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2 Actualité LE MÉDIUM N° 0394 DU 02 AU 08 JUIN 2020
RécépisséN°0062/12/05/99/0465/29/10/12/HAAC
Adr esse :893, rue 19 Saint Joseph 01 BP: 450 LoméTél : +228 91538081Courriel :[email protected] de la Presse,Casier N° 78N°RCCM : TG-LOM 2015A6516NIF : 1000480972N°CFE : 7966PP2015/2015
Dir ecteur de la Publication :CRÉDOADJÉ K. TETTEHDir ecteur de la Rédaction :Ali SAMBARédaction :Crédo TETTEHAli SAMBAInfographie : JPBCrédit Photos: KEKERE RazakImpr ession : ST Louis,Doulassamé-LOME Tél :22 22 10 45 Tirage : 2.500 exemplairesDistribution: Dodo Abalo (90 97 52 56)
www.lemedium.info
Adoption aujourd'hui des comptes rendus de négociations et du relevé des conclusions
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EDITO
Rechercherla vérité
Dans notre mondeaujourd'hui, il existe
toute une floraison d'asser-tions dites abusivement " véri-tés ".
Presque tout le monde a savérité et s'empêche ainsi derechercher la vérité. Avoircomme objet la recherche de lavérité, c'est justement se mettresur cette voie d'humilité et deprise de conscience que nous neconnaissons rien. Nous nesavons rien et devons doncavoir comme objet cette démar-che constante de recherche de lavérité.
En être conscient, c'est déjàfaire le pas utile. C'est êtreguidé par ce besoin tout engrandissant dans cette quêtepermanente de recherche de lavérité.
La vérité n'est pas figée. Ellen'est non plus statique. Elle selaisse chercher, se rechercher endehors de tout dogme.
Le " Connais-toi toi-même "est d'une utilité urgente etimportante. En effet, la vie estle plus difficile des examens.Beaucoup de gens échouentparce qu'ils essaient de copierles autres sans se rendre compteque tout le monde a à un ques-tionnaire différent. Essayonsdonc de répondre à notre ques-tionnaire et notre vie serait uneréussite. La connaissance de soiconduit à l'épanouissement etau bonheur.
Donc dans sa démarche quo-tidienne de recherche de la véri-té, l'humain devra cultiver cettehumilité qui ouvre toutes lesportes. Mais être aussi persévé-rant dans la recherche. Sur leChantier.
Crédo TETTEH
C'est finalement ce mardiqu'aura lieu, sauf revire-
ment de dernières minutes, l'adop-tion des comptes rendus et du rele-vé des conclusions à l'issue desnégociations entre la directiongénérale du groupe Togocom et lessyndicats des travailleurs.
Ainsi donc, le SYLPOSTEL-PECWU une fois le relevé desconclusions adopté passera automa-tiquement à l'étape de divulgation,afin que tous ses membres puissentse l'approprier.
Normalement c'était le 27 maique devrait avoir lieu ladite adop-tion. Pour une question d'urgencedes inspecteurs du travail qui prési-dent les négociations, la séance n'a-vait pas pu tenir.
Déjà, les lueurs d'espoir se res-sentent parmi les employés et lesnégociateurs quant à une heureuseissue des discussions. Ce qui faitdire au syndicaliste Lawson Toglaque " la pierre rejetée est devenue lapierre angulaire ". Allusion à la bra-voure de certains des responsablessyndicaux incompris et combattus àun moment donné comme si au seindes entités et sociétés qui compo-sent le groupe Togocom aujourd'hui" la personne humaine n'est pas laplus précieuse des richesses ".
Pour Lawson Togla, " On netouche pas aux élus de Dieu car, ilsauront à traverser de lourdesépreuves et pour finalement êtrecompris de la masse. C'est unemission et non pas une opportuni-té à saisir. Car d'autres pensentque devient leader de syndicat quiveut. Je ne te dis pas merciGeorges. Je dis merci au NobleCréateur qui t'a modelé et t'ainsufflé la vie pour qu'à jamais toiet toute ta descendance soit bénie.Amen ". A lire entre les lignes, on
comprend aisément que le respon-sable syndical Georges Ahlonkoaurait subi les affres de sa directionet de certains de ses collègues quiauraient préféré le sacrifier.
Rappelons que Agou Holding,fruit d'un partenariat entre leconglomérat malgache Axian et lecapital-investisseur EmergingCapital a pris de contrôle deTogocom en Novembre 2019, avecun programme d'investissements deprès de 245 millions d'euros (160milliards FCFA) sur 4 ans. LeConsortium Agou Holding a prisune participation majoritaire de51% dans TogoCom, le holdingpublic détenant les deux opérateurshistoriques, Togocel et TogoTelecom.
Dans son plan de développe-ment, Agou Holding prévoit d'in-vestir près de 245 millions d'euros(160 milliards FCFA) sur les 7 pro-chaines années, dans les infrastruc-tures de connectivité, de déploie-ment de la fibre optique et de la 5G,entre autres. " Cette opérationmajeure marque une étape impor-tante", en ligne avec les visions dugouvernement togolais, avait décla-
ré Cina Lawson, ministre del'Economie numérique, des posteset des innovations technologiques. "Cet investissement conséquent vacatalyser la transformation du payset soutenir la croissance de notreéconomie ", déclarera Sani Yaya, leministre de l'économie et des finan-ces.
Il faut aussi préciser qu'avant lavenue de Agou Holding, TogoTelecom avait connu de nombreu-ses directions nationales qui s'é-taient définies par leurs faiblesses etleurs défauts, occultant parfois lesforces et les qualités.
Si le Gouvernement togolais aété obligé en partie de recourir auconsortium Agou Consulting, c'esten partie dû aussi aux mauvaises etscandaleuses gestions antérieuresde la part de certains anciens diri-geants des entités et sociétés qui
forment aujourd'hui le GroupeTogocom.
Nous nous ferons le devoir derelever les problèmes qu'ont connuen termes de mauvaise gouvernanceou de gestion, certaines directions,avec un accent bien particulier surles faiblesses et les défauts. Ainsidonc, nous situerons les responsabi-lités sur des projets comme l'intro-duction de HUAWEI avec sonréseau CDMA, les politiques desgrands travaux dont la reprise de laconstruction du siège de TogoTelecom, de la place de l'indépen-dance, de l'achat du patrimoine de laSGGG.
Entre autres dossiers également,nous évoquerons les surfacturationsdans le mobilier et décoration dusiège de Togo Telecom et l'affairede traitement des termites dans leslocaux de ladite société, sansoublier le scandale des terminaux.
Nous reviendrons aussi sur lerôle de certains acteurs de laDirection des Ressources Humaines(DRH) dans la situation malheureu-se du personnel déflaté, dans lesdossiers de terminaux (AFRIA-TECH vs TOGO TÉLÉCOM) et desurfacturation dans la Constructiondu Siège de TOGO TELECOM(GEOTECH vs TOGO TELECOM)dans lesquels quoiqu'ayant raison ,Togo Telecom a perdu les procès àcause des comportements compli-ces de ses propres Agents avec à laclé des centaines de millions payésaux parties adverses (AFRIATECHet GEOTECH).
