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No 9 - Juin 2005 ( L’égalité des chances R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

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L'égalité des chances

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

No 9 - Juin 2005

(L’égalité des chances

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

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Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver bégayantcomplètement, après pourtant 10 ou 12 ans de coursd’allemand, devant un touriste qui vous demande sonchemin? C’est rageant, non? Et pourtant, vous n’étiezsûrement pas un si mauvais élève!

Donc, en entendant parler de la possible introductionde l’anglais à l’école primaire, d’une scolarisation plusprécoce, de la généralisation des TIC, j’ai envie dedire «STOP»! L’objectif semble être de pouvoirprésenter un CV bien garni pour obtenir une place detravail. Il est vrai, aussi aberrant que cela puisseparaître, que l’on se soucie plus du nombre delangues «dites connues» que de connaître lescompétences en calcul d’un candidat avant del’engager comme comptable! Mais le résultat n’estpas si élogieux. Les enfants qui doivent sans cessetrimer sur les bancs d’école sont dégoûtés, n’ont plusdu tout le cœur à l’ouvrage. Ilsemmagasinent un savoir très morcelé,quasi inutilisable, jamais acquis àfond, et vite oublié.

N’y a-t-il pas des milliers de gens qui sontdevenus des pros del’informatique alorsqu’ils n’ont jamais vuun ordinateur avantd’être adulte, de mêmedes quantités de gens(et même très peuinstruits!) qui sontdevenus bilingues àl’âge adulte, parce qu’ilsen avaient besoin? Alorspourquoi l’école veut-elle s’acharner à trufferles enfants d’unemultitude de morceauxde savoirs, en oublianttout simplement lesbases d’un bonapprentissage? On prônede plus en plus uneformation continue toutau long de la vie… mais iln’est nul besoin alors de lacommencer avant d’avoirpréparé un terrain propice,non?

Les enfants d’aujourd’hui n’ont-ils plus le droitd’apprendre à lire, écrire et calculer correctement enayant un niveau moyen, des notes moyennes et rêverde faire plus tard un simple apprentissage dans lebâtiment, par exemple? Bref, j’ai l’impression quel’école actuelle ne veut faire que des génies pourservir l’économie de demain et que les élèves moyensn’ont à la limite pas le droit d’exister...

Est-ce bien réaliste à l’heure où même le directeur de l’Université de Genève se plaint du niveaucatastrophique du français de ses étudiants? A l’heure où l’on se plaint qu’il y a trop d’étudiantset plus assez de main-d’œuvre manuelle! L’écoledoit-elle servir d’entonnoir?

Je pense au contraire qu’elle se doit de fournir un savoir de base précis et bien acquis et de

proposer en plus une palette deconnaissances, histoire d’éveiller

des intérêts et de donner envie d’approfondir, plustard, les sujets qui servirontvraiment dans la vie adulte.C’est à ce moment-là que lesapprentissages prendront dusens et seront acquis avecplaisir et facilité. Que chacunpuisse avoir une scolaritésereine, où seraient développésdes savoir-être, et des valeurs

importantes…une portevers une vieheureuse.

Si l’écoledevenait enfin

un peu moinscapitaliste et un

peu plus humaine,si elle s’inquiétait

enfin du bien-être etdu bonheur de nos

chères têtes blondesplutôt que de faire le jeu

de l’économie! En attendant,on peut toujours rêver que

revienne à la page l’adage:«Chaque chose en son temps et un

temps pour chaque chose!»

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«STOP!»«STOP!»Daphnée Constantin Raposo

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2 Résonances - Juin 2005 )

Sommaire

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Sommaire «STOP!»D. Constantin Raposo 1

Catalogue des ouvrages scolaires: nouveautés 43Sion fête le goût en septembre 2005 44«Les difficultés de la lecture», une journée réussie 46Les dossiers de Résonances 48Séance d’information obligatoire: français à l’école enfantine 48

Rencontre 14 Les débuts de trois jeunes enseignantes: suite du récit - N. Revaz

Education musicale 16 Claude-Eric Clavien ou la musique en partage - B. Oberholzer

Ecole et musée 18 Fouilles archéologiques au musée - E. Berthod

Environnement 20 Une rubrique en mosaïque - S. Fierz

Doc. pédagogique 21 «Changer tout pour que rien ne change» - E. Nicollerat

Du côté de la HEP-Vs 22 La formation transversale et les sciences de l’éducation - M. Andrey et D. Périsset Bagnoud

ICT 25 Mathématiques au cycle d’orientation - F. Ecœur

Médiathèque Valais 26 Promotion de la lecture: un site boîte à idées - R. Fournier

Concours 28 Concours de contes Littera-Découverte - Littera-Découverte

Activité lecture 29 La Bataille des livres: lecture-plaisir en classe - S. Roux-Cajeux

Enquête 30 PISA 2003 en quelques points - N. Revaz

Publication 33 Enquête ALL: premiers résultats des compétences des adultes - OFS

Exposition 34 Histoire et mémoire 1939-1945 - Médiathèque Martigny / S. Fierz

Participe Futur 35 Une chronologie décalée - V. Burgener

Revue de presse 36 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 38 Le 3e et dernier paquet de la 1re révision LPP - P. Vernier

Le chiffre du mois 39 Prévision d’effectifs d’élèves - SFT

Livres 40 La sélection du mois - Résonances

La page du DECS 42 Les Archives de l’Etat du Valais - H.-R. Ammann

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L’égalitédes chances

L’égalitédes chances

PISA 2003 a démontré que le Valais était

moins discriminant que la plupart des

cantons, mais l’égalité n’est pas pour

autant pleinement réalisée. Que peut

faire l’école pour mieux combler les

inégalités socioculturelles et de genre?

C’est à cette complexe thématique que

s’attelle ce mini-dossier, juste sous forme

d’esquisses de réponses. Bonne lecture. (4 L’école faceaux inégalités sociales de réussiteM. Crahay

7 Filles et garçonsà l’école:vers l’égalité?E. Ollagnier

10 Se résigneraux inégalitésscolaires?J.-P. Terrail

13 L’égalitéen citationsRésonances

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Depuis la moitié du siècle précédent, les études detype diverses (Crahay, 2000) ne cessent de mettre enévidence la liaison de la réussite scolaire à l’origine so-ciale des élèves. Les enfants des catégories dites infé-rieures et caractérisées par le travail manuel du pèreaccèdent moins souvent aux niveaux les plus élevés ducursus scolaire que ceux dont les parents exercent uneprofession libérale ou de type intellectuel. Tout indi-que que le fonctionnement de l’école est loin de pro-duire les effets dont rêvent ceux qui lui accordent unemission de Justice corrective. L’école ne corrige pas lesinégalités d’origine socio-économique ou sociocultu-relle. Bien plus, il apparaît qu’elle les amplifie en en-gendrant ce qu’il est convenu d’appeler un effet Ma-thieu: elle donne davantage à ceux qui sont dotés desmeilleurs atouts. Cinq faits majeurs se dégagent desrecherches que nous avons analysées dans un livre inti-tulé L’école peut-elle être juste et efficace? (2000):

1. Le cursus scolaire s’apparente à une succession decarrefours décisionnels. A chacun d’entre eux, lesélèves courent le risque d’être écarté de la voie quimène aux études supérieures et, partant, aux posi-tions sociales les plus avantageuses.

2. Le risque de dévoiement vers les filières de reléga-tion est nettement plus élevé pour les élèves issusdes familles à revenu financier et à capital culturelmodestes. Bon nombre de ceux-ci sortent de l’ensei-gnement primaire marqués par le redoublement oupar des performances scolaires faibles voire médio-cres. Ces facteurs n’expliquent pas tout: à niveau in-tellectuel équivalent, ces élèves ont moins de chan-ces que leurs compagnons de milieux aisés d’êtreorientés vers une section noble.

3. Le rapport des familles à l’institution intervientdans ce processus. Les familles aisées expriment desexigences et des aspirations pour leurs enfants net-tement plus élevées que les familles modestes. Cel-les-ci se montrent souvent fatalistes et minimalistesdans leurs aspirations quant aux possibilités de

réussite scolaire de leurs enfants. Les dispositifs ins-titutionnalisés d’orientation scolaire ne corrigentpas ces biais liés à l’origine sociale des élèves. Aucontraire, ils ne font le plus souvent qu’entérinerles souhaits des parents. Lorsqu’ils s’y opposent,c’est en règle générale pour infléchir à la baisse lesprojets d’avenir des familles.

4. Par domiciliation ou par choix des parents, les en-fants d’origine sociale modeste se retrouvent entreeux dans ce qu’il faut bien appeler des écoles-ghet-tos. A l’inverse, les élèves de bonnes familles se re-groupent dans des écoles-sanctuaires. Conséquencede ceci: les uns et les autres bénéficient de scolaritésdifférentes. Les pratiques d’évaluation et, surtout,celles d’orientation diffèrent sensiblement selon letype d’établissement fréquenté: notamment, la pro-babilité d’être orienté vers le cycle long est plus éle-vée quand on fréquente un établissement sanctuaire.

5. Les enseignants formulent des pronostics de réus-site ultérieure différents pour des élèves de valeurscolaire équivalente, et ceci en fonction de leur ori-gine sociale1. Ce faisant, ils produisent des effetsœdipiens de la prédication, préjudiciables aux élè-ves d’origine modeste.

Les processus sociaux dénoncés ci-dessus engendrentdes effets d’agrégation. Concrètement, cela signifieque les enfants de milieux favorisés, qui sont aussi leplus souvent de bons élèves, se retrouvent dans desgroupes homogènes et que les enfants de milieux mo-destes, qui sont souvent parmi ceux qui éprouvent leplus de difficulté d’apprentissage, constituent d’autresgroupes tout aussi homogènes. Les uns et les autres nese mélangent pas. Les scolarités se clivent. Tout est enplace pour qu’opèrent des discriminations négatives:les élèves les plus avantagés au départ sont placésdans les meilleures conditions de développement.Or, si le système réserve aux élèves d’une certaine

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L’école face aux inégalitéssociales de réussite

L’école face aux inégalitéssociales de réussite

M. Crahay

L’école sur mesure doit désormaislaisser la place à l’école de la diversité.

Prochain numéro:

Les nouveautés de la rentréeDossier sur l’apprentissage

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catégorie sociale les meilleures écoles, les meilleuresclasses et les meilleurs enseignants, il ne peut qu’am-plifier les inégalités initiales.

Pour saisir la dynamique sous-jacente à ces processus,il faut retourner à la réflexion de Bourdieu & Passeron(1970). Comme le souligne Perrenoud (1995), la théo-rie de la reproduction des deux sociologues françaispostule que «l’échec scolaire d’une partie des élèves,l’inégalité des formations n’est pas l’échec du systèmed’enseignement mais au contraire le signe de sa réus-site par rapport à ce qu’en attendent les classes privilé-giées: donner à leurs enfants une formation scolairecorrespondant au capital culturel, social et économi-que qui leur est transmis par la voie familiale; favoriserune certaine mobilité sociale, propice au développe-ment des sciences, des techniques, de l’économie, en-fin disposer d’une population active dont les qualifica-tions soient assez exactement proportionnées à la di-vision du travail» (p.101).

Deux conditions au moins sont nécessaires pour ques’opère le processus de reproduction sous le couvertde celui d’éducation:

1. Il faut que le principe de spécialisation pédagogi-que soit perçu comme totalement légitime c’est-à-dire que tous les acteurs du champ scolaire - ensei-gnants, parents et élèves - considèrent comme justeque des élèves d’aptitude différente reçoivent uneéducation différente.

2. Il faut que, sous l’apparence d’une évaluation appa-remment objective et juste, s’opère une discrimina-tion des élèves en fonction de l’origine sociale desélèves. Car, il va de soi que, si les élèves d’appar-tenance sociale modeste pâtissent davantage duredoublement et de l’orientation vers des filièresde relégation, c’est qu’ilssont jugés moins perfor-mants que leurs compa-gnons d’autres originessociales.

La base idéologique de lapremière condition est four-nie par le concept d’égalitédes chances qui pose qu’ilfaut accorder des conditionspédagogiques à aptitudeséquivalentes, ce qui impli-que que les contextes péda-gogiques doivent être iné-gaux pour des élèves auxaptitudes inégales. L’écolen’est donc pas tenue à agiren fonction d’un principede Justice corrective, mais

une répartition des opportunités pédagogiques pro-portionnelle aux talents ou aux caractéristiques de dé-part. La seconde condition repose sur un processus quia été particulièrement bien analysé par Perrenoud(1984). Selon lui, l’école est animée par une idéologiede l’excellence, qui porte en elle les germes des prati-ques d’évaluation normative, puisqu’elle légitimise leclassement des élèves. Dans notre représentation del’excellence, celle-ci n’a de réelle signification que sielle n’est pas accessible à tous: «Si chacun est excellent,nul ne l’est. L’excellence n’existe qu’à condition den’être pas à la portée de tous» (1984, p.16). En défini-tive, il ressort de cette analyse que quatre élémentsinhérents aux pratiques d’évaluation les plus courantess’articulent pour produire de l’inégalité:

1. Toute évaluation constitue un jugement de valeur;elle suppose donc une (ou des) norme(s).

2. L’école n’entend pas limiter son action aux savoirs.L’évaluation pratiquée par les enseignants porteégalement sur les savoir-faire et – plus important,pour notre propos – sur les savoir-être.

3. Les normes adoptées par l’école correspondentdans une large mesure à l’habitus des classes socia-les dominantes.

4. Fondée sur une conception élitiste de l’excellence,l’école attend des enseignants qu’ils hiérarchisentles élèves, certains étant déclarés inaptes à suivrel’enseignement général.

La conséquence de tout ceci est claire: pour réussir àl’école, les enfants de familles modestes doivent nonseulement assimiler les savoirs et les savoir-faire consi-dérés comme légitimes par les classes sociales domi-nantes, mais doivent aussi adopter leurs façons d’être,

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y compris leurs façons de parler et leurs attitudes cor-porelles. Aux yeux de Bourdieu & Passeron (1970), onest là face au facteur de discrimination le plus sournois.Se donnant l’apparence de l’équité, le système d’ensei-gnement prétend évaluer les mêmes savoirs et savoir-faire chez tous les élèves, mais en accordant au savoir-être la priorité, il considère implicitement que la façonde dire les choses et la manière d’être (l’hexis corpo-relle) sont plus importantes que ce qui est dit et estfait. Ce faisant, il induit un critère d’évaluation qui pé-nalise tout particulièrement ceux qui n’ont pas pu s’ap-proprier le rapport au savoir et à l’apprentissage carac-téristique de l’habitus des classes sociales dominantes.

Il est significatif de rappeler que les enseignants fon-dent leurs décisions de redoublement, non pas sur unbilan des acquisitions réalisées durant l’année, maissur un jugement pronostique portant sur la capacitéde l’élève à suivre les enseignements de l’année à ve-nir. Par ailleurs, ce qui motive un pronostic négatif àl’égard d’un élève, ce sont des raisons de nature essen-tiellement psychologiques: le manque de maturité,l’attitude face au travail, le caractère, le comporte-ment en classe ou encore l’attitude générale de l’élève(Crahay, 2003). Bref, pour justifier une décision de re-doublement, les enseignants invoquent essentielle-ment des facteurs qui relèvent plus du savoir-être quedu savoir ou du savoir-faire.

Comment œuvrer à une école juste et efficace?Avant de se positionner en ce qui concerne l’organisa-tion du système d’enseignement et les dispositifs pé-dagogiques à mettre en place, les enseignants et lesdécideurs politiques doivent se déterminer quant auprincipe de justice qu’ils veulent privilégier à l’école debase: justice méritocratique ou justice corrective. Se-lon nous, ils ne peuvent le faire sans prendre en consi-dération l’échec de l’école de l’égalité des chances:nombreuses sont les recherches qui mettent en évi-dence les dérives inhérentes à une école qui croit dans

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Marcel CrahayUniversité de Genève.(l’a

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Inégalités filles-garçons

Si dans certains cantons des inégalités de formationprévalent entre filles et garçons, dans d’autres, cesont des inégalités de résultats qui prévalent. EnSuisse, l’école n’est donc pas capable, actuellement,de former les élèves des deux sexes de la mêmemanière. Ceci devrait mériter toute l’attention despolitiques.PISA 2003: compétences pour l’avenir - Deuxièmerapport national. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP, 2005.

L ’ é g a l i t é e n c i t a t i o n s

l’existence d’aptitudes stables, inégalement distri-buées parmi les individus. Pareil postulat ne peutqu’aboutir au maintien des inégalités sociales existan-tes, voire à leur amplification. Dès lors que l’on poseque certains individus sont plus éducables que d’au-tres, on crée des effets d’attente dont la puissance psy-chologique est, en l’occurrence, dévastatrice.

Il faut générer d’autres effets d’attente, ce qui impliquele postulat d’une égale éducabilité de tous les enfants.

L’école sur mesure doit désormais laisser la place àl’école de la diversité. L’éthique du respect des différen-ces doit être reconsidérée et s’ouvrir à l’idée de l’enri-chissement réciproque des individus par la rencontre deleurs spécificités. Tailler l’éducation sur mesure pourchaque élève, aboutit, en définitive, à renforcer les par-ticularités des uns et des autres. Les communautés d’ap-prenants, que nous rêvons de voir éclore dans toutes lesécoles, supposent que les enseignants dépassent cetteéthique de la coexistence pacifique pour oser une pé-dagogie de la solidarité et du métissage culturel.

L’enjeu du futur exige – pensons-nous – plus que desaménagements pédagogiques ponctuels. Une révolu-tion culturelle est nécessaire. Il faut repenser l’école àpartir d’une nouvelle éthique, combinant deux valeurscardinales: la solidarité et l’ouverture aux autres, dansleur diversité culturelle.

Références

Baillon, R. (1991), La bonne école. Evaluation et choix du col-lège et du lycée. Paris, Hatier.

Bourdieu, P. & Passeron, J.C. (1964), La reproduction. Paris,Les Editions de Minuit.

Crahay, M. (200), L’école peut-elle être juste et efficace?Bruxelles, De Boeck.

Crahay, M. (2003), Peut-on lutter contre l’échec scolaire?Bruxelles, De Boeck. (2e édition).

Perrenoud, Ph. (1984), La fabrication de l’excellence scolaire.Genève, Droz.

Perrenoud, Ph. (1995), La pédagogie à l’école des différences.Paris, ESF.

Van Haecht, A. (1985), L’enseignement rénové. De l’origine àl’échec. Bruxelles, Institut de Sociologie.

Note1 Ce dernier constat est d’un intérêt tout particulier pour

l’analyse qui est développée dans la suite de cette section.

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Les inégalités à l’école selon le sexe sont encore et tou-jours d’actualité. Bien que le législateur ait prévu l’éga-lité des chances en éducation, les statistiques prouventde manière récurrente le contraire: les filles n’ont pasle même parcours scolaire que les garçons, ni en ce quiconcerne l’accès à des filières de formation, ni en cequi concerne les diplômes obtenus. Il ne s’agira pas icide décrire une fois de plus ces inégalités par des chif-fres, mais plutôt d’en aborder les mécanismes.

Les facteurs d’inégalitéSans prétention d’exhaustivité, essayons d’examinerquelques paramètres qui génèrent ces inégalités dansles parcours scolaires.

L’histoire de l’éducation

dans les sociétés occidentales nous montre, quel quesoit le pays, que les systèmes éducatifs ont fortementdiscriminé les filles. Tout d’abord, l’accès à l’école ainsiqu’à certaines structures de formation spécifiques,aussi bien des écoles professionnelles que l’Université,leur a été formellement interdit. Des dispositifs ont étéprogressivement conçus pour elles comme les écolesménagères ainsi que les écoles d’infirmières avec unencadrement assuré le plus souvent par des religieuses,donc en associant valeurs spirituelles et valeurs familia-les: le «don de soi» en tant que mère - épouse et soi-gnante. Le rôle éducatif maternel perçu par la sociétécomme naturel a aussi poussé à une ségrégation desfilles et des garçons avec la féminisation de la fonctionenseignante en primaire. C’est donc la non mixité qui aprévalu depuis les débuts de l’école confessionnellepuis de l’école laïque obligatoire et qui n’a fait querenforcer ces mécanismes inégalitaires.

L’orientation scolaire

a suivi cette logique depuis ses débuts en renforçant lesstéréotypes de genre et en exposant des filières de for-mation différentes pour les filles et les garçons. De ma-nière non intentionnelle et spontanée, les structures del’orientation ont complètement adhéré aux représen-tations sexuées des métiers véhiculées par la sociétédans sa globalité et plus particulièrement par les mé-dias, les parents et les enfants eux-mêmes. Ce n’est quedepuis peu, et grâce à la pression de professionnels

convaincus, que les structures de l’orientation scolaireet professionnelle commencent à lutter contre ces sté-réotypes qui cantonnent les garçons aux filières techni-ques et/ou prestigieuses et les filles aux filières menantvers les métiers de service, quel qu’en soit le niveau dequalification visé. En effet, qu’il s’agisse de C.F.C. ou delicence universitaire, on constate une ségrégation hori-zontale, avec des filières fortement cloisonnées. Rappe-lons aussi le mécanisme de ségrégation verticale avecune proportion de filles s’amenuisant au fil des niveauxde certification. Dans toute l’Europe, les filles sont ma-joritaires à l’entrée dans les universités, mais ne sontplus qu’environ un tiers dans les cursus post-grade etencore moins nombreuses à finir un doctorat.

Les supports pédagogiques

sont discriminants tout comme dans les dispositifsd’orientation en renforçant les stéréotypes de genre eten laissant le masculin l’emporter. En ce qui concerneles manuels scolaires, même si des progrès sont à noterdepuis guère plus qu’une décennie, les stéréotypes sontencore très présents en ce qui concerne l’attributiondes rôles sociaux selon le sexe dans des situations pro-posées dans des textes, des illustrations ou encore dumatériel vidéo. Les technologies de l’information et dela communication, bien que récentes et se réclamant in-novantes, sont hélas en train de maintenir ces discrimi-nations dans nombre de sites à vocation éducative. Deplus, dans les supports éducatifs, c’est le masculin quiprévaut et le langage épicène est loin d’être adopté. Laféminisation de termes couramment employés n’est pasfacile dans la francophonie, mais précisons néanmoins,qu’après le Québec, la Suisse romande semble donner,dans certaines structures officielles et publiques commedans le privé, un exemple encourageant pour les autrespays. Le masculin dans les supports pédagogiques, c’estaussi la place donnée aux hommes dans les connaissan-ces transmises. Les femmes sont restées les grandes ab-sentes de l’histoire, de la littérature et de la sciencedans les manuels scolaires. Les filles n’ont ainsi aucun

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F illes et garçons à l’école: vers l’égalité?

F illes et garçons à l’école: vers l’égalité?

