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mon sport un art de vivre #32 L’ultra trail du bout du monde CONNAISSEZ-VOUS L’HIMAL RACE ? Comme une thérapie LA MARCHE AU LONG COURS Plus ludiques et plus sexy LES E-BIKES ONT LA COTE Entretenir sa forme tout en douceur LE YOGA, C’EST LA CLÉ monsport 2,95 PRÊT pour UN ÉTÉ d’action et d’émotion ! monsportmagazine.com

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monsport-mijnsport is a quarterly dedicated to running, water sports, outdoor sports, winter sports... and by extension to tourism, health, gastronomy; environment, mobility... More than a magazine, a state of mind ! Available every 3 months in Belgium and France. Follow us on http://www.monsportmagazine.com !

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monsportun art de vivre

#32

L’ultra trail du bout du mondeCONNAISSEZ-VOUS L’HIMAL RACE ?

Comme une thérapieLA MARCHE AU LONG COURS

Plus ludiques et plus sexyLES E-BIKES ONT LA COTE

Entretenir sa formetout en douceurLE YOGA, C’EST LA CLÉ

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2,95€

PRÊT pour

UN ÉTÉ d’action et d’émotion !

monsportmagazine.com

3monsport EDITO

Paresser gentiment est un luxe dont on aurait bien tortde se priver pendant les vacances. C’est le moment oujamais de s’offrir des heures de sommeil en plus. Oui…mais avouez qu’il serait quand même dommage delimiter ses congés au seul farniente. Ce n’est certaine-ment pas la meilleure des méthodes pour revenir auxaffaires avec une pêche d’enfer. Notre conseil ?Pendant cette pause estivale, variez les plaisirs enaccordant au sport la place qu’il mérite. Profitez de cesquelques jours de liberté pour réserver des momentsprivilégiés au footing, à la nage, au vélo. Faites-le entâchant de vous caler sur une pratique quotidienne, àdes horaires fixes - tôt le matin,tard le soir - qui ne perturbentpas la vie de votre entourage. Etsurtout, essayez d’y mettre de larécurrence. Car s’il n’est pasindispensable de courir ou depédaler pendant des heures, loins’en faut, nous vous encoura-geons, par contre, à le faire avec régularité. Pourquoi ?Parce que c’est souvent par la répétition que le sportdevient un authentique besoin. Besoin que vousprolongerez une fois rentré de vacances. Rien de telpour reprendre le travail pied au plancher, en ayant tiréun profit maximal de ce break au grand air. Puis, qui sait,en parcourant ce nouveau numéro de monsport,l’envie vous prendra peut-être de découvrir de nou-velles disciplines, de relever de nouveaux challenges…

Bonne lecture. Et vive la forme !

Le “repos actif”,c’est tellement mieux

Pendant cette pause estivale, variez les plaisirsen accordant au sport la place qu’il mérite.

monsport # 32

Editeur responsableBernard de [email protected]

Rédacteur en chefDenis [email protected]

Directeur artistiqueEmeric de Baré[email protected]

CollaborateursMaxime Asselberghs, Rudy Bauwens, Muriel Beaudoing, Auriana Beauté, Pierre Pauquay, Jacqueline Reul, Eric Verschueren, DSDB Translations

PhotosPhoto News, Eyedea, Auriana Beauté, Pierre Pauquay, Shutterstock, Decathlon media,ODLO Communication, Red Bull, Scott Sports,Swiss Pix / Office du Tourisme Suisse, Vibram,Beaufortain press (Gilles Place, Nicolas Joly,Stéphane Cervos), Châtel press, Orcières press(Bodin, C. Caprin, F. Lafond), Côte d’Azur press(F. Marquet) + archives J.M. Dumaine, G. Fasnacht, W. Hamelinck, A. Weill

Couverture© Scott Sports

Publicité et marketing (Belgique et France)Maxime AsselberghsBig Bang Agency+32(0)498/[email protected]

Distribution & [email protected]

monsport est une publication du groupe Edition VenturesLasne Business Park - Bâtiment 4D431 Chaussée de Louvain, 1380 LasneTél : 02/379 29 90 - Fax : 02/379 29 [email protected]

06 AGENDA DES VACANCES Pas de répit pour les champions !

08 PORTFOLIO Adrénaline, défis et religion…

OUTDOOR, LE DOSSIER

14 MARCHE & RANDO Pour retrouver les fondamentaux

20 MARATHONMANStefaan au bout de lui-même

22 SHOPPINGEt maintenant, respirez !

26 HIMAL RACE Avec le P’tit Yeti…

32 RECONVERSIONChristophe Bassons

34 CYCLOUne nouvelle génération

37 VÉLOSCOPIEScott CR1

38 VÉLO ELECTRIQUEN’attendez plus !

40 SÉLECTION E-BIKESUne offre très musclée

41 TRAILS EXPRESSVos bons plans pour l’été

MES DESTINATIONS

42 LE BEAUFORTAINPréservé, vivant, accueillant !

44 CHÂTELLudique et authentique

46 ORCIÈRES 1850Cap au Sud

48 CÔTE D’AZURLa montagne… côté mer !

ON THE MOVE

50 VOLVO OCEAN RACELongue est la route !

52 RED BULL X-ALPS Un Belge vise la gagne

MA SANTÉ

54 YOGALa voie royale du bien-être

60 AYURVÉDA Science millénaire

64 JEAN-MARIE DUMAINEDompteur de plantes sauvages

SOMMAIRE 5

08

34

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AGENDA DESVACANCES

Pas de répit pour les champions !

2 > 24 JUILLET Cyclisme - Tour de FranceLa 98e Grande Boucle comptera 21 étapes pour une distance totale de 3.430,5 km. Départ en Vendée. Avec ou sans l’Espagnol Contador, toujoursenlisé dans des soupçons de dopage ?

2 JUILLETMountain Bike - Belgacom MTB Cup à Saint-Vith (BEL)

4 >10 JUILLET Beachvolley à Gstaad (CH)Compte pour le Swatch World Tour.

8 JUILLET AthlétismeSamsung Diamond Leagueà ParisStade de France

8 > 16 JUILLET Football AméricainCoupe du Monde En Autriche (à Innsbruck, Graz et Vienne).Les Etats-Unis mettent leur titre en jeuface 7 nations : l’Allemagne, la France,l’Autriche, le Canada, le Mexique, le Japon et l’Australie.

9 JUILLETMountain Bike - Belgacom MTB Cupà Grammont (BEL)

10 JUILLET Athlétisme - Samsung Diamond Leagueà Birmingham (UK)Alexander Stadium

13 JUILLET Meeting International d’Athlétismede la Province de Liège (BEL)Stade Naimette Xhovémont

14 > 17 JUILLETGolf - British Open (Grand Chelem) Royal St George's Golf Club à Sandwich dans le Kent

16 > 31 JUILLET Natation - Championnats du Monde à ShanghaïDernier grand rendez-vous avant les JO de Londres. Vers des performancesrevues à la baisse avec l’abandon des combinaisons intégrales ?

16 > 31 JUILLET Water Polo - Championnats du Monde à Shanghaï

17 > 22 JUILLET Escrime - Championnats d'Europe à Sheffield (UK)

22 JUILLET Athlétisme - Samsung Diamond League à MonacoLouis II Stadium

24 JUILLETTriathlon - Antwerp Ironman 70.3 (BEL) Qualificatif pour le Championnat du Monde de Lake Las Vegas.

28 > 31 JUILLET Golf - British Open Dames à Carnoustie (Ecosse)

28 JUILLET > 1ER AOÛTPentathlon moderneChampionnats d'Europe à Medway (UK)Superbe combinaison de 5 disciplines :l’escrime, le tir au pistolet, la natation,l’équitation et le cross-country. Vraiment “l’esprit du sport” !

29 JUILLET Athlétisme - Samsung Diamond Leagueà Stockholm (SW)Olympic Stadium

7MES RENDEZ-VOUS

31 JUILLET > 21 AOÛT Voile - Solitaire du Figaro (FRA)De ports en ports. Etape d’ouverture, Perros-Guirec. Etape de clôture, Dieppe.

05 & 06 AOÛT Athlétisme - Samsung Diamond Leagueà LondresCrystal Palace

5 > 7 AOÛTBeachvolley - finale du Audi A1Belgian Tour à Knokke-Heist

6 & 7 AOÛTChampionnats du Monde de VTT-Marathon à Pedali di Marca (ITA)

8 > 14 AOÛT Cyclisme - Eneco Tour (Benelux)La seule course par étapes de l'UCI se disputant conjointement en Belgiqueet aux Pays-Bas. Prologue à Amersfoort,6e et dernière étape à Sittard-Geleen.

8 > 14 AOÛT Badminton - Championnats du Monde à Londres

11 > 14 AOÛT Golf - Championnat USPGAAtlanta Athletic ClubJohns Creek (Georgie / USA)

17 > 21 AOÛT Canoë-kayakChampionnats du Monde en eaux plates à Szeged (HUN)

20 AOÛT > 11 SEPTEMBRECyclisme - Tour d'EspagneRude, le parcours de la Vuelta 2011 ! Dix étapes de haute et moyenne montagne avec six arrivées en altitude.Démarre à Benidorm et se termine sur le circuit de Jarama à Madrid.

20 > 23 AOÛT Hockey sur gazon Championnat d'Europe à Münchengladbach (GER)

21 AOÛT Triathlon - Championnats d'EuropeLongue Distance à Tampere (FIN)

23 > 28 AOÛT Beachvolley à La Haye (NL) Compte pour le Swatch World Tour.

23 > 28 AOÛT Judo - Championnats du Monde à Paris-Bercy

25 > 28 AOÛT Équitation - Championnats d'Europe de Concours Complet à Luhmühlen (GER)

27 AOÛT > 4 SEPTEMBRE AthlétismeChampionnats du Monde à Daegu (Corée du Sud)Après les Mondiaux de Berlin 2009, les ténors se retrouvent une ultime foisavant le grand choc olympique de Londres. Usain Bolt, Asafa Powell,Tyson Gay, Christophe Lemaître, les frères Borlée… Ils seront tous de la fête. Et elle promet d’être somptueuse !

28 AOÛT > 4 SEPTEMBREAvironChampionnats du Monde à Bled (SLO)

29 AOÛT > 11 SEPTEMBRE Tennis - Grand Chelem, US Open à New York (Flushing Meadows dans le Queens) Finalistes 2010 : Rafael Nadal bat Novak Djokovic en 6/4-5/7-6/4-6/2. Qui pour leur succédera cet été ?

30 AOÛT > 4 SEPTEMBREChampionnats du Monde de VTT à Champéry (CH)A l’affiche, six épreuves Hommes et Femmes : Trial, Cross Country,Descente, 4-Cross, Relais par équipes et Dual.

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Sauter pour mieux planeravec la fille de l’airDessiner des lignes dans le ciel à la recherche du vol parfait, c’était le rêve d’Icare. C’est aussile sien… Géraldine Fasnacht a derrière elle 10 ans de compétition en snowboard freeride.Mais sa fascination pour les cimes, elle veut la vivre en 3 dimensions. Découvrant le Base Jumpà 17 ans, la Suissesse compte aujourd’hui plus de 300 sauts. Et la voilà qui enfile une wingsuit,sorte de combinaison-aile destinée à augmenter sa portance pour lui permettre d’accéder auSaint-Graal, sa quête suprême : se mouvoir dans les airs guidée par son corps, longer les montagnescomme une femme-choucas. Libre. Portée par sa passion… avant d’ouvrir son parachute.

9MON ADRÉNALINE

S’élever pour mieux plonger avec le taureau ailéIl est LA référence des Red Bull Cliff Diving WorldSeries. Une icône dans l’univers très singulier du plon-geon en falaise. Avec 9 titres mondiaux à la bouton-nière, Orlando Duque touche à la perfection dansl’art subtil de dévaler 30 mètres en une poignée desecondes. Ce Colombien est un esthète implacablequi ne s’accorde aucun état d’âme pour exécuter dessaltos à 85 km/h. Quand il se réceptionne dans deseaux bouillonnantes, il dit éprouver comme unchoc primal après un moment d’éternité. “Une foisque je remonte à la surface, c'est l'extase. Je ne peuxpas m'empêcher de sourire”…

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Surtout ne pas freinerDans la descente infernaleAffronter la pente. Déjouer ses obstacles avec un sens aigu du pilotage et une sacrée vista… Pour les VTTistes, c’estl’épreuve-reine : la descente. Parmi les tracés les mieux cotés du circuit international, il y a la Dérup’ à Champéry.Empruntant la piste mythique du Grand Paradis, elle sera l’une des attractions des Mondiaux de la spécialité. Ils sedisputeront dans la station valaisanne du 29 août au 4 septembre. D’une longueur de 1.550 m avec un dénivelé de581 m, Dérup’ “la Terrible” est au mountain bike ce que la Streif de Kitzbühel est au ski alpin, avec des passagesvertigineux de 60 à 70% d’inclinaison ! Si l’exercice vous fascine, autre rendez-vous à ne pas manquer : lesChampionnats de France organisés à Méribel du 15 au 17 juillet. Sans oublier la Belgique avec deux spots qui ferontle plein cet été : La Roche (10 juillet) et Bouillon (10 septembre).

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11MES DÉFIS

Surtout ne pas tremblersur la corde raideLes adeptes du slackline sont àl’affiche des Vibram Ultra Games :un festival de l’extrême qui sedéroule fin juin à Millau dans leParc régional des Grandes Causses,au sud du Massif central. Vous ycroiserez peut-être ce sidérantfunambule qui, tel un indienMohawk, se joue du vertige pourexécuter des pas de ballerine surune sangle plate. La largeur decette corde ‘pas si raide’ (et mêmeplutôt souple - slack) n’excède pas3 cm. De quoi poser précaution-neusement les pieds, reprendre sarespiration et persévérer vers la sortiesans trop se poser de questions…En avant toute, bel optimiste !

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Lutter et se motiverpour aller jusqu’au boutA 38 ans bien sonnés, Paula Radcliffe a toujours la niaque… et ce dodelinement de la tête si caractéristique quandelle met le turbo ! Après 18 mois d’absence, l’Anglaise a fait son come-back au Bupa London, finissant 3e d’un10.000 m disputé sur route. On la voit ici félicitant sa compatriote Jo Pavey, victorieuse en 32:22. Malgré une dou-leur persistante à la colonne vertébrale, la blonde gazelle du Northwich a réussi un honorable 33:17. Rappelons quePaula détient depuis 2003 le record du monde du marathon féminin en 2.15:25. Son ultime objectif ? Les JO de2012. Ses jeux devant son public.

13MA RELIGION

Tester et transpirerpour préparer le terrain Sûr qu’en véritable gloire nationale, Miss Radcliffe a été consultée pour le parcours du prochain marathon olym-pique. Récemment, 39 athlètes ont été chargés de le tester. Ils se sont élancés du Mall, l'artère royale qui mène aupalais de Buckingham. Ils ont ensuite rejoint la cathédrale Saint-Paul, Trafalgar Square, le Parlement de Westminster,pour revenir à leur point de départ. Une répétition concluante dans les plus beaux quartiers de la capitale britan-nique. La course - la vraie - se déroulera, pour les dames, le dimanche 5 août 2012. Et, pour les hommes, unesemaine plus tard.

