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#44 / 2014 monsport Quand les glaciers se jettent à la mer… TREKKING EN PATAGONIE Jusqu’où ne pas aller trop loin… L’ULTRA-TRAIL DESTRUCTEUR ? Electrique mais toujours authentique L’e-VTT POUR DE NOUVEAUX CHALLENGES Sur les parois du Yosemite Park VANESSA FRANÇOIS : HANDICAP, CONNAÎT PAS ! monsportmagazine.com 3,95€ mes destinations GRAND VERT 100% OUTDOOR! Un numero ,

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monsport-mijnsport is a quarterly dedicated to running, water sports, outdoor sports, winter sports... and by extension to tourism, health, gastronomy, environment, mobility... More than a magazine, a state of mind ! Available every 3 months in Belgium and France. Follow us on http://www.monsportmagazine.com !

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#44 / 2014m

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Quand les glaciers se jettent à la mer…TREKKING EN PATAGONIE 

Jusqu’où ne pas aller trop loin… L’ULTRA-TRAIL DESTRUCTEUR ?

Electrique mais toujours authentiqueL’e-VTT POUR DE NOUVEAUX CHALLENGES

Sur les parois du Yosemite ParkVANESSA FRANÇOIS : HANDICAP, CONNAÎT PAS !

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Autres paysages, autre rythme. On fait le break pour se vider le tête etrecharger les accus… N’est-ce pas la fonction première des congés ? Se remettre« à neuf » par la détente et l’activité physique, de préférence dans un environnementserein : cette belle nature qui s’offre à ceux qui la respectent.

Bien sûr, pour la majorité d’entre nous, la pause estivale passe par les loisirs actifs :jogging, mountain bike, cyclo, escalade, hiking… Toutes ces disciplines outdoor sont aucœur du numéro que vous tenez en main. Un monsport new look, puisque - vous l’aurezremarqué - il adopte un format plus confortable pour un meilleur équilibre entre le texte etl’image. C’est particulièrement perceptible dans les sujets ‘voyage-aventure’ qui voustransporteront cette fois dans les déserts proche-orientaux, sur les parois verigineuses duYosemite Park, dans les stations alpestres les plus accueillantes et sur les immenses glaciersde Patagonie… De quoi vous permettre de passer quelques bonnes heures de lecture !

Puis, il y a la santé, une rubrique que nous voulons pertinente. Avec notamment unarticle édifiant sur les dangers que génère la pratique excessive du trail running. S’il estgratifiant d’établir des performances et merveilleusement stimulant de relever deschallenges, il n’en faut pas moins raison garder. Même si vous êtes un cador et même sipuiser dans vos réserves ne vous a jamais posé de problèmes, méfiez-vous de« la course de trop » : c’est prendre le risque de graves séquelles qui pourraient voustenir éloignés des pelotons pendant trop longtemps.

Rester lucide, ne jamais se surestimer : c’est notre conseil en ces temps de vacancesque nous vous souhaitons riches d’échanges, d’expériences et de plaisirs simples danscet univers du sport que nous aimons tant.

Denis Asselberghs rédacteur en chef

CHANGER D’AIR…

3Editorial

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monsport 5SommaireSOMMAIRE Editeur responsable

Directeur de la publicationDenis [email protected]

Rédacteur en chefDenis Asselberghs

Mise en pageDirection artistiqueEmeric de Baré[email protected]

CollaborateursMaxime Aubertin, Auriana Beauté, Louise Biron,Paul Chance, Mark De Geest, Bernard Frantz,Raphaël Godet, Sophie Mathay, NolwennPatrigeon, Jacqueline Reul, Grégory Rohart,William Thovex, Julie Verbeke, Eric Verschueren

PhotosShutterstock, Photonews, Grégory Rohart, Bernard Frantz, Auriana Beauté, Maxime Asselberghs,Nicolas Pirlot, Ciryl Charpin, Stéphane Regnard,Rosanna Castrini, Shaun Argent, Rich Christiansen,Moustache Bikes, A.S.O./S.Boué, Red Bull Content Pool,La Haute Route Communication, Porsche Pix-Gallery, On Running, Scott Sports, Julbo Media+ Galeries : Trans Tunisia (Thierry Dricot, Luc Paquier, Sophie Mathay, Birgit Carly) - Anna Frost (Salomon Press, Jordi Saragossa) - B&E Inventational (David Malacrida) - Hazel Findlay(Big UP Productions) - Anjou Vélo Vintage (B. Bechard, C. Pilard) - Les Contamines presse (G. Lansard) - Les Saisies presse (J.L. Armand, A. Parant) - Avoriaz presse (S. Lerendu, P. Gombert) -Le Beaufortain presse (C. Martelet, J. Dorol, G. Lansard) - Praz de Lys-Sommand presse (L. Girard, F. Patry) - Châtel presse (J.F. Vuarand) -Frappadingue (Panam Xtrem 2013) - Roc d’Azur(Blanco Negro) + Archives : Fondation Lafuma (Daily Mail) -Osprey - Eric Verschueren (Streetstepper) - panzenberger.com - altitudefilm.fr (VanessaFrançois) - berge-im-kopf.ch

Couverture© Scott Sports > action Contessa Genius 710

Publicité (Belgique et international)Maxime AsselberghsBig Bang Agency+32 (0)498 20 71 [email protected]

Publicité (France)Karine ChapochnikChapcom Media +33 (0)4 26 03 47 [email protected]

Distribution & [email protected]

monsport est une publication Rushmore Communicationav. de l’Exposition 424 – BT 201090 Bruxelles Belgique +32 2 307 51 [email protected]

monsport masanté #44MON ACTU

06PORTFOLIO

Anna, Hazel, Wouter, Torin et les autres

15AGENDA

Préparez la rentrée !

DOSSIER OUTDOOR

18RUNNING

Des groupes très motivants

22CARNET DE COURSE

Frappadingue… vraiment dingue

26GRAND-MESSE Le Roc d’Ardenne

29FILLES ET VTT

En plein boum !

32ASSISTANCE ÉLECTRIQUE

La révolution VAE

36LE STREETSTEPPER

Un hybride très tendance

38TEST HIKING

6 chaussures à la loupe

44FONDATION LAFUMA De la nécessité d’être éco

46VANESSA FRANÇOIS

Elle a la foi !

50D’HIER ET D’AUJOURD’HUI L’évolution des sacs Osprey

53Y VOIR CLAIR Julbo RX Trem

CAHIER GRAND VERT

54AVORIAZ

Des vététistes choyés

56BEAUFORTAIN Le goût du vrai

58CHÂTELA fond la forme !

60PRAZ DE LYSEscalade et parapente

ON THE MOVE

62ANJOU VÉLO VINTAGESi trop sérieux, s’abstenir

64TRANS TUNISIAQue du bonheur !

70SHOPPINGLe top des équipements

PIXPAGES

76PHOTO AWARDSDes lecteurs très doués…

78MATÉRIELEt pourquoi pas un drone ?

79COUNTRYSIDELa nature en numérique

MA SANTÉ

80ULTRA-TRAILGare aux excès

83LA BANANENe vous privez pas

84FAIT MAISON Le granola d’Auriana

MES DESTINATIONS

86BIBLIQUE…Trek en Terre Sainte

93LA PATAGONIE Entre gauchos et manchots

MA PLANÈTE

98CLIMATOLOGIELes colères de Werner Munter

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Victime d’une fracture de fatigue, la charmante Néo-Zélandaise a vécu deux années degalère, mais elle s’est bien soignée pour finalement revenir au top. La preuve : cette magni-fique victoire sur la Transvulcania, en Espagne, aux Canaries. Surclassant la concurrence lors decette première épreuve des Skyrunner® World Series version Ultra, notre « kiwi survitaminé(e) » (quinous a fait le plaisir d’intégrer le jury des monsport Photo Awards - ndlr) en a profité pour s’attaquerau record de l’épreuve. Objectif atteint, puisqu’Anna a amélioré de près d’une minute le temps qu’elleavait elle-même établi lorsqu’elle s’était imposée en 2012. Son chrono : 8 heures, 10 min et 41 sec.Ambassadrice de Salomon, Miss Frost portait pour l’occasion une séante tenue bleue issue de lacollection qu’elle a dessinée avec son partenaire. On retiendra aussi son grand sourire tout au longdu parcours, sa joie de vivre si communicative. Une véritable marque de fabrique. Car pour AnnaFrost, courir, c’est avant tout prendre du plaisir. Belle philosophie !

Anna Frost

6 monsport

Retour gagnant !

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7Mes Exploits

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Respect pour cette blonde Anglaise, la toute premièrefemme à avoir grimpé une voie traditionnelle en E9 ! Uneascension folle sur une dalle de 48 mètres à laquelle vousavez pu assister dans le moyen métrage « Spicy Girl » pro-jeté lors du dernier Banff (le festival du film de montagne etd’aventure). Quand on apprend que cette paroi, qui se dresseà Dyer's Lookout (dans le Devon), est exposée aux vents et balayée par les embruns d’une merrarement calme, on ne peut qu’être épaté par l’audace de Hanzel Findlay, 23 ans, diplômée enphilosophie à Bristol. Détail amusant… et humour typiquement british  : la voie empruntées’appelle « Once Upon A Time In The Southwest ». Depuis ce tour de force, la sujette de Sa TrèsGracieuse Majesté défie la verticalité aux quatre coins de l’Europe, mais aussi dans le YosemitePark, l’un de ses spots favoris, à l’instar de Vanessa François que vous retrouverez en page 46.

Hazel Findlay

9Mes Vertiges

Qu’elle est raide, ma falaise !

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C’est le 4 mai qu’a été portée sur les fonts baptismaux cette course quifédère les joggeurs à travers 6 continents et 32 pays. Une épreuve pla-nétaire pour la bonne cause : réunir des fonds au profit d’une associa-tion œuvrant dans la recherche médicale (les lésions de la moelle épi-nière). D’emblée, les promoteurs ont affiché un bilan positif avec 35.397participants et plus de 3 millions d’euros récoltés. Bravo ! En Belgique, àYpres (photo ci-dessous), ils étaient 2.142 à avoir répondu présent. Malgréun soleil radieux pas idéal pour les grosse perfs, le peloton a défié avec bra-voure la maudite Catcher Car… On vous rappelle le principe : démarrantune demi-heure après le coup d’envoi, cette voiture-balai élimine les concurrents au fur et à mesurequ’elle les dépasse. Le dernier «  survivant » se nomme Wouter Decock. Il n’a été rattrapéqu’après 65,11 km. Impressionnant ! Mais que dire alors de Lemawork Ketama et HuamanQuispe qui ont respectivement couvert 78,57 et 78,48 km, l’un à Sankt Polten enAutriche, l’autre à Lima au Pérou. Ils sont les grands dominateurs de ces 1ers WingsFor Life World Run. A noter qu’à Ypres, la mignonne Nele Louwagie s’imposechez les filles. Plusieurs célébrités ont soutenu l’événement à travers le monde,comme Sebastian Vettel, Lindsey Vonn, Mark Webber et David Coulthard. En2015, les runners ailés s’élanceront le 3 mai. Notez-le déjà dans votre agenda !

Wings For Life World Run

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WouterDecock

NeleLouwagie

Essai transformé

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11Mes Coups de Coeur

Un jour, une course, une planète… Petit patchwork d’imagesramenées de Vérone (Italie), Barcelone (Espagne), Sankt Pölten(Autriche), Darmstadt (Allemagne), Ljubljana (Slovénie), Zadar(Croatie), Bucarest (Roumanie), Florianopolis (Brésil), CapeTown (Afrique du Sud) et Auckland (Nouvelle-Zélande).

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Neige de glacier à la pointe de l’été ? Non, neige de printemps pour vous garder au frais…Car monsport adore la glisse et prépare déjà le prochain hiver. Voilà pourquoi ces photos quifleurent bon les flocons ! Elles ont été prises aux Arcs les 5 et 6 avril lors du B&E Inventational, unévénement hors du commun initié par le Canadien Phil Casabon (aka « B-Dog ») et le SuédoisHenrik Harlaut (aka « E-Dollo ») : deux skieurs à l'imagination débordante, sans doute les plus ins-pirés du moment. Pour leur petite partie de jambes en l’air, B&E avaient imaginé un terrain dejeu complètement fou. Ils y ont convié 19 riders triés sur le volet. Phil et Henrik voulaient mettrela barre haut, très haut. Leur ambition : révolutionner la discipline, la réinventer, rien de moins !Le show fut de toute beauté, privilégiant le style à la difficulté pour un maximum de fun et un mini-mum de pression. Avec un joli succès à la clé, puisque 5.000 spectateurs et quelque 35.000 inter-nautes ont suivi le contest en live. Torin Yater-Wallace, l’étoile montante du halfpipe - élu meilleur riderde la journée par ses pairs - est reparti avec 10.000 dollars, tandis que la légende du freeski CandideThovex marquait une fois encore les esprits avec un surprenant double backflip.

B&E Inventational

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Le show avec B-Dog et E-Dollo !

CandideThovex

Phil Casabon et Torin Yater-Wallace(de G. à DR.)

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13Mes Revenons-y

HenrikHarlaut

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monsport

TRAILS, VARIEZ LES PLAISIRSMontagne, campagne ou ville… Le running tout

terrain se diversifie en réclamant des efforts parfois trèsdifférents. C’est tout bénéfice pour la discipline et le cercle

des adeptes qui s’agrandit chaque jour un peu plus. • 29 AUG > The North Face Ultra-Trail du Mont-Blanc® : 168 km et 9.600 m de dénivelé depuis Chamonix. C’est le Graal ! • 13 SEPT > Le 3e Ecotrail de Bruxelles avec tout un panel decourses : 9, 19 et 80 km, en solo, en duo, en rando et même enformule Run Bike Bike.• 28 SEPT > Toujours à Chamonix, décidément très prisé, lesrecalés de l’UTMB (ou les revanchards ?… ou les infatigables ?)prendront plaisir à disputer le Trail des Aiguilles Rouges (50 km / 4.000 m D+) ou le P’tit Trail (15,6km /1.240m D+).• 5 OCT > Le Jura est une région splendide et Besançon, uneagglomération paisible, agréable. Mais avec le Jungle Run,changement d’ambiance : c’est la folie sur 7 ou 14 km, avecune foule d’obstacles à affronter (filet de grimpe, champs depneus, tuyaux, franchissement de voitures, bennes, rondins,mousse, fumée, bus, etc). Lire à ce propos le Carnet deRaphaël Godet en page 22.

• 19 OCT > retour à une ambiance plus calme… et moinsboueuse : le Brugge Urban Trail vous invite à sillonner la Venisedu Nord sur 10 km à travers espaces verts, canaux et vieillespierres.

MARATHONS, UN FLORILÈGEPour boucler les mythiques 42,195 km, la fin de l’été et surtoutl’automne sont des périodes propices. Le calendrier offre 1001possibilités, du plus prestigieux au plus improbable. Exemple :courir sur une île anglo-normande, à Guernesey (24 AUG),c’est sympa et très minimaliste. Plus hard et plus pentue, la Suisse vous convie au Jungfrau Marathon (13 SEPT). A Cologne, le coup d’envoi sera donné au pied d’une des plusbelles et plus hautes cathédrales d’Europe (14 SEPT). Envie deposer les pieds à l’autre bout du monde : Sydney vous fixe ren-dez-vous le 21 SEPT. Ou Moscou, le même jour ?… mais en cestemps troublés, ce n’est pas politiquement correct. Le trekkingde Grégory Rohart (page 93) vous a fait rêver ? Alors, va pourle Patagonian International Marathon (27 SEPT). Le lendemain,vous avez le choix entre Montréal et Berlin. L’accueil dans la capitale allemande est toujours très apprécié des coureurs.Le 5 OCT, Lisbonne vous attend, mais, attention, ça monte et

PROFITEZ DES VACANCES…

15Mes Rendez-Vous

pour preparer la rentreeAGEN

DA

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ça descend non-stop. Donc, dur, dur ! Le même dimanche, à Bruxelles, c’est plus simple (encore que…). Le 12 OCT, reliefnettement plus plat à Eindhoven - normal, les Pays-Bas - etChicago qui borde le Lac Michigan. Le 18 OCT, grosseambiance à Bilbao et, le 19 OCT, à Amsterdam. Besoin d’eaupour vous donner du courage ? Le Marathon des NiagaraFalls se déroule côté canadien le 26 OCT. Même date pourVenise et sa lagune. Vous voulez du rude et du chaleureux :Dublin le 27 OCT, voilà ce qu’il vous faut. Pour New York, vousdevrez patienter jusqu’au 2 NOV. Et si vous exigez la météoidéale, pourquoi pas Lanzarotte dans les Canaries (29 NOV) ?Enfin, c’est en Toscane que vous affronterez l’hiver, avec lesmarathons de Florence (30 NOV) et de Pise (21 DEC).

VOUS VOULEZ PLUS COURT ?Trois bons plans pour ceux qui aiment l’asphalte. Le 28 SEPT, Paris-Versailles qui démarre près de la Tour Eiffel, grimpe la terrible côte de Meudon et se termine après 16 km aux portes du château

qui fit la gloire du Roi Soleil. Le 12 OCT, pourquoi ne pas essayer les 20 Km de Paris (à ne pas confondre avec le semi) ? Et le 7 SEPT, si vous n’avez pas de projet pour occuper gaiement votre dimanche, inscrivez-vous à la Color Run de Tour & Taxis. Vous en reviendrez rose de bonheur (ou jaune, ou bleu…).

MA BÉCANE ET MOILe vélo continue à faire recette, y compris le cyclo qui, aprèsquelques années difficiles, revient en force. Beaucoup de sorties à caractère sportif sont organisées. En voici une dizaine pour finir la saison en beauté.• 9 AUG > La Decathlon Classic Leuven : de 42 à 169 kmselon vos aptitudes ou vos envies.• 16 au 22 AUG > La Haute Route Dolomites Alpes Suisse : 7 étapes chronométrées de Venise à Genève.• 23 AUG > Les Géants des Ardennes : 85 ou 143 km depuis Liège (Angleur). • 24 et 25 AUG > La Haute Route Compact : 2 étapes

16 monsport

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chronométrées de Genève à Courchevel.• 24 au 30 AUG > La Haute Route Alpes : 7 étapes chronométrées de Genève à Nice.�• 30 AUG > Climbing for Life : la montée du Tourmalet qui culmine à 2.115 m et, la veille, une rando de 105 km autour d’Argelès. • 1 au 7 SEPT > La Haute Route Pyrénées : 7 étapes chronométrées de Barcelone à Anglet sur la Côte Basque.• 13 SEPT > La Ronde Picarde : de 50 à 180 km au départ d’Abbeville dans la Somme.

A CHACUN SON NIVEAU A moins d’être un athlète de pointe, il y a peu de chance que vousparticipiez à ces meetings… mais persévérez, l’espoir fait vivre !• 21 AUG > athlétisme, IAFF Diamond League à Stockholm

• 25 AUG au 7 SEPT > US Open de tennis à FlushingMeadows (Queens, New York)• 24 et 28 AUG > athlétisme, IAFF Diamond League àBirmingham et Zurich• 3 au 7 SEPT > Championnat du Monde de VTT/Trial àHafjell (NOR)

• 5 SEPT > athlétisme, Memorial Van Damme au Stade RoiBaudouin pour clôturer la IAFF Diamond League 2014• 13 SEPT > Championnat d’Europe de Triathlon longue dis-tance à Almere (NL) • 11 OCT > Ironman à Kailua-Kona qui n’est autre que le trèsfameux triathlon d’Hawaii (USA)

er

• 28 OCT au 3 NOV > tennis, finale de la Fed Cup • 17 au 23 NOV > tennis, finale de la Coupe Davis

Pour le plaisirdes yeux : MariaSharapova enroute vers une 2e victoire àFlushing aprèscelle de 2006 ?

Mes Rendez-Vous

Comme d’hab, un plateau royal au prochain Van Damme.

Souvenir intensequand, l’an passé,Frederik Van Lierdegagnait l’Ironmand’Hawaii !

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COURIR EN GROUPE

La course à pied fait un retour en force. Les pelotons des joggings et des marathonsn’ont jamais été aussi fournis. On voit des gens trottiner partout et à toute heure. Dans les bois, sur les RAVELs. Même sur les pistes d’athlétisme. Et de plus en plus souvent, on croise de grands groupes : généralement des débutants sous la conduited’un coach. Clairement, la révolution est en marche… accélérée. par Eric VERSCHUEREN

le second souffle du running

Le renouveau du jogging 18Frappadingue, attention les taches… 22Alpes, Azur, Ardennes, 3 ROC ou rien ! 26 VTT, aussi l’affaire des filles 29VAE, take it easy 32Streetsteppers, ça vient de sortir 36Comparatif chaussures de hiking 38Lafuma, une fondation 44Portrait Vanessa François 46Osprey then & now 50Zoom Julbo RX Trem 53

De l’air et de l’action !

18 monsport

A la fin des années ’60, surtout en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis, on vit apparaître unnouveau sport voué à un bel essor : lejogging. A la base, il s’agissait de courircalmement, sous la barre des 10 km/h, ce qui

Depuis quelques années, le running regagne du terrainavec une vigueur inattendue.Les grands rendez-vous sonttrès vite sold out, certains

marathons comme Londres ou New York organisant même

des loteries pour départager les candidats !

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19Dossier Outdoorn’est plus vrai maintenant, car si le terme jog-ging est resté, l’allure, elle, s’est adaptée auxenvies et aux capacités des pratiquants.Pendant plus de 10 ans, le nombre d’adeptesest allé grandissant. Des rendez-vous impor-tants ont vu le jour, comme le marathon deNew York (première édition en 1970), puisceux de Berlin (1974), Paris (1976) etLondres (1981). Après un pic au milieu desEighties, l’enthousiasme s’est peu à peu tassé.Pas que le soufflé soit complètement retombé,mais il était clair que la courbe de progressionavait arrêté de grimper, Monsieur et MadameTout le Monde choisissant de se diriger versd’autres sports récréatifs comme le VTT, le ten-nis, la randonnée, voire le golf.

UNE VIGUEUR RETROUVÉE Or, depuis quelques années, le runningregagne du terrain avec une vigueur inat-tendue. Les courses de 10 à 15 km voientleurs entry lists grossir. Les grandesépreuves sont très vite sold out, certainsmarathons comme Londres ou New Yorkdevant même passer par la case loteriepour départager les candidats ! Deuxtendances lourdes expliquent ce phéno-mène : l’arrivée en masse des femmes etle succès du trail running, nom à colora-tion « marketing » donné aux courses-nature, celles qui se disputent sur des sen-tiers, dans le sable ou sur les terrains

montagneux, par opposition à l’asphaltequi caractérise les joggings routiers.

LES « FÉMININES » AFFLUENT Pour les femmes, les statistiques confirmentnotre propos. Voici 10 ans, sur 100 inscritsà une course de 10 km, 10% à peineétaient de sexe féminin. En 2014, ce pour-centage est à multipler par 3 ou 4 ! Mieux,des promoteurs réussissent des scoresincroyables en montant des joggingsexclusivement destinés à ces dames et cesdemoiselles. Nos fidèles lecteurs se sou-viennent d’ailleurs que monsport a montréla voie en imaginant avec Jacques Borléela « Ladies Run Olivia Borlée » (devenue

ensuite « Spirit Run Olivia Borlée »). En2009, pour son lancement, elle réunirad’emblée pas loin de 1.500 participantessur un parcours tracé dans un des lieux lesplus bucoliques de Bruxelles : le Bois de laCambre. Aujourd’hui, d’autres organisa-tions ont pris le relais avec des chiffresde fréquentation en hausse constante.Exemple : 3.000 filles se sont retrouvées àCourtrai en mai 2013. Pourquoi tant defemmes, comment l’expliquer ? Sans doutepar le phénomène des groupes d’initiationdu genre « Start to Run » ou « Je courspour ma forme ». L’idée (évidemmentdictée par des considérations commerciales :plus il y a de coureurs, plus il y a d’ache-

Voici 10 ans, sur 100 inscrits à une course de 10 km, 10% à peine étaient de sexe féminin.Aujourd’hui, les filles sont 3 à 4 fois plus nombreuses !

La femme est-ellel’avenir du jogging ? En tout cas, elle contribue à son renouveau.

Pour sa première édition, en 2009, la Ladies Run Olivia Borlée avait rencontré un franc succès.

