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JOURNÉE DE MÉDECINE PÉRINATALE & Réseau périnatal AURORE RECUEIL PARTIEL DES RESUMES DES INTERVENTIONS 1 Sous l’égide de la Société Française de Médecine Périnatale Convention de Formation N° 590248259 JEUDI 14 AVRIL 2011 Hôtel SOFITEL 20 quai Gailleton 69002 LYON 1 En fonction des documents qui nous ont été transmis Université Claude Bernard - Lyon Services de Gynécologie-Obstétrique des Hospices Civils de Lyon C.H. Lyon Sud - Hôpital Croix-Rousse - Hôpital Femme Mère Enfant

Recueil partiel des résumés

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Page 1: Recueil partiel des résumés

JOURNÉE

DE

MÉDECINE

PÉRINATALE

&

Réseau périnatal

AURORE

RECUEIL PARTIEL DES RESUMES DES INTERVENTIONS1

Sous l’égide de la Société Française de Médecine Périnatale Convention de Formation N° 590248259

JEUDI 14 AVRIL 2011

Hôtel SOFITEL

20 quai Gailleton

69002 LYON

1 En fonction des documents qui nous ont été transmis

Université Claude Bernard - Lyon Services de Gynécologie-Obstétrique des Hospices Civils de Lyon C.H. Lyon Sud - Hôpital Croix-Rousse - Hôpital Femme Mère Enfant

Page 2: Recueil partiel des résumés

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P R O G R A M M E 9 H 00 Allocution d’ouverture . Monsieur le Doyen Fr.N. GILLY, Président du CCEM

9 H 10 Diabète gestationnel - Actualités . Page 4 C. HUISSOUD 9 H 40 La corticothérapie après 34 semaines . X. COTTIN 10 H 10 L’ocytocine. Réflexions à propos d’un vieux médicam ent Page 7 R.C. RUDIGOZ – C. DUPONT 11 H 00 Assemblée Générale du RESEAU AURORE - Elections.

Indicateurs d'activité 2010 Page 20 11 H 30 Place du traitement Laser dans le syndrome

transfuseur-transfusé . D. GALLOT 12 H 00 Le déni de grossesse . I. NISAND 14 H 00 Accidents vasculaires anténataux. Imagerie. Pronost ic Page 8 L. GUIBAUD 14 H 30 Le choc à l’Amoxicilline. Protocole strepto B Page 15 S. HAYS

15 H 00 Le don de sang placentaire. Premiers résultats aux Hospices Civils de Lyon .

O. HEQUET 15 H 45 Surveillance échographique des grossesses gémellair es Page 17 J. MASSARDIER 16 H 15 La place de la fratrie en échographie obstétricale . F. GONNAUD 16 H 45 Rougeole et grossesse R.C. RUDIGOZ

Page 3: Recueil partiel des résumés

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ATELIERS 1. 8 H 30 à 10 H 00 Défaut de fermeture du tube neural

Prise en charge, diagnostic : prévention 2011 Ch. BISCH – R. BUFFIN - C. MOTTOLESE 2. 10 H 45 à 12 H 00 Actualités sur les hémorragies de la délivrance

Embolie amniotique - Coagulation – Symposium LFB C. HUISSOUD – D. CHASSARD – M. POLLET-VILLARD

12 H 00 à 12 H 15 1 communication d’interne

Cas de choc septique à streptocoque A après pose de stérilet F. GUINAUDEAU

3. 13 H 45 à 14 H 45 Aspects médico-économiques

en Obstétrique – T2A Symposium FERRING C. COLIN – C. PAGES – S. DARGENT R.C. RUDIGOZ – A. VERNIOLES

14 H 45 à 15 H 15 2 communications d’internes

14H45 à 15H00 DIU et grossesse C. SCHMITT

15H00 à 15H15 Intérêt du Fibrinogène dans le pronostic

d'une hémorragie de la délivrance Page 19 M. CORTET 4. 15 H 30 à 17 H 00 Ateliers – Rythme cardiaque fœtal Stan 21 M. MASSOUD – F. BLOC – P. GAUCHERAND

Page 4: Recueil partiel des résumés

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LE DIABETE GESTATIONNEL

NOUVELLES MODALITES DE DEPISTAGE ET DE PRISE EN CHA RGE

Dr Cyril Huissoud, Pr René-Charles Rudigoz

Le collège national des Gynécologues-Obstétricien français (CNGOF) a établi de nouvelles

recommandations en décembre 2010 concernant le dépistage et la prise en charge du diabète

gestationnel.

Le CNGOF a retenu pour définir le diabète gestationnel la définition de l’OMS qui le décrit comme un

trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable diagnostiqué

pour la première fois pendant la grossesse.

Cette définition a pour avantage principal sa simplicité en ne distinguant plus ni l’intolérance au

glucose du diabète - même si la notion d’intensité a été conservée - ni le moment précis d’apparition

du diabète qui peut avoir précédé la grossesse et avoir été méconnu. En contrepartie une glycémie à

jeun est recommandée dès le premier trimestre de la grossesse, le seuil de positivité de

l’hyperglycémie orale a été rehaussé et le suivi des femmes développant un diabète gestationnel est

renforcé. En revanche, le dépistage n’est plus systématique et ne concernera plus que les femmes à

risque de diabète. Les recommandations préconisent en outre un suivi à distance afin de déterminer si

les femmes dépistées présentent ou non un diabète en dehors de la grossesse.

1. Qui dépister ?

Les femmes à risque :

� Age maternel ≥ 35 ans

� Surcharge pondérale (IMC avant la grossesse ≥ 25)

� Antécédent de diabète chez les apparentés au 1er degré

� Antécédents personnels de diabète gestationnel ou de macrosomie

� Apparition d’une macrosomie ou d’un hydramnios.

2. Quand dépister ?

� Dès le début de la grossesse (glycémie à jeun) et entre 24 et 28 SA (HGPO) si la glycémie à jeun du

début de grossesse est normale.

� Au 3ème trimestre, chez les femmes ayant des facteurs de risque et qui n’ont pas eu

de dépistage du diabète gestationnel, au minimum par une glycémie à jeun.

3. Comment ?

- 1ère étape: au 1er T par une glycémie à jeun:

- Si ≥ 1.26 g/L (7 mmol/L) diagnostic de diabète de type II : prise en charge adaptée dès le 1er T

- Si ≥ 0,92 g/L (5,1 mmol/L): diagnostic de diabète gestationnel et prise en charge adaptée dès le 1er T

Page 5: Recueil partiel des résumés

5

- 2ème étape: au 2 ème T (24 et 28 SA) si pas de glycémie à jeun au 1 er T ou N : HGPO à 75 g

Valeurs normales

- A jeun: 0,92 g/L (5,1 mmol/L)

- H1: 1,80 g/L (10 mmol/L)

- H2: 1,53 g/L (8,5 mmol/L)

� Diabète gestationnel si une valeur anormale ou plus

4. PEC du diabète gestationnel

La prise en charge du diabète gestationnel repose sur la mise en œuvre de consignes hygiéno-

diététiques données en consultation spécialisée et sur une surveillance glycémique rapprochée:

- Apport calorique entre 25 et 35 kcal/kg/j, apport en hydrates de carbones # 40 à 50% de l’apport total,

restriction calorique si obésité, mais jamais moins de 1600 kcal/j.

- Auto surveillance glycémique par glucomètre à jeun et 2 h après chaque repas pendant 10 jours avec pour

objectifs des glycémies à jeun inférieures à 0,95 g/L et des glycémies post prandiales 2h après le début du

repas inférieures à 1.20g/L.

� Si les objectifs sont atteints : surveillance discontinue

� Sinon : insulinothérapie

5. Surveillance prénatale

- En cas de diabète gestationnel équilibré et en l’absence d’autre pathologie ou facteur de risque

associé, pas de suivi clinique différent des autres grossesses.

- Si présence de facteurs de risque surajoutés ou diabète gestationnel mal équilibré (obésité,

hypertension artérielle chronique, antécédent de complication…) la surveillance clinique doit être

renforcée (risque accru de pré-éclampsie)

- Une échographie supplémentaire en fin de grossesse est recommandée (biométrie fœtale,

LA) mais la recherche d’une hypertrophie myocardique fœtale n’a pas d’utilité en dehors d’un

diabète très déséquilibré.

- L’enregistrement du RCF n’a pas d’utilité démontrée en cas de diabète bien équilibré mais il peut

être proposé si le diabète est mal équilibré ou s’il existe des facteurs de risques associés.

