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Volume 50, numéro 27 9 avril 2015 L’Université Laval, la Ville de Québec et Québec numérique lancent un portail de veille collaborative qui offrira une plateforme d’échange à tous les acteurs du numérique de la région. p3 Ensemble pour le numérique Le décrochage, prévisible ? p2 Grand champion de nouveau ! p15

Le Fil 9 avril 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 9 avril 2015

Volume 50, numéro 27 9 avril 2015

L’Université Laval, la Ville de Québec et Québec numérique lancent un portail de veille collaborative qui offrira une plateforme d’échange à tous les acteurs du numérique de la région. p3

Ensemble pour le numérique

Le décrochage, prévisible ? p2 Grand champion de nouveau ! p15

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2le fi l | le 9 avril 2015

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs– 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fi [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

éducation

Au début des années 1950, une médecin américaine, Virginia Apgar, a élaboré une liste de critères destinée à évaluer l’état d’un bébé à la naissance, indice sur lequel se basent depuis les obstétri-ciens. Selon le score obtenu, l’équipe médicale décide si le nouveau-né a besoin de sur-veillance ou de soins rapide-ment. En se basant sur l’in-dice d’Apgar, qui a sauvé des milliers de bébés, Égide Royer a conçu un algorithme permettant d’évaluer les ris-ques de décrochage scolaire chez les élèves du 1er cycle du primaire et chez ceux du 1er cycle du secondaire. « Un pointage bas signifie que l’élève est en difficulté et qu’on doit se mobiliser avant qu’il ne soit trop tard », ex -plique ce spécialiste en adap-tation scolaire. Professeur contractuel au Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, Égide Royer a présenté son projet lors du congrès de l’Associa-tion québécoise des troubles d’apprentissage, tenu récem-ment à Montréal.

Comment fonct ionne cet algorithme ? Sur une échelle de 0 à 3, l’ensei-gnant est invité à évaluer l’élève du primaire sur sept

critères. L’enseignant évalue d’abord les aptitudes en lecture, en mathématiques et en technologies numériques. Sont aussi calculées la capa-cité de compléter les tâches entreprises, celle de suivre les consignes, de même que la présence ou l’absence de problèmes de comporte-ment. En dernier lieu, on invite l’enseignant à faire une projection dans le temps et à imaginer le jeune à l’âge de 12 ans. La probabilité qu’il réussisse à l’école est-elle nulle, faible, moyenne ou élevée ?

« L’idée derrière ça, c’est de “se faire une tête” sur les chances de l’élève de persé-vérer et de réussir, souligne Égide Royer. Selon les résul-tats obtenus, certains seront à surveiller et auront besoin d’aide de manière ponc-tuelle, tandis que d’autres, plus à risque, nécessiteront un suivi professionnel et des mesures d’aide sur plus d’une année. »

Égide Royer a fait le même exercice pour les élèves du secondaire; son algorithme de la réussite comporte ainsi des critères similaires auxquels s’ajoutent ceux de la fréquentation scolaire et de l’assiduité aux cours.

La question finale posée à l’enseignant est évidem-ment adaptée au contexte : « Maintenant, fermez les yeux, imaginez ce jeune à 18 ans et évaluez la probabi-lité qu’il obtienne un des diplômes du secondaire. »

Auteur de nombreux ou -vrages sur la réussite sco-laire, Égide Royer raconte qu’on lui demande souvent si un enfant qui naît dans un milieu défavorisé présente plus de risques de décro-chage. Réponse : la majorité des jeunes qui sont en dif-ficulté au Québec et au Canada ne vivent pas en milieu défavorisé. « Le fait d’avoir un défi cit d’attention n’est aucunement relié avec la déclaration de revenus des parents, note Égide Royer. Les caractéristiques de la famille, comme le degré de scolarité de la mère et le degré d’habileté parentale, comptent bien plus que le milieu socioéconomique. »

Selon ce conférencier recherché, la façon dont les parents parlent de leur expé-rience scolaire a également une grande influence sur leurs enfants. Par exemple,

un parent qui relate ses der-nières années au secondaire en insistant sur ses diffi cultés et en clamant à tout vent que « l’école, c’est plate » sème de la mauvaise graine. À

l’inverse, un autre qui parle de ses années d’école comme d’une période d’épanouis-sement et de découvertes creuse un sillon favorable à l’apprentissage chez le jeune.

Le professeur Égide Royer a conçu un algorithme, plutôt unique, basé sur le fameux indice d’Apgarpar Renée Larochelle

Apgar et décrochage scolaire

«L’idée derrière ça, c’est de “se faire une tête” sur les chances de l’élève de persévérer et de réussir

Selon les résultats obtenus, certains élèves seront à surveiller et auront besoin d’aide de manière ponctuelle, tandis que d’autres, plus à risque, nécessiteront un suivi professionnel et des mesures d’aide sur plus d’une année.

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3le fil | le 9 avril 2015 actualités UL

L’Université Laval, la Ville de Québec et Québec numérique lancent un portail de veille collaborative : quebecnumerique.com. Ce portail a été officiellement lancé le 19 mars dans le cadre du Web à Québec 2015, un événement qui a attiré plus de 800 personnes.

« Il s’agit d’un beau résultat de partenariat en recherche et en création », a affirmé la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours, qui a prononcé une allocu-tion lors du lancement. Ce projet est le fruit

d’un partenariat entre l’Université, la Ville de Québec et Québec numérique, un organisme sans but lucratif de la capitale. « Le portail, a expliqué la vice-rectrice, est une concrétisa-tion des synergies qui s’opèrent localement dans le domaine du numérique entre les milieux de la recherche et de la création et ceux de la pratique et de la gouvernance. »

Ce projet de portail s’inscrit dans le Plan de développement de la recherche 2015-2020 récemment mis en œuvre à l’Université. « Ce partenariat, a expliqué la vice-rectrice, vient

soutenir une des grandes orientations du développement de la recherche à l’Univer-sité Laval, orientation qui vise à modeler les communautés intelligentes, à inventer leurs technologies et leur logistique. »

Au fil de son développement, quebec-numerique.com offrira un environnement dynamique de veille numérique, une plate-forme d’échange de bonnes pratiques et un lieu d’expression et de discussion pour tous les acteurs du numérique. Ces acteurs déve-loppent des applications Web, ils œuvrent dans le secteur des jeux vidéo ou dans celui des transmédias. Ce sont aussi des entre-prises qui utilisent le numérique comme outil pour développer leurs activités, par exemple, le commerce en ligne. Le portail sera également, pour les néophytes et le grand public, un vecteur de vulgarisation des innovations dans le domaine. Enfin, il fera une cartographie dynamique de l’écosys-tème numérique de Québec.

« Pour lancer un tel projet, il fallait une communauté active dans ce domaine, indique le professeur Stéphane Roche, du Département des sciences géomatiques et coordonnateur du projet. L’idée de départ consistait à avoir un lieu à l’intérieur duquel les chercheurs, les praticiens, des fonction-naires de la Ville de Québec et peut-être aussi des citoyens pourraient échanger et partager des informations sur les actualités, sur ce qui se passe dans le numérique à Québec. L’objectif recherché est d’offrir un moyen complémentaire de rester en contact. »

Selon lui, le portail permettra de débattre des questions telles la fracture numérique dans la société ou les répercussions de la technologie sur la vie privée. « Presque 60 % de la population mondiale n’est pas connec-tée au Web, souligne-t-il. Il faut aussi remar-quer que des chercheurs se penchent non pas sur l’aspect technologique, mais sur les aspects sociaux du numérique. »

Le portail s’adapte à différents supports, que ce soit le téléphone intelligent ou la tablette numérique. Son design relativement simple est basé sur l’idée de mot-clé. Le portail com-prend cinq rubriques consacrées respective-ment aux nouvelles, aux chroniques, aux évé-nements, aux organisations et aux projets. Le 29 mars, une nouvelle portait sur le lance-ment, quelques jours auparavant, de l’édition de 2015 du Guide entrepreneur de Québec. Dans la rubrique « Événements », une man-chette récente annonçait la présentation, le 7 avril, au Cercle à Québec, de quatre entre-prises en démarrage (startups) de la capitale.

Une carte interactive couvre le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec. « Pour l’instant, précise Stéphane Roche, la carte permet de visualiser l’endroit où les entreprises numériques sont locali-sées. Également, des pastilles de couleur peuvent rendre visibles, sur la carte, les informations contenues dans les différentes rubriques. »

Un plan pour recruter des chroniqueurs, de Québec mais aussi de l’Université, se met en place. « On recherche des gens qui vont s’en-gager à bloguer régulièrement, souligne-t-il. À l’Université, l’ITIS (Institut technologies de l’information et sociétés) sera impliqué. En fait, nous voyons le portail notamment comme un outil au service de la commu-nauté universitaire. Il sera utile pour la diffu-sion des idées qui naissent et qui se dé -veloppent sur le campus en matière de numérique. »

quebecnumerique.com

Le nouveau portail de veille collaborative quebecnumerique.com offrira une plateforme d’échange pour tous les acteurs numérique de la régionpar Yvon Larose

Le portail offrira un lieu d’expression et de discussion pour tous les acteurs du numérique à Québec

Une carte interactive du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec permet de visualiser la localisation des entreprises numériques.

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4le fil | le 9 avril 2015médecine

en bref

Écoles internationales d’été des HEI Cette année encore, des écoles d’été seront offertes par les Hautes études internatio-nales (HEI). La première, qui débutera le 4 mai, à Québec, est coorganisée par la Chaire en développement international et la Chaire de recherche en droit sur la diver-sité et la sécurité alimentaires. Cette forma-tion intensive de six jours, portant le titre Les innovations sociales face aux défis de la sécurité alimentaire, permettra aux partici-pants de rencontrer une vingtaine d’experts du milieu scientifique (politologues, juristes, agronomes, économistes, etc.) et du milieu de la pratique (médecins, employés d’ONG et du secteur politique). Conférences, tables rondes, acti vités sociales et culturelles seront au rendez-vous.

Pour sa part, l’école d’été Géopolitique des ressources naturelles se tiendra du 25 au 30 mai à Calgary. Il est à noter que la grande majorité des cours se dérouleront en anglais. Enfin, l’école d’été sur les conflits et les interventions internationales aura lieu à Bordeaux, du 7 au 13 juin. Grâce à une approche pluridisciplinaire (science poli-tique, droit, anthropologie, administration publique, sociologie, criminologie, etc.), la formation examinera différentes phases des interventions internationales dans les conflits intra-étatiques tels que ceux surve-nus au Rwanda, au Kosovo, en Afghanistan, en Libye et en Ukraine.

