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IFPEK Rennes Institut de Formation en Ergothérapie En vue de la validation du diplôme d’Etat d’ergothérapeute UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche Jeanne LOWAGIE Année 2018 - 2019 Les activités physiques en ergothérapie : Un atout pour favoriser l’engagement occupationnel des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral

Les activités physiques en ergothérapie

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Page 1: Les activités physiques en ergothérapie

IFPEK Rennes

Institut de Formation en Ergothérapie

En vue de la validation du diplôme d’Etat d’ergothérapeute

UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche

Jeanne LOWAGIE

Année 2018 - 2019

Les activités physiques en ergothérapie :

Un atout pour favoriser l’engagement occupationnel des personnes ayant

eu un accident vasculaire cérébral

Page 2: Les activités physiques en ergothérapie

IFPEK Rennes

Institut de Formation en Ergothérapie

En vue de la validation du diplôme d’Etat d’ergothérapeute

UE 6.5 S6 : Evaluation de la pratique professionnelle et recherche

Sous la direction de Madame Véronique PERON

Jeanne LOWAGIE

Année 2018 - 2019

Les activités physiques en ergothérapie :

Un atout pour favoriser l’engagement occupationnel des personnes ayant

eu un accident vasculaire cérébral

Page 3: Les activités physiques en ergothérapie

Remerciements

Je tiens à remercier sincèrement,

Madame Véronique Péron, ma directrice de mémoire, pour m’avoir conseillée et soutenue

ainsi que l’encouragement et l’optimisme apportés.

Les formateurs de l’IFER pour leur accompagnement durant ces années de formation.

Les ergothérapeutes qui ont accepté de participer à mon travail de recherche.

Mes parents et mes proches, qui m’ont soutenue durant ces trois belles années d’études.

Toutes les personnes qui m’ont accordée du temps pour me permettre de construire ce mémoire.

Merci.

Page 4: Les activités physiques en ergothérapie

NOM : LOWAGIE

PRENOM : Jeanne

TITRE :

Les activités physiques en ergothérapie :

Un atout pour favoriser l’engagement occupationnel des personnes ayant eu un accident

vasculaire cérébral

RESUME

Être en activité est un comportement inhérent à l’être humain. L’ergothérapie est fondée

sur ce rapport entre l’activité humaine et la santé. Après un accident vasculaire cérébral

(AVC), réinvestir ses activités physiques du quotidien peut être difficile. L’ergothérapeute

devient alors un acteur compétent pour évaluer les limitations, proposer un

accompagnement et maintenir l’engagement de ces personnes.

L’objectif de cette initiation à la recherche est de déterminer si les activités physiques sont

intégrées dans l’intervention en ergothérapie et si celles-ci favorisent l’engagement, dans

leurs occupations, des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC).

La méthode quantitative cherche à déterminer l’utilisation et l’impact des activités

physiques proposées en rééducation fonctionnelle et/ou de réadaptation auprès de

personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale à la suite d’un AVC. Quarante-cinq

ergothérapeutes ont participé à cette recherche en répondant à un questionnaire.

Les résultats révèlent que l’ergothérapeute met en œuvre des activités physiques de

rééducation avec, comme un des bénéfices liés à ces pratique, l’amélioration de

l’engagement occupationnel.

ABSTRACT

Involvement in activities is a meaningful behaviour for humans. Occupational therapy is

based on the relationship between human activity and health. After a stroke, a patient may

have difficulty in recovering his/her abilities. Occupation therapists become competent to

observe and to assess strengths, abilities and any difficulties of patients. They also provide

treatments to support the person's occupational engagement.

The aim of this paper is to understand if physical activities is used in occupational

therapists’ interventions and if this practice encourages occupational engagement after

stroke. This study aims is to show the benefits of physical activities in stroke rehabilitation

with persons suffering of hemiplegia. Forty-five occupational therapists answered the

questionnaire as part of the research.

The results are that occupational therapists provide physical activities to help patients

engage more fully in their occupations.

MOTS CLES : Ergothérapie, Accident Vasculaire Cérébral, activité physique,

rééducation fonctionnelle, engagement occupationnel

KEY WORDS : Occupational therapy, stroke, physical activity, rehabilitation,

occupational engagement

INSTITUT DE FORMATION EN ERGOTHERAPIE de Rennes

12 rue Jean-Louis Bertrand, Rennes

TRAVAIL ECRIT DE FIN D’ETUDE – Année 2019

Page 5: Les activités physiques en ergothérapie

Sommaire

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 2

1.1. CHOIX DU THEME ET DE LA QUESTION DE DEPART 2

1.2. RECHERCHE DOCUMENTAIRE 4

1.3. ENTRETIENS EXPLORATOIRES 8

1.4. CONCLUSION ET EMERGENCE DE LA PROBLEMATIQUE 9

2. CADRE THEORIQUE 11

2.1. L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC) 11

2.2. ENGAGEMENT, OCCUPATION ET SANTE 15

2.3. L’ACTIVITE PHYSIQUE 19

2.4. SYNTHESE DU CADRE THEORIQUE 22

3. CADRE D’ANALYSE 23

3.1. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 23

4. ANALYSE DU RECUEIL DE DONNEES 25

4.1. REPONSES OBTENUES 25

4.2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE 25

5. DISCUSSION 34

5.1. LIMITES DE L’ETUDE 34

5.2. LIENS AVEC LES HYPOTHESES ET AXES DE REFLEXION 35

CONCLUSION 39

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 40

TABLE DES MATIERES 45

TABLE DES ILLUSTRATIONS 47

TABLE DES ANNEXES 48

Page 6: Les activités physiques en ergothérapie

1

Introduction

L’activité est un signe du fonctionnement des êtres humains. Elle permet à l’Homme d’être en

action, en mouvement, c’est-à-dire dans la situation d’agir. L’activité implique les fonctions internes de

la personne (physique, psychique, sensorielle, sociale) afin de réaliser une performance qui la caractérise

(renvoi à ses habitudes, ses occupations). Grâce à ses activités, elle développe ses capacités, ses habilités,

des intérêts et des compétences.

Selon l’INSERM, l’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap acquise chez

l’adulte. Toutes les 4 minutes en France, une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral, soit

130 000 par an. Dans 40% des cas, des séquelles importantes sont observées. Ainsi, après un accident

vasculaire cérébral (AVC), réinvestir les activités physiques du quotidien peut être difficile.

L’ergothérapeute fonde sa pratique sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il accompagne

toute personne en situation de handicap dans le maintien de ses occupations. Comment l’activité est-elle

utilisée en ergothérapie ? Quelles sont les compétences spécifiques de l’ergothérapeute pour remettre la

personne en activité ? Ce sont les premières questions de départ de ce mémoire. Pour cela, des recherches

ont été réalisées dans la littérature et auprès d’ergothérapeutes travaillant en centre de rééducation et/ou

de réadaptation. Puis, la réflexion s’oriente sur le fait de favoriser l’engagement des personnes, à la suite

d’un accident vasculaire cérébral, dans l’activité puis dans leurs occupations au travers d’activités

physiques déployées en ergothérapie. Ainsi, nous revenons sur les concepts d’Accident Vasculaire

Cérébral, d’Engagement Occupationnel et d’Activité Physique. Nos hypothèses seront étudiées en liant

littérature et questionnaire destiné aux professionnels concernés. La discussion permet enfin de clore ce

mémoire sur l’intérêt de cette pratique dans la profession d’ergothérapeute.

Page 7: Les activités physiques en ergothérapie

2

1. Problématique

1.1. Choix du thème et de la question de départ

Ma question de départ résulte de constats théoriques et professionnels sur le lien entre l’activité

physique (plus particulièrement sportive) et le handicap.

1.1.1. Contexte de la question de départ

Dans ma vie personnelle, dans les enseignements reçus pendant mon cursus d’études pour

devenir ergothérapeute et les stages effectués aux cours des deux premières années, j’ai pu être

confrontée à la question du sport et du handicap.

D’une part, lors de notre première année d’études, nous avons participé à une journée sur le

thème de l’activité sportive et du handicap. Nous avons rencontré et partagé avec des sportifs de haut

niveau sur leur histoire personnelle, leur pratique sportive et leur expérience du handisport. Puis, nous

avons pu tester différents sports adaptés tel que la boccia, le handi-basket, le cécifoot dans le but d’être

sensibilisés sur les activités sportives existantes pour les personnes en situation de handicap. Au cours

d’un des échanges avec un sportif, sa phrase m’a interpellée : « seul on va plus vite, ensemble on va plus

loin ». Il faisait référence à toutes les étapes vécues depuis son accident et à toutes les personnes qui lui

ont permis d’atteindre son but : repratiquer son sport, même en situation de handicap. Le terme

« ensemble » est choisi spécifiquement et signifie, pour moi, l’équipe que représentent la personne en

situation de handicap, son entourage familial ainsi que les professionnels qui l’accompagnent et qui lui

permettent d’aller jusqu’au bout de ses projets.

D’autre part, j’ai assisté à un colloque intitulé « le sport favorise-t-il l’inclusion des personnes

en situation de handicap ? ». Le sport était présenté comme un moyen d’émancipation, une source de

plaisir et un moyen de réduire des discriminations. Il a été dit que l’activité sportive représente un vecteur

de santé et de bien-être. Les principales difficultés évoquées au cours de cette journée sont l’accessibilité

(architecturale, financière) aux activités sportives pour les personnes en situation de handicap, le

matériel sportif nécessaire qui reste coûteux et le choix d’un moyen de transport adapté pour se rendre

à l’activité. J’ai retenu du discours des sportifs de haut niveau présents, des professionnels de santé et

directeurs d’associations d’handisport que la volonté et l’engagement de la personne sont indispensables

pour atteindre des objectifs ici sportifs.

1.1.2. Expérience professionnelle en regard de la question de départ

Au cours des diverses périodes de stage, j’ai observé des prises en charge individuelles ou

collectives. Les ergothérapeutes identifiaient les activités significatives et signifiantes de la personne

Page 8: Les activités physiques en ergothérapie

3

pour élaborer un diagnostic ergothérapique. Les objectifs, formulés en collaboration étroite avec la

personne ou le groupe de personnes, étaient adaptés au projet de vie et à la situation de handicap. Lors

de cette démarche, la notion d’activité sportive était peu ou pas abordée dans cette approche, seulement

si cette notion était importante pour la personne.

D’une part, au cours de mon dernier stage de deuxième année, durant deux mois, j’ai

accompagné des personnes cérébrolésées dans différentes activités physiques adaptées. J’ai participé

aux balades sportives, à la sarbacane, aux cours de renforcement musculaire et aux activités dans la salle

de sport. Ces activités étaient proposées par l’animateur sportif et l’ergothérapeute au sein de cet

établissement d’accueil de jour. Certaines adaptations ont été mises en place pour que l’activité soit

réalisable pour chaque personne. Ces séances permettent aux personnes de se mettre en mouvement,

d’entretenir leurs capacités physiques et de favoriser le lien social (activité réalisée avec de nombreux

usagers). Pour certains, ces activités se poursuivent par une pratique à l’extérieur de la structure lors de

rencontres dans des compétitions avec d’autres établissements et/ou une continuité de l’activité dans des

clubs ordinaires.

D’autre part, lors d’un stage dans un service de médecine physique et réadaptation enfant, j’ai

participé à des ateliers « mise en mouvement » proposés par une kinésithérapeute et une

psychomotricienne. Ces activités permettent aux enfants de s’exprimer avec leur corps, de mobiliser

leurs capacités motrices et sensorielles et de déterminer un objectif à atteindre. Ces enfants, suivis

également en ergothérapie pour développer leurs capacités motrices, exprimaient leur plaisir de

participer à ces différentes séances au sein de ce service.

Ainsi, des premiers questionnements ont pu émerger à la suite de ces situations observées en

lien avec la pratique de l’ergothérapeute :

- Quelles définitions donner au terme « activité » ? Que regroupe ce terme ?

- Comment l’activité est-elle utilisée en ergothérapie ?

- Quelles sont les compétences spécifiques de l’ergothérapeute pour remettre la personne en

activité ?

Je propose de recentrer ma recherche sur une question de départ :

Que représente « proposer une activité » dans l’intervention en ergothérapie ?

Page 9: Les activités physiques en ergothérapie

4

1.2. Recherche documentaire

L’objectif de mes premières lectures et de cette recherche documentaire est de permettre de

définir le concept de l’activité et son application en ergothérapie.

1.2.1. L’activité

Tout d’abord, étymologiquement, l’ « activité » vient du latin « activitas », dont les dérivés

signifient « actif, relatif à l’action ». Elle se définit comme un « ensemble des actes coordonnés et des

travaux de l’être humain par lesquels se manifestent certaines formes de vie, un processus de

changement » (Le Petit Robert, 2007). L’activité est présentée aussi comme une « faculté, puissance

d'agir » et un « ensemble de phénomènes par lesquels se manifestent certaines formes de vie, un

processus, un fonctionnement » (Larousse, 2010). Ainsi, l’activité est assimilée à un processus de l’être

humain qui permet à l’Homme d’être en action, en mouvement, c’est-à-dire dans la situation d’agir.

En biologie et en psychologie, le terme d’activité est l’ « ensemble des phénomènes psychiques

et physiologiques correspondant aux actes de l’être vivant, relevant de la volonté, de tendances, de

l’habitude, de l’instinct, ... série de phénomènes de cet ordre » (Le petit robert, 2015). L’activité

implique les fonctions internes (physique, psychique, sensoriel, social) de la personne afin de réaliser

une performance qui la caractérise (renvoi à sa volonté ou à ses habitudes).

Pour continuer cette recherche, il faut définir la profession d’ergothérapie, ses compétences et

son lien avec ce concept d’activité.

1.2.2. L’activité et l’ergothérapie

1.2.2.1. Définition de l’ergothérapie

Tout d’abord, étymologiquement, le terme « ergothérapie » vient de « ergon » en grec qui

signifie « travail » et de « therapeia » qui signifie « soin, service ».

D’après l’arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d'Etat d'ergothérapeute, « l’objectif de

l'ergothérapie (« Occupationnal Therapy » en anglais) est de maintenir, de restaurer et de permettre les

activités humaines de manière sécurisée, autonome et efficace. L’ergothérapeute est un professionnel de

santé qui fonde sa pratique sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il intervient en faveur d’une

personne ou d’un groupe de personnes dans un environnement médical, professionnel, éducatif et

social. »

Selon l’OEQ (Ordre des Ergothérapeutes du Québec), « l’ergothérapie permet aux personnes

d’organiser et d’accomplir les activités qu’elles considèrent comme importantes […] ».

Page 10: Les activités physiques en ergothérapie

5

Enfin, d’après le ministère de la Santé et des Solidarités, « l’ergothérapeute prévient et réduit

les situations de handicap en maintenant les activités du quotidien de manière sécurisée, en tenant

compte des habitudes de vie et de l’environnement du patient. »

1.2.2.2. Le décret de compétences de l’ergothérapeute

D’après l’Arrêté du 5 juillet 2010 du ministère des Affaires Sociales, de la santé et des droits

des femmes, le référentiel est composé de dix compétences, qui « devront être acquises pour obtenir le

Diplôme d’Etat d’ergothérapeute » et « seront progressivement évaluées sur les terrains de pratique. »

Ainsi, trois compétences sont retenues et mises en avant ci-dessous puisqu’elles concernent l’activité en

ergothérapie.

La compétence 2 : « concevoir et conduire un projet d’intervention en ergothérapie et

d’aménagement de l’environnement ». L’ergothérapeute identifie les composantes de l’activité

(physique, sensorielle, cognitive, psychique, psycho-sociale et environnementale), analyse le potentiel

thérapeutique de celle-ci et évalue le besoin d’adaptation et de préconisations de l’environnement pour

permettre un retour à l’activité.

La compétence 3 : « mettre en œuvre des activités de soins, de rééducation, de réadaptation, de

réinsertion et de réhabilitation psycho-sociale en ergothérapie ». L’ergothérapeute est capable d’adapter

les activités en fonction des capacités et des réactions de la personne ou du groupe de personnes, du

contexte et des exigences requises pour l’accomplissement de l’activité.

La compétence 5 : « élaborer et conduire une démarche d’éducation et de conseil en

ergothérapie et en santé publique ». L’ergothérapeute peut déterminer pour des populations cibles, des

actions de prévention, de conseil et d’éducation favorisant l’engagement dans l’activité pour promouvoir

la santé. Rendre active la personne dans l’activité signifie qu’elle mette en jeu ses capacités et ses

performances, notamment physique pour promouvoir sa propre santé.

1.2.2.3. Le concept d’activité en ergothérapie

En ergothérapie, l’activité est une forme du « faire ». Elle se distingue des autres concepts que

sont l’occupation et la tâche.

Tout d’abord, l’activité est l’ « ensemble des processus par et dans lesquels est engagé un être

vivant, notamment un sujet humain, individuel ou collectif, dans ses rapports avec son environnement

(physique, social et/ou mental) et les transformations de lui-même s’opérant à cette occasion » (Morel-

Bracq et al. 2015, p1). C’est un processus de l’Homme qui se construit sur un enchaînement de gestes,

de faits, de pensées qui aboutissent à un résultat. C’est le signe du fonctionnement des êtres humains.

Page 11: Les activités physiques en ergothérapie

6

D’après les enseignements théoriques reçus au cours de la formation d’ergothérapeute, les

activités se catégorisent en 4 domaines :

- Les soins personnels (se laver, s’habiller, la capacité à se déplacer…) qui incluent la mobilité

fonctionnelle, l’organisation dans le temps et dans l’espace.

