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52me Année No 1 2 Janvier 1933 t'lmalve DE. LA Scejtit€ d i . ......... --...... """"'"-, .......... __ .. L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6."'""" Les abonnements se règlent ' par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Départeme nt de l'Instruction publique à Sion. Les annonces son.t reçues eXJclusive;ment , par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Si on Rue de Lausrunne 4 - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 02 janvier 1933

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Page 1: L'Ecole primaire, 02 janvier 1933

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5 2 m e Année No 1 2 Janvier 1933

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L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6."'"""

Les abonnements se règlent 'par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces son.t reçues eXJclusive;ment ,par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

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Page 2: L'Ecole primaire, 02 janvier 1933

LIBRAIRIE PAVOT Lausanne. Genève. Neuchâtel· Vevey· Montreux. Beme • Bâle

VIENT DE P ARAITRE :

LA RANDONNÉE AFRICAINE PAR

le Dr Fréd. BLANCHOD

{; n volUlne in_So illustré . relié Fr. ' 10.- , broché Fr. 7.50

Sous ce titre, le Dr Blanchod, dont on n'a pas oublié ({ ,Le beau voyage autour -du monde », raconte sa traversée de l'Afrique noire.

Son récit est illustré de 1l0lnbreuses photographies originales prises dans les tribus de la Basse et de la Haute-Guinée, du Soudan, des territoires du Niger, du DahOlney, du Togo, de la ,Côte d'Or el de la Côte d'Ivoire. Le Dr Blanchod a voyagé à pied, à cheval, en pirogue, en médecin touché par les fléaux qui ravagent les peu­plades noires, 111aladie du sOlnnleil, nlalaria, dysenterie, parasites de toute sorte, en hOlnme de science passionné d'histoire naturelle et en artiste sensible à la beauté des paysages tropicaux.

Au cours de ce récit captivant. on COll1prelld cOlllbien la nature africaine Blanque de nll"sure : la harr(:' toujours fracassant les flots. la chaleur suintante d(:'s terres côtières. les froides nuits du Sahel, le désert torride de vent hrülnnt, les nlarécages pestilentiels, les pluies en tornades , les fauves guettant l'homuw, les 'sauten,lles recouvrant les cultures. partout et toujours fexcl>s de splendl"ur pt

dt' lllisère du lllassif continent où les Noirs f(>tichistes clH'rclwnt par dl"s rites ahsurdes il conjurer 'leur nUlUYaÎs sort.

Ce yoltnne présenté sous une gaie couyerturc coloripe f(:'ra Il's délices des jeunl"s assoiffés d'aventures ct cll'S aclultps apaisps qui

aiull'nt Yoyager dans leur fauteuil.

/12Ine Année, No 1. .2 Janviet 1QS8,

• L'EC L p ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE u'ÉDUCATION ~~~==============~~~ SO~.M~IIRE: :Société val,aisanne d'Education, - Les petites ohbses,

- Encouragez les bons élèves! - ,Chronique de l'Union, - La pé­dagogie et l'éducation. - Langue française, - La causerie éLU

degré moyen, - « !l "o.S P AJGES », - Œn .glanan t. - Bibliogr(1phie,

LA RÉDACTION DE

L'Ecole Primaire présente à ses dévoués coLLaborateurs et à ses fidèles abonnés ses vœux les meiLLeurs pour .

1933

Société Valaisanne d'Education

En séaüce du 15 'Courant, le ,COIl1ité de la iS. V. E. a fixé au jeudi 6 avril prochain, 'à ,SielTe, l'assemblée générale de la Société.

Il prèavise en ~aveur de la suppression des cours préparatoires au br~vet de capacIté, mais verrait avec plaisir la ,créa'lion de coui.'s de 3 Jours pour conlpl,~ter la formation du ·Personnel enseignant, avec progranl11le restrell1t sur ,le 'modèle des 'cours de va'cances.

A l'unanÏInité, il estime que l'al. ·3, art. 20 de la loi du 15 no­vembr~ 1930 sur les conditiol1's d"engagenlent du personnel ensei­?n~~~ est conforIne ,à l'~s~rit dl~ l~gislateur et doit être appliqué " mtegl aleluent, sans restnctIOns lU reserves.

Les petites choses

, . Les J?etites ch?ses ont souvent pIus d'inlportance , qu'elfes Il en paraIssent aVOIr.

En réalité, il n'y a rien ou presque rien d'insignifiant dans ce . n~o~ll~e. , Nous sonliues si nombreux sur notre vetite planète et SI pres les u~s de,s a;ltres que nous ne pouvons, pour ainsi dire, ' 1l0U.S nl~uvOlr sans etr~ ex.t:>osés à heurter ou ,là froisser le pro-' cham. C est notre deVOIr de regarder autour de nous et de faire en sorte que nos nl0UVements 'ne gênent ou ne blessent pas nos selnblables.

zq

Page 3: L'Ecole primaire, 02 janvier 1933

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Il r dans chaque pays des habitudes 'locales dont l'a~l-. t lat la te'na,cité ,prouvent que l'éduca'tion générale est ,lOIn

Clenne 'e e · A l' , 1 t 1 . , d'être achevée et qu'il .faut plutot conlpter sur. ,e1co e e . e,s ge-nérations nouvelles que sur le bon sens publIc pour en elever progressiveluent le niveau et en combler les lacunes.

Qu'on nous penuette de ·citer que·1ques eX;lullPl~s poutr nlon,-

t '1 petites choses ont souvent une ree · e IIDpor ance ta rer que es , . cause de leurs SUItes. . .

V ' '1 saison des oranges. En lllangeant le fruIt, .chem~n f

' tOlCdI

'. a l.a rue on J'ette les peaux sur 'le pavé, sur 1e trQtt~Ir, , alsan, ans ,. .' , ti' 1 pIed sans penser que luaint passant dIstraIt ou presse lue ' 1 a e sur l'écorce glissera, tonlbera et se blessera, ou se cassera peut­être un br~s, une ja'lube. ,Mais, dira-t-o,n, c'est a~x passant~ d.e

. d ' . 'de Très bien cependant Il ne seraIt pas Iual, 11 pleD:'t 1 e A gal ' bl:en et ,charit~ble de prévenir les accidents, surtout seral n1:elue quand il en 'Coûte si peu.

.on est au printelups. Dans, un cl~armant vallon tout e,st en Cl U ,cytl'se aux grappes d or attIre le. s regards de quelques l' eurs. n , . , l' b t l' 'ache

Vite on se preclpIte sur al" us e; on UI an pr01ueneurs. ' . b . C' t ] . d sa parure; des branches "craquen~ et se rIse~t. l ,es ,)len e

'11' d f'leurs au lUOlns ce n est pas mal, UlaiS casser les cuel Ir es , dl" rt d b '. , h· 'y a-t-il pas llà quelque chose conuue e Ingra! u e,

l·anc es, n d' ,,, t d ] "b l'le? n'est-'ce pas un a,cte ,d'imprévoyance" egOlsID'e e e . )al a '.

'Cet aete nous fait penser au '1110t de IMontesqUleu quand 11 parle du despotisme: « Les despotes son~ 'Conlnle. les sauvages d l'Anlérique qui coupent l'arbre 'pour aVOIr les frUIts. » Nos sal~­v:ges prOlueneurs, déj'à froHé~ de -civilisation, se sont contentes de casser la branche pour aVOIr les fleurs.

ILaisser une porte ouverte quand on entre ou qu'on sort n'est as un crime, assurén~ent, mais ,l'air qui vient, '?U dehors est

p lus froid que celui du dedans et les -courants d aIr ne so~t pas ~u goût de tout le n10nde ; ils ne sont pas,. '~l~ reste, sans lnco~­vénient ni luême sans dang~r. u~ Ina1,,?-e 901 g;e, de . dent,s, clc, se contra,ete vite et s'en va nloms vIte qu Il n arrIve. Un enfant Iual ,'1 vé (et sous ce rapport c01nbien d'homnles sont el1Jfants !) ne e e . d ' r songe pas aux suites possl1bles e sa neg Igence.

'En voyage ou en pr01nenade, apI~ès un piqu~-niquAe ou aut~'e repas pris au bord de la rout~, on .laIssera parfOIS traIner sur 'la voie des débris ' de verre casse, 'qUI 1?ourront 'crever un ,pneu et occasionner un wccident plus ou IU01ns grave.

'On rencontre une ,coduite d"eau, un hisse Dbstrll'é en quelque ndroit. t'eau déborde, ravine un ,chemin ou un pré. IPo.ur­

~uoi ne' pas se donner la peine d'enleve-r 'l'obstacle, afin d'éVIter un dommage?

Voi.là queLques exemples choisis entre InUle pour montrer que des choses insignifiantes en elleS-IUêll1eS et en apparence,

deviennent slngulièreiüent importantes si l 'on veut bien regarder aux conséquences. .

En tout, eOlluue dit le poète, il faut considérer la fin. Tl faut conliue on dit : voir plus loin que le bout de son nez. On n'a pas tous les jours l'oocasion d'ac·complir un acte de haute vertu, de dévouement et d'abnégation. La vie, après tout, n'est qu'une suite, un tissu de nlenues actions, nlais dans lesquelles on trouve 'l'occasion d'appliquer les grands principes de la 11101'ale, pour peu ,qu'on veuille bien se donner la peine de ' trouver le 'lien qui les rattache à ces principes.

