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Soixante-huitième année 121 CINQ centimes le Numéro Mercredi 26 Mai 1909 ABONNEMENT Un an.. 18 fr. Six mois , 9 » Trois mois 4. 50 INSERTIONS Annonces, la ligne 0.2C Réclames, 0.3C Faits divers, 0.7£ Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE L'»Donnement est renouvelé d'olflce «i,îl'BiplrauOH,leil»"n«»ne «ont pai refmêf.—La quittance est présentée àl'abonné «an« dérangement prlui. les Fêtes de Jeanne d'Arc A Compiègne ' | La première partie des iètes s'est dé- roulée, dimanche, en l'église de Compiè- gne,une grand'messe solennelle a été célébrée sous la présidence de Mgr Douai,' évêque de Beauvais. I i L'église, admirablement décorée, était trop petite pour contenir la foule énorme qui s'y pressait, désireuse d'assister à la remise de la bannière de Jeanne d'Arc à la municipalité après qu'elle eût été bé- nie par Mgr Douai. Cette partie de la cé- rémonie religieuse fut très imposante et ce fut au milieu des acclamations que M. Fournier-Sarlûvèze, maire de Com- piègne, suivi de la municipalité, quitte l'église pour se rendre à la mairie. A deux heures, le cortège historique est parti de la vénerie Orby. Il se com- posait de hallebardiers, d'arbalétriers, piqueurs et canonniers, piqueurs à che- val, écuyers, seigneurs, échevins, nota- bles et corporations, pages,dames et mu- S siciens. | Ce cortège s'est rendu à la plaine de Chosy, se tenait une cour d'amour et a eu lieu un tournoi dont le comte Jean de Cossé-Brissac était l'écuyer-ma- réchal de lice. On a vivement acclamé Jeanne d'Arc, que figurait Mlle de Baillencourt,et Char- les VII, représenté par le vicomte de Ju- milhac. . j La ville était payoisée aux couleurs nationales et aux couleurs de Jeanne d'Arc. A Paris I Une messe solennelle a été célébrée à Saint-Augustin, en l'honneur de la nou- velle Bienheureuse. I M. le chanoine Gaudeau a fait à vêpres le panégyrique de la libératrice de notre territoire. I L'hommage paroissial do l'église de la Trinité à la nouvelle Bienheureuse a eu lieu, durant les vêpres, i Mgr Jourdande la Passardière, évêque de Koséa, officiait pontilicalement. | ) Le panégyrique de Jeanne d'Arc a été prononcé par M. l'abbé Gaffre. J A Lyon ! Lyon. La cérémonie du Triduum en l'honneur de Jeanne d'Arc, à la pri- matiale, sous la présidence du cardinal Coullié, archevêque de Lyon, réunit plu- sieurs fois par jour une aflluence énor,' me dans la cathédrale Saint-Jean, ma- gnifiquement décorée et dans la basi- ; lique de Fourvières. |l A la cathédrale, la décoration com- prenait, au fond de la grande nef, au- j dessus de la porte,une toile représentant Jeanne d'Arc entendant ses voix. | ! De part et d'autre, se trouvaient deux 'toilesreprésentant les deux miraclesre- | tenus par la Cour de Rome, pour le pro- ! 'ces de béatification. D'autres peintures décoraient les basses nefs représentant les différentes scènes de la vie de la Bienheureuse. Ces toiles sont celles qui ont figuré à Rome pour la cérémonie de la béatification. | I Dimanche matin, à dix heures, une messe pontificale a été célébrée par Mgr Déchelette, évêque d'Hiérapolis, suivie de la bénédiction apostolique, donnée par le cardinal-archevêque. I f Le panégyrique de la Pucelle a été prononcé par l'évêque de Dijon, Mgr Dadolle. j I De nombreuses maisons étaient pa- voisées, notamment dans les quartiers Saint-Jean, Saint-Paul, Bellecour, etc. j A Marseille / Marseille. Marseille a fêté Jeanne d'Arc. Beaucoup de maisons étaient pa- voisées de drapeaux tricolores et d'éten- dards de la Pucelle. La Bourse et quel- ques monuments étaient également déco- rés. | Dimanche matin, dans toutes les égli- ses,des cérémonies ont eu lieu en grande pompe en l'honneur de la Bienheu- reuse. ]L A. la çaMdr&Je, Mgr Fabre a officié 'pour la première fois et a prononcé la panégyrique de Jeanne d'Arc. , Le soir, une retraite aux flambeaux avec le concours des musiques a parcou- ru toutes les grandes artères de la ville en fête. ! Ligue Patriotique des Françaises Paris. La séance de clôture du con- grès a été tout entière pour la presse. ' La baronne de Tîoury a lu un rapport sur la presse. Maintes déléguées des dé- partements ont exposé ce qu'elles ont fait dans leurs régions pour combattre! la mauvaise presse et répandre etpro-' pager la presse honnête et libérale. La secrétairegénérale, Mlle Brossard, 1 a donné ensuite le rapport d'ensemble sur les travaux du congrès. | On a entendu une entraînante allo- cution de M. l'abbé Ardant, l'un des plus dévouéspropagateurs de labonnepresse.J Enfin, Mgr (Jdelin a loué les travaux pratiques et féconds de la Ligue. J Contre l'impôt Caillaux | Rouen. M. Jules Roche a fait une conférence sur l'impôt sur le revenu. A cette réunion assistaient plusieurs mem- bres du Parlement, MM. les sénateurs Waddington, Fortier, de Montfort, MM. les députés Brindeau, Quilbeuf, Quesnel et de Pommereu. ; M. Jules Roche a fait la critique de l'impôt sur le revenu voté par la Cham- bre et soumis en ce moment au Sénat. Il a convié son auditoire à seconder l'œuvre de propagande entreprise par la Fédération nationale des contribuables, dont il est le président. M. Jules Roche a été chaudement fé- licité par M. le sénateur Waddington et par M. Périer, président du comité com- mercial. Un banquet a été ofîert ce soir par le comité à M. Jules Roche. Des toasts ont été portés par MM. Quilbeuf, de Mont- fort, Brindeau, Leblond,maire de Rouen. M. Jules Roche a prononcé un nouveau discours. 1 Chrétiens de France ; M. Jaurès demande « est l'idéal so- cial et humain des « chrétiens de Fran- ce », « sont, dans la grande crise que traverse la société française, leur pensée et leur action » et ce qu'ils feront de « cette force vivante et populaire » que leur apporte l'entant de Domrémy. » | M. de Mun lui répond, dans l'Echo de Paris : « Les chrétiens aiment le peuple pour lui-même, et parce qu'ils sont les disci- ples sincères de Celui qui donna au monde la grande promesse d'amour et de fraternité; ils l'aiment parce qu'il souffre et parce qu'il est faible. Leur ambition, leur rêve, le tourment de leur vie, c'est de le servir avec désintéresse- ment, pour l'aider pacifiquement à at- teindre un état meilleur et plus juste, pour le sauver de la barbarie que lui prépare le collectivisme sans Dieu, sans j âme et sans patrie. » Voilà leur « idéal social »; voilà leur « pensée ».; c'est pour cette œuvre libératrice qu'ils espèrent dans « la force vivante et populaire » que leur ap- porte la vierge de Domrémy. » Si M. Jaurès veut aussi connaître leur « action », qu'il écoute la grande voix de cette Eglise dépouillée, jamais réduite au silence, qui répète le cri de pitié jeté par le Christ à la foule misé- rable! Qu'il aille dans les faubourgs, dans la banlieue parisienne, voir ces prêtres outragés, calomniés, jamais dé- couragés, qui, là, au milieu des travail- leurs, exercent sans bruit leur inlassa- ble dévouement. Il y entendra des pa- roles plus fécondes qu'à la rue Grange- aux-lielles, et qui, peut-être, le surpren- dront. » Car le peuple se lasse autant des so-, çialistes qui le traînent dans les com-1 Le* abonnements et les insertions doWent être payés d'avance. bats sans espoir, que des radicaux qui lui jettent l'appât desséché de la guerre religieuse. » i La Jeunesse catholique française | Orléans. Dimanche s'est terminé le congrès national de la Jeunesse catholi- que française. Plus de 4,700 congressis- tes avaient répondu à l'appel du comité, qui avait tenu à mettre le congrès sous le patronage de Jeanne d'Arc. j Une réunion solennelle a eu lieu l'a-! près-midi, sous la présidence de Mgr Touchet. I Plusieurs orateurs ont pris la parole. M. I.erolle.avec les accents d'une véri- table éloquence, a flétri le chant de l'/n- ternalionale, et ce, aux cris mille fois répétés par toute l'assistance de : « Vive la France ! » J LES ÉLECTIONS m f MM. ELU; ÉLECTIONS LEGISLATIVES 12" arrondissement de Paris DEUXIÈME CinCONSCRIPTION (Scrutin de ballottage) Inscrits : 17#34. Votants: 12,68 Le Foyer, rad.-soc. . . . fi 007 Fribourg, soc. un. . . . 5.616 Gallian, anti-col.... 825 Il s'agissait de remplacer M. Pàschal! Groussct, socialiste indépendant, décédé. Au premier loti r, avaient obtenu : MMJ Fribourg, 4,810 voix ; Le Foyer, 4,665 j Lé-! mery, socialiste indépendant, 1,506 ; Gal- 1 ian, anti-col., 1,559. Màiiifckfatiori'ïi, Imgarre, coup de revolver A neuf heures et demie, r .'vs la procla- mation du scrutin, diverses manifestations se sont produites parmi le public. Deux cents personnes environ s'étant montrées nettement hostiles à M. Le Foyer, les agents ont escorter le nouvel élu jusqu'à sa permanence. Ils ont été suivis par les manifestants huant M. Le Foyer, et les sifflant eux mêmes. i Finalement, une légère bagarre s'est pro- duite au cours de laquelle '^s agents ont été injuriés et même tV ;;.;».V. L'un des ma- nifestants qui est resté inconnu a tiré un coup de revolver. Le projectile n'a atteint personne. Trois arrestations ont été opé- rées. .1 . _. Yonne lj Arrondisséiiiénj, 4'A.vallon (Scrutin tic ballottage) MM. Gaïloi, rad. soc 5,100 ELU Perreau, rep 4,800 I Il s'agissait de remplacer M. Etienne Flan- din, élu sénateur de l'Inde. Au premier tour, avaient obtenu : MM.' Perreau, rép. de gauche, 4,422 voix ; GàllqtJ rad. soc, 4,383; Martin, soc-ré v., 244 ; Etaix, rad. soc, 103. / AUX CONSEILS GÉNÉRAUX Dordogne / Canton de Périguéux MM. fSarabcau, progressiste. . Paul Faure, soc. unifié. . Allier Canton Est de Moulins Scrutin de hallotage Inscrits : 6.197. Votants Doudet, socialiste. . . . Monicat, libéral .... ELECTIONS MUNICIPALES / Perpignan.—Dimanche a eu lieu le scru- tin de ballottage des élections municipales nécessitées par l'annulation par le Conseil d'Etat de l'élection de huit conseillers mu- nicipaux. I l La liste progressiste a été élue par 2,950 voix contre 2,760 voix données a la liste radicale-socialiste et socialiste unifiée. I | Entre le premier et le second tour, les radicaux-socialistes et unifiés avaient fu- sionné. I Montpellier. Dimanche ont eu lieu à Nimes des élections municipales complé- mentaires, pour pourvoir au remplacement de M. Pieyre, maire de Nimes, dont l'élec- tion avait été annulée par le Conseil muni- cipal qui avait démissionné. | Sur 17,137 inscrits, il y a eu 7,708 votants. Quatre listes étaient en présence : celle de MM. Pieyre et Coutelle, socialistes unifiés, partisans de la suppression des octrois, et trois listes adversaires de cette suppres- sion . 1. Il y a ballottage. /, MM. 3.301 ELUj 1.954 3.671 2.008 ELU 1.519 I Le " Foyer " en province Cherbourg. De violentes manifesta- tions se sont produites au cours de la re- présentation du « Foyer » I Huit arrestations ont été opérées. La po« lice locale avait été mobilisée. - - •■ «&e La Révolution à Saint-Domingue I Puerto-Plata (ile de Saint-Domingue). Le général Camacho s'est emparé, la nuit dernière, de Guayabin, sur la frontière haï- tienne, ce qui facilitera aux insurgés la ré- ception des munitions, i Les Haïtiens secondent, dit-on, la révo- lution à Saint-Domingue, i Jusqu'à présent, le mouvement insurrec- tionnel n'est pas très apparent, mais, si le gouvernement dominicain ne mobilise pas rapidement ses troupes.de sérieuses com- plications sont à redouter avant une quin- zaine de jours. ~» » »-j Terrible incendie au Puy ' Le Puy. Un terrible sinistre a éclaté cette nuit dans l'immeuble Gerbier, avenue de Taulhac, vaste maison, occupée par une vingtaine de locataires, j En un instant, les flammes jaillissaient d'une soupente pleine de foin, puis embra- saient la maison entière, détruisant l'esca- lier et empêchant les habitants de sortir. Les locataires essayaient de se sauver en gagnant les toits, mais quelques-uns seule- ment purent ainsi partir. Les secours fu- rent lents à s'organiser et les spectateurs durent assister impuissants au progrès des llammes. Le sergent-Boit, des pompiers,arrivé l'un des premiers, put hisser une femme sur son épaule, mais le feu rôtissait déjà la malheureuse. On compte trois morts : un territorial, M. Imbert, cultivateur à Barges qui s'est tué en se précipitant dans le vide avec cinq camarades, et deux personnes, probable- ment restées dans les décombres, Mme veuve Charal et sa nièce, Mlle Marie Mey- sonnet. Il y a deux blessés .dont l'état est déses- péré; Mme Marie Gras, 62 ans la femme sortie du brasier par le sergent Boit, et M. Coutarel, de Souils. Trois autres personnes ont été également blessées : MM. Bernard et Enjolras, cultivateurs à Saint-Haon, et M. Chaîna d'Escublac. Ce sinistre a causé une émotion intense dans notre ville et la foule n'a cessé de cir- culer autour des décombres. ] LES MINISTRES EN VOYAGE Chaumont. MM. Doumergue et Chéron ont présidé à Chaumont un banquet auquel assistaient MM. Mougeot, Darhot, Dessoye et toutes les notabilités républicaines du départemental. Chéron a souhaité qu'il n'y eût plus que deux partis : celui de ceux qui pensent à eux et celui de ceux qui pen- sent aux autres. M. Doumergue a affirmé qu'en dépit de tout le gouvernement pour- suivrait l'accomplissement de son pro» gramme de réformes. AU MUR DES FÉDÉRÉS ; Paris. Dimanche,a eu lieu au Mur des fédérés, la manifestation annuelle organi- sée par les socialistes révolutionnaires,pour commémorer l'anniveisaire des derniers jours de la Commune. ; Outre l'appel de la Fédération de la Sei- ne, de nombreuses convocations avaient été adressées aux organisations ouvrières. En raison des événements récents : grèves des postiers, des terrassiers, tentative de grève générale, les groupes syndicalistes tenaient, en effet, à donner à cette manifes- tation une ampleur inaccoutumée. Comme les années précédentes, un im- portant service d'ordre avait été organisé dès midi, avenue de la République, boule- vard de Ménilmontant et à l'intérieur du ci- metière du Père-Lachaise. M. Lépine, préfet de police, entouré de son état-major, se tenait à l'entrée de la né- cropole, d'où il surveillait la formation du cortège. Les manifestants, très nombreux, se réu- nirent boulevard de Ménilmontant, salle Lexcellent, puis en chantant l'Internationale et la Carmagnole, pénétrèrent dans l'allée principale du Père-Lachaise. . i Seules, les bannières syndicales portant] f des inscriptions avaient été tolérées. 1 En tôle du défilé marchaient les députés socialistes révolutionnaires, des conseillers municipaux et les militants. Successivement, chaque groupement fut autorisé à accrocher au mur ses couronnes ou gerbes de fleurs. De nombreux cris de « Vive la Commu- ne!...» furent poussés, mais aucun ora- teur n'obtint l'autorisation de prendre la parole. Un seul incident à notei : au début de la manifestation, rue de la Roquette, les. agents s'emparèrent après une légère col-; lision d'une pancarte sur laquelle était : grossièrement dessinées deux tôtesqui vou- laient ressembler à celles de M. Clemen- ceau et du ministre de la Justice. ! Une bagarre, assez sérieuse, a éclaté à la sortie, avenue du Père-Lachaise,entre deux groupes de manifestants et les gardiens de la paix du 19 e arrondissement, massés à cet endroit. t Ne tenant aucun compte de l'ordre qui' leur avait été donné de cesser leurs chants révolutionnaires et de se disperser, les so- cialistes voulurent gagner en cortège la placeGambetta. Il en résulta une collision qui dura une dizaine de minutes. part et d'autre, il y eut des combattants contu- sionnés. I [ Un gardien de -la paix, l'agènt Magînot, reçut môme un bock à la tète et dut être conduit à l'hôpital Tenon. | Une douzaine d'arrestations ont été opé- rées; trois seulement ont été maintenues. L'ambassade marocaine à Paris Paris.L'ambassade marocaine compre- nant 18 personnes et conduite par El Mokri et Saïd Abdalali, est arrivé lundi matin à 11) heures et demie à la gare de Lyon, ve- nant de Marseille. Le délégué marocain a été salué au nom. du Gouvernement sur le quai de la gare par MM. Bec de Fouquières, sous-chef du protocole, Regnault, Ministre de France à Tanger et par le général Taverna. El Mokri et Saïd Abdalah se sont ensuite entretenus avec les représentants du gou- vernement dans le bureau des sous-chefs de gare aménagé en salon. Cet entretien a duré dix minutes envi- ron. M. Marc, premier interprète de la léga- tion de France au Maroc, qui accompagne ]a mission a traduit la conversation. Les membres de l'ambassade ont ensuite gagné les voitures qui les attendaient. Pendant son séjour à Paris les membres de l'ambassade et leur suite seront logés 57, avenue Malakoff à l'hôtel était des- cendu en 1906 le roi du Cambodge Siso-' wath. La panne du « Danton » ( Brest. Le bruit s'était répandu que l'on avait trouvé un madrier sous le berceau du! cuirassé « Danton » et que ce madrier a pu empêcher le lancement. j \ On déclare de source très autorisée que la f iièce de bois était flottante et n'a pu gêner 'opération du lancement. ) i On a reconnu toutefois que certaines des dispositions du lancement avaient ôtë'maf prises.... (?) i L'opération du lancement du «Danton», sera recommencée dans une quinzaine de jours. A la prochaine marée.des vérins hydrau-, liques seront placés à l'endroit la cale du cuirassé porte à faux, i Le directeur des constructions navales affirme que le cuirassé pourra repartir, dans des conditions normales. / Une noie officieuse Paris. Le ministère de la Marine com- munique la note suivante : | i « Le bruit a couru que l'insuccès du lan^ cernent « Danton » pourrait être attribué à des actes de malveillance. | i « Il résulte des renseignements officiels parvenus au ministre que cette interpréta- tion doit être nettement écartée. ; » Si l'on ne peut encore préciser exacte- ment la cause de l'arrêt du bâtiment sur sa cale, on ne saurait en trouver la raison dans un défaut d'inclinaison de celte der- nière. I i » Sa déclivité, en effet, est supérieure a celle de certaines cales utilisées à l'étran- ger. » D'autre part l'attitude du personnel ou-j vricr de l'arsenal a été en tous points par- faite. Il a travaillé touLc la nuit avec une, telle ardeur à épontiller de nouveau le. «Danton», que le préfet maritime a cru devoir prendre un ordre du jour pour lo, féliciter. »

