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Intro Guide Dussert-gerber Des Vins 2013

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Du même auteurAux Éditions Albin Michel Encyclopédie mondiale des vins © Patrick Dussert-GerberGuide Dussert-Gerber des vins d’Europe © Patrick Dussert-GerberGuide des meilleurs produits et spécialités de France © Patrick Dussert-GerberGuide des vins de Bordeaux © Patrick Dussert-GerberL’Amour du vin © Patrick Dussert-Gerber

Aux Éditions Millésimes © Patrick Dussert-Gerber et MillésimesMillésimes® (millesimes.fr)VinoVox® (vinovox.com)L’Officiel des grands vins

Aux Éditions Malta © Patrick Dussert-Gerber et Malta

Les vins du siècle® (vinsdusiecle.com et topfrenchwines.com)guidedesvins.comvinsdusiecle.comideevins.comguide-achat-vin.frdietetique.com.frcinetv.frguideduterroir.frcomposition-florale.com...

Aux Éditions Marabout52 week-ends réussisLe guide d’achat des bons vins

Aux Éditions Michel LafonLes seigneurs du Cahors

Site personnel et Blogpatrick.dussert-gerber.com

En préparation Roman (titre non encore défini)

Le Guide Dussert-Gerber des Vins® a reçu le PRIX GUTENBERG du meilleur guide pratique.

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© Patrick Dussert-Gerber. Tous droits réservés. Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrageest interdite sans l’accord de l’auteur. Une copie ou reproduction par quelque moyen que ce soit, pho-tographie, photocopie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre, constitue une contrefaçon pas-sible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d’auteur.

Editions Albin Michel 22, rue Huyghens, 75014 ParisISBN: 978-2-226-24161-0

AvertissementCertaines indications que vous trouverez dans le Guide Dussert-Gerber des Vins peuventêtre remises en question. Durant une année, des numéros de téléphone et de fax peuventchanger, ainsi que le nom des propriétaires (successions, ventes…). Les prix augmententrégulièrement une fois par an, sinon deux, de 5 à 10% environ, selon les régions, la noto-riété des crus et la sagesse des vignerons (certaines hausses sont beaucoup plus impor-tantes, hélas). Les nôtres s’entendent généralement au départ de la propriété, toutes taxescomprises. Il est donc nécessaire, si vous les faites livrer, de prévoir une majoration de 0,90 à1,40 e environ par bouteille, selon la quantité et le coût du transport.

Les erreurs ou omissions involontaires qui auraient pu subsister dans ce guide malgré lessoins et les contrôles apportés ne sauraient engager la responsabilité de l’auteur et de l’édi-teur.

Si vous êtes producteur de vin, et que vous désirez adresser des échantillons pour êtreéventuellement sélectionné dans la prochaine édition du Guide, vous pouvez adresser uncourrier à :

Guide Dussert-Gerber des Vins®

33124 Aurose-mail : [email protected] - www.guidedesvins.com

Tous droits réservés : Patrick Dussert-Gerber

Guide Dussert-Gerber des Vins est une marque déposée à l’Inpi par Patrick Dussert-Gerber®

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Sommaire• Itinéraire d’un passionné 8• Édito 9

Le Top Vignerons 2013• Le Palmarès des hommes et des femmes talentueux© 11• Le point sur les millésimes 31• La vraie carte des millésimes : la Vintage Code© 39• L’éthique du vin 43• Comment se fait ce guide 48• Carte des vignobles français 50

Les Classements 2013• Pour bien comprendre les classements© 53

• Les nouveaux producteurs sélectionnés cette année 55

Ce qu’il faut savoir sur le vin• Savoir lire une étiquette 59• Acheter son vin au juste prix 61• L’accord idéal des vins et des mets

- À chaque vin, ses plats 66- À chaque plat, son vin 69

• La vigne et les sols des vignobles 71• Les principaux cépages 72• L’élaboration des vins 74

Région par région, les meilleurs producteurs de l’année

Index• Index général des producteurs 656• Index des producteurs par région 668• Index des producteurs par appellation 678

• Alsace 77• Anjou-Saumur 105• Beaujolais 129• Bordeaux 149• Bourgogne 305• Champagne 365• Corse 453• Jura 457• Languedoc 463

• Pays nantais 499• Pays nivernais 509• Périgord 527• Provence 535• Roussillon 565• Savoie 571• Sud-Ouest 577• Touraine 603• Vallée du Rhône 621

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D’origines alsacienne et savoyarde, Patrick Dussert-Gerber est né en Algérie en 1956 dans une famille exploitant la terre,dont des vignobles. Après des études de droit, il débute une carrière de journaliste professionnel. Sa rencontre avecun œnologue de renommée internationale, Jacques deLoustaunau de Guilhem, Bordelais d’origine et chef del’Institut technique de la vigne et du vin de Nantes, sera lepoint de départ de sa spécialisation dans ce domaine. Ilapprend avec lui le métier du vin, ses secrets et l’art de ladégustation, et devient l’un des nez les plus respectés.L’atavisme aidant, sa passion pour ce “sang de la terre et duciel” l’amène à collaborer avec de nombreux titres de la pressefrançaise, à créer Magnum et à lancer Millésimes, la bibleannuelle des amateurs de vins, une référence incontourna-ble. Il a dirigé L’Officiel des Grands Vins, et est à l’originede L’Amour du vin.

Le livre qui fait sa renommée internationale est ce Guide Dussert-Gerber des Vins®, véritablebest-seller (plus de 1000000 de lecteurs), consacré par le prix Gutenberg (équivalent auxCésars du cinéma) comme le meilleur guide des vins. “PDG” est certainement l’auteur fran-çais le plus important et prolifique dans le domaine du vin. Il a signé plus d’une quarantainede livres : L’Encyclopédie Mondiale des Vins, Le Guide des vins d’Europe, Le Guide des meil-leurs produits et spécialités de France, L’Amour du vin, Le Guide des vins de Bordeaux (touschez Albin Michel), Le Guide d’achat des bons vins et 52 Week-ends réussis (Marabout), LesSeigneurs du Cahors (Michel Lafon), Les Vins du Siècle (Millésimes)…

C’est surtout un précurseur, le premier dans le monde du vin à avoir su investir dans le Net,bien avant les autres. Éditeur, il est aujourd’hui le leader incontournable, avec des sites trèsimportants, qui attirent des centaines de milliers d’internautes, comme Guide des Vins,www.guidedesvins.com, unique dans son domaine. Le site du prestigieux annuel Millésimes®,www.millesimes.fr, multilingue, accentue son développement en Europe et aux États-Unis,avec la création d’autres sites “satellites”, édités en anglais, espagnol et allemand. Vinovox®,le webvin magazine, www.vinovox.com, est devenu une référence avec sa Newsletter gra-tuite hebdomadaire adressée à plus de 56.000 exemplaires. Il y a également Les Vins du Siècle®,www.vinsdusiecle.com, et son site américain, www.topfrenchwines.com.

En 2011 : plus de 300.000 nouveaux lecteurs, plus de 1,3 million sur uniquement ses4 principaux sites, avec plus de 550% de progression sur Vinovox, 40% de progression surguidedesvins, 30% de progression sur millesimes et vinsdusiecle - guidedesvins.com :337.089 visiteurs uniques - vinovox.com : 606.225 visiteurs uniques -millesimes.fr:290.175 visiteurs uniques - vinsdusiecle.com : 104.077 visiteurs uniques...

Deux nouveaus sites importants en 2011 : ideevins.com : tous les accords mets et vins -guide-achat-vin.fr : pour trouver, comparer, acheter vos vins sur le Net au meilleur prix.

Patrick Dussert-Gerber gère quelque 200 sites et blogs, dont : www.classementdesvins.com,www.guidechampagne.com, www.guidebordeaux.net, www.votregironde.com,www.vinalsace.net, www.guidebourgogne.com, www.guideprovence.fr, www.topvin.fr,www.vinrhone.fr, www.lafranceadutalent.com, www.vinloire.net..., et plusieurs sitesétrangers comme www.franzosischeweine.eu, www.vinosdefrancia.eu...

Marié, trois enfants, épicurien, amateur d’art contemporain, cet ancien boxeur, joueur d’échecs,passionné des civilisations anciennes et des technologies modernes, levé tôt et couché tard,rédige aussi son premier roman. ® : marques déposées INPI

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Itinéraired’un passionné

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On sait que j’ai toujours beaucoup investi sur le Net, en temps comme en finances, depuis1998, c’est-à-dire bien avant avant que ce média devienne incontournable, au toutdébut (voir page 42), presque à la préhistoire dans ce domaine. C’était l’époque où cer-

tains me prenait pour un précurseur et d’autres... pour un illuminé ! Dans le monde du vincomme dans celui de l’édition.

Aujourd’hui (et depuis un bon bout de temps), aucun -je dis bien aucun- de non “concurrents”ne peut même espèrer parvenir à une telle puissance sur Internet, à moins d’investir très mas-sivement (avec quelques centaines de milliers d’euros) tant il est devenu impossible d’êtrerépertorié sur Google et les autres moteurs de recherche aux places qui sont les nôtres, enhome page, notamment (qui va chercher un site sur la 5e ou 125e pages ?).

Il y a deux raisons à cela :

- ma passion pour investir dans les nouvelles technologies de communication. J’ai créémon premier Guide des Vins (c’était le “Guide secret des vins”) en 1979, à 23 ans, puis celuiqui est entre vos mains chez Albin Michel. En parallèle, j’ai édité mon premier magazineconsacré aux vins (Magnum) en 1981, puis créé Millésimes. Ensuite, je me suis intéressé auMinitel, que tout le monde a oublié, puis, effectivement, au Net. Et je continue.

En-dehors de mon amour de ce “Sang de la Terre et du Ciel”, une chose me rapproche aussides vignerons : l’esprit d’entreprise, l’indépendance, les risques et les bonheurs qu’elle apporte.Eh oui, je suis comme eux, responsable, ni assisté ni salarié par une boîte quelconque, ce sontmes sociétés que je développe, depuis plus de 30 ans, et pas celle des autres. C’est la liberté.

- l’incroyable contenu rédactionnel en ma possession, depuis toutes ces années, que j’aimis gratuitement sur le Net car les droits d’auteur m’appartiennent (cas rarissime dans l’édi-tion française, à l’inverse des auteurs anglo-saxons), explique également le fait que noussoyons aussi bien référencé : imaginez des centaines de milliers de pages cataloguées, desdizaines de milliers d’articles enregistrés et... autant de mots-clés ! Bref, pas facile de tapern’importe quel mot sur le vin et de ne pas tomber sur nous.

Comme dans une de mes passions, l’art contemporain, il faut (a fallu) être précurseur, et,fidèle à un autre jeu qui m’est cher, celui des Échecs, il fallait placer ses pions à long terme.

Le résultat se passe de commentaires : en 2012, nous avons quelque 200 sites et blogs en acti-vité dont une dizaine de sites majeurs dont les progressions sont hors normes (confer page8). Nous avons ainsi accès à une diffusion mondiale, immédiate et mulitilingue ! Nousavons aussi créé cette année, dans Millésimes, pour la première fois dans l’édition (eh oui),l’accès immédiat au contenu de son site par un téléphone mobile (grâce au QrCode). Vousle retrouverez dans le site du Guide qui fait la part belle à l’interactivité cette année.

Qui d’autre apporte autant de visibilité aux vignerons, permettant à un internaute du fin fondde la Chine ou du Chili de le découvrir, de comprendre ce qu’est un “vrai” vin, et de ne plusêtre uniquement abreuvé de boissons standardisées ? Qui d’autre offre -c’est le bon mot puisquec’est gratuit- une rédaction si riche aux passionés et professionnels du vin ?

Pour cela, j’ai toujours, à mes côtés, mon épouse, Brigitte, ma mère et ma tante, Colette etClaude, mes collaboratrices, Mélodie, Isabelle, Danièle et Yolaine. Merci de votre fidélité.

Patrick [email protected]

ÉditoLe Guide worldwide

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LeTopVignerons2013©

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Top Vignerons 2013Le Palmarès des hommes et

des femmes talentueuxLe vin, c’est bien, mais celui qui l’élève, c’est tout aussi bien. Pour moi, en effet,depuis plus de 30 ans, la typicité d’un vin, ce n’est rien d’autre que l’association d’un sol,d’un micro-climat, d’une plante et d’un homme. Ma nature me poussant à soutenir leshommes et les femmes qui partagent les mêmes valeurs, je suis toujours, aujourd’hui commehier, passionné par ce “Sang de la Terre et du Ciel”, cette entité à part entière qui associel’inné et l’acquit, le talent et la passion, l’homme et la science, le matériel et l’irrationnel, leplaisir et la mesure (si l’on a soif, on boit autre chose)... s’attachant à respecter à la fois uneculture et une éthique. Il ne s’agit donc pas seulement de faire du bon vin, ce que tout lemonde peut faire, mais surtout d’élever de vrais vins racés, reconnaissables entre mille, quisentent ce “fumé” bourguignon, déploient ce “velours” libournais, cette “chair” en Médocou à Châteauneuf, cette “minéralité” à Pouilly ou à Meursault, cette fraîcheur en Champagnecomme dans nos grands liquoreux. Ces vins-là, “chouchoutés” par des vignerons avec les-quels on aime partager un moment de plaisir, dans une gamme de prix unique au monde,sont de vraies valeurs sûres, certains crus l’étant déjà il y a bien longtemps, en 1980...

On ne peut aimer un vin qu’en appréciant celui qui le fait. Derrière une étiquette, ily a un viticulteur (ou une viticultrice) et c’est fondamental de ne pas les dissocier. Je saistout-de-suite, lors de mes déplacements à travers les vignobles (et je passe l’année à fairecela) si un propriétaire est réellement passionné par son vin, ou non. Cela se “sent”.

Éthique, élégance, humilité sont la signaturecommune des vrais vignerons

- Il n’y a pas de vin sans éthique. Cela consiste à ne pas se fourvoyer dans des opéra-tions marketing extravagantes, ne pas se laisser prendre à la mode, qui, par définition, nefait que passer (vite). Et c’est surtout respecter les consommateurs, ceux qui vous font vivre,sans les abreuver de prix surestimés ou de produits “sans âme, ni vertu”. L’éthique, c’estcroire en soi, avoir la foi, des valeurs, c’est la fidélité.

- On ne peut pas faire un bon vin sans élégance. Elle est innée, inutile de vouloir sel’approprier. Je parle, bien sûr, de celle de l’âme. L’arrogance, la frime, sont des critères quicomptent pour décrypter les uns et les autres, dans toute les régions, du plus grand vin auplus modeste.

- Un vrai vin est signé par l’humilité. Et être humble, ce n’est pas de la fausse modes-tie. On peut être fier, conquérant, et avoir les pieds sur terre, c’est-à-dire ne pas se prendrepour le messie. Et des prophètes ou des gourous, on en voit pas mal dans notre milieu.

En trente ans, j’ai eu droit à tout : à la morgue de certains, à la frime de nouveaux venus,aux leçons de morale comme aux jalousies, à la trahison comme au respect. Mais, je n’aipas dévié d’un pouce, et poursuis ma ligne de conduite, en défendant les hommes etles femmes passionnés et passionnants. Ma force, c’est de ne pas être blasé, d’êtreobjectif et subjectif (c’est la nature humaine), et d’avoir de la mémoire.

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Le Top Vignerons 2013

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J’ai lancé mon premier magazine à 22 ans, bien avant que le vin devienne à la mode, éditéle 1er Guide sur les vins (il s’appelait le Guide Secret des Vins, avant celui d’Albin Michel),et -déjà- suis tombé sous le charme de ces hommes et de ces femmes (pas de tous) qui élè-vent les plus grands vins du monde, les nôtres, dans une gamme incroyable, car on se faitplaisir, grâce à beaucoup d’entre eux, avec des vins dont le rapport qualité-prix-typicité estparticulièrement exceptionnel. Aucun autre pays ne peut en dire autant, et le talent de nosvignerons et vigneronnes est particulièrement irremplaçable. Bien sûr, il y a des producteursimbus d’eux-mêmes, snobs, d’autres qui sont restés des paysans “parvenus”, d’autres encorequi, grâce à des moyens de communication financière, tentent d’imposer une belle image,etc... De ceux-là, on s’en moque !

C’est donc tout naturellement que j’ai décidé, en-dehors de mes Classements habituels quidistinguent la qualité des vins, de récompenser -aussi- le vigneron (ou ses enfants), safidélité, sa passion, son enthousiasme, sa joie de vivre, sa simplicité, au travers de ce “Top”exceptionnel. Tous les propriétaires du Guide n’y sont pas, bien sûr, et chaque année,ce Palmarès évoluera, d’autres entreront, quelques-uns sortiront, certains chan-geront de “Prix”, ou de hiérarchie... mais les places sont rares.

Ces hommes et ces femmes savent ce qu’ils ont à faire, se passent d’un magicien pour fabri-quer une cuvée (très) spéciale, et ne perdent pas leur temps à frimer ou en jonglant avecleurs tarifs... Respectant les anciens, ils travaillent, connaissent la force de leur sol, se ser-vent à bon escient des techniques les plus modernes, sans perdre leur âme. Ils ont desvaleurs, aiment leur vin, comme moi, comme vous. Et c’est tout ce qui compte.

Les Prix d’Honneur : 257Les références de leur appellation, que je connais généralement depuis quelque 10 à 30 ans(eux et/ou ceux qui les ont précédé, en ce qui concerne les marques et certains crus), cer-tains ont été retenus depuis le 1er Guide (ou patiquement), ce qui -en soi- mérite un véri-table “coup de chapeau”, tant il est difficile de se maintenir au plus haut niveau, chacundans sa gamme, naturellement. Pour preuves, des milliers d’autres, ont été éliminés... Eux,associent le talent et la passion, sans se faire avoir par les modes... tout ce que l’on aime.Pas mal sont des amis.

Les Prix d’Excellence : 149D’autres grandes valeurs sûres, dans toute la gamme, dans le Guide depuis très longtempsou qui sont de vrais coups de cœur de ces dernières années. Ils sont également garants d’unerégularité qualitative exemplaire et d’un attachement réel au terroir. Du grand art encore, cha-cun possédant son originalité. Pour certains, 3 ou 4 ans, et ils atteindront le Prix d’Honneur.

Les Satisfecits : 223Les grandes satisfactions, ceux qui se distinguent et dont le talent est confirmé. Ils peuventprétendre au Prix d’Excellence.

Les Lauréats : 176Les coups de cœurs de l’année. Ils élèvent des vins typés, qui atteignent bien souvent lehaut de leurs Classements respectifs. Du solide, qui peuvent (et doivent, logiquement) “mon-ter” en Satisfecits.

Les Espoirs : 41Les coups de pouce, ceux qui méritent d’être soutenus, qui sont nouveaux ou depuis peudans le Guide.

Le Top est © Patrick Dussert-Gerber. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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A LSACEPrix d’Honneur

Claude BergerPaul DussourtFamille EngelFamille FreyPierre FrickArmand GilgRémy GresserLouis HaullerBernard HaegiGeorges KleinGérard Metz

Robert MuhlbergerPierre Reinhart

Famille Schaeffer-WoerlyCharles Schléret

Aline et René SimonFamille Zoeller

Prix d’ExcellenceAndré Ancel

Philippe BlanckFamille Ehrhart (Saint-Rémy)

Famille KochEmmanuel Saouliak (7 Vignes)Thierry Schoepfer (Bestheim)

SatisfecitsFamille Baur (Charles Baur)

Famille BorèsFamille Buecher (2 Lunes)

Robert FallerBernard Haegelin

Famille IltisPhilippe Joly (Croix de Mission)

Famille KaesThierry Schirmer

Famille SchlumbergerDominique Soller (Hunawihr)

André VielweberLaurent Vogt

Jean-Jacques Zirgel (Baumann-Zirgel)

LauréatsFamille Becker

Hubert Hartmann (Orschwihr)Victor Hertz

Pascal Jolblot (Brobecker)Jean-Louis KammDamien KelhetterFamille RentzPhilippe SohlerFamille StentzOlivier Stintzi

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Le Top Vignerons 2013

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EspoirsFamille HalbeisenRobert Klingenfus

Jean-Jacques Loberger

B E AU JOL A I SPrix d’HonneurJean-Jacques Baronnat

Gérard BrissonFamille Champagnon

Alain Dardanelli (Bel Avenir)Thierry Doat (Boisfranc)

Sylvie Dufaitre-Genin (Crêt Garanches)Jean-Pierre Large (Cheysson)

Michel ChignardPierre DavidFamille Donzel

Georges et Franck DubœufFamille Méziat (Combe aux Loups)

Alain MichaudJean-Pierre MortetMichel Siffert

Famille Rollet (Granit Doré)Michel Tête

Prix d’ExcellenceFamille Bouillard (Barvy)

Famille Dufour

SatisfecitsAlexandre Blanchard (Chantegrille)Pascal Durand (Vignes du Paradis)

Michel GuignierEric Pardon

Didier Pouget (Rotisson)Gérard Sambin

LauréatsFamille Chatelet

Gérard Gelin (Nugues)Famille Kinsella (Chèvre Bleue)

Famille MonternotFamille Wolkowicki

EspoirsCave Chenas

Retrouvez gratuitement en interactivité

LE TOP VIGNERONS sur

www.guidedesvins.com

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Le Top Vignerons 2013

BORDEAUXPrix d’Honneur

Famille Appollot (Clos Trimoulet)Guy Bailly (Le Bourdieu)

Éric Barrat (Pont Les Moines)Odette Barreau (Certan de May)Anthony Barton (Léoville-Barton)Famille Bernard (Lestage-Darquier)

Olivier Bernard (Chevalier)Catherine Blasco (Hanteillan)

Famille Bon (Lugagnac)Famille Bonhomme (Brouard)

Lionel Bord (Clos Jean)François-Xavier Borie (Grand-Puy-Lacoste)

Jean Bouquier (Grandmaison)Jean-Baptiste Brunot (Piganeau)

Famille Bouche (Mauves)Nancy de Bournazel (Malle)

Henri Cadillac (Taffard de Blaignan)Alain Cailley (Toulouze)

Jacques Capdemourlin (Balestard)Philippe Castéja (Trottevieille)

Roland Charbonnier (Clos du Notaire)Frédéric Le Clerc (La Tour de By)Famille de Courcel (Saint-Ahon)Famille Darnajou (Moines)

Jean-Bernard Delmas (Montrose)Bernard Delol (Jura-Plaisance)Francis Daney (Arche-Pugneau)

Guy Despujols (Lamothe)Famille Dourthe (Maucaillou)Famille Dubost (Fleur du Roy)

Joël Dupas (Béchereau)Famille Égreteau (Clos Pèlerin)

Anne-Marie Facchetti-Ricard (Saint-Amand)Louis Filippi (Boutillon)

Marie-Cécile Fougère (Crain)Dominique Fouin (Fontesteau)

Véronique Gaboriaud (Bourseau)Michel Garat (Bastor-Lamontagne)Frédéric Garde (Marchesseau)Jean-Marie Garde (Clos René)