E. Ollagnier

Tous les ingrédients sont présents pour que les garçons soient incités à la performance.

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moyen d’identification à des femmes ayant joué des rô-les de leader dans des domaines disciplinaires vers les-quels elles pourraient se diriger.

La relation pédagogique

est sans doute le vecteur le plus influant face aux dis-criminations potentielles de genre. En effet, s’il estpossible de faire évoluer les illustrations et référencesdes manuels scolaires, les attitudes dans la classe relè-vent de représentations construites au fil des annéespar le biais de toutes les composantes de son environ-nement de socialisation: les moyens d’information, lespersonnes et aussi l’école qui nous transmet des nor-mes. Les enseignants et aussi les enseignantes ont desattitudes sexistes le plus souvent non voulues, ungrand nombre de recherches convergent sur ce point.Les représentations qu’a le corps enseignant del’orientation, des performances scolaires, de la disci-pline en classe ou encore plus globalement de la placedes femmes dans la société, restent extrêmement tra-ditionnelles. Les représentations qu’ont les élèves etles attitudes qui en découlent en classe vont dans lemême sens. Les filles doutent de leurs capacités, rê-vent de métiers stéréotypés (comme les garçons d’ail-leurs) et prennent peu la parole alors qu’elles ontcette réputation infondée de bavardes.

Nous oserons ici suggérer un exercice à tout lecteur etlectrice qui enseigne: demandez à une personne obser-vatrice (qui peut être un-une élève de la classe) de poin-ter le sexe des élèves qui prennent la parole et la duréedu temps de parole. Puis pondérez les résultats selonl’effectif: vous verrez, cela marche à tous les coups…même à l’université et en formation continue d’adultes.

Les garçons ont donc plusd’échanges verbaux avec lesenseignants, quel que soitson sexe, mais à qui la faute?Des recherches ont permisdes investigations plus pous-sées pour saisir la nature deséchanges: affirmation/ques-tion, positif/négatif, indivi-duel/collectif. Tous les ingré-dients sont présents pourque les garçons soient incitésà la performance et à la com-pétition et les filles au silen-ce et au doute. Est-ce quel’on peut comprendre ainsique ce soit les filles qui ontde meilleurs résultats scolai-res puisqu’on leur demandede s’appliquer et de prouverà elles-mêmes et aux autresqu’elles peuvent y arriver?

Nous pourrions aussi aborder la question du sexisme àl’école en sortant de la situation pédagogique dans laclasse et en allant en récréation ou en cours de sport.Les jeux sont sexués, les sports sont sexués et les gar-çons peuvent être violents vis-à-vis des filles bien plussouvent que l’inverse. On commence aussi à oser par-ler de harcèlement sexuel dans les lieux éducatifs. Lecorps enseignant et les gestionnaires des structuresscolaires peuvent prendre des initiatives sympathi-ques: activités récréatives, investissement en matérielou encore participation à une manifestation ouconcours hors de l’école, sans même percevoir que cesmesures peuvent être potentiellement discriminantes.Plus globalement, c’est le curriculum caché qui est àquestionner, donc les valeurs, les modes de sociabilitétransmis par les adultes qui constituent l’action sociali-satrice de l’école.

Des pistes pour l’avenirNous venons de montrer que le «changement desmentalités» est sans aucun doute le plus important.Et derrière cette banalité qui peut être considéréecomme un fatalisme immuable, il y a pourtant des res-ponsabilités partagées qui peuvent être travaillées.

Les politiques et les gestionnaires du système éducatifsont responsables du matériel, des directives et des nor-mes auxquelles doit d’adapter le corps enseignant. Sug-gérons-leur de ne pas oublier pour toutes ces prescrip-tions, qu’il y a beaucoup de filles à l’école. Nous pou-vons avant cela leur proposer de nommer des femmes àdes postes de décision dans le système scolaire qui, pourcertaines en tout cas, sont mieux à même de saisir l’uti-lité d’une école non discriminatoire pour les filles.

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Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Nous ne reviendrons pas sur le corps enseignant quireste au premier rang pour porter cette responsabi-lité. Nous pouvons lui suggérer d’abord de s’y intéres-ser et d’essayer de connaître et de comprendre les mé-canismes de construction et de fonctionnement d’unsystème inégalitaire. Puis, nous pourrions le convain-cre de s’inspirer de certains principes émis par la péda-gogie féministe et d’utiliser du matériel conçu danscette perspective. De l’école primaire à l’université,l’incitation à la coopération, l’écoute et la parole, lepartage des savoirs, le rapport au pouvoir et la trans-mission de savoirs féminins sont autant d’éléments quipermettent d’interroger et de lutter contre les discri-minations vis-à-vis des filles.

Restent les parents … Et là, sans qu’il soit question des’immiscer dans leur vie de couple et familiale, on peutquand même leur suggérer de donner le bon exemple.Sans non plus tomber dans les situations radicales in-versées qui donnent un balai au père et un poste dedirection à la mère, la répartition des tâches domesti-ques et éducatives entre femme et homme se doitd’être interrogée. Dans la sphère publique, c’est lagestion des formations, du temps de travail et des car-rières au sein du couple qui peut aussi être interrogée.Ces options familiales auront une influence énorme

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Edmée OllagnierUniversité de Genève.(l’a

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sur les représentations que se feront les enfants deleur futur rôle à assumer dans les rapports sociaux desexe entre adultes.

Prendre «des lunettes genre» c’est donc ne pas oublierque le monde n’est pas neutre et que les filles ont,comme les garçons, droit à l’attention, à l’écoute et àla parole. L’égalité des chances, c’est leur montrer, parle biais de toutes les occasions possibles, à l’école etailleurs, qu’elles ont une place à part entière dans lessavoirs et dans l’accès aux savoirs. La situation chiffréeévolue, mais très lentement. Des filles et des garçonsfont encore figure de pionnières et pionniers en osants’engager dans une filière de formation encore nonmixte. Le sexe, tout comme les origines ethniques, cul-turelles et la classe sociale génèrent une inégalité dansle parcours scolaire qu’il est temps de combattre, etavec encore plus d’urgence si l’on considère la combi-naison de ces facteurs de discrimination pour uneseule et même personne.

Solutions pour estomper les inégalités

En Suisse, les performances en mathématiques sont liées au niveau socio-économique et culturel des élèves.Néanmoins, d’un canton à l’autre, l’impact du milieufamilial varie beaucoup.Certains cantons ont mis en place des politiques quipermettent d’estomper les inégalités sociales. Opterpour un système de classes hétérogènes semble, de cepoint de vue, relativement efficace. Cela ne veutnaturellement pas dire que cette façon de faire soitl’unique moyen de rendre l’école plus équitable.La partie francophone de Fribourg en est uneillustration.PISA 2003: compétences pour l’avenir - Deuxièmerapport national. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP, 2005.

Egalité des chances et effectifs declasse

Toutes les démocraties recherchent «l’égalité deschances» à l’école et s’efforcent de réduire l’écart deréussite, visible dès le début de la scolarité, entre lesélèves des milieux favorisés et les autres. Aux Etats-Unis,cet objectif englobe l’écart entre enfants «blancs» et

enfants des «minorités» [Noirs, Amérindiens,Hispaniques…]. Les méthodes employées sont diverses.Les auteurs de la présente étude ont choisi des’intéresser à la réduction des effectifs par classe. (…)Le bénéfice de la réduction d’effectifs a été durable – un fait d’autant plus remarquable que, soulignent lesauteurs, la plupart des méthodes employées pourcompenser l’inégalité des chances [soutien, tutorat, etc.]voient leurs effets favorables disparaître au bout detrois ans.Sciences humaines, mai 2005.

Egalité des chances ou égalité derésultats?

On pense démocratiser l’école et ouvrir les destinsen donnant accès à tous aux mêmes enseignements,en levant les barrières financières ou institutionnelles,mais c’est une inégalité plus sournoise qui apparaît:même quand l’accès est libre, les élèves restentinégaux dans leur capacité à réussir. La questionquelque peu taboue des inégalités réelles entre enfants,qui, une fois les obstacles matériels levés, semanifestent dès le premier contact avec l’école, nepeut être élucidée.Marie Duru-Bellat, in Sciences humaines, mars 2003.

L ’ é g a l i t é e n c i t a t i o n s

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Peut-on faire autrement que prendre acte du rejet ducollège unique par une majorité d’enseignants?Qu’après quarante ans d’école unique et de politiquesde «lutte contre l’échec scolaire», l’inégalité des chan-ces se maintienne à un niveau inchangé ne condamne-t-il pas tout espoir de démocratisation scolaire? C’estce qu’admettent la plupart des solutions formuléespar les politiques et les experts, qu’elles penchentpour un retour à une sélection précoce des élèves, ouplutôt pour un élargissement des missions du collègequi permettrait à tous les élèves d’y trouver leur place,même s’ils sont en grande difficulté dans les matièresfondamentales de la culture écrite. Et c’est au fond ceque pensent bien des professionnels du système édu-catif qui, tout en ayant envie de bien faire leur métier,ne croient guère que la situation puisse être amélioréeautrement qu’à la marge.

Ce sentiment d’impuissance conduisait autrefois à in-voquer l’insuffisance des «dons» des élèves. On se ré-fère aujourd’hui plus volontiers à l’existence d’un«handicap socioculturel» impossible à surmonter. Com-ment l’école pourrait-elle fonctionner de manière éga-litaire dans une société aussi inégalitaire que la nôtre,qui plus est en crise, affectée par une véritable dés-agrégation du tissu social? L’argument est de bon sens,et peut s’étayer d’une diversité de recherches sociolo-giques qui, depuis les années 1960, ont solidement éta-bli l’inégalité des ressources culturelles et langagières

dont disposent les publics accueillis par l’école. Maisdire que les jeunes issus des milieux populaires sontmoins bien préparés à répondre aux exigences scolai-res ne démontre en rien leur incapacité à accomplirnéanmoins une scolarité convenable. Or c’est très loind’être le cas aujourd’hui: rappelons qu’au-delà des 10 à15% d’illettrés, un jeune sur deux se voit orienté versles voies courtes de l’enseignement professionnel outechnologique pour maîtrise insuffisante de la langueet de la culture écrites. Etaient-ils incapables, du fait deleur appartenance sociale, d’accéder à une telle maî-trise? L’hypothèse n’est pas crédible. Leur naissance neles a pas empêchés d’entrer dans le langage, et doncd’accéder comme tout être doué de la parole, quel quesoit l’usage qu’il en fait, à la capacité d’abstraction etde raisonnement logique qui est tout ce dont l’école abesoin pour exercer son action éducative. La duretédes temps, la dégradation des conditions d’existence,la violence des relations quotidiennes, ne feraient-ellespas cependant obstacle à l’usage normal de ces res-sources? Pour certains d’entre eux sans doute, onpourra parler à leur égard d’enfants en difficulté: maisle nombre des élèves en difficulté excède aujourd’huiconsidérablement le cercle de ces derniers.

Conditions scolaires de l’inégalitéLa masse des élèves en difficulté pourrait donc ne pasl’être. Sont-ils en difficulté parce qu’ils n’investissentpas suffisamment, par manque de motivation, d’acti-vité intellectuelle? Mais ils ne sont pas nés démotivés,et ils ne l’étaient toujours pas à l’entrée de l’école élé-mentaire dont ils attendaient avec confiance qu’elleleur enseigne ces savoirs du lire-écrire-compter quipermettraient de devenir grands. C’est l’expériencedouloureusement vécue d’une appropriation impossi-ble des bases de la culture écrite qui, entre le CP et lecollège, les a conduits au découragement ou au rejetde l’école. Et ce sont les conditions proprement scolai-res de ce ratage qu’il faut comprendre. Deux registress’offrent à cet égard à l’examen.

Le premier est celui de l’affectation inégale des res-sources matérielles, humaines et pédagogiques del’institution scolaire. Les conditions générales de l’of-fre de formation tendent en effet à s’ajuster à la qua-lité sociale du public. La diversité de l’offre, la pré-sence des meilleures filières sont l’apanage des centres

10 Résonances - Juin 2005 )

Se résigner aux inégalités scolaires?

Se résigner aux inégalités scolaires?

J.-P. Terrail

Le nombre d’élèves en difficultéexcède aujourd’hui considérablementcelui des enfants en difficulté.

Etude des attentes sur les enfants d’immigrésUne étude, réalisée par le statisticien Jean-Paul Cailleet à paraître en septembre, montre combien les en-fants d’immigrés vivent leur scolarité différemmentdes autres élèves. S’ils réussissent au moins aussi bien àsituation sociale égale, ils attendent beaucoup plus duparcours scolaire. Le monde de l’éducation, mai 2005.

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villes des grandes agglomérations; la qualité des bâti-ments, les taux d’encadrement professoral, la disposi-tion des enseignants les plus expérimentés, sont toutautant à l’avantage des beaux quartiers.

Le caractère inégalitaire de l’école unique tient égale-ment à la discrimination implicite, pas nécessairementtrès consciente, dont les jeunes d’origine populaire sonttendanciellement l’objet de la part des enseignants. Prê-tant aux élèves des ressources intellectuelles personnel-les et familiales mesurées à la position de leur grouped’appartenance dans la hiérarchie des rapports de clas-ses, les enseignants seront tendanciellement plus géné-reux, en matière d’évaluation et d’orientation, et à va-leur scolaire comparable, à l’égard des «héritiers». Et cetétiquetage des élèves a des conséquences symboliqueselles aussi très sensibles. Les intéressés ne manquent pasde percevoir les attentes des maîtres à leur égard, et fi-nissent par les intérioriser: gratifiés et motivés si ellessont positives, ils sont découragés dans le cas contraire.

Une troisième forme de discrimination des publics sco-laires concerne l’impact des processus d’étiquetage surles pratiques d’enseignement elles-mêmes, et la pro-pension des enseignants à adapter leur démarche pé-dagogique aux ressources de leurs élèves telles qu’ilsles anticipent: face à un public populaire, ou d’élèvesréputés faibles (ce qui revient tendanciellement aumême), une grande majorité d’enseignants renoncentaux ambitions qu’ils auraient avec d’autres classes, ac-ceptant de ne traiter qu’une partie du programme,qu’ils allègent de ses dimensions les plus théoriques enprivilégiant ses côtés les plus «concrets», choisissantles méthodes d’exposé les plus descriptives et empiri-ques, substituant l’exemple au concept, l’illustration àla démonstration. Pétrie le cas échéant des intentions

les plus démocratiques, cette adaptationanticipée aux capacités intellectuelles pré-sumées des élèves contribue activementelle aussi à creuser les écarts: on ne sauraitautrement expliquer les effets très néga-tifs pour les intéressés du regroupementdes élèves en difficulté (ou simplement devaleur scolaire médiocre) dans des classesde «niveau faible».

Les enseignants qui ne pratiquent pascette adaptation par le bas obtiennent desrésultats sensiblement meilleurs avec lesélèves d’origine populaire. Quoi qu’il ensoit de tels «effets-maîtres», et même si lamesure statistique atteste leur caractèretrès significatif, il reste à prendre en consi-dération un second registre d’investiga-tion. Qu’ils soient individuellement plus oumoins efficaces, les enseignants travaillentdans des conditions communes, qui ne dé-pendent pas d’eux mais qui sont définies

par l’institution scolaire. Leur activité dans la classe estpilotée à distance par des dispositifs de scolarisationde masse (instructions officielles, programmes, conte-nus d’examen ou épreuves d’évaluation, manuels dis-ponibles, consignes de l’inspection, formation assuréedans les IUFM, etc.) qui ont une pertinence et une effi-cacité propres. Il importe donc d’interroger les princi-pes qui inspirent ces dispositifs, dont l’impact est trèscertainement essentiel1. Aucune réflexion sur la per-sistance de l’échec de masse au long des quatre décen-nies d’école unique ne peut en faire abstraction.

Effets des dispositifs de scolarisationLes dispositifs de scolarisation élaborés au fil des quatredécennies d’école unique ont largement puisé dans l’ar-senal du puérocentrisme et des pédagogies non directi-ves. C’est l’enseignement primaire qui s’en est trouvé leplus fortement bouleversé. Or les premières annéesjouent un rôle décisif dans le parcours des élèves: c’estlà que se jouent, pour l’essentiel, l’échec ou la réussiteultérieurs. On ne saurait donc faire l’économie, pourpeu que l’on ait le moindre souci de la démocratiescolaire, d’un examen sans tabous des effets réels des

( Résonances - Juin 2005 11

Revue Nouveaux RegardsNouveaux Regards est la revue trimestrielle de l’Insti-tut de la FSU (Fédération syndicale unitaire de l’ensei-gnement, de la recherche et de la culture). Le numéro28 traite des territoires de l’enseignement, en posantla question des inégalités sociales et des inégalités sco-laires.http://institut.fsu.fr/nvxregards/vignettes_nvxregards.htm

(

Se pose la question de savoir ce qui fait obstacle à l’usage

normal des ressources culturelles et langagières.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

pédagogies «actives», «douces» et «concrètes» qui sontaujourd’hui incontestées dans notre école élémentaire.Simplification, figuration, contextualisation des savoirsen constituent les maîtres mots, et justifient d’une ma-nière ou d’une autre les reculs considérables dans l’en-seignement de la grammaire, la valorisation des précep-tes de la méthode globale d’apprentissage de la lecture,le choix de pédagogies concrètes et ludiques en mathé-matiques. Ces dispositifs de la pédagogie de masse nefont-ils pas bon marché, en réalité, des exigences d’unevéritable entrée dans les savoirs savants? Sans gram-maire en effet il n’y a pas de maniement quelque peumaîtrisé de la langue écrite; l’absence de rigueur dansl’apprentissage du décodage grapho-phonologique ou-vre la porte à toutes les dyslexies; sans attention préciseà la matérialité du texte écrit c’est l’accès au sens qui sedérobe; sans introduction aux idéalités mathématiques(introduction que les exercices de «mathématiques ensituation» s’avèrent, à l’analyse, incapables d’assurer), iln’y a guère d’avenir pour les élèves dans cette disci-pline. Face à ces formes de la scolarisation de masse, lesélèves d’origine populaire sont doublement pénalisés:parce qu’ils ont particulièrement besoin d’une transmis-sion explicite des codes de base et des repères théori-ques essentiels (par exemple en grammaire), que les au-tres ont davantage pré-intégrés dans leurs habitudesmentales; et parce qu’ils ne disposent pas chez eux del’aide qui leur permettrait de surmonter les difficultésspécifiquement suscitées par ces pédagogies.

12 Résonances - Juin 2005 )

Jean-Pierre Terrail a publié aux éditions La Dispute De l’inégalité scolaire (2002) et Ecole,l’enjeu démocratique (2004).(l’a

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Réalité sociale

La question des inégalités à l’école s’inscrit doncdésormais dans une transformation globale de lasociété. L’école est sommée d’obtenir pour tous demeilleurs résultats en assurant l’égalité des chances,mais en respectant plus qu’avant les particularités dechaque individu et sans pouvoir garantir un avenirprofessionnel valorisant. Reconnaissons qu’il s’agit là,pour le moins, d’une mission difficile.Vincent Troger. L’école. Paris: Le Cavalier Bleu, idéesreçues, 2001.

Egalité des résultats, égalité desacquis

L’égalité finale des résultats dans l’absolu estévidemment impossible et donc peu opérationnelle. (…)Il s’agit de permettre à tous les enfants d’une mêmeclasse d’âge, indépendamment de leurs caractéristiquesde départ, d’atteindre un minimum commun (les soclesde compétences par exemple, ou plus ambitieux, lescompétences terminales pour tous). L’égalité des acquisest souvent interprétée par les enseignants et parents

comme une égalité de résultats dans l’absolu etconsidérée comme un nivellement par le bas, éternelargument des conservateurs pour maintenir lesinégalités.Inspiré d’un travail de Vincent Vandenberghe (GIRSEF),Equité scolaire, du concept aux mesures. Premiers essaisà partir de PISA.www.changement-egalite.be/article.php3?id_article=311

Processus d’orientation

Avant la démocratisation des études, l’orientationconsistait principalement à entériner les inégalitéssociales, et l’avenir de chaque élève était grandementdéterminé par son statut socio-économique, surtout laprofession de ses parents. La sélection se réalisait pourl’essentiel en dehors du système scolaire, la majorité desenfants ne dépassant pas la scolarité obligatoire. Avecl’ouverture de l’école, y compris post-obligatoire, à unnombre croissant d’élèves, l’école a été amenée àeffectuer la sélection elle-même.Joëlle Leutwyler. Du dialogue à la décision. Analyse de l’orientation au CYT en 2002 et 2003.Lausanne: URSP, 2005.

L ’ é g a l i t é e n c i t a t i o n s

On le voit, l’espace qui pourrait être ouvert à une re-lance de la démocratisation scolaire par la transforma-tion des dispositifs institutionnels et des pratiques en-seignantes est tout sauf négligeable. L’entreprise estambitieuse par les bouleversements qu’elle suppose, etelle n’a pas que des partisans, les inégalités scolairesjouant aujourd’hui un rôle de premier plan dans la légi-timation des inégalités sociales. Mais elle intéresse lagrande majorité de la population, qui attend toujoursque le droit de chacun aux savoirs et à la formation,dont l’école unique pose le principe, prenne enfincorps. Et elle peut espérer bénéficier de la collaborationactive de nombreux enseignants, dont elle rendrait lesconditions de travail beaucoup plus satisfaisantes.

Note

1 Menée dans quarante-trois pays différents, la récente en-quête «Programme international pour le suivi des acquisdes élèves» (PISA) de l’Organisation de coopération et dedéveloppement économiques (OCDE) conclut que l’in-fluence des systèmes nationaux d’apprentissage peut êtreplus essentielle «pour les résultats scolaires que la richessedu pays ou de la famille».

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Discrimination positive

Le président démocrate John Kennedy a été le premier, en1961, à employer l’expression «affirmative action» – maltraduite en français par «discrimination positive» – dans undécret donnant instruction aux administrations fédérales des’assurer que les entreprises candidates aux marchés publicsétaient traitées sur un pied d’égalité en ce qui concernait «larace, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine nationale».D’autres décrets, signés par le démocrate Lyndon Johnson,puis par le républicain Richard Nixon, ont étendu et préciséla politique que le gouvernement fédéral est tenu de suivrepour le recrutement et la promotion des fonctionnairescomme pour l’attribution des marchés et des subventions. Ils’agit, à chaque fois, de corriger les disparités, de tendre versune meilleure représentation de tous les groupes sociauxdans les services de l’Etat et d’aider les entreprises dirigéespar des membres des minorités.Patrick Jarreau, in Le Monde de l’éducation, février 2004.

