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Centre Collaborateur de l’O.M.S Huitième Cours de Maîtrise en Administration Sanitaire et Santé Publique (2004-2006) Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de Maîtrise en Administration Sanitaire et Santé Publique Option : Filière Gestion Hospitalière Elaboré par : Dr Bouzekri ESSALHI Juillet 2006 Institut National d’Administration Sanitaire GUIDE DE GESTION ET DE TRAÇABILITE DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS A L’HOPITAL PUBLIC MAROCAIN Royaume du Maroc Ministère de la Santé

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Centre Collaborateur de l’O.M.S

Huitième Cours de Maîtrise en Administration Sanitaire et Santé Publique

(2004-2006)

Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de Maîtrise

en Administration Sanitaire et Santé Publique

Option : Filière Gestion Hospitalière

Elaboré par : Dr Bouzekri ESSALHI

Juillet 2006

Institut National d’Administration Sanitaire

GUIDE DE GESTION ET DE TRAÇABILITE DES

MEDICAMENTS STUPEFIANTS A L’HOPITAL

PUBLIC MAROCAIN

Royaume du Maroc Ministère de la Santé

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RESUME

Le développement d’une politique rational du médicament constitue l’une des

préoccupations majeures du Ministère de Santé. Elle fixe comme objectif prioritaire d’assurer

la disponibilité, la qualité, la sécurité et l’accessibilité du médicament.

Le processus de gestion des médicaments et en particuliers les médicaments

stupéfiants au niveau des réseaux hospitaliers se caractérise par un certain nombre de

défaillances dans l’ensemble de ces composantes du cycle de gestion de ces produits, en effet

les stupéfiants sont devenus de plus en plus prescrits en soin de courte et de longue durée pour

les douleurs aiguës et chroniques, des effets indésirables potentiellement fatals, dont la

dépression respiratoire, sont rapportés plus fréquemment.

Devant le vide juridique concernant la gestion de ces produits dans les hôpitaux, le

projet que nous avons mené a pour objectif l’élaboration d’un guide de gestion et de

traçabilité des médicaments stupéfiants au niveau de l’hôpital, et pour répondre à cet objectif

nous avons opté par une méthodologie, tout d’abord exploratoire (basée sur des entretiens

ouverts, des questionnaires et l’observation directe) qui nous a orienté sur le mode de gestion

actuel et ses principaux défaillances, par la suite l’élaboration des supports de gestion qui vont

assurer une meilleure gestion et une excellente traçabilité tout au long de l’ensemble des

étapes du circuit des stupéfiants à l’hôpital à savoir : la prescription, la sélection, la

commande, la réception, l’enregistrement, le stockage, la dispensation, le transport, le

contrôle, l’administration, la destruction,la gestion des risques et la pharmacovigilance.

Ce guide regroupe tous le processus concernant le cycle des stupéfiants, constitue un

meilleur outils et va contribuer à l’amélioration de leurs gestion ainsi une réactualisation des

textes juridiques s’avère indispensable.

Mots clés : Hôpital, Médicaments Stupéfiants, Gestion, Traçabilité

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SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………1

1ere Partie : Problématique et méthodologie de travail

I- CONCEPTUALISATION DU PROBLEME: ………………………………….…….3

1- La définition du problème. …………………………………………………….……3 2- Les objectifs du projet.….……….…………………………………………………...3

2-1 Objectifs généraux : …………….....………………………………………………3 2-2 Objectifs spécifiques :…………….………………………………………………..3

II- METHODOLOGIE :…………………………………………………………………..4

1- Recherche bibliographique:…………………………………………………..….….4 2- Entretiens ouverts avec les professionnels praticiens des établissements:…..……5 3- Questionnaire:…………….…………………………………...………………….…..5 4- Observation directe:…………………………………………..…………………..….5

III- JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET:…….………………..…………………5

1- Pertinence:……..……………………………………………………………………...5 2- Utilité:…………..……………………………………………………………………..6

2ème Partie : Présentation du site du projet le Centre Hospitalier Préfectoral Sidi lahcen Skirat Temara

I- PRESENTATION DU CHP SKIRAT TEMARA:…..……………...……..…………8 1- Caractéristiques:……………..………………………….…………………………..8 2- Missions de l’hôpital :…………..……………………..……………………………8 3- Organigramme : …………………………..…………….…………………………..8 4- Ressources:………………….………….…………..……..……….……………….10

4-1 Ressources humaines:………….…..…………….……………………………..10 4-2 Ressources financières:…….…..…………….…………………………………10 4-3 Plateau technique:………..……………………………………………………..10

5- Les indicateurs de performance : (2005)……….……………..…………………..10

II- PRESENTATION DE LA PHARMACIE A USAGE INTERIEUR :……....…….11

1- Missions :……………………………….…..…………..………….…………………11 2- Principales activités……………….…………………... ……………………………11 3- Organigramme………………………….……………………………………………11 4- Situation géographique de la Pharmacie…………….………………..……………12 5- Ressources humaines………………………..……………….………………………12 6- Ressources matérielles…….…….…….………..………………..….….……………12 7- Ressources financières….……………………..……..………………………………12

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3ème Partie : Analyse résultat et discution de la situation actuelle de gestion des stupéfiants à l’hôpital

I- AU NIVEAU DES SERVICES CLINIQUES:……………………..…………...…….14

1- La prescription:…………………………...…………………...………………14 1.1- Les prescripteurs:…….………………….…………………………………14 1.2- Modalités de la prescription: ………………………………………………14

2- La commande:……………….……………….………………..………………14 3- La réception:……………..……………………………………….……………15 4- Le transport:…………………..…………………………….…………………15 5- Le stockage:…….……………..…………………………..……...……………15 6- L’utilisation:……….………………………………………..…………………15 7- La traçabilité:……….…………………………………………………………16

II- AU NIVEAU DE LA PHARMACIE:……………..………………….………………16

1-La sélection:….…………………………..……………………….……………16 2-L’acquisition:………………..…….…………………………..……………….17 3-La commande :………………………………….……………………………..17 4-La réception et l’enregistrement:…..………..………………….……………17 5-Le stockage:……………………………………....……….………...…………17 6-La distribution et la dispensation ….……………..…….....…………………17 7-La consommation des stupéfiants à l’hôpital:…………………….…………18

4ème Partie : Guide de gestion et de traçabilité des médicaments stupéfiants à

l’hôpital I- LE DEVELOPPEMENT HISTORIQUE DES DROGUES:………………………...20

II- GENERALITES SUR LES STUPEFIANTS :……….………………………………23

1- La morphine et ses principaux dérivés :…………………………..….……………24 1-1 les dérivés de la pipéridine:….………………………………………………….…24 1-2 Dérivés de la diphenylpropylamine :…………….……………………………...…25

2- La place des antalgique morphinique dans la prise en charge de la douleur:…..28 2-1 La morphine :………..………………………………..……………………………30 2-2 L’Hydromorphone ………………………………………...………………………30 2-3 Le Fentanyl transdermique:…………………………………..……………………31 2-4 Les principaux effets indésirables des opioïdes forts:……...………...……………31 2-5 Les contre-indications des opioïdes:………………………..……..………………32

III- CONTEXTE REGLEMENTAIRES DES STUPEFIANTS:……………….………33

1- Rappels de la réglementation des stupéfiants :…………………...………………33 2- Commerce des stupéfiants (déclaration):………………………...………………33

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3- Modalités de prescription dispensation des substances vénéneuses:…….………33 3-1 L’ approvisionnement et la détention :…………………………….………………34 3-2 Les prescripteurs :…..………...……………………………………………………34 3-3 Modalités, durée et support de la prescription :…….……...………………………34 3-4 Comptabilité (registre spécial) :…………………………....………………………35 3-5 Délivrance des stupéfiants aux corps médical et vétérinaire :…………..…………36

IV- CYCLE DE GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS :………………37

1-La Sélection :………………….………………………………………...……………37 1-1 La détermination des besoins :…………………………………………………37 1-2 Les principes généraux :………………….……………………………………38 1-3 La quantification des besoins :…………………………………………………38 1-4 La validation des besoins :…..…………………………………………………39

2-L’élaboration des commandes:………………..……………………………………39 3- L’acquisition:……………..…………………………………………………………42 4- La réception:………………………………………………...………………………45 5- L’enregistrement des stupéfiants à la pharmacie:……...…………...……………45 6- Le stockage:…………………………………..…………..…………………………46 7- La gestion du stock à la pharmacie:………..…………………...…………………48 8- Les indicateurs:…………..…………………………………………………………48 9- Le contrôle et l’inspection……..…..……………………………………………….49

3-1 Place du service des stupéfiants dans l’organigramme de la DMP :……...……49 3-2 Missions du service des stupéfiants à la DMP:……...…………………………50

V- LE CIRCUIT DES STUPEFIANTS A L’HOPITAL :………………...……………50

1- Le circuit des stupéfiants : processus de référence ………..……………………51 2-Les acteurs du circuit des stupéfiants à l’hôpital : ………………………………52 3- La prescription:……………………………………………………………………53

3-1 Les prescripteurs :…………….…………………………………..……………53 3-2 Les modalités de la prescription:………..………………………………..……53 3-3 Les supports de prescription :…………………………………………………54 3-4 La validation des prescriptions par le pharmacien:……………………………55

4-Flux des stupéfiants de la Pharmacie aux unités de soins:………….……………55 4-1 La préparation des commandes par la Pharmacie:……….………………….…55 4-2 Les systèmes de distribution /dispensation de médicaments stupéfiants:…...…55 4-3 Le transport des stupéfiants vers les unités de soins:………………………..…59 4-4 La réception et le stockage dans les unités de soins:……………………….…59 4-5 La dispensation aux patients :…..…………………………………...…………60 4-6 Le dépannage d’une autre unité:………………………………………………62

5-Flux des stupéfiants des unités de soins à la Pharmacie :…………...……………65 5-1 La préparation des retours à la Pharmacie :….…………………...……………65 5-2 La gestion des retours par la Pharmacie:……..……………………………...…65

6- Le contrôle des stupéfiants :……………………………………………….………65 6-1 Contrôles des stocks de la Pharmacie :…………………………………………65 6-2 Contrôles des stocks des unités de soins :.…..…………………………………66 6-3 Contrôles de la dispensation :…………………………………………….……67

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6-4 Décompte annuel des flux de la Pharmacie :….…..……………………..….…67 7- La déclaration d’incidents :…….….….…………………….………..……………67

8- L’élimination et la destruction des stupéfiants :…….……………………………68

8-1 Risque dû à l’accumulation des stupéfiants:……………………………………68 8-2 Destruction des stupéfiants:……….……...……………………………….……69

VI- LA GESTION DES RISQUES:….………………………………………………….…71

1- Les erreurs dans le processus du médicament : ………...……..…………………71 2- L’événement iatrogène médicamenteux :……………….…...……………………72 3- Les principaux risques d’erreur d’administration :…….………..………………73

3-1 Erreurs liées à la prescription :….………………………………………………73 3-2 Erreurs liées à la pratique infirmière : ………….……………………………...73 3-3 Erreurs liées à l’organisation et aux conditions de travail:……………..………74

4- L’information pharmaceutique :……………………..……………………………74

IX- VIGILANCES SANITAIRES :……………………………...………………………75

1-Pharmacovigilance…………………………………………..………………………75 1-1 Objet :……………………………………………………...……………………75 1-2 Domaine d’application :………………………………………………...………75 1-3 description du processus de pharmacovigilance :………………………………75

2-Pharmacodépendance :…………….………………………..………………………76 2-1 Objet :………………………………………………………...…………………76 2-2 Domaine d’application :…………………………………………………...……76 2-3 Responsabilités:………….…………………………………...…………………77 2-4 Description du processus de pharmacodépendance :……….……………..……77

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

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LISTES DES TABLEAUX Tableau N° 1 : Ressources humaines du CHP SKHIRAT TEMARA.

Tableau N° II : Principaux antalgiques de niveau III (selon la France).

Tableau N° III. Posologie correspondant à 60 mg de sulfate de morphine peros LP

(Moscontin ou Skénan LP).

LISTESE DES FIGURES

Figure N° 1 : Organigramme du CHP SKHIRAT TEMARA.

Figure N° 2 : Organigramme de la pharmacie du CHP SKHIRAT TEMARA.

Figure N° 3: Consommation des stupéfiants entre l’année 2002 et 2005.

Figure N° 4 : Consommation des stupéfiants 1er semestre de l’année 2005.

Figure N° 5 : Place des antalgique morphinique dans la prise en charge de la douleur.

Figure N° 6 : Cycle de gestion des médicaments stupéfiants.

Figure N°7 : Processus de commande des stupéfiants par achat groupe.

Figure N° 8 : Processus d’achat des stupéfiants par achat déconcentré.

Figure N° 9 : Processus d’achat des stupéfiants par marche négocié.

Figure N° 10 : Place du service des stupéfiants dans l’organigramme de la DMP.

Figure N° 11 : Processus de réception et d’enregistrement des stupéfiants.

Figure N° 12 : Circuit des stupéfiants : processus de référence.

Figure N° 13: Les acteurs du circuit des stupéfiants à l’hôpital.

Figure N° 14: Schéma simplifié de la distribution globale des stupéfiants.

Figure N° 15: Schéma simplifié de la délivrance globalisée des stupéfiants.

Figure N° 16: Schéma simplifié de la dispensation individuelle et nominative.

Figure N° 17: Logigramme du circuit des stupéfiants à l’hôpital.

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LISTES DES ANNEXES ANNEXE N° I : Carnet de commande des stupéfiants.

ANNEXE N° II : Fiche de réception des stupéfiants.

ANNEXE N° III : Registre des stupéfiants (au service pharmacie).

ANNEXE N° IV : Fiche de produit.

ANNEXE N° V : Fiche de stock.

ANNEXE N° VI : Bon de commande pour stupéfiants à usage interne

ANNEXE N° VII : Ordonnances nominatives réservées aux prescriptions

tableau B usage interne.

ANNEXE N° VIII : Registre des stupéfiants (pour les services cliniques).

ANNEXE N° IX : Fiche de suivi de dispensation au niveau des services cliniques.

ANNEXE N° X : Fiche d’administration (relevé) des stupéfiants.

ANNEXE N° XI : Fiche de passation de consignes.

ANNEXE N° XII : Fiche de retour.

ANNEXE N° XIII : Fiche de contrôle mensuel du stock.

ANNEXE N° XIV : Fiche de déclaration d’incident.

ANNEXE N° XV : Procès – verbal de destruction des stupéfiants.

ANNEXE N° XVI : Fiche de déclaration des effets indésirables.

ANNEXE N° XVII : Fiche d’utilisation de la morphine.

ANNEXE N° XVIII : Dahir du 12 Rabii 1341 (2 décembre 1922) Portant règlement sur

L’importation, le commerce, la détention et l’usage des substances vénéneuses.

ANNEXE N° XIX : Questionnaire de collecte des informations sur les stupéfiants

ANNEXE N° XX : Liste des entretiens obtenus.

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LISTES DES ABREVIATIONS

AFSSAPS: Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé

BL : Bon de Livraison

BPPH : Bonnes Pratiques de Pharmacie Hospitalières

CHP : Centre Hospitalier Préfectoral

CMC : Commission Médicale Consultative

CNPV : Centre National de Pharmacovigilance

CPS : Cahier de Prescriptions spéciale

DA : Division d’Approvisionnement

DHOS : Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins

DMS : Durée Moyenne de Séjour

HAS : Haute Autorité de Santé

HSL : Hôpital Sidi Lahcen

IDE : Infirmier Diplômé d'Etat

IV : intraveineuse

LNCM : Laboratoire National de Contrôle des Médicaments

LP : Libération prolongée

MS : Ministère de Santé

P/HSL : Pharmacie Hôpital Sidi Lahcen

PHIS : Pharmacien Inspecteur de Santé

PV : Procès Verbal

S.F.P.C : Société Française de Pharmacie Clinique

SEGMA : Service d'Etat Géré d'une Manière Autonome

SSPE : Soins de Santé de Première Echelon

STUPS : Stupéfiants

TOM : Taux d'Occupation Moyen

TROT : Taux de Rotation

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INTRODUCTION

Les produits stupéfiants appelés encore < drogues dures > exemple : morphine et

dérivés qui sont des produits indiqués dans la prise en charge de la douleur aiguë ou utilisés

en tant que produits d’anesthésie au niveau des blocs opératoires.

Ces médicaments constituent un élément essentiel pour prendre en charge

convenablement les patients soufrant de la douleur.

Des règles strictes doivent être instaurées dans l'approvisionnement et la délivrance

des stupéfiants, afin de garantir une bonne gestion et éviter tout détournement d'usage de ces

substances pour d’autres fins, ou l’utilisation illicite ce qui est à l’origine des phénomènes de

toxicomanie.

Le processus de gestion des médicaments en particulier des médicaments stupéfiants

au niveau du réseau hospitalier sont généralement défaillants touchant l’ensemble des

composantes du cycle de gestion à savoir, la sélection, l’acquisition, la distribution et

l’utilisation.

Une réorganisation du processus de gestion et de traçabilité de ces produits s’avère

indispensable, afin d’apporter les éléments essentiels pour leur manipulation au niveau des

centres hospitalier, de décrire un enchaînement logique durant leur cycle de vie, et donc

garantir une sécurité importante par la mise en place des supports de gestion à différentes

étapes de leur circuit physique.

Ce travail est structuré en quatre parties : nous présenterons d’abord la problématique

et la méthodologie de travail, présentation du site de l’étude, ou nous passerons en revue,

l’organisation et le fonctionnement du service de pharmacie de l’hôpital, les résultats de la

situation actuelle de la gestion des stupéfiants au niveau du CHP Skhirat Temara en

troisième partie quant à la dernière partie, elle est consacrée à l’élaboration d’un guide de

gestion des stupéfiants à l’hôpital qui constitue un outil précieux pour optimiser la gestion et

l’utilisation des stupéfiants.

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PREMIERE PARTIE

PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE DE

TRAVAIL

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I- CONCEPTUALISATION DU PROBLEME :

1- La définition du problème.

Les stupéfiants sont régis principalement par le Dahir du 2 décembre 1922 (12 Rebia

II 1341) portant règlement sur l’importation, le commerce, la détention et l’usage des

substances vénéneuses.

Cependant, aucun texte à ce jour ne précise une réglementation de gestion de ces

médicaments stupéfiants dans l’hôpital.

De plus en règle générale, on ne trouve pas dans les hôpitaux des procédures écrites relatives

aux modalités de gestion de ces produits.

Cette absence de consignes écrites, peut être à l’origine d’anomalie ou d’erreur

d’utilisation de ces médicaments.

Ce qui a conduit à mener une réflexion sur l’organisation de la gestion des médicaments

classés comme stupéfiants.

La problématique se résume donc, à un vide juridique concernant la gestion des

produits stupéfiants dans l’hôpital disposant d’une pharmacie à usage intérieur. Une telle

révision des textes réglementaires s’avère indispensable pour suivre les changements que

connaît le secteur pharmaceutique.

2. Les objectifs du projet :

2-1 Objectifs généraux :

Elaboration des modalités de gestion et de traçabilité des produits stupéfiants au

niveau de la pharmacie à usage intérieur du CHP Skhirat Temara.

Maîtrise d’une gestion correcte de ces produits.

Permettre aux praticiens concernés d’avoir les informations pertinentes sur la

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prescription et la gestion de ces produits.

2-2 Objectifs spécifiques :

Pour répondre aux objectifs généraux, notre projet préconise les

objectifs spécifiques suivants :

Définir les modalités de gestion de chaque étape du cycle de vie des stupéfiants à

l’hôpital :

La commande.

L’acquisition.

La réception.

La détention, le stockage et la comptabilité spécifique des stupéfiants.

La dispensation.

Elaborer les modèles d’ordonnances à souches pour la prescription et actualisation du

bon de commande des stupéfiants à usage interne.

Proposer des modalités de supervision aux niveaux des services cliniques.

Elaborer les modalités de retour et de destruction des stupéfiants.

Elaborer des supports de traçabilité des stupéfiants.

Elaborer des fiches de bon usage des stupéfiants.

II- METHODOLOGIE :

Le projet sera basé sur une étude exploratoire au début, en deuxième temps une

description de ce qui doit se faire réellement, et pour comprendre cette problématique liée à la

gestion de ces produits stupéfiants on a utilisé plusieurs outils de recherche :

1- Recherche bibliographique :

Cet outil est un préalable incontournable à toute investigation, car il a pour but de

situer le domaine de recherche, celui des médicaments soumis à des réglementations

particulières dans les établissements de santé, deux apports principaux sont envisagés :

Il s’agit en premier lieu, de retirer du cadre réglementaire posé pour toute pratique

autour du médicament, et surtout les stupéfiants en établissement public de santé, les

dispositions particulières et d’avoir une vision claire concernant le cycle de gestion des

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stupéfiants dans les hôpitaux, aussi de savoir l’évolution de la réglementation en tenant

compte des progrès scientifiques qui sont en développement permanent ces dernières

décennies avec l’apparition de nouvelles pathologies.

Ensuite les recherches bibliographiques, permettent de prendre connaissance de

travaux entrepris par les pharmaciens hospitaliers qui exercent en établissements publics de

santé, et qui portent pour la démarche qualité en pharmacie hospitalière. Une analyse des

pratiques professionnelles y est opérée de même que la volonté de toujours améliorer le

service rendu au malade hospitalisé dans le cadre d’une démarche d’amélioration de la qualité

formalisée et continue. L’écrit occupe une place centrale, signifiant par la même,

l’engagement réel des professionnels.

2- Entretiens ouverts avec les professionnels praticiens des établissements :

Pour bien comprendre le problème posé, il est indispensable d’observer tout d’abord le

mode de gestion actuel des stupéfiants, la traçabilité de ces médicaments dans différentes

structures hospitalières particulièrement CHP Skhirat Temera, afin de pouvoir les analyser et

de dégager les dysfonctionnements même en se référant aux textes existant actuellement,

d’interroger les acteurs qui interviennent de la prescription à l’administration de ces produits

au sein de l’hôpital.

Outre les professionnels praticiens de l’établissement, afin d’envisager les dispositions

particulières relatives au circuit des stupéfiants, il est impératif d’avoir recours à la tutelle

(Direction de médicament et de pharmacie) qui a un rôle de conseil, d’appui technique à la

décision en matière de médicament. Dans ce contexte il sera fait appel en grande partie aux

pharmaciens inspecteurs qui sont les interlocuteurs des établissements en matière de gestion

des stupéfiants.

3- Questionnaire :

La conception d’un questionnaire est indispensable, pour recueillir les informations

concernant le mode de gestion actuel des stupéfiants, ce questionnaire était destiné surtout à

tous les praticiens de l’hôpital qui interviennent soit dans tout le cycle de gestion de ces

produits, soit à une étape. On a visé surtout le bloc opératoire qui est le grand utilisateur des

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stupéfiants, et la pharmacie qui est chargée d’assurer un approvisionnement adéquat des

unités de soins au niveau de l’hôpital.

4- Observation directe :

L’observation directe du mode de gestion des stupéfiants, au niveau des services

cliniques, nous a permis d’avoir tous les renseignements sur le cycle de gestion depuis la

prescription jusqu'à l’utilisation de ces produits.

III- JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET :

1- Pertinence :

La pertinence de ce projet réside surtout, au soulèvement d’une problématique qui à l’heure

actuelle, occupe une ampleur international, celle de l’abus d’utilisation des drogues et au

niveau national par :

L’absence de texte réglementaire specifique de gestion des stupéfiants dans la

pharmacie de l’hôpital (le seul texte qui existe est le dahir de1922).

L’absence de procédures formelles et écrites en matière de gestion des stupéfiants à

l’hôpital.

Une traçabilité non satisfaisante au niveau des services.

D’assurer une sécurité et d’éviter tous détournements pour d’autres objectifs.

Ainsi, la consommation illicite des drogues est un phénomène qui a pris des

proportions planétaires.