Famille Gasqueton (Calon-Ségur)Famille Gasparoux (Haut-Ferrand)

André Giraud (Le Caillou)Jean-Pierre Gorphe (Moulin Vieux)Pierre-Gilles Gromand (Lamarque)Claude Guinjard (Roquebrune)

Jean-François Janoueix (Croix-Toulifaut)Louis-Gabriel de Jerphanion (Moncets)

Jean-Pierre Lallement (Thuron)Famille Lamothe (Haut-Bergeron)

Jean-Michel LapaluBernard Laydis (Roc de Calon)

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Le Top Vignerons 2013

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Famille Le Menn (Haut-Saint-Clair)Famille Leydet (Valois)

Famille Lévêque (Chantegrive)Famille Lignac (Guadet)

Henri Lurton (Brane-Cantenac)Bernard Mallet (Haut-Macô)

Famille Marin (Canon-Chaigneau)Famille Marque (Puyfromage)Alain Moueix (Mazeyres)

Christian Moueix (Magdelaine)Jean-François Moueix (Petrus)Patrice Pagès (Fourcas-Dupré)

Famille OuzouliasFamille Pedro (Le Meynieu)Pascale Peyronie (Fonbadet)Henri Ponz (Berthenon)Serge Playa (Esteau)

Famille Pontallier (Laubertrie)Max de Pourtalès (Doyac)Paul Ragon (Le Tuquet)

Christiane Renon (La Galiane)Philippe Rivière (Clos des Menuts)Philippe Robert (Tour du Roc)Nicole Roskam (Cantenac)Bruno Sainson (Laroque)

Famille Tribaudeau (Mauvinon)Famille Verdier (Brethous)Famille de Vaucelles (Filhot)Maurice Velge (Clauzet)

André Vincent (Grand Bos)Thierry Yung (Haut-Calens)

Prix d’ExcellenceFamille Arnaud (Pomys)Famille Arrivet (Génisson)

Odile Audier (Grâce Dieu Les Menuts)Famille Avril (Pascaud)

Nicolas Bailly (Clos Labarde)Pierre Bonastre (Hennebelle)Famille Boireau (Grands Jays)

Famille Bonnie (Malartic-Lagravière)Jean-Marie Bouldy (Bellegrave)Francis Boutemy (Haut-Lagrange)Famille Briolais (Haut-Mousseau)

José Bueno (Argilus du Roi)Patrick Carteyron (Penin)

Olivier Cheminade (Destrier)Bernadette Cottavoz (Grissac)Sabine Coutreau (David)Jean Crampes (Gayon)

Famille Curty (Parenchère)Georges Dadda (Panigon)François Dubrey (Ardennes)

Famille Dubois (Orisse du Casse)Jean-Pierre Dubreuil (La Grenière)

Famille Dumeynieu (Roumagnac La Maréchale)

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Le Top Vignerons 2013

Henri-Louis Fagard (Cornemps)Roger Fernandez (Gabachot)Yvonne Foucard (Chêne-Vieux)Jean-Paul Garde (Grand Ormeau)

Famille Gautey (Masson)Philippe Genevey (La Marzelle)

Jacques Goudineau (Tour Saint-Pierre)Richard Grandeau (Lauduc)Famille Labarthe (D’Arricaud)

Famille Larrieu (Mailles)Denis Lurton (Desmirail)

Marie-Laure Lurton (Tour de Bessan)Dominique Maurèze (Grande-Barde)

Famille Méric (Bel-Air)Famille Monmeja (Fourcas-Hosten)

Michel Pion (Anniche)Xavier Piton (Belles-Graves)Claude Pourreau (Les Moines)Famille Rabiller (La Peyre)

Serge Ravat (Chapelle-Lariveau)Famille Renouil (Brousteras)Dominique Revaire (Valentin)

Famille Riffaud (Souley-Sainte-Croix)Philippe Rochet (Rose-Sarron)Gérard Teisseire (Rousset)

Famille Warion (Rose-Pourret)

SatisfecitsFabien Autet (Cassana)

Christian Barrère (Enclos Miqueu)Famille Baudouin (Croute-Charlus)

Jean-Noël Belloc (Brondelle)Famille Billon (La Garelle)

Philippe Bourcier (Haut-Bourcier)Famille Boyreau (Piron)

Régis Chevalier (Haut-Cruzeau)Famille Choquet (Lagrange Les Tours)

Famille Conte (Plantier Rose)Denis Corre-Macquin (Macquin)

Sylvie Courreau-Fompérier (Guillemin La Gaffelière)Françoise Coussié-Giraud (Blancherie)Françoise Decamps (Vieux Montagne)

Famille Décombe (La Haie)Famille Demonchaux (Pierrail)

François Despagne (Grand-Corbin-Despagne)Famille Delpech (Gadras)Éric Duffau (Belle Garde)Jean Dufour (Simon)

Famille Dufour-Landry (Graviers)Alain Dumon (Dumon-Bourseau)

Éric Dupuy (Gros Caillou)Famille Hebrard (Graves de la Laurence)

Famille Gallier (Reynats)Famille Galineau (Bellevue-Favereau)

Pierre Ginelli (Siron)Famille Kressmann (Latour-Martillac)

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Le Top Vignerons 2013

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Gaëtan Lagneaux (Petit Bocq)Denis Levraud (Tour de Collin)

Famille Loubry (Valguy)François Lurton

Didier Meneuvrier (Croix-Davids)Famille Meslier (Raymond-Lafon))Famille Meunier (Croix Meunier)Famille Michaudet (Clos Bellevue)Famille Moniot (Entre Deux Mondes)Luc Monlun (Chalet de Germignan)

Moïse Ohana (Seguin)Famille Plantade (Haut-Plantade)

Pascal Pobeda (Farguet)Odette Pommier (Darius)

Famille Ponsar-Mahieu (Tour-Marcillanet)Famille Prince (Clos des Prince)

Pascal Sirat (Panchille)Jean-Loup Robin (Gontet-Robin)

Jean-Claude Rocher (Vieux Château des Rochers)Famille Rouvière (Bernardon)Famille Sendrey (Haut-Claverie)Jean-Luc Soubie (Lisennes)

Famille Vachet (Grand Français)Bernard Yaunet (Le Bosquet)

LauréatsFamille Armellin (Maubats)

Famille Arnaud & Marcuzzi (Payre)Famille Augereau (Croix d’Armens)Hubert Baron (Courtade-Dubuc)Famille Baucé (Pré de la Lande)Famille Bideau (Petit Boyer)

Marie-Christine Bondon (Pontac-Lynch)Famille Cardoso (Haut-Beynat)

Famille Carillo (Caillivet)Dominique Coutière (Fougères)Famille Démocrate (Saint-Amand)Famille Despujol (Prieuré-Marquet)

Famille Duwer (Colbert)Sébastien Fraysse (Loirac)Famille Furet (Arbories)Famille Gabin (Haut-Reys)Noëlle Galland (Brague)Olivier Ginelli (Luana)

Francis Lamblin (Lamblin)Famille Landry (Saint-Agrèves)Michel Négier (Croix du Trale)

Paul-Henry Nerbusson (Lagarde)Famille Ollier (Rose-Brana)

Famille Onclin (Branas Grand Poujeaux)Famille Pauvif (Les Graves)

Famille Pinaud (Vieux-Busquet)Famille Pradier (Chevrol Bel-Air)

Famille Rey (Les Graves d’Ordonneau)Alain Roses (Haut-Bellevue)

Famille Rozier (Arras)

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Le Top Vignerons 2013

Famille Vincent (Lamothe-Vincent)

EspoirsFamille Bernaleau (Mongravey)Famille Bouchon (Haut-Mongeat)Famille Cordonnier (Anthonic)Famille Cruchon (Chantemerle)Famille de Fontenay (Castegens)Famille Godineau (Arnauds)

Famille Guironnet (Elixir de Gravaillac)Famille Pauly (La Bouade)Famille Penaud (Bois Vert)

Famille Rossignol-Boinard (Abbaye)Alain Tarride (Gravelier)

BOURGOGNEPrix d’Honneur

Pierre AmiotMichel AmpeauFamille Audoin

François BertheauDenis Blondeau-Danne

Famille Capron-CharcoussetBernard Chapelle (Clos Bellefond)

Jean-Michel ChartronMichel Chevillon (Chevillon-Chezeaux)

Famille Coquard-Loison-FleurotGérard Doreau

Bernard Dubreuil (Dubreuil-Fontaine)Famille Doudet-Naudin

Jean-Marc Dufouleur (Monts-Luisants)Frédéric EsmoninStephen GelinFamille Gerbet

Dominique Guyon (Antonin Guyon)Famille JaffelinFamille Jomain

François LamarchePhilippe Leclerc

Éric Marey (Pierre Marey)Famille Mussy

Jean-Marie NaulinDominique Ugny-Prieur (Prieur-Brunet)

Michel PrunierMarie-Ange Robin

Jean de Surrel (Rebourseau)Gérard Tremblay

Patrick Virely-Rougeot

Prix d’ExcellenceVincent Bachelet

Michel Bardet (Albert Grivault)Philippe Billard-Gonnet

Étienne Boileau (Chardonnay)René Cacheux

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Le Top Vignerons 2013

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Daniel DamptJean-Pierre Diconne

Alain GeoffroyJean-Yves Larochette (Pérelles)

Roger LuquetFamille Michaut-Audidier (Poulette)

Sylvain MosnierJean-Paul PaquetFamille Parize

Eva Reh-Siddle (Bertagna)Famille Vallet (Pierre Bourée)

SatisfecitsFamille BerthautGuy BocardMarc Brocot

Jean-Jacques Coudray (Coudray-Bizot)Philippe DelagrangeJean-Jacques Girard

Jean-François GlantenetJean-Pierre GuillemotOlivier Heimbourger

Famille Léger-Plumet (Chalet Pouilly)Françoise de Lostende (Vinzelles)

Stéphane MagnienDenis Marchand

Roland Maroslavac (Maroslavac-Léger)Alain Vignot

Famille Vilain (Guette-Soleil)Thierry Violot-Guillemard

LauréatsXavier Berger (Berger-Rive)

Raymond Boillot (Albert Boillot)Collovray-TerrierDerey FrèresFamille Ellevin

Peter Gierszewski (Thalie)Famille Gondard (Gondard-Perrin)

Christophe Guillo (Meix)Guillaume Guiton (Jean Guiton)

Famille BerthautErell Ninot

Manuel OlivierFamille PinsonGérard Quivy

Famille Vitteaut (Vitteaut-Alberti)

EspoirsFamille Fèvre

Florent GaraudetFamille Julien (Saint-Pancrace)Romuald Hugot (Pisse-Loup)

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Le Top Vignerons 2013

CHAMPAGNEPrix d’HonneurFamille Arnould (Ralle)

Famille BaraFamille de Billy (Pol-Roger)Famille Cadel (Guy Cadel)

Jean-Marc et Céline CharpentierPhilippe Cheurlin (De Lozey)Famille Cointreau (Gosset)

André DelaunoisMichel DrappierFamille Ellner

Marie Gillet (Devaux)Famille Gimonnet (Pierre Gimonnet)

Famille Gonet (Gonet-Sulcova)Famille Krug

Guy LarmandierFamille Legras-Haas

Famille Lhopital (De Telmont)Thierry Lombard

Bruno Mignon (Charles Mignon)Pierre MignonFamille Peters

Charles PhilipponnatFamille Rouzaud (Roederer)

René RutatÉrick de SousaFamille TaittingerAlain Thiénot

Maurice Vesselle

Prix d’ExcellenceClaude Baron (Baron-Albert)Ignace Baron (Baron-Fuenté)Patrick Boivin (Vincent Astrée)

David Bourdaire-GalloisFamille Chiquet (Gaston Chiquet)

Famille CoutierFamille Delescot (Brun)

Luc DérouillatJocelyne Dravigny (De Castelnau)

Claude HammMichel Labbé

Sylvie Lancelot (Lancelot-Royer)Daniel Laurent-Gabriel

Famille MargaineFamille Morize

Benoist Perseval-FargeFamille PierrardDaniel Prin

Gaston RévoltéBertrand Robinet (Michel Lenique)

Famille RoyerPascal Simart-Moreau

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Le Top Vignerons 2013

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Michel TurgyArnaud Vautrain (Vautrain-Paulet)

Famille Vollereaux

SatisfecitsXavier Alexandre

Rémi Ariston (Aspasie)Patrick Arnould (Michel Arnould)

Pascal BardouxAlain Bertemes

Famille Bourgeois-BoulonnaisDaniel Caillez

Xavier Charbaut (Guy Charbaut)Étienne ChéréPaul Dangin

Philippe DumontJean-Pierre Fleury

Fleury-GilleFamille GatinoisMichel Genet

Famille GeoffroyPierre GobillardFamille Goutorbe

Famille Grasset-SternVirginie Huot

Cyril Jeaunaux (Jeauneaux-Robin)Famille Laforge-TestaFamille Leclerc-Briant

Laurent LequartNathalie Michel (Wirth-Michel)

Claude MichezYvon Moussy

Jean-Michel PelletierOlivier Piazza (Beaumont des Crayères)

Famille Robert-AllaitFamille Ruffin

Xavier Thévenet (Thévenet-Delouvin)Famille Verrier

LauréatsFamille Autréau-Lasnot

Claude BaronAlain BernardHubert BilliardThierry Blondel

Denis Bonnet-GilmertFamille Bouché

Christophe Boulard-BauquaireChristian BourmaultSébastien Bression

Alain Brixon (Brixon-Coquillard)Michel BrocardLionel CarreauChevrolat

Jacques DefranceStéphane Doussot (Veuve Doussot)

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Le Top Vignerons 2013

Gallimard Père et FilsPhilippe GametFamille Jacob

Lequeux-MercierBernard LonclasFrédéric MaletrezFamille MassinFamille Morel

Alexandre PenetEtienne Oudart

Franck Malot (Sadi-Malot)Dominique Sendron-Destouches

Sourdet-DiotJ.-M. Tissier

Frédéric TorchetDenis Varnier-Fannière

Pascal Walczak

EspoirsBliard-MorizetBonnet-Launois

Jean-Yves de CarliniCuperly

Foissy-JolyLacroix

Olivier MarteauArnaud RobertJean Velut

J U RA - SAVO I EPrix d’Honneur

Jean MacleFamille MollexJean Perrier

Prix d’ExcellenceAlain BossonJoseph DorbonDésiré Petit

SatisfecitsBenoît Badoz

Famille DupasquierDenis Fortin

Pierre Martin (Pinte)Famille Pignier (Cellier Chartreux)

LauréatsFamille LabbéFamille Meunier

Famille Million-RousseauJacques Tissot

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Le Top Vignerons 2013

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L ANGUEDOC -ROUSS I L LONPrix d’HonneurFamille Augustin (Fabas)

Famille Birot (Saint-Martin-des-Champs)Marie-Geneviève Boudal (Peyregrandes)

Famille Chamayrac (Mire-L’Étang)Famille Gualco (Étang des Colombes)

Aimé Guibert (Daumas-Gassac)Famille Laboucarié (Fontsainte)Famille Laburthe (Pépusque)Hervé Levano (Casa Blanca)

Pierre Martinolle (Martinolle-Gasparets)Raymond Miquel (Barroubio)Famille Palu (Mas du Novi)

Mireille Remaury (Pech André)Laurence Rigal (Grand-Caumont)Alain Rogier (Cave Roquebrun)

Prix d’ExcellenceJérôme Bertrand-Bergé

Famille Bourgne (Madura)Jean-Noël Bousquet (Grand Moulin)Véronique Cuculière (Mingraut)

Famille Fabre (Anglès)Famille Knysz (Karantes)

Famille Mégé (Reynardière)Famille Pacaud-Chaptal (Croix Chaptal)

Famille Pagès (Clotte-Fontane)José Pujol (Mas Rous)

Famille Quincarlet (Familongue)

SatisfecitsRoger Bertrand (Longueroche)Famille Blanc (Saint-Firmin)

Famille Carrère (Prieuré-Borde-Rouge)Famille Contrepois (Grand-Guilhem)

Famille Coste (Costeplane)Patricia Domergue (Clos Centeilles)

Pierre Escudié (Nidolères)Famille Greuzard (Herbe Sainte)Famille Hebraud (Villemagne)

Sabine Le Marié (Serres)Philippe Modat (Modat)Philippre Nusswitz

Jean-Baptiste Peitavy (Mairan)Famille Pietri-Giraud (Pietri-Giraud)

Jean Plantade (Entretan)Fammi Quartironi (Pradels Quartironi)

Guy Ratier (Vieille)Laurent Savi (Natura)

Famille Serris (Pique Perlou)Famille Vogel-Hürlimann (Bourdic)

LauréatsFamille Balaguer (Esperet)

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Le Top Vignerons 2013

Famille Coste (Montrose)Famille Champart (Champart)

Jean-Christophe Granier (Grandes Costes)Luc Lybaert (Lous Grezes)

Jean-François Orosquette (La Grave)Famille Panman (Rives-Blanques)

Michel Raynaud (Saint-Michel les Clauzes)Famille Saint-Germain (Aurelles)

Famille SauvaireFamille Viudes (Rencontre)

EspoirsGontran Dondain (Cabezac)Peter Riegel (Quernes)

P ROVENCE - CORSEPrix d’HonneurFamille Biancone (Rasque)

Michel Bronzo (Bastide Blanche)Famille Bunan

Jean-Louis Charmolüe (Romanin)Georges Delille (Terrebrune)Jean-Luc Dumoutier (Olivette)

Claude Jouve-Ferec (Lafran-Veyrolles)Baronne de Montrémy (Fontlade)

Michel Raoust (Maestracci)Famille Tyrel de Poix (Peraldi)Famille De Wulf (Jas d’Esclans)

Prix d’ExcellenceJean-François Brando (Fontcreuse)

Famille Colomb (Oullières)Jean-Louis Monzat (Cabran)Famille Nicoletti (Toasc)

Famille Sicamois (Vallons de Fontfresque)

SatisfecitsLudovic de Beauséjour (Berne)Laurent Bologna (Tournels)Famille Boucher (Granajolo)

Julien Castell (Cadtell-Raynouard)Famille Devictor (Sanglière)Famille Di Placido (Loou)

Michel d’Espagnet (Pourcieux)Hélène Dragon (Jacourette)Famille de Fresne (Jasson)Jean-Louis Masurel (Trians)Roland Mistre (Grand’Vigne)Michèle Nasles (Camaïssette)Guillaume Reynier (Val de Caire)

Charles Rouy (Ollières)Famille Rozan (Bargemonne)José Salinas (Sauveuse)

Thierry Simon (La Chrétienne)Famille Sumeire

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Le Top Vignerons 2013

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William Wemyss (Rimauresq)

LauréatsPierre Audemart (Giscle)

Philippe Austruy (Peyrassol)Claudine Boidron (Lafoux)Eric Boisseaux (Vannières)

Serge Davico (Terre de Mistral)Famille Double (Beaupré)Famille Escoffier (Evesque)Famille Garcia (Cancerilles)Christian Imbert (Torraccia)Famille Léonetti (Valcolombe)Famille Limon (La Jeannette)Famille Nivière (Trois Terres)Famille Roubaud (Nestuby)

EspoirsMagali Laget (Rouillère)

Sylvain Massa (Font du Broc)Marie-Brigitte Poli (Teddi)

P ÉR IGORD -SUD -OUESTPrix d’HonneurPhilippe Bernède (Coutale)Denis Capmartin (Barréjat)Annie Caussé (Bouscaillous)Famille Chigé (Cru Lamouroux)Famille Couture (Eugénie)Françoise DartigalongueAgnès Gervais (Pialentou)Famille Loisy (Péroudier)

Jacques Mournaud (La Plante)Mogens Olesen (Lécusse)

Pierre Philippe (Vignerons de Buzet)Jean Sentille (Pichard)

Famille Vigouroux (Mercuès)

Prix d’ExcellenceFamille Borderies (Bourguet)Famille Delpech (Lavaur)Luc Luyckx (Famaey)

Germain Lescombes (Paillas)Jacques Maumus (Cru Paradis)

Michel Monbouché (Ladesvignes)Famille Pieron (Bovila)

Famille Ressès (Caminade)Pierre Sadoux (Court-les-Mûts)

Éric Swenden (Gautoul)

SatisfecitsFamille Castaing (Moulin-Pouzy)Famille Dalbavie (Voie Blanche)Famille Dimani (Bout du Lieu)

Doriane Dublanc (Haut-Fongrive)

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Olivier Faurichon de la Bardonnie (Laroque)Maradenne Guitard (Nozières)

Jean Labroue (Roches)Éric Lépine (Rhodes)

Antonin Nicollier (Pouyardin)Marc Penavayre (Plaisance)

LauréatsFamille Brana

Antoine Ferreti (Adélaïde)Famille Fitte (Herrebouc)

Jacques Guérin (Mille Vignes)Marc Labat (Rousse)

Famille Netillard (Dhoste-Chevalier)Famille Vergniaud (Croix du Breil)

EspoirsFamille Baudel (Passelys)

Famille Molle (Moulins de Boisse)

VA L DE LO I R EPrix d’HonneurJacques Beaujeau (Varière)

Nicolas Brock (Sarry)Robert Chéreau

Claude et Jean-Marc ChevreauPatrick CoulboisPierre CoulyAndré Dezat

Laurent Dézé (Petite Chapelle)Jean-Marie Dozon

Famille Dumange (Clos de L’Épinay)Famille Duveau (Guilloterie)

Pascal GittonAlain Gourdon (Beauregard)

Famille GouronFamille Jamet (Vigneau)René Lamothe (Trottières)

Jean-Marie LebloisFamille Malbète

Jean-Christophe MandardPatrice Monmousseau (Bouvet-Ladubay)

Michel MorilleauHenry NatterFamille Pabiot

Édouard Pisani-Ferry (Targé)Famille Poiron (Poiron-Dabin)

Jean-Max RogerFamille Sourdais (Bouchardière)

Jean-Jacques TeillerMarc Vincent (Paleine)

Prix d’ExcellenceThierry Amirault (Clos des Quarterons)

Francis Blanchet

Le Top Vignerons 2013

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Jean-Charles Borgnat (Commanderie)Famille Champeau

Famille Chéreau (Coing Saint-Fiacre)Famille Couly (Couly-Dutheuil)

Bruno Denis (Renaudie)Christophe Denoël (Caves Pouilly)Lionel Gauthier-Lhomme (Viking)

Famille Landrat-GuyollotCatherine Nolot (Rochettes)

Famille Petiteau-Gaubert (Tourlaudière)Alexandre Monmousseau (Gaudrelle)

Marie-Pierre RaffaultFamille Ratron (Clos Cordeliers)

SatisfecitsFamille AubertPatrice Barc

Famille BarillotFrédéric BourillonFamille Brocourt

Famille de Cenival (Chesnaies)Famille Charbonnier

Famille Dagueneau (Dagueneau et Filles)Régis Dansault (Ouche-Gaillard)

