Embed Size (px)
Citation preview
cinéma
a rt et essai d e la V
ille d e Sain
t-Denis
ASSOCIATION CINÉM
A L’ÉCRAN
# 192
PROGRAMME
DU 5 DÉCEMBRE 2018
AU1erJANVIER 2019
Tarifs : plein 7 euros / réduit 6 euros ( – 21 ans, étudiants,chômeurs, handicapés, familles nombreuses, +60 ans) / – de 14 ans 4 euros / abonnés* et étudiants Paris 84,50 euros / “le petit tarif” 3,50 euros pour tous* / location lunettes 3D, 1 euro par séance. (*conditions sur notre site ou dans le hall du cinéma)
L’abonnementannuel à l’Écran, 15 euros avec envoi du programme, 8 euros sans, vous donne droit à des invitationset des tarifs préférentiels (1 place pour 2) à nos rencontres, événements, festivals…
et l’Écran vous proposent 4 heures de parking pour 1€ tous les jours sur toutes nos séances, exclusivement au parking Basilique St-Denis. Ticket délivré à la caisse du cinémauniquement lors de l'achat de votre place.
Vous étiez plus de 200 spectateursdevant Libre, le film de Michel Toesca, le dimanche4novembre. Lorsque les lumières se sont rallumées,la salle s’est levée pour applaudir Cédric Herrou,avec nous pour une nourrissante rencontre. Unmoment comme celui-là cristallise à lui seul toute laraison d’être d’un cinéma comme le nôtre. Se retrou-ver, participer à des rencontres, s’enthousiasmerensemble, échanger sur notre monde et ses incohé-rences, faire découvrir des œuvres qu’aucun algo-rithme d’aucune plateforme en ligne ne propose àses abonnés, tel est le pari que nous faisons tout aulong de l’année. Ce mois-ci, tradition des fêtes de find’année oblige, nous vous proposons plusieurs ren-dez-vous lumineux. Nous aurons le plaisir de rece-voir le vendredi 7 décembre, la réalisatrice MarieLosier, autour d’un petit bijou de documentaire, Cas-sandro, the Exotico!, consacré au Mexicain Saúl« Cassandro » Armendáriz, célèbre catcheur gay quifait les beaux jours de sa discipline depuis trente ans.Le jeudi 13 décembre, c’est Gérard Mordillat quenous recevrons pour une projection unique de sondernier film Mélancolie ouvrière. Ensuite, pour fêterla fin de l’année en musique, nous vous proposonsle samedi 15 décembre, un des opéras les plus spec-taculaires de Verdi, Aïda. Et pour traverser en vire-voltant ces fêtes, notre retour du Jeudi est consacréà la comédie musicale, avec quatre films d’antholo-gie, à (re)découvrir sur grand écran.
Boris Spire, directeur
Doubles vies
Continuer
Border
Edmond
Les Confins du monde
Le Grinch
L'Incroyable Histoire du Facteur Cheval
Qui a tué Lady Winsley ?
Grass
Maya
Monsieur
A Bread Factory part 1 & 2
Six portraits
Utoya, 22 Juillet
Mon père
Youssef Chahine
Festival AFCAE-Télérama,
Cassandro, the Exotico! de Marie Losier
�
Dans le monde bariolé et flamboyant de laLucha Libre, Cassandro est une star aussi incon-tournable que singulière. Il est le roi des Exóti-cos, ces catcheurs mexicains travestis qui dyna-mitent les préjugés dans un sport pourtantfortement machiste. Tourné en 16mm avec unecaméra de poing, ce qui renforce autant le pitto-resque du personnage que l’intimité de la rela-tion qui se noue peu à peu avec lui, Cassandro,the Exotico! est exactement à l’image de sonhéros : il sourit, se fait beau, mais ne nous cacherien. Cassandro, par bien des aspects, estcomme une quintessence de l’univers de MarieLosier, cinéaste habituée des survivants, des fra-cassés de la vie, irrésistibles, drôles, colorés etinsolents. Ici, elle s’aventure dans un mondeinconnu, celui de grands types baraqués et decombinaisons en lycra !
