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VOL. 1 N o 4 FÉVRIER 2004 Bon an mal an, je parcours en automobile entre 35 000 et 40 000 km par année. Pour le travail, les courses, les loisirs… bref, tous les jours ou presque, assis au volant, je me tape la 235, la 139, la 213, la 10, la 35, et toutes sortes de rangs. Souvent j’emprunte la 133, porte d’entrée du «Bonjour Québec». Mon dieu! quelle belle carte de visite... Nos chemins «font dur» : ils sont troués, bosselés, fissurés, «nids-de-poulisés», «cratérisés», crevassés, défon- cés, morcelés… Comment se fait-il qu’ici au Québec on ne puisse pas avoir une surface de roulement convenable? Surtout quand on pense aux sommes fara- mineuses qu’on paye en taxes, permis, droits de toutes sortes, et tout ça pour rouler là-dessus!!! On serait en droit d’avoir mieux. L’État est-il de conni- vence avec les constructeurs automobiles ainsi qu’avec les garages? Combien faut-il ajouter aux coûts d’entretien normaux de nos véhicules qui roulent dans de tels chemins? Quelle est leur espérance de vie dans de telles condi- tions? Les municipalités ont-elles les ressources nécessaires pour entretenir leurs réseaux routiers? Je sais, c’est l’hiver. C’est le pire moment de l’année. N’empêche, les trous et les crevasses ne disparaîtront pas au printemps. C’est pire au dégel, alors qu’on applique sans grande conviction les règlements sur les poids lourds. Je pourrais peut-être rouler en VUS (véhicule utilitaire sport), en 4 x 4 avec amortisseurs surdimensionnés, barre de torsion extra-renforcée, chaussé de pneus tout-terrain, mais ça ne règlerait pas le problème, bien au contraire. Alors je vais prendre mon mal en patience et continuer d’endurer. Je n’ai pas le choix, puisqu’on doit avoir les routes qu’on mérite. Comme nos élus d’ailleurs. À ceux-ci, je souhaite qu’ils fassent preuve de justesse et de clair- voyance dans leurs choix d’investissement dans notre réseau local. Depuis que l’asphalte existe, les politiciens ont fait du chemin avec le bitume, mais encore faut-il le mettre à la bonne place. C’est tout un défi, j’en conviens. Entretenir et améliorer nos routes n’est pas une mince affaire. Pour vous en convaincre, lisez donc le Saviez-vous que du présent numéro. Entre temps, gardons les deux mains sur le volant, car après la prochaine courbe, il y a une méchante bosse, et souvent quelques chevreuils prêts à traverser... Bonne route. Éric Madsen PORTRAIT DES GENS D’ICI NOS ANCIENS Par Éric Madsen Aujourd'hui, continuons ensemble notre parcours à la découverte de nos concitoyens. À Saint-Armand, Charles-Édouard Messier, 82 ans, et Yolande Coupal, 81 ans, méritent bien un portrait. Arrêtons-nous un moment pour connaître leur histoire. Originaire de Saint-Ignace, Yolande y a vécu jusqu'à l'âge de douze ans, pour ensuite vivre huit ans à Dunham. Charles-Édouard et Yolande se sont mariés à la fête du travail de 1945. Et le travail n'a pas manqué... Cinquante-neuf ans plus tard, fier de ce qu'il a accompli, le couple se lais- se aller aux souvenirs. Après les noces, ils vécurent deux ans chemin Bradley à Saint-Armand et trois ans à Bedford, avant de s'installer définiti- vement chez eux, chemin Dutch, sur la ferme paternelle, pas assez grande toutefois pour faire vivre tout le monde. Car du monde il y en a eu. Yolande et Charles sont parents de treize enfants, six filles, sept gar- çons, grands-parents de vingt-neuf enfants et arrière-grands-parents de quinze enfants; au total, à ce jour, ils comptent cinquante-sept descen- dants. De leurs treize enfants, deux vivent près d'eux sur le même che- min! Les autres, pas très loin dans les villes et villages alentour. Deux sont au loin, une fille en Alberta, un garçon en Floride. La ferme étant trop petite pour faire vivre tout son monde, le chef de famille s'engage comme apprenti menuisier. L'ouvrage ne manque pas pour le couple: faire les foins, bâtir des granges, rénover des maisons, faire les sucres, jardiner, faire boucherie, faire la couture, réparer une toiture, faire son « cannage » (jusqu'à 700 pots un hiver), fonder son entreprise, couper les cheveux des enfants, cui- siner, bûcher, lessiver... bref, on peut appeler ça une vie bien remplie. Où diable puisaient-ils toute cette éner- gie? « Les enfants nous aidaient beau- coup, chacun avait sa tâche. Pas question de sortir dehors tant que leur ménage n’était pas fait, par exemple », dit leur mère. « Les gars étaient toujours avec leur père. » S'occuper de la ferme, dans le bois, « bouillir trois à quatre cents gallons de sirop dans la cabane qui grouillait de monde. » J'y suis moi-même déjà allé. C’était la fête. « Pis les gars bri- colaient dans le garage des tracteurs à gazon modifiés, avec leur père». Quand j’étais jeune, j’avais été impressionné par le nombre de «chars» dans la cour. « Ben com- prends donc, sept gars. Mes filles nous aidaient aussi beaucoup, il le fallait bien», dit Yolande, un sourire dans les yeux. Pendant ce temps, Charles-Édouard construit, répare beaucoup de maisons. Une subven- tion qui, à l’époque, aide les proprié- taires à retaper leur maison profite à l’entreprise fondée en 1967. Honnêtement, il ne se souvient plus de tout ce qu’il a construit mais on peut avancer sans trop de risque de se tromper qu'environ une soixan- taine de bâtiments de toutes sortes, construits par lui et ses hommes, font partie du paysage de Saint-Armand /Philipsburg. Sans compter ceux qu’il a bâtis ailleurs. C'est en 1982 que Charles-Édouard accroche son marteau et sa poche à clous pour de bon, assuré d'une relève. Trois fils suivent les traces de leur père, dont deux qui sont contracteurs dans la région. Yolande et son mari ont été très engagés comme bénévoles dans les loisirs, ont participé aux soirées de cartes, aux activités de l'église, au Cercle des fermières, toujours dispo- nibles pour aider les organisateurs. Il n'y a pas si longtemps, ils jouaient aux quilles une fois par semaine, pour le plaisir de jouer, mais aussi pour voir leurs amis. Leurs plus belles années furent ces vingt ans où ils par- taient pour la Floride avec leur cara- vane motorisée pour y passer l'hiver. Après toutes ces années de travail, ils ont beaucoup apprécié ces escapades en amoureux. L'hiver au chaud et l'été à courir les festivals de la pro- vince. « Ça nous a pris trois, quatre ans pour faire le tour, et on a ren- contré plein de gens qui nous appel- lent encore». Votre plus belle réussi- te? « La famille, on les aime tous, lance tout de go Yolande. On a été chanceux, car la maladie n'a jamais frappé. » Et elle se rappelle les méga fêtes dans le sous-sol de leur nouvel- le maison, où plus de soixante per- sonnes s'amusaient en famille. Des souvenirs refont surface, des joies, des peines. «Te souviens-tu, en 54, au début on payait l’électricité aux Américains, pas de farces! On était même rationnés. » « Aye! c'est en quelle année que j'suis tombé du toit à Philipsburg? » «Eh! Seigneur», s’ex- clame Yolande les yeux au plafond. Qu'avez-vous le plus aimé de votre vie à Saint-Armand? « La fraternité avec le monde. Il y avait beaucoup de communication, la vie sociale dans les années 70 était dynamique. Le monde se tenait plus qu'aujour- d'hui», dira Charles-Édouard un peu tristement. Avez-vous fait de la poli- tique? « Jamais ! Mets-toi à ma place. S'il avait fallu que je dise non à une personne, pis que le lendemain j'aille lui changer ses fenêtres, j'aurais été bien embêté». Tranquilles et sereins, jouissant d’une santé encore relati- vement bonne, se berçant tranquille- ment au salon, ils me racontent leur vie. Mais raconter tant d’événe- ments et de souvenirs relève de l'im- possible. Avec le sentiment d'une vie accomplie et réussie, Yolande et Charles-Édouard coulent des jours paisibles, bien conscients «que le genre de vie a changé». Ils souhaitent qu'on «garde notre église ouverte», qu'on prenne soin de l'environne- ment, qu'on «ait l'orgueil d'avoir des belles places», et que l'intégration des nouveaux arrivants dans la com- munauté fasse l'objet de meilleurs efforts. Encore biens lucides, ne vous l’avais-je pas dit? Merci Yolande et Charles-Édouard pour votre contribution au dévelop- pement de notre communauté. Que votre vie continue de s’écouler… heureuse. À la prochaine. LE BUDGET MUNICIPAL page 2 FROM OUR NEW ENGLISH EDITOR Despite the cold weather ice fishing is alive and well at Mississquoi Bay page 2 UNE NOUVELLE CHRONIQUE LES LÉGUMES OUBLIÉS page 3 QUE SERA LE VILLAGE DE SAINT-ARMAND DANS 15 ANS? page 3 L’ÉDITORIAL La plus grande force dont puisse disposer l’humanité est la non-violence. Elle est plus puissante que la plus puissante des armes de destruction élaborées par l’intelligence de l’homme. Gandhi

