Revue+Sept.12

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    Bola Yeung fut probablementle dernier lve de Bruce Lee Hong Kong. Il ressort eneffet de ses rcits que BoloYeung fut la personne avec quiil s'entrana et passa le plus detemps Hong Kong, devenantainsi le tmoin direct denombreuses facettes du PetitDragon ce jour totalement

    mconnues. Mais Bolo Yeungn'eut pas seulementl'occasion de pratiquer avecBruce Lee, il fut galementl'entraneur physique etentraneur d'arts martiaux deson fils, quand ce dernier s'enfut Hong Kong pour tourner Legacy of Rage .p. 14

    En raison du 850e anniversaire de la cration de l'ordremilitaire d'Aviz et de la prsentation des cadets de la Dfensedu Portugal, le gnral de brigade Santiago Sanchis et lelieutenant colonel George Berghorn (USACC - United StadesArmy Cadet Command) se rendirent au Portugal pendant unesemaine en avril-mai dernier. Des journes d'actes civils etmilitaires, des repas de galas, des dfils, des interviews, unevisite aux muses naval et militaire, une runion avec les hautscommandements militaires la frgate Fernando II e Gloria de1843, en parfait tat de conservation et o l'cole nautiquesuprieure de la marine portugaise ralise ses cours et sespratiques.

    p. 62

    850e

    ANNIVERSAIRE DE LA CRATION DE L'ORDRE MILITAIRE D'AVIZ

    CINMA MARTIALCarlos ralisa certaines de nos

    premires vidos, telles que Taekwondo, les techniques dejambes , o ses connaissancestechniques et ses habilets entant que professeur transparais-saient clairement. Mais en dehorsdes nombreuses occasions decollaborations que nous avonseues, j'ai toujours observ chez

    lui une mme disposition et unmme dvouement sans jamaisperdre une once d'enthousiasme, la fois rveur indestructible ethombre raliste et pragmatique,fidle ses racines, son profes-seur et son art.

    p. 06

    TAEKWONDO I.T.F.

    BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE

    Budo International est un groupe ditorial international spcialis dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse vendre une revuespcialise dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspcialises dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

    Une production de: Budo International Publishing Companypour BUDO INTERNATIONAL FRANCE

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    la mor t deMasatoshi Nakayamaen 1987, le Shotokande la Japan KarateAs so ci at io n sed s a g r g e airrmdiablement. Enralit, plusieursannes auparavant,Hirokaza Kanazawa enavait dj t expuls.Il avait form unenouvelle organisationqui avait russi et

    survit actuellement.Mais avec ladisparition de Nakayana, vritable me de la JKA originale,celle-ci se disloqua petit petit et chaque matre importantcra sa propre ligne. L'un des principaux matres qui

    continua ainsi son propre chemin fut indiscutablement le matre Taiji Kase.

    p. 50

    KARAT-DO

    I l est curieux de voircomment, dans certains paysd'Occident o ce sport existedepuis des sicles, lesmasses se sentent plusattires par les styles decombat orientaux tels que leJudo et les arts martiaux

    chinois et japonais, sans serendre compte de l'efficacitde leurs propres styles decombat occidentaux tels quela Lutte l ibre olympique.Faisons remarquerqu'actuellement, la majoritsdes lutteurs professionnels deVale Tudo ou de Mix MartialAr ts n' on t pa s se ul em en tincorpor les techniques de

    Lutte libre dans leur arsenal de combat, mais encorequ'une grande partie de leur entranement physiqueest directement inf luence par les mthodes

    d'entranement de la Lutte libre olympique.

    LUTTE OLYMPIQUE

    p. 26

    Nous vous parlonsaujourd'hui dans ces pages del'un des spectaculaires hritiersde Shaolin, Shi Miaozhi, quienseigne Madrid. Lui et ZhuQihui, un autre lve de Shi deYang Valence, se sont

    proposs de terminer un travailcommenc par monrespectable ami Shi de Yangdepuis de nombreuses anneset avec beaucoup d'efforts (etil ne serait pas juste de laisserde ct dans ce rapide rsumle moine espagnol HuangAguilar) : celui de transmettreen Occident lesenseignements du vritableShaolin.