Voilà un genre de leçons 1110rales dont les luaHres trouve­ront toujours des sujets là leur portée sous la main, et dont les incidents et les accidents de la vie journalière 'leur offriront une ample nlatière. Ils rentrent dans le domaine de l'éducation; car ne 'l'oub1ions pas, le degré d 'éducation se mesure au degré de pré­venance, d'obligeance et de pr,évoyance que nous sonuues ou devenons capables de nous imposer dans l'intérêt et pour le plaisir de nos semblables, 'ce qui vient 'à dire que l'éducation se nlesure là la bonté, et que l'honllne le mieux élev'é, c'est en réalité celui qui est le lneilleur.

Encouragez les bons élèves

Ils sont bien rares les élèves qui Dnt réellement le « feu sacré » et un vif désire de s'instruire. Il s'en trouve cependant et ceux-ci se classent 'habituellement parmi les 'mieux doués.

D'ordinaire ces élèves ont vite appris leurs leçons et assez ra­pidement a,cüonlpli leurs tâ,ches à d'omidle. En classe, ils auront plus vite ternliné leurs exerdces écrits que les él'èves de force moyenne.

Il faut pourtant qu'ils soient constamment occupés sinon ils risquent fort d'occuper le inaître. Sans toutefois vouloir trop fati­guer ces jeunes cerveaux, il faut pourtant exploiter les bonnes dis­positions. Conlnlent donc occuper .leurs luoments libres?

Invitez ces élèves à choisir librement un sujet d'histOIre, de géographie, d'ag'6culture, etc., tà le préparer minutieusement et là le 'traiter devant la classe là la fin de la selnaine.

,Naturelleluent au début le maître devra les guider, les aider là préparer le plan, les mettre sur la voie, - revoir leur travail. IDes maîtres expérÏInentés nous ont affirn1é qu'ils avaient par l'applica­tion . de ce procédé obtenu des résultats surprenants.

Essayez et comnluniquez ' le fruit de vos essais là vos collègues.

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Ohronique de l'Union

L'Assemblée générale de l'Union.

Aux absents

Vous a-ttendez sans doute avec in'lpatience le cOlnpte rendu -de l'Assemblée du dimanche 18 décen'lbre, là ,Si-on, et si le COln­n'luniqué paru dans tous les journaux a passé inapel:çu rpo~r vous, votre premier coup d 'œil, en ouvrant notre Te:vue ,a la fIn de ce n'lois, se portera certainement sur notre ,chronIque. ,COlnme nous vous càmprenons , chers amis! Aussi nous empréssons-no~~. de vous iniformer que l"Uniot:l a vécu ,ce dimanche une)ournée lIiO~­bliable qui fut le vibrant tén'loignage de sa florIssante sante.

. 'L'impression que nous en avons rapportée a été telle qu'il nO~ls est impossib"le de vous en vouloir h'op pour votre ~Ibsence . lD'aIl-

, leurs, vous auriez 'passé inaperçus! Nous étions cent cinquante et sur ce nombre une belle rphalange ' d'institutrices. Nous savons d'ailleurs que s'euls des n'lotifs graves vous ont einpêchés d''être des nôtres à cette occasion. .

Nous regrettons pourtant que vous n'ayez pas eu l'avantage .de vous retremper un brin dans cette ahnosphère de ,chaude cordIa­lité qui se dégageait de toute cette assemblée. VraÎlnent, il y a que1que chose de .changé pour n.ous s.ous le s.oleil. ,En n.ous jetant au début dans le. mouvement, n.oUs n'avions pas rêvé là un autre esprit. Hier c'était de la bienveillance a'.dditionnée .de prudente ré-

. serve.' aujourd'hui 'c"est 'presque de l'enthoU'siaslne. 1.1 estp.ossi­ble que les prétentions luxueuses de la salle des séances, que la magnificence des ray.ons d.orés du soleil c.ouchant rpénétrant à fois .on 'pal' les larges baies, et peut être aussi l'esp.oir du verre de l'amitié, que toutes ces ,circ.onstances n'aient pas été étrangères au succès de c·eUe journée. Mais. qu'à 'cela ne tienne, nolis y pour­v.oirons à nouveau dans la nlesure du possible lors des pr.ochaines réunions et alors l'avenir est. là n.ous !

. Nous regrettons aussi, chers a'lnis, que v.ous n'ayez pas en­tendu le magnifique rapport présidentiel de M. ,Bérard. Vous ' au­riez appris de la sorte tout ce que peuvent 'l'esprit d'entt'aide et de .d~vou.ement, vous vous seriez attachés davantage à ·notre asso-

. ciation pour la mieux soutenir en vue des réalisation~ . soci~les futures.

lM. le Dr lBays ayant répondu de la faç.on la plus '~:m.able du inonde à l'appel du comité de l'Union, s'a'cquitta de sa tâch~ avec l'aisance remarquable ,d 'un n'lathématicien doublé d'un 'péda­gogue. En une demi heure au plus le tableau judicieux et clair de notre -cai's'sè ' ,était dressé. 'Monsieur Escher, :Chef du Départe-

. . lnent, lui succ-éda 'sur l'estraqe. Sa causerie fut ·toui- là ·la Ifois un régal et ' une révélation. Elle fut un régal par la façon captivante

dont elle -fut p résentée et par l intérêt qu'elle offrait de par sa na­ture ln /ème là tous les m elubres -du corps enseignant, elle fut aussi une r évélation là cause d e la personnalité de l'orateur. Notre nou­veau Chef de l 'Ins tru ction publique est anüné d 'un esprit roman d -du Iueilleur aloi. Cette constatation nous r elnplit d 'espoir. Ses explications relatives 'à l'interp rétation de la loi sur les 'Condi­tions d 'engagen'lent étaient InaI'quées au coin d 'un grand souci d 'équité et tou tes Ïlnprégn ées -de symp athique compréhension. C'est aÜlsi qu'en quelques n1Înutes lM . Es·ch er s'est a,cquis l'es­tüne et la reconnaissance de tous les participants. Le 'compte rendu de l'interpr éta ti.on elle-Inèlne prenant un p eu de place fo ur­nira la ll1a tière d'un p rochain ar ticle.

Nous nous ' contentons au jourd'hui de vous infonner encore, chers absents, que confonnélnent à l'ordre du jour , l'Union a d é­cidé la 'création d'un fonds de secours et que par ailleurs, d 'enten­te avec le Départen'lent de l'Instruction Publique, elle entreprendra l' étude d une assurance r esponsabilité civile en faveur des lnaîtres et 'lnaîtresses d 'école. Peu ln peu notre association rnarche vers la réalisation d es buts qu'elle s 'est fixés dans ses statuts. A propos de statuts, il peu vous paraître intéressant d 'apprendre qu'ils ont été an'lputés d'un organe: l"Assemblée des délégués ; tandis que par contre, le comité cantonal voit le non'lbre de ses IneInbres passer de -cinq 'à neuf. Voici la liste des élus: ,M. Bérard, le prési­dent, fondateur de l 'Union pour 'Sierre ; ,Mlle Arbellay, de Granges, la représentante des institutrices; lM. le capitaine Hong, d '.Evolène, pour Hérens ; M. le capitaine ,May tain, pour ,Sion; lM. le capitaine Gilloz, pour .Martigny; lM. le premier-lieutenant Darbellay Paul , d'Orsières, pour Entrenlont; et pOlll~ teInpérer l 'allure un p eu trop militaire et belliqueuse d 'un 'pareil comité, le syInpathique et doux poète IRené Jacquenlet, pour ,Conthey; un lnusiçien , ':\1. Brouchoud Jean, pow' St-I.MaufÎ.ce ; un politique, !l\1. le président Défago A-dolphe, d 'Illiez. M. Bérard garde la présidence, M. Gil­loz Aloïs est élu viee-président en remplacement du regretté M. Parvex, délnissi.onnaire. Une équipe de cette nature est une belle garantie pour notre association. Vive le 'Comité de l'Union!

Nous reviendrons sur cette assemblée. 'M .

La pédagogie et l'éducation La pédagogie en tant que science étudie les n'leilleurs nl0yens

d'anlener à leur perfection les différentes activités de l'enfant: la pensée théorique, le jugenlent pratique, la décision volontaire, les divers sentÏlnents. lElle suppose donc les données de toutes les sciences positives qui .s'occu'Pent de l'a'ctivité humaine: psycholo­gie, caractérologie, biologie ... En tant qu'art, la pédagogie applique ou essaie des différents n'loyens dans la vie pratique.

...

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'Mais, ,toute pédagogie-formelle, c'est-là-dire qui s'occupe seu­lement des moyens , suppose une pédagogie-normative, c'est -'à -dire s'occupant du but que ces moyens doivent atteindre. Par exemple: la pédagogie formelle indique les meilleurs moyens de tremper sa volonté, mais la pédagogie norm.ative indique là quelles fins (sain­teté science, égoïsme, crime) cette volonté doit servir. Or, la péd~gogie normative suppose la science des idéals, non de ce qui est, mais de ce qui devrait être, c'est-à-dire la Inorale.