Le Foyer en province 1 En les Fêtes de Jeanne d'Arcarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...; lique de Fourvières. |l A la cathédrale, la décoration com-prenait, au fond

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Page 1: Le Foyer en province 1 En les Fêtes de Jeanne d'Arcarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...; lique de Fourvières. |l A la cathédrale, la décoration com-prenait, au fond

Soixante-huitième année — N° 121 CINQ centimes le Numéro Mercredi 26 Mai 1909

ABONNEMENT

Un an.. 18 fr.

Six mois , 9 »

Trois mois 4. 50

INSERTIONS

Annonces, la ligne 0.2C

Réclames, — 0.3C

Faits divers, — 0.7£

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE

L'»Donnement est renouvelé d'olflce «i,îl'BiplrauOH,leil»"n«»ne «ont pai refmêf.—La quittance est présentée àl'abonné «an« dérangement prlui.

les Fêtes de Jeanne d'Arc A Compiègne ' |

La première partie des iètes s'est dé-roulée, dimanche, en l'église de Compiè-gne,où une grand'messe solennelle a été célébrée sous la présidence de Mgr Douai,' évêque de Beauvais. I

i L'église, admirablement décorée, était trop petite pour contenir la foule énorme qui s'y pressait, désireuse d'assister à la remise de la bannière de Jeanne d'Arc à la municipalité après qu'elle eût été bé-nie par Mgr Douai. Cette partie de la cé-rémonie religieuse fut très imposante et ce fut au milieu des acclamations que M. Fournier-Sarlûvèze, maire de Com-piègne, suivi de la municipalité, quitte l'église pour se rendre à la mairie.

A deux heures, le cortège historique est parti de la vénerie Orby. Il se com-posait de hallebardiers, d'arbalétriers, piqueurs et canonniers, piqueurs à che-val, écuyers, seigneurs, échevins, nota-bles et corporations, pages,dames et mu- S siciens. |

Ce cortège s'est rendu à la plaine de Chosy, où se tenait une cour d'amour et où a eu lieu un tournoi dont le comte Jean de Cossé-Brissac était l'écuyer-ma-réchal de lice.

On a vivement acclamé Jeanne d'Arc, que figurait Mlle de Baillencourt,et Char-les VII, représenté par le vicomte de Ju-milhac. . j

La ville était payoisée aux couleurs nationales et aux couleurs de Jeanne d'Arc.

A Paris I Une messe solennelle a été célébrée à Saint-Augustin, en l'honneur de la nou-velle Bienheureuse. I M. le chanoine Gaudeau a fait à vêpres le panégyrique de la libératrice de notre territoire. I L'hommage paroissial do l'église de la Trinité à la nouvelle Bienheureuse a eu lieu, durant les vêpres, i Mgr Jourdande la Passardière, évêque de Koséa, officiait pontilicalement. | ) Le panégyrique de Jeanne d'Arc a été prononcé par M. l'abbé Gaffre. J

A Lyon ! Lyon. — La cérémonie du Triduum en l'honneur de Jeanne d'Arc, à la pri-matiale, sous la présidence du cardinal Coullié, archevêque de Lyon, réunit plu-sieurs fois par jour une aflluence énor,' me dans la cathédrale Saint-Jean, ma-gnifiquement décorée et dans la basi-

; lique de Fourvières. |l A la cathédrale, la décoration com-prenait, au fond de la grande nef, au-

j dessus de la porte,une toile représentant Jeanne d'Arc entendant ses voix. | ! De part et d'autre, se trouvaient deux 'toilesreprésentant les deux miraclesre-| tenus par la Cour de Rome, pour le pro-! 'ces de béatification. D'autres peintures décoraient les basses nefs représentant les différentes scènes de la vie de la Bienheureuse. Ces toiles sont celles qui ont figuré à Rome pour la cérémonie de la béatification. |

I Dimanche matin, à dix heures, une messe pontificale a été célébrée par Mgr Déchelette, évêque d'Hiérapolis, suivie de la bénédiction apostolique, donnée par le cardinal-archevêque. I f Le panégyrique de la Pucelle a été prononcé par l'évêque de Dijon, Mgr Dadolle. j I De nombreuses maisons étaient pa-voisées, notamment dans les quartiers Saint-Jean, Saint-Paul, Bellecour, etc. j

A Marseille / Marseille. — Marseille a fêté Jeanne d'Arc. Beaucoup de maisons étaient pa-voisées de drapeaux tricolores et d'éten-dards de la Pucelle. La Bourse et quel-ques monuments étaient également déco-rés.

| Dimanche matin, dans toutes les égli-ses,des cérémonies ont eu lieu en grande pompe en l'honneur de la Bienheu-reuse.

