41
Dossier de chinois sur l’Art Les domaines artistiques : 艺术 Yìshù 1. (n.) Architecture, Bâment/ construcon 建筑 jiàn zhù 2. (n.) Sculpture 雕塑 diāo sù 3. (n.) Peinture 油漆 yóu qī 4. (n.) Danse 舞蹈 wǔdǎo 5. (n.) Musique 音乐 yīnyuè 6. (n.) Poème/poésie S7. (n.) Cinéma (le monde du cinéma) 影坛 yǐng tán 8. (n.) Photographie 照片 zhào piàn ~ 1 ~

L'art

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

  • 1. Dossier de chinois sur lArt Les domaines artistiques : Ysh1. (n.) Architecture, Btiment/ constructionjin zh2. (n.) Sculpture dio s3. (n.) Peintureyu q4. (n.) Danse wdo5. (n.) Musique ynyu6. (n.) Pome/posie Sh7. (n.) Cinma (le monde du cinma) y ng tn8. (n.) Photographiezho pin ~1~

2. Les ustensiles et supports artistiques : Qm n j mit ysh(n.) Tableau / peinture lhuile yu hu(n.) Pinceau mo b(n.) Appareil photo xing j(n.) Pellicule, film, bobine de film jio jun(n.) Camra xingj(n.) Plateau, scne w ti(n.) Dessin / peinturet hu(n.) Esquisse, croquis, faire un croquis s xi(n.) Crayon qin b(n.) Feuillezh(n.) Instrument de musiqueyu q(n.) Partition de musique yu p(n.) Chorgraphiew do(n.) Costume fzhung ~2~ 3. Les mouvements artistiques : Ysh yndng- Le symbolismexing zhng zh y - Le cubisme l t zh y - Le futurisme wi li pi - Le fauvismey shu pi- Lexpressionnisme bio xin zh y-Le constructivisme gu chng zh y~3~ 4. - Le surralisme cho xin sh zh y - Lexpressionnisme abstrait chu xing pi Larchitecture jin zhLes styles architecturaux Jinzh fngg- Le style roman Lum sh- Le style gothique G t sh- Le style flamand F ln mng fngg- Le style baroque ~4~ 5. B luk- Le style classiqueJngdin- Le style no-classique Xn gdin zhy- Le style no-gothique G t sh fxng- Le style no-flamand r xn f l mng- Le style clectiqueZhzhng zhy fngg- Le style industrielGngy fngg-Le style contemporain ~5~ 6. Dngdi fnggQuelques phrases J j hu- Cette glise est de style roman.Zh jiotng sh lumsh de.- Ces vitraux sont de style gothique.Zhxi cihublichung sh gtsh de.- La France a t influence par le style flamand.Fgu de ysh y ngxing le flmng fngg.- Le style baroque vient dItalie.Bluk sh cng ydl li de.- Les architectes construisent de nouveaux espaces. ~6~ 7. Jinzhsh chungzo xn de jinzhw.- Le surralisme est un mouvement artistique.Choxinshzhy sh y zhng ysh de yndng.- La danse est un domaine artistique.Wdo sh y zhng ysh.- Picasso tait un peintre.Picasso Picasso sh huji.- Elle est danseuse.T sh wzh.- Le muse du Quai Branly est clbre.Kiblngl bwgun hn yumng.~7~ 8. La sculpture DiosQuelques mots de vocabulaire Yxi chu- Sculpture : Dios - Sculpteur : Dios ji - Statue :Dioxing- Pierre :Shci - Relief :Fdio zhungsh - Bas-relief :Qin fdio- Chapiteau : Xunq kung- Colonnes : Zhzi~8~ 9. - Sculpture funraire : Pizng dios- Argile : Nint- Bronze : Qngtng - Cire : L- Porcelaine : Cq - Moule :Mj - Cuisson :Shj- Coule : Rnghu- Tailleur de pierre : Shjiang- Socle : Tizu - Mouler + qqch :Yng mzi zhzo + qqch~9~ 10. - Modeler : Szo- Effigie : Dioxing- Cramique : Toc- Elle fait une photo de la statue.T pi le y zhng dioxing zhopin.- Il sculpte ses oeuvres dans le marbre.T zi dl sh shng diok.- Ils ont achet deux gravures anciennes.Tmen mi le ling f glo de bnhu.- Ils ont grav cette pierre il y a plus de mille ans.~ 10 ~ 11. Tmen diok de zh shtou y jng yqin nin le.- Il a consacr sa vie lart.Tmen diok de zh shtou y jng yqin nin le.- Il a un sens trs artistique.T hn yu yshgn.- Le muse ouvre ses portes 9 heures.Bwgun jidin kimn.- Jai vu ce spectacle trois fois dj.W y jng kn le snc zh ge bioyn. ~ 11 ~ 12. - Je prfre la comdie la tragdie.W jude x j b bij yu ysi / yu q./- Combien y a-t-il de pices (dans le sens de chambres) ?Yu dushao ge fngjin.- Les franais aiment lart chinois.Fgurn x hun zhnggu ysh.