- La productivité qui contribue à l’édifice social et économique de la communauté (travail,

bénévolat, gestion domestique) et qui comprend les jeux et les activités scolaires pour les

enfants

- Les loisirs permettant de se divertir (visites, sorties, activités de socialisation)

- Le repos (correspondant à 1/3 de notre vie)

Les activités sont intentionnelles « parce qu’elles permettent d’organiser le comportement dans

la vie de tous les jours » et significatives « si elles ont de l’intérêt ou de l’importance dans la vie d’une

personne »(MEYER 2013, p56). Ainsi, en ergothérapie, les activités proposées doivent avoir un sens

pour la personne ce qui favorise son sentiment d’être acteur pour permettre d’optimiser le résultat de

l’activité.

Puis, les occupations sont décrites comme ce que les gens font, de leur propre manière, dans

leur vie quotidienne. L’occupation concerne autant les soins personnels, que les loisirs ou le travail. Elle

s’organise dans un environnement physique et social. L’individu favorise ses habilités, ses

connaissances, ses compétences. Une occupation est donc plus complexe qu’une activité. La science de

l’occupation est « l’étude de l’être humain en tant qu’être agissant, incluant le besoin d’agir et la capacité

à s’engager et à orchestrer les activités de vie quotidienne, dans l’environnement, tout au long de la

vie », d’après YERXA et al, 1989, cité par (Morel-Bracq et al. 2015, p316). L’ergothérapie applique les

connaissances produites par les sciences de l’occupation et consolide celles-ci en retour.

Enfin, la tâche désigne un « travail qu’on doit exécuter », « ce qu’il faut faire ; conduite

commandée par une nécessité ou dont on se fait une obligation » (Le petit Robert, 2007). Ainsi, c’est

une succession d’étapes structurées (actions ou réflexions) qui permettent la réalisation d’un but précis.

« L’activité est donc la réalisation d’une suite structurée d’actions ou de tâches qui concourt aux

occupations » (MEYER, 2013, p59). C’est un processus avec diverses composantes (physique, mentale,

sociale) situé dans un temps et dans un espace. L’activité rend indissociable le sujet et son

environnement.

1.2.2.4. L’activité utilisée en ergothérapie

L’ergothérapeute s’appuie sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il prend en

considération l’interaction entre la personne, l’activité et l’environnement. Il exerce ses compétences de

Page 12: Les activités physiques en ergothérapie

7

professionnel de santé, décrit dans son référentiel d’activités, et s’appuie sur l’activité comme un outil

d’évaluation. L’ergothérapeute observe et évalue la personne : son besoin d’agir, sa capacité à s’engager

dans l’activité et à gérer ses activités quotidiennes. Cependant, l’utilisation de l’activité comme un outil

d’évaluation nécessite des prérequis : « […] Connaissances des étapes et procédures, des objets et

matériaux utilisés, de l’espace et du temps nécessaires, des gestes et actions indispensables en termes de

capacités motrices et sensorielles, de capacités cognitives et procédurales, de capacités d’interaction et

de communication, des risques encourus ainsi que des adaptations possibles » (CAIRE 2008, p189).

Ainsi, l’ergothérapeute doit analyser les composantes de l’activité pour en dégager le potentiel

thérapeutique. L’analyse de l’activité permet la mise en évidence des composantes qui influencent la

manière dont elle est choisie, organisée, réalisée en interaction avec l’environnement. Elle permet de

raisonner sur ce qu’un acteur, qui effectue l’activité, met en jeu en la réalisant. L’analyse de l’activité

est plus complexe qu’une analyse de la tâche puisque c’est une étude approfondie des tâches et de leurs

conséquences sur la personne. Elle vise à faciliter l’action de la personne, la capacité d’agir dans le

temps et dans un environnement.

L’analyse de l’activité met en évidence l’impact de l’environnement sur les situations de

handicap. La complexité des situations de vie des personnes rend d’autant plus complexe l’analyse de

l’activité. La situation de handicap entraîne des restrictions de l’activité et de la participation, empêchant

ou limitant la réalisation correcte de celles-ci. « La conception d’une restriction de l’activité (facteur de

santé) et de la participation par incapacité du sujet à s’adapter vient aujourd’hui modifier le regard de la

société et les contextes réglementaires » (CAIRE 2008, p102). L’ergothérapeute doit donc prendre en

considération l’environnement dans lequel évolue la personne en situation de handicap.

Ainsi, l’ergothérapeute, face au processus de l’activité, doit comprendre la personne dans son

ensemble pour mieux choisir l’activité, repérer ses différentes composantes (physiques, psychiques,

sensorielles, …) ses atouts et ses freins, identifier les capacités de la personne, relever les éléments

facilitateurs, améliorer les interactions personne-activité-environnement.

Le potentiel thérapeutique de l’activité repose donc sur l’alliance thérapeutique entre

l’ergothérapeute et le patient, sur la pertinence de cette activité pour la personne et du projet de vie défini

ensemble. En mettant en place cette alliance thérapeutique, l’ergothérapeute accompagne le patient afin

d’établir ensemble un projet de soins et le présenter à l’entourage et au reste de l’équipe pluridisciplinaire

pour la mise en situation dans les activités. Ainsi, « le développement du potentiel thérapeutique de

l’activité nécessite de prendre en compte l’attrait de l’activité pour le patient, la dimension écologique

de cette activité et la collaboration dans la mise en place des objectifs avec le patient » (CAIRE 2008,

p191).

La mise en situation d’agir est une finalité pour l’ergothérapie. L’analyse de l’activité nous

permet de la maîtriser et de pouvoir la modeler/l’adapter. « L’adaptation de l’activité doit permettre au

Page 13: Les activités physiques en ergothérapie

8

patient de se lancer des défis, de s’engager réellement dans une activité qui lui tient à cœur, de réussir

et ainsi de se redonner de la valeur » (CAIRE 2008, p191). L’activité doit donc avoir un sens particulier

pour la personne, liée à son histoire de vie et à son projet personnel. « Le choix de l’activité à mettre en

place suit un processus complexe influencé par l’institution, le patient, l’activité et l’ergothérapeute »

(CAIRE 2008, p189). Ainsi, le contexte institutionnel (caractérisé par un cadre, des lois, un

environnement matériel et humain, …) apporte des ressources et des contraintes auxquelles il faut

s’adapter. Les caractéristiques personnelles du patient (pathologie, capacités, motivation,

environnement social) vont orienter le choix et l’adaptation des activités proposées. L’activité elle-

même présente des caractéristiques spécifiques (physiques, motrices, sensorielles, cognitives) qui

peuvent la rendre pertinente ou au contraire inadaptée dans une situation donnée. En ergothérapie, les

activités thérapeutiques émanent du sens donné à l’activité par la personne et doivent être en relation

avec ses intérêts.

1.2.3. Réflexion à partir de ces premières lectures

Au terme de ces lectures et en regard de ma question de départ, l’activité est un champ d’action

pour l’ergothérapeute d’après les compétences décrites dans son référentiel.

L’ergothérapeute fonde donc sa pratique et son intervention sur la recherche de liens entre

l’activité et la santé. Les activités « sont observables et mesurables à l’aide de divers instruments de

mesure, puis sujettes à réadaptation tant par leur entraînement que par l’aménagement des

environnements dans lesquels elles se déroulent usuellement » (MEYER 2013, p68).

Ainsi, ma démarche se poursuit avec des entretiens exploratoires, pour répondre à mes

interrogations sur la connaissance du terme activité par les ergothérapeutes, plus particulièrement la

distinction entre activité physique et activité sportive et l’utilisation de l’activité physique dans la

pratique.

1.3. Entretiens exploratoires

Ainsi, pour approfondir mes réflexions et cibler ma question de recherche, j’ai interrogé trois

ergothérapeutes autour de l’activité physique et sportive en ergothérapie.

Tout d’abord, au cours de ces échanges, la notion d’activité est définie comme « la base du

métier d’ergothérapeute » puisque « l’ergothérapie se définit au travers du lien entre l’activité et la

santé ». Un des ergothérapeutes précise que « c’est le concept fondateur de notre pratique qui nous

différencie des autres professionnels ». Pour eux, l’activité est à la fois « un outil de soin (permet par

Page 14: Les activités physiques en ergothérapie

9

sa réalisation d’améliorer ou de maintenir des capacités chez un patient tout en se rapprochant de ses

activités quotidiennes) et un médiateur (utilisé avec certains patients afin d’aboutir à une

communication, un dialogue et d’instaurer une relation thérapeutique.) ». Ils ont tous affirmé que

l’activité en ergothérapie doit être à la fois signifiante et significative, centrée sur le projet de vie de la

personne et adaptée à sa situation de handicap.

Puis, pour résumer leurs réponses, la notion d’activité physique regroupe toutes les activités que

peuvent rencontrer les personnes dans une journée mettant en mouvement le corps. Un des

ergothérapeutes précise sa réponse en donnant sa définition de l’activité physique « tout mouvement

corporel produit par la contraction des muscles squelettiques et dont le résultat est une augmentation

substantielle de la dépense d’énergie par rapport à la dépense de repos ».

De plus, ces ergothérapeutes affirment que l’activité physique peut devenir un outil

thérapeutique pour l’ergothérapeute mais qu’« il faut bien prendre en compte les capacités, les

performances, les compétences du patient et ses souhaits qui influenceront l’importance à donner en

termes d’outil thérapeutique et de prise en charge ». Un des ergothérapeutes interrogés précise que la

« reprise d’une activité physique peut devenir également un objectif à atteindre pour le patient et en

parallèle un objectif dans la prise en charge pour l’ergothérapeute. »

Puis, ces ergothérapeutes ont évoqué que « l’activité sportive est incluse dans les activités

physiques de la personne » c’est-à-dire que « le sport est un sous ensemble de l’activité physique ». Ils

ont tous affirmé que « l’ergothérapeute doit autant prendre en considération la pratique des activités de

vie quotidienne que la pratique d’une activité sportive si celle-ci est décrite comme significative pour le

patient ». Un des ergothérapeutes précise qu’ « il est donc possible de considérer la pratique du sport

comme une activité de la vie quotidienne, notamment dans le cas d’une pratique régulière ». Ils ont

également évoqué le professionnel en activité physique adaptée (APA) et le kinésithérapeute pour la

reprise de la pratique d’activité sportive auprès de patients dans les établissements de rééducation.

Au terme de ces entretiens exploratoires avec ces trois ergothérapeutes, la notion d’activité

physique est bien définie. Les ergothérapeutes semblent s’être appropriés l’activité physique comme

outil dans leur pratique avec le versant activité sportive si cela est significatif pour le patient.

1.4. Conclusion et émergence de la problématique

L’ergothérapie se base sur le lien entre l’activité humaine et la santé. L’ergothérapeute s’appuie

sur les activités de la personne dans son intervention. Le quotidien des personnes s’organise autour

d’activités structurées dans le temps et dans l’espace. L’activité présente des composantes physiques,

sensorielles, cognitives et psychiques. Une situation de handicap peut engendrer des restrictions de

Page 15: Les activités physiques en ergothérapie

10

participation et des limitations de ses activités. L’ergothérapeute devient alors compétent pour

accompagner des personnes en situation de handicap. Il considère toutes les performances

occupationnelles qui structurent la vie de la personne. Il peut, en autre, mettre en œuvre des activités de

soins, de rééducation et ou de réadaptation. En analysant les activités qu’il propose, il cherche à y donner

du sens pour la personne. L’activité apparait comme un objectif dans toute prise en charge en

ergothérapie. En ciblant les besoins et les intérêts de la personne, l’ergothérapeute tend à se rapprocher

des propres occupations du patient.

Pour continuer cette démarche de recherche, je propose cette question :

L’engagement dans leurs occupations des personnes qui ont une atteinte motrice

unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral est-il favorisé par les activités

physiques proposées en ergothérapie ?

Les hypothèses sous-jacentes à cette question de recherche sont :

- L’ergothérapeute est un acteur compétent pour accompagner des personnes qui ont une atteinte

motrice unilatérale

- L’activité physique est un outil de rééducation utilisé en ergothérapie auprès des personnes

ayant eu un accident vasculaire cérébral

- L’ergothérapeute, en lien avec la promotion de la santé, favorise l’engagement dans les

occupations et dans les activités physiques du quotidien

Page 16: Les activités physiques en ergothérapie

11

2. Cadre théorique

2.1. L’Accident vasculaire cérébral (AVC)

2.1.1. Définitions

Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un accident vasculaire

cérébral (AVC) « résulte de l’interruption de la circulation sanguine dans le cerveau, en général quand

un vaisseau sanguin éclate ou est bloqué par un caillot ». Il s’agit donc d’un déficit brutal d’une fonction

cérébrale focale sans autre cause apparente qu’une cause vasculaire.

L’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap acquise chez l’adulte, touchant

environ 130 000 nouveaux patients en France. A la suite de l’AVC, 40% des patients présentent des

séquelles physiques et/ou cognitives (INSERM, 2013). La gravité des séquelles dépend de l’endroit où

le cerveau a été endommagé ainsi que de l’étendue des dommages. A la suite d’un accident vasculaire

cérébral, la gravité des séquelles et la capacité de récupération sont différentes d’une personne à l’autre.

En effet, le cerveau se compose de deux hémisphères. Si l’AVC se situe dans l’hémisphère gauche, il

peut en résulter une faiblesse ou une paralysie du côté droit du corps, un ralentissement psychomoteur,

des difficultés pour lire, parler, calculer, penser ainsi qu’acquérir de nouvelles connaissances ou retenir

de nouvelles informations. Si l’AVC se produit dans l’hémisphère droit, il peut en résulter une faiblesse

ou une paralysie du côté gauche du corps ainsi que des problèmes de vision et de mémoire à court terme

(HAS, 2002).

La Haute autorité en Santé (2013) détermine comme objectif de réduire la mortalité et le

handicap liés à l’accident vasculaire cérébral, en agissant ensemble à toutes les étapes de la filière de

soins. Il figure donc comme un problème de santé publique majeur.

L’enjeu, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, est de permettre une récupération spontanée

c’est-à-dire une cicatrisation des zones atteintes ainsi que de favoriser la plasticité neuronale. « La

plasticité neuronale ou neuroplasticité est la capacité du système nerveux central à se réorganiser. Cette

capacité adaptative s’effectue d’après les diverses stimulations et informations perçues ressenties »

(GERBER, 2014, p5). De plus, « les découvertes récentes sur la neuroplasticité mettent en évidence la

nécessité de la participation active de la personne et l’importance d’un environnement proche de sa

réalité » (GERBER 2014, p6).

Page 17: Les activités physiques en ergothérapie

12

2.1.2. Conséquences de l’accident vasculaire cérébral

2.1.2.1. L’atteinte motrice

Chaque mouvement nécessite une force musculaire suffisante et un tonus musculaire adéquat

ajustés en permanence en fonction des différentes activités réalisées et une coordination des différents

muscles. La fonction motrice contribue à l’aptitude au déplacement, au maintien de la posture, à la

réalisation d’actions et à la perception sur le monde extérieur. La motricité est contrôlée par des

structures nerveuses hiérarchisées, nécessaires pour assurer le déroulement correct du processus menant

de la prise de décision à réaliser une action jusqu’au contrôle de son exécution. Les actions motrices

répondent au concept d’activité orientée vers un but défini. La motricité volontaire est composée de

divers types d’activités motrices : réflexe, automatique et volontaire.

Après un accident vasculaire cérébral, la fonction motrice peut être altérée par une atteinte

centrale associant des déficits liés à l’atteinte de la voie cortico-spinale et une spasticité liée à la

libération d’activités motrices réflexes. L'atteinte motrice est également associée à d’autres

troubles neuropsychologiques, du tonus, de la sensibilité et de l'humeur. Les troubles de la fonction

motrice peuvent s’accompagner de complications secondaires périphériques (amyotrophie, syndrome

douloureux régional complexe).

La spasticité et la paralysie perturbent donc la gestuelle du membre supérieur qui sera rarement

fonctionnel dans les activités de la vie quotidienne (HAS, 2002).

2.1.2.2. L’hémiplégie

L'hémiplégie se définit comme la paralysie d'un hémicorps controlatéral à une lésion cérébrale,

ce qui correspond à la perte plus ou moins complète de la motricité volontaire dans une moitié du corps.

Ainsi, le symptôme le plus fréquent de l’accident vasculaire cérébral est une faiblesse motrice ou une

perte de la sensibilité de la face ou d’un membre, la plupart du temps d’un seul côté du corps.

L'hémiplégie s'accompagne généralement d’un trouble du tonus musculaire et de spasticité.

2.1.2.3. La spasticité

La spasticité se définit comme une augmentation du tonus musculaire traduisant une raideur

musculaire persistante, des difficultés à la mobilisation d’articulations, des spasmes ou des contractures.

Elle survient après une lésion des zones du cerveau qui contrôlent la motricité. Ainsi, elle est le plus

souvent associée à une réduction de la force motrice et à une difficulté à réaliser un geste très précis. En

général, cette spasticité augmente progressivement avec le temps, puis finit par se stabiliser après 3 à 4

mois.

Page 18: Les activités physiques en ergothérapie

13

2.1.2.4. Les autres symptômes

Parmi les troubles neuropsychologiques, après une atteinte de l’hémisphère gauche, l’aphasie

est le symptôme le plus courant. En cas d’atteinte de l’hémisphère droit, il s’agit de la négligence spatiale

unilatérale. Les autres conséquences peuvent être la confusion mentale, la difficulté à s’exprimer et/ou

à comprendre, la baisse de la vision unilatérale ou double, la difficulté à marcher, des vertiges, la perte

de l’équilibre ou de la coordination, des céphalées sévères inhabituelles, l’évanouissement ou

l’inconscience.

