Le Chélif 07

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  • 5/26/2018 Le Chlif 07

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    Semaine du 22 au 28 janvier 2014 - N 7 - Prix 15 DA ISSN : 2352-9695

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    Des milliers de gens continuent de se ruer sur des boutiques transformes en pharmacies parallles,et prennent tout ce que leur enseigne le commerant pour argent comptant. Notre socit est-elle en train de faire le grand

    saut vers le pass en s'attachant tout ce qui a t et en refusant catgoriquement tous les produits de la modernit ?

    LE JOUEUR SE REMET PEINE D'UNE MCHANTE BLESSURE LE GROUPE FTE SES 15 ANS

    Messaoud honor parles supporters de lASO

    GMI-Algrie,un investissement

    russiPage 23 Pages 12 et 13

    MOKRANE AHMED DIT BENNACEUR,CONDAMN MORT PAR L'ARME

    COLONIALE :

    La France a guillotinde valeureux fils

    de l'Algrie

    L'ALGRIE, UNE PLAGE QUI FIGELE REGARD D'IZDIHAR BOUCHAKOUR

    Un cri de dsespoircontre le pillagede nos vestiges

    Page 18Page 17

    MEROUANE ZERROUKI, PRSIDENT DE L'ASSOCIATIONCULTURE ET ARCHOLOGIE DE TNS :

    La clbration du Mawlida t dvoye par l'APC

    Page 19

    SES PARTISANS SE RECRUTENT PARMI TOUTES LES COUCHES DE LA SOCIT

    Quand la phytothrapiese substitue la mdecine

    Pages 2 6

    Lexprience

    acquiseau Canadanous sert

    beaucoupM. et Mme Klouch,couple d'opticiens,

    diplms de l'universitLaval (Canada)

    nous relatentleur parcours

    professionnel et lespripties qui les ont

    conduits sinstaller defaon dfinitive Chlef,

    aprs avoir exerc lemtier au Canada.

    M. ET MME KLOUCH,OPTICIENS CHLEF

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    SAUVEGARDE DU PATRIMOINECULTUREL IMMATRIEL

    Plaidoyer pourla reconnaissancedu burnous

    louabriPage 18

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    2 Numro 7Du 22 au 28 jan. 2014LACTUALITE

    Qui de nous n'a pas t tent, neserait-ce qu'une seule fois dans savie, de se dbarrasser des

    antibiotiques prescrits par le mdecin et de secontenter des seules infusions base deplantes dites mdicinales ? La menthe, legingembre, le thym, la sauge et bien d'autresplantes ne sont-e lles pas en passe deremplacer progressivement les anti-inflammatoires et les corticodes qui, il fautquand mme le dire, ne sont parfois d'aucuneffet si bien que le malade regrette et l'argentjet par la fentre et le temps perdu chez lemdecin ? Le bouche--oreille fait des

    miracles et l'on est amen, sans se rendrecompte, ingurgiter des liquides, desmixtures et des compotes dont on ignoremme l'origine mais dont l'efficacit, croit-on, n'est plus prouver. De plus, chose trsimportante, cela vite d'aller chaque foisvoir le mme mdecin pour qu'il nousprescrive inutilement le mme traitement.

    Notre socit est-elle en train de faire legrand saut vers le pass en s'attachant toutce qui a t et en refusant catgoriquementtous les produits de la modernit ? Lanostalgie pourrait certes expliquer certainscomportements mais elle ne saurait nousclairer sur ce phnomne qui prend de plusen plus de l'ampleur jusqu' atteindre despropor tions alarmantes. Sinon commen texpliquer le fait que des gens instruits selaissent docilement envoter par les proposde certains commerants qui il arrive

    d'oublier leur vraie vocation ens'autoproclamant mdecins multi-spcialistessans qu'ils n'aient suivi un seul cours en lamatire ? Leur pouvoir de persuasion est sigrand qu'ils peuvent facilement vous vendredu poison la place du paractamol et sijamais un mal vous arrive, a sera srement cause de votre non respect du mode d'emploiet de la posologie que le fameux herboristevous a indiqus !

    Seuls les pharmacienshabilits vendredes plantes mdicinales

    Si la phytothrapie a de tout temps exist,elle a toujours t exerce par des spcialistesdans la mesure o ne peuvent comprendre lespharmacopes, qu'elle s soientcontemporaines ou traditionnelles, que ceuxqui sont bien forms en pharmacologie,

    autrement dit, les initis. Et quand on saitqu'en France, par exemple, on ne dlivre plusle diplme d'herboriste depuis 1941 et que,lgalement, seuls les pharmaciens sontautoriss vendre les plantes mdicinales, onmesure mieux les risques que comporte un telmtier en ce sens que des vies humaines sonten jeu, et qu'une seule fausse prparationpourrait engendrer des dgts irrparables.

    Cependant, ce qui demeure intriguant, c'estde savoir que des milliers, voire des millionsde gens, continuent de se ruer sur cesboutiques transformes en pharmac iesparall les, et prennent tout ce que leur"enseigne" le commerant pour argentcomptant. Outre les pices omniprsentesdans presque tous les plats algriens, le clients'achte l'occasion toutes sortes de produitssusceptibles de le gurir d'une maladie queles mdecins se sont montrs incapables de

    soigner. Les arguments du pseudo-pharmacien sont massues, et les preuvesfournies irrfutables. En effet, en plus deshadiths qu'il convoque et rcitemaladroitement, il vous raconte des faitsrels et des anecdotes faisant tat de cas

    dsesprs qui n'ont d leur salut qu' cetteplante sacre pour avoir t cite dans leCoran, ou cette lotion magique dont les effetssont spectaculaires. Peu de gens alorspeuvent rsister la tentation car si la raisonest toujours en veil, la maladie, elle, vous

    somme de ne pas en faire cas, et rclame avecinsistance le traitement providentiel.

    Ainsi, le dsespoir est souvent derrire desactes que ni la religion ni moins la science nepeuvent justifier. Lorsque les mdecins lecondamnent soit par incomptence, soit parinlgance, le malade ne cherche pas comprendre si celui qui le conseille estpharmac ien, commerant, muphti ousimplement un minable charlatan.S'accrocher la vie est un instinct que ni lesleons de morale ni les traits scientifiquesne peuvent domestiquer. Quand bien mmevous auriez fait les plus grandes universitsdu monde, un petit mal persistant que lesmdecins n'arrivent pas radiquer vousferait oublier le raisonnement scientifique etvous jetterait dans les bras d'un de ces"gurisseurs" dont la rputation ne laisseplaner aucun doute sur leur comptence.

    Incomptence,pouvoir d'achat en dclinet atavismes

    Mais, tout cela s'ajoutent des raisonsobjectives, incontestables, ayant trait la

    qualit de la prise en charge sanitaire dansnotre pays. Il n'est d'ailleurs un secret pourpersonne que la mdecine en Algrie ne cessede rgresser ces dernires annes, et que lespatients perdent souvent leur patience aprsavoir suivi de faon draconienne des

    traitements interminables qui n'auront servi,dans le meilleur des cas, qu' calmer unedouleur sans pour autant en extirper lesracines.

    Le ttonnement mdical fait que desdiagnostics errons sont souvent tablis et,par voie de consquence, la maladie profonden'est jamais traite. Comment dans cesconditions le malade en perte d'espoir ne selaisse pas subjuguer par tous ces discours quivantent le savoir- faire, le don ou la "hikma"d'un tel qui, sans avoir t l'cole, matrisemieux que n'importe quel mdecin l'art deprparer les remdes les plus efficaces tout enfaisant accompagner son acte par desformules tmoignant de sa dvotion, sa pitet sa foi inbranlable en Dieu! Ladisponibilit des mdicaments et leur marquene sont pas non plus trangres auphnomne.

    En fait, vous aurez beau expliquer un

    client que la molcule qui a servi laprparat ion du mdicamen t d'origine estexactement la mme que celle du gnrique,vous n'arriverez jamais le convaincre qu'ilssont tous deux d'gale efficacit. Simaintenant en plus du fait qu'il est gnrique,

    le produit est local, le rflexe est vitedclench et le "fabriqu Oued Fodda"n'aura aucune chance de dtrner le clbreet non moins majestueux "made in France" !Il suffit d'ailleurs de comparer les deuxemballages pour se rendre compte de ladiffrence apparente entre ce qui est importde "l-bas" et sa version locale.

    Les prix ne sont pas en reste car, tout enconsidrant les efforts consentis en matirede scurit sociale, le mdicament reste toutde mme hors de porte des petites bourses.Et quand on sait que la liste des mdicamentsnon remboursables ne cesse de s'largir, on

    ne s'tonne pas que l'Algrien moyen serabatte sur ces boutiques o le "remdenaturel" est vendu quelques dinarsdrisoires. Le pouvoir d'achat des citoyensleur dicte souvent des comportements et deschoix qu'ils n'admettraient jamais s'ils taientfinancirement aiss. Mais le besoin a bienses raisons, et la pauvret ses arguments sibien que des catgories sociales entiresprfrent ne plus entendre parler de mdecinset pharmaciens.

    Bigoterie et arnaque,un bon mnage

    Enfin, le fait religieux y est pour beaucoupdans la naissance du phnomne en questionet sa persistance. S'il est vrai que lescroyances des uns et des autres sontindiscutables dans la mesure o cela relvede l'intime, il n'en demeure pas moins qu'l'chelle de la socit, des drapages doiventtre dnoncs surtout lorsque c'est la foi desfidles qui est exploite des fins purementet vilement lucratives. Vendre ou ne pas avendre, telle est la question que toutcommerant doit se poser, que son activitsoit lgale ou pas.

    Quant fourrer son nez dans un domainequi lui est totalement tranger en essayant dejouer sur la fibre religieuse du client, celaporte un nom : L'ARNAQUE. Si maintenantdes remdes trouvent une origine dans latradition du Prophte, personne ne nousempche non plus de consulter un mdecinpour savoir quoi cela sert et dans quel cason peut ou on ne peut pas l'utiliser.

    Cela dit, en dpit de toutes les carencesconstates dans le secteur de la sant, il seraitindispensable que l'Ordre des mdecinsprenne clairement position, non pas par

    rapport la commercialisation de cesproduits dont la majorit nous provient deChine (cela ne relve pas de son ressort),mais en initiant une campagne nationale desensibilisation visant expliquer d'abord quela mdecine, de mme que la pharmacologiesont des sciences part entire et, qu'elles nepeuvent par consquent tre exerces que pardes spcialises.

    Les plantes mdicinales ont comme toutautre mdicament des effets secondairespouvant tre fatales pour le malade. Autantconsulter son mdecin avant de les fairepasser dans son organisme car vouloir toutvendre, non seulement nos herboristes-commerants versent dans la publicitmensongre, mais ils ne prviennent jamaisdes complications qu'engendre uneconsommation abusive de leurs produits.S'ils ne le savent pas, ce sont des ignorants,auquel cas ils doivent abandonner ce mtier.Si, au contraire, ils le savent bien, ce ne sontalors que des arnaqueurs qui nuisent lasocit et que celle-ci doit combattre enfaisant triompher rsolument la science pourmettre notre avenir l'abri des drives.

    Mokrane At Djida

    LE PHENOMENE NE CESSE DE PRENDRE DE L'AMPLEUR

    Malades sans espoir,

    herboristes sans frontires !A des moments prcis de son Histoire, une socit peut soit faire un saut qualitatif qui la hissera au rang des Grands,soit se projeter dans le pass et se condamner revivre les mmes checs, donc la mme dcadence.