]L A. la çaMdr&Je, Mgr Fabre a officié

'pour la première fois et a prononcé la panégyrique de Jeanne d'Arc.

, Le soir, une retraite aux flambeaux avec le concours des musiques a parcou-ru toutes les grandes artères de la ville en fête. !

Ligue Patriotique des Françaises

Paris. — La séance de clôture du con-grès a été tout entière pour la presse.

' La baronne de Tîoury a lu un rapport sur la presse. Maintes déléguées des dé-partements ont exposé ce qu'elles ont fait dans leurs régions pour combattre! la mauvaise presse et répandre etpro-' pager la presse honnête et libérale.

La secrétairegénérale, Mlle Brossard,1

a donné ensuite le rapport d'ensemble sur les travaux du congrès. |

On a entendu une entraînante allo-cution de M. l'abbé Ardant, l'un des plus dévouéspropagateurs de labonnepresse.J

Enfin, Mgr (Jdelin a loué les travaux pratiques et féconds de la Ligue. J

Contre l'impôt Caillaux

| Rouen. — M. Jules Roche a fait une conférence sur l'impôt sur le revenu. A cette réunion assistaient plusieurs mem-bres du Parlement, MM. les sénateurs Waddington, Fortier, de Montfort, MM. les députés Brindeau, Quilbeuf, Quesnel et de Pommereu. ; M. Jules Roche a fait la critique de l'impôt sur le revenu voté par la Cham-bre et soumis en ce moment au Sénat.

Il a convié son auditoire à seconder l'œuvre de propagande entreprise par la Fédération nationale des contribuables, dont il est le président.

M. Jules Roche a été chaudement fé-licité par M. le sénateur Waddington et par M. Périer, président du comité com-mercial.

Un banquet a été ofîert ce soir par le comité à M. Jules Roche. Des toasts ont été portés par MM. Quilbeuf, de Mont-fort, Brindeau, Leblond,maire de Rouen. M. Jules Roche a prononcé un nouveau discours. 1

Chrétiens de France

; M. Jaurès demande « où est l'idéal so-cial et humain des « chrétiens de Fran-ce », « où sont, dans la grande crise que traverse la société française, leur pensée et leur action » et ce qu'ils feront de « cette force vivante et populaire » que leur apporte l'entant de Domrémy. » |

M. de Mun lui répond, dans l'Echo de Paris :

« Les chrétiens aiment le peuple pour lui-même, et parce qu'ils sont les disci-ples sincères de Celui qui donna au monde la grande promesse d'amour et de fraternité; ils l'aiment parce qu'il souffre et parce qu'il est faible. Leur ambition, leur rêve, le tourment de leur vie, c'est de le servir avec désintéresse-ment, pour l'aider pacifiquement à at-teindre un état meilleur et plus juste, pour le sauver de la barbarie que lui prépare le collectivisme sans Dieu, sans j âme et sans patrie.

» Voilà leur « idéal social »; voilà leur « pensée ».; c'est pour cette œuvre libératrice qu'ils espèrent dans « la force vivante et populaire » que leur ap-porte la vierge de Domrémy.

» Si M. Jaurès veut aussi connaître leur « action », qu'il écoute la grande voix de cette Eglise dépouillée, jamais réduite au silence, qui répète le cri de pitié jeté par le Christ à la foule misé-rable! Qu'il aille dans les faubourgs, dans la banlieue parisienne, voir ces prêtres outragés, calomniés, jamais dé-couragés, qui, là, au milieu des travail-leurs, exercent sans bruit leur inlassa-ble dévouement. Il y entendra des pa-roles plus fécondes qu'à la rue Grange-aux-lielles, et qui, peut-être, le surpren-dront.

» Car le peuple se lasse autant des so-, çialistes qui le traînent dans les com-1

Le* abonnements et les insertions doWent être payés d'avance.

bats sans espoir, que des radicaux qui lui jettent l'appât desséché de la guerre religieuse. » i

La Jeunesse catholique française

| Orléans. — Dimanche s'est terminé le congrès national de la Jeunesse catholi-que française. Plus de 4,700 congressis-tes avaient répondu à l'appel du comité, qui avait tenu à mettre le congrès sous le patronage de Jeanne d'Arc. j

Une réunion solennelle a eu lieu l'a-! près-midi, sous la présidence de Mgr Touchet. I

Plusieurs orateurs ont pris la parole. M. I.erolle.avec les accents d'une véri-

table éloquence, a flétri le chant de l'/n-ternalionale, et ce, aux cris mille fois répétés par toute l'assistance de : « Vive la France ! » J

LES ÉLECTIONS m f

MM. ELU;

ÉLECTIONS LEGISLATIVES 12" arrondissement de Paris DEUXIÈME CinCONSCRIPTION

(Scrutin de ballottage) Inscrits : 17#34. — Votants: 12,68 Le Foyer, rad.-soc. . . . fi 007 Fribourg, soc. un. . . . 5.616 Gallian, anti-col.... 825

Il s'agissait de remplacer M. Pàschal! Groussct, socialiste indépendant, décédé.

Au premier loti r, avaient obtenu : MMJ Fribourg, 4,810 voix ; Le Foyer, 4,665 j Lé-! mery, socialiste indépendant, 1,506 ; Gal-1 ian, anti-col., 1,559. Màiiifckfatiori'ïi, Imgarre, coup de

revolver ■ A neuf heures et demie, r .'vs la procla-mation du scrutin, diverses manifestations se sont produites parmi le public.

Deux cents personnes environ s'étant montrées nettement hostiles à M. Le Foyer, les agents ont dû escorter le nouvel élu jusqu'à sa permanence. Ils ont été suivis par les manifestants huant M. Le Foyer, et les sifflant eux mêmes. i

Finalement, une légère bagarre s'est pro-duite au cours de laquelle '^s agents ont été injuriés et même tV ;;.;».V. L'un des ma-nifestants qui est resté inconnu a tiré un coup de revolver. Le projectile n'a atteint personne. Trois arrestations ont été opé-rées. .1

. _. Yonne lj Arrondisséiiiénj, 4'A.vallon

(Scrutin tic ballottage) MM. Gaïloi, rad. soc 5,100 ELU

Perreau, rep 4,800 I Il s'agissait de remplacer M. Etienne Flan-

din, élu sénateur de l'Inde. Au premier tour, avaient obtenu : MM.'

Perreau, rép. de gauche, 4,422 voix ; GàllqtJ rad. soc, 4,383; Martin, soc-ré v., 244 ; Etaix, rad. soc, 103. /

AUX CONSEILS GÉNÉRAUX Dordogne

/ Canton de Périguéux MM. fSarabcau, progressiste. .

Paul Faure, soc. unifié. . Allier

Canton Est de Moulins Scrutin de hallotage

Inscrits : 6.197. — Votants Doudet, socialiste. . . . Monicat, libéral ....

ELECTIONS MUNICIPALES / Perpignan.—Dimanche a eu lieu le scru-tin de ballottage des élections municipales nécessitées par l'annulation par le Conseil d'Etat de l'élection de huit conseillers mu-nicipaux. I l La liste progressiste a été élue par 2,950 voix contre 2,760 voix données a la liste radicale-socialiste et socialiste unifiée. I | Entre le premier et le second tour, les radicaux-socialistes et unifiés avaient fu-sionné.

I Montpellier. — Dimanche ont eu lieu à Nimes des élections municipales complé-mentaires, pour pourvoir au remplacement de M. Pieyre, maire de Nimes, dont l'élec-tion avait été annulée par le Conseil muni-cipal qui avait démissionné.

| Sur 17,137 inscrits, il y a eu 7,708 votants. Quatre listes étaient en présence : celle de MM. Pieyre et Coutelle, socialistes unifiés, partisans de la suppression des octrois, et trois listes adversaires de cette suppres-sion .

1. Il y a ballottage. /,

MM.

3.301 ELUj 1.954

3.671 2.008 ELU 1.519 I

Le " Foyer " en province Cherbourg. — De violentes manifesta-

tions se sont produites au cours de la re-présentation du « Foyer »

I Huit arrestations ont été opérées. La po« lice locale avait été mobilisée.

- - •■ «&e —

La Révolution à Saint-Domingue

I Puerto-Plata (ile de Saint-Domingue). — Le général Camacho s'est emparé, la nuit dernière, de Guayabin, sur la frontière haï-tienne, ce qui facilitera aux insurgés la ré-ception des munitions,

i Les Haïtiens secondent, dit-on, la révo-lution à Saint-Domingue,

i Jusqu'à présent, le mouvement insurrec-tionnel n'est pas très apparent, mais, si le gouvernement dominicain ne mobilise pas rapidement ses troupes.de sérieuses com-plications sont à redouter avant une quin-zaine de jours.

~—» ♦ » »— -j

Terrible incendie au Puy ' Le Puy. — Un terrible sinistre a éclaté cette nuit dans l'immeuble Gerbier, avenue de Taulhac, vaste maison, occupée par une vingtaine de locataires,

j En un instant, les flammes jaillissaient d'une soupente pleine de foin, puis embra-saient la maison entière, détruisant l'esca-lier et empêchant les habitants de sortir. Les locataires essayaient de se sauver en gagnant les toits, mais quelques-uns seule-ment purent ainsi partir. Les secours fu-rent lents à s'organiser et les spectateurs durent assister impuissants au progrès des llammes.

Le sergent-Boit, des pompiers,arrivé l'un des premiers, put hisser une femme sur son épaule, mais le feu rôtissait déjà la malheureuse.

On compte trois morts : un territorial, M. Imbert, cultivateur à Barges qui s'est tué en se précipitant dans le vide avec cinq camarades, et deux personnes, probable-ment restées dans les décombres, Mme veuve Charal et sa nièce, Mlle Marie Mey-sonnet.

Il y a deux blessés .dont l'état est déses-péré; Mme Marie Gras, 62 ans la femme sortie du brasier par le sergent Boit, et M. Coutarel, de Souils. Trois autres personnes ont été également blessées : MM. Bernard et Enjolras, cultivateurs à Saint-Haon, et M. Chaîna d'Escublac.

Ce sinistre a causé une émotion intense dans notre ville et la foule n'a cessé de cir-culer autour des décombres. ]

LES MINISTRES EN VOYAGE Chaumont. — MM. Doumergue et Chéron

ont présidé à Chaumont un banquet auquel assistaient MM. Mougeot, Darhot, Dessoye et toutes les notabilités républicaines du départemental. Chéron a souhaité qu'il n'y eût plus que deux partis : celui de ceux qui pensent à eux et celui de ceux qui pen-sent aux autres. M. Doumergue a affirmé qu'en dépit de tout le gouvernement pour-suivrait l'accomplissement de son pro» gramme de réformes.

AU MUR DES FÉDÉRÉS ; Paris. — Dimanche,a eu lieu au Mur des fédérés, la manifestation annuelle organi-sée par les socialistes révolutionnaires,pour commémorer l'anniveisaire des derniers jours de la Commune. ;

Outre l'appel de la Fédération de la Sei-ne, de nombreuses convocations avaient été adressées aux organisations ouvrières. En raison des événements récents : grèves des postiers, des terrassiers, tentative de grève générale, les groupes syndicalistes tenaient, en effet, à donner à cette manifes-tation une ampleur inaccoutumée.

