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numéro 01 • novembre 2007 DU CÔTÉ DES PROS Quand Knauf passe à la télé… Le magazine professionnel de LES ÉCHOS Bâtiment le mag’ La première émission pour les pros sur Du Côté de Chez Vous-TV PEOPLE Alain Maugard : le CSTB sur le front de la santé environnementale

Les Echos Bâtiment le Mag 1

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Le magazine professionnel de Knauf

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numéro 01 • novembre 2007

DU CÔTÉ DES PROS

Quand Knauf passe à la télé…

Le magazine professionnel de

LES ÉCHOS BâtimentBâtimentle mag’

La première émission pour les pros sur Du Côté de Chez Vous-TV PEOPLE

Alain Maugard : le CSTB sur le front de la santé environnementale

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[ ARRÊT SUR IMAGE ]

Reflet d’époque. Premier arrêt haut en couleur sur la façade extérieure du nouveau bâtiment de l’Institut Régional de Réadapta-tion à Nancy. Un jeu de lumière et de transparence tout en nuances qui sublime l’ordinaire pour mieux révéler l’imaginaire. Une vision tellement plus… hospitalière du monde hospitalier !

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ÉDITORIAL

« Innovons encore et encore…mais toujours du côté des pros ! »Nouveau nom, nouvelle maquette, nouveau contenu... Fidèle à sa réputation, Knauf innove en lançant « Les Échos Bâtiment, Le Mag’ », un magazine plus moderne, plus proche de vos préoccupations, plus ouvert aussi. Dans ce premier numéro, vous découvrirez notamment un dossier, suite au Colloque des Industries du Plâtre, sur le thème « plâtre et

développement durable ». Un article qui démontre la vitalité et la qualité environnementale d’un matériau désormais incontournable. Autre sujet de réfl exion majeur : le bâtiment et la santé. À travers le témoignage d’Alain Maugard, président du CSTB, et de Suzanne Déoux, docteur en médecine, un bilan sans langue de bois sur ce sujet d’actualité. Pour conclure, encore une innovation : le 5 novembre dernier en direct de Batimat, Knauf était la première marque du secteur à parrainer une émission de télévision sur la chaîne « Du Côté de Chez Vous ». Elle s’intitule « Du Côté des Pros ». Quel plus beau titre pour incarner la philosophie de Knauf ?

Bonne lecture !

Lothar Knauf, Président Knauf Division Bâtiment

SOMMAIRE

LE CAHIER TECHNIQUE Aquapanel® Outdoor • L’isolant Knauf Therm • Hourdifi x®

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Le journal du groupe Knauf La RhénaneZone artisanale - 68600 WolfgantzenTél. : 03 89 72 11 12Directeur de la publication : Yves EhrmannRédacteur en chef : Jens S. DupontOnt participé à ce numéro : Nadia Beslay, Stéphane SulikowskiRédaction : IndianaConception et réalisation : Carré Blanc CommunicationCrédits photos : Cyril Bruneau, Dominique Giannelli, Philippe Giraud,Nicolas Périé, Philippe Ruault, Frantisek ZvardonTirage : 130 000 exemplaires

www.knauf-batiment.fr

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RÉFÉRENCES Citroën imprime sa marque sur les Champs-Élysées

PEOPLE Alain Maugard : le CSTB sur le front de la santé environnementale

ENQUÊTE 1er Colloque National des Industries du Plâtre

Au cœur de la construction durable

UNE JOURNÉE AVEC... Jean-Paul Delamare : un passionné de la transmission du savoir

PLANÈTE KNAUF Restauration de la Scala de Milan : Knauf aux premières loges

DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS Knauf Île-de-France : l’hippodrome de Chantilly fait peau neuve

TENDANCES Suzanne Déoux : bâtiment et santé publique, une problématique

sous contrôle ?

DU CÔTÉ DES PROS Quand Knauf passe à la télé…C’est Du Côté des Pros !

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

LES ÉCHOS BâtimentBâtimentBâtimentle mag’

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Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

Le 1er novembre dernier, pour la première fois, les professionnels du bâtiment se sont adressés au grand public ! L’émission s’appelle « Du Côté des Pros » et est diffusée par la chaîne « Du Côté de Chez Vous-TV » sur les bouquets CanalSat, Numéricâble et Noos. Depuis tou-jours, le groupe Knauf se positionne résolument du côté des pros. Il était donc logique qu’il devienne le partenaire privilégié de ce programme. Explication de cette association à travers les interviews en parallèle de Yves Ehrmann, Directeur Général de Knauf, et de Jean-Marc Frantz, Président Directeur Général de la chaîne « Du Côté de Chez Vous-TV ».

Quand Knauf passe à la télé…C’est Du Côté des Pros !

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LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 04_05

« Pour la première fois, une émission met en relation le grand public avec les pros du bâtiment… »

Jean-Marc Frantz, Président Directeur Général de « Du Côté de Chez Vous-TV »

DU CÔTÉ DES PROS

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e Mag’ : Comment avez-vous décidé de lancer « Du Côté de Chez Vous -TV » ?Jean-Marc Frantz : Tout naturellement !

J’avais eu l’occasion de produire le pro-gramme court sur TF1 « Du Côté de Chez Vous » pour l’enseigne Leroy Merlin. Nous nous sommes rendu compte que ce type de programme axé sur l’univers de la maison et de la décoration répondait à une forte attente de la part du grand public. Ce sentiment a été confi rmé par des études sur les préoccupations prioritaires des Français dans lesquelles l’item maison ressortait en premier. Etant proprié-taire de la marque « Du Côté de Chez Vous », j’ai décidé d’en faire une chaîne de télévision à part entière. Lancée le 16 octobre 2006, « Du Côté de Chez Vous » est la première et unique chaîne thématique 100 % dédiée à l’univers maison… avec, déjà, des résultats très encourageants !

L.M. : Quel est son positionnement éditorial ?J.-M.F. : Notre vocation est d’offrir au grand public une chaîne pratique et ludique pour rêver, imaginer, découvrir, apprendre en vue de créer ou recréer son habitat idéal. Nous avons tenu à baliser l’univers de la maison au sens large en couvrant aussi bien la dé-

coration, le bricolage, le jardinage que l’immobilier, la fi scalité, les assurances... L’idée était d’en faire une chaîne fédératrice accessible à un très large public.

L.M. : Pourquoi ce programme « Du Côté des Pros » sur une chaîne grand public ?J.-M.F. : Les particuliers sont de plus en plus demandeurs d’informations sur les profes-sionnels. Ils veulent comprendre et maîtriser pour faire eux-mêmes ou faire faire dans les meilleures conditions. D’où l’idée de créer une émission qui met en relation les pro-fessionnels du bâtiment et les particuliers. Et quand on parle de « pros », cela englobe les architectes, les maîtres d’œuvre, les bu-reaux d’études, les entreprises générales, les métiers du négoce, les artisans, jusqu’aux professionnels de l’immobilier.

L.M. : Quel sera le contenu de l’émission ?J.-M.F. : « Du Côté des Pros » est un maga-zine hebdomadaire de 45 minutes destiné à faire découvrir au grand public les métiers et les hommes du bâtiment sous des angles multiples : actualité, innovation, réglementa-tion, formation, visite chantier. Le magazine alterne une présentation plateau, avec un

invité par semaine, animée par Jérôme Bonaldi, et des reportages thématiques. Pour créer l’événement, nous avons choisi de lancer la première émission le 1er novembre dernier juste avant le salon Batimat. Autant dire que nous serons totalement « du côté des pros » !

L.M. : Pourquoi le choix d’un partenaire comme Knauf ?J.-M.F. : Dans ce genre d’aventure, au-delà du rationnel c’est souvent l’aspect affectif et in-tuitif qui fait la différence… Avec Knauf, nous avons vite ressenti une communion d’esprit. Knauf a toujours été une sorte de pionnier, d’agitateur dans son domaine, et j’ai perçu une vraie volonté d’aller au bout de ce projet novateur. En plus, Knauf a très bien compris que l’idée était de sortir d’une logique pure-ment produit pour s’ouvrir vers des préoccu-pations plus larges autour de l’habitat, de l’environnement et des hommes. Sur un plan pratique, Knauf répondait bien aussi à notre souci de nous associer à un partenaire avec une offre large. Bref, cette association est vite devenue une évidence !

Jean-Marc Frantz (à droite) avec Yves Ehrmann, Directeur Général Bâtiment, Knauf : une association qui est vite devenue une évidence.

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Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

Yves Ehrmann, Directeur Général Bâtiment, Knauf

« Donner plus de contenu et de résonance à notre marque …»

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e Mag’ : Pourquoi ce choix de la TV pour un industriel comme Knauf ?Yves Ehrmann : C’est une suite logique

dans notre stratégie et non un simple « coup médiatique ». Knauf est présent en France depuis 1985. Pendant près de 20 ans, nous avons œuvré pour faire connaître et reconnaître notre savoir-faire et nos produits. Sur le plan de la communication, nous avons souhaité mettre nos produits en avant en « minimisant » quelque peu le discours corporate. Cette stratégie a porté ses fruits puisque Knauf est devenu un acteur incontournable sur son marché. Aujourd’hui, fort de ce positionnement, Knauf se devait de monter en puissance pour développer un vrai discours de marque avec un contenu plus large. L’opportunité pour nous d’être le 1er industriel du bâtiment à être associé à une émission de télévision entrait donc parfai-tement dans cette stratégie d’enrichissement de la marque Knauf.

L.M. : Que vous apporte ce partenariat en termes d’image ?Y.E. : Chez Knauf, l’innovation est une seconde nature. Nous sommes toujours à la recherche d’idées novatrices susceptibles de nous démar-quer de nos concurrents et de faire la différence. La perspective d’être la première marque de notre secteur à accéder à la TV nous a donc paru très excitante… De plus, le contenu édito-rial de l’émission nous a séduits par son souci d’aborder le bâtiment de façon à la fois très large et très pédagogique. Cela rejoignait notre désir de rendre notre marque plus accessible au grand public en sortant d’un discours purement technique et industriel. Cette exposition nous permet, d’une part, de fai-re connaître Knauf auprès des particuliers, mais aussi de valoriser la marque Knauf auprès des cibles professionnelles au sens large (architec-tes, bureaux d’études, entrepreneurs, négoces, artisans…). Beaucoup de professionnels ont en-core une image réductrice de Knauf liée à la plaque de plâtre. Ce partenariat est l’occasion

pour nous de communiquer sur l’offre globale Knauf en renforçant notre position sur le marché du gros œuvre.L.M. : Ce passage à la TV, est-ce le début d’une nouvelle ère pour Knauf ?Y.E. : Il est clair que c’est un virage important dans notre communication. Nous souhaitons ren-dre notre marque plus « familière », plus conni-vente, tout en préservant nos spécifi cités. Nous allons donc développer en parallèle des sup-ports de communication pour aller dans ce sens. Par exemple, le site Internet associé à l’émission « Du Côté des Pros » va nous permettre d’en-trer directement en contact avec les particuliers comme les pros. C’est un relais très important. Bien entendu, nous allons continuer à dévelop-per une communication produit avec un discours technique. Il ne s’agit pas de nous lancer dans une communication grand public vide de sens. Chez Knauf, tout ce qui communique doit avoir un sens. Si nous arrivons à donner plus de ré-sonance à notre discours sans perdre en sens, nous aurons réussi notre pari !