    Ce type de commercefleurit partout

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    Des malades, et ils sontnombreux, se tournent versla mdication alternative,

    c'est--dire, la mdication par lesherbes, chez des herboristes quin'ont gnralement aucune ide dela valeur mdicinale des plantes etleurs composants chimiquesnaturels. A ce sujet, nous avonsquestionn un herboriste parmi lesplus connu s Chlef pourcomprendre le pourquoi cetteaffluence vers ces commerces.

    Notre interlocuteur n'est autre queM. Bederar Bensahnoun, herboristeet vendeur d'pices qui s'est prt aujeu et nous a confi tout ce qu'il saitsur la mdecine traditionnelle. M.Bederar nous nous dit d'emble quela phytothrapie existe depuis lanuit des temps, dans la majorit despays d'Asie, surtout en Chine, enInde, en Perse et dans bien d'autrespays travers le monde.

    Cancers, rhumatismes,hpatitetout a un remde !

    Avant l'avnement deslaboratoires de recherchepharmaceutique modernes, laphytothrapie a t la seule sourcede mdication, dit M. Bederar.

    Pourquoi le malade se tourne-t-ilvers la mdication par les plantes ?Il rpond : "Lorsque ce derniern'arrive pas trouver une gurisonavec les mdicaments vendus enpharma cie, il se tourne vers laphyto thrap ie ", affirmel'herboriste, prcisant que " lorsquele malade se prsente, nous devonsavoir un diagnostic plus ou moinsde la maladie dont il souffre, celanous permet de personnaliser leremde lui donner." Actuellement,

    explique notre interlocuteur, tousles citoyens dans le monde entier setournent vers ce qui est "bio." Maisavec tout cela, ajoute-t-il, "il n'y apas mieux que la prvention danstous les domaines et encore plusdans le domaine de la sant del'individu." Et de nous montrer deschantillons des diffrentsingrdients utiliss dans lacomposition de mdication contrecertaines maladies. Pour lesmaladies respiratoires, M. Bederarexplique qu'il prescrit la graine delin, le "fourmous" (le lupin) pour lediabte, "hab el aziz" pour la prisede poids et le manque d'apptit, lesoja pour le cholestrol,"elkourkadia" pour l'hypertensionartrielle, "el khouzama" (lalavande) pour le colon et "elsan el

    mekki" pour la constipation. "Il nefaut pas en abuser", signale notreinterlocuteur. Il poursuit : "Nousavons aussi la camomille(babounadj) qui est un calmant etun aprs-shampoing pour lescheveux, "beroustoum" qu'onprescr it pour les maladie s del'estomac et aussi dans le traitementdes cancers, "kantarone essaghir"(la petite centaure) utilis pour letraitement de l'ascaris et du diabte,"fatate el hadjar" utilis pour

    dissoudre les calculs rnaux ",numre M. Bederar qui, proposde cette dernire plante, conseilleau malade de prendre beaucoupd'eau pour faire vacuer les calculs." Nous avons aussi "m'liless" enfeuilles ou en corce qui est utilispour combattre l'hpatite, les fleursde figues de barbarie qui sontutilises dans le traitement desdiarrhes, l'corce de chne pour lesbrlures d'estomac, le thym sauvagepour le traitement du rhume et"tigantass" pour le traitement desrhumatismes ", ajoute notreherboriste qui conseille au maladede prendre ses prcautions enmatire de prvention et utiliser lemdicament comme remdecomplmentaire.

    Mohamed Boudia

    Par Dr Ahmed Benkhaled

    La mdecine conventionnelle, ou toutsimplement celle enseigne dans lesinstituts de sciences mdicales, serait

    le domaine des sciences modernes qui a eu leplus grand impact sur la socit humaine.L'autorit et la prcellence de la mdecinemoderne sont irrcusables. Cette sciencefonde sur l'objectivisme rigoureux et lerationalisme absolu compte beaucoup sur lesmoyens d'investigation mis sa disposition

    suite aux progrs raliss dans le domaine dela technologie moderne.Ses armes thrapeutiques sont galement

    de plus en plus afftes. Les espoirs(thrapies gniques.etc.) qu'elle suscitesont normes. C'est une mdecine quis'enrichit constamment. Tous les systmessont explors. Le champ de la pathologiedans sa grande diversit est inlassablementparcouru et retourn. Aucun aspect n'estnglig. Le moindre indice est finementanalys car susceptible d'ouvrir la voie unerecherche. On se spcialise dans des sous-spcialits.

    Cependant, cette mdecine domine parl'empirisme des grandes sries de maladestraits donne pour certains l'impression d'treune machine de plus en plus lourde etpuissante, et la fin crasante car qui ditmachine sous-entend absence de tout tatd'me ou de considration pour tout ce qui estintime, personnel, motionnel

    D'o le besoin pour ces patients-l d'allerchercher ailleurs une mdecine alternative,plus "douce", susceptible de prendre encharge leur problme de sant dans toutes sesdimensions, somatiques et psychiques.

    Beaucoup de malades de notre poque ontdavantage besoin de communiquer, d'treentendus, d'tre regard avec attention parautrui, d'tre considr en tant qu'individuavec toutes ses particularits que de radioset de prise de sang. Qui mieux que lessystmes mdicaux fonds sur des thoriesou des doctrines philosophiques -et qui parconsquent favorisent l'change d'ides et lacommunication-va leur permettre desatisfaire cette ncessit ?

    Et effectivement, ces mdecinesalternatives font de plus en plus d'adeptes travers le monde. Dans certaines contres, le

    recours celles-ci est devenu un vritablephnomne social. Et il ne faut pas le nierencore, "si ces trucs marchent, c'est que amarche !" Et on est en droit de se demander :est-ce que la main de l'acupuncteur oul'ostopathe porte plus la baraka que celle du

    mdecin, moins souverain dans le traitementde la douleur par exemple ?

    Phytothrapie : l'universalitThrapeutique millnaire, les plantes ont

    servi de premiers remdes aux hommesoriginels, sous forme de pansement poursoigner leurs blessures ou de cataplasme poursoulager leurs douleurs. Leur utilisationremonterait la prhistoire,vraisemblablement l'homme de Neandertal.Les plantes mdicinales ont accompagn

    l'humanit tout au long de son histoire, ce quinous fait dire qu'il n'existe pas unecivilisation ou un peuple sur Terre qui n'en aitpas fait usage, plus ou moins large chelle.

    Le savoir en la matire ayant t le plussouvent le territoire de chasse garde demarabouts, d'exorcistes et d'autres individusverss dans l'sotrisme, il est naturel que lesort de cette discipline souffre aujourd'huiencore de l'amalgame qui la juxtapose auxpratiques obscurantistes et charlatanesquesdes temps passs.

    Par ailleurs, les vertus des plantes n'ont past les mmes partout o elles ont tutilises et toutes les poques. Dans tellergion du monde, les proprits d'une espcevgtale sont voues jusqu' l'exagration.Ailleurs, la tradition locale dnie la mmeplante tout effet ou la destine une autreindication (cart s'expliquant en fait par lanature du sol du terrain de culture, del'intensit de l'ensoleillement et des mthodesde rcolte et de conservation).

    C'est essentiellement pour ces raisons quela phytothrapie est demeure une disciplinescientifique relativement peu dveloppemalgr le recours "trs populaire" aux vertus

    mdicinales des plantes, constat l'chelleplantaire.

    Cela ne veut pas dire que les plantesdissimulent encore de grands secrets pour lascience moderne. La pharmacope dispose detoutes les informations vrifies et dtaillessur toutes les plantes susceptibles deprsenter un intrt thrapeutique.

    L'intrt de grands laboratoirespharmaceutiques pour le dveloppement decette discipline est affirm. C'est partir duprincipe actif naturel pris dans une plante que

    des produits similaires de synthse ont tconus (exemple : les rserpiniques drivsde l'alcalode de la rauwolfia, utiliss pourleur proprit hypotensive).

    Ces deux dernires raisons sont invoquesprcisment par les opposants au recoursgnralis la phytothrapie pour en freinerl'expansion. Pour ces derniers, il serait plusjudicieux de recourir aux mdicaments quiont une activit plus constante, une plusgrande scurit d'emploi et les contre-indications bien dfinies. Par contre, certaines doses ou chez des sujetsprdisposs, les plantes seraient susceptiblesde provoquer des effets secondaires plus oumoins graves, des accidents nerveux(convulsions, crises pileptiques, etc.),parfois le coma et la mort.

    En tout cas, la vigilance doit tre de miselorsqu'il s'agit d'utiliser toute mdication,quelle soit d'origine vgtale ou autre.

    La phytothrapie est parfaitement indiquedans les maladies bnignes. Etant donn quecertaines plantes renferment des principesactifs puissants, il est formellementdconseill de pratiquer l'automdicationdans ce domaine.

    DE PLUS EN PLUS DE MALADES Y ONT RECOURS

    La mdication alternative

    fait des mules

    ELLES ONT DE NOMBREUX ADEPTES TRAVERS LE MONDE

    Les mdecines alternatives sont-elles efficaces ?

    Le mdicament est un produit chimique, qui plus est nocif plus d'un titre lorsqu'il n'est pas utilis bon escient et un peu n'importecomment par le malade. Qu'en est-il alors de toutes ces mdications parallles vendues dans des commerces qui ont tendance segnraliser travers le pays et qui suggrent qu'ils coulent des produits semblables aux mdicaments vendus dans les pharmacies ?

    Ce marchand conseille ses patients des prparationspour de nombreuses maladies

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    E ntre tradition et modernit, entreprparations chimiques etprparations naturelles, entre roqya,pratique de voyance et antibiothrapie depointe, le citoyen algrien ne sait que choisir: les vertus supposes de certainesprparations de la mdecine traditionnelle(aux prix abordables) ou la chert des soinsmdicaux modernes ? Le citoyen lambda,non inform ou dsargent, se trouvecontraint de recourir aux herboristes et autresprtendus gurisseurs au dtriment de sasant.

    Une tourne travers la ville nous donneune ide de l'opinion qu'ont les Chlifiens sur

    les pseudo-pharmaciens et les herboristesbonimen teurs. Nombreuses ont t lesrponses sur la nocivit et les complicationsinduites par l'utilisation des produits qu'ilscoulent, lesquels sont dans la plupart des casnon contrls. Un grand nombre des produitsque proposent les herboristes et les boutiquesde mdecine traditionnelle sont cancrigneset ce, de l'avis des spcialistes en oncologie.

    Malgr tous les bienfaits des plantesmdicinales, il reste que la mdecinetraditionnelle n'est aujourd'hui soumise aucun contrle en Algrie et plusparticulirement dans la wilaya de Chlef.Quelles sont donc les raisons du rush vers lescentres d'herboristes et de gurisseurs ?