Influence variable des caractéristiquesdes populations

En Suisse romande, dans un espace relativement restreint,les cantons ont à faire face à des situations qui peuventêtre relativement différentes du point de vue descaractéristiques des populations qui fréquentent l’école. Lescantons qui obtiennent les meilleurs résultats ne sont pasles cantons qui ont les populations les plus hétérogènes àscolariser.A l’inverse, les cantons qui ont les moins bonnes moyennessont plutôt les cantons qui doivent faire face à despopulations plus diversifiées. Cependant, cette relationn’est pas directe et on a vu qu’à caractéristiquessemblables les résultats peuvent être différents, ce qui estun signe que tout n’est pas déterminé et qu’il existe doncune marge de manœuvre pour l’action de l’école.Enquête PISA 2003: les résultats des élèves romands en 9e

année. Neuchâtel: IRDP, 2005.

( Résonances - Juin 2005 13

L’égalité des chancesen citations

L’égalité des chancesen citations

Les données de l’inégalité

Les catégories sociales face à la lectureLes trois quarts des ouvriers lisent moins de quatre li-vres par an contre 27% des cadres.

Hommes-femmes: l’écart de salaires atteint 40%!En France, l’écart moyen de revenus entre hommes etfemmes approche les 40% si l’on intègre les emplois àtemps partiel...

Les salaires par catégorie socialeLes ouvriers gagnent en moyenne 2,7 fois moins queles cadres.

Les usages de l’ordinateur à la maisonA la maison, l’usage de l’ordinateur diffère selon lescatégories socio-professionnelles: 89% des cadres s’enservent pour chercher des informations, 69% des ou-vriers.

Un accès inégal aux nouvelles technologies85% des cadres supérieurs ont un ordinateur à la mai-son contre seulement 46% des ouvriers.www.inegalites.fr

Quelques sites pour aller plus loin

Observatoire du communautarismewww.communautarisme.net

Dossier sur la discrimination positivewww.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=82767

Observatoire des inégalités: www.inegalites.fr

Observatoire des discriminationshttp://cergors.univ-paris1.fr/observatoiredesdiscrimi-nationsfd.htm

Changements pour l’égalité pédagogique, site d’unmouvement socio-pédagogique belgewww.changement-egalite.be

Un texte de Bernard Lahire sur la culture écrite et lesinégalités scolaireshttp://89.snuipp.fr/article.php3?id_article=342

Laboratoire interuniversitaire en Etudes Genrewww2.unil.ch/liege

Rapport PNR43 Nomen est omen: Quand s’appelerPierre, Afrim ou Mehmet fait la différence.www.unifr.ch/formcont/D/offre/courses.php?c_id=43

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Pour le numéro d’octobre 2004,nous avions rencontré Valérie Du-buis, Nadine Roh et Sabrina Gurt-ner, trois jeunes enseignantes fraî-chement diplômées de la HauteEcole pédagogique valaisanne etavions décidé de les retrouver quel-ques mois plus tard afin de voirl’évolution de leurs premières im-pressions sur leur métier. A l’épo-que, elles étaient très enthousias-tes et se sentaient bien intégréesdans l’école. Après plusieurs moisd’activité, la situation est identi-que, même si tout n’a pas été facilepour autant.

Valérie Dubuis et NadineRoh, un duo complémentaireValérie Dubuis et Nadine Roh en-seignent en duo dans une classe àdeux degrés (1re et 2e primaire) àDrône/Savièse. Dès leurs premierspas en classe, elles disaient avoir lachance de débuter avec une classeidéale de 15 élèves et n’ont paschangé d’avis sur ce point. Elles no-tent qu’être en duo pédagogiquepour commencer l’enseignementleur a incontestablement simplifiéla tâche. De plus, n’avoir qu’un mi-temps chacune leur a permis de seressourcer, sachant que l’investisse-ment pendant les premiers mois

dépasse largement le pourcentaged’engagement. Elles apprécientavoir eu d’aussi bonnes conditionspour débuter l’enseignement. Restequ’il leur a fallu ajuster le travailen équipe pour, comme l’expliqueValérie, «collaborer tout en étantindépendantes, de façon à pou-voir travailler avec les élèves dansune meilleure continuité». Au dé-but, elles planifiaient tout en-semble, alors qu’aujourd’hui ellesont plus de souplesse dans le suividu programme et se répartissentmieux les tâches entre elles. «Cettepremière étape de travail en com-mun nous a permis d’acquérir pro-gressivement de l’assurance. Poserun regard croisé sur une difficul-té d’un élève est en outre sécuri-sant», souligne Nadine, approuvéepar Valérie qui fait un constat iden-tique.

Si Valérie et Nadine n’ont jamaisperdu leur motivation, elles onttoutefois vécu de courtes phases deremises en question, essentielle-ment par peur de ne pas parvenir àtenir le programme. «Pendant lespremiers mois, c’était difficile carnous n’avions pas de point de com-paraison», remarque Valérie. Ellesont cependant toujours pu bénéfi-cier des conseils d’une collègue plus

14 Résonances - Juin 2005 )

expérimentée. Par ailleurs, étantremplaçantes depuis un mois dansune classe de mêmes degrés, ellesont pu se rassurer en découvrant leniveau d’autres élèves du mêmeâge que les leurs.

D’emblée, le fait de travailler enduo leur a semblé un atout pourfaire face à certaines lacunes mé-thodologiques dues à la différencede programme suivi entre St-Mau-rice et Brigue. N’ayant pas effectuél’échange obligatoire dans l’autrepartie du canton en même temps,Valérie et Nadine ont pu comblerleurs manques en s’entraidant. El-les confirment également cetteperception initiale, du moins sur-tout Nadine à propos des mathé-matiques, puisqu’elle s’était fami-liarisée dans le cadre des cours àBrigue aux moyens en vigueur dansle Haut-Valais, où l’approche estfort différente par rapport à ceuxutilisés dans le Valais romand. «Jem’en suis sortie avec les mathéma-tiques, mais si j’avais eu des coursde méthodologie pour les moyensromands, j’aurais gagné du tempspour comprendre la vision globalevéhiculée», observe-t-elle, avec justeune pointe de regret.

Concernant leur formation dans lanouvelle Haute Ecole pédagogique,Valérie Dubuis et Nadine Roh n’ontjamais eu de remarque critique dela part de leurs collègues, mais sim-plement parfois des questions surles cours dispensés à la HEP-Vs danstel ou tel domaine. Curiosité qu’el-les trouvent bien naturelle. Avec lasolide base reçue à la HEP-Vs, ellesconsidèrent s’être bien débrouilléesdans l’ensemble. Et comme elles ledisent, à elles maintenant de com-pléter leur formation initiale.

Les débuts de trois jeunes enseignantes: suite du récit

Les débuts de trois jeunes enseignantes: suite du récit

Nadia Revaz

(R e n c o n t r ed u m o i s

Site de Jacques Nimier: des pages sur l’Europe

Le site de Jacques Nimier sur les facteurs humains dans l’enseignement et la formation d’adultes s’enrichit de pages sur l’Europe et le vaste champ del’éducatif européen, avec un texte de Jacques Demorgon. Ce dernier estl’auteur d’un ouvrage intitulé Dynamiques interculturelles pour l’Europe.Le site ouvre vers d’autres sites en lien avec ce thème.http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier

E n r a c c o u r c i

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Satisfaites de leur première annéed’expérience en classe, Valérie Du-buis et Nadine Roh ont néanmoinsdéjà de nombreuses idées d’amé-lioration pour la suite. Elles souhai-tent en outre enseigner à des élè-ves d’autres degrés pour faire denouvelles découvertes, pensantqu’il est important de ne pas trops’installer dans des pratiques routi-nières au cours des premières an-nées d’enseignement.

Sabrina Gurtner, une adaptation progressiveUn peu différent est le parcours deSabrina Gurtner. Germanophone,elle avait suivi la fin de sa forma-tion à St-Maurice, obtenant ainsiun diplôme avec mention bilingue.Pour son entrée dans le monde del’enseignement, elle est titulaired’une 4e année primaire à Sion,une classe germanophone.

Après une brève phase de découra-gement vers la période de Noël, Sa-brina a retrouvé sa pleine motiva-tion. «Je me sens soulagée de voirque mes élèves ont progressé nonseulement dans les apprentissagesmais aussi au niveau de leur auto-nomie», confie-t-elle. Elle considèreavoir atteint les objectifs, sauf enmathématiques où elle doit encorerattraper le retard pris au cours despremières semaines. Comme Na-dine Roh, elle a peiné au départparce qu’elle avait été formée avecles moyens romands qui mettent

l’accent sur la résolution de problè-mes et non avec ceux qu’elle utiliseactuellement avec ses élèves. Selonelle, les moyens romands sont plusmotivants pour les élèves et pourl’enseignant, ce qui a rendu l’adap-tation d’autant plus délicate. Fortheureusement, Sabrina Gurtner sesent nettement plus à l’aise dans lesautres matières.

Tout au long de l’année, Sabrina apu bénéficier du soutien de ses col-lègues. Néanmoins, si c’était à re-faire, elle apprécierait n’avoir pasimmédiatement un poste à pleintemps, de façon à pouvoir davan-tage échanger avec un ou une col-lègue. «La formation reçue a été ef-ficace, surtout au niveau de la pla-nification des cours, mais quelquesoutils pratiques m’ont manqué, no-tamment pour préparer les réu-nions ou les entretiens individuelsavec les parents», constate-t-elle.Sabrina a aussi eu quelques soucisau niveau de sa prise en main de laclasse et trouve les solutions préco-nisées par la HEP en lien avec la dis-cipline un peu idéalistes. «Deman-der aux élèves de décrire leur com-portement sur un formulaire à faire

( Résonances - Juin 2005 15

signer par les parents pour qu’ilsprennent conscience des règles nonrespectées n’est pas suffisant danstous les cas», relève Sabrina qui estmaintenant un peu plus «sévère»de façon à ne pas se laisser débor-der par les problèmes d’indiscipline.

Pour sa deuxième année scolaire,Sabrina Gurtner travaillera avecdes élèves du même degré, tout enbénéficiant d’une décharge dequelques heures et donc d’un peuplus de temps libre. Cela la ravit,car elle espère pouvoir ainsi amé-liorer son organisation du pro-gramme et sa gestion de la classe.Si comme Valérie Dubuis et NadineRoh elle avait eu un temps partielcette année, elle pense que son dé-sir aurait été différent, mais là re-prendre le même degré est bien-venu. Quant à enseigner dans uneclasse francophone, elle ne l’exclutpas mais ne l’envisage pas pour lemoment, car tout serait à recom-mencer, du fait que les program-mes sont vraiment très différentsentre les deux régions linguisti-ques.

Pour nos trois jeunes enseignantes,le bilan de cette première annéed’activité est largement positif. Va-lérie Dubuis, Nadine Roh et SabrinaGurtner ont pris leurs marques etespèrent être plus à l’aise l’annéeprochaine: elles considèrent avoirencore énormément à apprendrepour faire le tour de leur métier quiles passionne…

Valérie Dubuis, NadineRoh et Sabrina Gurtneront pris leurs marquesdans la classe.

De gauche à droite: Valérie Dubuis, Sabrina Gurtner et Nadine Roh.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Claude-Eric Clavien est tombé dansla marmite de l’éducation musicaleau CO depuis de nombreuses annéeset il y barbote allègrement. Il n’estqu’à voir son sourire enjôleur et sonsens de l’humour pour s’en convain-cre. Il participe très activement, en-tre autres, au groupe de travail pourle renouvellement du plan d’étudede la musique à l’école ainsi qu’àl’organisation du concertdes chœurs des CO. Il étaitdonc temps de le connaîtreun peu mieux.

Quel est votre parcoursprofessionnel?Après l’obtention d’un prixde virtuosité au trombone etd’un diplôme d’éducationmusicale au Conservatoire deGenève, j’ai eu l’opportunitéde jouer au sein de différen-tes formations symphoniques,de diriger différents ensem-bles instrumentaux (dont leCoccinell’Band) et d’enseignerl’éducation musicale dans lesécoles primaires de Sierre. Actuellement, j’enseigne au COde Goubing à Sierre et au COde St-Guérin à Sion.

Dans quelle direction pen-sez-vous que doit évoluer lamusique à l’école en généralet au CO en particulier?Qu’il se nomme cours de chant,cours de musique, cours d’éduca-tion musicale ou cours d’éducationartistique, ce cours trouve sa place,de mon point de vue, en tant quemoyen de sensibilisation à la musi-que.

En ce qui concerne les objectifspour le CO, je suis favorable au plancadre romand qui propose une ou-

verture favorable pour tous les élè-ves, et qui s’articule autour de qua-tre piliers sur lesquels devrait repo-ser la musique à l’école.

Expression: au CO, j’utilise en prio-rité la pratique du chant, commemoyen d’expression et pour expri-mer des émotions.

Perception: il est important quechaque élève puisse développer etenrichir sa perception auditive pardes moyens les plus divers.Acquisition de techniques: le ni-veau des élèves étant fort varié, jepropose dans ce cours une sensibili-sation à diverses techniques. Celarépond à des objectifs et des atten-tes différents d’un cours de solfège

16 Résonances - Juin 2005 )

tel qu’on le pratique dans les éco-les de musique.Culture: j’essaie d’offrir à tous lesélèves une palette fort variée demusiques afin de les éveiller à la di-versité du monde musical.

L’intérêt de PECARO est qu’il créedes liens avec le développementde l’élève de manière générale(attention, respect, curiosité, to-lérance, concentration, écoute,ouverture vers les autres...). Lamusique n’est plus isolée et seréalise sous forme de diversprojets.

Parlez-nous de la Filière mu-sique, qui semble vous te-nir à cœur.J’ai la chance de collaborer àce projet avec Pierre-Alain Hé-ritier. C’est un projet des COde Sion. Il permet aux élèvesd’allier études et activités ar-tistiques. Les élèves sont libé-rés de certains cours pour sui-vre leurs cours de musiquedans les écoles de musiquepartenaires de cette struc-ture (Conservatoire, Scholades petits chanteurs, EJMA-VS). Cette filière est une ou-verture et une possibilitépour les élèves concernésde développer leurs com-pétences musicales.

Que pensez-vous de l’enseigne-ment élargi de la musique àl’école?Cet enseignement est dispensé danscertaines classes primaires et sonavantage est de pratiquer plus demusique à l’école tout en diminuantle temps consacré aux branches prin-cipales. Je suis impatient de pouvoirle pratiquer un jour au CO….

Claude-Eric Clavien enseigne au CO de Goubing

à Sierre et au CO de St-Guérin à Sion.

Claude-Eric Clavienou la musique en partage

Claude-Eric Clavienou la musique en partage

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Quels projets sont réalisables,plus particulièrement dans lesclasses du CO?Avec mes collègues Manu Voirol etGrégoire Clavien, nous essayons desensibiliser les élèves aux différen-tes manifestations musicales qui sedéroulent au CO.

A l’affiche de cette année: Les res-tos du cœur (spectacle musical réa-lisé par les élèves du CO: chœur,élèves de la filière musique, danse),Marc Aymon (rock et chanson fran-çaise), l’Orchestre du Conservatoire(classique) et le Jazz GmbH (jazz).Les élèves peuvent également inté-grer le chœur des CO de Sion, aveclequel nous préparons en ce mo-ment la rencontre annuelle deschœurs des CO du Valais romand.La création d’un CD est égalementun projet envisageable au CO,comme en attestent les nombreuxCD du chœur des CO de Martignyréalisés par Jean-Michel Chappot.Sur un plan plus général, je contri-bue à la réalisation du nouveauplan d’étude pour la musique: sou-haitons-lui d’être en harmonieavec la sensibilité des élèves et enaccord avec la réalité musicale ac-tuelle.

Mais... quel est votre projet...personnel?Acheter un bateau pour me rendredans le port de Tacoma: «Pare à vi-rer, les gars faut déhaler, on s’re-pos’ra quand on arriv’ra, dans leport de Tacoma».

Bon vent donc à Claude-Eric. Aveclui la musique est, à n’en pas dou-ter ... un moment de partage et devéritable plaisir.

Propos recueillis par Bernard Oberholzer

( Résonances - Juin 2005 17

Claude-Eric Clavien estun musicien passionnéau service de la musiquedans les CO.

Formation continue ausecondaire II

Programme des coursde l’automne 2005Au programme du CPS, Centresuisse pour la formationcontinue des professeurs del’enseignement secondaire,différents cours sont proposés:langue première, languessecondes, biologie, géographie,économie et droit, histoire, sports,formation des cadres, projetsinterdisciplinaires, méthodologie et didactique, pédagogie et psychologie,etc. Tous les descriptifs des cours se trouvent sur les sites www.wbz-cps.ch etwww.webpalette.ch où vous pouvez vous inscrire en ligne.

Recherche en éducation

Prix CORECHED 2005 La Conférence suisse pour la recherche en éducation (CORECHED) a honoré duPrix CORECHED 2005 la recherche «Lernen im Kontext neuer Medien»(apprendre dans le contexte des nouveaux médias). Le Prix doté de 25’000francs a été remis à ses auteurs, à savoir à l’équipe de chercheurs dirigée parle Prof. Peter Sieber (Haute Ecole pédagogique de Zurich), par le conseillerfédéral Pascal Couchepin et par le président de la CDIP, le conseiller d’EtatHans Ulrich Stöckling, à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée à Berne.

Ch Echanges de jeunes

Demandes d’échanges sur le siteLe numéro 43 de la revue semestrielle de ch Echanges de Jeunes, intituléTrait d’union, vient de paraître. A noter que désormais le Bulletin concernantles demandes d’échanges de classes n’est disponible que sur le site Internetde ch Echanges. www.echanges.ch/austauschpartner-gesucht/index.fr.html

Transition vers la formation professionnelle

Rapport de l’URSP vaudoisL’unité de recherche pour le pilotage dessystèmes pédagogiques vaudois (URSP)publie une revue de littérature sur lesfacteurs explicatifs des difficultés actuelleslors de la transition de l’école obligatoirevers la formation professionnelle. Leséléments passés en revue dans ce rapportémanent de différentes sources connues.Valérie Perriard, l’auteure de cette analyse dela littérature, présente une vue d’ensemble dela problématique et distingue deux types defacteurs qui influencent la transition, à savoir les causes externes (évolutiondu nombre de places d’apprentissage et de contrats signés, évolution dutaux de chômage…) et les facteurs liés à la personne (origine sociale,nationalité et sexe, compétences scolaires…).

E n r a c c o u r c i

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Désormais c’est possible! Les élèvespeuvent entreprendre une vérita-ble fouille archéologique, truelleet pinceau à la main, comme lesprofessionnels. Sitôt la «strate»mise à jour, son étude commenceet les hypothèses se posent.

Les jeunes chercheurs découvrentensuite au musée la confirmationde leurs hypothèses ou un éclairagecomplémentaire qu’ils peuvent in-terroger en toute connaissance decause. Les phases successives (dé-couverte, observation, réflexion etvérification) s’opèrent avec logiqueet enthousiasme, pour le plus grandbénéfice des élèves.

L’idéal prend forme

La perspective de mettre des élèvesdirectement en relation avec unchantier de fouilles a toujours sé-duit les enseignants – et retenu lesarchéologues! Les premiers saventà quel point il est important depermettre aux élèves «d’appren-dre» en appliquant, tandis que lesseconds respectent trop les discretstémoins du passé pour les laisser enmains de néophytes… La solutiondevait passer par une propositionintermédiaire, valorisant l’activitédes élèves tout en respectant le pa-trimoine archéologique. L’optionretenue se présente dès mainte-nant sous la forme d’un «caisson defouilles» spécialement construit àcette intention.

La cabane néolithique Le projet, favorablement accueillipar le conservateur et la Directiondes Musées, méritait sa concrétisa-tion. Confortés par des expériencesréalisées en France ou au Canada,nous avons conçu un site de fouil-les adapté à notre Histoire! Idéale-ment les périodes néolithique etromaine, particulièrement richesdans notre canton, méritaient no-tre attention.

Nous avons finalement retenu,pour la région sédunoise, la pé-riode de la pierre polie, en parti-culier les découvertes liées au sitede la Planta. Le cas de la cabane, etses peu diserts rescapés de l’incen-die daté du Ve millénaire av. J.-C.,a paru être une situation didacti-que intéressante à trois égards: uncomplément «réel» en écho à uneseule évocation par maquette, unereprésentation d’un cadre de vie et

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la présence d’un rite funéraire, letout concentré – comme dans laréalité – sur moins de dix mètrescarrés.

Silex, bouton et fusaïoleLe caisson, d’une surface de six mè-tres carrés, est organisé selon leschantiers réels, répartis en «carrés»de 1 mètre de côté, identifiablespar le croisement de lettres et dechiffres. L’ensemble représente, engrandeur nature, l’état de la dé-couverte faite à Sion en 1980, àquelque 5 mètres sous terre: un dé-tail de la construction après les ra-vages du feu et des traces de tra-vaux à jamais laissés en suspens aumoment de l’accident. Technique-ment le fond de fouille est réaliséen résine synthétique mêlée de sa-ble et de terre. De nombreux ob-jets, copies ou authentiques selonles cas, affleurent à la surface defouille: tessons et vase en cérami-que, éclats ou pointes de silex et decristal de roche, os bruts ou travail-lés en peigne et poinçons, bois decerf, dent, hache polie et autre cou-teau. La majorité de ces objets estcollée dans la masse, d’autres sontdisposés à la surface et sont desti-nés à être prélevés pour étude. Uneempreinte permet de retrouverleur place initiale.

Fouilles archéologiquesau musée

Fouilles archéologiquesau musée

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Arc et flècheDémonstration de taille du silex,réalisation d’une flèche et expé-rimentation du tir à l’arc au Mu-sée d’archéologie les 20 et 21juin 2005. L’activité est ouverteà tous les degrés. Inscription au-près de Ecole et Musée, [email protected], 027 606 41 73.

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Le travail avec les élèves

Lors du travail au musée, il est re-commandé de commencer par letravail de fouilles, puis de visiter lescollections, les éléments découvertsen main et les vraies questions ensuspens. Un travail suivi sur placedemande 2 heures environ, unepremière heure autour du caisson,la suivante pour la confrontationavec les originaux du musée. Deuxadultes s’avère le nombre idéalpour une classe de plus de 18 élèves.

1. Présentation, fouilles etrelevés

Commencer par délimiter la sur-face avec les élastiques de sépara-tion, poser les lettres et les chiffresde repérage. Attribuer à chacundes 6 groupes constitués au préala-ble le «mètre carré» à fouiller. Dis-tribuer et présenter la feuille «offi-cielle» de fouille (avec ou sans es-quisse de relevé selon l’âge desélèves), repérer le «Nord» à repor-ter sur chaque feuille et présenterles couleurs relatives aux maté-riaux. Démontrer le travail defouille (seulement de l’extérieur oude dessus, mais ne piétiner en au-cun cas; systématique et doigté).Avant la mise au travail des élèves,rappeler les consignes: dégager,identifier et colorier selon les con-

ventions; tenter de découvrir l’acti-vité représentée par les objets dé-couverts.