- Il y a beaucoup de thtres chinois.Zhnggu jyun hn du. ~ 12 ~ 13. - Il y a trois personnes qui portent des masques.Sn ge rn di kuzho.- Les fans aiment regarder les spectacles.ihozh x hun kn jim.- La danse chinoise est un art.Zhnggu wdo sh y zhng ysh.- Les costumes ont beaucoup de couleurs.Fsh de sci hn du.- mon ami aime la musique chinoise.W pngyou x hun zhnggu ynyu. ~ 13 ~ 14. - Tu vas aller regarder un spectacle ?N yo q kn xj ma ?- Ta petite amie fait du thtre ?N nyu go xj ma ?- Il pratique de lart chinois.T go zhnggu ysh. ~ 14 ~ 15. Lart chinois Zhnggu yshLe cinmaIl semble loin le temps o les films chinois taient projets en Occident dans de petites sallesobscures rserves aux uvres dart et dessai. Aujourdhui, le cinma chinois simpose.Aurols de prix, les ralisateurs se retrouvent sous les feux de la rampe de la scneinternationale. Et la Chine offre un vivier de talents qui ne demandent qu tre dcouverts.Le march chinois du 7e Art semble donc encore avoir de beaux jours devant lui. Lapremire projection cinmatographique en Chine a eu lieu en 1896, seulement un an aprscelle des Frres Lumire. En 1905, La Montagne Dingjun est le premier documentairechinois tourn. Les films des annes 20 mettent laccent sur le divertissement et les scnesde vie rurale alors que les uvres aux couleurs nationalistes caractrisent plutt les annes30.Paralllement, un cinma de type hollywoodien se dveloppe. Propagande et censuremarquent toute la priode de la Rvolution culturelle. Avant de rvler au grand jour LesCinastes de la cinquime gnration comme Chen Kaige et Zhang Yimou qui critiquentsubrepticement le Parti communiste. ~ 15 ~ 16. Aprs 1989 surgissent Les Cinastes de la sixime gnration , de jeunes artistestournant en ville, souvent clandestinement, qui sapparentent au ralisme social . Lecinma chinois englobe aussi les films de Hong Kong et Taiwan dcrits par le ralisateurchinois Yin Dawei comme plus joyeux, plus sentimentaux que ceux de Chine continentale.Hengdian, le Hollywood de ChineSitu prs de Shanghai, Hengdian, ancien village pauvre est devenu en une dcennie le plusgrand studio de cinma au monde. 13 plateaux de tournage se rpartissent sur 330 hectares.Hengdian rassemble des constructions en dur -ouvertes aux touristes- telles que la Citinterdite et des dcors de palais, temples et rues historiques. Le lieu qui a dj accueilli plusde 300 quipes de tournage depuis sa cration a t choisi par le ralisateur ChristopheGans(Le Pacte des Loups) pour Onimusha, son nouveau long mtrage adapt du jeu vidoponyme dont la sortie est prvue en 2010.Un march en plein boom402 films ont t produits en Chine en 2007, selon une source officielle. La Chine devientainsi le troisime producteur de films au monde derrire lInde et les Etats-Unis. Undynamisme qui se manifeste aussi auprs des distributeurs et producteurs chinois. AprsChina Film Group, Shanghai Film Group (SFG) est ainsi le second studio de cinma avoirannonc en mars son entre en bourse.Les stars Gong Li : A 42 ans, lgrie de Zhang Yimou et lambassadrice de LOral et de lUnesco a russi simposer sur la scne internationale avec Chinese Box, Mmoires dune Geisha et Miami Vice. Zhang Ziyi a galement dbut sa carrire avec Zhang Yimou en 1998. A 29 ans, la belle Pkinoise qui sest fait connatre dans Tigre et Dragon mne de front une carrire aux Etats-Unis et en Asie. Tony Leung : Lacteur hongkongais de 45 ans a commenc comme simple dcorateur de plateaux de tournage. Avant de tourner pour les~ 16 ~ 17. plus grands ralisateurs hongkongais et tawanais. Lust Caution est son dernier film en date.Les toiles montantesTang Wei : Lactrice de 28 ans a t dcouverte pour la premire fois dans Lust CautiondAng Lee, aurol du Lion dor Venise en 2007. Mais le film est censur en Chine