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Français : Mort ou vif ?
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ZOO seiNE .-----------;LES MARÉCOTTES---
SALVAN - VALAIS
ZOO ALPIN ET PISCINE DE RÊVE Ce sont nos deux atouts pour faire de votre course d'école aux Marécottes, une superbe réussite
qui enchantera vos élèves.
Nous vous offrons un site privilégié au cœur des montagnes valaisannes et notre zoo est un véritable jardin en forêt qui mettra vos élèves en contact direct avec les représentants de notre faune alpine.
Notre deuxième merveille est une immense et insolite piscine creusée dans le roc, longue de 70 mètres, maintenant chauffée à l'énergie solaire.
Situés à quinze minutes de Martigny, le zoo et la piscine sont accessibles par train ou route et à moins de cinq minutes de la gare.
Heures d'ouverture: tous les jours de 9 heures à la nuit Billet combiné télézoo Frs. 5.- Courses télécabine de 10 heures à 12 heures Réservations télécabines obligatoires. Prix d'entrée enfants: zoo Frs. 3.-1 piscine Frs. 2.-1 zoo-piscine Frs. 4.50 Souvenirs, places de pique-nique, café-restaurant, buvette, place de jeux Train Martigny-Châtelard-Chamonix Tél. (026) 222061 ou 61 1329
Tél. (026) 6113 77 ou 611156 Tél. (026) 61 1589
Télécabine de la Creusaz Office du Tourisme Zoo et piscine, case postale 6, 1922 Salvan
ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation
Une fondation Nestlé
Aspect. scientifiques. ethnologiques et historiques de l'alimentation
Du solen au consommateur - La chaine alimentaire. les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines. l'énergie.
Le paid des autres - Le blé en Anatolie. le riz a-ux Philippines, le mil cru Cameroun. la pomme de terre et le maïs dans les Andes péruviennes.
Le pain d 'autrefois - L'alimentation du Moyen-Age au XIX· siècle, la consommation, la préparation, le commerce, la transformation, la conservation, l'agriculture.
Des présentations audio-visuelles et des ordinateurs animent les expositions. Une cafétéria permet de vous détendre.
L'Alimentarium. Vevey, quai Perdon net 1 rue du Léman. vous attend. Horaire: mardi à dimanche 10 h - 12 h I l4 h - 17 h. Visites guidées sur demande (021) 924 41 11
Tél. (026) 61 1562
"MANGER DESIGN .. L'atelier Alessi 1921-1994
du 5 mai 1994 au 8 janvier 1995
Cette exposjtion présente un survol du design des arts de la table du XX· siècle, de 1921 à 1994. La caractéristique qui prédomine actuellement chez Alessi est sans doute sa capacité à concilier les exigences objectives et opérationnelles typiques d'une industrie avec son désir de se considérer comme _un laboratoire de recherche dans le domaine des arts appJjqués».
4 :us
Français: mort ou vif?
-lE'-'N RAChJE 16'10
'PET;rouVRJ\G.E--m:~.5f~\&U=: /lU}!. ON LE .DIT ~ERMET\auE -~ITM ALfR:l&'\O<;R,\PHiE Àl .... MSE - APE'RÇU OPf'œ,il'lOPùDE Co\l-'IOUR ~DE L'\
VARiA-nOll'> De L.'\~E -3(X) t..î~e:;. .}i PER5ON~E NE RÉvEiu...E LE t1YfHE 1.O~ DE mJ .tt'IbJiER l'iMEI\lI\GfMEtJ1' ~"'TlauE -t'1Al N>AVfÉ A c"'CTU.o\LiTi
PROTEGEZ-LES! EN VOIE DE DISPARITION FOUILLEZ VOS GRENIERS!
FESTIVAL INTERNATIONAL FOLKLORIOUE OCTODURE
Edition 1994 Séminaire de danse populaire
Dans le cadre de l'Edition 1994 du Festival international folklorique d'Octodure, le séminaire sur la danse populaire sera à nouveau organisé.
Du mardi 2 août au samedi 6 août, les amateurs de danses populaires auront l'occasion de découvrir les danses des pays invités et de les apprendre avec les chorégraphes présents au Festival.
Le séminaire est prévu en 2 sections:
- moniteurs de danse populaire; - amateurs de danse populaire.
Le prix du cours est fixé à Fr. 250.-
Ce montant comprend les prestations suivantes:
le séminaire sur la danse populaire; - un abonnement général pour tous les
spectacles du FIFO (chaise réservée dans la partie centrale des gradins - 5 spectacles);
- nourriture au Festival (midi - soir); - visites culturelles en ville de Martigny.
Pays invités à l'Edition 1994: Canada, Mexique, Cameroun, Philippines, Nouvelle Zélande, France, Slovaquie, Russie, Slovénie, Irlande.
Coupon réponse
Nom: ________________________ __ Prénom: ________ _ _____ ___ _
Adresse:
Je participe au cours: ________ _
Ce coupon est à retourner à:
Renseignements:
N" de tél.
Moniteurs ___________ _
Direction artistique du FIFO Renaud Albasini 1908 Riddes
Amateurs __________ _
Myriam Albasini Tél. 027/863874.
-Essayer l' ~~
Les Fran çais pa rtent en guerre. contre les anglicismes . La croisade menée par Ja cques Tou
bon, le ministre de la culture et de la Fra ncoph onie, ne laisse personne indifférent. Ses partisans le portent aux nues alors que ses détracteurs optent pour la moquerie, lui collant le sobriquet de Jack AlIgood.
La langue constitue un point d'ancrage indispensable à toutes les cultures. La Francophonie n'échappe pas à la règle. D' aucuns accusent la presse, radio et télévision en tête. D'autres montrent du doigt les publicitaires . Les enseignants n 'échappent évidemment pas à cette chasse aux sorcières. Devons-nous chercher des coupables? Faut-il réglementer, interdire, punir? Je ne le pense pas, car le frança is est une la ngu e vivante et, comme telle, a le droit de vivre, d'évoluer.
Sans les barbares qui ont massaCl'é les Romains décadents en même temps que le latin, le français n'existerait pas. Les personnes a ttachées à la langue de Molière au point d'interclire J'usage de termes étrangers feraient bien de s'en souven ir. Cela ne veut p as dire qu ' il fame tout tolérer, le verlan comme le franglais, J'argot comme le sabir.
Quel est le meilleur moyen de protéger notre langue? Comme l'écrivait récemment Yvan Martial dans la Gazelte de la langue française, «il faut se pencher sur ce qui peut être fait pour encourager les premiers serviteurs de la langue française à donner le meilleur d'euxtnêmes.» Pour le chroniqueur, ces
R~- Juin 1994
serviteurs sont les enseignants. ge de tolérance, d'universalité que «Ignorer, mépriser ces humbles tà- l'école veut et doit propager. Autre cherons de la francophonie, c'est avantage non négligeable, les rudidéfinitivement prendre le risque ments de l'espéranto s'apprennent de permettre la cocacolaïsation en quelques semaines; sa maîtrise du monde francophone », écrit-il. demande à peine quelques années. Bien dit! Nous, les pourfendeurs L'investi ssement en temps rap-de fautes d 'ortho- .. --:~ .... ~-.=,.,.."r:-:.,.......,....,.-.,.,.-.~~~_~~~~I graphe, les défenseurs du participe passé, les Zorro du subjonctif imparfait, nous sommes d 'accord. Mais qu'on n OliS e n donne les moyens . Comment noh'e bateau peut-il fend re les flots en direction de la pureté du français tout en maintenant le gouvernail en direction des langues étrangères? Au moment où l'on songe à dispenser une partie des cours en allemand ou en anglais, est-il possib le de réclamer la protection d ' une langue dépourvue de germanismes ou d'anglicismes?
La solution existe peut-être! Elle passerait par le nlaintien, dans chaque pays, d' une langue maternelle forte, assorti de l'apprentissage d 'une langue de communication universelle. L'espéranto ferait parfaitement l'affaire. A la fois philosophie et langage, l'espéranto, né des atrocités de la deuxième guerre, aurai t l'avantage de supprimer les relents de nationalisme et de colonisation qui collent aux autres idiomes. Plus question de cocacolaïsation ni de rëstisation. L' espéranto véhicule parfaitement rima-
porte immédiatement et les dividendes sont élevés: voilà qui ne manque pas d' intérêt.
Utopie que tout ça? Bien sûr! Les rêves du créateur d e l'espéranto étaient utopiques, comme ceux de Gandhi, de Martin Luther King ou de ... Nelson Mandela.
Palll Velter
Comment éviter la cocacolàisation? Peut-être en essayant l'utopie •••
E 1
10
12
14
1$
16
o TOR Essayer l'utopie Poul Veller
o S S Quellsl français enseigner? Jean-Michel Adam
A
E
les deux voies de l'évolution lexicale Henrielle Walter
lire, lire et lire encore Etienne Borilier
Germanismes Nadia Reval
Féminisation: pour n'offenser ni grond·père ni grommoire ... Thérése M.reau
Toute 10 longue! Nadia RevDl
la norme ou les normes? Nadia ReVal
le froncais Toubon Nadia 'RevDl
Quelques ovis Nadia RevOl
L
R
11 Sky, Mr. Allgood
19 la Romandie et la Francophonie Nadia RevDl
19 Repères Nadia RevDl
INFORMATIONS OFFICIELLES 11 Expression fronçaise à l'école primaire:
résultats d'une enquête Jean-Pierre Salamin
20 ORDP: vacancos estivales Jean-Pierre Salamin
20 Promenades d'école Enseignants, à l'aide
ACTUALITÉS 21 FRANÇAIS
DAF pour s'informer
22 CHANT lo fête de chant des petits fut gronde Bernard Oberholzer
24 NOS COllÈGUES Pierre·Alain Barras Poul Veller
26 EN RACCOURCI 2, INfORMATIQUE
2g
21
Icare réussit son envol Paul Veller
le serveur TIl d'Icore Paul Veller
SOUVENIRS Comment inspirer le goût de la lecture aux enfants
30 logiciels à l'école Négociations en cours Poul Veller
31 SPEITAClE le Bon Gros Géant Alexis Glroud
32 ACM le bois Isuite) (orinne Germanier
34 RECHERCHE La forme plutôt que le fond Paul Veller
3$ Rapport Univox Le français méprisé
36 l'organisotion de l'enseignement et son histoire La genèse de la classe
3, lEITURE Société de sciences naturelles Passionnante publicotion
3l? ,Parlons parfum.
3l? ,Rue des cories.
3l? ÉDUCATION PHYSIQUE Le tchouk·boll, sport éducotif Michel Favre
40 LA VIE EN CLASSE Expos ou CO Derborence Un beau succès
40 co Hérens: 10 pleine forme!
41 cAu pays du Petit Prince, Les yeux fermés Morie-(Ioude Duboss.n
41 Ecole protestante de Sion Hundertwasser dons le hall
42 Classes de Coliombey·Muroz Exposition de trovoux d'élèves François Joris
42 Ecoliers de Mossongex La pièce de l'entroide
Ecole de Borzuot Exposition ACM
REVUE DE PRESSE Bribes de moi
IRDP Nouveautés
4$ EN RACCOURCI
46 ASSOCIATIONS DE PARENTS Résultats d'une enquête sur le CO Patrick Abbet
{O l'outre bout de la 10rgneHe (Iaude-Yvan (hanton
4l? COUSINS·SURPRISE De l'emploi ou supplice
4l? FONDATION PIERRE GIANADDA De Matisse à Picasso
R~ - Juin 1994
Quel(s fronça s e n s e 9 n e r ?
Retour sur quelques +~ formulées, au début du siècle
«L'enseignement
du français actuellement
en vigueur est dispensé
comme s'il s'agissait
d'une langue morte.
Il faut créer un enseigne
ment vivant, fonder
les règles à partir
d'exemples concrets.
La langue doit être
considérée comme
un instrument
de communication.»
R~- Juin 1994
Ainsi parlait, en 1872, Michel Breal, professeur de sémantique de la Sorbonne. A vons
nous pris en compte cette critique déjà vieille de plus d'un siècle? En 1921, dans un article intitulé «L'enseignement de la langue maternelle et la formation de l'esprit»·, Charles BaHy, successeur de Ferdinand de Saussure à la chaire de linguistique générale de l'Université de Genève, analyse ainsi l'écart
importe, c'est de bien orthographier et de s'exprimer correctement». De ce souci de la correction, BaUy souligne qu' il est ,<lettre morte pour l'enfant et l'adolescenb> car sa légitimité, avant tout sociale, ne leur apparaît que trop tardivement. De plus, «c'est une langue en grande partie artificielle, créée pour les besoins des adultes, mélange plus ou moins hétéroclite des langues spéciales à la littéra
entre langue de communication et langue de l'école:
La langue ture/ aux sciences, aux lois, a ux affaires, à la religion; [ ... ] Elle est donc, pour le débutant, une langue étrangère; car étant faite pour adultes, elle ne se
La langue materneUe des enfants et des adolescents «nous l' avons apprise par l'oreille, elle a déposé en
que r école enseigne est pour le débutant,
une langue étrangère.
nous des images auditives et motrices; tous ses mots, toutes ses tournures et jusqu'aux intonations de la voix sont/ dans les n10indres détails, unis à la pensée». Fort éloignée de cette langue de communication vIvante, la langue que l'école enseigne: «s'a pprend par les yeux, et la figure des mots sur le papier ne correspond pas à l'image transmise par la voix à l'oreille; l' orthographe interpose un voile épais entre ce qu' on a entendu et ce gu' on voib>. De plus, «attaquant la langue par le dehors, dans ses formes extérieures, on ne se préoccupe pas avant tout de maintenir et de resserrer les liens qui pourraient l'unir à la pensée; car, ce qui
transmet naturellement qu'entre ad ultes, et passe par-dessus la tête de tous ceux qui n'on! pas encore tâté de la vie sociale; c'est une langue écrite, bien qu'elle se parle autant qu'elle s'écrit».
Ces deux langues qui s'opposent au départ, l'enseignement du français devrait avoir pour but de les conciUer, mais tout a u contraire: «On n'exagère pas en disant que l'école s'applique à élargir, au lieu de le combler, le fossé qui les sépare», Le pédagogue ignore presque tout du parler de ses élèves et la grammaire qu' il enseigne, totalement artificielle et décalée, porte sur la «langue morte» dont parle Bréal.
Raconter un dimanche à la campagne à un interlocuteur inexistant: pas très folichon.
Si la linguistique s'impose dans la formation initiale et continue, c'est uniquement parce que ses ambitions plus descriptives que normatives apportent des informations, des outils et une méthodologie à ceux qu'anime un élémentaire amour de la langue:
C'est en regardant fonctionner la langue qu'on lui arracherait ses secrets.
[ ... ] Le plus simple, en a!tendant mieux, est de la regarder marcher, et de la faire servir toujours mieux à sa fonction qui est de communiquer la pensée sous toutes ses formes. Si, se fiant à l'instinct linguistique de nos écoliers, on s'efforçait de discipliner et de fortifier leur pouvoir d'expression; si pour cela on recourait à une métho
. de dont le premier principe serait de montrer que tout dans la langue a une
signification et que, inversement, chaque idée à exprimer trouve dans la langue tout un jeu d'expressions, on serait sûr au moins de ne pas contrarier la marche de la nature, et, plus tard, des explications surgiraient, plus rationnelles, qui remplaceraient les règles traditionnelles, étrangères à la réalité présente.
Ceux qui s' étonnent encore aujourd'hui de la faiblesse d'expression d'apprenants de tous âges devraient se demander d'abord si l'on ne propose pas trop souvent à ces derniers de parler à un interlocuteur inexistant, dans une langue tellement neutralisée qu'elle en devient artificielle et de sujets qui ne les concernent pas vraiment. Raconter un dimanche à la campagne ou une journée de classe, devoir produire à tout prix un «sujet libre» ou disserter plus tard sur «science sans conscience ... » constituent autant de conditions discursives dans lesquelles, selon le titre un peu trop évocateur d'un livre de Suzanne Mollo, Les muets parlent aux sourds (Casterman, 1975)2.
Le programme dessiné par Charles Bally a consisté en une description systématique de la langue orale, tâche poursuivie par la lin
guistique contemporaine avec un certain succès, mais qui ne doit surtout pas se traduire par un oubli des autres manifestations discursives de la langue et surtout pas par l'oubli de l'art littéraire, domaine par excellence d'exploration des possibilités et des limites de la langue. La formation de base des enseignants de français passe nécessairement par l'observation et la description des divers états et usages du (des) français. Je crois qu'il faut absolument joindre une
f<.~- Juin 1994
passion pour la littérature à une curiosité pour toutes les autres formes verbales d'expression et de communication. Comme le rappelle encore Bally:
L'écrivain se contente de transposer à son usage les thèmes qu'il trouve dans le langage de tout le monde et de les faire servir à ses fins, qui sont esthétiques et individuelles, tandis que le langage de tous est actif et social. [ ... ] Il est temps de ne plus considérer la langue littéraire comme une chose à part, une sorte de création ex nihilo; elle est avant tout une transposition spéciale de la langue de tous.
En matière de langage, on doit choisir entre deux possibilités: ou créer de toutes pièces son expression [et] ne
parler que pour soi, ou bien user d'une partie au moins des procédés offerts par la langue de tous, et alors, c'en est fait de l'intuition pure; le langage étant une institution sociale, suppose toujours qu'on sacrifie quelque chose de sa propre pensée à celle de tout le monde. Plus les combinaisons linguistiques d'un écrivain lui restent propres, plus on peut parler de style; mais c'est une différence de degré, non de nature.
Derrière ces quelques réflexions, on perçoit une idée essentielle: la langue ne s'apprend pas abstraitement à l'école à coup d'exercices de grammaire et de rares travaux écrits, elle doit être l'objet de découvertes, d'explorations et de pratiques orales et écrites pour-
L'évolution de la langue vue par Bernard Velter
Il LUt ,SEiJt....
Sr;Ff'lQE. LES ECOLES
RESPEé':.T/vE.$ f
..
vues de sens. L'ancienne rhétorique était certainement - de ce point de vue du moins - plus cohérente que l'enseignement actuel.
Jean-Michel Adam Professeur de linguistique française
Université de Lausanne
1 Article repris dans Le langage et la vie, Droz 1965 pour la dernière édition d'un livre à lire absolument.
2 Comme antidote à ce dialogue de sourds, je ne connais pas de meilleure lecture que celle de Et je nageai jusqu'à la page d'Elisabeth Bing (Ed. des femmes, 1976).
____ ~,Î
Les deux voies de l' W~~~ lexicale
E 11 ces temps où une émission de télévision s'intitule Une
pêche d'enfer, où un jeune présentateur dit qu' il es t méga-flippé et où les adolescents disent qu'ils balisent (= «ils ont peun» à la veille d ' un examen ou qu' ils ont hyper-chaud dans le métro, où un homme politique connu emploie des expressions comme se planter dans le sens de «échouer) et où le directeur d'un grand quotidien déclare que son mot fran çais préféré est cool (= «sympa, co ulant»), force est de constater qu e la langue française n'est décidénlent plus figée dans son respect immuable des traditions.
Parmi les caractéristiques des nou velles tendances, les abréviations tiennent une place de choix et certaines d 'entre enes so nt devenu es si coura ntes qu 'ell es ont totalement éliminé la forme complète correspondante. Cela se remarque surtout dans les conversations des jeunes (appart pour appartement, petit dej pour petit déjeuner, ou encore à pluss ou à plutt pour à plus tard), mais aussi chez les moins jeunes: ainsi, ado est préféré à adolescent dans les livres de psychologie et de pédagogie, et
pro tend à supplanter professionnel dans le discours quotidien.
Une autre tendance propre au vocabu laire des jeunes: celle qui consiste à détourner les mots de leur sens habituel, dans un désir de Si affirmer face à leurs aînés, et le plus souvent avec une bonne dose de connivence, d'ironie et de jeu. C'est ainsi que lIlortel ou dément signifient «très bien», c'est la bête «il est très forb>, ça va faire mal «ce sera un énorme succès», ça me brn I1che «ça me plaîb>1 toaster «chanter sur une lnusique rap ou reggae».
Comme on le voit, les formations métaphoriques se multiplient. Parmi les dernières recueillies: lég",niser, scolcher ou faire Chatterton «rester à ne rien faire », c'est caviar «c/est géniah), un grumeau «quelqu'un de nuh>.
Il faut également insister sur les changemen ts de classe grammatica le ou de construction syntaxique: c'est délire «c'est excellent», c'est galère «tout va mal», il fume grave «il
De nos jours on est «omo» des «rollers».
R~- Juin 1994
po
fume beaucoup», j'halluci1le «je n'en crois pas mes yeux», je crise «je fais une crise».
Ce vocabu laire de type spontané montre enfin un e propension à étendre sa sphère d'emploi hors de son domaine d'ori-
s' infiltrent avec insistance les emprunts aux langues étrangères, et en particulier à l'anglais. Afin d e lutter contre l'invasion des anglicismes, on a proposé des équivalents proprement français, et certaines propositions ont naguère
été couronnées de gine. Le cas le plus remarquable est celui du vocab ulaire né dans les milieux de la drogue, où par exemple flasher signifiait à l'origine
Le bouillonnement de la langue
succès. Le terme ordillateur senlble bien avoir définitivement supplanté computer, relevé comme du franglais par Etiemble
est un signe de sa bonne santé.