2.1.3. Répercussions de l’accident vasculaire cérébral

2.1.3.1. Déconditionnement à l’effort

Le syndrome BPS-D (Behavioural and Psychological Symptoms) décrit par Gerber et Imhof en

2007 correspond à « l’ensemble des symptômes, à la suite d’une diminution de la condition physique

générale pour des personnes présentant une atteinte neurologique d’origine centrale, ainsi que des

conséquences biopsychosociales sur l’indépendance fonctionnelle et la qualité de vie » (GERBER 2014,

p16). Les répercussions sont présentes dans le contexte professionnel, la vie familiale et sociale. Les

sports et les loisirs sont également directement impactés par ce changement de situation. Cette

diminution de la condition physique peut être provoquée par des troubles neuromusculaires et

psychologiques (irritabilité, dépression), par la douleur ou la fatigue.

2.1.3.2. L’inactivité physique

Selon l’Organisation mondial de la santé (2017), une personne inactive physiquement est « une

personne qui effectue moins de 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine ». Elle

recommande de rester moins de huit heures par jour assis dans la journée en prenant en considération

toutes les activités en position assise (repas, véhicule, travail devant un bureau, devant un écran).

L’inactivité physique est à distinguer de la sédentarité, qui correspond à la durée en position assise ou

allongée pendant la période d’éveil c’est-à-dire entre le lever et le coucher.

Le manque d’activité physique est considéré comme un facteur de risques de maladies non

transmissibles comme l’accident vasculaire cérébral (OMS, 2017). Le plan d’action mondial pour la

lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020 a été adopté par l’Organisation Mondiale de la

santé. Il précise de promouvoir l’activité physique, d’inciter les personnes à bouger pour réduire les

conséquences de ces maladies (OMS, 2013).

Page 19: Les activités physiques en ergothérapie

14

2.1.3.3. Affection de longue durée

L’accident vasculaire cérébral est déterminé comme une affection de longue durée (ALD). Les

critères médicaux utilisés pour définir cet ALD relèvent « de l'exonération du ticket modérateur

l'accident vasculaire cérébral (AVC) en présence de troubles neurologiques persistants au-delà de vingt-

quatre heures nécessitant une prise en charge médicale lourde, des soins de maintenance puis de

rééducation active » (HAS, 2016). Ce dispositif concernant les affections de longues durée a été mis en

œuvre, pour « permettre la prise en charge des patients ayant une maladie chronique comportant un

traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse » (INSEE, 2016).

2.1.4. Les recommandations pour la prise en charge des personnes ayant

eu un accident vasculaire cérébral en ergothérapie

La Haute Autorité de Santé (HAS) a déterminé des recommandations de bonne pratique sur les

méthodes de rééducation de la fonction motrice chez l’adulte destinées à l’ensemble des professionnels

de santé concernés par la prise en charge des personnes qui ont eu un accident vasculaire cérébral (HAS,

2012). Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre du Plan National nommé « Accidents

Vasculaires Cérébraux 2010-2014 » élaboré par le Ministère de la santé et des sport. Ainsi, il est

recommandé que la rééducation motrice soit mise en place dès que possible, en combinant les différentes

méthodes décrites, c’est-à-dire sans se limiter à une approche exclusive, quel que soit le stade de la prise

en charge. La liste des actes et prestations des professionnels de santé impliqués dans le parcours de soin

décrit que l’ergothérapeute est destiné à « la prise en charge des suites de la rééducation des troubles

sensitivomoteurs et neuropsychologiques, de l’apprentissage et de l’adaptation des activités

quotidiennes, de la compensation des restrictions et des situations de handicap par la préconisation

d'aides techniques, de l'aménagement du domicile et du poste de travail, de la préconisation d'aides

humaines » (HAS, 2016).

L’ergothérapeute est impliqué dans la rééducation des personnes ayant eu un accident vasculaire

cérébral. Celles-ci sont souvent confrontées à des restrictions occupationnelles, du fait du retentissement

des conséquences dues à l’accident. De ce fait, elles rencontrent des difficultés en termes

d’indépendance et d’autonomie au quotidien. Ces personnes doivent redéfinir leur choix de vie et

peuvent avoir besoin d'aide pour s'adapter et maintenir un engagement dans leurs activités et leurs

occupations, et ce, malgré le handicap. Cet accompagnement est une des compétences de

l’ergothérapeute.

Page 20: Les activités physiques en ergothérapie

15

2.2. Engagement, occupation et santé

Au cours de mes recherches, de nombreux concepts sont liés aux domaines de compétences de

l’ergothérapeute. L’engagement, l’occupation et la santé sont trois mots clés qui ressortent de mes

lectures. Ce lien entre ces trois concepts résulte d’une approche basée sur l’accompagnement et

l’engagement des personnes dans leurs occupations au sein de leur environnement.

2.2.1. L’engagement

2.2.1.1. Définitions

Dans le Petit Robert (2007), l’engagement est l’« action de se lier par une promesse ou une

convention » et « l’acte ou l’attitude de l’intellectuel, de l’artiste qui, prenant conscience de son

appartenance à la société et au monde de son temps, renonce à une position de simple spectateur et met

sa pensée ou son art au service d’une cause ». La personne qui s’engage, se lie moralement et

personnellement à une autre en promettant de réaliser un fait ou une action. Cet engagement est

également une action dans et pour la communauté.

Dès le début, l’engagement est un concept clé qui a du sens en ergothérapie. « L’occupation

permet, en outre, d’engager les capacités physiques et mentales – saines – du patient dans l’action, sans

pour autant que le thérapeute cherche à améliorer spécifiquement et rationnellement des capacités

altérées » (MEYER 2013, p153). Le thérapeute propose des situations dans lesquelles la personne peut

agir, l’engagement est alors volontaire.

Les thérapeutes cherchent dans leurs propositions d’actions à engager les personnes dans des

activités qui permettent un investissement personnel pour que celui-ci soit prolongé et que la réalisation

de cette activité continue à générer du plaisir. L’engagement est alors une condition nécessaire aux

thérapies centrées sur le client. « Faciliter les performances occupationnelles des client(e)s grâce à la

thérapie est un moyen de soutenir leur participation dans les divers domaines de l’occupation » (CAIRE

et SCHABAILLE 2018, p21). Ainsi, plus ces performances leur permettent de s’engager dans leurs

occupations, plus elles sont favorisées. Les performances se définissent comme « le comportement

observable » et se distinguent de l’engagement comme sentiment « de l’éprouvé » lors de la réalisation

d’une activité » (MEYER, 2013, p157). Ainsi, une faible performance de la personne dans une

occupation n’empêche pas un fort engagement de sa part.

Pour l’Association Américaine des Ergothérapeutes (2008), « l’engagement correspond non

seulement à un ensemble de performances physiques observables, mais aussi à une expérience

émotionnelle » (MEYER, 2013, p154). Mattingly et Flaming (1994) expriment ce versant

psychologique comme un éprouvé positif qui permet de lier la personne à ses actions (MEYER, 2013,

p154). De plus, Wilcock (2006) appuie que l’engagement est un investissement permettant d’être, de

Page 21: Les activités physiques en ergothérapie

16

devenir et d’appartenir (MEYER, 2013, p154). « L’engagement est un concept du mode interne de la

personne qui renvoie à l’idée qu’en consacrant du temps, de l’énergie, de l’investissement d’elle-même

dans une occupation ou une activité, la personne éprouve cet état » (CAIRE et SCHABAILLE 2018,

p21).

Toutes ces définitions se complètent les unes aux autres pour désigner que l’engagement est

celui de la personne dans une occupation qu’elle valorise. Cet investissement, qui tend à être durable,

présente un aspect émotionnel, relationnel, attentionnel et physique. L’engagement est donc « le

sentiment de participer, de choisir, de trouver un sens positif et de s’impliquer tout au long de la

réalisation d’une activité ou d’une occupation » (MEYER 2013, p155).

2.2.1.2. L’engagement occupationnel

Il n’existe pas de définition de l’engagement occupationnel qui fait consensus dans les écrits en

ergothérapie mais plusieurs composantes ressortent des diverses définitions et de mes recherches.

L’engagement occupationnel n’est pas seulement lié à la performance de la personne pour la

réalisation de cette occupation puisqu’il implique également le contexte socio-environnemental dans

lequel se déroule l’occupation, le défi que représente l’occupation en fonction des capacités physiques

et cognitives de la personne ainsi que la motivation pour la réalisation. Le niveau d’engagement varie

au cours du temps et de la réalisation de celle-ci.

L’engagement occupationnel est un état dynamique qui est influencé par des comportements

externes et internes à la personne. Le sens que donne la personne à l’occupation influencera son niveau

d’engagement occupationnel. Il apparait, dans l’étude de Morris et Cox (2017), que plus l’engagement

occupationnel d’une personne est important, plus la personne a une perception favorable de sa santé et

son bien-être.(CAIRE et SCHABAILLE, 2018, p55) De plus, Les auteurs Bejerholm et Eklund (2007)

décrivent qu’appréhender des situations de vie de personnes présentant une altération de leur qualité de

vie et de leur bien-être peut être déterminé par le biais de la considération, voire de l’évaluation de leur

engagement occupationnel. (CAIRE et SCHABAILLE, 2018, p55)

2.2.1.2.1 Le bien-être

« […] L’expérience du bien-être et de la santé pour l’individu et la communauté est favorisée

par les opportunités offertes pour développer son potentiel, sa créativité, l’utilisation équilibrée de ses

capacités, expérimenter la satisfaction, la stabilité et le soutien social et être en accord avec le sens que

l’on peut donner à l’activité » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p23). L’activité permet une

construction du bien-être au travers de l’engagement dans des occupations bonnes pour la santé.

Page 22: Les activités physiques en ergothérapie

17

2.2.1.2.2 La qualité de vie et la théorie du Flow

Ainsi, ce concept d’engagement peut être lié à celui du flow. « La Théorie du flow »

(Csikszentmihalyi, 1990) désigne le lien entre l’engagement dans certaines activités et la qualité de vie.

L’expérience optimale est éprouvée lorsqu’on s’engage entièrement dans une activité qui nous intéresse,

avec un défi que l’on réussit à surmonter.

« Pour lui, plus on expérimente « l’expérience optimale ou Flow », meilleure est la qualité de

vie subjective de l’individu » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p24). Ainsi, « le concept central de la

théorie est qu’il existe un état d’expérience optimal, entre l’ennui et l’anxiété, qui émerge d’une juste

adéquation entre le défi perçu et les capacités ressenties. Cet état de Flow est caractérisé par une perte

de sens du temps et de soi, un engagement total dans l’activité en cours, une joie profonde et un lien

étroit avec la créativité » (PIERCE, 2016, p37). Il s’agit d’un état de conscience, éprouvé par des

personnes lorsqu’elles sont tellement engagées dans une activité que plus rien d’autre n’a d’importance.

2.2.2. L’occupation

Etymologiquement, l’« occupation » vient du latin « occupare », dont les dérivés signifient

« s’emparer de, ce à quoi on consacre son temps, son activité » (Larousse, 2010). Il s’agit d’«un groupe

d’activités, culturellement dénommé, qui a une valeur personnelle et socioculturelle et qui est le support

de la participation à la société » (MEYER, 2013, p59). L’occupation est ce que réalise les gens, ce qui

a du sens pour eux, dans leur vie quotidienne.

Ainsi, une occupation peut être considérée comme « […] une expérience spécifique, individuelle,

construite personnellement et qui ne se répète pas. C’est-à-dire qu’une occupation est un évènement

subjectif dans des conditions temporelles, spatiales et socio-culturelles perçues qui sont propres à cette

occurrence unique. Une occupation a une forme, une cadence, un début et une fin, un aspect partagé ou

solitaire, un sens culturel pour la personne et un nombre infini d’autres qualités contextuelles perçues »

(PIERCE, 2016, p25). Cet auteur décrit qu’en proposant une activité, il reste nécessaire de développer

l’attrait de celle-ci pour la personne, reproduire la réalité écologique dans laquelle elle se déroule

(dimension spatiale, temporelle et socioculturelle) et la pertinence des objectifs fixés pour proposer cette

activité. L’attrait et l’engagement dans une activité ou une occupation sont augmentés par l’expérience

du plaisir, du ressourcement et de la productivité lors de la mise en situation. La science de l’occupation,

décrite par Doris PIERCE (2016), et qui est au fondement de l’ergothérapie, tente donc de comprendre

ce lien entre activité, occupation et santé.

Adolf MEYER décrivait dans son discours « Philosophy of Occupation », lors de la première

conférence de la Société Nationale d’Ergothérapie en 1921 : « Notre conception de l’homme est celle

d’un organisme se maintenant et s’équilibrant lui-même dans la réalité et l’actualité, en vivant

activement et par une utilisation active de son organisme » (Cité par PIERCE, 2016, p125).

Page 23: Les activités physiques en ergothérapie

18

2.2.3. L’engagement, les occupations et l’ergothérapie

Les textes du Ministère des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes qui fondent

la pratique, définissent un référentiel d’activités constitué de neuf activités, et un référentiel de dix

compétences (Arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d’état d’ergothérapeute). L’ergothérapeute peut

« mettre en œuvre des activités de soins, de rééducation, de réadaptation, de réinsertion et de

réhabilitation psychosociale en ergothérapie ». Il est capable d’identifier les facteurs et de mettre en

œuvre les stratégies favorisant l’engagement des personnes dans l’activité et l’amélioration de leur

autonomie. Ainsi, l’ergothérapeute prend en considération l’interaction qui existe entre la personne,

l’environnement et l’occupation. « En tant que thérapeutes, nous aidons les personnes à surmonter des

restrictions occupationnelles ; pour cela, nous identifions les obstacles limitant leur participation dans

des occupations et évaluons les processus permettant de soutenir leur engagement » (PIERCE, 2016,

p125).

L’étude « Appartenance, occupation et bien-être humain […] » (HAMMEL, 2014) tend à

montrer que l’ergothérapie accorde de l’importance à l’engagement dans les occupations équilibrées et

valorisées qui apporte ainsi du bien-être et favorise le maintien dans la santé. « Avec le concept

d’engagement, les ergothérapeutes saisissent l’expérience vécue par le ou la cliente dans la performance

d’une occupation, ce qui débouche sur la compréhension concrète d’éléments motivationnels et leur

exploitation possible en thérapie » (CAIRE et SCHABAILLE 2018, p23). Par la mise en place de

techniques de rééducation, l’ergothérapeute vise l’amélioration des capacités physiques et mentales pour

permettre l’activité. C’est le moment d’« aider les gens à transcender leurs difficultés et à accomplir tout

leur potentiel » (WILCOCK, 2005, p10).

L’activité humaine est au cœur du métier des ergothérapeutes. Il observe, évalue et analyse les activités

les plus adaptées au profil occupationnel de la personne. Il détermine ainsi les composantes de l’activité

à mettre en œuvre en tenant compte du sens qu’elle peut avoir pour la personne. L’activité choisie doit

tendre vers les occupations du quotidien de la personne, pour favoriser son engagement, afin que

l’intervention ergothérapique soit pertinente.

Page 24: Les activités physiques en ergothérapie

19

2.3. L’activité Physique

2.3.1. Définitions

L'activité physique est définie comme « tout mouvement produit par la contraction des muscles

squelettiques et dont le résultat est une augmentation substantielle de la dépense énergétique par rapport

à la dépense de repos » (BOUCHARD et al., 1994).

Ainsi, en tant qu’être humain au quotidien, la réalisation d’une activité physique induit une dépense

d’énergie par rapport à l’apport énergétique (par l’alimentation). L’équilibre de cette balance

énergétique permet une qualité de vie optimale et un maintien de la santé. Pour l’être humain, il faut

bouger pour se dépenser, bouger pour vivre.

L’activité physique est classée selon différentes catégories et englobe les loisirs, les activités

professionnelles, les déplacements, les tâches ménagères, les activités ludiques, les sports dans le

contexte quotidien, familial ou communautaire. « L'activité physique est avant tout un comportement

qui peut être caractérisé par plusieurs facteurs, explicités par des exemples d’activités physiques du

quotidien » (BARISIC et al., 2011).

L’activité sportive est un sous-ensemble de l’activité physique (AP) où les personnes adhèrent

à un ensemble commun de règles et définissent clairement leur objectif, le plus souvent en lien avec la

performance. L’activité physique recouvre donc un champ relativement large, le sport n’en représentant

qu’une partie. L'activité physique n’est donc pas seulement la pratique sportive mais rassemble les

activités physiques du quotidien, de la vie professionnelle ou lors des activités de loisirs (sportives ou

non).

2.3.2. Les caractéristiques de l’activité physique

L’activité physique peut être caractérisée par plusieurs déterminants que sont la fréquence,

l’intensité, le type, le temps de maintien, le contexte et les conditions sociales. Ainsi, pour qu’elle soit

efficace, elle doit se pratiquer à une fréquence et avec une intensité suffisantes, pendant un temps

suffisamment long (INSERM, 2008).