    SHAOLIN

    p. 56

    REDACTION: c/ Andr s Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. T l: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] Directeur de publication: Alfredo Tucci,

    e-mail: [email protected] Coordination Internationale: Alfredo Tucci Assistante de rdaction: Brigitte de le Court Chef de production: e-mail: [email protected]

    Traducteurs: Brigitte de le Court, Cristian Nani Service publicit: (+34) 93 775 50 03. Service abonnements: Tl:(+34) 93 775 50 03. Correspondants permanents: Don Wilson, YoshimitsuYamada, Cass Magda, Antonio Espins, Jim Wagner, Coronel Sanchs, Marco de Cesaris, Lilla Distfano, Maurizio Maltese, Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh,

    Carlos Zerpa, Omar Martnez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum, Vctor Gutirrez, Franco Vacirca, Bill Newman, Jos M Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Huang

    Aguilar, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel Garca, Juan Daz. Photographe: Carlos Contreras Imprim par: Sergraph, Amado Nervo, 11 Local 4, Madrid, Espagne Distribution: MLP, Z. A.

    de Chesnes, 55 bd de la Noire, 38070 Saint Quentin Fallavier. B.P.: 59 La Verpillire. Tl: 04 74 82 14 14. Fax: 04 74 94 41 91 Une production graphique de: Budo International Publishing Co.

    Capital Budo International France SL: 500.000 pts. NIF: B 61376919. N Commission Paritaire: 1111 U 88626. Adresse du titre: c/ Escuelas Pas 49, 08017 Barcelona. N de TVA

    intracommunautaire: FR 654 144 148 9600012 Tous droits de reproduction rservs pour tous pays. Les documents reus sont conservs par la rdaction et ne sont pas rendus leurs

    expditeurs. Leur envoi implique laccord sans rserve daucune sorte pour leur publication.

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    ous aurons beautudier, nous auronsbeau accumuler dessavoirs, l'amplitude denotre connaissance nesera jamais qu'une

    partie infinitsimale de la totalit detout ce qui est. Cela ne doit pas

    dcourager (et ne dcouragera pas !) larace humaine dans sa poursuite de laconnaissance, dans sa tentative decomprhension et de matrise, parceque nous sommes de drles de bteset parce que l'envie rapace de toutdvorer est plus fort que nous, lecommandement suprme et silencieuxdu dsir d'immortalit il ne peut enrester qu'un , celui de convertir lesprotines de toutes les espces en nospropres protines.

    Tout connatre est impossible. C'estun axiome incontestable, parce que letout ne rentre pas dans la partie.Vouloir mettre la mer dans une piscine

    n'est pas viable et pourtant, c'est ceque nous essayons de fairecourageusement, encore et encore.Pourquoi ? La science cherche laformule ultime jusqu' finalement enatteindre la limite ; les religionssoutiennent une vision vritable quicontraste avec les vritables visionsdes autres religions ; la philosophes'efforce d'lucider la vrit pure,quand rien ne l'est.

    Pourtant, dans ce monded'incertitudes, nous devons agir, partird'un point, pour aller vers un autre, carnous ne pouvons assumer l'incertitude

    du tout est transitoire o, commedisait le pote, le chemin se fait enmarchant. On peut tout assumer saufle dsespoir que produit la peur. Nouscrons, enthousiastes, des tas deformules pour affronter cet abmepermanent, pour trouver un pointd'appui qui anime notre monde et nousavanons tant bien que mal, avec deszigzags sinueux et en spirale, pluscaractristiques d'un ivrogne que d'unsage.

    Ce n'est pas parce que les chosesne sont pas comme nous aimerionsqu'elles soient qu'elles sontncessairement mauvaises en soi ;nous devrions simplement considrersincrement le fait que la nonconcidence de nos dsirs avec laralit provient peut-tre d'une erreur

    de jugement de notre part. Un de mesmatres m'enseigna que la nature nefaisait pas d'erreur ; nous battre contreson jugement implacable etimpitoyable ne changera pas leschoses. La vrit est ttue et il esttoujours plus sage d'essayer decomprendre ses mcanismes que de

    les juger motionnellement.Le problme rcurrent, c'est quenous nous situons en un point et nousvoulons tout considrer partir de l,extraire une vrit universelle etl'appliquer dix minutes plus tard, quandil se fait que nous ne sommes dj plusau mme endroit. La plante Terrevoyage des milliers de ki lomtres l'heure dans un Univers changeant orien n'est immobile.

    Il y a des constantes, bien sr, etnous nous y accrochons comme desnaufrags au milieu de l'ocan, mais -et il ne pourrait en tre autrement- nousregardons tout avec nos propres yeux

    et depuis notre exprience personnellequi est, comme nous l'avons dit,partielle, intresse (selon uncommandement suprieur, tout commel'est l'gosme) et limite notre savoiret notre comprhension plus oumoins honntes. Est-ce bon ? Est-cemauvais ?

    Le monde est, mais nous lepercevons de la couleur des lunettesque nous portons et depuis le point devue d'o nous regardons, etl'interprtation que nous en faisons estpar dessus tout le fruit des millionsd'expriences entrelaces dans les

    rseaux neuronaux, des expriencesqui dclenchent des ractions et fontjaillir des penses face des situationsdtonantes qui nous conduisent trssouvent la catastrophe, au gnie ou l'absurde.

