Le Journal de l'Afrique n° 13

7/18/2019 Le Journal de l'Afrique n° 13

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Le Journal de l’Afrique N°13

Septembre 2015

Sommaire

Editorial : Jeux et eneux d!mo"ratique#

$o##ier

%r!#identielle i&oirienne : entre e#poir# et "rainte#

Le pr!#ident Ala##ane 'uattara #’arme u#qu’aux dent# pour ne pa# perdre le pou&oir

Par S!&!rine (l!

)*te+d’,&oire: l’Amba##adeur fran-ai# demande le d!part de ./ 'uattara

Par .ireille ouam!

)omment Boko Haram #e finan"e+t+il/ Enqute #ur une multinationale du "rime

Par ran-oi# (ambou

Afrique : .o#"ou !larit la 4one de d!ploiement de #e# na&ire# de uerre

Par ital6 An7o&

8 ,l faut "r!er de# )ommi##ion# nationale# dan# "9aque pa6# an"iennement "oloni#!# pour obtenir

de# r!paration#

Par Loui#+;eore# <in = Jean+.ar" Sobot9

2



Editorial

Jeux et eneux d!mo"ratique#

Le 25 octobre prochain, les Ivoiriens retourneront aux urnes pour élire leur nouveau

chef de l’Etat. Un scrutin aux enjeux énores tant pour les acteurs intérieurs

!u’extérieurs. En 2"#" déj$, ces enjeux avaient alheureuseent prié sur le jeu

électoral et la lé%ion étran%&re a eu raison de la volonté des Ivoiriens.

En effet, avec la bénédiction de l’'(U la )rance de (icolas *ar+o- a renversé le

président constitutionnel Laurent ba%bo pour le replacer par /lassane 0raane

'uattara 1/0'. Pas oins de 3 """ personnes ont perdu la vie dans cette crise

postélectorale. 4in! ans apr&s, le contexte politi!ue n’est plus le e. ba%bo, son

épouse *ione et plusieurs autres cadres du )ront populaire ivoirien suivront la

capa%ne électorale $ la télé. 0’ailleurs, tout dépendra de la a%naniité de leurs

différents %e6liers 7

8ais l’éloi%neent des ba%bo ne seble pas avoir raené le cale et la sérénité dans

l’esprit de 8. 'uattara et ses thuriféraires. 4oe un usurpateur !ui vit dans la hantise

du retour du propriétaire lé%itie, l’actuel occupant du Palais de 4occod-, candidat $ sapropre succession use de tous les o-ens et de toutes les éthodes pour ne pas perdre

son fauteuil $ l’issue des futures élections. Le Journal de l’Afrique 190/ vous donne des

détails sur l’autre straté%ie de préservation du pouvoir !ue ni 8. 'uattara, ni les

ebres de son de capa%ne n’évo!ueront tout au lon% de la capa%ne électorale en

cours.

La !uestion coloniale constitue l’autre %rand sujet abordé dans cette édition du 90/. /u

oent o: les théories né%ationnistes et les discours sur ; les bienfaits de lacolonisation < font leur chein en 'ccident, le président du 4onseil représentatif des

/ssociations (oires 14=/( soutient !ue les pa-s colonialistes pa-eront des

copensations financi&res pour ce crie/ 4ette édition du 90/ revient é%aleent sur le

financeent de la secte islaiste >o+o !ui a fait allé%eance $ l’Etat Islaiste pour

devenir Etat islai!ue en /fri!ue de l’ouest.

)arlo# Sielenou = 'li&ier A/ Nden7op

3



(r>&e#

$a7ar : ?i##>ne ?abr! enfin u!

Photo 0=

25 ans apr&s sa chute, l?ancien président tchadien 1#@A2B#@@" Ciss&ne Cabré a été ju%é

$ 0a+ar au *éné%al iB juillet 2"#5 par la 4habre africaine extraordinaire pour crie

contre l?huanité. « A bas l'impérialisme. A bas le nouveau colonialisme » , a dénoncé lorsdu proc&s 8. Cabré !ui avait refusé de se rendre devant ce tribunal avant d’- tre

contraint manu militari. 0e l?autre c6té de la salle, les associations des victies ou leurs

représentants attendaient ipatieent le verdict des ju%es !ui ont renvo-é l’affaire $

plus tard. Ciss&ne Cabré a été chassé du pouvoir en #@@" par Idriss 0éb- Itno !ui diri%e

le Dchad d’une ain de fer jus!u’aujourd’hui. Pendant plus de deux décennies, Ciss&ne

Cabré a vécu sans in!uiétudes dans la capitale séné%alaise, 0a+ar.

4



@n &a""in "ontre le paludi#me

/pr&s 3" ans de recherches, un vaccin anti paludise a reFu l’avis favorable de l’/%ence

européenne des édicaents 1E8/ cet été. 4e vaccin dénoé =D*, *, ou 8os!uirix

vise $ prévenir le ris!ue de paludise che les enfants G%és de H seaines $ # ois.

L’'rani#ation mondiale de la Sant! '.SB donnera #on a&i# #ur le 8os!uirix au

moi# d’o"tobre pro"9ain/ 4ha!ue année, le paludise tue H"" """ personnes dans leonde avec @"J de orts en /fri!ue subsaharienne. La aladie est transise $

l’hoe par la pi!Kre d’une ouche appelée anoph&le feelle.

..

5



Anola : le Cuan "9inoi# de&ient la deuxi>me monnaie l!ale

/fin de réduire sa dépendance visB$Bvis du dollar U*, l’/n%ola a si%né un accord onéB

taire avec la 4hine !ui fait du uan la deuxi&e onnaie utilisable dans le deuxi&e

pa-s producteur de pétrole en /fri!ue. L’inforation a été rendue publi!ue le 3 aoKt

dernier par =osa Paca, la inistre an%olaise du 4oerce. 4et accord va perettre $

l’/n%ola d’iporter plus de archandises chinoises sans se référer au dollar étasunien.

En retour, la 4hine élar%it la liste des pa-s utilisateurs de sa onnaie. Le hana, le (i%eB

ria, l’Mle 8aurice, le NibabOe, et l’/fri!ue du *ud utilisent déj$ le uan coe onnaie

de r&%leent et de réserve.

6



L’Al!rie a"9>te 1D 9!li"opt>re# ru##e#

*elon l’a%ence de presse russe Interfax, l’/l%érie a coandé # hélicopt&res de t-pe 8il

8iB2H aupr&s du constructeur russe =ostvertol. 0eux de ces appareils ont déj$ été livrés

$ l’/l%érie et deux autres devraient l’tre avant la fin de cette année. Les contrats -

afférents prévoient la livraison des appareils restants en 2"#H et en 2"#. et la foration

des pilotes et techniciens al%ériens. Le 8il 8iB2H est l?hélicopt&re le plus lourd et le plus

%rand jaais construit en série, avec un poids total $ char%e pouvant atteindre le double

de celui de tout autre hélicopt&re.

L’/l%érie est confrontée depuis deux décennies aux enaces sécuritaires. 4ellesBci se

sont a%%ravées avec l’assassinat du uide lib-en 8ouaar Qadhafi !ui a débouché sur

une insécurité %énéralisée dans le *ahel et le 8a%hreb.

..

7



(urundi : le pr!#ident "onte#t! forme #on ou&ernement

/pr&s sa réélection controversée, le président burundais a foré son nouveau %ouverneB

ent fin aoKt 2"#5. 4onforéent $ la constitution, Pierre (+urunia a noé #2 CuB

tus, A Dutsis et 3"J de fees dans cette prei&re é!uipe de son troisi&e andat

contesté. 4in! proches du leader de l’opposition /%athon =Oasa entrent au %ouverneB

ent. La a%istrate /iéeBLaurentine Qan-ana, jus!u’ici ebre de la 4our constituB

tionnelle devient inistre de la 9ustice. /lainB/ié (-aitOe %arde les /ffaires étranB

%&res, Léontine (e-iana reste inistre char%ée des /ffaires de la 4ounauté estB

africaine 1E/4, Dabu /bdallah 8anira+ia reste aux )inances et au >ud%et et 46e 8aB

nira+ia $ l’Rner%ie et aux ines tandis !u’Eanuel (tahovu+i-e conserve le porteB

feuille de la 0éfense.