- En cas de diabète de type 2 découvert pendant la grossesse, la surveillance fœtale doit être

renforcée à partir de 32 SA.

- En cas de MAP :

- Les inhibiteurs calciques et les antagonistes de l’ocytocine peuvent être utilisés sans

précaution spécifique ;

- Les bêta-mimétiques ne doivent être utilisés qu’en dernier recours et avec une surveillance

glycémique rapprochée.

- La maturation pulmonaire fœtale par glucocorticoïdes peut être réalisée sous couvert d’une

surveillance glycémique et d’une insulinothérapie si nécessaire. Si un dépistage du diabète

Page 6: Recueil partiel des résumés

6

gestationnel est indiqué, le test de dépistage est à réaliser plusieurs jours après la dernière

injection de glucocorticoïdes.

6. Accouchement

- Si le diabète est équilibré, avec régime seul ou avec insulinothérapie, sans retentissement fœtal (pas

de macrosomie, pas d’hydramnios), pas de prise en charge spécifique.

- Si diabète mal équilibré et/ou retentissement fœtal : la naissance doit avoir lieu avant 39 SA

- La naissance peut avoir lieu dans tous les types de maternité

- Une césarienne est recommandée si PFE > 4 500g à terme (ou 4250 g à 39 SA)

7. Surveillance glycémie du nouveau-né

La surveillance du nouveau-né, en particulier vis-à-vis du risque d'hypoglycémie néonatale, n'est

pas modifiée et repose sur les recommandations validées par le réseau Aurore.

8. Suivi maternel ultérieur

Un suivi ultérieur qui reposera sur les contrôles glycémiques, ou mieux sur une HGPO, pourra être

instauré afin d'éliminer un diabète de type II qui préexistait à la grossesse ou qui pourrait survenir

secondairement.

Page 7: Recueil partiel des résumés

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L'OCYTOCINE. REFLEXIONS A PROPOS D'UN VIEUX MEDICAM ENT

Pr R.C. Rudigoz, C. Dupont

L’utilisation de l’ocytocine de synthèse depuis la fin des années 1950 a constitué l’un des progrès majeurs

de l’obstétrique en aidant et en facilitant le traitement des hémorragies du post partum (HPP).

Toutefois, utilisé pour le déclenchement artificiel du travail ou le renforcement des contractions utérines

(Cu), elle comporte des risques certains.

L’utilisation de l’ocytocine devrait obéir à des usages stricts :

- pas de déclenchement de convenance avant 39 SA

- protocoles précis, pas d’augmentation trop rapide des débits (<30mn)

- surveillance par une sage-femme des Cu et du RCF

- recours à l’ocytocine pour accélérer le travail ne devrait être envisagé qu’en cas de dystocie

dynamique avérée

- utiliser la dose minimale efficace, réduire les doses lorsque l’effet désiré est obtenu

- ne pas dépasser : 20mUI/mn

4 ampoules soit 20 UI en dose totale cumulée

Modalités d’administration lors du déclenchement artificiel du travail à partir de 37 SA :

Perfusion 5 UI dans 500 ml

de solution isotonique Perfusion 5 UI dans 49 ml de

solution isotonique Perfusion 10 UI dans 500 ml

de solution isotonique

Débit

Concentration mUI/mn

Débit mL/h Concentration

mUI/mn Débit

Concentration mUI/mn

15 mL/h 5 gouttes/mn

2.5 1.5 2.5 15 mL/h

5 gouttes/mn 5

30 mL/h 10 gouttes/mn

5 3 5 30 mL/h

10 gouttes/mn 10

60 mL/h 20 gouttes/mn

10 6 10 60 mL/h

20 gouttes/mn 20

NE PAS DEPASSER

120 mL/h 40 gouttes/mn

20 12 20

Références : Réseau périnatal AURORE – déclenchement artificiel du travail Clarck CL New perspective of a old drug. Am J Obstet Gynecol 2009 : 200 ; 35c1 – 35c6. HAS . Déclenchement du travail après 37 SA. Avril 2005

Page 8: Recueil partiel des résumés

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SOUFFRANCES FŒTALES ISCHEMO-HEMORRAGIQUES

MISE EN PERSPECTIVE DES DONNEES D’IMAGERIE ANTE ET POST-NATALE

AVEC LE DEVELOPPEMENT CEREBRAL FOETAL

Laurent Guibaud

Imagerie pédiatrique et fœtale Hôpital Femme Mère Enfant, Lyon-Bron

[email protected]

Les lésions de souffrance fœtale ischémo-hémorragique sont des lésions clastiques (ou destructives)

d’origine vasculaire dont la particularité est de survenir sur un organe en phase de développement.

Ces lésions sont le plus souvent d’origine ischémique même si des lésions primitivement

hémorragiques peuvent se rencontrer. Cependant l’évolution lésionnelle spontanée conduit à retrouver

souvent intriquées des lésions ischémiques et hémorragiques, rassemblées sous le vocable de

souffrance fœtale ischémo-hémorragique. Le développement de l’imagerie, en particulier de l’IRM, a

permis une meilleure approche de ces lésions qui ont été décrites initialement par les pathologistes.

Dans notre exposé, nous souhaitons illustrer et mettre en parallèle les différentes lésions ischémo-

hémorragiques rencontrées en prénatal et en post-natal immédiat avec la vulnérabilité particulière et

évolutive du cerveau foetal et les processus de développement cérébral. Cette approche lésionnelle

physiopathologique permet d’associer certaines lésions à des phases du développement et ainsi

d’exclure –parfois- la responsabilité d’un facteur obstétrical en présence de détresses neurologiques

néonatales ou d’images cérébrales pathologiques.

1- Circonstances de découverte

Certaines circonstances cliniques peuvent orienter sur le risque potentiel de lésions clastiques

ischémo-hémorragiques du fait de troubles de la perfusion cérébrale fœtale. Ces circonstances

peuvent être scindées en causes maternelle (choc hypovolémique, hypoxie, traumatisme abdominale,

hypo ou hypertension, intoxication oxycarbonnée ou usage de drogue), fœtale ou materno-foetale

(infection, conflit immunitaire foeto-maternels, thrombocytopénie d’origine immune, exceptionnelle

malformation vasculaire…) et placentaire (RCIU vasculaire sévère, hématome rétro-placentaire, nœud

du cordon). Parmi les grossesses à risque, les grossesses gémellaires monochoriales exposent tout

particulièrement à des lésions cérébrales ischémo-hémorragiques dans les suites d’un syndrome

transfuseur-transfusé ou d’un décès in utéro d’un des jumeaux. Parmi ces circonstances favorisantes,

il faut distinguer des situations exposant soit à une hypoxie fœtale chronique soit à un accident aigu

qu’il soit hémorragique ou anoxique. Cependant, il faut souligner que dans la majorité des cas aucune

cause favorisante n’est retrouvée et que la découverte des lésions cérébrales relève souvent de

l’examen échographique de dépistage ou d’une clinique évocatrice en post-natale.

2- Spectre lésionnel en fonction de la vulnérabilit é du cerveau fœtal et de son développement

Dans l’exposé de ce spectre lésionnel, nous séparerons à visé didactique les lésions anoxo-

ischémiques et les lésions hémorragiques. Cependant cette distinction peut apparaître arbitraire

Page 9: Recueil partiel des résumés

9

puisque certaines lésions primitivement ischémiques peuvent comporter une composante

hémorragique au sein du lit capillaire par augmentation de la pression veineuse et inversement

certaines lésions hémorragiques des zones germinatives peuvent être à l’origine de lésions

parenchymateuse par le biais d’infarctus veineux.

2-1 Les lésions anoxo-ischémiques

- de 12 à 24 SA : Les lésions surviennent pendant la période prolifération et de migration des

neuroblastes et vont affecter les unités de migration radiaire vascularisées principalement par les

artères cérébrales antérieures et moyennes. En fonction de l’intensité et de la durée du trouble de

perfusion vasculaire pourront être retrouvées, par ordre de gravité croissante, des lésions de type

polymicrogyrie plus ou moins étendue, schizencéphalies bordée par un cortex souvent

polymicrogyrique à lèvres fermées ou à lèvres ouverte avec perte de substance, et au maximum une

atteinte bilatérale et complète de l’ensemble des unités de migration radiaire aboutissant à une

hydranencéphalie.

