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d’équipements la Caraïbéenne Juin 2008 - N°3 l’Actualité du BTP en Martinique et Guadeloupe 10 € BTP - Transport - Manutention - Outillage Le Béton Antillais CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-1364 …1ere partie GUADELOUPE : Baie-Mahault, Bouillante, Le Moule, Trois-Rivières, Goyave MARTINIQUE : Carbet, Case-Pilote, Grand-Rivière, Lorrain, Morne-Rouge, Prêcheur, Sainte-Marie 3 79300 5100 02 Les Présidents des deux syndicats de Bétons en Martinique et Guadeloupe nous livrent ici leurs sentiments et avis sur ce métier, ses difficultés et certitudes…les entrepre- neurs, eux, nous parlent de leurs entreprises, véritables pans de l’économie de nos îles… Défiscalisation : Est-ce la fin ? Transport Routier : Vers un autre blocage ? Formation : Le GRETA BTP LES NOUVEAUX MAIRES LEURS PROJETS BTP

La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

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Défiscalisation: Est-ce la fin? Transport Routier: Vers un autre blocage? Les Présidents des deux syndicats de Bétons en Martinique et Guadeloupe nous livrent ici leurs sentiments et avis surcemétier, ses difficultés et certitudes…

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Page 1: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

d’équipementsla CaraïbéenneJuin 2008 - N°3

l’Actualité du BTP en Martinique et Guadeloupe

10 €

BTP - Transport - Manutention - Outillage

Le Béton Antillais

CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-1364

…1ere partieGUADELOUPE :Baie-Mahault, Bouillante, Le Moule,Trois-Rivières, Goyave

MARTINIQUE :Carbet, Case-Pilote, Grand-Rivière,Lorrain, Morne-Rouge, Prêcheur,Sainte-Marie

379300

510002

Les Présidents des deux syndicats de Bétonsen Martinique et Guadeloupe nous livrentici leurs sentiments et avis sur ce métier,ses difficultés et certitudes…les entrepre-

neurs, eux, nous parlent de leursentreprises, véritables pansde l’économie de nos îles…

� Défiscalisation :Est-ce la fin ?

� Transport Routier :Vers un autre blocage ?

� Formation :Le GRETA BTP

LES NOUVEAUX MAIRES … LEURS PROJETS BTP

Page 2: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Z.A Manhity - LamentinTél.: 0596 51 01 70 - Fax : 0596 57 05 70

Des marques qui s’engagentaux services de vos entreprises.

Page 3: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

d’équipementsla Caraïbéenne

l’Actualité du BTP en Martinique et Guadeloupe

Matériel

d’occasion p50

d’équipementsla CaraïbéenneMars 2008 - N°2

l’Actualité du BTP en Martinique

10 €

BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois

Transport de Granulats :

Où va-t-on ?

ENERGIE

« C’est en travaillant tous

ensemble que nous

arriverons à sortir

du piège énergé-

tique… »

Edouard Gamess :

Directeur du SMEM

Les entreprises

du BTP et la qualité

DOSSIER

CP

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P:0

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N:1

962-

9036

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La Caraïbéenne d’EquipementsPropriété de PIMEDIAS SARL

34 rue Schœlcher97232 Le Lamentin

RCS Fort de France 483 314 928

Directeur de la Publication :Philippe PIED

Maquette et Régie Publicitaire :PIMEDIAS SARL

Port.: 0696 73 26 26Tél.: 0596 75 54 31Fax : 0596 75 58 46

Mail : [email protected]

Impression :PRIM - Guadeloupe

CPPAP :0110T89242

INPI : 08/3548042ISSN N° : 1962-1364

ENFIN…

...votre magazine est désormais présent et diffusé sur les deux îles.

Nous espérons simplement que vous saurez saisir cette opportunité pour mieuxconnaître ce qui se passe sur “l’île sœur” et découvrir vos confrères et concur-rents.

Il traite de l’actualité du secteur avec notamment :- la grêve des Transporteurs routiers de Martinique,- la Défiscalisation avec la visite du secrétaire d’état à l’Outre-Mer et les avis desprofessionnels des deux Iles...- mais aussi de l’actualité des sociétés du secteur avec les actions organiséespar BAMITEL et la SOMEG ...

Vous trouverez aussi à l’intérieur un dossier sur le béton aux antilles avec les in-terviews des principaux intervenants et syndicats sur les deux îles.

En matière de grands travaux, Goyave en Guadeloupe et Grand-Rivière en Mar-tinique, sont les deux communes où l’activité BTP est et sera énorme…Pour l’une c’est la construction du Barrage de Moreau, qui doit devenir l’un desplus important de la Caraïbe avec un million de m3 d’eau retenus et pour l’au-tre, c’est le port de Grand-Rivière qui est le nouveau grand projet de la Marti-nique. Mais d’autres communes ont aussi d’importants projets, nous avons doncrencontré pour vous 12 Maires qui nous livrent leus projets de développement.

A tous BONNE LECTURE.

Philippe PIED

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BAIE-MAHAULT.Ary Chalus, sa vision sur le développementde Jarry pour les six prochaines années p34

BOUILLANTE.Jean-Claude Malo, “J’ai intéret à provoquerle développement durable“ p34

TROIS-RIVIÈRES.Hélène Vainqueur, “ Nous sommes à la re-cherche de la moindre parcelle nous per-mettant de créer des zones destationnement…” p36

LE MOULE.Gabrielle Louis épouse Carabin“Le projet phare de cette nouvelle manda-ture c’est bien la construction de la nouvellestation d’épuration prévue pour 20 000 équi-valent/habitants” p37

GOYAVE.Ferdy Louis, Le nouveau maire déjà connuen Guadeloupe pour être le monsieur Envi-ronnement. Le plus important chantier estbien sur celui du barrage de Moreau. p38

LE CARBET.Jean-Claude Ecanville, La restauration dela place de la mairie, la place Jules Grévy,est l’une des priorités du maire, ainsi qu’untravail de clôture du stade municipal. p40

CASE-PILOTE.Ralph Montplaisir. Ses projets sont nom-breux car Ralph Monplaisir ne souhaite riende moins que de « penser » Case-Pilote glo-balement et sur le long terme (vingt à trenteans). p40

GRAND-RIVIÈRE.Joachim Boucquéty, le port de Grand-Ri-vière est LE grand projet de la commune. In-tégré dans un aménagement global dubourg et de son littoral. p41

LE LORRAIN.Justin Pamphile. Pour le maire et sonéquipe, la réparation de l’église de la ville estl’une des priorités essentielles de la manda-ture, afin que les Lorrinois puissent retrou-ver leur « maison de foi » p43

MORNE ROUGE.Jenny Dulys. Le projet du « Cap 21 » est unchantier de très grande importance, vasteespace dédié aux habitants du Nord et auxMartiniquais en général, mais égalementvecteur touristique d’envergure pour leMorne Rouge. p44

LE PRÉCHEUR.Marcellin Nadeau, “il faudra des travaux deprotection contre la houle avec, selon ce queles études révèleront, des travaux d’enro-chement ou de construction de mur. Egale-ment la protection contre les cruestorrentielles ainsi qu’une gestion des risquesde glissement de terrain. “ p45

SAINTE-MARIEBruno Nestor Azerot, stade municipal, pontet APID au programme de la mandature. p45

SOMMAIRE

ACTUALITE

TRANSPORT DE MATERIAUXEN MARTINIQUE

� Les transporteurs font lepoint sur le conflit et le blo-cage du Conseil Régio-n a l . . . I L Y A U R A - T- I Ld’autres barrages ?

� L’expérimentation dutransport maritime de ma-tériaux par Mr AbramoviciDirecteur des Sablières deFonds Canonville et Direc-teur adjoint de Batimat.

GUADELOUPE- La nécessité de créér

un centre de déchets duBTP

- Le mémorial de la traiteet de l’esclavage

CIVISUne entreprise d’insertionpour les plus fragiles

SAMBTP : une nouvelleorganisation profession-nelle pour les artisans duBTP

Lafarge Ciments An-tilles:Journée sécurité réussieen Guadeloupe

BAMITEL : Une démons-tration grandeur nature

LA SOMEG : journéeportes ouvertes.

P. 10

P.12

P. 8

P.6

P.14

P. 6

P.16

P.22

P.24

P.46

P.48

P. 65

P.73

ENVIRONNEMENTDEVELOPPEMENTDURABLE

CONSEILS FISCAUX& SOCIAUX- La signalisation de santé etde sécurité au travail- Brêves de droit

LE BÉTON AUX ANTILLES :Les Bétonniers nous parlent de leur métier avec passion et in-térêts. l’APIG et l’APRO-BPE de leurs missions…

Numéro 3 - Juin 2008

P. 33 Nous avons rencontré pour vous 12 Maires qui fontle point sur les projets d’envergures dans leur Commune…

SYNERGÎLE :un formidable incubateurde projets

VEOLIA PROPRETE :Rencontre avec Didier Sar-daigne directeur généraldes Sociétés Martiniquaisede Valorisation et VéoliaPropreté Caraïbe.

RENCONTRE AVEC…- Eric Zaïre de Clean Buildingdes entreprises Belliard

- l’Association professionnelledes Carriers de Guadeloupe :

FORMATIONLe LEP Petit Manoir et le GRETABTP…au service de la FormationBTP et des entreprises de Marti-nique : Interviews et enquête

DEFISCALISATION :L’avis et les inquiétudes des professionnels Guadeloupéenset Martiniquais sur le sujet.P.

27

P.52

P.77

En août un dossieruniquement consa-

cré à la gestiondes déchets

du BTP.

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L’image…Sablières de Fond Canonville - Saint-Pierre - Martinique

© Photographie Jean-Luc de Laguarigue

Page 7: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Il faudra dorénavantcompter sur SAMBTPdans le paysage de l’ar-

tisanat et du BTP à la mar-tinique. Ce nouveausyndicat à été créé il y atous juste un mois pardes artisans et pour lesartisans. Présidé par EddyOuly, gérant de MartiniqueRéhabilitation, il à pourvocation essentielle dedéfendre les intérêts, sur-tout des petits artisans duBTP qui bien souventsont seuls face à laconcurrence, à des lois etdécrets, à des obligationsfiscales, sociales etc…Selon Mr Max PlancyVice-Président de cetteassociation « Cette asso-ciation a toute sa raisond’être car elle répond àune demande forte des ar-tisans…pour preuve noussommes déjà 60 mem-bres ! »…rencontre…

La Caraïbéenne d’Equipe-ments : Encore un nou-veau Syndicat enMartinique, n’est ce pastrop et ne concurrencervous pas un organismecomme la Chambre desMétiers ?Max Plancy : Il y a en Mar-tinique la CAPEB, le SEBT-PAM, la CNATP et laChambre des métiers pourreprésenter les métiers duBTP. Certains de ces orga-nismes sont plutôt destinésaux entreprises d’une cer-taine taille, d’autres ont despolitiques qui ne nousconviennent pas. En ce quiconcerne la CNATP et sur-tout la Chambre des Mé-tiers, il faut savoir que noustravaillons en partenariatavec ces deux organismeset que des actions com-munes sont déjà envisagés.

d’équipementsla Caraïbéenne

Actualité

Le projet est lancé, la première pierre posée. L’histoire est enmarche, celle de la création d’un lieu du souvenir, d’un espacesymbolique dédié à la commémoration, au recueillement, et à la

recherche, le Mémorial Act (e). Cette initiative du conseil régional verrale jour sur ce site de Darboussier, à Pointe-à-Pitre sur 4 350 m2 de bâtisdestinés aux expositions et arts vivants et 3 200 m2 de parvis et d’es-pace de commémoration. Un jardin panoramique intitulé “Morne Mé-moire” s’étendra sur 2,2 ha alors que deux passerelles permettront lerelier le jardin au bâtiment.Ce bâtiment va participer à la construction de la mémoire collective etencourager la recherche sur la traite négrière, l’esclavage et ses aboli-tions. Le visiteur y découvrira un musée basé sur l’histoire, la sociolo-gie, la philosophie et l’art. Le Mémorial Act (e) associe des partenairesrégionaux, nationaux et internationaux car il s’inscrit au sein d’un ré-seau mondial de la défense des droits de l’homme. “L’enjeu majeur étantd’en faire un espace régional pour la mémoire, l’information, la connais-sance et la recherche historique destiné à tous, assure Victorin Lurel, leprésident du conseil régional, Pointe-à-Pitre a été choisie pour l’im-plantation de ce mémorial de la traite et de l’esclavage. La friche in-dustrielle de Darboussier, ancienne usine sucrière, est également unlieu chargé de mémoire, basé « entre mer et terre », à l’entrée de laville.“ Ce site, d’une superficie de 10,9 ha, propriété de la ville, offre unespace urbain encore préservé avec une valeur patrimoniale sûre.

FICHE TECHNIQUE :Maître d’ouvrage : Conseil Régional de la GuadeloupeArchitectes : le cabinet BMC et le cabinet Doré/MartonArchitecte chargé de la HQE : ColoradoBureau d’études : BET Structure&Thermique – BET Fluides – Ate-lier Marc MimramPaysagiste : Agence Ter

� GUADELOUPEPremière pierre pour le mémorialde la traite et de l’esclavage.

� MARTINIQUESAMBTPUne nouvelle organisation profes-sionnelle pour les artisans du BTP.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 7 - Juin 2008

Suite page 8…

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La Chambre des Métiers regroupe l’en-semble des artisans de Martinique tousmétiers confondus soit environ 8500 arti-sans, SAMBTP ne s’intéresse qu’aux arti-sans du BTP soit 4500. Un syndicatSPECIFIQUE.

La Caraïbéenne d’Equipements : Quelssont les missions de cette association ?Max Plancy : Nous avons pour missionde :- Grouper et Regrouper les artisans etchefs d’entreprises des professions duBTP inscrits au répertoire des métierset/ou registre du commerce

- Assurer la représentation et la défensedes intérêts particuliers et généraux et deses adhérents ainsi que ceux de leursconjoints- Soutenir leurs revendications et intérêtsauprès des pouvoirs publics et de tout or-ganisme public ou privé- Provoquer la création de tous servicesd’information et d’entraide susceptible deles aider ainsi que leur conjoints dansl’exercice de leur profession et de permet-tre le développement de leur entreprises- Mener toutes les actions susceptibles desauvegarder et de défendre les intérêtséconomiques, fiscaux, sociaux et juri-diques de ces entrepreneurs.

La Caraïbéenne d’Equipements :Quelles seront vos premières actions ?Max Plancy : En temps que nouvelle or-ganisation, nous nous attelons à faire re-connaître notre représentativité auprès descollectivités, institutions publics et Maîtresd’Ouvrages de Martinique. Mais notregrand cheval de bataille est la lutte contrele travail au noir et la mise en place d’unvéritable indice des prix propre à la Marti-nique.

Contact :0596 60 57 30 Fax : 0596 70 51 30

L’un des objectifs de la fédérationGuadeloupe du BTP s’est de trouverdes solutions pour “écouler” ses pro-

duits issus de la démolition. “Nous avonsréalisé un partenariat, confie José Gaddar-khan, le président de la fédération, avecl’Etat en vue de l’élaboration d’un schémadépartemental d’élimination des déchets dubâtiment. Pour voir aboutir ce schéma, il se-rait important que les deux collectivités ma-jeures se joignent à nos efforts. Ce schémaserait réalisé dans le même esprit que lePDEDMA le fameux plan d’élimination desdéchets et ordures ménagères. La Guade-loupe n’a plus le choix. Elle a l’obligation deretraiter les déchets des ménages maisaussi ceux du bâtiment”.

Le partenariat avec l’Etat est né avec la miseen place du grand projet de ville sur Pointe-à-Pitre. “Dans le cadre de la réhabilitation dePointe-à-Pitre, de nombreux bâtiments àl’abandon vont être rasés. La question fon-damentale est : qu’allons nous faire de tousces déchets. Il n’est pas possible de s’en ser-vir comme remblais, car nous n’en auronspas besoin, il est impensable de les balan-cer dans la mangrove comme certains le fontencore parfois et la décharge de Grand

Camp est de plus en plus réticente à les ac-cepter. Face à cette réalité nous n’avons pasd’autres alternatives que de construire unCSDI (centre de déchets inertes), dans lemême esprit que le CSDU (centre de dé-chets ultimes) qui verra le jour à SainteRose. Ce CSDI recevra l’ensemble des dé-chets du bâtiment : béton, bois, acier, plâ-tre... Et il nous faut ce site pour les déposer,les retraiter et les recycler. Nous n’avons pasd’autres alternatives. C’est pourquoi la fédé-ration se bat. Nous avons créé une commis-sion et conjointement recruté un bureaud’étude pour faire avancer le projet et le sou-mettre aux autorités compétentes. Ensuite,il nous faudra trouver un terrain adapté et lesmoyens financiers de le créer.” Au mêmetitre que pour les déchets ménagers, il existedes subventions européennes pour mener àbien de tels projets. L’essentiel c’est enamont une réelle volonté des professionnelset des politiques. Le chantier cité en exem-ple par José Gaddarkhan reste celui de ladestruction de l’ancienne centrale EDF surJarry. “Ce chantier est exemplaire dans letraitement des déchets. Pendant la démoli-tion, les produits ont été recyclés sur place.Ils ont été réutilisés en remblais, à l’excep-tion de l’acier. Toutes ces parties ont étémise de coté puis enlevées par la COPAMpour être ensuite recyclées. Mais ce sont làdes conditions exceptionnelles, dans lagrande majorité des cas, les gravats et lesdéchets sont inexploitables et deviennentdes “poids morts” pour le porteur de projet”.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 8 - Juin 2008

ACTUALITE

Au même titre que pour les déchets ména-gers, il existe des subventions européennespour mener à bien de tels projets

� GUADELOUPEGestion des déchets :La nécessité de créer un centre de déchetsinertes sur l’île

En août un dossieruniquement consa-

cré à la gestiondes déchets

du BTP.

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� MARTINIQUEMobilisation des transporteurs :Bilan, Réalités…et Mises en garde.

ACTUALITÉ…TRANSPORT

Parmi lesrevendi -c a t i o n s

inhérentes aumouvement, lemaintien de l’ar-rêté préfectoralde 1993 (dispo-sition régulant le« parc » dest ranspor teursmartiniquais) etla demande,

très médiatisée, de « l’instau-ration d’un gazole profes-sionnel. » Sur cette question,le président du Conseil régio-

nal a fait état de l’impossibi-lité de répondre aux attentesexprimées, vu que la collec-tivité ne perçoit que dix cen-times sur la taxe liée au prixdu gasoil. Le préfet quant àlui aurait indiqué que cettedemande d’instauration nepouvait se faire « indépen-damment des discussions encours au niveau national ».A l’inverse, Olivier Trompettea déclaré que les revendica-tions relatives à l’« arrêté93 » avaient été appuyéespar Ange Mancini.En outre, il existe dans cetarrêté un article très impor-

tant pour les transporteurs :l’article 19. Il stipule en effetque les camions semi-re-morques ne sont pas éligi-bles au transport dematériaux en Martinique(sauf à des fins person-nelles). En effet, le proprié-taire de ce type de véhiculene doit pas faire de transportpublic, c’est-à-dire pour lecompte d’autrui. Selon OlivierTrompette, à peu près cinqsemi-remorques continue-raient néanmoins d’agir de lasorte, en livrant à des quin-cailleries par exemple. «

Nous adresserons un cour-rier à ces quincailleries, et, lecas échéant, ces semi-re-morques seront bloqués »,dira t’il.Mr Trompette a égalementévoqué la réévaluation desprix de transport. Ces prix,négociés lors du conflit deNovembre 2006, seront reva-lorisés de 12% au 1er Juin2008 et de 3% au 1er Sep-tembre 2008 ; pour une aug-mentation globale de 15%.Il ajoute : « Juste avant lemouvement, nous fonction-nions avec des prix quiétaient en dessous du prix derevient, le transport étaitpayé sous le coût de revient.Nous avons obtenu une ré-évaluation de nos prix, pour

L’article 19 doit être pris en compte... Il stipule en effet que lescamions semi-remorques ne sont pas éligibles au transport dematériaux en Martinique (sauf à des fins personnelles)

Après les mobilisations de la semaine du 2 Juin dernier, Ange Mancini et Al-fred Marie-Jeanne, respectivement préfet de Martinique et président duConseil régional, ont accordé une audience commune, le mardi 3 Juin, auxdiverses organisations de transporteurs (SOTRAMCA, UTRM, etc.).

Le 12 Juin dernier, une conférence de presse avait lieu au siège de la SO-TRAMCA (Société coopérative de transports de matériaux de

construction et assimilés) ; une communication assurée par Oli-vier Trompette, président de la SOTRAMCA, et Jean-Léandre Lu-giéry, président de l’UTRM (Union des transporteurs routiers deMartinique).

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 10 - Juin 2008

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qu’ils arrivent au niveau de ce prix, c’est à direjuste pour payer les charges. Nous avons punégocier un prix de revient intégrant la réper-cussion du prix du gasoil. »Néanmoins, Olivier Trompette déplore que,« comme après chaque mobilisation », trèspeu de temps après l’obtention de certainesrevendications, les prix rechutent. Pourquoi ?Selon le président de la SOTRAMCA, certainsdonneurs d’ordre iraient voir des transporteurs« indépendants » [ne faisant pas partie decoopérative, ndr] pour négocier des prix plusbas. « Et c’est ce qui se passe après chaquemouvement de grève. Cette fois-ci on ne veutpas de cela. Malgré le fait que nous (UTRM,SOTRAMCA) ayons rallié certains ‘indépen-dants’ à notre cause, les autres continuent.Nous disons donc aux donneurs d’ordreconcernés, que si cela perdure, on va bloquerà nouveau. Et nous sommes prêts à recom-mencer la semaine prochaine. » affirme t’il. Sices « indépendants » ont a priori plus de vo-lume de travail en acceptant de baisser leursprix au profit de ces donneurs d’ordre, le vo-lume de travail des « autres» est logiquementmoindre. Selon Olivier Trompette, ces indé-pendants seraient de l’ordre de 10% du mar-ché ; cependant, certains d’entre euxpossèderaient une « flotte de cinq, voire de dixcamions ». En d’autres termes, « quand cer-tains font une ou deux rotations par jour, d’au-tres en font cinq ou six », a-t-il déclaré.

Puis, ce fut au tour de Jean-Léandre Lugiéryde prendre la parole. Le président de l’UTRMest également revenu sur ce que venait de dé-noncer son collègue ; à savoir le « non-res-pect » (rapide) de certains accords.Néanmoins, son intervention relevait davan-tage d’une sorte de plaidoyer à la cause dutransporteur martiniquais, « citoyen avantd’être transporteur », a-t-il tenu à indiquer. Ouen tous cas à faire découvrir certaines réalitésinhérentes à l’exercice de la profession. Desréalités de divers ordres. Un exemple ? « Un

transporteur, c’est deux cent litres de gasoilpar jour » déclare, presque d’entrée de jeu,Jean-Léandre Lugiéry. Documents chiffrésfournis à l’appui, c’est visiblement de nom-breuses dépenses par mois : 2000 euros detraites pour le camion, 1260 euros de gasoil,quatre révisions, à 1600 euros chacune, paran, etc. – selon Olivier Trompette, « la plupartdes transporteurs n’arrivent même pas à ga-gner 1500 euros par mois. » Le président del’UTRM ajoute ceci : « Quand le transporteurfait par exemple 6500 euros de chiffres d’af-faires sur un mois ; quand il enlève les traites,le gasoil ou les pneus, ce qu’il perçoit commesalaire, c’est ce qu’il n’a pas encore thésau-risé. […] A la fin de l’année, il n’a pas d’argent,il a donné de l’argent. » Et Mr Lugiéry de met-tre en exergue ce qu’il qualifie de « situationde dépendance » : « Même le camion, quenous payons au prix fort, ne nous appartientpas en fait. Parce que, si le bétonnier ne vousappelle pas, vous ne travaillez pas. A la limite,vous êtes un employé ‘déguisé’». Pour arriverà s’en sortir, les systèmes de « compèrelapin » (tonnage sciemment dépassé, pneusarrière un peu « limite », etc.) sont donc en vi-gueur pour certains, a-t-il également indiqué.

Si l’on ajoute à toutes ces problématiques,l’annonce de l’obtention, par une entreprise detransport guadeloupéenne, d’un marché rele-vant du Conseil Général de Martinique, lestransporteurs ne devraient pas tarder à faireentendre leur voix.

Mike Irasque - Antilla

Mr Trompette a évoqué la réévaluation des prix de transport.“…Ces prix, négociés lors du conflit de Novembre 2006, seront reva-lorisés de 12% au 1er Juin 2008 et de 3% au 1er Septembre 2008 ; pourune augmentation globale de 15%. Il ajoute : « Juste avant le mouve-ment, nous fonctionnions avec des prix qui étaient en dessous duprix de revient, le transport était payé sous le coût de revient.”

Page 12: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Quelles sont les raisons decette récente expérimenta-tion ?Les Sablières de Fond Canon-ville sont certifiées « ISO14.001 » depuis deux ans.Cette certification est celle liéeà l’environnement. Et dans lesproblématiques liées à l’envi-ronnement et les nuisances gé-nérées par les carrières, il y a lapartie transport qui aujourd’huiest relativement importante etassez redondante dans le dis-cours qu’on peut avoir avec lescommunes et les riverains.Dans ce cadre là, on a donc misen place, avec la collaborationdes transporteurs, une expéri-mentation de transport mari-time, de cabotage, entreSaint-Pierre et Fort-de-Franceles 28 et 29 Janvier derniers.Cela a fait suite à un protocoleque l’on a signé avec les trans-porteurs en Novembre 2007,pour la réalisation de deuxbarges. On en a déjà fait une, eton en fera sûrement une pro-

chaine dans les mois qui vien-nent pour pouvoir faire une ana-lyse de ce type de transport.