8



)ommuniqu! de pre##e

Le pr!#ident de lA##embl!e nationale fran-ai#eF )laude (artoloneF

#oppo#e G lou&erture d’une "ommi##ion d’enqute parlementaire #ur

l’a##a##inat de <9oma# San7ara/

0eux ebres du réseau ; 9ustice pour *an+ara justice pour l?/fri!ue < ont transis $

4laude >artolone, ainsi !u’$ tous les députés de l’/sseblée nationale, deux courriers,

datés respectiveent du 3" avril et du 5 ai 2"#5, l’un éanant de 25 députés du

4onseil national de Dransition du >ur+ina )aso, l’autre du chef du %roupe parleentaire

des or%anisations de la *ociété civile au no des 25 députés de son %roupe, deandant

l’ouverture d’une coission d’en!ute parleentaire sur l’assassinat de Dhoas

*an+ara.

Dout en affirant ; souhaiter que la lumière soit faite sur cette affaire <, 8. 4laude

>artolone nous a répondu par la né%ative pour les raisons suivantes S « une telle

commission d’enquête n’aurait aucun pouvoir pour conduire des investigations dans un

autre Etat < et ; la procédure udiciaire désormais ouverte au !ur"ina < lui seble

« l’instrument uridique le plus approprié pour rechercher les responsables de cette

affaire <.

)ette r!pon#e am>ne de notre partF le# "ommentaire# #ui&ant# :

B (ous rappelons !ue les détails de l?assassinat de Luuba ont pu tre révélés en 2""#

$ la suite de l?ouverture d?une en!ute parleentaire aupr&s du parleent bel%e, un

assassinat !ui ne s’est pas déroulé sur le territoire bel%e.

B Plusieurs téoi%na%es font état d’une participation franFaise $ un coplot international. 4?est donc bien en )rance !u?il convient d?en!uter pour en vérifier la

réalité, en parall&le $ l?en!ute ouverte au >ur+ina )aso.

B *eule l’existence d’une procédure judiciaire en )rance est $ e, selon les r&%les de

l’/sseblée nationale, d’epcher une coission d’en!ute parleentaire. 'r, une

telle procédure n’existe pas. / la suite de l’exhuation des dépouilles présuées de

Dhoas *an+ara et de ses copa%nons, et de la rencontre de 8aria *an+ara avec des

députés de l’/sseblée nationale, de nobreux or%anes de la presse franFaise ont

9



évo!ué l’éventualité d’une participation franFaise $ un coplot international $

l’assassinat de Dhoas *an+ara 1voir httpSTTthoassan+ara.netTspip.phparticle#5 et

httpSTTthoassan+ara.netTspip.phparticle#A.

Il est %rand teps !ue la )rance cesse de fuir le !uestionneent sur son lourd passé en

/fri!ue. Les diri%eants politi!ues de ce pa-s, rappellent $ loisir, leur attacheent aux

bonnes relations d’aitié et de coopération avec le >ur+ina )aso. L’aitié avec ce pa-s et

son peuple passera $ l’avenir par la volonté franFaise d’une introspection sur

l’éventualité d’une participation franFaise $ cet assassinat, ce !u’une coission

d’en!ute parleentaire est parfaiteent habilitée $ faire. La )rance doit cesser de

feindre !u’elle n’est pas concernée. 4’est aussi l’un des o-ens les plus appropriés pour

; que la lumière soit faite sur cette affaire <.

Le réseau international ; 9ustice pour *an+ara justice pour l’/fri!ue < n’en restera pas l$

et prendra de nouvelles initiatives pour !ue la vérité sur une éventuelle participation

franFaise $ cet assassinat soit connue.

En attendant nou# appelon#

B Les députés de l’/sseblée nationale si%nataires de la deande d’ouverture d’une

en!ute parleentaire sur l?assassinat de Dhoas *an+ara et de ses copa%nons et les

autres députés $ les rejoindre.

B Dous les ais du >ur+ina )aso, toutes les personnes éprises de justice $ si%ner et $ faire

si%ner assiveent la pétition deandant l’ouverture d’une en!ute parleentaire sur

l’assassinat de Dhoas *an+ara et de ses copa%nons $

httpsSTTOOO.chan%e.or%TpTpublicBetBdJ43J/@cideursBparleentairesBouvertureBdB

uneBen!uJ43J//teBparleentaireBsurBlesBconditionsBdeBlBassassinatBdeBthoasBsan+ara

)ait $ Paris, 'ua%adou%ou, 0a+ar, >erlin, 8adrid, 'ttaOa, Durin...

Le r!#eau international 8Ju#ti"e pour San7ara u#ti"e pour lAfrique

4ontact S contactjusticepoursana+raV%ail.co

10

http://thomassankara.net/spip.php?article1775


https://www.change.org/p/public-et-d%C3%A9cideurs-parlementaires-ouverture-d-une-enqu%C3%AAte-parlementaire-sur-les-conditions-de-l-assassinat-de-thomas-sankara




mailto:[email protected]










$o##ier

%r!#identielle i&oirienne : entre e#poir# et "rainte#

Le 25 o"tobre pro"9ainF le# ,&oirien# retourneront aux urne# pour

!lire "elui qui diriera le pa6# pendant le# "inq pro"9aine# ann!e#/ A

quelque# our# de l’!"9!an"eF pou&oir et oppo#ition affHtent leur#

arme#F au propre "omme au fiur!/ ait nou&eauF la ran"e qui a&ait

li&r! une uerre n!o"oloniale en )*te+d’,&oire pour "9a##er le

pr!#ident Laurent ;babo du pou&oir et 6 in#taller Ala##ane $ramane

'uattara A$'B #emble a&oir re&u #on "9oix/ %our mieux r!#i#ter G une

!&entuelle nou&elle "ri#e po#t!le"toraleF a&e" ou #an# le# ran-ai# G #e#

"*t!#F A$' d!G a""u#! d’in!ren"e dan# le pro"e##u# !le"toral a

"ommand! de# arme# pour I0 milliard# )A en &iolation flarante de

l’embaro onu#ien "ontre la &ente d’arme# G la )*te+d’,&oire/

,mmer#ion dan# le# "ouli##e# d’une !le"tion pr!#identielle G 9aut#

ri#que#/

%ar 'li&ier Atem#in Nden7op

Ala##ane 'uattara a"9>te de# arme# pour I0 milliard# )A

%our a"qu!rir "e mat!riel de uerre "on#titu! de munition#F d’arme# l!>re#F de#9!li"opt>re# de "ombat li&r!# en pi>"e# d!ta"9!e#BF de# mi##ile#F de# mine# anti

per#onnelle#F le pr!#ident i&oirien "andidat G #a propre #u""e##ion a u#! de#

m!t9ode# dine# de la maffia pour ne pa# attirer l’attention de# ,&oirien# et irriter

l’'nu qui maintien la !#olution 2153 interdi#ant la &ente d’arme# G la )*te+

d’,&oire/

Par S!&!rine (l!

11



/lassane 'uattara. Photo 0=

/ !uatre ois de l’élection présidentielle, /lassane 'uattara a peur de perdre le pouvoir.

Pour cela, son chef d’étatBajor particulier a réceptionné le # janvier 2"#5 au port de

4otonou des conteneurs d’ares d’une valeur de #2" illions de dollars U* destinés enprincipe au >énin. 4es conteneurs entreposés pendant !uel!ue teps au Palais

présidentiel ont atterri dans le haeau de aina, une one d’extraction illé%ale de

diaant au nord de la 46teBd’Ivoire. Les dédales de ces transactions sont

inutieuseent docuentés par un rapport des rensei%neents %énéraux franFais

supervisés par /lexis >itaudeau, le chef de l’antenne de la 0*E de 4otonou. Wiolation de

l’ebar%o, %ros sous, corruption, blanchient d’ar%ent $ travers diverses sociétés écran,

recruteent de ercenaires se lent dans cette affaire !ui ontre l’état d’esprit duré%ie !ui est prt $ tout pour conserver le pouvoir.