    Chettia, Ouled Fars et d'autrescommunes de la wilaya de Chlef, lespratiqu es traditi onnelles privilgiant laphytothrapie comme remde pour certainesmaladies ou douleurs, ont toujours eu leurs

    adeptes tant dans les milieux ruraux quecitadins. Ce sont les vieilles femmes, lesmres, les grand-mres qui sont lesdpositaires de ces pratiques hrites d'unsavoir-faire ancestral. Ds l'apparition d'unmal quelconque, elles mijotent une desrecettes "miraculeuses" afin d'apaiser ladouleur. Cela donne le plus souvent desrsultats positifs en dpit des effetssecondaires que pourraient provoquer cesproduits par la suite. Ainsi, elles utilisent desplantes ou des onguents l'effet immdiat, oudes infusions de mlanges d'herbes naturellespour soigner un rhume, une toux, une coliqueetc. Mais quand il s'agit d'autres maladiesplus srieuses, ces femmes voire leurshommes recourent aux connaisseurs qui nesont autres que les herboristes (appel

    communment " aachabine " ou "aakarine").Ces "spcialistes", ayant pignon sur rue,

    utilisent plusieurs espces de plantes

    poussant l'tat sauvage dans les rgionsmontagneuses l'image de la lavande, laverveine, le thym sauvage, le laurier,l'eucalyptus, la marjolaine, la sauge et autresplantes dont l'effet sdatif est confirm. Unhabitu des plantes mdicinales cite, titreillustratif, l'huile de graine de nigelle, connuecommunment par "El-habba saouda " (lagraine noire), qui constitue dsormais sonremde "ftiche. Selon lui, elle est composed'lments actifs effets miraculeux quitraitent tous les maux.

    Quels sont les miraclesde la phytothrapie ?

    Le nombre de boutiques qui se spcialisentdans la vente de plantes mdicinales a accruces dernires annes, ce qui n'a rien de bien

    original sauf que, lentement mais srement,la simple opration de vente des produitscde la place des "consultations" et

    pratiques proches, s'y mprendre, de l'actemdical en vigueur chez les mdecins ou enmilieu hospitalier. Certes, l'activit de vented'herbes mdicinales relve de la pratiquecommerciale normale. Or, la transformationde ces commerces en cliniques mdicales estillgale ! La vente de ces plantes ne se faitplus comme avant : tisanes, extraits de cesplantes, poudres, pommades et liquides sontactuellement vendues dans des emballagesbien conus, ressemblant s'y mprendre auxboites de mdicaments. On y trouve mmedes notices sur les composants, la posologie,etc. Ces produits sont dans la plus part descas fabriqus en Egypte, Syrie, Inde ouChine...

    En dehors de l'effet sdatif qui est confirmet prouv, le risque rside le mode

    d'utilisation ou la posologie (quantit demdicament administrer un malade). Lecommerce des herbes mdicinales emballesn'est plus propre aux herboristes, on trouveces produits de toutes les couleurs tales surles tagres et les comptoirs des officinespharmaceutiques . Rencontr dans uneofficine pharmaceutique Chettia lors del'laboration de ce reportage, un vieil hommenous a dit ceci : "Le problme ne se pose pasau niveau de la nature de plantes mais pluttdans l'usage et les dose que prend le malade.En l'absence d'efficacit, le malade recourt l'augmentation de la dose, c'est l o la plantedevient un poison plutt qu'un mdicament."

    Boutiques d'herboristesou cliniques ?

    l'image du reste du pays, plusieurstablissements de soins par les herbes, sousforme de succursales des " laboratoiresorientaux ", ont ouvert travers le pays. Ilsproposent des traitements pour des maladieschroniques et des pathologies graves. Est-ceque les malades peuvent tre rellementsoulags par cette mdecine alternative ?Dans un petit sondage effectu sur unchantillon des habitants de Chlef, nombreuxceux qui croient la vertu de cette "pratiquemdicale traditionnelle", affirmant "lesmlanges d'herbes et de fruits que proposentces tablissements sont efficients, il y amme des cancers qui ont guri."

    D'autres personnes s'opposent cespratiques et l'accusent mme d'tre la cause

    principale de la complication de maladies, l'instar des herbes utiliss dans la gurisondes allergies. Parfois, le patient souffre d'uneallergie aux herbes et aux graines de pollensalors que ces pseudo-mdecins, ignorantl'origine de l'allergie, administrent auxpatients des mlanges contenan t desallergisants. "Une lgre allergie sedveloppe en bronchite ou en asthmechronique ", nous indique-t-on.

    C'est aux pouvoirs publics de dfinir lesrgles de l'exercice de la phytothrapie et luidonner contenance lgale, et surtout mettrefin l'arnaque et la triche de prtendusgurisseurs qui se jouent de la bonne foi desgens, notamment les femmes au foyer et lessujets gs.

    Zakarya Mahfoud

    "Celui qui l'herniediscale, les hmorrodes,les rhumatismes, les

    problmes d'estomac, celuiqui a l la migraine, celuiqui souffre de l'allergie,des varices, ceux quin'arrivent pas se reteniret mme ceux qui souffrentdes chutes de cheveux!Venez ! Approchez ! Etdites adieu la maladie enun laps de temps.". Quid'entre-nous n'a pasentendu la voix nasillardediffuse par le moyen de

    haut-parleurs desgurisseurs qui, chaqueweek-end, prennent placedans les marchshebdomadaires (souks)afin d'couler herbes,

    huiles, onguents, poudreset autres graines aux vertusmiraculeuses.

    Installs gnralement l'entre du souk, ces"mdecins-pharmaciens"ambulants font talage de

    produits provenantd'horizons divers. Avecleurs haut-parleurs, ilsameutent la foule pourl'intresser leurs produitsmiracles.

    les entendre vanterleurs recettes et leursmdicaments, les esprits

    simples finissent par lescroire. Parmi les clients deces arnaqueurs -qui ne sontvisiblement pas inquits-,on trouve des gens bieninstruits qui croient aux

    vertus des remdesproposs. Parmi la foule decurieux, on trouve toujoursdeux ou trois personnes

    pour certifier et confirmerles vertus des produits

    proposs.Ce sont les complices du

    vendeur qui se prsententcomme clients ordinaireset se portent tmoins del'efficacit des produits. Ils

    jouent pratiquement le rlede "dlgus mdicaux."Ces complices jurentdevant Dieu que rien ne

    peut remplacer les produitsproposs par le vendeur etrien n'est aussi efficaceque les mlanges qu'il

    propose.Z. M.

    L a ralisation de notre article aconcid avec l'arrestation d'uncrivain public de fonction qui s'estconverti en herboriste en transformant sapetite boutique sise la zone 09 dans lacommune de Chettia en "un cabinetmdical." Ses clients sont majoritairementdes femmes. Elles ne se rendaient pas chezlui pour demander des herbes mdicinalesmais plutt pour des actes de sorcellerie etde voyance que pratique l'crivain publicdans l'arrire-boutique de son commerce.Agissant sur des informations sresprovenant de quelques citoyens , leslments de la deuxime sret de Chettia

    ont procd une enqute minutieuse afind'lucider les pratiques suspectes du mis encause. Munis d'un ordre de perquisitiondlivr par le procureur de la rpublique deChlef, les lments de la sret se sontrendus l'intrieur du magasin o ils ont

    surpris l'accus en compagnie de troisfemmes en flagrant dlit en train depratiquer la voyance et la sorcellerie. Parmiles objets saisis, on cite des feuilles surlesquels sont crits des versets coraniquesau moyen de l'encre traditionnel, des boutsde papiers sur lesquels sont notes desexpressions manuscrites incomprhensiblesainsi qu'une somme d'argent estime 58000 DA. Aprs son arrestation et sonaudition par les services de police, levoyant prsum a t prsent sitt devantle procureur de la rpublique de Chlef. Cedernier l'a plac sous mandat dpt enattendant son jugement sous les chefs

    d'inculpation d'escroquerie et pratique de ladivination et de la voyance. Voil ce quecache derrire les vitrines de ce genre depratiqu es commer ciales qui ne suscitemalheureusement pas de ractions.

    Z. M.

    SES PARTISANS SE RECRUTENT PARMI TOUTES LES COUCHES DE LA SOCIT

    La phytothrapie peut-elle se substituer la mdecine moderne ?La gurison par les herbes ou les produits dont ils sont drivs, l'image des poudres et des eaux, est l'une des plus anciennes pratiquesde la mdecine traditionnelle en l'absence du matriel sophistique et du savoir-faire fond. Toutes les civilisations, tous les peuples sesont servis de cette mdecine avant l'apparition de mdecine scientifique et traditionnelle. Les vaccins de Pasteurs, les dcouvertes dePierre et Marie Curie ont rvolutionn le domaine mdical et l'ont modernis au fil du XIXe et au XXe sicle.

    Marchands d'herbes,mdecins ou pharmaciens ?CHETTIAUn crivain public se convertiten herboriste puis en voyant

    Ces commerces proposent la fois des mdications basedherbe, des livres religieux etdes habits traditionnels.

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    5Numro 7Du 22 au 28 jan. 2014 LACTUALITE

    Ala question de savoir si cetteactivit relve des activitscommerciales ordinaires, M.

    Chennah a expliqu la vente et d'achat desherbes mdicinales, qu'elles soient pourl'usage domestique culinaire ou pour l'usagemdical, est soumise la rglementationdes pratiques commerciales en vigueur. Laloi requiert ces herboristes l'ouverture d'unregistre de commerce auprs du centrenational des registres de commerce (CNRS)ou de procder l'acquisition d'une carted'artisan pour pouvoir pratiquer ce typed'activits commerciales.

    Concernant les units de transformationdes herbes et de leur mise sous emballage,l'activit elle ne peut tre pratique que sielle est autorise par le ministre de laSant, de la Population et de la Rformehospitalire qui dlivre, cet effet, unagrment.

    Pour l'instant, ajoute M. Chennah, il n y aaucune unit de transformation de ce genredans la wilaya de Chlef. De mme, dit-il,"nous n'avons entendu parler d'aucune

    demande ou d'ambition pour qu'une unitou une usine soit implante sur le territoirede la wilaya se spcialisant dans latransformation des herbes mdicinales."

    Notre interlocute ur rappel le que surinstruction du ministre de tutelle, leministre du commerce en l'occurrence, lesservices de la direction du commerce deChlef ont procd une vaste opration decontrle des boutiques spcialises dans lavente des herbes mdicinales et drivs.Cette opration remonte 7 mois.L'initiative a t mene sur tout le territoirenational aprs que des citoyens se sont

    plaints de la composition de ces produits.Les analyses des laboratoires du contrle dela qualit dans quelques wilayas ontconfirm que des matires dangereuses ontcompos nombreux produitscommercialiss dans des boutiques dugenre. "Heureusement, aucune infraction du

    genre n'a t releve au niveau de nosservices", indique M. Chennah qui prciseque les agents relevant de la direction ducontrle et des prix effectuent des contrles

    de routine par deux types de brigade. Lapremire est spcialise dans le contrle despratiques commerciales, la secondes'intresse au contrle de la qualit des

    produits proposs la vente.A propos d'ventuels dpassements dans

    les commerces en question, notreinterlocuteur est affirmatif : " Jusque-l,nous n'avons enregistr que des infractionsrelatives aux pratiques commerciales, l'exemple de la non-dtention de registre decommerce ou de la carte d'artisan autorisantl'exercice de l'activit de vente des herbesmdicinales. Les infractions releves nedpassent pas dizaine en tout.

    Concernant les mesures que doiventprendre les services de contrle en casd'infraction la loi, M. Chennah rpond ences termes : "Dans le cas o le commerantne prsente aucun document lui autorisantd'exerce la fonction, nos services procdent

    l'tablissement d'un procs-verbal et lafermeture administrative du commerce.Parfois, il y a mme poursuites judiciaires."