Quels étaient les objectifs decette expérimentation ?Les objectifs étaient de validerles hypothèses théoriquesqu’on avait sur le principe, demettre en évidence les difficul-tés rencontrées, d’ordre tech-nique ou financier, et enfin,d’analyser les coûts pour avoirdes éléments tangibles dans lecadre de la mise en place d’uneligne maritime régulière entreSaint-Pierre et Fort-de-France.Le principe a été de livrer 2000tonnes de sable pour une acti-vité de BPE (béton prêt à l’em-ploi), donc entre autres Batimat,au départ de Saint-Pierre. On aeffectué la rotation en quarante-huit heures. Deux mille tonnesde sable, cela représente à peu

près 140 camions sur la route.On a donc réalisé en une jour-née l’équivalent de 150 allers et150 retours et on l’a fait à desheures acceptables pour les ri-verains. Grâce à l’ensemble desacteurs de la chaîne, entre au-tres les dockers, la CCIM, l’ar-mateur, les transporteurs.Chacun a joué le jeu financière-ment, c’est-à-dire que chacun atiré ses coûts au plus bas et onest arrivé à un équilibre finan-cier de l’opération. C‘est-à-direque le transport Saint Pierre/La-mentin a coûté le même prixpour le client que la même pres-tation par la route. Ce qui étaitune des conditions de réalisa-tion de l’expérimentation, c’estque l’opération soit transparentepour le client.

Il a été évoqué une réductiondu nombre de transporteurs

� MARTINIQUEL’EXPÉRIMENTATION DU TRANSPORT MARITIME DE MATÉRIAUX.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 12 - Juin 2008

ACTUALITÉ…TRANSPORT

Entretien avec Stéphane Abra-movici, Directeur des Sablièresde Fond Canonville et DirecteurAdjoint de Batimat.

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routiers, qu’en est-il ?800.000 tonnes de sable, c’est laquantité produite sur Saint-Pierre etqui transite par la route. Si on devaitaujourd’hui faire passer ces 800.000tonnes par la route, c’est vrai qu’il fau-drait 45% de transporteurs en moins.Il faut placer le curseur sur ce qu’onveut faire et dire : il y a une partie desmatériaux qui vont passer par la routeet une autre partie par la mer. Si onfait passer par exemple la moitié de cequi est produit à Saint-Pierre par lamer et l’autre par la route, cela fait unediminution du nombre de camions ef-fectuant la rotation entre Saint-Pierreet Fort-de-France de 23%, c’est-à-dired’un quart. Aujourd’hui, on ne parlepas de 45% de transporteurs enmoins sur l’ensemble de la Martinique,mais des camions qui font la rotationSaint-Pierre /Fort-de-France. Untransporteur qui travaille sur le côté at-lantique, par exemple entre le Robertet Fort-de-France, n’est pas concernépar la mise en place du transport ma-ritime. Il doit y avoir entre 600 et 800transporteurs en Martinique et entre100 et 200 qui font cette rotation.Donc on parle bien d’une réductionsur ce segment de transporteurs, cequi permet de relativiser le plan socialqu’il y a faire derrière. Il y aura un plansocial, il y a une réduction du parc àeffectuer, mais pas aussi importanteque ce qui peut être avancé. Ce seraitle cas si on faisait tout passer par lavoie maritime.

Quelle est la politique de Batimatquant à la gestion de ce type de dé-chets ?Au niveau de l’activité Batimat, y com-pris la centrale à béton et l’ensemble deschantiers, on génère des déchets dechantier. On va ouvrir, d’ici un mois, unestructure qui va s’appeler « Batimat re-cyclage » et qui va accueillir les déchetsdu BTP. Donc des déchets béton, fer-raillés ou non, qui seront reconcassés etrevalorisés sous formes de produits deremblais ou drainants.

Comment ça va se passer plusconcrètement ?Les déchets seront pesés à l’entrée, il yaura un bordereau de réception pour leclient. Ils seront traités sur le site duMorne Doré et après, remis sur le mar-

ché, au départ du même site. On a uneactivité de préfabrication liée à la sociétéSAPEB qui génère aussi des déchets duBTP et c’est dans le cadre de cette pro-blématique qu’on a imaginé, d’une part,de faire le traitement de nos déchets eninterne et après, d’ouvrir pour des dé-chets venus de l’extérieur.

Et si le déchet n’est pas recyclable ?S’il n’est pas recyclable, il ne pourra pasutiliser cette filière et ira donc en déchè-terie.

Propos recueillis par Mike Irasque

La gestion des déchets du BTP.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 13 - Juin 2008

…encore une magnifique photode Jean-Luc De Laguarigue…aux Sablières de Fond Canonville

En août un dossier unique-ment consacré à la gestion

des déchetsdu BTP...partout en kiosque

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La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 14 - Juin 2008

Le Groupe SEEN, jouepleinement son rôled’entreprise citoyenne,

en promotionnant l’insertiondes personnes en grande dif-ficulté d’insertion, par le biaisde son entreprise d’insertionCIVIS.

En effet depuis février 2005,CIVIS embauche des jeunesen grande difficulté, (78 enmoyenne par an) et les ac-compagne dans un parcoursd’insertion, dont le but est deleur permettre de s’insérer demanière durable dans la vieprofessionnelle.

A cet effet, une EducatriceSpécialisée employée àtemps plein par la structure, ala mission de suivre indivi-duellement chaque salarié etde l’aider à trouver des solu-tions à son insertion tant pro-fessionnelle que sociale. Civisenregistre des résultats trèspositifs, ainsi depuis le 1erjanvier 2008 :

- 2 salariés ont pu obtenir unCDI dans des filiales duGroupe SEEN, l’un en tantque chef d’équipe au sein deCIVIS, l’autre à METAL DOM- 4 ont obtenu un CDD au seindu Groupe- 2 ont obtenu un CDD dansdes entreprises extérieures- 2 ont partis en formationd’élagueur à Nantes- 5 ont obtenu un CACES ca-tégorie 9 (chariot élévateur)

INSERTION ET PRODUCTI-VITÉ : LE CHALLENGE

Développer une activité éco-nomique avec des salariéstrès fragilisés est un véritablechallenge. Malgré un tauxd’absentéisme très élevé, ilfaut en même temps dévelop-per l’activité économique enrépondant au mieux aux exi-gences des donneurs d’or-dres. La Direction du Groupeest consciente qu’il faut don-ner sa chance à tous ceux quela vie n’a pas gatés et redon-ner espoir à nos concitoyensmarginalisés.

EN SAVOIR PLUS SUR LES EN-TREPRISES D’INSERTIONDepuis plus de 25 ans, les en-treprises d’insertion démon-trent qu’il est possible, tout enaffichant des performanceséconomiques remarquables(leur chiffre d’affaires moyen aaugmenté de plus de 40% de-puis 2003), d’accueillir et d’ac-compagner une partie de lapopulation active parmi lesplus marginalisées et ignorées(plus de 60 000 personnes paran), de leur redonner dignitéet reconnaissance, et d’assu-rer leur réinsertion sociale etprofessionnelle durable. Aulendemain de leur contrat,près de 40% de leurs salariésen insertion occupent un em-ploi en CDI ou CDD longuedurée. Au-delà, l’immensemajorité (88 %) des per-sonnes accueillies, retrouveun niveau d’employabilitééquivalent aux standards deleur profession. Ces résultats

sont équivalents à ceux desopérateurs privés déléguéspar l’UNEDIC et supérieurs àceux de l’ANPE, malgré unpublic nettement moins quali-fié.

Cette double réussite écono-mique et sociale, les entre-prises d’insertion l’ont atteinteen ne cessant, au fil des ans,d’expérimenter, d’inventer,tant en investissant des mar-chés porteurs qu’en se pro-fessionnalisant et en innovanten matière d’accompagne-ment social et professionnel.Elles constituent une expé-rience pérenne, validée parles diverses politiques de l’em-ploi et de lutte contre l’exclu-sion depuis aujourd’hui prèsde 20 ans.

Ancrées dans le secteur mar-chand et concurrentiel, ellessont des partenaires natu-relles des entreprises et desbranches professionnelles,lesquelles développent despartenariats opérationnels surle territoire. Concurrentesloyales, elles développentune véritable pédagogie du

contrat de travail de droit com-mun, qui permet à la personnede ne pas avoir à choisir entredroit au travail et droit du tra-vail.Ce sont ces valeurs – entre-prise, marché, droit du travail,pédagogie, professionnalismeet innovation – que portent lesentreprises d’insertionlorsqu’elles accompagnent auquotidien leurs salariés versune réinsertion sociale et pro-fessionnelle durable.

ACTUALITELe Secrétaire Général du Comité National des Entreprises d’Insertion (CNEI),

Monsieur Jean-Marie HUGUES, était en visite à la Martinique, du 19 au 21 Mai 2008.A cette occasion, il a rendu visite à CIVIS, entreprise d’insertion du Groupe SEEN.

L’occasion pour nous de vous la présenter

� MARTINIQUECIVIS,une entreprise d'insertion pour les plus fragiles

Page 15: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Société de Distribution de Véhicules Industriels17, ZI Les Mangles - 97232 Le LAMENTIN

Contact :David Coralie 0696 35 03 12

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Création d’une organisation dédiée,rattachée au plus haut niveauUne direction de la santé et sécuritéGroupe a été créée, directement ratta-chée au Président directeur général. Ellesupervise et coordonne l’action des res-ponsables santé et sécurité dans l’en-semble des unités opérationnelles, quieux aussi sont rattachés au plus haut ni-veau hiérarchique de leur unité.

Développement de standardsGroupe, déployés à travers le mondeLafarge a lancé en 2006 une nouvellepolitique et des règles sécurité, sur la-quelle chacun des 90 000 collaborateurss’est engagé. Les quatre situations lesplus à risque dans les métiers duGroupe ont été identifiés : le travail enhauteur, les opérations d’isolation éner-gétique, l’accès auxespaces confinés et l’utilisation d’équi-pements mobiles. Pour chacune de cesopérations, des standards ont été défi-nis puis déployés dans l’ensemble desunités à travers le monde, permettant àchaque site d’assurer l’application desrègles de prévention.

Leadership et responsabilisation desmanagersLa sécurité est devenue un critère clé demanagement des carrières dans le

Groupe. Les résultatset l’état d’avancement de la feuille deroute santé et sécurité font partiechaque année des critèresde performance et de bonus de tous lesdirigeants opérationnels.Des actions de sensibilisation renfor-cées auprès des collaborateursDes programmes de formation ont étémis en place au niveau de chaque site,pour les collaborateurs et les sous-trai-tants. Lafarge a également choisi deconsacrer chaque année un « Mois dela Sécurité », qui se déroulera cetteannée en juin dans l’ensemble des 3000 sites du Groupe. Au cours du mois,chaque site organisera des manifesta-tions, journées portes ouvertes, séancesde sensibilisation et campagnes de com-munication autour du thème de la santéet sécurité, visant les collaborateurs, lessous-traitants et les communautés lo-cales vivant à proximité des sites duGroupe.

Développer le partage de bonnes pra-tiques au sein des différentes unitésAfin de soutenir une dynamique d’en-couragement et d’émulation interne, La-farge a créé un club d’excellence enmatière de sécurité pour récompenserles performances des meilleures unitésopérationnelles. Sont éligibles les unités

� GUADELOUPELA SECURITE PAR LAFARGE CIMENTS ANTILLESLe Groupe Lafarge CimentsAntilles à organisé le 4 Juinen Guadeloupe une journéeSécurité pour ses collabora-teurs, sous-traitants et lescommunautés autour de sesinstallations.

Ce fut l’occasion, de mettreen place un programmed’événements visant à sensi-biliser ses collaborateurs,sous-traitants et les commu-nautés vivant autour de sesinstallations sur la sécuritéau travail et sur la route. Enparticulier, Lafarge CimentsAntilles a organisé un standde sensibilisation à la sécu-rité routière, et des jeux sur lethème de la sécurité.

Ces événements ont été or-ganisés dans le cadre du «Mois de la Sécurité » qui sedéroule pendant tout le moisde juin dans l’ensemble desunités de Lafarge à travers lemonde, dans les 76 paysdans lesquels le Groupe estprésent.

Pour Lafarge, la sécurité deses collaborateurs et sous-traitants est une priorité ab-solue. Le Groupe se situedéjà parmi les entreprises lesplus sûres de son secteur,mais Lafarge s’est fixé l’ob-jectif de rejoindre les meil-leurs groupes industriels dumonde en matière de sécu-rité. Pour cela, le Groupe amis en place en 2006 unefeuille de route ambitieuse,qui couvre tous les domainesliés à la performance entermes de santé et sécurité.

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ACTUALITE

…A suivre en page 19

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Bulletin d’abonnementAbonnez-vous et offrez un abonnement à vos meilleurs clients ou collaborateurs

OUI, je souhaite souscrire à …… abonnementsde “La Caraïbéenne dʼEquipements”. Valable pour 6 numéros (1 an).

Entreprise :……………………………… Nom et prénom: ……………………………………………Adresse : ………………………………………………………………..Code Postal :………………….Ville :…………………………:Téléphone :…………………… Email: …………………………………Nombre d’abonnements : ……… x 60 euros - Ci joint un chèque de : ………euros à l’ordre de PIMEDIAS sarl.

Date : ……………………… Signature :

Bulletin à nous retourner par courrier, accompagné des noms et adresses des différentes personnes à qui vous souhaitez offrir un abonnement.(sur feuille libre)PIMEDIAS SARL - 34 rue Schœlcher - 97232 Le Lamentin - Martinique.

qui ont atteint un haut niveau de perfor-mance en matière de sécurité.Un label permet à ces unités de valori-ser leurs résultats en matière de sécu-rité et se décline sur une importantevariété de supports de communication.

MIEUX CONNAITRE…

LAFARGE CIMENTS ANTILLES

Depuis 1971, Lafarge Antilles occupe une place essentielle dans ledéveloppement économique des Antilles Françaises. Acteur incon-tournable de la production de ciments en Guadeloupe et en Marti-nique, le groupe emploie 120 personnes dans l'ensemble de sesactivités: Fabrication de ciments, Production de béton prêt à l'emploiet Négoce de matériaux de construction.La Santé et la Sécurité sont la priorité numéro 1 de Lafarge CimentsAntilles, toute personne qui y travaille est en droit de disposer d'un en-vironnement de travail sain, en toute sécurité et auquel elle doit contri-buer.

Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe uneposition de premier plan dans chacune de ses activités : Ciment, Gra-nulats & Béton et Plâtre. Avec 90 000 collaborateurs, le Groupe estprésent dans 76 pays.En 2007, il a réalisé un chiffre d’affaires de 17,6 milliards d’euros et unrésultat net de 1,9 milliard d’euros.Lafarge est la seule entreprise du secteur de la construction réperto-riée dans la liste 2008 des 100 multinationales les plus engagées enmatière de développement durable. Depuis de nombreuses années,Lafarge inscrit sa croissance dans le cadre d'une stratégie de déve-loppement durable : sonsavoir-faire concilie efficacité industrielle, création de valeur, respectdes hommes et des cultures, protection de l'environnement, écono-mie des ressources naturelles et de l'énergie. Pour faire progresserles matériaux de construction, Lafarge place le client au cœur de sespréoccupations etoffre aux professionnels du secteur et au grand public des solutionscomplètes et innovantes pour plus de sécurité, de confort et de qua-lité dans le cadre de vie quotidien.

Pour de plus amples informations, consulter le site Internetà l’adresse : www.lafarge-antilles.com

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L’ADIRSEM rassemble les trois fa-milles professionnelles des SEM :aménagement, immobilier et ser-

vices.Elle entend promouvoir les valeurs quisont communes à ses membres : mettreau service de l’intérêt général la sou-plesse et la réactivité d’une entreprise pri-vée.

Lors du dernier renouvellement duConseil d’Administration, pour montrer savolonté de donner la place qui lui revient àl’Outre Mer, l’Assemblée Générale a éluau poste d’administrateur, MonsieurHervé HONORE, directeur de la Sociétéd’Economie Mixte du Sud Martinique(SEMSUD Martinique).

Ingénieur Arts et Métiers de formation, il aintégré l’économie mixte en mars 2006,après un parcours aussi bien dans le sec-teur public (Ville du Lamentin, URPMEMartinique, Association des MPI) quedans le secteur privé (GROUPIMO, VINCIImmobilier, SOGEA Martinique, GroupeCED, MADIMARCHE/FOIR FOUILLE,POISSON PILOTE INDUSTRIE, DATECCONSULTING, Groupe CGM).Hervé HONORE suit l’Ecole de Manage-ment des Directeurs de SEM, à HECParis, Promotion VAUBAN.

Porter la problématique du développe-ment des SEM d’Outre Mer, en général, et

plus particulièrement celles des Antilles etde la Guyane, c’est une des priorités ques’est fixé Hervé HONORE pendant sonmandat d’administrateur.

Avec la récente création de l’AssociationRégionale des Sociétés d’Economie Mixtedes Antilles et de la Guyane (ARSEM An-tilles Guyane), présidée par Monsieur Bel-fort BIROTA, conseiller général, Présidentde la SEMAM et de SAEM du Galion,c’est un nouvelle atout pour l’économiemixte de nos régions, pour faire face auxenjeux du développement durable et del’aménagement du territoire.

� MARTINIQUEUN ULTRAMARIN AU CONSEIL D’ADMINISTRATIONDE L’ASSOCIATION DES DIRECTEURS DE SEM(ADIRSEM)

Créée en mai 2004 à l’initiative de la Fédération Nationale des So-ciétés d’Economie Mixte, l’Association des Directeurs des Socié-tés d’Economie Mixte (ADIRSEM) a pour vocation de rassemblerles directeurs et directrices de Sociétés d’Economie Mixte (SEM).Elle constitue un lieu de rencontres et d’échanges, qui doit égale-ment être force de proposition auprès des partenaires des SEM.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 20 - Juin 2008

ACTUALITE

Commande Publique :La Cellule Economique du Bâtiment de Marti-

nique met à votre disposition la liste des projetsde travaux, régulièrement complétée et mise àjour.

Programme des Travaux des Maîtres dʼOu-vrages

Nos différentes Publications :Appels d'offres - Attributions de marchés

Budgets des collectivités localesCréation entreprises - Délibérations du Conseil Géné-ral - Délibérations du Conseil Régional - Le BTP en chif-fres - Liquidations judiciaires - Logement social - Lois,décrets et arrêtés - Redressements judiciairesRevue économique - Revue Jurisprudence Revue Mar-chés Publics - Revue Social Revue Vie des entre-prises…

La cellule économique du BTP de Martinique réunit l’ensemble des par-tenaires publics et privés concernés par l’acte de construire : produc-teurs de matériaux, professionnels du bâtiment, des travaux publics etdes services urbains, promoteurs, etc…

Adhérez à la Cellule et bénéficiez de l’accès aux avantages suivants :

Un outil de veille technologiqueincontournable

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L'adhésion à la cellule économiqe du BTP de Martinique vous donne accès à nos informations et revues :- Via notre site web, grâce à un identifiant et un mot de passe qui vous seront communiqués lors de votre inscription- Alerte par mail

CERC-BTPMaison du Bâtiment - BP 6112 - 97255 - Fort de France CedexTél. : 0596 75 80 05 - Fax : 0596 75 80 09 - email : [email protected]

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� MARTINIQUEBAMITEL, 6 ans déjà !

ACTUALITE

BAMITEL SAS a eu 6 ans.Cette entreprise qui compte àce jour 48 collaborateurs re-présente sur la Martinique lesmarques prestigieuses tellesque KARCHER, IVECO, SCA-NIA et CATERPILLAR.Pour répondre aux exigencesde ces constructeurs et appor-ter des solutions aux clientsmartiniquais BAMITEL a inves-tit, dès son origine, dans l’outilde production et dans leshommes.Exploitant deux sites, un àDillon et l’autre au Lamentinpour un total de 3.500 m2 ,l’entreprise s’est effectivementdotée de nombreux outils deproduction banc de freinage,plaque de ripage et plaques àjeux, 14 colonnes élévatrice,presse à flexibles, 6 véhiculesd’intervention et de dépannage

dont un véhicule doté d’unestation hydraulique et de grais-sage, banc de vérins, déposeorgane …La priorité pour cette jeune en-treprise étant la satisfaction desa clientèle par l’excellence deson Service Après-vente.

BAMITEL est devenu un acteuressentiel du monde du trans-port et du BTP notamment parla vente, l’entretien et la répa-ration des matériels commedes porteurs et tracteurs rou-tiers ou encore des pelles ex-cavatrices, tractopelles ou descompacteurs routiers.Sa gamme de produits detransport routier et BTP compteplus de 300 modèles et sera re-joint d’ici la fin de l’année pardeux nouveaux produits quenous ne manquerons pas devous faire découvrir dans les

prochains numéros de notremagasine.

Pour fêter ses 6 ans de colla-boration avec la marque leadermondial CATERPILLAR, BAMI-TEL a créé un évènement sansprécédent sur l’île ;Le 30 mai 2008 aux SA-BLIERES de FOND CANON-VILLE se seront réunis 300clients, dont 50 venus de l’îlesœur, autours des équipes deBAMITEL Martinique et de ME-DIBAM Guadeloupe en pré-sence de 5 représentants de lamarque.

430 Clients font confiance au

partenariat CATERPILLAR-BAMITEL, ainsi pour remerciertous ses clients BAMITEL asouhaité créer cette fête et sa-luer l’efficacité de tous ses col-laborateurs :

Cette manifestation qui s’estdéroulée de 9h00 à 16h00avait pour objectifs :- de présenter une partie de lagamme par un show dyna-mique de plus de 20 machinessur site magnifique (à SaintPierre) autour d’un barbecuede montrer les équipementsdes équipes BAMITEL-CA-TERPILLAR- de créer un échange particu-lier entre les clients, les colla-borateurs de BAMITEL & deMEDIBAM et les représentantsde CATERPILLAR.

A l’occasion de ce Show ; BA-MITEL a pu aussi renforcer lesliens qui l’unis à certains ac-teurs de la filière : le GROUPEOCEORANE, SOMAFI, SO-MAREC, SOFIP, TOTAL CA-RAIBES ou encore VERITAS.Tous ces acteurs étaient pré-sents sur le site de FOND CA-NONVILLE et ont pu répondreau cours de la journée à tousles clients qui se sont succédésur leurs stands.

Nous avons pu apprécier l’im-plication de BAMITEL dans letissus économique de la MAR-TINIQUE au regard des invitésqui s’étaient déplacés touteune journée à Saint Pierre.Ainsi au cours de cette journéeont pu échanger ensemble destransporteurs, des artisans,des employés municipaux, descarriers, des terrassiers, maisaussi des représentants denombreuses collectivités, desentreprises de démolition etd’assainissement, des béton-niers ….

Fort de ce succès gageons queJérôme DORN et son équipepuisse renouveler cette mani-

Pour fêter ses 6 ans decollaboration avec lamarque leader mondialCATERPILLAR, BAMITELa créé un évènementsans précédent sur l’île;Le 30 mai 2008 aux SA-BLIERES de FOND CA-NONVILLE se serontréunis 300 clients, dont50 venus de l’île sœur,autours des équipes deBAMITEL Martinique etde MEDIBAM Guade-loupe en présence de 5représentants de lamarque.

Ils sont venus nombreux assister à la démonstrationgrandeur nature…

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La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 23 - Juin 2008

festation qui a été appréciée par tous les spectateurs etacteurs présents.

Un Show Spectaculaire digne des grandes manifestationseuropéennes :Sur plus de 4.000 m2, 22 machines ont évoluées. Lesopérateurs et deux démonstrateurs venus spécialementde Malaga en Espagne ont pu prouver l’efficacité et la ma-niabilité de la gamme de machines CATERPILLAR (de lapelle de 85 tonnes à celle de 2.5 tonnes en passant pardes camions de carrière de 69 tonnes en charge)pour faire de ce show, un évènement unique et ludique,des animations se sont succédées tout au long de ces 7heures : groupe de musiciens de steel band puis de tam-bours, groupe de danseurs Hip Hop, danseuses POM-POM Girls brésiliennes

Jamais autant de machines CATERPILAR s’étaient re-trouvées sur un même site animées par de talentueuxopérateurs.

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ACTUALITE

La SOMEG est une sociétéque j’ai créée en 1976 etqui existe donc depuistrente-deux ans. Nousavons fêté l’anniversairedes trente ans en 2006. LaSOLEM, elle, concerne lalocation de matériel.Matériel que nous louonsaux particuliers, aux collec-tivités locales et aux entre-prises de professionnels.Aujourd’hui nous avonsune manifestation « porteouverte » en partenariat

avec la SOFACE (Sociétéde Formation des AntillesConseils et Expertises),représentée par songérant, Franck Pereira.Quel type de matérielBTP peut-on voir à cettemanifestation ?Le matériel c’est desnacelles d’une hauteur de21 à 36 mètres qui sontvisibles à la clientèle.Egalement le matérielVolvo, qui est le matérielpour le BTP, ainsi que lespelles, les tractopelles, leschariots, etc.

Qui sont les invités àcette journée portesouvertes ?Les invités sont les mairesdes différentes communesde Martinique ainsi que lesdirecteurs des servicestechniques. Aujourd’huinous sommes obligés detravailler en toute sécurité,c’est la raison pour laquellenous avons notre site deformation, notre salle deprojection pour la théorie etnotre aire de manutentionpour la pratique et laconduite. Nous avons éga-lement invité les présidentsdu Conseil général etrégional, le président de laCCIM et d’autres person-nalités importantes. Ceci,afin qu’ils sachent quenotre matériel existe et qu’ilest disponible enMartinique.

