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L'Ecole primaire, 15 février 1951

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 février 1951

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 février 1951

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SION, 15 Fév1'Îel' 1951. No 9. 70ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA sOCla~ VALAISANNE D'8>UCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Examens d'ad.mis­sion a iUX écales normales. - Travaux manuels en vue du brevet de ,capacité. - Examens de sortie des cours complémentaires. - Communication aux institutri'ces du V. R. - Numéro SlPécial du 28 février. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Exactitude et ponc­tuaJité. - L'imag.e à l'école. - Extrait du rappo,rt présenté à la. réunion annuelle de la. commission cantonale de l'enseignement :primaire et des insp€cteurs 5'colai,res sur l'expérience pédago­giqùe. - L'enseignement par les centres d'intérêt. - Trois !positions stra.tégiques de la jeunesse. - La dgarette aux lèvres des jeune:s fUIes. - .Les récréations. - Des défauts de langalge. -Les maîtres d'école connaissent leur .métier. - La prière d'un régent. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Sciences usuelles. - J'ai vu vo\ier un planeur. - Géométrie élémen­taire.

~UNlICATlIONS DlIVERSES 2 , DÉPARTEMENT @ SoV.E. ce SoJI.VoR. UNJION @) !

Examens d'admission aux écoles normales

Les examens écrits en vue de l'admission aux écoles normales auront lieu le mercredi 7 mars 1951, à Martigny, au nouveau collège, à 8 h. 30, lPOur les aspirantes et les aspirants des districts de Marti­gny, Entremont, St-Maurice, Monthey,

à Sion, à 8 heures, à l'école normale des institutrices, pour les . a,spirantes et les a~iral1ts des distrkts de Sierre, Sion, Hérens

Oonthey.

A ,la même occasion se feront les exa.mens pour les jeunes filles désir'ant ·se préparer en vue de l'enseignement de l'owvrage m·a1l1.uell. dans les écoles primaires. La durée de la for.mation est de quatre tri­mestres. A la fin du ,cours scolaire et aiprès un examen ,satisfaisant, les intéressées reçoivent un diplôme de maîtresse d'ouvrages ma-nuels. -

On est prié de bien vouloir ~cMier ,au moment de l'iII1s,cription qu'il s'agit de l'enseig.nement des travaux manuels.

Les examens oraux auront lieu à Sion et Iles intéressés recevront ,les renseignements utilles en temps voullu.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 février 1951

- 282-

Les inscr.iJptions sei"{)nt reçues .au secrétariat du Départe·ment de l'Instruction ,publique jusqu'au 1er mars 1951,

Toute demande d'i'l1lscdption doit être aC'Compalgnée des pièces suivantes:

a) acte de naissance, b) livret scolaire, c) c-ert1ficat de bonne c{)nduite et d'aptitude établi par le pré­

sident de ila ,commission sc{),1air.e ou par ie prés1dent de la .commune et le directeur de l'étab.1iss,ement où ~'élève s'est prépaJré,

d) certificat médical délivré par le médecin soolaire sur formule spéciale fournie, sur demande, par le secr.étari.at du Dépar­tement.

Les candidats sont informés qu'à partir de cette année nul ne pourra se prés.enter plus de deux fois à l'examen ,d'admission. 'Celui qui aura éohoué deux fois ne s,era /pas admis à un troisième examen.

Sion, ,le 30 janvier 1951.

Le Chef du Départe·ment de J.'Instruction publique: CYl', Pi.tteloud,

Travaux annuels en vue du brevet de capacité Les m·elnbres du per.S'otnnel enseig.nant qui ne possèdent pas

enCOT.e l,e brevet de 'Capacité, sont .tenus d'analy.ser cette année l'ouvrage Jl,féthod,ologie de la géogl'aphie, pal' El'nest Natalis.

On peut .se procurer ,ce VO~'Uilne 'en s'adl~essant directement à l'éditeuT H. Deslslain à Lièg.e, Be1gique.

L.es ·candidaifls qui s'e pTég,ent~nt aux exanlens en 1951 en ver­ront: leur travaiiJ. à :l'inspecteur av,ant le 15 'mai, les auh'es ·avant le l 'er sepœnlbl'e 1951.

Nous l'appelons ·aux intéTessés que les h~avaux doivent être adves1sés a:lillueHelnell't pour ~a -date indiquée et que nua ne :peut être adnüs à l"ex,alnen avant d'·avoiT ohSJervé üetté pl~escription l'ég,I'ementa'Ïre.

Sion, ae 31 janvier 1951. Le Chef du Départemoo,t :de l'Ins1ructi'O'n publique:

Cyl'. Pittloud.

- 283-

Examens de sortie des cours complémentaires District de Monthey

Les exa,mens de sortie des cours com'Plémentaire.s auront lieu le 28 février à 8 heure.s, au :collège de Monthey pour les jeunes .gens des ,communes de Monthey, Va'l d'Llliez et Vionnaz.

Sion, le 5 février 1951. Département de l'Instruction publique,

Communication aux institutrices du \7. R. en parti,culier à ceIJes des distrilct,s de Monthey, St-Maurice, :Mar­

tigny, Entremont.

Chèl'es collègues, Pour répondr,e au vœu du Bas-Va,lails·, ,la conférence du 25 fé­

vrier .se donnel'a à Martigny, à 14 heuTes, saUe de l'Hôtel de Ville, 2.me étage.

Monsieur le Chanoine Viatte nous parlera de « La Conversion de PaSJcal ».

Pascall delneure un pô1e d'attra,ction pour tout' ce qui pense. « Le grand PaSJcal est le frère de tOUg; 'les pécheurs, de tOlls

Iles 'convertis, de tous ~es bl,essés dont la blessure peut . à chaque instant se roll'vriri .. , que le Chrils:t a poursuivis très loin et qui ne se fient qu'à son amotIT» a écri,t Mauriac.

A ,ces différents titres, n'·est-H pas ,le frère de cha,cune de nouS. Pour 'le Comité: y Gross.

Numéro spécial du 28 février Le numéro du 28 févriel' sera en.tièrement réservé au ,centre

d'i'!l1térêt l'aviation. Il 'coIIllprendra · plus de 32 pages Hlustréeg,; ,les travaux d'éfèves cons'fitf.u.eront 113. pa'liie la plus Îlnpmiante du texte.

Toutes les commurrüoations n"ayant pas un 'car:a'ctère d'ur­gen'Ce 'seront l'envoyées au numéro 11.

ABONNEMENT A L'ECOLE PRIM:AIRE Les TeInbo'UJr:s'eIltel1ts augmentés des frais seron.t mis à J'a

poste avec '~e iPl'i()'chain numéro. Nos abOlilléls voudront bien :l'eur rég,erver bon ,aocueiil.

·Nous seriülliS reconnaisg,ant là tous ceux qui verseront avant 'cette date le ·mont'Rnt de Fr. 7.50 SUT notr.e compte de chèque Ile 56 à Sion.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 février 1951

P ART][E PEDAGOG][QUE 1

Exactitude et ponctualité Les Inaîtres d'écolle doivent faiTe tout oleur possible pour

acquenr ces deux qua/lités: l'exactitude ef la ponctualité. Le,) heures de classe ne leur a;ppartiennent pa's : Hs ont l'ob1ig·ation de les consa.crer ·enti'èrmnent à 1,euTs .élèves!; nous snm'mes payés pour cela.

Or, l'école ·com,mence g~néralleInent à 8 heuTes e.t se ter­mine à Il heures; et }·e .s'oir êUe: débute à 1 heuI~e 1f2 et IS' achève ft 16 heurres 1f2. ·Les maUres et :les m·aîtJ."'eSlses ont donc l'obligation stricte d'êtr,e à leur poste, ·au plus tard à l'heuTe prevue. Et comme 'eertaines préparations ne peuV'ent se faire qu'en classe, l'instituteur qui veut vemplir sa tâche cOlIIllme il ile doit, n'attend pas la deI1nière minute pour venir à l'école.

l'l y a des g.ensquil n'arrivent jamais à l'heure prédise, quel que soit 11.endroit où i:1s doW·ent se rendre, et l'occupation qui les attend. Un 'ret:avd de 2 à 3 minuœ3 'leur ,paraît nOlID.al: iits ne s:en .aperçoivent ·mêm,e pas. Ce 'slOnt des ulaniaques; de ceux-là, peut-être en existe-t-Î'l aussi dans notre ,ooq>oration. Hs sont plus à ,plaindre qu'à hlâmer, ,car ~ce ;Sloot des ÎlllIcurables: on ne se corrige guère d'une mani.e.

Quitter l'école ,à réitérées reprises quel.Lques lninutes avant l'heure !pOUT ruUer vaquer à ses ,affaires, -dénote une petite ,cons­denee profeSls,ionnetle. ,'prolonger à S-Ü1ll' .gré ses récréations sou') l1l'é1:exte de :bav.arder entre 'co11èg'1les ou dans :le but de régler une question qui n'est pas en 'r·apport a'Vieic :l'écoJe, ,ce n',est ,pas nOl'mal non pIlulS.

Le quarf d'heure de l~creati'Ü'n ICÛ'IIljpte ,quill'Ze minutes, COln­me le quart d'heure de cailicul oraJl, ni plus, ni moin's. La durée de la récréatiolIl. n'·est donc déterminée ni par l'état du tem,ps ni par 11',e11!Phori.e du 'maîtI'e ou des élèves, mai~s par l'hOl'aire affiché en cLasse, .étalbli sur les bases du plan horah"e officiel.

Le maîtr,e doit s'astreindre à l'exactitude et à la ponct'uailité dans toutes !Ses a'ctivités s'il veut incu'lquer ces mêm'es qua'hltés à ses é1èv·es. L'o'Ulvrier qui n'aTdve pas à 'l'heure exa'cte à l'usine ou à l'atelier ri'sque fort de recevoir son 'congé à hrèv·e échéance. Le m·aîfre d'école ·est :soumi,s aux mêm·es i'mpératj.f.s.

Enfin, it est ,bon de savoir que la récréation ne nous appar­tient pas ,en propre: Iles enfants Isont p 'JialCés sous notre survei'l-

- 285-

~ance d€jpuis 'L'instant où Hs .alTivent en .c:l~sse, Jusqu'à ile~r dé­part à midi ou le sok. Nous sommes responsables des aocIdents d'ordTe ,mora'l ou matériel qui' peuvent survenir :par suite d'un manque de surveUlanc·e de not're part.

Et ISUTtout, H n'est p3JS ·conœv·able que, dUTant Œes h~ur:s de ·cJasse, Técréation compris·e, le maih~ ailLe ,se rafraichiT au café voisin: '00 serait donner un exemple dép1orab'1e aux élèves.

