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ANNONCE Autrichien, suisse, italien, anglais, les meilleurs spécialistes PAUSI : c’est parti ! MON CONGRÈS Alain Toledano................................ p. 05 ÉCLAIRAGE Prothèses uréthrales ........................ p. 06 REBOND BCG : sortie de crise ....................... p. 06 À VOIR… À ENTENDRE DEMAIN Incontinence de l’homme : passage en revue ........................................... p. 06 C’PROFESSIONNEL Quelle justification éthique à la circoncision rituelle ? ............... p. 07 EXERCICE PROFESSIONNEL Urologue-secrétaire, un vrai binôme ................................ p. 07 A NE PAS MANQUER Session Communications orales ....... p. 08 Symposium ....................................... p. 08 Marcus Drake, urologue au Spire Bristol Hospital, dans le sud-ouest de l'Angleterre, a répondu à l’invitation de la PAUSI. Bienvenue ! Que venez-vous présenter ? Marcus Drake : Je suis spécia- liste des symptômes d'hyperacti- vité vésicale et de la restauration de la continence urinaire. Je viens présenter des résultats sur l'incontinence urinaire à l'effort. Pourquoi ce thème ? M. D. : L’incontinence d’ef- fort est un sujet de chirurgie passionnant et stimulant, pour les praticiens. Cette préoccupa- tion est évidemment aussi très importante pour les patientes. Cette pathologie est pourtant souvent négligée par les uro- logues, qui préfèrent se concen- trer sur la gestion du cancer. LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012 - N°3 / PAGE 01 L’ SOMMAIRE ENTRETIEN D’AILLEURS L’ENTRETIEN D’AILLEURS Marcus Drake ............................ p. 01 ACTUS DU JOUR Gestion de l’antibiothérapie .......p. 02 Prolapsus génital récidivé ...........p. 02 Transplantation rénale : la question du patient âgé ..............................p. 02 DOSSIER : Les tumeurs de la prostate à faible risque ............................ p. 03 PORTRAIT : François Richard... p. 04 BRÈVE : AFUF, nouveau bureau p. 04 3 QUESTIONS AUX… Co-organisateurs de la Journée des kinésithérapeutes ................. p. 04 SOCIO-PRO Accréditation, la bonne observance p. 05 Marcus Drake, un anglais à Paris Être urologue en 2012 ingt ans, cela fait 20 ans que j’ai décidé d’être urologue. Pourquoi ? À la fin des études de médecine, le rêve de l’époque (ce n’est peut-être plus le cas à l’heure actuelle) était de deve- nir chirurgien, un « GRAND » chirurgien. Oui, mais quelle spécialité choisir ? Des rencontres sont parfois déterminantes. Ce fut le cas, durant mon externat au CHU de Poitiers. J’ai eu la chance et le bonheur d’y découvrir deux chirurgiens passionnés autant que charismatiques : Jacques Saint Aubert, chef de service et Bertrand Doré, alors jeune chef de clinique. Ils m’ont transmis le virus de l’urologie, cette spécialité si riche qui allie médecine et chirurgie. Puis, j’ai fait le choix de me sur-spécialiser en andrologie. C’était il y a 20 ans… et depuis les nouvelles technologies n’ont cessé d’évoluer. La cœlio- scopie, l’amélioration des techniques d’endoscopies, la chirurgie robotique, ont nécessité des apprentissages complémentaires pour tous les urologues de ma génération. La pratique de l’urologie s’en est trouvée profondément transformée. Il n’est plus imaginable, en 2012, de travailler seul dans son coin en voulant maîtriser tous les aspects de la spécialité. L’heure est au travail en équipe et à la mutualisation des compétences, autour du socle commun que constitue la prostate. Quel urologue se refuserait maintenant à envoyer son patient vers un collègue spécialisé dans tel ou tel domaine, sans crainte de perdre la face ? On doit cette évolution à l’intelligence toute entière d’une spécialité qui a su s’adapter aux progrès technologiques. Être un urologue aujourd’hui, c’est parfois référer un patient vu en consultation, avec simplicité, et l’accepter. Antoine Faix L’ ÉDITO V RENDEZ-VOUS RENDEZ-VOUS PAUSI, 14 H 20 – 14 H 40, salle Havane Quel est le mode d'exercice le plus courant de l'urologie en Grande- Bretagne ? Marcus Drake : Nous sommes environ 800 urologues. La spécialité est principalement exercée dans des établissements publics, dépendants du National Health Service. La prévention, notamment lors et au décours des accouchements, per- met de réduire les indications d'inter- vention. Les urologues participent-ils à cette prévention auprès de la popu- lation féminine ? M. D. : Les urologues britanniques ne sont pas – ou très peu – impliqués dans la prévention. Propos recueillis par Pierre Derrouch 14 H 15, salle Havane européens de l’urologie viennent vous parler. Compréhension assurée… tra- duction simultanée. Venez nombreux !

Marcus Drake, un anglais à Paris · 2020. 1. 15. · liste des symptômes d'hyperacti-vité vésicale et de la restauration de la continence urinaire. Je viens présenter des résultats

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ANNONCE

Autrichien, suisse, italien, anglais, les meilleurs spécialistes

PAUSI : c’est parti !

MON CONGRÈS Alain Toledano................................ p. 05

ÉCLAIRAGE Prothèses uréthrales ........................ p. 06

REBOND BCG : sortie de crise....................... p. 06

À VOIR… À ENTENDRE DEMAINIncontinence de l’homme : passage en revue........................................... p. 06

C’PROFESSIONNELQuelle justification éthique à la circoncision rituelle ? ............... p. 07

EXERCICE PROFESSIONNELUrologue-secrétaire, un vrai binôme ................................ p. 07A NE PAS MANQUER Session Communications orales ....... p. 08Symposium ....................................... p. 08

Marcus Drake, urologue au Spire Bristol Hospital,dans le sud-ouest de l'Angleterre, a réponduà l’invitation de la PAUSI. Bienvenue !

