9

N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à
Page 2: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

3N°126 du 8 au 14 novembre 2018

Foc

usÉDITO

RENDEZ-VOUS

de F CFA. Le coût d’investissement d’une usine de transformation de manioc qui sera implanté mi-2019 à Toumodi par le groupe agro-industriel français SATOL.

LA PHOTO DE LA SEMAINE

LE CHIFFRE

ILS ONT DIT...

Le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, patron de l’AS Monaco, a été inculpé, le mercredi 7 novembre à Monaco, dans le cadre d’une affaire d’escroquerie.D

OWN

UP

Les membres du jury du Prix Médicis ont décerné, le mardi 6 no-vembre, le Prix Médicis 2018 à Pierre Guyotat pour son roman «Idiotie ».

UN JOUR UNE DATE8 novembre 1982 : En Haute-Volta, actuel Burkina Faso, Saye Zerbo est renversé. C’est Jean-Baptiste Ouédraogo qui prend le pouvoir.

Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4.

Jeudi 15 novembre 2018 :

Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à Cocody.

Samedi 17 novembre 2018 :

Concert Nostalgie au palais de la culture de Treichville.

Mercredi 14 novembre 2018 :

Festival international de la CUI au palais de la culture de Treichville.

Vendredi 16 novembre 2018 :

Front social, les esprits s’échauffent

L’appel du ministre de la Santé Aoulé Aka aux syndicats n’a pas été entendu. Résultat, depuis le

5 novembre et ce pour cinq jours, les hôpitaux publics sont fermés, assurant juste, comme à leur habitude en pa-reille circonstance, le service minimum. Les syndicats d’agents socio-sani-taires revendiquent la revalorisation de leur indice à 150 points, l’intégration des 860 ex-déflatés comme fonction-naires du secteur de la santé et l’octroi d’une prime d’incitation. Ils ne sont pas les seuls. Les agents des préfectures et sous-préfectures du ministère de l’Intérieur et de la sécurité sont aussi dans un mouvement de grève illimité. Ils réclament la signature d’un décret portant octroi d’indemnités d’astreinte à tous les fonctionnaires et agents du ministère, d’un décret portant tarifica-tion des actes administratifs pour l’ins-titution de primes et exigent la signa-ture d’un autre texte, portant création de la police préfectorale, outre un sta-tut garantissant leur emploi.

Après avoir été secoué en 2017, le gouvernement avait obtenu avec les syndicats de la fonction publique une trêve jusqu’en 2020. Sauf que cette trêve ne concernait pas tous les sec-teurs. Les grèves concomitantes de ces deux domaines-clés vont-elles aiguiser d’autres appétits ? En atten-dant que les ministères concernés ne prennent les taureaux par les cornes ou laissent le soin au Premier ministre de discuter directement avec les syn-dicats, patients et usagers sont dans la tourmente. Si les usagers peuvent parfois patienter, la pression s’exerce déjà sur les populations à faibles reve-nus, obligées de se rendre dans les cliniques privés ou à défaut de « se débrouiller comme elles peuvent », comme on le dit à Abidjan. Il ne faudra pas attendre que le pire se produise devant un centre de santé public pour prendre les mesures nécessaires. Les autorités compétentes doivent jouer leur partition et les syndicats être plus compréhensifs.

OuakaltiO OuattaRa

• «Le PDCI-RDA et son Président ont fait un mauvais choix politique en ignorant l’inté-rêt supérieur du pays, pour se mettre dans la posture d’opposant au régime. » Kobe-nan Adjoumani, président du mouvement « sur les traces d’houphouet » le mardi 6 novembre.

• «Le commerce, c’est la paix… le com-merce permet de communiquer… per-sonne ne peut arrêter le libre-échange ! »,Jack Ma, fondateur d’Alibaba, le mardi 6 novembre.

• «La France soutient totalement l’initiative de l’Union africaine, qui souhaite obtenir un appui financier de l’ONU pour certaines opérations de paix. » Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, le mardi 6 novembre.

31 milliards

D’un coup de 70 milliards de francs, le nouvel échangeur de Ouagadougou sera inauguré le 15 novembre 2018.

Page 3: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

Évè

nem

ent

Évè

nem

ent

4 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 5N°126 du 8 au 14 novembre 2018

La convention de l’Union Afri-caine exige que la déclaration du patrimoine se fasse au début, en cours et en fin de mandat des assujettis car ce mécanisme per-met de vérifier les fluctuations du patrimoine. La convention exige également que cette déclaration soit publique. On a adopté la forme confidentielle et nous de-vons travailler à faire à la mise en œuvre des dispositions de cette convention.

3 QUESTIONS À

À ce niveau, nous n’avons pas encore des décisions fortes condamnant des auteurs de cas de corruption. La HABG a trans-mis 15 dossiers au parquet. Il faut espérer que l’instruction se poursuive et que les reconnus coupables soient condamnés. Ce n’est que par ces moyens que nous irons de l’avant et que l’économie sera assainie.

Magistrat, inspecteur des services judiciaires et pé-nitentiaires président

LAURENT EHOULOU K. MALAN

1 Comment juger vous les avancées dans la

lutte contre la corruption ?

2Au niveau judiciaire, les choses tardent égale-

ment…

3 N’y a-t-il pas aussi des difficultés au niveau de

la déclaration de patrimoine ?

Le gouvernement ivoirien a fait des efforts pour la mise en place en 2013 de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG). Et a pris un certain nombre de textes renforçant cette lutte. Seulement le citoyen et les ins-tances internationales estiment que l’efficacité de cette lutte tarde à se faire sentir. Il y’a un certains nombres de mécanisme qui doivent être mis en œuvre qui tardent par exemple, la conven-tion pour la prévention de la lutte contre la corruption et le blanchi-ment de l’Union Africaine.

Renforcement de cadre juridique, saisine de la justice par la haute autorité pour la bonne gouvernance, enquête de l’inspection générale de l’Etat ciblant des mairies et des structures étatiques etc. Autant d’actions qui montrent une volonté de lutter contre la corruption. Mais la ba-taille reste grande. La corruption touche presque toutes les couches ivoiriennes et cela rend complexe les actions de luttes. Entre la volonté affichée des gouvernants, les dénonciations et plaintes quotidiennes des populations, la situation ne change presque pas, clouée presque par des enjeux politiques.

OuakaltiO OuattaRa

spéciales de justice, la Côte d’Ivoire a opté pour la nomina-tion des juges qui adressent ces questions. Sauf que ces derni-ers au quotidien ne font pas que ça car ils traitent d’autres dossi-ers. Il faut donc assez de mag-istrats spécialisés sur la corrup-tion et les infractions assimilées consacrés à la matière et que les procédures s’accélèrent car lorsqu’un gouvernement est mal noté sur les questions de gou-vernance, cela à une influence sur le marché.