Le travail des élèves se passe entrefouille et relevés des découvertes,dessin et description.

2. Exploitation des informations

Les quatre à huit objets prélevéspar mètre carré sont présentés etcommentés à l’ensemble de laclasse, groupe après groupe. Deuxquestions sont soumises à chaqueéquipe: Quelle relation établir en-tre les objets découverts sur «son»mètre fouillé? Quelle relation éta-blir entre ses objets et ceux mis àjour par les autres groupes?

Enfin il existe encore un «défi» par-ticulièrement difficile, relevant dela signification d’un objet spécifi-que présent sur le mètre fouillé. Laquestion suscite des hypothèsesdont la vérification est à rechercherau musée.

3. Le musée

Les élèves emmènent les objets dé-couverts sur la fouille et en recher-chent des exemplaires similairesdans les vitrines. Ils en profitentpour récolter des informationsscientifiques sur l’époque et lecontexte. Les «défis» trouvent leursolution respective dans la lecturedes «mises en situation» présen-tées au musée.

De la découverte d’un objet isoléon passe à la compréhension d’unescène qui prend sens grâce à lamise en relation des différents élé-ments découverts.

A défaut d’un nouvel «Eurêka»,vous pouvez espérer un authenti-que et gratifiant «Ouais! j’ai com-pris…».

Les enseignants et les classes qui sesont prêtés à l’exercice partagentce sentiment. Puissiez-vous le vivrevous aussi.

( Résonances - Juin 2005 19

Montagne je te hais,montagne je t’adore

Visite commentée et présenta-tion du matériel didactique lemercredi 1er juin de 14 h à 15 h 30sur inscription. Prière de s’annon-cer au 027 606 41 73.

Du 13 mai 2005 au printemps2006, Ancien Pénitencier, rue desChâteaux 24, Sion.

Horaires: du 1er juin au 30 sep-tembre: tous les jours 11 h-18 h,du 1er octobre au 31 mai: mardi -dimanche 11 h-17 h.

Gratuit pour les classes.

E n r a c c o u r c iReligions, cultures etcommunication

Certificat deformation continueL’Université de Genève, avecdivers partenaires, propose uncertificat de formation continueen religions, cultures etcommunication de septembre2005 à septembre 2006.Le cours est organisé en 5modules pour un total de 170heures de formation (module 1:histoire des religions; module 2:anthropologie et politique desreligions; module 3: sociologiedes religions; module 4:rencontre avec des adeptes etdes croyants; module 5:religions et communication).Renseignements et inscriptions:022 379 78 [email protected]/formcont

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ConcoursEnvironnement+Jeunesse

L’édition 2004-05 vient de s’ache-ver. «Prenez l’air» a vu la participa-tion de plus de soixante classes ro-mandes. La remise des prix a eulieu le 1er juin à Fribourg. Parmi les8 classes valaisannesen lice, 5 ont étéprimées! Le jury aété particulièrementséduit par les expéri-mentations menéesautour de l’air. Lesclasses lauréates sont:

enfantine Collom-bey-Muraz, RéjaneCuennetenfantine Collom-bey-Muraz, IsalinePilet1re enfantine Ardon,Stéphanie Coppey1-2e primaire Verco-rin, Marie-Alice Alba-sini2-3e primaire Savièse,Pierrot Métrailler.

En plus de leur prix, ces 5 classes sesont vu offrir une journée festive àFribourg (avec déplacements, ani-mations diverses et visite de l’expo-sition des travaux).

Dès l’automne, tous les concoursvalaisans feront l’objet d’une expo-sition (Médiathèques de Sion et St-Maurice). Et la 11e édition sera lan-cée au printemps prochain… Pen-sez-y déjà!

Rejoignez l’équipepédagogique «Sur la routede la Soie»

C’est l’histoire d’une famille de Vol-lèges: Guylaine, Pierre-Alain, Noé-mie, Thomas, Chloé et Benoît. Une

famille qui a un projet: rejoindre leVietnam en camping-car pour voirs’achever les écoles qu’elle a aidé àconstruire sur place. Une famillequi a envie de partager ce projetavec toutes les classes qui le dési-rent. Dès 2006, leur périple

permettra d’organiser des travauxen géographie, histoire, expressionécrite ou éducation religieuse. Lespossibilités d’échange ne man-quent pas: téléphone, vidéo confé-rence, e-mail, chat, site internet.Par ailleurs, une équipe pédagogi-que proposera des fiches de travail,des liens internet, un concours, etc.Actuellement, la famille est à la re-cherche d’enseignant-e-s qui ac-cepteraient de prêter main forte à

20 Résonances - Juin 2005 )

l’équipe pédagogique. Intéressé-e?Appelez le 078 708 22 14. Pour plusd’info: www.surlaroutedelasoie.ch.

ExpositionHistoire et Mémoire

Une exposition richeet extrêmement bienconstruite est actuel-lement présentée à laMédiathèque Valaisde Martigny jusqu’au18 septembre. Des vi-sites guidées gratui-tes sont proposéespour les classes. Unebelle occasion defaire de l’histoire demanière un peu dif-férente (voir p. 34).

Découvrirla nature enValais

L’été autorise par-fois ce que l’on ne peut faire le

reste de l’année. Un programmed’excursions nature a été mis surpied par différentes associations:

Col des Planches: la forêt d’al-page - 11 juinFinges: la pinède - 19 juinSalvan: les richesses naturellesde Salanfe – 26 juinFully: la nuit des papillons - 1er

juilletTanay: géologie et abri sous ro-che - 2 et 3 juilletFinges: abeilles et guêpes sauva-ges - 17 juilletCol des Gentianes: insectes dehaute montagne - 29 juilletChampex: changements climati-ques - 14 aoûtMartigny: cueillette et détermi-nation des champignons - 21 aoûtFinges: la peste: les plantes en-vahissantes en Valais - 28 août.

Une rubrique en mosaïqueUne rubrique en mosaïqueSamuel Fierz

(Environnement

Les machines à air de la classe enfantine de Réjane Cuennet

à Collombey-Muraz.

Dépliant sur la natureCommander le dépliant «Décou-vrir la nature en Valais» au Muséecantonal d’Histoire naturelle deSion, 027 606 47 30 (13 h-17 h).

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Créé en 1947, l’Office de documen-tation et d’information scolaires(ODIS) était alors rattaché à l’Ecolenormale des instituteurs. Il est de-venu indépendant de l’Institut deformation au début des annéesseptante. Au mois de juin 1987, leConseil d’Etat décidait, sur proposi-tion du DIP, de regrouper en unseul office, dénommé ORPD, la re-cherche, la documentation et l’in-formation scolaires, l’animationpédagogique et les livres scolaires.Dès cette date, son siège principalest à Sion et il dispose de deux suc-cursales à St-Maurice et à Brigue.Depuis plus de 3 ans, les restructu-rations ont vu peu à peu les locauxde Gravelone se vider et les diffé-rents secteurs déménager pour re-joindre leur nouvelle place dans lastructure générale des services duDépartement. Aujourd’hui, aprèsplus de deux ans et demi de re-structuration intense, c’est au tourde la documentation pédagogiquede s’en aller rejoindre ses nou-veaux locaux à la MédiathèqueValais de Sion et de Saint-Maurice.Ce sera désormais à Saint-Maurice,

à proximité de la HEP, que se pren-dront les grandes orientations con-cernant la documentation péda-gogique du Valais francophonetandis qu’à Sion demeure une bi-bliothèque de proximité pour lesenseignants-praticiens du Valaiscentral.

Vers un développement durableAfin de permettre l’intégration descollections pédagogiques dans leurnouvelle structure, les quelque50’000 documents de la rue de Gra-velone, ont dû, au cours de cesdeux dernières années, faire l’objetde manipulations soutenues et ré-pétées en raison de leur rééquipe-ment, reclassement et recatalo-gage. Uniformisation et mise en ré-seau sont les maîtres mots de ceschangements qui permettront à ladocumentation pédagogique detrouver un nouveau souffle et des’inscrire, à n’en pas douter, dansun développement durable à tra-vers les services de la Médiathèquecantonale.

Remerciements

A l’heure des grandes manœuvres,nous souhaiterions vous remercier

( Résonances - Juin 2005 21

vous tous, enseignants de tous lesdegrés scolaires, qui avez fidèle-ment fait appel à nos services, toutau long de ces années, et qui, parvos propositions et suggestions,nous avez permis de développerune structure et une offre person-nalisées et proches de vos besoins.Nous ne pouvons que vous encou-rager à poursuivre dans cette voieet à profiter toujours plus, toujoursmieux des nouvelles structures quis’offriront à vous dès l’automne2005.

Nous avons travaillé d’arrache-piedau changement pour que rien nechange pour vous et que demeu-rent des prestations adaptées à vosbesoins qui n’ont de cesse d’évo-luer et de se transformer.

Au nom de toute l’équipe de ladocumentation pédagogique toutsimplement merci et à bientôt!

«Changer tout pour que rien ne change»

«Changer tout pour que rien ne change»

Evelyne Nicollerat

(Documentation

pédagogique

Retour des documentsOuverture spéciale à Gravelone 5pour le retour de tous les do-cuments empruntés du 22 au 29juin de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à18 h.

Ouvertures à Sion et àSt-Maurice dès août 2005www.mediatheque.ch > docu-mentation pédagogique

[email protected]

Dès le 16 août 2005: MédiathèqueValais Sion, Espace en libre-accès,Pratifori 18, tél. 027 606 45 50.

Dès le 22 août 2005: Médiathè-que Valais Saint-Maurice, av. duSimplon, tél. 024 486 11 80.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

L’idéal de formation professionnel-le, tel que défini par la HEP-Vs, s’ar-ticule autour de plusieurs conceptsliés à la professionnalisation quivise le développement d’une prati-que autonome et responsable del’activité professionnelle. Ce butorganise et donne du sens aux au-tres concepts fondateurs de la for-mation HEP, à savoir:

la construction de compétencesprofessionnelles et d’une iden-tité professionnelle adéquate, la pratique réflexive, l’alternance intégratrice de laformation en institution et de laformation sur le terrain.

S’y ajoute un travail spécifique auValais relatif au rapprochement en-tre les deux cultures can-tonales, alémanique etromande.

Pour ce faire, le pland’études de la HEP-Vs arti-cule trois champs de for-mation qui se répartissent,de manière plus ou moinségale, les 180 crédits néces-saires à l’obtention du di-plôme professionnel et duBachelor:

la formation en didacti-que, (didactiques géné-rale et spécifiques)1,la formation en sciencesde l’éducation et ses thè-mes transversaux ainsi quele mémoire de fin d’étude, la formation proprementdite de pratique profession-nelle, opérée à partir desexpériences du terrain etavec les outils du praticienréflexif.

Les contenus dela formation transversale

Qu’est-ce que la formation en scien-ces de l’éducation et la formationdite transversale à la HEP-Vs? Quelsen sont les contenus?

Si le champ de la formation didacti-que est clairement défini autourdes savoirs, le champ de la forma-tion dite transversale peut semblerplus hétérogène de par les multi-ples sciences humaines convoquéeset les objets différents qui y sonttraités.

On parle de formation transversaleparce que les objets étudiés sontprésents partout et traversent

22 Résonances - Juin 2005 )

l’enseignement, comme, par exem-ple, les connaissances liées à la psy-chologie du développement de l’en-fant ou la gestion de classe. La for-mation transversale se situe aussi àun niveau «méta». Elle concernedonc l’ensemble des disciplines etactivités scolaires, leur mise en œu-vre, leur cohérence: «Il n’y a aucuneraison de penser discipline par disci-pline certains processus ou phéno-mènes qui se retrouvent dans toutestels la différenciation, les différen-ces culturelles, le désir d’apprendre,le rapport aux savoirs…»2. Cetteapproche transversale permet au(futur) professionnel de bénéfi-cier d’un éclairage pluridisciplinairethéorique indispensable, sensible à

la relation, à l’affectivité et auxvaleurs, et complémentaire auxapports de la didactique.

Par ailleurs, certains objets depratique et de recherche, ob-jets spécifiques au champ pro-fessionnel de l’enseignementavant d’appartenir à d’autreschamps de références scienti-fiques tels que «les relationsavec la famille, la gestion declasse, l’intégration ou l’ex-clusion d’enfants différents,l’articulation de la classe àun projet d’établissement,le métier d’élève, le métierd’enseignant, à la coexis-tence de plusieurs cultu-res, aux relations intersub-jectives, aux dynamiquesde groupes, aux discrimi-nations, aux phénomènesde pouvoir, de déviance,de discrimination, de sé-grégation ou de commu-nication dans la classe,etc.»3, y trouvent uneplace de choix.

La formation transversaleet les sciences de l’éducation

La formation transversaleet les sciences de l’éducation

( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

Une gestion efficace du groupe classe permet de

se consacrer à l’enseignement proprement dit.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

La classification utilisée lors del’élaboration du plan d’études dela HEP-Vs a permis aux catégoriestransversales suivantes d’émerger:

1. Le pôle «Société et institutions»,auquel se rattachent les cours or-dinaires des sciences de l’édu-cation soit: politique de l’éduca-tion, aspects historiques, philo-sophiques et sociologiques del’éducation, l’école en tant qu’or-ganisation apprenante, institu-tions partenaires. Cette forma-tion générale permet de prendreune certaine distance par rapportau quotidien de la classe, maisaussi d’en comprendre les finali-tés, les enjeux et les buts institu-tionnels. Les choix professionnelspris au quotidien le sont, dansune certaine mesure, en connais-sance de cause, avec ouverture,recul et sens critique.

2. Le pôle «classe». Les domainesdes sciences de l’éducation qui ytravaillent sont essentiellementliés à la psychosociologie: com-préhension du fonctionnementd’un groupe, communication, lagestion et le climat de classe,motivation scolaire. S’y conju-guent notamment l’administra-tion formelle et institutionnelleliée à la responsabilité d’uneclasse (titulariat), la gestion, l’or-ganisation et l’articulation cohé-rente des différentes activités di-dactiques menées en classe ainsique le climat de classe, dont estpartie prenante la gestion de ladiscipline.

3. Le pôle de l’«élève». La psycho-logie de l’enfant, son développe-ment, ses manières et ses dif-ficultés à apprendre, sont cen-trales dans un curriculum deformation à l’enseignement. Plu-sieurs cours de la HEP-Vs s’y atta-chent: le développement de l’en-fant, les théories de l’apprentis-sage, l’enseignement dans lesclasses multiculturelles, l’ensei-gnement dans les classes hétéro-gènes ainsi que les aspects de pé-dagogie curative.

4. Le pôle «enseignant». Ce der-nier pôle s’inscrit explicitementdans l’optique de la formation àla pratique réflexive. La recher-che en fournit plusieurs outils,tels que décrire une problémati-que, (se) poser des questions derecherche, construire un cadrethéorique, solliciter des sourcesd’information diverses visant àrésoudre une situation profes-sionnelle reconnue comme étantproblématique, etc. Plusieurscours de la HEP-Vs y concourent:méthodologie de la recherche,préparation et accompagne-ment du travail de mémoire etenfin l’écriture et la soutenancedu mémoire de fin d’études lui-même.

Formation transversale etformation professionnelleEn quoi la formation en sciences del’éducation ou la formation trans-versale participe-t-elle à la for-mation professionnelle des ensei-gnants? Comment s’insère-t-elledans le processus de formation?

Le premier ancrage de la formationtransversale tient à ce qu’elle ins-talle les pré-requis nécessaires à

( Résonances - Juin 2005 23

l’enseignement. Elle organise leurprésence dans le cursus scolaire.Ainsi:

La connaissance du développe-ment de l’enfant installe certainsrepères ou concepts qui légiti-ment la gestion des savoirs au fildes âges: psychomotricité et écri-ture, stades du développementet concepts mathématiques, etc.Les théories de l’apprentissageoffrent l’occasion de réfléchir àl’éventail des dispositifs didacti-ques dont il convient d’identifierles présupposés. Le choix du dis-positif le plus pertinent à mettreen œuvre, en fonction de la spé-cificité de la situation d’ensei-gnement, appartient alors à l’en-seignant-e. Les notions de base en psycho-sociologie facilitent la compré-hension de la dynamique desgroupes autour des activitésd’apprentissage.Les ouvertures sociologiques per-mettent d’analyser certains phé-nomènes, notamment comporte-mentaux, et leurs liens structu-rels avec des groupes d’acteurs,au-delà des relations intersubjec-tives entre enseignant et élève.…

Les théories de l’apprentissage offrent l’occasion de réfléchir aux présupposés des différents dispositifs didactiques possibles.

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Cette formation transversale nedispense d’ailleurs aucunement detraiter brièvement de ces processuslors de la formation dans les didac-tiques disciplinaires et d’y mettreen évidence les aspects spécifiqueset adéquats.

Le second point d’insertion de laformation transversale et en scien-ces de l’éducation dans le curricu-lum d’études à la HEP concernel’initiation à la recherche. Cette ac-tivité intégratrice est l’outil privilé-gié d’une appropriation active dessciences de l’éducation et d’unepratique professionnelle réflexive;elle invite de plus à se décentrerpour mieux analyser et compren-dre les situations professionnelles.

Enfin, le dernier aspect de la forma-tion transversale et en sciences del’éducation concerne, de fait, lepremier souci des enseignants novi-ces: la gestion de la classe et plusparticulièrement la gestion de la

discipline4. La réalité d’une telleproblématique met en évidencel’intersection entre les champs de laformation transversale et de la for-mation didactique. Une organisa-tion et une gestion efficaces dugroupe classe devraient permettrede se consacrer, sans surcharge cognitive, l’esprit plus tranquille, àl’enseignement proprement dit.Pourtant, la gestion de la disciplineet de la dynamique de classe dé-pend tout aussi certainement d’unchoix didactique pertinent pour lesactivités d’apprentissage proposées.

La réalité du métier d’enseignantn’est saisissable, selon Perrenoud5,que dans les intersections des en-trées didactiques et transversales.Si les didactiques occupent uneplace centrale dans le cursus de for-mation professionnelle des ensei-gnants, elles prennent leur senslorsqu’elle sont perçues en complé-mentarité avec les autres champsde formation professionnelle, en

24 Résonances - Juin 2005 )

interaction avec les sciences del’éducation et les propositions ins-trumentées de la pratique réflexive– domaine sur lequel nous revien-drons prochainement.

Marlyne Andrey et Danièle Périsset Bagnoud, HEP-Vs

Notes

1 Voir la rubrique «Du côté de la HEP»,Résonances, mai 2005, pp. 24-26.

2 Perrenoud, Ph. (1999). Les disciplinesde référence en formation des ensei-gnants. Université de Genève: Facultéde psychologie et de sciences del’éducation.

3 Ibid.

4 Saujat, F. (2004). Comment les ensei-gnants débutants entrent dans le mé-tier. In D. Périsset Bagnoud, E. Pa-gnossin & D. Martin, L’apprentissagede la lecture. Formation et pratiquesd’enseignement en questions, pp. 97-106. Neuchâtel: IRDP et CDHEP.

5 Ibid.

Musée des traditions et des barques du Léman

Visites et découvertes

Le Musée destraditions et desbarques du Léman estinstallé dans le châteaudu XVIe siècle, situé aucœur du villagehistorique de St-Gingolph. Il présenteprincipalement desobjets et des documentssur les cochères, petitesembarcations detransport, et les barquesdu Léman, anciennesbarques de charge auxgrandes et belles voileslatines, symboles dupatrimoine lémanique. LeMusée évoque également lavie et les activités de la communauté humaine du villageau temps des barques: artisanat, exploitation de lachâtaigneraie et des forêts, transport du bois… Unremarquable diaporama complète cette présentation. Le

Musée possède également des dossiers pédagogiques àl’usage des enseignants. Renseignements: 024 482 70 22,www.st-gingolph.ch/musee ou [email protected]

Station 05

TIC et pédagogieStation 05 est une fenêtre virtuelle sur les projetspédagogiques faisant appel à Internet et à l’intégrationdes technologies de l’information et de la communicationen pédagogie.www.station05.qc.ca

Bureau de l’égalité

Liste d’adressesutilesLe Bureau de l’égalité a mis àjour sa brochure d’adressesutiles pour les femmes. Autotal, ce sont plus de 260adresses classées par rubriqueset disponibles gratuitement auprès du Bureau (027 60121 20 - [email protected]) ou consultables en ligne(www.vs.ch/egalite). En ligne, on trouve égalementl’étude comparative Valais/Suisse en matière d’égalité.

E n r a c c o u r c i

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Auteur: Claude Battuthttp://cbattut.club.fr/index.htm

Type de logiciels: série de logi-ciels mathématiques adaptés aucycle d’orientation, disponibles enversion d’évaluation sur le site del’auteur mais également sur le sitewww.logieduc.com. Des logicielsde niveau primaire sont égalementdéveloppés par l’auteur (calculsélémentaires, nombres décimaux,j’apprends la division,…).

Prix: licence de site à 20 E par logi-ciel.

Commande: www.logieduc.com

Calcul littéral- développement a(x +b)- factorisation de ax + ab- développement (ax + b)(cx + d)- développement de (a + b)? et (a -

b)?- développement de (a + b)(a - b)- factorisation de a? + 2ab + b? et

a? - 2ab + b?- factorisation de a? - b?

TrigonométrieExercices de trigonométrie sur letriangle rectangle avec calculatriceintégrée ou non suivant le désir del’enseignant.

- Module triangle rectangle et co-sinus: utilisation ou non du théo-rème de Pythagore paramétrablepar l’enseignant, cosinus d’un an-gle.

- Module sinus et tangente: uti-lisation des cosinus, sinus et tan-gente.

Géométrie- Module mesure des angles: ap-

prendre l’usage du rapporteurpuis éduquer la vision pour mesu-rer un angle sans rapporteur enprocédant par encadrement.

- Module triangles particuliers:trouver la nature du triangle àl’aide d’un minimum de rensei-gnements sur les côtés ou les an-gles puis retrouver les mesuresmanquantes.

- Module quadrilatères: trouverla nature d’un quadrilatère àl’aide d’un minimum de rensei-gnements.

Points positifs

Logiciels paramétrables par l’en-seignant.Découverte, entraînements ettests pour chaque logiciel.Impression possible des résul-tats.Logiciels adaptés au programmedu CO.

( Résonances - Juin 2005 25

Fonctionne sous Windows 95,98, 2000 et XP.Version réseau possible.Mises à jour régulières.Prix.

Points faibles

Logiciels basé sur les program-mes français (6°, 5°, 4°).Nomenclature française.La calculatrice intégrée utilise lavirgule et non le point.