    Nous devons apprendre ne pas tredurs envers nous-mmes parce que lachose est difficile. S'efforcer toujours estune bonne chose, parce que nousvitons ce mal sans remde qu'estl'immobilisme, mais nous devonsapprendre pratiquer cette fluidit quipermet la souplesse et la tolranceenvers nos erreurs et celles des autresparce que demain nous apprendrons

    peut-tre ce que nous n'avons pas tcapable d'apprendre aujourd'hui.

    Un de mes amis, ananti par la faillitede son ngoce, me commenta qu'il

    tait incapable d'assumer la honte desa situation et qu'il allait se flinguer.videmment, il ne l'a pas fait, mmepour faire ce genre d'imbcillit il fautavoir des couilles, mais a me rappelal'histoire du type qui, dgot de la vie,s'en alla voir le sage de la fort pour luidemander de lui donner une seule

    raison de rester en vie. Le vieillardsouriant lui rpondit : Quand je suisarriv dans cette fort, j'ai plant dessemences de fougre et de bambou.La fougre a grandi trs vite cettemme anne, mais le bambou nedonna pas signe de vie pendant lescinq annes suivantes. J'ai pourtantcontinu d'en prendre soin de la mmemanire au cours de ces cinq ans. Lafougre grandissait et grandissait sansarrt, mais rien ne sortait de l'endroito j'avais plant le bambou. Pourtant,un beau jour, cet endroit, apparut unepetite pousse qui se mit germer. Enquelques mois seulement, elle atteint

    plusieurs mtres de haut et forma cettemagnifique fort que tu vois l devant.Il y a un temps pour chaque chose, ilfaut savoir le donner.

    Nous sommes pigs par ce quenous sommes devenus, nous sommesesclaves de nos expriences, car lepass est irrmdiable, mais notreinterprtation de celles-ci ne l'est pasncessairement. On est ce qu'on estD'accord L'essence et la structure denotre tre sont peut-tre inaltrables,mais notre lecture de celles-ci ne l'estpas et ne doit pas l'tre. C'est l la piredes inerties. Changez de point de vue

    et tout change ; regarder le pass avecd'autres yeux, c'est librer de possiblesfuturs. Il suffit juste d'un peu de temps,de volont et de souplesse, parce quesi nous restons ancrs dans nosvrits, notre morale et nos certitudes,immobiliss par le mme effroi quecelui du naufrag qui s'accroche auxvestiges du dsastre, nous seronsincapables de lcher les restes et denager vers la plage.

    Nous sommes ce que nous sommes,des peureux encrots qui s'accrochent ce qu'ils connaissent, incapables delcher prise ; nous sommes enpermanence en train d'essayer de tenir

    le monde en quilibre notre got, notre mesure et nos conditions, ce quifait de nous des tyrans envers les autreset envers nous-mmes. Nous prfrons

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    Le monde est incomprhensible. Nous ne le comprendronsjamais. Nous ne dvoilerons jamais ses secrets. Nous devons

    le traiter tel qu'il est, un mystre absolu. Carlos Castaneda

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    avoir raison qu'tre heureux, russir partir d'une erreur querater en appliquant une vrit ; nous prfrons trecondescendants avec les autres que reconnatre que nousnous sommes tromps quelque part. Et si nous faisons unebourde impardonnable, nous choisissons gnralement de nousdmolir par un jugement implacable et trs sommaire plutt qued'accepter notre limitation, notre humanit. Et ainsi, nous terminonstout seuls, aigris et nous finissons par juger silencieusement maltout le monde. Nous jouissons mme de nos fautes !Tout plutt que de changer notre point de vue.

    Nous sommes humains. Je ne sais pas si nous avonsdemand natre comme a, personne n'en a lesouvenir, mais il est un fait que nous naissonscomme a. Personne ne nous a dict ouenseign les lois implacables de la totalit

    auxquelles nous voulons ou pas tresoumis, mais l'occasion nous a tdonne de changer, non pas lepass, mais notre manire de leconsidrer, non pas notre natureet notre structure, mais lamanire de l'utiliser. Nosinclinaisons sont permanentes,parce qu'un pommier nedonne que des pommes, maisil est entre nos mainsd'apprendre jouir dechaque bouche que nousy donnons.

    Tout est vanit etimportance personnelle,

    mais l, juste en dessousde tout cela, palpite uneflamme ternelle etuniverselle, laquelle nousdevons tous rvrence etrespect. Elle est chaleureuse,douce, tendre et mouvante.Elle tintinnabule en silence, maissa voix se fait entendrepuissamment dans notre vie quandnous faisons taire les autres.