Les Chatouillesd’Andréa Bescond
et Éric Métayer
�
�
Odette a huit ans, elle aime danser et dessiner.Pourquoi se méfierait-elle d’un ami de ses parentsqui lui propose de « jouer aux chatouilles »?Adulte, Odette danse sa colère, libère sa parole
et embrasse la vie…Un film fort sur un sujet difficile, et l’énergie
que déploie Andréa Bescond dans cette œuvrecathartique, force le respect et l’admiration.
« Il n’est pas question de guili-guili, mais d’unsujet grave: les abus sexuels sur enfants. Sauf queles réalisateurs choisissent de le traiter avec unelégèreté sin gulière, et un décalage qui se révèle lemeilleur facteur de résilience. Andréa Bescondpeut revendiquer le droit à ce parti pris : cette his-toire est la sienne. Après son livre et son spectacle,Les Chatouilles ou la danse de la colère, dont lefilm est un prolongement, elle choisit de rendreson propos plus universel. » Télérama
VENDREDI 7 DÉCEMBRE À 20:30
Marie Losier
Tante Hilda!de Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux
Tante Hilda, amoureuse de la nature, conservedans son musée végétal des milliers de plantesdont beaucoup sont en voie de disparition. Une nouvelle céréale, Attilem, qui produit des rendements prodigieux, apparaît comme la solution miracle pour enrayer la faim dans le monde. Mais la catastrophe n’est pas loin…
Sale temps à l’hôtel El Royalede Drew Goddard
�
Janvier 1969, une nouvelle décennie se profile.À l’hôtel l’El Royale, un établissement vieillot,oublié des riches et des puissants depuis long-temps, un prêtre, une chanteuse de soul, un voya-geur de commerce, une hippie, un homme énig-matique, et le gérant de l’hôtel vont se retrouverpar hasard… ou pas.Drew Goddard, un des scénaristes de la série
Buffy, et au cinéma de Seul sur Marset Cloverfield,nous propose, comme lors de son précédent film,le cultissime La Cabane dans les bois, un exercicede style sur un genre cinématographique, ici lefilm noir, bourré de surprises et réjouissant.
Petits contes sous la neigeun programme de sept courts métrages
�
D’une montagne enneigée en passant par unemer étoilée, d’une ville tranquille à un océanagité, les héros de ces films transportent le spec-tateur dans leurs aventures joyeuses et poétiques,pour la plupart empreintes d’une magie toutehivernale. Un programme bien mignon qui finitsur une touche évoquant Noël.
à partir de 3 ans le petit tarif
DIMANCHE 9 DÉCEMBRE À 15:00
ciné-goûter le petit tarifà partir de 6 ans
« Et moi alors? »le TGP
« Mad Grass »
Terra Francade Leonor Teles
�
High Life de Claire Denis
Les Âmes mortes3e partiede Wang Bing
�
�
Un groupe de criminels condamnés à mortaccepte de commuer leur peine et de devenir lescobayes d’une mission spatiale en dehors du sys-tème solaire. Une mission hors normes…
High Life est le retour en grande forme de ClaireDenis, dans un film crépusculaire et envoûtant.
« Incursion inaugurale de la cinéaste Claire Denisdans la science-fiction et le dialogue en anglais, HighLife est à classer parmi les sommets du genre. Soitces films rares qui ne s’adressent pas en premier lieuaux fanatiques de la catégorie mais à l’humanitésensible tout entière. » Le Monde
Le nouveau film de Wang Bing marque sonretour à la forme longue. Dans la province duGansu, au nord-ouest de la Chine, les ossementsd’innombrables prisonniers morts de faim il y a plusde soixante ans, gisent dans le désert de Gobi. Qua-lifiés de « ultra-droitiers » lors de la campagne poli-tique anti-droitiers de 1957, ils sont morts dans descamps de rééducation. Le film nous propose d’allerà la rencontre des survivants pour comprendre quiétaient ces inconnus, les malheurs qu’ils ont endu-rés, le destin qui fut le leur. Une œuvre magistrale etun document historique considérable.