Page 20: monsport 44

20 monsport Dossier Outdoorteurs potentiels sur le marché du running -CQFD) est de « transformer » des néo-phytes complètes en sportives capablesde tenir 5, 10, voire 21 kilomètres. Unobjectif que la plupart atteignent grâce àdes plans d’entraînement bien pensés (unepréparation habituellement de 3 mois),mais aussi - et surtout - grâce à cettefameuse dynamique de groupe qui faitque les femmes, majoritairement peuenclines à courir seules, trouvent là uneoccasion rêvée de franchir le pas…

POUR LA SANTÉ, PAS POUR LA PERF’« Fin des années ’90, le concept ‘Start toRun’ est apparu en Belgique, d’abord enFlandre, nous explique Jean-Paul Bruwier,directeur de publication chez Zatopek, unmensuel spécialisé running. On trouvaitderrière cette initiative un magazine(Runnersworld ), un équipementier (Nike) etl’aile flamande de la fédération d’athlétisme(VAL). Il s’agissait surtout d’un mouvement desanté assez éloigné de la philosophie desclubs. Les gens s’inscrivaient pour se sentirbien, pour bouger. Pas pour signer des per-formances. En 2006, nous avons lancé denotre côté ‘Je cours pour ma forme’. Le nomnous avait été inspiré par l’AssociationFrancophone de Sport Scolaire qui, lamême année, avait créé cette opération qui

devait toucher près de 70.000 enfants ». ‘JeCours pour ma forme’ (13.000 participantsen 2013 contre 10.000 l’année d’avant)met aussi l’accent sur la santé et la convivia-lité, avec un modus operandi qui associe lescommunes (122 ont répondu présent dansle sud du pays). Celles-ci envoient de futursresponsables de groupes se familiariser auxtechniques de coaching chez Zatopek.Ceci fait, Zatopek leur remet des carnetsd’entraînement, des vestes… et les moniteursfraîchement formés entament alors leur mis-sion : un programme sur 12 semaines (aurythme de 3 sorties hebdomadaires) àl’issue desquelles l’élève bouclera, sansforcer et sans s’arrêter, la distance de5 kilomètres (voire plus s’il en a les apti-tudes). « Le but est vraiment de leur donnerl’envie de continuer, reprend Jean-PaulBruwier. Suivant les communes, le prix vade 4 à 40 ¤ pour un cycle. Le public estmajoritairement féminin (80 à 85%). Onrencontre beaucoup de jeunes femmesqui, après avoir accouché, cherchent prèsde chez elles une activité sportive bonmarché. Le fait d’être en groupe les ras-sure, car, je le répète, c’est avant tout convi-vial. Pour preuve, nous avons commencé àfêter nos premiers mariages ‘Je cours pourma forme’ ! »… C’est effectivement un signequi ne trompe pas !

Ou quand un fabricant s’implique à fonddans l’exploitation de ses produits…Explication. Salomon ne se contente pasde vendre des chaussures, il propose dé-sormais des parcours pour en tirer le meil-leur. Pour le moment (mais ce n’est qu’un début), l’équipementier se limite aux tracésurbains. Vous pouvez les télécharger via l’application Citytrail. Prenons Paris pour illus-trer notre propos. Salomon y a imaginé plusieurs circuits thématiques : 8.5 km dans leBois de Vincennes, 5.75 km dans Montmartre et ses alentours ou 10.5 km pour unetournée des grands parcs (Luxembourg, Montsouris et Cité Universitaire). En France,une quarantaine de villes ont été sélectionnées. Au Royaume-Uni, 13. En Espagne, 11.En Italie, 4. En Suisse, 3. Idem au Portugal. Et la Belgique n’a pas été oubliée avec2 runs dans le centre historique de Bruxelles (8.3 km et 11.2 km). Le principe est de vousamener à partager vos expériences avec la communauté Salomon en enregistrant vosCitytrails. Encore plus fort : joignez-vous aux Community Runs sous la conduite deguides Salomon. En consultant l’adresse internet dédiée, vous trouverez des lieux derendez-vous déterminés selon vos aptitudes, débutant, confirmé ou intermédiaire.Inscrivez-vous en pointant le jour et le niveau qui vous conviennent (entendu que lessorties sont prévues pour un nombre limité de personnes et que les places restantessont clairement mentionnées sur le website). Belle idée, bravo Salomon ! http://citytrail.salomonrunning.com

Salomon Free Citytrail Training

JE COURS POUR MA FORMEProgramme établi sur un trimestreà raison de 3 séances hebdoma-daires. S’adresse aux plus de 12 ans. Quatre niveaux existent : 0 à 5 km, 5 à 10, 10 à 15 et 15 à 20.Pour tous renseignements etdécouvrir la liste des communesqui adhèrent : www.jecourspourmaforme.be

START TO RUNComme le rappelle le website,Start to Run s’adresse « aux hési-tants, aux débutants, aux filles quise trouvent un peu enveloppées,aux jeunes, aux moins jeunes, auxmecs un peu essoufflés »… Le pro-gramme tourne sur 10 semaines. Il est placé sous l’égide des fédé-rations d’athlétisme du nord et dusud du pays. But premier : courir 5 km sans s’arrêter. Ensuite, l’ob-jectif sera de tenir sur des distancesplus longues ou d’intégrer la sec-tion jogging d’un club d’athlétisme. www.starttorun.be

START FOR LIFE500 à 600 membres basés dans laprovince de Liège. Credo : « Courirensemble pour son bien-être etsans obligation de niveau ». www.womanrace.be(Mais ouvert aussi aux hommes)

JOG IN ATTITUDEDe 7 à 97 ans, pour apprendre à courir, pour progresser ou pouratteindre un objectif particulier. Sur Liège. www.joginattitude.be

DIVERSwww.jamesclub.be (Bruxelles)www.brusselssightjogging.com(Bruxelles)www.sportpourtouswavre.be(Wavre)www.vitalite-binche.be/jogging(Binche)www.leseclates.be (Péruwelz)www.rtsprimont.be (Sprimont)

Quelques groupes

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CARNET DE COURSENos journalistes ne se contentent pas d’observer, ils passent à l’action !Compétitions en tous genres, à pied, à vélo, à la rame ou à la voile,

oui, ils participent. Et vous racontent.

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LA FRAPPADINGUE

Galoper dans la boue, ramper, grimper, porter, tirer… Les courses à pied en mode « commando » connaissent un énorme succès. Notre reporter a testé « La Frappadingue » près de Paris. Récit.

Dans la boue et la bonne humeurparRaphaël GODET

C’était un dimanche d’octobre qui coïnci-dait avec le changement d’heure. Uneheure de plus au plumard avant d’attaquerce que mon pote m’avait vendu comme« une épreuve rigolote ». On arrive surplace, à Jambville, dans les Yvelines. C’estlà, sur le domaine du Forest Hill, que va

être donné dans quelques minutes ledépart de la Frappadingue : 12 kilomètrespas comme les autres. « Voyage au bou(e)de l’enfer, et le pire, c’est qu’on aime ça »dit le slogan. C’est vrai que l’endroit estparfait, il y a de l’eau, des trous, de laboue, du dénivelé, un château...

2.300 RUNNERS FOUSCe matin-là, je suis accompagné de2.300 runners fous. La plupart se sontdéguisés pour l’occasion, ce qui donnelieu à des scènes assez drôles. Supermanpapotant avec une bonne sœur. LesDalton bavassant avec un gendarme. Un

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Schtroumpf qui devise avec un homme deCro-Magnon… Un concurrent me confiequ’il voulait se déguiser en cheval « his-toire d’être bien raccord avec cettecourse à obstacles, mais ma copine nevoulait pas que je lui prenne sa paire debottes marron. » Dommage ! Bref, l’am-biance est joyeuse dans ce carnavalgéant. Une sono maintient la pression enattendant le top départ. Des coureurs ontquand même le visage fermé. Pour eux,c’est du sérieux. D’autres essayent de seconcentrer ou font d’ultimes étirements.Quelques-uns ne tiennent plus en place.Certains, enfin, s’étonnent d'être là. Mais

pas un seul ne regrette. Avec mon ami, jem’installe dans le sas de départ. « C’estbientôt votre tour d’y aller » prévient unofficiel. Un de mes voisins, apparemmenthabitué à ce genre de sorties domini-cales, me conseille de bien regarder unedernière fois le bleu de travail que j’aienfilé pour l’occasion. « Tu ne le reconnaî-tras pas à l’arrivée… et tu n’auras plusqu’à le jeter. » Ah bon ?

COMME DES GOSSESCette fois, nous y sommes, dans l’enfer dela Frappadingue. Premiers mètres et déjàpremiers obstacles. Faut se mouiller, pas lechoix. « C’est dur au début de se salir, maistu vas voir, on s’y fait » me déclare le mêmegars qui m’avait prévenu pour mon bleu detravail ‘bon pour la poubelle’... Clairement,je suis cerné. J’ai de l’eau jusqu’à la taille.Trempé, je n’arrive plus à avancer… et j’ai àpeine fait un kilomètre ! Je me rappelle alorsque le principe de l’épreuve est de croisersur son chemin un atelier (traduisez ‘un obs-tacle’) tous les 400 mètres… Mouainnn, on

n’est pas rendu ! Et hop, la galipette sur lapelouse. Et hop, la roulade sur les bottes depaille. Je n’ai pas encore trouvé monsecond souffle qu’une palissade s’offre àmoi. « Prends la corde, prends la corde ! »me hurle un bonhomme très énervé qui metraite comme un moins-que-rien. Non, mais,tranquille, je l’ai vue ta corde. Allez, pre-mière tentative : argghhh, je glisse. Ce fichubout de ficelle est trempé. Deuxième essai :re-échec. Troisième essai : re-re-échec.Quatrième essai : re-re-re-… Ah non, c’estbon, j’y suis ! (merci pour le coup de main,les sympas déguisés en « Bioman »). Je meremets à courir. J’ai l’impression de peser

Je me rappelle alors que le principe de l’épreuve est de croiser sur son chemin un obstacle tous les 400 mètres… Mouainnn, on n’est pas rendu !

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200 kilos ! Je me retourne pour demanderà mon pote comment il va. Il se marre en mevoyant. « Tu as les cheveux tout marron ! » Iln’est pas beaucoup mieux avec son shortdégoulinant de boue… ce qui, vous enconviendrez, peut porter à confusion.

UNE BELLE GALÈRENous sommes à mi-parcours. En tout cas, jecrois, car il n’y a aucun panneau indiquant lekilométrage. Je me prépare à franchir ma123.456e flaque d’eau (boueuse, bien sûr !)et, sur le bas-côté, un supporter se moque demoi. Il est tout propre. J’ai bien envie de lesalir un peu. Trop tard, d’autres s’en sontchargés pour moi… Un peu plus loin, lepassage dans des tubes de chantier sembleêtre une belle galère. Dans ces cas-là, tutrouves toujours quelqu’un qui sait mieux yfaire que toi. « Il faut traverser sur le dos, c’estplus simple », me crie un quadra sûr de soncoup. Eh bien, vas-y, je te regarde. Et le voilàqui se lance. Ça commence plutôt bien…mais ça peine à finir. Le pauvre, n’y arrivantpas, se plaint auprès des organisateurs :« Beaucoup trop petit, votre machin, c’estimpossible ! »… Allez, obstination, reine desvertus : nous, on en termine, l’arrivée n’estplus qu’à 300 mètres. J’ai l’épaule gauchedouloureuse, j’ai flingué ma paire de bas-kets, mon bleu de travail est effectivementbon pour la poubelle, mais quelle belle mati-née !... « Génial, cette thalasso ! » conclutmon pote en récupérant sa médaille de fini-sher. Oui, génial. On reviendra.

Si les courses à obstacles vousbranchent, si les roulé-boulé dansla boue participent à votre bon-heur, si vous n’en avez jamaisassez… alors sachez qu’il existeplusieurs organisations mettant ce genre d’épreuves à l’honneur.

• La Frappadingue des Yvelines a désormais des sœurs : Opale,Occitane, Alp, Rhône, Ardennes…www.frappadingue.net

• Venue d’Amérique du Nord, la Spartanrace est désormais bienimplantée au Royaume-Uni. Maisd’autres pays européens l’accueil-lent à leur tour, notammentl’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France (près de Paris le 13 sep-tembre et au Castellet les 11/12octobre). > www.spartanrace.com

• Très prisée aussi, la Fisherman’sFriend StrongmanRun fait le plein partout où elle se pointe : en Belgique (à Zolder, c’était le 24 mai), en Suisse, auLuxembourg, en Autriche, en Hollande (à Hellendoorn, le 7 septembre) et en France (à Mantes-la-Jolie le 9 novembre).www.strongmanrun.eu

• Sans oublier, en Flandre, laGladiator Run qui prendra sesquartiers le 7 septembre à Diest et les 22/23 novembre à Vossem.http://gladiatorrun.be

Gadoue, on en redemande !

Et hop, la galipette sur la pelouse. Et hop,

la roulade sur les bottes de paille…

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ROC

De la Côte d’Azur aux Ardennes belges, la plus importante manifestation mondiale de VTT a dupliqué à Houffalize, près de Bastogne, une partition répétée depuis 30 ans sur le littoral

méditerranéen. Du 2 au 4 mai, la ville-référence du VTT noir-jaune-rouge cumula 3 événements en 3 jours, ajoutant des courses Elite et des sessions pour tester les nouveaux vélos

aux traditionnelles épreuves de masse qui ont forgé la réputation du Roc.

par Paul CHANCE

en stock !

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« L’exportation du Roc d’Azur est une bellechose » acquiesce Stéphane Hauvette, lefondateur du Roc d’Azur en 1984. Lagrande kermesse internationale du VTTs’est offert une jolie escapade enBelgique l’année de son 30e anniversaire.Quelque 4.000 personnes se sont jointesaux festivités calquées sur le format de lamanifestation-mère avec des randonnées,un marathon de 81 km, un enduro, unecourse dans la ville (Roc Ruelle) etl’épreuve-reine du dimanche sur 51 km.

LE FUN, LA GLISSEHouffalize, haut-lieu du VTT européen,ouvrit le bal par une manche de laCoupe du Monde UCI (Union CyclisteInternationale). Là, ce n’est évidemmentpas le même sport. Des athlètes affûtéscomme des sabres de samouraï luttent sur

des tours de circuit, les uns pendant deuxheures (51 km), les autres durant troisheures (81 km). Dur  ! «  L’esprit du VTT,c’est le fun, la glisse  » déplore StéphaneHauvette devant ce spectacle éloigné dumountain bike originel, dévoreur degrands espaces. Mais le pionnier fran-

La grande kermesse internationale du VTT s’est offert une jolieescapade en Belgique l’année de son 30e anniversaire. Quelque 4.000 personnes se sont jointes aux festivités calquées sur le format de la manifestation-mère.

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çais du VTT dans les années 80 retrou-vera tout son bonheur dans les coursespopulaires Roc 51 et Roc Marathon, surdes tracés d’une seule boucle.

LA CÔTE MYTHIQUE DE SAINT-ROCHLe Roc attire un public de pratiquants, àl’image de David Riberoyle, venu dudépartement du Val d’Oise avec douze

f u r i e u x d e s o n c l u b , l a H a r d e d eSurvilliers  : «  J’aime les parcours variés.Houffalize, c’est très bien. En plus, nousavons pu essayer du matériel » (lors desHappy Bike Days organisés par notreconfrère O2 Bikers). Le départ de lalégendaire côte de Saint-Roch, un desraidards de Liège-Bastogne-Liège, portel’ADN de ce nouveau rendez-vous.

De 7 participants à la première édition en 1984, le Roc d’Azur attire aujourd’hui 15.000 vététistes…

De 7 participants à la première édition en 1984 (notre photo !), le Roc d’Azur attireaujourd’hui 15.000 vététistes… A l’initiative de cet incroyable rassemblement, StéphaneHauvette, l’homme qui importa le mountainbike dans l’Hexagone en 1983. Pour mémoire,il y a 30 ans, le Roc d’Azur se disputait entreRamatuelle et Saint-Tropez. Ramatuelle resterasa ville d’accueil jusqu’en 1995, mais vul’affluence, l’épreuve allait devoir quitter le site pour Fréjus après une année intermédiaire à Cogolin.

Le Roc d’Azur, ce nomade

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«  Nous voulions débuter par cet endroitmythique et terminer par les deux dernierskilomètres du tracé légendaire de l’an-cienne Coupe du Monde  » préciseChristophe Impens de Golazo Sports,prestant ici pour ASO (Amaury SportOrganisation). Avec ses spots presti-gieux, le Roc d’Ardenne prend exemplesur le Roc d’Azur qui a bâti son histoire surdes incontournables  - la descente duFournel, le Col du Bougnon et le Chemindes Douaniers - convoités chaque annéepar des milliers de vététistes. C’est le pro-pre des grandes courses, comme Paris-Roubaix avec la tranchée d’Arenberg.

LE ROC FAIT DES PETITSDepuis ses origines, le Roc tente d’assurersa descendance. «  Nous avions lancé leRoc Euskadi en 1996, du côté de Biarritz.Je me souviens aussi avoir déposé le nom

du Roc Vendée qui devait être le pendantterrestre du Vendée Globe. A l’époque,nous avions aussi planché sur le RocChampagne, le Roc Paris et le Roc Oise »se rappelle Philippe Lesage, responsablede l’épreuve azuréenne de 1994 à1999. Il fallut attendre le rachat par lasociété ASO pour voir un premier dra-peau planté à la Clusaz en juin en 2013(Roc des Alpes), puis en Argentine enfévrier 2014 (Roc de Los Andès). Le RocParis, initialement prévu cette année, aété reporté à 2015. Il devrait s’accom-pagner de nouvelles déclinaisons enAmérique du nord et en Europe. Quantau Roc en Belgique, tout semble indi-quer qu’il restera à Houffalize encorelongtemps. Normal… «  Pour le VTT, laBelgique c’est Houffalize  » conclut leGO Christophe Impens. L’édition 2015est déjà fixée aux 1-2-3 mai.

L’esprit du VTT, c’est le fun, la glisse. Une ambiance portée à sonparoxysme dans les courses populaires Roc 51 et Roc Marathon.

Pour sa dix-septième édition, lecamp-test du magazine O2 Bikers a cohabité avec le Roc d’Ardenne.Une alliance réussie, selonChristophe Meurice, rédacteur enchef. « Les Happy Bike Days, c’estun village d’exposants mettant àdisposition des vélos à essayerpour 17 euros par jour. En 2014,nous comptions 45 exposants dont35 marques de cycles. Il y a essen-tiellement des VTT à tester, dontquelques électriques, et desmodèles routiers. Au total, 167vélos. Pas moins de 1.043 vététistesont réalisés plus de 4.000 essaispendant les 3 jours. Les participantsroulaient en moyenne sur 4 à 6vélos par jour, en empruntant desparcours spécifiques. Notammentune boucle de 3,5 km pour le crosscountry avec 4 variantes de difficul-tés croissantes (vert, bleu, rouge,noir). Il y avait également un tracésur route de 8 km et un circuit de 2 km pour le VTT enduro. Ainsi, les utilisateurs pouvaient se faireune réelle opinion sur les vélosavant un éventuel achat. »

Les Happy Bike Days

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LE TERRAIN ÉVOLUE A l’image du ski, les pistes de descente enVTT prennent des couleurs. Il existeaujourd’hui de nombreuses vertes trèsaccessibles. De même, beaucoup deboucles et circuits enduro ou cross coun-try sont proposés, dont certains avec unfaible dénivelé. Astuce : en utilisant lesremontées mécaniques, vous profitezd’une sortie en pleine nature sans déni-velé montant.

UN MATÉRIEL ADAPTÉPratiquement chaque marque possèdedésormais une gamme Femme. Ce quiétait encore une niche il y a quelquesannées est désormais un vrai marché. Lematériel est adapté à la morphologieféminine (bassin plus large et proportionjambes/buste différente des hommes).Les VTT Dames ont donc un cadre spéci-fique, un tube horizontal plus court et plusbas, un angle de tube de selle plus

redressé et une selle plus large. Autregrande avancée technologique récente:le VAE (pour “Vélo à AssistanceElectrique”). Cette pratique n’est bien sûrpas réservée aux femmes, mais elle per-met de produire un réel effort physiquetout en ayant la sensation qu’une mainvous pousse dans le dos. Le VAE est idéalpour rouler avec quelqu’un d’un niveausupérieur ou pour accéder à des circuitsplus ardus.

LE VTT AU FÉMININ ?

Pédaler en montagne sur des sentiers plus ou moins escarpés n’a certes jamais été réservé aux hommes,mais cette pratique possède une image tellement associée à l’effort intense et à la difficulté… qu’elle en vient à décourager un grand nombre de filles. Beaucoup sont encore persuadées que ce sport n’est pas pour elles. Faux ! Voici la preuve par cinq.

par Nolwenn PATRIGEON

29Dossier OutdoorC’est un sport d’endurance qui, non content de vousdonner ‘la caisse’, sollicite le corps dans sa totalité :cuisses, fessiers, abdominaux… et même les bras.

100% compatible !

1. 2.

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UN SPORT TRÈS COMPLETLe VTT ne se limite pas à faire travailler lesmollets ! C’est un sport d’endurance qui,non content de vous donner ‘la caisse’,sollicite le corps dans sa totalité : cuisses,fessiers, abdominaux… et même les bras.

UNE PLONGÉE DANS UN MILIEU NATUREL Quel plaisir d’évoluer en pleine nature,de profiter du grand air, des paysages,des petites fleurs et parfois même de croi-ser, au détour d’un sentier, une faune mon-tagnarde magnifique.

RESSENTIR LE PLAISIR DU PILOTAGEAutant le VTT peut être exigeant, autant ilpeut être très ludique. Les efforts sontvariés et savoir piloter, gérer ses trajec-toires, appréhender le terrain… tout celas’apprend, avec de super sensations enprime.

© Scott-Sports

Le matériel est adapté à la morphologie féminineavec notamment un cadre

spécifique, un tube horizontalplus court, plus bas,

et une selle plus large.

30 monsport

3.

4.5.

Bel exemple de VTT performant conçu pourune pratique au féminin :le Giant Intrigue 27.5.

Alexandre Sicard, moniteur de VTTdans la station de Megève, nousdélivre ses conseils pour éviter leserreurs de débutant(e) et régler aumieux sa monture.

POSTE DE PILOTAGE : - la garde > quand elle est courte,elle permet de freiner avec un seuldoigt : vous avez donc une meil-leure tenue de guidon, tout en évitant les crampes aux mains etaux bras, très fréquentes au début. - inclinaison des leviers de frein > il faut que les segments (doigts, poignets, coudes) soient alignés pourgagner en efficacité et en confort.

LA SELLE :- pour la montée (cross country) >en position assise avec le talon sur la pédale, la jambe doit êtretendue : une selle trop basse provoque une compensation auniveau du dos et, par conséquent,des douleurs. - pour la descente > en positionassise, jambe tendue, le piedtouche par terre, le but étant de descendre son centre de gravitéet d’avoir plus de mobilitéavant/arrière lorsqu’on est enposition debout sur les pédales.

Regler son VTT, les conseils d’un monoScott mise beaucoup sur

sa gamme Contessa.

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LES SAISIES À LA CARTELa topographie des Saisies permet de pratiquer toutes les disciplines avec, si onle souhaite, peu de dénivelé. Le bike park offre 160 km d’itinéraires cross-country répartis en 13 parcours, 13 pistes de descente - de la noire à la verte - accessibles par 2 remontées mécaniques. Il y a aussi 3 itinéraires d'enduro (7-9-19 km) pour évoluer sur des sentiers naturels, plus un ludo park pour s'initier et se perfectionner.

A VALLOIRE, UNE SEMAINE POUR APPRENDRE LES BASES La station savoyarde de Valloire propose un pack spécial hébergement + accèsBike Park. Possibilité d’inclure la location du VTT et les cours avec un moniteur.Appartement ** base pour 4 personnes. Tarifs : hébergement semaine + Bike Park 6 jours + location VTT 6 jours + moniteur VTT 2 demi-journées à partir de 329€ la semaine. Contact : Valloire Réservations, 04 79 59 00 22www.resavalloire.com

UN COUP DE POUCE ÉLECTRIQUE AUX CONTAMINES.Le VTT à assistance électrique permet à tous (et toutes !) de parcourir la montagneen donnant la priorité au plaisir et à la découverte des paysages. L’assistanceélectrique se met en marche au premier coup de pédale pour ménager l’effort du pilote sur le plat mais aussi, mais surtout, dans les montées ! Tarifs : 10€/heure ;45€/journée - Contact : magasin Au Virage, 04 50 47 04 46

Trois destinations pour << rouler de plaisir>>…

Les efforts sont variés et savoirpiloter, gérer ses trajectoires,

appréhender le terrain… tout cela s’apprend,

avec de super sensations en prime.