    Si tout est un et chaque partiecontient et rpond de la mme essence,du mme code lmentaire de la naturede l'Un, il n'y aura qu'une manire de

    mettre effectivement la mer dans lapiscine. Peut-tre n'y aura-t-il rien faire parce que chaque goutte est enelle-mme l'ocan. Peut-tresimplement devons-nous devenirconscients de cette ralit pourqu'un miracle se produise petit petitet en son temps, le miracle pour unepartie de ce tout de devenireffectivement le tout.

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    Alfredo Tucci est general manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.

    Email : [email protected]

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    Ce sont les personnes qui dfinissent lesarts martiaux et pas l'inverse. Je connais

    depuis longtemps le matre Carlos Martin qui

    fait ce mois-ci la couverture de ce magazine.Son parcours fut intense et toujours associ

    au Taekwondo qu'il aime tant. Nous allonsaujourd'hui rappeler ce parcours de

    combattant infatigable et vou son objectif.Carlos ralisa certaines de nos premires

    vidos, telles que Taekwondo, les techniquesde jambes , o ses connaissances techniques

    et ses habilets en tant que professeurtransparaissaient clairement. Mais en dehors

    des nombreuses occasions de collaborationsque nous avons eues, j'ai toujours observ

    chez lui une mme disposition et un mmedvouement sans jamais perdre une onced'enthousiasme, la fois rveur indestructible

    et hombre raliste et pragmatique, fidle ses racines, son professeur et son art. On

    pourrait dire que nous sommes ici devantquelqu'un de grand et je lui tire mon chapeau.

    Alfredo Tucci

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    histoire de cet instructeur internationalargentin de Taekwondo commence en1984, dans sa ville natale de Buenos Aires. Une passion quifut, comme tant d'autres, consquence des films d'artsmartiaux de l'poque, ceux de Bruce Lee et de Chuck Norris,

    les plus excitants, suivis de ceux de Steven Seagal ou de Jackie Chan,ouvrant un panorama vari la recherche d'un art comblant ses aspirations.Il dbute la pratique l'ge de 15 ans en voyant son frre dbuter comme

    amateur. Dsireux d'exprimenter les mmes sensations, il s'inscrit au clubRiver Plate Bonaerense, plus connu dans le monde pour son football, et

    commence un long chemin qui lui fera parcourir le monde pouss par une seulepassion : le perfectionnement et l'interprtation constante du Taekwondo I.T.F.

    cr par le gnral Choi Hong Hi, pre et fondateur de l'art martial coren.

    Ds le dpart, son seul instructeur, Raul Sosa, actuellement 8e dan et avec qui il amaintenu des liens constants malgr la distance, lui enseigne pas pas les conceptsde base pour pouvoir amliorer la pratique, soulignant l'importance des principes duTaekwondo : la courtoisie, l'intgrit, la persvrance, le contrle de soi et un espritindomptable, sans lesquels l'volution du pratiquant eut t impossible. Il commence participer en tant que comptiteur aux vnements d'envergure nationale o il obtientds le dbut de beaux rsultats, se battant plus contre lui-mme que contre l'adversaire.Son seul objectif est, en effet, de mettre l'preuve la capacit de rponse de l'individuface des situations o le corps et l'esprit doivent se fondre pour vaincre la peur produitepar un adversaire ou pour offrir au public un progrs technique constant. En 1987, ilobtient la ceinture noire pour laquelle il s'entranait quotidiennement, l'un des objectifs lesplus convoits par ceux qui s'intressent ce mode de vie qui, d'aprs lui, rend les gensmeilleurs. Un nouvel chelon de gravi, un nouveau dfi de russi qui le conduit un autreniveau d'enseignement et d'apprentissage.

    En tant que ceinture noire, il entame alors une nouvelle carrire sportive. L, lesexigences sont beaucoup plus importantes car il faut affronter sportivement etmartialement des dfis de difficult suprieure. Il participe des vnementsnationaux de sa spcialit et partage ses expriences dans des tournois open avecdes pratiquants d'autres styles tels que le Karat, le Tang Soo Do ou le Kung-Fu,toujours dans un esprit de comparaison du point de vue de l'efficacit duTaekwondo I.T.F.

    En 1988, pour des questions de formation, il s'en va vivre Madrid o s'ouvre lui un horizon insouponn. Malheureusement, il ne trouve pas dans lacapitale espagnole un endroit de pratique o continuer son apprentissage.