«avoir une vive sen-sation de bien-être à la suite d' une injection d' héroJn.e» et où être accro, abréviation de accroché, lui-même calque de l'anglais hooked (011
drugs) était une autre façon de dire «être dépendant de la drogue». Aujourd'hui, ces verbes peuvent être employés pour exprimer une attirance pour n'itnporte quoi: on peut maintenant flas/Jer pour une paire de chaussures ou pour un écla ir au ch ocolat, et on peut être accro à son ordinateur ou à la télévision, comme s' il s'agissait d' une drogue.
L'emploi de ce vocabulaire nouvea u se répand de proche en proche, d'abord chez les jeunes, puis chez leurs parents.
De leur côté, les commissions de terminologie veillent. Mais il s'agit cette fois d'un tout autre domaine: celui du vocabulaire de la technologie, des affaires, du sport, où
il y a tren te ans, et logiciel a avantageusement remplacé software - il a même fait des petits, avec progiciel, didacticiel.. Quant à remue-méninges, avec son petit air ludique, il est souvent préféré à son modèle anglais brainstorming.
En revanchel il faudra encore attendre pour savoir si les propositions les plus récentes (Dictionnaire des termes officiels, édition 1994) seront suivies d'effet ou si, pour certaines d 'entre elles, il n'est pas déjà trop tard. Ce dictionnaire conseille par exemple de remplacer surbooking par surréservation, abstract par résumé, digest par condensé, nomil1é par sélectionné, pole position par position de tête, flash back par retour en arrière, penalty par tir de réparation, CD-Rom par disque optique compact, off-shore par extraterritorial, airbag par sac ou cOllssin gonflable, sniper paf tireur isolé, designer par stylicien, etc.
Un partenaire à toute
8700 KQsnacht ZH Tél. 01/9105653 Fax 01/910 5710,_~~~~=
R~· Juin 1994
Par la double voie des emprunts et des formations autochtones, le lexique du français change et s'enrichit. Faut-il s'en réjouir, faut-il déplorer ce foisonnement parfois désordonné?
Le linguiste observe, analyse et décrit, le pédagogue désormais mieux informé peut utiliser toutes ces dOllllées pour nourrir ses cours de français en suscitant la réflexion des élèves sur leur propre maniement des possibilités de la langue lorsqu ' ils l'utilisent hors des contraintes de l'école: une langue dont le bouillonnement actuel est en tout cas un signe évident de sa bonne santé. On constate en effet que malgré des débordements que certains réprouvent elle montre une capacité réelle à s'adapter aux nouvelles réalités de la vie et aux nouveaux besoins d'expressivité de ses usagers.
Henriette Walter Professeur de linguistique
Ul1iversité de HOIIle-Brelagne (France)
Lire, lire a lire ~/J,l,
,.1.,11< ln " 1 .( ~ " 1 J ~ .. '
«Aurons-nous jamais d'arme plus puissante que la lecture des livres?»
La découverte que les mots écrits veulent dire quelque chose n'est pas moins m ystérieuse
et spontanée que la découverte de la parole chez le petit enfant. On se trouve en présence de boucles, de hampes et d e jambages; on tâtonne, on déchiffre. Et soudain le sens est là. Soudain, les mots sont le monde. Soudain la signification se lève au-dessus des sig11esl comme l'aube au-dessus de la forêt. Mais ce mystère des mots restera toujours aussi fragile que subtil. Car le sens, dans le langage, est sans garantie: tout en parlant du monde et du sens humain que nous lui don-
nans, les mots ne renvoient pourtant jama is qu'à eux-mêmes. Ils s'expliquent toujours les uns par les autres, et la consultation assidue du dictionnaire finit irrémédiablement par nous enclore dans un cercle vicieux. No us lisons, et soudain le sens est là, oui. Mais pourtant il n'existe rien, hors du langage, qui puisse témoigner pour le sens du langage.
Un mystère, donc. Si fragile et si subtil qu'on a vite fait de le trahir, et de le prendre pour un constat banal de la linguistique. Du coup, l'on ne se gênera pas pour croire
que le langage n 'a rien à voir avec le tl10nde (d'où le mépris qu'on porte à la chose écrite, délaissée au profit de l'inlage, que l'on croit plus réelle ou plus concrète, alors qu' elle est simplement plus envahissante). A l'inverse - m ais les deu x défauts souvent coexistent - on prétendra que le langage est en mesure et en droit de travestir le monde à sa guise (d'où la langue de bois de l'idéologie, ou la langue i nstru 11lentale de la publicité).
Quel peut être alors le rôle de l' école? Première certitude: l' enseignant ne devrait jamais faire comm e si le mystère du langage et du
sens n'exista it pas. li ne devrait jatnais oubli er que sa langue n'est pas d 'abord un objet de connaissance exacte ni de certitude objective, mais bien le lieu de cette découverte passionnante, précaire, inachevée, paradoxale, de l'humain par lui-même; le lieu d' une quête, d 'un engagement, d'une aventure toujours risquée. Dans le langage, le sens se découvre responsable de soi.
Bien sûr, si le «français») n'est pas une science exacte, si le sens n'est jamais quantifiable, si les mots ne sont jamais précis ni sûrs comme des chiffres, cela ne veut pas dire qu'ils signifient toujours tout et
R~- Juin 1994
•
n'importe quoi. Mais justement: pour connaître les limites de leurs sens accepté, pour saisir la pensée d 'autrui, pour dessiner les contours de sa propre pensée, il n'est guère qu' un moyen: lire, lire et lire encore. Ce qui fait accéder au sens d es mots, ce ne sont pas des listes, des répertoires, des dictionnaires ou des granlmaires (même si ces instruments restent
ments d ' un e démonstration contraignante, jamais requis de servir une cause utilitaire (fùt-ce la cause de la «communication»)), jamais ordonnés au désir de séduire, de choquer, d'accrocher ou de faire vendre? Quels sont les textes qui peuvent donner au x écoliers l'intuition qu'ils ne débarquent pas dans un désert où personne n 'aurait pris so in, avant eux, de dire
la douleur et la des auxiliaires indispensables). Ce sont des textes, c'est-à-dire des mots en acte,. des tnots quj réciproquement se définissent, se reruor-
Plus l'on aura lu, mieux l'on connaîtra la prose et la poésie
du monde,
beauté, d 'exprimer la vie publique et privée, de s'orienter dans l'histoire? Oui, quels sont-Us, ces textes-là?
cent, s'animent, s'éclairent, se vivifient. Des mots animés par une intention de dire et de signifier, et qui rencontrent une intention de comprendre. Plus l'on aura lu, mieux l'on connaîtra la prose et la poésie du monde.
Parmi tous les textes à la disposition des enseignants, quels sont, aujourd'hui comme hier, les écrits les plus chargés du désir de dire et de signifier la vie, de ch anter ou d ' interroger la nature et les hommes, de traduire les sentiments et les pensées, de faire partager les espérances ou comprendre les malheurs? Quels sont les textes où les mots ne sont jamais utilisés comme les instru-
POUR VOTRE COURSE D'ÊCOLE
Entre las Alpes bernoises et les Alpes valaisannes, la nalure a failla vallée da lôtschen (lôtschenlaJ). Dans ce paysage Ideal se trouve le site enchanteur d.
FAFLERALP 1800 M.S.M.
au centra d'un splendide parc naturel: alpages parse· més de neurs aux couleurs éclatantes, forêts embau· mées de la senteur des sapins et des mélèzes, torrents fougueux, lacs tranquilles encadrés de glaciers bleutés al de pics neigeux; un vrai paradis pour tous les amateurs de la marche à pied.
POt., oeoIier8: donoir, petit déjeuner, repas du soir Fr. 30.Direction: M. Christian Henzen, Hôtel Fafleralp, 3919 Farleralp/VS. Tél. (028) 49 14 51
R~- Juin 1994
Je ne prétends pas qu' il faille, à l'école, ne lire que de la littérature. Il est nécessaire d 'affronter d 'autres univers d 'écriture/ sans parler de l' image. Tout le monde s'accorde à dire que les enfants doivent porter sur les phénomènes de notre temps un regard libre et lucide. Mais pour démystifier la sensa tion journalistique ou la séduction publicitaiIe, aurons-nous jamais d'arme plus puissante que la lecture des livres? Comment oublier que la littérature, où le langage prend conscience de lui-même en prenant conscience du lllondei
est la source de tout esprit cri-tique?
Etienne Bari/ier Ecrivai/1
Ed ImhoH Librairie Vs. - Reliure
Encadrements - Gravures
Rue de la Majorie 5 Case postale 2054 1950 Sion 2 Nord 027 / 22 1070
1iIt"tl'~ ~.:i:.lt9lIJl~ .....
Germanismes Pour certains, le français en Suisse romande évolue, dans les gra ndes lignes, sur le modèle de la France, mêlne si certaines formes, tombées en désuétude à Paris, se maintiennent encore dans nos régions. Pour d'autres, le parler rOlTIand existe bel et bien.
A chacun son avis, cependant il est indéniable que le fait d'appartenir à un pays multilingue n'est pas sans laisser de traces. Alors que les Français craignent les anglicismes, les Sui sses romands redoutent en plus la germ anisation de leur langue. Pourtant, Nicolas Schmitt, chercheur à l' Institut du fédéralism e de Fribourg, affirme que la frontière linguistique ne s'est pas déplacée en Suisse romande et que le danger de germanisation est un a rgum ent très commode mais injustifié. Ainsi les expressions «a ttendre sur qu elqu ' un» (sur le modèle de «warten auf»), «donner une schlagée au kats» (pour frapper le ch at) ou «poutzer» (pour nettoyer) sont compréhensibles pour tout Parisien! Le statut minorita ire de la Romandie explique sa ns doute cette inquiétude qui semble être davantage économique et politique que purement linguistique. Et ce n'est donc pas un hasard si la lutte s'engage plutôt contre l' influence, dans l'administration, d e l' allemand sur les tradu ctions en français (ou plus exactemen t en un véritable sabir: le français fédéral).
De manière chiffrée, notons que le fra nçais a tau t de même reculé de 2,9 % en Suisse, depuis le début du siècle: en 1910, 22,1 % de la population suisse résidant en Suisse était de langue ma ternelle française, alors qu'en 1990 le pourcentage est de 19,2 %. Léger recul, mais recul tout de même.
Nadia Revaz
F É M
[
évolution d' une langue, phénomène humain, ne peut être séparée des conditions concrè
tes, sociales, psychologiques, géographiques et historiques de son fonctionnement. La féminisation du langage n 'échappe pas à cette loi. En Suisse romande, nous partageons notre langue à quelques idiomes près avec de nombreux autres pays francophones . Nous sommes lié-e-s par un passé historico-linguistique commun. La Belgique, la Romandie furent terres françaises tout comme le Québec, appelé Nouvelle-France, la Louisiane, le Sénégal, l'Algérie, le Maroc, le Vietnam ... furent colonies fran çaises e t les enfants de toutes ces écoles apprirent ensemble «nos ancêtres les Gaulois». Nos pays ont depuis, divergé mais nous pensons, e t nous sommes pensé-e-s par la même langue et son refoulé.
En Suisse, comme ailleurs, les femmes ont appris à leurs dépens que le masculin ne saurait en aucun cas être universel. La véritable course d 'obstacles de plus d' un siècle pour obtenir le droit de vote, puis l' égalité entre femmes et hommes, rappelle à toutes et à tous que l'égalité doit aussi ê tre inscrite dans le langage. Durant tout le XIXe siècle, penseurs e t politiques s'em ployèrent à justifier cette ex clusion et à la codifier dans le langage. On parla du suffrage universel alors qu e la moitié de l'humanité était interdite de vote, la femme du maire devint la mairesse, celle de l'ambassadeur l'ambassadrice, se ules les femmes à tout faire, les ouvrières ... gardèrent au féminin la dénomination
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N s A T o N
Pour n'offenser ~ grand-père - . ~ grammaire ••• de leur m étier; le féminin marquant alors d ' un signe négatif un métier dont les hommes ne voulaient plus.
L'émancipation par le langage n'est donc ni un combat d' arrièregarde ni u ne revendication récente. Hubertine Auclert écrivait en 1899: «L'omission du féminin dans le dictionnaire contribue, plus qu'on ne le croit, à l'omission du féminin d ans le code (côté des droits) [ ... ] La féminisation de la langue est urgente, puisque pour exprinler la qualité que quelques droits conquis d onnent à la femme, il n'y a pas de mots» . Faut-il rappeler ici que nous avons toutes et tous une «carte d'électeur».
La prox imité géographique de la France rend nombre de personnes en Suisse Romande extrêlnement sensibles a ux déclarations de l'Académie française. Et certain-e-s s'inquiètent de ce que le 14 juin 1984, l'Académie française déclarait sous la plume de Claude LéviStrauss et Georges Dumézil : «Le français connaît deux genres, traditionnellement dénommés «masculin» et déminin». Ces vocables
hérités de l'ancienne grammaire sont impropres. Le seul moyen satisfaisant de définir les genres du français eu égard à leur fonctionnement réel, consiste à les distinguer en genre respectivement marqué et non marqué . Le genre dit couramment «masculin » est le genre non marqué qu'on peut appeler aussi extensif en ce sens qu' il a capacité à représenter à lui seul les éléments relevant de l'un et l' a utre genre. Quand on dit «tous les hommes sont mortels», «cette ville compte 20000 habitants», «tous les ca ndidats ont été reçus à l'examen», etc" le genre non marqué désigne indifféremment des hOI1UlleS ou des femmes. Son emploi signifie que, dans le cas consid éré, l'opp osition des sexes n ' est pas pertinente et qu'on peut donc les confondre. En revanche, le genre dit couramment (<féminin» est le genre marqué ou intensif. Or la langue est privative. Elle affecte le terme d'une limitation dont l'autre seul est exempt. A la différence du genre non marqué, le genre marqué, appliqué aux êtres animés, institu e entre les sexes une ségrégation .. . » Mais affirmer en 1994,
R~- Juin 1994
Chauffeur ou chauffeuse de bus?
que le genre féminin établit un e ségrégation (le mot scientifique neutre serait distinction) et qu'il est discrim inatoire (plutôt que discriminant) paraît relever de la mauvaise foi. C'est comme si on faisai t porter tout le poids du nettoyage ethnique à la pluralité des populations civiles d 'ex-Yougoslavie, des viols e t des incestes à cell es ou ceux qui les subissent, ou si les opprimé-e-s politiques devenaient tout à co up responsables de l'oppression, sou s prétexte que sans leur opposition au régime, l' é ta t n'aurait pas eu besoin de recourir à la violence. Par ailleurs la formule «tous les candidats ont été admis» a longtemps signifié que seuls les hOlnmes pouvaient passer les concours, puis le fait que ceux-ci étaient ségrégués, ou le fait que seuls les candidats hommes ont été retenus - situation encore courante en Suisse et ailleurs. On peut néannloins dirè que le féminin est souvent discriminatoire envers toutes les femmes: reflétant la position inférieure des femmes, il véhicule la
R~- Juin 1994
misogynie et le sexisme ordinaires. Il convient donc de lutter contre cette injustice et de rendre aux femmes la place sociale et symbolique qui devrait être la leur.
En Romandi e, nous avons donc pris p arti pour une fé mini sati on systématique qui suivrait les règles des grammaires francophones afin de pouvoir répondre à l'attente de celles e t ceux qui s' inquiètent de la correction grammaticale de la langue. Nous avons également choisi de favoriser des usages minoritaires qui setnblaient être tombés en dés uétude mais qui correspondaient a u «génie» du romand. e' est a insi que nous avons repris sur le modèle de Suissesse la terminaison esse pour les vocables dont le substantif remonte par le lat in au grec issa. Par ailleurs, nous avons écarté les formes masculines précédées d ' un déterminant féminin pour faire systématiquement entendre et donner à voir les formes féminines pour qu'ainsi les femmes ne disparaissent plus ni de la société ni du langage. La féminisation du vocabulaire nous paraissant une étape vers un langage
éga litaire, nous avons voulu entamer lIne désexisation du langage en introduisant des expressions telles que cell es et ceux, toutes et tous, etc.; en recommandant de ne plus accorder systématiquement au masculin lors d'une suite de féminins et de masculins mais de retourner à l'accord au plus proche, de suivre J'ordre alphabétique, d'employer dans des cas bien déterminés des traits d' union comme pou r, par exenlples, député-e-s, employé-e-s ..
En conclusion, la féminisation de la langue est le reflet du rôle des femmes d ans la délnocratie: en mettant au point la langue, on rectifie les usages, dans le sens d e l'égalité des deux sexes pour affirmer que les femmes ne sont pas des app endices de l' homme mais des êtres à part entière.
Thérèse Moreau docteure ès lettres, écrivaine
Bibliographie
Dictionnaire féminin -masculin des professions, titres et fonctions. Genève: Métropolis, 1991.
MOREAU, Thérèse. Le langage n'est pas nelltre. Lausanne: ASCOP, 1991.
MOREAU, Thérèse. POlir 1I 11e éducatioll épicène. Guide de rédaction et de ressources de documents scolaires s'adressant aux f illes comme aux gar~ çons. Lausanne: Réalités sociales, 1994.
NIEDZWIECKI, Patricia. Femmes et langage. Bruxelles: Commission Européenne (Cahiers des femmes de l'Europe), 1993.
NIEDZWIECKI, Patricia. La lallgue au féminin. Anvers: Ville d'Anvers, 1993.
Y AGUELLO, Marina. Le sexe des lIlots. Paris: Belfond, 1989.
Y AGUELLO, Marina. Les femmes et les 1I10tS. Paris: Payot, 1978.
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T",~lalangue!
Le sentiment que la langue frança ise dégénère est très largem ent répandu en cette fin de
siècle. Pour preuve, citons quelques titres provocateurs: France, ton français fout le camp! Touche pas à ma langue! Parle comme il faut! Francophones, votre langue se tire! Et si 1'011 parlait fral1ça is? Sky Mr. Al/goad!
Ferdinand d e Saussure (linguiste suisse du début du siècle, fondateur de la linguistique moderne) répondait déjà à cette inquiétude avec l'argument suivant: «Le temps change toule chose: il Il 'y a aucul1e raison pour que la langue échappe à cette loi universelle». Tout d 'abord, faut-il le rappeler à ceux qui auraient tendance à l'oublier, le français n 'a pas toujours existé! Et ce n'est qu'au XVIIe siècle que la langue française se codifie et
La (hasse aux excès du franglais est lan(ée!
s' unifornlise. En matière d ' instauration de la norme, il y a un avant et un après Vaugelas. En fait, le débat sur la crise du français ne date pas d' aujourd'hui et les emprunts à l'italien, à l'anglais ... ont été souvent l'occasion de pamphlets virulents. En 1964, l'écrivain Etiemble inaugure un vaste débat autour du franglais, polémique qui est toujours d'actualité.
Et les termes italiens?
La loi de Jacques Toubon relative à la langue fran çaise s' inscrit-elle dans une nouvelle période de prise de conscience des écarts face à la norme linguistique? S'inscrit-elle dans une période de résistance fa ce à l'impérialisme économique des américains? Le ministre français part à la chasse aux excès du franglais et tente de franciser les mots étrangers afin de limiter l'hétérogénéité de la langue. On peut se demander si un jour les termes
~ng, et votre garage
italiens, si falniliers dans le dornaine artistique, auront aussi des équivalents français?
Lors de récents sondages (Le Monde - Lire) portant sur l'utilisation croissante des termes anglo-américains dans la langue française, y écart entre les générations est évident. 51 % des jeunes voient, dans ces emprunts, la marque d 'une évolution et d ' un enrichissement de la langue fran çaise, tandis que la majorité des plus de 25 ans craint une lente dégradation, voire la «dialectali sa tian» de la langue de Voltaire. Et si les francophones maîtrisaient mieux l'anglais, le snobisme des anglicismes ne perdrait-il pas un peu de sa puissance? En guise de comparaison, la menace de la dégradation de la norme de la langue anglaise n'estelle pas plus grande, avec son utilisation approximative par des usagers non anglophones? Le latin n ' a-t-il pas été tout puissant avant de devenir une langue nlorte?
Le français n 'est-il lllenacé que par l'invasion du vocabulaire anglais? D 'aucuns pensent que le conlbat pour le respect de la syntaxe est plus urgent, Illais la menace spatiale (l'invasion de l'anglo-américain) et sociale (la revendication de l'égalité dans les titres et les professions) semblent plus forte. Les raisons en sont probablement économiques, sociales et lingui stiques.
De sa naissance à sa vie actuelle, la langue française a considérablement évolué. Et denlain? Comme le souligne, non sans humour, la linguiste Henriette Walter le français «s'adaptera ou péril"a».
R~ -Juin 1994
Le françai s n'es t pas tout à fait le même dans toute la francophonie, mais les régionali smes - qui rappellent la diversité géographique de la norme - ne sont que des variantes d ' un code commun. La maîtri se de plusieurs registres d e langues n' in1plique pas nécessairement une colonisation des parlers régionaux; elle fournit des éléments de compréhension pour faciliter la communication entre les différentes c01l1IDunautés francophones. Il est des mots qui ne sont compris que par une partie de la francophonie: les canadiens disent il y a UI1 char qui a fessé UI1 petit suisse pour «il y a une voiture qui a heurté un petit écureuil griS) tout comme nous disons le livret pour «la table de multiplication». No us parlons cependant la même langue avec nos différences.