Nous pOOSOlliS bien d'aiHeurs que Is'ils ex1stent rée:1lemen~, des faits de ce .genre sont eX'ceSlSli1venl.:en:t TIareS!; mais oha'cun Slalt qu'il y a dans ,cha:que 'profession d.es Î!ndi:vildus qui n'ont pas 'le s'ens exact du devoiT. Et ii suffirait :souvent, croyons-nous, ~e~ conSieils d'un Icollègue ·charitable pour rameneT à l' ordI~e le m3J.t~e fautif. n ·est facile de lui faire oomprendT·e que ISla façon d'agIT fait du tort à la corporation, ,car les .gens sont facÏrlement portés aux .généralisations injustes.

Aujourd'hui :plus 'que j.ama~s, nous sommes tenus à faÎTe consciendeusffiuent notre devok. Si tel lest le iClas, 'les arn1.IeS discourtoises que l'on pourrait employer cont'l'e, ,?ous ~'émous­sero.nt Slur une cuÏTas'&e trempée, cap.able de Teslster a toute épreuve. Cl. Bérard.

ls'image à l'Ecole Notre siècle .pourrait :s'appeler 'le ,siècle de ['image. La l:adio

et 1e ciném,a OII1t doubllé la r ation de noo yeux et de nos 01'eIUes. C'e:st un fait qu'i~ est ,aulSIsi 'vain de nier que de co~rhattT~. ~nco~e plus .inutile de 'se ~3JIl1Jefiitier devant une.s~rod'll!otilOn. '~als la .cui­luTe étant dis'CipJine, noUls devrons, llCI oomme ,en d autres do­'maines « v,eÏl1.i1er ,au g.rain» et tenir une jUiste mlesure entre quan­tHé letI; ,ciua:lité. 'Drop cl b~op peu sont toujour.s· trop.

Notre école à nous viv·ait d'ilmag~s pauvres et médiocres. Les manuels de .catéchÎJSllne, d'histoiTe et de géographie n'en avaient :paiS du tout. L '·arithmétique s' albtÎ'rait -delS fa VeID'S, enfantines; parce qu'on y voyait des d1irfl'es en 'cou~eurs aÎlns~ que la represen~a­tion figurée du système !ffiétri~qu~, de :car.res, d~ c~b~s'. de cylin­dres, de 'Slphères, voive de [enlJg,mabique paTa!11éliplpede. ~ous avioIllS pour notroe bonheur un petit lÏivl'e de :1eotll!l'es. dont ~es lma­l2"eS va.Ta.ienï là nos fiflaî ch es 'ÎlInaginations des promenades, en­~hantées. Les lS'aisons s'y cr:iJsrtaiŒiJslaienten sy'mboles à jamais ino~­bliah'les. L'a .gramm,ah~e, iHustrant 'quelques fahies de La FontaI­ne nous eInm,enait SlOUS des· chaînes à :l,a géante chevelure ou bj.~n le ,long de rivières t:ransparentes' avec

Le héron au long bec emmanché d'un long cou.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 février 1951

286 -

En plus, cette grammaire 's'ornait d'une tranche de pages ros'es 'r.éservées à 'l'enseignement de l'orthographe. C'est ainsi que :les mots les pllllS rebe.iles ,entr'aient dans nos nlémO'ÎTes et dans notre affection. ·Mais là s'e bornai,ent Iles fêtes pour les yeux. Quel­ques élèv.es plus furtunés ou fii1s d'instituteu,rlS s'égaraient dans l'extase d'un « Petit Larollsse illustré » ,qui 'leur ts,emb1ait' gigalnrtes­que. De rail· es j'ÛuTnaux pour enf.aiIl~s, tel,s i1e Jeun.e Ca~bol~queJ au .fioyen de .deslS'Ïn:s indigents, gravaIent druns I}es un aglnahon s' fa­vorisées 'les aventur:es de Jean-Paul Ghopp!ard ou des m·alheureux enfants de H'ameln, enfournés dans ,la montagne par ~,e méchant chal~m.eUT de :vatls. T.e1IS furent, à peu de IOho,Sles :près, nos ,émeT­veiHem'ents. Nous étions loin de la sabUJr;ati,a.n !

Que nous en ,est-il resté? CODlSltatons que 'C,es in1.ages en eUes-,mêrnes nOUlS appTenaioot à peillle plus que :rÎ>en. Cependant, toutes médi'Ûcres ,qu'eUes étaient, éli1es dem'eurent en n'Ûu'S cœnme une vision de 'beauté, ,et Ile texte qui Iles ,elloadr;ai,t était récité avec joiie. Le.s images servaient de s'ÛutÎ'en au texte d'une manière ~na­,logue à ,cel'le de l,a iIIlUis,ique. EUes ouvr.aient devant 'les y~ux et J,a mémoire l'in:vi,tat1on d 'ulll pO'lil:ique enohanté; et comme TIen n',entre dans resprit qui ne pass·e d'.abord pal' les iSens, les images nous conduisai€iIlt avec joie aux vérités ÎIIltériellLres. ,

Aujourd'hui les l,ivres sont très ric~ement ~nu~,trés, Illai~ le texte ac'Croche moins. J'ai peine à ,crOlTe cet InstItut,eur qUI affirme que Il'âge du pal' cœur est définitivean:ent révolu. Si nos . enfants s'arrêtent ,au .srt'ade de l'<Ï'Inage, n'eslt-ce point à eause de notre pal'esse de l,es conduire plus loin? A nous de ménager l'i­mage. Des ,collégiens trop bien gavés ne digèrent pas et jettent le ,croûton dans la ·cour. ,Les enf.ants ffill\Slalurés d 'images n 'en profitent nuJ'l.ement et ce que nous collectilOllill/ÛlI?-S cÛlJ?,me u;n tré­sor, ils ,Je jettent au panier ou p.ail' te:re. QllJeJll~ m'aIs;>n n a pas aujoUtrd'hui sles -cadavres de :livres et Journaux INustres' ? _

. A cela Is'ajOiUte, dans les 'vilHes ,et que1ques viHages, 'le cinéma. La divisiOlIl des SipeJCtat'euI~s' en « moins de di:x-ihuit ans- et plus de d1x-huit ans' n'a ,qu'un souci ,moral et reste d'ailleurs très arti­fideUe. Nous ne ;croyons ,pas qu'il y ait en Va'1a~s des enfants que leuTs parents lailssent alleT ou condui'set;tt toutes ,J,es s,e,m.a~!les au ciném:a. Ce serait un ga'Vage .saIllS ip:rof'Irt, un bourrage d Images dont 1~ digestion laborieuse endorrniif'ait tout ,effort intcliectuel. Ge que n'Ûus souhaitons de t'out cœur, c'e~t. fiiIlltroduct!o? à,l'éoole du film d'enseignement. D'heureus'es eXipenence,s ont ete faItes.

'MailS Ice problème n'est pas encore très actuel ohez nom, ca'l' il pose :av'ant tout une question d'ordTie fiThan()i~. Tant d'é,c0les doivent ;songer à un 'local convenable avant de rever un ouhllage de luxe ! Le dnénm seolai're ne peut être ·réalisé -que SUT un plan cantonm. ou .communa!l.

- 287 :...-

Nous voudrions dire uin mot SUI}' le film fixe, que l'initiative d'un m,aître peut introduire dans les écoles les pl'us pauvres. (On trDuve ·des .apparei'1s 'convenah1es pOfUT 150 francs, urn abond,ant r~ertoiTe d'eIl'se'Ïignem'ent sur ~es 'branches le.s :plus diverses au prix de dix à -quinz.e 'centimes J'i'mJ3Jge. Milse en ~lCène rapide : un tah1eau bllanc, une pris.e de courant, des Tideaux aux fenêtres).

QueLs ,serv-kes ,peut rendre ce fii].m ? Il ne rempla'Ce naturel­lement pas ,le drHI nécesslaÎiie pour les branches de fond 'C'Ûmme Œa gralIlIDlaire et l':arithmétique. Mais il fournit une préci,euse <locuroentatioTI dans ,les da.m:a;ines de l'instruction Teligi:ewsle et biblique, de J'h~sltoi1ie, de la géographi,e et des sciences naturelles.

N'oublions :pas non plus l'initiative esfuétique : Un instant de beauté est une joie pour toujours.

·Collnment se servk du Hlm? Le film ne peut être qu'une introduction et un complément

à la J.eçon, i;l n'est palS :la leçon elle-mêlne. Il ne di1spens'e du travail ni le maître ni les écoliel'lS, au contr,aire !

1. La 'l,eç.on doit être étudié'e au préa,1ab'1e. 2. Les vues sont co mnl'en té es par le m:aître. 3. Les élèv.es en donnent UJIl1 cOlnptJe 'vendu nra1 ou écrit. 4. On donne Je fHnl en Tépétition pOUl' fixer la filé'moir.e. 5. Pas trop n':en faut! ,Pas ,plus bourrage d'im,ages que boUT­

ra,ge de textes! Il 1C0mimettrait une grûS\SJ~ erreur, ~ rnaî.tre qui peIlJSJe que tO'Ut peut et doit êtTe eIlJs·eigné par l'image .

L'im'ag,e n'a qu'une valeur de moyen, 'elle n"est pas une fin. E1le ne remp'Lace ni l'image intérieuTe, ni ridée, ni le raisonne­ment.

« Qui'conque a beaucoup vu peut av.oir beaucoup retenu». Mais quÎlconque ·a tr.op vu ne retient: plus rien, si 'ce n'est un chaos

. de lignes et de colllleurs, incapabl1e du si:lence et du l'ecueiUement qu'exige tOilute cultuil~e authentique humaine.

Marcel Michelet.

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Page 6: L'Ecole primaire, 15 février 1951

- 288-

Extrait du Rapport présenté à la réunion annuelle

de la Commission cantonale de l'Enseignement primaire et des Inspecteurs scolaires sur l'expérience pédagogique

1950

A. Motifs de l'expérience

L'expérienœ pédagogique réalisée en 19'50 pour,sui'Vait deux buts principaux :

1. A l'exemple d'autres cantons, Vaud et Genève pal' eX€lm:ple~ faire un sündage ,général sur l'état des écol'es.

2. -Répondre !par a'Van~e aux ,attaques éventueIaes dirigé;s con tre 'les autorité.s scolaires aocusées ·de ne fP.as assez ·controler :le 'travaH du persoruneil .ens'eignant. \La juste augmentation du tTai­tement du personnel enseignant ne ser,a faciJement 'aoceptée et maiÎntenue par le ür.and ConseÎll et paT le peuple -que s'Hs sont con­vaincus ,que le personnel enseignant a?co~pl,it ,i?~ég:r;~leI?~nt s;a tâ'che. Une expérience ICOiIIlille ,ceJII'e qUI VIent d ehœ :r~al}i'.se~ de­montre 'que [es autorités responsa'b'les ne restent pas IndIfferen­tes en présence de ce g!flaV1e pTohlèm'e. Sous ,ce rapport, l.' ·exp~­'licence 1950 ne doit 'Pas être corns1dérée 'comme Ulue entrepnS'e dl­}'igée ·contre Jre persl{)nnel enseignant; .bien . ~u ,'contr:aire. Encore moins faudIiai~-H y voiT une entre.pnse dlngee '~ntre les Ins­pecteurs scolaires ou Iconb~e ·Les Cooumlssions 'S'C()!laIres 1

B. L'organisation de l'épreuve

Vous :s'avez -queUe ·a été 'l'organisra1ion de ;cette ·expérirence. Une oibjection a- ·été faite: Pourquoi ·a-t-on ,chargé les m'tstitu-teurs de diriger 'lesl épTeuves ? ..