    N'oubliant pas les conseils de son matre, il ne perd pas sa tnacit et contactela Fdration espagnole de Taekwondo traditionnel situe dans la rgion ctire d'Alicante. Il reprend ainsisa formation et assiste de nombreux stages de perfectionnement o, petit petit, il actualise et recycle sesconnaissances. Du point de vue de la comptition, il se distingue dans toutes les modalits : les formes (Tul),le combat et les techniques de casse, pour lesquelles il obtint le titre de champion d'Espagne plusieurs

    L

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    reprises. Il fit, grce cela, partiede la slection nationale duranthuit annes conscutives,modelant et perfectionnant deplus en plus son style, aid encela par son caractre

    persvrant, constamment larecherche du dpassement desoi. Cette tape est rempliede succs nationaux etinternationaux, le plusremarquable tantl'obtention du titre de Overall Champion europen, autrementdit de meilleurcomptiteur europende l'an 1991. Dans le coffredes bons souvenirs, il accumuleplus de 15 mdailles europennes,aussi bien en comptition

    individuelle que par quipe et unnombre incalculable de prix nationaux.Une fois termine son tape sportive en1996, il est nomm slectionneur national, cequi lui permet de faire valoir sa vaste exprience.Faisons remarquer que sous sa direction technique,l'Espagne se situe pour la premire fois parmi les lauratsaux championnats du monde par quipe Saint-Ptersbourgen Russie en 1997.

    Sur cette voie enrichissante, il cherche constamment recevoir lesenseignements des diffrents matres qu'il connat au cours de sesvoyages dans le monde et consacre une grande partie de son temps auxstages de formation o il noue des liens troits avec les instructeursinternationaux les plus prestigieux.

    Il atterrit donc Madrid en 1988 et vu le manque de club de

    Teakwondo I.T.F., il s'entrane dans l'un des centres les plus prestigieuxde Taekwondo W.T.F. o il intgre diffrents mouvements son style decombat. En 1991, il dbute son tape comme instructeur et ouvre lepremier club de Taekwondo I.T.F. dans la capitale madrilne, une taperiche de grandes expriences et qui lui offrira constamment une visiondiffrente de celle d'un simple comptiteur.

    Le gnral Choi Hong Hi

    Il est clair que le moment martial le plus marquant pour lui fut sarencontre personnelle avec le gnral Choi Hong Hi. Cela se produisiten 1993, l'occasion de l'organisation de son premier grand stageinternational en Espagne. Il participa alors activement auxenseignements de celui qui cra l'art martial coren de l'remoderne. On sait aujourd'hui que celui qui a eu la chance depouvoir changer avec lui n'oubliera jamais ce qu'il a appris.Carlos Martin se souvient de cet enseignement dans tous sesdtails, il met particulirement l'accent sur l'importance del'interprtation des mouvements et de leur application, allantbien au-del des habilets de chacun. Je me souviensd'un petit homme et bien grand matre, possdant unecapacit d'observation privilgie, nuanant toujourschaque dtail jusqu' l'extnuation et citant des phrases garder en mmoire. Partageant sa table, il en conservadiverses anecdotes et, bien que la personnalit du gnral enimpost beaucoup, il put lui poser des questions quiintriguaient tout le monde. Carlos se dcida en effet luidemander respectueusement la raison de la grandediffrence de duret entre ses deux mains. La main droite dugnral tait en effet dure comme le roc, avec des callositsfrontales et latrales sur les jointures et le tranchant de la

    main tandis que la main gauche tait comme celle ducommun des mortels. Le gnral le regarda et lui rpondit : Bonneobservation. La main droite est la main du Taekwondo et la maingauche, celle que fit ma mre pour pouvoir porter la montre et labague

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    Taekwondo

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    Grands Matres

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    L'volution se poursuitAprs le stage avec le gnral Choi, Carlos Martin dbute

    une voie d'tude et d'analyse beaucoup plus intense, ol'encyclopdie du Taekwondo qui porte la signatureoriginale du fondateur est l'outil le plus important sur lequelil s'appuie pour chercher le perfectionnement constant. Il

    sent alors qu'il possde une connaissance plus vaste etqu'il est prt la partager avec le reste des pratiquants. Ilcommence par donner des stages niveau national, allanten divers endroits de la gographie espagnole pourtransmettre sa passion dans chaque mouvement et explorerle comportement variable des participants aux stages. Il

    adapte ses mthodes d'enseignement afin que les stagessoient plus participatifs et plus vibrants, afin que tous sesentent importants et aient la sensation d'avoir reu unenseignement diffrent. Il continue toujours aujourd'huid'intgrer diffrents systmes de travail pour amliorer lacapacit physique et l'interprtation des mouvements du

    Taekwondo.

    Changement d'horizon

    Apr s 12 an s de tr av ai l en Es pa gn e, il d ci de ,conjointement deux de ses anciens camarades de

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    slection, que les gens ont besoin d'unchangement en ce qui concerne denombreux aspects organisationnels etil fonde avec eux la Fdrationinternationale de Taekwondo Espagnequi est compose des dlgations de

    Madrid, Canaries et Galice.Il est choisi comme prsident de

    celle-ci pour diriger un projet avecdes ides de croissanceconstante et o prime l'aspectdmocratique. La F.I.T.E. dont il sesent trs fier est lgalise en 2002,elle possde alors une centaine demembres.

