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IUFM DE BOURGOGNE CONCOURS DE RECRUTEMENT Professeur des écoles L'oral au service de la communication DE BRITO Sandra Directrice de mémoire : Ghislaine CHERITEL ANNEE:2004/2005 n° dossier : 0365717

L'oral au service de la communication - ESPE€¦ · L'oral peut être défini comme une situation langagière mettant en jeu la voix, qu'il s'agisse de communication avec ou sans

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IUFM DE BOURGOGNE

CONCOURS DE RECRUTEMENT

Professeur des écoles

L'oral au service de la communication

DE BRITO Sandra

Directrice de mémoire : Ghislaine CHERITEL

ANNEE:2004/2005 n° dossier : 0365717

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Je tiens à remercier madame Chéritel pour tout le temps qu'elle apu m'accorder, ainsi que pour ses précieux conseils. De même que AgnèsRousseau, titulaire de la classe qui m'a permis de mettre en place monprojet.

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SOMMAIRE

Chapitre 1 : Réflexion théorique

Introduction p.3

1) Référence aux instructions officielles.a) L'évolution des instructions officielles de 1887 à 1995 p.4b) Les instructions officielles de 2002 p.5

2) Qu'est-ce-que l'oral ?a) Définition p.7b) La situation de communication p.7

3) Les difficultés liées à l'oral.a) La peur de l'estrade p.8b) Les malaises liés à l'oral p.9c) Comment régler ces difficultés ? p.10

4) La nécessité de travailler l'oral pour mieux commmuniquera) L'oral n'est pas «inné» p.10b) Les compétences à atteindre p.11c) Les différentes façons pour l'enseignant de travailler l'oral p.12

Conclusion p.15

Chapitre 2 : Réflexion pratique

Introduction p.16

Séances et analyses p.17

Conclusion p.27

Blibliographie p.28

Annexes p.29

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INTRODUCTION

J'ai choisi de traiter l'oral en tant qu'outil de communication , parce qu'ilme tient particulièrement à coeur. Etant petite, j'étais une fillette timide etréservée et par conséquent à l'école et aillleurs je passais inaperçue. Toujoursdiscrète je ne participais pas, je n'étais pas volontaire du simple fait d'êtrejugée par mes camarade.En grandissant, je me suis rendue compte que malgré mon niveau tout à faitcorrect à l'écrit, j'avais un sérieux handicap : la prise de parole en public meterrorisait.Bien sûr avec les années, j'ai pris confiance en moi mais je regrette que mascolarité ne m'ait pas apporté l'aide et l'entraînement qui m'auraient sans doutepermis de surmonter plus facilement certaines épreuves orales.De plus je me suis rendue compte que dans les classes, il était absolumentnécessaire de travailler l'oral pour deux raisons, soit parce que certains élèvesétaient comme moi timides et donc pris de panique à l'idée de s'adresser à laclasse entière, soit parce qu'ils étaient très à l'aise mais qui pour autant étaientincompréhensifs. Dans ces deux cas, les élèves ont un réel besoin d'apprendre àcommuniquer et c'est le rôle de l'école de les aider.C'est donc pour cela que je me suis penchée sur ce sujet.Quelle est la place de l'oral dans les instructions officielles ?Qu'est-ce que l'oral ?Quelles sont les difficultés liées à l'oral ? Pourquoi doit -on absolument le travailler à l'école et comment ?Voilà les différentes questions auxquelles je vais essayer de répondre dans mapremière partie théorique. Et dans une seconde partie plus pratique, j'expose etj'analyse une séquence faite dans une classe de CE1/CE2.

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CHAPITRE 1 : Réflexion théorique

1) Référence aux instructions officielles

a) L'évolution des instructions officielles de 1887 à 1995

Si nous faisons un retour sur les instructions officielles de 1887, nouspouvons nous rendre compte qu'à cette époque, l'oral n'était pas lapréoccupation première de l'enseignant, puisqu'il s'en servait simplement pourinterroger les élèves et eux pour répondre aux questions. Il était le modèle et ledétenteur de la parole c'est-à-dire qu'il possédait le langage des notables le seulqui était autorisé à l'école et les élèves devaient l'écouter. Il n'était pasquestion de le travailler, puisque l'enseignement de l'écrit devait permettre auxenfants de parler.

Plus tard en 1923, les instructions officielles permettent aux enseignantsd'utiliser « des causeries très simples » pour l'enseignement de la morale. C'està ce moment là qu'apparaissent les premières récitations de poésies. Maismalgré tout l'oral est très limité, il servait à travailler l'écrit, et aucunenseignement ne lui était consacré.

Par contre en 1967 « la priorité fut donné au français et notamment à lalangue orale premier outil de communication ». C'est aussi à cette datequ'apparait la notion de niveau de langue (familier, soutenu, correct), et qu'elleétait différente selon les situations de communication.

Les instructions officielles de 1972 poursuivaient ce projet en soulignantl'importance de l'oral mais n'étaient pas suffisamment précises pour permettreaux enseignants de l'enseigner.

En 1977, 1978 et 1980 l'oral prenait une place importante puisqu'il y avaitdes savoirs d'ordre techniques à acquérir « l'écoute, la prononciation,l'articulation, la syntaxe, le ton, les formes verbales, les mots de liaison et lelexique » . On proposait également des activités pour travailler l'oral « s'adapterà autrui, communiquer avec le maître, entre pairs, avec des personnes extérieursà l'école lors d'enquêtes à l'extérieur, soit lors d'une interview de cespersonnes dans la classe, en petits groupes, en grand groupe. De plus lesenseignants avaient droit à une formation continue de trente six semaines pour

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comprendre le message des programmes.Un grand pas venait d'être franchi, pourtant les instructions officielles de 1985mirent de nouveau la priorité sur « lire, écrire, compter » et appauvrirentl'enseignement de l'oral à l'école.

Par contre en 1991 et en 1995 la place de l'oral était importante, et lestrois priorités étaient « bien parler, bien écrire et bien lire ». Ainsi lessituations d'orales augmentaient et l'enseignant n'était plus le détenteur de laparole, il servait de « médiateur ».

b) Les instructions officielles de 2002

Comme nous venons de le voir précédemment, l'oral a pris une placeimportante dans les apprentissages et permettre aux enfants de biencommuniquer grâce à un enseignement varié et régulier dans tous les domainesest poursuivi dans les programmes de 2002. Au cycle 1, il faut « apprendre auxpetits à communiquer de manière de plus en plus riche et leur permettre dedécouvrir qu'ils peuvent comprendre ce que les adultes leurs disent ».L'enseignant est là pour accompagner les enfants dans leur prise de parole etpour leur permettre d'expliquer et d'argumenter leur point de vue. « C'est dansle cadre de cette communication sans cesse relancée entre l'enfant et l'adulte,entre l'enfant et ses camarades que vient s'inscrire la pédagogie du langage ».