Journal St-Armand vol.1 no€¦ · Les chiffres2 peuvent nousendirebeaucoup Encinquanteans(1951-2001),la population de Saint-Armand a connu une diminution, passant de1306à1263habitants.D’ici

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Page 1: Journal St-Armand vol.1 no€¦ · Les chiffres2 peuvent nousendirebeaucoup Encinquanteans(1951-2001),la population de Saint-Armand a connu une diminution, passant de1306à1263habitants.D’ici

VOL. 1 No 4FÉVRIER 2004

Bon an mal an, je parcours en automobile entre 35 000 et 40 000 km par

année. Pour le travail, les courses, les loisirs… bref, tous les jours ou presque,

assis au volant, je me tape la 235, la 139, la 213, la 10, la 35, et toutes sortes

de rangs. Souvent j’emprunte la 133, porte d’entrée du «Bonjour Québec».

Mon dieu! quelle belle carte de visite... Nos chemins «font dur» : ils sont

troués, bosselés, fissurés, «nids-de-poulisés», «cratérisés», crevassés, défon-

cés, morcelés… Comment se fait-il qu’ici au Québec on ne puisse pas avoir une

surface de roulement convenable? Surtout quand on pense aux sommes fara-

mineuses qu’on paye en taxes, permis, droits de toutes sortes, et tout ça pour

rouler là-dessus!!! On serait en droit d’avoir mieux. L’État est-il de conni-

vence avec les constructeurs automobiles ainsi qu’avec les garages? Combien

faut-il ajouter aux coûts d’entretien normaux de nos véhicules qui roulent

dans de tels chemins? Quelle est leur espérance de vie dans de telles condi-

tions? Les municipalités ont-elles les ressources nécessaires pour entretenir

leurs réseaux routiers?

Je sais, c’est l’hiver. C’est le pire moment de l’année. N’empêche, les trous

et les crevasses ne disparaîtront pas au printemps. C’est pire au dégel, alors

qu’on applique sans grande conviction les règlements sur les poids lourds.

Je pourrais peut-être rouler en VUS (véhicule utilitaire sport), en 4 x 4 avec

amortisseurs surdimensionnés, barre de torsion extra-renforcée, chaussé de

pneus tout-terrain, mais ça ne règlerait pas le problème, bien au contraire.

Alors je vais prendre mon mal en patience et continuer d’endurer. Je n’ai pas

le choix, puisqu’on doit avoir les routes qu’on mérite. Comme nos élus

d’ailleurs. À ceux-ci, je souhaite qu’ils fassent preuve de justesse et de clair-

voyance dans leurs choix d’investissement dans notre réseau local. Depuis

que l’asphalte existe, les politiciens ont fait du chemin avec le bitume, mais

encore faut-il le mettre à la bonne place. C’est tout un défi, j’en conviens.

Entretenir et améliorer nos routes n’est pas une mince affaire. Pour vous en

convaincre, lisez donc le Saviez-vous que du présent numéro. Entre temps,

gardons les deux mains sur le volant, car après la prochaine courbe, il y a une

méchante bosse, et souvent quelques chevreuils prêts à traverser...

Bonne route.

Éric Madsen

PORTRAIT DES GENS D’ICINOS ANCIENSPar Éric Madsen

Aujourd'hui, continuons ensemblenotre parcours à la découverte de nosconcitoyens. À Saint-Armand,Charles-Édouard Messier, 82 ans, etYolande Coupal, 81 ans, méritentbien un portrait. Arrêtons-nous unmoment pour connaître leur histoire.Originaire de Saint-Ignace, Yolande ya vécu jusqu'à l'âge de douze ans,pour ensuite vivre huit ans à Dunham.Charles-Édouard et Yolande se sontmariés à la fête du travail de 1945.Et le travail n'a pas manqué...Cinquante-neuf ans plus tard, fier dece qu'il a accompli, le couple se lais-se aller aux souvenirs. Après lesnoces, ils vécurent deux ans cheminBradley à Saint-Armand et trois ans àBedford, avant de s'installer définiti-vement chez eux, chemin Dutch, surla ferme paternelle, pas assez grandetoutefois pour faire vivre tout lemonde. Car du monde il y en a eu.Yolande et Charles sont parents detreize enfants, six filles, sept gar-çons, grands-parents de vingt-neufenfants et arrière-grands-parents dequinze enfants; au total, à ce jour, ilscomptent cinquante-sept descen-dants. De leurs treize enfants, deuxvivent près d'eux sur le même che-min! Les autres, pas très loin dansles villes et villages alentour. Deuxsont au loin, une fille en Alberta, ungarçon en Floride. La ferme étanttrop petite pour faire vivre tout sonmonde, le chef de famille s'engagecomme apprenti menuisier.L'ouvrage ne manque pas pour lecouple: faire les foins, bâtir desgranges, rénover des maisons, faireles sucres, jardiner, faire boucherie,faire la couture, réparer une toiture,faire son « cannage » (jusqu'à 700pots un hiver), fonder son entreprise,couper les cheveux des enfants, cui-siner, bûcher, lessiver... bref, on peutappeler ça une vie bien remplie. Oùdiable puisaient-ils toute cette éner-gie? « Les enfants nous aidaient beau-coup, chacun avait sa tâche. Pasquestion de sortir dehors tant queleur ménage n’était pas fait, parexemple », dit leur mère. « Les garsétaient toujours avec leur père. »S'occuper de la ferme, dans le bois,« bouillir trois à quatre cents gallonsde sirop dans la cabane qui grouillaitde monde. » J'y suis moi-même déjàallé. C’était la fête. « Pis les gars bri-colaient dans le garage des tracteurs

à gazon modifiés, avec leur père ».Quand j’étais jeune, j’avais étéimpressionné par le nombre de« chars » dans la cour. « Ben com-prends donc, sept gars. Mes fillesnous aidaient aussi beaucoup, il lefallait bien », dit Yolande, un souriredans les yeux. Pendant ce temps,Charles-Édouard construit, réparebeaucoup de maisons. Une subven-tion qui, à l’époque, aide les proprié-taires à retaper leur maison profite àl’entreprise fondée en 1967.Honnêtement, il ne se souvient plusde tout ce qu’il a construit mais onpeut avancer sans trop de risque dese tromper qu'environ une soixan-taine de bâtiments de toutes sortes,construits par lui et ses hommes, fontpartie du paysage de Saint-Armand/Philipsburg. Sans compter ceuxqu’il a bâtis ailleurs. C'est en 1982que Charles-Édouard accroche sonmarteau et sa poche à clous pour debon, assuré d'une relève. Trois filssuivent les traces de leur père, dontdeux qui sont contracteurs dans larégion.