Tout d’abord, quelle que soit l’activité physique réalisée, la fréquence de pratique permet de mettre

en évidence la répétition des périodes d’activités dans un espace-temps. Puis, l’intensité de l’activité

effectuée peut s’exprimer par le coût énergétique de l’activité, par les réponses physiologiques qu’elle

procure, par la pénibilité perçue au cours de l’activité ou par la puissance exprimée. L’unité la plus

souvent utilisée pour évaluer la dépense énergétique au cours de l’activité physique est le MET

(Metabolic Equivalent Task). De plus, l’activité physique peut prendre différentes formes ce qui permet

d’envisager les effets physiologiques attendus pour cette activité en termes d’amélioration d’aptitudes

spécifiques (cardio-respiratoire, neuromusculaire, d’amplitude articulaire, d’équilibre, etc.). La durée

Page 25: Les activités physiques en ergothérapie

20

d’une séance exprime le temps pendant lequel l’activité physique a été maintenue. Le contexte

correspond à l’environnement dans lequel est effectué l’activité physique. Enfin, les conditions sociales,

c’est à dire définir si l’activité se réalise seul ou avec d’autres personnes.

2.3.3. Importance de l’activité physique

« C’est par la mise en action que l’Homme peut développer ses capacités motrices, sensorielles,

cognitives et psychiques » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p22).

L’activité humaine est un mécanisme nécessaire pour la santé : les êtres humains ont un besoin

inné de s’engager dans des activités. L’activité est indispensable pour la satisfaction des besoins

fondamentaux et donc la survie des individus. « […] Nous avons besoin de nous engager dans des

activités équilibrées entre les soins personnels, les activités productives, les activités d’interaction

sociale, de repos et de loisir, qui puissent nous permettre de survivre, interagir avec notre environnement

physique, social et culturel, nous développer et donner un sens à notre vie selon nos valeurs

personnelles » (IZARD et NESPOULOUS 2011, p 23).

Ce besoin d’agir reconnait l’organisme humain comme un tout en interaction avec son

environnement. « Le besoin d’agir stimule l’utilisation des capacités pour permettre à l’organisme

d’atteindre son potentiel (explorer, exprimer ses pensées, être créatif) » (IZARD et NESPOULOUS

2011, p23).

2.3.4. L’activité physique et la santé

Tout d'abord, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit, en 1946, la santé comme « un

état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de

maladie ou d'infirmité. »

L’expertise collective de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale)

évoque que l’activité physique et sportive est un déterminant majeur de l’état de santé des individus et

des populations à tous les âges de la vie (INSERM, 2008). La Haute Autorité en Santé (2018) précise

que « l’activité physique régulière a des effets bénéfiques bien démontrés sur la santé, la condition

physique et le maintien de l’autonomie à tous les âges de la vie. » L’activité physique semble donc

devenir une caractéristique majeure et évolutive pour maintenir et promouvoir la santé des personnes

comme pourrait l’être l’alimentation.

2.3.5. La nécessité de l’activité physique

La Haute Autorité en Santé recommande « l’activité physique après AVC pour améliorer

l’adaptation à l’effort, l’état physique (grade B) et l’indépendance fonctionnelle, mais pas pour améliorer

Page 26: Les activités physiques en ergothérapie

21

la force musculaire » (HAS, 2012). Cependant, l’état actuel des connaissances et des études ne permet

pas de recommander un type particulier d’activité ou une durée précise d’entraînement.

2.3.5.1. Recommandations de l’activité physique

Ainsi, il est préconisé « de pratiquer 30 minutes d’activité physique développant l’aptitude

cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée, au moins 5 jours par semaine, en évitant de rester 2

jours consécutifs sans pratiquer » (ANSES, 2016).

2.3.5.2. Prescription de l’activité physique

Dans la littérature, l’activité physique est considérée comme une véritable thérapeutique

physique ayant des effets biologiques compatibles avec l’amélioration de l’état de santé des patients.

Ces éléments de preuves cliniques et épidémiologiques ont conduit la Haute Autorité de Santé

(HAS) à intégrer l’activité physique dans l’ensemble des thérapeutiques non-médicamenteuses et à

encourager sa prescription auprès des médecins. « Elle est une thérapeutique à part entière, seule ou en

association avec les traitements médicamenteux. Pour être pleinement efficace, elle doit s’accompagner

d’une réduction du temps passé à des activités sédentaires » (HAS, 2018). L’activité physique est

considérée comme une « thérapeutique à part entière » validée « dans le développement de la

prescription de thérapeutiques non médicamenteuses » (HAS, 2011).

Le décret n°2016-1990 du 30 décembre 2016 précise les conditions de prescription de l’activité

physique adaptée par le médecin traitant aux patients porteurs d’une affection de longue durée (ALD).

Ce décret se concrétise par l’édition d’un article mentionnant que « dans le cadre du parcours de soins

des patients atteints d’une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité

physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient. » (Ministère

des affaires sociales et de la santé, 2016)

La prescription ne consiste plus seulement à la promotion et la prévention mais à la délivrance

réelle d’activité physique, adaptée à la personne et sa pathologie.

2.3.5.3. Prescription de l’activité physique en ergothérapie

L’ergothérapeute agit sur prescription médicale. Les professionnels de santé et notamment les

ergothérapeutes suivent les directives du médecin prescripteur et des recommandations de l’HAS.

De plus, les compétences spécifiques de l’ergothérapeute stipulent de mettre en œuvre les

techniques en ergothérapie en vue de maintenir et d’améliorer les gestes fonctionnels tels que les

techniques d’entrainement articulaire, musculaire, sensitif et sensoriel et qu’il utilise également des

techniques d’entraînement en vue de développer la tolérance à l’effort et à l’endurance.

Page 27: Les activités physiques en ergothérapie

22

Les ergothérapeutes sont cités dans ce décret n°2016-1990 du 30 décembre 2016 comme

« professionnel de santé mentionné à l’article L.4331-1. » Il est également mentionné dans l’article

D.1172-3 « pour les patients présentant des limitations fonctionnelles sévères » en tant que professionnel

de santé habilité à « dispenser des actes de rééducation ou une activité physique, adaptée à la pathologie,

aux capacités physiques et au risque médical. » Pour favoriser la mise en place de ce décret, les

ergothérapeutes sont mentionnés dans le livret d’instruction à la suite de la prescription, mentionné dans

les instructions interministérielles du 1er mars 2017. « Pour les patients présentant des limitations

fonctionnelles sévères, seuls les professionnels de santé (masseur-kinésithérapeute, ergothérapeute et

psychomotricien) sont habilités à leur dispenser des actes de rééducation ou une activité physique

adaptée à la pathologie, aux activités physiques et au risque médical. »

Une prescription d’activité physique peut ainsi être délivrée par un médecin traitant, d’après le décret

n°2016-1990. Les ergothérapeutes doivent donc être sensibilisés et appliquer ces nouvelles

recommandations concernant la rééducation des conséquences de l’accident vasculaire cérébral au

travers de l’activité physique.

2.4. Synthèse du cadre théorique

La partie théorique a permis de poursuivre ma réflexion avec ces trois concepts : accident vasculaire

cérébral, engagement occupationnel et activité physique.

Nous savons maintenant que l’accident vasculaire cérébral entraîne des déficiences motrices et

cognitives pouvant être à l’origine de changement ou perte dans la réalisation des activités. Il présente

fréquemment des restrictions occupationnelles et des retentissements dans les activités physiques du

quotidien.

L’ergothérapie se base sur l’existence d’un lien entre l’engagement, les occupations et la santé.

« Tout engagement occupationnel dont le résultat est une augmentation substantielle de la dépense

énergétique par rapport à la dépense au repos se définit comme une activité physique ».

(MARCHALOT, 2018)

D’après le décret récent n°2016-1990, les recommandations officielles de la Haute Autorité en santé

et son référentiel d’activité, l’ergothérapeute représente une profession de santé légitime en regard de la

prise en soin par l’activité physique. L’accompagnement auprès des personnes qui ont une atteinte

motrice unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral devient alors pertinent.

Page 28: Les activités physiques en ergothérapie

23

3. Cadre d’analyse

3.1. Méthodologie de recherche

A la suite des lectures et de la recherche documentaire des concepts clés qui ont permis

d’éclaircir la question de recherche, il faut maintenant confronter cette théorie à la pratique des

ergothérapeutes sur le terrain grâce à un outil de recueil de données.

Pour rappel, notre question de recherche est la suivante :

L’engagement dans leurs occupations des personnes qui ont une atteinte motrice

unilatérale à la suite d’un accident vasculaire est-il favorisé par les activités physiques

proposées en ergothérapie ?

Par le biais de ce questionnaire, nous cherchons à valider ou non les hypothèses selon lesquelles

l’activité physique est une des techniques de rééducation mise en œuvre par l’ergothérapeute auprès des

personnes atteintes motrice unilatérale et que celle-ci favorise l’engagement occupationnel de cette

population dans leurs activités de vie quotidienne.

3.1.1. Choix de la population interrogée

Pour répondre à ce questionnaire, le public ciblé est celui d’ergothérapeutes travaillant en

rééducation et/ou en réadaptation fonctionnelle ayant eu l’occasion d’accompagner des personnes

atteintes motrice unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Nous ciblons spécifiquement

des ergothérapeutes ayant travaillé auprès de cette population d’adultes afin de recueillir des réponses

au plus près de la question de recherche. Le nombre d’adultes accompagnés n’est pas limitant (au moins

un dans l’année).

Ainsi, il n’y aura pas de questionnaire adressé aux patients. En effet, nous nous intéressons dans

cette recherche à la pratique des ergothérapeutes auprès des personnes atteintes motrice unilatérale à la

suite d’un accident vasculaire cérébral et comment elle influe sur l’engagement dans les occupations de

ces personnes.

3.1.2. Outil d’investigation sélectionné

En lien avec l’objectif de recueillir un maximum de réponses de professionnels et de confronter

les différentes pratiques sur le terrain, l’outil sélectionné est le questionnaire. Ce choix semble pertinent

puisqu’il permet d’obtenir un nombre important de réponses quantitatives et qualitatives via une

utilisation de questions ouvertes et fermées.

Page 29: Les activités physiques en ergothérapie

24

3.1.3. Ressources utilisées

Ce questionnaire a été créé à partir du logiciel Google Forms. Il a ensuite été diffusé via un lien

internet sur des forums d’ergothérapie, sur un réseau social (dans un groupe dédié aux ergothérapeutes),

par le biais d’adresses mails d’ergothérapeutes et d’échanges entre professionnels paramédicaux. Le

format informatique a été privilégié afin de permettre une diffusion plus large grâce à un grand nombre

de membres professionnels présents sur ces groupes et afin de faciliter le recueil des différentes

réponses. Celles-ci sont anonymes pour préserver la confidentialité des données. Ce questionnaire était

accessible durant 5 semaines (date limite de réponse).

Il est composé de 16 questions avec une majorité de questions fermées (plus 4 questions ouvertes

non obligatoires). Ces questions fermées facilitent ensuite l’analyse des données et permettent de rester

dans le cadre défini, les réponses ne s’éloignent pas du domaine de recherche.

Ce questionnaire est divisé en trois grandes parties : la notion d’activité physique, l’activité

physique en lien avec l’ergothérapie et la collaboration autour de l’activité physique.

3.1.4. Analyse des données

L’analyse des résultats va permettre de confirmer ou d’infirmer les hypothèses émises au départ.

L’ensemble des données récoltées permet ainsi d’avoir une vision réelle de la pratique professionnelle

des ergothérapeutes autour de l’activité physique.

Les réponses aux questions fermées sont exprimées en nombre de personnes ayant sélectionné

la même réponse. Afin que le traitement des réponses ouvertes soit représentatif et pertinent, les réponses

ont été triées par thématique et analysées par nombre d’ergothérapeutes ayant abordé au moins une fois

chaque thématique.

Page 30: Les activités physiques en ergothérapie

25

4. Analyse du recueil de données

A partir du questionnaire, il s’agit maintenant de retranscrire les réponses obtenues afin de les traiter,

les comparer et établir des relations entre elles. Les différents outils statistiques utilisés vont tenter

d’appréhender l’ensemble des données et de donner un point de vue global.

4.1. Réponses obtenues

Après diffusion du questionnaire, 45 ergothérapeutes ont répondu. Le taux de réponses pour chaque

question se situe entre 94% et 100% (soit entre 42 et 45 ergothérapeutes). La période de diffusion était

du 25/03/19 au 01/04/2019.

4.2. Résultats du questionnaire

4.2.1. Profil des ergothérapeutes

Les ergothérapeutes interrogés ont entre 1

an et plus de 20 ans d’expériences en

ergothérapie, la majorité d’entre eux ayant entre

1 et 5 ans d’expériences.

6 ergothérapeutes ont été diplômés avant

1999, 12 ergothérapeutes entre 1999 et 2009 et

27 ergothérapeutes après 2009. Le diplôme le

plus récent date de 2018.

40 ergothérapeutes travaillent actuellement

dans un centre de rééducation et/ou

réadaptation fonctionnelle. Les 5 autres ergothérapeutes y ont travaillé auparavant.

43 ergothérapeutes interrogés accompagnent des adultes de plus de 60 ans. Parmi ces participants,

12 ergothérapeutes n’accompagnent que des adultes de plus de 60 ans et un seul ergothérapeute que des

personnes de moins de 60 ans.

4.2.2. La notion d’activité physique

Tous les ergothérapeutes ont répondu à chaque affirmation concernant l’activité physique. 34

ergothérapeutes ont répondu positivement à l’affirmation : « Les activités de la vie quotidienne sont

considérées comme des activités physiques puisqu’elles engagent les capacités physiques des

personnes ». Les activités de la vie quotidienne étaient décrites comme les soins personnels, les activités

professionnelles et de loisirs. Il y a donc 11 ergothérapeutes qui réfutent cette affirmation. Cependant,

13%

27%

20%

16%

11%

13%Moins d'un an

1 à 5 ans

5 à 10 ans

10 à 15 ans

15 à 20 ans

Plus de 20 ans

1. Graphique représentant la répartition du nombre d'année

depuis l’obtention du diplôme des ergothérapeutes interrogés

Page 31: Les activités physiques en ergothérapie

26

tous les ergothérapeutes affirment que l’activité physique joue un rôle sur le bien-être et la qualité de

vie des personnes.

Dans leur pratique, 40 ergothérapeutes considèrent qu’ils sont un acteur compétent pour

promouvoir la santé par les activités physiques. Ils sont 37 ergothérapeutes (sur les 45 ayant répondu au

questionnaire) à parfois utiliser l’activité physique comme moyen thérapeutique dans leur prise en

charge.

Pour terminer, il était demandé aux participants si l’activité physique permet de diminuer les

conséquences de l’accident vasculaire cérébral. 2 ergothérapeutes ont répondu « non » à cette

affirmation tandis que 43 ergothérapeutes ont répondu « oui ».

4.2.3. L’activité physique et l’ergothérapie

L’ensemble des ergothérapeutes interrogés a répondu à toutes les questions concernant les activités

physiques et l’ergothérapie.

4.2.3.1. L’évaluation des capacités des personnes qui ont une atteinte

motrice unilatérale

L’ergothérapeute est un professionnel de santé qui évalue les limitations de la personne, ses

habiletés, ses déficiences, ses intérêts, son niveau d’indépendance et d’autonomie dans la réalisation de

ses activités quotidiennes.

Dans leur pratique, 21 ergothérapeutes utilisent des modèles, des évaluations ou des bilans

spécifiques pour établir le diagnostic ergothérapeutique. Ils les mettent en place avant de proposer une

activité physique à des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale. 19 ergothérapeutes ont précisé

leurs réponses en indiquant les modèles, les bilans et les évaluations appliqués dans leur pratique en

ergothérapie.

Ainsi, de nombreux modèles conceptuels en ergothérapie existent. Le modèle du Processus de

Production du Handicap (PPH) et la Classification Internationale du Fonctionnement du handicap et de

la santé (CIF) sont deux modèles généraux cités par 2 ergothérapeutes. Un modèle propre à

l’ergothérapie, le modèle canadien du rendement, de l’engagement et de la participation (MCREO-P)

est nommé par 7 ergothérapeutes.

Ces modèles précisent ensuite leur application en ergothérapie avec l’utilisation d’évaluations

et de bilans spécifiques. D’abord, dans leur pratique, 12 ergothérapeutes utilisent des bilans « maisons »

validés pour évaluer la fonction motrice avec des « bilans gestuels », « bilan fonctionnel du membre

supérieur », « bilan articulaire », « gestes-tests », « bilan de préhension » et/ou des bilans normés tels

que le « Fugl Meyer », le « Kapandji » le « 400 points », le « Box and Block Test », le « Nine Hole Peg

Page 32: Les activités physiques en ergothérapie

27

Test ». Il y a 6 ergothérapeutes qui évaluent la sensibilité avec un bilan de la « sensibilité superficielle

et profonde ». Les praxies et les gnosies sont testés par 2 ergothérapeutes. Il y a 5 ergothérapeutes qui

évaluent les fonctions cognitives par l’utilisation de la « MOCA ». Puis, en lien avec la profession

d’ergothérapeute, l’ « évaluation des activités de vie quotidienne » et des « habitudes de vie » ainsi que

la « mise en situation » sont utilisées par 4 ergothérapeutes. Un ergothérapeute précise utiliser un bilan

normé nommé le « bilan modulaire d’ergothérapie ». De plus, ils sont 2 ergothérapeutes à juste indiquer

qu’ils pratiquent des évaluations et des bilans « maisons » sans préciser lesquels.

Enfin, des outils d’évaluations spécifiques ciblant une déficience et/ou une incapacité auprès

des personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral sont évoqués par 5 ergothérapeutes différents :

- L’« échelle de Catherine Bergegot (ECB) » est une grille standardisée d’observation du

comportement de négligence dans dix situations de vie quotidienne.

- La « Batterie d’évaluation de la négligence unilatérale (BEN) » propose des épreuves sur les

troubles associés à la négligence, des épreuves perceptives ou visuo-perceptives et un

questionnaire sur l’incidence de la négligence dans la vie quotidienne.