La morale cherche à constituer le concept de l'hOlnme idéal: mais , n1'ême conçu théoriquem ent, cet homlne ne peut être pensé si ce n'est comme vivaht en communauté avec ses senlblables. L 'homme réel regarde-t-il comme idéal de s'assimiler passivement les idées et les sentiments du groupe social auquel il appartient, ou , au contraire, de s'opposer aux opinions courantes? 'Cette ques­tion en amène une autre: l'individu a-t-il pratiquenlent la force de s'opposer au groupe? En d 'autres termes, quelles sont les lois qui régissent l'interaction de l'individu et de la société? Ainsi, toute morale sociale suppose, en dernière analyse, non seu­lement une sociologie philosophique, Inais une sociologie posi­tive, scientifique.

D'autre part, les réponses touchant la nature et les lois de lïnterltction individu-société, dépendent en grande partie de la conception de l'homme en général. Ainsi, une sociologie, qui re­connaît la liberté humaine diffère radicalement d 'une autre fondée 'sur le déterminisme ou le fatalisme.

Dans la sociologie philosophique et, par suite, la morale et la pédagogie sont impossibles sans sociologie positive d 'une part: sans philosophie générale d 'autre part.

. :1: * :1:

'L'histoire et l' expérience prouvent que toute pédagogie est fondée sur des principes sociologiques et philosophiques. Il faut distinguer deux cas :

1. La pédagogie se présente consciemment comme la science et l'art de l'éducation. Alors, pas de doute possible. Toutes les p é'dag.ogies modernes (et il n 'en manque pas 1) appliquent, pour autant qu'elles ne restent pas purenlent formelles, des princi­pes sociologiques et philosophiques.

2. 'l,a pédagogie n 'est pas formulée en théorie, mais se trouve implicitement contenue dans l'éducation donnée. 'Dans ce cas , l'histoire 'prouve que les diverses formes d 'éducation dépendent des diverses formes d'organisation et de conscience sociales, et que celles-ci proviennent de diverses concep.tions de la vie et du monde, qu'elles expriment à leur -tour.

a) Exemples pris dans l'histoire: l'éducation spartiate, la p édagogie religieus-e du 'Moyen Age, les théories de la Henaissance

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et de l'HuInanisIne, du nationalisIne et du philosophisnle au XVIHe siècle, supposent et expriment toutes des philosophies dif-férentes.

b) Exenlples pris dans l'ethnologie: les divers rites d 'initia­tion chez les différentes tribus , leur éthique, leur symbolisme, leur Iny thologie, sont également basés sur des organisations dif­férentes.

En ce qui nous concerne, vivant à une ép?q~e, 'Où, d 'une p.art, nonlbre d'éducateurs réfléchissent sur leur mISSIOn et leur achon,_ où, d'autre part, les sociétés complexes réalisant différentes ten­dances antagonistes, le choix -s'impose inéluctablel11ent entre !es deux types extrêlnes de la sociologie: .l'individualisme et le SOClO­logisnle. Il est de notre devoir d ' exanline~' et d'éprouver la sub­structure sociologique des idéals pégagogIques, et cela, non par sÏInple curiosité intellectuelle, l1lais par d'importantes raisons pra­tiques.

A la question capitale des relati?n~ entr~. in~ii~idu .et sO'CÎé~é, répondent deux grands types de theones : l-lndIvIduahsme et le sociologisme. ,Comme théories typiques, elles supposent toutes deux des données psychologiques spéciales, et condui.se~.t là des ~?ncep­tions différentes de la vie et du nlonde. AUSSI, la la lumlere de l'individualisnle ou du sociologisnle, les relations entre les homInes, la vie de la -société, la justifi.cation de l':Etat, les théories sur l'art, la religion, l'économie politique, la morale, et ju~ql!'~u nléthodes de recherche diffèrent presque totalement. 'Il est dIffICIle de déInontrer ·cela en quelques lignes.

ILe Nouveau Testam-ent et l'ens·eignelnent -constant de .J'Eglise catholique montrent -clairement que dans la question indiviçlu .ou société, la plus haute valeur est attr!bué~ à la pel's.or:ne hu~na.Ine c'est-à-dire là l'individu en tant qU'li dOlt, etI'e spll'ltuel, l'ealzseI' spil'ituellement, gràce à sa connaissance et là sa liberté, son id~al de cI'éatuI'e humaine. L'épanouisselnent de la personne humaIne est le but, la société est le nloyen. iMais ce Inoyen est indispensable, m'ême dans l'ordre surnaturel. Sans la société l' homme ne peut se développer. Or, le fondenlent de la vie sociale ~hrétienne, c'est l'amour du prochain pOlir Dieu.

Les philosophies 'catholiques, au ~ours '~-es sièc!es, ,0D:t ~iré de ces vérités religieuses la doctrine phIlosoph.Ique ~Ul y ,~ta}<~ ~'m­plicitement ·contenue. On ne peut, ~ar~er .de prmla,ut~ d~ 1 IndIvIdu sur la s-ociété, que dans les -cas ou Il s agIt de la r'eahsat~on II?-0rale de l'idéal humain par la personne. Ainsi, les martyrs, du pOInt de vue sociologiste, sont des révolutionnaires, du point de vue ca~ tholique, des saints. Mais COlnIne lq société le~t la, cO,nd~tion abso­lument indispensable au 'développement .et m'eme ~a l eXIstence des acti~ités personnelles, ·elle a la primauté dans tous les cas ou sa

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disparition entraînerait logiquem.ent l'impossibilité d 'un clévelop­peInent personnel normal. ,Ainsi, dans le 'cas de guerre juste, nn­dividu. doit ·sacrifier 'pour la conln1.unauté son existence temporelle; mais janlais on ne pourrait exiger de lui qu 'il renonce à sa vic nlOl'ale, :à sa vertu, à sa religion.

Le 'principe de la valeur personnelle détennine aussi le rang hiérarchique des divers groupes sociaux : plus ils sont Ïlnportants pour le développenient lliorai de ·la personne hUlllaine, plus ib se placent haut dans l'échelle des valeurs. Ici pourtanL, il faut tenir compte de la complication de la l"éalité. Aillsi, dans certains cas, la famille peut être subordonnée à l'Etat, par excInple dans le cas de guerre légitüne; tandis qu'en d'autres cÏr-constances , J'Etat est subordonné à la famille, par exemple en lnatière d 'édu­cation, surtout en ce qui concerne le contenu de celle-ci.

'La doctrine catholique est donc à la fois anti-individualis te et anti--sociologis te - in lnedio veritas - et, d'autre part" elle renferme explicitelnent ou impliciten1.ent, tout ce qu'il y a de vrai ou de bien -dans les deux théories antagonistes. 'Pourquoi cela ? Parce que, d'une part, elle considère dans l 'homnle la personne, et dans la personne l':être nécessairement social; parce que, d 'autre part, elle ne reconnaît ni l'individu, ni la société, comme sources suprêm-es -de vérité, de bonté, de justice.

:1< *' *'

Les conséquences les plus importantes découlent de l'à pour l 'ducation. L 'enfant doit devenir une p ersonne et une person~le sociale, c'est-à-dire a'Pprendre ô r especter et aimer, en lui-mêm e et dans les autres, la nature et les conditions indispensables là tout agir vraÎlnent humain. Ainsi les parents , les maHres, les supé­rieurs, lllême c-eux de l'adn1.inistration et de l'armée, doivent sa­voir garder la dis,cipline et exercer l 'autorité, avec r espec t et amour pour la personne de l'enfant et du subordonné. L 'idéal , hélas! n'est pas réalité.

Le 111.'ême principe doit régir les relations entre patron et ouvrier. L 'individualisll1.e considère 'ces relations comme d 'étranger à étranger, sans qu'il puisse être question d 'une compréhension mutuelle, sympathique, qui pénètre jusqu'à la v·éritable humanité.

Le sociologisme c-onçoit ces relations conlme celles de di, ers men1.bres d 'un même ,corps social anin1.é d'un nlênie idéal , mais il ne tient 'Pas -compte des besoins profonds strictement individuels , con1)ne des joies et des peines personnelles .

Le catholid'Sllle pénètre plus profondément l'essence de J'homme total et vise beaucoup plus haut: seul, il peut résoudre tous les problèn1.es que pose la sociologie positive; non seulement, i1 peut indiquer les buts à poursuivre, Inais fournir aussi , en grande partie, le'S moyens efficaces pour aHeindre .

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1. Les édücateurs catholiques doivent donc prendre connais­sance de la sociologie générale (en particulier, de la sociologie positive, des faits -et des lois de la vie sociale) et des problèmes sociaux de notre temps, Ils doivent pouvoir réfléchir sans préju­gés, sur les r elnèdes aux maux sodaux proposés pour tous les systèInes sociologiques. Leur enseignement et toute leur éduca­tion doiv-ent faire pénétrer au -C'Œ'iur -des jeunes gens des convictions fondées objectivement, et non des préjugés aveugles venant de l'individualisme et du sociologisme. Eviden1.ment pas sous 10rn1.e de principes spéculatifs, scientifiques, Inais enfermés en des exen1.~ pIes -concrets et vivants,

2. Les éducateurs 'catholiques doivent ajouter la pratique là la théorie, pOlU' -eux-lnêmes et pour les autres. Ainsi, -ils doivent réa­gi'r contre l'individualisme: par exemple, en cultivant le sens sà-Cial, le dévouement, le sacrifice; en participant au jeu ,commun, au travail en commun, en: encourageant le soin des n1.alades, l'or­ganisation de syndicats, cercles, patronages ... Ils réagiront contre le sociologislne sous ses différentes formes: nationalisme, préjugés de 'caste, -en pratiquant la réflexion critique et inlpartiale, l'in­dép·endance personnelle, prudente et charitable, au lieu d e l'esprit moutonnier, de la sujétion 'à la lnasse.