Yolande et son mari ont été trèsengagés comme bénévoles dans lesloisirs, ont participé aux soirées decartes, aux activités de l'église, auCercle des fermières, toujours dispo-nibles pour aider les organisateurs. Iln'y a pas si longtemps, ils jouaientaux quilles une fois par semaine, pourle plaisir de jouer, mais aussi pourvoir leurs amis. Leurs plus bellesannées furent ces vingt ans où ils par-taient pour la Floride avec leur cara-vane motorisée pour y passer l'hiver.Après toutes ces années de travail, ilsont beaucoup apprécié ces escapades

en amoureux. L'hiver au chaud etl'été à courir les festivals de la pro-vince. «Ça nous a pris trois, quatreans pour faire le tour, et on a ren-contré plein de gens qui nous appel-lent encore ». Votre plus belle réussi-te? « La famille, on les aime tous,lance tout de go Yolande. On a étéchanceux, car la maladie n'a jamaisfrappé. » Et elle se rappelle les mégafêtes dans le sous-sol de leur nouvel-le maison, où plus de soixante per-sonnes s'amusaient en famille. Dessouvenirs refont surface, des joies,des peines. « Te souviens-tu, en 54,au début on payait l’électricité auxAméricains, pas de farces! On étaitmême rationnés. » «Aye! c'est enquelle année que j'suis tombé du toità Philipsburg? » «Eh! Seigneur», s’ex-clame Yolande les yeux au plafond.Qu'avez-vous le plus aimé de votrevie à Saint-Armand? « La fraternitéavec le monde. Il y avait beaucoupde communication, la vie socialedans les années 70 était dynamique.Le monde se tenait plus qu'aujour-d'hui », dira Charles-Édouard un peutristement. Avez-vous fait de la poli-tique? « Jamais ! Mets-toi à ma place.S'il avait fallu que je dise non à unepersonne, pis que le lendemain j'aillelui changer ses fenêtres, j'aurais étébien embêté». Tranquilles et sereins,jouissant d’une santé encore relati-vement bonne, se berçant tranquille-ment au salon, ils me racontent leurvie. Mais raconter tant d’événe-ments et de souvenirs relève de l'im-possible. Avec le sentiment d'une vieaccomplie et réussie, Yolande etCharles-Édouard coulent des jourspaisibles, bien conscients «que legenre de vie a changé». Ils souhaitentqu'on «garde notre église ouverte»,qu'on prenne soin de l'environne-ment, qu'on «ait l'orgueil d'avoir desbelles places», et que l'intégrationdes nouveaux arrivants dans la com-munauté fasse l'objet de meilleursefforts. Encore biens lucides, nevous l’avais-je pas dit?

Merci Yolande et Charles-Édouardpour votre contribution au dévelop-pement de notre communauté. Quevotre vie continue de s’écouler…heureuse.

À la prochaine.

LE BUDGET MUNICIPALpage 2

FROM OUR NEW ENGLISH EDITORDespite the cold weather ice fishingis alive and well at Mississquoi Bay

page 2

UNE NOUVELLE CHRONIQUELES LÉGUMES OUBLIÉS

page 3

QUE SERA LE VILLAGEDE SAINT-ARMAND DANS 15 ANS?

page 3

L’ÉDITORIAL

La plus grande forcedont puisse disposerl’humanité est la

non-violence. Elle estplus puissante que la

plus puissante des armesde destruction élaboréespar l’intelligence de

l’homme.

Gandhi

Page 2: Journal St-Armand vol.1 no€¦ · Les chiffres2 peuvent nousendirebeaucoup Encinquanteans(1951-2001),la population de Saint-Armand a connu une diminution, passant de1306à1263habitants.D’ici

page 2 - Journal Le Saint-Armand

Refrain bien connu : «Qu’est-ce qu’ils font avec nos taxes?». C’est la ritour-nelle qu’on entend régulièrement. Voilà pourquoi, en ce début d’année 2004,nous avons décidé de vous parler finances. Le budget de Saint-Armand repré-sente, en plus modeste, le même casse-tête, année après année, que ceux duprovincial et du fédéral. Voici donc les grands postes du budget (vous pouvezobtenir le détail à l’hôtel de ville) :

Les revenusTaxes payées par les propriétaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1 016 746 $(compte tenu d’une baisse de la taxe de 87 à 80 cents du cent dollarsd’évaluation)Autres sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .259 126 $

1 275 872 $

Les dépenses de fonctionnementAdministration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .195 039 $Sécurité publique (Sûreté du Québec, protection incendies) . . . . .269 095 $Transport (voirie et déneigement) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .234 195 $Hygiène du milieu (aqueduc, ramassage des déchets) . . . . . . . . .163 911 $Aménagements, urbanisme et développement . . . . . . . . . . . . . . .54 182 $Loisirs et culture (comprend l’entretien des bâtiments municipaux) 49 012 $Frais de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33 477 $Remboursement de la dette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20 764 $

1 019 675 $

Disponible pour investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .256 197Surplus antérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30 743Total pour activités d’investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .286 940 $

(Si vous voulez en savoir plus, ne manquez pas les réunions du conseil muni-cipal et venez vous y exprimer.)

Le budget municipal, ce n’est pas seulement deux colonnes de chiffres :recettes et dépenses. C’est aussi et surtout un acte politique. Certainesdépenses sont fixes (et même susceptibles d’augmenter) comme les coûts dela S.Q. mais il y a encore place pour un sérieux resserrement des dépensesd’administration, d’où une assez bonne marge de manœuvre. C’est là juste-ment où le Maire et son Conseil peuvent témoigner de leur vision de l’avenirde Saint-Armand. Sauront-ils répondre à nos aspirations de citoyens?

À la lecture du budget adopté, plusieurs éléments sautent aux yeux :

1-C’est un budget prudent et conservateur qui ne nous mettra pas dans le«trou » mais qui ne témoigne pas d’une vision d’avenir.

Les transports et la voirie comptent pour une part très élevée des dépenses :l’asphalte est-il étendu à la bonne place? Même s’il y a des besoins criants enmatière d’entretien des routes (voir l’éditorial), n’y a-t-il pas moyen de pro-céder différemment?

La culture est la parente pauvre. Si on sait lire entre les lignes, les 49 000 $inscrits sous cette rubrique comprennent l’entretien des bâtiments munici-paux, le chauffage, etc. En réalité, il y a moins de 5 000 $ qui vont à la cul-ture et aux loisirs. (Précisons que la volonté de placer l’entretien sous larubrique Culture ne dépend pas de l’hôtel de ville. C’est paraît-il une normedu gouvernement provincial!!). Est-ce avec cette somme fabuleuse qu’onretiendra les jeunes et qu’on créera une vie communautaire et culturelledynamique à Saint-Armand?