2- Utilité :

Le document de ce projet, pourrait être l’objet d’un guide de gestion des médicaments

stupéfiants à l’hôpital, et va contribuer à harmoniser les procédures de gestion des

stupéfiants dans les hôpitaux, ce qui est en droite ligne avec les objectifs d’assurance

qualité et d’accréditation.

Aussi ce projet, pourrait servir pour le juriste afin d’élaborer des textes juridiques.

Ce projet est réalisé au CHP Skhirat Temara, cependant il est valable pour tous les

hôpitaux publics marocains.

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I- PRESENTATION DU CHP :

6- Caractéristiques :

DEUXIEME PARTIE

PRESENTATION DU SITE DU PROJET LE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL

SIDI LAHCEN SKHIRAT TEMARA

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Le CHP Skirat Temara a été inauguré en MAI 1995, il est crée à base de l’extension d’un

centre de santé. C’est le seul hôpital existant au niveau de la préfecture, il dessert une

population de 408 000 Habitats environ.

Le CHP est à vocation générale, il est géré selon le mode SEGMA depuis 1997.

C’est un hôpital pavillonnaire dont la capacité litière est de 59 lits soit 1lit/6915 habitants,

répartie comme suit :

Gynécologie obstétrique : 14 lits.

Chirurgie : 21 lits (chirurgie générale, ORL, Traumatologie, Chirurgie infantile)

Médecine : 10 lits.

Pédiatrie : 8 lits.

Réanimation : 3 lits.

Observation urgences : 3 lits.

Les spécialités disponibles à l’hôpital sont au nombre de 13. On y trouve en plus des

spécialités chirurgicales, la pédiatrie, la cardiologie, la néphrologie, la médecine interne,

l’anesthésie réanimation, la radiologie et la biologie.

7- Missions :

Ce sont les mêmes de tous les hôpitaux publics marocains en général :

a. Mission de soins et de diagnostic.

b. Mission de développement professionnel.

c. Mission d’appui aux SSPE.

8- Organigramme du CHP :

Voir figure N° 1

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Médecin chef de l’hôpital

Service des soins infirmiers

Services des affaires

administratives, économiques et de

maintenance

Bureau de supervision et d’évaluation

Bureau d’hygiène

hospitalière

Bureau de formation continue

Bureau des affaires

administratives

Bureau des affaires

économiques et de maintenance

Bureau du personnel

Bureau des entrées

Régie

Parc Auto

Morgue

Pharmacie

Cuisine

Matériel

Lingerie

Services médico-techniques Services médicaux

Bloc opératoire

Laboratoire Radiologie

Services d’hospitalisation - Service A - Service B - Service C Consultations externes : - Centre de diagnostic - Service des urgences - Service de kinésithérapie

CMC Comité de gestion

Figure N° 1 : Organigramme du CHP Skhirat Temara:

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9- Ressources :

Les principales ressources dont dispose l’hôpital Sidi Lahcen sont :

4-1 Ressources humaines :

L’hôpital fonctionne avec un effectif de 124 personnes toutes catégories :

médecins : 44 dont 10 généralistes et un pharmacien.

Pharmacien : 1 pharmacien

infirmiers : 59.

personnel administratif, technique et de soutien : 20.

Tableau N° 1 : Ressources humaines du CHP SKHIRAT TEMARA

ETABLISSEMEN

TS SANITAIRES

PERSONNEL

MEDICAL INFIRMIERS

PERSONNEL

ADMINISTRATIF

AGENTS DE

SERVICES TOTAL

CHP 45 59 14 06 124

4-2 Ressources financières :

Le budget de fonctionnement de l’hôpital pour l’année 2006 est de 4.480.000,00 DH.

4-3 Plateau technique :

Il est constitué principalement de :

Bloc opératoire : 02 salles opératoires.

Radiologie : 01 appareil standard et un échographe.

Laboratoire : pas d’automates, pas d’examens bactériologiques.

10- Les indicateurs de performance : (2005)

Capacité litière : 59.

Consultations spécialisées : 16174.

Consultations des urgences : 49887.

Consultations externes : 9905.

Interventions chirurgicales : 1432.

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21

Admissions : 3269.

Journées hospitalisation : 12145.

TOM : 56 %.

DMS : 3.7j.

TROT : 47j.

II- PRESENTATION DE LA PHARMACIE A USAGE INTERIEUR :

1- Missions :

Couramment, le mot (pharmacie) désigne l’officine, lieu où les médicaments sont

détenus et délivrés sous la responsabilité du pharmacien.

Dans l’hôpital, la pharmacie est un service assurant, en plus des fonctions logistiques,

des fonctions d’assistance pharmaceutique et de formation permettant, ainsi:

A l’hôpital de disposer des médicaments et des produits pharmaceutiques de bonne

qualité à moindre coût.

Au personnel d’avoir l’information nécessaire à l’utilisation de ces produits.

De réaliser L’ensemble des opérations permettant d’approvisionner régulièrement

et efficacement l’hôpital en médicaments, dispositifs médicaux et d’autres

consommables.

D’assurer une assistance pharmaceutique, par la fourniture d’un assortiment de

médicaments et d’un ensemble de services additionnels, qui visent à optimaliser le

rapport coût /bénéfice de tout traitement.

De contribuer à la lutte contre les infections nosocomiales.

2- Principales activités:

Commande/Réception des produits.

Gestion de stock.

Distribution aux unités de soins selon leurs demandes.

Analyse économique et qualitative des consommations de médicaments.

Offrir une source de renseignements pharmaceutiques au personnel soignant.

3- Organigramme:

- Un organigramme précis de la pharmacie hospitalière est établi au sein de l’hôpital

selon le règlement actuel.

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- Des fiches de fonction écrites définissant les tâches spécifiques des membres du

personnel de la pharmacie assumant des responsabilités.

-Les responsabilités et fonctions du personnel concerné sont claires, bien déterminées

et bien décrites.

- On note aussi des fiches de poste définissant chaque poste de travail.

Figure N° 2 : Organigramme de la pharmacie du CHP

4- Situation géographique de la Pharmacie :

La Pharmacie est située au rez-de-chaussée dans le bloc administratif, loin de tous les

autres services, constitué d’un local très réduit englobant tous les produits pharmaceutiques

bien agences malgré cet espace encombrant, avec un système de rayonnage adéquat pour la

détention et le stockage des médicaments.

5- Ressources humaines :

Une pharmacienne responsable (titre inspecteur).

Une assistante : Préparatrice en pharmacie.

LE DIRECTEUR DE L’HOPITAL

Chef de service Pharmacie

Section médicament Section dispositifs médicaux Section gestion informatique comptabilité

Major Préparatrice en pharmacie

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Une aide pharmacienne.

6- Ressources matérielles :

Un local de la pharmacie où se font presque toutes les activités.

Un local de stockage non rayonné loin de la pharmacie.

Le bureau de la pharmacienne isolé de la pharmacie contenant le coffre fort des

médicaments stupéfiants.

7- Ressources financières (pour l’année 2006) :

Budget total de l’hôpital : 4.480.000,00 DH.

Budget des médicaments : 1.500.000.00 DH.

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I- AU NIVEAU DES SERVICES CLINIQUES :

Les produits stupéfiants les plus utilisés au sein de cet hôpital, sont des produits

d’anesthésies et on peut citer que fentanyl injectables à des doses de 0,5 et 0,1 mg ainsi que la

TROISIEME PARTIE

ANALYSE RESULTAT ET DISCUSSION DE LA

SITUATION ACTUELLE DE GESTION DES

STUPEFIANTS A L’HOPITAL

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morphine 10 mg qui sont les seuls stupéfiants qui existent sur la nomenclature des

médicaments du Ministère de Santé.

1- La prescription :

1.1 - Les prescripteurs :

Ce sont tous les médecins-chef de service du bloc et de réanimations, ainsi que le

médecin-chef de la maternité de l’hôpital, mais ne trouve pas un cahier réservé au dépôt de

leur signature au niveau de la pharmacie.

1.2 – les Modalités de la prescription :

En raison de la fréquence des prescriptions et pour des raisons de commodité, le

service du bloc opératoire possède une dotation de stupéfiants détenue dans une armoire

fermée à clefs de l'armoire à pharmacie. Le renouvellement de cette dotation est réalisé sur un

bon extrait d’un carnet à souche, produit et conçue localement par la pharmacienne, la

prescription se fait d’une manière globale pour le service, mais cette prescription n’est pas

accompagnée d'un relevé nominatif des prescriptions de stupéfiants déjà utilisé.

Ce relevé nominatif doit comporter :

La date et l'heure de la prise ou de l'injection.

Le nom du patient.

La nature et la quantité de stupéfiant absorbée ou injectée.

La signature de l'infirmière ayant délivré le stupéfiant.

En outre, les ampoules vides des formes injectables ne sont pas rapportées à la

pharmacie.

Le bon de prescription des stupéfiants comporte les signatures du médecin-chef du

bloc, celle du réanimateur et celle du major du bloc.

2- La commande :

La commande se fait généralement par mois, mais selon les besoins à des quantités

pour recomplètement de 50 ampoules pour Fentanyl 0,5 et 20 ampoules pour Fentanyl

0,1 mg.

Dans le cas d’une telle augmentation souhaitée de la dotation, on ne note pas la

présence d’une demande circonstanciée au médecin-chef de l'hôpital, lequel la transmet après

signature au pharmacien-chef.

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Les stupéfiants sont commandés par l'intermédiaire de bon de commande réservée aux

stupéfiants, chaque service de soins commande directement

Ce bon de commande est daté signé par chef du service du bloc opératoire.

3- La réception :

La réception, se fait généralement par le major du service, qui se presente à la

pharmacie muni du bon de commande. La pharmacienne, procède à une livraison globale des

produits commandés tout en tenant compte des stocks disponibles au coffre fort, le comptage

se fait par unité de conditionnement.

4- Le transport :

Le transport des stupéfiants de la pharmacie vers le service, se fait d’une manière non

satisfaisante par le major dans la main ou dans les poches de son tablier, donc il n’y a pas de

conteneurs de transport, pas de chariot et par conséquent absence de sécurité de ces produits.

5- Le stockage :

Le stockage se fait dans un armoire à clef, et dont l’accès est réservé au major du bloc

qui est le seul détenteur des clefs, mais sans nomination, l’endroit de stockage n’est pas

sécurisé, on note aussi un stock secondaire (20 ampoules du Fentanyl 0,5 et 10 ampoules du

Fentanyl 0,1mg) au sein des salles déposé sur les paillasses. La responsabilité de ce stock,

n’est cependant confié à personne et l’accès est pour tout le personnel du bloc (2 médecins

réanimateurs et 6 infirmiers anesthésistes).

6- L’utilisation :

Tout le personnel du bloc opératoire peut procéder à l’administration des produits

stupéfiants au patient, l’utilisation se fait par des doses et non par ampoules, le reste peut être

utilisé à d’autres patients, l’infirmier qui a assuré l’administration signe dans le registre des

stupéfiants et indique la date de l’administration sans mentionner l’heure. Dans ce cas, on ne

note pas de perte, et pourtant il faut que le conditionnement ne sert que pour un patient pour

assurer la sécurité. En cas de perte accidentelle (ampoule cassé, flacon renversé) la sortie ne

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fait pas l’objet d’un enregistrement sur la fiche de consommation ni l’objet d’une fiche de

déclaration d’incident.

7- La traçabilité:

Pour la traçabilité de ces produits, on note la présence de deux registres un qui sert

pour la commande de la pharmacie et un autre pour l’utilisation des produits pour les patients.

Dans le premier on note les critères suivants :

le numéro d’ordre.

la date de la réception de la pharmacie.

les entrées.

les sorties vers le bloc opératoire.

la balance du stock.

la signature de l’infirmier recevant les quantités à destination vers l’utilisation.

Dans le second on note surtout la traçabilité de l’administration pour les patients, mais ce

registre est mal tenu, plein de rature et de surcharge et ne présentant pas les éléments

nécessaires pour une traçabilité satisfaisante.

Les fiches de suivi de la consommation, sont représentées par ce deuxième registre et ne sont

pas accompagnées de fiches mensuelles de dispensation.

II- AU NIVEAU DE LA PHARMACIE :

D’après les praticiens, on ne note pas de réglementation qui régit les stupéfiants à

l’hôpital, une réactualisation de celle-ci est souhaitable pour faire intégrer la gestion des

stupéfiants de la prescription à l’utilisation et assurer une meilleure traçabilité.

1- La sélection :

La sélection se fait sur la liste de la nomenclature des médicaments du ministère de la

santé, celle-ci limite un arsenal thérapeutique des stupéfiants à trois produits : le Fentanyl 0,1 ,

le Fentanyl 0,5 mg et la morphine 10 mg. Ce type de sélection d’une gamme limitée de

médicaments essentiels et des directives cliniques, a un impact positif sur la disponibilité et le

bon usage des médicaments dans les systèmes de soins de santé [26-40]. Ces différents

aspects sont encore plus importants dans les contextes de faibles ressources où la disponibilité

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des médicaments dans le secteur public est souvent irrégulière [35-36].

2- L’acquisition :

Les objectifs de l’acquisition consistent à acquérir les médicaments strictement

nécessaires et au moindre coût. Les deux grandes méthodes de quantification des besoins sont

fondées l’une sur la consommation passée, l’autre sur les besoins réels et des schémas

thérapeutiques [26].

Les méthodes et les stratégies d’achat, lorsqu’elles sont bien choisies, permettent de

faire des économies d’échelle (regroupement des achats au niveau central) c’est la politique

du ministère de santé actuellement, ceux-ci dans le but d’acquérir les médicaments au

meilleur prix du marché (appel à la concurrence) [26-40].

3- La commande :

La commande des stupéfiants, au début se fait globalement sur la liste avec l’ensemble

des autres médicaments, et comme l’acquisition et le stockage se font au niveau central, une

deuxième commande se fait sur bon du carnet à souche à la division d’approvisionnement (le

dépôt central des stocks des stupéfiants à Casablanca, qui est sous la responsabilité d’un agent

non pharmacien) mais tout en respectant les quantités prévues initialement. (Source : DA/MS)

4- La réception et l’enregistrement:

Selon la DA, dans la plut part des cas, le transport des stupéfiants du dépôt central de

Casa vers la pharmacie des centres hospitaliers se fait d’une manière banale, avec les autres

médicaments dans des cartons non identifiables ce qui ne respecte pas les obligations de

sécurité. (Source : DA/MS).

Pour le cas de la pharmacie du CHP Skhirat Temara, la pharmacienne charge une

personne à qui délègue la responsabilité, se déplace à Casa muni des bons de commande

procède à la réception des produits stupéfiants.

Après le transport, la pharmacienne vérifie l’authenticité des quantités et de la qualité et passe

à l’enregistrement sur les documents comptables des stupéfiants (le registre des stupéfiants,

les fiches de stocks et les fiches de produits).

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5- Le stockage :

Après l’enregistrement des stupéfiants, ils sont stockés dans un coffre fort qui est situé

au niveau du bureau de la pharmacienne, mais cet endroit n’est pas sécurisé .

6- La distribution et la dispensation :

Dans la plupart des cas, la pharmacie distribue globalement les médicaments

stupéfiants aux unités de soins et non pas à des malades. Cette distribution, se fait sur la base

d’un carnet à souche, après vérification de des critères exigés par la pharmacienne.

Actuellement l’activité de distribution est directement sous la responsabilité de la

pharmacienne sans aucune délégation de la tache.

7- La consommation des stupéfiants à l’hôpital : (Source : P/HSL)

Figure N° 3 : Consommation des stupéfiants entre l’année 2002 et 2005

La consommation des stupéfiants est variable selon les années, et on note ici que

presque le plus utilisateurs des stupéfiants est le bloc opératoire qui est composé de deux

salles mais à une activité limité

En 2003 Arrêt du palfium, qui était replacé par fentanyl, au début de l’année il y’avait une

rupture du fentanyl 0.5 et a était remplacé par fentanyl 0.1mg. En 2004 arrêt du dolosal.

Figure N° 4 : Consommation des stupéfiants 1er semestre de l’année 2006

0

50

100

150

200

250

300

350

400

2002 2003 2004 2005

Palfium Fentanyl 0,1mg Fentanyl 0,5mg Dolosal 0,1 mg

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30

0

20

40

60

80

janv fev mars avril mai juin

fentanyl 0,1mg

fentanyl 0,5mg

La consommation des stupéfiants est importante malgré les limites de l’hôpital ce qui

nécessite des standards pour la gestion de ces produits vue leur statuts et leur particularités.

QUATRIEME PARTIE

GUIDE DE GESTION ET DE TRAÇABILITE

DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS A

L’HOPITAL

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I- LE DEVELOPPEMENT HISTORIQUE DES DROGUES :

La notion de drogue, entendue ici dans son acceptation la plus large, c’est-à-dire

comme « substance pouvant altérer les états de conscience de l’homme », semble remonter

aux premières civilisations humaines. C’est ce dont témoignent, les premières références à

l’utilisation d’opiacés qui remontent aux époques sumérienne et babylonienne (3000 avant

J.C). L’usage d’opium, extrait du pavot, était très diffusé dans le bassin méditerranéen. Les

Egyptiens l’utilisaient à la fois comme médicament et comme poison. Il est ensuite importé en

Chine vers l’an 1000 où l’on avait recours dès le deuxième siècle à une poudre minérale

composée d’un mélange de souffre, de quartz et d’améthyste. L’opium se développe en

Europe durant le Moyen-âge, notamment comme médicament, sous l’influence de

l’alchimiste Paralcese. L’usage de substances n’est pas un phénomène récent. Toutefois, ce

n’est qu’au cours du 19ème siècle, consacré comme « le siècle des stupéfiants », qu’est

apparu un usage hédonique de la drogue. Les conduites toxicomaniaques renvoient dès lors à

une recherche de plaisir personnel et à un démarquage social [7-9-28].

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La première cause de ce changement est le développement économique des substances

qui acquièrent le statut de marchandise. Les gouvernements européens sont à l’époque

largement favorable, pour des motifs économiques, au commerce et à la diffusion des

substances, et notamment de l’opium. Au XIXe siècle une guerre s’engage entre l’Angleterre

et la France face à la Chine dans le but d’imposer à l’Empire du Milieu son ouverture au

commerce occidental et son importation de quantités croissantes d’opium produit et

commercialisé par les européens. Les autorités chinoises en avaient prohibé la vente et l’usage

pour protéger la population de plus en plus touchée par l’opiomanie. La « guerre de l’opium »

contraint la Chine à ouvrir plusieurs ports francs au commerce européen. La France tirait, elle

aussi, de substantiels bénéfices du commerce d’opium en Indochine. Le monopole du

commerce était détenu par une Régie générale instituée en 1897. Ce commerce perdure près

d’un demi-siècle. Les autorités réglementent en 1889 le commerce d’opium en Cochinchine,

au Tonkin et en Annam. Le ministre des colonies interdit la vente d’opium le 3 octobre 1908,

ce qui entraîne la quasi-disparition des fumeries [21].

Mais le développement des stupéfiants passe avant tout par la découverte au cours du

19ème siècle des alcaloïdes, substances actives contenues dans les principaux stupéfiants

naturels, simultanément à l’accélération rapide des progrès réalisés en chimie organique.

Certains chercheurs tentent de purifier l’opium dès le 18ème siècle. En 1803, un pharmacien

parisien, Louis Charles Dersone isole un sel composé de morphine et de narcotine. Armand

Seguin, chimiste des armées napoléoniennes esquisse une description de la morphine en 1804.

La découverte officielle en revient pourtant à Friedrich William Sertürner, un jeune

pharmacien de Westaphalie, qui identifie en 1805 le premier alcaloïde de l’opium, baptisé

morphium (qui a pour origine étymologique la divinité grecque du sommeil, Morphée) en

référence aux puissantes propriétés calmantes et analgésiques de la substance. Celle-ci n’a

aucun effet par voie orale, mais elle est en revanche utilisée comme anesthésiant pendant la

guerre de 1870 ou encore durant la guerre de Sécession américaine. Elle est alors injectée à

l’aide de la seringue hypodermique mise au point en 1850 par le chirurgien lyonnais Charles-

Gabriel Pravaz. Les médecins s’enthousiasment de façon exagérée pour ce médicament qui

supprime instantanément la douleur [21-41].

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Le chimiste Allemand Dreser synthétise une nouvelle substance encore plus puissante,

l’héroïne, qui est mise sur le marché en tant que médicament en 1898. L’industrie

pharmaceutique, à la recherche de nouveaux produits à commercialiser, soutient ces

recherches. La compagnie Bayer, dont l’héroïne est une marque déposée, lance une compagne

publicitaire en 1898 pour l’héroïne qui est présentée comme une médication « héroïque » de

la tuberculose, « dépourvue de propriétés d’accoutumance, d’une manipulation très aisée, et

par dessus tout, la seule capable de guérir les morphinomanes ». La généralisation de sa

prescription dans un grand nombre d’indications peu ou pas adaptées à ses propriétés

pharmacologiques banalise son usage au début du vingtième siècle et fut à l’origine

d’innombrables cas de toxicomanies.

La cocaïne apparaît en Europe à la même époque. Elle est découverte par le chimiste

allemand Albert Niemann en 1859 à partir des feuilles de coca rapportées du Pérou. Elle est

décrite chimiquement par Wilhelm Lossen en 1862. La cocaïne est tout comme la morphine

accueillie par le monde médical avec beaucoup d’enthousiasme. Elle est administrée comme

traitement d’un grand nombre d’infections, comme désintoxiquant contre l’alcoolisme ou

encore comme tonique (elle entre dans la formule du Coca-Cola). Freud préconise la cocaïne,

dans un texte publié en 1884, dans les troubles les plus variés tels que l’indigestion, la

cachexie et l’impuissance, mais surtout le morphinisme et l’alcoolisme [10-43].

Les médecins contribuèrent fortement à l’introduction et au développement des

substances psycho-actives en Europe. Celles ci sont perçues comme des remèdes miracles et

sont prescrites comme traitement dans une multitude de pathologies. Au 19ème, l’opium

constitue l’essentiel de la pharmacopée. Le Laudanum, mis au point par l’anglais Sydenham

en 1660, est décrit par le docteur Bouchardat en 1849 comme le « médicament le plus

employé en matière médicale » en France. Les utilisations qui en sont données semblent

illimitées : « A petites doses, il produit un état de calme qui porte au sommeil ; à plus fortes

doses, il agit d’abord comme un stimulant, en exaltant les fonctions intellectuelles c’est

l’agent le plus utile contre les névralgies. C’est aussi un très bon auxiliaire des

antisyphilitiques. Il rend de grands services contre la bronchite et il est d’une incontestable

utilité contre plusieurs maladies de l’appareil digestif » [11].

La considération sociale des drogues est dominée, du début du 19ème siècle jusqu’aux

années 1840, par la règle du « désintérêt général ». L’usage de drogues n’est pas stigmatisé et

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n’est pas encore perçu comme un fléau. L’attitude favorable du corps médical, qui prescrivait

volontiers mais faisait également un usage privé des drogues, a fortement contribué à ce

phénomène. Parallèlement à l’utilisation médicale, un usage hédoniste des drogues apparaît.

L’opiomanie se développe de façon importante à partir du 19ème siècle. De nombreuses

fumeries semi-clandestines se multiplient en France notamment après la colonisation de

l’Indochine. L’opiophilie se développe dans les cercles artistiques et intellectuels, sous forme

de la consommation d’opium fumable, et dans le milieu médical, sous forme d’opium ingéré.

Lorsque la médecine généralisa le recours à la morphine par voie injectable, l’opophagie

diminua, mais en rapport avec les conquêtes coloniales françaises et une certaine fascination

pour l’Extrême-Orient, l’usage d’opium fumé se banalisa dans les milieux militaires et

artistiques. La drogue est alors définie comme un moyen d’exploration de la conscience.

Plusieurs intellectuels mettent en avant l’importance des substances psychotropes en faveur de

la créativité. On peut par exemple citer Les confessions d’un mangeur d’opium anglais,

ouvrage de Thomas de Quincey traduit en français par Alfred de Musset [4-21-42].

