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INSERTION DES PERSONNES HANDICAPEES Catherine Dziri Service de Médecine Physique- Réadaptation Fonctionnelle Institut M.Kassab d ’Orthopédie 2010 La Manouba (Tunis) [email protected]

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INSERTION DES PERSONNES HANDICAPEES

Catherine DziriService de Médecine Physique-

Réadaptation FonctionnelleInstitut M.Kassab d ’Orthopédie

2010 La Manouba (Tunis)

[email protected]

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L’insertion/ L’intégration• INSERTION SOCIALE : (anglais : Social Integration)

C’est l’objectif final de la médecine de rééducation. Elle peut se définir comme une situation d’équilibre harmonieux entre la personne handicapée ou qui l’a été et son environnement humain et physique.

• Une différence est faite, à juste titre, par certains (B. Lafay), entre la notion d’insertion qui est l’immersion dans le cadre de vie et celle d’intégration qui implique des interactions entre la personne réintégrée et son cadre de vie.

• La volonté est de mettre ainsi l’accent sur les fausses réintégrations dans lesquelles la personne est marginalisée et en quelque sorte « exclue à l’intérieur » de son cadre social.

Des mots pour le dire, des idées pour agir C. Hamonet, M. de Jouvencel (2005)

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NOTIONS GENERALES SUR LE HANDICAP

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CONCEPTS SUR LE HANDICAP

CIDIH, puis CIFClassification

Internationale du Fonctionnement, du

Handicap et de la Santé

OMS, 2001

Classification des composantes de la

santé

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PROBLEMES DE SANTEPROBLEMES DE SANTE

NOUVELLE APPROCHE CIFNOUVELLE APPROCHE CIFOMS Déc.2001OMS Déc.2001

NOUVELLE APPROCHE CIFNOUVELLE APPROCHE CIFOMS Déc.2001OMS Déc.2001

FACTEURS DE FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENTL’ENVIRONNEMENT

FACTEURS FACTEURS PERSONNELSPERSONNELS

FONCTIONS ET FONCTIONS ET

STRUCTURESSTRUCTURES ((DéficienceDéficience))

ActivitésActivitésLIMITATIONLIMITATION

ParticipationParticipationRESTRICTIONRESTRICTION

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CIFElle classe les états de santé et les états

connexes de santé.Elle comporte :

1. des composantes du fonctionnement et du handicap:

- Composante Organisme- Composante Activités et Participation

2. des composantes des facteurs contextuels:- liste de facteurs environnementaux

- les facteurs personnels (non intégrés à la CIF, car trop de variations socioculturelles)

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FACTEURS CONTEXTUELSIls représentent le cadre de vie d’une

personne:

- Facteurs environnementaux- Facteurs personnels (sexe, race, âge,

condition physique, mode de vie, habitudes, éducation reçue, mode d’adaptation, origine sociale, profession, niveau d’instruction, expérience passée et présente, schémas comportementaux, traits psychologiques)

pouvant avoir un effet sur une personne présentant un problème de santé donné ou sur l’état de la santé ou les états connexes de la santé de la personne.

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FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX

Ils constituent l’environnement physique, social et attitudinal dans lequel les gens vivent et mènent leur vie.

Les facteurs sont externes à la personne et peuvent avoir une influence + ou – sur:

- la performance de la personne en tant que membre de la société

- sur la capacité de la personne- ou sur une fonction organique ou une

structure anatomique de la personne.

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FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX: 2 NIVEAUX DIFFERENTS

• Niveau individuel:Dans l’environnement personnel immédiat de la personne,

dont le domicile, le cadre de travail, l’école.Caractéristiques physiques et matérielles de

l’environnement auxquelles la personne est directement confrontée

Contacts directs avec les autres personnes (famille, connaissances, pairs, étrangers).

• Niveau sociétal:Structures sociales, services, règles de conduites ou

systèmes, formels ou informels, ayant cours dans le milieu ou la culture des personnes considérées, et ayant un impact sur elles.

Comprennent les organismes et les services liés au cadre de travail, les activités communautaires, les organismes gouvernementaux, les services de communication et de transport, les réseaux sociaux, les lois et règlementations, les attitudes et les idéologies.

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FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX:

INTERACTION• Le handicap se caractérise comme:le résultat de la relation complexe entre

le problème de santé et les facteurs personnels d’une personne, et des facteurs externes qui représentent les circonstances dans lesquelles vit cette personne.

• Ainsi des environnements différents

peuvent avoir des un impact très variable sur une personne donnée présentant un problème de santé donné.

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FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX:

INTERACTION• Un environnement peuplé d’obstacles ou

dépourvu de facilitateurs: restreindra la performance.• Alors que d’autres environnements pourvus de

plus de facilitateurs:permettront d’améliorer la performance.

La société peut entraver la performance en -créant des obstacles (bâtiments non accessibles)-ne mettant pas en place les facilitateurs

nécessaires (aides techniques).

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FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX:

• Savoir optimiser les facteurs facilitateurs

• Limiter les obstacles

dans la genèse

ou en tout cas l’aggravation du handicap,

notamment dans le processus d’intégration scolaire/professionnelle/sociale.

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Aspects législatifs en Tunisie

• 1981 parution de la 1ère loi sur la promotion des personnes handicapées

• Modification et complément en 1989• Législation Tunisienne riche , ( ratification de convention internationale, décrets, arrêtés, circulaires…)

• +++ 2005 : promulgation de la nouvelle Loi d’orientation et de protection des personnes

handicapées

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LOI DE 2005

• C'est une loi globale et exhaustive qui couvre tous les aspects de la prévention, de la prise en charge et de l’insertion.

• Il s'agit d'une loi à caractère d’orientation, constituant un cadre idéal pour la concrétisation des politiques, des plans, des programmes et des mécanismes mis en place par l’Etat en matière de promotion et de protection des personnes porteuses de handicap.