Même si la priorité du cycle 2 semble être l'écriture et la lecture, il nenéglige pas le langage oral puisque les programmes insistent sur le fait que la« maîtrise du langage oral doit être l'objet d'autant d'attention ». Ainsi denombreuses activités d'orales doivent être mises en place afin de poursuivre letravail de la maternelle. Donc une demi-heure hebdomadaire de débat doitpermettre aux élèves de pouvoir s'exprimer et d'apprendre à écouterl'enseignant mais aussi et surtout leurs camarades. De plus le dialogue entrel'enseignant et l'élève tient une place importante pour lui permettre de corrigerses erreurs, d'acquérir un vocabulaire nouveau. Afin également de permettre àl'enfant de s'exprimer plus longuement, il est nécessaire de proposer desactivités où l'élève pourra raconter un récit. Et enfin l'image et les poèmes sontde très bons supports pour que les enfants puissent proposer collectivement desinterprétations.

Ainsi l'élève poursuit au cycle 2 l'apprentissage du langage oral, et il en estde même au cycle 3. Cet apprentissage doit être « organisé et structuré » etnon pas occasionnel. De plus la prise de parole devant la classe est donnée enexemple dans les programmes, elle ne peut pas s'improviser, il faut aider lesélèves à construire les savoir-faire nécessaires à ce type d'exercice. Ainsi la

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maîtrise de la langue orale est travaillée dans tous les champs disciplinaires : enéducation civique et en histoire à travers le débat, en langues étrangères ourégionales pour que l'élève puisse communiquer avec des enfants d'autres paysou d'autres générations, en littérature grâce au théâtre, en mathématiques àtravers les formulations spontanées des élèves dans une situation donnée, ensciences puisque le travail de groupe permet « de développer des attitudesd'écoute, de respect et de coopération » , en éducation musicale. Toutes cesactivités doivent permettre aux enfants d'acquérir une aisance à l'oral carprendre la parole en public est toujours un acte difficile (peur de la réaction desautres, du jugement de l'adulte). La maîtrise du langage oral ne peut en aucuncas être réservée aux seuls élèves à l'aise. Il est donc essentiel que dessituations mettant en jeu des processus de communication soient régulièrementproposés à tous les élèves. Nous ne citerons pas ici toutes les compétences àacquérir dans les domaines transversaux au niveau de la maîtrise du langage parcontre il me semble essentiel de reprendre les compétences générales :

pour le cycle 2-écouter autrui , demander des explicitations et accepter les orientations

de la discussions induites par l'enseignant-exposer son point de vue et ses réactions dans un dialogue ou un débat en

restant dans les propos de l'échange-faire des propositions d'interprétation pour oraliser un texte appris par

coeur ou pour dire un texte en le lisant-rapporter un événement, un récit, une information, une observation en se

faisant clairement comprendre-dégager la signification d'une illustration rencontrée dans un album en

justifiant son interprétation à l'aide des éléments présents dans l'image ou dessituations qu'elle suggère

-dire un poème ou un court texte parmi ceux qui ont été appris par coeurdans l'année en l'interprétant

pour le cycle 3-saisir rapidement l'enjeu de l'échange et en retenir les informations

successives-questionner l'adulte ou les autres élèves à bon escient-se servir de sa mémoire pour conserver le fil de la conversation et

attendre son tour-s'insérer dans la conversation-reformuler l'intervention d'un autre élève ou du maître-commencer à prendre en compte les points de vue des autres membres du

groupe-commencer à se servir du dialogue pour organiser les productions du

groupe-commencer à rapporter devant la classe de manière à rendre ces

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productions compréhensives.-mieux questionner la consigne orale ou écrite de manière à reconnaître la

catégorie d'exercices à laquelle elle est rattachée-formuler une demande d'aide-lire à haute voix tout texte utile à l'avancée du travail-exposer ses propositions de réponse et expliciter les raisons qui ont

conduit à celles-ci.-s'interroger sur le sens des énoncés, comparer des formulations

différentes d'une même idée, choisir entre plusieurs formulations la plusadéquate

-rappeler de manière claire et intelligible les expériences et les discourspassés ; projeter son activités dans l'avenir en élaborant un projet

-après avoir entendu un texte lu par le maître, le reformuler dans sonpropre langage, le développer ou en donner une version plus condensée

-à propos de toute lecture entendue ou lue, formuler une interprétation etla confronter à celle d'autrui

-oraliser des textes devant la classe pour en partager collectivement leplaisir et l'intérêt.

2) Qu'est-ce-que l'oral ?

a ) Définition

L'oral peut être défini comme une situation langagière mettant en jeu lavoix, qu'il s'agisse de communication avec ou sans distance entre les partenaires.Par conséquent l'oral est bien sûr une forme de communication.

B ) La situation de communication

Pour expliquer comment fonctionne une situation de communication nouspouvons nous appuyer sur le schéma de Jakobson :

- Référent-Emetteur – Message - Récepteur

- Canal -- Code -

Pour comprendre ce schéma nous pouvons apporter quelques précisions : Tout d'abord l'essentiel est de retenir que pour qu'il puisse y avoircommunication, il faut au moins deux personnes que Jakboson appelle émetteur

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celui qui parle et récepteur celui qui écoute. Ensuite il doit y avoirobligatoirement un sujet de discussion (le référent), ainsi que plusieurs façonsde faire passer les informations (le message). Puis il faut que les différentespersonnes puissent se comprendre ( la même langue ) c'est ce qu'il appelle lecode. Après il est nécessaire d'avoir un support par lequel se transmet lemessage bien sûr selon les situations il va être différent par exemples le fil dutéléphone et l'air ( le canal ).A présent nous pouvons peut-être nous attarder un peu sur le récepteur. En fait,la communication est bien un échange entre différents partenaires et elle ne serésume pas une simple écoute. « En fait écouter pour pouvoir répondre impliqued'avoir su à la fois concentrer son attention et cela doit s'apprendre, etformuler des hypothèses qui serviront de référent à ce qui est écouté, afin depermettre d'avoir quelques choses à répondre ». Eveline CharmeuxPar conséquent il n'y a pas un émetteur, seul à émettre, pour un récepteur, quin'aurait rien à faire d'autre que de recevoir l'information. Le récepteur ne doitpas être passif, il doit au même titre que l'émetteur être actif.Ainsi nous pouvons dire que l'oral est une situation de communication où il esttrès important de prendre en compte les réactions des auditeurs (verbales,mimiques ) afin d'améliorer l'efficacité de la communication.

