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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A21 Est-ce que la duodénopancréatectomie céphalique par voie laparoscopique est équivalente à celle par voie classique ? Analyse comparative chez 30 malades SAFI DOKMAK (1), FADHEL SAMIR FTÉRICHE (1), BÉATRICE AUSSILHOU (1), YACINE BENSAFTA (1), PHILIPPE LEVY (2), PASCAL HAMMEL (2), PHILIPPE RUSZNIEWSKI (2), JACQUES BELGHITI (1), ALAIN SAUVANET (1) (1) Hôpital Beaujon, Chirurgie hépato-biliaire et de transplantation hépatique, Clichy, France ; (2) Hôpital Beaujon, Service de gastro- entérologie, Clichy, France. Contact : Hôpital Beaujon, Chirurgie hépatobiliaire et pancréatique, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France. E-mail : [email protected] But. – La duodénopancréatectomie céphalique laparoscopique (DPCL) est techniquement difficile. Plusieurs études ont montré ses avan- tages par rapport à la duodénopancréatectomie céphalique par voie classique (PDCC). Le but était de comparer les 2 voies au début de notre expérience. Matériel et méthodes. – Les 30 premières DPCL dans notre service ont été réalisées entre avril 2011 et septembre 2013, et apparentées à 34 DPCC selon les données démographiques, la pathologie sous jacente et la texture pancréatique. Les données opératoires, la mor- bidité et les données histologiques ont été analysées rétrospective- ment à partir d’une base prospective. La mortalité a été prise en compte jusqu’au 90 e jour post opératoire. Résultats. – Les 2 groupes étaient comparables sauf pour l’IMC (kg/m²) qui était plus bas (23 vs 27, P = 0,001) et le taux de pancréas mou qui était plus fréquent (59 vs 39 %) dans le groupe DPCL. La durée opératoire était plus longue dans DPCL (348 vs 263 minutes, P < 0,001) avec des pertes sanguines similaires. Une mortalité (3,3 vs 0 %, P = 0,28) et une morbidité plus importante (80 vs 56 %, P = 0,04) dans le groupe DPCL : fistule pancréatique (46 vs 38 %, P = 0,49), hémorragie postopératoire (23 vs 9 %, P = 0,11) et réinter- ventions (23 vs 3 %, P = 0,014). Le nombre moyen de ganglions pré- levés (19 vs 24), envahis (7 vs 3) et de résection R0 (87 vs 69 %) étaient similaires. La durée de séjour était plus longue dans le groupe DPCL (26 vs 19 jours, P = 0,06). Dans le sous-groupe de malades à faible risque de FP (nb = 10), les résultats étaient simi- laires. Conclusion. – En début d’expérience, la DPCL est associée à une mor- bidité importante avec des fistules pancréatiques plus graves. La meilleure indication de la DPCL représente les malades ayant un faible risque de PF. Quel est le pronostic du carcinome hépatocellulaire rompu opéré en France ? Résultats d’une étude multicentrique – Enquête de la Fédération de recherche en chirurgie (French) et de l’Association française de chirurgie (AFC) LILIAN SCHWARZ (1), ALEXI LAURENT (2), MICHAEL BUBENHEIM (3), CHRISTIAN LE TOUBLON (4), ASTRID HERRERO (5), EMMANUEL BOLESLAWSKI (6), JEAN-MARC REGIMBEAU (7), YVES-PATRICE LE TREUT (8), MICHEL SCOTTÉ (1) (1) Hôpital Charles-Nicolle, Chirurgie digestive, Rouen, France ; (2) Hôpital Henri-Mondor, Chirurgie digestive et transplantation, Créteil, France ; (3) Hôpital Charles-Nicolle, Biostatistique, Rouen, France ; (4) CHU Grenoble, Chirurgie digestive et transplantation, Grenoble, France ; (5) CHU Montpellier, Chirurgie digestive et transplantation, Montpellier, France ; (6) CHU Lille Édouard-Herriot, Chirurgie hépato-biliaire et transplantation, Lille, France ; (7) Hôpital Nord, Chirurgie digestive, Amiens, France ; (8) Hôpital de la Conception, Chirurgie digestive et transplantation, Marseille, France. Contact : Hôpital Charles-Nicolle, Service de chirurgie digestive, 1, rue