- L’ « ARAT » mesure les changements spécifiques dans la fonction d’un membre chez des

individus ayant subi une lésion cérébrale entrainant une hémiplégie.

- L’ « échelle motrice de Held et Perrot-Deseilligny » évalue le déficit moteur à la suite d’un accident

vasculaire cérébral ».

- L’ « échelle d’ashworth modifiée » est une échelle d’évaluation de la spasticité.

4.2.3.2. Les limitations d’activités pour les personnes qui ont une

atteinte motrice unilatérale

A la suite des évaluations, des bilans et des interrogations réalisés, les 45 ergothérapeutes

interrogés ont mis en avant au moins trois activités qui posent des difficultés aux personnes ayant eu un

accident vasculaire cérébral, dans leur réalisation au quotidien. Tous les ergothérapeutes sont en accord

pour dire que l’activité « cuisine » pose fréquemment des difficultés à cette population.

Les activités quotidiennes, demandant une dynamique de l’ensemble du corps tels que

l’habillage, la toilette, l’utilisation de WC, sont rapportés par au moins 39 ergothérapeutes. Celles ne

demandant que l’utilisation principalement des membres supérieurs comme les soins d’apparence sont

citées par 31 ergothérapeutes. Puis, ils évoquent des difficultés pour les activités se rapportant aux

besoins de base de l’être humain comme manger (29 réponses), boire (20 réponses) et dormir (17

réponses). Les activités domestiques (course, ménage) sont nommées par au moins 39 ergothérapeutes.

Communiquer est également une activité qui pose fréquemment des difficultés selon 24 d’entre eux.

Les activités de transports, avec des déplacements actifs comme marcher, courir ou conduire

sont citées par 40 ergothérapeutes. Ce ne sont pas les mêmes qui citent ces trois activités.

Page 33: Les activités physiques en ergothérapie

28

L’écriture (39 réponses) pose plus de difficultés que la lecture (24 réponses) aux personnes

ayant eu un accident vasculaire cérébral selon les votants. Enfin, 39 ergothérapeutes mettent en avant

des difficultés pour cette population lors de la réalisation de leur loisir comme le jardinage.

4.2.3.3. Parler des activités physiques auprès d’adultes qui ont une

atteinte motrice unilatérale

43 ergothérapeutes abordent la question des activités physiques avec les personnes qui ont une

atteinte motrice unilatérale. Ils ont pu préciser la ou leur raison(s) pour la ou lesquelles ils évoquent ce

sujet auprès de cette population. Ils pouvaient choisir parmi une liste de dix raisons prédéfinies mais

également préciser d’autres idées s’ils souhaitaient. La moyenne est de trois choix de réponses par

participant. 5 ergothérapeutes ont choisi au moins sept raisons parmi celles proposées et 3

ergothérapeutes les ont toutes choisies. Ainsi, les raisons les plus sélectionnées sont retranscrites dans

le graphique ci-dessous.

0

5

10

15

20

25

30

051015202530354045

OUI NON

2. Graphique représentant la listes des activités posant des difficultés aux personnes qui ont une atteinte

motrice unilatérale

3. Graphique représentant le nombre d'ergothérapeutes choisissant cette raison d'après la question

"Abordez-vous la question des activités physiques auprès de ces personnes ?"

Page 34: Les activités physiques en ergothérapie

29

L’ergothérapeute évalue le niveau d’indépendance et d’autonomie de la personne dans la

réalisation de ses actes de vie quotidienne. Ainsi, ils sont 29 ergothérapeutes à évoquer les activités

physiques de la personne en rapport avec « un maintien de l’indépendance », 17 pour un « maintien de

l’autonomie » et 10 ont voté pour ces deux raisons.

23 participants posent la question des activités physiques en lien avec « la reprise d’un loisir »,

16 en lien avec la possibilité de « déplacement (marche) » et 9 en lien avec la « reprise d’une activité

sportive ». Ils sont 13 ergothérapeutes à mettre en avant au moins deux de ces raisons ou plus.

Les autres raisons sont liées au projet du patient à la sortie de la structure. 19 ergothérapeutes

en parlent pour un futur « retour à domicile », 8 ergothérapeutes pour « une reprise de l’activité

professionnelle » et 7 ergothérapeutes pour « une reprise de la conduite ». 6 votants ont sélectionné au

moins deux de ces raisons ou plus.

Pour 11 ergothérapeutes, la question des activités physiques auprès des personnes

hémiplégiques rejoint la notion « de bien-être, de santé ». Un ergothérapeute précise qu’il aborde les

activités physiques également pour le « confort », la « qualité de vie » et la « limitation d’anxiété ».

Enfin, dans leur pratique, 12 ergothérapeutes abordent ce sujet à la suite d’une « demande du

patient ».

De plus, parmi les 2 participants ayant répondu « non », il évoque ce questionnement est réalisé

par le kinésithérapeute et/ou l’enseignant en activité physique adaptée. Le 2ème ergothérapeute précise

qu’à la suite de ce sujet abordé par l’enseignant en activité physique, il fait « le lien avec les activités de

la vie quotidienne ».

4.2.3.4. Utiliser l’activité physique auprès d’adultes hémiplégiques

Dans leur pratique, 44 ergothérapeutes utilisent l’activité physique auprès des personnes

hémiplégiques. Ils la mettent en place de différentes manières. Cependant, un des ergothérapeutes

précise que pour lui, « les activités aux choix, pour répondre à la question de celles proposées en

ergothérapie, ne sont pas considérées comme des activités physiques ».

D’abord, ils préfèrent pratiquer ces activités physiques en séance individuelle (33 réponses)

plutôt qu’en séance de groupe/en groupe (8 réponses).

La majorité des ergothérapeutes (36 réponses) applique des activités ergothérapeutiques tels que

des ateliers « cuisine », « jardinage », « menuiserie », « manuelle ». Il n’est pas précisé si ces ateliers se

font en groupe ou en individuel.

Puis, 35 ergothérapeutes utilisent les mises en situation en séance de rééducation. Il y a

également 35 votants qui utilisent les mises en situations écologiques et 28 qui réalisent des visites à

Page 35: Les activités physiques en ergothérapie

30

domicile. Parmi ces résultats, ils sont 29 ergothérapeutes à mettre en place des mises en situation en

rééducation puis en situation écologique. 26 ergothérapeutes vont faire une visite à domicile combiné à

une mise en situation écologique.

Enfin, 7 ergothérapeutes mettent en place des séances d’éducation thérapeutique du patient

(ETP). Un ergothérapeute a répondu seulement l’ « ETP » comme activité proposées auprès des

personnes hémiplégiques.

4.2.3.5. La mise en place des activités physiques en ergothérapie

Il est demandé aux participants s’ils ont le matériel nécessaire à disposition pour mettre en place

des activités physiques comme ils le souhaitent. 18 ergothérapeutes ont répondu « non » à cette

affirmation tandis que 27 ont répondu « oui ».

4.2.3.6. L’intérêt de l’utilisation de l’activité physique auprès des

personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale

L’ergothérapeute, après avoir mis en place une activité physique auprès des personnes

hémiplégiques, peut observer des comportements, des changements ou des bienfaits auprès de ces

personnes. Les 45 ergothérapeutes ont pu répondre et mettre en avant que chaque composante citée

variait pour cette population à la suite d’une activité physique réalisée en ergothérapie.

Pour 43 ergothérapeutes, les activités physiques permettent un entraînement/réentraînement

moteur. Les performances (39 réponses) et l’engagement occupationnel (42 réponses) sont cités comme

bienfait que procurent les activités physiques proposées en ergothérapie.

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, manuelle)

Actvité de groupe/en groupe

Séance individuelle

Education thérapeutique du patient

Mise en situation en séance de rééducation

Mise en situation écologique

Visites à domicile

Autres

4. Graphique représentant les activités physiques proposées en ergothérapie auprès de personnes hémiplégiques

Page 36: Les activités physiques en ergothérapie

31

Elles apportent un bien-être physique, un bien-être moral, agissent sur la qualité de vie pour 44

ergothérapeutes et améliorent la santé des patients selon 41 participants. Elles permettent un gain de

motivation (43 réponses) et jouent sur la participation sociale (42 réponses).

De plus, dans leur pratique, les ergothérapeutes estiment que les activités physiques proposées

en ergothérapie améliorent soit l’indépendance (42 réponses), soit l’autonomie (33 réponses) soit les

deux (33 réponses). Les votants indiquant l’amélioration de l’autonomie comme réponse, choisissent

forcément l’amélioration de l’indépendance aussi, selon les résultats ; ils pensent que si l’autonomie est

améliorée alors l’indépendance l’est aussi. Cependant selon certains participants, un gain

d’indépendance des personnes hémiplégiques à la suite d’activités physiques pratiquées en ergothérapie

n’entraine pas forcément une amélioration de l’autonomie.

Ils sont 37 ergothérapeutes à estimer que les activités physiques qu’ils proposent en ergothérapie

préviennent des complications liées à l’accident vasculaire cérébral.

Puis, Il est demandé aux participants s’ils utilisent une échelle et/ou un bilan pour mesurer ces

bienfaits liés aux activités physiques proposées. 35 ergothérapeutes ont répondu « non » à cette

affirmation tandis que 10 ergothérapeutes ont répondu « oui ».

8 participants ont précisé quelles sont ces évaluations appliquées. Ainsi, dans leur pratique, 5

ergothérapeutes utilisent l’outil d’évaluation de la mesure Canadienne du Rendement Occupationnel

(MCRO) pour mesurer le bienfait des activités physiques. Un de ces ergothérapeutes précise le moment

de réalisation de ces évaluations, avec la réponse « bilans intermédiaires et finaux ». Puis, un

ergothérapeute dit utiliser la Mesure d’indépendance fonctionnelle (MIF) et un bilan pour « mesurer la

qualité de vie ». La « MAL » (« Motor Activity Log ») qui est une auto-évaluation pour mettre en

051015202530354045

OUI NON

5. Graphique représentant la visualisation des bienfaits des activités physiques utilisées en ergothérapie

Page 37: Les activités physiques en ergothérapie

32

évidence la sous-utilisation du membre supérieur des patients hémiplégiques, est nommée par un

ergothérapeute. Le dernier dit utiliser un « bilan maison ».

4.2.4. Collaboration autour de l’activité physique

Les ergothérapeutes ont été interrogés sur la mise en place d’activités (particulièrement des

activités physiques) auprès des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale en

interprofessionnalité.

Ils sont 22 ergothérapeutes à mettre en place des activités en collaboration. Celles-ci s’effectuent

avec d’autres professionnels tels que l’enseignant en activité physique adaptée (APA), le

kinésithérapeute, l’orthophoniste, l’éducateur sportif, le psychomotricien, le neuropsychologue, le

psychologue, le diététicien, le médecin, l’infirmier, l’aide-soignant.

Les professionnels les plus cités sont l’enseignant en activité physique adaptée, le

kinésithérapeute et le neuropsychologue. Cependant, les résultats ne permettent pas de détailler quelle

activité est mise en place avec tel thérapeute. Ainsi, les réponses décrivant les activités peuvent

correspondre à des pratiques regroupant l’ensemble des thérapeutes ou bien à des pratiques utilisant

préférentiellement la collaboration avec un thérapeute ou un autre selon les situations. Cela constitue un

biais dans l’analyse de ces résultats.

Parmi les ergothérapeutes ayant répondu « oui » à la mise en place d’activités physiques en

interprofessionnalité, 16 ergothérapeutes travaillent avec le kinésithérapeute, 14 ergothérapeutes avec

l’enseignant en activités physiques adaptées et 7 ergothérapeutes avec le neuropsychologue. Ainsi, ils

0

4

8

12

16

20

Nombre de réponses (22 ergothérapeutes ont répondu)

6. Graphique représentant la répartition des collaborations entre ergothérapeutes et les autres professionnels

Page 38: Les activités physiques en ergothérapie

33

sont 9 participants (parmi les 22 ayant répondu) à collaborer au moins avec l’APA et le kinésithérapeute,

4 avec l’APA seule et 3 avec seulement le kinésithérapeute.

Puis, 18 ergothérapeutes (parmi les 22 ayant répondu) ont précisé la ou les activité(s) qu’ils

mettent en place en collaboration. Les réponses obtenues étaient à la suite d’une question ouverte.

L’ensemble de leurs réponses brutes est regroupé en annexe. Les réponses les plus fréquentes

rassemblent des activités sportives, de loisirs et de vie quotidienne.

D’abord, 7 ergothérapeutes participent à des groupes de « gymnastique », d’« équilibre », « de

motricité » ou de « renforcement musculaire ». Le sport le plus évoqué en collaboration avec d’autres

professionnels est « la marche » (3 réponses). D’autres sports sont nommés au moins une fois tels que

le « vélo », le « handball », la « sarbacane », le « minigolf », le « tir à l’arc », la « course d’orientation »,

le « jonglage », la « relaxation » ou juste la réponse « sport ».

Puis, l’activité « groupe cuisine » est citée par 4 ergothérapeutes. Un ergothérapeute cite le

groupe « travail de transfert » en collaboration avec la kinésithérapeute et/ou l’aide-soignante. L’activité

« groupe fauteuil » est évoquée. Cependant, manquant de précision sur sa définition, sa réalisation et ses

objectifs, je ne peux analyser cette réponse.

Enfin, un ergothérapeute précise qu’il s’agit dans sa pratique d’activités réalisées « chacun de

son côté », en « pluridisciplinarité ». Rappelons que la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité sont

deux concepts distincts. Selon la définition du dictionnaire LAROUSSE, la pluridisciplinarité comprend

« tout ce qui concerne plusieurs disciplines, domaines d'étude ». Cela peut s’illustrer par l’étude d’un

sujet à travers le regard de praticiens de différentes professions (ici, de santé). L’interdisciplinarité, selon

la définition du dictionnaire LAROUSSE, « relève des relations entre plusieurs disciplines, plusieurs

sciences ». Cela implique de faire des liens entre les différentes expertises faites par les professionnels

(ici, de santé) afin d’aboutir à une réflexion la plus complète et efficace possible.

Ainsi, dans la question posée, le terme employé est « interprofessionnalité ». Il a été choisi pour

définir l’idée que plusieurs professionnels de santé qui agissent ensemble dans une même activité mais

chacun avec leurs compétences et spécificités liées à leur domaine d’exercice.

Page 39: Les activités physiques en ergothérapie

34

5. Discussion

5.1. Limites de l’étude

- Le choix de l’outil de recueil de données

L’utilisation du questionnaire ne permet pas aux participants de reformuler ou d’expliciter un point

abordé dans les questions puisque c’est un outil de recueil de données figé. Néanmoins, il était possible

pour les ergothérapeutes interrogés de laisser un commentaire à la fin du questionnaire.

- Le public cible

Le public choisi restreint notre étude même si ce choix est pertinent en lien avec la question de recherche

et les hypothèses émises. Il aurait été intéressant de questionner les autres professionnels travaillant avec

ces ergothérapeutes afin de déterminer la place de l’ergothérapeute dans cette collaboration autour de

l’activité physique et l’impact qu’elle peut produire sur l’engagement occupationnel des personnes.

- Notion de temps

La diffusion de ce questionnaire pendant un temps limité (5 semaines), afin de permettre un temps

d’analyse suffisant, a eu pour conséquence que certains ergothérapeutes n’ont pas pu répondre dans le

temps imparti. Ainsi, certaines réponses reçues après l’analyse des données n’ont pas été prises en

considération.

- Le nombre de réponses obtenues

Nous avons recueilli un total de 45 réponses avec ce questionnaire, ce qui nous permet d’avoir une idée

de la réalité mais cela n’est pas une généralité du terrain.

- Analyse des réponses

L’analyse des réponses aux questions ouvertes selon différentes thématiques s’est faite selon des

catégories déterminées par l’investigateur et non selon une méthode normée. Cela peut entraîner des

biais dans l’interprétation des réponses puisqu’elles auraient pu être différentes selon un autre

investigateur.

Cette recherche est toutefois intéressante à son échelle car elle permet d’établir un état des lieux de

l’utilisation de l’activité physique auprès de patients qui ont une atteinte motrice unilatérale et l’impact

sur leur engagement occupationnel. Elle amène à s’interroger sur la pratique des ergothérapeutes auprès

de cette population en lien avec ses compétences spécifiques et les recommandations définies.

Page 40: Les activités physiques en ergothérapie

35

5.2. Liens avec les hypothèses et axes de réflexion

Il s’agit finalement de faire le lien entre les hypothèses émises pour répondre à notre question

de recherche, les informations écrites dans la littérature et les résultats obtenus grâce au questionnaire.

Des axes de réflexion émergent de ces différents supports.

Pour rappel, notre question de recherche est : L’engagement dans leurs occupations des

personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale à la suite d’un accident vasculaire cérébral est-

il favorisé par les activités physiques proposées en ergothérapie ?

- Hypothèse n°1 : L’ergothérapeute est un acteur compétent pour accompagner des personnes

qui ont une atteinte motrice unilatérale

Nous avons vu dans la littérature que la Haute Autorité en Santé recommande des bonnes

pratiques sur les méthodes de rééducation de la fonction motrice chez les personnes post-AVC. Lorsque

la fonction motrice est altérée, cela perturbe l’aptitude au déplacement, au maintien de la posture, à la

réalisation d’actions et le rapport entre la personne et son environnement. Ainsi, l’atteinte motrice

unilatérale est une affection qui peut limiter la réalisation des activités physiques dans son

environnement quotidien.