    Les dbuts n'ont pas t faciles, maisen 10 ans d'existence, elle aexpriment une croissance de plus de700% et intgre plus de sixcommunauts autonomiques. Anneaprs anne, en tant que prsident de

    la Fdration, il se charge depotentialiser les diffrentes activitsqui sont ralises dans toutes lesrgions d'Espagne. Il a son actifl'organisation de six tournoisinternationaux et d'une multitude detournois rgionaux et nationaux. Sonexprience l'a amen tre choisidirecteur de deux championnatsd'Europe, ce qui indique un futurprometteur. Les voyages sont de plus enplus frquents mais il ne cesse de direque la seule manire d'voluer, c'est detravailler et de soutenir les instructeursqui ont du rpondant. Il est donc aussi

    exigeant avec lui-mme qu'avec sesinstructeurs. Avec l'ide d'une strictediscipline de la communication, il a faitde sa manire de raisonnerl'interprtation correcte de tous ceux quile connaissent profondment.

    Les retrouvailles avecson matre

    Aprs plus de 20 ans en Espagne, laF.I.T.E., la fdration qu'ilprside, organise un stageinternational et il invite deuxmatres de prestige reconnu,le grand matre Adolfo

    Vi ll an ue va , 9e da n, et lematre senior Raul Sosa, 8edan, qui fut son matre sesdbuts en 1984. Desretrouvailles pleinesd'motions et de souvenirsimprissables pour tous lesdeux. Ils partagent un stageplein d'enseignements etd'expriences qui dmontre

    une fois de plus que le respect n'estpas incompatible avec la courtoisie,que l'intgrit se trouve mme dans lespetits dtails et que le serment del'lve qui veut que : Tu respecteras

    tes instructeurs et tes

    suprieurs , ne se perdja ma is s' il es t bi en

    transmis.

    Retour aux racines duTaekwondo et nouvelexploit sportif

    En 2004, sa nouvelle tape en tantque slectionneur restera marque parle retour du Taekwondo I.T.F. en Core

    du Sud. Rappelons qu'aprs desannes d'exil, le gnral Choi mourutavec la peine de n'avoir pas puretourner la ville natale de l'I.T.F. etque la Core du Nord restera leberceau du Taekwondo dans son long

    exil. En 2004, aprs d'arduesngociat ions,l'I.T.F. organisele premier

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    championnat du monde deTaekwondo I.T.F. en Core duSud, un rendez-vous avec degrands contrastes politiques etsportifs. L'Espagne se prsenteavec une bonne quipe et fait du

    beau travail. Elle obtient denouveau deux mdailles : unemdaille de bronze par quipes etune autre en combat individuel.Mais l'apothose pour elle, c'estque l'organisation demande l'entraneur que son quipe fasseune dmonstration pour tous les

    moyens de

    communication, unereconnaissance trsclaire du travail bien fait.

    Un coup, unevictoire

    Carlos Martin sepropose donc un

    n o u v e lo b j e c t i f ,

    que le Taekwondo I.T.F. espagnol soitreconnu en Core du Nord. Il organisedonc pour cela, conjointement auslectionneur national, la participationde la slection au Mondial dePyongyang.

    En septembre 2011, la slectionnationale imprime son sceau, obtenantle titre de championne du monde decasse en puissance par quipes. Avecun tel prix, pour la premire fois del'histoire, l'Espagne monte sur la plushaute marche du podium.

    Un seul objectif et leprojet

    sportifle plus

    ambitieuxEn 2007,

    Carlos Martintranspose sa rsidence

    permanente la ville deSanta Cruz Tenerife.

    I l est actuel lementplong dansd'innombrables projetsd'expansion poursuivant

    un unique objectif : que leTaekwondo I.T.F. soit

    reconnu en Espagne commeil le mrite et occupe la place

    qui lui revient auprs desautres arts martiaux reconnus.Pour cela, il ne cesse de travailler

    et de voyager dans tout le pays,appuyant les clubs et les instructeursqui appartiennent la F.I.T.E. et serunit avec toutes entits officiellespour recevoir leur appui. C'est unevoie difficile et la persvrance estvitale pour atteindre cet uniqueobjectif.

    Du point de vue sportif, le matreCar los Mart in est p long dansl'organisation de la candidature pourmener b ien p lusieurschampionnats d'Europe auxCanar ies, une premire pourl'Espagne. Il considre que s'il lerussit, il aura fait un pas de plusvers son objectif, un pas de plus lapoursuite de son rve. D'aprs lematre Carlos Martin : La F.I.T.E.est comme une grande famille ochacun occupe un endroit particulieret sans qui il eut t impossible deparcourir un chemin aussi long.