Jaques Moreau, dit Moreau de Tours, éminent psychiatre, prescrivait à partir de 1842

du haschich à ses patients. Il soutient dans l’ouvrage Du Haschich et de l’aliénation mentale.

Etudes psychologiques publiées en 1845 que, outre ses effets proprement thérapeutiques, le

chanvre permet une « exploration en matière de pathologie mentale ». Moreau fréquenta le

« club des haschichins », fondé par Théophile Gautier sur l’île Saint-Louis à Paris. Ce cercle

d’initiés fut le rendez-vous du monde littéraire et artistique parisien durant la seconde moitié

du 19ème siècle : Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Eugène Delacroix, Victor Hugo ou

encore Gérard de Nerval figurèrent parmi ses habitués. Il s’agit pour eux d’ouvrir, à l’aide de

l’usage de psychotropes, la porte de l’inconscient qui offre l’accès aux « paradis artificiels ».

Les prises de haschich ou d’opium deviennent des stimulants qui permettent une

initiation au voyage, un accroissement de conscience. L’usage hédoniste encore très

restreint va cependant rapidement se développer et donner place à la toxicomanie [5-21-47].

A partir du milieu du 19ème siècle, l’usage de la morphine se généralise et dépasse

les classes sociales aisées. Elle se répand dans les couches les plus défavorisées de la société.

C’est à cette époque que le terme de « stupéfiant » intègre les dictionnaires et les

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encyclopédies. Le constat des complications engendrées par une consommation régulière

commença à préoccuper une partie de la population et du corps médical. En 1874, la « société

pour la suppression du commerce de l’opium » voit le jour en Angleterre. En France, des

ouvrages qui dénoncent les dangers des substances psychoactives sont publiés (Levinstein en

1877, Guimbail en 1891). De nombreux romans critiquent la déchéance du drogué. Un

phénomène nouveau apparaît dont la désignation emprunte autant à la médecine qu’à la

morale : morphinisme, morphinomanie, cocaïnomanie, cocaïnisme, etc. Le terme de

toxicomane est introduit en 1885 par Regnard. Les médecins spécialisés commencent alors à

débattre des modalités de traitement : sevrage brusque, rapide ou lent avec le recours ou non à

d’autres substances psychoactives telle que la codéine ou l’alcool [15-23-29-34-38].

II- GENERALITES SUR LES STUPEFIANTS :

Les stupéfiants dits, analgésiques centraux, telle la morphine, le fentanyl ou la

péthidine font partie de la classe des antalgiques de niveau 1 selon la classification de

l’Organisation Mondiale de la Santé, c’est-à-dire des antalgiques les plus puissants. Ce sont

des substances vénéneuses douées de propriétés sédatives dont l’usage donne lieu à une

accoutumance vicieuse et présente des dangers pour la santé de l’individu. Ils ont pour

indications les douleurs intenses (après intervention chirurgicale par exemple) et douleurs

chroniques (cancers…). L’organisation mondiale de la santé a déterminé que le traitement de

la douleur cancéreuse représente un grave problème de santé publique dans le monde [12].

Cependant, ils présentent des effets indésirables comme une dépression respiratoire,

mais aussi une dépendance physique et psychique, avec accoutumance et syndrome de

sevrage. On parle de pharmacodépendance, par exemple, la morphine qui est le chef de file de

cette classe thérapeutique, a été nommée ainsi lors de sa découverte, en raison de ses

propriétés psychodysleptiques (de « Morphée » dieu grec des songes). De cet effet

toxicomanogène peut découler un détournement de l’usage de ces médicaments et un éventuel

trafic [22].

Les substances psychotropes et stupéfiantes sont des substances vénéneuses agissant

sur le système nerveux central. De ce fait, des détournements d’usage à des fins

toxicomaniaques sont possibles [43].

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Dans le cadre de l’évaluation de la pharmacodépendance et la lutte contre le trafic

illicite des stupéfiants et des substances psychotropes, une convention a été votée par les

Nations Unies à Vienne le 20 décembre 1988 et dite CONVENTION DE VIENNE.

Puisque le chef de fil des stupéfiants est la morphine donc il est nécessaire qu’on

passe en revue une fiche signalétique ou d’utilisation de cette molécule.

1- La morphine et ses principaux dérivés :

La classification chimique reste la plus simple pour faire une rapide présentation des

divers produits qui composent la classe des morphiniques.

D’après la classification de JANSEN et SCMITT, on peut individualiser trois famille

chimiques des morphiniques.

1-1 les dérivés de la pipéridine :

Il s’agit d’une structure polycyclique sur laquelle vont se greffer des radicaux ou des

chaînes et selon la substitution se dégage une relation structure activité différente.

1-1-1 dérivés à structure hexa cyclique :

Le seul représentant commercialisé est la buprénophine

1-2-2 dérivés a structure penta cycliques

Les morphiniques les plus communs ont ce type de structure :

Morphine.

Nalbuphine.

Diacetyl morphine = héroine.

Codeine.

Dihydrocodeine.

1-1-3 dérivés à structure tetracyclique :

Ce sont les dérivés de morphinane tel que le dextromorphane.

1-1-4 dérivés à structure tricyclique :

C’est le groupe du benzomorphane : pentazocine.

1-1-5 dérivés à structure simple :

Dérivés de la phenylpipéridine :

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Mepiridine = pétidine.

Phénopéridine.

Dérivés de l’amino 4 piperidine :

Fentanyl.

Sulfentanyl.

1-2 Dérivés de la diphenylpropylamine :

Diphenylpropylamine elle-même : methadone.

Dextromoramide.

Dextropropoxyphene.

La morphine et ses principaux dérivés

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Structure de base des dérivés polycycliques structure hexa cyclique

buprenorphine

la piperidine

Structure penta cyclique

R2

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Dihydrocodéine

CH3O

Codéine Morphine

CH3O HO

N—CH3 N —CH3 N — CH3

HOHO

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Structure tricyclique

Diacétylmorphine Nalbuphine Oxycodone

CH3O HO,CH3OOC

N—CH2N —CH3N—CHS

HOCH3OOC

Méthadone Pentazocine

HO.

H3C CH3

CH3C2H5

FENTANYL

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2- La place des antalgique morphinique dans la prise en charge de la douleur :

(Figure N° 5)

Les agonistes partiels et les agonistes antagonistes peuvent être situés à un niveau II fort. [12]

C'est grâce à leur action sur les récepteurs opioïdes que les antalgiques de niveau

III, ou opioïdes forts, permettent le soulagement des douleurs intenses. Cette action sur les

récepteurs est aussi responsable des effets indésirables des opioïdes forts.

Classiquement les opioïdes forts sont classés en agonistes purs (morphine,

hydromorphone, fentanyl et dérivés), agonistes partiels (buprenorphine), et agonistes

antagonistes (nalbuphine).

NIVEAU III Douleur intense et/ou échec des antalgiques

du niveau II Opioïdes forts

Agonistes partiels Buprénorphine

Agonistes antagonistes Nalbuphine pentazocine

Agonistes purs Morphine – chlorhydrate – sulfate Hydromorphone Oxycodone Fentanyl

NIVEAU II Douleur modérée à sévère et/ou échec

des antalgiques du niveau I

Opioïdes faibles Codéine ou Dextropropoxyphène ou Tramadol ± Paracétamol ± AINS

NIVEAU I

Douleur légère à modérée

Antalgiques « périphériques » Aspirine Paracétamol ± AINS

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Les différents médicaments et leurs présentations sont résumés dans le tableau N°I

volontairement non exhaustif.

Il faut distinguer les formes injectables, transdermiques et orales, et parmi ces

dernières, les formes à libération prolongée et à libération immédiate. Très

schématiquement, les opioïdes forts ont tous un potentiel d'efficacité comparable, si l’on

tient compte de la table de conversion équianalgésique des opiacés (tableau N° II).

Pour simplifier, ils ont tous le même potentiel d'effets indésirables, les mêmes

précautions d'emploi et nécessitent la même surveillance. Il existe néanmoins des

spécificités pour chacune des spécialités.

Tableau N° II. Principaux antalgiques de niveau III (selon la France).

Règles et durées de prescription Opioïdes forts Forme galénique

FRANCE MAROC

Morphine orale à

libération prolongée

Comprimés LP : Moscontin

Gélules LP :Skenan LP

Gélules LP : Kapanol LP

Ordonnance sécurisée :

28 jours

Morphine orale à

libération « immédiate »

Comprimés : Actiskenan,

Sevredol

Ordonnance sécurisée :

14 jours

Morphine

Morphine injectable Différentes concentrations sont

disponibles allant de 1 mg/mL

à 400 mg/10 mL.

Ordonnance sécurisée :

7 jours (ou 28 jours dans

systèmes actifs pour

perfusions)

Carnet à

souche

règles des

sept jours

Pas de

renouvelle

ment

Fentanyl Dispositif transdermique :

Durogésic

Ordonnance sécurisée :

28 jours

Délivrance pour 14 jours

Possibilité d'inscrire sur

l'ordonnance: « Délivrance

en une seule fois »

Autres

opioïdes

forts

Hydromorphone

Oxycodone

Gélules LP : Sophidone LP

Comprimé LP : Oxycontin LP

Ordonnance sécurisée:

– 14 jours

– 28 jours

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Tableau N° III. Posologie correspondant à 60 mg de sulfate de morphine peros LP

(Moscontin ou Skénan LP).

Morphine per os 60 mg

Morphine IM ou IV 20 mg

Hydromorphone peros 8 mg

Fentanyl transdermique 25 µg/24 h

Oxycodone per os 30 mg

Nalbuphine IM 20 mg

2-1 La Morphine :

2-1-1 Chlorydrate de morphine :

Le chlorydrate de morphine peut être utilisé peros sous forme de préparations mais

il est surtout prescrit en parentéral, soit en discontinu (voie IV ou sous cutanée, voie

péridurale et intrathécale), soit en continu (voie intraveineuse à la seringue électrique, avec

un perfuseur portable ou une pompe programmable : technique d’analgésie contrôlée par le

patient.

2-1-2 Sulfate de morphine :

À libération prolongée :

Il existe deux spécialités (Skenan et Moscontin) ayant des dosages de 10 à 200 mg

et se prescrivant en 2 prises par jour et une spécialité à une prise par jour (Kapanol LP).La

forme peros LP sur 12 heures représente certainement la forme la plus prescrite dans les

douleurs chroniques ou dans les douleurs aiguës, en relais d'une forme à libération

immédiate.

À libération immédiate :

L'Actiskénan (5 ou 10 mg) ou le Sevredol (10 ou 20 mg) sont des formes à libération

immédiate très utiles pour réaliser une titration peros de morphine ou pour permettre des

interdoses lors des traitements stables avec une forme LP.

2-2 L’Hydromorphone :

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Commercialisée sous le nom de Sophidone (gélules à 4, 8, 16 ou 24 mg),

l'hydromorphone est une alternative à la morphine orale pouvant s'inscrire dans le concept

de la rotation des opioïdes : 4 mg matin et soir sont équivalents à 30 mg matin et soir de

sulfate de morphine LP.

2-3 Le Fentanyl transdermique : Les patchs de Durogesic sont à 25, 50, 75 ou 100 µg. Ils sont indiqués dans les

douleurs chroniques stables d'origine cancéreuse et s'intègrent dans le concept de la

rotation des opioïdes. Le patch doit être posé selon des recommandations rigoureuses : sur

une peau saine et sèche, sans poils ni plis ; il doit être changé toutes les 72 heures (noter

sur la boite et sur le patch la date et heure de pose) ; se méfier de la fièvre qui augmente le

passage du fentanyl.

Il faut savoir qu'il faut en moyenne 48 heures pour que l'efficacité commence à

apparaître : de ce fait, ce médicament est plutôt utilisé en relais d'un traitement peros qu'en

début de traitement. Il faut utiliser la table spécifique d'équivalence de dose et savoir

recourir à une forme immédiate de morphine en complément antalgique si nécessaire.

2-4 Les principaux effets indésirables des opioïdes forts :

2-4-1 Troubles digestifs :

Il s’agit des nausées, vomissements, et constipation. Il faut systématiquement, et

dès le début du traitement, prévenir la constipation grâce aux conseils hygiéno-diététiques

(fibres alimentaires, hydratation) et à la co-prescription de un, et mieux deux, accélérateurs

du transit (exemple : Duphalac et Lansoÿl). La prévention des nausées et vomissements

fait appel à la dompérdone (Motilium ou Péridys), au métoclopramide (Primperan), au

métopimazine (Vogalène).

2-4-2 Dépression respiratoire :

Théoriquement, elle ne survient pas si les opioïdes sont prescrits correctement sans

dose de charge, en augmentant progressivement les doses et s'il n'y a pas de surdosage

(toujours être très prudent chez des sujets âgés), ni de contre-indication.

Il faut systématiquement surveiller la fréquence respiratoire (au moins 3 fois/jour et

même toutes les heures lors d'une titration) chez les patients recevant un opioïde fort.

2-4-3 Autres effets indésirables :

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La sédation, la somnolence sont fréquentes : il faut en avertir le patient.

Une confusion mentale et une dysphorie peuvent apparaître : elles sont fréquentes chez le

sujet âgé.

La rétention d’urine est possible et la diurèse doit être surveillée. La sécheresse buccale et

le prurit sont possibles.

2-5 Les contre-indications des opioïdes :

– Insuffisance respiratoire ou hépatique.

– État dépressif.

– Traumatisme et hypertension crâniens.

– Intoxication alcoolique et delirium tremens.

– Syndrome abdominal aigu d'étiologie inconnue.

– Enfant de moins de 30 mois en théorie

– Allaitement.

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III- CONTEXTE REGLEMENTAIRES DES STUPEFIANTS: La nécessité de réglementer l’usage licite et illicite des stupéfiants est apparue à la fin

du XIXème siècle et s’est concrétisé au début du XXème siècle. Depuis, face à des abus et des

apparitions de nouvelles toxicomanies la réglementation des stupéfiants n’a cessé d’être de

plus en plus rigoureuse.

1- Rappels de la réglementation des stupéfiants :

Les stupéfiants sont régies principalement par le Dahir du 2 décembre 1922 (12 Rebia

II 1341) portant règlement sur l’importation, le commerce, la détention et l’usage des

substances vénéneuses, classant ainsi les stupéfiants dans le tableau B des substances

vénéneuses. (ANNEXE N° XVIII).

Les Conventions internationales instaurant le contrôle de ces substances et limitant

leur usage aux fins médicales et scientifiques.

Arrêté du Ministère de la Santé Du 14 janvier 1957.

L’arrêté du Ministre de la Santé n° 171-66 du 11 mars 1966 modifiant et complétant la

composition des tableaux A, B et C des substances vénéneuses destinées à l’usage de la

médecine humaine et vétérinaire.

2- Commerce des stupéfiants (déclaration):

Quiconque veut faire le commerce d’une ou de plusieurs substances classées au

tableau B ou exercer une industrie qui en nécessite l’emploi, est tenu d’en faire préalablement

la déclaration au chef des services municipaux ou à l’autorité de contrôle.

En ce qui concerne les pharmaciens et les vétérinaires, le dépôt de diplôme pour

autorisation tient lieu de déclaration ( art 2, art 26). [45]

3- Modalités de prescription dispensation des substances vénéneuses :

3-1 L’approvisionnement et la détention :

L’approvisionnement des stupéfiants doit se faire moyennant un carnet à 3 volets

auprès d’établissements (fabricants, grossistes répartiteurs…) titulaires d’une autorisation

spéciale. (ANNEXE N° I)

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Le pharmacien doit conserver les produits relevant du tableau B dans une armoire

fermée à clef. Ces armoires ne peuvent contenir d’autres substances que celles qui figurent

aux tableaux A et B, toute quantité trouvée en dehors des dites substances sera saisie.

L’usage du carnet de commande à trois volets pour tout achat ou approvisionnement de

stupéfiants :

le volet N° 1 : Bon de commande à remplir par le pharmacien.

Le volet N° 2 : Destiné à être renvoyé par le fournisseur au pharmacien.

Le volet N° 3 : Destiné à être renvoyé par le fournisseur à l’inspection de la

pharmacie.

Les trois volets doivent être envoyés par le pharmacien au fournisseur.

Fournisseur = établissements pharmaceutiques agrées.

Les documents doivent être conservés pendant trois ans par le vendeur, pour être représentées

à toute réquisition de l’autorité compétente. [20]

3-2 Les prescripteurs :

Les prescriptions sont celles issu d’une :

Prescription d’un médecin ou d’un vétérinaire.

Demande écrite d’un médecin, d’un vétérinaire, d’un chirurgien-dentiste ou d’une

sage-femme : pour l’exercice de leur profession (usage exclusif).

Ces substances doivent être utilisées par les praticiens eux-mêmes, il leur est interdit de les

céder à leurs malades à titre onéreux ou gratuit.

3-3 Modalités, durée et support de la prescription :

Pour toute prescription d’un produit stupéfiant, il est indispensable d’utiliser des ordonnances

spéciales tirées de carnets à souches.

Le prescripteur praticien doit mentionner sur ce type d’ordonnances les mentions légales ::

Son nom, sa qualité ;

Son adresse ;

date de la prescription

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Le nom du malade et son adresse ;

Les produits stupéfiants en énonçant en toutes lettres les doses prescrites, posologies

(en toutes lettres), le mode d’administration et signature.

La transcription de suite à l’ordonnancier, sans aucun blanc, rature, ni surcharge (Le

registre spécial (ordonnancier) doit être conservé pendant dix ans).

L’original de l’ordonnance doit être conservé pendant 3 ans par le pharmacien

d’officine.

La durée du traitement est l’application de la règle des sept jours :

Il est interdit aux médecins de rédiger et aux pharmaciens d’exécuter des ordonnances

prescrivant, pour une période supérieure à sept jours, les substances du tableau B ( art 34 )

La durée de prescription des stupéfiant est donc de sept jours non renouvelable.

Par dérogation à cette disposition, peuvent être renouvelées les ordonnances prescrivant des

préparations destinées à être absorbées par la voie stomacale et ne contenant pas plus de 12

centigrammes de chlorhydrate de morphine, de diacétylmorphine ou de cocaïne. [22]

3-4 Comptabilité (registre spécial) :

- La législation oblige le pharmacien à tenir une comptabilité rigoureuse des substances

relevant du tableau B.

- Le pharmacien doit tenir un registre spécial des substances du tableau B, côté et paraphé par

le chef des services municipaux ou par l’autorité de contrôle.

- La transcription au registre spécial, doit être sans aucun blanc, rature, ni surcharge.

- L’inscription des entrées sur le registre spécial doit se faire dès réception et comporte la

date, la désignation des produits, leur quantité, le nom et l’adresse du fournisseur.

- Le justificatif de l’entrée est le volet n° 2 du carnet de commandes à 3 volets que le

fournisseur retourne au pharmacien acheteur après l’avoir dûment rempli et qui sera rattaché à

la souche correspondante (ces documents doivent être conservés pendant 3 ans).

-L’inscription des sorties peut se faire mensuellement par relevé totalisé des quantités des

dites substances.

-Le pharmacien doit adresser chaque trimestre un relevé des demandes de substance du

tableau B émanant des professionnels de santé pour leur usage professionnel, à l’inspection

des pharmacies. [20-31]

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Tenue du registre spécial ( art 27, art 30) :

“ Tout achat ou cession, même à titre gratuit, desdites substances doit être inscrit sur un

registre spécial aux substances du tableau B, coté et paraphé par le chef des services

municipaux ou par l’autorité de contrôle.

Les inscriptions sur le registre sont faites sans aucun blanc, rature ni surcharge, au moment

même de l’achat ou de la réception, de la vente ou de la livraison.

Elles indiquent le nom desdites substances, tel qu’il figure au tableau B, leur quantité, les

nom, profession et adresse soit de l’acheteur, soit du vendeur, ainsi que le numéro donné par

ce dernier au produit livré..’’ ( art 27)

Le registre prévu à l’article 27, doit être conservé pendant 10 années pour être

représenté à toute réquisition de l’autorité compétente ( art 30) [32-33]

Que comporte ce registre ?

Une synthèse sur les modalités d’usage du registre

Des tableaux (de la page 2 à la page 151)

Chaque tableau comporte :

Numéro d’ordre ;

Date ;

N° du bon de commande et Nom et adresse des fournisseurs ;

3 colonnes pour chaque stupéfiant en stock :

- Entrées « E » : à remplir à chaque livraison le jour de la réception.

- Sorties « S » : l’inscription des sorties peut se faire mensuellement par relevé

totalisé des quantités de chaque stupéfiant.

- La balance. [33]

3-5 Délivrance des stupéfiants aux corps médical et vétérinaire :

Les pharmaciens peuvent délivrer aux médecins et aux vétérinaires, sur leur demande écrite,

datée et signée, les substances relevant du tableau B et destinées à être employées par eux,

soit dans les cas d’urgence, soit pour des opérations, pansements ou injections.

Ces médicaments doivent être employés par les praticiens eux-mêmes, il leur est interdit de

les céder à leurs clients à titre onéreux ou gratuit ( art 24) .

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Selon l’article 35 du dahir de 1922, les pharmaciens peuvent délivrer aussi aux chirurgiens

dentistes et aux sages femmes, les substances du tableau B nécessaires à l’exercice de leur

profession. (ANNEXE N° XVIII)

IV- CYCLE DE GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS :

Figure N° 6

Le cycle de gestion des Le cycle de gestion des mméédicamentsdicaments

• Les fonctions de base d’un cycle gestion

Le cycle gestion des médicamentsFlux des activités d’approvisionnementLigne de coordination

SélectionSélection

AcquisitionAcquisitionUtilisationUtilisation

DistributionDistribution

GestionLogistique

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Les fonctions de base de tout cycle d'approvisionnement des médicaments se subdivisent en

quatre domaines d'activités : la sélection, l’acquisition, le stockage et la distribution.

1- La Sélection :

1-1 La détermination des besoins :

La sélection des médicaments stupéfiants, qui doivent être constamment disponibles en

stock pour permettre à l'hôpital de fonctionner normalement, doit se faire d’une manière

rigoureuse et plus précise que possible. L'évaluation des besoins de ces produits

pharmaceutiques pour les patients hospitalisés est le premier élément de la mise en place

d'une gestion rationnelle de la pharmacie.

1-2 Les principes généraux :

La sélection des produits stupéfiants ne sort pas de la politique de santé publique, elle

se fait sur la base de la liste nationale de médicaments et dispositifs médicaux fondée sur la

politique des médicaments vitaux et essentiels. Le recours à la liste nationale vise

l'augmentation de l'efficience du système de santé, lorsque les ressources sont limitées. Cette

liste permet de concentrer la gestion, sur les produits de base des produits stupéfiants

nécessaires au déroulement du bon fonctionnement de l’hôpital. Ceci dans le but de pratiquer

une sélection des produits afin de résoudre les problèmes prioritaires de santé des patients

hospitalisés (surtout en anesthésie, et pour la prise en charge de la douleur).

1-3 La quantification des besoins :

Les besoins sont quantifiés généralement en faisant recours aux méthodes d'évaluation

suivantes :

♦ Evaluation basée sur les services consommateurs :

o Elle tient compte des statistiques des services et correspond aux malades qui ont

utilisé les services hospitaliers ;

o Elle permet de fixer des objectifs à ces services afin d’éviter les ruptures de stock ;

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o Cette méthode exige que les services hospitaliers aient tenu à jour les registres de

consommation des stupéfiants.

o La base de calcul est le relevé des consommations de ces produits des services

hospitaliers ramené à l’année :

o L’idéal est que chaque responsable d’un service fasse le calcul des besoins de son

service, selon cette méthode pour passer sa commande ceci en concertation avec le

pharmacien ;

♦ Evaluation basée sur la consommation :

o Elle nécessite un bon système d’information sur la consommation mensuelle de

médicaments (régularité, baisse due à une rupture de stock…) et les niveaux de stock

des services tout au long de l’année ;

o Cette méthode sous-estime souvent les besoins réels et amène à des commandes

aberrantes si on ne tient pas compte des facteurs de perturbation

o La période d’évaluation est pour une année : [33-35-36]

Quantité Nombre d’unités Nombre de jours de médicaments = de médicaments x de traitement pour un traitement par jour Quantité totale Quantité de Nombre total de médicaments par = médicaments x de traitements /an problème de santé pour une année pour un traitement Reclasser les quantités obtenues pour chaque problème de santé par médicament, et faire le total pour chaque médicament : Coût total pour Quantité totale chaque médicament = de médicaments x Coût d’une unité (en nombre d’unités)

Consommation Stock Livraisons Stock annuelle d’un = en début + en cours - en fin médicament de période de période de période Ajuster les quantités en fonction des ruptures de stock, des variations saisonnière…

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1-4 La validation des besoins :

Une fois que les besoins en stupéfiants des différents services sont quantifiés et remis

au responsable de la pharmacie, celui-ci procède à :

La vérification des commandes des services.