L’ergothérapeute est nommé dans ces recommandations parmi les professionnels de santé pour

dispenser une activité physique adaptée aux personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral. Dans

son référentiel d’activités, l’ergothérapeute est décrit comme un professionnel de santé qui évalue les

limitations de la personne en situation de handicap, ses habiletés, ses déficiences, ses intérêts, son niveau

d’indépendance et d’autonomie dans la réalisation de ses activités quotidiennes (soins personnels,

professionnels ou de loisir).

- Hypothèse n°2 : L’activité physique est un outil de rééducation utilisé en ergothérapie

auprès de personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral

La situation de handicap, liée à l’accident vasculaire cérébral, entraîne des restrictions de

participation et limite la réalisation correcte des activités. Il y a donc des répercussions dans les

occupations de ces personnes. Au vu des réponses des ergothérapeutes et de la littérature, elles sont

principalement présentes dans le contexte professionnel, la vie personnelle, familiale et sociale. Les

sports et les loisirs sont également directement influencés par ce changement de situation. Les personnes

ayant eu un accident vasculaire cérébral doivent alors redéfinir leur choix de vie et peuvent avoir besoin

d'aide pour s'adapter et maintenir un engagement dans leurs activités et leurs occupations, et ce, malgré

le handicap.

Page 41: Les activités physiques en ergothérapie

36

Au vu des compétences énoncées, d’après l’arrêté du 5 juillet 2010 relatif au diplôme d'Etat

d'ergothérapeute, celui-ci est un professionnel de santé compétent pour mettre en œuvre des activités de

soins, de rééducation, de réadaptation, de réinsertion et de réhabilitation psycho-sociale. Les activités

sont donc mises en avant dans la pratique des ergothérapeutes.

L’étude s’est faite auprès d’ergothérapeutes travaillant en rééducation fonctionnelle et/ou de

réadaptation. Leur objectif commun est alors de permettre un retour de la personne à son domicile dans

les meilleures conditions. Ainsi, maintenir l’autonomie et l’indépendance dans les activités physiques

du quotidien sont des objectifs émanant du questionnaire destiné à ces ergothérapeutes.

Pour cela, ils proposent des activités en séance de rééducation individuelle. En effet, elles

permettent à ces professionnels de santé de pouvoir accompagner la personne dans la reprise de ses

activités de vie. Elles peuvent être combinées à des mises en situation écologique et/ou domicile de la

personne afin de permettre les transferts de compétences dans son environnement quotidien.

L’accompagnement individuel est fondamental en ergothérapie. Il est intéressant de voir également que

ces ergothérapeutes proposent des activités physiques de groupe par la mise en œuvre d’ateliers. En

reproduisant les activités du quotidien telles que la cuisine, le jardinage, le bricolage en groupe, il est

permis à chacun de voir l’autre dans les mêmes situations d’activités physiques et de stimuler l’envie de

garder un comportement actif malgré la situation de handicap.

L’ergothérapeute et la personne doivent réfléchir et déterminer ensemble l’activité la plus

pertinente par rapport à ses habitudes et ses capacités. En lien avec notre sujet de recherche, nous mettons

en avant le fait qu’il est nécessaire, devant toute proposition d’activité mettant en mouvement le corps,

de se questionner sur l’impact de celle-ci pour la santé de la personne. Au regard de ses observations,

l’ergothérapeute est capable d’évaluer et d’analyser toute situation de handicap que peut présenter une

personne en lien avec son environnement. Il identifie les déficiences et les capacités/incapacités par des

évaluations et/ou des bilans afin de proposer une activité adaptée au patient. Ces évaluations permettent

d’expérimenter et/ou de reproduire des activités de vie quotidienne. Il s’agir dès lors de déterminer les

composantes et le potentiel thérapeutique de l’activité afin de proposer une intervention ergothérapique

pertinente. En effet, l’activité elle-même présente des caractéristiques spécifiques (physiques, motrices,

sensorielles, cognitives) qui peuvent la rendre pertinente ou au contraire inadaptée dans une situation

donnée.

L’objectif de l’ergothérapeute, en proposant une activité physique, est de mettre en action

l’homme pour développer ses capacités cognitives, psychiques, sensorielles et motrices dans un

environnement sécurisé.

Néanmoins, selon plusieurs ergothérapeutes interrogés, seulement la moitié applique des

modèles et des évaluations lors de l’entretien avec la personne. Ils utilisent de nombreux bilans différents

qui sont « normés » ou « faits maison » dans le but de recueillir les informations nécessaires pour établir

leur diagnostic ergothérapique. Cependant, la majorité aborde la question des activités physiques avec

Page 42: Les activités physiques en ergothérapie

37

les personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale. L’entretien semble donc être fondamental pour

développer une approche ergothérapeutique centrée sur la personne, son environnement et les activités

qui ont du sens pour elle et qu’elle souhaite réinvestir. L’évaluation n’est qu’un apport supplémentaire

pour la récolte d’informations. Le choix de l’évaluation est propre à chaque ergothérapeute. Nous

pouvons nous questionner sur l’existence d’un guide ou d’une fiche qui rassemblerait les outils

d’évaluations préalables à la proposition d’activité physique auprès de ces patients. Dans la littérature,

des recommandations de bonne pratique à l’usage des ergothérapeutes viennent d’être publiées en mai

2019 sur le site de l’Association Nationale Française des Ergothérapeutes (ANFE). Elles regroupent les

outils d’évaluations nécessaires à la pratique de l’ergothérapie dans le champs de l’activité physique.

Nous retenons que « les ergothérapeutes participent d’une part au développement des activités physiques

du quotidien et d’autre part à l’aide à la prescription d’un dispositif technique ou médical de

compensation la facilitant. » (MARCHALOT, 2018).

- Hypothèse n°3 : L’ergothérapeute, en lien avec la promotion de la santé, favorise

l’engagement dans les occupations et dans les activités physiques du quotidien

L’ergothérapie se fonde sur le rapport entre l’activité humaine et la santé. D’après son référentiel

d’activités, il est un acteur dans la prévention, le conseil et l’éducation des patients pour favoriser leur

engagement dans l’activité. En facilitant le retour à l’activité, il rend la personne active puisqu’elle met

en jeu ses capacités et ses performances, notamment physiques. Accomplir l’activité physique proposée

permet alors au patient de promouvoir sa propre santé. « Promouvoir l’activité physique, c’est

reconnaitre la composante physique de l’engagement dans l’occupation. » (MARCHALOT, 2018)

La mise en situation d’agir est une finalité pour l’ergothérapie. En se basant sur les

recommandations décrites par la Haute Autorité en Santé, l’activité physique après un accident

vasculaire cérébral permet d’améliorer l’adaptation à l’effort, l’état physique et l’indépendance

fonctionnelle. Un changement d’état de santé peut altérer l’engagement dans une occupation.

Ainsi, l’intervention en ergothérapie est conçue pour promouvoir l’engagement, restaurer une

ou plusieurs fonctions altérées, aborder des tâches, activités et occupations importantes. Au regard de

notre question de recherche, la majorité des ergothérapeutes interrogés classe l’engagement

occupationnel comme un bienfait prodigué par la réalisation d’activités physiques. L’ergothérapie

s’appuie sur le fait que l’engagement dans l’occupation est essentiel pour vivre une vie optimale.

L’occupation peut alors être une thérapeutique pour restaurer la santé. Les occupations correspondent à

ce que les gens font, de leur propre manière, dans leur vie quotidienne et dans leur environnement. Les

ergothérapeutes cherchent à se rapprocher ou reproduisent des activités qui ont du sens pour la personne.

Ils cherchent son adhésion dans l’intervention qu’ils proposent. Celle-ci doit rester actrice de sa

rééducation. C’est un être agissant qui est capable de s’organiser et de s’engager dans ses activités tout

Page 43: Les activités physiques en ergothérapie

38

au long de sa vie. L’ergothérapeute favorise cet engagement en facilitant l’accès et la réalisation de

l’activité.

L’ergothérapeute propose des activités dans lesquelles la personne peut engager ses capacités

physiques et/ou cognitives, en cherchant à améliorer ses aptitudes. Par l’investissement personnel fourni

par la personne, l’ergothérapeute vise l’engagement de la personne dans ses occupations à long terme.

Cet investissement, qui tend à être durable, présente un aspect émotionnel, relationnel, attentionnel et

physique. Les activités physiques proposées en ergothérapie favorisent l’engagement occupationnel.

La participation dans des occupations semble être une dimension centrale pour le bien-être et la

santé. Ces notions de bien-être et de qualité de vie ne sont pas toujours faciles à évaluer. Mais la majorité

des professionnels interrogés, par le biais du questionnaire, reconnait ces bienfaits de l’activité physique.

« Une séance d’activité physique menée par un ergothérapeute a pour objectif de favoriser l’engagement

optimal de la personne, en lien avec son état de santé. » (MARCHALOT, 2018)

L’ergothérapeute peut être amené à travailler au sein d’une équipe constituée d’un ou plusieurs

autres professionnels de santé. La collaboration avec différents professionnels permet un

accompagnement global de la personne. Les professionnels de santé exercent à la suite de la prescription

médicale du médecin. Chaque professionnel de santé peut participer alors, suivant son champ de

compétences, à la promotion de la santé des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral. Les

apports des différents professionnels pour la promotion de l’activité physique et leur complémentarité

pourraient faire l’objet d’une réflexion. Néanmoins, les résultats de notre initiation à la recherche tendent

à montrer que l’ergothérapeute, par son regard professionnel spécifique, a toute sa place au sein de cette

équipe.

Page 44: Les activités physiques en ergothérapie

39

Conclusion

L’Accident Vasculaire Cérébral est une pathologie entraînant un déficit neurologique. Des

séquelles physiques peuvent persister telle qu’une atteinte motrice unilatérale. La réalisation des

activités de la vie quotidienne peut alors être impactée et notamment les activités physiques du quotidien.

Il est donc primordial, pour l’ergothérapeute, d’observer et d’évaluer la personne sur ses capacités et

incapacités en lien avec les déficiences que présentent celle-ci.

Dans ce mémoire d’initiation à la recherche, au travers de la littérature et l’utilisation d’un outil

de recueil de données tel que le questionnaire à destination d’ergothérapeutes, nous avons essayé de

comprendre l’intérêt et la pratique des ergothérapeutes de proposer des activités physiques auprès de

personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral.

Ainsi, au regard des recommandations de l’HAS et du décret de compétences de ce

professionnel de santé, il est admis que l’ergothérapeute propose des activités dans son intervention.

Proposer une activité physique en ergothérapie est donc reconnu comme une thérapeutique à part entière.

L’activité physique peut être adaptée par l’ergothérapeute à chaque personne en fonction de sa situation

de handicap. C’est une pratique, après évaluation, qui permet de maintenir, de restaurer et de s’engager

pleinement dans ses activités de vie quotidienne. En effet, l’ergothérapeute dispose de plusieurs

évaluations et bilans propres à sa profession. Néanmoins, nous pouvons nous questionner sur la nécessité

d’utiliser des évaluations permettant de déterminer les bénéfices qu’apporte l’activité proposée. Il

pourrait être judicieux de questionner l’individu sur ses propres ressentis en lien avec ceux observés par

le thérapeute. Nous avons vu que l’engagement occupationnel est un concept en lien avec la qualité de

vie, le bien-être et la motivation. L’intervention peut donc se baser sur l’évaluation et/ou

l’autoévaluation de ces notions. Pour rester au plus proche des occupations de la personne,

l’ergothérapeute doit donc se baser sur les activités qui ont du sens pour l’individu, sur le lien avec son

contexte socio-environnemental et sur les capacités physiques et cognitives de la personne. Il reste alors

à motiver la personne pour retrouver ou pour découvrir une autre façon d’être actrice de sa vie, afin de

s’engager pleinement dans ses occupations.

L’activité est inhérente à l’homme, il faut vivre pour bouger et bouger pour vivre. « Parfois la

vie nous teste et met à l’épreuve notre capacité d’adaptation. Les cinq sens des personnes handicapées

sont touchés, mais c’est un sixième qui les délivre. Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans

restriction, ce sixième sens qui apparaît, c’est simplement l’envie de vivre. » (GRAND CORPS

MALADE, 2006)

Page 45: Les activités physiques en ergothérapie

40

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Page 50: Les activités physiques en ergothérapie

45

Table des matières

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 2

1.1. CHOIX DU THEME ET DE LA QUESTION DE DEPART 2

1.1.1. CONTEXTE DE LA QUESTION DE DEPART 2

1.1.2. EXPERIENCE PROFESSIONNELLE EN REGARD DE LA QUESTION DE DEPART 2

1.2. RECHERCHE DOCUMENTAIRE 4

1.2.1. L’ACTIVITE 4

1.2.2. L’ACTIVITE ET L’ERGOTHERAPIE 4

1.2.3. REFLEXION A PARTIR DE CES PREMIERES LECTURES 8

1.3. ENTRETIENS EXPLORATOIRES 8

1.4. CONCLUSION ET EMERGENCE DE LA PROBLEMATIQUE 9

2. CADRE THEORIQUE 11

2.1. L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC) 11

2.1.1. DEFINITIONS 11

2.1.2. CONSEQUENCES DE L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL 12

2.1.3. REPERCUSSIONS DE L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL 13

2.1.4. LES RECOMMANDATIONS POUR LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES AYANT EU UN ACCIDENT

VASCULAIRE CEREBRAL EN ERGOTHERAPIE 14

2.2. ENGAGEMENT, OCCUPATION ET SANTE 15

2.2.1. L’ENGAGEMENT 15

2.2.2. L’OCCUPATION 17

2.2.3. L’ENGAGEMENT, LES OCCUPATIONS ET L’ERGOTHERAPIE 18

2.3. L’ACTIVITE PHYSIQUE 19

2.3.1. DEFINITIONS 19

2.3.2. LES CARACTERISTIQUES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 19

2.3.3. IMPORTANCE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 20

2.3.4. L’ACTIVITE PHYSIQUE ET LA SANTE 20

2.3.5. LA NECESSITE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 20

2.4. SYNTHESE DU CADRE THEORIQUE 22

3. CADRE D’ANALYSE 23

3.1. METHODOLOGIE DE RECHERCHE 23

3.1.1. CHOIX DE LA POPULATION INTERROGEE 23

3.1.2. OUTIL D’INVESTIGATION SELECTIONNE 23

3.1.3. RESSOURCES UTILISEES 24

3.1.4. ANALYSE DES DONNEES 24

4. ANALYSE DU RECUEIL DE DONNEES 25

4.1. REPONSES OBTENUES 25

4.2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE 25

Page 51: Les activités physiques en ergothérapie

46

4.2.1. PROFIL DES ERGOTHERAPEUTES 25

4.2.2. LA NOTION D’ACTIVITE PHYSIQUE 25

4.2.3. L’ACTIVITE PHYSIQUE ET L’ERGOTHERAPIE 26

4.2.4. COLLABORATION AUTOUR DE L’ACTIVITE PHYSIQUE 32

5. DISCUSSION 34

5.1. LIMITES DE L’ETUDE 34

5.2. LIENS AVEC LES HYPOTHESES ET AXES DE REFLEXION 35

CONCLUSION 39

REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 40

TABLE DES MATIERES 45

TABLE DES ILLUSTRATIONS 47

TABLE DES ANNEXES 48

Page 52: Les activités physiques en ergothérapie

47

Table des illustrations

1. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA REPARTITION DU NOMBRE D'ANNEE DEPUIS L’OBTENTION DU

DIPLOME DES ERGOTHERAPEUTES INTERROGES ............................................................................ 25

2. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA LISTES DES ACTIVITES POSANT DES DIFFICULTES AUX PERSONNES

HEMIPLEGIQUES ............................................................................................................................. 28

3. GRAPHIQUE REPRESENTANT LE NOMBRE D'ERGOTHERAPEUTES CHOISISSANT CETTE RAISON D'APRES

LA QUESTION "ABORDEZ-VOUS LA QUESTION DES ACTIVITES PHYSIQUES AUPRES DES PERSONNES

HEMIPLEGIQUES ?" ......................................................................................................................... 28

4. GRAPHIQUE REPRESENTANT LES ACTIVITES PHYSIQUES PROPOSEES EN ERGOTHERAPIE AUPRES DE

PERSONNES HEMIPLEGIQUES ......................................................................................................... 30

5. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA VISUALISATION DES BIENFAITS DES ACTIVITES PHYSIQUES

UTILISEES EN ERGOTHERAPIE ........................................................................................................ 31

6. GRAPHIQUE REPRESENTANT LA REPARTITION DES COLLABORATIONS ENTRE ERGOTHERAPEUTES ET

LES AUTRES PROFESSIONNELS ....................................................................................................... 32

Page 53: Les activités physiques en ergothérapie

48

Table des annexes

ANNEXE I : QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ERGOTHERAPEUTES ............................................................. I

ANNEXE II : REPONSES REGROUPEES DES ERGOTHERAPEUTES AU QUESTIONNAIRE ............................ IV

ANNEXE III : REPONSES BRUTES DE CHAQUE ERGOTHERAPEUTE AU QUESTIONNAIRE ........................ IX

Page 54: Les activités physiques en ergothérapie

I

Annexe I : Questionnaire destiné aux ergothérapeutes

Bonjour à tous, Je suis actuellement en troisième année d’étude à l’institut en Ergothérapie de Rennes.

Dans le cadre de mon mémoire de fin d'études en ergothérapie, je souhaite avoir des informations sur

votre pratique en tant qu'ergothérapeute auprès des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale en

lien avec l'utilisation de l'activité physique en ergothérapie.