,3. ILes éducateurs ,catholiques doivent s'appliquer, chez eux et chez les autres, à fonner de solides motifs d'agir. Il n'est ·pas exclu que l'individu aime 'ses 'Semblables et la société pour le bien qu'il en retire (lllOtif individualiste), n1.ais ce motif égoïste doit ê tre com'Plété par des raisons désintéressées; la charité en soi ne cherche pas son intérêt; qui n1.érite comp·assion, la n1.érite en rai­'son de son propre Inal (n1.otif sociologique). Toutefois , les hommes, tous -et partout, sont loin d 'être parfaitel11:ent aiInables et pour­tant J ésus-tChrist a dit: « AiInez Inême vos -ennemis. » IL 'égoïsme ne peut être justifié et l'altruisme ne peut être sincère, que lorsque l'amour de .Dieu plane au-dessus et au -centre de -toutes nos as-pirations et actions. Dr. E. de B,

Langue française

Cours élémentaire L'hiver

EXERCICE DE LAN-GAGE

Dans quelle saison somInes-nous ? Quelle est la saison la plus froide de l'année? Quels sont les

niois d 'hiver? ICOlnn1.ent sont les jours, les nuits? ,Con1.ment est le ciel quand il neige? (gris). Comment est la terre? (hlanche). Que voyez-vous tOlnber? (des flocons de neige), Par une nuit froide et claire qu'est--ce qui se dépose sur les arbres? (du givre),

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Pr~~nez un n'lor·ceau de glace dans la n'lain, comn'lent est-il? Que fait-il pientôt? (il fond). Il a fait très froid cette nuit, que voit-on sur l'eau du bassin? (de la glace). Une lnince ,couche de gla'ce est-elle résistante? Une épaisse 'couche de glace? Mais pré­cautions à 'prendre, dangers à éviter. ILes rues de la ville ou du village aprè·s une chute de neige, ce qu'on fait. ,La cau'lpagne en hiver. (Le grand silence. Les oiseaux (ils grelottent sur les bran­eh es sans feuilles). Que fait-on pour se protéger du froid? (On s'habille chaudement avec de gros lainages, on porte des pardes­sus, des Inanteaux, des pélerines.) Que fait-on pour lutter 'contre le froid? (On lnarche vite, on court, on tape des pieds, on souffle dans ses doigts, 'on fait du feu, malgré tout parfois, on grelotte, on daque des dents.) Qu'arrive-t-il si l'on ne prend pas de pré­cautions? .( On s'enrhume, on a des engelures.) 1D0it-on garder son cache-nez là l'école?

Comment s'amusent les enfants 'quand la terre est recouverte de neige? (batailles à coups de pelotes de neige, portraits dans la neige, bons'honunes de neige, glissades).

:L'hiver est-il rigoureux tous les ans? Jusqu'à présent a-t-il fait bien froid?

VOCABULAIRE a) Les noms. - IL'hiver, le froid, la neige, le flocon, le givre,

les frin'las, la glace, le glaçon, la gelée,' le dégel, le verglas , la bise, l'ongle, les engelures, le rhume, les n'laladies fréquentes en hiver (bronchite, grippe, congestion). .

b) Les adjectifs. - Un hiver rude, rigoureux, sec, humide, I11alsain,. une telnpérature basse, glaciale,. un froid vif, péné­'~' ant, piquant, un vent glacial, une bise âpre,. le sol durci,. la ri­vière gelée,. un ten'lps gris, couvert, neigeux,. le ciel bas, .la terre triste,. des flocons légers, serrés; une ,couche épaisse de neige; la glace dure et bl'illante ; le verglas glissant,. les arbres l11orts, dénu­dés, dépouillés,. les .gens pressés; enlmitouflés, frileux, transis, grelottants.

c) Les verbes. - Il neige, il vente, le froid sévit, la bise souffle, mugit, mord, fouette et cingle le visage. ILe froid pique, gerce, engourdit,. la rivière chalTie des glaçons; .le village dort,. les chemins s'effacent sous la neige; on trace un chelnin, on balaie les trottoirs, les rues, on claque des dents, on souffle dans ses doigts, on se chauffe.

ORTHOGRAPHD ( Dictée - Chute de neige

Le ciel est si bas qu'i,l sem'ble toucher la terre... De blancs floc~ns ne neige commencent 'à voltiger .... Bi-entôt ils deviennent plus nombreux, plus pressés,. une légère cou.çhe, pareille à cette poussière de , sucre -dont on saupoudre les gâteaux, s'étend sur le sol. .. et l'on dirait que les toits ont mis des .chelnises blanches. La couche s'épaissit. . (Th. Gautier.) "

-u-Questions. - 1. Souligner les pronoms il ,et ils et dire quel

non'l i.ls remplacent. 2. Expliquer ciel bas, saupoudrer. 3. Donner le contraire de bas (haut) " n0111breux ,(rares), légère I(lourde).

Dictée - Matin d'hiver

Il était bien tard lorsque je nl' éveillai ... , et la prelnière chose que je vis, ce furent n'les petites vitres ,couvertes de givre ... C'-est le signe d'un .grand froid, d'un froid sec et vif qui succède là la neige; alors, toutes les rivières sont prises, et mëme les fontaines; les sentieI's "hunlides sont aurds et les petites flaques d'eau sont couvertes de cette glace blanche et fl'iable qui craque sous les pieds conllne des coquilles d'lŒmfs. Erkmann-Chatrian.

Questions. - 1. Souligner .les pronon'ls de la dictée. 2. Ex­pliquer : les rivières sont pl'ises, la glace friable. 3. 'Conjuguer s'é­veiller au passé sin'lple et au passé 'composé.

REDACTION

Répondre ClUX questions suivantes:

L' hiver. - Dans quelle saison sommes-nous? Quels sont les mois d'hiver? Quel telnps fait-il en hiver? Aimez-vous bien l'hi­ver?

Le bonhomme de neige

Vous vous 'êtes an'lusè, ~vec vos ,calnarades, là faire un bon­hÔlnme de neige. Rappelez la scène.

Plan. 1. Le cadre. 2. Le bonhomme de neige, sa construction, sa forme grossière; son aücoutren'lent: le chapeau, la pipe, le balai.

Déve!oppement

1. Aujourd'hui jeudi, il neige là gros flocons; la petite place du village est déjà couverte d'un épais l1'lanteau blanc. :Mes ca­'maradeset n'loi, heureux de 'ce temps , décidons de 'construire un bonhomn'le de neige.

2. Nous voiLà :ù l'œuvre: les uns roulent des boules de neige; quelques tas 'Pla-cés ,l'un contre l'autre fOrInent le ,corps de notre bonhomn'le ; les autres vont là la recherche d'objets bizarres ; c'est qu'il faut penser à la tête, aux bras, aux yeux, là la coiffure. Jules hisse sur le buste une boule .façonnée avec soin, c'est la tête. Mais 'cela ne ressemble guère là un visage. Paul arrive avec deux 111.01'­

ceaux de charbons bien billants, voihà les yeux lnis en place. Jean plante deux bâtons à hauteur des épaules, ce sont les bras lnena­. çants, tenant un vieux balai dont il ne reste guère que le manche. Louis enfonce à la place de la 'bouche un morceau de râteau au-quel il Inanque quelques dents; il n'oublie pas la grosse pipe en plâtre qu'il a dénichée, je ne sais où. Puis lLucien, d'un geste vif, coiffe le bonhomlne d'une casserole trouée, recueillie sur un tas

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d 'ordures; puis c 'est le nez, les oreilles; quelques boules bien con­fec tionnées et bien appliquées y pouvoient. Voilà notre bonhonlnle au complet. ,Ce sont alors des cris et des trépignelnents de joie, et chacun, 'à son tour, vient lui tirer sa révérence.

Cours moyen et supérieur o.RTHOG-RAPHE

Dictée - En hiver De gros flpcons de neig.e tourbillpnnaient contr'e ines vitres.

Dehors régnait le silence; pas 1,lne âme ne' courait dans la rue, tout le nlonde avait tiré sa porte, ,les l)oules ' se tàisaient, les èhiens regardaient du fond de leurs niches, et , dans les buissons voisins, les pauvres verdiers, grelottant sous leurs plumes ébouriffées, je­taiera ce èri plaintif de la n1isère; qui n e finit qu'au printemps.

Erckmclnn-Clwtrian . .

Questions. - 1. Expliquer: pas une ân1e ne courait dans la rue. - 2. Donner des adjectifs dérivés des noms suivants: neige, silence, nlÎsère, printemps. - 3. Quels détails du te~te mon­trent que dehors règne le silence? (pas une âme dans la . rue ; les poules se taisaient). - 4. Mettez un trait sous ,les nonlS au sin­gulier et deux traits sous les nOlns au pluriel.

Dictée - Jeux d'hivers 'Les enfants s'alnusent bien en hiver. Les uns prennent plai.sir

ù se laisser tOlnber d 'un coup dans la neige pour y dessiner leur portrait; d 'autres poussent une boule de n eige qui grossit sans cesse, s'arrondit au lnilieu des cris de joie, e t f init par devenir si volUlnineuse que les er'forts réunis des gan1Îns ne peuvent plus la faire tourner; les grands s'essayent 11 'construire un bonhomme de n eige qu'ils coiffent d'un vieux ,chapeau, qu 'ils arn1ent d'un balai u sagé e t qu 'i,ls bombardent de pelotes de neige.