Pour plus d’information : hei.ulaval.ca

Laskin 2015 : toujours dans les premiers !L’équipe d’étudiants de la Faculté de droit qui a participé au concours Laskin s’est classée au 4e rang des 18 universités pré-sentes. Tara D’aigle Curley, Marie-Michelle Savard, Caroline Morgan et Emmanuelle Dorion ont d’ailleurs remporté le prix d’équipe, signifiant qu’elles ont gagné tous leurs matchs. Le Laskin est un concours, annuel et bilingue, de plaidoirie en droit administratif et constitutionnel canadien. Ses objectifs sont de favoriser une compré-hension plus profonde et plus pointue du droit ainsi que de soutenir et d’encourager le bilinguisme et l’enseignement du droit, tout en stimulant dans la communauté juri-dique un esprit de coopération et de com-préhension qui transcende les limites linguistiques et provinciales.

Une étude internationale menée auprès d’athlètes d’élite vient confirmer que les activités d’endurance qui se déroulent en piscine sont éprouvantes pour les pou-mons. En effet, la natation, la nage synchronisée et le waterpolo comptent, avec le cyclisme et le triathlon, parmi les sports olympiques où la prévalence de l’asthme et de l’hyperréactivité bron-chique (HRB) est la plus élevée. Les auteurs de cette étude, publ iée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology, esti-ment d’ailleurs que ces ré -sultats devraient inciter la Fédération internationale de natation (FINA) à dévelop-per des stratégies pour mieux prévenir et dépister les pro-blèmes d’asthme et d’HRB chez les athlètes qui prati-quent des disciplines aquati-ques d’endurance.

L’étude repose sur des don-nées collectées lors des Jeux olympiques de 2004 et de 2008, et lors des Cham pion-nats du monde de la FINA en 2005, en 2007 et en 2009. L’équipe de six chercheurs, dont Louis-Philippe Boulet, professeur à la Faculté de médecine ainsi que pneumo-logue et chercheur à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec,

a est imé la préva lence d’asthme/HRB à partir des attestations médicales four-nies par les athlètes qui les autorisaient à utiliser un mé -dicament bronchodilatateur.

Les comparaisons entre les différentes disciplines olym-piques indiquent que la pré-valence de l’asthme/HRB est trois fois plus élevée chez les athlètes qui évoluent en pis-cine que dans tous les autres sports confondus. Si l’on considère uniquement les disciplines d’endurance, ces troubles bronchiques sont deux fois plus fréquents dans les sports pratiqués en pis-cine. Le problème n’est pas marginal. À titre d’exemple, lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008, 25 % des nageurs, 22 % des athlètes en nage synchronisée et 8 % des joueurs de waterpolo ont produit un certificat médical leur permettant de recourir à un bronchodilatateur.

L’asthme/HRB serait causé par les sous-produits de la chloration de l’eau qui pro-voquent une constriction des bronches. « Une personne au repos inhale environ 5 litres d’air à la minute, souligne Louis-Philippe Boulet. Un nageur d’élite qui pousse au maximum en inhale jusqu’à 200 litres à la minute. Ses bronches sont donc très exposées aux produits irri-tants présents dans l’air des piscines. »

Les chercheurs ont noté d’importantes variations géographiques dans la

prévalence de l’asthme/HRB. Le problème semble beau-coup p lus commun en Océanie, en Europe et en Amérique du Nord qu’en Asie, en Afrique ou en Amé-rique du Sud. Ainsi, aux Jeux de Pékin, 37 % des nageurs nord- américains utilisaient un médicament antiasthma-tique contre seulement 6 % des nageurs asiatiques. « Ces différences sont peut-être dues à la génétique ou encore à un sous-diagnostic du pro-blème dans certaines régions du monde. Elles pourraient aussi être attribuables à des variations dans les pratiques médicales ou encore à un meilleur contrôle des sous-produits de désinfection dans les piscines de certains pays », avance le professeur Boulet.

Autre constat, le pour-centage d’athlètes qui ont présenté une attestation d’asthme/HRB tendait à augmenter au fil des ans et il a atteint un pic aux Jeux de Pékin. « Les craintes à pro-pos de la qualité de l’air ont peut-être incité davantage d’athlètes à consulter un médecin, ce qui a permis de dépister des cas d’asthme/HRB qui étaient passés ina-perçus jusque-là », suggère le pneumologue.

La possibilité que certains athlètes recourent aux bron-chodilatateurs pour amélio-rer leurs performances ne peut être écartée. « Il est re -connu que les athlètes traités pour l’asthme/HRB sont surreprésentés parmi les médaillés, poursuit-il. C’est un fait difficile à expliquer parce que, aux doses autori-sées par le Comité interna-tional olympique, les bron-chodilatateurs n’améliorent pas les performances. S’ils procurent un avantage, il pourrait être de nature psy-chologique. L’autre possibi-lité est que les meilleurs athlètes soient plus sujets à l’asthme/HRB parce qu’ils passent plus de temps à l’en-traînement. Enfin, il se peut que le fait de s’entraîner pen-dant des années avec une limitation respiratoire con-duise à une plus grande adap-tation du corps. »

Le professeur Boulet a tout de même deux bonnes nou-velles pour les adeptes de natation. La première est que l’asthme/HRB induit par le sport est généralement réversible. « La plupart des athlètes d’élite qui cessent la compétition retrouvent une fonction respiratoire nor-male, ce qui suggère d’ail-leurs que la pratique de leur sport est responsable du pro-blème. » La seconde est que les nageurs récréatifs ont un faible risque d’asthme/HRB. « À moins de vous entraîner intensément de nombreuses heures par semaine en pis-cine, vous n’avez pas à vous inquiéter. »

«Un nageur d’élite peut inhaler jusqu’à 200 litres d’air à la minute. Ses bronches sont donc très exposées aux produits irritants présents dans l’air des piscines.

À couper le souffleChez les athlètes olympiques, la pratique de sports d’endurance en piscine est associée à une prévalence élevée de problèmes bronchiquespar Jean Hamann

Aux Jeux olympiques de Pékin, 25 % des nageurs ont produit un certificat médical leur permettant d’utiliser un bronchodilatateur. Ce taux atteignait 37 % chez les nageurs nord-américains. photo Remko Tanis

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5le fil | le 9 avril 2015 musique

en bref

Simulation francophone des Nations Unies : un succès ! Du 5 au 7 mars, la première Simulation francophone des Nations Unies à l’Univer-sité Laval réunissait, au pavillon Charles- De Koninck, près de 30 participants de 3 éta-blissements universitaires (UL, UQÀM et Université de Sherbrooke). Vingt-neuf pays étaient représentés, auxquels s’étaient ajoutés des observateurs (Comité international de la Croix-Rouge, Union européenne, Cour pénale internationale). Les délégués ont notamment adopté des résolutions en matière de coopération pour lutter contre le terro-risme et la déradicalisation ainsi que pour mettre sur pied un contingent sanitaire d’urgence, sous égide onusienne, destiné à ré pondre plus efficacement aux grandes pandémies, comme le virus Ebola.

Curieux d’en savoir plus sur la Simulation francophone des Nations Unies à l’Université Laval ? Écrivez à [email protected] ou visitez la page Facebook (on.fb.me/1y8ga8t).

Immense fierté pour le LARC !Tanya Tagaq remportait, le 14 mars, le prix Juno du meilleur album autochtone de l’année pour Animism, album pour lequel elle s’était déjà vu décerner, en 2014, le pres-tigieux prix Polaris. Or, l’artiste est venue mixer cet album, en septembre 2013, au Laboratoire audionumérique de recherche et de création (LARC) de la Faculté de musique, dans le cadre d’un projet de recherche- création dirigé par Sophie Stévance, direc-trice du Groupe de recherche-création en musique (GRECEM), et financé par l’Obser-vatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM). Bref, la Faculté de musique est très fière d’être asso-ciée à cette autre réussite de Tanya Tagaq !

Une exposition relatant 75 ans d’histoireLa Faculté des études supérieures et post-doctorales souligne son 75e anniversaire de belle manière avec l’exposition Des têtes cher-cheuses en formation. Documents d’archives et artefacts divers offrent une plongée dans l’histoire de la recherche et des études supé-rieures à l’Université. Que ce soit une thèse écrite en latin ou une photo d’un laboratoire dans les années 30, ces pièces illustrent le quotidien des chercheurs de l’époque et témoignent de l’innovation de l’Université dans différents secteurs de recherche.

Du 16 avril au 29 mai, au 1er étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Pour connaître les heures d’ouverture de la Bibliothèque : bibl.ulaval.ca

Ils sont jeunes, talentueux et ils ont le jazz dans le sang. Avec l’enthousiasme de leurs 20 ans, ils ont concocté un concert dont les amateurs de jazz devraient se souvenir longtemps après que se soient tus trompettes, trom-bones et saxophones. L’ensemble ac -cueillera la chanteuse de renommée internationale Ranee Lee, considérée comme l’incarnation même de la super (jazz) woman. Grande habituée de nombreux festivals de jazz, l’artiste a enregistré une dizaine d’albums en solo. On compare sa voix à celles de Sarah Vaughan et d’Ella Fitzgerald. Elle a d’ailleurs incarnée cette dernière sur scène et à l’écran.

« C’est une chanteuse qui est vraiment au sommet de son art », considère Janis Steprans, directeur du FaMUL Jazz et professeur à la Faculté de musique depuis 2004. « Si on ajoute à cela le fait que la cuvée d’étudiants est

exceptionnelle cette année, on peut pré-dire que ce sera un très bon concert », affirme avec force ce saxophoniste. Parmi les œuvres au programme fi -gurent des mélodies des Brecker Brothers, de Slide Hampton, de Jim McNeely, de Luiz Bonfá, de Jerome Kern, d’Eddie « Cleanhead » Vinson et de Harold Arlen. « Il y en aura pour tous les goûts, ce sera assez éclectique », pro-met Janis Steprans, qui, au cours de sa carrière, a lui-même accompagné de grands musiciens de jazz internationaux comme Michel Legrand, Dave Brubeck et John Pizzarelli, pour ne citer que ces derniers.