Il faut noter que la polymicrogyrie retrouvée dans cette période de migration est caractérisée par une

désorganisation complète de la cytoarchitectonie du cortex ou « unlayered polymicrogyria ». Elle

relève de causes clastiques d’origine ischémiques ou infectieuses mais aussi de causes génétiques

(différents syndromes génétiques, maladies métaboliques diverses, etc..). Elle diffère en cela

histologiquement de la polymicrogyrie à 4 couches avec nécrose laminaire (caractère acellulaire de la

couche IV) correspondant à une anomalie d’organisation corticale post-migratoire d’origine ischémique

rencontré jusqu’à 26-28 SA.

- de 24 à 34 SA : La migration des neuroblastes est achevée. La substance blanche est dans une

phase très active de prolifération et de développement des cellules gliales (astrocytes et progéniteurs

d’oligodendrocytes) et de la microglie, de sur-expression de certains récepteurs des

neurotransmetteurs qui jouent durant cette période le rôle de facteurs trophiques. Il existe dans cette

période une susceptibilité particulière de la substance blanche périventriculaire (SBPV) conduisant au

développement de lésions de type leucomalacie périventriculaire. Cette vulnérabilité relève de

multiples facteurs intriqués parmi lesquels peuvent être cités un défaut de vasodilation du lit vasculaire

en réponse à l’ischémie due à l’immaturité des vaisseaux, une perfusion privilégiée de la substance

blanche par des artères pénétrant le parenchyme à partir de la surface cérébrale et faisant de la SBPV

profonde une zone à « risque » (hypothèse discutée), et parfois des facteurs infectieux mettant en jeu

la libération de cytokines et différents facteurs nutritionnels. La voie finale commune de ces différents

facteurs est la cascade excito-toxique conduisant à la mort cellulaire en premier lieu des précurseurs

oligodendrocytaires. Cette leucomalacie aboutit à la formation de zones de nécrose parenchymateuse

sous forme de cavités périventriculaires. Il faut noter que la réaction gliale astrocytaire (gliose

réactionelle), absente avant 20-22 SA, sera de plus en plus intense en particulier au-delà de 26 SA, en

réponse à l’ischémie. Ainsi dans la deuxième moitié du 3ème trimestre, la réaction gliale pourra être au

premier plan, prenant le pas sur les phénomènes de cavitations (nécrose) parenchymateuses

périventriculaires. En réalité, il existe 2 types d’atteintes de la substance blanche qui relève

probablement du même mécanisme mais sont l’expression d’agression d’intensité et de durée

différentes. On décrit ainsi les PVL avec foyers de nécrose du parenchyme plus ou moins étendus et

Page 10: Recueil partiel des résumés

10

les lésions diffuses de la substance blanche (« diffuse white matter lesions ») observées notamment

dans des contextes d’infections. Ces dernières aboutissent à une atrophie de la substance blanche

avec gliose astrocytaire et retard ou absence de myélinisation.

- au-delà de 32-34 SA : L’ « encéphalomalacie multikystique » correspond à une atteinte diffuse de la

substance blanche et grise, incluant les noyaux gris centraux et s’étendant jusqu’aux couches

profondes du manteau cortical en réponse à un phénomène anoxo-ischémique.

- chez le nouveau né à terme (lésions périnatales) : En réponse à un accident anoxo-ischémique le

plus souvent aigu (rupture utérine, nœud du cordon…), on retrouve une vulnérabilité particulière des

zones métaboliquement actives que sont les noyaux gris centraux et du neurones de la substance

grise corticale jusqu’à là protégés du fait de leur immaturité fonctionnelle. A noter, que cette atteinte de

la substance grise avec nécrose neuronale peuvent cependant être observées au cours du 3ème

trimestre (en prénatal ou chez le prématuré) dans des structures qui sont matures plus tôt que le

néocortex (hippocampe, noyaux du pont, colliculi…).

Il faut par ailleurs faire mention de deux expressions particulière des lésions ischémiques :

- au-delà de 24 SA : La « cavité porencéphalique » correspond à une lésion clastique focale sous

forme d’une perte de substance intéressant ou non tout l’épaisseur de la paroi hémisphérique sans

malformation corticale ou associée à des lésions corticales de nature cicatricielle, de survenue plus

tardive au cours de la grossesse ou en période périnatale.

- Entre 20-24 SA : Le « basket brain » correspond à une phénomène atrophique dans le territoire

sylvien consécutif à une ischémie subaigue associant atrophie fronto-parietale bilatérale (avec

ventriculomégalie à vacuo et élargissement des espaces péricérébraux en regard) et polymicrogyrie

diffuse. Cette entité s’inscrit dans le spectre lésionnel de l’atteinte des unités de migration radiataires.

2-2 Les lésions hémorragiques

Les lésions hémorragiques cérébrales fœtales présentent les mêmes caractéristiques que celles

rencontrées chez le nouveau né, en en particulier le prématuré. Elle affecte les zones germinatives

sous-épendymaires et/ou sous choroïdienne. En effet, les zones germinatives sous-épendymaire, à

l’origine de la production des cellules précurseurs (neuroblastes et cellules gliales) sont caractérisées

par une angiogenèse importante et une immaturité et une fragilité vasculaire expliquant la propension

aux hémorragies. Celles-ci peuvent être strictement limité à la zone germinative (grade 1) ou se

compliquer de suffusion ventriculaire sans ventriculomégalie (grade 2), d’inondation ventriculaire avec

constitution d’une hydrocéphalie (grade 3), ou d’extension intraparenchymateuse (grade 4). Par

ailleurs, les lésions hémorragiques penvent être également retrouvées en sous dural, sous

arachanoidien, ou en intraparenchmateux pur.

3- Imagerie des lésions ischémo-hémorragiques

L’aspect des lésions ischémo-hémorragiques en imagerie est tout à fait variable en fonction de l’age

gestationnel et de l’intensité et de la durée du processus lésionnel. Dans notre exposé, nous illustrons

Page 11: Recueil partiel des résumés

11

la diversité du spectre lésionnel traité dans le paragraphe précèdent en suivant la chronologie du

développement cérébral.

Deux situations doivent cependant être distinguées : 1- La découverte d’une anomalie cérébrale, le

plus souvent à l’échographie de dépistage, pour laquelle il faut reconnaître son étiologique clastique

vasculaire; 2- la recherche d’une lésion clastique dans une situation à risque (ex mort d’un jumeau

dans le cadre d’une grossesse gémellaire monochoriale) Dans les deux cas, une IRM sera nécessaire

pour confirmer la nature ischémo-hémorragique des lésions et assurer un bilan d’extension pour

évaluer le pronostic post-natal (à l’exception de l’hydranencéphalie).

3-1 Découverte d'anomalie(s) cérébrale(s)

Certaines anomalies retrouvées particulièrement en échographie de dépistage doivent conduire à

rechercher une étiologie clastique vasculaire sous-jacente. A l’exception de lésions précoces citées

dans le spectre lésionnel ci-dessus, il s’agit souvent de découverte du troisième trimestre alors que

l’échographie du 5ème mois était sans particularité.

Une des portes d’entrée courantes dans les lésions ischémo-hémorragiques est la découverte d’une

ventriculomégalie. En fonction de l’étendue des lésions, la ventriculomégalie est uni ou bilatérale,

classiquement asymétrique. La présence d’une suffusion hémorragique dans le système ventriculaire

(lésion ischémique secondairement hémorragique ou lésion sous-épendymaire primitivement

hémorragique à extension ventriculaire) est à l’origine de sédiments ou d’échos interne, voire de

caillots initialement hyperéchogène, dans le système ventriculaire. Dans un second temps, la

résorption transépendymaire des phénomènes hémorragiques est à l’origine d’un aspect

hyperéchogène de la paroi ventriculaire. La ventriculomégalie peut être le reflet d’une perte de

substance parenchymateuse ; il s’agit alors d’une ventriculomégalie « a vacuo » rencontrée dans tous

les types de lésions ischémo-hémorragique. Elle peut être aussi secondaire à un défaut d’écoulement

ou de résorption du LCR du fait de phénomènes hémorragiques intraventriculaires témoignant de

phénomènes obstructifs pouvant être à l’origine d’une augmentation progressive du PC.

La perte de substance secondaire à la lésion vasculaire peut en fonction de son étendue être à

l’origine soit d’une microcéphalie traduisant une micro-encéphalie (lésion diffuse) ou d’un

élargissement focal des espaces péricérébraux sous-arachnoidiens en regard d’un processus lésionnel

focal.

