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Au menu cette semaine
• L’actu mise à nu :
– La grande conso vit bien 2012
– Dring, vous êtes surveillé!
– Facebook rend jaloux
• Point de vue : les riches
• Innovations et tendances :
– Le quotidien qui parle à l’oreille des enfants
– Un générateur qui profite de nos mouvements
– Une domotique obéissante
L’actu mise à nu
La grande conso a bien traversé 2012
• L’exercice 2012 a été satisfaisant pour la
consommation alimentaire dans la grande
distribution selon Symphony IRI.
• Les volumes se sont maintenus, mais la
valeur a augmenté de 2,5% (portée par
l’essor du drive) par rapport à 2011.
• Les Français confirment leur prédilection
pour les produits de marque, mais sont
davantage à l’affût des promotions que les
années précédentes (elles gagnent 0,5 pts).
• Revers de la médaille, les rayons à forte
inflation (apéritifs, sodas…) ont souffert.
Dring, vous êtes surveillé !
• Non contents de recevoir des messages
géolocalisés, les smartphones risquent de
devenir des mouchards aussi efficaces que
les cookies des sites marchands.
• Aerohive, société US vendant des systèmes
wifi pour magasins, passe des accord avec
des sociétés d’analytics dans le retail.
• Le système permet de mesurer le nombre de
chalands devant le magasin et à l’intérieur, le
temps qu’il y ont passé, le nombre de fois où
ils sont venus. Ultérieurement, il pourra fournir
quasiment autant de données que les sites de
e-commerce…
Facebook rend jaloux
• 4 chercheurs de l’université de Humbolt à Berlin et de l’Université de Technologie de Darmstadt ont mené une étude auprès de 584 utilisateurs de Facebook.
• Il en ressort que les images de bonheur véhiculées par les pages d’amis renforce l’impression de solitude et d’échec chez 1/3 des gens étudiés, ce qui se traduit par de l’envie, voire de la dépression.
• La jalousie envers les autres est surtout provoquée par des images de vacances (19%) ou de succès professionnel (15%).
L’œil de Red Guy sur la vie privée
• Est-il possible que les même gens se chamaillent en
réunion de copropriété à cause de la fenêtre d’un vague
voisin qui donne sur leur jardin et se livrent, corps et âme,
à des inconnus sur Facebook, leur smartphone, etc ? Ce
sujet n’est pas près de disparaître de notre radar…
• Est-ce l’espoir de vagues affaires qui les incite à livrer
ainsi l’accès à leurs données personnelles au commerce
lorsqu’ils sont en mobilité ? Les perspectives de C.A. de
régies du mobile le laissent penser.
• Le mal être qui commence à pointer chez les addicts de
Facebook, un syndrome analogue à la vie réelle, pourrait
attirer l’attention sur les effets de l’exposition inouïe que
certains acceptent. Sans compter que le commerce, les
RH, les escrocs, le fisc et autres y piochent de précieux
renseignements !
Point de vue :
les riches
Pourquoi parler des riches?
• Cela fait quelques temps déjà que les « riches » sont sur le devant de la scène.
• Tantôt instrumentalisés par les politiques, à coup de mesures symboliques pas toujours applicables, tantôt pointés du doigt par les médias lorsque certains fuient une fiscalité jugée trop confiscatoire, les riches font parler d’eux.
• Cette semaine, Red Guy s’intéresse à cette catégorie difficilement définissable et aux options qui se présentent aux marques pour les séduire.
Les riches en chiffres
• On connait la formule de Frédéric Dard : « être riche, c’est posséder trop ».
• Il existe cependant quelques chiffres qui permettent de définir un peu plus précisément la richesse en France.
– Les super-riches sont les 1% des plus fortunés en France.
– Ils détiennent 17% du patrimoine total des Français (10 400 milliards €)
– En termes de revenu, le seuil de richesse est de 88 000€ par unité de consommation (et non par foyer fiscal).
– 90% des Français gagnent moins de 37 000€ annuels
Ce qu’un riche n’est pas !
• On se souvient de la désormais célèbre phrase de François
Hollande, à l’occasion d’un débat sur la fiscalité où, acculé, il
avait déclaré : « je n’aime pas les riches, j’en conviens ».