Famille Davault (Chaise)Catherine Dhoye-Deruet (Fontainerie)Famille Le Fournis (Hauts-Perrays)

Joël GigouFamille Gilbon (Beaurepaire)

Vincent GrallMickaël Hardouin (Clos Maurice)

Etienne Jadeau (Gauterie)Gilles Luneau (Elget)

Henry Marionnet (Charmoise)Famille NeveuPatrick Noël

Daniel ReverdyFamille Rezé (Jarnoterie)Marc Rideau (Amandiers)Famille Rochais (Plaisance)Jean-Marie Rouzier (Géleries)

Anne-Cécile RoyJean-Philippe Thomson (Bidière)

LauréatsThibault Bizet

Famille Bonnard (Congy)Famille Bouchié-Chatellier

Famille Le CapitaineEmmanuel Charrier (Epineau)

Famille ChesneauFamille Denis (Petit Clocher)

Famille DinocheauFamille DrusséChristelle DuboisFamille Fouassier

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Le Top Vignerons 2013

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David Girard (Champarlan)Famille Jardin (Maisons Rouges)

Famille LaurentFamille Luneau (R de la Grange)

Jean-François MaisonFamille Ménard-Gaborit

Philippe Pain (Commanderie)Famille Pichet (Petit Bondieu)

Pierre Picot (Chaillot)Yves Provost

Famille Raimbault (Pré Semelé)Famille Sauvaget (Topaze)

Famille Rebeilleau (Raynières)Famille RoblinDavid Sautereau

Famille Sauvaget (Topaze)Loïc Terquem (Folie Lucé)Famille Verdier (Oiselinière)

Thierry Veron

VA L L ÉE DU RHÔNEPrix d’HonneurJean Abeille (Mont-Redon)

Denis AlaryJean-Jacques Dost (Cave Rasteau)

Louis DrevonChristian Gély (Champ-Long)

Famille de Menthon (Redortier)Pierre Pastre (Fortia)

Françoise Simon (Moulin Pourpré)Théo Théodosiou (Cave Visan)

Famille Valayer (Deurre)

Prix d’ExcellenceFamille Arnoux

Famille Brun (Juliette Avril)Famille Levet

Jean-Pierre Margan (Canorgue)Famille Mathieu

Famille Mendez (Beauvalcinte)Robert Niéro

SatisfecitsPierre Amadieu

Daniel Archambault (Croix Blanche)Famille Archimbaud-Vache (Clos des Cazeaux)

Michel Bouyer (Mereuille)Famille Chamfort (Verquière)Famille Cellier (3 Cellier)

Famille Fabre (Tour Saint-Michel)Famille Gaspari (Côte de l’Ange)Famille Granget (Jas des Papes)

Famille JabouletCyril Marès (Bressades)

Famille Martin

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Le Top Vignerons 2013

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Le Top Vignerons 2013

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Famille Monteillet (Montine)Jean-Yves Perez (Obrieu)

Famille Perveyrie (Clos Saint-Pierre)Fabrice Rousset (Château-vieux)Famille Théric (Puy des Arts)Jean-Claude Vidal (Banneret)Bernard Viguier (Mayol)

LauréatsJean Beaumont (Faucon Doré)Famille Biscarrat (Jonquières)

Famille Cruzel (Aure)Famille Duclaux

Paul-Henti Fabre (Coccinelles)Famille Folléa (Tara)

Alain Grangeaud (Amouteuses)Famille Gontier (Camarette)Famille Lambert (Pasquier)

Christian Leperchois (Carabiniers)Famille Lépine (Bizard)Famille Monod (Fontvert)

Christèle Plantevin (Gayère)Famille Prunet (Coste du Puy)

Famille Vergobbi (Baron d’EScalin)Famille Versino (Bois de Boursan)

Christian Vœux (Amauve)

EspoirsFamille Chaudière (Pesquié)Famille Chouvet (Fontavin)

Catherine Desbois (Enchanteurs)Famille Lombard (Peylong)Vincent Moreau (Galuval)

Famille Richard

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Le point sur les millésimes

Brigitte Dussert : Faisons un tour de France, pour développer la spécificité dechaque millésime, selon les régions... L’Alsace ?

Patrick Dussert-Gerber : En Alsace, les 2011, 2010, 2009 sont très prometteurs,le millésime 2008 est nettement plus réussi que le 2007, particulièrement difficile (ily a de rares exceptions), les 2006, 2005, 2004, 2002 et 2001 sont savoureux, le 2003,plus délicat à vinifier (en Vendanges Tardives, misez sur les 2007, 2006, 2004, 2001,2000, 1997 ou 1989). Il existe une réelle convivialité des hommes de la région etleurs vins atteignent une typicité rare, procurant la joie du vin, à des prix qui onttendance à monter. Attention à la complexité des terroirs, voire à l’amalgame entredes crus et des lieux-dits. Il faut rechercher la fraîcheur et la vivacité, au détrimentde vins trop souples, avec trop de sucrosité, qui deviennent de plus en plus “dou-ceâtres”. Un Riesling, un vrai, doit être sec et vif.

Brigitte Dussert : Je sais que vous êtes fidèle à la région beaujolaise...

Patrick Dussert-Gerber : C’est vrai que je n’apprécie pas que des “confrères” pari-siens ou étrangers médisent sur la région sans n’y rien connaître. Notre rôle n’estpas d’enfoncer une appellation ou un vigneron pour se faire mousser dans un salonou lors d’un dîner. Nous avons -surtout- un rôle de prescripteur, dans le sens nobledu terme grec.

En Beaujolais, pour les crus, les 2010 et 2009 sont remarquables, le 2008 correct, le2007 a été très difficile à maîtriser, le 2006 est excellent, le 2005 très typé, le 2004,un millésime dense et très aromatique, et le 2003, trop mûr, beaucoup moins inté-ressant. La force du terroir donne une réelle typicité à chaque cru, et les meilleursvignerons s’évertuent à sortir de beaux vins, chacun représentatif du style de sonappellation. On se doute qu’un Saint-Amour ne doit pas ressembler à un Morgon,et c’est très bien ainsi.

Brigitte Dussert : Venons-en aux vignobles de Bordeaux..

Patrick Dussert-Gerber : J’adore les vins du bordelais, c’est certainement la rai-son pour laquelle je suis si déçu quand je débouche des bouteilles qui feraient honteà ceux qui m’ont appris le vin : Émile Peynaud ou Jacques de Loustaunau de Guilhem,grandissimes œnologues. Et puis, je n’oublie pas les vraies figures bordelaises quimanquent tant à la région...

Globalement, les meilleurs à boire actuellement : 2007, 2006, 2004, 2002 et 2001.Ceux qu’il faut attendre : 2010 (le top des tops), 2009, 2008 (plus délicat), 2005.Le plus décevant : 2003. Si l’on entre dans le détail, il y a une différence entre lesvins de la rive droite (Libournais) et ceux de la rive gauche (Médoc et Graves). Onretrouve des “paires” de millésimes où la qualité est inversée : le 2005 est bien meil-leur que le 2006 à Saint-Emilion et c’est le 2006 qui prime en Médoc. Il y en a d’au-tres.

Le point sur lesmillésimes

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Le point sur les millésimes

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- Dans le Médoc, lisez sur les 2010, 2009, 2007, 2006, 2004 et 2002 (supérieur au2003), voire 2001, très classiques, et faites-vous plaisir avec les 1999, 1997, 1996 ou1990. La priorité, c’est de laisser s’exprimer son terroir, en respectant la vigne, enlimitant les rendements, en pratiquant la lutte raisonnée, en laissant faire la nature…Il y a une dizaine d’années, le travail des vignes avait été délaissé dans certains crus,au profit de la vinification et d’expériences à outrance. Si les techniques modernessont souvent remarquables, les propriétaires traditionnels continuent de faire ce qu’ilssavent faire, en se servant des progrès mais sans masquer leur typicité. De Pauillacà Saint-Estèphe, de Moulis à Margaux, à Listrac comme à Saint-Julien, en Haut-Médocet en Médoc, les coups de cœur sont nombreux. En parallèle, les prix très exagérésde certains vins renommés sont difficilement cautionnables, surtout pour les 2007et 2005.

- Pomerol. Structure, charme, intensité, distinction, les plus grands vins de Pomerolsont particulièrement sensibles et marqués par leurs sols, très diversifiés. Ici, nulbesoin de s’escrimer à vouloir abuser de la barrique neuve ou d’une surconcentra-tion pour faire un grand vin, c’est le terroir qui prime, et signe la distinction. Les2010, 2009, 2007, 2006, 2004, 2003 et 2002 sont très savoureux (le 2002, peut-êtremême supérieur), le 2001 remarquable, plus fin, le 2000 parvient à maturité. Plusanciens, les grands font la différence, comme le 1995, voire le 1990.

- À Saint-Émilion, le 2007 est très classique et charmeur. Beaux millésimes 2010,2009, 2008 (un ton en-dessous), 2006, 2004 et 2001, éclipsés à tort par les 2005 et2003. Quelques crus ont remarquablement réussi le 2003, d’autres beaucoup moins,notamment ceux qui sont trop “confiturés”. Débouchez les millésimes 2000 à 1990en ce moment, et notamment le grandissime 1995. Certaines bouteilles de 1994 et1993, notamment, sont surprenantes d’évolution.

Un certain nombre de crus pratiquent des prix qui ne sont pas justifiés. Certains seflattant ici d’élever des cuvées très “spéciales”, il faut plus que jamais tirer un coupde chapeau aux propriétaires de talent qui élèvent les véritables grands vins de Saint-Émilion, satellites compris, du plus grand des grands crus au plus modeste rapportqualité-prix.

Brigitte Dussert : Vous habitez dans le vignoble des Graves, que vous connais-sez comme votre poche...

Patrick Dussert-Gerber : Depuis trente ans, j'ai suivi, en effet, les achats, les exten-sions, les frimes, les camions déversant des galets, admiré, cotoyé et sympathiséavec des “figures” exceptionnelles : Patrick Ricard à Chevalier, dont Olivier Bernarda suivi les traces avec talent, Jean Sanders à Haut-Bailly (on avait le même club d'avia-tion, à La Réole), Antony Perrin (Carbonnieux, "pied-noir" comme moi, ce qui nousa toujours rapproché), la famille Marly (anciennement Malartic-Lagravière), GérardGribelin (Fieuzal, parti se faire plaisir au Maroc), François Lévêque (Chantegrive),Jean-Bernard Delmas (Haut-Brion, aujourd'hui à Montrose, son fils, Jean-Philippe,ayant repris sa suite à Haut-Brion)..., constaté avec rage -ou ironie- des plantationsde vignes dans des territoires sans intérêt, où le maïs pousserait aussi bien (je connais,il en pousse, chez moi).

Du plus grand vin au plus abordable, on savoure donc, du nord au sud de cetteentité des Graves, une variété importante de styles de vins. Mes dégustations enPessac-Léognan comme en Graves, des millésimes 2010 à 2001, confirment mon

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Classement, les valeurs sûres, où le talent des hommes s’associe à la race du terroir.Gare à certains prix néanmoins, et à une concentration outrancière chez certains,au détriment de la typicité, notamment dans le millésime 2005, pour les rouges, oùl’on peut tomber sur une véritable “confiture” au détriment de l’élégance. Les blancs2010, 2008, 2006, 2005, 2004, 2001, 2000, 1998 ou 1997 sont excellents. Des crusréellement exceptionnels, issus des territoires de Pessac, Martillac, Léognan, maisaussi ceux de Podensac, Portets ou Saint-Morillon, certains d’entre eux, dans lesappellations Pessac-Léognan comme dans celle des Graves, bénéficiant d’un remar-quable rapport qualité-prix-plaisir. C’est le berceau des grands vins blancs de la régionbordelaise, aux côtés de rouges puissants et typés, si l’on frappe à la bonne porte.

Brigitte Dussert : Et les appellations des Côtes ou Bordeaux Supérieur, pourlesquels vous avez tenu à créer des Classements, pour récompenser les effortsdes hommes ?

Patrick Dussert-Gerber : Dans ces appellations de Côtes, on peut acheter les mil-lésimes 2010 à 2000, avec l’opportunité des excellents 2007 et 2006, même s’il y ade tout, de grands vins racés et d’autres cuvées issues de vinifications trop sophis-tiquées, peu propices à mettre un véritable terroir en avant. Les meilleurs vins se trou-vent à Bourg et à Blaye, et les rares valeurs sûres des Premières Côtes sontincontournables. Castillon fait souvent des vins plus “modernes”.

En Bordeaux Supérieur, les dégustations des millésimes 2010 à 2006 confirment l’ex-ceptionnel plaisir que procurent aujourd’hui ces vins, même si, comme ailleurs, ladifférence des terroirs et l’élevage sont toujours prépondérants. Attention égalementaux cuvées trop boisées ou trop concentrées (et bien trop chères), qui n’ont aucunintérêt. Les meilleurs tiennent la distance avec des millésimes 2001, 2000, ou 1996,excellents actuellement.

Brigitte Dussert : Et Sauternes, votre pêché mignon ?

Patrick Dussert-Gerber : J’avoue un faible, en effet, pour les vins liquoreux. Maisje me fais autant plaisir, sans jamais les comparer, avec un Bonnezeaux, unGewurztraminer Sélection de Grains Nobles ou un Vin de Paille. À Sauternes, il y ades styles de vins qui me séduisent plus que d’autres. Je privilégie la finesse au côtésirupeux, préfère la fraîcheur à la liqueur. Ici, le millésime 2007 est formidable, le2011, aussi), dans la lignée du 2001. Plusieurs millésimes, en dehors du 2002 (où leplaisir est bien rare), comme les 1999 ou 1998 sont de toute beauté. Les 2006 et2003 sont réussis, les 2005 et 2003 certainement moins typés. Les plus grandes bou-teilles à leur apogée sont aujourd’hui celles des millésimes 1996, 1995 ou 1989, oùl’on atteint le grand art. L’équilibre géologique et climatique de la région en fait unmilieu naturel idéal pour cette fascinante biologie qu’est le Botrytis cinerea, ce minus-cule champignon qui a le pouvoir d’augmenter la teneur en sucre des raisins, aidépar les brumes matinales des automnes qui précèdent un soleil chaud à midi, favo-risant sa prolifération.

Brigitte Dussert : La Bourgogne vous est aussi très chère, non ?

Patrick Dussert-Gerber : C’est, depuis mes débuts, la région où j’ai le plus deplaisir à séjourner. J’aime la grande simplicité des Bourguignons, leur chaleur humaineet leur fidélité.

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Ici, on ne s’excite pas à faire des vins “putassiers”, privilégiant ce qui doit l’être : leterroir et le fruit. L’altitude des vignes, l’inclinaison des pentes, la richesse des sous-sols en ressources minérales… Tout concourt donc ici, à faire la différence entre unbon vin et un vin sublime, et cela explique l’extrême diversité des grands vins bour-guignons, qui leur donne cette typicité unique, où l’élégance prédomine toujours,en rouge comme en blanc. J’apprécie ces vignerons talentueux et passionnés, pourlesquels il n’y a nul besoin de fioritures ni de vinifications “gonflées”, et dont lesprix sont bien souvent justifiés, même s’ils remontent. La Bourgogne est un para-doxe à l’état pur, où la nature, au travers des terroirs et des microclimats, est omni-présente. Comment expliquer que l’on puisse trouver autant de différence entre unNuits-Saint-Georges ou un Pommard, un Meursault ou un Montrachet, quand onsait que le cépage (Pinot noir ou Chardonnay) est unique, et que l’on ne peut pas“jouer” sur la proportion des raisins ? Quand on se promène entre les murets quientourent les vignes des Grands Crus, on voit qu’à quelques mètres de distance lesol ne produit pas les mêmes crus. L’altitude des vignes, selon qu’elles se situent à150 ou 300 m, l’inclinaison des pentes (les meilleurs vins proviennent des mi-pentes),la richesse des sous-sols en ressources minérales, en sodium, en oligoéléments…Tout concourt ici, dans un “mouchoir de poche”, à faire la différence entre un bonvin et un vin sublime. Ajoutez à cela l’exposition (fondamentale) face aux mouve-ments du soleil, un territoire pauvre où la terre est rare, et vous comprendrez l’ex-trême diversité des grands vins bourguignons. Globalement, les Grands Crus sontrégulièrement “supérieurs” aux Premiers Crus, l’exception et le talent de l’hommeconfirmant la règle.

En Bourgogne, grandissimes 2010 et 2009, un 2008 relativement convaincant, le mil-lésime 2007 est très réussi, très minéral, en blanc (très beaux Chablis) comme enrouge, ces derniers largement supérieurs au 2006. Les millésimes 2008, 2004, 2003,2002, 2001, 2000 et 1999 sont très savoureux. Exceptionnel 2004, dans la lignée du2000, dans les deux couleurs, qui côtoie donc un 2003 atypique, comme le grand2005, qui demande de la patience. Superbes bouteilles en blancs dans les millésimes2000, 1999, 1995 ou 1989, alors que les meilleurs rouges développent leur attraitdans les millésimes 1999, 1997, 1989 ou 1985.

Brigitte Dussert : Et le Champagne ?

Patrick Dussert-Gerber : Mon Classement est beaucoup remanié cette année,avec des producteurs qui montent en grade et d’autres qui font l’inverse… Cette hié-rarchie vient toujours, et avant tout, récompenser les efforts accomplis, le talent deshommes et leur volonté qualitative. Un bon Champagne c’est charmeur, un grandChampagne, c’est toujours un plaisir exceptionnel, que l’on n’a d’ailleurs jamais pucopier ailleurs. Les hommes et les femmes, les assemblages et les terroirs font, làcomme partout, toujours la différence. Il faut considérer le Champagne comme unvin à part entière : les très grandes cuvées de prestige (celles que l’on retrouve dansle Classement dans la catégorie des Premiers Grands Vins Classés, puis dans unebonne partie des Deuxièmes Grands Vins Classés) sont des cuvées de Champagneque l’on boit comme un grand vin, en les associant à des moments du repas, surdes plats appropriés. On a la chance d’accéder ainsi aussi bien au summum de lafinesse qu’à celui de la complexité et de la vinosité. Bien que l’on en parle moins (àtort), le terroir, les sols ont toute leur importance en Champagne, apportant unespécificité réelle et différente selon que l’on se trouve à Cramant ou à Épernay, à Ayou à Bouzy, dans l’Aube ou la Marne. À cela s’ajoute la proportion des cépages, etchaque maison, cave ou vigneron, possède alors les facultés de créer véritablement

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une cuvée légère ou puissante. Et puis, ce qu’il ne faut pas occulter pour compren-dre la différence entre une grande cuvée et une autre, ce sont, outre l’art fondamen-tal de l’assemblage que signe la main de l’homme, les incontournables vins de réserve,que l’on ajoute à des vins plus jeunes. On ne fait un grand vin que si l’on a du stock,l’exception confirmant la règle. Il y a aussi des cuvées bien trop chères, difficilementcautionnables, donc. Attention aussi aux nombreuses marques qui appartiennent àcertains “faiseurs”. Ceux qui ne sont plus que des noms sur une étiquette ne fontpas partie de cette hiérarchie, comme d’autres marques de négoce, dont la qualitén’est pas en cause, qui sont dirigées par des responsables de groupes qui vendentdu Champagne comme de la lessive…

Il y a de très belles bouteilles millésimées 2007, 2004 ou 2002 (les 2005 et 2003moins passionnants, un peu trop “rôtis”) et certains vieux millésimes (1998 et 1995,notamment) sont remarquables de fraîcheur et prouvent le potentiel d’évolution desmeilleures cuvées. On trouve de remarquables vins, millésimés ou non, à des prixtrès justifiés, dans toute la gamme, comparativement à d’autres appellations, et oncomprend le succès -mérité- de la région.

Brigitte Dussert : Le Languedoc vous rend toujours dubitatif...

Patrick Dussert-Gerber : On va se contenter des producteurs qui élèvent des vinsracés et typés, dans l’ensemble du territoire, des Corbières à Saint-Chinian, de Faugèresen Minervois, en passant par les Coteaux-du-Languedoc, Fitou ou vins de pays, àdes prix remarquables. Des grands vins ici, il y en a, mais les terroirs sont connus etne s’étendent pas. La force de ces vins est d’avoir su conserver leur spécificité quise dévoile au travers des cépages de la région, chacun s’exprimant au mieux selonles sols d’alluvions, d’ardoise, de schiste ou de calcaire, en bénéficiant d’un bienbeau rapport qualité-prix.

Je le rappelle, gare à ceux qui nous font croire que leurs vins ressemblent à quelquechose. Ces vins de mascarade, où l’on parle de “vins à haute expression” (expres-sion de la méthode de vinification et du bois neuf surtout…), qui “sentent le gou-dron ou le café” (cela donne envie, non ?), la réglisse (on n’est pas loin del’écœurement)… Idem pour les cuvées de vins blancs totalement fabriquées dans leschais où l’on est fier de vous faire sentir “la mangue et autres fruits exotiques”. Ils’agit donc de ne pas confondre l’ensemble d’une progression qualitative certaine etle développement de ces vins “fabriqués” et “putassiers” qui attirent les investis-seurs comme des mouches, et sont, hélas, soutenus par des “critiques”, notammentaméricains (ce sont les mêmes qui soutiennent les “vins de garage” bordelais). Ceproblème s’étend aux vins de cépages, où je ne vois toujours pas l’intérêt de plan-ter des cépages qui se plaisent mieux dans des régions beaucoup plus froides (lesbonnes exceptions existent), ni à se lancer dans des vinifications sophistiquées pourpouvoir remplir un dossier de presse… et mentionner des prix inexcusables sous pré-texte que l’on peut mettre sur une étiquette les noms de Chardonnay ou de Merlot,ou que l’on croit qu’il suffit d’acheter des barriques neuves et se payer les servicesd’un œnologue “tendance” pour faire un grand vin. Concernant les millésimes, en Languedoc, les grands 2010 et 2009 sont à attendre,les 2008 à 2003 sont réussis, les 2002 et 2000 savoureux. Je soutiens les hommeset les femmes qui s’attachent à élever des vins typés par ces terroirs de garrigues,maîtrisant les rendements, respectant leur spécificité. Les terroirs ont le potentielpour que l’on y élève tout naturellement de grands vins racés, sans vouloir copiertelle ou telle appellation plus connue avec des cépages inappropriés. Pour certains,

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l’exagération des prix et des renommées bien trop récentes commencent à se dégon-fler comme des baudruches.

Brigitte Dussert : En Provence, les trois couleurs vous séduisent régulière-ment...

Patrick Dussert-Gerber : Les Bandol sont des vins formidables. Issus principale-ment du fabuleux cépage que peut être le Mourvèdre (qui apporte bouquet, corpset rondeur), les rouges de Bandol peuvent être exceptionnels. Amples, élégants, puis-sants, gras et très aromatiques, ils donnent toute leur véritable mesure après quelquesannées de vieillissement. Ceux-là bénéficient d’un excellent rapport qualité-prix. Lesrosés font aussi partie des meilleurs vins de France. Juste à côté, Cassis, avec cesblancs, des rosés et des rouges, qui profitent d’un climat exceptionnel et de la bien-veillance du mistral qui nettoie les vignobles et leur fournit chaque année des tem-pératures quasiment invariables.