Comme les années précédentes, un im-portant service d'ordre avait été organisé dès midi, avenue de la République, boule-vard de Ménilmontant et à l'intérieur du ci-metière du Père-Lachaise.

M. Lépine, préfet de police, entouré de son état-major, se tenait à l'entrée de la né-cropole, d'où il surveillait la formation du cortège.

Les manifestants, très nombreux, se réu-nirent boulevard de Ménilmontant, salle Lexcellent, puis en chantant l'Internationale et la Carmagnole, pénétrèrent dans l'allée principale du Père-Lachaise. .

i Seules, les bannières syndicales portant]

f des inscriptions avaient été tolérées. 1 En tôle du défilé marchaient les députés socialistes révolutionnaires, des conseillers municipaux et les militants.

Successivement, chaque groupement fut autorisé à accrocher au mur ses couronnes ou gerbes de fleurs.

De nombreux cris de « Vive la Commu-ne!...» furent poussés, mais aucun ora-teur n'obtint l'autorisation de prendre la parole.

Un seul incident à notei : au début de la manifestation, rue de la Roquette, les. agents s'emparèrent après une légère col-; lision d'une pancarte sur laquelle était : grossièrement dessinées deux tôtesqui vou-laient ressembler à celles de M. Clemen-ceau et du ministre de la Justice.

! Une bagarre, assez sérieuse, a éclaté à la sortie, avenue du Père-Lachaise,entre deux groupes de manifestants et les gardiens de la paix du 19e arrondissement, massés à cet endroit.

t Ne tenant aucun compte de l'ordre qui' leur avait été donné de cesser leurs chants révolutionnaires et de se disperser, les so-cialistes voulurent gagner en cortège la placeGambetta. Il en résulta une collision qui dura une dizaine de minutes. Dé part et d'autre, il y eut des combattants contu-sionnés. I

[ Un gardien de -la paix, l'agènt Magînot, reçut môme un bock à la tète et dut être conduit à l'hôpital Tenon. • | Une douzaine d'arrestations ont été opé-rées; trois seulement ont été maintenues.

L'ambassade marocaine à Paris Paris.— L'ambassade marocaine compre-

nant 18 personnes et conduite par El Mokri et Saïd Abdalali, est arrivé lundi matin à 11) heures et demie à la gare de Lyon, ve-nant de Marseille.

Le délégué marocain a été salué au nom. du Gouvernement sur le quai de la gare par MM. Bec de Fouquières, sous-chef du protocole, Regnault, Ministre de France à Tanger et par le général Taverna.

El Mokri et Saïd Abdalah se sont ensuite entretenus avec les représentants du gou-vernement dans le bureau des sous-chefs de gare aménagé en salon.

Cet entretien a duré dix minutes envi-ron.

M. Marc, premier interprète de la léga-tion de France au Maroc, qui accompagne ]a mission a traduit la conversation.

Les membres de l'ambassade ont ensuite gagné les voitures qui les attendaient.

Pendant son séjour à Paris les membres de l'ambassade et leur suite seront logés 57, avenue Malakoff à l'hôtel où était des-cendu en 1906 le roi du Cambodge Siso-' wath.

La panne du « Danton » ( Brest. — Le bruit s'était répandu que l'on avait trouvé un madrier sous le berceau du! cuirassé « Danton » et que ce madrier a pu empêcher le lancement. j \ On déclare de source très autorisée que la

fiièce de bois était flottante et n'a pu gêner 'opération du lancement. )

i On a reconnu toutefois que certaines des dispositions du lancement avaient ôtë'maf prises.... (?) i L'opération du lancement du «Danton», sera recommencée dans une quinzaine de jours.

A la prochaine marée.des vérins hydrau-, liques seront placés à l'endroit où la cale du cuirassé porte à faux, i Le directeur des constructions navales affirme que le cuirassé pourra repartir, dans des conditions normales. /

Une noie officieuse Paris. — Le ministère de la Marine com-

munique la note suivante : | i « Le bruit a couru que l'insuccès du lan^ cernent « Danton » pourrait être attribué à des actes de malveillance. | i « Il résulte des renseignements officiels parvenus au ministre que cette interpréta-tion doit être nettement écartée.

; » Si l'on ne peut encore préciser exacte-ment la cause de l'arrêt du bâtiment sur sa cale, on ne saurait en trouver la raison dans un défaut d'inclinaison de celte der-nière. I i » Sa déclivité, en effet, est supérieure a celle de certaines cales utilisées à l'étran-ger.

» D'autre part l'attitude du personnel ou-j vricr de l'arsenal a été en tous points par-faite. Il a travaillé touLc la nuit avec une, telle ardeur à épontiller de nouveau le. «Danton», que le préfet maritime a cru devoir prendre un ordre du jour pour lo, féliciter. »

Page 2: Le Foyer en province 1 En les Fêtes de Jeanne d'Arcarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...; lique de Fourvières. |l A la cathédrale, la décoration com-prenait, au fond

Les Groupes Commarciaux et Indu strie Es Ce Fi ar.ce

/ Prris. — L'assemblée générale des grou-pes commerciaux et industriels de France s'est tenue lundi malin à neut heures, a a Bourse du commerce, sous la présidence cle M. Boutmy, assisté de MM. Marcou, Bella-jny et Aunis. . . | i Cent six groupes commerciaux et indus-triels étaient représentés, l L'ordre du jour a Lout d'abord appelé l'examen du statut des fonctionnaires et des modifications à apporter au projet du gouvernement. . |

i Après un exposé do la question par M.1

Trepreau,délégué de la chambre syndicale des papetiers de France, l'assemblée a émis le vœu suivant : ( I « Le gouvernement voudra bien intro-duire dans le statut des fonctionnaires qu'il présente à la Chambre les dispositions sui-vantes : I « Tout fonctionnaire qui exploitera ou représentera personnellement une affaire commerciale ou industrielle en tout ou partie, ou se livrera à des travaux particu-lièrement rémunérés, sera révoqué de se,s fonctions ».

I L'assemblée a ensuite entendu les rap-ports présentés par son délégué général M. 'Aunis, sur le projet de loi portant suppres-sion de la saisic-àrrèt.

! La séance a été levée après une discus-sion sur le projet de loi liuau sur l'acces-sion à la capacité commerciale des syndi-cats agricoles.

PilieiËJlBS DÉPUTÉS (Service télégraphique spécial)

Séance du 24 mai 1909

La séance est ouverte à 2 h. 20, sous la présidence de M. Henri Brisson, prési-dent. .....J

I L,e Président prononce l'éloge funè-bre de M. Gellé, député de la Somme. |

I On valide les élections de MM. Peris-soux et Abel Ferrey élus à Meaux et à Spinal. 1

l M. Liamy dépose une proposition de loi pour laquelle il demande l'urgence et qui /vise la réglementation du travail abord dès navires de commerce surtout ence qui con-cerne les petits bateaux et modifiant le rè-glement d'administration publique relatif aux accidents. J

f L'urgence est ordonnée et la proposition renvoyée à la Commission de la marine. I I Après quelques observations de MM.j Auge1, Doumer et Caillaux, on adopte,

te projet de loi fixant le taux de la taxe de' àbrication sur les alcools d'origine indus-

trielle pour l'année 1910, par oll voix con-j tre 3. | On adopte plusieurs projets de loi portant ■ouverture ou annulation de crédits. || M. Massahuau présente des observa-, tions sur quelques situations particulières,! que M. Sim.yau promet d'examiner. I M. Itienaimé critique les crédits affec-tés aux tirs de combat sur la coque de, 1' « Iéna », distribués, dit-il sans ordre. M. Doumer lui répond que la Commis-sion reverra l'emploi de ces crédits, et que le ministre donnera satisfaction à ses ré-' clamations. . |

i| M. Yarenne proteste contre les dé-; penses du Maroc, dont le total intégral et détaillé n'a pas encore été distribué.

|l M. CaiHanax. — Vous aurez ces docu-i

'monts en juin. . j j| M. Dmsnit>r fait observer que les cré-j dits en discussion no concernent que les frais de réfection de l'ambassade maro-! caine.

|l L'ensemble est adopté par 436 voix con-tre iiG.

II On revient au projet relatif aux primes à la sériciculture. I Un article addition'ici de M. IKevèze tendant à ce que, dans le délai de trois' mois, les patrons et les ouvriers s'enten-dent pour fixer un minimum de salaire est repoussé par 401 voix contre 130. |

Le Trafic des Grâces | A la Santé i I Paris. — L'instruction a complètement' chômé dimanche et les inculpés sont restes à la Santé pour se remettre de leurs émo-tions de samedi pendant la confrontation.

Sérès et Huinart sont d'un calme parfait, mais le capitaine Marix s'est montré 1res agité et malgré son appétit habituel il n'a presque pas louché au panier de victuailles que lui a apporté sa femme de ménage aux heures des repas.

A l'instruction M.Andrë.juge d'instruction, a rendu lun-'

di après-midi une ordonnance aux termes de laquelle le coureur cycliste Huinart est mis en liberté provisoire".

■M? Lapasse, défenseur de Sérès, aurait, dit-on, l'intention de présenter au juge une semblable requête en faveur de son client.

M. Andréa également entendu dans l'a-pivs midi, un certain nombre de témoins el de plaignants, notamment M. Armand Mari>:, le cousin do l'inculpé. i

Ualïaire Steinheil ■ Versailles. — Les inspecteurs de la Sûreté de Versailles ont poursuivi leurs recher-ches dans l'arrondissement el vérifié une parfie des révélations nouvelles faites par Allaire, l'accusaleur de Tardive!. L'enquèlo a porté moins sur l'assassinat de M. Stein-heil que sur le vol à l'église de Chaleau-for.f.

Quelques-unes des allégations apportées samedi par Tardive! ont clé reconnues fausses.

Tardive) va donc se trouver en mauvaise posture lorsqu'il sera mis en présence de son accusateur et complice à la confronta-"on prochaine. )

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P/larché de La VsBîette Du 24 Mai 1 903

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Bulletin Commercial Du 24 Mai 1909

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COURANT ... 2G 95 27 05 PIIOCHAIM. .. 27 35 25 55 4 DKUNMSKFi. 24 85 21 95

AVOUES (les10Q k. nets) SEIGLES (lésionkii. nets) COURANT. .. 23 10 23 25 COURANT... 18 50 18 50 PROCHAIN... 23 10 23 45 PROCAIAN..

4DBimiE(V8. 19 25 19 55 4 DERNIBKS.

18 65 18 75 18 85 18 75

HUILES He COLZA (100 K. 101 compris) HUILES de LD COURANT.... 55 25 5G .. pn CHAIN... 55 50 5G 25 4DERNIERS. 56 .. 56 50

COURANT. .. 67 .. 67 25 PHOOiïAIN.. 67 25 67 25

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CHRONIQUE LOCÂLË ET RÉGIONALE

La Pluie Ce matin, vers quatre heures, UD orage

a éclaté sur Saumur et la contrée, accom-pagné d'une pluie bienfaisante.

Un seul fori coup de tonnerre s'est fait entendre au-dessus de la ville ; mais la pluie qui l'accompagnait fut un ins-tant abondante et va mettre la joie au cœur des habitants des campagnes qui voyaient leurs récoltes sécher sur pied.

Les blés particulièrement ont souffert de la persistante chaleur au point que les épis ne se fussent pas formés si ta sécheresse eui persisté quelques jours de plus.

Les prairies ont également beaucoup souffert, et il y a pas mal de prés où il n'y a rien à faucher.

Aussi les bestiaux arrivent-ils en quan-tités sur les marchés où ils sont offerls avec une baisse considérable.

Dans les pays d'élevage exc'usif, les cultivateurs vont subir des pertes sensi-bles du fait de ce manque de fourrages, el ils redoutaient ne pouvoir planter les choux nécessaires aux besoins de leurs exploitations. DJ reste, les plants de choux faisaient déjà défaut ou étaient d'un prix 1res élevé.

