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SION, 15 octobre 1954. No 1. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 74ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursemen t Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON Les annonces sont reçues exclusivement par; Société Anonyme Suisse de Publicité, SION, Avenue de la Gare. Téléphone 21236

L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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M. CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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SION, 15 Octobre 1954. No 1. 74ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCII:rt VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIRE: .cOMrMUNI·CATIONS DIVERSES : M. Antoine Barras. Nécrologie. - Ecole normale des instituteurs. - Séanc~ du o~mité de .la S. V . E. - Cours ide ,perfectionnement. - Retraite .pour les instituteurs. - Règlement modifiant la caisse de re­traite du !personnel enseilgnant - La scolarité v:alaisanne et la situation matérilel1e des maîtres. - p.rojet de décret c.oncernant l'introduction de sepvÎlCes dentaires scolaires. - Le métier c'est ce qui unit. - Le coin de la gymnastique. - PARTIE PEDA­GOGIQUE: Une coUaboration nécessaire.

monsieur Antoine Barras Président du Gl'and Conseil

«La prof'6ssion d'.instittuteur mène à tout, à condition d'en sortir », rélpète-t-on souvent.

Cet ruphorri.sme wppliqué à MOl1Jsieur Antoine Barras l'ac.:. tuel Grand Bailllif de 'la République et ca1nton du Valais .~e ré-'

Page 3: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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'vè1e pal'lfai,tJement ex:aJct dlaJIlJS sa premièl'1e proposirtion, puisqu.e notre c<jhlègue :a cOifilslbruit à C:m1lJS l'Hôtel Eden, l'un des éta­blissements les plus réputés de la station, qu'il exploite lui­même aNfec le savo~r-flaiTie qUli cO'Ilv-Îerut à ce genrr1e de profes­sion, qu'ill est présiderut de lia SOCJiélté de Dévlelorppement de 'Montana, v.ilce-lprrési:dent dIU camirtJé de l'Union v~dailslanne du 'Toul'l1sme, spo.r.tif de CJkllsse, é1Jant ohrumpio.n imternartional de g~llf et qu'a:u SUtl'lpll'UlS il lîevêt -alU milHltair:e le gr1ade de major.

T,ouiJef'OiIS, Iva 'S'econde p[r~oposi,tion n'est qu'à dem,i fondée, 1\1. AntOline Ba'mas ay,anit cons'eTVlé qUieŒqureis attaches avec la pr.ofeS'sion d'-insrtJirtmteur ptU~squ."~l dÎ'r,ige encome un cours com­plémen1Jai,re : j wste ae q.u'lil faut pour s'Ientenrdire di'l' e à l' oCCJa­sion : « BO'lljoutr MOIlls.ieur Ile régent ! »

Si nOrUre colJlègue a su retenir aÎmlsri l':attentibn de 'Ses pairs et 's'impos'er dans Iles miUieux Isi -cliver,s, rI .le doit à son intelli­gence crelites; mais aJussi à ses hau.tes qua:.Jittés m'OTowle:s, à sa di'sti1ll0tion innée, à .son entl"egent, à sa ,courtoisie, et à 11"a1m€­nirté d'un ear,actère d 'humeur toujours égall'e.

Ce.s quraliliJés M. Barr as Ires a acqu~ses d 'lahO'rrd dams sa fa mi,11e; ne l'6'.s l"etrO'Ulve-t-ûn p.as chez son pèlie qui était inrsti­turbeur 1 uri aUlSsi, maJÏls que tout lie monde connah;,SlaÎ't dans le canton sous le nom de « CapitalÎne Barras ».

Et c'est sem pène aussi qui a initié 1.e futurr Grand-Bail1]jf â la vile pOlhltiqllle, PU'Î,sque l'un et l',autJre, l'Iun après l'autre, 'ont rait parme de l'ladminilstration munidIplade avamt d'être appelés à ,siéger dancs nortre Pa:rlemenrt. .

Les diverses ,a'ctivittés de notre éminent co11ègue, Jes rela­tions qu'ill a enrbretenues œams ,Iles millireux tSüiCJÎlaJUX, pOllitiqiUes, économilqwes et mNirbalÎtr:els, ern StUÎlSlS'e et à l'€rtr.aJlliger, ont fait connaîtlie et aipipTécier le nOUiVle:au Président du G~and Conseil, mtacis elles lui OIllt donlfié aUissi ume fO'~martiorn 100 pelimettant d'.assUirner sla tâche atVec hOTIlneUJr et cO'ITIlpooenœ.

AwsSti, ne fiaut-ill pas s'étonner s'lÎll a accédé au poste le pJus élevé de nortre Répub'lique pail' 1a bTiI~ll3JllIte élection que l''On mit. Là commce aill1euns, hl remprJit SIa tâdlJe aVlec ai,sa:nce et con.:sCiÎelltae, seVV1aJnt pŒ'ei1lJem.lent son pays. Et n'Ous sommes sûr que .quelque embarrassantes que soient Iles .situations, et in­tempestifVes les interventions de Messieurs l,es dérputés, M. le . prés,ild1ent ne se départira jamais de son ea:lme, 'même s'iŒ doit faÎtre interv,enir l'offider qui perc€ parfois sous des abords si amènes et si arccueiUlants, et qu'il conduira 'les débats sans wban­donner cette courtoisie qui fait le charme de sa persœme.

Monsieu:r ' BMïtas continue la llÎ,gmée de ces il1Jstituteull~ quà, metiJanlt 'leur inrtJelligenœ et Leur cœur au serv,ice du pays, font honneur à la coI'lpOfI'ation.

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Alussi, comme la popUilation de , Cher mignon, le pe-rsol1Jl1eil ensreigmtacnt a-t-rlŒ accueillJli avec joie la nomi narmon de M. Barras à la pDésidence du Gramd COifliseiJ.

Monsieur 11e G:M1IlJd Badùlif, au nOlll de l'.aJS6ociration que vous honor ez s,i bti,en, l'Ecole PTirnair e vous f.éJ.id,te et vous adresse avec sels compilimen1Js, un cO'rd!Ï.aJl merci.

Cl. B é1"aTCl.

NÉC RO,LOGIE

t Louis Pell issier instituteur

Oon1:Jrwslte Isa isislsant ! Tout dans la nature revit ; ,le soleil est 'radieux; .les hiirondellles, en d e faiLles a,r aJb eS'(]iues , ciruglent l'air 'et jubirrernt : en cette l}wITIlineuse journée :~'I3JI,1égress~, ~a rnort, eœuell;le et imp-i!toyabll'e, nous >aT'rwche un. pedagog~e em~­r ite, Louis PelŒi1s'sa:er, instituteur, lnaître qtm ne ·tergIverSaIt p,as !a;'vec Ile devoir.

Depuils longtemps dé~à, un mail i'nJsidieux d'a,.bord, pemide ensUiLte let fdma1ement ,~ncU'raobJ1e, en fa:ce duqueù la plus halute science lnédiiCaJle s',avère impuiStsante, mitfllait votfie 'S,a'nté et vous affeCitaLt: m!31lgrlé cella, vou's ' étiez 1:JoujOll'fIS à votre tâche. Sans aiUcune rdéIfui;Jll:am.ce, J'année dernière, vot re acti'vité a été des !p1us intenses; 'ce prill1temps e~core, VOUIS avez 'ens~ilgné j usqu',au moment où vos for,ces ;phys,~que~ ne. vous Il'e p,etr.:n?y,ent plus : quel lexemp\le de ooillTage, d abnegarbion, de stoIcIsme, d'héroïsme mÊml,e !

Vous nous :avez quittés en cette veialle d'Ascension, fête litlllrgique qui 1l10US enseigne que c'est par 113. croix 'que Jéslus­Christ es,t 'entré dams fra gloire IpOUif mous montreT :le terme où nous devons tendre let .Je chemin qlue nous devons Sluivr.e. OoÏn­cidenoe évidente et frrappante ! En votre vivant, d~nt vos moments de Iloi:8lÎlr, 'VOU'S ne rêvilez que d'ascensions, es'c,alada.nt 1es pentes, ,ohevatU.:chiant ~es arêtes, S'~,~o?tan~ t?ute,s les dif­ficu·1tés pour att€Jl00lI'€ Il eS/pllam~de d ou lIon JOUIt d un Ipal1o­roona rmagnifique. Aurjourrd'hui, 'co11èglu.e regretté, votre Il."êve est p1einemell1t l"léaJ1i!sé, vous 'avez fait cra pllu,s beille de toutes les a1scensions : cellle de Ja vie irdéaJle qui condJuit finaJ1ernent dams la maÎison .du Père :pour jouir de 11a félillcité -élterneilile.

Ici-bas, vous i&vez été ;rudement éprouvé ne 'C<mna-Îssant aucUlll ,répit: au moment où vous cauriez pu jouÎ!r d'ulIl repo'S

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'bien méirité, vous [l'Ous quittez et wbandannez tout. Cette vie terres:tre ,ne connaît-eLle p.as :a1près ,tout que aJe dur l,abeur, iles~ souffrances ,et Iles "SIacrifices, réserVlant 'pour :1a vie future, à qui 1e tmérilte, lIa v,rl3.ie joie durab[,e, Ile bo.nhetUll' pwrf,ait ? .

Veuve épIO'r.ée, famlirr;le attI"istée, veu'Îllll.ez rbrouver en ces mots 108 baume du 'l''éconf.ort. Que Dieu vûus aCJcoI"q.,e force et consoillation dans J'épr,euve. L. L.

:1: or. *

t Monsieur Emile luisier La tombe de M. Louis Pel1i.ssier s'était à peine refer-mée

que s'ouvrait dans ce même cimetière du Châble, celle de M. Emile Luisie?~ instituteur au même vil'lage de Sarreyer. TeIJe était la fata:le nouvelle qui nous arrivait deux mois à peine a­près la fermeture des dass.es.

Né en 1884, le défunt avait pliis sa retraite en 1944 après avoir ensei,gné successivement à Sous-la-Lex, à Saxon, à Fully, à ' Médières et durant les 20 dernières années dans son vi11age natall de Sarreyer. Il effectua des remp'lacements en 1945 et en 1948 et cette année encore on eut recours à ses bons offices du 8 février au 15 mai, lorsque M. Pellissier fut terrassé par la Inala:die.

Et c'est dans 'Cette. même école que s'a robuste constitution fut minée; mai-s 1re défunt eut assez de volonté et de force d'âme pour terminer le cours S'co1laire, malgré la mruladie sournoise qui l'em~orta le 24 juillet après pllusieurs semaines de cruelles sou:6frances chr,étienuement sUipportées et 3icceptées a vec une résignation aussi sereine qu'édi,fi,ante. EXJceBent instituteur- de l'ancienne école, M. Luisier 'savait inculquer à ses élèves le goût du travail bien fait. N·e ménagieant ni son temps ni ses pei'nes, il leur a donné une solirde instr'uction et une excellente éducation.

Profondém.ent attwché à sa com1mune de Ba'gnes et surtout à son v~nage de Sarreyer dont il défendit les intérêts avec cons­d ,ence et ténwcité, il ne reiusa Ipas de parti.ciper de façon ac­tiv,e aux affaires publiques puisqu'il fut conseilller communal de 1920 à 1945.

La fOlile énorme et recuei'llie qui wccompagna le défunt à sa dernière demeure tém-oi'gna de l'estime qu'iÏ avait su acquérir grâce à ses belles qua'lités d'homme, de citoyen, de chrétien.

N ous pré~entons à sa famirr'le ép\lorée ·et plus paTticulière­ment à son fi'ls Louis, notre coHèg;ue, nos chrétiennes condo-léances. Cl. B.

* * *

-5-

t Joseph Mounir Durant l'été, l'instituteur Joseph Mounir ,était venu nous

faire une visite d'an1itié. Il -nous lavait entretenu ,longuement de s·es occupations à Mauvoisin, du grand tunnel routier qui se ,construirait prochainement dans sa ,commune, de sa frumille qu'il ruvait quittée à r,egret ·et surtout de sa ,classe à laquelle il vouait le meilleur de lui-même.

Nous a'vions pris ~Jlaisir à sa Iconv'ersation enjouée, sans pr-étentiom, !pleine de vi'e et d'allant. Hélas! 'quel,ques j ours plus tard nous ap.prenions a,vec stupéfaction que ,ce collègue au -ca­ractère ,charmant n'était plus: i'l avait été tué -en !plein travail, sur le chantier, où il oec-urpait un Iposte de Iconfiance.

Ainsi Joseph Mounir s'en est allé, en pleine force, à 43 ans, au moment où sa ,famille avait le !plus :besoin de Ilui; il laisse, en effet, 6 Oliphelins âgés de 3 à 14 ans et une veuve éplorée à qui va toute notre sympathie.

M. Mounir a ense~gné durant 23 ans dans sa -commune de Mollens; mais son activité ne s'est ~Jas -cantonnée seulement à l'école; il a partircipé activement à la vie locale, r,emplissant les fonctions de eonseilJ'er Icommunal, de secrétaire, de directeur de ,chant et d'organiste. Aussi j,ouis-sait-il de l'estime de la population tout entière qui a particiJpé avec une émotion non dissi1mulée à ,ses ,funérailles qui furent imposantes.

M,M. les Iconseillers d'Etat Gross ,et Gard, M. Antoine Bar­ras, président du Gra'nd. Conseil, une délégation . de la SYE, de nombreux instituteurs, les représentants du Mauvoisin et beaucoup ;d'autres personna'lités encore a'vaient tenu à marquer par leur -présence l'estime dans laquelle ils tenaient le défunt et ·à ·apporter leur profonde sympathie à la veuve et aux orphe­lins.

L'Ecole lJrimaire adresse elle aussi ses sentiments de chré­t~enne's ,condoléance9 à tcette fami'lle -si durement touchée.

Cl. B.

:1'-;.: *

t Léon-Joseph Voutaz Le 5 octobre, 1a population de Sembrancher et de nom­

breuses p.er,sonnalités des environs accompagnaient à .sa der­nière demeure M. Léon-Joseph Vourtaz, 'ancien instituteur. Le défunt -s'en est allé au' bel âge de 78 ans a;près avoir ~nseigné durant 35 ans au villa;ge de la Garde. .'

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Sa bene intelligence 1'avait :signalé il. l'attention de ses con­citoyens \qu~ l"a{ppe'lèrenrt IsoooessÏ-Vlementt ,aux lfolliCJtionJs de président et ' de juge de commune. Il était aussi offider ,d'état. 'Civil, et il occupa cette charge jusqu'à la fin de ses jours.

M. Voutaz laisse le 'Souvenir d'un eXicellent instituteur et <d'un homme affabl'e et serviable qui a bien 'servi son pays. Que Dieu l'ait en sa sainte garde. Cl. B.

Ecole normale des Instituteurs « L'Ecole primaire» a 'l'h.onneur de porter à la connais­

sance des 11ecteurs 'qui Iles i,gnoreraient encore, Iles '0hangem'enbs de pe:vsOllne!1 enseignant ,sulI'Venus à ,klidiïbe -écoLe.

]1 y a.eu par c011B€quent des partants et des arriv,ants. Par,mi les premiel"ls noUJS citerons MM. le DÏJrecteur Boucard, Grib­Hng et DeVlanthey.

M. Boucard là exer,cé ses f'Onctions de directeur ,et de pro­f esseur de pédagogie pendant dix-!sept ans, de 1937 à 1954.

Depuis 1946 i'l cumulait avec 'ces fonctions celles de rpro­vinci.al des MarianriSltes de 1a SuiiSlse, réparti.s dans une dizaine d'établ~S!semeniJs ou écoles. Aussi 'était-ÏJI débo:vdé d'e travaill, et comme ~es forces humaines ont une Jimite, .illa dû ,se démettre du directorat de l'E'cule nomnail.e au gr.amd regret des autorités et des élèves.

Nous ne voulons pas ici re]tever tous les mérites de cet e.x­cetlent péda'gogue, mais nous ne pouvons pas pa..sser sous si­lence la d1arté et la précision de son enseignement, sa clair­voyance darus la sdluiJioo · d',une fou/le de quesrtions parrfoi,s assez épineuses.

A lui reiVient d'abord ,l'a'V1aniJage d',avoir au point de vue d~sciplill'aire rompu avec le -régime a..ntériell'r que plus d'un trouvait ·trop rigide, et de l'avoi1r 'rempllJaoé paJr une disoip~.ine plus lilbr,e qui fait appel surtout à ~a conscience professionneilile et à l'honneur; ensuite l'introduction de cours de pédagogie plus pratiques, de ' matièr·eg d',enseignement nouvel\les telles que tl'l3/vaux manuels~ dlactyllograrphie, sténogTmphie, etc.

.....

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Aussi M. Boucard mérite-t-Ï'l les pJus CJhauds re.mercie­menlbs pour l'eX!celdente iorm'artion qu'id a donnée aux futUiI';S instituteu~s. PuilSs'e-t-id jouir d',un peu plus de repos dans s·a Illouve11e résidence de Mfar,tigny, d'où ill pou.rra sUlivre enco,r~ ].e mouverm·enrt pédralgogique vlall,aifsam. _

M. Gribling a ég'la1lem,ent quitté' Sion pour .M.~'rtigny .où i.l continuera ses fonctions d'-inspec'teur d'e,s M,anaulsrtes suasses. Lui ausSIÏ lai,sse le souveni,r d'un maîtr-e très oopahle qui n'a irumaÏJs tJranIsigé 3!vec le devoir. Donnant à s,es co'llègues et à s·es ~lèVies Yexemple d'un travaill inJl'a..ss'ahle, ill pouvait eX\Ï.g'er. d.e ses élèves un effort persévérant et l'obser~ation d'une ,dI~CI­pline sévère. L',exerrnrp'le est, en eff,et, le meIIUeur des predlca­teur.s. Aussi .les résultats qu'il oMenait étaient-i,lls toujours très bons.

L' «Ecole primaire» lui présente au no.m de ses. ancie~.s élèves les r,emefl'!ciemenlts les p.luls chaJl'eLlII'·eux pour le bIen qu Il s'-est ,ef,foI'fcé de leur faire pendant uln quart de siècle. M. Gri:b­ling a d'ailleurs été un précieux Icollruborateur de notre revue dans 'l'aquelle jil a publié durant de nom1breuses années de remar­qurubles articles; la rédaction de l'Ecole primaire 'lui témoi'gne ici sa virve reconnaissance. (Cl. B.)

Au dernier ,moment nous 'avons ruppris que M. Griblling se rendr,a .chaque rm'ardi à l'Ecole normalle rpour y .d'Onner des cours de ·sociologi,e et d'hygiène.

M. Devanthey a quitté l'Ecale nor'mlaile pour suivre des COUflS à l'Université de Fribourg.

Un mot ma..intenalnt d'es nouveaux venus. Tout d',abond du nouveau directeu:r, de Monsieu'r l'abbé

et docrteurr Lorétan à qui nous souhaitons .la plus cordiaùe bien­venue. Nous le félicitons vi'v'ement pour sa nomination à des fonciJions qui exi'gent de nombreuses qUaJlités entre autr'es une grande inte/1Hgence, beaucoup de bon SeTI!S et de clai-rvoyance, de la couœ-toislÏe et un déiVouemenrt inJlassabile.

Eb",e l'instituteur des instituteum, ainsi qu'on s'est plu à ·appeler .le célèbre pédagogue . aJ~lemand Overherg, est une fonotion ,sublJi,me dont dépend souvent l'aveniT religi'eux, mo.ra.J et ·socia'l de towt un pay's comme on .l'la -constaté là où ont fonc­tionné Jes maîtres formés par Overberg.