Je ne vous donne là qu’un survol du budget municipal. Si vous avez le goût deréagir ou de transmettre vos observations sur la manière de dépenser « notre »argent, vous pouvez le faire par la voix du journal. Nous serons heureux depublier vos réactions.

Au passage, Le Saint-Armand voudrait remercier le Conseil pour sa subventionde 1 000 $ qui lui permettra peut-être d’obtenir des fonds du Pacte rural.

Vie municipale 101Le budget : un (petit) monstre à apprivoiser!

par Jean-Pierre Fourez

FROM OUR NEW ENGLISH EDITORDespite the cold weather ice fishing is alive andwell at Mississquoi Bay.By: Rebecca Cavanagh-Nelson

In the winter, the bay area turns into a community unto itself, as fishingshanties sprout from the ice as early as late December with as many as2,500 fishers visiting the bay each weekend.

With recent worries about pollution and fish consumption, a study wasrequested by the Mississquoi Bay Environmental Group. The study is stillnot complete but everyone is advised to use good judgment and caution.

Finally, here are some very important rules to keep in mind if you plan onventuring out to the ice :• Wait to walk on ice until it is a minimum of 2 inches thick. Many peoplewait until ice is 4 inches thick. Snowy ice is less sturdy than clear, hard ice.

• Currents and weak ice are usually under lake bridges.• Carry a pair of ice picks tied together with strong cord and wear themaround your neck. You can use the picks to hoist yourself up if you fallthrough the ice. Holding one in each hand, you can alternately punchthem into the ice and pull yourself up and out. You can make these athome, using large nails, or you can purchase good ones at stores that sellfishing supplies.

• Avoid alcohol at all costs. It weakens judgment and enhances hypothermia.• Leave your car or truck on shore.• Let people know when and where you are going out on the ice. Leaveinformation about your plans with someone -- where you intend to fishand when you expect to return.

• When going out on the ice, probe ahead with an ice chisel. If the chiselgoes through, gingerly turn around and retrace your steps off the ice.

• Heated fishing shanties must have good ventilation to prevent deadlycarbon monoxide poisoning. Open a window or the door part way to allowin fresh air.

• Wear a personal floatation device and don't fish alone.• Avoid going onto the ice if it has melted away from the shore. This indi-cates melting is underway, and ice can shift position as wind directionchanges.

• Waves from open water can quickly break up large areas of ice. If youcan see open water in the lake and the wind picks up, get off!

• Carry a safety line that can be thrown to someone who has gone throughthe ice.

Voici donc la dernière partie de l’his-toire surprenante et tombée dansl’oubli de la princesse Salm-Salm quiest née en 1840 et a passé sa jeunes-se à Philipsburg. Dans les précédentsnuméros du Journal, nous avons pusuivre pas à pas le parcours d’AgnèsJoy, jeune paysanne métisse dePhilipsburg au destin inusité et pour lemoins rocambolesque.M. Luc Chartrand, qui fit un travailcolossal de recherche sur le sujet,publia en 1979 dans le magazineChâtelaine un article dont nous noussommes inspirés pour rédiger cetexte.

La voici donc devenue princesse envertu de son mariage avec, vous vousen souvenez, le prince FélixConstantin Népomucene zu Salm-Salm.

Nous pourrions consacrer à notre prin-cesse plusieurs articles et ce, pendantdes années, tant son curriculum vitaeest époustouflant! De nombreuseschroniques historiques en font men-tion, telle celle de l'écrivaine JulianaVon Stockhausen, qui la surnommeraplus tard «la princesse aux fusils». Ouencore l'édition de 1912 de l'encyclo-pédie Canadian Men and Women ofthe Time qui confirme son incroyablehistoire. Agnès Joy ne se contenta pasd'accéder à la cour d'une des plusprestigieuses principautés de Prusse,elle se distingua lors de la guerre deSécession, aux États-Unis. Consternéepar le manque d'organisation et l'in-souciance du personnel dans un hôpi-

LA PRINCESSE SALM-SALM...DE PHILIPSBURGAgnès Élizabeth Winona Leclercq Joy (1840-1912)

Suite et fintal militaire, elle se rend plaider lacause des malades et obtient du gou-verneur de l'Illinois une nomination decapitaine, une solde d'officier, et laresponsabilité de réorganiser tous lesservices médicaux! En plus d'être ser-vie par une beauté remarquable, elleavait du «front tout autour de latête», comme on dit chez nous.

À la fin de la guerre de Sécession, lesmilitaires américains de carrière vontprêter main-forte au général Juarezqui se bat depuis 1862 avec ses gué-rilleros contre le régime colonial deMaximilien, parachuté là parNapoléon III. Pour le prince de Salm-Salm, les choses ne sont pas aussisimples, Maximilien étant le frère del'empereur austro-hongrois Franz-Joseph, lui-même ami des princes deSalm-Salm. Par sens de l'honneur,fidélité, et autres valeurs, Félix jointles troupes du souverain en difficulté,dont il devient l’aide de camp et leseul soutien étranger. La situationmilitaire se corse rapidement, et fin1866, l'empereur est cantonné dans lapetite ville de Queretaro, avec unepoignée de partisans, et son aide decamp. En avril 1867, la ville est prise,

Maximilien et Félix faits prisonniers etcondamnés à mort. Pendant tout lesiège de la ville, Agnès fait les centspas et ronge son frein à Mexico.Quand elle apprend la mauvaise nou-velle, et malgré les supplications deson entourage, elle part à cheval,revolver en poche, dans le but de sor-tir Felix et Maximilien du pétrin…Pendant deux mois, elle multiplie lesdémarches, harcèle les principauxchefs révolutionnaires, risque sa viesur des chemins poussiéreux et arides,remue ciel et terre pour parvenir à sesfins. Le commandant Escobeto dira àla suite d'une rencontre : « Je préfèrem'opposer à un bataillon impérial quede rencontrer la princesse de Salm-Salm en colère». Elle ose, même à lasuite d'un complot d'évasion manquéet découvert par les généraux, se pré-senter une fois de plus devant le géné-ral Juarez, qui lui dit finalement :« L'empereur doit mourir, mais votremari sera sauf ». Le 19 juin 1867,avant de se présenter devant le pelo-ton d'exécution, Maximilien rédigeune lettre par laquelle il décore AgnèsLe Clercq de l'ordre de San Carlos.

Elle jouera encore un rôle héroïque etsera presque honorée lors de la guer-re franco-prusse, le roi de Prusse lui-même songeant à lui remettre la croixde fer, une des plus prestigieusesdécorations du pays. Mais, malheu-reusement, les femmes n'avaient pasdroit à cet honneur…

Nous savons qu'elle perdit son prince,tué lors de la bataille de Gravelotte.Félix zu Salm-Salm avait réintégré l'ar-mée prussienne lorsque la guerreéclata contre la France en 1870. Le21 août, la princesse recevait unelettre lui annonçant la triste nouvellede la mort de son mari ayant succom-bé à de nombreuses blessures. La der-nière lettre d'amour qu'elle reçut futune carte postale rédigée immédiate-ment avant la bataille de Gravelotte :«Dans une heure, nous entreprendronsla grande bataille. Avec l'aide deDieu, nous nous reverrons. Mais si jedevais être tué, Agnès chérie, j'implo-re ton pardon pour tous les tracas queje t'ai causés et sache que je t'ai tou-jours aimée et que j'emporte ce seulamour dans ma tombe. Mon frèreprendra soin de toi. Garde un bonsouvenir de moi. De tout mon cœur.Ton sincère mari qui t'aime. Félix.»

