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GRATUIT - Numéro 141 - Edition du Lundi 28 Juin 2010 Journal Israélien en langue française Le CRIF mobilise 15 000 manifestants pour exiger la libération de GUILAD SHALIT Israël maintient la pression sur l’Iran Page 9 Israël allège le blocus sur Gaza Page 17

Israel Actualités n°141

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Toute l'information en provenance d'Israël

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Page 1: Israel Actualités n°141

GRATUIT - Numéro 141 - Edition du Lundi 28 Juin 2010 Journal Israélien en langue française

Le CRIF mobilise15 000 manifestants pour exiger la libération de GUILAD SHALIT

Israël maintient la pression sur l’Iran

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Israël allège le blocus sur Gaza

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Directeur de la publication

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Israël Actualités est une marque déposée par Alain Sayada & Erez Abou

La communauté juive de Paris ainsi que les responsables commu-nautaires, quelque peu mollassons au moment de la campagne de diabolisation de l’état d’Israël lors de l’attaque de la flotille, ont ré-pondu présent à la mobilisation de soutien pour la libération de Gui-lad Shalit, détenu dans les geôles du hamas depuis 4 ans, et contre la diabolisation d’Israël.Mardi 22 Juin, plus de 15 000 fran-çais de toutes confessions se sont donné rendez-vous sur l’esplanade des droits de l’homme, place du Trocadéro, à Paris pour soutenir cette opération à l’initiative du CRIF. Juifs, Chrétiens, Arméniens, Noirs sont venus nombreux pour dire non à la condamnation systé-matique de l’état d’Israël et pour soutenir la mobilisation en faveur de la libération de notre jeune sol-dat. Le Président du CRIF, Richard PRASQUIER, a pris la parole en fustigeant le gouvernement français, pour son attitude lors de l’opération de la flotille organisée par des « KAMIKAZES flottants », qui avait condamné cette opé-ration et d’exigé la levée du blocus sur Gaza.Bravo Mr Prasquier pour avoir eu le courage de vouloir de la France qu’elle exige la libération de Gui-lad, notre fils à tous, ou, du moins, le droit de pouvoir lui rendre vi-site comme il l’est stipulé dans la convention de Genève. Alors que les terroristes du Hamas détenus dans les prisons israéliennes ont tous les droits d’une vraie dé-mocratie : respect des droits de l’homme, droit de recevoir du courrier, accès à la télévision, au-torisation de visites ... Guilad, dé-tenu dans des conditions inaccep-tables, n’a droit à rien !Bravo également à toutes les per-sonnalités de toutes tendances à l’exception de nos « camarades » du parti communiste et de notre cher facteur Besancenot ... Beau-coup de personnalités politiques ont tour à tour pris la parole. Cela me permet de tirer mon chapeau au maire de Paris, Bertrand Dela-noë, représenté par Anne Hidalgo, maire adjointe à la mairie de Pa-ris, qui a déclenché, à la suite de son discours, une salve d’applau-dissements en annonçant que très prochainement Guilad Shalit se-rait déclaré «citoyen d’honneur de la ville de Paris». A l’inverse des mairies communistes du 93

(Stains, Pierrefitte, Saint-Denis ...) qui n’hésitent pas à ériger en citoyens d’honneur des hommes auteurs d’attentats.Beaucoup d’autres personnalités ont pris la parole, notamment le très controversé Bernard Henry Levi qui a été accueilli par des sifflets ainsi que par des slogans repris au mégaphone tels que : « BHL collabo », « Jcall dehors » et bien d’autres encore !Nous pouvons nous poser la ques-tion de savoir si BHL ne serait pas devenu un provocateur à l’instar de notre ami Besancenot, notre facteur préféré. Toutefois, il faut reconnaitre qu’il faut avoir un certain courage pour se présenter devant une foule à 90 % acquise contre les positions de son asso-ciation « Jcall ».Encore, une fois, j’adresse toutes mes félicitations au CRIF et a son initiative, ainsi qu’à l’ensemble des organisations non communau-taires venues soutenir cette opé-ration : la « Fédération des Noirs de France », les « Arméniens amis d’Israël » et les centaines de chré-tiens pro-israéliens qui se sont déplacés pour soutenir la seule dé-mocratie du Moyen-Orient, Israël et pour condamner l’obscuran-tisme des extrémistes musulmans qui gangrènent le monde. Merci de leur soutien !Cette mobilisation aurait pu être plus importante si les gens comme moi n’avaient pas été bloqués par d’autres gens perdant leur temps à regarder la prestation pathétique des joueurs de l’équipe de France face à l’Afrique du Sud place du Trocadéro. Nous ne les féliciterons pas pour l’incroyable nullité dont ils ont pu faire preuve au cours de la dernière quinzaine.Il faut par ailleurs savoir que nos responsables communautaires ont été à la hauteur pour mobiliser un maximum de soutiens. Toutes les organisations telles que le FSJU représenté par Pierre BESNAI-NOU , le Consistoire Central ainsi que le Consistoire de Paris repré-senté par Joël MERGUI, le Grand Rabbin de Paris David Messas, le président de l’ABSI de Gil Taieb et bien d’autres encore ont répon-du présents à l’appel du CRIF. A ces gens là et à tous ceux qu’ils re-présentent, je tiens à leur adresser mes sincères remerciements.

Alain SAYADA

Courage Guilad

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Jose-Maria Aznar : «Si Israel tombe, nous tombons tous!»

La colère au sujet de Gaza est un leurre. Nous ne pouvons pas oublier qu’Israël est le meilleur allié de l’Oc-cident dans une région agitée.

Pendant trop longtemps en Europe, il n’a pas été à la mode de prendre la parole en faveur d’Israël. Dans la fou-lée de l’incident survenu récemment à bord d’un bateau rempli de militants anti-israéliens en Méditerranée, il est difficile de penser à une cause plus im-populaire à promouvoir.

Dans un monde idéal, l’assaut par des commandos israéliens sur le Mavi Marmara n’aurait pas fini avec neuf morts et une vingtaine blessés. Dans un monde idéal, les soldats auraient été accueillis avec calme sur le na-vire. Dans un monde idéal, aucun Etat, encore moins un allié récent d’Israël comme la Turquie, n’aurait parrainé et organisé une flottille dont le seul but était de créer une situation impossible pour Israël: le choix entre renoncer à sa politique de sécurité et le blo-cus maritime, ou risquer la colère du monde.

Dans nos rapports avec Israël, il faut faire abstraction des bouffées de co-lère qui trop souvent obscurcissent notre jugement. Une approche rai-sonnable et équilibrée doit intégrer les réalités suivantes: premièrement, l’Etat d’Israël a été créé par une déci-sion de l’ONU. Sa légitimité, dès lors, ne devrait pas être remise en cause. Israël est une nation où la démocra-tie est profondément enracinée dans les institutions. Il s’agit d’une société dynamique et ouverte qui, à plusieurs reprises, a excellé dans la culture, la science et la technologie.Deuxièmement, en raison de ses ra-cines, son histoire et ses valeurs, Is-raël est une nation occidentale à part entière. En fait, c’est une nation aux normes occidentales, mais confrontée à des circonstances hors normes.

Fait unique en Occident, elle est la seule démocratie dont l’existence a été contestée depuis sa création. Dans un premier temps, elle a été attaquée par des voisins utilisant des armes de guerre conventionnelles. Ensuite, elle a fait face au terrorisme culminant de vague en vague d’attentats sui-cide. Maintenant, à la demande des islamistes radicaux et leurs sympathi-sants, elle fait face à une campagne de délégitimation à travers le droit

international et la diplomatie. Soixante-deux ans après sa création, Israël se bat toujours pour sa survie. Punie par une pluie de missiles au nord et au sud, menacée de destruction par un Iran visant à acquérir des armes nucléaires et pressés par ses amis et ses ennemis, Israël, semble bien ne ja-mais avoir connu un moment de paix.

Pendant des années, l’attention de l’Occident s’est tout naturellement portée sur le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Mais si Is-raël est en danger aujourd’hui et que toute la région glisse vers un avenir inquiétant, ce n’est pas en raison de l’absence d’accord entre les parties sur la façon de résoudre ce conflit. Les paramètres d’un éventuel accord de paix sont clairs, malgré la difficulté que les deux parties peuvent ressentir à consentir l’effort final en vue d’un règlement.

Les véritables menaces pour la stabi-lité régionale se trouvent dans la mon-tée d’un islamisme radical qui voit la destruction d’Israël comme l’accom-plissement de son destin religieux et, en même temps dans le cas de l’Iran, comme l’expression de ses ambitions d’hégémonie régionale. Les deux phé-nomènes sont des menaces qui affec-tent non seulement Israël, mais aussi l’ensemble de l’Occident et le monde entier.

Le cœur du problème réside dans la manière ambiguë et souvent erronée par laquelle trop de pays occidentaux réagissent à cette situation. Il est fa-cile de blâmer Israël de tous les maux au Moyen-Orient. Certains agissent même et parlent comme si une entente avec le monde musulman pouvait être réalisée si seulement nous étions prêts à sacrifier l’État juif sur un autel. Ce serait de la folie.

Israël est notre première ligne de dé-fense dans une région turbulente qui est risque constamment de sombrer dans le chaos, une région vitale pour notre sécurité énergétique en raison de notre dépendance excessive du pétrole en provenance du Moyen Orient, une région qui forme la ligne de front dans la lutte contre l’extrémisme . Si Israël tombe, nous tombons tous.

La défense du droit d’Israël à exis-ter en paix, dans des frontières sûres, exige un degré de clarté morale et stra-

tégique qui trop souvent semble avoir disparu en Europe. Les États-Unis montrent des signes inquiétants d’une position qui va dans le même sens.

L’Occident traverse une période de confusion sur la forme que prendra notre monde à l’avenir. Dans une grande mesure, cette confusion est provoquée par une sorte de maso-chisme qui met en doute notre propre identité; par la règle du politiquement correct ; par un multiculturalisme qui nous met à genoux devant d’autres ; et par une laïcité qui, ironie du sort , nous aveugle, même lorsque nous sommes confrontés à des jihadistes qui incar-nent la promotion la plus fanatique de leur foi. Abandonner Israël à son sort, en ce moment parmi tous les autres, ne servirait qu’à illustrer jusqu’où nous avons sombré et comme notre déclin apparaît maintenant inexorable.

On ne peut laisser cela se produire. Motivé par le besoin de reconstruire nos propres valeurs occidentales, ex-primant ma profonde inquiétude au sujet de la vague d’agression contre Israël, et conscient que la force d’Is-raël est notre force et la faiblesse d’Is-raël est notre faiblesse, j’ai décidé de promouvoir une nouvelle initiative des Amis d’Israël avec l’aide de quelques personnalités, dont David Trimble, Andrew Roberts, John Bolton, Ale-jandro Toledo (ancien président du Pérou), Marcello Pera (philosophe et ancien président du Sénat italien), Fiamma Nirenstein (auteur et person-nalité politique italienne), le financier Robert Agostinelli et l’intellectuel ca-tholique George Weigel.

Notre intention n’est pas de défendre une politique spécifique ou un gouver-nement israélien en particulier. Il est certain que les auteurs de cette initia-tive pourront parfois être en désaccord avec des décisions prises par Jérusa-lem. Nous sommes des démocrates, et nous croyons en la diversité.

Ce qui nous lie, toutefois, est notre soutien indéfectible au droit d’Israël d’exister et de se défendre. Pour les pays occidentaux qui se mettent aux côtés de ceux qui remettent en question la légitimité d’Israël, pour ceux qui se livrent à des jeux dans les instances in-ternationales sur des questions essen-tielles liées à la sécurité d’Israël, pour ceux qui apaisent ceux qui s’opposent aux valeurs occidentales plutôt que de se dresser avec force pour la défense de ces valeurs, ce n’est pas seulement une grave erreur morale, mais une er-reur stratégique de première ordre.

Israël est une partie fondamentale de l’Occident. L’Occident est ce qu’il est grâce à ses racines judéo-chrétiennes. Si la composante juive de ces racines est reniée et Israël est perdu, alors nous sommes perdus aussi. Que cela nous plaise ou non, nos destins sont inextricablement liés.

Des milliers de personnes réclament à Paris la libération de Gilat Shalit

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi soir au Trocadéro à Paris pour demander, à l’appel de plusieurs organisations juives, la libé-ration du soldat franco-israélien Gilat Shalit et pour soutenir Israel, a consta-té un journaliste de l’AFP.

A l’appel notamment du Crif, du Consistoire et le Fonds social juif uni-fié (FSJU), les manifestants se sont rassemblés dans le calme sur le parvis des droits de l’Homme, où une estrade avait été dressée.

Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire notamment: «Liberté pour Gilat Shalit», «Hamas terroriste, Iran complice», «Défendre Israël, c’est défendre la démocratie».

Dans la foule étaient présents entre autres l’écrivain Paul-Loup Sulitzer, l’avocat Arno Klarsfeld et Bernard-

Henry Levy.

Dans un communiqué, le Grand Rab-bin de France Gilles Bernheim avait mardi «encouragé vivement» à parti-ciper à cette manifestation.

Gilad Shalit, 23 ans, qui possède éga-lement la nationalité française, a été enlevé le 25 juin 2006 à la limite de la bande de Gaza lors d’une opération revendiquée par la branche armée du Hamas et deux autres groupes armés palestiniens.

D’autres rassemblements devraient avoir lieu mardi soir dans plusieurs villes de France.

Ainsi à Nice, 340 personnes (selon la police) se sont retrouvées dans les jar-dins Albert 1er. Elles étaient 700 selon les organisateurs.