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Jérôme Bonaldi, un choix évident…

Diffi cile de ne pas connaître Jérôme Bonaldi, tant ses interventions à la télévision et à la radio nous sont familières. Après plus de 17 ans passés sur Canal+, il anime notamment l’émission scientifi que bimensuelle « Savoir Plus Sciences » sur France 2. Avec bonne humeur et compétence, il analyse ce que la technologie grand public a de meilleur... ou de pire ! Il assure aussi une rubrique nouveaux produits dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’a pas tout dit » sur France 2. Son intérêt pour la technique, son goût pour l’innovation et son approche simple et conviviale l’ont vite imposé comme une évidence pour animer l’émission « Du Côté des Pros » !

DU CÔTÉ DES PROS - TVDU CÔTÉ DES PROS

Le magazine « Du Côté des Pros » est composé de rubriques récurrentes, traitées sous forme de reportages ou présentées en plateau. Chaque repor-tage est introduit et lancé sur le plateau par Jérôme Bonaldi. Les 7 rubriques :

L’actualité du bâtiment : une présen-tation plateau

Les innovations : reportage sur les nouveaux matériaux, les nouvelles techniques…

Les hommes du bâtiment : portraits et success stories

Les métiers : reportage sur les mé-tiers, les fi lières de formation ; les offres d’emploi

Les dossiers du bâtiment : reportage sur une thématique liée au BTP

Les défi s du bâtiment : reportage sur un chantier illustrant un savoir-faire spécifi que

L’invité de la semaine : l’animateur reçoit un acteur reconnu dans son secteur.

Le magazine est hebdomadaire et diffusé 10 fois dans la semaine. Knauf parraine les 8 émissions et les 10 bandes-annonces via un billboard de 8 secondes d’entrée et de sortie, soit 18 passages par semaine.

Du Côté des Pros

Demandez le programme !

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e Mag’ : Qu’est-ce qui vous a sé-duit dans ce concept d’émission ?Jérôme Bonaldi : C’est un concept

inédit... et qui manquait ! Pour la première fois, on s’intéresse à la vie des artisans, des industriels, en leur donnant la parole. Pour la première fois, les pros s’adres-sent aux particuliers et répondent à de vraies questions, concrètes, précises… Formidable, non ?

L.M. : C’est aussi une façon pour vous de faire évoluer votre image ?J.B. : Evidemment, cette image un peu futile de « Monsieur Gadget » qu’on m’a collée est très réductrice ! Ce qui m’inté-resse ici, c’est qu’on va au bout des cho-ses en entrant dans le quotidien des gens.

Je ne suis pas là pour faire du spectacle, ni pour me mettre en avant. Je suis un « passeur de plat » au service des pros... Ce sont eux les vedettes !

L.M. : Quels sont les objectifs de cette émission ?J.B. : D’abord de parler aux gens et de refl éter leurs attentes avec une dimension pratique et hédoniste. Le plaisir, c’est fondamental. Notre ambition, c’est de faire avancer les choses… en montrant, en expliquant, en donnant des idées et en abordant des sujets très précis comme les normes, la formation des artisans… J’adore cette idée d’une télé qui sert à quelque chose !

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Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

Étonnant, spectaculaire, révolutionnaire, les mots manquent pour qualifi er avec justesse le bâtiment conçu par l’architecte Manuelle

Gautrand. Il est certain qu’André Citroën, grand amateur d’architecture, serait fi er de cette nou-velle vitrine, faire-valoir de la marque aux che-vrons. C’est d’ailleurs lui qui, en 1927, avait eu la judicieuse idée d’associer son nom à la plus célèbre avenue du monde. La vocation du lieu ? Accueillir les événements majeurs de l’épopée Citroën. Durant six décennies, les C4 et C6 de l’époque, la célèbre Rosalie, la révolutionnaire Traction Avant, la mythique DS et la 2CV « Auré-lie » engagée dans des raids africains jouent les

vedettes au numéro 42. 1984, époque noire, Citroën cède les lieux pour un bail de 20 ans à la chaîne de restauration Hippopotamus.

Refl éter le goût pour l’innovation technologique

Mais, 2002 sonne le début de la renaissance, lorsque Claude Santinet, Directeur Général d’Automobiles Citroën, décide de réinvestir les locaux. Il lance un concours international dont la mission s’exprime en termes clairs : redonner à la marque une architecture refl étant son histoire et son goût pour l’innovation technologique. Le

projet de Manuelle Gautrand est choisi pour sa façade au volume original. Composée de facettes translucides colorées de rouge, une ver-rière décline élégamment les chevrons, logo de Citroën, jusqu’à son sommet. Parfaitement inté-grée dans la prestigieuse avenue des Champs-Élysées, cette audacieuse vitrine captive immé-diatement l’attention du passant, même celle du moins féru d’automobiles. Le bâtiment, baptisé C42, se vit aujourd’hui comme un lieu de par-tage et d’échanges autour de l’univers Citroën, son actualité, sa vision du futur automobile. Alors, même si votre cœur ne s’emballe pas pour les voitures, venez visiter ce magnifi que espace !

Le 29 septembre 2007, le 42, avenue des Champs-Élysées rouvrait ses portes au public. Ce bâtiment, vitrine internationale de Citroën, signe avec panache les retrouvailles de la marque avec ses valeurs : originalité et innovation. Premières impressions…

Citroën imprime sa marque sur les Champs-ÉlyséesCitroën imprime sa marque sur les Champs-ÉlyséesCitroën imprime sa marque

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RÉFÉRENCES

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Une vue de l’intérieur du bâtiment vers les Champs-Élysées, à travers les fi ltres de la façade.

1 • La façade principale sur les Champs-Élysées. Les chevrons se déploient en un plissé de verre.

2 • Une vue de l’arrière de la parcelle depuis le rez-de-chaussée à travers l’enveloppe qui s’enroule. La paroi de gauche est constituée de panneaux Knauf recouverts d’une laque blanche.

3 • Les voitures sont mises en scène sur un mât vertical de tournettes. Ici, la tournette du rez-de-chaussée.

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Le cœur du projet met en scène les voitures : 8 plateaux tournants forment un arbre à voitures de 25 mètres de haut.

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RÉFÉRENCES

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e Mag’ : Quelles idées ont guidé votre approche de ce bâtiment ?Manuelle Gautrand : Citroën désirait

transformer ce magasin tombé en désuétude en un centre de communication internationale, une vitrine emblématique de sa marque. Cet espace cristallisait beaucoup d’attentes. J’ai donc centré mon travail autour de deux idées fortes : dédier le lieu à l’automobile et valoriser le logo Citroën. Exposer un maximum de voitures était particuliè-rement délicat au vu de l’étroitesse du terrain. J’ai donc conçu une structure verticale, un mât sur le-quel s’accrochent huit tournettes, des plate-formes circulaires d’exposition des véhicules. Cette sculp-ture de tournettes se situe au centre du bâtiment et un escalier s’enroule autour afin de donner aux spectateurs la possibilité d’admirer les véhicules sous tous leurs angles. Pour mettre en valeur le double chevron, symbole mondialement connu de Citroën, j’ai imaginé une verrière à facettes, soutenue par une résille métallique.

Lorsque le regard monte sur le plissé de verre…

Cette enveloppe translucide couvre la façade, le toit ainsi qu’une partie de l’arrière du bâtiment. Ses prismes, dont certains contiennent un film rouge, magnifient la marque tout en favorisant les jeux de lumière. Le jour, la luminosité naturelle baigne les véhicules, la nuit, les éclairages théâ-tralisent la vitrine. Au-dessus de la porte d’entrée, le logo est traité de manière réaliste. Mais lorsque le regard monte sur le plissé de verre, le chevron se raconte de manière plus onirique.

L.M. : Comment s’est déroulé la réalisation technique ?M.G. : L’avenue des Champs-Élysées n’avait pas vu de construction neuve depuis 1975 ! Notre pari était donc très compliqué et des contraintes énormes en termes de sécurité et de propreté pesaient sur le chantier. Comme une station de métro débouchait au pied du chantier, nous ne pouvions pas arrêter le flux des piétons. Cer-taines opérations ne pouvaient se réaliser que durant les heures de fermeture du métro, la nuit, ce qui ralentissait notre progression. Par ailleurs, le projet présentait des innovations qui se révélè-rent de véritables prouesses techniques. La sculp-

ture qui porte les tournettes est en porte-à-faux, parfois de manière importante. Nous devions garantir sa sécurité. L’enveloppe de verre, elle, a fait l’objet d’un Avis de Travaux Expérimental. Nous avons travaillé avec le CSTB pour que cette création soit un succès. En France, Citroën est le seul constructeur à avoir osé dédier un bâtiment d’une telle ampleur à sa marque. Tout devait être parfait !

L.M. : Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser des matériaux Knauf ?M.G. : Comme la parcelle était très étroite, 11 mètres de large sur 30 de profondeur, no-tre principal souci visait à gagner de l’espace. Parfois, nous avons travaillé au millimètre près ! Nous voulions des matériaux de qualité, qui soient sophistiqués, coupe-feu, de bonne fi-nition, faciles à mettre en œuvre et, surtout, minces ! Les produits Knauf répondaient à tous ces critères. Les deux parois latérales sont donc des murs creux dans lesquels passent l’en-semble des fluides. Leur ossature, des poutres-échelles métalliques, est revêtue de panneaux Knauf. Nous avons également utilisé les plaques Knauf pour l’escalier Chambord à double révo-lution qui assure la liaison entre les 8 niveaux et donne accès aux tournettes. La paroi coupe-feu qui sépare les deux escaliers emboîtés ne me-sure que 10 à 12 cm. Un exploit ! En plus, ce matériau souple se prête à des mises en œuvre complexes. Sa facilité de cintrage nous a permis de réaliser des parois arrondies dans les extrémi-tés des volées d’escaliers. Nous avons aussi pu percer de belles vitrines arrondies dans la paroi de fond du bâtiment, une possibilité offerte par la seule qualité de ce matériau.