Leur regroupement sur les liasses des bons de commandes du MS.

Leur validation par le pharmacien et les chefs de service concerné.

Enfin, les commandes des médicaments stupéfiants sont réajustées à l'enveloppe

budgétaire de l'exercice (n+1).

2- L'élaboration des commandes :

L'élaboration des commandes, doit permettre d'assurer un approvisionnement régulier

pour toute la période de la commande avec un niveau convenable d'approvisionnement. II

appartient au pharmacien de déterminer les quantités à commander en tenant compte des

délais des livraisons.

Support de commande des produits stupéfiants :

Les commandes des médicaments stupéfiants, doivent être faite sur des supports appart vu

leur spécificité et selon la réglementation en vigueur sur un carnet à souche à 3 volets

(ANNEXE N° I) et sont transmises à la Division de l'Approvisionnement sous couvert de la

voie hiérarchique (conformément à la procédure actuelle). Mais cette procédure ne se fait

qu’après l’acquisition par la DA, alors que les médicaments stupéfiants font partis de la liste

des nomenclatures du MS sur laquelle sont commandés au début sur des imprimés simples

comme pour tous les autres médicaments [33].

Le remplissage du carnet à souche se fait comme suit :

le volet N° 1 : Bon de commande à remplir par le pharmacien.

Le volet N° 2 : Destiné à être renvoyé par le fournisseur, qui est dans le cas actuel le

dépôt central de détention des stupéfiants à Casa, au pharmacien.

Le volet N° 3 : Destiné à être renvoyé par le fournisseur à l’inspection de la

pharmacie.

Ce type de commande, est observé surtout actuellement puisque les achats sont

groupés et se font au niveau centrale. (Figure N° 7).

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En cas de commande déconcentré (voir figure N 8) :

Définition des besoins

Réception de la lettre de cadrage+disquette relatives à la préparation des commandes

- Evaluation des besoins sur les plans qualitatif et quantitatif -Méthode basée sur les services ou sur la consommation de l’année précédente

(Nomenclature)

COMMANDE DE PRODUITS PHARMACEUTIQUES ET DES STUPEFIANT

(Division de l’Approvisionnement)

Figure N° 7 : PROCESSUS DE COMMANDE DES STUPEFIANT PAR ACHAT GROUPE

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Non Oui Commande

3- L’acquisition :

Les acquisitions des médicaments stupéfiants des centres hospitaliers SEGMA sont

exécutées par la Division de l’Approvisionnement du Ministère de la Santé dans le cadre du

regroupement des achats.

En cas d’un achat déconcentré (voir figure N° 8 ; 9).

Méthode basée sur les services

Sélection des produits

(Nomenclature) -Par les chefs des services en collaboration

avec les médecins concernés -Par le pharmacien

-Tenir compte de : la pathologie rencontrée au service, malade (age, sexe…), coût des produits et l’enveloppe budgétaire accordée au service

Vérification et regroupement sur liasses de commande

(Commande) -Par le pharmacien

Validation (Commande) -Par la CMC de l’Hôpital

Réajustement à l’enveloppe budgétaire de l’exercice (n+1)

(Commande) -Par le pharmacien et le service

économique

Remplissage de la disquette +Faire signer 2 tirages

Envoi de la disquette +2 tirages dûment remplis et signés à la Division de l’Approvisionnement

(Disquette +Formulaires de

Commande)

Analyse de la consommation de l’année écoulée

(BL+Fiche de stock)

Evaluation des besoins

Ajustement en fonction des : -Rupture des stocks -Variations saisonnière

(Commande) Par le

pharmacien

(Commande) -Par le pharmacien

?

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43

Achat déconcentré des stupéfiants sur appel

d’offre ou bon de commande

Figure N° 8 : PROCESSUS D’ACHAT DES STUPEFIANT PAR ACHAT DECONCENTRE

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44

Non ? Oui Oui ? Non

Définition des besoins en mdts

stupéfiants

(Registre de gestion des stupéfiants) -Par le pharmacien et différents comités

Evaluation monétaire des besoins si supérieurs à

200000 Dh

Rédaction des CPS

(CPS) -Par le service économique -CMC…

Etablissement du contrat d’achat

- Evaluation des besoins sur les plans qualitatif et quantitatif avec l’aide d’instance compétente et référente dans la politique du médicament et des produits pharmaceutiques à l’hôpital (CMC…) - Implication des utilisateurs concernés

Appel d’offre Fructueux ?

Reconduire un appel d’offre ou passer au marché négocié

Appel d’offre pour marché

Bon de commande simple joigne au volet du carnet à

souche

-Rédaction du contrat d’achat entre l’établissement et le fournisseur retenu

(Contrat d’achat)

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Achat déconcentré des stupéfiants sur marché négocié

Avis d’Appel public à la concurrence

-Par le pharmacien ou service économique

Offre retenue

-Par le service économique

Appel d’offre pour Marché négocié

-Répondre aux fournisseurs intéressés -Envoi des dossiers comprenant les CPS

Envoi des dossiers

?

-Par le service économique

Réception, ouverture des plis

Négociation et choix des offres de marché

?

Rédaction du rapport de présentation

Transmission aux représentants de l’état

Information aux candidats non retenus

-La commission technique retient les meilleures propositions

-suivi administratif des marchés

-Par le service économique

Information aux candidats retenus pour récupérer les bons du carnet à

souche

Oui

Non

Non

ouiNégociation

Figure N° 9 : PROCESSUS D’ACHAT DES STUPEFIANT PAR MARCHE NEGOCIE

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4- La réception :

La réception, doit être effectuée par la commission de réception de l’hôpital présidé

par le pharmacien. Elle doit être faite sur la base d’un bon de livraison rattaché au volet du

carnet à souche destiné à la pharmacie. Ainsi, un contrôle qualitatif et quantitatif est

obligatoire et qui doit se faire par unité des stupéfiants livré (ampoule, comprimés ….) sauf si

l’emballage est sécurisé (ANNEXE N° II).

Toute anomalie concernant les quantités ou les caractéristiques des produits livrés,

sera clarifiée et notée sur le compte rendu de réception de la Commission et fera l’objet d’un

procès verbal, qui sera destiné au service des stupéfiants et au fournisseur (le fournisseur dans

ce cas reste la division d’approvisionnement).

La réception des commandes des stupéfiants et la prise en charge doivent être rapide

afin de limiter au maximum le temps de stockage en dehors du coffre forte.

5- L’enregistrement à la pharmacie :

Une fois les livraisons sont vérifiées, le pharmacien procède directement à

l’enregistrement des stupéfiants reçus sur le registre spécial des stupéfiants (ANNEXE

N° III).

L’enregistrement sur le registre doit être faite sans aucun blanc, rature ni surcharge,

au moment de la réception (Art 27, 2ème alinéa) (ANNEXE N° XVIII)

Lors de l’inscription, il faut indiquer :

Le numéro d’ordre attribué à l’opération.

Le numéro du lot. (n’existe pas dans la forme actuelle du registre des stups).

La date de réception. (n’existe pas dans la forme actuelle du registre des stups).

Le nom, profession et adresse du fournisseur et de l’acheteur (dans notre cas le

fournisseur est la pharmacie centrale et l’acheteur c’est la pharmacie de l’hôpital).

Les noms des dites substances, tel qu’il figure au tableau B ;

Leurs quantités dans la partie réservée aux entrés dans le registre.

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Ainsi que s’il y’a des remarques ou des observations son à noter dans le registre.

Le numéro d’ordre peut être appliqué à tous les produits compris dans une même

livraison.

Le registre doit être coté et paraphé par le chef des services municipaux ou par

l’autorité de contrôle. Un registre qui n’est pas coté et paraphé représente une

infraction au dahir de 1922

• * Art 27 : « tout achat ou cession, même à titre gratuit des dites substances doivent être inscrites sur un registre spécial aux substances du tableau B, coté et paraphé par le chef des services municipaux ou par l’autorité de contrôle. L’autorité qui vise ce registre spécial doit se faire représenter le récépissé de la déclaration faite par l’intéressé …… »

Le registre spécial, doit être conservé pendant dix (10) ans après la dernière opération

pour être représenté à toute réquisition de l’inspection de la pharmacie

6- Le stockage :

Les conditions de stockage sont un des éléments importants dans la prévention des

risques liés aux stupéfiant. C’est ainsi que les stupéfiants doivent être stockés dans une

chambre forte ou coffre fort située dans un endroit sécurisé. (ANNEXE N° XVIII)

[19-22-24].

Art 3 et 31 « Le détenteur de ces substances doit les conserver dans des armoires fermées à clef. Ces armoires ne peuvent contenir d’autres substances que celles qui figurent aux tableaux A et B. toute quantité trouvée au dehors des dites armoires sera saisie ».

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? Non

Oui

Constitution de la commission de

réception

Arrivée d’une livraison

-Par le directeur

RECEPTION DES PRODUITS STUPEFIANTS DE LA DIVISION DE L’APPROVISIONNEMENT

Produit conforme

Accuser réception

Enregistrement sur bon de réception et sur le

registre des stupéfiants

BL -Par le pharmacien ou son

délégué

(BL, Bon de réception) -Par le pharmacien ou son

délégué

(Fiches de stock, fiche produit, registre des stup, système informatisé si existe) - Par le pharmacien ou son délégué

Stockage au coffre fort

(PV) -Par le pharmacien

-Respect des conditions de stockage -Enregistrement de la livraison sur les fiches de stock leur correspondant avec les dates de péremption,

Clarification de l’anomalie sur un PV

-Noter les quantités valorisées, les dates de péremption sur les BL, les fiches produits et le registre des stup

Contrôle des livraisons

BL et le bon du carnet à souche - Par la commission

-En présence du pharmacien ou son délégué et le représentant du fournisseur -Vérification du nombre et de l’état général de chaque produit

Figure N° 11 : processus de réception et d’enregistrement des stupéfiants

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7- La gestion du stock à la pharmacie :

L’entrée en stock est formalisée dans le registre des stupéfiants, chaque produit

stupéfiant a des colonnes d’Entré, de Sortie et la Balance (ANNEXE N° III).

Les fiches de produit comportant tous les renseignements possibles du médicament

(ANNEXE N° IV) :

Le N° de la fiche.

Le nom générique si le stupéfiant a des génériques.

La forme pharmaceutique.

Le nom de la firme ou du fabriquant.

Le non du fournisseur ou du distributeur.

L’établissement demandeur.

L’éventuel remplacement du produit en cas de problème (exemple rupture de

stock.. …..).

Les fiches de stocks (ANNEXE N° V) :

Ces fiches de stocks seront surtout utilisé pour l’évaluation des stocks puisque le mouvement

est formalisé dans le registre de gestion des stupéfiants ces fiches comportent :

La désignation du stupéfiant.

Le prix unitaire.

Les services consommateurs.

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Un calendrier mensuel de consommation.

Le total des consommations par service.

Le stock valorisé au niveau du service de pharmacie.

8- Les indicateurs :

Indicateurs de distribution :

Proportion des médicaments reçus par rapport à la commande

Délai moyen de livraison

Période de rupture de stocks par produit

Proportion des stupéfiants reçus par rapport à la commande:

= Budget des stups reçus

Budget total des stups commandés

Délai moyen de livraison : Temps moyen qui sépare une commande de la première

livraison de cette commande. (Plus il est bas plus il est meilleure)

Période de rupture de stocks par produit :

C’est un agenda de rupture de stocks pour chaque produit dans l’année avec le

nombre de jours.

Indicateurs de consommation :

La consommation moyenne mensuelle des médicaments stups

C’est l’équivalent budgétaire des médicaments stups consommés pendant un mois

C’est l’indicateur qui permet de planifier la consommation sur l’année.

Indicateurs de gestion des stocks

Liste des stups périmés en quantité et en valeur monétaire

C’est l’inventaire de tous les stups périmés reçus dans le cadre de la commande avec

une évaluation de leur coût.

Pourcentage de péremption :

= Valeur monétaire des stups périmés

Budget annuel des stups

9- Le contrôle et l’inspection :

L’inspection est assurée par le service de suivi de secteur.

9-1 place du service des stupéfiants dans l’organigramme de la DMP (: Figure N° 10)

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DIVISION DE LA PHARMACIE

SERVICE DES VISAS, HOMOLOGATIONS ET AUTORISATIONS

SERVICE DES ACTIVITES ECONOMIQUES

SERVICE DE SUIVI DE SECTEUR

SERVICE DES STUPEFIANTS

SERVICE PHYSICO-CHIMIE

SERVICE DES ESSAIS BIOLOGIQUES

SERVICE ASSURANCE QUALITE

DIRECTION DU MEDICAMENT ET DE LA PHARMACIEDIRECTION DU MEDICAMENT ET DE LA PHARMACIE

DIVISION DE LNCM

9-2 missions du service des stupéfiants à la DMP :

Le service des stupéfiants est implanté sous la direction de la pharmacie et il est chargé :

Du contrôle de l'introduction des stupéfiants, des substances psychotropes et des

précurseurs chimiques sur le marché.

Des autorisations d'importation de produits sous contrôle international.

Des autorisations d'exportation de substances psychotropes.

Des autorisations de mise à la consommation des produits sous contrôle international.

Des demandes d'autorisation d'importation de produits dont le commerce sont

soumises à des restrictions.

Du contrôle de l'utilisation des stupéfiants par le corps médical prescripteur avec la

délivrance et le suivi de l'utilisation des carnets à souches par le corps médical.

Du contrôle et de suivi de l'application de la réglementation internationale relative aux

stupéfiants, aux substances psychotropes et aux précurseurs chimiques.

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De la collaboration au plan international et national, relative au Contrôle de

l'utilisation licite des stupéfiants et des substances psychotropes. (source DMP)

V- CIRCUIT DES STUPEFIANTS A L’HOPITAL : Les actions de sécurisation proposées dans ce document sont issues de l’identification

des principaux points de risque du processus de gestion, en référence à la bibliographie

nationale et internationale.

Elles décrivent l’organisation du circuit des médicaments stupéfiants destinés aux

personnes hospitalisées dans les établissements de santé dotés d’une pharmacie à usage

intérieur. Il se limite aux trois étapes coordonnées autour du patient : prescription,

dispensation et administration. Les différentes étapes sont synthétisées par la représentation

graphique ci-après (Figure N° 12).

Ces propositions d’actions de sécurisation du circuit du médicament s’articulent autour de

quelques principes majeurs [14-18] :

mettre en synergie les compétences de chacun des métiers,

assurer la continuité de la prise en charge thérapeutique,

assurer une sécurité des produits stupéfiants au sein de l’hôpital

Avec quels documents ? Pour exécution d’enregistrements

Qui

1- Le circuit des stupéfiants : Processus de référence : Figure N° 12

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MSS DHOS/ES

Logigramme de prescription Logigramme de dispensation Logigramme d’administration

Prescription

Dispensation

Administration

Besoin d’une thérapeutique des stupéfiants

Quoi

Stupéfiant administré

Médecin habilité

Pharmaciens chef et pharmaciens délégués

IDE ou personne déléguée

Bon/ordonnance de prescriptionvalidé

Avis pharmaceutique

Compte rendu infirmier

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2- Les acteurs du circuit des stupéfiants à l’hôpital : Figure N° 13

Le circuit des stupéfiants en établissement de santé est un processus composé d’une série

d’étapes successives, réalisées par des professionnels différents :

La prescription qui est un acte médical.

La dispensation qui est un acte pharmaceutique.

L’administration qui est un acte infirmier ou médical.

LE PHARMACIEN

PATIENT

INFIRMIER MEDECIN

DISPENSATION

PRESCCRIPTION

ADMINISTRATION STUPEFIANT

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3- La prescription:

Dans les établissements de santé, la prescription est le point de départ d’un des

processus organisationnels majeurs qu’est le circuit du médicament de n’importe quelle classe

médicamenteuse.

Elle conduit à structurer l’organisation du travail de tous les acteurs du circuit du

médicament. De sa qualité, dépend la qualité des autres étapes : dispensation et

administration.

3-1 les prescripteurs :

La prescription des stupéfiants est réservée aux prescripteurs légalement autorisés. Ce

sont tous les chefs de service utilisateur et leurs adjoints, s'ils ont déposé leur signature dans

un cahier réservé à cet effet à la pharmacie.

Il appartient au directeur de l’établissement de s’assurer qu’il existe une procédure lui

permettant de diffuser au sein de l’établissement, et notamment au pharmacien, la liste

nominative actualisée des prescripteurs habilités à prescrire les médicaments stupéfiants.

Cette procédure doit être communiquée au service des stupéfiants à la direction du

médicament et de la pharmacie.

Le Directeur de l’hôpital est responsable de la mise à jour de la liste des médecins

habilités à prescrire. Il actualise chaque semestre la liste complémentaire des internes habilités

par délégation écrite de leur chef de service à prescrire des stupéfiants aux malades

hospitalisés. Cette liste comporte le nom, la qualité, les qualifications ou titres, et la signature

de ces personnes.

3-2 Les modalités de la prescription : 2 cas

- 1er cas : le service a une dotation :

En raison de la fréquence des prescriptions, pour des raisons de commodité ou pour

des besoins urgents, certains services possèdent une dotation de stupéfiants détenus dans un

compartiment fermant à clef de l'armoire à pharmacie.

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La commande de cette dotation est réalisé sur un bon à trois volet retirer du carnet de

commande à usage interne (ANNEXE N° VI) correctement rempli, accompagné d'un relevé

nominatif des produits stupéfiants déjà utilisés au niveau du service.

Ce relevé nominatif comporte (voir ANNEXE N° X) :

La date et l'heure de la prise ou de l'injection

Le nom du patient, son age et le diagnostic.

Le nom du prescripteur.

La nature, la quantité de stupéfiant absorbée ou injectée (nombre d’unité et la

dose administré) ainsi que son N° de lot.

La signature de l'infirmière ayant délivré ou procédé à l’administration du

stupéfiant.

En outre les ampoules vides des formes injectables sont rapportées à la pharmacie.

- 2ème cas : le service est sans dotation

Certains services ne prescrivent qu'exceptionnellement des stupéfiants. Pour des

questions de sécurité, ils sont sans dotation. Dans ce cas lorsqu'un chef de service prescrit un

stupéfiant ou si le toxique ne figure pas à sa dotation, ou encore si la dotation s'avère

insuffisante pour traiter l'ensemble des patients recevant ce toxique, il est possible d'effectuer

une demande exceptionnelle circonstanciée au pharmacien chef. Cette dotation exceptionnelle

doit être nominative comporte les éléments légales pour la prescription des stupéfiants. [6-14-

17-19]

La durée du traitement est l’application de la règle des sept jours : Il est interdit aux médecins

de rédiger et aux pharmaciens d’exécuter des ordonnances prescrivant, pour une période

supérieure à sept jours, les substances du tableau B ( art 34 ), mais cette règle est beaucoup

critiqué vu la place des morphiniques dans la prise en charge de la douleur surtout avec

l’incidence des maladies cancéreuses.

3-3 Les supports de prescription :

La prescription est rédigée lisiblement pour toutes les prescriptions et tous les

prescripteurs sur un support unique conçu pour éviter toute retranscription.

Un support est destiné plus précisément aux unités qui font des commandes globales

des produits stupéfiants le cas du bloc opératoire.

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Le support de la commande globale se fait sur carnet à souche à trois volets (voir

ANNEXE N° VI)

Pour les praticiens hospitaliers ce carnet doit avoir de préférence une différente

couleur, côté et paraphé par le médecin chef de l'hôpital. [25]

Les services effectuent leur demande en carnets à la pharmacie, laquelle se ravitaille

auprès du service des stupéfiants à la direction des médicaments et de pharmacie. Lorsque les

feuillets sont épuisés, le carnet est remis à la pharmacie où il sera conservé 10 ans avant d'être

versé aux archives.

Pour les prescriptions non globalisées, outre les mentions habituelles, la prescription

indique lisiblement la durée du traitement, l’identification de l’unité de soins, le téléphone ou

email auquel le prescripteur peut être contacté. La prescription, établie sur ordonnance

nominative retirée du carnet à souche pour prescriptions des stupéfiants à usage interne

(ANNEXE N° VII), doit comporté en toute lettre : le nombre d’unités thérapeutiques par

prise, le nombre de prises et le dosage s’il s’agit de spécialités, les doses ou les concentrations

de substances et le nombre d’unités ou de volume s’il s’agit de préparation (Code de santé publique

France, [25]).

Un volet de la prescription (pour un patient hospitalisé) est conservé dans la pharmacie

du service, un autre volet est remis à la pharmacie à usage intérieur et l’autre volet est envoyé

à l’inspection. Les prescriptions sont conservées chronologiquement par le pharmacien durant

trois ans.

3-4 La validation des prescriptions par le pharmacien:

Cette activité permet d'identifier correctement l'usager, à qui l'ordonnance est destinée

ou le bon de commande globale, et d'assurer que ces documents sont complets et valides

légalement.

Elle comprennent également l'identification du prescripteur, et la vérification du

respect des règles d'utilisation des médicaments stupéfiants. [6-18].

4- Le flux des stupéfiants de la Pharmacie aux unités de soins :

4-1 La préparation des commandes par la Pharmacie :

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Les commandes normales de stupéfiants doivent être expédiées durant la journée. Les

bons d’urgence, doivent être réservés aux situations exceptionnelles et sont honorés dans

les plus brefs délais. [25].

La préparation des livraisons est effectuée sur la base du bon retiré du carnet à souche

ou des ordonnances nominative.

Des fiches de suivi de la dispensation (ANNEXE N° IX) comportant :

La date.

Le numéro de la demande.

Le nom de l’unité.

Le nom du stupéfiant.

Le nombre d’emballages délivrés doit être saisis pour chaque demande.

Ces documents doivent être également édités le week-end et les jours fériés.

4-2 Les systèmes de distribution /dispensation de médicaments stupéfiants:

Au niveau de l’organisation des systèmes de distribution, il existe plusieurs

définitions.

De façon générale, le terme distribution est utilisé pour décrire l’ensemble du

processus de distribution du médicament.

Le terme dispensation est utilisé dans le cas d’une distribution sur ordonnance

individuelle.

Nous avons retenu trois modèles de distribution axés sur la terminologie française :

- La distribution globale traditionnelle.

- La délivrance globalisée.

- La dispensation journalière individuelle et nominative.[6-8-14-19-26-27-37]

Distribution globale traditionnelle :

C’est une distribution au vu de bons de commande globalisant les besoins d’une unité

de soins estimés par le personnel médical. Ce système repose sur une liste des stupéfiants,

limitée qualitativement et quantitativement. Cette liste fait l’objet d’une mise à jour

périodique s’il y’a de nouveaux produits.

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Figure N° 14 : Schéma simplifié de la distribution globale des stupéfiants

Délivrance globalisée :

La Délivrance globalisée c’est le renouvellement de la dotation de médicaments du

service au vu des ordonnances nominatives. C’est le mode le plus recommandé pour les

services qui n’ont pas de dotation en médicaments stupéfiants surtout pour la prise en charge

de la douleur.