Prestige renouvelé
Chacun, peu importe la langue qu'il parle, aimerait voir sa langue toujours plus largement diffusée. Le Japon, les pays anglo-saxons ainsi que de nonlbreux pays européens déploient des efforts considérables - sous forme de projets de recherche, de négociations lllultilatérales, de lois ... - pour diffuser leur langue. La France, quant à elle, semble parfois se complaire dans sa fameuse querelle orthographique et dans sa lutte contre les anglicismes. Cependant, même si
Ri4c~· Juin 1994
l'âge d 'or d e l'expansion du français est bel et bien révolu et si les élèves dans les pays non francophones apprennent de plus en plus la langue de Shakespeare (voilà pour le constat pessimiste d 'Ernest
jargon administratif, langa ge des jeunes, langue de bois des politiciens - ne sont-ils pas la trace d' une relative in sécurité linguistique? La lutte des classes n'est-elle pas omniprésen te d ans la 1 u tte
Le latin n'a-t-il pas été tout puissant avant de devenir
entre la lang ue standardisée et ses variantes?
Gilder!), des sig nes lai ssent pourtant présager un certain renouveau du prestige culturel du français dans les langues étrangères, (voilà une langue morte?
Force est de constater que dans la plupart des dOlllaines de notre société, en pour le constat plus
optimiste d 'Henriette Walter2). En effet, nlalgré un net recul du français en tant que langue internationale, des expressions françaises peuvent s'entendre dans d 'autres langues dont l'allemand, l'italien, l'espagnol, le portugais, l'anglais .. «A la mode », «d éjà vu», «savoirfaire » et bien d 'autres expressions s téréotypées apparti ennent, par exemple, au vocabulaire anglais. Aux Etats-Unis, le français semble être la langue européenne la plus présente. Faut-il y voir un paradoxe?
Progrès ou décadence
Le bon usage nécessite, pour ê tre jugé bon, l'exis tence d'autres usages. Il est impossible d'aborder une langue en ignorant son aspect social et l'expression «niveaux de langue» implique précisément une vision hiérarchisée de l'outil linguistique. Les codes cOl1lpris des seul s initiés - jargon scientifique,
particuller les sciences et les techniques, tout changement se vit comnle un progrès. Par contre pour la langue, il en va tout autrement et le changement est souvent assimilé à un signe de décadence.
En 1994, faut-il apprendre, faut-il enseigner toute la langue ou une seule partie de la langue, à savoir le bon usage? Faut-il être un intégriste ou un partisan du métissage linguistique? Entre les deux, c'est une question d'équilibre!
Nadia Revaz
1 Alfred Gilder. Et si 1'011 parlait français . Essai sur /Ille lal1gue universelle. Paris: Le cherche midi, 1.993
2 Henriette Walter. Le français dans tOIlS
les sens. Paris: Laffant, 1988
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Tout comme il est impossible d e mettre en doute la nécessité d 'une norme linguistiqu e pour se comprendre, il est également impossible de mettre en doute la nécessité de la créativi té lexicale p our que la langue vive. Fort de ce paradoxe, partisans et opposants des réformes langagières peuvent donc s'affronter sans qu e les uns ou les autres aient to taleme nt raison ou tort.
Face à la norme
Alors même que la 13' édition du Grevisse s'ouvre au modernisme, une future loi sur la langu e française lutte contre les an glicismes.
Claude H agège, lingui ste français, oppose un rigorisme sécurisant mais réducteur à un laxisme blasé. La langue oscille entre ordre et liberté e t fa ce à la langu e, les a ttitudes et les jugements de valeur vaJ-ient entre protectionnisme et laisser-faire: puri stes, novateurs, correcteurs, observateurs ou descrip te urs sont autant d 'attitudes possibles. A la vision normative de la grammaire traditionnelle s'oppose la vision descriptive de la linguistique.
Pour Alain Rey, lexicographe, le purisme est «une attitude normative permanente reposant sur un modèle unitaire et fortement sélectif de la langue, et n e tolérant aucun éca rt par rapport à ce modèle prédéfini, qu elles que soient les conditions objectives d e la vie linguistique de la commlmauté» . Cette a ttitude con siste en un effa cement de la notion d'usage. Pour les puristes, l'avant-garde est toujours source d ' inquiétude; ils sont à l'affCtt des écarts vis-à-vis des formes correctes, ils chassent les emprunts inutiles. Cette position normative poussée à l'extrême conduit à légiférer pou r protéger la langue ou la faire respecter de force.
De toute façon, parler de la langue française, c'est se passionner et se
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La~~ oules~~?
Certains affirment la force prépondérante de l'usage.
contrectire parfoisl tnaïs Cf est s' y intéresser. Et c'est peut-être là l'essentiel.
La loi contre l'usage La norme sert de garde-fou . Mais parfois, c'est la forme fautive qui devient la norme. Et l'on peut Se
demander si une loi, queUe qu'elle soit, peut parvenir à modifier les usages?
André Goosse, auteur de la dernière édition du Grevisse, est de ceux qui n' hésitent pas à affirmer la force prépondérante de l'usage: «Là où il a choisi défuliti vement, Inênle s' il a mal choisi, le théoricien n'a
plus qu 'à se taire. L' usage a toujours raison, ulêule quand il a tort». La créati vité lexicale naturelle (u sages) est plus forte que si elle es t artificielle (imposée par décrets). Aussi les décr ets sur l'emploi de la langue française et sur la féminisation des n oms d e profes sion pourraient donc bien res ter lettre morte, si les usagers n'en veulent pas.
La défi nition d e la norme ]jnguistique est intimement liée au langage scolaire. En effe t, l'en seignant pratique régulièrement l' évalua tion et la censure de certaines fo rmes qu' il juge fa utives dans les production s écrites ou orales.
R~ -Juin 1994
Et même si l' enseignelnent du français a cessé d 'être opaque aux d ifférents usages, il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine.
L'enseignement d ' une langue postule la norme, mais quelle norme? La diversité des normes des enseignants expliqu e la diversité des enseignements du français. Ce qui est tout à fait acceptable pour un enseignant peut ne pas l'ê tre pour un autre: chacun fixe ses propres balises . Qui ne s' est amusé à faire corriger une même copie par plusieurs personnes p our apprécier les d ifférences d 'exigences!
En un mot, ne serait-il pas plus judicieux de parl er des normes qu e de la norme?
Claude Duneton, auteur du célèbre ouvrage intitulé A hurler le sa ir all
fond des collèges propose l' enseignem.ent de la norme et des usages . «La question ne devrait nlème pas se poser. Le fait qu' on puisse se la p oser est bien la preuve d ' un e m enta lité mythique d ans laqu elle nous sommes plongés fa ce à la langue. Mais là encore il y a une méconnaissance des mécanismes langagiers. Je sais bien, les gens se posent la question: «Pour quoi faire? A quoi bon étudier l' argot ou te lle ex pression populaire? Ce n'est pas enrichissant intellectuellement. .. » Mais bien sûr que si! [ ... ) Le ]jnguiste observe la langue sans préjugés, c'est cette attitude-là que doit avoir un prof de français. Il doit s'occuper des faits de lan gue, les présenter et les expliquer».
Mais l' en seignant ne doit-il pas prendre conscience de sa position face à la norme avant de s'adapter à la diversité du langage des élèves?
Nadia Revaz
R~- Juin 1994
.... :.II1II
Le francais ,
T~*~ Au printemps 1994, un projet de loi «rela tif à l'emploi de la langue frança ise» est déba ttu en France. Cette loi Toubon (du nom du ministre instigateur) se fonde sur des disposition s d e la loi Bas-A urio l, loi de 1975 destinée à protéger les consommateurs. La future loi vise à lutter contre la dominance d e l'anglo-am éricain dan s les domaines des affaires, du travail, de la recherche scientifique, de la publici té et d e la télévision. Il s' agi t de bannir l'anglais sur les é tiquettes, dans les contrats, dans les colloques. . Elle rappelle égaiement qu e le français sera «la langue de l'enseignementl des examens et concours ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements pub]jcs et privés d'enseignement» .
En 1975, rejeu d evait remplacer «play back», mais les usagers de la langue en décidèrent autrement. Demain, les professionnels devront utiliser le terme de présonori sation à la place de «play back»,
SOUS peine de sanctions. Et lorsque la loi sera définitivement adoptée, mercatique remplacera «marketing», le terme de stylique sera préféré à «design» (même le vérificateur grammatical de \' ordinateur est déjà progra mm é pour éviter ces anglicismes!). Et puis un «cornef» ne sera plus un «corner», mais un coup de pied de coi n ou plus simplement un jet de coin.
Po ur s' y re trou ver, il est touj ours possible de consulter le dictionnai
re des termes officiels de la la ngue française (1994), dictionnaire de référence contenant 3500 nouveau x mots. En Suisse romande, le fran glais p ourra cependa nt d emeurer le langage des n1édias et des affaires, à moins que ..
Nadia Revaz
Corner or not (orner, thal is 10 question.
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Quelques M~ sur l'évolution de la langue fran~aise, la future lt,~ Toubon et l'évolution de la ~~ dans la dosse ...
Marie-José Rejehler-Bégllelin'
La loi contient certains défauts «Notre position (c'est-à-dire la position de la Déléga ti on su isse à la langue française), tran srnise au Conseil supérieu r d e la la ngue française, par ra pport à la loi Toubon est la suivante:
On trouve qu' il es t normal et légitime de légiférer p our d éfendre l'usage du français. Cela dit, la loi Toubon contient, à notre avis, certains d éfauts. Par exem ple, ell e se mble beau coup trop orientée vers les asp ects lexicaux. P our no us, ça n ous paraît plus gravem ent insultant pour la langue française d 'avoir une notice, un mode d'emploi d ans un français complètenlent (cmassacré» que d 'avoir un an glicisme d ans une p ubli ci té. Combattre l'influence d e l' anglais dans certains textes offi ciels ou mis à l' affichage, si cela ne s'accompagne pas d' une politique linguistique à plus large échelle - d onc de d éfense d e la position du français comme langue sur le plan international - cela ne sert pas à g randchose.»
Donner la conscience des niveaux de longue «Du p rofesseur d e lan g ue, o n a ttend une attitude norm ative, ce qui est log.ique. Mais, dans la descripti on gram ma ticale, on a parfois tendance à d écrire un français trop éloigné d e celui des élèves et à dire trop souvent «ça ne se dit pas» des choses qu' ils di sent tou s les jo urs. Pace à cette attitude, je suis plus ré-
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servée, car cela revient à faire de la grammaire d e la lan gue qu elque chose d 'artificiel. Personnellement, j'essaie de ne pas reiou 1er les incorrections des élèves du genre «j' ai per sonne vu » ou bien «j' a ttends sur lub. Plutôt que d e leur dire «ça ne se dit pas», il s'agit de leur dire «ça ne se dit pas dans certa in s contextes d e communication». Il faut leu r d onner la conscience d es niveaux de langue.»
'Professeur de linguistique française aux Universités de Fribou-rg
et de Neuchâtel.
Présidente du Groupe Bally
Jean-Daniel Coudray·
Rien n'est simple
«Je suis tout à fait favorable à la loi «Toubou». Cela n 'a pas é té m o n avis de toujours. J'ai longtemps estimé que vouloir défendre une langu e contre des mo ts étrangers, c'étai t l' empêcher d 'exis ter. Et puis, j'ai évolué et je me suis rendu compte qu' iJ s'agit de résis ter à l'en va hissem ent de l' ang lais e t, quand on parle de l'anglais, on dev ra it plutôt dire de l'am éricain. Je pen se que les gens qui vivent d an s un pays ont le droit de pouvoir par ler leur langue et de p ouvoir comprendre ce qui leu r est proposé.
Si nous sommes fascinés, s i la jeunesse est fascinée par l'an glai s, c'est que l' angla is r eprésente le pays le plus puissant: les Eta tsUnis. Je suis persu ad é qu' une nation se définit à partir d e son m ode
d e pensée qui est sa langu e, alor s p erdre son mode d e pensée, c' es t s'enlever les outils d e sa prop re identité. Je défendrais l' allem and si j' étais allenland et si j' étais italien, je d éfendrais l'italien contre quelque chose q ui n 'est pas la lang u e nlaternelle. Ce qui n e veut pas dire qu' il ne faut p as apprendre une autre langue, bien au contra ire.
Peut-être que la lan gu e française est en train de se dialectiser. Le patois, on l' a aussi éliminé au nom du plus fort, d e l'économie. Rien n 'est simple, j' ai quelques intuitions m ais je n e s uis pas du to ut sûr que je n e ch anger ai pas d 'avis après plus grand e réflexion ... En allant dans la cohérence d e la suppression des pa toi s, on p ourrait abandonne r tous ces pa tois europ éens, mai s p ourquoi p arle-t-o n l'a llemand, l'italien, le p olonais ... ?»
50 ons de retord
«Dans la classe, il faut être rigour eux dans l'apprentissage de la langue e t dans la m aîtrise d e la syntaxe. Ce qu'on constate, en tant qu'enseignant d e la langue m aternelle, c'est un d ésintéressement de plus en plus g rand à l' égard d e la langue française. L'enseign em ent d e la littéra ture s'a rrête trop so uvent avec Canlus. Cela signif ieraitil que Camus est le d ernier g rand écri va in et qu ' à partir de là plus r ien n'a existé? On a rri ve d ans le XXIe siècle et on a l'i mpression que d epuis cinquante ans - appa remment - la langue française n 'a p as exis té. Il es t vrai qu'il est diffi cile
Iè~ -Juin 1994
de juger, quand on est d an s «l'aquarium », ce qui se passe et d'avoir un jugem ent correct. Mais tout d e même!»
' Professeur au Collège de SiOI1 et écrivain, alttellr notamment de
«L'Histoire d'El» et d'«Off»
Olivier Pol·
Influence des médias
«A u XVIe siècle, il y a eu une influence considérable d e l'italien : plusieurs lnilliers de m ots sont entrés dans la langue française. Il n 'y a p as eu d e réactions, étant d onné que le XVIe siècle n ' avait pas une conscience unitaire de la la ngue. Ce n 'est qu 'au XVIIe et au XVIlle siècles qu' il y a eu une centra li sa-
tian d e la langue. Et la centralisation la plus unportante, c'est la Révolution française. C'est là qu'on a détruit les particularisnl€s linguistiques.
Aujourd'hui, nous avons une stand ardisa tion du français . Avec les nlédias, il n'y a plus d e temps d'assimila tion des mots étran gers et leur impact est donc bea ucoup plus fort. Dès qu'on enten d un nouveau terme à l a télévision, on le rép ète. Par con séquent, je comprends la p eur r essentie p a r certains gouvernelnents.»
Norme plus souple «D 'une façon générale, la norme s'est assouplie dans tous les milieux, ce qui ne veut pas dire qu' il
y a un re lâch ement. La lang ue est un organisme v ivant et il ne faut pas oublier une chose : la lang ue n' est pas unifiée et on s'aperçoit à nOu vea u des différences en fonction d es situation s, ce qui est une richesse en soi. Un étudiant ou un élève ne parle pas la même lang ue lorsqu' il parle à son professeur que lorsqu ' il parle à ses camarades dans la co ur de récréation . Le d écalage entre la lang ue écrite et la lan gue orale est aussi très iUl p ortant. Mais ces décalages ne sont pas p ropres à notre époque.»
' Professeur de français à l'Université de Genève
Propos recueillis par Nadia Revaz
Sky, Mr. Allgood TO PULL TIRER
Spécialiste du franglais, JeanLoup Chin et ne pouvait pas rater l'occasion. Depuis 1985 et son fam eux «Sky, my H usband » vendu à 350 000 exemp laires, le Français a déjà p ublié qua tre volumes de la mêm e veine. La loi Toubon a servi de d étonateu r à un cinquième ouvrage intitulé «Sky M r. Allgood » ou «Parlons français avec Monsieur Toubon». Jean-Loup Chiflet se déclare défense ur d ' une lan gue qui bouge et qui «d oit se nourrir d ' appo rts extérieurs pour ne pas mourinl.
Elle n'avait rien sous son pull-over
TOSQUAT Les jeunes squattent dans l'immeuble
depuis un an
Elle n'avai t rien sous son tire-au-dessus
S'ACCROUPIR Les jeunes sont accrou pis dans l'immeuble d epuis un an
Plutôt q ue d e se lancer d ans une a rgumenta tion savante, l' auteur opte pour le rire qui s'appuie sur la mauvaise foi la plus to tale . Il juxtapose deux expressions: l'une contient des emprunts à l'anglais, l' autre se nourrit d e leur traduction litté rale. Afin que personne ne pui sse s'y tromper, il va jusqu 'à traduire les noms prop res. Gary Cooper devient Gary Tonnelier, George Sand, George Sable et Hollywood, le Bois d e houx. Les quaran tehuit pages de "Sky Ml'. AIIgood ii, illu st rées par Clab, sont parues aux Editions Mille et une nuits. En voici quelques extraits:
Iè~· Juin 1994
TOTHRTLL Ce thriller m e fait froid dans le dos
SWEAT Je vais t'offrir un joli sweat-shirt
FLY On joue Mad ame Butterfly à l'opéra
CROSS Il est champ ion de cross-country
FAN Josiane est une fan de Dorothée
CLIP J'en pince pour le d ernier clip de Goude
BOX Mireille Mathieu es t 128e au box-office
HOCKEY Le prochain tot:l1'noi de hockey
aura lieu au Larzac
BASKET Lâche-moi les baskets
MESS Je dîne au m ess des officiers de marine
BRIDGE Mon dentiste est un as du bridge
FRISSONNER Ce frissonneu r me fait froid dans le dos
SUEUR Je vais t'offrir une jolie chemise de sueur
MOUCHE On joue Madame Mouche à beurre à l'opéra
CROIX li est champion d e croix de ca mpagne
VENTILA TEUR Josiane est un ventilateur de Dorothée
PINCE J'en pince pour la dernière pince de Gaude
BOÎTE Mireille Mathieu est 128e à la boîte de burea u
BÂTON DE BERGER Le prochain tau rnoi de bâton de berger aura lieu au Larzac
PANIER Lâche-moi les paniers
DÉSORDRE Je d îne au d ésordre des officiers de marine
PONT Mon d entiste est un as du pont
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La Romandie el la Francophonie En 1994, quarante-sept pays, dont la Suisse, font partie de la Fra ncophonie, mais étra ngement la Suisse ne participe pas à l'organi sation intergouvernementale de la Francophonie (dont le bureau de liaison se trouve pourtant à Genève!). La Sui sse ne clisposant pas d ' un conseil de la langue française, elle n'a pas - entre autres exemples été associée à la réforme de l'orthographe en 1990. C'est donc pour remédier à ce genre de parad oxe que la Déléga ti on suisse à la langue française (orga nisme sous la responsabilité du «groupe Bally») travaille depuis peu. Ainsi, concernant le «projet de loi relatif à l'emploi de la langue française», la Suisse a pu transmettre ses COOl-
Repères 1539 France.
Ord on nance de Villers-Cotterêts, édictée par français l rr (la justice doit être rendue en français).
1635 France. Fondation de l' Aca démie française par Richelieu.
1873 France. Adoption d'une orthographe unique.
1961 France. Début du Trésor de la langue française, dictionnaire de la langue du XIX' et du XX- siècle.
1966 France. Création du Hau t Comité pour la défense et l'expansion de la langue française.
] 969 France. Création du Conseil international de la langue frança ise.
1970 France.
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Création de l' Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), unique organisation intergouvernementale de la Francophonie.
mentaires à la Délégation générale à la langue française. Mais il reste, selon toute vraisemblance, encore beaucoup à faire pour que la Suisse soit étroitement associée aux trava ux préparatoires.
La fé minisa tion des noms de professions est un exemple typique de la non-coordination au ni vea u fra nco phone. En Suisse romande, le dictionnaire féminin-masculin sert de modèle aux administrations et a même inspiré le décret belge du 1er janvier 1994, mais à Pari s, les académiciens s'offusquent.
L'insuffisa nce de coordination internationale conduit à certaines aberra tions: la «cheffe», term e ty piquement suisse en est un
1972 France. Commi ssions ministérielles de terminologie.
1975 France. Loi Bas-Am'iol du 31 décembre (loi à la base du projet de lo i de Jacques Toubon)
1983 France. Décret du 25 mars relatif à l'enrichissement de la langue française.
1984 Fra nce. Loi du 9 fév rier instituant un Commi ssariat général de ]a langue française et un Co mité consultatif de la langue française.
1986 France. Arrêté du ]7 mars relatif à la féminisation des noms de métier et de pl'O
fession. Ti tres et fonctions au féminin: essai d'orientation de l' usage. Texte approuvé par l' Office de la langue française.
1989 Su isse. Règlement de féminisation des titres et fonctions voté par le Conseil d'Etat genevois.
1989-1990 France. Querelle sur la réforme de l'orthographe.
exemple. N 'aurait-il pas mieux valu, si l'on en croit André Coasse, dire la chef sur le mod èle de la prof? Ajoutons qu e cette forme est adoptée en Belgique, au Canada et recommandée en France.
Ces aberrati on s ling uis tiqu es ne sont-elles pas la preuve d ' un manque d'harmonisation entre les pays francopho nes, mais aussi d' un ma nque d' ad équati on entre la norme et les usages, entre la norme et la cultu re?