Nous avons la conviction que M. Lorétan f.era 1a'r,gement honneur à son titre. Du reste nous pouvons l'a'ssurer du con­COUI'1S empressé des 'aiUtÛlrit~s et de tous ses co.lilègues ou col­laborateuœ-s pa'rmi .lesquels nous avons le plaisir de nommer le nouveau sous-ldirecteur de Œ'E,cole normaJle M . . E. CJaret, qui y enseigne 'avec succès depuis quinze ans et en connaît 1es usages et les rouages adm,inistraItifls. 11 sera .donc un ex­ce}lent bras droit.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

Ensùite de M. Ena/rd, .préoédemment directeur du col-1ège Ste Marie de Martigny, établissement qu'il a pour ainsi d-ire :t'1ajeuni matérieLlement et inte1lectuellement. H sera donc très bi,en à la ph~Jce qu'Ion vient de lui confier. Nous lui souhai­tons ég'3J1ement la bienvenue et le succès dans l"art non seule­ment de prépwrer des candidats à l'Ecole normale, mais de for­mer directement de vrais éducat€urs dB notre jeunesse valai­sanne.

De M. Fischer, enfin, jeune force qui vi'ent de terminer ses études univer,sitai'res et à qui noulS souhaitons p.leine réus­'site dans ses nouvel'les et difficHes fonctions.

Reconnaissance. - Le soussigné reme:t'1cie cordil3llement tOUtS c·eux qui lui ont témoigné de la syrmpathie ' ou irait visite pendant son long séj our à l'hôpjt3Jl de Sion.

Julie1' A.

Séance du comité de la S. \7. E., 20.5.1954 Présidence: Louis Pralong, président

.oRDRE DU JOUR:

1. Constitution du burewu et des .commissions. 2. Modi,fi00atiO:TI du ·règù.ement de :l:a C. R. 3. Propositions des 31S'sen1blées des districts. 4. A:ssembllée d es d élégués. 5. Divers. Présence:

Tous les membres à .l'exception de M. Revaz, maJl'ade; M. Evéq'l.lOZ, chef de se:rvitCe, a'ss~ste ,à une pamtie de .lIa, séa:nee.

1. Point 1 de l'ordre du jour:

Le bwreau 'est ·constitué comme suit: président : Loujs p .r;allong; vilce-Vl"ésrident : Joseph Michelet; secrétaifte : MaTeel Revl3.z; .sec:t'1étai'~e-3.djoiDJt: De~larzes F,e,r/fliand.

Commission des intérêts matériels: président : Joseph Mi­chelet; Darbella;y, DeSi1arzes, DessÎmoz, Zuchuat.

Co'mmission des manuels et des programmes: président: Cl. Bérn;rd, M. de Dimeooeur de l'Ecole nOO'IlTIlale; Rd curé Panna­tier, Made Glr.oss, J 'ean FoilJonier, Domill1ique Bouirgeois, Dessi­moz.

Commission de l'Ecole pTimaire : président: Diifecteur de rECOlle ,normale, ,Rd curé P 'aIhllatier, Mllde Gross, Gratien ·Cur­dy, ,le rédacteur de ,l'Ecole primaire.

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Cl. Bél"1a;rd conn,r,mé -dans ses fonctions de rédacteur ac­cepte cette tâche, ma;is .se réS!er'V1e de pou~oir résilier ses fonc­tions avant ,Ja fin d,e ùa période, /S'dù Je j Ug€ oUt~le.

Le pr,és1dent invilte ,les commissions à se 'réunir aViant ,ILa procha~ne ,séance fixée au 13 juin, ;M~n d'être en mesure de rapporter à cette occa·sion. La séance des délégués aura ,lieu Ile 27 juilIl.

2. Point 2: Le comité eXl3Jffi,ine ensuat€ 116>s mordifiClations à >3.Jpporter

au yègù'ement de 11a caisse de retraite. Après discussion nouorrie, et d3JTIS un geste de c())ltl{~gi.aHté vis-à-vis des jeunes co:llègues qu~ risquer:aient de ne pas trouver d'emploi, on accepte le 1Jrincipe Ide la 'mise à aa re.tl'13.Jite obligatoire à 63 'ans (iso.}utiol1 de compfÜimis entre les dirverses lpropositions des districts). De eette f,açon .l'instituteur pou'rra pr.endre sa r.etraite à 60 ans et 1,1 devifa -la prendre à 63 ans. L'ex,presffion sur l'Iequête sera supprimée.

Le tr:aitenlent 'assud'é CO'lif'espondra au traitement coti­sant 'moins 800 fI'. au .}ti€u de 1200.

Les a·utres modifications propos,ées par l'expel'lt Isont accel;­tées sans changement.

3. Point 3:

Le ,comité eX;3Jmine ensuite Iles diver&es sugg.estions des di,striocts, condensées par ~'e président dans un flapport suc­cinct et concis. CO;mme il n'est pas possible d'étudier en dé1JaJil chaque pro.position d.3Jn-s .}"Bspace de que'lqu€s minutes, ce trava~l est confié 'aux diverses cOlmmi,ssions qui ·r.a'Pporteront à la prochaine sé3.Jnce. Le bureau r3.Jpporte !Sur : la) ,l,a prOilon­g1ation de l,a scolarité, b) ,les cours d'été, c) les écoles IseCOll­daires, d) l' offi'ce ,de 'l'enseignem.ent.

La comnûssion des intérêts medé1'iels eXCiminera ~l€s points suivants:

a) tr,aüement ·annuel ,dalIls ,les éeolles de 9 mois, 9 mois ,et V:::; '. ..~

b) congés payés poua:' ,}.e;s maitn',s des autr,es écoles; c) tr·aiten1ent maxilmlUlm perçu alprès 10 ans d'enseigne-

ment; d) 3Jtlocrutioll:S de dép~acemell't; , e) '3JllloClatiolnlS f'alm;Ï(li1ades versées durant les vacances ; f) ,sirtmation des m ,aîtres .des ,cours comp~émentaires. Let c01nmission des n~anuels fera rapport 's'ur -les .divers

manuels , à éditer. 4 .. Point 4 :

L'as8emb~ée des dé[égu€s est fixée au 27 juin ; l'ordre du jour ,sera déterminé dans :la séance du 13 juin. '

Page 7: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

- 10 ,-

5. Point 5 : Dans les . divers on discute des -relations entr,e ,la S.V.E., la

S.P .R., ,la société fribourgeoise d"éd~caJtion, 1~ société des ins­titutdces du V,a[,a1s roma>nd. RelatIons ,cOlrdlales a'v,ec toutes ces :sociétés. Les rapports entre la S.V.E. et Il'a S.I.V.R. de­vront être précisés dams les statuts.

El est nappe:lé (l'exi3'tence d\lne ,f-é~éra~ion d~,s ,sociétés va­Jai'S'annes du p:er,sOIlline!l 'enseÏtgnant pr'lmalll'e qUI veut rend:r:e de gl'1ands Iserv;kes ,et .qu'ill sel'1ait indiqu€ 'de 'sortIr ,de sa le-thar.gie.

A prop'os d'une -demande en f'aveurr de .J'octroi d'allocat~?n,s flamiU,3Jles 'a,ux ':ÎJnstituteurs p.aysans ,de lia ·mont~g~e duram~ 1 et~, le ' présÏtdent i,nforme que Ides démarches ont e~e entr,epTI,ses a cet eff.et à Ber:ne, mais qtu"eJlles n'orut IP3JS 'atbQutI.

; . 1

P,rochai,n 'l''endez-'vous lau même endroit a'e 13 juin. Cl. Bérard.

*** b) Séance du ,Comité de la S.V.E., 13 juin 1954

Présidence : 'Louis Pralong, ,président

ORDRE DU JOUR:

1. Lecture du procès-v,erbal. 2. Prolong.altion de la ·sco1larité. COUI"S d'été. Office de ,}'.en-

sei g1n ement. 3. ·Caiss'e de retraite. 4. Ralpport de 11a comlmissian des intérêts professionnels. 5. Rapport de :la cmnmi'ssion 1~les ,m'3!nu~el~s. , 6. OI"g,amis'artion de l':as'semblee des delegues. 7. Divers. Scolarité. Cette questioo est maintenant di8'cutée ,.dans d~ .la:ge.s

couches de la popuillation, et c'est heureux qu III en SOl't alnsJ.. En eff,et nombI'leux sont ceux qtui :sont convaincus de la né­ces'sité d'une prol101llg,atilOn et qui déf'en;dent ~~ po!nt ~e vue dans Ilsur:s miùi1eux; .quant iaux 3!dvel'ls'atres, s 111s s ,exprllment, on peut üombarotrle .leur ()1pi,nion et parfoi,s l~s cOTIVlaincre. .

Une évdlution 'se fait d',aiHeur's au seIn de Ja popullatlOn et .Je pers'OIilllre[ ensieigilll&!ht doit y conbribuer d'une façon an­tehligenie et diserète. Comment ? D'laJbord en r'e~liSlSant ~u plus près de s'a conscience ,la tâche que les POU'VOH'S pub~~s lui ont ,confliée; en faÏJsalllt taimer 'l' ,éco~e parr ~es enfants; pUIS p~r des oonroa()ts dill'lects a·vec Iles paTents en leulr , ,présenta~t la QuestiO'n de façon obJective, s'efforçamt de montrer la ne­cessfté toudouns p[us impérLeuse d'une ex~elll,~t~ i'llstruCJtio~ ~t d'une bonne fommation qui ne peuvent s lacqt;t€rItr en un mInI-mum de temps.

- 11-

La oomp,agme d'information en. f 'a'veur de la p-rolongation de la scolarité n'e dœt prus rrulentir. Le Département de l'Ins­truction publique contilnuera 180n laction; hl sera ég-alem'erut fait appel à Il "appui du cl'e1"gé; on n'aul'Ia garde d'oublier l'influence de la presse qu'on ne saurait sous-estimer. Enfin l'Ecole pri­maire inlVitera le tper:sonneà enseig,nant à COlll1()entrer ,ses ef­forts pour ,que cette c3Jmpargne d"infol'mation porte ses f,ruits. Les V3!03Jn0eS déterminées Stellon les besoins région,amx per­mettrol11t aux ,enfiants d'apporter aux parents Ile concours de _. l·eurs bras au moment des gl'lamds travaux.

La modification de la \loi dans Ile sens rÏllldiqué, ne saur'ait tarder; mlais il ne f.aut pas oubli'er ,que cette modifklation ne peut se faiTe que par 'le referendum popuilia'i,re; l'aTt. 22, 'dont l'interprétation jurridiq;ue a été demandée est üatégorÏ:que: l'Etat ne peut 'Pas proŒonger la scoll~'rüté contre Ja volonté des ,communes.

M. Evéauoz ill1tervient dans Iles débats et itl fait l'histoTiql1e ,de la .scolarl-té en Vla~ais. La ,oonstirtmtion f'édéraJ1e de 1874 'ayant décrét.é :l'instruction pri\lnaifle obIri,gatoire, le Conseill d'E­tat vrulaŒ'sa'll a porté la même 'année un décrret fixant l'a durée de la l8'cOll,rurirtéaprès 'avoir entendu Iles ilJlSipecteurs ,scol'aires. De­puis lors, jusqu'à la Iloi de 1948, rév0!1UJtion s'est · faite lente­·ment. P.ar contre, pair suite de l'augmentation de 11a population on 'a dû ouvrir de nouveJ1les d ,a,sses et procéder à de nombreux dédouhlements.

Le comité déci.de d'adresser à M. le député A[OY6 They;taz des r€'I11eflciem·ernts pour la motion qtu'id 'a hri:~l31l11ment déve-10ppée dans [a dernière session· du Gm-nd Conseill 'en faveur de Paugmentation de la scolarité et de la situation du persorinel ,enseignant.

Cours d'été.

Ces cour,s sont .de moins longue durée qu'autrefois, les : crédits étant insuffisants. La S. V. E. demandera Iqu'up mon­tant plus considérable ,soit inscrit au budget !pour ce chapitre.

Office de l'enseignement.

L'office de :l'enseignement créé en vel'ltu de l'art. 75 de la loi de 1948 n',a pas encore été mis sur .pied faute de cr-édits suffi,sants. N éatrllffioœns le Déipa'rtement de 1'Instruotion pubJi­que, par son secrétariat, ,en publiant dans l'Ecole pTimaiTe des fiches et autl'les ' puhlilcations y a pta;ré dans la mesure de ses moy.ens. E:n 1953 MM. les députes Carrupt et Plr,ailông sont in­te,rvenus ·au Grand Cons-e,ill pour que Isoit milS sur , pied cet Of­f.ice. Le DépaTitement en étudie pré~entement , la réa\lis'atio'Il. · L'Offi0e de l'enseignement sera en même temps rpr,i'm'aire et se-condai,re. 1

Page 8: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

-12-

Caisse de retraite. La princi'pa'le modif'ication se rapporte à l'art. 25 que le

Grand Consei,l a rédigé ainsi en tenant compte de la demande du comité de la S.V.E. : Tout assuré âgé de 60 ans peut faire vcûoir' ses droits cl, la 1"etraite. La retraite devient obliglatoire l'année où l"assuré est âgé -de 63 ans.

Autres modifi,crutions : Le tl"laitement assuré est éga,l -au traitem'ent coUsant moins 800 fr. (au lieu de 1200 fr.). L'as­suré qui quitte ,l'ens,eignement a droit au rermbo~lsement de s~s cotiswtJions avec intérêts au taux du compte d'epaTgne. Enfln les membTels du Cürrp-s enseQgna'l1t ayant pris la retraite ~vant la modif,icatiorn du règilement verront -leurs rentes augmentées de 5%.

I~térêts p-rofessionnels.

Après que le président, M. ~raJlong,eûrt f.ait, r~mrul~·qùer que les temps sont propices pour recl\am~r. une. am€lho.ra;tl?~ de la si:truatiorn 'm'atérietle, que Cieltte 'ajmêhOlra;tIO'll. .dOIt s etendre à t~ut 1e personnell enseigmant et que M. l~~, conslei,~le! . d'Etat Gross demandera au mois de novembre deJa }ra reV1S1on du décret de 1948 et qu'ill prévoit: 1. le trai,terrn'ent -annuel pour les classes de 9 -mois, 9 mois 1J:~ (nombre de sem-aines effectives à déterminer) ; 2. des vacances pay.ées pour les autres membres du corps enseignant; 3. ,l'obtention d'u tra'itement maximu,m après un nonlbre moins long d'années d'enseigneme,nt, la ê01?~­'mission des intérêts 1)1~ofessionnels présente un rapport docu­menté l'1écl,amaTiit 'l'ur,gell'ce des mesures à 'prendre ~)our que ,soit améliorée la situation du personnel enseignant.

. La discussion qui s'ensuit permet d'éclai'rci.r les divers poomts soulev,és et fa:it surgir de ' nO;lVélJles p~opositio.ns qui se­ront soumises au Departement de 'l InstructIOn pubhque.

Faute de temps, tourtes Iles questions inscrites à l'ordre du jour n'ont pu être développées, en pa;rticulier celle qui concerne les manuels. Le comité .laisse au bureau Ile soin de prépaTer l'ordre ldu jourr de l'iassembl,ée des délégués.

Monsieur Evéquoz, chef ,de service, a apporté tout 'au long c1e·s débats de précieux renseignem,ents.

Le 13 juin 1954. Cl. B éTŒTcl.

*** D'autre part, l"ass>emblée des délégués de la S. V.E. soit

tous l€s membres des 'co-mités de district constitués par les assemblées flégionales r -esrpectives s'est réunie dim'anche 27 juin 1954~ à 14 heures, à l'Hôtel de Ville de Martigny avec l'ordre du j'Our suivant :

-13-

1. Exa'men des propositions présentées par les assem-blées de disltricts por,tal1't sur les quesltions .suivamtes :

a) Scolarité. b) I,ntérêts pTofessionnels. c) Gais'se de-retraite. 2. Divers.

Ayant été empêché d'as'sister à cette assemblée, nous ne pouvons en donner le compte r,end u.

Cl. E.

Gours de perfectionnement Expositions

Les parti,cÏipants au cours de 'Peflfectionnen1ent qui s'est déroulé du 15 au 21 août à l'écale des garçons à Sion, ont eu }'oœasion de visiter l',exposition Caran d'Ache et celle de M~ Gaillard, libTaiTe à MaTtigny; toutes deux ont obtenu un grand s>uccès.

Il faut louer en particulier le bel efcfort de M. Gaillard qui a présenté toutes Iles puhU,cations pédagogiques fra;nçaises: li'vres de classe, revues, ouvrages diver-s, de quoi s·atisfaire les plus difcfi.ciles.

Les maîtres et m.aîtresses peuvent consu'lter cette même cÛ'l­lection aux magasins Gaillard à Martilgny et choisir en toute connaissance ce qui convient pour leurs classes. Il vaut lia peine.

. de s'e déplacer: ce n'est pas du tem'Ps perdu.

RETRAITE POUR LES INSTITUTEURS Il est ra;ppe\1é là MM. les Instituteurs ,qu'une retraite aura

lieu à leur intention du ,v'endredi soir 29 octobre au lundi soir 1er novembre ,à BON ACCUEIL. L~ 'Prédicateur ,en sera le. Révér,end Père SAINT-OLIVE, jésuite de Ly.on. Un car spécial partira de 1a ·gar,e de Sion le vendredi soir 29 à 18 h. 30~ Prière de s'ins'crire directement à BON ACCUEIL.

Règlement du 26 mài 1954,

modifiant le règlement de la caisse de retraite du pel'sonnel enseignant du 14 mai 1952.

LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VA,LAIS, Vu la néœ'slSHé d'Iaugmenterl la durée .(l'activité du per.sonneL

enseignant et d'améliorer les pens'ions de retraite de celui-ICi;

Page 9: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

- 14-

Sur la proposi,tion du Département de l'Instruction puJblique, arrête:

Les dispositions ci-élJprès du règlement de la .caisse de retrai­te du personnel enseignant du 14. 5. 1952 reçoi'vent U.a teneur sui­vante:

Art. 4. Cel.ui qui abandonne l'enseignement, sans être invalide,

peut, sur l'equête, rester membre de la caisse :pendant deux ans au /plus.

Dans ce cas, l'obligation de payer les cotisations réglemen­taires est suS/pendue. Le teffilPs de suspension ne ,coITIiPte !pas com­me temps d'affiliation.

Celui qui, à l'eXIPiration du temps de sUSiPens~o~, ne reprend pas d'actirvité dans l'enseignement, perd sa qualite de membre de la caisse et peut, sur requête, devenir membre déposant.

Art. 10. Le traitement assuré correQPond au traitement cotisant moins

Fr. 800.-. Le tr.aitement cotisant des membres qui ne sont pas rétri­

bués conrformément aux dispositions des décrets fixant le trai­tement du personnel enseignant est détel'miné par la commis­sion d'Iadministr,ation.

Lorsque le tr,aitement cotisant subit une climinution par suite d'une réduction de J'aJCtivlité, ce traitement cotisant peut être main­tenu si l'intéressé prend à sa Icharge les contrilbutions de l'Etat aHérentes à la réduction.

Art. 21. L 'assuré quittant Ila caisse .sans bénéficier Id'aucune prestation

de celle-'CÏ a droi,t au remboursement des c01isations et des som­mes de rachat qu'il a .payées, aUJgmentées des intérêts simples au taux des carnets d'éjpaTIgne de la Banque .cantonale.

En cas de réduction du traitement .assuré, les cotisations et sommes de rachat payées par l'assuré pour la part de traitement su,W)rimée lui sont remboursées sans intér.êts, si l,a réduction a lieu parce que J'assuré renonce à 1'3IP'PliJcation de l'article 10, al. 3.