L "alii'c!te 6 dU! TègJement déclare: «La Commission s'co;laire ·reçoit WS ISiUJjets -de composition souS' pli fe:rmé. Si :aucun ~em­,bre de 'Ia ,ComJmi's'sion ne peut .a:ss1s1er aux épl~euves, le ph est l'lems à i'institureur .qui :se ,charge :lui-mên1re de rdirilger f 'ex'pé­rience ».

Nonualement, iles lnemhr,es de fa ,CooumislSion scoLa.iTe de­vaient assi,ster aux épreuves. Cela a été fait dans bien des ~ocailti,te~.

M'ais il faHait prévoi1' ~e cas où 'cette presen:ce d'u~ ·me~re d;e !la CommisslÎon slc'Ü~aÎlI'e était matériellement I-mposs'lhle; 1I11, fallaIt alors farire confi'anoo ,au lPersoml't~l enseignant; J'artiOl,e 14. du Règlement déclare: «L'expérience 1950 esf plalcée ISOUS 1e s(l'gne de ila confi:ance ».

Est-ce que 'le personnel enSJeignant ,~'est montré digne de ,ceU!e .confiance? En ,générai, je crois que OUI. NoU!s ne derollS pas ca-

- 289-

cher toutefois qu'il y aeu des tdcheries p'lus ou moins caTactéri­:sées. C'est m 'esquin; c'est déplorable. Les coupahles n'ont pas Heu de ·S '.en vmter.

L.a d.ate du 25 ,avr11 a m;a1hem"eus-ement coïncidé 'a'Vec 'l'a fête de Saint ,M'aTc ·et ,la: proceSision à lruquetle partktpent les élèves dans un ,grand nombre de p.aroi5s:es, surtout dans !le Haut-Voa'lais. Il oonvient toutefois de 'choislÎr une date 'se T'approchant de la clq­ture de l'écuil·e.

c. Les épreuves

Com'me il faLlait s'y att'endTe, les épreuves' 'Ont été diveI·s·e­ment -appréciées. D'une façon générale, ün ~,es a trouvées trop difficiles ou luêmeexigreant trop de réflex,ion 1 Ce dernier re­proche ,est l'équivra1ent d'un é10ge !

La r.édacti1on pour 'le cours s'upérieur ,mati.quait peut-être de précision: « Racontez une aventul~». Qu'esf-ce qu'une aventure pour un enfant de 12 ans?

La dirctée pour ;le cours moyen Hait « trop iJ,ittéraire ».

D. La correction des épreuves

La correction a dem'anrdé un très gr1()-S travaiil. Sans icompter les ,com'!)Qsitions de deslsm, il a faŒlu ,examiner près, de 25,000 copies! Un seu'! -maîtl~e ne pouVoai.f évidemment renlpliT pareille besogne. La tâche .a été répa'rHe -entre un Icmi-ain nombre de correcteurs 'qui ont reçu -des directi'Ves :eni vue de rléa'Hser une unifoI'lffiité aussi grande que poslsib'1e dans 'l'·ap;prédati:on des Cüln­positions. Pour l'ortho.gl~atphe et l'ari1!blnéHque, :ill. était relative­iment aSlsez falci~e d'obtlenh- un ·minimUIJ.n d'unÏfoI'lffiité. Poœr ~:a l:édaction, on a 'adopté I,e lSysrtèrne suivant : toutes f.es réda,ctions ont été ,da:s,sées d'après J'âge des élév.es et' un Icorr,ecteur .a été !Chargé de ÜO'l~riger toutes les rédaJotiÜJ1rs faites p'ar :les élèves de nlême âge; i'l y a donc eu un ,corJ'J'lecteur pour 'les réda'ctious des élèves nés en 1935, un autre pünr celles des élèves nés en 1936, etc ....

La 1,édaction ,a été 'cotée SUT 16 points: 2 points pour l-e fond, 2 point:s pour .le style, 2 points pour il'ürthographe.

'L"arithitnétique .a été ,cotée sur 10 points: 5 ,points pour le problème ~·e plus difficile, 3 -peints pour le slllÎ'vant et 2 points 'pOUT 'Le ,p'lus ·f,arCÎlle. Ce barêlne a trop -défavorisé lès élèves, plus jeunes -et plus faihl'es; 'Peut-être aurait-on bien fait' de donner le lnêmle no'mbl'e de püints pour ,chaque prohlème.

,Pour la composition d'ortho.graphe, on a .compté le nombre de fautes, sans Inettre de notes.

Les COrI~€'cteur:s ont a-ûcomp'li .oonsdenCÎ<euseI.TI'ent ,leur fra­vail; ils ont été, en général, p~utôt sévèl'es. L'anonymat promi,s a

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- 29Q-

été parfaitement OIbs'e.Tvé : les correcteu.rs ne savaient pas à 'queUe classe ou à ·quel maî,tre .appartenaienf les copies qu'ils .avaient sous Jes yeux, 'sauf lorsque deS' élèves étourdi:s avaient ajouté 'au numéro d'ordre ,leur nom et ,ce1ui' de [eur écoJe.

E. Les moyennes . Les ·corrections faites, on :a jugé uti110e de dresser [e tableau

·des moyennes des f.autes et des notes ,paT numéro -d'instituteur et par âge d'élèves. Il n"a été fait aucune .moy,enne pour l'ensemble des élèves d'une même ,c'las:S1e, ni, à pllus forte raison, aucun clas­sement :par .o1aslSe.

,Ce tableau Icom'prend, pOUT [a seu~e p.artie romande du can­ton, 25 pages !polycopiées, bourrées de chiffres. Si quelque mem­bre du personnel enseignant ou des com1mÎ:ssions :scolaiTes s'était imaginé que les .compositions ,servir.aient ,simplement à alimenter un feu de joie, qu'il viiffilne consulter ledit tableau ,et il sera ren­seigné sur Je sérieux avec :l'eque!l ,les corrections O'Ilt été faites. Toutes 'les com.pÛlsiHollS sont d'ahl1eurs conservées cœnme maté­ri·el pouvant serviT à des travaux ultérieUTs.

Pour bien des nrisofi:S, ce tableau des moyennes ne présente qu'une 'valeur approximative; mais tout ~mp'al"fait qu'il soit, il pOUITa cependant rendre de réels servi'ces.

F. Quelques constatations On a remavqué des différences cornsridérahles entre les di­

verses classes. On peut dire qu'hl. y a de bonnes das'S,es, mais qu'il y a .aussi des classes très f'aibles. A quoi tient cette différence? Aux élèv·es? Aux m·aîtres? A la dUl'ée de la scolarité? L'usage !plus ou moins -oqurant du patois y est s'ans doute pour quelque ,chose. Les différences concernent non seulement le fond, mais iaussi la forme des tvavaux, leur présentation. Si des progrès ont été réalisés depuis ·qudques ann·ées pour .Je dessin, il convient de les aooentuer encor,e, car l'ensemble des cnmpositions !reste faible.

Voilà que'lques remavques SUl" l'expérience pédagngique 1950. Mlalgré .ses i.mperfections, elJ'e aura Tendu s.ervke et pourra en­,COTe rendre service 'au personnel enseignant et aux autorités sco-,laires. L. B.

llenseignement par les centres d'intérêt . Une expérience concluante

(Suite et lin)

'Comment amOT'cer La leçon? COffiJffience par une l!eçon de ·choses ou de s'CÎ enlc es , COlurne on

Nous 'avons toujours procédé ,ainsi: le ,lundi matin, I}a cla1sse voudr,a bien l'3Jppeler, Slur le ,centre d'intérêt tir:ai,té.

1

1

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On entre ainslÏ. pratiquement ,et dke:ctementclams la question. Les tableaux les divers'eJs HhJlstratiollls, ,1es :dessins démons·tratifs cnt été -ex'Po~és l~ !Samedi après 'la cWaStse. La ,sa[ole en est iiUé­ralement tapissée; des objets 'Sont disposé·SI sur le pupitre et sur l'estrade.

Si nous trairtons la bi:cy.clette, il est évident 'que noUlS piaçons :la .ma'chine bien en évid.ence devant la -c:la'sS'e; .pour rautomobile, outre d'iI1l.lport'antes gravures, nous avons obtenu des cylindres, des ,pis'tonlS, des bines, des 'soupapes, . des boug·ies, une batterie que les élèves regal,derrt et mani,pulent.

La !Leçon ,est donnée, ou 'la démo'll'st'ration est faite, par le chef du ,gr.oupe, aidé, s'1 besoin -est, IpaT ses ,camarades d'équipe. Le plan a été déteailuirné d'enfente ,avec l'e ,maître; du moins ce dernier a été 'consulté, ill a loorruseiBé quel1ques jOUl:S à l'avance déjà, ·et i'expos,é 'mi's tau point lui a été soumis le .g'a'luedi soiil' an plus tard.

Evidem'ment J'élève a écrit presque toute sa petite conf.éren­ce' n'liais il doit être à même d'expliquer ila ·1eçon sans ,se sel'vir dU: texte, ou en 'oonlsultant les grandes lignes seulmnent de l'ex­posé, sinon rjJ ne peut faire les déulOnstrations ,au tableau noir ou commenter les do.cU'lTI'ents.

Au fur et ·à mesur<:' qu'il développe :s,a matière et pour qu'il n 'y ait pas pe,rte de te1np-s, un autre élève écrit au tableau. les 1ermes nouveaux. V,oiLà donc une leçon pratique -de vor.ahulaue ; et ·c'est all':si p:.:esque un 'canevas qui pennlettra à hl clas~je de faire ,le .résu.mé de Ja leçon; p'rend-ra pLace, c'est oertain, dans le :classeur. En somme, voilà la p;remière rédaction de la semaine. EUe g,era sua'vie, au fur et à mesure, d'·autres oO!l1.l'pÜ'si­Hons fibres, déo0ulanf du centre d'intéliêt, et d',autl"es peut-être i.mpo,s·ées.

Et [e .r61,e ,du maître dans tout loela ? Eh bien! on i'·a déjà vu, iQ doit cons'eiJl1er, H donnera les

expl1oc.ations cotlnplém.entaires; il repondra aux ,questions posées par lIa clas,sle et ,auxquell.es 'le ohe.f de Igl~orupe .ou !Les autr:es élèves n'ont pas pu donner d'ex.plication; i:l lui .aTriv,era :panfoi,s de sup­pléer tout au ,Long de la leçon aux défaillances du resipons:alb'le.

'Cela signifie 'que lui .aUls:si doif Ise préparer ,séTi'eusen1:ent.