Figure N° 15 : Schéma simplifié de la délivrance globalisée des stupéfiants :

Patient

Prescription médicale

Distribution des stupéfiants

Commande des stupéfiants à la pharmacie carnet à souche

Préparation des doses à administrer

Administration Livraison des stupéfiants du coffre fort

Armoire à pharmacie de service

Unité de soins La pharmacie

Patient

Prescription médicale des stupéfiants

Analyse pharmaceutique de l’ordonnance (réglementaire)

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Dispensation journalière individuelle et nominative :

La dispensation journalière individuelle et nominative c’est la délivrance de doses

individualisées au nom d’un patient, quotidiennement, après analyse de l’ordonnance

individuelle.

Figure N° 16 : Schéma simplifié de la dispensation individuelle et nominative

Dispensation des stupéfiants prescrits

Préparation des doses à administrer

Administration

Livraison en vrac des stupéfiants du coffre fort

Unité de soins La pharmacie

Patient

Prescription médicale des stupéfiants

Analyse pharmaceutique de l’ordonnance (réglementaire)

Administration Préparation des doses à administrer

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En résumé, les médicaments stupéfiants sont délivrés à l'unité de soins globalement ou

individuellement sur prescription médicale, par des pharmaciens ou par certaines personnes

placées sous leur responsabilité (internes en pharmacie et étudiants de cinquième année

hospitalo-universitaire ayant reçu délégation du pharmacien dont ils relèvent, préparateurs en

pharmacie sous le contrôle effectif des pharmaciens)

Les médicaments contenant des stupéfiants doivent être remis par le pharmacien ou les

personnes définies précédemment :

− Au major de l'unité de soins,

− Ou à un infirmier(e) conjointement désigné(e) par le médecin responsable de l'unité

de soins et le pharmacien,

− Ou le cas échéant au prescripteur lui-même.

4-3 Le transport des stupéfiants vers les unités de soins :

Le transport des stupéfiants, doit être assuré par le responsable du service concerné qui

est désigné à l’avance par le chef de service pour la réception des stupéfiants de la pharmacie .

Les modalités de transport de stupéfiants dans l’hôpital, doivent être à la fois

conformes aux exigences réglementaires et permettre d’assurer la sécurité des personnels.

Dispensation des stupéfiants prescrits

Livraison des stupéfiants au non du patient

Unité de soins La pharmacie

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L’organisation de ces transports est fortement dépendante des contraintes

architecturales propres à chaque hôpital.

Les transports seront d’ailleurs d’autant moins fréquents que la dotation du service sera bien

adaptée aux besoins.

Tout transport des stupéfiants entre la pharmacie et les unités de soins, doit se faire

dans des chariots ou conteneurs clos et de préférence fermés à clef ou disposant d’un système

de fermeture assurant la sécurité.

Les médicaments contenant des stupéfiants ne doivent être remis par le pharmacien

qu’au surveillant de l’unité de soins ou à un infirmier conjointement désigné par le médecin

responsable de l’unité de soins et le pharmacien.

Durant le transport, les caisses ne doivent pas être laissées sans surveillance dans un lieu

accessible au public ou à des patients. [25-46]

Les habitudes constatées :

Le transport des stupéfiants entre la pharmacie et l’unité de soins est généralement effectué «

de façon artisanale » et non sécurisée, les cadres, les infirmières, voire des aides-soignantes se

rendant à la pharmacie « les stupéfiants à la main ».

4-4 La réception et le stockage dans les unités de soins :

Concernant l’organisation de la détention des stupéfiants dans un service, les majors

infirmiers des services sont associés aux décisions prises par le pharmacien et le chef de

service. Pour ce qui est plus particulièrement du stockage des stupéfiants, pour en faciliter

l’accès aux soignants et satisfaire aux impératifs de sécurité, il est recommandé d’installer un

coffre-fort de service. Ce coffre, doit être scellé dans le mur et placés hors de vue, équipé d’un

système de fermeture à code ou d’un système à clef, sa capacité est adaptée au volume des

prescriptions de l’unité de soins.

Lors de la livraison, l’infirmier(e) prend en charge sans délai les produits :

La concordance du contenu avec le bon de commande et avec la commande effectuée doit

être vérifiée avec beaucoup de prudence.

Si la livraison est correcte, l’infirmier(e) appose son visa et la date de réception sur le

registre des stupéfiants réservé à cet effet (ANNEXE N° VIII), dans la rubrique «Validation

de la réception» ou «d’observations».

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Si le contenu de la caisse diffère de celui indiqué sur le bon de commande, la

Pharmacie doit être avertie sans délai et une fiche d’incident doit être remplie.

Si une commande n’est pas suivie d’une livraison dans les délais fixés, l’unité de soins

cherchera à obtenir des renseignements auprès de la Pharmacie. Le cas échéant, une fiche

d’incident devra être remplie.

Les produits sont obligatoirement stockés dans le coffre fort des stupéfiants de l’unité.

Si cela est possible, les réserves doivent être séparées des lots en cours d’utilisation.

Le volume de stockage doit être raisonnable, c’est à dire adapter à la consommation du

service. Des petites réserves de produits couramment administrés peuvent être constituées et

la Pharmacie se met à la disposition des utilisateurs pour les aider à établir des listes

spécifiques. Les produits qui n’ont plus d’utilité dans l’unité doivent en revanche être

retournés à la Pharmacie.

Le coffre des stupéfiants ne doit contenir que les produits stupéfiants. Tout autre

stockage doit être évité et saisie au cours du contrôle.

Le coffre des stupéfiants ne doit être ouvert que pour déposer ou prélever des produits.

Le reste du temps, il doit être fermé à clef. La clef ne doit pas être entreposée dans le stock de

médicaments, et dans le changement des equipes une fiche de passation de consignes doit etre

obligatoirement remplie (ANNEXE N° XI) [25-44-46].

4-5 La dispensation aux patients :

4-5-1 Préparation et administration des médicaments :

L’administration est la dernière étape du circuit du médicament à l’hôpital. La sécurité

et la qualité de la prise en charge thérapeutique du patient sont les « dimensions » (trouver

mieux comme terme) majeures de ce processus. C’est à cette phase que se concrétisent tous

les risques potentiels générés dans les étapes de prescription et de dispensation du

médicament. De plus, elle est elle-même génératrice de risques.

L’infirmier est l’acteur principal de ce processus, et l’ultime intervenant pour éviter

l’erreur médicamenteuse.

Les étapes du processus d’administration du médicament sont :

la prise de connaissance de la prescription médicale,

la planification des actes d’administration,

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la préparation des médicaments

la distribution des médicaments,

l’acte d’administration,

l’enregistrement de l’administration,

la surveillance du patient.

Pendant toutes ces étapes, l’information et l’accompagnement du patient doivent être

systématiques.

L'administration de tout médicament classé comme stupéfiant ou soumis à la

réglementation des stupéfiants fait l'objet d'une transcription, sur un document spécial : Fiche

d’administration (ANNEXE N° X), des données suivantes :

Le nom de l'établissement,

La désignation de l'unité de soins,

La date et l'heure de l'administration,

Le nom et prénom du malade, son age et le diagnostic.

La dénomination du médicament et sa forme pharmaceutique,

Le nombre d’ampoule et la dose administrée,

L’identification du prescripteur,

L’identification de la personne ayant procédé à l'administration et sa signature.

La certification de cette fiche par le major du service, le médecin chef d’anesthésie

réanimation et le médecin chef du bloc opératoire.

Les relevés d'administration sont datés et signés par le médecin responsable de l'unité de soins

et adressés à la pharmacie qui les conserve pendant trois ans.

Les médicaments stupéfiants doivent être préparés au dernier moment.

Il n’est pas recommandé d’utiliser une ampoule (p.ex. morphine) pour plusieurs

administrations. Si une fraction d’ampoule est utilisée pour une administration, le reste devrait

être détruit par l’infirmier(e), par élimination dans un évier.

Si une perte accidentelle survient (ampoule cassée, flacon renversé p.ex), la sortie doit

être notée comme telle sur le registre de suivi de la dispensation. Une fiche de déclaration

d’incident mentionnant le problème doit accompagner la fiche de suivi de la dispensation lors

de son retour à la Pharmacie. [18-25-44]

4-5-2 la reconstitution de la dose de médicament à administrer dans l’unité de soins :

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La reconstitution du médicament consiste à transformer le médicament en une forme

assimilable par le patient ; il s’agit le plus souvent d’une opération de dilution à réaliser,

poudre pour voie orale transformée en solution buvable, lyophilisat injectable transformé en

solution parentérale, dilution d’une solution dans un soluté de perfusion, etc…

L’infirmier(e) doit respecter les règles suivantes :

La reconstitution doit respecter les recommandations figurant dans le résumé des

caractéristiques du médicament.

La reconstitution des médicaments avant administration doit être extemporanée.

Les médicaments transformés, mis en solution, dilués ou reconstitués doivent être

placés dans un récipient réservé à cet usage et être identifiés.

Les médicaments reconstitués doivent être placés dans un casier nominativement

identifié.

L’infirmier respecte les règles d’hygiène tout au long de la reconstitution des

médicaments.

Pour la réalisation de ces opérations dans des conditions d’hygiène et de sécurité, l’infirmière

doit avoir à disposition :

Une prescription explicite ne laissant aucune latitude d’interprétation.

Les médicaments conformément à la prescription médicale et au résumé des

caractéristiques du produit stupéfiant.

Les informations et les conseils nécessaires à la bonne utilisation du produit

stupéfiant. [3-13]

4-5-3 Gestion du registre de suivi de la dispensation :

Lors de chaque prélèvement, l’infirmier(e) indiquera la sortie de stock sur registre de

suivi de la dispensation correspondante. Elle inscrira la date, le nom du patient et son N°

d’entrée, la quantité sortie, le nouvel état du stock et apposera son visa, le N° du lot du

stupéfiant et le nom du prescripteur.

Lorsqu’un emballage est terminé, la fiche de suivi de la dispensation est transmise à

l’infirmier(e) responsable d’unité.

4-6 Le dépannage d’une autre unité :

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Le dépannage d’une autre unité de soins peut être exceptionnellement effectué.

La plus petite quantité possible de produit est donnée.

La fiche de suivi de la dispensation reste en possession de l’unité qui effectue le dépannage.

La sortie est notifiée en indiquant l’unité de destination et le nom de l’infirmier qui recevra le

médicament stupéfiant. [25]

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Echange d’information infirmier prescripteur

Prescription médicale des stups

Prise de connaissance de la prescription médicale des stups

Prescription exécutable

Préparation ou reconstitution nécessaire ?

Contrôle préalables à la préparation de l’administration : Qualité de la prescription Concordance identité patient /prescription PA, dosages, concentrations, formes galéniques adaptées aux vois d’administration Qualité des stupéfiants : Aspect général, intégrité de l’emballage, date de péremption

Si besoin reconstitution des doses ou préparation de l’administration : Prélèvement du stups par patient. Vérification des calculs de la doses/dilution. Reconstitution. Répartition des doses au nom des patients. Identification et étiquetages des doses.

Oui

Oui

Suite page

Non

Avec quels documents ? Pour exécution d’enregistrementsOrdonnance des stups Dossier patient Ordonnance des stups Réglementation Les fiches d’utilisation des stups disponibilités des stups Ordonnance des stups Recommandations sur les stups notamment : La manipulation des stups Les bons pratiques d’administrations Les protocoles d’administration pour différentes formes

Figure N° 17 : Logigramme du circuit des stupéfiants à l’hôpital [3]

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Difficultés d’administration ou non administration ?

Préalables l’administration des doses : Concordance identité patient /prescription Concordance medts préparés/prescription Horaire d’administration Aspect du stups : Aspect général, intégrité de l’emballage, date de péremption

Avec quels documents ? Pour exécution d’enregistrements Dossier patient Ordonnance des stups RéglementationLes fiches d’utilisation des stups Fiche d’utilisation du produit stups Bases de donnés sur les stups

Compte rendu infirmier Fiche d’administration Compte rendu infirmier

Alerte du médecin et information du pharmacien

Surveillance thérapeutique

OK? Alerte du médecin

Stupéfiant administré

Oui

Non

Oui

Non

Enregistrement de l’administration des stupéfiants: Date, denomination du stup, N de lot, heure d’administration, non du malade, age, diagnostic, nombre d’amp administré, dose administré, non du prescripteur, nom et signature de la personne ayant procedé à l’administration

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5. Le flux des stupéfiants des unités de soins à la Pharmacie :

5-1 La préparation des retours à la Pharmacie :

Les produits stupéfiants qui n’ont plus d’utilité, qui sont échus ou qui vont

prochainement l’être doivent être retournés à la Pharmacie, que l’emballage soit entier ou

entamé.

Pour les médicaments stupéfiants, tous les produits (endommagés, échus) doivent faire

l’objet d’une saisie dans le registre des stupéfiants afin d’être crédités.

Le retour doit se faire sur des bons de retours spéciale pour les stupéfiants (ANNEXE

N°XII) Les fiches de suivi de la dispensation doivent dans tous les cas être retournées à la

Pharmacie. L’infirmier(e) responsable d’unité les visera et indiquera clairement la quantité

rendue et la date (« six comprimés rendus à la Pharmacie le 17.3.06 », p.ex.).

Les stupéfiants et l’éventuel bon de retour sont placés dans le coffre fort de la Pharmacie.

5-2 La gestion des retours par la Pharmacie :

Les retours de stupéfiants doivent être traités dés leur arrivée à la pharmacie. Si un délai

d’attente existe avant l’arrivée des bons de retours, les produits doivent être provisoirement

placés dans le coffre fort.

La concordance entre le contenu du retour, les fiches de la dispensation et l’éventuel bon

de retour doit être vérifiée.

De même, la concordance de lot entre les fiches de suivi de la dispensation (ANNEXE

N° IX) et les produits doit être validée.

En cas de discordance ou d’absence d’acheminement des fiches de suivi de la

dispensation, l’infirmier(e) responsable d’unité est rapidement contacté. Le cas échéant, une

fiche de déclaration d’incident est remplie.

Les fiches de suivi de la dispensation doivent être validées.

Les stupéfiants non recyclables ou échus sont stockés dans le coffre fort afin de procéder

à leurs destruction. Une fiche d’accompagnement globale, qui détaille le contenu, est éditée.

Les stupéfiants sont inclus dans la comptabilité de la Pharmacie et doivent en revanche faire

l’objet d’une déclaration au service des stupéfiants à la DMP.

6. Le contrôle des stupéfiants :

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6-1 Contrôles des stocks de la Pharmacie :

Le Pharmacien doit effectuer un contrôle régulier du stock principal, un inventaire

sous la responsabilité du gestionnaire de stock. Un contrôle mensuel selon la fiche du contrôle

mensuelle (ANNEXE N° XIII), (concordance entre le stock physique et le stock virtuel du

registre et des fiches comptable des stupéfiants) doit être effectué et le résultat sera formalisé

sur un document. Des contrôles intermédiaires peuvent avoir lieu si le gestionnaire de stock

l’estime nécessaire.

Cet inventaire du stock doit se faire une fois par mois. C’est le pharmacien chef du

service qui est le seul responsable de ces contrôles et un document permet de vérifier leurs

réalisations (date, visa du contrôleur, résultats obtenus). [25]

En cas de découverte d’une discordance, la cause doit être recherchée. Tout ajustement

d’inventaire doit être accompagné du remplissage d’une fiche de déclaration d’incident. En

cas de problème grave, le pharmacien chef doit averti sans délai le service des stupéfiants à la

DMP.

La date d’échéance des produits stockés est vérifiée chaque fois que le stock d’un

produit est contrôlé.

6-2 Contrôles des stocks des unités de soins :

Le médecin chef responsable d’unité instaure un tournus dans lequel les infirmiers

sont successivement désignés responsables du contrôle du stock.

Un contrôle mensuel du stock est effectué par l’infirmier qui assume cette

responsabilité, un document annuel atteste des contrôles effectués (date, visa du contrôleur et

résultat). Une fois rempli, ce document est conservé dans l’unité de soins pendant 3 ans.

Les décomptes des produits administrés à l’unité (ampoules, comprimés, dose unitaires, ...)

doivent correspondre exactement au stock réel.

En cas de discordance, le médecin responsable d’unité doit être averti et la cause doit

être recherchée. Si la discordance subsiste, une fiche de déclaration d’incident doit être

remplie et immédiatement adressée à la pharmacie.

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Le stock et l’efficacité des contrôles mensuels sont vérifiés au minimum une fois par

année par la Pharmacie. La concordance entre les lots stockés et les fiches de suivi doit être

également vérifiée (comparaison entre les dernières commandes, les fiches rentrées à la

Pharmacie et le stock de l’unité). La planification des visites est placée sous la responsabilité

du pharmacien responsable.

6-3 Contrôles de la dispensation :

6-3-1 Aux unités de soins:

L’infirmier(e) responsable d’unité contrôle les fiches de suivi de la dispensation avant

leur retour à la Pharmacie. Il vérifie la concordance des prises avec les traitements

effectivement en cours, ainsi que l’exactitude des décomptes. Si la fiche est remplie

correctement, il la valide en la datant et en la signant à l’endroit défini pour cette opération,

puis la renvoie à la Pharmacie par courrier interne.

Si une fiche de suivi de la dispensation n’est pas remplie correctement, l’erreur doit

être recherchée et corrigée. Si elle demeure non identifiable, la fiche doit être retournée à la

Pharmacie accompagnée d’une fiche de déclaration d’incidents.

6-3-2 A la pharmacie :

La Pharmacie vérifie le remplissage des fiches de suivi de la dispensation avant leur

archivage.

Les fiches correctement remplies sont datées et visées (tampons p.ex.) par la personne

qui les a prises en charge à la Pharmacie (pharmacien lui-même ou son délégué).

Elles sont ensuite archivées, par ordre chronologique d’arrivée.

Les fiches accompagnées d’une fiche de déclaration d’incidents sont datées et visées lors de

leur réception. Elles sont ensuite traitées par le pharmacien responsable.

Les fiches qui ne sont pas correctement remplies sont rendues à l’expéditeur, avec un

formulaire vierge pour la déclaration d’incident, si nécessaire.

6-4 Décompte annuel des flux de la Pharmacie :

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A la fin de chaque année civile, la Pharmacie doit effectuer un décompte annuel du

flux des stupéfiants à la pharmacie de l’hôpital, le stock au 1er janvier, le stock au 31

décembre, la somme des entrées et des sorties pour chaque article doit être établie, et ce

décompte fera l’objet d’un compte rendu adressé au service des stupéfiants à la DMP.

7- La déclaration d’incidents :

Tout incident significatif (différence de stock, vol, ampoule cassée, flacon renversé,

disparition durant le transport, ...) doit être déclaré en remplissant une fiche de déclaration

d’incident (ANNEXE N° XIV). La fiche, décrivant clairement l’incident, doit être adressée à

la Pharmacie de l’hôpital, qui décide des éventuelles mesures à prendre. Le nom et le numéro

de téléphone de la personne signalant le problème doivent être lisibles. Les annonces de

problèmes concernant les stocks des unités de soins sont signées par l’infirmier(e) responsable

d’unité.

En cas de problèmes trop fréquents ou trop importants, des mesures provisoires ou

définitives peuvent être adoptées, pour un nombre restreint d’utilisateurs. Des bons de

livraison à signer par le transporteur et/ou par le personnel soignant, une restriction des droits

de commandes aux infirmier(e) s responsables d’unités et des visites plus fréquentes du

pharmacien sont des exemples de mesures pouvant être prises en cas de nécessité. Le

pharmacien chef peut proposer l’introduction de telles mesures, après en avoir discuté avec

les responsables concernés par le problème (soins infirmiers, transports, p.ex).[16-25]

8- L’élimination et la destruction des stupéfiants :

La surveillance de la gestion des produits stupéfiants destinés à l’usage thérapeutique,

ne s’arrête pas à leur administration mais doit s’étendre logiquement à leur élimination

lorsque ces produits ne peuvent plus être utilisés. C’est pourquoi, traditionnellement, les

pharmaciens ne procèdent à la destruction de leurs stupéfiants que lors d’une inspection.

Celle-ci, est réalisée par un pharmacien inspecteur de la santé (PHIS) qui constate au nom des

pouvoirs publics la destruction de ces produits.

Lors de notre projet de stage et à travers les entretiens réalisé avec les pharmaciens qui

gèrent les stupéfiants, nous avons constatés que l’élimination pose des problèmes pour eux ,

puisque le passage des pharmaciens inspecteurs ne se fait que rarement. Les pharmaciens

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inspecteur affecté dans les services extérieurs devraient avoir la possibilité de détruire ces

produits en présence d’une commission. [25-39-46]

8-1 Risque dû à l’accumulation des stupéfiants :

L'accumulation de ces produits stupéfiants inutilisables engendre des problèmes de

sécurité sanitaire en effet :

Les stocks de substances stupéfiantes sont à éviter dans le cadre de la lutte

internationale contre la toxicomanie et le trafic de stupéfiants (convention unique sur les

stupéfiants de 1961) ;

Il existe des risques de confusion, lors de la délivrance, entre les médicaments destinés

à être dispensés aux patients et ceux destinés à être détruits .

Il existe des risques d’erreurs dans la comptabilité des spécialités contenant des

substances stupéfiantes. [1-2-13]

8-1-1 Risques de confusion entre médicaments destinés aux patients et médicaments

destinés à la destruction :

La coexistence dans le coffre réservé aux stupéfiants, de médicaments destinés aux

patients et de médicaments destinés à la destruction est une source importante d'erreurs lors de

la dispensation. Il est donc indispensable, dans un souci de sécurité sanitaire, que le

pharmacien individualise clairement chacun des deux stocks.

8-1-2 Risques d’erreurs dans la comptabilité des stupéfiants :

De la même manière, il existe un risque de mélange entre médicaments du stock et

médicaments rapportés par les services cliniques. Ce mélange est source d'erreurs lors de

l'inscription des entrées et sorties sur le registre spécial des stupéfiants.

8-2 Destruction des stupéfiants :

L'élimination des stupéfiants est donc essentielle afin d'éviter ces risques sanitaires

non négligeables. Cette élimination est aujourd'hui réalisée classiquement par les PHIS à

l'occasion d'une inspection.

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Puisqu’il n’existe aucune procédure de destruction des stupéfiants nous proposons un

mode qui sera adapté au contexte.

Une telle organisation concernant la destruction des stupéfiants périmés s’avère

indispensable :

Le pharmacien fait par courrier ou par fax une demande d'autorisation de destruction

au service des stupéfiants à la DMP. Il joint à cette demande la liste qualitative et quantitative

des stupéfiants à détruire.

Le service des stupéfiants envoie au pharmacien l'autorisation de destruction

accompagnée de la procédure à suivre pour effectuer celle-ci.

Dès que le pharmacien reçoit cette autorisation, il peut procéder à la destruction.

La destruction doit s'effectuer en présence d'une commission constituée par exemple

par un pharmacien, un administrateur, un technicien d’hygiène et un pharmacien inspecteur de

la région ou va se faire la destruction.

La méthode recommandée est l'incinération à haute température et le pharmacien doit

s'assurer que les stupéfiants sont rendus inutilisables et irrécupérables.

L'inventaire des produits détruits doit être daté et signé par les deux parties et inséré

dans le registre comptable des stupéfiants.

L’élimination des substances stupéfiantes, n’exige donc pas la présence d’un

pharmacien inspecteur du service central ; celle du pharmacien inspecteur de la région et d’un

confrère étant suffisante.

L’organisateur, envoi un courrier au pharmacien inspecteur affecté dans la région

du secteur les informant de la mise en place d'une opération d’élimination des stupéfiants.

Cette lettre s'accompagne d’un certain nombre de documents et insiste sur la

confidentialité de l'opération.

Ces documents comprennent des consignes relatives aux produits stupéfiants concernés,

ce sont les spécialités, préparations ou matières premières classées comme stupéfiants,

périmées et appartenant au stock de l’établissement, le pharmacien doit :

fournir une copie du registre correspondant aux derniers mouvements du stock

des produits concernés.

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procéder à la préparation des stupéfiants à détruire, les conditionner en sachets

sur lesquels figure le nom de chaque spécialité ou matière première ainsi que le

nombre d'unités ou le poids réel.

Une seconde lettre (une dizaine de jours avant) précise le jour, le créneau horaire et le

lieu exact de la collecte.