ET POURGUILAD SHALIT,ELLE EST OÙ L’INGÉRENCE HUMANITAIRE?KIDNAPPÉ LE 25 JUIN 2006 – DÉTENU DANS LE PLUS GRAND MÉPRIS DES DROITS DE L’HOMME.

POUR DIRE À GUILAD ET À ISRAËL QU’ON EST À LEURS CÔTÉS

RDV MARDI 22 JUIN 2010 - 19h30 PARVIS DES DROITS DE L’HOMME – TROCADÉROUne manifestation à l’appel du CRIF et des institutions de la communauté juive.

Ashkenazi: Nous ne pouvons pas permettre à Gaza de devenir un port iranienLe chef d’état-major israélien, Gabi Ashkenazi, a déclaré mardi qu’Israël avait un droit naturel de vérifier et d’empêcher le flux d’armes à Gaza. «Il est impor-tant que nous tenions à ce droit et que nous ne permettions pas que la bande de Gaza devenienne un port iranien» a déclaré Ashkenazi à Kiryat Shmona.

Une flotille en faveur d’Israël au départ de New YorkUne flotille en faveur d’Israël et pour la liberté du soldat enlevé Gilad Shalit partira jeudi midi du port de Manhattan à New York.

Les services de sécurité israéliens envoient dans l’espace un nouveau satellite espionLes services de sécurité israéliens ont envoyé vers l’espace un nouveau satellite espion baptisé ‘’Ofek 9’’. Il s’agit du sixième satellite espion israélien qui opère-ra dans l’espace. L’envoi de ce satellite a été opéré depuis la base de l’armée de l’air à Palmahim conformément au délai prévu.

L’Iran persiste et signeL’Iran a confirmé mercredi sa détermination à développer son programme nucléaire controversé malgré les pressions internationales, en annonçant la construction prochaine d’un nouveau réacteur de recherche une semaine après avoir été sanctionné par l’ONU.

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Flatto-Sharon poursuit ses efforts pour le rachat du Beitar-Jérusalem

L’homme d’affaires franco-israélien Flatto-Sharon envisage fortement le rachat du club n°1 de la capitale. Associé à un homme d’affaires juif américain, Nor-bert Allman, il a proposé de mettre 3 millions de dollars sur la table. Insuffisant pour la direction du Beitar qui demande 9 millions pour le moins. Ce qui n’a pas découragé l’ancien député israélien (1977-1981), qui a sollicité un homme d’affaires israélien établi à Miami, Yaniv Nakach. Celui-ci n’a pas dit non. Les conditions de son adhésion à l’équipe Allman-Sharon devraient s’éclaircir dans les jours qui viennent.

L’Iran va envoyer un navire d’aide à Gaza

L’Iran va envoyer un navire d’aide humanitaire à la Bande de Gaza, rapporte mardi la télévision publique. Selon Abdolraouf Adibzadeh, un porte-parole du bateau, cité par la chaîne, le na-vire, baptisé «Enfants de Gaza», a commencé son voyage de 14 jours dimanche. Il transporte 10 passagers, dont cinq journalistes iraniens, en plus de l’équipage.

L’envoi de ce navire devrait attiser les tensions entre les deux pays. Des com-mandos israéliens ont lancé un raid contre une flottille d’aide humanitaire le 31 mai, tuant neuf militants pro-palestiniens.

Le blocus de la bande de Gaza aurait coû-té 12 milliards de $Alors que le Hamas a retardé l’en-trée de l’aide humanitaire saisie sur la flottille détournée par la marine israélienne, la situation économique réelle de la bande de Gaza reste lar-gement méconnue. Les comptes-ren-dus contradictoires des observateurs sur place ne permettent pas de dresser un bilan objectif de la situation réelle. Aujourd’hui, le Hamas publie de nou-veaux chiffres pour justifier l’aide hu-manitaire apportée par la flottille qui a tenté de débarquer à Gaza: les pertes dues au blocus israélien se monte-raient à 12 milliards de dollars depuis 2006. Pour d’autres, il n’existe aucune crise alimentaire à Gaza. Qui croire ?

Le blocus imposerait de lourdes pertes économiquesLe ministre de l’Economie du gouver-nement du Hamas, Ziad Al Zaza, vient d’indiquer que le coût du blocus israé-lien sur la bande de Gaza au cours de 4 dernières années s’élèverait à 10 mil-liards de dollars. Le ministre a ajouté qu’il faut aussi prendre en compte les

dégâts causés par l’opération « Plomb durci » et qui sont estimés à 2 mil-liards de dollars.

Le gouvernement du Hamas indique que le blocus israélien a conduit à la fermeture de nombreuses entreprises et à la perte de 150.000 emplois. Se-lon les estimations palestiniennes, 70% des entreprises industrielles qui existaient dans la bande de Gaza il y a quatre ans, sont aujourd’hui fermées, faute de matières premières pour faire tourner leurs chaînes de production.

Quel crédit accorder à ces chiffres ? Impossible à dire. D’autant plus que d’autres témoignages indiquent qu’il n’existe aucune pénurie de produits de première nécessité dans la bande de Gaza. Ces jours-ci, certaines images diffusées sur le réseau YouTube mon-trent que les étals des commerçants sont bien achalandés: aucun signe de « famine » n’est perceptible sur place.

Le blocus israélien ne menace pas le

gouvernement du HamasComment alors expliquer cette contra-diction apparente entre les chiffres of-ficiels du Hamas et les témoignages lo-caux ? Il s’avère que d’autres sources de revenu ont remplacé les pertes causées par le blocus israélien. Au-jourd’hui, environ 300.000 Gazaouis reçoivent un salaire régulier, même faible, de trois sources distinctes: de l’Autorité palestinienne de Ramallah (notamment les enseignants), des or-ganisations internationales (comme l’agence d’aide aux réfugiés Unwra), et du gouvernement du Hamas (fonc-tionnaires, sécurité, etc.).

Quant aux 100.000 Palestiniens qui ont perdu leur emploi dans les entre-prises qui ont fermé (construction et industrie), ils gagnent leur vie dans « le commerce des tunnels », comme marchands ambulants ou chauffeurs de taxi. Le blocus israélien est donc loin de constituer une menace écono-mique pour le gouvernement du Ha-mas.

Les exportations françaises vers Israël ont reculé de 2,4% en maiSelon les données des douanes is-raéliennes pour le mois de mai, les échanges commerciaux entre la France et Israël marqueraient un re-tournement de tendance : les ventes françaises à Israël ont reculé de 2,4% en mai 2010 par rapport à leur niveau de mai 2009. En revanche, les expor-tations israéliennes à destination de la France ont progressé de 15% en mai dernier.

En mai 2010, les exportations fran-çaises vers Israël se sont montées à 94,7 millions de dollars, contre 97 millions de dollars en mai 2009, soit un recul de 2,4%. Au cours des cinq premiers mois de l’année, les ventes françaises à Israël ont stagné: elles se sont montées à 555 millions de dol-lars, soit un petit + 1%.

En sens inverse, par contre, les four-nitures israéliennes à la France conti-nuent de progresser. En mai dernier, les entreprises israéliennes ont fourni pour 103 millions de dollars de mar-

chandises à la France, soit un bond de 15% par rapport au même mois de l’année passée.

Sur les cinq premiers mois de l’année, le solde commercial entre les deux pays a basculé en faveur d’Israël: de janvier à mai 2010, l’Etat juif a dé-gagé un excédent commercial de 12 millions de dollars. Durant la même période de 2009, c’était la France qui avait dégagé un excédent positif de 90 millions de dollars vis-à-vis d’Israël.

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Cette paracha renferme un point contradictoire évident : elle parle en effet de deux personnages ennemis ju-rés d’Israël, Balak et Biléam, qui ont pris l’engagement de sa destruction physique mais aussi spirituelle. Mais nous voyons néanmoins apparaître des bénédictions qui auront un impact sur le peuple d’Israël durant toute son histoire; plus encore : c’est la paracha de la Thora qui nous relate de façon la plus claire la fin des temps…avec la venue du Machiah.

Comme chacun sait, Balak demande à Biléam de maudire le peuple d’Israël, se voyant interdire de le faire par D-ieu, il dit alors vouloir le bénir…à sa façon, mais D-ieu lui dit : « ce peuple est déjà béni ! » en d’autre terme : « Je ne veux ni de ton miel ni de ton dard! » mais Biléam insiste quand même… Je vois dit Biléam - le prophète des na-tions « Mais ce n’est pas encore le mo-ment, je le distingue, mais il ne s’est pas rapproché : Un astre s’élance de Yaacov, un spectre jaillira du sein d’Is-raël, il écrasera les seigneurs de Moav et tous les enfants de Seth. Edom sera sa pitance et Séir la proie de ses enne-mis : et Israël vaincra !»

Dans le livre de la Genèse à la para-cha Vayéhi ,le patriarche Yaacov lui aussi a voulu en quelque sorte révéler la fin des temps et tous les secrets, à ses douze enfants, mais la « Chékhina » l’esprit divin s’écarta de lui, dira Rachi !

Moise également a voulu le faire de manière allégorique cette fois dans la paracha Haazinou, dans laquelle il ser-monne le peuple, mais rien de concret n’émergea de ce texte. Il n’y eut donc que Biléam, prophète des nations im-pies, pour nous dévoiler de façon on ne peut plus claire les temps messia-nique !

Nous pourrions penser : pour quelle raison HM s’est servi de ce messa-ger qui symbolisait l’impureté ? Les

maîtres de la Guemara Sanhédrin 97b répondent de manière un peu violente : « Que disparaissent d’abord les pré-dicateurs de la fin des temps! » Ils sa-vaient que l’histoire de l’humanité ne faisait que commencer, et que celle-ci durerait 6 millénaires, comme le confirme la Guemara : « Le monde du-rera 6 millénaires et sera détruit dés le 7éme! » ces écrits furent rédigés du-rant l’exil babylonien, entre le 1er et le cinquième siècle de notre ère, près de deux mille ans avant la Guéoula. Alors pourquoi prédire un avenir si lointain, en prenant le risque de susciter le dé-sespoir dans le peuple d’Israël?

Les Tsadikim de chaque génération de-puis Abraham abinou avaient connais-sance de ce calcul, mais respectaient scrupuleusement les consignes de D-ieu de ne pas en dévoiler la fin … Mais Biléam lui, en étant étranger à Israël pouvait en effet se permettre de braver l’interdiction de dévoiler la fin des temps ! C’est pourquoi « il voit le Machiah », mais il sait aussi que sa révélation « effective » est tar-dive à cause d’Amalek ! Il sait qu’il représente l’opposition d’Israël, car si Israël reste l’ambassadeur de la Pré-sence divine dans le monde, lui devra au contraire effacer jusqu’au souvenir même de cette présence.

Amaleq représente donc l’ennemi acharné d’Israël, dont le but n’est rien d’autre que de le délégitimer aux yeux des nations pour mieux le faire disparaître… Ainsi comme nous le li-sons dans la Haggadah de Pessah : « A chaque génération ils voudront nous effacer…mais HM viendra nous sau-ver de leur mains ! »

Parce que la haine pour Israël est plus forte que jamais, comme nous le montre d’ailleurs l’actualité avec ces soit disant « flottilles de la paix..» nous devons encore est toujours avoir le regard tourné vers le ciel ! Comme l’écrit David dans ses psaumes : « Méain yavo ézri ? ezri méim HM » d’où me viens le secours ? Le secours

me vient d’HM ! »

A la fin de son oracle, Biléam-le Ra-cha, le méchant dit le texte, qui n’aura que des révélations nocturnes, contrai-rement à Moise, va dire ce verset très énigmatique : « Hélas ! Qui peut vivre lorsque D-ieu ne l’a pas voulu ?. Dans le texte, l’expression en hébreu est : « Mi soumou EL » on pourrait croire que c’est du chinois… Mais le Perkié de Rébi Eliézer nous révèle la profon-deur de ce verset.

Du fait que le nom divin apparaît (EL), il n’existe, à part Israël, qu’un seul peuple qui porte dans son nom celui de D-ieu comme lui : Ichmaël qui veut dire : D-ieu entendra. Le ver-set fait donc allusion à Ichmael, et il faut le lire de la manière suivante : « Malheur à celui qui vivra à l’époque durant laquelle Ichmaël dominera le monde ! » Ce que confirme le Tana, Rébi Yonathan Ben Ouziel.

Et le Pirkié de Rébi Eliézer conclura par une vision prophétique d’une exactitude déconcertante : « A la fin des temps Ichmaël entreprendra 15 choses sur la Terre d’Israël : Le men-songe dominera…ils construiront un édifice sur les ruines du Temple…ils feront 3 guerres contre Israël…et après seulement le Machiah ben Da-vid arrivera ! »

La manipulation et le mensonge sont hélas toujours d’une brulante ac-tualité, mais nous gardons toujours espoir pour que D-ieu nous envoie cette dernière épreuve avant la venue du Machiah Ben David, car c’est le rôle d’Ichmaël que de faire entendre à D-ieu les supplications et les prières d’Israël !

N’oublions pas que tous les jours nous avons le devoir disent les sages, de nous souvenir de dix évéments parmi lesquels, les menaces de Biléam le méchant…

Yvan Lellouche

PARACHAT BALAK – Un Message pour l’avenir !

Israël, et ses 21.000 km2, l’équiva-lent de deux départements français, fait face à des attaques dépassant largement ses seules frontières géo-graphiques. De boycotts en flottilles, de videos diffusées sur internet à une désinformation généralisée, nous as-sistons à une offensive d’envergure contre cette Terre petite par la taille, grande par sa portée symbolique.