… le chevron se raconte de manière plus onirique

Au final, je dirais que la construction sèche présente des avantages à double titre. Pour nous, architectes, il est important de dépasser la construction traditionnelle, les voiles en béton ou parpaings. Pour le client, ces systèmes ren-dent le chantier propre, sans eau, ni enduit, ni poussière. Ainsi le projet s’est inscrit dans une démarche HQE®. Citroën était très sensible à cette dimension environnementale.

Habillage de l’enceinte : Cloisons coupe-feu une heure KHD BA 18

Plafond acoustique du salon de réception : Plaque Delta 8.18

Diplômée d’architecture en 1985,

Manuelle Gautrand ouvre son propre

cabinet à Paris en 1994. Depuis, l’in-

ventivité de ses projets lui fait gagner

de nombreux concours et ses réalisa-

tions lui apportent une reconnaissance

sur la scène internationale. Son tra-

vail, exposé partout dans le monde

(Italie, Brésil, Allemagne, Espagne,

Belgique…), a déjà fait l’objet de plu-

sieurs monographies. En 2005, elle est

élue membre de l’Académie française

d’Architecture.

Des projets en cours

Extension et modernisation du musée

d’Art moderne de Lille à Villeneuve-

d’Ascq.

Restructuration du théâtre de la

Gaîté Lyrique à Paris afin d’en faire

un lieu de musique actuelle et d’art

numérique.

Réalisation d’un ensemble immobilier

à Copenhague comprenant un hôtel

5 étoiles, un restaurant, des commer-

ces et des bureaux. Des projets de

tours sont aussi retenus.

Les produits Knauf utilisés dans le C42

Une architecte à la pointe de la technologie

Manuelle Gautrand« Dépasser la construction traditionnelle »L’architecte du C42 dévoile son concept pour « Le Mag’ ».

Page 12: Les Echos Bâtiment le Mag 1

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e Mag’ : En termes de santé envi-ronnementale, quelle est la mission du CSTB ?

Alain Maugard : Les hommes considèrent les bâtiments dans lesquels ils vivent ou travaillent comme des « cocons » protecteurs, des lieux exempts de tout risque. Si, à l’origine, notre mission ciblait uniquement les risques incendie ou sismique, les exigences actuelles de santé en-vironnementale ajoutent un nouveau pan à notre action : étudier les risques liés aux bâtiments eux-mêmes. Dans l’absolu, nous visons le risque

zéro, même si nous savons qu’il est impossible à atteindre.

L.M. : Dans quelles directions le CSTB oriente-t-il ses recherches ?A.M. : Nous devons répondre aux maladies des temps modernes (cancer, diminution de la fertilité masculine, asthme…) et de nom-breuses questions concernent la qualité de l’air que nous respirons. Au CSTB, nos travaux sur la qualité de l’air intérieur ont commencé au milieu des années 1990. Nous avons ainsi dé-

couvert que l’ozone, présent dans l’air extérieur, ne se retrouvait qu’en trace infime dans l’air intérieur. Par contre, une trentaine d’autres substances apparaissaient. Nous avons donc cherché à déterminer la nature de ces substanc-es et à définir leur seuil de toxicité. Une grande campagne de tests (710 appartements et mai-sons partout en France) nous a permis d’évaluer l’exposition des habitants aux composés orga-niques volatils, au formaldéhyde, aux acariens, au radon et au rayonnement gamma. Nous avons aussi étudié les sources de pollution liées

Ingénieur des Ponts, urbaniste du quartier de la Défense, Alain Maugard dirige le Centre Scientifique des Techniques du Bâtiment depuis 1993. L’impact des bâtiments sur la santé est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. C’est l’œil pétillant et la mèche rebelle qu’il répond aux questions des Échos Bâtiment, le Mag’.

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

Alain Maugard

Le CSTB sur le front de la santé environnementale

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PEOPLE

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Le CSTB

750 personnesau service du bâtiment

Créé en 1947, en pleine époque dereconstruction, le Centre Scientifi quedes Techniques du Bâtiment vise à assurer la qualité durable (notam-ment énergétique) de la construction et à lutter contre les maladies liées aux bâtiments.

750 personnes travaillent dans cet établissement public à caractère industriel et commercial dont les missions couvrent deux principaux champs : • d’une part, l’évaluation des pro-

duits innovants selon des critères de sécurité, d’environnement ou de confort, ce qui donne lieu à des avis techniques, ainsi que la sur-veillance de la qualité des produits et bâtiments, ce qui donne lieu à des certifi cations sous la marque NF CSTBat ;

• d’autre part, la recherche et la consultance pour optimiser les per-formances des bâtiments et favoriser les innovations dans la construction.1 et 2 • Alain Maugard (ici avec Jens S. Dupont, Directeur Marketing et

Communication de Knauf) : “le CSTB agit comme une interface entre les pouvoirs publics et les industriels”.

Alain Maugard : « Comme suite à la phase d’étude, le CSTB fi nalise un indice sanitaire de l’air intérieur et un indicateur de qualité. »

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 12_13

au mode de vie (chauffage, ventilation, produits ménagers…).

L.M. : Et pour les matériaux ?A.M. : Le CSTB mesure les effets des matériaux de construction sur la santé humaine, leurs ris-ques fongiques, allergiques, etc. Les personnes hypersensibles ou asthmatiques, très impactées au quotidien, ont besoin de savoir quels produits utiliser sur leurs sols, leurs murs ou leurs plafonds afi n de diminuer leurs risques. Mais nous som-mes tous exposés aux émissions des matériaux présentes dans l’air intérieur puisque nous pas-sons en moyenne 22 heures sur 24 dans des es-paces clos. Les prescripteurs, maîtres d’ouvrage ou architectes, attendent aussi des informations sanitaires sur les produits qu’ils utilisent. En effet, dans les bâtiments tertiaires, les Comités d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail font pression sur les employeurs afi n que les salariés travaillent dans des bâtiments plus sains.

L.M. : Quelles actions menez-vous au niveau de l’information du public et des acteurs du bâtiment ?A.M. : Nous fi nalisons la défi nition d’un indice de la qualité de l’air intérieur. Il sera prêt fi n 2007 ou début 2008 et prendra en compte divers paramètres du bâtiment. Il sera mis à disposition courant 2008. Pour les écoles, le problème est crucial. Il faut ventiler sans trop perdre de chaleur, d’énergie. Nous cherchons le bon équilibre. Con-cernant l’information sur les matériaux, nous aidons les industriels qui se lancent dans cette démarche volontaire à caractériser leurs produits, notamment leurs produits innovants sous l’angle de la santé en-vironnementale. Nous apprécions ceux qui le font car ils vont dans le sens du bien public. Mais il y a encore du chemin à parcourir pour harmoniser cette caractérisation au niveau européen ! Nous travaillons à créer des normes d’essais et établis-sons des comparaisons entre laboratoires afi n que les industriels disposent de données fi ables.

L.M. : Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?A.M. : Nous aimerions qu’ils adoptent des règlements déjà existants dans d’autres pays européens et qu’ils œuvrent dans le sens d’une politique européenne commune. Nous attendons aussi qu’ils défi nissent les seuils de toxicité pour les composés orga-niques volatiles, les poussières, les fi bres ou les champignons, qu’ils rendent l’étiquetage des produits obligatoire à une certaine échéance et qu’ils donnent aux industriels un délai réaliste pour adapter leurs produits à ces normes.Au fi nal, le CSTB agit comme une interface entre les pouvoirs publics et les industriels. Ces derniers font progresser leurs produits dans le sens d’une meilleure santé environnementale. Nous, chercheurs, nous fournissons des infor-mations pour aider les politiques à prendre des décisions. Aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités !

Page 14: Les Echos Bâtiment le Mag 1

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e Mag’ : Les problématiques de santé liées au bâtiment vous semblent-elles bien posées en France ?

Suzanne Déoux : Dans notre pays, les impacts sanitaires à court terme mobilisent plus que ceux à long terme. Les décès rapides par intoxica-tion ou par infection préoccupent davantage que les affections d’évolution lente qui sont aussi responsables de décès. On se préoccupe du monoxyde de carbone, responsable de 300 morts par an, ou des légionelles, avec

150 décès par an. Mais aucune disposition réglementaire n’est encore prise pour limiter l’exposition au radon dans l’habitat qui « officiel-lement » est responsable, en France, d’environ 2 000 cancers du poumon par an. Si on inclut une fraction des décès dus à l’asthme et à l’amiante, le coût humain annuel du bâti s’élève au moins à 3 000 morts. Le bâtiment tue ainsi cinq fois plus que le sida ! On en parle moins… Nous passons entre 80 et 90 % de notre temps à l’intérieur. La dégradation de la qualité de

l’air des bâtiments aggrave ainsi les symp-tômes allergiques des personnes sensibilisées. On néglige aussi le coût sanitaire des ar-rêts maladie, de l’absentéisme ou des pertes de productivité des personnes qui travaillent dans des bâtiments tertiaires (écoles ou bu-reaux) dits malsains. Une mauvaise ventilation et une hygrométrie trop élevée y facilitent la propagation des épidémies de grippe et de rhume, le développement d’allergènes responsables de crises d’asthme, mais aussi

Sensibilisés par les « affaires » de l’amiante et des peintures au plomb qui révélèrent l’impact des matériaux sur la santé, les Français sont aujourd’hui attentifs à la dimension sanitaire de leur habitat. Les nouvelles réglementations assurent-elles une meilleure protection ? Les acteurs du bâtiment ont-ils tout mis en œuvre pour améliorer les qualités du bâti ? Les Échos Bâtiment, le Mag’ a interrogé Suzanne Déoux, médecin expert en santé environnementale, sur sa vision de la situation. Réponses d’une passionnée d’éco-santé…

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

Bâtiment et santé publique

Une problématique sous contrôle ?

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TENDANCES

la survenue de divers symptômes* regroupés sous l’appellation « syndrome des bâtiments malsains ». Le bruit a aussi un impact sanitaire très négligé, car il ne tue pas directement. Toutes ces maladies engendrent des coûts, évalués, depuis 1997, par W. Fisk, chercheur du labo-ratoire américain Lawrence-Berkeley. Selon lui, de 17 à 48 milliards de dollars pourraient être économisés chaque année aux USA, simplement en améliorant la qualité des bâtiments tertiaires. Nous n’avons malheureusement pas d’étude de ce type en France. Nous avons une culture du curatif et pas du préventif ! La démarche HQE® (Haute Qualité Envi-ronnementale) privilégie surtout les performances énergétiques et n’inclut pas les coûts sanitaires dans le coût global du bâti. Ceux-ci, non pris en charge par le maître d’ouvrage, sont donc reportés sur l’ensemble de la société. C’est un exemple de la politique du pollueur non payeur !