8-2-1 Le déroulement de l'opération :

Le pharmacien se présente sur le lieu de collecte avec ses produits stupéfiants triés et

listés selon l’instruction.

Les personnes constatant la destruction, vérifient la concordance entre l’inventaire des

stupéfiants à détruire établi, daté et signé par le pharmacien et le contenu des sachets ou

flacons correspondants. Ces personnes signent deux exemplaires du PV de destruction

(ANNEXE N° XV) de stupéfiants. Elles conservent un des exemplaires et y joignent la

photocopie des derniers mouvements du registre concernant les stupéfiants à détruire. L’autre

exemplaire est inséré par le pharmacien dans le registre. Enfin, les personnes constatant la

destruction prennent en charge les stupéfiants remis par le pharmacien.

Lorsque la collecte est terminée, le stock de stupéfiants est pesé et détruit par

incinération.

Les personnes constatant la destruction assistent de visu à l'incinération.

8-2-2 Le compte-rendu de l’opération :

Ce compte-rendu élaboré par les organisateurs établit notamment la date de

l’opération, les coordonnées de la place d’incinération, l’identité et la qualité des personnes

constatant la destruction, le taux de participation des pharmaciens et les quantités de

stupéfiants détruites. L’organisateur fait parvenir ce compte-rendu au service des stupéfiants

accompagné du deuxième exemplaire du PV de destruction et des photocopies du registre.

Ces documents sont à conserver par le service des stupéfiants et à les utiliser lors de

l'inspection d’un établissement ayant participé à l’opération d’élimination.

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VI- GESTION DES RISQUES:

Bien que les activités de soins aboutissent dans la très grande

majorité des cas à un résultat positif pour le patient, il arrive

parfois que la prise en charge soit génératrice de problèmes. De

nombreuses études ont mis en évidence des risques de différentes

natures et des activités de vigilance ont été développées pour les

maîtriser. Depuis le début des années 2000, une prise de

conscience nouvelle existe autour de la problématique des

événements indésirables médicamenteux, et de nombreuses

actions sont discutées, en particulier pour prévenir la survenue

des événements évitables, car associés à des erreurs.

Le pharmacien est un partenaire privilégié dans la mise en

place d’actions visant à sécuriser le processus médicamenteux, en

raison de la vue d’ensemble qu’il détient et de sa capacité de

pouvoir développer de nouvelles activités en réponse aux

problèmes de fiabilité. Il est cependant essentiel que les mesures

d’amélioration se décident et se mettent en place avec la

participation active de l’ensemble des corps de métiers concernés,

en particulier les médecins et les infirmiers. Les préoccupations de

ces partenaires n’étant pas strictement centrées sur le

médicament, mais plutôt sur le patient, le pharmacien peut jouer

un rôle de catalyseur intéressant, en apportant une vision avant

tout axée sur le processus de gestion des agents thérapeutiques.

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1- les erreurs dans le processus du médicament : [1-3-6-13-14]

L’usage des médicaments en milieu institutionnel est un

processus complexe qui peut être décomposé en deux principaux

flux:

Le flux de produit, qui dans la cadre de la problématique qui

nous intéresse va de sa dispensation jusqu’à l’administration

physique du médicament au patient ;

Le flux d’information, qui comprend les informations

disponibles sur le médicament, ainsi que la documentation des

actes de prescription et d’administration, essentielle pour assurer

la traçabilité.

Des erreurs peuvent survenir à toutes les phases du

processus, mais il apparaît aujourd’hui que les étapes posant le

plus de problèmes en terme de fréquence et de gravité sont la

prescription et la phase de préparation/administration, ceci dans

des proportions à peu près égales.

En ce qui concerne la prescription, les risques découlent

d’une part de problèmes d’inadéquation pouvant altérer la qualité

de la prise en charge thérapeutique du patient et d’autre part

d’imprécisions (lisibilité, exactitude, exhaustivité) favorisant la

survenue d’erreurs dans la suite du processus. Dans le cas de

prescriptions rédigées manuellement, il est bien démontré que

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l’ensemble des paramètres permettant une interprétation sûre est

peu fréquemment rempli.

Les problèmes de préparation peuvent être la conséquence d’erreurs de calcul des

doses, de sélection des produits, de distribution (mauvais patient, mauvais horaire) ou de

manipulation aseptique dans le cas des médicaments injectables.

La phase d’administration, quant à elle, génère également des taux d’erreur de l’ordre

de grandeur de 10-1

(10%), avec principalement des problèmes d’horaire, d’omission, de débit

et d’identité du patient.

Les études démontrent que le processus du médicament est source de nombreuses

erreurs dont la conséquence peut parfois être dramatique pour le patient. La complexité de son

organisation traditionnelle, impliquant de multiples intervenants et le recours à de nombreuses

opérations dont la sécurité repose sur la fiabilité limitée de l’être humain, sont autant de

facteurs qui expliquent cet état de fait. Des travaux mettent en évidence les principales étapes

à risque et les mécanismes de production des erreurs, permettant ainsi d’imaginer des

solutions pour sécuriser l’emploi des médicaments.

2- L’événement iatrogène médicamenteux :

Un événement iatrogène médicamenteux, est un événement indésirable dû à

l’utilisation d’un médicament ou un dommage résultant d'une intervention médicale relative à

un médicament. Cet événement peut résulter d’une erreur de médication.

Certaines erreurs de médications peuvent potentiellement causer des préjudices.

Lorsque ceux-ci ne produisent pas de réels dommages que ce soit par chance ou parce que les

erreurs de médication qui en sont responsables ont été interceptées, on parle d’événement

iatrogène médicamenteux potentiel.

Un exemple d’événement iatrogène médicamenteux potentiel intercepté, serait un ordre de

morphine inscrit avec une dose 10 fois supérieure à la norme, qui serait interceptée par une

infirmière.

3- Les principaux risques d'erreur d'administration :

Les erreurs d'administration sont pluridisciplinaires et multifactorielles. [3]

3-1 Erreurs liées à la prescription :

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On entend par erreur de prescription toute erreur commise au cours d’une prescription

médicale (Prescription incomplète, illisible, retranscrite, ambiguë (abréviations) ou mal

transcrite).

3-2 Erreurs liées à la pratique infirmière :

Confusion entre malades.

Ex :

Homonymie de patient,

Le personnel non prévenu d'une mutation,

Pas de contrôle systématique du patient.

Erreurs sur le choix du médicament.

Ex :

Erreur d'identification : deux spécialités ayant des noms proches,

Erreur de dosage, de la forme galénique,

Médicament détérioré ou périmé,

Erreur de transcription.

Erreurs lors de la préparation.

Ex :

Le déconditionnement ne permettant plus l'identification du médicament,

Erreur de posologie, absence ou erreur d'identification du nom du patient, erreur de

dilution, broyage de comprimés, ouverture de gélules.

Interaction physico-chimique, solvant inapproprié.

Erreurs lors de l'administration

Ex :

Erreur de voie d'administration (une nouvelle forme),

Erreur de technique d'administration (vitesse d'injection …),

Non respect des horaires d'administration ou des modalités de prise,

Absence d'enregistrement de la prise ou de l'injection,

Médicament administré mais non prescrit, médicament administré deux fois,

Oubli d'administration,

Dysfonctionnement de seringues électriques et autres dispositifs

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3-3 Erreurs liées à l'organisation et aux conditions de travail :

Ex :

Déconditionnement, défaut d'identification,

Classement inadapté : spécialités et dosages mélangés,

Manque d'approvisionnement …

C’est ainsi que le pharmacien hospitalier exerce ses différentes fonctions en relation avec les

autres professionnels de santé dans l'optique d'une prise en charge sanitaire optimale des

patients, et de surveiller à ce que toutes erreurs survenus dans le processus des stupéfiants doit

faire l’objet d’une déclaration obligatoire et immédiate.

4- L’information pharmaceutique :

Si le pharmacien hospitalier se doit de fournir toute information nécessaire aux soins du

patient, il doit également avoir accès aux informations qui lui permettent notamment

d'optimiser un des actes pharmaceutiques principaux : la dispensation

Parmi les missions d'information d'une pharmacie hospitalière, la fourniture des informations

adaptées aux destinataires (personnel médical et soignant, personnel de la Pharmacie,

administration, autres professionnels de santé), ainsi la constitution et la mise à jour d’une

fiche de bon usage des stupéfiants (ANNEXE N°XVII (source : Vidal)) constituent une des

responsabilités du pharmacien hospitalier.

Le pharmacien est donc chargé de la rédaction et la diffusion des publications internes pour

l'information permanente du personnel médical, soignant et pharmaceutique, ainsi que les

recommandations pour la bonne utilisation des médicaments stupéfiants.

VII- VIGILANCES SANITAIRES : Les vigilances sanitaires constituent une base indispensable du dispositif de sécurité

sanitaire.

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Elles permettent de recueillir et d’évaluer le signalement des risques d’incidents ou

d’effets indésirables, résultant de l’utilisation des produits de santé après leur mise sur le

marché en vue d’en prévenir l’apparition.

L’identification et le recueil des risques d’incidents ou d’effets indésirables constituent

une étape essentielle qui s’appuie sur la notification spontanée des personnes directement en

charge de la prescription, de la délivrance ou de l’administration des produits de santé. Les

informations recueillies sont centralisées par le centre national de pharmacovigilance qui les

évaluent dans le but de garantir la sécurité et l’efficacité de ces produits et améliorer la

sécurité du patient.[1-2]

1- Pharmacovigilance

1-1 Objet :

La pharmacovigilance a pour objet la surveillance du risque d’effets indésirables

résultant de l’utilisation des médicaments et produits à usage humain.

1-2 Domaine d’application :

Tout médecin, chirurgien-dentiste ou sage-femme ayant constaté un effet indésirable

grave ou inattendu, prescripteur ou non du médicament en cause, doit en faire la déclaration

immédiate au Centre National de Pharmacovigilance (CNPV). Fiche de déclaration

(ANNEXE N° XVI )

De même tout pharmacien ayant connaissance d’un effet indésirable grave ou

inattendu susceptible d’être dû à un médicament qu’il a délivré doit également le déclarer

aussitôt au CNPV.

Tout membre d’une profession de santé ayant fait la même constatation peut

également en informer le CNPV.

1-3 description du processus de pharmacovigilance :

Que faut-il déclarer ?

Les effets indésirables médicamenteux :

graves ayant provoqué ou prolongé l’hospitalisation, susceptible de mettre la vie en

danger, ayant entraîné une invalidité, une incapacité ou un décès.

inattendus c’est à dire non mentionnés dans le VIDAL

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Qui doit déclarer ?

Médecins et Pharmaciens

Tout membre d’une profession de santé (infirmier, préparateur en pharmacie) peut informer le

médecin ou le pharmacien qui fera la déclaration.

A qui déclarer ?

- Au centre nationale de pharmacovigilance

Quand déclarer?

Le plus rapidement possible après la suspicion

Comment déclarer ?

En adressant la fiche de « déclaration d’effet indésirable susceptible d’être du à un

médicament ou produit » au Centre Nationale de pharmacovigilance, conserver les

documents concernant l’effet indésirable présumé, coopérer avec les correspondants afin de

permettre en cas de nécessité, de compléter les informations .

Pourquoi déclarer ?

Dans l’intérêt de la personne concernée. L’évaluation et l’exploitation des

informations signalées permettront de réduire la probabilité que ne se reproduise – à un autre

moment ou à un autre endroit- un incident similaire.

2- Pharmacodépendance :

2-1 Objet :

La pharmacodépendance a pour objet la surveillance des cas d’abus et de dépendance

liés à la prise de substances ou plantes ayant un effet psychoactif ainsi que tout médicament

ou autre produit en contenant à l’exclusion de l’alcool éthylique et du tabac.

2-2 Domaine d’application :

Tout médecin, pharmacien, chirurgien, dentiste ou sage-femme doit obligatoirement

déclarer les cas d’abus graves et de pharmacodépendance graves au Commission National de

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Lutte Contre les Drogues et au services des stupéfiants à la DMP sur le territoire duquel ces

cas ont été constatés.

Tout autre professionnel de santé ou toute personne dans le cadre de son exercice

professionnel ayant eu connaissance d’un tel cas peut également en informer la CNLCD.

2-3 Responsabilités :

La Commission National de lutte contre les drogues et le service des stupéfiants à la DMP.

2-4 description du processus de pharmacodépendance :

Que faut-il déclarer ?

Tout cas d’abus grave ou de pharmacodépendance grave lié à la prise d’une plante,

substance, médicament ou tout autre produit ayant un effet psychoactif.

Qui doit déclarer ?

Les professionnels de santé ou toute personne dans le cadre de son exercice professionnel.

A qui déclarer ?

A la Commission National de lutte contre les drogues et le service des stupéfiants à la

DMP.

Quand déclarer?

Immédiatement

Comment déclarer ?

Sur papier libre ou sur la fiche.

Pourquoi déclarer ?

Pour permettre aux CNLCD et service des stupéfiants d’évaluer le potentiel de dépendance

des substances psychoactives des cas recensés et d’aider à la prise de décision publique dans

le domaine sanitaire et social (alerte sanitaire, classement de nouveaux produits, réduction des

risques et prévention).

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CONCLUSION

Les produits stupéfiants utilisés en thérapeutique font l’objet d’une surveillance

particulière de la part des pharmaciens exerçant dans les hôpitaux. En effet, le mot stupéfiant

est associé par définition à la toxicomanie. Il faut donc empêcher les possibilités de

détournement de ces produits vers un usage relevant de la toxicomanie sans négliger leur

utilisation médicale.

Ce guide regroupe l’ensemble des modalités relatives aux principales étapes du circuit

des médicaments stupéfiants, c’est un outil de travail qui pourra être mis à la disposition de

tous le personnel médical, pharmaceutique et paramédical en vue de renforcer, encadrer,

rationaliser, optimiser l’acte de prescription, rédiger une ordonnance et donc maîtriser les

dépenses et assurer une meilleure sécurité de ces produits.

Ce travail permet de mettre en évidence que la standardisation de gestion des produits

stupéfiants à travers les hôpitaux est une nécessité qui entre dans le cadre de la protection de

la santé publique. Ce mode de gestion s’effectue actuellement d’une façon hétérogène d’un

hôpital à l’autre et dont les principales causes sont le vide réglementaire ainsi que l’absence

d’organisation dans ce domaine.

Ainsi des aménagements réglementaires, principalement destinés à la pharmacie à usage

intérieur, seraient particulièrement utiles pour encadrer la gestion de ces produits et assurer

une traçabilité satisfaisante.

Néanmoins, l’organisation de gestion des produits stupéfiants pourrait utilement faire partie

de futures procédures d’assurance qualité de l’inspection de la pharmacie.

Ce guide constitue un complément du guide méthodologique pour la gestion de la

pharmacie hospitalière, du manuel des protocoles thérapeutiques et du livret thérapeutique.

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Prescription et à la gestion des antalgiques classés comme stupéfiants, décembre 2002, Hôpitaux de Paris, pp18.

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[14] CENTRE HOSPITALIER DE GONESSE. Maîtrise du circuit du médicament au niveau de la prescription, dispensation et administration des médicaments aux patients hospitalisés, pp15. [15] CHARRAS Igor. « L’Etat et les « stupéfiants » : archéologie d’une politique publique répressive », Les cahiers de la sécurité intérieure, n°32, 2ème trimestre 1998, p.8. [16] CINGRIA Laurence. Déclaration et traitement des incidents, en pharmacie hospitalière, Journée Qualité Hôpital de la Tour, Genève, 24 novembre 2004, pp59. [17] COLEGE DES MEDECINS DU QUEBEC. Une médecine de qualité au service public, guide d'exercice, mai 2005 pp36. [18] DHOS, Circuit du médicament, recommandations de pratiques professionnelles sur la prise en charge thérapeutique du patient hospitalise, 22 septembre 2003, pp66. [19] DUCHARME Pierre. Guide de gestion des substances ciblées en pharmacie d’établissement de santé, informations professionnelles, numéro118, février 2001,pp 10 [20] El JABRI Abdelkader. Le bon usage des benzodiazépines, L’Officinal n° 26, Novembre 2001, pp 17-30. [21] FARGES Eric. Les états face aux drogues, analyse de la transition des politiques publiques en matière de toxicomanie au modèle de la réduction des risques, étude comparative entre la France et l’italie. Université Pierre MENDES France Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, année 2002, sp. [22] GUILLAIN Christine. Comprendre la nouvelle réglementation en matière de stupéfiants? Un défi quasi-impossible à relever, Facultés de Droit des Facultés Universitaires Saint-Louis et de l’Université libre de Bruxelles, Année 2003, pp9. [23] GUIMABAIL H. Les morphinomanes, Paris, Baillière et fils en 1891 [24] HAS. Organisation du circuit du médicament en établissement de santé, service d'accréditation 2005, pp12. [25] HUG. Procédure HUG de gestion des médicaments stupéfiants, Genève, le 29 juin 1999. [26] JEROME Dumoulin. Miloud Kaddar, Germán Velásquez - Guide d’analyse économique du circuit du médicament, OMS Genève – 2001. [27] LAUZE Benoît. La qualité et la sécurité du circuit médicament en section de cure médicale, mémoire, école nationale de la santé publique, juin 2000, pp95.

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[28] MEIER Béatrice. Dispensation des médicaments évaluation des erreurs à différentes étapes du processus, université de Lausanne et université de genevois école romande de pharmacie, décembre 2001, pp123. [29] MINISTERE DE L’Intérieur . OCRTIS Usage et trafic de stupéfiants en France, les statistiques de l’année 1995 Paris, OCRTIS, 1996, 105 p. [30] MOREL, Alain. Prévenir les toxicomanies, Paris : Dunod, 2000, Thérapie ; 2000, p.319. [31] MOUHSSINE Najat. Régime juridique des substances vénéneuses, L’Officinal n° 11, Mars Avril 1999, pp : 8-10. [32] MS, Maroc. Manuel des procédures administrative et économique des hôpitaux, 1994. [33] MS/DHSA. Guide méthodologique pour la gestion de la pharmacie hospitalière Mai 2002. [34] NATIONS UNIES. Commission des stupéfiants, Rapport sur la quarante-sixième session (15 mars 2002 et 8-17 avril et 26-27 novembre 2003), Documents officiels, 2003 Supplément n° 8, pp 131. [35] OMS. La sélection des médicaments essentiels. SRT N° 615, Genève 1997. [36] OMS. Perspectives de l’organisation mondiale de la santé sur les médicaments. Genève, juin 2002. [37] ORDRE DES PHARMACIENS DU QUÉBEC. Guide des soins et services pharmaceutiques en centre hospitalier, pp46. [38] ORGANISATION DES NATIONS UNIES. Rapport de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants pour 2000, New York, ONU, 2001, 86 p. [39] ORIGER Alin. L'état du phénomène de la drogue au Grand Duché de Luxembourg, Réseau National d'Information sur les stupéfiants et les toxicomanies, Edition 2004, pp280. [40] QUICK JD et al. Bien gérer les médicaments : La sélection, l’acquisition, la distribution et l’utilisation des produits pharmaceutiques dans les soins de santé primaires. Adapté et traduit par : Institut universitaire d’études de développement, Genève, Suisse, 1984) [41] RICHARD D., PIROT S., SENON J.L. « Les principales drogues » in Toxicomanies, Paris, Masson, 2000, pp.79-132. [42] RICHARD D., PIROT S., SENON J.L. « Les principales drogues », art.cit., p.92.

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[43] RICHARD D., SENON J-L., DICTIONNAIRE DES DROGUES. Des toxicomanies et des dépendances, Paris, Larousse, 1999, p.96. [44] S.F.P.C. Référentiel de la pharmacie hospitalière, sous l’égide de la société française de pharmacie clinique, 1997. [45] SBAI Abdeljouad . Stupéfiants : de l’approvisionnement à la dispensation, une attention particulière, L’Officinal n° 26, Novembre 2001, pp : 11-15. [46] Syndicat National des Pharmaciens des Etablissements Publics. Comment sécuriser le circuit des médicaments, Guide méthodologiques, juin 2002, pp 19. [47] THOMAS de Quincey. Les confessions d’un mangeur d’opium anglais, Paris, Gallimard, 1990 (1 ère édition 1822). REFERENCES JURIDIQUES : Le Dahir du 12 Rabii 1341 (2 décembre 1922) Portant règlement sur l’importation, le commerce, la détention et l’usage des substances vénéneuses. L’Arrêté du Ministère de la Santé Du 14 janvier 1957. L’Arrêté du Ministre de la Santé n° 171-66 du 11 mars 1966 modifiant et complétant la composition des tableaux A, B et C des substances vénéneuses destinées à l’usage de la médecine humaine et vétérinaire. L’ASSEMBLÉE Fédérale de la Confédération suisse, Loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes (Loi sur les stupéfiants) RICATTE Michelle, PEPIN Sophie. Références juridiques, secteur de la pharmacie, PARIS 2002. SITES INTERNET

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http://www.synpreph.org/

http://www.pharmacies.ma/

http://www.afssaps.sante.fr

http://www.hc-sc.gc.ca/hpb-dgps/

http://www.hcuge.ch/Pharmacie/ens

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http://www.sante.gouv.fr/

http://www.legifrance.gouv.fr/

http://www.meddispar.fr/

http://www.senat.fr/

http://www.drogues.gouv.fr/

http://www.sante.gov.ma/smsm/textjuridiques/

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ANNEXE N° I : CARNET DE COMMANDES DES STUPEFIANTS

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ANNEXE N° II ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA SERVICE PHARMACIE

GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS FICHE DE RECEPTION

HOPITAL:………………… MARCHE/ BON DE COMMANDE N°…………… BON DE LIVRAISON N°…………………….. FOURNISSEUR :……………………………… EXERCICE :…………. / ANNEE Code du stups

Désignations Quantité reçue

Unité Prix unitaire

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N° de commande :………………………………………………………………

Date de commande :…………………………………………………………….

Date de réception :………………………………………………………………

Réception faite par :……………………………………………………………...

Le Le Pharmacien………………………………….………………………

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ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA SERVICE PHARMACIE

GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS FICHE DE PRODUIT

Fiche n° : Nom Générique : Forme Pharmaceutique : Fabriquant : Fournisseur : Commandé par : L’article commandé :

Est irremplaçable : Peut être remplacé par : Autre :

Spécifications techniques supplémentaires : N° commande

fournisseur Quantité commandée

PU Date de commande

Date de livraison

Quantité livrée

péremption reliquat

لمملكة المغربيةا وزارة الصحة

المرآز اال ستشفائي اال قليمي سيدي لحسن الصيدلةمصلحة

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GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS

BON DE COMMANDE POUR STUPEFIANTS

A USAGE INTERNE

CARNET N°……….

Dahir du 2 décembre 1922 Arrêté du Ministère de la Santé

Du 14 janvier 1957

CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

المرآز اال ستشفائي اال قليمي سيدي لحسن

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GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS

BON DE COMMANDE DES STUPEFIANTS N° ……………… Date………………………… Carnet N°………. Hôpital……………………… Souche Service………………………. Bon N°………….

Quantité Produits demandés Demandé Reçue

……………………………………………………………………………………………………………………………………… Date………………………… Carnet N°……….

Hôpital……………………… Volet N° 3 Service………………………. Bon N°………….

Quantité Produits demandés Demandé Reçue

Date de livraison………….. ….. Date de commande……………… Signature et cachet du Pharmacien Signature et cachet du chef de service ………………………………………………………………………………………………………………………………………

Date………………………… Carnet N°………. Service………………………. Bon N°…………. Produits livrés Quantité (en toutes lettres)

Date de livraison………….. ….. Signature et cachet du Pharmacien ……………………………………………………………………………………………………………………………………… Date………………………… Carnet N°……….