Entretien avec :Franck Pereira,gérant de laSOFACE

Qu’est ce que la SOFACE etle CACES ?La SOFACE est une sociétéde formation Antilles conseilset expertises. Nous formonsdes personnes à passer leCACES, qui est un certificatd’aptitude à la conduite d’en-gins en sécurité, et quiimplique de suivre une forma-tion théorique dans une salle,comme pour le code de laroute, puis une formation pra-tique sur les engins. Ensuite,les candidats passent un testthéorique et un test pratique,et, si tout va bien, on leur déli-vre ce CACES.

Comme pour le permis, il y ades conditions éliminatoiresje présume ?Tout à fait. Si le candidat n’apas tous ses points pour lapartie théorique, et à l’inverse,obtient tous ses points pour lapartie pratique, il n’aura pas leCACES. Il faudra qu’il repassela théorie. Pour chaque typed’engin, il y a une formationbien spécifique. Tous lesCACES sont valables cinqans, sauf pour les engins dechantier (tractopelles, compac-teurs, pelles hydrauliques,etc.) où le certificat est valabledix ans. J’ajoute que, pour lesdemandeurs d’emploi, cetteformation CACES peut êtresubventionnée par le ConseilGénéral et la Région.

Propos recueillis parMike IRASQUE.

LLa SOMEG estune société spé-cialisée dans lavente de matériels

de chantier destinés auxprofessionnels du bâti-ment et des travauxpublics. Le 30 Mai dernier,elle organisait une journéeportes ouvertes sur sonsite de Case Navire àSchoelcher, afin de pré-senter ses nouveauxengins à ses clientsactuels et futurs.Rencontre avec lesPereira, père et fils.

� MARTINIQUELA SOMEG OUVRE SES PORTES A LA CLIENTELE

Entretien avecManuel Pereira,

fondateur et directeurde la SOMEG

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TRAVAUX PUBLICS V.R.D

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Page 26: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

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Page 27: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

d’équipementsla Caraïbéenne

Défiscalisation

La Défiscalisation menacée :“…si la loi passe, là où il fallait un investisseur, il en faudra quizaine pour le même résultat !…”

La loi de Programme 1pourrait évoluer enLOPOM 2 avec son lotde modifications que lesprofessionnels guade-loupéens et martiniquaisdénoncent. Ils ont dé-cidé de se battre sur plu-sieurs fronts en refusantque la défiscalisationcible exclusivement lelogement social et en re-jetant l’idée d’un plafon-nement pour les plusgros investisseurs. Rencontre houleuseavec le secrétaire d’Etatà l’Outre-Mer, le 22 maidernier en Guadeloupe.

L’une des grandes ré-formes de la refontede cette loi Pro-

gramme initialement prévuesur 15 ans, consiste à plafon-ner la défiscalisation. L’Etatestime que les contribuablesles plus fortunés échappent àl’impôt grâce au principe de ladéfiscalisation dans les DOM.Ce serait, selon les calculs duministère des Finances,l’équivalent de 550 millionsd’impôts qui ne rentreraientpas dans les caisses de l’Etatau profit de cet avantage fis-cal. Aussi, Bercy souhaite li-miter ces possibilités à 15%du revenu imposable ou à 40 000 euros maximum ducrédit d’impôt. Les profession-nels guadeloupéens ne

contestent pas ces chiffres,mais ils assurent qu’en contrepartie, cette défiscalisationpermet de soutenir une partiede l’économie locale. Sur 550millions d’impôt non versé,440 millions seraient récupé-rés dans l’économie desDOM. La différence étant legain des investisseurs encontre partie du risque en-gagé. Sans cet avantage de nom-breux responsables de TPEvont devoir mettre la clef sousla porte, et se joindre à la listedes chômeurs. Aujourd’hui, età titre indicatif pour la Guade-loupe, la défiscalisation sousforme d’aide aux entrepriseslocales représente 120 mil-lions d’euros par an et soutien2 500 entreprises locales.

TOUT UN PAN DE L’ÉCONOMIE CIBLÉ

“Plafonner la défiscalisationrevient à dire, assure JoséGaddarkhan, président de lafédération du BTP et gérantdu Groupe Gaddarkhan, quelà où il fallait un investisseur, ilen faudra une dizaine ou unevingtaine pour le même résul-tat. Sous entendu que ce serabeaucoup plus long et contrai-gnant pour les trouver et celava entraîner des coûts sup-plémentaires”. En effet, le ca-binet conseil quitraditionnellement cherche

“Non aux grandes réformesde la défiscalisation”

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 27 - Juin 2008

José Gaddarkhan Prési-dent de la Fédération duBTP de Guadeloupe auxcôtés de Jean-Yves Ra-massamy, Vice-Prési-dent de la Chambre desMétiers et de l’Artisanat,en compagnie d’une dé-légation de socio-profes-sionnels à l’occasion dela visite d’Yves Jégo

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l’investisseur et monte le dos-sier verra sa charge de travailmultipliée et augmentera d’au-tant le coût de son intervention.“Ce n’est pas non plus uneévolution favorable pour notreprofession assure ChristopheLouis, le gérant de Caraïbe Lo-cation et Ingénierie, spécialisédans le montage de dossiers fi-nanciers pour la défiscalisa-tion, à l’examen de ce projet deloi, il apparaît évident que tousles secteurs éligibles à la loiProgramme vont subir unebaisse de leur capacité de fi-nancement et principalementles TPE, PME.“ Les secteurséligibles se sont par ordre d’im-portance, le transport, le BTP,l’agriculture, l’industrie, l’éner-gie renouvelable, mais aussi lapêche, le tourisme ou lesNTIC. “La majorité de mes dos-siers, poursuit ChristopheLouis, concernent des investis-seurs désireux de soutenir ledéveloppement d’une TPE.“Toute entreprise qui se créé oudéveloppe son activité peut bé-néficier du soutien d’un inves-tisseur. Lequel à son tourbénéficiera d’un dégrèvementd’impôt. Le montant de l‘aideapportée, à hauteur de 30%, àl’entreprise guadeloupéennesera déduit de son impôt sur lerevenu. “Je suis convaincu quecette capacité de financementa contribué à la baisse du chô-mage de 7%, depuis 4 ans,

confie Christophe Louis, alorsmême que notre populationaugmentait sur la même pé-riode. “

DE NOUVEAUX RISQUESPOUR LES INVESTISSEURSSi les socioprofessionnels sontaussi résistants c’est que la pé-riode de 2000 à 2003, a été laplus mauvaise en matière dedéveloppement économique,au cours de ces 15 dernièresannées. Pendant ces trois an-nées, la loi Paul a tout bloquéet les investissements ont di-minué de 50%. Or avec laLOPOM, les professionnelsvoient se dessiner une nou-velle période noire. Jusqu’àprésent, un investisseur quiparticipe à l’achat d’un matérielpar une entreprise locale, aune seule contrainte, celle devoir l’entreprise ne pas dispa-raître avant 5 ans. Auquel cas,il doit rembourser l’équivalentdes avantages fiscaux perçus.Or avec la LOPOM, les nou-velles conditions sont beau-coup plus contraignantesnotamment par le fait, que l’en-treprise aidée doit pendant 5ans, non seulement restée via-ble mais être à jour de sescharges sociales et fiscales. Le“mécène” n’a aucun moyen decontrôle sur cette réalité. Et sil’entreprise dérape alors l’in-vestisseur peut-être requalifié.Le risque augmente sensible-ment et risque d’en freiner plusd’un. A l’issue de la rencontreavec le secrétaire d’Etat, en vi-site en Guadeloupe, le 22 maidernier, il a été prévu la créa-tion d’une cellule de travail, pi-lotée par le préfet de Région, etcomposée de spécialistes surla question, chargés de remet-tre un rapport au ministre lors

de sa prochaine visite, le 6 juin.

L’ETAT NE VEUT PLUS FINANCER LE LOGEMENT

SOCIALJosé Gaddarkhan est sur labrèche et le restera jusqu’à laprochaine visite du ministreYves Jégo. “En résumé la pro-blématique est simple : le gou-vernement veut revoir leprincipe de la défiscalisation etnotamment la supprimer quandelle cible une résidence princi-pale. Or se sont ces chantiersqui font vivre les petites entre-prises du BTP, mais aussi tousles corps de métier tels quemaçons, plombiers, carre-leurs... Supprimer cet avantagefiscal c’est leur supprimer unepartie de leur activité“. Le gou-vernement envisagerait cettemême suppression concernantles logements intermédiaires.Pour reporter l’ensemble sur lelogement social. “Cela signifie,assure Christophe Louis que sila loi passe, les entreprises lo-cales vont dépendre de la com-mande publique etexclusivement de la com-mande publique”.

SOUS LA COUPE DES COMMANDES PUBLIQUES

“Nous imaginons très bien l’ob-jectif d’une telle démarchecommente le président de lafédération du BTP, lorsque lenouveau dispositif sera mis enplace, l’Etat aura toute l’attitudepour dire qu’il se désengage,retire la LBU (ligne budgétaireunique) qui jusqu’alors aidait àfinancer le logement social. Illaissera carte blanche aux bail-leurs sociaux qui bénéficierontde cette défiscalisation. Nousnous opposons fermement à

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Défiscalisation

José Kaddarkhan

“…Nous imaginons très bien l’objectif d’unetelle démarche commente le président de lafédération du BTP, lorsque le nouveau dis-

positif sera mis en place, l’Etat aura toute l’atti-tude pour dire qu’il se désengage, retire la LBU(ligne budgétaire unique) qui jusqu’alors aidait àfinancer le logement social.”

…A suivre page 30

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Z.I. de la Lézarde - voie n° 2 - 97232 Le Lamentin e-mail : [email protected]

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ce scénario. Si le gouvernementsouhaite associer à la LBU, la dé-fiscalisation c’est son choix, maiscela ne doit pas être dans la pers-pective d’un désengagement. Ac-tuellement, sur le territoire, y aquatre bailleurs sociaux majeurs.C’est eux qui choisiront avec quiils vont travailler sur ces chantierset il y a fort à parier qu’ils iront trai-ter avec des multi-nationales”. Parailleurs, il existe déjà dans l’Hexa-gone, des avantages fiscauxconséquents dans le domaine de

l’habitat social. Pourquoi,s’interrogent les profes-sionnels guadeloupéens,les investisseurs hexago-naux viendraient-ils icichercher ce qu’ils sontsous la main de l’autrecôté de l’Atlantique. Il s’agitde l’un des sujets majeurssur lesquels porteront ladiscussion avec le ministrelors de son retour en Gua-deloupe, associé à celuides délais. En effet, pour laconstruction de pro-grammes dans le secteurdes logements sociaux, les

agréments sont jusqu’à au-jourd’hui délivrés par Bercy. Et letemps d’attente est en moyennede 18 mois. “Deux ans, avantd’entamer de nouvelles construc-tions c’est beaucoup trop long, dé-nonce le responsable du groupeGaddarkhan, aussi avons nousdemandé que localement, cetagrément puisse être délivré parle préfet. Il serait instruit par lesservices de l’Etat et délivré dansde meilleurs délais au bailleur so-cial”. Mélanie Maudet

LE CAS DE LA TVA NPR

La TVA non perçue récupérableest un mécanisme mis en place ily a de nombreuses années pourcompenser la notion d’éloigne-ment défavorable aux entrepre-neurs et artisans locaux. Leprincipe étant que cette TVA fac-turée par le vendeur est récupé-rée par les acheteurs locaux.C’est une forme de subventiondéguisée très profitable aux en-treprises. Or l’Etat veut supprimerla TVA NPR. “Nous avons expli-qué au ministre que sur uneconstruction de 200 000 euros,sans cette TVA, le coût du bâti-ment au final sera supérieur de4%. A l’issue de cette discussion,il s’est engagé à défendre ce dos-sier à Bruxelles”. Rien n’est doncdéfinitivement arrêté et la rencon-tre du 6 juin prochain est cruciale.

Défiscalisation

Lors de son passage aux Abymesen Guadeloupe le 22 mars 2007,Nicolas Sarkozy déclarait : « Je

préconise la création de « zonefranches » dans les DOM. C’est ici, enGuadeloupe, que j’en ai parlé, pour lapremière fois, il y a un an. Je veux préci-ser ma pensée aujourd’hui.D’abord, soyons clairs, ces zonesfranches viendraient en complément del’actuelle défiscalisation qu’il faut conser-ver. Il faut la conserver car la défiscali-sation agit sur les coûtsd’investissements, là où les zonesfranches agiront sur les coûts de fonc-tionnement. IL faut la conserver car ladéfiscalisation n’est pas « un ensemblede niches fiscales », c’est un outil de dé-veloppement nécessaire à la croissancede territoires spontanément sous-capita-lisés. »

Par un rapport d’avril 2008, Bercy a com-muniqué au Parlement et au Sénat uncertain nombre de mesures visant à pla-fonner les « niches fiscales » et notam-ment celles relatives auxinvestissements dans les DOM-COM,Associer à nouveau les investissementsDOM-COM à des niches fiscales, c’estoublier que investisseurs-défiscaliseurspaient en argent comptant 60 % de leurréduction d’impôt à l’économie locale,avec un risque fiscal sur 5 ans !

Non au plafonnement de la réductiond’impôt pour investissement dans lesDom-Tom

Le plafonnement de l’avantage fiscal pro-posé par le gouvernement se traduira parun arrêt des investissements indispen-sables à la modernisation et au dévelop-

� MARTINIQUE4500 EMPLOIS MENACÉS !“Ne touchez pas à la Loi Girardin. C’est un dispositif efficacequi soutient l’investissement et l’emploi !”

En Martinique, le MEDEFMARTINIQUE, la CGPME,

l’AMPI, l’Ordre des Experts Comptables,

le SEBTPAM (Syndicatdes entrepreneurs du bâtiment, des travaux publics et annexes),

ont signés un document(que voici) en commundans le même intérêt…

Victorin Lurel, Président du Conseil Régionalau côté de José Kaddarkhan, lors de la visitedu Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer

…A suivre page 32

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pement de notre économie et parl’arrêt de la construction de nou-veaux logements alors que nos ré-gions souffrent d’un déficitchronique de logements.Ce plafonnement est deux fois pluscontraignant que le plafonnementdes réductions d’impôts à 50 % del’impôt dû imposés par le dispositifde la Loi Paul, et qui avait conduit àun net recul de l’investissement.Si les investisseurs Outre-merétaient concernés par ce nouveauprojet de plafonnement, il seraitainsi mis fin à la Loi Girardin et parvoie de conséquence au meilleuroutil permettant d’agir sur les coûtsd’investissements.

Non à la suppression du loge-ment intermédiaire

Le secteur du logement intermé-diaire est directement menacé parune disposition visant à l’exclure àcourt terme du champ de la loi Gi-rardin au profit du logement social.La fin de la défiscalisation dans lelogement intermédiaire sans certi-tude de voir redémarrer l’investisse-ment dans le logement social faitcourir le risque d’une déstabilisationgrave du secteur du bâtiment, quiest le principal employeur outre-mer, et le principal vecteur de crois-sance.

Non à la suppression de la TVANPR

La suppression de la TVA non per-çue récupérable se traduira par uneforte augmentation des prix.

Son éventuel remplacement parune aide sur les intrants pourraitêtre mis en place sur les importa-tions avec toutes les incertitudesquand sa répercussion sur l’ache-teur final, mais cette aide serait ino-pérante dans le cadre desproductions locales. Ces produc-tions locales subiraient de pleinfouet la disparition de la TVA NPR.

Non à toute évolution sans éva-luation de la Loi Girardin – LoiProgramme votée pour 15 ans(2017)

Cette Loi Programme, votée sur15ans afin de la « sanctuariser », a étéapprouvée une première fois par laCommission Européenne en 2003.Cet approuvé a été renouvelé auterme de sa première période trien-nale en 2006.Cette loi doit faire l’objet d’une éva-luation triennale. A ce jour, aucuneévaluation n’a été menée à sonterme.Le préalable à toute évolution estd’obtenir cette évaluation.

Oui à la nouvelle loi Jégo qui pré-voit un nouveau dispositif per-mettant le financement dulogement social

Oui, à condition de faire coexisterlogement social, logement intermé-diaire et logement libre qui sontcomplémentaires, et dont la coexis-tence permet d’apporter une ré-ponse homogène au déficitchronique de logements dans nosrégions.

Oui à la nouvelle loi Jégo pourson volet d’aide au fonctionne-ment des entreprises

Oui, à condition que soient relevésplafonds d’exonérations d’impôts etde charges et à condition que lesentreprises de moins de 10 salariésne soient pas pénalisées.

Oui à la nouvelle loi Jégo si la LoiGirardin est maintenue dans sonintégralité

En effet, à quoi servirait une nou-velle loi permettant d’agir efficace-ment sur les coûts defonctionnement des entreprises, sices entreprises se retrouvent sansl’outil d’aide à l’investissement queconstitue la Loi Girardin ?

SIGNATAIRES :

Patrick LECURIEUX-DURIVAL, Président MEDEF MARTINIQUE

Alexandre RICHOL, Président CGPME

Pierre MARIE-JOSEPH, Président AMPI

Jean-Pierre PONSAR, PrésidentOrdre des Experts Comptables

Serge JEAN-JOSEPH, PrésidentSEBTPAM (Syndicat des entre-preneurs du bâtiment, des tra-

vaux publics et annexes)

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d’équipementsla Caraïbéenne

DOSSIER

� MARTINIQUE & GUADELOUPE

Les nouveaux Maires Leurs projets BTP

Goyave en Guadeloupe et Grand-Rivière en Martinique, sont les deux com-munes où l’activité BTP est et sera énorme…

Pour l’une c’est la construction du Barrage de Moreau.Ce barrage, qui doit devenir l’un des plus important de la Caraïbe avec un million de m3 d’eau

retenus, va affecter le débit des rivières et par voie de conséquences l’irrigation des terresagricoles.

Pour l’autre, c’est le port de Grand-Rivière qui est le nouveau grand projet de la Martinique.Intégré dans un aménagement global du bourg et de son littoral, ce chantier est perçu commeune solution pour maintenir et développer l’activité socio-économique de la commune. Pour leMaire, il s’agit d’abord d’un port de pêche, qui permettra l’accueil d’une quarantaine d’embar-

cations de marins-pêcheurs, mais aussi un port de « désenclavement ».

Nous avons rencontré pour vous 12 Maires qui font le point sur leurs projets d’envergures…

…1ere partieGUADELOUPE :Baie-Mahault, Bouillante, Le Moule,Trois-Rivières, Goyave

MARTINIQUE : Carbet, Case-Pilote, Grand-Rivière,Lorrain, Morne-Rouge, Prêcheur,Sainte-Marie

LES NOUVEAUX MAIRES … LEURS PROJETS BTP

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BAIE-MAHAULT CÔTÉ JARRY : Sur lazone industrielle, où circule quotidiennementplus de 80 000 personnes, le grand projetc’est le désenclavement de Jabrun-Conve-nance, l’équivalent de six mois de travauxpar tranche successive. Autre initiative, cellede l’assainissement, l’évacuation des eauxpluviales et des eaux usées. C’est un pro-blème majeur dénoncé par les entreprises.La municipalité travaille avec le SIAEG poury remédier et il est prévu la constructiond’une station d’épuration où seraient raccor-der les autres stations. Parallèlement, ils’agit d’aménager le littoral en parc d’activitéet de détente avec le soutien du conseil ré-gional et du conseil général. Les deux collec-tivités ont déjà validé ce projet. A Moudong,le maire prévoit de construire une école pri-maire, mais aussi une aire de jeux et uncomplexe sportif pour satisfaire les 4 000 fa-milles qui y vivent. L’élu souhaite réaliser un

complexe sportif pour les entreprises et fi-nancé par elles : terrain de foot, de basket,de tennis La municipalité a déjà le foncier.Et attention aucune extension prochainen’est prévue sur Jarry le maire est formel surce point.

BAIE-BAHAULT CÔTÉ CENTRE-BOURG :Dans les projets d’Ary Chalus, il y a la miseen valeur du littoral, avec l’ouverture du cen-tre ville sur la mer, un port de pêche rénové,la création d’un parcours sportif à Beausoleil,d’un parc à Trioncelle et la construction denouveaux établissements scolaires.

Jean-Claude Malo a fait coup double en devenant mairede Bouillante et suppléant du conseiller général du can-ton. Devenu chef d’édilité, à l’issu d’un parcours poli-tique entamé voilà plus de 35 ans, cet ancien journalisteveut propager un nouveau souffle sur son territoire, ens’appuyant sur une dynamique économique.

RÉCRÉER UN TISSU SOCIAL : une des prochaines mis-sions du centre communal d’action sociale sera de lancerune étude pour connaître réellement les besoins de la po-pulation en matière de logements sociaux. Le nouveaumaire estime que les loyers de ces logements restent éle-vés et que la plupart de ces appartements sont occupés pardes non bouillantais. Seuls les plus défavorisés de la com-mune se retrouvent dans des logements très sociaux,

créant ainsi des zones de “pau-vreté” au lieu d’une réelle mixité.“Je suis réticent pour envisagerde nouveaux programmes de lo-gements sociaux. Je vais commencer par initier le PLU(plan local d’urbanisme) pour définir d’une part les possibi-lités foncières et d’autre part les besoins réels.

“J’AI INTÉRET À PROVOQUER LE DÉVELOPPEMENTDURABLE“Le maire souhaite mettre une partie des terrains commu-naux à disposition des entreprises notamment celles axéesvers le tourisme. Des implantations créatrices d’emploi etde rentrées fiscales car comme le précise Jean-ClaudeMalo : “je suis à la recherche de recettes nouvelles.

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� GUADELOUPE

BAIE-MAHAULTAry Chalus, le maire de Baie-Mahault a été réélu sans partage avec 63,83% desvoix. Ce n’est donc pas un novice, mais ses projets intéressent la Caraïbéenned’Equipement et plus précisément sa vision sur le développement de Jarry pourles six prochaines années. Cette zone industrielle, poumon économique de l’ar-chipel, bénéficie d’une forte pression démographique. La ville bénéficie de faitd’une taxe professionnelle importante impliquant un faible endettement par ha-bitant, l’équivalent de 537 euros. Parallèlement, les taxes locales ont progressi-vement diminué entre 2003 et 2007.

� GUADELOUPE

BOUILLANTE - 7536 habitantsPriorité aux entreprises et au projetde station nautique

DOSSIER

…A suivre page 36

Jean-Claude Malo, Journaliste 57 ans

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La population souhaite légiti-mement des aires de jeux,des terrains de sport... maisce sont exclusivement desdépenses, je dois aussi pro-grammer des initiatives ca-pables de rapporter del’argent dans les caissescommunales et trouver dessources de développement.J’ai intéret à provoquer le dé-veloppement durable endonnant la priorité aux entre-prises.” Son autre objectifétant de rééquilibrer son ter-ritoire d’un point de vue éco-nomique. L’activitétouristique se concentre prin-cipalement sur la zone deMalendure et ne cesse de sedéveloper. L’idée du maireest d’inciter les bouillantais às’investir et à proposer desactivités mieux réparties surle territoire. La nouvelleéquipe va donc se lancerdans l’élaboration d’un PADD(plan d’aménagement pourle développement durable)associé au PLU.

CRÉER UNE STATIONNAUTIQUE : En matièred’équipement public, il y aplus à réhabiliter qu’à créer.Jean-Claude Malo a en pro-jet de créer une station nau-tique autour de laquelle sedéclineront d’autres activités.“Ce projet est important pourimpulser une dynamique àpartir de la mer avec des ré-percutions positives pour lesmarins pêcheurs et les agri-culteurs. Ce sera aussi unlieu de rencontres sportiveset culturelles. Je souhaiteégalement renforcer le ren-dez-vous de l’artisanat qui sedéroule chaque année sur lacommune et mieux le répartirsur l’ensemble du territoire.”

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DOSSIER

SON PARCOURS :Dès 1971, Jean-Claude Malo milite aux côtésde l’Union des travailleurs agricole puis del’UGTG. Membre fondateur du syndicat généralde l’éducation en Guadeloupe, il intègre ensuitel’UPLG et créé la première association à carac-tère politique en Guadeloupe sous l’appellationGroupe bouillantais pour la réflexion, l’action etla solidarité. Etiqueté divers gauche, il devientconseiller général en 1994, conseiller municipalen 1995, perd son poste de conseiller généralen 2001, devient conseiller régional de la majo-rité en 2004, maire et président de l’associationdes maires de Guadeloupe en 2008.

Le souci majeur dans lacommune de Trois-Rivièresreste la circulation au coeurdu centre bourg. Pour lenouveau maire, apparentéà gauche, c’est une prioritéde créer de nouvellesplaces de stationnement

afin de libérer l’artère principale.“Nous sommes à la recherche de lamoindre parcelle nous permettant decréer des zones de stationnement,assure Hélène Vainqueur, avec dansle même esprit, l’envie d’étendre lecentre bourg. Pour y parvenir, nousallons intégrer au patrimoine commu-nal un centre d’empotage désaffectépour y construire une zone artisanaleet commerciale, à une extrémité ducentre ville. Si nous ne ne réagissonspas, le bourg va s’axphyxier et lescommerces péricliter.”

CRÉATION D’UN MUSÉE AMÉRIN-DIEN. Côté coeur, le projet de ma-dame le maire c’est la création d’unmusée amérindien. Il s’agit de déve-lopper le tourisme à partir de la ri-chesse communale en complémentdu parc des Roches Gravées. “Notresous-sols est riche en reliques. Ac-tuellement des fouilles sont en cours.Des vestiges d’anciennes habitationset des ossements ont été découverts.Ce lieu symbolique de l’histoire localeet coloniale pourrait être basé àGrande Anse“.