D'.ailleur:s, sa tâohe est autl"ement compliquée encore. Ne faut­il pas s'il v.eut ·que son centre d'intérêt devienne pleinement in­té.l~ess,~nt, ,qu'il trouve des docu111ents nOlnbr,eux, des text:es, d'où il tir·er.a des ,calculs, des d1ctées, desexel'ci,ces 'et d'autres données encore qui lui :per'lnettront parfois de fai:re intervenir uti1ement 'l'hisoire et la géog.r.aphie, en failSl3'nt en s'orte 'que le tout soit en harn1Jonie ave-c l'enselnble du prog,ran1.me officiel.

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Non, lSi :l'on appilique ce p'J'lOiCédé dans son intégrité, il n'est pas pos:si,ble au maître de se coucher sur un OTeiller de paresse. Nous décol1Js,eil!lons 'même à ceux qui ne dispo:sent pas d'assez de te1l1(ps pour préparer la matière -avec soin, de futiiliser par le ·plein, 'c'e5t-à-dire en fais.ant intervenir toutes les di'Slciplines.

Quant aux autres, aux hardis novateUI"s. 'qui n'onf paiS peur de l'effort, qu'iIls 'Se mettent hardiment en train. En voyant 'la joie de leUlrs élèves, le souci qu'il1~ ont de bien fai:re, le~u' dé~ir ~e s'ins1ruire et de se docuTI1eJlter, l'l!S auront ~:a sa~llSfact'i'On d a;YOlr acccxmpli une tâche hautement profli,table. [L'air dru large qu'ils auront laissé pénétrer dans la lCi'1asse, tànt de connaissances pra­tiques que nul ne doit ignorer -aujou.rd'hui, s'il ne veut' pas pa:ss'er pour un béo1Jien, cet enri'chi.g'Slmnen1: de f.esprit des élèves, tout cela leur ,fer:a trouver plus IbeHe, plus 5ereine, IplUJs fumineuse même leur tâche. La ,classe en sera renouvelée. Ils seTlont large­ment payés de 1eurs efforts.

Et 1,eg résultats ,pratiques purement :Slcolaires" que sont-ih ? Comment pourr.aient-ils être autrement 'qu'exce1:lents si 'le

maître ne perd .pas de vue l'ensemble des di,s,dpilill1es et une équita­ble repaliition entre lchacune? Car, ,qui oserait mettre en doute qu'un effort joyeux, presque Hbrement consenti, n'est prus pl1us profi1:able qu'une tâche imposée et faite !ta plupart du temps à contre-cœur.

L'esprit .de 1lrav,ai'l et de recherches qui anime !la classe joue aussi un rôle ,qui f,ait ressentir ses effets toniqu:es sur l'ensem-ble des matières .du programme. Les copi,es suppléfJuentaires que s'imposent les élèves, les le ctul'es répétée.s des dÜ'curn~'llts im­,primés ou manuslcrits qui :s'aocumu:1ent dans l'eu1iS <Classeurs n~ contribuent-clles pas puislsmlum'enta ,enrichir ileur vocabulaire, à améliorer leur Olihographe .et à Œes entraîner .systém~tiquement à la ,composition.

Car, qu~ est le maître qui se fait encÜ'roe d'illusion à ce sujet: L'aoqui,sition des connaislslan'cesen franiçaÎls, en composi­tion spéciaŒement est davantage le fait, ou du moins autant le fait de l'élève que du maître; n'e.st-il pas vrai?

Dans tous [es ,cas, et pal' hasard, nous aVOIl!S vu les travaux. que nos élèves ont présenté ·à l'ex.amen d"émandp,ation à l,a fin du cours s'colaiTe écoulé: hl n'y avait preSique pas de fautes d'or­thographe. Et pourtant la plupart parmi eux n'étaient pas des intelligences d'élite.

Lorsque tout le <centre d'intérêt a été ,e:&ploité, ill ne faut' pas craindre non plus de faire ,appel à un homme du métier pour d.onner, en clas:se ou dans ,son atelier, ·des ,expUcations s~pplé­m'entaires. Il est po:ssible que nos élèves n'apprennent rien de nouveau; peu impOlie, il est bon qu'iLs entendent en

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classe une voix autre -que cel!1e du maître. Et cela lIeur resel've parfois d',a'gI~éables sUTpriIS'eS. Cette année, Ipar exemple, troilS élèves qui ·ont parfaitem-ent su expliquer ila manœuvre d'un avion: usage du mange à balai, du palonnier, dl3.ns une circonstanoe donnée, ont reçu ~e !baptême .de J'air. L.e pilote à ,qui nous avions ,fait .appe!l pour une cause:rie fÏL7lale, la tenu à récompenser feffort qu'ils avaient f.ourni durant 'ce ,centre d'intérêt. Et ce qui noUiS ·a réjoui, ,c'est -que !1a .chance n'-a paiS favorisé 'les .plus ~nt;eIligents, mais des élèv<es moyenneInent doués qui avaient par­tiJcuJièrement -bien 'trav.ai:hlé.

Voilà en 'bref ce que nous avions à dire à prÜ\po:s des centres d'intérêts. Dans le No 10 de a' Ecole primaire, nous donnerons, à titre d'indÏlc·ation, la suite à peu près complète des, travaux d'un élève pour un centre étudié: aviation:. Cela servira de conclusion à cet artide et de _ démonstration pratique.

Cl. Bél'ard.

De 15 à 20 ans

Trois positions stratégiques de la jeunësse Que demandent les jeunes gens qui fréquentent 'les cours

-complémentaires? Souvent peu de choses. De quoi ont-mIS be­soin? De Ibeaucoup d'aide et de direction.

Emandpés, i~ls 'commencent p.ar éprouver fl.ID1 vif sentiment de liberté, comm'e Ile ohev~l lâché sur 18 pâtur~ge. Cette ivres,s-e de liberté dure peu de temps; car aUSIsitôt, l'école de la· vie ;les rep:vend. Ils 'sont attelés 'au tra'vail comme le ,oheval à la charrue.

H,eureux, s'i1s .ont a,ppris à aimer le no!bJe métier de paysan ou une autre occupation, un état de vie où ils rempJ..ilSsenf la place que Ja Providence leull' a assi.gnée.

On ne travaiUe pas sans rcl-âche, comme une machilne tour­nant s-ans 'cesse. L'ildolâtrie de l·a prD'dUlcti<;>u maxima Ipeut hanter 'les rêves de cerveaux matédaJIistes. Le ·chrétien a ses 10isiTs et surtout son dimanche.

Il faut aU's,si bien f'aiTe l'apprentisIS1a.g-e de loisirs que cei}ui du travail utill,e. Quand on observe la jeunesse de nos ,campagnes, on reconnaît qu'dIe travaille souvent d'arraohe-pied, lnais qu'elle sait moins rarement' e.mp[oyer noblement ses Joilsirs. C'est pen­dant les intervalles des heures de peine que divers dangers la guettent. Il y a des positions stratégilques -de la vie a:dol,es'cente qu'il faut défendre ·cont-ve des ennemis sournois et sans t'rêve aux a'guets. Il est vrai que c'est parfois dé1icat. EchaJppé à 'la con-

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irainte d'une école où 11a discipline est de rigueur, le jeune hO'm­lne supporte diffkhlem.ent 'les' 'Sennons d'un régent moralisateur.

Il ne s'agit :pas de mener l'adoleS'cent ,con1lne un gaJlnin de dix ans, mais de faire appel au sentiment de la respons,abiEté qui grandH avec Les années. A quoi aboutiraient les connais'San'ces Iles plus variées sIon négligeait ia tâ,che ,essenfi.etle qui est de guider l'existenoe enoore no-c.ive sur le ,chem.in du bien? Soyons aSlsez clairvoyants et Icourag-eux pour di1~e aux élèves du cours conl:plé ~ mentaire oe qu'ils soupçonnent sans doute, Ilnais ce qu'ils ont be- ' soin d'entendre exprimer cla~rement et appuyé Isur des r,aisons soUdes.

1) On se pLaint que de 'n'Û'lnhreux jeunes fUlnent' à tout pro­pos. Leur al~gent s'envole en volutes qui toul'noient devant leurs yeux elnbrumés. Un ho-m.me qlÙ analyse les Îllnpres'sions ,et les sentim,ents peut se dmnander COilllJm,en't un garçon qui réagit saine.m-ent en -arrive à 'contracter une habitude aussi antibiollo­gi'que. Vous savez -ce Iqui: se p.asse chez un ga'lnin qui fUlne sa première -cig·areHe; le lualais,e, les nausées, un -commencement de syncope, .1e voilllÎssement et pis -encore devrai,ent' l'avertir qu'il est 'vÎtctime d'un empoisonnen~-ent; s'il rai,sonnait, il s'e dirait qu'rI n'y ·toucherait plus jam·ai·s. Mai,s il y a dans s'On suhconscient un préjugé stupide : on n'est paiS un hooflilne si on ne sait pas fumer ! Alors, Ina1gré toutes ~es ,expérienoes fft.cheuses, ill se 1'emet à 'la dgal~ette jusqu'à 'ce qu'il Isoit 'eS'clave de !la lnauvaise habitude.

On pl,aisante p ,assablelnent ceux qui s'en prennent à la JCÏ­gar·ette 'et .aussi aux auh'es fOl'mes de fUlnerie. On -cite l'exemple de tel fameux fnnl,eur qui s'en est tiré à bon cOilnpte. On ouhlie de ,dilre que, si les 'conséquences nuisibLes 1~e.s-tel1Jt souvent vüillPes ohez ,certains fumeurs, leurs enfants souffl~ent -d'une nervosité maladive.

Je livre à ~a méditation de.s l,ec.teuI's les trois téllloignages suivants: Le Dr Seave -de l'Uni'VeTsité de Yale a eX-ailniné des mi.I'liers de jeunes gens de 16 à 20 ans; il a constaté chez les fu­lneurs une moindre augnl·ent-ation de la taille, un plus petit tour de poitrine et surtout une -extel1lsibilité réduite de la poitrine. Le déveJ.oppern·ent -des fumeurs était très visilb'lement cOlnpromis . Est-ce là un effet néglig.eable ?

Il y -a pire: un con1'lnerçanf, entre autres, a constaté qu'on ne peut pas ,c01npter tout à fait SUT de jeunes fumeurs aux:que'ls nlanquent 'le -siens de la r.espons'abiJité, la fOl'ce de ,caractère.

Et le pire: B. Linds-ey, juge au tribunal pour la jewlesse, a déc'La'ré: « Tous 1es juges qui ont ·eu affaire à de jeunes criuli­(nels savent .que pl~es'que ,chaque. ivrogne et vagabond a com·mencé à fumer quand il était encor,e 19arçon.» D 'après le Dr Krebs, 96 % des jeunes criminels sont -des fUmeUil's.