La fin du désareent n’a pas fait disparaMtre les peurs. / coencer par le chef de

l’Etat luiBe dont le ré%ie craint le retour des #A.""" exBcobattants surarés et

!ue ses services n’arrivent pas $ localiser dans le pa-s. 8ais 'uattara a d’autres peurs S

les infiltrations de >o+o Cara. /jouté $ cela les tensions politi!ues et les ris!ues d’une

%uerre de revanche, la présidence ivoirienne a décidé de se préunir al%ré l’ebar%o

sur les ares en vi%ueur en raison de la résolution 2#53 du 4onseil de sécurité de l’'nu

12



du 2@ avril 2"#. 4ette résolution reconduit en fait l’ebar%o sur les livraisons d’ares

et de atériels ilitaires $ destination de la 46teBd’Ivoire. /insi pour contourner

l’ebar%o, le président a décidé de onter un strata%&e avec son hoolo%ue du >énin

a-i >oni, selon un rapport ultra confidentiel de l’antenne locale de la direction %énérale

de la sécurité extérieure, la 0*E. *elon ce rapport tr&s détaillé sur les tenants et

aboutissants de cette affaire, le inistre ivoirien de la défense Paul Qoffi Qoffi et son

hoolo%ue de la défense nationale du >énin Dhéophile arou se sont rencontré $

/bidjan le #3 avril 2"# pour discuter d’un préB accord secret visant l’ac!uisition

extrabud%étaire d’ares de %uerre et de atériels ilitaires personnelleent couverte

par le Président a-i >oni pour un ontant total de #2" illions de dollars U* soit H"

illiards de )rancs 4)/ au profit des )orces républicaines de 46te d’Ivoire 1)=4I. )in

janvier 2"#5, cet accord verbal est ac!uis lors d’une rencontre $ 4otonou, au >énin, entre

le %énéral de bri%ade 0ioandé Wa%ondo, chef d’étatBajor particulier du Président

'uattara et le colonel 4oucouvi /oussou, 0irecteur du cabinet ilitaire du Président

a-i. / la fin de cette séance de travail entre les deux proches des deux présidents, la

société /%roBXest Industries appartenant $ Phillip (a+ad un cito-en francoBturc est

choisie pour déarcher les vendeurs d’ares. Phillip (a+ad fait ainsi appel $ )rédéric

Laurent >ou!uet, un trafi!uant notoire d’ares et de stupéfiants de nationalité

franFaise. )rédéric Laurent est é%aleent un ancien ba%nard !ui a été incarcéré $ de

ultiples reprises, et sin%uli&reent courant 2"## au Weneuela pour trafic d’ares et

de stupéfiants. 46té Palais ivoirien, le petit fr&re du chef de l’Etat >irahia Déné 'uattara

!ui est é%aleent inistre des affaires présidentielles est aux anettes. *elon les

rensei%neents franFais, c’est lui !ui inspire le s-st&e de financeent de cette

opération entre juin 2"# et janvier 2"#5 avec la coplicité active du président

béninois. Le 2 janvier 2"#5, le inistre des affaires présidentielles de 46teBd’Ivoire

ordonne ainsi le verseent de 5,5 illiards sur un copte nuéroté $ Csbc Private

>an+ en&ve en suisse appartenant en réalité $ a-i >oni. 4ette soe constitue en fait

la contrepartie financi&re nécessitée par l’aicale aide du président béninois décrit par

les franFais coe ; une personnalité cupide et ercantile<.

Yuatre ordres de vireent des #2" illions de dollars U* soit H" illiards )cfa sont ainsi

fait au profit de deux sociétés écran de droit ch-priote et dont les bénéficiaires ne sont

13



autres !ue 8arcel *oua et 4habi a-i, respectiveent beauBfr&re et fils du président

béninois. Pour financer ces achats, la présidence ivoirienne et $ contribution la fili&re

caféBcacao et sin%uli&reent les sociétés détenues par les barons de la fili&re proches de

'uattara financées sur les fonds de souveraineté de la présidence ivoirienne. Il s’a%it de

*oneat de 8alic+ Dohé, proche de uillaue *oro, /frica *ourcin% de LoZc )olloroux

fondée par le fils de la prei&re dae, /%ricutural 4oodities de Eédine asser

hoe d’affaires ivoiroBlibanais proche de >édié et /%ro Xest /frica de Nouana

>a+a-o+o, le fr&re aMné du inistre de l’intérieur Caed >a+a-o+o. ; #a méthode choisie

par la présidence ivoirienne pour financer ces acquisitions a essentiellement consisté $

mettre la filière café%cacao $ contribution $ travers un s&stème illégal de préventes au

maors de la filière( piloté par le )onseil du )afé%)acao( structure étatique chargée en )*te

d’+voire de la ,estion de cette filière. -es acteurs locau de la filière café%cacao proches du

pouvoir ont été fortement impliqués dans le schéma de ces achats illégau grce $ des

entreprises créées et financées $ partir du fonds spécial de souveraineté de la présidence

ivoirienne pour réceptionner d’importants tonnages de produits bruts initialement acquis

par ces maors lors de la campagne agricole /012%/013 <, accuse le rapport. 4es

structures vont alors servir d’écran au cabinet présidentiel pour obiliser plusieurs

illions de tonnes de produits bruts aupr&s des ajors aéricains du cacao,

principaleent /08, 4/=ILL, 'UD*P/( Leur vente va perettre de faire, de février $

ars 2"#5, des vireents bancaires des H" illiards au profit du président a-i >oni et

de trois de ses proches. 0&s lors, le capitaine de vaisseau =andolphe Couenou,

responsable de la 0irection du atériel au inist&re de la 0éfense nationale du >énin

est instruit par sa hiérarchie pour incorporer la coande de H" illiards d’ares $ la

dotation des )orces /rées du >énin 1)/>. Le tour est ainsi joué. ; -es munitions( des

armes légères( des hélicoptères de combat 4livrés en pièces détachées5( des missiles( des

mines anti personnelles sont ainsi livrés au !énin avec la )*te%d6+voire comme partie

prenante non déclarée. -es centaines de milliers de dollars du fonds spécial de

souveraineté de la présidence ivoirienne transitent alors par des comptes domiciliés en

7uisse( au #uembourg et au 8ortugal appartenant $ des proches du 8résident 9a&i !oni <,

note le rapport.

*elon le coordinateur du %roupe d’experts de l’'(U, le haeau de aina o: sont entreposés les conteneurs d’ares ac!uis %rGce $ l’intervention du président béninois

14



est é%aleent une one d’extraction illé%ale de diaant et sert de base ilitaire aux

anciens rebelles proches de uillaue *oro. 5"" ercenaires centrafricains de l’ex

*élé+a - sont lo%és et constituent une force parall&le aux )=4I. *elon ce rapport de la

0*E, ces 5"" exB*élé+a ont été recrutés par la présidence ivoirienne elleBe et

disposent d’une puissance de feu supérieure $ l’arée ré%uli&re ; dont :uattara qui

développe de plus en plus une espèce de complotite( pourrait se servir <, notent encore les

)ranFais.

Les recoandations de la 0*E $ la hiérarchie politi!ue $ l’issue de cette en!ute

[ Pour le >énin, renforcer le dispositif de veille straté%i!ue de ses iportations d’achats

d’ares et de atériels ilitaires.

[Pour la 46teBd’Ivoire, encoura%er la ontée en puissance des )orces franFaises en 46teB

d’Ivoire pour neutraliser la ilice parall&le au service exclusif du clan 'uattara au sein

des )=4I.

[Dravailler $ l’identification des supplétifs centrafricains et la saisine du bureau du

procureur de la 4PI, pour une en!ute officielle sur leurs activités en 46teBd’Ivoire.

[ Exercer une pression réelle sur le président 'uattara pour une libération iédiate

et sans contrepartie des principaux opposants $ son ré%ie incarcérés pour des raisons

politi!ues.

[L’accopa%neent discret de la société civile ivoirienne dans ses efforts d’élaboration

d’une alternative déocrati!ue.

[Une anal-se exhaustive de la situation sécuritaire en 46teBd’Ivoire, afin d’évaluer

les ris!ues encourus par les populations civiles faces aux diverses enaces aux!uelles,

elles pourraient tre confrontées avec la tenue des élections %énérales dans le cliat conflictuel !ui prévaut en ce oent dans ce pa-s.

[ Le aintien et le renforceent de l’ebar%o sur les ares $ destination de la

46te d’Ivoire.

<itre oriinel S *elon un docuent ultra confidentiel de la 0*E franFaise, 'uattara a acheté H"

illiards d’ares pour ne pas perdre le pouvoir.

*ource S Auourd’9ui

..

15



)*te+d’,&oire: l’Amba##adeur Jean .ar" Simon demande le d!part

de 'uattara et re"ommande mme #a "apture en dou"eur/L’information a fait l’effet d’une bombe dont le# d!flaration# #e font en"ore

entendreF tant la lune de miel entre l’amba##adeur Jean .ar" Simon et Ala##ane

'uattaraF !tait parfaite/ A tel point que l’ex+amba##adeur de ran"e en )*te+

d’,&oire au moment de la "ri#e po#t+!le"torale de 2010F n’9!#itait pa# G aller

rendre &i#ite "9aque our G #on alli! Ala##ane 'uattaraF alor# re"lu# G l’9*tel du

;olf d’AbidanF lequel attendait patiemment que la ran"e et l’'N@ "apturent le

%r!#ident Laurent ;babo pour l’in#tallerF lui l’ami de Ni"ola# Sar7o46F au pou&oir/

Par .ireille .imiB ouam!

