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KWENI NEWS MAGAZINE DECEMBRE 2014 MARIE MARIE - - JOSEE TA LOU JOSEE TA LOU Decembre 2014

Kweni news decembre 2014

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Le magazine de l'organisation Kweni. Il parle des activites de l'organisation et du peuple kweni de Cote D'Ivoire.

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KWENI NEWS MAGAZINE DECEMBRE 2014

MARIEMARIE--JOSEE TA LOUJOSEE TA LOU

Decembre 2014

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2 KWENI NEWS MAGAZINE DECEMBRE 2014

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MarieMarie--Josée Ta Lou, de la Cote D’Ivoire. Née le18 NOV 1988, cette sprinter ivoirienne a son palmarès, Josée Ta Lou, de la Cote D’Ivoire. Née le18 NOV 1988, cette sprinter ivoirienne a son palmarès, 3 médailles d’or, 3 médai3 médailles d’or, 3 médailles d’argent lles d’argent

et une médaille de bronze en athlétisme. Presqu’inconnue dans son pays, Marieet une médaille de bronze en athlétisme. Presqu’inconnue dans son pays, Marie--Josée réside au Sénégal ou elle s’entraine ardemmeJosée réside au Sénégal ou elle s’entraine ardemment. L’or-nt. L’or-

ganisation Kweni veut lui souhaiter une bonne fin d’année et encore plus de médailles en 2015. Nous sommes avec toi, chère diganisation Kweni veut lui souhaiter une bonne fin d’année et encore plus de médailles en 2015. Nous sommes avec toi, chère dignegne Kweni.Kweni.

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3 KWENI NEWS MAGAZINE DECEMBRE 2014

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MarieMarie--Josée Ta Lou, de la Cote D’Ivoire. Née le18 NOV 1988, cette sprinter ivoirienne a son palmarès, Josée Ta Lou, de la Cote D’Ivoire. Née le18 NOV 1988, cette sprinter ivoirienne a son palmarès, 3 médailles d’or, 3 médai3 médailles d’or, 3 médailles d’argent lles d’argent

et une médaille de bronze en athlétisme. Presqu’inconnue dans son pays, Marieet une médaille de bronze en athlétisme. Presqu’inconnue dans son pays, Marie--Josée réside au Sénégal ou elle s’entraine ardemmeJosée réside au Sénégal ou elle s’entraine ardemment. L’or-nt. L’or-

ganisation Kweni veut lui souhaiter une bonne fin d’année et encore plus de médailles en 2015. Nous sommes avec toi, chère diganisation Kweni veut lui souhaiter une bonne fin d’année et encore plus de médailles en 2015. Nous sommes avec toi, chère dignegne Kweni.Kweni.

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HAVE YOU

TRIED THE

KWENI

CUISINE

LATELY ?

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5 KWENI NEWS MAGAZINE DECEMBRE 2014

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CONTACTS: 07 96 51 54/ 05 42 72 75/ 03 01 09 10 (Bureau Kweni Cote D’Ivoire, Abidjan)

L a tradition des Gouro

empêche le développe-

ment du pays Gouro.

Pour qu'un pays se développe de

nos jours, il faut des entreprises

privées pour le faire. Ce sont les

personnes qui créent ces entre-

prises privées. C'est pourquoi

chaque mois vous payez l'eau et l'électricité a Bouygues.

Ce qui fait que notre culture nous empêche d'avoir des personnes très riches, c'est

que dans notre culture il existe un proverbe qui dit "que les enfants du riche sont

toujours pauvres", alors que c'est lorsqu'on hérite d'une fortune qu'on a le temps

de la fructifier en créant très tôt des entreprises. Mais comme l'écrit Ariane Deluz

dans "organisation sociale et tradition orale, les Gouro de Cote D'Ivoire, " Du fait

du jeu des mariages hypogamiques, que le riche Gouro se doit de faire contracter

a ses sœurs et a ses descendants des qu’il a atteint une certaine notoriété, et des

libéralités auxquelles, il est tenu ainsi que les dépenses élevés qu'impliquent ses

funérailles, il se ruine a mesure qu'il s'enrichit, a partir d'un certain stade de pou-

voir sociopolitique qu'il acquiert. Les funérailles grandioses avec ses lots de bœufs

a tuer ne sont pas fait pour accumuler les richesses. Alors qu’il faut des riches

Kweni pour créer les entreprises et investir dans la région.

Encore et encore, le reflexe de division, la maladie du sabotage de toute activité

qui valorise l’autre ou qui fait qu’on parle de l’autre, la manipulation, la facilite, la

mendicité, la jalousie endémique, et la culture des guerres fratricides concourent a

tuer le développement dans le pays Gouro. Aussi longtemps que nous adopterons

ces comportements tout le pays Gouro en souffrira. La responsabilité du dévelop-

pement repose sur chaque individu.

EDITORIAL par Dr John Tra

Editorial 5

Les grands défis du peuple

Kweni

6

Révoltes des peuples a l’oc-

cupation Française

8

Quel système pour dévelop-

per notre région?

10

Nous avons besoin de lea-

ders

22

Dieu, pouvons nous prouver

son existence?

26

Les Kweni 27

La conscience de la mort 30

L’intervention Francaise en

pays Kweni

32

Dans ce numéro

Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni. La mise en page du magazine est faite par John Tra.

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D epuis 2009 le frere Brede Grohe aka Sehi Nin Casro

avons commence a penser a la valorisation du peuple

Gouro, cette initiative a engendre la création du défunt

site internet http://lesgouro.net. Cette initiative a été ressuscitée

par la participation du frère Martin Tra Bi qui a donne naissan-

ce a l'organisation Kweni a la fin de 2010 et les freres et sœurs,

Noel Diangone, Gerogette Zamble, Feu Beatrice Zahoula, Jo-

seph Iritie, Frederic Youan, Olivia Guinenan, Zre Emmanuel,

etc. y ont injecte le souffle kwenique pour faire avancer la ma-

chine. Et la reconnaissance aux Etats Unis fut légalise en 2011.

Depuis plus de 4 ans donc nous cherchons les voies et moyens

pour faire la promotion du peuple Kweni et son développe-

ment. Et par expérience donc voici ce que je vois comme pro-

blème qui se pose au peuple qui cherche a se développer.

Nous avons 2 GRANDS PROBLEMES parmi les Kweni/

Gouro

1. Nous ne sommes pas nombreux en Cote D'Ivoire. La popu-

lation Kweni/Gouro est tout au plus 700 000.

2. Nous sommes divises.

Divises parce que nous aimons la division. Nous rêvons de

divisions. En 2012, certains de nos frères dans l'organisation

Kweni sont sortis pour aller créer KAADO, en 2014 d'autres

ont trouve des raisons farfelues pour tenter de créer un autre

groupe. L'ironie c'est qu'ils sortent pour aller parler d'unité. Il

faut être Gouro pour réussir cette usurpation intellectuelle.