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.Sur -le ' chapitre de 'la fumerie, on ,a dépensé -de l'esprit pour en l'Ire. Qu'on ·en dépense autant pOUl' y VOiT 'CJ.aiT.

2) Il me semb'le qu'avant l'âge de 20 :ans environ, -la <Cigarette est I.e ?randdanger de -certains jeune,s.. On voit des éphèbes dont les traIts accusent une déchéance or,ganique bien visib~e.

. (Mais 'les ,'illena'ces de l'aikoül sont ,plus généra1-es, plus insi­dieuses et preparent une déchéance p;lus profonde. Le ,matériel -d'intuition pOlU' l'étude de ce fléau ne nous lnanque p~!S', ma'l­heureusement. 11 n'-est pas pos-sib[e qu'un éducateuT du :peu'Ple

, ignore ce qu'un écriv,ain -de -ohez nous, dans te « Val'ais inustré» de février 1-943, ~ nom-mé « Une plai.e ,mortelle», « une de nos tares les plus honteuses», « l'une :de nos plus profondes misères». Cef éc:riJvailn teTllline ses lignes ,courageuses paI' 1a ,quesHon: « Que~le ·croisade nous -en déliv:r.era ? » Je lui :r.éponds : «D'abord la >croisade scolaire dans toutes nos éco:les ». '

'Comment un éducateur peut-i[ garder >le sHence 'et rester inactif 'lorsque ,eeUe position .st~atég1que de la jeunesse continue d'êtr.e exposée à l'invasion sans résistance sérieuse de lee qu'on a ~~pelé r -ennemi No 1 du peup'1e lSuis'se? n y a 1à certainement u.n cas de respons,abilifé profe.ssionneUe: « Quia peücavi' omis­SlOHe ».

3) La troisième positi-on stJ'latégique se trouve dans 'le Jeun:e homme même; Ic'est l'instinct du plai'sdT s-ensuel 'que tout ho-mme a 1,e devoir de maîtriser, ,mais qui ;pose aux Jeunes gens des pro­blèmes plus impéri,eux en raison -de la Icrise juvéni1e.

La ~lutte po-ur :la !pUJreté est de toutes 1es époques. Mail il ne faut pas se dissimuler qu'.aujourd'hui, -cette Ilutte est plus ardue parce que l'immoralitë et la débauche s'étalent avec une .insolence arrog.ante et sont très souvent à ia so'lde de l'industrie du plaisir. Les nudités .. s'.étaJ.ent avec une 1mIPudenceéhontée. Des écrivains se font 1es· apo1ogistes de 'la sensualité .animaJIe.

Seule la ,morale -chrétienne trace l,a ligne de cQnduite sûre et bienf ais-ante.

L'interv,ention de l'éducateur -dans -ce domaine est encore p1-us délicate et demande 'beaucoup de tact et -de prudence. Est-ce une raison de ·s·e taire quand ·on a aSlsez d'-expérÎ>ernce ,et d'autorité?

Sans dépasser les bornes de la -di8JCI~étion, on peut faire cO:lIlprendre d'_abord .au jeune hOlnme que ,J,a pureté ou ohas:teté est un signe de Icourage et -de viri1lité, un titre d'bonneur. Par contre la déhanche .marque lIa lpauvre vidime de :La f'létri'Ssure d'une trilsrte serv.i tude.

A l'·ellJconh'e des j-oueuTs -de flûte parmi l,es pédagogues, il ne faut Ipas craindre de souligner ~es rav.ages de l'immo:ralité sexuelle sans tomber dans n'i,mporte queaJle exagération. Pour­quoi ne fo-urnirait-on pa:s ,aux é'lèves de 15 à 20 ans l'occasion

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'?e .mé~iter ·~n texte tel ·que ,celui d'un hornme d'expérience: « Le Jour ou un Jeune houlline introduit un germe corrÜipteur dans son :s.a.ng, ,ce n'est pas h~i s~ qu'il atteint, c'est son fi,ls ,~t peut-être l.es enfants :de son fI1s, 11 ,les voue à des déchéances physiques». ( J acquem,et.)

Le Inaître . ~hI~étien sait d'ailJ:l,eurs que les remèdes purement natu;rels ne suffIsent pas .à :La m,aîtrise .de 'l'instinct; mais que ce seraIt également témér,aire de négliger les moyens naturels sons prétexte ,que les secours :surnaturels sont seuls effka,oes. .

Dans Ile combat spirituel, i1 faut assurer la .défense aux posi-tions stratégiques de Œ'a jeunesse. C. G.

ua cigarette aux lèvres de jeunes filles A l'occa'sion d'une eetite exposition dans :Les écoles de Sion

je me suis demandé comment on peut présienter à la jeuness.e fé~ minine 'la question brûlante de la cigarette. Les des'criptions aJarI~antes et les statistiques inquiétantes ne manquaient pas. On alll.'alt pu énumérer les ,produits délétè:œs qui r·ésu'ltent de la .com­bustion du tabac. La médecine a ·étudié de 'près ,les rav.ages que Jes fumeuses enragées ,causent à leur organilslfile. .

Mais fatlaif-il faiI~e appel principalement là la raison? Au lieu ,d',aClcuInuler des documents -irréfutables, je ,me .suis arrêté à une 'simp1.e phras·e :

« La cigarette fait vieillir la jeune fille» P,endant ,les tournées d'exposition où j'ai 'com'm'enté 'le maté­

d~l, j'.ai pu constater ,que la petite phr.as.e de s·ept nlots était p.~rfaitement 'comprise ·etque des jeunes visiteuses ont réagi VIv'ement. Se sont-elLes 'corrigées? Plût là Dileu !

Druns un tract destiné aux jeunes .~ens, J"ai ins.éré les ]j,n'nes ..t.' S. LI 0 Sllivanves : « 1, par hasard, tu :rem,arques des Jeunes fi'llies de ton

entourage ,avec la IdgaTeHe ·aux lèvres, tu s'auras qu'elles sont des sottes qui détnlÎosent leur f.I~aîcheur et ont hâte ode vieiUir. Ge n'est pas panni ceUès qu;i fU/ment Iqu'uu Jeune homme htt:elll1gent va choisir sa compagne pour la vie et la 111ère de ses futurs en-flants ». C. G.

ues récréations L'es petites récréations fixées par le Tèglelnent s·colaiTe sont

une détente pour :tes élèves. Quand un enfant a travai.JUé sérieuse­ment pendant une heure .et demie, ses effoT·ts demandent un mo­ment de TeJlâ1che, sinon 'l'arc trop longtemps tendu perdrait de sa vigueur.

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On ne peut donc admettre que pOU].' punir des élèves, on leuT impose des travaux d'eSiprit à ·exécuter pendant les récréations', ni qu'on :les oondamne à UIl1e complète imilll'o<biHté. Outre I.e repos inteBectuel, il :leuT faut au moins pendant un .petit quart 'd'heure, de l'air pUT et un Ichangement d'attitude, c'escf-à-dire du Inouve­lnent; chacun ,~ait combien ol'immobilité fati;gue 'rapidement.

Si on veut a!bSJOllum·ent profiter de lla récréation pour punir un coupable, ,qu'on l'oblige p.ar exemple à garder le s'vlel1ce et à maDcher le Jong d'un Inur ou sur une des Hmites de la cour.

Détente aussi pour le maître. Or, qu'arrive-t-il souvent? C'est que le Inaître reste en .cla8Ise, qu'il y garde des élèves p1IDÏs, qu'H achève de Icorriger des devoifls, ou qu'il Ste tient au chaud près du fourneau. Il .a grandement tort d'agir ainsi. D'abord il lui faut également 'Changer d'aiT de teIIljps en temps, Ilais,sel' repos'er ·ses nerfs, afin de coIlJtinueT ensuite ses ,leçons !pLus alerte, plus dispos. Puis" ~l y a la responsabilité de la surveillance. Dans des Técréa­tiOiliS non sUTveiUées, il T'eut se com'm'ettre bi'·-n des' fautes morales, en paroles ou en actes; les accidents phY's~que.s y sont auss'i ptus fréquents.

'Le maître a encore un autre av,antage à se h'OuV'er avec ses ,élèves pendant l,es Téc:réations .. Il y t'fouve une exceHente o0casion d' appI~endre à les 'oonnaître, à mieux déceler ~·eur caraotère, leurs dispositions vi.s-à-vis du prochain, ,leUTs aptitud·es à tel ou tel ·ex,ercice, leur ·esp'fit d'initiative, etc.

Si J'instituteur est jeune, souple, dégour.di, il partagera le~ jeux a'Ye'c :se.s élèv,es, qui 1,ui 'en sauront .gré, l'esti,meront d'avan­tage et ne le consi:déreront plus comme un surv.ei:l1ant rigide, uni­quement Û'c'cupé de choses sérieuses et plus ou moins rélbaTbatives. La discipline et l'esprit général de la claslsle y gagneront ce1:tai-nement.

Dans les écoles à plusieurs daiSls'es et où tous ,les élèves pren-nent ota: récréatuon en mêm·e teanps, les maîtr,es fOrIneront fad:le­luent des groupes, qui font les cent ,paIS en paTlant de tout' et de rien et ne pr.êtant qu'une attention :d1strai'te à ce que font l,eurs éco1Ïers.

l'l nous semb.Le que même en ne se 'mêlant' pas directem·ent aux jeux des enfants, les n1aîtres peuvent néanmoins s'y inté­ress'er, donner de.s ,conseÏ'lis, des ,avertÏls'sen1ents, encoura'ger, in­terveniT dans Jes 'conflits, jouer le rô,1e d'aTbitife\S:, organisefJ.' des équipes et des m:atIchs, veill~lel' aux imprudeu0es' et a:ux petits ac- ­cidenfs toujours .possibles.

De 'mêlne qu'on règLe 'Je trav,ail slcollail'e, il y a U[}e manière -d'organÎls'er lIa récréation, ·afin que l·es enfants et l,es maître:S' en tirent le n1axim1.hl11 de profit. Que cela delnande un effort à l'instituteuT, c'est certain, mais si :le maître est' jeune ou s'm l'est l',esté, 'Cet effort sera joyeux, l~epOSal1!t, donc bienfai'Slant.

J.

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- 298-

Des défauts de langage Les défauts de }angage .se ra'p!portent les uns à .la correction

des phrases, donc à la 'syntaxe, à l,a propriété des termes; le-f:i au­tres à lIa prononciation.

En classe, le m'aître r.emarque assez facil'ement les construc­tions défectueuses, fiTIlJprO!pri.été des mots, les barbarismeS' ·et i,l ne m,anque généra.J.ememt pas de les corriger im'médiatement. MlaiS il ,n'en v.a pas tOUijours de même pour 'les fautes de prol1iOndation, qui s'Ont pollliant llornbreus'€lS et .parfois très -choquantes. On y ·pr,endra plus ou moins Igarde pen.d.ant les leço:rlJSl de loecture et encore! Dans :la convefisa1:ion 'courante des é1èves, dans leur~· questÏJons ou leurs réponses, on l,ails's'era li!bre cours aux défauts.