Que venez-vous présenter ?Marcus Drake : Je suis spécia-

liste des symptômes d'hyperacti-vité vésicale et de la restaurationde la continence urinaire. Jeviens présenter des résultats surl'incontinence urinaire à l'effort.

Pourquoi ce thème ?M. D. : L’incontinence d’ef-

fort est un sujet de chirurgiepassionnant et stimulant, pourles praticiens. Cette préoccupa-tion est évidemment aussi trèsimportante pour les patientes.Cette pathologie est pourtantsouvent négligée par les uro-logues, qui préfèrent se concen-trer sur la gestion du cancer.

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012 - N°3 / PAGE 01

L’

SOMMAIRE

ENTRETIEN D’AILLEURS

L’ENTRETIEN D’AILLEURS Marcus Drake ............................ p. 01

ACTUS DU JOUR Gestion de l’antibiothérapie .......p. 02Prolapsus génital récidivé ...........p. 02Transplantation rénale : la question du patient âgé..............................p. 02

DOSSIER : Les tumeurs de la prostate à faible risque ............................ p. 03

PORTRAIT : François Richard... p. 04

BRÈVE : AFUF, nouveau bureau p. 04

3 QUESTIONS AUX… Co-organisateurs de la Journée des kinésithérapeutes ................. p. 04

SOCIO-PRO Accréditation, la bonne observance p. 05

Marcus Drake, un anglais à Paris

Être urologue en 2012ingt ans, cela fait 20 ans que j’ai décidéd’être urologue. Pourquoi? À la fin desétudes de médecine, le rêve del’époque (ce n’est peut-être plus lecas à l’heure actuelle) était de deve-

nir chirurgien, un « GRAND » chirurgien.Oui, mais quelle spécialité choisir? Des rencontres sont parfois déterminantes. Cefut le cas, durant mon externat au CHU dePoitiers. J’ai eu la chance et le bonheur d’ydécouvrir deux chirurgiens passionnés autantque charismatiques : Jacques Saint Aubert, chefde service et Bertrand Doré, alors jeune chef de clinique. Ils m’ont transmisle virus de l’urologie, cette spécialité si riche qui allie médecine et chirurgie.Puis, j’ai fait le choix de me sur-spécialiser en andrologie. C’était il y a 20ans… et depuis les nouvelles technologies n’ont cessé d’évoluer. La cœlio-scopie, l’amélioration des techniques d’endoscopies, la chirurgie robotique,ont nécessité des apprentissages complémentaires pour tous les urologuesde ma génération. La pratique de l’urologie s’en est trouvée profondémenttransformée. Il n’est plus imaginable, en 2012, de travailler seul dans soncoin en voulant maîtriser tous les aspects de la spécialité. L’heure est autravail en équipe et à la mutualisation des compétences, autour du soclecommun que constitue la prostate. Quel urologue se refuserait maintenantà envoyer son patient vers un collègue spécialisé dans tel ou tel domaine,sans crainte de perdre la face ? On doit cette évolution à l’intelligence touteentière d’une spécialité qui a su s’adapter aux progrès technologiques. Êtreun urologue aujourd’hui, c’est parfois référer un patient vu en consultation,avec simplicité, et l’accepter.

Antoine Faix

L’ ÉDITO

V

RENDEZ-VOUS

RENDEZ-VOUS

PAUSI, 14H20 – 14H40, salle Havane

Quel est le mode d'exercice le pluscourant de l'urologie en Grande-Bretagne ?

Marcus Drake : Nous sommesenviron 800 urologues. La spécialitéest principalement exercée dans desétablissements publics, dépendantsdu National Health Service.

La prévention, notamment lors etau décours des accouchements, per-met de réduire les indications d'inter-vention. Les urologues participent-ilsà cette prévention auprès de la popu-lation féminine ?

M. D. : Les urologues britanniquesne sont pas – ou très peu – impliquésdans la prévention.Propos recueillis par Pierre Derrouch

14H15, salle Havane

européens de l’urologie viennent vousparler. Compréhension assurée… tra-duction simultanée. Venez nombreux !

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de bactéries aux antibiotiques necessent de se développer. Plusieursraisons à cela : une prescriptionanimale trop importante par lesvétérinaires qui affecte directe-ment les organismes humains lorsde la consommation de viande,une prescription erronée par lesmédecins en l’absence d’infectionmais également des dosages etdurées de traitement inadaptésgénérant une mutation des germesdevenant résistants. Selon la cir-culaire, il revient au référent« d'aider les prescripteurs dans lechoix et la conduite de la meilleureantibiothérapie ».

En urologie, spé-cialité particulière-ment concernée, sepose toujours laquestion de savoirqui peut/doit rem-plir ce rôle. Les uro-logues qui s’occu-pent des infections urinaires nesont-ils pas naturellement dési-gnés ? Ne leur suffirait-il alors pas de s’impliquer davantage,avec l’aide d’une formation médi-cale continue adaptée ? Certainsurologues, au contraire, ne ver-raient pas d’inconvénient à sedécharger de cette mission sur les

infectiologues, mieux formés àl’antibiothérapie. Qui a raison? Laréponse n’est pas automatique…Franck Bruyère, pro-infectiologueet Louis Bernard, pro-urologuetenteront de vous faire partagerleur position, dans un face-à-facearbitré par Jean-Paul Boiteux.

P. D.

Avec le temps… les corps faiblissent, les organess’usent… et les urologues se trouvent confrontrés à unphénomène nouveau: des candidats à la transplantationrénale franchissent allègrement la barre des 65 ans. Cettepopulation représente 15% des greffés rénaux, et le chiffreest en constante progression. Tout comme l’obésité quitouche aujourd’hui 15% de la population générale.Comment optimiser les chances de succès d’une greffedu rein pour un patient âgé, qui plus est obèse? « Il n’y apas d’âge limite pour subir une tranplantation rénale. Unepersonne de 80 ans ou en surpoids peut tout à fait recevoirun greffon », souligne Xavier Tillou. Sous réserve de lavalidité d’un certain nombre de paramètres. Ces patients,plus fragiles, présentent en effet un profil physio-patholo-gique particulier. Une évaluation très précise doit être réa-lisée, à l’occasion du bilan de pré-transplantation, notam-ment cardiaque et vasculaire. Si, par exemple, ce derniern’est pas obligatoire, il semble difficile d’en faire l’éco-nomie pour des patients présentant des antécédents. Oui,mais jusqu’où aller? « Les pièges à éviter sont de plus enplus nombreux pour ces catégories de patients », rappelleX. Tillou. Un état de l’art pour faire le point s’imposait.