Les Grands Defis du Peuple Kweni Les Grands Defis du Peuple Kweni

Ces deux grands problèmes de division et de petit nombre nous

handicapent dans le pays. La Cote D'Ivoire a aujourd'hui 20 000

000 d'habitants. Si nous sommes 700 000 (3.7%), nous ne faisons

donc pas le poids . Aucun politicien sérieux ne se fatiguerait a

venir vers nous pour assurer son élection. Puisque non seulement

nous ne sommes pas nombreux, mais nous sommes divises. Donc

tout ce que nous pourrions apporter a un candidat c'est tout au

plus 100 000 votes, et ca dans le cas ou tout le monde vote. C'est

donc dire que notre division ne nous aide pas a être pris au sé-

rieux pour qu'un politicien ou un gouvernement veuille dévelop-

per notre région en échange de vote.

Nous avons donc dit que si nous attendons les politiciens pour

développer nos régions, ca prendra du temps, mieux vaut nous

mêmes nous unir, et commencer le travail nous mêmes. Nous

devons forcer le gouvernement a trouver un intérêt autre que poli-

tique a développer nos régions. Lorsque ces régions seront pré-

sentables et potentiellement forts pour le gouvernement, il y trou-

vera son intérêt. C'est ce que nous a Kweni pensons, car politi-

quement nous ne faisons pas le poids comme je l'ai dit plus haut.

D'autres frères trouvent que s'ils ajoutent les mwan, les wan, les

yaoure, etc... aux Gouro, cela fera un bon nombre qui pourrait

alors être pris au sérieux par le gouvernement actuel et ainsi pou-

voir justifier l'aide demande. Mais la encore, Banny leur a rétor-

qué lorsqu'ils sont allés le voir qu'ils commencent eux mêmes le

développement et le gouvernement pourrait alors les aider.

Donc notre peuple n'a pas beaucoup de choix s'il veut survivre.

En Cote D'ivoire il y a 80 langues, 79 sont des langues vivantes,

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Une solution a notre probleme.

Apres avoir presente les deux grands problemes que nous avons

en tant que peuple pour arriver a nous developper, il faut au

moins que je propose des solutions pour donner a chacun l'espoir

de lendemains meilleurs.

La strategie que nous avons pense, et essaye de mettre en place a

e t e e n 3 e t a p e s :

Premiere etape: Recreer l'identite du peuple. Donner au peuple

une fierte d'etre, d'agir, d'exister dans cette multitude d'ivoiriens.

Nous avons donc trouver necessaire de revenir a nos sources en

changeant carrement de nom, et en adpotant le nom de nos ance-

tres, nom qui etaient lie a des grandes valeurs et de grandes reali-

sations. Nous avons adopte le nom Kweni qui donne a chacun

une identite noble. Il fallait rendre a chaque membre de notre

peuple, une vision d'unite, de fierte et de grandeur. C'est pourquoi

nous designons desormais notre peuple Kweni. Certes nos amis

d'en face trouvent a redire, et a en faire de la polemique, mais

nous avons d'autres chats plus serieux a fouetter, ainsi on avance.

Deuxieme etape. Partager avec tous l'ideal d'unite qui conduirait

ineluctablement a une force economique qui nous permettra de

poser des actions concretes dans nos regions. Il y a donc eu les

campagnes de sensibilisations pour dire au peuple que nous som-

mes kweni. Car dans la vie, tout est question de l'idee qu'on a de

soi meme. Il n'y a rien de grand qui se fait sans fierte. On ne cher-

che pas a devenir le premier de la classe sans une fierte et un de-

sir de ne pas echouer. Il est donc necessaire que notre peuple ar-

rete de douter de lui meme pour croire qu'il peut faire quelque

chose de par lui meme, sans tendre la main a qui que ce soit, sans

mendier l'aumone a qui que ce soit.

Troisieme etape. Unir nos efforts pour creer des projets de deve-

loppement. C'est la plus importante et la plus difficile. Parce que

cette partie ne peut se faire avec une seule personne, encore

moins 10 personnes. Elle a besoin de 1000, 5000 , 10000.. Et

c'est a ce niveau la que nous sommes arrives. Cette partie de la

strategie a besoin de la confiance, et surtout de l'honnetete de

chacun. C'est pourquoi ca me peine lorsque certains passent au-

tour et fabriquent des mensonges sur les membres de l'organisa-

tion. Des fois j'ecoute ce que certains disent, et ca fatigue et ca

retarde la realisation de cette plus importante etape qui aiderait a

sortir notre peuple de l'anonymat. La confiance les uns dans les

autres est importante a ce niveau de la marche. C'est dommage

que juste un mensonge, une mauvaise rumeur, une action mal

interpretee peut retarder la consolidation de la confiance les uns

dans les autres, mais nous pensons qu'avec le temps, beaucoup de

kweni croiront que nous ne nous sommes pas engages dans cette

mission pour de l'argent, encore moins pour des postes politiques

comme certains nous accusent de vouloir le faire. Pourquoi?

Brede Grohe

et une est une langue éteinte. C'est a dire qu'il n'existe plus de

personne en CI qui parle cette langue. Parmi les 79 langues

parlées en Cote D'ivoire 4 sont entrain de disparaitre. Dans 10

ans, surement que ces 4 langues vont disparaitre. Pour 1 des 4,

il reste seulement 10 personnes de ce groupe ethnique.

C'est dire que notre petit nombre de Kweni et notre amour

pour les palabres et les insultes, les dénigrements, les menson-

ges, les haines sans fondement, les jalousies inutiles vont nous

amener a disparaitre dans un pays ou nous étions les premiers

habitants. Qu'avons nous pas entendu dire de nous autres dans

l'organisation Kweni. Que de haines et de mensonges grossiè-

res. Mais c'est ca aussi la croix a porter et la malédiction qui

accompagne ce peuple.

Notre salut serait donc de devenir économiquement forts pour

pencher les gouvernements sur notre cas, comme le font les

juifs aux Etats Unis. Et pour être économiquement forts, nous

devons nous donner la main. Chacun doit arrêter de diaboliser

son frère et sa sœur. Si nous ne sommes pas economiquement

forts, alors dans 2 a 3 générations, nos danses zaouli seront

dans les musées, et les noms de nos villages seront remplacés.

Qui sait aujourd'hui ou se trouve les villages d'Elengue et de

Favela?

Martin Tra Bi

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La source: Pacification de la Cote D'Ivoire racontée par le gouverneur An-

goulvant. Bingerville, 15 mars 1916.