    Z. Mahfoud

    Dr Mehdi Megherbi,mdecin :"La phytothrapieest une science, elleest tudie l'universit. C'est laformation qui estncessaire de primeabord. Sansformation, on nepeut pas se

    permettre d'utiliserles plantes commeproduit demdication sansavoir au pralablefait des tudes. Ilfaut connatre les posologies ncessaires pourchaque malade et chaque maladie. Cela peuttre efficace lorsque le mdecin a fait uneformation en ce sens. Une toxicit esttoujours prsente dans ces plantes et afind'viter ses effets toxiques, il faut tre formet capable de pouvoir utiliser la mdicationalternative par la phytothrapie. Comme toutmdicament, la phytothrapie a ses avantageset ses inconvnients surtout lorsque lediagnostic est difficile cerner. On ne peutpas l'utiliser la lgre. Gnralement, lesmalades qui n'ont plus d'espoir de gurison(les cancreux) se tournent vers laphytoth rapie et les herbori stes. Parmoments, ils trouvent des gens srieux quiles orientent comme il faut, et a peut donnerdes rsultats. Sinon"

    Dr Djilali Metmati,mdecin :"Actuellement,les gens set o u r n e n tbeaucoup plusvers laph yt ot h rap ie ,c'est--dire lamdication parles plantes. Dans

    le temps, nosmres et grand-mres noussoignaient avecdes plantesc o m m e"maghress-gress " qui tait utilis pour lesdiffrentes blessures, "timerriouet" (marrube)pour les migraines, "kezmir" (chiendent)utilis comme anti-inflammatoire. Ainsi,beaucoup de plantes sont utilises dans letraitement de plusieurs maladies. Mais il fauttre mme de pouvoir diagnostiquer lamaladie et en mme temps savoir le dosagencessaire sinon, un mdicament quel qu'ilsoit, peut tre nocif plus d'un titre et au lieude gurir, peut attenter la vie de celui quil'emploie. Actuellement, on extrait lesprincipes actifs qui sont utiliss enpharmacologie. Mais avant tout, nouspouvons dire une chose : c'est qu'il faut treau courant des composants chimiques desplantes pour pouvoir les utiliser bon escientet ne pas porter atteinte la sant d'autrui."

    Dr Ahmed Brahmia,mdecin retrait :"Il y a un autreproblme, c'estque les gens,actuellement, ontdes tabous vis--vis de tout ce quiest produit parles grandesf i r m e s

    pharmaceutiques(laboratoires derecherche). Lesgens, arrivs enfin de course etnon satisfaits dela mdication,ont tendance setourner vers la consommation bio dans tousles domaines de la vie courante et parmoments, c'est pour cela qu'ils se tournentvers les herbes mdicinales. N'oublions pasque depuis des sicles, la mdication sefaisait partir de la nature, partir desplantes. La naturopathie est une filire dansles universits de Chine et elle estsanctionne par un diplme. Le diplme enherboristerie est dlivr par la seule facultde mdecine de Marseille. Dans l'arrire-pays, avec toute la lavande qu'ils ont, ils enfont du parfum et bien d'autres utilisations.

    Pour ma part, j'ai travaill dans les Hautes-Alpes en tant mdecin radiologue et je sais dequoi je parle."

    Dr Ahmed Benkhaled,mdecin :"La mdecineactuellement s'estd v e l o p p enormment ; lemot impossiblen'existe presqueplus dans le lexiquede la mdecine carcette dernire a fait

    de trs grands pasdans le domaine dela recherche, Deschoses qui taient inaccessibles sontactuellement la porte des patients. On vaau fond des choses et on est en train dedtecter les lments qu'on mesure parmicrons et c'est la nanotechnologie qui nouspermet d'aller au fin fond de la recherche. Lamdecine est incontournable. On ne peut pasdire que la mdecine a chou, bien aucontraire. Mais nous ne pouvons ignorer lamdication parallle car depuis les temps lesplus reculs, l'homme a toujours utilis lesmtaux, les plantes, ainsi que beaucoupd'autres procds et dans cette perspective,on ne peut renier les acquis de l'humanitdans le domaine de la naturopathie. Lamdecine alternative ou parallle s'estdveloppe elle aussi. Les plantes taientutilises l'tat brut mais maintenant on en

    fait sortir les principes actifs pour en faire unmdicament fiable et sans danger pourl'utilisateur.4

    Se soigner par les plantes est detradition dans les communauts.Transmise de gnration en

    gnration, la mdecine dite naturelle a debeaux jours devant elle en ce 21me s icle.

    Ici, chez nous Chlef, nous avions nosherboristes ambulants qui allaient de souk ensouk et ceux qui tenaient place en ville,toujours disponibles et bienveillants.

    Qui ne se souvient d'El Hadj Mansour, qui

    tenait boutique juste derrire le caf deAmmi Tabal au Monoprix ? Que d'armeslorsque l'on franchissait le pas de porte :cannelle de Ceylan, clou de girofle deZanzibar, lavande, noix de muscade, feuillesd'eucalyptus, estragon, fenouil, etc. El Hadj

    Mansour prescrivait surtout des traitementspour nourrissons contre les coliques, lesallergies bnignes, les rhumes, laconstipation, la migraine, enfin, large taitson champ de connaissances. Il pratiquait lamdecine traditionnelle par excellence, fruitd'une longue pratique et d'une attentiontoujours en veil. Qui ne se souvient dudocteur en pharmacie, Chahit, lescientifique, l'aise dans la pharmacope

    traditionnelle et moderne. De ses longuesrandonnes dans l'Ouarsenis la recherchede plantes, il apportait quelques trouvaillespour exprimentation. A la Ferme, nousavions El Hadj Ben Tragou, aussi docte quesage. On venait de loin pour le consulter

    pour toutes sortes de dsagrments, fatiguenerveuse, maladies de tous les jours,insomnies, etc. El Hadj Ben Tragou coutaitpuis prescrivait. Que l'on vive en campagneou en ville, que l'on soit homme ou femme,jeune ou vieux, riche ou pauvre, instruit ouignorant, on venait tous chez El Hadj BeTragou qui soulageait tout le monde. A laBocca Sahnoun, on avait les Meddahi,herboristes de pre en fils. Dans sa petite

    choppe, le pre Meddahi nous accueillaitavec son large sourire et quand nous luitendions la prescription, il s'excutait, allantde rayon en rayon et de boite en boite,prparer notre remde . Une fois laprparation termine, il ne manquait pas de

    nous adresser un vu de promptrtablissement en nous tendant notre paquet.

    Quant Si Ali, herboriste ambulant, il nese reposait jamais, allant de march enmarch, du samedi au vendredi. C'est en carMory qu'il se dplaait avec ses grossesvalises avec son voisin le parfumeur. Ilstaient connus de tous les villagesenvironnants car en plus de son mtierd'herboriste, Si Ali tait aussi arracheur de

    dents. Aujourd'hui, les phytothrapeutes ontpignon sur rue, beaucoup de personnes y ontrecours. C'est une mdecine qui a sesadeptes, mais beaucoup de citoyens restentsceptiques quant son efficience.

    Baroudi Kiouar

    VENTE DES HERBES MDICINALES EN MAGASIN

    Seul un registre du commerce est exig

    ILS ONT DIT

    Mohammed Chennah, chef de service des pratiques commerciales au niveau de la direction du commerce de Chlef,nous a entretenus de l'activit d'herboristerie qui se dveloppe de manire fulgurante dans la wilaya de Chlef.

    Qui se souvient de Hadj Mansour ?...

    Lemballage suggre

    quil sagit de mdicamentssemblables ceuxvendus en pharmacie

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    6 Numro 7Du 22 au 28 jan. 2014LACTUALITDES RESPONSABLES DINSTANCES ORDINALES SEXPRIMENT :

    A dfaut de mesures prventives,un contrle de la qualit des plantes

    ILS ACCUSENT LEURS LUS DE FAVORITISME

    Les habitants dEl-Hmyate Harchoune

    interpellent le wali

    Un simple coupde vent a suffi

    Voici des photos pour le moins rvlatrices des conditions de ra-lisations par un certain entrepreneur de la barrire mtallique de-vant cerner le nouveau parc des loisirs du Radar que les autoritsen charge de sa ralisation ont prvu dinaugurer cette anne. Re-vendiqu par des gnrations de Chlifiens qui ont tout fait pour lasuperbe fort du Radar ne tombe pas sous la coupe de la mafia dufoncier et, subsquemment, transforme en lotissements abritantdes villas cossues et somptueuses de quelques riches fortuns, lafort a finalement t restitue la population par les autorits dewilaya qui ont promis son amnagement et sa transformation enparce de loisirs digne de ce nom. Lex-wali avait dailleurs annoncde manire solennelle le lancement des travaux, et cet acte coura-geux mais nanmoins citoyen, digne dun reprsentant de lEtat, luia valu la reconnaissance de la population et des notables de la ville.Mais voil qu'un vent, pas trs terrible somme toute, vient balayer

    dun coup plusieurs mois de travaux. Ce qu'on croyait tre du so-lide sest avr finalement du travail bcl. Imaginons un seul ins-tant que le parc ait t ouvert et que des familles avec enfants aientpris la peine de sy aventurer Sans autre commentaire.

    M. G.

    Les habitants de la localit rurale dEl-Hmyate, situe dans la commune deHarchoune une trentaine de kilom-

    tres au sud-est du chef-lieu de la wilaya deChlef, rclament plus de considration, de di-gnit et de commodits. Ensemble, ils dnon-cent les mauvaises conditions de vie quils necessent daffronter et dplorent, ainsi,lnorme retard accus notamment en matirede dveloppement local dans leur village.

    Rien ne va plus entre les citoyens dEl-Hmyate et leurs lus sur lesquels ils tirentdailleurs boulets rouges, estimant quils neleur accordent, daprs leurs tmoignages, au-cune attention particulire contrairement auxautres localits de la commune. Malgr nosmultiples dolances adresses aux responsa-

    bles de notre commune et de notre dara aussi,notamment propos de ce que nous enduronsdepuis des annes, nos proccupations nontjamais t prises en charge , soulignent d enombreux citoyens El-Hmyate qui souffrentle calvaire au quotidien, presque tous les ni-veaux. Rencontrs, ces derniers voquent avecpeine le problme relatif lalimentation eneau potable. Cest parce que nos foyers res-pectifs ne sont toujours pas raccords au r-servoir principal du village, que nos robinetssont sec depuis plus de quatre ans. Bien quesaisis officiellement et maintes fois au sujet decette situation que nous vivons pniblement,les lus de notre commune continuent toujoursde nous ignorer , affirment regrettablementnos interlocuteurs. A El-Hmyate ce nest pas

    uniquement lAEP qui manque. Les routes etles ruelles de cette localit se trouvent gale-ment dans un tat lamentable. Cest le cas dutronon routier reliant le douar El-Kouachehia Harchoune 2. Cette route qui reste la prin-cipale entre les deux localits, ne rpond plusaux exigences des transporteurs et des auto-mobilistes. Devenue totalement impraticableen raison de sa dgradation nettement avan-ce, la route en question est lorigine de fr-quentes pannes des vhicules qui y circulent, rvlent encore plusieurs transporteurs etusagers de cette route qui souhaitent linter-vention des responsables concerns par cesecteur pour que des travaux de ramnage-ment soient, enfin, engags. En plus de lab-sence totale de lclairage public travers

    toute cette localit, problme que les mmeshabitants ont galement rappel, lcole pri-maire Mhamed Hamidi manque elle aussi detout. Le toit et les murs de sparation entreles classes de cette cole sont tous fissurs etdgrads. Cest pourquoi, les infiltrationsdeaux pluviales pendant les priodes hiver-nales sont quasiment frquentes. Cet tablis-sement qui ne dispose toujours pas dechauffages, ncessite de grands travaux de r-amnagement afin que nos lves puissent ytudier dans de bonnes conditions. Cest notreultime SOS que nous lanons au wali afindtre entendus, concluent enfin des citoyensdEl-Hmyate qui rvent dune salle de soins,dun CEM et dun lyce dans leur localit.

