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Volume 51, numéro 23 7 avril 2016 Nouvelle piste contre l’Alzheimer Du cinéma à la lanterne ! p11 Place au numérique p2 Une étude récente réalisée par la Faculté de pharmacie et la Faculté de médecine révèle que la baisse de température corporelle qui survient avec l’âge pourrait aggraver les manifestations de cette maladie. p3

Le Fil 7 avril 2016

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 51, numéro 23 7 avril 2016

Nouvelle piste contrel’Alzheimer

Du cinéma à la lanterne ! p11Place au numérique p2

Une étude récente réalisée par la Faculté de pharmacie et la Faculté de médecine révèle que la baisse de température corporelle qui survient avec l’âge pourrait aggraver les manifestations de cette maladie. p3

2le fil | le 7 avril 2016actualités UL

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle DoucetAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Stéphanie Rivet, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Une soixantaine d’experts du domaine du numérique réunis pour l’événement Intelligences numériques 2016par Yvon LaroseDu 4 au 6 avril, le Centre des congrès de Québec a accueilli Intel li gences numériques 2016, un événe ment scientifique international consacré aux cultures et à la société du numé-rique. Organisée conjointement par l’Université Laval et l’Université de Nantes, la rencontre a rassemblé 60 experts et près de 200 participants de France, de Belgique, d’Espagne, des États-Unis, du Nouveau-Brunswick et du Québec. Environ la moitié provenait de l’Université Laval. Intel-ligences numériques 2016 s’inscrivait dans la programma-tion de la Semaine numérique de Québec, un rassem blement de gens d’affaires, d’artistes et de chercheurs du domaine.

« Avec Intelligences numériques 2016, a déclaré le recteur Denis Brière, l’Université Laval vient renforcer ses liens de collaboration avec plusieurs universités européennes et démontrer, une fois de plus, son expertise dans le domaine du numérique. Ce secteur évolue rapidement et ouvre de nouvelles perspectives pour la création du savoir, l’enseigne-ment et la diffusion de l’information. »

Les présentations ont gravité autour de cinq axes théma-tiques. Les conférenciers ont abordé des sujets tels que les villes intelligentes, le patrimoine, les jeux sérieux éducatifs et le Web social.

Paul Fortier est professeur au Département de génie élec-trique et de génie informa tique. Il est également directeur de l’Institut Technologies de l’information et Sociétés, qui a coorganisé l’événement. Le professeur Fortier a agi comme coresponsable de la programmation. Selon lui, le numérique représente une force à l’Université. « Le nu mé rique, affirme-t-il, transforme nos façons de faire et couvre de nombreux domaines. À l’Université, nous avons des chercheurs dans les secteurs technologiques du numérique depuis longtemps. Plus récemment, d’autres secteurs de recherche ont émergé, dont le metagaming, la modélisation de sites patrimoniaux et l’éthique des villes intelligentes. »

Selon lui, Intelligences numériques 2016 a permis de pous-ser plus loin la réflexion sur le monde du numérique. « Ce fut, dit-il, l’occasion de voir ce qui se fait dans les différents secteurs d’activité et, peut-être, susciter de fructueuses collaborations de recherche. »

Margarida Romero est professeure en technologie éducative au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage. Elle a li vré deux exposés, dont un sur les usages de la robotique pédagogique en éducation primaire. Cette approche vise à augmenter la motivation et la persévé-rance scolaire chez les en fants ayant des difficultés d’adap-tation ou d’appren tissage. Dans cette activité, les élèves doivent construire des modèles de robots de plus en plus complexes.

Avec son collègue le professeur Vincent Richard et le doc-torant Raoul Kamga, la professeure Romero a effectué une revue de littérature et analysé différentes réa lisations en ce domaine à l’échelle internationale. « Il y a un engouement incro yable pour la robotique pé da gogique depuis quatre ou cinq ans, explique-t-elle. Cette approche permet à l’enfant d’adopter la démarche de l’ingénieur, basée sur l’observa-tion et la pensée logique, et de développer des stratégies de résolution collaborative de problèmes. » Selon elle, les enfants plus manuels ont la capacité de réfléchir tout en montant et démontant les pièces d’un robot. « Les enfants

plus rêveurs ou qui vivent davantage dans l’abstrait, ajoute-t-elle, sont très bons dans l’approche créative et l’aspect ingénierie. »

Carol-Anne Gauthier est doctorante en relations indus-trielles. Elle a fait la présentation d’une revue de littérature sur la place des femmes dans le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) aux États-Unis et en Australie. Cette revue a été menée dans le cadre d’un projet de recherche auquel participent l’étudiante et trois professeures de la Faculté des sciences de l’administration, soit Carmen Bernier, Lyne Bouchard et Hélène Lee-Gosselin. « Aux États-Unis et en Australie, on compte environ 20 % de femmes dans ce secteur, indique Carol-Anne Gauthier. Leur sous-représentation s’explique notamment par la réticence des filles à faire des études en mathématiques, en science et en technologie. Il y a aussi l’influence de stéréotypes, tels que “les filles n’aiment pas les mathématiques” ou bien “les infor-maticiens sont des geeks solitaires”. On pouvait penser que les stéréotypes allaient être absents d’un nouveau domaine comme les TIC, mais ce n’est pas le cas. »

Selon elle, plusieurs obstacles rendent difficile la progression de carrière de ces femmes. Il y a notamment les inégalités salariales, la ségrégation professionnelle, l’exigence de mobilité et l’articulation travail-famille, ainsi que la culture masculine du secteur.

Le rendez-vous du numérique

«L’Université Laval vient renforcer ses liens de collaboration avec plusieurs universités européennes et démontrer, une fois de plus, son expertise dans le domaine du numérique

Intelligences numériques 2016 s’inscrivait dans la programmation de la Semaine numérique de Québec, un rassemblement de gens d’affaires, d’artistes et de chercheurs du domaine.

3le fil | le 7 avril 2016 recherche

La baisse de température corporelle qui survient avec l’âge pourrait aggraver les manifestations de cette maladiepar Jean Hamann

Le ralentissement du métabolisme qui se manifeste avec l’âge et la baisse de la température corporelle qui s’ensuit pourraient aggraver les principales manifestations de l’Alzheimer, suggère une étude qu’une équipe de la Faculté de pharmacie et de la Faculté de médecine vient de publier dans la revue Neurobiology of Aging. Ces chercheurs en ont fait la démonstration chez des souris transgéniques, mais ils estiment que les résultats sont suffisamment probants pour que cette piste soit envisagée chez l’humain.

« Nous savons que l’incidence de l’Alzheimer est faible avant 65 ans, mais qu’elle double tous les 5 à 6 ans par la suite, rappelle le responsable de l’étude, Frédéric Calon, professeur à la Faculté de pharmacie et membre du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval. Nous savons aussi que le métabolisme et la température corporelle diminuent chez les personnes âgées. Nous avons donc testé l’hypothèse que l’altération de la thermorégulation qui survient avec l’âge amplifie les principales manifestations de l’Alzheimer et qu’un cercle vicieux peut même s’installer puisque la maladie s’exprime dans certaines zones du cerveau impliquées dans la thermorégulation. »

Pour tester cette idée, les cher-cheurs ont eu recours à une lignée de souris transgéniques qui, en vieillissant, expriment les princi-pales manifestations de la mala -die. Elles produisent de la bêta- amyloïde – qui conduit à la forma-tion des plaques séniles dans le cerveau –, elles sont affectées par une pathologie des protéines tau – qui altère les microtubules des neurones, les rendant non fonctionnels – et elles perdent des protéines synaptiques. Enfin, elles éprouvent des problèmes de mémoire à partir de l’âge de six mois.

En comparant ces souris transgé-niques à des souris normales, les chercheurs ont d’abord montré que les premières parviennent moins bien à maintenir leur température corporelle en vieillissant. Cette dif-férence atteint presque un degré Celsius à l’âge de 12 mois. Par ail-leurs, une exposition de 24 heures à une température ambiante de 4 degrés Celsius exacerbe les mani-festations de l’Alzheimer chez les deux groupes de souris, mais cet effet est plus marqué chez les souris transgéniques et il est proportion-nel à la température corporelle. « Les protéines tau anormales augmentent davantage chez les

sou ris transgéniques et la perte de certaines protéines synaptiques est plus prononcée », résume le profes-seur Calon.

À l’opposé, l’exposition à une température ambiante thermo-neutre – qui se situe à 28 degrés Celsius pour ces souris – atténue certaines manifestations de l’Al z-heimer. Après une semaine, la température corporelle des souris transgéniques avait augmenté de un degré Celsius, la production de bêta-amyloïde avait diminué substantiellement et les résultats aux tests de mémoire étaient com-parables à ceux des souris normales.

« Nos résultats ne sont pas par-faits, mais ils suggèrent qu’il vau-drait la peine d’explorer la question de la thermorégulation chez les personnes âgées souffrant d’Alzhei-mer, avance le professeur Calon. Si nos conclusions se confirment, il s’agirait d’une avenue thérapeu-tique facile à mettre en application parce que la température corpo-relle peut être augmentée par la pratique d’activité physique, par l’alimentation, par des inter-ventions pharmacologiques ou tout simplement en augmentant la température ambiante. »

Les auteurs de cette étude sont Milène Vandal, Phillip White, Mar ine Tourn i ssac , Cynt ia Tremblay, Isabelle St-Amour, Janelle Drouin-Ouellet, Mélanie Bousquet, Marie-Thérèse Traversy, Emmanuel Planel, André Marette et Frédéric Calon.

La chaleur contre l’Alzheimer ?

Lorsqu’on place des souris exprimant les principales manifestations de l’Alzheimer dans un milieu à 28 degrés Celsius, leur performance aux tests de mémoire reposant sur la reconnaissance des objets est comparable à celle de souris normales. photo Arnaud François

Le métabolisme et la température corporelle diminuent chez les personnes âgées. À l’aide de souris transgéniques, les chercheurs ont testé l’hypothèse voulant que l’altération de la thermorégulation qui survient avec l’âge amplifie les principales manifestations de l’Alzheimer.