Ces logiciels peuvent être des outilsde remédiation efficaces. Ils s’intè-grent au programme de mathéma-tiques du CO et permettent des ou-vertures pour les cours de renforce-ment de 3CO (trigonométrie parexemple).

L’installation est simple et ne de-mande pas de connaissances infor-matiques poussées.

En cas de problème, le concepteurest facilement atteignable par e-mail et cherche toujours la meil-leure solution à votre problème. Ilintègre vos remarques dans les mi-ses à jour régulières et gratuites té-léchargeables sur son site.

François Ecœur, conseiller multimedia

Mathématiquesau cycle d’orientation

Mathématiquesau cycle d’orientation

( I C T

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

26 Résonances - Juin 2005 )

«En séance du jour le Conseil décided’allouer un subside de cinquantefrancs pour la création d’une biblio-thèque fondée exclusivement pourles enfants des écoles primaires, etde faire confectionner un buffetpour remiser ces livres. Mr. Le Rd Vi-caire de la paroisse est nommé gé-rant de cette bibliothèque. Subsideannuel pour l’alimentation, vingtfrancs.» (Extrait du protocole de laséance du Conseil communal deNendaz du 12 mai 1904).

Cent ans plus tard…Durant l’année 2004, sur mandatde la Médiathèque Valais, un étatdes lieux des actions de promotionde la lecture en Valais a été dressé.L’objectif était de faire le point surla production, la diffusion et lamise en valeur du livre, ainsi quesur les actions encourageant la lec-ture pour tous les publics.

L’enquête a concerné tous les ac-teurs du livre: de l’écrivain au lec-teur. Toutes les actions originales delecture ont été recensées, de l’ap-prentissage à la théâtralisation, en

Promotion de la lecture en Valais: un site boîte à idées

Promotion de la lecture en Valais: un site boîte à idées

(M é d i a t h è q u e

V a l a i s

Les idées pour promouvoir le goût de lire sont multiples.

Mode d’emploiL’inventaire des acteurs et actions de lecture se trouve en ligne, sur le site debibliovalais. Il n’est pas disponible sous forme imprimée car il est amené à évo-luer, à bouger sans cesse. De nouvelles idées feront leur apparition, certainsacteurs disparaîtront peut-être. Un suivi attentif de l’actualité valaisanne per-mettra une constante mise à jour des données présentes sur le site.

Pour interroger la base de données des acteurs et actions de lecture,taper: www.bibliovalais.ch.

Pour nous faire part de nouvelles actions de promotion de la lecture:[email protected]

passant par les librairies, les lecturespubliques ou encore les expositions.La recherche a permis d’identifierles lieux de spectacles, les festivals.Elle a fureté au Village du livre, tra-qué les bibliothécaires, recensé lesimprimeurs, listé les prix littéraires,lu la presse, couru les écoles. Elle arencontré des enfants atteints duVirus lecture, d’autres jouant lesdruides, d’autres encore protago-

nistes d’une Bataille des livres, selançant d’audacieux défis lecture.De Brigue à Vouvry, des Midis-Ren-contres à la Nuit du conte (à la lu-mière du Prix de la Chandelle), serassasiant au repas-lecture avantd’applaudir une lecture-spectacle…Quelle richesse!

Notons encore que l’investigationa franchi les frontières cantonaleset, grâce à la collaboration d’étu-diants bibliothécaires, inventoriequelques bonnes idées trouvéesailleurs et que les Valaisans sont in-vités à reprendre à leur compte.

Pourquoi une étude?Les enquêtes PISA l’ont suffisam-ment démontré: la maîtrise de lalecture des enfants et des jeunesest largement perfectible. Et il nes’agit pas que de la jeunesse: tropsouvent, les adultes se détournentde la lecture ou ne s’y intéressentpas, faute d’incitation, de motiva-tion, de mise en valeur de l’écrit.

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

( Résonances - Juin 2005 27

L’école aux premières logesL’une des (nombreuses) bonnes surprises de cet inventairefut l’ampleur de la moisson récoltée dans les écoles valai-sannes. En voici, pêle-mêle, un bref aperçu, juste pourvous faire envie:

… Des chenilles d’environ quatre mètres, faites de seg-ments vivement colorés munis de poches remplies de livreschoisis avec soin, rampent dans les crèches et les garderiesde Suisse romande…

… Trois fois par semaine, après les heures de classe, les«Druides» font lire les petits pendant une quinzaine deminutes. Ils lisent, font lire, expliquent les mots difficiles,encouragent les petits à lire à la maison...

… Les lecteurs bénévoles ont plus de 50 ans; ils s’engagentà lire une fois par semaine à des groupes d’enfants, pen-dant une demi-heure, de novembre à Pâques.

… La Nuit du conte a lieu chaque année le 2e vendredi denovembre. Les bibliothèques, les écoles, les librairies et lesparticuliers sont invités à organiser une Nuit du conte surun thème choisi.

… Il s’agissait de détourner le livre de sa fonction premièreen prenant des livres usagés et en les «sculptant», lestransformant en œuvres d’art, avec uniquement des élé-ments tirés du livre ou des éléments de liaison (ficelle, filde fer, clous...)

… Chaque année, la Bataille des livres propose un largeéventail d’activités: ateliers d’écriture, journées à thème,échanges de livres, rencontres entre classes, critiques deromans, fête du livre…

…Le défi lecture s’adresse à des élèves de l’école primaire.L’activité consiste à se lancer le défi de lire les mêmes livrespuis de répondre aux questions de leurs adversaires d’uneautre classe.

… La Ribambelle est composée de 6 sacs à dos qui repré-sentent des bonshommes colorés se donnant la main. Lebut recherché est de lier plaisir et découverte du livre pourles enfants des écoles enfantines. Dans les sacs se trouvent40 livres choisis en fonction des goûts de cette tranched’âge. Les parents sont invités à visiter La Ribambelle dansl’école de leurs enfants pour partager la découverte et lalecture des livres.

… Les élèves se déplacent pour apporter dans une autreclasse les livres qu’ils ont lus. Ils communiquent le «virus» àleurs camarades en leur présentant les livres qu’ils ont ai-més, au moyen de sketches, de mini-exposés, de jeux…Ceux-ci, à leur tour, liront les livres et iront «contaminer»d’autres classes.

Le prix Littera-Découverte s’adresse aux jeunes de 7 à 15ans. Il s’agit d’un concours de contes. Les enfants écrivent,seul ou à plusieurs, un conte de une à trois pages.

Que faire pour y remédier? Denombreuses initiatives voient lejour un peu partout, dirigées aussibien vers les enfants que vers lesadultes. Malheureusement, ellesrestent cantonnées à un cadre res-treint et s’adressent à un public li-mité. Dommage… Il faut que lesbonnes idées circulent, qu’on les

copie, qu’on les améliore… C’est lebut de ce travail: faire connaître cequi existe et donner envie del’adopter, soit en s’y joignant, soiten le reproduisant.

L’idée est également de mettre encontact les différents acteurs. En-seignants, bibliothécaires, libraires,écrivains… gagneront à se fré-quenter et à se concerter plus sou-vent.

Le résultat de l’enquête peut êtredésormais consulté sur le sitewww.bibliovalais.ch, portail des bi-bliothèques et du livre en Valaissous l’onglet Le livre et la lecture.Vous y trouverez une descriptionde toutes les actions récentes depromotion de la lecture en Valaisainsi qu’un choix d’actions venuesd’ailleurs. Nous vous invitons éga-

lement à faire part de toute nou-velle action originale et sympathi-que qui mériterait d’y figurer.

Rosemarie [email protected]

www.bibliovalais.ch

E n r a c c o u r c iCRED

10e anniversaire

Le Centre romand d’éducationà distance (CRED) fête ses dixans. Pour en savoir plus sur lesformations universitairesdispensées et les programmesde formation continue,s’adresser au Centre situé dans les locaux de Techo-pôle àSierre: www.fuad.ch.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Littéra-Découverte,association dont lebut est de donner legoût de la lecture etde l’écriture aux en-fants et aux adoles-cents, a organisé sonpremier concours decontes en 1992. Cetteannée, les enfants etles jeunes de 7 à 15ans sont invités à rédi-ger un conte farfelu.

La consigneConfortablement installés, deuxyeux semblables et ordinaires lais-saient imaginer – à quiconque d’uncourt regard les croisait – que lemonde qu’ils avaient à voir étaitdes plus ennuyeux. Et pourtant, sion s’y plongeait, on parvenait à en-trevoir une lueur fantaisiste suggé-rer bruyamment des ombres biscor-nues, de curieux individus, d’étran-ges décors aux parfums dissonants. … Dans cet univers saugrenu al-laient se créer de rocambolesques

aventures, de bi-zarres histoires oude cocasses récitsqui – sans peinec’est sûr – se-raient décorés dutitre de «CONTEFARFELU».A toi maintenantd’imaginer et deconter le mondefarfelu qui secrée au fond detes yeux.

Le règlement à l’usagedes contoscribes

Etre âgé de 7 à 15 ans.Ecrire seul, à 2 ou à plusieurs, unconte inédit de 1 à 3 pages A4.Envoyer le texte en 1 exemplaireà: Littéra-découverte, CP 85, 1890St-Maurice.Ecrire lisiblement vos coordon-nées (prénom, nom, âge, adres-se privée complète et numérode téléphone).

28 Résonances - Juin 2005 )

Dernier délai: mardi 1er novem-bre 2005.Passé ce délai, aucune communi-cation ne sera échangée jusqu’àla proclamation des résultats àSt-Maurice le 9 avril 2006.Les textes reçus ne sont pas re-tournés et deviennent propriétéde LITTERA.En cas de doute, renseignementscomplémentaires au numéro detél. 079 714 23 60.

Le prixLes contes sélectionnés seront pu-bliés dans un magnifique livre «LesContes farfelus» qui sera édité enavril 2006, à l’occasion du Salon duLivre de la Jeunesse qui aura lieules 7-8-9 avril 2006 à St-Maurice.

CoordonnnéesAssociation Littera-DécouverteCase postale 85 – 1890 St-MauriceTéléphone 024 485 53 [email protected]

Concours de contesLittera-Découverte

Concours de contesLittera-Découverte

(C o n c o u r s

Cette année, les équipes suisses ont lapossibilité de participer à trois con-cours régionaux, dont Yverdon-les-Bains en novembre 2005, pour être sé-lectionnées et participer ensuite augrand concours de robots FIRST LEGOLeague qui se déroulera en Allema-gne en décembre.FIRST LEGO League est un programmecombinant science et plaisir, destiné àdes enfants et à des jeunes de 10 à 16ans. Le thème de cette année est inti-tulé «Ocean Odyssey». Chaque équipe

est composée de cinq à dix membreset d’un adulte. Les équipes disposentensuite de huit semaines pour cons-truire et programmer un robot sur labase de LEGO Mindstorms. Les enfantset les jeunes apprennent ainsi à abor-der des questions complexes, à travail-ler en équipe et à résoudre ensembleun problème de manière créative. Pour plus d’infos et inscriptions:www.firstlegoleague.org/ch. Le dé-but du concours est fixé au 12 sep-tembre 2005. Contact: Association

Robot-CH - Tel.: 024 423 92 52 - [email protected], www.robot-ch.org.

Concours de création de robotsConcours de création de robots

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Revue Québec français

Dossier sur les TIC

La revue Québec français,publiée par les PublicationsQuébec français, traite dansson dernier numéro d’unepart des relations entreféminisme et littérature etd’autre part des technologiesde l’information et de la communication. Parmi lesarticles de ce dossier sur les TIC, l’un d’eux aborde leurutilisation en classe en lien avec la motivation des élèves.Occasion de découvrir quelques nouvelles adresses desites. www.revueqf.ulaval.ca

Revue pédagogiqueHEP-Vd

Prismes sur l’artà l’écolePrismes, la revuepédagogique de la HauteEcole pédagogiquevaudoise, sort sondeuxième numéro. Le thèmede cette deuxième éditionconcerne l’art à l’école. Vousy trouverez des articles sur la musique et le mouvement,les textes et la musique, le théâtre, la littérature,l’esthétique du goût ou encore l’expression manuelle etles arts visuels. www.hep.vd.ch > rubrique Publications

( Résonances - Juin 2005 29

La Bataille des livres:lecture-plaisir en classe

La Bataille des livres:lecture-plaisir en classe

Simone Roux-Cajeux

( A c t i v i t é

l e c t u r e

La Bataille des livres est une asso-ciation genevoise qui existe depuis1997. Cette année scolaire, 15’300enfants de 8 à 12 ans issus de 7pays francophones européens, afri-cains et canadiens ont ainsi parti-cipé à la 8e édition.

En automne, les classesinscrites reçoivent une sé-lection d’une trentaine delivres que les enfants li-ront jusqu’au mois demai. Au printemps, unquestionnaire sur les livreslus, sur la langue françaiseet sur les pays participantspermet aux élèves de me-ner bataille et se sélection-ner pour la finale suisse oumême la finale interconti-nentale. Le Salon du livre de Genèveaccueille les finalistes au stand de laBataille des livres.

Au fil de l’année, diverses activitéssont proposées aux maîtres intéres-

sés: échange de correspondance,atelier d’écriture sous la responsa-bilité d’un écrivain pour enfants, vi-site en classe de l’auteur d’un livrede la sélection, organisation d’unesoirée de lecture avec les parents,

sondage pour désigner les livres fa-voris, compte rendu de lecture, dic-tée sponsorisée pour laquelle lesenfants cherchent des parrainageset participent à l’achat des livres etaux frais d’organisation de la BDL.

Les activités sont proposées sur lesite Internet de l’association www.bataille-des-livres.ch.

Pour l’enseignant, il suffit juste deconsulter ce site et de choisir ce qui

lui convient. Attirés parle défi de la bataille, lesenfants lisent plus volon-tiers. Certains dévorentmême la sélection com-plète!

En 2004-2005, huit classesvalaisannes ont partici-pé à ce projet. Les ensei-gnants concernés pensentutiles de le faire découvrirà d’autres collègues.

Si cette activité de lecturevous intéresse, ou si vous désirezparticiper à la 9e BDL, faites-le sa-voir aux adresses suivantes:

[email protected]@bluewin.ch

www.bataille-des-livres.ch

E n r a c c o u r c i

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

30 Résonances - Juin 2005 )

Les résultats PISA 2003 ont été lar-gement médiatisés, mais peut-êtreest-il utile de rappeler quelquespoints pour mieux comprendre lesétapes et les niveaux d’analyse del’enquête.

Processus cyclique en trois vo-lets avec à chaque fois l’accentsur un domaine

PISA 2000 mettait l’accent sur ledomaine de la lecture.PiSA 2003 a pour domaine prin-cipal les mathématiques.PISA 2006 s’intéressera plus par-ticulièrement aux compétencesdes élèves en sciences.

Caractéristiques générales dePISA 2003

42 pays participants.4 domaines testés: la lecture, lesmathématiques, les sciences etla résolution de problèmes (à re-lever que ce dernier domaine nefigurait pas dans l’enquête PISA2000).4 instruments d’évaluation (testsportant sur les 4 domaines, ques-

tionnaire aux élèves, question-naire aux écoles et questionnairesur la familiarité des élèves faceaux nouvelles technologies).85 items de mathématiques, 28items de lecture, 35 items desciences et 19 de résolution deproblèmes (items répartis en 13cahiers).2 heures de passation pour lesélèves testés.PISA n’évalue pas les connaissan-ces scolaires, mais les compéten-ces dans des domaines essentielspour affronter les défis de notresociété.

Population testée: deux échan-tillons différents

Echantillon international: élèvesde 15 ans.Echantillon complémentaire na-tional et régional: élèves de9e année de six cantons aléma-

niques, de tous les cantons ro-mands, du Tessin et du Liechten-stein (avec pour but de mesurerles compétences des élèves enfin de scolarité obligatoire).

Différents niveaux d’analyseNiveau international ➞ premierrapport national publié en dé-cembre 2004.Niveau national (approfondisse-ments régionaux et cantonaux)➞ deuxième rapport nationalpublié le 2 mai 2005.Niveau romand (commentairessur les résultats globaux de laSuisse romande et des diverscantons) ➞ rapport romand pu-blié le 2 mai 2005.Niveau alémanique ➞ rapport àparaître fin 2005.Analyses plus fines conduisant àdes rapports thématiques ou can-tonaux ➞ publications ultérieures.

PISA 2003 en quelques pointsPISA 2003 en quelques points(E n q u ê t e

Satisfaction du chef du DECSLors du point presse cantonal pour présenter les résultats PISA, Claude Rochs’est réjoui des bons résultats valaisans, en insistant sur l’extrême proximitéentre les scores du Valais romand et du Haut-Valais, sachant que c’est la pre-mière fois qu’une telle comparaison est faite entre les deux régions linguisti-ques du canton. Pour expliquer ce succès cantonal, le chef du Département del’éducation, de la culture et du sport met en avant la cohésion sociale autourde l’école valaisanne. Claude Roch souligne que ces bons résultats ne doiventcependant pas empêcher la ligne de progression fixée, tout particulièrementafin d’améliorer les compétences des jeunes en lecture.

Echantillon complémentaire valaisanAu moment de l’enquête PISA2003, parmi les 2378 élèves de 9e

année de scolarité, 1612 d’entreeux fréquentaient une des 22écoles du Cycle d’orientation (3e

année), dont 45,4% de filles, et766 élèves, un des trois lycées-collèges du Valais romand (Sionet St-Maurice), dont une majo-rité de 55,2% de filles. L’échantil-lon des 1952 élèves choisis pourparticiper à l’enquête PISA 2003représente le 82,1% des élèvespoursuivant leur formation dansune 9e année de la scolarité obli-gatoire.

Graphique 3.1

Résultats moyens dans les quatre domaines.

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Résultats internationaux,nationaux et régionaux

Rappel des résultats suisses auniveau international (résultatsdes élèves de 15 ans)

Très bons résultats de la Suisse enmathématiques (moyenne nette-ment en dessus de la moyenneOCDE), avec un pourcentage plusbas d’élèves faibles dans ce do-maine par rapport à 2000.Influence du milieu socio-écono-mique sur les résultats en mathé-matiques, mais dans une propor-tion moins grande qu’en 2000sur les compétences des élèvesen lecture.Moyennes nationales en scien-ces et en résolution de problè-mes nettement supérieures auxmoyennes de l’OCDE.Amélioration des résultats ensciences par rapport à PISA 2000.Conclusion à relativiser, sachantque 11 autres pays participantsont progressé dans ce domaine.

Moyenne suisse en lecture pro-che de celle obtenue en 2000(moyenne légèrement supérieu-re à la moyenne de l’OCDE).Légère diminution de la propor-tion d’élèves faibles.

Résultats au niveau national(résultats des élèves suisses etdu Lichtenstein pour la 9e an-née)

Dans les 4 domaines testés, lesélèves alémaniques devancentles romands et les tessinois.Les résultats par canton font ap-paraître que le Valais romand etle Haut-Valais obtiennent desrésultats extrêmement procheset significativement au-dessusde la moyenne suisse.La dispersion, c’est-à-dire l’écartentre les meilleurs et les moinsbons élèves, est parmi les plusfaibles, tant dans le Valais ro-mand et le Haut-Valais, qui surce point se distingue des autrescantons alémaniques.

( Résonances - Juin 2005 31

Commentaires CIIP Les résultats romands

Confirmation des bons résultats en mathématiques et des résultats moyensen lecture.Résultats différents entre les régions linguistiques.Stabilité des positions moyennes des cantons, avec resserrement des écarts.Importante variation à l’intérieur des cantons mais pas d’effet décisif del’organisation scolaire.Incidence de l’intérêt pour les mathématiques et de l’anxiété sur les perfor-mances des élèves.

Message conclusif du communiqué de presse de la CIIP:«PISA est une source importante d’information. Toutefois, cette enquête n’apas pour but premier d’expliquer le fonctionnement des écoles romandes; etelle doit s’intégrer à l’ensemble des dispositifs qui permettent de mieux com-prendre nos systèmes scolaires, dans leur complexité et leur globalité, afin demener les actions qui en amélioreront la qualité.En Suisse romande, la création d’un Espace romand de la formation – avec leplan cadre romand (PECARO) comme outil principal de coordination – constitueun exemple majeur de ces dispositifs mis en œuvre par les cantons romands.L’enquête montre que les écarts entre les différentes populations d’élèves (no-tamment en fonction de leur provenance sociale) restent importants. AvecPECARO, les cantons romands ont préparé un outil devant permettre d’atté-nuer ces différences, tout en visant l’amélioration des performances des élèves.Les Départements romands de l’instruction publique sont confortés dans leurvolonté de poursuivre les actions entreprises sur le plan intercantonal pouraméliorer encore les résultats de PISA.»

En lecture, la part d’élèves endifficulté est significativementmoins importante en Valais (Va-lais francophone et Valais ger-manophone) et à Fribourg quedans les autres cantons.La variable genre (différence derésultats entre filles et garçons)a une incidence plus marquéeque dans d’autres cantons, et ceplus particulièrement dans leHaut-Valais.Dans le Haut-Valais, les garçonsse disent plus intéressés par lesmathématiques que les filles.Le Valais dans son ensemble ainsique quelques autres cantonsfrancophones montrent qu’il n’ya pas forcément d’incompatibi-lité entre des moyennes élevéeset un encadrement efficace desélèves provenant d’un milieu so-cio-économique défavorisé.Les élèves valaisans disposent dedavantage de ressources infor-matiques que leurs camarades.Pour la partie latine où les élè-ves sont plus critiques envers lemaître qu’en Suisse alémanique,les élèves de Fribourg et du Va-lais ont un avis plus positif.

Résultats au niveau romand (ré-sultats des élèves du Valais ro-mand pour la 9e année)

Dans les 4 domaines testés, lesélèves fribourgeois et valaisansfont partie du premier groupe

Commentaires du SERAprès analyse, le Syndicat des en-seignants romands (SER) avecLCH, son pendant alémanique, vaproposer, prochainement, des pis-tes pour diminuer l’échec scolaire.Mais d’ores et déjà, il insiste unenouvelle fois sur l’obligationd’élever le niveau général de for-mation de tous les élèves et at-tend des autorités cantonalesqu’elles poursuivent et accen-tuent leurs efforts dans ce sens.Pour relever ce défi d’améliora-tion de l’école, il réclame aussiune formation de très haut ni-veau pour les enseignants suisses.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

32 Résonances - Juin 2005 )

Pour en savoir pluswww.pisa.admin.chwww.geneve.ch/sred > Actualités> Activités et recherche > PISAwww.irdp.ch > OCDE-PISA

Documents à télécharger ou àcommanderEnquête PISA 2003: les résultatsdes élèves romands en 9e année.Neuchâtel: IRDP, 2005.PISA 2003: compétences pourl’avenir - Premier rapport natio-nal. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP,2004.PISA 2003: compétences pourl’avenir - Deuxième rapport natio-nal. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP,2005.