Vincent Ancelin est ambassadeurVTT aux Saisies. Il l’est aussi pourl’enseigne Peugeot Cycles. Saparole mérite d’être écoutée. « L’évolution est grandissante, mêmesi l’on est encore loin des payscomme le Canada où, dans une station comme Whistler, les femmesreprésentent 30% de la clientèle VTT.On voit chez nous aujourd’hui deplus en plus de filles pratiquantes. Etcelles-ci ne sont pas toutes néophytes,loin de là ! Certaines s’engagent àfond sur les pistes noires de descente,d’autres prennent un grand plaisir àpédaler pendant quatre heures d’affi-lées sur des circuits cross country. En ce qui concerne les débutantes,énormément de choses sont mises enplace pour que la découverte soit unplaisir et que l’image du VTT ne suscite plus la peur. Si j’avais un seulconseil à donner, ce serait de pren-dre une ou deux heures de courspour se familiariser. A l’instar du ski,cela me paraît primordial ! Le moni-teur vous donnera des infos de basequi vous permettront de progresserplus rapidement. »

Avis d’expert

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VAE…

Un léger coup de pédale et la machine s’emballe ! Comme gonflées à l’hélium, les cuisses tournent avec larégularité d’une hélice. De quoi faire pâlir les olympiques Nino Schurter et Julien Absalon. Un rêve ? Non,une réalité qui porte un nom : VAE pour « VTT à assistance électrique »… De quoi prouver aux intégristesde la condition physique que si rouler les mécaniques, c’est bien, se connecter, c’est nettement plus confort !

par Paul CHANCE

Une véritable révolution est en chemin, peut-être équivalente à celle vécue lorsque le dérailleur estapparu dans le cyclisme au début du XXe siècle !

l’alternative du roulant continu

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En trois lettres - VAE - et deux coups depédales, les ‘surdoués assistés’ de lafamille vélo ont fait une entrée remarquéeau Roc d’Azur et à la Transvésubienne,deux sanctuaires pourtant purs et durs duVélo Tout Terrain. Côté randonnée, denombreuses stations de montagne louentdéjà des VAE et leur ouvrent des tracés,(comme le domaine des Portes du Soleil).En plaine, partout le tourisme leur fait lesyeux doux, mais plutôt dans les catégo-ries VTC, moins sportives.

VOUS FACILITER LA TÂCHES’il fallait le résumer en une phrase, nousdirions que le vélo à assistance électriquerallonge les distances et raccourcit lesefforts (ou l’inverse…). Avec lui, suivre sonfils aîné dans les sentiers escarpés, s’offrirune escapade familiale sans un entraîne-ment de titan ou barouder dans desépreuves d’endurance devient possiblepour un pratiquant « moyen ». Pour autant,le VAE peut se montrer très athlétique,mais là n’est sans doute pas sa fonctionpremière. Avec lui, l’objectif prioritaire,c’est vous faciliter la tâche… tout enpédalant. Car rappelons quand mêmequ’il faut appuyer sur les pédales !

250 WATTS… OU PLUS EN BRICOLANT Réglementé pour emprunter les voiespubliques, le VAE des champs dispose,tout comme son frère des villes, d’unemotorisation bridée à 250 watts pour lesmodèles de série. Bien entendu, les pion-niers de ce genre nouveau installent deskits sur des vélos mécaniques davantageadaptés aux grands barouds en mon-

tagne. Ça bricole dans les ateliers et lesbureaux d’études… comme aux originesde l’aviation, de la moto ou de l’auto. Plusprès de nous, on a l’impression de retour-ner, les moteurs en moins, aux tempshéroïques des rallyes africains façonParis-Dakar, quand chacun y allait de satrouvaille pour fiabiliser les véhicules etmieux affronter les obstacles.

LE VÉLO MÉCANIQUE BIENTÔT DÉTRÔNÉ ?Maintenant, grande question : à qui sedestine ce mutant moto/vélo qui mérite-rait, au lieu du vilain acronyme VAE, unnéologisme de type ‘molo’ ou ‘véto’ ?Alexandre Maslin, directeur du Rocd’Azur, estime que « l’intérêt de l’assis-tance électrique s’exprime surtout dans larandonnée ». D’ailleurs, toutes les randosdu Roc lui sont ouvertes depuis 2013. LeRoc des Alpes organise même uneépreuve exclusivement réservée aux élec-triques. Des raids plus extrêmes se sontégalement adaptés : au départ de lamythique Transvésubienne et ses 100 kmde VTT dans la vallée de la Vésubie (au

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Olivier Giordanengo, vainqueurdes deux premières éditions de

la Transvésubienne à l’attaque surun VTT à assistance électrique dans le massif du Mercantour.

Les limites de ce coach sportif permanent ? La capacité de ses batteries : entre 27 et 30 km dans un dénivelé positif de 1200 m.

Véritable petite moto silencieuse et vertueuse, le nouveau VTT électrique conquiert amateurs

et sportifs chevronnés.

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cœur du Mercantour), les baroudeurs nebadinent pas. « On retrouve parmi lesengagés des pointures de la Descente etde l’Enduro VTT, souligne l’organisateurGeorge Edwards, mais nous voulonsaussi attirer les amateurs ». Les concurrentsroulent-ils plus vite en électrique ? Pourl’instant, non, mais ça pourrait changer…« En 2012, ils étaient 3 au départ, 5 en2013. Même sur un VAE, la course n’estpas donnée à tout le monde », revendiquele trublion du VTT français, également pro-

moteur de challenges plus accessiblespour VAE. Olivier Giordanengo, vain-queur des deux précédentes éditionsdans la catégorie électrique, se prépareen coulisses pour voler la vedette aux‘mécaniques’ : « Cette fois, j’espère faireun meilleur temps que le premier* ». Unevéritable révolution est en chemin, peut-être équivalente à celle vécue lorsque ledérailleur est apparu dans le cyclisme audébut du XXe siècle ou quand le mountainbike est né dans les années 70.

(*) Verdict le 1er juin www.transvesubienne.com

UN COACH SPORTIF PERMANENTLa première escapade sur un VTT à assis-tance électrique fait ressurgir les souvenirsdes tout premiers tours de roues surson vélo d’enfant… encore qu’OlivierGiordanengo ait un feeling un peu diffé-rent : « On a l’impression de rouler sur unvélo de Descente ou sur une moto de trialtrès légère ! » Le gymkhana dans lesracines et sur les marches se joue des dif-ficultés. Sur les bosses, une main invisiblesemble vous pousser dans le bas du

dos… Les limites de ce coach sportif per-manent ? La capacité de ses batteries.Généreusement affichées pour couvrir de70 km à 80 km sur le plat en mode stan-dard, leur autonomie décroît dès que lapente s’élève ou que la température dimi-nue. « Une batterie tient entre 27 et 30 kmdans un dénivelé positif de 1200 mètres »constate Olivier Giordanengo.

UN AVENIR RADIEUXBref, le VAE n’en est qu’à ses balbutie-ments. Les devins lui prédisent un avenirradieux. Plébiscité pour ses vertus envi-ronnementales, adoubé par le corps

médical, acclamé par les professionnelsdu tourisme, loué par l’industrie du cycleet salué par l’économie française quivoit les assemblages revenir dansl’Hexagone, le vélo à assistance élec-trique n’attend qu’une réaction du mouve-ment sportif pour aller encore plus loin. Laprochaine discipline olympique est sansdoute là !

Dossier Outdoor

Plébiscité pour ses vertus environnementales, adoubé par le corpsmédical, acclamé par les professionnels du tourisme, le vélo àassistance électrique n’attend qu’une réaction du mouvementsportif pour aller encore plus loin.

Monter, descendre, sauter,virer, le VTT à assistanceélectrique sait tout faire.

En location dans de nombreuxmassifs montagnards mais aussien plaine, le VTT à assistance électrique est admis dans de plusen plus d’épreuves. Quelquesexemples...• l’Electro Bike Festival d’Auron,du 4 au 6 juillet• le Mégavalanche à l’Alped’Huez, du 7 au 13 juillet• le Roc d’Azur à Fréjus, du 8 au 12 octobreC’est aussi le cas à la Transvésubienne(à Saint-Martin-Vésubie/Nice, finmai), au Roc des Alpes (à La Clusaz,en juin) et à la course de côte deLimonest (également en juin).

Ou rouler en competition ?,,

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LE STREETSTEPPER

C’est le nouvel engin « tendance ». Vous le rencontrerez sur les sentiers et les routes d’entraînement. Deux roues, un guidon, mais pas de selle ni de pédales traditionnelles. Un gadget, le Streetstepper ? Non. Ses adeptes sont de plus en plus nombreux. Et tous louent ses spécificités et la qualité du travail demandé pour le faire avancer. Focus.

par Eric VERSCHUEREN

Pour courir sur deux roues

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Il nous vient d’Allemagne où il fut présenté en2008 au salon Eurobike, la plus grande mani-festation commerciale consacrée au cycle. Il ad’abord suscité un effet de curiosité. Son lookétonnait, évoquant un hybride entre le city-bike et le step bien connu des adeptes desalles de fitness. D’où son nom : Streetstepper.

UN TRAVAIL COMPLET Le bouche-à-oreille marchant à merveille,un réseau de revendeurs s’est monté enEurope, permettant un impressionnantmouvement de « viralisation » s’appuyantsur les particularités de cet étrange engin.Justement, qu’elles sont-elles ? Même si lagamme s’élargit de plus en plus, passantde l’utilisation loisir à une exploitation plussportive, voire tout-terrain, la base reste lamême. Le mode de propulsion (deuxplate-formes fixées au bout de leviers quel’on actionne à la manière d’un step) per-met de faire travailler à l’intensité souhai-

tée tout à la fois les cuisses, les mollets etles fessiers. A vous de choisir le braquetqui vous convient, ainsi que la vitesse et lapente. Ensuite, un vrai gainage abdomi-nal s’opère de manière automatique etquasi inconsciente. Epaules et pectorauxpeuvent également être sollicités via latraction sur le guidon. En résumé, le travailsur un Streetstepper peut s’assimiler à unemontée en danseuse pour un cycliste et àla foulée tendue d’un joggeur dans unecôte plus ou moins raide.

LE CORPS ÉPARGNÉMais le gros intérêt du concept réside dansle bon dosage qu’il offre, de manière à nepas maltraiter le corps. Imaginez par exem-ple le trailer qui doit passer par l’augmenta-tion de la puissance dans ses jambes s’il veutespérer progresser sur des terrains acciden-tés. Avec cette nouvelle pratique, il peutdévelopper ses quadriceps sans s’exposeraux chocs de la course à pied, véritablesource de problèmes cartilagineux, muscu-laires, osseux et tendineux. Le Streetstepperest donc un sport à décharge. Comme levélo ? Oui, mais avec l’avantage de la posi-tion haute. Certes, l’absence de selle fatigueplus vite, mais, au moins, vous ne ressortez

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pas d’une longue séance avec des rai-deurs à la nuque et dans le bas du dos. Etsi cuisses et mollets sont bien entamés,c’est seulement parce que vous avezvoulu qu’il en aille ainsi. Explication. Lesdifférentes vitesses (jusqu’à 30 km/hsur le nouveau Streetstepper « tout ter-rain ») permettent de moduler l’effort.Vous avez envie de « souffrir » ? Pas deproblème. Vous préférez opter pour unebalade tranquille entre copains ? Mêmechose.

UN COMPLÉMENT D’ENTRAÎNEMENTToutes ces caractéristiques offrent auStreetstepper de belles perspectivesd’avenir. Selon le modèle, il pourra êtreemployé comme un simple moyen de

déplacement urbain, comme un compa-gnon de balade tranquille ou, aucontraire, comme un véritable « engin detorture » pour ceux et celles qui cher-chent à diversifier leurs entraînementssans risquer les douleurs traumatiques.La prise en mains est facile : en 10minutes à peine, vous aurez compris lefonctionnement de base. Dangereux ?Absolument pas. Pneus larges, bonnetenue de route et freins puissants sont lesgarants de votre sécurité. Bon, mainte-nant, il faut tout de même faire attention :si les 35 km/h sur le plat sont a priorisans risque, on ne vous conseille quandmême pas d’approcher les 80 km/h endescente (une vitesse déjà atteinte parles testeurs du fabricant)…

AVIS D’EXPERTSDeuxième de la Diagonale des Fous en2011, Pascal Blanc pratique régulière-ment cette drôle de monture. Voici com-ment il procède. « Je me fixe des blocsde préparation de 3 à 4 semaines.Sur chaque bloc, j’essaie de ciblerun thème spécifique (VMA, VMAascensionnelle, travail au seuil...).Pour chacun de ses thèmes, leStreetstepper me permet d’augmen-ter la charge de travail spécifique de

mon entraînement sans risquer les trau-matismes et la lassitude. Mais le principal

atout pour un trailer est la capacité duStreetstepper à éviter les chocs. »Même son de cloche chez SébastienChaigneaux (2 podiums sur l’UTMB) :« L’intéressant, comparé au trail, c’est letravail en puissance dans les côtes et l’ab-sence de chocs dans la descente qui suit.On peut aussi accentuer un peu plus le tra-vail en période de fatigue sans entamer lecapital physique. Même chose pour untravail plus pointu, plus spécifique et plusqualitatif : on ne se fera pas mal. En toutcas, on ne se blessera pas, tout en faisantgrimper bien haut les pulsations… »

Le travail sur un Streetstepperpeut s’assimiler à une montéeen danseuse pour un cycliste et à la foulée tendue d’un joggeur dans une côte plus ou moins raide.

Dangereux ? Absolument pas. Pneus larges, bonne tenue de route et freins puissants sont les garants de votre sécurité.

• Importateur pour la Belgique et le Luxembourg : www.streetstepperbenelux.com• Importateur en France :www.streetstepper.fr• Prix: de 998 € (modèle sans vitesse) à 3.490 € (modèle tout terrain)• Poids moyen: +/- 14 kilos• Quelques ambassadeurs de la marque : Jonathan Wyatt (multi Champion du Monde decourses de montagne), l’équipeolympique allemande de ski de fond, Laurent Brochard (ex-Champion du Monde cycliste)…

Bon a savoir,

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Adieu les grosses godasses de montagne, pesantes et fatigantes. Les fabricants ont fait d’immensesprogrès pour vous proposer des modèles ergonomiques aux performances étonnantes.

Qu’il semble loin le temps des ampoules et des orteils surchauffés…

38 monsport

Catégorie rando « light » / tige hauteConstruction croûte de cuir, textile et caoutchoucDoublure membrane Climactive®Semelle extérieure Ciama moulé Poids 932 g la paire M en 411/3

Coloris homme Coral Blue ou Brick Red Pointures homme de 391/3 au 471/3

Coloris femme Absolut RosePointures femme de 36 à 42

• Agrément • Prix !• Imperméabilité• Poids

Elle a belle allure, cette chaussure enveloppante et légère. Parfaite pour les randos « à lajournée » sur sentiers balisés et terrains moyennement techniques, elle soutient bien le pied,avec tous les renforts nécessaires à une protection efficace, notamment un pare-pierresavant. Mais surtout, malgré son aspect relativement massif, la Ciama Climactive n’entravepas le mouvement naturel de la cheville : un délié rendu aisé par le poids modéré de lachaussure et un dessin de tige assez échancré sur l’arrière. Accordons aussi un bon pointau serrage des lacets : simple, via 4 passants et 2 boucles, il assure un excellent maintien.La semelle extérieure Ciama est en caoutchouc. Suffisamment crantée et étudiée pour undébourrage correct sur sol gras, elle s’avère stable sous la voûte plantaire,un peu trop rigide dans la partie centrale, mais bien amortie au niveaudu talon : de quoi remplir son office sans faiblir si l’environnement n’estpas trop accidenté. Car, rappelons-le, cette Lafuma n’a pas de préten-tions extrêmes. Quant à l’habillage, il combine textile résistant etcroûte de cuir d’une épaisseur de 1,8 mm. Le tout, dans une finitionbicolore plutôt réussie, comme ici ce joli Coral Blue. Examinonsmaintenant l’intérieur. Premier atout : la membrane Climactive®.Microporeuse, elle est imperméable, respirante et d’un contactagréable, tout comme la languette moussée à soufflet et lasemelle intercalaire EVA. Bref, un modèle qui souffre de peude défauts. Il vise une clientèle de milieu de gamme cher-chant un compromis entre confort et fiabi-lité. Cet objectif, la Lafuma CiamaClimactive le remplit très honnêtementpour un budget attractif. En notantque la version Women fait l’objet dequelques adaptations afin de corres-pondre au mieux à la morphologieféminine.

LAFUMA M CIAMA CLIMACTIVE

+Le bon compromis

• Pare-pierres un peu court• Rigidité au centre de la semelle

97€

--

TEST CHAUSSURES DE HIKING6 Pour vos randos estivales

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• Allure générale • « Lecture » du relief• Stabilité

+

• Crochets de laçage

150€

--

39Dossier Outdoor

Elle a du style et donne son maximum, cette Salomon mi-montante. Très stable, elle est aussi très accrocheuse avec sasemelle Contagrip® en caoutchouc dense. Idéale pour une marche rapide sur terrain vallonné avec une charge légère,cette championne des « randos aventure » (dixit ses créateurs) offre une véritable lecture du relief grâce à sonAdvanced Chassis : disposé entre la semelle extérieure et l’intercalaire, il améliore le contrôle des mouvements.Clairement, vos pieds ont une meilleure relance. Ils peuvent y aller franco, d’autant que les pare-pierres avant sont

assez robustes. Idem pour les protections latérales, fermes mais pas rigides, car - et c’est sansdoute le plus important - cette chaussure séduit par son « enroulé », son intelligence dans

le positionnement, surtout quand vos pas empruntent des voies improbables…L’habillage intérieur est du même acabit, bien pensé et bien fini, avec une protection

Gore-Tex® contre les intempéries et une mousse OrthoLite® qui crée un environne-ment plus sec, plus frais et plus sain sous la plante. Sans compter que l’OrthoLite®

est un support anatomique essentiel qui épouse la forme du pied. Les matériauxtextiles utilisés en périphérie ont évidemment les propriétés de respirabilité et deséchage que l’on attend d’une Salomon digne de ce nom. En remarquant quela languette à soufflet est reliée à la tige pour empêcher les corps étrangersd’entrer dans la chaussure. Conclusion : l’X Ultra Mid GTX nous apparaîtcomme un modèle convaincant, esthétiquement réussi et immédiatementconfortable. Quelques pas suffisent à se sentir à l’aise… à condition de ne pasporter des chaussettes épaisses, car cette chaussure est assez étroite dans sapartie haute.

SALOMON X ULTRA MID GTX

Pour y aller franco !

Catégorie fast hiking / tige mi-montanteConstruction cuir imperméable, textile et caoutchoucDoublure Gore-Tex®Semelle extérieure Contagrip®Poids 900 g la paire M en 42Coloris homme noir et brun,Pointures homme de 40 à 48Coloris femme grisPointures femme de 36 à 422/3

Page 40: monsport 44

40 monsport

• Rapport robustesse/dynamisme• Poids• Maintien• Amorti• Accroche• Confort• Imperméabilité• Durabilité

+

• Polyvalence• Prix• Chaussant assez étroit

259,90€

--

Voici à coup sûr le modèle le plus robuste de notre test : des chaussures de trekking à tendance alpine, dotées d‘une finitionau sommet. Nubuck, cuir pleine fleur, tige en croûte huilée-pressée, enrobage intégral en gomme, membrane Gore Tex®,semelle Vibram® nervurée à souhait, pare-pierres blindé… Une fois ce petit bijou au pied, on se sent en confiance, prêt à affron-ter la montagne dans les pires conditions. Confirmation sur le terrain : ces Millet ne déçoivent pas, oh que non ! Parées à tousles chocs, elles s’amusent de l’eau et tiennent la route, qu‘elle soit jonchée de pièges ou non. Chaudes, car ‘toutes saisons’, les

Heaven Peak GTX peuvent aussi se montrer assez respirantes. Mais là où Millet fait fort, c’est avec sonsystème Locking Flex®, consistant en deux crochets déportés autobloquants pour un laçage plus per-

sonnalisé. On en ressent réellement les effets en termes de flexion, de maintien de la cheville et dedynamisme du déroulé. Les Heaven Peak GTX marquent également des points avec leurs poids

plume : 1.350 g la paire pour des chaussures de ce gabarit, c’est une réelle prouesse. Il y aaussi ces petites attentions qui font la différence, comme une semelle de confort en cuir « full

grain » et une semelle intermédiaire en EVA Micro bi-densité thermo-compressé avec stabili-sateur micro-cellulaire rigide dans la zone talon. Certains aimeront moins le chaussant rela-tivement étroit, mais en desserrant bien les lacets, l’accès ne pose pas de problèmemajeur. Au final, on peut parler d’un bon compromis entre robustesse, confort et dyna-misme. Mais attention, il s’agit vraiment de chaussures pour partir à l’aventure, bienéquipé (l‘usage de bonnes chaussettes est vivement conseillé). Peu polyvalentes, elles nesont pas non plus à la portée de toutes les bourses. Par contre, en tant que randonneurexigeant recherchant performances et durabilité, vous pouvez être certain que ces MilletHeaven Peak GTX vous accompagneront dans vos périples des années durant.

MILLET HEAVEN PEAK GTX

Les gladiatrices

Catégorie trekking alpin tige hauteConstruction nubuck, cuir pleine fleur, gomme,

mesh 3D, croûte huilée-pressée…Doublure membrane Gore Tex®Semelle extérieure Vibram® et EVA Micro bi-densité thermo-compresséPoids 1.300 g la paire en 42Coloris homme gris/noir/orangePointures homme de 391/3 à 471/3

Coloris femme gris/noir/jaunePointures femme de 351/3 à 42

Chaussant spécial pour femme

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41Dossier Outdoor

Elle est bien dans l’air du temps, cette SpHikedont nous vous présentons la versionWomen. L’idée ? Construire une chaussurede rando à caractère sportif autour d’unestructure light. Hi-Tec (marque anglaise fon-dée en 1974) l’a développée en collabora-tion avec des podologues pour bien inté-grer les caractéristiques de la marche fémi-nine (entendu qu’hommes et femmes n’ont pasla même foulée). Le profil de ce modèle est assezparticulier : mi-haut, relevé à l’avant et s’appuyantsur une tige faiblement inclinée dans la partie posté-rieure pour créer une zone d’articulation qui protège lacheville tout en préservant sa flexion naturelle. Autrement dit,étudié pour un pied libre et agile, indispensable pour évolueravec un super toucher sur un dénivelé de terre ou de rocaille. Lacarène de la Hi-Tec SpHike associe nubuck synthétique et nylon hydro-fuge : de quoi garantir un produit costaud sans en altérer la légèreté. Petitbonus non négligeable quand on connaît la coquetterie de ces dames : l’en-semble est traité en ‘i-shield’ contre l’huile, les taches et ces vilaines auréolesqui ont tendance à se former au contact d’une forte humidité. Même approche àl’intérieur : la doublure textile se complète d’une membrane Dri-Tec imperméable etrespirante pour améliorer la régulation thermique et garder vos petons bien au sec. Cerevêtement réduit aussi les frottements, tout comme la languette matelassée. Puis, enfin, ily a la semelle amovible OrthoLite sur laquelle repose la plante dupied. Antimicrobienne et anti-odeurs, elle offre un bel amorti,parachevant ainsi l’excellent travail de la semelle extérieureVibram ; laquelle est en caoutchouc-carbone à double den-sité. Le dessin de ses crampons empêche les salissures des’incruster. En additionnant toutes ces qualités, on se ditque la SpHike Nijmegen Mid 1 Women réunit tous lesingrédients de grip, de confort et de solidité utiles à ceux(et celles !) qui pratiquent le hiking régulièrement surdes itinéraires de moyenne difficulté. Au fait, pourquoiHi-Tec a-t-il choisi l’appellation Nijmegen (Nimègue enfrançais) ? En référence aux célèbres 4 Jours quiattirent chaque année dans cette ville de Hollandeplusieurs dizaines de milliers de marcheurs.

HI-TEC SPHIKE NIJMEGEN MID 1 W

Pour un super toucher

Catégorie hiking light et fast / tige mi-hauteConstruction nubuck, nylon et caoutchouc-carboneDoublure Dri-TecSemelle extérieure Vibram Poids 860 g la paire W en 39Coloris homme brun Pointures homme de 41 à 48Coloris femme noirPointures femme de 37 à 43

• Agile • Solide• Respirabilité

+

• Protection avant

129,95€

--

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• Confort • Amorti• Maintien• Rapport qualité-prix

+

• Finition• Elégance

79,95€

--

42 monsport

Catégorie rando « light » tige basseConstruction synthétique, caoutchouc, membrane Novadry®Doublure polyester (63%) et polyuréthane (37%)Semelle extérieure caoutchouc antidérapant et EVAPoids 898 g la paire en 43Coloris homme noir/bleu/jaunePointures homme de 39 à 47Coloris femme noir/bleu/jaunePointures femme de 36 à 42

Ce qui se fait de mieux en tige basse chez Quechua. De bonnes chaussures d’appro-che conçues pour un usage régulier en rando à la journée, sur terrain technique etrocheux. Elles sont relativement rigides et précises, à défaut d‘être réellementdynamiques (comme l‘indique leur poids : tout de même 898 g la paire en 43).