L’influence des millésimes est en effet beaucoup moins marquée ici, et l’on peut esti-mer une très bonne série, de 2011 à 2003 (le 2002 étant nettement en-dessous). Lesblancs sont souvent remarquables, et les rosés reviennent à la tête de ce type de vin.

Les Coteaux-d’Aix-en-Provence et les Coteaux Varois ont aussi fait beaucoup de pro-grès, tout particulièrement en rosés. Entre des reliefs constitués de chaînons paral-lèles au littoral, s’étendent des bassins sédimentaires où s’est concentrée l’activitéviticole. L’appellation s’étend sous un climat de type méditerranéen, avec pour ventdominant le mistral, qui permet à la région de bénéficier d’un ensoleillement moyende 2 900 h par an. Les sols sont argilo-calcaires caillouteux, sableux, souvent grave-leux sur molasses et grès, et caillouteux à matrice argileuse ou limono-argileuse.

Et les terroirs ont aussi leur importance, ici. En Côtes-de-Provence, le vignoble prendnaissance dans les Bouches-du-Rhône, au pied de la montagne Sainte-Victoire.Accroché aux flancs de coteaux sur des “restanques”, ces terrasses aménagées parl’homme, ou bien isolé au milieu des pinèdes, et bénéficie de sols généralement pau-vres en humus, perméables et caillouteux.

Mais, évidemment, il faut savoir choisir la bonne adresse ici, se méfier des vins etdes prix de “touristes”, et de la grande cavalerie des rouges et rosés de bas de gammeque l’on débouche parfois. Ceux qui comptent sont ceux de ces propriétaires quilaissent s’exprimer au mieux les grands cépages de la région (Grenache, Mourvèdre,Cinsault, Rolle, Ugni blanc…), dans ces terroirs calcaires, caillouteux, graveleux ousableux. Eux élèvent des vins formidables dans toutes les appellations, en rouge, enblanc et en rosé. Idem pour la Corse, qui mérite d’être respectée à part entière.

Brigitte Dussert : Vous avez plus de réticence avec le Sud-Ouest ?

Patrick Dussert-Gerber : Peu de vignerons semblent motivés et intéressés parenvoyer leurs échantillons, tout spécialement en Bergerac, Jurançon, Madiran etGaillac, et je comprends mieux pourquoi on n’entend de moins en moins parler deces vins. Chacun fait ce qu’il veut, et il ne me semble pas nécessaire de faire le voyageà sens unique.

On peut tout autant regretter l’arrivée de cuvées surchargées par le bois et “fabri-quées” pour avoir une bonne note auprès de “critiques”, ceci facilitant une hausse

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de prix totalement incautionnable. Je me méfie des cuvées et des communicationsspéciales Malbec, qui mettent trop le cépage en avant, et de quelques vins de modedans cette région où les cépages et les sols ont une véritable influence, une vérita-ble présence historique. Ne vaut-il pas mieux montrer sa propre personnalité quandon en a comme c’est le cas à Cahors ou à Madiran ?

À quoi bon avoir des cépages de caractère comme le Tannat, le Cot, la Négrette oule Gros Manseng si c’est pour “lisser” les vins et les dépersonnaliser au point quel’on ne sait plus ce que l’on goûte ? La complexité des terroirs et des climats est pour-tant bien réelle dans la région, et prouve que l’on ne fait pas la même qualité, selonles aléas de la nature, au fin fond du Béarn ou dans le Lot. C’est ce qui compte, etcrée la typicité. Particulièrement à Cahors ou à Madiran, mais aussi dans l’ensemblede ce grand vignoble, les millésimes 2010, 2009, 2008, 2006, 2005, et 2001 sont desréussites, le 2007 se goûte bien. Les vins ont une réelle typicité, un potentiel de garde(beaux 1999, 1995 ou 1990) où les cépages et les sols ont leur influence et une véri-table présence historique.

Quelques rapports qualité-prix-plaisir exceptionnels, en rouges, en blancs secs et enliquoreux (millésimes 2007, 2004, 2000, 1995 ou 1990). Pas fana des “microcuvées”(en Bergerac, à Cahors, à Monbazillac...), pas typées et à des prix incautionnables,les meilleurs vignerons s’attachant ici à élever des vins racés.

Brigitte Dussert : Vous avez débuté dans la Loire...

Patrick Dussert-Gerber : Et j’ai toujours soutenu ces vignerons de Sancerre, deTouraine, d’Anjou ou de Saumur, où j’ai un bon nombre d’amis. Les vins de la régionpossèdent deux atouts considérables : un rapport qualité-prix exceptionnel et unecomplexité due bien sûr à ces sols différents, les uns plus spécifiques que les autres.

J’aime retrouver ces hommes et ces femmes qui s’attachent à défendre leur person-nalité. En Anjou-Saumur, peu d’autres vins peuvent copier les meilleurs crus de larégion, marqués par ces sols de tuffeau ou de roche calcaire en parfaite osmose avecles cépages Cabernet franc et Chenin, le premier s’épanouissant sûrement le mieuxici, dans cette région où il fait bon s’octroyer quelques étapes gourmandes et histo-riques. De Champigny à Beaulieu-sur-Layon, du Puy-Notre-Dame à Parnay, la régionest riche en terroirs et en saveurs, avec des blancs très séduisants, des rouges puis-sants et colorés, au nez de violette comme ceux de Saumur-Champigny.

Il suffit aussi de goûter un Sancerre Les Belles Dames et un autre Les Romains, unQuincy ou un Pouilly-Fumé silex pour s’ assurer de la typicité des vins. Cela fait doncdu bien de “sentir” la puissance des terroirs et permet de renvoyer au jardin d’en-fants les vins qui poussent partout et les producteurs qui croient encore qu’il suffitde planter un cépage pour obtenir un grand vin… À Quincy comme à Pouilly, àChinon comme à Monlouis, en Muscadet comme à Menetou-Salon, la région four-mille de vins qui possèdent une typicité exacerbée. Les cépages Chenin ou Sauvignon,pour les blancs, savent en effet se marier parfaitement avec ces sols de silex, d’ar-giles ou de marnes, et produit une typicité propre. Un bon nombre de propriétairessont présents dans mon Guide depuis longtemps, ce qui prouve leur grande régula-rité qualitative.

Il y a de grandes choses en 2011, 2010 et 2009, le millésime 2008 est particulière-ment réussi, même si, parfois, les quantités sont très faibles. Le 2007 est très diffi-

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cile en rouges en Touraine comme en Anjou, et c’est la raison pour laquelle les rosés-eux- sont particulièremernt savoureux. Les blancs 2007 sont dans la belle lignée des2006, et la typicité s’allie à un rapport qualité-prix régulièrement remarquable. Pourles blancs secs, de très grandes bouteilles en Pouilly-Fumé comme à Vouvray, àSancerre comme à Savennières ou à Saumur, et des millésimes comme les 2004 ou2002 se goûtent très bien actuellement.

Les liquoreux sont exceptionnels, notamment en Coteaux-du-Layon, Bonnezeauxou Vouvray, et les rouges associent charpente et fraîcheur, du plus souple (Touraine,Bourgueil, Sancerre…) au plus charnu (Chinon, Saumur-Champigny…), des vins quis’apprécient jeunes mais savent aussi garder la distance (remarquables 2000, 1998,1995). Le millésime 2002 est très réussi en blancs, difficile en rouges, et les 2004,2003, 2001 sont savoureux. Beaux liquoreux en 2007, 2004, 2003 et 2001, et un mil-lésime 2005, assez typé, très intéressant.

Brigitte Dussert : Un tour de France qui se termine par la Vallée du Rhône...

Patrick Dussert-Gerber : Voilà un autre bel exemple de la race des terroirs, non ?Prenez Châteauneuf-du-Pape où le terroir se caractérise principalement par un solextrêmement ingrat composé de gros galets roulés, amoncelés autrefois par le gla-cier du Rhône, qui fournissent à la vigne des conditions exceptionnelles de matura-tion en lui renvoyant pendant la nuit l’intense chaleur qu’ils ont emmagasinée pendantle jour. Les vins blancs offrent un bouquet floral duquel s’échappent des parfums defleur de vigne, de lis ou de narcisse. Les rouges sont de couleur intense, puissants,de garde, et n’ont pas besoin d’artifices œnologiques pour être au sommet.

Mais la richesse de la région, ce sont aussi les appellations moins connues qui béné-ficient d’un rapport qualité-prix-typicité formidable : Rasteau, Beaumes-de-Venise,Visan, Vinsobres, Cairanne...

Pour les millésimes, les 2010 et 2009, puis le bon 2008, le 2007 est remarquable ici,peut-être supérieur au 2006. Les 2005 et 2003 sont très mûrs, le 2004 très classique,très réussi, le 2002 très difficile à maîtriser, et Il faut prendre le temps de conserverces vins, car on débouche de grandes bouteilles actuellement dans des millésimescomme 1998, 1995 ou 1990.”

© MILLESIMES

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La vraie carte des millésimes:la Vintage Code©

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Comment lire ce tableauQu’est-ce qui la différencie de la multitude des autres cartes où les étoiles se mélan-gent aux notes? Deux choses :La première c’est la rigueur, la sévérité même avec laquelle j’ai noté la qualité intrin-sèque des millésimes, c’est-à-dire de la vendange. C’est la note du bas, en noir. La seconde chose, le “plus” de la Table Vintage Code, c’est sa seconde note (celledu haut, en bordeaux). Pour la première fois au monde, j’ai fait entrer un paramè-tre primordial : la valeur de la dégustation actuelle de chaque millésime!Pour 2012, c’est bien entendu une estimation de la qualité de la vigne qui est priseen compte, au moment où je “boucle” mon Guide, début Juillet. Cette note est doncappelée à évoluer et à s’affiner selon les conditions climatiques des mois qui précè-dent les vendanges.

Comprendre l’évolutionPour les vins, en effet, la qualité du millésime n’est pas suffisante en soi, c’est sondevenir, son potentiel qualitatif, dans le temps, qui importe le plus. Il y a toujoursun moment où les vins sont bons dans leur cycle de vie, Il n’y a pas de mauvaismillésimes, il n’y a que des millésimes «délicats»! Chaque année, cette note change,et il s’agira donc de noter, différemment ou non, selon l’évolution des vins, leur réellevaleur du moment.

Prenons des exemples :À Bordeaux, le millésime 2008 – que j’ai noté 17 en valeur intrinsèque – est un grandmillésime, très classique, encore austère, dans la lignée du 1998. Aujourd’hui, ce mil-lésime se goûte difficilement. Dans la Vintage Code 2010, j’ai donc noté un 12 sur20, qui signifie que ce millésime peut vous procurer du plaisir, mais qu’il vaut mieuxattendre encore un peu, car il a, normalement, un réel potentiel de garde.Autre exemple : toujours à Bordeaux et pour les vins rouges, le millésime 2004 estun millésime dont on parle peu. En valeur intrinsèque du millésime, j’ai noté 16 sur20. Par contre, ce millésime se goûte très bien actuellement et permet d’attendre lesmillésimes plus “fermés” (2005 ou 2002), et je lui ai donc mis 19 sur 20.

Voilà tout l’intérêt de cette seconde note, celle de la valeur en dégustation actuelle.Grâce à elle, immédiatement, nous pouvons savoir quels sont les millésimes les meil-leurs cette année, ceux qu’il faut attendre, ceux qui sont tombés. Pour les amateurs,les consommateurs, comme pour tous les professionnels (propriétaires, acheteurs,restaurateurs, cavistes…), c’est un véritable outil de travail qui permet de mieux choi-sir un vin, un millésime sans risque de se tromper.

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LégendevNotes en bordeaux (en haut) : valeur en dégustation actuelle sur 20.

vNotes en noir (en bas) : valeur intrinsèque du millésime (vendange) sur 20.

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La vraie carte des millésimes: la Vintage Code©

BORDEAUXROUGES

BORDEAUXBLANCS

BORDEAUXLIQUOREUX

BOURGOGNEROUGES

BOURGOGNEBLANCS

BEAUJOLAIS

PROVENCELANGUEDOCET VALLÉE DU RHÔNE

ALSACE(et liquoreux)

VINS DE LOIRE (et liquoreux)

SUD-OUEST (et liquoreux)

CHAMPAGNE(millésimés)

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© Copyright Patrick Dussert-Gerber. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

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* 2012 : Estimation au mois de juin 2012 de laqualité de la vigne, et non

des vins (à confirmer), basée sur la qualité de lafloraison et les conditionsclimatiques à ce moment..

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La vraie carte des millésimes: la Vintage Code©

© Copyright Patrick Dussert-Gerber. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Vous pouvez consulter la Vintage Code® et la télécharger gratuitementsur www.millesimes.fr ou www.guidedesvins.com

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* Dégustation délicate, vin trop jeune pour être notéBouteilles à laisser vieillir en cave, leur bouquet est ferméBouteilles à commencer à boire, leur bouquet est fondu, en phase de maturitéBouteilles à consommer, donnent tous leurs arômes.

Températurede dégustation

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“Prendre pied sur internet dès 1998 était pour le moins ambitieux, sans doute pourrait-on même dire«visionnaire» rétrospectivement. L’essor qu’allait connaître Internet durant les douze années qui se sontécoulées ne peut que confirmer la pertinence de cette orientation. Sous l’impulsion de Patrick Dussert-Gerber, sa société Millésimes n’a eu de cesse de développer ses éditions en ligne, d’en peaufiner et d’enenrichir les contenus. Et tous les indicateurs sont là pour conforter l’éditeur dans sa démarche. Son siteVinovox est d’ailleurs le 1er webvin magazine gratuit et une création unique en son genre.

Retrouvez l’auteur sur InternetBlog : patrick.dussert-gerber.com - e-mail : [email protected]

Sites principaux : www.guidedesvins.com, www.millesimes.fr,

www.vinovox.com, www.vinsdusiecle.com, www.topfrenchwines.com...

Sites Internet © Patrick Dussert-Gerber et sociétés Malta et Millésimes. Tous droits réservés.

- L’indicateur de la « notoriété », démontre l’efficacité des actions entreprises. On mesure cetindicateur particulièrement qualitatif en constatant qu’un site ressort en bonne place (c'est-à-dire en première page) sur les grands moteurs de recherches. Tapez «Meilleur vin de Bordeaux»et Google vous proposera de consulter le site «vinsdusiecle.com». Tapez «Guide champagne» cela ren-voie à «guidedesvins.com», tapez «classement Champagne» et «votrechampagne.com» sera en bonneplace dans les réponses proposées par la référence de la recherche sur internet... La présence de ces sitesédités par Millésimes est le meilleur témoignage de la reconnaissance par les outils de recherche de lapertinence de leur contenu. plus fort : tapez simplement «Vins» sur Google et vous tombez sur www.gui-dedesvins.com à la 4e place, en compagnie de l’encyclopédie Wikipédia, devant 15 millions de réfé-rences !

- L’indicateur de la « visibilité », par ailleurs, complète celui de la notoriété. On s’appuie ici davan-tage sur des critères quantitatifs : combien de sites internet, combien de pages connues par les moteursde recherches, pour les sites édités par Millésimes. Avec quelque 200 sites ou blogs et plusieursdizaines de milliers de pages référencées dans les moteurs de recherche, Patrick Dussert-Gerberest la référence en matière de guides des vins sur internet. Chacune de ces pages est une chance defaire connaître un vin, et celles et ceux qui le font.

- L’indicateur de « fréquentation »,enfin, donne un sens aux deux précédents, car il transforme le« potentiel » en lectorat. Avec des milliers de visiteurs quotidiens, les sites de Patrick Dussert-Gerber dis-posent d’une audience importante, internationale et de qualité. Par exemple, le lecteur de l’ouvrageMillésimes dispose d’un outil complémentaire au service de sa passion, tandis que l’internaute curieuxen quête d’informations œnologiques peut découvrir en ligne un condensé de ce que la France vinicolefait de mieux en termes de talent, de typicité et d’authenticité. Il consulte ou achète égalementdirectement Millésimes sur Internet, ce qui augmente sa visibilité et son accessibilité.

Avec constance, Patrick Dussert-Gerber s’appuie donc sur le média électronique pour établir de nou-veaux liens, développer de nouvelles relations, entre l’amateur et le producteur de vins d’excellence.Internet est en effet, au sens propre comme au sens figuré, un média de « liens ». Faire le lien entre desconsommateurs avertis et des vignerons d’exception, rendre limpide ses analyses par la mise en placed’un lexique interactif très complet, multiplier les modes de consultation, enrichir au quotidien ses sitesInternet d’une information pointue et pertinente, c’est à quoi s’attache, sans relâche, Patrick Dussert-Gerber. Ce qui tenait de la gageure en 1998 est aujourd’hui une réalité. Pas question pour autant des’assoupir sur le mol oreiller de la réussite, dans son chai numérique, PDG sait préparerDemain : dématérialisation, livre électronique, consultation sur les téléphones mobiles…mais avec la fidélité et la constance envers les principes qui ont forgé sa renommée depuis des décen-nies : être au service du lecteur, en toute circonstance, et partager sa notoriété, sa visibilité et sa fré-quentation, sur internet comme ailleurs, avec les meilleurs producteurs, sans concession.”Pierre Delavaquerie, Consultant internet

Une audience mondialePatrick Dussert-Gerber sur le Net

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Le milieu du vin possède une éthique. Nous aussi, nous avons une éthique : elle s’exprimeau travers de notre respect pour le consommateur, pour nos lecteurs, pour les amateurs, pourles jeunes comme pour les moins jeunes, en sachant bien que l’apprentissage des vins, l’infor -mation, demandent du temps, de l’argent, de la patience, de la passion, de l’intérêt. Cetteéthique s’exprime aussi en défendant les vignerons passionnés et passionnants. On com-prend qu’il y a aujourd’hui deux mondes du vin, deux options : l’une où l’éthique prime, l’au-tre purement commerciale. D’un côté donc, il y a des marchands ou des opportunistes quifont des vins standardisés ou “putassiers” en prenant les consommateurs pour des idiots.En face, n’importe quel vigneron digne de ce nom, comme un autre artisan, un fromager,un boulanger ou un artiste vous le dira : même si l’on doit en vivre, et donc le vendre lemieux possible, on ne peint pas un tableau pour plaire, on n’écrit pas un roman ou on necompose pas une œuvre musicale uniquement pour vendre, mais parce que l’on est inspiréet que l’on a des idées et des convictions. Il faut savoir choisir entre le fait d’encenser lesvins “dopés” et celui d’aimer les vrais vins, tout simplement, ceux dans lesquels on retrouveaussi bien la force du terroir que la main de l’homme.

Lutter contre la mondialisation du goûtOn se bat contre la mondialisation de la “malbouffe”, et pour le vin c’est encore plus fonda -mental et plus réel. Un vin français ou étranger qui n’est fait qu’à l’aide de vinification ultra-sophistiquée n’a aucun intérêt. Quel sens cela a-t-il de ne mettre en avant que le côtétechnique ? Ce n’est pas un gage de qualité, et encore moins celui de laisser s’exprimer laNature que d’utiliser à tort et à travers des techniques à manier avec beaucoup de précau-tion. Certes, les vins ont changé (pas tant que cela, en fait), se sont assouplis, se sontdépoussiérés de leurs mauvais goûts et sont beaucoup plus garants d’une véritable régula-rité qualitative. Pourtant, celle-ci ne doit pas être, comme se plaisent à le faire certains, l’occa -sion de dépersonnaliser les crus, de “lisser” les terroirs, sous prétexte de glaner des bonnesnotes auprès de tel ou tel “critique” du moment. Un vin digne de ce nom, c’est simplementun vin qui procure du plaisir, un moment où l’esprit et le corps sont en osmose, la mêmeque peut inciter un regard devant toute autre forme de beauté et de création, artistique, philo -sophique, humaine ou sportive.

Le respect des autres en rejetant l’indécenceEn parallèle, on est loin du temps de l’arrogance (voir aussi Introduction Bordeaux). Il fautavouer qu’il devient risible (une sorte de fin de régime) de constater que quelques-uns, quiproposent un vin trop cher, en perte de marché, sont encore dans une démarche où l’on semoque des consommateurs. On voit que certains grands chefs en reviennent (c’est tout àleur honneur) comprenant que l’on ne peut plus, aujourd’hui, continuer de vendre des platsà des prix indécents. Il en va de même dans le vin, à l’exception de quelques très rares bou-teilles (une dizaine?) qui nagent dans un monde de luxe et non plus dans celui de la bouche,là où le prix n’est plus le simple révélateur de qualité. L’époque n’est plus à la frime, et ceux-là doivent accepter de faire comme les autres, c’est-à-dire de “mouiller la chemise” pour ven-dre leurs produits. Quand on voit le dynamisme et le savoir-faire commercial (c’est-à-direproposer un vin à un prix cohérent, du plus modeste au plus grand) de nombreuses appel-lations françaises moins connues et d’un bon nombre de pays étrangers, on comprend quequelques grands crus dont la notoriété est aujourd’hui dépassée puissent se faire des sou-cis.

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Je connais plus de 3000 vignerons, dont un bon nombre que je respecte, même s’ils sontabsents du Guide. Les producteurs de vin qui ne pensent qu’à augmenter leur prix, à récol-ter une bonne note en maquillant leur vin, à adapter un vin selon la mode, n’ont aucun inté-rêt. À quoi bon faire un vin sans plaisir ? Ne vaut-il pas mieux encenser l’effort et le talentque la “gonflette” et la triche ? Quel est le champion le plus estimable : celui qui se “dope”ou celui qui gagne parce qu’il est le meilleur ? Élever un vin, c’est faire preuve d’humilité.L’humilité, c’est une nature, pas un objectif de marketing. Il y a des producteurs de vins trèschers qui méritent le respect. D’autres se croient supérieurs aux autres, et le montrent.

Défendre la typicité en rejetant le dopageLes vins “putassiers” existent toujours car il y a des acheteurs qui se font “bluffer”, mais ily a un revers à la médaille. Le phénomène “vin de garage” se tasse, car l’on se rend compteque ces vins ne tiennent pas la distance. La déception est grande, mais beaucoup plus infimeen comparaison de celle d’un consommateur qui a payé une bouteille aujourd’hui sans inté-rêt à plus de 200 ou 300 e. Si l’on veut être respecté, il faut respecter les autres, en l’occur-rence les consommateurs. On fabrique donc (quel autre mot pourrait-on employer ?) ici oulà des vins maquillés, produits comme un drink ou un cocktail. Certains choisissent de faireun vin qui plaît à tout le monde, qui a un goût uniforme, où on se contente de mettre parti -culièrement le cépage en avant, et c’est bien la preuve que l’on veut escamoter le terroir, outout simplement que l’on n’en a pas ! À ce jeu, on ne peut d’ailleurs pas lutter contre lesmultinationales du vin. Raison de plus pour ne pas le faire.