3 ) Les difficultés liées à l'oral

a) La peur de l'estrade

Comme l'ont si bien souligné les instructions officielles de 2002 « prendrela parole en public est toujours difficile ». Il faut « vaincre sa peur naturelle del'autre, du monde, de sa culture, du langage et de l'intéraction social » JérômeBruner. Pourquoi les enfants mais aussi les adultes ont-ils peur ? Parce qu'ilssavent que de nombreux regards vont les observer, les juger et peut-être mêmeles critiquer. De plus prendre la parole en public est dotant plus difficile qu'ilfaut s'isoler du groupe, se mettre en avant : prendre place sur l'estrade, enbout de table, sur scène... Et les élèves redoutent particulièrement de prendreplace sur l'estrade, car d'un seul coup une cinquantaine de regards vont lesobserver. Pour cela il est important de permettre à l' enfant de rester à saplace dans un premier temps, car même s'il est seul à prendre la parole le faitd'être au sein du groupe le rassure et lui permet de prendre un peu confiance. Ilfaut également l'encourager et lui expliquer que nous ne sommes pas là pour lejuger tout en sâchant que tôt ou tard il faudra tout de même l'évaluer. Maiscette étape de mise en confiance est primordiale pour certains élèves et permetd'éviter les bloquages. Progressivement il faut l'amener à s'extraire du groupe

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et à affronter les regards. Et c'est seulement à partir de cet instant qu'il peut« accepter les critiques ». Nous pouvons donc en conclure que « parler c'estêtre observé, voire noté, en tout cas catalogué » Lionel Bellenger.

b) Les malaises liés à l'oral

Cette peur dont nous venons de parler précédemment se traduit dedifférentes façons et déclenche un grand nombre de maladresses chez pas malde gens. Dans Maîtriser l'oral de Ch. Mairal et P. Blochet un certain nombre deces malaises ont été relevés et il est important d'en citer certains car on lesretrouve souvent chez les élèves :-le refus-le blocage : l'élève est figé, tétanisé-les tics nerveux-les rires irrépréssibles-une agitation inquiète-des contorsions-un malaise physique, surtout des maux d'estomac-les regards fuyants pour éviter d'être désigné pour telle activité-les pleurs, l'effrondrement-le trou-des tremblements-des soupirs de détresse, surtout au moment où l'on est désigné pour uneactivité-des gestes refuges : par exemple martèlement simultané du poing sur la tableet du pied sous la tablePersonnellement, dans ma classe j'ai été confrontée à ce type de malaise.Puisque la maman d'une de mes élèves est venue me rencontrer car sa filledepuis l'annonce de son passage n'arrêtait pas de pleurer. Elle était terrorisée àl'idée de prendre place sur l'estrade pour raconter son histoire et de plusd'être filmée. J'ai donc expliqué à sa maman et à elle-même que si vraiment ellene se sentait pas capable, elle pourrait rester à sa place et je ne la filmerai pas.Mais heureusement nous avons pu grâce à l'encouragement de ses camarades etdes paroles rassurantes à la faire venir au tableau et à la filmer. De plus c'estune enfant qui a de nombreuses compétences mais qui malheureusement dû à satimidité est handicapée dans des situations de communication. J'ai égalementrencontré un autre problème avec un élève qui en apparence semblait tout à faità l'aise mais l'on pouvait ressentir qu'intérieurement il était loin de l'être. Ilavait un tic nerveux qui était très gênant puisque sans cesse il secouait sa mainet il est vrai que lors de son premier passage, j'ai été quelque peu déroutée. Il adonc fallu trouver une solution mais étant donné que c'était quelque chose qu'il

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n'arrivait pas à contrôler je me suis dit que la seule solution était qu'il mette samain dans la poche. Par conséquent lors de son seconde passage c'est ce qu'il afait. Bien sûr j'ai également des élèves qui ont été victimes de trous, ainsi quede tremblements.La liste des malaises liée à la peur de l'oral est longue, d'où la nécessité des'entraîner le plus souvent possible et dans de bonnes conditions c'est-à-direavec un public attentif.

c) Comment régler ces difficultés ?

L'oral n'est pas un exercice facile comme nous venons de le voir plus hautcar un public est là pour nous juger. Par conséquent il est très important defaire travailler les élèves en groupes sans oublier de les modifier assez souventpour permettre à chaque élève de s'exprimer et d'échanger en petit comité etpour éviter que la parole soit mobilisée par un « leader » .De plus il faut penser àvarier les situations de communication pour leur permettre de comprendre quel'oral contrairement à l'écrit ne s'appuie pas sur une seule norme mais surplusieurs. Ce qui semble important de retenir et de faire comprendre aux élèvesc'est que chacun à sa façon propre de parler et que la seule règle à respecterest : d'être compréhensible en structurant son récit, en respectant la syntaxe,le lexique, et la morphologie. Et qu'en fonction de la personne qui racontel'histoire, celle-ci peut-être perçue différemment par le public.

4) La nécessité de travailler l'oral pour mieux communiquer.

a) L'oral n'est pas « inné » .

Pendant très longtemps l'oral n'a pas été la préoccupation de l'école sousprétexte que la majorité des hommes sont dotés de la parole, contrairement àl'écrit par conséquent inutile de travailler l'oral, il est dans nos gênes. Ainsicomme le rappelle Francis Vanoye : « l'école républicaine a considéré l'oralcomme inné, n'en faisant pas l'objet d'un enseignement. C'est à la mère ou auhasard qu'on confie cette tâche d'initier l'enfant à l'oral. Et quand l'école s'yintéresse enfin c'est pour noter les retards réels ou supposés des élèves ».Donc si l'oral n'est pas travaillé sérieusement à l'école, les enfants devenusadultes auront de grosses lacunes. Car nous vivons dans une société où lacommunication est essentielle et à travers laquelle nous sommes jugés. Puisque