de Germont, 76000 Rouen, France. E-mail : [email protected] Introduction. – La rupture tumorale d’un carcinome hépatocellulaire (CHC) entraine un pronostic carcinologique péjoratif. En Europe, peu de données sont disponibles. L’objectif de cette étude était de rapporter les résultats d’une étude multicentrique française de patients opérés de CHC rompus. Méthodes. – Étude rétrospective française incluant 135 patients opérés entre 1998 et 2012 dans 21 centres. Les données cliniques, la stratégie thérapeutique et les complications ont été analysées. Résultats. – Le sex-ratio était 4/1. L’âge médian était 66 [32-87] ans. 57malades (42 %) avaient une cirrhose. La taille tumorale médiane était de 76 mm (20-250). L’exérèse chirurgicale a été réalisée en urgence chez 40 malades (29 %) et de manière réglée après contrôle hémorragique chez 95 malades (71 %). Les taux de complications sévères et de mortalité étaient de 27 et 9 %, significativement plus élevés après exérèse en urgence. 88 patients (65 %) ont présenté une récidive dont 17 intrapéritonéales (19 %). La médiane de survie glo- bale était de 31 mois. En analyse multivariée, les facteurs de risque impactant la survie étaient un taux d’alphafoetoproteine > 30ng/ml (HR : 4,41 ; p < 0,0001), une marge de résection envahie (HR : 2,41 ; p = 0,006), une taille tumorale > 70 mm (HR : 1,91 ; p = 0,013). Conclusion. – La prise en charge séquentielle (hémostase puis exérèse) doit être le standard en raison de la morbimortalité élevée de l’exérèse de CHC rompus en urgence, sans supériorité oncologique par ailleurs. La cholécystectomie laparoscopique précoce est le traitement de référence des cholécystites aiguës lithiasiques légères ou modérées chez les personnes de plus de 75 ans ? DAVID FUKS (1), FRANCOIS MAUVAIS (2), MARC POCARD (3), VINCENT ACCARD (4), JEAN-CHRISTOPHE PAQUET (5), SIMON MSIKA (6), IGOR SIELEZNEFF (7), FRENCH (8), JEAN-MARC RÉGIMBEAU (9) (1) CHU Amiens, Chirurgie digestive, Amiens, France ; (2) CH Beauvais, Chirurgie digestive, Beauvais, France ; (3) Hôpital Lariboisière, Chirurgie digestive, Paris, France ; (4) CH Montreuil-sur-Mer, Chirurgie digestive, Rang-du-Fliers, France ; (5) CH Longjumeau, Chirurgie digestive, Longjumeau, France ; (6) CHU Louis-Mourier, Chirurgie digestive, Colombes, France ; (7) CHU La Timone, Chirurgie digestive, Marseille, France ; (8) Chirurgie digestive, France ; (9) CHU Amiens, Chirurgie digestive, Amiens, France. Contact : CHU Amiens, Chirurgie digestive, Place Victor-Pauchet, 80000 Amiens, France. E-mail : [email protected] Introduction. – L’objectif de ce travail était d’analyser les résultats de la cholécystectomie laparoscopique précoce pour cholécystite aiguë lithiasique (CAL) légère ou modérée chez les patients de plus de 75 ans (PA75). Méthodes. – De mai 2010 à août 2012, 414 patients ayant eu une cholécystectomie précoce (inf 5 jours) pour CAL légère ou modérée (Tokyo Guidelines) étaient inclus dans un essai randomisé (ABCAL). Nous avons comparé rétrospectivement les résultats pré-, per- et postopératoires des PA75 par rapport aux patients plus jeunes (PJ). Résultats. – Le groupe de PA75 comportait 78 (19 %) patients carac- térisés par un score ASA supérieur à 3 plus fréquent (62 vs. 23 %, p = 0,0003), un taux de créatinine sérique plus élevé (103 vs 74 mol/l, p = 0,0001) et des formes de CAL plus avancées (CAL gan- gréneuse 38 vs 15 %, p = 0,001). La présence d’ulcération de la muqueuse (76 vs 61 %, p = 0,001) étaient significativement plus fré- quente dans le groupe des PA75. La durée opératoire (109 vs 105 minutes, p = 0,54), les complications infectieuses (18 vs. 14 %, p = 0,35) et non-infectieuses (9 vs 3 %, p = 0,80) étaient similaires