Fondé en 1971, le FaMUL Jazz se consacre au vaste répertoire des big bands, qui va des classiques des années 1930 à 1950 au son plus contemporain des années 1960 à aujour d’hui. Il est composé d’une vingtaine d’étudiants et d’étudiantes

inscrits au programme de jazz et de musique populaire de la Faculté de musique. À l’occasion, des profession-nels du mi lieu, animés par la même pas-sion du jazz, viennent grossir les rangs de cette formation. « On est comme une grande famille ! », souligne Olivier Albert, étudiant en enseignement de la musique, trompettiste et coordonna-teur de l’ensemble. « On se réunit chaque lundi soir pour répéter et discu-ter. Janis (Steprans) nous donne sa vision des choses. C’est très formateur pour tous les musiciens. »

FaMUL Jazz se donne comme objectif de faire la promotion du jazz et de la musique populaire en mettant en valeur le talent de ses jeunes musiciens et musi-ciennes. Il souhaite également mieux se faire connaître des amateurs de la grande région de Québec et de l’extérieur par la présentation de concerts, de spectacles et de classes de maître. Son prochain concert (et dernier de l’année scolaire) devrait ravir le public !

Lundi 13 avril, à 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. On peut se procurer des billets au bureau 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault ou à la porte le soir du concert.

Fameux concert du FaMUL JazzLe grand ensemble de jazz de la Faculté de musique vous convie à une soirée mémorable avec la chanteuse de renommée internationale Ranee Leepar Renée Larochelle

FaMUL Jazz se donne comme objectif de faire la promotion du jazz et de la musique populaire en mettant en valeur le talent de ses jeunes musiciens et musiciennes

On compare la voix de Ranee Lee à celles de Sarah Vaughan et d’Ella Fitzgerald. Elle a d’ailleurs incarnée cette dernière sur scène et à l’écran.

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6le fil | le 9 avril 2015

Sur l’avenir du 3D dans la vie quotidienne

Bientôt, le 3D ne se limitera plus au cinéma et aux la boratoires spé-cialisés, prédit Denis Laurendeau. « Il va y avoir du 3D partout dans nos vies. Tu vas aller dans une boîte chez Simons. Ils vont te faire un full body scanning et te faire un vêtement ajusté. Pourquoi pas ? S’il y a des machines à coudre con trôlées numé-riquement et une forme 3D disponible, qu’est-ce qui empêche de faire le pont entre les deux ? » Le professeur va même plus loin. « Facebook en 3D, ça va se faire. »

Sur la lettre de l’ambassadeur saoudien dans l’affaire Badawi

Les députés fédéraux vien-nent d’adopter à l’unani-mité une motion deman-dant la libération de Raif Badawi, le blogueur saou-dien condamné à 10 ans de prison et à 1 000 coups de fouet pour avoir critiqué la religion musulmane. Ce geste se voulait une réponse à la lettre de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite au Canada qui demandait au Parlement de ne pas se mêler de l’affaire Badawi. Selon Louis Bélanger, nous serions loin d’un incident diplomatique majeur. « Si l’Arabie saou-dite était vraiment fâchée, dit-il, elle aurait rapatrié son ambassadeur. » Il ajoute que de telles lettres s’envoient régulièrement.

Sur l’adhésion facile à un parti

Les partis politiques ne vérifient pas toujours l’identité des personnes qui souhaitent devenir membres. À preuve, trois chats ont récemment pu adhérer à des partis, une expérience tentée par Le Journal de Québec. Inquiétant, dit Éric Montigny. « Je croyais que les partis avaient appris de leurs erreurs depuis 2009, lorsque Jean-René Dufort d’Infoman avait voté dans la course à la chefferie de l’ADQ sous le nom du défunt chef d’État gabonais Omar Bongo. Cela va contribuer à alimenter le cynisme dans la population. »

ils ont dit...

Denis Laurendeau, Département de génie électrique et de génie informatique,

Le Soleil, 2 avril

Louis Bélanger, Département de science politique

Le Journal de Montréal, 2 avril

Éric Montigny, Département de science politique

Le Journal de Québec, 3 avril

journalisme

En cette période d’incertitude écono-mique, les journalistes sont nombreux à devenir leur propre patron. Avant de se lancer dans l’aventure, toutefois, il est important d’être bien outillé pour éviter les lendemains qui déçoivent. C’est pourquoi le cours Journalistes indé pendants et entrepreneurs a été créé par les professeurs Jean-Marc Fleury et François Demers, du Dépar-tement d’information et de commu-nication. Ce cours vise à doter les étudiants des connaissances de base nécessaires à la réussite d’une carrière de journaliste indépendant ou de créa-teur d’entreprise.

François Demers admet que les temps sont difficiles pour ceux qui rêvent d’une carrière dans les médias. « La compétition entre les candidats est très forte et plusieurs débouchés sont menacés. Par contre, on voit arriver sur le marché de nouvelles possibilités, dont le modèle de financement n’est pas celui du salariat dans les grandes entreprises stables », explique cet ancien journaliste.

Ouvert à tous, son cours réunit une série d’experts en plan d’affaires et en fiscalité ainsi que des journalistes indé-pendants et des créateurs de nouveaux médias. Chaque semaine, ces différents professionnels viennent présenter leur expérience personnelle ou des études de cas. Mariève Paradis, la cofondatrice de Planète F, a profité de l’invitation, le 20 mars dernier, pour donner des conseils juridiques et financiers. « Diriger un média implique de cumuler

plusieurs fonctions, que ce soit en mar-keting, en réseautage, en gestion ou en comptabilité. On est loin de faire uni-quement du journalisme. Il y a beau-coup de tâches connexes dont je ne réa-lisais pas l’ampleur au début », dit celle qui a lancé son entreprise en 2013 grâce à une campagne de sociofinancement.

Planète F est un magazine Web, acces-sibles seulement aux abonnés, qui aborde des enjeux liés à la famille. Franc succès, il accueille jusqu’à 15 000 visiteurs uniques par mois et emploie une dizaine de collaborateurs. Pour la cofondatrice, qui a plusieurs projets en tête, le numérique permet de donner un nouveau souffle à la profes-sion. « Nous sommes dans une période fantastique pour nous réinventer. Le journalisme n’est pas mort, mais il faut être capable d’innover et ne pas avoir peur du risque. »

Ce message d’espoir trouve écho auprès d’André Lavoie. Journaliste réso-lument indépendant, il signe depuis bientôt vingt ans des articles, des chro-niques et des critiques de films dans dif-férents médias. On peut le lire, entre autres, dans Le Devoir, Coup de pouce et sur le site Mediafilm.ca. Sans être pes-simiste, il fait preuve de réalisme lorsqu’il parle de son métier aux étudiants. « La pige n’est pas un travail de seconde zone; c’est un choix de carrière où l’on peut s’épanouir. Mais il faut aussi prendre conscience des désavantages du travail autonome, comme l’absence de conven-tion collective, de con gés de maladie ou de vacances payées. »

Faire de la pige, d’accord, mais com-ment se démarquer de la concurrence ? Passion, sens de l’éthique, rigueur et ponctualité font partie des mots d’ordre, selon lui. « Si le pigiste est bon, les rédac-teurs en chef apprécieront son travail et il aura plus de chances de s’imposer. S’il remet ses articles en retard, si ses textes sont bourrés de fautes ou s’il ne respecte pas les commandes, il y a fort à parier qu’on ne le rappellera jamais. »

Le cours Journalistes indépendants et entrepreneurs est actuellement offert en formule exploratoire. Ses créateurs son-gent à adapter le contenu à d’autres pro-grammes d’études.

Du rêve à la réalitéLe nouveau cours Journalistes indépendants et entrepreneurs apprend aux aspirants journalistes et communicateurs à tirer profit des bouleversements du monde médiatiquepar Matthieu Dessureault

Ce cours vise à doter les étudiants des connaissances de base nécessaires à la réussite d’une carrière de journaliste indépendant ou de créateur d’entreprise

Être son propre patron dans le milieu journalistique ne s’improvise pas. Le métier implique démarchage, réseautage, relation avec les clients, factures, gestion de droits d’auteur, etc.

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7le fil | le 9 avril 2015

Q3 éducation

De nombreuses études mon-trent que le sentiment d’avoir développé une relation sécu-risante avec sa mère a une influence positive pendant toute la vie. Or, des cher-cheurs ont découvert qu’il existe un lien entre la sécu-rité reliée à l’attachement à la mère et les buts que se donne un jeune dans ses tra-vaux en classe lors de son passage du primaire au secondaire. Tirés de la thèse de doctorat de Christine Maltais, du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, les résul-tats de cette étude ont paru dans le dernier numéro de la revue Learning and Individual Differences, sous le titre (ici traduit en fran-çais) « Attachement parental et orientation des buts d’ac-complissement au début du secondaire : le rôle média-teur de la compétence sco-laire et de l’anxiété ».

Aux fins de cette recher-che, 627 élèves de 6e année, 46 % de garçons et 54 % de filles, fréquentant l’école publique francophone ont répondu à un questionnaire acheminé par la poste en avril, lors de leur dernière année du primaire et de leur 1re année du secondaire. Pour mesurer la sécurité d’at-tachement, les chercheurs ont évalué la perception du jeune quant à la réceptivité et la disponibilité de sa mère, sa tendance à re -chercher du soutien et du réconfort auprès d’elle dans les mo ments de stress et sa perception de la qualité de la communication avec sa mère. Ont été aussi mesurés l’orien tation des buts que se donne l’élève au moment d’entreprendre une tâche en classe, sa perception de la compétence scolaire et les symptômes d’anxiété rap-portés en 1re secondaire.

Selon Stéphane Duchesne, professeur titulaire au Dé -partement d’études sur l’en-seignement et l’apprentissage ayant dirigé cette recherche, le niveau de sécurité perçue dans la relation d’attache-ment avec la mère en 6e année contribuerait à motiver le

jeune quant au dévelop-pement et à l’amélioration de ses compétences lors de la 1re année au secondaire, de même qu’à renforcer l’idée qu’il est capable de gérer efficacement les tâches scolaires. Paral lè lement, la sécurité d’attachement proté-gerait l’élève contre les symp-tômes d’anxiété : le jeune accorderait ainsi moins d’im-portance au fait de bien

paraître aux yeux des autres ou encore au fait de se mon-trer incompétent dans une tâche.