Ce questionnaire est composé de 16 questions avec parfois des sous-questions qui permettront de

compléter la question principale. Les réponses seront traitées anonymement. Durée : 5 à 8 minutes.

Si vous avez des questions, des recommandations ou souhaitez faire des commentaires, n’hésitez pas à

me contacter à [email protected]

Je vous remercie par avance pour le temps que vous attribuerez à cette étude.

Cordialement,

Jeanne LOWAGIE

1. Depuis combien de temps êtes-vous diplômé(e) ?

o Moins d’un an

o 1 à 5 ans

o 5 à 10 ans

o 10 à 15 ans

o 15 à 20 ans

o Plus de 20 ans

2. Travaillez-vous en centre de rééducation et de réadaptation ?

o Oui

o Non

3. Auprès de quelle(s) population(s) travaillez-vous ?

o Moins de 60 ans

o Plus de 60 ans

Que pensez-vous des 5 affirmations suivantes sur l’activité physique ?

4. Les activités de la vie quotidienne (soins personnels, professionnelles, de loisirs) nécessitent de

l’activité physique

o Oui

o Non

5. L’activité physique permet de diminuer les conséquences de l’accident vasculaire cérébral

o Oui

o Non

6. L’activité physique joue un rôle sur la santé

o Oui

o Non

7. En tant qu’ergothérapeute, il m’arrive d’utiliser l’activité physique comme moyen dans ma prise

en charge

o Oui

o Non

8. L’ergothérapeute est un acteur compétent pour promouvoir la santé

o Oui

o Non

Page 55: Les activités physiques en ergothérapie

II

L’activité physique et l’ergothérapie

9. Abordez-vous la question des activités physiques avec des personnes qui ont une

atteinte motrice unilatérale ?

o Oui

o Non

Si oui, pour quelles raisons ? (2 à 3 réponses maximum)

o Maintien de l’autonomie

o Maintien de l’indépendance

o Reprise d’une activité sportive

o Reprise de la conduite

o Reprise de l’activité professionnelle

o Reprise d’un loisir

o Bien-être, Santé

o Demande du patient

o Déplacement (marche)

o RAD

o Autres

Si non, pourquoi ? …

10. Parmi la liste des activités suivantes, lesquelles posent le plus fréquemment des difficultés dans

leur réalisation par des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?

ACTIVITES OUI NON ACTIVITES OUI NON

Habillage Courses

Soins d’apparence Jardiner

Toilette Marcher

WC Conduire

Communication Cuisine

Lecture Manger

Ecriture Courir

Ménage Boire

Dormir

11. Utilisez-vous des évaluations, des bilans spécifiques lors du diagnostic ergothérapeutique avant

de proposer une activité physique à des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?

o Oui

o Non

Si oui, lesquels ? …

12. Comment utilisez-vous l’activité physique auprès des personnes qui ont une atteinte motrice

unilatérale ?

o Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activités manuelles)

o Activité de groupe/en groupe

o Séance individuelle

o ETP (éducation thérapeutique du patient)

o Mise en situation en séance de rééducation

o Mise en situation écologique

Page 56: Les activités physiques en ergothérapie

III

o Visite à domicile

o Autres

13. Avez-vous le matériel nécessaire à disposition pour mettre en place des activités physiques

comme vous le souhaitez ?

o Oui

o Non

14. Pensez-vous que l’activité physique a un bienfait sur les composantes suivantes, chez la

personne qui a une atteinte motrice unilatérale ?

COMPOSANTES OUI NON COMPOSANTES OUI NON

Les performances L’entrainement/réentrainement moteur

L’engagement

occupationnel

L’amélioration de la santé

Bien-être physique L’indépendance

Bien-être moral L’autonomie

La participation sociale La motivation

La prévention des

complications

La qualité de vie

15. Utilisez-vous une échelle/un bilan pour mesurer ces bienfaits ?

o Oui

o Non

Si oui, lequel(lesquels) ? …

Collaboration autour de l’activité physique

16. Mettez-vous en place des activités, et particulièrement des activités physiques, auprès de

personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale en interprofessionnalité ?

o Oui

o Non

Si oui, lesquelles ? …

Si oui, avec quels professionnels ?

o Enseignant en activités physiques adaptées (APA)

o Kinésithérapeute

o Orthophoniste

o Educateur sportif

o Psychomotricien

o Médecin

o Infirmière

o Aide-soignante

o Neuropsychologue

o Psychologue

o Autres

Page 57: Les activités physiques en ergothérapie

IV

Annexe II : Réponses regroupées des ergothérapeutes au questionnaire

1. Depuis combien de temps êtes-vous diplômé(e) ?

Nombre d’années Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes

Moins d’un an 6 13,3%

1 à 5 ans 12 26,7%

5 à 10 ans 9 20%

10 à 15 ans 7 15,6%

15 à 20 ans 5 11,1%

Plus de 20 ans 6 13,3%

2. Travaillez-vous en centre de rééducation et de réadaptation ?

40 réponses positives (88,9%) et 6 réponses négatives (11,1%)

3. Auprès de quelle(s) population(s) travaillez-vous ?

Age Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes

Moins de 60 ans 34 75,6%

Plus de 60 ans 43 95,6%

Que pensez-vous des 5 affirmations suivantes sur l’activité physique ?

4. Les activités de la vie quotidienne (soins personnels, professionnelles, de loisirs) nécessitent de

l’activité physique.

34 réponses positives (75,6%) et 11 réponses négatives (24,4%)

5. L’activité physique permet de diminuer les conséquences de l’accident vasculaire cérébral.

45 réponses positives (100%)

6. L’activité physique joue un rôle sur la santé.

40 réponses positives (88,9%) et 5 réponses négatives (11,1%)

7. En tant qu’ergothérapeute, il m’arrive d’utiliser l’activité physique comme moyen dans ma prise

en charge.

37 réponses positives (82,2%) et 8 réponses négatives (17,8%)

8. L’ergothérapeute est un acteur compétent pour promouvoir la santé.

43 réponses positives (95,6%) et 2 réponses négatives (4,4%)

L’activité physique et l’ergothérapie

9. Abordez-vous la question des activités physiques avec des personnes qui ont une atteinte

motrice unilatérale ?

41 réponses positives (91,1%) et 4 réponses négatives (8,9%)

Page 58: Les activités physiques en ergothérapie

V

Si oui, pour quelles raisons ? 42 réponses :

Raisons mentionnées Nombre d’ergothérapeute Pourcentage d’ergothérapeutes

Maintien de l’autonomie 17 40,5%

Maintien de l’indépendance 29 69%

Reprise d’une activité sportive 9 21,4%

Reprise de la conduite 7 16,7%

Reprise de l’activité

professionnelle

8 19%

Reprise d’un loisir 23 54,8%

Bien-être, Santé 11 26,2%

Demande du patient 12 28,6%

Déplacement (marche) 16 38,1%

RAD 19 45,2%

Autres 1 2,4%

Si non, pourquoi ? 2 réponses :

E18 Réalisé avec le kiné ou le prof APA

E31 Car je travaille en collaboration avec un enseignant AP qui aborde plutôt le sujet de l’activité

physique et ensuite moi je fais le lien avec les AVQ

10. Parmi la liste des activités suivantes, lesquelles posent le plus fréquemment des difficultés dans

leur réalisation par des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?

Activités Nombre d’ergothérapeutes

OUI NON

Habillage 41 4

Soins d’apparence 31 14

Toilette 39 6

WC 39 6

Communication 24 21

Lecture 22 23

Ecriture 39 6

Ménage 39 6

Courses 41 4

Jardinage 39 6

Marcher 40 5

Conduire 40 5

Cuisine 45 0

Manger 29 16

Courir 40 5

Dormir 17 28

Boire 20 25

11. Utilisez-vous des évaluations, des bilans spécifiques lors du diagnostic ergothérapeutique avant

de proposer une activité physique à des personnes qui ont une atteinte motrice unilatérale ?

21 réponses positives (46,7%) et 24 réponses négatives (53,3%)

Page 59: Les activités physiques en ergothérapie

VI

Si oui, lesquels ? 19 réponses :

E3 MCRO, Bilan gestuel et/ou 400 points

E4 Créations maisons

E7 PPH et Bilan Modulaire en Ergothérapie ; Tinetti ; Gestes-tests ; Kapandji ; Goniométrie ;

testing ; habitudes de vie

E9 Bilans préhensions, sensibilité, transferts, Catherine BERGEGOT pour héminégligence

E11 MCRO, Bilan fonctionnel membre sup, bilan sensitif

E12 BEN, MOCA, bilan articulaire

E13 Bilan des activités physiques du quotidien, MCRO

E15 CIF

E16 Fugl Meyer / BBT / Test des préhensions / Test de sensibilité superficielle et profonde

E17 Bilan fonctionnel et sensitif du membre supérieur

E19 Praxiques, gnosiques, sensitifs, moteur, fonctions sup, ect…

E23 Bilan initial de Nicole FERRIEUX, BEN, MOCA, MCRO, Bilan maison

E24 Bilans classiques (gestes test, préhension, AVQ, MOCA) + mise en situation

E28 Echelles validées (Ashworth, Held Pierrot), bilan de la sensibilité profonde et superficielle, la

BEN, EPA, EPD, bilan des praxies, des gnosies, des fonctions exécutives, gestes tests, profil

des AVQ lorsque cela est possible…

E31 MCREO, MCRO

E32 MIF/MCRO/ARAT/MOCA

E37 La MCRO

E45 400 points, BBT, Nine Hole Peg test, bilan d’indépendance, …

12. Comment utilisez-vous l’activité physique auprès des personnes atteintes « motrice

unilatérale » ?

Items Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes

Ateliers (cuisine, jardinage,

menuiserie, activités manuelles)

36 80%

Activité de groupe/en groupe 8 17,8%

Séance individuelle 33 73,3%

ETP (éducation thérapeutique du

patient)

7 15,6%

Mise en situation en séance de

rééducation

35 77,8%

Mise en situation écologique 35 77,8%

Visites à domicile 28 62,2%

Autres 1 2,2%

13. Avez-vous le matériel nécessaire à disposition pour mettre en place des activités physiques

comme vous le souhaitez ?

27 réponses positives (60%) et 18 réponses négatives (40%)

14. Pensez-vous que l’activité physique a un bienfait sur les composantes suivantes, chez la

personne qui a une atteinte motrice unilatérale ?

Composantes Nombre d’ergothérapeutes

OUI NON

Page 60: Les activités physiques en ergothérapie

VII

Les performances 39 6

L’engament occupationnel 42 3

Bien-être physique 44 1

Bien-être mental 44 1

La participation sociale 42 3

La prévention des complications 37 8

L’entraînement/réentraînement moteur 43 2

L’amélioration de la santé 41 4

L’indépendance 42 3

L’autonomie 33 12

La motivation 43 2

La qualité de vie 44 1

15. Utilisez-vous une échelle/un bilan pour mesurer ces bienfaits ?

10 réponses positives (22,2%) et 35 réponses négatives (77,8%)

Si oui, lequel(lesquels) ? 8 réponses :

E3 MCRO

E13 Entretien MCRO, MHAVIE

E19 MCRO en partie, bilans intermédiaire et final

E24 MCRO, MOCA, bilans classiques cités ci-dessus

E32 MAL 28

E36 MIF pour l’indépendance, bilan de qualité de vie

E38 La MCRO

E43 Bilan maison

Collaboration autour de l’activité physique

1. Mettez-vous en place des activités, et particulièrement des activités physiques, auprès de

personnes [atteintes motrices unilatérales/hémiplégiques] en interprofessionnalité ?

22 réponses positives (48,9%) et 23 réponses négatives (51,1%)

Si oui, lesquels ? 18 réponses :

E1 Gymnastique douce

E2 Groupe de motricité, groupe relevé du sol, groupe cuisine

E3 Marche, minigolf, sarbacane, ultimate

E6 Atelier cuisine, reprise automobile

E7 Atelier gym douce ; atelier relaxation ; atelier marche ; atelier activités manuelles ; activités

physiques adaptées

E10 Groupe équilibre, relevés du sol

E12 Cuisine et cours thérapeutique, renforcement musculaire

E13 En pluri professionnalité oui, chacun de son côté

E17 Gymnastique et équilibre + vie quotidien cuisine

E19 Equilibre, proprioception, tonus, fonctions sup, visuo motrice, négligence spatiale unilatérale

E30 Tir à l’arc, course d’orientation, vélo, etc…

E31 Groupe fauteuil

E34 Groupe jonglage

E35 Marche, gestes répétitifs

Page 61: Les activités physiques en ergothérapie

VIII

E41 Handball adapté

E42 Gym en groupe, atelier prévention des chutes

E43 Sport

E45 Travail des transferts avec le kiné ou bien avec l’aide-soignante également

Si oui, avec quels professionnels ? 22 réponses :

Profession Nombre d’ergothérapeutes Pourcentage d’ergothérapeutes

Enseignant en activités

physiques adaptées (APA)

14 63,6%

Kinésithérapeute 16 72,7%

Orthophoniste 4 18,2%

Educateur sportif 1 4,5%

Psychomotricien 5 22,7%

Médecin 1 4,5%

Infirmière 3 13,6%

Aide-soignante 5 22,7%

Neuropsychologue 7 31,8%

Psychologue 3 13,6%

Autre 1 4,5%

Page 62: Les activités physiques en ergothérapie

IX

Annexe III : Réponses brutes de chaque ergothérapeute au questionnaire

Ergothérapeute Depuis combien de temps

êtes-vous diplômé(e) ?

Travaillez-vous en centre

de rééducation et de

réadaptation ?

Auprès de quelle(s)

population(s) travaillez-vous ?

1 Moins d'un an Oui + de 60 ans

2 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

3 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

4 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

5 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans

6 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

7 1 à 5 ans Non + de 60 ans

8 15 à 20 ans Non + de 60 ans

9 Moins d'un an Oui + de 60 ans

10 5 à 10 ans Oui + de 60 ans

11 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

12 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

13 1 à 5 ans Oui - de 60 ans

14 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

15 15 à 20 ans Non - de 60 ans, + de 60 ans

16 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

17 5 à 10 ans Non + de 60 ans

18 5 à 10 ans Oui + de 60 ans

19 Plus de 20 ans Oui + de 60 ans

20 15 à 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

21 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

22 15 à 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

23 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

24 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

25 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

26 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

27 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

28 5 à 10 ans Non - de 60 ans, + de 60 ans

29 5 à 10 ans Oui + de 60 ans

30 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

31 15 à 20 ans Oui + de 60 ans

32 Plus de 20 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

33 5 à 10 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

34 10 à 15 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

35 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

36 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

37 5 à 10 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

38 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans

39 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

40 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans

41 Moins d'un an Oui - de 60 ans, + de 60 ans

42 5 à 10 ans Oui + de 60 ans

43 5 à 10 ans Oui - de 60 ans

44 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

45 1 à 5 ans Oui - de 60 ans, + de 60 ans

Page 63: Les activités physiques en ergothérapie

X

Que pensez-vous des 5 affirmations suivantes sur l’activité physique ?

Les activités de la vie

quotidienne (soins

personnels,

professionnelles, de loisir)

sont considérées comme

des activités physiques

puisqu’elles engagent les

capacités physiques de

personnes.

L’activité

physique

joue un rôle

sur le bien-

être et la

qualité de vie

des

personnes.

L’ergothérapeute

est un acteur

compétent pour

promouvoir la

santé par les

activités

physiques.

En tant

qu’ergothérapeute, il

m’arrive d’utiliser

l’activité physique

comme moyen dans

ma prise en charge

L’activité

physique permet

de diminuer les

conséquences

de l’accident

vasculaire

cérébral

1 Non Oui Oui Non Oui

2 Non Oui Oui Oui Oui

3 Oui Oui Oui Oui Oui

4 Oui Oui Oui Oui Non

5 Oui Oui Oui Oui Oui

6 Oui Oui Oui Oui Oui

7 Oui Oui Oui Oui Oui

8 Oui Oui Oui Oui Oui

9 Oui Oui Oui Oui Oui

10 Oui Oui Oui Oui Oui

11 Oui Oui Oui Oui Oui

12 Oui Oui Oui Oui Oui

13 Oui Oui Oui Oui Oui

14 Oui Oui Oui Oui Oui

15 Oui Oui Oui Oui Oui

16 Oui Oui Oui Oui Oui

17 Oui Oui Oui Oui Oui

18 Non Oui Oui Non Oui

19 Oui Oui Oui Oui Oui

20 Oui Oui Oui Oui Oui

21 Oui Oui Oui Oui Oui

22 Oui Oui Oui Oui Oui

23 Oui Oui Non Non Oui

24 Oui Oui Oui Oui Oui

25 Oui Oui Oui Oui Oui

26 Non Oui Non Oui Oui

27 Oui Oui Oui Oui Oui

28 Oui Oui Oui Oui Oui

29 Oui Oui Oui Oui Oui

30 Non Oui Non Non Oui

31 Non Oui Non Non Oui

32 Oui Oui Oui Oui Oui

33 Non Oui Oui Non Oui

34 Oui Oui Oui Oui Oui

35 Oui Oui Non Oui Non

36 Oui Oui Oui Oui Oui

37 Oui Oui Oui Non Oui

38 Oui Oui Oui Oui Oui

39 Non Oui Oui Non Oui

40 Oui Oui Oui Oui Oui

41 Non Oui Oui Oui Oui

42 Non Oui Oui Oui Oui

43 Oui Oui Oui Oui Oui

44 Non Oui Oui Oui Oui

45 Oui Oui Oui Oui Oui

Page 64: Les activités physiques en ergothérapie

XI

Abordez-vous la question

des activités physiques

avec des personnes

atteintes motrice

unilatérale ?