• Cette loi comprend 13 chapitres et 57 articles.

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DEFINITION DU HANDICAP• La loi adopte une nouvelle définition de la personne handicapée 

fondée sur l’approche de la CIF ou l’approche médico-psycho-sociale tenant compte des habitudes de vie, des besoins spécifiques et des facteurs personnels et environnementaux responsables de la production du handicap.

• On ne parle plus de handicapé mais de personne handicapée• On retrouve dans la définition les notions de limitation des

activités et les notions d’insertion sociale synonyme de participation

DEFINITION toute personne qui a une déficience permanente dans les aptitudes

et les capacités physiques ou mentales ou sensorielles d’origine congénitale ou acquise, qui limite son aptitude à accomplir une ou plusieurs activités quotidiennes de base, personnelles ou sociales et qui réduit les chances de son insertion dans la société.

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Les domaines couverts par la nouvelle Loi

La prévention du handicap

L’attribution de la carte de handicap

L’aménagement de l’environnement et facilitation

du déplacement et de la communication

Les prestations sanitaires et la prise en charge sociale

L’éducation et la formation

L’emploi

La culture,loisirs et sports

Les associations oeuvrant dans le domaine du handicap

Les avantages fiscaux

Les procédures de contrôle d’application des dispositions de la Loi

Le conseil supérieur de la protection des personnes handicapées

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CRITERES DE MESURE DU HANDICAP

Nouvelle méthode d’évaluation et de mesure du

handicap fondée sur la CIF:grille tunisienne d’évaluation du handicap avec

un guide d’utilisationLa commission se base, lors de l’examen des

dossiers, sur les critères relatifs aux:– aspects médiaux, – fonctionnels, – psychologiques, – sociaux – et économiques– l’aptitude de la personne à la participation aux

principaux domaines de la vie socioprofessionnelle et à son intégration dans la société.

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Grille d’évaluation du handicap

• Contenu: Appréciation de l’état fonctionnel et conséquences sur l’autonomie

–0: aucune difficulté–1: difficulté légère: lenteur, maladresse, gêne –2: difficulté modérée: aide technique ou médicamenteuse–3: difficulté importante : aide humaine partielle –4: difficulté très importante voire impossibilité: aide humaine totale

Les domaines d’activité ou de Les domaines d’activité ou de participation (25 items)participation (25 items)

-Communication (5 items)-Communication (5 items)-Mobilité (6 items)-Mobilité (6 items)-Entretien personnel (6 items) -Entretien personnel (6 items) -Vie domestique (3 items)-Vie domestique (3 items)-Relations et interactions avec autrui (2 -Relations et interactions avec autrui (2 items)items)-Grands domaines de la vie (2 items)-Grands domaines de la vie (2 items)-Vie communautaire (2 items)-Vie communautaire (2 items)-Autres-Autres

Degré de sévérité de la limitation d’activité ou de la restriction de la participation

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– Evaluation du degré du handicap : • 0-9% : Pas de handicap• 10-19% : Handicap léger• 20-59% : Handicap moyen• >60% : Handicap lourd

AVANTAGES ACCORDES PAR LA CARTE DE HANDICAP

• GRATUITE DES SOINS PUBLICS• GRATUITE DES APPAREILLAGES• GRATUITE AUX TRANSPORTS TERRESTRE PUBLICS• REDUCTION DE 50% AUX TRANSPORTS AERIENS

ET MARITIME• ACCES GRATUIT AUS ESPACES CULTURELS ET

SPORTIFS PUBLICS• ACCES AUX CENTRES SPECIALISES

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PRINCIPAUX TYPES DE HANDICAPS

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DEFICIENCES A L’ORIGINE DE HANDICAP (OU DE SITUATION DE HANDICAP)

Peuvent être:- d’origine congénitale ou héréditaires

(correspondant à un groupe de pathologies secondaires à une perturbation survenue dans la formation de l’individu in utero); l’enfant naît avec sa pathologie, même si

elle n’est pas toujours patente,- d’origine acquise: suite à un accident

(accidents domestique, de travail, de sport, de la voie publique), une maladie ou le

simple vieillissement.

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DONNEES STATISTIQUES SUR LES PERSONNES HANDICAPEES EN

TUNISIE

• Tout handicap confondu: 151 423 soit 1,5% population

• Handicap moteur: 42,1%• Handicap mental: 27,7%• Handicap visuel: 13,3%• Handicap auditif: 12,4%• Handicap divers: 04,4%

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DONNEES STATISTIQUES SUR LES CAUSES DU HANDICAP EN TUNISIE

• A la naissance: 47,8%• Maladie: 38,7%• Accident de la route: 2,5%• Accident de travail: 2%• Accident domestique: 1,9%• Maladie professionnelle: 1%• Autres: 3,7%

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DONNEES STATISTIQUES SUR LES ACCIDENTS DE LA VOIE PUBLIQUE

• 11 452 accidents• 16 335 blessés• 1,5% handicap / an

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Handicap auditif

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Classification des surdités

I) Les surdités selon le côté de l’atteinte

• Les surdités unilatérales : peu d’impact sur le développement du langage et de la communication.

• Les surdités bilatérales : en fonction du degré de perte auditive perturbation +/- forte de la communication et du développement du langage.

Handicap auditif

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Classification des surditésII) Les surdités selon le mécanisme

• Les surdités de transmission : Oreille Moyenne ou Externe - PTM<60 db – 95% Otite séro-muqueuse – pas de distorsion acoustique – bon développement de la production vocale.

• Les surdités de perception : oreille moyenne et voies auditives : 1/1000 naissance – 50 à 60% sont génétiques – distorsion de fréquence et d’amplitude.

• Mixtes association des deux mécanismes.

Handicap auditif

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Classification des surditésIII) Selon le degré de la déficience auditive ( BIAP : bureau internationald’audiophonologie)

La perte tonale moyenne (PTM) est la somme des pertes sur les fréquences 500, 1000,

2000, 4000Hz divisée par 4.