DES LOGEMENTS SOCIAUX AVECACCESSION À LA PROPRIÉTÉ :même si Trois-Rivières comptabilisedéjà un certain nombre de logementssociaux, le maire estime que le besoinn’est pas couvert. “Désormais, je sou-haite que les nouvelles constructionssoient pensées avec une accession àla propriété en direction des publics

défavorisés. Quand vous avez desloyers à 660 euros, tout le monde nepeut pas prétendre les assumer.Maintenant, j’ai trouvé un certainnombre de projets en cours, avec despermis de construire délivrés, a ce ni-veau ma marge de manoeuvre est fai-ble. notamment pour un nouveuprogramme de 150 logements. Il fau-dra poursuivre, ces constructionspour répodnre à la demande, maisveiller à un équilibre. A charge pour lacommune d’assurer aussi les presta-tions inérentes comme les raccorde-ments en eau, l’éclairage, descommerces, des écoles, les aires dejeux pour les enfants... et de petitesinfrastructures sportives. Je veux quechaque section soit équipée d’un ter-rain de basket et de foot et d’une mai-son de quartier pour donnerl’occasion aux associations de seréunir.

� GUADELOUPE

Trois-Rivières - 8 830 habitantsAméliorer le quotidien de la population

Hélène VainqueurPharmacienne, 52 ansParcours politique :

Conseillère régionale en2004 sur la liste de lamajorité et maire de

Trois-Rivières en 2008.

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Projets BTP

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Prés de huit électeurs moulienssur dix (77,59 % des suffrages ex-primés) ont porté leur suffrage àGabrielle Louis Carabin, rééluemaire UMP. Aussi, la Caraïbéenned’Equipement a choisi de faire uneentorse, en présentant dans cedossier, les projets d’un maire quientame son quatrième mandat, etqui a réussi a faire sortir, grâce àdes projets structurants, cettecommune jusqu’alors délaissée auprofit de stations estivales commeSaint-François ou Sainte-Anne.

Le Moule comme toutes les autres communes de la Gua-deloupe est confronté au défi du logement social. Undouble défi : un défi quantitatif avec plus de 850 de-mandes de logements sociaux non résolu et un défi qua-litatif pour éviter le phénomène de ghettoïsation enprivilégiant la mixité social. Au cours des dix huit der-nières années, c’est plus de 1 135 logements sociauxqui ont été construits au Moule. Ils se répartissent entre959 logements locatifs sociaux ; 63 logements évolutifssociaux ; 48 logements d’accession différée. A celas’ajoute des programmes en cours de réalisation commele RHI de Bonan à échéance 2009. Il s’agit aussi de 167logements locatif sociaux (dont 20 LTS) et de 29 loge-ments évolutifs sociaux. Cet effort de construction devraêtre maintenu au cours des prochaines années. Il dé-pendra largement des disponibilités foncières mobilisa-bles (dents creuses du centre ville, RHI, programmed’extension Est de la ville)

LE DÉFI QUALITATIF : LA MIXITÉ SOCIALE La com-mune désire créer un environnement urbain, au sein du-quel plusieurs types de ménages puissent vivreensemble. Celui-ci doit comprendre une offre diversifiéede logements, d’équipements publics et d’activités. C’estce que la municipalité a entrepris de faire dans sesgrands programmes d’aménagement. Prenons l’exem-ple de la ZAC de Damencourt, où le programme de lo-gement se décline comme suit : 88 LLS ; un lotissementrésidentiel de 50 Lots et 130 Logements intermédiaires.L’ensemble de ce programme s’intègre dans une vastezone d’activité commerciale et de services multiples.

LE PLAN D’AMÉNAGEMENT DE DÉVELOPPEMENTDURABLELes grands projets sont inscrits au titre du plan d’amé-nagement et de développement durable de la communedu Moule. En particulier concernant la ville, il s’agit de fi-naliser la ZAC de Bonan, Vassor et Sergent, de pour-

suivre la ZAC de Damencourt et de développer l’amé-nagement des quartiers est de l’agglomération. Mais passeulement, il s’agit de la la construction d’un centre d’unecapacité de 65 places qui accueillera des enfants de 3mois jusqu’à trois ans. La requalification du boulevardqui doit devenir la plus belle artère commercial de la ville; la construction sur le site de l’ancienne école des fillesd’un Centre Social Intégré où les administrés pourrontretrouver sur un même site les services de la Caisse d’Al-locations Familiales, de la Caisse Générale de SécuritéSociale, du Conseil Général et du Centre Communald’Actions Sociales ; la création à Bonan un centre d’ac-cueil de jour pour les handicapés ; la mise en oeuvre d’unprojet de développement économique sur le site de l’hô-tel Royal Caraïbe racheté par la Ville ; la réalisation surle site du Parc Archéologique de Morel ; la constructiond’un nouveau cimetière ; la construction du marché auxpoissons associé à la réalisation de la première tranchede l’aménagement du port de pêche

LE PROJET PHARELe projet de cette nouvelle mandature s’articule autourde 21 projets et sont tous importants. Mais s’il en est unqui détermine largement l’avenir de part son enjeu stra-tégique pour le Moule et qui correspond pleinement ànos responsabilités en matière d’aménagement, c’estbien la construction de la nouvelle station d’épurationprévue pour 20 000 équivalent/habitants, extensible à 28000 pour prendre en compte non seulement la populationactuelle du Moule mais aussi son évolution au cours desdeux prochaines décennies.

PLACE AUX ÉQUIPEMENTS PUBLICSCertains équipements publics sont en cours de réalisa-tion, il s’agit en particulier de la construction d’une crèchepour un coût de 1,1M €, la construction d’un parc aqua-tique (piscine, toboggan) en cours de réalisation, fin destravaux en septembre 2008 pour un coût de 1,9M € ; laréalisation d’une zone d’activité artisanale et commer-ciale à Guénette, en cours de réalisation, fin des travauxjuin 2008 pour un montant de 350 000€ ; la constructiond’une station d’épuration à échéance 2010-2011 avec uncoût prévisionnel de 25M€ ; la construction d’une écoleprimaire à Guénette avec 16 classes, à échéance 2010pour un coût prévisionnel de 1M€ ; la requalificationd’une l’école primaire et la construction de deux maisonsde quartier dans les Grands fonds au coût prévisionnelde 200000€ et à Zévallos pour le même montant. L’en-semble de ces projets portent sur les trois priorités sui-vantes : Prioriser la politique publique de l’enfant ;Aménager, rééquilibrer et dynamiser le territoire urbaindu Moule et enfin renforcer la politique de proximité dansles sections de la commune.

� GUADELOUPE

LE MOULE - 20 800 habitants (recensement 1999)

Un vaste projet de développement durable

Présentation : Gabrielle Louisépouse Carabin, mariée, mère de 4enfants, 62 ans, retraitée de la Fonc-tion publique

Son parcours politique : député dela Guadeloupe ; maire du Moule etconseiller régional

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Vers un autre type de logementsDe nombreux logements sociaux ontdéjà été réalisés sous l’ancienne man-dature. Aussi, le nouveau maire pensese ménager une pause avant d’entrerdans un autre type d’habitat, en sa-chant qu’aujourd’hui, la SIG gère 430logements sur la commune et la Sem-samar l’équivalent, soit un quota supé-rieur aux 20% imposés par la loi Borloo.“J‘aimerais orienter la politique deconstruction vers l’habitat intermédiairene ciblant pas forcément des familles àrevenu modeste, alors que sur 2008,une centaine de logements sociauxsont encore en cours de réalisation.J’estime qu’en matière de LTS et LLEnous avons à la fois répondu aux exi-gences nationales et aux besoins de lacommune. Désormais, je souhaiteraisaussi répondre aux familles qui ontdeux salaires avec un niveau de vie re-lativement élevé. L’idée étant de créerune plus grande mixité sociale dans lacommune. “ Cette nouvelle politique devrait à termeproposer un tiers d’habitat social, untiers d‘habitat intermédiaire et un tiersd’habitat résidentiel. Un comité de pilo-tage, responsable de l’aménagementurbain, se met en place pour faire abou-tir cette volonté politique. Une dé-marche qui s’inscrit dans le plancommunal de développement durable.

UNE PRIORITÉ À L’ÉCO HABITAT Deux axes fondamentaux dans la poli-tique du maire : l’écologie et l’économie.En prévision, un programme de loge-ments qui donnent une priorité à l’écohabitat en intégrant à la fois économied’énergie, gestion de l’eau, des dé-chets et utilisation rationnelle des res-sources énergétiques, ventilationnaturelle... Pour l’élu, il est indispensa-ble que les prochains programmes deconstruction intègrent ces paramètres.Parallèlement, les équipements publicsn’ont pas suivis l’augmentation de la

population, qu’il s’agisse des écoles,des transports publics, des activitéssportives et culturelles ou encore deszones commerciales et artisanales.“C’est un impératif d’ouvrir un groupescolaire pour 2010, d’ailleurs le projetest lancé. Nous sommes à la recherchedu foncier et des financements. L’appeld’offres sera lancé en 2009 pour uneouverture en septembre 2010.“ Goyaveveut aussi développer ses activités deloisir et nautisme, quitte à travailler eninter-communalité pour l’accès auxéquipements. “Désormais, pourchaque projet, je veux un impact éco-nomique associé pour faire que la com-mune de Goyave ne devienne pas unecité dortoir.”

LE PLUS IMPORTANT BARRAGE DE LA CARAÏBE

Le projet de réalisation du barrage deMoreau est un axe fort pour la com-mune, à condition, estime le maire qu’ilrespecte les contraintes écologiquessur ce site naturelle très riche, sécuri-taires vis à vis des populations et soitun levier pour l’économie locale. Leconseil régional assure la maîtrise d’ou-vrage des études encours sur la sécu-rité et l’impact environnementalinhérent. Ce barrage doit devenir l’undes plus important de la Caraïbe avecun million de m3 d’eau retenus. Il va af-fecté le débit des rivières et par voie deconséquences l’irrigation des terresagricoles. “Je vais demander des contreparties au conseil général, pour que lesagriculteurs ne soient en rien pénaliséspar la présence d’un tel ouvrage sur lacommune. De même que les collectivi-tés majeures devront réaliser un axeroutier conduisant du bourg au barrage,avec les équipements qui s’imposent.”

GOYAVE CÔTÉ MERSur la façade maritime et plus précisé-ment sur le port de pêche, l’équipe mu-nicipale va développer un aspect loisir

en intégrantune marinaà la taille dela com-mune. La-q u e l l eviendra encomplémentde la marinade Pointe-à-Pitre, satu-rée. La baiede Goyavea l‘avantaged’être par-f a i t e m e n tprotégée dela houle cy-clonique et peut tout à fait accueillir d’uncôté la plaisance, de l’autre l’activité tra-ditionnelle de pêche. Dans le domainede la politique du transport de voya-geurs, le maire souhaite la constructiond’un tramway avec impact écologiquetrès fort d’où l’idée d’une desserte parla mer. Autre projet, celui des microsmusées, à partir d’un partenariat avecdes entreprises mécènes. Dans cesmusées, il s’agira de mettre en valeurcertaines traditions locales.

LA POLITIQUE DU DONNANT-DONNANT

Le maire va tout mettre en oeuvre pourfaire aboutir son marché d’intérêt régio-nal (MIR) ainsi que le dossier sur letransport public des voyageurs. “Deuxdossiers majeurs à mes yeux, confie lemaire, nous donnons à la Guadeloupeune partie de notre territoire pour laconstruction du barrage, je pense légi-time qu’en retour nous obtenions unport et le MIR. Deux activités qui amè-neront des recettes nouvelles pour lacollectivité. C’est indispensable pourassumer notre fiscalité sur les deux pro-chaines années, sans avoir recours àune augmentation d’impôt. “

DOSSIER

� GUADELOUPE

GOYAVE - 7058 habitantsNégocier des contre-parties au barrage de Moreau

53% pour Ferdy Louisy, 47% pour Jean Laguerre, le résultat est sans appel, lors des der-nières élections municipales à Goyave. Le nouveau maire déjà connu en Guadeloupe pourêtre le monsieur Environnement, à l’origine de l’élaboration du PDEDMA ( plan départemen-tal d’élimination des déchets ménagers et assimilés), a de nombreux projets pour sa com-

mune mais souhaite pour chaque initiative associer économie et écologie. Ferdy Louisy, 47 ans, expert comptable

Parcours 1995 Ferdy Louisy est élu auconseil municipal de Goyave,1998 est battu aux électionscantonales, 2001 battu auxélections municipales, 2004élu conseiller général encharge du dossier Environne-ment, 2008 élu maire deGoyave. Président de l’ordredes experts comptables de laGuadeloupe de 2001 à 2004et président du parc nationaldepuis 2005.

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Après une candida-ture non couron-née de succès il y

a sept ans, Jean ClaudeEcanvil, cadre à EDF Mar-tinique, a été élu maire dela commune du Carbet ausecond tour des électionsmunicipales de Mars der-nier. La restauration de laplace de la mairie, la place

Jules Grévy, est l’une despriorités du maire, ainsiqu’un travail de clôture dustade municipal. Selon lenouvel édile, certains bâti-ments scolaires serontvraisemblablement réha-bilités. Le logement socialdevrait également trouversa place dans les projetsdu nouvel édile. Enfin, un

travail d’enrochement dela route menant aux Pi-tons du Carbet est égale-ment à l’étude. En outre, ilfaut, selon Jean-ClaudeEcanvil, que le Carbet nesoit plus une « communedortoir ». Il tient à faire dela ville un « pôle d’excel-lence culturelle. »

DOSSIER

� MARTINIQUE

Le Carbet - 3 315 habitants - Maire Jean-Claude EcanvilPriorité au développement économique du Carbet

Habitant la ville de Case-Pi-lote depuis trente ans,Ralph Monplaisir, chef

d’entreprise, s’est présenté pourla première fois aux électionsmunicipales en 2001. Sa se-conde tentative fut la bonne : ilest élu maire au second tour enMars dernier. Membre d’une cé-lèbre fratrie d’entrepreneurs mar-tiniquais, il ne cesse lui-même dese présenter comme « un chefd’entreprise au service de sacommune » et non un politicien.Ses projets sont nombreux carRalph Monplaisir ne souhaiterien de moins que de « penser »

Case-Pilote globalement et sur lelong terme (vingt à trente ans).Pour ce qui est par exemple ducentre ville, il y a selon le maireune zone artisanale à créer. Ega-lement, la restauration de cer-tains éléments du patrimoine bâtide la ville, garants du charme siparticulier de l’une des plus an-ciennes commune de l’île et vec-teurs d’intérêt touristique, « untourisme à l’échelle du potentielnaturel et humain de la ville »comme aime à le dire RalphMonplaisir. Des logements, so-ciaux ou autres, seront àconstruire (le projet du quartier« Choiseul » est en cours) ainsique des espaces loisirs pour lesjeunes. Autre grand souci deRalph Monplaisir, le front de mer,« qu’il faut imaginer et aména-ger », avec entre autres la créa-tion d’un centre nautique. Horsdu centre ville, le stade de foot-ball qu’il faudra carrément dépla-cer dans l’intérêt et la sécuritédes pilotins du Nord car « sansparking et trop près de la routenationale ». Hors des limites du

bourg maintenant, le projet depont permettant d’accéder auquartier « Citronnelle » (situé surles hauteurs de Case-Pilote)s’annonce comme un chantierd’importance. Des procéduresd’études de travaux seront lan-cées, puis un appel d’offre, et leprojet pourra être enclenché.Egalement des entrepreneurs detransport habitant « Choiseul »qui auront besoin d’infrastruc-tures pour garer leurs autobus,ainsi qu’un magasin de maté-riaux de construction pour lequelil faudra également trouver unemplacement. Selon Ralph Mon-plaisir, des architectes réfléchis-sent et travaillent actuellement àces différents projets.

� MARTINIQUE

Case-Pilote - 4 046 habitants - Maire Ralph MontplaisirPenser la ville dans sa globalité

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Joachim Bouquéty, professeuren « BTP Génie Civil » auLycée professionnel de Tri-

nité, a été confortablement rééluau premier tour (plus de 77% desvoix) à la tête de l’édilité de la com-mune de l’extrême nord de la Mar-tinique. Soucieux du bien-être etde la tranquillité de ses adminis-trés, la place centrale du bourg est

selon le maire à réaménager. S’at-teler également à la rénovation età l’aménagement du « vieux bourg» (après le pont de Grand-Rivière).Des travaux qui avoisinent tout demême les 500.000 euros, et quipermettront, entre autres, deposer des pavés pour certainesvoies de ce « vieux bourg ».

Bien évidemment, le port deGrand-Rivière est LE grandprojet de la commune. Inté-

gré dans un aménagement globaldu bourg et de son littoral, cechantier est perçu comme une so-lution pour maintenir et développerl’activité socio-économique de lacommune. Pour le maire, il s’agitd’abord d’un port de pêche, quipermettra l’accueil d’une quaran-taine d’embarcations de marins-pêcheurs, mais aussi un port de «désenclavement » (« en cas deproblème par la route, lié à une ca-

tastrophe naturelle par exemple,que l’on puisse au moins accéderpar la mer »). L’existence pro-chaine de quais et de terre-pleinsfacilitera l’accès aux véhicules lé-gers et autres embarcations de se-cours, le travail des pêcheurs biensûr ; mais aussi la venue de pas-sagers, et donc les futures activi-tés de tourisme. En effet, il s’agiraégalement d’un petit port de plai-sance, avec une zone pouvantpermettre à un bateau de 40 mè-tres par 10 de pouvoir accoster.Ceci, dans l’optique d’une navettevers le Prêcheur, Saint-Pierre oumême l’île de la Dominique. Leport de Grand- Rivière abriteraégalement une zone « technique», où les bateaux pourront procé-der à toutes leurs activités de net-toyage ainsi qu’une zone de «garage » et d’abri (en cas de mau-vaises conditions météorolo-

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� MARTINIQUE

Grand-Rivière - 1 000 habitants - Maire Joachim BouquétyLe Port : Chantier majeur de la Commune

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giques). Le type de roche nécessaire aux travaux arrivaitpar camions, mais, dans souci de soulager le pont de lacommune des nombreux passages de ces véhicules (aupoids très important une fois chargés), il a été décidé deprocéder au transport par barges de ces roches en prove-nance de la Dominique. Le chantier du port de Grand-Ri-vière a démarré il y a à peu près huit mois, et, aux dires deJoachim Bouquéty, si les travaux ont pris un peu de retardau début – notamment à cause du phénomène de houle –depuis, le chantier avance bien. Il s’agit d’un projet financépar le Conseil Général et le Conseil Régional de la Marti-nique, l’Etat et les Fonds Européens. Ce port est attendudepuis des décennies par certains administrés. Il devrait voir le jour en 2010-2011.

Projets BTP

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Il serait injuste et fort ré-ducteur de ne retenir deJustin Pamphile que le fait

qu’il soit le plus jeune mairede Martinique (38 ans).Conseiller général depuis2004, Justin Pamphile, direc-teur du développement socialà la CACEM (communautédes communes du centre dela Martinique) a été élu mairedu Lorrain au premier tourdes récentes élections muni-cipales. Pour le maire et sonéquipe, la réparation del’église de la ville est l’une despriorités essentielles de lamandature, afin que les Lorri-nois puissent retrouver leur« maison de foi ». Le Lorraina un « cœur de ville » et ilfaut, selon Justin Pamphile,qu’il retrouve une « armatureurbaine », armature partantdu quartier « Séguinau »jusqu’à « Fond Brûlé ». Dansle droit fil, un projet de créa-tion de zone d’activités éco-nomiques sera égalementmis à l’étude, vecteur évident

d’opportunités d’emplois. Laville compte aussi examinerses disponibilités foncièresafin que les jeunes généra-tions puissent trouver des op-portunités de logement dansles années à venir. Donc unchantier général de la ville enperspective, pour un nouveaumaire désireux que sa com-mune se positionne comme« un donneur d’ordres. », uneentité qui « impulse une dy-namique économique ».

� MARTINIQUE

Le Lorrain - 8 234 habitants - Maire Justin PamphileRetrouver une armature urbaine pour Le Lorrain

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DOSSIER

Figure incontournable de la viepolitique, sociale et associativede la commune du Morne

Rouge depuis deux décennies, JennyDulys, directrice d’établissement sco-laire, a été, sans grande surprise, éluemaire de la ville au premier tour desélections municipales de Mars dernier.Elle était déjà conseillère générale de-

puis de nombreuses an-nées, elle est maintenantla seule femme maire dela Martinique. Le projetdu « Cap 21 » est unchantier de très grandeimportance, vaste es-pace dédié aux habitantsdu Nord et aux Martini-quais en général, maiségalement vecteur tou-ristique d’envergure pourle Morne Rouge. Il com-prendra un lac artificiel,avec un jet d’eau centralqui fonctionnera auxgrandes occasions (auxdires de Mme le Maire,« il rappellera un peu lelac Léman »). Un autregrand projet est à

l’étude, à savoir « La maison des se-niors » pour les personnes âgées. Ils’agira plus précisément d’un VVF (vil-lage de vacances familiales) qui seratransformé pour la circonstance. Lajeunesse de la commune a amenél’édilité à considérer très sérieusementla possibilité d’une piscine couverte.De plus, la construction d’une école

maternelle « digne de ce nom » estégalement un des grands soucis deJenny Dulys ; le terrain est trouvé, ilfaut maintenant le financement. Enfin,la grande salle de concert et de spec-tacles, le « Millenium », devrait subirquelques modifications techniquesavant d’être bientôt opérationnellepour offrir une alternative aux habi-tants du Nord Caraïbe, trop dépen-dants des infrastructures du centrequand ils souhaitent assister à cer-taines manifestations. Le « Millé-nium » devrait être baptisé du nomd’une autre figure de la vie péléenne,l’ancien maire de la commune, PierrePetit.

� MARTINIQUE

Morne Rouge - 5 395 habitants - Maire Jenny DulysLe Projet du « Cap 21 » en tête de proue.

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Projets BTP

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Conseiller généraldu Prêcheur de-puis 2004, Mar-

cellin Nadeau a été élumaire de la ville au se-cond tour des récentesélections municipales.Ce sont peut-être sesfonctions profession-nelles d’intendant duLycée Schoelcher à Fort-de-France qui font qu’ilsemble très sensible auxidées et aux problèmesde la jeunesse martini-quaise. Au niveau touris-

tique, il faut, selon lenouveau maire, dévelop-per la capacité d’accueilde la commune, sanspour autant construire degrands complexes. Depar sa situation géogra-phique (face à la mer etproche de la MontagnePelée) la commune duPrêcheur est particulière-ment exposée auxrisques naturels. Enconséquence, au niveaudu littoral, il faudra destravaux de protection

contre la houle avec,selon ce que les étudesrévèleront, des travauxd’enrochement ou deconstruction de mur.Egalement la protectioncontre les crues torren-tielles ainsi qu’une ges-tion des risques deglissement de terrain.Des infrastructures pourles équipements sportifssont actuellement encours de réception.

� MARTINIQUE

Le Prêcheur - 2 000 habitants - Maire Marcellin NadeauImpulser une dynamique de développement durable.

� MARTINIQUE

Sainte-Marie - 20 087 habitants - Maire Bruno Nestor AzérotStade municipal, pont et APID au programmede la mandature.

Après avoir été élu conseiller gé-néral pour sa première candida-ture en 2004, Bruno Nestor

Azérot, gérant d’une société d’alimen-tation générale, a renoué avec le suc-cès pour sa première candidature auxmunicipales, en remportant une nettevictoire au second tour de ces élections.

Le stade de Sainte-Marie devrait êtreréalisé dans les deuxans à venir, le projetde l’ancien maire,jugé trop onéreux(25 millions d’euros),ayant été écarté. Lepont de « Beaufort »,fermé à la populationet la circulation de-puis plus de huit ans,sera réaménagé envue d’être réouvert. Ils’agit d’une portionde route permettantde se rendre à unsite touristique, celui

des « Trois sources », au quartier« Pérou ». Un projet qui devrait voir lejour dans les mois à venir. Suite à la ré-cente réunion entre élus et marins pê-cheurs samaritains quant aux difficultésrencontrées à cause du phénomène dehoule, il a été prévu un enrochement

partiel sur leur site de travail afin qu’ilsbénéficient de meilleures conditionsd’exercice (recréer un espace, un« bout de plage », leur permettant d’ac-coster plus aisément). Ce sera la pre-mière étape avant la création d’un APID(abri pêcheur d’intérêt départemental),chantier important, nécessitant les pro-cédures habituelles d’études préalableset qui verra le jour pendant la manda-ture de l’actuel maire. A plus long terme,le problème du logement entraînera leprobable réaménagement de l’ « ancienbourg » afin d’inciter les Samaritainsayant quitté la commune de revenirs’installer dans leur ville de naissance.Le réseau routier communal (avec peut-être la création de nouvelles voies) etl’électrification sont également despréoccupations d’importance pourBruno Nestor Azérot.

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La Caraïbéenne d’Equipements : Quisont vos clients ?Eric Zaïre : En 15 ans nous avons sunous tailler une place de leader sur lemarché du nettoyage en Martinique. Nosréférences sont donc nombreuses et di-versifiées. Nous travaillons essentielle-ment avec les hôpitaux, les écoles etBureaux, les usines, hôpitaux, collectivi-tés, grandes surfaces, et en général danstous les secteurs d’activités.

La Caraïbéenne d’Equipements : Par-lez nous des procédures de mise enplace de ces normes ?Eric Zaïre : Nous avons obtenu la certifi-cation ISO 9001 qui correspond à la qua-lité puis 14001 pour la normeenvironnementaleNos missions ont été dans un premiertemps en ce qui concerne la qualité depouvoir mettre en place la traçabilité demanière à mieux répondre aux exigencesde nos clients, de gérer nos stocks et res-sources humaines de manière à pouvoirgarantir une prestation optimale. En plusde la certification 9001, nous avons voulunous donner un challenge réussi haut lamain puisque nous avons obtenu la certi-

fication 14001 en terme de gestion de nosdéchets et de respect de l’envirronement.