Paulin Alazard, DGde TOGOCOM
Par Crédo TETTEH
3PolitiqueLE MÉDIUM N° 0394 DU 02 AU 08 JUIN 2020
Depuis quelques mois, l'an-cien Archevêque de la ville
de Lomé est en mal de sensationparce que voulant à tout prix, c'estselon, contribuer à la chute dupouvoir en place. Et pour ce faire,tout est utile. Même les mensongesmonstrueux sur non seulement lesautorités en place mais surtout surles opposants politiques qui n'é-pousent pas ses manières, commeJean-Pierre Fabre qui en fait mal-heureusement les frais.
Outre le fait de se défouler, àtravers des diatribes, sur le pouvoirpolitique de Faure Gnassingbé, leprélat Philippe Fanoko Kpodzrotrouve pour donner sens et vie àses délires un bouc émissaire, unacteur politique de l'oppositionqu'il faut à tout prix sacrifier, Jean-Pierre Fabre au profit d'un certainGabriel Messan Agbéyomé Kodjo,un autre politique en forte dose demal de sensation, prêt à toutes lesalliances pour assouvir ses désirsmêmes nauséabonds.
Pour la dynamique MgrKpodzro, à défaut de battre régu-lièrement dans les urnes FaureGnassingbé, il faut ternir par tousles moyens l'image de l'ancienchef de file de l'opposition Jean-Pierre Fabre, le président del'Alliance Nationale pour leChangement (ANC). En procédantainsi donc, Mgr Kpodzro ne faitpas du bien à la classe politique del'opposition dans son ensemble.
Ses délires placés sous le sceaud'un certain esprit saint, interro-gent toutes consciences humaines
bien bâties. L'ancien archevêquede Lomé à la retraite et sous lepoids de l'âge (un nonagénaire)multiplie les gaffes et mettrait endifficultés la ConférenceEpiscopale du Togo (CET).
Le silence et la nonchalance aubesoin exprimée par la ConférenceEpiscopale du Togo (CET) faceaux dérives et dérapages de leurconfrère et collègue Mgr Kpodzro,inquiètent vraiment et reposent laquestion de la foi catholique. Est-ce une question de foi dirigée oudirectionnelle ? Pourquoi laConférence Episcopale du Togo(CET) n'arrive-t-elle pas à recadrerou remonter les bretelles au prélatgaffeur depuis quelques mois ?Serait-elle complice des dérives deMgr Kpodzro ? Pourquoi fait-elleéconomie de la vérité pour direclairement et avec amour à MgrKpodzro qu'il déconne grave etmet à mal le vivre ensemble envoulant uniquement servir la caused'un être humain en la personne deGabriel Messan Agbéyomé Kodjo,son candidat malheureux à la der-
nière présidentielle du 22 février2020 ?
La Conférence Episcopale duTogo (CET) et le devoirde vérité
La Conférence Episcopale duTogo (CET) a véritablement dupain sur la planche. Un devoir dedire la vérité, toute la vérité et rienque la vérité à leur confrère et ainé,Mgr Kpodzro, qui ternit l'image del'église catholique au Togo. Unechose est d'être solidaire avec sonconfrère mais une solidarité mor-bide n'est pas conseillée.
En y procédant ainsi, le com-mun des mortels pourra comprend-re que la Conférence Episcopaledu Togo (CET) serait complice desdérives monstrueuses du prélatMgr Kpodzro. En laissant prospé-rer Mgr Kpodzro dans ses égare-ments qui normalement ne lui siedpas du tout, la ConférenceEpiscopale du Togo (CET) neserait-elle pas en train de prouverson incapacité à recadrer leurconfrère en perdition ? Le voirsans réagir, détruire le tissu social
à l'autel de la chose politique etson soutien à un seul acteur poli-tique, en sa qualité d'apôtre et derassembleur, sans pour autant ras-sembler ce qui est épars, c'est lelaisser terminer éhonté le soir de savie et sortir par la petite porte.
La Conférence des Evêques duTogo (CET) devra avoir le couragede dire à Mgr Kpodzro qu'il décon-ne et ne fait aucunement preuve desagesse. Mgr Kpodzro n'a pasbesoin de vouloir détruire un cer-tain Jean-Pierre Fabre pour faire lelit à son candidat malheureuxGabriel Messan Agbéyomé Kodjo.Plus grave, il compare Jean-PierreFabre à Judas dans la Bible.Simplement parce que Jean PierreFabre a refusé de se ranger derriè-re son enfant chéri AgbéyoméKodjo avant et après les élections.Parce que Jean-Pierre Fabre nour-rit aussi une ambition et s'investit àla matérialiser ? Parce que Jean-Pierre Fabre et son parti l'ANCn'entendaient pas faire la compa-gnie électorale de son subit enfantchéri Agbéyomé Kodjo ?
Selon nos informations, MgrKpodzro se mélangerait grave-ment les pédales. Il dirait unechose et ferait son contraire enmême temps. Est-ce qu'il peutnous dire réellement ce qu'il étaitparti confié à Jean-Pierre Fabrequand il s'était déplacé chez lui ?
Nous faisons économie pourl'instant de ses confessions à JeanPierre Fabre. Le moment s'y prête-ra et c'est par devoir de vérité quenous rendrons publique tout ettout.
POLITIQUE/DERIVES MONSTRUEUSES DE MGR KPODZRO :
Complicité ou incapacité de la Conférence des Evêques à le recadrer ?
Zozo
POLITIQUE : UN PETIT GESTE POURUNE GRANDE CAUSEUn petit geste, un grand pas pour la solidari-té. Les ministres ont renoncé à deux mois desalaires comme contribution à la riposte aucovid-19. Un montant équivalent à 170millions de Fcfa qui ira alimenter le Fondsnational de solidarité.Le gouvernement espère rassembler 400milliards pour lutter contre la pandémie etaccompagner la reprise économique.Les dons d'entreprises et de particuliers semontent à ce jour à 2,5 [email protected]
SOCIÉTÉ : REPOS BIEN MÉRITÉ
Les fidèles chrétiens ont célébré dimanche lafête de la descente de l'esprit saint.Mais ce que les Togolais apprécient par-des-sus tout, c'est le lundi de pentecôte qui estcongé. Un long week-end de repos, ça ne se [email protected]
POLITIQUE : BIG DATA NE VEUT PASDIRE BIG BROTHERLes députés se retrouveront dans l'hémicycle
le 4 juin - à distance de sécurité - pour exa-miner deux projets de loi.Le premier porte sur le nucléaire; le Togon'est pas vraiment impliqué à ce stade, et lesecond concerne l'identification nationalebiométrique.L'idée est d'attribuer un numéro d'identifica-tion unique (NIU) à toute personne physiquevivant au Togo.'e-ID Togo', c'est le nom du dispositif, per-mettra de consolider la politique d'inclusionéconomique et sociale pour le développe-ment. De nombreux habitants ne disposent d'aucundocument d'identité. Difficile dans ces condi-tions d'avoir accès aux services offerts parl'Etat. Une base de données centrale sécuri-sée sera ainsi constituée.Big Data ne veut pas dire Big Brother. Lesinformations collectées serviront à aider leplus grand nombre de Togolais dans leur [email protected]
Par Crédo TETTEH
Habia Nicodème a enregis-tré encore de nouvelles
démissions au sein de son Parti.Quelques semaines à peine cellede son ancien Secrétaire GénéralGérard Addodo Akoumey, voilàd’autres membres qui ont décidéde quitter la barque à HabiaNicodème. Selon la lettre commu-ne de démission signée par lesauteurs, " les divergences de pointde vue dans le parti pouvaient êtreaplanies avec un peu de hauteurd'esprit et de responsabilités ".