• Audition normale : PTM< 20 db

• Déficience auditive légère : 21<PTM < 40 db parole perçue à voix normale mais difficilement perçue à voix basse.

• Déficience auditive moyenne : 41<PTM < 70 db parole perçue si on élève la voix la compréhension est meilleure en regardant parler

• Déficience auditive sévère : 71<PTM < 90 db parole perçue à voix forte près de l’oreille

• Déficience auditive profonde: 91<PTM<119 db Seuls les bruits forts sont perçus

• Déficience auditive totale ou cophose PTM=120 db Rien n’est perçu.

Handicap auditif

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Classification des surditésIV) selon l’âge d’apparition de la déficience

auditive

• Congénitale : existe à la naissance• Prélinguales apparaissent avant l’âge de2-

3 ans.• Périlinguales s’installent entre 2 et 5 ans • Postlinguales après 5 à 6 ans la

réhabilitation va pouvoir se servir d’un référentiel langagier déjà acquis qui simplifiera la PEC.

Handicap auditif

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Classification des surditésV) selon le handicap associé

• Handicap polysensoriel : nécessité de la réhabilitation rapide de l’audition et du langage

• Handicap associé interférant avec l’apprentissage du langage : encéphalopathie

• Handicap associé n’interférant pas avec l’apprentissage du langage tel qu’ une cardiopathie sévère.

Handicap auditif

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Conséquences des déficiences auditives• Retentissement sur le langage

Surdité congénitale profonde: Conscience du monde sonore est absente, langage est altéré, absence de compréhension du langage oral et l’accès à la langue orale est difficileExpression fondée sur des déplacement corporels et moteurs : mimiques et gestes.

Surdité congénitale partielle:Conscience du monde sonore est partielle et déforméeL’atteinte du langage est variable.

Surdité acquise:Perte progressive ou brutale avec le monde sonoreLes détériorations du langage vont dépendre de l’âge, du niveau et des caractères de la surdité et des acquisitions antérieures.

Handicap auditif

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Conséquences des déficiences auditives

• Retentissement sur la voix:Variable : dans les surdités profondes congénitales : pas de perception de la voix , pas de contrôle de son émission voix altérée, sourde, peu timbrée,

• Retentissement sur l’articulation de la paroleFormes articulatoires Émission des phonèmes

Handicap auditif

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Conséquences des déficiences auditives• Retentissement sur le comportement: Comportement sensori-moteur : état de vigilance continue, communication par des gestes

Comportement affectif : Échecs des tentatives de communication :Abondons de la communicationReplisDésintérêt du monde extérieurColère, violenceSentiment d’insécurité

Comportement social : Difficulté de saisir les règles qui régissent la vie en collectivité d’où une passivité, une indifférence voire un comportement violent,Trouble de l’attention

• Retentissement sur l’intelligence de l’enfant: Même potentialité que le normo-entendantAbsence de compréhension et de production de langage orale

Pas le même degré de conceptualisation

Handicap auditif

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Handicap mental

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Déficience intellectuelle Relative aux exigences du milieu social et culturel

Définition DSM IV : trois critères

A/ Fonctionnement intellectuel général significativement inférieur à la moyenne QI<70.

B/ Déficits concomitants ou altérations du fonctionnement adaptatif actuel (C-à-d la capacité du sujet à se conformer aux normes escomptées à son âge dans son milieu culturel), concernant au moins deux des deux secteurs suivants : communication, autonomie, vie domestique, aptitudes sociales et interpersonnelles, mise à profit des ressources de l’environnement, responsabilité individuelle, utilisation des acquis scolaires, travail, loisirs santé et sécurité.

C/ Début avant l’âge de 18 ans

Handicap intellectuel

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Déficience intellectuelle Classification en fonction du degré de sévérité

DSM IV : cinq sous groupes• Retard mental léger QI 50 – 55 à 70

• Retard mental moyen QI 35-40 à 50-55

• Retard mental grave QI 20-25 à 35-40

• Retard mental profond QI <20-25

• Retard mental sévérité NS mesure du QI impossible

Handicap intellectuel

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Déficience intellectuelle Classification en fonction du degré de sévérité

DSM IV : cinq sous groupes• Retard mental léger QI 50 – 55 à 70

• Retard mental moyen QI 35-40 à 50-55

• Retard mental grave QI 20-25 à 35-40

• Retard mental profond QI <20-25

• Retard mental sévérité NS mesure du QI impossible

Handicap intellectuel

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Déficience intellectuelle • Retard mental léger QI 50 – 55 à 70

Maîtrise suffisante du langage.Autonomie complète pour les besoins quotidiens.Difficulté au niveau des performances scolaires en particuliers l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.employé à des compétences plus pratiques que théoriquesProgrammes éducatifs adaptés visant à développer les facultés et à compenser les déficiences.

• Retard mental moyen QI 35-40 à 50-55Acquisition de la compréhension et l’utilisation du langage est retardée et limitéeRudiment de lecture, d’écriture et de calculréaliser des tâches pratiques simples supervisées par un personnel compétantIndépendant pour AVQ

• Retard mental grave QI 20-25 à 35-40niveau de performances sont inférieurs au RMM

• Retard mental profond QI <20-25limités dans leur capacité à comprendre les demandes et les instructions et y répondre.

Handicap intellectuel

Certain retard

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Handicap visuel

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Définition

Prendre en compte la fonction visuelle et plus particulièrement l’acuité visuelle et le champs visuel.

Acuité visuelle correspond au pouvoir séparateur de l’œil.

Champs visuel : portion de l’espace perçue par un œil immobile fixant droit devant lui.

Handicap visuel

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Selon l’ OMS

La malvoyance est définie par une acuité visuelle

binoculaire corrigée inférieure à 4/10 et supérieure ou

égale à 1/50 avec un champ visuel à 20°.