Transparence oblige La con-vention de l’UA exige que le contrôle de la déclaration du patrimoine des assujettis se fasse au début, en cours et en fin de mandat conformément à son article 7 qui stipule que: « Les Etats parties s’engagent à….. Exiger que tous les agents publics ou ceux qui sont dési-gnés déclarent leurs biens lors de leur prise de fonctions, ainsi que pendant et à la fin de leur mandat ». Ce mécanisme per-met de vérifier les fluctuations du patrimoine. Or en l’état actuel, la Côte d’Ivoire a adopté la forme con-fidentielle et des ONG comme Transparency Justice et SO-CIAL JUSTICE travaillent à faire en sorte que la Côte d’Ivoire qui a ratifié ces textes, puisse au fur et à mesure mettre en œuvres les dispositions de ce-tte convention. Les banques ne sont pas en marge et ont leur dispositif anti-blanchiment qui s’appuie sur l’origine légale des opérations de leurs clients. Quand ce n’est pas le cas, l’assujetti par la loi fait état « d’une déclaration de soupçons à la CENTIF », rassure Alain Badjé, de l’Association profes-sionnelle des banques et étab-lissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI). Autre insti-tution qui joue sa partition, la HABG. Pour 2018, celle-ci note que pour les dossiers qu’elle a reçus, seulement 17% concer-nent effectivement des faits de corruption contre 83% qui n’en sont pas. Cela met en exergue l’insuffisance d’informations des populations sur le phénomène de corruption ainsi que les pro-cédures de saisine.

renforçant cette lutte. Sauf que « la Côte d’Ivoire n’a pas en-core finalisé la mise en place de son mécanisme de suivi et de contrôle de la lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption comme l’exige la convention de l’Union africaine (UA) en son article 2, aliéna 1 « Promouvoir et renforcer la mise en place en Afrique, par chacun des Etats parties, des mécanis-mes nécessaires pour prévenir, détecter, réprimer et éradiquer la corruption et les infractions assimilées dans les secteurs public et privé » . Ce dernier ex-plique par ailleurs qu’il y’a aussi

le fait que la Côte d’Ivoire n’a pas encore fait le rapport an-nuel comme l’exige la conven-tion avant d’apprécier le niveau de lutte contre la corruption. Autre difficulté, la loi sur le gel des avoirs, adoptée en com-mission au parlement en mai dernier n’a pas encore été adoptée en plénière par le par-lement. « Au niveau des peines de privation de liberté, les tex-tes sont insuffisants. Il faut faire en sorte que celui qui a subtilisé l’argent du contribuable et des ivoiriens puisse le restituer. Il n’y a que la loi sur le recouvre-ment des avoirs illicites qui peut être de nature à faire freiner des personnes » ajoute le magis-trat Malan, engagé auprès de la société civile et luttant pour que les structures étatiques im-pliquées dans cette lutte soient indépendantes dans leurs or-ganisation et fonctionnement. Autre difficulté, la justice. Elle reste lente car les mécanismes judicaires sont fastidieux et le pays ne dispose pas d’assez de magistrats encore moins de magistrats spécialisés. Là où l’UA exige la création des cours

On serait tenté de dire que plus la Côte d’Ivoire « bétonne » son cadre ju-

ridique contre la corruption et le blanchiment de capitaux, plus elle ouvre la porte à cette ac-tivité illégale. Un vrai paradoxe. De façon simple, l’on présente le blanchiment de capitaux par le fait de dissimuler l’origine, la propriété ou la destination de fonds acquis illégalement afin de les introduire dans le circuit légal. L’activité est le plus sou-vent d’ailleurs alimentée par la corruption comme l’indique la convention de l’union africaine sur la prévention et la lutte con-tre la corruption en ses articles 6 et 7 parlant de Blanchiment des produits de la corruption et de lutte contre la corruption et infractions assimilées. Avec 53 dossiers portant sur plus de 10 milliards de francs CFA portés à la connaissance du parquet, la Côte d’Ivoire demeure un pays en proie à ce phénomène « Pour l’année 2018, nous sommes à 53 dossiers qui ont déjà été transmis au parquet et qui vont passer en juge-ment. En terme d’argent, nous sommes à 10 576 000 000 de francs CFA pour les soupçons de blanchiment d’argent » ré-vèle Noël Adou, de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CEN-TIF) en se basant sur la saisine du parquet par la cellule après des enquêtes faites sur la base des Déclarations d’opérations suspectes (DOS) qu’elle reçoit. Malheureusement, à date, une seule véritable condamnation a été prononcée, le grand pub-lic ignore pour l’heure les infor-mations essentielles de ladite affaire notamment son déroule-ment, les mis en cause, etc.

Début octobre, le procureur Richard Adou révélait sur sai-sine de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) quinze dossiers impliquant des ex directeurs généraux, des élus et des directeurs financi-ers.

Des secteurs sous surveil-lance ? Pour l’ONG Social justice, engagée dans la lutte contre ce fléau, les secteurs de l’immobilier et de l’agriculture sont les plus touchés. Selon une étude menée récemment par elle sur le blanchiment de capitaux et la corruption, ces deux secteurs sont les secteurs où l’argent liquide, difficilement traçable circule beaucoup. « Deux secteurs ont été claire-ment identifiés comme étant les plus utilisés pour blanchir les capitaux, à savoir l’agriculture et l’immobilier. Ces secteurs qui connaissent une forte ex-pansion ces dernières années,

sont favorables à l’intégration des produits de la corruption dans le circuit économique lé-gal » explique Julien Tingain président de Socil Justice. Dans la pratique, il est fait état de ce que d’énormes sommes d’argent sont impliquées dans plusieurs transactions dans ces deux secteurs et ce, par-fois au détriment des règles établies. Par exemple, il est ar-rivé que plusieurs personnes fassent des achats en mode cash de terrain ou de bien im-mobilier explique-t-il. Une telle pratique sans laisser de trac-

es bancaires laisse peser de lourds soupçons sur ce genre de transactions qui impliquent des millions de francs CFA. Au niveau de l’agriculture, depuis belle lurettes, des acheteurs des produits de rentes tels que le cacao, le café et la noix de cajou utilisent le cash. Brouillant ainsi toute trace des sommes

d’argent qui circulent dans ce secteur. À ces deux secteurs, il faut ajouter également, mais à un degré moindre, le secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication. Ce sec-teur est aussi « à risque » car malgré la prise d’une loi relative à l’identification des cybercafés et la lutte contre la cybercrimi-nalité, « ce secteur reste pour le moment insuffisamment en-cadré et avec la prolifération des cybercafés, laisse prospér-er certains actes d’escroqueries dont le plus connu des citoyens

reste le phénomène dit de « broutage ». Le secteur des TIC qui connait une croissance ful-gurante risque d’être à l’avenir en proie au blanchiment de cap-itaux si des mesures idoines ne sont pas urgemment mises en œuvre » Poursuit M. Tingain. De façon naturelle, les présidents d’institutions, les ministres et les

hauts fonctionnaires sont con-sidérés comme des personnes politiquement exposées et dont les risques de corruption sont élevés.

À la traine : Pour le juge Lau-rent Ehounou Kan Malan, Mag-istrat, inspecteur des services judiciaires et pénitentiaires et président de l’ONG Transpar-ency Justice, le gouvernement ivoirien a fait des efforts pour la mise en place en 2013 de Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) et a pris un certain nombre de textes

Nombre de dossiers au parquet : 53 dossiers portant sur plus de 10 milliards FCFA.