La Caraïbéenne d’Equipements : En quoi à consister votre mission au-près de vos salariés et des clients pourcela ?Eric Zaïre : Nous avons du, dans un pre-mier temps sensibiliser les salariés, lesimpliquer et écouter leurs suggestions parrapport à leurs implications…Les cahiersdes charges pour l’obtention de cesnormes est conséquent et bien précis…etavons mis un soin particulier pour les res-pecter à la lettre…notre tâche fut facilitercar une très grande majorité de noséquipes était déjà formé au respect del’environnement et aux normes de sécu-rité. Voilà pour le coté technique.Pour l’administartif, il faut savoir que noussommes en cours de conventionnementpour le récupération de toners et car-touches d’encres. Nous mettons aussi enplace des procédures d’impressionsrecto/verso et de messagerie interne afinde réduire notre consommation de papier.En matière de qualité de services, tous lespassages de nos agents (et donc nos in-terventions) sont soumis à notation par le

Clean Building est Spé-cialisée dans le net-toyage général, elle estau service des entre-prises, collectivités etdes administrationsdans le cadre decontrats annuels ou deprestations ponctuelles.Clean Building existedepuis 1993 et a étécréée afin de bien diffé-rencier les différentesactivités des entre-prises Belliard. Rencontre avec EricZAIRE son Directeur.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 46 - Juin 2008

� MARTINIQUE

CLEAN BUILDING : « …Respect de l’environnement, de la sécurité et une pleine satisfaction du client… »

Rencontre…

Page 47: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

biais de fiches de passages rempliespar l’entreprise pour laquelle nous tra-vaillons et par les chefs d’équipes.Cela à le double avantage de mieuxdévelopper nos échanges avec leclient et de coller le plus à ses at-tentes, tout en motivant nos salariès.

La Caraïbéenne d’Equipements :Quel à été le coût financier pourvotre entreprise ?Eric Zaïre : Environ 50 000 euros sur1 an et demi

La Caraïbéenne d’Equipements :Etes-vous satisfait du résultat etl’obtention de ces certifications etnormes vous a t-elle apportée plusde clients ?Eric Zaïre : Nous sommes pleinementsatisfait de cet investissement.Une démarche qualité et environne-mentale ne se fait pas pour avoir duchiffre d’affaire supplémentaire…uneentreprise, en tout cas la nôtre, entre-prend cette démarche par CONVIC-TION…conviction que le respect del’environnement, la sécurité deshommes et la satisfaction du clientpassent avant tout…c’est notreconviction à Clean Building.Nous regrettons simplement que le respect de cesnormes ne soit pas plus mis en avant dans les appelsd’offres…Nous sommes d’autant plus satisfait car les entreprisesavec qui nous travaillons sont de plus en plus nom-breuses à obtenir ou à respecter ces règles élémentairesportant sur le respect de l’environnement et la qualité desservices…ce qui va dans notre sens.

La Caraïbéenne d’Equipements : Au dire de certainsvous avez « une bonne réputation » …comment celase construit-il ?Eric Zaïre : C’est agréable d’entendre cela. Nous avonsconstruit notre réputation sur 4 valeurs essentielles :- Un état d’esprit :Nos salariés sont nos partenaires. Nous défendons laqualité des relations humaines au sein de l’entreprise.

- Une équipe expérimentée et disponible :Nos critères de recrutement sont basés sur le dyna-misme, l’esprit d’initiative et la compétence.

- La formation :Elle est basée sur la transmission de l’esprit du service etdu métier, à l’aide des cours proposés sur l’utilisation denos produits, et des techniques les plus récentes en ma-tière d’hygiène.

- Environnement :Tous nos produits, toutes nos équipes sont respec-tueuses des normes européennes en matière de respectet de protection environnementale.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 47 - Juin 2008

LA SEULE ENTREPRISE DE NETTOYAGE DANS LES DOM AYANT LA DOUBLE CERTIFICATION ISO 9001 et 14001 :

Madame Peggy Christophe est la Responsable Qua-lité/Sécurité/EnvironnementElle supervise la politique prévention sécurité et met enplace des audits réalisés par les chefs de site.

Nous sommes la seule entreprise de la profession en Mar-tinique, à avoir les deux certificats ISO 9001 et 14001.Nous avons vite compris que ces nouvelles normes, tour-nées vers la satisfaction du client et non plus seulementsur le respect des procédures, étaient une chance à nepas laisser passer de convertir tous nos collaborateurs, àcette nouvelle approche qualité fondée sur des processus.Ce système nous permet de leur proposer des procéduresd’ouverture de site qui garantissent le respect du cahierdes charges et le suivi mensuel de la qualité de la presta-tion. La norme ISO 14001 est une procédure et un étatd’esprit nous afin de respecter l’environnement. C’est ainsique par exemple tous nos déchets, de la serpillère usa-gées aux bidons vides en passant par les disques de net-toyages des machines…sont triés et remis auxprestataires adaptés à leur élimination (e-compagnie, Mar-tinique Recyclage etc…)

Un journal de bord Standardisé :Il permet des échanges entre le client, l’enca-drement Clean Building et nos agents de pro-preté. Conçu par nos équipes, il permetd’inscrire les évènements de la vie du site,pour une prise en compte et une action rapidecomme un bureau à refaire ou un objet trouvé.Ils comprennent également de nombreux rap-pels sur les méthodes de nettoyage et la sécu-rité. Ce sont donc de véritables fiches deliaisons et d’évaluations qui sont mis à la dis-position de nos agents et des Clients coller leplus que possible à leur besoins.

Page 48: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Le sable et le gravier communé-ment dénommés granulats res-tent la matière première la plus

consommée dans le monde, aprèsl’eau. Pour l’ensemble du territoire na-tional la production est estimée à 425millions de tonnes par an dont 2,1 mil-lions pour la Guadeloupe, à l’instar dela Martinique. A elle seule, la régionparisienne “dévore” l’équivalent de 40millions de tonnes alors qu’elle n’enproduit que 16 et se voit contrainte desolliciter les régions périphériquespour lui procurer la différence. Tel estl’enjeu pour les années à venir : cematériau, le plus ancien depuis quel’homme a choisi de vivre sous un toit,devient aussi de plus en plus rare.Les pays producteurs vont désormaisjalousement conserver leur produc-tion. Sur l’île, deux carrières de gra-nulats fonctionnent légalement, une àDeshaies (SADG) et l’autre à Ri-vières-Sens, Gourbeyre (Sablières deGuadeloupe). En comparaison, surl’ensemble du territoire national, 3000 gisements sont répertoriés,contre 5 000 il y a 20 ans.

UN INDICATEUR DE CROISSANCELa consommation en granulats est si-gnificative de la dynamique d’une ré-gion. Elle est synonyme dedéveloppement immobilier, routier, etautres infrastructures à usage indus-triel ou commercial. Outre Atlantique,on estime la consommation de gra-nulats à 6,5 tonne par habitant, loca-lement ce chiffre doit être ramené à5. Selon Jean-Louis Pravaz, le gérantdes Sablières de Guadeloupe et leprésident de l’Association profession-nelle des Carriers de Guadeloupe,“face à la croissance économique, àl’élévation des modes de vie, ce chif-fre ne peut que progresser, alors quel’habitat insalubre disparaît au profitdes logements sociaux et intermé-diaires.” En effet, les principauxconsommateurs de granulats restentles acteurs du BTP, notamment pourla fabrication du béton et des enrobéspour les infrastructures routières alorsque les sous-couches sont réaliséesle plus souvent avec du tuff extraitdes carrières de Grande-Terre. Cer-tains agriculteurs utilisent égalementles granulats pour alléger, drainer

Officiellement et léga-lement en Guadeloupe,deux carrières produi-sent des granulats.Plus nombreuses sontcelles qui extraient dutuff pour répondre àune demande enconstante augmenta-tion. De nouveaux sitesdevraient voir le jour,mais seulement unefois le schéma dépar-temental des carrières,rédigé et validé.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 48 - Juin 2008

� GUADELOUPEAssociation professionnelle des Carriers de Guadeloupe :

Les carrières, véritable production locale industrielle

Rencontre…

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leurs sols ou en modifier le PH.Enfin, il est important de rappe-ler que les carrières produisentla seule matière première indus-trielle locale, sont pourvoyeusesd’emplois directs et indirects etparticipent largement à l’impôtlocal.

REDORER L’IMAGE DES CARRIERS

Pour produire des granulats, ilfaut un gisement, du matériel etsurtout en amont une autorisa-tion en bonne et due forme déli-vrée par la préfecture. Cettedemande passe in fine devantune commission composée desreprésentants de la DRIRE, dela DIREN, du BRGM, de la DAF,de la DDE, des communesconcernées et des deux collecti-vités majeures. Parallèlement, laréglementation européenne im-pose des contraintes environne-mentales de plus en plussévères et exige une remise enétat des lieux avec replantationet apport de terre végétale, aumoment de la fermeture du site.“L’association, assure Jean-Louis Pravaz, travaille pour re-donner une image plus positiveauprès de l’administration et dugrand public. Nous somme sou-cieux du respect des normesenvironnementales et des nui-sances inhérentes à notre acti-vité.”

UN SCHÉMA DÉPARTEMEN-TAL DES CARRIÈRES EN

2009Pour donner leur accord à uneouverture de site, les services del’Etat s’appuient principalementsur le schéma départementaldes carrières (SDC). Sa réalisa-tion a été rendue obligatoire parune loi de 1993 renforcée par undécret et plus récemment parune circulaire datant de 2004.Dans les faits, la Guadeloupeest le seul département de

France à ne pas avoir validé cedocument. Lequel vient notam-ment en complément du SAR(schéma d’aménagement régio-nal) en cours d’élaboration. Lepréfet de région, Emmanuel Ber-thier, face à cette réalité, s’estfixé comme objectif, en partena-riat avec les professionnels, devalider le SDC pour 2009. Il en aconfié la réalisation à la DRIREavec la collaboration du BRGM.Une initiative que les carriers ap-pellent de leur voeux dans lamesure où ce document devien-dra une référence notammentpour déterminer les sites exploi-tables, les différents points de gi-sements, les contraintesenvironnementales inhérentes,analyser les besoins et les mo-dalités de transport. Il représen-tera à travers des cartesgéologiques, les lieux possiblesd’exploitation et définira la quan-tité à produire pour atteindre

l’autosuffisance exigée par lesbesoins du territoire. L’idéeétant de limiter au maximum lesimportations pour permettre auxcarrières existantes de continuerleur activité et à de nouvellesstructures de voire le jour. Enfin, il fixera les objectifs à at-teindre en matière de remise enétat du site à l’issue de la pé-riode d’exploitation. Ce docu-ment doit être utilisé comme unoutil de réflexion et de prise dedécision notamment dans le casd’une ouverture ou d’une exten-sion de carrière. Le SDC inté-resse également lesprofessionnels du BTP car ilprendra en compte l’ensembledes matériaux extraits des car-rières de Guadeloupe, de la merou importés.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 49 - Juin 2008

Page 50: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

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Page 52: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

d’équipementsla Caraïbéenne

DOSSIER BETON

Association des bétonniers de Guadeloupe :

La norme NF signe distinctif

Ils sont sept bétonniers à separtager le marché en Guade-loupe. Leur différence majeurec’est bien sur leur volume deproduction mais aussi et sur-tout leur volonté à adhérer à lanorme NF.

L’association des béton-niers de Guadeloupe re-groupe quatre membres,

soit les quatre majors sur le sec-teur : SGB (filiale du groupe Ber-nard Hayott), Transbéton (filialedu groupe Bouyer), Bétoncontrôlé (filiale du groupe La-

farge) et SCB (filiale du groupeGaddarkhan). Ces sociétés affi-chent comme dénominateurcommun, celui d’être aux normesNF. “Nous ne sommes pas lesseuls, assure Pascal Finé, le pré-sident de l’association, d’autressociétés, de taille plus modeste,sont présentes sur ce marchémais non adhérentes par le faitqu’elles n’ont pas la labellisationNF.” Cette norme reste un gagede sécurité et de fiabilité du pro-duit fini. En contre partie, elle im-pose un contrôle strict dans lesdiverses étapes du processus de

fabrication. Chaque année, lelabel est renouvelé. Les contrôlessont réalisés ponctuellement parl’AFNOR, et quotidiennement parl’exploitant. La norme NF a ins-piré la réglementation euro-péenne qui se définie sousl’appellation E.N. 206-1.

Tous fédérés autour des pro-blèmes environnementaux“Travailler à partir de cette norme,confirme Pascal Finé, n’est pasune obligation légale. C’est avanttout une volonté politique de l’en-treprise et aujourd’hui de l’asso-ciation. Nous incitons les autresà nous suivre dans cette dé-marche“. L’objectif de l’associa-tion n’est certainement pas detrouver des accords sur les prix,pour lisser la concurrence ; unsujet jamais abordé par les mem-bres qui discutent des problèmesde qualité, de leur vision du mar-ché à court et moyen terme et deproblèmes plus génériquescomme celui des transports. Lesproblèmes environnementauxsont également largement débat-tus et plus spécialement le deve-nir des gravats sur les chantiers.“Il n’a encore que des solutionsprécaires. Aussi, nous souhai-tons nous mutualiser pour trouverdes solutions de recyclage nonpolluantes. Certains d’entre noussont en avance dans cette dé-marche et nous font profiter deleur expérience.”

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 52 - Juin 2008

“…nous souhaitons nous mutualiserpour trouver des solutions de recy-

clage non polluantes.”Pascal Finé président de lʼAssociation

…suite page 54

Page 53: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008
Page 54: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

La tendance 20082007 fut une bonne année enterme de volume, mais 2008 seprésente sous de moins bonsauspices. Il y a moins de travail liéà la fin de la période de défisca-lisation et la remise en cause dela TVA perçue non récupérable.Un dispositif financier avantageux

pour les professionnels du bétonet qui pourrait bien disparaître.Parallèlement, les bailleurs so-ciaux, tel que la SIG et la Semsa-mar ont du mal à boucler leur plande financement. Enfin, il y a lamontée sensible du coût des ma-tériaux. “Nous subissons de pleinfouet ces augmentations répercu-tées par nos fournisseurs. Latonne de sable en 2003 était à 13euros, aujourd’hui elle flirte avecles 18 euros. Le ciment lui aussi aaugmenté de 15% dans le cou-rant de l’année 2007 et les prixdes transporteurs également.Pour les bailleurs de fonds, lebudget au m2 consacré aux loge-ments sociaux a explosé. Or lesbailleurs sociaux nous assurentau moins 50% de notre activité.L’autre moitié se fait au travers deréalisations privées et tout spé-cialement avec la défiscalisation.”

Une concurrence trop active Trois nouveaux venus sur ce mar-ché entre 2006 et 2007, certesplus petits mais qui diminuentd’autant la part de gâteau réservéà chacun. Sept bétonniers sur unmarché comme la Guadeloupe,c’est beaucoup, c’est plus que surle marché martiniquais. Sur l’îlesoeur, les professionnels peuventenvisager l’avenir plus sereine-ment, alors que les années àvenir dans cette profession ris-quent d’être “douloureuses”. Al’inverse, il manque de certainesinfrastructures comme les sta-tions de broyage. Une seule estimplantée sur le territoire.

Mélanie Maudet

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 54 - Juin 2008

LE BETON AUX ANTILLES

LE NOMBRE DE CENTRALES ENGUADELOUPE

18 centrales sur l’ensemble du territoire :

4 pour Béton contrôlé4 pour SGB3 pour Transbéton2 pour SCB…et 5 supplémentaires répartis entre lesindépendants.

Béton contrôlé importe sesgranulats de la Domi-nique. Une décision stra-

tégique prise en 2007, pours’assurer un approvisionnementlinéaire et pour des questions deconcurrence. Ces granulats im-portés servent exclusivement àla fabrication du béton prêt àl’emploi. LBC est également lebétonnier qui comptabilise leplus grand nombre de centralessur un même territoire : Capes-

terre B.E., Petit Canal, Lamen-tin, et Arnouville. “En 2007, nousavons renouvelé tout le matérielsur les sites d’Arnouville et dePetit Canal, précise le directeurPascal Finé, cette année, nousprévoyons de réhabiliter entière-ment celle de Capesterre, pourun investissement équivalent àun million d’euros. Des aména-gements coûteux mais indispen-sables pour obtenir la norme NF.”

Contraintes et avantages de lanorme NFConformément aux exigencesde la norme NF, Béton Contrôlépossède un laboratoire encharge des prélèvements sur lesdifférents sites de production.Sur les vingt salariés, deux sontdédiés exclusivement au suivi dela qualité. “En tant que leadermondial, précise le directeur,nous avons une image à donner

et à défendre. Une éthique etdes valeurs comme la sécuritédu personnel à imposer.” En2007, SBC a produit 100 000m3 de béton. La différence dansce secteur ne se fait pas sur leprocess, il est le même pour tousceux qui ont adhéré à la normeNF, mais sur l’application à res-pecter scrupuleusement toutesles étapes. “Nous savons parexemple qu’au moment où la ca-

Béton Contrôlé (LBC) :

Une réputation sur la longévité et la qualité La société Béton Contrôlé (LBC)existe depuis 1976. Sa réputa-tion elle l'a doit à sa longévitémais aussi à son appartenanceau groupe Lafarge N°1 mondialpour le ciment et N°2 pour lebéton et les granulats. En Gua-deloupe, la filiale compte vingtcollaborateurs alors qu'ils sont76 000 de part le monde.

En août un dossieruniquement consa-

cré à la gestiondes déchets

du BTP.

Page 55: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Transbéton, créée en 1989, est une filiale du groupe Gouyer. Sur lemarché guadeloupéen, elle se positionne à la 3ème place avec 80 000m3 de béton produit pour l’année 2007 et un effectif de 27 salariés.Rencontre avec Arnaud Guilloré, responsable de la structure.

La Caraïbéenne d’équipements :Quel est votre positionnementgéographique ?Arnaud Guilloré : Nous possédonsune centrale au Lamentin, une autreà Baillif et une troisième à Saint-François, des sites géographiqueséloignés qui permettent de couvrirl’ensemble du territoire de la Gua-deloupe.

La Caraïbéenne d’équipements :Avez-vous la norme NF ?Arnaud Guilloré : en deux ans,nous avons obtenu la certificationNF pour les centrales du Lamentinet de Baillif et nous sommes actuel-

lement en plein processus d’obten-tion de la norme pour notre centralede Saint-François. C’était d’ailleursdevenu essentiel dans le cadre denotre développement car de plus enplus de donneurs d’ordres, notam-ment les administrations, imposentla certification NF. Cette exigencede qualité a également permis en in-terne une mobilisation des énergiesvers un objectif commun.

La Caraïbéenne d’équipements :Pourquoi vous être battu pourobtenir cette norme NF ?Arnaud Guilloré : cette norme,c’est l’engagement de la mise enplace et du suivi de procédures in-ternes visant à maîtriser au plusprès le process de fabrication dubéton grâce à des contrôles et desessais réguliers. En cas de litige, cesuivi permet d’apporter une réponsefiable et rapide au client.

La Caraïbéenne d’équipements :Quels sont vos projets ? Arnaud Guilloré : nous sommes encours de montage d’une centrale à

béton neuve équipée d’un malaxeurde deux m3 sur notre site de Saint-François. Nous avons égalementcomme projet la construction denotre laboratoire interne au Lamen-tin (nous fonctionnons actuellementavec celui de Martinique).

La Caraïbéenne d’équipements :Comment appréhendez vous l’as-pect environnemental ?Arnaud Guilloré : la centrale àbéton neuve que nous installons ac-tuellement à Saint-François répondaux nouvelles contraintes environ-nementales. Les deux autres cen-trales ont moins de cinq ans et noustravaillons en ce moment à l’amélio-ration de ces sites avec par exem-ple la construction de bacs dedécantation. Dans un souci à la foiséconomique et écologique, cesbacs recyclent l’eau chargée issuedes camions malaxeurs.

La Caraïbéenne d’équipements :avez-vous des initiatives spéci-fiques à votre entreprise Arnaud Guilloré : notre principale

mion toupie sort de la centrale, le élai d‘uti-lisation du matériau ne doit pas excéderdeux heures. Au delà, il perd de sa fluidité.Nous nous donnons les moyens d’être tou-jours dans les temps.”

Un choix stratégique“Nous utilisons des adjuvants notammentpour rendre le béton plus étanche ou encorepour le “plastifier”, argumente Pascal Finé,nous nous engageons sur une résistance à28 jours, comme l’impose la norme NF. Lesclients sont en droit d’exiger une résistance

de 25 mégas. C’est un engagement contrac-tuel que l’on obtient en jouant sur les do-sages en ciment et en eau car plus on metde l’eau et moins le béton est résistant.Aussi pour suppléer à l’eau on utilise dessuper plastifiants. 100% de nos bétons sontadjuvantés. C’est un choix stratégique,même si ce n‘est pas le plus économique.”

L’environnement, un créneau à dévelop-perDans le domaine de l’environnement, BétonContrôlé a équipé chacune de ses centrales

de bac de décantation réceptionnant l’eauchargée de divers composants. Quant auxdéchets de béton, ils sont le plus souventévacués sous forme de remblai. Mais la so-ciété est consciente de la nécessité d’allerplus loin dans cette démarche environne-mentale. D’un point de vue environnemen-tal, les bétonniers restent les mal aimés duBTP. “Relégués dans des zones peu peu-plées en raison du bruit et de la poussière,nous nous attelons à redorer notre blasondans ce domaine.”

Mélanie Maudet

Transbéton :

La norme NF pour les troiscentrales

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 55 - Juin 2008

Page 56: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

caractéristique est que nous sommes fi-liale d’un groupe qui possède égale-ment des carrières ce qui nous apportela connaissance et la maîtrise de toutela chaîne de production (du matériaubrut, le caillou et le sable, jusqu’aubéton prêt à l’emploi et au parpaing quenous produisons également en Guade-loupe). Le processus de fabrication dubéton est ainsi étudié en un laboratoireunique.

La Caraïbéenne d’équipements : enmilieu insulaire, dans votre secteur,quels sont les handicaps majeurs ?

Arnaud Guilloré : en cas de pénurie decailloux ou de sable, nous sommesdans l’obligation de nous approvision-ner en urgence à la Dominique ou enMartinique. Cette contrainte nous faitsouvent fonctionner en flux tendus avecles risques que l’on imagine. Il existeégalement des contraintes liées au cli-mat et à la géographie. Nous devonsrespecter localement des normes para-sismiques et para cycloniques trèsstrictes qui imposent par exemple desdosages en ciment supérieures à lamoyenne nationale.

La Caraïbéenne d’équipements :L’inflation qui touche l’Hexagone a-t-elle eu une répercussion sur vospropres coûts de production ?Arnaud Guilloré : c’est une évidence.L’éloignement implique un surcoût denombreux produits que nous utilisons :ciment, adjuvants, pièces déta-chées…et naturellement nous sommesdans l’obligation de répercuter lahausse des prix de nos fournisseurs.

Mélanie Maudet

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 56 - Juin 2008

LE BETON AUX ANTILLES

En quelques années, la S.C.B. a trouvé sa place parmi les professionnelsdu béton. Une aventure qui ne fait que démarrer.

“Quand on possède descarrières, il est naturelde posséder des cen-

trales de béton prêt à l’emploi”. Telest le raisonnement du GroupeGaddarkhan qui s’est lancé dansl’aventure du béton au début du mil-lénaire. D’abord attentivement re-gardé par la concurrence, il aaujourd’hui sa place parmi les qua-tre majors, et reconnu par toute laprofession du bâtiment et des tra-vaux publics en tant que profes-sionnel de la production de bétonhydraulique. Un béton avec lequel ilest possible de réaliser une infinitéde formes, fibré, hydrofugé, fluidifié.“La première démarche, préciseJacques Gaddarkhan, le gérant del’entreprise S.C.B., fut de demanderla certification NF. Deux fois par anl’AFNOR vient vérifier les procé-dures de contrôles. A notre niveau,suivant une fréquence définie par lanorme NF EN 206-1, nous préle-vons des échantillons sur bétonfrais, sur les matériaux entrant danssa composition (granulat, ciments,).Nous vérifions nos outils de produc-tion (bascules, blindages) de façon

à rendre traçable tous les types denon-conformités et de mettre enœuvre des actions correctives dansles meilleurs délais”.

Pourquoi la norme NF est fonda-mentaleLa Guadeloupe ne compte pasmoins de dix sept centrales. “Cesdernières années, il s’est créé unevraie dynamique dans le milieu desbétonniers, argumente Patrick Dé-bibakas, responsable qualité et ex-ploitation de la SCB, desentreprises se sont montées sousl’impulsion de divers acteurs issusdu monde du BTP. Des groupesplus modestes qui n’ont pas encorefait l’effort d’adhérer à la certificationNF. Or cette défaillance rejaillit surl’ensemble de la profession. Nousdevons tous jouer cette carte de laqualité.” SCB est aujourd’hui, lequatrième producteur sur la place,par ordre d’arrivée et en volume.“Nous produisons notre matière pre-mière. Nous récupérons le granulatet nous mettons en place tout unprocessus de traçabilité, pour le caséchéant trouver sans peine l’origine

d’une défaillance dans notre pro-duit.”