    A. Hakim

    ILS ONT DIT :Dr Henni Chebra, service de la prventionmdicale la direction de la Sant de wilaya :

    Dr Belaid, dlgu de la sectionlordre des mdecins de Chlef :

    Ce secteur ne dpend pas du ministre de laSant, de la Population et de la Rforme hospi-talire. Par consquent, ces vendeurs de plantesne sont soumis aucune rglementation du sec-teur sanitaire. Un simple registre de commercequi leur est dlivr par la direction du com-

    merce leur permet de vendre ces herbes auxconditions de prservation et dentretien qui

    pourraient prsenter des risques pour la santdu citoyen quand elles ne sont pas soumisesaux normes indispensables de soins et de traite-ments particuliers, suivre scrupuleusement.

    Le commerce des plantes mdicinales ou

    prsentes comme telles nest pas du ressort

    des services de la sant, cest une affaire qui

    concerne la direction du commerce. Il f aut en

    plus prciser quun herboriste qui se respecte

    et qui peut prescrire des mdications base de

    plante devrait tre un diplm en pr incipe et

    un fin connaisseur de ce domaine familier de

    la phytothrapie, ce qui nest pas vident un

    peu partout en Algrie.

    Questionn propos des herboristes et des plantes mdicinales, en gnral, le dlgu de la section ordinale rgionale despharmaciens de la wilaya de Chlef, Omar Karrad, est du mme avis que ses confrres : le commerce des plantes mdicinalesrelve des attributions des services du commerce. Mais...

    Toutefois, note-t-il, des cas deffets se-condaires nocifs chez des acqureursde remdes base de plantes acquis

    chez des herboristes aux locaux et produits ex-poss dans des conditions manquant visible-ment daration, de tempratures adquates,etc, ont t signals. Le Dr Karrad tient faireobserver la responsabilit du consommateurqui est engage car ce dernier doit de se mon-trer vigilant vis--vis de produits de surcroitthrapeutiques mais dont il na aucune garan-tie. A ce propos, le dlgu de la Section Or-dinale Rgionale des Pharmaciens de lawilaya de Chlef a soutenu ses assertions enexposant sous nos yeux des donnes dordre

    mdical, se rfrant notamment au chapitreparticulier sur la mdicamentation base deplantes du volume Pharmacie, documenta-tion juridique du Ministre de la Sant et dela population, (ENAG, Alger 1997). Ouvrageo il est nonc, en premier lieu, le principedu contrle des plantes non traites en deslieux de stockage ventils, disposant dunquipement de protection afin dviter la p-ntration dinsectes, danimaux et notammentles rongeurs, de limiter la prolifration demicro-organismes introduits avec les plantesnon traites pour viter les contaminationscroises. Le Dr Karrad devait nous signaleraussi les conditions sanitaires strictes qui se

    doivent dtre observes, en principe, en ma-tire de stockage des plantes mdicinalesdans des rcipients disposs de faon per-mettre lair de circuler et pouvant rclamerdes conditions particulires dhumidit, detemprature et de protection contre la lumire assurer et contrler. Pour rcapituler, le d-lgu de la SORP de Chlef attire lattentiondes instances responsables concernes, sur lefait -en labsence dune rglementation de cecommerce de mdecine traditionnelle auxconsquences parfois tragiques- denvisager, dfaut de mesures prventives, un contrlede la qualit des plantes commercialises etdes conditions de leur traitement, de leur

    stockage dans des rcipients et locaux prsen-tant de bonnes conditions dhygine, dara-tion, etc. Cela, explique-t-il, pour ne pas avoir ragir en catastrophe ds quune victime deces pratiques inconsquences est signale etque les instances de la Justice soient saisiespour trainer devant les tribunaux tel ou tel ap-prenti-gurisseur qui sest improvis un jourmdecin ou pharmacien de fortune. Tantil est vrai que parmi ce beau monde dherbo-ristes, ceux qui peuvent se targuer davoir reuou suivi une formation dans le domaine de laphytothrapie traditionnelle se comptent surles doigts dune main dans notre contre.

    Mohamed Ghriss

    La barriresest effondre

    en plusieursendroits

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    En effet, ce secteur qui disposait de 9tablissements et d'un institut en1999 est pass en 2010 15

    tablissements et un institut pour se retrouver la fin 2013 avec 26 tablissements et uninstitut. Des efforts d'anne en anne pouraccrotre les capacits de formation qui ontvu durant la rentre d'octobre 2013 larception d'un centre de formation avec 6spcialits au niveau de la commune de BeniRached. La politique suivie dans ce secteurrpond aux orientations des pouvoirs publicsen matire de priorit la formation dans les

    mtiers manuels au niveau des secteursd'activit identifis comme tant le socle duprogramme de dveloppement conomiquedu gouvernement, en l'occurrence lebtimen t, l'agri culture, l'artisanat et letourisme. Dans ce contexte, il sera livr encette anne 2014, trois grands instituts dontun institut de l'hydraulique Oued Fodda, uninstitut des travaux publics au niveau duchef-lieu de wilaya et un autre institut du

    tourisme et de l'htellerie Tns.A ces trois instituts viendront s'ajouter

    deux centres de formation qui sont en coursde ralisation, l'un au niveau de la commune

    de Dahra dont les travaux de ralisation sont 80 % et l'autre dans la commune de Tadjenadont les travaux de ralisation ont atteint 40%. En plein essor, le secteur de la formation

    professionnelle verra en cette anne lenombre de ses tablissements de formationpasser 28 centres et 4 instituts au niveau dela wilaya.

    S

    uite la parution d'un articleintitul "Existe-t-il des

    normes de constructions Chlef ", dans le n 6 du journal "LeChlif", nous avons t contactspar M. Lahmar Sman au sujet de laphoto de son magasin qui suggreque le propritaire a empit sur lavoie publique. Ce qui n'est pas lecas puisque c'est la route qui estvenue lui et non l'inverse, lecommerce existant depuis l'anne1955 alors que les btiments ont trigs la fin des annes 1990 et audbut des annes 2000. M. LahmarSman donn ici des prcisionsafin, dit-il, de faire prvaloir sesdroits et que justice lui soit rendue.Dont acte.

    " Lorsque j'ai vu l'article et laphoto, cela m'a complt ementchamboul car je venais tout justede perdre mon pre (le jeudi d'avant

    la parution du journal). Noussommes depuis trois gnrations cet endroit. Nous sommes parmi lesplus connus El Asnam. Qui neconnat Hadj Larbi Lahmar ? Nousavons ce magasin depuis plus de

    cinquante cinq ans et toujours, nousdemandons qu'on nous rgularise

    notre situation. Nous avons dposun dossier au niveau de l'APC etnous avons saisi les services de lawilaya qui nous ont rassurs pourque notre situation puisse trergularise en un rien de temps.

    Nous ne recherchons que lasolution qui mette d'accord toutesles parties. N'oublions pas que nousavons t lss par rapport auxautres depuis le sisme du 10octobre 1980. Nous avons desdocuments qui prouvent que noussommes cet endroit depuis plus55 ans. Nous tions ici, avant que laCaisse d'assurances ne construiseces logements ct de nous. Nousexistions dj. Nous ne sommes pascontre. Du moment qu'on dit quenous sommes sur une aire de rue,mais nous avons le plan cadastral

    qui est pass et qui prouve quenotre magasin existait avant laconstruction de ces btimentsmitoyens.

    Nous avons aussi notre registrede commerce qui porte la mention "

    Orlansville, El Asnam, etmaintenant Chlef ". L'ancienprsident d'APC, en l'occurrence,M. B. Djazouli nous avait avancque personne ne pourrait noustoucher jusqu' cet article qui meten doute notre droit sur cette aire decommerce. Cette caisse d'assuranceaurait pu nous proposer unealternative avant de construire sesbtiments. Trois gnrations ontbnfici de ce commerce et tous

    nos voisins qu'on connat jusqu'audernier-n sont nos clients et nousne demandons que justice nous soitrendue.

    Si on avait nous dplacer pourlibrer la voie vers ces btiments,nous ne sommes pas contre, maisque l'on ne nous fasse pas perdrenotre clientle acquise au cours des55 annes passes cet endroit.Nous suggrons de nous dplacer etje suis pour le terrain mitoyen de

    notre magasin qui se trouve toutjuste quelques mtres et qui

    pourrait recevoir l'assiette de notremagasin.Avec l'aide de l'Etat ou des

    collectivits locales, nouspourrio ns facilement dlocali sernotre commerce sur cette parcellede terrain nu.

    Nous ne demandons que justice.Nous sommes trois gnrations quivivent de ce commerce. Qu'on nousaide pour la construction de notrecommerce qui nous assure notrepain quotidien plus de troisgnrations. Nous esprons voir largularisation de notre situation auplus vite afin de sortir de cettehantise qui nous guette tout coinde rue.

    Nous ne cherch ons que lasolution qui puisse mettre d'accordtout le monde. Notre cri de douleur

    la suite de la perte de notre pres'associe au cri de "rendez-nousjustice.". Vous trouverez ci-jointune photo de la parcelle de terre quipourrait servir d'assiette notremagasin."

    Il semble que la panned'lectricit n'est plusl'exception mais plutt

    la rgle Breira puisque lescoupures sont rcurrentes et

    intempestives, notammentpendant l'hiver. En effet, leshabitants de cette communetaient privs dimanchedernier de cette nergie combien utile surtout lorsdes ces longues nuits del'hiver. Pour la plupart desfamilles, la tlvision est leseul compagnon autour delaquelle elles se rassemblentqui pour suivre lesinformations, qui pour

    regarder un film ou unfeuilleton.Cette coupure de l'lectricitles en a privs. Par ailleurs,ces pannes rptitives

    portent de srieux prjudicesaux commerants del'alimentation gnrale dontla plupart de produits sontprissables tels que le lait,les yaourts et autreconserves. Si lesadministrations publiquessont dotes de groupeslectrognes pour parer auxinconvnients de cescoupures, ce n'est pas le caspour les kiosques

    multiservices qui offrentdiffrentes prestations auxcitoyens tels que laphotocopi e et autresdocuments dont il a besoin

    pour diffrents dossier s.Mme les moyens decommunication sont affectspar ce problme puisque lerseau tlphonique estcoup chaque panned'lectricit cause desantennes dont les batteriessont dfectueuses. Pourremdier ces dficiences,les services de la Sonelgazsont appels jouer le jeu.

    H. Boukhalfa

    RENFORCEMENT DES STRUCTURES DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CHLEF

    Trois instituts et de centres

    de formation en chantier

    Droit de rponse

    Le secteur de la formation professionnelle qui, depuis 1999, ne cesse de se renforcer eninfrastructures d'accueil, verra en cette anne plusieurs centres de formation venir s'ajouteraux 26 centres dj existant travers les 35 communes que compte la wilaya de Chlef.