O pérations du détachement Bourgeron. — Dans la nuit du 14 au

15 janvier, les Nanafoués attaquent le village indigène de Tiébis-

sou, sans inquiéter notre bivouac, tuent 2 habitants, en blessent

15 autres. Dès le 17 les opérations commencent, chaque compagnie ayant

reçu mission de soumettre une ou, deux des sous -tribus situées sur la rive

droite du Kan. Cette première partie du programme est réalisée du 17 au

30 janvier ; les villages qui ont opposé la plus grande résistance sont ceux

de Dibi- kro, enlevé le 19 janvier parla la brigade, et de Do-Sakassou, pris

le 26 janvier par la Compagnie Javouhey. Le 30 janvier tout le détachement

est rassemblé à Saleboukro sur la rive droite du Kam et le 1er février Salé-

kro tombe entre nos mains. Un poste est immédiatement commencé sur

remplacement où nous étions établis en 1900 et le pavillon national flotte

de nouveau à l'endroit même où nous avions été obligés de l'abaisser 9 nus

auparavant. Pendant les jours suivants. Les troupes opèrent tout autour

de Salékro, entre Le Kan et le Bandama : le 5 mars la compagnie Jacobi,

envoyée en liaison avec le détachement Reymond, enlève les sillages yaou-

rés de Bénou et Tanou, ce dernier très fortement défendu. L'action, menée

méthodiquement et vigoureusement, détermine le 15 mars la soumission

complète des Nanafoués. La brigade Jigaudon est maintenue au poste

de Salékro pour compléter le désarmement.

Opérations du détachement Heymond. — Du 21 au

31 janvier le détachement surveille les Nanafoués du sud et

les Akoués. Il installe une compagnie à Satiahiry, une autre à

Suibonou, fait sa liaison avec la brigade Jigaudon opérant chez

les Dillas. Le peloton de Bazelaire, envoyé au gué de Gouàbo,

surprend un parti rebelle et lui fait subir des pertes sérieuses.

Le I er février le détachement quitte Bocabo où a été créé un

dépôt de vivres. Il se porte, par Aley, sur Koronou, Koikou-

mianou qu'il détruit. La 10e Compagnie se relie à Bocabo, net-

toie la partie Est des Atoumbréfoués. Le 7 lévrier tout le déta-

chement marche sur les Bessérénous dont les villages sont

brûlés dès le 9 ; il se porte ensuite en deux groupes sur les Nia-

nous (10e Compagnie), les Bos et Vos (9e Compagnie). Seul le

village de Cracofiero oppose une vigoureuse résistance. Le 20,

le détachement est rassemblé près de Caviessou ; il actionne

les Krans, les Tans, ravitaille le poste de Bouallé et marche con-

tre les Atombréfoués que le Capitaine Jacobi a déjà attaqués

par le nord les 1 et 5 mars. Le 8, le chef de la tribu se sou-

met. Un poste provisoire est Immédiatement crée «à Tikékro ;

il sera occupé par un détachement de la. I0e Brigade.

Les renseignements recueillis sur les Ayaous font prévoir

une résistance énergique et nécessitent une nouvelle répartition

des troupes : Les détachements précédemment formés sont

dissous; une Compagnies et une pièce sont affectés, contre les

Ayaous, au Commandant Bourgeron ; la 7e brigade, installée à

Salékro et Tikékro, devant assurer l'achèvement de La soumis-

sion des Nanafoués et Yaourés.

Le détachement Bourgeron comprend : Chef de Bataillon Bour-

geron Commandant. Lieutenant Bénézet, Adjoint. Médecin Aide-

Major de la classe Gambier. Compagnie Capitaine Jacobi (puis

Capitaine Javouhey). 7° Compagnie Capitaine Larroque.

9° Compagnie Capitaine Reymond. 10 e Compagnie Capitaine

REVOLTES DES PEUPLES A L’OCCUPATION

FRANCAISE

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Posth. Pièce d'artillerie Lieutenant Doucet. Au total 13 officiers, 30 hom-

mes de troupe européens, 671 hommes de troupe indigènes, 478 por-

teurs.

L'action se produira du sud au nord. Le 15 mars les compagnies Re-

ymond et Posth quittent la

frontière yaouré et se dirigent, en battant le pays Ayaou du

sud, vers le gué d'Amanzi ou a été concentré le reste du détachement.

Elles arrivent à Ainanzi le 20, n'ayant rencontré aucune résistance sur

leur route ; en même temps la compagnie Jacobi, chargée de reconnaître

la rive droite du Banda ma jusqu'au Kan, a pu atteindre Tokronou sans

trouver de rebelles; elle a, ensuite, aidée de la, compagnie Larroque,

parcouru les sous-tribus Ahali, Tokronou, Pacpouabo et N'Dénou ; par-

tout le pays est à peu près désert. Quelques villages gouros qui ont donné

asile aux Ayaous, sont détruits. Le 22 mars, tout le détachement est ras-

semblé à N'Dénou ; le lendemain, tandis que la compagnie Posth enlève

le village gouro de Mamnigui, les 3 autres compagnies et l'artillerie se

portent à l'attaque de

Diacohou, signalé comme fortement occupé. L'ennemi, impressionné par

l'artillerie, résiste peu. Une fois terminée la fouille de la région boisée

qui s'étend de Diacohou à Ahali, les compagnies vont occuper chacune

un secteur qui leur est attribué ; compagnie Posth : sous-tribu Ahali —

compagnie Jacobi région avoisinant N'Dénou ; — compagnie Larroque

forêt Diacohou — Atosé et villages gouros compromis ; — compagnie

Reymond en réserve sur la rive droite du Bandama. Les Ayaous se dé-

fendent énergiquement, mais ne peuvent arrêter nos progrès ; tous Les

secteurs des compagnies sont fouillés méthodiquement, et la liaison éta-

blie avec Zuénoula par le Capitaine

Reymond. A la lin d'Avril la résistanee des rebelles commence à faiblir :

le Commandant militaire peut ainsi distraire du détachement la com-

pagnie Larroque et la porter contre les Kodés du nord chez lesquels il

est urgent d'intervenir. Dès les premiers jours de mai les soumissions

commencent, mais elles vont tellement lentes qu'il nous faut encore

continuer à opérer avec la compagnie Posth et une section de la l Fe

brigade) jusqu'au 17 juin, date à laquelle le dernier village se présen-

te. Les compagnies Reymond et Javouhey ont été depuis le

3 mai envoyées contre les Kodés du sud. Les Ayaous ont eu 611 guer-

riers tués.

Les troupes chargées de réduire les Kodés sont ainsi réparties en deux

groupes : au nord la compagnie Larroque:

2 Officiers, 2 Sous-officiers européens, 139 Indigènes,

102 Porteurs; au sud le détachement du Commandant Bourgeron com-

prenant les 1e et 9e compagnies (Capitaines Javouhey et Re-

ymond) : au total : 7 Officiers,7 Sous-officiers européens,

6 Sous-officiers Indigènes, 200 Tirailleurs, 170 Porteurs.

a) La compagnie Larroque quitte Sopa le 22 avril, détruit

Les 23, 24 e1 25 les villages Grobonou, Néaoulo, ce dernier au

pays gouro; traverse le Bandama au confluent du Kan, enlève

Niambrun et arrive à Béoumi Le 27 chercher des guides. Dès le

29 elle se remet en marche, attaque les Diabanas, les poursuit

sur la rive droite du Bandama ; châtie Les Ouans, les villages

d'Ourougé et Akendé, franchit Le Bandama, détruit Fitabourou

Les Ayaous et les Yaourés sont limitrophes des tribus

gouros, pour la plupart insoumises ; ils ont avec elles des rela-

tions de parenté et d'intérêts ; il est donc naturel que les opéra-

tions entreprises contre eux aient leur répercussion en pays

REVOLTES DES PEUPLES A L’OCCUPATION

FRANCAISE

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Quel système pour développer

notre région? Communisme, so-

cialisme, ou capitalisme?