«Notre étude suggère qu’il vaudrait la peine d’explorer la question de la thermorégulation chez les personnes âgées souffrant d’Alzheimer

4le fil | le 7 avril 2016recherche

Comment vivre sans lumière ?

Marcel Babin manipule un appareil optique adapté pour les études sur l’irradiance dans l’Arctique. Appelé IcePRO, cet instrument est muni de trois senseurs optiques qui captent la lumière en surface et dans la colonne d’eau. Les données sont transmises directement à un ordinateur par câble électro-optique. photo Pierre Coupel

La Human Frontier Science Program Orga-nization (HFSPO) vient d’accorder une sub-vention de trois ans totalisant 750 000 $ US à une équipe dirigée par Marcel Babin. Professeur au Département de biologie, titu-laire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique et directeur de l’Unité mixte internationale Takuvik, le chercheur a présenté ce projet avec son collègue Chris Bowler, de l’École normale supérieure de Paris.

Un total de 672 équipes avaient soumis une lettre d’intention à ce concours. Du nombre, 65 ont présenté un dossier complet et 25 projets ont été financés. Le dossier

soumis par les professeurs Babin et Bowler a obtenu la quatrième meilleure évaluation. Leur projet vise à élucider les mécanismes physiologiques et moléculaires qui per-mettent aux algues microscopiques des régions polaires de survivre pendant de longues périodes sans lumière. Les travaux porteront plus précisément sur deux espèces, Fragilariopsis cylindrus et Thalassiosira gravida. Les chercheurs mettront leur exper-tise complémentaire en commun pour mieux comprendre ce qui se produit sur les plans physiologique, cellulaire, génomique, épigé-nomique et métabolique pendant la période de faible luminosité et au moment du retour de la lumière, au printemps.

La HFSPO parraine un important pro-gramme scientifique multilatéral qui vise l’avancement des connaissances par la colla-boration intercontinentale entre chercheurs. Créé dans la foulée du Sommet de Venise en 1987, ce programme encourage la recherche fondamentale axée sur l’élucidation des mécanismes complexes chez les êtres vivants. Depuis ses débuts, ce programme a subventionné au-delà de 6 000 projets dans plus de 70 pays.

L’Université Laval et l’École normale supérieure de Paris mettront leur expertise complémentaire en commun dans ce projet

Une équipe internationale tentera de comprendre comment les algues microscopiques survivent à l’obscurité de l’hiver polairepar Jean Hamann

Une belle nouvelle pour le milieu de la santé : les IRSC ont octroyé un important financement pour la création de cinq réseaux de recherche axée sur le patient et les mala-dies chroniques. Chacun de ces réseaux recevra 12,45 M $, ainsi qu’un montant équiva-lent de leurs partenaires. Trois professeurs de la Fa -culté de médecine agissent à titre de chercheurs principaux dans deux de ces réseaux, l’un qui concerne le diabète et l’autre, la douleur chro-nique. Il s’agit de Jean-Pierre Després, du Département de kinésiologie, France Légaré, du Département de méde-cine familiale et de médecine d’urgence, et Cyril Schneider, du Département de réadap -tation.

Avec Gary Lewis, profes-seur à l’Université de Toronto, Jean-Pierre Després codiri-gera le réseau de recherche sur le diabète. Directeur de

la science et de l’innovation de l’Alliance santé Québec, qui rassemble les grands acteurs du domaine de la santé et des services sociaux, il est la personne tout indi-quée pour cette fonction. « L’Université Laval et tous les partenaires de l’Alliance santé Québec permettent de fédérer les nombreuses disciplines liées à la santé durable. Nous sommes donc très fiers d’être associés au développement d’une plate-forme de recherche unique qui va profondément trans-former le paysage canadien, cela avec et pour les personnes souffrant de diabète », se réjouit-il.

Ce projet réunit également France Légaré, ainsi que six autres professeurs de l’Univer-sité Laval provenant de quatre facultés. « Ces chercheurs contribueront, par leurs expertises uniques en applica-tion des connaissances, ainsi

qu’en engagement des pa -tients et des cliniciens, au nouveau réseau de recherche, affirme-t-elle. Ce réseau sera en mesure de mettre en place les stratégies nécessaires afin de mobiliser les patients, les cliniciens et tous les parte-naires dans le but de réaliser des recherches qui permet-tront d’améliorer les sys-tèmes et pratiques de soins de santé et, ultimement, la santé des patients. »

Cyril Schneider fait, quant à lui, partie d’un projet qui vise à améliorer l’accès aux soins pour les gens atteints de dou leur chronique. Pour

cela, les patients travaille-ront de pair avec les cher-cheurs, les professionnels de la santé, les éducateurs et les décideurs. « Notre expertise nationale va permettre de dresser le portrait multidi-mensionnel de la douleur chronique et de collecter les données probantes néces-saires au développement d’approches thérapeutiques centrées sur les patients, donc plus efficaces pour répondre à leurs besoins », dit Cyril Schneider. Ce réseau est dirigé par Norm Buckley, professeur à l’Uni-versité McMaster.

Trois professeurs de la Faculté de médecine agissent à titre de chercheurs principaux dans deux réseaux, l’un qui concerne le diabète et l’autre, la douleur chronique

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) financent la création de deux réseaux de stratégie de recherche en santé auxquels participe l’Université Lavalpar Matthieu Dessureault

Pour des soins de santé durable

5le fil | le 7 avril 2016 médecine

Les idées exprimées dans la section « Commentaires » des articles en ligne influencent l’opinion des lecteurs sur des sujets liés à la santépar Jean Hamann

Des commentaires qui pèsent lourd

Un article impartial sur un sujet comme l’accouchement à la maison conduit à des positions équilibrées chez les lecteurs. Par contre, l’orientation des commentaires qui suivent l’article peut faire basculer l’opinion des lecteurs d’un côté ou de l’autre.

La section « Commentaires » qui suit les articles en ligne peut avoir une influence considérable sur l’opinion des lecteurs dans des domaines liés à la santé. C’est ce que démontre une étude, dirigée par Holly Witteman de la Faculté de médecine, qui vient de paraître dans la revue Health Affairs. Cette influence soulève de sérieuses questions sur la façon de gérer les commen-taires des lecteurs dans les médias en ligne, considérant la forte polarisation des idées souvent observée dans ces forums.

Pour les besoins de leur étude, la profes-seure Witteman et ses collaborateurs ont demandé à 1 692 participants de lire attenti-vement un article consacré à l’accouche-ment à la maison. Cet article avait été rédigé par les chercheurs à partir de textes réels parus dans le New York Times Magazine, TIME Health, USA Today, CNN Health, The Atlantic et The Daily Beast. « Nous avons repris des paragraphes de chaque source, incluant des citations de personnes et de professionnels de la santé en faveur ou contre l’accouchement à la maison, explique la professeure Witteman. Le résultat était un texte équilibré et impartial sur le sujet. »

Ce texte était suivi de dix commentaires tirés des mêmes médias. Pour reproduire la polarisation d’opinion souvent observée dans les médias sociaux, les chercheurs ont

le groupe « commentaires positifs ». La pré-sence de témoignages personnels accentue l’écart entre les deux options.

Il ne faut pas conclure pour autant qu’on devrait absolument supprimer la section « Commentaires » ou y interdire les témoi-gnages personnels, prévient Holly Witteman. « Même si la qualité du contenu est parfois discutable, il s’agit d’un outil qui permet aux gens de diffuser et de trouver de l’informa-tion sur des sujets en lien avec leur santé. Cette prise en main est positive. De plus, le partage d’information peut s’avérer parti-culièrement utile lorsque le sujet discuté ne fait pas consensus dans la communauté scientifique ou que le choix relève de valeurs ou de préférences personnelles. Ces forums répondent aussi à un besoin de soutien social pour les personnes aux prises avec un problème et ils permettent d’échanger sur les façons d’y faire face avec des gens qui sont dans la même situation. »

Ce que l’étude révèle surtout, c’est le danger de la polarisation des opinions. « Les organi-sations qui diffusent de l’information sur la santé et celles qui songent à le faire doivent s’assurer, à la lumière des données probantes, qu’il y une représentation adéquate des divers points de vue pertinents afin de permettre aux lecteurs de se faire une opinion, estime la professeure Witteman. Parfois, on peut même permettre l’expression d’idées marginales, quitte à les faire suivre d’un commentaire res-pectueux qui rétablit les faits. Si on restreint trop les conversations, elles se feront ailleurs, dans des sites où les opinions sont polarisées et où aucune validation de l’information n’est faite. Le budget de fonctionnement d’un site de nouvelles en santé devrait donc prévoir,

en plus des dépenses informatiques, une enve-loppe pour un gestionnaire de communauté et pour les professionnels de la santé, qui appor-teront des nuances aux idées exprimées et qui répondront aux questions soulevées par les lecteurs. »

L’article paru dans Health Affairs est signé par Holly Witteman et Marie-Ève Trottier, de la Faculté de médecine et du CHU de Québec-Université Laval, Angela Fagerlin, de l’Université de l’Utah et par Nicole Exe et Brian J. Zikmund-Fisher, de l’Université du Michigan.

toutefois truqué les commentaires présen-tés aux participants. Ainsi, un premier groupe a eu droit à des commentaires una-nimement en faveur de l’accouchement à la maison, alors qu’un deuxième groupe n’a lu que des commentaires négatifs par rapport à cette option. Pour évaluer l’effet des com-mentaires contenant des témoignages personnels, les chercheurs ont ajouté une deuxième composante aux tests en formant des jeux de commentaires qui contenaient tous des histoires vécues sur l’accouche-ment à la maison ou qui n’en contenaient aucune. Enfin, un autre groupe de partici-pants a eu droit à des commentaires équi-librés et un dernier groupe a lu l’article sans commentaire.