Alors que quelques-uns estiment que la lu tte pour la francophonie est révolue, l'idée d e combattre pour l'ensemble d es langues romanes voit le jour. Affaire à suivre .
Nadia Revaz
1990 Sui sse. Résolution votée à l'Assemblée généra le du 29 mars de l' ARSCOPféminisation des titres et des noms de profession (Association suisse pour ]'orientatjon scolai re et pl'ofession nelle).
1992 Suisse. Les sections germanophones de la CDlP ont adopté, le 19 septembre 1992, des directives sur l'utilisation des formes masculines et féminines en allemand. Pas de directives pour le français.
1992 Suisse. Création de la Délégation suisse à la langue fra nçaise.
1994 Belgique. Décret belge du 1er janvier sur la fémin.isation des titres et des fonctions.
1994 France. Projet de loi de Jacques Toubon relatif à la langue française. Projet de loi examiné par Je Conseil des ministres le 23 février 1994 et présentée au Sénat le 12 avri11 994 en première lectu re - projet adopté en première lecture par le l'Assemhlée nationale le 5 mai 1994 - dictionnaire des termes officiels de la langue française (mars 1994).
Nadia Revaz
R~- Juin 1994
L' EXPRESS I ON FRAN ÇAI SE À L' ÉCO LE PRI MAIRE
Résullals d'une~~ Suite à une récente enquête menée auprès des enseignantes et des enseignants va lai sans concernant l' enseignement de l'expression française, nous livrons ici quelques tendances générales. Il est à noter qu e l'échantillon analysé se compose d e l'avis de 120 enseignants, soit vingt par d egré (cinq par arrondissement). Cette recherche fo u rn it d e précieux renseig nements su r les critiques et les so uhaits des maîtres à propos de leurs pratiques, de la 1" à la 6- primaire.
Premier consta t: les maîtres sont assez nombre ux à estimer que ce questionnaire permet une réflexion très util e, même si qu elques-uns s'interrogent sur la validité d ' une enquête nomina ti ve. Notons que les notions d 'objectifs, de producti ons, de types de textes ou d e types d 'activités posent, semblet-il, des diffi cultés pour certains enseignants.
Le manque de moyens Les luaîtres sont, dans l'ensemble, en fave ur d' un enseignement spécifiq ue d e l' expression française, mais les contraintes de temps sont là. Quant à l' interdisciplinarité, elle est assez volontiers p ratiquée et certa ines disciplines - en particulier l'environnement et les maths -semblent plus idéales que d'autres pour tra vailler les productions écrites et orales.
R~- Juin 1994
A fin de développer au mieux les co mpé te nces en expression française, les «savoir-être» semblent au moins aussi importants qu e les «savoir-faire». Pour beaucoup d'enseignan ts, il est primordial de donner le goût d 'éClire et le plaisir de s'exprim er oralement.
Massivement, les Inaîtres primaires reprochent le manque de moyens spécifiques en matière d 'exp ression . Tls d éplorent aussi leur manque de temps pour effectuer des recherches individuelles.
Plus ieurs enseignants suggèrent, par exemple, la création d' une «banque d' idées» pour les activités écrites et orales. Elle pourrait contenir des renseignements pour le maître (sorte d e méthodologie avec des pi stes simples, avec des fiches d'acti vités servant de point de d épart .. . ). Ils ajoutent qu' une telle «banque d ' idées» doit être mise sur pied par des groupes d'enseignants intéressés et non pru' des théoriciens.
Et si la plupa rt des enseignants échangent déjà leurs idées, il n'est pas encore possible de pa rler de collaboration étroite.
Ecrit et oral Les acti vités de production écrite ainsi que l'importance accordée à l'évaluation augmentent avec les d egrés. Il en va de même palU' le
no mbre de remarques critiques à l' égard de la situation actuelle de l'enseign e me nt de l' expressio n écri te. Quelques maîtres avouent placer trop souvent les activités d'expression écrite en fin d'année scolaire. Ces activités sont soit très pra ti ques (lettres), soit très créatives (l'écriture collective d 'un scénario de film) . De plus, dans tous les degrés, le texte narratif et le texte descriptif sont très nettement privilégiés au détriment des autres types de texte.
De nombreux enseignants ont le sentimen t d'être livrés à euxmêmes lorsq u'ils préparent leurs cours d'ex pression orale . Et s i quelques-uns souhaitent connaître des critères d ' éva luation, d 'autres préfèrent apprécier de façon plus intuitive les activités orales!
Pour répondre, en partie du moins, à l' a ttente de nombreux enseignants, signalons qu'un groupe romand travaill e ac tuellement afin de rédiger «une concepti on d'ensemble de supports pour l' enseignement et l'apprentissage de J'expression».
J9
Va(an(es~k Le Centre de documentation de l'ORDP fermera ses portes une semaine après la fin des cours de p erfectionnement, soit dès le lundi 11 juillet. Il sera de nouveau accessibl e à partir du lundi 16 août 1994. Durant l' été, le p ersonnel du service de la dOCUlllentation poursuiv ra J'informatisation de la gestion du prêt des docu ments qui sera opérationnelle dès la prochaine rentrée scolaire. En cas de nécessité durant la fermeture du Centre, il est possible de prendre rendez-vous auprès d u secrétaria t de l'ORDP (Tél. 027/ 60 41 50).
Tout au long de l'année dernière, le centre de d ocumentation a envoyé plus de 3000 rappels à ses lec-
teurs en re tard . Afin d e diminuer les frajs considérables occasionnés par ces rentrées tardives, nous in-. traduirons dès l'automne des taxes de rappel comme cela se pratiqu e déjà dans toutes les bibliothèques de la pl ace sédunoise. Les tarifs, déterminés en coll aborati on avec cell es-ci, vous seront communiqués en temps voulu.
Pour terminer sur une nouvelle plus réjouissante, nous vous informons déjà de l'organisation en octobre prochain d ' une grande exposition concernant le français langue d 'accueil. Dans le cad re d e cette animation, deux nouveaux moyens d 'enseignement romands édités par COROME vo us seront propo-
Promenades d'école
Enseignants, à l'aide Vous avez préparé LA promenade d 'école du siècle qui s' inscrit à merveille dans le programme d ' histoire ou de géographie d e l'année écoulée. Vous avez lnis de l'enthousiasme et de l'énergie à rassembler tous les renseignements utiles à cette course scolaire. Vous attendez avec impatience le jour J ... Au retour de cette journée inénarrable, ne je tez pas aux oublie ttes toutes vos recherches, mais pen sez à vos collègues.
En effet, dans le cadre du Groupe romand des Centres de documentation pédagogique de Suisse romande et du Tessin (GROCEDOP), nous avons décidé d e ra ssembler
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en un d ossier une série de renseignements destin és à faciliter au x enseignants l'organisation de leurs CO UTses d'écoles.
Composé de fiches, ce dossier donnera des suggestions d ' itinéraixes, des ren seignem ents pratiques (moyen de transport, budget indicatif, adresses, noms des personnes à contacter, conseils, .. . ), des indications pour inscrire une excursion d ans un p rojet pédagogique etc. Une courte bib liographie accompagnera chaque Hche.
Pour ce faire, nous sollicitons votre collaboration et vous demandons d e tra nsmettre cette documentation au Centre de documentation de J'ORDP à J' adresse suivante:
sés: Odyssea ct Kaléido, ainsi que plus de 100 documents (m éthodes de langue, jeux, Inoyen s audi ovisu els, livres d e lecture, album de littérature de jeunesse, liv res bilingues, documentaires favorisant l'enseignement interculturel, fiches pédagogiques etc.). Une présentation détaillée de cette exposition pa raîtra dans le numéro de Résonances de septembre.
Pour l'heure, la direction e t le personnel de J'ORDP vous souhaitent un très bel été et vous d onnent rendez-vous à la prochaine rentrée scolaire.
Le directeur de l'ORDP
Promenades: les bons luyaux Photo: O. Devènes
ORDP - Documentation Promenades d'écoles Gravelone 5 1950 SION
En vous remerciant d 'ores et déjà p our vos nombreux envois, nous vous souhaitons une course d 'école riche en décou vertes.
R~- Juin 1994
...
Enseignement du fran~ais
DAF pour s'informer Vous désirez prendre connaissance d ' un e recherche, d' un article d e p ériodique, d 'une monographie ou de n' importe quel type d 'ouvrage concernant l'acquisition du fra nçais comm e langue llla ternelle? C'est désormais possible grâce à DAF, disponible à l'Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques (TRDP).
D AF est une base de données qui propose un inventaire analy tique d es recherches en didactiqu e (en-
In,Mul ,:::~r Recherches el de Docu me nta tio n Péd ag ogi qu es
BASE DE DONNÉES SUR LA DIDACTIQUE ET L'ACQUISITION DU
FRANÇAIS LANGUE MATERNELLE
En exclusivité en Sui ,se
R~- Juin 1994
seignement et apprentissage) et en acqujgition du français en tant que lan gue maternelle. Les documents proposés concernent aussi bi en la petite enfan ce qu e J'âge adulte e t p roviennent des p rincipaux pays francophon es: Belgique, France, Canada, Suisse.
Cette base de données recense plus de 5000 notices bibliographiques avec résumés pa rus dès 1970. Ces no tices p ortent aussi bi en sur des thèses que sur d es actes de colloques, des monographies, des ouvrages collectifs, des rapports d e recherches, des articles d e péri odiques ...
Les d omaines couverts sont eux aussi très variés: producti on écrite, lecture, ora l, é tude de la langu e, étude du discours, étude de textes e t documents, démarches et formes d'enseignement, moyens d'enseigneme nt et évaluation, aspects psychologiqu es et sociaux, typ es de recherche.
En Suisse, seules les bibliothécaires e t d ocumentalistes d e J'TROP sont habilitées à consulter DAF. L'accès à cette banque de données rendra de nombreux services à toutes les personn es intéressées par l'apprentissage du français en tant que langue maternelle. Pour la consulter, il suffit de s'adresser par courrier, fax ou téléphone à
TROP Documentation TsabeUe Steullet, Faubourg de J'Hôpital 45, 2007 Neuchâtel 7 Tél. 038 / 2441 91 Fax: 038 / 25 99 47
Le tarif de consultation de O AF à J'IROP est fi xé à 1 franc la minute.
Université de Montréol
Jean Cardinet honoré
Jea n Cardinet, ch ef du Service de la recherche de l'IRDP de 1971 à 1990 a reçu le titre de Docteur H on oris Cau sa de J'Université de Montréal.
L'Uni versité de Montréal a ainsi sou li gné le ca ractèr e remarquabl e de la ca rrière de Jea n Cardinet dans le doma ine des sciences de J' éd uca tion . Par ce témoignage, elle souh aite également exprimer sa fierté à J'égard de sa FacuIté des sciences de J'édu cation qui célèbre cette année le trentième anni versaire de sa création .
Jea n Cardinet avait mis en place le Service d e la recherche de l'TRDP en 1971 et J'a dirigé p endant près d e ving t années, apportant à cette activité la caution de ses compéten ces scientifiques et sa rigueur intellectuelle. JI a cherché à mesuf e f les connaissances des élèves, d'abord pour évaluer J' effet des nouvea ux curriculums, puis pour améliorer le système de notes. Il a ainsi contribué à ancrer un dispositif d e rech erche dans le système éducatif romand. Sur le plan interna tional, il a contribué à faire connaître les trava ux des chercheurs suisses en p édagogie. Il a aussi particip é à la création d'associations scientifiques pour stimuler la coopération internationale.
Jean Cardinet s'était déjà vu conférer le titre d e Docteur Honoris Causa par J' Université de Genève en 1984 et par celle de Louvain-laNeuve (Belgique) en 1988.
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Le CERM de Martigny a vibré vendredi 29 avril 1994 au son des voix des enfants venant des quatre coins du Valais romand . Placés sous le patronage de la Féd éra tion des sociétés de chant du Valais, classes, chœurs d'enfants, emmenés par des animateurs aussi enthousiastes que dévoués, ont convergé vers ce qui fut, l' espace d' une journée, un véritable temple de la mus ique, du rêve, de la poésie, de l'espoir, de la joie de vivre.
Pierre-Alain Barras, de la comnùssion musicale, et Bernard Oberholzer, animateur cantonal, ont recueilli toutes les idées des personnes intéressées. Ils ont organisé dans le détail le d éroulement de cette fête chantante.
Répartis en groupes, les quelque 2200 têtes blondes ont chanté, ont dansé, ont joué le mond e, dans un véritable festival de couleurs. Hs ont de ce fait donn é un vrai spectacle d'a mour comme pour mieux contribue r à ... changer le monde.
Le nombreux p ublic de par ents et d 'amis a ainsi pu mesurer combien notre canton avait d'artistes en herbe.
Pour rendre un modeste hommage à tous les participants, il va ut la peine d e citer tous les groupes participants ainsi qu e les personnes qui leur ont permis, tout au long de l'année, de mettre au point un répertoire de chansons aussi orig inal que varié.
Deux mille deux cents enfants ont participé à la fête cantonale du chant.
Europe du Nord 5e et 6(' primaires, Nax
L'l Croche chœur, Leytron
La Clé des champs, Ardon
Ecole primaire, Noës
Europe de l'Est Chœeur d'enfa nts de Grimisuat
6c primaire, Grimisuat
Chœ ur d'enfants de Sa illon
Les Mésanges, Le Levron
Chœ ur d'enfants
de Haute-Nendaz
Chœ ur d'enfants de St-Ma urice
Europe du Sud Ecole primaire, Vérossaz
3e et 4e primaire, VOllvry
Ecole primaire, Venthône
Chœ ur Alouette, St-Léonard
Chœur d'enfants de Saxé, Fully
3(! et 4c primaires, Champéry
Europe francophone Les Décibels, Vétroz
Les Hérissons, Riddes
2c primaire, Verbicr
2e primaire, Vouvry
St' et 61' primaires, Dorénaz
Chœur d'enfants de Choéx
Chœ ur d'enfants de Muraz-Sierre
Ecole primaire, Monthey
Christophe FoUonier
Pierre-André Bitz
Bernard Christe
Jocelyne Gaillard
Rose-Ma rie Pa pilloud
Jane Pfefferlé
Bernard Jacquod
Jean-Marc Briguet
Roselyne Joris
Chantal Délèze
José Michellod
Marianne Pignat
Patricia Montangero
Pierre-Alain Bénet
Fra nçoise Oberholzer
M.-Laurence Zufferey
Marguerite Binel'-Beney
Michèle Pochon
Marcel Emery
Claudine 20mbaz
François Delaloye
Jean-Pierre Fellay
Marinette Merminod
Karin Fumeaux
M.-Pascale Chambovey
Véronique Prosperetti
André Zufferey
J .-Maurice Delaso ie
R~ -Juin 1994
Orient Chœu r d'enfants de Val d'nIiez M.-José Bava rd-Rion
Les Balladins, Sierre Jean-François Maillard
Les Petits Bransonna rds, Branson Stéphanie San asm
Alouettes et Pinsons, Chippis Pascal Tschopp
Chœ ur d'enfants de Veyras Pierre-Alain Barras
Les Iles Les Petits Fignolins, Finhaut IsabeUe l.ugon
Les Gai s Rossignols, Montana Pascal Lamon
Claude Morard
Chœ urs d'enfa nts d'Orsières Christiane Gabioud
6e primaire, Martigny Monique Pigueron
3e pri maire, Martigny Françoise Michellod
Chœur d'enfants de Crône Cil Ma rtins
Amérique du Nord La Cécilia, Savièse Jocelyne Udry-Masserey
Adonis, Charrat Bernard Carron
6~ primaire, Collonges Anne Chambovey
Les Marmots, Collonges Anne Chambovey
Les Poxte-Bonheur, Vétroz Francine Juilland
Sc primaire, Collonges René Jacquier
Chœur des écoles de Martigny Françoise Luy
La Dauphinelle, Le Châble Françoise Luy
Les Ba lJ adins, Chamoson Geneviève Rieder
Chœur d'enfants de Bovernier Bernard Chambovey
Amérique du Sud Chœur de J' Amitié, Salins Norbert Rauber
Chœ ur du Soleil, Mollens-Randogne Denys Mottet
Chœ ur des écoles de Massongey Léonie Barman
Chœ ur d'enfants de Monthey Karin Barman
Afrique Les Joyeux Troubadours, Lens Acù'Îen Nanchen
Les Gais Lutins, Isérables Martine Monnet
Chœ ur d'enfants de Bramois Marie-Hélène Rudin
Chœur d'enfants de Basse-Nendaz
Ecole primaire, Vissoie
R~·Juin 1994
Pierre-Michel Bagnoud
Pierre-Michel Bagnoud
1iIt' ..... ~ ~JI. -
Ettc~A,.V). à toi, l'artiste Bonjour à toi J'enfa nt qui, avec 2000 autres enfants, as fait vibrer l' immensité duCERM;
bonjour à toi le batteur, le pianiste, le flûtiste, le percussionni ste, le tromboniste, le joueur de castagnettes, Je trompettiste, le joueur d'orgue électrique, le joueur de gong, Je guitariste, le présentateur qui as donn é à la chanson une note colorée à souhait;
bonjour à toi le danseur, la danseuse, le chorégraphe, le costumier , le maître de travaux manuels qui as ill ustré les différentes productions;
bonjour à toi l'enseignante, l'enseignant, la directrice, le directeu r, qui, avec amour, patience et simplicité, as guidé l' enfant dans la beauté de la musique.
bonjour à toi J' accompagnant, la maman, le papa, la grand-mère, le grand-père, tout le public qui a vibré aux productions de nos chères têtes blondes;
bonjour à toi Serge Sierro, chef du DIP, (si vous me perrn ettez ce tutoiement de circonstance ... ) qui, accompagné d' une délégation, as montré ton intérêt pour la musique
en général et pour la pédagogie musicale en parti culier;
bOlljour toi , enfin, Pierre-Alain, qui, durant, trois ans, as œ uvré sans relâche pour que ce grand rassemblemen t soit une fête, pleine d'émoti on, toi qui as pleuré de bonheur comme bea ucoup d'autres, comnle moi-Inême.
li Y a, comnle ça, des événements qui ne feront jamais la une de la presse écrite Ou de la télévision, et c'est mieux ainsi. Ca r personne ne pourrait exprimer ce qu'il a ressenti au plus profond de son cœur pendant cette journée magique.
Mais ce qui est certain, c'est qu e chacune, chacun est rentré chez lui avec le sentiment d'avoir vécu un grand mOlnent, car we are the world, we are the chi/drel1 .
Bernard Oberholzer
23
N o s ( o l l È G u E s
Pierre-Alain Barras
Une ~~~ inoubliable Pierre-Alain Barras voue
une passion sans faille
à la musique. Il lui
consacre l'essentiel de
ses loisirs, dirigeant plu
sieurs chœurs, chantant
dans diverses chorales,
fonctionnant comme
animateur auprès
de ses collègues ...
Mais la musique,
pas ingrate, lui a causé
une immense émotion
lors de la récente fête
cantonale des jeunes.
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Wc are the world, we are the childrm. Imaginez à deux reprises nülle deux cents enfants réunis sur scène pour chanter cela! Imaginez l'élnotion du chef qui dirigeait ces immenses chorales formées de jeunes valaisans venus de tout le canton! Pierre· Alain Barras, puisque c'est à lui qu'est revenu cet honneur, est redescendu de son podium les larmes aux yeux.
Pierre-Alain Barras, comment avez-vous vécu cette fête cantonale des jeunes?
C'était un grand moment, très prenant. Voir devant soi plus de mille enfants chantant avec enthousiasme et plaisir, c'est un événement marquant.
Pour le directeur, est-ce un travail difficile que de mener une telle chorale?
Ce jour· là, ce n'est plus qu'une question de mise en place. Le travail avait été réalisé par les chefs des différents chœurs. Le message avait parfaitement passé. Les deux pièces d'ensemble étaient sues, l'ambiance chaleureuse.
Ce genre d' exercice n'est pas fréquent...
Non! La Commission de musique de la Fédération des sociétés de chant du Valais dont je fais partie voulait innover. Nous avons étudié un nOuveau concept afin que la partie de la fête cantonale réservée
aux jeunes ne soit pas qu'une copie de la fête des adultes. D'ordinaire, lors des morceaux d'ensemble, les chanteurs restent disséminés dans les tables. En les disposant sur le podium, le résultat est complètement différent, que ce soit pour le directeur, pour les choristes ou pour les spectateurs.
Les effets de la méthode romande
Les changements ne se sont pas limités à la prestation d'ensemble!
Nous avons choisi comme thème les chansons du monde. Les chœurs ont été répartis en différents groupes géographiques. Chaque groupe devait préparer des chants provenant de la région qu'il représentait. Le résultat était vraiment à la mesure de nos espérances. J'ai eu l'impression qu'on ressentait déjà les premiers effets de la méthode romande . Il faut dire que beaucoup d'enseignants chefs de chœurs appartiennent aussi au groupe des aniJnateurs.
Vous êtes animateur d'arrondissement pour la nouvelle méthode romande de chant. C'est la panacée?
J'aime beaucoup le chant et la mu· sique. Mais avec la méthode Ward, je me suis vite essoufflé. Après quelques années d'enseignement, j'avais pris beaucoup de distance
R~· Juin 1994
par rapport à cette méthode; je chantais avec nles élèves, nlais je ne pratiquais plus vraiment la méthode Ward. Les nouveaux moyens romands m'ont dOIUlé un nouveau souffle. Ils préconisent un enseignenlent plus vivant. Ils ont redynamisé l'apprentissage du chant et de la 111usique dans ma classe.