Les lésions parenchymateuses peuvent aussi être au premier plan des atteintes ischémo-

hémorragiques. Il peut s’agir de lésions de nécrose parenchymateuse, le plus souvent liquidiennes,

responsable d’images anéchogènes, plus ou moins transfixiantes à travers le manteau

parenchymateux (hydranencéphale, schizencéphalie à lèvre ouverte, cavité porencéphalique, lésions

de leucomalacies) ou sous épendymaires (évolution d’une hémorragie sous-épendymaire). Il faut

souligner cependant que tout image liquidienne n’est pas synonyme de nécrose parenchymateuse. En

particulier, les kystes paraventriculaires frontaux ou les kystes arachnoidiens sus-tentoriels ne doivent

pas être assimilés à tord à des séquelles de lésions ischémiques. A l’inverse, la découverte d’une

hyperéchogénicité peut aussi traduire des lésions clastiques sous-jacente, soit hémorragiques (stade

initial) soit ischémique parenchymateuse (avant la nécrose) voire des séquelles de type calcifications.

Cependant une image hyperéchogène parenchymateuse n’est pas synonyme d’atteinte ischémo-

Page 12: Recueil partiel des résumés

12

hémorragique puisque des lésions tumorales, angiomateuse, ou malformative (hétérotopie neuro-

gliale) peuvent se traduire par une hyperéchogénicité. En dehors des images de séquelles

parenchymateuse (gliose, cavitation…), il faut insister sur l’évolution dans le temps des images

visualisées au stade aigu ou subaigu quelles soient d’origine hémorragique ou ischémique.

Une anomalie du ruban cortical peut aussi orienter vers des lésions clastiques vasculaires. Il faut

cependant souligner que les anomalies de giration d’origine ischémique (polymicrogyrie) sont le plus

souvent focales et ne relèvent que rarement d’une découverte échographique. Il s’agit plutôt de lésions

identifiées à l’IRM devant un signe d’appel échographique aspécifique (ventriculomégalie) ou dans un

contexte à risque de lésions ischémo-hémorragiques.

Enfin, il ne faut pas méconnaître l’origine ischémo-hémorragiques de lésions de l’organisation

cérébrale pouvant faire évoquer à tord une cause malformative. Ainsi, un aspect aminci du corps

calleux pouvant suggérer une hypoplasie peut être en rapport avec une destruction des fibres

commissurales dans le cadre d’atteinte clastique étendue. De même, un aspect d’hypoplasie

cérébelleuse ou ponto-cérébelleuse, une image de pseudo-agénésie vermienne peuvent être en

rapport avec des lésions ischémo-hémorragiques.

3-2 Recherche d’une lésion clastique vasculaire dans une situation à risque

Il s’agit le plus souvent de la recherche de lésions ischémiques dans un contexte de grossesse

monochorial (STT traité ou non par laser ou mort fœtal d’un jumeau), de trouble de perfusion maternel

(choc, accident, usage de drogue…), d’un RCIU vasculaire sévère, d’une infection fetal, d’un

exceptionel anévrisme de l’ampoule de Galien… Il faut cependant distinguer la situation de l’accident

aigu dont la date de survenue est connue ou supposée et le contexte de troubles de perfusion

chronique. Dans la première situation, il faut savoir que la réaction à un accident aigu est à l’origine

d’une nécrose avec cavitation en 8-10 jours. Ainsi, l’imagerie est réalisé au moins 15 jours après

l’accident pour ne pas être faussement rassurante. Il faut savoir que dans la recherche d’une lésion

clastique, l’IRM apparaît indispensable. Cette IRM comprend les séquences classiquement utilisées en

imagerie foetale (T2 et T1) mais est complétée de séquences orientées vers l’identification des lésions

ischémo-hémorragiques (T2* à la recherche de phénomènes hémorragiques, diffusion à la recherche

d’une oedème cyto-toxique). Il faut cependant connaître les limites de l’IRM dans l’identification de

petites lésions cavitaires (faible résolution spatiale en particulier chez le fœtus) et dans certaines

lésions diffuses de la substance blanche, en particulier les lésions d’oedème précoce ou de gliose

cicatricielle (hypersignal T2 similaire à l’hypersignal physiologique de la substance fœtale non

myélinisée et très riche en eau) rendant indispensable l’usage des séquences de diffusion.

Page 13: Recueil partiel des résumés

13

Conclusion

Il faut souligner la diversité des lésions ischémo-hémorragiques dont la constitution et la présentation

sont en rapport avec l’age gestationnel et l’intensité et la durée des troubles vasculaires. Il est

important de reconnaître le caractère clastique d’anomalies échographiques aspécifiques (anomalie

d’échogénicité, ventriculomégalie, microcéphalie…). Il faut insister sur l’intérêt de l’IRM dans la

reconnaissance et le bilan d’extension des lésions ischémo-hémorragiques. Enfin, il est important de

mettre en perspective les données d’imagerie et le spectre lésionnel des lésions ischémo-

hémorragiques en fonction du développement cérébral.

IMPORTANT : La chronologie d’apparition des lésions présenté dans cet exposé est donnée à titre

indicatif et ne saurait être utilisée d’une manière trop restrictive, en particulier dans un contexte

médico-légal, dans la mesure où les circonstances favorisant les troubles de perfusion sont souvent

multiples, intriquées et parfois non reconnues. Il faut signaler par ailleurs l’implication possible de

facteurs génétiques, récemment mis en évidence dans des lésions ischémo-hémorragiques à première

vue sporadiques (polymicrogyrie et schizencéphalie). De même, des mutations du gène COL4A1 ont

été mise en évidence comme facteur prédisposant à certaines lésions vasculaires cérébrales

périnatales (hémorragies et lésions porencéphaliques).

Remerciements : Nous remercions tout spécialement le Docteur Catherine Fallet, neuropathologiste à

l’hôpital Sainte Anne (Paris), pour sa relecture et ses conseils dans la rédaction du paragraphe

« Spectre lésionnel en fonction de la vulnérabilité du cerveau fœtal et de son développement ».

Quelques références.. Garel C Abnormalities of the fetal cerebral parenchyma: ischaemic and haemorrhagic lesion. In “MRI of the fetal brain. Normal development and cerebral pathologies” Spinger-Verlag edition, 2004, p247-262 Contribution of fetal MR imaging in the evaluation of cerebral ischemic lesions Garel C, Delezoide AL, Elmaleh-Berges M, et al. AJNR 2004; 25:1563-8 Guibaud L Contribution of fetal cerebral MRI for diagnosis of structural anomalies Prenat Diagn. 2009; 29:420-33 Droulle P, Larroche J Cl Aspects anatomiques et échographiques des encéphalopathies circulatoires fœtales Actes des 18ème journées nationales de médecine périnatale, Toulouse 1988 Mancini J, Lethel V, Hugonenq C, Chabrol B. Brain injuries in early foetal life: consequences for brain development. Dev Med Child Neurol. 2001;43:52-5 Castillo M, Mukherji KK Destructive, ischemic, and vascular disorders: ischemic damage to glial radial fibers. In Imaging of the pediatric head, neck and face.Ed Lippincott-Raven 1996; p 146-151

Page 14: Recueil partiel des résumés

14

VolpeJJ. Hypoxic-ischemic Encephalopathy in Volpe JJ Ed Neurology of the Newborn 4th ed. Philadelphia: Saunders; 2001: p 217-231 Wigglesworth J5, Bridger JE. Neuropathological clues to the timing of early brain lesions In: Lou HC, Greisen G, Falck Larsen J, eds. grain Lesions in the Newborn. Hypoxic and Haemodynamic Pathogenesis Alfred Benzon Symposium 37. Copenhagen: Muksgaard; 1993. P 165 177 Kuban KCK White matter disease of prematurity, periventricular leukomalacia and ischemic lesions Dev Med Child Neurol 1998; 40: 571-573 Stéphane Marret Physiopathogénie des leucomalacies périventriculaires du prématuré Communication au XIIème journées nationales de la Société Française de Foetopathologie Strasbourg 17-18 octobre 2008 Montenegro MA, Guerreiro MM, Lopes-Cendes I, et al. Interrelationship of genetics and prenatal injury in the genesis of malformations of cortical development Arch Neurol. 2002; 59:1147-53 Gould DB, Phalan FC, Breedveld GJ, et al. Mutations in Col4a1 cause perinatal cerebral hemorrhage and porencephaly Science. 2005; 308:1167-71

Page 15: Recueil partiel des résumés

15

LE CHOC A L’AMOXICILLINE. PROTOCOLE STREPTO B S. Haÿs 1, G. Janody2,3, G. Putet1,3

1 Hospices Civils de Lyon - H. Croix Rousse, Néonatologie et Réanimation néonatale. 2 Agence Régionale de Santé Rhône Alpes. 3 Commission Régionale Rhône Alpes de la naissance.