« L’attachement est une expérience qui change dans le temps, mais qui demeure, explique Stéphane Duchesne. C’est pour cela que les pa -rents ont le devoir de mainte-nir la communication, de res-ter engagés auprès de leur enfant et de ne pas penser qu’il n’a plus besoin d’eux parce qu’il s’apprête à entrer au secondaire. L’attachement reste un facteur de protection pour l’enfant, qui sait que la mère (ou une autre figure parentale importante) est derrière lui pour l’écouter et le comprendre. »

Une relation sécurisante avec la mère influencerait positivement le jeune lors de son passage du primaire au secondairepar Renée Larochelle

Une transition réussie

La sécurité d’attachement protégerait notamment le jeune contre les symptômes d’anxiété

Du rêve à la réalitéLe gouverneur de la Californie vient d’annoncer des mesures draconiennes pour limiter l’usage de l’eau en raison de la sécheresse qui accable cet État amé-ricain. Les citoyens doivent réduire de 25 % leur consommation d’eau et l’État demande le remplacement de 4,6 millions de mètres carrés de pelouse par des plantes plus adaptées à des conditions arides. François Anctil, pro-fesseur au Département de génie civil et de génie des eaux et auteur de L’eau et ses en jeux (PUL), met ces mesures en perspective.

Q Comment la Californie est-elle arrivée à vivre une situation aussi dramatique ?

R La première raison est climatique. Les précipitations sont inférieures à la moyenne depuis au moins deux ans dans cet État. La Californie est donc obligée de puiser dans ses réserves d’eau, qui, de plus, sont particulièrement basses en ce moment puisqu’il a peu neigé dans les montagnes cet hiver. Étant donné qu’il pleut très peu l’été en Californie, on ne peut donc pas espérer un rétablissement de la situation avant l’automne prochain. L’autre problème, c’est l’augmentation constante de la population, qui entraîne des besoins grandissants en eau. Les réservoirs californiens sont conçus pour répondre à la demande normale dans des conditions climatiques prévisibles. Or, il semble désormais difficile de prévoir le climat dans cet État où les saisons sèches se succèdent depuis deux ans. De plus, la géographie des lieux limite la construc-tion de réservoirs. Finalement, les autori-tés ont pris du temps à réagir et à prendre conscience qu’il s’agissait d’une véritable sécheresse. Il y a un an, des mesures de restriction ont touché l’agriculture, un secteur économique en pleine crois-sance. Ce secteur est également le plus grand consommateur d’eau (il est res-ponsable de 80 % de l’eau consommée dans cet État, ndlr).

Q Quel effet peut-on espérer des mesures annoncées pour réduire la consommation d’eau ?

R Si les autorités réussissent à appliquer ce genre de mesures, cela va être béné-fique pour la Californie, même lors

sur les mesures de restriction d’eau en Californie

d’années plus « normales », car la quête de l’eau constitue un enjeu constant dans cet État. D’un côté, il y a les agriculteurs qui en veulent toujours plus. L’irrigation des cultures est relativement facile à contrôler, car l’État peut décider de four-nir telle quantité d’eau à telle heure aux agriculteurs. De l’autre côté, il y a les particuliers. Comment forcer les gens à abandonner leur pelouse ? Il faut agir sur la culture, la façon de faire des citoyens. Il faut les inviter à réduire le débit des douches et des robinets. Si les gens n’es-saient pas de sauvegarder l’eau, des mesures plus draconiennes pourraient être imposées. Il y a une dizaine d’an-nées, j’ai voyagé dans la région d’Hermo-sillo, une ville située dans le désert au Mexique. Les gens ne recevaient de l’eau que quelques heures par jour, car, depuis 10 ans, le réservoir de la municipalité était à sec en raison de la sécheresse. Si on compare cette situation à celle de la Californie, cet État américain vit dans une certaine abondance, quoique assez artificielle. En effet, la Californie puise notamment son eau au Colorado, dont les immenses réservoirs peuvent entre-poser chacun l’équivalent de deux ans de débit du fleuve Colorado. Dans les faits, ces deux réservoirs sont à 60 % vides. La recherche de l’eau en Californie n’a rien de nouveau. Déjà, il y a plus d’un siècle, la ville de Los Angeles allait puiser l’eau dans les rivières derrière les montagnes. Le lac Owens (situé dans la Sierra Nevada à 300 km de Los Angeles, ndlr) a alimenté la ville en eau à partir de 1910. En quel-ques années, il a été complè tement assé-ché, ainsi que 80 km de rivières….

Q Pourrait-on assister bientôt à une guerre de l’eau en Amérique du Nord qui risquerait de toucher le Canada ?

R Je crois que les grands projets de déri-vation ont déjà été réalisés. La Californie, c’est loin de chez nous et faire passer de l’eau par-dessus une montagne, cela représente des coûts très importants. À la limite, le fleuve Columbia, à la fron-tière de la Colombie-Britannique et des États-Unis, pourrait être une option, mais la distance géographique entre lui et la Californie est très importante. Selon moi, dans les années à venir, ce genre de détournement d’eau va être extrême-ment difficile à mettre sur pied sur le plan environnemental et dans le contexte politique actuel. Mieux vaut trouver une façon de régir localement l’usage de l’eau. Au Québec, même si nous vivons une situation climatique très différente de celle de la Californie, nous sommes très mal outillés pour gérer les séche-resses. On se préoccupe davantage de gérer les surplus ! Or, avec les change-ments climatiques, on devrait s’attendre à connaître des périodes de manque d’eau de quelques semaines ou de quel-ques mois pendant l’été.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

François Anctil

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« Le corps humain, c’est un peu comme un livre, explique Hubert Cormier, inscrit au doctorat en nutri-tion. Les chromosomes seraient les chapitres. Les mots seraient les gènes. Et les lettres seraient les variations génétiques. Ces petites variations font en sorte que l’on peut répondre diffé-remment à un traitement nutritionnel, à un médicament ou à autre chose. »

Ces explications, l’étudiant les donne dans l’épisode 4 de l’émission de télé Cogito, produite par l’ÆLIÉS (Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures). Cette émission est diffu-sée à Canal Savoir. Présenté le 6 avril, l’épisode 4 sera rediffusé aujourd’hui, le 9 avril, à 13 h 30, ainsi que demain, vendredi, à 16 h.

Cogito permet à des étudiants de deuxième ou de troisième cycle de l’Université Laval de communiquer leur passion en présentant, pendant 10 minutes chacun, le fruit de leurs travaux de recherche. Six épisodes de 30 minutes forment cette série, en ondes depuis le 16 mars. En tout, 18 étudiantes et étudiants provenant de l’ensemble des facultés ont été sélectionnés. Durant son exposé, Hubert Cormier fait découvrir aux téléspectateurs les possibilités de la nutrigénomique. « Et si vos gènes vous dictaient quoi manger ? », demande-t-il.

L’épisode 5 sera diffusé le lundi 13 avril. Il comprendra notamment une présentation de Catherine Tremblay. Celle-ci poursuit des études de doctorat en conception mécanique appliquée au domaine médical. Dans sa communication, elle montre comment un ingénieur mécanique peut aider à reconstruire la valve aortique à la sortie du cœur.

« Ma recherche porte sur le dévelop-pement de techniques de construc-tion de valves aortiques de remplace-ment par génie tissulaire, indique-t-elle. Je cherche comment on peut prendre un tissu vivant, créé par la technique d’autoassemblage, puis lui donner la structure tridimensionnelle de la valve aortique. »

Cogito se veut un concours interfa-cultaire de vulgarisation. Trois prix, récompensant les meilleures commu-nications, ont été attribués. Hubert Cormier et Catherine Tremblay ont remporté respectivement les premier et deuxième prix. Le troisième a été attribué à Sergio Cortez Ghio, inscrit à la maîtrise en biologie comporte-mentale et moléculaire. Sa présenta-tion a eu lieu dans l’épisode 3. Ses travaux portent sur le stress chez la mère omble de fontaine, un poisson communément appelé truite mou-chetée. « On peut, dit-il, poser l’hypo-thèse que c’est, en fait, le stress que les

mères subissent dans les stations d’aquaculture qui reprogramme le comportement des jeunes, donc qui les rend moins aptes à survivre en nature. »

Le sixième et dernier épisode de Cogito sera diffusé le 20 avril. Sciences géomatiques, géographie physique et droit international pénal seront au menu. Hédia Sammari traitera de la prévention des catastrophes naturelles grâce à un logiciel de géographie. Samuel Gagnon abordera la question de la mesure de la quantité de gaz à effet de serre libérée par la fonte du pergélisol en Arctique. Et Moussa Bienvenu Haba établira le rôle des tri-bunaux pénaux internationaux dans le processus de consolidation de la paix.

D’autres présentations dans les diffé-rents épisodes de Cogito ont porté notamment sur comment favoriser le retour des insectes et araignées dans les mares des tourbières en restaura-tion, sur l’étiquetage nutritionnel et son influence sur la faim, et sur le recours à la tablette électronique et à un logiciel pour aider ceux qui souf-frent d’un trouble de langage après un AVC. Des étudiants ont aussi abordé des questionnements tels que com-ment protéger les savoirs traditionnels des populations autochtones locales, comment faire un pas vers une indus-trie laitière plus verte, et les pro-grammes d’éducation-nutrition dans les écoles secondaires peuvent-ils changer les comportements des adolescents.