Nous avons déjà été Inaintes f.ois ét()[lué du grand nombre d'enfants, de jeu:rues gens et d',adultes 'qui :se font si dirffi,cilement conlprendre en conversation, parce qu'i'l,s pa:r!J..ent ou trop vite, ou trop bas, ou surtout paree qu'iLs ne pT<IDoncenf pas as.sez dis­tinctement Iles lettr,es et les s.yH1aibes. C'est ,chez eux un bredouil­lage, une marmoUerie qui énervent ·ceux qui Les entendent'.

L',acquiS'itÏ!on d'une ,prononciation ICilaire et' nette ne se fait pas :aisément quand les enf.ants· n'y ont pas été déjà habitués à la maÏlson. Or, coinbien rencontre-t-on de famill1es où l'on S'Ü'C1Cupe d'un .},angage ·s:oigné et correct? C'ést dOlIlc au maître d'école d'y suppléer dans ·La mesure du po.ssi'b'1e. C'est' un travail long et ardu, qui demande une pensévérance inlaSisahl,e, des efforts jour­na:Jiers pendant toute ·J,a scolarité. Et eTIlcore les résru:Hats ne sont pas toujours hrillants pour ~Ia ·majorité des ' élèves. Néanmoins,. des maîtr·es 'OO'UJ'ageux ont' déjà, en plus d'lli1:e lücalité, fait réali­ser des pro.grès seThSrnl,es. Une fois qu'une haJbitude s'est créée, 'Clle .a 'bi,en des chanoes de dUT'er. Quand les élèves constat€'l1t que leur instituteur tient fer:m.ement à une choSle, i1ls finilssent par J'exécuter.

Nous eonseillons également au maître de combattre cette dé-· s.agréable monotonie qu'on rencontre parfois daIliS le débit des :élèv:es. Pourquoi :ne parleraient-Ils Ipas 'en ,classe ,com'me hors de cla'S's'e? Et .pourquoi aussi ne les engagerait-on paIS à se ervir de .gest.es pour ·exprim·er leurs idées ou [eu!fs sentiments· ? En le.s elncourageant, il.s y ,prendrai'ent peu à peu goût et réUlSlSiraient à s'en servir eomme ils ont déjà d'habi,tude de le faire quand ils sont libres, livrés à .eux-m,êmes. Le tout, ,c'est d'oser comm'eTIlcer 'une ,f,ois, ,de réagir 'contre la ~outine. J.

- Parmi les attr.aits propres à g,agner .l'enfant à ,la ·simJplidté et à !la ,c.o nfi,aI1loe , il n'en est pas de ,meilleur ni de plus néce·ssaire que la gaieté. Octave Gréard.

299 -

Les maîtres d'école connaissent leur métier L'il1lstituteur ou .J'iIl'stittutrice qui 'ensei.gne depuis dix, vingt

ou ,trente ans recueiU,e parf.ois ~€ts confidenlces désahUls'ées' de jeunes colilègues à J'enthousiasm'e refroidi: « Notre 'm'étier est in­gTat; notre situati()[l est f.r·a,gille; noS' pr,emière'S expériences' sont décou:r.alg.eantes ».

Pouliquoi ,ces jeunes éducateuI,s - et peut-être quelquesi-uns' moins jeunes - éprouvent'-ils 'SiOuv,ent la pé!Ilîb1e impres,sion de s'emlboul~ber dans des diffkultés li'l1extrÏ1oahiles? Le Iproblème ainsi ,po.sé e.s't dél~C'at 'et complexe. Nous n'avons" pas J..a prétention de le .pésoudre en [quc·lque.s lignes,. Nous voudrions simplement attirer l',attention Isur UIIl point 1 qui , p.armi plusieurs autTes, est pÛ'U1' le 'Ûor,p.s ens'eignant un sujet de contra·m·été ou même de conflit.

IL"école en .général, l'écrue prim,a'i.;r.e ·en particulier, est en quelque Is'Ürte l'apanag.ede t:ous. Chaque famHiJJe ,qui :a des cn­fants se tTouve implilcite·m,ent ,èngagée dans, :Je dom'aine 'Slco:}.ah'e. Cet inté~êt .de 'l'op:ÎJnion puhlique pour 'l'école, inté·rêt naturel au point d'êtl'l€ presque i'll!cons·ci.ent, est un phénnmène rkhe en conséquences heureuses.. En ef.fef Il'éoole, de nos jours plu~ que jamai's, désire êtr.e une maison de verr,e que les regards pU1ssent peflcer de ['extérieur OOiI11m.e de l'intérieu:r.

'Cependant, ,ce 'sentiment latent de ,solidarité éprouvé par :cha­cun à l'égal~d de t"école !p 'l~éslente .auss,i de .sérieux inconvénIents pour 'le ICO'fPS des instituteu:rs·. Les 'Illaîtres ,sont sans ·cesse ~XlpO­Isés au jug.en'1ent d'un publilc 'souvent mal informé et t~uJo~rs prêt aux imullixüons inconsidérées. Les parents, ·e~l p~r~!cuhe:, ont tendance à i,gno'fer que la prof.es.sion de IcelUI qll'l 1l1StTUIt

[curs ·enfantsl ,est un .J.néti.er coonme tous' Jes 'autres, avec 'ses tech­niques acquises à la suite d'un ap:prentisisage et d'une expérience nüsonnée à Ila fois pefisonnel11e et corpoT,ativ.e. En d'autres ter·mes, on oubHe que l'ins,tituteur est un :spécialiste parmi tous les a,m·a­teurs de 'l',enseignem·ent; si Iles procédés de son .art - ou si fon préfère de .sa s'ciel1Jce - ,ne s'Ont pas inf,ahllilbl'e.s, ils ont ·du Illoins quelques ,chances d'être plus effidents qu'un.e va.gue méth~de empi:ri'que et uniquemenf dictée pal' des ·c.rÛ'yances et des pnn­dpes.

Il arriVie qu'un ·maître puis,s'e .tiTer une uti~le app'licati?n pr.ati.que d'une opinion plleine d~ bon :sens ou .de. VI'~UX souvenl~:s Iscolaires évoqués à propos. MalS pour un aVIS Interessant, qu Il faut encore 'adapter aux d ,r,constances' du nü!tieu et du lllÜ'ment, que de l'énlinLsüelllces stè'Hes, que de ridiC'll'le.s trouvai'l:les pré­lendÛlnlent péda-gÜigilques! Les « .si j'-étails vous»; les « perl11et­tez-Illoi un ,cons'eH »; et iSiUTtout, pal,ce que 'l'attitude des parents a u point de vue ,s,colaiTe est cristal'l1sée dans ;le pa'ssé, les « de

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- 300-

mon t~mps », les « quand j'aNai.s à !l'école », suœVÎls de compa'flai­.sons Oiseuses 'et de consei!ls sUTaJ11nés.

Cit<>ns un exemp'1e récent, exfrême peut-être, ,mails d'une drô­lerie incontestable. Un ,père a:d:resse à ['inSltitutrice de 'S'a nUe une aettre d'une Ipage -et demie où il expose 'sa 'conception toute per­sonnelle de l'enseignement du callcuJl:; il ,cri.tique nofamment CeT­

taim exeroilces 'concrets préconilsés p.arLe 'm,anuel offici,el d'arith­métique; }ta feUre est émai!1lée de fautes d'oTthog,raphe ,grossières, mais il"auteur n'en fait pas moins précéder :Sla slÏglIl'ature de lla formule 'Suivante: un homm'e don,f tes études ont été .approfon­dies.

Une int,ervention à ita forUlle aussi bêtement puérile pTête à rire. Mai,s il est des remarques qui, s'ans être hostiles, agaoent paree 'qu'eilles manquent tota1ement d'obje.c1Jivi,té; il en est aussi qUJi. décour:ag,ent paT leur injuste méconnaissanoe des efforts. pos1tif.s de l'éooJe. D'aiJJleUTs queUe que soit la profess.ion qu'on exerce, il est rare qu'on ne soit .pas touché par ~es ingérences. intempestives de gens qui ne :s'Ont' palS de la partie.

Si un enfant est malade, ,ses parents appelflent un médecin. Il y va peut-être de sa vie, mails on fait ,oonfiianœ au pTaticien. Qu'il en s'Oit de m'ême à l'égard du corps enseignant, qui n'est ni 'Plus ni moins faiHib'le 'que quiconque dans son métier. Qu'on 'l'éclaire Ile mieux pO:Slsifb'le ,sur les ciTconstallices par:HeuHères de chaque ·enfant; qu'on 's'infnrme ,de l'attirude intelilectuelle et moraile des élèves en daSJse; mais Iqu'on ne jUige pas :les maîtres I3.rbitrairem,ent, par -ouï-dire; et surtout qu'on ileur épargne -ces­cons'eUs ,qu'il faudra négliger après avoï.r perdu du temps en mi­ses au .point' aupTès de ceux qui ont 'cru bon de ~e:s donner.

Il est un autre asp'ect d.e ·ce pToblèrnJe de l'école aux « spéda-, Hstes» auquel i1 'oonvient de faire aBulsion: ICelui des prérog,a­tives pédagogiques 'accordées aux lCollnmiss>Ï'Ons lSooilaires, surtout à ~'occasion d.es exam'ens annuels. Le point de vue du corps en­seignant prirrnai're à ce sujet ne peut êt~re mieux défini que par une citation tirée du r.a.pport intituM « Bco.le pub1Iique et éduca­tion nouvelle» éLahoré par la Société pédago.gique romande pour son XXVIIe congrès de 1950 :

« Nous :a'vons déjà p'lusieUl's fo~s rem:a:rqué l'ingérence mal-, heureuse des ,coIIlJmÏ'ssions SlcoJ.a'Ïres qui devraient se borner à ad-· 'ministrer ,Les éco.les -de ,la Icommune, Inai.s qrui, sans préparation :pédagogilque, ISe m 'êlent constamment de pédagogie. C'est dans Ja. question des exam,ens que cette ingérence est la plus carad:éris­tique. SutOl', ne supra crepidam! (Cor.donnier, pas plus haut que la 'chaus.sure). Avec tact matÏis avec 'courage défendons notre point de vue. Des 101s 'cantonaJes défendent les médecins contre les re­. bouteurs. L'éduca~eUT ne sera-t-H j'amais protégé conh~ ceux:: qui n'ont 'pas S'a préparation prof'es'SlÏonne'Ue ?

- 301-

« Question de principe, car en réalité, hl en est beaucoup de ces commiSiSIions ,scolaires qui suivent avec bienveiUance et dé­vouement ,la we des >Classes, avec intérêt et symp'athie l'effort des maîtres ! »

Ce Isera aussi nofre concluSlÎ.on. V. Giddey.

De la NouveUe Revue de Lausanne.