Des manifestations d’hypersensibilité lors de la prise d’Amoxicilline sont possibles. Depuis 2001, l’HAS

(anciennement ANAES) recommande une antibioprophylaxie des infections materno fœtales à

Streptocoque B chez les mères porteuse de Streptocoque B ou ayant des antécédents d’infection

néonatale à ce germe au cours d’une grossesse précédente. Des incidents sérieux (œdème de

Quincke, hypotension, choc anaphylactique) ont été sporadiquement rapportés lors de réunion de

morbi mortalité en obstétrique. Cependant ni la fréquence, ni la sévérité de ces incidents n’ont

jusqu’alors été rapportées de façon exhaustive.

L’Observatoire Périnatal Rhône Alpes conduit, à la demande de la Commission régionale de la

Naissance Rhône Alpes, une surveillance de ces incidents sur l’ensemble des maternités (n=) des

secteurs publiques et privés de la région Rhône Alpes.

Entre le 1er mai 2009 et le 30 août 2010 (16 mois), 108 449 naissances vivantes ont été recensées.

L’exhaustivité des déclarations peut être considéré atteinte avec un taux de réponse de 99.6%.

Au cours de ces 16 mois, 7 manifestations maternelles après administration d’Amoxicilline per partum

ont été rapportées.

L’incidence est ainsi de 1 cas pour 15 493 naissances vivantes. Cependant la prévalence du portage

de Streptocoque B est de 10% et finalement de l’Amoxicilline est administré (toute indications

confondues) au cours de 30% des accouchements au maximum, laissant présager d’une incidence de

1 cas pour 5000 administrations d’Amoxicilline.

Aucun décès n’est à déplorer.

Indication AG Signes

cliniques Traitements commentaires

RPM 36 érythème généralisé Célestene, Polaramine

RPM>24H 40 rash, prurit, hypoTA, bouffée de chaleur

Solumédrol Bradycardie foetale

RPM, SB? 38 oedème, hypoTA, vomissements

Oedème angioneurotique Ephédrine, Berinert dosage C et tryptase

SB+ 40 nausée, rash

RPM>24H 40 gène laryngée Solumédrol

SB+ 38 œdème des mains avec

démangeaison aucun

SB+ 38 urticaire généralisée à M20 arrêt Amox, relais

par Dalacine

Page 16: Recueil partiel des résumés

16

Cette enquête est la première quantifiant en population ce risque lié à une pratique courante. Le taux

de 1/5000 doit inciter à reprendre la réflexion sur l’usage de l’Amoxicilline alors que la Pénicilline G,

elle aussi recommandée par l’HAS, pourrait offrir un risque moindre sans remettre en cause l’efficacité

de la prévention de l’infection materno fœtale à Streptocoque B. Le recueil se poursuit.

Page 17: Recueil partiel des résumés

17

SURVEILLANCE ECHOGRAPHIQUE DES GROSSESSES GEMELLAIR ES

J Massardier, M Massoud, E Beaufils, F Bloc, C Batt ie, A Bordes, D Combourieu, M Doret, P Gaucherand.

Hospices Civils de Lyon, Hôp. Femme Mère Enfant, Unité de Diagnostic Anténatal et Echographie Fœtale. [email protected]

Les grossesses gémellaires représentaient 1,56% des accouchements déclarés en France en 2008.

On estime que 20 à 25% des grossesses gémellaires sont monochoriales. La surveillance des

grossesses gémellaires passe nécessairement par l’échographie. Ceci a été rappelé lors des

recommandations pour la pratique clinique éditées par le CNGOF en 2009.

Cette surveillance débute dès le diagnostic de la grossesse gémellaire et le 1er trimestre est le

moment clé de cette surveillance par le diagnostic de chorionicité. D’après les RPC de 2009, la

détermination de la chorionicité au 1er trimestre devient une obligation de résultat. Si l’échographiste

n’y parvient pas, il doit adresser la patiente à un échographiste de CPDPN. Un cliché explicite devrait

être disponible. La performance pour le diagnostic de chorionicité est supérieure autour de 10SA.

Entre 10 et 14 SA le taux de diagnostic exact de chorionicité varie de 92,9% à 99,3%. En cas de

discordance dans les longueurs cranio-caudales, c’est la plus petite qui doit servir à calculer l’âge

gestationnel.

Une communication efficace entre les différents intervenants échographistes ne peut passer que par

une reconnaissance certaine d’un jumeau par rapport à l’autre. Ainsi il a été proposé que les jumeaux

doivent être nommés comme jumeau A pour celui dont le cordon est inséré le plus à droite de la

patiente et comme jumeau B pour celui dont le cordon s’insère le plus à gauche. Cette reconnaissance

est aisée au 1er trimestre.

Les complications propres des différents types de grossesses gémellaires justifient la différence dans

la surveillance échographique nécessaire.

Les grossesses monochoriales biamniotiques doivent bénéficier d’une échographie tous les 15 jours à

partir de 12 SA, compte tenu du risque de syndrome transfuseur transfusé. Les dopplers ombilicaux et

cérébraux doivent être réalisés à chaque échographie, et un examen morphologique complet ainsi

qu’une échographie du col tous les mois.

La surveillance des grossesses monochoriales monoamniotiques ne fait pas consensus compte tenu

de leur rareté (1% des grossesses gémellaires monozygotes). Une surveillance échographique au

moins équivalente aux grossesses monochoriales biamniotiques est logique.

Pour les grossesses bichoriales, une surveillance échographique mensuelle avec estimation de poids

et doppler ombilical est recommandée.

L’estimation pondérale est moins performante dans les grossesses gémellaires comparativement aux

singletons. La formule d’Hadlock 2 reste la plus performante cependant [1]. Il n’y a pas de courbes

validées de croissance spécifiques pour les grossesses gémellaires, les courbes développées pour les

singletons restent cependant adaptées. Il faut garder en mémoire que 40% des jumeaux sont en

dessous du 10ème percentile des courbes de singletons au 3ème trimestre [2].

Page 18: Recueil partiel des résumés

18

Les discordances de croissances sont fréquentes dans les grossesses gémellaires. Une discordance

de poids estimée supérieure à 25% est un facteur de risque indépendant de risque de mort fœtale in

utero. A partir d’une discordance de 20%, une surveillance plus attentive semble nécessaire.

Seule l’échographie du col et les antécédents d’accouchement prématuré permettent de dépister le

risque d’accouchement prématuré. Une échographie du col se justifie tous les mois à partir de 22SA,

quel que soit le type de grossesse gémellaire.

En salle d’accouchement, l’échographie joue aussi un rôle dans la surveillance du bon déroulement de

l’accouchement. Ce point ne sera pas développé ici.

En conclusion l’échographie est un point capital de la surveillance des grossesses depuis le tout début

de la grossesse jusqu’à l’accouchement. La qualité de cette surveillance passe part une connaissance

des complications potentielles de ces grossesses, permettant de personnaliser la surveillance en

fonction de la chorionicité et du déroulement de la grossesse.

Bibliographie :

RPC du CNGOF publiées dans Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction (2009) 38, S5–S6

1. Diaz-Garcia, C., et al., Validity of sonographic prediction of fetal weight and weight discordance in twin pregnancies. Prenat Diagn, 2010. 30(4): p. 361-7.

2. Blickstein, I., Is it normal for multiples to be smaller than singletons? Best Pract Res Clin Obstet Gynaecol, 2004. 18(4): p. 613-23.

Page 19: Recueil partiel des résumés

19

INTERET DU FIBRINOGENE DANS LE PRONOSTIC

D'UNE HEMORRAGIE DE LA DELIVRANCE

Marion CORTET, Corinne DUPONT, Cyrille COLIN, Cathe rine DENEUX-THARAUX,

Marie-Hélène BOUVIER COLLE, René-Charles RUDIGOZ, C yril HUISSOUD.

Abstract

Objectifs : Déterminer si le taux de fibrinogène lors d'une hémorragie de la délivrance (HDD) de cause

non chirurgicale est prédictif ou non d'une évolution sévère.