Régler les problèmes d’approvi-sionnementLe problème majeur reste celui del’approvisionnement. “la Guade-loupe continentale dispose de seu-lement deux carrières : une desable à Rivière Sens à Gourbeyre etune autre de roche massive à Des-haies. Toutefois, notre principalecontrainte reste celle de la produc-tion et l’approvisionnement en gra-nulats. Nous sommes enpermanence en flux tendu. En casde souci dans une carrière, noussommes contraints de diminuer laproduction voir de la cesser tempo-rairement. Aussi, pour mettre unterme à ces aléas, nous avons prisla décision d’ouvrir une troisièmecarrière dans la Caraïbe. Nousavons ainsi la garantie de ne plusavoir de problèmes d’approvision-nement. Et nous nous sommes don-nés les moyens d’êtreindépendants en matière de trans-port maritime.”

S.C.B. :

La S.C.B. en pleine expansion

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La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 57 - Juin 2008

Les nouvelles tendancesLe béton prêt à l’emploi est tradi-tionnellement transporté dans destoupies. De l’autre côté de l’Atlan-tique, de nouveaux bétons appa-raissent en fibres et de très hauteperformance. “Localement, il est dif-ficile de les fabriquer en raison dumanque de régularité des granulats.Le marché en France se développeaussi beaucoup autour des bétonsautoplaçants. Très liquides, ils ont laparticularité de se mettre en placetout seul et limitent ainsi tous lesaléas liés à la vibration. Cette tech-nique implique des coffrages trèsétanches. A notre niveau nousavons entrepris des essais financéssur notre budget recherche et déve-loppement mais nous n’avons pasencore trouvé la formule qui nousconvient. Il faut savoir que nous tra-vaillons traditionnellement avec plusd’armatures que dans l‘Hexagonedu fait du climat et des risques sis-miques. Cette réalité pose un vraiproblème au moment de couler lebéton. Les ferrailles empêchent legranulat de descendre au fonds ducoffrage. D’où l’intérêt pour nous de

travailler sur une formule de bétonplus fluide. Actuellement, nous utili-sons des adjuvants plastifiants, ré-ducteurs d’eau et superplastifiantshaut réducteurs d’eau selon les si-tuations et là encore selon un cahierdes charges très précis. Quand onvend un béton, on ne vend pas seu-lement une résistance “C 25/30”mais aussi une consistance,confirme Patrick Débibakas, orbeaucoup d’artisans et d’entreprisesont tendance à ne pas tenir comptede ce facteur (fluidité du béton) etpréfèrent ajouter de l’eau sur chan-tier ce qui nuie gravement à la qua-lité et à la durabilité du béton,provoquant une augmentation de laporosité et des pertes de résistanceau sein des structures notamment”.

Les grands projets de S.C.B.S.C.B. vend l’équivalent de 50 000m3 de béton par an avec ses deuxunités de production à Gardel et àJARRY. Elle a en projet la réalisa-tion d’une unité toute neuve et deforte capacité de production en rem-placement de celle de Baie-Ma-

hault. “Dans cette nouvelle struc-ture, précise le gérant de S.C.B.,nous souhaiterions accorder unsoin tout particulier à l’environne-ment, à la démarche HQE (hautequalité environnementale), en com-mençant par récupérer les eaux depluie et les eaux chargées, les filtreret les recycler, traiter les poussières,économiser l’énergie en utilisantdes panneaux solaires pour les lo-caux administratifs. Nous allonsaussi limiter l’utilisation du tuff (cal-caire issue des collines de Grande-Terre) en le remplaçant par lesmatériaux “déchets”, béton concas-sés sur les sites de démolitions.Les gravats servant traditionnelle-ment pour les fondations et commeremblais. En parallèle, nous souhai-tons améliorer notre approvisionne-ment en granulats depuis l’espaceCaribéen et nous nous en donnonsles moyens.”

Mélanie Maudet

“…nous avons aussi pris l'habitudede trier nos déchets et avons dédiéune zone spécialement à cette inten-tion sur le site".

La société S.G.B. appartient augroupe Bernard Hayot. EnGuadeloupe, S.G.B. repré-

sente 40% du marché du béton prêtà l’emploi. En d’autres termes, c’estle plus gros producteur avec 140000 m3 en 2007, distribués sur l’en-semble du territoire, hors dépen-dance. Et pourtant, en pénétrant surleur site de Jarry, le visiteur nemanque pas d’être surpris par l’ap-parence des lieux : pas de fuméede poussière, pas d’engins lourds,ni de silos mais à la place, de ma-nière iconoclaste, un magnifiqueparc paysager et de nombreux au-tres points de verdure. La vision estsimilaire à la centrale de Baillif.

Avant de pénétrer dansl’enceinte du bâtiment, unbac à poissons sous unécrin de verdure, alors que le halld’accueil aux formes contempo-raines a su associer deux matériauxnobles : bois et béton. “Nous accor-dons une attention particulière ànos espaces verts, confirme ArnaudVan Hecke, le directeur, pour leconfort de nos 28 salariés et pourdémontrer que notre activité peutaussi prendre en compte la mise envaleur de l’environnement. A titred’exemple, nous avons aussi prisl’habitude de trier nos déchets.Nous avons dédié une zone spé-cialement à cette intention sur le

site”.

100% des déchets recyclés SGB possède quatre centrales àbéton à Baillif, Sainte-Rose, Saint-François et Jarry. Ce dernier siteétant considéré comme la plus im-portante centrale à béton des An-tilles. C’est également sur ce site,que se fabriquent des buses enbéton et se fait le concassage desdéchets de production. “Nous recy-clons 100% de nos déchets, assureArnaud Van Hecke, comme lesboues de lavage des camions qui

S.G.B. :

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contiennent inévitablement des rési-dus de béton. On a opté pour un re-cyclage sur béton durci”. Le principeest le suivant : le béton est posé surune plate forme et une fois durci, ilpasse au concasseur. “Nous avonsaussi le matériel adéquat pour recy-cler les gravats de béton. A noter queces matériaux recyclés sont vendusessentiellement comme matériauxde remblais. Ils ne sont jamais réin-tégrés dans du béton.”

Associer protection environne-mentale et intérêt économiqueAutre initiative originale prise parSGB en installant des systèmes d’ar-rosage sur les pistes. Lesquels per-mettent de limiter l’envol de lapoussière. “Nos silos sont tous équi-pés de filtres, là aussi pour limiter aumaximum que la poussière ne se ré-pande dans l’atmosphère. Concrète-ment, sur le site, il y a un certainnombre d’installations, au conceptbasique, mais dont l’objectif reste laprotection de l’environnement et dusite. Je prends l’exemple de cettecuve qui récupère à la fois l’eau depluie et celle qui tombe en excès aumoment de l’arrosage des pistes.Elle est ensuite renvoyée vers les“asperseurs”. Nous avons aussi crééun “pédiluve” pour les roues des ca-mions, dans le même esprit. Et un

système d’arro-sage existe mêmesur le concasseur.Sur la zone de la-vage des camions,l’eau est aussi ré-cupérée. Elle est

ensuite recyclée dans des bassinsde décantation pour être réinjectéedans le béton. Nous associons enpermanence protection environne-mentale et intérêt économique.Notre intérêt étant de réutiliser l’eau.Il faut environ 1m3 d’eau pour pro-duire l’équivalent en béton.”

Une éprouvette cubiqueTrois des quatre centrales de SGBsont d’ores et déjà à la norme NF etla quatrième le sera très prochaine-ment. Dans le laboratoire, lescontrôles se font en permanence,conformément à la réglementation.Les échantillons de béton sont alorspesés et écrasés à 7 et 28 jours. Deséprouvettes sont conservées dansl’eau. “Nous sommes les seuls àfaire des éprouvettes cubiques de 7kg contre 13kg lorsqu’elles sont cy-lindriques. Dans ce deuxième cas defigure, il faut les surfacer au souffre.Or localement, il n’existe aucune fi-lière de recyclage pour le souffre.C’est notamment pour cette raisonque nous avons opté pour la formecubique qui n’implique pas l’utilisa-tion de la poudre jaune. Cela nouspermet, par la suite, de recycler leséprouvettes dans notre concasseur.Et je reste dans ma logique écolo-

gique, associée à une logique éco-nomique“. Dans ce laboratoire, oncontrôle entre autres, la teneur eneau des agrégats. Ces essais engranulométrie se font à l’aide detamis. “Notre spécificité est de pré-server des échantillons de ciment, àtitre conservatoire. Si on a un soucisur un béton, on peut remonter la fi-lière sur trois mois. Ce n’est pasexigé par la norme NF, mais noussouhaitons poursuivre ce procédé. “

La réalité du terrainPour les agrégats, SGB a troissources d’approvisionnement : Des-haies pour les graviers, Rivière Senspour le sable et en Martinique pourl’importation de sable et de graviersgrâce à un transport par barge. “Lehandicap majeur dans les Antilles,c’est l’éloignement. Nous sommescontraints de posséder un stockconséquent de pièces de rechangepour assurer en permanence la lo-gistique. Nous n’avons pas le droitde laisser un client en rade sous pré-texte qu’une de nos machines nefonctionne pas. C’est pourquoi nousavons la plupart des pièces en dou-ble, trois mois de stock d’adjuvant etune roue de secours pour chacundes engins“. Dans la salle de com-mande de la centrale de Jarry, toutest informatisé et relié en réseau.Les commerciaux sont en liaison di-recte avec les quatre unités de pro-duction de béton et peuvent ainsirépondre en temps réel à leursclients et passer commande.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 58 - Juin 2008

LE BETON AUX ANTILLES

“…Nos silos sont tous équipés de filtres, làaussi pour limiter au maximum que la pous-sière ne se répande dans l’atmosphère”

Matériel

d’occasion p50

d’équipementsla CaraïbéenneMars 2008 - N°2

l’Actualité du BTP en Martinique

10 €

BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois

Transport de Granulats :

Où va-t-on ?

ENERGIE« C’est en travaillant tousensemble que nous arriverons à sortirdu piège énergé-tique… » Edouard Gamess :Directeur du SMEM

Les entreprises du BTP et la qualité

DOSSIER

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La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 59 - Juin 2008

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Page 60: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Quels sont les menbres de cetteassociation et Pourquoi l’avoircréée ?Il y a à peu près huit producteursde béton en Martinique. Dans l’as-sociation, nous sommes cinq, quireprésentons près de 90% du mar-ché, et les trois autres sont de pluspetits producteurs. Outre l’aspectpromotion de l’association, c’est-à-dire de faire en sorte que les entre-prises viennent plutôt acheter dubéton que d’en fabriquer elles-mêmes, notre but est aussi d’avoirun langage commun vis-à-vis desciments antillais. Vous savez qu’enMartinique le ciment est exclusive-ment fabriqué par Lafarge. Il nepeut y avoir de concurrence car iln’y a pas assez de tonnage justi-fiant deux industries comme celle-là. Ils sont donc seuls sur laMartinique et la Guadeloupe. Parconséquent, il est important quenous, qui utilisons ce produit, puis-sions avoir un langage commun auniveau de la qualité. On veut êtresûrs qu’ils nous entendent bien,

c’est une des raisons essentiellesde notre regroupement. Notre as-sociation ne négocie pas des prixde fournitures ou de transport.C’est uniquement le fait de pouvoirpeser, notamment vis à vis des ci-ments antillais, sur l’améliorationde la qualité de ce ciment.

Les cinq membres de l’associationsont les suivants : France Béton,Béton plus, Bétonord, Centrale desbétons et Batimat. Les autres sontColas ou encore l’entreprise Ger-many à Sainte-Marie.

Vous évoquiez la démarche uni-taire de l’Apro-BPE, comment çase passe avec vos interlocu-teurs?Cela fait cinq ou six ans que l’as-sociation existe. Nous sommes ar-rivés à avoir un dialogueconstructif. Nous avons financé, encommun, une petite installation decontrôle qualité, ce qui n’est pasnégligeable. On leur demande desrésultats hebdomadaires sur la ré-sistance du ciment. Ils nous don-nent des éléments de résistance àdeux jours. Cela nous permet deréagir très vite s’il y a des baissesde résistance. On a défini un tauxminimum sur lequel on est en im-médiatement en alerte s’il est infé-rieur. Pour compenser la baisse derésistance, il faut rajouter du cimentet être très réactif. En plus, on asouhaité également pouvoir contrô-ler ce qu’il nous donne. Tout celaimplique bien sûr des réunions ré-gulières.

Pour ce secteur d’activités, ilfaut des contrôles quasi quoti-diens je présume ?En effet, nous avons des essaisquotidiens pour contrôler ce qu’onlivre aux clients. Nous fabriquonsdes ouvrages d’art, des travaux surlesquels nous garantissons la ré-sistance.

Il y a actuellement, dans lemonde du bâtiment et de laconstruction, un certain nombred’inquiétudes liées à des déci-sions précises. Quelles inquié-tudes et pourquoi ?Nous sommes en effet inquiets carnous pensons que le marché vabeaucoup baisser. Et pour deux rai-sons. La première, c’est la loi quepropose le gouvernement, laLOPOM (Loi programme pour ledéveloppement économique del’Outre Mer) va consister, dans lebâtiment, à vouloir supprimer l’as-pect défiscalisation sur le logementde type « accession à la propriété »et le libre locatif, pour faire en sorteque ce soit plutôt l’habitat social quisoit défiscalisable. En soi, c’est unebonne idée, mais il faut savoirqu’en Martinique on construit seu-lement 200 logements de typeHLM par an. En Guadeloupe, c’est2000. Donc ça leur donne unchamp plus large au niveau de ladéfiscalisation possible sur lesHLM. En plus, le fait de doubler endeux ans leur quantité de loge-ments va créer du travail. L’idée es-sentielle est donc de dire : « nesupprimons pas tout d’un coup, fai-sons cela sur cinq ou six ans, ac-

Entretien avec Jean-Jacques Brichant, président del’association Apro-BPE, qui nous présente les rai-sons ayant présidé à la création de cette association. Il nous a fait également part de son inquiétude quantau marché global du béton. Et ce, pour des raisonsprécises. Rencontre…

Association des Bétonniers de Martinique l’APRO-BPE :

Nous pensons que le marché va baisser…

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 60 - Juin 2008

LE BETON AUX ANTILLES

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compagnons le fait de pouvoirdéfiscaliser sur le social, tout lemonde est d’accord là-dessus,mais sur les 7000 emplois quiexistent dans le bâtiment en Mar-tinique, ce qui est énorme, onrisque de mettre en jeu à peuprès 30% de ces emplois. »Donc beaucoup d’inquiétudepour l’année prochaine. La se-conde raison à cette inquiétude,c’est le coût de la constructionqui explose en ce moment, parexemple dans l’acier et dans lebois. Et qui peut encore exploserpour deux raisons. La premièreconcerne à nouveau la LOPOM,où l’on souhaite supprimer laTVA NPR (non perçue récupéra-ble) qui est un avantage fiscalpour les entreprises du bâtimentconsistant à dire qu’on peutacheter des matériaux comme leciment, le béton ou le bois, horstaxe, mais qu’on peut récupérerune TVA dessus. C’est-à-direqu’on considère que le produithors taxe est un produit TTC. Et donc les entreprises récupè-rent 8,5% du coût de la matière.

Dans le coût d’un bâtiment, celareprésente à peu près 3% ducoût de la construction. Et si onne donne plus à l’entreprise lapossibilité de récupérer cela, laconstruction va augmenter d’aumoins 3 à 4 %. La seconde rai-son, en résonance avec l’actua-

lité, est qu’au1er Janvier2008, le ci-ment a aug-menté de15% ; unehausse essen-tiellement dueau fait que laChine a telle-ment deconstructionsen coursqu’elle achètetout. Il n’y apas assez debateaux pourt r a n s p o r t e rtout ça, résul-tat, c’est unpeu la loi del’offre et de lademande et on a donc énor-mément demal à se fairelivrer. Lestransports et

les frets pour les ciments antillaisont augmenté de 200%, donc il ya forcément une répercussionsur le coût du ciment. Cela poseun gros problème car il faut im-porter du calcaire, qui est un ma-tériau de fabrication du ciment. En outre, toujours sur le pro-blème du prix du ciment, voussavez que 80% du calcaire estachetée au Venezuela. Or, leprésident Hugo Chavèz a ré-cemment déclaré qu’il allait na-tionaliser toutes les carrières.Par conséquent, Lafarge nepourra plus récupérer son cal-caire sur ses carrières du Vene-zuela et devra donc l’acheterbeaucoup plus loin. Donc une in-cidence énorme au niveau ducoût pour l’année prochaine, quipeut représenter à mon avis 20à 25% d’augmentation. Parconséquent, une incidence sur lecoût de ce que nous fabriquonsde l’ordre de 8 à 10%. Ce qui esténorme quand on construit, ycompris pour le logement social.

Propos recueillis par Mike Irasque

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 61 - Juin 2008

LE MARCHÉ GLOBAL DU BÉTON EN MARTINIQUE

La meilleure mesure de ce marché, c’est le ciment. Car c’est l’ingré-dient principal du béton. Les chiffres de la cimenterie donnent les ten-dances de vente du BPE. Le marché du béton était de 190.000tonnes sur les années 2006 et 2007. Avant c’était 150.000 tonnes.Le ciment total est divisé en vrac et en sacs. Le sac ne nous concernepas ; nous, c’est le vrac, pour le BPE. Donc une progression impor-tante sur les deux dernières années, une progression due essentiel-lement aux travaux des hôpitaux. A savoir, la « Maison de la femme,de la mère et de l’enfant » récemment inaugurée, et surtout l’hôpitalde Mangot Vulcin dont les travaux sont achevés. Il faut égalementajouter à cela les travaux liés au chantier du TCSP (transport collec-tif en site propre). La tendance était donc très bonne, mais maintenantça redescend car des chantiers comme ça, il n’y en a pas tout letemps. Là, nous devrions revenir à une tendance de l’année 2004,c’est-à-dire aux environs des 150.000 tonnes mentionnées précé-demment.

En août un dossieruniquement consa-

cré à la gestiondes déchets

du BTP.

Page 62: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Construire ne doit en aucun cass’improviser. Le béton utilisédoit en effet répondre à des spé-cifications précises et être sou-mis à des contrôles des plusrigoureux. Rencontre avec unexpert en la matière.

Vous avez donc deux casquettesau sein de Batimat ?Directeur qualité et exploitation carl’importance de la société ne justifiepas un poste de directeur qualitéseul. Je m’occupe aussi de l’ex-ploitation des centrales du Lamen-tin, de Sainte-Luce et de celle deSaint-Pierre.

Qu’implique ce souci de qua-lité ? Quelles sont les normesqui doivent être respectées ?La première, c’est la norme béton,NF EN 206.1, qui est pour nous re-lativement récente dans son appli-cation. Cette nouvelle norme, quiest européenne, est plus restrictiveque l’ancienne qui ne faisait quequelques pages. Celle-ci en faitplus d’une vingtaine, recto verso.

Comment justement expliquerune telle densité de spécifica-tions à respecter ? Il faut savoir que la nouvelle normebéton, norme européenne donc,prend beaucoup plus en compte lesouci du consommateur et la dura-bilité des produits qu’on lui vend.Evidemment ceci entraîne quecette norme précise le minimum decontrôles imposés, ce qui n’étaitpas le cas de l’ancienne norme.Elle a aussi l’avantage de pousser,si je puis dire, à la consommationde béton à la résistance, ce quin’était pas le cas avant. Beaucoupde béton était vendu au dosage, cequi ne donnait pas de garantieautre que la vérification de ces do-sages pour le client. Là, il y a unengagement plus précis du pro-ducteur quel qu’il soit, car ce soucide qualité vis-à-vis du consomma-teur s’étend à tous les produitsbéton. Des efforts ont été faits pourque toute la profession du BPEs’investisse pour mettre cettenorme en application au même mo-ment, ceci dans l’intérêt du client.On ne peut pas imaginer en effetqu’un client puisse avoir affaire àun fournisseur qui travaille avecune norme et un autre fournisseurqui travaille avec une autre. Cela aété parfaitement compris. A ce mo-ment, on a mis en place des for-mations, sous l’égide del’association du BPE, formationsauxquelles nous avions invité laplupart des bureaux d’étude, decontrôle, les entreprises, etc. Celas’est déroulé sur une semaine,avec une journée entière par parti-cipant.

Pouvez-nous en dire plus sur cecontrôle qualité que vous évo-

quiez précédemment.Les contrôles à effectuer sont trèsprécisément indiqués dans un do-cument qui s’appelle le « référen-tiel de la marque » et qui vousindique tous les contrôles qui sontimposés. Je précise qu’il s’agit làdes contrôles minimum, vous pou-vez bien entendu en faire plus. Ils’agit de contrôles en amont, quisont les contrôles imposés sur lesfournitures, sur les matières pre-mières qui nous concernent, c’est-à-dire le ciment, l’eau, lesadjuvants, les granulats (les gra-villons) et le sable. Tout cela doitêtre contrôlé de manière régulière,avec des résultats qui sont enre-gistrés systématiquement, de ma-nière à ce que, lors de la visite del’auditeur de l’organisme de certifi-cation, on puisse lui démontrer queces contrôles ont été faits. Le prin-cipe c’est de dire ce que l’on fait etde le démontrer. Une centrale quin’est pas certifiée NF (norme fran-çaise) par exemple, peut très bienannoncer qu’elle fait toute une listede contrôles, elle en a parfaitementle droit et peut l’indiquer dans undocument, mais quand il n’y a pasd’audits extérieurs, il n’y a que leclient qui puisse lui demander descomptes, et pour cela il faudraitqu’il soit en mesure de vérifier queces éléments « tiennent la route ».

Vous parliez de contrôles liés àl’eau et aux granulats, ce sontdes procédures scientifiques jeprésume ?Pour l’eau, il y a un contrôle qui esteffectué par un laboratoire exté-rieur à la Martinique car ce sontdes contrôles assez pointus. Pourles granulats, il y a deux types d’in-tervention. Celle sur les essais chi-miques, pour vérifier si par

BATIMAT :

Construire ne doit en aucun cas s’improviser. Le béton utilisé doit répondre à des spécifications pré-cises et être soumis à des contrôles des plus rigoureux. Rencontre avec un expert en la matière :Alain Murat Directeur Qualité de BATIMAT

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 62 - Juin 2008

LE BETON AUX ANTILLES

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exemple il n’y pas certaines réactivités,cela ça doit être fait au moins une foispar an. Et les essais physiques, qui sontla granularité, la propreté des granulats,etc. qui doivent être faits selon une fré-quence imposée par la norme, grossomodo au minimum trois fois par mois.Pour ce qui est du ciment, les contrôlesque nous effectuons – on est les seuls àles effectuer – sont des contrôles de ré-sistance une fois par semaine. Nous fai-sons des prélèvements sur lesréceptions d’adjuvants, qui sont les pro-duits chimiques que l’on ajoute dans lebéton. Ces adjuvants sont certifiés NFet, comme le ciment, censés être deparfaite qualité.

Comment se passent vos tests de ré-sistance sur le béton ?Le test de résistance sur le béton est leplus important car en fait nous interve-nons sur le produit final. Il s’agit de pré-lever des échantillons sur les bétons quipartent sur les chantiers. A partir de ceséchantillons, on fabrique des cubes oudes cylindres (cela dépend du fournis-seur) et ces cubes sont conservés dansun bassin rempli d’eau. Ils sont écrasésà sept et vingt huit jours. Cet écrase-

ment à 28 jours, c’est la règle de résis-tance pour tous les bétons. Pour lescentrales certifiées NF, la norme prévoitun contrôle tous les 400 m3, et pourcelles qui ne le sont pas, un contrôletous les 50 m3. Vérifier la résistance dubéton, c’est vérifier que l’on répond àune exigence du type de construction.Le bureau d’études définit une résis-tance du béton qui doit être respectéepar le produit mis en place. La durabilitédu béton est aussi liée à la résistance,mais il y a d’autres critères à respecter.Il faut une conjonction de la conceptionde la formule (à partir d’exigences for-mulées par la norme ou par le donneurd’ordres), de la mise en place du bétonet aussi de la finalité de l’ouvrage. Lesparamètres changent nécessairementpour un ouvrage en bord de mer ou enpleine terre aux pieds d’une montagnepar exemple, et il faut donc s’y adapter.Mais ce n’est pas le travail du BPE, c’estcelui du bureau d’études et de son don-neur d’ordres de définir ce genre dechoses pour que le béton à fabriquerpuisse répondre à ces exigences.Et c’est la conjugaison de tous ces pa-ramètres qui permet de respecter la du-rabilité imposée par la norme.

Vous avez un laboratoire sur le sitedu Lamentin je crois.Oui, il nous permet de faire cescontrôles, c’est indispensable pour unecentrale NF. Ce laboratoire nous permetaussi de concevoir de nouveaux bétons.Par exemple, nous avons mis en placeun béton qui s’appelle le « bati-tran-chée » et qui, comme son nom l’indique,permet de remplir plus facilement lestranchées que vous voyez le long desroutes. Pour enrober les câbles et au-tres correctement. Nous avons aussi le« batibane » qui est un béton auto-ni-vellant, c’est-à-dire qui se met en placequasiment tout seul. Nous avons tra-vaillé sur ce type de béton car nousavons constaté qu’en matière de dal-lage, les règles de l’art n’étaient pas tou-jours respectées, comme par exemplele fait de mettre en place le béton enl’état, c’est-à-dire avec des ajouts d’eau,ce qu’il faut éviter autant que faire sepeut. Enfin, dans le cas d’un dallage,mettre en place le béton est souvent trèslong. Pour les entreprises il y a donc ungain de temps à viser.