Certains prétendent que les enseignants qui sont de luédiocres chanteurs éprouveront bien des difficultés à partir de la 4' ou 5' prinlaire ...
Même celui qui est mauvais trouvera toujours l'une ou l'autre avenue qu'il pourra suivre sanS difficulté. Il fera de l'écoute, de la pose de voix.. Et pour les autres do· maines, il aura toujours la possibilité de pratiquer les échanges de branches.
Cet argument est un peu trompeur. Si l'on fait de même pour la gymnastique et pour le dessin, la réalisation d'une grille-horaire tiendra du gymkhana. Les méthodes ne devraient-elles pas tenir compte que les enseignants primaires sont des généralistes?
Ces moyens sont prévus pour des généralistes. Surtout par la grande richesse et la diversité des activités proposées . Ils ne constituent pas une panacée, mais c'est une amélioration.
R~- Juin 1994
Prisonniers des horaires
L'enseignement du chant ne devrait-il pas être réservé aux spécialistes?
Non, les spécialistes sont prisonniers des horaires. En classe, le chant constitue un bol d'air entre deux le· çons, une 111anière de varier le rythme de la journée.
N'auriez-vous pas aimé vous consacrer à l'enseignement du chant?
La musique occupe déjà une très grande place dans mes loisirs. J'au· rais peur que le plaisir s'émousse si je n'enseignais que le chant. Mais avoir plus d'heures ne me gênerait pas. Je pratique d'ailleurs depuis plusieurs années l'enseignement élargi de la musique.
Vous avez évoqué vos loisirs. Vous dirigez le chœur d'enfants de Veyras?
Oui, mais c'est un peu particulier. TI est formé de tous les élèves de 4e, Se et 6e primaires de la commune. Je les réunis une fois par senlaine, une demi-heure, durant les heures de classe. Cela nous pernlet d'avoir un effectif assez important. Le plaisir de chanter y est plus grand, les possibilités plus nom· breuses qu'avec un groupe restreint.
Les bourdons aiment (hanter
Mais les prestations en dehors des heures de classe restent facultatives?
Bien sûr, mais pour les festivals ou les concerts, presque tous les enfants sont présents.
Mêlue les «bourdons»?
Ce ne sont pas ceux qui aiment le moins chanter. Au contraire!
Vous êtes aussi directeur du Chœur des jeunes de Nendaz. Comment êtes-vous arrivé làhaut?
Ma maman et ma fenlme viennent de Nendaz! Cela fait onze ans que je m'occupe de ce groupe au sein duquel j'ai chanté lorsque j'étais étudiant à l'Ecole normale.
Sous votre direction, cet ensemble a atteint un bon niveau ...
Lors de la fête suisse des chorales, dans la catégorie chœurs mixtes, nous avons obtenu une mention excellent et un deuxième rang. Je dispose d'une quarantaine de chanteurs et chanteuses âgé(e)s de quinze à trente ans. Le seul inconvénient réside dans le renouvellement fréquent des membres. Je n'ai plus un seul chanteur présent à mes débu ts. C'est tou t de même un frein à notre progression.
Un chœur d'adultes vous permettrait de nourrir d'autres ambitions. Vous préférez les jeunes?
Il n'est pas impossible que je dirige un jour une chorale d'adultes.
«On apprend toujours»
A côté de ces mandats de directeur, vous chantez aussi. N'est-ce pas difficile de redevenir «élève»?
Chaque directeur vous apporte quelque chose. C'est une ouverture. J'ai joué de la clarinette à l'Ancienne Cécilia de Chermignon pendant dix-neuf ans. C'est le di· recteur Michel Barras qui a éveillé ma sensibilité à la musique. Paul Bourban, à Nendaz, m'a appris comment diriger un chœur. En chantant à la chorale des enseignants, j'ai vu comment animer les chansons. Mais je dois dire que je ne persisterai pas dans cette voie-
2S
Pierre-Aloin Borros Age:
là. j'appartiens aussi à un ensemble nommé Stratus. Nous som mes seize copains et nous répétons une fois par mois. Les Stratus matinaux, on les voit quand on rentre des répétitions (rires!)
Signe astrologique: 34 ans bélier
L'aspect social a beaucoup d'importance semble-t-il?
Etat civil: Hobbies: Profession:
marié, deux enfants chant, musique, travail de la campagne une année de remplacements à Veyras (SP et 6P) dès 1981.
La société de chant a un rôle socia l important dans un vill age. Le chant, c'est la fête!
Le dernier livre: «Le parfum» (P. Süskind) «Je vais à J' école à vélo»
EN RACCOURCI
Théâtre
Ren(ontres de {handolin Dons le cadre des 5-rencanlres de Chandolin qui se dérouleront du 18 ou 23 juillet, Alain Knapp vous propose une introduction à l'œuvre de Bertolt Brecht. Ce stage s'intitule ,Jouer le théâtre cantemporain •. !ls'adresse aussi bien aux acteurs et metteurs en scéne intéressés par une approche de Brecht qu'à tous les pédogogues qui souhaitent acquérir une méthodologie permettant d'aborder une œuvre théôtrale_
Le prix du stage est lixé à 500 Irancs, logement et repos non compris. L'inscription doit parvenir jusqu'ou 1" juillet à l'adresse suivante: AILEC, Case postale 23, 3960 Sierre. Tél. 027/ 554040
Journal de l'enseignement
Dossier langue française
Dons son numéro 6, le Journal cie l'enseignement, supplément du Journal cie Genève, publie un dossier intitulé . Apprend-an le lrançais en Suisse •. Sur une douzaine de pages, les journalistes y abordent des sujets aussi divers que le multilinguisme,
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Sport:
les méthodes rénovées d'apprentissage du lrançais, l'apprentissage de l'écriture, ou les cours de lrançais dispensés aux immigrés par l'Université ouvrière de Genève.
Parc nalional
Bro(hure el anniversaire
Pour lêter les 80 ons du porc nationalsuisse, la ligue suisse pour la protection de la nature (LSPNI lui cansacre un numéro spécial de sa brochure. Créé officiellement le 1" août 1914, le porc national, situé dons l'Engadine, a alliné sa vocation ou fil des ons. De simple outil de protection, il est devenu un creuset de choix pour la recherche scientifique et un but privilégié d'initiation aux secrets de la nature.
La brochure de la LSPN emmène le lecteur dons les coulisses du porc. Des exemplaires peuvent être obte· nus à la LSPN; ChampPittet, 1400 Cheseaux-Noréaz. (Prix: Fr. 3,60 en timbres-poste).
Cours d'allemand
Heilige Familie propose L'Institut Heilige Familie à Laécheville propose différents cours d'allemand. Un caurs d'été d'allemand pour élèves de longue étrangère aura lieu du 27 juin au 15 juillet 94. Une outre session de cours se déroulera durant l'année 94-95, toujours
pour les non-germanophones. L'Institut Heilige Familie dispose aussi d'un internat pour les élèves du CO de longue allemande. Renseignements et inscriptions peuvent être obtenus à l'adresse suivante: Heilige Familie, 3953 Leuk-Stadt. Tél. 027/ 631213.
Classes du Sacré-Cœur
N Dm d'une poule
auelque trois cents élèvessédunois du Sacré-Cœur sont montés sur les planches. Petits et grands, des classes enfantines à la sixième primaire, ils ont envahi le Théôtre de Valère pour interpréter , Nom d'une poul .. , un spectacle mêlant théôtre, chant et danse. Une dizaine de représentations ont été données
pour leurs comarades de la ville, les autorités et les parents.
Collèges des Creusets
Eclipse dans le hall Comme l'on dernier, le Cercle d'astronomie du Collège des Creusets a animé durant une semoine le hall de l'établissement. De nombreux documents astro·photographiques ont été présentés. La majorité d'entre eux illustraient l'éclipse de lune de novembre 1993. D'outres démonstrations - pilotage d'un téléscope par ordinateur ou maniement d'une caméra ultrosensible - complétaient cet accrochage.
Eclipse dans le hall.
R~· Juin 1994
r N F o R M A T
Icare réussit son envol
Des pour l'enseignement L'institut Icare, association dont le siège est à Sierre, est très lié à l'Ecole technique cantonale d'informatique (ETC!). Le directeur de l'école, Marc-André Berclaz, fait partie du com ité directeur d'Icare et occupe le poste de directeur administratif. Quant à la direction scientifique, elle est assurée par Romain Roubaty, le doyen de l'ETCl. Pas étonnant dès lors qu' Icare voue une part de ses acti · vités à l'EAO. L'an dernier, les informaticiens d ' Icare se sont attaqués à plusieurs projets d'importance touchant à ce domaine d'avenir.
Traduction pour IBM Les enseignants connaissent le logici el «A moi les paquets», conçu par Alphalogique. Ce programme informatique développé sur Commodore Amiga vise à faciliter l'apprentissage de la lecture dans les classes d 'enfants handicapés. Pour aSSUIer une plus large dilfusion du produit, On souhaitait porter le produit sur la plate-forme compa· tible TBM. Les énormes différences séparant les deux mondes rendaient nécessaire une réécriture complète du programme. Un groupe d 'étudiants d e l'ETC! a réalisé le gros œ uvre en 1992 dans le
R~· Juin 1994
Cela fait déjà trois ans qu'Icare a pris son envol et il
a trouvé quelques courants ascendants, Année après
année, le rapport d'activité de cet institut de re
cherche en informatique et télématique s'épaissit.
L'enseignement assisté par ordinateur (EAO) figure
en bonne place dans ces pages tout comme les pro
jets multimédias.
cadre de leur travail de diplôme; Icare a repris le flambeau, affinant le logiciel pour aboutir à une solution commerciale complète. Une version allégée «grand public» a été réalisée en été 1993 ainsi qu 'une version spécifique pour les handicapés.
Comptabilité multimédia Dans le courant de l'automne 93, un autre projet a vu le jour: l'élaboration d ' un p rogramme d'initiation à la comptabilité. Cet EAO uti· lisant les techniques de pointe du multimédia - voix et image - est destiné au ssi bien aux écoles de commerces qu'aux écoles techniques su périeures, a ux écoles d ' ingénieurs, aux grands instituts
financiers et à certaines facultés universitaixes. Une PME fictive est mise sur pied; toutes ses transactions sont minutieusement décrites L'étudiant voit des papiers originau x, tels qu' ils sont émis par les banques; les opérations financières sont décrites avec réalisme. Icare estime pouvoir mener à terme ce vaste projet (60 à 80 heures d 'enseignement) d'ici la fin de l'année.
«Résonances» a déjà présenté le logiciel Vocall, une autre réalisation d ' leare. Développé à la demande de la commission d ' informatique que l'A VECO, ce didacticiel bâti à paxtir d 'Unterwegs permet de répéter la conjugaison et le vocabulaire allemand étudi é dans les Cycles d'orientation.
27
Icare a égalenlent mi s au point un logiciel d'auto-form ation à l'informatique. 11 recouvre le p rogramme enseigné dans le module d' initiation à l' informatique de 10 heures conçu pa r l'ETCL Il est aujoUl'd 'hui également utilisé à l' Alusu isse et à la poli ce cantonale valaisa nne. L'Université de Genève étudie une possibilité de collaboration dans ce domaine.
L'institut sierrois voue une autre part de ses activités à la télémati que. Parmi les projets en co urs, ci tons le réseau qui réunira bientôt plusieurs écoles valaisannes: l' ETCI, l'ESCEA de St-Maurice, le Centre professionnel d e Sion et Icare.
Les projets brièvement décrits cidessus font partie de la vingtaine de mandats obtenus d ans différents domaines par Icare en 1993.
Dialoguer et (ollaborer grâce à un modem: bientôt possible pour les enseignants?
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Le serveur Ils d'Icare
Communiquer facile et~~dv., Parmi les réalisations
d'Icare touchant
au monde scolaire, TTS.
Sous ce sigle hermétique
se cache un serveur
facile à utiliser pour les
possesseurs d'un ordina
teur compatible IBM
acceptant Windows 3.1.
Michel a préparé sur son PC compatible une douzaine de tests couvrant tout le programme de mathématique de 60 primaire. A l' autre bout d u canton, Josiane a fa it de même pour la 5'. L'an prochain, Michel et Josiane changeront de degré et, comme ils ne se connaissent pas, chacun refera le travail d éjà accompli par l' autre. Cette belle et inutile d épense d'énergie pourrait être évitée. C'est le but des serveurs d ' informati ons. Sous le patronyme hermé tique de TTS se cache une de ces mines d'or mise au point par Gérald Follonier, un ex-enseignant recyclé dans l'informatique, qui travaille à l'Institut Icare.
Les «ordis» téléphonent Mais au fait, gu'est.ce qu'un serveur? C'est un ordinateur central qui peut être contacté téléphoniquement par n' importe quel ordinateur via un modem. Les utilisateurs peuvent di aloguer, laisser des messages, mettre à disposition de leurs coll ègues d es fi chiers de tou tes catégories.
TTS, pui squ' il fa ut bien l' appeler ainsi, se distingue des autres serveurs d'informations par sa facilité d'utilisation. Grâce à une interface conviviale, en français, même les non-in formaticiens pourront s'en servir sans trop de difficultés. Les fu turs utilisateurs bénéficieront de toutes les commodités d e Wind ows 3.1. Même la confi guration
R40--. -Juin 1994
p
du logiciel s'effectue avec un minimum de connaissances et de nlarupulations à conditi on de posséder un modem d'un modèle courant. Un mode «aide» explique ce qui pourrait rester dans le flou . Avant l'envoi, les fi chiers sont compressés. Là encore, toutes les manœ uvres sont automatisées; idem pour le décompactage.
Modèle économe Autre avantage,TTS n'est pas du genre bavard . Il passe peu de temps au téléphone. Seul le chargement ou l' envoi des données sera facturé. Toutes les autres manipulations s'effectuent une fois le «combiné)} raccroché. Et comme le serveur est conçu sur le modèle d'une base de données, on peut facilement sélectionner les éléments désirés. En outre, lors de chaque connexion, le système transmet automatiguelnent les nouveautés.
«Nous avons privilégié le concept de groupe, explique Gérald Follonier, TTS veut surtout réunir des gens qui se connaissent, qui ont des liens, des intérêts communs. Les anciens élèves de l'ETCI ou des enseignants, par exemple.» Pour ce faire, l'informaticien a dévelop pé, en plus d e la trad ition-
neUe messagerie, une option fo rum qui réunit les utilisateurs par groupes d' intérê ts. L'accès y est automatique pour les membres du forum, tout comme le chargement des nouvea utés. Là encore, la recher-che d es sujets archivés est simpli fi ée pa r l'e mploi de cri tères de tris.
Créneau scolaire convoité Les autres possibilités offertes par TTS, outre le classique transfert des fichiers, consistent en une librairie d'image et une option news. La première permet l'adjoncti on d' images selon des critères personnels, la seconde transmet et archi ve les nouvelles envoyées par «l'opérateur système», le big boss du serveur.
TTS va être implanté à l'Ecole technique cantonale d 'informatique de Sierre. Il devra assurer les relations entre les anciens élèves et ceux qui sont en cours de formation. Le crénea u scolaire intéresse évidemment les gens d ' Icare. Et comme l'OROP souhaite offrir ce type de service aux enseignants, ils espèrent q ue leur produit l'emportera sur la concurrence. Affaire à suivre!
Paul Velter
Eclipses et Brel à Lens Le Groupe vocal des enseignants valaisans se produira samedi 11 juin à 20 h 15 au Centre scolaire de Lens. Placé sous la direction d'Algée Rey, le choeur jouera son spectacle Eclipses mis en scène par Martine Gay-des-Combes.
En première partie, les choeurs des jeunes de Flanthey, Martigny, Corin, Miège, Sion, Nendaz et Chamoson uniront leurs forces pour interpréter Jacques Brel.
Le prix d'entrée est fixé à 20 francs (10 fra ncs pour les étudiants, apprentis et chômeurs) . Les réservations peuvent se faire à Flanthey (Magasin Vis-à-Vis), Sierre (Librairie Amacker), Sion (CoopCity) et Lens (Coop).
R~- Juin 1994
1iIt'''.IU'~ ~ :l'~'''':.IINI SO UV E NI RS
Comment • • inSpirer le goût de la lecture aux enfants
Pour inspirer le goût de la lecture à leurs élèves, les maîtres devraient lire en classe plus souvent qu' ils ne le font et ne lire que les premiers chapitres d 'un livre bien choisi afin de faire naître le désir de connaître la suite. Il fa udrait encore qu e les lectures fussent mieux su rveillées et qu' un élève ne pû t emprunter à la bibliothèque que les livres qui conviennent à son âge et non pas ceux qui lui plaisent. On souhaiterait aussi que les plus grands des élèves fussent appelés, d e temps en temps, à rendre compte oralement du livre qu' ils viennent de lire. Il faudrait enfin que tous les li vres fussent intéressants et instructifs, et non pas enfantins et insignifiants, comme il arri ve trop souvent ; et si le maître était sage, il ne tiendrait pas rigueur à un élève qui, pour lire, n'aurait pas achevé sa tâche scolaire. Que nos élèves ne peuvent-ils, au moins tous les jeudis et tous les dimanches, s'évader de leur prison close de fo rmules et de règles, pour respirer librement l'air pur et sain des bons livres.
Tiré de l'Ecole primaire du 15 janvier 1906
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Logiciels à l'école
Négociations en U'~ Le Centre sui sse des tech nologies de l' information dans l' enseignement (CTIE) négocie. Depuis l'entrée en vigueur de la loi fédérale sur le droit d 'auteur et les droits voisi ns, le 1" juillet 1993, le logiciel fait figure d e gouffre à deni ers pour les enseignants qui misaient sur l'appui de l'ordinateur. Si la loi voue Wle bienveillance toute particulière a ux auteurs de programmes informatiques, elle laisse cependant apparaître une volonté d'adaptation des tarifs aux milieux de la formation.
Le CTIE a consulté les intéressés pour connaître le vœux et leurs besoins en ce domaine. La demande est claire: suppression des licences individuelles par ordinateur au profi t de licences de site prévoyant les mises à jour. Le CTIE a ensuite é tabli un projet de conventioncadre portant sur l'acquisition et l'uti lisation de logiciels dans l'enseignement. Cette convention porte d ans un premier temps sur des logiciels standards dans leur version originale et complète.
Aussi pour le maître La convention vise à fixer des conditions financières avantageuses et à réduire les démarches administra tives. Elle a pour objectif une réglementation uniforme de l'utilisation des programmes dans les écoles.
La licence «école» figurant dans le projet permet d' utiliser un logiciel sur tous les ordinateurs à disposition de l'établissement qu' il s'agisse de postes individuels ou d'élé-
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La nouvelle loi fédérale sur le droit d'auteur fait du
logiciel!' œuvre la mieux protégée. Utilisée à !' école,
c'est la seule qui ne bénéficie pas d' un assouplisse
ment. Des négociations sont en cours entre les mi
lieux scolaires et informatiques pour obtenir des
conditions acceptables tant au plan légal qu' au plan
financier.
ments en réseau. L'ordinateur privé du maître y a aussi droit afin de permettre la préparation et le suivi du cours. En contre-partie, les écoles s'engagent à n'utiliser les logiciels que dans le cadre légal du mandat de formation qui est le leur, sans but lucratif.
La convention-cadre ne prévoit ni ga rantie financière, ni l'achat d' un nombre minimum de logiciels par les écoles e t les cantons. Elle laisse toute liberté aux milieux scolaires quant au choix des programmes.
Nombreux avantages Cette convention-cadre, si eUe est acceptée par les milieux de l'informatique, présenterait de nombreux avantages pour les enseignants: baisse des prix des logiciels, diminution des investissenlents en recherches e t négociations ainsi que des formalités administratives ...
Le CTlE espère pouvoir aboutir à des résu ltats concrets dans le courant de ce printemps 94. En attendant, en accord avec la CDIP et l'OFIAMT, il recommande aux
écoles de s'en tenir à J'investi ssement minimum en matière de logiciels. Il conseille aux établissements e t cantons actuellelnent en négociations avec des éditeurs de prendre contact avec ses services afin de coordonne.r les efforts.
Paul Vetter
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R~· Juin 1994
..
s p E ( T A (
Le Bon Gros Géant
Canibulaire a patibule Ell septembre 1992, les el1seigllants de la Villette ont décidé d'œuvrer ensemble pour lirer du /ivre «Le Bon Cras Géa1lt», de Roald Dahl Lill scénario théOtral. Chaque classe a aillsi eu l'occasioll d'utiliser ses heures d'expression écrite pour la préparation ries diaLogues et des paroles des chauts. Un musicien de la réKiol1, ]eaJJ-Michel Besse, fi composé la musique des onze chan ts proposés.
Toutes les classes 0 1lt bénéficié du concours de Pascal Luy pour la préparation de ces chants. Cela a permis d'optimaliser les nOL/veaux moyens roma/1ds.
Les petits degrés se sonl surtOL/t affirmés à travers des danses ilIustrallt parfaitement les paroles des chants. Les gra/lds degrés, eux, se sont partagé la mémorisatjoll des nombreux dialogues et ont ainsi atteint les divers objectifs de l'expression omle.