14 monsport

Tout plaquer pour partir nezau vent et sac au dos. Comme

une façon de s’affranchir de la dictature de la montre.

Qui n'a pas rêvé de tout plaquer pourpartir, nez au vent et sac au dos, sur leschemins de traverse à la découverte denouveaux horizons ? Pourtant, peu fran-chissent le pas comme a osé le faireAndré Weill, un physicien à la retraite.L'envie lui est venue en 2000, à la cin-quantaine, comme une évidence, aprèshuit années de travail intense dans l'in-dustrie. “Alors que je retrouvais une acti-vité professionnelle plus calme, j’ai décidéde partir trois mois en prenant des congéssans solde”. Une façon pour lui de s’af-

franchir de la dictature de la montre. Leprojet était alors envisageable financière-ment, ses enfants étaient grands et sacondition physique bonne du fait de sapratique régulière du VTT, du ski de fondet du footing. Son sens du défi l’avaitd’ailleurs conduit dans le passé à faire desmarathons, de la course en montagne etdu ski de rando. Songeant d’abord partiren Inde, André est tombé par hasard surun topoguide décrivant la route deCompostelle au départ du Puy-en-Velay.Un itinéraire à dimension historique que

des millions de personnes ont emprunté.“Ça a été le coup de foudre ! Je voulaisentrer dans cette histoire pour me donnerle sentiment d'exister, alors qu'il m'arrivedans ma vie urbaine de me sentir perdudans une masse de béton gris”. PourAndré, l’expérience était totalement iné-dite. “La marche la plus longue que j'avaisfaite, avec ma femme et des amis, avaitduré 15 jours.” Là, il s'agissait de partirlongtemps et seul. “Mais en réalité, surCompostelle, il y a tellement de mondequ'on n'est jamais seul !”

MARCHE &RANDO

SI ELLE DEMANDE UN ENGAGEMENT PHYSIQUE INDÉNIABLE, LA RANDONNÉE AU LONG COURS PERMET DE FAIRE UNE VRAIE PARENTHÈSE DANS SA VIE. L’OCCASION, SOUVENT, D’EFFECTUER UN VOYAGE INTÉRIEUR… NOUS AVONS RENCONTRÉUN AMOUREUX DES GRANDS ESPACES, DE LA PLUIE, DU SOLEIL ET DU VENT : ANDRÉ WEILL, QUI DEPUIS SA PREMIÈRE MARCHE JUSQU’À SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE, A DÉJÀ PARCOURU 11.000 KM À PIED.

par Muriel BEAUDOING

Pour retrouver les fondamentaux

OUTDOOR, LE DOSSIER 15

On découvre qu’il n’est pas utile de se construire un environnement surprotégé. La providence nous donnera ce dont nous avons besoin, ce qui permet d’aller beaucoup plus loin qu'on ne l'imaginait.

16 monsport OUTDOOR, LE DOSSIER

PRUDENCE ET MODESTIESon souci essentiel était alors d'arriver àdestination. “Je démarre toujours avecun objectif. Mais c’est ambigu, car, enréalité, il ne faut jamais y penser, sansquoi on déprime… Faites le test : bienfatigué au terme de la première étape,vous consultez une carte d'Europe. Vousaurez la désagréable impression de nepas avoir couvert le moindre mètre !” Audébut, André Weill a commencé pru-demment, à raison d’une vingtaine dekilomètres par jour. “La première semaineest la plus difficile à cause des douleurs,des ampoules et des courbatures causéespar les cinq ou six heures de marche quo-tidiennes... J'ai alors appris à m'arrêterquand j'étais fatigué.” D’autant que cenéophyte avait commis une erreur debase. “J'ai cru partir léger avec 12 ou 13kilos, et au bout de quelques jours, j'ai,comme tout le monde, renvoyé plein dechoses inutiles par la Poste, dont unepolaire et un livre, puisqu’on en trouvepartout dans les refuges.” De quoin'avoir plus que 9 kilos sur le dos, unpoids idéal qu'il a définitivement adopté.Autre info capitale : le véritable entraîne-ment se fait durant les 15 premiers jours.“Il faut les aborder avec modestie et un

esprit d’apprentissage.” Une doucetransformation physique s’opère alorsnaturellement. “A partir de la troisièmesemaine, on marche comme on respire. Iln'y a plus ni douleur, ni souffrance, nifatigue. La vie est belle ! Le deuxièmemois, je me suis mis à couvrir des étapesde 30, 35, voire 40 km.”

SE RETOURNER SUR SA VIE…Sans radio et sans télé, une certaine disci-pline s’installe. On évolue au rythmedu soleil. “Le matin, je me levais vers6 heures par amour du chemin. Lamarche permet un nettoyage du corps etde la tête. On mange bien, on dort bienet on a des relations saines avec les autresmarcheurs”. On apprend aussi à neplus s’inquiéter des imprévus. Exemple :quand André a eu sa première tendiniteun 14 juillet, il pleuvait, il était seul dansun refuge et les pharmacies étaient fer-mées pour deux jours. “Je me suis allongédans un lit, j'ai ouvert les tiroirs et j'aitrouvé un tube de pommades anti-inflam-matoire”, se rappelle-t-il. “Tous ceux quivont à Compostelle découvrent qu'onpeut avoir confiance dans la vie et qu’iln’est pas utile de se construire un envi-ronnement surprotégé. On acquiert laconviction que la providence nous don-nera ce dont nous avons besoin, ce quipermet d’aller beaucoup plus loin qu'onne l'imaginait.” Du massif alpin en pas-sant par Le Puy jusqu'à la pointe océanedu Finistère ibérique, André a ainsi par-couru 1.800 kilomètres de sentiers et deroutes. Soit environ deux millions et demide pas ! Un parcours réalisé par seule-

A partir de la troisième semaine, on marche comme on respire. Il n'y a plus ni douleur,

ni souffrance, ni fatigue. La vie est belle !

18 monsport OUTDOOR, LE DOSSIER

ment 5% des pèlerins de Compostelle, laplupart se contentant de quelques tron-çons. Et cependant, avec le recul, AndréWeill considère que cette marche n’estque l'école maternelle du long cours !“Sur Compostelle, il n'y a rien à faire…juste marcher. Toute la logistique d'ac-compagnement est prévue, avec descartes, des balises, des refuges. Et c'estrelativement facile, car on peut faire desétapes courtes.”

PARTIR, PUIS REVENIRCette première expérience lui a cepen-dant ouvert des horizons. “J'ai découvertque je pouvais marcher assez facilement,sans m’épuiser, même après deux mois.Je me sentais en pleine forme, mieuxqu'avant mon départ. J'avais l'impressionque j’étais bon pour faire le tour du

monde à pied... ce qui est faux !” Maissurtout, le chemin de Compostelle aradicalement changé son regard sur lavie. “La marche au long cours est incon-testablement une expérience méditativequi augmente la résistance au stress, àcondition de bien gérer son passageentre les deux mondes”. Car rentrerchez soi est souvent très difficile. “On al'impression de revenir chez les fous,avec tout ce bruit, cette agitation… etsoudain on a peur, parce qu’on ne veutplus se réinstaller dans cette vie-là !”Avec, en prime, le manque de liberté ;une sensation que l’on ressent cruelle-ment quand on n’a plus en permanencele ciel au-dessus de soi. Pour éviter cedécalage trop brutal, l’idéal est de pas-ser par un sas : s’offrir 15 jours enfamille avant de retourner au travail.Une passerelle indispensable, selonAndré : “Sinon le chemin peut vite deve-nir une drogue, comme une fuite…”Cela ne l’a pas empêché, bien sûr, derepartir, cette fois en sortant des sen-tiers battus pour aller jusqu’à Rome,Auschwitz, aux murs de Jérusalem ouaux sources du Gange. Et il comptebientôt entamer une très longue marcheau Moyen-Orient. Objectif : La Mecque.

Depuis sa premièregrande marche jusqu’àSaint Jacques deCompostelle, André Weill a déjà parcouru11.000 km à pied !

Ses conseils aux marcheurs en herbe> Prévoyez une couverture de survie et préparez-vous mentalement à passer une nuitdehors, sans dormir.> Si une petite bruine ne gêne pas le marcheur,une forte averse doit le conduire à s'arrêter pour repartir de plus belle. > Buvez beaucoup, surtout en début de journée,pour éviter les risques de tendinite et soulagertoute fatigue psychologique. Mais inutile de se surcharger en portant des litres d'eau sur des kilomètres. L’idéal ? Boire un demi-litre avant departir et sur place, à chaque étape. Puis, prendresuffisamment de réserves pour s’hydrater jusqu'aupoint d'eau suivant. En sachant que, dans le piredes cas, on peut tenir pendant toute une journéesans eau. Ce n’est pas agréable, mais c’est jouable.> Mangez les aliments que vous achetez surplace, pour ne pas avoir à les porter, avec, idéalement, des petits en cas à 6h00, 9h00, 12h00 et 15h00, plus un vrai repas plutôt vers 17 ou 18h00, de manière à vous coucher vers 21h30 en ayant digéré.> Il est fréquent de maigrir de 2 à 4 kg au coursde longues marches, le corps puisant dans sesréserves. Oubliez les barres énergétiques, mais prévoyez des compléments alimentaires, sels minéraux et vitamines, pour avoir une alimentationéquilibrée. A ce propos, souvenez-vous que si lesglucides sont le carburant de la course, les lipidessont le carburant de la marche. > Faites un blog avant de partir et donnez des nouvelles régulièrement, de façon à laisser des traces pour plus de sécurité.

20 monsport

Dans nos sociétés stressées, le sport

devient une nécessité :l’arme idéale pour

trouver son équilibre.Sans cela, on tombe

très vite dans la zone rouge.

OUTDOOR, LE DOSSIER 21

VOYAGE AU BOUT DE SOI-MÊME

Stefaan Engels

Quand on le présente comme un extrater-restre, ce Gantois de 50 ans hausse lesépaules. Rustig maar!… Il vous expliquealors que pour repousser ses limites au jog-ging, il n’y a ni botte secrète, ni don du ciel.Il suffit d’un corps sain, d’un mental puis-sant et d’un urgent besoin de partage. Oui,partager, donner, échanger. Pour Stefaan,c’est essentiel. Ajoutez-y une bonne dosede lucidité, d’humilité aussi. Et la capacitéd’exploiter au mieux – mais sans forcer –son potentiel physique.

INCITER LES GENS À S’Y METTRE C’est un constat qui a décidé notre quin-qua à tenter son record. Dans nos sociétésstressées, le sport devient une nécessité :l’arme idéale pour trouver son équilibre.Sans cela, on tombe très vite dans la zonerouge. Mais qui en a vraiment conscience? Stefaan Engels s’est dit que pour inciterles gens à s’y mettre, il fallait leur montrerl’exemple. Un exemple frappant. Courirune distance mythique : les 42.195 km dumarathon… à répéter quotidiennementpendant toute une année ! Avec le soutiendes médias, notre homme savait que l’opé-ration ferait goal, l’idée étant de prouverau grand public qu’avec un objectif, duplaisir et de la volonté, “impossible n’estpas Engels”.

I FEEL GOOD…Le défi débuta le 1er janvier 2010. Mais àpeine 21 marathons plus tard, victime d’uneinflammation, Stefaan fut contraint decontinuer en chaise roulante : un de ces trèsrapides handbikes qu’utilisent les handi-run-ners. Pas l’idéal pour la validité de sonrecord. Aussi, pour ne soulever aucunecontroverse, notre homme décida deremettre les compteurs à zéro le 6 février…Et le voilà reparti pour un nouveau

“Marathonman Feel Good Tour” qu’il achè-vera 365 jours plus tard à Barcelone, aprèsavoir couvert près de 15.000 km dans desvilles d’Europe et d’Amérique du Nord.

COMME UN SIMPLE JOB Stefaan Engels figure maintenant (et pourlongtemps !) au Guiness Book, tant sa per-formance est énorme. De quoi renvoyer auxétudes le Japonais Akinori Kusada qui, deuxans plus tôt, nous avait pourtant ébloui enbouclant 52 marathons en 52 jours. Unmagnifique score que Stefaan a amélioréde… 600% ! “J’admets que ça semble

complètement déraisonnable, ajoute l’inté-ressé, mais il faut bien comprendre que,pour moi, ça n’a jamais été une torture.Tous ces marathons, je les ai enchaînéscomme quelqu'un qui s’en va travailler lematin”… Un simple job, rien de plus ! Et leplus souvent, accompagné par ses suppor-ters. “De tous les enseignements que j’entire, c’est ma principale satisfaction. Il y atoujours eu du monde pour m’encourageret faire un bout de chemin avec moi … Jevoulais sensibiliser aux bienfaits du sport etje crois avoir apporter ma pierre à l’édifice.”

LA SUITE, STEFAAN ?Quelle sera la prochaine prouesse du Belge,lui qui ne manque jamais d’imagination ?Souvenez-vous, en 2008 il avait disputé enune seule année 20 triathlons IronmanWTC (3,8 km à la nage + 180 km à vélo +42,195 km à pied)… Dans le genre, pour-

quoi pas bientôt un triple ou un quadrupleUltra Trail du Mont Blanc en militant pour laprotection du massif, lui qui est aujourd’huigravement menacé par la circulation inces-sante des poids lourds. Bon plan ! En route,Stefaan.

OBSERVEZ-LE, CE BEL ATHLÈTE POIVRE ET SEL. ON DIRAIT-ON ARNO, LE ROCAILLEUX CHAN-TEUR DU BORD DE MER. C’EST VRAI, IL LUI RESSEMBLE… AVEC DES MUSCLES EN PLUS ! CAR

À LA DIFFÉRENCE DU COW-BOY OSTENDAIS, STEFAAN ENGELS POSSÈDE UNE CONDITIONPHYSIQUE HORS DU COMMUN. IL LUI FALLAIT BIEN ÇA POUR RELEVER UN PARI INVRAISEM-

BLABLE : COURIR 365 MARATHONS EN… 365 JOURS. FORT, TRÈS FORT !

par Denis ASSELBERGHS

Avec le soutien des médias, notre homme savaitque l’opération ferait goal, l’idée étant de prouverau grand public qu’avec un objectif, du plaisir etde la volonté, “impossible n’est pas Engels”.

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ET MAINTENANT,

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WOUTER HAMELINCK, 2e DE L’HIMAL RACE 2010

Il court, il court, le P’tit Yeti…par Eric VERSCHUEREN

Il s’appelle Wouter Hamelinck, nousvient de Merelbeke (en F landreOrientale) et, du haut de ses 28 ans,peut se targuer d’avoir déjà travaillécomme assistant en mathématique àl’Université de Gand. Donc, une grossetête… avec les jambes en prime ! Caril court, Wouter. Beaucoup. Intensément.Et partout . I l peut couvr i r près de400 kilomètres lors d’une semained’entraînement. Un short, ses jog-gings, et c’est parti, barbe au vent.Que cherche-t-il ? Les défis, le bien-

être, les endorphines. Mais pas que ça :Wouter se sert de son sport pour res-ter connecté au monde, à la nature,aux gens qu’il croise et aux lieux qu’ildécouvre. De la France au Chili, enpassant par la Slovaquie et l’Ethiopie,ce sont déjà plus d’une vingtaine depays qu’il a visités de sa foulée légère.Une passion initiée voici une dizained’années. Et un mode de vie qui a sansdoute connu un de ses “summums”en novembre 2010, quand il a réussiune top performance à l’Himal Race.