Ce qui ne serait pas le cas au
sein de ce parti selon les démis-sionnaires qui poursuivent que"ceci pour éviter des départs sur-tout celui du Secrétaire Général,
quand l'évidence nous prouveaujourd'hui qu'il avait parfaite-ment raison avec la position qu'ildéfendait ".
Pour les sieurs AKOGO KoffiHervé, AKPABLA Koffi, AZIAK -POR Amélé, BYLL KossiAhlonko et LATE Têvi entre aut-res, face à cette gestion " approxi-mative des problèmes et le fonc-tionnement du parti ces dernierstemps, une gestion qui a fait per-dre l'âme du parti, nous n'avonsd'autre choix que de prendre nosdistances ".
Si la démission du sieur GérardAdodo Akoumey a été le déclen-
cheur de la vague de départs ausein de ce parti Les Démocrates deHabia Nicodème, il faut aussi diresans complaisance que le Parti éta-lerait déjà ses tares au public. Pourpreuve, le dernier message publiépar le Parti en date du 22 Mai2020 et signé de son président,avec des fautes assez graves.
La question que nous nousposons à ce jour est de savoir si unparti politique sérieux n'a-t-il plu-tôt pas besoin de s'assumer que depleurnicher à la diaspora pour êtredans ses bonnes grâces ?
A suivre...Crédo TETTEH
POLITIQUE / TSUNAMI AU PARTI LES DÉMOCRATES :
D’autres maillons quittent la chaîne
Akogo Koffi Hervé Akpabla Koffi Aziakpor Amélé
BYLL Ahlonko LATÉ Têvi
Mgr Philippe Fanokpo Kpodzro
4LE MÉDIUM
N° 0394 DU 02 AU 08 JUIN 2020Actualité
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ECONOMIE : La Crise du COVID-19, opportunité pourle développement de la production locale au Togo Dans notre précédente publica-
tion, nous avons publié unepartie de l'étude de la Chambre decommerce et d'industrie du Togo(CCIT) qui indiquait les conséquen-ces du Covid-19 sur les entreprises dusecteur privé. Selon l'institution, uneanalyse plus approfondie de la baissedu chiffre d'affaires montre que plusde 34% des entreprises du secteurprivé togolais ont vu leur chiffre d'af-faires baisser de plus de 75%. Près de62% des entreprises ont enregistréune baisse de plus de 50% de leurchiffre d'affaires contre seulement unpeu moins de 13% qui ont vu leurchiffre d'affaires baisser de moins de25%.
L'étude du CCITa également révé-lé que face à la pandémie du covi-19,les entreprises du secteur privé ontpris des mesures pour limiter la pro-pagation de la maladie en adoptantplusieurs stratégies. Les entreprisesont plus opté (53,8%) pour le travail àtemps partiel. D'autres ont préféréarrêter temporairement leurs activités(24,6%), mettre en chômage tech-nique leurs employés (21,3%) oubaisser leur production (13,3%).
En revanche certaines entreprisesont licencié leur personnel (5,2%) ousimplement ont changé d'activité(2,7%). Ces mesures permettront auxentreprises de tenir certainement àcourt terme mais si la pandémie per-dure dans le temps, toutes ces mesu-res risquent de ne pas tenir longtempset beaucoup finiront par déposer leurbilan. Ainsi, il serait impérieux que legouvernement puisse soutenir lesentreprises du secteur privé qui sontun maillon essentiel de l'économietogolaise aussi bien en termes decontribution au PIB que pour la créa-tion d'emplois au Togo.
Il ressort d'une autre enquête réali-sée par le Conseil National duPatronat (CNP-Togo) que 64% desentreprises ont subi une réduction deplus de 50% de leurs chiffre d'affaire.De cette baisse découlera l'incapacitéà honorer d'une part, les factures desfournisseurs et d'autre part, les dettescontractées pour financer les activités.
Cependant, Selon le CADERT,Au-delà des effets néfastes sur l'éco-nomie togolaise, la crise du Covid-19pourrait représenter une opportunitépour le développement de la produc-tion domestique. En effet, indique leCADERT dans note d'analyse desimpacts socio-économiques potentielsducovid-19 et des mesures de riposte,les mesures de riposte et d'accompa-gnement mises en place par l'Etattogolais et soutenues par les institu-tions communautaires et lesPartenaires techniques et financiers(PTF), vont dans le sens d'un accrois-sement de la dépense publique enfaveur de l'investissement, notam-ment dans le domaine de la santé, dusoutien au pouvoir d'achat des popula-tions vulnérables et du soutien auxentreprises durement frappées par lacrise.
Toutefois, il faut noter que cesmesures de riposte, ô combien salutai-res, se mettent en œuvre dans uncontexte économique marqué par undéficit courant évalué à 7,55% du PIBen 2018. Ce déficit courant, qui audemeurant révèle l'étroitesse de labase productive locale et la spécialisa-tion sur des activités à faible valeur
ajouté, pourrait croitre sous l'effet desmesures prises par les Autorités etentrainer un accroissement du niveaugénéral des prix (inflation importée).
De ce fait, la rupture des chaînesd'approvisionnement au niveau mon-diale qui se traduit par des difficultésà l'importation, offre une opportunitéen Or aux pays africains et au Togo enparticulier, de structurer leur tissuproductif local à l'abri de toute
concurrence. Cela constitue uneopportunité majeure de promouvoirl'axe 2 du PND, consacré à la mise enplace de pôles de transformation agri-coles, manufacturiers et miniers. “Ilest à noter toutefois, que les mesuresde riposte et les mesures d'accompa-gnement devraient se traduire par unfléchissement des recettes budgétaireset une croissance des ressources detrésorerie, qui mettent en avant la
nécessité de promouvoir l'efficacitéde la dépense publique, la lutte contrela corruption et la culture de l'évalua-tion”, fait observer le CADERT.Ainsi, chaque minute de crise est uneopportunité, a-t-elle conclu.
Pour permettre à l'économie togo-laise de saisir cette opportunité, leCADERT fait savoir que l'Etat pour-rait à court et moyen termes : i) orien-ter une partie des ressources mobili-sées vers l'organisation et le finance-ment des chaines des valeurs locales,ii) orienter la commande publiqueprincipalement vers la consommationlocale et renforcer les exigences enmatière de consommation locale pourle secteur privé et les ménages, iii)renforcer les capacités des produc-teurs locaux en matière de packaging,etc. De même, L'Etat devrait investirfortement dans le renforcement decapacités des structures publiques encharge de la normalisation et de laqualité afin d'accroitre l'attractivitédes produits locaux auprès desconsommateurs nationaux etinterna-tionaux.