On ne peut que s’étonner de l’achar-nement à vouloir mettre Israël sous les projecteurs de la mise en accusa-tion systématique. Violation des droits de l’homme, blocus, apartheid : la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies a passé plus de la moitié de ses résolutions contre Israël. A entendre cette rumeur généralisée, l’oreille non avertie s’habitue à ces vociférations et peut, en toute bonne conscience, participer à ce concert sa-vamment orchestré. De plus, mercre-di, en première lecture, la Commission Européenne a adopté une proposition de texte risquant de remettre en cause l’abattage rituel, au cœur de la ca-cheroute et donc de la pratique du ju-daïsme. Ceux qui ont plus de soixante quinze ans hochent leur tête, alourdie par les réminiscences enfouies. De

l’Etat juif aux juifs, on lit comme une volonté de casser l’héritage de notre peuple qui a trouvé la capacité à sur-vivre aux persécutions qui le poursui-vent de génération en génération. Exa-gération ? Mais combien de personnes de notre Communauté évitent-elles désormais le sujet avec leurs amis non-juifs ? Avec un risque de nouvelle accusation de « repli communautaire » qui ne fera qu’amplifier le mauvais climat ambiant !

En ce jour anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940, on aimerait entendre une voix forte s’élever pour appeler au réveil de la raison et prendre ainsi la défense de certaines valeurs : le droit à la différence – prôné, par ailleurs, pour tous les autres groupes sociaux ; le droit au respect de la liberté d’opi-nions et de cultes, qui est au cœur de la démocratie française et dont les appels au boycott sont la simple né-gation. Ces valeurs qui font l’objet de grandes commémorations, n’est-il pas temps de les replacer au cœur de la vie sociale et de l’éducation. Le temps écoulé, seulement soixante dix ans, qui s’est accompagné d’un change-ment extraordinairement rapide de la société française, ne peut avoir rendu obsolète et désuet le pacte citoyen. Ce n’est pas l’avenir des juifs en France qui est en jeu, c’est l’avenir du pays qui a donné au monde sa plus belle leçon d’humanité : Liberté, Egalité, Fraternité.

A quelques jours de la manifestation de soutien pour la libération de Guilat Shalid, otage franco-israélien détenu depuis plus de quatre ans dans des conditions inhumaines, nous souhai-tons une mobilisation très importante dans la Communauté mais aussi au-delà. Ainsi, nous serions rassurés.

Éditorial du Président18 juin 2010

Je me suis engagé il y a plusieurs mois à présider, le 22 juin, la soirée officielle de la Conférence des Rab-bins Européens, qui réunit à Metz les Grands Rabbins de nombreux pays. Je ne pourrai donc pas être physiquement présent à la manifestation organisée au même moment par le CRIF, le Consis-toire et le FSJU au Parvis des Droits de l’Homme du Trocadéro. Je le regrette profondément et vous encourage vive-ment à vous y rendre.Je tiens à diffuser le message suivant : L’assaut mené le 31 mai par la marine israélienne au large de Gaza a donné lieu à de très nombreus es analyses, critiques ou condamnations en France, en Israël et dans tous les autres pays du monde. En qualité de Grand Rabbin de France, mon rôle n’est pas de commenter les modalités d’une opération militaire. Cet assaut a fait neuf morts. L’homme de religion que je suis, pensera tou-jours que neuf morts, c’est neuf morts de trop ! Après cette opération militaire, et au fur et à mesure que l’on y voyait plus clair sur ce qui s’est passé et sur qui étaient dans les bateaux, trois points ont retenu mon attention. Tout d’abord, les images des soldats israé-liens entrant en contact radio avec les bateaux avant l’assaut et entendant la réponse suivante, qui se passe de tout commentaire : « Jews, go back to Aus-chwitz ! ». Ensuite, les glissements très rapides chez plusieurs acteurs pu-blics d’une condamnation de l’opéra-

tion militaire à une condamnation de l’existence-même de l ’Etat d’Israël. Enfin, le refus de cette flottille, qui s’est autoproclamée « humanitaire », de porter à Guilad Shalit un message humanitaire de ses parents.Cela fait quatre ans que Gilad Shalit, citoyen franco-israélien, a été enlevé en Israël et est détenu comme otage par le Hamas dans le plus grand mé-pris des Droits de l’Homme. Il détient le triste privilège d’être l’otage fran-çais le plus ancien à travers le monde. J’appelle aujourd’hui tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, épris de paix, de justice et de démo-cratie, à venir le 22 juin au Trocadéro pour dire trois choses :Nous voulons la libération de Gilad Shalit par le Hamas. Nous voulons la fin de l’ostracisme qui frappe l’unique démocratie du Proche-Orient et qui aboutit trop sou-vent au refus glaçant de son existence. Nous ne voulons pas l’importation en France d’un conflit et de violences qui se déroulent à des milliers de ki-lomètres. Enfin, à tous ceux qui, de bonne ou de mauvaise foi, sont aujourd’hui des supporters directs ou indirects du Ha-mas, le Rabbin que je suis, a envie de citer cette phrase du Midrach qui a une portée universelle : « Pourquoi vois-tu le sable qui est dans l’oeil de ton frère et ne vois-tu pas la pierre qui est dans ton oeil à toi ! »

Gilles Bernheim

Message du Grand Rabbin de France

Assemblée Géné-rale du Consis-toire Central de FranceDimanche 20 juin au Centre Rachi, s’est tenu l’Assemblée Générale du Consistoire Central en présence de plusieurs centaines de membres et de délégués venus des quatre coins de France et des personnalités connues du microcosme parisien.Après les discours d’usage de M. Gilles Bernheim grand rabbin de France et de M. Joël Mergui Président du Consistoire Central (très applaudi), les Bilans morale et comptable furent présentés et approuvés à la quasi una-nimité.Quelques discussions eurent notam-ment lieux à propos des déficits accu-mulés et du cumul des mandats, mais très vite les choses rentrèrent dans l’ordre.

Le Président Mergui nouvellement réélu à la tête du Consistoire de Paris a notamment souligné devant l’as-semblée sa volonté de conserver et de travailler avec l’ensemble de l’équipe de Dov Zerah appelé à d’autres fonc-tions, et surtout la nécessité de colla-boré étroitement avec M.David Rev-colevschi, Trésorier du Consistoire de Paris, pour un meilleur équilibre des comptes de l’institution.

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7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Faisal Shahzad plaide coupable

Faisal Shahzad, accusé de l’attentat raté de Times Square le 1er mai en plein coeur de New York, a plaidé coupable lundi de terrorisme et d’avoir tenté d’utiliser une arme de destruction massive.Shahzad, un Américain d’origine pakistanaise âgé de 30 ans, était accusé d’avoir garé une voiture piégée sur la célèbre place, très fréquentée, le samedi 1er mai en fin d’après-midi. L’alerte avait été donnée par des vendeurs ambulants qui avaient vu de la fumée s’échapper de la voiture, et l’explosion ne s’était pas produite.Le jeune homme avait été arrêté deux jours après sa tentative d’attentat, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Dubaï. Il a depuis collaboré avec les enquêteurs, et sa comparution a été repoussée à plusieurs reprises.A la question de savoir s’il plaidait coupable des 10 chefs d’inculpation qui pesaient contre lui, Shahzad a répondu : «oui».«Nous allons attaquer les Etats-Unis et je plaiderai coupable pour cela», a-t-il ajouté, expliquant ses propos par l’occupa-tion américaine en Afghanistan, en Irak et en Somalie.

Deux inspecteurs de l’AIEA interdits d’entrer en IranL’Iran a annoncé lundi avoir refusé de laisser entrer sur son territoire deux inspecteurs de l’Agence internationale à l’Energie atomique (AIEA), car ils auraient diffusé dans les médias le contenu d’un «faux» rapport sur le programme nucléaire controversé.

Le vice-président et chef de l’agence atomique iranienne, Ali Akbar Salehi, a précisé que l’AIEA avait été infor-mée de cette décision, selon des infor-mations publiées sur le site internet de la télévision officielle.

Dans un rapport rédigé fin mai, l’AIEA indiquait que l’Iran travaillait à la mise au point d’équipements pour enrichir son uranium à des niveaux encore plus élevés et qu’il continuait à stocker du matériel nucléaire

Ce refus constitue le dernier épisode des tensions grandissantes entre Té-héran, l’AIEA et les pays occidentaux sur le programme nucléaire iranien, que les Etats-Unis et Israël notamment

soupçonne d’avoir des fins militaires.

Toujours lundi, le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amo-rim, a affirmé que le soutien actif ap-porté par son pays à l’Iran dans ses différends avec l’Occident concernant son programme nucléaire avait été ré-duit depuis la décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’imposer une qua-trième série de sanctions à Téhéran.

«Nous aiderons à chaque fois que nous le pourrons, mais naturellement, il y a une limite à ce que nous pou-vons faire», a déclaré Celso Amorim en marge d’une visite officielle en Au-triche.

Le mois dernier, le Brésil et la Turquie avaient obtenu que Téhéran fasse trai-ter son uranium à l’étranger, en l’oc-currence en Turquie, dans l’espoir, au moins, de différer les sanctions de l’ONU. Mais ces sanctions ont quand même été imposées.

Le Brésil se désolidarise de l’IranLe Brésil, qui soutenait encore récem-ment la politique de l’Iran, semble à présent changer de cap. Pourtant, le mois dernier, il avait encore proposé une solution de compromis, avec la Turquie, pour permettre à Téhéran de poursuivre son programme nucléaire. A présent, le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim, en visite officielle en Australie, annonce le revirement de son gouvernement.

Lors d’un entretien avec des journa-listes, M. Amorim a déclaré lundi soir que son pays ne pouvait plus mainte-nir ses positions après le vote à l’Onu de nouvelles sanctions contre la répu-blique islamiste. « Nous avons fait le maximum, mais il y a des limites aux démarches qu’on peut entreprendre », a-t-il affirmé.De son côté, l’Iran se montre toujours aussi intransigeant. D’après une infor-mation émanant de l’Agence de presse des étudiants de Téhéran, les dirigeants du pays auraient interdit l’accès du pays à deux inspecteurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique, sous prétexte qu’ils auraient tronqué leur rapport sur leur programme nu-cléaire. Mais il est clair que Téhéran réagit en fait aux nouvelles mesures prises contre son régime par les Na-tions unies.

Attentat à la bombe à Istanbul

Trois personnes ont été tuées et six autres blessées mardi dans un attentat à la bombe à Istanbul visant un autocar transportant des militaires, ont rappor-té les chaînes de télévisions.

L’engin a vraisemblablement explosé vers 04H45 GMT au passage du vé-hicule dans le district de Halkali, une lointaine banlieue populaire sur la rive européenne de la métropole, selon les chaînes d’information en continu NTV et CNN-Türk. Ces chaînes ont diffusé des images de l’autocar visé dont les vitres étaient soufflées et qui a subi d’important dé-gâts notamment au niveau de la soute à bagages.Le véhicule transportait également des proches de militaires, notamment des

enfants, selon les chaînes. Plusieurs ambulances ont été dépê-chées dans la zone du sinistre où la police et la gendarmerie ont établi un périmètre de sécurité. L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat.Les rebelles kurdes du Parti des tra-vailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) avaient menacé lors du week-end de lancer des attaques dans «toutes les villes de Turquie». Cette organisation mène une lutte ar-mée séparatiste depuis 1984 contre les forces turques dans le sud-est anato-lien, zone kurde, mais a aussi visé par le passé des grandes villes.

Sanctions canadiennes supplémentaires

Dans la foulée de la nouvelle série de sanctions décidées par le Conseil de sécurité, le Canada impose des sanc-tions supplémentaires contre l’Iran.

Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a an-noncé ces nouvelles mesures mardi à Ottawa. Mais il n’en a pas précisé les détails.

M. Cannon a indiqué qu’il utilisera sa présidence du G8 pour maintenir la pression sur l’Iran.

Il a affirmé qu’il fallait agir collective-ment « pour aborder la supercherie et l’intransigeance continues du régime iranien ».

Le ministre Cannon a précisé que les nouvelles mesures qui seront mises de

l’avant contre l’Iran transmettront un message clair aux États qui ont des as-pirations nucléaires.

Par ailleurs, Lawrence Cannon ex-horte le gouvernement iranien à colla-borer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique et à cesser son pro-gramme d’enrichissement nucléaire.

Le ministre des Affaires étrangères a expliqué que la question du nucléaire iranien ne dissipait pas les inquiétudes du Canada quant à la violation des droits de la personne par le régime de Téhéran.

M. Cannon a déclaré que le gouverne-ment iranien devait respecter la liberté d’expression, la liberté de rassemble-ment et la liberté religieuse.

Les ‘mal voilées’ dans la lorgnette des ultraconservateurs iraniens

Des personnalités iraniennes ultra-conservatrices ont reproché avec viru-lence au président Mahmoud Ahmadi-nejad de s’être opposé aux contrôles et arrestations de femmes «mal voilées» ou de jeunes non mariés, ont rapporté les médias mercredi.

Le président conservateur s’était dit dimanche «fermement opposé» à ces contrôles et arrestations qui se sont multipliés à Téhéran ces dernières se-maines. «Il est totalement impensable que de telles actions donnent des ré-sultats», avait-il dit à la télévision.

Ahmad Khatami, un haut dignitaire

religieux, a accusé le président de por-ter atteinte à la lutte contre la «corrup-tion». «Dans son interview, le prési-dent n’a pas pris la mesure de la vague sacrée qui prône le voile et la chasteté et l’a dénigrée», a-t-il dit au journal modéré Shargh.

Le chef des dignitaires religieux du Parlement, Mohammad Taghi Rahbar, a quant à lui interprété les propos de M. Ahmadinejad comme un «feu vert à l’indécence vestimentaire».