La cholécystectomie laparoscopique précoce est le traitement de référence des cholécystites aiguës lithiasiques légères ou modérées chez les personnes de plus de 75 ans ?

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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A21

Est-ce que la duodénopancréatectomie céphalique par voie laparoscopique est équivalente à celle par voie classique ? Analyse comparative chez 30 maladesSAFI DOKMAK (1), FADHEL SAMIR FTÉRICHE (1), BÉATRICE

AUSSILHOU (1), YACINE BENSAFTA (1), PHILIPPE LEVY (2), PASCAL

HAMMEL (2), PHILIPPE RUSZNIEWSKI (2), JACQUES BELGHITI (1),

ALAIN SAUVANET (1)

(1) Hôpital Beaujon, Chirurgie hépato-biliaire et de transplantation

hépatique, Clichy, France ; (2) Hôpital Beaujon, Service de gastro-

entérologie, Clichy, France.

Contact : Hôpital Beaujon, Chirurgie hépatobiliaire et pancréatique,

100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France.

E-mail : [email protected]

But. – La duodénopancréatectomie céphalique laparoscopique (DPCL)

est techniquement difficile. Plusieurs études ont montré ses avan-

tages par rapport à la duodénopancréatectomie céphalique par voie

classique (PDCC). Le but était de comparer les 2 voies au début de

notre expérience.

Matériel et méthodes. – Les 30 premières DPCL dans notre service

ont été réalisées entre avril 2011 et septembre 2013, et apparentées

à 34 DPCC selon les données démographiques, la pathologie sous

jacente et la texture pancréatique. Les données opératoires, la mor-

bidité et les données histologiques ont été analysées rétrospective-

ment à partir d’une base prospective. La mortalité a été prise en

compte jusqu’au 90e jour post opératoire.

Résultats. – Les 2 groupes étaient comparables sauf pour l’IMC (kg/m²)

qui était plus bas (23 vs 27, P = 0,001) et le taux de pancréas mou

qui était plus fréquent (59 vs 39 %) dans le groupe DPCL. La durée

opératoire était plus longue dans DPCL (348 vs 263 minutes,

P < 0,001) avec des pertes sanguines similaires. Une mortalité (3,3

vs 0 %, P = 0,28) et une morbidité plus importante (80 vs 56 %,

P = 0,04) dans le groupe DPCL : fistule pancréatique (46 vs 38 %,

P = 0,49), hémorragie postopératoire (23 vs 9 %, P = 0,11) et réinter-

ventions (23 vs 3 %, P = 0,014). Le nombre moyen de ganglions pré-

levés (19 vs 24), envahis (7 vs 3) et de résection R0 (87 vs 69 %)

étaient similaires. La durée de séjour était plus longue dans le

groupe DPCL (26 vs 19 jours, P = 0,06). Dans le sous-groupe de

malades à faible risque de FP (nb = 10), les résultats étaient simi-

laires.

Conclusion. – En début d’expérience, la DPCL est associée à une mor-

bidité importante avec des fistules pancréatiques plus graves. La

meilleure indication de la DPCL représente les malades ayant un

faible risque de PF.

Quel est le pronostic du carcinome hépatocellulaire rompu opéré en France ? Résultats d’une étude multicentrique – Enquête de la Fédération de recherche en chirurgie (French) et de l’Association française de chirurgie (AFC)LILIAN SCHWARZ (1), ALEXI LAURENT (2), MICHAEL BUBENHEIM

(3), CHRISTIAN LE TOUBLON (4), ASTRID HERRERO (5), EMMANUEL

BOLESLAWSKI (6), JEAN-MARC REGIMBEAU (7), YVES-PATRICE

LE  TREUT (8), MICHEL SCOTTÉ (1)

(1) Hôpital Charles-Nicolle, Chirurgie digestive, Rouen, France ;

(2) Hôpital Henri-Mondor, Chirurgie digestive et transplantation,

Créteil, France ; (3) Hôpital Charles-Nicolle, Biostatistique, Rouen,

France ; (4) CHU Grenoble, Chirurgie digestive et transplantation,

Grenoble, France ; (5) CHU Montpellier, Chirurgie digestive et

transplantation, Montpellier, France ; (6) CHU Lille Édouard-Herriot,

Chirurgie hépato-biliaire et transplantation, Lille, France ; (7) Hôpital

Nord, Chirurgie digestive, Amiens, France ; (8) Hôpital de la

Conception, Chirurgie digestive et transplantation, Marseille, France.