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très souvent nous jouons notre avenir lors d'un entretien : les lycéens, lesétudiants et les personnes à la recherche d'un emploi savent que ce sont leurscompétences communicationnelles qui vont être déterminantes pour réussir leursexamens ou obtenir un emploi. Pourtant une déclaration célèbre affirme que « leshommes naissent libres et égaux en droit ».Ce qui est sûr c'est qu'ils sont marqués dès leur naissance par de nombreusesinégalités d'ordre génétique ou social. Ces inégalités d'origine sociale sontparticulièrement craintes dans le domaine du langage. Or, c'est le langage quivéhicule les savoirs, c'est le langage qui permet les échanges sociaux. Faut-ilalors s'étonner en constatant que l'échec social et l'échec scolaire sont liés à unéchec dans la conquête du langage ? Par conséquent, affirmer qu'il n'est pasnécessaire de travailler l'oral, c'est naturel, semble une absurdité, de même quedire que le rôle de la mère est d'apprendre à parler à l'enfant et non pas celui del'école. Etant donné le nombre de compétences mises en jeu dans la productionorale, elle doit être l'objet d'étude, d'entraînement, de perfectionnement et cetravail revient entièrement à l'école.

b) Les compétences à atteindre

L'apprentissage du langage n'est pas des plus facile, c'est un travail delongue haleine qui va permettre aux élèves d'acquérir toutes les compétencesnécessaires à une bonne prise de parole dans toutes les situations decommunication. Ainsi nous pouvons décliner ces compétences en cinq grandescatégories :

-Tout d'abord les compétences d'ordre physique.Il est nécessaire que l'élève apprenne à parler debout car il est évident que si onest assis face à un nombre important de personnes, elles ne peuvent pas nousentendre car les poumons ne sont pas suffisamment remplis d'air et parconséquent les mots lâchés n'auront pas assez de force pour atteindre le public.De même les élèves doivent être conscients qu'une bonne respiration estimportante pour éviter que le discours soit inaudible ou hâché. Ensuite savoirplacer sa voix est nécessaire pour éviter de la fatiguer ou pire d'en arriver à sonextinction. De même que l'articulation est un point essentiel quand on s'adresseà quelqu'un, si on bafouille, si on parle trop vite, si on n'articule pas, la personneou les personnes qui se trouvent en face de nous ne peuvent pas nouscomprendre. Il peut être également très intéressant de faire prendreconscience aux élèves qu'il existe différentes façons de parler que l'on appelleles accents. Ceci peut leur permettre de jouer sur les voix en lecture pour fairevarier les personnages. Et sans oublier le travail sur l'intonation pour dire despoèmes ou autres.

-Ensuite viennent les compétences d'ordre communicationnel ou sémiotique.

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Quand on parle, généralement, on s'adresse à quelqu'un, par conséquent il esttrès important d'apprendre à accepter son regard et réciproquement de leregarder. Car celui-ci par de simples mimiques peut nous faire entendre qu'il necomprend pas très bien notre discours, et ainsi nous pouvons le rectifier pourfaire en sorte qu'il soit compréhensible. De même les auditeurs doiventapprendre à écouter mais pas une écoute passive, il faut qu'ils se concentrentpour pouvoir ensuite poser des questions si quelque chose leur échappe.

-Puis arrivent les compétences d'ordre langagier.L'élève doit être capable de faire des choix langagiers ( « richesse devocabulaire » ) et de savoir utiliser la variation langagière en fonction dessituations de communication (selon les situations dans lesquelles on se trouve onva plutôt utiliser un langage correct, soutenu ou familier ).

-Aprés viennent les compétences d'ordre énonciatif.Il est très important que l'élève soit capable d'improviser son discours à partirde notes. Car bien sûr il peut avoir préparé son exposé et l'avoir appris par coeurmais dans ce cas là il peut être victime d'un « trou ». Pour cela il est trèsimportant d'apprendre à se servir de ces notes pour avoir un point de départ, lesidées essentielles et un point d'arrivée. Sur ce même exercice, il est primordiald'apprendre à expliquer, à argumenter car le public peut poser des questionsdonc il faut être capable de justifier son point de vue.

-Enfin les dernières compétences à atteindre son d'ordre techniqued'enregistrement sonore et vidéo.Bien souvent les personnes qui doivent se servir d'un micro pour la première foissont déroutés, car celui-ci déforme la voix et peut destabiliser la personne quis'en sert donc il est important que les élèves puissent en utiliser un au moinsdans leur scolarité. De plus il ne faut pas oublier le magnétophone et lecamescope qui permettent aux élèves de corriger leurs défauts car ils enprennent eux-mêmes conscience en s'écoutant ou en se regardant. Mais c'estsouvent un exercice difficile qu'il faut pratiquer le plus tôt possible, en ledédramatisant, en évitant les moqueries afin de permettre aux élèves deprogresser.

c) Les différentes façons pour l'enseignant de travailler l'oral.

Comme nous venons de le voir plus haut les compétences à acquérir pour unebonne maîtrise de l'oral sont nombreuses. Par conséquent il faut prévoirbeaucoup d'activités et le plus variées possibles. Ainsi nous pouvons en citer uncertain nombre qu'il me semble utile de travailler à l'école : -le débat-l'enquête/ l'interview

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-l'exposé-le dialogue-le récit oral

Si nous prenons par exemple le débat, il permet aux élèves d'exposer leurspoints de vue mais grâce à une argumentation car il ne suffit pas de dire quenous sommes de cet avis ou d'un autre si nous ne sommes pas capablesd'expliquer pourquoi. De plus le débat permet également aux enfantsd'apprendre à écouter les autres, de ne pas interrompre un camarade,d'attendre son tour pour s'exprimer mais aussi de prendre position . Mais undébat ne s'improvise, pour cela l'enseignant doit apporter des outils aux élèvespour qu'ils puissent s'investir.Tout d'abord il faut proposer des thèmes qui les intéresse ni trop simples nitrop complexes mais à travers lesquels les élèves se sentent concernés. Maiscertains thèmes nécessitent peut-être des connaissances donc si nous prenonspar exemple le sujet « que pensez-vous de l'esclavage ? ». Nous pouvonstravailler l'essentiel des contenus en histoire puisque c'est aux programmes.Ensuite il est très important que les élèves aient pu voir un « vrai débat » pourqu'ils aient une idée très précise de comment se passe un débat. Mais il fautsavoir que le débat est un exercice difficile pour les élèves mais également pourl'enseignant car il est là pour réguler et certains enfants dans le feu de l'actionse disputent ou n'attendent pas leur tour... Néanmoins c'est un exercice quipermet de travailler de nombreuses compétences essentielles à « l'orateur ».