On n'en sait guère plus sur la fin de savie. Elle se remarie avec un certainCharles Heneage, attaché à l'ambassa-de d’Angleterre, mais se sépare de luipeu après car il souffre d’une maladiementale.

La princesse est morte le 12 décembre1912 à Karlsruhe, en Allemagne. Ellen'avait pas oublié le Québec puisqu'el-le demanda que l'on ramène sescendres à Philipsburg. On n'exécutajamais ses dernières volontés. Desrecherches récentes (2002) nous ontpermis de retrouver sa tombe, enAllemagne, et malgré les bombarde-ments de la Seconde Guerre mondia-le, son lieu de sépulture est demeuréintact. Nous avons localisé le site àBonn, tout près de la gare centrale dela ville. Le dossier reste ouvert : Y a-t-il des citoyens d'aujourd'hui ou dedemain qui entreprendront desdémarches afin de satisfaire les der-nières volontés de cette grande dameaux origines bien modestes, bien dechez nous? Pour plusieurs d'entrenous, qui avons le sentiment et la fier-té de nous dire que puisque c'est iciqu'elle a commencé son long et fabu-leux périple, et que ses dernières pen-sées se dirigèrent vers nous, à Saint-Armand/Philipsburg, la seule chosequi nous reste encore à faire, pourhonorer sa mémoire, c'est bien d'allerla chercher là où elle nous attend,depuis presque un siècle, et de laramener se reposer en paix, ici, dansle beau cimetière de la rue South,auprès des personnes qu'elle aconnues et aimées.

(Si cette histoire et ce projet vous inté-resse, ou si vous voulez exprimer votreopinion, ou vous joindre à d'autres pourétudier la possibilité de rapatrier la prin-cesse Salm-Salm, laissez votre nom oucommentaire au 248-3393.)

N’oubliez pas dedécouper et deremplir votrecoupon d’aidefinancière!

Le dernier Saviez-vous que? por-tait sur les coûts de déneigementdes routes. Aujourd’hui, nousabordons les coûts d’entretienpendant la belle saison (2003).

Rémunération des employés dela voirie : . . . . . . . . . . .41 068 $

Location, entretien etréparationEntretien des cheminset des trottoirs . . . . . . .9 394 $

Nettoyage et entretiendes fossés . . . . . . . . . . .5 502 $

Réparation et fondationdes chemins . . . . . . . . .4 041 $

Fauchage des bordsdes chemins . . . . . . . . .4 842 $

Entretien de . . . . . . . . .5 437 $la machinerie,du garage et de l’équipement

Bien non durablesRechargementde gravier . . . . . . . . . .19 702 $

Rapiéçage (asphalte) . . .6 412 $

Calcium liquide(rabat-poussière) . . . . . . .692 $

Carburant et accessoires 3 989 $

Dépenses d’investissementConstruction . . . . . . . .73 505 $des chemins

Achat de machinerie, d’outillageet d’équipement . . . . . .4 812 $

139 396 $

(Merci à Jacqueline Chisholm,secrétaire de la municipalité,pour les renseignements.)

Merci à Étienne Benoit pour sacontribution au Journal.

Dominic Soulié, coordonnateur du Centre historique de St-Armand

Un merci spécial à trois jeunes bénévoles :Éric Dupuis, Carl Pelletier et Jacob Rioux,qui ont monté les bandes et fait les arro-sages nécessaire afin d’avoir une patinoiresur le terrain de balle du village de Saint-Armand.Amateurs de patin, profitez-en!

Nancie Rioux devant la devanturede son café «Brin de folie».L'ouverture prévue au printempsnous réserve une belle surprise. Uncafé downtown Saint-Armand?A suivre...

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ERICMADSEN

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ERICMADSEN

Page 3: Journal St-Armand vol.1 no€¦ · Les chiffres2 peuvent nousendirebeaucoup Encinquanteans(1951-2001),la population de Saint-Armand a connu une diminution, passant de1306à1263habitants.D’ici

Les chiffres2 peuventnous en dire beaucoupEn cinquante ans (1951-2001), lapopulation de Saint-Armand aconnu une diminution, passantde 1 306 à 1 263 habitants. D’ici2030, le groupe des 65 ans etplus aura doublé, passant de13% à 26% de la populationtotale. En 2004, il y a cinq tra-vailleurs pour un retraité. En2030, la proportion passera àdeux travailleurs pour chaqueretraité. Au Québec, 40% descontribuables ne paient pasd’impôts en raison de leur tropfaible niveau de revenu. De1987 à 2002, le nombre de per-sonnes ne payant pas d’impôtsest passé de un à deux millions.

Notre futur prévisibleÀ la lumière de ces chiffres, onpeut donc imaginer que la popu-lation de Saint-Armand conti-nuera de diminuer et de vieillir,qu’il y aura une augmentationdes dépenses publiques et uneréduction des travailleurspayant des impôts. Mais il n’y apas que les chiffres. D’autresdéfis attendent Saint-Armand :maintenir l’école du villageouverte, assurer la relève agri-cole, préserver l’environne-ment, redonner vie au lacChamplain, assurer des servicesde qualité à la population, etc.

Je vous laisse le soin d’imaginerà quoi ressemblera Saint-

Armand dans 15 ans si on n’in-vente pas collectivement lefutur de notre village.

Les possibilitésFace à un problème, on a lechoix d’examiner la situation etd’y voir un drame. On peut aussiy voir de nouveaux défis et debelles possibilités. Il ne s’agitcertainement pas de retourneren arrière mais plutôt d’inven-ter de nouvelles avenues. Pour yarriver, il y a un bout de cheminà faire : examiner la situationavec lucidité, se faire une idéede ce qu’on veut et passer àl’action.

Le concours Invente tonvillageLe concours Invente ton villageveut justement explorer ledomaine des possibilités quis’offrent à nous. Ce concourss’adresse aux jeunes de Saint-Armand de niveaux primaire etsecondaire, anglophones etfrancophones. L’objectif duconcours est de faire en sorteque les jeunes génèrent unevision de ce que serait leur villa-ge idéal dans 15 ans. Pour cefaire, ils ont été invités par leréseau scolaire à produire desdessins et des textes. Il y aurade magnifiques prix de partici-pation.

Au moment où vous lisez ceslignes, les enfants ont déjà pro-duit leurs dessins et leurstextes. Nous ferons en sorte quevous puissiez admirer leursœuvres. Le 4 avril, à 11 h, lorsd’une réunion spéciale duconseil municipal, le maire etles conseillers cèderont leursplaces aux enfants qui viendrontdire à la population ce qu’ilsveulent préserver et ce qu’ilsrêvent de voir apparaître àSaint-Armand. Laissons lesenfants s’exprimer et permet-tons-nous d’être émus, touchéset inspirés par leur vision del’avenir. Peut-être y trouverons-nous le courage de passer à l’ac-tion.