Fribourg et le Valais sont lesdeux cantons à avoir le taux deréponses correctes le plus élevé,un taux d’erreurs inférieur oudans la moyenne et un taux denon-réponses peu important. Entre les élèves les meilleurs etles moins bons, les résultats desValaisans sont parmi les plus ho-mogènes. Les élèves de la filière Collègedevancent ceux des filières Cycled’orientation Niveau I, NiveauI/II et enfin Niveau II.Au niveau du Valais romand, ladifférence entre les résultats desfilles et des garçons est sensible.A l’inverse, concernant le milieusocio-économique de la famille,la différence entre les diversescatégories est plus modérée quedans les autres cantons romands.La proportion d’élèves qui nesont pas nés en Suisse (19%) sesitue en dessous de la moyenneromande et dépend de la filièrechoisie: moins la filière est exi-geante, plus la proportion d’élè-ves non-natifs de Suisse est éle-vée. Les mêmes observationspeuvent être faites pour ce quiest de la proportion d’élèves al-lophones, c’est-à-dire parlant leplus souvent à la maison une au-tre langue que le français.Ce que l’on constate, c’est queles trois meilleurs cantons ro-mands, à savoir Fribourg, Valaiset le Jura, même s’ils présententdes systèmes scolaires différents,ont probablement une meil-

se distinguant significativementdes autres cantons romands. Enlecture, les résultats moyens desélèves valaisans sont certes supé-rieurs à la moyenne romande,mais ils ne sont pas aussi bonsqu’en mathématiques ou en ré-solution de problèmes.

leure cohésion sociale autour del’école. Ce sont de plus ces troismêmes cantons qui parviennentle mieux à atténuer les différen-ces de résultats entre les meil-leurs élèves et les plus faibles.

Commentaires CDIP Les résultats des 12 cantonssuisses et du Liechtenstein

Confirmation des premières cons-tatations faites en 2000.Peu d’explications à propos desdisparités cantonales.

«Sur la base de ce rapport, onpeut faire les constatations sui-vantes:

Les analogies observées mon-trent qu’il existe aujourd’huidéjà entre les cantons – mêmeà l’échelon suprarégional –des concordances manifestesau niveau du contenu de l’en-seignement, ce qui est de bonaugure pour l’introduction destandards nationaux de for-mation (cf. projet HarmoS dela CDIP).Il y a similitude aussi en ce quiconcerne la nécessité d’agir:les résultats en lecture confir-ment en effet que le pland’action PISA décidé par laCDIP en 2003 reste valablepour l’ensemble des cantons.»

Les suites de PISA: des résultats à affinerSi PISA est un indicateur précieuxpour le pilotage du système d’en-seignement, il s’agit de rappelerque ce n’est toutefois qu’un indi-cateur parmi d’autres. Les résul-tats ont été analysés en fonctiond’un certain nombre de caracté-ristiques individuelles (genre,âge, origine, habitudes linguisti-ques, niveau socio-économi-que…) et de facteurs d’environ-nement et d’attitude (accès auxressources éducatives et informa-tiques, intérêt pour les mathéma-tiques…), mais il ne faudrait pasen tirer des conclusions hâtives,sachant que les éléments d’expli-cation sont multiples et imbri-qués. Des analyses plus détailléesà partir des premières conclu-sions nationales et romandessont nécessaires pour apporterdes réponses complémentaires etcontribuer à améliorer les résul-tats obtenus en 2003.

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

L’enquête ALL – Adult Literacy andLifeskills – est une enquête interna-tionale sur les compétences desadultes, réalisée en Suisse par l’Of-fice fédéral de la statistique (OFS)en collaboration avec l’Université

de Zurich. Cette enquête a mesuréen 2003 les performances de la po-pulation adulte dans les domainesde la littératie de textes suivis et dela littératie de textes schématiques,deux compétences de compréhen-sion de textes liées à la lecture, dela numératie, une compétence demanipulation des quantités liée aucalcul, et de la résolution de pro-blèmes, une compétence qui faitappel au raisonnement analytique.

En termes de résultats, les résidentsde la Suisse ont réussi des perfor-mances inégales dans les quatredomaines. Ils se montrent très bonsen numératie, bons en résolutionde problèmes mais moyens dans les

deux domaines de littératie. Cesbons résultats des résidents suissesdans le domaine de la numératie,un domaine proche des mathéma-tiques, et leurs performances endemi-teintes dans les deux domai-nes de littératie, proches de la lec-ture, confirment des inclinationsdéjà observées par d’autres études.Plus surprenant en revanche est lefait que les résultats des hommessoient, dans les quatre domaines,supérieurs à ceux des femmes. Cecicontredit les récents résultats d’en-quêtes auprès des jeunes en fin descolarité (PISA) qui ont montré, enlecture, une nette supériorité desfilles sur les garçons.

A l’intérieur de la Suisse les diffé-rences entre les moyennes des per-formances par région sont relati-vement petites, même si quelques-unes sont statistiquement signifi-catives. La Suisse alémanique faitmieux que les autres régions, en

( Résonances - Juin 2005 33

numératie surtout, mais égalementdans les deux domaines de littéra-tie. La Suisse romande, elle, faitmieux que les autres en résolutionde problèmes, mais de peu.

Dans tous les pays, l’examen des ré-sultats à la lumière des caractéristi-ques individuelles montre que laformation de base, l’origine etl’âge ont une influence détermi-nante sur les compétences. A leurtour les compétences jouent unrôle dans les conditions d’existenceet c’est particulièrement net dans lecas du chômage. L’analyse des bio-graphies montre que le risque de seretrouver sans travail est nettementplus grand pour ceux dont les com-pétences sont rudimentaires.

Enquête ALL: premiers résultats des compétences des adultes

Enquête ALL: premiers résultats des compétences des adultes

(P u b l i c a t i o n

Pour plus d’infosLa publication est téléchargeablesur www.bfs.admin.ch.

Cahiers pédagogiques

La démocratie dans l’école

Le dernier dossier des Cahiers pédagogiquess’efforce de porter la réflexion sur la manière dont l’école applique les principes de la démocra-tie aussi bien dans son fonctionnement institution-nel que dans ses pratiques pédagogiques. A quels niveaux se vit la démocratie à l’école? La démocra-tie est-elle présente dans les instances de délibéra-tion et de décision? En quoi la parole et l’esprit critique permettent à l’élève de se former de façon citoyenne? Voulons-nous une école élitiste, centrée sur des savoirs formels ou une école au service de la réussite de tous, centrée sur des savoirs vivants et des élèves acteurs, et profondément porteuse d’une citoyenneté démocra-tique? Sur le site www.cahiers-pedagogiques.com, plusieurs articles intégraux,non parus dans la revue ou repris de dossiers antérieurs, sont mis en ligne.

E n r a c c o u r c i

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Accueil des classes (primaire, secondaire I et II)

La Médiathèque Valais –Martigny présente du-rant l’été deux exposi-tions qui ouvrent le débatentre histoire et mémoire.Elles donnent l’occasionde réfléchir à des événe-ments encore très prochesde la conscience publiqued’aujourd’hui.

L’Histoire c’est moi abordela question sous l’angledes témoignages. Elle rendcompte de la plus vaste en-treprise d’histoire orale réali-sée en Suisse sur la période1939-1945. Véritable kaléi-doscope, elle met en scène lessouvenirs de 555 témoins, deprovenances géographique,sociale et politique très diverses. Es-pions, amours interdites et contre-bande sont des thèmes abordésdans les interviews, tout comme lavie sous les drapeaux, le rare painquotidien, la fascination pour lefascisme, le sort des réfugiés, le sou-lagement à la fin des hostilités…

L’exposition Le Rapport Bergierdonne accès aux travaux de la fa-

sont assurées par un personnel spé-cialement formé. Une occasion àne pas manquer!

ButLa visite guidée invite l’élève à s’in-terroger sur la mémoire et sur l’his-toire. D’un côté, elle présente les té-moignages de ceux qui, chacun àleur manière, ont vécu la guerre. Del’autre, elle montre le travail des his-

meuse commission et suscite une ré-flexion sur ses conclusions. Réaliséepar le Forum politique de la Confé-dération du Käfigturm de Berne etpar la Commission indépendanted’experts Suisse – Seconde Guerremondiale, elle est présentée avecl’aide du Département fédéral desaffaires étrangères et le Fonds deprojets contre le racisme en faveurdes droits de l’Homme.

34 Résonances - Juin 2005 )

Par sa mise en scène, l’expo-sition évoque à la fois lesconditions de la recherche –une salle d’archives – et lesdrames de l’époque – unpassage de frontière. Elleconcerne à la fois des itiné-raires personnels, parfoistragiques, et des questionsmatérielles.

Une exposition sur Les ré-fugiés en Valais 39/45 estprésentée en parallèle auMusée de Bagnes. Elles’accompagne d’un nu-méro spécial des Annalesvalaisannes 2005 éditépar la Société d’histoiredu Valais romand.

L’exposition est ouverte du 13 maiau 18 septembre 2005, tous lesjours de 10 à 18 heures.

La Médiathèque Valais – Martignyorganise sur demande des visitescommentées pour les classes. Undossier pédagogique complet à l’in-tention des enseignants accompa-gne l’exposition. Renseignementsau 027 722 91 92.

Accueil des classes (primaire, secondaire I et II)toriens qui s’efforcent de reconsti-tuer les faits, en se basant sur diverséléments (relevés bancaires, corres-pondances, témoignages, etc.).

ContenuLes visites comprennent une pré-sentation des expositions et ducontexte de l’époque ainsi que desactivités différenciées selon les ni-veaux scolaires.

Camp de Ganterswil, Saint-Gall.

Renseignements et réservation

Médiathèque Valais, Martigny,027 722 91 92.

Histoire et mémoire 1939-1945Histoire et mémoire 1939-1945(E x p o s i t i o n

Visite guidée gratuite

Des visites commentées de l’exposi-tion sont offertes aux classes. Ellessont adaptées à l’âge des élèves et

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Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Alcyon s’est détaché des quaisde Port-St-Louis du Rhône le 20mars 2005, à 12 h 50 temps uni-versel.

Une marque importante pournous, figée sur l’axe temporel. De-puis ce repère «zéro», le tempss’est dilaté, compressé à maintesreprises, donnant à l’axe des pro-priétés élastiques et fluides. Seulela chronologie du journal de bordnous raccroche au calendrier lors dechaque escale. Cela commence dèsque, les amarres fermement atta-chées à la terre, les voiles sont fer-lées. «8 h 45, heure locale, à quai»écrit-on sur le livre de bord. Vien-nent ensuite les «quel jour sommes-nous au fait?» «Ce ne serait pas unjour férié?» Un raz-de-marée d’in-formations temporelles provoquépar le simple tic tac d’une mécani-que que l’on remet au poignet.

En mer, ce sont les satellites qui dé-terminent notre position dans l’es-pace et dans le temps. Drôle d’idéeque de confier à ces modules lancéssur orbite notre position, nous quinaviguons quelque 30’000 km plus

( Résonances - Juin 2005 35

bas. Heureusement, s’ils s’embal-lent, il reste les étoiles. La nuit, lejour, ronde cosmique que nous par-tageons avec les éléments, la mer,les marées, le soleil et les planètes.Lumière ou obscurité, c’est à touteheure qu’il faut manœuvrer sur lepont ou faire un point sur la carte.Les échelles se côtoient, quelques

Les épisodes précédentsde l’aventureVous pouvez retrouver les épiso-des précédents de l’aventure Par-ticipe Futur dans Résonances dèsle numéro de mars et sur le site:www.participefutur.org.

Quelques activités permettront auxélèves du primaire de comprendrele travail de l’historien; par exemple:rechercher des intrus cachés dansl’exposition; mener l’enquête pourtrouver des informations; reconsti-tuer le passage d’une frontière vuepar les différents acteurs (gardes-frontières, réfugiés, témoins).

Pour les élèves du secondaire I ouII, les activités proposées mettrontà profit l’exposition comme lieud’apprentissage et de réflexion. Enutilisant les témoignages, les mini-films, les panneaux d’information,il s’agira de récolter des informa-

tions sur certains thèmes (les victi-mes du conflit, la guerre, le quoti-dien, …). Dans cette démarche, ilest probable que certains témoi-gnages, points de vue ou informa-tions soient contradictoires; à lamanière des historiens, les élèvesdevront donc s’interroger sur cequi est le plus vraisemblable.

DuréeLa durée idéale est d’environ 1 h 30;les expositions sont suffisamment ri-ches pour prolonger la visite jusqu’àla demi-journée (surtout pour le se-condaire II).

Préparation à la visite etprolongements

Différents documents sont mis àdisposition des enseignants pourpréparer la visite: quelques infor-mations sur les expositions, un ca-dre chronologique, des documentsde travail, etc. Ils peuvent égale-ment servir à prolonger la visite.

Les documents sont disponibles enligne sur le site de la Médiathè-que, calendrier des manifestations,Histoire et mémoire:

www.mediatheque.ch

dizaines d’heures pour une cen-taine de milles, et se déploient augré du vent et de sa direction. C’estd’ailleurs toujours lui qui a le der-nier mot et qui nous emmène verstel ou tel port abrité, rallongeant àloisir la route qui semblait directesur la carte.

Ce voyage, cette grande excursionhors du temps nous replace dansune géographie à dimension hu-maine et c’est sans plan-horaires(quoique avec parfois un petit dé-calage) que nous découvrons cha-que jour un nouveau bout de terreou de mer. Alors si seulement cesimpressions pouvaient se trans-mettre d’un écran à un autre, à lavitesse d’un double-clic...

Une chronologie décaléeUne chronologie décaléeValérie Burgener

(P a r t i c i p eF u t u r

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Education citoyenneLes élèves genevoisdans l’arèneComment enseigner le fonctionnement d’unedémocratie, de l’appareild’Etat, des partis politiquessans déclencher une cascadede bâillements dans les rangs?L’Instruction publiquegenevoise semble avoir trouvéla parade. Depuis 2005, lesclasses de 8e et de 9e du Cycled’orientation disposent d’unouvrage plus accessible et plusludique. Education citoyenne aété conçu pour aiguiserl’appétit des ados pour lachose publique. La brochures’articule autour de huitchapitres. Ils se déclinent de«Devenir citoyen de l’école» à«Devenir citoyen de laplanète». Chaque année, lesenseignants en charge de cettematière publient des livretscomplémentaires directementliés aux événements politiquesdu moment.Tribune de Genève (6.04)

CREDEtudier derrièreles barreauxEn Suisse, le CRED compte cinqétudiants en prison parmi seseffectifs. La plus grande partie,voire la totalité de leurs fraisd’écolage, est prise en chargepar des fonds privés ou par leService d’application despeines et mesures. A la prisonde Champ-Dollon, où lesdétenus séjournent jusqu’àleur jugement, des formateursaccompagnent les prisonniersdans leur démarche deperfectionnement. Les leçonsde français remportent unfranc succès parmi lesprisonniers qui en maîtrisent

mal les rudiments. Les études universitaires qui exigent un niveau maturité restent inaccessibles au plus grand nombre. «Lesprisonniers peuvent déposer une demande à n’importe quelmoment de leur vie carcérale», précise Anne Blanchot, laresponsable. Fémina (10.04)

Palette des languesLe français fait de la résistanceL’hypersensibilité des Romands à la défense de la langue française repose sur l’impression que leur aire linguistique estmenacée par l’allemand. Cette impression est trompeuse.L’analyse du paysage linguistique qui a été effectuée sur la basedu recensement 2000 de la population montre que le français semaintient parfaitement, voire progresse. Ce sont l’italien et leromanche qui sont les langues menacées. L’allemand se maintientsans grand changement comme langue principale majoritaire(63,7%). En revanche, le français consolide sa deuxième place. Sa part est passée de 19,2% en 1990 à 20,4% en l’an 2000. Cephénomène est dû à une plus grande capacité des Romands àintégrer la population étrangère. Cela se vérifie notamment dansles cantons bilingues du Valais et de Fribourg.Le Nouvelliste (13.04)

Egalité à l’écoleEgalité de genre dans la formation des enseignantsQu’ils le veuillent ou non, la plupart des enseignants reproduisent des stéréotypes sexistes dans leurs cours. A Genève,la sensibilisation à la question est quasi inexistante, seules lesinitiatives individuelles permettent de sensibiliser les esprits. Aquand l’introduction de l’égalité de genre dans la formation debase des enseignants? Selon une recherche de la sociologuefrançaise Nicole Mosconi, «les enseignants afficheraientinconsciemment des attitudes différentes vis-à-vis des garçons etdes filles conformément aux représentations liées aux stéréotypes.Des enquêtes et des observations vidéo montrent effectivementque, en classe, les garçons sont stimulés davantage, alors que l’onattend une participation plus passive des filles».Le Courrier (15.04)

PECAROUne seule école pour les RomandsEmmanché il y a neuf ans, le «Plan d’études cadre romand»,nommé PECARO, a passé le premier stade de la consultation auprèsdes profs et des parents. Il propose aux cantons romands desschémas de programmes scolaires dans toutes les disciplines. Sonespoir: voir toute l’école suisse de langue française adopter, àterme, les mêmes objectifs minimaux de connaissances pour lesélèves et, à plus long terme, obtenir un même système scolaire deGenève à Sion en passant par Delémont et Bulle. Il y a encore trèsloin de la coupe aux lèvres, mais ça ne suffit pas à freiner

36 Résonances - Juin 2005 )

l’enthousiasme des politiques àla tête des départementsscolaires romands. On reparleradu PECARO en juin prochain,époque où un calendrier seraarrêté pour la suite desopérations. Pour l’heure, toutce travail d’harmonisation a euau moins un avantage, ilcontraint chaque canton à allervoir ce que font les autres.24 Heures (16-17.04)

Prix pour le bon françaisà l’Université

La Société académiquevaudoise récompenseLa Société académiquevaudoise (SAV) saluera dèscette année les mémoires demaîtrise ou les thèses «qui sedistinguent par leurs qualitésrédactionnelles». Sur fondd’inquiétudes quant à lamaîtrise du français àl’Université, l’initiative se veut«un encouragement». «Je suiscatastrophé, lâche BernardReymond, membre du comitéde la SAV. J’ai vu des travauxde diplômes dont lescorrections grammaticalesremplissaient déjà les margesdès les premières pages. Dansles branches scientifiques, onpeut attendre d’un doctorantqu’il exprime clairement sespropos, même si le thème estardu. Mais dans certains cas,seule la page desremerciements restecompréhensible.» L’évaluationde la qualité rédactionnelled’une thèse ne se fait passelon les mêmes critères dansles sciences exactes ouhumaines. «C’est l’aisance dupropos, la lisibilité et l’absencede termes abscons que nouscherchons à encourager»poursuit Bernard Reymond.24 Heures (18.04)

D’un numéro......à l’autre

D’un numéro......à l’autre

( R e v u e

d e p r e s s eUn des articles brièvementrésumés dans cette rubri-que vous intéresse? Adres-sez-vous à la rédaction deRésonances et une copiede l’article vous sera adres-sée gratuitement.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Instruction publiqueUne fleur aux débutantsLe Grand Conseil jurassien n’apas accordé aux enseignantsl’augmentation qu’ils étaienten droit d’attendre. Enrevanche, les nouveaux profspourront compter sur unsalaire légèrement réévalué.Cette modification, «en coursde partie, des règles du jeu», afait bondir la gauche. «Cedécret est un instrumentinadéquat pour freiner laprogression salariale. Leprovisoire dure et est sujet àdistorsion», s’est exclamée lasocialiste Irène Hänsenberger.A l’opposé, l’UDC a défendu la marge de manœuvrequ’offre la modification dudécret. Une augmentation desenseignants supérieure à celleaccordée au reste desemployés cantonaux serait«inéquitable», selon elle.Quant aux radicaux, ils ontreconnu qu’une hausse dessalaires, bien que limitée,avait toutefois été accordée.Journal du Jura (21.04)

PréventionEnseignant policierRattaché à la brigade desmineurs fribourgeoise, unposte d’enseignant bilingueest mis au concours. Cettepersonne devraessentiellement sensibiliser lesélèves de 6e primaire auxconséquences des incivilités.Bien que payée par laDirection sécurité et justice, lapersonne choisie travaillera enétroite collaboration avec lesservices de l’enseignementobligatoire. Durant sapremière année d’activité,l’enseignant-e élaborera unconcept de prévention et dessupports didactiques. Sonpublic cible se situe en 5e et 6e

années primaires. Des actionsciblées sont aussi envisagéesau cycle d’orientation. Le futurspécialiste pourra tirer desenseignements d’expériencesmenées à Bâle, dans le cantonde Lucerne ou en Allemagne.La Liberté (23.04)

( Résonances - Juin 2005 37

rechigner aux tâchesdomestiques quotidiennes.Face à eux, des adolescentsmal dans leur peau, sansrepères, anarchistes etrebelles, accros à la marijuanaet pour qui l’avenir rime avecpire. Deux mondes opposésqui aujourd’hui se retrouventconfrontés dans un spectacle

imaginé et écritpar les élèvesdu Cycled’orientation

des Liddes àSierre.