Matériel et méthodes : Analyse secondaire d'une étude descriptive multicentrique incluant 106

maternités françaises. Les cas et les données ont été identifiés et enregistrés prospectivement. 738

femmes avec une HDD de cause non chirurgicale après un accouchement par voie basse ont été

incluses. Le taux de fibrinogène au moment du diagnostic a été comparé selon l'évolution vers une

forme sévère ou non de l'HDD.

Résultats : Dans le groupe d'hémorragie grave le taux de fibrinogène au moment du diagnostic était

significativement plus bas que dans le groupe de femme ayant présenté une hémorragie non grave,

respectivement 3,44g/L vs. 4,15g/L (p-value<0,001). L'Odds-Ratio associé à un taux de fibrinogène

inférieur à 3g/L est de 4,41 pour le risque de développer une HDD grave.

Conclusion : Un taux bas de fibrinogène au moment du diagnostic d'HDD est associé à un risque

accru d'HDD grave. Ceci pourrait être une piste pour la détection précoce de ces patientes et leur prise

en charge.

Page 20: Recueil partiel des résumés

20

Activité au sein des réseaux AURORE et ECLAUR pour l’année 2010

Les indicateurs ont été calculés à partir des données transmises par les établissements du réseau AURORE ayant eu une activité obstétricale partielle ou totale au cours de l’année 2010, soit 27 maternités et 5 centres périnatals. Les indicateurs d'activité des services de néonatalogie et de réanimation néonatale ont été calculés à partir des données transmises par les 11 services de néonatologie, et 1 des 2 services de réanimation néonatale. Certains indicateurs n’ont pas été transmis par les services de maternité ou de néonatalogie.

.

Sommaire

1. Activité des maternités 2. Activité des centres de périnatalité 3. Activité des services de néonatalogie et de réanimation néonatale 4. Evolution de certains indicateurs d'activité du réseau AURORE

Nous remercions toutes les équipes de nous avoir transmis leurs données.

Page 21: Recueil partiel des résumés

21

1. ACTIVITE DES MATERNITES du réseau AURORE pour l’année 2010

� ACCOUCHEMENTS ET NAISSANCES

NOMBRE D’ACCOUCHEMENTS (min 147 – max 4 123) / NOMBRE DE NAISSANCES (min 147 – max 4 313)

2009 2010

Nombre d’accouchements

Nombre de naissances

Nombre d’accouchements

Nombre de naissances

Type 1 16 380 16 572 16 194 16 198

Type 2 20 194 20 534 20 506 20 890

Type 3 7 167 7 439 8 092 8 407

Total 43 741 44 545 44 659 45 491

Le nombre de grossesses non suivies est de 0.28 en 2010 et 2009, alors qu’il a été proche de 0.34% depuis 2006.

Le pourcentage de patientes ayant eu un entretien précoce était de 15.4% en 2010 (14.7% en 2009).

Répartition des naissances par type de maternité

2005 %

2006 %

2007 %

2008 %

2009 %

2010 %

Type 1 40.4 40.1 39.6 38.5 37.2 35,6

Type 2 41.3 41.4 41.9 47.2 46.1 45,9

Type 3 18.3 18.5 18.5 14.3 16.7 18,5

Répartition des naissances par département

Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Départementsn % n % n % n % n % n %

Nord Isère 4 111 9,6 4 580 10,4 4 479 10,3 4 616 10,4 4 627 10,4 4 556 10,0

Ain 3 524 8,2 3 703 8,4 3 714 8,6 3 906 8,8 3 824 8,8 3 927 8,6

Drôme 4 839 11,3 4 928 11,2 4 920 11,3 5 306 11,9 5 332 11,9 5 338 11,7

Rhône 27 607 64,5 27 936 63,4 27 408 63,2 28 164 63,2 28 323 63,2 27 779 61,1

Ardèche 2 692 6,3 2 903 6,6 2 832 6,5 2 569 5,8 2 439 5,8 2 567 5,6

Total 42 773 100 44 050 100 43 353 100 44 561 100 44 545 100 45 491 100

ACCOUCHEMENTS GROSSESSES MULTIPLES Le taux de grossesse gémellaire est de 1,43% (1,71% en 2009) et celui des grossesses triples de 0,04% (0,05% en 2009).

Grossesses gémellaires Grossesses triples

Effectif % (2009) Effectif % (2009)

Type 1 137 22.3 (18.8) /

Type 2 189 30.8 (49.1) 1 7 (19.0)

Type 3 287 46.8 (32.1) 14 93 (81.0)

Page 22: Recueil partiel des résumés

22

Total 613 1.43 (1.71) 15 (0.04) (0.05)

� PATHOLOGIES DE LA GROSSESSE

Type 1 Type 2 Type 3 Total

% (2009) % (2009) % (2009) % (2009)

Transferts in utero adressés

2.5 (1.9) 1.3 (0.9) 0.5 (1.4) 1.55 (1.2)

TIU reçus / 1.5 (0.5) 4.1 (5.4) 1.47 (1.2)

� INDICATEURS RELATIFS A VOTRE PRATIQUE

Type I Type II Type III

% (2009)

[Min-max]

% (2009)

[Min-max]

% (2009)

[Min-max]

Déclenchements

Données non transmises pour 9 maternités, 3type II et 6 type I

14.1 (12.3)

[4-21]

14.9 (17.1)

[8-23]

22.7 (22.5)

[21-24]

Episiotomies

Données manquantes pour 1 maternité de type I

19.5 (21.4)

[8-30]

18.8 (18.4)

[8-28]

19.8 (20.96)

[19.5-20]

Déchirures 3° degré

Données non transmises pour 6 maternités dont 4 de type I et 2 de type II

0.8 (0.3)

[0.1-1.8]

0.8 (0.8)

[0.5-1.2]

1.2 (1.2)

[0.9-1.5]

Déchirures 4° degré

Données non transmises pour 8 maternités dont 6 de type I et 2 de type II

0.09 (0.02) 0.03 0.07 (0.1)

Césarienne* 20 (20.5)

[12.7 - 25.9]

22.3 (21.9)

[15.5 - 31.6]

22.6 (22.2)

[21.9 - 23.2]

Dt césarienne prophylactique 49.4 (46.1) 44.8 (45.5) 39.9 (36.5)

Utérus cicatriciel 8.09 (6.7) 9.2 (8.3) 11.9 (11.9)

Césarienne prophylactique 62.3 (70.5) 60.3 (58) 49.2 (46.6)

VB réussie /VB tentée 78.9% 67.0 76.3

Anesthésie

Anesthésie LR 72.1 (69.2) 76.7 (76.6) 87.3 (78.6)

Anesthésie générales 1.6 (2.0) 1.9 (1.8) 2.5 (2.8)

* Le taux moyen de césariennes au sein des 27 maternités du réseau AURORE est de 21.5%. Le taux moyen d’utérus cicatriciel est de 9.35%.

Page 23: Recueil partiel des résumés

23

COMPLICATIONS MATERNELLES

Type 1 Type 2 Type 3 Total

% (2009) % (2009) % (2009) % (2009)

Ruptures utérines 0.08 (0.02) 0.04 (0.08) 0.2 (0.1) 0.09 (0.06)

Hémorragies graves* 0.99 (0.5) 1.1 (0.8) 1.4 (2.3) 1.1 (0.91)

Transferts maternels en réanimation

0.2 (0.2) 0.2 (0.16) 0.25 (0.2) 0.2 (0.2)

Décès maternels pour 100 000 (n)

2 (3) 1 (0) 0 6.7 (9.1)

Motifs 1 embolie amniotique

1 Hémorragie grave

1 embolie amniotique

* Définition = Transfert en réanimation ; embolisation, transfusion, geste chirurgical d’hémostase

• PRINCIPAUX MOTIFS DE TRANSFERTS MATERNELS EN REANIMATION

(n=85 renseignés/93)

MTEV : Maladie thrombo-embolique veineuse HPP : Hémorragie du post partum Sep septique

HPPn=4855%

HTAn=1724%

Autresn=1512%

Septiquen=34%

MTEVn=25%

� INDICATEURS LIES AUX NOUVEAUX-NES

• MODE DE NAISSANCE

Type 1 Type 2 Type 3 Total

% (2009) % (2009) % (2009) % (2009)

Voie basse spontanée

[Min –max]

70.4 (67.7)

[49 - 86]

64.7 (66.2)

[50 – 75]