Mme Odilia Gnassingbé du CADERT
Zozo
ECONOMIE : BRUSSELS AIRLINES ESPÈREREDÉCOLLER PROCHAINEMENT
Après Air France, Brussels Airlines (GroupeLufthansa) envisage de reprendre ses liaisons versl'Afrique. Premières escales prévues, Kinshasa, puisDakar et Banjul. Viendront ensuite Accra, Cotonou,Abidjan, Yaoundé et Lomé au mois d'août.Afin de lever toute ambiguïté, la compagnie pourraopérer dès la réouverture des espaces aériens afri-cains et des aéroports et après concertation avec lesautorités aériennes de chaque Etat.L'un des obstacles à la reprise du trafic est la quaran-taine imposée par de nombreux [email protected]
ECONOMIE : UNE COMPOSANTE STRATÉ-GIQUE DE L'ÉCONOMIE AFRICAINEL'Agence de développement de l'Union Africaine(AUDA-NEPAD) et le Groupe Ecobank, dont lesiège se trouve au Togo, ont entamé un partenariatpour renforcer une réponse africaine de soutien auxmicros, petites et moyennes entreprises (MPME). Les MPME constituent une composante stratégiquede l'économie africaine. Elles contribuent pour prèsde 85% des emplois du secteur privé. Les emplois vulnérables en Afrique se concentrentdans 5 secteurs notamment le commerce, l'agricultu-re, la fabrication, la construction et l'hôtellerie. En tout, 25 à 160 millions d'emplois sur le continentsont devenus vulnérables en raison de l'impact ducovid-19. Le secrétaire exécutif de l'AUDA-NEPAD, IbrahimAssane Mayaki a toutefois souligné que la réussitede cette initiative dépendra du nombre de partenaireset de la qualité des accords noué[email protected]
ECONOMIE : 8,5/10 AU GOUVERNEMENT !
Les organisations de défense des consommateurs -une fois n'est pas coutume - applaudissent aux der-nières mesures gouvernementales relatives à la bais-se des prix du carburant. Pour l'association togolaisedes consommateurs (ATC), c'est une deuxième bais-se d'environ 16 % sur les prix des produits pétroliers. 'Nous accordons une notre de 8,5/10 aux autoritéspour cette annonce. Et nous osons croire que c'est ledébut de l'application du principe de la vérité desprix', a confié de son côté Emmanuel Sogadji, prési-dent de la Ligue des consommateurs du Togo(LCT). Les deux organisations espèrent que la baissesera répercutée par tous les acteurs de la chaîne éco-nomique afin que les consommateurs en ressententles effets.Le gouvernement profite de l'évolution positive descours mondiaux. Avec la crise sanitaire mondiale etle surplus de stocks, l'or noir se négocie à un prixhistoriquement bas. @republicoftogo.com
Par Koudjoukabalo
Dans une récente publication, LeGroupe de la Banque mondiale
a indiqué qu'il est mobilisé pour fairetout ce qui est en son pouvoir pouraider les pays à affronter l'urgencesanitaire, contenir au mieux les perteséconomiques et commencer à planifierleur redressement sur le long terme.Grâce au mécanisme de financementdont bénéficie déjà plus de 60 pays, laBanque Mondiale, à travers une com-binaison de nouveaux projets, la res-tructuration de projets existants etleurs volets d'urgence et le déploie-ment de nos instruments de finance-ment en cas de catastrophe, espèreintervenir dans 100 pays d'ici la fin dumois de ce mois de mai. Les actionss'articulent autour de quatre axesprioritaires :
Sauver des vies, en aidant nospays à organiserune réponse sanitai-re d'urgence.
Cela implique de consolider lesstructures de santé, veiller à ce qu'il yait suffisamment de personnel de pre-mière ligne correctement formé, etassurer l'approvisionnement en fourni-tures médicales et équipement alorsmême que les chaînes de valeur et leséchanges commerciaux subissent despressions supplémentaires.
Cela implique aussi de soutenir lescampagnes d'information sanitairepour pouvoir toucher un maximum degens et cibler au mieux les groupes àrisques. Et dans la mesure où le simplefait de se laver les mains est essentielpour prévenir la maladie et les décès,cela implique de redoubler d'effortspour étendre l'accès à l'eau et à l'assai-nissement. D'où la nécessité de soute-nir des solutions de court terme lorsqueles infrastructures sont défaillantes, cequi reste encore trop souvent le casmême des hôpitaux dans les zones lesplus démunies et les plus isolées.
Aider les pays à protéger les pluspauvres et les plus vulnérables.
À travers des nouveaux program-mes conçus en réponse à la pandémieet la montée en puissance systématiquede programmes en cours, dont beau-coup n'ont pour l'instant pas touchésuffisamment de personnes pour jouerun rôle suffisant face à la crise actuel-
le, La banque mondiale fait savoirqu'elle œuvre à renforcer la protectionsociale.
En Afrique par exemple, où 80 %des emplois sont informels, ces tra-vailleurs sont en péril et absents desradars des programmes les plus tradi-tionnels de transferts monétaires et aut-res dispositifs sociaux. D'autant qu'enAfrique, la faim chronique menace aubas mot 100 millions de personnes et,qu'à l'échelle de la planète, le nombred'individus exposés à une insécuritéalimentaire aiguë devrait doubler d'icila fin de l'année. Dans de nombreusesrégions, la pandémie s'ajoute auxrisques existants, liés au changementclimatique, aux conflits, aux violenceset à la défaillance des gouvernements -sans oublier les invasions de criquetspèlerins qui sont en train de ravager lescultures et menacent la sécurité ali-mentaire en Afrique, dans la péninsulearabique et en Asie du Sud.
Sauver des emplois et des entre-prises.
Avec la crise du coronavirus, quatretravailleurs sur cinq - pour une main-d'œuvre mondiale de 3,3 milliards d'in-dividus - sont concernés par une ferme-ture totale ou partielle de leur lieu detravail. Du fait des mesures de confine-ment et parce qu'ils travaillent dans lessecteurs les plus touchés, pratiquement80 % des travailleurs informels dans lemonde (1,6 milliard de personnes) ontle plus grand mal à gagner leur vie. Lesecteur informel représentant jusqu'à90 % de la main-d'œuvre dans certai-nes économies émergentes, ces pertesde revenu vont avoir des effets en cas-cade sur les ménages, les communau-tés et l'ensemble de la société. Faute demesures adaptées, ces travailleurs, dontune majorité sont des femmes, risquentplus que jamais de basculer dans la
pauvreté et d'avoir encore plus de malà retrouver un gagne-pain au momentde la reprise. IFC et la MIGA, les deuxbranches du Groupe de la Banquemondiale pour le secteur privé, s'em-ploient à atténuer cet impact en soute-nant les entreprises pour qu'elles puis-sent continuer à fonctionner et préser-ver les emplois.
Bâtir un redressement plus rési-lient.
Parallèlement à nos interventionspour parer aux besoins immédiats,nous réfléchissons aux solutions poursoutenir des réformes politiques visantà installer une croissance plus rapide,résiliente et équitable une fois la crisesanitaire derrière nous. Même si nousavons bien conscience des pressionsincroyables exercées par le combatinitial contre le coronavirus, les paysdoivent commencer à planifier leredressement maintenant s'ils veulentreconstruire mieux et être mieux armésface aux prochaines crises. Il n'ajamais été aussi clairement démontré,par exemple, à quel point l'accès àinternet haut débit était devenu vital,pour permettre aux entreprises et auxgouvernements de continuer à fonc-tionner, certes, mais aussi pour faire ensorte que 1,5 milliard d'élèves puissentcontinuer à étudier quand ils sont inter-dits d'école. Mais gagner en résiliencesignifie aussi avoir conscience deslimites d'une réponse purement techno-logique : pour de nombreux enfants, lefait de ne pas aller à l'école les prived'interactions directes avec leurs ensei-gnants mais aussi des repas qu'ils pre-naient sur place. Et, bien sûr, bon nom-bre d'emplois, occupés en particulierpar les pauvres et les personnes vulné-rables, ne peuvent pas s'effectuer à dis-tance en cas de confinement.