Intervenir systématiquementen phase de conception d’un bâtiment.

L.M. : Des actions ont pourtant été initiées…S.D. : Dans le Plan National Santé Envi-ronnement 2004-2008 (PNSE), des actions importantes ont été défi nies pour améliorer l’environnement bâti. Mais leur traduction con-crète semble diffi cile ! L’action 15 prévoit, par exemple, l’étiquetage sanitaire des maté-riaux avec l’objectif de 50 % de produits étiquetés mis sur le marché en 2010. En 2007, il y en a 0 % ! L’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail a défi ni un protocole d’évaluation des émissions des composés orga-niques volatils (COV) et du formaldéhyde des produits de construction et de décoration. Mais cette démarche est basée sur le volontariat des fabricants, un peu frileux à rendre possible cette information sans y être obligés.Suite aux travaux de l’Observatoire de la Qualité de l’air intérieur, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de L’environnement et du Travail a proposé, en 2007, des valeurs guides de l’air intérieur pour le formaldéhyde et le monoxyde de carbone. Il est reconnu que le renouvellement de l’air des écoles est largement insuffi sant. Que fait-on ? En attendant la mise en place d’une réelle gestion de ce problème, des petits moyens pourraient déjà apporter une amélioration rapide comme en Norvège où des petits capteurs de

CO2, installés dans les salles de classe, infor-ment du confi nement et de la nécessité d’ouvrir les fenêtres. Une avancée est néanmoins sur-venue grâce à la directive COV peintures qui impose, sur l’étiquette, l’indication de la teneur maximale en COV du produit. Obligatoire depuis le 1er janvier 2007, cette information est très utile pour prescrire ou appliquer des pein-tures ou des vernis le moins polluants possible de l’air intérieur. Je pense qu’une grande partie du retard français provient du fait que le problème concerne quatre ministères (Logement, Santé, Recherche et Écologie). Il nous manque une vision globale.

L.M. : Quelles solutions attendez-vous des pou-voirs publics ?S.D. : J’aimerais d’abord que soit initiée une réelle politique de gestion de la qualité de l’air intérieur, à l’image de celle mise au point par l’US-EPA, l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis. Un de ses axes stipule que « la préven-tion de la pollution et des solutions effi caces aux problèmes de pollution de l’air intérieur doivent intervenir systématiquement dans les phases de conception, de construction et de maintenance des bâtiments ». En France, nous avons de réels problèmes sanitaires liés au manque d’entretien du bâti et de tous les équipements. Une obligation de maintenance régulière serait, en particu-lier, nécessaire pour les systèmes de ventilation. Un nouveau corps de métier doit être créé pour que la ventilation ces bâtiments soit confi ée à des spécialistes, car les enjeux sanitaires et environnementaux sont considérables.Si la commande publique intégrait cette di-mension sanitaire à leurs bâtiments, alors tous les autres acteurs suivraient : architectes, bureaux d’études, industriels, laboratoires…

L.M. : Redoutez-vous un autre scandale du type amiante ?S.D. : Non, car nous avons tout de même tiré les leçons de l’amiante. Nous savons qu’un produit, même naturel, peut être dangereux et qu’une maladie peut se déclencher longtemps après l’exposition au produit. Les mentalités ont changé, nous avons une autre culture face au risque et à son évaluation.

Docteur en médecine, spécialiste en oto-rhino-laryngologie, Suzanne Déoux se consacre depuis plus de vingt ans aux effets des bâtiments sur la santé des hom-mes. Dès 1986, elle décide de se lancer dans la prévention et fonde Medieco, une société d’ingénierie de santé environnementale et d’écologie mé-dicale. Sur la base de son approche globale Habitat Qualité Santé®, elle mène des actions de formation et d’information vers les professionnelsdu bâtiment et de la santé. Elle conseille également des acteurs de la construc-tion et assure des missions d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre.

Suzanne Déoux en pleine discussion avec Jens S. Dupont, Directeur Marketing et Communication de Knauf : le médecin est un fervent défenseur de la santé publique dans les bâtiments et mène de nombreuses actions de formation et d’information vers les professionnels des deux secteurs.

Bâtir éthique et responsable, auteur du chapitre 6 « di-minuer les coûts sa-nitaires du bâti : une urgence éthique de la responsabilité », avril 2007, Éditions du Moniteur.

Le guide de l’habitat sain. Pour bâ-tir une santé durable, 2002, 2e édi-tion octobre 2004, Medieco Éditions, Eyrolles diffusion.

L’air et la santé. Co-auteur du chapi-tre 4 de l’ouvrage dirigé par PR Denis Charpin, mai 2004, Médecine-Scien-ces Flammarion.

Habitat qualité santé, clef en main. Des bâtiments respectant l’homme et l’environnement, septembre 1997, Medieco Éditions.

L’écologie, c’est la santé. L’impact des nuisances de l’environnement sur la san-té, mars 1993, Éditions Frison-Roche.

Le radon en question, mémoire présenté à la faculté de médecine de Montpellier, septembre 1993.

Ouvrage en préparation : Bâtir pour la santé des enfants (parution 2008)

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Suzanne Déoux

Parcours d’une pionnière

Sa bibliographie

* Irritations oculaires, nasales et cutanées, maux de tête, fatigue, sensations d’oppression respiratoire.

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Utilisé depuis des millénaires, le plâtre est reconnu aujourd’hui comme l’un des matériaux les plus mo-dernes, innovants et durables. Le 11 septembre dernier, le SNIP (Syndicat National des Industries du Plâtre) organisait son 1er Colloque National. Une occasion idéale pour faire le point sur les origines, les qualités et les atouts de ce matériau résolument écologique. Les Échos Bâtiment, le Mag’ étaient présents pour vous offrir une synthèse de ces tables rondes riches de sens et de perspectives.

1er Colloque National des Industries du Plâtre

Au cœur de la construction durable

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

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Tout au long de son cycle de vie, le plâtre s’inscrit dans une démarche de développement durable. Dès l’extrac- tion du gypse, les exploitants s’at-tachent à minimiser les nuisances et à préserver l’environnement. En fin d’exploitation, la carrière est réhabili-tée et réaménagée en respectant la bio-diversité originale du site. Les dif-férentes étapes de production du plâtre sont peu consommatrices d’énergie et ne génèrent aucun déchet. La fabrica-tion de la plaque de plâtre utilise une énergie propre, le gaz naturel, afin de diminuer les impacts sur l’effet de serre. De même, 100 % du carton utilisé dans la fabrication du plâtre est fabriqué à partir de papier de récu-pération. Pour économiser l’énergie et éviter les pollutions, les industriels s’attachent aussi à limiter les transports en optimisant l’implantation des unités de production et de stockage sur tout le territoire. En fin de vie, le plâtre est parfaitement recyclable. La boucle est bouclée !

Un profil très nature

ENQUÊTE

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Plus de 100 000 emplois induits

• 4 heures, le temps de résistance maxi d’une plaque de plâtre au feu

• Zéro déchet dans le process de production du plâtre

• 5 000 emplois directs liés aux Industries du Plâtre

• 100 000 emplois indirects générés

• 1 million d’euros par an investis par les Industries du Plâtre dans la formation

• 90 000 arbres plantés après exploitation des carrières en Île-de-France depuis 10 ans

• 4 m2, la surface de plaque de plâtre moyenne par habitant en France

Plâtre et gypse, une origine très contrôlée

Le plâtre est réalisé à partir du gypse - sulfate de calcium à deux molécules d’eau -, une roche sédimentaire également appelée « pierre à plâ-tre ». Le gypse est généralement extrait de car-rières souterraines ou à ciel ouvert. Il est cassé, broyé et moulu puis cuit pour donner la poudre blanche du plâtre. Afin de ne pas porter atteinte à l’environne-ment, l’extraction du gypse est soumise à des contraintes très strictes avec l’engagement formel de la part de l’exploitant de réhabiliter le terrain à l’identique. Respect de la biodiver-sité et de l’équilibre faune-flore, réaménage-ment des carrières en sites naturels… Dès son origine, le plâtre s’affiche résolument comme un matériau proprement durable et durable-ment propre. Le respect de l’environnement, il l’a dans les gènes !

Plâtre et environnement, un engagement au quotidien…

Depuis toujours, les Industries du Plâtre affirment leur volonté de mettre au point des produits sains et recyclables. Elles ont ainsi développé de nom-breuses initiatives en matière de collecte, de tri ou de valorisation, dédiées à réduire le pour-centage des déchets et à faciliter leur recyclage. Les entreprises de pose ont été tout naturelle-ment associées aux projets, et des expériences de chantiers-pilotes avec d’autres acteurs de la construction ont été lancées. Pour aller plus loin et formaliser une vraie dé-marche HQE®, les Industries du Plâtre ont édité, dès 1996, une charte regroupant des engage-ments en faveur de l’environnement et prenant en compte tous les stades de la filière : réduction

des émissions de poussières, protection des res-sources naturelles, récupération des eaux usées, recyclage des déchets, remise en état des car-rières… De même, les plaques de plâtre, les carreaux de plâtre ainsi que les complexes de doublage font désormais l’objet d’une analyse de cycle de vie décrite précisément dans des Fiches de Déclaration Environnementale et Sani-taire (FDES) mises à disposition des utilisateurs. Une démarche pour laquelle le plâtre fait figure de précurseur.

Plâtre et industrie, un mariage plein de raisons

Habitations, bâtiments non résidentiels, établis-sements publics… Le plâtre est omniprésent dans notre vie quotidienne. Il s’intègre partout - en neuf comme en rénovation -, sous des formes aussi diverses que les sols, les plafonds ou les cloisons. Il développe tous les arguments pour séduire le plus grand nombre : confort thermi-que, confort visuel, confort acoustique, confort hygrométrique, confort olfactif, confort sanitai-re... en un mot, le confort dans tous les sens. Et pour le rendre encore plus performant, les industriels du plâtre n’ont eu de cesse de l’amé-liorer avec des innovations majeures comme les plaques feu, les plaques pour cloisons grande hauteur, les plaques perforées, les plaques pré-imprimées ou encore les plaques et carreaux de très haute dureté. Sous ses faux airs de matériau brut, le plâtre est en réalité l’une des matières à plus forte valeur ajoutée utilisées dans la construction. Si l’on rajoute que, grâce à sa grande souplesse de conception, il fait preuve d’une capacité d’adaptation et d’évolution hors du commun, on comprend mieux pourquoi il est en constante évolution et a représenté en 2006 un marché de 280 millions de m2 !