11 faut souhaiter que la pluie se re-nouvelle et permette aux céréales et aux fourrages de reprendre un peu de la vie qui les avait presque complètement aban-donnés.

Les Ofliciers Etrangers a l'Ecole «le Cavalerie

Au prochain cours, le capitaine Slew-lyng, du 12e régiment de cavalerie des Etats-Unis, et le lieutenant Ponpechof, de la cavalerie Bulgare, viendront à Sau-mur, à l'Ecole de Cavalerie.

Compagnie des Tramways de Saumur tl Extensions Société anonyme au capital

de i million de francs SIÈGE SOCIAL A SAUMUR

Les actionnaires de la Compagnie des Tramways de Saumur et Extensions sont convoqués en assemblée générale ordi-naire pour le jeudi 17 juin prochain, à 3 heures de l'après-midi, au siège social à Saumur à l'effet de délibérer sur l'or-dre du jour suivant :

Rapport du Conseil d'administration sur l'exercice 1908.

Discussion et approbation des comptes. Nomination d'administrateurs. Nomination de commissaires des comp-

tes. Pour assister à l'assemblée les action-

naires doivent être possesseurs de dix actions et les déposer au siège social avant le 12 juin.

Les pouvoirs devront également être déposés au siège social pour cette même date.

le Conseil d'Administration.

La Fête de Jeanne «l'Arc a Saint-Pierre

Nous donnerons dans notre numéro de demain les impressions que nous a laissées la iplendide fête donnée diman-che à St-Pierre en l'honneur de Jeanne d'Arc et du vibrant discours qu'à pro-noncé le P. Abel.

Groupe Espérantiste La réunion annuelle des délégués des

groupes de la Fédération espérantiste du Ceûtre Ouest doit avoir lieu à Tours, le lundi 31 mai courant.

A cette occasion, le groupe de Tours organise une fête espérantiste pour les 30 et 31 mai, dimanche et lundi de la Pentecôte. Elle consistera en excursions, banquets, concert et sauterie le 30 mai ; réunion des délégués le 31 et excursion à Langeais.

Les inemtres du groupe espérantiste de Saumur qui désirent assister à celte fête sont pries d'envoyer leur adhésion, le mercredi 26 mai au plus tard, à M. Richard, président du groupe.

Véloce-Clnb de St-HIlalre-St-Florent

Le Comité du Veloce-Clubde St-Hilaire* St-Florent informe les sociétaires que les courses que devait organiser le Réveil Sportif de Tours, au Vélodrome de la Loire à Saumur, sont annulées et celles-ci auroQt lieu au Vélodrome de Louduo où se fera l'arrivée du Circuit de la Loire (1re étape).

Amateurs Yéloclpédlstes Saumurois

La Société des Amateurs Vélocipé-distes Saumurois fera sa première grande sortie annuelle les 30 et 31 mai (diman-che et lundi de la Pentecôte).

Le départ pour cette excursion aura lieu à minuit 54 gare P. O. (nuit du 29 au 30 mai). Les excursionnistes prenant part à cette sortie seront de retour à Saumur dans la nuit du 31 mai au 1" juin à 2 h. 12 du matin.

D'après les dernières nouvelles, ce voyage, si le temps reste au beau, sera particulièrement réussi: il comprendra la visite du château de Rambouillet,celle du château de Versailles (la merveille de Louis XIV) et de son musée, des palais de Trianon. Ajoutons que par permission spéciale de la questure, les A. V. S. vi-siteront la Chambre des députés le 31 mai dans la matinée.

Si les amateurs d'art peuvent être sa-tisfaits par celte excursion, les amis du sport ne le seront pas moins : le pro-gramme de la sortie comporte une ex-cursion à bicyclette à l'abbaye de Vaux-de-Cernay, propriété de M.de Rothschild, et à la vallée de Chevreuse, par petites étapes (13,4 et 21 kilomètres soit au total 40 kilomètres, séparés par un dé-jeuner) et une promenade à bicyclette le 3! au matin, au Bois de Boulogne,

l'endroit préféré des cyclistes parisiens • l'accès du Bois de Boulogne est des plus aisés dans la matinée : aux heures ma-tinales les voitures sont trop peu nom-breuses pour gêner lacirculation cycliste

Rappelons que pour cette excursion à laquelle pourront seuls prendre part les membres des A. V. S. la cotisation est fixée à 16 fr. pour les membres actifs et 20 fr. pour les membres correspondants. Dans ce prix sont compris les frais do transport par chemin de fer, repas (trois par jour), coucher.

Ajoutons d'ailleurs que dans le bal de faciliter et d'encourager cette excursim le TouriDg-Club de France a accordé u te subvention importante aux Amateurs Vélocipédistes Saumurois.

DÉRAILLEMENT

Hier soir, se répandait à Saumur le bruit que le rapide de BordeauxEut avait déraillé à la sortie du tunnel. 0o arriva bien vite à donner le nombre drs blessés et des morts. Nous nous sommas transportés de suite à Nanlilly et heureu-sement tous les bruits répandus étaient complètement faux. Voici ce qui s'éUn passé :

Le train de marchandises 1427, à 3 h. 50, se dirigeant sur Thouars, aviit laissé trois wagons de marchandises, et en particulier un wagon chargé de 10,000 bouteilles pour la maison do Champagne VeAmiot. Ces wagons avaient été refoulés sur la voie qui se dirige sur la gare du Champ-de-Foire.

Lorsque le train de navette vint les chercher, l'homme d'épuipe chargé de tas accrocher, manqua son attelage et le choc donné par la machine sur les wi-gons les mit en route en sens inverse et leur marche fut d'autant plus accélérée que la voie est à cet enlroit en déclivité.

Pendant cette manœuvre, le train de marchandises avait été mis route. Il fut pris en écharpe, et les wagons de part et d'autre se soulevèrent les uns contre les autres et sortirent des rails. Heurau« sèment que le mécanicien s'aperçut du danger el bloqua son train. C'est grâceà sa présence d'esprit que les dégâts se bornent à six wagons endommagés seu-lement.

Les pertes sont purement matérielles : elles consistent en deux voitures de voya-geurs faisant partie du train,un wagon de marchandises, laissés sur la voie, et les trois wagons cause, de l'accident. Aucun employé n'a été blessé.

Dès que l'accident a été connu, M. le chef de gare prit ses dispositions pour assurer, sur les voies de garage, le passage des trains, pendant qu'il faisait venir de Thouars un traio de secours avec les hommes d'équipe et le matériel nécessaire. Les wagons furent rapide-ment remis sur rail; la voie n'avait subi aucune détonation. La plus longue ma^ nœnvre a été de décharger les 10,000 bouteilles dont le wagon était complè-tement couché et de les recharger dans un autre. Ce travail commencé à 9 h.;l/2 a été fini une heure après et à minuit la circulation normale était rétablie.

Les trains n'ont eu que peu de retard. Les travaux étaient dirigés par M. le

Chef de gare, M. l'Inspecteur, M. le Chef de district, et les chefs d'équipe.

6 FEUILLETON DE l'Echo Saumurois

La Clef de l'Aïeule PAR I. DE LOUPPENDU

La vie reprit son train habituel. Ar-melle remplaçait, dès lors, la vieille comtesse, pour tous les soins du ménage et s'en acquittait avec sagesse et dévoue-ment. Mais bientôt, d'autre soucis vinrent atteindre le soldat volontaire de retour au logis. Des questions d'argent I Les affaires d'intérêts de la famille qui déjà périclitaient avant son départ pour l'ar-mée, se compliquaient fâcheusement de plus en plus.

Des pertes précédentes et successives avaient, depuis un certain temps déjà, amoindri le patrimoine de la maison, assez modeste du reste, comme cela se rencontre fréquemment chez beaucoup de familles bretonnes, vivant de peu, retirées dans leurs terres patrimoniales

sans souci de l'élégance et du luxe ac-

tuels, si envahissants et si démoralisants tout à la fois.

Le vieux comte de Kermeur, depuis la mort de sa chère compagne, s'affaiblis-sait et déclinait de jours en jours da-vantage; son fils eut donc en son lieu et place à supporter seul le poids des affai-res, et des démêlés toujours ennuyeux avec les hommes de loi.

Ces pertes successives avaient néces-sité des emprunts. On avait dù emprun-ter, recourir à l'hypothèque, co monstre dévorant qui ne lâche plus gué™ celui sur lequel il a posé sa griffe terrible ; lorsque le malheureux a été obligé d'y avoir fatalement recours. Le front du gentilhomme s'assombrissait, et sur ses beaux traits, pour un œil observateur, se

■lisait une douloureuse préoccupation. L'avenir inquiétait ce soldat qui n'avait pas craint pour sa vie sur les champs de batailles d'Auvours et de Bazeilles.

Mais cependant il cherchait à dissimu-ler ses tourments au vieillard et à sa fille.

L'un était si près de la tombe ; l'autre,

l'enfant, si jeune bien que courageuse, mais déjà si éprouvée.

— Heureusement, se disait le père, ma chère fille reverra, espérons-le, de plus beaux jours ; Du Kerdic n'est-il pas là ? C'est, je le crois du moins, autant qu'on en peut préjuger, un garçon sé-rieux... Il la rendra heureuse; il a quelque fortune. C'est une âme géné-reuse, quoique d'un aspect un peu froid, il l'aime, je le crois. Qu'importe si la dot est mince, ce n'est pas cela qui les empê-chera d'avoir la vie tranquille et douce, Armelle a été habituée de bonne heure par sa grand'mère, à l'ordre et à l'économie; l'enfant a des goûts simples.

Le jeune lieutenant d'infanterie, en garnison à Quimper, venait de temps en temps au « Manoir » et se montrait aima-ble, empressé auprès de celle qui était sa fiancée. Mais on n'avait point encore fixé la date du mariage. Rien ne pressait, Armelle voulant porter encore le deuil de ses deux chères affections disparues en si peu de temps.

Les jours passaient, au Manoir, tristes et mornes, lorsqu'une nouvelle épreuve vint s'ajouter aux précédentes.

L'aïeul vénéré s'en fut doucement un soir, presque sans souffrances, vers un monde meilleur, laissant Armelle et son père seuls et uniques habitants de l'anti-que logis.

Que de chagrins I que de malheurs I avaient fondu sur cette maison depuis un peu plus d'une année !

Les deux survivants de cette famille jadis nombreuse et si unie causaient du passé, se remémorant l'un à l'autre les mille riens, ou incidents de leur vie si intime et familiale d'autrefois, alors qu'ils étaient tous réunis.

Comme on s'aimait ! alors, comme les journées s'écoulaient vite, comme les soirées paraissaient charmantes, tous groupés dans la grande salle, à la douce chaleur du foyer, où flambaient l'hiver les genêts et les vieux troncs, sous la pâle clarté de la lampe, près de laquelle travaillaient la grand'mère et la petite-

fille, le plus souvent pour les pauvres, tandis que les hommes devisaient, par-lant chasse ou agriculture.

L'aïeul disparu, pour le comte Allaia de Kermeur les préoccupaiions premières

redoublèrent bientôt d'intensité. Il voyait avec crainte approcher des

échéances qui le mettaient dans l'embar-

ras. Un embarras terrible, avec ses mo-destes ressources.

Comment y remédier î Comment sortir de cette difficile im-

passe ? Emprunter encore I... Emprun-ter toujours I... Cela ne pouvait durer ainsi. Il faudrait se résoudre à faire on sacrifice... Et il vendit des immeubles qu'il avait à Vannes... Et malgré tout il laissait Armelle dans l'ignorance de la position critique où ils se trouvaient, ne lui faisant pas connaître l'état de ses af-faires pour ne pas l'attrister encore.

A quoi bon la faire souffrir, la pauvre petite, elle saurait tout cela bien assez tôt.