Pour plus d’information : canal savoir.tv/emission/cogito_2015

L’émission Cogito se veut un concours interfacultaire de vulgarisation

Véritables passionnés de leurs recherches, 18 étudiants aux cycles supérieurs présentent le fruit de leurs travaux à Canal Savoirpar Yvon Larose

La saison Cogito bat son plein

1. Hubert Cormier, doctorant en nutrition, a obtenu le premier prix du concours Cogito. Ses recherches portent sur les possibilités de la nutrigénomique. On le voit ici dans un laboratoire de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval. 2. L’étudiante Catherine Tremblay mène des études de doctorat en conception mécanique appliquée au domaine médical. Sa recherche porte sur le développement de techniques de construction de valves aortiques de remplacement par génie tissulaire. 3. L’étudiant Sergio Cortez Ghio est inscrit à la maîtrise en biologie comportementale et moléculaire. Ses travaux portent sur le stress chez les mères ombles de fontaine. photos Marco Dubé

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4. Dans son exposé, l’étudiante Karine Chamberland (maîtrise en psychopédagogie) a parlé des effets d’un nutriathlon sur les saines habitudes alimentaires des adolescents. 5. L’étudiant Moussa Bienvenu Haba (doctorat en droit international pénal) fera sa présentation sur le rôle des tribunaux pénaux internationaux dans le processus de consolidation de la paix. 6. L’étudiant Dimitri Pag Yendu Yentchare mène des études de doctorat en droit international de la biodiversité. Sa présentation s’intéressera au droit des communautés locales autochtones sur leurs savoirs traditionnels. 7. L’étudiante Catherine Tremblay montrera comment un ingénieur mécanique peut aider à reconstruire la valve aortique à la sortie du cœur. 8. L’étudiant Samuel Gagnon (maîtrise en géographie physique) abordera la question de la mesure de la quantité de gaz à effet de serre libérée par la fonte du pergélisol en Arctique. photo Marco Dubé

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La saison Cogito bat son plein

4. Dans son exposé, l’étudiante Karine Chamberland (maîtrise en psychopédagogie) a parlé des effets d’un nutriathlon sur les saines habitudes alimentaires des adolescents. 5. L’étudiant Moussa Bienvenu Haba (doctorat en droit international pénal) fera sa présentation sur le rôle des tribunaux pénaux internationaux dans le processus de consolidation de la paix. 6. L’étudiant Dimitri Pag Yendu Yentchare mène des études de doctorat en droit international de la biodiversité. Sa présentation s’intéressera au droit des communautés locales autochtones sur leurs savoirs traditionnels. 7. L’étudiante Catherine Tremblay montrera comment un ingénieur mécanique peut aider à reconstruire la valve aortique à la sortie du cœur. 8. L’étudiant Samuel Gagnon (maîtrise en géographie physique) abordera la question de la mesure de la quantité de gaz à effet de serre libérée par la fonte du pergélisol en Arctique. photo Marco Dubé

QUOI DE NEUF CHERCHEURS ?

Toujours à Canal Savoir, mentionnons la diffusion, à compter du 13 avril, d’un nouveau magazine télé : Quoi de neuf chercheurs ? En cinq épisodes, cette émission, coproduite par le Fonds de recherche du Québec, explorera l’univers fascinant des centres de recherche universitaires québécois. Les résultats de nombreux travaux seront présentés. Le premier épisode, intitulé « Guérir grâce aux cellules souches », mettra notamment en vedette Lucie Germain, professeure au Département de chirurgie de l’Université Laval et directrice scientifique du LOEX. En tout, sept professeurs et deux doctorantes de l’Université Laval ont participé à cette série. Suivez Le Fil ! Nous reviendrons sur ce sujet au cours des prochaines semaines !

Pour plus d’information : canalsavoir.tv/emission/quoi_de_neuf_chercheurs 4

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Excelle Science est lancé !Vous êtes étudiante au baccalauréat dans un programme en sciences ou en génie menant à l’exercice d’un métier traditionnellement mas-culin ? Alors pourquoi ne pas participer au concours Excelle Science, qui a pour objectif de faire valoir vos motivations et projets d’avenir ? Vous pourriez vous mériter un des 23 prix d’une valeur de 2 000 $ à 5 000 $, dont un stage au Centre national de la recherche scientifique, en France.

Curieuse d’en connaître plus sur ce concours ? Consultez le site Web du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à l’adresse suivante : bit.ly/1xYeKDx. Faites vite ! Vous avez jusqu’au 17 avril pour soumettre votre dossier en ligne.

Vulgarisateurs en herbeDans le cadre de son colloque annuel, l’Insti-tut Hydro-Québec en environnement, déve-loppement et société (EDS) tenait, le 25 mars, son tout premier concours de vulgarisation scientifique VIE (vulgariser – inspirer - édu-quer). Les étudiants à la maîtrise qui s’y sont distingués sont Marilène Paillard, étudiante en sciences animales, qui a présenté « À la rescousse des abeilles : un spermatozoïde à la fois » (Prix du jury) et Nicolas Houde, étu-diant en biologie, qui a présenté « La biologie au service des chasseurs » (Prix du jeune public). Du côté du doctorat, les grands gagnants sont Emmanuelle Gagné, étudiante en communication publique, qui a offert la courte allocution « La nature qui s’exprime dans des messages environnementaux » (Prix du jury) et Antoine Cogulet, étudiant en sciences du bois, qui a prononcé la brève com-municaton « Caractérisation des mécanismes naturels de dégradation du bois » (Prix du jeune public).

La faimLe collectif Les Énumérés, regroupant les finissants du baccalauréat en théâtre del’Université Laval, est affamé de vous présen-ter La faim, une création collective issuedes textes du dramaturge Valère Novarina. Par l’exploration du corps, de ses mécanismes et des particularités de la machine humaine, ce spectacle déambulatoire vous transportera dans l’univers ludique de la digestion. Amateurs de théâtre ou nouveaux initiés sau-ront trouver leur compte dans ce parcours interactif agrémenté de paroles, de nourriture et de personnages extravagants.

Les 16 et 17 avril, à 20 h, ainsi que le 18 avril, à 14 h et à 20 h, au LANTISS du pavillon Louis-Jacques-Casault. Pour vous procurer des billets : [email protected], lesenumeres.com ou 418 805-4087. Pour plus d’info : on.fb.me/1DJyAVF

Une équipe de la Faculté de médecine a fait quelques pas de plus vers la production d’une vessie in vitro en utili-sant des conditions de culture qui s’apparentent davantage à la « vraie vie ». En effet, les chercheurs du Laboratoire d’organogénèse expérimen-tale (LOEX) ont peaufiné la recette sur laquelle ils tra-vaillent depuis des années en recréant in vitro les condi-tions physiologiques qui règnent lorsque la vessie se développe in utero. Les résul-tats encourageants obtenus par Sara Bouhout, Francine Goulet et Stéphane Bolduc sont présentés dans un ré -cent numéro du Journal of Urology.

En 2010 , l ’ équ ipe de Stéphane Bolduc a produit un premier modèle de vessie. Pour y arriver, les chercheurs ont placé des fibroblastes de peau dans un milieu de culture. Ces cellules produi-sent elles-mêmes la matrice extracellulaire qui assure soutien et organisation tridi-mensionnelle aux tissus. En superposant trois feuillets de cellules ainsi produits, ils ont obtenu une couche de base sur laquelle ils ont ensemencé des cellules urothéliales, les

cellules qui tapissent l’inté-rieur de la vessie. Placées dans de bonnes conditions de croissance, les cellules se multiplient et s’organisent par elles-mêmes.

Le modèle de vessie ainsi produit possède une struc-ture semblable à celle de la vessie humaine. Sa résis-tance mécanique est bonne, mais son imperméabilité n’est pas parfaite. En 2011, les chercheurs ont réglé ce problème en ajoutant une phase dynamique à leur pro-tocole : en fin de développe-ment, la vessie est placée dans un bioréacteur permet-tant de simuler des cycles de remplissage et de vidange naturels. Cette approche physiologique augmente la résistance mécanique du tissu et permet la formation de cellules spécialisées qui imperméabilisent la paroi.

Encouragés par ces résul-tats, les chercheurs ont poussé quelques crans plus loin l’imitation des condi-tions physiologiques qui règnent pendant la forma-tion de la vessie. D’abord, ils n’utilisent plus de fibro-blastes de peau pour former la couche de base. « Ces cel-lules semblaient avoir des

problèmes de communi-cation avec les cellules uro-théliales de vessie, comme si elles ne parlaient pas le même langage », raconte Stéphane Bolduc.

Autre changement signifi-catif, de l’urine est ajoutée de façon intermittente au milieu de culture. Les résultats sont spectaculaires : par exemple, la croissance des cellules est deux fois plus rapide pen-dant les 24 premières heures lorsqu’on applique de l’urine sur la couche de base. « Ce sont probablement des fac-teurs de croissance présents dans l’urine qui agissent comme catalyseurs », avance le professeur Bolduc.

Dernier élément, les cel-lules sont submergées en permanence dans le milieu de culture. « L’interface air-liquide est importante lors-qu’on cultive de la peau ou des bronches, mais ce n’est pas le cas pour la culture de la vessie, souligne le cher-cheur. D’ailleurs, dans le corps, les cellules urothé-liales ne sont jamais expo-sées à l’air. »

Ces stratégies permettent d’obtenir, en 15 jours, un modèle de vessie avec des cellules bien différenciées. « Sa résistance n’est pas as sez grande pour que le tissu soit greffé, mais on y travaille. Par contre, ce modèle pourrait déjà être très utile pour étudier cer-taines pathologies ou pour mener des tests toxicologi-ques ou pharmacologiques sur la vessie humaine », sou-ligne le professeur Bolduc. «

Ce modèle pourrait déjà être très utile pour étudier certaines pathologies ou pour mener des tests toxicologiques ou pharmacologiques sur la vessie humaine

Une vessie in vitro plus vraieL’approche physiologique préconisée au LOEX permet de produire un substitut de vessie plus près du véritable organepar Jean Hamann

L’équipe de Stéphane Bolduc a obtenu des résultats encourageants en recréant in vitro des conditions de culture qui s’apparentent à l’environnement naturel de la vessie. photo Jérôme Bourgoin

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Soirée culturelle autochtone À l’occasion de son 13e colloque annuel, le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA) et l’Asso-ciation étudiante autochtone (AÉA), en partenariat avec le Cercle Kisis, organisent une soirée culturelle autochtone. Au pro-gramme : prestations musicales (percus-sions, chants, contes, slams et folk alter-natif), exposition d’objets artisanaux, dégustation de produits amérindiens et vision nement du documentaire Ceux comme la terre de Nicolas Paquet.

Jeudi 16 avril à 18 h 30, au Musée de la civilisation.

Carte blanche aux auteurs L’équipe de L’écrit primal, la revue du Cercle d’écriture de l’Université Laval (CEULa), invite les poètes, prosateurs et autres usagers de l’alphabet à prendre la plume pour son 53e numéro. Pour une rare fois, aucun thème n’est imposé et tous les sujets sont les bienve-nus. Il ne reste plus qu’à laisser galoper votre imagination débridée dans les champs des possibles littéraires et d’écrire le poème, la nouvelle ou le texte que vous avez toujours eu envie d’écrire. La voie est libre : carte blanche est donnée aux auteurs. Date de tombée : 30 avril.

Pour information : ceulablog.blogspot.ca

Concours de la Semaine des diplômés« On est tous des artistes ! », c’est le thème prometteur du concours de la Semaine des diplômés, qui se déroulera du 18 au 25 avril. Créez une mise en scène représentant la dis-cipline de votre diplôme de l’Université Laval. Réalisez la mise en scène en photo ou en courte vidéo (30 secondes maximum), seul ou avec des collègues diplômés ou futurs diplô-més. Humour, drame, horreur, action, fantas-tique, policier, satirique, romantique, toutes ces catégories sont acceptées. Soyez créatif et amusez-vous ! Il y a plusieurs prix en argent à gagner, dont un montant de 750 $ pour la meilleure photo ou la meilleure vidéo. Les documents doivent être remis avant le 25 avril.