De même que l'enquête et l'interview permettent de développer lescapacités langagières des élèves par le contrôle de leur prise de parole en publiccar dans ces deux cas ils doivent être capables de s'adresser à des gens qu'ilsne connaissent pas forcément pour recueillir les informations qui leur sontnécessaires. Par exemple si un travail est fait sur la devise républicaine lesélèves peuvent être amenés à interviewer le maire. Donc ils doivent êtrecapables de demander une explication, un complément d'informations, dereformuler une question si la réponse qui a été donnée ne semble pas satisfaite.Mais comme pour le débat l'interview est quelque chose de très compliquée qu'ilfaut préparer. Par conséquent il est nécessaire de faire une analyse d'uneinterview faite par des professinnels. Ensuite il faut choisir la personne ou lespersonnes qui vont interviewer le maire. Et finir par la préparation des questionsqui serviront de support aux interviewers. Ce travail permettra un échange entreles enfants : se mettre d'accord sur les questions qui doivent être posées pourobtenir les informations qui les intéressent.

De plus il est possible de poursuivre ce travail par un exposé oral. Lesélèves ont estimé qu'ils avaient appris des choses intéressantes et décident d'enfaire profiter une autre classe. Par conséquent ils peuvent travailler avecl'enseignant la structure de l'exposé. Comme les autres types d'oraux citésprécedemment il est possible de commencer par analyser un exposé fait par un

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professionnel pour dégager les principaux critères. Ainsi les élèves vont serendre compte de l'importance de l'introduction pour présenter le sujet, ensuiteil sera question des différentes parties qui doivent être très claires et enfin laconclusion. Ces exposés se font en groupe et permettent des échanges entre lesélèves, l'inconvénient est que seul un élève peut l'exposer. Pour cela il est trèsimportant de prévoir régulièrement des exposés au cours de l'année pour quetous les élèves puissent au moins une fois venir face à la classe pour lesprésenter.

Il faut également mettre en place des situations de dialogue entre lesélèves pour qu'ils apprennent à coopérer, à écouter la ou les personnes avec quiils dialoguent. Car bien souvent les enfants parlent entre eux mais il n'y a pasforcément d'échange. Un élève peut monopoliser la parole et l'autre l'écouterpassivement, ou bien deux ou plusieurs enfants discutent mais ne tiennent pascompte de ce qu'ils se disent mutuellement.

Et enfin le dernier type d'oral que j'ai privilégié est le récit narratif. Celui-ci ne diffère pas des autres dans la mesure oû il est très important de donner lechoix à l'élève pour qu'il est envie de venir raconter son histoire au reste de laclasse. Personnellement j'ai proposé aux élèves de choisir entre leur livre et leurfilm préféré. Aussi il est essentiel de structurer son récit et pour cela lesélèves peuvent répondre aux questions suivantes: que se passe-t-il au début de l'histoire ? quel problème arrive ?quelles aventures s'ensuivent ?quelle est la solution du problème ?Et comment se termine l'histoire ? La plupart de mes élèves ont respecté le schéma narratif même si certaind'entre eux en se rendant compte qu'ils avaient oublié une péripétie, faisaientun retour en arrière. Par contre ils ont eu plus de mal à enchaîner et à utiliserles organisateurs temporels.

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c ONCLUSION

L'enseignement de l'oral a été pendant trop d'années négligé, du fait que« tous » les hommes sont dotés de la parole par conséquent nul besoind'apprendre à parler, mais heureusement aujourd'hui il apparaît comme unepriorité.

Pourtant même si les enseignants en ont pris conscience nous pouvons nousposer la question : y a-t-il un réel enseignement de l'oral dans les classes ? Ouplutôt des activités qui permettent aux enfants de s'exprimer ? Or il est trèsimportant de dire que les élèves n'apprennent pas seulement à communiquer encommuniquant, car chaque type d'oral à ses caractéristiques propres.L'enseignant doit amener l'élève à être capable d'argumenter lors d'un débat, àcoopérer avec un ou plusieurs camarades à travers le dialogue pour réaliser untâche commune, à utiliser le matériel adéquat lors d'un exposé, à adapter sonlangage à son interlocuteur pendant une interview, à raconter une histoirestructurée. A toutes ces compétences spécifiques s'ajoutent les compétencesplus générales : être capable d'affronter et d'accepter les regards, d'êtreaudible et clair, de comprendre et de prendre en compte les réactions desauditeurs et également de s'adapter aux différentes situations.

Voilà de façon résumée les compétences qu'il est nécessaire d'acquérirpour être un « bon orateur » et c'est le rôle de l'école d'amener tous les élèvesà cette finalité .

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CHAPITRE 2 : Réflexion pédagogique

INTRODUCTION

La partie pratique de ce mémoire a été mise en place lors de mon premierstage en responsabilité dans une classe de CE1/CE2 composée de 26 élèves (14CE1 et 12 CE2) à l'école de Bulcy.Mon objectif en mettant en place la séquence que je vais développer tout au longde cette partie était de permettre à tous les élèves de s'exprimer devant laclasse, car c'est un exercice difficile qu'il est nécessaire de préparer et que laplupart des élèves redoutent. Par conséquent j'ai commencé par leur présenterle projet c'est-à-dire que chaque élève allait venir raconter un film ou un livre aureste de la classe ainsi nous pourrions collectivement en partager le plaisir etl'intérêt. Je leur ai également dit qu'ils allaient être filmés, ce qui nouspermettrait d'analyser et donc d'améliorer les prestations de chacun carsouvent notre mémoire nous fait défaut et par conséquent il est nécessaired'avoir un enregistrement. La majorité des élèves étaient ravis et voulaientabsolument participer. Le projet étant accepté, j'ai pu mettre en place mes dix-sept séances en français dont les objectifs étaient :-Ecrire quelques lignes sur son film ou livre préféré (afin d'éviter aux élèvesd'improviser totalement et d'apprendre à se servir des notes).-Etablir une grille de critères pour l'oral.-Evaluer les difficultés des élèves.-Construire le présent des verbes les plus fréquents.-Connaitre les mots qui permettent d'enchaîner les événements.-S'autoévaluer.-Evaluer les progrés.Et parallèlement j'ai prévu une séquence en danse dont l'objectif était : entreren relation avec l'autre par le regard. Et quelques activités en éducationmusicale sur l'intensité de la voix.

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S EANCE S ET ANALY S E s

1ère séance

Objectif : Ecrire quelques lignes sur son livre ou film préféré.