Et, sombre, absorbé, le malheureux

père voyait souvent lever l'aurore &an?

Page 3: Le Foyer en province 1 En les Fêtes de Jeanne d'Arcarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...; lique de Fourvières. |l A la cathédrale, la décoration com-prenait, au fond

Vol d'asperge* A Doué-la-Fontaine, uoe culture d'as-

perges appartenant à M. Constant Bobet, propriétaire, a reçu la visite de marau-deurs qui ont emporté environ quatre kilogrammes de ce légume.

M. Bobet a prévenu les gendarmes qui recherchent le ou les voleurs.

Délit de pêche Un cultivateur de Longué, René Blao- !

che, péchait dimanche à l'aide d'engins, au lieudit le Petit-Port, sur la rive gau-che de l'Authion.

Les gendarmes de Gennes en tournée, pincèrent le délinquant et lui dressèrent procès-verbal.

Voles de fait Une dame Millerand et son fils Alfred,

cultivateurs à Varennes-sur-Loire, ont déposé une plainte contre le nommé Armand Renard, du même lieu, qui s'est livré à des voies de fait sur ces per-sAijoes.

Une enquête fut ouverte par la gendar-darmerie. Les Millerand et les Renard vivent depuis longtemps en mésintelli-gence.

Perlée et trouvailles Il a été perdu un parapluie avec man-

che argent, de la rue de Bordeaux, rue d'Alsace, rue Gambetta. Le rapporter 77, rue de Bordeaux. Récompense.

— Une ceinture soie noire avec bou-cle métal a été perdu. Prière de la rap-porter chez Mme Boisseau, couturière, rue Verte.

— Il a été perdu un sac contenant deux chapelets. Prière de les rapporter au bureau du journal.

— Une serviette d'écolier a été per-due. La rapporter chez M. Apparu, quai de Limoges, 4.

Etat Civil de Saumur NAISSANCE

Le 22 mai. — Jeanne-Berthe Lucienne Angeletti, rue de Chouetterie, 15.

DÉCÈS Le 24 mai.— Antoine-Benoît Mathieu,

propriétaire, veuf, 80 ans, 3, rue Cen-drière.

Une Interview «ovule

UNE REINE A SAUMUR EN 1909

SES IMPRESSIONS

Sous la signature de Pierre Langevin, Y Angevin de Paris publie, sous ce titre, un intéressant article dont nous sommes heureux d'en publier la plus grande partie :

Dimanche dernier, 16 mai 1909, Saumur était en fête.

Une cavalcade devait parcourir les rues de la ville et, pour donner plus d'éclat au cortège, les organisateurs avaient eu l'heureuse idée d'inviter la Reine des Reines de Paris à y prendre place.

Elle y fut, en effet, gracieuse et jolie comme elle l'avait été, deux mois aupa-ravant, à la Mi-Carême.

Pendant quelques heures, du haut de son char — celui-là même qui figurait, à Paris, dans le défilé — elle a pu voir les rues et les quais de Saumur envahis

que le sommeil fut venu clore sa pau-pière.

Ce soldat, ce vaillant, se trouvait faible devant sa désolante pensée de la gêne, et des privations pour ses enfants.

— « Enfin, se disait-il, cependant, la somme produite par notre immeuble de Vannes, qui, hélas, était une réelle source de revenus pour nous, pourra combler en partie la dette des sommes empruntées.

(À suivre).

Pèlerinage de Tours à Candes Le pèlerinage annuel, de Tours à St-

Martin de Candes. aura lieu le lundi de la Pentecôte 31 mai, sous la présidence de Monseigneur l'Archevêque.

Les pèlerins se rendront par tramway de Saumur à Montsoreau où ils seront reçus et conduits processionnellement au sanctuaire de Candes.

EGISTRES DE COMPTABILITE

Tous formats et toutes réglure. Papeterie P. GODET

par nos compatriotes venus pour l'accla-mer ; elle a pu également, laissaat par instants son regard se détacher de la foule massée sur son passage, contem-pler à loisir l'admirable panorama qui s'étend aux pieds de la coquette cité, paresseusement allongée sur les rives de la Loire.

Quelles impressions produisirent sur sa jeune âme la vue des horizons ange-vins et aussi le contact avec nos compa-triotes JSaumurois? Voilà ce qu'il était intéressant de savoir, et c'est pour le lui demander qu'à son retour nous nous sommes présenté chez la petite reine, qui s'est d'ailleurs prêtée de la meilleure grâce du monde à l'interview.

M"e Orlhac — c'est le nom de Sa Ma-jesté — est une petite personne tout à fait séduisante. Elle a de la grâce, de l'entrain, une gaieté coramunicative qui éclaire d'un sourire charmant et surtout très spontané sa physionomie bien vi-vante ; on la sent très nat ire, pas poseuse, bref, une reine tout à fait «bon enfant ».

Dès que DOUS nous présentons à elle dans le magasin de l'avenue Victor Hugo où elle est employée, elle laisse éclater la joie de son souvenir et nous dit de suite, sans préambule, combien elle est heureuse d'avoir fait la connaissance de... l'Anjou et de ses habitants.

— Oh ! le joli pays, nous dit-elle, et quelle différence avec celui où je suis née.

M11" Orlhac est en effet originaire des montagnes de l'Auvergne.

— Comme la nature y est claire et gaiel J'ai surtout goûté le charme de ce grand fleuve de la Loire où se mirent tous les petits villages échelonnés sur ses bords. Que tout cela est joli I Les châteaux aussi mettent dans le paysage une noie d'elégaoce exquise, lit les moulins à veotl Ils ont fait ma joie. J'ai si peu l'habitude d'en voir I Et puis avec leurs grandes ailes battant l'a:r sur le sommet des coteaux ne semblent-ils pas de gais compagnons qui vous font de leurs quatre bras des appels enga-geants.

— Et dangereux aussi, Mademoiselle, car ils exercent sur les bonnets des jolies filles comme vous une attraction puis-sante et souvent pernicieuse.

Sa Majesté n'entend pas cette reflexion que nous nous contentons d'ailleurs de nous faire mentalement, pour ne pas amener sur ses joues une rougeur intem-pestive.

— J'ai fait, continue-t-elle, de belles promenades autour de Saumur et partout le pays m'a littéralement enthousiasmée. Je suis allée à Saint-Martin (propriété de Beau-Rivage) où un membre du Comité m'a fait boire du vin de 1870. Oh I j'en ai encore le goût sur les lèvres.

— C'est que notre vin il'Anjou est un des meilleurs qui soient au monde.

— Je le crois sans peine, celui qu'on m'a fait boire était délicieux et j'avoue en avoir rarement bu d'aussi bon. Vous comprenez, poursuit la jeune souveraine, si tout cela contribue à me donner une excellente impression de votre pays. Et pourtant, ce que j'ai apprécié par dessus tout,, c'est la cordialité de l'accueil qui nous a été fait, là-bas, à moi et à mes compagnes. On m'avait bien dit que les Angevins étaient avant tout des geus aimables : je m'en suis aperçue tout de suite. Certes, en Espagne où je suis allée, j'ai vu de jolies choses, j'ai par-couru un pays splendide. Mais, nulle part, j'en ai senti dans la population qui nous acclamait, tant d'amicale sympathie. De cela, surtout j'ai été très touchéj, émue même.

Du reste, un trait vous prouvera combien toutes, mes amies et moi, nous étions heureuses dans votre Anjou. Nous devions partir le mardi matin. Or, pour retarder l'heure du départ, nous avons tait une pétition que nous avons remise à notre président, M- Brézillon, et, comme il se faisait tirer l'oreille, nous avons confié notre sort à un grand bouquet de fleurs d'Anjou, que nous avons promis de rapporter à Mme Bré-zillon, s'il nous autorisait à rester jusqu'au soir. Je ne sais si vos fleurs ont un charme spécial, toujours est-il qu'elles ont triomphé des dernières hésitations de notre président qui a bien voulu nous laisser une journée de plus à Saumur.

Notre interview touchait à sa fin. En terminant, Mlle Orlhac tenant à rendre à chacun ce qui lui est dû, nous a priés de remercier encore une fois les organi-sateurs de la fête au succès de laquelle elle a — disons-le tout de suite — si puissamment contribué : MM. Chaus-

sepied et Dutour, notamment, qui sont venus eux-mêmes à Paris l'inviter, et aussi noire excellent compatriote Milteau, — un bon ami du journal — membre du Comité des fêtes de Paris, qui est, tn grande partie, l'initiateur de celte visite de la Reine des Reines à Saumur. Nous sommes d'autant plus heureux de nous faire l'interprète de ces remerciements que ['Angevin de Paris a été de la part de ces Messieurs l'objet d'une sympathie dont il leur est très reconnaissant.

Pierre LANGEVIN.

BULLETIN FINANCIER 24 mai 1909.

Le marché conserve ses excellentes dispositions aidé en cela par la situation monétaire et le calme politique du mo-ment.

Au parquet c'est la fermeté qui domine avec un volume d'affaires limité, quoique cependant un peu plus large aujourd'hui sur certaines valeurs dont le Rio par exemple et les Chemins Espagnols.

Sur une meilleuretendancedu comptant notre 3 0/0 fait de nouveaux progrés à 97,87.

Le Russe Consolidé et le 1891 va-lent respectivement 90,50 et 75,40. Le 1906 et le 1909 sont sans change-ment. Le Turc s'améliore également de 0,05 à 93,50, de même l'Extérieure à 98,90 ; par contre le Serbe fléchit à 84,62 et le Brésil à 86,30.

Le P. L. M. 1319 et l'Orléans 1375 sans tendances bien définies.

Nord-Espagne 343, le Saragosse 41 £ et les Andalous 193.

Le Suez se tasse à 48I2. L'Omnibus 1382. Le Métro 517. Thomson 715.

La Sosnovice 1374. Le Rio finit à 1942. Cuivre 1/8 de

hausse. La Ferreira ne gagne pas moins de 30

points. La De Beers progresse à 337. PHILOUZE ET WADDINGTON,

62, rue Taitbout, Paris.

A Travers" la Presse L'arbitrage de La Haye

, Le Radical, éditorial : Comme les arbitres décident qu'aucune

autre réclamation ne sera admise, il est d'ores et déjà assuré nue la cause est en-tendue, jugée, enterrée. Et, de cela, per-sonne ne s'en plaindra. Tout le monde, au Contraire, félicitera le tribunal arbitral, les deux arbitres français, les deux arbitres allemands et le superarbitre hollandais, sans oublier le principe même de l'arbi-trage, permet de régler, a la satisfac-tion de tous, les conflits les plus épineux, pour le plus grand bien de la paix du monde. /

LaPelUe République, éditorial : Il serait puéril de chicaner les arbitres

sur la rédaction un peu toutl'uede leur ar-rêt. Ils ontsans doute obéi au louable souci de ménager les susceptibilités en cuise et d'éviter que la presse de l'un ou de l'autre des pays en présence prit texte de leur dé-cision pour prononcer des paroles suscep-tibles d'envenimer les choses.

L'arbitrage est encore à ses débuts. En tout cas, tout le monde se félicitera

de voir que des jurisconsultes ont pu sans dif.iculte trancher une querelle qui n'aurait pu autrefois se débattre qu'à coup de ca-non, i

La Gazette de l'Allemagne du Nord écrit :

Le jugement donne tort sous un certain | rapport aux agents des deux parties, de sorte que les deux gouvernements, d'après les conventions arrêtées précédemment, auront à se faire des excuses réciproques. Du coté allemand on le fera très volo:itiers, vu que dès le premier moment, la conduite des agents ne fut pas considérée chez nous comme absolument exempte de tout motif de blâme et qu'avant l'évocation du tribu-nal d'arbitrage, on proposa d'exprimer de réciproques excuses à l'égard de ce nue la conduite des agents présentait de blâma-ble. J

Le Berllner Tageblatl : Les Français seront certainement satis-

faits de ce jugement parce qu'il tranche au désavantage de l'Allemagne la question do principe, à savoir si le consul allemand avait le droit d'accorder sa protec'ion aux déserteurs.