Que cherche-t-il ? Les défis, le bien-être, les endorphines. Mais aussi : resterconnecté au monde, à la nature, aux gensqu’il croise et aux lieuxqu’il découvre.

850 KILOMÈTRES DE COURSE À PIED AUTOUR DU TOIT DU MONDE. 20 JOURS AVEC DES PASSAGES À PLUS DE 5.000 MÈTRES D’ALTITUDE… LE PREMIER EUROPÉEN À MONTER

SUR LE PODIUM DE CE TRAIL EST BELGE. RENCONTRE AVEC UN RUNNER DE L’EXTRÊME

Un remake de Forest Gump ?On s’y croirait !

OUTDOOR, LE DOSSIER 27

10 KILOS DE MATÉRIEL OBLIGATOIRE…Après les éditions 2002 et 2007, il s’agis-sait de sa 3e participation à cetteépreuve : une course à part, réservée àdes ultra-runners. Un “monument” àranger aux côtés de ces autres rendez-vous que sont la 555+ (555 km dans lesdéserts africains), la Barkley (100 milescomplèrement dingues dans le Tenesseequ’à peine 9 participants sur 800 sontparvenus à boucler !) ou encore laBadwater (217 km d’une traite dans laVallée de la Mort, en Californie). Saufque l’Himal Race, c’est encore plus fort !On vous fait un rapide topo:- 20 étapes pour un total de 850 km - 32.000 m de dénivelé positif- 10 cols de plus de 5.000 m à franchir - une altitude maxi de 5.600 m- 27 inscrits, à peine 11 à l’arrivéeEn 2010, il a fallu 127 heures au vain-queur (un Népalais) pour venir à bout decet invraisemblable challenge. Wouter, lui,a mis 137 heures. Il se classe brillant 2e,devenant ainsi le premier non Népalais àmonter sur le podium depuis la créationde l’Himal Race. “On courait seul ou enpetits groupes. Il y avait des passagesdélicats. Des cours d’eau bien gonflés àfranchir avec une infinie prudence pourne pas se faire emporter. Le balisage dutracé manquait parfois de précision, alorsil fallait jouer de la boussole. Je ne mesuis égaré qu’une seule fois, mais je m’ensouviens… J’ai dû utiliser des cramponssur un mur de glace pour revenir dans labonne direction !” Des crampons ? Oui,c’est une difficulté supplémentaire : cetultra trail se dispute en auto-suffisance !Ce qui signifie que les concurrents doi-vent emporter la plupart du temps unduvet, une tente, des vêtements derechange, des mousquetons, de la nour-riture… Comptez 10 kilos à porter sur ledos. Si ça ne fait pas de vous un sherpa,ça devient tout de même très vite unlourd fardeau dont on se serait bienpassé…

A LA MANIÈRE DES PÉLERINSMais, au fond, pourquoi se lancer dans cedrôle de trip ? Les “locaux” s’y attaquentavec un esprit très combatif, pour donnerla réplique aux “étrangers”… lesquelsétrangers ont précisément une toute autre

motivation. Ils mettent généralement dansce morceau de bravoure une dimensionspirituelle. Dans la douleur et l’effort, ilsvont à la rencontre d’eux-mêmes, profi-tant d’un environnement somptueux - etdu toit du monde tout proche - pour pren-dre un peu de hauteur. En fait, d’abordapprendre à mieux se connaître pourensuite apprendre à mieux connaître lesautres. “Les deux premiers jours, au Mont

Il cherche en priorité à s’amuser et à se nourrir de paysagesfabuleux dans des pays dont il ignore pratiquement tout.

27 au départ, 11 à l’arrivée… Longue est la route.

OUTDOOR, LE DOSSIER 28 monsportKailash, à Darchen, nous avons effectuéen marchant les 50 kilomètres du pèleri-nage le plus important des Boudhistes etdes Hindouistes”, reprend Wouter. Etd’qjouter “C’est vrai, ce genre de coursesest une manière d’aller au plus profond desoi-même.” Pourtant, l’approche de notrehomme n’est pas exactement celle-là.“Pour moi, c’est effectivement un peu dif-férent. Cette introspection par la course

n’a pas trop d’importance à mes yeux. Jecherche en priorité à m’amuser et à menourrir de paysages fabuleux dans despays dont j’ignore pratiquement tout. AuTibet comme au Népal, j’ai été servi !C’était exceptionnel, avec une variétéincroyable de choses à voir. Parfois, c’étaitles Alpes, puis on se retrouvait dans desvallées aux parois verticales, avant d’évo-luer dans des décors lunaires.”

COMME DES EXTRA-TERRESTRESTout en appréciant sa solitude (“C’est moncôté vagabond”), P’tit Yeti* recherche aussile contact avec les autres. Echanger. Donneret recevoir. Justement, dans l’Himalaya,quelle fut la nature des relations avec lesautochtones croisés dans les villages ou lelong des pistes ? “Dans les endroits les plusreculés où les voyageurs ne vont que trèsrarement, on nous regardait comme des

Parcours accidenté, longs dénivelés et

altitudes himalayennes : c’est vraiment la totale !

Le sponsoring ? Non, il y perdrait une bonne partie de son indépendance.La liberté, c’est tropprécieux.

OUTDOOR, LE DOSSIER 30 monsport

extra-terrestres, sourit-il. Là-bas, on n’a pastrop l’habitude de voir des hommes couriren short ! (rire)… Mais dans les coins plustouristiques, aucun problème, on nousconsidérait sans étonnement.” Où dor-maient les concurrents ? “Il y avait parfois lestentes de l’organisation. Sinon, on logeaitchez l’habitant. J’ai même passé une nuitdans un monastère vide.”

LES BAROUDEURS, LES VRAIS, LES PURS C’est à Poon Hill que fut jugée l’arrivée.Seuls 11 rescapés ont touché au but. Des

“survivors” heureux de retrouver ceuxqui avaient abandonné (eau dans lespoumons à cause de l’altitude, mauvaiseschutes…). Wouter Hamelinck n’a pasboudé son plaisir. Mais notre Flandrienest insatiable : bien qu’amaigri, il avaitgardé des forces en réserve. Du coup, aulieu de se reposer ou de se balader cal-mement dans cette ville du bout dumonde, le voilà reparti au pas de coursevers le camp de base de l’Annapurna !Une journée à tutoyer les cimes, seuldans l’immensité, à réfléchir au présentet à l’avenir… Sa conclusion ? “J’adorece genre d’expérience complètementdécalée. Je me rappelle avoir disputé auChili une compétition à laquelle aucunEuropéen n’avait encore pris part. J’aimeça.” Et ses projets ? Car Wouter n’enmanque pas. “Je voudrais retourner dansle Tenessee, refaire la Barkley. Ou aller enAustralie et en Nouvelle-Zélande. LeJapon m’attire aussi. Et la Patagonie !…Je n’ai jamais posé les pieds dans cesrégions, ça me tente.” Quant à se mettreà la recherche d’un sponsor pour couvrirles frais qu’engendre sa passion, laréponse du Belge est instantannée.“Non. J’y perdrais une bonne partie demon indépendance. La liberté, c’est tropprécieux. Moi, je fais ce que je veux, sansavoir de comptse à rendre.” Que pense-t-il de l’évolution de sa discipline ? Desépreuves de mieux en mieux organisées,des compétiteurs de plus en plus profes-sionnels… “C’est dans l’ordre des choses.Mon sport va se développer à la manièredu VTT ou du triathlon. Maintenant, je

ne m’inquiète pas trop : même si le traildevient de plus en plus populaire etaccessible au plus grand nombre, lesbaroudeurs, les vrais, les purs, trouveronttoujours de quoi se dépasser…”

(*) P’tit Yeti : le surnom de Wouter dans lemonde du trail en raison de sa résistance aufroid. On l’a déjà vu prendre le départ d’unecourse en nocturne revêtu d’un simplet-shirt technique et d’un short… alors qu’ilgelait à pierre fendre !

S’amuser, découvrir de nouveaux territoires : Wouter dans son élément.

Un Belge dans le top 3. Bravo !

> Wouter parle 5 langues : le néerlandais, le français, l’anglais, l’allemand et le suédois.> N’ayant pas de voiture, il se déplace soit entrain, soit à vélo. Il en a d’ailleurs un pliable qu’ilutilise pour rallier le départ des courses en quittantsa gare d’arrivée.> Un mois avant l’Himal Race, Wouter avait participé, en guise d’entraînement, au Tör desGéants, un running de 330 km dans le Val d’Aoste.Pendant ses pauses, il se plongeait dans un livre en suédois… Ça ne s’invente pas !> La liste des pays dans lesquels il a déjà couru :Belgique, France, Pays-Bas, Allemagne, Suède,Espagne, Portugal, Italie, Suisse, Autriche, Tchéquie,Slovaquie, Pologne, Slovénie, Hongrie, Angleterre,Grèce, Algérie, Cameroun, Ethiopie, USA, Chili,Chine, Népal.> Son site personnel : http://www.ptityeti.be/

Ses autres facettes

32 monsport

CHRISTOPHE BASSONS POUR CEUX QUI S’EN RAPPELLENT, IL FUT CE CYCLISTE PROFESSIONNEL

QUI, À LA FIN DES ANNÉES 90, DÉNONÇA LE DOPAGE DANS LE PELOTON.REJETÉ PAR LA MAJORITÉ DE SES PAIRS, LE FRANÇAIS TOURNA LE DOS À SON PREMIER MÉTIER EN 2001. AUJOURD’HUI, IL OCCUPE UN POSTE À BORDEAUX, À LA DIRECTION DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS. CAR POUR “BABASSE” (37 ANS), LE SPORT RESTE UN MUST, LUI QUI S’EST DÉSORMAIS RECONVERTI DANS LES TRAILS ET LES RAIDS. SIX QUESTIONS À UN ATHLÈTE DE POINTE DOUBLÉ D’UN VRAI MONSIEUR.

L’électron

libre par Eric VERSCHUEREN

OUTDOOR, LE DOSSIER 33

Pourquoi avez-vous opté pour la course-nature ?Je retrouve dans le trail et les courses demontagne la possibilité de me surpasser,mais sans devoir forcément me battrecontre le chrono. De plus, je suis amoureuxde la nature. J’ai passé toute mon enfancedans cet environnement, à pied ou à vélo.

Garder la forme fut le déclencheur de ce nouvel engagement ?Non, et je vais peut-être vous surprendre, jen’ai jamais pratiqué le sport exclusivementpour ma condition physique. La santé estdéfinie comme un équilibre entre bien-êtrephysique, bien-être mental et bien-êtresocial. Le sport m’apporte cet équilibre. Sij’avais focalisé sur le physique, je n’auraispas disputé d’aussi longues courses cyclistesà étapes et je ne me serais jamais imposé30.000 à 35.000 kilomètres de vélo par ansans assistance médicale. Je l’ai fait parceque j’y trouvais une gratification dans la glo-balité de ma vie d’homme. J’ai construittoute mon estime de moi-même grâce àcette vision du sport et je continue à fonc-tionner ainsi.

Pouvez-vous comparer le plaisir quevous avez connu jadis à vélo et celuiressenti aujourd'hui dans le running ?Il y a une différence fondamentale… Lasouffrance ! Dans la course à pied, elle estsans commune mesure avec celle éprouvéedans le cyclisme. Il m’est arrivé de pleurer àvélo, jamais dans un trail. Côté plaisir, à par-tir du moment où la discipline que j’ai choi-sie me permet de me dépasser sur base demes propres critères, c’est super. Souvent,ce n’est pas le sport proprement dit qui vousapporte un sentiment d’accomplissement,c’est plutôt ce que vous recherchez à traverslui et votre capacité à adapter l’entraîne-ment à la réalité de vos aptitudes physiqueset mentales. Clairement, nous ne sommespas égaux devant le sport, mais nous avonstous la possibilité d’optimiser nos perfor-

mances afin d’en tirer un maximum de satis-faction, pour peu que nous sachions les éva-luer à leur juste niveau. Tout est là. C’estdans ce type d’objectif que je puisse mamotivation première et non dans une formede réussite absolue. L’objectif n’est pas debattre tous les autres, mais d’être le meilleurpossible… ce qui vous permettra peut-êtrede devancer les autres.

Quelles sont les principales difficultésque vous avez rencontrées au momentde la transition?Entre cyclisme et trail ? D’abord, de fortesdouleurs musculaires post-entraînement oucourse. Mais elles ont disparu progressive-ment. Bien sûr, lors de grosses épreuves enmontagne ou dans les trails les plus acciden-tés, la casse musculaire est importante. Ilfaut savoir gérer son effort, ce qui ajoute auplaisir de “bien faire”…

Avez-vous des envies, des rêves, pourles années à venir ? Des challengesmajeurs sur de très longues distances ?Non, je ne pense pas basculer sur les ultratrails. Je suis très intéressé par les verticalraces : des montées sèches tout en puis-sance sur des durées de 30 minutes à 1h30,avec d’importants dénivelés et des pourcen-tages de pente entre 20 et 60%. Il faut aussique les lieux soient exceptionnels, de lagrande et belle montagne, par exemple…Pour moi, c’est un atout supplémentaire.

Dans le monde du trail, êtes-vous toujours connoté "ex-cycliste reconverti" ? Disons que j’ai toujours cette image ducoureur cycliste qui a dénoncé le dopageet qui s’est battu pour les valeurs du sport.Je suis évidemment flatté d’être appréciépour ça, même si parfois ça me gêne. Car,

au fond, je n’ai aucun mérite, mais plutôtla chance d’avoir eu une vie équilibrée oùje n’ai pas eu à combler un manqued’amour, d’argent ou de réussite par desmoyens contestables. Car c’est la finalitédu dopage : exister et s’imposer envers etcontre tout. Moi, je n’ai jamais changéd’optique. Je pratique le sport que j’aime,d’abord pour le plaisir qu’il me procure etpour l’équilibre qu’il m’apporte. Et tou-jours dans le respect de mon éthique.

La santé est définiecomme un équilibreentre bien-être physique, bien-êtremental et bien-êtresocial. Le sport m’apporte cet équilibre.

Clairement, nous ne sommes pas égaux devant le sport, mais nous avons tous la possibilité d’optimiser nos performances afin d’en tirer un maximum de satisfaction.

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UNE NOUVELLE

GÉNÉRATION

CycloDEPUIS QUELQUES ANNÉES, LES VÉLOS DE ROUTECONNAISSENT UNE ÉVOLUTION SPECTACULAIRE.TECHNOLOGIQUEMENT ET CONCEPTUELLEMENT,

C’EST LE JOUR ET LA NUIT. AVEC, EN PRIME, UNNET MIEUX SUR LE PLAN ESTHÉTIQUE. CAR JAMAIS

CES MACHINES ÉTUDIÉES POUR ROULER VITE ETLONGTEMPS N’AURONT ÉTÉ AUSSI BELLES !