ùa prière d'un régent Seigneur, a)'lez pitié de ,moi! Sei'gneUl", donnez-moi la foi, la foi qui lSoulève les montagnes et

;aus.si... 'l,a foi -en moi-'même; donnez-moi Il',espé'fla:nce que mes peines ne seront pas v,aines et

'qu',elles seront ~réJcompensées -dans Votre PaI'!adis miteux qu' eU,es ne :le ,s€r.ont parfoiS' :ici-bas;

donnez-moi iLa oharité, 'le pllus pO's,sibJe; donnez-moi '1es dOlIl's du Samt-Esprit : je n'en :aurai pOlÏnt de trop'

si Vous me les accoTdez tOUlSI; donnez-moi les vertus morales, les princilp.a\1eset leS' autres; donnez-moi une tête solide pour que mes responsabiilités ne me·

lita fassent point perdre; donnez-moi une santé de fer pour que rien, m la poussière, ni

;t'air vicié, ni Iles m,ialsmes ma'HaÏ!s:ants, ni :lJa fati'gue ne pUÏJs1se ' Il' ébranler;

donnez-moi ,1a ipaHence d"entendre, S'aIrS sortir des .gonds, Iles ré-· pOlIl!S'es 'les plus ,ahsurdes ,et le plus saugrenues, ,mlême :si ell-es . sont données à Ml' l'Inspecteur ou à la cOl1llwssion S'co1aire;

donnez-moi \La facuUé d'Iêtre sOUTd ;aux reproches imméritélS' et' ISUrtoUt... ,aux flagoTnerie:s et aux 'louanges ;

aoc'ordez-moi de n"avoIr Jamais d"autre juge que Vous et ma; cons1CÏtence;

donnez-moi .des eIèves bien doués, ornés de toutes les qualités, . Icar V.ous -Slavez bien, quoi ,qu'nn .dise, :qu'un arhre .est jugé'

à s'es fruits; trans.f.oNllez ,les paresseux en trav.ailleurs acharnés, les IcanCT'es '

en doctes perS'onna'ges, les grossiers ,et leS' m-a1a:ppris en mo­dèles de polit'esse. Si c'est trop demander, faites au moins que 'Ines efforts :a!boutis,sent à un tout petit Tésru1ltaf;

donnez surtout 'aux parents 'la :grâce d'être des éducateurs et non des é1ev,eUflS>, 'des col1abor:ateurs du maître et non des enn:e­mi!S';

donnez ,aux 'autorit és s'coll.aires la 'com,pfiéhension, la bienveil­'la'll'oe, la feTim,eté et, si IC' est possible, l'indul:g,ence et même ta . pitié;

Page 13: L'Ecole primaire, 15 février 1951

302 -

éloignez de 'moi ,le .cal,ioe amer de la jalouS'Ï'e et de la Iméchan'eeté IDe 1a politique, dëlivre.z- ll10i, Seigneur ! Se1gneur, co,mment avez-vous été traité Vous-lnême? ~

J'ai honte d'être si ,ex1geant; pa'pdonnez-moi, dans Votre miséri­cordiieus'e Bonté, et ac-cordez-moi ce que Votre S'aJgeslse estimera le 'ITIle~tleur.

'Merd pOUl' tout ce que j'ai déjà reçu et que Je ne llléritailS certes rp.aS'.

Ainsi soit-il. K 1000.

PA'ETIE PRATJIQUE

LANGUE FRANCAISE ,

Centre d'intérêt: LE PAIN 1. RE'CITATION

Le pain

o pain des hom;lnes., fruit m,eTveiHeux de la terre ! Depuis que l,e s'emeur pensif et solit.aÏ'I·e

Aux noirs sillons t'a lconfié, ,Par quel tenace effO'rt! g.rain de hlé, puis brin d!herbe Jeune épi, mÛT enfilIl' pour lIa faux ,et la ,gerbe,

As-tu si bien fructifié? ...

Pour 'que Il'e ,grain naquît de ,~a 'chéti v,e ,graine, Il .a faHu deS! bœufs que l'énergie hwname

Eût dl'essés ·au !r'Ude labour, L'inf,atig,able ffrux! ,la meule ,qui se hâte, L'eau, ile sea, :le levain frémis'sant dans' Ila pâte!

Le rouge ,ell1!brasemenf du four!

Ains,i pour te 'cuiI~e, ô :pain, tout collabore. . L'oi'sif au lâ,che 'cœur ,et que l"ennui déVOTe

Te mang,e s'ans t'avoir ICÛllnprÏts ! IVI. BouchOl>.

Les Petits meuniers

Le nloulin fait Hc-tac, üc- tac, Le lIllOuli'l1 'Inoud Je ,gr,ain cric-crac, Et le grain fa:it -de la f.arine. La farine 'est -blanche, elle est fine.

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p.etit's Jll·euniers, tapez des mainS'! Tournez, tO'lll'nez, jolis nlouŒins !

Le moulin fait tic-t~, tic-tac, Et la farine est dans lm ,glalc, Le boulanger fera des mkhes P:our les pauvres et pOUl' les ri'ches.

Petits meuniers, tapez -des m.a:ins ! Tournez, tournez, jolis nlüuJ1ins !

II. VOCABULAIRE

Trouvons, épelons, copions. - La ,mie IspOThgileuSle, é.1astique~.

La croûte bri1'lante, v.ernie, dUTe, bTûlée, dorée. Un pain 'croustH- · :l,ant; du pain fendu, du pain boulot (en f.ormle de botrle), une mi­che, en fouTner , péroir, IlnaJ1axer, bra&ser, défourner, moisir.

Le ·bouJlt3.l1g,er, Je mifron, une boulan1gerie, ,Ja fM'ine, l'eau, le ' s'el, 1e levain, ~a .pâte, les pâtons, ,le four, Jte four 'banal. nu pain bits, du pain :blanc, du pain frais, du pailn raslsrÏ:s, du pain de lseigle; dels 'gâteaux, des tartes, des tarteleU:eS'; une Ipâtiisiserie, un pâüssier, . des. 'bitslcuits, des petits pains, de ,La panure; notre pain quotidien; gagner sün p.ain à ,J·a sueur de S{)[l front.

La faTine blanche, ,J,a farine bLsle, i})a farine tamisée, le son, .. la semoule.

III. ORTHOGRAPHE

,a) p.ré.paration : S'en référer au numéro 2.

On fait le pain

Hi,eT, ma sœur et moi, nous ;somm'eg aUés ICIhez le boulanger ­qui était justement occupé à prép.arer la pâte. Après a~oh' versé · un sac de farine dans ;Je péh-m, i,1 .a .ajouté de l'eau, du levain . et du siei. Il a bien mélangé le tout, puis i:1 ,a la:ilssé repÛ'sleT. « Lors­que la pâte aUT'a ferrm1ernté, qu'elle iaUJr.a [bien ,levé, il faudra la pétrir, nous a-t-il dit. Puis je ferai des pâtons que j'enfournerai quand le four S.elia' bien ·chaud. Une fournée ,cuit justement et ~e ' moment est venu de IS01,ti'1" les p,aiThs ».

Le boulangeT .ouvrit la pÛ'rte du four; iJ. ,g:',en éohappa une ,bouffée de 'ohaleur que nous aVOlIllS reçue en pbeiln visage. La bonne odeur qui s'est dégagée 'a.lors . a T'empLi tout 'le local. Nous avons ,aperçu Jes pains que l'e mitron .a so:rtÏJs à l'aide d'une pelle de fer; il les a placés .sur une table et nous les avons' Im:angés de") yeux tant iI1s nous tpal'ai1sls,aient .a,ppétÎls'sants.

Ne jetez pas le pain

Un jour, Je jetais une oroûte, mon père est aHé 'la ranlasser : « Mon ,enfant, nl'a-t-il dit, ill ne faut' pas jete:r le pain. C'est dur -

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à gagner. Nous n'en avons pas trop pour nous, mais, si nous en avions trop, il faud·rait ·le donner aux pauvres. Tu en manqueras rpeut-être un jour, et tu verras ce qu'il en vaut. Rappelle-toi ,ce que je te dis, mon enfant».

Je ne J'ai jamais oublié. Je n'ai jam.a1s écra,sé une ·gerbe pour .aliler cuei'l'llr un coque­

.Jicot ou un bluet; jamais je n'ai tué sur s a tige la fleur du blé. Jules Vallès.

Un avare

Muni de ses deflS, le bonhomme étai,t venu pour IllleSUrer les vivres néces!S·aires à la consommation de 'la journée.

- Re.ste-t-i'l du p.ain d'hier? dit-il à Nanon ? - PaJs une miette, mon,s,ieuT. G['Iandet ;prit un gros pain rond bien enfariné, 'Illoulé dans

lm de ces paniers plats qui s'ervent à boulanger en Anjou, et il allait le couper, quand Nanon lui dit :

- Nous sommes cinq aujourd'hui, monsieur. - C'est vrai, répondit Grandet, mais ton pain pèse six livres,

il en l'estera. Balzac.

Pour avoir du pain

AViez-vous déjà l'éf'léchi à ce qu'il faut faire pour qu'tl y ait du pain sur 'la ta,ble ? Labourer, engrailStSer, heI'ser, faucher, bat­tre, moudre, pétrir et cuiœ. Et 'Si le Bon Dieu ne s'en mêle pas en vous envoyant ,au bon mOllllent un peu d'eau ou un rayon de sol,eil, toute votre sueur aura coulé en vain ... Ma.is quand on tient dans sa main callée une taTtme de la nOlUveJ:le récoHe, quand on Illet la dent dans oe pain arraJché à la terre, quand on voit au­tour de soi Ufl1e pJ<eine hrblée de mang·eurs ... QuellLe joi,e !

Félix Timmermans.

Maigre repas

'Ûn ne peut pas absoJUrmlent dire ·que Chal,les Illa:nge ~on pain sec. Votici 'ce qu'il iUVlente : il ·met à .part de 'SJa tranche de pain un tout petit ImOI1oeau. H .se dit: « Voi'là, Ice S'eI'a ma pitance, ce sera ·ce que Je 'mangerai' avec 'fion pain». Il dOOlne à pl,eines dents dans la trarrohe ,et prend de ·1a ·pi,tance une mi'ette qu'il ajoute ù sa bOlU.chée de p:ailll. Tantôt irl ,g·'i,m·agme que c'est du ;sauc1S1son, tantôt une rnJoiHé de poi're, tantôt de Ja ·conf,iture. Certains jours mêlue, il se dH: « AjoulDd'hui, c'·est du beurre, j;} est bien fra,is. »

Ch.-L. Philippe.

La petite poule roug'e

tLa petite p()fUle rouge grattaH dans ;la cour, quand eUe trouva . un gram de b'lé !