«Ceux qui ont voté pour vous sont ceux qui portent le voile intégral. Les verts mal voilés n’ont pas voté pour

vous, alors vous feriez mieux de pen-ser à ce qui plaît à Dieu et non à ce qui plaît à une poignée de corrompus», a-t-il dit, également cité par Shargh.

Il faisait allusion aux partisans du mouvement «vert» antigouvernemen-tal emmené par le chef de l’opposition Mir Hossein Moussavi.

La police des moeurs a multiplié ces dernières semaines les intimidations et arrestations de femmes dont la te-nue n’est pas jugée suffisamment is-lamique, c’est-à-dire montrant trop de cheveux ou de peau.

La police de Téhéran a également lancé une opération de confiscation de véhicules transportant des jeunes de sexe opposé n’ayant pas de lien de parenté, la baptisant opération «contre le harcèlement des femmes».

Le député conservateur Ali Motahari a noté à cet égard que le «ministère de l’Intérieur s’était déclaré prêt à cette initiative». «Le président porte atteinte à son propre travail avec de tels commentaires. S’il persiste dans cette voie, le Parlement sera certain de répondre», a prévenu M. Motahari, un des détracteurs de M. Ahmadinejad.

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Israël maintient la pression sur l’Iran et lance le satellite espion Ofek 9

« Il y a quelques minutes, l’Etat d’Is-raël a lancé le satellite Ofek 9 depuis la base de Palmahim (…) Les résultats de ce tir vont être examinés par nos équipes techniques ». Mardi soir, c’est en ces termes que le ministère de la défense a annoncé laconiquement la mise en orbite d’un nouvel engin spa-tial « Made in Israël ».

Si aucun détail n’a été fourni sur la mission de ce satellite militaire, Ofek 9 se situerait dans la droite lignée de ses prédécesseurs : doté d’une préci-sion accrue, il est en mesure de sur-veiller étroitement les activités ira-niennes en produisant des clichés de très haute résolution.

La gamme de satellites Ofek est déve-loppée par le groupe « Israel Aircraft Industries » depuis la fin des années 80. Elle s’appuie notamment sur une fusée de type Shavit, dérivée du mis-sile balistique Jéricho. Ces satellites ont comme particularité d’être les seuls au monde à pouvoir être lancés en orbite rétrograde. En cas d’échec, cela empêche la chute de débris en ter-ritoire ennemi.

Désormais, avec ce dernier lancement, l’Etat hébreu dispose de six satellites d’espionnage en service. Désireux de ne pas s’arrêter en si bon chemin, le

gouvernement israélien pourrait in-jecter 300 millions de dollars supplé-mentaires pour permettre la poursuite d’activités de recherches spatiales au cours des cinq prochaines années.

Le lancement d’Ofek 9 intervient au moment où se trouve en Chine une importante délégation de l’armée is-raélienne menée par le général Yaïr Golan, commandant de la défense pas-sive. Arrivé dimanche soir, le groupe d’officiers de Tsahal a d’ores et déjà achevé une série de rencontres avec des hauts responsables de l’armée chinoise.

Sur fond d’une relance de la coopéra-tion militaire entre les deux pays, la question du programme nucléaire ira-nien aurait été largement évoquée. Is-raël souhaite obtenir l’assurance d’un ralliement total de Pékin au dernier volet de sanctions imposées au régime de Téhéran par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Cette visite officielle a été précédée par celle, il y a deux mois, du chef des renseignements militaires israéliens Amos Yadlin. Le général avait remis à ses homologues chinois des informa-tions sur les progrès réalisés par l’Iran en vue de la fabrication de l’arme nu-cléaire.

CONNEC’SION : Les professionnels high tech

Les professionnels high tech de la communauté juive ont organisé une conférence-débat ouverte à tous les professionnels intéressés par la high tech israélienne et ses dimensions financières, technologiques et inter-nationales.

COMPTE-RENDU : «Mardi 14 juin 2010 à Paris, l’association Connec’Sion, regroupant les profes-sionnels high tech de la communauté juive, a organisé une conférence-débat ouverte à tous les professionnels inté-ressés par la high tech israélienne et ses dimensions financières, technolo-giques et internationales. Une centaine de personnes ont pu apprécier les dis-cours d’experts d’Édouard Cukierman et de Daniel Rouach. Ils sont parmi les grands connaisseurs mondiaux de la high tech israélienne, dans leurs mé-tiers respectifs de chef d’entreprise et de professeur de MBA, et communi-quent régulièrement et très concrète-ment sur cette « success story ».

Idée de Cukierman.co.il : Édouard Cukierman et son équipe en Israël développent les relations financières entre les sociétés high tech israé-liennes et les investisseurs européens, facilitent l’entrée des entreprises israé-liennes dans les bourses européennes, et contribuent aux partenariats et aux

fusions/acquisitions entre les entre-prises israéliennes et européennes. Moment fort de l’année : l’événement Go4Europe, auquel j’ai eu le privilège d’assister en 2003, et qui a regroupé en 2010 plus de 1300 professionnels et institutionnels, dont Shimon Peres et Binyamin Natanyahou. Prochaine date à Tel Aviv : lundi 31 octobre 2011, infos sur www.go4eu.com . Connec’Sion en est partenaire.

Idée d’IsraelValley.com : Daniel Rouach et son équipe en France et en Israël communiquent les informations intéressantes sur Israël au niveau éco-nomique avec une passion pour le phé-nomène israélien de la high tech. Mo-ment fort de l’année : les rencontres économiques et technologiques France-Israël, organisées par la CCFI, dont je suis membre depuis 1997, et qui est l’occasion pour Daniel de faire un point sur les relations économiques franco-israéliennes avec un vrai éclai-rage économique sur le monde et Is-raël. Prochaine date à Paris : mercredi 13 octobre 2010.

Un enregistrement vidéo des présenta-tions a été réalisé par Akadem. Bientôt en ligne pour tous…A bientôt pour échanger sur www.connec-sion.com et bienvenue à nos prochaines ren-contres !

Le téléphone mobile comme moyen de paiement en pleine expansion

L’utilisation du téléphone portable comme terminal de paiement est en pleine expansion, notamment en Asie, selon le cabinet Gartner, qui prévoit pour cette année un bond de plus de 50% du nombre d’utilisateurs des moyens de paiement portables, à 108,5 millions.

Les pays asiatiques et en développe-ment sont les plus favorables à cette évolution, qui repose sur des popula-tions n’ayant pas ou peu d’accès au système bancaire, non plus qu’à des ordinateurs fixes, «ce qui fait des por-tables le choix naturel d’accès», a ex-pliqué Gartner dans un communiqué publié lundi.

La technologie des textos (SMS) est privilégiée pour ces transactions, tan-dis que l’internet mobile est pratique-ment réservé aux pays développés où sont vendus les téléphones multifonc-tions.

En 2009, seulement 70,4 millions de personnes utilisaient leur téléphone pour faire des paiements.

En 2010, il devrait y en avoir 62,8 mil-lions rien qu’en Asie-Pacifique et 27,1 millions en Europe de l’est/Moyen Orient/Afrique.

L’Amérique latine vient loin derrière avec 8 millions d’utilisateurs, devant l’Europe de l’ouest (7,1 millions) et l’Amérique du Nord (3,5 millions).

«Nous continuons à voir une forte croissance dans les marchés en déve-loppement (...) tandis que l’Amérique du Nord et l’Europe sont en retard en raison de l’abondance des instruments de paiement», a souligné une analyste de Gartner, Sandy Shen, citée dans le communiqué.

Le premier Congrès International de Médecine Inté-grative de Jérusalem se tiendra du 19 au 22 octobre 2010Le premier Congrès International de Médecine Intégrative de Jérusalem se tiendra du 19 au 22 octobre 2010. Les professionnels venus du monde entier se réuniront pour échanger sur les moyens de conjuguer médecine moderne et médecines alternatives. Le

Comite scientifique reçoit les proposi-tions de communications.

Les inscriptions sont à présent ou-vertes sur : www.mediconvention.com/fr/

Au Salon Biomed qui se tient à Tel-Aviv les visiteurs israéliens n’en re-viennent pas : pourquoi donc une délé-gation de Français aussi importante ? La réponse est simple : la complémen-tarité technologique dans le secteur de la biotech a pris son essor entre les deux pays. Et les Lyonnais sont bien les leaders de ce mouvement!

La Chambre de Commerce France-Is-raël Rhône-Alpes poursuit son activité de rapprochement et de coopération économique, scientifique et universi-taire entre Israël et la Région Rhône-Alpes. Dans ce cadre, et parmi ses ac-tivités diverses, la CCFI-RA organise cette semaine une Mission à Tel-Aviv du 13 au 17 Juin 2010.

Cette mission est consacrée aux

thèmes des Sciences du vivant, des Biotechnologies et des Technologies Médicales. La CCFI-RA participe au SALON BIOMED 2010 à Tel-Aviv et dispose d’un stand afin de présen-ter ses activités et services aux entre-prises françaises et israéliennes. Cette mission est ouverte aux entreprises de Rhône-Alpes qui travaillent dans les secteurs Sciences du vivant, des Biotechnologies et des Technologies Médicales. Elle réunit des représen-tants institutionnels et économiques de Rhône-Alpes.

La CCFI-RA participe chaque année à ce type de salons et organise de nombreuses rencontres et conférences entre les acteurs économiques im-pliqués en Israël et ceux de la région Rhône-Alpes.

Salon BIOMED

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Mon mari, juif, avait fait la guerre de 14-18 avec un Allemand.

Le 28 février 1943, nous échappons aux déportations grâce à heinrich.Dès 1938, comme tous les Juifs de la ville d’Ahlen, j’ai été expédiée avec mon mari, Menne, et ma fille, Karin, qui n’a pas encore 3 ans, dans un ba-raquement d’une localité du sud de la Westphalie. Des bruits terrifiants cir-culent sur le sort réservé aux Juifs en-voyés dans les camps. Avant la guerre, Menne était marchand de chevaux et les fermiers de la région le connais-saient bien pour avoir combattu à ses côtés en 14-18. Il avait même été décoré de la Croix de fer, jusqu’à ce qu’en 1941 un décret l’oblige à la rem-placer par l’étoile jaune. Le 28 février 1943, la police donne l’ordre à tous les habitants du ghetto de se rendre à l’abattoir. Mon mari décide d’organi-ser notre fuite. Il fait nuit noire quand il rejoint le village où habite Heinrich Aschoff, qui a été son compagnon d’armes avant de devenir son client. Caché derrière un arbre, il attend le

moment où il pourra lui parler sans être vu.

Patriote, Heinrich est membre du parti nazi, le portrait de Hitler trône sur le mur de son salon, sa fille, Anni, est inscrite aux Jeunesses hitlériennes, son fils s’est engagé dans la Wehr-macht. Pourtant, quand Menne lui explique qu’une mort certaine nous at-tend, Heinrich n’hésite pas à accepter de nous recueillir chez lui, désobéis-sant ainsi au péril de sa vie. Le jour point quand, avec une valise, je me glisse dans un train, la main de Karin serrée dans la mienne. Heinrich me fera passer auprès de ses enfants pour Marga Krone, dont la maison a explo-sé sous les bombardements et le mari est parti au front. Menne, lui, devra se cacher chez un autre paysan. Trop connu dans les environs pour s’expo-ser à visage découvert, il vivra traqué,

enfermé dans un grenier, puis dans une cave jusqu’en 1945. A la Libération, il ne supportera plus le moindre bruit et n’arrivera plus à parler à voix haute.

«Heinrich n’hésite pas à désobéir au péril de sa vie»

De mon côté, je suis libre de mes mou-vements et je fais tout pour me rendre utile à la ferme. Seule Elisabeth, l’épouse de Heinrich Aschoff, connaît mon identité. Le danger que je repré-sente pour les siens la rend méfiante à mon égard. Sa fille Anni l’est aussi jusqu’à ce qu’une tendre complicité s’installe entre nous. Elle me montre comment traire les vaches, donner à manger aux poules et nettoyer l’étable. Elle est amoureuse du fermier voisin, enrôlé aux Jeunesses hitlériennes lui aussi et qui, en plus de lui faire la cour, épie tous mes mouvements. Je crains

jour et nuit d’être dénoncée. Cela a failli arriver.

Un matin, la tenancière de l’au-berge du village, venue chercher ses œufs, repart en courant aussitôt après m’avoir vue. Heinrich et Anni, qui comprennent qu’elle m’a reconnue, se rendent chez elle pour acheter son silence. Contre toute attente, celle-ci leur raconte, en pleurs, qu’elle me connaît car elle se trouvait chez son petit ami, Isidore, le frère de Menne, pendant la « nuit de Cris tal », le 9 no-vembre 1938, cette brutale opération antijuifs lancée par les nazis : notre maison avait brûlé, j’avais été blessée et ma fille avait eu le corps ensanglan-té par des débris de verre. Mon mari nous avait emmenées chez son frère et c’est elle, la tenancière, qui nous avait soignées. Contrairement à Menne, son frère Isidore n’a pas voulu fuir en

1943 et on ne l’a plus jamais revu. De retour à la ferme, Anni est boulever-sée. Mais je ne veux plus mettre en danger la famille qui me protège. Je m’apprête à partir avec ma fille quand, d’une voix tremblante, Elisabeth et Anni me demandent de rester. Dans les bras d’Anni, je pleure d’émotion.De retour dans ma chambre, je re-prends la vie auprès des Aschoff. Au-jourd’hui, à 98 ans, j’habite à nouveau à Ahlen tout près d’Anni que je n’ai jamais cessé de voir. Quand Ludi Boe-ken m’a demandé de témoigner pour les besoinsde son film, je n’ai pas hésité, malgré mon âge et un peu de fatigue. Je veux continuer d’honorer la mémoire des Justes qui, comme les Aschoff, en sauvant une vie ont sauvé le monde entier.