Uniquement disponibles dans cette variante de couleurs assez bariolées,elles ne feront pas l’unanimité question look. A contrario, tous les

pieds y trouveront le confort, sauf s’ils sont très fins, car le chaus-sant est assez large (il ne faut d’ailleurs pas hésiter à bien serrerles lacets). Suffisamment structurée et d’une épaisseur apprécia-ble, la semelle extérieure assure un amorti correct et une belleaccroche sur terrain difficile (rochers mouillés, cailloux…). Demême, le maintien est plus qu’honnête pour un modèle à tigebasse : le mérite en revient à la rigidité du talon, à uneempeigne très travaillée et au laçage prolongé à l’avant dupied. Pare-pierres et protection globale sont aussi très satisfai-sants, tandis que Quechua indique une imperméabilité garantiependant 4h avec sa membrane Novadry. En pratique, l’eau aplus de chance de s’infiltrer qu’avec une doublure en Gore Tex®,mais la résistance de ces Forclaz sera déjà suffisante pour beau-coup. Reste la finition (coutures, points de colle…) qui n’est peut-être pas exceptionnelle, mais franchement, pour ce budget-là,on est bien servi !

Des baroudeuses au meilleur prixQUECHUA FORCLAZ 700 LOW NOVADRY

Page 43: monsport 44

140€

43

Catégorie rando « light » tige basseConstruction mesh non absorbant et cuir synthétiqueDoublure membrane Gore Tex®Semelle extérieure caoutchouc antidérapant et EVA perforéPoids 500 g la paire en 42Coloris homme bleu/noir, rouge/bleu, vert/jaunePointures homme de 40 à 48Coloris femme noir/mauve, rouge/beige, mauve/vertPointures femme de 362/3 à 42

Existe aussi en version haute

Dossier Outdoor

Racheté par Asics en 2010, Haglöfs a pu piocher dans le savoir-faire du géant nippon pour concevoir ceschaussures de rando ultra light et dynamiques. Avec seulement 250 g sur la balance en 42, on les sent àpeine au pied… Leur confort est tel qu’on dirait des pantoufles. Mais des pantoufles de compet’ pour mar-

cher vite et bien ! Outre un chaussant agréable, un drop assez court et un bon angle d‘attaque àl‘avant, vous apprécierez l’insert en Gel® dans le talon : une technologie éprouvée en trail-running

qui permet à ce petit bolide de bénéficier de super suspensions. Une fois à bord de l’engin, piedset orteils respirent le bonheur grâce à une très bonne aération. Question imperméabilité, les

metteurs au point d’Haglöfs ont aussi mis la barre très haut avec une membrane en Gore Tex®pour le moins efficace. Tant que l‘eau ne passe pas au-dessus de la cheville, rien à craindre

et, en plus, les L.I.M. Low GT sèchent rapidement (‘testé et approuvé’ par notre envoyé spé-cial lors d’une sortie en kayak ! - ndlr). Bref, derrière ce look passe-partout se cache unechaussure des plus sérieuses pour parcourir de courtes distances sans trop de charge etfaire plein d‘autres choses. Maintenant, on ne peut pas tout avoir. Niveau grip, cesHaglöfs pourraient mieux faire. Sur terrain glissant, elles ne sont pas top top top avecleur semelle en caoutchouc antidérapant au dessin peu travaillé, ce qui présaged’ailleurs d‘une usure assez rapide en cas d‘utilisation intensive. Leur conception volon-tairement minimaliste (peu d’épaisseur, pas de pare-pierres, peu de réels renforts…) neleur permet pas non plus de sortir résolument des sentiers et, côté maintien, impossiblede rivaliser avec une chaussure haute, bien rigide et bien carénée. En revanche, si vous

avez les chevilles solides, si vous n’avez pas de temps à perdre pour faire votre petit« tour du monde » et si vous cherchez une chaussure polyvalente qui pourra vous

accompagner jusqu’à l’aéroport, alors, oui, vous avez choisi le bon numéro !

Les minimalistes HAGLÖFS L.I.M. LOW GT

• Poids• Dynamisme• Amorti• Souplesse• Aération• Imperméabilité/séchage• Polyvalence

+

• Adhérence• Maintien• Protection

--

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FONDATION LAFUMA

Créée en 2008, la Fondation Lafuma soutient des projets et des associations qui visent à promouvoirle respect de la nature, notamment dans la pratique des sports outdoor. Mais le fabricant français

ne se contente pas d’apporter son aide, il se met lui-même au diapason de cette démarche via un outil de production moins énergivore et un catalogue plus « éco ».

Un etat d’esprit

44 monsport Dossier Outdoor

PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT, UN MUST ABSOLUBien avant le lancement de sa fondation,Lafuma avait déjà entamé des partena-riats tournés vers la préservation du milieu.C’est ainsi qu’en 1992, la marque se lie àFrance Nature Environnement et, en1999, au World Wildlife Fund. Depuis,elle poursuit dans cette voie, prenant régu-lièrement des initiatives tournées vers lepublic. L’une des dernières en date : en2013, le nettoyage de la Mer de Glace àChamonix en collaboration avec le ClubAlpin Français. Une centaine de béné-voles y ont participé et 2.5 tonnes dedéchets ont été collectés. En notant queLafuma avait manifesté sa préoccupationpour l’assainissement des montagnes dès2002 en équipant les membres de l’asbl« Dhaula Guéri » partis dans l’Annapurnadéblayer un camp de base laissé à l’étatde poubelle - mais oui ! - par la plupart

des expéditions qui s’y étaient arrêtées(et c’est hélas toujours d’actualité).

UN MODE DE FONCTIONNEMENTLOW-EMISSION Autre facette de son attitude responsable :Lafuma repense progressivement sonmode de fonctionnement pour affirmer sonéco-responsabilité. Exemple : en 2005,l’entreprise a publié un rapport sur le déve-loppement durable. Puis, elle a instauré sonPure Leaf Grade Label permettant d’éva-luer l’impact environnemental de sa pro-duction. Une charte a aussi été rédigée àl’attention des sous-traitants en intégrant uneprocédure d’audit. En 2007, près de1.500 m2 de panneaux solaires ont été ins-tallés au siège du groupe à Anneyron. En2011, ce fut le début des livraisons parcamions électriques dans les points devente lyonnais : une politique low-emissionqui s’applique également aux voies flu-

viales avec l’organisation de transports‘propres’ pour acheminer la marchandiseen Amérique du Nord.

LA FAMILLE DES « ÉCO-CONÇUS »Reste la gamme qui fait, elle aussi, l’objetd’une attention nouvelle. En 2000,Lafuma a dévoilé son premier sac à dos« éco-conçu » : le Protect 25, co-signé avecle WWF. En 2002, place aux textiles àfaible impact environnemental. En 2004,les chaussures ont suivi le mouvement.Et en 2010, l’Eco-Trophée a récompenséles concepteurs du Transatube, un fauteuilpliant dont la toile est recyclable.

Vous le constatez : depuis 15 ans, Lafumajoue la carte du développement durableà travers ses partenariats, sa logistique etsa production. Une stratégie consistantequi méritait bien ce coup de chapeau (enfibre 100% naturelle, cela va sans dire !)…

,

par Louise BIRON

Tristes moissons dans lescamps de base de l’Everest…

Le Transatubepour un bain de soleil éco-responsable !

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46 monsport

C’était une belle journée d’escalade surla face sud de l’Aiguille du midi à la sortiede l’hiver 2010. Une orgie de rires et desouvenirs entre amis. Vanessa, son poteguide François en tête et Olivier, grimpeurnéophyte à qui la jeune femme exiléedans la vallée de Chamonix depuis unepetite dizaine d’années, avait décidé defaire découvrir sa nouvelle vie. Un bloc

de granit qui se détache, une douleur quilui transperce les reins et puis, le flou.Hélitreuillage, deux jours de coma artifi-ciel, une cheville en vrac et la colonne ver-tébrale fracturée…

SHOOTÉE À LA DÉPENSE PHYSIQUEVanessa passera six mois en rééducationau centre hospitalier de Saint-Hilaire où

VANESSA FRANÇOIS

El Cap’ a la force des bras !

,

En 2003, elle avait découvert la grimpe avec coinceurs dans

le Yosemite Park, paradis sur terre pour les amateurs

de big wall. Elle s’était jurée d’y retourner

un jour.

Paralysée des membres inférieurs suite à un accident de montagne, la Belge Vanessa François a réussi l’ascension d’El Capitan, paroi mythique du Yosemite, en se tractant à la force des bras.

parWilliam THOVEX

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47Dossier Outdoor

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elle réapprend l’autonomie. En chaise rou-lante plutôt que debout sur ses pieds.Mais cette infirmière de formation (elle tra-vailla sept ans au service-réanimation del’hôpital de Lille) reprend vite goût à l’exis-tence. Sportive accomplie, elle enchaîneles activités outdoor : moutain board, skiroues, natation, parapente, handibike…Vanessa est une touche-à-tout shootée augrand air et à la dépense physique. Avantson accident, elle avait pris part auMarathon des Sables et remplissait soncarnet de courses d’itinéraires prestigieux :les faces nord de l’Eiger et des GrandesJorasses, la directe américaine aux Drus…

DIFFICULTÉ A2+Très vite, les projets reprennent le dessus.Vanessa se remet à rêver de grandes voies,

de nuits à la verticale, de longueurs intermi-nables… En 2003, elle avait découvert lagrimpe avec coinceurs dans le YosemitePark, paradis sur terre pour les amateurs debig wall. Elle s’était jurée d’y retourner unjour. C’est donc logiquement qu’en octobre2013, elle s’est envolée pour les States.Direction, la Californie. Son but : escaladerEl Capitan, une mythique paroi rocheuse deplusieurs centaines de mètres de haut par lavoie Zodiac (difficulté A2+, A3 en escaladeartificielle). Autour d’elle, une équipe aguer-rie : Marion, Fabien, Liv, Nico et Victor, tousalpinistes et grimpeurs de haut niveau.« Nous sommes arrivés aux Etats-Unis en

plein shut down (blocage des administra-tions américaines – ndlr) et le parc nationalétait en principe fermé. Nous avons tout demême pu y entrer, mais nous ne pouvions enprincipe pas nous y arrêter. » Qu’à cela netienne, avec la complicité d’un ranger, ils ysont quand même allés, en pirate….

UNE POULIE POUR DÉMULTIPLIER SES FORCESLe groupe s’engage dans la paroi pour 4jours d’efforts intenses et 3 nuits en porta-ledge avec 600 mètres de mur à gravir.« Pour grimper, j’utilise une poignée jumarcouplée à un système de poulies quidémultiplie les forces et que j’actionneavec les bras. Je suis assise dans une sel-lette de parapente adaptée. A chaquemouvement de traction des bras, je pro-gresse de quelques centimètres. J’avaiscompté… Il me faudrait un peu plus de4.000 mouvements pour arriver au som-met. » Pour Vanessa, privée de sesjambes, l’approche se fait à dosd’homme. La voilà au pied d’El Capitan.« J’étais impatiente de démarrer cetteascension, mais aussi un peu stressée partoutes ces interdictions et les prévisionsmétéo qui nous obligeaient à anticiper ledépart de 24 heures. »

RALENTIR LE TEMPSL’équipe de tête place les cordes, hisse lessacs de vivres et de matériel, puis installe lesbivouacs. Vanessa, elle, tire sur ses bras,

monsport

« Franchement, ce n’était pasdifficile. Nous avions vraimentbien préparé ce projet et jem’étais beaucoup entraînée.Tout avait été pensé àl’avance et adapté pour moi. »

48

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encore et encore. « Franchement, ce n’étaitpas difficile. Nous avions vraiment bien pré-paré ce projet et je m’étais beaucoup entraî-née. Tout avait été pensé à l’avance etadapté pour moi. Physiquement, j’étais autop et je ne me suis jamais sentie handica-pée pendant l’ascension. Le plus difficile,c’était parfois d’attendre que les longueurssoient installées par mes compagnons decordée, de grimper dans le froid et la pluiele dernier jour ou encore de m’installer dansle portaledge, ce qui me demandait beau-

coup d’énergie. Mais le plus pénible, ce futprobablement la dernière longueur, parceque je ne voulais simplement pas sortir decette voie ! J’y suis allée lentement enessayant de ralentir le temps pour m’emplirde toutes mes perceptions… »

COMME UNE VAGUEDE TRISTESSEFinalement, le groupe passe une dernièrenuit au sommet avant de redescendre.« L’autre moment difficile, que je n’avais

pas anticipé, c’était de retrouver mon fau-teuil roulant quand nous sommes revenusau motel. Lorsque Nicolas me l’a pré-senté, j’ai soudain senti gonfler en moicomme une vague de t r i s tesse .Evidemment, je m’y suis assise et j’aipoussé les roues. Mais avec l’énormecadeau que je venais de recevoir, j’aitrouvé la force de ne pas pleurer pluslongtemps et d’aller prendre une bonnebière avec toute l’équipe. » Elle s’inter-rompt, réfléchit, puis conclut : « Au final, ceprojet ne m’apporte pas de fierté, maisplutôt des forces pour la suite et le senti-ment d’avoir partagé quelque chose defort avec mes compagnons d’aventure. » A suivre aussi sur :www.vanessafrancois.com

Premier réseau social pour athlètesvalides et handicapés, NeedSporty est maintenant disponiblesur l'Appstore. Découvrez les multiples possibilités qu’offre ceconcept. L’idée : booster le rela-tionnel entre sportifs pratiquantspour trouver des partenaires dejeu et échanger des bons plans. Avec en prime une notion de fair-play et de solidarité.Plus d’infos surwww.needsporty.comVous pouvez aussi téléchargerl’application sur l'Appstore d'Apple :https://itunes.apple.com/fr/app/need-sporty-reseausocial/id862412804?mt=8

Connaissez-vous Need Sporty ?

« L’autre moment difficile, c’était de retrouver mon fauteuil roulant quand nous sommes revenus au motel. »

49Dossier Outdoor

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OSPREY THEN & NOW

Bob Dylan nous a inspiré le titre. Qu’il en soit remercié… Cinq mots qu’il mâchonnait d’une voix fluettepour un constat qui n’échappe à personne : les temps changent, le progrès est là, partout… Oui, mais ne

reniez rien. A sa manière, Mike Pfotenhauer en est une belle illustration.

The Times They Are A-changin’

50 monsport

Mike qui ?… Mike Pfotenhauer, le fondateuret chief designer d’Osprey Packs, le trèsemblématique fabricant de sacs à dos quifête aujourd’hui ses 40 ans. En quatre décen-nies, l’entreprise a pris du galon, tout en res-tant fidèle à sa philosophie : progresserencore et toujours, en repoussant les limites dela technologie. C’est sa signature. Profitonsde cet anniversaire pour évaluer le cheminparcouru et jeter un regard mi-amusé, mi-nostalgique, sur les premières heures d’unbusiness qui était à l’époque très (très !) artisanal.

BEAUCOUP D’HUILE DE COUDE C’est à Santa Cruz, en Californie, qu’appa-raît ce petit poucet : un nain sur le marché dusport aventure. Pourquoi Osprey ? Drôle denom. Celui du bel oiseau (en français ‘le bal-buzard pêcheur’) figurant sur son logo. Lavocation du nouvel arrivant ? Concevoirdes sacs à dos « à la carte ». Pratiquementdes pièces uniques que Mike Pfotenhauertruffe d’astuces pour se distinguer de laconcurrence. En 1974, ses méthodes de tra-vail sont assez… élémentaires. Mike s’enamuse, confessant sans complexe qu’il pro-duit tous les sacs chez lui, à la machine àcoudre, avec un cutter chaud pour couper

par Louise BIRON

Pour son quarantièmeanniversaire, Osprey revisite sa série Exos.Comparons-la avec la Stealth classique, lancée il y a juste 20 ans.

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51Dossier OutdoorA gauche, l’Exos 58 de 2014. Poids : 1.090 g. A droite, le Stealth 60 de 1994. Poids : 2.700 g.

la toile, une ponceuse pour les boucles et unpoinçon manuel. « Plus, bien sûr, ajoute-il,beaucoup d’huile de coude ! »…

COMPLÈTEMENT À CONTRE-COURANT Au début, les délais d’attente sont de 5 à 6semaines en raison d’un carnet de com-mandes déjà bien chargé, en tout cas pourune équipe de trois personnes (Mike et sesdeux assistantes). Osprey utilise d’abord unmatériau répondant aux spécifications mili-taires : le 500D Cordura. Une fibre assez clas-sique. Qu’à cela ne tienne, le jeune patron vay mettre sa touche avant-gardiste : il dévoile unsac suspendu avec cadre intérieur. C’est inso-lite et complètement à contre-courant, lesmarques les plus connues étant alors adeptesdu cadre extérieur… mais elles vont très vite lor-gner sur Osprey. Il faut dire que MikePfotenhauer n’est jamais à court d’idées, pro-posant coup sur coup le moulage de ceinturessur mesure et les panneaux en maille respi-rante (1976). Plus tard, viendra Isis : il est, en1993, le premier d’une longue lignée de sacspour femme avec ajustement personnalisé.Quant au système de compressionStraightjacket, il arrivera en 1998 : une petiterévolution, les parois latérales comprimant lecontenu du sac pour mieux le stabiliser.

LE SAC, RIEN QUE LE SAC En 2001, Osprey fait la couverture deTime Magazine avec l’Américain ErikWeihenmayer, un non-voyant au sommet del’Everest. En 2003, Mike crée une filiale euro-péenne. Elle est basée au Royaume-Uni, dansle Dorset. En 2013, autre temps fort de cettesuccess-story : la série Portal est saluée par lacritique. Il s’agit d’un sac à dos citadin adaptéaux ordinateurs portables. Enfin, voici 2014,l’année qui célèbre le 40e printemps d’uneentreprise toujours inventive, mais aussi - fait suf-fisamment rare pour être souligné - une entre-prise fidèle à sa vocation première : le sac, rienque le sac, sans tomber dans une diversificationqui trop souvent dilue les compétences. Car ça,non, ce n’est pas le genre de la maison !

Plus court et nettement plus pimpant, l’Exos 58 a été confectionné avec des nylons ripstop à hauterésistance 100D simples et triples. Les sangles sont plus étroites et les boucles plus légères. Mais le réel ‘+’ vient du harnais exoforme. En maille et multicouches, il réduit la charge, offre davantage de confort et assure une ventilation supérieure. Essentielle aussi, la grandepoche frontale stretch en Powermesh extensible.Avec elle, accéder aux objets les plus utilisés pendant une rando (cartes, bouteilles, gants,lunettes, etc) devient un jeu d’enfant.

Admettons que si le look de l’ancien ne passe plus la rampe, techniquement il s’en tire plutôtbien avec son cadre flexible en aluminium qui suitla forme naturelle du dos. Côté tissu, on retrouvele fameux Cordura : du 500D dans la partie centrale et un épais 1000D pour renforcer le dessus et le dessous. Il y a déjà des sangles de compression bilatérales et une ceinture FusionSeries en mousse bilaminée : des éléments qui participent à la stabilité du Stealth 60.

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Conscient des difficultés rencontrées parbeaucoup de sportifs, Julbo développedepuis plusieurs années des verressolaires de pointe adaptés à la vision dechacun. Proposant déjà de nombreusesmontures spécialement étudiées pour lapratique des disciplines outdoor (rando,trail, VTT, voile…), la marque jurassienne- qui a soufflé ses 125 bougies en 2013 -s'est ainsi positionnée comme le leadertechnologique d'un marché en pleineexpansion. Avec, à la clé, un Silmo d’Oren 2013 (la récompense ultime dans lemilieu - ndlr).

DU SUR MESURE Confectionnés à la demande, les verres gal-bés de la gamme RX Trem sont déclinés enunifocal ou en progressif. Ils offrent de multi-

ples avantages, notamment un champ devision plus large sans déformation. Faitsdans des matériaux légers à faible densité ethaute résistance, en l’occurrence le NXT®ou le polycarbonate (moins cher), ces verressont traités dans la masse. Autrement dit,coloration, photochromie et filtre polarisantsont au coeur de leur structure afin d’aug-menter encore la durabilité et la solidité. Ennotant qu’un prisme compensateur dans le

surfaçage permet aux porteurs de lunettesRX Trem de s’adapter rapidement à leursnouveaux verres, ce qui est toujours plusagréable (une garantie d’un mois est mêmeofferte au cas où…). Julbo a également opti-misé ses verres progressifs pour une bonnevision en mouvement.

L’EMBARRAS DU CHOIX Beaucoup de montures sont reprises dans ceprogramme, de sorte que chacun trouve leslunettes adaptées à sa pratique (même lesenfants sont concernés). En NXT®, cinqverres sont commercialisés : Zebra 2-4 et 1-3(running, vélo), Cameleon polarisant 2-4(montagne et désert), Octopus 2-4 (voile /sports d’eau) et Falcon polarisant 2-3(voyage / conduite). En polycarbonate,l’offre va des Spectron 3 et 4 au Polarized.

monsport 53Dossier Outdoor

JULBO RX TREM

Vous en avez marre d’être limité ou gêné par une mauvaise vuelors de vos activités sportives en plein air ? Vous ne trouvez pas de solution ? Julbo en a une avec son programme RX Trem.

Apres l’orage vient l’eclaircie

Confectionnés à la demande, les verres galbés de gamme RXTrem sont déclinés en unifocal ou en progressif. Ils offrent de multiples avantages.

Pour plus d’infoswww.julbo-eyewear.com

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AVORIAZ

Nichée au centre du plus grand domaine VTT d’Europe (les Portes du Soleil, CQFD !), Avoriaz a décidé de passer à la vitesse supérieure pour proposer ce qui se fait de mieux aux vététistes.

Un atout qui s’ajoute à une offre déjà pléthorique…

Le nouveau camp de base des vetetistes

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Cet été, effectivement beaucoup de nou-veautés tournées vers le mountain bike.C’est ainsi qu’Avoriaz introduit 3 rési-dences de tourisme proposant des ser-vices spécialement adaptés à l’accueildes deux roues : gardiennage gratuit, ate-lier de réparation/entretien et station delavage. Dans le même registre, profitantde l'ouverture du télésiège du Tour, lesvététistes ont désormais un départ rapideet pratique depuis le centre d’Avoriaz.

UNE APPROCHE INTERGÉNÉRATIONNELLELes familles sont également à l‘honneuravec un nouveau «  Pump Track  » en boisdestiné à tous et un bike park d’initiationspécialement conçu pour les enfants aucœur de la station. Un sentier récemmentbalisé traverse deux forêts magnifiques  :Crêtes de Zorre et Lindarets (avec pauseau village des Chèvres). Le tracé, adapté àtous les niveaux, fera la joie de votre tribu.On en déduira qu’Avoriaz dispose désor-

mais d'un panel d’infrastructures extrême-ment complet destiné à tous les publics VTT :débutants, familles, experts… Chacun ytrouve son bonheur.

UN IMMENSE TERRAIN DE JEU Fidèle à son approche environnementale(pas de voitures pour un minimum d’émis-sions et un maximum de calme), Avoriaz est

100% piétonne et «  110% vélo au pied  »  !Idéalement située dans l’immense territoiredes Portes du Soleil, c’est un formidable ter-rain de jeu où hiking et deux roues se parta-gent les premiers rôles. Ici, tout a été prévupour que le plaisir soit total  : 650 km d‘itiné-raires balisés, 20 télésièges, 50 pistes dedescentes, un circuit d’enduro de 80 km etpas moins de 5 bike parks. Avec, en prime,3 écoles VTT pour s’appuyer sur les conseilsavisés des moniteurs et suivre des stagesd’initiation ou de perfectionnement dans lesdisciplines que vous affectionnez (1 heurede cours gratuit pour tous niveaux chaquedimanche  !). Vous n’avez pas de matos ?Qu’à cela ne tienne : il est toujours possiblede louer un vélo et des protections (casques,coudières, genouillères).

LE VTT VERSION HIGH-TECHToujours à la pointe, Avoriaz est une stationsuper connectée. Dès votre arrivée, télé-chargez sur votre smartphone le plan dudomaine VTT. Envie d’évaluer votre style ?

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Avoriaz dispose désormaisd'un panel d’infrastructures

extrêmement complet destinéà tous les publics VTT :

débutants, familles, experts…

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55Cahier Grand Vert

Rien de plus simple : sur la piste de descenteTutti Frutti, une ‘vidéo zone’ a été aménagée.Il suffit de déclencher le dispositif avant des’élancer, puis de récupérer les images surwww.avoriaz.com. Sans oublier la der-nière tendance du marché : les VTT élec-triques à batteries solaires. Ils sont disponi-bles à la location : une manière fun de gravirles sommets sans trop se fatiguer.