Art. 25. L ',assuré qui a !plus de 5 années de servi-ce et que la com­

mission reconnaît irllV,aJLde après examen ;par le médecin agréé, a droit à une rente d'inva:J.i'dité.

S'il paraît rpro,bruble que l'assuré recouvrera sa capacité de tr3lvall, la rente peut être limitée à une durée qui, en règle gé­nérale, n'excédera .pas deux ans.

Tout assuré âgé de 60 ans peut faire valoir ses droits à la setr,aite.

La retraite devient obligatoire à la fin de l 'année scolaire nu cours de laquelle l',assuré atteint 63 ans.

Le Consetl d'Etat peut mettre d'ofitce à la retraite, après avertissement de la ,part du Département, l'instituteur qui n 'est pas en état de remIPlir convenablement sa tâche. Si l'instituteur n'es't ,pais déClaré invalitle \par un certifÏJc.at médi'Cal et s'i.l est âgé de moins de 60 ,ans, l'Etat se char.ge de rembourser à la caisse les frais ' suwlémentaires décoUJlant de cette mesure.

Le droit à une rente d'invalidité ou de retraite commence le jour où le traitement s 'arrête .

- 15-

Art. 39.

Celui qui ne peut aJCquérir 1a qualité d 'assuré en vertu de l'ar­ticle 19 devient déposant.

Celui qui renonce d'assurer une augmentation de traitement. cotis·ant devient déposant porur la partie non assurée du traite­ment.

Art. 41.

Le d~osant qui perd sa qualité de membre de la caisse daru;' les conditions qui, s'iJ était ·assuré, lui donneraient droit à une rente d'invalidité ou de retr-aite, reçoit une prestation correspon­dant au total de ses avoirs. (Art. 40).

Elle peut aussi Il'être en carpital lorsque les cirlconstances, le justirfient.

En règle générale, la prestation de la catsse est versée souS' f'Orme de rente crucuJée d'après :les bases techniques en vigueur au moment où la rente est constituée.

Art. 42.

Celui qui est affilié à 113 caisse des déposants en raison de­son état de santé est transféré à la caisse d'assurance dès qu'i'l est reconnu apte il l'assurance. Arprès 20 allnées d"a!fifiliation à la caisse des dléposants, le tranS!fert a lieu sans ex'amen médical préa­lahle, si le détposant à versé les mêmes -cotisations Que l'assuré.

La tota.lité de l'a'voir du dÉWOsant est tranSlférée à la réserve mathématique et les années d"affiliiation à }a caisse des dépos'ants lui sont comptées comme années d'assurance.

Art. 56.

Les années d'assrur,ance antérieures tél .l',année siCoJaire 1.944/45 sont comptées à raison de 70% si la cotisation minimale a atteint 60 Fr. ·Lor·S'que la cotisation n'a pas atteint 60 Fr., l'année est ré­duite proportionnellement.

Les années d'assurance postéTiel1res à l'année ,s~laire 1944145 sont comptées selon le rapport existant entre la coti.&ation effec­tivement payée et la cotlisation cOI'lrespondante à l,a dJul'€e de l'année scolaire 19'50/51, sous déduotion de l'indemnité de dépla­cement.

Les pensions des membres mis à la retraite avant le 1er jan­vier 1951, les rentes de veufs et de veuves, les (pensiÏ.ons d'orphe­lins et d'enfants de pensionnés sont augmentées d'un taux tfixe:

a) de 50% de la (pensi'On a'ctuelle pour les iruvaùides et leS' re­traités qui n'ont (pas 65 ans et jusqu'au moment où ils tou­chent lies rentes de l'A.V.S. et de 25,% à 'Partir de ce mo­ment-là;

b) de 25% de la pension aduelle pour le.s invalides et les retr-aités qui ont aocOffilPli l'âge de 6'5 ans;

c) 50% des rentes ser-vies, alVant le 1er janlVÎer 19,51, aux en­fants d'invaliJdes et de retradtés et des pensions de veufs illlValides qui ne touchent pas i1.es (prestations de l'A.V.S;

d) de 25% des rentes aux 'orphellins et aux vewves qui ne sont pas membres actifs de la caisse.

En aucun cas, les pensions servies 'au 31 décembre 1950 ne seront diminuées. ,

"

Page 10: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

16 -

L'~oux d'une institutrice mariée au moment de l'entrée en vigueur du présent règlement reçoit en IC.aS -de décès de son é1Pouse les 'cotisations qu'elle a versées tà la Caisse, à la .condition tÜ'utefoi~ qu'ehle n'ait ipas été pensi-onnée auparavant et quelle ne laisse pas d'enfant mineur.

La commission d 'aJdministr.ation peut prendre d'autres dispo­sitions transitoires sous rése r-ve d'alPiprobation par le Conseil ·d'Etat.

Art. 57.

Le présent règlement abroge ·celui du 25 janvier 1945 et toute autre dis.position qui lui serait 'contraire.

Les pensions .des mem bres .sont caJlculées sur lIa Ibase du pré­sent règlement dès le 1er janvier 19511 .

La modification de l'article 10, al. 1, est éliPIpli'Cable aux pen­sions de~ membres du corps enseignant dès le 1.er juiUet 1954.

Les :pensions de Ibase accordées avant Je 1er janver 1951 iOeront augmentée.s de 5 % à partir du 1er jui1let 1954.

Les autres dis(positions du présent règlement entrent en vigueu r l e 1er juillet 1952. 1

Complément du tableau

Age de Nombre d'années de contribution pension à partir du 1er janvier 1948

3 4 5 6 7

63 12,60 1 1~10 1360 1410 1460 62 1240 12.90 13:40 13'90 1440 61 12120 1270 1320 137,Q 1420

8 9 10 11 12 63 1510 1560 1610 1660 1710 62 1490 1540 1<59-0 1640 1690 61 1470 15120 1570 1620 1670

13 14 15 16 17 63 17,60 1810 1850 1880 1910 62 1740 1790 1840 1870 18-90 61 17120 1770 1820 1840 1870

18 19 20 et 'plus 63 1940 1970 1990 62 1920 1940 1960 61 1890 19.20 1930

Ainsi adopté en séance du Conseil d 'Etat du 2.6 mai 1954.

Le Président du Conse11 d'Eta t : M. Gard.

Le Chancelier d'Etat : N. Roten.

. Approuvé p a l' l e G r and Conseil e l.< séance du 2 juin 1954.

L e Prés1dent -du Gr,and Conseil : A. Barras.

Les Secrétaires: A l. TheY~Al - L. Stoffel.

..

- 17-

LE CONSEIL D'ETAT DU CAN TON DU '7 ALAIS, Vu -l'article 53, chiiffTe 2 de la Constitution cantonale, '

arrête: Le règlement ci-dessus sera inséré au Bulletin officiel et

pu blié dans toutes les communes du canton, le dimanche 5 sep­t embre 1954, pour ent rer immooiatem,ent en v igueur.

Sion, le 29 juillet 1854. L e Président du Conseil d 'Etat:

M. Gard. L e Chancelier d 'Etat:

N. Roten.

Lta scolarité valaisanne et la situation matérielle des maîtres

notre cheY fait le point et pose des luJons N o.s lecteurs lü·Ü\nt ci-après la motion déve~op,pée par IvI.

le député Theytaz au sujet de la prolongation de la scol/arité et de l'.améliol"3JtioTI. de lia -si.tuation du personnel enseignant, aim'si que la réponse documentée de M. le conseiUer d'Etat Gross.

Cornlme . on pourra s'en rendre compte, le nouveau chef du Départe.nlent de l'Instfluction pubJique n'e.st pas resté !lo.ng­temps à faire l'ilnventaire des meubles de son bureau, il s'est aus­sitôt mis à l'étude des problèmes les plus ar.dus qui puis-sent se présenter à son Déparrteme.nt, et ill s'efforce de' leur donner une solution conforme à l'équité et à l'intérêt bien compris du pays.

M,ais en démoC'l''Iatie ill ne suffit pifliS d'être convaincu de }.a wvleur d'une idée, il faut ailslsi convlaincre autrui. Or, le Chef du Département de l'Instruction pUib!lique s'est jeté en plein dans fraction. Iù .a r,éussi à gagmer à sa cause (Je COTIseill d'Etat et nous ,savons que de proche en 'Proche li'idée d·e:la pro.longatioo de la .&co1arilté, du dérveJloppement de J'instruction dans notre canton, de l'amélioration de la situation du pertsonneJ ensei'gnant ga­gnent de larges miHeux au Grand Cons'eiI et au sein même de la population. On assiste aujourd'hui à un revi'rement total de l'opi,nion.

Qui donc aurait songé en 1948 lors de l'a votation de la 10i que ce,lJle-ci serait remise en chantier 5 ans plus tar-d ? Cer­tain palirticien n'la4-ill pas .écrit en 1952 encore que M. Pittelloud aViait .sucré les régents? N'la-t-on pas vu récemment certaines COffilTIUneS qui a'Vaient au,gmenté Ja sco1larité faire marche ar­rière et l"'evenill' au statu quo an,té ?

Page 11: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

-18-

Or, aujourd'hui le Consei,l d 'Etat lui-,mêmle mène cam­pagne en faveur d'une prolongation de la durée des c:1asses; H estime a;noI'im'a;le Ilia 'sirtuation du personnel enseignant rétribué pendant une partie seullement de l'Iannée, et i,l propose de lui aCscOl,der des congés payés, et dans cler·tains cas à déterminer, le tmaitement annuel.

Oui, taMle est l'œuvre l''éaùilsée par M. le cons.eÎltler d'Etat Gross danls Il'esplwce d'une année. Une révolution presque. Sans doute, les as'soci.ations du peI'1sonnel enseignant ont ég,alem,ent pOllSiSé à la roue et nous ne voulons pas mi,nimiser leul\S efforts; mais el~les ont eu }ta chance de rencontre,r un chef compréhen­sif, actif, qU'i, ayant confiance en la justke de sa cause a su ins pirer confiance à autrui. Cela tout le monde le reconnaît. En faisant cons'CÏencieus8lrnent son devoir, en menant campagne de· façon discrète en flaveur de l'augmentation de la s'colarité, le personne'! ensei,gnant peut et doit seconder les efforts du chef. ,

On ne l"'endrla jam,ais aSlsez hommlage à ceux qui œutVirent da;ns un esprât de justi'ce et d'équité pour le bien de l,a commu­nauté, et qui se montrent d'autant pilus per,sua1sifls et peI'isévé­nants qu'ils savent que leur action n'est pas fai/te pOWf p.laire aux masses.

Monsieu.r Gross s'est montré un réaJis,ateur et un chef en qui J.e personn~l enseignant peut avoir confian'ce.

Cl. Bérard

m. fllo~s The~taz développe son postulat A la 'session de février 1954, j',ai eu l'honneur, avec notre

col1ègue,\ M. Ile député René J acquod, de déposer le postulat suiva'Ilit :

« L'·évo,lution de l'économie agricole, le développement com­'merci~, ar,tisanal et indusibriel de notre canton, requièrent une solide formation de base des futurs aTtisans, chefs d'ex- . ploitation et d'entreprises.

Le Conseil d'Etat estime-t-ill que le statut actu8l1 de l'école primai,re répond aux exigences d'une te/llle formation, ou ne doit-il 'pa'S, au contrailre, constater que ce~le-d ,s'e révè}e -de plus en pllus insmffis1ante ?

Que compte-t-i,l f.aire en f'av,eur de la prolongation de la scolarité ? .

ParaHèlement à une a;ction dans ce sens, le Conseill d'Etat ne croit-ill pas urgent de revoir les conditions d'engagement du per.sonnel enseignant en inbroduitSiant progressivement le tf1aite­ment annuell ? »

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La premièr·e quesftion qui nous occupe ici et qui doit r ester le but essentiel de cette intervention est celle de la Pi"O-1ong1ation de la seolarité.

Il y a tantôt huit ans, nous votions dans cette sallIe une ~oi sur l'enseignerrnent prim'aire et ménager, qui p r évoi,t, en son article 22 : «La durée du cours annuel de l'école pri'maÎlre est fixée .par le COIliSeiŒ d'Etat; eUe est de six mois au m.inimum ...

Toute demande présentée prur une commll·~e en vue d'o~­tenir la prollÜ'ngation de '}a scolarité est ad,mise par ;le Consell d'Etat. »

Beaucoup de députés siégeant aujourd'hui dans cette s-alÙle sont au nombre de ceux .... mêm'es qui ont eu, en 1946, à se pro­noncer sur une proposition tendant à élever ce minimum à 7 mois.

Emanant de troils dépUJtés repl~ésentant chacune des frac­tions a'lors en présence au Grand Conseill, ce point de vue aUlrait dû rallHer les que\lques 12 voix qui lui manquaient pour obte­nir une maj orité en seconds débats.

Au banc du Gouvernem,ent, - alors qu'en première lec­ture, aucun dépwbé ne s'étai,t élevé à l"encontre de ce lnême Gouvernement qui avait trouvé opportun d"'avancer quelque peu 'sur ce point depuis la 'l?i d,e 19~8 - on a fiait .v'alloi.r avec éloqu1ellice que le peuple n admettraIt pas une teille dISpOSI­tion.

C'est ainsi que, dans le domai,ne du mi'nimum de la sco­la'rité, 38 ans d',évo.lution dans tous les sectellTs de ce monde multiplIe et divers qu'·est le Va:lais, n'ont servi pratiquement . à rien.

Je n'·entends pals instruire le procès du Département de l'Instrulction pub;Iique d'aJlors, c.ar il faudrait dam c.e Clas ,m'ettre dans le plateau de la balance tout ce que par ailleurs nous ap­portait la ,loi du 16 novembre 1946.

RABAIS 3°10 au corps enseignant sur pl'ésentatioll de la carte - Articles réclames exclus

Tél.

211 80

Tél.

2 11 80

MONTHEY MARTIGNY SAXON SION SIERRE ' VIEGE T~l. (025) 4.22.52 (020) 6.12.62 (026) 6.22.12 (027) 211.80 (02'1) 5,19.58 (028) 7.21.22

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Je prétends seur}.ement qu'on aurait pu, à l'instar de ce qui s'est produit à prüpos de -la loi ,sur ,les impÔ\ts, tenter sa .chance, au risque de ·n'être pa.s cO'mpris !par ,le IpeUiplie.

Depui,s 1946, qu'y a ..... t-il de ,changé ,drulllS notre pays, pour que nous ,pui:ssiol1JS et devions revendiquer .un -autre ·Sftatut .que ce mi,nimum insuffis·ant ?

lil y a d'Iaobolrd que nous 'Sentons de l)\lUiS en p'lus ù'.ana­chronis-me d'une sco,larité égale, sinon moindre, en 1954 qu'à la fin du XIXme .siècle.

G~lla, notre pa·triotilSme quelque -peu 0hatoui:.tleux ne. su.p­porte pas f'aciJlement. H nous déploait d'être, avec les GrIson:), l'un des deux calltons suisses qui s'en soient tenus à ce mini­mum. Tous les autres ont une scol'arité de 8 mois et demi à 10 mois, sauf le TeslSin qui en a 7. .

l\1·ais nous subilrions sans trop de peine cette épreuve d'a­mour-propr.e 's'11 ne s' agÏ:SlS'ait que de vOUiloir paraître, comme disait un évêque de Sion, du XVIe sièc.l~ , s·auf erreur, « le plus 'beau coq dans }ta corbei'lle. »

Ce qui noUiS importe le p'lus, c'est de savoir si notre der .... nier rang dans ·l'échelle de la S'colari,té, suff.it à nous Inaintenir au ni'veau des exi'gences . 1110dernes en matière de formation et d'instruction.

Qu'y a.Jt-i,1 de nouveau, disions .... nous, depuis 1946 ? L'wctivité que déploie loa société vrul,aisanue de recherches

économiques pOUT :attirer Ichez nous Ides indUls,h~ies ·nouv'e11es œé­vè1re la nécess.ité de prépa'rer des Clwdres technIques pOUl' occu .... T)er les pastelS de commande. .1. Dw11's Œ'indurstrile existante, Ile Valaisan a surtout fourni de lia main .... d'œuv,l"le, et fo.rt peu .de sipéci:allistes.

L'exécution des gr.ands travaux des fnrces hydro-électri­ques a · besüin de cad'res Vlailai.sans bi,en forn1és.

Enfin, - ,puisqu'd!l faut se ,limiter -, les difficultés de notre ,a~rilCullture, qui p8'l~si,stent -depu.~s 1948 et qui s'Ûnt loin de trouver une solution 'à la fav'eur des méthodes de ·cultures empiriques, nous incitent à la rationa'Hsation des trav,aux agri­cOOes.

o.n a.dmeth"\a Bans peine que ce qui suffisait autrefois de bagage iIi,tel~ectuBl pour g,aogner honorlab;l'ement. son exis­tence ne répond p'lus -aux exigences actu8l~1es, et mOlns enCOTe à ce:Ues que nous connaîtrons derna,i'n.

IiI faut id établlir urne distil1Jction. Là où l'éco~e de :six mois, six mois et demi et sept peut êtrè menée méthodiquelm'ent et là où le hiav-a~l .est effectif, il est pos'sible de découvrir cha­que 'année, quelques éléments qui subiront Javec succès rres épreu­ves d'admission aux éc.oles secondaires. Oeux qui se destinent à r.artisana.t ont des ;pœsib~lités de l)arf-aire -leur instruction.

..

2,1 -

M,ais noUis devons songer à l,a ,masse de ceux qui n',auront pour tout viatique intellectuel que les si~ .mois d',éc~le . annue.1Jle et qui ,seront · m-anœuvres sur des chantIers ou agTLculteurs.

Quel que 'soit île dévelÜi~;peI?:ent que p,?urra p:r81~drè notre canton .dans le co'mlmerce, l arüsanat ou lIndustrle, III ne fa~t p.as songer à lia transfom!lwtion e0!lliJ?Jète de no.tr~ éco~omie. Dans S'a plus grande parbe, ce'liie-ci il'estera 3Jg~rltco~e: C e~~ c.e qu'atteste non seuJement l',ai~"le a'c~uellemeI~t eXp'loltee en ' VI­gnes, vergers et en ,cul1ltur.es IntenSIves, m~lIS ,encor,~ colile que l'on destine à cet ouvrlage pour 0es prochaInes annees.

Dans de teJ]les conditions, ]1 doit noUiS paraître pour le 1110ins ano:r>ma.l que des :r>égions flavoris·ées de notre canton Ii~ ~ongent pas à utiliser :la flacul~é que .leur do~ne }a -loi ~C)~r mettre en harmonie leurs b8lSOll1iS en InstructIOn et l,a ' ·durée de ,la ;sco}.writé.

Le V,a:lais romand com.pote aujourd'hui 207 classes à 6 mois et 6 mOLS et demi, et 307 à 7 mois et pIus.

Dans le Haut-Vlatlai,s, 11 y en a 216 à six n10is et six et demi, et 67 s'ewlement au deJ.à de ce minimum. .

C'-est donc 423 da.sses qui ·en Isont à la scoJlarité de 1908 sur l"ensembù-e de notre 0anton, pour un total de ' 797.

Je ne veux pas apporter ici la démonstr~tion d?~aiUée. de l'insuff:Lsance du sltatut actuel pour la formatIOn et l 'educatIOn de la jeunesse qui .~',aura .que î'é~~le p~ümair~ .pol~r t?~t~' ~or-i mation. 1,1 n'est qu'a retenir .la dedaratIOn qu a faIte 'lCI meme le chef de Département de l'Instruction publique, ~. le con:.. seilller d'Etat Gross, peu après son entrée en fonctIon, 'pour être 'persuadé de la nécessité d'un progrès notabJle dans ce do .... maine. . Les maîtres qui se targuaient volontier;s de cas isolés

pour prône-r .l'ex'ceùllen0e de leur e:lasse à six mois, ne retiennent plus aujourd'hui cet argument.