P. D.

Elles ont moins de 60 ans, travaillent, ont une viesexuelle épanouie et recourrent un jour à la chirurgie pour traiter un prolapsus génital. Les demandes émanent de patientes de plus enplus jeunes ne subissant plus de trouble de lastatique pelvienne comme une fatalité.

Compte tenu de ces nouveaux profils, les tech-niques chirurgicales doivent répondre à de nom-breuses exigences dont l’excellente fiabilité dans letemps et un respect optimal de la qualité de vie.Malgré d’incontestables progrès, les nombreusescontraintes (vie active, sport régulier, etc.) imposéesaux montages chirurgicaux génèrent des récidives.Il en existe deux types : celles liées à la dégradationdu montage chirurgical initial, sous l’influencenotamment du vieillissement tissulaire et celles seproduisant sur un compartiment non-opéré initiale-ment, par décompensation de l’équilibre pelvi-péri-néal. « Toute intervention pour prolapsus, comme lacure d’une cystocèle par exemple, peut déstabiliserl’équilibre qui régit la statique pelvienne », souligneBrigitte Fatton, gynécologue.

Chaque cas présente des caractéristiques diffé-rentes qu’il faudra prendre en compte pour pro-poser les réponses thérapeutiques les plus adap-tées. L’échec d’une première intervention doitinciter à proposer une technique selon une voiedifférente, après avoir essayé de préciser le méca-nisme de la récidive. La question de l’âge reste,aujourd’hui encore, essentielle, la voie vaginale

étant préférentiellement réservée auxfemmes plus âgées. « Le recours auxtreillis prothétiques par voie vagi-nale, à l’origine ces derniers moisd’une vraie polémique venue desÉtats-Unis, est plus que jamais d’ac-tualité et doit, sous réserve du respectdes recommandations, rester unealternative possible et utile », rap-pelle B. Fatton. La promontofixationdemeure toutefois le gold standard etsera toujours privilégiée chez lapatiente jeune. « Il y a, de toute façon,une solution possible pour chaquepatiente » , conclut B. Fatton. À découvrir ce jour.

P. D.

ACTUS DU JOUR

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012 - N°3 / PAGE 02

Prolapsus génital récidivé : comment le traiter ?

Pour lutter contre les situations d’échec thérapeutique liées à la résistance de bactériesaux antibiotiques, la DHOS a publié, en 2002, une circulaire stipulant la désignation d’unmédecin référent en antibiothérapie. Qui, en urologie, doit remplir ce rôle ? L’urologue oul’infectiologue? La question fait débat.

Les mesures de la circulaireDHOS/E 2 - DGS/SD5A n° 2002-272 du 2 mai 2002 relative au bonusage des antibiotiques dans lesétablissements de santé sont loind’être suivies. En effet, selon leplan national d’alerte sur les anti-biotiques 2011-2012, 20% des éta-blissements de santé n’avaient pasencore nommé l’an passé de réfé-rent en antibiothérapie. L’enjeu estpourtant de taille. Les résistances

La population vieillissant, la cohorte des transplan-tés rénaux ne fait que croître. La situation oblige àrevoir en profondeur le contenu des bilans pré-transplantatoires pour des sujets âgés, souvent ensurpoids, voir obèses et présentant de nombreusescomorbidités.

Transplantation rénale : la questiondu patient âgé

RENDEZ-VOUS Forum du Comitéd’urologie et de pelvi-périnéologie dela femme, 8H – 9H30, salle Havane

RENDEZ-VOUS Etat de l'art 22, 9H35 – 9H50, salle Havane

RENDEZ-VOUS Table ronde 10, 9H35 – 10H,salle Bordeaux

Gestion de l’antibiothérapie : qui s’en charge ?

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DOSSIER

On peut évaluer de mieux enmieux les tumeurs de la prostate,leur taille, leur volume, leur agres-sivité. On peut les ranger selon desscores, des catégories ou des clas-sifications. On peut les imager, lesmarquer, les toucher, les découper.Malgré ces progrès, le cancer de laprostate n’a pas dévoilé tous sesmystères.

Bonne pioche, bons outilsQuand l’urologue confronte son

patient à l’annonce du cancer de laprostate, c’est qu’il est déjà là.Passé ce choc, le patient peut avoir"droit" à une deuxième chance. Eneffet, la notion de faible risque atta-chée au diagnostic se profile. Mais, se prononcer sur ce faiblerisque d’évolution nécessite unerecherche complémentaire. « La classification de D’Amico

nous donne des indices et d’autreséléments permettent de l’affiner,explique Laurent Salomon.Longueur d’atteinte des biopsiespositives et volume tumorals’ajoutent au PSA, au toucher rec-tal et au score de Gleason ».L’anatomo-pathologiste a un rôleprimordial. « En effet, dans lecontexte de tumeur de faiblerisque, si l’option de surveillanceactive (SA) est choisie, la répéti-tion des biopsies permet de gagneren information sur les plans de lalongueur et du volume, confieGaëlle Fromont. 30 % de patientssortent alors des protocoles de SAen raison de la présence de critèresd’agressivité ». L’IRM fonction-nelle renforce aussi la précision decette définition de faible risque.Avec son caractère non invasif,c’est l’outil perfectionné de

Les tumeurs de la prostate à faible risque : un mal pour un bien

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012 - N°3 / PAGE 03

Profil génomique du faible risquePhilippe Beuzeboc, oncologue à l’Institut CurieQuels faits sont établis ? Deux gênes principalement ont présenté desanomalies récurrentes dans le cancer de la prostate :• le gêne de fusion TMPRSS2–ERG : il pourrait avoir une valeur pro-nostique péjorative dans les tumeurs localisées, mais ce gène qui apparaîtdans 50% des cancers ne donne pas de résultat en terme de pronostic.