APRÈS LE SPORT, LE RÉCONFORT… OU DU SPORT ENCORE !Choisir Avoriaz, c’est aussi opter pourl’Aquariaz, le plus grand paradis tropicald’altitude avec ses multiples bassins, gey-sers, toboggans et son fameux half pipe de10 mètres à défier en bouée… Après cemorceau de bravoure, relaxez-vous dansl’Espace Détente ou travaillez votre swingsur un golf à 9 trous, alors que vos enfantsdépenseront leur surplus d’énergie au mini-golf, dans les trampolines ou sur le terrainmultisports. A moins qu’ils préfèrent le par-cours aventure qui leur est réservé (8-12ans) ? Mais Avoriaz va encore plus loin

avec ses équipements dédiés au beach-volley, au canyoning, au kayak, à la via-fer-rata, à la spéléo, au parapente… et plusencore  ! C’est ça, l’esprit d’Avoriaz  : tou-cher à l’exceptionnel sans demi mesure !

INFORMATIONSOffice de Tourisme d’Avoriaz+33 (0)4 50 74 02 [email protected] www.avoriaz.com

RÉSERVATIONSAvoriaz Réservation+33 (0)4 50 74 24 [email protected]://reservation.avoriaz.com

• 27 juillet, 3 août et 10 août >Show Freestyl' Sport Mix : les meil-leurs riders actuels s’affrontentdans un spectaculaire mélange desports urbains (freerun, street trial,dirt jump et trottinette freestyle).

• Forfait Portes du Soleil 1 jour :24€ pour les adultes, 22€ pour les jeunes de moins de 20 ans, 18€ pour les enfants de moins de 16 ans.• Forfait Portes du Soleil 6 jours :96€ pour les adultes, 86€ pour lesjeunes de moins de 20 ans, 72€pour les enfants de moins de 16 ans.• Sortie découverte avec un moniteur : les adultes à partir de 34€ et les enfants à partir de 28€ avec prêt du vélo etdes protections.• Stage semaine junior (de 6 à 18 ans) : 176€ pour 5 demi-journées avec prêt du vélo et des protections.

Séjour VTT : à partir de370€/semaine avec logement en studio 4 personnes dans unerésidence 3 étoiles adaptée aux vététistes.

Agenda

Tarifs VTT

Bons Plans

L’Aquariaz, le plus grand paradis tropical d’altitude !

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LE BEAUFORTAIN

« Dernière vallée heureuse des Alpes » selon l’écrivain-alpiniste Roger Frison-Roche, le Beaufortain concilie modernité et respect des traditions. Appelé par certains « petit Tyrol français », ce joyau surplombe Albertville entre Tarentaise et Mont-Blanc. Majesté des paysages

et dimension humaine en font un lieu pas comme les autres.

Une vraie dimension humaine

56 monsport

Terre de tourisme et d’agriculture, leBeaufortain a su sauvegarder son patri-moine et préserver son environnement.Comptant 6 villages et 2 stations complé-mentaires (Les Saisies et Arêches-Beaufort), ce massif est vraiment le lieuidéal pour des vacances passionnantes ettellement différentes !

SYMPHONIE PASTORALE Riche de mille et un chalets authentiques,le Beaufortain prouve une fois encore lacapacité et la volonté de ses habitants àvivre en communion avec la nature.Comme leurs ancêtres, ils sont les artisansde ce territoire, apprivoisant les pentes,perpétuant l'agriculture des anciens etproduisant un fromage emblématique : leBeaufort. Ici plus qu’ailleurs, le tourismeest parfaitement maîtrisé et ce sont de pai-sibles vaches, broutant une herbe d'unvert intense, que les promeneurs croisentdans des alpages bien entretenus. Avec,pour ajouter à la sérénité ambiante, des

églises, chapelles et oratoires magnifi-quement préservés, rappelant que leBeaufortain est une terre de croyance…Bref, de villages en hameaux, de dégus-tations à la ferme en visites à la coopéra-tive laitière et de sentiers botaniques enbalades sur les crêtes, cette « Montagnedes Hommes » aime à partager ses multi-ples facettes sous l'œil bienveillant duMont-Blanc.

FAUNE, FLORE ET RANDONNÉEPuis, bien sûr, il y a la faune et la flore. Dumythique edelweiss à l'impressionnantaigle royal, de la douce marmotte àl'équilibriste chamois, le massif invite à unefascinante observation. Avec, en prime,de superbes panoramas. L’idéal pours’adonner à la randonnée grâce à550 km de chemins et de sentiers bali-sés parfaitement entretenus afin degarantir sécurité et confort à ceux qui lesempruntent. Leur niveau de difficulté estclairement défini et il existe même des iti-

néraires sur un ou plusieurs jours àdécouvrir en famille ou entre amis, avecnuitées en altitude, puisque plus de vingtrefuges et gî tes d’alpage peuventvous accueil l ir. Sans oublier que leBeaufortain est aussi un écrin pour le trailvia des parcours spécialement étudiés,accessibles à tous les accros de cettediscipline en plein essor.

LE MOUNTAIN BIKE PAS EN RESTEDepuis 2010, le Beaufortain s’est engagédans un vaste programme pour développerla pratique du VTT. Résultat : en l’espace d’àpeine 4 saisons, il s’est forgé une jolie répu-tation auprès des adeptes les plus exi-geants. Toutes les tendances y sont repré-sentées. Voyez plutôt…• Les férus de descente profitent de 12 pistespermanentes tous niveaux et de 4 remontéesmécaniques ouvertes en juillet/août (pluscertains week-ends de septembre).• Les amateurs d’enduro se régalent, eux,sur 100 km de single-tracks (dont la

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57Cahier Grand Vert

Dév'Albertville : 20 km, D- 1.925 m, D+ 330m). Ces tracés, clairement renseignés, sillon-nent la montagne en reliant stations et val-lées. Plusieurs sont accessibles en navette.• Le cross-country n’est pas en resteavec 300 km d’itinéraires à traversalpages et forêts.• Quant aux néophytes et aux enfants, ilssont aussi les bienvenus, puisque 2 zonesd’initiation sécurisées avec « pump track »leur sont spécialement destinées.

DES NAVETTES À VOTRE SERVICEPrévues pour transporter des VTT, lesnavettes de la « Ligne Nature » fonction-nent tout l’été. Elles desservent les villageset stations du Beaufortain au départd’Albertville. De quoi permettre aux pro-meneurs et bikers de profiter des multiplesfacettes de la région en prenant soin dela nature et sans se préoccuper de leurvéhicule. Désormais, il est même possibled’aller jusqu’au très spectaculaire site deRoselend pour profiter d’un panoramaexceptionnel : la vue plongeante sur lelac et le barrage mérite vraiment le dépla-cement ! Notez encore que de nom-breux services annexes sont prévus pourles vététistes et cyclistes : stations delavage, location de vélos, points de répa-ration, « bike patrol », moniteurs, sortiesaccompagnées, etc.

UNE APPLICATION PLEINE DE SECRETSL’Empreinte des Grandes Alpes est unenouvelle application gratuite réperto-riant les lieux secrets du Beaufortain etdu Val d’Arly. Elle permet de découvrirle territoire au-delà de ce que la routedes Grandes Alpes offre à voir sponta-nément. Grâce à la géolocalisation,elle signale la présence de points d’in-térêt, contenu multimédia à l’appui(textes, sons, vidéos, photos, etc). Laréalité augmentée  permet même auxutilisateurs de découvrir le villageenglouti de Roselend, par exemple  !Disponible sous Android et iOS(iPhone, iPad…).

INFORMATIONS ET RÉSERVATIONSwww.lebeaufortain.comwww.beaufortain-vtt.com

• 5 et 6 juillet > Open Enduro duBeaufortain• 6 juillet > La Grande Aventureaux Saisies• 19 et 20 juillet > Ultra Tour duBeaufortain• 20 juillet > Tour du Mont-BlancCyclo by Odlo• 27 juillet > Fête de la Terre au cormet de Roselend et Fête des Saisies• 2 août > Frison Roche trail de montagne à Arêches-Beaufort• 2 et 3 août > Fête du bois et du bûcheronnage aux Saisies• 10 août > Fête Folkloriqued’Arêches• 15 août > Fête du Beaufort aux Saisies• 24 août > La Diamant VTT aux Saisies• 28 et 31 août > Festival del’Accordéon• 13 et 14 septembre > Finale de la coupe Rhône-Alpes de DH (VTT de descente)• 11 et 12 octobre > Salon du Goût à Beaufort

Le Passeport Découverte d’Arêches-Beaufort*Pour 35€ par personne, il donnedroit à la visite du village, une montée en télésiège, la locationd’une tablette tactile pour découvrirl’application « L’Empreinte desGrandes Alpes », un accueil à lacoopérative laitière du Beaufortain,une place de cinéma et un accès au spa pour un moment de puredétente. Valable du 14.06 au20.09.2014, Réservations : +33 (0)4 79 38 12 90 www.areches-beaufort.com

Le Pack VTT des Saisies*Séjour à partir de 149€ par personne : hébergement dans unappartement meublé 4 couchagesen remplissage maximum (sans restauration), forfait VTT 5 jours,plan des itinéraires. Réservations : + 33 (0)4 79 389 389www.lessaisies.com

(*) Offres soumises à conditions

Agenda

Bons Plans

Cette « Montagne des Hommes » aime à partager ses multiples

facettes sous l'œil bienveillant du Mont-Blanc.

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CHÂTEL

Châtel fait partie du fabuleux domaine franco-suisse des Portes du Soleil, un véritable territoire de « vie et d’aventure » déroulant ses 850 km de sentiers balisés dans une montagne préservée.

Un bonheur total pour les randonneurs, traileurs et autres vététistes qui pourront désormais prolonger le plaisir dans un centre aquatique flambant neuf !

La montagne a choix multiples

58 monsport

Si Châtel s’est beaucoup développé cesdernières décennies, ça ne l’a jamais étéau dépend de son identité première. Carc’est encore un vrai village de montagneancré dans son terroir. Pour autant, la sta-tion - labellisée Famille Plus - possède deséquipements modernes et propose unelarge palette de loisirs pour tous et toutes.

LE MULTIPASS À PARTIR DE 2¤/JOURL’été, l’offre phare à Châtel est incontesta-blement le Multipass Portes du Soleil. Ildonne un accès illimité aux piscines, lacsaménagés, terrains de tennis et patinoires,sans oublier, pour les piétons, les 24 remon-tées mécaniques opérationnelles durantcette période. Cette offre concerne aussiles trains touristiques et les navettes inter-sta-tions, alors que des réductions sont accor-

dées sur les activités partenaires duMultipass. Le prix de ce précieux sésame :seulement 2¤ par jour ! Seule condition :réserver son séjour chez un des hébergeursparticipant à l’opération. Nouveauté  : cetété, les tarifs deviennent dégressifs sur lalongueur du séjour. Ceux qui souhaitentsimplement passer une journée dans lesPortes du Soleil (sans logement) paieront,eux, leur Multipass 8¤/jour, ce qui restetoujours très démocratique !

PLUTÔT FANTASTICABLE OU PLUTÔT DH ?A Châtel, en solo ou en duo, les amateursde sensations fortes doivent absolumenttester le Fantasticable, une tyroliennegéante constituée de deux câbles indé-pendants qui se suivent. Le premier a unelongueur de 1.200 m et le second, de1.325 m. De quoi frôler les 100 km/hsuspendu à plus de 200 m du sol…Clairement, ça décoiffe, avec une vueplongeante absolument inoubliable ! LeVTT est également à l’honneur dans ledomaine des Portes du Soleil avec denombreux itinéraires d’enduro complétésd’infrastructures plus spécifiques : c’est ainsique Châtel dispose d’un espace trial etd’un bike park de 22 tracés (dont plusieurspistes de descente pour tous niveaux).

,

Châtel se positionne à la foiscomme un vrai village

de montagne ancré dans son terroir et comme une station labellisée Famille

Plus disposant d’équipements modernes.

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59Cahier Grand VertCULTURE ET NATURE EN BONNES PLACESPar-delà, Châtel, c’est d’abord un villagesitué à deux pas de la Suisse dans la Valléed’Abondance (labellisée Pays d’Art etd’Histoire). Une vallée qui a su conserverses traditions, son savoir-faire, sa gastrono-mie, son habitat typique, le tout se transmet-tant de génération en génération. Lesvacanciers qui y séjournent peuvent décou-vrir ce patrimoine de façon originale. Il est,

par exemple, possible de s’entretenir avecles fermiers locaux dans le cadre de goûtersrécréatifs. Toujours dans cette approchedidactique, une scierie va bientôt ouvrir sesportes au public. Vous voulez de l’insolite ?La visite du musée dédié à la contrebandeen montagne est un must. Il occupe le bâti-ment qui abritait jadis… la douane (sic). Uneexposition temporaire et différentes anima-tions pour petits et grands y sont égalementproposées. Vous noterez par ailleurs que larégion du Chablais est devenue le qua-trième Géoparc de France. Ses richesses

géologiques sont désormais reconnues parl’UNESCO et une « géoroute » passe par lastation. Enfin, comme culture et sport fontdéfinitivement bon ménage en Valléed’Abondance, un nouvel itinéraire baliséle long de la Dranse permet de s’adonnerà une balade facile aux accents écolo-giques et culturels sur un tronçon d’environ16 km ; lequel est accessible à pied, àvélo… ou en poussette, pour que toute lafamille soit de la fête !

INFORMATIONS ET RÉSERVATIONSChâtel Tourisme+33 (0)4 50 73 22 [email protected]

FORME D’O : UNE NOUVEAUTÉ RAFRAICHISSANTE En permanente évolution, Châtelprésente cet été son nouveau centreaquatique baptisé « Forme d’O ».Bâti au cœur de la station, il seraofficiellement inauguré le 14 juillet.Au menu, été comme hiver : espace bien-être et zone ludo-sportive avec bassins intérieur et extérieur.

• Du 27 au 29 juin > 11e Passportesdu Soleil MTB et Salon du VTTaux Gets• 14 juillet > Fête nationale : spectacle pyrotechnique son etlumière au lac de Vonnes et balgratuit sur la place de l’église. • Du 16 au 20 juillet > Châtel Bike Festival : nouvel événement entièrement dédié aux deux roues(VTT et vélo de route). Epreuvespour les pros et pour le grandpublic, démonstrations, initiations,animations, concerts… En bonus,passage du Tour du Val d’Aoste le 19 juillet et Montée deBassachaux le 20 juillet.• 23 juillet > Concert de Bob Sinclar.• 26 et 27 juillet > Finale duChampionnat de France « StihlTimbersports » : le rendez-vous des meilleurs bûcherons sportifs du pays…• 3 août > Fête de la Saint Laurent :procession, défilé, grand bal… • Du 4 au 8 août > Stage de voileau lac de Vonnes.• Du 15 au 17 août > grande braderie des commerçants.• 17 août > La Belle Dimanche :fête des bergers à Plaine-Dranse. • 30 et 31 août > trial 4x4.

Bon Plan

AgensdaLe nouveau centre aquatique "Forme d'O" ouvrecet été : sur 4.000 m2, des bassins intérieurs et extérieurs ainsi qu'un espace bien-être.

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PRAZ DE LYS - SOMMAND

Situés au cœur de la vallée du Giffre sur la Route des Grandes Alpes, Praz de Lys-Sommand et ses deux villages - Taninges et Mieussy - sont bien connus des familles en hiver. Mais c’est également une alternativede premier plan en période estivale avec de multiples richesses naturelles, sportives et patrimoniales…

Le tout dans un décor à couper le souffle, avec en point de mire la chaîne du Mont-Blanc.

« << Une montagne de plaisirs>> »

60 monsport

UNE MULTITUDE D’ACTIVITÉSCanyoning, rafting, via ferrata, pêche enlac et en rivières, équitation, fitness nor-dique, ski à roulettes, tennis, patinoire…Oui, la nature est ici particulièrementgénéreuse et il y a de quoi varier les plai-sirs  ! Ce sont également plus de 100 kmd’itinéraires balisés qui s’ouvrent à vous,de la vallée (630 m) aux alpages lesplus élevés (2.116 m) : un territoire somp-tueux entre roches et pâturages, idéalpour le trail-running.

COMME UN GOÛT DE TOUR DE FRANCE…Cyclo-sportifs et cyclo-touristes ne sontpas oubliés. Le fameux Col de laRamaz  les attend pour une ascensionde 14,3 km (d’une inclinaison moyennede 6,8%) avec un joli final à 1.619 m.De nombreuses routes vallonnées peu

fréquentées par les automobilistes com-plètent le tableau. Quant aux vététistes,des plus jeunes aux plus experts, ils pro-fiteront, tantôt de superbes parcourslongeant les eaux du Giffre, tantôt detracés bien aménagés grimpant versles cimes. Avec, pour les accompagner,un cadre magique.

DES BALADES À PERTE DE VUEQue vous soyez un marcheur acharnéou plutôt contemplatif, le domaine dePraz de Lys-Sommand a largement dequoi vous séduire. Cet été, le télésiègedu Haut Fleury est ouvert aux piétons du11 juillet au 24 août. Plus haut, deuxtables d’orientation permettent dedétailler le panorama à 360 degrés  :une vue unique depuis le Lac Lémanjusqu’au Mont-Blanc, en passant par les

monts du Jura. Plus bas, la très riche tour-bière de Sommand vaut le déplace-ment. Parmi les prestations proposées  :l’observation des mouflons, marmotteset chamois, des sorties pour enfants etdiverses randos qui, toutes, ont leurcachet particulier (les unes aquatiques,les autres aux saveurs du terroir, avecnotamment une dégustation de croûtesau fromage)…

LE PARADIS DE L’ESCALADE ET DU PARAPENTERéparti sur 5 secteurs offrant plus de 400voies, Mieussy est un spot d’escaladeexceptionnel. On y trouve le rocherd’Anthon, l’un des plus réputés de larégion Rhône-Alpes. Mais Mieussy, c’estaussi le berceau du parapente, puisqu’en1978 les premiers adeptes se sont élan-cés de la montagne de Pertuiset avec des

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61Cahier Grand Vert

parachutes… Le parapente venait de naî-tre. Depuis, le site revêt un caractère sym-bolique auprès des pratiquants. Envied’essayer  ? Des moniteurs diplômés sontà votre disposition pour un vol en tandem,un premier gonflage ou une formation envue d’obtenir le brevet.

UN PATRIMOINE À DÉCOUVRIRCourses et promenades sont l’occasiond’en apprendre un peu plus sur la viedes autochtones et leur passé. Les vil-lages de Taninges et Mieussy regor-gent de secrets… qu’ils vous dévoilerontavec grand plaisir. Au programme :sites historiques, bâtis traditionnels, par-cours didactique dans une fromagerie,visites de la poterie du Bois Gervaz, del’escargotière d’Arno, de la galeried‘art de Taninges ou du domaine vini-cole du Vieux Chêne, pour que sport,culture et terroir fassent bon ménage  !

INFORMATIONS ET RÉSERVATIONSPraz de Lys-Sommand Tourisme+33 (0)4 50 43 02 72*33 (0)4 50 34 25 05www.prazdelys-sommand.com

• 21 juin > Origin’Ailes ParapenteFestival : Mieussy fête le 36e anni-versaire du parapente, né icimême au sommet du Pertuiset ! • Du 19 au 22 juillet > GrandRégional de Tourisme Equestre :un week-end placé sous le signede l’équitation.• 27 juillet > 31e édition de la« Montée des Pavés » à Taninges-Praz de Lys : trail et marche populaire, 9 ou 12 km (ChallengeRunning Conseil des Courses de Montagne).• 17 août > Opération « Un Jour,un Col » : rendu célèbre par leTour de France, le col de la Ramazest réservé aux cyclos.• 7 septembre > 10e Rando VTT dela Ramaz au départ de Mieussy.• 21 septembre > 8e Ecotrail dePraz de Lys-Sommand : 20 km, 50 km ou Ecorando (www.ecotrail.fr)

Stage trail au fémininOsez faire le pas, Mesdames, optezpour ce stage spécifiquement pensépour vous : une nouveauté propo-sée par Vecteur Montagne. Au pro-gramme : améliorer sa technique decourse, déterminer ses objectifs, tra-vailler son mental, bien s’alimenter,élaborer son plan d’entraînement,apprendre à gérer l’effort puis àrécupérer… Pour que le trail entrecopines soit un pur plaisir !www.vecteurmontagne.com

Opération « Raconte-moi la mon-tagne » (pour les 5-12 ans)Les espaces protégés de Praz deLys-Sommand (tourbières, zoneNatura 2000) font l’objet d’unevalorisation auprès des 5-12 ans.Trois fois par semaine, ils peuventpartir en balade accompagnée,l’idée étant d’échanger autour detrois thèmes : la vie dans les prairieset les tourbières, la création desmontagnes et l’éveil des sens.

Agenda

Bons Plans

Un territoire somptueux entre roches et pâturages,idéal pour le trail-running. Un stage « trail au féminin »est même proposé.

Cyclo et VTT ne sont pas oubliés avec le fameux Col de la Ramaz, de superbes parcours longeant la rivière dans la vallée du Giffre et de très nombreuses routes vallonnées peu fréquentées par les automobilistes.

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LE LOOK

Clin d’œil à ceux et celles qui ont la bonne idée, cet été, de participer aux quelques événements cyclo « à l’ancienne » organisés dans nos régions - dont le très fameux Anjou Vélo Vintage. Un challenge

doublement sympa. Car non content de ressortir du garage (ou du grenier ?) votre bonne vieille bécanechérie, il vous faut aussi une tenue coordonnée. Un cuissard, une casquette et un maillot bien ringards si vous êtes l’heureux propriétaire d’un cadre-course des années soixante. Ou des knickers, un lorgnon

et des moustaches Belle Epoque si vous avez choisi de chevaucher un Grand-bi. Et pour vous, Mesdames, des jupes bien enveloppantes (hum…) et de grands chapeaux… bien accrochés ! Avec, à la clé, ces quelques photos pas piquées des hannetons illustrant

le mariage pittoresque entre l’ultra kitch et la Petite Reine. Nous, on adore ça !

de l’emploi

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63On the Move

Inscriptions, actualités, détail des parcours….Toutes les informations sont sur : www.anjou-velo-vintage.comConsultez aussi :www.anjou-velo.comwww.loireavelo.fr

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L’aventure s’annonce belle. Elle le sera,j’en suis sûr. J’avais déjà participé à laTrans Tunisia en 2007 et je m’étais promisde revenir pour m’emplir une fois encore

de cette force incroyable que procurel’expérience : une semaine de reportagepas comme les autres, un moment hors dutemps qui vous booste comme jamais.

LA QUESTION QUI TUE D’accord, mon capitaine, vive le toutterrain… mais que vient faire un récit péta-radant dans ce magazine traditionnelle-

DEBOUT SUR MES CALE-PIEDS,

Quelle rupture ! Vous avez certainement déjà éprouvé cette sensation. Comme si soudain vous perdiez le fil de votre vie ‘normale’. En l’espace de quelques heures et quelques centaines de kilomètres, vous avezlittéralement changé de planète. Tous vos répères habituels sont restés à la maison… C’est exactement ce que je ressens ! Hier, pour moi, c’était Bruxelles, le stress, les bouchons et ce fichu portable qui n’arrêtaitpas d’appeler. Alors qu’aujourd’hui, rien de comparable : me voilà petit bonhomme casqué roulant sur une moto trop grande pour moi. Et tout autour, dans un paysage magnifiquement dépouillé, c’est le calme,la solitude. Juste trois chèvres, deux ânes et un berger… que je salue d’un signe de la main, tout en gardant les yeux rivés sur cette piste caillouteuse que mon Tripy me demande de suivre.

parDenis ASSELBERGHS

je roule dans un reve eveille

TRANS TUNISIA

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DEBOUT SUR MES CALE-PIEDS,

65On the Movement voué aux disciplines non motorisées ?C’est évidemment la question qui tue !Je vous remercie de me l’avoir posée…Eh bien, disons que la Transtu mérite uneplace à part. Parce qu’elle n’est pas unecourse, mais une épreuve personnelle.Une confrontation avec soi-même dansun environnement qui incite à l’humilité.

Ça va vous paraître curieux, mais il y acomme une part de méditation dans cetengagement. Exactement comme unmarathonien ou un ultra-trailer qui fait unvoyage intérieur pour mieux ressentir lebonheur de courir, de puiser dans sesforces physiques et mentales pour tou-cher au but. Ce matin, au départ deGammarth, nous étions sans doute nom-breux à nourrir ce sentiment. Je pensenotamment à ce concurrent qui rempileaprès plusieurs années d’absence. Je suisconvaincu que pour lui, être ici est tout àla fois un challenge, une victoire et unbesoin. Difficile de parler à sa place,mais, après avoir éradiqué la maladie,il me donne l’impression de s’engagerdans une sorte de parcours introspectif.Car ce raid s’y prête à merveille.