D ans le système communiste, tout le monde travaille et les ri-

chesses produites sont distribuées selon les besoins de chaque

personne. Tout le monde est donc egal, et rien n'appartient a

personne, tout appartient a tout le monde. Par exemple, le village se ré-

unit, et tous les membres du village vont travailler dans un grand champs,

et le produit du champs est vendu et on distribue a chaque personne du

village selon ses besoins.

Dans le système socialiste, tout le monde travaille, mais les richesses sont

distribuées selon les efforts de chacun. Si quelqu'un a travaille 2 heures il

reçoit un salaire selon ses deux heures. Si quelqu'un a travaille 10h, il re-

çoit selon ses 10 heures. Mais le gouvernement s'arrange pour que chacun

ait le minimum qu'il lui faut pour vivre. Dans le cas du village, tous les villa-

geois travaillent et le chef du village regarde et prend un peu dans la caisse

du village pour que les orphelins ait a manger, et les vieilles reçoivent un

peu, et ne meurent pas de faim. Et si elles sont malades, la caisse du village

payent leur ordonnances. Ici les coopératives et les communautés aident

beaucoup dans l'exécution de ce système. Les coopératives si elles sont

bien organisées peuvent aider au développement du village par la produc-

tion de grandes richesses et de grandes réalisations.

Dans le système capitaliste, c'est a chacun pour soit, un grand laissez faire.

Le gouvernement laisse chacun se chercher, et et le gouvernement ne doit

pas intervenir. Dans un tel système, la compétition est rude, et les plus

forts exploitent les plus faibles. Le marche est donc libre.

Dans le cas du village, tout le monde a son champs et tout le monde tra-

vaillent. Si il y a une mauvaise saison que les champs n'ont pas donne, le

riche du village prête aux pauvres planteurs du village avec intérêts. Il de-

vient plus riche, et il peut employer plus de travailleurs du village pour

travailler dans ses champs. Il devient encore très riche, et peut acheter

des machines et tracteurs et agrandir son champs, et pour ne pas que les

villageois le haïssent, il construit un hôpital et une école, et les villageois

peuvent se soigner. Et il devient encore plus riche. Et désormais, les villa-

geois lui doivent leur bien être. Il contrôle tout et permet le développe-

ment du village.

Quel système pour développer le pays Kweni? Le communisme ne peut

pas marcher parce que le peuple gouro est plus reconnu pour ses palabres

inutiles et sont instinct rebelle. Le socialisme est difficile si les femmes

Gouro sont engagées.

Le capitalisme tend a s'installer facilement....

Beatrice Zre

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LA SECTION DE BOUAFLA ACCUEILLE LES RESPONSABLES LA SECTION DE BOUAFLA ACCUEILLE LES RESPONSABLES

DE L’ORGANISATION KWENIDE L’ORGANISATION KWENI

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LA SECTION DE BOUAFLA ACCUEILLE LES RESPONSABLES LA SECTION DE BOUAFLA ACCUEILLE LES RESPONSABLES

DE L’ORGANISATION KWENIDE L’ORGANISATION KWENI

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gouro. Dès la fin janvier, en effet, une certaine effervescence est

signalée à Bouaflé et Zuénoula ; au début de février, nos recon-

naissances et escortes sont attaquées sur les routes de Bouaflé

à Sinfra et Zuénoula. Les 7 et 8 les Gouros attaquent le poste

de Sinfra ; mais le poste, bien défendu par sa garnison, secouru

par la section restée en réserve à Dimbokro et par un détache-

ment venu de Bouaflé sous les ordres du Lieutenant Deslau-

Les Kodés du nord commencent à faiblir et offrent

leur soumission; des reconnaissances continuent à circuler

vers Akendé et entre les rivières Kan et Bandama. Le 20 mai,

un peloton de la compagnie quitte le pays Kodé pour aller

s'installer à Zuénoula. En somme les Kodés du nord ont peu

résisté, sauf aux passages du Bandama et dans les villages de

Gbo et Niambrnn. Les 2 compagnies du détachement Bourgeron doi-

vent opérer du sud au nord, parallèlement l'une à l'autre, la

compagnie Javouhey à l'est, la compagnie Reymond à l'ouest.

Elles ont comme objectifs respectivement, la compagnie

Javouhey : Ando, Abouakro ; la compagnie Reymond : Len-

guébo, les Guenfiensous ; elles doivent se réunir dans la région

d' Abouakro, pour châtier Zodécan et Konsou et descendre

ensuite chez les Zodéprifoués et les Farifoués. Ce plan est s,uivi

rigoureusement, malgré une résistance énergique des Kodés en

plusieurs endroits notamment à Ando. Kékrénon-Zodékan-

Abouakro ; tous les villages ont été châtiés le 25 Mai ; et dès

cette date les rebelles offrent leur soumission et commencent à

rendre leurs fusils. Depuis le 20 mai, la compagnie Reymond

a quitté le pays et s'est installée à Sinfra ; le 1er juin la compa-

gnie Javouhey renvoie un peloton chez les Ayaous, ne laissant

en pays kodé que le peloton Aulnerens, repousse toutes les tentatives

des rebelles. Le 21 les communications sont rétablies. Il ne peut être

question de soumettre sur-le-champ ces tribus

audacieuses; Le Commandant Militaire veut simplement les

contenir et les empêcher de se joindre aux rebelles du Bandama, c'est

à cela que vont s'employer les Commandants des postes de Sinfra,

Bouaflé et Zuénoula. Pendant les mois de février-mars et avril, une

série de petites

opérations sont dirigées contre les Gouros; la plupart d'entre

elles sont heureuses, particulièrement les reconnaissances

conduites par le Lieutenant Bénard, contre les Sinfras (25-

20 février, 7-11 mars) : par contre un convoi se dirigeant de

Zuénoula sur Vavoua et une reconnaissance revenant au pre-

mier de ces postes (Capitaine Sermage) sont très violemment

attaquées et perdent 10 tuès, 7 blessés.

Dès avril, les détachements opérant en pays ayaou peuvent

pénétrer chez les Gouros et châtier les villages frontières ; cette action

ramène les tribus à la défense de leur propre territoire, et elles peuvent

aisément être contenues jusqu'au milieu de

juin, époque à laquelle les premières troupes disponibles de

la colonne du Bandama viennent occuper les secteurs gouros. An 15

juin 1911, la situation sur le Bandama est suffisamment bonne pour

permettre de fixer au Ier juillet la date de la. fin des opérations.