Appel du 18 juin: le président Nicolas Sarkozy à Londres Le président Nicolas Sarkozy est arri-vé à Londres vendredi à 08H00 GMT pour célébrer le 70e anniversaire de l’appel du général Charles de Gaulle, lancé le 18 juin 1940 dans la capitale britannique et acte fondateur de la Ré-sistance à l’ennemi nazi.Le chef de l’Etat est accompagné de son épouse, Carla Bruni-Sarkozy.

Il a salué dans un communiqué la mé-moire des résistants: «A l’heure où les témoins de cette époque se font plus rares, cet anniversaire est l’occasion

de rendre hommage aux premiers ré-sistants, à ceux qui n’ont jamais cessé de croire en la France et qui lui ont rendu son honneur».

Le Premier ministre britannique, Da-vid Cameron, a estimé de son côté que cet anniversaire offrait un rappel «poi-gnant et extrêmement important» des liens unissant la France au Royaume-Uni.

Le président Sarkozy doit se rendre au siège historique de la BBC pour y dé-

voiler une plaque commémorative. Il aura ensuite un «entretien de courtoi-sie» avec le prince Charles, représen-tant la famille royale aux cérémonies, puis visitera l’ancien quartier général du chef de la France libre, aujourd’hui occupé par un cabinet d’avocats.

Nicolas Sarkozy déposera des gerbes de fleurs à Carlton Gardens, devant les statues de Charles de Gaulle et de Winston Churchill, ainsi que devant celles du roi George VI, père de la reine Elizabeth, et de la reine mère qui

avaient accueilli le général de Gaulle.

Une grande cérémonie militaire fran-co-britannique, avec remise de mé-dailles à des «Free French et Tom-mies» est prévue au Royal Hospital Chelsea .

Nicolas Sarkozy et David Cameron déjeuneront ensemble, avec leurs épouses. Ce sera la deuxième ren-contre entre le chef de l’Etat français et le Premier ministre britannique, ce-lui-ci lui ayant réservé sa première vi-

site à l’étranger, le 20 mai, à la France.

Quelque 850 membres des fondations Charles-de-Gaulle, de la France libre ou des compagnons de la libération, venus à Londres dans un Eurostar spécialement affrété et sérigraphié avec les effigies du général de Gaulle, doivent aussi prendre part aux céré-monies.Le président français regagnera Paris où se poursuivront dans la soirée les cérémonies en hommage au père de la France libre.

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Lettre ouverte de François Léotard à M. Ahmadinejad

Le 24 mai 2010, Monsieur le Prési-dent,

Franchement, en commençant cette lettre, je n’avais pas envie de vous appeler de cette manière. Ce titre im-plique en effet un minimum de res-pect. Je le fais néanmoins parce que c’est vous qui vous exprimez au nom des Iranien.

Sur les photos, je vous vois devant des foules, des visages, des mains levées. Sans doute peut-on y devi-ner une forme d’enthousiasme, en tout cas d’adhésion. Nous avons, en Europe, connu ces foules. C’était un mauvais moment pour nous. Une pé-riode tragique dont nous continuons à porter la honte et I’angoisse. L’un des peuples les plus cultives du monde, un peuple qui avait élevé à un haut degré la philosophie, la musique, la poésie, la science, un peuple qui avait étonné ses voisins par son rayonnement, avait sombré dans la haine, la folie raciale, I’ignominie. Des dizaines de millions d’individus ont subi, dans leur chair, leur culture, leur dignité, cette étrange barbarie qui se voulait un ordre nou-veau. Ce furent d’abord les propres ressortissants de cet Etat, des Alle-mands, puis peu à peu les autres, tous les autres… On appela cette folie une guerre mondiale. Mais ce fut surtout une guerre contre ce qu’il y avait d’hu-main en nous. Les livres furent brûlés, les enfants déportés et assassinés, les intelligences brisées. Tout ce qui fai-sait I’honneur de I’homme fut piétiné. Et puis…

Et puis, j’en viens à vous : une partie de l’espèce humaine, le peuple juif, fut destiné à l’enfer. Oh, je vous le concède: une petite partie. Ce n’était ni les plus nombreux ni les plus riches, ni même les plus influents. C’étaient des hommes et des femmes qui avaient porté très longtemps et très loin leur foi, leurs questions sur le monde, sur Dieu, sur la nécessité de vivre ou de souffrir, sur le bonheur d’aimer. Gé-néralement ils fréquentaient les livres. Ils refleurissement beaucoup. Ils ne comprenaient pas bien pourquoi on ne les aimait pas, pourquoi on les appe-lait des «sous-hommes », des Unter-mensch, pourquoi on les considérait comme des insectes… Ils furent pour-chassés dans toute I’Europe, pendus, fusilles, brulés…

Vous savez parfaitement tout cela. Mais je I’évoque devant vous pour trois raisons au moins : La première, c’est que nous (je dis « nous », c’est une façon de parler) n’accepterons pas que ça recommence. Je ne suis pas juif mais les Juifs sont, comme les Perses, mes frères en humanité. La seconde, c’est qu’ils ont le droit, comme vous, comme moi, d’avoir une patrie. Que ce soit la France ou Israël ne change rien à I’affaire.

La troisième raison ne vous plaira pas. Mais tant pis : ce qu’ils apportent au monde (et probablement c’est cela que vous voulez rayer de la carte), c’est une conception de I’homme et de son destin, qui a enrichi plusieurs siècles de civilisation, et qui fait honneur au peuple juif comme I’Etat d’Israël.

Monsieur le Président, vous avez le droit d’être nationaliste. Vous avez le droit d’être fier de I’histoire du peuple perse. Vous avez le droit d’être croyant et de prier le Dieu « clément et miséri-cordieux », comme il est dit au début de chaque sourate du Coran. Vous pen-sez avoir le droit de voiler les femmes, de torturer les opposants, d’emprison-ner les journalistes qui vous contredi-sent, de condamner à mort des enfants mineurs, de persécuter vos minorités. Mais vous n’avez pas le droit de por-ter sur Israël le regard trouble, imbé-cile et haineux qui accompagne vos discours. Car il me semble que vous haïssez dans cet Etat la libre parole, la diversité des partis, le rôle de l’oppo-sition, I’indépendance de la justice, la recherche universitaire et sans doute aussi… le courage. C’est-à-dire tout ce que nous sommes en droit d’admi-rer.

Les hommes qui ont organisé la réunion de Wannsee ou fut décidé l’anéantissement des Juifs d’Europe sont tous morts aujourd’hui. Naturel-lement, comme chacun d’entre nous, vous suivrez ce destin.

Je souhaite seulement que pour vous-même, pour le peuple perse, pour les jeunes enfants d’Iran ou d’Israël qui vous survivront, il ne vienne à per-sonne l’envie d’aller cracher sur votre tombe.

François Léotard.

Interview d’Yvan Attal

L’acteur et réalisateur se trouvait en Israël à l’occasion du festival du film français. Dimanche soir, à Haïfa, il a présenté « Rapt », dernier film réalisé par Lucas Belvaux et inspiré de l’af-faire Empain qui s’est déroulée à la fin des années 70. Yvan Attal y interprète le rôle d’un puissant homme d’affaires kidnappé par des malfaiteurs. Pendant les deux mois que durera sa séques-tration, l’enquête va révéler des as-pects de sa vie privée inconnus de ses proches: grosses pertes aux jeux, par-ties de chasse, nombreuses maîtresses. La presse à scandale en fait ses choux gras, provoquant le déchirement de sa famille et sa décrédibilisation au sein de son entreprise.

Yvan Attal, vous avez la réputation de ne pas vous précipiter sur n’im-porte quel rôle. Qu’est ce qui vous a séduit dans ce film qui retrace avant tout un fait divers ?

Le rôle que j’interprète est très in-tense et l’affaire dont il est question m’a beaucoup intrigué. J’ai égale-ment beaucoup aimé la trajectoire du film et la façon dont les deux parties s’articulent. Lucas Belvaux, avec qui je souhaitais travailler depuis long-temps, m’a tout de suite précisé qu’il ne comptait pas faire un biopic mais davantage se concentrer sur un événe

ment très précis. Il n’avait pas envie de coller totalement à une réalité et c’est pour cette raison que j’ai été choisi. En réalité, Belvaux adapte un fait divers et parvient à extraire sa vérité.

Laquelle ?

La logique de l’argent prime sur l’être humain. Finalement, même dans les classes aisées, on oublie la valeur de l’homme. Ce qui compte, c’est que le système puisse continuer à marcher. En ce sens, le film fait écho à certains maux de la société actuelle.

Le tournage a été difficile…

La préparation physique a été délicate, il a fallu que je perde 20 kilos. J’ai été isolé du reste de l’équipe, notamment pendant les repas pour ne pas être tenté. Sur le moment, j’ai compris que cet isolement était la meilleure façon de s’imprégner du rôle. Le retour à la réalité n’a pas été évident.

Venir présenter ce film ici, en Israël, cela a-t-il pour vous une significa-tion particulière ?

D’abord, jouer la condition d’un homme en captivité me fait penser au soldat Gilad Shalit et à tous les enjeux qui tournent autour de sa libération. Ensuite, faire la promotion de « Rapt »

en Israël, c’est particulier pour moi. Je suis né ici et j’aime ce pays, d’autant plus qu’il est mal aimé.

Comment définiriez-vous votre rap-port avec Israël ?

Je suis né en Israël mais je suis un juif vivant en France qui se sent agressé à cause du conflit au Proche-Orient. Sa complexité échappe à beaucoup de gens et une partie de l’opinion est manipulée émotionnellement par une sorte de matraquage médiatique. Aujourd’hui, l’antisionisme a relayé l’antisémitisme. L’acharnement contre Israël remplace celui qui existait avant contre les Juifs. L’existence d’Israël et sa légitimité sont toujours remises en cause.

Vous ne craignez pas que ce posi-tionnement porte atteinte à votre carrière ?

Non, absolument pas. Ça ne m’em-pêche pas de penser qu’Israël commet parfois des erreurs et d’être favorable à la création d’un Etat palestinien. Mais la condamnation systématique d’Israël me pose problème et même sur un plateau de télévision, je n’hésite pas à dire ce que je pense. Tout cela n’a rien à voir avec ma carrière et mes aspirations.

Le cinéma israélien a énormément progressé au cours de la dernière décennie. Il est beaucoup plus vi-sible au niveau international. Est-ce que cela vous donne des idées ?

J’aimerais réaliser un film franco-israélien pour toutes les raisons que j’ai précédemment évoquées. Il y a aussi beaucoup d’acteurs israéliens que j’apprécie. Mais pour l’heure, mes projets sont en France, au cinéma comme au théâtre.

Yvan Attal, peut-on vous considérer comme un artiste engagé ?

Je ne me sens pas particulièrement en-gagé mais ce questionnement existe. L’artiste a certainement un rôle à jouer s’il estime qu’une cause est juste.

Pendant la coupe du monde les voleurs d’Israël sont aussi devant leur TVLa Coupe du Monde de football aurait elle des effets castrateurs sur les ban-dits et autres voyous de Tel Aviv ? A en croire, l’un des hauts responsables des forces de sécurité de la grande mé-tropole du centre du pays, la réponse est affirmative. La programmation des matchs du premier tour, 14h30, 17 heures et 21h30 permet aux gredins « de se retrouver pour savourer un bon match de football plutôt que de pourrir la vie de leurs concitoyens ».

Comparé aux chiffres publiés l’année dernière à pareille époque, les services de sécurité ont même constaté une im-portante baisse des agressions en voie urbaine, des cambriolages et des vols de voiture. Sur ces 10 dix derniers jours, la police de Tel Aviv a répertorié 164 cambriolages contre 228 en 2009. Soit une chute de 28%.Le nombre de véhicule volé est aussi passé de 139 à 99 sur les 15 premiers jours du mois de juin. Les cambrio-leurs en herbe remportent la palme de « la sagesse » pendant ce Mondial. Le

chiffre des maisons et appartements fracturées a chuté de 66% par rapport à l’année dernière à pareille époque.

Selon un haut fonctionnaire de police de la ville blanche, durant le Mondial, les habitudes de la population chan-gent. Les employés en accord avec leur patron quittent leur lieu de tra-vail plus tôt pour ne rien rater de cette Coupe du Monde. Les voyous suivent le mouvement. Ils se retrouvent par-fois ensemble pour assister au match.Cette baisse drastique des actes de violences se fait ressentir dans le sud de Tel Aviv et précisément dans le quartier de la gare centrale connu pour être le point névralgique des brigands et autres criminels de la ville.

Cependant, le Mondial terminé, la police est déjà prête à reprendre du service. Elle prévoit déjà une hausse de 30% des agressions et autres vols en tout genre par rapport à l’été 2009. La solution passe peut-être par un bon match de football.

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L’affaire du « sentier » en appel le 29 novembreDes réseaux utilisaient des sociétés fictives et avaient recours à des bu-reaux de changes israéliens. Selon cbanque.com que nous citons : «Le procès en appel de l’affaire de blanchiment dite du “Sentier II” se tiendra du 29 novembre au 15 dé-cembre, a tranché lundi la cour d’appel de Paris à l’occasion d’une audience de fixation. Les audiences se déroule-ront devant la chambre 5-12 les lundi et mardi toute la journée, ainsi que les mercredis matins. Sur la centaine de condamnés, dix ont fait appel. Mais ce second procès ne devrait pas attirer les foules, les grandes banques comme la Société Générale ou Barclays France ayant été relaxées en première ins-tance et le parquet n’ayant pas fait appel.