La cécité légale correspond

à une acuité visuelle inférieure à 1/50 (compte

les doigts à 1mètre) et un champs visuel réduit à 10°.

La malvoyance :1 degré : 1/10 < AV < 3/10

minime 2 degré : 1/20 < AV < 1/10

modérée3 degré : 1/50 < AV < 1/20

majeure

La cécité :4 degré : Perception

lumineuse (PL) + < AV < 1/50

5 degré : PL – (ne perçoit pas la lumière)

Handicap visuel

Définition Classification

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Dépistage du handicap visuelPremier élément de la prévention +++++

1) Premier examen à la naissance : moindre anomalie oculaire 2) Examen au jardin d’enfant : mesure de l’AV3) Début de la scolarité : mesure de l’AV4) Scolarité (6ème - 9ème – Bac – 1ère année université)

5) Milieu professionnel : visite d’embauche ( AV –CV - Vision des couleurs) / visite périodique / 45 ans mesure de la Tension oculaire (glaucome 2ème cause de cécité en Tunisie)

6) Campagne de dépistage de masse : MSP- OMS – UNA :

- Maladie chronique : diabète (3ème cause de cécité en Tunisie)- Certificat pour le permis de conduire AV CV et VC- Autre occasion de visite médicale : ne pas oublier les yeux++

+

Handicap visuel

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Handicap moteur

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Handicap congénital • Troubles neuro-

orthopédiques: pied bot varus équin (PBVE), luxation congénitale de hanche

• Dysplasies osseuses, Maladie de Lobstein

• Syndrome de Marfan

(maladie du collagène:

morphotype longiligne, maigre,

troubles neuro-orthopédiques

pieds et rachis, insuffisance

aortique)

•Insuffisance motrice cérébrale:

- séquelles de souffrance en périnatal (problème pendant la grossesse, lors de l’accouchement, les 1ers jours de vie)

- facteurs de risque

- divers tableaux: hémiplégie, diplégie, tétraplégie, spasticité, dystonie, athétose.

IMC: QI normal

IMOC ou encéphalopathe: QI atteint

•Prématurité:

troubles neurovisuels, troubles dans la scolarité ultérieure

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Handicap congénital

• Encéphalopathies métaboliques• Trisomie 21Déficience motrice + mentale.• Affections neurologiques

hérédodégénératives : maladie de Friedreich

• Torticolis musculaire congénitalNeurofibromatose (tumeurs

diffuses cutanées « taches café au lait », tumeurs neurologiques,scoliose,anomalies des pieds, …)

• Affections neuro-musculaires (déficience motrice + déficience respiratoire, voire cardiaque)

myopathies, amyotrophies spinales

progressive, myopathie fascio-scapulo-humérale

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Handicap congénital

• Dysraphismes,• Spina bifida

paralytique (déficience motrice, troubles sensitifs, neuro-orthopédiques,

vésicosphinctériens

et anorectaux)…

• Syndrome athrogrypposique:

raideurs articulaires plus ou moins diffuses et importantes, au maximum « poupée de bois ».

• Amputation congénitale de membre

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ASSOCIATIONS PARFOISDéficiences variables: Syndromes

polymalformatifs• Déficiences motrices• Troubles sensitifs• Troubles sensoriels: vision, audition, équilibre• Déficiences mentales• Troubles du comportement

• Prédominance / Associations variables• Polyhandicap / Surhandicap

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Déficience motrice acquise par accidents

Traumatisme crânien (déficience motrice variable, troubles neuro-psychologiques méconnus)

Blessés vertébro-médullaires:tétra- ou para-plégiques (déficiences sensitivomotrices+

vésicosphinctériennes)

Polytraumatisme

Autres:Fractures complexes de membres

Amputations de membre(s)

Brûlures étendues

Plaies complexes

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Déficience motrice acquise par maladies (1)

Infections ostéo-articulaires (ostéomyélite)

Rhumatismes inflammatoires- de l’enfant: arthrite

chronique juvénile- de l’adulte: polyarthrite

rhumatoïde (femme), spondylarthrite ankylosante

(homme)Rhumatismes inflammatoires:

arthrose

Affections neurologiques:

Hémiplégie

Coma

Sclérose en plaques

Séquelles de poliomyélite antérieure aiguë

Neuropathies

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Déficience motrice acquise par maladies (2)Maladies métaboliques:

Diabète(Neuropathies, artériopathies, pied diabétique)

Affections cardio-vasculairesAffections pulmonaires

Insuffisance rénale chronique

Déficience motrice acquise par vieillissementVieillissement des divers appareils

(squelette, muscles, tendons, cœur, poumons, nerfs, systèmes sensoriels…)

Diminution des performances globales, troubles de la posture, troubles de l’équilibre,…

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Prise en charge médicale de la

personne handicapééCoordination interdisciplinaire

+Application des mesures pour :

* Prévenir - * Réduire les conséquences depuis le début de

l ’affection jusqu ’à la réinsertion(et même surveiller la qualité de la

réinsertion)

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Objectifs de la prise en charge (1)

Devra faire en sorte de maintenir un état général et fonctionnel optimal aux sujets atteints d’affections invalidantes souvent évolutives afin de leur faire bénéficier le jour venu des traitements complémentaires, voire de nouvelles thérapeutiques.

Souci de qualité de vie et de confort

Éthique de la personne handicapée

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Objectifs de la prise en charge (2)

- si manifestations néonatales:- Favoriser le développement psycho-moteur (#

enfant normal du même âge)Prise en charge de l’enfant et de sa famille

-à poursuivre avec la croissance de l’enfant

car même si la maladie en cause n’est pas évolutive par elle-même, risque d’aggravation

fonctionnelle avec la croissance-travail d’acceptation ++ si handicap acquis.