Contact : Hôpital Charles-Nicolle, Service de chirurgie digestive,

1, rue de Germont, 76000 Rouen, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – La rupture tumorale d’un carcinome hépatocellulaire(CHC) entraine un pronostic carcinologique péjoratif. En Europe,peu de données sont disponibles. L’objectif de cette étude était de

rapporter les résultats d’une étude multicentrique française depatients opérés de CHC rompus.

Méthodes. – Étude rétrospective française incluant 135 patientsopérés entre 1998 et 2012 dans 21 centres. Les données cliniques,la stratégie thérapeutique et les complications ont été analysées.

Résultats. – Le sex-ratio était 4/1. L’âge médian était 66 [32-87] ans.57malades (42 %) avaient une cirrhose. La taille tumorale médiane

était de 76 mm (20-250). L’exérèse chirurgicale a été réalisée enurgence chez 40 malades (29 %) et de manière réglée après contrôlehémorragique chez 95 malades (71 %). Les taux de complications

sévères et de mortalité étaient de 27 et 9 %, significativement plusélevés après exérèse en urgence. 88 patients (65 %) ont présenté unerécidive dont 17 intrapéritonéales (19 %). La médiane de survie glo-

bale était de 31 mois. En analyse multivariée, les facteurs de risqueimpactant la survie étaient un taux d’alphafoetoproteine > 30ng/ml(HR : 4,41 ; p < 0,0001), une marge de résection envahie (HR : 2,41 ;

p = 0,006), une taille tumorale > 70 mm (HR : 1,91 ; p = 0,013).

Conclusion. – La prise en charge séquentielle (hémostase puis exérèse)

doit être le standard en raison de la morbimortalité élevée de l’exérèsede CHC rompus en urgence, sans supériorité oncologique par ailleurs.

La cholécystectomie laparoscopique précoce est le traitement de référence des cholécystites aiguës lithiasiques légères ou modérées chez les personnes de plus de 75 ans ?DAVID FUKS (1), FRANCOIS MAUVAIS (2), MARC POCARD (3), VINCENT ACCARD (4), JEAN-CHRISTOPHE PAQUET (5), SIMON

MSIKA (6), IGOR SIELEZNEFF (7), FRENCH (8), JEAN-MARC RÉGIMBEAU (9)

(1) CHU Amiens, Chirurgie digestive, Amiens, France ; (2) CH Beauvais, Chirurgie digestive, Beauvais, France ; (3) Hôpital Lariboisière, Chirurgie digestive, Paris, France ; (4) CH Montreuil-sur-Mer, Chirurgie

digestive, Rang-du-Fliers, France ; (5) CH Longjumeau, Chirurgie digestive, Longjumeau, France ; (6) CHU Louis-Mourier, Chirurgie digestive, Colombes, France ; (7) CHU La Timone, Chirurgie digestive,

Marseille, France ; (8) Chirurgie digestive, France ; (9) CHU Amiens, Chirurgie digestive, Amiens, France.

Contact : CHU Amiens, Chirurgie digestive, Place Victor-Pauchet,

80000 Amiens, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – L’objectif de ce travail était d’analyser les résultats dela cholécystectomie laparoscopique précoce pour cholécystite aiguëlithiasique (CAL) légère ou modérée chez les patients de plus de

75 ans (PA75).

Méthodes. – De mai 2010 à août 2012, 414 patients ayant eu une

cholécystectomie précoce (inf 5 jours) pour CAL légère ou modérée(Tokyo Guidelines) étaient inclus dans un essai randomisé (ABCAL).Nous avons comparé rétrospectivement les résultats pré-, per- et

postopératoires des PA75 par rapport aux patients plus jeunes (PJ).