    RFORME DU SERVICE PUBLIC

    Les premiers fruitsapparaissent Chlef

    Au grand bonheur des citoyens de lawilaya de Chlef, il a t cr dansun premier temps 6 annexes

    administratives au niveau de la commune duchef-lieu de wilaya qui sont djoprationnelles en relation directe parintranet entre le service central de l'tat civildu chef-lieu de commune de Chlef, Dans lebut de rapprocher l'admin istrati on desadministrs. Un service qui a permis auxcitoyens de se faire dlivrer leurs documentsau niveau de n'importe quelle annexe parmiles six sans se dplacer vers l'tat civil o setrouvent les registres officiels, six annexesadministratives qui ont vu le jour sur ordre

    du wali qui insiste pour tendre l'oprationau sein de six grandes communes qui sontOued Fodda, Boukadir, Tns, An Merane,Ouled Fars et Chettia au niveau desquellesAlgrie Tlcom, apprend-on, est en traind'oprer pour permettre la relation parintranet entre les sept communes cites, uneopration qui va se poursuivre travers leterritoire de la wilaya de Chlef qui verra, encette anne 2014, un total de 74 annexesadministratives relies entre elles parintranet, chose qui mettra fin au supplmentbureaucratique communment dsign sousle signe de service comptent.

    Nadjib Fawzi

    Breira dans le noir

    Lventail des formationsest trs large

    Le commerce de feu Si Larbi Lahmar a exist avant laconstruction de la cit. Les concepteurs du projet ont failli...

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    Le gisement marin et la diversitbiologique existants au niveau dulittoral et des zones protges font de la

    wilaya de Chlef, qui possde galement deszones favorables l'levage halieutique(barrage de Sidi Yacoub, Oued Fodda), unleader potentiel dans ce domaine. La richessede ce gisement provient de son renouvellementconstant, bien que la ressource soit exploitesans interruption depuis des lustres.

    Malgr l'existence d'une importanteressource biologique, ressource dont lerecensement par type de poisson et par zone, at effectu par le biais du navire de recherchescientifique "Grine Belkacem", la productiondemeure infime par rapport aux objectifs

    tracs. Cette production n'est que de 3 500tonnes, 163 tonnes de poisson de fond (rougetde roche, sole, raie, pagre), 3119 tonnes depoisson d'eau peu profonde (sardine, bogue,anchois, surelle), 39 tonnes de poisson pchen eau profonde (thon, bonite, espadon), 57tonnes galement de crustacs (crevette rouge,crevette blanche et langouste), et 112 tonnes demollusques (poulpe, spia, calamar).

    Les statistiques de la direction de la pche etdes ressources halieutiques font tat d'uneproduction avoisinant les 7 500 tonnes en 2007contre 3 300 tonnes toutes espces confonduesen 2012, soit une baisse de plus de 50 %. Laproduction de poisson demeure en de detoute attente si nous prenons en compte lalongueur du littoral et la richesse du gisementexistant.

    Il est vrai que la particularit du plateaumarin dont les fonds sont rocheux rend

    difficile la pche au filet par les sardiniers. Lacte chlifienne, rocheuse, en de des troismiles marins, ne permet pas aux chalutiersd'utiliser leurs filets, si bien que la pche nepeut y tre effectue que par des petits mtiers.Les sardiniers quant eux sont obligs depcher au-del des trois miles marins.Autrement dit, on ne peut augmenter la

    production avec la flotte actuelle. Quant lapche continentale et malgr les effortsconsentis, elle est inexistante, faute demoyens.

    Les deux ports de pche de Tns et ElMarsa et les deux abris de pche Bni Haouaet Sidi Abderrahmane abritent une flotte

    compose de 21 chalutiers, 81 sardiniers et 271petites embarcations avec un effectif composde 1 811 marins qualifis, 455 patronspcheurs et 134 lectromcaniciens.

    Le manque de moyens de levage et de picede rechange oblige les pcheurs se dplacerdans des ports hors wilaya pour effectuer lamaintenance de leurs bateaux.

    Le secteur dispose galement de trois

    chambres froides, d'un tunnel de conglation,et quatre fabriques de glace (10 tonnes/jour) etune station de 40 000 litres de gasoil. Mmeles diffrents ateliers au niveau du port ontdisparu. Il ne subsiste qu'un seul atelier,"Cartena Construction Navale", qui a dmarrses activits en 2003 en louant les locaux del'entreprise "SONARIC", locaux qu'il a

    galement quitts et qui se heurte demultiples problmes dont le foncier. Il a uneffectif de 120 employs et produit douzesardiniers de 14,30 mtres par an. Ilambitionne de produire des bateaux de 30mtres ainsi que des yachts de plaisance.

    Concernant l'aquaculture, 11 sites marins

    ont t choisis et quatre autres en milieuterrestre dont un Sidi Abderrahmane. Huitoprateurs ont prsent des dossiers ce sujetavec la technologie dite des cages flottantes.Quant l'levage intgr des poissons, il aconnu un dbut timide et demeure limit cause de la mconnaissance du sujet par lesfellahs. En ce qui concerne les projets dedveloppement, une pcherie de type 4 a tralise par le port de Tns et demeure ce

    jour inutilise. Une deuxime, de type 1, est encours de ralisation El Marsa et l'tude d'unetroisime Sidi Abderrahmane est en cours.

    La formation, un atoutLa formation, qui demeure un facteur

    incontournable pour le dveloppement de laproduction et la prservation de la ressource, abnfici d'un int rt particulier avec la miseen place en 2006 El Marsa, d'une annexe del'institut national de la pche et del'aquaculture qui comprend 4 classes et 3ateliers pouvant accueillir 160 places, unemplacement pdagogique pour la rgion deTns pouvant accueillir 60 places, unemplacement pdagogique pour la rgion deSidi Abderrahmane pouvant accueillir 60places, un emplacement pdagogique pour largion de Boughalem en cours de ralisation etpouvant accueillir 40 places.

    L'annexe souffre d'un dficit en cadres degestion et d'quipements pour les ateliers et dematriel pdagogique pour la formation desdiffrentes spcialits. La commission, dansses conclusions, a mis une srie derecommandations ayant trait aux insuffisancescites plus haut et dont les principales ont trait l'amlioration des conditions de travail de laprofession, l'largissement des abris de pche,la mise en place de stations de gasoil BniHaoua et Sidi Abderrahmane, la mise sur piedde moyens de levage pour la maintenance desbateaux et l'autonomie l'annexe deformation d'El Marsa. La mise en place d'unmarch de gros la crie du poisson n'est pasoublie ainsi que la ncessit d'ouvrir lapoissonnerie de Tns et de lancer les travauxde celle de Sidi Abderrahmane. Il fautgalement assurer la scurit dans les portsd'El Marsa et les abris de pche de Bni Haouaet Sidi Abderrahmane et mettre en place une

    unit oprationnelle des gardes-ctes ElMarsa le plus rapidement possible. Trsimportant, il faut doter les bateaux enquipements pour la pche en haute mer.

    Le directeur de la pche, AbderrahmaneAbed, qui a t interpell par les interventionsdes membres de l'APW, a affirm que 5 000

    citoyens vivent de la pche. Il y a 2400 marinspcheurs inscrits. Un seul pcheur peut crer 3

    emplois indirects, ce qui revient dire,souligne-t-il, que 40% de la population ctire

    vivent de la pche. Il ajoute que cette anne, lacampagne de la pche la sardine a permis la

    cration de 8 associations. Pour le prix lev, ilexplique que la sardine est accessible de juin

    septembre avec des prix abordable et que leprix actuel est un prix hors-saison.

    Des prix hors de porteLe prsident par intrim de l'APW, Hadj

    Zorgui, nous apprend qu'une partie

    importantes des prises de pche sont vendueshors de la wilaya, qu'il y a des dpassements et

    qu'il n'y pas de contrle. La flotte existante

    peut suffire Chlef et aux wilayasavoisinantes. "Le problme, a-t-il dit, c'est que

    nous n'avons pas accord suffisammentd'importance ce dossier qui participe au

    dveloppement et rduit le chmage. Lasardine tait consomme par les couches au

    faible revenu, mais 400,00 DA, elle leur estdevenue inaccessible." Hadj Zorgui a soulign

    que ce dossier a t ouvert afin que le directeurde la pche accorde une grande importance et

    aide les jeunes investir. Il a ajout qu'avecl'largissement du port de Tns et l'ouverture

    de l'autoroute Tns-Tissemsilt, la situation va

    changer. L'APW, a-t-il expliqu, maintiendraun suivi et un contrle permanent grce lamise sur pieds de commissions permanentes.

    "Il y a des pays qui vivent uniquement de lamer et c'est notre faute si nous n'avons pas

    accord d'importance ce dossier ", devait-ilconclure.

    Le wali de Chlef s'est interrog pour sa part,

    suite l'intervention du directeur de la pche,sur le nombre insuffisant de dossiers

    d'investissement (on ne compte 26 uniquementdans une wilaya qui dispose de 129 kms de

    cte. M. Boucetta a fait remarquer que leschiffres au niveau de la direction de la pche et

    de l'ANSEJ ne sont pas les mmes. La wali aappuy les recommandations et les suggestions

    des membres de l'APW pour la prise en chargedu secteur, notamment en ce qui concerne la

    mise en place des moyens de levage El Marsaet de centres de maintenance. A propos de la

    convention avec l'ANGEM pour la livraison demobylettes pourvue d'un caisson Isotherme, le

    wali propose d'aider les jeunes commerantsavec une cinquantaine de mobylettes afin

    d'impulser une dynamique qui pourrait avoirun effet d'entranement.

    A. Cherifi

    SESSION D'HIVER ORDINAIRE DE L'APW DE CHLEF

    La pche passe au cribbleLa troisime et dernire journe de l'Assemble populaire de la wilaya (APW) a t consacre la pche. La commission del'hydraulique, de l'agriculture, des forts et de la pche a prsent un dossier exhaustif sur le sujet. Nous apprenons que sonlittoral, qui s'tale sur une longueur de 129 kilomtres, lui offre un immense gisement exploiter et protger. Cette merterritoriale comprend les eaux ctires (sur une distance de 12 miles marins, soit 22 224 mtres) et les zones protges qui

    s'tendent sur une distance de 52 miles l'est et 32 miles l'ouest de Tns.

    Le port de pche dEl Marsancessite dtre quip.

    Les marinsdoivent

    bnficierde cycles

    de formation

  • 5/26/2018 Le Chlif 07

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    9Numro 7Du 22 au 28 jan. 2014 LES HOMMES DU CHLIF

    Radouane Klouch , tout d'abordprsentez-vous nos lecteurs.Je suis n le 13 dcembre 1975 Chlef, j'ai

    eu mon BAC en 1993, et aprs deux annesd'tudes Bab Ezzouar, je nourrissais le projetde me spcialiser dans le domaine del'astronomie qui me passionnait mais, unconcours des circonstances, je me suisretrouv orient dans la spcialit de l'optique,

    qui, soit dit au passage, me convenaitgalement. A l'issue d'une initiative dans lecadre de l'ANSEJ, j'ai pu ouvrir une lunetteriedans l'ex-garage Slimani et exercer ainsi lemtier d'opticien. Quelque temps aprs, monpouse et moi sommes partis au Qubec,Canada, o nous avons suivi des tudes deperfectionnement en optique tout en travaillantchez "Les opticiens Associs", "Luc Doyle","Farhat" etc. Ainsi s'enchainrent les postes et,avec, une exprience que nous n'avions cessde cumuler. Je tiens souligner le courage deSalima, ma femme, qui m'paulait et grce qui nous avons pu accomplir tout ce que nousavons fait et dcrocher nos diplmesd'opticiens ainsi que nos diplmesuniversitaires de spcialit, quelques annesplus tard, en "valuation des amtropies etfonctions visuelles" l'universit Laval deQubec ; c'tait une exprience acadmiquetrs enrichissante. Aprs l'obtention de nos

    diplmes, nous avions en ligne de mire leretour au pays o nous voulions que nos deuxenfants, Yassine et Wissam, grandissent. Noussommes rentrs finalement au bercail, aveccette ambition de pouvoir apporter toute notreexprience et notre know-how acquis auservice de nos concitoyens algriens.