C’est une bonne nouvelle : le “vélo decourse de grand-papa” n’en finit pas derajeunir ! Qu’elle est loin, cette image dé-suète du cyclo routier aussi élégant que destubes de chauffage. Aujourd’hui, c’en estfini des modèles inconfortables, durs etraides. Une mutation à laquelle la générali-sation des cadres en carbone n’est pasétrangère.

UNE CONDUITE PLUS STABLE ET MOINS FATIGANTEDésormais fiable et accessible, le compositeprouve sa supériorité dans de nombreuxdomaines : un bon cadre en carbone offreune bien meilleure rigidité, davantage deconfort et une légèreté exceptionnelle com-parée aux cadres traditionnels. De plus, lecarbone permet de jouer avec des fibres depropriétés différentes d’après le type decontrainte. Avec une bonne maîtrise de cematériau, il est possible d'accroître, soit larigidité, soit la flexibilité. Voilà pourquoi,outre son poids modéré, le carbone consti-tue un parfait équilibre entre performance

par Pierre PAUQUAY

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et confort. Il a été conçu pour absorber leschocs et vibrations que provoquent les irré-gularités du sol. Du coup, la conduite gagneen agrément : les vélos de route sont plusstables et moins fatigants, surtout nerveuse-ment. C’est particulièrement vrai à descadences très élevées. Les coureurs sontunanimes à souligner qu’en autorisant un

excellent transfert de puissance, la rigiditélatérale du carbone procure la confiancenécessaire dans les virages et les des-centes… Bref, vous risquez à votre tour detomber sous le charme de ces cycles sportifsqui n’ont plus rien à voir avec leurs aînés d’ily a dix ou quinze ans…

UNE TRANSMISSION ADAPTÉEElle est révolue l’époque où l’on devait“tirer” de très gros braquets pour espérertenir une moyenne honorable. L’arrivée desplateaux compacts est une alternative cohé-rente face aux triples plateaux si chers auxcyclo-grimpeurs qui gravissent les côtes et

les cols les plus ardus. Sur des itinérairesgentiment vallonnés, la transmission com-pacte fait largement l’affaire. Elle offre deschangements de vitesses plus précis etapporte au vélo un look très sportif. Larépartition des rapports est plus naturelle :vous pouvez les utiliser tous, contrairementau triple plateau qui interdit les croisements

de chaîne. Les deux combinaisons de péda-liers compacts les plus répandues sont le50/34 et le 48/34. Avouons-le, jadis, àmoins de posséder des cuisses en béton

armé, on se mettait rarement sur un 52dents à l’avant et un 13 à l’arrière ! Onnotera que le pédalier compact est associé àune cassette de 10 pignons à l’arrière, d’oùun étagement plus fluide et mieux adaptéaux conditions de roulage selon le dénivelé,le vent, le profil du parcours (rapide ousinueux), etc. Quant aux commandes devitesses (ces petits leviers très ergono-miques) et aux manettes de freins, ce sontdevenus de véritables mécaniques d’horlo-gerie.

UNE ARME DE CONQUÊTEDe telles machines ouvrent la voie aux nou-veaux défis que se sont lancés les cyclotou-ristes. Les randonnées ont le vent en poupe.Elles sont devenues des événements demasse. Des épreuves comme Tilff-Bastogne-Tillf et la Van Petegem Classic attirent plusde 5.000 participants ! Cet engouements’explique par des itinéraires légendairesempruntant des côtes et des tronçons char-gés d’histoire. Puis, par-delà, il y a le plaisirde participer à une grande fête du vélo.Vous voulez mettre la barre encore plushaut ? Va pour les cyclosportives ! Plus exi-geantes que les randos, elles s’adressent auxadeptes du chrono. Ces épreuves sont d’unabord plutôt élitiste. Pour s’y inscrire, mieuxvaut avoir derrière soi des centaines (des mil-liers ?) de kilomètres d’entraînement et uneidée assez précise de ce qu’est le “métier”de cycliste. Ces acquis vous seront précieuxpour gérer votre effort et économiser vosforces.

L’AVENTURE VOUS TENTE ?Cette fois, les dés sont jetés. Votre prépara-tion et votre motivation sont au zénith. Vousêtes prêts à affronter ces randonnées avecvotre nouveau vélo sur des distances respec-tables qui demandent une certaine humilité.Gare à l’excès de confiance ! D’abord, rap-

Vous risquez à votre tour de tomber sous le charme de ces cycles sportifs

qui n’ont plus rien à voir avec leurs aînés d’il y a dix ou quinze ans…

OUTDOOR, LE DOSSIER

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pelez-vous ces vers magnifiques de Jean deLa Fontaine : rien ne sert de courir, il fautpartir à point… Ne démarrez pas sur leschapeaux de roue, vous le paierez comptantquelques heures plus tard. Si vous accumu-lez dès le départ de l’acide lactique dans lesmuscles, vous irez irrémédiablement à lacatastrophe. Donc, dans les premiers kilo-mètres, soyez cool, laissez l’organisme mon-ter en température. Vous allez déterminer,naturellement, instinctivement, votrerythme de progression. Pour plus de sécu-rité, si vous disposez d’un cardio, restezdans une zone comprise entre 70 et 80 %de votre fréquence maximale. L’intensité del’effort devra être stable, les à-coups serontlimités. Tout au long du parcours, tâchez degarder la même cadence de pédalage, ycompris dans les montées, quitte à les abor-der en deçà de vos limites. D’ailleurs, mieuxvaut attaquer une côte au train plutôt qu’àl’arraché. Retenez bien ce conseil d’ami !

RÉCUPÉREZ…Après une ascension abrupte, moulinez auralenti afin d’évacuer aussi vite que possi-ble les toxines accumulées. Cette techniquepourra vous éviter des crampes plus tarddans la journée. Restez souples et déten-dez-vous dans les descentes. Vous devezabsolument récupérer des efforts consen-tis lors des nombreuses côtes et faux platsponctuant l’itinéraire… car il y en aura iné-vitablement !

ALIMENTEZ-VOUSLes cyclosportives vont éprouver votre orga-nisme. Sachez qu’après une bonne heure

d’effort, votre réserve de glycogène va déjàs’épuiser dangereusement. Rythmez votreprogression en mangeant une barre énergé-tique toute les 60 minutes. Si vous n’y pre-nez pas garde, le coup de fringale sera irré-médiable. Par conséquent, alimentez-vouset hydratez-vous, même si vous n’en avezpas envie. C’est le b.a.-ba…

ET S’IL FAIT CHAUD ?Comme il est probable que la canicule vasévir une bonne partie de l’été, prenezquelques précautions. Le matin, enfilez unmaillot clair qui réfléchira les rayons dusoleil. Evitez les vêtements trop serrants qui

n’évacuent pas suffisamment la transpira-tion. De même, les derniers casques dumarché offrent une bonne ventilation. Surles points d’eau ou aux fontaines des vil-lages, n’hésitez pas à vous frictionner lanuque et les avant-bras. Lors des ravitaille-ments, prenez des bananes, particulière-ment riches en potassium et en magné-sium : rien de tel pour l’endurance. Enfin,bien entendu, buvez et buvez encore.L’eau va reconstituer vos déficits en selsminéraux. Car sous l’Astre Divin, vouspourrez perdre jusqu’à deux litres parheure. Autant le savoir !

www.velomediane.comwww.cyclosport.comhttp://bioracer-challenge2011.behttp://sport.be.msn.com/cycling-tour/2011/fr

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Ne démarrez pas sur les chapeaux de roue.

Si vous accumulez dès le départ de l’acide

lactique dans les muscles,vous irez irrémédia-

blement à la catastrophe.

37OUTDOOR, LE DOSSIER

Scott CR1 EN DÉPIT DES NOUVEAUX PROCÉDÉS DE FABRICATION ET DE MATÉRIAUX COMPOSITES DE PLUS EN PLUS SOPHISTIQUÉS, ÉTUDIER UN CADRE-CYCLO QUISOIT À LA FOIS RIGIDE, CONFORTABLE ET LÉGER RESTE UN SACRÉ CHALLENGE.CELA NÉCESSITE BEAUCOUP D’EXPÉRIENCE, AUSSI BIEN DANS LE TRAVAIL DUCARBONE QUE DANS L’ANALYSE DES SENSATIONS QU’ÉPROUVE L’UTILISATEUR.UN UTILISATEUR QUI RECHERCHE À LA FOIS L’ENDURANCE ET L’EXPLOSIVITÉ.

TRÈS COURSE, LE CONFORT EN PRIMECe savoir-faire, Scott le maîtrise parfaitement, ycompris dans sa gamme routière. Car Scott, cene sont pas que des VTT. Depuis de nombreusesannées, la marque produit aussi de superbescyclos au caractère sportif très affirmé. Notrecoup de coeur : le CR1.

L’ATOUT SDS Avec sa ligne moderne et épurée, le Scott CR1offre une balance idéale entre les performanceset l’agrément. La géométrie du vélo est orientée

‘course’, mais les tubes supérieurs tout commela douille de direction sont de taille suffisam-ment généreuse pour permettre une positiontrès soft. Rien de tel pour parcourir de longuesdistances. Autre caractéristique : les haubansarrière et la fourche carbone sont dotés du SDS(le Shock Damping System). Objectif ? Réduireles chocs, ce dispositif permettant de filtrer lesmicro impacts causés notamment par lesasphaltes très abrasifs. Pour arriver à cet effetd’absorption sans altérer le rendement du CR1,

Scott a choisi d’optimiser l’équilibre entrel’amortissement vertical (pour un pilotage plusdoux, tout en restant précis) et la rigidité latéraledans la zone du triangle arrière. D’où, moins devibrations émises par les imperfections du sol etdavantage de stabilité. De quoi satisfaire les grosrouleurs, eux qui mesurent combien cette flui-dité – et ce confort ! – sont importants quandon s’attaque à des distances de 100 à 150 km,voire davantage, en tenant des moyennes supé-rieures à 25 ou 30 km/h.

par Pierre PAUQUAY

Avec sa ligne moderne et épurée, il offre une balance idéale entre les performances et l’agrément.

POUR ELLELE CONTESSA CR1 TEAM

CADRE Carbone, fibres HMF-Net,

technologie IMP 3, système d’absorption SDS

ROUES Mavic Aksium, pneus

Continental Ultra RaceFold, poids 7,9 kg

FOURCHE Fibre HMF-Net, pivot en carbone

COMPOSANTS Shimano 105, tige de selle en carbone Ritchey Pro

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PRIX CONSEILLÉ

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Le vélo électrique surfe sur la vaguede l’écologie. Le prix du carburant, leréchauffement climatique et les effets dela crise financière contribuent à son suc-cès. Les chiffres en attestent, puisque cevéhicule sympathique est en pleine crois-sance. D’ailleurs, on croise en ville de plusen plus d’adeptes de ce nouveau moyende transport résolument soft. Pourtant,son usage n’est pas seulement urbain, loins’en faut : certains E-Bike cachent bienleur jeu ! Clairement, le vélo électrique nes’adresse plus seulement aux citadins, aux

retraités ou aux personnes en mauvaisesconditions physiques. Non, il vise désor-mais le plus grand nombre d’entre-nous…et même les sportifs éclairés. Rappelonsaux sceptiques que sur un E-Bike, il fauttoujours pédaler. L’exercice physique estdonc bel et bien présent… Par contre, l’as-sistance vous permet de moins vous fati-guer, de franchir de fortes côtes avec plusd’aisance, de ne pas arriver sur votre lieude travail dégoulinant de transpiration etde parcourir de plus longues distancessans avoir à puiser dans vos réserves.

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De plus en plus derégions touristiques proposent aux vacanciersde louer des E-Bikes.L’idéal pour une première expérience,loin du trafic.

E-BIKE N’attendez plus !

CETTE ANNÉE, LE VÉLO ÉLECTRIQUE ESTARRIVÉ À MATURITÉ. L’IMAGE D’UN

ENGIN PUREMENT UTILITAIRE S’EFFACEPROGRESSIVEMENT POUR SE MUER EN

UNE VISION PLUS LUDIQUE ET PLUS SEXY.

par Pierre PAUQUAY

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MODE D’EMPLOI, C’EST TOUT SIMPLEN’oublions pas que l’E-Bike reste avanttout... un vélo ! Vous y retrouverez leschangements de vitesses classiques. Seuledifférence notable : la présence d’unmoteur électrique qui, raccordé à une bat-terie, fournit l’énergie nécessaire pouramplifier le mouvement du pédalage.Voilà pourquoi il faudrait plutôt parlerd’un vélo “à assistance électrique”.Ajoutons qu’un capteur de pédalagecontrôle électroniquement le dosage del’énergie électrique transmise au moteur.Dès qu’on s’arrête de mouliner, l’assis-tance ne fonctionne plus. D’où, secondeévidence à la clé : il ne s’agit pas non plusd’une moto électrique !

DES TERRAINS INATTENDUSDe plus en plus de régions touristiques pro-posent aux vacanciers de louer des E-Bikes.L’idéal pour une première expérience, loindu trafic. Oui mais… quand ça grimpe ? Ehbien, c’est presque un jeu d’enfant, alorsque pédaler “à l’ancienne” n’est pas unesinécure pour ceux qui n’ont pas la grandeforme. Autant dire que la montagne pour-rait devenir à très court terme le terrain deprédilection du vélo électrique dans uneapproche loisirs. Avec un moteur de 250W,on peut s’attaquer aux dénivelés les pluscostauds sans trop de difficulté. De là à ce

qu’un aimable cyclo-promeneur puisse s’of-frir des cols mythiques, il n’y a qu’un pas ! Voici quelques bons plans pour occuperagréablement vos congés…> Dans les Hautes-Alpes, la cité au pied duQueyras, Guillestre, vous invite à essayerdes E-Bikes, soit dans les gorges du Guil,soit sur les pentes de l’Izoard… Soyez sanscrainte, avec cet engin magique, même laCasse Déserte est à votre portée ! www.cyclotourisme-guillestre.com> A Méribel, rejoignez les pionniers duVTT électrique. Il vient de faire son appari-tion dans la station. De quoi vous trans-porter allégrement dans des coins sau-vages que vous n’auriez sans doute jamaisatteints. A découvrir avec Fast RidingPeople et ses guides-instructeurs.www.fastridingpeople.com> En Autriche, Salzbourg et la région deFlachau croient mordicus au vélo élec-trique. Des bornes de rechargement et plu-

sieurs centres de location viennent d’êtreinaugurés. Bravo ! www.flachau.com> En Suisse, idem : le E-Biking a la cote.Cette mobilité non polluante se développevia des points de location généralementsitués près des gares. Et pour les grandsrouleurs, Swiss Trails propose des tours deplusieurs jours avec transfert de bagagesinclus. www.swisstrails.ch

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La référence Si vous êtes à la recherche d’informations,sachez qu’il existe en Belgique un excellentguide de l’E-Bike. En vente dans toutes lesbonnes librairies (4,5 €), vous y trouverez uncomparatif (30 vélos à la loupe), de conseils pra-tiques, des pages techniques + les caractéris-tiques de tous les modèles disponibles sur lemarché. Tél 0032 81 62 57 57

Recharger ses accus Les vélos actuels offrent une autonomie de80 kilomètres : une distance déjà respecta-ble. Mais tout dépend évidemment durythme adopté, du relief, du vent, etc.Contrairement à une voiture hybride, la batterie d’un E-Bike ne peut pas profiterd’une descente en roue libre pour récupérerquelques accus. Dès lors, des rechargesrégulières s’imposent. Rien de trop contrai-gnant d’ailleurs, puisqu’une prise de 220volts suffit. Sur la plupart des vélos élec-triques, cette batterie est amovible, ce quipermet de la brancher où bon vous semble.Une mention spéciale à Paris, l’une troprares grandes villes européennes à avoirdéjà installé des bornes publiques.www.espacemobelec.fr

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Shopping : des E-Bikes très musclés CES CINQ MODÈLES S’ÉCARTENT DE L’IMAGE STRICTEMENT “UTILITAIRE” QU’AVAIENT LA PLUPART DES VÉLOS ÉLECTRIQUES DE LA PRÉCÉDENTE

GÉNÉRATION. CHACUN POSSÈDE UN PUISSANT MOTEUR ET UNE RÉELLE AUTONOMIE. AJOUTEZ POUR TROIS D’ENTRE EUX UN CADRE DE TYPE TREKKING… ET VOUS POURREZ VOUS PERMETTRE DE SORTIR DES VILLES POUR ENVISAGER DE BELLES ESCAPADES.

www.granvillebikes.comwww.trekbikes.com www.scott-sports.comwww.koga.com

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GRANVILLE E-VOLVE PROMOVECEquilibré : c’est la caractéristique numéro un de cet E-Bike made in Belgium. Robustecomme un mountain bike, son cadre vous poussera à vous aventurer sur les cheminscampagnards et même, pourquoi pas, sur les sentiers escarpés.