Résultats. – Le groupe de PA75 comportait 78 (19 %) patients carac-

térisés par un score ASA supérieur à 3 plus fréquent (62 vs. 23 %,p = 0,0003), un taux de créatinine sérique plus élevé (103 vs74 �mol/l, p = 0,0001) et des formes de CAL plus avancées (CAL gan-

gréneuse 38 vs 15 %, p = 0,001). La présence d’ulcération de lamuqueuse (76 vs 61 %, p = 0,001) étaient significativement plus fré-quente dans le groupe des PA75. La durée opératoire (109 vs

105 minutes, p = 0,54), les complications infectieuses (18 vs. 14 %,p = 0,35) et non-infectieuses (9 vs 3 %, p = 0,80) étaient similaires

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entre les 2 groupes. La durée d’hospitalisation et le taux de réad-

mission étaient équivalents. Aucune différence significative n’a étéobservée dans le sous-groupe de patients âgés de plus de 80 ans.

Conclusion. – Malgré la présence de formes compliquées de CAL, lesPA75 semblent avoir des résultats à ceux de leurs homologues plus

jeunes après cholécystectomie précoce.

Survie des cas d’hépatectomies post embolisation portaleYVES COLLIN, MARYLENE PLASSE, RICHARD LETOURNEAU, SIMON TURCOTTE, MICHEL DAGENAIS, ANDRE ROY, REAL LAPOINTE,

FRANCK VANDENBROUCKECHU de Montréal, Chirurgie hépato-biliaire et transplantation,

Montréal, Canada.

Contact : Centre hospitalier universitaire de Montréal, Site Saint-Luc,

Département de chirurgie, Service de chirurgie hépato-biliaire et de transplantation, 1058, rue St-Denis, Montréal, Canada.

E-mail : [email protected]

Objectifs. – Le but de cette étude est de comparer la survie et les

données péri-opératoires des patients opérés d’une hépatectomiepost embolisation portale (hepEP) à celle des patients opérésd’emblés (Hep).

Méthodes. – Il s’agit d’une étude de 128 patients porteurs de métas-

tases hépatiques de cancer colorectal (MHCCR) suivis prospective-ment au CHUM : 71 avec et 57 sans embolisation portale.

Observations. – Les groupes étaient sans différence concernant l’âge,le sexe et les antécédents. Le groupe HepEP avait plus de tumeurs(3,30 vs 2,84 ; p < 0,001). Dans le groupe HepEp, le temps opératoire

était plus long (221,31 vs 186,54 min ; p = 0,010) Il n’y avait pas dedifférence significative au niveau des saignements (756,25 vs604,02 ; p = 0,078). Le séjour était plus courte dans le groupe HepEP

(7,84 vs 8,95 jours ; p = 0,038). Il n’y a pas eu de différence auniveau du nombre de complications dans les deux groupes (0,98 vs0,82 ; p = 0,856). Les taux de survie à 5 ans et de survie sans réci-

dive ne sont pas différents entre HepEp et Hep (53,2 % vs 54,5 % ;p = 0,999 et 38,3 % vs 40,6 % ; p = 0,823)

Conclusion. – Le temps opératoire plus élevé dans le groupe HepEPs’explique par un niveau de complexité chirurgicale plus élevé. Le fait

que les survies soient comparables démontre que l’embolisation por-tale permet d’obtenir une survie comparable à des patients porteursd’une maladie hépatique plus étendue et non opérable d’emblée.

Résections hépatiques majeures chez les sujets âgés : une étude de cas appariésDANIEL AZOULAY (1), RONY ESHKENAZY (2), GÉRARD PASCAL (1), RICCARDO MEMEO (3), CHADY SALLOUM (1), PHILIPPE COMPAGNON (1), ALEXIS LAURENT (1), RENE ADAM (3), ARIE ARICHE (2)

(1) Hôpital Henri-Mondor, Chirugie digestive, hépato-biliaire et

transplantation hépatique, Créteil, France ; (2) Hôpital Telhashomer, Chirurgie hépato-biliaire, Tel Aviv, Israël ; (3) Hôpital Paul-Brousse, Chirugie digestive, Hépato-biliaire et transplantation hépatique,

Villejuif, France.

Contact : Hôpital Henri-Mondor, Service de chirugie digestive, hépato-biliaire et transplantation hépatique, 51, avenue du Maréchal-de-

Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – La résection hépatique est le traitement des métas-tases hépatiques de cancers colorectaux (MHCCR). Les hépatecto-

mies majeures chez le sujet âgé restent toujours un défi.