Après avoir terminé leur lecture, les parti-cipants étaient invités à exprimer leur opi-nion sur l’accouchement à la maison sur une échelle de 0, extrêmement négative, à 100, extrêmement positive. Résultats ? Même s’ils avaient tous lu le même article, les répon-dants avaient une opinion teintée par la cou-leur des commentaires auxquels ils avaient été exposés. Ainsi, les participants du groupe « commentaires équilibrés » et ceux du groupe « sans commentaire » ont enregistré un score moyen de 52. Par contre, le score moyen du groupe « commentaires négatifs » était de 39, alors qu’il atteignait 63 pour

Ce que l’étude révèle surtout, c’est le danger d’une polarisation des opinions exprimées dans la section « Commentaires »

6le fil | le 7 avril 2016

Sur l’inviolabilité des téléphones intelligents

Après un bras de fer de plusieurs semaines, le FBI a finalement réussi, sans l’aide d’Apple, à contour-ner le système de sécurité de l’iPhone de Syed Farook, l’un des terroristes respon-sables de l’attentat de San Bernardino dans lequel 14 personnes ont perdu la vie en décembre dernier. Cette affaire montre que, malgré les prétentions des fabricants, aucun système n’est invio-lable, estime Stéphane Leman-Langlois. « Une parade n’est bonne que jusqu’à ce qu’on lui trouve une autre parade. Apple travaille probablement déjà sur la prochaine version. »

Sur Jean LapierreLe commentateur politique bien connu Jean Lapierre a perdu la vie dans un écrasement d’avion survenu le 29 mars. Selon le premier ministre Philippe Couillard, Jean Lapierre donnait le ton par ses interventions quotidiennes dans les médias. « C’était donc un joueur extraordi-nairement important dans le cycle de l’information politique au Québec, souligne Thierry Giasson. Il agissait sur la ligne d’action politique, il fixait certaines des priorités et il attirait l’attention sur des enjeux précis par ce qu’il disait. C’est rare et notable. »

Sur la vente de St-HubertPlusieurs ont été déçus de voir les Rôtisseries St-Hubert passer aux mains de l’entreprise ontarienne Cara. Cette vente était-elle inévitable ? Ce n’est pas un choix sur-prenant, selon Yan Cimon. « Il n’y avait pas de relève familiale. Ils ont essayé de regarder d’autres options. Vendre était parmi les choix stratégiques qui s’offraient à l’entreprise. Dernièrement, il y avait beaucoup d’interrogations sur ce que pouvait faire St-Hubert à long terme. C’est une entreprise qui possède un achalandage extrêmement fidèle. Elle devenait intéressante pour d’éventuels acquéreurs. »

ils ont dit...

Stéphane Leman-Langlois, École de service social

La Presse Plus, 30 mars

Thierry Giasson, Département de science politique

Le Devoir, 31 mars

Yan Cimon, Département de management

Le Soleil, 1er avril

philanthropie

Un groupe d’étudiants de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique lance la Semaine de la philanthropie étudiante, une première sur le campuspar Brigitte TrudelIl y a un mois à peine, ils étaient cinq à se réunir pour discuter de philanthropie à bâtons rompus. À l’issue de cette rencontre, non seulement le Cercle philanthropique de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique (FFGG) s’était formé, mais une première Semaine de la philanthropie étu-diante s’affichait à l’agenda, du 4 au 8 avril 2016. « Nous sommes vite passés à l’action pour relever le défi d’être les pre-miers à le faire », raconte avec enthousiasme l’instigateur du projet et doctorant en sciences géographiques, Samuel Gagnon. Avant de s’inscrire aux cycles supérieurs à l’Univer-sité Laval, l’étudiant avait terminé un baccalauréat en environ-nement de l’Université Bishop’s. Là, il a goûté à une vision particulière de la philanthropie. « L’approche est très diffé-rente dans le milieu anglophone, explique-t-il. Dès le début et tout au long des études, l’esprit philanthropique est omnipré-sent. Il en résulte un climat d’appartenance et de fierté très porteur. C’est ce même climat que je voulais récréer ici. »

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le but de l’événe-ment n’est pas d’amasser de l’argent. Il vise plutôt à sensibiliser la population étudiante, ainsi qu’à permettre les échanges sur la présence discrète des dons dans leur quotidien et sur les possibilités qui en résultent. Par exemple, durant la semaine, les étudiants de la FFGG ont attiré l’attention sur les étiquettes apposées sur les nombreux objets, équipement et autre maté-riel mis à leur disposition grâce à la contribution de donateurs. « Qu’on pense seulement au renouvellement annuel des logi-ciels informatiques qui valent chacun 35 000 $, illustre Samuel Gagnon. Même chose pour des instruments d’arpentage de pointe. Tous ces outils n’existeraient pas sans les dons, mais cela passe inaperçu. »

La Semaine de la philanthropie étudiante favorise aussi le rapprochement entre boursiers et donateurs. Ainsi, le soir du mercredi 6 avril, plusieurs lauréats de bourses ont pris quelques minutes de leur temps pour appeler des donateurs et les remercier de vive voix de leur contribution.

Enfin, Samuel Gagnon, qui est également président de l’Asso-ciation des étudiantes et étudiants gradués en géographie de l’Université Laval, voit dans l’événement une occasion de promouvoir l’implication étudiante. « Le bénévolat et le don de soi forment une part importante de la philanthropie », croit-il.

Enchantée par cette initiative, la directrice au développe-ment philanthropique de la Faculté de foresterie, de géogra-phie et de géomatique, Carole Girard, a épaulé avec enthou-siasme Samuel Gagnon et ses complices. « La conjoncture était très favorable dans le cadre de la Grande campagne de l’Université Laval », explique-t-elle. Notons que l’idée trouve également appui auprès de La Fondation de l’Université Laval. « J’espère qu’elle servira de coup d’envoi pour motiver d’autres facultés, ajoute Carole Girard avec conviction. D’ailleurs, nous les invitons toutes à emboîter le pas. »

Chose certaine, alors que la Semaine de la philanthropie étudiante 2016 s’achève, celle de 2017 est déjà dans la mire des organisateurs. D’ici là, les projets ne manquent pas. Le Cercle philanthropique de la FFGG souhaite notamment créer des contacts plus étroits avec les diplômés et stimuler leur senti-ment d’appartenance. Outre Samuel Gagnon, on compte parmi les membres fondateurs du Cercle, Charles Breton, étu-diant à la maîtrise en génie du bois, Benoît Crépeau Gendron, étudiant à la maîtrise en sciences géomatiques, Nellie Francezon, étudiante au doctorat en sciences du bois et Carole Flouret, professionnelle de recherche. « Tous sont des gradués, d’où l’intérêt de convaincre des étudiants du premier cycle de joindre le mouvement, note Samuel Gagnon. Cette semaine, nous avons fait un premier pas vers un changement de culture, que nous voulons instaurer de manière durable. La philan-thropie, ce n’est pas une question d’obligation ou de collecte d’argent, c’est une affaire de valeur et de conviction. »

Sortir les dons de l’ombre

L’événement a permis des échanges sur la présence des dons dans le quotidien et sur les possibilités qui en résultent

Durant la semaine, les étudiants de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique ont attiré l’attention sur les étiquettes apposées sur les nombreux objets, équipement et autre matériel mis à leur disposition grâce à la contribution de donateurs. photo Marc Robitaille

7le fil | le 7 avril 2016

Q3 communication

Une étude, publiée le 30 mars par la revue Nature, laisse entendre que l’Homme de Florès serait beaucoup plus vieux que les archéologues ne le pensaient. Selon de nouvelles data-tions, il aurait vécu entre 100 000 ans et 60 000 ans avant notre ère et non il y a 18 000 ans, comme on le pensait. Découvert en 2003 sur l’île de Florès, dans l’archipel indonésien, celui qu’on surnomme « le Hobbit », en raison de sa petite taille, pose beaucoup de ques-tions aux archéologues. Voici les expli-cations de James Woollett, qui dirige le Laboratoire de préhistoire et bioar-chéologie de l’Université Laval

Q Que nous apprend cette découverte sur l’évolution des premiers hommes ?R En 2003, lorsque les archéologues ont découvert l’Homme de Florès, il semblait clair que son squelette, la forme de son crâne et son implantation dentaire le classaient parmi les homini-dés, comme l’Homo erectus et même l’Homo sapiens. Par contre, sa petite taille, un mètre environ pour 25 kilos, allait à l’encontre de toutes nos connais-sances sur l’évolution de l’espèce humaine. Depuis l’Homo erectus (qui aurait vécu entre 1,5 million d’années et 100 000 ans avant aujourd’hui, NDLR), chaque espèce grandit au fil du temps, ainsi que ses capacités crâniennes. Un diagramme montre clairement que la taille du crâne grossit lentement, depuis l’Australopithèque jusqu’à l’Homo sapiens, en passant par l’Homo erectus. La présence de l’Homme de Florès en Indonésie, qui a côtoyé l’Homo sapiens pendant plusieurs milliers d’années sur une île aux ressources assez limitées, ressemblait donc à une anomalie. Avec les nouvelles datations, le scénario ressemble beaucoup plus à ce qu’on voit ailleurs sur la planète. Quand l’Homo sapiens arrive dans une région, les autres espèces d’hominidés dispa-raissent relativement rapidement.

sur l’Homme de FlorèsQ Comment pourrait-on décrire l’Homme de Florès ? Comme notre lointain cousin ?R Il partage plusieurs caractéristiques des hominiens, notamment le fait d’être complètement bipède. La longueur de ses bras, l’anatomie de ses poignets et de ses mains se distinguent cependant des nôtres. Cela suggère qu’il partageait davantage de caractéristiques avec une espèce comme l’Homo erectus qu’avec nous. L’un des scénarios les plus cré-dibles, c’est que l’isolement sur une île l’aurait fait évoluer. Il est déjà arrivé que la taille d’espèces animales diminue au cours du temps, afin de s’adapter à des ressources limitées en nourriture. Ce phénomène de nanisme a été observé sur l’île Wrangel en Sibérie, par exemple, où des restes de mammouths pygmées ont été découverts. Jusqu’à présent, la traces de l’Homme de Florès se limitent à une île en Indonésie, mais il s’agit d’une zone archéologique très peu étudiée. L’archipel indonésien est immense et la forêt humide, extrême-ment difficile d’accès, à cause de son relief très accidenté. Sans parler des guerres civiles dans la région. Il est donc possible que des traces de cette espèce se retrouvent ailleurs.