Les tribus des deux rives dn Bandama sont définitivement

« soumises, et de Longtemps on. entendra plus parler d'elles.

« Elles n'ont plus ni fusils ni poudre ; elles ont payé l'impôt arriéré et

payent celui de l'année en attendant de s'ac-

quitter de l'amende de guerre lorsque celle-ci aura été fixée. • Les fau-

teurs de la révolte, qui n'ont pas trouvé la mort en

" nous combattant, attendent en prison la peine qui leur sera

justement Infligée; Les corvées de portage, la construction des postes, le

débroussaillement des pistes et des routes sont exécutés sans difficultés,

à la première injonction de l'auto-

rité administrative.

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Totem, Abidjan, Cote D’Ivoire

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L’EQUIPE DE LA COMMUNICATION DE KWENI: De gauche a droite: Olivier Irie Bi, Dekao Jeanne Faye Lou, Marie Pascale Digbeu

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L’EQUIPE DE LA COMMUNICATION DE KWENI: De gauche a droite: Olivier Irie Bi, Dekao Jeanne Faye Lou, Marie Pascale Digbeu

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Nous Avons Besoin de

Leaders

L e people Kweni a besoin de leaders. Parmi les lea-

ders, il y a ceux qui sont appelés, ceux qui sont bi-

pes, et ceux qui s’appellent eux mêmes. On les re-

connait par leurs œuvres.

Moise

Ce fut un peuple sorti d'Egypte ou il souffrait de la discrimi-

nation. Moise est venu parler de sortir d'Egypte pour aller sur

une terre ou coule le lait et le miel. Le peuple a décide de par-

tir a la recherche de cet idéal. Moise n'est pas entre dans le

pays promis. Il est mort dans le désert dans la misère et la

récrimination. Mais son peuple est rentre dans la terre promi-

se. Le peuple avait besoin de grandes idées, un leader pour le

mener pour un temps, et d'autres Josué et Caleb ont continue

et sont arrives a Canaan. Ces deux ont appris des erreurs et

des souffrances que Moise a subi dans le désert.

Le cas de Jonas.

Dieu avait un message pour la ville de Ninive, et il a trouve

un monsieur pour aller leur parler. Jonas, n'avait pas envie de

mener cette mission. Il a voulu fuir, et s'est retrouve dans le

ventre d'un poisson. Quoi qu'il fit, il était comme condamne a

mener cette mission. Il ne pouvait pas choisir, Dieu était sur

son cas, et a la fin, il était oblige. Il n'avait pas le choix. Mais

il a beaucoup souffert le pauvre.

Le peuple Americain avec George Washington

Le peuple Américain est sorti de toutes les nations pour venir

en Amérique chercher un idéal de liberté. Il était sous le joug

des anglais. Et un matin il s'est révolté contre le colon, et sous

le leadership de George Washington, les américains sont allés

en guerre contre l'armée Britannique. Ils ont réussi a vaincre

les anglais. George Washington était le parfait général d'ar-

mée parce qu'il n'était pas marie, et donc n'avait rien a perdre

et donc, le peuple l'a choisi pour mener la bataille contre les

anglais. Il n'avait pas d'idéal a défendre, le peuple lui a délé-

gué ce role de leader. Et il l'a bien assume. Et au devant du

peuple, il a mené la mission. Son nom a été donne a la

première capitale des USA, et il n'y a désormais que les

noirs qui portent le nom Washington.

Gandhi.

Il était le leader des Indiens de l'Inde contre les anglais.

Il lutta par la non violence pour accorder l'indépendan-

ce a l'Inde. Il a été assassiné par un Hindou.

Martin Luther King.

Les Jeunes noirs américains du sud ayant commence a

se révolte contre la domination noire avait besoin d'un

leader, et ils ont demande a Martin Luther King de les

représenter et de véhiculer leurs messages de liberté et

d'égalité. MLK a prêché la non violence et la désobéis-

sance comme moyen de lutte. Il a pris le risque de le

faire. Il a ete Tue par le gouvernement américain.

Malcom X.

Comme Martin Luther King, Malcom X était un leader

noir américain qui luttait contre l'oppression des noirs.

Il a été tue par ses partisans d'hier, the Nation of Islam.

Kwame Nkrumah

Il a été le président du Ghana. Il a parle de panafrica-

nisme. Sous son pouvoir, il a développé le Ghana, et

voulait les états unis d'Afrique. Il a été tue par un gha-

néen

Jésus Christ

Il est venu parler d'amour du prochain. Il a nourrit ses

frères et sœurs. Il a enseigner, et guéri les malades, res-

suscite les morts. Son peuple la accuse de tous les cri-

mes et fait arrenter. Et après juste 3 ans de ministère, Il

a été tue.

La liste est longue...Tirons leçons des exemples susci-

tés.

Le job de leader est un job très dangereux, épicé de

beaucoup de sacrifices, de méchancetés, de dénigre-

ments, d'ingratitudes, de tueries, et de rejets. Dans le

cas de notre peuple, un leader du passe que nous avons

en mémoire, c'est Banhoun. Il a lutte contre la colonisa-

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tion. Mais Il a été trahi et exécuté. Depuis donc notre

peuple se cherche une vision.

C'est ca le défi que tout leader devra relever. Et pour arri-

ver a créer la richesse, c'est le peuple qui devra la créer et

non le leader. Aucun leader n'a sorti son peuple de l'es-

clavage ou de la pauvreté par sa richesse personnelle. Le

leader donne la vision, et le peuple exécute pour atteindre

le bien être. Les grandes visions peuvent être articulées

par le leader, et selon la prédisposition du peuple, la vi-

sion se réalise. Elle peut prendre du temps, mais elle se

réalise toujours avec ou sans le leader. Mais le leader a

besoin de personnes ayant bien compris la vision pour la

passer a la génération suivante. Jésus a parle de naitre de

nouveau, et même si après juste trois ans il a été tue, Paul

a compris le message et a parle de croire en Jésus pour

être sauve. Pour notre peuple nous avons parle depuis 3

ans de 1.) naitre de nouveau c'est a dire abandonner le

corps de gouro pour revêtir un plus glorieux, celui de

Kweni, 2.) de s'unir pour arriver 3.) au développement.

Tel fut notre message.