et lapublicit dans laquelle Tang Wei a tourn, purement bannie.Jay Chou : Ce chanteur et acteur tawanais de 29 ans sest fait remarquer dans Cit interditede Zhang Yimou dans lequel il interprte lun des fils de Gong Li.Zhou Xun : Trs connue en Chine pour ses chansons, sries tlvises et films, cette actricede 31 ans sest surtout fait remarquer ltranger dans Suzhou River ou Balzac et la petitetailleuse chinoise.Thtre :Thtre dombres chinoises :Le thtre dombres chinoises remonte plus de 2 000 ans. Une lgende raconte que vers lafin de la dynastie Qin (221 av. J.C. 206 ap.J.C.), les armes Chu et Han sont entres enguerre. Liu Bang, chef de larme Han, sestalors retrouv assig par ses ennemis dansune forteresse. Son conseiller, Zhang Liang,a alors eu lide driger en haut des mursfortifis, des milliers de personnages en cuirpour dcourager lennemi. Persuad de seretrouver face une arme imposante,Xiang Yu, chef de larme Chu, fut forc laretraite. Inspir par cette lgende, lesgnrations suivantes ont donn naissanceau thtre dombres chinoises.Le petit thtre plein de monde. Le thtre dombres chinoises Mengze de la ville de Xiogan,dans la province du Hubei, offre rgulirement au public des spectacles dombres chinoises.La silhouette du gnral qui se tient dignement en haut dune tour de garde, apparat lcran accompagne de chansons Chu rythmes renfort de cymbales et de gongs. Plus~ 17 ~ 18. dune centaine de spectateurs sont absorbs par le drame qui se droule sous leurs yeuxbahis.Qin Ligang joue particulirement bien tmoigne lun dentre eux, qui ne rate pas uneoccasion de le voir depuis 20 ans. A lexception de la priode de la Fte du printemps,durant laquelle il ny a aucun spectacle, je viens regarder la pice tous les jours et suis enquelque sorte devenu dpendant de ses ombres. Le district de Yunmeng dans lequel setrouve Xiaogan est rput dans toute la province du Hubei pour son thtre dombres.Daprs les statistiques du centre culturel du district, il nexisterait pas moins de 26 troupesprsentant toute lanne des spectacles dans les zones rurales ou dans les villes. La troupede Qin Ligang tait autrefois la seule du district mais six autres ont dj vu le jouraujourdhui. Pourtant, Qin est hors de comptition grce la qualit de ses spectacles qui,contrairement ceux des autres troupes, rassemblent quotidiennement une centaine depersonnes parmi lesquelles certaines ont quitt le foyer laube et march pendant deskilomtres pour pouvoir se rendre au thtre.Aujourdhui g de 55 ans, il sest passionn pour le thtre dombres depuis son enfance. Ila commenc jouer la fin des annes 1970 et, bien quil ne soit all lcole que pendant4 ans, la mise en scne de ses pices est plus vivante que celle de nombreux autresprofessionnels car il possde un vritable talent dimitateur. Il a finalement ralis son rvedenfant en devenant le dernier disciple de Lu Yuan Chun, artiste du thtre dombres le plusinfluent du district de Yunmeng. La plupart des drames jous par Qin sont les hritages de ses matres et mettentprincipalement en scne des histoires populaires comme La canonisation des Dieux, Lesdiffrentes principauts de la dynastie des Zhou de lEst ou encore la Romance des dynastiesTang et Sui. Le rpertoire du thtre dombres est si vaste que Qin peut jouersuccessivement des drames diffrents pendant cinq ans. Les membres les plus gs delaudience les considrent comme de vritables manuels dhistoire. Daprs certainesestimations, plus dun million de personnes auraient dj vu ce jour les spectacles delartiste. Grce au seul revenu des ventes de billets, Qin a pu inscrire ses trois enfants aucollge et btir un thtre dombres moderne. Pourtant, avec le dveloppement dInternet et des autres mdias, les jeunes dsertent lesthtres et le