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Objectifs de la prise en charge (3)

- Toujours tenir compte du rapport bénéfices / contraintes

- Ne pas négliger les désirs / aptitudes de la personne handicapée

- Favoriser l’insertion familiale, sociale, éducative

- Donner le plus de chances dans cette optique

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COORDINATION DES SOINS

• En institution interne/ externe• En secteur libéral

• Relations avec d ’autres: - Médecins, para-médicaux, éducateurs

- Intermédiaires d ’insertion - Unités régionale de réhabilitation, …

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Evaluation la plus globale possible

• Intellectuel, sensoriel, moteur• Capacités fonctionnelles• Environnement• Appareillage• …Pour orienter au mieux la prise en

charge interdisciplinaire pour la scolarisation / formation

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SCOLARISATION DES ENFANTS HANDICAPES

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SOURCES D’INSPIRATION

FRANçAISE

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ÉLÉMENTS À PRENDRE EN COMPTEPOUR LE PROJET D’INTÉGRATION SCOLAIRE

1. Des collaborations à instaurer 1.1. Avec les professionnels chargés du soin, de la rééducation

et de l’éducation spécialisée 1.2. Avec les enseignants spécialisés chargés du soutien

à l’intégration1.3. Avec les auxiliaires d’intégration et les aides-éducateurs

1.4. Avec les autres acteurs du projet 2. Des aménagements à prévoir

2.1. Les transports 2.2. Les déplacements au sein de l’établissement

2.3. L’installation dans la classe 2.4. Le matériel utilisé

2.5. Le temps de travail scolaire2.6. L’évaluation

3. Le recours à l’informatique 3.1. L'informatique pour faciliter l'autonomie de l'élève

3.2. L'informatique pour préparer des documentspédagogiques adaptés

4. L’élaboration du projet individuel d’intégration 4.1. Caractéristiques du projet individuel d’intégration

4.2. Projet individuel et convention d’intégration 4.3. Des questions à se poser pour élaborer un projet individuel

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1.DES COLLABORATIONS À INSTAURER 1.1. Avec les professionnels chargés du soin, de la rééducation et de l’éducation spécialisée Médecins spécialistes ou généralistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes,orthophonistes, orthoptistes, psychomotriciens, éducateurs spécialisés et psychologues peuvent intervenir auprès de l’enfant ou de l’adolescent, dans divers cadres (centres HU, URR, libéral,…).Ils participent à une réflexion pour un meilleur accueil, proposent des adaptations et aménagements appropriés, contribuent à déterminer les priorités du projet, évaluer les contraintes et ressources engendrées par les incapacités et les compétences de l’enfant ou de l’adolescent.Ils sont soumis aux exigences du secret professionnel.1.2. Avec les enseignants spécialisés chargés du soutien à l’intégration- d’informer sur les conséquences du handicap dans la scolarité de l’élève ainsi que dans sa vie quotidienne et sociale ;- d’apporter des conseils d’ordre pratique concernant l’aménagement des locaux, la place de l’élève dans la classe par rapport aux différentes sources d’informations, des aides techniques, des adaptations de documents de travail ;- de proposer des aménagements dans les tâches et les rythmes ;- de promouvoir des adaptations pédagogiques ;- d’exercer des actions de soutien, d’ordre méthodologique ou dans des domaines d’apprentissage en particulier ;- de conseiller quant à l’attitude éducative à construire vis-à-vis du jeune et de sa famille ;- de participer activement à l’élaboration du projet individualisé de l’élève ;- de favoriser les échanges d’informations et de réflexions entre les différents professionnels intervenant auprès de l’élève, ainsi que la coordination de leurs actions.

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1.DES COLLABORATIONS À INSTAURER 1.3. Avec les auxiliaires d’intégration et les aides-éducateurs

-Les auxiliaires d’intégration, (auxiliaires de vie) recrutés par des associations ou des collectivités locales, interviennent lorsqu’une aide humaine est nécessaire pour accomplir certains gestes de la vie quotidienne (déplacements, prise de notes, transfert aux toilettes).L’auxiliaire d’intégration scolaire accompagne et aide l’élève dans les activités scolaires et péri-scolaires. Il contribue à favoriser sa socialisation et son autonomie et veille à ce qu’il bénéficie de conditions optimales de confort et de sécurité pour étudier.Il agit en complémentarité et en coopération avec tous les autres intervenants. Sa place est délicate (ne pas faire écran entre l’enfant ou l’adolescent et ses camarades ainsi que ses enseignants, ni faire à sa place, mais apporter le soutien nécessaire et suffisant).

-Les aides-éducateurs, recrutés par l’éducation nationale dans le cadre des contrats emploi-jeune, peuvent se voir confier l’aide à l’intégration scolaire, individuelle ou collective, des élèves présentant une déficience motrice. Leur mission de soutien peut se prolonger au-delà du temps scolaire, durant les interclasses, les repas, les sorties et les activités péri-scolaires.Certains ou adolescents présentant une déficience motrice n’ont besoin d’une tierce personne que de façon ponctuelle ou limitée à certaines tâches.

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1.DES COLLABORATIONS À INSTAURER

1.4. Avec les autres acteurs du projet

-Tous les élèves sont encouragés à accueillir celui qui est atteint d’une déficience motrice. Les relations de réciprocité et de solidarité qu’ils entretiennent avec lui constituent une situation concrète d’exercice de leur citoyenneté. Loin d’être lésés par la présence de cet élève, ils peuvent au contraire bénéficier de certains aménagements pédagogiques introduits dans la classe en faveur de leur camarade.

-Les parents de l’enfant intégré, mais aussi la fratrie

-Ne pas négliger les autres parents d’élèves.

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2. DES AMÉNAGEMENTS À PRÉVOIR 2.1. Les transports

-l’accès aux moyens de transport collectifs, à privilégier à chaque fois que possible ;-l’utilisation, individuelle ou collective, de véhicules aménagés -le transport par les parents.Il s’agit, autant que possible, d’assurer la fiabilité et la régularité du transport et d’éviter une fatigue supplémentaire.