André Theul'iet:

Questions. - 1. Expliquer: Volull1ineuse, halai usagé. - 2. Donnez les verbes dérivés des adjectifs suivants: ·gros (grossir) , gi:and (grandir, agrandir), long (allonger) , large (élargir), haut (exhausser), épais -( épaissir), étroit (rétrécir). - 3. Conjuguer au présent: je n1 'anluse bien. en hiver, je fais un honhomme de neige. - 4. Souligner d'un. trait les n0'l11S au s ingulier et de deux traits les Jloms au pluriel.

EXERCICES DE FRANÇAIS 1) ICopiez le texte suivant en le n1ettant au p.Iuriel sous le ti­

tre : les crapauds . . Le crapaud

Le crapaud est inoffensif, lnais ce n 'est pas assez pour le Te­commander à notre attention. C 'es t ·encore un auxiliaire {~e grand Inérite, lln glouton avaleur de limaces , de scarabées, de larves et

j .1/

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de toute vennine. Voici une limace qui se hâte vers les laitues, voici une courtilièr e qui bruit sur le seuil de son terrier, voici un hanneton 'qui met ses œufs en terre. Le crapaud vient tout douce­Inent, il ouvre sa gueule, semblahle .ft. l'entrée d'un four, et en trois bouchées les engloutit tous les trois. - Et l'on détruit cette précieuse bête, on la tue, sous prétexte de laideur 1 'Vous ne com­mettrez janlais pareille -cruauté, sottement -nuisible, ·car vous pri­veriez les ,champs d 'un vigilant gardien. Laissez-lui faire en paix son . métier de destructeur d 'insectes et de vers.

COMPOSITION FRANÇAISE

A. Sujets proposés.

1. - Vous êtes dans une chmnbre bien dose ; vous regardez par la fenêtre la neige qui commence tà tomber. Dites ce que vous voyez.

Plan: 1. la c'hute de la neige; 2. les toits, le s'ol; - 3. les passants : la neige qui saupoudre leurs vêten1ents, leurs attitudes , la difficulté de leur marche. .

2. - L es agrélnentset les désagrén1ents de l'hiver (faire trouver le plan par les é,lèves) et traiter le sujet sous forme de dialogue. Pierre ain1~ l'hiver, Paul le déteste. Les faire parler.

B. Sujet traité. - L'hiver.

Plan. ---.:.... 1. Entrée en n1atière. - 2. -La neige ·e t les frimas. -3. La campagne. - La forê t. - 5. En famille , autour d'un bon feu. - fL Plaisirs des enfants. - 7 . . Réflexions.

Dévelo.ppemen t

1. Nous somn1es en hiver; le soleil n 'a plus ni .chaleur, ni vif éclat ; les longues nuits d 'hiver ont reI1.1.placé les jours sans fin de l'été .. Le foyer et la lampe sont les fidèles compagnons de l'honlnle ·dans son travail.

2. -La t erre durcie par les fortes gelées, r ésonne sous le pied; une bise glaciale fouette le visage et bleuit la !face. La neige, à gros flocons, tom'be et 'couvre le chenlÎn et les toits des lnaisoils.

:3 . ,La campagne est couverte d 'un immense linceul, les ar­bres ont l'aspect de fantômes; le ruisseau est sans lnurmure ; la rivièr e charrie d' énormes glaçons.

4. La forêt es t lnuette ; le vent a dispers-é les nids. Les taillis sont déserts. Des festons de givre pendent aux branches des ar­bres. Et l'à-bas, on aperçoit un pauvre vieux en quête de bois n10rt.

5, C'est la vie au foyer pendant les longues soirées d'hi ver. Pans ln. chambre chaude, l'aïeul, les pincettes à la main, les pieds sur léS chenêts, raconte ses exploits, tout en fumant S8 pipe. Quel plaisir de se sentir en fanlille, alors qu'au dehors, le vent ·fait rage.et que la neige tourbillonne dans la nuit noire!

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'o. ILes enfants qui ne sont pas frileux s'amusent bien en hi­ver; ils organisent des batailles, ù ,coups de boul.'3s de neige; ils construisent des bons-honlmes et des maisonnettes avec la neige frakhenlent tOlll'bée ; ils glissent et patinent sur la glace. ,Ce sont ~à leurs plaisirs d'hiver, avec les surprises de Noël et les étrennes de la Nouvelle année. .

7. Que l'hiver est triste pour les malades qui auraient be­soin de bon soleil pour les guérir! Qu'il est dur pour les pauvres gens qui grelottent autour de leur fourneau éteint, faute de char­bon! ,Mais il ne suffit pas de plaindre ces malheureux; il faut leur venir en aide, les soulager dans leur lnisère et leur faire l'au­mône dans la mesure de nos nl0yens.

La causerie au degré moyen Thème: Le livre

(Suite et fin)

9. Etalage de livres. -- Presque tous les COnll11'erçants ont leur étalage: (la verdul'ièl'e au marché, le boucher à sa devanture) le tailleur, le quincailler, le mercier à la vitrine). :Le libraire aussi a le sien. Journaux, illustrés, revues, brochures, volumes reliés y sont exposés. Une bande voyante indique les nouveautés. IDe belles gravures attirent les regards et retiennen'~ les pas·sants. ILes aubettes , au co:n des rues ou dans les gares, étalent aussi de nombreux volumes: (ceux-ci s·ont généralement moins sérieux ou lnême lé­gers).

- Tous les commerçants ont-ils leur étalage? - L'e libraire a-t-il aussi le sien? - Qu'est-ce qu'il y expose? - ComInent indi­que-t-illes nouveautés? - Par quoi les passants sont-ils retenus ? - 'Où voit-on encore beaucoup de volumes étalés?

10. 'Le journal. - Je connais un livre qui paraît tous les jours. Il contient des d'iscuss:ons sérieuses, raconte çles histoires, donne · les nouvelles sportives insère des annonces. Il est souvent rempli de gravures intéressantes. Le pauvre ·COlnnle le riche le lisent avec plaisir; tous parlent des détails qu'il rela'te. ,Ce livre, c'est le journal.

- Connais'sez-vous un livre qui paraît tous les jours? - Que contient-il? - Que raconte-t-il ? - Quelles nouvel'les donne-t-il ? - Qu'i.nsère-t-il ? - A-t-il des gravures? - qui le lit avec plai­sir? - Qui parle des détails qu'il relate? - Comment s'appelle ce livre?

11. Lecteurs du journal. - Le journal est un petit livre qui paraît tous les jours. On le lit partout: le rentier dans son fauteuil au èoin du feu, le voyageur dans le train, l'enlployé sur le chemin de son bureau, .le chauffeur sur son auto, l 'ouvrier là son établi à

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1 heure de n1Îdi. Il apporte des nouvelles de tous les pays du· Inonde. Il y a de bons et de Inauvais journaux, 'comme il y a de · bons ·et de nlauvais livres.

- Quand paraît ce petiot livre qu 'on appelle le journal? _ . Où le lit-on? - Où le lisent le rentier, le voyageur, l'employé, le· chauffeur, l'ouvrier? - De quels pays apporte-t-il des nouvelles? - N'y a-t-il que de bons journaux?

12. ILivres d'aveugles. - Les aveugles lisent avec les doigts. Un abbé français qui leur consacra sa vie, Valentin Haüy, inventa Il leur usage les alpha'bets en relier.f. Ils écrivent en piquant d 'une· multitude de trous une feuille de papier, blanche ou non. Ils ont" des livres et des journaux édités spécialement pour ,eux: Eux aussi doivent 'à la charité chrétienne le bienfait de l 'instruchon.

- IComnlent les aveugles lisent-ils? - Qui inventa à "leur usage les alphabets en relief? - Comlnent écrivent-ils? Ont-ils·· des livres et des journaux spécialenlent édités pour eux? - Que­doivent-ils, eux aussi, là la ,charité ,chrétienne?

13 .. J'ai soin de Ines livres. - iMes livres sont propres, bien recouvetts et sans la nl0indre tache. J'en prends le plus grand soin. Ils coûtent cher, et c'en est une -première raisün. Mais aussi je· Veux acquérir l'habitude de la propreté et de ne rien détruire inu­tilem·ent. Aussi prends-je la précaution de les bien ranger dans· mon bureau et dans mon cartable.

- Mes livres sont-Hs propres? - 'En prends-je soin? - N'est-· ce pas d'abord là ' cause de leur prix ? ~ N'y a-t-il pas d 'autres raisons? - Quelles précautions prends-je pour cela?

14. ILes aHiches. - Les affiches publient toutes sortes· d 'avis: du notaire qui veut vendre une Inaison, du président qui an-· nonce un arpêté ,colllmunal, du négociant qui liquide, du parti-· culier qui 1110nte un 'conunerce, du fora in qui ofifre un spectacle, de la société qui organise une fête, du candidat aux élections ... Elles sont souvent illustrées; elles sont toujours grandes et écrites en grosses leUr es pour être lues de loin. Je sais lire les affiches ..