16



L’Amba##adeur Jean .ar" Simon et ./ 'uattara/ %9oto $

/ujourd’hui, la roue a bien tourné et les rapports de l’/bassadeur *ion ont désorais

pris le chein inverse. Il est aujourd’hui !uestion de la chute iinente de 'uattara. Le

Président Laurent ba%bo depuis sa cellule de la 4our pénale internationale, doit boire

du petit lait, lui !ui aie $ dire !ue ; le teps est l’autre no de 0ieu <. En effet, !uel

revireent spectaculaire.

/vec la désaffection de l’/bassadeur 9ean 8arc *ion, c’est tout le ré%ie 'uattara !ui

s’effondre brutaleent coe un chGteau de cartes. Et selon nos inforations, c’est la

pani!ue %énéralisée dans le cap 'uattara.

4’est peu dire !ue le coup est extreent rude dans le cap du ré%ie au pouvoir $

/bidjan, o: on coence sérieuseent $ prendre la esure du naufra%e annoncé. 4ar

9ean 8arc *ion était l’hoe clé du Président (icolas *ar+o- en 46te d’Ivoire en tant !u’/bassadeur de )rance, ais aussi l’hoe de tous les secrets. Doute l’exécution de

la straté%ie politi!ue, diploati!ue, et ilitaire du Président *ar+o-, consistant $

diaboliser le Président Laurent ba%bo et entrainer sa chute pour ensuite installer son

ai /lassane 'uattara au pouvoir, reposait sur l’/bassadeur *ion.

4et honorable correspondant de la 0irection %énérale des *ervices extérieurs 10*E,

officielleent /bassadeur de )rance, vient dans un rapport ultraconfidentiel des

services de rensei%neents adressé $ l’El-sée, de recoander le départ d’/lassane

17



'uattara du pouvoir en 2"#5, pour incapacité notoire $ réconcilier les ivoiriens et $

%érer le pa-s. Le rapport lui propose une sortie honorable du pouvoir. En cas de refus,

son départ du pouvoir par la force sera alors envisa%é.

Le# r!f!ren"e# de "e rapport "onfidentiel #ont :K !f : EAS' $;SE001DM 2015 J.S

)*te d’,&oire : Ele"tion pr!#identielle 2015+0M+31

Eneu : (ilan !"onomiqueF #o"ialF et politique/

S6nt9>#e de la r!union du roupe de "onta"t du )A)D0S'$$;SE du lundi 1I mar# 2015

$e : Jean .ar" SimonF Amba##adeur de ran"e/ )S'$;SE/

$e#tinataire unique : <9ierr6 Lata#teF $ire"teur de )abinet du %r!#ident ran-oi# ?ollandeO/

4e rapport de l’/bassadeur 9ean 8arc *ion est un lGcha%e en r&%le d’/lassane

'uattara dont il fKt le principal artisan de son installation au pouvoir.

4e rapport fait des révélations $ donner le frisson et ontre !ue le divorce entre Paris et

/bidjan est consoé et !ue pour la )rance officielle, /lassane 'uattara doit partir S

; depuis, !uatre ois, tous les services de l’Etat, $ l’El-sée, au Yuai d’'rsa-, aux finances,

aux arées, $ la 0%se, se sont eplo-és $ obli%er /lassane 'uattara $ adettre son

an!ue de aMtrise de l’action politi!ue !ui se retrouve subordonné $ la réconciliation

nationale. /vec l’expérience des crises de #@@@, 2""2, et 2"", ils ont cobiné leurs

efforts pour !ue la parole ne soit donnée aux ares !u’en ultie recours <, note

l’/bassadeur 9ean 8arc *ion dans son rapport, le!uel ontre la porte de sortie $

/lassane 0raane 'uattara dit /0'.

(ous vous proposons l’inté%ralité du rapport de l’/bassadeur 9ean 8arc *ion, dans

le!uel il retourne de faFon spectaculaire sa veste, pour désorais iliter fereent

pour un départ d’/lassane 'uattara du pouvoir en 2"#5 car ce dernier s’apprte $ violer

les lois et la 4onstitution de son pa-s. Il n’hésite d’ailleurs pas dans son rapport $

deander une intervention ilitaire directe de la )rance pour capturer 'uattara en

douceur et l’écarter du pouvoir.

;itre originel < )*te d’i&oire: l’Amba##adeur Jean .ar" Simon demande le d!part

d’'uattara et re"ommande mme #a "apture en dou"eur

*ource S httpSTTafri!ueneOsinfo.net

..

18

http://afriquenewsinfo.net/2015/07/31/cote-divoirelambassadeur-jean-marc-simon-demande-le-depart-de-ouattara-et-recommande-meme-sa-capture-en-douceur/





)omment Boko Haram #e finan"e+t+il P Enqute #ur une multinationale

du "rime/

%our #ati#faire #e# !norme# be#oin# finan"ier#F la #e"te i#lami#te re-oit le

finan"ement de# p!tromonar"9ie# du ;olfeF mai# tire au##i de #ub#tantiel#

re&enu# du bu#ine## de# otae#/

Par ran-oi# (ambou

Xaa, 2" juin 2"#. Une patrouille de la %endarerie nationale, effectue une prise de

taille. 0eux hauts cadres du ouveent terroriste ni%érian >o+o Cara, sont

interceptés sur une oto d’apparence banale alors !u’ils se rendaient au Dchad $ la

19



rencontre d’un fournisseur d’ares et de unitions. *i le conducteur de la oto réussit $

s’évanouir dans la nature, le passa%er, le noé /dji Issia+a, aide de cap du n\2 de

>o+o Cara, aura oins de chance. Une fouille perettra de trouver sur lui

d’iportantes soes d’ar%ent, en euros. 4e détail éclaire $ suffisance sur la parfaite

or%anisation financi&re du %roupe terroriste, !ui fait ses courses en devises.

Il faut dire !ue le ouveent islaiste, !ui copte !uel!ues 3" """ hoes, a

d’énores besoins financiers pour entretenir et é!uiper ses troupes. Les vidéos de leur

%ourou, /buba+ar *he+au ontrent bien !ue la secte est nantie et bien dotée en ares.

Le leader des >o+o Cara se fait %énéraleent filer devant des tan+s et autres

véhicules de cobat de %rand %abarit, coe pour ontrer la puissance de feu de sa

horde.

;=os soup>ons sont qu'ils survivent sur les activités criminelles très lucratives qui

impliquent des enlèvements<, déclarait le secrétaire d?Rtat adjoint aéricain pour les

affaires africaines Linda DhoasB reenfield. 4es fous de 0ieu sont donc avant tout de

vul%aires criinels !ui usent de la terreur et de bri%anda%es pour aasser de l’ar%ent.

/vant de coencer $ s’atta!uer aux étran%ers occidentaux sur le sol caerounais pour

les retenir en ota%e, >o+o Cara avait déj$ une solide expérience dans la rentabilisation

des enl&veents au (i%eria. *elon les services spéciaux aéricains, la secte islai!ueparvenait $ tirer en o-enne un illion de dollar de cha!ue ota%e pris dans les ilieux

de illiardaires ni%érians. /u 4aeroun, le business de la prise d’ota%e s’est avéré

particuli&reent juteux pour la secte. Le confr&re >ritanni!ue ;he ?ee" rév&le !ue >o+o

Cara a reFu l?é!uivalent d?environ 3,#5 illions de dollars aéricains 1environ #,5

illiard de francs 4)/ coe ranFon de la part des né%ociateurs franFais et

caerounais en vue de la libération de la faille 8oulinB )ournier.

>o+o Cara collabore avec les s-ndicats du crie or%anisé pour ses opérations dans letrafic de dro%ue, les enl&veents, les bra!ua%es de ban!ues, et la c-ber escro!uerie, sans

oublier le vol. 0e plus, en terrorisant les civils dans les contrées dont ils ont le contr6le,

ces terroristes parviennent $ lever un ip6t !ui rapporte %ros. Les services de

rensei%neents aéricains estient !ue, ces ip6ts aléatoires ont rapporté l’é!uivalent

de 35 illiards de francs 4)/ entre 2""H et 2"##.

20



Le #outien de# p!tromonar"9ie# du ;olfe

Pour /lain 4houet, ancien directeur du rensei%neent de sécurité $ la 0*E 1services

secrets franFais, >o+o Cara n?est pas le ouveent de fous furieux présenté par les

édias, ais une or%anisation plus structurée lar%eent soutenue financi&reent parles onarchies pétroli&res du olfe. Pour lui, les ranFons ; c’est uste une partie du

magot < S ; @uand vous monte une armée B et !o"o Caram commence $ ressembler $

une armée avec plusieurs milliers de personnes B( il faut avoir des revenus réguliers. #e

brigandage et les prises d’otages ne le permettent pas. +l faut un fonds de réserve qui

permette de pa&er les soldes en permanence et d’alimenter les troupes( ce n’est pas

forcément très cher mais il faut que cela soit régulier. )’est l$ qu’interviennent les porteurs

de valises( les intermédiaires( ce sont des Africains en général qui sont bien en cour auprèsde certaines pétromonarchies. )e sont des choses qui sont connues des services de

renseignement( mais comme la tension monte( ce n’est pas tellement $ la mode de le dire <.