2.2. Les déplacements au sein de l’établissement Les aménagements nécessaires sont souvent réalisables (transfert de la salle de classe où est inscrit l’enfant au rez-de-chaussée, installation d’un plan incliné…)Ces aménagements doivent être anticipés suffisamment tôt pour que le passage d’un établissement à un autre s’effectue au mieux.Les locaux communs et les salles spécialisées doivent être accessibles. Les solutions seront mises en œuvre au cas par cas, dans le respect des règles de sécurité.Pour les toilettes, un local adapté doit être prévu, avec une barre d’appui, une porte battante et un interrupteur accessible. Le recours à une aide humaine sera envisagé si besoin.Parfois le transport du matériel scolaire d’une salle de classe à une autre, ou du domicile à l’école, ainsi que le rangement du cartable peuvent se révéler difficiles ou impossibles. L’aide d’un camarade ou d’un auxiliaire d’intégration scolaire, l’acquisition d’un double jeu de livres, le recours à un stockage de données sur disquette peuvent constituer des solutions parmi d’autres.

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2. DES AMÉNAGEMENTS À PRÉVOIR 2.3. L’installation dans la classe

• La situation de l’élève dans l’espace de la classeL’élève doit pouvoir se trouver face au tableau - même en chariot plat ou en fauteuil , non isolé de ses camarades, et pouvoir solliciter facilement l’enseignant.Ces contraintes devront être conciliées avec celles qui résultent de la présence d’aides techniques à l’écriture - tables adaptées, ordinateurs.Dans le cadre des travaux en petits groupes, la situation de l’élève est envisagée de manière à favoriser les échanges avec les pairs.• Le poste de travailLa collaboration avec un ergothérapeute permettra d’aménager au mieux le poste de travail de l’élève. Une bonne installation, essentielle au confort, a des conséquences sur les performances scolaires et dépend parfois d’un “détail” (hauteur et inclinaison du plan de travail, réglage de l’appui-tête…). Les adaptations impliquent certaines modifications dans l’activité de l’élève, qu’il faut accepter, prévoir et organiser.

2.4. Le matériel utilisé-Des tables réglables en hauteur et en inclinaison, -Des chaises adaptées… -Une grande variété de petits matériels : stylo-pointe adapté, surligneurs, règle lestée avec un anti-dérapant, etc.

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2. DES AMÉNAGEMENTS À PRÉVOIR

2.5. Le temps de travail scolaireDifficultés de gestion du temps (aléas de la santé de ces enfants, soins et les séances derééducation ) accrues par les difficultés motrices qui entraînent souvent une grande lenteur de réalisation dans les tâches scolairesPrévoir des aménagements ponctuels ou des dispositions permanentes pour adapter les tâches et les rythmes aux possibilités de l’élève.

2.6. L’évaluation • L’évaluation lors des contrôles et au quotidienLes résultats scolaires ne doivent pas être appréciés de façon trop bienveillante (si surestimés, ne permettent pas de continuer des études au niveau espéré,la déception de l’élève et de sa famille risque d’être grande).Un temps supplémentaire, une tâche qui exige un temps de réalisation moindre, une aide matérielle ou humaine sont des conditions qui doivent être accordées si besoin. • L’aménagement des examensDes dispositions particulières sont prévues pour permettre aux élèves handicapés de seprésenter à tous les examens dans des conditions aménagées : aide d’une tierce-personne, augmentation d’un tiers du temps des épreuves, utilisation d’un matériel spécialisé.

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3. LE RECOURS À L’INFORMATIQUE

3.1. L'informatique pour faciliter l'autonomie de l'élève Pour un élève présentant une déficience motrice, l'informatique est un outil qui s’avère souvent indispensable à son intégration scolaire et qui peut être utilisé tant à l’école qu’à la maison: communication écrite, dessin, échange d’informations.Il convient donc de mettre à sa disposition un ordinateur, à chaque fois qu’il est nécessaire, et d’établir ou de maintenir une continuité d’équipement entre les outils de l’école et les outils de la maison afin de préserver la cohérence des aides technologiques.Selon son déficit moteur, l’élève peut avoir besoin :- d’un substitut à la souris adapté à ses difficultés motrices : pointage par boule de commande - trackball , manette joystick , dispositif de pointage à la tête, pointage au clavier…- d’un dispositif de saisie adapté : clavier muni de guide-doigts, claviers modulaires grands ou petits, clavier spécialisé.

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3. LE RECOURS À L’INFORMATIQUE

3.2. L'informatique pour préparer des documents pédagogiques adaptés

L’enseignant trouvera deux intérêts principaux au recours à l’ordinateur: - accroître l’autonomie de l’élève, et donc son efficience, - et lui préparer des documents pédagogiques adaptés.

Ces intérêts sont ici recherchés pour les élèves présentant une déficience motrice, mais ils peuvent concerner tous les autres.

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4. L’ÉLABORATION DU PROJET INDIVIDUEL D’INTÉGRATION

Le projet individuel organise la scolarité de l’élève.

• Il est individuel: càd qu'il prend en compte les potentialitéset difficultés de chaque enfant ou adolescent au regard des ressources

et contraintes de l'établissement qui l'accueille.

• Il est l’objet d’une concertation. Ce ne sont pas seulement l'élève etl'enseignant qui sont concernés. Pour prendre en compte les besoins

spécifiques de l’élève, tous les partenaires contribuent, dans lerespect des rôles des uns et des autres, à la cohérence des interventions

pédagogiques, éducatives et thérapeutiques.• Il est évolutif: càd qu’il convient de l’évaluer et de le réviser

régulièrement.• Il s’inscrit dans la continuité: ce qui permet d’anticiper l’avenir del’élève au-delà de l’établissement scolaire d’accueil : intervention

chirurgicale, école à domicile, orientation en milieu spécialisé, orientationprofessionnelle…

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5. ADAPTATION DE L’ENSEIGNEMENT

Pour certains élèves, les problèmes moteurs vont se manifester àchaque fois qu’il leur faudra témoigner d’habileté gestuelle, ce qui paraîtévident pour des élèves au handicap visible, tels les jeunes atteints deparalysie des membres supérieurs, mais ce qui l’est moins pour ceux

dont l’apparence normale masque des troubles dyspraxiques.