64.5 (65.4)

[62.4-66.7]

66.8 (65.6)

Extraction instrumentale

[Min –max]

11.2 (11.4)

[4-26]

11.8 (12.1)

[7 – 17]

9.9 (11.1)

[9.9-9.9]

11.2 (11.7)

Présentation du siège 2.7 (2.8) 3.5 (3.7) 4.6 (4.62) 3.4 (3.5)

Accouchements par voie basse

15.9 (15.6) 14.2 (17.6) 16 (14) 15.1 (13.0)

Page 24: Recueil partiel des résumés

24

� NOUVEAUX-NES

• NOUVEAUX-NES ET POIDS DE NAISSANCE

Nouveaux-nés de poids de naissance de moins de 2000g

≤≤≤≤ 999 g [1000 -1499] [1500 -1999]

Effectif %/type (2009) Effectif %/type (2009) Effectif %/type (2009)

Type 1 6 3.2 (5.3) 17 5.7 (6.3) 60 10.0 (11.2)

Type 2 26 13.9 (19.5) 74 25.0 (27.0) 320 53.0 (53.6)

Type 3 155 82.9 (75.1) 205 69.3 (66.7) 223 37.0 (35.2)

Total/% naissances

187 0.41 (0.40) 296 0.7 (0.60) 603 1.33 (1.42)

Nouveaux-nés de poids de naissance de 2000g et plus

[2000 – 3999] ≥≥≥≥ 4000g

Effectif % (2009) Effectif % (2009)

Type 1 13336 35.6 (35.6) 1133 39.8 (45.8)

Type 2 17058 45.5 (48.3) 1148 40.4 (44.2)

Type 3 7064 18.9 (15.9) 563 19.8 (16.0)

Total/naissances 37 458 83.3 (86.9)

2 844 6.25 (11.8)

• AGE GESTATIONNEL

≤ 27 + 6 jours [28 – 31+6j] [32 – 36+6j] ≥ 37SA

n % (2009) n % (2009) n % (2009) n % (2009)

Type 1 10 6.3 (9.0)

17 4.6 (6.4) 535 20.5 (21.2)

13773 36.8 (38.7)

Type 2 31 19.6 (22.6)

79 21.4 (19.6) 1386 53.1 (54.2)

16533 44.2 (46.1)

Type 3 117 74.1 (68.4)

273 74.0 (75.0) 689 26.4 (25.0)

7116 19.0 (15.3)

Total 158 0.35 (0.35)

369 0.81 (0.73) 2610 5.8 (5.8) 37 422 82.3 (91.7)

Le taux de NN < 32 SA en type III et IIb est de 90%.

• COMPLICATIONS TRAUMATIQUES DE L’ACCOUCHEMENT

Complications traumatiques NN ≥ 35 SA hospitalisés pour suspicion de détresse

neurologique*

% (2009) %

Type 1 0.06 (0.1) 0.51

Type 2 0.08 (0.19) 0.75

Type 3 0.12 (0.39) 0.36

Total 0.09 (0.18) 0.59

* Taux calculé à partir des données de l’étude OPERA

Page 25: Recueil partiel des résumés

25

• MUTATIONS des nouveaux-nés au sein de l’établissement (intra-muros)

et TRANSFERTS des nouveaux-nés vers un autre établissement

Mutations

(intra- muros)

Transferts (extra-muros)

% (2009) % (2009)

Type 1 / 2.2 (2.2)

Type 2 7.8 (6.7) 1.3 (0.96)

Type 3 7.9 (11.1) 1.3 (1.96)

Total 4.9 (5.1) 1.6 (1.6)

• INTERRUPTIONS THERAPEUTIQUES DE GROSSESSE

ITG

% (2009)

Type 1 0.08 (0.08)

Type 2 0.2 (0.78)

Type 3 1.2 (1.5)

Total 0.33 (0.60)

• MORTALITE PERINATALE (à partir des données transmises par les maternités)

MFIU Décès intra partum

Décès néonatal précoce (données

partielles*)≤≤≤≤ 7 jours

‰ (2009) ‰ (2009) ‰ (2009)

Type 1 3.7 (4.2) 0.2 (0.4) 0.12 (0.2)

Type 2 3.1 (4.5) 0.38 (0.5) 0.3 (0.6)

Type 3 6.1 (7.5) 1.4 (0.27) 1.2 (2.5)

Total 3.9 (4.9) 0.5 (0.40) 0.4 (0.6)

* Décès néonataux précoces recensés en salle de naissance donc données partielles ne correspondant pas à la mortalité néonatale précoce totale. Les décès néonataux précoces recensés par les services de pédiatrie doivent être ajoutés pour obtenir la mortalité néonatale précoce totale (Cf. "Activité des services de néonatologie" et "Evolution des indicateurs").

Page 26: Recueil partiel des résumés

26

2. ACTIVITES DES CENTRES PERINATALS POUR L'ANNEE 2010 (Données disponibles pour 4 centres sur 5)

� Le nombre de consultations prénatales est de 5 230 (4060 en 2009). � Le nombre de patientes en post partum est de 1 239 (1071 en 2009) � Caractéristiques des patientes en post partum

Mode d’accouchement Effectif % (2008)

Nombre de patientes après un accouchement voie basse

(spontanée ou instrumentale) 1 085 87.5 (84.1)

Nombre de patientes après un accouchement par césarienne

154 12.5 (15.9)

Total 1 239

Une patiente a été re-transférée pour complications hypertensives. Cela avait concerné une patiente en 2009 pour hémorragie du post partum et pour trois patientes en 2008.

� Nouveaux Nés

En 2010, 3 nouveaux nés ont été transférés pour les surveillances suivantes : 2 complications respiratoires et 1 syndrome de sevrage (Subutex) En 2009, 4 nouveaux nés ont été re-transférés pour les surveillances suivantes : 1 complication infectieuse, 1

complication respiratoire, 1 suspicion de mucoviscidose, 1 pour méléna). Dix nouveaux-nés avaient été re-transférés en 2008. Quatre décès ont été déclarés dont 1 MFIU, 1 décès per partum, 1 en salle de naissance et un en maternité (en 2007 : 1 décès inexpliqué).

Page 27: Recueil partiel des résumés

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3. ACTIVITES DES SERVICES DE NEONATALOGIE ET DE REANIMATION NEONATALE du réseau AURORE pour l’année 2010

Données des services de néonatalogie Depuis plusieurs années, nous constatons des difficultés des services à renseigner les indicateurs sur les enfants hospitalisés, même en limitant le recueil aux entrées directes depuis une maternité. La complexité du recueil est directement liée à la complexité du circuit des enfants au cours de leur hospitalisation avec mutations, transferts, retransferts dans 3 ou 4 services différents. De ce fait, nous avons préféré ne pas présenter les données incohérentes. Pour l’année 2010, nous disposons pour les enfants prématurés de moins de 33 SA, du fait de la mise en place d’un dossier informatique commun, d’une base de données complète ce qui nous permettra une analyse de nombreuses données et de faire des corrélations, permettant d’alléger le travail de renseignement des indicateurs par les services de néonatalogie. 1- Taux de naissances vivantes avant 33 SA :

714/45500=1.56% (exclusion des nés hors réseau) - garçons : 52.6 %

TABLEAU DE BORD-INDICATEURS EN NÉONATALOGIE sur les prématurés de moins de 33 SA- Ecl’aur Année 2010.