,- Que publient les affiches? - ,Comment servent-elles au notaire, au président, au negociant, au particulier, au ·,forain ,. aux sociétés, au candidat? ... - Quels sont leurs cara·ctères gé­néraux ? - Savez- vous lire les affiches?

15. ILe dictionnaire. - Il Y a un livre qu'on rencontre par-· tout: le 'savant le .feuillette parfois, l'ouvrier en fait usage, le pro- · fesseur le garde constamment sur sa table et le petit écolier lui­nlême le possède déjô. 'C'est le di,ctionnaire. Pour 'éviter une faute, püur s'assurer du sens · d'un mot, c'est lui que. l'on consulte. Le' dictionnaire est un· livre précieux.

- Où rencontre-t-on le dictionnaire? - Sept-il au savant? à1'ouvrier? - au petit écolier lui-même? - 'Pourquoi le eon-· sulte-t-on ? - Est-ce un livre précieux?

j

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1(). Album de Cartes-vues . - Les cartes-vues se gardent dans un album. ILe Inien ne contient que des Inonuments connus, de beaux paysages et des reproductions choisies de tableaux. De vul­gaires cartes-fantaisie, des grossièretés, des légèretés surtout le dé­pareraient. Je cherche, en le feuilletant , à n1'instruire et là n1 'élever.

- Où se gardent les cartes-vues - Quelles cartes contient le Inien ? - Lesquelles ne contient-il pas parce qu'elles le dépare­raient? - Qu'est-ce que je cherche en le feuilletant?

17. Boîte aux lettres. ~ pans la petite boîte bien close encas.,. [rée dans le mur, cartes et lettres causent entre elfes. Elles por­tent au loin des nouvelles du petit village. 'Les unes s'ont messa­gères de joie; d 'autres annoncent de mauvaises nouvelles; d'au­tr.es sont méchantes peut-ètre .. La plupart 's 'arrêteront à quelques kIlomètres; quelques-unes fero_nt des centaines de lieues. Elles attendent "1 heure de -'la levée. Quand le facteur ouvrira la: petite porte, elles se diront adieu. A cet instant commencera leur voyage: ,court ou long, ce ser~ le dernier. -

- Que fonl les lettres dans la boîte postalé ? - Que portent­'eUes au loin? - Où vont-elles? - Qu'attendent-elles? - Quand 'C01l1mencera leur voyage, leur dernier voyage?

-18. IllustI~é s. - Pourquoi j'ain1.e 'les illustrés? IParce qu'ils 'sont faciles à lire, si faciles que nous les parcourons ensen1ble, Illon tout petit frère et nloi; parce qu'ils nous rappellen t des choses et des personnes déjà vues et f'Ünt r evivre 'cent histoires oubliées; parce qu'ils nous ' font rêver à de belles ,choses . E-t c'es t pour:qùoi j'a~me tant les illustrés qui nous apportent, avec de jolies histoires , ,des 'paysages ou des t)npes de chez nous.

- Pourquoi aÏIllez -vous les illu'strés ? - N 'est-ce point parce 'qu'ils SO,l1t faciles à lire, évocateurs et suggestifs? - Quel est, Ù

Icause de tout cela, votre illustré préféré?

19. Notre calendrier. - L 'on n 'arrache jamais les pages ,d un livre: ce serait un Inanque de soin. Un seul livre est excepté, le calendrier. Tous les jours, on en enlève une feuÏ'lle,celle du jour

:qui finit. Elle porte, avec la date et le non1 du ,Saint fêté, maintes remarques sur, le ten1ps et quelque bonne pen'sée.

- 'Pom;quoi n 'arrache-t-'Ün jamais les pages d 'un livre? -N 'y a-t-il pas une ex'ception ? - Quelle feuille enlève~ton chaque jour au calendrier? - Que porte cette feuille? - Et notre ca­lendrier que donne-t-il ? - A quoi cela nous ex-cite-t-il ?

20 Vieux livres. - En furetant, je découvre un vieux livre. J e lis un nom ,à la prell1Îère page. Je feuillette l'ouvrage. J e le range parmi les miens, en souvenir.

Développement. - Quand c'est jeudi et qu 'il pleut, ,que faire 'sinon fureter partou,t 'r Ce jeudi-là, j"étais en train de reIlluer t'Üus les bibelots d'une vieille armoire. Tout là coup je rencontrai un -vieux livre. La reliure en cuir roussi, la tranche rouge et glacée

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encore 111 'a ttirent. J e descendis de la chaise qui m e servait d esca­beau et, tout ù mon aise, j'exalninai le volume. U n nonl bien cal­ligr aphié d'une encre un peu pâle, s'étalait à la première page; en dessous , une date: 1817 . Je conlenlplai les nombreuses D'ra­vures : des a;linla\IX et des fle~u·s. Je .devai.s être . b~en tranquille, car nunnall etonnee de mOIl SIlence s en vmt VOIr ù quoi j'étais occupé .. . J'ai ga rdô le livr : il orne ù présent Illa bibliothèque.

Léon Datcwe.

O===========================I[)

D SAGE COURRIER DES INSTITUTRICES

0=========================!0 O~1·:\I. URE : Paix et Bonheur. - F in d'année . - S Ul' le vif. - R ecti­

ficat ion. - Notre Courrier. - Ouvrages manuels.

~ 1 GD. 933.-

Nos vœux sincères de bonheur à nos chères lectrices

~ Paix et Bonheur ~

1

En cette aube nouvelle où chacun vous souhaite Longs jours, santé, succès, félicité parfaite, J'ai trouvé qu'un seul Inot resume tous mes vœux, Suffisant à lui seul pour rendre l' lwmlne heureux.

La Pa i x! C'est le trésor caché cie l'EvCll1gile Dont' parlait le Bon ]\1[ aître cl la foule docile, Pour lequel on vend tout, estÏJnant cl vil prix Ce qu'on a , dû donner, après l'avoir conquis.

Sans 1 a Pa i x, donnez tout cl votre âme altérée; Pal' une ardente soif constamment dévorée, En vain cherche-t-elle un solide bonheur Dans l'étourdisseme~t du plaisir séducteur.

La Pa i x! Oh! je la veux voir inonder votre âme! Cal' c'est uniquen1ent le bien qu'elle l'éclcLD1C. La paix avec soi-même et la paix avec Dieu, Voilà le vrai bonheur. Tout le l'este vaut peu. J. D. ,

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~~ rin d'année ~

Ne nous abandonnons pas à la mélancolie de l'année finis'­.sante; quand la venue de l'an nouveau nous l'end plus sensible .la rapidité de la fuite des jours, nous avons mieux à faire que de céder à une stérile tristesse; songeons plutôt cl nous hâter de travailler à notre perfectionnement, puisque le délai qui nous est donné pOUl' cette œuvre s'écoule si rapiden1ent.

Comme les industriels, comn1e les hOlnmes d'affaires, comme .les chefs de famille, comme tous ceux qui ont une entreprise à conduire ou un groupe l1umain à diriger, nous devons, nous, âmes

.vertueuses, faire sérieusement notre bilan moral de fin d'année,

C'est une nécessité impérieuse,

POUl' savoir quelle est la partie du labeur qui l'este à accom­plir, pOUl' nous rendre con1pte des forces dont nous disposons, pour nous assurer que la voie suivie est bonne, il est indispensable de nous juger dans le passé, de considérer les effOI'ts que nous

,avons accomplis, les progrès que nous avons réalisés,

Réservons-nous un long moment de loisir et de tranquillité, de recueillement loin du tumulte, loin des distractions, 'loin des

.préoccupations coutumières,

Examinons-nous loyalement, sans indulgence, sans fnql.ziétude . scrupuleuse non plus, avec l'unique souci de travaillel' à notre perfectionnelnent.

Pour un grand nombre d'entre vous, ctn1ies lectrices, je l'es­.père, le résultat de cet examen rétrospectif, s'étendant SUl', douze mois sera heureux' celles-là reconnaîtront qu'elles sont mezlleures que l'an dernier, U~e telle constatation est extrêmement encol.l1'?­geante,. si elles acquièrent la ceI'titude d'être dans le cheml11

.voulu, d'avoir adopté les méthodes efficaces, il leur est facile de préparer le programme de l'an nouveau, en utilisant les moyens qui leur ont réussi jl.zsque-là; elles n'ont qu'à rectifier ce qui, a été

,dans leur conduite maladroit, lnal aiguillé, pour poser les Jalons sûrs du plan cl suivre,

Pour d'autres, l'ares ' je n'en doute pas, la constatation SeI'a ,contraire, elles seront déficitaires, c'est-cl-dire qu'elles se recon­naîtront' inférieures, moralement, à ce qu'elles étclÎe.nt l'année der­nière; les unes se sentiI'ont moins enthousiastes pour le bien, les autres se sentiz;ont moins . charitables; certaines s'avoueront, en

. secret, qu'elles ont perdu le goût du sacrifice ou ql.Z' elles ont pris l' habitude du mensonge, de la sécheresse du cœur, du cYl1isme ou .qu'elles sont arrivées cl se contenter d'à peu près en lnol'ale, Cette vue nette les l'emplu'([ d'une salz.ztaire confusion, elles en tireront je présùme, une courageuse vigueur pour établir un plan de con­