Coin me on avait déjà reconnu cnez nous que les fonctionnaires consulaires alle-mands avaient agi avec trop de précipita-tion, nous pouvons également être satis-faits de ce jugement, car il blâme aussi l'at-titude des militaires français à l'égard des soldats du consulat allemand.

Le Lohal Anzeiger (gouvernemental). Le sort des déserteurs dont les person-

nes n'ont pour l'Allemagne aucun intérêt, dépend désormais de la seule juridiction militaire française, Aucune des parties n'a de motif de se plaindre ou de triompher, Pour l'Allemagne, la question est vidée et il semble que rien ne peut plus entraver la politique de bienveillance réciproque entre les deux pays. . _ J

La Gazette de Cologne : D'après les considérants, on aurait pu

s'attendre à une sentence plus favorable à l'Allemagne. Mais on peut dire en général qu'aucune des parties n'est sortie des dé-bats victorieuse ou vaincue, et qu'ainsi la question a trouvé sa solution définitive.

Le statut des fonctionnaires De M. L. Desmoulins, dans le Gau-

lois : I Le statut des fonctionnaires enlève aux

ministres l'essentiel de leur autorité, et transporte à la Chambre, en dernier res-sort, la décision en matière de discipline.

C'est la plus incohérente, la plus dange-reuse contusion des pouvoirs.

Les fonctionnaires, autorisés à se grou-per contre leurs ministres respectifs, ne larderont pas à devenir les véritables maî-tres des départements auxquels ils sont at-tachés.

: Encore une grève, et nous les verrons exiger et obtenir que leurs ministres et sous-secrétaires d'Etat soient élus par eux, au scrutin secret.

Du Rappel, éditorial : f La décision des ministres loin de donner une satisfaction aux fonctionnaires, leur 'apparaît comme un refus déguisé et une réponse dérisoire. S'il s'agit de provoquer de nouveaux mécontentements, de faire sortir quelques naïfs et quelques sincères de leur calme pour les « écheniller », com me on a fait aux postes, la délibération pa-raîtra stratégique aux habiles, aux admi-rateurs de la ruse et de la force : à ceux-là seulement. ._

Le statut des fonctionnaires

La Petite République : La recommandation,c'est le grand mot de

notre époque. EWo absorbe le plus clair dti temps de nos parlementaires qui passent leurs matinées à faire des démarches dans les ministères et leurs après-midi à tàchei de se meure bien avec les ministres qu'ils ont été solliciter le matin et dont ils atten-dent des croix, des palmes, des nomina-tions, des avancements.

A ce jeu,le parlementaire perd son temps o: son indépendance ; le ministre, délivre d J ia crainte d'un contrôle sévère, se laisse aller el le fonctionnaire roublard s'ingénie bien plus à trouver un piston sérieux qu'à faire sérieusement sa besogne.Car il no faut pas oublier — ce serait injuste — que si les députés recommandent des fonctionnaires, C'est parce qu'il se trouve des fonctionnai-res pour le domandër.Ët bien souvent ceux.-

' ci se plaignent d'un mal qu'ils ont créé et qu'il* développent chaque jour. j

Du Soleil, M. Charles Dup iv : Les fonctionnaires n'avaient d'autre souci

que garantir leurs droits ; ce n'est pas parce qu'on les gratifie d'un statut qu'ils se crui-lonl plus protégés, si l'on ne supprime pas ï'o lieux système des fiches délatrices, des délits d'opinion, si on ne renonce pas à tous les procédés abusifs et grossiers dont les employés se plaignent, non sans raison, d'èire les victimes. ,

On n'évitera pas les conflits et les grèves si on se borne à changer les étiquettes et les mots ; les causes du mal subsisteront aussi longtemps qu'on ne supprimera pas l'arbitraire et le favoritisme.

Et cela, la République ne le peut pas, parce que les employés sont, pour elle, non des serviteurs du pays chargés du fonction-nement des services publics, mais des agents politiques, des rabatteurs électoraux dont le seul titre à occuper un poste, à le garder, à y avancer est la faveur méritée par leur zèle politique, leur influence élec-torale ou leurs relations parlementaires.

L'accident du p Danton » La République Française, M. Frédé-

ric Clément : Quelques rumeurs inquiétantes avaient

couru dans la ville. Pendant les préparatifs de la cérémonie, on imprimait, dans le journal socialiste de Brest, un article dont l'auteur demandait, avec un ricanement mauvais, si l'on était bien sur que le « Dan-ton » partirait.

Il est trop tôt pour conclure, et surtout il ne faut rien exagérer. L'accident n'est pas sans précédent; il est réparable; el il au-rait pu être plus grave. Ce qui en fa.it la gravité, c'est qu'il vient après beaucoup d'autres. Et c'est pour cela qu'on a le sen-

. liment confus que la fatalité ne suflit pas à lout expliquer, qu'on se demande si les responsabilités sont en haut ou en bas, et si le « Danton » a été arrêté dans sa course — on le saura peut-être — ou par Pimpéri-tie d'une main négligente, ou par l'audaco d'une main criminelle.

L'Eclair, M. Ernest Judet : Le 24 avril dernier, le Cri du Peuple Bres-

tois publiait déjà ces lignes mystérieuses et suspectes ;

« La commission parlementaire ira faire un petit tour du côte du « Danton ». Si plus tard on apprend que le « Danton » rechigne pour quitter sa cale de construction, on en aura l'explication par les préparatifs bizar-res qu'on a constatés.»

Le public est lixé. 11 n'éprouve pas le be-soin que la commission allonge encore les inutiles recherches du Parlement pour frap-per à côté, et aboutir dans le vide, qu'elle se promène dans nos cinq ports de guerre indéfiniment. Si elle ne dégage pas des nombreuses histoires plus ou moins fâ-cheuses qui lui seront racontées l'anarchie comme fa grande coupable de tous nos mal-heurs, de notre décadence maritime, c'est qu'elle veut être aveugle. Après l'aventuré" déplorable du «Danton », l'enquête est taite.1

Concluez donc et agissez I 4

Postes et Télégraphes AVIS AUX PUBLIC

L'Administration des Postes el des Télégraphes recommande aux expéditeurs des correspondances à destination de

Paris de vouloir bien en compléter l'a-dresse par l'indication du numéro de l'arrondiisement ou réside le destina-taire.

Cette mention complémentaire per-mettra d'assurer une plus grande régu-larité dans la transmission des correspon-dances et d'en activer la distribution.

Une nomenclature donnant tous les renseignements nécessaires est vendue dans les bureaux de poste au prix de 0 fr. 15 l'exemplaire.

EXEMPLES D'ADRESSES COMPLÈTES :

Monsieur LEGRAND, rue Secrétan, n° S,

Paris 19e. Monsieur RICHARD,

rue Jacquarl, n° 10, Paris-i4e.

LA HERNIE On ne peut rendre un plus grand service à ceux

qui soufflent de la hernie qu'en les guidant dans le choix d'un appareil et en les mettant en garde contre l'abus des réclames faites à propos de cette infirmité ; se livrer au premier venu sous prétexte qu'il fait plus de bruit et de promesses que les autres, c'est courir fatalement au devant d'un insuccès. Il faut donc examiner et contrôler les avantages offerts, exiger des preuves, des récom-pense* et les titres officiels et les vérifier avec soin.

Une étude approfondie de ces questions nous a amené à conclure que l'appareil de beaucoup le plus sérieux, le seul capable de vaincre définitive-ment la hernie est le BANDAGE BARRÈRE.

Les preuves de sa supériorité sont incontestables. Il est le seul appareil qui ait été adopté pour l'ar-mée par décision spéciale du Ministre de la Guerre, ce qui démontre sa force et sa solidité.— Sa répu-tation dépassant les limites de la France, est deve-nue universelle, et dans toutes les grandes villes du monde, les Docteurs les plus réputés l'ont adopté el se sont consacrés à son application. Après bien d'autres récompenses, il s'est vu décerner la MEDAILLE D'OR de l'Exposition de Londres, par le Jury Anglais, le plus difficile en matière d'hygiène.

Ce sont là des faits précis, dont la vérification, est facile, et qui n'ont rien à voir avec les boniments élogieux que tant d'autres s'accordent à eux mêmes, sans contrôle possible.

C'est donc en toute conscience, avec une convic-tion absolue que nous affirmons aux hernieux qu'ils ne se débarrasseront de leur infirmité, ne rede-viendront solides, forts, aptes à tous les travaux, en un mot des hommes comme les autres, que du jo.ir où ils porteront un BANDAGE BARRÈRE. Par sa fixité, son adaptation constante et parfaite, cet appareil agit sur l'anneau herniaire comme un bandage anatomique sur un membre fracturé, et les résultats obtenus sont identiques.

Le BANDAGE BARRERE sera essayé gratuite-ment à : . ■ ,

SAUMUR, Hôtel de la Paix,le Samedi 5 Juin ;

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Page 4: Le Foyer en province 1 En les Fêtes de Jeanne d'Arcarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot...; lique de Fourvières. |l A la cathédrale, la décoration com-prenait, au fond

CHEMINS DE FER DE L'ETAT

Fête de la Pentecôte Train spécial pour Paris

A PRIX TRÈS RÉDUITS

Au départ des gares dénommées ci-dessous 2o ET 3° CLASSES SEULEMENT,

2e classe 9 fr. ; 3e classe 5 fr. 50. ALLER : Nuit du Samedi 29 au Dimanche

30 Mai. — RETOUR : Nuit du Lundi 31 Mai au Mardi 1er Juin, à 10 h. 40 soir.

Départs soir : Brézé - St-Cyr-en-Bourg, 10 h. 26 ; Chacé-Varrains, 10 h. 34 ; Mon-treuil-Bellay, 11 h. 31 ; Saumur-Orléans, minuit 01.

Arrivée à Paris, le Dimanche 30 Mai, vers 5 h. 45 du matin.

Retour matin : Saumur-Orléans, 3 h. 32 ; Chacé-Varrains, 3 h. 46 ; Brézé-St-Cyr-en-Bourg, 3 h. 53 ; Montreuil-Bellay, 4 h. 06.

* * Un train spécial à prix très réduits sera mis en

marche, sur Paris, dans la nuit du Samedi 29 au Dimanche 30 Mai 1909.

Ce train qui sera exclusivement omposé de voitures de 2e et 3e classe prendra les voyageurs en provenance de Saumur et gares intermédiaires.

DÉPART. — Pour la région, le départ du train spécial aura lieu aux heures ci-après :

De Montreuil-Bellay : 11 h. 31 soir ; de Sau-mur-Orléans minuit 01.

RETOUR. — Le départ de Paris-Montparnasse pourra avoir lieu, à la volonté des voyageurs, soit dans la nuit du Lundi 31 Mai-Mardi lerJuin par train spécial partant à 10 h 10 soir, soit par le train 85, les 30 et 31 Mai, partant de Paris-Mont-parnasse à Il h. 25 soir ;.soit enfin des gares de Paris-Quai d'Orsay, de Paris-Pont-St-Michel ou de Paris-Austerlitz, dans les nuits du 30 au 31 ou du 31 Mai au 1er Juin, par le train 203 P.O., partant de Paris Quai-d'Orsay à minuit 39 avec continua-tion à Tours par le train 357 Etat Par exception, les voyageurs à destination de Saumur continueront au départ de Tours par le train 1401 P. O.

Pour la délivrance des billets, les heures de dé-part ou d'arrivée aux gares intermédiaires,consulter les affiches.