Qualité environnementale, capacité de résistance, souplesse de con-ception... le plâtre possède tous les atouts pour apporter confort et sécurité au quotidien. Un profil qui fait de lui le matériau incontourn-able du bâtiment. Analyse d’un succès qui ne doit rien au hasard…

La salle de conférence du Conseil Régional d’Île-de-France, lors du 1er Colloque National des Industries du Plâtre du 11 septembre dernier, a vu une participation massive des acteurs du métier.

Le plâtre, un matériau d’avenir

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Élaboration d’une plaque de plâtre à l’usine Knauf de Saint-Soupplets. Les différentes étapes de production du plâtre sont peu consommatrices d’énergie et ne génèrent aucun déchet. Dès l’extraction du gypse, les exploitants s’attachent à minimiser les nuisances et à préserver l’environnement.

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ENQUÊTE

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Depuis 1966, les Industries du Plâtre réunissent la majorité des industriels français du plâtre et des produits à base de plâtre : Ateliers Sedap, Placo®, Cé-ramique et Mécanique, Extha, Isolava, Knauf, Lafarge Plâtres, Les Etablisse-ments Semin, DécoSystème/plâtre.com. Leur mission est triple :

• Innover en créant et en commer-cialisant de nouveaux produits et systèmes auprès de l’ensemble des maîtres d’ouvrage, prescripteurs et entreprises de mise en œuvre…

• Garantir le respect de l’environne-ment en mettant au point des produits sains et écologiques,

• Former tous les acteurs de la filière en leur proposant régulièrement des formations aux nouvelles techniques disponibles sur le marché.

L

e Mag’ : Quel était votre objectif en or-ganisant ce 1er Colloque du SNIP ?Jean-Marie Vaissaire : L’industrie du

plâtre est en pleine expansion. Paradoxalement, elle n’est pas forcément connue ou reconnue à sa juste valeur, notamment dans sa dimension environnementale. L’objectif de ce colloque était donc de démontrer l’implication de la filière plâtre dans une politique de développement du-rable. C’était aussi l’occasion, pour nous, indus-triels, de faire passer des messages à l’attention des pouvoirs publics pour développer plus de concertation et de dialogue.

L.M. : Quels ont été pour vous les messages forts à retenir ? J.-M.V. : Je retiendrai 4 valeurs-clefs. Tout

d’abord, l’exemplarité de notre secteur d’activité en matière de respect de l’environnement. Con-sommation d’énergie, réduction des nuisances, réaménagement des carrières, sécurité des personnes, recyclage des déchets, démarche HQE®…, sur tous ces points, nous sommes des précurseurs. Ensuite, l’utilité du produit plâtre. Il possède des qualités exceptionnelles de résistance, d’esthétisme, de performances thermiques et acoustiques qui lui permettent de s’adapter à tous types d’applications : bureaux, habitations, établissements publics… La produc-tivité. Avec un objectif de 60 000 logements par an à construire en Île-de-France, nous nous devons tous d’innover pour rendre nos produits plus performants. Enfin, l’aspect économico- social. Politique sociale, formation, coopéra-

tion…, depuis 30 ans, nous faisons sans cesse évoluer nos métiers pour anticiper les tendances de consommation.

L.M. : Quelles principales sources de progrès avez-vous identifiées pour l’avenir ?J.-M.V. : Tout d’abord, la préservation des res-sources de gypse françaises. Ceci passe par la formalisation de contrats d’usage avec les collec-tivités. Ensuite, l’uniformisation de la mesure de la performance effective des produits en renfor-çant les actions des bureaux de contrôle. Enfin, il s’agit de poursuivre nos efforts en formation tant pour les jeunes que pour les artisans à la rénova-tion. En tout cas, je suis très fier d’œuvrer pour une industrie française forte qui apporte une valeur ajoutée concrète à nos concitoyens.

Jean-Marie Vaissaire, Président des Industries du Plâtre« L’industrie du plâtre est dans une situation remarquable »

Avec une filière plâtre en progression constante, Jean-Marie Vaissaire, Président des Industries du Plâtre, est un homme comblé… À l’occasion du 1er Colloque des Industries du Plâtre organisé le 11 septembre dernier à Paris, il nous dresse un bilan flatteur et riche en perspectives du secteur.

Les Industries du Plâtre se donnent trois missions majeures

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1 • Extraction du gypse de la carrière et acheminement par camionjusqu’au site de production.

2 • Concassage, criblage et homogénéisation du gypse.

3 • Broyage et cuisson du gypse à 150 °C environ.

4 • Malaxage avec de l’eau et plusieurs additifs :

amidon, retardateur et adjuvants.

5 • Déroulage de 2 bobines carton en continu : une sous le mélangeur, l’autre au-dessus. Le plâtre est suffi samment dur pour être cisaillé.

6 • Séchage des plaques humides pendant 40 minutes. Puis défournage pour éliminer l’excédent d’eau.

7 • Resciage des plaques à longueur précise.

8 • Conditionnement des plaques par piles de 40 à 90 plaques.Stockage des plaques prêtes à l’emploi.

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De l’extraction au conditionnement

Le plâtre dans tous ses états

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Matière à discussion

Le plâtre vu par…

Quand 4 acteurs de la filière plâtre se rencontrent, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires de plâtre ! Experts, entrepreneurs, architectes, élus locaux... Les Echos Bâtiment, le Mag’ ont profité du Colloque pour réaliser un mini-tour de table et vous livrer la vision de chacun... par couches successives. Un univers pas si cloisonné !

ENQUÊTE

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« Pour nous, architectes, le plâtre présente la particularité d’être l’un des rares matériaux utilisables sous plusieurs états : liquide, poudre, bloc, pâte... En jouant sur ses différents états, on peut créer des compositions intéressantes sur le plan esthé-tique. Au niveau technique, le plâtre possède des qualités de résistance et de facilité de mise en œuvre qui en font un maté-riau à la fois très modulable et accessible. »

Andrés Souza Blanes y Cortes

Architecte, Ateliers Jean Nouvel

Remo Stella

Entrepreneur, Société Erba

« J’ai pu collaborer récemment avec la société Knauf pour tes-ter un nouveau produit dans le cadre de la construction d’un hôpital. C’est une plaque dédiée aux bâtiments médicalisés avec des qualités de résistance hors normes et une grande fa-cilité de mise en œuvre grâce à son parement unique. Nous avons travaillé en partenariat étroit pour trouver ensemble les solutions techniques adaptées. C’est cette ouverture d’esprit et cette volonté d’innover “ utile “ que j’aime dans le plâtre ! »

Frédéric Weiss

Les Industries du Plâtre

« Derrière le plâtre se cache une multitude de métiers… Dans un univers en constante évolution, il s’agit de donner aux hom-mes les moyens d’évoluer dans leur savoir-faire. Voilà pourquoi les Industries du Plâtre ont fait le choix de miser très tôt - depuis près de 60 ans - sur la formation. 10 centres de formation technique, 5 000 stagiaires formés par an, 80 000 heures de formation, des modules experts, des formations qualifiantes… , nous mettons tout en œuvre pour faire évoluer les profession-nels de la filière et attirer de nouvelles recrues. »

Mireille Ferri

Vice-Présidente du Conseil Régional d’Île-de-France

« L’Île-de-France est le berceau du plâtre. En effet, nous représentons 70 % de la production nationale de gypse et nous avons l’objectif de construire 60 000 logements neufs par an sur une période de 20 ans. Le plâtre est profondément ancré dans la région. Nous avons tout à gagner à collaborer étroitement avec les industriels de la filière. D’une part, pour optimiser l’exploitation des carrières de gypse à ciel ouvert en préservant notre environnement. D’autre part, pour faire du plâtre un pôle de développement économique et social majeur pour notre région. »

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1 • « La base de mon métier, c’est la rencontre avec les clients. J’aime écouter leur problématique, comprendre leur besoin pour défi nir ensuite un programme sur mesure. J’ai 3 types de clients, des prescripteurs, des distributeurs ou des utilisateurs des produits. J’apporte des contenus très ciblés, de la connaissance réglementaire, de la formation technique au produit ou de la formation à la mise en œuvre en fonction des attentes de chacun. »

3 • « En salle, je transmets les fondamentaux du métier. La technique (isolation, réglementation) bien sûr, mais aussi des aspects plus pointus comme l’économie de la construction, la gestion de chantiers, le management d’équipe. Je vis ces ren-contres avec les clients comme d’intenses moments d’échan-ges sur nos produits et systèmes. »

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Une journée avec… Jean-Paul Delamare

Un passionné de la transmission du savoirDurant une journée, les Échos Bâtiment, le Mag’ ont suivi Jean-Paul Delamare, Responsable du Centre de Formation Knauf. Doté d’un naturel généreux, il a ouvert tout grand les portes du Centre installé à Saint-Soupplets en Seine-et-Marne. Découvrez toutes les facettes de son métier : de l’écoute du client à la formation des stagiaires...

2 • Rencontre avec Philippe Davis, Directeur du CFA Ocquerre de Lizy-sur-Ourcq, Seine-et-Marne.« Je travaille en partenariat avec des organismes de formation profession-nelle comme les CFA mais aussi avec l’Education Nationale. Pour l’IUT de Marne-la-Vallée, je prépare les contenus d’une licence professionnelle de conducteurs de travaux – maison individuelle. Mais mon plus grand rêve, c’est de faire reconnaître par un diplôme, la spécifi cité des systèmes de construction sèche, par rapport aux métiers traditionnels. »

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UNE JOURNÉE AVEC…

5 • « Pour compléter l’apprentissage en ate-lier, j’emmène parfois les stagiaires sur des chantiers écoles. Là, ils découvrent l’ambiance chantier, sa rigueur, mais aussi le goût du travail en équipe et l’exigence légitime d’un client. Le bâtiment est un métier de proximité où la confi ance, les contacts priment. »

4 • « J’ai aménagé ce show-room pour illus-trer concrètement nos systèmes constructifs. Les maquettes sont très parlantes pour les stagiaires. »

6 • « Rien ne vaut la manipulation des produits et de l’outillage pour apprendre ! Lorsque les stagiaires viennent en perfection-nement, l’atelier leur permet d’expérimenter une solution afi n d’être plus effi caces sur le chantier. »

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orsque les passionnés d’opéra montèrent à nouveau les marches du théâtre, une inquiétude leur pinçait le cœur. La restau-

ration serait-elle à la hauteur du prestige de ce temple de l’art lyrique, universellement connu ? Mais, au moment où ils passèrent les grandes portes capitonnées, leurs craintes s’évanouirent. Sous l’immense lustre central, la salle, LEUR sal-le, brillait de toute sa magie retrouvée. Le rouge profond des loges communiquait sa vitalité au crème du parement de façade et rosissait le scin-tillement des arabesques dorées. L’ensemble dé-gageait une impression chaleureuse, fastueuse,

digne des artistes qui façonnèrent la renommée du lieu. En effet, depuis son inauguration en 1778, la Scala accueillit en ses murs vénérables des artistes illustres. Giuseppe Verdi y créa Na-bucco et Aïda ; Rudolf Noureev décrivit sur sa scène des entrechats vertigineux ; Arturo Tosca-nini dirigea son orchestre pendant 16 ans et les plus belles voix du monde résonnèrent sous sa voûte : Maria Callas, Montserrat Caballé, Placido Domingo, et ténor d’entre les ténors, Luciano Pavarotti. Ainsi, lorsque les premières notes de l’opéra « Europa Riconosciuta » d’Antonio Salieri reten-

tirent, les connaisseurs se regardèrent, soulagés. Les travaux avaient conservé, intacte, l’acoustique de leur salle. Le mythe se perpétuerait !