public devient de plus en plus g ce qui constitue une vritable menace pourcet art.Qin na pas mnag ses efforts pour amliorer son rpertoire, la musique et amliorer samanire de jouer mais rien na permis de changer la situation jusqu maintenant. Face son ~ 18 ~ 19. public de vieillards, passionns de thtre dombres, il ne peut sempcher davoir le curserr (Tian Fei et Zhou Chao).Lopra chinois :Marqus par des origines lointaines et une volution complexe, les opras traditionnelschinois nont cess demprunter des lments la danse, la musique, la posie, lacrobatie et aux arts martiaux pour finalement devenir un art en soi. Ds la haute antiquit,posie, musique et danse tiennent une place importante. Des danses caractre ritueltaient excutes afin de louer les divinits, chasser les mauvais esprits et clbrer lesrcoltes. Lart thtral chinois trouverait alors sa source dans ces cultes, synthse de chantset de danses, composantes fondamentales de lopra chinois. Par la suite, ces diverses formes artistiques (chants, danses, acrobatie...) furenttraditionnellement rassembles sous lappellation des Cent Jeux , dont lesreprsentations taient le plus souvent donnes en plein air. Ces Cent Jeux devinrentprogressivement une forme artistique part entire, comportant bientt une intriguesimple. Notons galement limportance de la tradition orale (histoires et lgendes) quiinfluena le dveloppement du thtre en nourrissant son inspiration. Sous la royaut desZhou (XIe s. - 221 avant notre re) des orchestres accompagnent les danses rituelles.Lpoque des Printemps et Automnes, puis celle des Royaumes Combattants, voientapparatre des acteurs spcialiss destins distraire princes et aristocrates. Une nouvelle ~ 19 ~ 20. composante voit le jour avec la dynastie des Han (IIe s. avant - IIe s. aprs) : les wushu ouarts martiaux font dsormais partie du spectacle.Aux Ve et VIe sicles, alors que la Chine est morcele en de multiples royaumes, chaqueethnie contribue la diversification de lart thtral en dveloppant des formes doprasspcifiques et, ds le dbut des Tang (618-907), la cour institue le Jiafong, ou conservatoirede musique, charg de la formation des artistes. A cette poque, la musique et la danseconnaissent un dveloppement considrable et la richesse de la littrature influencedurablement lvolution du thtre en fournissant de nouveaux thmes dinspiration.Lempereur Minghuang (alias Xuanzong 712-756) participe au dveloppement des artsscniques par son soutien enthousiaste et cre, dans lactuelle ville de Xiian, lAcadmie du Jardin des Poiriers , premire institution officielle et professionnelle qui rassemble troiscents artistes mrites. Ds lors, les interprtes furent appels disciples du Jardin desPoiriers . Autrefois il tait frquent de trouver leffigie de Minghuang dans les coulisses desthtres, les artistes le considrant comme leur saint patron .Sous la dynastie des Song (960-1279), la cration dans le domaine musical et thtral fait deremarquables progrs. On assiste lapparition du zaju, drame potique mis en musique, une floraison de chefs-duvre et au dveloppement des quartiers damusements vous audivertissement.Avec lpoque de la dynastie des Yuan (1279-1368) par les envahisseurs mongols, loprachinois connat son ultime volution et parvient sa forme dfinitive. Selon certainessources, la haine du conqurant favorise le dveloppement de la chanson satirique, duconte, du roman et du thtre, selon dautres, la prsence des Mongols facilite lclosiondun genre littraire facilement accessible aux Barbares ; deux explications qui ne sontdailleurs pas contradictoires. De plus, depuis les Tang et les Song, il existait un courantlittraire proche de lart du conteur dont les uvres nattendaient plus quune distribution,comme