Sur les berges du Tage au Portugal, un hommevit entre la tranquillité du fleuve et les relationsqui le rattachent à la terre. Filmé aux quatre saisons,Terra Franca fait le portrait de la vie du pêcheurportugais Albertino, entouré de sa femme Dalia etde ses filles, dont l’aînée s’apprête à se marier.Dans une dramaturgie très simple (discussionsautour d’un repas, préparation d’un mariage, fêtede village à la tombée de la nuit), la réalisatricesaisit la trivialité du quotidien, la douceur desmoments partagés et les accrocs passagers, maisaussi la nostalgie du temps qui passe et la dispa-rition progressive d’un mode de vie, celui de lapêche ancestrale. Doux et délicat.
Premières solitudes de Claire Simon
�
À 16-18 ans, si on a de la chance, on est au lycée.Ici on est à Ivry et on discute entre les cours, mêmeparfois pendant les cours. Assis dans les couloirs,dehors sur un banc ou sur un parapet avec vue surla ville, les jeunes gens dialoguent. Ils découvrentleurs histoires respectives, celles dont ils héritent,racontent leur famille, leurs passions et aussi leursolitude.
Letode Kirill Serebrennikov
�
Leningrad. Un été du début des années 80. Enamont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed etde David Bowie s’échangent en contrebande, et unescène rock émerge. Mike et sa femme la belle Nata-cha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Entourésd’une nouvelle génération de musiciens, ils vontchanger le cours du rock’n’roll en Union Soviétique.
Présentée en compétition lors du dernier festivalde Cannes et véritable choc de cinéma, cette œuvredu cinéaste russe, toujours assigné à résidence dansson propre pays, nous dévoile à travers le parcoursde Viktor Tsoï, idole des jeunes dans la Russie deBrejnev, un pan méconnu de l’histoire du rock sovié-tique. Servi par une mise en scène étourdissante, lefilm est baroque, inventif, généreux, riche en person-nages truculents, tourné vers une lumière tout aussigaie que mélancolique. Celle de la Glasnost qui s’an-nonce, vers la fin du film. Immanquable.
Claire Simon dépeint admirablement les boule-versements intimes de cet âge, entre nostalgie d’uneenfance quasi révolue, prise de conscience de la fra-gilité du monde adulte et appréhension d’un avenirinconnu.
JEUDI 13 DÉCEMBRE À 20:00
Ceux du rail – les Cheminots cinéphiles
Gérard Mordillat
Nous les coyotesde Hanna Ladoul et Marco La Via
�
Amanda et Jake ont la vingtaine et veulent com-mencer une nouvelle vie ensemble à Los Angeles.Rien ne se passe comme prévu pour le jeune couple.Leur première journée dans la Cité des Anges va lesemmener de déconvenues en surprises d’un bout àl’autre de la ville.À l’instar de ses deux personnages principaux,
dans leur odyssée douce-amère d’une journée à LosAngeles, ce premier long métrage de deux jeunesréalisateurs français, rayonne d’énergie, de naïveté,et surtout d’une belle détermination à croquer la vieet le cinéma.
prématurément, elle s’engage dans la défense des droits de ses collègues ouvrières. C’est le début d’un long combat, celui d’une femmeseule contre les préjugés de son temps. On comprend que le militant Gérard Mordillat se soit intéressé à cet étonnant personnage,poursuivant une exploration qui traverse toute son œuvre romanesque et cinématographique,de Vive la Sociale (1983) à Les Vivants et les Morts(2010). Tout son travail a consisté à donner de la chair à l’engagement de son héroïne, à luiinsuffler de l’émotion. Cela passe par la musique de Jean-Claude Petit, fidèle complice du réalisateur,et aussi par l’interprétation de Virginie Ledoyen, qui aux côtés d’un Philippe Torreton magistral,prête son regard noir et décidé à cette femmecombative et généreuse.