Pour tous les détails : adul.ulaval.ca/cms/site/adul/accueil/ evenements/concours_sd

Le signal de départ se fait entendre. Sur la piste, les voitures fusent, se cognent, éclatent en morceaux. C’est un réel chaos de vrombisse-ments, de «boucane» et de jurons, approuvé par les cris et les applaudissements de la foule. Bienvenue à l’Auto-drome St-Félicien, où se tient chaque année l’Enfer, une course automobile où presque tout est permis. Martin Bureau, étudiant à la maîtrise interdisciplinaire en art, nous plonge dans cet univers fascinant avec son dernier court métrage. D’une durée de sept minutes, L’Enfer marche au gaz ! fait partie d’un projet collectif produit par l’ONF en parte-nariat avec la coopérative de cinéma indépendant Spira.

Lui-même originaire de St-Félicien, le cinéaste a voulu rendre en images l’in-tensité de l’Enfer, qui a mar-qué sa jeunesse. Bien que la tenue de cet événement bruyant et polluant soit criti-quée par certains, son film ne pose aucun jugement. « Je ne suis pas allé là-bas pour por-ter un regard d’entomologiste sur un phénomène barbare. Ça aurait été trop facile de dénoncer la pollution ou le danger reliés à cet événement. Au contraire, j’ai voulu exal-ter l’Enfer, transmettre l’éner-gie et l’intensité des partici-pants à travers leur regard », explique celui qui a fait des prises de vue dans les voitures et sur la piste de course.

Porté par de magnifiques images en très haute défini-tion (4K) et soutenu par un

montage dynamique, L’Enfer marche au gaz ! est un plaisir à regarder. En témoigne l’ac-cueil chaleureux que le film a reçu, récemment, lors du festival Regard sur le court métrage au Saguenay. Du 29 avril au 2 mai, il sera pré-senté dans sa version an -glaise, Hell Runs on Gaso-line!, au prestigieux festival Hot Docs de Toronto. Cette reconnaissance n’est pas sans réjouir le principal inté-ressé. « C’est le plus im -portant festival de documen-taires en Amérique du Nord ! Plusieurs programmateurs de festivals internationaux seront présents. J’en profite-rai pour faire de la promo-tion. Mon rêve, c’est que le film se retrouve en Europe de l’Est, au Moyen-Orient ou à tout autre endroit où il deviendrait une curiosité exotique. »

Il faut dire que Martin Bureau n’est pas un novice dans le monde du cinéma. Déjà en 2009, il cosignait le long métrage Une tente sur Mars, nommé au gala des prix Jutra et aux Rendez-vous du cinéma québécois dans la catégorie du docu-mentaire de l’année. Trois ans plus tard, il présentait Playa Coloniale, mention spéciale du jury au festival Vues sur mer, à Gaspé. On lui doit aussi plusieurs courts métrages, dont Ils n’ont demandé à personne, tourné en Palestine et en Israël. Son prochain projet de docu-mentaire, qui portera sur les murs de séparat ion, le mènera à nouveau dans cette

région du monde ainsi qu’au Mexique et en Irlande du Nord.

Il compte aussi poursuivre ses projets en tant qu’artiste visuel, un pan de sa car-rière qui lui vaut une solide réputation. Ses œuvres – peintures, dessins, photos, installations – font partie de

plusieurs collections publi-ques et privées. Comme si ce n’était pas assez, l’artiste réalise à l ’occasion des pochettes de disque. Fred Fort in , Tire le coyote , Galaxie 500 et Gros Mené, entre autres musiciens, peuvent se targuer d’avoir des livrets ou des couver-tures d’album signés Martin Bureau. Un nom qui, de toute évidence, continuera de faire jaser dans le milieu…

Pour suivre les projets de l’artiste : martin bureau.com

À vos marques…Avec L’Enfer marche au gaz !, l’étudiant et cinéaste Martin Bureau a voulu rendre en images l’intensité d’un souvenir qui a marqué sa jeunessepar Matthieu Dessureault

En compagnie de son équipe de tournage, Martin Bureau (au centre) a passé quelques heures à l’Autodrome St-Félicien pour récolter d’impressionnantes images.

Par le documentaire, Martin Bureau s’intéresse aux notions d’entropie et de catastrophe. « L’Enfer, c’est la définition exacte de l’entropie : bien qu’il y ait des règles, on sait très bien que la course va vite chuter dans la destruction », souligne le finissant à la maîtrise interdisciplinaire en art. photos Felippe Martin

Le film sera présenté dans sa version anglaise au prestigieux festival Hot Docs de Toronto

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Électrobacs sur le campusAu Québec, plusieurs tonnes de déchets élec-troniques, toxiques pour l’environnement, aboutissent dans les sites d’enfouissement et les incinérateurs. L’Université Laval vous offre maintenant une manière simple et effi-cace de les recycler grâce aux 5 électrobacs situés dans les pavillons Ferdinand-Vandry, Alphonse-Desjardins, Alexandre-Vachon et Charles-De Koninck ainsi qu’au PEPS. Ces bacs de récupération permettent de recycler les déchets électroniques, tels que les char-geurs, les câbles, les clés USB, les cartouches d’encre, les cellulaires, les caméras et les lec-teurs MP3 usagés. Il est aussi possible d’y déposer vos CD et DVD non confidentiels. Ces derniers seront acheminés vers un centre de tri certifié, où les données qu’ils contien-nent seront entièrement effacées, puis ils seront remis en état ou recyclés pour les plas-tiques et les métaux qu’ils contiennent. Voilà un geste simple à poser pour contribuer effi-cacement au développement durable !

Visitez ulaval.ca/dd

actualités UL

Avis officiel

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 14 avril 2015

ORDRE DU JOUR1. Ouverture de la séance

2. Ordre du jour

3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 19 mars 2015

4. Communications du président

5. Questions des membres

6. Programme de doctorat en architecture : création

− Présentation par le doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design

− Avis de la Commission des études

− Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales

7. Programmes de doctorat en psychologie (D. Psy.) et de doctorat en psychologie – recherche et intervention (orientation cli-nique) (Ph. D. R/I) : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action de la doyenne de la Faculté des sciences sociales

8. Programme de maîtrise en service social : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action de la doyenne de la Faculté des sciences sociales

9. Programme de baccalauréat en agroé-conomie : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action de la doyenne de la Faculté des sciences sociales

10. Faculté des sciences et de génie – Département de chimie : critères de promotion

11. Faculté de philosophie : critères de promotion

12. Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design – École de design : critères d’équivalence pour l’accès au rang de professeur adjoint

Huis clos (pts 13 à 15)

16. Clôture de la séance

CONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 15 avril 2015

ORDRE DU JOUR1. Ouverture de la séance

2. Ordre du jour

3. Communications du président et du recteur

4. Questions des membres

Sur consentement des membresHuis clos (pts 5 à 9)

10. Budget 2015-2016 : approbation

11. Plan de développement des ressources informationnelles 2015-2016

12. Autorisation des emprunts à court terme pour l’année 2015-2016

13. Clôture de la séance

en bref

Remise des bourses de mérite à la FLSH Le 1er avril, la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) procédait à la remise de 79 bourses d’excellence et de soutien à des séjours linguistiques, totalisant 90 525 $, à des étudiants des 3 cycles. Cette cérémonie annuelle vise à souligner le mérite des lauréats ainsi que l’importance que revêt la contribution des dona-teurs, tant du domaine privé que du secteur public. Plusieurs dona-teurs privés, membres du personnel de la FLSH ou de l’Université ont, en effet, créé une bourse pour soutenir des étudiants dans un des domaines couverts par l’un de ses quatre départements (sciences historiques, littératures, information et communication ainsi que langues, linguistique et traduction). D’autres bourses sont également offertes grâce à l’École des langues vivantes, aux employés qui cotisent à des fonds de l’Université Laval dédiés à la FLSH ainsi qu’aux organismes subventionnaires. « La Faculté a réussi cette année à augmenter le nombre et le montant des bourses offertes à ses étudiants, a souligné le doyen Michel De Waele. Il s’agit, pour nous, d’un moyen essentiel de souligner l’excellence de leur parcours, qui est d’une diversité et d’une richesse inouïes. » photo Gilles Fréchette

Univers-Cité en spectacle : Thomas Langlois, grand gagnant !Le slameur et étudiant de l’Université Laval Thomas Langlois a décroché la première place d’Univers-Cité en spectacle, qui avait lieu le 4 avril à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de Trois-Rivières. Huit universités francophones participaient à l’événement, qui en était à sa dixième année. Marie-Lou Brière-Berthelot, de l’Université du Québec à Rimouski, et Lydia Képinski, de l’Université de Montréal, se sont vu décerner respectivement les deuxième et troisième places. Une émission spéciale sur cette soirée sera diffusée le 20 mai sur les ondes de Canal Savoir. photo A&V Photographie

Pour plus d’info, consultez la page Facebook de l’événement : on.fb.me/1NOzSyh

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13le fil | le 9 avril 2015 société

En 1870, les élites de Montréal se réunissent pour un bal sur glace donné en l’honneur du prince Arthur, fils de la reine Victoria, de passage dans la ville. photographie composite par William Notman, Musée McCord N-0000.116.21.1

Au-delà des différences ethnolo-giques, linguistiques et religieuses, les notables franco-catholiques et anglo-protestants, dans le Bas-Canada de la première moitié du 19e siècle, se rejoignaient dans leur appartenance commune à une culture similaire et particulière, celle des élites. Ce faisant, ils for-maient ensemble une communauté distincte, différente de la majorité de la population.

Cette affirmation, le doctorant en histoire Alex Tremblay Lamarche en a fait la trame de fond de la com-munication qu’il a livrée le 27 mars lors d’un colloque de deux jours au Morrin Centre de Québec. La ren-contre a réuni 24 spécialistes du Québec, du Canada et de l’étran-ger. Elle était organisée notamment par le Centre interuniversitaire d’études québécoises. Le colloque avait pour thème « Les relations entre anglophones et franco-phones au Québec, de la Conquête à la Révolution tranquille ».