DE DÉLICIEUSES POUSSÉES D’ADRÉNALINE Quelle est la recette d’une Trans Tunisiaréussie ? D’abord s’en tirer sans bobo : àpart un faux mouvement qui va me chiffon-ner l’épaule, tout se passera pour lemieux. Ensuite, une machine qui tient lecoup. Avec ma KTM 350, je peux y aller

sans crainte, elle semble indestructible.Puis, quel couple, quel comportementéquilibré. Bravo les Autrichiens ! Tertio,partagez la route avec des participantsdont le niveau vous convient, ni troprapides, ni trop lents, et raisonnablesquand il faut l’être. Ça vous évitera de sur-piloter. Enfin, dernier ingrédient et non desmoindres : avoir assez de flair, de vista,pour parer au danger. Puisque, oui, sansmentir, les risques existent. Mais tout estaffaire de lucidité, d’anticipation. Deconcentration aussi. Avec, à la clé, dedélicieuses poussées d’adrénaline.Comme un shoot qui vous insuffle unsurcroît d'énergie. Résultat : le soir àl’étape, vous vous sentez un peu plusgrand, un peu plus fort, parce que vousavez toujours trouvé les ressources

d’avancer, même dans les secteurs lesplus accidentés, même quand le soleilvous bouffait la vue et même quand votreroue arrière n’en finissait pas de danserdans ce foutu chemin de sable. Mais vousn’avez pas fléchi. Rien d’extraordinaire,au fond… mais pour vous, c’est énorme.

MON CÔTÉ PÈRE MISSIONNAIREPar delà le corps fatigué (mais d’une‘bonne fatigue’) et le mental étonnementrasséréné, il y a un troisième pilier àprendre en compte : la mécanique. Elleréclame un maximum d’attention, parce

Celui-là, quand on l’a essayé, on ne peut plus s’en passer ! Adieules notes-papier qu’on déroulaitmanuellement tout au long du parcours. Le Tripy, c’est la révolu-tion : un road book digital quiaffiche le tracé à suivre avec, en marge, des pictos ‘boule-flèche’annonçant les changements dedirection. Dès que vous vous écartez de la piste, le Tripy vousl’indique, puis vous ramène sur ledroit chemin. Autrement dit, en utilisation tout terrain, ce n’est pasun GPS qui se contente de pro-poser le trajet le plus court. L’idée est, au contraire, de permettre à l’organisateur d’introduire les coordonnées géographiques du parcours qu’il a dessiné. Et ça fonctionne formidablement bienvia un écran monochrome rétro-éclairé, un support articuléfixé au guidon, 15 heures d’auto-nomie et un boîtier étanche de 4.3 pouces. Tout ça, made inBelgium, puisqu’inventé par uningénieur du cru et fabriqué àGosselies, près de Charleroi.

Tripy, mon ami…

Pour ne jamais surpiloter, partagez la route avec des participants dont le niveau vous convient, ni trop rapides, ni trop lents, et raisonnables quand il faut l’être.

Indiana Jones et ses groupies… Pierre, Birgit et Sophie.

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que la Transtu ne va pas la ménager, quevous ayez choisi le parcours TT destiné auxenduristes purs et durs ou l’itinéraire trail,plus conciliant. Forcément, on déplore àchaque édition des ruptures de boîte (ah,mon pauvre Gérard…), des fourchesmalmenées, des échappements baladeursou des problèmes électroniques provo-qués par la chaleur et la poussière. Mais ily a entre tous les motards une véritableentraide quand survient la panne. Sanscompter qu’une équipe d’assistancerépondra présente pour vous sortir dupétrin et remettre votre bécane en état,prête à repartir le lendemain. Merci lesgars !... Et merci au staff médical qui sou-lage les muscles endoloris. Ceci nousamène à la valeur ajoutée de cette esca-pade tunisienne : le facteur humain. NotreGO bien aimé, Luc Paquier, a le chic pourfédérer ses troupes. Il règne dans la

communauté des gros bras une superambiance, avec beaucoup d’échanges et- n’en déplaise à Julie (à lire en p.68) - dejolis contacts à nouer avec la population.Sachez aller vers elle, elle vous le rendraau centuple. Mais bon, ça c’est sans doutemon côté père missionnaire…

DES IMAGES PLEIN LA TÊTE Epilogue. Pour moi et mon inséparableLilou, cette Trans Tunisia s’est achevée àmi-parcours, sous les palmiers de Zarzis.Il fallait déjà rentrer, parce que trop deboulot, trop de machins à régler, trop deréunions… Et me voilà reparti dans mes

galères ! Mais avec des images plein latête. Comme cette admirable cité perduedans les montagnes à l’approche deMatmata. La traversée d’une mine dephosphate près de Redeyeff. Le franchis-sement d’un oued chargé d’eau à la tom-bée du jour. Ou cet apéro improvisé dansle désert au coucher du soleil. Sans oubliercette vision post-romantique : Pierre Vigoniet son bon vieux Willys (1943, svp)se jouant des obstacles. Et, naturellement,le col du Patient Anglais (oui, celui du film !)à Chebika. Grandiose !

Que dit l’adage ? Jamais deux sans trois.Donc je n’en ai pas fini avec la Transtu.Bonne nouvelle ! Et cette fois, promis, jen’attendrai plus 7 ans…

Pour ne pas manquer la 32e édition :www.clubmoto80.be

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Après une petite semaine, il faut déjà rentrer. Mais,jamais deux sans trois,

je reviendrai, c’est promis. Et le plus tôt sera le mieux !

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Histoire de découvrir la Trans Tunisiacôté asistance, j’ai abandonné maKTM 350 entre Matmata et Zarzispour prendre le volant d’un pick-upMitsubishi L200. Je ne l’ai pas regretté.Moi qui suis peu familier de laconduite automobile off-road, j’aitrouvé ce bel engin exceptionnelle-ment facile à manoeuvrer, même avecla remorque. Pourtant, le Mitsuest imposant, mais son rayon de bra-quage est très court (5.9 m) et sa direc-tion très légère. D’où sa maniabilité,encore accrue par une suspension àdoubles triangles très raffinée àl’avant. Figurez-vous que même dans les zones sablonneuses, le L200 passait comme un chef alors que nous étionstoujours en Mode 2H (2 roues motrices / rapports longs). Pilotage coulé, silence d’utilisation, c’est Byzance. Avec, en prime,4 vraies places dans un habitacle confortable et un vaste plateau arrière surmonté d’un couvre-benne aux formes aéro-dynamiques. Charge utile 960 kg, charge tractable 2.700 kg… Franchement, pour affronter la piste, il y a pire !

Et maintenant, sur 4 roues !

On the Move

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Cela fait une dizaine d’années que jeroule à moto. Sur route comme enenduro. Je ne peux pas m’en empêcher :j’adore ! Si je ne pratique pas de manièreassidue, c’est parce que je n’ai pastoujours de camarades avec qui jouer…Lors de ma première participation à laTrans Tunisia en 2011, j’ai réalisé que je

tenais plutôt bien, que j’avais un bonrythme et surtout que je n’avais pas peurde grand-chose : vitesse, obstacles,sable, dunes, caillasse… oui, ça le faisait.Mais par dessus tout, j’ai pris un plaisirfou, j’ai énormément appris et j’en suisrevenue différente, requinquée, avec uneenvie énorme de recommencer.

LA TRANSTU

Parcourir une Tunisie insoupçonnée offrant des paysages à couper le souffle. Se retrouver en pleine naturetoute la journée sur sa moto en empruntant des pistes variées, techniques, éprouvantes et souvent jouissives.vivre une aventure humaine hors du commun et respirer cette bulle d’oxygène si particulière pendant 2 semaines. Voilà qui est purifiant et salvateur !

par Julie VERBEKE

une affaire d’hommes ?Oui, mais...

J’ai réalisé que je tenais plutôt bien, que j’avais un bon rythme et surtout que je n’avais pas peur de grand chose : vitesse, obstacles, sable, dunes,

caillasse… oui, ça le faisait.

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69On the MoveBIRGIT ET MOI…Au départ de Gammarth, cette année, unesoixantaine de motos, trois quads, un Willis,un Vitara, quelque 70 hommes et…2 femmes : Birgit en quad Grizzly et moi àmoto (une Beta 400 RR). Pas de course,pas d’enjeux, juste le privilège d’attaquerles pistes d’un programme en 10 étapes et3.000 kilomètres, avec le luxe de choisirentre deux iti-néraires : la version trail ou letracé tout terrain.

FIRST, BE A WOMANLundi 28 avril. Réveil à 6h du mat. Petitcoup d’œil dans le miroir pour vérifier quetout est en place avant le briefing prévu à8h précises pour la première étape de385 km. Pare-pierres, dorsale, protec-tions pour les hanches, les coudes, lesépaules et les clavicules. Plus, bien sûr, lesbottes, les gants, le casque et les lunettes.Un maillot de cross rouge par dessuspour ressembler à autre chose qu’àRobocop. Puis, la touche finale : crèmede jour sur le visage, mascara léger surles yeux, rouge à lèvres discret, mainshydratées et ongles faits… parce qu’onpeut être une femme et aimer la moto touten restant coquette. Je dirais même plus,c'est indispensable vu la carapaceportée et son apparence toute masculine.

ENDURANCE ET TÉNACITÉAu fil des jours, en passant par Sbeitla,Tozeur, Matmata, Douz, Tataouine,Zarzis, Kairouan, je sue, je m’éclate, jepeste, je tombe, je me relève, je repars,j’ai mal… Mais, que ce soit un coup demou, des soucis mécaniques ou parfois,malheureusement, un problème physique,ici la solidarité et la bienveillance sontexceptionnelles. Et ça, c’est grâce autrès bel esprit qui règne parmi tous lesparticipants.

UN FORT COEFFICIENT « PASSION »Entre nous tous, la moto, c’est le filrouge, avec des discussions à n’en plusfinir, les récits de chacun, la courbeidéale ou l’attaque d’un col sans mettrepied à terre… La performance, le derniermodèle de telle ou telle marque, latenue qui déchire, le casque dernièreévolution, chacun y va de son histoire,de ses opinions, mais toujours dans uneambiance rieuse et bon enfant !

MERCI LE STAFFEnfin, il y a la logistique. La Trans Tunisia,c’est vraiment une organisation à part.Tout y est pensé pour qu’on se sente bien.Le confort d’arriver chaque soir à l’hôtel,retrouver ses petites affaires acheminées

avec soin et attention par Robert etRoland, pouvoir prendre une bonnedouche avant de passer à table : c’est ungrand bonheur et ça retape les plus érein-tés. Il y a dans le staff un tas de personnesqui oeuvrent pour faire de chaque édition(déjà la 31e !) un terrain d’aventuresunique : Luc, Stany, Slim, Alice et Mimi.Sans oublier l’assistance technique etl’équipe médicale qui font toutes lespistes bien après les participants pour enrécupérer certains, ramener les motosmalades et panser les bobos.

PETIT BÉMOLBref, boucler la Transtu, c’est s’éclater enenduro pendant 10 jours, mais c’estaussi passer par des villages retirés,saluer les paysans, croiser des enfantsexcités de voir tant de belles machines ettout autant de beaux aventuriers… Lepetit bémol se situe dans la longueur desétapes qui ne permet pas souvent deprendre le temps de partager plus qu’unsigne avec les Tunisiens, alors que leuraccueil est si chaleureux et leurs souriresomniprésents.

Ah, quelles vacances ! Des momentsuniques et précieux pour qui se pique aujeu et… ne peut plus s’en passer.

Entre nous tous, la moto, c’est le fil rouge.Chacun y va de son récit, de ses opinions,mais toujours dans une ambiance rieuse

et bon enfant !

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LE SHOPPING

parBernard FRANTZ

de l’action !

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JULBO DIRTConçues pour les bikers, les Dirt en mettent plein la vue avec leursverres larges et leur dessin affirmé. Ces lunettes ont une tenue

remarquable. Quand vous enchaînez courbes et jumps, elles conservent un maintien parfait, tout en offrant un amortissementsans faille au niveau du nez et des branches. Vous anticipez aussi

mieux les mouvements de terrain. Plusieurs variantes sont disponibles, parmi lesquelles ce modèle très « sport » aux verres

Zebra antibuée et photochromiques (catégories 2 à 4).130€

Pronation homme

Femme

Neutral homme

KALENJI KAPTEREN XT4Sortez des sentiers battus avec ceschaussures de trail mettant l’accentsur l’accroche, l’amorti et le dyna-misme. Un gros travail a égale-

ment été fourni côté maintien et sta-bilité. Donc, vraiment un rapportqualité-prix au top ! Trois modèlessont proposés : deux pour homme(neutre ou pronateur) et un pourfemme (neutre). Ceux qui veulentaller encore plus vite opteront pourles Race, totalement axées sur laperformance mais nettement plusminimalistes dans leur fenêtre d’uti-lisation. En vente chez Decathlon.

79,95€

parBernard FRANTZ

KALENJI KIPRUN WINDLe vent est parfois le pire ennemi du coureur. Voilà pourquoiKalenji a doté cette veste poids plume (104 g) d’une membraneNovadry particulièrement résistante à l‘air. Les fines pluies serontaussi digérées sans problème. Et comme la marque de Decathlonaime les astuces, vous noterez qu’une des poches de la KiprunWind fait office de housse. Cette housse est munie d’une poignée. Ainsi, lors de sorties, voustenez solidement à la main votre coupe-vent replié et vous le « déballez » quand le besoin s’enfait sentir. Malin !30€

CEINTURE KALENJIQuand on court, on ne saitjamais où mettre son téléphone.La solution ? Cet accessoiresigné Kalenji. Il accueillera aussivos clés et d’autres petits objets.Différents coloris. 7,95€

JULBO DUSTQue vous soyez vététiste ou coureur « nature », les Dust vous combleront. Ultra légères (34 g), elles sont aussi très ergonomiqueset leur verres suspendus assurent un champ de vision XXL associé à une excellente ventilation. Fines et souples, elles se glisseront sans problème sous votre casque ou votre casquette pour ne plusbouger. De nombreuses versions figurent au catalogue, dont cette monture bleue et verte également dotée de verres Zebra photochromiques (catégories 2 à 4). 130€

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71On the Move

EIDER ENJOY TEE Se conjuguant parfaitement avec la jupe Move, ce jolidessus technique est lui aussi confectionné dans unemaille légère au toucher (Drycore Cloudy Light) avectraitement Polygiène®. Proche du corps, l’Enjoy Tee pré-sente des coutures plates contrastées et, dans le dos,une ouverture en forme de goutte. Plusieurs coloris. 37,95€

Rockrider 8.3

Rockrider 8.1

Rockrider XC Pro Factory

B’TWIN ROCKRIDER 8.1, 8.3 ET XC PRO FACTORYAvec le Rockrider 8.1, vous avez déjà une bécane solide, apte à unepratique régulière sur tous types de terrains. Si vous en voulez davan-tage, tournez-vous vers le 8.3. Plus léger, plus précis, ce VTT offre unmeilleur amorti, ce qui en fait un candidat légitime à la compétition.Quant au XC Pro Factory, il est ce qui se fait de mieux chez B’Twin : unevraie machine de guerre, redoutable en cross country, et cela pour unbudget très raisonnable. Plusieurs tailles et d’excellentes garanties. 699,95€ (8.1)999,95€ (8.3)3.149,95€ (XC Pro Factory)

EIDER MOVE Une jupe pleine de classe, les filles, pour vous adonner confortablementà vos loisirs actifs. Ultra légère, la Eider Move intègre un shorty en maillestretch pour une liberté de mouvements maximale. Une petite poche a

été prévue pour les clés et les petits effets. Existe en noir et en gris. 54,95€

EIDER COMMIT Comme la jupe Move et le

tee-shirt Enjoy, l’Eider Commit faitpartie de la collection Momentum.Modèle masculin de conceptiontechnique, il s’adresse aux aventu-riers urbains voulant se rapprocherde la nature. Il bénéficie égalementde la fameuse maille Drycore.

49,95€

EIDER SINGHI Idéal pour les sorties en moyennemontagne, ce short en Drycoreest à la fois stretch et résistant. Ilsèche rapidement et est anti-UV

(UPF 45). Comprend une ceintureamovible, des poches latérales,une poche-cuisse et une poche-dos zippée, plus un empiècement

à l’entrejambes pour un réelconfort. Plusieurs coloris.

64,95€

EIDER BLUFFY Derrière cette veste issue de la collection

Annecy Living se cache une membrane deuxcouches Defender®. Particulièrement éprou-vée, cette technologie « maison » est réputéepour son imperméabilité, sa résistance au ventet sa respirabilité. Un très bon rapport qualité-prix pour un usage quotidien. Divers coloris

proposés, vifs ou passe-partout.159,95€

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OVERSTIMSLa marque 100% française fête les 10 ans de son gel antioxydant : l’occasion de reparler de ce précieux allié des sportifs qui contribue au bon fonctionnementmusculaire par l’action conjuguée des vitamines et minéraux (calcium, magnésium).Six gouts sont proposés : citron, fruits rouges, menthe eucalyptus, cola, pomme verte et pêche-abricot. Sans oublier une déclinaison bio, également au citron. 22€ /10 pièces

THE NORTH FACE HYPER TRACK GUIDESe destinant aux courses ‘longues distances’ sur routes ou sur sentiers, les Hyper Track Guide ont pour principaux atouts leur faible poids (268 g en 42), leur réactivité et leur maintien. Sans oublier les semelles utilisant la techno-logie Cradle Guide pour une accroche de chamois, même dans les secteursglissants. Les Hyper Track Guide sont déclinées au masculin comme au féminin. 120€

GARMIN FORERUNNER 15La fabricant américain a récemmentcomplété son offre running avec un

nouveau modèle d’entrée de gammebaptisé Forerunner 15. Très simple d’uti-lisation, cette montre GPS aux multiplesfonctions (distance parcourue, vitesse,calories, etc) mesure l’activité physiquequotidienne (même le nombre de paseffectués en une journée !). Un moni-teur de fréquence cardiaque est venduen option. La Forerunner 15 est disponi-ble en deux coloris pour les hommes etune version spécifique pour les femmes

disponible, elle, en trois couleurs.149€ (179€ avec moniteur)

ODLO TOURMALETQue vous soyez adepte du cyclo ou du VTT, voici un maillot qui devraitvous plaire. Tissu doux comme la soie, léger et élastique, inserts en meshsur les côtés et dans le dos, nombreuses poches à l’arrière et élémentsréfléchissants. Coupes spécifiques pour les deux sexes. Disponibles

notamment dans les couleurs nationales françaises, suisses et allemandes. 90€

THE NORTH FACE FEATHER LIKE STORM BLOCKER JACKETApprouvée par les organisateurs de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, cette vesteminimaliste est l’arme ultime contre le vent et la pluie. Fabriquée en nylontissé indéchirable, elle pèse à peine plus de 100 g. Atout supplémentaire :elle est hyper compressible pour un rangement facile. L’ourlet et la capuchesont amovibles et réglables. En vert pour homme, en bleu pour femme. 180€

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73On the Move

GANTS ANJOU VÉLO VINTAGEL’Anjou Vélo Vintagen’est pas seulementun événement incon-tournable pour les« rétropédaleurs »,c’est aussi une col-lection au lookjoyeusement nostal-gique. De quoi vous

replonger dans les années d’or de laPetite Reine. Parmi les nombreux articles pro-posés, nous avons retenu ces gants tricoloresd’une remarquable finition en cuir et coton.

20€

MILLET LD TECHNO STRETCH HOODIEFait de Technostretch fleece biface, le hoodie LDTechno Stretch est à la fois résistant, extensible et permet une bonne régulation thermique. Il se porte enpremière couche ou en couche intermédiaire, en modealpinisme ou trekking. Elastiques au niveau de la taille etdes poignets pour assurer maintien et protection. 99,90€

MILLET LD FERRET WDS JKT Un coupe-vent top gamme pour femme.Il est en Windstopper® 3 couches Heliumavec panneaux additionnels en XCS 100 à construction biface : une matière déper-lante, respirante et légère qui garantit une excellente résistance à l’abrasion ainsi qu’un transfert rapide de l’humidité vers l’extérieur. Manchons avec passe-pouce et éléments réfléchissants. Un trèsbon choix pour les « fast hikeuses ». 179,90€

POLAR V650Muni d‘un large écran de 2,8 pouces, le V650permet aux férus de vélo de consulter et d’analyserde multiples paramètres. La vitesse et le nombre de kilomètres parcourus, bien entendu, mais aussil’altitude grâce à un capteur de pression baromé-trique. Last but not least, un GPS intégré vient en renfort pour vous indiquer l’itinéraire. Le cardio-fréquencemètre est en option (+50¤). 219,90€

MILLET FITZ ROY JKT Une veste très polyvalente en Dryedge® All Weather 2,5 couches. Respirante et 100% imperméable, elle

n’intègre pas de doublure, mais toutes ses coutures sontthermo-soudées. La capuche est réglable en

hauteur/profondeur et les ventilations zippées au niveaudes aisselles sont garantes d’une aération optimale.

149,90€

MILLET UBIC 45 MBSIl a plus d’un tour dans son sac, le UBIC 45MBS ! Son dos bien rembourré et bien aéré est associé à une ceinture lombaire mobile pourmieux épouser les mouvements. Le grand compartiment zippé à sa base, les multiplespoches et les sangles de compression idéalementplacées participent à le rendre très pratique.Même constat quant au système Variloop® : il permet le portage d’une multitude d’équipe-ments : piolets, bâtons, tente, matelas, skis,raquettes… Une jupe d’étanchéité est fournie.149,90€ MILLET DREAMER COMPOSITE 1000 LEFT & RIGHT ZIP

Ce sac de couchage fait appel à un duvet synthétique étudié pour une gestion particu-lièrement efficace du froid et de l’humidité. Avec, en prime, toute une série de petits +qui font la différence : zip latéral long, rabat anti-froid interne, collerette d ‘épaules,capuche préformée avec cordon de serrage, pochette téléphone sur le rabat, zipgauche ou droit jumelable… la liste est longue ! Température d’utilisation idéale : 6°C. 159,90€

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SALOMON MINIM 2.5L JACKET MAussi légère (280 g) que compressible, la Minim2.5L résistera sans problème à plusieurs jours derando dans des conditions variables grâce à lamatière textile ClimaPro® reconnue pour son excel-lent rapport impérméabilité-respirabilité (10.000mm-10.000/g/m²/24h). La coupe active de cetteveste facilite les mouvements, tandis que capuche,poignets et tour de taille sont ajustables. 250€

SALOMON MINIM SHORT MSalomon n’a pas fait les choses à moitiéavec sa collection « Minim » où vous trouverez même un short technique spécialrando. Le traitement Actilite® permet d’évacuer l’humidité du corps et de sécherrapidement. Mais ce n’est pas tout : avecle procédé ClimaUV® 50+, le revêtement textile lutte efficacement contre les rayonsUVA et UVB. Le Salomon Minim Short estmuni d’une ceinture ajustable et de diversespoches. Existe pour les deux sexes. 70€

SALOMON MINIM MIDLAYER M Ce dessus multi-usages composé de polyéther-sulfone (91%) et d’élasthanne (9%) vous tientbien au chaud quand le soleil ne brille pas.

Epaules renforcées et effet coupe-vent. A utilisercomme première couche ou comme sous-veste,

sur les sentiers de rando ou au quotidien.Egalement disponible pour femme.

120€

SALOMON SYNTH JACKET MDestinée à la rando, la Salomon Synth combine une membrane Climawind® avecune doublure Primaloft® Sport 40g/m² : de quoi garantir un équilibre parfait entreisolation, respirabilité et protection contre le vent. Assez stretch, cette veste se veuttrès confortable. Vous la porterez en première couche ou en couche intermédiaire.Aussi déclinée pour femme. 175€

SALOMON APOGEE TEECe tee-shirt technique en Actilite® sèche aussi

rapidement qu’il évacue l’humidité du corps. Sescoutures « flatlock » sont garantes d’un grand

confort. Multiples coloris. Décliné avec col zippépour ceux qui préfèrent. Aussi pour femme.