• Revenant plus tard sur ses propos, l’actuel président avait
concédé que la formule était quelque peu rapide, qu’il fustigeait la
richesse indécente et qu’une définition du riche se résumant à un
revenu mensuel supérieur à 4 000 € était un peu faible.
• Un riche n’est donc pas quelqu’un qui gagne au moins 4 000 €
chaque mois.
Sociologie des hyper-riches
• On a pu voir sur TF1, il y a quelques jours, un magazine de société intitulé
« Harry Roselmack chez les héritiers de Crésus ».
• Intéressante à plusieurs titres, cette émission nous emmenait pendant
quelques heures à la rencontre de trois super-millionnaires.
• Au-delà de l’intérêt presque voyeur que suscite une telle immersion, ce
sujet permettait aux téléspectateurs d’entrevoir trois façons de vivre sa
richesse :
– Le jouisseur inconscient
– Le créateur d’emploi
– Le milliardaire responsable
Le jouisseur inconscient
• Archétype du multimillionnaire qui doit sa
fortune plus à un héritage familial qu’à un
travail acharné.
• Passant sa vie entre Paris, Megève et
Marrakech, il s’est imposé comme une figure
incontournable de la jet set.
• Ami de Delon et de l’ex-couple Karembeu,
Eric Cormier se complait dans le costume du
jouisseur inconscient provocateur.
• Le reportage le montrait sous un jour peu
flatteur, mais peut-être est-il secrètement
philanthrope !
Le créateur d’emploi
• Jean-Claude Biver incarne parfaitement le
businessman idéal.
• Après avoir conduit avec succès les
stratégies de grandes marques horlogères
telles que Blancpain ou Omega, il a pris les
rênes de la société Hublot et multiplié, en
l’espace de quatre ans seulement, son chiffre
d’affaire par huit.
• Un homme qui crée de la valeur, développe
son industrie et donc les emplois, et met le
travail et la passion au cœur de son action
(sans préjuger de ses qualités humaines…).
Le milliardaire responsable
• Guy Ullens préfère les beaux voiliers aux
yachts indécents : il comprend que ses
concitoyens (surtout en temps de crise) ont
le droit au respect et que l’ostentation
écrasante ne peut aller dans le sens du
vivre-ensemble.
• Très marqué par la maladie de sa femme,
Myriam, il œuvre avec elle pour soutenir les
malades du cancer : on leur doit notamment
la Fondation Mimi et la création d’orphelinats.
• Il donne l’impression d’être conscient que sa
position lui confère des devoirs.
Les riches dans la société
• Un ouvrage au titre provocateur, A quoi servent les riches ?, de Jean-
Philippe Delsol et Nicolas Lecaussin, tente de tordre le cou à certaines
idées reçues comme par exemple « les riches ne paient pas ou paient
moins d’impôts que les autres ».
• Ils rappellent plusieurs idées apaisantes, hélas non quantifiées :
– De nombreuses fortunes se construisent par l’intelligence, le travail et
le talent.
– Par l’acquittement de l’impôt, les riches participent activement à la
solidarité sociale.
– Les riches consomment, investissent et créent de l’emploi.
Comment parler aux riches ?
• Quelle que soit leur façon de vivre ou leur richesse, ostentatoire ou non, les riches sont par définition des personnes dont le pouvoir d’achat est bien supérieur à la moyenne et auxquelles les marques doivent réserver un traitement particulier.
• Elles l’ont compris et innovent sans cesse pour flatter leur statut de privilégié et cultiver l’exception.
• Qu’il s’agisse d’innovation produit, de communication publicitaire ou de services premiums, tout est fait pour qu’ils sentent que le lien qui les lie aux marques est fondamentalement différent.
• Voici quelques possibilités parmi d’autres…
Savoir où ils se cachent
• Vouloir séduire les grandes fortunes, c’est
bien, mais savoir les trouver, c’est mieux.
• C’est la raison pour laquelle fleurissent des
sociétés de conseils qui se proposent de
guider les marques dans les nouveaux
eldorados (notamment la Chine, la Russie
ou le Kazakhstan) pour pister les
milliardaires.
• Une géolocalisation premium (et son
approche par l’habitat) se développe aussi
et permet des segmentations fines sur ces
territoires inconnus.
Créer des clubs VIP
• Entre tous les services que les marques
développent pour nourrir leur relation avec
leurs clients les plus riches, le club semble
être un des plus pertinents et efficaces.