Objectif. – Comparer les résultats des hépatectomies majeures entre

les sujets jeunes et les sujets âgés.

Méthodes. – De 1974 à 2013, 2 392 patients ont subi une résection

hépatique pour des MHCCR dans 3 centres hépato-biliaires en Israël

et en France. Parmi eux, 1 156 patients ont eu une hépatectomie

majeure (≥ 3 segments) et 728 patients répondaient aux critères

d’inclusion. Deux groupes ont été analysés : les patients âgés ≥ 70 ans

(PA) et les patients jeunes de < 70 ans (PJ).

Résultats. – Le groupe PA comprenait 182 patients dont 69 (38 %)

femmes, le groupe PJ comprenait 546 patients dont 231 (42 %)

femmes (p = 0,29). Les critères utilisés pour le matching étaient :

type d’hépatectomie (p > 0,999), nombre de segments réséqués

(p > 0,999), taille maximale de nodules (p = 0849) et nombre de

nodules (p = 0,715). L’embolisation portale a été réalisée chez

26 patients (14 %) des PA vs 100 patients (18 %) de PJ. La morbidité

globale était de 34 % vs 31 % (p = 0,583), les complications de grade

3-4 selon Dindo-Clavien étaient de 26 % vs 16 % (p = 0,04) la morta-

lité était de 4,4 % vs 1,4 % (p = 0,01) et la durée moyenne d’hospita-

lisation était de 13,9 vs 15,5 jours (p = 0,06) respectivement chez les

PA et les PJ.

Conclusion. – La mortalité et la morbidité grave post hépatectomie

majeure sont plus élevées chez le sujet âgé d’où la nécessité d’une

sélection rigoureuse des patients.

Fermeture d’iléostomie et ressection hépatique simultanée : résultats d’une étude cas-témoinRENATO LUPINACCI (1), JULIE AGOSTINI (1), MIRCEA CHIRICA (1),

MATTHIEU FARON (1), NAJIM CHAFAI (1), YANN PARC (2), PIERRE

BALLADUR (2), EMMANUEL TIRET (2), FRANÇOIS PAYE (2)

(1) Hôpital Saint-Antoine, Chirurgie digestive, Paris, France ;

(2) Hôpital Saint-Antoine et UPMC, Chirurgie digestive, Paris, France.

Contact : Hôpital Saint-Antoine, Service de chirurgie digestive, 184, rue

du Faubourg-Saint-Antoine, 75012 Paris, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – La fermeture d’une iléostomie (FI) protégeant une

anastomose colo-rectale basse ou colo-anale peut être associée à la

résection hépatique (RH) nécessaire pour traitement secondaire de

métastases hépatiques (MH) d’un cancer colo-rectal réséqué. L’asso-

ciation d’une anastomose digestive à la RH est susceptible d’en

majorer la morbidité, sans que ceci n’ait été à ce jour bien évalué.

Cette étude a analysé l’impact éventuel de la FI simultanée sur la

morbidité des RH pour MH.

Patients et méthodes. – De 1996 à 2012, 408 patients ont bénéficié

d’une RH pour MH. Les 24 patients (6 %) ayant eu une RH associée

à une FI (groupe RH + FI), effectuée avant l’hépatectomie, ont été

appariés un à un avec 3 patients opérés d’une RH seule (groupe RH

de 72 patients) sur les 3 critères suivants : type de RH, réalisation

d’une chimiothérapie préopératoire et la réalisation de ≥ 6 cycles

avant l’hépatectomie.

Résultats. – Les deux groupes étaient comparables pour l’âge, le

sexe, le score ASA, les taux de MH multiples, de MH bilatérales. Un

seul patient est décédé (groupe RH) en postopératoire (1 %). L’usage

du clampage pédiculaire et sa durée, les taux de complications

hépatiques et de morbidité globale et Clavien 3-5 étaient compa-

rables dans les deux groupes. Aucun patient n’a développé de fis-

tule anastomotique sur le site de la FI.

Conclusion. – La FI peut être réalisée simultanément à la RH et ne

semble pas en majorer sa morbidité.