Propos recueillis par Mike Irasque

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d’équipementsla Caraïbéenne

Formation� MARTINIQUE

La formation au LEP petit Manoir :« Nous voulons que nos élèves soient formés pour la Marti-nique, pour la Caraïbe, mais également pour l’Europe… »

Quels sont les filières propo-sées par votre lycée profession-nel ?Marie Claudine Hardy desSources : Nous avons aujourd’huides formations allant de la décou-verte des métiers du bâtiment ( duCAP au Bac Pro) ; avec une struc-ture oeuvrant dans le domaine dela formation continue : le GRETABTP. Demain notre lycée accueillera enplus un Bac Pro plus spécifique àla topographie, et un BTS TravauxPublic. A court terme, la démarchede labellisation vers le lycée desmétiers nous permet d’aller versune démarche de qualité tant auniveau de la formation initiale quede la formation continue. Et à longterme nous espérons élever en-core notre niveau de qualificationen offrant à nos jeunes la possibi-lité d’avoir des BTS supplémen-taires : notamment les BTS bois etles BTS peinture.90% de nos formations concernentle monde du bâtiment. Cela va dela partie gros œuvre, la partie to-pographie, architecture ; à tout cequi est aménagement bois, char-pente, structure métallique. Notreétablissement est directementconcerné et le monde du bâtimentest directement concerné par cesformations là.Le lycée Petit Manoir a non seule-ment une action de formation auniveau de la Martinique mais s’im-

plique aussi au niveau de la ca-raïbe. A Grenade notamment oùnous avons eu l’occasion, aprèsun ouragan, d’œuvrer en partena-riat avec le RSMA. Nos élèvessont aussi partis s’informer à diffé-rents salons du bâtiment. Nousavons eu également une classequi est partie effectuer un mois destage en Italie ; et étudier tout cequi concernait la réhabilitation et larénovation du patrimoine immobi-lier…Nous voulons faire en sorte quenos élèves soient formés pour laMartinique, pour la Caraïbe ; maisaussi pour l’Europe. Car nous sa-vons pertinemment qu’il y a degrosses entreprises, installées enMartinique, qui travaillent aussidans la Caraïbe et en Europe.Il faut donc que nos élèves soientcapables de s’adapter… Un exem-ple dans ce sens : quand nosélèves sont allés sur le chantier« Grenade », les formations qu’ilsont reçues étant aux normes euro-péennes, il a bien fallu qu’ilss’adaptent aux normes an-glaises…

Combien avez vous d’élèvesdans ces filières ? L’image deces métiers, dans l’esprit dugrand public, a été dans lepassé plutôt dévalorisante…Vosétudiants sont-ils là parce qu’ilsont choisi, dès le départ d’exer-cer une profession dans le sec-

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Marie Claudine Hardy-des-Sources Proviseur du lycée professionnel

Petit Manoir en compagnie de Serge Leroux,le Directeur des Travaux.

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teur du BTP ? Ou parce qu’ils étaient en échec sco-laire et n’avaient pas vraiment le choix ?

Marie Claudine Hardy-des-Sources : Nous avons au-jourd’hui un effectif de près de 900 élèves. Nous avonsdes élèves qui choisissent de venir en lycée profes-sionnel, et d’autres qui arrivent en lycée professionnelpar défaut… Mais, globalement, les élèves choisissentde venir dans notre établissement parce qu’ils veulentune formation dans le monde du bâtiment. Même s’ils nesavent pas forcément dès le départ quels métiers il y aderrière la filière qu’ils ont choisie. Cependant, la diffi-culté résulte dans le fait que certains élèves n’obtien-nent pas forcément leur premier vœu d’affectation. Etc’est sur ces élèves là qu’il nous faut travailler : car ilsont obtenu un vœu par défaut et ils sont démotivés.Mais, en général, les élèves que nous recevons ontchoisi ces filières.

Les entreprises du BTP « jouent-elles le jeu » ? Ac-cueillent-elles facilement vos stagiaires ? Embauchent –elles rapidement les élèves à l’issuede leur cursus ?Marie Claudine Hardy-des-Sources : Les formationsen entreprise sont obligatoires. De ce fait nous avonsun partenariat fort avec toutes les entreprises du bâti-ment permettant à nos élèves d’être en stage en entre-prise. Il nous appartiendra cependant, au niveau denotre formation, d’améliorer ce travail de partenariat ; etsurtout le tutorat des élèves en entreprise. Cette annéenous avons des entreprises qui nous sollicitent pouravoir des élèves ; notamment dans les domaines de lamaçonnerie, de la charpente, et du bois. Il y a une trèsforte demande car après le cyclone Dean les entreprisesse sont retrouvées en rupture de main d’œuvre. Nousavons réalisé l’an dernier des partenariats avec des so-ciétés d’intérim : cela permet aux élèves arrivés à l’issud’un cursus et qui ne souhaitent pas poursuivre leursétudes de trouver un emploi leur permettant de se per-fectionner. Et ensuite d’avoir la possibilité d’intégrer uneentreprise. Mais il faut savoir que beaucoup d’élèves,après leur BEP, souhaitent poursuivre en Bac Pro, et,plus tard, en BTS. Les élèves qui sont en CAP maçon-nerie, bois, structure métallique, plomberie trouvent engénéral immédiatement un emploi.

La Martinique n’est pas extensible… Quel est l’ave-nir de ces filières de formation du BTP au sein de cecontexte ?Marie Claudine Hardy-des-Sources : J’ai assisté der-nièrement à un colloque organisé par l’ANPE et l’AS-SEDIC : on voit bien que dans le monde du travaild’aujourd’hui on a besoin d’une forte main d’œuvre dansle bâtiment.

Quand on analyse l’évolution du bâtiment en Martinique(que ce soit dans les collectivités ou les entreprises), onremarque qu’ il y a une forte demande de logements in-dividuels, de logements sociaux, et en matière deconstructions d’infrastructures pour le développementde la Martinique. Donc on aura toujours besoin de bâ-tisseurs.

POUR FINIR QUELQUES MOTS SUR LE GRETABTP ?Marie Claudine Hardy-des-Sources : Il faut savoir quele lycée Petit Manoir c’est aussi le GRETA BTP. Car quidit formation dans le monde du bâtiment dit forcémentformation continue…J’en veux pour preuve que tout ce qui se fait aujourd’huidans les travaux publics se fait avec ordinateurs (des-sein assisté) ; d’où la nécessité de se former. Que cesoit dans l’éducation nationale ou dans le bâtiment, laformation est à vie. Donc le GRETA BTP est un complément de la forma-tion initiale du bâtiment. Et est par conséquent sollicitéaussi bien par des entreprises privées, collectives, qu’in-dividuelles. La Région est un de nos partenaires en ma-tières d’insertion de jeunes comme de moins jeunes quivoudraient acquérir une formation diplômante (forma-tion en alternance ou autres).Et nous sommes aussi un des organismes les plus qua-lifiés en matière de formation CACESS (tout ce qui estconduite d’engins : nacelles, chariots élévateurs, grues,etc.). Chaque année nous sommes audités sur la qualité denotre matériel et de nos prestations. Et nous faisons unsuivi de tous ceux qui ont eu le CACESS chez nous.Parce que l’on n’a pas le CACESS à vie. Il faut réguliè-rement se recycler.Nous sommes également très pointus sur toutes lesnouveautés du secteur du bâtiment. Par exemple, nousallons proposer bientôt la formation de diagnostiqueurimmobilier. C’est une loi qui vient de sortir et qui obligeceux qui veulent louer un bâtiment à faire un diagnosticet à le fournir à tous locataires.Nous allons nous former, puis former les Martiniquais,ainsi que les membres des collectivités, sur ce typed’éléments.

Propos et photos recueillis par Annick de Vassoigne.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 66 - Juin 2008

Formation

“…dans le monde du travail d’au-jourd’hui on a besoin d’une fortemain d’œuvre dans le bâtiment.”

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Quels est selon vous l’état deslieux de la formation des fi-lières du BTP au sein de votreétablissement ?

Serge Leroux : On a unegamme de formation relative-ment complète sur les métiersdu bâtiment. Allant du CAP(avec la création du BTS à larentrée prochaine) dans le sec-teur des travaux public. L’en-semble des diplômes couvre les

champs de l’électricité, du grosœuvre, de la finition, de l’étudedes constructions… Donc on aun champ relativement completsur les métiers du BTP.

Certaines formations sont-elles plus innovantes où plusdemandées que d’autres ?

Serge Leroux : Il est vrai queles élèves sont particulièrementattirés par les métiers de l’archi-tecture. Parce qu’ils y font dudessein assisté par ordinateur,et travaillent principalement en-suite en bureau d’étude ou enbureau d’économie de laconstruction. Un autre métier de-mandé concerne les techniquesdu géomètre : le TGT (Techni-cien Géomètre Topographe).Les élèves vont travailler chez

des experts géomètres commeassistants opérateurs ; ou en bu-reau d’étude. Nous avons à larentrée prochaine la créationd’un Bac Professionnel TGT,pour justement répondre, aussi,aux besoins des experts-géo-mètres dans ce domaine. Avecnotamment l’utilisation de maté-riels très spécifiques, très poin-tus dans le domaine de latopographie et évoluant au quo-tidien avec des positionnementspar satellites. Les experts géo-mètres ont besoin de gens hau-tement qualifiés pour utiliser cetype de matériel…

Vos principaux objectifs faceaux formations que vous en-cadrez ?

Serge Leroux : Tout d’abord es-sayer de répondre, au mieux,par le biais de nos formations,

aux besoins des entreprises duBTP ; qui recrutent mais ont dumal à trouver des jeunes pour in-tégrer leurs entreprises. Ensuitede s’ouvrir au maximum aux en-treprises afin qu’elles n’hésitentpas à nous contacter, à venir voirce que l’on fait. Et à nous aideraussi à parfaire la formation desjeunes ; par la prise en chargedes élèves quand ils sont en pé-riode de formation en entreprise.Il faut savoir qu’un élève de

CAP, en deux ans de formation,passe 14 à 16 semaines en en-treprise. Un élève de BEP surdeux ans passe huit semainesen entreprise. Et pour un élèvede Bac pro c’est seize se-

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 67 - Juin 2008

Serge Leroux Chef de travaux du lycée Petit Manoir, Res-ponsable de l’enseignement professionnel nous parlede la Formation au LEP petit Manoir mais aussi en Mar-tinique en général

� MARTINIQUE

…Le chef de Travaux du LEP : « Essayer de répondre au mieux aux besoins des entreprises du BTP… »

Il est vrai que les élèves sontparticulièrement attirés par lesmétiers de l’architecture

Page 68: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

Formation

maines… Donc la part de la forma-tion en entreprises est consé-quente.Il faut que le partenariat avec les

entreprises soit très fort pour queces nombreuses semaines soientutilisées à bon escient. Pour que lesentreprises puissent repérer dans levivier de futurs employés. Et de ma-nière à ce que les jeunes soient leplus adaptés pos-sible à la de-mande sur lesAntilles, voire surles îles de la ca-raïbe. Car il y ades entreprisesqui souhaite-raient travaillerpar exemple àSainte-Lucie etqui n’ont pas lep e r s o n n e ladapté…

LE PLAN SYNERGIE BTPA ÉTÉ DERNIÈREMENTMIS EN PLACE. QUELEST L’INTÉRÊT DE CEPLAN POUR VOUS ETVOS ÉLÈVES ?

Serge Leroux : SynergieBTP est un partenariat entrela caisse de sécurité so-ciale, l’éducation nationaleet les entreprises du secteurBTP. Son objectif est d’ap-prendre aux élèves d’analy-ser les principaux risquesau niveau sécurité sur leschantiers du BTP. A partir de

documents qui ont déjà été testéspar d’autres académies, les élèvesdoivent identifier les risques et lescauses. Cela peut être dans le do-maine de la préparation et de l’or-ganisation du chantier comme danscelui de l’exécution du chantier (bé-tonnage, levage avec notammentles grues). Et consiste a identifier un

risque et de trouver une solutionafin de pallier à ce risque et de met-tre les personnes en sécurité (ou-vriers, passants). Cette analyse derisque fait partie de la formation desélèves de Bac professionnel et est évalué lors del’examen. Les élèves doivent effec-tuer un rapport d’activité, et dans cerapport une partie est consacrée àl’analyse des risques et la sécuritésur les chantiers.L’idée est que les élèves soient sen-sibilisés aux risques dès les pré-mices d’entrée dans le BTP. Qu’ilsaient l’esprit critique face à une si-tuation et puissent apporter des so-lutions ; ou prévenir de manière àce qu’on limite les accidents dans lesecteur du BTP.L’intérêt pour nous est évident : dé-montrer que l’on peut réaliser untravail de qualité, tout en respectantla sécurité.

Propos et photos recueillis par Annick de Vassoigne.

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 68 - Juin 2008

Page 69: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

GRETA DU BTP ET DES ACTIVITES CONNEXES

BP 309 – 97286 LAMENTIN CEDEX 02Tél. 0596.57.08.70Fax : 0596.51.92.00

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La Caraïbéenne d’Equipements : Pouvez-vousnous présenter le GRETA BTP ?Le GRETA BTP a été crée en 1993, il est devenuau fil des ans un partenaire incontournable en ma-tière de Conseil et de formation pour les entre-prises du Bâtiment et des Travaux Publics.C’est ainsi que nous mettons à leurs dispositionnotre service en expertise et notre savoir fairepour :- Analyser les situa-tions professionnelles- Identifier les compé-tences à développer- Etablir un parcourspersonnalisé- Définir un plan de for-mation adéquat- Proposer des conte-nus et en évaluer lesrésultats

L’offre de formation estadaptée auxcontraintes et aux be-

soins spécifiques de l’entreprise. Elle se concré-tise par des actions « sur mesure ».

LCE : Quels sont les Dispositifs et les Modali-tés de formation ?La modularisation : la conception de parcours dé-composés en modules distincts tenant compte desobjectifs de formation des entreprises et des ac-quis de l’apprenant salariéL’alternance : au travers des Contrats et desPériodes de Professionnalisation

L’accompagnement VAE

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 70 - Juin 2008

� MARTINIQUE

GRETA-BTP : Le GRETA - BTP et les entreprises du secteur,un partenariat pérenne.

Formation

Afin de mieux vous faireconnaître le GRETA BTPet ce qu’il est suscepti-ble de vous proposerpour votre secteur d’ac-tivité, nous avons ren-contré MesdamesFrancine BACOUL etMarie-Line BRAYconseillères en forma-tion continue…

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(Validation des Acquis et de l’Expé-rience)Les formations en intra et inter en-treprise

LCE : Que proposez-vouscomme formations spécifiquesaux métiers du BTP ?Nos formations sont nombreuses etnous vous invitons à nous deman-der le catalogue 2008…les princi-pales grandes lignes sont lessuivantes : Le CACES®, le GRETA BTP estOrganisme Testeur Certifié depuis2001 pour toutes les familles d’en-gins (Engins de chantier, Grue àtour, Grue mobile, Grue auxiliaire,Chariot élévateur), c’est un vérita-ble atout pour un suivi durable et dequalité pour les entreprises et pourla validation des salariés.Etudes techniques : Lecture deplans, Métré, Etude de prix, Ré-ponse à un appel d’Offres….Encadrement de chantier : Chefd’équipe, chef de chantier, Mana-gement d’équipeInformatique du BTP : logiciels AU-TOCAD, ARCHICAD, COVADIS…Formations techniques : Maçonne-rie, climatisation, Electricité, Sou-dure

LCE : Quels sont vos projets ?Nous proposons de développer l’of-fre de formation d’encadrant dechantier de niveau III par la mise enplace du BTS Bâtiment et Electro-technique en contrat ou en périodede professionnalisation ainsi que ledéveloppement durable à traversles énergies renouvelables (Photo-

voltaisme...)

LCE : Je vois sur votre catalogueune formation sur la Gestion desdéchets de Chantiers, pouvez-vous nous en dire plus ?Cette formation a été créée afin derépondre à un besoin de plus enplus croissant de la part des entre-preneurs du BTP et notamment desartisans. Comment faire avec lesdéchets de chantiers, comment in-tégrer cette gestion dans le coûtdes travaux etc…L’Objectif de cette formation est defaire connaître les réglementationsen vigueur propres aux traitementsdes déchets de chantiers en Marti-nique, d’autant plus que la princi-pale « décharge » de « LaTrompeuse » n’accepte plus ungrand nombre de ces déchets.D’une durée de 15 heures, elles’adresse principalement aux maî-tres d’œuvres, conducteurs de tra-vaux, chefs de chantiers, chefsd’équipe, sociétés de démolitions.Le coût de cette formation est de400 euros par stagiaire.

LCE : Comment vous joindre ?Pour nous joindre, Marie-LineBRAY ou Francine BACOUL, vouspouvez nous contacter par télé-phone ou fax aux numéros sui-vants : Tel 05 96 57 08 70 - Fax 05 96 5192 00, ou par mail :[email protected]

Nos formations sont nom-breuses et nous vous invitons ànous demander le catalogue2008…

Matériel

d’occasion p50

d’équipementsla CaraïbéenneMars 2008 - N°2

l’Actualité du BTP en Martinique

10 €

BTP - Transport - Manutention - Outillage - Offres d’emplois

Transport de Granulats :

Où va-t-on ?

ENERGIE« C’est en travaillant tousensemble que nous arriverons à sortirdu piège énergé-tique… » Edouard Gamess :Directeur du SMEM

Les entreprises du BTP et la qualité

DOSSIER

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OUI, je souhaite souscrire à …… abonnements de “La Caraïbéenne dʼEquipements”. Valable pour 6 numéros (1 an).

Entreprise :……………………………… Nom et prénom: ……………………………………………Adresse : ………………………………………………………………..Code Postal :………………….Ville :…………………………:Téléphone :…………………… Email: …………………………………

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PIMEDIAS SARL - 34 rue Schœlcher - 97232 Le Lamentin - Martinique.

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La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 73 - Juin 2008

d’équipementsla Caraïbéenne

Droit Juridique - Fiscal - Social

Le Code du travail impose aux em-ployeurs d’installer sur les lieuxde travail une signalisation

conformeaux prescriptions réglemen-taires (art.R. 4224-24). Sa mise enplace concerne aussi bien le balisagedes voies de circulation dans l’entre-prise que l’accès aux différents lieux oùs’exerce l’activité. Destinée à assurer lasécurité des personnes sur les lieux detravail et à préserver leur santé, elles’impose à l’entreprise, sans préjudicede ses autres obligations de signalisa-tion : sauvetage ou secours, lutte contrel’incendie, substances dangereuses ouéquipements et matériels spécifiques.

Cette signalisation doit être installéechaque fois qu’un risque ne peut pasêtre évité ou prévenu par l’existenced’une protection collective ou l’organi-sation du travail. Sachez que c’est àl’employeur de déterminer la signalisa-tion à installer, après consultation duCHSCT ou, à défaut, des délégués dupersonnel.

LES PANNEAUX DE SIGNALISATION

La signalisation de santé et de sécuritépeut se faire au moyen de panneaux,mais aussi de couleurs ou de signauxlumineux ou sonores. Sachez que lepictogramme associé à chaque pan-neau participe fortement à la signalisa-

tion des risques sur les lieux de travail.Il est donc important pour l’entreprise dedonner aux salariés les informations né-cessaires et de leur dispenser une for-mation leur permettant de connaître etde comprendre le sens des différentspanneaux et couleurs de sécurité (etdes signaux lumineux et acoustiques)et les risques qu’ils signalent. Les pres-criptions concernant ces panneaux sontfixées par un arrêté du 4 novem-bre 1993 modifié en 2003 (voir tableau).

Les panneaux de sécurité doivent êtreaussi simples que possible. Ils doiventavoir une dimension suffisante pour ga-rantir une bonne visibilité et être instal-lés soit à l’accès d’une zone, soit àproximité immédiate d’un risque parti-culier identifié ou d’un objet à signaler,dans un endroit bien éclairé et facile-ment accessible et visible. Ils doiventêtre systématiquement enlevés lorsquele risque disparaît.

LA MISE EN ŒUVRE DE L’OBLIGA-TION DE SIGNALISATION

La signalisation mise en place par l’en-treprise doit être conforme aux pres-criptions générales de l’arrêté du4 novembre 1993. Les pictogrammesdéfinis par ce texte peuvent toutefoisêtre légèrement adaptés ou être plusdétaillés, à condition que leur significa-tion soit équivalente et qu’aucune diffé-

Les entreprises sont tenues de mettre en place une si-gnalisation de santé et de sécurité adéquate. Réalisée aumoyen de panneaux et de couleurs de sécurité ou de si-gnaux lumineux ou sonores, elle doit fournir aux salariésune indication sur les risques présentés par un objet, uneactivité, une zone ou une situation donnée.

� Prévention / Conditions de travailLa signalisation de santé et desécurité au travail

BREVESd’Actualité

ACCORD SUR LA MODERNISATION DUMARCHÉ DU TRAVAIL

L’accord interprofessionnel sur la moderni-sation du marché du travail, du 11 janvier2008, a été ratifié le 21 janvier par 4 des 5grandes confédérations syndicales de sala-riés.

Pour être applicable, cet accord devra fairel’objet de loi(s) et décret(s). Un projet de loidevrait être présenté au Conseil des minis-tres au mois de mars pour être débattu de-vant le Parlement au cours du 2e trimestre.

Parmi les mesures phares de cet accord, ilen est une relative à la période d’essai. L’ac-cord institue une période d’essai interprofes-sionnelle et distingue s’il existe ou non sur cesujet un accord de branche conclu avant ouaprès son entrée en vigueur au 11 janvier2008.

1er hypothèse : il n’y a pas d’accord debranche étendu au moment ou après l’en-trée en vigueur de l’accord du 11 janvier

La période d’essai est comprise :- pour les ouvriers et employés entre 1 et 2mois maximum ;- pour les agents de maîtrise et les techni-ciens entre 2 et 3 mois maximum ;- pour les cadres entre 3 et 4 mois maximum.

2e hypothèse : un accord de brancheétendu est conclu avant l’entrée en vi-gueur de l’accord du 11 janvier

Les durées de période d’essai fixées par l’ac-cord de branche restent applicables, que lapériode d’essai prévue soit inférieure ou su-périeure à celle établie par l’accord du 11 jan-vier.

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La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 74 - Juin 2008

rence ou adaptationn’en obscurcisse lesens. Sous réserve derespecter ces prescrip-tions, il est possibled’ajouter aux panneauxréglementaires despanneaux spécifiquestenant compte derisques propres à l’en-treprise. L’employeurdoit toutefois s’assurerque cette signalétiquesupplémentaire n’af-

fecte pas la visibilité decelle prévue par la ré-glementation. Il est re-commandé, dans cecas, de ne pas apposerun nombre excessif depanneaux à proximitéimmédiate les uns desautres.

Par RaphaëlleConstant, juriste d’en-treprise

RUPTURE D’ESSAI

Ce qu’il a fait :M. L. est engagé par contrat à durée indétermi-née le 26 avril 2001. Son contrat comprenait unepériode d’essai de 4 mois, renouvelable unefois. Le 23 juillet 2001, son employeur lui notifiela rupture de son contrat de travail. Il contestecette rupture et saisit le conseil deprud’hommes de demande en dommages et in-térêts pour rupture abusive. Pour lui, cette rup-ture est fondée sur la suppression du postequ’il occupait. Elle n’est pas liée à sa personne.

Pouvait-il agir ainsi ?Oui, le salarié pouvait agir ainsi. La période d’essaiest destinée à permettre à l’employeur d’apprécierla valeur professionnelle du salarié. Certes, l’em-ployeur a le droit de ne pas motiver la rupture de lapériode d’essai. Mais s’il doit y avoir rupture decette période, elle doit forcément intervenir pour unmotif inhérent à la personne du salarié. Sinon, elleest abusive et ouvre droit à une indemnisation.

(Cass. soc., 20 novembre 2007, n° 06-41.212)

Recommandation du médecin du travail

Ce qu’il a fait :Le médecin du travail déclare un salarié, prépara-teur de commandes, apte à son poste avec la men-tion « quand possibilités, un changement de posteavec moins de manutention serait préférable ». Lesalarié n’ayant pas rempli son objectif contractuel,l’employeur lui a adressé un avertissement, en rai-son de sa faible productivité. Le salarié demandeau conseil de prud’hommes l’annulation de la sanc-tion disciplinaire.

Pouvait-il agir ainsi ? Non, l’employeur ne pouvaitpas agir ainsi. Il est tenu à une obligation de sécu-

rité de résultat en matière de protection de la santéet de la sécurité des travailleurs dans l’entreprise. Il doit en assurer l’effectivité en prenant en considé-ration les propositions de mesures individuellestelles que les mutations ou transformations depostes que le médecin du travail est habilité à faire.

Dans le cas présent, il ne pouvait pas ignorer lesdifficultés du salarié. Or, il n’a pas cherché à luifournir un poste compatible avec les recommanda-tions du médecin du travail. Il ne pouvait donc passanctionner ce salarié pour insuffisance profession-nelle car les réserves du médecin étaient de natureà expliquer l’insuffisance de ses résultats. La sanc-tion est injustifiée. Elle doit être annulée et le sala-rié indemnisé.

(Cass. soc., 19 décembre 2007, n° 06-46.134)

Absences répétées ou prolongées dues à la ma-ladie : licenciement injustifié

Ce qu’elle a fait :Mme P., salariée travaillant à temps partiel à rai-son de 121 heures par mois, a été à plusieursreprises absente pour maladie au cours de l’an-née 2002. Le 30 décembre 2002, elle est convo-quée à un entretien préalable de licenciementpuis licenciée le 4 février 2003 au motif que sesabsences répétées pour maladie rendent néces-saire son remplacement. À l’expiration du préa-vis de la salariée licenciée, l’employeurembauche une nouvelle salariée au même postepour une durée de travail de 61 heures parmois. La salariée licenciée saisit le conseil deprud’hommes car elle estime son licenciementsans cause réelle et sérieuse.