« Dans la première moitié du 19e siècle, le rapport au monde des classes populaires est axé sur l’utile, le nécessaire, le pragma-tisme, tandis que les élites cultivent plutôt un goût pour la distinction

sociale », explique Alex Tremblay Lamarche, également président du comité organisateur du colloque. Selon lui, les élites du Bas-Canada détiennent les leviers du pouvoir économique et politique. Elles se définissent aussi, et en grande par-tie, par leur mode de vie et leur conception du monde. « Ces gens, poursuit-il, ont beaucoup d’argent. Mais il est important pour eux de se mettre en représentation et d’affi-cher un standing élevé. Ils pra-tiquent une sociabilité particulière, ils participent à des activités cultu-relles, ils accordent une impor-tance accrue à l’éducation. »

Au début du 19e siècle, les élites anglo-protestantes s’installent en petit nombre dans la colonie bri-tannique du Bas-Canada. Sou-cieuses de s’intégrer aux élites canadiennes-françaises, elles fré-quentent celles-ci au théâtre, au concert, au bal. « Peu nombreuses de chaque côté, souligne l’étudiant, les élites du temps sont amenées à se retrouver ensemble. »

À cette époque, la population canadienne augmente en flèche, mais le nombre de vocations reli-gieuses ne suit pas. Ce contexte favorise un certain relâchement de

la ferveur religieuse, en particulier chez les notables. « Les membres des élites du Bas-Canada ont été exposés, durant leurs études, aux auteurs anciens et aux penseurs du siècle des Lumières, explique Alex Tremblay Lamarche. Tout en étant

croyants, ils pratiquent leur foi avec un certain détachement, avec un esprit plus critique. Ils accordent à la religion moins d’importance comme marqueur de l’identité. »

Le relâchement de la ferveur reli-gieuse rend les rencontres entre

protestants et catholiques plus faciles et plus fréquentes. Alex Tremblay Lamarche rappelle que, dans les années 1830 et 1840, à Québec, les sermons à la cathé-drale catholique sont écoutés par les membres des différentes déno-minations religieuses. À la même époque, la construction de la nou-velle église catholique irlandaise reçoit l’aide financière de protes-tants aisés.

Les collèges classiques et les établissements d’enseignement privés anglophones de ce temps visent à offrir aux enfants un ba -gage qui leur permette de se dis-tinguer en société, de briller. Les jeunes apprennent le latin et dé -veloppent un goût pour la littéra-ture, classique aussi bien que contemporaine, l’histoire et la mythologie de la Grèce et de Rome, la musique et le théâtre. « Une fois leurs études terminées, soutient Alex Tremblay Lamarche, ces jeunes sont à même de s’in-tégrer aux cercles distingués de la société, où la connaissance de ces disciplines est nécessaire pour affirmer son statut social. »

Selon lui, des collèges clas-siques ont accueilli de jeunes anglo- protestants. Ces collèges sont devenus, par le fait même, des lieux de sociabilisation pour les deux groupes ethniques. Plus glo-balement, le fait d’appartenir à une culture élitiste similaire a facilité l’entrée des uns dans la commu-nauté des autres, et vice-versa.

Une communauté distincte au Bas-Canada

Il y a deux siècles, les élites coloniales francophones et anglophones pratiquaient ensemble une sociabilité particulièrepar Yvon Larose

L’élite franco-catholique avait une foi moins identitaire que le reste de la population canadienne

Les élites du Bas-Canada accordaient une grande importance à l’éducation des enfants. Pour briller en société une fois adultes, les filles recevaient une formation qui comprenait, entre autres, la musique.

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14le fil | le 9 avril 2015sur le campus

On en voit de toutes les couleurs dans les salles d’urgence des hôpitaux. François Paquet, qui tra-vaille plus de 40 heures par semaine à l’Hôtel-Dieu de Lévis, peut en témoigner. Dernièrement, un pa tient se plaignant de maux de ventre s’est présenté à l’accueil. Un examen médical a vite per-mis de découvrir la raison de son malaise : trois clous plantés dans son sternum. Voulant impressionner des amis lors d’une soirée que l’on devine bien arrosée, l’homme avait utilisé un pis-tolet à clous pour réaliser une cascade d’amateur.

Cette anecdote a inspiré l’une des courtes histoires que l’on trouve dans STAT, tome 2. Scé narisée par le médecin et dessinée par son collègue infirmier Yves Lessard, cette bande dessinée raconte les péripéties de per-sonnages dans le monde hos-pitalier. Bien que l’ensemble soit peuplé de situations lou-foques, il se dégage de l’œuvre une certaine part de réalisme. « On s’inspire de ce qui se passe sur le terrain puisque 95% de nos histoires pro-viennent d’un fait vécu, que ce soit par nous ou par des amis proches », assure François Paquet.

L’urgentologue est pro-fesseur de clinique au Dé -partement de médecine

familiale et de médecine d’urgence. Il a été conseiller au ministère de la Santé et des Services sociaux et direc-teur médical d’Anapharm, en plus de siéger sur différents comités de gestion. Bref, il a une vision élargie du monde de la santé qui lui permet de rire des différents aspects de la profession. « Je considère qu’on peut rire de tout; il faut juste savoir comment, dit-il. Nous ne voulions surtout pas infantiliser les gens du ré seau de la santé. C’est pourquoi nous avons opté pour un humour exagéré à la Gaston Lagaffe. »

Depuis la publication du premier tome en 2012, les projets ne cessent de s’accu-muler pour nos deux bédéis-tes. Récemment, ils ont signé une entente de dis tribution avec Bayard, ce qui a permis de rééditer le premier album en couleurs, en plus de voir le nouvel opuscule être distribué dans les grandes librairies. Un troisième album est déjà en chantier. Des dis cussions sont également en cours pour tra-duire les deux premiers tomes et créer un re cueil destiné aux patients dans les salles d’at-tente. On trouvera aussi des planches de STAT dans la pro-chaine édition du manuel Dé marche clinique, publié aux Presses de l’Université Laval. Il ne faudrait pas non plus oublier un projet de série

animée qui est mené par le studio Frima et les Pro-ductions Glaciel. Un démo, scénarisé par l’humoriste François Massicotte, sera bien tôt présenté aux télé-diffuseurs.

Bref, pas trop mal pour un projet de BD qui a pris nais-sance sur le coin d’une table dans la cafétéria de l’Hôtel-Dieu. François Paquet et Yves Lessard avaient alors contacté le directeur de la maison d’édition Moelle Graphique, Julien Poitras. Ce dernier, qui est par ail leurs vice-doyen aux di rections facultaires et aux projets stratégiques de la Faculté de médecine, n’a pas hésité à prendre la BD sous son aile. « Comme je trempe, moi aussi, dans le monde de la santé, leur projet m’a séduit. François et Yves sont deux bonshommes extrêmement drôles à côtoyer au travail. On retrouve dans STAT leur énergie et leur optimisme. J’adore la façon avec laquelle ils se mettent en scène, sans se prendre au sérieux. »

Les amateurs de STAT pour-ront rencontrer les au teurs lors du Salon international du livre de Québec, qui se tien-dra du 8 au 12 avril au Centre des congrès de Québec.

Ne manquez pas, tous les lundis, une nouvelle histoire sur statcomics.com.

Porté par le succès de STAT, une BD qui dépeint avec humour le monde hospitalier, l’urgentologue et professeur François Paquet publie un deuxième tome et s’occupe de plusieurs autres projetspar Matthieu Dessureault

Hôpital en folie

«95 % de nos histoires proviennent d’un fait vécu, que ce soit par nous ou par des amis proches

François Paquet et Yves Lessard, urgentologue et infirmier au centre hospitalier Hôtel-Dieu de Lévis, sont les auteurs de la série de bandes dessinées STAT.

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15le fil | le 9 avril 2015

en bref

Activités pour jeunes sportifsFaites bouger vos enfants durant les matinées de la fin de semaine ! Le PEPS offre à la session printemps-été une panoplie d’activités diversi-fiées s’adressant aux enfants de 2 à 17 ans. Les tout-petits auront l’occasion d’apprendre à nager lors des cours de natation du programme de la Croix-Rouge. Les jeunes de 6 à 17 ans pourront découvrir des activités physiques et sportives telles que le badminton, le basketball, le cheerleading, le judo, l’escalade, le golf et la Zumba. Vos ados ? Ils adoreront développer leurs aptitudes physiques dans des cours de cardio-vélo, de cardio Xtrême, de trampoline, de natation, etc. Le club de sauvetage junior leur apportera des émotions fortes en les ini-tiant à l’autosauvetage et à la formation de sauveteur. photo Hubert Gaudreau

Inscrivez-les en ligne dès maintenant à peps.ulaval.ca. Début de la session : les 18 et 19 avril.

Réservez un terrain en ligne !Dans quelques jours, un nouveau système de réservation de terrains en ligne (RTPEPS) verra le jour au PEPS. Adieu les cartables de réservations annotés à la main ! Dès le 21 avril, à 6 h 30, la nouvelle application Web, développée par l’équipe informatique du Service des activités sportives, permettra aux usagers de réserver aisément un terrain pour pratiquer un sport de raquettes ou encore un sport de ballon. La nouvelle plateforme infor-matique conviviale et facile d’utilisation saura certainement plaire à la communauté univer-sitaire et à la collectivité régionale.

Les personnes qui désirent découvrir le RTPEPS et s’y inscrire dès maintenant peuvent le faire en se rendant sur la page d’accueil du PEPS (peps.ulaval.ca).

Travailler au PEPS cet étéLe PEPS recherche présentement des étudiants pour combler plusieurs postes. Les types d’em-plois et les horaires de travail sont très variables. Par exemple, le Programme jeunesse, qui offre des cours aux jeunes âgés entre 6 et 17 ans, souhaite recruter des moniteurs de trampoline, de badminton et de plongeon. Des moniteurs et des surveillants-sauveteurs sont également recherchés pour travailler à la piscine. Pour la tenue des activités des ligues intra-muros, il manque présentement de personnes aptes à occuper les postes d’arbitres et de marqueurs. Soccer, softball, basketball intérieur (une nou-veauté !) et volleyball de plage sont les disci-plines dans lesquelles les organisateurs cher-chent à recruter du personnel.

Les personnes intéressées à postuler pour l’un ou l’autre de ces emplois peuvent le faire sur le site du PEPS (peps.ulaval.ca).