Le 11 décembre 2008, à l’issue d’un procès-fleuve, le tribunal correction-nel de Paris avait condamné la Société Marseillaise de Crédit et la National Bank of Pakistan pour blanchiment aggravé à respectivement 100.000 et 200.000 euros dans ce dossier de tra-fic de chèques entre France et Israël entre 1996 à 2001. En revanche, le tribunal avait exonéré de toute respon-sabilité la Société Générale et quatre de ses dirigeants auxquels il était re-proché d’avoir abrité en connaissance de cause, de 1998 à 2001, plus de 210

millions de francs (32 MEUR) pro-venant d’abus de biens sociaux et de fraudes fiscales. Le parquet, dès l’ins-truction et à nouveau lors du procès, avait demandé la relaxe en estimant que l’élément intentionnel n’était pas prouvé.

L’affaire avait été révélée par l’en-quête dite du « Sentier », un vaste réseau d’escroquerie dans le quartier parisien de la confection au préjudice de banques et d’assurances au milieu des année 90. Un procès avait abouti en 2004 à la condamnation de 85 per-sonnes, dont certaines figuraient dans ce nouveau dossier où les enquêteurs ont mis à jour cinq réseaux de blan-chiment. Ces réseaux utilisaient des sociétés fictives et avaient recours à des bureaux de changes israéliens pour permettre à des particuliers, des chefs d’entreprise ou des responsables d’associations de dissimuler au fisc une partie de leurs revenus.

Le tribunal correctionnel a prononcé 104 condamnations allant jusqu’à quatre ans ferme, 46 relaxes et deux extinctions de l’action publique contre deux prévenus morts.Parmi les condamnés, un ancien pro-cureur adjoint de Bobigny, révoqué en 2004, Jean-Louis Voirain, s’est vu infliger 20 mois ferme pour corruption et trafic d’influence. Il a fait appel».

L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Dieudonné et la Fnac avec le Hezbollah ?

Dieudonné M’Bala M’Bala, politicien d’extrême droite, remonte sur scène pour un spectacle antisémite, anti-sio-niste et pro-terroriste cette fois expli-citement.

Regardons plutôt les logos présents en bas de l’affiche du spectacle de cette “pauvre victime du complot sioniste”.

Non, vous ne rêvez pas… En plein centre vous retrouvez le logo jaune du Hezbollah, organisation classée comme terroriste par l’ONU, l’Europe, la Russie, la Chine et les Etats-Unis. Juste à gauche, le logo des Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, également classé comme terroriste par tout le monde. Sur la droite, on retrouve le logo de l’organe de propagande de la dictature iranienne (press tv)… Et à l’extrême droite (un signe?), Dieu-donné a placé son “guide spirituel”: Mahmoud Ahmadinejad.

Au vu d’un tel panel de soutien, on ne peut qu’imaginer l’horreur de la propagande débitée dans le spectacle de ce partisan du “génocide des sio-nistes”.

On a plus à faire avec “la liberté d’ex-pression” dont il se veut le porte-pa-role (alors qu’il défend la dictature d’Iran, peu connue pour ses libertés!) mais bien au soutien au terrorisme. D’ailleurs, qu’y a t-il de drôle dans cette tribune politique ?

Voilà comment l’AFP parle de ce spectacle :

“Avant même l’entrée en scène de l’artiste, la parodie d’un discours nazi menace de déportation les spectateurs qui n’auraient pas éteint leur téléphone portable. Le récit de sa rencontre en novembre dernier avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, – “un guide pour moi” – , qui donne son titre au spectacle, n’occupe que cinq mi-nutes sur près d’une heure et demie. Dieudonné raconte aussi comment il a rencontré Khaled Mechaal, le chef en exil du mouvement islamiste pa-lestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Il le compare au “général de Gaulle de la Palestine, en plus charis-matique”.

Dès le début du spectacle, Dieudonné

annonce s’être converti au judaïsme. “J’ai rejoint la religion du profit”, lance-t-il, déclenchant l’hilarité du pu-blic. “Quand tu entends BHL (Bernard Henri-Lévy), tu te dis que si, lui, il est philosophe, peut-être que les chambres à gaz n’ont pas existé”, affirme-t-il, réglant au passage ses comptes avec des personnalités du “show business”. Dieudonné compare notamment les plateaux d’invités du présentateur Ar-thur à une “radio communautaire”.

“Je ne conteste pas la +shoah+. Je la trouve mal retranscrite. L’Histoire, c’est pour les cons et c’est un nid à problèmes”, a-t-il déclaré, faisant al-lusion à Robert Faurisson. “Tout ça pour une histoire de chambre à gaz”, ironise-t-il.”

Dieudonné, qui a été condamné a payer plusieurs amendes remonte donc sur scène. Pourtant, l’Etat Français le croit ruiné. En effet, tous ses comptes en banque sont vides. Ses comptes à la SACEM auraient également été vi-dés. Dieudonné ne paie donc pas ses amendes à la justice et s’il ne déclare pas de revenus, il ne paie pas non plus d’impôts. D’ailleurs, comment un homme financièrement ruiné peut-il fi-nancer un spectacle (avec des affiches, de la promo, le crédit de la salle dont il est le propriétaire, etc…)?

Il est temps que cela cesse. Il est temps pour la France de cesser de croiser les bras face à ceux qui utilisent “liberté d’expression” pour promouvoir les pires thèses antisémites. Quand l’hu-mour n’est que propagande politique, tout prend une autre valeur et personne ne pourra dire qu’il s’agit de l’humour. D’ailleurs, Dieudonné n’était-il pas la tête du liste du Parti-Anti-Sioniste aux dernières européennes ?

Il est temps de casser les réseaux de distribution de Dieudonné.

La FNAC est certainement la prin-cipale. Choquant n’est-ce pas ? Oui, choquant de savoir qu’en vendant des tickets pour Dieudonné, la FNAC pro-meut un artiste financé par le Hezbol-lah, les Brigades des Martyrs Al Aqsa (combien de civils explosés dans des bus?) et surtout par la Dictature Théo-cratique d’Iran ?

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Dieudonné de retour dans un spectacle qui s’en prend ouvertement aux juifs

L’humoriste Dieudonné, condamné à plusieurs reprises par la justice fran-çaise pour ses propos antisémites, a présenté jeudi soir dans son théâtre de la Main d’Or «Mahmoud», son nouveau spectacle, dans lequel il s’en prend aux juifs et à Israël.

Devant un public acquis à sa cause, Dieudonné a construit son «one man show» autour de ses thèmes de prédi-lection: la Shoah, les juifs, l’esclava-gisme et l’histoire dont il conteste «la version officielle».Avant même l’entrée en scène de l’ar-tiste, la parodie d’un discours nazi me-nace de déportation les spectateurs qui n’auraient pas éteint leur téléphone portable.Le récit de sa rencontre en novembre dernier avec le président iranien Mah-moud Ahmadinejad, - «un guide pour moi» - , qui donne son titre au spec-tacle, n’occupe que cinq minutes sur près d’une heure et demie.Dieudonné raconte aussi comment il a rencontré Khaled Mechaal, le chef en exil du mouvement islamiste palesti-nien Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Il le compare au «général de

Gaulle de la Palestine, en plus charis-matique».Dès le début du spectacle, Dieudonné annonce s’être converti au judaïsme. «J’ai rejoint la religion du profit», lance-t-il, déclenchant l’hilarité du public.

«Quand tu entends BHL (Bernard Henri-Lévy), tu te dis que si, lui, il est philosophe, peut-être que les chambres à gaz n’ont pas existé», affirme-t-il, réglant au passage ses comptes avec des personnalités du «show business». Dieudonné compare notamment les plateaux d’invités du présentateur Ar-thur à une «radio communautaire».

«Je ne conteste pas la +shoah+. Je la trouve mal retranscrite. L’Histoire, c’est pour les cons et c’est un nid à problèmes», a-t-il déclaré, faisant al-lusion à Robert Faurisson.

En octobre 2009, Dieudonné a été condamné à 10.000 euros d’amende pour «injures» antisémites lors de la remise d’un «prix de l’infréquentabi-lité» à cet historien révisionniste.

«Tout ça pour une histoire de chambre à gaz», ironise-t-il.

Dieudonné met en scène dans plu-sieurs saynètes des juifs qui dominent des noirs, notamment une scène où un négrier juif parle à son esclave noir.Il a été condamné le 15 novembre 2007 par la Cour d’appel de Paris à 5.000 euros d’amende pour avoir comparé en 2004 les «juifs» à des «négriers».

La cour d’appel de Paris avait confir-mé le 26 juin 2008 sa condamnation à 7.000 euros d’amende pour avoir assi-milé en 2005 la mémoire de la Shoah à de la «pornographie mémorielle».

35 juifs religieux en prison

C’est une histoire de ségrégation scolaire qui défraye la chronique en Israël. Trente-cinq pères de famille ashkénazes ultraorthodoxes qui refu-saient d’envoyer leurs filles à l’école avec des séfarades, malgré une déci-sion de la Cour suprême israélienne, ont été emprisonnés.

Les 35 pères qui se sont rendus au quartier général de la police à Jérusa-lem jeudi soir ont été incarcérés dans la prison de Maasiyahu à Ramlé, dans le centre d’Israël. Quatre autres ne se sont pas encore présentés, a précisé Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne.

Les parents ashkénazes de l’école pour filles, appartenant au groupe has-sidique Slonim, d’origine russe, refu-sent que leurs enfants aillent en classe avec des fillettes séfarades.

Ils ont retiré leurs filles de l’école et doivent en conséquence purger deux semaines de prison. La scolarisation des enfants est obligatoire en Israël.

Ces familles se défendent d’être ra-cistes et expliquent leur position par des différences entre les traditions re-ligieuses séfarades et ashkénazes.

Les ashkénazes sont originaires d’Eu-rope centrale et de l’Est et les séfa-rades sont d’origine moyen-orientale ou maghrébine.

Cette affaire a donné lieu jeudi à des manifestations rassemblant plus de 100 000 juifs religieux en Israël qui ont fustigé « l’ingérence » de la Cour suprême dans leur vie et affirmé la pri-mauté de la Torah sur la loi civile.

Par ailleurs, un tribunal, qui devait sta-tuer sur le sort de 22 mères d’élèves ashkénazes de l’école religieuse de la colonie juive d’Immanuel, en Cisjor-danie occupée, a ajourné ses débats à dimanche, selon la radio publique et un site Internet des colons juifs.

Ces 22 mères, poursuivies pour le même motif, réclamaient une dispense de leur peine de prison pour des rai-sons familiales.

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Elton John plus que jamais derrière Israël

Ouvrant sa performance avec la si-nistre chanson Funeral For a Friend (Funérailles d’un ami), Elton John est monté tout en paillettes sur la scène du stade de Ramat Gan, jeudi soir. Fidèle à son statut de super star de la chan-son, il n’a pas déçu les milliers de fans israéliens venus l’applaudir.

Contrairement à d’autres, Elton, lui, n’a pas annulé sa représentation. Après sa seconde chanson - Saturday Night’s Alright for Fighting (On peut se battre le samedi soir) -, il a pris la parole pour évoquer «ceux qui ont eu peur de ce qu’ils ne comprennent pas et, sciemment ou pas, ont rejoint le boycott contre Israël». «Shalom, nous sommes tellement heureux d’être de retour ! Rien ne nous empêchera jamais de venir ici, bébé», a lancé le chanteur, levant un poing au ciel. «Les musiciens diffusent des sentiments d’amour et de paix, et rassemblent les gens. C’est ce que nous faisons.»

Du plaisir pour tous

Déclarations auxquelles les 45 000 spectateurs ont explosé de joie. C’est alors qu’Elton John s’est métamor-

phosé en jukebox humain pour les deux heures et demies qui ont suivi, en replongeant parfois dans certains de ses plus anciens tubes. Même s’ils jouent les mêmes chansons mainte-nant depuis des années, Elton John, son batteur, Nigel Olsson, et son gui-tariste, Davey Johnstone, semblaient totalement investis dans chacun des morceaux, tout en rendant chaque in-terprétation aussi mélodieuse que sur leurs disques.

Sans consacrer l’ensemble de la per-formance à un medley de vieux hits, Elton John s’est assuré que tous les grands favoris soient couverts, y compris Circle of Life (Le cycle de la vie), de la bande originale du film animé Le Roi Lion. C’est avec le lé-gendaire Your Song (Ta chanson) que s’est achevé ce rendez-vous magique, tout en émotion. Insistant notamment sur la phrase «My gift is my song and this one’s for you» (Mon cadeau est cette chanson, et elle est pour toi), le roi de la scène s’est alors tourné vers son public. Il semblait alors saisir tout ce que représentait ce concert pour les fans israéliens.

46 degrés à Eilat, 35 degrés à Tel-Aviv & JérusalemLes Israéliens et les touristes de pas-sage doivent affronter ces jours-ci une forte chaleur. Hier et aujourd’hui, le thermomètre affiche à l’ombre 46 de-grés à Eilat, 40 degrés à Tibériade et entre 34 et 35 degrés à Tel Aviv et Jé-rusalem. Même les nuits sont chaudes, avec des températures proches des 30 degrés.

Conséquence immédiate : ces fortes chaleurs ont entraîné hier un consom-mation d’électricité record de 10.600 mégawatts, un niveau proche de la ca-pacité maximale d’Israël qui se monte à 10.800 mégawatts. Le record précé-dent datait de janvier 2008 avec une consommation de 10.200 mégawatts, mais c’était à cause des rudesses de

l’hiver.

Hier, la compagnie nationale d’Elec-tricité a demandé aux Israéliens d’évi-ter de mettre en route les appareils électroménagers dans la journée et de relever la température des climatiseurs à 24-25 degrés pour limiter la consom-mation d’électricité.