CHEMINS DE FEU DE L'ETAT Billets d aller et retour délivrés à l'oc-

casion des Fêtes de la Pentecôte 1909. ■A l'occasion des Fêtes de la Pentecôte, la durée

de validité des billets d'aller et retour délivrés par les gares du Réseau de l'Etat (ancien), sera prolon-gée comme il est indiqué ci-après :

A. Billets à destination du Réseau de l'Etat delà ligne de Ligré-Rivière à Richelieu, des lignes des Chemins de fer Départementaux (réseaux d'Indre-et-Loire, desCharentes et des Deux-Sèvres), dé la ligne de Mamers à Sain t-Ca lais, des lignes de l'Anjou, des Tramways de la Vendée, des Chemins de Fer Economiques des Charentes, de la ligne du Blayais et de celle du Médoc.

Les coupons de retour des billets délivrés à partir du Jeudi 27 Mai, et dont la validité normale expirerait avant le 10 Juin, seront exceptionnelle-ment valables jusqu'au dernier train du Jeudi 10 Juin.

B. Billets à destination du Réseau de l'Etat (ancien réseau de l'Ouest), du Réseau d'Orléans et du Réseau du Midi.

Les coupons de retour des billets délivrés à partir du Jeudi 27 Mai, et dont la validité normale expirerait avant le 3 Juin, seront exception-nellement valables jusqu'au dernier train du Jeudi 3 Jnin.

CHEV1LNS DE FER DE L ÉTAT Excursion en Tourainc

Pendant toute l'année, les gares du réseau de l'Etat (y compris Paris-Montparnasse) délivrent tous les jours des billets spéciaux à prix réduits pour une excursion en Touraine comportant, l'itinéraire suivant :

Saumur, Montreuil-Bellay. Thouars, Loudun, Chinon, Azay-le-Rideau, Tours, Châteaurenault, Monloire-sur-le-Loir, Vendôme, Blois, Pont-de-Braye, Saumur.

Prix des billets : 1 re classe : 26 fr ; 2e classe : 20 fr. ; 3e classe : 1 3 fr.

Ces billets ont une validité de 15 jours pouvant, à deux reprises, être prolongée d'une période d'égale durée moyennant le paiement, pour chaque prolongation, d'un supplément égal à 10 0/0 du prix du billet.

Il est également délivré, en même temps que les billets spéciaux d'excursion, des billets de parcours complémentaires pour rejoindre ou quitter tout point de l'itinéraire ci-dessus.

Les prix de ces billets comportent une réduction de 40 0/0 sur les prix des billets simples.

Les enfants de 3 à 7 ans paient demi-place.

CHEMIN DE FER DE L'ÉTAT

Bains de mer et Excursions en Normandie et en Bretagne

L'administration des Chemins de fer de l'Etat a l'honneur dp porter à la connaissance du public que le .Guide Illustré de son réseau pour 1909 (lignes de Normandie et de Bretagne) est actuelle-ment mis en vente aux prix de 0 fr. 50, dans les bibliothèques de toutes ses gares, dans ses bureaux de ville et les principales agences de voyages de Paris.

Il est également adressé franco à domicile contre

l'envoi de sa valeur, en timbres-poste, au Secréta-riat de la Direction (Service de la Publicité), 20, rue de Rome, à Paris.

Ce Guide de plus de 300 pages, illustré de 12G gravures, contient les renseignements les plus utiles pour le voyageur (description de sites et lieux d'excursion de la Normandie et de la Bretagne. Principaux horaires dés trains. Tableau des marées. Cartes cyclistes du littoral de la Manche. Plans des principales villes. Liste d'hôtels, restaurants, etc.).

CHEMIN DE FER. D'ORLÉANS

Fêles de l'Ascension tl de la Pentecôte Validité exceptionnelle des billets

aller et retour A l'occasion des Fêtes de l'Ascension et de

la Pentecôte 1909, la Compagnie d'Orléans rendra valables comme suit :

Ascension : du Mardi 18 au dernier train du Mardi 25 Mai ;

Pentecôte : du Jeudi 27 Mai au dernier train du Jeudi 3 Juin ;

1° Les billets altar et retour ordinaires, a prix réduits, qui auront été délivrés aux prix et condi-tions des Tari's spéciaux C.V. n"2 et G. V. n 102.

2° Les billets Aller et lïetour de Pains de mer dits de Semaine, à prix réduits, exceptionnelle-ment délivrés tous les jours pendant la période précitée, aux prix et conditions du T'ai if spécial G. V. n" G, chapitre II, § l'-r, savoir ;

a) Pour les stations balnéaires de Saint-Nazairé; Pdrnichet, Escoublac-la-llaule. Le l'ouliguen, Balz, Le Croisie et Guéramle, au départ des gares et stations des lignes de Savenay à Ploërmel et à Pontivy, Saint-Nazaire à Tours, Nantes à Château-briant, Angers et Saumur à La Flèche, La Flèche à Sab'é (exclu) et à La Suze («fcîuj, el Tours au Mans (exclu).

b) Pour les stations balnéaires de Plouharnel-Carnac, Saint-Piérrp-Quibérbh et Quiberon, au dé-part des gares de Redon. Ploërmel, Pontivy et Lo-rient, dinsi qu'aux gares et stations intermédiaires comprises entre ces divers points ;

c) Pour les stations balnéaires de Concirneau, Pont-l'Abbé (Langoz, Loctudy) et Douarnenez, au départ des gares de Lorient el de Landerneau, ainsi qu'aux gares et stations intermédiaires com-prises entre ces points.

NOTA — Ces dilîérenls billets conserveront leur durée normale de validité lorsqu'elle expirera après les dates extrêmes indiquées ci-dessus.

(JIEvlIN DE FER D'ORLÉ\NS Dans le but de faciliter aux malades peu

fortunés le séjour dans les stations ther-males de La Bourboule, du Morit-Dore, de Néris tt de Cransac au début et à la fin de

la saison, alors que les traitements peuvent être suivis dans des conditions moins oné-reuses, la Compagnie vient de prendre, à titre d'essai, pour l'année 1909, les disposi-tions ci-après :

Les billets individuels d'aller et retour dé-livrés du 1er au 15 juin et du 15 août au 30 septembre à toute gare du réseau d'Orléans pour les gares desservant les stations ci-des-sus seront exceptionnellement valables 25 jours, non compris les jours de départ et d'arrivée; ces billets ne sont pas suscepti-bles de prolongation.

CHEMIN DE FER D'ORLÉANS

Excursions des bords de la Loire sur la Belgique.

En vue de faciliter les excursions en Belgique, la Compagnie d'Orléans, d'accord avec la Compa-gnie du Nord et les Chemins d" fer de l'Etat Belge, délivrera à l'occasion des Vacances, au départ de Saumur des billets spéciaux pour Bruxelles :

Prix réduits: 2e classe, 42.90 ; 3e cl., 27.90. Ces billets ont une validité de 15 jours pour le

trajet entre la gare de départ et Paris et sont vala-bles pour les trains ordinaires prenant les voya-geurs de 2e et 3e classe sur ce parcours. Enire Pans et Bruxelles ils sont valables exclusivement par le train de plaisir mis en marche par la Compa-gnie du Nord dans la nuit du 29 au 30 mai.

La délivrance des billets commencera à partir du 27 mai et se terminera au dernier train sus-ceptible d'amener les voyageurs à Paris en temps utile pour leur permettre de prendre le train spécial de la Compagnie du Nord.

En Belgique les voyageurs pourront obtenir des cartes d'abonnement valables pendant 5 jours ou 15 joirs sur toutes les lignes des chemins de fer belges aux prix ci-après :

5jours: Ire classe, 30,75 ; 2e classe, 20,50; 3e classe, 11,75.

15 jours; Ire classe, 61,50; 2e classe, 41; 3e classe, 23,50.

CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS

Bains de Mer Billet daller et retour à prix réduits

Pendant la période du jeudi qui précède la Fête des Rameaux, au 31 octobre de chaque année, il est délivré, les vendredi, samedi et dimanche de chaque semaine, pour les stations de Saint-Na-zaire, Pornichet, Escoublac-la-Baule, Le Pouliguen, Batz, Le Croisie et Guérande, des billets aller et retour de toutes classes, avec réduction de 40 0/0 en Ire classe, de 35 0/0 en 2e classe et de 30 0/0 en 3e classe sur le double du prix des billets sim-ples, au dépard de : La Chapelle-du-Chêne, Méze-

ray, Arnage, Neuillé-Pont-Pierre, Baugé, (via U Flèche) ; Saint-Antoine-du-Rocher (vid Tours) • Brion-Jumelles (viâ Saumur) ; Chateaubriand, ainsi qu'aux gares stations intermédiaires (Nantes et Chantenay exclus), comprises entre ces divers points et Saint-Nazaire (inclus).

Ces billlets sont valables pour le retour, jusqu'au mardi suivant inclusivement.

En outre il est délivré par la gare de Tours, les vendredi, samedi et dimanche de chaque semaine pour les mêmes stations balnéaires, des billets aller et retour de 1 re et 2e classes valables jusqu'au mardi suivant inclusivement, aux prix réduits ci-après : i

Ire classe : 31 francs ; 2e classe ; 23 francs place, aller et retour compris. par

CHEMINS DE FER D'ORLÉANS

Transport des superphosphates de chaux sur le réseau de la Compagnie dOr~ Uans.

L'emploi des engrais chimiques et en particulier des superphosphates de chaux prenant une impor-tance croissante, il devient de plus en plus difficile lant aux fabriques qu'aux chemins de fer, de satis-faire rapidemeut aux besoins de la culture aux époques de printemps et d'automne.

On ferait disparaître ces d iflicultés et les retards qui en sont parfois la conséquence, si les agricul-teurs et les syndicats n'attendaient pas pour faire leurs achats d'engrais, le moment même de les utiliser et s'ils constituaient au contraire leur ap-provisionnement avant les campagnes de printemps et d'automne.

11 en résulterait, peut-être, il est vrai, des dé-penses supplémentaires de manuten ion et de nu-gasinage, mais outre que certaines usines consen-tent des i émises pour les arhais faits ainsi par anticipation, dans le but de faciliter également ces achats, la Compagnie du chemin de fer de Paris ï Orléans a m s en application un système spécial de primes comportant :

Pendant les périodes du 15 mai au 15 aoû! et du 15 décembre au 15 janvier de chaque année des réductions :

De ' fr. 50 par tonne, sur le prix de transport pour les envois par wagon chargé d'au moins 10 tonnes.

De 1 fr. 75 par tonne pour les expéditions d'au moins 60 tonnes.

Ce régime inauguré le 9 janvier 1908 a déjà fonctionné avant les campagnes de prinUmps et d'automne de 1908 et a donné des son début des résultats encourageants.

Au moment où va Couvrir la période préparatoire à la campagne d'automne il est intéressant d'appeler l'attention du monde agr.cole sur ce système nou-veau particulièrement propre à faciliter ses appro-visionnements.

Cession de Fonds de Commerce (DEUXIÈME INSERTION)

Suivant acte reçu parM8 COURAULT, Botaire à Saumur, le 12 mai 1909, Mme BERTIIELAURY, sans profession, demeurant à Saumur, rue du Puits-Neuf, n° 15, veuve de M. Louis ALLORY, a vendu à M. ALEXIS CHUINE, négociant, et Mme AUGUS-TINE BEAUSSONNIER, son épouse, demeurant ensemble à Saumur, place du Marché-Noir, nos 6 et 8 ;

Le fonds de commerce d'épicerie exploité à Saumur, à l'angle de la rue et de la place du Marché-Noir, com-prenant : le nom commercial, la clientèle, le matériel, les marchandi-ses et le droit au bail.

L'entrée en jouissance a été fixée au 1er avril 1909.

Les oppositions devront être faites à peine de forclusion dans les dix jours de la présente insertion et seront reçues en l'étude de M° COURAULT,

notaire à Saumur. Cette insertion est faite en renou-

vellement de celle parue dans le pré-sent journal "l'Ec/io Saumurois", sous le n° 113 à la date du 15 mai 1909.

Pour deuxième insertion, E. COURAULT.

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