Prei&re piste pour ce financeent international S le Yatar. 0es inforations de la

0irection du rensei%neent ilitaire franFais 10=8, ettent ré%uli&reent le riche

éirat %aier du Yatar en cause dans le financeent des %roupes islaistes !ui

sévissent sur le continent, - copris >o+o Cara. Le prince Caad >en Qhalifa alBDhani

étant présenté coe un %rand allié des autorités franFaises, personne n’ose lui faire dereproches. Il est bien trop riche pour !u’on se le perette.

4apture d’écran d’une vidéo de propa%ande de >o+o Cara

Le départeent aéricain du Drésor a é%aleent souli%né l’année derni&re !u’il - avait

des preuves !ue >o+o Cara a reFu le soutien financier d?/lB YaZda au 8a%hreb

islai!ue 1/Y8I, une éanation du %roupe djihadiste fondée par 'ussaa ben Laden.

21



4ette inforation des services aéricains a vite été confirée en 9uin 2"#2, lors!u’un

ressortissant ni%érian a été appréhendé $ assane, au (i%er portant 1dans son slip la

soe de 35 """ euros en différentes coupures et deux clés U*> d’une capacité de .

'utre d’autres inforations straté%i!ues, les a%ents de sécurité ont découvert dans les

clés U*> deux lettres de l?éir d?/Y8I adressées au chef de la secte >o+o Cara,

/buba+ar *he+au. 4ha!ue jour, ils sont ainsi plusieurs passeurs de fonds professionnels

$ circuler $ travers les fronti&res pour apporter des fonds au %ourou san%uinaire de la

secte ou pour collecter et repartir les fonds entre les différents théGtres d’opérations. Et

en la ati&re, le %roupe choisit souvent les fees, pour une raison sipleS dans les

ré%ions usulanes, les chec+ points sont tenus par des soldats de %enre asculin !ui,

du fait de la reli%ion, ne sont pas autorisés $ fouiller ou $ palper les fees. *ous la

bur+a ou la hijab, on peut souvent trouver des trésors de %uerre inestiables. Lors!ue la

course est faite par les hoes ils sont souvent dé%uisés en riches coerFants, ou en

conducteurs de caions de archandises. Ils peuvent ainsi passer $ la fois des ares et

des fonds iportants, caouflés sous des archandises banales telles !ue des stoc+s de

vivres.

Pour transférer l’ar%ent au (i%eria, le %roupe a plusieurs autres éthodes !ui

perettent de disposer directeent de la onnaie locale. 4ertains de ses capsilitaires disposent d’héliports pour des porteurs de valises !ui viennent nuitaent

déposer des allettes d’euros ou de dollars venus d’'rient. Les financiers de >a+o

Cara utilisent des onta%es financiers coplexes, pour transférer des soes

iportantes de l’international jus!ue dans leurs différents !uartiers %énéraux iplantés

dans les parties sahéliennes du (i%eria. 0es sociétés fictives iplantées parfois dans des

pa-s insoupFonnés tels !ue le *éné%al, le 8ali ou le >ur+ina )aso reFoivent des fonds de

la part des 0jihadistes basés en /sie ou en /éri!ue, !ui sont reversés apr&s diversouveents de brouilla%e dans des coptes bancaires de certaines fausses '(, !ui au

(i%eria, disposent de plusieurs coptes dans des ban!ues situées dans les ones $ forte

densité d’activités terroristes.

LA ;@EE 8LOW-COST

Le od&le éconoi!ue tr&s pensé de >o+o Cara consiste $ pouvoir onter les forces

en puissance en un laps de teps, pour coettre un axiu de dé%Gts avec un

é!uipeent inial et $ faible coKt. 4e n’est pas un %roupe !ui ach&te une %rande

22



!uantité d’ares sophisti!uées de la e ani&re !ue certains des %roupes

djihadistes en *-rie ou plus au nord de l’/fri!ue. Ils peuvent ener une opération éclair

avec des /QB , !uel!ues %renades propulsées, et des bobes artisanales. La cruauté de

leurs opérations, et leur capacité $ seer la désolation sans respecter aucune r&%le

classi!ue de la %uerre est leur principale force. /insi, e lors!u’il est arrivé !u]on

stoppe oentanéent leurs circuits d’approvisionneent en ar%ent et en atériel, ils

parviennent $ %arder !uasient intacte leur capacité de nuisance %rGce $ cette

in%énierie de la %uerre loD%cost .

Et d&s !u’ils peuvent, ils se servent directeent dans les arsenaux ni%érians. L’année

derni&re une centaine de ses cobattants a pris d’assaut un avantBposte ilitaire dans

les collines Ooa dans l?Etat de >orno au nord du (i%eria. Ils ont ainsi pu eporter 2""obus de ortier, 5" %renades propulsées par fusée et des centaines de unitions. Une

terrible oisson pour une seule raia. 'r ils en ont ené beaucoup d’autres, !ui leur

ont peris de disposer d’ares lourdes, d’iportants stoc+s de unitions et de

véhicules de cobat surpuissants. /u 4aeroun, les atta!ues de >o+o Cara diri%ées

contre les caps d’/chidé et de Qolofata visaient vraiseblableent le e objectif.

)aire ain basse sur l’areent caerounais, !ui lui peret d]infli%er de lourdes pertes

$ la secte depuis le déclencheent de la %uerre.

<itre oriinel S 4oent /buba+ar *he+au, le %ourou de >o+o Cara, trouveBtBil

l?ar%ent pour é!uiper et entretenir ses illiers de soldats En!ute exclusive sur cette

ultinationale du crie.

*ource S )amerneQ#/"om

23



Afrique : .o#"ou !larit la 4one de d!ploiement de #e#

na&ire# de uerre/)ompte tenu de #a #ituation !orap9ique la u##ie a #in! mi+uillet 2015 un

a""ord a&e" la ;uin!e !quatoriale/ )et a""ord permettra G .o#"ou de prendre

po#ition dan# le ;olfe de ;uin!e tr># "on&oit! par le# '""identaux/

Par ital6 An7o&

0es navires de %uerre russes sont entrés ardi ^2# juillet 2"#5_ dans le port de 8alabo,

le plus profond de l?/fri!ue é!uatoriale, en suivant une procédure siplifiée.

L?entrée libre de navires ilitaires russes dans les ports de la uinée é!uatoriale leur

perettra désorais de se réapprovisionner en eau, en carburant et en nourriture, ainsi

!ue d?or%aniser le repos des arins sur la c6te. Les détails de l?accord ilitaire ne sont

pas encore divul%ués, ais il n?est pas exclu !ue 8oscou copte proouvoir la

coopération ilitaire et techni!ue avec ce pa-s. La =ussie pourra proposer é%aleent, $

des conditions utuelleent bénéfi!ues, de placer ses avions sur les aérodroes

internationaux de uinée é!uatoriale. ` l?épo!ue de l?Union soviéti!ue, 8oscou livrait

24



des ares $ cette ancienne colonie espa%nole et forait des ilitaires %uinéens.

L?aspect éconoi!ue n?est pas oublié. La petite =épubli!ue poss&de de riches ressources

en pétrole, en %a, en or, en bauxites et en diaants. Les %iseents pétrolif&res is en

exploitation dans ce pa-s ont peris une croissance si%nificative de son PI> cesderni&res années, !ui est aintenant l?un des plus élevés en /fri!ue par habitant

13H.H"" dollars en 2""@. 4ependant, l?iplantation d?entreprises russes en uinée

é!uatoriale n?est pas, pour l?instant, envisa%ée.

La uinée é!uatoriale est le troisi&e pa-s avec le!uel la =ussie a officielleent conclu

un accord pour l?entrée siplifiée de ses navires ilitaires, apr&s le Wietna et le

(icara%ua. 4ertains accords ont été atteints avec 4h-pre et selon le viceBcoandant en

chef de la 8arine russe, /lexandre )edoten+ov, la =ussie prépare é%aleent un

docuent sur l?entrée siplifiée des navires de %uerre avec l?E%-pte, !ui devrait tre

si%né fin 2"#5.