KOGA E-SPECIALFait main lui aussi, il se singularise par sa batte-

rie logée dans la poutre avant du cadre (d’oùsa section plus importante). Quant au moteur,

il prend place dans le moyeu et fonctionnesans le moindre bruit. Offrant une position deconduite agréable, le E-Special s’avère mania-ble et remarquablement équipé, avec notam-

ment de très efficaces freins Magura.

SCOTT E-SPORTSTER SOLUTIONAssurément l’un des E-Bikes les plus racés du marché.Construit autour d’un VTT de 29 pouces, il dispose d’unefourche à suspension et de freins à disque. Sa nouvellemotorisation Bosch est un gage de qualité. Epousant parfai-tement la ligne générale du E-Sportster Solution, la batterieest simple à utiliser. Amovible, elle fait “le plein” avec sonpropre chargeur en moins de trois heures. Après quoi,remettez-la dans son logement où elle se fixe solidementgrâce à un verrouillage intégré.

TREK T500 SL+La marque américaine est incontournable dans l’univers du cycle. Sa gamme de vélos électriques offre un vastechoix. Très homogène, le T500 SL+ vous emmènera par-tout grâce à son moteur de 250W, son cadre en alumi-nium et sa géométrie bien pensée. Trajets urbains oulongues balades… oui, il est vraiment “bon à tout faire” !

KOGA E-RUNNER Un look hollandaiséminemment sympa-thique doublé d’unefinition irréprochable.Totalement “hand-made”, le E-Runner(ici en version Dame)bénéficie d’une foulede raffinements,comme les câbles dis-simulés dans le cadre.Avec 21 vitesses, uneselle super confort etde nombreux acces-soires (phares,trousse, pompe,porte-bagages…),c’est certainementune bonne affairepour ceux cherchantun E-Bike qui soit à lafois très qualitatif etrésolument pratique. 3.499

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Commençons par… la fin, avec, pour clôturer l’été,LE rendez-vous de tous les superlatifs : The NorthFace® Ultra-Trail du Mont-Blanc®, un tour com-plet du massif en traversant 3 pays : la France, laSuisse et l'Italie. Au total 166 km et 9.500 m de

dénivelé positif à parcourir en semiautonomie. Le départ sera donné àChamonix le vendredi 26 août à18h30. Même en simple spectateur,l’ambiance justifie le déplacement.

Dans l’Oisans, les jeudis sont l’occasion d’une initia-tive originale : un refuge (parmi les 25 du massif)devient l’objectif d’une randonnée pédestre sous laconduite d’un accompagnateur spécialisé. A chaquejeudi, son thème. Exemple. Le 14 juillet, observa-tion des chamois en ralliant le refuge de la Fare. Le21 juillet, s’intéresser aux prévisions météo en che-minant vers le refuge du Promontoire. Le 4 août,exposé sur des glaciers en se dirigeant vers le refugede la Pilatte, etc.

Mais l’Oisans est aussi un terrain de prédilectionpour les acharnés du vélo. En témoigne, cettelongue liste d’activités…> Fans de cyclo, partez à la conquête des 26 par-cours chronométrés aménagés dans les plusbeaux cols de la région. Comment ça marche ? Trèssimple. Procurez-vous une puce Time Too Timing àl’office du tourisme le plus proche (ou sur Internet).Installées sur le bord de la route, des bornes captentle signal du chip pendant l’ascension. De retour aubercail, surfez sur www.bike-oisans.com pourconnaître votre temps et votre classement. > Aux 2 Alpes, le mountain bike est roi avec, évi-demment, le fameux Mondial du VTT, cette annéedu 30 juin au 3 juillet : tests gratuits, démonstra-tions, initiations, etc. C’est le top. > Toujours aux 2 Alpes, du 15 au 17 juillet, plein feusur The Mountain of Hell, une incroyable course de

descente ouverte à tous. Elle réunit pendant 3 joursamateurs et professionnels. Leur target : franchir entête la ligne d’arrivée. Imaginez 500 VTTistes ausommet du glacier, prêts à dévaler 25 km bille entête, avec 2.500 m de dénivelé négatif entre neige,roches, terre, prairies, pierriers et sous-bois… Oui,c’est du costaud !> Dans le même genre, à l’Alpe d’Huez, du 8 au 10juillet, laissez-vous tenter par la Mégavalanche :une course de descente qui démarre du Pic Blanc à3.300m d’altitude. Arrivée à Allemont, 2.580 m plusbas ! On attend 1.400 participants d’une vingtainede nationalité. > Puis, n’oubliez pas que l’Alpe d’Huezaccueille chaque année le Tour de France. Le22 juillet, ne manquez d’encourager les coureurs.Ils en auront bien besoin, car, avec ses 21 virageset ses 13,8 km, la montée vers la station est unevraie douleur… à laquelle vous pourrez goûter sil’exercice vous fascine !

Justement… En Maurienne, le 11 juillet, la ville deModane accueille le Tour Mondovélo. Cette cyclo-sportive ouverte à tous offre la possibilité de suivrel’itinéraire emprunté par les champions de la GrandeBoucle. Notamment cette fameuse 19e étape qui vade Modane-Valfréjus à l’Alpe d’Huez.

Profitons-en pour rappeler aux cyclo-grimpeurs que lavallée de la Maurienne se situe au carrefour de colsmythiques comme La Madeleine, le Télégraphe, laCroix de Fer, le Glandon, le Galibier, le Mont Cenis etsurtout l’Iseran dont l’ascension depuis Bonneval prend2 heures en moulinant petit (c’est plus raisonnable !)…

Valloire, station toute proche du Galibier et duTélégraphe, croise la Route des Grandes Alpes.Empruntez-la pour quelques dizaines de kilomè-tres… ou davantage, puisque cet itinéraire relie leLac Léman à la Méditerranée ! En notant queValloire organise du 27 juin au 2 juillet toute unesemaine dédiée au vélo.

A Méribel, ne manquez pas les Championnats deFrance de VTT du 15 au 17 juillet. Entre deuxmanches, hissez-vous au sommet de la Saulire pourune descente très musclée de 550 m entre alpageset forêt.

Dans les Hautes Pyrénées, deux autres descentesvivement recommandées : le Pic du Jer à Lourdes, untracé très réputé chez les compétiteurs, et, depuisLa Mongie, l’extraordinaire Pic du Midi dont les1.800 m de dénivelé vous laisseront des souvenirsvertigineux.

Un crochet par la Suisse ? Ça ne se refuse pas !…Pour le Défi du Val de Travers, près de Neuchâtel,dommage... il est un peu tard pour s’inscrire. Maisen 2012, pourquoi pas, car ce trail de 75 km est trèsattractif. Cerise sur le gâteau, il vous permettrad’engranger des points pour votre qualification àl’Ultra-Trail du Mont-Blanc.

Autre coup de cœur helvétique, plus accessiblecelui-là : découvrir, dans le Valais, la Via Stockalper,un sentier « culturel » entre Brigue et Gondo. Ilretrace la vie du célèbre négociant KasparStockalper, mais aussi les campagnes de Napoléondans cette région de l’Europe. Dans la mêmeapproche, le Vallon du Vieux-Emosson va voustransporter aux origines de la vie, en posant vospieds dans des empreintes géantes laissées par lesdinosaures.

Enfin, pourquoi pas une promenade de santé sur leglacier de la Jungfraujoch ? Les neiges éternellesvont vous mener à la Cabane du Mönchsjoch (3.657 m)par un sentier balisé qui rend superflu l’usage descordes et des crampons.

Après ça, chargé de globules rouges, redescendezvers le Col du Pillon, dans les Alpes Vaudoises, entreGstaad et les Diablerets. Là, embarquez pour unedescente en Dirty Monster Bike (un hybride mi-VTT mi-moto, avec fourche télescopique et pneuslarges “basse pression”). Si vous n’êtes pas encorerassasié, enchaînez par un mini trek en directiond’Isenau avec nuitée sous tipi.

Pour d’autres idées de randos, trails et baladestoniques, consultez notre cahier “Le bel été”(P.42 à 48).

ENVIE D’ESCAPADES DANS LES HAUTS-RELIEFS ? QUELQUES BONS PLANS POUR OCCUPER VOS VACANCES…

Trails expresspar Denis ASSELBERGHS

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Depuis Albertville, une vingtaine de kilomètres de route mènent au royaume du Beaufort. Cette belle transition entre plaine et cimes ménage le suspense : un moment magique quand, après le dernier virage, la vallée s’ouvre, éveillant en vous un intense sentiment de quiétude !

prévus pour garantir aux vététistes un maximum de plaisir : stations de lavage, location de vélos, points réparation, moniteurs, etc. Important ! Les navettes de la « Ligne Nature » fonctionnent tout l’été. De quoi permettre aux promeneurs et aux mountain bikers de découvrir les multiples facet-tes du Beaufortain sans se préoccuper de leur véhicule…et du prix de l’essence ! A noter dans votre agenda les deux principaux événements VTT de l’été :

Enduro du Beaufortain [6 et 7 août] : sen-tiers préservés et ambiance festive lors d’une compétition ouverte à tous.! Diamant VTT [27 et 28 août] : des randon-nées Cross-Country de 2 à 40 km sillonnant le domaine VTT « Les Saisies - Espace Diamant ». Plus d’infos sur www.beaufortain-bike.com

A CHACUN SON BEAUFORTAIN…Circuler à pied est un autre bonheur, une autre manière d’apprécier la faune et la flore alpine. Car le Beaufortain est le paradis des randonneurs, à travers plusieurs centaines de kilomètres dans des paysages somptueux. Puis enfin, le Beaufortain, c’est aussi le top du top pour la grande famille des cyclo-sportifs et cyclo-promeneurs. Et ce, grâce à des routes bien entretenues, des dénivellations intéressantes et… des automobilistes respectueux. En notant que le massif propose aux fanas de la Petite Reine des parcours chronométrés avec bor-

nes kilométriques dont deux figurent sur l’itiné-raire du Tour de France : le col des Saisies et le Cormet de Roselend. De quoi nourrir de beaux efforts et éprouver d’extraordinaires sensations !

PLONGEZ AU CŒUR DU PATRIMOINE SAVOYARD !Si le Beaufortain est une terre d’action, c’est aussi un creuset culturel se singularisant par la richesse de ses hameaux et la volonté farouche de préser-ver une architecture typique. Refusant de céder à la tentation des grandes infrastructures touristi-ques, le Beaufortain veut au contraire valoriser un habitat s’inscrivant dans son histoire et ses tradi-tions. Découvrez ces lieux de vie. Et partez à la rencontre des gens du pays. Plus d’infos sur www.lebeaufortain.com

Le Beaufortain Préservé, vivant, accueillant !UN PAYS NATURE AUX ÉTÉS VERTS ET BLEUS. UNE « MONTAGNE DES HOMMES » QUE LES HABITANTS N’ONT PAS DÉSERTÉE. ILS Y VIVENT LEUR VIE. VIE D’AUTHENTICITÉ ET DE TRADITION. VIE D’ATTACHEMENT ET DE RESSENTI. VENEZ DÉCOUVRIR LES RICHESSES D’UN TERRITOIRE MAGNIFIQUEMENT PRÉSERVÉ, ENTRE ALPAGES, VILLAGES ET STATIONS DE CHARME.

Les grands rendez-vous de l’été9 au 23 juillet : Garmin Festival de l’Endurance 10 juillet : Fête de la Randonnée et de la Montagne16 juillet : Ultra Tour du Beaufortain 17 juillet : Tour du Mont-Blanc Cyclo6 et 7 août : Enduro du Beaufortain (VTT) 7 août : Fête des Saisies 13 et 14 août : 48e Fête Folklorique d’Arêches15 août : Fête du Beaufort20 août : 50e Anniversaire de Roselend 27 et 28 août : La Diamant VTT + la Rando d’Or FFC

LE MOUNTAIN BIKE DANS SON ÉLÉMENTAprès s’être lancé l’été dernier dans un ambitieux projet de développement du Mountain Bike à l’échelle du massif, le Beaufortain s’est forgé en l’espace d’une saison une jolie réputation auprès des pratiquants les plus chevronnés. Aucune ten-dance n’a été oubliée. Ici, c’est « à chacun son style, à chacun sa pratique et à chacun son niveau ». Les férus de Descente (« Downhill ») se régaleront dans deux bike-parks (Arêches et Les Saisies) comptant trois remontées mécaniques ouvertes en juillet/août et dix pistes où chacun peut trouver son bonheur, du débutant à l’expert. Pour les passionnés de sorties Enduro / A ll Mountain, des navettes permettent l’accès à plu-sieurs parcours (plus de 50 km de single-tracks) dont un de 19 km ! Enfin, pour les accros du Cross-Country, plus de 250 km d’itinéraires ont été tracés à travers les alpages. Quant aux néo-phytes et aux enfants, ils n’ont pas été oubliés : deux zones d’initiation sécurisées leur sont desti-nées. Ajoutons que tous les services annexes sont

Le paradis des randonneurs, avec plusieurs centaines de kilomètres de sentiers à travers des

paysages somptueux.