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    Taekwondo

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    ola Yeung futprobablement le dernierlve de Bruce Lee Hong Kong. Il ressort eneffet de ses rcits queBolo Yeung fut la

    personne avec qui il s'entrana et passale plus de temps Hong Kong,devenant ainsi le tmoin direct denombreuses facettes du Petit Dragon ce jour totalement mconnues. MaisBolo Yeung n'eut pas seulementl'occasion de pratiquer avec Bruce Lee,il fut galement l'entraneur physique etentraneur d'arts martiaux de son fils,quand ce dernier s'en fut Hong Kongpour tourner Legacy of Rage .

    Malgr une vie dure et pnible autemps de sa jeunesse, Bolo Yeung estun homme qui sait apprcier les qualitsdes personnes. Il a travaill avec les

    grands acteurs du cinma d'artsmartiaux de Hong Kong (Jackie Chan, TiLung, David Chiang) et occidentaux(Jim Kelly, Cynthia Rothrock, JeanClaude Van Damme), mais il sait quiest le King et pourquoi.

    Bolo Yeung, dont le vritable nom estYeung Hon Ning, est n dans lesfaubourgs de Guangzhou, un quartierdu canton de Mainland en Chine, le 3jui llet 1938, au sein d'une famille decommerants trs modestes (desvendeurs ambulants). Comme denombreux autres enfants chinois,depuis son plus jeune ge, il acommenc pratiquer le Kung-Fu/Wu

    Shu chinois sous la direction deplusieurs matres locaux.

    Il semblerait qu'il eut unedsagrable exprience dans la rue etque malgr sa connaissance des artsmartiaux, il fut le plus touch.Quelqu'un lui dmontra que la forcel'emportait sur la technique, surtoutquand il y avait quelques annes dediffrences. Cela le marqua et, ladiffrence de ses camarades, partirde l, en plus de mettre l'accent sur lestechniques martiales, Yeung Hon Nings'intressa et commena faireparticulirement attention au

    dveloppement de la force physique. Ilralisait pour cela des exercicesphysiques qu'ils compltaient avec lespoids. Grce cet entranement, ilatteint un certain dveloppementmusculaire du corps. l'ge de 16 ans,il put entrer dans le monde de la

    musculation un niveau semi-professionnel (il commena par dusoulev d'haltres).

    cet te po qu e, i l d co uvr it lepowerlifting (la force athltique), unenouvelle mode occidentale en matire

    d'entranement qui allait changer sa vie,il s'y intressa et surmonta toutes lesdifficults plantes par legouvernement de la Rpubliquepopulaire de Chine. On commena pratiquer la fin des annes cinquantedans les mythiques gymnases duculturisme des tats-Unis, il serpandit plus tard dans le monde entier.Au dbut, pour Yeung Hon Ning, c'taitune manire de dmontrer l'volutionde la force sans devoir raliserles mouvements compliqus del'haltrophilie, car il lui tait beaucoupplus facile de raliser des mouvements

    tels que les flexions sur les jambes, ledvelopp couch et le soulev deterre en arrach et en paul-jet.

    Pour lui, on pouvait, avec cettepratique, travailler tous les groupesmusculaires, ce qui permettait sespratiquants de devenir de plus en plusforts et d'avoir un aspect plus muscls,mais comme on ne travaillait aucunmuscle spcifique, on dveloppait lecorps dans sa globalit, ce que prouveson aspect physique qui n'est pasl'aspect typique du culturiste.

    Le powerlifting sduisit Yeung HonNing ds le premier moment parce qu'ilconsistait lever le poids le plus lev

    possible au moyen de trois exercicesdiffrents. Le premier d'entre eux taitcelui des flexions sur les jambes. C'estun mouvement qui impliqueexclusivement le train infrieur (ilmesure la force des jambes). Ledeuxime exercice tait celui dudvelopp couch. C'est unmouvement du train suprieur du corps(il mesure la force de la poitrine et desbras). Le dernier mouvement tait celuidu soulev de terre. C'est le pluscomplet des trois car interviennentaussi bien le train infrieur que le trainsuprieur. Sa passion pour le

    powerlifting fut telle qu'en 1958, il futchampion d'haltrophilie de laRpublique populaire de Chine.

    Mais, comme il le dclara lui-mme,ne s'agissant pas d'un sporttradit ionnel chinois, i l avait desdifficults s'entraner. Yeung Hon

    Ning savait qu'il tait un weightlifter-n(un leveur de poids) et qu'il pouvaitarriver se distinguer dans ce sport,mais concilier la tradition (Kung-Fu)et les sports modernes(powerlifting/weightlifter) n'tait pas

    bien considr par certains de sesmatres d'arts martiaux, ni par legouvernement de l'poque.