cela se faisait dj dans les textes de scne bouddhiques.Sous le nom de Yuan Qu apparaissent donc des pices qui mlent le dialogue, le chant et lamusique avec les jeux de scne, mimiques, danses et acrobaties issus des spectacles publicsde varits dont la tradition tait dj trs ancienne.Sous les Ming (1368-1644), on assiste lpanouissement des opras locaux au sein desdiffrentes provinces, avec leurs particularits rgionales. Le Yuan Qu est supplant par laforme thtrale de lcole du Sud, le Kun Qu au style plus raffin et plus littraire quidominera la scne chinoise jusquau XIXe sicle. ~ 20 ~ 21. La naissance de lopra de Pkin interviendra sous la dynastie mandchoue des Qing (1644-1911). Il y a un peu plus de deux sicles, en 1790, lempereur Qianlong donna lordre auxartistes les plus talentueux de chaque province de venir se produire Pkin afin de clbrerses quatre-vingt ans. Le succs fut indniable et plusieurs de ces diverses traditionsthtrales dcidrent de rester dans la Capitale. Lassociation de deux troupes thtrales,originaires de Hubei et dAnhui, aurait progressivement donn naissance lopra de Pkin(Jingju) par la fusion de leurs disciplines respectives : techniques de jeu, musique, acrobatie.Cette synthse est devenue une forme locale parmi dautres et incarne aujourdhui le genrethtral national . Lassociation en 1828 de deux troupes originaires du Hubei et delAnhui, et installes dfinitivement Pkin, aboutit la naissance dun nouveau stylethtral qui remporte un succs immdiat auprs du public pkinois. Par ailleurs, une gravecrise politique ayant prcipit le dclin du Kun Qu, dj quelque peu nglig par les lettrsalors plus frus de littrature, lopra de Pkin ou Kung Ju se met rayonner aux quatrecoins de lempire.Lopra de Pkin renoue avec la tradition du Yuan Qu en autorisant des scnes de violence etde combats jusqualors proscrites dans le Kun Qu. Donnant lieu un vritable travail demise en scne et dacrobatie elles font les dlices du public et assureront lopra de Pkinsa rputation internationale.Les troupes se produisent dans la rue, montes sur des estrades de fortune, chez desparticuliers ou encore dans les maisons de th dont plusieurs abdiqueront dailleurs leurvocation premire pour devenir des thtres permanents. Jusqu la chute de lempire en1911, tous les rles y compris les rles fminins sont tenus par des hommes. Dans ceregistre, Mei Lan-Fang, n la fin du sicle dernier occupera une place de premier plan tantcomme auteur et crateur de costumes que comme acteur. Et lorsquaprs la chute delempire en 1911, les femmes seront enfin admises sur les planches et quen 1928 sera crela premire troupe mixte, lart de Mei Lan-Fang servira de modle la plupart des actrices.Labsence de dcors et une grande modration dans lusage des accessoires montrentcombien lopra chinois a su prserver lesprit dune tradition autrefois itinrante.Le code gestuel ou liang xiang, auquel doit se plier lacteur pour exprimer les nuances decaractre et les sentiments de son personnage est particulirement complexe. Ce code rgleles expressions de son visage, ses mouvements de manches, les positions de ses doigts et sespas. Outre son rle signifiant, ce code gestuel contribue grandement lesthtique visuellede lopra chinois. Les acteurs de lopra chinois ont repris aux danseurs dautrefois leslongues manches ondoyantes faites dun morceau de soie blanche et lgre cousue sur lamanche du costume et en ont fait un lment caractristique du langage scnique. Pourindiquer lorchestre quil va commencer chanter, lacteur dplace son bras avec majest,puis dun mouvement de poignet, il soulve cette manche pour la faire retomber en arrire. ~ 21 ~ 22. Le langage des doigts est un des plus labors qui soient et dans son genre il atteint