Bons plans Pack VTT, c’est énorme ! [Les Saisies] ! A partir de 115€ : hébergement, forfait remontées mécaniques cinq jours et plan des pistes (prix par personne, offre soumise à conditions) – centrale de réservation au 04 79 389 389 - www.lessaisies.comPass Activ’Eté [Arêches-Beaufort] ! En réservant votre séjour en meublé, demandez le Pass. Valable pour toute la famille, il vous permet avec un même support de profiter de 4 activités : une montée en télésiège, une entrée à la piscine, une visite guidée du village et une soirée-découverte. Avec, en super bonus, choisissez une 5e expérience : 2h d’escalade en cours collectif, une demi-journée d’initiation VTT (vélo fourni), une entrée au parcours aventure de Marcôt, une sortie « nature » ou une rando « nature & patrimoine » d’une demi-journée. De plus, avec le Pass Activ’Eté, vous bénéficierez de nombreuses réductions auprès des partenaires de cette initiative.

Fierté du terroir, le fameux fromage de Beaufort.

LE BEL ÉTÉ

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STATION-VILLAGE PROCHE DE LA SUISSE, CHÂTEL SE SITUE DANS LA VALLÉE D’ABONDANCE, UN « PAYS D’ART ET D’HISTOIRE » QUI LUI-MÊME S’INTÈGRE DANS LE DOMAINE DES PORTES DU SOLEIL…

Territoire de rêve pour s’adonner au ski, les Portes du Soleil deviennent après la fonte des neiges un somptueux espace de jeu et d’épanouissement. On y dénombre 650 km de pistes VTT et 800 km de sentiers de randonnée, 3 réserves naturelles et 24 remontées mécaniques ouvertes en été.

LA VRAIE VIE DES MONTAGNARDS Très attaché à ses racines, Châtel a su garder son identité. L’habitat formé initialement de fermes aux balcons ciselés (dont certaines plus que cente-naires) a inspiré l’architecture des constructions nouvelles. Les alpages aux alentours sont entrete-nus par les troupeaux de quelque 30 exploitations toujours en activité. Une dizaine d’entre elles fabriquent le fromage d’Abondance (AOC), ce régal à la pâte mi-cuite dont on se sert pour pré-parer le Berthoud, un plat typique de la vallée. Et ce n’est qu’une facette de la gastronomie locale. Autant dire que les goûters et les soupers dans les chalets d’altitude procurent ici bien des plaisirs !

ENTRE ADRÉNALINE ET RELAXATIONLabellisée « Famille Plus Montagne », Châtel a façonné son image sur l’accueil. Toutes les géné-rations sont prises en compte pour s’adonner à des loisirs sur mesure et… faire d’étonnantes découvertes, notamment le Fantasticable et ses

deux lignes formant une tyrolienne géante : ou comment dévaler 2 523 mètres à plus de 80 km/h ! Il suffit d’un câble et d’un harnais, de normes de sécurité très strictes et d’une bonne dose d’adré-naline. Mais Châtel, c’est aussi la plénitude : spas, massages, soins du corps et solarium vous atten-dent pour tonifier, purifier, reposer et équilibrer un organisme souvent maltraité par de trop longs mois de stress au travail.

UN PASSEPORT « PETIT PRIX »Pour profiter au maximum des richesses de la région, utilisez le Multi Pass Portes du Soleil. Avec lui, la montagne estivale devient attractive comme jamais pour à peine 1! par jour et par personne. L’offre est simple : avec une seule carte, accès illimité à 55 activités et infrastructu-res ! A Châtel, le Multi Pass concerne la pati-noire, la piscine, les tennis, le petit train touristi-

que, sans oublier les remontées mécaniques « piétonnes » qui rendent la montagne réelle-ment ludique : quels que soient votre âge et/ou votre forme du moment, vous pourrez envisager de belles promenades au sommet, sans forcé-ment vous imposer de longues marches d’ap-proche… Le détenteur du Multi Pass Portes du Soleil pourra bénéficier d’importantes réduc-tions (20% et plus) dans des installations non reprises par l’offre : la luge d’été, le parcours aventure, le mini golf, le Fantasticable… Autre bon plan : les vététistes en séjour chez un héber-geur partenaire pourront profiter gratuitement de tous les avantages du Multi Pass en achetant leur forfait Mountain Bike… Plus d’infos sur www.chatel.com

Châtel LA MONTAGNE LUDIQUE

Châtel, c’est aussi la plénitude pour tonifier, purifier, reposer et équilibrer un organisme souvent maltraité par de trop longs

mois de stress au travail.

Les incontournables 24 au 26 juin : la 8e Pass’Portes du Soleil MTB, un itinéraire transfrontalier en VTT couplé à un salon du vélo 1er au 3 juillet : 5e Mountain Style Contest (du VTT de descente freeride et slopestyle pour professionnels et amateurs)24 juillet : la Montée de Bassachaux (11 km), une cyclo-sportive ouverte à tous7 août : la Saint-Laurent, fête du village21 août : 35e édition de la Belle Dimanche, fête dédiée aux bergers à Plaine-Dranse

Le VTT roi, que vous soyez simple baladeur, randonneur chevronné ou descendeur à l’attaque !

La luge d’été parmi tant de loisirs conçus pour les familles.

LE BEL ÉTÉ

LE BEL ÉTÉ46 monsport

Orcières 1850 AU COEUR DES HAUTES-ALPES, ORCIÈRES EST UN POINT DEDÉPART IDÉAL POUR ALLER À LA DÉCOUVERTE DES MIROIRSLIMPIDES DU PARC NATIONAL DES ÉCRINS : UN ESPACE PRÉSERVÉ DE 100.000 HECTARES SILLONNÉ PAR MILLE ET UN SENTIERS BALISÉS. C’EST ASSURÉMENT L’UN DES GRANDSATOUTS DE CETTE STATION DEVENUE AU FIL DES ANS UNERÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE DEUX ROUES ET DE LOISIRS.CAP AU SUD

A la fois alpine et latine, Orcières est un spotidéal pour ceux et celles recherchant une baseen montagne où il fait bon vivre et… bon sedépenser ! Jouxtant le plus grand parc naturelde France, ce coin de paradis peut se prévaloird‘être aujourd’hui l’un des hauts lieux duvélo, toutes catégories confondues.

LE VTT DÉCLINÉ AU PLURIELExploitant à fond son relief accidenté et toutesses potentialités, Orcières surfe avec bonheur surla vague du mountain bike. De 2.700 à 1.300 m,il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux.Dominant la vallée de Champsaur, la station dis-pose d’un “Bike Park” avec une impression-nante table de saut à 3 entrées, des enchaîne-ments sur passerelles de 15 m de haut et desgaps à faire vibrer les riders les plus extrêmes.Mais ce n’est pas tout : pouvant compter sur 3télémix, les fanas de Downhill ont droit à 6 pistesaménagées et surveillées (2 vertes, 1 bleue et 2rouges et 1 noire). En outre, il existe plusieurs iti-néraires balisés dont “les Mille Virages”, unedescente de plus de 10 km pour connaisseursavec un dénivelé de 1.300 m ! Les amateurs decross-country ne sont pas oubliés pour autant :reconnus par la FFC (Fédération Française deCyclotourisme), les 750 km que compte l’espaceVTT du Champsaur & Valgaudemar ont large-ment de quoi les séduire !

S’INITIER EN FAMILLE Labellisée “Famille Plus”, Orcières s’est éga-lement dotée d’une zone ludique et récréa-tive pour vététistes débutants. Située au pieddes pistes et accessible sans effort via untapis roulant, on y trouve notamment unepiste de slalom, un parcours d'apprentissageet un tronçon chronométré (permettant dese comparer aux cadors de la discipline).Quant aux adeptes d’insolite, ils auront dequoi se divertir entre le “Big Airbag” et letrampoline pour VTT !

PLUTÔT CYCLO SPORTIF ?Connue pour sa rude montée qui fit entrerLuis Ocana dans la légende du Tour de Francealors qu’il luttait contre Eddy Merckx, Orcièresest aussi une destination très prisée des pas-sionnés de la Petite Reine. La station leurdonne accès au tout nouvel espace“CycloSport”, également dans le secteur duChampsaur & Valgaudemar. Il regroupe pasmoins de 11 circuits labellisés FFC. En notantque cette année encore, la Grande Bouclepassera tout près, avec une arrivée prévue àGap le 19 julllet. Un car sera affrété d’Orcièrespour l’occasion !

UNE OFFRE PLÉTHORIQUE Pourtant, n’allez pas croire qu’ici il n’y en a quepour le vélo et la rando. Parapente, montgol-fière, tyrolienne (la plus longue d‘Europe), viaferrata, escalade, beach volley, tennis, quad,accrobranche, pêche, fitness… A Orcières,presque tout est possible ! Fait rare, la stationpeut s’enorgueillir de posséder un complexe deplus de 10.000 m2 intégrant piscine, solarium,espace détente, patinoire, bowling, cinéma…Bref, tout tout tout pour de vraies vacances !

Maison du Tourisme d’OrcièresT +33(0)4 92 55 89 89 (réservations : +33(0)4 92 55 89 69 )[email protected]

Les événements de l’été 3/07 > 3e Ultra Champsaur : course à pied “nature” de 67, 37 ou 17 km sur les plus beaux sentiers du Chamspaur 9 et 10/07 > RiderZ Trip VTT : descente marathon ouverte à tous Du 25 au 29/07 et du 15 au 19/08 >Les Rencontres de l’Homme et de la Nature : deux semaines dédiées à l'environnement et aux producteurs locaux 4 et 5/08 > Raid Urcinia des Familles >rando-raid insolite en montagne réservé aux familles 20 et 21/08 > 8e Prapic Classic VTT : descente marathon ouverte à tous.

BON PLAN ! La formule “Séjour Roue Libre” >7 nuits en appartement 4 personnes + accès aux remontées mécaniques ainsi qu’au “BikePark”* pendant 3 jours = 156 €/personne

(*) Les remontées et le Bike Park sont ouverts du 2 juillet au 4 septembre

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Non, les Alpes-Maritimes ne sont pas unedestination uniquement réservée à ceux quiont pour objectif de se dorer au soleil, lespieds en éventail… Certes, l’astre divin brille300 jours par an. Certes, les plages invitent aufarnienté. Certes, les caps et les îles appellentà fendre les flots. Mais il faut se souvenir quedans cette région de rêve, c’est la montagnequi domine, elle qui occupe près de 80% duterritoire !

UN PATRIMOINE UNIQUEImaginez…465 sommets de plus de 2.000 m et6 sommets de plus de 3.000m. Point culminant ?Le Gélas (3.143m) à St-Martin-Vésubie. Dans cetenvironnement somptueux, on dénombre descentaines de lacs, et tant de torrents, et tant cas-

cades... Car, oui, choisir les Alpes-Maritimes,c’est opter pour l’un des plus fascinantscontrastes qui soient : l’eau et la roche. De quoioffrir à l’écosystème un socle magistral afin qu’ils’exprime dans toute sa beauté. Dans toute sapureté aussi. Cette fusion des éléments magni-fie alpages, forêts, cimes et villages d’altitude.Avec, pour symbole suprême, le Parc Nationaldu Mercantour : 68.500 hectares préservésdepuis plus de 30 ans à parcourir désormais demanière ludique et thématique (faune, flore,plans d’eau…) à l’aide d’un guide numériquebaptisé “e-coguide” dont le contenu pourraégalement être téléchargé sur smartphone dèsjuillet. Egalement très prisée : la Vallée desMerveilles, un site archéologique exceptionnelsitué à moins d’une heure de Nice (le chef-lieudu département).

UNE DIVERSITÉ RARE SUR LE PLAN SPORTIF 6.000 km de sentiers répertoriés, 6 itinérairesde grande randonnée, 30 secteurs d’escalade,200 sites spéléo, 325 km de rivières pratica-bles, 70 canyons… Fortes de leur environne-ment hors norme, les Alpes-Maritimes sontaussi un terrain de jeu “grandeur nature”pour les sportifs. Aujourd’hui, la disciplinemontante, comme partout, c’est le VTT. Lesinfrastructures se sont multipliées dans leszones les plus attractives. Exemple : Roubion,

absolument incontournable avec ses 12 pistesde Downhill (descente) allant de la verte à lanoire. Mais Roubion, c’est aussi un “BikePark”, un “Jump Park” (ça vous dirait, unhalf-pipe pour VTT ?!…) , un “Boarder Cross”et un mini “Bike Park” pour les kids. La Valléede la Vésubie est un autre domaine de prédi-lection pour les fans de mountain bike, àl ’ image de la “TransVésubienne”, unecompétition de cross-country de renomméeinternationale reliant La Colmiane àLantosque. Quant aux adeptes de balades àvélo, moins centrés sur la performance, ils serendront plutôt à Valberg, une station fami-liale proposant tant et tant d’activités pour lesplus jeunes et leurs parents.

Comité Régional du Tourisme Riviera Côte d’AzurT +33(0)4 93 37 78 78www.cotedazur-montagne.com

Les événements de l’étéSUIVEZ LE GUIDE > Tenté par les Alpes-Maritimes ? Alors, rendez-vous sur www.cotedazur-montagne.com, le nouveausite dédié à la montagne, été comme hiver. Car, pour ceux qui l’auraient oublié, on skie aussidans les Alpes-Maritimes, sur les pistes d’Isola 2000,d’Auron et d’une dizaine d’autres stations surplom-bant la Méditerranée.

A LA RECHERCHE DU BON ITINÉRAIRE ? > Les 3 guides RandOxygène (“Pays Côtier”, “Moyen-Pays” et “Haut-Pays”) sont disponibles surwww.randoxygene.org. Ils décortiquent pourvous de nombreux circuits touristiques (pédestres,cyclistes…). Que vous soyez sportif accompli… ou pas, il vous reste à faire votre choix pourqu’opère la magie des Alpes-Maritimes !

A L’EXTRÊME SUD-EST DE LA FRANCE,LES ALPES D’AZUR PRENNENT LEURSOURCE DANS LA MÉDITERRANÉE, SURL’UNE DES CÔTES LES PLUS ILLUSTRESDU MONDE. EN DÉCOULE UNE DIVER-SITÉ DE PAYSAGES SANS PAREIL ET UNEOFFRE SPORTIVE PARMI LES PLUSVARIÉES. SANS OUBLIER UN PATRI-MOINE CULTUREL ET NATUREL À LAHAUTEUR DES LIEUX. BIENVENUE DANSLES ALPES-MARITIMES !

LE BEL ÉTÉ

LA MONTAGNE… CÔTÉ MER !

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49LE DOSSIER

Une des courses au large les plus difficiles

du calendrier mondial,issue de la très britannique

“Whitbread Round The World Race”

lancée en 1973.

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Disputée tous les 3 ans, La Volvo Ocean Race estissue de la très britannique “Whitbread Round TheWorld Race” qui avait été lancée en 1973 à l’initia-tive de Sir Francis Chichester et Robin Knox-Johnston.