Preuve en soit que l'assemblée des instituteu.rsdu Haut­VaJais du 26 novembre 1953, a cons3!cré son ordre du jour. à lia prolongation de la sc'O'1writé. On y av~it f'ait appel. à . des conf.él enciers étrangers pour lIa pllup~rt a la prtOfeSsIOn de l'enseignement. ,

Je note tiré de la « S'Chweiz·er SchuJ-e », d',avril 1954, les ~oms de M. 'le député P.auŒ-Eugène Bur'gener, du Dr Bi.der~:)Ost; de M. l'abbé Werner, du rédacteur M. Her'mann T:scher-rlg.

Signalons, dans Iles millieux de l'ensei,gtnement, les ex-posés -de M. Ruprpen, professeur de secondaire, d~ MM. les profes­seurs Schmidt .et BeLlwruld, de M. Blœtzer, dm8.cteur de l'Ecole cl' AgrÎoCUIlture de Viège, et du secrétaire de l'Instruction pp.bIi­que, M. de Chast011lay.

Il res.sort de Ilia lecture de ces conférences que des cer-

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d es étendus de la population du H a ut-VaJlai,g sont acquis à la prolon~ation de la BcOl1arité.

p'e -mêm.e ipe~t-on ti r er une c.oncJlUlsio~ .semibla:ble pour ,le Valla1s romwnd, Sl nous en croyons .1e·s r,esUiltats de l'a'ss(em­blée de ,la Société VlaJlailSialIlne d'Education qui a tenu ses as-sises à Sienr,e, le 22 avriŒ dernier. -

J'ajouterai ces queJques mots extraits de l'a~locution de S. E~c. Mgr Adam à l'assemblée du H'aut-Vallais :

. « L'Eco~e ne doit pas p01'\sister et se raidir dans des voies a nciennes qui, pour ~voir conve!lu autrefois, ne répondent plus eXla·ciJement aux besOIllis de lia V1'e moderne. Nous pouvons bien r egretter Iles temps rèv oIT us , mais 1es conditions qu'imposent les temps aotuels se pressent à t el point qu'id serait dangereux de vOUlloiT Iles méconnaître.

La question posée par l'ordre du jour est de savoir si l'on veut prolonger la durée de la scolarité.

Doit-on tout laisser en l'état, ou faut..,~l une durée plus étendue?

On peut avancer à l',appui de chacune de ces conceptions, des arguments de Vla'leur, mais le moment ne me paraît pas 1J~ès éloigné où ,l'on devra d'une façon sérieuse prendTe posi­hon. ».

Si donc nous pouvons admettre que 'l'écoJe actuelle avec une dur,ée lirrnitée à fi ,moilS ou 6 mois et demi, ·ne répond plus aux nécessités aJctue\1lles, queLs sont les moyens propr-es à l'en­gager .sur des voies plus modernes ?

C' est p~écisément ,la question que nous pOSOlllS au Gouver­nement, certain qu'31près avoi'r convenu de la déficience de la scolarité l ég1w]e, ill noUis appartera une solution satisfaisante.

* * *1 N oiJre postUl1.at d-emande d',autre part au ConseiJ d'Etat s'il

ne croit .pas urgent de revoir les conditions d'engagement du personnel eIl!Seignant en introduisant progressi'vement le traite­ment annuel.

Je me per.mets d'expliquer aus-si brièvement .que faire 'se peut, cette quest~on.

Notons d'-abord que d ans tous }es cwnton:s suisses, excepté le VaJl,ais et dans certain es ·co.mmunes des Grisons et du Tessin, l'école est .annuelle et 1e per,sonnel engagé est. payé toute l'année.

Il en est .ainsi non _soeullement pOUlr l'es oontollls de 'Scolarité à 10 ,moi's, maÎls pour Iceux qui ont neuf mois et demi ,comme Zoug, Soleure, Schaffhouse, Lucerne, St-GaJU et Berne; 9 mois comme Glaris, Uri, Schwytz, Fribourg, Obwruld et N1dwa'ld : 8 moils et demi comme aux deux Appenze11.

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,Chez nous, les vi,Mes de Sion, Sierre 'et Monthey ont une scoll'alrité de 9 mois 'et demi; Bdgue, Viège, Montana, M,aTtÎgny, St-Ma ur ice, St~Gingo\J.ph et Vouvry s'Ont à 9 mois. -

Les maîtres enseignant dans ces loca[ités ont le même sta-· tut que les calJègues des 'autrJes com,munes, ,que11e que soit 103, sco­h\Jrité, à savoir qu'ils ne sont rétr ibués que pour le temps qu'ils enseignent.

Le personnel n 'at teint 1e .maxim um du t r aitement qu'à la 21e année d'ens'eÏ'gnement, .~lors que les fonction~naires de l'Etat l'obtiennent déjà à Ila dixième année de leur activité.

Au sLmp'lus, l'âge de ·la retl'laite, bien que r etardée à 63 ans depuis 1a modification de la séance du 2 juin, r este en m ar ge de la norme aJdmÏ'S'e pour d'autres servit eurs de l'Etat.

Le systèm e de la CJapit alis·ation a dop\t è pa,r cett e caisse, ne. pernlet de servir que des rentes dé;risoir es.

La sit uat ion mat érieHe qui est faite au personnel ne peut assurer un r ecr utement tel que nous n 'ayons j amais rien à craindr-e à l'avenir pour la bon ne mafiche de no.s é co'les.

-Une f oi.s t erminée, la p·.ér-iode s-colaire, que ce'llle-ci soit de 6 mois ou de 9 mois et demi, le maît r e doit t r ouver pour le lendemain In ême et j uS'qu'à lia v'eille d e lia r eprise, une occupa­tion sUiscep tibile de le f aire vivre et de lui perm ettre d'élever S'a fa,mL~le. -

Quand nous pariIons d 'un e occUlpcation à trouver pour la pér,iode dite des «vacances », les situations som à la v.ér ité, extr êmen1ent diverses.

Pour les uns, i'l y a un com mere.e, un emplloi régulier, ou une eXlploitation agricoile rentable, tem'P.s de crise réservé; rn-ais pour le gr'and no·mbr e, c'·est l' irrégu\llarité dans les occa­sions d',emplloi -et l' insécurité rp er,mlanente. Pour un certain nombr e, c'est quelque-fais de chômage, notamment il s'agit du personnel qui enseigne duranrt 9 mOÎis et pllus.

Les instituteurs des d 'asses à 6 et 7 mois, s'engagent sur des ohantier,s, ,deviennenlt pOl'ltiems d'hôtell. (contrô,leurs s ur des chemiins de fer, etc.

Plamni 'ceux dont la. scolarité est de 8 à 9 -mois et p lus, no­tons quelques exemtp1les d'occupations d'été : marchtanid-lprimeurs dans un vi.1I113.lge de montagne, ouvrier dans un séchoir de tahac, conrtrÔil'eur de comp teurs d'un service industriel, i.SommeUer 'su!!' lln bateau du Léman, m.anœUVfie sur une route en montagne, guitde, v:eTIldeur dans un baz'a:r, etc. D'autres ont renoncé, dé­couI'twgés qu'il1s étai'ent devant les refus essuyés, à .se procurer du trwVlaiil : i,los sont chômeul'!s faute de consentir à être ma ­nœUiVres.

Mai,s ces chômeurs sont probalblement d'une quwlité ex­.ceptionneUe, car" wprès queJques jours de repos, ils se r.emet-

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t ent à la préparati'On de la dasS'e. pou~ le mois de septembre. J'en connais plusieul'ls dams cette sItuatIOn.

Vo~là des faits. Ceux-ci ne savent pas qu'i,l,s soIllt ignorés des hommes

et en parrticullier des répUibJiques. Iils continuent à atteste: une anomalie que nous ne voyons pas ou que nous voulIons releguer au derni'er' plan de nos pré0c:cuipations. .

La fonction de maître est une vocatIOn. Il y faut de la science certes, une certaine curiosité de l'esprit et le désir de s'insrtrui,re chaque jour, mais surtout l'a'ptitude à communi-quer ce que ron sait 'elt à le f.aÎ're aimer. .

Voilà bien des exigences pour des gens que les pouvOIrs P?:blics. vouent tout naturellllem~ent à il'irrac.ti~ité '~rof~sionnel[e SIX mOlS sur douze, en leur lal;ssant le SOIn de s ·en hrer com­me ils le pourront. Et singuJlière v00ation que ceLle qui devr~.J se contenter de la médiocrité mlatérieJJJle sous préteXlte que l'on a composé si lOllig'ltempls avec un enseignement honnête et avec la préoccupation du pain quotidien. .

On dit qu'.11 y a des grâ'ces d'était pour chaque professIOn, mais on dit aUJssi qu'iŒ ne f,aut pas tenter le Ciel si l'on veut que la fonotion soit bien remplie.

Ici, la fonction consilste à ensei,gner aVl8C les méthodes en mpport avec la vi'e actuelle, ce qui requiert du maître une cOIllsrtante ,aptitude -d'information et de curiosité intellJectueUe; eJ1e consi,ste à éduquer pour tenir pqus qu'autrefois la place des parents.

Une teIlle exilgence n'est pas compatiblle avec ,Ile statut ac­tuel des maîltres, du moins dans ,la plupart des cas.

Dès lol'ls, iil faudr:a prendre s'On paTti : ou bi'en tolérer que le per.sonneO. enseignant donne à ,la classe ce qu'il peut au gré des influences et conditions e~téri'eures dont il continuera à. dépendre, ou bien apporter de profondes réformes au système qui noUlS régit.

Je veux bien que ces réformes ne s'obtiendront pas d'un seul coup et qu'il faudra procéder par éta.;pes.

Nous n"entendons pas faire des maîtres une Cllasse de pri­vi,légiés au miHeu de gens dont la condition sera toujours tri­butaire de la médiocrité des r,eSlSOUI'lCes du pays.

Mais ce qui a été établi pour les fonotionnaires peut, dans une certaine mesure, s'appHquer ,au personnell ·enseignant.

Il ne m'aJp:partient pas de proposer des sOllutions, car là encore, c'est .la tâche des gouv,erIllanns.

On peut entrevoir .cependant la poS'sibi'Jité pour l'Etat d'aider Jes maîtres à se procurer une occupation compatible avec la dignité de leur profession, après ,leur avoir aS.suré au moins qu~lques jours de va'canoes. Ceci vaut tout particuliè, re·ment pour le pe~sonnel à scolarité la plus réduite.

-

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Pour Je sur·pJus, 11 va de soi, que les maîtres qui vouent à J'enseignement Iles deux tiers de 'l'année, doivent pouvoir vivre exclusivement de leur profession.

La vaJleur de nos éCdles, leur tenue, 'la réputation de ,l'en­seignement et des maîtres ne peuvent se maintenir et -s 'accroî­tre qu',au prix d',une révision du statut actuel, tant en ce qui concerne la durée de la scolarité qu'en ce qui touche à .}'a­mélioration des conditions matérileLles du personnel.

Je suis per,suadé que le Consei,l d'Etat aura déjà examiné quelqu~s sOilutions suS'ceptibJes de nOLlS acheminer vers ce ré­sultat.

« L'E'cole primaire » féli.cite M. Theytaz pour son beau pllaidoyer en faveur de l'école valaisanne et du personnel en­seignant.

*** Réponse de m. le Conseiller d'Etat Gross

Le ipostullat déposé Ile 6 février dernier ~ar MM. les dépu­tés .A!loYis Theytaz et René J acquod, comme l'e déVieloppem~nt que vient d.'en faire M. Ile député TheytJaz, témoignent .de l'in­térêt éclairé et sans cesrse aocru que :lIa Haute AS'semlYlée 'Porte à l'instruction et à ~l'éducation de notr.e jeunesse.

Cet intérêt devi/ent aussi rehaque jour Iplus 'vif dans le 'pays, et ~agne des IcercJles de p'lus en }Jlus Ilarges du peuple va.laisan.

Ces 'constatatiOl1Js nous réjouissent, 'et nous sommes d'au­tant plus heureux de ll'O'Bcasion qui nous est donnée d'a~l'aJlyser 1,e probllèm'e de l'écolle Vla;I'aisal1ine et d'esquisser un progra'mlne d "acti an.

Autrefois, ,l'enfamrt qui fréquentait six 'mois par an l'éco.]e, en sortait à ,quinze -ans,saohant il,ir'e, écriTe et co:mpter. Ce 11lince ,bagage ,lui suffisait. Les métiers tétaient moins exigeants qu'auJourd'hui.

Mtais Ile temps ,a marché. Depuis 1850, le chiffre de notre Ipopüllation .a doublé.

Notre industrie qui n'oocUlpait que 363 ouvri,ers en 1888, four­nit auj ourd'hui du trav,aill à 7400 !Salariés.

L'agdculture, qui oc.cupait 'au début du sièCJle 80 ~; de ·(la popUJlation 'active, contre 10 % pour il'il1ldustrie 'et 10 % pour ' les autres prof'essions, n'en occupe plus aujuurd'hui ,que Ile 38 %', contre 31 96 et 31 % !pour 11'industr,i'e, respectivement 'loes autres T)rofessions.

Et l'évolution ,continue, s'a0célèr,e, bOuJlevers'ant toujours plus vite et toujours rplus profondément .Jla vie du .pays .dans les · do.maines 'les plus dilVer s. Le développement industriel et tou-

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rÎi~tÎ!que, ·et, depuis peu, les grandes en?r~~rfses hy~ro-é\l'ectri­ques arrnéliorent et g.énér,aJlis'8011't les possIhlŒI~es d~ gaIn, et font ,contraste avec Jes di,fficuités 'auxquel\les dOIt faITe face notre agricu]tur'e pourtant 'eUe-même admirahlement développée et éq~ipée. .," ,

. La :press'e, .les .rev~'es, Iles Il]lus't~es, lIa radIO, ~,e cInem·a, lIe sport, Iles ,communl'oohol1ls Ichaque Jour plus fl~cIlles :a'vec les hautes v 3JN'é es , l'intensité extraordinaire de la cmcullahon, sont aütant de facteurs qui 'exercent à leur manière une inf'luence décisiv'e. .

Comment Is'étonner dès ·lors que non seu:l,ément rla mlanière de vivre du peuple Viaibais'3!n ·ait ,changé, mais que s·a ,manière même de :peIllSer, de réagir s'e 'soilt ,tra'nsr.fo.!'Imée.

.comment ne 'pas voir 'que 'si Ile déve[o.ppemel1lt économique n'est pas accompagné d'un iprogrès ,paralbIèle Isur Ile .plan spiri­tuell et moral, 11 constitueI'la un danger 'POUT l'avenIr du pays, tant il est vrai Ique, ainsi que il"a ·dit un penseur, on n'est pCiS

riühe de ce 'qu'on possède, ,mais de ' l'usa"g.e que -l'on. sait ·en fai,re.

:n tombe dès ,lo'l"s sous ae sèns que Ile rô.le de .J'écale, res~Jon-sahle pour aa pllus grande 'Part de Il'rudaptation ~e n?~re jeu­nesse .à Icette rsi.tuation nouvelle, est devenu sInguherement compliqué et dréJHcat.

On en lattend toujours pJus et mieux. D'a~~leurs, ,H flaut a,e dire, une form'ation :primaire nor­

male ne suffit ,généralement pJus, dans des c:a'S de ,prlus en plus nombreux, où Ile's IC'andidats doiv'ent 'avoir 'Suivi une écoile moyenne ou ,l'école !prépa.ratoire à 'l'apprentissage de lYlartigny. C'est .le ,cas notrummeIlft pour un certain nombre de professions artisal1lales, 'pour ,les futurs chefs de ,chantiers, 1es contrem'aέtres, les teohnkiens, rIes candidats ,à ,la lnaîtrise fédérale.

Le devoir urgent de :l'école est de s'ad3!pter eUe..,mênre à une situation en ,constante évolution.

Une autre 'cü"Iconstance vient encore rajouter à Ilia respon­srubilité de ,l'écolle : son rôl,e de ,plus en plus im'portant dans l'éducation Ide Il'a jeunesse.

L'édueation Ides en[,ants .était autrefois 3!ffaire de f3Jffiiille, l'éeQlle étrunt 'eS'senrtie~l'em'ernt chargée de leur instruction.

M,a1s 'peu ,ft rpeu, en raison de .Jla -profonde transformation du pays et de Isa répercussion 'sur ,les espdts, l'éducation est devenue extrêmement ardue et diffi.cile. Mlal,gré toute ~eur bonne valol1lté, aes 'p.rurents sont souvent dépa'ss:és.

Song,eons aux mères Ide fam~Hes, ,surtout de famines nom­breuses trnm char'gées; aux tra'vaux de la ,campagne ou à l'ac-, ~'.t" •

tivité en usine qui 'retiennent ,cer.talnes d'entre e:lles hors du foyer; aux soucis Ifinanciers qui découragent; au manque de

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fOl'lmation ou d'éduc.ation 'auquel le 'courage ;t ila bonne volon11é ne peuvent rpas touj ours sUlpp;I'éer.

Les parents ont' alors heau.coup de peine à assurer de fa­çon suffisante l'éducation de ~eurs 'enfants et doivent par la force des choses, 'se décharger en partie ~ur féc()!le de cette tâche. -

., Nous voudrions attiTer votre attention d'une façon parti­calIere .sur la lamentahle décadence Ide ,l'éducation familia,}e à notre époque. Tout .ce qui est emploi, profession de lIa vie temp~r.e1Ie , e! ~erresrtre, cert~inemel1!t de moindre imporltance, se V?It p~~ce~,e de .longues etud.es et de prèpara"tion soiga1ée, tandIs qu a Il emp.lOI et au devOlr fondamenta,l de .l'éducation (!es enfant~, he,aucou'P \~e pa~~ents aujourd'hui sont peu ou pa,~ ClU tout preparles, }J'longes qu Ills .sont dans Iles soucis 'temporels .

LI est donc esselllti,el que Il'écale apporte à réducation le comp.lément et, parfois, Ile correctif nécessaires. " ,En :pr~sence des tâc~e~ ~ouve']les qui s'i'mposent à elle,

1 ecofe vrulalsanne a che'1"che .a s 'adapter aux rythmes nouveaux. E.tle s'est notamment effOl~ûée de moder,niser .l'enseigne­

ment, en il1ltroduisant peu à 'peu les ,méthodes actives dans la ,m'esure où elles sornt ·compaEÏlbles a'Vec notre rmentwlité. Ces procédés 'nouveaux rendent l'ensei'gnement plus vivant p~us concret et, paT :le [ait, plus attray,ant. '

L'école active désire faire de Il'enfant un 'chercheur et non un «écowteuT»; un élève qui Idès son entrée à J'écoJe va être entraîné à se 'Poser des «pourquoi» et à qui on aidera à trouver des réponses; un .élève qui apprendra non seul'ement avec s'a ·mémoire, mais 'aus·si a"vec son raisonnement.

De 'plus, beaucol1p de ,maîtres t(~,hefichent à s'inforn1er à se tenir au cour,ant, 'soit ipar 1a ,lecture de revues et de traÙés de pédagogie, ,si 'nombreux en ce moment, soit en suivant ~es cou.rs de Iperfecrtionnem'enrt or,ganisés !par 1e Département de­puis 10 al1lS.