Q Nos connaissances sur nos lointains ancêtres évoluent beaucoup ces derniers temps. Il semble que l’humanité actuelle partagerait 20 % de l’ADN de l’Homme de Neandertal. Qu’en pensez-vous ?R Il y a quelques années, mon père avait participé à une vaste étude du National Geographic, qui comparait l’ADN de plusieurs citoyens avec celle de l’Homme de Neandertal, à partir d’un échantillon de salive. Effectivement, il avait quelques gènes en commun avec cet ancêtre ! Cela devrait être le cas pour les populations hors d’Afrique, le continent d’origine de l’Homo sapiens qui n’aurait pas eu de contacts avec l’Homme de Neandertal. Si l’on s’inté-resse à l’histoire de l’archéologie, c’est surprenant de savoir que chacun de nous conserve une petite partie des 20 % du génome de cette espèce. À la fin du 19e siècle, les archéologues euro-péens ne considéraient pas l’Homme de Neandertal comme un humain. Il leur semblait très peu raffiné, autant par son anatomie que par sa culture. Au paléolithique supérieur, l’Homme de Neandertal ne peignait pas les grottes. Pourtant, on sait maintenant que certains individus portaient des décorations personnelles et qu’ils tail-laient des outils. Les études sur la géné-tique prouvent notre métissage avec cette espèce, même 40 000 ans plus tard. Certains échos résonnent d’ailleurs encore en nous, comme la capacité de l’Homme de Neandertal à constituer des réserves de gras pour les périodes de disette.Propos recueillis par Pascale Guéricolas

James Woollett

Les médias numériques détrônent la télévision comme principale source d’information au Québec, révèlent des chercheurs du Centre d’études sur les médiaspar Matthieu Dessureault

l’ordinateur et le téléphone intelligent.

Cela dit, Daniel Giroux ne croit pas que le traditionnel téléjournal de 22 heures dis-paraîtra de sitôt. « Le bulletin de nouvelles, tel qu’on le connaît, est là pour rester encore plusieurs années. Son auditoire, même s’il vieillit, demeure important. Les coûts d’un bulletin de nouvelles sont principa-lement liés à la collecte de l’information; rien n’em-pêche TVA et Radio-Canada de disséquer cette informa-tion en différents segments, puis de la rendre disponible sur Internet pour rejoindre les plus jeunes. »

La publication intitulée Les Québécois et l’infor-mation à l’ère numérique est disponible sur le site Web du Centre d’études sur les médias, à cem.ulaval.ca.

Le petit écran perd du galon

Les médias numériques gagnent en popularité auprès des consommateurs d’information. En 2007, ils occupaient 8 % du marché, puis 20 % en 2013, avant d’atteindre 37 % l’an dernier, soit 7 % de plus que la télévision.

À l’ère de l’information instantanée, la télévision connaît un net recul de popularité. En cause, tous ces petits appareils – ordina-teurs, tablettes et téléphones intelligents – qui permettent de suivre l’actualité en temps réel. Près de 9 Québécois sur 10 les utilisent de façon régu-lière pour s’informer, selon une étude publiée par le Centre d’études sur les médias. « La popularité des médias numériques a crû à une rapidité étonnante. En 2007, ils occupaient 8 % du marché de l’information, puis 20 % en 2013, avant d’atteindre 37 %, soit presque le double, en 2015. Pour la première fois, ils dépassent la télévision, qui détient 30 % du marché. De moins en moins de gens écoutent la télévision, et ils le font de moins en moins longtemps », constate Daniel Giroux, secrétaire général du Centre d’études sur les médias.

Son étude, qu’il cosigne avec Sébastien Charlton et Michel Lemire, a été menée par sondages auprès de quelque 500 Québécois fran-cophones. Il s’agit du dernier coup de sonde d’un vaste projet de recherche sur l’évo-lution des pratiques de consommation de l’informa-tion lancé en 2007. Ces nou-veaux résultats démontrent

que l’utilisation des médias numériques n’est plus l’apa-nage des jeunes.

Aujourd’hui, la très grande majorité des Québécois pos-sède un ordinateur. L’accès à la tablette est passé de 20 % en 2013 à 53 % en 2015. Celui au téléphone intelli-gent a également connu une hausse importante, passant de 50 % à 71 %. Toujours selon l’enquête, plus de la moitié des utilisateurs d’ap-pareil mobile possèdent au moins une application leur permettant de lire des nou-velles. Ils utilisent aussi énormément les réseaux sociaux pour s’informer. Près de 40 % des internautes y émettent des commen-taires concernant des sujets d’actualité. La pratique est surtout répandue chez les moins de 45 ans, mais elle se propage chez les plus âgés.

Non seulement les médias numériques sont utilisés plus souvent, mais ils le sont pendant une plus longue période. De 2013 à 2015, le temps moyen consacré à ces technologies est passé de 19 à 37 minutes. La télévision, pour sa part, a vu sa place se réduire considérablement. Alors qu’elle est toujours le moyen d’information privi-légié des 35 ans et plus, elle a perdu des plumes auprès de leurs cadets, qui préfèrent

Ces résultats démontrent que l’utilisation des médias numériques n’est plus l’apanage des jeunes

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Pouces verts à votre service

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9Jardin universitaire

Experts en botanique et en horticulture offrent de précieux conseils pratiques dans le cadre des ateliers du Jardin Roger-Van den Hendepar Matthieu DessureaultAvec l’été qui approche, vous rêvez de faire pâlir d’envie vos voisins avec une belle pelouse ? Oubliez les pesticides. « Avoir une pelouse en santé, ça ne demande pas tant d’ef-forts et surtout, ça peut se faire dans le respect de l’environnement », assure Guillaume Grégoire, profes-sionnel de recherche à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation et analyste technique et scientifique pour la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec.

Spécialiste des graminées, il s’in-téresse aux bonnes pratiques d’im-plantation et d’entretien du gazon. Avec son équipe, il teste différentes méthodes à la Ferme Campus, un espace de l’Université Laval consa-cré à la recherche en horticulture. Son premier conseil serait de tondre le gazon à une hauteur de huit centimètres. Une tonte haute permet de diminuer les risques de propagation de mauvaise herbe, car l’ombrage créé sur le sol empêche sa germination. Elle per-met également d’augmenter la résistance de la pelouse à la séche-resse, car une herbe plus longue favorise la conservation de l’eau dans la terre.

Par ses conseils, Guillaume Grégoire espère redonner ses lettres de noblesse à la pelouse. « Le gazon est probablement la p lante la p lus répandue en Amérique du Nord, mais on l’ou-blie souvent. Il s’agit d’une plante humble, qui offre plein de bienfaits pour l’environnement, mais qui fait l’objet d’un débat polarisé. Deux visions s’affrontent : les pro- et les

anti-pelouses. Je pense qu’elle a sa place en milieu urbain, mais il faut l’entretenir de façon responsable », dit-il.

Le samedi 16 avril, au pavillon Envirotron, le spécialiste donnera une conférence intitulée « Mon gazon est plus beau que le tien ! ». Cette activité fait partie de la pro-grammation des ateliers du Jardin Roger-Van den Hende, une initia-tive qui vise à partager au grand public des connaissances sur le monde botanique et horticole. Différents experts parleront, entre autres, du compostage, de l’art du bouturage et de la culture des rosiers. « Des visiteurs nous demandent régulièrement com-ment faire pour tailler des arbustes, pour préparer des semis ou pour démarrer un potager. On reçoit aussi beaucoup de questions par courriel ou par téléphone. Les ate-liers découlent de ce besoin qui nous a été exprimé à maintes reprises », explique Marie-Pierre Lamy, coordonnatrice à l’adminis-tration du Jardin Roger-Van den Hende.

Ces activités, qui se déroulent pour la plupart dans le décor buco-lique du Jardin, privilégient l’aspect interactif. Outils en mains, les par-ticipants peuvent souvent s’exercer sur des végétaux produits dans les serres de l’Université. « Certaines techniques, comme le bouturage, sont difficiles à expliquer par une présentation. D’autres sujets se prêtent mieux à des conférences, mais ils sont toujours abordés d’un point de vue pratique. On veut que les gens, lorsqu’ils arrivent

à la maison, soient bien outillés pour se lancer dans l’action », dit Marie-Pierre Lamy.

Ceux qui voudront tester leurs aptitudes pourront acheter des sur-plus de végétaux le 28 mai, de 8 h 30 à 15 h. Des plants de fleurs, de légumes et de fines herbes seront offerts à bas prix. Plusieurs activi-tés familiales, ludiques et éduca-tives sont prévues pour l’occasion. Les visiteurs pourront notamment effectuer une visite des lieux et bénéficier des conseils d’horticul-teurs. Il y aura également des hot-dogs et des jeux gonflables pour les enfants. L’entrée est libre.

Pour plus d’information : evenements.fsaa.ulaval.ca/ateliers-du-jardin/les-ateliers-du-jardin

UN APERÇU DE LA PROGRAMMATION

– Composter, un bon geste pour la terre (16 avril, à 10 h)

– Mon gazon est plus beau que le tien ! (16 avril, à 13 h)

– Trucs et astuces pour bien tailler ses arbustes (30 avril, à 10 h)

– Les secrets de la culture des rosiers (30 avril, à 13 h)

– Comment démarrer son potager ? (7 mai, à 10 h)

– Découvrez le monde des fines herbes (14 mai, à 10 h)

– Optimiser la taille de vos cèdres et conifères (18 juin, à 10 h)

– Et d’autres activités à venir !