·duite capable de réparer ces erreurs et pour suivre ce plan,

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Il Y en aura beaucoup, hélas! qui ne seront ni de la premièJ'e, ni de la seconde catégorie, c'est-cl-dire qu'elles ne seront ni ré­confortées pal' la certitude d'être en progression régulière, ni épe­ronnées pal' la honte d'avoir fait une marche rétrograde; ce sont celles qui, ayant procédé cl leur examen de conscience annuel, seront incapables d'en tirer un résultat précis,' « Mieux ou moins bien que l'cm dernier? » elles n'en savent rien,. pour être l'ensei­gnées cl ce sujet, il leur faudrait avoir la bonne fJabitude de faire le point, de déterminer le degré auquel elles se trouvent, de me­surer leurs efforts et leurs chutes, toutes choses dont elles sont incapables,

M oralement, elles ne vivent pas, elles végètent; elles sont pas­sives; leul's bonnes intentions sont vagues, leur désir de den1eurer dans le devoir est inconsistant; elles sont surtout dominées pal' le respect des convenances établies) la crainte de l'opinion, le besoin de ne pas avoir cl rougir de leurs actes devant .autrui, [l'ons-nous Jusqu'à dire qu'eUes manquent de vertu? 'N,on, èar ce serait (en partie) injuste, elles accomplissent lnême nombre d'actes vertueux pén~bles, mais elles le font mollement, sous l'empire de pressions extérieures plus que sous l'impulsion d'une cortviction ardente et d' un bel élan vers l'idéal; elles avancent dans le chemin où les circonstances les ont placées, elles se laissent pousser pal' la foule qui les entoure; leur conduite morale n'est pas le fruit de

. réflexions mûries; ni le résultat d'une résolution virile, tendant vers un but choisi, Elles sont amorphes, inconscientes de leurs fautes comme de leurs mérites, allant au petit bonheur le long des jours, ignorant si elles sont en voie d'mnélioration ou si elles sont en recul,

Leur cas est peut-être plus fâcheux que celui des peI'sonnes qui tombent, mais savent évaluer clairement la gi'avité de leur chute, cal' la faute suivie d'un remords sincère peut être le ' point de départ' d'une réelle amélioration; tandis que l'indifférence vis­à-vis de la valeur morale peux exposer aux pires dangers, cal' la notion de vertu s'estompant il n'y a plus de phare, plus de gou­vernail, c'est la barque voguant cl l'aventl.àe, ballottée pal' la houle, qui oscille, va, vient et ne se dirige vers aUCl.l11 port de salut,

En faisant ces jours-ci notre bilan de conscience, appliquons­nous surtout à nous débarrasser de toute veulerie, de toute désin­volture amorale vis-à~vis de l'œuvre de perfectionnement; déter­minons, avec une rigueur extrême, notre situation exacte,' voyons nos défauts avec une entière bonne foi, puis cherchons les n10yens propres propres à les combattre, dressons nos directives, nos modes d'action et mettons-no.us. au travail courageusement en nous surveillant de si près que, t'an prochain, notre compte de fin d'année soit facile à établir et qu'il nous fournisse un incontesta-ble excédent, .

,

Page 12: L'Ecole primaire, 02 janvier 1933

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Sur le vif

I l allait, écolier .de 12 ans, le dos courbé sous son sac trop lourd, le visage pâle, les paupières encore lourdes de sonuneil...

- tDis don-c, Lolo, tu vas à l'école? C'est 'congé aujourd'hui, les soldats ont couché dans la Inaison d'école et il faut le tcnlps de déblayer et de faire de l'ordre.

~. Ah 1. .. ,( soupir de soulagelnent) . - Tu es si content que -cela de ne pas aller en ,classe?

N'aÎlnes-tu pas J'école? . _. Si, mais .les petits sont seuls à la nlaison , 111aUlan est par­

tie parce que papa « fait rien que de boire ». J'irai faire le dîner. Pauvre garçon! avec tant de soucis prélllaturés , une besogne

si lourde, dans un milieu si orageux, C0ll11nent faire ses tâches et étudier ses leçons ?

'A la maison, c'est la guerre, ù l'école, les gronderies , les r e­tenues, ça ne vaut pas nlieux.

De son insconscient m ontent parfois d es désirs de r évolte se traduisant par l'indiscipline, la par esse. Voil'à souvent l 'étoffe de l' enfant arri éré ou de l' enfant d iffi'cile là la base de sa défi­cience, il -faut voir avant tout le facteur socia,l, peut-'être a .. ussi physiologique, les deux allant souvent d e pair clans le cas précité.

'La nléthode préconisée par l'auteur cle l'article « A propos d 'enfants arriér és » dans le No d e l'Ecole P rimaire d u 15 n ovel11-

:) )re, s'appliquel:a , j'en su is sùre, avec succès : « ,MeUre d u soleil ùan s ces pauvres vies, .de la gaîté ,et de l'entrain dans ,les leçons ».

"' Mais pour nloi, le soleil à l' école, c'est certes le .dévouenlel1t du . nlaître, mais c'est sùrtout son grand désir de con naître et de com­prendre lnieux l' enfant. Ainsi, il lui ser a fadle d 'adapter son en­seign elnent ·à son niveau iIüellectuel et oà ses Ibesoins lllor aux. De Là, à une m éth ode intelligente et r ationnelle, il n 'y a qu 'un pas .

R.

Rectification

'Par suite d 'une erreur d 'im.pression sans doute, seule l'intro­duction de l'article intitulé « L 'Education du Sa'crifice » (E , P . No 13) a été insérée dans « Nos Pages ».

IL 'entrefilet paru ne r eprésente 'que la cinquièlne partie envi­ron du texte transmis.

L 'article ainsi trDnqué d énature la pensée d e l'auteur.

Nous r,egreUons vivenlent ce fait qui, à juste titre, a soulevé la protestation « A propos de corrections ». A.

. ~ 2.1-

·,.flotre . ·Courrier .. _ Réponses '_ '

1. Z. à R. ·S . .oui'; le calliei' de notes doit être 'le fruit :défendu , oc !l1ais rien- n 'enlpèëhe· la, maÎüesse de ' dire ,à ses,l élèves: Vous

~ ~yez mérité . u:pe très' bonne ou une -mauvaise note, , H. à R: ' S.- 'J é' p'r~if'ère que nlon càhier' dé Ilotes reste le fruit

défendu. ·Miss T e,rj' -à 'R:. $::- Il est possilble que c:ërtains ' enfants soient

s·tünulés en :contrôlaht ' leurs notes dans le cahier de l'Institutrice, 111ais, en génétal, il- est préférable, là mon av'is , que ,le cahier de notes reste 'ce q.u 'il a toujours été, c'est-là-dire le cahier-mystère. U ne ,élève n 'est- pas toujours qualifiée pour discerner la note

. ,;. qu'ell-e a luéritée' et, 'il ·faut souvenl 'si peu, pour nuire au bon es-prit d 'une classe. .

!: i 2. R. à R. S. IPour la lingerie de couleur, je trouve· la, couture rabattue préférable. 'C'est plus solide. .

"" . Miss TeH à R. S. ,Dans une cOlllbinaison -couleur, la couture ang,laise prés:ente 111ieux, ·nül.is la ',coutur rabattue' est plus solide et je pl:éfère celle-ei.

- . Questions

' -~ " \, -5. ,S. lM. E. V. J. ,échangerait ln~nologues. . 6. H. Faut-il suivre l'ex-elnple de PEcole Normale et ~l e plus do"nner « les plaees » ? Qu'en pensent nles collègues?

,- 7. S. F. Qui m e procurerait saynètes et nlonologues pour grandes écolièr,es ?

'P. ,s. - IMerci à toutes les ·coIH;,gues qui déjà nous' ont h'ans­'/!' Ihis réponses, "monologues et ~)oésies. Le tout a été adressé aux

. -: . 'intéressées. Nous conlptDns toujours 'sur la collaboration d.e vous :/: :toutes. ' « !Vos Pages »~ ,

_ Théorie d'un hIinp,er' . '(Taille ' 46, .laine lnoyenne, 'aiguille. assortie)

. 1. . , ~ ..

"( ,Monfer sur l'aiguille ronde 2·60 111aiUes. · TTÎ'Coter une côte, de ~';i~ 1.4 cnl. :env:iron 2 ,là l 'endroit, 2 à l' envers, mailles tordue.s. ;Hau-.;. : teur. tDtale sous-bras 1.7 'à 20 enl.

: 0,' "{Partagel: les 'mailles, 14'0 devant, 120 dos. . .., _ . Devant.. Partagei.' pour le décollètè en pointe, dhllinuel~ l<?uh~s

,: i : 'les 4' aigüilles. En' 111'ênie telnps diminuer les 6 -pren1·ièresi.ùailles :;] :':eIDll1anchure-, puis 6 fois , ûne Juaüle. Quarid tei.'·minées les diIlli­-fi : I)i.ltiohs·;:enimanchure, 'COlnn1encer ·la pince , eri: 'dÎlniriuant -au :ll1i­:!>: HelE to,l1tes· 'les 4' '·aiguilles. Tdcoter ainsi .jusqu'à · 'c'e " qù'il reste

28 il. 30 luailles pour l'épaule . Ter'l1liner 4 fois 8 'll1ailles 'ét ~feI'n1er.

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Dos. 120 maÎlles pour enllnanchure, diminuer ,5 nlaÎlles d'ullo seule fois, puis 5 fois 1 maille. Arrivé à l'·encolure dos, laisser pour les épaules le m'ème nonlbre de Inailles qu'au devant, fermer les autres pour l'encolure. Terminer les épaules ·comIne au devant.