305 -

- Qui est-'Ce qui va semer ce blé? dit-elle. - Pas moi, dif Je dind'Ûn. - Ni moi, dit ~Ie canard. - Ce sera donc moi, dit la petite poule, et, elle sema le grain

de blé. . Quand ,l'e bM fut mûr, elle dit:

Qui ,est-'ce qui va' porter 'Oe blé au ;moulin ? - Pas moi, dit .le d~'I1don . - Ni fi'Ûi, dit le tcanard. - A~ors Je Ile porterai, dit la petite poul,e rouge, et elle por-

ta le grain ,au moulin. Quand 'le blé flUrt IHoulu, elle dit : - Qui est-ûe qui va faire du pain avec cette farine? - Pas .moi, dit le dindon. - Ni moi, dit le canard. - Je ·1e ferai, a:I'ÛTs, dit la petite poule Touge, et elJe fit du '

pain avec l1a farine. Quand .J'e pain fut cuit, eUe dit : - Qui est-oe qui va ·m,apger oe pain ? - Moi, s'écria le dindon. - Moi, cria ~e canard. - Non, pas vous" dit la petite poU'le rouge. Moi et mes pous--

,gins, no'Uls le m·angerons. Cla:ck .! Glack ! Venez, mies chéris! Sarah Cone BryaJl1t.

lb) Exercirces d',a'pplkatÎ'Ûn : s'en référer au nUlInéro 2.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1. Composez des phrases avec .Jers mots du vocabulaire. 2. Conjuguez Jes verhes du vocabulaire. 3. En un 'par.agraphe, monh'ez le boulanger qui enfourne son

pain. 4. Rédaction: Histoire d'un mOl'\ceau de pain. ;Ne gaslPiUez pas le pa~n, 'oar i!l est dur à gagner. Racontez 'comment Il,e .boulangm· s'y prend p'Our fake le pain . ..

Le but dernier de l'éducation Pénétrons-nous de l'i.dée que iLe hUIt dernier de 1'éduèation'

n'est pas la perfecti'Ûn s·col aire , mai,s bien l'adaptation à la vie; non pas ~'habitudte d'une obéissance .aJveuglle et d'un zèle inl­posé" mais une préparation à .t'action lirbre. Pestalozzi.

- Frugalité. Les nations .qui pour.su1vent ,comme bien s,uprême · la richesse matérielle et les 'VolUjptés ,qu'eLle ·pl'Iocure, sont des na,..· tions ,qui déclinent. P,roudhon .

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SCIENCES USUELLES

COURS PREPARATOIRE

ET ELEMENTAIRE

Un morceau de pain

Matél'iel. - a. Elèves : Vine tTanche de palin sur une feuiUe de papLer blanc.

b. M:aître : Un pa~n entoiler ffiailSl. Du pain T1aslsi'S. Une éponge.

1. Examinons un pain entier

Void un pain qui m'a été vendu par <Le bOUJ~all1,ger. Les pains ont-ifls tous cette forme. Non (énumérer, de~siner au tah:leau lliOir ... ) Le m:ême poids? Il Y en :a -de deux k~IO\s, de 1 kg., de 1/2 kg. ou même p~1:US petits.

Il. Examinons notre morceau de pain

,C'lest une tranche qui a 'été ,coupée dans un ,palÎn enH~r. PI1aço'llls-[la sur 11e papi1er cOlllllIIle eUe était dam· ~'e pain. La

part~e surpéra-euT,e est .an'ond~e; ~a ;partie mférieuTe est plate. gst-Ice la ,seu:l,e dif.fél~eifljce? La partie surpérieure 'est brune,

lUJÏJsante, dOTée. Au-des:sous, ae !pain est plus pMe. On y trouve de petits grains noirs (du charbon), un peu de farine, de petites pellioules jaunâh~es (expliquer).

Enfin, lIa partie s'Ulpérieure est .plus dure que la partie infé­rieur-e; eUe est plus ,cuite (lia sole du four est donc ·moins ,chaude) .

Hegal'doŒlis ~a rtJranche de pain. Tout 'aut'oUir, 'comIIl1e l'écorce d'un aTbre, i1a p:a;rtie brune DIU .croùte. EnLevons-en un Inoroeau. On dit qu'eUe -est cl~oustil1lante 'SOU/SI Ja dent.

Hemarquons qu',en aU'ant 'veTs ,le ·centre, ,le brun s'atténue pour len _arriver à la paTtie blanche ou mie.

L'a ,mie 'est d'un b1anc jaunâfre. Des trous uOlnbreux, d'itn­pOil'rtance et de fOl'1IneS vaTiabl,es.

,PrenDns lUll IDOIl'ceau de Iniie de pain frai,s enh'e -les doig·ts; se.rrons ·1égèr,ement puis Œ·âchons. EU'e Te,pl~end sa fO:r'lne comme le f.erait we caoutchouc. La mi'e de pain est élaJstique.

Serrons-Ja f.oTteu:nent en la l~oul.aillt. EHe prend la form'e d'une bou'1ette qu'on p'eut: mo.deh~'r comme 11':aTlgHe. (Certai:nes· pe'r­·sonnes habiles font ainsi des petirbs personnages, des petits ani­m-aux ·qu'on peut Icollarier quand Hs' isont !S'Bcs.) On dit que 'La mie de pain est plastique.

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Void une -éponge. Elle auslslÎ a des trous. Je la mets dans l'eau; peu à ,peu, eUe .augm!ent;e -de vdlUJffie, s'enfonce. Si, je ;1a_ SOTS, l'eau s'en écoule, surtout quand je la rereSise.

Voici un moreeau de pain. Je Je mets dans l'eau; il flo.tte d'a-· bord, puis grossit, .s'enfonce 'CŒl11'lne tout là l'heuTe l'épon.ge. Peu ~ peu, Yeau ,a rem_pli :les trous.. Je a,e 5o.:f1S et le rpres'Sle entDe m-es- . doigts. L'eau s'en échappe. De p'lus, ;le mOTceau de pain se bTise plus facHement.

Le pain est Sipongieux. Si l'on met trop de pain dans la soupe, le bouiLlon est tout.

absorbé: la Isoupe ·est épails1se. La mie ,est lourde .à digérer. ,ceTtaÎnes personnes qui ont mal

à J'eSItomalc, ne mangent que de }a croüte,de.s flûtes'. . Voici du ,pain TaJs:sis. La mie ,est plUis dure, moins é1a'stique.

Elle s'émiette t'rès facÏllement. Si le paÏill a été -conservé dans un -endll~oit hunlide, il ,e.5,t moins.

croustillant, s'éHre, se 'coupe ·diffi,cHem;ent.

III. Le pain grillé

Je pla,ce une tranche de :pa'in :ruu-ru;SIS!lIJS de }a lamp·e à alcool.. On sent une odeur p.artÎ<cu:llÎère : iceiHe du pain gi'iHé.

La 'm1e brunH. LégèJ'1e -fumée (vapeuT d'eaU!). L'a t'ranche de !pain perd sa soup'lesise (le constater). Si Je 1!a :lails!S'e trop .dans -la flamme, ·etNe noirrcit, hrû~e a'Vec

une fumée épaisse, devient comme du ,cha'Dbon (i,l y en a donC' dans :le pain). .

On m-ange du 'pain ,g'riUé à -son petit déJeuner ou quand on est malade.

IV. Comment on a fait le pain

De 1a f'arine, de J'eau, du sel, du 'levain (un peu de _pâtre aigrie de la veille).

Le !lout est bien brassé dans le pétrin, à bras ou Inécanique­ment (voir chez le houlanger).

La pâte ,est ilaiSlsée à reposer. Puis eUe est pétrie à nouveau et .sép.arée en .pâtons que l'on pèse avant .de les m-ettre dans des IpMüens.

La pâte f,ermente: du .gaz carbonique se dégage, mai,s ne peut sortir de la pâte (kous du p.ain). La pâte augm:ente de· volum'e (le pain lève). Puis on :Je met dans le four où il cuit.

Du Journal des instituteurs.

C'est. jouir du bonheur que de voir SJalliS envie J.e bonheur­des autres et avecsatLsfaction !le .bonheur commun.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 février 1951

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a'oi vu voler un planeur Un, dimanche du moils de m'ai, j'étais: aUé len promenade dans

les Maye:Il!S de Sion. Lorsque je redes-eendailS, étant un 'peu au­·dessus du vilil3Jge de Vex, Je vis Ulne Igrande .ombre ,qui 'paJStSait r.api­dement 'Sur Joa cim:e des sapins.

Je ;crus ·d'a:bOO"d qu"elle était due à un nuage chassé paT le vent. « C',esrf: bien dôl,e, me dis-Je, que le nuage 'aille si vite». LeVrant Ta tête, j'aperçois aus,sitôt à 50 mètres au-dessus de moi, mails bien là Ina droirte, un ma'gnifi'que plraneur. J 'e dilstinguais par­faitffil1ent ,le pi~o!le dans s'a .ca1f1Ï1ngue.

L'ap,pareH, perdant de la haUIteur, dretScen.dit 'as,sez vit'e dans la va'1loo en diTection de B ram ois , jusqu'au-dessus des rOlooers ·de LOiJ.1Jgeboc.gne, que le 'Soleil fI'appai't en plein, lCar c'était 'Veirs les 3 heures de l'après-midi.

Biootôt le ·majestueux oiseau 'Oelssa de desœndr:e, esquissa un virage audalcieux et :se mit à rem-'Onrer. J-e .C'ompds par les expli­eatioiJl!sque 'Le lIuaître nous avrait données :en claslSe, qu'il était allé se placeT dam un courant ascendant. Probalbllemlent, le soleil chauffant Iles rocher.s surI' lesquel,s ill ,daJrdait ses T·ayons en p:Jein, 1'air plus ~éger ·momait sur la rnVie df\oite de ,la ,Borgne 'et descen­-dait de lIa rive oppos'ée déjàV'ers l'ombre. J'-ai oomprLs qu.e les pi~otes des p.laneufis doirvent 'savoir ,se pl1acer dans Iles 'conditions f avor.ah'1es.

Après av-oirr évoLué un bon moment' près' des pentes de la montagne, ,av.ec beaucoup d',aisanree, et sarns' bruit, 1'.appare11 mit le cap 'S'll.'I" Sion, €1: je le vis ,se poser là l'arél'Odrome de -Châteauneuf . .

Vo~er ainsi, 'ce doi{ ,être un ~port intéIieSSaJIlt. Pourtant, il ·me sembJI'e que j'amaÎts pqus de ·confianœ dans un avion muni d'un moteUT, car dans l'a rou.te du c~eil. ÏJIS'e trouve aussi, des oI~nières que l'on ignore et qui sont des trous d'air; allû'rs en descendant rapi­dement et si la maohine n'est pas prO'p'u1sée, on risque bien de iom'ber.. Les vents ;son~ parfois capri,cieux, et ffi,allgré tout s'On

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sang-'froid, ,Le pHote .est à leur meI"Ci. Mais pourtant je crois que c'est plus lCa!ptiVaJIl.t de conduire un pl'aneur qu'un avion.

Scheihler qui, !parti des Rochers de Naye, a traversé les N1pes v.alaiSalnIles, et après avoir survolé MHan, es1: venu atterrir au Tessin, a dû êtIie .fier de son exp!loit.

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