Préserver le patrimoine architectural italien

Sponsor technique de cette opération, Knauf a confirmé – après sa participation à la recons-truction du théâtre de la Fenice à Venise – son engagement dans la rénovation de bâtiments historiques. Il témoigne de la sensibilité de toute l’entreprise Knauf envers la conservation des

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Durant trois ans, le théâtre de la Scala a vécu au rythme intensif de la restauration complète de sa grande salle et des salles de répétitions. Récit du « relooking » d’une illustre dame de… 230 ans.

Restauration de la Scala de Milan

Knauf aux premières loges

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PLANÈTE KNAUF

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La Scala de Milan

Le symbole de la culture italienne

Le théâtre de la Scala de Milan, tem-ple de la musique classique et de l’art lyrique, fi gure parmi les plus prestigieux endroits du monde. Ce splendide palais, avec sa mer-veilleuse façade et son élégante salle d’une capacité de 2 000 specta-teurs, naquit du désir de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Son nom provient de la vieille église de Santa Maria de la Scala (Vierge à l’échel-le) sur les ruines de laquelle il fut construit. Depuis son premier lever de rideau en 1778, le théâtre de la Scala vécut une première restauration après la deuxième guerre mondiale. Il fallait réparer les dommages causés par les bombardements aériens de 1943 !

1 • Plafonds et couloirs d’accès aux loges réalisées en cloisons ignifugées Knauf.2 • Ecouter les divas dans le confort d’un écrin sublime…

La grande salle de 2 000 places, rénovée à l’image de sa fastueuse commanditaire, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.

joyaux artistiques et culturels du passé.Le contrat passé entre la commune de Milan et la Fondazione Teatro alla Scala mandatait Knauf pour la réhabilitation des 149 loges, cloi-sons et plafonds. Au total, 3 500 m2 de pan-neaux de type F-Zero furent posés. Cette cloison ignifuge de Knauf, hautement performante, a été choisie, non seulement pour sa protection con-tre le feu, mais aussi pour sa qualité de fi nition. Elle s’est avérée la meilleure solution du marché international pour le placage des cloisonnements et le plafond des loges. Présentant une belle con-tinuité, sans joint apparent, les panneaux sont simplement revêtus d’une peinture décorative, un rouge brillant aux effets moirés.

Corriger l’acoustique des salles de répétition

Si l’acoustique du théâtre a toujours été par-faite, celle des trois salles de répétitions laissait

à désirer. De tout temps, les musiciens se plaig-naient de phénomènes de réverbération pertur-bants, surtout lors des passages complexes des partitions. Mais, depuis la rénovation, les chefs d’orchestre apprécient le travail accompli par Knauf pour combler leurs attentes professionnelles. Disparues, toutes les imperfections d’antan !Ces trois salles, situées en sous-sol, présen-taient une confi guration complexe. Les experts de Knauf devaient choisir une solution qui non seulement améliore l’acoustique, mais aussi régule l’humidité ambiante, facilite l’accès aux opérations d’inspection et donne un vaste choix esthétique au décorateur des lieux.

Des applaudissements pour Danoline®

Après des études acoustiques méticuleuses, les experts optèrent pour la plaque de plâtre revêtue Danoline®. Son voile absorbant spécifi que, sans

fi bre de verre, et sa combinaison unique de micro et macroperforations procurent à cette exclusivité Knauf des propriétés d’absorption exceptionnelles. Au fi nal, les fausses cloisons intérieures permettent d’atteindre un coeffi cient d’absorption acoustique de 0,70 et le faux pla-fond assure une résistance aux fl ux acoustiques de 300 Ns/m2. Bravissimo, Danoline® !!

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es lignes et des volumes blancs, simples, épurés, sur un fond vert. Ainsi apparaît la nouvelle tribune

d’honneur de l’hippodrome de Chantilly. Sous son toit, les invités pourront admirer les chevaux réaliser leur tour d’honneur dans le « rond de présentation » avant les courses et se restaurer dans le confort des salons intérieurs.Cet ouvrage au caractère résolument moderne s’intègre magnifiquement dans l’ensemble du domaine de Chantilly. En effet, l’hippodrome s’insère dans un environnement très fortement

marqué d’art et d’histoire. Le château de Chantilly reçut les rois Louis XIV et Louis XV ainsi que des artistes aussi célè-bres que Molière, La Fontaine ou Racine ; Frédéric II de Prusse dîna sous la haute coupole des Grandes Écuries… qui accueillaient aussi quelques 240 chevaux ; quant aux jardins, Le Nôtre, créateur de ceux de Versailles, les dessina ! Les nouveaux bâtis, la tribune VIP et les cinq guichets de pari devaient donc mon-trer belle figure pour accueillir les « people » de nos temps modernes…

S’abriter en beauté…

Pour le plafond de la tribune, les concepteurs désiraient une surface blanche, continue, lisse, propre. Le choix de matériaux répondant à leurs exigences et à la réglementation était simple : du métal ou des plaques de ciment Aquapanel® Outdoor. L’entreprise de bâtiment (voir encadré) leur conseilla la plaque de ciment Knauf pour ses qualités de résistance durable aux intempéries (vent, pluie, neige…) mais surtout pour sa fi-nition plus chaleureuse, plus soignée, plus

L’hippodrome de Chantilly s’est offert une nouvelle jeunesse ; rénovation d’équipements anciens et création d’une nouvelle tribune VIP figuraient au programme. Découverte des coulisses…

Knauf Île-de-France

L’hippodrome de Chantilly fait peau neuve

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DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS

prestigieuse. Une fois les plaques vissées, les joints traités et l’enduit mis en œuvre, le plafond présente une belle surface uni-forme, sans joints apparents, et l’aspect blanc velouté d’une peinture.

… sous une technicité haut de gamme

« Aquapanel® Outdoor est le seul système existant pour des plafonds extérieurs continus

sur ossature métallique, et son plénum per-met l’acheminement des gaines électriques.Comme le produit est nouveau, nous avons apporté notre soutien technique à l’entreprise tout au long de ce chantier », explique Michel Clément, Animateur technique Knauf Île-de-France. « Nous avons défi ni la solutiontechnique d’accrochage des suspentes et réalisé les quantitatifs en termes de métréset d’accessoires. Ainsi, les 600 m2 de plafondssont posés sur une ossature métallique spécifi -

quement traitée pour résister à la corrosion ex-térieure. Nous avons ensuite informé les ouvriers sur la pose des plaques et, en phase fi nale, un démonstrateur Knauf venant spécialement d’Alle-magne a présenté l’enduisage et l’entoilage de l’enduit de surfaçage. Notre objectif, c’est que tout chantier soit une réussite ! »

2

1

Le château de Chantilly, rasé du-

rant la Révolution et reconstruit au

XIXe siècle par le duc d’Aumale, re-

fl ète la blancheur de ses dômes et

tourelles dans les douves. A côté,

les « grandes écuries », édifi ées en

1719, et, face à ce temple du cheval,

l’hippodrome créé en 1834.

En juin, plus de 30 000 spectateurs

assistent à deux courses de renom-

mée internationale : le prix du

Jockey-Club et le prix de Diane. Le

jour de Diane, c’est la tradition, les

femmes se coiffent de chapeaux à

l’architecture la plus folle ! 1 • Coursive de circulation protégée, avec Aquapannel® Outdoor en sous face

de plafond extérieur. 2 • Petit chapeau rond pour ce guichet de pari !

La nouvelle tribune VIP face au rond de présentation. Bien à l’abri des intempéries, les personnalités peuvent admirer les chevaux avant les courses.

Jean-Luc MascretGérant de Cloison Isolation Plâtrerie Services*

Aquapanel® Outdoor pour une fi nition de luxe

Le plafond de la tribune d’honneur du champ de courses devait initialement être réalisé avec un bac métallique. Je trouvais dommage de poser du métal à côté de bâtiments historiques en belles pierres. J’ai donc proposé Aquapanel® Outdoor, la plaque de ciment de Knauf, unique alternative pour un plafond extérieur. De plus, ce chantier avait une con-fi guration technique diffi cile, une géométrie délicate avec de nombreuses parties circulaires et des décaissés. Je savais qu’Aquapanel®, produit modulable, facilement découpable et manipulable, s’adapterait bien à cet ouvrage.

* CIPS, entreprise de plâtrerie basée à Saint-Quentin dans l’Aisne, réalise des chantiers de prestige dans tout le Nord-Est de la France.

Chantilly

La perle de l’Île-de-France

Architectes : Didier Lefort DL2A - Claude Penloup Architectes.

Page 28: Les Echos Bâtiment le Mag 1
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Aquapanel® Outdoor

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 28_29

LE CAHIER TECHNIQUE

Knauf Therm

Hourdifi x®

Pour des maisons qui cachent leur jeu !

L

’utilisation du bois en façade d’habitation est stricte-ment encadrée en France. Pourtant ce matériau

présente des avantages thermiques dont il serait dom-mage de se priver ! A tous les amateurs de bois, Knauf propose une innova-tion : Aquapanel® Outdoor, une plaque de ciment qui s’assemble sur une ossature bois et procure un aspect de construction traditionnelle aux maisons !

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Du nouveau dans l’isolation des bâtiments à très forte hygrométrie !

P

our les bâtiments industriels à très forte hygrométrie, la durabilité de la toiture dépend de la qualité du

complexe isolation-étanchéité et de l’absence d’éléments traversants. L’isolant Knauf Therm TTI, nouvelle solution Knauf, est préconisé par deux fabricants de systèmes d’étanchéité. Preuve par l’exemple…

Innover pour répondre aux nouvelles exigences thermiques

L

a réglementation thermique 2005 exige une amélio-ration des performances thermiques des matériaux

utilisés dans les bâtiments neufs. Knauf, industriel respon-sable engagé dans le développement durable, apporte SA réponse pour les planchers intermédiaires, lieux de déperdition énergétique ! Découvrez Hourdifi x®, un entre-vous léger, champion de l’isolation.