Journal Le Saint-Armand - page3

Loin d’ici. D’un côté la mer, del’autre, les montagnes. LesAppalaches. Loin d’ici, loin de laville, loin de tout sauf d’elle-même :la Gaspésie. Par un bel après-midid’hiver, deux jeunes se décident àgrimper une montagne. Grimper unemontagne pour le plaisir de grimperune montagne, pour le plaisir d’êtredehors, d’être dans le bois, pour leplaisir de découvrir, le plaisir d’êtrelà, d’être en vie. Au sommet : d’uncôté la mer, de l’autre, les mon-tagnes. Ils marchent un peu. Soudain,alignées, petites pancartes blanchesPRIVÉ-DOMTAR-PRIVATE. Une pancar-te tous les trois arbres. Quelques pasplus loin, un grand champ, un grandchamp de bataille. Encore debout :

deux ou trois chétifs petits arbres.Coupe à blanc. Partout : d’énormessouches, des branches pêle-mêle, desarbres entiers couchés sur le flanc,partout : du gaspillage. Puis ils lèventle regard. D’un coté la mer, del’autre, les montagnes. Au nord legolf du Saint-Laurent s’étale, s’étendet ondule, au sud la forêt (ou ce qu’ilen reste) frissonne, chancelle etattend. D’est en ouest : le soleil. Lesdeux jeunes hommes restent là,muets : chaque montagne, d’un hori-zon à l’autre, est, en son sommet,dévastée, rasée. Coupe à blanc. Desmontagnes, des montagnes commedes crânes de soldats dans un char-nier grandeur nature. PRIVÉ-DOMTAR-PRIVATE.

Maison à vendre. Maison à vendre.Maison à vendre. Gaspésie. L’exode,c’est ça. Le vrai. En Gaspésie, on nepart pas, on Part. Les jeunes surtoutpartent, mais partent amèrement.Comme s’ils fuyaient une dure réali-té, une réalité enfouie sous les joursqui passent, une réalité comme uneaiguille, profonde dans le cœur.L’espoir. Le tourisme ne rend pasl’espoir. Il n’est qu’encore plus âcre.Un peuple ne vit pas de photorama.L’avenir, en Gaspésie, est une ques-tion. Les jeunes s’en vont, les vieuxse taisent. Maison à vendre. Maison àvendre. Maison à vendre.

Mais bien sûr quelques bonsemployeurs font de sains efforts pour

pallier ce criant manque d’emplois.«Bûcherons et conducteurs de machi-nerie sylvicole recherchés!» DOMTAR.C’est ça où rien. Travaille qui peut.Travaille qui peut à arracher lesfleurs de son propre jardin, de sonpropre pays et à en faire, bien mal-gré lui, un pays déraciné. Ce qui faitvivre, ou survivre, économiquementcette région, cette belle et magni-fique région, c’est en revanche cequi la tue lentement concrètement,écologiquement, et systématique-ment…

À des lieux de là-bas, loin de la meret des montagnes, en ville, coin deMaisonneuve et Berri sur un gros bâti-ment de béton, une gigantesque

annonce publicitaire: « ON S’OCCUPEDE L’ENVIRONNEMENT. -- DOMTAR --»Le Gaspésien exilé détourne les yeux,baisse la tête et avale sa salive.

Et, dans le «penthouse» d’un hautgratte-ciel, les autorités gouverne-mentales mettent un point d’interro-gation au mot exode.

-Il faudrait créer des emplois là-bas…-On coupera plus de bois.

Et une poignée de main.

E XODU SDES JEUNES PARLENT DE LEUR EXODE VERS LA VILLEL’Exode avec un grand, un sombre E Christian Guay-Poliquin

Légumes oubliés,variétés à redécouvrirPar Paulette VanierSi vous plongez le nez dans un cata-logue annuel de semences, vousaurez peut-être l'impression d'avoiraccès à un très large éventail d'es-pèces et de variétés.

C'est que vous n'avez pas eu la chan-ce de parcourir les catalogues desemences du 19e siècle et de la pre-mière moitié du 20e siècle. À cetteépoque, la majorité de la populationétait encore rurale et chacun culti-vait son potager, histoire d'avoir dequoi mettre dans la soupe et accom-pagner le porc et le pain. Les varié-tés offertes par les grainetiersétaient généralement goûteuses,aromatiques à souhait, une variétéinsipide étant rapidement abandon-née. Sceptique? Voyez plutôt : dans lecatalogue que publiait en 1878 leCanadian Agricultural Warehouse,alors situé à Montréal, on trouve lesespèces potagères suivantes : asper-ge pourpre et asperge à blanchir, fla-geolet rouge, haricot Turtle Soup,betterave Crapaudine et betteravejaune, brocoli pourpre, plusieursvariétés de choux rouges, carottesblanches, jaunes et rouges, céleri-rave, céleri pourpre, cerfeuil, chico-rée, mâche, cresson de fontaine etcresson de jardin, aubergineblanche, chou rave pourpre, oignongéant de Rocca, oignon patate,arroche, panais à racine courte,piment de Cayenne, potiron, radisnoir, radis rose d'hiver de Chine, radisvert à pointes blanches, radis longpourpre, radis jaune, radis à gousses(rattail's radish), salsifis, scorsonère,crambé maritime, échalotes françai-ses, oseille, nombreuses variétés decourges, bette à carde, tétragone,tomates rouges, jaunes, roses, gros-ses, moyennes et cerises, navetjaune.

Près de cinquante ans plus tard,l'abondance est plus que jamais aurendez-vous. Dans son catalogue, lafirme montréalaise Dupuy &Ferguson, Seedsmen and Nurserymenoffre une variété d'alkékenge, 5 vari-étés d'asperges, 35 variétés de hari-cots et fèves, 5 variétés de choux deBruxelles, 32 variétés de choux dontquelques variétés de choux chinois,du cardon, 16 variétés de carottesdont des rouges, des blanches et desjaunes, 10 variétés de choux-fleurs,du céleri-rave, 13 variétés de céleri,dont du jaune, du rouge, du blanc etdu céleri d'hiver, du chénopode, 25variétés de maïs dont du bleu, durouge, du blanc et du jaune, du cres-son d'eau, de jardin et de terre, 25variétés de concombre dont le petitgherkin indien, le citron, le blanc, le« serpent », toutes variétés qui aprèsune longue absence réapparaissentprogressivement dans les cataloguesd'aujourd'hui : aubergines, endives,chicorée, fenouil à bulbe, verduresasiatiques que les plus avant-gar-distes d'entre nous croyaient, dansleur grande clairvoyance, avoir sor-ties de l'anonymat; topinambour,chervis, crambé maritime, oignonpatate, martyna, pourpier, pimpre-nelle, toutes variétés que plus per-sonne, on pourrait parier un vingt là-dessus, ne peut aujourd'hui se repré-senter visuellement, encore moins auniveau du goût.

Mais ce n'est pas tout. Comme onétait parfois malade et que le méde-cin coûtait cher ou n'était pas néces-sairement disponible, on cultivait desplantes médicinales et aromatiques,ces dernières pouvant faire office àla fois de médicament et d'assaison-nement. En 1932, Dupuy et Fergusonoffre des semences de 32 variétés

allant de la belladone à la tanaisie enpassant par la jusquiame et l'armoi-se.

Et comme il faut bien s'amuser unpeu quand on travaille dur, surtout sion peut le faire aux dépens desautres, la même firme offrait àl'époque des semences de « che-nilles », « vers », « escargots ». « Ils'agit, peut-on lire dans le catalogue,des jeunes gousses de plantes inof-fensives, qui selon le type, ressem-blent à des chenilles, des vers ou desescargots, et que l'on sert dans lessalades pour surprendre la personneinattentive.»

Les potagers de nos ancêtres étaientdonc loin d'être monotones. En plusd'un choix important de légumes detoutes sortes, les variétés qu'ils culti-vaient avaient la bonne intelligenced'être savoureuses. Car à l'époque,on sélectionnait ces dernières enfonction de critères essentiellementorganoleptiques, et non pour satisfai-re à des impératifs de productionindustrielle (mécanisation, manuten-tion, transport et conservation enentrepôt), comme cela se faitaujourd'hui alors qu'il faut répondreaux besoins d'une majorité désormaisurbaine.