La pandémie a déjà mis à l'arrêt ouinversé la croissance partout dans lemonde et devrait faire basculer entre40 à 60 millions de personnes supplé-mentaires dans l'extrême pauvreté.Après des décennies de progrès rapidesen termes de niveaux de vie, le nombred'individus plongés dans l'extrêmepauvreté du fait de la pandémie équi-vaudra à la population entière de laColombie ou du Kenya, voireplus.
Koudjoukabalo
LUTTE CONTRE LA COVID-19 :
Les quatre axes prioritaires de la Banque mondiale
Le siège de la Banque Mondiale
Actualité 5LE MÉDIUM N° 0394 DU 02 AU 08 JUIN 2020
Zozo
DIPLOMA TIE : DEUX CASQUES BLEUSTOGOLAIS SERONT HONORÉS PARL'ONU
La Journée internationale des Casques bleus del'ONU sera observée vendredi au siège del'Organisation, à New York. Le Secrétaire général,António Guterres, déposera une gerbe en l'hon-neur de tous les Casques bleus tombés sous ledrapeau de l'ONU depuis la première mission depaix en 1948. Il présidera également une cérémonie de remisede la Médaille Dag Hammarskjöld décernée àtitre posthume aux 83 militaires, policiers et per-sonnels civils qui ont perdu la vie en 2019. Deux militaires togolais seront honorés à titreposthume, le caporal Agounwadje S. Kossi, quiservait dans la Mission multidimensionnelle inté-grée des Nations Unies pour la stabilisation auMali (MINUSMA), et M. Elom Komi Akpalou,qui travaillait comme personnel civil au sein de laMission de l'Organisation des Nations Unies pourla stabilisation en République démocratique duCongo (MONUSCO). Le Togo est le 16e pays contributeur de troupes etde personnel de police aux opérations de maintiende la paix de l'ONU.Plus de 1 442 soldats et policiers togolais sontactuellement déployés dans les missions del'ONU en République centrafricaine, enRépublique démocratique du Congo, au Mali, auSahara occidental et au Soudan du Sud. @republicoftogo.com
DIPLOMA TIE : JOURNÉE INTERNA TIO -NALE DES CASQUES BLEUS
Le secrétaire général, des Nations Unies, AntónioGuterres, a déposé une gerbe vendredi au siège del'organisation à New York en l'honneur de tous lesCasques bleus tombés sous le drapeau de l'ONU.Il a présidé dans la foulée une cérémonie de remi-se de la Médaille Dag Hammarskjöld décernée àtitre posthume aux 83 militaires, policiers et per-sonnels civils qui ont perdu la vie en 2019. Deux militaires togolais ont été honorés à titreposthume. Le caporal Agounwadje S. Kossi, quiservait dans la Mission multidimensionnelle inté-grée des Nations Unies pour la stabilisation auMali (MINUSMA); et Elom Komi Akpalou quitravaillait comme personnel civil au sein de laMission de l'Organisation des Nations Unies pourla stabilisation en République démocratique duCongo (MONUSCO)[email protected]
CRISE FUCEC-COOPEC SOLIDARITÉ :
L'arme de la terreurI l a de qui tenir. Que se res-
semblent s'assemblent ouqui s'assemblent se ressemblent.Ainsi pourrait-on qualifier lesméthodes de Monsieur LEGBAMONY qui est poussé depuisl'ombre par Monsieur FEDYKokoumeh pour aller de l'avantcontre vents et marées et faire tri-ompher toute stratégie qui pour-ra permettre au grand manitoude la FUCEC-Togo qui vient d'ê-tre admis à la retraite mais conti-nue de diriger la compagnied'assurance des Coopec CIF-VieTogo SAde se mettre définitive-ment à l'abri des poursuites dontil pourrait être l'objet par rapportaux détournements et autresirrégularités qui ont été commissous son règne sans partage.
Dans cette stratégie de toutécraser pour avancer, une des tac-tiques le plus utilisée par le sieurLEGBA MONY est celui de laterreur. C'est exactement ce queMonsieur FEDYet ses complicesont utilisé pendant des annéespour faire taire tous les directeurset PCA de toutes les autresCoopec. Et on se rappellera quec'est parce que cela n'a pas réussiavec les dirigeants de la CoopecSolidarité que FEDYet ses aco-lytes tentent d'utiliser diversesautres voies qui ont conduit à lacrise actuelle au niveau de laCoopec Solidarité.
On se rappelle que le 27février 2010, violant une décisionde justice, LEGBAMONY adécidé de prendre une décisionde licenciement contre leDirecteur de la CoopecSolidarité, décision qui, heureu-sement a eu du plomb dans l'aile.
Saisi par le préavis de grèvedes employés de la CoopecSolidarité et des Syndicats desBanques, le Ministre GilbertBAWARA avait alors demandéau Directeur du Travail et del'Emploi de tenter un règlementamiable du litige. Durant lespourparlers, les membres duConseil d'Administration ontdécidé de se réunir pour revoirles décisions qui ont mis le feuaux poudres.
C'est ainsi que le 6 mars 2020les administrateur se sont réunis
et ont remis à l'ordre du jour deleur session la décision de licen-ciement du Directeur, la nomina-tion de directeur par intérim et ladécision d'annulation des nomi-nations et affectations desemployés prise par le Directeuret contestée par le PCA. Lors decette réunion, le Conseild'Administration a décidé d'an-nuler les diverses décisions du 27février 2020, notamment le licen-ciement du Directeur, la nomina-tion de directeur adjoint et l'an-nulation des affectations et nomi-nations. Cette décision a été prisecontre l'avis de LEGBAMONYqui avait voulu jouer aux voyouen prétendant qu'il a des mandatsde deux administrateurs absents àfaire valoir alors que les Statutsde Coopec Solidarité exigent queseuls les administrateurs présents
peuvent prendre part aux votes.Mais depuis que cette décision
du CAa été prise le 6 Mars 2020,LEGBA MONY qui a été battueau vote refuse de la respecter enprétendant que tant que lui n'apas voté dans le même sens, alorsladite décision n'est pas valable.Il a ainsi refusé de signer le pro-cès-verbal de ladite réunion et arefusé au secrétaire de séance quiest son obligé de le signer aussi.Mais mal lui en a pris puisque lesadministrateurs qui l'ont battu auvote n'entendent pas faire multi-plier leur décision par zéro. Ilsont déposé ladite décision devantdiverses instances et entendent lafaire respecter. (voir facsimile)
Pour les dissuader de lui résis-ter, LEGBA MONY soutenu parson avocat décide seul une foisencore de porter plainte contreles administrateurs qui lui sontainsi opposés.
C'est ainsi que de façon unila-térale et dictatoriale, il cite lesditsadministrateurs à comparaîtredevant le Tribunal correctionnelde Lomé pour le 20 avril 2020.(Voir facsimile)
Le confinement a malheureu-sement empêché l'audience de setenir puisque depuis lors, lesaudiences sont reportées sine die.
Mais voilà comment FEDYKokoumeh et sa clique cherchentpar terreur à faire taire toute voixqui n'est pas d'accord avec leursméthodes.
Par Alphonse AGBODO
Le siège de FUCEC-Togo à Lomé
6LE MÉDIUM
N° 0394 DU 02 AU 08 JUIN 2020
www.lemedium.info
Actualité
Si ceux citées plus haut ont été lesacteurs incontournables de la lutte pourque la démocratie pleine et entières'installe au Togo, on s'aperçoit aujour-d'hui que ce sera le désert après eux carde nos jours, il est difficile de percevoirun lieutenant qui puisse bomber letorse, assumer l'héritage de son mentoret poursuivre son œuvre ou mener desreformes pour une autre orientationpolitique a sa formation politique. Desdeux qui sont aujourd'hui disparus, onpeut affirmer sans se tromper que leurparti ne résistera pas à leur disparition.Edem Kodjo avait certes quitté la scènepolitique depuis quelques années déjà.