• Temple du select par excellence, il permet
à ses membres de se sentir à la fois
unique, privilégié, considéré et chouchouté.
• Ainsi le club Jaguar Xclusive offre à ses
2030 membres des remises dans de
prestigieux établissements partenaires
comme la Villa Florentine à Lyon.
S’approprier des mythes locaux
• En Chine, l’année 2012 était celle du dragon,
symbole de puissance et de richesse : une
aubaine pour certaines marques de luxe qui
ont profité de l’occasion pour s’approprier ce
mythe.
• Parmi elles, Versace, Piaget ou encore Rolls-
Royce ont su saisir cette opportunité.
• La célèbre marque britannique a proposé, en
édition limitée, le modèle Dragon Phantoms,
avec des dragons, peints à la main sur la
carrosserie et brodés sur les appuie-tête : en
huit semaines seulement, tout a été vendu !
Développer des produits exclusifs
• Les hyper-riches ne consomment pas
comme tout le monde.
• Les marques doivent donc redoubler d’ingéniosité pour leur proposer des
produits exclusifs qu’eux seuls pourront
s’offrir et qui leur permettront de signifier leur supériorité.
• Vertu est l’exemple typique de l’offre
d’exception : microentreprise appartenant au groupe Nokia, elle vend des téléphones
portables précieux dont les prix tournent
autour de 10 000€.
En définitive, par quel bout les prendre ?
• Les grandes marques du luxe ont depuis longtemps repéré les traits qui différencient les riches :
– Show off : Leur argent doit se voir. Ils sont un client idéal pour les grandes marques et leurs produits les plus extravagants.
– Pressés : c’est le temps qui compte pour eux. Ils seront sensibles aux services sur mesure, aux attentions personnelles.
– Passionnés : leurs passions passent avant tout. Certains peuvent y engloutir leur fortune, au détriment du reste…
– Discrets : heureux et cachés. Ils ont le goût sûr, des fournisseurs triés sur le volet, des habitudes bien ancrées.
– Etc.
Le riche, un concept élastique
• Au-delà des ces quelques exemples un peu évidents, il est
clair que l’archétype du riche n’existe pas : on est riche par
rapport aux autres, et parce qu’on dépense son argent.
• Un riche uniquement par ses revenus n’intéresse que le
fisc. Un riche par ses dépenses intéresse les marques…
• Encore doivent-elles éviter d’enfermer les riches dans une
caricature qui en indispose certains. C’est une affaire de
ciblage et de dosage. Un vrai travail d’orfèvre… et
d’intégration, en somme.
Innovations et tendances
Le quotidien qui parle à l’oreille des enfants
• Le Tokyo Shimbun, modeste quotidien tokyoïte (1 M€), utilise la réalité
augmentée pour traduire ses articles ardus en langage enfantin. Un journal
lu par toute la famille, c’est enfantin !
Cliquez sur l’image pour voir la vidéo
Un générateur qui profite de nos mouvements
• Tremont Electric inventé un générateur individuel qui, placé dans un sac à
dos, récupère l’énergie cinétique passive de nos mouvements. Par ex. 26’
de marche permettent 1’ de conversation téléphonique
Cliquez sur l’image pour voir article et vidéo
Une domotique obéissante
• Allure Energy innove dans le dynamique secteur de la domotique. Sa
console Eversense permet de régler à la voix la température de son salon
ou encore le volume de sa musique!
Cliquez sur l’image pour en savoir plus
Index des liens
• Dring, vous êtes surveillé : http://www.networkcomputing.com/wireless/wi-fi-turns-into-retail-spy/240146856
• Facebook rend jaloux : http://warhol.wiwi.hu-berlin.de/~hkrasnova/Ongoing_Research_files/WI%202013%20Final%20Submission%20Krasnova.pdf
• Infographie sur les riches : http://www.slate.fr/story/48741/un-pour-cent-richesse-revenus-france-infographie
• Le quotidien qui parle à l’oreille des enfants : http://www.contagiousmagazine.com/2013/01/the_tokyo_newspaper.php
• Une domotique obéissante : http://www.allure-energy.com/index.jsp
• Un générateur qui profite de nos mouvements : http://sectionhiker.com/npower-peg-kinetic-energy-charger-and-inventor-aaron-lemieux/
La semaine prochaine