Dossiers traités : 17% pour les cas de corruption contre 83% pour faits divers.

Repères

CORRUPTION : MALGRÉ LE CADRE JURIDIQUE, PEU D’IMPACT

Plusieurs défis législatifs attendent la Côte d’Ivoire en matière de corruption.

’’La Côte d’Ivoire n’a pas encore mis en place un méca-nisme de suivi et de contrôle de la lutte contre le blan-chiment d’argent et la corruption.

Page 4: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

Évè

nem

ent

Évè

nem

ent

6 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 7N°126 du 8 au 14 novembre 2018

CONTREPOURJEAN YOGAYE KONÉ ANDROUSE DALLY

RESPONSABLE D’ASSOCIATION JURISTE

LE DÉBAT

L’impact de la corruption ne peut être sous-estimé. Approximativement 43% des Afri-cains vivent dans la pauvreté tandis que des avoirs estimés à 50 milliards de dollars US s’échappent du continent chaque année. Cet argent pourrait être investi dans les emplois et les services sociaux, qui requièrent le plus de ressources.

Raphaël taNOh

Les rapports des ONG na-tionales et internationales sur l’impact de la cor-

ruption se multiplient et sont presque similaires. Le manque de développement, largement répandu sur le continent afri-cain, est intensifié par des vastes systèmes de corruption qui dissuadent les investis-seurs et découragent la pour-suite des actions. Selon un rap-port publié par Transparency international en juillet dernier, qui cite la Banque mondiale, la fraude et la corruption coûtent

chaque année 148 milliards de dollars à l’Afrique, soit le quart de son PIB.Principales victimes Premières victimes, sur un continent qui a désespérément besoin de ressources financières subs-tantielles pour répondre à ses importants besoins de déve-loppement, l’éducation et la santé. C’est que la plupart des aides au développement concernent directement et en priorité ces deux secteurs. Malheureusement, malgré les énormes efforts consen-

tis, l’éducation et la santé en Afrique n’ont pas changé de visage. La problématique est partagée dans la plupart des pays. La rareté des biens publics (logements, places à l’hôpital, bourses d’études), parfois indispensables, incite les individus à payer un surprix pour un accès privilégié. La cor-ruption déforme également le rôle de l’État, parce qu’elle af-fecte la structure des dépenses publiques en faveur des pro-grammes facilitant le prélève-ment de pots-de-vin. Toujours

selon Transparency, les indivi-dus et les familles sont aussi affectés. En Afrique subsaha-rienne, par exemple, un citoyen sur deux rapporte avoir payé un pot-de-vin pour des services tels que l’enregistrement des domaines fonciers pour arrêter l’accaparement d’une maison familiale.

Bons et mauvais élèves La Gui-née-Bissau, la Guinée Équa-toriale, le Tchad, le Kenya et le Nigeria sont, selon l’Union Africaine, les pires élèves. La Côte d’Ivoire et le Sénégal en-registrent des efforts encoura-geants et progressent, pour le premier de 9 points, de 27 à 36 entre 2013 et 2017, et le second de 36 à 45. Malgré les progrès dans la lutte contre la corruption dans certains pays, la situation continue de s’aggraver dans un petit nombre d’autres. Ceux si-tués au bas de l’indice sont très souvent en proie à des conflits et y réduire la corruption pré-sente des problèmes tout parti-culiers. C’est le cas de la Soma-lie et du Soudan du Sud. Sur la même période, le Botswana maintient un score stable, pas-sant de 65 à 61, et se classe en tête des pays africains mais en 34ème position dans le classe-ment mondial. Dans le peloton de tête africain figurent égale-ment le Cap Vert, le Rwanda, la Namibie et l’Île Maurice.

A y voir de près, je peux dire que c’est l’une des institutions les plus indépendantes du pays. Elle est une autorité indépen-dante en ce sens qu’elle est dotée d’un pouvoir de décision qui ne dépend pas d’une autre institution ou d’une autorité hié-rarchiquement supérieure à elle. Autrement dit, ses décisions ont valeur de loi et n’ont pas besoin d’être validées par le gou-vernement encore moins par le Président de la République. Le Gouvernement ne pouvant interférer dans sa politique la haute autorité pour la bonne gouvernance a les mains libres afin de mieux travailler. D’ailleurs tant dans son organisation que dans sa composition et son fonctionnement, l’on ressent cette indé-pendance car ses membres sont choisis sur la base de leurs compétences et intégrité.

La Haute autorité pour la bonne gouvernance est une institution qui a tous les moyens pour être indépendante. Mais à la pra-tique, c’est tout le contraire. Elle n’est pas indépendante. Elle n’applique d’ailleurs pas correctement la convention de l’Union africaine sur la corruption en matière de déclarations de biens. Il convient d’évoquer la question de l’ancrage institutionnel de cette institution. Au regard des dispositions pertinentes des articles 6 de l’Ordonnance 661, l’institution reste structurelle-ment trop attachée au Président de la République. Il est, en effet, celui qui nomme discrétionnairement le Président de la HABG, celui à qui le rapport annuel est destiné, même si copie en est remise à d’autres institutions comme le Parlement, la Cour des comptes, etc.

QUAND LA CORRUPTION ENGLOUTIT L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

La haute autorité pour la bonne gouvernance est-elle indépendante ?

La corruption reste une gangrène pour le développement.

Page 5: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

8 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 9N°126 du 8 au 14 novembre 2018

Polit

ique

Polit

ique

OuakaltiO OuattaRa

OuakaltiO OuattaRa

EN BREF

BÉDIÉ SE BARRICADE A DAOUKRO

PROCHAIN GOUVERNE-MENT : RDV EN 2019

Les choses devraient bouger au niveau de la branche du FPI conduite jusque-là par Abou Drahamane Sangaré. La mort de ce dernier a ouvert la porte à une lutte entre pro-tagonistes pour le contrôle de cette branche.

Le ministre de la Sécurité, Hamed Bakayoko, s’est voulu rassurant le 5 no-

vembre devant les parlemen-taires. « Nous ne devons plus rien aux militaires, en dehors de leur salaire. Je vous assure qu’il n’y aura rien. Tout est sous contrôle. Cela me désole de savoir qu’il y a des gens qui prennent un malin plaisir à pousser les militaires à la révolte ou à faire des revendi-

cations intempestives. Nous n’allons plus tolérer cela ». Une phrase qui intervient dans un contexte où des informa-tions font état de la possibilité de soulèvement de militaires en décembre, qui revendique-raient à nouveau des primes.

Aux revendications de ces derniers s’ajouterait la radia-tion d’un peu plus de 200 militaires, sortis des rangs

pour défaut de nationalité ivoi-rienne. Le mode opératoire, selon une source militaire, devrait être le même que lors des mutineries précédentes. Tirs autour des casernes et blocages des corridors dans les villes de l’intérieur que sont Bouaké, Daloa, Korhogo et Man. Tout en rassurant les populations ivoiriennes devant la représentation nationale, au ministère, selon une source

proche, des mesures ont été prises afin de faire échouer tout projet allant dans ce sens. « Même si cela en reste au stade des rumeurs, nous ne voulons pas attendre d’être surpris. Des actions sont en cours afin de détecter de probables foyers de tensions et de les traiter », confie notre source, qui précise que, comme pour chaque fin d’année, les mesures de vigi-lance sont toujours de mise.