1 et 4. Donnés par des experts, les ateliers du Jardin ont pour mission de transférer les connaissances du monde horticole et botanique. Trois types d’activités sont proposées au public : des conférences, des démonstrations et des ateliers pratiques. 2, 3, 5, 6 et 7. Éden au cœur du campus, le Jardin Roger-Van den Hende est un espace pédagogique de six hectares, qui possède près de 4 000 espèces et cultivars regroupés par famille botanique. On peut le visiter tous les jours, même pendant la période hivernale. photos Jardin Roger-Van den Hende

Les activités, qui se déroulent pour la plupart dans le décor bucolique du Jardin, privilégient l’aspect interactif

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10le fil | le 7 avril 2016science

Une percée scientifique réalisée par une équipe de l’Université Laval a été choisie Découverte de l’année 2015 au terme d’un scrutin populaire organisé par le magazine Québec Science. En effet, cette avancée, qui pourrait réduire le recours aux engrais chimiques phos-phatés, a récolté le plus de votes parmi les 10 percées scientifiques de 2015 sélectionnées par l’équipe de Québec Science.

La découverte qui a séduit le public est le fruit des travaux de doctorat de Salma Taktek, du Département des sols et du génie agroalimentaire. La cher-cheuse, maintenant à l’emploi de l’en-treprise Premier Tech, a fait connaître sa percée dans un article qu’elle a publié l’automne dernier dans la revue Soil Biology & Biochemistry. L’article était cosigné par Paola Magallon Servin et Hani Antoun, du Département des sols et de génie agroalimentaire, Yves Piché et J. André Fortin, du Département des sciences du bois et de la forêt, Marc Saint-Arnaud, de l’Université de Montréal, et Martin Trépanier, de Premier Tech. Leurs travaux ont démontré que la fertilisation assurée par certains microorganismes, en conjonction avec le phosphate du sol ou avec des doses réduites d’engrais

chimiques, permet d’atteindre des ni -veaux de production végétale compa-rables à ceux obtenus à l’aide de doses élevées d’engrais chimiques.

Cette fertilisation naturelle est attri-buable à des bactéries qui se fixent à des champignons vivant eux-mêmes en symbiose sur les racines des plantes. Des acides organiques produits par ces bactéries solubilisent le phosphate pré-sent dans les sols, rendant ainsi le phos-phore disponible aux champignons puis aux plantes. Ce qu’on croyait être un mariage plante-champignon est en fait un ménage à trois dans lequel les bactéries jouent un rôle crucial. Cette fertilisation phosphatée natu-relle, moins énergivore et moins pol-luante que la production d’engrais chimiques, pourrait réduire les impacts écologiques de l’agriculture et de la foresterie.

Voir ses travaux retenus parmi les 10 découvertes de l’année de Québec Science était déjà un grand honneur pour Salma Taktek. « C’était une excel-lente occasion de faire connaître mes travaux. Le fait d’être choisie par le jury de Québec Science démontrait que mes recherches ont des retombées concrètes et positives. Le prix du public est la cerise sur le gâteau ! »

Comment expliquer le succès popu-laire de cette percée scientifique tout de même assez technique ? « Je crois que c’est parce qu’elle ouvre la porte à une nouvelle révolution verte qui permettra de minimiser l’utilisation d’engrais chimiques pour laisser la place aux produits biologiques écologiquement acceptables. »

Pour en savoir plus sur cette percée, regardez la vidéo Adieu engrais chimiques : quebecscience.qc.ca/ 10-decouvertes-2015/2-Adieu-engrais-chimiques.

Les travaux de doctorat de Salma Taktek ont démontré que la fertilisation assurée par certains microorganismes, en conjonction avec le phosphate du sol ou avec des doses réduites d’engrais chimiques, permet d’atteindre des niveaux de production végétale comparables à ceux obtenus à l’aide de doses élevées d’engrais. photo Benjamin Turquet

«Le succès populaire de notre découverte vient du fait qu’elle ouvre la porte à une nouvelle révolution verte

Les travaux d’une équipe de l’Université choisis Découverte de l’année de Québec Science par vote populairepar Jean Hamann

Une découverte fertile

en bref

Cinquante pistes pour une population en santé La Plateforme d’évaluation en prévention de l’obésité de l’Institut universitaire de cardiolo-gie et de pneumologie de Québec – Université Laval, en collaboration avec l’Institut national de santé publique du Québec, vient de faire paraître Comment faire mieux ? L’Expérience québécoise en promotion des saines habitudes de vie et en prévention de l’obésité. Cet ouvrage passe en revue les politiques, programmes et interventions publiques québécoises des dernières années en matière de prévention de l’obésité et des maladies chroniques, il les compare aux meilleures pratiques et recommandations provenant de la littérature scientifique et il propose 50 pistes d’action pour améliorer les choses.

L’ouvrage complet, ainsi que l’ensemble des pistes d’actions proposées, sont disponibles gratuitement en version électronique à IUCPQ.qc.ca/comment-faire-mieux.

Santé, sport et bien-être !Afin d’aider les membres de la communauté à adopter de saines habitudes de vie, différentes ressources sont offertes sur le campus en matière de sport, de santé et de bien-être. Le PEPS propose entre autres une program-mation sportive variée. Pour la marche ou le jogging, le campus compte plusieurs sentiers, tout comme le Jardin Roger-Van den Hende, avec ses splendeurs printanières. Des questions sur l’alimentation ? Le Bureau d’entraide en nutrition, la Clinique Nutrition Santé, la Clinique de nutrition Équilibre-Santé et le programme Mon équilibre UL peuvent être de bonnes sources d’inspiration. Des cliniques médicales, de médecine dentaire et de psy-chologie sont également offertes. Enfin, le PEPS accueille également des ressources médicales et de réadaptation, comme les cliniques d’acupuncture, de kinésiologie, de médecine du sport et de physiothérapie.

Pour information, consultez peps.ulaval.ca ou www2.ulaval.ca/developpement-durable.html.

11le fil | le 7 avril 2016 arts

en bref

Une petite messe digne d’un opéraLa Faculté de musique offre une plongée dans l’univers du compositeur italien Gioachino Rossini. Solistes, chœur, pianos et harmonium s’uniront pour présenter la célèbre Petite messe solennelle. Le baryton Hugo Laporte, lauréat du Concours OSM Standard Life 2014, le ténor Louis-Charles Gagnon, gagnant du Concours solo avec orchestre hiver 2016, la contralto Zita Bombardier-Touret, la soprano Marie-Chantal Lemieux, récipiendaire d’un premier prix en chant classique au Concours de musique du Canada à Vancouver, les pianistes Mikaël Francœur et Julie Chabot, ainsi que l’organiste Aubert Lavoie seront dirigés par la profes-seure Josée Vaillancourt. photo Daniel Abel

Les 8 et 9 avril à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Les billets sont en vente au secrétariat de la Faculté de musique (local 3311 du pavillon Louis-Jacques-Casault) et à la porte le soir du concert.

Ode au mouvementLa danse contemporaine est vivante plus que jamais sur le campus ! Avec la troupe Gestuel, cet art souvent perçu comme hermétique, s’ouvre au plus grand nombre. Les choré-graphes travaillent fort pour préparer leur prochain spectacle, joliment intitulé Excelsior : Créer des ailes avec nos plumes. Au menu, une diversité de numéros, inspirés entre autres des univers de la corneille, du clown et de la fleur.

Les 8 et 9 avril à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. On peut se procurer les billets au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du même pavillon) ou à la porte le soir de l’événement. Pour plus d’information : [email protected] ou bit.ly/1TiGdZr.

Faites connaître vos œuvresArtistes de la relève, voici une occasion en or de présenter votre travail dans un contexte professionnel ! Le Bureau de la vie étudiante lance un appel à projets pour la programma-tion 2016-2017 de la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Les projets soumis sous le thème « L’art de la joie » pourraient faire partie de la programmation de Manif d’art 8 à titre d’exposition satellite. Ce festival d’envergure sera présenté du 15 février au 15 mars 2017.

Les dossiers de candidature doivent être déposés avant le 30 avril. Pour plus d’information : bve.ulaval.ca/nouvelles/presentez-une-exposition-a-luniversite-laval.

Invité par le Département des littératures, le grand projectionniste américain Terry Borton propose un voyage dans le temps avec son spectacle de lanterne magiquepar Matthieu DessureaultUn spectacle digne de l’époque victo-rienne. Voilà ce à quoi aura droit le public, le 10 avril, dans le somptueux décor de la salle des Promotions du Séminaire de Québec. Ancêtre du cinéma, la lanterne magique est un appareil d’optique qui permet la projec-tion d’images peintes sur des plaques de verre. Cette soirée-là, des œuvres origi-nales de l’artiste Joseph Beale seront diffusées sur un écran grâce à une authentique reconstitution. Soutenu par du piano et des chants, le spectacle offrira une adaptation des récits Evangeline, A Tale of Acadie et The Song of Hiawatha, du poète Henry Longfellow. Des images rares de Québec datant de la Belle époque seront aussi présentées. « Un spectacle de lanterne magique, c’est amusant, étonnant et très participatif. Les images, à elles seules, valent le détour. Elles sont tout simple-ment exceptionnelles ! », s’exclame Terry Borton, fondateur du mythique American Magic-Lantern Theater.

Considéré comme le dernier grand lanterniste américain, il a donné plus de 1 000 représentations à travers le monde. Son spectacle, qualifié par certains médias de « trésor national », n’a été présenté qu’à deux reprises au Québec, une fois à Montréal, au Congrès Domitor, puis à la salle d’opéra Haskell de Stanstead, en Estrie. « Il est fort probable qu’il n’y ait pas eu de spectacle de lanterne magique à Québec depuis plus de cent ans. Nous allons vivre un moment unique », pro-met le professeur de cinéma Jean-Pierre Sirois-Trahan.