Ces ·deI'Illiers ont connu chaque année un beau succès. L~ revue « Le Tr'a:vai,l manue~ S'colaire» qui paraît à Zurich en a fait ,l'éloge suivant: '

« Le Dép3:Ttement ,de l'Instruction ,publique 'a organisé des cours facu:ltaüfs ... Cet fut une semaine de travaiJ fructueux accompli dans lla joie et .l'enthousiasme. n faÎ'sait beau voir ce~ pédag?gues,. depuis les jeunes hlancs-becs jusqu'aux vieux che­vronnes g~I'sonnanrts, :ay'alllt quitté qui Jeur haute vallée, qui lIeur traVail, 'pour venN' s'asseoir 'sur des bancs d'écryle' il fai­sait beau les voir s'3App.Ji.quer à un piliage, discuter u'ne mé­thoq8, raconter une eXipérience scolaire. On ,sentait chez tous ces participants une te~le volonté de s' 'nstruire un tel désir de bien faire qu'on en ,était ému. '

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Ge cours se répèter,a chaque ,année à pareiJtle époque. HonneUJr au Valairs et à ses ,chefs qui savent Ile conduire dans la voie du progrès. Puisse ,son exemip\le être suirvi aitlleurs ! »

L'éco~e, et les ,maîtres en paTtilculier, ont donc fait ce qui était en rIeur 'Pouvoir pour moderniser 0}' enseignement en Valais. Il était juste et nécessaire de le sou'ligner.

LIs ont ,d'autant pllus droit à cet hommage, qu'ils ont trra­v,ailllé dams des ,conditions difficiùes : situation matérielle pré­caire, :souvent ;locaux et matériel insuffisants.

Mais les exigences nouiVelles i'mposées tpar Il'évolution ra­pide du V ail ais wppeHent des mesures a.ppropriées à 'l'amp'leur décisive de cette ,érvolution.

Et la première ,constatation, c'est que 'la durée réduite de la scolarité 'permet ,de 'moins en moins de faire face à ces exi­gences.

On ne peut plus 'exi.ger des enfants :le même effort qu'au­t refois. Leur esprit est aujourd'hui constamment rubsorbé par des préoccupations ïnconnues au début du siède. Ils sont plus di,str,aits. Leur résistance nerveuse n'est plus }.a même.

De ravis de médecins scolaires expérim'entés, 'l'enfant de la classe de 6 ou 7 ,mois est surmené. III a. :souvent trop de devoirs à domidle. Les jours de congé sont rares. La 'santé 'même est en jeu. '

On objectera qu'ill a 5 à 6 mois de vacances pour se déten­dre. Mais trop souvent, la fin des dasses ne signifie 'pour Ilui qu'un changement d"activité. Dès Il'âge de 10 ou 12 ans, ,les en­fants sont ;largement Imis à contribution pour aider aux tra­vaux ,des ,ch~mps. La prlupart rdu temps, ils y sont amenés par la situation précaire de ila famill1e, mais quelquefois aussi par une incompréhension d.e la limite de leurs jeunes forces.

Ma:lgré toute la bonne vOllonté des m,aîtres, ,le program,me ne peut pas être approfondi en six mois. 1;1 ne peut être que parcouru, disons plutôt pas·sé en revue.

Des 'branches comme le chant, le dessin et ,la gymnastique, qui sont à de.s titres divers d'une importance ,capita'le" doivent être ,considérées 'comme secondaires, et trop souvent négligées ..

III faut pourtant que .l'on 'se rende compte en Valais qu'il nous est impossi,hle rd' enseigner à nos enf.ants en 'six mois ce que les autres cantons essayent d'enseigner aux ,leurs en 9 ou 10 mois.

A -un temps insuffisant pour assimiler, succède un temps trop long pour oubllier.

Une scolarité trop courte ·ne su:5fit donc 'Plus 'aujourd'hui, alors que :les exi,gences inteLlectuelles et .morales, ,comme les connais'sances requises dans ;la plupart des professions n'ont cessé de croître.

1

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La prO'longation de la scolarité est donc nécessaire, et nous devons y travailler.

1 J Obstacles à la prolongation de la scolarité

Il ne suf,fit ma,lheu.reuseruent pa's toujours qu'une mesure so~t néce.ssaü~e, P?U! ,qu'elle soit possilblle, surtout ,p.our qu'elle SOIt lOssIbl'e Immedlat8lIUent. E~ on ne résout 'pas une diffilculté en .1 Ignorant.

La prolong.ation de ;la scolarité dans notre canton 'se heurte à des difficultés réell'les.

Dans beaucoup de nos fa.mi:l:les, ,l'aide des enfants à la maison ou à lIa campagne, ,est réeLlement néeessaire. '

Pour d 'Iautres, je .songe à un Icertain non1bre d'enfants de ',petits paysans de -la ,montwgne et d 'ouv6er s, ,le gain des en­fants 'Pendant la bonne saison, est une lITla.Jheureuse nécessité.

La transhumance, qui s'est m'aintenue dans cert,ains de nos. villaJges, ,constitue une rdirf,ficulté 'pratique d'un ordre parti-culier. .

Il y a également :1e problème :financier pour l'Etat. 1J ne doit pa-s -empêcher de f.aire ce 'qui .sera déter,miné COITIIme né­cessaire à ravenir de nos enfamts.

M'aill 511 wrrive aussi · q.u~ les ohstacJles que .l'on oppose à la prolontg1atbon de la '~colar~t~ ne !~ont pas ,réels : nous pensons, par ·exemple, que 10PPosItIon VIent souvent de l'attachement à. des tradit~ons, à de vieill'les hahitudes, 'au manque d'infor'ma­~lOn ou d'o~~en~ation, au ~~it que le bénéfice énol'ime que repré­:sente pour [exIstence entIer e des enfants, une bonne éducation et une sol:Lde instruction de base, n'est pas i,mmédiatement apparent.

ton. Comment procéder pour prolonger la scolwrité dwns le can-

T,rois sOJlutions se présent cà l'esprit: 1) Décision du Conseil d'Ettat· 2) Révision ,de la ,loi de 1946; , 3) Oa;mip,ag;ne d'i,nrformation et de persuasion. 1) La loi de 1946 'cUspose à ,son arti.clle 22 que ,J'a durée du

cours annuel -de l'école primaire est fiXiée par 1e Conseill d'Etat les communes entendues. ' ,

Dans certains ,milieux, on est d'avis qu'en se fondant sur les dispositions qui précèdent, :le Conseil d'État est habilité à déeréter une prolongation g.én€rwle de lIa scolarité.

Après ~v?i:r: sérieus8lm~nt ex'aminé cette question, nous som~es '~r~Iv~ .a ,}.a conclUSIOn que cette i'nterprétation n'est fondee nI J undlqueJl1ent, ni psychologiquement.

Selon l'i,nterprétation 'générallement adm.ise de ce texte correspondant au seTiti,ment 'profond et sé:cu'laire du peuple va~

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lais'an, la légisJation a v.oulu laisser :l'initiative aux ,communes, qui connaissent m,ieux que 'quiconque les besoins, les aspira­tions et l'état d'espdt Ide lIeur pOp Ll'lation. L'oblig,ation d'enten­dre .les ,communes démontre ,d 'ai/meurs que .le Ilégislateur ne p-en­sait nul,lement ,à une augmentation générale, nlais seuleme,nt à une pralongatiO'n 'paT d~cisions particulières.L pour c~aq.ue com­mune. Enfin, l'autonomIe des communes est, un prInCIpe trop connu de notre droit putbli,c valaisan pour qu'il soit besoin d'insister. . Par ,ailllleurs, 'même si ,J'Etat ·avait le droit de porter . la sCOilarité à 7 ou 8 ·mois dans toutes . .les cllasses du canton, e11 passant outre à Il'avis de l'autorité ~om,muna.Ie, cela serait-il pratiquement possible en ce moment?

L"expérience p,rouve que la p lupart des communes qui ont prolong1é 'la sca}adté ont ,connu -de grandes difficultés, même quand elles avaient consulté les assemblées ipri.m'aires . Il est clair que ces did:ficultés seraient pratiquement insurmontables SI une décision de Iportée génér ale €tait prise.

2) Revision de la loi de 1946

Nous ne doutons pas que la Haute Assemblée serait dis­posées à accepter une proposition tendant à reviser !l'article 22 de 'la loi et à fixer le mini,mum de 'lia sco'larité à 7 ou 8 mois.

Mai's, nous ne Ipensons pas que le peuple soit prêt à ,accep­ter une selnblabl,e !proposition.

Dans le 'projet initiall de la loi de 1946, le Conseil d'Etat avait 'proposé une scolarité Ilninimum de 7 Imois. Entre les pre­[111iers et les deuxièmes débats, la preuve avait quasiment été faite ·que 'cette Idils~f:)ûsition fe l'lait 'so.mbrer 'la -loi deViant le peuple, et 'elle ,a été aJbanidonnée. L'opinion publique n'a pas encore suf­fi'samment évoilué pour qu'on puisse ,lui soum·ettre avec chance de succès un rprojet de :cette nature.

Notre seTIltj]ment ,à ce suj et est fondé sur l'expérience j our­-n:alière.

Sans co.mpter les cas de grève scolaire, Iconcrétisés par le refus odes parents d'envoyer Iles enfants ,en dasse, nous pouvons signaler Iles réactions nég'atives quasi génér ales lorsque 1' 011 parJe de ce suj et.

La pro'long;ation de la scolarité présente un intérêt pri­mordia:l pour la j.eunesse, en sorte qu'on ne peut pas commettre l'imprudence d'en cOTI'1Jpromettr,e la réaJlisation par un échec devant le peuple, échec qui retarderait 'la sdlution de plusieurs années.

Il faut consildére.r }.a modiifi.cation de l'artiole 22 cnmme robjectif définiüf, ,celui qui apportera l,a 'solution 'la plus satis­faisante.

Mais, comme cette revision ne peut être envisagée en ce,

' i

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nl0ment, la ,convient de procéder par ,étwpes, par prO:longations successives et constantes, en ad,mettant des solutions souples, de 'manièr,e qu'au moment où la question 'sera posée ·au peupJe, il .s'aJgira dans .la majeure partie des Ico·mmunes, de la consé-' cration d'un état Ide fait existant.

A ·cette fin, il est néceS'sai,re d'édaire-r le peuple de créer un ·cJlÏlmat üvvorable .et ceci nous lamène à la 3ème solution.

3) Campagne d'information et de persuasion

Le peuple valaisan a prouvé en maintes cir,constances son bon sens et sa 'maturité civique.

On peut donc hli faire confiance dans Ile domaine de la scolarité, mais à la ,condition qu'ill .soit éclairé. l'1 <convient donc d'entrerprendre une 'ca:mpag,ne en vue de persuader les pa­rents d'·abord, et 'les auto.rités ·si Ic',est néces'saire, .que le ré­gime scolaire de 6 mois ne :correspond plus aux nécessités actuelles.

N flaut mettre en évidence que la prolongation de Ila scala­l'ité sera avant tout profitablle à ceux ,qui ne sont pas favorisés par lIa fortune, · aux enfants des famihles modestes, qui n'ont pas la possibilité de ,corntinuer leur [or,mation ·dans des écoles se­condaires ou professionmelles. En bénéfidant ·d'une scoilarité plus longue, iùs larriveront au terme de .l'écolle primaire mieux armés pour le dur camJbat de \la vie. '

Convaincre -la rpopuJlation est une méthode plus lente, mais plus sage et plus sûre pour arriver au résultat désiré. Dès que 1e 'Peuple valaisan aura cÛtlupris Ique c'e'st l'intérêt réel de ses enfants' qui est en jeu, et non pas ceilui du personnel en­seignant, -il nous pressera lui-même d"agir.

CommenQ convaincre le peuple!

1) Le peTsonnel enseignant peut, par les éilèves, atteindre les parents. Les maî.tres seront invités 'à redouNer de zèle si ,c'est possibrle, pour rendre l'école toujours plus sYlmpathi~ que: ils intéresseront les parents au~ progrès des élèves qui leur sont confiés, iJls soilli.citeront la collaboration de la fam11le. Hs 's'efforceront de fain~ aimer 'l'école.

3) Les autoTités locales ont, en géné.f'aJl, l'esprit très ouvert ,aux problèmes de ['·écolle. Mieux que qui.conque, eUes connais­sent ,les besoins de leurs administrés, ,eUes prévoient leurs ré­actions.

Il s'.agira de prendre contact avec elles, comme cela s'est fait, et se fait encore pour les écales ménagères, de les ga\gner ,à la cause. Il y .aUl'\a llieu d'examiner av8'C elUes les caus·es des rési'stances, ,les ob.stacles qui s'oppos,ent à la prolongation de ~a scolarité. -

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3) Enfin, renseig'ner l'opinion publique par les moyens des mieux wp.propriés : dérüontrer par d~s exemples concre~s; que 'ce qui l)araît impossible dans un heu, a cependant ete réalisé ·ai.lrleurs dans des ,conditions identiques; insister sur le fait que par,tout où o·n a augmenté la durée de Q',école, on es~, après peu de tEml'PS, satisfait de cette mesure, et on ne voudraIt plus revenir au sy.stème antérieur.

En résumé, ill importe de créer dans tout ,le pays un COL~­r'ant de sympathie pour l'école. Et lorsque l'idée aura mÛrI, le moment sera venu d'attaquer l'objectirf final, de réviser la 1oi. .

Autres mesures pour améliorer l'école

La prolongation de la scolarité n'est évi'demment pas la seuJle mesure à réaliser pour a-da.pter il'école aux exigences de ce temps. Citons encore celles qui ont trait:

1) au maître, 2) ·au iprogramme, 3) aux -Jocaux et au matériel.

1) L e mŒîtTe. Le ra1pq;lort des inspecteurs neu0hâtelois pour 1953 intro­

duit son sujet com'lne suit: « L'é.cole prim'aire est une institution publique. Elle doit

s'efiforcer de rendre les servi,ces que lle pays attend ,d'eUe. Dans ce dOTnaine, on n 'insistera jamais lassez 'SUT lIa personnalité du maître, ,sur son rayonnement .et sur sa va'leur professionneille. »

En d'autres termes, et ai,nsi que l'a proclamé Sa Sainteté Pie XI, ·c'est moins la bonne organisation que les b ons maîtres qui font .les bonnes écoles.

La sélection et }a fOl"lmation du personnel enseignant cons­tituent donc un problème essentiel que nous étudions de près. Cette question 'est, ··du reste, étudiée en ce ·moment dans -la plupart des cantons suisses, et nous suivons ces études avec attention.

La nécessité d'è continuer la formation des 'maîtres tout au long de leur carrière s'impose également. !Il faut leur donner la possibi'lité de confronter leurs n1éthodes, ,de les améliorer au contact de .maîtr.es Slpéciarlement quaüfiés.

Il importe dé les aider à mai.ntenir en éveil leur curiosité intelilectuelle, afin de leur éviter lIa sclérose de l'esprit.

Les cours ,de perfectionnement concourent de façon ef­fic·ace à wtteindre ce but.

L'office de l'enseigne?nent, dont les t âches sont décrites à l'artide 75 de ,la loi, aura aussi un rôle i.mportant à remplir . Son a.ctivité se 'concentrera sur deux pôles: l'étude et Œ'informa­tion. Etude des besoins de l'école, de notre éco'le valaisanne, de

33 -

l'évolution des ITIéthodes et ila diffusion; lIa transmission, la l)ublication du résultat des e~périences heureuses faites dans ce domaine aUJprès des enfants. Peut-être ser,a-t-i!l d'aiHeurs indiqué de ne pas l~miter à l'école primaire les compétences de cet office.

Mais, il y a une 'autre question, pômordiale ~lle aussi, qui doit être réglée: la situation matérielle du corlps ensei­gnant.

Sur ce point, M. le député Meizoz a déposé lundi dernier, 31 mai, un postuJat qu'il vient de développer. Nous répondons . ici aux deux postulats.

,C'est le décret du Grand COllseil du 26 janvier 1948 qui règle la question des traitem€nts du personne'l ens-eignant. La seule voie per'mettant de les modi~ier,. notamm.ent . en versant des indemnités de vacances ou en Instltuant le traItement an­nuel, réside dans une modirfkation de ce décret.

A ~'époque, certains ont estim.é· que -l'Etat s'était m?ntré trop ,large, trop généreux. C'était une erreur, Clar maIgre l'~­justement opéré, le traitement d~ l'institt~teur valai,sa~ restaI! au bas de l'échel'l'e des ca:ntons SUIsS'es. Le Jugement ·etalt fauss€ pal' la comlpar,ais'On qu'on a fai,te avec le traitement déri"soir~ servi jusqu'alors. n y a eu un s-aut que d'aucuns ont taxe d'exagéré, alors qu'il n'était que raisonnahle.

N os instituteurs sont en ce moment les seUils salariés qui n'aient ,pas de vacances payées. En ef~et, du m,anœuvre. ~ l'in­génieur dirigeant nos grandes entrepf'l'ses, tous les salan'8s ont des congés payés. .

L'instituteur, qui a U11e mission parti,culièrement déli­cate, exigeant une grande patience et beaucoup de dévouement, dont la profe'ssilon met les nel"lfs à dure épreuve, ignore cette pause nécessaire.

Le' .personne:l ensei,gnant réalise ce qu'i~, est p~ssible de faire en ce ·mo'ment, et ne demande que ce qUI est raIsonnable.

Nous sommes ici en présence d'un moyen d'améliorer l'école en lihérant le maître de soucis trop cuisa'nts, et Ilui per­metta~t de se vouer mieux et davantage à la jeunesse qui lui est confiée.

Nous étudi'ons depuis des mois un projet, qui est pratiqu~­ment au point et qui sera soumis prochainement au ConseIl d'Etat.

Le Gouvernement a déjà admis, en ,~éance du 25 ,mai 1954, sans préjuger de J'ampleur des propositions concrètes qui se­.ront soun1iS'es 8. la Haute Assemblée, que ce projet réaliserait 1es trois principes suivants:

a) Congés payés à .J'ensemble du personnel enseig·nal1t, sous une forme et à un degré ,à déterminer;

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b) Traitement annue'l à partir d'une durée maxi'mum de lIa durée ecf,fective des cours scolaires;

c) Réduction:du délai 'pour obtenir .le maximum du traite­ment, délai qui est actuellement de 20 ans, soit nette­m'ent excessif.

Nous aoceptons ,dans ce sens les postulats déposés. En tant que le poshüat Meizoz demande "la création d'un

statut spécial pour une p:artie .du personnel enseignant, nous devons, par contre, répondre fOl"lmellement par ,la négative. Dans ,l'intérêt majeur de l'écolle valaisanne, H Lmporte, en effet, ainsi que nous .l'avons déjà n1aintes fois déc1aré -en privé et en public, de ne 'Pas rompre "la solidarité du personne'! ensei'gnant va'laisan.

2)Le progra1nme sera revu. Dans son livre « La jeunesse de demain », Carrard assi­

gne ce but à l'école : « Le but de l'école, dit-i'l, doit être d'abord de développer

ce qui ,est en puissance ,chez l'enfant. - « Développer et non ingur,giter. Pour ce faire, il faut ré-

duire autant que possi'bll'e le nombre de sujets à enseigner, se contenter .d'une «armature de fer », base inJdispensahle pour ·y asseoir plus tar d l',édifice des connaissances. Cette base doit être choisie judicieusement et réduite à son mi,ni,mun1. L'expé­r ience a montré que si ces « piliers» sont vraiment bien assi­milés, l'élève peut, en tout temps, construire f acilement les arches qui les relient. -

« Allor,s que si l'on montr e trop les dét ai,ls de l'édjfke, le tout se .br ouille rarpidem,ent dans le souvenir des élèves, s'efface et disparaît» .