À quoi bon surconcentrer les vins, ajouter des levures aromatiques à outrance, un élevage100% (voire 200%) en barriques neuves quand l’élevage ne doit être qu’un apport, ajouterdes copeaux de bois, pratiquer démesurément l’osmose inverse, le micro-bullage ou la micro-oxygénisation, filtrer de plus en plus… Tout cela dépersonnalise les vins et les «aseptise »,ces vins encensés par certains, vendus à des prix inadmissibles grâce à cela, ne valent plustripette au bout de 3 ans quand on les sert dans un verre. Il y a donc de quoi sourire sur cephénomène de « vins de mode ». Comme les OGM, il y a donc ces « VVM» (VinsVinifiquement Modifiés). À prendre avec humour, bien que ce ne soit pas bien drôle.

On a donc fait des vins de dopage, un point c’est tout. Cela veut tout simplement dire qu’ilfaut vivre avec la nature, accepter ses aléas, profiter justement des nouvelles techniques pourmieux les combattre, mais toujours différencier chaque millésime, lui rendre son style, et lestechniques ostentatoires ne servent pas à grand-chose si l’on n’a pas un terroir. La priorité,c’est laisser s’exprimer son terroir, en respectant la vigne, en limitant les rendements, en pra-tiquant la lutte raisonnée, en laissant faite la nature, qui n’a besoin de personne… Un bonvigneron, qui fait un bon vin, n’a pas besoin de se justifier ou de se déjuger. Quand on achance de pouvoir sortir de son terroir un Sancerre «minéral », un Châteauneuf-du-Papeépicé, un Pomerol qui sent la truffe, un Sauternes issu du Botrytis… on n’a pas besoin detricher. On a besoin ensuite de le faire savoir, de communiquer, d’expliquer pourquoi tel ter-roir donne à son raisin, puis au vin, ce goût de poivre ou de cannelle, tel autre celui du chè-vrefeuille ou du cassis. L’usage de la barrique peut être incontestablement un plus, encorefaut-il savoir le maîtriser.

La mascarade des concours ou des primeursDonner son avis sur un grand cru 2009 de Bordeaux trois mois après les vendanges, ce n’estque de l’esbroufe. On se trouve face à des vins non finis dont le but est de rafler des éloges,des “étoiles”, des notes de “95 sur 100” ou “17 sur 20” (et plus, hélas), uniquement pourpouvoir se vendre vite et cher. Qui peut oser prétendre savoir ce que donnera un vrai grandcru au moment où il vient juste d’être abruti par le début de son élevage en barriques ?

C’est une mascarade, à laquelle certains critiques qui s’y prêtent feraient mieux d’apprendrel’humilité au lieu de donner des conseils. On nous explique même très sérieusement qu’il

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faudra boire le vin en 2009 ou en 2020. Certains propriétaires feraient bien également devoir à long terme, revenant à plus de réserve, en freinant ces dégustations trop précoces, quiles desservent plus qu’autre chose. On ne me voit donc pas dans le carnaval des dégusta-tions des “primeurs”, par exemple. Idem pour les “concours” qui mélangent des vins jeunes,français et étrangers, totalement différents, favorisant ainsi les vins de vinification plutôt quele terroir, qui a besoin de temps pour s’exprimer. Pour les sélections de mon Guide, il n’y apas de dégustations factices ou arrangées : je ne déguste que des bouteilles capsulées afind’éviter ces trop jeunes cuvées de concours spécialement arrangées pour bien sortir. Sinon,je déguste sur place, au château, directement dans les fûts, au hasard.

L’évolution des vins depuis le premier guideLe paradoxe (ou plutôt, le fait que le hasard n’existe pas), et c’est une évidence que quelques“dégustateurs” ne peuvent pas assimiler, faute de recul, c’est que les très grands vins, detoute la France, que l’on goûtait il y a 25 ans n’ont pas tellement changé, ils étaient bons etils le sont toujours, avec cette empreinte très forte de leur terroir. C’est la différence inimita-ble entre les très grands vins racés et les autres bons vins que ce soit en Bourgogne, àBordeaux, dans la Loire, en Champagne ou ailleurs. Est-ce les vins ou nous-mêmes qui chan-geons ? J’ai commencé dans le Val de Loire et il y avait déjà autant de bons vins de Chinonou de Saumur-Champigny, et les meilleurs producteurs sont souvent les mêmes. Il n’y a plusde mauvais goût, souvent dûs à des mauvaises barriques ou à des raisins peu mûrs, et voilàtout. Le nombre de “marques”, de châteaux, de domaines, a explosé dans ce laps de temps,puisque, auparavant peu de propriétaires vendaient réellement leur production directement.Il ne faut pas faire d’amalgame. La première chose à comprendre, c’est que la consomma-tion a évidemment changé mais, contrairement à ce que l’on peut prétendre, on ne boit pasréellement moins de vin, mais on ne boit plus les vins de bas de gamme, on s’intéresse auxappellations contrôlées, notamment, aux vrais bons vins, à ceux qui ont une “âme”. Lesvins sont devenus plus intéressants, on s’informe plus, les consommateurs sont devenusplus matures et s’intéressent plus à ce qu’ils ont dans leur verre (ou dans leur assiette).

Les viticulteurs – j’aime mieux le terme de vignerons – ont évolué eux aussi. Ils l’ont faitcomme d’autres professionnels dans différents secteurs, commerciaux, tertiaires ou indus-triels, tout naturellement, en mettant à profit les nouvelles connaissances mises à leur dis-position. Les producteurs n’ont pas modifié leur façon de vinifier ou d’élever leurs vins pourfaire plaisir aux consommateurs comme le prétendent certains, notamment ceux qui tententd’imposer un vin standardisé. Il est inexact de dire que l’on produit des vins adaptés au goûtdes consommateurs. La typicité est au contraire revendiquée.

Le goût du vinPour moi, le vin n’a jamais été une boisson. Si l’on a soif, il y a l’eau. Le vin, c’est bien unart à part entière. Nul ne peut apprécier un Picasso ou un Van Gogh, le jazz ou l’opéra, unesculpture, une culture différente de la sienne sans un minimum de connaissance. On ne peutaimer les uns et les autres que si l’on comprend le pourquoi des choses et la passion humaine.Et bien, pour le vin, c’est pareil : il faut expliquer pourquoi un Chinon ne ressemble pas à unGigondas, expliquer le terroir, le cépage, l’alliance de l’un et de l’autre, il faut expliquer encoreque le Cabernet franc est différent du Grenache, et conseiller, c’est fondamental, l’accord desvins et des mets, selon les habitudes régionales, les gens, l’humeur… Ce qui compte, c’estl’originalité. En dégustation, un consommateur doit pouvoir reconnaître un Saint-Émilion,un Châteauneuf-du-Pape de par cette diversité des cépages si bien adaptés aux différents ter-roirs français. La force du vin, c’est d’être un produit vivant et convivial. C’est donc un artde vivre, celui d’aimer la force de la nature, de rêver en lisant quelques vers de poésie, departager un nectar, en sachant que la qualité passe par la diversité, que l’extase est la mêmeavec un très grand cru ou un vin modeste, puisque seuls comptent le plaisir de l’instant etcelui du goût et du partage. Ce goût du vin, c’est avant tout culturel, c’est une question de

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mémoire collective avec une histoire, une tradition, ce que ne pourra jamais offrir un vin“fabriqué”, français ou étranger.

Aller sur le terrain, partoutMa sévérité pour sélectionner des crus se passe sur le terrain. Ma force, c’est ma passion. Jesuis autant à l’aise avec un grand “seigneur” médocain qu’avec un viticulteur alsacien quiapporte son vin à la coopérative. Je prends autant de plaisir en débouchant un Cahors qu’unPremier Grand Cru Classé de Saint-Émilion, je partage autant d’affinités avec un vigneron duBeaujolais qu’avec une grande “figure” champenoise. Il y a des vins et des vignerons formi-dables dans tous les coins de France, et il y a les autres, un point c’est tout. Pour moi, eneffet, le choix est vite fait.

Je revendique à la fois la subjectivité (qui n’en a pas ?) et l’objectivité (qui peut l’être totale-ment ?). C’est l’essence même de la nature humaine. On ne voit pas souvent non plus de“dégustateurs” au fin fond de la vallée du Rhône, de la Loire ou de l’Alsace, de la Provenceou de la Bourgogne, un bon nombre se précipitant par contre lors des dégustations de “grandsvins”. À croire que, pour eux, les 99% du vignoble restant n’ont aucun intérêt. Ce n’est pasnotre manière d’agir, nous, nous y allons, par respect, pour l’information, pour la curiosité,pour soutenir, pour écouter. Il suffit de questionner les vignerons pour en avoir la preuve.On me voit sur le terrain, et pas seulement dans les grands crus. Qui d’autre va saluer surplace chaque année, un vigneron au fin fond du Béarn ou de Visan ? Qui d’autre se pas-sionne autant pour un Chinon que pour un grand Pomerol, pour un “simple” BordeauxSupérieur comme pour l’un des plus beaux Meursault ?

J’ai la chance d’apprécier sincèrement chaque style de vin, du plus simple au plus grand,sans faire de parallèle ni de comparaison. Je ne suis pas blasé. Pas mon genre de perdre letemps d’un déjeuner avec un propriétaire orgueilleux, mais je suis prêt à m’enthousiasmerpour un vigneron qui a la foi, pour soutenir un autre qui en a besoin, pour prendre le tempsde rencontrer ceux qui m’inspirent ou pour “boire un canon” en toute convivialité. À mesdébuts, Émile Peynaud, avec lequel j’ai appris pas mal de choses essentielles, avait écrit unformidable livre justement intitulé le Goût du Vin. C’est avec de tels écrits, comme cet autreextraordinaire Histoire de la Vigne et du Vin en France, de Roger Dion, que l’on comprendpourquoi le vin est l’emblème d’une civilisation, celui d’un raffinement et d’une intelligence,celui d’une osmose entre la nature et l’homme. Le vin, c’est une culture, et donc un vérita-ble patrimoine qui vaut la peine d’être défendu. Il faut soutenir le travail des vignerons quivont dans le même sens, qui partagent cette même éthique, à savoir le respect de la nature,du terroir, de l’homme, et le plaisir du vin. Ils font un vin à leur image et doivent ensuitefaire passer leur message auprès des consommateurs en leur démontrant pourquoi leur pro-pre vin est différent de celui du voisin, pourquoi le vin sent la framboise, la griotte, com-ment s’exprime un terroir de marnes kimmeridgienne à Chablis, de silex dans la Loire, demolasses calcaires ailleurs, de “crasse de fer” dans le Libournais…

Un vin, un vraiCe qui différencie un vrai vin (le prix n’entre pas en compte alors) d’un simple produit asep-tisé, rouge ou blanc, c’est donc ce qu’il nous apporte : le plaisir. Et l’on ne se fait pas plaisirquand on débouche certains vins “modernes” ou à la mode. L’abus de la barrique neuve enest un exemple type. Rares sont les vrais grands vins qui dépassent 50 à 70% de barriquesneuves, et, eux, ont un terroir qui permet de sortir des vins qui “tiennent” autant de pour-centage de fûts neufs. Il est aisé de comprendre qu’un élevage à 100% en barriques neuvesne peut que produire des vins trop boisés, imbuvables, certains à la limite de l’écœurementà cause, en plus, d’une concentration à outrance. Quel intérêt de boire un vin de Bordeauxqui aurait le même goût qu’un vin du Languedoc, de Chine ou d’Australie. Le vin, ce n’estpas cela, ce n’est pas un jus de bois mais un jus de raisin. Il faut qu’il garde son fruit et dela finesse. Quand on a la chance de pouvoir sortir de son sol un Sancerre “minéral”, un

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Châteauneuf-du-Pape épicé, un Pomerol qui sent la truffe, un Chambertin marqué par lagriotte, un Sauternes issu du Botrytis, un Champagne où la craie apporte cette élégance…on n’a pas besoin de tricher. On a besoin ensuite de le faire savoir, d’expliquer pourquoi telterroir donne à son raisin, puis au vin, ce goût de poivre ou de cannelle, tel autre celui duchèvrefeuille ou du cassis.

Le vin, c’est comme la vie : un peu de poésie, l’empreinte d’une origine, quelques notes desouvenirs, un zeste de sensualité, de la mesure et du respect. Il faut aussi être sensible àtous les vins, aller sur place, dans toute la France, et ne pas se contenter de dégustationsmondaines, qui masquent la réalité du terrain.

En plus de 30 ans, j’ai donc eu droit à tout : à la morgue de certains, à la frime de nouveauxvenus, aux leçons de morale comme aux jalousies. Mais, je n’ai pas dévié d’un pouce, etrespecté cette ligne de conduite (elle est naturelle, je n’ai pas à me forcer). On la poursuitdonc, en restant fidèle à ceux, les amateurs comme les vignerons, qui sont humbles face àla force de la Nature. Dans toute la France, il y a de grands vins typés, dans toute la gamme,et sans que l’on soit forcément obligé de payer le prix fort pour avoir le meilleur. Le mondedu vin est donc aussi celui du rêve et du plaisir, du partage et des rencontres avec des hommeset des femmes attachants et passionnés. Ce sont ceux-là, les vrais, qui comptent et nousapportent cette pluralité qualitative exceptionnelle, à tous les prix, que toute la planète abien raison de nous envier. Ces vignerons, on aime bien partager un moment avec eux. Cequi compte, c’est la durée, le respect et la fidélité. Le temps, la continuité, la régularité qua-litative sont les seuls critères de jugement auxquels on peut se fier. Il ne reste donc pas deplace pour l’arro gance ou l’envie, ni pour les vins standardisés.

Millésimes, un guide de référenceMillésimes est la référence de prestige sur le vin, entièrement en couleurs, un guide com-plet, bénéficiant d’un taux de circulation exceptionnel, qui se garde et se relit tout aulong de l’année. Annuel, il paraît en mars (464 pages en couleurs, 12e), et sur Internet,qui lui assure une audience mondiale. Le site www.millesimes.fr, très important, estquadrilingue (français, anglais, allemand, espagnol), avec plusieurs centaines de proprié-taires, où de nombreuses rubriques vous renseignent sur un vin ou une appellation, surl’accord des vins et des mets et des concours pour gagner des bouteilles… (comme leGuide, 33e anniversaire cette année !).

Patrick Dussert-Gerber, une présence considérable sur le NetAvec www.vinovox.com, on a le 1er magazine hebdo webvin, riche de centaines d’ar-ticles sur le vin, la gastronomie, les recettes, des reportages de l’étranger, des infos surle tourisme, le luxe..., mis-à-jour chaque jour, avec une Newsletter gratuite adres-sée chaque jeudi à quelque 56.000 personnes.Avec www.vinsdusiecle.com et www.topfrenchwines.com, vous joignez directe-ment les meilleurs producteurs de France et échangez avec eux des e-mails et informa-tions (demande de tarifs…). Avec www.ideevins.com, on trouve plus de 5000 accords des vins et des mets !

Quelque 200 sites gratuits et/ou thématiques : www.guidechampagne.com, www.achats-vins.com, www.agendaduvin.com, www.amourduvin.com, www.champagneattitude.com,www.classementdesvins.com, www.votrechampagne.com, www.dussert-gerber.com,www.votregironde.com, www.guidedesvins.com, www.guidedesvins.eu, www.guidedes-vinsdefrance.com, www.guideduvin.net, www.guideduvin.eu, www.vinalsace.net,www.mundovino.fr, www.vinbeaujolais.com, www.vinbourgogne.net,www.vinlanguedoc.net, www.vinloire.net, www.vinprovence.net, www.vinrhone.fr,www.vinsudouest.com, www.vinsbordeaux.info, www.vinchampagne.net...

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Les fidèles du Guide savent déjà que le succès fait des jaloux. Ceux-là, il me suffit de les renvoyer directement aux vignerons qui me rencontrent, m’écrivent, et qui connaissent ma façon de faire, depuis 30 ans. Et puis, mes premiers interlocuteurs, ce sont les fidèles du Guide, vous, que je me dois d’informer.

Chaque édition est imprimée en août et, le Guide étant entièrement rédigé et mis enpages par mes soins, cela me permet de le terminer en juillet. Comme d’habitude, plu-sieurs milliers de bouteilles ont été dégustées pour cette édition, de septembre 2011 àjuin 2012. Une journée de dégustation représente environ 70 à 90 échantillons (onrecrache, bien évidemment) dégustés le matin, généralement de 8h à 12h. Mes dégus-tations et déplacements dans les vignobles, réglés par moi-même ou par Millésimes(jamais par les vignerons ou syndicats) s’échelonnent d’octobre à mai (7 mois sur leterrain), le reste (2 à 3 mois) représentant le temps qu’il faut pour rédiger. Faut-il lepréciser : aucune publicité n’est demandé aux producteurs pour figurer dansle Guide. Seuls les critères de qualité, de typicité et de prix entrent en compte. Il nesuffit évidemment pas qu’un producteur le désire pour qu’il soit retenu dans le Guide.Voici donc comment ont été sélectionnées les cuvées du Guide 2013 :

v Quelque 1.900 producteurs, de toutes les régions, répondent à ma demande d’échan-tillons et m’adressent des milliers de bouteilles différentes (crus, cuvées spéciales, mil-lésimes, couleurs…). Il faut comprendre que, dans certaines régions, comme l’Alsaceet la Bourgogne, la plupart des vignerons m’envoient de nombreuses appellations dif-férentes (de 5 à 10), dans plusieurs millésimes. Ces bouteilles sont dégustées, princi-palement “à l’aveugle”, de février à juillet. Il ne suffit pas d’adresser des échantillonspour être sélectionné. Certains sont retenus, d’autres non. Le but du Guide est de fairedes sélections, de tenir compte des coups de cœur et du rapport qualité-prix-plaisir.Les producteurs qui ne sont pas retenus ou les éliminés, faute d’échantillons notam-ment, peuvent d’ailleurs être retenus dans une prochaine édition. Tout le monde (outous les vins des producteurs retenus) ne peut pas être sélectionné à chaque fois, etchacun comprendra cela.

v Les déplacements et/ou les autres dégustations de l’année effectués pour la rédac-tion de Millésimes (© Édition Société des Millésimes et Patrick Dussert-Gerber). Ilsconcernent les millésimes 2010, 2009, 2008, 2007, 2006 et 2005. En moyenne, desdizaines d’échantillons sont dégustés. Les commentaires (© Patrick Dussert-Gerber)de ces nombreuses sélections et dégustations effectuées pour Millésimes se retrouventdonc bien entendu dans ce Guide. Pour Millésimes, nous organisons des dégustationsuniques, dans tous les crus, dans plusieurs millésimes. Ces déplacements, reportageset commentaires sont tout naturellement communs au Guide et à Millésimes, notam-ment lorsqu’ils concernent les “verticales” et les grandes dégustations effectuées lorsdes déplacements pour Millésimes et le Guide, dans toute la France. Les collaborateursde Millésimes sont dans les vignobles toute l’année et cela sert aussi à la rédaction duGuide : ils sont mes “relais” sur le terrain, préparent mes dégustations, découvrent denouveaux propriétaires, rapportent des échantillons et m’informent sur l’accueil.

Comment se fait ce guideQuelques précisions qui me tiennent à cœur

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Une précision: si certains font goûter leurs propres vins aux vignerons, courtiers ouautres professionnels (quel est le producteur, l’œnologue ou le marchand qui va oser critiquer des vins quand il pense que le sien est peut-être au milieu ?), jetiens toujours à déguster seul, certes en présence parfois des vignerons, mais en leurdemandant de s’abstenir de tout commentaire au moment de la dégustation. Touscomprennent d’ailleurs parfaitement cette façon de procéder, qui évite la subjectivitéde l’instant. Au cours de ces déplacements (je passe sur les déjeuners ou les dînersqui suivent), de nombreuses autres dégustations sont aussi directement effectuées àla propriété, dans toute la France, la plupart portant sur des dégustations “verticales”rares et importantes, particulièrement intéressantes puisqu’elles permettent de juger del’évolution d’un grand vin.

vAutres sources d’informations, mes 200 sites et blogs sur Internet et mon blog perso:http://patrick.dussert-gerber.com, et les innombrables liens que j’ai avec d’autressites amis. Grâce à ces supports conséquents, j’ai accès à de nouvelles adresses deproducteurs fournies par des amateurs. Nous leur adressons généralement un courrier,leur demandant des échantillons, pour qu’ils soient éventuellement retenus.

v Je reçois aussi de nombreux échantillons que m’adressent directement, soit les pro-ducteurs qui désirent entrer dans le Guide, soit des producteurs “éliminés” dans lesprécédentes éditions. Certains sont retenus, d’autres non.

v Je “pioche” dans ma cave personnelle, pour le plaisir (et parfois la déception) deregoûter tel ou tel vin, dans un millésime plus ancien, afin de surveiller son évolution.Mon Guide a sûrement été le premier guide de ce genre en France, et l’on ne peut bienparler que de crus que l’on a pu goûter et regoûter des dizaines de fois, dans desdizaines de millésimes différents. Pour cela, il faut avoir ces millésimes, pouvoir “res-sortir” un Saint-Émilion de 1985, un Margaux de 1982, un Pommard de 1990… Toutau long du Guide, vous lirez des commentaires concernant ces crus.

À cela s’ajoutent d’autres découvertes, grâce à des lecteurs, des journalistes, restaura-teurs et sommeliers, et à des vignerons qui me conseillent de goûter les vins d’un deleurs confrères. Je passe parfois à l’improviste chez des producteurs qui ne me connais-sent pas. Un bon moyen de tester la convivialité des propriétaires. Cette présence excep-tionnelle sur le terrain et la rapidité avec laquelle je peux “boucler” la rédaction de ceGuide me permettent de goûter le millésime le plus récent mis en vente (hors “pri-meurs”, voir Ce que vous devez absolument savoir sur le vin) ou d’estimer les pro-chaines vendanges (voir la Vintage Code©).

Ce Guide n’est donc pas un recueil de tous les vins de France, écrit en recopiant desfiches remplies par les producteurs ou un dossier de presse : c’est un vrai Guide d’achatqui est actualisé, unique en son genre, vivant (et d’humeur), qui dit ce qui doit êtredit, qui vous permet d’avoir accès directement aux meilleurs vins typés, aux meilleursprix, aux vignerons dignes de ce nom, dans toute la France, millésime après millésime.Bonnes dégustations !

Comment se fait ce guide

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Note à l’attention des producteurs

Succès oblige, attention à des “escrocs” qui vous réclameraient une participation publi-citaire (il n’y en a pas) ou des échantillons pour être présent dans une prochaine édi-tion de mon Guide Dussert-Gerber des vins de France, voire à quelques autres quipourraient se représenter de moi ou faire croire qu’ils travaillent avec moi, ou qu’ils meconnaissent, sans mon aval écrit. Merci de me tenir informé si besoin est.