Ces troubles se manifestent, en maternelle, par une maladresse dansles jeux de cubes, légos, puzzles et lors des activités de découpage,

pliage, collage…

Ils continueront plus tard de s’exprimer lors de l’utilisationd’objets usuels en classe, pour effectuer un schéma, etc.

En géométrie, certains élèves rencontreront des difficultés pour traceret construire des figures.

Beaucoup d’enfants IMC peinent à dessinerdes figures géométriques complexes en raison des capacités de motricité

fine requises pour utiliser les outils mathématiques adéquats(règles, équerres, compas etc.).

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5. ADAPTATION DE L’ENSEIGNEMENT

C’est l’avis du médecin qui est déterminant pour savoir quelles sont lesprécautions à prendre pour la pratique d’Education Physique Sportive:

- le respect d’une posture particulière ;- l’attention à une température (de l’air ambiant ou de l’eau d’une piscine)

trop froide, qui accentuerait l'hypertonie musculaire d’enfantsIMC et qui serait contre-indiquée pour des sujets myopathes ou bien

encore pour des élèves paraplégiques ou tétraplégiques, dont lathermorégulation est défectueuse ;

- la répétition, à éviter, d’exercices de force chez les jeunes IMCspastiques,

- la vigilance à l’égard d’élèves susceptibles d'avoir des troubles épileptiqueslors des activités pouvant présenter un risque en cas de crise

(en natation par exemple) ;- le niveau autorisé de sollicitation musculaire pour ceux qui sont

atteints d’une maladie neuromusculaire ;- la fatigabilité des élèves atteints de maladie neuromusculaire ou de

ceux dont la moelle épinière est lésée à un niveau neurologique élevé ;- le risque d'escarres pour les élèves paraplégiques ou tétraplégiques.- l’attention à ce que les enfants ou adolescents qui sont incontinents

aient effectué une miction avant de fournir des efforts.

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COMMENT COORDONNER LA SCOLARITÉ ET LES SOINS ?L'enfant ou l'adolescent handicapé présente, comme tous les enfants et tous les adolescents, des besoins d'éducation et d'apprentissage. La scolarisation, sous les diverses formes possibles, apporte des réponsesadaptées.Cependant, l'élève handicapé exprime souvent des besoins plus spécifiques, liés à son handicap : besoins de soins, de rééducations et de soutiens spécialisés qui doivent être dispensés par des personnels qualifiés.Dans les établissements spécialisés, on trouve, en plus des enseignants, des équipes médicales,paramédicales et éducatives qui apportent, sur place, à chaque enfant, dans le cadre de son projet individualisé, les actions qui lui permettent de réduire les effets de sa déficience ou de lui apporter des moyens de la compenser, au moins partiellement.Lorsque l'enfant est intégré dans une école, un collège ou un lycée, il est indispensable que ces soins et ces rééducations puissent également être assurés. On essaiera de les inclure dans l'emploi du temps scolaire chaque fois que possible, de façon à permettre que l'enfant ou l'adolescent puisse, comme les autres, en dehors des heures de classe, avoir une vie familiale et des activités de loisir.Pour que cela soit possible, il est nécessaire que tous les professionnels concernés (équipe enseignante et équipe soignante) se connaissent, se rencontrent régulièrement de façon à mettre au point un projet sur mesure, adapté à la situation de l'élève et dans le respect des contraintes propres aux uns et aux autres : telle est la définition du "projet d'intégration individualisé" que l'équipe éducative met en place avec la famille et ajuste en fonction des évolutions constatées.

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Intégration scolaire ou éducation spéciale ?

La loi reconnaît à tous les enfants handicapés le droit à une éducation scolaire, quelles que soient la nature ou la gravité de leur handicap.

L'intégration individuelle dans une classe ordinaire doit être recherchée prioritairement. Qu'elle soit réalisée à temps plein ou à temps partiel, elle passe par une adaptation des conditions d'accueil dans le cadre d'un projet individualisé permettant de prendre en compte les besoins éducatifs particuliers à chaque élève handicapé.

En complément de la scolarité, l'intervention d'une équipe spécialisée d'un service d'éducation spéciale et de soins à domicile est souvent souhaitable.

Mais, lorsque les exigences d'une telle intégration individuelle sont trop contraignantes pour l'enfant ou quand l'établissement scolaire se trouve dans l'incapacité avérée de mettre en place ce projet individuel, l'élève peut être admis dans une classe d'intégration scolaire à l'école primaire, ou dans une unité pédagogique d'intégration qui accueille, en collège et lycée de petits groupes d'adolescents handicapés présentant des déficiences sensorielles ou motrices ou des troubles importants des fonctions cognitives.

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Intégration scolaire ou éducation spéciale ?

Dans tous les cas où la situation de l'enfant ou de l'adolescent exige des soins importants, c'est l'orientation vers un établissement médico-social qui permet de lui offrir une prise en charge scolaire, éducative et thérapeutique équilibrée. Une telle décision ne peut être prise qu’à partir d'une évaluation très précise des besoins de l'enfant. Place des associations.

On s'efforce, chaque fois que c'est possible, de trouver des formules souples, mixtes et évolutives qui permettent de concilier au mieux la scolarité et les soins.

Dans tous les cas, l'objectif est de favoriser l'autonomie de l'enfant handicapé et de préparer son insertion dans la société.

Si possible dans un établissement public normal

Sinon dans un établissement médico-socio-éducatif adapté,

en attendant la véritable intégration pour tous.