    Puisqu'on vient de vous voquer, votretour de vous prsenter aux lecteurs MmeKlouch.Volontiers. Je me nomme Embarka Salima

    Assal, pouse Radouane Klouch. A l'issue demes tudes secondaires, j'ai accd l'universit d'Es Senia d'Oran o j'ai suivi destudes de licence d'anglais en 1997. Mapassion pour le domaine de l'optique a fait queje roriente ma carrire. Aprs avoir obtenumon diplme d'optique, j'ai ouvert mapremire lunetterie en 2000, Hay Meddahi.La suite du parcours au Canada est quasi-similaire celle de Radouane, Les OpticiensAssocis, notre premier employeur, LeLunetier, Greiche & Scaff etc., le tout enparallle avec nos tudes d'quivalences audbut, et les tudes universitaires par la suite.Tous deux, aussi avions la mme ide en tte,celle de renter au pays pour ramener un plusdans ce domaine o il y a beaucoup de travail faire dans l'intrt de la population et du paysen gnral.

    Mme, comment se sont oprs vosretrouvailles avec le milieu du travail enAlgrie, plus prcisment Chlef ?Au dbut, ce la n'a pas t du tout ais : c'est

    en septembre 2012 que nous nous sommesretrouvs Radouane et moi dans notre ancienlocal. Il nous a fallu 6 mois de laborieuxtravaux de ramnagements, affronter deslourdeurs administratives considrables,acqurir les quipements adquats ainsi que lematriel performant et de prcision qu'il fallait,bref, toute une srie de dfis que nous avionsd relever, sans jamais baisser les bras. Dieumerci, nous sommes parvenus force devolont et d'amour du mtier aplanir lesdifficults et affirmer le label "OptiqueAssal" pour lequel nous avons uvr main

    dans la main. Ce que je dplore, c'est que nousavons des difficults nous faire dlivrer parles instances comptentes les quivalences denos titres dlivrs par l'universit canadienne.Car, et pour vous l'apprendre, ce jour, nosdiplmes ne sont pas homologus. Ce qui nouslaisse cette fcheuse impression d'un mtierdvaloris chez nous et cette dplorable nonreconnaissance de comptences que nousmettons au service de notre pays.

    Vous offrez des produits et des servicesaux normes nord-amricaines qui, dit-on,parmi les exigeantes au monde. En quoidiffrent-elles de ce qui est offert cheznous, M. Klouch ?On peut dire cela, en ce sens que nos

    mthodes de prises de mesures, d'ajustement etd'excution des ordonnances s'inspirent desacquis scientifiques au Canada et des

    expriences accumules dans le domaine del'optique, et se rfrant notamment au know-how anglo-saxon en la matire. Concernantnotre cas, dans notre pays, il reste beaucoup faire, en commenant d'abord par sensibiliserl'environnement aux nouvelles modalits etnormes prescriptives relatives aux dlivrancesdes lentilles et verres de lunetterie, prenant enligne de compte la qualit des matriaux, dessurfaces et des traitements, mais aussi laqualit des verres (progressifs, intermdiaires,double foyers etc.). Bien entendu, le matriauadquat fait souvent dfaut, au mme titre queplusieurs correc tions indispensables,indisponibles localement et qui sont importssporadiquement dans un but lucratif et nonutilitaire de la chose. Ce qui nous a incits nous rapprocher de laboratoires Canadiens etCorens pour l'importation de verres de qualitayant fait leurs preuves, entre autres, dans laprotection contre les ultra-violets. Il faut direque, chez nous, o le soleil est quasi prsentdurant toute l'anne, les gens devraient sesoucier de l'tat ophtalmique de leurs yeux. Leplus gros du travai l reste faire, lasensibilisation du consommateur. Jementionnerai au passage, la participationoccasionnelle de Salima l'mission

    hebdomadaire la radio locale de Chlef,intitule "Nesmet Es-Sabah", (lundi de 10h 11h), qui nous offre une tribune et qui a eubeaucoup d'chos auprs des auditeurs.

    En d'autres termes, l'Algrie serait-elledevenue auto-suffisante en matire desavoir, pour pouvoir se passer dsormaisdes apports scientifiques dans ce contexte,Radouane ?

    C'est se le demander vraiment ! Combiende fois n'a-t-on pleur la fuite de cerveauxalgriens et continu observer la saigne,incapables d'en arrter le flux ou de le ralentir.Et ce qui nous doit profondment, c'estcomment se fait-il qu'un pays de l'Amrique duNord, le Canada , membre du G8 et parmi lesconomies les plus prospres au monde, a pu etsu prendre deux diplms algriens, lesintgrer au march du travail, au grandbnfice de la socit canadienne, et leurouvrir, par la suite, la voie des tudesuniversitaires dans la prestigieuse universit

    Laval de Qubec, tout cela, pour puiser encoreplus dans les potentialits et talents de toutepersonne dsireuse de faire de sa vie une qutede savoir. Alors que l'Algrie n'est pas enmesure de faire de mme avec deux de sesenfants, qui ont pourtant t trsenthousiasms la limite de la navet, l'idede pouvoir offrir quelque chose leur pays?C'est se demander si l'Algrie est subitement

    devenue auto-suffisante en terme de savoir.N'avons-nous plus besoin d'aller chercher lesavoir jusqu'en Chine ?

    En mettant le vu que votre appel soitentendu pour la reconnaissance de vosmrites et comptences comme ceux debeaucoup d'autres dans votre cas, quepouviez-vous nous dire propos de vosactions et projets ?Nous avons des ambitions de pouvoir

    produire un jour localement ce que nousimportons aujourd'hui. Le chemin est longmais nous y croyons fort. Nous participonsaussi rgulirement des sminaires etconfrences internationales de formationcontinue dans le but de rester jour etd'acqurir de nouvelles comptences. Nousprenons part des actions et manifestationscaritatives au profit de populations de rgionsdshrites. Comme c'est le cas pour la

    prochaine mission ophtalmologique suisse Timimoun, au mois de mars 2014 et laquellenous souhaitons plein succs. Je ne clos pas cetentretien sans prodiguer des encouragementspour l'hebdomadair e Le Chlif qui jesouhaite longue vie au grand bonheur desconcitoyens chlifiens. Et pour le dire aupassage, cette initiative louable me rappellel'exprience des journaux de proximit auQubec dont je peux vous montrer unexemplaire, en l'occurrence "Le Messager de

    Verdun", du dimanche 20 janvier 2008 o jefigure aux cots de collgues opticiens dans unarticle publi durant mon sjour de formationau Canada.

    Ces publications sont videmment fortementsoutenues par les apports publicitaires et c'estce que je souhaite au journal Le Chlif afinqu'il puisse continuer sa noble missiond'information rgionale de proximit et quin'est pas sans apporter une lueur derayonnement culturel et mdiatique dans notrewilaya qui en a tant besoin.

    Propos recueillis par Mohamed Ghriss

    M. ET MME KLOUCH, OPTICIENS CHLEF, GRANTS DE LA LUNETTERIE "OPTIQUE ASSAL" :

    Lexprience acquise au

    Canada nous sert beaucoupM. et Mme Klouch, jeune couple d'opticiens, diplms de l'universit Laval de Qubec (Canada) occupent la remarquable lunetterie "OptiqueAssal", sise 17, rue des martyrs, au centre-ville de Chlef. Dans cet entretien, ils nous relatent leur parcours professionnel et les pripties qui lesont conduits opter pour une installation dfinitive dans leur ville d'origine, aprs avoir exerc le mtier l'tranger, au Canada prcisment.

    Mais l'appel du bled tait plus fort, et le couple s'est rinstall, par pur concours de circonstances, dans la mme lunetterie qu'il a exploite avantson dpart au pays de l'rable. Contre vents et mares, le couple Klouch veut se faire une petite place au soleil, dans un environnement quin'offre pas, apparemment, les possibilits pour dployer toutes ses potentialits. Et pour ce faire, les deux opticiens se sont dots d'instruments etappareils de dernire gnration l'effet de satisfaire une clientle de plus en plus regardante sur tout ce qui touche sa sant.

    Radouaneet Salima Klouch

    Des instrumentspour tout type

    dexamenoptomtrique

  • 5/26/2018 Le Chlif 07

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    10 Numro 7Du 22 au 28 jan. 2014NATION

    PROGRAMME NATIONAL DU LOGEMENT PROMOTIONNEL PUBLIC (LPP) :

    Le paiement de la premire tranchedbutera le 15 fvrier prochain

    DVELOPPEMENT DU SECTEUR DES TRANSPORTS :

    Les rsultats des assises nationalesconnus cette semaine

    LEntreprise nationale de promotion immobilire (ENPI) envisage dentamer la rception des souscripteurs au programme dulogement promotionnel public (LPP) partir du 15 fvrier prochain en vue de leur livrer lordre de virement de la premiretranche, a rvl un responsable de cette entreprise.

    La mme source a indiqu lAPS quelentreprise a entam mercredi dernierla convocation, par courrier, des sous-

    cripteurs retenus au programme et ils serontreus partir du 15 fvrier pour retirer lordredu virement de la premire tranche estime unmillion DA (1.000.000 DA).

    LENPI recevra les souscripteurs convoqusdans les mmes locaux o a t effectu leurinscription avec une capacit de rception entre600 et 800 souscripteurs par jour travers le ter-ritoire national. LENPI a enregistr jusqujanvier 2014 prs de 32.000 demandes de LPP,dont 15.000 demandes Alger, a soulign lamme source, ajoutant que les inscriptionstaient toujours ouvertes.

    La plupart des dossiers dposs ont t ac-cepts lexception de quelque 3000 dossiers,a soulign la mme source, indiquant que lessouscripteurs dont les dossiers nont pas t ac-cepts, ont le droit de faire un recours dans undlai dun mois.Laffluence des citoyens sur ceprogramme a connu un niveau "trs acceptable"au regard de la nature de la catgorie laquelleil est destin et dont les revenus sont suprieurs 108.000 et infrieurs 216.000, a estim leresponsable qui prvoit laugmentation de lademande au fur et mesure de lavancement dela ralisation des projets.

    Concernant les souscripteurs au programmede logement de location-vente de lAADL(Agence nationale de lamlioration et du d-veloppement du logement) transfrs vers laformule LPP, le mme responsable a indiquque tous les dossiers ont t examins et lENPIavait convoqu au cours de la premire quin-zaine de dcembre tous les souscripteurs

    concerns, plus de 5000 postulants.

    Les souscripteurs au programme LPP devrontverser la premire tranche du prix du logement,estime un million de dinars dans un dlai dedeux mois compter de la date de la rceptionde lordre de virement.

    Les dcisionsde pr-affectation remises partir de fvrier 2015

    Une anne aprs cette premire tape (la r-ception de lordre de virement), le souscripteurrecevra la dcision de pr-affectation qui dfi-nira le site du logement, le nombre des cham-bres et ltage, selon la mme source quiaffirme que loctroi des logements se fait selondes critres prcis aprs un examen approfondipar une commission spcialise afin de garantirune distribution "mthodique et quitable".