Présenté par le Département des litté-ratures, en collaboration avec l’orga-nisme Antitube, cet événement est son initiative. Spécialiste du cinéma des pre-miers temps, le professeur a rencontré Terry Borton à Chicago en 2014, alors qu’il donnait une conférence dans un congrès. Une amitié s’est vite tissée entre les deux hommes. « Il est venu me voir après ma présentation et m’a invité chez lui, dans son musée de lanternes ma giques. Sur place, il m’a lu l’histoire d’Evangeline, en me permettant de tenir dans mes mains les plaques de Joseph Beale. Son interprétation était si émou-vante qu’elle m’a tiré les larmes des yeux ! », se souvient Jean-Pierre Sirois-Trahan. « Evangeline est une triste et belle histoire, qui raconte la vie de deux amoureux, séparés durant la Déportation des Acadiens. Ce récit trouve une résonance particulière chez les Canadiens francophones. Il n’est pas écrit à la première personne, mais je le présente comme si j’étais l’un des prota-gonistes, en imitant l’accent français », explique le lanterniste, qui à l’autre bout du fil, ne se fait pas prier pour livrer quelques extraits.

Le sympathique personnage profitera de sa visite chez nous pour remettre à l’Université Laval une dizaine de dessins originaux de Joseph Beale. Ces œuvres, qui portent sur l’histoire de la France, seront conservées précieu-sement dans les collections de l’établis-sement, qui regroupent déjà plusieurs artéfacts et objets liés au cinéma et à l’art visuel.

Le dimanche 10 avril, à 19 h, à la salle des Promotions du Séminaire de Québec, située au 3, rue de la Vieille-Université. Les places sont limitées. Les billets seront mis en vente le soir de l’événement. Le spectacle sera présenté en anglais, avec un livret bilingue. Pour plus d’information : bit.ly/1SBheMd

Quand la magie opère

Terry Borton profitera de sa visite pour remettre à l’Université Laval une dizaine de dessins originaux de Joseph Beale

Pour Terry Borton, la lanterne magique est avant tout une histoire de famille. Depuis quatre générations, les Borton créent des spectacles à l’aide de cette ingénieuse machine, qui permet de faire des trucages et des effets spéciaux.

12le fil | le 7 avril 2016actualités UL

Au premier rang, Nadja Rioux, directrice principale au développement philanthropique de La Fondation de l’Université Laval, Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales et André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie, en compagnie des donateurs et des récipiendaires 2015-2016. photo Marc Robitaille

en bref

Laval en spectacle 2016 Avec sa thématique « Des arts pour la vie », Laval en spectacle rappelle cette année l’importance des arts dans la vie de tous les jours. Le vendredi 27 mai, employés et employées de l’Université monteront sur scène pour exposer leurs talents au grand jour et nous en convaincre. Chant choral, démons-tration d’arts martiaux, percussions africaines, salsa, zouk et plus encore : un programme des plus variés attend le spectateur. Le spectacle sera animé par Jean-Paul Laforest, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. Une nouveauté cette année : pour chaque billet adulte vendu, un don de 3 $ sera versé au Centre de prévention du suicide de Québec. Une belle occasion de passer un agréable moment tout en faisant une bonne action !

Vendredi 27 mai, à compter de 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Billet en prévente à bit.ly/1XfaI1K. On pourra également s’en procurer à la porte, le soir du spectacle. Le volet exposition de l’événement se tiendra, quant à lui, du 23 mai au 3 juin au 4e étage de la Bibliothèque au pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Un vernissage aura lieu le 24 mai, à 17 h. Pour information : lavalenspectacle.ulaval.ca.

Avril 1974. 34 étudiants du Département de géographie partent pour l’ancienne URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). Henri Dorion, alors professeur et directeur du Département, est le responsable de ce voyage de 14 jours, qui mènera les étudiants à la découverte des villes de Moscou, Vladimir, Tbilissi (Géorgie) et Erevan (Arménie). Au programme des visites, mentionnons l’Université de Moscou, les hauts plateaux volcaniques d’Arménie et la Géorgie intérieure « du pied du Grand Caucase jusqu’au seuil des marges subtropicales de la Transcaucasie ». Ce stage était reconnu comme une activité pédagogique valant 3 crédits. photo W.B. Edwards | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

Une soirée mémorable à la FSG

Mission commerciale en Inde : une bourse de 34 000 $

Ce sont 347 boursiers qui ont été honorés, le 30 mars, au cours de la 10e Cérémonie de remise de bourses d’ad-mission et d’excellence de la Faculté des sciences et de génie (FSG). Cette activité a pour objectifs d’ho no rer les étudiants et de reconnaître

l’appui financier de l’indus-trie et des diplô més de la FSG. En 2015, la somme record de 4,6 millions de dol-lars a été remise à la relève, dont 1,5 million de dollars provenant de donateurs pri-vés. De plus, sept nouveaux partenaires se sont joints

à l’effort philan thropique facultaire, dont la famille Otis-Lalonde qui, par la création de son Fonds de bourses, offre désormais 4 bourses de 2 000 $ par année à des étudiants pas-sionnés par le domaine de la vision numérique.

Pour appuyer la relève en sciences et en ingénierie, contacter l’équipe philan-thropique de la FSG au 418 656-2131, poste 6249.

L’Institut indo-canadien Shastri a profité du passage du haut-commissaire de l’Inde au Canada, Vishnu Prakash, pour remettre une bourse de 34 000 $ à l’organisme Missions commerciales de l’Université pour la réalisation d’une mis-sion en Inde.

Tenu à l’Université Laval le 5 avril, l’événement a accueilli de nombreux dignitaires, dont le recteur, Denis Brière, le député fédéral de Louis-Hébert, Joël Lightbound, et Girish M. Shah, président de l’Institut indo-canadien Shastri. Les 15 délégués étudiants qui participeront à cette

mission étaient présents, ainsi que des représentants des entreprises québécoises qu’ils représenteront.

Cette délégation d’étudiants des Facultés de sciences et génie, des sciences sociales et des sciences de l’adminis-tration entreprendra un séjour de trois semaines en mai. Mandatée par diverses entreprises québécoises, son objectif consistera à aller chercher des contrats d’affaires avec des entreprises indiennes. Cette année, des étudiants de l’Université Laval réaliseront également des missions commerciales en Corée du Sud et au Mexique.

On voit ici le recteur, Denis Brière, et le haut-commissaire de l’Inde au Canada, Vishnu Prakash, entourés de Joël Lightbound, député fédéral de Louis-Hébert, de Girish M. Shah, président de l’Institut indo-canadien Shastri, des délégués étudiants ainsi que des représentants des entreprises québécoises qu’ils représenteront.

13le fil | le 7 avril 2016 biologie

En 1845, l’explorateur bri-tannique John Franklin part avec deux bateaux et 129 marins pour trouver un passage au Nord-Ouest permettant de traverser ce qui est aujourd’hui l’archipel arctique canadien. Leur mission tourne au désastre et, pendant plus d’un siècle, on ignore presque tout des circonstances de leur dispari-tion. En 2014, un projet mené par Parcs Canada a permis de localiser l’un des navires, le HMS Erebus, magnifique-ment conservé dans les eaux glaciales du Kitikmeot. Cette découverte, qui a captivé le monde entier, est au cœur de

l’exposition Sur les traces de Franklin, présentée dans dix musées à travers le pays. Pour la première fois, le public peut imaginer le sort funeste de l’expédition grâce aux images sous-marines de l’épave. Un volet interactif de l’exposition, plus scien-tifique, présente des projets de recherche dans cette région du monde.

L’océanographe Caroline Bouchard, stagiaire post-doctorale à la Faculté des sciences et de génie, a parti-cipé au lancement de l’expo-sition au Musée maritime du Québec. Depuis 2015, elle codirige avec Louis Fortier,

directeur scientifique du brise-glace NGCC Amundsen, une étude qui vise à mieux com-prendre l’écosystème marin du Kitikmeot. Ce projet réunit plusieurs partenaires, dont ArcticNet, Québec-Océan, Parcs Canada, la Fondation W. Garfield Weston et la com-munauté inuite de la région. « La découverte de l’Erebus nous a fait réaliser qu’il existe peu de connaissances scien-tifiques sur le Kitikmeot, admet la chercheuse. Cette région de l’Arctique canadien a été délaissée au profit de la mer de Beaufort, la baie de Baffin et le détroit de Lancaster, qui présentent de riches éco-

systèmes. Le Kitikmeot est pourtant très intéressant en termes de contrastes, avec ses îles, ses détroits, ses zones d’eau profondes et moins profondes. La région sert de connexion entre l’est et l’ouest de l’Arctique canadien et, par conséquent, entre l’Atlantique et le Pacifique. »

L’équipe, qui comprend notamment des chercheurs de l’Université Laval, de l’Université du Québec à Rimouski et de l’Université de Tromsø, en Norvège, s’in-téresse en particulier aux populat ions de morues

arctiques et aux commu-nautés d’invertébrés. La recherche, qui se déroulera jusqu’en 2018, vise à mieux comprendre leur écosystème. « Il est important d’étudier la vie qui est accrochée à l’épave, mais ce l’est autant de tenir compte du milieu

environnant. Analyser la bio-diversité autour de l’épave nous permettra de com-prendre, par exemple, de quelle façon celle-ci agit comme un récif artificiel », explique Caroline Bouchard, qui a recueilli plusieurs don-nées l’été dernier.

Les premières analyses ont permis de confirmer qu’il y a un contraste entre le nord de la région, relati-vement riche en biomasse, et le sud, plus pauvre. Ce phénomène s’explique par la profondeur de l’eau, qui joue un rôle important sur l’écologie de la morue arctique. D’autres analyses d’échantillons sont en cours, et l’équipe compte publier un article scientifique d’ici la fin de 2016. Les pro-chaines découvertes pour-raient aussi être présentées dans le cadre de l’exposi-tion, dont le contenu évo-luera au cours des trois pro-chaines années. Plu sieurs conférences et acti vités de vulga risation sont égale-ment au programme.