«Toutesles

classes del’établissement

ont été impliquées dans lacréation de ce spectacle dontl’écriture a débuté l’an dernierdans le cadre d’un atelierculturel», explique le directeur.Les adolescents conviennentque ce spectacle est un excel-lent moyen d’extérioriser leurscraintes, leurs angoisses quantà l’avenir, mais aussi de démon-trer que tous les adolescentsne sont pas de la racaille.Le Nouvelliste (10.05)

Ecole genevoiseLes notes: le retour«Le DIP ne doit pas se trans-former en un parti mexicain!»Charles Beer, le chef de l’Ins-truction publique genevoise apris le Parti RévolutionnaireInstitutionnel comme exempleà ne pas suivre. La révolutionpermanente comme mode defonctionnement del’institution, le DIP n’en veutplus. Même s’il y a mis lesformes, c’est bien la fin de dixans de «rénovation» de l’écolequi a été sonnée par lemagistrat socialiste. «Le tempsdes décisions est arrivé», a-t-ilannoncé. Au premier rang deses décisions: le «retour desnotes» à l’école primaire, ouplutôt l’instauration de cesystème d’évaluation danstoutes les écoles du canton,ainsi qu’un renforcement del’enseignement du français etdes mathématiques au Cycled’orientation.Le Temps (13.05)

BerneLa langue du voisinLes écoliers bernois apprendront la langue du voisin avantl’anglais et seront incités à devenir trilingues. Le Grand Conseil arepoussé la primauté donnée à l’anglais en tant que premièrelangue étrangère enseignée. Canton bilingue qui se targue d’êtreune passerelle entre Alémaniques et Romands, Berne se distancierésolument de Zurich et de «ses satellites». Le canton, pourtantgermanophone à plus de 90%, s’inscrit dans un «bloc occidental»,avec les cantons romands, bilingues et limitrophes de la frontièrelinguistique, qui donnent la primauté à la langue du voisin. Priorité dans l’ordre d’apprentissage, pas dans les objectifs: au terme du cursus scolaire, les élèves germanophones devront avoir les mêmes compétences en français et en anglais. Le Temps (26.04)

LittératureLa lecture revient sur les bancs d’écoleAprès les médiocres résultats de l’étude PISA 2000, les enseignantsont réagi. Oui, on lit en classe, et de mieux en mieux. On ne naîtpas lecteur, on le devient. De réforme en nouvelle méthode, onl’avait un peu oublié. Aujourd’hui, on sait aussi que ce virus nes’attrape pas comme un rhume et que la «maladie» peut couverpendant des années si l’on ne rencontre pas «son livre». Lit-onsuffisamment en classe? Une question légitime qui offusquetoutefois plus d’un chef de service, pédagogue ou spécialiste dulivre et de la lecture. En Suisse romande, il n’existe pas de listesd’ouvrages obligatoires. Une fois en poste, chaque enseignant faitses choix. En fonction de son propre parcours, de ses goûts, duniveau de sa classe. Et des aides extérieures qui lui sont offertes. L’Hebdo (28.04)

Education françaiseSéjours linguistiques: l’heure du choix Finie la virée à l’étranger entre copains, où les cours de languepassent après la découverte des curiosités locales... Les parentsexigent aujourd’hui des séjours linguistiques efficaces. Redoublantd’originalité, les organismes de séjours linguistiques proposent ainsi depuis plusieurs années des formules variées, mêlant l’appren-tissage d’une langue à une autre activité sportive, culturelle, parfois humanitaire. Proposés aux écoliers, collégiens, lycéens,étudiants, voire aux jeunes adultes, ils nécessitent un niveauminimum de connaissances linguistiques préalable. Destinationmassivement privilégiée: encore et toujours la Grande-Bretagne,choisie par 40% des jeunes Français. Suivent ensuite l’Amérique duNord et l’Irlande à égalité, l’Espagne puis l’Allemagne, l’Italie et lePortugal. La Nouvelle-Zélande, l’Australie et Malte sont aujour-d’hui les nouvelles destinations tendance. La Chine et le Japon ontfait une entrée timide dans le domaine avec quelques organismesproposant des séjours. Certaines organisations proposent parailleurs de devenir famille d’accueil de jeunes étrangers en France.Le Figaro (04.05)

CO des LiddesPropos d’adolescentsIl y a d’un côté ces adolescents qui font la fierté de leurs parents.Des jeunes sans problème en apparence, qui alignent les bonnesnotes à l’école, font partie de la chorale et participent sans

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Les grandes lignes directrices deschangements à venir, prévus pourle 1er janvier 2006, sont inscritesdans l’article 1 al 3 LPP qui stipule:«Le Conseil fédéral précise les no-tions d’adéquation, de collectivité,d’égalité de traitement, de planifi-cation et le principe d’assurance. Ilpeut fixer un âge minimal pour laretraite anticipée.»

Rappelons que le but constitution-nel de la prévoyance profession-nelle, conjuguée à l’AVS, est depermettre à l’assuré de maintenirde manière appropriée son niveaude vie antérieure. En pratique, cetobjectif est considéré comme at-teint lorsque les prestations des 1er

et 2e piliers atteignent au moins60% du dernier salaire. Aujour-d’hui, la CRPE vous assure à elleseule 47,07% de votre dernier trai-tement brut, 13e salaire compris.Avec l’AVS, ces prestations cou-vrent entre 60 et 85% du derniertraitement brut selon le niveau detraitement.

Principe d’adéquationUn plan de prévoyance est consi-déré comme adéquat lorsque lesprestations réglementaires ne dé-passent pas 70% du dernier salaireAVS. Le plan de la CRPE respectepar conséquent le principe d’adé-quation.

Principe de collectivité/égalité de traitementCe principe a pour objet d’éliminertoute discrimination entre les assu-rés et de garantir l’égalité de traite-ment dans la mise en place des me-sures de prévoyance. Il donne éga-lement la possibilité à une Caisse

de proposer un maximum de troisplans de prévoyance pour chaquecollectif. Jusqu’à aujourd’hui, laCRPE ne dispose que d’un seul pland’assurance, ceci même si les assu-rés entrés dans la Caisse avant 1995ne nécessitent que 37 années d’as-surance pour obtenir à 60 ans 60%du traitement assuré, alors queceux entrés après 1995 doiventtravailler 3 ans de plus pour les mê-mes prestations. Il ne s’agit là qued’une application de mesures tran-sitoires.

Principe de planificationCompte tenu de ce qui précède, lesdispositions réglementaires devrontdéfinir de manière claire et transpa-rente l’objectif de prévoyance etson mode de calcul. La définitiond’un objectif permettra aux assurésde mieux planifier leur prévoyance.La CRPE, disposant d’un système fi-nancier basé sur la primauté desprestations, définit déjà clairementson objectif (60% du dernier traite-ment assuré). Cet objectif permet àchaque assuré d’avant 1995 d’aug-menter annuellement sa rente de1,62%, respectivement 1,5% pourles assurés d’après 1995.

Principe d’assuranceCe principe rappelle qu’un plan deprévoyance ne se limite pas à l’épar-gne pour la retraite, mais doit éga-lement s’étendre aux risques décèset invalidité.

Vous me direz, jusque là, rien debien nouveau, si ce n’est que le lé-gislateur précise un certain nombrede principes de base nécessairesà une meilleure protection des as-surés. Quoi d’autre, serait-on tenté

38 Résonances - Juin 2005 )

de dire après les nombreuses modi-fications enregistrées l’année der-nière? Il reste effectivement deuxpropositions qui font l’objet de dis-cussions soutenues.

La retraite anticipéeL’âge minimal pour la retraite anti-cipée serait, selon le projet d’or-donnance, fixé à 60 ans. Seules lesinstitutions de droit public pour-ront faire exception à cette règle.Indépendamment de la questionde l’inégalité de traitement mani-feste proposée ici par rapport auxsalariés de la collectivité publique,un âge minimum de 60 ans ne tientpas compte des besoins de l’éco-nomie qui peuvent être différentsselon les branches d’activité.

La retraite anticipée avant 60 ans apermis d’éviter de nombreux licen-ciements ces dernières années.D’autre part, il faut s’attendre àune recrudescence des cas d’inva-lidité avant 60 ans si cette dispo-sition devait être maintenue. Jepense donc qu’un âge minimumpour la retraite anticipée de 60 ansn’est pas recommandable du pointde vue de la prévoyance.

Rachat d’annéesd’assuranceDès le 1er janvier 2006, le rachatsera admis jusqu’à concurrence desprestations réglementaires. Pour laCRPE, ceci est déjà le cas aujour-d’hui. De plus, et c’est sans aucundoute la modification la plus im-portante pour nous, assurés de laCRPE, de nouvelles règles serontappliquées lorsque l’assuré a effec-tué un versement anticipé selon laLEPL, à savoir:

Le 3e et dernier paquetde la 1re révision LPP

Le 3e et dernier paquetde la 1re révision LPP

Patrice Vernier

( C R P E

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Prévision d’effectifs d’élèves

Prévision d’effectifs d’élèves

Un rachat ne peut avoir lieu quelorsque d’éventuels versementsanticipés pour l’encouragementà la propriété du logement au-ront été remboursés. Selon lapratique actuelle, il est tenucompte du montant du verse-ment anticipé dans la détermi-nation du montant du rachatpossible. La grande différenceréside donc dans l’obligation derembourser au préalable le ver-sement anticipé avant de pou-voir effectuer un rachat à titrefacultatif. Actuellement, un as-suré, pour qui une lacune deprévoyance est constatée, aprèsprise en compte du montant duversement anticipé, peut effec-tuer un rachat et bénéficierd’une exonération fiscale sur lemontant qu’il aura effective-ment versé. En revanche, selonles dispositions entrant en vi-gueur en 2006, il devrait préala-blement rembourser son verse-ment anticipé avant de pouvoireffectuer tout rachat. L’impactfiscal est très différent puisqu’encas de remboursement d’un ver-sement anticipé les impôts payéslors du versement anticipé sontremboursés, alors qu’un rachatest déductible des impôts sur lerevenu.Par ailleurs, les prestations résul-tant d’un rachat ne peuvent êtreversées sous forme de capitaldans les 3 ans qui suivent le ra-chat.

ConclusionCe 3e paquet fait encore l’objet dediscussions. Ce dont on est à peuprès sûr aujourd’hui, c’est qu’à par-tir du 1er janvier 2006, le rachatmaximum dépendra essentielle-ment des dispositions réglementai-res et qu’il faudra d’abord rem-bourser le versement anticipé de laLEPL pour pouvoir effectuer un ra-chat. Ainsi, les personnes quidésirent procéder à un rachatsans devoir rembourser l’éven-tuel versement anticipé doiventle faire avant le 31 décembre2005.

( Résonances - Juin 2005 39

(L e c h i f f r e

d u m o i s

16000

14000

12000

10000

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6000

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2000

0

Nombre d'élèves

*Y compris les classes spéciales

Effectifs 2004-05

Ecole enfantine

4267 40244487

Ecole primaire Cycle d'orientation

Prévisions 2005-06 Prévisions 2006-07

14880 1460115122

7389 73127284

Source: Service de la formation tertiaire/URD

«Gouverner, c’est prévoir». L’adageest particulièrement bien adapté àla conduite d’un système de forma-tion. Depuis plusieurs années, leDECS dispose, parmi ses indicateurspour le pilotage du système scolairevalaisan, de prévisions d’effectifsd’élèves. Sous réserve de change-ments démographiques ou socio-économiques importants (départs/arrivées massifs d’enfants dans lascolarité dus à une crise interna-tionale par exemple), un horizonprévisionnel de cinq ans est assezfiable. Nous avons retenu ici lesprévisions d’élèves pour les deuxprochaines rentrées scolaires, del’école enfantine au cycle d’orienta-tion.

Basées essentiellement sur les nais-sances, les prévisions tiennent éga-lement compte des répartitionsantérieures d’effectifs à chaqueniveau d’enseignement (moyenne

sur huit ans). Suivant la courbe dé-mographique, le nombre d’élèvesà l’école enfantine et à l’école pri-maire poursuit la baisse amorcéeà l’école enfantine dès l’année sco-laire 1997/98 et dès 1999/00 àl’école primaire. Dans le Valais ro-mand, les enfants scolarisés àl’école enfantine devraient être180 de moins par rapport à l’annéescolaire 2004/05. La diminution de-vrait être de 240 élèves à l’écoleprimaire. La même évolution est ànoter pour le Haut-Valais. Au cycled’orientation en revanche, la pro-chaine rentrée scolaire sera encoremarquée par un accroissement deseffectifs. Ainsi, dans le Valais ro-mand, cet ordre d’enseignementpourrait accueillir une centained’élèves de plus qu’en 2004/05.D’abord légère en 2006/07, la dimi-nution des effectifs devrait s’accen-tuer à partir de l’année scolaire2007/08.

Effectifs 2004/05 et prévisions 2005/06 - 2006/07

du nombre d'élèves fréquentant les écoles enfantine, primaire*

et du cycle d'orientation*, Valais romand

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Savoirs en action

Une meilleure connaissancedes savoirs qui sous-tendentles pratiques d’enseignementet de formation estaujourd’hui nécessaire si l’onsouhaite développer uneformation professionnelle àces métiers. Commentcohabitent savoirs théoriqueset savoirs issus de la pratique?Quelles transformations lessavoirs théoriques subissent-ilspour être utilisés dans lapratique? Le savoir issu de lapratique est-il un savoirconscient ou au contraire unsavoir

caché qui attend d’être mis en mots? Telles sont quelques-unesdes interrogations que se proposent d’aborder les contributionsrassemblées dans Savoirs en action et acteurs de la formation.

Sous la direction de Jean-Pierre Astolfi. Savoirs en action etacteurs de la formation. Publications de l’Université de Rouen,2004.

Annabelle la rebelle

Une poupée, un lion enpeluche et un petit ours viventavec Lena, petite filleénergique et directive. A euxquatre, ils vivent des aventureséchevelées, exaltantes outerrifiantes, puis retrouvent,avec nostalgie ou soulagement,le rythme paisible et sécurisantde leur chambre d’enfants. Nonpas que la vie s’arrête là; entreeux, les relations sont intenses: on rit, on pleure, on est jaloux, on se dispute, on boude. On échange des commentaires sur Lena.Et surtout on bâtit des hypothèses sur la vie «dehors», sur l’aveniret sur l’amour, qui fait irruption dans leur vie le jour où Lenadécouvre l’école et un certain garçon, qui possède une lionne enpeluche avec de beaux yeux bruns...Entre humour et tendresse, c’est une allégorie de la vie et uneévocation délicate des sentiments de l’enfant face au monde desadultes. Ce récit parle de dépendance et d’autonomie, de

40 Résonances - Juin 2005 )

frustration et de victoire,d’amour et d’abandon. Vingt et un épisodes quiforment chacun une histoire àlire, juste assez longue pourbien s’endormir.

Jutta Richter. Annabelle larebelle. Genève: La Joie de lire,2004 (à partir de 8 ans).

Au seuil d’une école pour tous

Le Congrès suisse depédagogie spécialisée, qui s’est tenu à Berne du 18 au 20 septembre 2003, avait pour thème central l’écolepour tous. Un ouvrage permetde poursuivre les réflexionsengagées autour de diversquestionnements. A l’heure où les projets d’intégrationsont en croissanteaugmentation, un état de laquestion en Suisse paraît defait judicieux. Quel soutiendonner aux enseignantsordinaires qui intègrent desélèves en situation de

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Planete-education.com

Planete-education.com est un portail annuaire ainsi qu’unmoteur de l’éducation vers les meilleures applicationspédagogiques et scolaires sur l’Internet francophone pourl’école. www.planete-education.com

Infobourg.prof

Actualité en éducationInfobourg.prof, l’agence de presse pédagogique, est uncyberespace éducatif conçu par des parents et desenseignants. Chaque semaine, il est possible d’y lire desnouvelles, un texte commentant une actualité de lasemaine ainsi qu’une multitude de petites découvertessur le «Webabillard». www.infobourg.com

Sciences humaines

Enquêtes sur la lectureLa lecture serait-elle menacée dans nos sociétés? La revue Sciences humainesse propose dans son édition de mai d’aller au-delà des idées reçues. Première surprise, une vaste enquête montre que les étudiants lisent, même si cette pratique reste encore fortement liée à l’origine sociale. On découvre aussi l’évolution des pratiques en lien avec la multiplication des supports papier et numérique. Un dossier à lire absolument. www.scienceshumaines.com

E n r a c c o u r c i

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

handicap? Commentpoursuivre l’intégrationscolaire dans les formationsprofessionnelles? Quelssystèmes de collaboration envue d’une école pour tous?Pourquoi les écoles spécialessont-elles toujours autantfréquentées alors que lesmesures intégratives semultiplient? Parmi les diverscontributeurs à ce livre, citonsPierre Vianin, enseignantspécialisé et formateur à laHaute Ecole pédagogiquevalaisanne.

Myriam De Carlo-Bonvin (éd.). Au seuil d’une écolepour tous. Réflexions,expériences et enjeux del’intégration des élèves ensituations de handicap.Lucerne: Centre suisse depédagogie spécialisée, 2004.

( Résonances - Juin 2005 41

ne ressemble en rien à la Côted’Azur. Une étonnanterencontre donnera un tournouveau à leur destinée.

Germano Zullo (textes),Albertine (illustrations). Lesvacances sur Vénus. Genève: La Joie de lire, 2005 (à partirde 7 ans).

Les incollables

Les incollables sont désormaisincontournables. Ils noussurprennent avec un calendrier(perpétuel) à placer sur chaquebureau. Un mot nouveau àdécouvrir chaque jour, avecune définition simple etprécise et une illustrationsympathique. Pour pousser laréflexion un peu plus loin, unequestion complète chaquepage. Ce calendrier est adaptéaux différents âges, il existedifférentes versions de 5 à 11ans, ainsi qu’une en anglais.Comme toujours, lesincollables encouragent lesenfants à piéger leurs copainsà la récré; pour ne rien oublierde ce qui a été appris. DeBariolé à Vacarme, voilà unefaçon bien agréable d’enrichirson vocabulaire.

Les incollables, 365 mots drôle-ment illustrés, Ed. Playbac.

Formation des enseignants professionnels

Tertiarisation

L’actuel Institut suisse de pédagogie pour la formationprofessionnelle (ISPFP), fort d’une tradition de trente ans dans la formation des enseignants des écolesprofessionnelles, quittera l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT)pour devenir l’Institut fédéral des hautes études enformation professionnelle (IFFP). Il passera ainsi au statut d’établissement de la Confédération doté d’une personnalité juridique et d’une comptabilitépropres. L’ancrage au niveau haute école est uneconséquence de la tertiarisation générale de la formation des enseignants en Suisse. Conçu pourrépondre aux exigences du marché du travail, le nouvel

institut indépendant devrait permettre de tenir comptedes demandes spécifiques du système de formationprofessionnelle.www.bbt.admin.ch/aktuell/medien/2005/f/20050323.htm

Revue Petite enfance

Relation parents et professionnels dela petite enfanceLes textes réunis dans le dossier du dernier numéro de la Revue Petite Enfance sont autant d’occasions deréfléchir à la nature et aux enjeux de la relation entreparents et professionnels de la petite enfance, relationindispensable à la bonne intégration des enfants.Pour plus d’infos et commandes: pro juventute, tél.021 622 08 10, [email protected].

E n r a c c o u r c i

L’éveil aux langues

Faire de la diversité deslangues et cultures un objetd’activités à l’école, pourfavoriser l’ouverture à l’Autre,pour former le citoyenplurilingue de demain, telle estl’ambition de l’éveil aux langues.Pour donner consistance à cesespoirs, et inciter les autoritéséducatives à prendre en compteles perspectives qu’ils offrent, ilfallait mettre en place un projetd’ampleur suffisante, soumis aux exigences d’une évaluationrigoureuse. C’est ce travail qu’ont entrepris des équipesd’enseignants, de formateurs et de chercheurs de cinq payseuropéens, avec l’appui du programme Socrates-Lingua. Il a portésur près de deux mille élèves de la fin de l’enseignement primaireet montre que les attentes formulées ne sont pas vaines. Ontrouvera dans ce livre les divers aspects de cette recherche-innovation. A signaler diverses contributions de chercheurs deSuisse romande.

Michel Candelier. L’éveil aux langues à l’école primaire. Evlang:bilan d’une innovation européenne. Paris: de boeck, 2004.

Vacances sur Vénus

Monsieur Labas et sonmeilleur ami, Georges le chat,partent en vacances auLavandou. Afin d’éviter lesembouteillages, ils empruntentla départementale. Très vitecependant, ils se perdent, etd’une manière tout à faitprodigieuse. La plage surlaquelle ils finissent par arriver

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Comment écrire l’histoire de sa fa-mille, de son village, d’un bâtiment?Avec quels documents et où? AuxArchives de l’Etat, mémoire du payset de ses habitants, gardienne dupatrimoine écrit, laboratoire del’histoire, mine d’informations pra-tiquement inépuisable. Les docu-ments d’archives sont accessibles àtous, spécialistes, historiens ama-teurs, enseignants, du lundi au ven-dredi et même le samedi matin.

Les Archives de l’Etat du Valais, si-tuées à Sion, constituent une véné-rable institution étroitement liée àl’histoire de l’Etat et du canton duValais, dont la mission a été fixéedans la Loi sur la promotion de laculture de 1996 et dans son Règle-ment de 1999. Mais les débuts desArchives remontent au XVIe siècle,lorsque les patriotes des Sept Di-zains ont contraint le prince-évê-que à partager le pouvoir politiqueavec eux et ont constitué leurs ar-chives.

Aujourd’hui les tâches des Archivesse résument en quelques mots-clés:

Constituer la mémoire canto-nale, locale et collective

- C’est-à-dire rassembler les docu-ments émanant de l’Administra-tion cantonale, quels que soientleur forme et leur support, pour enfaciliter l’usage administratif, pourpréserver les droits des institutionset des personnes et pour constituerla mémoire de l’Etat et du canton.- Collecter les archives des commu-nes, des associations, des consorta-ges, des familles et des personnesprivées grâce aux dépôts et auxdons en vertu d’une politique vo-lontaire de sauvegarde.

ClasserLes nombreux inventaires et les fi-chiers des Archives cantonales per-

mettent de retrouver facilementdocuments et informations.

Conserver le patrimoine histori-que et le transmettre aux géné-rations futures

Les pièces anciennes, mais aussicontemporaines, pour la plupartuniques, sont fragiles. Il faut doncassurer une bonne conservationdans des conditions adéquates pourpréserver les documents qui occu-pent aujourd’hui environ 10’000mètres linéaires.

ConseillerLes Archives de l’Etat, selon la loi,constituent un partenaire privilé-gié des communes, des bourgeoi-sies et de tout détenteur d’archi-ves, auxquels elles apportent aideet conseils pour la sauvegarde, l’in-ventaire et la gestion de leur patri-moine archivistique.

Communiquer- Les archives (XIIe-XXIe siècles) sontmises à la disposition du public,gratuitement, dans le respect de lavie privée.

42 Résonances - Juin 2005 )

- La majorité des archives commu-nales anciennes du Valais romandet quelques-unes du Haut-Valaissont déposées aux Archives del’Etat, afin de faciliter les recher-ches en un lieu central.- La salle de lecture permet d’ac-cueillir 15 personnes qui peuventconsulter aussi les ouvrages de labibliothèque historique en libre ac-cès, ainsi que les copies de tous lesregistres de baptêmes, de mariageset de décès du Valais, ancêtres del’état civil.

Développer une action culturelle- Favoriser et mettre en valeur lesrecherches par le biais d’une biblio-thèque historique et par deux sé-ries de publication, Vallesia, revueannuelle, et les Cahiers de Vallesia.Ces publications accueillent destravaux scientifiques. Les lecteursde Résonances connaissent la pu-blication récente de deux ouvragessur l’école en Valais, parus dans lesCahiers de Vallesia: J. GUNTERN, DieWalliser Schule im 20. Jahrundert(traduction française en cours) etD. PÉRISSET BAGNOUD, Vocation: Ré-gent, Institutrice.- Accueillir des groupes constituésde visiteurs (par ex. professeurs,classes) sur demande pour une vi-site guidée.- Collaborer à divers travaux et ex-positions de tout niveau.