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Carte des vignoblesfrançais

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Lesclassements2013©

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Pour bien comprendremes Classements

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Lorsque, en 1985, j’ai été le premier à remettre en cause le « fameux» Classement des vins duMédoc, qui datait de 1855, cela avait créé quelques sautes d’humeur et de nombreux soutiens.Il m’a semblé ensuite logique de développer des classements pour toutes les régions de France,pour la grande majorité des appellations. En revanche, et c’est contraire à la mode, je me suistoujours refusé à «noter» un vin. La raison en est simple : c’est pour moi une négation de ce«Sang de la Terre et du Ciel» que de l’affubler d’une note. Ce serait oublier la main de l’hommeet la dimension humaine et subjective du vin. Faire cela, c’est comme si on notait un acteurde cinéma ou des peintres contemporains de 1 à 20. C’est une facilité pour attirer le chaland,qu’il me serait simple d’appliquer si je ne respectais pas autant les vignerons, que j’aime ren-contrer car ils ont aussi leur importance (convivialité, passion…).

Mes Classements évaluent les meilleurs rapports qualité-prix-plaisir. Ils tiennent compte detous les producteurs : vignerons, négociants et caves coopératives. Ils sont ouverts à tous.Pour mes Classements, trois points sont à retenir :1 – Mes Classements ne sont pas figés et contiennent une hiérarchie interne.2 – L’évaluation d’un cru se fait sur de nombreux millésimes.3 – Chaque Classement est propre à une région.

Mes Classements ne sont pas figés et ont une hiérarchie internev Les 1ers grands vins classésLe sommet, même il s’agit de «comparer » non plus uniquement l’image de marque mais uneréelle et très grande régularité qualitative. Aux côtés de crus incontournables, quelquesautres atteignent des sommets, selon les années, notamment pour récompenserun savoir-faire et un rapport qualité-prix indéniable. Il est impératif de suivre la hié-rarchie interne de chaque classement, les premiers des Premiers Grands Vins classés étantsupérieurs aux autres Premiers. On l’aura compris, ce sont de grands “coups de cœur”.

v Les 2es grands vins classésÀ Bordeaux (Médoc, Graves et Saint-Émilion, précisément), en Bourgogne et surtout enChampagne notamment, c’est la catégorie qui réserve le plus de surprises, et les coupsde cœur y sont également nombreux. À elle seule, cette catégorie est une véritable hié-rarchie, et de nombreux producteurs y évoluent selon les derniers vins dégustés. Aux côtésde certains «grands» crus (ou marques) historiques qui parviennent à se main-tenir au plus haut niveau, des vins moins connus y figurent, grâce à la régularitéqualitative et un exceptionnel rapport qualité-prix-plaisir. Certains vins peuvent d’ail-leurs atteindre des sommets (ils ont alors un *), et d’autres méritent largement leur placegrâce à un rapport qualité-prix-typicité exceptionnel, même s’il faut savoir aussi respecter lahiérarchie interne de cette catégorie, qui bouge régulièrement. En tout cas, de grandes valeurssûres, et l’on peut noter que certains domaines, dont la notoriété n’existait pas il y a quelquesdécennies, parviennent, chacun dans sa catégorie, à s’imposer et à devenir incontournables.

v Les 3es grands vins classésC’est une position «d’attente» où l’on trouve des vignerons qui élèvent des crus qui n’ontpas été suffisamment dégustés et qui peuvent détrôner des vins plus connus dans les dégus-tations à l’aveugle. Ces producteurs peuvent donc monter en grade, bénéficiant d’un *.

D’une manière générale, le fait même d’être dans ces Classements implique unehaute tenue qualitative. Les vins ne sont intrinsèquement pas comparables, le Classementne fait donc que les situer les uns par rapport aux autres, selon l’évolution des millésimes.

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Les «premiers » des Deuxièmes Grands Vins classés, par exemple, sont très proches de lacatégorie Premiers Grands Vins classés. Il faut donc bien sûr tenir compte du prix pourcomprendre qu’un très grand cru, sur le plan du terroir, mais très cher, peut êtredans une catégorie semblable qu’un autre cru, peut-être moins connu, plusmodeste, mais dont le rapport qualité-prix est excellent. Cela ne remet bien entendupas en cause le très haut niveau qualitatif du vin le plus réputé (et donc le plus cher). Danstous les cas de figures, certains vins classés peuvent mériter mieux dans des millésimes pré-cis (ils sont indiqués alors par un *).

L’évaluation d’un cru se fait sur de nombreux millésimesUn «grand» vin, ou plutôt un vin digne de ce nom, se mesure uniquement surson potentiel d’évolution, sa régularité qualitative, même dans des millésimes délicats oudifficiles à maîtriser comme 2007, 2003, 2002, ou 1997. Ces critères sont la base même de cesClassements, remaniés chaque année, qui tiennent compte de l’évolution des millésimes pré-cédents et peuvent être remis en cause par la qualité des prochaines cuvées et des prix.

La plupart des producteurs retenus ont été suivis depuis 30 ans, ce qui permet de se faireune véritable idée de la régularité qualitative. C’est la seule chose qui compte pour pouvoirjuger tel ou tel cru, et ne pas se laisser prendre par une cuvée spécialement « arrangée ».Quelques châteaux repris récemment sont classés en tenant seulement compte des deux outrois derniers millésimes, et leur évolution viendra conforter ou non leur place actuelle. Ils sontindiqués entre parenthèses pour l’instant, tout comme les propriétés qui viennent d’être reprises.Les Classements ne sont donc pas statiques : ils se veulent le reflet d’une situation glo-bale dans une appellation, qui tient compte de paramètres fondamentaux: typicité des crus,caractéristiques propres, qualité des vinifications et de l’élevage, homogénéité et régularité qua-litative des cuvées, évolution des millésimes, politique qualitative des propriétaires, rapport qua-lité-prix… Les absents le sont principalement quand les dégustations effectuées n’ont pas étésuffisantes pour pouvoir situer le vin, le but n’étant pas d’en oublier volontairement.

Chaque Classement est propre à une régionIntrinsèquement, les vins ne sont pas les mêmes. Chaque cru retenu possède son pro-pre caractère et demande à être apprécié en tant que tel, sans faire de véritablecomparaison avec tel ou tel autre. Aucun Classement n’est donc à comparer avec unautre, et il ne doit pas y avoir de rapprochement entre une région ou une autre. On se doutebien qu’un Premier Grand Vin Classé de Chinon n’est pas au même niveau qua-litatif qu’un Premier Grand Vin Classé du Médoc. C’est au sein d’une même régionou appellation qu’il faut comparer les vins. Un Deuxième Grand Vin Classé du Languedocne joue évidemment pas non plus dans la même catégorie qu’un Deuxième Grand Vin Classéde Bourgogne. On peut décliner les exemples et on aura compris qu’un Beaujolais Classén’est pas à rapprocher d’un Pomerol au même niveau dans son Classement propre, idempour un Sancerre et un Pessac-Léognan, un Bandol et un Vosne-Romanée, un Minervoisd’un Pauillac, etc. Ainsi, dans les Classements de Bordeaux et de Champagne, j’ai égalementclassé les vins en deux catégories, «puissance» et «élégance», pour mieux prendre en comptejustement le caractère propre de chaque vin et éviter des comparaisons hasardeuses.

Les Classements sont © Patrick Dussert-Gerber. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Les classements 2013

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Mes classements ne peuvent et ne doivent pas être confondus ni comparés avecaucun autre classement, officiel ou non, qui emploierait le terme de «cru classé»ou «grand cru» ou «grand vin» ou n’importe quel autre terme, et ne remettentbien sûr pas en cause les classements officiels qui peuvent exister.

Retrouvez ces Classements actualisés et interactifs sur : www.guidedesvins.comainsi qu’à chaque parution annuelle de Millésimes : www.millesimes.fr

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Les nouveaux producteurssélectionnés cette année

ALSACE2 Lunes (Vignoble des)Baumann-ZirgelBrobecker (Domaine)Haegelin (Bernard)Klingenfus (Domaine Robert)Loberger (Domaine)Orschwihr (Château d’)Rentz (Domaine Edmond)Schlumberger (Vignobles)Sohler (Domaine Philippe)Stentz (Vignoble Aimé)Stintzi

ANJOU-SAUMURBourg-Neuf (Domaine du)Folie Lucé (Domaine La)Fosse-Sèche (Château de)Langlois-Château (Domaine)Plaisance (Château de)Raynières (Domaine des)Vieux Pressoir (Domaine du)

BEAUJOLAISChers (Domaine des)Chèvre Bleue (Domaine de la)Juillard-Wolkowicki (Domaine)

BORDEAUXAbbaye (Château de l’)Anthonic (Château)Arbories (Clos les)Arnauds (Château des)Arras (Château des)Bois Vert (Château)Bouade (Château la)Caillavet (Château)Carignan (Château)Castelot (Château le)Chantemerle (Château)Chevrol Bel Air (Château)

Cour (Château de la)Courtade-Dubuc (Château)Croix-Toulifaut (Château la)Drouet et Fils (Domaine)Durand-Laplagne (Château)Enclos (Château l’)Faugères (Château)Florimond-La-Brède (Domaine)Fougères (Château des)FrapinGravelier (Château)Graves (Château Les)Graves d’Ardonneau (Château des)Haut-Reys (Château) Hourbanon (Château) Lamblin (Château)Loirac (Château)Luana (Château)Lurton (François)Marceaux (Château Les)Palatin (Château)Pasquette (Château de)Pont Les Moines (Château)Roquevieille (Château)Rose Brana (Château la)Saint-Amand (Domaine de) Saint-Jean (Château)Seuil (Château du)Tauzinat l’Hermitage (Château)Trois Manoirs (Château les)Vedrenne (René)Vieux Busquet (Château)Villemaurine (Château)Voselle (Château)

BOURGOGNEAndré (Pierre)Berger-Rive (Domaine)Collovray et TerrierFèvre (Domaine)Fichet (Domaine)

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Les nouveaux propriétaires sélectionnés cette année

Garaudet (Domaine Florent)Guiton (Domaine Jean)Meix (Domaine des)Paquet (Domaine Agnès)Petitjean (Domaine)Pisse-Loup (Domaine de)Pommard (Château de)Quivy (Domaine)Sangouard-Guyot (Domaine)Thalie (Domaine de)

CHAMPAGNEBaron (Claude)Bernard (Alain)Bertemès (Fabrice)Bliard-MorisetBoizelBonnet-LaunoisCharbaut (Guy)ChevrolatColletCouche (Vincent)CuperlyDefrance (Jacques)Foissy-JolyGallimard Père & FilsGlavier (Philippe)Goutorbe H.LacroixLequeux-MercierLonclas, BernardMarteaux (Olivier et Laëtitia)MondetOudart (Étienne)Penet (Alexandre)Quatresols-GauthierSadi-MalotSendron-DestouchesTissier (J .M)Torchet (Frédéric)Varnier-FannièreVelut (Jean)Walczak (Pascal)

CORSETeddi (Clos)

JURATissot (Domaine Jacques)

LANGUEDOCAurelles (Domaine les)Coteaux Cévenols (Les)Delafont (S.)

Grandes Costes (Domaine les)Haut-Blanville (Château)Mas ChampartMas des QuernesMille Vignes (Domaine Les)Petit Causse (Domaine du)Prieuré Saint Jean-de-BébianRencontre (Domaine de La)

PAYS NANTAISVillemont (Domaine de)

PAYS NIVERNAISBizet (Domaine)Croix Saint-Laurent (Domaine la)Dagueneau (Domaine Serge & Filles)Epineau (Domaine de l’)Grall (Vincent)Noël Patrick (Domaine)Petit (Domaine Bernard et Fille)Pré Semelé (Domaine du)P’tit Roy (Domaine du)Roblin (Domaine Matthias et Émile)Sautereau (Domaine David)Trotereau (Domaine)

PÉRIGORDClos du Breil (Le)Haut-Fongrive (Château)Puy Servain (Château)

PROVENCEBerne (Château de)Castell-Reynoard (Domaine)Dragon (Domaine du) Font du Broc (Château la)Garbelle (Domaine de)Giscle (Domaine de la)Jasson (Château de)Pas du Cerf (Château)Rimauresq (Domaine de)Source (Domaine de la)Tour Saint Honoré (Château la)Trois Terres (Domaine les)Vaucouleurs (Château)

ROUSSILLONEsperet (Domaine d’)Modat (Domaine)

SAVOIELabbé (Domaine)Meunier (Domaine)Million-Rousseau (Michel et Xavier)

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Les nouveaux propriétaires sélectionnés cette année

SUD-OUESTArmandière (Château)Brana (Domaine)Passelys (Domaine Le)Pech de Jammes (Château)

TOURAINEBellier (Vins)Chesneau et Fils (Domaine)Dinocheau (Vignobles)Gigou (Vins)Léon (Angélique)Maison Père & Fils (Domaine)Noiré (Domaine de)Petit Bondieu (Domaine du)R (Domaine de l’)Robinières (Vignoble des)

VALLÉE DU RHÔNE3 Cellier (Domaine Les)Amadieu (Pierre)

Amoureuses (Château les)Baron d’Escalin (Vignobles)Bois de Boursan (Domaine)Cabasse (Domaine de)Camarette (Domaine de la)Chatagnier (Aurélien)Coccinelles (Château des)Enchanteurs (Domaine des)Faucon Doré (Domaine du)Fontavin (Domaine de)Galuval (Domaine de)Gayère (Domaine de la)Joncier (Domaine du)Pasquiers (Domaine des)Péquélette (Domaine la)Peylong (Domaine)Richard (Domaine)Saint-Estève-d’Uchaux (Château)Vignerons de Caractère

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Ce qu’il fautsavoir sur leVin

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Savoir lire une étiquette

Les mentions obligatoires pour les AOC et VDQSv Nom de la région délimitée de production (Bourgogne, Bordeaux…).

vMention appellation d’origine contrôlée (AOC) ou Indication Géographique Protégée (IGP).

v Nom et adresse de l’embouteilleur.

v Volume du vin (75 cl, 37,5 cl…). Attention : mis en bouteilles au château (ou au domaine)signifie que le vin provient de l’exploitation vinicole ; mis en bouteilles à la propriété signi-fie le plus souvent qu’il provient d’une coopérative…

Les mentions autorisées et facultativesv Nom et adresse du propriétaire (vigneron, viticulteur, coopérative…).

v Le nom de l’exploitation et la mise en bouteilles (château, clos, domaine…).

v L’indication du millésime. Les propriétaires sérieux n’hésitent jamais à le mettre.

v Certaines mentions concernant l’originalité du vin (primeur, cru classé en 1855…).

v La mention “produit en France” ou “France” (obligatoire si le vin est exporté).

Les mentions dont il faut se méfierv Mis en bouteilles dans la “région” de production, c’est-à-dire définissant souvent un vinde coupage issu de plusieurs producteurs et non d’un seul.

v Les mentions “Grand Vin”, “Sélection personnelle”, “Réserve personnelle”, “grains” ou“cépages nobles”, “élevé en fûts” (certains vins ne le sont que durant une semaine).

v Attention aussi aux récompenses et autres médailles obtenues dans des concours de vins.Celles-ci doivent correspondre au vin qui est dans la bouteille. Exemple : vous pourrez lire,sur une étiquette d’un vin de millésime 80, la mention ou la photographie d’une médaillerécompensant un vin de 76 ou 78 du même producteur. Dans ce cas, ce n’est pas le vin quevous achetez qui a été récompensé mais celui d’une année différente… On frise l’abus deconfiance.

La mention qui doit vous faire fuir“Vin provenant de différents pays de la Communauté européenne”, c’est-à-dire définissantun produit rouge, blanc ou rosé, qui est issu de régions et de pays différents. Vous rendrezd’ailleurs service aux producteurs du Midi en ne débouchant jamais ces bouteilles venduespar de grosses maisons de négoce qui ne font qu’aider les importations de “bibines”.

On peut se poser la question de l’autorisation de l’ajout de copeaux de chêne... Si je ne suispas du tout tenté d’approuver cela à priori, je veux bien l’accepter uniquement si cela esttrès clairement précisé sur l’étiquette. Mais, franchement, le goût du vin, ce n’est pas celuidu bois...

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Installer sa cave

L’OBSCURITÉ : premier impératif, votre cave doit être sombre. Pas d’ouverture qui laisse filtrer lalumière du jour ni d’ambiance «néons». On visite les meilleures caves une bougie à la main ou avecune lampe électrique.

LA TEMPÉRATURE : de manière idéale entre 10°C et 12°C, sans grande variation. Attention auxconduits de chauffage ou d’eau chaude, surtout si vous installez votre cave dans un appartement.Si besoin, isolez-les avec de la laine de verre. En dessous de 9°C, le vieillissement se ralentit et lesarômes peuvent être masqués par des formations de dépôt. Au-dessus de 14°C, le vin se développeplus rapidement par l’action de levures et de bactéries.

L’HUMIDITÉ: une cave ne doit être ni trop sèche ni trop humide. L’hygrométrie doit se stabiliser autourde 70%. Le vin vit, il a besoin comme nous d’une atmosphère pure et aérée. Mais pas de courants d’air!

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Acheter son vin au juste prix

À l’époque où certains prix ne correspondent plus à rien, il devient indispensable de “situer”le marché des vins vendus en France, région par région, appellation par appellation, afin depouvoir visualiser immédiatement le prix des vins, et pouvoir se référer directement aux prixpratiqués chez les producteurs, où il est toujours conseillé d’acheter son vin directement. Ànoter que ces fourchettes de prix prennent en compte le marché de base de ces appellations,prix départ propriété, dans les millésimes récents, l’excep tion confirmant la règle, sans tenircompte de la marge des revendeurs et surtout, hélas, des restaurateurs (de 4 à 7, et beau-coup plus, parfois), chez lesquels il vaut mieux s’abstenir de passer commande. Trois chosessont à retenir :

v On se rend compte que dans des appellations très abordables (de 7 à 10 e), on trouve detout, aussi bien des crus qui bénéficient d’un excellent rapport qualité-prix que des vinsd’une même appellation qui, faute d’image de marque (et de qualité) cohérente, peuventpasser du simple au double, les vins les moins chers n’étant pas les meilleurs “locomotives”de ces appellations (Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Languedoc, Provence…). Pour ceux-là, ilsemble urgent de régulariser le marché, en intervenant sur le plan qualitatif comme sur celuide l’image de marque, tant au niveau du négoce que de la propriété, voire de la grande dis-tribution. Certains responsables actuels en ont conscience, d’autres non. Il est évident qu’unCorbières (ou Bordeaux) à moins de 4 e n’est pas comparable qualitativement à un excel-lent Corbières (ou Bordeaux) à 8 e. Il est tout aussi évident qu’un mauvais Bordeaux à 3 ene vaut même pas son prix. Attention à des prix inexcusables atteints aussi bien par desappellations moyennes que dans les plus prestigieuses pour des micro-cuvées “fabriquées”.

v Certains prix sont surprenants (dans le bon sens). Des vins des “satellites” de Saint- Émi-lion, des Graves, des Côtes de Bordeaux, des Gigondas…, dans une fourchette de prix de 8à 12 e, ce n’est pas bien cher. Il en va de même pour d’autres appellations (Bourgueil, Cahors,Madiran, Chinon, Gaillac, Côtes-du-Rhône-Villages, Saumur-Champigny…), où les meilleursvins sont souvent sous-payés (vous avez bien lu). Inversement, d’autres prix sont très sur-prenants et trop “élevés” (toutes proportions gardées) dans de nombreuses régions et/ouappellations (Languedoc, Bouzy, Provence, Tavel, “simples” AOC de Bourgogne, Médoc,Libournais…). Leur point commun: l’importance du tourisme dans leur région, et une clien-tèle qui, bien souvent, n’est pas réellement informée des équivalences de prix. L’exportationpeut aussi expliquer l’exagération des prix. Bien sûr, dans chacune de ces régions citées, ilexiste des vins qui méritent largement leur prix : ils sont dans le Guide.

v Quelques très grands vins ne sont pas si chers que cela, tant en Bourgogne qu’à Bordeaux,dans le Rhône, ou en Vendanges Tardives (Sauternes, Alsace, Loire, Sud-Ouest), d’autantplus si l’on fait intervenir le facteur rareté (tout particulièrement en Bourgogne ou en Sauternais).S’offrir un Meursault Premier Cru pour 30 e (et plus), ou un très Grand Cru Classé de Bordeauxpour 50 e, c’est tout à fait compréhensible, à l’époque où d’autres vins à la mode parvien-nent à des prix prohibitifs. Il suffit de prendre en considération leur potentiel qualitatif dansle temps et leur grande histoire vinicole pour s’en persuader. En fait, pour les très grandscrus, au-dessus d’un prix “compréhensible” (100 e), il est difficile de parler “qualité-prix”,la mode (outrancière, parfois, notamment sur des micro-cuvées ou grâce à une note bien-veillante) intervenant alors, et l’on entre aussi pour d’autres dans le domaine du luxe. Bienentendu, la renommée n’est pas obligatoirement synonyme de grande qualité, et certainessont galvaudées. Et les vins changent selon leurs propriétaires : il faut toujours remettre enquestion l’évolution des crus en fonction du talent de l’homme qui les élève et de son apti-tude à accéder au sommet de son appellation.

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Alsace Pinot Noir

Bordeaux Bordeaux BordeauxSupérieurVins de côtesGraves

MédocHaut-Médoc«Satellites» de Saint-EmilionGraves

FronsacMoulisLalandeListracSaint-Emilion

Languedoc CorbièresMinervoisCôtes-du-Roussillon

CorbièresMinervoisCoteaux-du-LanguedocFitou

Coteaux-du-LanguedocFaugèresSaint-Chinian

Provence Côtes-de-Provence Côtes-de-ProvenceCoteaux-d’AixCôteaux-des-Baux

Côtes-de-ProvenceBandolCassis

Bandol

Sud-Ouest GaillacBergerac

BergeracFrontonnaisMadiranCahors

BuzetCahorsPécharmantCôtes-de-Bergerac

Val de Loire AnjouSaumurTouraine

Bourgueil BourgueilChinonSaumur-Champigny

Sancerre

Vallée du Rhône

Côtes-du-Rhône CDR VillagesCôtes-du-Ventoux

Côtes-du-LubéronVacqueyrasGigondas

Châteauneuf-du-PapeCrozes-HermitageGigondasCornasSaint-Joseph

3 à 5e 5 à 8e 8 à 12e 12 à 15e

Les vins rouges

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Bourgogne Bourgogne MâconCôtes-de-BeauneCôtes-de-NuitsGivryMercurey

Auxey-DuressesLadoixSaint-AubinSantenaySavigny

Beaujolais Beaujolais Beaujolais-Villages Crus (Chiroubles,Saint-Amour…)

Crus (Juliénas,Morgon…)

Acheter son vin au juste prix

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Acheter son vin au juste prix

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Alsace

FronsacCrus du MédocPomerolSaint-Émilion(grands grus)

MargauxPessac-LéognanPauillacSaint-JulienSaint-EstèphePomerol

Grands crus du MédocSaint-Émilion(grands crusclassés)Pomerol

Grands crus du MédocSaint-ÉmilionPomerol... Cuvées“Concours”

Bordeaux

Cuvées Spéciales Cuvées SpécialesVins de pays

Cuvées SpécialesVins de pays

Languedoc

BandolCuvées Spéciales

Bandol Provence

Cuvées Spéciales Sud-Ouest

Grandes cuvées Val de Loire

Châteauneuf-du-PapeCornasCôte-RôtieHermitageSaint-Joseph

Châteauneuf-du-PapeCôte-RôtieHermitage

Côte-RôtieHermitage

Vallée du Rhône

15 à 20e 20 à 30e 30 à 50e 50 à 100e(et plus)

Aloxe-CortonAuxey-DuressesBeauneChassagneLadoixPommardSantenayVolnay

CortonChambolleGevreyNuits-Saint-GeorgesPommardVolnayVougeotVosne-Romanée

Grands crusChambertinÉchezeauxLa Grand’Rue...