Nous pensons que cet idéal sera épouse par notre peuple,

et que le peuple n'attendra pas que nous l'unissions sans

effort de sa part. C'est le peuple qui devra porter sa pro-

pre croix pour arriver au développement et a l'unité. C'est

la mission que nous confions a chacun, et a tous. Le mes-

sage n'est pas complique, a chacun donc de choisir. Le

role du leader n'est pas facile comme l'histoire l'a démon-

tre. Ce n'est pas aussi de gaité de cœur que les leaders se

mettent devant comme dans le cas de Jonas. Ceux des

nôtres qui se trouvent a la Haye sont la parfaite évidence

de ce que peuvent subir les leaders. Le peuple doit jouer

sa partition s'il désire vraiment sortir de sa condition de

paupérisation exacerbée. Si notre peuple s'enorgueillit d'

être un peuple sans royaume et tres indépendant, qui ne

suit personne, je pense que sa condition actuelle d'extrê-

me pauvreté est la preuve du caractère insensé de son

orgueil. Chaque peuple a besoin de leader, quitte a lui de

le soutenir ou de le tuer.

Fenêtre sur la vie au bord de la route, Sinfra

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KWENI EN ACTIVITE 2014KWENI EN ACTIVITE 2014

Invite a radio Marahoue

Mission a Zraluo

Cooperative Leman Kahouan

Festimaz 2014

Kweni a Goebohigla

Reunion mensuelle a la chamber d’agriculture

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KWENI EN ACTIVITE 2014KWENI EN ACTIVITE 2014

Festimaz 2014

Mission a Minfla Fete de l’independence a Zuenoula

Avec les cadres de Zuenoula

Chez le prefet de Zuenoula

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E st ce que nous pouvons prouver scientifiquement que

Dieu existe? Vous remarquerez que j'aime soulever des

fois des questions difficiles. Mais c'est comme ca. Lors-

qu'on écoute les savants de notre temps, ils tendent tous a reje-

ter le Dieu de la Bible, mais il ne rejettent pas forcement un dieu

créateur, mais de nos jours ils tendent même a dire que Dieu ne

pourrait exister.

Quelle est la position du chrétien? Que doit être la position du

chrétien? Certains évitent les débats qui fâchent, qui poussent a

la limite de nos connaissances, mais nous devons avoir le coura-

ge d'aborder les questions difficiles. Moi lorsque je prends la

connaissance que nous avons de notre temps, du cosmos, des

galaxies, plutôt que de dire que Dieu n'existe pas, tout me pous-

se a dire que Dieu est merveilleux.

Stephen Hawking, Neil Degrasse Tyson, et 87% astrophysiciens

tendent de rejeter Dieu comme nous le présentons.

Ce que je sais c'est que les lois de la nature sont immuables et

ce qui est vrai sur le plan microscopique tend a être applicable

sur le plan macroscopique voir cosmique.

Comment est ce que je me représente la création de Dieu ?

Pour moi notre galaxie est comme une seule cellule de notre

corps, et que a l'intérieur de cette cellule, les différentes planètes

sont comme les électrons qui gravite autour du noyau d'un ato-

me, et ce noyau peut être comme le soleil autour duquel gravite

la terre et les 7 autres planètes de notre système solaire. Et ce

corps duquel provient la petite cellule parmi des milliards la peut

bien être l'assemble de Dieu lui même. Il y a des milliards de

cellules dans le corps humain. Faisons le calcul.Ce qui est mer-

veilleux, c'est que la matrice a partir de laquelle a été créé la

plus petite cellule semble être la même matrice qui gère cha-

que galaxie.

Alors, comment est ce que un individu qui est a l'intérieur d'un

atome qui est dans la molécule qui elle fait partie des millions

d'autres molécules qui sont renfermées dans une cellule qui

fait partie de milliards d'autres cellules peut savoir si Dieu

existe ou pas?

L'homme ne peut démontrer expérimentalement que Dieu

existe parce que son instrument de mesure est a la dimension

de ses perceptions et Dieu est dans une dimension trop gran-

de pour être compris et perçu. C'est comme un poux qui est

dans tes cheveux et qui veut savoir si tu aimes mangues ou

placali. Mais comment pouvons nous atteindre Dieu?

Personnellement je pense que c'est lorsque nous sortons du

corps que nous avons que notre esprit peut appréhender la

réalité du divin car il se libère du temps et de l'espace.

Je peux me tromper mais bon, c'est ca la nécessité des debats.

DIEU, POUVONS NOUS DEMONTRER

SON EXISTENCE?

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L es Kweni ou Lo pour les Malinké, plus connus sous le

nom de baoulé de Gouro, sont un peuple important; ils

sont échelonnés du Sassandra au Bandama et, surtout

vers l'aval, le long de la rive droite de ce fleuve. Leur domaine

est une pénéplaine monotone, hérissé de quelques inselbergs,

mais le fait essentiel est qu'il est à cheval sur la zone des savanes,

vers Zuénoula, et sur la grande forêt vers Vavoua, Bouaflé et

Sinfra. Comme pour les Dan, dont la langue est très proche, les

ancêtres, porteurs de cette culture, étaient jadis établis plus au

nord, notamment vers Koro, au sud d'Odienné. Dès le XVII ème

siècle ils se trouvaient déjà rejetés vers les marges forestières

(Vavoua, Zuénoula), les Malinké tenant en force l'axe Séguéla-

Mankono.

Les Kweni ont établi depuis des siècles des relations commercia-

les fondées sur le commerce du kola, ce qui explique que de

nombreuses lignées d'origine Dioula se soient fondues parmi les

Kweni du Nord dont ils ont influencé la culture.

Mais les Kweni s'étaient largement étalés à l'est de Bandama,

jusqu'à la région de Bouaké. C'est de là qu'ils furent refoulés au

début du XVIII ème siècle par la mise en place de la société

Baoulé, avec qui eurent lieu des métissages et des échanges

culturels importants. Une tribu Kweni, les Yaouré, est restée en

arrière complètement encerclée par les Baoulé qui lui donnent

le nom de Kanga-Bonu, "les esclaves de la forêt". Les autres ont

reflué à l'Ouest du Bandama, très au sud vers Oumé, où ils ont

refoulé les Gban (Gagou), et aussi de Sinfra à Bouaflé où ils se

sont trouvés au contact des Bété dont ils ont absorbé de nom-

breux lignages; tel est le domaine où les ont trouvés les conqué-

rants français, qui se sont heurtés chez eux, jusqu'en 1912, à une

résistance particulièrement acharnée.

Les Kweni s'opposent fortement aux Dan par les rites religieux,

le style de la sculpture et certains aspects de l'économie, mais les

structures sociales de base, comme la langue, sont extrême-

ment proches.

Comme chez les Dan, des nuances assez importantes distin-

guent la culture des groupes du Sud, établis en pleine forêt, de

ceux du Nord, marqués par leur milieu de savane et une in-

fluence Malinké sensible.

La densité est très variable; forte en savane, elle est faible en

forêt. Les villages étaient très petits dans le Sud, comptant

généralement moins de 200 habitants en moyenne mais, à

l'époque coloniale, leur taille a plus que doublée. Ceux du

Nord ont toujours été plus importants (de 500 à 1.000 habi-

tants). Leur architecture est moins uniforme que chez les Dan;

à côté des grandes cases rondes, on trouve une forme ovale

dans le Sud, où existaient jadis des cases en couronne (avec

cour centrale) analogues à celles des Gban. La rareté de l'eau

en surface, surtout en forêt, explique souvent la localisation

des villages.