Mélancolie ouvrièrede Gérard Mordillat
Née dans une famille de paysans pauvres de la région de Grenoble, Lucie Baud commence à travailler à douze ans dans une filature desoie. Jeune femme, après avoir perdu son mari
mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 5 au 11 décembre 2018 5 décembre 6 déc 7 décembre 8 décembre 9 décembre 10 décembre 11 décembre
Petits contes sous la neige (40’) 14:00 - - 14:00 15:00 14:00 - -
Tante Hilda! (ciné-goûter, 1h26) - - - - 15:00 P - -
Cassandro, El Exotico! (VO, 1h13) 14:15 - 12:00 19:00 17:00 - 20:4520:30 r 18:15
Les Chatouilles (1h43) 15:45 - 14:15 16:15 16:00 16:15 14:15 � 18:0020:45 18:15 20:00 18:15 20:30
Terra Franca* (VO, 1h22) 16:45 - 18:30 14:15 20:30 - - -
Les Âmes mortes – 3e partie (VO, 2h56) 17:45 - - 16:00 - - 20:00
High Life (VO, 1h54) 18:30 - 20:45 18:00 14:15 16:00 -20:30
Premières solitudes (1h40) 15:00 - 12:15 - 18:30 16:15 20:15 -
Sale temps à l’hôtel El Royale (VO, 2h21) 20:30 - 16:00 - 20:00 18:00 18:15
The Blues Brothers (VO, 2h10) - 19:00 r - - - - -
mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 12 au 18 décembre 2018 12 décembre 13 déc 14 décembre 15 décembre 16 décembre 17 décembre 18 décembre
Pachamama (1h10) 14:00 - - 14:00 15:30 16:30 - -
Sur la banquise (ciné-concert, 40’) - - - - 15:00 r - -
Une affaire de famille (VO, 2h01) 14:00 - 14:15 16:15 16:15 14:15 18:0016:45 18:30 16:00 18:15 18:15 16:45 18:30 20:1521:00 20:30 20:30 20:45
Nous les coyottes (VO, 1h27) 15:15 - 12:00 17:00 - 19:00 20:3021:00
Leto (VO, 2h09) 16:15 - 16:30 14:00 14:00 16:00 18:1520:45 18:45 20:30 18:30 20:30
Les Chatouilles (1h43) 19:00 - 12:15 18:30 20:45 - -
Hair (VO, 2h01) - 19:00 r - - - - -
Mélancolie ouvrière (soirée Gérard Mordillat, 1h30) - 20:00 r - - - - -
Aïda (kinOpéra, VO, 2h40) - - - 19:00 k - - -
8
mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 19 au 25 décembre 2018 19 décembre 20 déc 21 décembre 22 décembre 23 décembre 24 décembre 25 décembre
Casse-noisette et les quatre royaumes 14:00 - - 14:00 14:15 14:00 16:15(VF, 1h33) 16:00 16:00 18:00
Pupille* (1h55) 14:15 - 16:30 � 20:45 16:15 16:00 16:0018:30 18:15 20:15 18:0020:30 20:30
Une affaire de famille (VO, 2h01) 16:00 - 14:15 16:00 16:30 14:00 14:15 20:1518:15 18:30 21:00 18:30 16:30
What You Gonna Do when 16:15 - 20:45 14:15 18:00 - -The World’s on Fire? (VO, 2h03) 18:45 20:45
Suspiria (VO, 2h32) 20:30 - - 18:00 - - 20:00
Le Magicien d’Oz (VO, 1h41) - 19:00 r - - - - -
mercredi jeudi vendredi samedi dimanche lundi mardisemaine du 26 décembre 2018 au 1er janvier 2019 26 décembre 27 déc 28 décembre 29 décembre 30 décembre 31 décembre 1er
janvier
Le Retour de Mary Poppins 14:00 - 14:00 14:00 14:00 14:00 16:00(VF&VO, 2h10) 16:15 16:15 18:30 16:15 18:30 16:15 16:15 18:15
20:15VO 20:45VO 20:45
Mauvaises herbes (1h40) 14:15 - 14:15 � - 16:00 18:30 16:1520:30
Yomeddine (VO, 1h37) 16:30 - 12:15 18:00 14:15 - -20:00
Wildelife – Une saison ardente 18:15 - 12:00 16:00 18:30 14:15 18:30(VO, 1h44) 20:30 16:30 18:30 20:00 18:00
20:30
Les Héritières (VO, 1h37) 18:30 - - 14:15 18:00 16:15 -
Chantons sous la pluie (VO, 1h42) - 19:00 r - - - - -
9 CONCEPTION GRAPHIQUE : ANABELLE CHAPÔ / IMPRESSION : TECHNICOM.
Pachamama de Juan Antin
�
à partir de 6 ans
Aïda de Giuseppe Verdi
Si Aïda est l’une des œuvres les plus populaires,elle constitue en même temps une réflexionprofonde sur les hiérarchies du pouvoir. Réputée pour la musique somptueuse de sa fameuse marche triomphale, elle figurecependant parmi les œuvres les plus intimes de Verdi quand elle illustre les émotions intimes des victimes d’un trio amoureux tragique.