Scolarisation

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Scolarisation

• A débuté en 2003• Actuellement 200 écoles

d’intégration• Formation des enseignants, nombre

d’élèves/classe, adaptation de l’environnement

• ++ handicapés mentaux • En cours d’évaluation

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DIFFICULTES PRATIQUES (1)

Persistantes pour l’intégration scolaire en milieu ordinaire de l’enfant handicapé moteur malgré toutes les réalisations effectuées:

• Aménagement à compléter de certaines écoles

• Formation / accompagnement des enseignants

• Diminution du nombre d’élèves/classe d’accueil

• Sensibilisation

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DIFFICULTES PRATIQUES (2)

• Agir sur les mentalités (enquête par questionnaire en 2003 de parents)

• Adapter les emplois du temps• Assurer réellement le 1/3 de temps

supplémentaire lors des évaluations• Vérifier l’accessibilité des classes, la

mobilité au sein de l’école et la capacité d’utiliser les outils scolaires

• Problèmes de transport

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DIFFICULTES PRATIQUES(3)

• Beaucoup de témoignages enfants/parents

• Problème du regard des autres, rejet, pseudo intégration (simple insertion)

• Retentissement psychologique +++• Abandons scolaires• Dépressions, parfois même passages

à l’acte (++ adolescence)• Demande de retourner vers des

centres spécialisés

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FORMATION PROFESSIONNELLE

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Formation professionnelle• Centres ordinaires

• Centres spécialisés

• Centre de réadaptation professionnelle des handicapés moteurs et accidentés de la vie +++

• Associations

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ASSOCIATIONS

• Pour la scolarisation des enfants handicapés

• Pour la formation des personnes handicapées

• Pour l ’emploi des personnes handicapées

• Pour la réadaptation / la réinsertion

• Pour les soins à domicile

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ASSOCIATIONS• Les associations travaillant dans le domaine du

handicap en Tunisie assurent un rôle important dans la prise en charge, la protection et la réhabilitation de ces bénéficiaires. Elles sont en effet un partenaire effectif dans la réalisation de la politique nationale de protection des personnes handicapées.

• Le nombre des associations de réhabilitation et réadaptation des personnes handicapés s’élève à 59 associations en 2005 disposant d’un réseau de 250 centres qui assurent des services pour différents types de handicap (mental, auditif, visuel, moteur et polyhandicapé) à côté d’autres associations qui sont spécialisées dans les domaines de la formation, l’emploi, le sport et la culture des personnes handicapées.

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MISSIONS DES ASSOCIATIONS• assurer de l’éducation spéciale, de la formation professionnelle et de la réhabilitation,

• créer des ateliers protégés sous forme d’unités de production afin d’assurer l’acquisition de performances et de compétences pour les personnes handicapées ce qui facilitera leur intégration professionnelle. Plus de 60 spécialités existent: artisanat, menuiserie, mosaïque, bureautique, informatique, agriculture, infographie, arabesque, etc.

• contribuer à l’emploi des personnes handicapées et les accompagner pendant le travail en leur offrant l’aide nécessaire pour s’intégrer dans le milieu professionnel ,

• assurer la prise en charge nécessaire pour les personnes ayant un grand handicap et vivant à domicile,

• contribuer à assurer l’intégration des personnes handicapées dans la vie culturelle, sportive, les loisirs.

• participer à l'information, à la sensibilisation et à l'éducation des parents en matière de prévention du handicap.

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CENTRES ETATIQUES• Centre de Réadaptation Professionnelle des Handicapés Moteurs et des

Accidentés de la Vie à LA MANOUBA         Site web : www.rehabilitation_ handicap.nat E mail : CRPHMAV2@ Email.ati.tn• INSTITUT DE PROMOTION DES HANDICAPES  ( IPH ):• L’institut de promotion des handicapés ( IPH ) est chargé de la formation

universitaire et du recyclage des éducateurs spécialisés dans l’éducation et la réhabilitation des personnes handicapées. Ces éducateurs sont recrutés ou mis à la disposition des associations pour assurer la prise en charge des enfants handicapés inscrits dans centres relevant des aux associations.De même que l’IPH est chargé de l’inspection et de l’assistance pédagogique de tous les centres spécialisés de la Tunisie. L’IPH assure par ailleurs la prise en charge des enfants handicapés mentaux légers et moyen au sein d’une unité appelé «  LA VOLONTE » 

E mail: [email protected]• CENTRE SOCIO-EDUCATIF « SNED » -SIDI THABET• COMPLEXE SANITAIRE ET EDUCATIF POUR LES INSUFFISANTS MOTEURS A

NABEUL• CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE DES HANDICAPES SOURDS A

KSAR HELLAL

• ECOLE PRIMAIRE DES AVEUGLES  « ENNOUR » à Bir Kassaa• ECOLE PRIMAIRE DES AVEUGLES  « ENNOUR »à Gabès ( enseignement de

base )• INSTITUT DE L’AVEUGLE A SOUSSE

• CENTRE NATIONAL D’INFORMATIQUE POUR ENFANTS HANDICAPES-www.cnipe.nat.tn

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DIFFICULTES PRATIQUES:• Moyens socio-économiques limités

• Structures de proximité insuffisantes

• Problèmes d’accessibilité

• Prise en charge au long cours, implication de la structure familiale, « épuisement »

• Faible niveau éducationnel, faible intégration scolaire effective

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PERSPECTIVES D ’AVENIR

Œuvrer pour une meilleure prévention du handicap

congénital, mais aussi acquis.

Favoriser toutes les étapes de la prise en charge intégration

effective et poursuivie.

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PERSPECTIVES

• Veiller à trouver des solutions au cas/cas, en étant à l’écoute de la personne handicapée et de sa famille

• Accompagnement• Application des recommandations prévues

par la loi (accessibilité, scolarité, emploi)• Éviter les situations d’échec +++• Assurer la qualité de vie, la joie de vivre

et l’éthique de la personne handicapée.