• le gène PTEN : 70 % des hommes atteints de cancer de la prostate ontperdu une copie du gène PTEN. Son absence ne sert donc pas à affinerle pronostic.

Vers quoi se dirige t-on ?Le test urinaire de PCA3, encore au stade d’éva-luation, établit un rapport de l’expression de son ARN messager et celuidu PSA. Ce biomarqueur moléculaire devrait aider à la détection pré-coce(1). Il favoriserait la sélection des patients devant avoir des biopsiesprostatiques et de ceux "suspects" nécessitant une deuxième série de biopsies pour poser le diagnostic et la classification de la tumeur.

Quel avenir pour les urologues ? Les résultats de ce travail devraient permettre de savoir si le taux de PCA3 peut être corrélé à la taille et àl’agressivité de la tumeur. Il s’agirait aussi de combiner ce PCA3 et legène de fusion. L’attente des urologues est justifiée. Les tutelles ayant refusé le dépistagegénéralisé qui provoque trop d’effets délétères, il faut travailler sur ledépistage individualisé pour décliner ensuite vers un traitement person-nalisé. Les résultats de la recherche fondamentale devraient égalementouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques par une meilleure connais-sance du rôle de ces gènes de fusion.

(1) Prog Urol, 2009, 19, 11, 819-824 Gènes de fusion et cancer de la prostate. De la découverte àla valeur pronostique et aux perspectives thérapeutiques.

Dans le contexte de tumeur de faible risque, si l’option de surveillance active (SA) est choisie, la répétition des biopsies permet de gagner en information sur les plans de la longueur et du volume.Gaëlle Fromont

diagnostic et de surveillance quifavorise aussi la réactivité dumédecin au moindre signe d’évo-lution. Si tous ces arguments amé-liorent l’étiquetage et la classifica-tion du cancer, la communautémédicale aimerait en savoir plus :probabilités d’évolution, profil dela tumeur, réactivité à tel traite-ment. Le séquençage génomique afait évoluer les connaissances, etles biomarqueurs progressent maisces réponses ne sont pas encoresatisfaisantes (cf. encadré).

Surveillance active mais réactive

Les options thérapeutiques pro-posées face à ces tumeurs de fai-ble risque vont du traitement radi-cal au ciblé (curiethérapie,ultrasons) jusqu’à la surveillanceactive. Pour cette dernière, une excellente sélection despatients est primordiale. Après ladeuxième série de biopsies, untiers des patients est en effetécarté de ce choix thérapeutique.Dans le cas contraire, le patientsous SA subit un contrôle PSAtous les 3 à 6 mois, un toucherrectal régulier et une biopsie tousles ans. « Malgré le geste invasifobligatoire de la biopsie annuelle,cette surveillance active présentede gros avantages », ajoute L.Salomon et de citer l’absenced’effets délétères dus aux traite-ments et une augmentation descritères de qualité de vie.« Cependant selon les séries, à 10 ans environ, un patient surdeux a été traité, complèteFrançois Rozet. Et dans cegroupe, 10 à 50 % optent pour untraitement radical sans argumentformel de progression de la mala-die. L’accompagnement psycho-logique du chirurgien se révèle donc un atout majeur de la com-pliance à cette SA ». À urologueconvaincu, patient adhérent.

Astrid Charlery

Découvertes à des stades plus précoces, les tumeurs sont souvent moins développées et certaines se classent dans la catégorie des faiblesrisques, d’évolution moins péjorative. Il s’agit pour l’urologue de bien les identifier et de bien les suivre.

RENDEZ-VOUS Forum du Comité decancérologie, 8H – 9H30,salle Bordeaux

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BRÈVE

3 QUESTIONS AUX …Co-organisateurs de la Journée des Kinésithérapeutes

Pourquoi avoir choisi les signes irritatifs urinaires comme sujetprincipal ?

M. G. : Les kinésithérapeutes viennent d’abord à cette journée pourl’aspect théorique. Nous leur offrons un programme avec les meilleursexperts. Ainsi, ils ont une description précise de l’hyperactivité vésicale,ses symptômes, ses dysfonctionnements. Nous allons aussi scannerles traitements médicaux, alternatifs ou chirurgicaux. Les kinés placentalors leur propre activité dans la prise en charge globale du malade.

J.-N. C.: Ces symptômes sont très fréquents, souvent gênants et iden-tifiés par les patients, qui en parlent facilement aux soignants: médecingénéraliste, spécialiste, ou kiné. La diffusion des connaissances sur untel sujet est d’autant plus utile que l’arsenal thérapeutique s’élargit et lascience progresse. Le rôle de la kinésithérapie doit être expliqué.

La place de la kinésithérapie évolue-t-elle en urologie?M. G. : Avant, l’essentiel de l’activité était centré sur la rééducation

de l’incontinence après prostatectomie radicale et chez la femme,l’incontinence d’effort. Avec l’évolution technologique et médicale,on se rend compte que la pose de bandelette sous-uréthrale et le carac-tère transitoire de l’incontinence de l’homme ont réduit ces indica-tions. Elles ont laissé place à cette urgenturie dont les causes peuventêtre multiples, tabac, stress, diabète et d’autres étiologies comme laSEP, la maladie de Parkinson. Le rôle de la rééducation reste à définiret relève d’indications ciblées.

J.-N. C. : C’est très clair ! La cible des prescriptions de rééducationchange. Par ailleurs, la kinésithérapie fait aujourd’hui partie desoptions thérapeutiques et est l’objet d’essais cliniques de très grandequalité. Ainsi, la rééducation doit trouver une juste place, intégréedans la prise en charge courante, surtout en urologie fonctionnelle.