Les Kweni sont organisés comme les Dan en lignages patrili-

néaires (goniwuo) unis par les mariages patrilocaux et polyga-

miques. Ces lignages sont regroupés en clans (sonè). Une ou

plusieurs lignages constituent un village (fla), qui est l'unité

politique de base. Plusieurs villages constituent une alliance, ou

ben, mot que les Français ont traduit par tribu. Il s'agit d'une

société démocratique, égalitaire et sans état. On n'y trouvait

pas de véritables chefs, car les migone étaient seulement des

notables influents dont le titre n'était pas hérité. Leur pouvoir

était purement individuel et ne s'étendait au-délà de leurs villa-

ges que s'ils contrôlaient l'ordre sur des marchés importants. Il

n'y avait pas de chef de ben : à tous les niveaux, l'autorité ap-

partenait à des conseils.

Les villages ici sont divisés en deux moitiés opposées dont le

rôle militaire et rituel était important, surtout dans le Nord.

Traditionnellement, les Kweni ne possédaient presque pas

d'esclaves; les prisonniers, s'ils n'étaient pas intégrés à la famil-

le de leur maître, étaient vendus aux Dioula acheteurs de kola.

La religion chez les Kweni a deux aspects : le culte des ancê-

tres, dans le cadre de chaque lignage, et celui des esprits de la

nature qui prend l'aspect de grandes sociétés dites secrètes,

dont les masques remarquables, parmi les plus beaux d'Afrique

LES KWENI

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KWENI STYLE La Beauté Du Kamandjé

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C omment sait -on que quelqu'un est mort?

C'est une question essentielle pour compren-

dre la vie. C'est la question qui se pose a la

science depuis toujours, et jusqu'a présent on en a

pas la réponse. Au début, on se disait que c'est lors-

que le cœur s'arrête qu'on est mort. Mais on a su

après que le cœur pouvait cesser de battre et être re-

mit en marche. Et donc l'arrêt du coeur ne signifiait

pas la mort. On a donc penser a l'activité du cerveau.

Si le cerveau cesse de fonctionner, est ce que cela

veut dire qu'on est mort? La science définit la mort

comme la fin de toute activité cérébrale. La mort est

la fin de la conscience.

Mais la encore on commence a douter de cette défi-

nition. Car on constate que certaines personnes sont

prononcées mortes selon cette définition, mais lors-

qu'elles ressuscitent, elle disent ce qu'elles ont enten-

du et vu autour d'elles. C'est donc dire que l'arrêt des

activités cérébrales ne signifie pas qu'on est force-

ment mort. Y'a donc un autre niveau de conscience

qui n'est pas forcement perçu par l'activité cérébrale.

Ceux qui meurent et qui reviennent...

De plus en plus on écoute le témoignage de ceux qui

meurent et qui reviennent a la vie, et on constate que

dans la majorité des cas, elles disent toutes qu'elles

sont sorties de leur corps, et voyaient leur corps en

bas. Elles regardaient de la haut, et voyaient au

dessus de la tête des gens qui essayaient soit de les

ranimer soit qui opéraient sur elles. Elles disaient

par exemple "je voyais un homme chauve dans la

salle" ou "celui la a dit ceci sur mon corps".

On comprend la qu'il existe un autre niveau de

conscience qui ne dépend pas de ce que voient les

yeux du corps, ou les oreilles du corps. Il y a une

dimension autre que charnelle de la vie. Ceci la

science est entrain d'essayer de comprendre car la

vie n'est plus si simple a définir et la mort n'est pas

si catégorique.

La lumière qui attire.

Plusieurs de ceux qui sont morts et ressuscites di-

sent qu'ils ont vu une lumière forte et douce. La

science expliquait au début cela par des excitations

biochimiques de la mort, mais la encore, on com-

mence a douter de cette définition. La réalité de

l'âme est donc entrain de s'imposer a la science. La

science est donc entrain de découvrir ce que nous

africains avons depuis longtemps compris. A sa-

voir que les morts ne sont pas morts.

Et Birago Diop l'a bien écrit dans son poème

"Souffle".

La Vie et la Conscience de La Vie et la Conscience de

la Mort. la Mort.

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Ecoute plus souvent

Les choses que les êtres,

La voix du feu s'entend,

Entends la voix de l'eau.

Ecoute dans le vent

Le buisson en sanglot:

C'est le souffle des ancêtres.

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis

Ils sont dans l'ombre qui s'éclaire

Et dans l'ombre qui s'épaissit,

Les morts ne sont pas sous la terre

Ils sont dans l'arbre qui frémit,

Ils sont dans le bois qui gémit,

Ils sont dans l'eau qui coule,

Ils sont dans la case, ils sont dans la foule

Les morts ne sont pas morts.

Ecoute plus souvent

Les choses que les êtres,

La voix du feu s'entend,

Entends la voix de l'eau.

Ecoute dans le vent

Le buisson en sanglot:

C'est le souffle des ancêtres.

Le souffle des ancêtres morts

Qui ne sont pas partis,

Qui ne sont pas sous terre,

Qui ne sont pas morts.

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis,

Ils sont dans le sein de la femme,

Ils sont dans l'enfant qui vagit,

Et dans le tison qui s'enflamme.

Les morts ne sont pas sous la terre,

Ils sont dans le feu qui s'éteint,

Ils sont dans le rocher qui geint,

Ils sont dans les herbes qui pleurent,

Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,

Les morts ne sont pas morts.

Ecoute plus souvent

Les choses que les êtres,

La voix du feu s'entend,

Endents la voix de l'eau.

Ecoute dans le vent

Le buisson en sanglot:

C'est le souffle des ancêtres.

Il redit chaque jour le pacte,

Le grand pacte qui lie,

Qui lie à la loi notre sort;

Aux actes des souffles plus forts

Le sort de nos morts qui ne sont pas morts;

(suite de la page 27..Les Kweni)

Noire, ont influencés la sculpture des Baoulé. Ces socié-

tés sont inégalement réparties : si le gyè se trouve chez

tous les Kweni, le yunè n'existe que dans le Nord.

Comme chez les Dan, l'agriculture itinérante repose avant

tout sur le riz, mais en seconde place l'igname a nette-

ment supplanté le manioc. Le coton est cultivé dans le

Nord et la banane dans le Sud. C'est aussi dans le Sud que

l'on trouve la kola dont l'exportation a joué un rôle histo-

rique majeur. Tous les marchés traditionnels se trouvaient

en effet concentrés dans le Nord, où les Dioula venaient

faire leurs achats. Depuis l'époque coloniale, le café et,

dans le Sud, le cacao, jouent un rôle croissant, cequi

ébranle l'ancien système d'autosubsistance.