Données provisoires (Dossiers manquants ou enfants encore hospitalisés)

ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE PRISE EN CHARGE

1. Organisation de la prise en charge Indicateur Résultat 2010 % Précisions

Distribution des lieux de naissance des prématurés < 33 SA

Total: 707 Type 3 : 489

Type 2B : 119 Type 2A : 54 Type 1 : 40

DOM : 4

69.2 16.8 7.6 5.7 0.6

< 30 SA : 276 Type 3 : 86.9 % Type 2B : 3.3% Type 2A : 4.7% Type 1 : 3.6%

dom : 1%

Taux de transferts post-nataux de type 1 et 2 vers type 3

Type 1 : 40 Type 3 : 29

Type 2B : 13 Type 2A : 1

Type 2A : 54 Type 3 : 37 Type 2B : 3

Type 2B : 118 Type 3 : 13

100% 72% 22%

74% 70% 0.5%

11 %

Taux de re-transferts 3 vers 2

Total : 526 enfants en type 3 3 ->2b 126 3 ->2a : 117 3 -> autre réseau 33

23.9% 22.2% 6.2%

Taux d’enfants < 33 SA inclus dans le réseau d’aval Ecl’aur

574 /612 94% Les non inclus sont des refus des parents ou des oublis

2. Pratiques cliniques obstétricales

Indicateur Résultat 2010 Taux de Prématurité < 33 SA induite (déclenchement ou césar avant travail)

60.6%

Taux de corticothérapie anténatale avant naissance prématurée < 33 SA

Complète : 69.1% Complète + Incomplète : 96%

Proportion d’enfants prémas < 33 SA issus de grossesses multiples 30.5%

Proportion d’enfants < 33 SA issus de PMA 18 %

Page 28: Recueil partiel des résumés

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RESULTATS des prématurés < 33 SA

1- MORTALITE Indicateur Résultat 2010 Précisions

Taux de Mortalité des prématurés < 33 SA nés vivants

6.6% < 27 sa 47% 27-29 SA 9.6% 30-32 SA 1.6%

2- MORBIDITE

Indicateur Résultat 2010 Apgar < 5 à 5 mn 19(2.3%)

Respiratoire

Incidence Oxygène à J28 114 (20%)

Incidence Oxygéne à 36 SA 57 (10%)

Taux d’enfants sortis avec de l’oxygène à domicile 3

Neurologique

Incidence des HIV stade 3 et 4 23

Incidence des LMPV cavitaires 13

Nombre d’enfants ayant eu une IRM en néonatalogie 18

Taux d’enfants survivants avec lésions neurologiques sévères 2 %

Ophtalmo

Incidence de la rétinopathie grade 2 et 3 1 (0.17%)

Gastro

Taux d’ECUN 32 (4.6%)

Iatrogène

Incidence des infections nosocomiales 135 (19%)

Incidence des infections materno-fœtales 22 (3%)

Prise en charge précoce

Prise en charge rééducative à la sortie (kine, psychomot, CAMSP) 12 (2%)

3- ALLAITEMENT MATERNEL Indicateur Résultat 2010 Taux d’Allaitement maternel à la sortie de néonatalogie (mixte ou exclusif) 54 % (exclusif :

25%)

Taux d’allaitement maternel, à 4 mois AC (environ 6 mois) 16 % (exclusif : 6%)

4- Aspect psychologique et perception des parents Indicateur Résultat 2010 Vécu de l’hospitalisation difficile ou très difficile 242 (42.9%)

Mortalité périnatale Ces indicateurs ont été calculés à partir de données transmises par tous les services. Le nombre de décès

- en période néonatale précoce ≤ 7 jours est de 39 (48 en 2009),

- en période néonatale tardive de 25 (14 en 2009),

- après 28 jours de 5 (8 en 2008)

Le taux de mortalité en période néonatale précoce (de 0 à 7 jours de vie) au sein du réseau AURORE est calculé à partir des décès recensés pendant cette période par les maternités (n =42 dont 24 per partum et 18 décès prénatal précoce) et ceux recensés par les services de pédiatrie (n = 39) : ce taux est de 0.17% (81/45 491) (0.17 % en 2009) Selon l’enquête périnatale nationale (2003), le taux en France est de 0,21%.

Le taux de mortalité en période néonatale tardive (7-28 jours de vie) est de 0.05% versus 0.03% en 2009 et en 2008.

Le taux de mortalité périnatale totale (22 SA -7 jours de vie) est de 0.56% (257/45 491) versus 0.70% en 2009.

Elle se décompose de 176 MFIU, 24 décès per partum, 57 décès ≤ 7 jours de vie (en maternité et service de pédiatrie).

Le taux en France (enquête périnatale 2003) est de 0,65%.

Page 29: Recueil partiel des résumés

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4. Evolution des indicateurs d'activité du réseau AURORE

Indicateurs de pratique � Le taux moyen de césariennes est de 21.5%, constant par rapport à 2009 mais avec toujours de grandes

variations par type de maternité � Le taux d’utérus cicatriciel est de 9.35%, en augmentation par rapport à 2009 (9.0%). Il en est de même du

taux de ruptures utérines (0.09% versus 0.06%). � Les autres indicateurs de pratique (déclenchement, épisiotomie..) mettent en évidence une grande variabilité

entre les structures.

Indicateur de sécurité et qualité des soins � Le taux d’hémorragies graves est en augmentation avec un taux de 1.1% versus 0.91% en 2008 et 2009. Le taux

de transfert maternel en réanimation est constant (0.2%). � Le taux de ruptures utérines est en augmentation 0.09% contre 0.06% en 2009.

� Les taux de MFIU a augmenté de 0.4% à 0.5% en 2009. A l’inverse, le nombre de décès per partum a lui

diminué de 0.85‰ à 0.4‰. Globalement, la mortalité périnatale a très légèrement augmenté. � La mortalité périnatale a diminué de 0.7% à 0.55%. Cette diminution est due essentiellement à une diminution

du nombre de MFIU.

Indicateurs de fonctionnement des maternités en réseau � Le pourcentage de nouveaux-nés de moins de 32 SA nés en maternité de type III ou IIb est de 90%. Depuis

avril 2009 certaines maternités de type IIB prennent en charge les NN à partir de 30 SA au lieu de 32 SA. � Le taux de TIU est en augmentation par rapport à 2009 avec un taux de 1.55% contre 1.16% en 2009. � Le taux de TNN est constant par rapport à 2009 (1.6%). Ces deux indicateurs sont en faveur d’une moins

bonne adéquation entre la pathologie maternelle ou fœtale et le type d’équipement du service de pédiatrie du lieu de naissance.

Page 30: Recueil partiel des résumés

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EVOLUTION DE CERTAINS INDICATEURS DEPUIS 2004

Mode d’accouchement

2004 %

2005 %

2006 %

2007 %

2008 %

2009 %

2010 %

Extractions instrumentales

9.6 9.9 10.4 11.3 11.6 11.7 11.2

Taux de césariennes 20.8 21,4 21,02 21.10 21.6 21.4 21.5

Min max Min -max Min -max Min -max Min -max Min -max Min -max

Type I /

14 - 35,6 14 - 26 15.7 - 28.7

14.8 - 28.3

10.3 - 25.5 12.7 - 25.9

Type II /

15,8 - 32 16 - 32 15.3 - 29.7

17.1 - 29.1

16.5 - 33.8 15.5 - 31.6

Type III /

22,6 - 29 22 - 26 22.3 - 26.9

22.0 - 25.7

21.4 - 23.0 21.9 - 23.2

Utérus cicatriciels 7.44 7,8 8,48 9.39 9.30 9.0 9.35 Type de grossesse Grossesses gémellaires

1.63 1,7 1,56 1.72

1.63 1.61 1.43

Grossesses triples / 0.06 0.05 0.03 0.04 0.05 0.03 Présentation du siège 4.17 3.4 3.85 3.9 3.8 3.49 3.40

Siège voie basse 12.8 17.3 14.2 12.97 14.0 12.8 15

Complications maternelles

Hémorragies graves 0.7 0,54 0,61 0.66 0.91 0.91 1.1 Transferts en réa / 0,23 0,19 0.21 0.25 0.20 0.20 Rupture utérine (n) (Effectif rapporté au nombre d’accouchements)

Non demandé

15 (0.035) 21 (0.05) 23 (0.05) 34 (0.08) 28 (0.06) 35 (0.09)

Taux de ruptures n/nombre d’utérus cicatriciels

/ 15/3246

0.46% 21/3772

0.56% 23/3334

0.69% 34/3896

0.87% 28/3633

0.77% 35/3783

0.93%

Indicateurs néonataux

Age gestationnel 2005 2006 2007 2008 2009 2010

< 32 SA en maternité de type III

81,4 79 83.4 78 77

(+IIB) 90

(+IIb) Adéquation du lieu de naissance

TIU 1,5 1,43 1.28 1.64 1.16 1.55

TNN (source données maternités)

1,5 1,9 1.76 1.45 1.57 1.60

Mortalité périnatale

MFIU 0,39 0,5 0.41 0.40 0.49 0.38

Décès per partum ‰ 0,45 ‰ 0.45‰ 0.74‰ 0.85‰ 0.40‰ 0.6‰

Mortalité néonatale précoce 0,15 0,23 0.11 0.16 0.17 0.17

Mortalité néonatale tardive 0,02 0,03 0.025 0.03 0.03 0.05

Mortalité périnatale 0,62 0,67 0.59 0.65 0.7 0.55