Mais ceux à qui il a légué la CPPn'ontpas su fructifier l'affaire.
Aujourd'hui, à l'issu du congrèsextraordinaire du parti le 26 octobre2019, c'est un directoire de 9 membresqui est au commande et qui a pour mis-sion entre autre d'organiser le congrèsordinaire du parti dans trois mois aumaximum. On évoque la piste d'unenouvelle dénomination et d'un nouveaulogo du parti.
En ce mois de Juin 2020, les 3 moisdonnés au consistoire pour organiserles congrès devant apporter ces innova-tions courent toujours. Ce n'est certai-nement pas l'apparition du Covd-19 et
le décès du fondateur du parti quiarrangeront les choses. Il est clairaujourd'hui que ce que Francis Ekon, àqui le parti a échu après Edem Kodjo,n'a pas pu faire, ce n'est pas l'un deceux qu'on a vu lors du congrèsd'Octobre 2019 qui relèvera ce défi. Ilest simplement dommage que de cetaéropage d'intellectuels et de politi-ciens qui gravitaient autour d'Edem,aucun ne puisse reprendre le flambeau.C'est ce qui risque de se produire auCAR aussi.
On peut être certain que le parti nese relèvera pas de la mort de YaoviAgboyibor, après l'hémorragie subit du
fait du départ de Me Dodzi Apevon etde quelques membres historiques duCAR. De ceux qui revendiquent unecertaine convergence idéologique etqui sont restés dans le sillage du Béliernoir, aucun n'a la carrure, ni le potentielde l'homme de Kouvé pour prétendreassurer la conduite du parti fortementincarne par son fondateur. On peut bienvoir Jean Kissi, secrétaire général, dansce rôle du prince. Il avait montré unecertaine potentialité pour prendre letrône mais les dernières brouilles rela-tives à la non-participation du CAR à la
présidentielle de février 2020 ontgach2 l'affaire. On verra bien si les cad-res du CAR peuvent transcender leurego et maintenir à flots un parti qui pre-nait de l'eau. La difficulté pour le suc-cesseur de Me Agboyibor sera de redo-rer le blason de ce parti qui, il y a envi-ron 3 décennies, incarnait l'espoir detout un pays au point de lui donner plusde députes que le parti au pouvoir d'a-lors d'autant que l'eau a coulé sous lesponts depuis lors.
Pour la CDPA, on pensait que legeste du Professeur Léopold Gnininvide remettre le flambeau à l'une de sesfigures de proue allait permettre à ceparti de résister à son départ et autemps. Erreur. On sait que la CDPA aperdu de sa superbe et n'est devenuqu'une coquille vide qui ne peut existerque par les autres. Kafui Adjamagbon'a pas su être à la hauteur de son pré-décesseur. Après ADJAMAGBO, onpeut présumer de la mort lente maiscertaine de la CDPA faute de dirigeant.La même chose risque d'arriver à l'UFCsi Gilchrist Olympio venait à tomber, sice n'est déjà le cas et a l'ANC ou Jean-Pierre Fabre ne veut pas passer la main.
De toute façon, même s'il le vou-drait, personne ne saurait être à la hau-teur. Avec la déculottée que lesTogolais ont affligée a l'ANC à la pré-sidentielle de Février 2020, on ne sau-rait miser sur l'avenir de ce parti.
Comme on peut le voir, avec ledécès de ces deux illustres personna-ges, le désert de véritables hommespolitiques de l'opposition avance et seprononce davantage au Togo. Et cen'est pas une bonne chose pour le paysqui en a besoin. Les deux dernièreslégislatures ont permis au Togo d'avan-cer sur bien de domaines parce quel'opposition jouait son rôle. Le parti aupouvoir et le gouvernement ne s'en sor-taient et ne s'en portaient que trop biencar ils étaient bien obligés de répondreau coup de boutoir de l'opposition. Laballe est donc dans le camp des jeunesloups de l'opposition qui se sententcapable de se mesurer au parti au pou-voir. Ce dernier leur en saura gré, lepeuple aussi. Sinon, gare à la penséeunique et sesdérives.
Ali SAMBA
POLITIQUE/OPPOSITION :
Le désert avance
Feu Me Yawovi Agboyibo
J'ai détesté Maître Yawovi AGBOYIBO, parce que je n'ai pas com-pris le sens et la motivation de l'un des derniers communiqués du CARà son initiative, appelant à arrêter toutes les mesures judiciaires contreMessan Agbéyomé Kodjo.
Bien entendu, il évitait la prison au candidat de la dynamiqueKpodzro en demandant de privilégier une solution politique auxdéboires du leader du MPDD. Plutôt que de lui demander à lui-même le sens de ce geste incompréhensible, le courant ne passantplus bien entre nous, j'ai plutôt fait recours à un de nos amis communsqui le connaissait bien, vraiment bien. Le vieux m'a réitéré queYawovi Agboyibo, si je ne le sais toujours pas, est l'homme de tousles sacrifices, lorsqu'il s'agit d'obtenir un résultat politique.
Il est prêt au plus grand pardon, à la tolérance d'un ennemi ouun adversaire invétéré, s'il s'agit de mettre le système politique his-toriquement combattu, le RPT/UNIR en difficulté pour l'obliger à desconcessions importantes.
Le parcours politique du Bélier noir se résume à ce va-et-vientdialectique : Concéder pour obtenir une concession, ou mettre lapression pour obliger à concéder…
Ces hommages sont loin d'annoncer le décès en France duLeader du CAR. Jai épargné mes lecteurs de cette fracassante nou-velle, non pas parce que je n'avais pas l'information, puisque depuis5 jours, son neveu Tata m'a fait part de la perte d'espoir sur la situa-tion du Bélier noir et m'a confirmé le décès lorsque le doute régnaitencore sur les réseaux sociaux. Je me suis refusé donc de l'annoncerpour éviter l'intolérance anomique, atavique si je n'exagère, carac-téristique de l'internaute togolais, qui, plutôt que de positiver unepublication, pinaille à trouver des raisons de critique destinées àdésavouer son auteur et de le jeter en pâture par simple plaisir. Unsérieux problème pour le Togo.
Ma curiosité et mon étonnement donc, dans ce geste de MaîtreYawovi Agboyibo à l'endroit de Kodjo AGBEYOME est symptoma-tique du séjour en prison en 2001 du leader du CAR.
Jeune journaliste de radio très engagé à l'époque et décidé àbriser les tabous du journalisme conciliant et auto censeur par peurde Gnassingbé Eyadéma, j'avais bravé tous les épouvantails militai-re, judiciaire et politique du vieux dictateur pour faire de l'arresta-tion arbitraire de Yawovi AGBOYIBO, le sujet phare des premièresémissions interactives et de débats, journaux parlés et reportagespolitiques de radio privée au Togo.
Cette audace et cette témérité étaient foncièrement menées surRadio Victoire créée par feue Yta Jourias, une radio dont les émet-teurs ont fini par être déménagés dans les locaux du GénéralWalla, alors ministre de l'Intérieur du gouvernement d'un Premierministre dénommé Agbéyomé Kodjo.