En Israël, la production d’électricité est dépendante de l’approvisionne-ment en matières premières. Au-jourd’hui, 45% de l’électricité est produite au gaz naturel. Le passage accéléré du mazout au gaz devrait per-mettre à Israël d’accroître ses capaci-tés de production d’électricité.

Le feu vert à un projet de construction provoque des tensions

La municipalité a donné son feu vert hier lundi à la démolition de 22 mai-sons arabes de Silwan, construites illégalement dans ce quartier de la capitale. A la place de ces habitations, la mairie envisage de construire un complexe de magasins, de restaurants, et de galeries d’art. Le projet a été bap-tisé les Jardins du roi, en référence au roi Salomon.Selon les plans de la mairie, les fa-milles déplacées seront autorisées à reconstruire leurs maisons en dehors de la zone ciblée par le projet. De plus, le maire de Jérusalem, Nir Barkat pro-pose de légaliser 66 autres maisons arabes construites sans autorisation dans le quartier. Pourtant, les Palestiniens refusent de voir les aspects économiques du pro-jet. Ils estiment que le maire de Jéru-salem essaie simplement de consolider la présence juive dans les quartiers est de la ville. Washington voit d’un mauvais oeil cette autorisation, et considère qu’elle pourrait entraver les négociations de paix. Le porte-parole du Département d’Etat Philip Crowley souligne tout de même un point : la destruction des maisons a été approuvée par la mairie de Jérusalem et non par le gouverne-

ment israélien. Au mois de mars der-nier, le premier ministre Benyamin Netanyahou avait demandé à Nir Bar-kat de mettre le projet en attente afin d’éviter de nouvelles frictions avec les Etats-Unis.

Mais la crise semble refaire surface à la veille de la prochaine visite du chef du gouvernement à la Maison Blanche, le 6 juillet prochain. Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak, en ce moment même en visite aux Etats-Unis depuis dimanche, a estimé, en présence du secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki Moon, que le projet des Jardins du roi ne doit pas risquer de saper les efforts diplomatiques avec les Palestiniens. Dans un communiqué, il a affirmé au-jourd’hui que le moment choisi par la mairie de Jérusalem pour donner son feu vert n’était pas opportun. Du côté palestinien, Mahmoud Abbas a demandé à l’administration améri-caine d’intervenir auprès d’Israël afin de stopper le projet. Selon l’Autorité palestinienne, il s’agirait d’une provo-cation. Ce sujet devrait être au cœur de l’entretien de ce mardi 22 juin entre M. Abbas et le roi Abdallah II de Jor-danie.

En 2009, 23090 Véhicules ont été volés !Soit 63 véhicules à la journée! Le coût : un peu plus d’un milliard de shekels. Et, si l’on suit les chiffres livrés par le Quartier général de la Police, ils sont 7801, du début de 2010 à fin mai, à s’être retrouver, avec des clés devenus inutiles à la main…

Mais, ces statistiques, pour énervantes qu’elles soient, portent à un certain optimisme. Ils traduisent, en effet, une baisse régulière des vols : 32000 en 2007, 27000 en 2008, 23090 en 2009 et, depuis janvier, il est question d’un recul de 14%, par rapport à la même période l’an dernier.

Alors, que vole-t-on? A ce hit-pa-rade particulier, les scooters sont largement en tête (920 tout modèle confondu), la Subaru Leone occupe la 2ème place(481), Mitsubishi Lancer suit(284), puis dans l’ordre : Volk-swagen Golf (220), Mazda 3 (214), Subaru Impreza (174), Skoda Octavia (166), Toyota Corolla (150), et Hyun-dai Gets (128).

Et que deviennent ces véhicules? 17% sont restitués à leurs propriétaires, moyennant une rançon. La grande majorité vont alimenter, sous forme de pièces détachées, les garages peu regardants, principalement en terri-toires palestiniens. Le haut de gamme (Mercédès, BMW, Audi, Jaguar) a de fortes chances de se retrouver en Jor-danie, au Liban ou en Egypte, râce à des filières d’une redoutable efficacité.

Les services de la police ont localisé 10 gangs spécialisés, dont un seul agit sur l’ensemble du territoire israélien, les autres ayant un rayon d’action plus limité. Trois d’entre-eux sont dirigés par des juifs, les autres par des pa-lestiniens. Tous ont des liens dans les territoires autonomes. Comme quoi, la pègre a quelques longueurs d’avance sur les politiques…

Un dernier mot : et ne vous imaginez-pas le voleur casser la vitre du véhi-cule, dénuder les fils, les rapprocher pour provoquer l’étincelle et, hop, le bonjour chez vous. La haute techno-logie est passée par là. Le temps d’un lavage d’un véhicule dans une station et voila le gang en possession de la clé. Ou plus sophistiqué, un décodeur qui permet de se jouer de toutes les défenses électroniques et identifier le code du véhicule…En 10 secondes, tout au plus.

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Un cargo israélien bloqué au port d’Oakland en CalifornieUn cargo israélien s’est vu bloqué l’accès au Port d’Oakland (Californie) dimanche 21 Mai. Un groupe de 500 militants pro-palestiniens a ainsi passé sa journée à empêcher l’embarcation en provenance d’Israël d’amarrer. Par ce geste, ces derniers entendent bien faire plier le gouvernement israélien pour que cesse le blocus contre la bande de Gaza.

La pertinence d’une telle action n’est pas certaine : ce même dimanche, Is-raël décidait de l’allègement du blocus contre Gaza.

Selon les estimations de la Police, ils étaient 500 à s’êtres donnés rendez-vous dimanche, tôt dans la matinée, au Port d’Oakland, espérant ainsi empê-cher un cargo israélien d’amarrer.

Ces manifestants ont occupé Berth 58, l’emplacement où devait accoster un cargo appartenant à la compagnie ma-ritime israélienne ZIM.

La foule s’est ensuite dispersée vers 10h du matin.

Dans l’après-midi, la scène s’est répé-tée et 200 autres manifestants ont per-turbé le bon fonctionnement du travail des dockers, les empêchant de déchar-ger la cargaison.

Le leader de la manifestation, Richard Becker, membre du groupe ANSWER coalition a alors indiqué que les doc-kers devaient refuser de décharger « les produits de l’apartheid israélien », comparant ainsi leur action au combat mené en Afrique du Sud dans les an-nées 1980 contre le régime raciste.Il a d’ailleurs affirmé que des tra-vailleurs portuaires s’étaient rendus à l’emplacement prévu pour l’accostage du navire israélien mais n’avaient pas déchargé la marchandise, craignant pour leur sécurité.

« Notre objectif est de bloquer ce navire israélien pendant 24h et nous y parviendrons » a-t-il affirmé fière-ment.

« Notre objectif est de bloquer ce na-vire israélien pendant 24h car nous voulons envoyer un message clair : si vous commettez des actes de ‘pira-tage’ en haute mer (…) si vous assié-gez Gaza, nous n’honorerons pas votre commerce israélien ici » a-t-il ajouté.Durant la manifestation, des drapeaux palestiniens et turcs ont été agités et des slogans comme « Libérez Gaza » scandés.

Dans l’après-midi, exprimant leur désapprobation, deux sympathisants d’Israël ont secoué, depuis la rue fai-sant face à la manifestation, des dra-peaux américain et israélien.

Le Port d’Oakland n’est pas le premier à être le théâtre d’une telle démonstra-tion.

Quelques jours après l’arraisonnement du Mavi Marmara, des dockers sué-dois avaient lancé un appel au boycott durant une semaine contre les navires et produits israéliens.

Peter Annerback, porte-parole du syn-dicat des Travailleurs Portuaires Sué-dois avait alors interdit, au nom du groupe social, aux dockers de s’occu-per de produits israéliens entre le 15 et le 24 juin(dates du boycott) alléguant que l’affaire du raid israélien était « une attaque criminelle sans précédents contre un navire pacifiste »

Le syndicat avait alors appelé d’autres groupes sociaux à suivre cette initia-tive.

Dimanche 20 mai, le gouvernement israélien a décidé d’autoriser l’entrée de tous les «biens à usage civil» dans la bande de Gaza.

Israël allège le blocus sur Gaza

Israël a décidé dimanche d’autoriser l’entrée de tous les «biens à usage civil» dans la bande de Gaza, tout en maintenant son blocus maritime pour empêcher l’importation de matériel de guerre dans ce territoire palestinien.«A partir d’aujourd’hui, il y a un feu vert pour que tous les biens puissent entrer à Gaza sauf les équipements militaires et le matériel susceptible de renforcer la machine de guerre du Ha-mas» a indiqué un haut responsable du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou, alors que le Premier mi-nistre, rencontrait l’envoyé spécial du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) Tony Blair. M. Netanyahou avait auparavant rencontré les ministre du cabinet de sécurité israélien pour discuter des «mesures pratiques» d’allègement du blocus de Gaza, selon un communiqué du bureau du Premier ministre.

Jeudi dernier, Israël s’était engagé à faciliter l’entrée des biens à usage ci-vil dans la bande de Gaza, sous blocus depuis quatre ans, sans renoncer au contrôle de tout produit susceptible

d’être employé à des fins militaires. Selon les médias israéliens, les nou-velles règles devraient prévoir l’éta-blissement d’une «liste noire» de quelque 120 produits ou matériaux interdits, susceptibles d’utilisation à des «fins militaires», comme les maté-riaux de construction, dont les tuyaux, le ciment et le gravier, tandis que le reste serait libre d’entrée à Gaza. Toutefois, les dirigeants israéliens ont déjà annoncé que le blocus naval res-terait en place.

Cette décision intervient à la suite de nombreuses pressions internationales pour desserrer le blocus imposé à la bande de Gaza, qu’a tenté de briser une flottille d’aide multinationale ar-raisonnée par l’armée israélienne le 31 mai. L’opération avait coûté la vie à neuf passagers turcs, déclenchant de nom-breuses protestations dans le monde. Le blocus de Gaza continue de susciter des frictions entre Israël et la commu-nauté internationale.

Le gouvernement allemand a dénoncé dimanche le refus des autorités israé-liennes de laisser le ministre allemand du Développement Dirk Niebel se rendre à Gaza le même jour. L’intéressé a fustigé «une grande er-reur de politique étrangère de la part du gouvernement israélien», dans une interview dimanche sur le site internet du journal Leipziger Volkszeitung. Le chef de la diplomatie Guido Wes-terwelle a lui affirmé «déplorer la décision du gouvernement israélien» et souligné que Berlin comme toute l’Union européenne attendaient «la fin du blocus» de Gaza. Au moment de l’annonce israélienne, la Maison blanche a fait savoir di-manche que M. Netanyahou aurait des entretiens avec le président américain Barack Obama le 6 juillet à Washing-ton.M. Netanyahou avait remis sa venue aux Etats-Unis prévue initialement le 1er juin après avoir dû écourter une visite officielle au Canada à la suite du raid israélien contre la flottille huma-nitaire.

Maintenant plus que jamais, des vacances en IsraëlBoycott, manifestations anti-israé-liennes, Coupe du Monde de foot-ball, autant d’éléments qui devraient pousser les israéliens à passer leur vacance... chez eux. Une tendance que le ministère du Tourisme israélien compte bien encourager.S’appuyant sur l’appel au boycott des touristes israéliens par la Turquie, le ministère israélien du Tourisme a an-noncé mercredi qu’il investirait 1 mil-lion de shekels pour promouvoir les vacances locales.

La nouvelle campagne , qui se présente sous le slogan « maintenant plus que jamais, des vacances en Israël » sera diffusée sur les ondes radio ainsi qu’au moyen de grandes affiches publici-taires. Elle encouragera les israéliens à choisir Israël plutôt que l’étranger , en valorisants la variété d’événements et de lieux touristiques dont ils peuvent bénéficier en Terre sainte.

La campagne promet d’être un succès.En effet , si, l’année dernière, seule-ment 35% des israéliens sont restés au pays pour les vacances , presque la to-talité d’entre eux ont exprimé un large degré de satisfaction.

Et Joseph Fisher, vice président d’une grande agence de tourisme, affirme que cette année, la tendance à rester en Israël est en pleine expansion. « Il de-

vient déjà difficile de trouver des pos-sibilités d’hébergement à Eilat pour juillet et aout » assure t-il.

Un comportement qui ne s’explique pas uniquement par le boycott de la Turquie. Selon lui, la tendance s’ob-servait déjà avant la crise diploma-tique.

« L’assaut israélien sur la flottille , lors de laquelle 9 activistes turcs ont trouvé la mort, à bien sur eu un impact ». Il a mis un coup d’arrêt à l’achat du « package all inclusive dans la ville turc Antalya » auparavant très prisé . Les israéliens sont aujourd’hui en rush pour trouver de nouvelles alternatives.

Mais les reportages médiatiques sur les manifestations contre Israël ou les sondages qui se font l’écho d’une opi-nion mondiale globalement négative, tiennent aussi une place importante. Ils pèsent sur la confiance et la psycholo-gie des israéliens, qui craignent d’être mal perçus à l’étranger et qui, du coup, préfèrent rester dans leur pays.

La tendance n’a pourtant pas que des causes politiques. La Coupe du Monde qui se tient cette été incite les israé-liens, grand adeptes de football , à res-ter avec leurs proches, en Israël, pour partager ensemble les moments forts de la compétition.