Durée : 1 heure

Organisation : travail individuel

Consigne : vous allez en quelques lignes raconter votre film ou livre préféré.

Déroulement :

1ére étape :Jexplique le projet aux enfants : aujourd'hui nous allons écrire un petit textequi nous servira de support pour ensuite à tour de rôle venir raconter de façonplus détaillée à l'oral votre film ou livre préféré pour donner envie aux autres dele lire ou de le regarder.

2ème étape : Les élèves choississent entre le film et le livre et ils rédigent. Je circule dansles rangs et j'apporte de l'aide à ceux qui le désirent.

Analyse :

La majorité des enfants étaient très enthousiastes d'une part car ilsallaient pouvoir raconter quelque chose qui leur plaisait et d'autre part le fait dese voir à la télévision les enchantait. Certains bien sûr étaient un peu anxieux carils n'avaient pas l'habitude de s'exprimer devant la classe à cause de leurtimidité. Je m'y attendais, donc mon rôle a été de les rassurer en leur expliquantque moi aussi je n'étais pas très à l'aise quand je m'adressais à un public maisque la seule façon de vaincre cette peur était de s'entraîner.

Par contre je me suis rendue compte que cette séance d'écriture n'étaitpas nécessaire à tout le monde. Puisque ceux qui étaient à l'aise à l'oral n'en

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avaient nul besoin et à aucun moment ils ne s'en sont servis. Mais étant donnéque je ne connaissais pas les élèves, j'ai préféré passer par cette phased'écriture pour leur éviter d'improviser totalement. Par contre si j'avais à lerefaire je pense que je proposerai ce travail écrit simplement à ceux qui enressentiraient le besoin. Malgré tout, même si mon but était de travailler l'oral,j'ai pu grâce à ce petit travail écrit voir le niveau des élèves et je me suisrendue compte que tous étaient capables d'écrire quelques lignes même si j'étaisplus présente auprès des CE1 qui me solliciter de temps en temps.

2ème séance :

Objectif : Etablir une grille de critère pour l'oral à partir de la prestation d'uneélève.

Durée : 45 minutes

Organisation : Groupe classe

Matériel : Camescope et télévision

Consigne : Vous devez écouter et observer attentivement votre camarade.

Déroulement :

1ère étape :Un élève volontaire vient raconter son histoire.

2ème étape :Je demande aux autres leurs commentaires.

3ème étape :Nous visionnons la cassette et mettons en place une grille de critères.-Est-ce qu'il parle assez fort.-Est-ce qu'il articule bien .-Est-ce qu'il ne parle pas trop vite.-Est-ce qu'il regarde son public.-Est-ce qu'il se tient droit.-Est-ce que ses phrases sont construites.

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Analyse :

A ma grande surprise, j'ai eu énormément de volontaires. Par contreensuite pour mettre en place la grille de critères ce fut beaucoup plus difficilepuisque les élèves voyaient simplement les points positifs : « c'est très bien » etdonc ils ne savaient pas ce qui était important de travailler à l'oral.Donc j'ai été obligée de les aider en me mettant en situation et en exagérant unpeu c'est-à-dire que je me suis mise à la place d'un élève au fond de la salle et làje me suis mise à parler tout doucement, à bafouiller. A partir de ce moment, lesenfants ont commencé à comprendre ce que je leur demandais et ont dégagé lesprincipaux critères.De plus il est vrai que quand on visionne une cassette, on n'est pas vraiment dansla réalité puisque nous avons la possibilité d'augmenter le volume. Donc cecritère important sur l'intensité de la voix ne peut pas être vu par les élèves.Pour cela, il aurait peut-être fallu que j'essaye de dégager les critères justeaprès la prestation de l'élève en sachant qu'il nous est très difficile de tout voirdu premier coup sans avoir recours à l'enregistrement.

Séances 3, 4, 5, 6 et7

Objectif: Evaluer les difficultés des élèves.Ecouter et observer ses camarades.

Durée: 45 minuteslOrganisation: Travail de groupe

Matériel: Camescope

Déroulement:

1ère étape:Je distribue les grilles de critères, une par groupe de cinq enfants.

2ème étape:On écoute les élèves.

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3ème étape :Après chaque passage, chaque groupe remplit sa grille de critères.

4ème étape :Nous nous mettons d'accord pour remplir la fiche.

Analyse :

Pendant ces séances il a fallu mettre en place une situation de confiancepuisque j'avais trois enfants qui étaient vraiment apeurés et en particulier unedont la maman est venue me rencontrer pour me dire que sa fille n'arrêtait pasde pleurer depuis l'annonce de son passage. Donc j'ai essayé de dédramatiserl'exercice et les autres enfants, naturellement ont encouragé les plus timides etont applaudi après chaque passage. De plus je me suis dit que le fait que cesélèves passent en dernier serait bénéfique car ainsi ils pourraient constater quele reste de la classe n'était pas là pour se moquer mais pour les aider.

J'ai également rencontré un autre problème auquel je n'avais pas du toutréfléchi auparavant et qui m'a destabilisée. Au fil des séances je me suis renduecompte que certains élèves étaient capables de parler pendant plusieurs minutes(six à sept minutes) et d'autres pendant quelques secondes seulement. Bien sûrje m'étais dit qu'il y aurait une différence entre les enfants mais je n'auraisjamais imaginé qu'elle fût aussi grande. Donc prise par le temps, j'étais obligéede dire aux enfants qui parlaient longtemps d'écourter leurs histoires. Parcontre j'aurais pu y penser et peut-être prévoir un temps de parole maximunentre trois et quatre minutes. Cette solution aurait forcé les élèves à respecterce temps et par conséquent ils n'auraient pas été frustrés du fait que je lesinterrompe.D'autre part les différents groupes se sont bien investis, ils étaient trèsattentifs, respectueux et actifs puisqu'ils proposés d'autres solutions pouraméliorer le récit de leurs camarades.

8ème Séance

Objectif : Travailler la diction.

Durée : 30 minutes

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Organisation : Groupe classeDéroulement :

1ère étape :Petits exercices tels que : ouvrir la bouche, la fermer en avançant les lèvres,tirer la langue afin d'échauffer les muscles du visage.