Grands crus Bourgogne

Crus(Moulin-à-Vent...)

Beaujolais

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Page 64: Intro Guide Dussert-gerber Des Vins 2013

Les vins blancs secs, liquoreux, rosés et mousseux

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Acheter son vin au juste prix

Alsace Sylvaner Pinot blanc RieslingGewurztraminerPinot Gris

RieslingGewurztraminerPinot Gris

Bordeaux BordeauxEntre-Deux-Mers

Côtes-de-BlayeGraves

Graves Graves

Languedoc CorbièresMinervois

Coteaux-du-Languedoc

Vins de pays

Provence Coteaux-d’Aix Côtes-de-Provence BandolCassis

Sud-Ouest Côtes-de-DurasPacherenc

BergeracGaillacMontravel

Jurancon

Val de Loire AnjouMuscadetTouraine

Saumur Menetou-SalonMontlouisQuincyReuillyVouvray

Pouilly-FuméSancerre

Vallée du Rhône

Côtes-du-Rhône CDR Villages Crozes-HermitageLirac

Saint-Joseph

3 à 5e 5 à 8e 8 à 10e 10 à 12e

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Bourgogne Aligoté MâconPetit Chablis

Auxey-DuressesChablis/LadoixGivry/RullyMercureyPouilly-Fuissé

Jura/Savoie Vins de Savoie AbymesApremontCrépy

ArboisCôtes-Du-JuraChignin-Bergeron

Vins liquoreuxet moelleux

Coteaux-du-LayonMontlouisSainte-Croix-du-Mont

MonbazillacJurançonLoupiacMontlouisVouvray

Vins rosés Côtes-de-ProvenceLoire

Côtes-de-Provence JuraLirac/TavelSancerre

Bandol

Vins mousseux Blanquette-de-LimouxCrémant deBordeaux

Crémant d’AlsaceCrémant deBourgogneDieSaumur

Saumur

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Acheter son vin au juste prix

65© Copyright Patrick Dussert-Gerber. Tous droits réservés. Reproduction interdite.

Alsace (grands crus)

Alsace (grands crus)

Alsace

Pessac-Léognan Pessac-Léognan Pessac-Léognan Bordeaux

Vins de pays Languedoc

Provence

Sud-Ouest

Pouilly-FuméSavennières

Val de Loire

Châteauneuf-du-PapeCondrieu

CondrieuHermitage

Vallée du Rhône

Coteaux-du-LayonJurançonLoupiacQuarts-de-ChaumeSauternesVouvray

Alsace(vendangestardives)SauternesLoire (vendangestardives)

Alsace (sélectionsde grains nobles)Sauternes

Alsace (sélectionsde grains nobles)Sauternes

Vins liquoreuxet moelleux

ChampagneAutres AOC(cuvées spéciales)

Champagne Champagne(cuvées spéciales)

Champagne(cuvées spécialesde grandesmarques)

Vins mousseux

Rosé des Riceys Vins rosés

12 à 18e 18 à 30e 30 à 60e 60 à 100e(et plus)

Chablis 1ers crusChassagneMeursaultPernandPouilly-FuisséPuligny

MeursaultPulignyVins jaunesVins de paille

Chablis grandscrusBourgogne(grands crus)

Bourgogne(grands crus)

Bourgogne

Vin JauneVin de Paille

Jura/Savoie

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Page 66: Intro Guide Dussert-gerber Des Vins 2013

L’accord idéal des mets et des vinsà chaque vin, ses plats

L’AlsaceL’Alsace est l’exemple caractéristique des grandesrégions vinicoles et gastronomiques françaises oùle mariage des vins et des mets peut surprendre leplus. Bien sûr, on connaît les spécialités du pays,les choucroutes, les fromages, les charcuteries oule kouglof, et l’intensité aromatique des grands crus,alliant finesse et richesse en bouche. On se doutebien qu’un vin d’Alsace se déguste aussi avec descrustacés ou des fruits de mer mais on oublie par-fois l’extraordinaire osmose d’un Muscat avec desasperges, par exemple.

Les vins peuvent se boire pratiquement tout aucours d’un repas. Sur la choucroute (Riesling), avecune sole meunière (l’Alsace est riche également depoissons de rivière), avec des crustacés. Plus origi-nal, le fameux “poulet au Riesling”, une blanquettede veau à l’ancienne. La puissance de son bouquetet sa persistance aromatique en bouche place leGewurztraminer comme un apéritif idéal. Il estsuperbe (comme le Tokay Pinot Gris) avec un pâtéen croûte ou une terrine de foies blonds, ainsi quesur la tarte flambée. Les Vendanges Tardives sesavourent sur un foie gras d’oie d’Alsace, au natu-rel ou en brioche, et sur des fromages forts commele maroilles, le munster ou le roquefort.

Le beaujolaisIl y a deux façons de déguster les crus du Beaujolais:dans leur jeunesse, en profitant de leur couleur etde leur fruité avec des charcuteries, des rillons, desfromages à pâte molle ou une viande rouge grillée(les Beaujolais-Villages, les crus de Brouilly, Côte-de-Brouilly, Chiroubles et Saint-Amour sont par-faits), ou parvenant à maturité, notamment les crusplus charpentés, c’est-à-dire avec un minimum dequatre à cinq années d’évolution, sur une cuisineplus élaborée.

vFleurie, Juliénas. Très parfumés, à dominantede fruits rouges et de sous-bois, à présenter avec uneoie farcie, un fromage bleu (Auvergne ou Bresse),ou un gibier (perdrix).

vChénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié.Bouquetés et denses, parfaits sur une terrine degibier, du jambon fumé ou un foie de veau.

Le bordelaisvMédoc et Haut-Médoc. Des vins riches et sou-ples à la fois, de belle couleur, parfumés, équilibrés,de bonne garde. Ils se goûtent avec toutes lesviandes rouges dont la fameuse entrecôte borde-laise cuite sur les sarments, et plus le millésime estancien, parvenu à sa maturité, avec des plats com-plexes, gibiers, civets ou de l’agneau.

vMargaux. Prédominance à l’élégance et la struc-ture. Un vin concentré dans sa jeunesse, au nezsubtil, qui a besoin de temps pour donner toute safinesse. En dehors des viandes rouges, le gibier àplume.

vMoulis et Listrac. De l’agneau, des viandesrouges, avec une prédominance pour un foie deveau sur un millésime à maturité, ou des ramiersaux cèpes en cocotte qui s’accordent bien avec le“moelleux” du vin.

vSaint-Estèphe Puissant et concentré dans sajeunesse, un très grand vin typé qu’il faut aussisavoir attendre, intense, à savourer avec une viandeen sauce ou une bécasse.

vGraves. En blancs, les vins, alliant finesse aro-matique et persistance en bouche, s’associent à unveau en sauce ou une alose. Les rouges, bien typés,allient richesse et distinction sur du veau rôti, del’agneau ou un gigot à la ficelle.

vFronsac et Canon-Fronsac. Des vins corsés etchaleureux, légèrement épicés, qui s’accordent bienavec un curry de mouton ou de l’agneau rôti.

vLalande-de-Pomerol. Couleur, concentrationaromatique et onctuosité en bouche en font un vinqui se déguste avec la plupart des viandes, unmagret de canard ou de l’agneau en croûte.

v Lussac, Montagne et Puisseguin-Saint-Émilion. Bonne matière tannique, rondeur et bou-quet. Idéal sur de l’agneau au four, des brochettesde canard ou un curry de mouton qui fait ressor-tir le caractère épicé du vin. Sur un vieux millésime,des mets plus riches comme un canard farci, uncurry et les civets.

vSaint-Émilion. Parfumé, corsé, un vin dense etferme, pour viandes rôties et gibier à plume.

vPomerol. Ces vins riches, puissants en arômescomme en structure, denses et veloutés en bouche

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“collent” avec la plupart des gibiers et les truffes,dont on retrouve les arômes dans le vin. Essayezles œufs à la broche aux truffes fraîches.

vPremières-Côtes-de-Blaye, Côtes-de-Bourg,Premières-Côtes-de-Bordeaux et Côtes-de-Castillon. Colorés, alliant charpente et rondeur enbouche, les Côtes-de-Bourg se marient avec du veau(sans sauce), de l’agneau, des magrets de canardet la plupart des gibiers à plume pour les vins par-venus à maturité. Le caractère légèrement épicé deces crus les prédispose à un curry de poulet parexemple, des viandes en sauce légère ou desrognons.

vBarsac et Sauternes. Pour profiter de leurrichesse et de leur typicité, à l’apéritif. Plus conven-tionnel, sur un foie gras, pour un millésime assezjeune, et sur un dessert pas trop sucré comme unetarte aux framboises. Plus rare, la lamproie, et desris de veau à la crème.

vLoupiac. Plus souple, plus fruité, un vin touten nuances aromatiques, onctueux, qui s’accordeavec les mêmes mets que ceux de Sauternes.

vEntre-Deux-Mers. Francs, légers, fruités, desvins blancs secs surprenants par leur rapport qua-lité-prix, à découvrir sur les fruits de mer et les crus-tacés.

vBordeaux Supérieur. Souples et colorés, alliantcharpente et bouquet, les vins se goûtent avectoutes les viandes rouges, mais aussi, pour des mil-lésimes plus évolués, sur une escalope de veau ouun navarin de mouton.

La BourgognevAuxey-Duresses. Si le blanc est parfait avecles poissons de rivière ou une volaille, le rouge,riche, bouqueté, tout en bouche, s’accorde bien àla plupart des viandes rouges ou aux gibiers.

vChablis. Ampleur, suavité, vivacité et persis-tance aromatique pour ces crus de Chablis, à dégus-ter sur des poissons de rivière, des langoustinesflambées ou une côte de porc charcutière.

vChambolle-Musigny. Charme, puissance,finesse, couleur et concentration aromatique pré-dominent. Idéal sur un dindonneau à la broche ouune bécasse.

vPuligny-Montrachet et Chassagne-Montra -chet. Bouquetés, secs et suaves à la fois, de beauxvins tout en persistance aromatique, pour les pois-sons et les viandes blanches cuisinées.

vCorton-Charlemagne. Il se savoure avec unturbot poché, un veau Orloff ou une dinde aux mar-rons, un foie gras au naturel ou du caviar.

vCôte-de-Beaune et Hautes-Côtes-de-Beaune.Bouquet et souplesse en bouche en font un rougeà boire sur un poulet rôti ou un jambon, du rosbiffroid et un saint-nectaire.

vFixin. Solide et coloré, un Fixin se goûte fortbien avec une palombe, un coq au vin, voire uncurry de mouton.

vMâcon. Une escalope (ou une langue) de veauet des poissons grillés pour le blanc, le gibier àplume pour le rouge qui s’accorde également avecune raclette.

vMercurey. Le rouge, ferme et fruité, d’excellenteévolution, se goûte avec des beignets d’aubergines,une perdrix au chou ou un reblochon.

vMeursault. Riche, parfumé, suave en bouche,un Meursault jeune se boit avec des ris de veau ouune dinde aux marrons. À maturité, il lui faut uneblanquette de veau, des morilles à la crème ou desquenelles de brochet.

vNuits-Saint-Georges. Alliant charpente etfinesse aromatique, ces vins s’accommodent d’unragoût d’agneau, d’un civet de lapin, de grives oud’un bourguignon.

vPommard. Solide et coloré, un grand Pommardse savoure sur des mets subtils et puissants à lafois, comme une palombe, une poule au pot, lesviandes en sauce et le gibier.

vPouilly-Fuissé. Idéal sur un saumon grillé, desris de veau, une poularde en croûte de sel ou desquenelles de brochet.

vRully. Le rouge s’accorde bien avec un jambonde sanglier, un canard farci ou le gibier. Le blancavec tous les poissons.

vSantenay. Sa structure lui permet de se marieravec la plupart des gibiers et les ragoûts (daubes).Idéal dans sa jeunesse avec une épaule d’agneauboulangère.

vVosne-Romanée. Concentration aromatiqueet velouté demandent un pintadeau en sauce, unpoulet sauté aux morilles ou un râble de lièvre.

La ChampagnePour le Champagne, s’il est bien sec, à l’apéritif ;s’il est demi-sec ou doux, au cours d’un repas ouen dessert (fruits et pâtisseries). Les incondition-nels peuvent faire tout un repas au Champagne,délaissant néanmoins les viandes rouges ou le gibier.Un vin idéal avec des crustacés, ou, s’il est pluscharpenté (une cuvée de Prestige), sur un poissonen sauce ou un feuilleté de turbot. Le Champagnerosé s’apprécie sur une viande blanche ou sur ungâteau au chocolat (pas trop sucré).

Le LanguedocvCorbières, Côtes-du-Roussillon, Fitou,Coteaux-du-Languedoc et Minervois. Enrouge, le vin est marqué par des connotations frui-tées et épicées caractéristiques qui lui permettentde tenir sur le gibier, les saucisses, le lièvre, avec

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un brie, sur les cassoulets du pays voire sur lespâtés à base de viande de mouton, qui sont légè-rement sucrés. Le rosé se déguste sur les terrinesou un poulet basquaise, et les blancs avec les pois-sons, des volailles rôties ou sur un lapin à la mou-tarde.

La ProvencevBandol et Cassis. Des vins rouges riches enarômes et en saveurs, avec cette touche vanillée,qui se marient avec des plats épicés. Pour des mil-lésimes plus anciens, sur un lièvre à la royale, unepoularde en croûte de sel ou un reblochon. Le rosétient sur une ratatouille, une saucisse grillée ou desbrochettes de rognons, et le blanc sur une esca-lope ou un sandre au beurre blanc.

vCoteaux-des-Baux et Coteaux-d’Aix. Desrouges colorés, parfumés, aux notes de fruits rougesmûrs et d’humus, au caractère affirmé, qui se goû-tent fort bien sur un foie, une selle d’agneau auxherbes ou un gigot. Goûtez le rosé, bien frais, surdes paupiettes de veau ou un veau Orloff.

vCôtes-de-Provence (et Corse). Des rougesalliant couleur, parfums et souplesse en bouche,qui se marient avec une bonne potée, un rôti deporc froid ou un carré d’agneau. Pour les blancs,fruits de mer et bouillabaisse, tandis que le rosé sedéguste avec une morue grillée ou des calmars.

Le Sud-OuestvBergerac et Monbazillac. En Bergerac etCôtes-de-Bergerac, les rouges, parfumés et souples,sont adaptés à des viandes grillées, une côte deveau, un cassoulet ou une daube. Le blanc sec s’as-socie avec des écrevisses, des sardines grillées. Lesmoelleux, très fruités, aux connotations de miel,se goûtent à l’apéritif, en dessert sur une île flot-tante ou un flan, sur un bleu et le foie gras.

vCahors. Un vin riche en couleur comme en char-pente qu’il faut apprécier avec des tripes, du gibier(chevreuil), un caneton aux figues, une oie rôtieaux marrons et aux pommes.

vGaillac. Le rouge s’adapte à la plupart desviandes et des plats légèrement épicés. Le blanc estvif et rond à la fois, à déboucher sur les poissonsde rivière.

v Jurançon. En blanc sec, un vin au nez de fruitssecs, racé, tout en bouche, avec les poissons derivière, et, en moelleux, un vin bouqueté, onctueuxet typé, qui s’accorde avec les mêmes mets queceux des autres liquoreux.

vMadiran. Complexe et concentré, très parfumé,aux tanins fermes et puissants, très typé, un vinqu’il faut savoir attendre, à boire avec une viandeen sauce, le gibier à poil ou un cassoulet.

Le Val de LoirevChinon. S’il est jeune, avec une volaille ; s’il estparvenu à maturité, il convient aux viandes rouges,à un canard ou à un gibier cuisiné légèrement.

vCoteaux-du-Layon. Des moelleux à dégusterà l’apéritif, sur les charcuteries, avec un foie grasou des fromages bleus. Goûtez-les sur un saucis-son brioché ou un homard.

v Sancerre et Pouilly-Fumé. Sec, nerveux etfruité, le blanc se goûte avec les fruits de mer, lesrillettes, l’andouillette au vin et les poissons. Le rosés’adapte à toutes les charcuteries, et le rouge à uncanard ou à une dinde aux marrons.

vSaumur. Un blanc sec et floral, idéal sur unecôte de veau ou des rillons, et des rouges que laplupart des dégustateurs apprécient avec du mou-ton, un magret, voire un faisan pour un millésimeplus ancien. Goûtez aussi les Crémants, très fins.

vTouraine. Des vins frais et fruités, qui se boi-vent avec des rillons quand ils sont jeunes (pourles rosés et rouges), puis sur une volaille, despigeonneaux, du veau grillé. Le blanc se marie avecles mêmes plats que les vins de Saumur.

vVouvray. Des blancs secs pour les fruits de meret les poissons, et des moelleux bien typés, frais etfruités à l’apéritif ou avec les charcuteries du pays.N’oubliez pas les Crémants.

La Vallée du RhônevChâteauneuf-du-Pape. Des rouges riches etcharpentés, très parfumés, qui sentent la garrigueet les fruits surmûris, et s’apprécient sur le gibier(sanglier, chevreuil, lièvre) ou avec les truffes. Lesblancs sur une cuisine riche.

vCornas et Côte-Rôtie. De grands vins rougesintenses et complexes, concentrés au nez commeen bouche, d’excellente garde, qu’il faut savoir atten-dre et déguster sur des plats épicés.

vCôtes-du-Rhône et CDR-Villages. Dans leurjeunesse, les rouges vont parfaitement avec lesviandes blanches ou les volailles (pigeonneaux).Plus vieux, ils méritent un chou farci, une daubeet du gibier (perdrix). Les rosés “collent” aux ter-rines et aux poissons grillés, et les blancs à uneescalope panée ou à un sandre au beurre blanc.

vGigondas. Le vin est puissant au nez commeen bouche, ferme, d’excellente garde et se marieaussi bien avec un gigot à la ficelle ou une selled’agneau qu’avec des mets plus riches comme unedaube ou le gibier.

vHermitage et Saint-Joseph. Idéal sur uneviande rouge ou de l’agneau quand ils sont jeunes,puis, à maturité, avec un lièvre à la royale ou unsalmis de colvert. Les blancs, suaves et onctueux,sur une blanquette ou un saumon grillé.

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L’accord idéal des mets et des vins

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À l’apéritifChampagne (et Crémants de Saumur, d’Alsace…),Sauternes, vins doux naturels et la plupart des vinsblancs secs ou moelleux.

Les entréesvAsperges : un Muscat d’Alsace.

vArtichaut : un rosé sec d’Anjou.

vAvocat : des blancs secs (Graves, Quincy,Touraine), voire moelleux (demi-secs de Loire).

vCaviar : Corton-Charlemagne, Champagne,Pouilly-Fumé.

vChoucroute : Riesling ou Tokay d’Alsace.

vEscargots : un Bourgogne, rouge ou blanc.

vFoie gras: Champagne rosé ou grand millésime,assez vineux, Gewurztraminer et Tokay Vendangestardives avec un foie d’oie alsacien, Barsac ouSauternes avec un foie de canard du Sud-Ouest.

vJambon de Parme ou de San Daniele: blancssecs (Pouilly-Fuissé); essayez aussi des blancs moel-leux (Loire, Alsace).

vŒufs: des rouges légers (Beaujolais…), voire unClairet de Bordeaux.

vPâtes, sauce à la crème : blancs secs deBourgogne ou des Graves.

vPâtes, sauce tomate: un CDR-Villages.

vPâtés et terrines: des vins assez solides commeun cru du Beaujolais (Juliénas, Morgon…), unMadiran, un Chinon, un Coteaux-du-Languedoc,un Moulis…

vPotages: un Champagne rosé, un Coteaux-d’Aixblanc ou des rouges frais.

vQuiche: un Tokay Pinot Gris jeune, des rougeslégers (Beaujolais, Loire, Jura, Bergerac…) ou desdemi-secs de Loire et du Sud-Ouest.

vPaella : un Bandol rouge, un Corbières ou unCDR-Villages. Sinon, les rosés, avec une prioritépour les plus parfumés comme ceux de Provence,du Languedoc ou un Clairet de Bordeaux.

vSaumon fumé: Pouilly-Fumé, Champagne.

vTerrines de légumes: vins blancs de Loire.

Les fruits de mer et les crustacésvCoquillages : Muscadet ou Entre-Deux-Mers.

vCoquilles Saint-Jacques : soit un blanc sec(Graves, Pouilly-Fuissé, Chablis), soit un blanc moel-leux si elles sont à la crème.

vCrevettes: la plupart des blancs, et surtout ceuxd’Alsace.

vCuisses de grenouilles : un blanc rond, fruitécomme un Graves, un Mâcon, un Côtes-du-Rhôneou un Touraine.

vÉcrevisses : un Pouilly-Fumé ou un Chablis.

vHomard: des vins suaves et parfumés commeles Meursault, Chablis Grands Crus, Châteauneuf-du-Pape ou Pinot Gris, et les grandes cuvées deChampagne.

vHuîtres et moules: Sylvaner, Muscadet, Entre-Deux-Mers…

Les poissonsvBouillabaisse : des blancs (Cassis, Bandol,Côtes-de-Provence), un rosé ample et fruité.

vPoissons grillés : des vins blancs secs (Anjou,Mâcon, Pinot blanc, Côtes-de-Provence, Entre-Deux-Mers…).

vPoissons en sauce ou à la crème: des vinsblancs puissants (Meursault, Pernand-Vergelesses,Pessac-Léognan, Tokay), voire liquoreux.

vPoissons de rivière : des vins blancs relative-ment secs comme le Sancerre, un Apremont, unChassagne-Montrachet ou un Riesling. Avec la lam-proie, du Sauternes. Sinon, Champagne.

vSardines fraîches: un blanc très sec et très frais(Sancerre, Muscadet, Abymes, Gaillac, Entre-Deux-Mers…).

v Saumon grillé : des vins blancs puissants(Pouilly-Fuissé, Chablis, Montrachet).