la mmeprcision, la mme perfection que les mudra indiennes. On compte sept figures de basedont la dernire, le doigt point revt elle seule une trentaine de variantes. En ce quiconcerne la dmarche, les femmes se dplacent petits pas serrs, les pieds parallles etrapprochs ; les vieilles femmes marchent dun pas plus lent, plus large et un peu tremblant.Dans la dmarche masculine, le pied est pos trs en avant et lon laisse apparatre lasemelle de la chaussure lorsque lon veut faire preuve de distinction.Lopra chinois est une combinaison savante de plusieurs disciplines : danse, musique,chant, littrature, acrobatie et mime. Plus de trois cents types dopras rgionaux existentactuellement en Chine, les traditions de chaque Province sexprimant par des oprasdiffrents. Lopra de Pkin est considr comme le plus noble, mais dautres formes, tellescelles des Kunqu et Yueju, sont trs apprcies. Certains groupes ethniques possdentgalement leur propre opra local. La technique thtrale et le rpertoire sont nanmoinsfondamentalement identiques. Loriginalit de chaque forme tient aux mlodies utilises etaux dialectes employs.RpertoireLes reprsentations sinspirent des pices classiques, de la littrature populaire (histoiresfantastiques ou mythologiques), des biographies, lgendes et vnements historiques. Leursmessages sont souvent porteurs dune morale. Les personnages incarnent ainsi les grandesvertus traditionnelles que sont le dvouement la patrie, la fidlit envers lempereur, lapit filiale...La voix dans lopra chinoisLopra chinois distingue deux manires de poser la voix, tant pour les rcitatifs que pour lechant. La voix de fausset est rserve aux personnages fminins jeunes et mrs - hritagesans doute de lpoque o ces rles taient tenus par des hommes - et aux rles de xiaosheng. Pour ces derniers, lexercice est particulirement difficile car lacteur doit restituer lavoix brise dun adolescent qui mue.La voix naturelle est utilise dans les rles masculins et dans celui de vieille femme. Lesrcitatifs sont dclams dans un style emphatique qui, grce aux intonations de la langue - lechinois est une langue tons - et laccentuation de certains mots, met en relief lessentiments et lhumeur du personnage.~ 22 ~ 23. La musique La musique fait partie intgrante de lart thtral chinois: elle permet de camper les personnages et de scander la narration. Elle comprend des chants et un orchestre.Ce dernier est dirig par le joueur de tambour qui donne lerythme. Compos dinstruments vent et cordes(wenchang), et dinstruments percussion (wuchang), ilaccompagne le jeu des acteurs en communion avec leschants. On peut toutefois observer, selon les rgions,quelques variantes dans la composition de lorchestre etdans lutilisation des mlodies populaires locales.Alors que la technique thtrale et le rpertoire restent communs lensemble des opras,les instruments, les costumes et les dialectes varient en fonction des cultures rgionales.Lorchestre traditionnel se distingue par son effectif trs rduit. Les musiciens prennentplace sur le ct de la scne do ils observent le jeu des acteurs.Les instruments percussion jouent un rle prdominant, marquant la mesure, ponctuant lavoix et les gestes des acteurs.- Le tambour plat dan pi gu marque la mesure et souligne les dclamations et les chants.Cest lui qui dirige lorchestre aprs avoir reu le signal de lacteur.- Le tambour tang gu tait autrefois utilis dans larme chinoise pour annoncer le dbutdes combats. On lentend surtout dans les pices caractre militaire, saluant lentre desgnraux et des guerriers.- Le petit gong xiao luo accompagne lentre et la sortie des personnages importants.- Le grand gong da luo accompagne les mouvements des personnages hroques et sert aussi marquer les sentiments forts : anxit, tourment, emportement...