La chasse collective au filet, qui influence toute la structu-

re sociale, était importante surtout en forêt. La pêche ne

jouait qu'un rôle secondaire. L'artisanat était considérable;

les tisserands fabriquaient de remarquables tissus aux mo-

tifs symboliques, mais les forgerons travaillaient exclusive-

ment du fer acheté aux Malinké.

Comme chez les Dan, les Kweni possèdent donc une

cultureque ses traditions rattachent au Nord, dont l'in-

fluence n'a jamais cessé, mais qui s'est depuis des siècles

adaptée à un milieu forestier.

Le lourd pacte qui nous lie à la vie,

La lourde loi qui nous lie aux actes

Des souffles qui se meurent.

Dans le lit et sur les rives du fleuve,

Des souffles qui se meuvent

Dans le rocher qui geint et dans l'herbe qui pleu-

re.

Des souffles qui demeurent

Dans l'ombre qui s'éclaire ou s'épaissit,

Dans l'arbe qui frémit, dans le bois qui gqmit,

Et dans l'eau qui coule et dans l'eau qui dort,

Des souffles plus forts, qui ont prise

Le souffle des morts qui ne sont pas morts,

Des morts qui ne sont pas partis,

Des morts qui ne sont plus sous terre.

Ecoute plus souvent

Les choses que les êtres....

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Source: Anthropologie économique des Gouro de Cote D'Ivoi-

re.

page:48-50

Auteur: Claude Meillassoux

L a conquête coloniale et ses séquelles administratives

furent parmi les facteurs qui modifièrent le plus profon-

dément le caractère du peuplement Kweni. De 1906 a

1912, pendant tout le temps que durèrent les opérations militai-

res, les Gouro se refugièrent dans la brousse, abandonnant leur

village a l'approche de l'ennemi, Ils le retrouvaient en général

brule et même leur soumission ne leur épargnait pas toujours

cette brimade. Apres leur reddition, les militaires leur dési-

gnaient l'endroit ou ils devaient reconstruire. La soumission

toutefois n'était jamais complète a cote de ces villages officiels,

des campements clandestins se reconstituaient dans la brousse.

Ce fut une des taches de l'administration militaire que de dé-

truire ces campements. Un rapport de 1928 signale la destruc-

tion de 283 campements des tribus To et Ouadie (pour respecti-

vement 10 et 5 villages). Pour cette même année 3271 campe-

ments sont détruits dans le cercle.

L'effort de l'administration fut particulièrement brutal dans la

subdivision de Zuenoula ou sévit de 1913 a 1916 le capitaine

Foussat (son titre était alors celui de "chef de la circonscription

Gouro"). Le capitaine a laisse parmi les Gouro un souvenir très

profond et un surnom: diagone, le tueur. Son nom est mention-

ne en relation avec la plupart des déplacements et des regrou-

pements de villages entrepris dans la région. Ces mesures

avaient naturellement l'avantage de faciliter les contrôles admi-

nistratifs. Elles simplifiaient aussi, en rassemblant les popula-

tions le long des voies de communications, les recensements

fiscaux, la perception des taxes, l'imposition des prestations en

nature et en travail, l'entretient des routes, etc. Pour ces mêmes

raisons les Gouro tentaient inlassablement d'y échapper en aban-

donnant les villages officiels pour reconstituer de nouveaux

écarts. Le problème du regroupement n'a jamais cesse d'être la

préoccupation des administrateurs. En 1958, il y a encore des

villages considérés comme officiellement regroupes qui sont en

réalité séparés en plusieurs installations distinctes. Ainsi en est il

de Balogui, par exemples, qui figure au recensement comme un

seul village, n'ayant officiellement qu'un seul chef de village,

mais qui est compose de trois agglomérations portant chacune un

nom et fonctionnant sur le plan traditionnel comme des unités

autonomes. De nombreux villages projettent des écarts dans la

brousse , écarts que les paysans cherchent a dissimuler et a l'ad-

ministration a ignorer.

Si l'effort administratif s'est heurte et se heurte encore a des sour-

des résistances, il n'a pas été néanmoins sans avoir de profonds

e f f e t s .

En se reportant encore une fois aux sources de la tradition, on

constate que sur 115 villages sur lesquels nous avons des rensei-

gnement a cet égard 76 ont été déplacés par l'administration, dont

certains plusieurs fois: vieproye, par exemple, qui après avoir été

brule fut déplacé trois fois par les autorités coloniales; Zrabissei-

fla, deux fois. Ce furent surtout les villages de la subdivision de

Zuenoula qui subirent ces contraintes. Les Yassua du nord (12

villages primitifs déplacés sur 23, rassembles en 12 nouveaux

villages, les Ouadie (5 installations primitives déplacées sur 10,

regroupes en 5 nouveaux villages), les Oue dont tous les villages

ont été déplacés par l'administration, semblent avoir été les plus

f r a p p e s .

L'intervention Militaire L'intervention Militaire

Française Dans Le Pays Française Dans Le Pays

KweniKweni

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33 KWENI NEWS MAGAZINE DECEMBRE 2014

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port aux centres administratifs est aggrave par l'éloignement par

rapport aux routes. Ce qui était autrefois un facteur de sécurité

pour les villageois devient un inconvénient dans la perspective

d'une agriculture d'exportation.

Les déplacements se faisaient parfois sur d'assez longues distan-

ces. L'importance des regroupements a déjà été signalée plus

haut: le nombre des villages de la subdivision de Zuenoula a

diminue de plus de moitie en même temps que les effectifs

moyens augmentaient; certains villages regroupes abritent main-

tenant de 800 a 1000 habitants, tel Blefla (zon), 1053 habitants

qui rassemble 5 installations antérieurement distinctes, ainsi que

Zraluho (Bien), 802 habitants et Binzra (Ouadie) 944 habitants-

dont 372 Baoule.

Par contre, dans la région forestière, l'effort de l'administration

est moins systématique. Il porte sur les Bonon et les Gonan sans

parler de Dieta qui fut chasse par un administrateur insomniaque

que le bruit des palabres empêchait de dormir. La plupart des

autres villages de la foret occupent leur emplacement primitif et

leur diminution en nombre semble due surtout aux effets de la

conquête: mort, émigration vers les pays voisins épidémie de

grippe de 1919, etc. Le rapport Aquillot signale que les Nana ont

beaucoup souffert des opérations militaires. Un autre rapport de

1916 mentionne la disparation de 73 personnes chez Nagadua,

sans doute enfuies. En 1914, chez les Go plus au nord, 150 habi-

tants sont portes absents. L'effectif moyen des villages de foret

de ce fait est demeure sans doute approximativement le même. Il

aurait été supérieur a celui des villages de la savane boisée mal-

gré une plus faible densité: La population , moins nombreuse se

rassemblait en de plus grosses localités. L'implantation est, elle

aussi, restée ce qu'elle était. L'éloignement des villages par rap-

Chasse mouche fabriqué en 1839

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Herve Bah Bi, reverend pasteur

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Une nuit au village, Goebohifla

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AN

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