Malick SaNGaRÉ

L’autre « Dame de fer »

actuel avec cette propension à ne rien faire tant que Lau-rent Gbagbo est en prison» confie une source proche de ce parti. D’autres sources qui abondent dans le même sens que notre interlocuteur, ajoutent que « Simone est engagé dans une dynamique de paix et de réconciliation et cela pourrait faire chan-ger radicalement les choses et mettre Gbagbo au second plan. » Un changement qui ne serait pas du goût de l’aile dure du parti qui attend avec conviction le retour de Lau-rent Gbagbo dont le procès reprend le 12 novembre. Face à un Assoa Adou, peu dis-posé à engager un tel bras de fer avec Simone Gbagbo, le choix devrait être porté sur Hubert Oulaye. Il devrait ainsi démissionner de son poste de président du comité de suivi afin d’être nommé premier vice-pré-sident en remplacement d’Abou Drahamane Sangaré. Mais les choses pourraient ne pas se faire comme sur des roulettes. Résiliente, Simone Gbagbo ne compte pas non plus croiser les bras. Elle a des soutiens en interne et peut faire basculer plusieurs cadres de son côté. À l’écart depuis 2011, elle pourrait bien y voir une aubaine de prendre sa revanche sur le temps et sur la « rivale, Nady qui tire-rait les ficelles depuis la Haye » prévient un observateur qui n’écarte nullement une volonté chez Simone d’être candidate à la présidentielle de 2020.

Qui de Simone Ehivet Gbagbo, deuxième vice-présidente de

cette branche du Front po-pulaire ivoirien (FPI) ou de Hubert Oulaye, président du comité de contrôle prendra le contrôle du parti ? La ques-tion ne devrait pas se poser mais la succession des évè-nements depuis le décès du «

gardien du temple » le samedi 3 octobre a ouvert une sorte de crise de succession et de ligne à suivre. Simone Gbagbo devrait naturellement pour-suivre la lutte là où la laisser Sangaré. Mais l’ex première

dame selon nos sources, n’est pas le choix de Laurent Gbagbo qui lui préfère Hubert Oulaye.

Maintenir le cap Le commu-niqué de Laurent Gbagbo, président de cette tendance, annonçant la suspension des activités du FPI, n’est pas fortuit. Il aurait été rédigé à

l’insu de Simone Gbagbo qui convoquait au même moment une réunion du secrétariat général. « Des personnes dans l’ombre ne souhaitent pas que Simone prenne la tête du parti et préfère le cap

À son agenda, point de voyage prévu avant bien longtemps. Le Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, qui s’est retranché dans sa ville natale, y a ins-tallé son quartier général et une sorte de siège bis de son parti. Communiquant désor-mais par Whatsapp et par télégrammes, il surveille de près ces proches et garde un œil sur son personnel de maison. Les décès successifs de cadres du Front populaire ivoirien (FPI) n’ont pas laissé Bédié indifférent et il a soute-nu le projet des députés PDCI de réclamer une enquête parlementaire sur ces dispa-ritions.

Programmé initialement pour le lendemain des élections locales, le « gouvernement RHDP » annoncé par le Pré-sident de la République ne devrait pas voir le jour avant fin 2018. Le Président Alas-sane Ouattara attend la fin des contentieux électoraux et la proclamation des résul-tats définitifs des élections du 13 octobre avant d’enga-ger le Premier ministre Ama-dou Gon Coulibaly dans les consultations en vue de sa formation.

C’est désormais un secret de Polichinelle : le parti fondé par Laurent Gbagbo est dans le creux de la vague depuis sa chute brutale du pouvoir en 2011. La disparition succes-

sive de nombre de ses cadres, dont Aboudramane Sangaré, a remis en selle l’une des pionnières du parti à la rose, Odette Liki-kouet Sauyet. Désignée pour piloter l’organisation des obsèques de celui que tous appelaient le « Gardien du temple » pour sa fidélité à toute épreuve aux idéaux de son parti et à son fonda-teur, Laurent Gbagbo, l’ancienne Secrétaire générale adjointe du FPI, chargée des régions, du sud a été choisie en accord avec la famille biologique du défunt, comme indiqué par un communiqué signé de la direction de la branche dissidente du Front populaire ivoirien.

Cheville ouvrière Le choix porté sur Odette Sauyet n’est pas for-tuit. L’ancienne Directrice générale de la RTI s’était vu confier, il y de cela quelques années, l’organisation des obsèques de Zèpè Koudou Paul, géniteur de Laurent Gbagbo. Une expérience qu’elle mettra à profit pour rendre un dernier hommage à son ca-marade de parti. Mais, dans le choix fait depuis la Haye, il faut voir également une possibilité de la propulser au poste de Secrétaire générale du parti. L’ex journaliste, qui a débuté sa carrière comme attachée de presse à l`Office de la promotion des entreprises ivoi-riennes (OPEI), entre 1980 et 1983, est aussi vue comme une « Dame de fer » par certains militants du FPI. Son engagement politique lui vaudra de goûter aux affres de la prison en 199, ainsi que de nombreuses autres tracasseries professionnelles au sein de la télévision nationale, où elle travaillait en tant que journaliste productrice. Des pressions qui n’ont jamais entamé sa fibre mili-tante et son attachement aux idéaux de son parti.

L’ex députée de la circonscription d’Oumé a aussi siégé au gou-vernement, à partir de 2000, comme ministre du Tourisme et de l’artisanat, avant de céder son fauteuil à la faveur des différents accords signés suite à la crise militaro-politique déclenchée en septembre 2002.

Aujourd’hui loin des projecteurs, elle n’a rien perdu de son in-fluence dans cette frange du Front populaire ivoirien restée fidèle à Laurent Gbagbo et elle continue de jouir de la confiance de ce-lui-ci. À 68 ans, son prochain défi pourrait être de former l’épine dorsale d’un FPI post Sangaré.

Odette Sauyet fait partie des figures tutélaires du Front populaire ivoirien (FPI). Au moment où ce parti fait face à une grave crise interne et à une série de disparitions de certains de ses cadres, l’ancienne patronne de la commu-nication du parti socialiste ivoirien pourrait reprendre du service, au premier plan.

FPI : GUERRE DE SUCCESSION OUVERTE

Armée Encore des bruits de bottes ?

ODETTE LIKIKOUET SAUYET

Qui de Hubert Oulaye ou Assoa Adou va hériter du poste de premier vice-président ?

Des personnes dans l’ombre ne sou-haitent pas que Simone prenne la tête du parti .’’

Page 6: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

10 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 11N°126 du 8 au 14 novembre 2018

Éco

nom

ie

Éco

nom

ie

Plus rien ne va dans la filière hévéa. Les producteurs broient du noir et ne savent plus à quel saint se vouer.