Comment les urologues peuvent-ils mieux travailler avec les para-médicaux?

M. G.: Urologues, infirmières, secrétaires, kinés, nous devons formerune vraie équipe autour du patient. Il faut alors savoir jouer de l’informel,d’échanges spontanés et sans doute nous intéresser plus à l’activité.

J.-N. C. : A l’hôpital, l’accès à un kiné est possible. Mais les condi-tions et contraintes sont très variables. Le travail en réseau impliquantdes professionnels spécialisés exerçant en libéral est une piste extrê-mement intéressante, la plupart des cas traités étant ambulatoires.

Propos recueillis par A. C.

Marc Géraud et Jean-Nicolas Cornu

PORTRAIT

asseoir le partage des connaissancesavec des médecins libéraux ou généraux,des infirmières, des kinésithérapeutes etdes secrétaires pour leur assurer forma-tion ou FMC. « Au bloc, il excelle dansle principe du compagnonnage », rap-porte E. Chartier-Kastler. C’est un infa-tigable montreur de bons gestes, calme,attentif, patient. Il a su s’adapter aux nou-velles technologies, jusqu’à celle dusimulateur, passage obligé pour toutenseignant des temps modernes.

En société, ce qu’il aime c’est la partdu jeu. Passionné de stratégie, il jongleentre l’académique et l’humain, lesrègles établies et l’écoute, anticipant sesmanœuvres avec trois longueursd’avance. Il se targue de connaître parfaitement tous ses anciens élèves,150 au moins. Et c’est en vieux stratègede l’échiquier médical qu’il pousse lesmeilleurs et encourage les moins bons,ne laissant personne de « son » écolesur le côté de la route.

A.C.

« Il a la voix qui porte. Il est clair etorganisé, sachant adapter ses cours auxdifférents publics d’élèves. Ses propossont toujours limpides, c’est un passeurde connaissances dans l’âme », exposeson confrère et compère Alain Haertigqui officie au même étage à l’hôpital dela Pitié-Salpêtrière depuis plus de 20 ans. « Il aime et sait prendre laparole », ajoute-t-il. Réunion, cours,amphithéâtre, table ronde, tour à tourorateur, animateur, pédagogue, c’est unProf! Il a l’art et la manière. Excellentenseignant, il n’a eu de cesse de faireprogresser le niveau de la spécialité,évaluant les élèves, mais aussi lesmodules de formation et les enseignantspour défendre l’excellence en matièred’urologie.

D’abord responsable de l’enseigne-ment de l’urologie au CHU Paris Ouest,puis Professeur des universités à Paris 6et à la Pitié-Salpétrière et enfin àl’Université Pierre et Marie Curie, il aété en parallèle co-initiateur de l’ensei-gnement de l’ECU, engagé dans lacréation des séminaires d’urologiecontinue et coordonnateur du DESC.« C’est aussi un réformateur dansl’âme, ajoutent de concert A. Haertig etEmmanuel Chartier-Kastler. Il a en effetrévolutionné l’organisation de l’AFU etdu congrès dans les années quatre-vingtpour les rendre plus démocratiques et

Il est non seulement un urologue derenom, un chercheur infatigablemais aussi un enseignant émérite.S’intéressant au contenu comme àla forme, il a tissé la toile qui faitl’essence de la grande école del’urologie française.

François Richard, le magistral

RENDEZ-VOUS Journée des kinésithérapeutes, 14H – 18H, salle 351

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012 - N°3 / PAGE 04

Marc Géraud Jean-Nicolas Cornu

AFUF, nouveau bureau, nouvelle feuille de routeL'Association française des urologues en formation (AFUF) renouvelle son équipe.

Les trois jeunes membres du bureau, Jean-EtienneTerrier, Jean-baptiste Terrasa et Thibault Murez ontdes idées! Ainsi, dans cette période charnière où ilest difficile de trouver des partenariats et des spon-sors, il s'agit pour le bureau d'être créatif. Côté cahierde l'interne, la réflexion doit s'engager pour aboutirà un vrai outil d'accompagnement et d'évaluationpédagogique. L'application de l'AFUF doit égale-ment multiplier ses accès et développer ses contenus. Et la maîtrise de l'anglais? Un atout pour la mobilitéet une porte ouverte sur l'Europe. Bon vent !

A.C.

Page 5: Marcus Drake, un anglais à Paris · 2020. 1. 15. · liste des symptômes d'hyperacti-vité vésicale et de la restauration de la continence urinaire. Je viens présenter des résultats

MON CONGRÈSSOCIO-PRO

Ils ne parlent qu’en sigles : RRU, OA,DPC, EPR ou encore REX(1). Les confrèresurologues qui animent le forum d’exerciceprofessionnel sur l’accréditation décryptentles nouveautés de la démarche et donnentdes conseils et indications pour l’optimiser.L’accréditation, c’est un rythme à quatretemps. Bertrand Pogu, gestionnaire del’organisme d’accréditation, rappelle lesobligations de l’urologue en la matière :«Déclarer convenablement les événementsporteurs de risque ; suivre lesrecommandations de bonnes pratiques enurologie ; participer à des activités deformation ; faire évaluer ses pratiquesprofessionnelles ». L’accréditation desmédecins s’inscrit dans une synergie avecla certification des établissements. Elle aaussi pour objectif de mettre à jour despropositions de recommandations à partirde l’analyse des EPR. Les intervenants duforum s’engagent aussi dans la jungle desrisques, des évènements indésirables, desmatériels défaillant et des dangersorganisationnels qui guettent le chirurgienau quotidien dans sa pratiqueprofessionnelle.

Le tour du REXCette année, dans ce forum, Paul Meria

et Frédéric Vavdin proposent ainsi un retourd’expériences (REX) ciblant les matériels: les déclarations de pannes de robot, delaser ou autre équipement de cœlioscopie,les références concernant les incapacités

Alain Toledano, oncologue radiothérapeuteCe forum encourage à suivre la

démarche d’accréditation. Le messageest appréhendé par différentesfacettes et le nouveau référentielrisque mis en avant.