L’exposition Sur les traces de Franklin est présentée, entre autres, au Musée maritime du Québec, à L’Islet, et au Musée canadien de l’histoire de Gatineau. Pour plus d’information : pc.gc.ca/fra/ culture/franklin/index.aspx.

Un monde sous-marin à découvrir

«La découverte de l’Erebus nous a fait réaliser qu’il existe peu de connaissances scientifiques sur le Kitikmeot

Un archéologue subaquatique examine l’épave du bateau. photo Parcs Canada

Des chercheurs en pleine action sur le pont du brise-glace Amundsen. photo Cyril Aubry, ArcticNet

L’utilisation de technologies de pointe, appuyées par des connaissances issues de la tradition orale des Inuits du 19e siècle, a permis de trouver l’épave du célèbre navire. photo Thierry Boyer, Parcs Canada

L’équipe de Louis Fortier et de Caroline Bouchard étudie les populations de morue arctique et les communautés d’invertébrés afin de mieux comprendre l’écosystème où a été découverte l’épave du HMS Erebus. photo Cyril Aubry, ArcticNet

En plus de faire l’objet d’une exposition pancanadienne, la découverte de l’épave du navire HMS Erebus a avivé la recherche au Kitikmeot, une région du Nunavut riche en mystèrespar Matthieu Dessureault

14le fil | le 7 avril 2016parutions

Dans son troisième livre consacré aux projets culturels québécois, Jacques Plante invite le lecteur à visiter 36 musées et centres d’interprétationpar Yvon LaroseAprès les salles de spectacle et les biblio-thèques publiques et centres d’archives, l’architecte et professeur Jacques Plante publie, en collaboration, un remarquable ouvrage de référence sur les lieux d’exposition québécois. Intitulé Architectures d’exposition au Québec, ce beau livre richement illustré de près de 250 pages est édité par Les Publications du Québec. Son lance-ment a eu lieu le mercredi 6 avril au Musée de la civilisation de Québec.

« Les années 1980 ont représenté un tournant dans la culture au Québec, notamment en muséologie, explique le professeur de l’École d’architecture. Avant, il existait peu de musées sur le territoire. Un renouveau s’est produit et le livre témoigne de cette évolution sur une trentaine d’années. »

Jacques Plante cosigne Architectures d’exposition au Québec avec l’archi-tecte Nicholas Roquet, professeur à l’École d’architecture de l’Université de Montréal. Les deux enseignants ont visité les 36 musées et centres d’interprétation, réalisés ou en chan-tier, présentés dans ce livre. Ils ont éga-lement rencontré les architectes des projets en voie de réalisation. Quelques étudiants en architecture de l’Uni-versité Laval ont aussi apporté leur contribution.

L’ouvrage, préfacé par l’ancien maire de Québec, Jean-Paul L’Allier, contient

pas moins de 377 photographies et illustrations, de même que 200 dessins en plan et en coupe. Une fiche détaillée et un long texte descriptif accom-pagnent chacun des projets. Le livre comprend également 11 essais d’au-teurs des milieux architectural et muséal. Parmi eux, deux professeurs de l’Université Laval, Marc Grignon et François Dufaux. « L’ouvrage s’adresse à la fois au grand public et aux experts », indique Jacques Plante.

Au fil des pages, les auteurs démontrent que la notion de musée a beaucoup évo-lué depuis une trentaine d’années au Québec. « Les musées québécois, sou-tient ce dernier, ne sont plus unique-ment des réceptacles pour objets voués à l’étude et à la contemplation. Comme les bibliothèques publiques, ils se transfor-ment en lieux de vie où l’on peut se divertir, se reposer ou s’informer. L’idée d’un bâtiment fermé n’existe plus. »

Les projets se répartissent sur l’en-semble du territoire québécois. Ils se subdivisent en six catégories relatives aux beaux-arts, aux sciences, aux socié-tés, au temps, au paysage et à l’événe-ment. Un des coups de cœur du profes-seur Plante est le pavillon pour la paix Michal-et-Renata-Hornstein du Musée des beaux-arts de Montréal. « Ce projet en chantier est vraiment formidable », souligne-t-il. L’Atelier TAG et Jodoin Lamarre Pratte architectes ont conçu un

pavillon muséal de plus de 4 000 mètres carrés de superficie consacré à l’éduca-tion et à la thérapie. « Ses aires de circu-lation, poursuit-il, sont audacieusement disposées le long du mur vitré en façade. Le bâtiment est scindé en deux. À la suite de cette cassure dramatique dans la façade, la partie supérieure se retrouve en porte-à-faux au-dessus de la rue. L’effet de torsion est saisissant. »

Dans ce livre cohabitent de grandes institutions nationales, comme le Musée de la civilisation à Québec, avec des musées et centres d’interprétation régio-naux. L’ouvrage reflète une diversité de missions, d’échelles, de fonctions et de formes. Les projets retenus ont tous remporté un concours, où leur qualité architecturale a été reconnue par un prix majeur. Chaque projet impose ses propres défis fonctionnels et spatiaux, que les architectes ont su relever avec ingéniosité et inventivité. « Ces projets, indique Jacques Plante, ont donné la chance aux architectes locaux de travail-ler avec des architectes des grands centres. Ils ont amené une architecture plus contemporaine en région. »

La page couverture du livre met en valeur quatre lieux d’exposition au -tochtones. « Mon collègue et moi avons voulu attirer l’attention sur le livre par des projets moins connus, mais aux qualités architecturales indéniables, explique le professeur. Nous avons été très surpris lors de nos visites des réalisations en milieu autochtone. L’Institut culturel cri Aanischaaukamikw, à Oujé-Bougoumou au nord-ouest de Chibougamau, nous a vraiment étonnés et ravis. »

Le livre Architectures d’exposition au Québec fait actuellement l’objet d’une exposition au Musée de la civi-lisation de Québec. Elle prendra fin le dimanche 10 avril. Pour information : 418 643-2158.

Audace et beauté

Le livre contient 377 photographies et illustrations

en bref

Place à la relève entrepreneuriale !On présente souvent l’entreprise comme une création et l’entrepreneur, comme un artiste, qui construit sa compagnie comme on com-pose une œuvre d’art, à partir d’une seule idée. Pourtant, bon nombre d’entrepreneurs reprennent une entreprise déjà existante. Dans La relève entrepreneuriale, Maripier Tremblay, professeure à la Faculté des sciences de l’administration, et Yvon Gasse, professeur retraité de la même Faculté, présentent 20 exemples concrets de reprises d’entreprises. Des études de cas qui décrivent les projets de repreneurs de 20 à 46 ans, en mettant en relief les enjeux et les défis qu’ils doivent relever. L’ouvrage amène également le lecteur à réfléchir grâce aux questions qui concluent chaque étude de cas.

La relève entrepreneuriale : le parcours de vingt repreneurs, Les éditions JFD, 145 pages

Pratiquer la sainte paresseAvec L’Évangile de la paresse, François Nault, professeur à la Faculté de théologie, invite à la « sainte paresse » pratiquée par le Christ. Comment voir la paresse comme sainte, alors que l’Église considère le travail comme fonde ment de l’existence ? Simplement en se replongeant dans les paroles du Christ, qui n’a jamais obligé quiconque à travailler. La sainte paresse serait donc une paresse choisie comme art de vivre et comme philosophie. Ce livre ne fait pas la démonstration d’une thèse, mais illustre son point de vue à l’aide de petits tableaux légers et humoristiques. Car la sainte paresse se pratique dans cet esprit, avec une légèreté qui élève et permet de regarder le monde à distance.

L’Évangile de la paresse, Médiaspaul, 158 pages

Une histoire médiatique « connectée »Les réseaux qui animent la culture médiatique francophone de masse ont des racines pro-fondes, qui plongent dans les origines de la presse moderne. C’est là le début de l’aventure que relate Guillaume Pinson, professeur au Département des littératures, dans La culture médiatique francophone en Europe et en Amérique du Nord. Cet ouvrage constitue la première histoire médiatique « connectée » de l’espace francophone nord-atlantique, car elle retrace les grands axes de circulation des journaux et des journalistes à travers l’espace francophone.

La culture médiatique francophone en Europe et en Amérique du Nord. De 1760 à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Presses de l’Université Laval, 359 pages

À Québec, le pavillon Pierre-Lassonde, du Musée national des beaux-arts du Québec, doit ouvrir en juin 2016. Il comprend trois plateaux d’exposition superposés mais décalés. photo OMA et Provencher Roy et Associés architectes

L’Institut culturel cri Aanischaaukamikw, près de Chibougamau, est une structure de bois, d’acier, de béton et de pierre. Il est consacré aux facettes oubliées de la culture crie. photo Mitch Lenet

Le pavillon pour la paix Michal-et-Renata-Hornstein, du Musée des beaux-arts de Montréal, doit ouvrir en 2016. Il est scindé en deux, sa partie supérieure se retrouvant en porte-à-faux au-dessus de la rue. photo Doug and Wolf

15le fil | le 7 avril 2016

Campus dynamique

sportsen bref

Football du Rouge et Or : billets de saison en ventePour une troisième année consécutive, la saison de football régulière du Rouge et Or s’amorcera par un affrontement avec ses rivaux de toujours, les Carabins. Une ren-contre à ne pas manquer, qui aura lieu le 3 septembre, à 19 h, au stade TELUS-Université Laval. Au nombre des joutes pré-vues pour la saison 2016 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), mentionnons le traditionnel match hors concours du samedi 20 août, à 19 h, un duel entre le Rouge et Or et les Ravens de l’Université Carleton. Une équipe que nos footballeurs affrontent pour la première fois depuis 18 ans. photo Yan Doublet

Pour acheter un billet de saison : 418 656-FOOT. Les sièges réservés et les billets en admission générale pour chacun des matchs à domicile seront en vente à partir du 1er août. Pour consulter le calen-drier des rencontres : rougeetor.ulaval.ca.