XVIIe siècle dans la Cordillère des Andes. Unpetit Indien, Tépulpaï vit heureux dans son villageoù les villageois célèbrent la terre mère Pacha-mama. Un jour, le précepteur Inca décide d’empor-ter la Huaca (sorte de statue en or sacrée) pour l’of-frir au grand Inca.Tépulpaï, bientôt suivi de Naira, (qu’il appelle
« madame parfaite ») accompagnés d’un lama etd’un tatou, partent à la recherche de l’idole sacrée.Ce film au graphisme coloré et stylisé, présente
un beau travail iconographique sur l’art précolom-bien, les poteries, tissus et les paysages. Il a étéchoisi en film de Noël 2018 et ainsi présenté à auxenfants des écoles élémentaires de la ville.
www.lecranstdenis.org
SAMEDI 15 DÉCEMBRE À 19:00
KinOpe� raFestival de Saint-Denis
DIMANCHE 16 DÉCEMBRE À 15:00
à partir de 3 ans
Sur la banquise
Royal Boudoir Orchestrale Forum des images
Cinémas 93goûterIl s’en passe des choses, sur la banquise! Une fillette et un ours polaire parcourent un grand voyage, un adorable pingouin se lance dansune course folle pour remporter un poisson d’or tandis qu’un éléphant et un rhinocéros frigorifiés se livrent à une bataille de boules de neige encompagnie d’un pingouin facétieux… Un programme enjoué, malicieux et poétique aux sonorités hawaïennes!
Casse-noisette et les quatre royaumesde Lasse Hallström et Joe Johnson
�
Dans une famille endeuillée par le décès de lamère, la veille de Noël, les trois enfants reçoivent uncadeau de leur défunte mère. Clara, la cadette,reçoit une boîte mystérieuse qui ne peut s’ouvrirqu’avec une clé spécifique. Bientôt elle se retrouvedans un monde fantastique où une guerre fait rageentre les royaumes.
De très beaux effets spéciaux, la musique deTchaïkovski, et l’accent mis résolument sur le mer-veilleux font de ce film un parfait conte de Noël.
pour tous, à partir de 7 ans
Le Hibou et le Corbeau: une légende Eskimode Co HoedemanLittle Auk and The Golden Fishde Dimitri MitselosEskimal de Homero Ramírez TenaLa P’tite Ourse de Fabienne ColletFishing with Sam d’Atle S. BlaksthFrozen Fun de Verena Fels
Une affaire de famillede Hirokazu Kore-Eda
�
�
Palme d’or plus que méritée du dernier festivalde Cannes, Kore-Eda, auteur de plus d’une dou-zaine de films (Still walking, Tel père tel fils…),fait partie de ces cinéastes que nous sommes heu-reux de retrouver à chaque nouveau film. Aveccette affaire de famille, il ne s’agit pas seulementd’un Kore-eda de plus, le film est une véritablemerveille d’incorrection placide. L’histoire estsimple et complexe à la fois, celle d’une drôle defamille qui n’en est pas une. Il y a l’homme quifait ses courses sans rien payer grâce à la compli-cité d’un jeune garçon qu’il a recueilli il y a desannées, la femme qui travaille, la grande fille (quin’est pas la leur) qui bosse dans un peep-show, lagrand-mère qui les héberge, et une petite fille quetous adoptent, battue par ses parents qui habitentà côté. Le style est délicat, épuré et sans brandiraucun drapeau militant, le cinéaste démonteavec finesse les idées reçues sur la fameuse“famille normale” qui, comme chacun sait,n’existe pas. Magnifique!
Pupilles de Jeanne Herry
�
Pupille retrace le parcours d’un bébé, de l’ac-couchement sous X d’une jeune mère ne souhai-tant pas le garder jusqu’à son adoption par unefemme monoparentale. Sur son chemin, des infir-mières, des assistantes sociales, des conseillers àl’adoption, une famille d’accueil provisoire etquelqu’un qui rêve de lui donner tout son amour.Avec beaucoup de pudeur, de sensibilité et de jus-tesse, la réalisatrice (Elle l’adore déjà avec San-drine Kiberlain) s’est largement documentéepour raconter le parcours du combattant del’adoption, décrivant un monde où chacun sedévoue corps et âme à une mission de sauvetagede ces enfants mal embarqués dans la vie.Ludique et instructif.