Si oui, pour quelles raisons ? Si non, pourquoi ?

1 Oui Maintien de l’autonomie, Bien-être, Santé, RAD

2 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Reprise d’une activité sportive, Reprise de l’activité

professionnelle, Reprise d’un loisir, Demande du patient,

Déplacement (marche)

3 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, Bien-

être, Santé

4 Oui Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, RAD

5 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,

Déplacement (marche), RAD

6 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise de la conduite,

RAD

7 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Reprise d’une activité sportive, Reprise de la conduite,

Reprise d’un loisir, Bien-être, Santé, Demande du

patient, Déplacement (marche), RAD, confort ; qualité

de vie ; limitation de l'anxiété

8 Oui Maintien de l’autonomie

9 Oui

Maintien de l’indépendance, Déplacement (marche),

RAD

10 Oui

Maintien de l’indépendance, Déplacement (marche),

RAD

11 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

RAD

12 Oui

Reprise d’une activité sportive, Reprise de la conduite,

Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,

Demande du patient, RAD

13 Oui

Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,

Bien-être, Santé, Déplacement (marche)

14 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir,

Demande du patient

15 Oui Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, RAD

16 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

RAD

17 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, Bien-

être, Santé, Demande du patient, Déplacement (marche),

RAD

18 Non

« Réalisé avec le kiné

ou le prof APA »

19 Oui RAD

20 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir,

Déplacement (marche)

21 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise de la conduite,

Reprise d’un loisir

22 Oui Maintien de l’autonomie, Déplacement (marche), RAD

23 Oui Maintien de l’indépendance, Demande du patient, RAD

24 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Reprise d’une activité sportive, Reprise de la conduite,

Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,

Bien-être, Santé, Demande du patient, Déplacement

(marche), RAD

25 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Déplacement (marche)

Page 65: Les activités physiques en ergothérapie

XII

26 Non

27 Oui Reprise d’un loisir, Déplacement (marche), RAD

28 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Déplacement (marche)

29 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

RAD

30 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise d’une activité

sportive, Reprise d’un loisir, Bien-être, Santé, Demande

du patient

31 Non

« Car je travaille en

collaboration avec un

enseignant APA qui

aborde plutôt le sujet

de l'activité physique

et ensuite moi je fais

le lien avec les

AVQ »

32 Oui Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance

33 Oui Reprise d’un loisir

34 Oui

Maintien de l’autonomie, Bien-être, Santé, Demande du

patient

35 Oui

Maintien de l’indépendance, Bien-être, Santé,

Déplacement (marche)

36 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise de la conduite,

Reprise de l’activité professionnelle, Reprise d’un loisir,

Déplacement (marche)

37 Oui

Maintien de l’autonomie, Reprise d’une activité sportive,

Reprise de la conduite, Reprise de l’activité

professionnelle, Reprise d’un loisir, Bien-être, Santé

38 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir,

Demande du patient

39 Oui

Reprise d’une activité sportive, Reprise de l’activité

professionnelle, Reprise d’un loisir

40 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Demande du patient

41 Oui

Maintien de l’indépendance, Reprise d’une activité

sportive, Bien-être, Santé

42 Oui

Reprise d’une activité sportive, Reprise d’un loisir,

Déplacement (marche)

43 Oui

Maintien de l’autonomie, Maintien de l’indépendance,

Reprise d’un loisir

44 Oui Demande du patient

45 Oui Maintien de l’indépendance, Reprise d’un loisir, RAD

Parmi la liste des activités suivantes,

lesquelles posent fréquemment des difficultés

dans leur réalisation par des personnes qui ont

une atteinte motrice unilatérale

Utilisez-vous des

modèles, des évaluations,

des bilans spécifiques lors

du diagnostic

ergothérapeutique avant

de proposer une activité

physique à des personnes

qui ont une atteinte

motrice unilatérale ?

Si oui, lesquels ?

1 Habillage, Soins d’apparence,

Communication, Ecriture, Ménage,

Course, Jardinage, Conduite, Cuisine,

Courir

Non

Page 66: Les activités physiques en ergothérapie

XIII

2 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir

Non

3 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Ecriture, Ménage, Course,

Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,

Manger, Courir

Oui

« MCRO, bilan gestuel et/ou

400points »

4 Toilette, WC, Ecriture, Ménage,

Course, Jardinage, Conduite, Cuisine,

Courir

Oui

« Créations maisons »

5 Habillage, Toilette, Ecriture, Ménage,

Jardinage, Marcher, Cuisine, Courir Non

6 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Ecriture, Ménage, Course,

Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,

Manger, Courir, Boire

Non

7 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,

Ménage, Course, Jardinage, Marcher,

Conduite, Cuisine, Courir, Boire

Oui

« PPH et Bilan Modulaire en

Ergothérapie ; Tinetti ; Gestes-

tests ; Kapandji ; goniométrie ;

testing ; habitudes de vie »

8 Habillage, Toilette, Communication,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Courir

Non

9 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,

Ménage, Course, Jardinage, Marcher,

Conduite, Cuisine, Manger, Courir,

Oui

« Bilans préhensions, sensibilité,

transferts, Catherine Bergegot

pour héminégligence »

10 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Marcher, Cuisine, Boire

Non

11 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Ecriture, Ménage, Course,

Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,

Manger, Courir

Oui

« MCRO, Bilan fonctionnel

membre sup, bilan sensitif »

12 Soins d’apparence, Ecriture, Course,

Jardinage, Conduite, Cuisine, Courir Oui

« BEN, MOCA, bilan

articulaire »

13 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Ecriture, Ménage, Course,

Jardinage, Marcher, Cuisine, Courir,

Dormir

Oui

« Bilan des activités physiques du

quotidien, MCRO »

14 Habillage, Toilette, WC, Course,

Marcher, Conduite, Cuisine Non

15 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

« CIF »

16 Habillage, Toilette, WC, Lecture,

Ménage, Course, Jardinage, Marcher,

Conduite, Cuisine, Manger, Courir

Oui

« Fugl Meyer / BBT / Test des

préhensions / Test de sensibilité

superficielle et profonde »

17 Habillage, Toilette, WC, Lecture,

Marcher, Cuisine, Manger Oui

« Bilan fonctionnel et sensitif du

membre supérieur »

18 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Non

19 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Oui

« Praxiques, gnosiques, sensitifs,

moteur, fonctions sup, ect... »

Page 67: Les activités physiques en ergothérapie

XIV

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire 20 Habillage, Toilette, WC,

Communication, Lecture, Ecriture,

Ménage, Course, Marcher, Conduite,

Cuisine, Manger, Courir, Dormir, Boire

Non

21 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Marcher,

Conduite, Cuisine, Manger, Dormir,

Boire

Non

22 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Non

23 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

« Bilan initial de N. Ferrieux,

BEN, MOCA, MCRO, bilan

maison... »

24 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

« Bilans classiques (gestes test,

préhension, AVQ, MOCA...) +

mises en situation »

25 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir

Non

26 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Non

27 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Ecriture,

Ménage, Course, Jardinage, Marcher,

Conduite, Cuisine, Courir

Non

28 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

« Echelles validées (Ashworth,

Held & Pierrot), bilan de la

sensibilité profonde et

superficielle, la BEN, EPA, EPD,

bilan des praxies, des gnosies, des

fonctions exécutives, gestes tests,

profil des AVQ lorsque cela est

possible... »

29 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

30 Habillage, WC, Communication,

Ménage, Course, Jardinage, Marcher,

Conduite, Cuisine, Courir

Non

Page 68: Les activités physiques en ergothérapie

XV

31 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

« MCREO, MCRO »

32 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

« MIF/MCRO/ARAT/MOCA... »

33 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Boire

Non

34 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Non

35 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,

Ménage, Course, Jardinage, Marcher,

Conduite, Cuisine, Manger, Courir,

Dormir

Non

36 Habillage, Toilette, WC, Ecriture,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger Non

37 Soins d’apparence, Course, Jardinage,

Conduite, Cuisine, Courir Oui

« Bilans de préhension

traditionnel (NSU, BBT, 9 Hole

Peg Test, Roeder) »

38 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Lecture, Ecriture, Ménage,

Course, Jardinage, Marcher, Conduite,

Cuisine, Manger, Courir

Oui

« La MCRO »

39 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Ecriture,

Ménage, Course, Jardinage, Marcher,

Conduite, Cuisine, Manger, Courir,

Boire

Non

40 Habillage, Toilette, WC, Ménage,

Course, Jardinage, Marcher, Cuisine,

Courir

Non

41 Habillage, Soins d’apparence, Ecriture,

Ménage, Course, Jardinage, Conduite,

Cuisine, Courir

Non

42 WC, Ecriture, Ménage, Course,

Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,

Courir

Non

43 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Ecriture, Ménage, Course,

Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,

Manger, Courir

Non

44 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Communication, Lecture,

Ecriture, Ménage, Course, Jardinage,

Marcher, Conduite, Cuisine, Manger,

Courir, Dormir, Boire

Oui

45 Habillage, Soins d’apparence, Toilette,

WC, Ecriture, Ménage, Course,

Oui

« 400 points, bbt, nine hole peg

test, bilan d'indépendance, ... »

Page 69: Les activités physiques en ergothérapie

XVI

Jardinage, Marcher, Conduite, Cuisine,

Courir

Comment utiliser-vous l’activité physique auprès des personnes qui ont une atteinte

motrice unilatérale ?

Avez-vous le

matériel nécessaire

à disposition pour

mettre en place des

activités physiques

comme vous le

souhaitez ?

1 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation écologique, Visite à domicile Non

2 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Non

3 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Oui

4 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Non

5 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation Oui

6 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de

rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui

7 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en

groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Mise en

situation écologique, Visite à domicile Oui

8 ETP (éducation thérapeutique du patient) Non

9 Activité de groupe/en groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de

rééducation, Visite à domicile Non

10 Activité de groupe/en groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de

rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui

11 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de

rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Non

12 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Non

13 Séance individuelle, ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation

en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui

14 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation en

séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui

15 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation en

séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui

16 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

17 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en

groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Visite à

domicile Non

18 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle) Oui

19 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de

rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Non

20 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

Page 70: Les activités physiques en ergothérapie

XVII

21 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation en

séance de rééducation, Mise en situation écologique Oui

22 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

23 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

24 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

25 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

26 pour moi ces activités ne sont pas considérées comme des activités physiques Non

27 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

28 Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation

écologique Non

29 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation écologique Non

30 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation

écologique, Visite à domicile Oui

31 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation

écologique Non

32 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en

groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de rééducation, Mise en

situation écologique, Visite à domicile Non

33 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle) Oui

34 Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

35 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Oui

36 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Mise en situation

écologique Oui

37 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation Non

38 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

39 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique, Visite à

domicile Oui

40 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation Non

41 Activité de groupe/en groupe, ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en

situation en séance de rééducation, Mise en situation écologique Non

42 Activité de groupe/en groupe, Séance individuelle, Mise en situation en séance de

rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Non

43 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Activité de groupe/en

groupe, Séance individuelle, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui

44 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

ETP (éducation thérapeutique du patient), Mise en situation en séance de

rééducation, Mise en situation écologique, Visite à domicile Oui

45 Atelier (cuisine, jardinage, menuiserie, activité manuelle), Séance individuelle,

Mise en situation en séance de rééducation Oui

Page 71: Les activités physiques en ergothérapie

XVIII

Pensez-vous que l’activité physique a un bienfait sur les

composantes suivantes, chez la personne qui a une atteinte motrice

unilatérale ?

Utilisez-vous une

échelle et/ou un

bilan pour mesurer

ces bienfaits ?

Si oui,

lequel(lesquels) ?

1 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

2 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La

motivation, La qualité de vie

Non

3 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Oui

« MCRO »

4 Les performances, L’engagement Occupationnel, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’indépendance, L’autonomie

Non

5 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

6 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

7 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

8 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

9 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

10 Bien-être physique, Bien-être moral, La participation sociale,

La prévention des complications, L’entrainement/ré

entrainement moteur, L’indépendance, La motivation, La

qualité de vie

Non

11 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

12 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale,

L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la

Non

Page 72: Les activités physiques en ergothérapie

XIX

santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité

de vie 13 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Oui

« Entretien

MCRO,

MHAVIE »

14 L’engagement Occupationnel, Bien-être physique, Bien-être

moral, La participation sociale, L’entrainement/ré

entrainement moteur, L’amélioration de la santé,

L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

15 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale,

L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la

santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité

de vie

Non

16 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

17 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

18 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

19 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La

qualité de vie

Oui

« MCRO en

partie, bilans

intermédiaire et

final... »

20 L’engagement Occupationnel, Bien-être physique, Bien-être

moral, La participation sociale, La prévention des

complications, L’entrainement/ré entrainement moteur,

L’amélioration de la santé, L’indépendance, L’autonomie, La

motivation, La qualité de vie

Non

21 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale,

L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la

santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité

de vie

Non

22 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

23 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Oui

24 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

Oui

« MCRO,

MOCA, bilans

classiques cités

ci-dessus »

Page 73: Les activités physiques en ergothérapie

XX

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie 25 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

26 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

27 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La

motivation, La qualité de vie

Non

28 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

29 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

30 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La

motivation, La qualité de vie

Non

31 Bien-être physique, Bien-être moral, L’amélioration de la

santé, La motivation, La qualité de vie Non

32 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Oui

« MAL 28 »

33 Bien-être physique, Bien-être moral, La participation sociale,

L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la

santé, La qualité de vie

Non

34 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

35 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La prévention des complications,

L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la

santé, L’indépendance, La motivation, La qualité de vie

Non

36 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La

motivation, La qualité de vie

Oui

« MIF pour

l'indépendance,

bilan de qualité

de vie »

37 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale,

L’amélioration de la santé, La motivation, La qualité de vie

Non

Page 74: Les activités physiques en ergothérapie

XXI

38 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Oui

« La MCRO »

39 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La

motivation, La qualité de vie

Non

40 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale,

L’entrainement/ré entrainement moteur, L’amélioration de la

santé, L’indépendance, L’autonomie, La motivation, La qualité

de vie

Non

41 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance, La

motivation, La qualité de vie

Non

42 L’engagement Occupationnel, Bien-être physique, Bien-être

moral, La participation sociale, La prévention des

complications, L’entrainement/ré entrainement moteur,

L’indépendance, La motivation, La qualité de vie

Non

43 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Oui

« Bilan maison »

44 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Oui

45 Les performances, L’engagement Occupationnel, Bien-être

physique, Bien-être moral, La participation sociale, La

prévention des complications, L’entrainement/ré entrainement

moteur, L’amélioration de la santé, L’indépendance,

L’autonomie, La motivation, La qualité de vie

Non

Mettez-vous en place

des activités physiques,

auprès de personnes qui

ont une atteinte motrice

unilatérale en

interprofessionnalité ?

Si oui, lesquelles ? Si oui, avec quels professionnels ?

1 Oui « Gymnastique douce » APA, Kinésithérapeute

2 Oui

« Groupe de motricité, groupe relevé du sol,

groupe cuisine »

APA, Psychomotricien,

Neuropsychologue

3 Oui « Marche, minigolf, sarbacane, ultimate » APA

4 Non

5 Non

6 Oui

« Atelier cuisine, reprise automobile »

Médecin, Infirmier, Aide-

soignante, Neuropsychologue,

Diététicien

7 Oui

« Atelier gym douce ; atelier relaxation ; atelier

marche ; atelier activités manuelles ; activités

physiques adaptées »

APA, Kinésithérapeute,

Psychomotricien

Page 75: Les activités physiques en ergothérapie

XXII

8 Non

9 Non

10 Oui « Groupe équilibre, relevés du sol » APA, Kinésithérapeute

11 Non

12 Oui

« Cuisine et course thérapeutique,

renforcement musculaire »

Kinésithérapeute

13

Non

« En pluri professionnalité oui, chacun de son

côté »

14 Non

15 Non

16 Non

17 Oui

« Gymnastique et équilibre + vie quotidienne

cuisine »

Kinésithérapeute, Aide-soignante,

Neuropsychologue, Psychologue

18 Non

19 Oui

Equilibre, proprioception, tonus, fonctions sup,

visuo motrice, négligence spatiale

unilatéral... »

APA, Kinésithérapeute,

Orthophoniste, Infirmier, Aide-

soignante

20 Non

21 Oui APA, Kinésithérapeute

22 Non

23 Oui

APA, Kinésithérapeute,

Orthophoniste, Psychomotricien,

Neuropsychologue, Psychologue

24 Non

25 Non

26 Oui

Kinésithérapeute, Orthophoniste,

Psychomotricien, Infirmier, Aide-

soignante, Neuropsychologue

27 Oui

APA, Kinésithérapeute,

Orthophoniste,

Neuropsychologue, Psychologue

28 Oui Kinésithérapeute

29 Non

30 Oui « Tir à l'arc, course d'orientation, vélo, etc... » APA

31 Oui « Groupe fauteuil » APA

32 Non

33 Non

34 Oui « Groupe jonglage » APA

35 Oui

« Marche, gestes répétitifs »

APA, Kinésithérapeute,

Neuropsychologue

36 Non

37 Non

38 Non

39 Non

40 Non

41 Oui « Handball adapté » Kinésithérapeute

42 Oui

« Gym en groupe, atelier prévention des

chutes »

APA, Kinésithérapeute

43 Oui

« Sport »

Kinésithérapeute, Educateur

sportif, Psychomotricien

44 Non

45 Oui Gymnastique douce APA, Kinésithérapeute