45€

SALOMON SYNAPSEParfait pour une balade en mon-tagne ou pour un usage quoti-dien, ce sac de 20 litres se dis-

tingue par ses bretelles et sa cein-ture innovantes conçues pour unportage dynamique. Fond ren-forcé, compartiment camelbakavec système de suspension etporte-bâtons amovible viennent

compléter l’offre. 90€

DAKINE DRAFTER 12LUn sac adapté à la pratique du VTT avec panneau dorsal suspendu. On peuty fixer un camelbak. Le compartimentavant permet de caser un casque. Enprime, diverses poches dont une pour téléphone portable et une autre - doubléepolaire - pour lunettes de soleil. En cas de pépin, un sifflet sur la sangle de poitrinevous permettra d’appeler à l’aide !Différents coloris pour homme et femme. 100€

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75On the Move

www.julbo-eyewear.comwww.decathlon.be

www.decathlon.comwww.eider.com

www.overstims.comwww.garmin.com

www.millet.frwww.salomon.com

www.lafuma.comwww.thenorthface.com

www.odlo.comwww.polar.com

www.dakine.comwww.anjou-velo-vintage.com

www.pocsports.com

LAFUMA SPEEDTRAIL V300Les chaussures de trail les plus dynamiques de la gamme Lafuma, à l‘image de leur dropd’à peine 8 mm. Légères (300 g en 41 1/3) avec leur tige en mesh 3D et leurs lacets flat-light, elles jouent la carte du confort. Le moulage intérieur est en EVA injecté. Il y a de multiples renforts (dont un pare-pierre en PU) et les semelles Vibram® V-Grip sont hyper accrocheuses. Ces Lafuma Speedtrail V300 sont adaptées à toutes distances.Disponibles en vert pour vous, Messieurs, et en rose pour vous, Mesdames. 137€

LAFUMA RUN TIGHT DRYWAYFait à 92% de polyester et à 8% d’élasthanne, ce short de trail de typecuissard garantit des mouvements aisés et un grand confort (via desempiècement à l‘entrejambe, des coutures « flatlock », etc). Il sècherapidement grâce à la technologie Dryway®. 47€

LAFUMA T ZIP SPEEDTRAIL DRYWAYTee-shirt très light et super ventilé.

Extensible dans tous les sens, il peut compter sur la techno-logie Dryway® qui accé-lère le séchage. Zip autobloquant protégé par une sous-patte, panneaux en mesh sur

la poitrine et dans le dos, coutures bord à bord pour éviterles frottements. Disponible en vert et en bleu.77€

LAFUMA KEMPILes grandes randos sur terrains difficiles avec une charge maximale,ce n’est pas votre truc ? Vous êtes plutôt pour les petites balades tran-quilles ? Alors, optez pour les Kempi, ces chaussures minimalistes detype sandales, légères et confortables, assurant un positionnement

correct du pied sur des itinéraires moyennement accidentés.82€

LAFUMA RAID 30LElaboré pour les raids multisportslongues distances en collaborationavec les athlètes du team Lafuma, cesac intègre un panneau dorsal de typeAirshell®, gage d’une ventilation et d’unconfort de portage irréprochables.Remarquons aussi la grande pochefrontale extensible avec cordon élas-tique, les deux poches latérales, lesdeux porte-bâtons, les deux pochespoitrine porte-bidons ou encore le com-partiment pour poche à eau avecaccès extérieur. Enfin, bravo au systèmede portage très abouti, à l’instar d’uneceinture lombaire solide et bien aérée. 122€

POC OCTALSpécialiste des casques, notammentdans le ski, POC a développé l’Octalpour les cyclistes. Utilisé par les mem-bres du team Garmin Sharp, il offre uneventilation optimale et pèse à peine200 g en taille M. Côté sécurité, rien àcraindre avec une doublure en EPS etun dessin très enveloppant au niveau dela nuque. Outre des réflecteurs, une cas-quette réfléchissante peut venir couvrir lacoque à la nuit tombée. L’Octal estvendu en blanc, bleu et orange. 270€

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PixPagesTerminus, tout le monde descend… Après une mise en route difficile, les monsport PhotoAwards ont finalementtenu leurs promesses avec plusieurs centaines d’envois d’un très bon niveau général. Merci ! Et bravo pourvotre éclectisme, car vos images ratissent larges et profonds, dans les disciplines et les styles les plus variés.

parDenis ASSELBERGHS

Mais quel talent !

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On y trouve effectivement « un peu detout » : la mer, la montagne, l’été, l’hiver,dans des approches très classiques outrès extrêmes. Et dans tous les registres,humour, émotion, ambiance, action, atti-tudes, paysages. Avec, tantôt, beau-coup de technique photographique,tantôt, pas du tout… mais en compensantpar l’originalité. Il va maintenant falloir désigner les heu-reux gagnants selon deux modes de scru-tin : un vote « populaire » via Facebook ense basant sur le nombre de likes obtenus

(avec d’ores et déjà des tendances qui sedessinent, mais chut… ) et un jury de pro-fessionnels. Ce dernier regroupe les mem-bres de notre rédaction, plus six athlètes

de pointe, puisqu’Ophélie David, AnnaFrost, Aurélien Ducroz, Thomas deDorlodot, Cédric Dumont et NicolasFavresse ont accepté de se pencher survotre travail.Pour plus d’infos, consultez notre sitewww.monsportmagazine.com. Vous ytrouverez la dotation et l’ensemble desimages retenues. Images dont voici unerapide sélection, histoire de vous mettre enappétit… Ouvrez l’œil, l’une de vos pho-tos s’y trouve peut-être… Oui ? Alors, tousles espoirs sont permis !

Un peu de tout et dans tous les registres : humour, émotion,ambiance, action, attitudes,

paysages. Avec, tantôt, beaucoupde technique photographique,tantôt, pas du tout… mais encompensant par l’originalité.

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NIKON ACULON T11

Lancées en 2012, ces jumelles compactessont très vite devenues un best-seller.Parfaites pour les événements en extérieur,les voyages et le sport, elles ont la plagede focales et le facteur de grossissementles plus puissants de leur catégorie. Maissur le terrain d’observation, elles séduisentsurtout par leur légèreté (350 g) et unecommande de zoom unique qui permetd’agrandir de 8 à 24 fois avec beaucoupde facilité. Vu leur succès, Nikon déclinedésormais ses Aculon T11 dans 5 colorisdont un bleu brillant et un blanc éclatant.Parfait pour l’été ! 185¤

AEE TORUK AP11Un drone grand public capable d’effec-tuer des vols à grande vitesse (jusqu’à25 m/s) à des altitudes élevées. Avec seshélices d’un diamètre de 25,4 cm et sabatterie de 5300 mAh, il peut assurer desmissions de 25 minutes. Très stable car trèsaérodynamique, le Toruk, grâce à sanacelle Gimball, peut ramener des vuesaériennes exceptionnelles filmées avecune caméra AEE S ou GoPro. Le pilotage

à distance se fait aisément par télécom-mande ou par Wifi, depuis un smartphoneou une tablette compatibles avec iOs etAndroïd. Très important : si vous perdez lecontrôle du drone, une fonction ‘retour àla maison’ le ramène automatiquement àson point de départ. Idem quand la batte-rie faiblit : des avertisseurs lumineux sedéclenchent pendant que le Toruk entamesa procédure d’atterrissage d’urgence. Leprix de ce joli joujou n’est pas encore com-muniqué.

GEONAUTE 360°

Une nouvelle façon de filmer ! Avec unchamp de vision sphérique à 360° sur leplan horizontal et 150° sur le plan vertical,cette Geonaute commercialisée parDecathlon offre des possibilités complète-ment inédites. Non seulement les imagessont insolites, mais de plus, grâce à troislentilles quasi panoramiques (chacunedotée d'un capteur de 8 millions de pixels),

il n’est plus nécessaire de multiplier lescaméras pour capturer chaque angle. Lemode d’emploi est d’une clarté déconcer-tante : allumez, sélectionnez entre lesmodes photo ou vidéo… et c’est parti ! LaGeonaute 360° enregistre en format stan-dard MP4, prêt à être visionné dès le télé-chargement. En mode photo, vous pouvezchoisir entre trois shootings : à l’unité, àintervalle ou en rafale. Très important pourl’athlète de l’Xtrême que vous êtes peut-être : cette caméra est classée IPX7 poursa robustesse. Avec son boîtier de protec-tion, vous pouvez l’immerger dans unmètre d’eau pendant 30 minutes ! 399¤

THE IMPOSSIBLE PROJECT Une belle aventure : 11 salariés de l'an-cienne usine Polaroid d'Enschede (auxPays-Bas) ont racheté les machines res-tantes. Leur but : relancer la production defilms photographiques instantanés. Denouvelles émulsions plus performantes(couleur et noir & blanc) ont été mises aupoint. Elles sont évidemment compatiblesavec les bons vieux boîtiers Polaroïd quideviennent du coup hyper tendance ! Lavente des cartouches se fait en ligne ouvia des réseaux de distribution spécialisés.The Impossible Project travaille aussi surde nouveaux appareils instantanés.Mieux encore : afin que le concept viveavec son temps, nos 11 « survivors » ontimaginé un objectif adapté aux iPhone etiPod pour permettre le développementinstantané des photos, exactementcomme un Polaroid.

MATÉRIEL

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Vu la beauté des paysages, la mois-son de clichés est somptueuse. Lesmeilleurs font l’objet d’expositionssoutenues par le National Trust ouHeritage, un autre organisme patri-monial qui a pignon sur rue dans laGrande Albion. Depuis quelquesannées, les sujets de Sa TrèsGracieuse Majesté organisent mêmeune compétition internationale sur lethème des jardins et de la nature.Leur île chérie est au cœur de l’inspi-ration, mais ce n’est pas une condi-tion sine qua non : on trouve aussides images ramenées des coins lesplus sauvages, les plus verts ou lesplus fleuris d’Europe continentale,d’Amérique, d’Asie, d’Afrique etd’Océanie. Inutile d’ajouter que leniveau est exceptionnel, les partici-pants étant en majorité des profes-sionnels réputés. Si vous-même vouspratiquez ce loisir voué à la patienceet à l’observation, procurez-vousla dernière édition d’un ouvrageregroupant l’ensemble des lauréatsde l’édition 2013. C’est une leçon desavoir-faire et une formidable sourced’inspiration.

« International GardenPhotographer of the Year, collec-tion seven »chez Kew Publishing - 160 pagesformat 260 x 260 mm – 18£

Pour avoir un avant-goût ducontenu de cette véritable bible,composez : www.igpoty.com

LE COUNTRYSIDE

Vous n’ignorez pas que nos amis britanniques adorent leur pays à travers son décor, ses campagnes, ses demeures traditionnelles. C’est le fameux « Countryside », un environnement magnifique dont ils profitent à fond par la balade, le sport, les pique-niques (très important, my dear !) et la photographie.

dans tous ses etats,

C’est une leçon de savoir-faire et une formidable source d’inspiration.

Première l’an passétoutes catégoriesconfondues :l’Italienne RosannaCastrini avec « MyGarden Prairie ».

Bien dans l’espritmonsport : « SummerRunning », une photo prise parShaun Argent dansun parc de Ripon(North Yorkshire, UK).

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ULTRA-TRAIL

Pour le commun des mortels, courir en alignant des bornes pardizaines ne peut qu’être nocif pour la santé. Ces runners qui bouclentles 166 kilomètres de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc en 40 heures sont-ilsfous ? Ou, en tout cas, déraisonnables ?… Certains l’affirment. Mais est-ce vraiment dangereux ? Pour tenter d’y voir clair, voici les réponses croisées de quelques spécialistes.

trop, c’est trop !

80 monsport

Un rapide état des lieux, d’abord. En2008, une étude a été menée sur lespelotons de l’UTMB et de sa petite sœur,la CCC (98 km, 5.600 m de D+). Il s’agissaitde répertorier et analyser les causesd’abandons (46% sur l’UTMB, 35% sur laCCC). Résultat : en premier lieu, venaientles troubles digestifs. Une fois sur cinq, letrailer renonçait en raison d’un organismerefusant toute alimentation après plu-sieurs heures de course ; un état s’accom-pagnant souvent de diarrhées, denausées e t/ou de vomis semen t s .Arrivaient ensuite (dans l’ordre) les tendi-nites, l’épuisement, les problèmes muscu-laires, puis enfin la « lenteur » (arrêt forcépar les organisateurs pour avoir dépassédes barrières-horaires sur certains points).

L’IDÉAL POUR FAIRE DE VIEUX OS ?A bien y regarder, les maux pointés parl’étude sont légers. Sur le moment, ils sontfortement handicapants, mais par après,sauf exception, ils ne laissent pas trop detraces. Plus embêtante est la répétition àhautes doses des efforts. Comme l’écritGrégoire Millet dans un ouvrage qui faitréférence dans la discipline* : « Si lespathologies aigües de l’ultra-trail com-mencent à être ciblées, les consé-

Ecouter attentivement son corps reste un principe de base en phase de préparation comme en course.

par Eric VERSCHUEREN

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81Ma Sante,

quences à long terme le sont beaucoupmoins. Nous manquons de recul. (…)L’impact sur la santé dépend du type depratique. Il existe ‘des ultras chez lesultras’, des coureurs capables d’enchaî-ner des trails longs à très longs dans unintervalle d’à peine deux ou troissemaines… quasiment toute l’année ! »Pour ces adeptes de l’extrême, bouli-miques des efforts à répétition, l’intégritéphysique peut être mise en danger. Lesquelette est attaqué. Des chercheurs ontainsi montré que le cartilage et le tissuosseux trinquaient de manière alar-mante, surtout lors de courses sur route etlors d’épreuves de plus de 200 km. Lesarticulations morflent, elles aussi. A force,elles éprouvent de plus en plus de diffi-culté à assumer leur rôle de manière opti-male. Normal : une cheville blessée s’ex-pose davantage à une rechute qu’unecheville intacte.

A CŒUR VAILLANT…Autre organe à risque : le cœur. Mais là,étonnement, la tendance n’est pas àl’alarmisme. « Les problèmes coronariens(atteinte des artères du cœur) sontminimes chez les sportifs bien entraînés,si toutefois ils ne présentent pas de fac-teur de risque cardio-vasculaire », pré-cise le docteur Laurence Poletti, fille desorganisateurs de l’UTMB. Même sonde cloche rassurant chez Jean-LouisBuissière, un cardiologue français,auteur d’une étude sur les concurrents decette même épreuve. Pour lui, s’il est vraiqu’un coureur ne se met pas en dangerdès lors qu’il vise seulement l’arrivée sansse précoccuper du chrono, il en va toutautrement de ceux et celles qui veulentperformer et qui, pour cela, adoptent desrythmes cardiaques très élevés à diffé-rents moments. « Dans certains cas, onobserve même une élévation des mar-queurs sanguins, ce qui témoigne de lasouffrance des cellules du myocarde »,indique Jean-Louis Buissière.

Il existe ‘des ultras chez lesultras’, des coureurs capablesd’enchaîner des trails longs à très longs dans un intervalle d’à peine deux à troissemaines… quasiment toute l’année !

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Les problèmes coronariens sont minimes chez les sportifs bien entraînés, si toutefois ils ne présentent pas de facteur de risque cardio-vasculaire.

PRÉVENIR, C’EST COURIRReste à proposer des solutions fiables pourpermettre à l’ultra-trailer de réduire au maxi-mum les risques d’atteintes à la santé.Quelle prévention ? D’abord, un examenmédical sérieux avant de se lancer dansl’aventure du long. Ensuite, adopter uneapproche raisonnable, en refusant l’excèsde kilomètres et le dépassement des limites.Ecouter attentivement son corps reste un

principe de base essentiel à deux niveaux :en phase de préparation, pour éviter lesurentraînement et son cortège de bles-sures ; en course, pour interpréter au mieuxles signes annonciateurs de la déshydrata-tion, de l’hypoglycémie, du coup de cha-leur ou des problèmes rénaux… Autant depièges aux conséquentes parfois drama-tiques sur le court comme sur le long terme.

A bon entendeur !

(*) « Ultra-trail, plaisir, performance etsanté » par Grégoire Millet (Outdoor-éditions, 320 pages).

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Si je suis disponible tout au long de l’année,on me préfère généralement en hiver ou àl’arrivée du printemps. Pourtant, c’est quo-tidiennement - et 52 semaines par an ! -qu’il faudrait me consommer, car je rendsde fiers services. Riche en magnésium eten potassium, j’évite aux sportifs lescrampes et les courbatures. Mais j’ai biend’autres qualités… Quand vous aurez lutout ce qui suit, je vous promets que vousme mettrez en bonne place dans votre ali-mentation, moi, la banane !

PAS FORCÉMENT CALORIQUEDire que la banane a mauvaise pressen’est pas faux. Calorique (88kc/100g) età haute teneur en glucides (plus de 20%),elle passe le plus souvent pour un fruit tropriche qui participe à l’embonpoint : unjugement réducteur et complètementerroné. Les glucides, par exemple. Leurnature varie selon le degré de mûrisse-ment. C’est ainsi que, plus les bananessont vertes, plus leur teneur en amidon estélevée. Cet amidon est « résistant ». Il agit

comme le font les fibres. Par contre,quand la banane est bien mûre, avec unepeau très jaune parfois, le degré d'ami-don baisse au profit du glucose et du fruc-tose. D’où cette première règle : pour unebanane peu calorique, ne la choisissezpas trop mûre. Au-delà de cet aspect« minceur », il faut s’intéresser à l’apportvitaminal. Il est excellent, avec surtout dela vitamine B6 : une seule banane encontient près de 0.5mg/100g (ce qui

représente environ 30% des besoins journa-liers d’un adulte). Puis il y a la vitamine C : endébut de maturation, la banane en ren-ferme environ 12mg/100g, ce qui laplace dans la très bonne moyenne.

QUEL INTÉRÊT SPÉCIFIQUE POUR LES SPORTIFS ? Une récente étude menée sur desathlètes montre que l’ingestion debananes augmente le niveau de dopa-mine (qui est un neuromédiateur du plai-sir), tout en atténuant certains marqueursd’inflammation consécutifs à l’exercicemusculaire (les IL10 et 8). De plus, labanane est pourvoyeuse de sels miné-raux et de sucres lents. Les auteurs decette étude en ont déduit que la consom-mation de bananes avant et pendant unexercice physique intense constitue unebonne stratégie. La banane est égale-ment parfaite après l’effort, puisqu’ellecontient beaucoup de potassium : dequoi compenser, précisément, les pertesen potassium liées à la sudation.

HEUREUX !Entre potassium, vitamine B6 et sels miné-raux, la banane marque des points, c’estincontestable. Mais elle génère encored’autres bienfaits, dont certains plutôtinattendus… Il apparaît, en effet, qu’ellecontribue à la santé mentale grâce autryptophane, une protéine que le corpstransforme en sérotonine. Connu pourdétendre, le tryptophane améliore l’hu-meur. On se sent plus heureux ! Dans unregistre moins ludique, la banane stimulela production d’hémoglobine dans lesang et aide l’organisme en cas d'ané-mie. Fibreuse quand elle n’est pas tropmûre, elle restaure l'action normale ducôlon, sans devoir recourir aux laxatifs.Enfin, elle opère comme un « anti-acide »naturel du corps, par ticulièrementapaisant lorsqu’on souffre de brûluresd'estomac.

Conclusion : vous pouvez consommerdes bananes avant, pendant et après lesport, en collation le matin ou l’après-midi, et en toutes saisons. Mais, svp, nelaissez pas traîner les pelures... Sinon,gare aux fractures !

83Ma Sante,

PLAIDOYER POUR

Je suis facile à transporter, bien emballée dans mon épaisse pelure…Digeste et savoureuse, on me mange pour le plaisir, mais aussi pourle bien-être. Car je suis « énergétique » et régénératrice.

par Sophie MATHAY

Manger des bananes tout en dimi-nuant les apports en sel permet deréduire de près de 25% les risquesd’AVC. Ce n’est pas négligeable !Les chercheurs de l’OMS l’ontconfirmé dans les pages du trèssérieux British Medical Journal. Ilsont mis en évidence l’importanced’élaborer une nourriture riche enpotassium pour chasser l’hyperten-sion et les accidents vasculaires céré-braux qu’elle provoque. Or, labanane est une véritable « pompe àpotassium ». Pour une protectionmaximale contre l’AVC,l’Organisation Mondiale de la Santépréconise de compléter le régimeavec des dattes et des épinards. Leschercheurs ajoutent, comme signaléplus haut, qu’une bonne teneur enpotassium évite non seulement lescontractures, mais régule aussi lerythme cardiaque.

L’OMS confirme

Entre potassium, vitamine B6 et sels minéraux, la bananemultiplie les atouts. Avec elle, on est « bien dans son corps »,mais aussi « bien dans sa tête » grâce au tryptophane, une protéine qui améliore l’humeur !

la banane !

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FAITES LE VOUS-MÊME

C’est le grand retour du « Do It Yourself »… Cuisine, bricolage, couture, cosmétique, jardinage, etc. La faute à la crise ? Peut-être pas. Si le « fait maison » est aujourd’hui tendance, c’est sans doute

davantage pour une histoire de conscience écologique que pour des raisons économiques. Et si nous avions l’envie de redonner du sens à nos gestes quotidiens ? Rien n’est plus valorisant

que le « savoir faire soi-même »… Alors, prêt à vous lancer ?

Granola, un petit dej energique et succulent

84 monsport

Ma petite manie d’analyser les étiquettesest devenue contagieuse  ! Aujourd’hui, çam’amuse même d’emmener mes proches àla coop bio et de les observer : eux, d’habi-tude si pressés de remplir leur caddie, pren-nent désormais le temps d’examiner la listedes ingrédients à l’arrière des paquets. Toussont vigilants, à l’image de mon Jules que j’aivu récemment reposer dans le rayon sescéréales préférées en me regardant d’un airabattu : « Tu te rends compte, il y a aussi del’huile de palme dans ceux-là »…

SAIN MAIS CHER ET PAS TRÈS SAVOUREUX Si j’ai ressenti une certaine fierté d’avoirun homme soucieux de notre santé, j’aivite déchanté  : il venait de jeter sondévolu sur une autre marque un peu tropchic et trop chère à mon goût. « Ceux-làont l’air super, non  ? Ils ne sont pas bonmarché, d’accord… mais la qualité, çase paye.  » A la caisse, je m’étrangle  : à6 euros le paquet de 350 grammes,manquerait plus qu’ils soient mauvais !...

, ,

par Auriana BEAUTÉ

On obtient en 2 minutes une jolie pâte de type crumbleque l’on effritesur une plaquede four recou-verte d’unpapier sulfurisé.Reste à cuire à150°C pendant une demi heure,puis à consom-mer avec délectation…

Page 85: monsport 44

85Cahier Grand VertEn ces temps de rigueur financière, il vafalloir surveiller les achats sains maiscompulsifs de mon Jules adoré. Pourtant,le lendemain matin, je suis sceptique  : sile produit vante la présence de quinoaet de graines en tout genre, le blé,l’avoine et le sucre restent les ingrédientsmajoritaires (plus de 60%). Bref, côténutrition, c’est loin d’être idéal… Je sensque je vais devoir me remettre auxfourneaux.

FAUT QUE ÇA CROUSTILLEMe voilà donc de retour sur le Net etdans mes livres de recettes. Commed’habitude, rien de satisfaisant  : soittrop «  conventionnel  » (sucré, gras etpauvre nutritivement), soit trop «  diété-tique » et pas très bon… Mais, c’est bienconnu, l’obstination finit toujours parpayer  : j’ai réussi à concocter unerecette saine et bien croustillante. Car jesais que mon Jules aime quand ça« croustille » ! Dans un grand saladier, jemélange 200g de flocons de céréales(pour éviter l’overdose de gluten, j’optepour des flocons de riz, de maïs, de milletet de quinoa) avec 200g d’oléagineux(ce que j’ai trouvé dans le placard : desgraines de sésame, de tournesol, de lin,des amandes effilées, de la noix decoco râpée et de la poudre de noi-sette). Je complète avec 30g de farinede riz qui sera mon liant. Puis, je verse1dl de jus de fruit (raisin-poire), 70mld’huile d’olive et la même quantité desirop d’agave (très fluide, avec un indexglycémique bas) . On obt ient en2 minutes une jolie pâte de type crumbleque l’on effrite sur une plaque de fourrecouverte d’un papier sulfurisé. Fairecuire à 150°C pendant une demi-heure, en veillant à remuer le granolatoutes les 10 minutes. Laisser refroidir.Enfin, agrémenter avec des fruits secs*,baies de goji, raisins, dattes et abricotscoupés en petits morceaux  : 100g ouplus si vous êtes gourmand. Et si vousêtes vraiment TRES gourmand, rempla-cez-les par des pépites de chocolat  !

EPILOGUEUn fois terminé, le granola trouve placedans une boîte fermée hermétiquement.Ou dans un beau pot en verre, si,comme moi, vous souhaitez l’exposer

fièrement dans la cuisine ! Côté conser-vation, difficile à dire, car comme matribu en raffole, la durée de vie de cedélicieux mélange n’excède jamais4 jours !... Terminons par ce petit textode Jules, parti pour le week-end enrando : « Hummm, mon amour, il est mer-veilleux ton granola. J’aurai du mal à engarder pour demain !  ». Je comprends,

mon Jules… et j’avoue que moi-même etma fille, nous en avons aussi largementprofité. Une mini orgie  ! A se demandersi c’était le granola qui accompagnait leyaourt ou l’inverse...

(*) Petit conseil  : ne les mettez qu’APRES la cuisson, à moins d’aimer les raisins secs calcinés…

Une mini orgie ! A se demander si c’était le granola quiaccompagnait le yaourt ou l’inverse...