Accréditation, la bonne observance

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012 - N°3 / PAGE 05

fonctionnelles dues à l’indisponibilité dematériel au bloc, à un retard de commandedans le circuit de l’établissement ou àdes défauts de fabrication de dispositifmédical implantable… Toutes cesdéclarations sont scrutées, comparées,analysées, afin d’en tirer l’essentiel quipourrait « servir de recommandationsinternes à l’urologie », explique F. Vavdin.C’est un travail de titan. Des quatre centquarante évènements déclarés qui passentà travers le regard scrutateur des« experts » sort un tableau synthétiquequi alerte et prévient l’urologue. Cetteanalyse des évènements porteurs de risqueest réalisée deux fois par an et proposéeaux médecins. Un atout essentiel de cetteréunion qui fait partie des approchesobligatoires du programme de réductiondes risques de la spécialité. S’inscrire dansle processus ensuite ne peut que servir laréputation de la spécialité et favoriser lacrédibilité du chirurgien toujours en quêted’amélioration de ses pratiques.(1) RRU (Référentiel Risque en Urologie), OA(Organisme Agréé), DPC (DéveloppementProfessionnel Continu), EPR (Evènements Porteursde Risque) REX (Retour d’EXpérience).

A.C.

RENDEZ-VOUS Forum d'exercice professionnel 2,8H – 9H30, salle 351

Pourquoi venez-vous annuel-lement au congrès de l'AFU?

Alain Toledano : Ce n’estbien sûr pas qu’une question deproximité géographique, maissurtout une affaire de proximitéinterprofessionnelle. La structu-ration de la spécialité urologiqueest intéressante, autant médicaleque chirurgicale; elle favorise laprise en charge globale dupatient. En tant qu'oncologue-radiothérapeute j'adhère à cettevision. Enfin, cette sociétésavante est un modèle de production scientifique. On y produitdes référentiels de qualité internationale. Le congrès est le lieuidéal pour en prendre connaissance, en discuter et échanger.

Quelles passerelles sont jetées entre les spécialités?A. T. : Au congrès de l'AFU, on parle innovation, transver-

salité et pluridisciplinarité. Les urologues portent naturellementla parole de la radiothérapie. La radiothérapie et les traitementsmédicamenteux se développent dans la plupart des cancers uro-logiques, multipliant les interactions naturelles entre les spé-cialités. Du dépistage aux traitements métastatiques, en passantpar les performances techniques et moléculaires, c’est uncongrès complet et un rendez vous attirant...

Les spécificités du congrès de l'AFU?A. T. : J'ai aussi remarqué sur les congrès de l'AFU l'inté-

gration intelligente de l'industrie pharmaceutique. Cela sertl'onco-urologie. C'est un partenariat efficace. C'est remarqua-ble pour une spécialité d'organe d'avoir su implémenter ce typede relation. Par ailleurs, la francophonie et les rapports auxpays « cousins » sont privilégiés. Enfin, l'AFU a su établir unrapport particulier avec les associations de patients, soulignantla vraie préoccupation des urologues concernant le ressentides patients.

Propos recueillis par A.C.

Fidèle des congrès de l’AFU, le spécialiste exerce au centre de radiothérapie Hartmann et à l’Hôpitalaméricain de Paris.

Un beau livre : 110 ans d'histoireDiscours des Présidents20€ au stand de la Maison de l'urologieRéservé aux membres de l'AFU

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RENDEZ-VOUS

ÉCLAIRAGE

REBOND

Stent uréthral : du grillagé au spiralé

> Kheireddine Chetifi, Annaba - Algérie

Faute de BCG, nous étionsdémunis pour traiter les tumeursurothéliales de haut grade. Nouscherchions des solutions pouréviter la cystectomie. Nous attendons maintenantle produit de substition annoncé par lelaboratoire.

> Andréa Elias, Compiègne On a une parfaite mise à jour del'information et des recomman-dations. Cet atelier était trèsintéressant et spécialement ladernière intervention de PatrickColoby où il a partagé les données de l'AgenceNationale de Sécurité du Médicament.

> Maher Chtourou, Tunis Cet atelier m'a permis d'apprendrela gestion de crise, si jamais unincident pareil nous arrivait.Même si nous n'avons pas subi lapénurie de la même manière qu'enFrance, il faut en tirer des leçons.

> Philippe Brucher, Pau Cet atelier répond à une actua-lité brûlante. Clair, complet, il vanous permettre de réagir rapide-ment avec nos patients.

BCG : sortie de criseLes urologues inquiets sortent satisfaits del'atelier Sanofi Pasteur, sur la pénurie demédicaments.

À VOIR… À ENTENDRE DEMAIN

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C’est une première ! Les recommandations de l’AFU concernant l’incontinence non neurologique de l’homme sont en phase d’écriture. Promises pour 2013, les grandes lignesen sont divulguées au cours de ce forum. Urologues à vos notes !

La vision de ce forum se veutglobale pour une prise encharge globale. Souvent d’ori-gine iatrogène, l’incontinenceurinaire masculine est fréquem-ment de mécanisme mixte.« Avant tout, l’incontinencemasculine requiert une excel-lente évaluation », expliqueAurélien Descazeaud, respon-sable du comité et modérateur.C’est donc l’exploration dupatient qui ouvre la séance. Vient ensuite une mise au

point de tous les traitements chi-rurgicaux et médicamenteuxdont dispose l’urologue.L’arsenal est large et marqué, cesdernières années, par de nombreux progrès scien-tifiques. Les bandelettes sous-uréthrales sont trèsutilisées. Quid du recul d’expérience? Les résultatsdes ballons para-uréthraux, d’utilisation plus mar-ginale, sont présentés par Loïc Le Normand. Lesagents de comblement ont-ils des indications? Lesmembres du comité s’efforceront de répondre àcette question. Enfin, le sphincter artificiel reste-t-il le gold standard dans l’incontinence sévère?Emmanuel Chartier-Kastler interviendra au forumpour y répondre. Reste le cas particulier du patient

âgé dépendant. Le regard du gériatre Olivier Saint-Jean donne un atout complémentaire à ce forum,insistant sur l’évaluation du patient et le repéragedes mécanismes étiologiques pour un meilleurchoix thérapeutique.