2ème étape :Je leur fais dire plusieurs syllabes qu'ils doivent parfaitement articulerplusieurs fois en variant l'intonation.-Bra, bre, bri, bro, bru-Cra, cre, cri, cro, cru -Dra, dre, dri, dro, dru-Cri, crac, croc

3ème étape :Ensuite nous passons à articuler des phrases. Donc d'abord je dis les phrasessuivantes et les élèves les répètent collectivement dans un premier temps etensuite je les interroge individuellement.-Je veux et j'exige d'exquises excuses.-Les chaussettes de l'archiduchesse sont sèches, archisèches.-Le fisc fixe exprès chaque taxe fixe.-Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?-Dis-moi gros gras grand grain d'orge, quand te dégrosgragrangrain d'orgeras-tu ?

9ème séance

Objectif : Travailler la diction .

Durée : 30 minutes

Organisation : Groupe classe

Déroulement :

1ère étape :Petits exercices pour échauffer les muscles du visage.

2ème étape : Collectivement et individuellement– Pluie me mouille, feuille rouille, vent me fouette, vent tempête, feuilles folles,

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je m'envole.-Un dragon gradé dégrade un gradé dragon.-Dans la gendarmerie, quand un gendarme rit, tous les gendarmes rient dans lagendarmerie.-Il était une fois, un homme de foi qui vendait du foie dans la ville de Foix. Il ditma foi, c'est la dernière fois que je vends du foie dans la ville de Foix.-Ces six saucissons sont si secs qu'on ne sait si c'en sont.-Un bon chasseur est un chasseur sachant chasser sans son chien de chasse.

Analyse des séances 8 et9 :

Ces deux séances sur les virelangues ont permis aux élèves de joindre l'utilà l'agréable puisque tout en travaillant l'articulation et la prononciation, ils ontpu prendre du plaisir. Ces activités ayant été perçues comme des jeux, lesenfants ont bien participé et ils ont même proposé des virelangues qu'ilsconnaissaient. De plus ces activités ont eu pour but, autre que celui de travaillerla diction, de débloquer les élèves plus réservés qui se sont également pris au jeuet ont ainsi participé. Par contre maintenant avec le recul je me dis qu'une seuleséance aurait peut-être été suffisante. Car ils avaient bien saisi à quel point ilétait important de bien articuler pour se faire comprendre.

10ème séance

Objectif : Construire le présent des verbes les plus fréquents.

Durée : 45 minutes

Organisation : Groupe classe (1ère partie)Travail individuel (2ème partie)

Support : exercices 4 et 7 page 195

Déroulement :

1ère étape : Rappel sur les verbes du premier et deuxième groupeJe demande aux élèves de me citer des verbes appartenant à ces deux premiersgroupes. Et ensuite j'interroge les enfants à tour de rôle, je leur donne une

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personne et ils doivent conjuguer le verbe.

2ème étape :Idem à la première mais avec les verbes du troisième groupe.

3ème étape :Par écrit les élèves doivent faire les exercices.

4ème étape : Mise en commun.

Analyse

J'ai décidé de mettre en place cette séance car beaucoup d'élèves ontemployé le présent pour raconter leur récit. Mais finalement la plupart d'entreeux n'ont rencontré aucun difficulté à l'oral car c'est un temps qu'ils utilisentrégulièrement et qui ne pose aucun problème. Par contre il est vrai que lesexercices par écrit ont été beaucoup plus difficiles dû à leur méconnaissance auniveau orthographique des terminaisons. Donc il aurait sans doute fallu que jem'en tienne simplement à des interrogations orales, en utilisant des verbes pluscomplexes pour enrichir leur vocabulaire. Finalement ce temps étant connu desélèves, il aurait été peut-être plus judicieux de ma part de leur parler du passécomposé, en leur expliquant qu'ils auraient pu l'utiliser (même si certains l'ontfait), en prévoyant une ou plusieurs séances à ce sujet.

11ème séance

Objectif : Etre capable d'enchaîner les évènements

Durée : 30 minutes

Organisation : Groupe classe

Déroulement :

1ère étape : oralement

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Je demande aux enfants quels ont été les mots qui ont été répétés denombreuses fois par quasi tout le monde lors de leur passage à l'oral.

2ème étape : oralement J'explique aux élèves qu'il faut absolument éviter les répétitions et je leurdemande s'ils connaissent d'autres mots qui permettent d'enchaîner lesévènements et ensuite ils viennent les écrire au tableau.

3ème étape : Trace écritePour enchaîner des évènements nous pouvons employer les mots suivants:

Ainsi, alors, après, aussitôt, car, depuis, désormais, donc, enfin, ensuite, et,maintenant, mais, puis, soudain, tout à coup et tout d'abord.

Analyse :

Souvent les élèves connaissent les mots mais n'arrivent pas à les utiliser.C'est pour cela que j'ai prévu cette séance puisque j'avais relevé que certainsd'entre eux pouvaient dire une dizaine de fois « après » sans aucun problème.Donc je me suis dit qu'il fallait absolument éviter les répétitions et leur rappelerqu'ils connaissaient d'autres mots qui pouvaient enchaîner des actions. Et il estvrai que lors de cette séance, les élèves ont trouvé de nombreux adverbes etadjectifs mais malheureusement je me suis rendue compte que pendant leurdeuxième passage à l'oral, ils étaient de nouveau tombés dans le piège desrépétitions et ils n'avaient pas réussi à réutiliser les mots que nous avions notédans le cahier. Certains ont remplacé « après » par « et puis » et à son tourc'était ce mot là qui était répété de nombreuses fois. Je pense que cette séancea été trop abstraite pour les élèves car bien sûr se sont eux qui m'ont trouvé laplus grande partie des mots à utiliser mais sans contexte. Par conséquent ilaurait fallu que je propose des phrases à relier grâce aux mots qu'ils venaientd'écrire au tableau. Ainsi ils auraient mieux compris le sens des mots etcomment ils pouvaient être utilisés.

12ème séance

Objectif : Permettre aux élèves de s'autoévaluer.

Durée : 45 minutesOrganisation : groupe classe-oral.

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Matériel : Camescope et télévision.

Déroulement :

Nous visionnons la cassette de leur premier passage. Chaque enfant seregarde soit le temps de son histoire ( s'il est très court) , soit une minute pourles autres. Après cette minute d'observation, ils doivent dire au reste de laclasse ce qui est bien et ce qu'il reste à améliorer, les autres approuventl'autoévaluation de l'élève concerné ou rajoutent des choses si nécessaires.