Hôpital……………………… Volet N°1 Service………………………. Bon N°…………. Produits demandés Quantité (en toutes lettres)

Date de commande………………….. Signature et cachet du chef de service

CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

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ORDONNANCES NOMINATVES RESERVEES

Aux

PRESCRIPTIONS TABLEAU B USAGE INTERNE

Carnet n° ……………

Dahir du 2 décembre 1922 Arrêté du Ministère de la Santé

Du 14 janvier 1957

ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

المملكة المغربية وزارة الصحة

المرآز اال ستشفائي اال قليمي سيدي لحسن

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Nom de L’hôpital …………………………………………………….. Nom du praticien Carnet n° ……………… Ordonnance n° ………… …………………………………………………………………………………………………………………………….. Service :………………………………………………………………………………………………………………… .. Nom du malade : ……………………………………………………………………………………………………….. N° d’entré………………………………………………………………………………………………………………... Stupéfiants prescrits : …………………………………………………………………………………………………. Date de l’ordonnance : …………………………………………………………………………………………………. Visa du pharmacien hospitalier………………………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Nom de L’hôpital …………………………………………………….. Nom du praticien Carnet n° ……………… Ordonnance n° ………… …………………………………………………………………………………………………………………………… Service :………………………………………………………………………………………………………………… . Nom du malade : ………………………………………………………………………………………………………. N° d’entré ……………………………………………………………………………………………………………… Stupéfiants prescrits : ………………………………………………………………………………………………… Date de l’ordonnance : …………………………………………………………………………………………………. Visa du pharmacien hospitalier………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Nom de L’hôpital …………………………………………………….. Nom du praticien Carnet n° ……………… Ordonnance n° ………… …………………………………………………………………………………………………………………………… Service :………………………………………………………………………………………………………………… . Nom du malade : ………………………………………………………………………………………………………. N° d’entré ……………………………………………………………………………………………………………… Stupéfiants prescrits : ………………………………………………………………………………………………… Date de l’ordonnance : ………………………………………………………………………………………………… Visa du pharmacien hospitalier…………………………………………………………………………………………

Signature et Cachet duMédecin prescripteur

Signature et Cachet duMédecin prescripteur

Signature et Cachet duMédecin prescripteur

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Gestion des médicaments stupéfiants FICHE DE SUIVI DE DISPENSATION AU NIVEAU DES SERVICES

CLINIQUES

UNITÉ : MOIS :

Jour Quantité demandée

Quantité consommée

Reste en fin de journée

Nom de l’anesthésiste

Observation

Lundi

Mardi

mercredi

jeudi

vendredi

samedi

dimanche

Lundi

Mardi

mercredi

jeudi

vendredi

samedi

dimanche

Signature du responsable

.................................................................... Ce document, une fois entièrement rempli et contresigné par le responsable,

doit être conservé pendant 3 ans.

Les problèmes constatés doivent faire l’objet d’une déclaration d’incident.

sidi Lahcen TEMARA

سيدي المرآز اال ستشفائي اال قليمي لحسن

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Gestion des médicaments stupéfiants

FICHE DE PASSATION DE CONSIGNES Ce jour, le………………….. Nous, soussignés :

- Mr ………………………… …………………………………………………………………. Avoir rendu au Major de service par interime Mr………………. sous la responsabilité du chef de service bloc Mr………………… :

Les stupéfiants suivants : ………………………………………………………… ………………………………………………………. …………………………………………………………. …………………………………………………………… ……………………………………………………………..

Bon de commande pour stupéfiants à usage interne :………………………………

Signature du signature Signature du major de service par intérim

Chef service

Major de service

MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

المملكة المغربية وزارة الصحة

المرآز اال ستشفائي اال قليمي سيدي لحسن

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Gestion des médicaments stupéfiants

FICHE DE RETOUR Ce jour, le………………….. Nous, soussignés :

- Mr …………………………, Major de service …………………………….. à l’hôpital sidi lahcen. sous la responsabilité du chef de service Mr………………… :

Avoir rendu à la pharmacie de l’hôpital Les stupéfiants suivants :

………………………………………………………… ………………………………………………………. …………………………………………………………. …………………………………………………………. …………………………………………………………. ………………………………………………………….

Suite au motif suivant : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

signature signature signature Chef service

Major de service pharmacien

MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

المملكة المغربية وزارة الصحة

المرآز اال ستشفائي اال قليمي سيدي لحسن

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GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS CONTROLE MENSUEL DU STOCK

UNITÉ : ANNÉE :

Mois Date Visa contrôleur

Contrôle en ordre

Problème(s) constaté(s)

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Signature du responsable

....................................................................

Ce document, une fois entièrement rempli et contresigné par le responsable, doit être conservé pendant 3 ans.

ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

المملكة المغربية وزارة الصحة

المرآز اال ستشفائي اال قليمي سيدي لحسن

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Les problèmes constatés doivent faire l’objet d’une déclaration d’incident.

GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS

FICHE DE DECLARATION D’INCIDENT Origine de la déclaration…………………………………………………………………………

Date de l’incident

Nom et Prénom du déclarateur

Unité

Téléphone

O Pharmacie O Transports O Unité de soins O Autre : ....................................

Description de l’incident

Processus concerné Brève description

O Livraison par la Pharmacie ............................................................................................

O Transport ............................................................................................

O Réception des médicaments ............................................................................................

O Stockage (différences p .ex) ............................................................................................

O Dispensation ............................................................................................

O Retour à la Pharmacie ............................................................................................

O Autre : ...................................... ............................................................................................

Documents annexés (facultatif)

..........................................................................................................................................................

Signature Signature du responsable (facultatif)

ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

المملكة المغربية وزارة الصحة

المرآز اال ستشفائي اال قليميلحسن سيدي

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.......................................................... ....................................................................

Cette fiche, une fois remplie, doit être adressée à la « Pharmacie de Hôpital ».

GESTION DES MEDICAMENTS STUPEFIANTS

PROCES – VERBAL DESTRUCTION DES STUPEFIANTS IMPROPRE A L’USAGE

THERAPEUTIQUE

Ce jour, le ………………………….à………………..heure……minites. Nous, soussignés : commission de destruction

-……………………………………………… -……………………………………………… -……………………………………………… -………………………………………………

Attestons avoir assisté à la destruction des stupéfiants impropres à l’usage thérapeutique suivant : Spécialité

DCI Dosage Quantité

Témara le, …………………

ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE CENTRE HOSPITALIER PREFECTORAL sidi Lahcen TEMARA

المملكة المغربية وزارة الصحة

المرآز اال ستشفائي اال قليمي سيدي لحسن

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114

ANNEXE N° XVII : FICHE D’UTILISATION DE LA MORPHINE (SOURSCE VIDAL)

* MORPHINE ® Ampoules de 10 ml, boîte de 10.

INDICATIONS

Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

La relation dose efficacité tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient. Il n'y a pas de dose maximale tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés. La voie intramusculaire n'est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d'avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée. Les voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire, nécessitent que :

• la morphine utilisée soit sans conservateur ; • la solution soit filtrée avant l'injection à travers un filtre de 0,22 µm (pour prévenir une

éventuelle contamination particulaire suite à l'ouverture de l'ampoule).

Traitement des douleurs aiguës (notamment post-opératoires) : Voies intraveineuse et sous-cutanée :

• Adulte : La morphine est le plus souvent administrée par voie intraveineuse de manière fractionnée (« par titration »), à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient) toutes les 10 minutes environ, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient. Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intraveineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivis d'une période sans injection possible (« période réfractaire ») d'environ 10 minutes. La morphine en perfusion intraveineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.

• Enfant : La morphine est le plus souvent administrée par voie intraveineuse de manière fractionnée (« par titration »). Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d'environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 min, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

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Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intraveineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle de réveil ou en soins intensifs. L'analgésie autocontrôlée par voie intraveineuse peut être réalisable à partir de 6 ans ; les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d'une période sans injection possible (« période réfractaire ») de 10 à 15 minutes. Il peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h. En raison de son caractère douloureux, la voie sous-cutanée n'est pas recommandée chez l'enfant.

Voie péridurale :

• Adulte : 2 à 6 mg toutes les 12 à 24 heures. • Enfant : 0,03 à 0,05 mg/kg, à renouveler si besoin en fonction de la

surveillance clinique après 12 à 24 heures.

Voie intrathécale :

• Adulte : 0,1 à 0,2 mg toutes les 12 à 24 heures.

Traitement des douleurs chroniques (notamment d'origine cancéreuse) : Doses initiales en fonction de la voie d'administration : Rapportées au poids, les doses chez l'enfant et chez l'adulte sont équivalentes.

• Voie sous-cutanée : Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu'en injections itératives toutes les 4 à 6 heures). Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure.

• Voie intraveineuse : Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence. Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Adaptation posologique). Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée, il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient ; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalant à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera

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suivi d'une période sans injection possible (« période réfractaire ») de 10 minutes minimum.

• Voies péridurale, intrathécale et intra ventriculaire : Au cours des douleurs chroniques, il sera fait appel à ces voies lorsque les autres modes d'administration sont responsables d'effets indésirables inacceptables.A titre indicatif :

• la posologie quotidienne initiale par voie péridurale, répartie en une ou deux injections, est d'environ 1/10 de la posologie parentérale ;

• la posologie quotidienne initiale par voie intrathécale, répartie en une ou deux injections, est de 1/100 de la posologie parentérale ;

• la voie intraventriculaire est exceptionnellement utilisée par certains spécialistes (la posologie de départ est de l'ordre de 0,1 à 0,2 mg/24 h).

Adaptation posologique :

• Fréquence de l'évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d'effet indésirable) : il ne faut pas s'attarder sur une posologie qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée, principalement à l'instauration du traitement, tant que la douleur n'est pas contrôlée.

• Augmentation de la posologie : si la douleur n'est pas contrôlée, il convient d'augmenter la posologie quotidienne de morphine d'environ 30 à 50 %. Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

CONTRE-INDICATIONS

Absolues :

• Insuffisance respiratoire décompensée (en l'absence de ventilation artificielle). • Insuffisance hépatocellulaire sévère (avec encéphalopathie). • En aigu : traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l'absence de

ventilation contrôlée. • Épilepsie non contrôlée. • Buprénorphine, nalbuphine et pentazocine.

Relatives :

• Allaitement.

Liées aux voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire : Absolues :

• Trouble de l'hémostase au moment de la réalisation de l'acte. • Infections locales cutanées, régionales ou générales, en évolution. • Hypertension intracrânienne évolutive.

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Mises en garde :

En raison de sa concentration, la présentation en ampoule de 10 ml (solution injectable à 2 % et à 4 %) est destinée à des patients en cours de traitement morphinique et particulièrement adaptée aux techniques d'administration continue chez l'adulte.

Dans le contexte du traitement de la douleur, l'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.

Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement adductif.

La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage) : dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

En fonction de la durée du traitement, de la dose administrée et de l'évolution de la douleur, l'arrêt de la morphine pourra être réalisé de manière progressive pour éviter un syndrome de sevrage. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.

L'utilisation de morphine injectable doit s'accompagner d'une surveillance de l'intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d'autant plus rapprochée qu'il s'agit d'une douleur aiguë, que l'instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d'appel de décompensation respiratoire.

Précautions d'emploi : La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants :

• Hypovolémie • Insuffisant rénal • Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément • Insuffisant respiratoire : • Insuffisant hépatique. • Sujet âgé. • Nourrisson, surtout avant 3 mois • Constipation. • Hypertension intracrânienne. • Troubles mictionnels.

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Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées :

• Agonistes antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) : diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

EFFETS INDÉSIRABLES

Les effets indésirables les plus fréquents aux doses habituelles sont la constipation, la somnolence, et les nausées et vomissements. En cas d'administration chronique, la constipation ne régresse pas spontanément et doit être prise en charge. En revanche, somnolence, nausées et vomissements sont en règle générale transitoires, et leur persistance doit faire rechercher une cause associée. Tous ces effets, et notamment la constipation, sont prévisibles et doivent donc être anticipés afin d'optimiser le traitement. Ils peuvent nécessiter une thérapeutique correctrice. On peut également noter :

• confusion, sédation, excitation, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement phénomènes hallucinatoires ;

• dépression respiratoire avec au maximum apnée ; • augmentation de la pression intracrânienne, qu'il convient de traiter dans un premier

temps ; • dysurie et rétention urinaire, principalement en cas d'adénome prostatique ou de

sténose urétrale ; • prurit et rougeur (principalement pour les voies intrathécale et péridurale) ; • syndrome de sevrage à l'arrêt brutal de ce médicament : bâillements, anxiété,

irritabilité, insomnie, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, anorexie, crampes abdominales, diarrhées, myalgies, arthralgies.

SURDOSAGE

Symptômes : La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire. Myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés. Conduite d'urgence :

• Arrêt de la morphine en cours. • Stimulation ventilation assistée, avant réanimation cardiorespiratoire en service

spécialisé. • Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d'une voie d'abord avec

surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.

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PHARMACODYNAMIE

Analgésique opioïde (N : système nerveux central).

Action sur le système nerveux central :

La morphine est dotée d'une action analgésique dose dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.

Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s'atténuent en cas d'administration chronique. L'action de la morphine sur le centre du vomissement (via la zone chémoréceptrice, stimulable notamment par la douleur, et le centre cochléovestibulaire) et sur la vidange gastrique lui confère des propriétés émétisantes variables.

La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale.

Action sur le muscle lisse : la morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales, et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléocæcale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical).

PHARMACOCINÉTIQUE

Résorption :

La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d'où une action analgésique plus longue par voie intrathécale. Par voie péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.

La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.

La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.

Distribution : après résorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %. La morphine traverse la barrière hématoencéphalique et le placenta.

Métabolisme : la morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entérohépatique. Le 6-glucuronide et la normorphine sont deux métabolites actifs de la substance mère.

Élimination :

La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).

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L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

L'élimination fécale est faible (< 10 %).

MODALITÉS DE MANIPULATION

L'ampoule est prélimée en un point de l'étranglement. La tache colorée permet l'orientation de celle-ci. Saisir l'ampoule, le point coloré dirigé vers soi. L'ampoule s'ouvre facilement en plaçant le pouce sur le point coloré et en exerçant une flexion du haut vers le bas.

Utiliser immédiatement après rupture de l'enveloppe de verre. Ne pas conserver une ampoule déjà entamée.

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ANNEXE N° XVIII

Bulletin officiel N° 534 du 16/01/1923

(16janvier 1923) Dahir du 12 Rabii 1341 (2 décembre 1922) Portant règlement sur l’importation, le commerce,

la détention et l’usage des substances vénéneuses.

LOUANGE A DIEU SEUL ! (Grand Sceau de Moulay Youssef)

Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur ! Que Notre Majesté Chérifienne,

A DÉCIDE CE QUI SUIT : ART. 1. Les substances vénéneuses sont, en ce qui concerne l'importation, l'achat, la vente, la détention et l'emploi, soumises à des régimes distincts selon qu'elles sont classées dans les tableaux A, B ou C annexés au présent dahir

TITRE PREMIER :

SUBSTANCES VENENEUSES DU TABLEAU A

CHAPITRE PREMIER REGIME DES SUBSTANCES DU TABLEAU A

LORSQUE ELLES SONT DESTINEES AU COMMERCE, A L'INDUSTRIE OU A L'AGRICULTURE

ART. 2.

Quiconque veut faire le commerce d'une ou de plusieurs substances classées au tableau A ou exercer une industrie qui en nécessite l'emploi, est tenu d'en faire préalablement la déclaration au chef des services municipaux ou à l'autorité de contrôle en indiquant le lieu où est situé son établissement ou exploitation.

Ladite déclaration est inscrite sur un registre à ce destiné et dont un extrait est remis au déclarant ; elle doit être renouvelée en cas de déplacement ou de cession de l'établissement. En ce qui concerne les pharmaciens et les vétérinaires, le dépôt du diplôme pour autorisation tient lieu de déclaration. ART. 3.

Quiconque détient une ou plusieurs desdites substances en vue de la vente ou de l'emploi pour un usage industriel ou agricole doit les placer dans des armoires fermées à clef ou dans des locaux où n'ont pas librement accès les personnes étrangères à l'établissement.

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Les armoires ou locaux visés au précédent alinéa peuvent contenir d'autres substances, à l'exclusion de celles destinées à l'alimentation de l'homme ou des animaux.

Lorsque le détenteur exerce le commerce des produits destinés à l'alimentation de l'homme ou des animaux, aucune communication intérieure directe ne doit exister entre l'établissement et les dépendances où s'exerce ledit commerce et les locaux où sont détenues des substances vénéneuses. Cette obligation ne s'applique pas aux pharmaciens ni aux personnes faisant le commerce des solutions titrées de nicotine ou des bains arsenicaux détenus et délivrés en bidons scellés. ART. 4.

- Il est interdit de détenir en vue de la vente, de vendre, de livrer, d'expédier ou de faire circuler ces substances autrement que renfermées dans des enveloppes ou récipients portant inscrit le nom desdites substances, tel qu'il figure dans le tableau annexé au présent dahir.

Cette inscription doit être faite en caractères noirs très apparents sur une étiquette rouge orangée, fixée de telle sorte qu'elle ne puisse être involontairement détachée. L'inscription ci-dessus visée doit être accompagnée de la mention "POISON" sur une bande de même couleur faisant le tour de l'enveloppe ou du récipient.

Les fûts, vases ou autres récipients, ainsi que les enveloppes ayant servi à contenir ces substances, ne doivent, en aucun cas, être employés à recevoir des produits destinés à l'alimentation de l'homme ou des animaux. ART. 5.

Sont interdites la mise en vente et la vente (sous forme de tablettes, pastilles, pilules, comprimés et, d'une manière générale, sous toutes formes usitées pour l'administration des médicaments) desdites substances ou des préparations qui en contiennent, lorsque ces substances ou préparations sont destinées à d'autres usages que celui de la médecine.

Toutefois, lorsque ces tablettes, pastilles, pilules ou comprimés seront destinées à la lutte contre les parasites internes du bétail, la vente en sera tolérée dans les conditions prévues aux articles 6, 7 et 8. ART. 6.

Toute vente desdites substances doit être inscrite sur un registre spécial, coté et paraphé par le chef des services municipaux ou par l'autorité de contrôle. Les inscriptions sur ce registre sont faites de suite, sans aucun blanc, rature ni surcharge, au moment même de la livraison ou de l'expédition ; elles indiquent le nom et la quantité des substances vendues, la date de la vente, ainsi que le nom, profession et adresse de l'acheteur.

A chacune des ventes est attribué un numéro d'ordre qui peut s'appliquer à tous les produits compris dans une même livraison. Ce numéro est inscrit, ainsi que le nom et l'adresse du vendeur, sur l'étiquette apposée conformément aux dispositions des deux premiers alinéas de l'article 4.

Le registre sur lequel sont faites ces inscriptions doit être conservé pendant dix ans, pour être représenté à toute réquisition de l'autorité compétente. ART. 7.

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Aucune vente desdites substances ne peut être consentie qu'au profit d'une personne âgée de dix-huit ans au moins, connue du vendeur ou justifiant de son identité.

Ces substances ne peuvent être délivrées que contre un reçu daté et signé de l'acheteur ou de son représentant et mentionnant sa profession et son adresse ce reçu peut être remplacé par une commande écrite, datée de l'acheteur ou de son représentant et indiquant sa profession et son adresse.

Si la profession de l'acheteur n'implique pas l'emploi des substances demandées, le reçu ou la commande doit mentionner l'usage auquel ces substances sont destinées.

Le reçu ou la commande doit être conservé pendant trois ans par le vendeur pour être représenté à toute réquisition de l'autorité compétente.

ART. 8.

Lorsqu'elles sont destinées à la destruction des parasites nuisibles à l'agriculture, ces substances ne peuvent être délivrées en nature. Elles doivent être mélangées à des matieres odorantes et colorantes, exception faite pour l’acide arsénieux destiné à la lutte contre les parasites du bétail et contre les sauterelles, qui ne sera mélangé qu’à des substances colorantes. Les formules de ses mélanges seront établies par arrêtés du directeur général de l »agriculture, après avis du conseil central d’hygiène et de salubrité publiques.

Les dispositions des articles 4, 6 et 7 sont applicables à la vente de ces mélanges qui ne pourront, s'ils sont liquides, être vendus ou livrés que dans des récipients scellés ou plombés. Par dérogation aux prescriptions du présent article, lesdites substances peuvent être délivrées en nature en vue d'expériences scientifiques, sur autorisation spéciale du directeur général de l'agriculture.

Cette autorisation, valable pour un an, peut être renouvelée. ART. 9.

Sont interdits la mise en vente, la vente et l'emploi desdites substances pour la destruction des animaux invertébrés ou cryptogames nuisibles à l'agriculture, dans les cultures maraîchères et fourragères, ainsi que dans toutes autres cultures pour lesquelles leur emploi n’aura pas eté autorisé par arrêté du directeur général de l'agriculture. Cet arrêté fixera, pour chaque nature de culture et pour chaque région, les conditions auxquelles l'autorisation sera subordonnée, ainsi que les époques de l'année pendant lesquelles l'emploi desdites substances reste prohibé.

Un arrêté du directeur général de l'agriculture, pris après avis du conseil central d'hygiène et de salubrité publique, déterminera les précautions que devront prendre tes personnes qui emploieront, par application du présent article et de l'article 7, des produits arsenicaux et notamment l’arséniate de plomb et les bains parasiticides à base d’arsénite de sonde. ART. 10.

La vente et l'emploi des produits contenant de l'arsenic, du plomb et du mercure, sont interdits pour le chaulage des grains, pour l'embaumement des cadavres et la destruction des mouches.

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ART. 11.

Les substances visées au présent titre ne peuvent être délivrées en nature lorsqu'elles sont destinées à la destruction des rongeurs, des taupes et des betes fauves. Elles doivent être mélangées à dix fois au moins leur poids de substances inertes et insolubles, puis additionnées d'une matière colorante intense, noire, verte ou bleue.

Par dérogation à l'article 2, la vente de ces mélanges est interdite à quiconque n'est pas pourvu du diplôme de pharmacien. ART. 12.

La vente de la picrotoxine, de la coque du levant et de ses préparations est interdite pour tout autre usage que celui de la médecine.

La vente de ces produits est interdite à quiconque n'est pas pourvu du diplôme de pharmacien. ART. 12. bis.

Les dispositions de l'article 4 sont applicables aux teintures et lotions pour cheveux, fards, cosmétiques, dépilatoires et produits de toilette préparés avec des substances du tableau A.

CHAPITRE II REGIME DES SUBSTANCES DU TABLEAU A

LORSQU'ELLES SONT DESTINEES A LA MEDECINE HUMAINE OU VETERINAIRE

ART. 13.

Les substances du tableau A ne peuvent être délivrées sous une forme quelconque : 1° pour l'usage de la médecine humaine, que par les pharmaciens ou par les médecins

légalement autorisés à fournir des médicaments à leurs clients ; 2° pour l'usage de la médecine vétérinaire, que par les pharmaciens et, sous les

réserves prévues à l'article suivant, par les vétérinaires diplômés. ART. 14.

Les vétérinaires sont autorisés à détenir, pour l'usage de la médecine vétérinaire, lesdites substances sans avoir le droit de tenir une officine ouverte, ils sont autorisés à délivrer ces substances à leurs clients lorsque ceux-ci résident dans des communes ou agglomérations dépourvues de pharmacie.

Dans les autres communes, ils ne jouissent de la même faculté que dans les cas où l'administration, desdites substances est faite par, eux-mêmes aux animaux. ART. 15.

Les pharmaciens, les médecins et vétérinaires sont soumis aux conditions prescrites par les articles 3 et 4 en ce qui concerne la détention desdites substances.

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Toutefois, il leur est interdit de détenir dans les armoires visées à l'article 3 d'autres substances que celles mentionnées aux tableaux A et B. ART. 16.

Les pharmaciens ne peuvent délivrer lesdites substances, pour l'usage de la médecine humaine ou vétérinaire, que sur la prescription d'un médecin ou d'un vétérinaire.

Toutefois, ils peuvent délivrer, sur la prescription d'un chirurgien dentiste ou d'une sage-femme diplômée, celles desdites substances dont la liste est fixée par arrêté viziriel rendu sur la proposition du directeur général des services de santé. ART. 17.