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EN TERRE SAINTE

Berceau de la foi autant pour les chrétiens que pour les juifs et les musulmans, Israël foisonne de sitesarchéologiques exceptionnels. Du lac de Tibériade au désert du Néguev en passant par la Mer Morte,

la Terrer Sainte regorge de paysages grandioses. Mais savez-vous qu’elle offre un réseau de sentiers bien balisés qui permet de découvrir ses richesses à pied ?

parBernard FRANTZ

par les chemins de traverse

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Même un parfait mécréant sera impres-sionné par tant de ferveur et d’émotion :sur l’esplanade à Capharnaüm, ungroupe de fidèles venus de Pologne - desinsignes épinglés sur la poitrine le procla-ment - prie autour d’un prêtre en chasuble,à voix haute, les yeux fermés. Ce ne sontpas les seuls, loin de là. Il faut souventjouer des coudes pour découvrir les lieux.

MARCHER DANS LES PAS DE JÉSUSIci, au Mont des Béatitudes, se trouve laplus ancienne synagogue du pays. Jésusy aurait enseigné et fait des miracles. Nonloin, on découvre les ruines de la maisonde l’apôtre Pierre, celle sur laquelle auraitété édifiée la toute première église chré-tienne. Dans la Bible, Capharnaüm est laville la plus souvent citée après Jérusalem.

Aujourd’hui, elle se résume à ces lieux depèlerinage, objets d’une grande dévo-tion. Ils attendent croyants et touristesdans un très bel endroit à la végétationluxuriante, sur les rives du lac deTibériade. C’est aussi l’extrémité du« Gospel Trail », un sentier de randonnéequi marche littéralement dans les pas deJésus. « Il quitta Nazareth et vint habiter à

Un véritable voyage biblique dans des paysages qui n’ont sans doute pas beaucoup changé en deux millénaires. Les parcourir à pied, lentement, à pas mesurés, permet de s’imprégner de leur beauté.

Dans le makhtesh Ramon, un immense cratère long de plus de 40 km, sanctuarisé en réserve naturelle. Il abrite des gazelles, des chevaux sauvages, des loups…

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87Mes Destinations

Capharnaüm (…) afin que s’accomplissece qui avait été annoncé par le prophèteEsaïe » (Matthieu 4, 13-15). Long de65 km, l’itinéraire part de Nazareth, où leFils de Dieu passa son enfance, et relie lesprincipales étapes de sa vie publique. Enquatre jours, le trekkeur croise ainsi la villede Cana, où se déroulèrent les nocesdurant lesquelles l’eau fut changée en vin,avant de rallier Tagba où eut lieu le mira-cle de la multiplication des pains et despoissons.

DES PLANTATIONS SÉCULAIRES D’OLIVIERSC’est donc un véritable voyage biblique(ou plutôt évangélique - ndlr) dans despaysages qui n’ont sans doute pas beau-coup changé en deux millénaires. Lesparcourir à pied, lentement, à pas mesu-rés, permet de s’imprégner de leurbeauté. Quant au « Gospel Trail », il vousemmène aux Cornes de Hittin. C’est làque les Croisés du Royaume deJérusalem furent impitoyablement écraséspar Saladin le 4 juillet 1187 lors d’une ter-rible bataille. Hormis un panneau explica-tif, rien ne rappelle ces heures tragiques.Le piton volcanique offre une belle vue surles paisibles vallons en contrebas, buco-

Le Mur des Lamentations.

S’il est un domaine avec lequel Israël ne badine pas, c’est bien la sécurité. La démons-tration en est faite avant même de monter dans l’avion : interrogatoire en règle, vérifi-cations en tous genres, fouille des passagers et des bagages. Les formalités prennentune heure au minimum. Il vaut donc mieux arriver largement en avance ! Les contrôlessont tout aussi stricts dans le pays : bagages passés au scanner à l’entrée des hôtels,surveillance vidéo, avec une importante présence policière et militaire dans les zonesdites sensibles. En tête de liste arrive Jérusalem. Vous voilà prévenu.

Des controles tres stricts

Le Saint-Sépulcre à Jérusalem.

Des treks parfois très engagés !

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88 monsport

Un superbe village de vacances de 160 cham-bres - avec un luxueux spa - aménagé dans uneoasis paradisiaque. Dans le même ensemble,une usine d’embouteillage d’eau minérale, unétablissement thermal avec centre de remise enforme au bord de la Mer Morte… La propriétéd’un grand groupe industriel ? Non, le kibboutzd’Ein Gedi ! A travers Israël se sont implantésquelque 270 kibboutzim (le pluriel de kibboutz).Ces communautés collectivistes ont été fondéespar des idéalistes de tous crins. Le premier kib-boutz est né en 1910, à Deganya, sur les bordsdu lac de Tibériade, et il s’en crée encore de nou-veaux régulièrement. Chacun édicte ses propres règles, décide de son fonctionnement. A l’origine, c’étaient des fermes vivant enautarcie, mais au fil du temps, la plupart des kibboutzim se sont ouverts à d’autres activités, notamment l’hôtellerie. Les découvrir del’intérieur reste une expérience intéressante. Bien situé au milieu du « Gospel Trail », le kibboutz de Lavi propose 184 chambres***.C’est aussi un important producteur de lait et il fabrique du mobilier pour les synagogues. Erigé en 1956, celui d’Ein Gedi est un véri-table modèle du genre. Les pionniers ont ramassé les cailloux, planté et irrigué patiemment. Ils ont tiré le meilleur parti des sourcespour faire de leur oasis un étonnant jardin botanique. Aujourd’hui, il compte 600 personnes et dispose, par exemple, de son proprelycée. Longtemps, Ein Gedi s’est autogéré selon les préceptes d’utopistes socialistes. Depuis peu, l’égalité des salaires y a été aban-donnée. A l’inverse, cette règle est toujours de mise à Lavi qui est un kibboutz religieux. Du directeur d’hôtel à l’ouvrier agricole,« chacun donne ce qu’il peut et reçoit ce dont il a besoin ».

Hôtel Lavi : http://hotel.lavi.co.ilResort Ein Gedi : www.ein-gedi.co.ilIl est possible de séjourner comme volontaire dans un kibboutz durant une période de 2 à 6 mois : www.kibbutz.org.il

Decouvrir un kibboutz de l’interieur

Près de Jérusalem, une belle balade le long du wadi Qelt en direction de Jéricho. Le monastère Saint-Georges dans le désert de Judée.

liques à souhait. Plus loin, les sentiers lon-gent des plantations séculaires d’oliviersd’une taille respectable. L’occasiond’échanger quelques mots avec des tra-

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Une ambiance à laquelle ne pourra goûter le flot de vacanciersembarqués dans les nombreux cars circulant non loin sur des voies carrossables bien moins charmantes.

Le kibboutz d’Ein Gedi, dans son oasis luxuriante, abrite un étonnant jardin botanique avec des baobabs flamboyants.

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La montée est rude, par un sentier escarpé serpentant entre les roches. Mais la récompense nous attend au sommet : une vue ‘grand angle sur le désert avec ses dégradés de couleur rouge et ocre. Somptueux !

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vailleurs se reposant à l’ombre. Très vite,le dialogue tourne court : ils ne parlentaucune langue étrangère. Qu’à cela netienne, ils nous invitent à boire un caféconfectionné sur un réchaud : un momentde tranquille félicité, bercé par le chantdes oiseaux… Une ambiance à laquellene pourra goûter le flot de vacanciersembarqués dans les nombreux cars circu-lant non loin sur des voies carrossablesbien moins charmantes.

DÉSERT DU NÉGUEV, LE PLUS SPECTACULAIREPuis, cap au sud, jusqu’au fin fond dudésert du Néguev. Là, dans le makhteshRamon, il ne saurait être question d’auto-car. Certes, une grande route traverse depart en part cette immense dépressionmesurant 42 km de long et 3 à 12 km delarge, mais ce n’est vraiment pas l’idéal.La solution pour profiter pleinement dusite naturel le plus spectaculaire du pays,c’est le 4x4 via des pistes cahoteuses.L’endroit est le plus chaud de la régionavec des températures moyennes impres-sionnantes ! Le sous-sol recèle pourtantd’importantes nappes phréatiques et aumoment des pluies - car il y en a - le makh-tesh se pare d’un très beau vert. Voilà quiexplique la présence d’une faune impor-tante : des gazelles qu’il n’est pas rare decroiser, des chevaux sauvages, deshyènes et même des loups. Plusieursbalades magnifiques sont proposées,notamment sur un tronçon de l’IsraëlNational Trail. En partant des ruines d’unancien caravansérail qui nous rappelleque la Route des Epices* passait ici, lerandonneur se dirige vers des falaisesabruptes. La montée est rude, par un sen-tier escarpé serpentant entre les roches.Mais la récompense nous attend au som-met : une vue ‘grand angle’ sur le désertavec ses dégradés de couleur rouge etocre. Somptueux !

(*) Du Yémen à Pétra, en Jordanie.

PLUS DE RENSEIGNEMENTSSur les traces du Christ, il y a en faitdeux sentiers de randonnée : leGospel Trail, géré par l’Office deTourisme Israélien, et le Jésus Trail,une initiative privée. Les deux sonttrès bien balisés et suivent grossomodo le même itinéraire. Avec possi-bilités d’hébergement, portage desbagages et, si nécessaire, transfertdes personnes d’une étape à l’autre. www.goisrael.com www.jesustrail.com

A VOIR ET À FAIRED’une extrémité à l’autre d’Israël etjusqu’au désert du Néguev, de nom-breux sites sont inscrits au PatrimoineMondial de l’Unesco. La cité deJérusalem mérite une visite approfon-die. Parmi les immanquables figurentaussi un bain dans la Mer Morte et,tout à côté, l’imposante forteresse duroi Hérode à Massada.

D’AUTRES TREKS ET RANDONNÉES CYCLISTES• L’Israël National Trail traverse lepays du nord au sud, depuis la fron-tière libanaise jusqu’à Eilat sur la MerRouge. Il faut compter environ 45 jours pour couvrir la totalité des1.009 km. Mais on peut bien entenduse contenter de quelques tronçons.www.israeltrail.net• A noter : les « Trail Angels », aunombre d’une cinquantaine, héber-gent gratuitement les randonneurs.

•Une belle balade encore : près deJérusalem, partir de la réserve natu-relle d’En Prat et marcher le long duwadi Qelt, une rivière encaissée dansla roche, en direction de Jérichojusqu’au monastère Saint-Georges.• Beaucoup de parcours pour mar-cheurs sont accessibles aux vététistes.Dans chaque secteur, sont diffuséesdes cartes cyclistes (souvent des initia-tives privées). Dans la région de

Mitzpé Ramon, dans ledésert du Néguev, unedizaine de circuits cyclistesde 4 à 34 km sont ainsiproposés. Une bonneadresse : l’hôtel iBike,conçu par et pour descyclistes www.ibike.co.il•Les treks sont possiblesen toute saison, mais juilletet août sont déconseillés enraison de la chaleur. Crèmesolaire, lunettes, couvre-chef et réserves d’eau sont de rigueur !

Israel pratique. .

Plusieurs balades magnifiquessont proposées, notamment sur un tronçon de l’IsraëlNational Trail.

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monsport

Dans la vie d’un marcheur globe-trotter, laPatagonie est une destination de réfé-rence. De la région des grands lacs auxé tendues g lacées , des Andes àl’Atlantique, la terre des gauchos offreune multitude d'expériences en un seulvoyage.

TREK EN AUTONOMIE DANS LA RÉGION DES GRANDS LACS‘Pourquoi allez-vous à pied ? demandale vieillard. Vous ne savez pas monter àcheval ? Les gens par ici n’aiment pas lesmarcheurs. Ils pensent que ce sont desfous.’… Notre semaine de trek dans leparc national Nahuel Huapi aux abords

de San Carlos de Bariloche auraient pucommencer par cet échange… sauf qu’ilest tiré d’un grand classique des récits devoyages : « En Patagonie » de BruceChatwin. Après deux jours de marchedans le massif du Cerro Catedral, il fautse rendre à l’évidence. Le trekking esttechniquement sans grande difficulté,mais il est physiquement exigeant. Il fautdire que les sacs à dos sont lourds avectout le barda qu’on y a mis : tente, mate-las, réchaud, nourriture... et que lessentiers sont souvent cassants. Comme latortue, on avance doucement avec notretoit. Partis de la station de Villa Catedral,l’itinéraire nous conduit aux principaux

refuges - Emilio Frey, San Martin etManfredo Segre - avant de nous enfon-cer dans le cœur sauvage du parc dansune ambiance très haute montagne. LeMont Tronador, seigneur des lieux avecses 3.491 m, est de tous les panoramas etle fracas assourdissant des séracs qui s’ef-fondrent ne dément pas son nom. Au coldu Cerro Cristales, Simon Dubuis, notreguide du voyage, crie ‘Là, un condor !’…Les randonneurs lèvent la tête. Malgréune envergure qui peut aller jusqu’à3,50 mètres, le plus grand des rapacesn’est qu’un petit point noir et blanc dans leciel azur. Ça n’en restera pas moins l’undes moments forts passés dans ces

PATAGONIE

LES TREKKINGS DU BOUT DU MONDE DE GRÉGORY ROHART

Aux confins des Amériques, la Patagonie cultive un amour viscéralpour les grands espaces. C’est la destination rêvée des trekkeurs et des amoureux de Dame Nature. Découverte de trois lieux diamétralement différents...

parGrégory ROHARTTexte et photos

93Mes DestinationsDécors saisissants de pureté,faune riche et variée, montagnesde granit, glaciers démesurés,lacs innombrables, manchots « rigolos »… Des évocations qui appellent à l’aventure. Alors, vamos...

Dans le massif deNahuel Huapi, le Mont

Tronador ('le mont tonnant') doit son nom

au bruit émis par les immenses séracs

qui s'effondrent.La nature XXL

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montagnes de Nahuel Huapi. Il s’endégage une impression qu’on neretrouve pas ailleurs en Patagonie : unecertaine douceur minérale tapissée delagunes rafraichissantes, d’arbres endé-miques et de lys des Incas. De quoi nousfaire oublier la fatigue…

LOS GLACIARES, LE DIAMANT DE GRANIT ET DE GLACEPlus au sud, El Chaltén est la porte d’en-trée du massif du Fitz Roy dans le nord duparc national Los Glaciares. C’est aussi,dit -on, la capitale du t rekking enArgentine. Face au village, les sommetsgranitiques du Cerro Fitz Roy (3.405 m)et du Cerro Torre (3.102 m) aimantent le

regard des voyageurs. Plusieurs randon-nées à la journée permettent de s’appro-cher des géants de granit. Il ne fautcependant pas oublier de scruter lesplaines et les forêts des piémonts, paradisde la chevêchette australe ou dupépoaza œil-de-feu (un magnifiquepassereau aux yeux rouge sang). Peu derandonneurs s’aventurent au-delà du Fitz

Roy. C’est que, derrière lui, un champ deglace occupe tout le flanc ouest dumassif, couvrant pas moins de 16.800 km² :rien de moins que la troisième calotte gla-ciaire au monde après l'Antarctique et leGroenland ! L’envie est trop forte, il fautaller voir ça de plus près. Au départ duport de Punta Banderas, non loind’El Calafate, nous voici confortablement

Situé au bord de la laguna Toncek,c’est un camp de base idéal.

Prêt pour un trek de huit jours dansle parc national Nahuel Huapi ?Première étape : le refuge Frey.

Après deux jours de marchedans le massif du Cerro

Catedral, il faut se rendre à l’évidence. Le trekking

est techniquement sans grande difficulté,

mais il est physiquement exigeant. Il faut dire que lessacs à dos sont lourds et lessentiers souvent cassants.

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installés dans un grand catamaran. Il fileà toute vitesse sur les eaux laiteuses duLago Argentino. Quelques icebergséchappés du glacier Upsala commen-cent à dériver. Certains sont blancs, d’au-tres d’un bleu profond. C’est le degré debulles d’air qui détermine la couleur.Moins il y en a, plus l’iceberg sera bleu.Le navire nous emmène au pied des gla-ciers Spegazzini et Perito Moreno. Faceà ces forteresses, l’homme est un grain depoussière. Curieusement, le PeritoMoreno est l’un des rares glaciers aumonde à ne pas régresser. Que ducontraire, il progresse d’environ deuxmètres par jour ! C’est dire s’il a de lagueule, mesurant 60 mètres au-dessus del’eau et au moins autant en dessous, letout sur 5 km de front… Et encore, nousn'en voyons qu’un bout depuis la passe-relle du bateau. Il faut se rendre sur lespontons en bois situés sur la péninsule de

Magellan pour embrasser le glacierdans son entièreté. Là, d’immenses blocsde glace se détachent et s’effondrentdans les eaux du lac. Quand ils atteignentmassivement les rives de la péninsule deMagellan, le scénario est imparable :

‘Le glacier Perito Moreno bloque le pas-sage des deux bras du Lago Argentino etprovoque des inondations jusqu’à ElCalafate’ raconte Ramirez Zully Mabel,guide conférencière de la région. Sous lapression des eaux, ce front cède réguliè-

Il faut parfois se faufiler entre la végétation

arbustive pour progresser.

La chevêchette australe estun oiseau de la famille desStrigidés, à la fois diurne etnocturne, ce qui facilite sonobservation.

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rement. La première rupture a été obser-vée en 1917, la dernière date du 2 mars2012, et l’on enregistre ce phénomèneen moyenne une fois tous les 4 ans.

ISLA PINGÜINO, RENCONTRE AVEC LES MANCHOTSSur la côte Atlantique, face à la petite villeperdue de Puerto Deseado, la IslaPingüino est un parc marin peu fréquenté.C’est pourtant le lieu le plus indiqué pourobserver sans peine le gorfou sauteur.Après une heure de zodiac, les premiersoiseaux à venir à notre rencontre sont desmanchots de Magellan. Cette espèceappartient au genre Spheniscus, leplus représenté avec plus d’un milliond’individus recensés, essentiellement enPatagonie argentine. C’est le naturalisteallemand Johann Reinhold Forster qui fit

en 1781 la première description scienti-fique du manchot de Magellan : 60 à70 cm de haut, de couleur blanche etnoire, avec un liseré rose sur le tour desyeux, un bec bombé et étroit, et des piedspalmés. Certains mâles beuglent pourattirer les femelles. On dirait des ânes quibraient… Tout en continuant la balade,nous tombons nez à nez sur la colonie demanchots gorfous sauteurs estimés sur l’îleà environ 1.000 individus. Ce sont les starsdu parc marin. Plus petits que leurs cousinsde Magellan, ils sont aussi plus colorés ettout aussi rigolos quand ils se mettent àsauter les pieds joints (d’où leur nom)…

La Patagonie nous réservera encore biendes surprises. De quoi donner aux voya-geurs l’envie de revenir. A moins de sefaire gorfou pour y rester !...

FORMALITÉSPour un séjour de moins de 3 mois,pas de visa obligatoire enArgentine. Passeport valide au moins 6 mois après la date de retour.

CONTACTS UTILES : Institution Nationale de PromotionTouristique d’Argentine www.argentina.travel/fr

COMMENT Y ALLER ?Vol Bruxelles / Buenos Aires avecescale en Italie, en Turquie ou enEspagne. Puis, vol intérieur avecAerolineas Argentinas vers SanCarlos de Bariloche (secteurNahuel Huapi) et ComodoroRivadavia (secteur Isla Pingüino).

COMMENT CIRCULER SUR PLACE ?Le bus est le moyen de transport leplus répandu en Argentine. Lescompagnies disposent d'autocarsmodernes et confortables pourassurer des liaisons vers toutes les villes importantes du pays.

QUAND S’Y RENDRE ?La meilleure saison pour voyagers’étend de novembre à mars.L’hiver est rude et de nombreuxsites sont inaccessibles à l’excep-tion des domaines skiables.

AVEC QUI PARTIR ?Yunka Trek est la seule agencefrancophone à proposer un circuitdans le parc national NahuelHuapi. Créée par trois Françaispassionnés par l’Amérique du Sud,Yunka Trek a son siège au Pérouet propose des voyages souventinédits dans toutes les Andes. http://www.yunka-trek.com

Patagonie pratique

Pas la moindre colonie de pingouins sur L’île aux Pingouins… Et pour cause, les pingouins vivent uniquementdans l'hémisphère nord. Mais alors, pourquoi cette appellation (Isla Pingüino) ? Parce que les hispaniquesne font pas de différence entre manchots et pingouins, tout simplement !

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L’hypnotique PeritoMoreno est l'un des raresglaciers de la planète quicontinuent de progresser.

Sur la côte Atlantique, face à la petite ville perdue de Puerto Deseado, la Isla Pingüino est un parcmarin peu fréquenté. C’est pourtant le lieu le plus indiqué pour observersans peine le manchot deMagellan et le gorfou sauteur.

Le Bruant Chingolo, à peine dérangé par les visiteurs du parc national de Los Glaciares. Car ici ils n’ont d’yeux que pour les géants de glace…

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Il est vrai que notre Bernois, qui est aussiguide de haute montagne et spécialistedes avalanches, dérange l’establishmenten réfutant avec aplomb des théoriespourtant bien ancrées. Un bel exemple :le réchauffement climatique. SelonMunter, il est absurde d’accuser l’hommeet le CO2. Même s’il a du mal à désignerd’autres coupables, l’Helvète a acquis laconviction que les quelque 7 milliardsd’individus peuplant la planète n’ont pasà endosser la responsabilité du phéno-mène, pas plus d’ailleurs que le dioxydede carbone qu’ils génèrent…

3 RAISONS MAJEURES POUR S’OPPOSER À SES PAIRS. Face au scepticisme que déclenchent detels propos, Werner Munter enfonce le

clou : il ne croit pas à l’honnêteté desexperts du GIEC, cet organisme intergou-vernemental créé à l’initiative du G8.« Ces gens sont des imbéciles qui répè-tent en boucle des bêtises. Ils le savent etsont payés pour ! »Munter ajoute : « Je neconteste pas le réchauffement lui-même.Ce que je remets en cause, ce sont lesmotifs invoqués. » Pour s’opposer à sespairs, le scientifique s’appuie sur troisraisons majeures. • Primo, rien que dans les 10.000 der-nières années, la Terre a connu 5 pics detempératures comparables à celui quenous vivons. Ce sont des cycles naturels.Au Moyen-Age, de nombreux glaciersont disparu. Depuis, ils se sont reconsti-tués… et ils vont sans doute mourir à nou-veau pour mieux renaître plus tard. Or, lesconstatations du GIEC se concentrent surles 150 dernières années : bien trop courtpour une analyse crédible.• Deuxio, la concentration de CO2,même si elle augmente, reste négligeable :il y en a moins de 0,5% dans l’atmo-sphère dont à peine 1/20e imputable àl’activité humaine. Dixit Munter, il ne fautpas être fort en math pour comprendreque 0,025% est une proportion infime quine peut en aucun cas justifier l’ampleur duréchauffement et ses probables consé-quences catastrophiques.• Tertio, le physicien suisse souligne queles récents rapports du GIEC contredi-sent sans vergogne les lois les plus élé-

mentaires de la thermodynamique.Notre planète a une températuremoyenne de 15°C, mais on estime quel’atmosphère polluée par le CO2 est à-30°C (puisque contenue dans descouches célestes culminant à 10 km d’al-titude). Prétendre qu’une atmosphèrepolluée si froide puisse réchauffer laTerre est une aberration.

POUR OCCULTER UNE VÉRITÉ QUI FERAIT PEUR ?Mais alors, pourquoi cet entêtement desinstances officielles à pointer du doigtl’homme et le CO2 ? Pour occulter unevérité qui ferait peur ? Probablement.Werner Munter parle de manipulationintellectuelle… Supposons que noussoyons effectivement dans une phase defort rayonnement solaire. Nos dirigeantsseront bien incapables d’enrayer leprocessus. Le mal sera profond et ildurera longtemps, avec les consé-quences qu’on imagine, et cette fois defaçon incontournable : zones sinistrées,déplacements de populations, mouve-ments de panique, déprime économique,écroulement boursier… Bref, tout ce quenos responsables politiques craignent pardessus tout. En agissant comme d’incorri-gibles champions du court terme, ilspensent qu’il vaut mieux laisser de faux espoirsque d’affronter de face une réalité dou-loureuse qui nous dépasse complètement.

Faut-il l’interpréter ainsi, Monsieur Munter ?

98 monsport Ma Planete,

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Werner Munter est un chercheur suisse au look original. Le style gou-rou chevelu descendu de son alpage. Ce qui fait dire à ses détracteursqu’il est aussi peu sérieux dans l’élaboration de ses thèses qu’il estfantasque dans sa dégaine… La bonne affaire pour tous ceux qui veu-lent en finir avec cet iconoclaste impertinent.

parDenis ASSELBERGHS

« Ces gens sont des imbéciles qui répètent en boucle des bêtises. Ils le savent et sont payés pour ! »

Accuser l’homme est une foutaise

Dans un triste état : le glacierd’Argentière à Chamonix.

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