POUR MÉMOIREA l’origine, la Whitbread ne comptait que 4étapes. Ce nombre est monté à 6 en 1989 et à9 en 1993. Le plateau se divisait alors en 2 caté-gories : les Maxi (25,90m) et les WOR60, desmonocoques hi-tech de 60 pieds (18,28m). Parla suite, seuls ces 60 pieds seront acceptés. Puis,coup sur coup, intervinrent deux changementsmajeurs : en 2002, la Whitbread fut rebaptiséeVolvo Ocean Race et, en 2005, on autorisales”V70”, encore plus puissants et plus impo-sants (21,50m), capables d’accueillir jusqu’à11 membres d’équipages. Ce sont ces mêmesmonocoques de 70 pieds que nous retrouveronsau départ dans quelques mois.

UN MILLÉSIME PROMETTEURLa course 2011 comprendra 8 escales: Le Cap(Afrique du sud), Abu Dhabi, Sanya (Chine),Auckland (Nouvelle-Zélande), Itajaï (Brésil), Miami(Etats-Unis), Lisbonne (Portugal) et Lorient (France).Actuellement, l’organisateur n’a officiellement enre-gistré que 7 bulletins d’engagement, mais on peutespérer au moins 12 voiliers. Parmi les skippers,quelques très grosses pointures. On pense naturelle-ment à Thomas Coville qui vient prêter main-forte àson compatriote Franck Cammas. Ils vont naviguersur le flambant neuf Groupama4 qui, avec sa struc-ture en sandwich carbone-nid d'abeille et sa quillependulaire, a exigé 50.000 heures de travail. Ses matspeuvent supporter 315m2 de voilure au près etjusqu'à 675m2 au portant ! Groupama4 sera le pre-mier bateau français inscrit dans cette épreuve depuisEric Tabarly sur La Poste en 1993. Autre nation trèsattendue : la Chine. Après la Coupe de l'America,Pékin se lance dans les grandes traversées océa-niques. L’Empire du Milieu s’est offert une recrue de

choix, puisque le Néo-Zélandais Mike Sanderson tien-dra la barre. Quant à l'Anglais Ian Walker, médailléolympique, il défendra les couleurs d’Abou Dhabi.

A QUI LA TIMBALE ?C’est désormais la grande question : qui va succéderau palmarès à Torben Grael, le Suédois victorieux en2008/2009 avec Ericsson4 devant les Américains duPuma Racing Team et les Espagnols du Telefonica Blue ?Attendons une entry list plus complète pour oserun pronostic. Mais une chose est sûre, la partiesera homérique. Car si le cru précédent, avec ses37.000 miles nautiques, avait déjà frappé les esprits,que dire des 39.270 miles (72.650 km) de cette pro-chaine édition ? Pour aller au bout du périple, clair qu’ilfaudra beaucoup d’endurance, mais aussi d’énormesmoyens financiers, techniques et logistiques.

Vous pouvez dès à présent vous tenir informé ensurfant toutes voiles dehors sur www.volvooceanrace.com

LONGUE LONGUE LONGUEEST LA ROUTE !

Volvo Ocean Race

C’EST SANS CONTESTE L’UNE DES COURSES AU LARGE LES PLUS DIFFICILES DU CALENDRIERMONDIAL. LA 11e VOLVO OCEAN RACE S’ÉLANCERA LE 5 NOVEMBRE 2011 D'ALICANTE DANS LESUD-EST DE L'ESPAGNE POUR S’ACHEVER AUX ALENTOURS DU 3 JUILLET 2012 À GALWAY EN RÉPUBLIQUE D’IRLANDE. DONC APRÈS 8 MOIS DE NAVIGATION DONT 120 JOURS DE MER ET 9 ÉTAPES, AVEC QUELQUES RÉGATES EN PRIME POUR NE LAISSER VRAIMENT AUCUN RÉPITAUX CONCURRENTS DE CETTE MONUMENTALE ÉPREUVE !

par Denis ASSELBERGHS

ON THE MOVE

Sûr que la partie sera homérique.Pour toucher au but après 39.270 miles, il faudra beaucoupd’endurance, mais aussi d’énormesmoyens financiers, techniques et logistiques.

52 monsport

Le coup d’envoi sera donné le 17 juillet. On recense23 nationalités parmi les athlètes sélectionnés. Tousont de solides références à faire valoir, et c’estmême une nécessité dans cette compétition abso-lument impitoyable. Sans une préparation minu-tieuse doublée d’une excellente condition physiqueet d’une longue expérience du vol libre, il serait illu-soire d’espérer toucher au but. Et ce n’est pas l’ini-tiateur de cette folle aventure – le pilote acroba-tique Hannes Arch – qui nous contredira, lui qui atoujours eu le chic pour placer des contrôles depassage là où ça fait vraiment mal…

LA LOI DU NOMBRE ?Incroyable mais vrai : depuis leur création en 2003,les Red Bull X-Alps ont toujours été remportés pardes Suisses ! Cette année, une fois de plus, ils seronttrois à défendre la suprématie helvétique. Seule laFrance et l’Autriche ont réussi à qualifier autant departicipants… Encore que la loi du nombre ne soitpas un must. Certains pays n’alignant qu’un repré-sentant pourraient très bien tirer leur épingle du jeu.La Belgique, par exemple !

LE BENJAMIN PARMI LES FAVORISThomas De Dorlodot sera notre unique ambassadeuraux Red Bull X-Alps 2011. Il s’y est déjà distingué en2007 et 2009. Or, il n’a que 25 ans et sera une fois deplus le benjamin du plateau. Qu’importe sa jeunesse,notre compatriote est un véritable pro qui enchaîneexpéditions et records aux quatre coins de la planète.Originaire de Corroy-le-Grand dans le Brabant Wallon,il n’y pose que très rarement ses valises ! Son CV estimpressionnant. Thomas a été le premier à survoler enparapente le lac Atitlán, un immense cratère au sud-ouest du Guatemala entouré de 12 petits volcans enactivité. Il a aussi vaincu les mont péruviens entourantMachu Picchu. Et, tout récemment, il a réussi auPakistan à parcourir 225 km en 8 heures par plus de6.500 m d’altitude, dans une région montagneuseproche de l’Himalaya.

Thomas De Dorlodot s’attaque aux prochains RedBull X-Alps avec un mental en acier trempé. Il pourracompter sur son frère qui l’assistera au sol. On leursouhaite d’épingler cette victoire en noir-jaune-rouge. Thomas, ça nous ferait chaud au cœur !

www.redbullxalps.comwww.facebook.com/redbullxalpswww.twitter.com/redbullxalps

Red Bull X-Alps

UNE ÉPREUVE MULTI ASSOCIANT PARA-PENTE, ESCALADE ET TRAIL-RUNNING.DANS LES STARTING-BLOCKS, 30 CONCURRENTS SURENTRAÎNÉS. ENPOINT DE MIRE, LA MÉDITERRANÉE,PUISQU’ILS VONT REJOINDRE MONACOAU DÉPART DE SALZBOURG PAR L’ITINÉ-RAIRE DE LEUR CHOIX. EN EMPRUNTANTLA VOIE DES AIRS, OUI, MAIS PAS UNI-QUEMENT. IL LEUR FAUDRA AUSSI BEAU-COUP MARCHER, GRIMPER, COURIR,SOUFFRIR ET TRANSPIRER… C’EST LE PRIX À PAYER POUR VENIR À BOUT DE CES 900KM QUI TRANSITENT PAR 4 PAYS :L’AUTRICHE, L’ITALIE, LA SUISSE ET LAFRANCE. BIENVENUE AUX RED BULL X-ALPS !

UN BELGE POUR BRISERL’HÉGÉMONIE SUISSE ?

Sans une préparationminutieuse doubléed’une excellente condi-tion physique et d’unelongue expérience du vol libre, il serait illusoire d’espérer toucher au but.

par Denis ASSELBERGHS

53ON THE MOVE

La loi du nombre n’est pas un must.Certains pays n’ayant qu’un seul

représentant pourraient très biencréer la surprise.

54 monsport

Un moment à partager en couple, pour davantage d’harmonie et une meilleure compréhension de l’autre.

55MA SANTÉ

Le succès de cette discipline née en Inde il y a plu-sieurs millénaires ne se dément pas. Et pour cause :“Le yoga vise la paix de l'esprit en sortant de sonfonctionnement habituel, souvent perturbé et per-turbateur, pour découvrir à l'intérieur de soi unespace beaucoup plus serein”, explique FrançoisLorin, initié en Inde dans les années 60 etaujourd'hui formateur d'enseignants. Le secondobjectif est de savoir qui l'on est vraiment. “Nonpas le personnage auquel chacun s'identifie enfonction de son âge, son sexe ou sa profession,mais découvrir que nous sommes une consciencelibre.” Comprenez : avec une liberté intérieure endehors du temps et de l'espace. Sans oublierle cheminement spirituel. “Dans la traditionindienne, le but du yoga est d'arriver à sa dernièreréincarnation”, rappelle Claude Maréchal qui a luiaussi longtemps étudié en Inde. Pour atteindre cesobjectifs, il est nécessaire d'agir sur le corps, d’enavoir une véritable ‘lecture’, puisqu’il nous indiquece qui ne va pas à travers les tensions, les douleursou les troubles. Cette démarche corporelle, fondéesur des postures appelées Asanas, peut être dyna-mique (basée sur la répétition de mouvementslents alternant action et inaction) ou bien immo-bile. “Il s'agit alors d'un aboutissement, car on netient pas une posture dès le départ”, préciseFrançois Lorin.

VOUS AIMERIEZ FAIRE DU SPORT, MAIS LA SIMPLE IDÉE DE CHAUSSER DES BASKETS VOUS FATIGUE. POURQUOI NE PAS TENTER LE YOGA, ACTIVITÉ QUI PERMET TOUT À LA FOIS DE S'ASSOUPLIR, DE SE MUSCLER ET DE LÂCHER LE MENTAL ? GRÂCE À SES POSTURES CORPORELLES ET SES TECHNIQUES DE RESPIRATION,IL SAURA VOUS REMETTRE EN FORME TOUT EN DOUCEUR.

La voie royale du bien-êtreYOGA

Le yoga vise la paix de l'esprit en sortant

de son fonctionnement habituel, souvent perturbé

et perturbateur, pour découvrir à l'intérieur

de soi un espace beaucoupplus serein.

par Muriel BEAUDOING

56 monsportRESPIREZ !Grande nouvelle : la pratique du yoga apprend àrespirer. “Notre mode de vie très stressant faitque nous avons le souffle coupé et que noussommes souvent en apnée. La pratique du yogapermet de fluidifier la respiration dans la vie detous les jours, ce qui apporte une détente”,explique Martine Texier, enseignante de yoga.Mais pas seulement. “L'idée fondamentale estque plus on respire lentement, plus on vivra long-temps, si on exclut les accidents et les maladies”,précise François Lorin. D'où l'intérêt de ralentir sarespiration quelques minutes par jour avec desexercices de yoga pour économiser notre énergievitale. “D'autre part, le fait de respirer lentementrend plus conscient de la façon dont le cerveaucrée des émotions et génère des pensées qui sesuccèdent à toute vitesse. Cela ralentit ces fonc-tions cérébrales et donne une attention plus sou-

Le yoga permet de fluidifier

la respiration dans la vie

de tous les jours, ce qui apporte

une détente.

Et nous ?Comment pratiquer ?Pointez les cours de yoga dispensés près de chez vous et véri-fiez leur sérieux auprès de la fédération. En Europe, l'enseigne-ment collectif reste prédominant, mais l'approche individuelle,pratiquée en Inde, commence à se développer pour une meil-leure adaptation aux besoins de la personne, en fonction deson âge, de ses capacités et de ses motivations.Choisissez une pratique qui vous correspond. Il en existe denombreuses formes. Les Hatha Yoga et Ashtanga Yoga, trèstoniques et parfois athlétiques, nécessitent une bonne condi-tion physique. A l'inverse, le Viniyoga convient à tout le monde,y compris aux seniors ou aux personnes diminuées physique-ment ou physiologiquement, l'accent étant mis sur la respira-tion et la dimension méditative. Passez une visite médicale afinde signaler tout problème de santé à votre professeur.

> A l’image du formidable engouement que suscite

aujourd’hui le yoga, la traditionnelle séance

en plein air à Times Square (New York).

Cette année, la 9e édition se déroulera le 21 juin.

Si d’aventure vous passez par là…

57MA SANTÉ

58 monsport MA SANTÉ

tenue, plus profonde et plus durable”. En outre,le yoga propose des exercices exclusivement res-piratoires, en position assise, pour intensifier l'at-tention, prolonger la durée de l'inspire, de l'ex-pire et des rétentions, afin d'arriver à un espritpaisible. “Cela donne au fil du temps un grandpouvoir de concentration et permet, à partir delà, de méditer”, indique Claude Maréchal. C'est-à-dire : rester dans une écoute très ouverte,détendue et réceptive à tout ce qui se passe ensoi et autour de soi. “Un yogi peut ainsi dévelop-per un savoir-faire exceptionnel, comme la lec-ture de la pensée d'autrui.”

DE NOMBREUX BÉNÉFICES“Le yoga est un chemin de conscience des corpsphysique et énergétique, mais aussi du corpsmental, pensant et sensoriel. Son premier béné-fice est d'être beaucoup plus présent dans l'ins-tant. Cet état qui nous relie à nous-mêmes estune source de bien-être”, explique Martine Texier.Sur le plan purement corporel, le yoga permet unassouplissement, notamment de la colonne verté-brale, beaucoup de postures travaillant lesflexions avant et arrière, les torsions et les étire-ments latéraux. “C'est l'aspect qui s'est le plusdéveloppé en Occident, car nous sommes tous unpeu raides. Mais il y a aussi un aspect tonifiantdans le yoga”, tient à souligner François Lorin. Ilpermet ainsi de développer la très grande puis-sance des muscles qui soutiennent la colonne ver-tébrale, de même que l'augmentation de la capa-cité pulmonaire, une baisse de la fréquence car-

diaque, une meilleure circulation... De plus, touteune discipline de vie est proposée, comme fuir lesaliments conditionnés gras et salés au profit d'unrégime à base de produits de saison, forcémentplus frais. “Au fur et à mesure que vous progres-sez, une sensibilité se développe et contribueà vous transformer presque sans effort”, assureFrançois Lorin. On établit alors des priorités diffé-rentes, en refusant ce qui nuit à la santé. “En com-prenant mieux, par exemple, les causes de votremal au dos, vous allez modifier vos postures et lesrythmes de travail qui vous stressent et vous bles-sent.” Le yoga a, enfin, une dimension thérapeu-tique. “Il permet avant tout de soigner les maladiespsychosomatiques, mais pas seulement, noteClaude Maréchal. Il peut aussi venir à bout decontractures, de problèmes de sommeil, d'anxiétéet de certains troubles respiratoires commel'asthme”... A condition toutefois de le pratiquerindividuellement avec des professeurs spécialisésen yogathérapie.

Le yoga développe les musclesqui soutiennent la colonnevertébrale, renforce la capacité pulmonaire, diminuela fréquence cardiaque etaméliore la circulation.