Analyse

Cette séance m'a paru nécessaire dans le sens où il est impossible auxélèves d'analyser leurs qualités ou leurs défauts pendant leur passage à l'oral. Etmon but était qu'ils soient capables de voir par eux-mêmes le travail qu'ils leurrestaient à faire pour progresser. Donc le fait de se regarder à la télévision, etd'avoir le droit de s'exprimer sur leur prestation me semble bénéfique. Car ainsiils peuvent constater que ce qui leur a été reproché est bien fondé. De plus cetravail a plu aux enfants et ils ont bien participé même s'il n'est pas toujoursfacile de se voir « réellement ». Et cette séance s'est déroulée dans un bonclimat, sans moquerie puisque le reste de la classe parlait de façon naturelle etcomplice et à aucun moment je ne suis intervenue. Je sentais que les enfantsétaient solidaires les uns des autres et que leur but était d'apporter de l'aide etnon pas de juger ou critiquer. Par contre il est important de signaler que si j'aipu mener cette séquence dans de bonnes conditions et particulièrement cetteséance là c'est du fait que j'avais une classe où tous les enfants s'entendaientsuffisamment bien et où les règlements de compte n'étaient pas présents.

Séances 13, 14, 15, 16 et17

Objectif : Evaluer les progrés des élèves.

Durée : 45 minutes

Organisation : Travail de groupe Matériel : Camescope Déroulement :

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A chaque séance, cinq élèves venaient raconter leur histoire pour la deuxièmefois. Le reste de la classe écoutait et de nouveau (comme lors du premierpassage), ils remplissaient une grille de critères. Et ensemble nous essayions devoir si des progrès avaient été fait puisqu'ils avaient sous les yeux les premièresgrilles .

Analyse

Ces séances se sont moins bien passées que lors du premier passage carpour les élèves qui observaient et écoutaient, les histoires étaient répétitives etdonc ils n'étaient plus aussi attentifs. J'avais demandé aux élèves quiracontaient de garder la même histoire et très peu ont changé sauf trois ouquatre pour qui le film qui avait été choisi la première fois leur semblait tropdifficile à raconter sans donner trop de détails. De plus entre le premierpassage des derniers élèves et le deuxième très peu de temps s'était écoulé carà chaque fois j'avais vingt six enfants à faire passer. Donc pour éviter cettemonotonie, il aurait peut-être fallu que je propose aux enfants qui le désiraientet qui se sentaient à l'aise de pouvoir choisir une histoire différente de lapremière. Ainsi celle-ci aurait suscité plus d'intérêt et de plaisir à ceux quiécoutaient.

Par contre pour tous les élèves le fait de passer une deuxième fois était unréel désir y compris pour ceux qui avaient été réticents la première fois dû àleur timidité.Malgré tout pendant l'oral collectif, les élèves ont bien participé et ils ont mêmevoulu mettre des notes à leurs camarades pour les encourager et les féliciter. Jen'avais pas prévu de notations mais j'ai trouvé que c'était une bonne idée doncfinalement ils ont été notés.

Même si tous ont progressé, j'ai un gros regret, je ne me suis pasintéressée au contenu des histoires car je pensais qu'il m'était impossible detravailler toutes les compétences (d'ordre physique, d'ordre communicationnel,d'ordre langagier,d'ordre énonciatif et d'ordre technique) sur un type oral. Parconséquent j'ai fait le choix de porter mon travail plus sur les deux premières etla dernière au détriment des compétences langagières et énonciatives.Maintenant je me dit qu'il aurait été vraiment nécessaire d'aborder le problèmedes contenus et comment utiliser le petit texte qui avait été préparé. Car biensouvent les élèves rencontraient des difficultés dans la chronologie et faisaientdes retours quand ils se rendaient compte qu'ils avaient oublié des passages. Deplus ils rentraient trop dans les détails et parfois omettaient les points les plusimportants.

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Conclusion

L'oral est une épreuve difficile à la fois pour les enfants mais aussi pour lesadultes. Le fait de devoir affronter les regards d'un certain nombre depersonnes n'est pas facile à gérer. De plus les élèves n'ont pas forcément lapossibilité de s'exprimer régulièrement. C'est pour cela que j'ai voulu mettre enplace cette séquence, car seul l'entraînement pourra permettre aux enfants devaincre leur peur . Et mes hypothèses de départ ont été confirmées puisque jesavais pertinemment que certains élèves allaient être réticents dû à leursappréhensions et ce fut le cas. Puisque parmi les enfants de ma classe, deux nequittaient jamais leur place ne serait-ce que pour réciter une poésie. D'oùl'importance de créer une bonne ambiance au sein du groupe et des situationsd'encouragements. Il est vrai que cette séquence s'est globalement bien passéecar j'ai eu la chance d'avoir une classe où il n'existait pas de conflit entre lesélèves. Car un paramètre très important est le public, si celui-ci n'est pasattentif et n'éprouve aucun plaisir à écouter, l'élève qui s'exprime peut-êtred'autant plus destabilisé. Grâce à cette complicité dans le groupe et mesencouragements, ces deux enfants qui n'osaient pas directement s'adresser aureste de la classe, ont pu eux aussi raconter leur histoire, bien sûr avec unecertaine crainte mais également en éprouvant du plaisir.

Finalement je suis satisfaite de cette séquence puisque mon objectif a étéatteint malgré qu'il reste encore du travail. Et ce qui me ravis d'autant plus estde savoir que depuis mon départ, les deux élèves qui étaient en difficultéoralement, sont maintenant volontaires pour toutes les activités orales.

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Bibliographie

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Brunner Claude, Fabre Sylvette, Kerloc'h, Et l'oral alors? NATHAN, 1985. 191 p.

Bruner Jérôme, Comment les enfants apprennent à parler? Retz.

Charmeux Eveline, Ap-prendre la parole. SEDRAP EDUCATION, 1996. 286 p.

Mairal Christine et Blochet Patrick, Maîtriser l'oral. MAGNARD, 1998. 143 p.

Jakobson Roman, Essai de linguistique générale. EDITION DE MINUIT, 1963.

Vanoye Francis, Expression et communication. ARMAND COLIN, 1990.

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ANNEXES

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L'oral au service de la communication

RESUME : Pendant de nombreuses années le but de l'école fut d'apprendre aux enfants àlire et à écrire. Aujourd'hui elle a pour objectif de leur apprendre à lire, àécrire mais aussi à parler. Car les difficultés liées aux situations decommunications sont présentes et la liste des compétences à acquérir est longue.Ainsi seul une pratique régulière des différents types d'oraux peut amener lesélèves à progresser.

MOTS CLES :

Echanger/ Ecouter/ Difficulté / Entraînement/ Priorité

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