Nous pouvons souscrire à 'ce programme. Cependa;nt; com­me celui de nos écoles ne pourra guère être réduit en étendue, il devr'a être diminué en densité. Si aucune branche du pro­gramme 3Jctuel ne peut être suppri,mée, il sera en tous cas possible .d'ensei,gner mOlÎns de matière, mais plus à fond; de s'assurer que l'essentiell, le principal, es't connu; d'apprendre à l'enfant à penser, à observer, à se dominer; lui donner 1e goût cl.u. bien et d,u b~au, en un mot, r~a\li'ser .et con~rétiser les dispo­sItlons ,de l arbcle 1er de lia 101 S'co'laIre qUI veut développer harmonieusement toutes les facultés de renfant, lua donner la formation généraJle élémentaire, nécessaire a'vant toute spécia­lisation.-

Sans méconnaître l'dJITlportance du programme, reconnais­sons cependant qu'il n'est qu'un instrument entre les ma'Îns du m1aître ,et qu'LI vaudra ce que vaut .celui qui est appelé à l'app'li­quer.

3) Nous voudrions encore dire deux mots des lOCŒUX et du matériel scolaire.

p

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Un grand élan a été donné aux constructions scolaires. Des édifices s1mrples, mais confortables surgissent aujourd'hui un peu partout dans le canton. De nouveaux projets sont présen­tés. ]jl y a -lieu de louer cet effort, -de l'encourager et de ne point se lasser jusqu'au jour où toutes nos dasses seront rénovées et dignes de notre jeunesse.

En ce qui concerne le mobi'lier et le matérie:l -sco'laire, il y a encore beaucoup à faire. La p.lupar,t de nos classes ont des bancs usés, branlants, sans ,aucune proportion avec la taille des enfants. La décoration de la classe, cependant si importante pour cultiver le goût et 'créer unB atmosphère ,de sympathie, de j oie et de confiance, est à peu près Ï-nexistante .

Le ma tér ieJ didactique fait complètement déf'aut dans ~a la majeure par t ie des ,'cla-sses . Et cependant quel puissant moyen d 'enseignement.

11 est pro:bah lement encore éloigné le jour où nos classes seront dotées d'un appar eil de rad~o, d'un épidias,co,pe et d' un tourne disque. - -

Ces innovations ouvr ent aux enfants des horizons nou~ veaux, cruptent leur i,ntérêt et meublent leur intelligence. LI faut évidem1nent que le maîtr e salche choisir ce qui convient à sa cla'sse.

Conclusion

Eon résumé, 1 obj ectif fixé à l'école consi,ste a donner à 1'e11- . fant une bonne éducation et une soli'de 'instr u.ction de base.

L'ilmpor tance >de l' écale primaire et de S'es compléaTI'ents in1-médiats, les éc01es moyennes et les écolles professionne11es, de­vient toujours plus grande. L'évo'lution est achevée. Nous vou­Jons que les postes de chefs, 'aux divers éc.helons, puis8ent être conf iés touj ours davantage à des gens de chez nous, nous vou­lons que nos richesses puissent êtr utiüsées dans 'l;intérêt de toute la popu1ation.

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Page 20: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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Pour y parvenir, il faut améliorer les Ipossibillités de l'école, qui dépendent de sa durée, de son organis·ation et, surtout de· la va1leur des maîtres, mais ~ussi, il serait injuste de ne pas l'ajouter, de l'intérêt que portent à l'école les pare·:rrts et les au­torités slco:Ia-ires et des contacts entre maîtres ·et parents.

]1 nous semble que nous ne saurions mieux faire, en guise de conclusion, que de citer ce que disait Ile 6 'mai 1951 le Saint Père aux maîtres et .élèves du c<YNège St-Joseph, à Rome:

« L'art de l'éducation est sous beaucoup d'aspects l'art de s.~ad.wpter : S'3!dapter à 'l'âge, au tempérament, au 'C.aractère,. à la capac~té, aux besoins et aux justes aSipir,ations de, l'élève; r

s'3!dwpter à toutes 'les ciflconstances des temps et des :lieux; s'adwpter au ,rythme des progrès de l'humlanité. Or, ce qui ca­r~ctérise dans ·cette adaptation 'la vraie éducation Ichrétienne,

. c'est qu'elle vise constamment à la Œ:ormation totale de l'enfant et de l'adolescent, dans le but d'en flaire un homme compl.et et équi1libré ».

C'est aussi l'ambition de l'école vailai'sanne de faire de la génération qui monte des hüommes c01mplets et équilibf\és.

Nous acceptons dans ce sens le postu,lat de MM. les dépu tés Theytaz et J acquod. .

Projet de décret concernant l'introduction de

SERVICES DENTAIRES SCOLAIRES

Le Grand Cons,e~il du canton du V aJla~ls, Vu .les art. 18 et 19 de lIa COlll'stiltution cantolliaJle; Vu la néoessité d'amélior.er l'état de la dentition chez les

enf'ants des écoles prim,aires du oanton; Vu .le rapport de ,la COlmmission cha,rgée d'étudier le pro­

blème posé par l,a carie dentaire par,mi Iles enfants va!laisans; Sur le préavis du Conseil d'Etat,

décrèt 'e: A'r,ticil:6 premier. - L'Etait favoritse la création de services

dentaires scàl!air,es dont le but est de perm,ettre à chaque en­fant ·en âge de slco,la'ri:té de recevoir . les s'Oins que nécessite l'état de sa dentition.

Art. 2. - L'Etat étabHt, d'entente avec ,les communes~ le plalll d'organisation, en tenant , compte des conditions par­ticulières à chaque région.

AlI't. 3. - Les services denbalÏJr.es peuvent s'organise.r de la façOlll .suivante :

~a) par .la Clréation de c.lin~ques dentaires sco.l1aires fixes" ,après entente entre communes; \ '

37 ' -

b) 'Par contbI'!at entre les communes intéressées et des den­tistes traitan~;

'c) par ,1'établliS'sl€'ment d'un S'ervice dentaire scollair.e am­bUJlant dans les régions de montagne ou les .Jocailités éloignées des centres.

Art. 4. - Les S'ervices dentairres reconnus envoi,ent cha­que année au plus taTd à la fin du mois de février un r,apport su'!' l,eur a0tivité ·au Dépa'rtemeJJJt de l'hygiène, de même que les cÜlmptes de ol"exercice écoulé.

Art. 5. - Le Dép.artem'ent de l'hygiène publique veine à l'wppÜica:tion du p['ésent décrlet et des règll'€IInents d"exécution. Il le f'era en p'lein accÜlrd avec le Département de l'Instruction publique.

Art. 6. - L'Etat a11,loue aux selI'V'Ïces den1ïaiœe,s scoJai'res reconnus un subs'ide de Fr. 1.50 par enfant en âge de scolll3.­rité domicillié dams les cüommunes de montagne.

Art. 7. - Le Conseill d'Etat arrêtera les tarifs appliüables dans les ser'vices dentaires s'collaires sur préavis de -la Société Voa!lai'sanne d'odontologie.

Ainsi adopté en Conseil d'Etat à Sion ,le 30. 4. 1954. Le Président du Cons.eil d'Etat:

K. Anthamaltten. Le Chanceilier d'/Etat:

N. Roten..

. * * * MESSAGE

concernant l'introduction ~e services dentah'es scolaires

Monsieurr le Président, M-essieurs les députés,

La loi eantüonaJle de l'instruction p'ubilique prévoü Ja' présence de médecins-dentistes scola'Ïres dont Ile rô'le est de dépister les affec.tions dentaires dont souffrent ,les enfants en âge de s'cnlarité. Cette 'activi,té préventi've est de la plus haute importance et a permis de déterminer d'une manière tout à fait Cllaiœe que ,la dent1i~e de la plupart de nos enfants est dans un état défdcient. Il s'avèr,e donc indiJSpensable de permettre à chaque enfant à l'âge préscovaire de recevoir les soins néces­saires. La c:a1rie dentaire est en effet une des affections qui se rép:3!nd de plus en p.lus parmi la jeunes'Se. EUe est en 'partie la cause de mal1adies graves provenant d'un mauvais état de la denture. Il 1appartient donc aux pOUVOiIiS publli'0s de promouvoir toute initiative ou de prendre toutes les ,mesures nécessaires permettant de ,lutter contre eet état de choses. Il est difficile de penser que ,J'on ipuisse -laisser des enfants souffrir faute de soins. L'ex.périence démOlltre que si en plaine plus de 50% des

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enflants reçoivent un traitement sur la base des indioations fOUirnies par .Je médecin ... dentis.te scalaire, en monta'gne un pour­cenbage peu élevé ·sont traités ,comme il conviendrait. Get état de 'choses peut s'exp'liqu/er 'Par le ·coût élevé des soins dentaires, augmenté encore par les frais de transport. Le but de ce ser­vice dentaire est donc :

1. D'iassurer les ,soins à chaque enf.ant qui en aUl'iait besoin. 2. De veiller à ce que cef? soins soi·ent appliqués dans des

conditions fiinancières pas t rop onéreu.ses. 3. D'intéresser les lautorités locaJl.es, le corps enseignant

et les parents à toute la question générale de la prophy­laxie et d,es traitements dentaires.

Méthodes de réalisation

Diverses sOhlltions peuvent être envi'8agées a ) Cliniques dentaires fixes: ces cliniques sant ét.ablies

dans des cen'bres et s'a:ssurent lia cOllilaboration dJu-n médecin­dentiste à tirtre 'Perlmanent. Cet.te solution peut ,convenir dans les agg11omérations Jes p~us illnportamtes. Une difficUlI.té consiste dans le fiait qu'dll est diffiCÎl},e de s'atta:che.r un nomhre suffis'ant de médecins-'dentistes, les soi.ns à donner n"étant guère variés et s'/ad-ressant touj ours à }.a même ôartégorie de patients. H existe une cli·niquedentaire en Va!l.ai,s, éhl!b~ie à Sion et dont le tra'vaiJl doi~ être encour,agé et pOUlr,s,uivâ.

b) Clin-ique cZenta-Î1"e ambulante: ,cette clinique peut être organisée de différell1tes façons, mla~s la 8eu~e acceptahle con­siste dans l'uti/lisatiorn d'mn cwmiorn dentaire se -rendant de commune en commune et mund de tous les perfectionne~ents modernes.

oc) Contrats passés -avec les médecins-dentistes: les com­munes ou groupe.s de communes ,peuv/ent éta'1Y.lir des contrats fixant les conditions daus .}'esQlUleiles ùes médecins-dentistes sont d',3Jccord de partici,poc à cette action d'ordre sronitaire et socia~. Certailnes communes VlaJlaisannes ont déj à passé de tels contrats. -

La Société vallaisanne d'odontologie a 3Jpporté son soutien et son accord erntier à ce que par l'une ou l',auUre des méthodes indiquées ci-dessus les cliniques dentaires scollaires puissent se .répandre et atteindre pleinelnent leur but. Eon Va'lais, l'on ne saufo3Jit s'arrêter à l'une ou l'autre des méthodes, car il y a lieu de teni'1~ co·m:pte de l'ex,trêm-e v3Jriété des conditions loeévles. De toute façon, 'l'org~ani8lation et le financement d'un service dentaire qUeil qu'i~ soit doivent être aSisurés par les différentes instances i.ntéres.sée-s à la s'a'nté de nos enfants, par les organes de l'Etat, paJr l'8S ,communes et par les parents. Il est impor tant que ces dernie.rs pUlilssent assumer leur,s reg.pon~abiJlités à l' é-

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gard de le:ull's enf'llints par le versement d'ho?oI'laires. t;-ès net­tement inférieurs à ceux perçus dans les eablnets pnves.

Financement

L'Etat, partant du principe qu'ÏJl est de son devoir de s'in­téressell' au d,éveJlorp'pem,ent des soins den:bai.r.es et de la h;rtte contre la cari'e dentaire, partJÏcilpe à l'or.gani.sation de serVIces dentaires 'sous qUell/le forme que ce 'soit, paJr le versement de sub­ventions basées sur le nambr,e d'enfants en âge de scollarité. Le · Conseil d'Etat propose à la Haute Asse'mblée le versement d'un montaJlllt de Fr. 1.50 par -enf;amt en pllaill1e et de -Fr. 2.­par enfant pour les pop~lations ~e ~Ü'ntagne. ~e ~o:mbr.e des enfants fréquentant les eco11.es pnmaI'res est d enVlfon 15,000 poulr la pÜ1pUll/atio:n de la p~1aine et 10,000 pourr I,es régions de montagne. Sii l'on restr,eint les soins deniJalÏres à ces groupes d"enfantJs, 118' mont3Jnt annuell à prélvoir au budget ordinaire s'élèverait donc : 15,000 elllf/amts de la pJ'a-ine à Fr. 1.50 10,000 enfaJllts de la montag.ne à Fil'. 2.-

= Fr. 22,500.­= Fr. 20,000.-

Fr. 42,500.-

M,ais il ,ger·ait op1::>ortun, dans les mesures de prophyllaxie! afin de protéger tout ,srpécia'l.ement l'état des dents de lait qU-l infJuent sur ceJ]lI6S de la denture 3JduJ,te, d',étendrre ces presta­tions aux enfllints des éco~es enfantJÏnes et même de l'âge pré­sCOilaire.

Bases légales

Le décret qui vous est .soumis tient co/mpte de toutes les possibilités énumérées dans ce m-essage. III appartiendra par la suite au COfnJseH d'E-tat d'étudier Iles moyens les pilus oppor­tuns pOUir mener à chef l'instaJl'1ation de servÏlces dentaires soo­l,aires sUir tout ·le territoir,e du canton. ]1 s'Iagirait Ilà d'une réa­li/sation importante sur le plan de -l'éducaiJion sanitaire de nos enf:ants et de notre papul,ation aussi bien que sur .Je plan pu­rement -médica!l par des mesUlres · destinées à protéger la santé de nos enfrunJts.

Nous osons espérer que ce proJet rencontr,era auprès des membres de lia Haute Als'sembl1ée l',3i0cueiJl }e plUls bienveitllant.

Nous sai.silssons cette occ3!Slion, MonsJeUir le Pœésident et Messi'eurs Iles .députés, pour vous l'Ienouv,eJler Ya.ssur.anc'e de notre haute ,considération 'et vous recommanrder avec nous à la protec­tion divi.ne.

L'e Hrés1dent du Conseil d'Etat: 'K. Anthamatten.

Le Chancelier d'Etat: N. Roten,

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! LE JM[ÉTl[E~ (Co]EST CE QUl[' UNl[T' i .~~~~~~~~~~~~~~~~~

flvec les Institutrices du Valais romand Dans le 'cadre de l'eur assen1blée générale, 'le 20 mars 1954,

les institutrices du Va'lais romand ont ente,nrdu un exposé de la présidente de 'l',association, MUe Gross, sur ]e postulat de MM. Theytaz et Jaequod, députés, eoncernant l'école valaisanne.

L'exposé de Milile Gross fut suivi d'un forum auquel pri­rent part dans l'ordre :

Son Exce'llelfice Monseign-eur AdCim, évêque du diocèse, MM. Robert .CŒT1'·Upt, député,

» René J aequo d, député, » Albert D~?ssex, député, » A. TTavelletti, député, » Marcel G1nOSS, Conseiller d'Etat.

MM. }es dé1)utés Theytaz et Germanier, empêchés, avaient égalem,ent tenu à marquer leur intérêt envers 1e -problè.me à l'ordre Idu jour, en donnant par écrit leur point de vue, celui­ci a .été comn1uniqué à i}'·assemrb\lée.

Une attention soutenue suivit les différents eX1)osés fort intéressants dans leur div,ersité 'même, mai,s unanimement 'mar­qués par un eSiprit commun de large et bienveillante compré­hension envers les prob'lèmes de l'école et 'ceux qui touohent p'lus spécialement 'les conditions d'engage/ment du Personne] enseignant valaisan.

Examen de la motion The~taz et Jacquod sur la prolongation de la scolarité

Exce1lence, Monsieur ·l'e ConseiNer d'Etat, Messieurs /l.es Rleprésentants de Il'autorité religieuse et CI-

vile, M-esdames et Messieurs les l'nvités, Chères Amies Institutrices, La fin ·de 'la première ,session du Grand Conseil pour 1954

a été 1111arquée par un événement im~portarnt : le ,dépôt par Mes­sieurs J acquod ,et Theytaz, députés, d'un 'postulat invitant le gouvernement à étudier entre autre la question de la prolon­gation de la scolarité. Vous len 'connaissez la teneur, la presse nous 'l'a transmise en son temlps.

,...

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Notre assemblée générale nous ,fournit l'oc.casion de nous pencher sur ee ,prohlèrme Iqua1litfié de ,complexe, non tpour tenter d'en faire 1e tour, mais pour déterminer notre attitude -envers un 'Proj1et ,qui intéresse au Ipremier chef notre a!Ctivité profes­sionneHe -et, d'une Inanière lplus générale, notre sens social, puisq,ue en son1me, tout problème scolaire est la réduction d'un problème social.

J ·e (lais,serai aux éminentes personnalités qui nous ont fait l'honneur d"accepter notre invitation, le soin de nou:s présenter d'autres faces du :prob'lème : moral, 'Social, financier ou autre, j 'e me bornerai à 'l'entreprendre du point de vue de .l'éducation et de 'l'instruction, 'certaine de ne pas épuis'er la question, même vue sous Icet angle précis, et je me permettrai ensuite de prier Monsieur rIe Consei'ller d'Etat Gross, :chef de 'l'Instruction pu­blique, ,de bien vouloir faire une synthèse des opinions émises.

Je souhaite ardemment que de cette contfrontation d'opinions venant de ,mi'lieux .forts différents, d'idées 'peut-être opposées, naisse une comrpI"éhension obj'ectiv'e du bien comrmun, qui, à des :degrés divers, doit nous préoocuper tous, et que, de cette compréhension partent d'heureuses initiatives en faveur du proj et qui nous oecupe.

Je ,m'e 'propose donc d'exami.ner avec vous; 1) les rprincÎlpes sur ilesqu~ls peut s'appuyer le projet. 2) Quelques-unes desmorlalités qu'il pourrait revêtir. 3) Les moyens 'pratiques à notre disposition pour aider

à l'aboutissement du proj et. J'e ne lpuis ;mi,eux aborder ,Ja question de la prolongation

de lIa scolarité da:ns le sens indiqué i'l y a qU8\lques se00ndes, qu'en 'vous mlettant en face du rapport ·qui s':établit dans nos es­prits entre 'les termes ENFANT - ECOLE.

L'idée d'école, cOlJllme c-eHe d'éducation est, n'est-il pas vrai, liée' à ,ceHequ' on .se fait de l'homme et de sa Jdestinée. Pensons simplement aux luttes, aux passions que provoque ré­cole dans cert?-ins pays, parce que l'écO'].e est au service de la personne, qu',eI:le est par Iconsequent au service de la commu­nautéet que, pour des ,chrétiens, 'l,a fin de féco'le sera toujours d'aider le petit hom'me à remplir le mieux possible ,sa destinée d'homlme immortel.

L"école reluplit, disons p:lutôt qu'elle tente d'atteindre oe but si élevé, conjointement par l'éducation et par iJ'instruction, cette rdernièr€, remarquons-le d'emblée, n'.étant qu'une partie de la prcemière. Jremprunterai à un arti'e1-e récemment paru dans notre journal IcoI'lporatif, l'excellente image par laquelle Il'importamce respective de ües deux facteurs est ·en quelque sorte ,concrétisée; «Leur 'conjonction, lit-on, est sembla;ble au déroulement d'un jeu de billes. La première 'condition est

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1'aoqui,sition des bHles : c'est 'l'instruction. Viennent ensuite ' la ,connaissance des r ègles du jeu, ,l'habi'leté à les manjer et le fai1" plCiY: c'est l'éducation ».