La =ussie et ses alliés ont prouvé !ue le onde ne se liite pas $ l?'ccident

*putni+ Photo Cost /%enc- T E+aterina 4hesno+ova

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http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150522/1016212532.html

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150522/1016212532.html



En %énéral, !uand la =ussie deande une entrée siplifiée dans les ports

internationaux pour ses navires de %uerre, elle re!uiert aussi la possibilité de déplo-er

ses avions $ proxiité. 4?est le cas notaent pour la base navale vietnaienne de 4a

=ahn. En ars 2"#5 déj$, les /éricains s?indi%naient du fait !ue les bobardiers

russes $ lon%ue portée Dupolev DuB@58* et DuB#H" effectuaient des vols provocateurs

autour de la base ilitaire du Penta%one $ ua. Les /éricains n?ont surtout pas aié

!ue les avions russes survolant ua étaient ravitaillés en l?air par des Iliouchine IlBA

décollant de l?aérodroe vietnaien situé dans la baie de 4a =ahn. La =ussie et le

Wietna n?ont fait aucun coentaire sur le sujet. Dout porte $ croire !ue les forces

aériennes russes effectueront de tels vols dans d?autres ré%ions de la plan&te. Le

inistre russe de la 0éfense *er%ueZ 4hoZ%ou avait déclaré en février 2"# !ue la =ussie

envisa%eait d?élar%ir sa présence ilitaire aérienne $ l?étran%er.

*elon le inistre, ]’ il est etrêmement important que les navires russes puissent servir et

être basés dans différentes régions( avec des possibilités d'entrée simplifiée. En outre, il est

nécessaire d?assurer le ravitailleent des avions russes de lon%ue portée $ l?é!uateur et

dans d?autres ré%ions du onde.

Sour"e : Spoutni7neQ#/"om

26



8 ,l faut "r!er de# )ommi##ion# nationale# dan# "9aque pa6#

an"iennement "oloni#!# pour obtenir de# r!paration#

Ar!! et do"teur ès lettre#F an"ien !l>&e de lR"ole normale #up!rieure de ran"eF

.atre de "onf!ren"e# G l@ni&er#it! d'rl!an#F en#einant G R"ole #up!rieure du

profe##orat et de l!du"ation )entre al de LoireF G lR"ole de# 9aute# !tude# en

#"ien"e# #o"iale#F pr!#ident du )on#eil repr!#entatif de# A##o"iation# Noire#

)ANB et du )er"le de !flexion !publique et $i&er#it!F et"/F Loui#+;eore# <in

e#t #an# doute lun de# de#"endant# dAfrique le# plu# brillant# de notre !poque/

'n #oblie G l!"outer quon laime ou pa#/ 'n #abreu&e a&e" plai#ir G l!rudition

de "e .artiniquai# T! de #eulement D1 an#/ are# #ont le# intelle"tuel# noir# quiF

"omme luiF ont d!fait le# lien# de la lobotomie de l'establishment europ!enne pour

aborder a&e" oriinalit! le# #uet# qui fT"9ent et qui di&i#ent en notre >re/ ,l

!&oque i"iF a&e" la mme pertinen"e et G laune de la derni>re tourn!e afri"aine du

pr!#ident ran-oi# ?ollandeF la que#tion "ru"iale de# r!paration# de la <raite

n!ri>re tran#atlantique par le# Europ!en#F fauteur# de "e "rime multi#!"ulaire

"ontre l9umanit!F "rime le plu# &a#te de tou# le# temp# mai# au##i le plu# e#qui&!

par le# n!ationni#me#/ Li#e4/

Entretien ené par Jean+.ar" Sobot9

27



LouisBeor%es Din

Le pr!#ident ran-oi# ?ollande a &i#it! le )ameroun au d!but du moi# de uillet

2015/ )e pa6# dAfrique "entrale + oU de# nombreu#e# per#onnalit!# de la #">ne

am!ri"aine #e #ont d!"ou&ert une oriine et9nique G partir de leur A$N + e#t le

dernier G faire lobet de d!"ou&erte dun #ite portuaire doU furent d!port!#

outre+mer un nombre important de "aptif# afri"ain#/ La d!"ou&erte du #ite de

(imbiaF rep!r! G partir dar"9i&e# e#"la&ai#te# am!ri"aine#F a !t! faite par la

politoloue Li#a+.arie Aubre6 qui 6 a r!&!l! de# "entaine# de n!rier# dont

"ertain# battaient pa&illon fran-ai#/ .ai# "ontrairement G latmo#p9>re dan# le#

Rtat# "arib!en#F il nen a mme pa# !t! que#tion au "our# de "ette &i#ite/ ,l nen a

amai# !t! que#tion en Afrique manife#tement/ Vue#t+"e qui explique G &otre a&i#

lab#en"e pre#que totaleF #ur le #ol afri"ainF de d!bat ou de re&endi"ation #ur la

<raite n!ri>reF lab#en"e de "omm!moration# ou de d!bat #ur le# r!paration#P

28



0epuis tr&s lon%teps, sur ces !uestions, la straté%ie des puissances européennes a été

de proouvoir en /fri!ue l?oubli, et plus souvent encore la culpabilité. ; Wous ave vendu

vos fr&res <, voil$ le discours ré%uli&reent servi aux /fricains. 0ans ces conditions, le

sentient doinant en /fri!ue 4entrale et de l?'uest a été non pas la col&re, porteuse de

obilisation, ais la honte, propice $ l?inaction.

'r il est essentiel de déconstruire les discours et de revenir aux faits. Yu?il - ait eu des

chefs a-ant collaboré avec l?Europe dans le cadre de la Draite né%ri&re est un fait attesté.

8ais il convient d?anal-ser l?histoire sans auvaise foi. PeretteBoi $ cet é%ard trois

rear!ues successives.

0?abord, il est tout $ fait ipossible de coloniser ou d?asservir une ré%ion sans recourir $

la collaboration de !uel!ues individus sur place, désireux d?tre chefs $ la place du chef.En /l%érie, les )ranFais se sont appu-és sur certains %roupes !ui leur étaient favorables,

et ce, jus!u?$ la fin, avec les Car+is. En /éri!ue du *ud, les Espa%nols ont fait de e

en /éri!ue du nord, les /n%lais aussi. Pour autant, personne ne son%erait $ dire !ue la

colonisation de l?/l%érie, c?est la faute des /l%ériens. Yue le %énocide des /érindiens,

c?est la faute des /érindiens. 8ais pour la Draite né%ri&re, on affire !ue c?est la faute

des n&%res. Wo-e la auvaise foi.

Encore fautBil noter !ue cette collaboration s?est faite dans un contexte de contrainte, et

souvent e, de terreur. En effet, $ partir du #He si&cle, arrivent les preiers navires

européens, !ui ettent en place le coerce trian%ulaire, le!uel est avant tout une

%uerre raciale as-étri!ue. Les vaisseaux sont replis d?ares destinées $ la chasse et $

la capture des hoes et des fees !ue l?on entend réduire en esclava%e.

Entre #@H et #A"5, par exeple, créant un cliat de violence exacerbée, l?/n%leterre

apporte en /fri!ue de l?'uest # H#5 3"@ fusils, soit une o-enne de 2 ares $ feu par

jour, ce !ui est évideent considérable, surtout pour l?épo!ue. La straté%ie de l?Europe

est de déstabiliser la ré%ion, et de profiter des rivalités existant entre chefferies diverses.

0ans ces conditions, la plupart des chefs africains !ui résistent sont successiveent

assassinés. 0?autres, pour échapper $ ce sort, s?en%a%ent dans la voie de la collaboration,

plus ou oins contrainte ou intéressée. 0ans la version européenne de l?histoire, on

dirait !u?il - avait de %entils archands !ui passaient au lar%e de l?/fri!ue, et !ui ont

trouvé sur les riva%es des personnes en vente avec des éti!uettes, !u?ils se sont

29



contentés d?acheter et d?ebar!uer au passa%e. (on, ce n?est pas exacteent coe

cela !ue les choses se sont passées.

Enfin, ces ar%uents visant $ culpabiliser les /fricains visent $ faire oublier !ue les

prei&res victies de l?esclava%e sont évideent les /fricains euxBes. Il faut évo!uer non seuleent les #2 $ # illions de personnes déportées, ais aussi tous

ceux, deux $ !uatre fois plus nobreux, !ui sont orts sur le sol africain en essa-ant de

proté%er leurs proches, fees, enfants, ais, voisins, etc. 4euxBl$ sont les victies

africaines dont on ne parle jaais. 9e vous laisse estier le nobre des victies au total.