- Les cymbales ou bo accompagnent lentre des personnages au temprament fort et auxsentiments violents.Rles et personnages~ 23 ~ 24. Les interprtes doivent non seulement tre des acteurs et des chanteurs accomplis, mais ilsdoivent galement exceller dans lart de la danse et de lacrobatie et matriser la pratiquedes arts martiaux. Aprs une formation de base, qui commence trs tt, gnralement verssept ou huit ans, les qualits propres au jeune acteur le destineront plus particulirement une certaine catgorie de rle. Lacteur, ayant tudi sous lautorit de son matre,enseignera son tour son savoir sans jamais rompre la chane.Lopra de Pkin comprend quatre types de rles : 1. Le sheng, principal rle masculin,comprend les rles dhomme g reconnaissable sa barbe (lao sheng), dadolescent ou dejeune premier (xiao sheng), enfin de guerrier spcialis dans les acrobaties (wu sheng).2. Les rles fminins dan sont au nombre de cinq : le qing yi, femme vertueuse dge mur,le hua dan, coquette, le guimen dan, jeune fille demeurant encore chez ses parents, le wudan, femme intrpide voire guerrire, le lao dan, vieille femme.3. Le jing ou visage peint peut tre aussi bien un bandit quun juge ou un gnral. Le choixdes couleurs de son maquillage exprime avec prcision ltat humeur ou le grade dupersonnage. Le caractre du jing, toujours violent et exalt, sexprime parfaitement dans lesscnes de violence et dans les combats.4. Le chou ou bouffon est reconnaissable au disque blanc peint sur ses yeux et son nez. Dansles rles bienfaisants ce peut tre un personnage factieux et excentrique ou bienfranchement stupide, dans les rles malfaisants il peut savrer carrment mchant.Tous ces diffrents rles requirent une gestuelle, un maquillage et des costumes qui leursont propres.GestuelleLacteur doit respecter une gestuelle minutieusement code. Les mouvements obissent des rgles prcises et servent exprimer les nuances du caractre et les sentiments dupersonnage.Chaque geste induit une action. Quand ils ne suffisent pas expliciter la scne, lacteurutilise des accessoires : tenir un fouet la main signifie, par exemple, que lacteur est cheval. Les postures sont aussi rgies par des conventions gestuelles dont le dchiffrementest indispensable pour comprendre la reprsentation. Les acteurs utilisent des gestes debase, extrmement styliss, parfois exagrs, mais qui, tous, sont issus de la vie quotidienne.Ainsi, lorsque laction se droule en pleine nuit, les acteurs doivent faire en sorte que lespectateur peroive les tnbres autour de lui.Scne et Dcor ~ 24 ~ 25. On ne peut vritablement parler de dcors, ceux-ci ntant quune innovation rcente lieaux reprsentations au sein des thtres modernes permanents. La simplicit des dcorstmoigne dune tradition autrefois itinrante, les troupes se produisant alors en plein air,dans la rue ou dans des maisons de th.La scne est traditionnellement ouverte sur trois cts et le jeu se fait devant un rideau uni.Aucun dtail ne permet de situer lpoque ou le lieu de laction, seul le jeu des acteurspermet de les dcouvrir. Faire le tour de la scne signifie, par exemple, parcourir un millierde kilomtres . Le dcor est rduit sa plus simple expression, le plus souvent une table etdeux chaises. Celles-ci possdent en ralit plusieurs fonctions qui varient selon lintrigue ;seul le jeu des artistes permet de leur attribuer leur sens vritable.CostumesSi le maquillage met laccent sur lecaractre psychologique et moral dupersonnage, le costume applique lesmmes principes son statut social. On ytrouve des armures, des habits de cour oudes robes de lettr, agrments dechapeaux souvent empanachs, deceintures, de chaussures, de perruques etde barbes artificielles