Raphaël taNOhEN BREF

RECYCLAGE DES DÉ-CHETS : UNE MINE D’ORLa députée suisse Dr Isabelle Chevalley a présenté le 6 no-vembre à Abidjan son livre « Zéro déchet en décharge, c’est possible ». Elle y présente des techniques innovantes de recy-clage des ordures, estimant que « ce sont les déchets des uns qui deviennent la matière première des autres ». Pour la parlementaire, « les déchets électroniques sont des mines urbaines. Il y a cent fois plus d’or dans les téléphones por-tables que dans les mines », a-t-elle révélé, tout en égrenant les produits qui peuvent être ré-cupérés et générer de l’argent et des emplois grâce au recy-clage. Dans cet ouvrage de 174 pages, elle explique que les déchets verts sont des magni-fiques fertilisants. Les sachets plastiques peuvent aussi être recyclés et donner plusieurs objets dont des sacs et des tis-sus. Avec 100 kilogrammes de plastique, par exemple, on peut obtenir 80 litres de carburant. Raison pour laquelle elle estime qu’au 21ème siècle on n’a plus le droit de dire qu’on ne sait pas quoi faire des déchets. D’où son plaidoyer pour l’interdiction du plastique « oxo-dégradable (par opposition au biodégra-dable), en Côte d’Ivoire et sur tout le continent africain, car il est très nocif pour l’environne-ment.

nouvelles unités. D’où la mé-vente », ajoute l’expert. Avant d’expliquer que la capacité d’usinage des 19 unités de transformation existantes est de l’ordre de 500 000 tonnes par an, alors que la produc-tion de cette année est de 720 000 tonnes, avec une projec-tion d’un million de tonnes en

2020. À cela il faut ajouter la dérégle-mentation de l’exportation, qui a occa-

sionné un arrêt total à cause du refus des armateurs d’em-barquer les fonds de tasse humides sur leurs bateaux. Résultat, les usines sont en-gorgées et cela entraîne la fermeture intempestive des ponts bascules, l’apparition de nouveaux coûts (frais de

transfert), la prolongation des délais de paiement, la caté-gorisation des producteurs et l’imposition de quotas journa-liers sur les ponts bascules. Cette situation est à l’origine de désagréments, dont une floraison d’acheteurs véreux qui négocient les prix en deçà de ceux fixés par l’APROMAC. D’après le Secrétaire général de COP-hévéa, Yssouf Ca-mara, si on tient compte de la production ivoirienne, la filière a encore besoin de plus de 50 000 saigneurs. L’État doit, selon lui, prendre des me-sures incitatives pour booster la transformation. Il propose aussi que dans les 18 sec-teurs hévéicoles soient créées de nouvelles unités. Mais, pour ce faire, il faut mettre fin à la taxe de 5% sur le chiffre d’affaires des usiniers.

Le kilo de caoutchouc naturel valait 260 francs CFA en octobre et 266 en

septembre. Et depuis le prix n’a pas varié. Alors qu’il y a quelques années, le même kilo se vendait plus de 500 francs CFA.

Crise aigüe Selon le Président du Collectif des organisations professionnelles agricoles de la filière hévéa (COP-hévéa), Michel Koblavi-Dibi, le prix de l’hévéa est indexé sur le prix du pétrole. Le prix du caoutchouc naturel est aussi dépendant de la croissance mondiale. « C’est tout cela qui impacte le prix, qui est fixé à Singapour.

L’Association des profession-nels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) suit ce prix et fixe le prix national en fonction du marché interna-tional. Ce n’est donc pas l’État qui fixe les prix », note cepen-dant M. Koblavi-Dibi. L’autre problème qu’il n’a pas manqué de relever, c’est l’exis-tence de nombreuses taxes. Parmi celles-ci figure l’imposi-tion de 5% sur le chiffre d’af-faires des usiniers. « Ce taux de 5% sur le chiffre d’affaires a plombé les investissements au niveau des industriels. Ce qui empêche la création de

naises la dynamique d’explo-rer de nouvelles opportunités d’affaires et d’investissements en Afrique. Cela marquera le prélude à la réussite de la Septième conférence interna-tionale de Tokyo sur le déve-loppement de l’Afrique (TICAD 7) en août 2019. Cette confé-rence présentera aussi les élé-ments marquants de l’Africa Investment Forum qui se tient du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud.

OuakaltiO OuattaRa

En coopération avec le secteur privé japonais, la Banque africaine de

développement (BAD) orga-nisera le 29 novembre une conférence à Tokyo (Japon) sur le thème « Attirer les investissements privés en Afrique». L’objectif principal de cette rencontre est de pro-mouvoir les investissements en Afrique. Des exemples d’investissements seront présentés par le secteur privé. Financer les objectifs

de développement durable de l’Afrique exige 600 à 700 milliards de dollars améri-cains par an. Les besoins en infrastructures du conti-nent s’élèvent à entre 130 et 170 milliards de dollars pour suivre le rythme de la crois-sance démographique, de l’urbanisation rapide, de la demande des consomma-teurs et du développement économique du continent. Avec un déficit en infrastruc-tures, le secteur public, y

compris les gouvernements et les banques multilatérales de développement, ne peut à lui seul mobiliser les fonds nécessaires. Le bureau de la Représentation de la Banque africaine de développement en Asie (SNAR) travaille acti-vement en vue de promou-voir les relations d’affaires Afrique – Japon.

Il organisera cette confé-rence afin d’accélérer au sein des entreprises japo-

Afrique - Japon On renforce les liens économiques

HÉVÉA : LA CRISE CONTINUE

La filière hévéa reste sur pente glissante.

Malik SaNGaRÉ

tumes en pagne et des habits traditionnels de la marque Woodin, Joël Hermann Bos-son, 32 ans, est le patron d’une entreprise qui génère près de 20 millions par an et travaille sur fonds propres.

Le monde de la mode n’était à priori pas son domaine de prédilection, mais, de fil en aiguille, Joël Herman a finit par y tracer sa voie. Il se veut aujourd’hui le promoteur de l’authenticité du style africain au travers des créations qu’il propose à sa clientèle.

Joël Hermann Créateur de style africain

temps, ils créent chaque jour des vêtements aux tonalités typiquement africaines. Des chemises aux polos, en pas-sant par les costumes, rien n’échappe à l’agilité de leurs ciseaux. Promoteur des cos-

Avec son Brevet de tech-nicien supérieur en ges-tion commerciale ob-

tenu au groupe Pigier Abidjan en 2009, Joël Herman se lance à la conquête d’un diplôme en ingénierie marketing. Mais, faute de moyens pour financer ses études, il doit se résoudre à remettre ses ambitions acadé-miques à plus tard. La flamme du commerce brûlant en lui, il prête main forte à l’entreprise Eyamo, qui fait dans la promo-tion de produits en tous genres typiquement africains. Attiré par la dextérité d’une styliste de Koumassi qui confectionne de beaux vêtements, il se lance dans la sous-traitance en lui proposant de l’aider à écouler ses créations. L’expérience est concluante et les ventes s’en-volent. Il profite de ce temps de grâce pour lancer sa propre

unité de production de vête-ments, avec un style bien à lui. Mais le jeune créateur fait un faux départ et est contraint de fermer boutique au bout de quelques mois.