Et on parle encore oins de tous ces résistants coe la reine Nin%ha, en /n%ola, !ui

ont cobattu les né%riers et les colons. Les preiers ; n&%res arrons < sont les

/fricains, Wictor *chlcher luiBe le reconnaMt, et il faut les célébrer di%neent. Lesprei&res victies et les preiers héros de cette histoire, ce sont les /fricains, !ui

doivent absoluent s?approprier cette éoire. 4?est déj$ le cas dans des pa-s coe

le >énin, le *éné%al, le hana, le (i%eria, et au niveau de l?Union africaine. 8ais il faut

aller plus loin. Doute l?/fri!ue est concernée par cette histoire.

En "lairF le# pa6# afri"ain# #ont &i"time# de# p!daoie# n!ationni#te# #ur

l9i#toire de leur propre "ontinentF le#quelle# #ont "6niquement "entr!e# #ur "e#

t9>#e# "ollaborationni#te# qui an!anti##ent toute# id!e# de r!paration# ou dere"9er"9e#W

/bsoluent. 9e profite de cette occasion, du reste, pour préciser !ue les réparations pour

les!uelles nous ilitons ne concernent pas !ue l?esclava%e colonial, ais la colonisation

dans son enseble. Yuand on sait !ue la 4olonisation au 4on%o bel%e a coKté la vie $

plus de H illions de personnes 1soit plus de la *hoah par exeple, !uand on voit !ue

l?esclava%e colonial, aboli en )rance en #AA, a été replacé par le travail forcé, !ui a

duré dans les colonies d?/fri!ue et d?Indochine jus!u?en #@H, et !ui a concerné plus

d?/fricains encore !u?$ l?épo!ue de l?esclava%e, je ne vois évideent pas pour!uoi il

faudrait liiter la !uestion des réparations $ la période esclava%iste. Il - a encore en

/l%érie des ré%ions sinistrées par les essais nucléaires, et tous les trésors pillés pendant

la 4olonisation, as!ues sacrés, tr6nes ro-aux, recardes et statues, se retrouvent

aujourd?hui au usée du Yuai >ranl- $ Paris, au usée de Dervuren en >el%i!ue, ou au

>ritish 8useu $ Londres. Et aujourd?hui encore, l?exploitation et le pilla%e se

30



poursuivent en /fri!ue, sans honte ni ver%o%ne. Pour tout cela, et pour le reste, nous

deandons réparation.

ou# a&e4 pri# part au moi# dA&ril 2015 G NeQ+Cor7 G un important #ommet

international #ur le# r!paration# de la <raite n!ri>re orani#! par <9e ,n#tituteof t9e (la"7 Xorld et la )ommi##ion pour le# !paration# de# )araYbe#

)A,)'.B/ Vue #e#t+il pa##! P Vuel# #ont le# pror># enrei#tr!# u#que+lG dan#

le pro"e##u# P Autour de quoi #arti"ule d!#ormai# la"tion politique ou udi"iaire

autour de# r!paration# P Vuelle# #ont le# for"e# en pr!#en"e#P

` ce soet international sur les réparations participaient en effet la (ational /frican

/erican =eparation 4oission 1(//=4, la 4aribbean =eparation 4oission 14=4

ainsi !ue la European =eparation 4oission 1E=4 !ue j?ai l?honneur de diri%er. (ousavons pu échan%er et ettre en place des straté%ies %a%nantes en faveur des réparations.

0es collaborations intellectuelles, judiciaires et éconoi!ues sont en cours. Il faudra

aussi ettre en uvre des lo%i!ues de bo-cott contre certaines entreprises notaent.

Il s?a%it de leur ontrer !ue certes, réparer coKte cher, ais !ue ne pas réparer peut

coKter encore plus cher...

Le# Rtat# afri"ain# qui ont !t! dire"tement pill!# de la <raite n!ri>re #ont+il# pri#

en "ompte dan# la per#pe"ti&e et la "omptabilit! de# r!paration# P

>ien sKr. 8ais nous aurions besoin d?tre ieux coordonnés avec eux sur ce sujet, et plus

encore, avec les sociétés civiles. L?idéal serait !ue dans tous les pa-s concernés se créent

des 4oissions nationales pour les réparations, $ l?instar de celles !ui existent déj$ en

Europe, dans la 4araZbe ou aux EtatsBUnis. 4ela faciliterait les échan%es, et renforcerait

les straté%ies.

C a+t+il de &!ritable# "9an"e# pour que le# a"tion# en&i#a!e# autour de#

r!paration# de la <raite n!ri>re tran#atlantique abouti##ent un ourP

/bsoluent. 9e ne suis pas du tout l?avocat des causes perdues. 9e vous assure. /u

deeurant, plusieurs pa-s se sont déj$ en%a%és dans la voie des réparations. 0epuis les

années #@", plusieurs peuples autochtones ont reFu des réparations au 4anada et aux

EtatsBUnis, coe réceent encore les (avajos, !ui ont reFu en 2"#, 55 illions de

dollars. Le =o-aueBUni a pa-é il - a deux ans des réparations au Qen-a, et l?Italie a pa-é

des réparations $ la Lib-e de Qadhafi. Il ne s?a%it donc pas d?un cobat utopi!ue. Et je ne

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vois pas pour!uoi la )rance, soiBdisant pa-s des droits de l?hoe, serait le seul pa-s $

ne pas pouvoir réparer ses cries, le seul pa-s $ échapper $ cette exi%ence de justice.

Au "our# de la "omm!moration du M0>me anni&er#aire de la lib!ration du "amp

dAu#"9Qit4+(ir7enau r!"emmentF le pr!#ident ran-oi# ?ollande a pr*n! lapour#uite r!#olue de la re"9er"9e et toute# #orte# denqute# #ur le# tenant# et le#

abouti##ant# de la Shoah d!G #i abondamment do"ument!e et fai#ant lobet de

r!paration# multiforme# notamment de la part de lRtat allemand/ A contrarioF #on

di#"our# a bru#quement ba#"ul! G linauuration du .!morial A)< "omm!morant

labolition de le#"la&ae de# Afri"ain# le 10 mai 2015 en ;uadeloupe etF plu# tardF

lor# de #a &i#ite G %ort+au+%rin"e en ?aYtiF an"ienne "olonie e#"la&ai#te fran-ai#e

lib!r!e dan# le #an pui# re"onqui#e par la dette et limp!riali#me am!ri"ain/ LG+ba#F ./ ?ollande na pa# pr*n! moin# que loubliF le pardonF G lex"lu#ion "laire de#

r!paration#/ Vue &ou# #u>re une telle diff!ren"e de traitement P

Les réparations liées $ la *hoah sont parfaiteent lé%ities. 4elles liées $ l?esclava%e et $

la 4olonisation ne le sont pas oins. Il est certain !ue 8. Collande a an!ué $ toute

di%nité en reculant sur la !uestion haZtienne. 0ans un preier teps, devant plusieurs

chefs d?Etat d?/fri!ue et des 4araZbes, il a annoncé le #" ai 2"#5 !u?il s?ac!uitterait de

sa dette, et ensuite, il a affiré 1coe si ses auditeurs étaient des idiots !u?on avait al copris ses paroles. Il faut peutBtre $ cette occasion rappeler ses propres ots

; 8ais aBtBon suffisaent souli%né !ue !uand l?abolition fut ac!uise, la !uestion de

l?indenisation prit des proportions et surtout une orientation particuli&reent

surprenante puis!u?elle était réclaée $ cors et $ cris non pas par les anciens esclaves,

ais par les anciens aMtres !ui exi%eaient d?tre dédoa%és pour la perte de la force

de travail !u?ils avaient coptabilisée dans leurs écritures coe la valeur de leur

cheptel. 4?est, sous la onarchie, 4harles 1#A25, !ui réclaa e $ la républi!ued?CaZti une indenisation d?Etat de #5" illions de francBor afin d?indeniser les

anciens colons !ui le réclaeraient. 4ertains ont appelé cette exi%ence la ranFon de

l?indépendance. Eh bien 7 Yuand j?arriverai $ CaZti, j?ac!uitterai $ on tour la dette !ue

nous avons< 1applaudisseents nourris.

8ais il a trahi sa parole. PeretteBoi de souli%ner !ue le fait de refuser des

réparations revient $ proté%er les bénéficiaires de l?esclava%e, c?est donc tre coupable

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de coplicité de crie contre l?huanité. L?attitude de 8. Collande est donc tr&s %rave,

oraleent, juridi!ueent et politi!ueent.

Yuoi!u?il en soit, nous poursuivons notre cobat sur ce point coe sur tant d?autres,

et c?est pour!uoi, depuis le #" ai 2"#3, nous avons assi%né au tribunal l?Etat franFaissur cette !uestion, justeent pour !ue la ranFon 1!ui s?él&ve tout de e $ l?é!uivalent

de 2# illiards de dollars d?aujourd?hui soit restituée au peuple haZtien.