Le Jeudi 1er Juillet 2010 se tiendra la Nuit Blanche annuelle de Tel Aviv avec de nom-breuses manifestations dans toute la ville à partir de 21hLe Jeudi 1er Juillet 2010 se tiendra la Nuit Blanche annuelle de Tel Aviv avec de nombreuses manifestations dans toute la ville à partir de 21h. La Nuit Blanche est un événement qui commémore la proclamation de l’UNESCO de 2003 qui a reconnu Tel-Aviv site du patrimoine de l’humanité avec son exceptionnelle architecture Bauhaus. 50 bâtiments Bauhaus du boulevard Rothschild et de la rue Bialik seront illuminés. L’Office de tourisme de Tel Aviv organisera plu-sieurs visites guidées. Des menus Nuit Blanche seront proposés par certains restaurants et bars. Les institutions culturelles, les musées et les lieux de divertissement resteront ouverts très tard et à des tarifs préférentiels.

Parmi les manifestations à retenir :Des concerts de rue sur le boulevard Rothschild (21h-01h) et du jazz sur le boulevard Ben Gourion ; des groupes locaux et du jazz à l’ancienne gare Ta-hana (21h à minuit) ; un concert au le-ver du soleil avec Gidi Gov à la plage Tzuk (01h-05h) ; une fête sur la plage Charles Clore (22h-04h) ; des acti-vités extérieures au Performing Arts

plazza ; jazz, swing, blues et reggae au complexe Bialik (19h -01h) ; une représentation de la troupe de théâtre de rue Klipa au Gan HaHashmal (21h-minuit); trois heures d’opéra populaire et de comédie musicale à l’Opéra Is-raélien (tickets en vente au prix de 60 ₪ au 00 972 3 6927777); du jazz Dixieland sur un bus à étage ouvert et le magicien Herzi Dan se libérant de ses chaînes enflammées à plus de 100 mètres de hauteur au centre Azrieli (22h).

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Flottilles, acte II scène 3. La mise en scène est identique : des flottilles s’apprêtent à rejoindre Gaza dans les prochains jours, défient les forces is-raéliennes, s’opposent au blocus et tentent de le faire lever.Ce cortège marin diffèrera cependant des précédents : il comprendra des bateaux battant pavillon libanais et iranien.

Une nouvelle armada de navires de-vraient donc s’acheminer vers Gaza dans les prochains jours.Il s’agira une nouvelle fois pour Is-raël d’intercepter les bateaux afin d’en vérifier la cargaison et de les prier de transiter par le port israélien d’Ashdod. La tâche devrait s’avérer encore plus ardue pour les forces israéliennes puisque ces navires partiront du Liban et de l’Iran, deux pays pour le moins ‘allergiques’ à l’Etat hébreu. Deux bateaux appareillant depuis le Liban devraient donc lever les amarres d’ici peu avec à leur bord des cen-taines de passagers et des tonnes de marchandises pour les Gazaouis. Il est fort probable qu’Israël n’ait pas à faire qu’à des humanitaires bien in-tentionnés. Les services de sécurité israéliens ont ainsi sérieusement mis en garde le Li-ban : si des membres du Hezbollah se trouvaient à bord de ces embarcations, Beyrouth devrait en assumer les

conséquences. « Nous ne savons pas lesquelles de ces menaces sont à prendre au sérieux, et lesquelles ne sont que bravades » a dé-claré un représentant officiel du gou-vernement israélien. Ce dernier estime que l’Iran et le Li-ban sont des « pays hostiles » à Israël et si l’Etat hébreu a dû intercepter, voilà 10 jours, le Rachel Corrie, un navire en provenance d’Irlande, il doit redoubler d’efforts pour intercep-ter un bateau battant le pavillon d’un pays ennemi. Vendredi 18 juin, l’ambassadrice d’Is-raël aux Nations Unies, Gabriella Sha-lev a fait parvenir une lettre au Secré-taire général de l’ONU, Ban Ki Moon, dans laquelle elle priait le gouverne-ment du Liban et la communauté inter-nationale de ne pas autoriser le départ d’une flottille libanaise, et avertissait qu’Israël n’autoriserait pas ces navires à briser le blocus. Les autorités libanaises ont donc an-noncé ce lundi 21 juin qu’elles avaient autorisé un des bateaux battant pa-villon libanais à se rendre à Chypre et non à Gaza, ce territoire étant considé-ré comme sous occupation israélienne par le Liban.La loi libanaise exige de chaque ba-teau quittant ses côtes qu’il obtienne une autorisation officielle. Pour des raisons de sûreté, la date du départ de ce navire n’a pas été indi

quée. Cependant, un autre bateau partant du Liban devrait se rendre directement à Gaza. Parmi les passagers de cette nouvelle flottille baptisée « Mariam », figure un groupe de 50 femmes, avec à leur tête Samar Haij la femme du général liba-nais Ali Haij, condamné à quatre ans de prison pour avoir participé à l’as-sassinat, en 2005, de l’ancien Premier Ministre libanais Rafik Hariri. Mme Haij a cependant précisé que les militantes au nombre de cinquante, dont 30 libanaises, étaient des « femmes indépendantes désireuses de briser le blocus contre Gaza ». « Cela n’a aucun rapport avec le Hezbollah, même si c’est un honneur pour nous de soutenir la résistance », a indiqué Mme Hajj, précisant que les femmes embarquant à bord de ce ba-teau, étaient de toutes confessions et qu’elles n’avaient aucune affiliation politique. Selon cette organisatrice, le mouve-ment «Free Gaza» serait de nouveau responsable de la logistique du projet. Les informations concernant le départ d’un tel navire ont toutefois étaient démenties par le Ministre libanais des transports, Ghazi al-Aridi, qui a décla-ré que l’existence du Mariam n’était autre qu’une campagne de relations publiques mené par les femmes.

Fictive ou non, cette flottille est tou-tefois attendue de pied ferme et une cérémonie d’accueil est même prévue. Quant aux navires iraniens, ils de-vraient se diriger vers Gaza très pro-chainement. L’un d’eux devrait transi-ter par Istanbul. Selon des sources sécuritaires israé-liennes, quatre parlementaires iraniens figureraient parmi les passagers.Mahmud Ahmadi-Bighash (province de Markazi), Parviz Soruri (Téhéran), Shabib Joijari (Ahvaz) et Evaz Hey-darpour (Shar-e-Reza) auraient été choisis par Larijani, un des représen-tants du guide suprême iranien, « sur 200 volontaires qui voulaient aller à Gaza ». Il y a deux semaines, un responsable des Gardiens de la révolution avait annoncé que les navires humanitaires iraniens en partance pour Gaza se-raient escortés par des bâtiments de guerre si l’ayatollah Ali Ali Khamenei donnait son feu vert.Ce projet qui aurait quasiment équiva-lu à une déclaration de guerre a cepen-dant été abandonné. Hossein Salami, le premier adjoint au commandant a ainsi indiqué : « Une telle chose n’est pas à l’ordre du jour ». Les renseignements obtenus par l’ar-mée israélienne laissent également croire que les navires iraniens ne transporteront pas d’armes.Cependant, Tsahal craint avant tout que des provocateurs prennent part à la flottille afin de reproduire ce qui s’est passé sur le Mavi Marmara.

La diplomatie américaine avait d’ailleurs accueilli négativement la se-maine dernière l’annonce du croissant rouge iranien d’envoyer des bateaux d’aide humanitaire à Gaza. « Je ne pense pas que les intentions de l’Iran vis-à-vis de Gaza soient bienveillantes », avait alors commenté le porte-pa-role Philip Crowley. Israël n’entretenant pas de liens di-plomatiques avec Beyrouth et Téhé-ran, intercepter cette nouvelle flottille semble ainsi être une opération encore moins évidente que les précédentes. Le gouvernement israélien a ainsi de-mandé de l’aide aux pays de l’Union Européenne afin qu’ils empêchent ces flottilles en partance pour Gaza d’ap-pareiller depuis un Etat européen. Il a aussi prié les 27 d’empêcher leurs ressortissants de monter à bord de tels navires. Selon les renseignements des services de sécurité israéliens, au moins 10 flottilles vont tenter de rallier Gaza d’ici le mois d’octobre.

18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 28 Juin 2010

Départ anticipé pour Rahm Emmanuel

Rahm Emmanuel, le chef du proto-cole à la Maison Blanche pourrait bien quitter son poste avant la fin du mandat Obama.Cette information, révélée par le quotidien britannique Daily Tele-graph, ne relève pour l’instant que de la rumeur.Toutefois, les raisons de sa démis-sion s’avèrent plausibles. Le chef du cabinet se dirait « frustré » par la politique du Président américain et en désaccord avec ses conseillers sur plusieurs points.

La décision de M.Emmanuel de quitter son poste résulterait d’un consensus entre lui et le Président des Etats-unis. « Le consensus est qu’il se retirera » a affirmé un consultant démocrate. La relation entre le chef du protocole et Barak Obama n’aurait donc rien à voir avec la démission de M.Emmanuel. En revanche, leurs désaccords sur plu-sieurs points, comme sur le style assez « abrupte » de M.Emmanuel, seraient suffisants pour que ce dernier

démissionne de ses fonctions d’ici 6 à 8 mois. D’autres éléments seraient à l’origine de son départ. Le chef de cabinet à la Maison Blanche ne serait notamment pas par-venu à s’entendre avec les conseillers à la Maison Blanche, et n’aurait pas réussi à promouvoir les changements de politique souhaités au sein de l’ad-ministration Obama.Un exemple même de cette entente difficile étant le différent ayant opposé M.Emmanuel à d’autres représentants du parti Démocrate au sujet de la ré-forme sur la santé. Son départ correspondrait ainsi aux élections de mi-mandat, selon un consultant haut placé à Washington.Un ancien membre de l’équipe Clinton a pour sa part estimé que « personne ne serait surpris » si M.Emmanuel quit-tait ses fonctions après les élections de mi-mandat en Novembre, ce moment étant crucial pour le parti démocrate qui devra se battre pour conserver la

majorité au Congrès. Le Daily Telegraph estime que le dé-part de M.Emmanuel serait un signe supplémentaire du malaise régnant au sein de l’administration Obama qui selon des officiels ne serait pas aussi soudée que l’administration Bush. Selon des proches du chef du proto-cole, M.Emmanuel pourrait également quitter son poste du fait de la charge intensive de travail qu’il implique. Après celle de Président des Etats-Unis, la fonction de chef du cabinet à la Maison Blanche, est une des plus prenantes. Ainsi, Rahm Emmanuel, souhaiterait consacrer plus de temps à sa famille. Il se serait dit très « sen-sible à l’idée qu’il ne serait pas un bon père ». M.Emmanuel était d’ailleurs en visite en Israël, fin mai, afin de célébrer la Bar Mitsva de son fils.Il s’était alors entretenu de manière non officielle avec le Premier Ministre israélien Binyamin Netanyahou. Premier à avoir été nommé par Oba-ma, Rahm Emmanuel est un des « piliers » de l’administration actuelle. Son absence sera loin de passer ina-perçue. De père israélien, Rahm Emmanuel avait servi en tant que volontaire civil dans l’Armée israélienne en 1991 du-rant la Guerre du Golfe.Pour l’heure, il serait question qu’il se présente au poste de maire de Chicago.

L’Iran et le Liban entrent dans la danse

Obama peste contre l’’’obstruction’’ des républicains au Congrès Le président américain Barack Obama a mis en demeure samedi ses adversaires républicains de cesser leur «obstruction» au Congrès sur plusieurs projets de loi, les exhor-tant à ne pas penser à la «prochaine élection», mais à la «prochaine gé-nération».

Dans son allocution hebdomadaire ra-diodiffusée, M. Obama a souligné que les Etats-Unis «font face à de graves difficultés», rendant nécessaire «une volonté à Washington de placer l’inté-rêt général avant tout».

«C’est pourquoi j’ai été déçu cette semaine de voir des manoeuvres po-litiques funestes et familières entraver notre capacité à faire progresser un en-semble de sujets cruciaux», a affirmé le président, en évoquant en particulier un ensemble de lois de relance écono-mique bloquées au Sénat.

«Malheureusement, les chefs des répu-blicains au Sénat ne permettent même pas un vote sur ce projet. Et si cette obstruction persiste, des chômeurs américains vont perdre leurs indemni-tés. Des enseignants et des pompiers perdront leurs emplois. Des familles paieront davantage pour leur première maison», a déploré le président.

«Tout ce que nous demandons, c’est un vote pour dire oui ou non. C’est ce que méritent les Américains. Comme ils méritent un vote sur une loi qui ferait répondre les compagnies pétrolières des catastrophes qu’elles provoquent,

un vote qui est également bloqué par les chefs républicains au Sénat», s’est plaint M. Obama, en pleine marée noire dans le golfe du Mexique.

Si les alliés démocrates et indépen-dants de M. Obama sont majoritaires à la chambre haute du Congrès, les républicains, avec 41 sièges sur 100, disposent d’une minorité de blocage qu’ils ne se privent pas d’utiliser.

«La semaine prochaine, je vais ren-conter un groupe de sénateurs des deux partis pour discuter de la façon dont nous pouvons passer de notre dépendance envers les carburants fos-siles à un avenir d’énergies propres», a rappelé M. Obama, selon qui cette ren-contre «montre que les républicains et les démocrates peuvent encore essayer ensemble de s’occuper des défis aux-quels notre pays fait face».

«Que nous soyons démocrates ou ré-publicains, nous sommes dépositaires d’une obligation qui va au delà de la prochaine élection», a martelé le pré-sident, à cinq mois de législatives cru-ciales lors desquelles les républicains vont tenter de ravir aux démocrates leurs majorités aux deux chambres du Congrès.

«Nous avons une obligation de nous occuper de la prochaine génération. J’espère donc que lorsque le Congrès recommencera à siéger la semaine prochaine, ce sera dans un meilleur es-prit de compromis et de coopération», a conclu M. Obama.

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