Manche. -Recueillir les InaiHes de la blouse, diminuer ton~ .les 6 tours jusqu'là la largeur voulue. Terminer par le peignet tri­coté avec des aiguilles plus fines, dessin des côtes ·de la hlouse.

~~~gl"'l ••• ~~ ~~ EN CLANANT :. II~ ~ ~=============================& v

L'ours de Saint Martin Nous avons déÔIà signalé le beau livre du chanoine Jules 'Gros.; :

.,« Notre beau Valais », ,qui est sorti de pTesse.

Nous sommes heureux de pouvoir en offrir déjà aUJ.iourd~hui un fragment là nos le'cteurs.

'Ils reconnaîtront avec nous .que cette œuvre valaisanne mérite . d 'êtreacc'Ueillie ,avec sympathie, surtout au :moment deis ·étre.nnes.

,Après ses sermons là Forum 'Claudii (Martigny), saint Martin se remit en route pour Rome. Le voiltàqui arrive au « ,Pont-.aux-Ours » que nous nommons aujourd'hui Orsières. Le saint était fatigué, car il avait fait une ' partie de la route à pied 'pour ménager sa monture, ' un g'entil baudet gris Iqui portait ses bagages. L'âne, lui aussi, ét.ait re,cru de fatigue, ,car, de la Touraine aux Alpes valaisannes, la route est longue. Saint .Martin avait déchargé l'.animal, et, se servant du bât en guise d'oreiller, il s'était endormi au bord de la Drans:e.

Pendant que le bon saint Isommeillait, voici que son âne, heu­reux cl"être débât·é, s'en donnait à .bouche que veux-tu de tondre l 'herbe fine et savoureuse emperlée par les eaux froides et bleues de la rivière qui chantait sa mélopée monotone dans ,son lit profond de granit. Ah! quelle herbe, ,quelle hel~be! courte, il est vrai, mais verte, croquante, meilleure à cause des fleurs de thym, parfumée d'hyso'pe et d'absinthe. Quel festin pour le pauvre baudet! il avait pourtant vu bien des pay,s; il ·avait tondu de sa la.ngue l'êche de bien bonnes h@bes, mais jamais, non jamais il n',avait. fait un tel repas: un vrai dîner de gala. Et, cependant 'que l'âne Ibroutait en agitant en cadence ses oreilles en signe de contentement, le bon saint dormait; il ,souria.it, car il faisait un beau l'·êve; il entendait le chant mystique dès harpes d'or qui vibraient dans le bleu paradis. ,Et voil'à ,q,1le le gentil ânon s 'éloignait toujours plus de son maître; il apercevait là peu .de distance une for,êt ·qui lui promettait un peu cl'-ombre, une for,êt de sapins centenaires où, s·ans doute, l'her.be serait encore plus abondante, et il se dirigeait, le malheureux! vers cette ombre et ce f~stin sans per~re une bouchée; il avançait toujQurs, . in­conscient du danger, ne sachant pas 'que c'étaH là la sombre forêt des o Ul'S.

'Le pauvre .baudet si S[lJge et si doux fut donc bien effrayé, . on le devine, quand, à l'orée du bois, il aperçut une grosse bête brune qui ·se dandinait sous les branches retombantes . .des sapins.

Il .n'eutpas le temps de faire de longues réflex'ions; sans crier gare, l'ours se jeta sur lui et le serra dans ses pattes velues. Le pauvre 'petit âne de saint Martin se mit aussitôt à ·braire désespé­rément pour appeler ,son maître. Le saint, tiré de son sommeil par ces plaintes, se hâta d'accourir. Avant d'atteindre la fOl~êt, il comprit qu'il ,arrivait trop tard: son fidèle ·compagnon s'était tu.

Quand le saint pénétra .dans le bois, il aperçut l'ours en train de mOl,dre là belles dents la chair palpitante du pauvre animal. Dès qu'il vit l'évêque, l'ours s'arrêta net de dévorer, et tout penaud, il enfouit son museau sanglant dans le ga.zon. Le ·saint lui fit un be'1ù sermon et lui reprocha vertement sa méchanceté. /Comment avait-il os6 s'atta:quer à une a11imal inoffensif et qui lui étaU indispensa,ble poui· son l,ong voyage? IL'ours continuait à baisser la tête. Son discours fini, ,saint - Martin fit un signe à l'ours et celui-ci, sans se faire priel' emboîta .docilement le pas derrière l'év,êque de Tours.

Quand le saint et son nouveau compagnon furent arrivés à l'en­droit de la sieste, le saint prit le ·b&s et l'attacha solidement sur le dos de l'oUl~s, y plaça les bagages, puis il dit d'un ton .qui n'admettait pas de répUque :

- Tu va·s remplacer le gentil baudet :que tu as tué; tu vois le chemin du Mont Jou; allons, en route pour Rome.

L'ours prit les devants sans grogner. o.n devine l'étonnement ,d es

gens de lLiddes et du Bourg-Saint-,Pierre, quand Us virent le saint évêque, le gTand t.haumaturge que sa renommée avait précédê, avec sa nouvelle monture . .rI traversa ainsi la vallée d'Aoste, le Fiémont, et, après bien ·des semaines de voyage, il fit ,son entrée dans la ville ,éternelle en ,grand arroi, en bateleur plutôt .qu'en évê.que. Comme toujours, alors Ique fes uns ne pouvaient assez admirer l'étrange aven­t'ure, les autres se scandalisaient et murmuraient. ISaint ,Martin lajs­sfiit dire. ·11 repartit enfin de -Rome ·avec son compagnon. Quand ils atteignirent le « 'Pont des Ours », le saint fit de nouve,au un beau ser­mon à ·son ·porteur de bagages; il le remer,cia. de ses bons et loyaux services, puis, lui aylant défendu sévèrement de s'atta.quer désormais aux animaux dome.stitques et à plus forte raison là des chrétiens, le saint caressa de sa main gauche l'épaisse fourrure et le museau de la bête, tandis ·que de la dro.ite il esquissait un signe de croix en guise d'exeat.

Une amusante aventure ,oel'nièrement,dans une école du Seelancl bernois, un élève indisci­

pliné av.ait été renvoy.é par l'institutrice. IComme il faisait mine cIe vC'~lloir rentrer en classe, la régente ferma la porte là double tour.

iPeua-près, arrive le nouveau pasteur de l'endroit, venu dans l'in-1 ~ l!tion de faire sa première visite aux. ~coliers et à leur maîtress'e.

Page 14: L'Ecole primaire, 02 janvier 1933

L'ex.cellent homme Ü'aVpc là la porte" N'obtenant pas de répon~e, · -il fait agir la poignée, mais sans succès. Comme il était en train de· secouer l'huis avec vigueur, une voix ,qui n ~av.ait rien d'évang~LLque, ·c'était celle de l'institutrice, se îit s oudainement entendre:

- tAs-tu bientôt fini, mauvais garnement! Si tu ne rentres pas . . immédiatement à la maison, Ije vais te donner la fessée! 'Compris?

Le .bon pasteur ne crut pas devoir insister et, désabusé, reprit le chemin de la cure. Inutile d'ajouter Ique la ·nouvelle · de ,sa fâc'heuse . aventure fut accueillie avec une douce hilarité par les habitants de la commune. Quant là l 'institutrice, elle n 'es t pas encore revenue de son émotion.

Un beau fiasco! Il existait dans le 'Bl'unschwig une école prolétarienne des U.bres~ .

penBeurs. Ses résultats fur ent si lamentables que le gouvernemènt vient d'en ordonner la ferm eture en raison dù chaos indescriptible qui y régnait. Beaucoup d 'élèves du degré supérieur et moyen ne pos­sédaient mêm.e pas les connai 'sances élémentaires qu'on a,cquiert dans une école . pubhque. ILa polite·sse, les convenances et la bonne conduite avaient disparu. L'aJbsence d'autorité des m.aîtres .avait eu pour consé­quence l'indiscipline et l'extinction de tout sentiment du devoir . .

BIBLIOCRAPHIE

"Parlons français" FréqueuTnlent on rencontre dans les conversations, ,les dis­

cours; les- écrits pu1blics, des expressions, .des 'tournures de phrase ·ou des termes qui ne sont rien 1110ins que 'français, qui sont d'a.f.freux barbarismes ou des so'lécis'mes plus impardonnables encore. Ces fautes ne s'expli,quent guère chez les gens qui ont une· certaine. 'culture, . voir·e des connaissances littéraires .assez éten: dues. Souvent elles .passent inapérçues là cause de leur fréquence nl'ême et on ne les considère point comme telles parlce qu'elles. sont faites par des personnes cultivées .

Nous voudrions inviter tous ceux qui enseignent et tous ceux aussi qui ont l'occasion de pader dans les réunions ou d'écrire pour 1e public, de se procurer la bro'chure intitulée: .

« Pal'lons frcmçais » par 1V . Plud'hull (Edition Atar, Corra­terie 12, Genève - ,Prix .fi' . . 1.-50), qui donne dans une centaine de pages une liste -très complète d 'expressions défectueuses avec, en regard, les corrections correspondantes, ainsi qu 'un certain : n0l11lbre de règles de prononciation et de 'liaisons. . ,"

C'est une brochure très répandue puisqu'elle est ù son 19me nlille.

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