Après nombre de décennies à se fairemourir d'ennui les papilles gustatives,on redécouvre enfin ces variétésanciennes, qui ne paient pas toujoursde mine mais qui, tout en ayant pourgrande qualité d'être extrêmementgoûteuses, peuvent satisfaire notrebesoin de «bon manger» ou, commeon dit outre-Atlantique, de «fraîcheattitude».

La tomateÀ tout seigneur tout honneur, le pre-mier légume de la série est la toma-te, car d'ici un mois et des poussières

(de la fin mars à la mi-avril), il vousfaudra les semer.

Il en existe des centaines de variétésde par le monde, dont plusieursdatent du 19e siècle, période extrê-mement prolifique en matière decroisements et de sélection. Choisirest donc une épreuve que les ama-teurs ne connaissent que trop bien…

La Brandywine est une variétéancienne que l'on peut facilementcultiver car ses semences sontaujourd'hui disponibles chezquelques grainetiers. Il s'agit d'unegrosse tomate rose à trancher, detype Beefsteak, qui a été croisée auxÉtats-Unis il y a plus de cent ans etqui est considérée par certainscomme la tomate des tomates.Comme beaucoup de variétésanciennes, c'est une indéterminée,c'est-à-dire qu'elle grimpe et qu'elle adonc besoin d'être supportée (il fautcompter un support de 1,5 à 2 mètresde haut).

Comme tomate à purée, on pourracultiver la San Marzano, une charman-te italienne, ou l'Amish Paste qui,comme son nom l'indique, a été croi-sée par les Amish. Si on veut tenterl'expérience du séchage/fumage, onélèvera la Principe Borghese, versionréduite de la San Marzano, qu'il suffitde trancher en deux et de débarrasserde son eau de végétation et de sesgraines avant de la faire sécher. Côtétomates cerises, on pourra expérimen-ter la blanche Mirabelle qui, en fait,est jaune pâle, et dont la saveursucrée ressort tout parti-culièrementà la cuisson, ce qui en fait un excel-lent accompagnement pour lesviandes, le poisson ou la volaille. Ilexiste également des variétés dont lesfruits restent verts à maturité, desbicolores, des pourpres/brunâtres,des jaunes, des oranges, montrant unemultitude de formes allant de la sau-cisse à l'accordéon.

Mais si, aux Jardins de Cybèle, nousdevions ne cultiver qu'une seule vari-été, ce serait indéniablement laCœur de bœuf, une grosse tomate àchair dense, ne contenant que trèspeu de graines et qui se prête à tousles usages: à couper, à sauce et àpurée, à sauter, à rôtir au four.Malheureusement, il n'est pas faciled'en obtenir les semences. Il faudraprobablement passer par leProgramme Semencier du Patri-moine, un organisme sans but lucratifqui a pour mission de favoriserl'échange de semences de variétésanciennes (fines herbes, légumes,fruits) entre les membres. Ce typed'organisme existe aujourd'hui dansla majorité des pays développés, où iljoue un rôle très important dans lapréservation d'espèces et de variétésde qualité, menacées de disparition.

Ressources :Programme Semencier du PatrimoineCanada, boîte postale 36, Succursale Q,Toronto (Ontario) M4T 2L7.Téléphone : (905) 623-0353.www.semences.ca/fr.html. Le coût del'adhésion est de 25 $ par année. Lesmembres offrent des centaines de varié-tés de tomates.William Dam Seeds vend des semencesnon traitées de Brandywine et de SanMarzarno : Box 8400, Dundas, ON, L9H6M1, (905) 628-6641. www.damseeds.comVesey's Seeds vend des semences biolo-giques de Brandywine et de SanMarzarno :P.O. Box 9000, Charlottetown,PE C1A 8K6, 1-800-363-7333.www.veseys.comRichter's Herbs vend des semencesd'Amish Paste. Goodwood, Ontario, L0C1A0, (905) 640-6677. www.Richters.com.

Vous gardez précieusement les semencesd'une (ou de plusieurs) variété(s) de légu-me qui se transmet dans votre famille degénération en génération? Vous aimeriez laou les faire connaître à vos concitoyens deSaint-Armand, voire leur en offrir? Écrivez-nous au Journal, nous transmettrons l'in-formation.

1Dans le texte qui suit, les mots Saint-Armand et village incluent Philipsburg, le Domaine de la Falaise, Pigeon Hill et Morses Line.2Sources : Statistique Canada, ministère des Affaires municipales, ministère du Revenu du Québec.

Que sera le village de Saint-Armand1 dans 15 ans?Par Robert Crevier, pour le comité organisateur, Invente ton village

Page 4: Journal St-Armand vol.1 no€¦ · Les chiffres2 peuvent nousendirebeaucoup Encinquanteans(1951-2001),la population de Saint-Armand a connu une diminution, passant de1306à1263habitants.D’ici

CHRONIQUEASTROLOGIQUE

N’oubliez pas que ce journal est gra-tuit et ne survivra que grâce à votregénérosité. Nous avons fait le choix(pas facile) de compter sur l’aidefinancière exclusive de la populationet des entreprises locales.

Voici les options :•Publireportage sur votre entrepri-se fait par un membre de la rédac-tion du Journal selon vos informa-tions.1/4 de page, 1 parution - 300 $

•Encart publicitaire(genre carte d’affaires) environ1,5’’ x 3’’ Par parution - 25 $•Petites annonces - 5$•Don privé avec mention dans lenuméro suivant.

PRÉSIDENT : Éric Madsen, (248-4105)RÉDACTEUR EN CHEF : Jean-Pierre Fourez (248-2102)TRÉSORIER : Robert CrevierRESPONSABLE DE LA PUBLICATION : Nicole DumoulinCOORDINATION DES TEXTES : Josiane CornillonCOLLABORATEURS POUR CE NUMÉRO : Christian Guay-Poliquin, Daniel Boulet,Dominic Soulié, Marthe Drouin, Paulette Vanier, Rebecca Cavanagh-Nelson et Robert CrevierRÉVISION DES TEXTES : François MarcotteINFOGRAPHE : Juli Boyer / Le Service Des Achats SDA inc.IMPRESSION : Le Service Des Achats SDA inc.COURRIEL : [email protected] DE TOMBÉE : 15 mars 2004DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèques nationales du Québec et du CanadaOSBL : en cours d’enregistrement

414, chemin Luke, Saint-Armand(Québec) J0J 1T0TIRAGE : 900 exemplaires

En créant Le Journal Saint-Armand,les membres fondateurs s’engagent sansaucun intérêt personnel sinon lebien-être de la communauté à :

•Promouvoir une vie communautaireenrichissante à Saint-Armand.•Sensibiliser les citoyens et les autoritéslocales à la valeur du patrimoine afin del’enrichir et de le conserver.•Imaginer la vie future à Saint-Armandet la rendre vivante.

•Faire connaître les gens d’ici et leurspréoccupations.•Lutter pour la protection duterritoire (agriculture, lac Champlain,sécurité, etc.).•Donner la parole aux citoyens.•Faire connaître et apprécierSaint-Armand aux visiteurs de passage.•Les mots d’ordre sont : éthique,transparence et respect de tous.

P h i l o s o p h i e

Articles, letters and announcements in English are welcome.page 4 - Journal Le Saint-Armand

Mais... c’est le journal Le Saint-Armandlu par François dans le désert tunisien!