Ironie du sort, Agbéyomé Kodjo, Premier ministre était notrebourreau à tous. Lui, n'avait pas ménagé son frère de Yoto dans lesfolies politiques à l'époque. Avec hargne, détermination et persévé-rance, il avait porté plainte en diffamation contre Yawovi Agboyiboet l'a fait jeter en prison dans une satisfaction légendaire qu'on luiconnaît lorsqu'il finissait d'accomplir une de ses basses besognes.
Messan Agbeyomé Kodjo avait développé des infrastructuresmeurtrières très nuisibles quand il était aux affaires, pour faire plai-sir à son mentor, le Général Eyadéma et maintenir sa place.
La vie, la liberté ne serait-ce de son frère ne comptait pas. Il adonc jeté Yawovi Agboyibo en prison et a œuvré pour qu'il ydemeure le plus longtemps possible…. Les stigmates de la prison, leleader du CAR les a trainés jusqu'à sa mort, sur la peau, sur le corps,sur sa vie politique et familiale, sur sa psychologie et surtout sur unesanté alanguie qui vient de l'emporter.
Jusqu'à sa mort donc, Me Agboyibo, très énigmatique, n'avaitpas compris notre niveau de zèle et de rage à ouvrir nos antennes,celles de Radio Victoire à l'époque toutes les heures de la journéecomme de nuit pour défendre sa cause et exiger sa libération. Il ademandé à sortie de prison à nous rencontrer pour mieux compren-dre.
J'étais donc en binôme avec ce brillant garçon de la pressetogolaise, allure paraissant dormante, mais intelligence analytiquetrès active, je veux parler de Gilles Bocco. Tous deux, nous avonstrainé nos bosses. Premiers pas à Radio Galaxy (96 -2000), il futmon Chef à Radio Victoire, et moi son Chef au journal Motiond'Information que le politicien Antoine Folly nous avait légué. Nousavons, Gilles Bocco et moi allié le caractère d'animal à sang froidqu'il était et le bouillant débordant que je suis, pour tomber lesmythes de la prédation de liberté par l'information.
Ce fut le début d'une grande amitié avec le Bélier noir, deKodjoviakopé à Akodessewa, de Tokoin Trésor à Adéwi, de Lomé àKouvé en passant par Ahépé dans sa préfecture d'origine et mêmeà son domicile parisien de la Défense en France.
Yawovi Agboyibo m'a fait beaucoup de témoignages sur sonparcours politique, ses relations avec Eyadéma, puis Faure, sa stra-
tégie d'obtenir des reformes, sa conception des autres leaders, salecture de la vie, son goût parfois excessif pour la femme et ladimension philosophique de la fortune ; l'argent notamment.
Tous ces concepts ne s'éloignaient guère de la circonspectiontranscendantale de la chose spirituelle : rites, croyances, magie etvodous. Il était dense, assez dense pour quelqu'un qui a obtenu unbaccalauréat scientifique pour étudier avec brillance le droit, disci-pline plutôt réservée aux détenteurs d'un BAC A, littéraire.
Par mémoire pour ce grand homme, je vais faire ce témoignagequi a bouleversé jusqu'à ce jour ma carrière d'homme de presse.
Un jour de samedi, après une de ces fréquentes rencontres àKouvé avec les journalistes, rencontres qui finissaient par une dame-jeanne de Sodabi pour chacun, le Bélier noir me demanda d'atten-dre.
Après le départ des journalistes, il décida de monter dans mabanale voiture non climatisée pour un aller-retour Kouvé-Ahépé.C'était un honneur, grand privilège pour un journaliste de la vingtai-ne que d'avoir à bord de son véhicule en intimité exclusive, unhomme de la trempe de Maître Yaovi Agboyibo.
Au beau milieu de la route, il me demanda de m'arrêter. Sortisdu véhicule, on était debout en plein air sous un palmier. Il sonnaitdéjà presque 21h.
Le Bélier de Kouvé me demanda de passer la main sur ses brasqui portaient naturellement des cicatrices et me confia que ce sontles traces de la prison. " Ne souhaite jamais ce lieu à ton pire enne-mi…il faut être fort dans la tête pour revenir de ce lieu sain etsauf… ".
Ceux qui ont connu Agboyibo doivent sans doute redouter sestapes affectueuses dans ses éclats de rire : elles sont violentes, ellesfont mal pour celui qui a la malchance d'être assis juste à côté delui. J'en ai gouté autant de fois que nous nous sommes rencontrés. Ilm'encouragea à combattre l'injustice sous toutes ses formes même auprix de sa vie.
Nous avons poursuivi notre chemin. C'est là qu'il me raconta endétail ce qui l'avait conduit en prison.
Dans sa préfecture d'origine, précisément dans le Canton deSédomé, (Yoto) sévissait une milice redoutable de 113 jeunes quisemaient la zizanie. Le baron de cette bande de criminels armées'appelait Akomabou Kodjovi, leur mode opératoire se résumait auxcambriolages de nuits, aux vols armés, aux viols des femmes sous leregard de leurs maris, bref au grand banditisme. La terreur régnaitdans le Yoto. La milice se revendiquait d'un parrain, un homme poli-tique originaire de Tokpli nommé Kodjo Messan AGBEYOME.
La goutte d'eau qui a débordé le vase et qui a obligé MaitreYawovi Agboyibo à introduire une lettre au ministère de l'Intérieurcitant nommément Agbéyomé Kodjo fut l'assassinat du responsablelocal du CAR, Koffi Kégbé Matthieu sous le regard de son épouse etde ses enfants. Crime de lèse-majesté, l'ancien Premier Ministreintroduit une plainte en diffamation contre l'avocat des déshérités.Yawovi Agboyibo a été humilié malgré les plaidoiries du collectif de56 avocats, menotté et jeté en prison……PAUSE…. Pris d'émotion,il se ressaisit rapidement pour ne pas couler des larmes et m'offritson légendaire éclat de rire…avec naturellement les fameusestapes affectueuses…
Le même jour, autour de 23 heures, Yawovi Agboyibo, avecémotion m'a raconté un autre évènement politique qui l'a traumati-sé, lui et sa famille politique.
Le 13 février 1994, entre les deux tours des élections législati-ves au Togo, trois cadres du parti du CAR et leur chauffeur ont étéenlevés par des individus armés inconnus. Après des séances d'inter-rogatoire musclé et de tortures, ils ont été conduits dans une villa àla résidence du Bénin pour faire des aveux à un " Seigneur " quiétait venu les écouter : Agbéyomé Kodjo.
Les quatre personnes en larmes se sont jetées aux pieds ducadre du RPT originaire de Yoto pour lui demander pardon de leurpréserver leurs vies. " Ne nous faites pas tuer….nous vous deman-dons pardon… " auraient ils supplié.
Le bâton de cigarette au bout et sans pitié, il leur lança s'ilreconnaissait qu'il était leur frère avant de militer au sein du CAR etle désavouer auprès du Général Eyadéma. Devant les pleurs et leslamentations, il ordonna aux tueurs de les amener.
Le chauffeur, chemin faisant a réussi, dans la lisière des arbressur le prolongement de l'Université du Bénin, à sauter de la voiturepour se terrer dans l'obscurité.
Les ravisseurs se sont arrêtés et ont arrosé d'une rafale les alen-tours, croyant l'avoir atteint avant de repartir.