Renaissance S’ouvre alors pour lui une période de disette, au cours de laquelle il va se former en sureté aéroportuaire avec pour objectif de changer de cap. Mais les anges de la mode le hantent et, fort de ses talents en marketing, il est débauché par une enseigne de vêtement de marques avec laquelle il parcourt plusieurs pays africains pour promou-voir ses produits.Fin 2016, il se réinstalle à son propre compte en créant sa marque, NSAA (New Style Afrika Authentik). Avec ses 4 couturiers, employés à plein

Joël Hermann veut compter parmi les grandes figures de la mode africaine.

Prix bord champ: 260 FCFA.Production : 720 000 tonnes.

Page 7: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

13N°126 du 8 au 14 novembre 2018

Afr

ique

& M

onde

12 Journal d’Abidjan - l’HebdoSo

ciét

é

FatOuMata MaGuiRaGa

Les nouvelles sanctions américaines contre la République Islamique d’Iran sont entrées en vigueur ce 5 novembre. Diversement appréciées, elles suscitent la colère de Téhéran, qui promet de les « contourner avec fierté ».

UNE SEMAINE DANS LE MONDE

LE PRINCE CHARLES EN AFRIQUE

génocide, crime de guerre et crime contre l’humanité ne doivent pas pouvoir être rele-vés à leur encontre.

L’organisation de ce nouveau cadre juri-dique, dont le but est de favoriser la réha-bilitation et l’insertion socio-économique des jeunes, est désormais, à côté de la lutte armée, un axe essentiel de la lutte des auto-rités nigériennes contre ce groupe.Le projet de loi prévoit aussi une indemni-sation des victimes des actes de terrorisme, dont les conditions seront fixées par décret pris en Conseil des ministres. Le projet de loi sera transmis bientôt à l’Assemblée na-tionale pour adoption.

ter encore pendant six mois du pétrole à l’Iran.

Saluées comme « un jour historique » par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ces sanctions font suite au retrait unilatéral en mai 2018 des États Unis de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Conclu en 2015 avec la Russie, la France, la Chine, les États-Unis et le Royaume Uni, plus l’Allemagne, l’accord avait permis de lever une partie des sanctions économiques internationales contre l’Iran. En contrepartie, le pays s’était engagé à réduire de façon dras-tique son programme nucléaire, afin de garantir qu’il ne se doterait pas de l’arme atomique.

Même si les inspecteurs internationaux assurent que Téhéran respecte ses en-gagements, les États Unis maintiennent ce régime de sanctions, « les plus dures » jamais envisagées, pour faire recu-ler Téhéran. Malgré ce retrait des États Unis, les autres signataires de l’accord tiennent à le préserver et espèrent tout au moins une renégociation, avec une « implication » de la partie iranienne.

« J’annonce que nous allons contourner avec fierté vos sanctions illégales et injustes, car elles vont à l’encontre du

droit international », a notamment déclaré le Président iranien Hassan Rohani lors d’un discours télévisé.Suite à cette décision américaine, le four-nisseur mondial de services de message-rie financière sécurisés SWIFT a annoncé suspendre l’accès de certaines banques iraniennes à son réseau. « Cette mesure, bien que regrettable, a été prise dans l’in-térêt de la stabilité et de l’intégrité du sys-tème financier mondial dans son ensemble », a notamment justifié la société dans un

communiqué. Alors qu’elle fait partie des huit pays « épargnés » par cette réimposi-tion des sanctions américaines contre l’Iran, la Turquie a cependant jugé « dangereuses » ces sanctions. « Tout en demandant aux États Unis des dérogations, nous avons été très francs avec eux sur le fait qu’il n’est pas judicieux d’acculer l’Iran. Isoler l’Iran est dangereux et punir le peuple iranien est injuste », a ainsi déclaré le ministre turc des Affaires étrangères. La Turquie, la Chine, l’Inde (qui sont les premiers importateurs de pétrole iranien, avec l’Union Européenne), ainsi que le Japon, la Corée du sud, Taïwan, l’Italie et la Grèce ont été autorisés à ache-

Adopté par le gouvernement nigérien le 2 novembre 2018, un projet de loi vise à permettre une réinsertion des «

repentis » de Boko Haram. Destiné à « élargir l’éventail des moyens de lutte du Niger contre le groupe terroriste », selon les termes du communiqué, le projet de loi, qui complète et modifie le Code pénal existant, offre la possi-bilité aux anciens membres du groupe ayant volontairement fait acte de reddition de ne pas être poursuivis sur le plan pénal et de pouvoir se réinsérer sur le plan économique et social. Cependant, les bénéficiaires ne doivent pas avoir été directement impliqués dans l’orga-nisation et la conception d’actes terroristes et des indices probants de culpabilité pour

Après la Première ministre britannique Theresa May, au tour du prince Charles de sillonner certains pays africains. Une « réorientation » diplomatique, destinée selon certains à préparer les effets post Brexit.Entamée ce 31 octobre en Gambie, la tournée du prince Charles s’est poursui-vie au Ghana et a pris fin au Nigeria les 6 et 7 novembre 2018. Si elle n’a aucun cachet officiel, cette visite s’inscrit tout de même dans une dynamique de recon-quête de parts de marchés en Afrique. En effet, selon la Première ministre Theresa May, qui s’est rendue en Afrique du sud, au Nigeria et au Kenya en août 2018, il s’agit que « le Royaume-Uni devienne le premier investisseur des pays du G7 en Afrique ». Pour ce faire, Londres entend donc bien concurrencer l’Allemagne, les États Unis, la Russie et la France.Le royaume doit trouver d’ici le 29 mars 2019 un accord avec l’UE pour enclen-cher le Brexit, voté en 2016. Son nou-veau schéma diplomatique fait donc une place de choix à ses ex - colonies pour une réorientation de ses relations écono-miques et commerciales.

ÉCHOS DES RÉGIONS

Ils sont au total 55 mentors, hommes et femmes sélectionnés par l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBF), a avoir entamé depuis le mardi 6 novembre 2018 à Katiola (région du Hambol), une formation dans le cadre du Projet d’autonomisation des femmes du Sahel et du dividende démographique (SWEDD) initié par la Banque mondiale. Selon le Directeur régional du ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant du Hambol, M. Joseph Asket, les 17 mentors masculins viennent de toutes les sous-préfectures de la région du Hambol et les 38 mentors féminins sont issus de Katiola, Fronan et Timbé.

Cette formation, qui s’étendra jusqu’au 13 novembre, vise à renforcer leurs capacités pour la réduction des mariages précoces ou forcés à travers un appui à l’autonomisation socio-économique des jeunes filles déscolarisées et la mobilisation de la communauté. Au total, 115 mentors seront formés dans la région.

AUTONOMISATION DES FEMMES : KATIOLA FORME SES MENTORS

2013, les deux véhicules en question sont non seulement d’occasion, mais en plus ils sont surexploités.« Pour une capacité de 60 prisonniers, il leur arrive de prendre plus que la limite au-torisée. Du lundi au vendredi, ces véhicules font plusieurs voyages dans la journée, de-puis la MACA jusqu’au palais de justice du Plateau ou celui de Yopougon. Parce qu’il y a toujours trois fois plus de prisonniers à transporter que de places. Ensuite, il faut amener à la MACA ceux qui sont en détention au palais », explique-t-il. La consé-quence, à l’entendre, c’est qu’à chaque fois, l’un des cars tombe en panne.