Photo insolite!!!

P U B L I R E P O RTAG E

UNE TRADITION D’EFFICACITÉL’exploitation minière du carbonatede calcium remonte à des milliersd’années, mais c’est en 1884qu’Omya entreprend de produire lameilleure qualité de carbonate decalcium moulu qui soit.

Aujourd’hui, en plus de produire unepart du meilleur carbonate de cal-cium au monde, l’usine d’OmyaSt-Armand contribue directement àl’essor de l’économie locale etapporte son soutien aux activitéscommunautaires. De plus, Omya faitde la santé et de la sécurité ses prio-rités et adopte des pratiques com-merciales respectueuses de l’envi-ronnement. Dans cette optique, ellerespecte scrupuleusement les règlesétablies par la CSST et ses propresprocessus organisationnels.

L’usine de Saint-Armand détient lacertification ISO 9001 – 2000, unenorme de qualité reconnue à l’échel-le internationale.

Toutes les usines d’Omya sontconçues au moyen des équipementset des procédés les plus innovateurset les plus efficaces. Notre installa-tion de Saint-Armand broie le mineraiet classe le marbre selon les dimen-sions de particules requises pourchaque application.

DES APPLICATIONS INFINIES AUXAVANTAGES INNOMBRABLESAu nombre des diverses applicationsauxquelles nos produits sont destinéscomptent le plastique, la peinture,les enduits de jointoiement, lecaoutchouc, les adhésifs et le masticde calfeutrage. Parmi leurs avan-tages, mentionnons la résistance auchoc et à la traction.

Ce n’est là qu’une liste partielle desproduits auxquels le carbonate decalcium d’Omya est destiné et descaractéristiques de rendement quicontribuent à simplifier la vie quoti-dienne.

LA VIE QUOTIDIENNE SIMPLIFIÉEContrairement à ce qu’on seraitporté à croire, le carbonate de cal-cium naturel a une incidence impor-tante sur la vie de tous les jours et ila beaucoup apporté aux peuples etcollectivités du monde entier.

Aucun autre minerai ne compteautant d’applications que le carbo-nate de calcium. La production d’in-nombrables matériaux et produitsserait aujourd’hui impensable sansmatière de charge minérale.

Par Marie-Jeanne

Les êtres humains ne vivent pas en vase clos. Leur mère, la planète Terre, estun gigantesque véhicule qui transporte, à une vitesse folle, ses milliardsd'âmes. Elle tourne autour du Soleil, comme la Lune gravite autour de la Terreet elle est accompagnée, dans son périple, par une dizaine d'autres planètes.Les composants d'un système, quel qu'il soit, s'influencent toujours mutuelle-ment et nous, habitants de la Terre, sommes aussi assujettis à toutes sortesde lois : planétaires, physiques, électromagnétiques, sociales, psychologiques,émotionnelles, etc.

Les constellations de notre système solaire (les 12 signes du zodiaque) et lesplanètes qui nous entourent influencent tous les secteurs de notre vie : carac-tère, possessions matérielles, intelligence, foyer, amours et enfants, travail etprofession, mariage et contrats, sexualité et mort, voyages et études, amitiéet projets, maladies et souffrances, etc. Et comme les planètes voyagent,évoluent à travers les constellations et parcourent le zodiaque, la tâche del'astrologue est d'étudier tous ces mouvements, ces transits planétaires, et dedéterminer les tendances passées ou à venir qui caractérisent un individu, unévénement, un projet... Voici donc quelques tendances pour les deux pro-chains mois.

Les Poissons : Régis par la planète Neptune, ils sont sensibles, impres-sionnables, émotifs et bienveillants. Ils ont une grande intuition et des

qualités innovatrices. L'arrivée d'Uranus dans ce signe déclenche un besoind'indépendance et d'affranchissement. Des changements soudains sont à pré-voir. Les nouvelles technologies, les projets humanitaires et communautairesles intéressent beaucoup. Il faudra développer le sens pratique et faire preu-ve d’une grande prudence et de vigilance au volant. Attention aux accidentset regardez bien où vous mettez les pieds!

Les Béliers : Fonceurs et téméraires, ils sont les premiers à démarrerquelque chose mais démontrent peu d'intérêt pour terminer ce qu’ils

entreprennent. Après un hiver de grande activité mais aussi de bon temps enagréable compagnie, il faudra vous attendre à quelques discussions assez vivesà partir du 21 mars. Attention aux paroles blessantes et protégez vos mainsdes blessures. Il serait bon de ralentir votre rythme car vous aurez envie detout faire à grande vitesse.

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DU CALCAIRE ET DU MARBRE AU CAR-BONATE DE CALCIUMLe carbonate de calcium est un pro-duit naturel extrait des dépôts decalcaire et de marbre de la planète.

De nos jours, la qualité supérieure ducarbonate de calcium permet la miseau point de milliers de nouveaux pro-duits dont bon nombre n’auraient puêtre créés sans la polyvalence et l’ef-ficacité du carbonate de calcium. Ceminerai aux propriétés exclusives estcompatible avec un vaste éventail dematériaux et peut être utilisé dansles applications les plus diverses.

AU CŒUR DE TOUTE INDUSTRIE: LACOLLECTIVITÉOMYA ST-ARMAND16 employés à l’usine de Saint-Armand6 employés au bureau de Montréal

A HISTORY OF PERFORMANCEWhile the mining of CalciumCarbonate dates back thousands ofyears Omya began its commitment todelivering the highest quality groundCalcium Carbonate in 1884.

Omya's St-Armand plant producessome of the highest quality calciumcarbonate in the world, but alsocontributes to the local economy andsupports community activities. Omyaalso makes health and safety a priori-ty and fallows business practices thatprotect the health of the surround inevironment.This begins with a strictadhere to CSST and through out ourentire organizations practices.

The St-Armand plant is registered toISO 9001-2000 an international reco-gnized standard for quality.Every one of Omya's plants is desi-gned utilizing the most innovativeand efficient equipment and pro-cesses available. Our St-Armand faci-lity crushes mills and classifiesmarble into the exact particle sizesrequired for each application.ENDLESS APPLICATIONS, ENDLESS

BENEFITSSome of the many applications inclu-de plastics, paint, joint compound,rubber, adhesives and caulking com-pound. Benefits include impactstrenght and tensile strenght.

This is just a partial listing of boththe products in which Omya CalciumCarbonate is used and performancebenefits they deliver to make every-day life better.

MAKING EVERYDAY LIFE BETTERYou may not realize it but naturalground calcium carbonate impactsyour life on a daily basis and it wasmade significant contributions topeople and communities around theworld.

There is no mineral that is as diversein its uses as calcium carbonate.Countless present-day materials andproducts would be unthinkablewithout mineral fillers.

FROM LIMESTONE AND MARBLE TOCALCIUM CARBONATECalcium carbonate is a natural pro-duct that comes from chalk limesto-ne and marble deposits around theworld.

Today high-purity calcium carbonatehas made a significant contributionto the development of thousands ofnew products. Many of these wouldnot even be possible without the ver-satility and performance that cal-cium carbonate provides. It is amineral with very unique propertiesmaking it compatible with a widerange of materials and allowing forits use in very diverse applications.

THE BACKBONE OF EVERY INDUSTRYIN THE COMMUNITYSt-Armand plant: 16 employeesMontreal office: 6 employees

1500, chemin des Carrières, St-Armand, Québec, Canada J0J 1T0Téléphone: (450) 248-2931 • Télécopieur: (450) 248-2421

Cabane à sucreÀ mon oncle Fred

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