Page 30: Les Echos Bâtiment le Mag 1

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

L

a plaque de ciment Aquapanel® Outdoor permet de bâtir des murs revêtus d’un crépi ou d’une peinture.

Sous cet aspect de construction traditionnelle, les maisons à ossature bois obtiennent sans dif-ficulté leur permis de construire, y compris dans les lotissements. Et leurs occupants gagnent en confort et en esthétique !

Un système aux vastes possibilités architecturales

« Historiquement, dans le Haut-Doubs, nous sommes très attachés aux maisons en bois », explique Jérôme Bôle-Richard, Gérant associé de Bôle-Richard SARL*, constructeur de maisons individuelles en bois. « Ce type d’habitation représente 15 % des permis de construire dans notre région, alors que la moyenne française

est de 7 %. Pour complaire aux recommanda-tions urbanistiques, nous avons étendu notre

activité de spécialiste du bardage bois à la construction de maisons à ossature bois. Nos clients apprécient beaucoup ce principe ar-chitectural qui, en mariant le crépi à d’autres ma-tériaux comme la pierre ou le bois, enrichit le po-tentiel esthétique de leur façade. Depuis 2004, nous utilisons le système Aquapanel® Outdoor de Knauf. Il assure un bien meilleur rendu dans la durée que le produit que nous utilisions précédemment. De plus, Knauf nous fournit toute

la gamme, de la plaque aux enduits de finition, en passant par les vis.

Nous avons un seul interlocuteur ce qui simplifie les commandes et la gestion. »

Un montage facile

«Techniquement, Aquapanel apporte des avan-tages à nos clients », renchérit Pascal Bôle- Richard, responsable technique. « En effet, le pan-neau, posé sur tasseau est bien ventilé, ce qui évite l’humidité et la condensation liées aux écarts

En France, les règlements d’urbanisme encadrent strictement l’utilisation du bois en façade d’habitations. Les constructeurs doivent-ils pour autant renoncer au confort thermique du bois ? Avec Aquapanel® Outdoor, Knauf leur apporte une alternative innovante.

Aquapanel® Outdoor

Pour des maisons qui cachent leur jeu !

Maison à ossature bois d’architecture mixte avec bardage bois à l’étage, en partie basse de façade, Aquapanel® Outdoor en support de crépi.

Vissage des plaques de ciment Aquapanel® Outdoor directement sur l’ossature bois en atelier.

« Plus de 1 000 000 m2 de plaques de ciment Aquapanel® Outdoor déjà posées en Europe ! »

Page 31: Les Echos Bâtiment le Mag 1

de température. Quant au confort thermique, notre système avec ses 15 cm d’épaisseur d’isolant dépasse les 10 cm de la construction traditionnelle ! Au niveau de la mise en œuvre, le système Knauf ne présente aucune difficulté pour nous, menuisiers. Nous coupons les panneaux comme du bois, avec le même équipement. Nous pou-

vons ainsi réaliser des décrochements, marquer des angles, couper une lucarne… Nous avons choisi de préfabriquer les morceaux de façade de 8 x 8 m dans notre atelier. Le vissage des plaques sur les tasseaux, le marouflage des bandes d’armature sur les joints, la fixation des fenêtres, tout s’effectue à l’abri des intem-péries. Ainsi, nous travaillons en toute saison. Nos ouvriers y gagnent en confort et nous en productivité. Nous aimerions d’ailleurs pouvoir crépir dans nos locaux. Nous étudions ce projet avec Knauf. »

Une finition durable

« L’étape-clé consiste à apporter nos murs d’Aquapanel® sur le chantier avec notre camion-grue, et à les fixer sur la structure bois. Puis vient le temps des finitions », conclut Eric Bôle-Richard, responsable chantier. « Nous collons le treillis en fibre de verre sur tout le tour de la maison avant de poser la couche de fond. Cette phase supprime les risques de fissures. Enfin, nous pas-sons l’enduit de finition, et la maison est termi-née. Nos ouvriers apprécient les enduits Knauf, qui sont faciles à travailler. Au final, nos clients sont tellement satisfaits du résultat qu’ils en parlent à leurs amis. Ça nous fait de la publicité ! »

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 30_31

LE CAHIER TECHNIQUE

Aquapanel®, un produit à la fiabilité éprouvée

« Knauf a développé Aquapanel® Outdoor en s’inspirant d’une technique et d’un savoir-faire américain utilisés depuis 25 ans. Le système Aquapanel® Outdoor comprend tous les acces-soires nécessaires à sa bonne mise en œuvre : vis, bande à joint, enduit de surfaçage, enduit de finition. Les artisans peuvent travailler de A à Z avec les produits Knauf. »

Une plaque de ciment aux qualités techniques exceptionnellesAquapanel® Outdoor est un système performant qui s’adapte aux attentes aussi bien des constructeurs de maisons individuelles qu’à celles des bâtiments tertiaires.

Imputrescibilité, dureté, stabilité dimensionnelle, longévité, tels sont les principaux atouts qui distinguent Aquapanel® Outdoor

des solutions de constructions traditionnelles. Cette plaque ininflam-mable s’utilise pour réaliser toutes les parois extérieures, aveugles ou avec des ouvertures, des structures bois y compris en rez-de-chaussée. Résistante aux chocs, à l’eau et aux cycles de gel et dé-gel, elle supporte les climats les plus rudes.

Une mise en œuvre simple

Les plaques Aquapanel® Outdoor se vissent directement sur la structure bois ou sur des tasseaux bois en ménageant une lame d’air ventilée. Selon le type de mur, le pare-pluie Aquapanel Stucco Wrap est nécessaire. Après le séchage des 2 couches d’enduit à joint, il suffit de poser l’enduit armé avec treil-lis de fibre de verre et enfin la finition crépie ou peinture.

Aquapanel® Outdoor • Caractéristiques techniques

Une bonne assistance technique de Knauf

« Nous avons été très bien suivis par le représen-tant Knauf. Pour nous faire connaître le produit, il est venu avec un démonstrateur qui nous a expliqué comment préparer les panneaux dans l’atelier. Il est revenu lors de la phase finale, sur le chantier, pour nous indiquer comment travailler l’enduit de finition. »

Jérôme Bôle-Richard, Gérant associé de Bôle-Richard SARL

Traitement des joints en atelier.

Johann Bauer, Chef de Produit Système Aquapanel®

Easy Edge, une spécificité Aquapanel® Outdoor : Le chant arrondi Easy Edge garantit une stabilité et une résistance complémentaires tout en facilitant le jointoiement durant la mise en œuvre

Désignation Largeur Longueur Epaisseur Poids Masse surfacique

Aquapanel® Outdoor 1 200

900 mm 1 200 mm 12,5 mm 17,3 kg/élément 16 kg/m2

Aquapanel® Outdoor 2 400

900 mm 2 400 mm 12,5 mm 34,6 kg/élément 16 kg/m2

Aquapanel® Outdoor 2 500

900 mm 2 500 mm 12,5 mm 36 kg/élément 16 kg/m2

* L’entreprise Bôle-Richard SARL, créée en 1930 par le grand-père des 3 associés actuels, compte 19 salariés.

Page 32: Les Echos Bâtiment le Mag 1

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

T

ous les professionnels reconnaissent qu’un complexe isolation-étanchéité posé sans trous ni vis apparents augmente la dura-

bilité des toitures. En effet, sans élément traver-sant, aucun risque de condensation ni de fuite à l’intérieur du bâtiment. Deux industriels spé-cialistes de l’étanchéité, Soprema et Siplast, ont chacun choisi l’isolant polystyrène Knauf Therm TTI Th36 SE BA pour leur système. Leurs raisons ? La légèreté des plaques diminue le poids global de la toiture ; la mise en œuvre garantit une excellente résistance à l’arrachement en cas de tempête.Etude des 2 systèmes à travers 2 chantiers…

Imprimerie Chirat : répondre à des besoins esthétiques

« Pour son entrepôt de papier à Saint-Just-la-Pendue, mon client imprimeur souhaitait, pour des raisons à la fois de durabilité et d’esthétique, une toiture

sans fixation apparente en sous-face », explique Daniel Pellier, Gérant de l’entreprise d’étanchéité Etancoba. « Le système Nofix avec isolant ther-mique en polystyrène Knauf Therm répondait bien

à cette demande. En effet, le pare-vapeur est collé sur le bac acier et l’isolant sur le pare-vapeur ; vien-nent enfin les 2 couches d’étanchéité. Moins lourd que la laine de roche, le polystyrène a d’abord

permis d’alléger la structure, de respecter le poids de la charpente et d’apporter une résistance thermique supérieure. Ensuite, nos ouvriers ont trouvé beaucoup d’avantages à ces plaques. Légères, elles se ma-nipulent facilement. Ainsi la montée des 440 m3 de polysty-rène sur le toit s’est réalisée avec peu d’effort. Sur l’épaule, un paquet de 5 m2 ne pesait que 10 kg ! De plus, le produit ne gratte pas, ne pique pas, ce qui rend la pose plus confortable, surtout en été. Pour nos hommes, une moindre pénibilité diminue

Les toitures sans fixation apparente sont préconisées dans de nombreux cas de bâtiments industriels. Solution nouvelle, l’isolant Knauf Therm TTI Th36 SE BA assure facilité d’emploi et durabilité maximale.

Système Nofix acier Hygro Procédé Soprema (cahier de prescription de pose visé par Socotec) utilisé sur la toiture de l’imprimerie Chirat

Knauf Therm

Du nouveau dans l’isolation des bâtiments à très forte hygrométrie !

Imprimerie Chirat à Saint-Just-la-Pendue : sous-face esthétique sans fixation apparente.

Usine de méthanisation de Montpellier : une fois le bac acier et le pare-vapeur installés, la pose de l’isolation et de l’étanchéité se fait à l’avancement.