Eu résumé, cent vingt enfants, huit enseignants, des parel1ts bénévoles, LlrIe salle polyvalente de Bruson en tout point parfaite, mille deux cents spectateurs conquis (voir le texte d'Alexis Giraud), un merveilleux moment vécu pleinement dans notre chère commune les 13, 14, 15 et 17 avril derniers.
Patrick Dumoulin
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BCC
Un signe ... ça mal'que, ça représente, ça manifeste. Mauvais ou bon.
Un signe ... ça témoigne, ça évoque, ça symbolise. Plus ou moins, c'est égal.
Mais un sigle? Franchement, ma corde sensible ne vibre pas spécialement au cachet des PTf. Sincèrement, mon cœur ne chante que rarement sur les accords d 'OTA N .. en emporte le vent. Je ne goûte que modérément à la poésie d u CQFD et jamais mon imagination ne monte dans un OVNI ni dans un UFO. Assurément, mes mélodies intérieures ne dansent pas sur des airs BCBG et tout ce que j'aime ne rime pas nécessairement avec HLM. Faudrait peut-être que je me resigle!
Qu'était-ce donc que ce BCC? Moi qui aime les titres évocateurs du sty le «C'est pas parce qu ' on parle de sport qu 'on est cochon», j'étais servi. Et pourquoi ne pas titrer «Bon Gros Géant», puisque c'était ça le BCC? Un peu de poésie, que diable!
C'est avec cette angoissinante question que je m'ins-
tallongeais parmi les inombreux spectateurs souriables. A peine le temps de jeter un uJintime regard dans le vaderétroviseur de mes souci s quotinaliers et me voici entraîne porté sur une musélodie envoû teresse, dans un unirêve de vers aux couleurs enchanteuses.
Je me suis attablinvité, comme un hôte d ' honneur, au pays des géants cannibulaires et patibules, pour dégustavourer des hommes de terre en robe des chants. Le tout accompagrémenté d 'un verre ou deux de fram bouille déJexquise. Oui! Je vais passer pour une «horrible viei11e scropule» aux yeux de ces é touffe-chrétien s escra bouilleur s d 'enfants, parce que r alarmalerte la cage à Résonances. Eux qui détestent le téléblabla ou le vidéochichi des radioreportéléteurs.
Mais ça ne fait rien. Je me devais de le dire. Je me devais de répéter ce que j'avais entendu et surtout, comme je l'avais entendu: les hommes de terre, qui s'étripaillent sans
L E
cesse, qui se mitrafusillent, qui montent dans des arropalmes pour se balancenvoyer des bombes, sont plus monstruablcs et abomineux que les plus exécribles et horrifables géa nts.
VOLIS avez raison, les enfants. VO LI S no us avez donné du rêve. Au royaume des mots, les néologismes ne prennent jamais de coup de vieux. Mon intenbon n'était SU1·
tout pas de vous offrir la sconneric d' un réveil-matin.
Un seul, avant de sigler. Un seul et dernier mot: bravercÎ ou mercravo. Choisisélectionélisez!
use Un spectateur conquis
Alexis Giraud
A ( M
Le bois (suite)
Pour les travaux en bois qui nécessitent beaucoup de sciage, on peut utiliser une scie à découper électrique (dès Fr. 300.-)
Horloge (photo 1) - dessiner un projet à l'aide de la
règle, du compas et du rapporteur. Le résultat ressemble à un puzzle de formes géométriques,
- les pièces sont découpées à la scie électrique,
- poncerl teindre avec des mordants pour bois,
- toutes les pièces sont collées Sur
une planche de forme harrnonieus€,
- vernir le tout, - placer le mécanisme et le sus-
pens.
Bois emboîté (photos 2-3) Une manière simple pour mettre du volume dans une réalisation en bois: l'emboîter. Le principe:
scier deux planches du motif désiré, une fois le profil et une fois la place (parfois uniquement les pieds comme dans le coq porteœufs - photo 2),
- entailler jusqu'au centre, une fois la partie du bas et une fois celle du haut,
- lisser et enlboîter, éventuellement limer pour ajuster afin que le montage soit stable.
Pour réaliser le coquetier, on doit également emboîter les ailes. Toutes sortes de sujets peuvent être réalisés: les fruits, les arbres, les oiseaux, les poissons" les personnages ..
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1
2
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Pour le portrait (photo 3), il faut dessineJ l'ombre du visage de l'enfant obtenu à l'aide du rétroprojecteur.
Oiseau mobile (photo 4) Le montage et l'équilibrage sont des travaux délicats. Les proportions sont à respecter pour le bon fonctionnement de ce mobile:
- les ailes sont 1/ 3 plus longues que le corps
- les ailes sont percées à 1/ 4 de leur longueur pour l'accrochage
- la queue s'emboîte
Bois superposé (photos 5-6) 3
Une manière de donner un peu de relief à un tableau en bois découpé: la superposition de couche.
Le tableau en différents plans (photo 5) permet d'étudier la profondeur dans le paysage, les dégradés de cou leurs et les changements de din1ensions.
Pour le chien (photo 6), il est important:
- de bien comprendre que les découpes du dessous sont grandes et que les détails sont placés en dernier,
- de réaliser un projet en papier de chaque découpe.
R4<>~· Juin 1994
4
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R E ( H E R ( H E
Produire un texte explicatif
a forme «Qu'est-ce que ça ve ut dire, pour toi, savoir bien écrire des textes?» A cette question ouverte, cent septante-deux élèves genevois de sixième primaire ont fourni une quantité de réponses. Celle qui revenait le plus souvent était «l'orthographe», citée par 45% des enfants . Suivaient «la ponctuation» et <<la qualité de la graphie» . En comparaison, «l'o rganisation des idée9> ne venait qu'en huitième position, mentionnée par seulement 12% des écoliers. L'analyse des réponses permet de montrer que, à onze ans, on porte davantage son attention sur l'apparence du
texte que sur le contenu! D'ici à dire que les enseignants jugent les productions écrites sur ces critères, il n'y a qu'un pas. Lorsqu 'on a proposé à ces m êmes élèves des critères auxquels ils devaient attribuer un degré d'importance, la première irnpression a été
confirmée. Quatre propositions ont été jugées importantes ou très importantes par plus de 95% des enfants: comprendre ce qu'on veut expliquer, reHre ce qu'on a écrit, utiliser la ponctuation, trouver les idées que l' on doit dire.
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Comment des élèves de sixième se représentent-ils
et réalisent-ils une activité d'écriture? Pour répondre
à cette question, deux chercheurs du Service gene
vois de la recherche pédagogique ont réalisé une
étude dans dix classes du canton. La brochure qui
en résulte fournit d'intéressantes indications pra
tiques.
Sept autres suggestions obtiennent un score conlpris entre 85 et 95%. Paruli ces viennent-ensuite, on note plusieurs points formels: écrire lisiblement, soigner la présentation, écrire sans fautes d'orthographe et avoir le plus d'idées possibles.
Des contradidions Le questionnaire met aussi en évidence certaines contradictions. Les propositions «savoir qui lira le texte» et «savoir à qui ou à quoi servira le texte) sont considérées CQlTI
me peu importantes alors que les écoliers jugent très important de «fa ire un texte qui soit facile à comprendre».
Les auteurs de l'étude relèvent éga lement quelques différences entre les réponses à la question ouverte et leur production écrite. «Face à l'éventail des choses importantes à faire pour produire un texte, les élèves semblent COns-
cients de l' importance des différentes dimensions à prendre en COlllpte: maîtrise du sujet, importance de la mise en forme et de la lisibilité du texte. Par contre, lorsqu 'ils doivent eux-lnêmes dire ce qui est unportant, leurs réponses reflètent plutôt des critères touchant il la présentation. ( . .. ) Ceux décrivant la conlpréhension du texte sont rarement cités), écrivent-ils.
Enseignement efficace
La deuxième partie de l'étude (voir encadré) démontre, et c'est tout de même rassurant, l'efficacité des séquences d'enseignement qui ont précédé la seconde production écrite. Les enfants ont pris conscience des obstacles qu' ils doivent surnlonter à plusieurs niveaux: gestion et organisation des contenus, prise en compte de la situation d'énonciation, contrôle de ]' écriture. Les progrès réalisés lors
R4c~ -Juin 1994
.. de cette seconde phase en témoi- Rapport Un-.vox gnent. En plus des différentes constatations relevées ci-dessus, la lecture de cette recherche vous fera découvrir de multiples aspects de
la vision des élèves en matière de L f • ,., rédaction. Quant aux analyses de e rancals meprlse ~~~\esu~' :~o;~:~\:tl;~:s~~~:t~~~~ ,
tous les enseignants de français.
Ceux qui veulent en savoir plus sur cette étude peuvent se procurer la brochure intitulée «(Produire un texte explicatif», Claude Bugniet et Christian Nidegger, SRP N° 47, a LI près du Service de la Recherche Pédagogique, 20 bis rue du Stand, 1211 Genève 11.
Palll Velter
Enquêle en deux phases L'enquête réalisée par Claude Bugniet et Christian Nidegger tentait de mettre en évidence des comportements qui favorisent toute tâche d 'écriture: la capacité d'adapter son message en fonction de son interlocuteur et la prise de conscience de l'ensemble des problèmes à gérer.
Pour pouvoir pratiquer ces quelques observations, les élèves de dix classes ont été appelés à produire un texte de type explicatif puis à répondre à un questionnaire permettant de saisir leurs représentations dans l'accOlnplissem ent de cette tâche.
Une partie de l'échantillon a ensuite été sensibilisée aux difficultés à surmonter par rapport à l'écrit. Un groupe d'élèves a plutôt travaill é sur la forme du texte, l'autre groupe sur la maîtrise des contenus. Un deuxième recueil de données (texte et questionnaire) a permis de constater une évolution dans les productions des élèves et une lTIodification de leurs représentations de la tâche.
R4c~ -Juin 1994
Le rapport annuel sur l'éducation et l'enseignement publié par Univox laissera des traces. Selon les clichés traditionnels, les Alémaniques seraient des gens ouverts au français alors que les Romands négligeraient la langue de Goethe. Que nenni! Trois quarts des francophones de notre pays estiment que l'enseignement de l'allemand est indispensable pour les écoliers de 12 à 15 ans.
Par contre, de l'autre côté de la Sarine, on montre passablement de mépris pour le français qui n'apparaît qu'en 8e position dans l' ordre d'importance des branches. Notre langue arrive loin derrière l' allemand, les mathématiques et l'anglais qui occupent les trois nlarches du podium. Elle se trouve même derrière le civisme et l'éducation physique. Seuls les Tessinais montrent de l'intérêt pour les langues nationales qui sont classées juste derrière les mathénlatiques.
L'anglais précède les autres langues nationales, tant en Suisse romande qu 'en Suisse alémanique. On peut alors se demander si tous les efforts pour instaurer un apprentissage précoce des langues ne devraient pas être portés sur l'anglais plutôt que sur l'allemand. Interrogés par l' Hebdo (21 avril 94), Walo Hutmacher et Dominique Gros, les auteurs genevois de l'étude ne sont pas de cet avis: «La Suisse romande est en passe de devenir une minorité linguistique comme les autres: l'apprentissage de la langue de sa majorité alémanique y devient une priorité.»
le classement des brallthes jugées les plus importantes
Suisse alémanique: 1. Allemand - 2. Mathématiques 3. Anglais - 4. Informatique 5. Education physique puis 8. Français - 14. Italien.
Suisse romande: 1. Anglais - 2. Mathématique 3. Français - 4. Informatique 5. Allemand - puis 14. Italien.
Suisse italienne: 1. Mathématiques 2. Allemand - 3. Français 4. Italien - 5. Anglais.
CEAT Serge Sierro président Le conseiller d'Etat valaisan Serge Sierro succède au Genevois Dominique FôllmÎ à la tête de la Communauté d 'études pour l'aménagement du tenitoire (CEAT).
Fondée en 1975 et basée à Lausanne, la CEA T développe des activités de recherche, de formation et de consultance dans les domaines de l'aménagement du territoire, de la protection de l'environnement et du développement régional. Elle fonctionne en réseau avec les quatre Universités romandes et l'EPF de Lausanne. Le Valais~ Neuchâtel, Vaud, Fribourg, Genève, le Jura, Berne, le Tessin et le Conseil des écoles polytechniques fédérales ont adhéré à la CEAT.
3S
L'organisation de l'enseignement et son histoire
La ~ de la classe La classe comme type
d'organisation scolaire
a connu un long proces
sus de transformation
avant d' aboutir
à sa forme actuelle.
A l'avenir, elle est toute
fois appelée à perdre
de son importance
et à être remplacée par
des modes d'organisa
tion plus souples. Telle
est la conclusion provo
catrice de la recherche
historique d'envergure
effectuée par Carlo
]enzer, directeur de la
«Abteilung Padagogik»
du Département
de l'instruction publique
du canton de Soleure.
36
La classe comme unité d 'organisation de l' enseignem ent et de l'ap. prentissage est d evenue une évid ence sur laquelle la recherche historique permet toutefois d 'ap. porter un éclairage nouveau.
Une centaine d' élèves A u Moyen A ge, la classe en tant que telle n 'existe pas, l'enseign e· ment individuel étant la règle. C'est à partir du XVI' siècle que l' on introd uit les classes dans le cadre du gymnase. Pour l' école primaire, J.A. Comenius propose, d ans sa «Didactica Magna», l'instauration de classes à degré unique regroupant une centaine d' élèves. Jusque vers 1870, l' enseignement d ispensé en classe prend les formes les plus variées. Des pédagogues tels que le Père Girard ou Heinrich Pestalozzi p réconisent des méthodes différentes, selon la phase ou l'objet de l'enseignement: enseignement en classe, individuel ou encore mutuel (les élèves plus âgés enseignant aux plus jeunes).
Les classes à degré unique se sont imposées avec l' accroissement démographique massif dès la seconde moitié du XIX- siècle et par les méthodes d 'enseignement d es disciples de Herbart, imprégnées d e l'esprit militaire prussien . Le développement des classes à d egré unique s' est accentu é tout au long du XX, siècle ainsi que la tendance à l'homogénéisa ti on des performances. De nos jours et en Sui sse, environ 80% des classes sont à degré unique. L' homogénéisation des perform ances à l'intérieur de la classe est due d ' une part à la différenciation des niveaux d 'exigences dans les d egrés supérieurs et à la sélecti on qui en découle, d 'autre part à l' introduction successive du red oublement et des classes spéciales.
Principales évolutions
Dan s sa concl usion, l'auteur dégage six types d'évolution :
R~ - Juin 1994
Des grandes classes aux classes à effectif réduit : la moyenne d 'élèves passe de 100 à moins de 20 aujourd 'hui .
Du cycle individuel au cycle annuel: d es élèves ayant plus de facili té pouvaient avancer plus rapidement d 'un degré à l'autre, ce qui est pra tiquement impossible actuellement.
D' un e constitution variable à une constitution fixe des classes: les élèves pouvaient, selon les matières, suivre l' enseignement dans différentes classes. De nos jours, l' enseignement de toutes les matières se fait en règle générale dans des classes constituées de manière définitive.
De la multiplicité à l'uniformité de l'orga nisation de l'enseign ement: la variété des formes (enseignement individuel, mutuel, en classe) a été remplacée par l'enseignement en classe à degré unique.
De l'enseignement réparti sw· plusieurs acteurs à l' enseignement centré sur J'ensejgnant: aujourd 'hui, ce dernier assure seul l' enseignement et ne peut plus le déléguer officiellement à d 'autres, à des élèves plus âgés par exemple.
Accroissement de l'homogénéité des performan ces à l'intérieur des classes: la différenciation des structures scolaires d 'après les niveaux, les classes spéciales ainsi que le redoublem ent conduisent à toujours plus d 'homogénéité.
Carlo Jenzer relève éga lement les efforts de réforme entrepris aujourd' hui qui visent à supprimer les inconvénients des classes à degré unique. 11 note cependan t que le principe même de la classe à degré unique n'est que rarement remis en question. A cet éga rd, peutêtre vaudrai t-il la peine de faire revivre les anciennes formes d 'organisation de l'enseignement.
Réf No 93 :008
R~- Juin 1994
l E ( T
Société de sciences noturelles
Passionnante publication La Société valaisanne de sciences naturelles, La Murithiel111e, vient d 'éditer son bulletin annuel. Cet ouvrage permet aux chercheurs de publier des documents sur les travaux scientifiques réalisés en Valais.
L' édition 1993 du bulletin de Ln Murithienne traite de nombreux sujets. La région du Vallon de Réchy y est à l' honneur . Une présentation historique du Haut-Vallon précède la ca rte de la végétation de la région Val de Réchy-Sasseneire. Les auteurs y présentent d 'abord un aperçu du relief, de la géologie et de l' hydrologie du lieu . La description de six itinéraires permettra à chacun d 'observer la m ajorité des groupements v égétaux recensés sur la carte. Dans un troisièm e volet, les scientifiques commentent les quatre tablea ux de végétation de l'étage alpin.
Le lecteur de ce b ulletin fera bien d ' autres d écouvertes. Il y apprendra que la gren ouille rousse, en se reprodui sant à la Pointe de Lana (2603 m), vient d 'établir un record d 'altitude; il aura également la confirmation de la présen ce d'Ebilabium Cil intu m Rafin. en Va lais et saUfa tou t su r les ci nq espèces de cigales vivant d ans notre canton.
D'autres articles complètent ce riche sommaire: biologie du jonc à fruit globuleux, analyse de la fl ore muscinale des
Follatères, répartition de qu elques orthoptères en Valais, présentation des haut-marais, marais de transition et zon es alluviales d 'importance nationale en Valais.
Ce bulletin N°ll1/ 93 de La MurithieIJlle est ri che de quelque cent soixa nte pages. Cartes, tableaux, dessins et photos couleurs permettent aux lecteurs de d écouvrir les richesses naturelles valaisannes. Cette publication est vendue à la Bibliothèque cantonale, à Sion . Pour obtenir des renseignements sur La Murithie l1 ne, on peut écrire à l'adresse suivante: La Murithiel1-ne, Société valaisanne de sciences n aturelles, CP 2175, 1950 Sion 2 Nord .
La cigale de l'orne, une des espèces de cigales recensées en Valais (pholo J.M, Pillel, bullelin de L. Murjlhie ••• )
«Parlons parfum»
Un zeste de botanique, une pincée de zoologie, un bol d ' histoire, quelques grammes de chimie ... Parlolls parfum, le nouveau livre Monda est riche d e nombreux ingrédi ents. L'auteur, Maïté Turonnet, signe un ouvrage passionné, qui nous m ène bien au-delà de l'he rbier des senteurs, de l'évoca tion des charmes lascifs de l'Orient, de la ronde des flacons de rêve à travers les siècles ou de la description d e l'extraction du parfum de la vio lette. Paradoxalement, avec un sujet d'apparence anodine, c'est un voyage au cœur de ce qui lu i est le plus secret que le lec teur, homme ou fem-
me, se trouve embarqué. Le frisson est garan ti . D'autant plus que, comme à l'accoutumée, les supcl"bes illustrations permettent d e faire à bon marché un tour du monde d es senteurs à travers le temps.
Parlons parfllm se commande directement aux Editions Mondo, 1800 Vevey au prix de Fr. 27.50 + 500 points Monda ou au prix de Fr. 47.- sans points. L' ouvrage peut également s'obtenir en librairie. Pour Fr. 45.- + 500 points, vous recevrez, en plus du livre, un coffre t de 12 huiles essentielles.
«Rue des (aries»
Oyez, oyez, braves gens, l'his toire de Goulu et Glouton, les ravageurs de dents. Ces deux diablotins ont élu domicile dans de belles dents sa ines. Leurs coffres débordent d e cristaux d e sucre découverts SUI·
l'émail. Ambitieux, Goulu et Glouton rêvent d ' une Cité des Caries.
Mais les casques verts, déposés par une brosse immense, viennent troubler leurs projets. Puis diverses machines appelées à la rescousse détruisent définitivement le trava il des deux acolytes.
Pa ru aux Editions NordSud, Rue des Caries est l'ouvrage idéal pour expliquer aux enfants les ravages des caries sur leur précieuse dentition. Son auteur, Anna Russelmann, a opté pour un récit s imple et amusant
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illustré pa r de très belles aqual"elles. Elle a dédié son livre «à tous les enfants qui ne comprennent pas pourquoi on les oblige à se brosser les d ents ch aque jou r - et aux adultes qui trouvent cette habitude bien ennuyeuse».
Rue des Caries, Anna Russel ~
mann, Ed. Nord-Sud, 1994
-..........
ÉDUCATION PHYSIQUE
le tchouk-boll
Un sport éducatif venu de Suisse ( ... ) C'es t dans un esprit d ' universalité du sport et de pratique naturelle que le Dr Brandt'" a conçu le tchoukbaIl comme véritable éducation physique de base pour le plus grand nombre d ' individus. Tous les mouvements effectués pa rIes joueurs sont naturels: lancer, réception, passe, course, saut, e tc. Les règles du jeu ont été élaborées dans le souci d 'en faire un sport accessible à tous, cn respectant les exigences biologiques et les apti tudes inégales des différents pratiquants. Basé sur l' idée fondamentale de contrib uer à l' éducation par le sport, le tchouk-ball convient parfaitement à l'école, à la famille, à l'occupation des loisirs d 'une façon générale, Inais également à la compétition.