Les Archives de l’Etat sont au carre-four de la tradition et de la moder-nité. Outre un site internet qui per-met de mieux les connaître et dedécouvrir leurs services, les Archi-ves développent plusieurs projetsalliant le microfilmage, la constitu-tion de bases de données, l’infor-matisation des inventaires et la nu-mérisation de certains fonds.

Hans-Robert Ammann,archiviste cantonal

Coordonnées Rue des Vergers 7 - 1950 SionTél. 027 606 46 00www.vs.ch/aev

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Service del'enseignement

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Les Archives de l’Etat du ValaisLes Archives de l’Etat du Valais(L a p a g e

d u D E C S

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

( Résonances - Juin 2005 43

Guerre mondiale», «Le Valais etl’émigration» et «Du Départementdu Simplon à 1848». Conçue selon la ligne graphique etpédagogique de l’ouvrage princi-pal, chacune de ces séquences seraregroupée dans un classeur compre-nant trente exemplaires «élèves»,un accompagnement méthodologi-que, une évaluation et un corrigé.Ce nouveau moyen sera livré parlots de quatre classeurs contenantchacun une séquence différente. Ilest prévu d’équiper chaque centrescolaire avec deux de ces lots.

Information scolaire etprofessionnelle«La société et moi»En 1re année de CO, un temps est ré-servé à la thématique «La société et

Catalogue des ouvragesscolaires: nouveautés

Catalogue des ouvragesscolaires: nouveautés

SFT

Le catalogue des ouvrages scolaires2005/2006 s’est enrichi de nouvellespublications en vue de l’année sco-laire à venir. Ces ouvrages seront àdisposition des communes et ensei-gnants dès le mois de juin au dépôtdes ouvrages scolaires de Sion.

AllemandWortschatz Tamburin 1-2-3: outilde travail pour l’élèveConçu par Mme Sandra Schneider,enseignante à Martigny, ce carnetde vocabulaire doit servir d’ouvragede référence à l’élève. Il l’accompa-gne durant ses quatre années d’ap-prentissage de l’allemand à l’écoleprimaire. Il contient la majeure par-tie du vocabulaire introduit dans lestrois tomes de Tamburin. Ce carnetne constitue en aucun cas une listede mots à faire apprendre telsquels. L’apprentissage du lexiquemobilise la mémoire et se fait prin-cipalement par l’entraînement sys-tématique de structures langagiè-res et le recours à des supports vi-suels. La répartition du vocabulairede Tamburin par thèmes permet laréactivation des mots appris tout aulong de l’école primaire.

HistoireCompléments valaisans à l’«Histoiregénérale» (Belin/Vs): 4 Séquencesdidactiques(Chaque séquence est regroupéedans 1 classeur)Dans le but de compléter l’ouvrage«Histoire générale» (Belin) avecdes éléments spécifiques à l’his-toire valaisanne, quatre séquencesdidactiques ont été réalisées pardes enseignant-e-s de notre cantonsur les thèmes «Le Valais et la PaxRomana», «Le Valais et la Seconde

moi». Pendant du cours EDC (Educa-tion des choix) de 2e, 3e CO, il com-plète judicieusement l’ensemble dela formation proposée par l’Officede l’orientation professionnelle. Le-dit document sera complété et sou-mis à la même ligne graphique quele document, en phase de finalisa-tion, «Méthode de travail» et ce,dès la rentrée 2006-2007.

Programme provisoire«Orientation/option 3e CO»(2005)A la suite de l’écriture du Pro-gramme provisoire 2003 pour le CO,le volet «Orientation/option 3e CO»était encore à concrétiser. Résultatdu travail de groupes formés d’en-seignants du secondaire I et II (éco-les professionnelles comprises), ilpropose un cadre permettant auxenseignants de 3e CO de poursuivrela formation des élèves suivant lesorientations et options choisies, sanspour autant déborder sur les pro-grammes de l’enseignement post-obligatoire. Les directives ad hoc ontété transmises aux directions concer-nées et il y a lieu de s’y référer.Il est à rappeler que ces Program-mes provisoires feront l’objet, aprèsune période pilote, d’une évalua-tion et que les amendements indis-pensables seront apportés au re-gard des propositions de groupesde travail mandatés à cet effet.

Classeur d’éducation routièrePour rappel, un nouveau classeurd’éducation routière est à disposi-tion des enseignants auprès du dé-pôt scolaire.

Catalogue des ouvragesscolaires en ligneLes utilisateurs peuvent consulter lecatalogue des ouvrages scolaires etpasser commande en ligne, à partirdu site: www.ordp.vsnet.ch.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Du 15 au 25 septembre 2005aura lieu la cinquième édi-tion de la Semaine duGoût. Sion célébrera laFête du Goût en rendanthommage au nez et àl’odorat. Et pour la deuxièmeannée consécutive, la Direc-tion des écoles de la villede Sion souhaite faire«Cheminez» les élèves desclasses primaires et secondai-res en leur proposant diverses activi-tés le 15 septembre 2005, lors de laJournée nationale du Goût dans lesécoles. Ce jour-là, nombre de gas-tronomes ou de futurs gastronomesen culottes courtes se retrouverontsur la place des Tanneries et dans di-vers lieux culturels de la ville pourpénétrer dans un univers sensoriel.

Seront de la fête, et pas seulementle 15 septembre, la Haute Ecole va-laisanne avec un parcours odorant,le Centre de formation profession-nelle avec une présentation des mé-tiers de la gastronomie, le Collectifdes artistes avec une exposition dejeunes artistes et un concours dedessins d’enfants, l’Interprofessiondes fruits et légumes du Valais avecun parcours-dégustation, la Média-thèque, la Bibliothèque municipaleet la Bibliothèque des jeunes avecdes expositions et des surprises ol-factives.

La HEVs: des narines aux neurones

En collaboration avec la Directiondes écoles de Sion, la Haute Ecolevalaisanne met son savoir scientifi-que à portée des enseignants et desélèves en proposant une activitéd’éveil au goût. Cette activité estdestinée aux élèves de 3P et 4P.

A la rentrée, les enseignantsse verront proposer une soirée

de formation sur l’utilisationdes 5 sens à l’école, ce quileur permettra d’explorer

l’univers des saveurs et desodeurs afin de mieux compren-

dre les mécanismes complexes enjeu. Ils pourront également ex-périmenter les activités desti-

nées à leurs élèves. A la suite decette formation, les enseignants

recevront une mallette didactique,comprenant tout le matériel néces-saire pour réaliser les activités et desfiches techniques adaptées pour les2-5P. Ces activités pourront être réa-lisées durant toute l’année scolaire.Le 15 septembre prochain, les élèvesseront invités à rejoindre la place desTanneries pour un parcours odorant.En cheminant à travers une dizainede stands, les enfants auront l’op-portunité de découvrir commentfonctionne leur nez. Par la décou-verte des arômes alimentaires, desplantes aromatiques, des odeurs pa-rasites, ils pourront tester leur mé-moire olfactive. D’autres activitéspermettront de mesurer l’impor-tance de la vue ou des saveurs sur lareconnaissance olfactive. Les enfantsseront aussi amenés à utiliser leurnez depuis l’intérieur de la bouchepar ce que l’on appelle le rétro nasal.Les enseignants intéressés peuventinscrire leur classe directement chezM. Pierre Gillioz à la Direction desécoles de Sion (places limitéee).

44 Résonances - Juin 2005 )

Haute Ecole valaisanne - Mme Anne-Clau-

de Luisier - rte du Rawyl 47 - 1950 Sion -

Tél. 027 606 86 59 - [email protected]

Centre de formation professionnelle: Cheminez - faim

Pour la Fête du Goût, le Centre deformation professionnelle invite lejeudi 15 septembre 2005, les cyclesd’orientation (terminales), au tra-vers des différents secteurs de l’ali-mentation, à participer au travaildes apprentis cuisiniers, boulangers,pâtissiers et sommeliers. Un petitchemin didactique et pratique surles métiers de la gastronomie gui-dera les visiteurs.

M. Emmanuel Duc - rte des Chènevières

10 - 1958 Uvrier - Mobile: 079 412 82 16 -

[email protected]

Collectif des artistes: expositionet concours de dessins

Du 15 au 25 septembre 2005, de jeu-nes artistes investiront la Galerie dela Treille à Sion pour y présenterleurs travaux relatifs au nez et àl’odorat. Parmi eux, Mathieu Bon-vin, Alexine Besse, André et PatrickCrettaz, Katherine Oggier, StéphaneFavre, Céline Salamin.Le jeudi 15 septembre, journée desécoles, des visites seront organiséespour les classes. Les artistes serontprésents à la galerie pour commen-ter leurs œuvres aux enfants. L’en-trée de la galerie sera décorée avecdes bricolages des élèves de Ro-maine Fournier qui anime l’AtelierIndigo, atelier voisin de la galerie.Deux conteuses, Christine Métrailleret Anne Martin, vont nous enchan-ter de leurs «Contes gourmands»durant deux soirées, les 20 et 23 sep-tembre, dans cette même galerie.

Adresses utilesSite officiel de la Semaine suissedu goût: www.gout.chAgence d’information agricoleromande: www.agirinfo.com

Sion fête le goût en septembre 2005

Sion fête le goût en septembre 2005

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Un concours de des-sins, sur le thème«Nez à nez», va êtremis sur pied pour lesenfants des écoles, dela 1re à la 4e primaire.Les dessins seront ex-posés durant toute laSemaine du Goût à laBibliothèque des jeu-nes de Sion. Les professeurs pour-ront s’inscrire auprès deCéline Salamin (078 61402 51) pour participeraux visites commentéesdu 15 septembre et pourle concours de dessin.

Mme Céline Salamin - Artiste peintre -

Rue des Mazots 8 - 3960 Sierre - Tél.: 078

614 02 51 - [email protected]

Interprofession des Fruits et Légumes du Valais (IFELV): parcours didactique et ludique

Face à la baisse de la consommationdes fruits et légumes chez les jeu-nes, l’Interprofession des Fruits etLégumes du Valais (IFELV) a mis surpied un concept qui vise, par la miseà disposition de fruits aux élèves va-laisans, à les sensibiliser aux bien-faits de la consommation régulièrede fruits et de légumes. Autant direque la Journée du Goût dans les éco-les entre totalement dans la démar-che de l’IFELV.Lors de la Journée du Goût dans lesécoles, l’IFELV sera présente sur laplace des Tanneries à Sion ainsi quedans une salle proche de la place duMidi, avec pour but d’informer lesélèves grâce à un parcours didacti-que et ludique dans deux tentes.L’objectif est de sensibiliser les jeu-nes sur la diversité et la saisonnalitédes fruits et légumes par des jeuxéducatifs et de leur permettre deconnaître et déguster les différentsfruits présents sur le marché à cetteépoque de l’année. L’IFELV a aussi prévu un exposé in-teractif. Les sujets abordés lors decet exposé, outre les différents as-pects de la production valaisanne defruits et de légumes, traiteront de

l’alimentation en général, des dan-gers de l’inactivité et de la «mal-bouffe» et du comment faire pourne pas tomber dans ces pièges.Le samedi 17 septembre, l’IFELVtiendra par ailleurs un stand ouvertà tous de dégustation des fruits etlégumes valaisans et d’informationsur la marque «Valais-Wallis®» placedes Tanneries.

IFELV - M. Michaël Rey - Case postale

416 - 1964 Conthey - Tél.: 027 345 40 40 -

[email protected]

Médiathèque Valais: Cheminez!

Que vous soyez dotés du nez deCléopâtre ou de celui d’Achille Ta-lon, la Médiathèque Valais-Sionvous invite à découvrir, à travers sescollections, l’odeur des mots et la sa-veur des images.

Du samedi 9 septembre au ven-dredi 7 octobre 2005 à la Média-thèque Valais-Sion, Pratifori, de10 à 18 heures.

Médiathèque Valais - M. Simon Roth -

Rue Pratifori 18 - 1950 Sion - Tél.: 027

606 45 81 - Mobile: 079 290 56 06 -

[email protected]

Bibliothèque municipale deSion: Exposition «Nez en moins,ça sent bon»

Un parfum de surprises flotte dès lami-septembre sur la Bibliothèquemunicipale de Sion:

( Résonances - Juin 2005 45

En note de tête: un repas-découverte «Sur la routedes épices» le jeudi 15septembre, une mise enbouche animée (inscrip-tions à la bibliothèquemunicipale)…En note de cœur: une ex-position interactive pournos lecteurs (ados etadultes) du 15 septem-bre jusqu’au 15 octobreà la bibliothèque. En note de fond: unconcours pour vousétonNez!

Bibliothèque municipale - Mme Marie-

Christine Zen Ruffinen - Place Ambuel -

1950 Sion - Tél.: 027 324 11 65 - mczr@

netplus.ch

Bibliothèque des jeunes: Eloge du nez!

Durant la Semaine du Goût, vouspourrez découvrir à la Bibliothèquedes Jeunes de Sion une sélectiond’ouvrages de fiction et documen-taires présentés sur le thème del’odorat.Des animations ludiques seront pro-posées aux classes inscrites, en parti-culier le jeudi 15 septembre, Jour-née nationale du Goût dans les éco-les.La Bibliothèque des Jeunes expo-sera tous les dessins du concours or-ganisé par le collectif d’artistes (cf.ci-dessus), ainsi les enfants pourrontvenir les admirer et découvrir lesdessins sélectionnés par le Jury.

Bibliothèque des Jeunes - Mme Isabelle

Quinodoz Travelletti - Rue Chne-Berch-

told 21 - 1950 Sion - Tél.: 027 324 13 63 -

[email protected]

Informations généralesSion – Fête du Goût - Sion tou-risme, place de la Planta, 1950Sion - Tél.: 027 327 77 27 - Fax:027 327 77 28.E-mail: [email protected]: www.siontourism.ch

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

Cette journée d’information sur lesdifficultés de la lecture a été orga-nisée le 23 avril 2005 par les ICT-VS,en partenariat avec l’AssociationValaisanne des Maîtres de l’Ensei-gnement Spécialisé (AMES), l’Of-fice de l’enseignement spécialisé etles formateurs de français.

Un succès«Les difficultés de la lecture»: unthème porteur et très en phaseavec les préoccupations de notretemps. PISA nous rappelle toujoursla pertinence de cette problémati-que, surtout dans les milieux plusdéfavorisés ou auprès des élèvesayant des besoins éducatifs spécifi-ques. Il s’agissait pour les organisa-teurs de montrer dans quelle me-sure les Technologies de l’Infor-mation et de la Communicationpouvaient être utiles aux profes-sionnels de l’éducation et aux spé-cialistes du langage. Plus de 120personnes ont fait le déplacement:un succès pour les ICT-VS qui en

sont à leur deuxième journée deprésentation (la précédente, à St-Pierre-de-Clages il y a 1 année 1/2,était centrée sur les logiciels éduca-tifs en général).

Chaque animateur d’atelier se de-vait de répondre à deux questions:

En quoi mon logiciel aborde-t-ilune ou des difficultés de la lec-ture?En quoi mon logiciel prépare-t-ilun chemin vers la lecture?

Deux conférencesDeux conférences (à choix) ou-vraient les feux. M. Jérôme Gondin,venu de Fort-de-France dans les An-tilles françaises, a clairement cen-tré son propos sur une description

46 Résonances - Juin 2005 )

minutieuse de la nature des diffi-cultés de lecture, sur les notions dediagnostic et, ensuite, sur les pistesde rééducation qu’il est possible deproposer, notamment avec des lo-giciels adaptés. Il s’agira avant toutde travailler en solo avec l’enfant,en l’accompagnant dans son che-minement et en suivant de près saprogression.

M. Hunziker, auteur d’outre-Sarinedéjà fort apprécié en Valais, a ré-vélé les résultats de son enquêtesur la vitesse de lecture. L’informa-tique, comme présentée par M.Hunziker, permet alors de faireclairement ressortir les niveaux delecture de l’enfant et peut servir debase d’entraînement, surtout auniveau de la perception.

Sept ateliers, sept conceptions et de nombreuxpoints communsLes concepteurs de logiciels ontmontré, tout au long de cette jour-née, comment leurs logiciels vi-saient à mieux accompagner l’élève(en difficulté ou présentant quel-ques retards) vers un mieux, versune plus grande aisance. Il en estressorti que le logiciel doit être sim-ple, facile d’accès, sans fioriture(point d’écran de bienvenue inu-tile, ni de musique intempestive). Ils’agit d’être efficace, le plus rapide-ment possible. Leur grande force re-pose également sur la connaissancepratique de ce qui est utile dans uneclasse, en thérapie ou en suivi spé-cialisé. On est loin des schémas com-merciaux accrocheurs et tapageurs.Les logiciels présentés lors de cettejournée doivent pouvoir «tourner»sur de vieilles machines, doivent du-rer grâce à un contenu de qualité.

«Les difficultés de la lecture», une journée réussie

«Les difficultés de la lecture», une journée réussie

Les ICT - Vs ont mobiliséprès de 150 personnes le23 avril 2005 à la HEVs.

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

L’itinéraire cognitif, la stratégie...,

M. Bouziat, comme M. Studer, privi-légient dans leurs logiciels l’aspectcognitif, le cheminement que suitl’enfant pour apprendre, pour pro-gresser, l’observation de ses straté-gies. Il sera toujours possible derevenir sur les résultats, en consul-tant les protocoles et les traces detoute action. Ces logiciels visentl’entraînement de la réflexion, dela conscientisation de ce qu’il fautfaire pour s’améliorer, Ils tententégalement de montrer à l’élève leserreurs qu’il répète et qui le main-tiennent dans un parcours erroné.

Libre service

Les logiciels d’Erick Curinier, toutcomme la suite de Bruno Lameyseou encore les «1000 mots pour ap-prendre à lire» de M. Campaner se-ront installés sur des machines enfond de classe et pourront servird’exercices d’appoint, en complé-ment de ce qui se fait en groupe.L’informatique est ici comprisecomme un atelier à part entière,chaque élève pouvant soit travail-ler un chapitre vu en classe et quinécessiterait un approfondissement(p.ex. un complément à la métho-de Gafi), soit une problématiqueparticulière et spécifique…

En thérapie, en soutien individuel

Les logiciels de M. Grondin, toutcomme la suite de M. Hunziker,sont avant tout une aide précieusepour le logopédiste ou le spécia-liste. Celui-ci pourra cibler les pro-blématiques suite à un diagnosticprécis et entraîner spécifiquementles zones d’ombre et de confusions.D’un point de vue lecture, compé-tence visuelle et/ou auditive sontles domaines abordés.

Les liens sur les sites de ces auteurssont listés sur le site de l’AMES(www.amesvs.ch).

Elvio FislerCorrespondant Educa.ch pour la

pédagogie spécialisée

( Résonances - Juin 2005 47

2005 est l’année internationale du sport et,dans ce cadre, une vaste campagne est lan-cée dans toutes les classes des degrés primai-res et secondaires 1 et 2. A l’école, l’activitéphysique ne doit pas se limiter aux leçons degym! En 2005, les élèves de tous les degrésscolaires sont invités à faire de l’exercice –en dehors des cours d’éducation physique –tous les jours pendant sept semaines – enclasse, à la récréation ou sur le chemin del’école, pendant les pauses, à l’heure du dé-jeuner, avant ou après les cours. Les classesqui joueront le jeu prendront part au tirage au sort, avec des prix exception-nels à la clé. Inscription et idées d’activités sous www.sport2005.ch.

Année du sport: l’école bouge!Année du sport: l’école bouge!

Le Conseil d’EtatVu l’art. 27 al. 2 de l’ordonnance concernant le traitement des fonctionnaireset employés de l’Etat du Valais 10 juillet 1997;Vu la lettre du 23 mars 2005 de la FMEF;Vu le rapport du Service du personnel et de l’organisation du 20 mars 2005;Sur la proposition du Département des finances, de l’agriculture et des affai-res extérieures et du Département de l’éducation, de la culture et du sport, décide:1. Pour l’année 2006, l’indemnité en capital en cas de retraite anticipée est

calculée à raison d’un montant de Fr. 25’000.- quel que soit le nombre d’an-nées d’anticipation.

2. Le Département des finances, de l’agriculture et des affaires extérieures estinvité à en informer le personnel et le partenaire social (FMEF).

3. Ledit Département est chargé des modalités d’application de la présentedécision.

Retraite anticipée: indemnité en capitalRetraite anticipée: indemnité en capital

Education en environnement

Parution du Guide des ressources

Qui fait quoi en Education à l’environnement en Suisse? Qui fournit uneformation continue en environnement? Quels projets proposer à ses élèves?Le Guide des ressources en éducation à l’environnement que l’Office fédéralde l’Environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) vient de publier répondà ces questions et veut promouvoir les liens tissés entre les milieux del’éducation et de l’environnement. Il présente un large panorama des acteursen éducation à l’environnement, précise leurs buts, leurs prestations et lesthèmes traités dans ce domaine. Disponible en français et en allemand, ceguide a été diffusé sur le plan national auprès des acteurs en éducation àl’environnement, milieux éducatifs et écoles de niveau primaire et secondaire I.Renseignements et commande: www.environnement-suisse.ch

E n r a c c o u r c i

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

48 Résonances - Juin 2005 )

Formation complémentaire«enseignement spécialisé»

Préinscriptions

Les informations relatives à cetteformation ainsi que le bulletinde préinscription sont disponi-bles sur le site internet de la HEP(www.hepvs.ch).

Des renseignements complémen-taires peuvent être obtenus au-près de: Olivier Delévaux, res-ponsable de la formation pour leValais romand, 079 689 61 19 /[email protected]

Année 2002/2003N° 5 janvier Autour des activités

N° 6 février L’école de demain

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 8 avrilEcrire dans toutes les matières

N° 9 maiLes écoles de niveau tertiaire

N° 10 juinLe parler des jeunes

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

pour les enseignantes des classes enfantines

Présentation du document Français à l’école enfantine

Dates Enseignantes concernéesMardi 20 septembre 17 h à 19 h Arrondissement 2Mardi 27 septembre 17 h à 19 h Arrondissement 5Mercredi 28 septembre 16 h à 18 h Arrondissement 6Mardi 4 octobre 17 h à 19 h Arrondissement 1Jeudi 6 octobre 17 h à 19 h Arrondissement 3Mardi 11 octobre 17 h à 19 h Arrondissement 4

Des informations plus détaillées vous seront communiquées à la rentrée scolaire.Le document Français à l’école enfantine vous parviendra en août 2005.

Séance d’information obligatoireSéance d’information obligatoire

«La citation du mois

L’objectif de toute éducationdevrait être de projeter cha-cun dans l’aventure d’unevie à découvrir, à orienter,construire.

Albert Jacquard

Examens de français2006 - 4P et 6PLes informations relatives àces épreuves seront disponi-bles sur le site du Service del’enseignement:www.vs.ch/enseignement