1 • Structure2 • Tôles d’acier nervurées à flexibilité réduite3 • Pare-vapeur : feuille bitumineuse à sous-face adhésive 4 • Colle à froid, à base de bitume et de résine polyuréthanne 5 • Isolant thermique en polystyrène expansé Knauf Therm TTI

Th36 SE BA ép. mini 60 mm6 • Revêtement d’étanchéité bicouche à base

de bitume élastomère avec une première couche semi-indépendante adhésive

Page 33: Les Echos Bâtiment le Mag 1

les risques d’erreur. Ils travaillent en meilleure sé-curité. Enfin, même si nous avons dû modifier

notre organisation de chantier pour nous adapter au matériau, l’entreprise y a gagné du temps. »

Usine de méthanisation de Montpellier : un bâtiment

à très forte hygrométrie

« Dans une usine de méthanisation, la fermenta-tion des déchets ménagers dégage beaucoup

de gaz produisant un taux d’hygrométrie très élevé. Pallier ce problème nécessite un système

d’étanchéité sans fixation traversante », affirme Rob-ert Duquesnay, Directeur de Midi Asphalte Entreprise. « Pour le toit de l’usine de Montpellier, immense et com-plexe (20 000 m2 avec des pentes), les constructeurs ont opté pour le système Para-steel 42 TFH. Il consiste à maroufler sur un bac acier laqué un pare-vapeur auto-collant, puis à fixer l’isolant polystyrène Knauf Therm et enfin à coller une couche d’étanchéité. Je connais bien les produits Knauf, mais c’est la première fois que je les emploie dans un complexe adapté à une très forte hygro-métrie. Le polystyrène est un

isolant intéressant car moins coûteux que la laine de roche. Léger, il se met en place facilement. Nous gagnons en manutention, en économi- sant de la souffrance physique. Comme il permet l’utilisation d’un rouleau d’étanchéité autocollant, il évite la soudure en plein et donc les risques de feu sur la toiture. Ce système convient bien pour les ateliers et les usines. »

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 32_33

LE CAHIER TECHNIQUE

• Imprimerie Inforsud, Rodez : 2 600 m2, entreprise Barriac

• Ateliers locatifs, La Rochelle : 2 500 m2, entreprise Soretanche

• Ateliers Bombardier, Crespin : 40 000 m2, entreprise Delos

• Plate-forme de courrier, Sorigny : 16 000 m2, entreprise Smac

• Usine Lea Nature, Périgny : 6 400 m2, entreprise Troisel

• Ateliers Acrem, Dijon : 3 500 m2, entreprise Scobe

• Entrepôt Stef-TFE, Evry : 8 000 m2, entreprise Slam-Bergeroux

Déjà plus de 400 000 m2 de Knauf Therm posés

Un produit économique et durable

« Le polystyrène est un isolant intéressant du point de vue économique. Il est aussi durable. J’utilise les polystyrènes Knauf depuis 4 ans sans aucun re-tour négatif. »

Gagner en temps de pose

« Grâce à la légèreté de l’isolant polystyrène, nous avons battu notre record de pose sur un toit de 4 400 m2. Avec 6 à 8 ouvriers sur le chantier, nous avons économisé une semaine ! »

Un produit multi-applications

« Le polystyrène Knauf Therm TTI Th36 SE BA s’utilise aussi bien pour les toitures de bâtiments à très forte hygrométrie que dans les cas requérant une sous-face esthétique sans fixation apparente. »

Daniel Pellier, Gérant de la SARL Etancoba

Des panneaux de grandes dimensions (1 770 x 1 200) rapides à mettre en œuvre

Un panneau facile à découper, rapide à poser

L

e panneau Knauf Therm TTI Th36 SE BA, en polystyrène expansé, présen-

te d’excellentes performances. Ses qualités (isolation thermique, résistance mécanique, stabilité, durabilité…) sont certifiées par des organismes indépen-dants comme l’Acermi ou le CSTB.

Système Parasteel 42 TFH Procédé Siplast (cahier de prescription de pose visé par Qualiconsult) utilisé sur la toiture de l’usine de méthanisation

1 • Tôles d’acier nervurées comportant un caisson aux recouvrements longitudinaux

2 • Pare-vapeur : feuille bitumineuse à sous-face adhésive 3 • Isolant thermique en polystyrène expansé Knauf Therm TTI Th36

SE BA ép.mini 80 mm4 • Attelage de fixations mécaniques : vis en inox à simple filet et

plaquette en alu/zinc5 • Revêtement d’étanchéité monocouche à base de bitume

élastomère semi-indépendant adhésif.

Gérard Persuy, Chef de Marché National Toitures Terrasses et Industrielles

Robert Duquesnay, Directeur de Midi Asphalte Entreprise

Page 34: Les Echos Bâtiment le Mag 1

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 01 • novembre 2007

Hourdifix®, entrevous de polystyrène moulé et ignifugé, sert à réaliser le coffrage des planchers nervurés à

poutrelles. Grâce à l’intégration de fourrures, posées tous les 30 cm, il facilite la fixation en sous-face des faux plafonds. Un constructeur de maisons individuelles, un négociant en matériaux et une entreprise de bâtiment ont utilisé Hourdifix® sur leurs chantiers. Paroles d’experts…

Une résistance mécanique exceptionnelle

« Dans le cadre de la RT 2005, nous cherchions une solution pour améliorer l’isolation thermique de nos maisons. Le plancher étant un vecteur de déperdition thermique important, nous avons testé Hourdifix® que nous a présenté le commer-cial Knauf », raconte Bruno Paugam, Directeur Travaux PACA de Maisons France Confort*. « Ce produit nous intéresse car la bonne coupure

thermique qu’il apporte en sous-face de plancher d’étages nous suffit pour atteindre notre objectif. En plus de l’isolation, Hourdifix® possède un bel atout : une résistance mécanique bien supérieure à celle des produits concurrents. Du point de vue technique, Hourdifix® est un produit très pratique qui permet de réaliser quasiment deux opéra-tions en une. En effet, le rail métallique incorporé dans le hourdis sert d’ossature primaire pour le faux-plafond. Les points de fixation sont déjà en place, il suffit de visser dedans. Ce système évite

l’achat de cavaliers spéciaux pour se fixer sur les poutrelles et raccourcit le temps d’intervention du plaquiste. Enfin, pour les ouvriers, Hourdifix® est plus agréable que le béton. Léger, facile à

transporter, facile à mettre en œuvre, facile à découper, il n’a que des avantages ! »

Gagner du temps lors de la mise en œuvre

« Lors du chantier d’une maison-témoin en juillet 2007, le constructeur nous a demandé d’utiliser Hourdifix® pour le plancher intermé diaire. Dès ce premier chantier, le produit nous a conquis », affirme Jean-Marie Weis-

gerber, gérant de l’entreprise de bâtiment Hat-terer**. « Ce hourdis en polystyrène, très dense, très compact, est rapide à poser. Il possède une très bonne assise et, lorsque nous mettons le

Avec la RT 2005, le gouvernement français demandait aux professionnels du bâtiment d’améliorer la performance énergétique des constructions neuves. Pour les planchers intermédiaires, Knauf a conçu Hourdifix®, un entrevous très isolant qui, en plus, renforce la sécurité sur les chantiers.

Knauf Hourdifix®

Innover pour répondre aux nouvelles exigences thermiques

Un plancher intermédiaire Hourdifix® (à 2,80 mètres du sol) en cours de pose

Hourdifix n’a besoin d’aucune précaution de sécurité lors de la mise en œuvre de la table de compression

« Déjà plus d’une centaine de planchers Hourdifix® déjà posés »

Page 35: Les Echos Bâtiment le Mag 1

ferraillage par-dessus et que nous coulons le béton de la dalle, il reste bien en place. Nos utilisateurs l’apprécient pour sa légèreté et sa facilité de découpe. Une simple scie suffit. Ce

produit contribue aussi à la sécurité du chantier. Dans le cas d’un plancher intermédiaire, le ris-que existe toujours qu’un ouvrier passe à travers la dalle. Avec Hourdifix®, cette crainte est levée.

Un de mes chefs de chantier qui pèse 130 kg a même marché sur le produit sans problème ! Sur du hourdis béton, il n’aurait marché que sur les poutrelles ou sur des planches qu’il aurait posées. Les ouvriers sont ainsi bien moins stressés lors de cette opération. Au final, je peux dire qu’à su-perficie comparable nous avons gagné, grâce à Hourdifix®, entre 30 et 40 % de temps de réalisa-tion par rapport à une dalle classique. Un gain non négligeable pour nous et notre client. »

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’ 34_35

LE CAHIER TECHNIQUE

Un produit économique

« Depuis un an et demi, nous travaillons avec Knauf dont nous apprécions l’écoute et la réactivité. Lorsque nos clients nous ont demandé un produit améliorant les performances thermiques, Knauf nous a présenté Hourdifix®. Outre sa réponse à la correction du pont thermique, Hourdifix® s’est révélé être un produit économique malgré son coût élevé initial. En effet, son entraxe important, 700 mm, nous fait réaliser des économies au niveau des poutrelles. De plus, avec Knauf, nous ne sommes pas obligés de poser des plaques de plâtre coupe-feu en sous-face.Sur la Côte d’Azur, nous avons été les premiers à proposer Hourdifix® et nous avons gagné un avantage concurrentiel. Ce produit est promis, je pense, à un grand avenir. »

Un hourdis catégorie poids plumeLéger, performant, pratique, Hourdifix® apporte gain de temps, d’argent et de sécurité sur les chantiers. Revue détaillée d’un surdoué breveté.

Conforme à la RT 2005, Hourdifix® diminue les

déperditions linéiques de 45 % (nous passons

de 0,70 à 0,38) en plancher intermédiaire. 25 fois

plus léger qu’un hourdis béton, le produit se ma-

nipule aisément et fait gagner du temps lors de la

pose. Sa légèreté entraîne une diminution du poids

mort et une augmentation de l’entraxe (700 mm)

qui, ensemble, permettent de réduire le nombre de

poutrelles de 15 à 20 %. Sécurisant par ses ren-

forts, Hourdifix® est l’entrevous polystyrène le plus

résistant du marché.

Hourdifix®, un prodige dans sa catégorie

« Hourdifix® fait partie des récentes innovations Knauf et répond pleinement à toutes les attentes du marché des planchers : exigences envi-ronnementales, thermiques, acoustiques, méca-niques, sécuritaires et économiques. »

Vincent Simon, Chef de Marché National Gros Œuvre, Knauf

Plancher béton 100 m2 Plancher Hourdifix® 100 m2

Poids de hourdis à manutentionner 10 000 kg* 274 kg**

Poids total de poutrelles*** à manutentionner 2 833 kg 2 429 kg

Poids total du plancher 12 833 kg 2 703 kg

Comparatif de la pénibilité sur chantier

Plancher intermédiaire Hourdifix® en attente de pose du plafond

3 hommes sur Hourdifix® !

Eric Masperot, Chef d’agence Sosaca, négoce de matériaux de construction

*Poids du hourdis béton au m2 : 100 kg - **Poids de Hourdifix® au m2 : 2,74 kg - ***Poids de la poutrelle : 17 kg au m2

Hourdifix® livré directement à pied d’œuvre sur le plancher en cours de pose

« 10 tonnes de manutention économisée ! »

* Maisons France Confort est le deuxième constructeur français de maisons individuelles (+ de 3 500 con-structions/an). La région Provence-Alpes-Côte d’Azur en bâtit 500 chaque année.

** Créée en 1956, la SARL Hatterer fait rayonner son savoir-faire dans toute la région Est.

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