plus longues et plusbelles que dans la ralit. Le port de la robechez les hommes est le signe dunecondition sociale leve, fonctionnairescivils, lettrs de haut rang et officiers entenue de crmonie. Au combat, la robe estremplace par une longue armure dont letravail de broderie rappelle cependant larobe. Au contraire, les gens du peuple neportent quune veste et un pantalon. La classification des couleurs de robes permet daffiner le grade ou la fonction du personnage : on reconnait un empereur lacouleur jaune, un haut dignitaire au rouge, un haut fonctionnaire au violet, au vert ou aubleu fonc. Enfin le costume est souvent agrment de manches extrmement longues quijouent un rle trs important dans la gestuelle des acteurs. ~ 25 ~ 26. MaquillagesLopra chinois a lev la technique du maquillage au rang dart. Plus quetout autre composant du rle, il permet de reconnatre ds son entre enscne les nuances dun personnage. Au premier coup dil, le spectateurdoit savoir quel genre dindividu il a affaire : loyal, perfide ou bienveillant.Le maquillage met en vidence le caractre psychologique et moral despersonnages. On distingue deux types de visages : les visages poudrs etles visages peints. Les visages poudrs sont les plus courants. Yeux cerns denoir, sourcils tendus dun trait rejoignant la racine des cheveux, lvresrouge vif, moins marques cependant chez les vieillards et les hommes dgemr.Mais cest dans les visages peints que lart du maquillage en Chine confine la dmesure.Chez les jing et, un moindre degr, chez les chou, le maquillage aboutit un vritableremodelage du visage de lacteur, llaboration dun masque vivant qui reprsente luiseul le raccourci symbolique du personnage.Le trait dominant du caractre est exprim par une couleur principale et nuanc par descouleurs secondaires et par le dessin :- Le rouge correspond la loyaut et la raison, cest la couleur des hros. - Le violet, considr comme une sous-catgorie du rouge, signale les mmes qualits mais attnues. - Le blanc est signe de ruse, de caractre complexe. Utilis seul, il dsigne le tratre. - Au contraire, le noir est utilis pour les personnages droits et honntes et, combin dautres couleurs, indique diverses sortes de caractres loyaux mais rudes. - Le bleu est la couleur des personnages courageux, arrogants voire froces. - Le jaune associe ces caractres lintelligence.- Le marron est la couleur des esprits malfaisants et des tempraments instables.- Lor et largent sont celles des tres surnaturels. ~ 26 ~ 27. 1896 1905 20 30 1989 ~ 27 ~ 28. 13 330 300 2010 402 2007 SFG 42 1998 29 ~ 28 ~ 29. 45 28 2007 29 31 2000 221 206 AD~ 29 ~ 30. Xiogan 20 26 55 70 4 ~ 30 ~ 31. ~ 31 ~ 32. ... ... 11- 221 - ~ 32 ~ 33. 618-907 712-756 Xiian 300 960-12791279-1368 ~ 33 ~ 34. 1368-16441644-1911 1790 80 ~ 34 ~ 35. 1828 1911 1911 1928 ~ 35 ~ 36. 300 ~ 36 ~ 37. ... ... - - - - ~ 37 ~ 38. ... ...~ 38 ~ 39. 123 ~ 39 ~ 40. 4 ~ 40 ~ 41. ~ 41 ~ 42. . ~ 42 ~ 43. Paragraphe en chinois : Franais :1)Jaime lart en gnral.2)Je pratique la peinture, le thtre et la sculpture.3)Cette anne je suis rentre dans une cole dart.4)Tous les samedis je prends des cours de sculpture avec mes amies.5)Ce soir nous allons voir une pice de thtre Annecy.6)Jaime les artistes contemporains.7)La photographie est un art.8)La semaine prochaine nous allons voir une exposition.9)Le thtre est un moyen dexpression.10) Mon frre fait des tudes de cinma. Pinyin :1)W xhun ysh.2)W huhu, ynx h diok.~ 43 ~ 44. 3)W jnnin kojn le ysh xuxio.4)Mige xngq li, w gn ho png yu y q qxu diok.5)Wmen jntin wnshng yo q kn x.6)W xhun xindi yshji.7)Shyng sh y zhng ysh.8)Xixngq wmen yo q kn zhnln.9)Ynx sh yzhng bioyn fngsh.10) W dd ynji dinyng. Caractres :1)2),3) 4)5)6)7)8)9)10) ~ 44 ~