What You Gonna Do When The World’s On Fire?
de Roberto Minervini
�
Un an après la mort d’Alton Sterling, une chro-nique de la communauté afro-américaine deBaton Rouge en Louisiane, durant l’été 2017,quand une série de meurtres violents agite lepays. Une réflexion sur la question raciale, unportait intime de celles et ceux qui luttent pour lajustice, la dignité et la survie dans un pays qui lesmaintient à la marge.Si de nombreux films ont évoqué cette année
la situation dramatique que vit actuellement (oudans le passé) la population afro-américaineaux États-Unis, rares sont ceux aussi éblouis-sants et bouleversants que cette œuvre magis-trale de Roberto Minervini (Le Cœur battant,The Other Side). Formé à l’école de la photographie et du jour-
nalisme, le cinéaste transalpin nous plonge auplus près de cette communauté et de son intimité,et la force de sa mise en scène, qui brouille lesfrontières entre documentaire et impression defiction, donne un écrin magnifique au courage deces hommes et ces femmes.
Suspiriade Luca Guadagnino
�
Susie Bannion, jeune danseuse américaine,débarque à Berlin dans l’espoir d’intégrer la célè-bre compagnie de danse Helena Markos.Madame Blanc, sa chorégraphe, impressionnéepar son talent, promeut Susie danseuse étoile…Pourquoi faire un remake du chef-d’œuvre
baroque de Dario Argento ? Le réalisateur deCall Me by Your Name ne cherche donc pas à imi-ter, ou surenchérir, mais plutôt à déstructurer lefilm initial et reconstruire un univers parallèle.Ici l’Allemagne ésotérique de Fribourg fait placeà celle de la guerre froide et des Brigades rouges,un Berlin hanté par les fantômes du nazisme. Et la flamboyance technicolor et gore d’Ar-
gento fait, elle, place à une mise en scène plussèche, anxiogène, clairement inspirée ducinéma de Fassbinder. De cette contre-proposi-tion radicale émerge un film parfois imparfait,mais troublant et hypnotisant.
Le Retour de Mary Poppinsde Rob Marshall
�
Michael Banks travaille à la banque où sonpère était employé, et il vit toujours au 17 alléedes Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel,Georgie et John, et leur gouvernante Ellen.Comme sa mère avant elle, Jane Banks se batpour les droits des ouvriers et apporte son aide àla famille de Michael. Lorsque la famille subitune perte tragique, Mary Poppins réapparaîtmagiquement dans la vie de la famille. Avecl’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujoursoptimiste, Mary va tout faire pour que la joie etl’émerveillement reviennent dans leur exis-tence… Elle leur fera aussi découvrir de tout nou-veaux personnages pleins de fantaisie, dont sacousine, l’excentrique Topsy.Impossible de voir ce film à l’heure de la rédac-
tion de ce programme: donc à vous de juger!Comédie musicale, mélange d’animation, choré-graphies, magie, la bande-annonce laisse augu-rer du meilleur!
pour tous, à partir de 7 ans
WildlifeUne saison ardente
de Paul Dano
�
Dans les années 60, Joe, un adolescent de qua-torze ans, assiste impuissant à la lente dégrada-tion des rapports entre son père et sa mère. Jean-nette, interprétée par Carey Mulligan, se met àtravailler, alors que son mari (Jake Gyllenhaal), aperdu son travail et ne s’en remet pas. Dès lors,plus rien ne sera comme avant. Le premier filmde l’acteur américain Paul Dano relate l’émanci-pation d’une femme dans l’Amérique du débutdes années 1960, chronique d’un couple quivacille, le tout vu par les yeux de l’enfant.
« Je veux que ce film soit personnel. Je veuxexplorer des sentiments qui ont été les miens, àtravers le personnage de Joe et m’interroger surla famille, les rapports entre un enfant et sesparents. Je veux comprendre comment, mêmelorsque les pires choses arrivent, nous parvenonsà survivre, à être encore une famille. Nous neserons plus jamais les mêmes, mais l’amourdemeure. » Paul Dano.