Performant autant sur les pistes d’athlétisme que sur les parcours de cross-country, Charles Philibert-Thiboutot a été nommé étudiant-athlète de l’année du programme d’excellence sportive Rouge et Or pour la seconde année consécutive, mercredi soir, lors du 64e Gala Rouge et Or. L’évé nement, présenté par l’Hôtel Universel Québec, se tenait à l’amphithéâtre-gym-nase Desjardins-Université Laval du PEPS.

Philibert-Thiboutot écrit ainsi une page d’histoire du programme puisque per-sonne avant lui n’avait été choisi athlète par excellence du Rouge et Or deux ans de suite. Il reçoit également le titre d’athlète de l’année en sport individuel pour la qua-trième année consécutive, un exploit réalisé une seule fois auparavant par la na -geuse Sophie Simard, de 2001 à 2004.

Charles Philibert-Thiboutot a d’abord remporté, à l’au-tomne, le Cham pionnat du RSEQ de cross-country, avant de prendre la troisième place aux championnats nationaux. À l’hiver, le cou-reur de demi-fond a été élu athlète par excellence de l’année sur piste au pays, récoltant no tamment l’or au 1 000 m et l’argent au 3 000 m du Championnat de SIC. Plus tôt en 2014, l’athlète du Rouge et Or avait pris le deu-xième rang du 1500 m des Champion nats canadiens seniors d’athlétisme, et le huitième rang sur la même distance lors de la Coupe continentale de l’IAAF.

Comme c’est le cas de puis 2001, les quatre ga gnants des prix majeurs se retrouvaient en nomination pour le plus prestigieux titre de la soirée. Charles Philibert-Thiboutot et la nageuse Geneviève Cantin (Jonquière) ont

été reconnus athlètes de l’an-née en sport individuel, tandis qu’en sport collectif, la joueuse de soccer Mélissa Roy (Lévis) a reçu la palme chez les dames et le foot-balleur Hugo Richard (Saint-Bruno) a remporté le titre chez les messieurs.

Hugo Richard est égale-ment reparti avec le prix de la

recrue par excellence. Sans surprise, la formation fémi-nine de soccer, championne canadienne pour la première fois de son histoire, a été dé -signée équipe de l’année. En fin, Karl Demers-Bélanger a mis la main sur le prix Jean-Marie-De Koninck du mérite académique décerné à l’étudiant-athlète ayant le mieux conjugué les résultats scolaires et sportifs.

Curieux d’en savoir plus sur le parcours de Charles Philibert-Thiboutot ? Le Fil publiait récemment son portrait : bit.ly/1E73uGc

Voici l’athlète par excellence ! Pour une deuxième année consécutive, Charles Philibert-Thiboutot a été nommé étudiant-athlète de l’année du programme d’excellence sportive Rouge et Or, lors du 64e Gala Rouge et Orpar Mathieu Tanguay

sports

64e GALA ROUGE ET OR – GAGNANTSÉtudiant-athlète Rouge et Or de l’annéeCHARLES PHILIBERT-THIBOUTOT / athlétisme et cross-country / diplôme d’études supérieures spécialisées - relations publiquesRecrue de l’annéeHUGO RICHARD / football / génie mécaniquePrix Jean-Marie-De Koninck du mérite académiqueKARL DEMERS-BÉLANGER / basketball / actuariatÉtudiante-athlète par excellence – sport individuelGENEVIÈVE CANTIN / natation / psychologieÉtudiant-athlète par excellence – sport individuelCHARLES PHILIBERT-THIBOUTOT / athlétisme et cross-country / diplôme d’études supérieures spécialisées - relations publiquesÉtudiante-athlète par excellence – sport collectifMÉLISSA ROY / soccer / orientationÉtudiant-athlète par excellence – sport collectifHUGO RICHARD / football / génie mécaniqueÉquipe Rouge et Or de l’annéeSoccer féminin

Il reçoit également le titre d’athlète de l’année en sport individuel pour la quatrième année consécutive

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Que révèlent les déchets sur l’âge du fer ?

Jeter est une action quoti-dienne aujourd’hui; c’était la même chose au temps de la Protohistoire. La trans-formation de la matière première, la fabrication d’outils, la préparation des repas ainsi qu’une foule d’autres gestes produisaient des déchets. Le dépotoir est donc une structure ar -chéologique habituellement identifi ée sur les sites de fouilles. Laurence Ferland, diplômée de l’Université Laval et de l’Université de Cambridge, viendra discu-ter du contenu des fosses à déchets découvertes au village de l’âge de fer de Broom en Angleterre. À partir de la gestion des rebuts ménagers, on peut découvrir des faits pour le moins surprenants !

Vendredi 10 avril, à 15 h 30, au local 320 du pavillon Camille-Roy-du-Séminaire-de-Québec, 3 rue de la Vieille-Université. Entrée libre.

Demi-fi nale de la LUI

L’an dernier, les Trèfl es étaient grands gagnants. Qui, cette année, parmi les équipes des Piques, des Cœurs, des Carreaux ou des Trèfl es mettra la main sur la con voitée coupe Dame-As-Roi ? Nous le sau-rons bientôt puisque c’est ce vendredi que se mettent en branle les séries élimina-toires de la Ligue d’impro-visation universitaire (LUI). Depuis 1981, cette ligue vous convie à des soirées drôles et émouvantes où des étudiants-comédiens font montre de leur grand talent. Plusieurs humoristes et comédiens établis ont d’ailleurs déjà fait partie de cette ligue (Jean-Michel Anctil, André Robitaille, François Morency, Alain Dumas, Josée Deschênes, Jean-Nicolas Verreault, Patrice Robitaille et plu-sieurs autres). La première demi-fi nale est un rendez-vous festif à ne pas man-quer ! photo LUI

Vendredi 10 avril, à 20 h, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Pour plus d’information : lalui.ca

Concert gospel

Saviez-vous que le mot gospel vient du vieil anglais « godspell », qui signifi e évangile ? Nul besoin de le savoir pour se laisser em -porter par cette musique envoûtante. La chorale Chœur et Christ de l’Uni-versité Laval, forte de son succès des années passées, présente, ce samedi, son 9e Concert gospel. Sur le thème « Les fruits de son amour », le spectacle ras-semblera des étudiants désireux de vous communi-quer leur passion pour une musique signifi cative et fas-cinante. Laissez-vous donc tenter par ce spectacle qui promet d’être haut en couleur !

Samedi 11 avril, à 19 h, au Théâtre de la cité uni-versitaire du pavillon Palasis-Prince. Les billets sont en vente au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Alphonse- Desjardins). Les bénéfi ces de la soirée seront versés au projet communautaire Café-Rencontre.

Quand le ventre forme la ville

La nourriture a toujours laissé son empreinte sur les territoires. En effet, qu’on pense à sa production, à son transport, à son échange ou à sa consommation, elle fait partie intégrante de l’organisation des villes et des campagnes. Pourtant, on lui accorde peu d’atten-tion dans les discours et les actions urbanistiques. Le réseau Villes régions monde a donc choisi de consacrer son prochain Dialogue sur images au thème « Mettre l’urbanisme alimentaire au menu ». La professeure Manon Boulianne, du Dé -partement d’anthropologie, et Vincent Galarneau, conseiller à Vivre en ville, discuteront de l’urbanisme alimentaire, un champ de savoirs qui envisage les relations complexes entre le territoire et l’alimenta-tion et les considère comme des moteurs de changement.

Lundi 13 avril, à 17 h, au Cercle, 228, rue Saint-Joseph Est. Inscription en ligne obligatoire : bit.ly/1E0Ty14

Pour lutter contre l’intimidation

Denis Jeffrey, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation, prononcera une conférence intitulée « La civilité scolaire pour contrer l’intimidation entre élèves ». Selon lui, un jeune fait preuve de discipline lorsqu’il pratique les vertus sociales de pudeur et de contenance, des vertus sur lesquelles re -pose le savoir-vivre ensem-ble. Cette autodiscipline se développe dans le cadre sco-laire par des rites de civilité. Jus qu’au milieu du siècle dernier, les élèves appre-naient les civilités dans les manuels scolaires, mais, depuis les années 1960, les tendances pédagogiques libertaires ont renoncé aux civilités, sans toutefois pro-poser aux élèves d’autres rites pour apprendre à se comporter en société. Dans sa conférence, le professeur Jeffrey expliquera comment des rites de civilité peuvent permettre de lutter contre l’intimidation.

Jeudi 16 avril, à 19 h, au Théâtre de la cité universi-taire du pavillon Palasis-Prince. Entrée libre.

Des citadins en meilleure santé

Beaucoup d’études scien-tifi ques confi rment que la piètre qualité de l’air, par-ticulièrement en milieu urbain, est nuisible à la santé humaine et coûteuse pour les contribuables qué-bécois. Tarik Benmarhnia, postdoctorant à l’Institute for Health and Social Policy de l’Université McGill, vien -dra faire le point sur les effets réels de la pollution atmosphérique sur la santé ainsi que sur les retombées concrètes des politiques de réduction de cette pollu-tion. Alors qu’il y a de plus en plus de gens vulnérables dans les villes en raison du vieillissement de la popula-tion, la que stion de la qua-lité de l’air ac quiert une importance considérable. Cette conférence-midi est présentée par l’École supé-rieure d’aménagement du territoire et de développe-ment régional et le Centre de recherche en aménage-ment et développement.

Jeudi 23 avril, à 11 h 30, au local 1613 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre.

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À vélo dans les vignobles

La Coop Roue-Libre vous convie à sa prochaine soirée sous le signe du dieu Bacchus. Les conférenciers invi-tés, Éliane et Guillaume, vous raconteront leur périple viticole de près de 1 000 km. En août et septembre der-niers, les deux cyclotouristes sont partis en lune de miel dans l’un des pays les plus réputés pour ses vins, la France. Ils ont pédalé sur la route des grands crus de Bourgogne, puis ont sillonné les vignobles de la vallée de la Loire. Pendant 18 jours de pérégrinations, ils ont admiré châteaux et habitats troglodytes, goûté la gas-tronomie locale et dégusté le vin du pays. Venez donc les entendre raconter leurs anecdotes de voyage et connaître leurs secrets et conseils pour une excursion cycliste réussie. Vous serez peut-être tenté, vous aussi, par le cyclotourisme, une façon de voyager dépaysante, humaine, paisible et relaxante. Éliane et Guillaume sauront vous convaincre avec leur devise : « Vino-vélo ! »

Lundi 13 avril, à 19 h, au café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre. La conférence sera précédée d’un 5 à 7 auquel tous sont bienvenus.

Consultez le calendrier complet d es activités sur le campus à ulaval.ca

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au fi l de la semaine