A. C.

RENDEZ-VOUS SAMEDI Forum du Comité des troubles mictionnels del’homme, 8H – 9H30, salle 351

Incontinence de l’homme : passage en revue

Les industriels abandonnent peu à peu les stents uréthraux grillagés auprofit de versions spiralées. Cette évolution nécessite une mise au pointsur les indications et les modalités de retrait.

Des problèmes d’intolérance, d’incrustation ou encore de difficultés de retraitont conduit les industriels à proposer de nouveaux modèles de stents uréthrauxet prostatiques. « Ces dispositifs médicaux implantables, en métal spiralé,offrent l’avantage de n’être pas colonisés par les tissus. Ils sont plus faciles àretirer, permettant ainsi un retour à l’état antérieur du patient », expliqueGrégoire Robert qui dirige la table ronde consacrée au sujet. Peu de littératureexiste pour ces DMI, peu utilisés, et qui pourtant ne cessent d’évoluer au fil desans. Amine Benchikh se focalisera sur le stent uréthral. Le stent prostatique seraprésenté par Christian Saussine.

P. D.

Table ronde 11, 9H50 – 10H15, salle Havane

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COULISSES

EXERCICE PROFESSIONNEL

Urologue-secrétaire, un vrai binôme

>Véronique Pelcat, Hôpital Foch, SuresnesEn trente ans, je suis allée au moins 7 fois à cette journée. Notremétier évolue, aussi est-il important de s’actualiser sur le planjuridique, du secret professionnel et de la confidentialité parexemple. Par ailleurs, cette journée permet de rencontrer descollègues et de partager nos expériences. Ainsi, notre spécificitéà Foch étant d’assister souvent aux consultations, nous relayonsl’information du patient et l’accompagnement de son consente-ment. Une expérience à partager.

> Karine Tournadre, Hôpital Européen Georges Pompidou, ParisCette journée de formation professionnelle annuelle dédiée auxsecrétaires médicales permet de suivre l’actualité urologique.Elle est chaque fois très intéressante. Ainsi, les différents thèmesde cette année m’intéressent, notamment le secret médical, lagestion du stress du patient… et son approche par le biais de lasophrologie. Enfin cette journée est un rare moment de convi-vialité et d'échanges avec des collègues.

> Cathia Vigné, secrétaire MédiPôle, VannesC’est ma première Journée des secrétaires. Je m’intéresse auxsujets concernant la relation aux patients. Quelques tech-niques sont bonnes à prendre comme la sophrologie et l’as-pect confidentialité. Par ailleurs, notre équipe est choisiecette année pour présenter son organisation ; alors pour moic’est un mélange de stress et de gratification. La venue aucongrès est aussi l’opportunité d’apprendre des autres, des’améliorer et de progresser.

C’PROFESSIONNEL

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Il est ici question de circoncision pratiquée dans un cadre médi-cal. Un acte irréversible qui semble en porte-à-faux avec la déon-tologie puisqu’il est dépourvu de toute visée thérapeutique. Laposition du chirurgien urologue est donc inconfortable.Envisagée d’un point de vue médical, la circoncision pourrait

être perçue comme une intrusion du surnaturel et du religieuxdans un contexte culturel marqué par la libre disposition de soi,de son corps et de son appartenance à une religion. La médecinemoderne, et l’urologie en particulier, sont confrontées à un rituelqui touche l’intégrité corporelle. L’aspect sacré et traditionnalistede la circoncision crée un contraste avec la logique scientifiquede la médecine contemporaine. Dès lors, il est inévitable que lepraticien s’interroge : que faire d’une telle pratique, ancestralemais vivante, courante mais invisible?En France, le sujet est tabou. Le fait d’en parler permet aux

chirurgiens d’objectiver leur ressenti, de réfléchir ensemblepour savoir si oui et comment intégrer la circoncision dans lecadre déontologique de leur spécialité. Echanger sur le sujetpermet aussi d’exprimer une contradiction interne, éventuel-lement de l’assumer dans une plus grande lucidité. Enfin, réflé-chir à la circoncision permet de s’interroger sur la pertinencede certains rapprochements avec d’autres pratiques sensibles,celles de la chirurgie esthétique (tolérée) ou de la pratique del’excision (interdite).Le Comité national

d’éthique a toujoursaffirmé le droit à l’inté-grité du corps et au res-pect de l’autonomie de lapersonne. Jamais en 30ans d’existence, cepen-dant, il n’a été confrontéà la question ! Mais laproblématique dépasse lecadre éthique; elle inter-roge les choix de sociétéet interpelle le politique.

Propos recueillis parA.C.

Pierre Le Coz, ancien vice-président du Comité nationald’éthique, livre sa vision sur un problème toujours sensible.

Quelle justification éthique à la circoncision rituelle ?

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE_____________________________________________

Directeur de la publication : T. Lebret - Rédacteurs en chef : S. Bart, Y. Neuzillet Coordination et rédaction: A. Charlery, P. Derrouch - Système graphique: C’TERRIBLE

Crédit Photo : Fotolia, sxc.hu - Imprimé par RAS

Le journal décline toute responsabilité quant aux manuscrits et photos qui lui sont envoyés.Les articles publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Tout droit de repro-duction réservés © AFU

Véritables assistantes médicales au rôle prépondérant dans l’accueil despatients, les secrétaires ont une journée de formation qui leur est consacrée.Témoignages.