Pouvait-il agir ainsi ? Non, l’employeur ne pouvaitpas agir ainsi. Les juges de la cour d’appel esti-ment le licenciement fondé au motif que les ab-

Ce qu’il faut faire…ce qu’il ne faut pas faire…

Prévention / Conditions de travail

La signalisation de santé et de sécurité au travail Les entreprises sont tenues de mettre en place une signalisation de santé et de sécurité adéquate. Réalisée au moyen de panneaux et de couleurs de sécurité ou de signaux lumineux ou sonores, elle doit fournir aux salariés une indication sur les risques présentés par un objet, une activité, une zone ou une situation donnée. Le Code du travail impose aux employeurs d’installer sur les lieux de travail une signalisation conformeaux prescriptions réglementaires (art.R. 4224-24). Sa mise en place concerne aussi bien le balisage des voies de circulation dans l’entreprise que l’accès aux différents lieux où s’exerce l’activité. Destinée à assurer la sécurité des personnes sur les lieux de travail et à préserver leur santé, elle s’impose à l’entreprise, sans préjudice de ses autres obligations de signalisation : sauvetage ou secours, lutte contre l’incendie, substances dangereuses ou équipements et matériels spécifiques. Cette signalisation doit être installée chaque fois qu’un risque ne peut pas être évité ou prévenu par l’existence d’une protection collective ou l’organisation du travail. Sachez que c’est à l’employeur de déterminer la signalisation à installer, après consultation du CHSCT ou, à défaut, des délégués du personnel. Les panneaux de signalisation La signalisation de santé et de sécurité peut se faire au moyen de panneaux, mais aussi de couleurs ou de signaux lumineux ou sonores. Sachez que le pictogramme associé à chaque panneau participe fortement à la signalisation des risques sur les lieux de travail. Il est donc important pour l’entreprise de donner aux salariés les informations nécessaires et de leur dispenser une formation leur permettant de connaître et de comprendre le sens des différents panneaux et couleurs de sécurité (et des signaux lumineux et acoustiques) et les risques qu’ils signalent. Les prescriptions concernant ces panneaux sont fixées par un arrêté du 4 novembre 1993 modifié en 2003 (voir tableau). Les panneaux de sécurité doivent être aussi simples que possible. Ils doivent avoir une dimension suffisante pour garantir une bonne visibilité et être installés soit à l’accès d’une zone, soit à proximité immédiate d’un risque particulier identifié ou d’un objet à signaler, dans un endroit bien éclairé et facilement accessible et visible. Ils doivent être systématiquement enlevés lorsque le risque disparaît. La mise en œuvre de l’obligation de signalisation La signalisation mise en place par l’entreprise doit être conforme aux prescriptions générales de l’arrêté du 4 novembre 1993. Les pictogrammes définis par ce texte peuvent toutefois être légèrement adaptés ou être plus détaillés, à condition que leur signification soit équivalente et qu’aucune différence ou adaptation n’en obscurcisse le sens. Sous réserve de respecter ces prescriptions, il est possible d’ajouter aux panneaux réglementaires des panneaux spécifiques tenant compte de risques propres à l’entreprise. L’employeur doit toutefois s’assurer que cette signalétique supplémentaire n’affecte pas la visibilité de celle prévue par la réglementation. Il est recommandé, dans ce cas, de ne pas apposer un nombre excessif de panneaux à proximité immédiate les uns des autres.

Par Raphaëlle Constant, juriste d’entreprise

Couleur Signification ou but Indications et précisions

Rouge Signal d'interdiction Attitudes dangereuses

Rouge Danger - alarme Stop, arrêt, dispositifs de coupure d’urgence.

Évacuation

Rouge Matériel et équipement de lutte contre

l’incendie Identification et localisation

Jaune Jaune orangé

Signal d'avertissement Attention, précaution.

Vérification

Bleu Signal d'obligation Comportement ou action spécifique.

Obligation de porter un équipement individuel de sécurité.

Vert Signal de sauvetage ou de secours

Situation de sécurité Portes, issues, voies, matériels, postes, locaux.

Retour à la normale

Conseils Fiscaux - sociaux

Page 75: La Caraibéenne d'Equipements N°3 - Juin 2008

sences répétées sur plusieursmois dans une toute petite en-treprise familiale désorganisentson fonctionnement normal.L’employeur justifie avoir rem-placé la salariée par l’em-bauche d’une nouvelle salariéesous contrat à durée indétermi-née, immédiatement après lafin du préavis de la salariée li-cenciée, pour occuper le mêmeposte que cette dernière.

Mais ce n’est pas l’avis de laCour de cassation qui estimeque le remplacement définitifd’un salarié absent pour mala-die suppose que le salarié em-bauché pour le remplacer soitengagé pour la même durée detravail. Or, elle relève que lasalariée engagée pour rempla-cer Mme P. n’a été engagéeque pour un horaire de 61heures par mois, soit la moitiédu temps de travail de la sala-riée licenciée. L’employeur n’adonc pas procédé au rempla-cement définitif de Mme P. Sonlicenciement est sans causeréelle et sérieuse.

(Cass. soc., 6 février 2008, n°06-44.389)

Plan de sauvegarde de l’em-ploi

Ce qu’elle a fait : Une sociétéemployant 40 salariés, aprèsconsultation des déléguésdu personnel les 3 et 22 dé-cembre 2003, met en œuvre,fin 2003, une procédure de li-cenciement économiqueconcernant 19 salariés. Letribunal d’instance est saisiafin qu’une unité écono-mique et sociale (UES) soitreconnue entre cette sociétéet deux autres sociétés. Parjugements des 24 mai et 5juillet 2004, il fait droit à cettedemande.

Après notification des licen-ciements en juin et juillet2004, plusieurs salariés et

syndicats saisissent le jugedes référés afin qu’il annuleles licenciements intervenus.Ils estiment qu’il aurait fallumettre en place une instancereprésentative au niveau del’UES judiciairement recon-nue et élaborer un plan desauvegarde de l’emploi(PSE), car le licenciementpour motif économique deplus de 10 personnes surune même période de 30jours intervenait dans lecadre d’une UES comptantau moins 50 salariés.

Pouvait-il agir ainsi ? Oui,l’employeur pouvait agir ainsi.Pour la cour d’appel, la sociétéaurait dû, dès lors qu’une UESavait été reconnue, mettre enplace un comité d’entreprisecommun, informer et consulterce comité d’entreprise sur leprojet de licenciement écono-mique envisagé et, comptetenu du nombre de salariésconcernés, élaborer un plan desauvegarde de l’emploi.

La Cour de cassation n’est pasde cet avis. Pour elle, lesconditions déterminant l’élabo-ration d’un plan de sauvegardede l’emploi s’apprécient au ni-veau de l’entreprise ou de l’éta-blissement concerné et non auniveau de l’unité économiqueet sociale. La reconnaissancede l’existence d’une UES encours de procédure n’a aucuneincidence.

(Cass. soc., 6 février 2008, n°06-46.313)

Par Jean Batistat, juriste endroit social

BREVESd’Actualité

La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 75 - Juin 2008

Cette période d’essai pourra dans tous les casêtre renouvelée avec l’accord express du sala-rié par un accord de branche étendu, sans quesa durée totale ne puisse excéder :- 4 mois pour les ouvriers et les employés ;- 6 mois pour les agents de maîtrise et les tech-niciens ;- 8 mois pour les cadres.

L’accord prévoit en outre un délai de préve-nance en cas de rupture au cours de l’essai.

Si c’est l’employeur qui met fin à la période d’es-sai, le délai de prévenance est de :- 48 heures au cours du 1er mois de présence ;- 2 semaines après 1 mois de présence ;- 1 mois après 3 mois de présence.

Le délai de prévenance ne doit pas avoir poureffet de prolonger la période d’essai au-delà desmaxima prévus.

Si c’est le salarié qui met fin à la période d’essai,il doit prévenir l’employeur au moins 48 heuresavant son départ.

MISE EN PLACE D’UN RÉGIME SOCIAL ETFISCAL DE FAVEUR POUR LA REMISE GRA-TUITE À UN SALARIÉ DE MATÉRIELS IN-FORMATIQUES ET DE LOGICIELS AMORTIS

Les entreprises auront la possibilité de remettreà leurs salariés les matériels informatiques etles logiciels nécessaires à leur utilisation, à titregratuit, entièrement amortis et pouvant permet-tre l’accès à des services de communicationélectronique et de communication au public enligne.

Ce don de matériels informatiques bénéficierad’un régime fiscal et social de faveur. En effet, ilne sera pas considéré comme un avantage ennature. Dès lors, n’étant pas considéré commeun élément de rémunération, il ne sera soumisni à cotisations, ni à l’impôt sur le revenu. Le but de cette mesure : élargir le taux d’équi-pement des ménages français en matériel in-formatique !

Notons toutefois que la mise en application decette mesure dépend de l’issue des débats par-lementaires concernant la loi de finances pour2008…

(Projet de loi de finances pour 2008, amende-ment I-158 rect. adopté par le Sénat le 26 no-vembre 2007)

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Une équipe de spécialistes au service de nombreux projets et chantiers locaux.

SBTP, c’est aussi la seule entreprise martini-quaise maîtrisant la totalité de la filière démoli-tion (de la pelle de démolition au concasseur)

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d’équipementsla Caraïbéenne

Environnement

DéveloppementDurable

SINERGÎLE : Un formidable incubateur de projets

VEOLIA PROPRETE CARAIBE :Rencontre avec Didier Sardaigne? &

En août un dossieruniquement consa-

cré à la gestiondes déchets

du BTP.

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La Caraïbéenne d’Equipements N°3 - Page 78 - Juin 2008

Il existe 72 pôles de compétitivité enFrance. Ces entités ont été créées sousl’impulsion du gouvernement pour sou-

tenir le développement et la recherche surdes zones géographiques spécifiques, enfonction non pas d’un découpage régionalou départemental mais selon un domainede compétence propre à chaque pôle.Pour la Guadeloupe, le pôle s’est créésous l’impulsion du conseil régional (voirencadré) spécifiquement dans le domainedes ENR (énergies renouvelables) pourlutter contre l’impact des gaz à effet deserre, associé à la recherche sur des ma-tériaux de construction utilisés dans deszones insulaires à risque. Actuellement,Synergîle englobe aussi la Martinique etla Guyane, induisant un axe insulaire trèsprononcé. Chaque année, l’Etat lance des appels àprojet associés à une enveloppe pour sou-tenir toute nouvelle initiative intéressante.Laquelle si elle est retenue sera alors la-bélisée par le pôle et pourra profiter deson soutien technique et financier. L’idéede base étant de générer de la valeurajoutée sur des technologie existantes :les Energies renouvelables pour la Gua-deloupe.

Obtenir le soutien de SynergîlePour être retenu, le projet est en amontétudié par des experts. Lesquels relèventles aspects mal ou non pris en compte etdemande au porteur de projet de revoir sacopie dans ce sens, avant d’en faire unenouvelle présentation. Une fois le projetaccepté, il passe devant la commissiondes finances avec les bailleurs de fondsque sont l’Etat (AFD, caisse des dépôts etconsignation...), la Région et l’Europe.

Cette étape passée, le projet reçoit unepré labélisation. Toutefois, compte tenu desa taille, Synergîle a demandé son ados-sement à un pôle de l’Hexagone. Suite àune mission, organisée en juillet 2007,auprès de quatre autres pôles nationaux,dans des secteurs complémentaires àcelui de Synergîle, le bureau exécutif s’estprononcé en faveur du pôle Capénergiesdes régions Provence Alpes Côte d’azuret Corse. Désormais, tout projet présentélocalement, sera aussi soumis à l’appro-bation de Capénergies. “Nous avons troisans pour faire nos preuves, assure Law-rence Wawra, le secrétaire général deSynergîle et démontrer nos compétences.

Au delà, les fonds publics seront suppri-més, nous devrons alors fonctionner parnos propres moyens. D’où l’intérêt dès àprésent d’utiliser les projets pour nourrir lastructure et non l’inverse. “

Incubateur de projets et d’emploisParmi les projets déjà soumis au comité,trois d’entre eux pourraient bien être rete-nus dans des délais très courts. Ils serontcréateurs d’emplois mais aussi formateursde nouveaux métiers. L’Etat l’a bien com-pris : la recherche, le développement, l’in-novation et la compétitivité sont desdomaines générateurs d’emplois et d’ar-gent. Actuellement une soixantaine

d’adhérents ont déjà rejoint le site et ils se-ront probablement une centaine d’ici la finde cette année. Des adhérents au profiltrès divers du bétonnier, au pétrolier, enpassant par les architectes, les orga-nismes patronaux, les chambres consu-laires... avec comme point commun celuid’avoir une raison sociale sur la zone.“Nous leur offrons une garantie, assureLawrence Wawra, celle d’un financementsi le projet est retenu. La prochaine enve-loppe est estimée à 589 millions d’euros.De telles sommes permettent de concréti-ser des ambitions, qu’un porteur de projetseul ne pourrait faire aboutir. Et si c’est né-cessaire, nous nous assurons le partena-riat d’autres pôles. C’est toute la force dece réseau national.“ Tous les adhérentsn’ont pas un projet à présenter. Certainsont des idées, des envies, d’autres se di-sent qu’ils vont trouver de nouvelles vo-cations au sein de la plate forme. Unprojet qui les concerne et auquel ils peu-vent venir s’adosser.

Un témoin du dynamisme local“Nous venons de signer un accord de tra-vail, poursuit le secrétaire général, avecl’université du Canada. L’idée étant derapprocher l’entreprise de l’université, l‘in-telligence livresque avec celle du terrainpour combiner une réelle valeur ajoutée.”Il est prévu que des caribéens viennent enGuadeloupe pour se former à ces nou-velles techniques. Synergîle a l’ambitiond’être une plate forme d’essais pour denouveaux matériaux dans le domaine desénergies renouvelables et de la construc-tion, mais aussi pour de nouveaux parte-nariats. Il témoigne du dynamisme duterritoire et s’affiche comme un pôle d’at-traction pour le reste de la zone aussi bienpour les jeunes, pour les chercheurs queles entreprises.

Contacts Synergîle : 05 90 94 48 24

Synergîle : un formidable incubateur de projets

La Guadeloupe est désormais dotée d'un nouveau pôle decompétitivité, Synergîle. Sa vocation est d'être un Incuba-teur de projets innovants dans le domaine des énergies re-nouvelables et des matériaux de construction.

Développement Durable

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Le directeur de Té-nésol Caraïbes(Tenesol filiale deTotal et EDF), AlainVial-Collet est unadhérent de la pre-mière heure. Sé-duit par le pôle etconvaincu qu’ilpourrait y trouverdes idées et desopportunités, AlainVial Collet est au-jourd’hui le prési-dent de Synergîle.“Cette mission, jel’ai accepté car jesuis convaincuqu’une telle structure en Guade-loupe et dans la Caraïbe est unevéritable opportunité pour bonnombre d’entre nous.” Ténésol a quelques idées de pro-jets, dont un qui est déjà tropavancé pour bénéficier du sou-tien de Synergîle. L’étape du fi-nancement étant déjà bouclé, ilne peut plus intégrer le réseauqui fonctionne selon un schémabien défini. C’est regrettable, car

l’idée du projet entraitpleinement dans l’espritde Synergîle. C’est unconcept de batterie quipermet de stocker del’énergie sur du long

terme et de la restituer à de-mande.Mais pour Alain Vial-Collet, au-delà de l’aspect énergies renou-velables (ENR) qui est riche endéveloppement de par sa jeu-nesse, il peut y avoir de la valeurajoutée sur les matériaux avecdes idées simples et adaptées ànotre situation et à nos tissusd’entreprises, comme le lance-ment d’une nouvelle peinturebeaucoup plus résistante sousnos latitudes ou celui d’un enrobéayant moins de fluage (déforma-tions sous chaleur), voire desproduits qui sont faits avec desmatériaux présents sur place

(pour l’isolation). “Le rôle deSynergîle est de nous accompa-gner, faciliter les partenariatsgrâce à des conventions qui pro-tège chacun, des supports finan-ciers, logistiques et techniques.La finalité du pôle est de faciliterla vie au porteur de projet. C’estvital pour les TPE qui n’ont pas letemps de se consacrer au mon-tage d’un projet”.

La Région Guadeloupe soutient le projet de pôle de compétitivité La collectivité régionale a impulsé la mise en place de ce pôle de compétitivité enjanvier 2006, initiant l’un des projets phares du SRDE (schéma régional de dé-veloppement). Après une large concertation avec les acteurs de la recherche, dela formation et du monde économique, la région a déposé le dossier de candi-dature en novembre 2006 en préfecture pour instruction. La collectivité a réunilors d’une assemblée générale constitutive, le 18 avril 2007, l’ensemble des ac-teurs du pôle afin que soit mise en place l’association de gouvernance du projet.Ce pôle de compétitivité doit être piloté par les entreprises, les centres de re-cherche et les organismes de formation. La première action du bureau exécutifde l’association, fut de doter le pôle d’une identité visuelle et d’un nom. Ainsi estné « Synergîle ». Puis lors d’une réunion du 5 juillet 2007, le CIACT a reconnula pertinence du projet de pôle de Guadeloupe. Synergîle fut officiellement labé-lisé par l’Etat en novembre 2007 qui d’ailleurs le subventionne à hauteur de 80%.Désormais adossé à Capénergies et reconnu comme pôle de compétitivité par lesecrétariat d’Etat à l’outre-mer, Synergîle poursuit ses activités.

Développement Durable

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Lʼaventure TENESOL

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Pouvez vous nous présentervos deux entreprises ?Didier Sardaigne : Véolia Pro-preté Caraïbe est une filiale deVéolia Environnement (le numéro1 mondial des services à l’envi-ronnement). Véolia Propreté estmaintenant le numéro 1 mondialde la gestion des déchets. Lafonction de Véolia Propreté Ca-raïbe est d’implanter et de décli-ner sur la caraïbe l’offre dugroupe Véolia Propreté. Car noussommes encore relativement peuprésents sur la zone…La Martiniquaise de Valorisationest une société un peu à part, dé-diée à l’exploitation de l’unité d’in-cinération de Fort-de-France ;usine que nous exploitons pour lecompte de la CACEM, proprié-taire des exploitations. Noussommes exploitants sur uncontrat de longue durée : rem-porté en 1997, il se termine en2017. Cette société est à 70% àVéolia Propreté et à 30% à la

SEEN.A l’origine l’offre a été montée enpartenariat avec le groupe SEEN.On garde son savoir-faire localdans les domaines de l’environ-nement, en y alliant une expertisedu groupe Véolia Propreté no-tamment dans la partie incinéra-tion. Aujourd’hui la société Véolia Pro-preté Caraïbe est plus une so-ciété de projets. Et LaMartiniquaise de Valorisation est,elle, un objet social spécifique ;qui est l’exploitation de l’usined’incinération.

Quel est, selon vous, l’état deslieux de la problématique desdéchets verts aujourd’hui à laMartinique ?Didier Sardaigne : Aujourd’huien Martinique l’enfouissement(plus communément appelé lamise en décharge) est le modede traitement encore majoritaire.Néanmoins, différentes solutionsalternatives se mettent en place :le broyage sur le sud, le traite-ment par méthanisation sur lacôte atlantique, et le broyage surle centre. La méthanisation per-met de réaliser directement unproduit fini : on reçoit le déchetvert, on le traite, on le broie, onfait du compost.Le broyage permet de réduire

les volumes à mettre en enfouis-sement. Cela a été la solutionadoptée après le passage deDean : il y avait de gros volumesque l’on ne pouvait pas compos-

ter. Il permet également de trans-porter les déchets verts vers leCVO (le Centre de ValorisationOrganique du Robert), afin de lestraiter ; tout en réduisant par lebiais de cette technique les coûtsde transport. Enfin, il permet deréhabiliter les décharges.

Quel est votre rôle dans toutça ?Didier Sardaigne : Jusqu’à fin2007, et en tant que Véolia Pro-preté Caraïbe, nous opérions leseul broyeur mobile industriel del’île. Dans ce cadre nous avonsdeux marchés en cours, qui seterminent : l’Espace Sud et laCACEM. En partenariat avec unesociété du groupe SEEN.

Vos broyeurs opérent sur com-bien de tonnes par an ?Didier Sardaigne : L’année 2007a été exceptionnelle sur la Marti-nique car avec Dean nous avonsbroyé beaucoup de déchets.Nous avons même fait venir parbateau un second broyeur afin decontribuer à résorber une bonnepart des déchets verts qu’il y avaitpartout dans l’île… Cela n’a pasété facile, compte tenu des vo-lumes. Et nous espérons que nosclients ont été satisfaits de laréactivité dont nous avons faitpreuve face à ces circonstancesexceptionnelles.Donc l’an dernier nous avonsbroyé 20 000 tonnes de déchetsverts. Sur un besoin (habituel) quiest au minimum de 40 000 tonnes

VEOLIA PROPRETE :

Rencontre avec Didier Sardaigne directeur général des SociétésMartiniquaise de Valorisation et Véolia Propreté Caraïbe.

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« En Martinique il y a 100kg dedéchets verts par an et par ha-bitants… »

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sur le département… En Guadeloupeil y a des besoins à hauteur de 100000 tonnes…

Quels sont vos objectifs à court etmoyen terme ?Didier Sardaigne : Nos objectifsétaient de répondre en premier lieu àune demande de nos clients. A savoir :faire face à une problématique de ges-tion des déchets verts par rapport à untransport sur le CVO. Nous étions àmême d’investir dans le broyeur, et en-suite de l’exploiter.Aujourd’hui la situation évolue sur laMartinique : certaines collectivitéss’équipent. C’est le cas de la CACEMqui a acheté un broyeur et qui devraitêtre complètement autonome en ma-tière de gestion des déchets verts. Cen’est pas encore le cas de l’EspaceSud ou de la CCNM au Nord. Jepense qu’il y a des besoins qui sontamenés à se développer sur le Nord.Ceci face à la saturation des dé-charges, et face à la production de dé-chets verts (et à un fort accroissementdans ce domaine lié aux évènementsclimatiques). On est appelé à devoiroffrir à ces clients (collectivités et peut-être ensuite grands industriels) desprestations qui leur permettront soitd’optimiser leur transport de déchets;soit de faire un pré-traitement avant uncompostage sur site.Actuellement nous avons un broyeurque nous avons prévu d’utiliserquelques années encore sur la Marti-nique. Et nous sommes même dispo-sés (en fonction des besoins) àenvisager l’investissement d’un se-cond.

Vous êtes basés sur les deux îles.Quel est l’état des lieux de la pro-blématique des déchets verts ac-tuellement en Guadeloupe ?Didier Sardaigne : La Guadeloupe

semble plus avancéque la Martiniquedans la gestion desdéchets verts. Elleest d’ores et déjàéquipée de deuxplates formes decompostage dédiées(au traitement de ce

type de déchets). Avec les équipe-ments de broyage in situ, les aires destockage de manière à produire ducompost. Ces deux plates formes doi-vent représenter une capacité de l’or-dre de 5000 tonnes par an (avec unede 3000, et une de 2000) et sont opé-rées par le groupe Verdé (filiale dugroupe Lorette. Nous ne faisons rienen matière de gestion déchets vertssur la Guadeloupe et n’avons pas deperspectives particulières dans l’im-médiat. Cependant nous avons tout demême un gros projet que nous avonsprésenté à la presse dernièrement :c’est une plate forme multi filière detraitement des déchets ménagers as-similés sur le Nord Basse-Terre (lacommune de Sainte-Rose).On sera à même dans ce cadre deproposer : de l’enfouissement, un cen-tre de tri, une plate forme de compos-tage de déchets verts de 10 000tonnes.

Pourquoi une telle différence d’ob-jectifs entre la Martinique et la Gua-deloupe ?Didier Sardaigne : C’est une questionde calendrier… Car nous espérons àtrès court terme proposer le mêmetype de projet en Martinique. Soit à lademande des collectivités, soit en ini-tiative complètement privée (commenous le faisons actuellement en Gua-deloupe). Aujourd’hui la demande enterme d’installations de traitement dedéchets est plus forte en Guadeloupequ’en Martinique. On s’est donc atta-ché à étudier d’abord un projet guade-loupéen avant de s’atteler à un projetmartiniquais.

La gestion du trai-tement des déchetsverts est donc icien pleine expan-sion actuellement ?

Didier Sardaigne : La caractéristiquedes départements d’Outremer et denos zones tropicales c’est que la pro-duction des déchets verts représente100kg par habitants et par an. La Mar-tinique produit donc beaucoup de dé-chets verts…Avant on ne se posait pas beaucoupde questions : ces déchets étaient col-lectés la plupart du temps en mélangeavec les encombrants et tout cela fi-nissait en décharge. Depuis il y a euune prise de conscience (plus an-cienne en Martinique qu’en Guade-loupe) et on a réalisé qu’il y avait unproblème d’exutoire pour traiter les dé-chets. Que les décharges n’étaientpas éternelles, qu’on finissait par lesremplir, et que ce n’était pas facile d’enrouvrir(par manque de place)… Ce type de déchet est par essence va-lorisable très facilement : c’est un dé-chet naturel, que l’on peut composter.C’est un type de déchet égalementtrès peu dense.Donc, aujourd’hui, effectivement, c’estun secteur en pleine expansion. Sur-tout par rapport à la problématique demanque d’exutoire à terme pour le trai-tement des déchets. Et égalementsuite à une prise de conscience parrapport à la valorisation des déchets.Nous sommes une société privée spé-cialiste du traitement de déchets. Là,pour proposer des solutions par rap-port aux demandes que l’on nous fait.Et on espère parfois un peu contribuerà l’avancement des choses… On sent une montée en puissance enla matière mais cela reste encore trèsmarginal par rapport au potentiel.

Annick de Vassoigne

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