Gaston Edeh, (Député élu du CAR), Ayité Hillah et MartinAgbénou seront découverts calcinés dans les alentours d'Agoué dansleur voiture.
Le chauffeur a nuitamment rejoint Maître Yawovi Agboyibo pourlui relater les faits.
Il sera extradé la même nuit par les soins du défenseur des droitsde l'homme vers le Ghana pour se réfugier pour plusieurs années. "C'est terrible…. ", s'exclama le Bélier noir
A la fin de ce récit, il sonnait minuit. Nos deux regards se croi-sèrent suite à l'hululement d'un hibou dans le silence de cimetière quiplanait sur le grand village de Kouvé.
Pour moi, il était l'heure, ou que je parte, ou que je dorme. Peineperdue, le Bélier noir me fit encore prendre le volant, dans des dis-cussions à bâtons rompus. Je parlais peu, j'écoutais plus. Massacresde Fréau Jardin, histoire du fauteuil d'Eyadéma qu'il aurait faitdisparaître, histoires drôles, enseignements, conseils et puis du coupil me dit solennellement : " Carlos, je vais te faire vivre des mystèresde l'Afrique ", en Ouatchi, " Amlima ".
Nous avons parcouru les bois sur deux kilomètres avant de tom-ber sur un couvent en plein rituel. Castagnettes, incantations, feuardent, danses et démonstrations de forces, c'était effarant.
Maître était surpris de ma commodité dans ce spectacle inédit.Ce n'était pas nouveau, mon feu père le Forestier m'avait habitué àces genres de scènes et de démonstrations magiques depuis le basâge, malgré mon attachement à l'église catholique. Jeter un pouletqui disparait dans un tronc d'arbre, ou préparer de la pâte dansune marmite sans fond, manger des braises de feu n'avaient riend'extraordinaire à mes yeux, il fut surpris….Beaucoup de choses sesont passées…. Dans cette forêt de Kouvé…et on préfère direhummmm sur tout ce qu'on vit dans le hounkpamé (Couvent)
Pour revenir, Yawovi Agboyibo est un homme de mystère et d'é-nigme. C'est un sphinx, clairvoyant, sorcier à la limite. Je ne megênerais plus de parler de ses exploits en faveur du peuple, desvoix autorisées en parlent abondamment déjà… les droits de l'hom-me, la libéralisation du Sodabi, boisson locale, l'amnistie pour lesexilés, le FAR et le COD, la CFD, le dialogue inter togolais qui adébouché sur l'accord politique global, la Primature, j'en passe.
Il a marqué son temps et la politique togolaise.En 2004, lorsque je fus enlevé nuitamment par les services de
renseignement de la gendarmerie et libéré plus tard, Me Agboyibom'a demandé de me mettre au maquis. Pourtant, j'arrivais à le ren-contrer dans des lieux insolites, déguisés sous plusieurs apparences.Le pouvoir politique connaissait naturellement nos accointances, ilsl'espionnaient tous les jours à ma recherche. Un mois après ma sor-tie de maquis, c'est l'actuel Directeur de la Police, le sieur YaoviOKPAOUL qui m'enleva avec ses agents devant Fréau Jardin pourme jeter au SRI, Gilles Bocco et moi. Je le lui ai rappelé quand il futnommé à son poste actuel…….
J'ai de la peine à coller " Feu ou défunt " au nom de MaitreYawovi Agboyibo. Il fut un maître, il fut fin, il fut calculateur, il futstratège, il fut sarcastique mais l'obsession du pouvoir malgré sonhumanisme, le gout effréné de l'intérêt pour arriver à ses fins, lerefus ou la réticence de la promotion de la jeunesse politique et lesdifférentes dribbles d'adversaires m'ont éloigné de l'homme que j'aitoujours porté et critiqué sur le plan idéologique….purement idéo-logique. En politique, il était un animal redoutable.
Pour moi, la conviction, l'idéologie sont sacrées et devraient êtreconstantes dans le temps et dans l'espace quels que soient les sou-bresauts. Me Agboyibo a quelque peu dévié à un moment, mais agardé l'essentiel de l'idéologie. Je le lui ai dit.
Mais je retiens que malgré tout, Maitre Yawovi Agboyibo n'apas tourné le dos, jusqu'à sa mort aux idéaux de la démocratie, del'alternance, même s'il a toujours réussi à tirer son épingle du jeu, enpolitique, en société, en droit, en famille.
Il fut proche de son entourage, des togolais, des déshérités, despeuples. En témoigne l'assistance et les soutiens apportés aux popu-lations lors des décès et des funérailles. Il était même présent de lui-même. A ce titre, même si je n'ai pas les compétences nécessairespour le canoniser, j'avoue et j'ose PROCLAMER SOLENNELLEMENTQUE YAWOVI AGBOYIBO EST LE PERE DE LA DEMOCRATIE TOGO-LAISE. N'en déplaise à quiconque.
L'évangéliste Jean a été le disciple qui a donné trop de zèledans la description de Jésus. Il était trop fanatique de son Rabbi. Jerefuse de m'apparenter à Jean de la Bible, face à la disparition deMaitre Yawovi Agboyibo.
Il a marqué son entourage, malgré tout, son plus fidèle discipleest mieux placé pour écrire un livre en son honneur, j'indexe MaîtreDodji APEVON.
Maître, de là-haut où tu es désormais, reçois mes hommages degratitude et d'affection à travers ces formules magiques dont tuconnais les vertus….Daglamata Sossou…..Daglamata……….
Ces hommages, je les ai faits longs de peur qu'il qu'ils ne soientcourts…
Repose en Paix, Cher Maître Appolinaire Madji Yawovi AGBOYIBO.Carlos KETOHOU
Lomé, Le 31 mai 2020
Mis à part son virus, la mort porte à son arcD'autres flèches qui tuent souvent à l'improviste;Tu en as fait les frais au jour de Jeanne d'Arc;Et comme Edem Kodjo tu as quitté la piste.
Combattant des causes coriaces remportéesAu barreau de Lomé tu en portes les marquesGravées dans du marbre pour t'immortaliser;Bien des générations en feront la remarque.
Quand on exhumera l'histoire de nos droits,On pensera à toi comme un des fers de lanceDurant ces temps troublés où il fallait la foiBien chevillée au corps pour rompre le silence.
Adieu ô Bélier Noir, confrère Agboyibor!Que Dieu sélectionne ce qu'il y a de meilleur Parmi tes envolées au jour du Grand Rapport Pour que tu aies ta place au sein du Sacré Cœur.
Joseph Kokou Koffigoh Poème inéditLomé le 31 mai 2020
L'adieu au Bélier Noir
Me Yawovi Agboyibo, Mes hommages à un Sphinx des mystères et d'énigme…
L 'annonce de la mort du Bêler noir, Yaovi Agboyibo, figure tutélaire du Comité d'Action pour le renouveau (CAR) quiintervient presqu'un peu plus d'un mois après celle de Edem Kodjo, deux figures emblématiques de la politique a fait
prendre conscience a plusieurs personnes qu'une page se tourne pour l'opposition de ce pays. Elle sera parachevée un jourpar la disparition de Gilchrist Olympio et Léopold Gnininvi. Le moment viendra de faire l'inventaire de l'action politique deces leaders qui ont incarné la lutte pour l'avènement de la démocratie au Togo. Au moment où ces patriarches s'en vont,l'un après l'autre, il est légitime de s'interroger sur la classe politique de l'opposition togolaise d'après ces ténors.
C M J N