L'auteur de la prescription est tenu, sous les sanctions prévues au présent dahir de la dater, de la signer et de mentionner lisiblement son nom et son adresse, d'énoncer en toutes lettres les doses des substances vénéneuses prescrites et d'indiquer le mode d'administration du médicament. ART. 18.

Les pharmaciens peuvent renouveler l'exécution des ordonnances prescrivant des substances du tableau A, sous les réserves indiquées ci-après :

Ne peut être renouvelée ni par le pharmacien qui y a procédé pour la première fois, ni par tout autre pharmacien, l'exécution des ordonnances sur lesquelles l'auteur de la prescription a mentionné l'interdiction du renouvellement.

Ne peuvent être exécutées à nouveau, à moins d'indication contraire de l'auteur de la prescription :

1° les ordonnances prescrivant lesdites substances soit en nature, soit sous forme de solutions destinées à des injections sous-cutanées.

2° les ordonnances prescrivant, sous forme de préparations destinées à être absorbées par la voie stomacale, et quelle qu'en soit la dose les cyanures de mercure ou de potassium, l'aconitine ou ses sels, la digitaline, la strophantine, la vératrine ou ses sels.

3° les ordonnances prescrivant, sous forme de préparations destinées à être absorbées par la voie stomacale, et à une dose supérieure à celle indiquée dans le Codex comme dose maximum pour tableau A autres que celles désignés au précèdent paragraphe.

Toutefois, les pharmaciens peuvent renouveler les ordonnances ne portant pas de mention spéciale et prescrivant en nature, mais à dose n’excèdent pas 5 grammes, le laudanum ou la teinture de noix vomique. ART. 19.

Les pharmaciens doivent inscrire les ordonnances prescrivant lesdites substances sur un registre spécial de vente tenu dans les conditions fixées par l'article 6 du présent dahir. Ils sont soumis aux mêmes obligations en ce qui concerne les livraisons de médicaments qu'ils sont autorisés à faire dans les conditions prévues à l'article 24.

Toutefois, pour les ventes sur ordonnances, ils ne sont pas obligés d'inscrire le nom de l'acheteur, mais ils doivent mentionner le nom et l'adresse de l'auteur de la prescription.

Les renouvellements d'une même ordonnance doivent être mentionnés sur le registre, le jour de chaque renouvellement, sous un nouveau numéro d'ordre. Cette inscription peut

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consister en la seule indication du numéro sous lequel l'ordonnance a été primitivement inscrite.

Les pharmaciens sont autorisés à transcrire dans les mêmes conditions, sur un registre spécial de vente, les ordonnances médicales qui ne comportent pas la délivrance de substances vénéneuses.

Ils ne doivent rendre les ordonnances prescrivant des substances visées au présent titre que revêtues du timbre de leur officine, après y avoir indiqué le numéro sous lequel la prescription a été inscrite au registre de vente ainsi que la date de cette inscription.

Ils sont tenus de conserver l'ordonnance lorsque, par application des dispositions de l'article 18, celle-ci ne peut être renouvelée.

Lorsqu'ils conservent l'ordonnance ils doivent en remettre à l'intéressé une copie intégrale datée et signée par eux, portant le timbre de leur officine et mentionnant le numéro sous lequel la prescription est inscrite à leur registre.

Les ordonnances retenues par les pharmaciens doivent être conservées par eux pendant trois ans pour être représentées à toute réquisition de l'autorité compétente. ART. 20.

Les pharmaciens doivent apposer sur tout récipient contenant un médicament délivré par eux une étiquette indiquant avec leur nom et leur adresse, le numéro d'ordre sous lequel la prescription est inscrite sur leur registre.

Cette étiquette est de couleur rouge orangée quand il s'agit de substances du tableau A délivrées en nature ou de préparations contenant lesdites substances et destinées soit à l'usage externe, soit à être employées en injections.

Cette étiquette porte la mention "Toxique : ne pas dépasser la dose prescrite", lorsque la substance vénéneuse délivrée en nature doit être absorbée par voie stomacale, et la mention "Poison", lorsque la préparation est destinée à l'usage externe ou à des injections.

Les pharmaciens doivent, en outre apposer sur les récipients une seconde étiquette de couleur rouge orangée, selon les cas, les mots " Pour l'usage externe " ou " Solution pour injections " ;

Lorsqu'il s'agit de médicaments destinés à la médecine vétérinaire, l'étiquette rouge orangé doit porter la mention "Médicament vétérinaire. Poison" ; ART. 21.

Les médecins autorisés à délivrer les médicaments sont soumis aux obligations imposées aux pharmaciens par les premiers, deuxièmes et troisièmes alinéas de l'article 19 et de l'article 20.

Lorsque les médicaments qu'ils délivrent sont prescrits par eux-mêmes, ils sont tenus de remettre au malade une ordonnance rédigée conformément aux dispositions de l'article 17.

Ils doivent indiquer, sur ladite ordonnance, le numéro sous lequel la prescription a été inscrite au registre de vente. ART. 22.

Les vétérinaires autorisés à délivrer des médicaments dans les conditions prévues à l'article 14 sont assujettis aux obligations imposées aux pharmaciens par les premier et troisième alinéas de l'article 19 et par les premier, deuxième et cinquième alinéas de l'article

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20. Ils doivent, en outre, mentionner sur leur registre le nom et l'adresse du client auquel la vente est faite.

Lorsque les médicaments qu'ils prescrivent sont délivrés par eux-mêmes à leurs clients, ils leur remettent une ordonnance rédigée conformément aux dispositions de l'article 17. ART. 23.

Lorsque des médicaments destinés à la médecine humaine ou vétérinaire et renfermant une ou plusieurs des substances visées au présent titre sont préparés et divisés à l'avance en vue de la vente au public, les enveloppes et récipients qui renferment ces médicaments doivent être revêtus d'une étiquette indiquant le nom desdites substances, tel qu'il figure au tableau A, ainsi que la dose, en toutes lettres, de chacune de ces substances contenue dans 100 g de la préparation.

A l'exception des prescriptions de l'article 15, toutes les dispositions qui précèdent sont applicables au commerce desdites préparations.

Toutefois, lorsque le nom et l'adresse du pharmacien par qui la préparation a été faite se trouvent indiqués sur l'enveloppe ou récipient contenant ladite préparation, celui qui la délivre est dispensé d'y apposer l'étiquette prévue au premier alinéa de l'article 20. ART. 24.

Les pharmaciens peuvent délivrer aux médecins et aux vétérinaires, sur leur demande écrite, datée et signée, les substances visées au présent titre et destinées à être employées par eux, soit dans les cas d'urgence, soit pour des opérations, pansements ou injections.

Ces médicaments doivent être employés par les praticiens eux-mêmes ; il leur est interdit de les céder à leurs clients à titre onéreux ou gratuit.

Ces substances ne peuvent être délivrées que sous la forme pharmaceutique compatible avec leur emploi médical.

L'auteur de la demande doit indiquer lisiblement son nom et son adresse et énoncer en toutes lettres les doses des substances vénéneuses entrant dans les préparations.

Les prescriptions de L'article 20 sont applicables aux médicaments délivrés dans les conditions visées au présent article.

TITRE DEUXIEME SUBSTANCES VENENEUSES DU TABLEAU B

ART. 25.

Les articles qui précèdent sont applicables à l'importation, à l'achat, à la vente, à la détention, et à l'emploi des substances classées dans le tableau B. en tant que leurs dispositions ne sont pas contraires à celles du présent titre. ART. 26.

Quiconque veut faire le commerce desdites substances ou les transformer en vue de la vente doit en faire une déclaration spéciale dans les conditions prévues à l'article 2.

Il est interdit à quiconque n'a pas fait cette déclaration spéciale d'importer, d'exporter, de détenir en vue de la vente de délivrer, de vendre ou de transformer les substances inscrites au tableau B.

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Il est également interdit à quiconque n'a pas fait cette déclaration d'acheter ou de se faire délivrer ces substances autrement que sur la prescription d'un médecin, d'un vétérinaire, d'un chirurgien dentiste ou d'une sage-femme, dans les conditions fixées au présent dahir.

Toutefois, cette dernière interdiction n'est pas applicable aux laboratoires et établissements désignés, après avis du conseil central d'hygiène et de salubrité publique, par des arrêtés viziriels pris sur la proposition du directeur général des services de santé et du directeur général de l'agriculture, qui détermineront, en même temps que les conditions dans lesquelles lesdites substances pourront être remises à ces laboratoires et établissements, les quantités maxima qu'ils sont autorisés à se faire livrer. ART. 27.

Tout achat ou cession, même à titre gratuit, desdites substances doit être inscrit sur un registre spécial aux substances du tableau B, coté et paraphé par le chef des services municipaux ou par l'autorité de contrôle. L'autorité qui vise ce registre spécial doit se faire représenter le récépissé de la déclaration faite par l'intéressé. Elle mentionne, sur la première page dudit registre, la date à laquelle cette déclaration a été effectuée.

Les inscriptions sur le registre sont faites sans aucun blanc, rature ni surcharge, au moment même de l'achat ou de la réception, de la vente ou de la livraison. Elles indiquent le nom desdites substances, tel qu'il figure au tableau B, leur quantité, le nom, profession et adresse, soit de l'acheteur, soit du vendeur, ainsi que le numéro donné par ce dernier au produit livré.

A chacune des opérations est attribué un numéro d'ordre qui peut s'appliquer à tous les produits compris dans une même réception ou livraison.

Les dispositions du présent article sont imposées à quiconque est autorisé à acheter ou à vendre lesdites substances dans les conditions fixées à l'article précédent, notamment aux pharmaciens médecins et vétérinaires, aux importateurs et aux exportateurs, aux producteurs indigènes pour leurs ventes ainsi qu'aux commissionnaires en marchandises.

Toutefois, les pharmaciens sont autorisés, pour les ventes sur ordonnance, à n'inscrire que chaque mois sur le registre spécial le relevé totalisé des quantités desdites substances qui figurent, pour ledit mois, au registre de vente prévu par l'article 19 et sur lequel ils doivent alors inscrire le nom et l'adresse des personnes auxquelles ils ont délivré ces substances. ART. 28.

Les importateurs sont tenus de prendre au bureau de douane par lequel doit avoir lieu l'introduction, un acquit-à-caution indiquant les quantités importées de chacune desdites substances, ainsi que le nom et l'adresse du ou des destinataires.

Cet acquit-à-caution, dont la délivrance est subordonnée à la production du récépissé délivré au ou aux destinataires en vertu des articles 2 et 26, doit être rapporté dans un délai d'un mois, revêtu d'un certificat de décharge du chef des services municipaux ou de l'autorité de contrôle du lieu de résidence du ou des destinataires.

Les exportateurs sont tenus, pour toute expédition à l'étranger, de prendre au bureau de douane un certificat d'exportation.

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Les certificats doivent mentionner la nature des préparations exportées et indiquer la quantité de chacune des substances du tableau B qu'elles renferment. Ces certificats doivent être conservés pendant trois ans par le vendeur pour être représentés à toute réquisition de l'autorité compétente. ART. 29.

Les industriels qui emploient ces substances pour en extraire les alcaloïdes et les pharmaciens qui les traitent en vue du même usage ou pour les transformer en produits pharmaceutiques, sont tenus, après avoir indiqué ces opérations sur le registre spécial prévu à l'article 27, d'inscrire, à la suite des quantités employées, celles que renferment les produits résultant de la transformation.

Décharge de la différence est donnée sur ce registre par l'inspecteur institué par l'article 8 du dahir du 12 avril 1916 (8 joumada Il 1334) sur l'exercice des professions médicales et pharmaceutiques, si le déficit lui parait résulter normalement des transformations ou manipulations déclarées. ART. 30.

Le registre prévu à l'article 27 doit être conservé pendant dix années pour être représenté à toute réquisition de l'autorité compétente.

Le vendeur n'est exonéré des quantités reçues que dans la mesure soit des ventes par lui effectuées et inscrites audit registre, soit de la décharge donnée dans les conditions de l'article précédent. ART. 31.

Ces substances ne peuvent circuler, être importées ou exportées que si les enveloppes ou récipients qui les renferment portent, outre les inscriptions prescrites à l'article 4, l'indication de la quantité desdites substances ainsi que les noms et adresses de l'expéditeur et du destinataire.

Le détenteur de ces substances doit les conserver dans des armoires fermées à clef Ces armoires ne peuvent contenir d'autres substances que celles qui figurent aux tableaux A et B. Toute quantité trouvée au dehors desdites armoires sera saisie. ART. 32.

Exception faite pour la délivrance sur ordonnance, il est interdit de vendre ou de délivrer lesdites substances à quiconque ne justifie pas qu'il a satisfait aux conditions de l'article 26.

Lesdites substances ne peuvent être délivrées que contre une commande écrite, datée et signée de l'acheteur ou de son représentant, indiquant son nom, sa profession et son adresse et énonçant en toutes lettres la quantité de la substance demandée.

La commande doit être conservée, pendant trois ans par le vendeur, pour être représentée à toute réquisition de l'autorité compétente. Les dispositions de l'alinéa premier du présent article sont applicables en cas de vente ou de cession desdites substances après saisie par l'autorité publique ou à la requête des créanciers. ART. 33.

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Il est interdit aux pharmaciens de renouveler aucune ordonnance prescrivant des substances du tableau B, soit en nature, soit sous forme de solutions destinées à des injections sous-cutanées.

La même interdiction s'applique aux ordonnances prescrivant des poudres composées à base de cocaïne ou de ses sels ou de ses dérivés et renfermant ces substances dans une proportion égale ou supérieure au centième, ainsi qu'aux ordonnances prescrivant des préparations destinées à être absorbées par la voie stomacale et contenant, à une dose quelconque, des substances du tableau B.

Par dérogation à cette dernière disposition, peuvent être renouvelées les ordonnances prescrivant des préparations destinées être absorbées par la voie stomacale et ne contenant pas plus de 12 centigrammes d'extrait d'opium, ni plus de 3 centigrammes de chlorhydrates de morphine, de diacétylmorphine ou de cocaïne. ART. 34.

Il est interdit aux médecins de rédiger et aux pharmaciens d'exécuter des ordonnances prescrivant, pour une période supérieure à sept jours, les substances du tableau B, lorsque la composition des préparations prescrites correspond aux conditions d'interdiction édictées par l'article précédent. ART. 35.

Les pharmaciens peuvent délivrer aux médecins, aux vétérinaires, aux chirurgiens dentistes et aux sages-femmes les substances du tableau B nécessaires à l'exercice de leurs professions dans les conditions et sous les réserves fixées à l'article 24.

Les pharmaciens ne peuvent délivrer ces substances qu'à des praticiens domiciliés dans la commune ou dans des communes contiguës, lorsque celles-ci sont dépourvues d'officine.

Il est interdit aux pharmaciens de délivrer à ces praticiens aucune de ces substances en nature.

Les pharmaciens doivent conserver pendant trois ans, pour être représentées à toute réquisition de l'autorité compétente, les demandes émanant des médecins, des vétérinaires, des chirurgiens dentistes et des sages-femmes et en adresser un relevé, à la fin de chaque trimestre, à l'inspection des pharmaciens, par l'entremise de l'autorité locale de contrôle.

TITRE III

SUBSTANCES VENENEUSES DU TABLEAU C ART. 36.

Quiconque détient en vue de la vente des substances inscrites au tableau C, est tenu de les placer dans ses magasins de manière qu'elles soient séparées des substances non dangereuses et notamment des produits destinés à l'alimentation de l'homme ou des animaux.

Lesdites substances doivent être renfermées dans des récipients ou enveloppes portant une inscription indiquant le nom de la substance, tel qu'il figure au tableau annexé, et entourés d'une bande de couleur verte avec le mot "Dangereux" inscrit en caractères très apparents.

Ces substances ne peuvent être délivrées aux acheteurs que contenues dans des récipients ou enveloppes portant, outre le nom de la substance, le nom et l'adresse du vendeur, et entourés de la bande verte mentionnée dans le précédent alinéa.

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131

ART. 37.

Lesdites substances ne peuvent être délivrées pour l'usage de la médecine humaine ou vétérinaire que dans les conditions prescrites à l'article 13.

Elles ne seront délivrées que dans des récipients portant une étiquette mentionnant le nom et l'adresse du vendeur et indiquant le nom de la substance ou sa composition : cette dernière indication peut être remplacée par le numéro d'inscription au registre de vente. ART. 38.

Lorsque les pharmaciens et médecins délivrent en nature, pour l'usage interne, des substances du tableau C, ils doivent apposer sur chaque enveloppe ou récipient renfermant lesdites substances une étiquette de couleur verte portant les mots. " A employer avec précaution ".

Lorsqu'ils délivrent ces substances sous forme de préparations destinées soit à l'usage externe, soit à être employées en injections, ils doivent apposer sur les enveloppes ou récipients renfermant lesdites préparations une étiquette de couleur verte portant le mot "Dangereux" avec la mention "Pour usage externe" ou "Solution pour injections", suivant le cas.

Lorsque les pharmaciens ou les vétérinaires délivrent lesdites substances pour la médecine vétérinaire soit en nature, soit sous forme de préparations, ils doivent apposer sur les enveloppes ou récipients une étiquette de couleur verte portant l'inscription "Médicament vétérinaire. Dangereux".

Ces dispositions sont applicables au commerce des médicaments préparés et divisés à l'avance en vue de la vente au public et renfermant des substances du tableau C. ART. 39.

Les teintures et lotions pour cheveux, le fard, cosmétiques et produits de toilette préparées avec des substances du tableau C ne peuvent être détenues en vue de la vente, mises en vente ou vendues que dans des récipients portant une étiquette indiquant le nom desdites substances entrant dans leur composition et revêtus en outre de la bande de couleur verte avec le mot dangereux, prévue à l’article précèdent

ART. 40.

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LES STUPEFIANTS

Connaissez vous une réglementation qui régit les stupéfiants à l’hôpital

Si oui la (les)

quelles ………………………………………………………………………………………

Vous êtes satisfaits de cette réglementation

Si non quelles sont vos

remarques………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………….

Désirez vous une réglementation de plus

Quelle sont vos propositions

……………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………

Dans votre service les stupéfiants sont ils

• stockés dans un endroit sécurisé

• stockés dans un coffre fort

• seuls

• Tenu par une comptabilité spéciale du stock;

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

ANNEXE N°XIX : Questionnaire de collecte des informations sur les

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133

• Quels sont les supports de cette

comptabilité ………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………

• Distribuer de manière sécurisée ;

• Dispenser nominativement;

• Dispenser globalement au service de soins

• Dispenser régulièrement.

• Contrôler régulièrement

• Si oui quels sont les moyens de

contrôle……………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………

Flux des stupéfiants de la Pharmacie aux services de soins

Commandes par les services de soins

Les stupéfiants sont commandés par

• L’intermédiaire de bon de commande réservée aux stupéfiants

• Chaque service de soins commande directement

• Existe-t-il un stockage intermédiaire entre la Pharmacie et les services de soins :

• Si oui ou sont ils

stocker…………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

………………………………………………………..

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

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134

• Ce bon de commande est il daté correctement

• Dûment signé par, le Médecin-chef du bloc opératoire.

• la commande est elle accompagnée d’une fiche de suivi de consommation dûment

remplie et signée par le major du service, le Médecin-chef du service d’anesthésie

réanimation et le Médecin-chef du bloc opératoire.

• Le pharmacien assume-t-il pleinement la responsabilité de la dispensation,

sans déléguer cette prise de responsabilité à son personnel ?

• L’exécution de la commande est elle conditionnée par le retour du conditionnement

vide des produits livrés

• Vérifiez vous le N° de lot du vide

• Les prescripteurs sont ils nommés à l’avance

• Le nombre d’ampoule réservé a chacun des prescripteurs ………………………

• Le nombre d’ampoule de réserve de chacun des prescripteurs ………………………

• L’approvisionnement est il programmé

………………………………………………………..

Préparation et administration des médicaments

Les médicaments stupéfiants sont ils préparés

• Au dernier moment.

• A l’avance

Une ampoule sert pour plusieurs administrations

• Si une fraction d’ampoule est utilisée pour une administration, le reste est détruit par

l’infirmier(e), par élimination dans un évier p.ex.

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

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• Si une perte accidentelle survient (ampoule cassée, flacon renversé p.ex), la sortie est

elle notée sur la fiche de suivi de la consommation.

• Une fiche de déclaration d’incident mentionnant le problème accompagne t elle la

fiche de suivi de la consommation lors de son retour à la Pharmacie.

Gestion des fiches de suivi de la consommation

• Lors de chaque prélèvement, l’anesthésiste chef de service indique t il la sortie

de stock sur la fiche de suivi de la dispensation.

• Elle inscrira t il la date, le nom du patient, son n°. D’entrée, la quantité

administrée, l’infirmier ayant assister à l’opération et apposera sa signature.

Dépannage d’une autre unité

• Le dépannage d’un autre service de soins se fait il

Si oui

comment……………………………………………………………………………………

……

Quelle est la quantité possible de produit

donnée………………………………………………

• La sortie est elle notifiée sur la fiche de suivi de consommation

• Indique t on l’unité de destination et

le nom du patient qui recevra le médicament.

Gestion des stupéfiants au niveau du bloc central

• Y’a-t-il des médecins anesthésistes chef de service chargés de la commande des

stupéfiants d’une façon journalière.

• Si oui

comment………………………………………………………………………………

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

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• Les fiches de suivi de la consommation sont ils accompagnées de fiches mensuelles

de suivi de dispensation

• Sont elles remplies chaque jour

• Sont elles rendues à la pharmacie en fin du mois

• La quantité demandée corresponde t elle au

maximum à la consommation d’une journée.

• Les quantités non consommées dans la journée sont elles retournées à la pharmacie

avec le vides des ampoules consommées.

Contrôles des stupéfiants

Contrôles des services de soins

Y’a-t-il un contrôle permanent et/ou périodique de la bonne tenue des documents de gestion

des stupéfiants par les anesthésistes

Par qui se

fait………………………………………………………………………………………………

……………….

En cas de discordance, l’infirmier(e) responsable recherche t il la cause.

Si la discordance subsiste, une fiche de déclaration d’incident

serait elle remplie et adressée à la pharmacie.

Contrôles par le Pharmacien

Le pharmacien effectue t il des visites de contrôle

A quelle

période………………………………………………………………………………………

………………..

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

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Quelles documents demande t il

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………

MERCI POUR VOTRE COLLABORATION

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ANNEXE N° XX : LISTE DES ENTRETIENS OBTENUS PERSONNE FONCTION

Pr. A .AGOUMI Directeur de la DMP

Dr H.BENZIAN PH Chef de service pharmacie Hôpital

Militaire Rabat

Mme BEN ABDELWAHAD Chef de la DA

Dr BENBIHI Chef de service à la DA

Dr TOUIL Chef de service à la DA

Mme MOUHSINE Chef de service des stups à la DMP

Dr METRAWI Chef de service de suivi à la DMP

Dr AZERGAN Chef de service de la pharmacie de l’hôpital

My Abdellah d’Oncologie

Dr BOUAZZA Chef de service de la pharmacie de l’hôpital

Cheick ZAYD

Dr Adil PH au service des stupéfiants

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CURRICULUM VITAE

Prénom : Bouzekri

Nom : ESSALHI

Date et lieu de naissance : 08 décembre 1969 à Oued Zem

Profession : Pharmacien capitaine des Forces Armées Royales.

Diplôme : Doctorat en pharmacie 1995 Faculté de Médecine et de Pharmacie

Rabat.

Postes occupés :

-Chef de service pharmacie Campement El wahda Laayoune et du Dépôt Avancé de

Ravitaillement Sanitaire 3eme Hôpital militaire Laayoune pendant cinq ans.

-Pharmacien responsable des activités d’approvisionnement, réception au service de la

pharmacie de l’hôpital Militaire Avicenne Marrakech (une année)

-Chef au service de pharmacie de l’hôpital niveau II des Nations Unis au République

démocratique du CONGO pendant un an

- Pharmacien responsable de l’approvisionnement, de la réception et de suivi des marchés

de la pharmacie de l’hôpital Militaire Avicenne Marrakech (une année et demie)