Mauvaises herbesde Kheiron
Yomeddinede A.B. Shawky
�
Les Héritièresde Marcelo Martinessi
�
Beshay, lépreux aujourd’hui guéri, n’avait jamaisquitté depuis l’enfance sa léproserie, dans le désertégyptien. Après la disparition de son épouse, ildécide pour la première fois de partir à la recherchede ses racines, ses pauvres possessions entasséessur une charrette tirée par son âne.Ce premier film, sans misérabilisme, raconte une
belle aventure humaine qui nous questionne surl’acceptation de la différence et l’importance de setrouver un foyer. Ce road-movie permet de traverserun pays, l’Égypte, qui ne peut se résumer aux nantisduCaire et aux pyramides pour touristes, et où cha-cun tente de survivre…
Asuncion, Paraguay. Chela, riche héritière, amené la grande vie pendant trente ans avec Chiquita.Mais au bord de la faillite, elle doit vendre tous sesbiens et regarde Chiquita, accusée de fraude, partiren prison. Alors qu’elle n’a pas conduit depuis desannées, Chela accepte de faire le taxi pour un groupede riches femmes âgées de son quartier et fait la ren-contre de la jeune et charmante Angy.Ce film est une belle surprise, réalisant finement
le portrait d’une émancipation tardive et une cri-tique de l’oligarchisme dans les sociétés sud améri-caines. À découvrir!
�
Parmi toutes les comédies françaises qui sortentchaque année, peu nombreuses sont celles qui sor-tent du lot. Mauvaises Herbes fait partie de cespetites perles sincères et généreuses qui mettent debonne humeur. Waël, un ancien enfant des rues, viten banlieue parisienne de petites arnaques qu’ilcommet avec Monique, une femme à la retraite quitient visiblement beaucoup à lui. Sa vie prend untournant le jour où un ami de cette dernière, Victor,lui offre un petit job bénévole dans son centre d’en-fants exclus du système scolaire.
Pour finir l’année de manière festive, nous vousproposons un mini cycle de grands classiques de lacomédie musicale made in Hollywood, à redécou-vrir sur grand écran.Quatre films et quatre époques différentes : on
commence par l‘euphorisant The Blues Brothers,réalisé par un des cinéastes les plus facétieux du“nouvel Hollywood”, John Landis (Le Loup-garoude Londres, Un fauteuil pour deux, et le mémorableclip pour Michael Jackson, Thriller). Cette comédieculte et over the top, qui réunit un nombre impres-sionnant de stars du cinéma et du rhythm and blues,est le symbole d’une époque. On passera ensuite de Chicago à New York, pour
un autre symbole, l’adaptation cinématographiquepar Milos Forman de la comédie musicale de Broad-way, Hair. Si ce film date de 1979, la création de lapièce de Galt MacDermot date de 1967, et incarnela contre-culture américaine hippie, devenantl’hymne des mouvements pacifistes contre laguerre du Vietnam.À l’approche de noël, nous vous proposerons l’im-
mortel Magicien d’Oz, un des premiers films entechnicolor, dont la production douloureuse et coû-teuse (cinq mois de tournage, et connaîtra le passagede plusieurs réalisateurs dont George Cukor et King
LE RETOUR DU JEUDI
Vidor) donnera un des plus grands succès del’époque, avec l’inoubliable chanson interprétée parJudy Garland, Over the Rainbow.Et pour terminer le programme et l’année 2018,
pourquoi ne pas venir voir ou revoir en famille LAréférence des comédies musicales, l’inoubliableChantons sous la pluie? : pour revoir les numérosde claquette de Gene Kelly, ou se faire envoûter ànouveau par Cyd Charisse dans la scène du rêve. Unfilm qui redonne le sourire à chaque vision, imman-quablement, depuis 65 ans.
�
The Blues Brothers de John Landis
�
Hair de Milos Forman
�
Marguerite Chabrol
Le Magicien d’Oz de Victor Fleming
�
Chantons sous la pluiede Stanley Donen et Gene Kelly
cycle Comédie musicale