L'école éduque, eUe inst r uit, par la création d'un c1imat favorfuble, Ipar :le ,choix d e m oyens, d e te.ch~ig.ues, ~Ûimme on djt '3}ct ue'Hement, aip~)ropriés au but pour suIvI, mals surtout l' éducation s e fait par OSMOSE , ,par raid e qu'appor te une personnaJlité ayant atteint .tout au, ,moins s~lr le Iplan humain, ce 9u,e Ramuz ~,pëm.e la taIÙle .de l h OI?me, ,a un,e a~tr,~ persorr;­na'h te en d evenIr qUI se cher,che, ,se decouvre, s en n chIt, 'se .de­passe dans une aut ononlie enf in ,conq~ise - au ':noin's, pour quelques-uns. L 'éco'le est donc au servwe d e la VIe. EUe de­vrait toujours peI'1m'ettre ,à l'enfant de se r endI'le compte d:e ses :riohesses .d'inventorier ses ipossibi'lités, ses reSSOUI'lces vIta'les pour le ~ettre e~suite ' en m~sur~ de le~ r~éali~er dan~ son âge adulte. J e pense a Il'exclamatIOn em'ervellilee d un 'petIt garçon, qui prenant pour la première f ois conscience d e sa pr opre pen­sée, se fr~ait le f r ont en disant « Mwma'n.! ça bouge 'là-;d~­dans ». L'école devrait donc êt re un organI'sme :non pas pe­t rifié et i.mmuable, ;mais au Icontraire, souple, ad~ptable aux be­soins ~ctuels de l'enfant dans sa vie de chaque jour, ce qui de pri,me abord signifie 'que not re école ne devrait pas être ce ,qu'eNe était il y a seulen1:ent 20 ans.

Autrefois, en -effet, ,c'est dans 'le milieu f wmilial, millieu éducat~f P3Lr ex.~ellence et ~ue r,i~n ne l"l~m~lace, que yen!.~nt recevaIt l',educatIOn, 'la f amIlle d eleguant a 1 ecole le SOIn d Ins­truire l'enfant qu'éHe Œui ,conf iait.

Aujourd'hui, le fait est t r op connu pour que j 'insiste, la f.amille se décharge de plus en plus sur l'école du soin d e l'é­'ducation. CeNe-ci n 'y gagne r ien, c'èst entendu, mais el,le y pel'ldrait ,encor e bien plus si l' école ne p ouvait y suppléer dans u ne -certaine mesur e.

Ce changement dans l'or.dre i amilialest !la conséquence d'une t ransform ation 'sociale générale, notre vieux pays n 'y échap pe pas, peut-être plus lent ,à :la . ressentir, l~, caden~e ,évo­lutiV1e s 'wccentue notaJblement depUIS les der nleres decades. Les ,causes en .sont ,multi,ples. Comme eUes aussi intéressent l'école, j 'en citerai quelques-unes : la g~néra'li sation de ~ 'im­primé sous toutes ses formes, revues, Journaux, .magazInes,

, brochures, réclames, livr es, d e la radio, du sport, du ,cinéma, d'es ,com'munkations p er,manentes ·entre les h.autes vanées et le reste du ,monde, par les échanges qu'elle permet, les relations qu',e'Ue établit, 'les frontières qu'elle éloigne, transforme des habitudes de :penser ·et de vivre. L',enfant arriVie à l'-école sur­volté, on ne p'eut plus 'lui demander l'effort qu'on exigeait de ilui autrefois, <c'est vr,ai dans un certain sens, mais ïl a surtout besoÎ'n de trouver à 'l'écol,e un dimat de paix où il pui.sse or-

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donner ses connaissances ultra-scolair es et les intégrer sans domma~e à sa ,personne,.

Il ,est aus-si évident ·que lIa transformation d'une partie de notre 'population paysanne en vopulation ouvrière, j,e pense à ces grands travaux en cours, à l'installation d 'industries nou­velles sur ;le sol valaisan, à !l'exode de nos jeunes filles vers les centres horlogers, pose le problème non s-eulem,ent de l'appren­tissage si l'on ne veut pas que toute cette jeunesse .demeure au ,stade du manœuvre, mais celui surtout d'une éducation nloral,e bien exigeante qui la mette .en mesu:r;-~ d e ne pas sui­vr e ,aveuglément n'importe quel joueur de flûte oCo.rrume dans le vieux 'conte aHemand ·et lui ,permette d'établir une échel'le des valeurs devant Icertaines séductions . La prospérité maté­rielle dont l'étranger reconnaît les signes jusque. dans nos hautes va:llées, demande aussi pour être intégrée sans dommage un progrès parallèle sur le plan .spirituel et moral, faute de quoi il se pourrait .que les homm·es de demain -s'appauvrissent alors qu'ils s'enri!Chissent Icar, « on n'est pas riche de ce qu'on. possède, ,mais bien .de ce dont on sait se passer .avec dignité ». De .J'avis d'hommes qui s'occupent de technique, ce n'est pas dans le nombre des industries nouvelles, si souhaitables soient­elles, qu'H faut iJ).lacer le Iprogrès d'un pays, mais bien dans la manière dont la génération .montante se 'sert de -la technique et du machinis'me, et ,c'est là le vrai problèm,e, sans y être asser­vie.

Ce n'est donc pas tant un a:ccroiss-ement des connaissances dont 'l'enfant a rbesoin dans les ,conditions présentes, encor e qu'elles soient souhaitables surtout 'comme préparation suffi­sante à un ,enseignement prof.essionnel exilgeant, mais d'une for­mation plus achevée d·e .son 'esprit ,critique, de son goût du beau, de ses .qualités ,morales, car la vie moderne facilitée par 'la te0hnique est autrement dure à -l'égard d'une personna­lité .qui ,0hevche sa ip1lénitude, qu'elle ne l'était il y a seulement quarante ans.

Il est temps de nous demander 'comment notre -école répond à ces exigences 'modernes, exigen0es actuelles ·concernant l'é­ducation morale et la fomnation du ,caractère.

Remarquons-l,e d'e.mblée, ,par sa scolarité réduite, par l'in­flation d 'un progr.am,me où les discioplirnes ins,crites se sont mul­ti!pliées alors ,que le temps de scolarité inchangé, était autre­fois accruparé ,entièrement Ipar quel1ques-unes seulement de ces dis-c1plines, notr e école est fortement ax;ée vers le pôle in')­t r uction.

Or, s' il . est ,certain ,que r ien n'est superflu de ce qui est inscrit .au pr ogramme! s'il est 'encore plus évident qu'il est nécessaire aujou~d'hui de rconnaîtve beaucoup plus de choses qu'autrefois, -i l est ,non moins "sûr ,que ' ce n 'est :pas par le non1-

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bl"e, ni même par la ~?alité des disci?J~ines inscl~ites au , pro­gramme et var la manlere 'cependant ·SI .Importante ·dont l ecole distriibue la matière d',enseignement, qu'elle mettra réellement à ,disposition de l'enfant les moyens ,qui l'aideront à rernplir le mieux possible sa destinée d'homme ,même uniquement sa destinée temporelle! L'exclamation: «On n'engage pas une bibliothèque!» de 'l'un des imterlocuteurs d'un récent forum de Radio Lausanne à 'l'occasion d'une ,controverse sur la valeur forme11e de l'étpreuv,e ,grrupihologi,que précédant l'engagement de l'enlployé, dit fort :bien que, ce dont la ,coilnmunauté a besoin, c'est d'hommes aUX1quels leurs ·a'ptitudes d'initiati;ve personnelle et de concentration, ainsi que leur ouverture d'espri: aux êtres .et aux ,~hos'es ,permettent une adaptation rapide aux be­soins -du ·moment . .c'est d'hommes en qui les ~oncepts m'oraux de droiture, d'honnêteté, de bienveillance, de sens ·communau­taire se traduisent en actes.

P,er mettez-rrnoi 'd'ouvrit ki une parenthèse: L 'a,bsence de ce sens ,cOIllJillunautaire est une des p.laies de ,chez nous. Combien de réalisations manquées parce qu'on ne peut jamais faire œuvre commune et que chacun dans les gTandes comme dans Iles petites choses iVeut faire préva'loir s'on point de vue égoïste et partisan.

Quel progr.amme éducatif ,cela suppose de l'école! Et tout d'abord que 'celle-ci, à qui incombe une suppléance éducative, est en 'Inesure d'aider le petit d'homme ·à lo~donl1'er les inclinations opposées qu'il se 'sent en lui, de ,manière ,qu'elles -encourent tou­tes à faire de lui ,cet être qu'il ,as'pire obscur,ément ,devenir.

Cela sUIPlpose que soit ,dans le domaine moral, soit dans le ,domaine intellectue'l, r.enfant peut à l'école, par l'école, dans récole s'assimi'ler ipar une EXPERIEN,CE PERSONNELLE rendue possible les notions reçues Iqui, sans ,cela, lui demeure­ront toujours extrinsèques. Em eff.et, les actes qui nous sont le plus habituels finissent :p.ar former a'utour -de nous ·comme un édid:ke solide ... La première ,condition de toute action c'est qu'eUe travaille .à nous édifier. Une' habitude, ce n'est pas autre chose. Je m'explique: Un enfant n'est pas ,généreux par tout ,ce qu'on lui dit de sp'lendide, d'enthousiasmant, même sui la géné.rosité, autant en em'Porte le Vlent si on en reste là, il DEVIENT généreux par tout ·ce qu'il l)eut expérimenter de la générosité dans le milieu scolaire ,chaque jour, l'un après l'au­tr'e, dans les 'multiples occasions où il ,est sollicité de l'être.

De ,même dans le domaine intellectuel, en arithmétique par exemple, l'enfant ne sait pas 'multiplier 'paI~ce que mécanique­ment H repl"oduitce qu'il a vu faire. Il ne le sait que lorsque ayant expérimenté lui-même de nomhreu8'es fois dans le Icon­cret d'abord, le princiipe de répétition eX1pri,mé par la formule FOIS, il ,saisit le raip.port qui s',étahlit ,entre 'CIeux facteurs donnés

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et leur yrodyit et qu'il ,peut en~u.ite appliquer à ·son usage per­sonnel ~es r.esultats de son expenence. Encore faut-il 'pour cela que prealablement de ,nombreuses 'Occasions lui aient été lais­sées pour paf?ser de ce que j'appellerai du nombre senti au nombre pensé.

Cette expérience ,mor,ale et intellectuelle l"enfant ne peut la vivre que dans une école où ce ,que Duhammel appelle «l'e présent inef·fable de l'â,m,e à -l'âme, de l'être à l'être », devient possible au ,cours d'une relation de personne à ,personne qui 11'a rien à gagner 'mais au contraire tout à perdre de la ten­sion nerv,euse -excessive -qu'inlposent nos six mois à l'enfant et au maître. Mais, si le présent dont il s'agit s'échange, et nous savons toutes combien souvent c'est le ,cas, à 'Peine amol'icé in­suffisamment assuré, il s'effrite, s'épal"'pille ef se perd pendant les six long,s mois où il n'y a plus de 'contact et où l'enfant est liv'é à lui..Jmême.

De même cela suppose l'adaptation de l'en8'eignement aux méthodes act!ves, sur lesquelles je ne .puis ,ln' étendre, disant seulement qu elles apprennent à apprendre et qu'elles déve­l~pp~:r:t just~men~ ce~ esprit COInnlu.nautai~e si riche de pos­slbIlItes. IVfals ahentIOn ! Ces méthodes font état du rythme normal des facultés d 'acquisition et d'assi'milation de l'enfant, lequel, ~n a ' ~rÛ'p tendance à l'oublier, n'est pas le nôtre, n'est pas celUI de 1 adulte. Tous les efforts de ce'lui ... ci tous nos efforts d'enseignantes n'avanceront pas . d'une journée' le sourd et lent travail du système nerveux ,de l'enfant, bienheureuses serons-

, n0l!s encore si notFe hâte et notre zèle inconsidérés n'y intro­chllsent de regrettables perturbations; eertaines déficiences scolair~s n'ont 'pas d'autres caLmes. Le temps de s'colarité dont nous ,dls'posons presque toutes, encore ici, joue contre nous. Il p~ra~t paradoxal de relever que la matière d'enseignement à dIstnbuer en t,ranches

A

généreuses .pendant six mois, est, à Veu . de ,chose ~~res, la me·me en quantIté, que cene présentée aux ecollers de n Importe lequel des cantons romands à scolarité annuelle:

. A 'ce ·co 'mp~e-l,à, ,qui oserait reprocher à nos écoles une teInte de verhalIs,me 'et même de moraliSlme !

Qu'on ne nous cite surtout Ipas com'me critères détenni­nants ·ces cas de très brillants éléments venus de l'é-cole -de six :n~is. aux études e: ,qui comblent sans peine que'lques lacunes In.~yl~a:bI}es. Les meteores sont rares. Ce qui est navrant, c'est ~1~ l'Cl encore le. facteur . t~mps intervient pour prétériter les elements les mOIns favons'es .de notre école valaisanne tant sur le. pla-n ,ma-bériel que sur lie plan intellectuel: quitter l'écale vrllageoise et pafifaire une instruction nécessairement livres­q~e n'est à la. portée que de ~~elques privilégiés. D'autre part une prolongatIOn de la scolante permettrait à la grande masse

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clef:. élèves moy,e'l1S et faibles d.e combler dans ]e temps, du moins en parti.e pour les derniers, les laicunes qu 'un enseigne­ment hâtif rend p'lus irrémédiables en eux que chez les mieux doués auxquels leurs qualités intellectuelles permettent une as­simi,lation ,plus ra:pide.

En conclusion : instruire, éduqu.er sont des œuvres de longue haleine, qui font l'objet d'une -continuité dans le dévelop­pe,ment général d'un être qui lest à la fois « âme et chair, c-onscience et geste, acte et expression ». C'est pourquoi je ne doute pas, chères amies institutrices, qU'e vous ne voyiez avec joie une pl'o'long.ation de Ia scolarité qui mettrait l'éco'le en mesure de réaliser ~la fin d'une manière ·m'Oins j,r{llparfaite et moins précaü"e.

D'autre part, je me pérmettroai de vous suggérer que 'cette prolongation pourrait être éventuellement .liée à une adapta­tion de notr·e programme scolaire, de nos 'méthodes et de notre formation professionnelle aux .besoins' actuels dans un sens beaucoup plus largement édu1caüf.

Il me s81mble, vous me direz -ce que vous pensez dans quel­ques instants, que l'lOUS ne :pouvons envisager la prO'longation oue sous l'anglle du bien scolaire, les considérations d'inté­r êts personnels et partkuliers, si ünportantes soient-elles, étant subordonnéeE:. au bien de l'enfant et au hien général, dans le­quel d'ailleurs, est-il besoin de vous le faire remarquer, elles trouveront aussi leur com'pte.

Il nous reste à voir -les modalités sous -lesquelles le pro­jet de prolongation heurterait le moins les préventi{)ns et les craintes, afin 'que vous puissiez, ,ch~cune dans votre sphère d'i.nfluence, rassurer, r éfuter et Iconvaincre.

Tout d'albord gardons-nous des extrêmes : opti.misme in­considéré, pour nous je .croirais plutôt pessimisme peu coura­geux. ,Car si le problème est difficile, le fait qu'il s'impose est déjà le signe d'une évolution évidente de l'opinion publique à l'é­gard de l'école, de plus la personnalité si ;dynamique de notre Chef de l'Instruction publique, son sens ai'gu de la réa'lité, nous donnent la certitude que le problème ne sera pas éludé, mais qu'il recevra dans le temps le plus opportun et avec Iles moda­lités mûrement étudiées une solution dans le sens ·du bien gé­néral.

Ex~minons briève.ment les préventions et les craintes que peut susciter le projet de pro~ongation.

Elles sont de deux .sortes : préventions contre une scolarité qui mettrait les parents dans l'obligation de se passer de l'aide qu'apportent les enfants surtout dans 1.es travaux des champs.

Craintes concernant la très forte dépense supplémentaire presque entièrement à la charge de l'Etat, qu'entraînerait la prolongation.

- 47-

, J 'espère que dans l'échange de vues qui suivra l'une ou l ,autr~ des h,autes personnaUtés ici prés1entes, voudront bien s e~p~III1'er ~ u.ne façon beaucoup plus pertinente que je ne sauraIS le f.alre 'sur cet aspe~t important de la question. . Il me semble re.Jati,:ement facile de répondre aux préven­

tlO,ns concernant. la maIn-d'œuvre écolière. Car il va de soi quyne ~:olongatlOn de, la scolarit,é pourrait adopter des moda~ lItes fOl: L souples et s adaptant a notre particularisme réo-io-na!. b

. A titre '}Jurement indicatif, il semb~erait qu'on pourrait envIsager :

1 ) Une réalisation par étapes dans le te.mps. ~'est-à-dire que la scolarité annuelle équivaudrait à un

certaIn nOInbre ~e, se:na~n~s à déterminer - 40 par exemple __ et qu~ ~es scoJ ~rItes Infel'leures s'établiraient en fractions avec ·_J.~1 n~?n.lma qUI ne serait pas inférieur à un cert ain nombre à deteI'lmlJner e.galement, 30-32 semaines 'Par exemple.

• r Ac.tue~~em.en.t le pourc:mtage rles cla;-;ses de 6 mois et de SlX rnOIs et ?eml est de 52?6 pour le Bas-Valais avec 239 c'tas­ses de 6 mOlS et 65 de 6 mois et demi. P our le Haut-Valais le pourcentage ;st de 76 % avec 199 classes de 6 mois. Le dist;ict de Conches n a que des classes de 6 mois et celui d'Hérens pour le bas, n'a qu'une écol~ de 7 mois.

~our les. écoles de 6 moi.s' la s'colarité effective est de 26 semal~es, plllsque du 2 novembre au 30 avril 'C€s ,classes ne e?nnaIs~en,t a~ucun ~elâche, .pas même celui du jeudi lorsqu'une fet e chomee InterVIent dans la semaine. -

. , Cette. ad.~ptation 'pourrait en outre .envisag!er des moda­lItes par~lcu~ler~s te~ar;t compte des besoins régionaux : va­cances dlst~lbuees dl!feremment et ,corr·espondant ·à la cam­p~gne ~ux epoques ou la main~d'œuvr·e de l'écolier est la plus necessalre.

. . He~lr:s I~e c.lass·es groupées de manière à libérer l'après­mIdI, g.ene~ahsa~lOn de ce qu'on ~ppelle écoles d 'été et éventuel­lement ,conJonctIon avec colonies de vacances.

,A 2) La prolongatio:l pourrait s'envisag1er par ·étape3 dans l é1:g~ des enfants astreInts à la prolongation, celle~ci étant li­mltee aux enfants en~dessous de onze ans.'

, Cett~ dernière réalisation répondrait ·aux préventions d unle p~rtIe. de la p,oI?ulatio,n, car on ne peut guere argumenter

.~ur ie t.r aVal l, sur l alde qu apportent des enfants a ussi jeunes Il me semble Iqu 'au contraire, une prolongation absorberait u~ vagabondage assez généralisé des jeunes enfants de la campa­~ne" d?nt ,les ~arents ne Ipeuven~ s'oc~uper et qui sont de fait, lIvres a eux-memes presque des Journees entières

En ten'linant, il nous reste à rechercher les ~oyens prati-

Page 26: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

- 4-8-

ques à notre dispo'sition pour aider à, Fabou~issement de. ces vœux dont la réalisation, tout comme 1 educatIon, est certaIne­ment 'une œuvre de longue haleine, r,éalisation devant laquel1e il me semble que nous ne pouvons assister en simples specta-

trices. Je vous entends chères alnies institutrices! Que pouvons-

nous ·faire, me dire~-vous, notr·e influence est si dis-crète et d'ailleurs comment l'exercer?