    Grce cette dcision de pr-affectation lesouscripteur peut bnficier dun crdit ban-caire pour couvrir le reste du prix du logement.Le souscripteur peut se contenter de verser lapremire tranche (1.000.000 da) et le reste serapay avant la remise des clefs, par mensualitsaprs lobtention dun crdit bancaire dans cecas galement. Les prix dachat des logementsdans le cadre du LPP sont de 6,4 millions DApour les F3 (80 m2), de 8 millions DA pour lesF4 (100 m2) et de 9 millions DA pour les F5(125 m2). En 2013, LENPI a mis en chantierdes projets pour raliser 150000 logements etcompte raliser le reste des projets en 2014 enfonction des demandes. A Alger, la ralisationde 8000 units a t lance notamment SidiAbdellah, Semrouni (Ouled Fayet), Birkha-dem, Ain Beniane, Bordj El Kifane, Re-ghaia, Rouba, Ain Taya et Zeralda.

    La ralisation de ces projets est prise encharge par des entreprises choisies partirdune liste limite. Prs de 10.000 logementssont raliss par ces entreprises ainsi que pardes entreprises nationales publiques, des entre-

    prises mixtes et des entreprises algriennes pri-ves qui se chargeront de raliser les projets ne

    dpassant pas 250 units. Outre leur grande su-perficie, les logements raliss dans le cadre dece programme seront construits avec des mat-riaux de construction de haute qualit et serontdots de toutes les commodits ncessaires,

    dquipements de proximit, et despaces vertsainsi que des aires de jeux et de loisirs.

    Le ministre des Transports, Amar Ghoul,a annonc lundi que les rsultats des as-sises nationales sur les transports qui se

    sont tenues en dcembre dernier seront prsen-ts la semaine prochaine. Rpondant unequestion orale au Conseil de la Nation, M.Ghoul a prcis quune rencontre associant tousles partenaires sociaux et conomiques ainsi

    que les reprsentants des secteurs concernssera organise la semaine prochaine pour pr-senter les recommandations issues des assises.

    Ces recommandations permettront, selon lui,de prendre une srie de mesures organisation-nelles et structurelles qui prvoient notammentlinterdiction doctroi de permis dexploitationde lignes urbaines satures, la mise en placedun systme de permanence entre les transpor-teurs et llargissement du mtro, du tramwayet du rseau ferroviaire.

    M. Ghoul a par ailleurs soulign que son d-partement ministriel tendait acclrer le pro-jet de transport urbain des voyageurs et desmarchandises par voie maritime en examinantles mcanismes de sa ralisation notamment Alger.

    Il a rvl que cet espace sera ouvert "danspeu de temps" aux investisseurs publics et pri-vs nationaux et trangers.

    Une autorit de rgulation des transports etune autre de contrle seront galement cres.

    Le ministre a soulign la "ncessit" den-courager le transport par train des voyageurs etdes marchandises pour pallier lencombrementdes routes.

    Il a indiqu ce propos que 97 % des opra-tions de transport en Algrie se font par voie

    routire, rappelant que les villes algriennes nesont pas amnages cet effet. "La capacitdaccueil des routes dAlger titre dexemple

    ne dpasse pas 100.000 vhicules mais la capi-tale accueille quotidiennement 4 millions devoitures environ", a-t-il dit.

    Encourager le transport collectif compte ga-lement parmi les grandes orientations du sec-teur, le gouvernement ayant dcid cet effetde relever les capacits du transport scolaire etuniversitaire et de moderniser la gestion des sta-tions routires.

    Selon M. Ghoul, le parc automobile passerade 8 millions de vhicules actuellement plus

    de 20 millions lhorizon 2025."Si nous ne trouvons pas, ds prsent, dessolutions pratiques pour dsengorger les routes,le problme va saggraver et touchera les autresvilles", a dclar le ministre.

    Pour faire face "cette problmatique", leministre des Transports sappuie sur son pro-gramme dlargissement du rseau ferroviaireo 2.000 km sont en cours de ralisation outreles 6.500 km en tude. Le rseau qui devrastendre lavenir sur 12.500 km contre 4.000km actuellement connatra par ailleurs le lance-ment de plusieurs projets de dveloppement no-tamment en matire dclairage,dlectrification des lignes et de formation destravailleurs du secteur dans le domaine de ges-tion et de maintenance.

    Le ministre a annonc en outre la restructu-ration de lentreprise nationale de transport fer-roviaire.

    Concernant le retard accus dans la dli-vrance des permis points, M. Ghoul a affirmque la dmarche exigeait du temps pour adapterce document aux normes internationales.

    Il a annonc par ailleurs le lancement dunnumro vert au profit des citoyens qui leur per-mettra de signaler tout manquement pour mieuxles associer au contrle de ce secteur.

    Le logement LPP coteraentre 6,4 et 9 millions

    de dinars

    Comment rgulerla circulation

    dans nos villes ?

  • 5/26/2018 Le Chlif 07

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    11Numro 7Du 22 au 28 jan. 2014 MONDE

    ALORS QUE LES POURPARLERS SONT ENGAGS ENTRE PUISSANCE POUR RUSSIR GENVE II

    LIran invit officiellement par lONU

    LE SOUDAN DU SUD EN GUERRE PERMANENTE

    Viols, meurtres et pillages Bor

    RESTRICTIONS ISRALIENNES AUX FAMILLESPALESTINIENNES DE GHAZA ET DE CISPORDANIE

    Le dchirement

    LE SPECTRE DE LA GUERRE PLANE SUR LE LIBAN

    Quatre morts dans de nouvellesviolences Tripoli

    Les restrictions israliennes la circula-tion des Palestiniens entre la Cisjorda-nie occupe et la bande de Ghaza

    dchirent des milliers de familles et aggraventla division entre les deux territoires, indiquentlundi dans un rapport deux ONG israliennesde dfense des droits de lhomme. Plus de20.000 Palestiniens vivant en Cisjordanie oc-cupe sont recenss comme rsidents de Ghaza,contrle par le Hamas depuis 2007, prcise cerapport conjoint de BTselem et Hamoked(Centre de Dfense des individus). La poli-tique affiche dIsral disolement de la bande

    de Ghaza viole le droit une vie familiale dedizaines de milliers de Palestiniens vivant dansdes familles clates, divises entre la bande deGhaza et la Cisjordanie ou entre la bande deGhaza et Isral, soulignent les deux ONG dansun communiqu. Actuellement, les Palesti-

    niens peuvent aller de Cisjordanie Ghaza (condition de sengager y rester) mais les de-mandes de passer de Ghaza la Cisjordaniesont gnralement refuses sans autre forme deprocs, expliquent-elles. Pour prsenter Is-ral une demande de changement permanentdadresse de Ghaza en Cisjordanie, les habi-tants de lenclave palestinienne doivent souffrirdune maladie chronique ou de vieillesse sansavoir de famille directe Ghaza capable desoccuper deux, ou tre des mineurs de moisde 16 ans ayant perdu un parent, indique le rap-port. Les accords dOslo de 1993 considrent

    que la Cisjordanie et la bande de Ghaza formentune seule unit territoriale, rappellent lesONG, soulignant que depuis 2007, la politiqueisralienne a pourtant chang, traitant dsor-mais les deux territoires comme deux zonesspares et diffrentes.

    Quatre personnes ont t tues dans desaffrontements nocturnes Tripoli, lagrande ville du nord du Liban rguli-

    rement touche par des violences lies auconflit en Syrie, selon un nouveau bilan fournilundi par un responsable des services de scu-rit. "Trois personnes, une femme et deuxhommes, ont t tues dans la nuit dans de vio-lents affrontements au cours desquels l'artillerieet des roquettes ont t utilises", a dit cettesource, ajoutant que 32 autres ont t blesses.

    Les trois victimes taient originaires de Babel-Tebbaneh, un quartier sunnite de cette

    deuxime ville du Liban. Une quatrime per-sonne a t abattue par un tireur embusqu Jabal Mohsen, selon cette source. Des violencesmeurtrires opposent rgulirement Bab el-Tebbaneh, partisan de la rbellion en Syrie, celui de Jabal Mohsen, quartier alaouite soute-

    nant le rgime de Bachar al-Assad.Avant mme le conflit syrien, les flambes

    de violences taient frquentes entre ces deuxquartiers et ont fait depuis 2008 plus de 200morts et 3.000 blesss.

    Le Liban est profondment divis sur leconflit syrien, qui a exacerb l es tensions com-munautaires entre sunnites, emmens par l'ex-Premier ministre Saad Hariri, et chiites,emmens par le puissant parti chiite Hezbollah.Cette division n'a fait qu'empirer avec la dci-sion de ce mouvement de combattre en Syrieo il soutient l'arme contre une rbellion en

    majorit sunnite.Vendredi, huit personnes dont cinq enfants

    sont mortes dans la chute d'obus tirs de Syriesur la ville frontalire d'Aarsal, au Liban, le pluslourd bilan dans ce genre d'attaque depuis ledbut du conflit syrien.

    LIran a t officiellement invit par lONU participer la confrence de paix sur la Syrie, dite Genve II, dont la premire priorit doittre, selon le prsident syrien Bachar al-Assad, la lutte contre le terrorisme. Ce rendez-vous diplomatique, lanc linitiative des Etats-Unis et de la Russie, doit runir tous les pays cls lis au conflit syrien pour trouver une solution politique cette crise qui a fait plus de

    130.000 morts en prs de trois ans.

    Ainsi, le secrtaire gnral de lONU, Ban Ki-moon, alanc une invitation Thran, un acteur cl sur la scnergionale, affirmant "croire fermement que lIran doit

    faire partie de la solution la crise syrienne".Washington, Paris et Londres, ont estim que, pour pouvoir

    participer Genve II, Thran devait accepter le communiquadopt Genve le 30 juin 2012 appelant un gouvernement detransition en Syrie. La Russie considre pour sa part que lab-sence de lIran la confrence Genve II serait une "erreur im-pardonnable".

    Lopposition syrienne avait accept samedi Istanbul de par-ticiper aux pourparlers de paix aprs des semaines datermoie-ments et de pression occidentales et arabes.

    Genve II vise amener les dlgations du gouvernement etde lopposition syriens la table des ngociations en vue de met-tre fin leur conflit et de commencer la transition politique parle biais de la mise en uvre intgrale du communiqu de Genvede juin 2012. Mais, les objectifs des deux camps semblent in-conciliables, lopposition exigeant au pralable le dpart du pr-

    sident al Assad, ce que rejette catgoriquement Damas.Pour M. al-Assad qui considre que "rien nempche" quil se

    porte candidat "si lopinion le souhaite", la premire priorit dela confrence internationale sur la Syrie doit tre la lutte contrele terrorisme. Paralllement, le prsident de la Coalition de lop-position, Ahmad Jarba, qui a soulign que "la participation laconfrence ne signifiait pas la fin des oprations menes par sabranche arme, lArme syrienne libre (ASL) contre les forcesdu gouvernement du prsident Al-Assad", a insist que les dis-cussions prvues Genve avaient "comme unique but de satis-faire les demandes de la rvolution (...) et avant tout de retirer

    au boucher (le prsident al Assad) tous ses pouvoirs".Sagissant de la situation sur le terrain, le prsident syrien a

    affirm que larme syrienne avait accompli des progrs face auxinsurgs, avertissant toutefois que "si la Syrie perd la batai lle, le

    chaos sinstallera dans tout le Moyen-Orient". Selon le ministresyrien des Administrations locales, Omar Ghalawanji, les dgtscauss durant presque trois ans de guerre en Syrie slvent 21,6 milliards de dollars.

    De la ville de Bor, qui comptait plus d'unmillion d'habitants avant le dbut du

    conflit au Soudan du Sud mi-dcem-bre, ne restent que des btiments calcins etl'odeur tenace des cadavres en dcomposition.Assises sous une moustiquaire, dans un coin del'hpital de Bor (200 km au nord de Juba),Achin Mapio et Mary