Les viandes blanchesvBrochettes et côtelettes d’agneau : la plu-part des vins rouges, avec une préférence pour lesBordeaux relativement souples ou des vins très par-fumés (Corse, Bourgueil…).

vCôtes, escalopes et ris de veau : des rougeslégers comme les vins du Beaujolais, un Sancerrerouge, voire un Graves. Sinon, des blancs denseset parfumés (Alsace, Pernand-Vergelesses, Vouvray).

vCôtes, escalopes et ris de veau à la crème:un Puligny-Montrachet, un Châteauneuf-du-Papeblanc, un Coteaux-du-Layon jeune.

vCurry d’agneau : un vin blanc onctueux etépicé comme le Gewurztraminer, ou un Condrieu.

vGigot d’agneau : des Bordeaux tanniques(Médoc, Pessac-Léognan), un Saumur-Champigny,un Chinon ou un Chambertin.

L’accord idéal des mets et des vins

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à chaque plat, ses vins

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Page 70: Intro Guide Dussert-gerber Des Vins 2013

v Jambon, côtes et rôti de porc : des rougeslégers (Beaujolais) ou plus ronds (Saumur, Touraine,Côtes-de-Bourg, Gaillac), et des blancs complexes(Côtes-du-Jura, Condrieu, Pouilly-Fumé, ChablisPremiers Crus).

vRognons: des vins riches, rouges (Volnay, Saint-Émilion) ou blancs (Jura, Quincy) selon leur pré-paration.

Les viandes rougesvBœuf bourguignon ou pot-au-feu: le mêmevin rouge que celui employé pour la cuisson, et toutparticulièrement un Bourgogne puissant (Pommard,Mercurey), un Gigondas, un Minervois ou unBandol.

vBœuf rôti : la plupart des vins rouges assez cor-sés et tanniques, les Bordeaux relativement jeunes,les Bourgogne (Auxey-Duresses, Santenay), ceuxde la vallée du Rhône (CDR-Visan), ceux de la Loire(Chinon)…

Les volailles et le gibiervCanard: des vins puissants et parfumés commeun Hermitage, un Châteauneuf-du-Pape, un Gevrey-Chambertin ou un Pauillac.

vConfit de canard : des vins corsés (Madiran,Cahors, Saint-Émilion, Corbières, Corton).

vGibier à plume: des rouges corsés (Pommard,Hermitage, Moulin-à-Vent, Bandol, Cahors, Pauillac,Saint-Émilion, Châteauneuf-du-Pape…) ou Ven -danges Tardives et Sauternes.

vGibier à poil : des rouges encore plus puissants(Côte-Rôtie, Bandol, Saint-Estèphe).

vOie : soit un vin blanc légèrement moelleux(Anjou…), soit des rouges frais et légers (Beaujolais,

Touraine…). Si c’est une oie farcie, un Margaux ouun Côte-de-Beaune.

vPoulet à la crème : des blancs demi-secs oumoelleux de Loire, dess blancs secs puissants etronds (Pessac-Léognan, Meursault)

Les fromagesvFondue au fromage: des vins blancs de mon-tagne (Savoie, Jurançon).

vFromages de chèvre: un Sancerre ou un Anjoudemi-sec.

vFromages à pâte sèche : des blancs secs demontagne ou légèrement moelleux.

v Fromages doux à pâte molle : des rougeslégers et fruités (Beaujolais) et des blancs parfumés(Alsace, Sancerre, Pacherenc-du-Vic-Bihl).

vFromages forts à pâte molle: vins blancs secsou demi-secs (Anjou, Gewurztraminer, Tokay,Châteauneuf-du-Pape, Saint-Joseph…).

v Fromages persillés : des grands vins blancsmoelleux et doux d’Alsace (GewurztraminerVendanges Tardives), de la Loire (Quarts-de-Chaume) et de Bordeaux (Sauternes).

Les dessertsvAvec la plupart des desserts (à l’exceptiondes fruits et des glaces), les vins doux ou liquoreux(Sauternes, Quarts-de-Chaume ou VendangesTardives d’Alsace).

vTartes aux fruits, babas : Champagne et desblancs demi-secs de Loire, d’Alsace ou du Sud-Ouest.

vGâteaux au chocolat: un Banyuls, un Rasteau,une grande cuvée rosée de Champagne.

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L’accord idéal des mets et des vins

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Page 71: Intro Guide Dussert-gerber Des Vins 2013

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La vigneLe sol des vignobles

vAlluviaux (dépôts): déposés par un torrent,composés pour la plupart de limon, de sable et degraviers, très fertiles. Se rencontrent en Savoie.

vArdoise : roche dure, qui provient de la com-pression d’argile, de limon et de sable, qui retientla chaleur.

vArgile : une roche à grain fin, qui retient faci-lement l’eau (Jura…).

vArgileux (sols): sols sédimentaires comprenantles argiles, les glaises, les marnes et les limons.

vCalcaire: roche sédimentaire alcaline, qui favo-rise la production de raisin au taux d’acidité assezélevé, comme dans la Loire (Pouilly-Fumé…).

vCalcaire (sol) : sol de carbonates de calciumet de magnésium, qui permet aux racines de péné-trer la terre et leur assure un excellent drainage. Le

meilleur exemple est le territoire des grands crusde Saint-Émilion (et d’Alsace).

vCarboné (sol) : les sols carbonés les pluscourants sont la tourbe, le lignite, le charbon etl’anthracite.

vCraie: roche alcaline poreuse qui favorise la pro-duction de raisin au taux d’acidité élevé, et convientaux cépages blancs.

vCrasse de fer : couche riche en fer que l’ontrouve dans le Libournais, principalement àPomerol, et aussi à Saint-Julien.

vFerrugineuse (argile): argile assez riche en fer.

vGalets : possèdent les qualités idéales d’atti-rer la réverbération du soleil et de conserver lachaleur du jour durant la nuit (Châteauneuf-du-Pape).

La vigne vit. C’est l’une des plantes les plus diversifiées qui soient, et certainementcelle qui a fait le plus rêver les hommes depuis l’Antiquité, tous peuples confondus.C’est le “nerf” de la terre, le végétal qui s’accorde le mieux à l’homme en créant grâceà lui un aliment exceptionnel, le vin. La vigne a besoin d’équilibre et d’être en bonnesanté, et prospère entre les 28e et 50e degrés de latitude, sous un climat tempéré depréférence (un cep gèle à -15°C), dans les deux hémisphères. Son lieu de prédilec-tion est toujours le coteau, qui permet toutes les nuances de l’ensoleillement : il suf-fit de se promener en Bourgogne ou à Saint-Émilion pour comprendre l’influence del’exposition des vignes, et la différence qualitative entre les vignobles de côtes (oumi-côtes) et ceux de la plaine. La vigne a besoin de souffrir pour s’exprimer pleine-ment, même si elle s’habitue à la plupart des terrains, sur la plupart des continents.On la trouve en bordure de mer (France, Italie, Afrique du Sud, Californie, Grèce,Afrique du Nord, Australie, Chili…), comme en régions continentales (Europe, Chine,Russie…), où ce sont surtout les fleuves, les lacs et les rivières qui jouent un rôleprépondérant. Elle a aussi besoin d’une humidité régulière, mais pas de beaucoupd’eau. Trop d’eau, dans des terrains trop riches, ne donnerait que des bons raisins,pas mieux. La vigne appartient au genre Vitis, et c’est la famille de Vitis vinifera quiproduit les meilleurs vins. Chaque cépage doit être adapté à un sol et à un microcli-mat particulier, en tenant compte aussi bien de sa précocité que du style de vins quel’on veut faire. Il faut donc s’occuper de la vigne, qui a besoin d’être parfaitementtenue pour produire un raisin de qualité. Son palissage, son espacement entre lesrangs, son nombre de pieds à l’hectare (3000 à 10000 pieds/ha!) sa taille courte ouhaute, son effeuillage, son éclaircissage, les labours pour aérer la terre et favoriser lesrétentions d’eau, la fumure, les protections contre le gel et la grêle, les traitementscontre ses parasites… tout concourt à la chouchouter et à maîtriser les rendementssi l’on veut faire du bon vin.

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La vigne et le sol des vignobles

vGranite : roche dure, riche en minéraux, quiretient la chaleur.

vGraves: cailloux siliceux, qui assurent un excel-lent drainage et conviennent parfaitement à la vigne,lui imposant de chercher sa propre nourriture. Onretrouve des sols de graves sablonneuses dans leLibournais, et des marnes graveleuses dans le Jura.

vGrès: roche sédimentaire composée de particules.

vHumus: matière organique contenant des bacté-ries et des micro-organismes. Alimente les plantes.

vKimmeridgiens (sols) : sols de marne calcaire,que l’on trouve à Chablis ou à Sancerre.

vLignite : matière carbonée, chaude, très fertile ;on la trouve en Champagne.

vLimon: sol tendre et friable, composé d’argile,de sable et de vase. Trop fertile.

vMarne: argile calcaire qui retarde la maturationdu raisin et en augmente l’acidité (Bourgogne,Alsace…).

vMica: sol assez maigre, à base de poudre de gra-nit (Condrieu…).

vMolasse: grès tendre et friable, souvent calcaire,

que l’on trouve dans certaines régions du Bordelais.

vMoraine glaciaire: sol rocheux formé d’ardoise,de schiste et de calcaire. Classique des vignoblesde montagne.

vQuartz:minéral le plus commun et le plus abon-dant, présent dans de nombreux sols, qui réduitl’acidité du vin.

vSable: sol chaud et aéré, qui assure un bon drai-nage. Ne fait pourtant pas assez souffrir la vigne.

vSchiste : roche cristalline riche en potassium eten magnésium, qui retient bien l’eau, et convienttout à fait à la vigne.

vSilex: roche qui emmagasine la chaleur, et donnedes vins très typés, au fameux goût de “pierre àfusil” (Loire…).

vSilice: sol assez acide de nature cristalline, dontl’archétype se trouve en Bourgogne, allié à de l’ar-gile et du calcaire.

vTuffeau : roche volcanique, calcaire, que l’onretrouve en Touraine (Chinon, Bourgueil….

vAltesse : Frais et fin, très parfumé, c’est lecépage traditionnel de Savoie.

vChardonnay: Le roi bourguignon (et champe-nois), abusivement planté un peu partout. Trèsgrand cépage, parfaitement adapté aux sols et cli-mats de la Bourgogne, qui produit les plus grandsvins blancs secs du monde.

vClairette : Raisin riche en sucre, connu pourles vins qu’il produit dans le sud de la France.

vChenin blanc : Grand cépage de la Loire(Anjou…), bien équilibré en acidité, qui donne desvins demi-secs, et convient aux vins de mousse.

vGewurztraminer : Excellent raisin, très typé,très aromatique, qui donne des vins épicés, trèscaractéristiques (voir Alsace et L’Accord idéal desvins et des mets).

vGrenache blanc: Très répandu en France, cetancien cépage espagnol peut donner un vin corséde bonne qualité, ample et peu acide.

vMaccabéo: Cépage espagnol (Catalogne) uti-lisé pour les vins mousseux. On le trouve enProvence, en Languedoc et dans la vallée du Rhône.

vMalvoisie: Originaire de Grèce, il apporte struc-ture aromatique et densité aux vins blancs.

vManseng: Le Gros Manseng et le Petit Manseng,cultivés dans le sud-ouest de la France, donnent lelégendaire Jurançon moelleux.

vMarsanne: Excellent cépage qui donne des vinsriches, pleins et gras ; l’un des deux cépages quiservent à produire les rares vins blancs deChâteauneuf-du-Pape et d’Hermitage.

Les principaux cépagesLes blancs

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Les principaux cépages

vMauzac: Bon raisin, très typé, avec une bonneacidité naturelle (Gaillac). Il convient d’ailleurs trèsbien aux vins “perlants”.

vMelon de Bourgogne: Cépage du Muscadet.

vMuscat à petits grains : Cépage de l’Alsace etdes vins de Muscat de Beaumes-de-Venise.

vMuscadelle : Cépage que l’on trouve encore enpetite proportion dans les vignobles du sud-ouestde la France (Gaillac, Montravel, Bergerac,Bordeaux).

vPinot blanc: En Alsace, il donne des vins fleu-ris, frais et bien équilibrés.

vPoulsard : Excellent raisin propre au Jura, quiproduit l’un des plus grands vins rosés (ou gris),très aromatique, suave et persistant.

vRoussane : Il donne les rares vins blancsd’Hermitage et de Châteauneuf-du-Pape.

vRiesling: Remarquable cépage qui peut attein-dre les sommets en Alsace. Très sec, très typé, trèsfloral au nez comme en bouche, il s’adapte égale-ment aux “vendanges tardives”.

vSauvignon : Le raisin de prédilection des vinsde Sancerre et de la Loire (Anjou…), très sec, trèsfruité, très frais. Il donne des vins plus ronds dansles régions plus “chaudes” comme le Bordelais oudans les appellations du sud-ouest de la France.Allié au Sémillon et vendangé tardivement, il donneles grands vins liquoreux.

vSavagnin: Le raisin du vin jaune du Jura, typé,qui produit un vin d’une lente évolution.

vSémillon: Remarquable cépage de référence desgrands liquoreux bordelais.

vViognier : L’unique cépage des appellationsCondrieu et Château-Grillet.

Les noirs

vCabernet franc : Excellent cépage de la Loireet du Bordelais (surtout Libournais), qui donnedes vins très aromatiques. On peut regretter qu’ilsoit remplacé par le Cabernet-Sauvignon.

vCabernet-Sauvignon: Ce cépage, la granderéférence bordelaise, est souvent abusivementemployé à tort et à travers dans le monde entier,faute d’originalité ou de qualité des terroirs. Assezrésistant, il donne des vins tanniques, très struc-turés, riches, austères dans leur jeunesse, maisgarants d’un potentiel d’évolution exceptionnel.

vCarignan: Raisin qui ne possède pas réellementses lettres de noblesse dans le Languedoc, don-nant un vin alcoolisé, mais qui peut surprendrelorsqu’il est issu de vieilles vignes.

vCinsault : Bon raisin de la vallée du Rhône etde Provence, qui donne des vins fins, de belle robe,très aromatiques.

vGamay: Le raisin qui donne toute sa mesurequand il est vinifié en macération carbonique(Beaujolais).

vGrenache: Le raisin de prédilection des grandsvins de Bandol, du Languedoc et de la vallée duRhône. Il apporte structure, puissance et concen-tration aromatique.

vMalbec : Dénommé aussi Cot ou Auxerrois,c’est le raisin classique des vins typés rustiques(dans le bon sens) que l’on déguste dans la Loire,notamment en Touraine comme dans la région du

Sud-Ouest (Cahors). Il donne des vins riches, colo-rés et tanniques, d’évolution relativement lente.

vMerlot : Fragile, c’est la référence incontestablede la région libournaise (Pomerol…), où il atteintles sommets. Il produit un vin coloré, très aroma-tique, savoureux, intense au nez comme enbouche.

vMondeuse: Le raisin classique savoyard, fin etfruité, léger, qui donne un vin très aromatique. Onle trouve également en Suisse.

vMourvèdre : Excellent cépage des grands vinsde la vallée du Rhône (Châteauneuf-du-Pape,Gigondas…) et de Bandol. Riche, puissant, trèsparfumé, il s’associe au Cinsault et au Grenache.

vPinot Meunier: Assez neutre, on le trouve sur-tout en Champagne.

vPinot noir : Le roi bourguignon (et champe-nois). Richesse aromatique, intensité et suavité enbouche. Des vins de très belle évolution.

vSyrah: Originaire de Perse (Chiraz), c’est le rai-sin de référence des grands crus de la vallée duRhône, notamment des Côte-Rôtie et Hermitage,mais aussi de la Provence et du Languedoc. Ildonne des vins intenses, tanniques, concentrés,riches, très parfumés, d’excellente évolution.

vTannat : Il donne des vins tanniques et typés,de lente évolution (Madiran…).

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Le vin est un breuvage magique. C’est aussi l’un des plus extraordinaires alimentsqui puisse exister. Rouge ou blanc, le vin est un liquide formé d’eau (800 à 950 g/l)qui contient en dissolution ou en suspension la plupart des grandes fonctions de lachimie organique. Une véritable alchimie naturelle se crée alors au cours de la fer-mentation du vin. Si son élément essentiel est l’alcool éthylique qui se transformeau cours de la fermentation, les phosphates et les lipides côtoient les vitamines, lesglucides ou les éthers, et font de ce produit fermenté (bien avant le pain et le fro-mage) un élixir de longue vie qui entretient notre corps régulièrement si l’on préfèredéguster que boire à tout va.

Les vins rougesL’élaboration du vin est un processus parfaitement naturel. Lorsque la vendangearrive à la cave, il vaut toujours mieux la trier. La vendange passe tout d’abord dansle fouloir, où elle est légèrement écrasée après avoir été la plupart du temps éra-flée. Le moût, qui contient le jus, les pellicules et les rafles, est alors transvasédans des cuves (en acier inoxydable ou en ciment). La fermentation va commen-cer. Ce sont les levures, des champignons microscopiques, qui en sont responsa-bles en s’attaquant au sucre que le raisin contient pour le transformer en alcoolavec émanation de gaz carbonique. Le processus de fermentation démarre à 18°C.Cette étape dure de quelques heures (ou jours) pour des vins très légers (vin d’unenuit, Beaujolais), et jusqu’à 4 semaines pour les grands vins rouges tanniques. Lechauffage du moût et l’emploi de levures artificielles activent cette opération. Onpeut renforcer le degré alcoolique par l’adjonction de sucre au moment de la cuvai-son (chaptalisation), d’environ 2 à 3°. On comprend que pour qu’un vin soitrouge, il faut que les pigments de la peau des raisins soient dissous dans le jusincolore. La structure tannique et la couleur du vin sont donc apportées par la peaudu raisin, à une température située entre 25 et 28°C. Au-dessous de 10°, la fermen-tation cesse; au-delà de 35°C, les levures sont tuées par la chaleur. Plus le vin macèreavec ses peaux de raisins, plus il acquiert de la charpente et de la couleur. Les fer-mentations chaudes contribuent à l’extraction des polyphénols et des tanins indis-pensables à l’élaboration des grands vins de garde. Durant cette étape, les élémentssolides (c’est ce que l’on appelle le “chapeau”) remontent à la surface des cuves etsont régulièrement soit arrosés par le jus de la cuve (remontage), soit submergés(pigeage), afin d’augmenter les extractions. Durant la maturation, étape suivante dela vinification, le vin va subir une nouvelle modification, la fermentation malolac-tique, durant laquelle des bactéries transformeront l’acide malique en acide lactique.La fermentation terminée, c’est l’écoulage, période durant laquelle on soutire le vinde goutte, puis le vin de presse.

En fonction du style de vin que l’on veut faire, on peut incorporer un pourcentageplus ou moins important de vin de presse (contribuant au potentiel de longévité)dans le vin de goutte. Le vin est prêt soit pour être mis en cuves (de quelques joursà plusieurs mois), soit pour être élevé en barriques (de quelques mois à deux années).Tout dépend de la qualité du millésime et du vin que l’on veut faire.

Les vins rosésSi l’on trouve encore (hélas !) des vins rosés fabriqués en mélangeant du rouge et dublanc, un vrai rosé est tout simplement un vin rouge auquel on n’a pas laissé letemps de prendre sa couleur.

Les rosés de pressurageIls sont issus d’une vinification en blanc de raisins noirs, foulés, égouttés et pressu-rés. Le pressurage est incorporé au vin de goutte pour lui donner de la couleur. Leurélaboration s’apparente plus à celle des vins blancs (voir plus loin).

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L’élaboration des vins

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L’élaboration des vins

Les rosés de saignée

Les meilleurs, à mon sens, en tout cas ceux qui ont le plus de saveur et de finesse.Ce sont des vins issus d’une séparation du moût d’une vendange de vin rouge, égrap-pée (ou non) et foulée, après seulement quelques heures de macération. La cuve estalors “saignée”, c’est-à-dire qu’on en écoule une partie, le reste poursuivant sa vini-fication en rouge. Le jus écoulé poursuivra sa fermentation hors du contact des peaux,pour ne pas prendre de couleur, et fera sa fermentation malolactique.

Les vins blancs secs

Le vin blanc est élaboré à partir de raisins blancs et/ou noirs égrappés au fur et àmesure qu’ils sont pressés. Plus on presse, plus la qualité diminue. L’opération doitêtre faite rapidement car le moût doit être surtout bien protégé de l’oxydation, enévitant tout brassage, et en ajoutant de l’anhydride sulfureux, antioxydant et anti-oxydasique. On procède ensuite à la séparation avant la fermentation des bourbesdu jus clair (débourbage), soit de manière naturelle (par sédimentation), soit volon-taire (centrifugation…). On peut laisser la peau macérer avec le moût durant quelquesheures afin d’intensifier l’arôme. Le jus clair est alors dirigé vers les cuves de fermen-tation (ou les barriques, pour les très grands crus). Des levures sélectionnées sontajoutées au vin dans la cuve. La fermentation s’effectue à une température situéeentre 12 et 20°C, et principalement autour de 15°C. Si besoin, les cuves doiventêtre rafraîchies électroniquement, ou par arrosage extérieur ou encore par des ser-pentins remplis d’eau fraîche. Selon le type de vin blanc sec recherché, on peut déci-der de stopper ou non la fermentation malolactique, qui apporte de la rondeur auvin mais lui faire perdre de l’acidité. La plupart des blancs secs sont ensuite stockésdans des cuves avant d’être mis en bouteilles. Quelques-uns (Bourgogne notam-ment) sont élevés, voire vinifiés en barriques, comme les rouges.

Les vins blancs doux

S’il est possible de faire des vins doux artificiellement en ajoutant du dioxyde de sou-fre ou en ôtant les levures de la cuve pour faire cesser les fermentations, il vaut mieuxemployer un processus plus naturel. Les vins sont alors obtenus en arrêtant la fer-mentation tandis qu’il reste encore du sucre. Bien entendu, les meilleurs sont lesvins issus de raisins atteints par le Botrytis cinerea, qui a le pouvoir d’augmenter lateneur en sucre des raisins. Le raisin doit parvenir à une forte concentration de matu-rité due à l’action du Botrytis cinerea, dénommé aussi “pourriture noble”. Cettedégradation bénéfique du raisin lui fait perdre son eau, accroît sa teneur en alcoolet apporte au vin un surcroît de liqueur.

Les vins mousseux

La méthode champenoise

En Champagne comme ailleurs, la méthode de la prise de mousse consiste à addi-tionner au vin tranquille obtenu après de subtils coupages et assemblages une liqueurde tirage dont la dose de sucre est définie selon le type de produit que l’on désire,et d’un levain de levures sélectionnées (voir région Champagne).

La méthode gaillacoise

Ou rurale. Par rapport à la méthode champenoise, le vin ne subit pas de secondefermentation en bouteilles. Il est embouteillé durant la première fermentation, qui sepoursuit donc en bouteilles.

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LesMeilleursProducteursDe l’année

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