C a+t+il une expli"ation plau#ible au fait que "9aque foi# quon parle de <raite

n!ri>reF on ne parle que dabolition et dabolitionni#te# #u!r!# de#

ou&ernement# an"iennement e#"la&ai#te# alor# que dan# le# autre# "a# de

!no"ide# on !&oque #urabondamment le# fait# quotidien# de# "rime# et de#

traitement# in9umain#P

Wous pense sans doute $ la *hoah. Il est certain !ue cette éoire est en )rance ieux

acceptée !ue la éoire de la colonisation et de l?esclava%e 1e s?il a fallu des

cobats lon%s et difficiles pour la faire reconnaMtre, ne l?oublions pas. La raison

principale est siple. La *hoah a été dans l?enseble or%anisée et planifiée par

l?/llea%ne, ;ennei héréditaire<. Yuand on cél&bre en )rance la éoire de la *hoah,

on est asse content de rappeler ainsi !ue l?ennei alleand, vraient, a été affreux

1e si la )rance a évideent joué un r6le dans cette déportation. En revanche,

!uand on cél&bre la éoire de l?esclava%e, cela si%nifie !ue l$, c?est la )rance !ui a été

affreuse. 4e n?est pas tr&s a%réable $ assuer. Et du coup, plut6t !ue l?esclava%e, on

préf&re évo!uer l?abolition, plus %lorieuse, en faisant coe si c?était la )rance !ui avait

aboli l?esclava%e, alors !ue c?est d?abord, et avant tout, l?élan des CaZtiens 1Doussaint

Louverture en tte, des n&%res arrons, des résistants africains aux /ntilles et ailleurs,

!ui a peris de fait l?abolition de l?esclava%e.

)omment explique+t+on queF "ontrairement G de# pa6# "omme le# Etat#+@ni#

dAm!rique oU de# ar"9i&e# e#"la&ai#te# #ont a""e##ible# G la re"9er"9e

uni&er#itaireF la ran"e aitF apparemmentF bloqu! la""># de# ar"9i&e# de la <raite

n!ri>re dont "elle# qui #e trou&eraient dan# le# &ille# de Nante#F (ordeauxF et"/ P

Vue &eut+on "a"9er dan# "e pa6# qui #e &eut en"ore 8patrie de# droit# de

l9omme P

4e !u?on veut cacher, ce sont les nos des bénéficiaires de l?esclava%e. 4eux !ui

devraient pa-er des réparations aujourd?hui. 8ais cette attitude ne sert $ rien. Elle nous

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retarde un peu, c?est tout. 8ais nous avons al%ré tout nos sources et nos inforations.

=éceent, par exeple, par des pistes diverses, patieent explorées et recoupées,

nous avons trouvé !ue 8. *eilli&re, fondateur du 8edef 1s-ndicat des patrons de )rance

et de >usiness Europe 1s-ndicat des patrons d?Europe, avait une fortune dont l?ori%ine

est liée en %rande partie $ la Draite né%ri&re. (ous l?avons interpellé. Il a refusé tout

dialo%ue sur les réparations. 4?est pour!uoi nous l?avons assi%né au Dribunal de rande

Instance de Paris le #" ai 2"#5. 4ela a été annoncé dans tous les édias franFais et sur

les sites d?éconoie. Le lendeain, le cours de son action a chuté de !uel!ues points, et

il a perdu 3" illions de dollars. (ous n?avons pas encore %a%né, ais lui, il a déj$ perdu.

Le "ombat que &ou# mene4 pour le# r!paration# de la <raite n!ri>re alor# que

&ou# te# "ito6en# fran-ai# ne#t+il pa# en #oi un "ombat ill!al et anti"on#titutionnel et don" antir!publi"ain dan# un pa6# dont le uridi#me

a##imilationni#te et anti+"ommunautari#te e#t notoireP

>ien sKr !ue non. La réparation est un principe de base du droit naturel. Dout crie

appelle réparation. Il n?- a pas de justice sans réparation. 4ela fi%ure dans le droit

franFais coe dans le droit international. La )rance a reconnu l?esclava%e coe

crie contre l?huanité avec la Loi Daubira en 2""#. Et s?il - a crie, il - a bien des

criinels, je suppose, $ oins !ue ce ne soit le crie parfait. Et si les coupables sont orts depuis lon%teps, il - a al%ré tout des bénéficiaires, accessibles aujourd?hui, $

coencer par l?Etat franFais luiBe. 8ais pour l?instant, la )rance refuse de

respecter sa propre lé%islation. En ce sens, c?est l?Etat franFais !ui est horsBlaBloi, pas

nous. 4?est pour!uoi, depuis 2"#3, nous avons pas oins de cin! procédures judiciaires

en cours, contre l?Etat franFais, ou contre des entreprises, pour deander réparation.

0u reste, !u?il e soit peris de rappeler la résolution adoptée par l?/sseblée énérale

des (ations Unies en novebre 2"# dans le cadre de la décennie des personnes

d?ascendance africaine 1U( =esolution /T=E*TH@T#H. Elle invite les Rtats ebres

a-ant prati!ué l?esclava%e colonial ; $ prendre les esures appropriées et effectives

pour arrter et supprier les consé!uences durables de cette prati!ue <. En d?autres

teres, les (ations Unies deandent aux pa-s concernés de ettre en place des

politi!ues de réparation en raison des cries contre l?huanité dont ils sont

responsables, et dont ils ont bénéficié. 0onc vous le vo-e, et le droit franFais et le droit

international sont de notre c6té.

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ou# #emble4 en di#"u##ion a&e" l@nion Afri"aine en qualit! de dia#pora afri"aine/

,l exi#terait quelque id!e de "r!ation dune "ommunaut! afri"aine outre+mer

re"onnue G Addi#+Abeba/ )onfirme4+&ou# "ette informationP )omment une telle

id!e e#t+elle "on"r>tement r!ali#able G &otre a&i# pui#que lon #aitF entre autre#F

que de nombreux de#"endant# afri"ain# aux Antille# na##ument pa# leur oriine

afri"aine et &i"e+&er#aP

Il - a, c?est vrai, dans les /ntilles franFaises en particulier, certaines personnes !ui

souhaitent %arder l?/fri!ue $ distance. 4?est leur droit le plus strict, bien !ue cette

attitude soit le plus souvent liée $ l?hérita%e colonial. 'n ensei%nait autrefois aux

/ntillais !ue l?/fri!ue, c?était la sauva%erie, !ue l?Europe, c?était la civilisation, et !u?il

fallait se détourner de celleBl$ pour ebrasser celleBci. /-ant intériorisé cettedoination raciale, beaucoup d?/ntillais affirent e !u?ils n?ont rien d?africain,

!u?ils ne sont pas noirs, !u?ils sont uni!ueent )ranFais, etc. 4?est l?un des effets les plus

spectaculaires de la doination coloniale. 4?est ainsi.

4ependant, ce n?est pas l?opinion de tous les /ntillais. Loin de l$. 4?est en 8artini!ue,

avec /ié 4ésaire, !u?est née la né%ritude, !ui vise $ rassebler tous les (oirs, et e

auBdel$s. Et rappelons aussi !ue l?idée e du panafricanise a été conFue aux

4araZbes, $ *aintBDhoas, avec EdOard Xilot >l-den, $ CaZti, avec /nténor )irin, $Drinidad avec eor%e Padore, en 9aaZ!ue avec 8arcus arve-, etc. *ans vouloir nier la

contribution ajeure de l?/fri!ue au panafricanise, évideent, avec des

personnalités coe QOae (+ruah, je tiens $ rappeler !ue ce sont les /fricains

déportés !ui, justeent $ cause de cet exil !u?ils ressentaient de ani&re douloureuse,

ont le plus cherché $ retisser ces liens. *i certains /ntillais ont oublié leurs ori%ines et

leur histoire, s?ils ont oublié ce !u?ils doivent $ leurs anctres, cro-eBoi, ce n?est pas le

cas de tous, loin de l$, et ce n?est pas le cas du 4=/(, !ui travaille en effet $ créer du lienau sein de la diaspora. 4?est d?ailleurs pour!uoi le 4=/( n?est plus une or%anisation

franFaise. (ous avons désorais des entités au 8aroc, au >énin, au *éné%al, en uinée,

ou abon, au 4on%o, aux RtatsBUnis, au >résil, et bient6t, je l?esp&re, un 4=/(B4aeroun

é%aleent pourra voir le jour. Wos lecteurs peuvent évideent nous contacter $ ce

sujet, nos coordonnées étant sur le site du 4=/(, OOO.leBcran.fr.

*ource S )ameroon&oi"e/"om

Documents

Le Journal de l'Afrique n° 13