Aujourd’hui, pour répondre aux besoins de la prison, la Maca a besoin d’au moins 4 véhicules. Cette situation, à l’entendre, entraîne un pro-blème de sécurité, vu qu’elle

favorise les évasions. Une difficulté qui s’ajoute aux conditions de vie dans la pri-son, de plus en plus décriées par les gardes pénitentiaires, qui ont tenu récemment une conférence de presse pour demander un meilleur traite-ment.

MACA : LE TRANSPORT DES PRISONNIERS POSE PROBLÈME

Le manque de véhicule plombe le procès de certains détenus.

Les détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) ne sont plus transportés dans des conditions idoines depuis un moment.

Raphaël taNOh

La Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) est confrontée

depuis plusieurs mois à un problème de logistique. C’est un désagrément qui touche principalement le transport des prisonniers. Dans un pre-mier temps, selon une source bien introduite, les deux pre-miers cars servant au trans-port des prisonniers sont tombés en panne pendant plusieurs jours.Dégringolade Plus inquiétant, les cellules des commissa-riats étaient bondées à cra-quer, parce que les prison-niers ne pouvaient pas être déférés à la MACA. D’abord, le premier véhicule a pris un coup, ensuite, le second a rendu l’âme. Un problème de moteur, selon notre infor-

mateur, qui précise que pour les cas d’urgence ils ont dû faire appel à des pick-up de la police pour le transport de certains détenus. Puis, après plusieurs jours, l’un des véhi-cules de transport a été remis sur pied par le garagiste. « Il a fallu commander la pièce,

ce qui a pris plusieurs jours », signale notre informateur. Et depuis, à l’entendre, c’est ce seul car qui fait des allers et retours entre la prison et les deux palais de justice de la capitale économique et entre la MACA et les autres pri-sons. Ce qui menace sérieu-sement sa survie. Livrés en

EN BREFVIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE : DES PRESTATAIRES DE SANTÉ RENFORCENT LEUR CAPACITÉ

LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DE DÉNOMINATION

Un atelier de formation a réuni, le mardi 6 novembre, à Ya-moussoukro, les prestataires de santé en vue de renforcer leurs compétences techniques pour une meilleure prévention et prise en charge clinique des personnes survivantes de violences sexuelles basées sur le genre (VSBG). Cet ate-lier concerne les médecins infirmiers et sages-femmes, prestataires des régions du Cavally, Guémon, Tonkpi, San Pedro et du Haut Sassandra, durement affectées par la crise post-électorale de 2010-2011. «Il était donc important d’avoir un regard plus accentué et particulier dans ces régions de l’Ouest», a justifié le coordon-nateur du Programme d’appui au secteur de la sécurité au PNUD, Mamadou Konaté. Il a souligné toutefois que les défis en matière de VSBG sont les mêmes partout en Côte d’Ivoire. La formation porte sur l’algorithme de la prise en charge clinique des personnes survivantes de viol.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) devient dé-sormais, la Commission natio-nale des Droits de l’Homme (CNDH). Face aux députés le jeudi 8 novembre, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a présenté un projet de loi por-tant création, attributions, or-ganisations et fonctionnement de ladite commission. L’objec-tif visé est mettre la commis-sion n conformité avec les principes de Paris notamment sur les points du renforcement de son indépendance et de son autonomisation financière. A cette fin, ce projet de loi fait de la Commission une autorité administrative indépendante et a été adopté par les dépu-tés en commission.

NOUVELLES SANCTIONS AMÉRICAINES CONTRE L’IRAN

Niger Projet de réinsertion d’ex combattants de Boko Haram

Le Président iranien Hassan Rohani reste déterminé.

B. S. h. F. M.

Pour une capacité de 60 places, les deux cars prennent plus que la limite autori-sée.’’

Page 8: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à

15N°126 du 8 au 14 novembre 2018

Cul

ture

14 Journal d’Abidjan - l’HebdoSp

ort

Le dimanche 4 novembre, l’attaquant ivoirien de Lille Jonathan Bamba a pré-féré les Bleus aux Éléphants. Ce énième refus d’un joueur potentiel de la sé-lection nationale pose bien des interrogations.

aNthONy NiaMkE

Du 6 au 8 décembre 2018, Abidjan sera une fois de plus la capitale de la mode africaine, avec le Salon international de la mode africaine (SIMOA). Une si-xième édition spéciale qui mettra en lumière les prouesses de créateurs continentaux.

aNthONy NiaMkE

SIMOA 2018 : ABIDJAN 6ÈME CAPITALE MONDIALE DE LA MODE

INFO PEOPLE INFO PEOPLEANGELINA JOLIE ET BRAD PITT DEVANT UN JUGE PRIVÉ

La guerre est loin d’être finie entre Angelina Jolie et Brad Pitt au su-jet de leur divorce. Les deux acteurs américains n’ont toujours pas trouvé d’accord définitif sur le mode de garde de leurs six enfants. L’ancien couple va donc devoir régler ce souci de-vant la justice. Les deux parents ont signé des documents adressés à la Cour su-prême de Los Angeles pour leur laisser encore quelques mois (jusqu’à juin 2019) pour régler la question. En attendant, un juge privé va suivre de très près le début du nouveau mode de garde de leur pro-géniture, qui débutera officiellement le 4 décembre prochain. Pour rappel, Ange-lina a demandé la garde exclusive des six enfants tandis que Brad Pitt réclame une garde alternée.

IDRIS ELBA EST L’HOMME LE PLUS SEXY 2018

L’acteur britannique de 46 ans Idris Elba, star montante aux États-Unis, a été élu le mardi 6 novembre homme le plus sexy de l’année 2018 d’Hollywood par « People ». Un titre surprenant pour lui, qui s’est retrouvé en une du magazine pour l’occasion. Idris Elba succède au chanteur Blake Shelton, détenteur du titre pour l’année 2017. Il devient ainsi le 33ème homme vivant élu le plus sexy d’Hollywood. Idris Elba s’est notamment fait connaître grâce à son rôle de Stringer Bell, baron de la drogue et homme d’affaires, dans la célèbre série américaine The Wire. L’acteur est aussi connu pour avoir interprété l’Inspecteur-chef John Lutherdans dans la série policière Luther, grâce à laquelle il a reçu plusieurs récompenses.

Les stylistes et modélistes du monde sont attendus à Abidjan.