Je pense comme vous que. notre i?fluenc~ est eX'cel1~mment liruitée par l'école et la 'famIl1e, malS que .J ustement a cause de cela elle n'est pas négligeable.

Ce rpx:oblème. de la prolopgat~on de, ~a scol~rité e.st à.la. fo~s une questlOn socIale et un probleme d educatIon qUI dOIt II:te­resser la femme valaisanne. Et il y a là toute une questIOn d'opinion à !préparer -et à former où nous pouvons beaucoup, tout en restant parrfaitem-ent à notre place. -

Nous pourrions étaJblir personneUement entre l'école et le milieu fam1lial dont la femme et la mère sont l'âme, des rap- ' ports plus suivis que précé'dem:ment. N ot:e prof~~sion nous fournit journellement de mu1Jbples Jolcca:SlOns qu Il ne faut pas négHger : m,aladie d'un, enfant: .. ab~ences fréquent~s, re~ marques sur un etat de sante, a'Ppr~clahon .sur un travaIl, syr la conduite év,énen1:ents dans la VIe scolaIre, ,etc., notre In­géniosité n~us en fera découvrir bi,en d'~ut~es, seront a~~ant de motifs d'étwblir entre notre sphere d actIon et les mIlIeux intéressés des relations qui nous -permettront d'aborder cette question dans le sens qui sera d'abord le plus familier à nos interlocuteurs Ipour ensuite essayer de les aider, avec beaucoup de tact et d'objectivité, à en découvrir d'autres, en élargissant le débat dans le sens qui nous tient à toutes le plus à cœur : celui de l'éducation.

Bien peu de 'Parents, de femmes surtout, y dem'eurent fer-

més. De plus, je ,crois qü'en général, on peut dire que nos .rel~-

tions av,ec les autorités scolaires sont non seulement satIsfaI­santes mais empreintes de cordialité. ~ ous avons éga~ement là une autre slPhère où, je vous assure, Il nous est possIble de faire beaucoUlp pour la cause qui nous est chère. S'il y .-a, en effet, une opinion ,génér,alement répan~due, c"e~t c~lle .qUI ~on.­cerne votre très réel dévouement, cheres wmles InstItutnces. Il vous -est donc faci1e de :saisir l'occasion d'une visite de com­_n1ission _scolaire, d'une ,rencontre pour fair,e toucher du doigt, si l'on peut dire, à nos auto-rités .w~mi~üs~ratives ou. sc?laires, les inconvénients de notre sco'lante redulte et -ses IncIdences sur le .déveloprpement intellectuel et moral de nos enfants.

Une participation active à la vie locale me semble aussi nous fournir pour les relations qu'on y noue, d'excel1entes oc-

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casions d'étendre une sphère de discrète influence où les idées s'échangent et r>eu ,à peu pénètrent.

, . Ma~s ~ ces :echerehes des I?oyens pratiques et individuels d alder.a l aboutIssement du proJet -de la prolongation, nous de­vons aJouter ceux que nous envisageons possibles dans le ca­dre de notre association des institutrices du Valais romand.

Notre association ne peut p·enser à une action isolée vous serez, je pense, d'accor.d avec moi, si je vous dis qu'un~ telle acti~n doit ~tre syn-0ronisée, en liaison avec le Département de lInstrucbon pubhque auquel nous nous -en réf.érerons tou­jours .avan~ de rien entreprendre et cela, parce que de par des hommes qUI en assurent du haut en bas de l'échelle le Icomman­dement, de par leur situation à ce poste de commandement il e~t 'certain que si, NOUS n'entrevoyons qu'un aspect de la 1:0-Tet, parce que nous sommes à son niveau, ils en découvrent EUX, la totalité parce qu'ils l'envisagent de haut. '

. Une telle action me !paraît devoir être concertée entre les dIfférentes as-sociations pédagogiques du Valais. Il serait à ce propos intéressant qu'une prise de contact entre les diffé­rents ,comités apporte les élém€nts constructifs d'une Hlgne de conduite générale.

Mais, com~e j,e 'crois v~us l'a,voir déjà dit, il serait bon que l~ f.emme yalals~nne fut dIrectement intéressée à cette ques­tIon. AUS~I, a~ rIsque. de .vou~ .pa~~aître très féministe, je vous pr~po~era1, cheres wrnles l'l1stItutnces, 'de constituer HORS as­SOCIatIOn, ~n dehors ~-e, notre association professionnelle pro­pre~e~t d~te, ~n c~mIte de daJmes d'où partiraient initiatives et :eahsatIons pratIques devant servir le !projet de la prolon­gatIon.

Vous co~rp.rendrez que j e. ~e rentre pas dans le détail ni de la compos~tI.on .de ce comI~e .avec lequel nous garderions un co~ta~t SUIVI, nI de son. actlOn dont je ne -puis que briève­ment In;dlquer les ~ral1ldes lIgnes : conférences, articles de j OUl'­

nau~, fllm-s,. etc. SI :na ,proposition vous agrée, je vous deman­d~ra;I d~ falre confIance à votre comité pour orga;niser cette l'eahsatlOn. . En mai'lltenant, chère.s amies institutrices, au terme en·-

flY~ de ce trop lon~ exposé, je vais vous demander -de vous ex­prnner s~r les. pOI.nts su~vants, -car ce n'est pas une opinion p~rsonnene qUI dOIt sortIr de notre assemblée générale mais bIen cene ,de notre Soci.été des InsHtutrices du Valais r~mand dans son ensemble.

C'est pourquoi je vous demande : 1) Etes-vous. d:a~ord avec le principe de la prolo.ngatiol1

d~ la sc?la~Ite, sur les bases et pour les motifs que je VIens d'IndIq.uer ? - . Réponse: OUI.

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2) A'ppr'Ûuvez..rvous le vœu concernant la revue des pro-gramm,es?

. a) dans la situation actue'lle ? b) en rapport avec la prolongation ? Réponse : OUI en rapport avec la prolongation.

, 3) V,ous ra1liez-vous en principe à l'initiative d'une prolon­,gation jusqu'!à dix, onze ans comm'e première étape de réalisation: Réponse : OUI.

4) Approuvez-vous la formation d'un comité d'action hors association pour promouvoir l'idée de la prolongation? Réponse : OUI.

5) Ne trouvez-vous pas que ce comité pourrait tout d'abord présenter des études intér'essantes sur les suggestions intermédiaires qui vous ,ont été 'simplement indiquées ? Réponse: OUI.

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Une collaboration nécessaire A 1a dermière réunion g1énéI'laJI'e des Insti:tJuteur .s du H-aut­

Va/lais, ,son EXlce~Lence Mgr. Adam a chaudement l:'1ecommandé au peflsolllll!eli eLl1Jsei.g1ll!ant sa cOl~ll3Jbora!Ûion aV\eC le clergé pa.­roilssiiWl pour la bO[lJ!lJe fomna.tion reWig!Î'eUlSe et maralle de la j-eunesse. Cette reoommandation ne s'iWppliqwe paJs seUilement aux InsrtLturteul1s et amx Institwtmiœs d'une région de notre' cantOIn, mais à OOŒX et à ceUes de tout te Vall3i1s, et notre vù.f dési'r e.st qu'leUe soit mrse en pratique dans toute l'a mesure du POSlsilbiLe. MMS pour qu'eUe puis'se exilster et être réeLlement e:6fica'ce, il faut ,qu'lentroe Il'instituteur et Ile prêt~e règne une grande réciprocité d'estime et die corufiJa!nce.

Nous VloUlŒrJollls .aujoUJrd'hui faÎ-r;e oonRaÎ-tre les motifs qui doivent incirtJer Ile maÎJtre d'éClol,e à recheTicher, à mériter le pré­cieux aJppui de l'autOlIiÎJté r,eligieuse de 1a commune.

Trop sOluVlenlt nous no.us fa~solllis du prêtre une idée incom­p.lète, sup:eflficile~Le; nous Ile reglaTidoTI's Sla'lllS doute comme UlIl

homme resp.ectJabll'e, malÎls SJaJllIS SlaJVidLr touj ouns pourquOli il médite un gTlaIlJd r.espect. Quand nous J'e rencontrons, nous le sa/luons trop S'QiUVlelIlt p~r haJbitJU:d.e, pour nous conformer à un usruge reçu en pays chrétien. E:st~ce qu'à Cie momlent nous pen­SOIllS que nolbrte sallut s'adrle81se à Uil1 homme d·e Dieu, à un autre Chl1ilst? PeiIl'SOTI'S-nous au moins hrièv,etmffil.t aux nombr eux b.i'enfa-itJs sUlrnatull"els, parfois aJus's~ naltwr effis, dont iIl est le dÏJspelllsa'ueur wén éreux let inf:lliuig,ahlle? Pel"lmettez-noU/s, à ce suj et, d'Ientr er dans quelques considérations. Si, d'une des hau­t eurs qui nous env,ironn ent nou,s ,pw tons nos rega.rds sur la ligne d'hoJ'izo.n, noUiS pouvons conten1JplLer une magnifique cou­ronne de IsommetJs neigeux qui étJII1I0eHrent ruu ,soleia ,soUIS un ciel

Page 28: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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de saph:Ûr. M'aJils ce·tte cour onne, que(lilre qu'·en !soit lIa 'Sph~ntdeur, pâ:JJit devant ulne autre c'Û'u:rOll'TIle, inteJUeotueHe :et morLasle, ce-Ue­là, forin1ée d'es rnilililers de prêtI'les qui, depwi:s unmilJléna~re et demi ont travaimé ou travaillent encore à la prospérité religieuse et morlaJle de noifJre ,cher VI3lI.ai,s. o,n peut diir'e que depui's des sièCi}!es ·une nomhI'leuise phal,a:nge de 'prêtres fOlrme une guir1lande qui :r·elLÎle les rparo'ÎslSIes .les une.s aux autr.es pa:r ,la co.mmunauté du travail a:postolique, et que cette guiràande pend sur cha­que {mfie, mlali'H()ill rdéj à 'surrimontée d'une buée d'Ii dérul , entourée d'un haJlo de .paix et de sérénité, un feston Icomposé de sveltes Us de mon.tagnre, de 'rhododend'l"1oThs et de viorleties des Altp '8JS ,

sy,mbOlI.il&allit Ja bl,anche'll'r de lIa virginité, le feu de :l'Iamour di­v:i'Il ,et lIa mü.desti,e des v,ertus 'sacerdotales. AUls'si Ila présence dans une Iloôallité du prêtre et de Ison égiliS'e tl"'ép~ su.r cette loœlI.Ï1bé 'Une latm.os.phère de douceur, de ,coil1fitall'ce, de réconfort. moTta!I, d'aJIJlégtressie même; qui, 'S'ans 'la religiorn serait ;re.mptlacée pasr 'Une ,atmOiSiphère de mwtéria:li:sm,e, de !luttes d''Ïntérêts égoïs­tes qUie irien ne Herait ürupab1e d' aJssa'Înir.

Nû'br:e admiJl'lati.on et .notre ,reconnl3:.ils:san0e vont à c·e c~er.gé, rég.ulier 'et IsécuiHer, instruit, modes,te, ·dévoué, -qui œuvre II,e plus S'ouvent dams ile ·si:lenCie ~et :la quasi solitude, :et qui, ISIembl13!blle à l'abe11le 'lahomieulS'e, dilsrtill'l,e le ·Iniel]odoriférl3.;nt et substwntiel des vertus chrétiennes; 'Ou qui, 'semblable encQlre à Ja goutte d',eau ou 'au brin d'henbe, descenld 'Îlnvi'nClib:llement velrs la mer ou n10nte slir les plus ,grandes hauteurs.

Oui, oès hommes d'élite ISIÜ'l1t :1>8's ,géamts qui ·se lSont él,evès à ,ces snmmets :suhlÎJnesoù règne 'une atmosphère de .piété, de l'IecUle.ülJleme,nt et d'l3.!otivlité ISlur,natun:~1}.e. Ce sont des · hom­mes de 'lumière, de' grâces -et de for,ce.

Des h()(ffimes de 11umière, 0ar ·ainsi que Iles SOl1TI:meDs qui reçoivent daV'a!l11/wgle :l·a lumière du 8 0I1leJiJl , ils sont illuminés des ,c.la·I'Ités de Ilia foi et de .}a Isci,ence pu.i!slée .dans :1a ph~losoprhie, lia théOilogie, les S.aintes E.cri·tu:res, l'histoilre de ù'Ewlise, le droit ,canon, donc üapabl'es de nous écJllaiI'ler 'sur ce que nous avons .le p'lus besoin de (savoir. Pl'Iédioate11'I'Is de :l:a vérité, .échos de lia voix divine, .iJls ont lune docur,i'l1ie pu.re de tÜlute er,reur et qui dépa:sse infi,niment lIes gralndes et beU,les théories de lia Isa­g;eS'soe antique. Et l'iJHustrre P,II3Jton, ·étendant Ises rega':rds dlu cap Sunium Isur !l'es horizons Ilointains de sa tphi,losophie, n'entre­voyai.tque flaihlem,ent 11"11'ne 'Ou 1"3Jutr,e .des ,g.l"I3Jl1Ides vérités que connaît un enfant qui a étudié le catéchisme, ,ce livre rnerveiil­Jeu.x que Lalm1aribine 'aJPtpel'ait l'aJI~harbet de la Is'agelSis'e divine. Des homm·es de ~râCles Iwussi,. qlUi, !semb:lahles .aIUX ,eaux fécon­des des monlbalgnes des,cellld3Jnt dans les Vlallilé8ls 'et 'lels :pll3,ines, diS'uribuent les faVieul'Is célesibes prur :le cana;l des ;Slocrements, font naître à Ù!a vlie par cre b:ruptême, nourrislSel11It 'et fortifient par 11'Euchi3Jristie, puri.f.iient pa1l' UJa Ipéniiberncoe, consolent dans Iles épI'leuves 'et 'aumom'e'l1lt de .notre départ tpOlUT Il'Au-de'l'à i'nvi

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tent .les 'an~es et ~les .saionts à venirr à notre ,r,encontre. Hommes de force égall'em'ent, Clar .sembll.ables encore à nos montagnes qui rési,ste.l1lt 'aux orages, i,11S .sont inébraI1lI.abll,es dans la foi et 'l,a pI'lwbilque des v.enbuls ,sacerldota/les, ilnréo1"lar1liab'.l'es n1èm.e ·en face des persécutions Iles IpLus viollientes, Imal'lchanrt p3!rfois à la mO'rt en chanrtant. (Ibant gauclentes.)

AmlS'si :l,e p'rêtre m.érite-t-i,l un 'g1ram:d cr-Hspect. Le caractère éternel qu'il1 a reçu Ile me1t d3!Ths uln léta,t :perunlanell1t de .gI'landeur. ' Les 'affrronts, les jmjusti'Cles ,J'.élèveI1lt ,toujowrs pilas hau.t, Ù'en­tourent d.e 0ontI'laJstes qui Ille ,r~'8lfl.dent SiulbJiÏllne.

Et m.aimenant, chers In&Ututelurs, qUle nous venons de vous 'montrer ,cOImbiell1 le rprèt'I'e lest gT)3!llid, pel'lIIllettez-nous de vous dil'le que 'Vous ,aus-si vüus êtes gmalIT,drs 'en l'IaÎlson de votre milS'sion qui est Ull1 V\ra'Ï sl3!CerdOice. Vüus !dev.ez donc marcher 'l,a main drruns Ilia main a.vlec Ile !pasteur ,de ,l'a paroisse 'Où vous en­seignez. Ayez confi'3!11lce en lui, car il e·st Ile tpè1"le Ispi'ritu~l de vos éllèv,es et Ile vôtre. ]l v·eut votre Ibilen; les >études supérieures qu'illia .faites, .et orrdÏlna'i'I'Iemel1lt ISOIn ,expérience de lIa vie I.e ren­dent capabLe de jUgler .sainemen:t odes choses, de don'ner d"excel­lents cOllise.m.s ·en matière ,d'·éducation.

Rappelez-vlÜ:U1s ,aussi ItOUt ce que Ile Clllerg,é a .déj1à fait pour l'école ViaJlaiISl3Jnll1re. n .a fondé et tenu les premières écoles de

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Page 29: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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Un mot pour terminer. Au Grand St-Bernard se voit le monument du' génér311 Desaix, ,auquel N'apoIléon a donné c:om·me sode Jes A!lpes 'et pour g,wrd,iens les ,ehanoines de St-Augustin. Et bien, ,le chir~stiamri'S'me, vainqueur du paganisme, lS'est 'assis sur Œ'e Isoole de nos ,montagllles et parmi 'ses gardiens se trou­vent en pr,emière Jigne I},e prêtre, puis Il'instituteur, deux gran­des fOTces pour ILa 'conserVlatioTI de noure I3.ntique foi.

Un aneien Ip!I'Iésident de lIa République fT'ançaise disait : « J'ai jeté les Yleux sur nos campagnes. J'ai vu dans chaque vil­la·ge deux hommes qu.i vivent lIa vie du peUlp'le, qui pal'ltagent ses senUments ,et Ises imtérêts. Ces doox hommes 'sont .le Curé et 'l' Instituteur' ».

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1. LANGUES ET LITTERATURE

SPRACHE UND Lfl'ERATUR

ADAM, Antoitne. Histoire de ,lia littérature françai,se au XVIIe siè­'d1e. Paris, D. Montohrestien, (.1951-1,954); 8°, 4 voil. TA 12.314

ALBERES, iR.-M. Je.an-PalUl Sartr,e. Paris, Ed. Univ., (1,953); 8(" 142 iP. IPOT,tr. , (OIQS5Ïques du 20e 's. 11.) N 53·5/H

BAENZIiGER, Bians. We.rne:r BeI'lgengr.uen.. Weg und Werk. Thall., PfLUlgveril., 1950; 8°, 123 S. TA ,12.271

BALTHASAR, Hans Uns v.on. RelÏ..IllhoUJd Sch.:neiJdter. Sein Weg ,und sem Werk. KOiln und Oilt€iI1, J. H-egner, (1953); .8°, 261 S.

TA 12,328

J;lARJON, Louis. Pa.UlI Cila.Ulool. PaT ÏiS , Ed. UrÛiv., (1953); 8°, 155 ;p. lPortr. (CLaSISiques du 2,Oe s . .9.) N ,535/9

BOlSJlEFIFRE, Pierre de. André Maltra-ux. Paris, Ed. Univ., (1952); 8°, 142 p. ipOrtr. (C:l.assiqlUes dIu 20e ,s. 2.) N 535/2

BORCHERT, WoilIDglaJng. Das Gesallutwerk. Mi,t einem ·biog:raplüschen Nachwom von Bernhm'1d M~ar-Miarwitz. Hambulr:g, Rowoh1~,

(\1952); 8°, 395 S. Portr. TA 12.279

BROCH, Heml!aml. Die Sch'Lafwlandaer. Eine RomaI1ftr.i1Qgie. ZüI'~cih,

Rhein ... Veru., ,1.931-1932; 8°, 686 S. (Gesammelte Werk~.) TA ,12.282

Page 30: L'Ecole primaire, 15 octobre 1954

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BRUNOT, Fe:nrunamid. La pensée et la langue. Méthode, primoipes et pLan d'une théo·rie no'Uveillle du Jamgl<i,ge éllpplJ.iJqué-e au frain­çais. 3e * éd. 2e -ti.rlage. Paris, Masson, 1953; 8°, XXXVI + 982 p.

TA 12.263

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