Session printemps-été : plein d’activités pour les jeunes !Le PEPS offre à la session printemps-été une foule d’activités, tous les weekends, pour les jeunes de 2 à 17 ans. Les cours de natation du programme de la Croix-Rouge donneront l’occasion aux tout-petits d’apprendre à nager et d’acquérir des notions de sécurité aqua-tique. Pour affiner leurs habiletés psychomo-trices, les cours Mille et une pattes sont tout indiqués. Les 6 à 17 ans, quant à eux, pourront participer à des acti vités physiques et spor-tives telles que le badminton, le basketball, le cheerleading, le judo, l’escalade, le golf, la Zumba et bien d’autres. Les adolescent se laisseront peut-être aussi tenter par le cardio-vélo, l’entraînement en salle ou encore le circuit X-trême. Enfin, le club de sauvetage junior initiera les jeunes de 8 à 15 ans au sauvetage sportif.

L’inscription s’effectue en ligne dès maintenant à peps.ulaval.ca.

Jeudi 14 avril65e Gala Rouge et Or présenté par l’Hôtel Universel QuébecAmphithéâtre-gymnase Desjardins-Université Laval (PEPS) | 18 h 30

Il reste encore quelques places pour voir l’équipe de basketball la plus célèbre du monde, les Harlem Globetrotters, qui s’amène au PEPS le samedi 9 avril à 14 h, dans le cadre de la tournée internationale de son 90e anniversaire. Pour information : 418 656-3668. photo Courtoisie Harlem Globetrotters

Des camps estivaux sportifs, animés par des étudiants-athlètes du Rouge et Or, seront offerts aux 6 à 17 ans tout au long de la saison estivalepar Julie TurgeonVous aimeriez faire vivre un été inoubl iable à votre enfant ? Du 27 juin au 26 août, plus de 3 000 jeunes envahiront les gymnases et les terrains sportifs du PEPS pour participer à l’un des nombreux camps du Rouge et Or. Athlétisme, badminton, cheerleading, soccer, volley-ball, natation, escalade, ski de fond, trampoline et plus encore sont au nombre des

divers camps sportifs propo-sés aux jeunes de 6 à 17 ans. Des camps de perfection-nement en badminton, bas-ketball, natation et volleyball figurent également au pro-gramme.

Tous les camps sont offerts par une équipe d’étudiants-athlètes du Rouge et Or, âgés de 19 à 22 ans, dynamiques et soucieux d’amener vos en -fants à se dépasser et surtout

à avoir du plaisir ! Soulignons que tous les animateurs ont reçu une formation en pre-miers soins et qu’un étudiant-soigneur sera sur place tous les jours pour leur porter assistance en cas de besoin.

Bref, avec plus de 25 camps différents, le PEPS continue de répondre à la demande en offrant des camps d’été de très grande qualité. Ses ins-tallations exceptionnelles,

son personnel étudiant dévoué, son service de garde et ses coûts compétitifs en font un lieu incontournable pour vos jeunes cet été !

La période d’inscription est en cours et se poursuit jusqu’à ce que les camps affichent complet. Inscrivez-vous en ligne ou, pour le faire en personne ou par la poste, téléchargez le formulaire sur le site Web du PEPS. Faite vite, car depuis le 7 mars, certains camps sont déjà complets ! Plus d’information : peps.ulaval.ca.

Un été énergisant au PEPS !

Le basketball demeure l’une des activités sportives les plus populaires chez les jeunes. photo Hubert Gaudreau

Athlétisme, badminton, cheerleading, soccer, volleyball, natation, escalade sont au nombre des divers camps sportifs proposés aux jeunes

16le fil | le 7 avril 2016

Cent ans de solitude a 50 ans !

Il y a 50 ans paraissait l’un des chefs-d’œuvre de la littérature du 20e siècle : Cent ans de solitude de l’écrivain colombien Gabriel Garcia-Marquez. Ce roman a depuis touché un public situé bien au-delà du continent sud-américain grâce à ses multiples traduc tions. Pour souligner l’anniversaire du roman le plus célèbre de cet auteur, la Maison de la littérature recevra écrivains et spécialistes, qui parta-geront leurs réflexions sur l’histoire des membres de la famille Buendia, protagonistes du roman. Parmi les invités, Emilia Deffis et Caroline Houde, respectivement professeure et chargée de cours au Département des littéra-tures, et Gabriel Marcoux-Chabot, auteur et doctorant en études littéraires.

Vendredi 8 avril, 20 h, à la Maison de la littérature (40, rue Saint-Stanislas). Entrée libre.

Immigrer après ses études

Repartir chez soi ou rester ici après avoir décroché son diplôme ? C’est une ques-tion qui taraude plusieurs étudiants internationaux. Pour aider à s’y retrouver dans les méandres des programmes, lois et règle-ments concernant le travail et l’immigration au pays, le Bureau de la vie étudiante propose une conférence intitulée « Demeurer au Québec après vos études ». Parmi les sujets traités : le permis de travail post-diplôme, le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), le Certificat de sélection du Québec (CSQ) et la demande de résidence permanente. Bref, tout ce qu’il faut savoir pour bien planifier son projet d’immigration.

Vendredi 8 avril, à 10 h, au local 3F du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour plus de renseignements, consulter bve.ulaval.ca/ateliers, téléphoner au 418 656-2765 ou écrire à accueil@ bve.ulaval.ca.

Place au big band   !

La FaMUL jazz convie le public à une expérience musicale haute en émotions. Le big band d’une vingtaine de musiciens offrira aux spectateurs une incursion dans un répertoire varié et accessible, qui va des classiques du jazz des années 30 à 50 aux pièces plus contemporaines, en passant par de grands succès des années 60. En prime, les spectateurs pourront entendre et rencontrer le saxophoniste et doctorant en musique, Thiago Ferté, soliste invité pour l’occasion. La FaMUL jazz réunit des étudiants des programmes de musique jazz et populaire et des professionnels. Ses buts : faire la promotion du jazz et mettre en valeur le talent de musiciens de la relève. photo Steve Bernard

Lundi 11 avril, à 19 h 30, au Théâtre de la Cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Billets en vente à l’accueil de la Faculté de musique (local 3311 du pavillon Louis-Jacques-Casault) et à la porte, le soir du concert.

Les États-Unis, de Seattle à Key West

Traverser les États-Unis à vélo, c’est plus accessible qu’on le pense ! C’est du moins l’idée promue par François Lemieux et Ariane Brouillette, de Guidon la route. Ensemble, ils ont parcouru le pays, de Seattle jusqu’à Key West. En tout, ils ont pédalé 8 000 km, visité 12 États américains et contemplé les paysages de 8 parcs nationaux. Une formidable aventure, qu’ils raconteront à la prochaine soirée cycliste de la Coop Roue-Libre. Les deux cyclistes aborderont également les aspects techniques qui entrent dans la plani-fication d’un tel voyage. photo Ariane Brouillette

Lundi 11 avril, à 19 h, au Café Fou ÆLIÉS (local 1550 du pavillon Alphonse- Desjardins). Confirmer sa présence sur Facebook : bit.ly/1oqhfuo. Pour information : [email protected].

La sédentarité, ennemie de la santé

La sédentarité est l’un des plus importants facteurs de risque pour l’obésité, l’hypertension, les maladies cardiaques et autres troubles liés au style de vie. Mais la bonne nouvelle est qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à bouger ! Pour faciliter l’acquisition d’un mode vie sain et actif, l’Association des étudiants du Département d’éduca-tion physique proposent de rencontrer le professeur Jean-Pierre Després, du Département de kinésio-logie. Au cours de la conférence « Le combat de la sédentarité, un pas à la fois », il exposera les moyens à prendre pour bien manger sans se priver et intégrer plus d’activité physique à son quotidien.

Mercredi 13 avril, à 19 h, au local 1C du pavillon Charles-De Koninck. Gratuit. Pour se procurer un billet en ligne : bit.ly/1RQNaM3.

Plantes sauvages au menu

La nature regorge de petits trésors gastronomiques. Il suffit de savoir les dénicher ! Pour le dernier dîner botanique de la saison, le Département de phytologie invite Guy Ayotte, responsable de travaux pratiques et de recherche, à partager les secrets des plantes sauvages comestibles, de la cueillette à l’assiette. Les participants pourront découvrir l’art de repérer, de conserver et d’apprêter le fruit de leurs recherches, de même que les précautions à prendre pour rendre la dégustation agréable et sécuritaire. C’est donc un rendez-vous des plus alléchants auquel tous les gourmands sont conviés !

Jeudi 14 avril, de 12 h 20 à 13 h 15, au local 3408 du pavillon Paul-Comtois. Entrée libre. Il est possible d’apporter son lunch sur place.

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Le Québec est-il innovant en agriculture ?

L’agriculture et l’alimentation sont vitales et intimement liées. Elles représentent donc le cœur d’enjeux socio-environnementaux importants, comme l’amé nagement du territoire, le dynamisme des régions, les changements climatiques et les OGM, pour ne nommer que ceux-là. La transformation des pratiques agricoles figure également au nombre de ces défis. Les agriculteurs d’ici sont-ils libres d’adopter d’autres pratiques que l’agriculture industrielle ? Le « modèle québécois » permet-il la culture à petite échelle ? Ce sont ces questions, et bien d’autres, que le comité étudiant VIA Agro-Écologie posera à quatre panélistes dans le cadre de la conférence « Le Québec : ouvert aux modèles agricoles innovants ? »

Mercredi 13 avril, à 18 h 30, au pavillon Paul-Comtois. Les contributions volontaires sont acceptées. Information : [email protected]. Page Facebook de l’événement : bit.ly/1VfZACs.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

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au fil de la semaine