Directeur de publication : Ousmane DIALLO

Directeur Général : Mahamadou CAMARA

Directrice Déléguée : Aurélie DUPIN

Rédacteur en chef : Ouakaltio OUATTARA

Sécrétaire Général :Eric DIOMANDE

Ont collaboré à ce numéro :Malick S. - Anthony N. - Raphael TANOH

Infographiste : Ferdia AGBATI

Service commercial : Ismaël OUATTARA - Gisèle MAYIKANE

JOURNAL D’ABIDJAN, édité par JDA SARL, imprimé à Abidjan en 5.000 ex. Dépôt légal :12871 du 23 Mai 2016 JDA SARL : Cocody, Rue du Lycée Technique, Immeuble N2-Abidjan. Tél : + 225 22 01 99 99 www.jda.ci / [email protected]

Jonathan Bamba brille de mille feux en ce moment avec Lille, actuel 2ème de la Ligue 1 Conforama. Avec sept buts et une passe décisive à son actif, il aurait été d’un grand apport aux Éléphants, en pleine mutation en ce moment. C’est un nouveau dossier sur lequel échoue la Fédération ivoirienne de football (FIF), après ceux du milieu de terrain offensif de la réserve du FC Bar-celone Ballou Tabla, qui a choisi de jouer pour le Canada, de Tiémoué Bakayoko

(Milan AC), qui préféré les Bleus ou encore de Joris Gnagnon, qui avait opté pour les Éléphants avant de changer d’avis pour la France.

Reconnaissance Les internationaux qui choisissent leur pays d’accueil plutôt que leur pays d’origine y sont pour la plupart nés ou arrivés en bas âge. Du coup, ils n’ont aucune notion des réalités afri-caines. C’est le cas par exemple de Bal-lou Tabla, dont le choix pour le Canada est une reconnaissance vis-à-vis du pays qui l’a adopté dès son plus jeune âge et lui a fourbi toutes ses armes. « C’est un pays qui m’a donné beaucoup et je dois lui donner en retour », explique-t-il.En outre, l’organisation et le profession-nalisme hasardeux des différentes fédé-rations en Afrique sont également des facteurs qui poussent de nombreux bina-tionaux à refuser la sélection, souligne le consultant sportif, Patrick Guitey.

« Les conditions de jeu ne sont pas réu-nies et les différentes crises au sein des fédérations, entre autres, ne donnent pas envie à ces binationaux de venir en sélection africaine », affirme-t-il. En fait, si la Côte d’Ivoire bénéficie des prouesses de certains de ses binationaux, comme Maxwel Cornet ou Wilfried Zaha, c’est parce que leurs chances d’évoluer avec leur second pays étaient plutôt minces.

Sur le plateau de l’émission Téléfoot de la chaîne française TF1, le 4 novembre, l’attaquant franco-ivoi-

rien des Dogues (Lille) Jonathan Bamba a annoncé sa préférence pour l’équipe de France au détriment de la sélection ivoirienne. « Je suis Français, j’atten-drai le coup de fil du coach (Didier Des-champs). À moi d’être performant », a lancé le joueur de 22 ans. Évoluant aux côtés de son compatriote Nicolas Pépé,

2018 du SIMOA, les organisateurs, outre les activités artistiques, culturelles et tou-ristiques, ont décidé de mettre en avant les travaux scientifiques pour la professionna-lisation effective des métiers liés à la mode et à la beauté du continent africain. « Ce salon, qui vise à terme à faire de l’indus-trie de la mode une réalité en Côte d’Ivoire, donnera d’Abidjan l’image d’une métro-pole aux énormes potentialités, résolu-ment ouverte sur le monde », Confie son Commissaire général, Grégoire Atsé. Pen-dant trois jours seront regroupés tous l’en-semble des acteurs de la filière, artisans et créateurs de mode, ateliers de confec-tion, industriels, designers, mannequins, autour d’un idéal commun, la valorisation et la promotion de la mode, filière d’avenir. Pour cette sixième édition, sont attendus la France, l’Afrique du Sud, le Botswana, le Swaziland, le Gabon, le Sénégal, la Répu-blique démocratique du Congo et, comme pays à l’honneur, le Nigeria et la Guinée-Conakry. « Ici, en Afrique, nous avons toutes les matières pour valoriser nos cultures. Et ce salon sera une occasion de montrer au monde entier de quoi nous sommes capables », lance la promotrice du SIMOA, Corine Hazoumé, assurant que les participants et les visiteurs de ce salon découvriront l’industrie textile africaine dans toute sa diversité.

Outre la musique, la danse ou les œuvres d’art, le vestimentaire est un secteur où l’Afrique a d’incroyables talents. Et la mode africaine est un outil d’expression et de valorisation du savoir-faire de ses peuples. La capitale économique ivoi-rienne, Abidjan, sera du 6 au 8 décembre prochain le point de convergence des ac-teurs africains de la mode, avec la sixième édition du Salon international de la mode africaine (SIMOA), qui se tiendra au Palais de la culture de Treichville. Cette édition 2018 aura pour thématique « Le rêve afri-cain », avec pour objectif majeur de faire

de la ville d’Abidjan la 6ème capitale de la mode au plan mondial, après Paris, Milan Londres, New York et Tokyo.

Professionnalisation Selon les profes-sionnels, le secteur ivoirien de l’habille-ment compte plus 5 000 entreprises, évo-luant surtout dans l’informel. Il réalise près de 75 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires par an, selon une étude de l’offre et de la demande des textiles et de l’habil-lement réalisée en 2017 par l’Association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire (APEX-CI). Pour cette édition

BINATIONAUX : LA CÔTE D’IVOIRE LÉSÉE

Antoine Kombouaré n’est plus entraineur de Guingamp. Il a été démis de ses fonctions le mardi 6 novembre dernier après un début de saison catastrophique. Le technicien français paye les mauvais résultats de son équipe, dernière du Champion-nat de Ligue 1.

En dépit de sa défaite en finale du Masters 1000 de Paris, No-vak Djokovic reste numéro un mondial au classement ATP. Le Serbe profite de la blessure de Rafael Nadal pour conserver sa place en tête du classement, au moins jusqu’à fin 2018.

CARTONS DE LA SEMAINE

quant parisien de 20 ans, avec 13 buts à son compteur cette saison avec le PSG, toutes compétitions confondues, devance le buteur anglais de Tottenham Harry Kane (197,3 millions d’euros) et son coéquipier du PSG, le Brésilien Neymar (197 millions d’euros). Sa valeur a considérablement grimpé ces derniers mois.

En juin dernier, juste avant la Coupe du monde, elle était de 186,5 millions d’euros, toujours selon le CIES. Elle a engrangé 23 millions d’euros de plus le mois dernier.

a. N.

L’international français du Paris Saint Germain (PSG) Kylian Mbappé n’en finit pas d’affoler les compteurs et

d’exploser les statistiques. Le Champion du monde 2018 est désormais le joueur le plus cher des cinq grands championnats mondiaux (Angleterre, Allemagne, Italie, Espagne, France). Selon un rapport publié le lundi 5 novembre par l’Observatoire du football du CIES (Centre international d’études du sport), sa valeur de trans-fert est estimée à 216,5 millions d’euros (140,725 milliards de francs CFA). L’atta-

Kylian Mbappé Le footballeur le plus cher au monde

Kylian Mbappé affole tous les compteurs.

Jonathan Bamba a suivi les traces de Ballou Tabla et Tiémoué Bakayoko.

Page 9: N°126 du 8 au 14 novembre 2018 3 126.pdf · Chezidek en Concert Live au Parker Place à Marcory Zone 4. Jeudi 15 novembre 2018 : Afrik Fashion Show 13 au Sofitel Hôtel Ivoire à