Bas-relief illustrant le rituel de la circoncision - Tombeau d'Ankhmahor,Saqqarah (Égypte)

RENDEZ-VOUS Table ronde 12,10H15 – 11H15,salle Havane

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Session communications orales 17H05 – 17H15 salle 341

Bandelette urinaire avant chirurgie : quelle valeur diagnostique ? La recherche d’une colonisation urinaire réalisée par bandelette urinaire,juste avant une intervention chirurgicale, est-elle fiable ? Dans le cadre dubilan préopréatoire, il est recommandé la réalisation d’un ECBU entre 5 et7 jours avant l’intervention. Il n’existe cependant aucune guideline pour cetype de dépistage de « dernière minute ».

A NE PAS MANQUER > Ce jour

Les infections urinairesconsécutives aux soinsurologiques sont fré-quentes. On étalonne leurfréquence, après unerésection trans-uréthralede la prostate, entre 2% et15 %. « Ce type d’infec-tion est corrélée à la bac-tériurie post-opératoire »,souligne Franck Bruyère. La canneberge, utile pour réduire les cystiteschez la femme, ne pourrait-elle pas appuyer l’arsenal thérapeutique pourl’homme? Le fruit contient en effet de la proanthocyanidine, un poly-phénol capable de freiner la fixation de germes sur les parois urinairescomme l’indique l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimenta-tion, de l’environnement et du travail (ANSES), dans son avis du 18mars2011. Ses travaux font écho à différentes publications de l’ex-AFSSAPSsur le sujet. Mais, aucune étude randomisée n’est venue confirmer ouinfirmer ces observations. « En chirurgie, de manière générale, et enurologie plus particulièrement, la mise au point d’études randomiséesreste difficile, tant d’un point de vue réglementaire que financier et scien-tifique », explique F. Bruyère qui ajoute: « nous sommes parvenus àmonter une étude randomisée, la première du genre, pour vérifier si lacanneberge avait un aspect bénéfique pour les hommes ayant subi uneRTUP». N’en manquez pas la publication des résultats.

P. D.

Canneberge, une baie contre les infections urinaires post RTUP ?

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17H30 -19H salle Bordeaux

Le monde de l’urologie est en pleine effervescence. Les troubles uri-naires et sexuels ont maintenant un médicament commun. C’est unprogrès pour tout le monde, y compris pour le patient qui pourra serendre, sans gêne, à sa pharmacie de quartier.

Symposium Lilly : Coup double en urologie

Urologues et andrologues ont long-temps fait chemin séparé, les pre-miers se focalisant sur l’adénome dela prostate – leur pathologie phare –,les seconds se concentrant sur lesdysfonctionnements érectiles, leurcœur de cible. La littérature a bienmis en évidence, ces quinze dernièresannées, la corrélation entre pro-blèmes urinaires et sexuels, sans éta-blir pour autant de causalités com-munes. La prise du Cialis® a montréune amélioration du syndrome

Plus communément connue sous son appelation anglo-saxonnede cranberry, la canneberge a montré son efficacité dans la réduc-tion des cystites récidivantes. Les hommes ayant subi une RTUPpeuvent-ils profiter des propriétés anti-bactériennes de la petitebaie rouge? Une équipe d’urologues a voulu en savoir plus.

urinaire, sans régler le problème dudébit. C’est maintenant chose faite,avec l’arrivée d’une nouvelle généra-tion du médicament. Une étudeconduite par François Giuliano révèlel’étendue des pouvoirs du Cialis® quiagit autant sur les syndromes uri-naires que le débit, comme pouvaientle faire jusqu’alors les 3 types de trai-tements disponibles pour l’adénomede la prostate. « Avec l’arrivée d’unnouvel inhibiteur PDE5, c’est toutela pratique des urologues qui s’en

Les examens cyto-bactériologiquesdes urines (ECBU) ont un coût 26fois supérieur à celui des bandelettesurinaires. Dans un contexte médico-économique de plus en pluscontraint, la question du recours àces dernières en phaseimmédiatement pré-opératoire (J-1 et J0) vaut donc la peine d’êtreposée. Jérémy Cohen, ancieninterne au Groupe Hospitalier Diaconesses - Croix Saint-Simon (Paris), rendcompte des résultats d’un protocole prospectif d’évaluation initié par les DrsA. El Basri et G. Cariou (membre du Comité infectieux de l’AFU). Alors quecette valeur prédictive de la bandelette a souvent été étudiée dans le cadre dubilan de l’infection urinaire, son utilisation dans le cadre d’une population, apriori non infectée, n’a jamais été analysée. Des arguments plaident en faveurde son utilisation en pré-opératoire immédiat, lorsque l’on veut s’assurer del’absence de toute colonisation urinaire. « Certaines limites sont toutefois àprendre en considération comme la pathologie sous-jacente du patient, legerme éventuellement mis en cause ou le type de chirurgie envisagée », rapporteJ. Cohen. Il serait intéressant d’aller au-delà, en ouvrant des études plusapprofondies qui permettraient ensuite à l’AFU d’établir des recommandationsofficielles. Ce qui pourrait aboutir, le cas échéant, à l’économie d’ECBU réalisésde manière très hétérogène d’un service à l’autre. Le sujet est d’importancepour la communauté des urologues. Preuve en est : elle sera présentée samedien salle Bordeaux de 11H30 à 11H40 lors de la session La sélection du comitéd’organisation. Vous ne pouvez pas la manquer.

P. D.

trouve transformée », souligne François Desgrandchamps, présidentdu symposium. Le Cialis® devient lemédicament de première intentionpour les hommes de 62 à 65 ans chez lesquels apparaissent desproblèmes urinaires et sexuels. « Ne plus avoir à séparer les deuxconstitue une véritable révolutionpour les urologues », poursuit F. Desgranchamps. Désormais, ilfaudra demander à tout patient seplaignant de dysfonctionnementsurinaires s’il ne présente pas égale-ment des troubles érectiles. Finies lesdoubles ordonnances et l’approvi-sionnement en deux pharmaciesséparées. Les hommes munis d’une

seule prescription de l’urologuepourront se rendre chez leur pharma-cien habituel.

P. D.

17H20 - 17H30 salle 342ASession communications orales