L'orgueil, l'ivresse du prestige, on le sait, sont à la base de tout conflit humain: aussi le Dr Brandt, dans l'élaboration des règles, s'est-il fixé comme but de diminuer les ca uses de conflits interpersonnels, pensant que si ces principes sont enseignés d ès le plus jeune âge, l'enfa nt, plus tard l'adulte, auront tout naturellem ent le respect du prochain. Les règles du tchouk-ball, donnent donc libre cours à l'acti on personnelle et font de chaque joueux un élément conscient de ses capacités. Sur ce plan-là, J'adaptation du jeu
aux diverses apti tudes et compétences indiv iduelles es t parfaite e t les effo.rts éducati fs majeurs.
Comment jouer? Un ballon de handball et un cadre d e tchouk-ban (cadre métallique incliné à 45°, à l'intérieur duquel un filet es t tendu à l'aide de sandows) sont seuls nécessaires. La balle est alterna ti vement à la disposition de chaque équ ipe dont l'objectif est de la faire rebondir, par l'entremise du cadre, en direction d ' un endroit du terrain en principe inoccupé, ceci de telle manière qu'aucun adversaire ne parvienne à la réceptionner avant qu'elle ne touche le sol.
Le terrain Le jeu peut prendre deux formes selon que l'on utilise un ou deux cadres: jeu monopoIaire, jeu bipolaire. Les dimensions du terrain peuvent être adaptées aux conditions physiques des person nes présentes et d e leur nombre. Toutefois les dimensions sont imposées par ceux qui d ésirent pratiquer ce jeu en compétition. Elles sont alors d e 20 m x 20 m pour le jeu unipolaire à 6 contre 6, e t de 20 m x 40 !TI
pour le jeu bipolaire à 9 contre 9.
R~ -Juin 1994
...
Les règles Le tchouk-ball es t soumis à un code d ' arbitrage conçu pour sa uvegarder l'esprit du jeu (pas d ' agressivité). Des règles ont été mises au point pour les matches internationa ux et de championnat. Elles peuvent être m odifiées pour les jeunes ou pour le jeu de loisir, à condition de respecter l'esprit établi.
1. Comme la peiote basque, le ballon change d'équipe chaque fois qu' il rebondit au cadre après un tir.
2. Les deux équipes sont mélangées sur le terrain, l 'équipe adverse devant réceptionner le ballon après un tir au cadre ava nt qu' il n 'ait touché le sol.
3. Le nombre des joueurs peut va rier et aller d e 1 co ntre 1 à 6 cantre 6 pour le jeu unipolaire, et d e 6 contre 6 à 9 contre 9 pOUI le jeu bipolail:e.
4. Tl est permis: de saisir, de lancer, de repousser le ballon avec les mains, les poings, la tête et le tronc; de poser trois fois un pied au sol (trois empreintes) lorsque l'on est en possession du ballon, sa réception les deux pieds au sol comptant pour deux empreintes; de tenir le ballon pendant trois secondes; d e passer le ballon d'une main à rauh·e; de jouer à genoux ou couché; de rester immobile à une place quelconque du terrain.
5. Tl Y a faute: lorsqu' un joueur se d éplace en dribbJant le ballon au sol ou en l'ai r; lorsque le ballon est joué avec les pieds ou les jambes; lorsque plus de trois passes sont effectuées successivement (l 'engagement ne compte pas comme passe); lorsqu 'un joueu r en possession du ballon prend contact avec le sol hors
R~· Juin 1994
d es limites du terrain ou dans la zone interdite (demi-cercle deva nt le cadre); lorsqu'un joueur lance intentionnellement le ballon sur l'adve rsa ire; lorsqu'un joueur laisse tomber le ballon à la réception d 'une passe; lorsqu' un joueur intercepte une passe d e l'équipe adverse; lorsque le ba l10n est repris par un joueur de l'équipe qui vient de tirer; lorsqu' un joueur gêne un adversaire.
Toutes les fautes sont sa nctionnées et le ballon change de ca mp. Le jeu reprend à l'endroit où la faute a cu lieu. Une passe au moins doit être faite avant de tirer au cadre. En compétition, un joueur est expulsé après trois fautes intentionnelles.
Les points Un joueur marque un point pour son équipe si le ballon n'es t pas réceptionné, après un tir au cadre, par l'équipe adverse. Un point est acquis par l'équipe adverse:
- lorsqu'un joueur tire e t manque le cadre;
- lorsque le ballon so rt des limites du terrain après avoir rebondi au cadre;
- lorsque le ballon revient sur le tireur et le touche après avoir rebondi au cadre;
- lorsque le ballon tombe dans la zone interdite après avoir rebondi au cadre.
Le match Une partie offi cielle se divise en trois tiers de 15 minutes chacun (5 nünutes de repos entre deux tiers) . On peut aussi jouer une partie en plu sieurs sets. L' équipe gagnante sera ceBe qui aura mis trois sets à son actif. Un se t se calcule par nombre de points perdus, nombre à fixer à l'avance (20, 30 ou 35 points en général.) Un se t de 20 points dure en moyenne 9 à 10 minutes.
Un jeu sans figurant Devant constamment s urveiller avec une attention soutenue le parcours du ballon, le joueur qui participe continuellement à l'action éprouve rée llement le sentiment de servir à quelque chose dans une partie de tchouk-ball, de constituer l'un des rouages indispensables au bon fonction nement d'un groupe social
réduit: l'équipe. lei, il ne peut y avoir de figurants. La notion de champion disparan pour laisser la place à celle de gagnant.
Si l'on admet l'idée que le sport représente un exercice sodal à quelque niveau qu' il soi t effectué, alors il faut éviter à tout prix d e cultiver l'esprit de chapelle, cause lointaine des conflits. Promouvoir des attitudes positives entre sportifs de tous niveaux et de toutes catégories, en évitant au maximum le geste négatif à l'éga rd de l'adversaire, c'est le grand but que le Dr Brandt a tenté de réaliser en concevant ce nouveau sport, le tchouk-ball.
Michel Favre Président de la Fédération
suisse de tchouk-ooll Sport et formation N° 13
If Le Or Hermann Brandt est né à la Chaux-de-Fonds en 1897. Auteur de nombreuses recherches, il est arrivé à la conclusion que les activités physiques ne peuvent se trouver légitimées qu'en fonction de leurs possibilités éducat ives. L' express ion pratique de ses idées est le tchouk-ball, sport d'équipe où la pelote basque s' harmonise au handball et devient avant tout non agressif.
Les dubs de tchouk-bal en Suisse Val-de-Ruz, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Fribourg
._.et dans le monde France, Angleterre, Taiwan, Japon, Corée, Hongkong
Renseignements
Fédération suisse de tchouk-ball (FESTB)
Michel Favre, Jonchère 13a, 2 208 Les Hauts-Geneveys tél. 038 1 53 38 81.
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L A v E E
Expos ou CO Derborence
Un beau succès Début mai, le hall d 'entrée du CoBège Oerborence d e Châ teauneu f/ Conthey accueillait une double exposition. La première p artie, intitulée ( Quand le cabas se met à la mode», était consacrée à un travail effectué pa,' les élèves du Cycle. il s'agissait d e réalisations su r le thème d e la mod e u tilisant différentes techniques appr ises d uran t les cours de dessin. Ces œuvres faisaient l'objet d ' un concours. Le meilleur projet était imp ri -
m é à plusiew's millier s d 'exemplaires sur un cabas réalisé par la maison Papival. Cet h onneur est revenu à Grégoire Fum eaux. Le seco nd vole t de l'exposition, «L/école vue par les caricaturistes» regroupait quelque septante planches des plus célèbres dessina teurs d e pr esse roma nds dont Ba r~
ri gu e, Ch appatte, Burki et CasaI. La vision hum oristique d u monde scolaire n'a pas m anqué de faire sourire les visi teurs.
N ( L A S S
Les trois premiers classés; de gauche à droite: José Pereira (3e), Daniela Nogueira (2') et Grégoire Fumeaux (vainqueur).
E
CO Hérens: la pleine forme!
Expo Pleine Forme au CO d'Euseigne: une réussite.
Quels sont les enjeux d'une alimentation équilibrée pour m a santé? Comment mieux gérer le stress? Comment mieux vivre m a scolar ité? Comment profiter de m on temps libre, de mes loisirs? Comment «m 'écla ter» en évitan t les dangers et les pièges? Comment compren~
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dre les transformations de m on corps, de mes senti~ ments? Comment entretenir et améliorer m a condition physique? Comment mieux communiquer?
Ces huit grandes questions ont préoccupé les élèves du CO H érens durant trois
journées de réflexion, d/ a ni~
mation, et de conférences.
Les d iffé rentes ligues valaisannes (L VT, L VTP, LVCC), le Centre m édico-socia l d u Val d ' Hérens, les socié tés locales de la vallée, et le S.ervice jeunesse d 'H érens solidaire, sous l'impul sion d es professeurs du CO H érens ont élaboré un concept d 'animation- exposition fort attrayant.
D u 9 au 11 m ai d ernier, les adolescents ont réalisé, à tr.avers différentes anim a ~
tians, l'importance des en~ jeu x d ' une santé psychiqu e et physique satisfaisante.
L' apport des élèves dans la prépara tion des stands, l'im~ plication personnelle qu' e:xi ~
geait chaque animation ont sans aucun doute persuadé la jeunesse du Val d 'Hérens du pouvoir que chacun a sur sa santé.
Les connaissances et les expériences de professionnels d e la santé (médecin, i nfirmieŒ, physiothér apeute, agents de police, guid es d e montagn e etc.) ont été com plétées par un éclairage chrétien, à travers des tém oign ages engagés, tels celui du toujours jeune Euphémien MDix.
Dans le cadre de cette mani~
festation, M. Jean-Fran çois Dorsaz, psychothérapeute, a donné une conférence publique intitulée: «Comment mieux gérer le s tress en famille?» . M. Dorsaz, grâce à un exp osé clair et bien structuré, a démontré les effe ts positifs du stress, les risques d ' un mode de vie inadéqua t, ainsi que des pis tes pour mi eu x gérer le stress.
CO Hérens
R~- Juin 1994
-«Au pays du Petit Prince»
Les yeux fermés
19 mai. Ce n'est qu' li1 jeudi, presque la fin de la semaine. La pluie se retire gentiment.
Sur la scène du théâ tre du C rocheta n, pou r t ra n sf i g u~
rer n otre fatigue: 80 élèves d es classes primaires d e Monthey se font face, répar~ tis en deux versants comme ceux du Val d 'T1li ez si proche. Et le (Petit Prince», sous l' inspiration renouve~
lée d ' Emile Gardaz, notre poète si longtemps rad i o~
phonique, cri stallise de sa présence magiquement en~
fantine - envoyée pe ut~êtrc d es Hauts d e Champéry là où d emeure entre autre un nouveau directeur... - la fée~
rie des couleu rs de la vie, celles qui p rennent forme et émergent du silence.
Lumière d es sons, vivacité des formes, Transparence aussi. Tout es t qualité, charme com plet, signatures d ' un ju ste d épouillem ent. Rien n'est m écaniqu e. Même le spectatew· adhère au souffle d e l'his toire réactualisée, a insi qu' aux <<flairs scé-
niques», ceux qui l' emmènent là-bas, d ans la d écouverte du voyage.
InveTSément proportionnelles à l' attention, les choses s'effacent parce que tout -ce rien, qui es t tout - s'am~
plifie.
«On ») ne sait plus qui a com~
posé la musique, qui a gardé les bam bins sages d ans les coulisses, ils sont tous .. duloz. Emportés pa r la mu~
sique d e l'infini d es ch oses, il ne s'agit que de dou ce~
ment fe rmer les yeux ... Ah! voir les couleurs d 'au tres essences ...
Un indicible MERCI aux collègues montheysans pour ce vrai spectacle. Il n' a pris corps que si peu de fois.
Marie-CIaL/de DubosS01/
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Ecole protestante de Sion
Hundertwasser dans le hall
Les trois classes primaires (degrés 1 il 6) de l'Ecole protes tante de Sion ont consa~ cré plusieurs jours à réaliser une peinture murale dans le hall du Centre scolaire.
Chaque degré a travaillé sur un thème et l'a traité «à la manière d e» Hu ndertwasser. Les premières ont choisi les fl eurs et la végé ta tion, les d euxièmes les perso nnages. Les troisièm es ont travaillé sur le thème d es
arbres alors que les qua~
trièm es ont op té pour les habita tions. Quant au x cinquièm es et sixièm es, ils ont été inspi rés par la fête fo~
raine.
Ap rès avoir consacré trois demi-journées à concocter un projet, les classes o nt œ uvré en ro tation, durant tro is jours ct demi. Résultat: un hall d 'entrée gai et accueillant pour un mod este budget de trois cents francs.
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R4c.-..a. - Juin 1994 41
Classes de Collombey-Muraz Ecoliers de Massongex
Exposition de travaux d'élèves
La pièce de l'entraide
Maîtres et maîtresses de Collombey-Muraz ont choisi de marquer la fin de l'année scolaire par une exposition de travaux réalisés lors des cours ACM. Tous les élèves des classes primaires (près de 450 enfants) présenteront une œuvre réalisée durant l'année; quant aux classes enfantines, elles exposeront des travaux co]lectifs.
Des activités créatrices su r textiles, comme la boîte à mouchoirs, aux activités créatrices manuelles avec, entre autres, la représentation d ' Icare, en passant par la peinture, tau tes les facettes de ces branches artistiques vous seront présentées .
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Les élèves sont fiers d 'exposer et préparent avec entrain affiches et invitations. Quant aux enseignants, ils se réjouissent de vous rencontrer lors de l'une ou l'autre période d'ouverture de l'e.xposition qui se tiendra dans la salle de gymnastique des Perraires. On peut la visiter du 16 au 19 juin selon l' horaire suivant: jeudi 16 et vendredi 17 juin, de 18 h à 20 h; samedi 18 juin, de 16 h à 18 hi dimanche 19 juin, de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h.
Pour le personnel enseigllallt de Collombey-Mu1'az
François Joris
Cent trente enfants des écoles de Massongex monteront sur les planches pour soutenir la Fondation Moi pour toit et ses enfants de la rue. Ils interpréteront «Je frappa pape à ta popoporte», une Cl'éation originale d'Alexis Giroud, qui traite de la Colombie et de ses légendes.
Depuis bientôt une année, les écoles enfantines et primau·es de Massongex vivent hebdomadairement au rythme du théâtre, de l'A mérique du Sud et de la Fondation Moi pour toit. Une année de préparation pour un spectacle né de l'imagination fertile d 'Alexis Giraud. L' auteur, connu pour son atelier-théâtre dans la
Nous, élèves des classes primaires de Borzuat/Sierre, nous vous invitons à notre exposition d'activités créatrices manuelles.
Lieu SaUe de la protection civile, sous le grand bâtiment de Borzuat
Dotes Mercredi 15 juin 1994: de 15 heures à 19 hew·es.
Jeudi 16 juin 1994: de 17 heures à 19 heures.
Vendredi 17 juin 1994: de 17 heures à 19 heures.
Samedi 18 juin 1994: de 09 heures à 12 heures.
Venez nombreux!
Merci
Les élèves
Fondation pour enfants de la rue
CCP 19 - 720 • 6 Rens. 026 1 226 246
vallée de Bagnes et aussi pour son cabaret Bas noir et carré blanc, est donc descendu jusque dans le Chablais il l'invitation de ses collègues ensei.gnants de Massongex. Dans ses bagages, une pièce montée de toutes pièces, paroles et musiques, avec un sujet central: la Colombie et ses légendes dorées. Pourquoi? Parce que les maîtres bas-valaisans voulaient faire coup double: introduire leurs élèves à l'action théâtrale et aussi soutenir les efforts incessants de la Fondation Moi pour toit qui lutte en faveur des «gamins de la rue» de Pereira, précisément en Colombie.
Après dt" longs mois de préparation, l'événement approche. Les six représentations agendées se dérouleront les lundi 13, mardi 14, jeudi 16, vendredi 17, lundi 20 et mardi 21 juin à 20 heures. Le prix des places est fixé à ] 5 francs; la recette sera versée intégralement à Moi pour toit. Les billets peuvent être réservés par téléphone au 025 /71 37 12, aux heures de bureau.
R~ - Juin 1994
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R E VUE D E PRE S S E
Bribes de mai
La dtatian du mais «je crois que l'école devrait être plus sévère df1l1S la défi/litiOl/ de sn mission profonde, et JI 'avoir pas peur de s'opposer aux idées dom inantes. Une école qui pensera it priorifairemmt il /a formation persollllelle de ChaCl/H, et à SOI1 alltollomie de pellsœ, irait dans le BeliS d'une v raie démocratie»
Professeur André Delessert Mathématicien - Cité par l' <<Hebdo))
Interview d'André Delessert
L'école devra choisir Pour André Delessert, interviewé par l'Hebdo, l'enseignement doit aider l'élève à se découvrir lui-même. Le mathématicien estime que les mathématiques modernes ne correspondent plus il l'état des mathématiques, ni aux besoi ns des élèves. Le Professeur Delessert n 'est pas pour autant un disciple des mathématiques utilitaires auxquelles il oppose les mathématiques comme branche de formation personnelle des individus. Mais pour réussir dans cette voie, (d l faut laisser beaucoup plus d 'a utonomie au maître, qui doit laisser lui-même à l'élève une partie de la création, de l'invention de l'imagination.» (L'I-Iebdo 28.04)
Ecoles romandes
A l'heure européenne PoIJutions, migrations, échanges économiques, les problèmes dépassent les frontières. Un mois après son lancement, une nouvelle méthode d 'enseignement
R~-Juin 1994
a déjà séduit les élèves. «ça nous change des autres cours, on peut s'exprimer et donner notre opinion», déclare une élève genevoise. Car la méthode est inductive; les élèves sont amenés à construire leurs connaissances a u fil de leur réflexion . (NQ 2.05)
Rencontres «Jeunesse et économie»
Multimédias en question Les techniques multimédias nIemballent pas les enseignants qui ont participé aux 34e rencontres «Jeunesse et économie». Si les possibilités qu'offriront les ordinateurs ne manquent pas de les fasciner, elles inquiètent aussi. Et au premier chef les maîtres préoccupés par la nécessité primordiale de cultiver les contacts avec les élèves. (Jou mal de Genève 2.05)
Atelier-Expo
Succès (onsidéraLle L'Atelier-Expo des al"ts et métiers remporte un beau succès. Les tentes-ateliers montées sur la place de la
Planta sont visitées chaque jour par de nombreux élèves des Cycles d'orientation. Apprentis, ouvriers et patrons y expliquent la pratique d ' LIn métier, son temps de formation, ses possibilités d 'avenir. Au centre de ce vaste atelier, une surface aménagée par l'Association valaisanne des paysagistes donne un air de fête à la Planta. (NF 4.05)
Université de Lausanne
Butaille pour le rectorat Pour la première fois, deux persoIUles se portent candidates à l'élection du poste de recteur de l'Uni de Lausanne. Cette lutte pour la succession du Valaisan Pierre Ducret marque la fin d ' une routine institutionnelle et d' un certain consenSus. (journal de Genève 5.05)
Ecoles de Saint-Maurice
On affiche complet Les écoles de Saint-Maurice affichent complet. Le nombre d 'élèves atteint 1751 unités soit 83 de plus que l'an dernier. Commentaire du préfet Udriot: «Le collège de la Tuilerie est complet, la commune a dû mettre à disposition quat.re classes primaires. S'il faut construire de nouvelles classes, mieux vaut qu~ on s'en rende compte assez tôt et pas six mois avant le début de l' 3.lmée scolaire.)) (NF 6.05)
Expa BD ù Martigny
Les bulles des lycéens Des étudiants du lycée-collège de la Planta ont exposé leurs BD au Centre de loisirs et culture de Martigny. Les jeunes qui ont choisi l'option «arts visuels» ont choisi de raconter une histoire par l' image. Résultat: des planches aux techniques très va riées. (NF 6.05)
Enfants et sport
Jeunes champions exploités Le NF rend compte d'1.1!1e conférence intitulée {(L'eEfant et le sport: exploit ou exploitation» donnée à Sion par Paolo David, chargé de l'information auprès de Défense des enfants International. L'orateur a relevé, pour les très jeunes, les dangers de la spécialisation à outrance et des compétitions hyper-réglernentées. Estimant que le plaisir doit primer, il a précisé que l'enfant devait avoir le droit de dire <cHon,) à son entraîneur. M. David a également évoqué l'incompatibilité entre entraînement et études, une incompatibilité qui génère la tentation de délivrer des diplômes de complaisance à ces élèves un peu particuliers. (NF 10.05)
Spécialisation: danger!
Fonds pour la recherche
Requêtes en augmentation Toujours plus de chercheurs s'adressent au Fonds national suisse pour la recherche scientifique (FNRS). L'an dernier, le FNRS a alloué 326 millions de francs pour l'encouragement de 1400
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projets de recherche contre 304 millions en 1992. Plus de 3900 cherch eurs ont bénéficié de ces subventions. Selde une dema nde sur six a été accep tée sans subir de cou pe, le total des 1646 demandes se montant à près de 460 millions. (ATS/Journal de Genève 10.05)
Ecoles privées
Faut-il les aider?