Une idée à creuser à l’approche des vacances : s’offrirune croisière en mer Egée, entre Grèce et Turquie, avecdes séances quotidiennes de yoga et de méditationsous la conduite d’une professionnelle, Christel Vollmer(le coach personnel de Madonna !). Cette initiativenous vient de Star Clippers qui possède trois des plusgrands voiliers au monde : des embarcations de rêveoù tout est raffinement et sérénité. L’un de ces bâti-ments appareillera d’Athènes le 6 août pour lesCyclades du Sud. Un autre, le 13 août pour lesCyclades du Nord. Les participants auront la possibilitéd’opter pour une alimentation végétarienne, bien enphase avec la pratique du yoga.www.starclippers.com Sting et Richard Gere sont

des adeptes convaincus.

Croisière-yoga, pourquoi pas ?

“Le yoga peut se pratiquer dès 3 mois de grossesse et jusqu'au dernier jour”, assure Martine Texier qui a développé unetechnique de yoga prénatal*. “Cela vous amène à prendre conscience de toutes les transformations qui s'opèrent en vousdurant cette période : le déplacement du centre de gravité, les articulations plus laxes, la circulation plus lente...” Le yogarépond, en outre, aux petits maux de la grossesse, comme le mal de dos. Certaines postures apprennent, en effet, à mieuxse tenir pour réduire la courbure lombaire. D'autres sont très efficaces pour soulager les douleurs articulaires du bassin ouencore tonifier les jambes pour activer le retour veineux. De même, la prise de conscience de la musculature du périnée etdes différentes “portes” que le bébé va franchir est très utile pour l'accouchement. “La préparation consiste également àtravailler la détente, le lâcher prise, de façon à ne pas résister aux forces de la nature, tout en restant active.” Le yoga estd'ailleurs de plus en plus proposé pour permettre une naissance dans la verticalité, en mouvement et consciente, quandcela est possible. “La respiration de la vague, qui consiste à déplacer sa sensibilité dans l'espace intérieur du corps, de latête vers les pieds en expirant, et des pieds vers la tête en inspirant, diminue notamment l'intensité des contractions.” Un mouvement en 8, réalisé avec le bassin en étant assise sur un ballon, aide aussi le bébé à descendre. Tentant, non ?

(*) “L'attente sacrée”, Martine Texier, Editions du Souffle d'Or. Cet ouvrage permet de passer par tous les stades de la préparation en autonomie, seule chez soi.

Le yoga prénatal

Un système de santé très complet issu de la tradition indienne.

Il séduit par son accessibilité et

ses conseils intuitivement

pratiques.

QUELQUES PRINCIPES FONDAMENTAUXEn sanskrit, ayurvéda signifie Science de la Vie. Basésur une approche holistique (l’une des plus anciennesdu monde, qui ramène à la connaissance de l’indi-vidu), l’ayurvéda prend en charge le malade et non lamaladie. L’exercice de la médecine ayurvédique tientcompte de tous les aspects liés à la santé (physique,mentale, spirituelle) en s’appuyant sur des thérapiesnaturelles. C’est ainsi que, pour soigner les patholo-gies, ses praticiens préconisent le yoga, les massages,la méditation, la diététique et la phytothérapie. Avecun précepte de base qui dit que, selon l’ayurvéda,tout dans l’Univers s’articule autour de cinq grandséléments : l'espace, l'air, l’eau, le feu et la terre. Leurassociation et leur énergie dynamique seraient à labase de toute création : les planètes, la nature, les sai-sons, la vie...

DÉCOUVREZ VOTRE CONSTITUTIONDans notre corps, les cinq éléments se réunissentsous trois forces : les Doshas. Ces intelligencessubtiles, appelées Vâta, Pitta et Kâpha, gèrenttoutes nos fonctions vitales et sont regroupéesdans chacun d’entre-nous selon une combinai-son unique (puisque chaque homme estunique). Déterminée au moment de la concep-tion, cette combinaison des trois forces va repré-senter notre constitution biologique, appeléePrakriti. Elle est propre à chaque être et décidede notre physique, de notre personnalité. Cettemême Prakriti assure notre équilibre à conditionque les trois forces - Vâta, Pitta et Kâpha -conservent leurs proportions initiales. Mais il y aévidemment des interférences ! Elles émanentde notre environnement (travail, saison, alimen-

CRÈME, MASSAGES OU RÉGIMES AYURVÉDIQUES… “AYURVÉDIQUES” ? VOUS AVEZ DÉJÀ ENTENDU CE TERME, MAIS SANS TROP SAVOIR CE QUI SE CACHE DERRIÈRE. UNE NOUVELLE MODE ? OUI… ENCORE QUE LA MÉDECINE AYURVÉDIQUE NE DATE PAS D’AUJOURD’HUI.

CE SYSTÈME DE SANTÉ TRÈS COMPLET ISSU DE LA TRADITION INDIENNE PROVIENT D’UNE SAGESSE MILLÉNAIRE. SÉDUISANT PAR SON ACCESSIBILITÉ ET SES CONSEILS INTUITIVEMENT PRATIQUES, C’EST UN AUTHENTIQUE ART DE VIVRE, SIMPLE À METTRE EN ŒUVRE

AU QUOTIDIEN. IL SUSCITE UN VIF INTÉRÊT CHEZ LES PERSONNES DÉÇUES PAR LA MÉDECINE ALLOPATHIQUE.

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En Inde, l’ayurvéda est enseignée depuis la nuit destemps dans la plupart des foyers. Le bouche-à-oreille et les coutumes ancestrales ont permis de préservertoutes ces techniques. De somptueux centres accueillentles étrangers pour des cures ou des formations. Il existedes agences de voyage compétentes et crédibles. Ellesvous permettront d’éviter les imposteurs qui sévissenthélas trop souvent dans les médecines alternatives. Voici déjà quelques centres que nous vous recommandons.• Le plus luxueux > l’Ananda Spa : perché sur les hauteurs de Rishikesh, aux sources du Gange, c’est incontestablement l’établissement le plus côté du pays.www.anandaspa.com• Le plus écologique > The Dune : en bord de mer, àquelques kilomètres de Pondichery, cet eco-village d’artistespropose des programmes ayurvédiques de grande qualité. www.thedunehotel.com• Le plus central > Amarya : une chaîne d’hôtels cossuscréés par des Français et situés au cœur de Delhi. Ils possè-dent leurs propres masseuses, à la disposition de la clientèle. www.amaryagroup.com• Le plus indien > The Haveli Hari Ganga : un sublimehôtel dans la cité sacrée d’Haridwar. Il dispose d’un centrede soins ayurvédique très au point. www.havelihariganga.com

Choisir son centre

SCIENCE MILLÉNAIREpar Auriana BEAUTÉ

AyurvédaMA SANTÉ

Ces intelligences subtiles, appelées Vâta, Pitta et Kâpha,

gèrent toutes nos fonctions vitales

62 MA SANTÉ

tation…) et tendent à modifier les influences desDoshas sur notre organisme. Du coup, l’équilibredes forces s’altère en même temps que notresanté se dégrade…

RÉTABLIR LA BALANCEC’est dans ce processus qu’intervient l’ayurvéda. Eneffet, cette “science qui veille à l’équilibre desDoshas” recourt à différents types de traitements,non seulement internes (détoxification, plantes médi-cinales…) et externes (massages, bains de vapeur…),mais aussi spirituels (méditation, respiration …).

L’ayurvéda s’applique au quotidien, en proposant unmode de vie en accord avec votre constitution. Lanourriture est également un paramètre essentiel etparfaitement contrôlable, car chaque aliment estclassé en fonction de son action sur les Doshas. D’oùl’importance de connaître précisément votre propreconstitution. Des tests sont disponibles dans la plu-part des ouvrages et sur des websites dédiés.Cependant, mieux vaut consulter un praticien ayur-védique. Il saura vous guider dans l’apprentissage decette médecine passionnante qui travaille sur l’es-sence de nous-mêmes.

Pour soigner les pathologies, cette médecine ancestrale s’appuie sur des thérapies naturelles comme le yoga, les massages, la méditation, la diététique et la phytothérapie.

monsport

Vâta, représente l’air et l’espace. Il gère les fonctions liées au mouvement. Pitta, c’est le feu et l’eau. Il renvoie aux fonctions liées à la transformationKâpha, représente l’eau et la terre. Il agit sur les fonctions du corps liées à la solidité et la cohésion…

Les trois Doshas

64 monsport

PIONNIER DANS L’ART D’UTILISER DES HERBES ET DES PLANTES SAUVAGES DANS LA CUISINE GASTRONOMIQUE, LE CHEF JEAN-MARIE DUMAINE POSSÈDE SUR LE SUJET DES CONNAISSANCES À FAIRE BLÊMIR NOS PLUS ÉMINENTS BOTANISTES.

DEPUIS 1979, IL OFFICIE EN ALLEMAGNE, DERRIÈRE LES FOURNEAUX TRÈS SECRETS DE SON RESTAURANT “LE VIEUX SINZIG”.ALCHIMISTE DE RENOM, IL EST CAPABLE DE TRANSFORMER UN BOUQUET DE FLEURS EN UN REPAS AUSSI SAVOUREUX

QUE SURPRENANT. RÉCOMPENSÉ PAR LE GAULT MILLAU, IL A DEPUIS REÇU DIVERSES MÉDAILLES POUR SES LIVRES ET PARTICIPE RÉGULIÈREMENT À DES ÉMISSIONS RADIO-TÉLÉ. UNE POINTURE, OUI, ASSURÉMENT !

LE DOMPTEUR DE PLANTES SAUVAGES

De nouveaux “aventuriersculinaires” explorent les sous-bois en quête de champignons, de fruits ou de baies sauvages, tant chéris par nos aïeux.

par Auriana BEAUTÉ

Jean-Marie Dumaine

65MA SANTÉ

DE LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE À LA DIVERSITÉ CULINAIREManger des plantes sauvages n’a rien d’insolite.Depuis la nuit des temps l’homme enconsomme. Mais l'apparition de l'agriculture asonné le glas de ce mode d’alimentation et lesplantes méconnues sont devenues de “mau-vaises herbes”, éradiquées à grands sauts d’in-secticides. “Pourtant, souligne Jean-MarieDumaine, la plupart d’entre-elles étaient trèsappréciées de nos arrière-grands-parents. Il estde notre devoir d’agir pour préserver ce fabu-leux patrimoine constitué par nos ancêtres.”Savez-vous qu’il existe environ 300.000 espècesde plantes différentes ? Si nos repas de tous lesjours ont tristement tendance à s’appauvrir etse banaliser avec l’industrialisation, onremarque néanmoins un timide regain de créa-tivité dans les campagnes : de nouveaux “aven-turiers culinaires” explorent les sous-bois enquête de champignons, de fruits ou de baiessauvages, tant chéris par nos aïeux.

UNE INVITATION À LA POÉSIEOuvrons les yeux et redécouvrons nos jardins, nosforêts, nos bocages… Nous disposons, à portée demain, d’un réservoir ahurissant de saveurs qu’ilserait judicieux d’explorer avant de recourir auxarômes chimiques ou exotiques. Mais pour cuisi-ner les plantes sauvages, il faut être un peucurieux, imaginatif et attentif : “Les fleurs sontbelles, magiques, poétiques… tellement que lesnon-initiés n’osent pas les croquer. Moi, avant decuisiner une fleur, poursuit Jean-Marie Dumaine,je l’observe toujours attentivement. Commencealors un dialogue muet durant lequel elle meguide, m’envoie des signaux que je retraduis engoût, en couleurs… Toutes les plantes ont une uti-lité particulière. J’en sélectionne certaines pourleur saveur, d’autres pour leur forme…”

FAIRE LE TRICependant, restez vigilant. Tout ne se mange pas etbien des plantes sauvages se révèlent très amères.“Nous vivons dans un monde qui ne prend plus de

Joli coquelicot. Dans un verre de mousseux ou de Schweppes, il donne une touche noble à votre boisson.

Ambiance “bourgeonnantes” dans les cuisines du Vieux Sinzig. Avec la garantie d’avoir dans son assiette des mets tout en fraîcheur et en saveurs insolites.

Nous vivons dans un monde qui juge hâtivement etparfois de façon complètement erronée. Derrière une

première amertume se cache bien souvent des arômes.

66 monsport

recul, juge hâtivement et parfois de façon complète-ment erronée. Derrière une première amertume secache bien souvent des arômes. C’est le travail ducuisinier de prendre le temps de les apprivoiser pouren découvrir tous les trésors.” En notant que lesplantes offrent un fabuleux éventail de vertus médi-cinales, capables d’équilibrer l'alimentation del'homme et d’éviter bien des carences. Leur teneuren tanin facilite par exemple la digestion et le méta-bolisme. De quoi sortir de table l’estomac léger.

A CHAQUE SAISON SES SPÉCIALITÉS…Vous l’aurez compris, les fleurs parfument nosassiettes de saveurs autrement plus nobles que lesarômes synthétiques. Mais leur caractère éphé-mère contraint le cuisinier à quelques précautions :“Il convient de ne pas manquer les périodes de flo-raison et d’avoir de bonnes techniques de conser-vation. Début mai, les premiers pétales jaunesapparaissent avec les pissenlits, puis les violets avecla chicorée, ensuite les mauves, avant de faire placeaux rouges des coquelicots…Un ballet qui nousmène à la Saint Jean, fin juin, pour un bouquetfinal odorant. L’apothéose des fleurs.” Il faut alorsagir vite pour récolter et préserver ces merveilleuxtrésors. Trésors que Jean-Marie prolonge le pluslongtemps possible via le séchage, la congélation,les conserves et des préparations culinaires commele chutney, les confitures ou les huiles.

LES 3 CONSEILS DU CHEF1° Ne cueillez que les quantités dont vous avezbesoin, dans des endroits propres, éloignés deschemins fréquentés. 2° Pour récolter, pincez entre deux doigts les par-ties tendres de la plante. 3° Pour les citadins, plusieurs variétés d’herbes etde fleurs s’achètent séchées dans les magasinsspécialisés.

ET MAINTENANT… À VOUS DE JOUER !Que diriez-vous d’un chutney agrémenté defleurs de pissenlit ? Elles sont faciles à trouver.Donc, idéales pour se lancer dans cette cuisinedes fleurs, des herbes et des plantes. Voici dequoi préparer 6 bocaux de 400ml… Faites

d’abord blanchir 500g de fleurs de pissenlit.Ensuite, taillez en brunoise régulière 200g depoires, deux poivrons rouges, 200g d’oignons,200g de pruneaux dénoyautés, 200g de raisinssecs. Ajoutez 100g de gingembre râpé, 20g decoriandre en grains,120ml de vinaigre de vin,10g de sel, une pincée de piment de Cayenne,300g de sucre et 200ml de jus de pomme.Laissez macérer pendant 2 jours en remuant detemps en temps. Puis enfin, cuisez le tout dansune grande casserole pendant 25 minutes.Versez le chutney bouillant dans des bocauxpropres (à stériliser pendant 30min). Attendezdeux à trois semaines avant de déguster. Lerésultat vous ravira, notamment pour accompa-gner des tartines de chèvre chaud… Un délice !

Le pissenlit, un must ! On le trouve aisément et, des feuilles à la fleur, il offre une large palette de saveurs.

MA SANTÉ

Les plantes offrent unfabuleux éventail de vertus

médicinales, capablesd’équilibrer l'alimentation

de l'homme et d’éviterbien des carences.