Après des années de fraîche cohabitation, écoles privées et publiques envisagent de collaborer. Faut-il aller jusqu' au libre choix? Dans toute la Suisse, le d ébat est lancé. Pour l'instant, selon Henri Moser, président de la Fédération suisse des écoles privées, celles-ci sont autorisées mais pas reconnues. En Suisse, le libre choix est assuré, puisque l' instTuction y est obliga toire, mais pas l' école publique. En pratique, le choix est réservé aux fa milles aisées. Certains réclament le subventionnement des écoles privées afin de dévelo pper ce tte alternative à l'école publique. (L'Hebdo 11 .05)
Ecole genevoise
Finis les degrés
Dès la rentrée 1995, plusieurs établ issements remplaceront les degrés par des «(cycles» de deux ou trois ans. On fixera pou r chaque
cycle des objectifs. Une fo is ces object ifs atteints, l' élève passe au cycle sui vant. Le système p.résente l' avantage de décloisonner les classes, les rythmes individuels se ro nt mieux respectés. Le redoublement devrait disparaître, mais pas les notes. On devrait cepend ant opter p our une évaluation formative. (}vumal de Genève 14.05)
Maturité
Compromis helvétique
La nouvelle maturité est passée des folles espérances au compromis. Révolutionnaire, le premier projet d'Ordonnance fédérale d e maturité (ORM) a plié sous l'assaut des lobbies. Selon le président de la Commission fédérale de maturité PierreGérard Fontollier, le deuxième projet «fait plus que sa uver l'essentiel». La philosophie générale de la réforme a survécu: beaucoup de possibilités sont la issées à la libre appréciation des élèves, les filières restrictives sont supprimées, plusieurs matières sont regroupées dans une même rubrique .. La réforme a tteint ce but avoué par ses initiateurs: former des hommes à l'esprit ouvert et critiqu e. (NQ 16.05)
P R ~C..,H AIN ~tUJ~
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les nouveautés de la rentrée
R D p
Nouveautés Formation continue en langues vivantes: l'offre des cantons romands Gérard Merkt (éd.). - Ne uchâte l: Institut rom and de recherches e t de documentation pédagogiques, 1994. - 10 p. - (Regards; 94.305) Fr. 4.-
Parmi les facteurs qui influ ent sur l'ense ignem ent des lang ues, la formation continue est l'un de ceux auxquels on reconnaît aujourd'hui de plus en plus d ' importance. Le présent document œcensc l'offre dl.:' formation continue des cantons romands da ns le domaine des langues vivantes - allemand, anglais et interculturel - pour l'année sco ~
laire 1993 / 94.
lNGLTN, Thérèse, GIROD, Daniel. - EduTex-EduServe, deux serveurs dédiés à l'éducation: utilisa tion pédagogique d'outils télématiques. Rapport d'activités et témoignages. -Neuchâtel: Institut roma nd de recherches et d e documentation pédagogiques, 1994 . - Vlll, 148 p.; 30 cm. - (Pratiques; 94.201) Prix Fr . JO.-
Les activités pédagogiques de télématique scolaire relatées dans ce document émanent de deux participants au projet EduTex conduit actuellement par l'IRDP, au niveau de la scolarité obligatoire.
Ces deux enseignants o nt cherché, durant plusieurs années, à préciser l' apport
des nouveaux outils de communication écrite que sont le vidéotex, les serveurs téléinformatiques et le télécopieur dans]a pratique quotidienne de leur classe.
Ils ont beaucoup observé leurs élèves et interrogé leurs collègues. Ils ont ainsi pu relater les différentes activités interclasses qu'ils ont conduites et sont anivés à de nombreuses constatations et conclusions intéressantes.
Ils proposent enfin un certain nombre de conditions de succès à tous ceux qui voudraient suivŒ leurs traces.
MERKT, Gérard. - Vivre Babel au quotidien. - Neuchâtel: Institut l'omand de recherches et de docu mentation pédagogiques, 1994. -9 p.; 30 cm. - (Ouvertures; 94.402) Fr. 4.-
L'auteur décrit la situa t ion linguistique de la Suisse en analysant les différents aspects du plurilinguisme, d 'une part au niveau politique et institutionnel, et d'autre part au niveau de la pratique effective des habitants. Enfin, il aborde les problèmes de politique linguistique scolaire en montra nt les efforts de réforme de l'enseignement d es lan gues et tout particulièrement les diverses formes d'enseignement par immeTsion qui se pratiquent ou se mettent en place dans les différentes régions du pays.
R~-Juin t994
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EN RACCOURCI autres une tour d'escolode en loco-tion. les superslru[tures elles saillies sont conçues de manière ergonomique. Pour lovoriser leur apport dido"ique, elles onl bénéficié
Ecoliers de Granges de l'aide de spéciolisles de la vorop-
Comédie musicale pe. Un lin réseau de perlorotions équipées d'écrous ù enloncer permel
Dons le codre du Festival des mu· de visser des poignées oddilionnelles
siques des dislri[ls de Sierre et el de varier ainsi ù volonté les por-
loè[he, les ècoliers de Gronges onl cours et le degré de difficulté.
interprélé une comédie musicale Pour tout renseignement, on peut intitulée <les couleurs de Vincent>. s'adresser ù Marco Togni, Aider Celle œuvre de Thierry Fervont & Eisenhut, Alte landslrosse 152, et Jonry Vornel a élé mise en scène 8700 Küsnoch\. Tél. 01 / 910 56 51 par l'instituteur laurenl Emery. Fox 01 / 910 5710. les quatre dosses primaires du villa· ge ont pris port ou spe[lode ainsi qu'un orcheslre lormé de jeunes Festival Tibor Varga musiciens de la société lo[ale, la
l'Arlésienne à Sion Stéphonio. Tout ou presque étoil du «fait maison" même l'édairoge le 31' Feslivol Tibor Vorga se el la régie oyant été pris en [horge déroulera du 12 juillel ou 13 sep-par les enlonls. lembre 94. Duront celle période,
24 monislestotions seront proposées
Parois d'escolode dons loulle Valois et la Suisse ro· monde. S'y ojouteronllrois soirées
Tour à louer consacrées ù l'Arlésienne, pièce d'Alphonse Daudet pour le lexie
l'enlreprise Aider & Eisenhut et de Georges Bizet pour la musique.
possède depuis peu un ossorlimenl Celle tragi·comédie sera donnée
complet de parois d'escalade. Celle sous la larme d'un opéro en plein
maison, spécialiste du matériel air, sur la place de la Moiorie,
d'éducolion physique propose enlre ù Sion.
Celle 31 - édition du Festival Tibor Varga sero marquée pur une pléiade de gronds noms. Cilons en vro[ Teresa 8ergo010, James Bowmon, Howard Bulan, Mikholl Rudy, l'Orchestre symphonique d'Elot de Moscou ou The London Bross.
Ecoles de Chompéry
Musée «maison»
les élèves de 2- et 3- primaires de Chompéry ont présenlé une col-le"ion d'objets anciens. Après avoir réuni nombre de trésors du passé, ils les ont exposés ù la bibliolhèque communale du Village. Vêtemenls, poupées, ustensiles de cuisine, ma-
R~-Juin 1994
.... ~l chines Ù loire des saucisses Spectacle il Sierre ou des pas de vis: le petil musée des écoliers ne manquait pas d'ollroi\. Conte de lée futuriste
Samedi 18 juin, Ù 16 h 00, la Salle de la Soco[he, ù Sierre, va vivre des
Collège de la Planta heures léériques. Invitée par Mogi-
Roger Saulhier arrête malice, la troupe de théôtre Koléïdo-scope, composée d'omoleurs et de
Après quatorze ons passés ù la tête comédiens de 4 ù 3S ons inlerpréle· du Collège de la Pionio, Roger Sou- ro L'in[foyable histoire de Florence. thier rentre dons le rong. Dès l'ou- Ce spe[tode pour enlonls dès 4 ons, tom ne, il reprendro ses octivilés en mis en scène par son auteur 8erni tonl qu'enseignant, tout en comer- Darde!, esl un conte de lée ù la lois vont ses différenls mandats sur le moyenôgeux et lulurisle. lutins, plon nOlionol. Porlison d'une plus princes el sorcières y [ôloient robols gronde ouverlure, Roger Southier et soucoupes volanles. Celle pièce, n souvent innové. Duront son passa- dons laquelle la musique lient une ge ou re[torot, le Collège de la Plon- large place, se termine par une lête ta a entre outres inlroduitles cours de mariage ù laquelle le publi[ est ù option pour les 4- et 5- années. invilé ù participer. Des semaines émnomiques et des voyoges cullurels ont égolement été organisés. le chien en classe
Brochure didactique
AVPES A l'o[[osion de l'exposition conine
Laurent Perruchoud de 8erne, le spécialiste du comporle-ment Dennis C. Turner 0 présenté un
nomme nouveau matériel dido[tique desliné
l'Association valaisanne des proles- aux dosses primaires. Intilulé «le chien -du loup ù l'ami lidèle», ce seurs de l'enseignement secondaire
du deuxième degré (AVPES) a tenu mOlériel lronçois ou allemand est conslilué de deux cohiers (un pour récemment ses assises annuelles.
lors de celle assemblée, l'AVPES les enseignonls, un outre pour les
a nommé un nouveau président. élèves). Il peut être obtenu grotuite-
lourent Perru[houd su[[ède menl sur demande des responsables
Ù Edwige Aymon. Prolesseur des dosses primaires. Une vidéo
de mathématiques ou Collège des complémentaire esl disponible pour
Creusets, lourent Perru[houd est le prix de 20 fron[s. les [ommondes
aussi membre du Conseil de rédoc- peuvent êlre adressées ù IEMT,
lion de Résonances. Trois nouveaux Case postale 261, 6301 Zoug.
membres font également leur enlrée Tél. 042/22 45 74.
ou comilé: Morline Mobillord, Jocelyne Gogliordi et Christophe My ter. Lor; de celle assemblée, on a évoqué les différenls dossiers en cours. Mesures d'économie, projet de loi sur la lormolion des enseignonls, Hautes écoles, ORM lont partie des préo[cupolions de l'AVPES. Du pain sur la planche pour lourent Perru[houd et son comité.
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A S S 0 ( A T ONS D E PAR E N T S
Résultats d'une ~~ sur le CO En 1993, la FRAPEV a envoyé, pa r l'interrnédi aire des directions de CO, à tous les élèves fr équentant un tei établissement un qu estionnaire s ur le rô1e que les parents jouent dans ces établissem ents. Les questions portaient uniqu ement sur les articles de la loi sur le CO de 1986; il n 'avait pas pour objet d 'effectuer une évaluation de ce dernier. Ce questionnaire avait reç u l' accord d e la CODTCOV AR (Commission des Directeurs de CO du Valais Romand) après modification de certaines qu estions (la principale modification fut la suppression de la question concernant le CO fréquenté par J'élève). Certains directeurs ont craint une interprétation trop ciblée de ce questionnaire.
Voici les principales conclusions que l'on peut tirer après le d épouillelnent de ce questi onnaire:
a) 1300 questionnaires ont été remplis, ce qui correspond à environ 20 % de réponses. Ce résultat est remarquable compte tenu du mode de réponse demandé, soit l'envoi par poste à l'adresse de la FRAPEV.
b) L' information aux parents fonctionne bien de manière générale, puisque près de 80% d es parents disent l'avoir reçue. Pou r la FRAPEY, ce résultat positif est accueilli très fa vorablement. Une attention devrait quand même être apportée
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aux 20 % de n on . Peut-être existet-il des endroits où cette information est lacunaire?
c) Le nombre de contacts au CO est a ussi assez proche des exigences légales. Les parents les trouvent aussi constructifs dans 60 à 68% des cas. Une amélioration devrait être possible dans ce domaine.
d) Les cours d 'appui semblent être insuffisants. Il y a là quelques motifs d ' inquiétude et une réflexion à envisager. Ce manque d 'appuis peut éventuellel11ent provenir d'un manque d'heures à disposition des CO. D ans ce cas, pourrait-on envisager au DIP de mieux étudier ces demand es.
e) Les questions concernant les nivea ux et les transferts ont donné des résultats incohérents; les questions étaient-elles ma] posées ou pas assez préci ses? Les parents ont-ils répondu trop rapidem ent? Il est donc très difficile d 'interpréter les résultats de ces questions .
f) Quant au x remarques, elles étaient très nombreuses, mais aussi très personnelles . Il a cependant été possible de regrouper un certain nonlbre d'entre elles; voici les remarques les plus significatives:
- Les contacts avec les enseignants au CO devraient être plus fréquents et plus prolongés.
~ Des cours d'appui temporaires devraient pouvoir être organisés.
- Un enseign ement plus différencié est souhaité.
Les travaux à donücile e t les examens po u_u aient être mieux répartis.
- En 2e année, certains parents constatent un manque d'inforInation sur l'orientation de leur enfant (information aux parents et non à l'élève).
- En 3' année, quelques p arents constatent que le niveau atteint après 3 ans est inférieur à celui atteint après 2 ans. Ces parents ne précisaient cependant pas quel nivea u était concerné.
En co nclusion, ce questionnaire s'est révélé très utile et ses résultats positifs . Ces conclusions ont été transmises à toutes les directions de CO. Elles p ermettront peut-être de trouver qu elques pistes de réflexions ou quelques améliorations possibles.
Patrick Abbet Président de ln FRAPEV
R~- Juin 1994
...
'autretc~ de la lorgnette La lecture des résultats de l'enquête effectu ée par la Fédération des associations de parents est rassurante et intéressante pour les enseignants et r esponsables du cycle d'orientation.
En effet, les nOllvelles dispositions légales d écoul ant de la loi du 16 mai 1986 concernant le cycle d'orientation et régissant les relation s entre l' école et les parents sont entrées dans la réalité scolaire.
Nous en voul ons pour preuve
que plus de 93 % des parents
ont eu un entretien d'appréciation en fin de 6e année primaire, et que, sur ce nombre, plus de 85 % ont eu une appréci ati on qui rejoignait l'avis du maître primaire.
Ce d egré élevé de satisfaction est, de plus, constant tout au long du cycle d 'orientation puisque
87 à 100 % des parents déclarent avoir eu des entretiens
avec les enseignants du cycle d' orientation durant
la 1 rc, la 2c ou la 3c année,
que ces entretiens semblent renforcés lorsque surgissent des difficultés scolaires o u lors de moments charnières (orientation en 2e ou 3' année).
Par ailleurs, le nombre de contacts entre enseignants et parents est révélateur du SObl apporté par le cycle d'orientation dans l'amélioration des relations entre parents et école.
Seulement 7% des parents sondés déclarent n'avoir eu aucun contact
R~- Juin 1994
avec les enseigna nts alors que 93 % ont rencontré les professeurs 1, 2, 3 fois e t qu e, pour certaines années, 36 à 37% des parents ont rencontré les maîtres 4 fois ou plus.
Certes, il est to ujours intéressan t de se pencher sur le p seudoblocage existant, cmnme le faü :
que 14 à 15% des parents ont un avis différent de celui du maître pour ce qui est de l'ori entati on scolaire ou professionnelle de l'enfant;
- que 51 à 57% d es par ents sou-haitent un enseigna nt d'appui.
Ces relnarques de parents, fort légitimes au demeurant, sont plus le reflet de divergences entre le projet éducatif de l'école et celui des parents que des divergences de fond.
Tout système scolaire se heurtera aux attentes des parents quand ceux-ci attribuent à l' école un rôle que les limites institutionnelles ne lui permettent pas de garantir ou ne donnent pas cOlnpétence au x parents pour intervenir.
Cette réfl exion tro uve son écho dans les commentaires parentaux que cette enquête a suscités.
Les remarques émises par le président de la Fédération romande des associations de parents d'élèves relèvent certes du souci d'améliorer et d'optimaliser les relations entre l'école e t les parents, mais semblent passer sous silence le d egré élevé de satisfaction atteint par le cycle d 'orientation auprès des parents. Il est normal d'avoir un «langage carré» en tant que représen-
tant d'une association tout comme il est normal d'éviter l' amalga me et la générali sa tion. C'est seulement à cette condition que le dialogue pourra être constructif.
Claude-Yvon Challton Inspec!eur des écoles
du cycle d'orienta tion
L'AVECO maintient ... Monsieur le Président de la FRAPEV,
Le comité de l'A VECO vous a écrit en date d u 28 jan vier pour vous dire ce qu' il pensait de ce sondage et des conclusio ns qu e vous en tirez. Six mois plus tard, nous émettons touj ours les mêmes réserves quant a u crédit à apporter à une telle enquête. Nous cherch ons toujours les «résultats positifs» dont vous parlez. Non, Monsieur le Président, l'Ecole mérite mieux!
Jean-François Guillaume Président de l'AVECO
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COUSINS-SURPRISE
De l'emploi au supplice Le latin flare signifiait souffler. Plusieurs mots ont dérivé de cette racine. Avec le préfixe i1l- (dans), on a obtenu inflm'e qui a donné enfler; avec COII- (ensemble), on a constrillt confIare devenu gonfler. Avec sub- (dessous ou un peu) est né subflnre qui allait donner souffler.
D'au tres mots ont été construits sur la même base. Songeons à flatulence, généré par flatlls, un dérivé de flore. l/lflalio (gonflement) a quant à lui donné naissance à inflation. Son contraire, déflation, n'a pas d'origine latin e. 11 est né beaucoup plus récemment.
L' inflation nous fait immédiatement songer à l' emploi. Et là, surprise! La racine plee-, qui ajoutait l' idée de «tresser» ou de «plier», est à l'origine d ' une famille fort cUverse. A l'aide de différents préfixes, on a abouti aussi bien à appliquer, qu 'à emploi, supplice ou duplex. Mais comment, me direzvous?
La voie rapide, d'abord! Adplecare a donné appliquer et con-plecare compliquer. Expliea,e (débrouiller, dépétreT) a engendré expliquer; implicare (mêler dans, puis mettre dans) a fourni impliquer (langage savant), employer et auss i emploi (langage populaire).
Replicare (plier en arrière) a donné répliquer (savant) et replier (populaire). Du même verbe vient aussi ployer.
Les participes passés étant terminés par -plicitus, on a construit implicit.us (e ntremêlé dans., ou utilisé dans . .. ) qui a produit implicite qui qualifie les idées utilisées dans un discours mais non exprimées.
Le féminin implicifa est devenu en français emplette qui signifia d'abord «emploi d ' une somme d'argent» avant de signifier «acha b>.
Le neutre explicitu11l «chose démêlée» a pris le sens de «opération réussie» pour donner exploit.
FONDATION PIERRE GIANADDA
De Matisse à Picasso: visites commentées pour enseignants La Fondation Pierre Gianadda à Martigny présente, du 18 juin au 1er novembre 1994, la collection de Jacques et Natasha Gelman. Au menu de cette première européenne: quatre-vingts peintures, dessins et scu lptures de trente maîtres du XX~ siècle, de Matisse à Picasso.
Deux visites commentées par Antoinette De Wolff-Simonetta sont organisées pour les enseignants, les mercredis 14 septembre et 12 octobre 1994, à 17 heures.
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La racine a également fourni -plex qui, combiné avec d'autres éléments, a engendré plusieurs adjectifs. Avec du- (deux) on a obtenu duplex, dl/plieis (plié en deux). Ces mots sont à l'origine de double mais aussi de duplicité et duplicata.
Avec sub- (sous), on a formé sUPIJlex, «plié par dessous». Cet adjectif q ualifiait celui qui pliait les genoux puis ce qui se pliait facilement d'où le français souple . Comme pour demander grâce, on plie les genoux, supplicare a donné supplier. Le su pplidum, qui était d 'abord le sacrifice de l'animal offert aux dieux en supplication, devint par extension le suppliee.
Notons enCOre l'adjectif complex qui se !"attachait au sens de tresser. Tl désignait celui qui était enchaîné à un autre par les liens du crime. C'es t là l'origine du mot complice.
Sources: Les étymologies surprises, René Garrus, Ed. Belin, Paris, 1988.
Trésors des racilles latines, Jean Bouffartigue / AnneMarie Delrieu, Ed, Belin, Paris, 1981.
RtSOHAN(ES Mensuel de l'école volaisanne.
Edition, administration, rédadion Déportemenl de l'inslru,lion publique IOIPI Offi" de recherche el de dOlUmenlolion pédagogiques 10RDPI Gravelone 5, 1950 lion Téléphone (027160 41 51.
Diredion Jean·Pierre Salamin
Réd."ian Poul Veller
Conseil de rédadian Patrick Abbel, Ass. porenls Rémy Doyer, IPVol Maurice Dirfenj OSP Jeun-FranlOis Lovey,DlP Fabio Di Gio<omo, mco Mouri" Nonchen, IMP Lourenl Perru,houd, AVPEI
Phalographe Jocques Dussex
Données te,hniques Surface de (Omposition: 171 x 141 mm. Formol de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir el une feinte vive, photolilhos fournies ou frais de reproduction fadurés séparément pour documents fournis prêts à la reproduclion.
Parution Le 15 de choque mois souf juillel el aoûl.
Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois pré,édenl.
RÉGIE DES ANNONCES PU8UClTAI, 1951 lion Téléphone (027129 51 SI Téléfax (027123 57 60.
Impression, expédition VALPRINTIA, 1951 lion Téléphone (02712113 70 Téléfax (017122 07 47.
R~-Juin 1994
ÉLÉMENTS
POUR L'ÉTUDE
DU TOURISME
Stéphane Dayer
Délégué Ecole-Economie
Disponible à l'DROP au prix de Fr_ 30.-
DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU VALAIS