    Devant tant de limitations etd'interdictions sportives, en plus den'tre pas l'aise avec le mode de vieimpos par le gouvernement chinoisaux sportifs professionnels (sans cessesoumis des abus de la part desinstitutions communistes), il prit ladcision d'amliorer ses conditions devie et s'enfuit du rideau de bambou ,une dcision trs dure car il dut laisserderrire lui famille et amis. Une fois ladcision pr ise, i l fuit la Chine en

    nageant avec les quelques biens qu'ilpossdait sur son dos et atteignit ainsila colonie britannique en 1960.

    Ho ng Kong , se s oc ca si onsde progresser, non seulementconomiquement, mais galementphysiquement, se multiplirent parquatre. Il eut l l'occasion de gagner savie en donnant des cours debodybuilding (culturisme) dansplusieurs gymnases, ce qui lui permit,tout en travaillant, d'avoir l'occasion des'entraner et de continuer d'amliorerson corps muscle.

    cet te po qu e, i l com pl ta it letravail musculaire avec les arts

    martiaux et pratiquait le Kung-Futraditionnel avec certains des meilleurssifus de la colonie.

    Du fait de son physiqueimpressionnant, il trouva du travail danscertains des gymnases les plusprestigieux de Hong Kong. Dans l'und'eux, il eut l'occasion de devenirl'entraneur personnel des grandsacteurs de la Shaw Brothers, autrementdit, il fut le responsable del'entranement de certaines desvedettes les plus fameuses de tout leSud-Est asiatique. Parmi ses lves,faisons remarquer : Chen Sing, Ti Lung,

    Lo Lieh ou encore Chen Kuan Tai.Le clbre producteur Run RunShaw, prsident de la Shaw Brothers,en visite au gymnase o s'entranaientcertains des acteurs de sa compagnie,ne manqua pas de remarquer sonphysique imposant et lui donna

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    Cinma MartialTexte: Pedro CondePhotos : Pedro Conde & archives de Budo International

    B

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    l'occasion d'interprter un rlesecondaire dans The Heroic Ones ralis par Chang Cheh (1970). Pour cefilm, Yeung Hon Ning choisit le nomartistique de Yeung Tze, alias Yang Szeou Yang Tse, suivant le dialecte,

    cantonais ou mandarin. Son rle dans The Heroic Ones fut assezsecondaire, mais du fait de sonphysique spectaculaire, il ne passa pasinaperu ni aux yeux de la critique ni ceux du public. Ce film reprsentadonc le point de dpart de la carrirecinmatographique de Yeung Tze.

    partir de l, il obtint diffrents rlesdans des films, jouant toujours le rled'un bandit, d'un affreux ou d'unacolyte (en gnral tranger) sous lesordres du mchant de service. Et ilpartageait l'objectif des camras avecdes acteurs de la taille de David

    Chiang, Chen Kuan Tai, Ti Lung ou LoLieh, autrement dit, il travaillait avectoutes les grandes vedettes du Sud-Estasiatique.

    Sa carrire cinmatographique negna pas sa carrire sportive : il futgalement champion de bodybuildingen 1970 Hong Kong et conserva cetitre pendant dix ans. Cette anne futfconde para Yeung Tze car en plus de

    dbuter sa carrire d'acteur, il futproclam champion de powerlifting Mainland en Chine.

    Aprs son inte rvent ion dansplusieurs films de Wu (martial) Xia(chevaliers) Pian (films), on lui offrit en1972 un petit rle dans King Boxer alias Five Fingers of Death . Ce filmobtint un grand succs en Orient, maissurtout en Occident. C'est en effet lepremier film d'arts martiaux d'Orient sortir aux tats-Unis. Peu aprs, iltravailla avec la Shaw Brothers. Aprsune brve apparition dans The AngryGuest , i l abandonna la Shaw

    (d'aprs les dclarations de l'acteur,semble-t-i l , i l n'avait pas fuit ladictature rouge pour retomber sous ladictature Shaw).

    Bien que les productions auxquelles ilparticipa ne disposaient que de faiblesmoyens conomiques, il se trouvait plus l'aise travailler avec de petitescompagnies cinmatographiques quepour les grands studios.

    Il n'a donc t la vedette d'aucun filmet pourtant son visage est trspopulaire Hong Kong, Yeung Tze estun acteur qui a russi a cr des rlescharismatiques pour des personnagessecondaires. Il tait souvent capablepar sa simple prsence, de faire sortird'une lthargie profonde le spectateurfatigu par des combats interminables.Au moins, avec lui , on avait quelquechose de diffrent : on voyait l'acteurprincipal affronter quelqu'un quipouvait rellement le mettre dansl'embarras.

    Les producteurs qui connaissaient

    cette qualit l'appelaient pour qu'ilparticipe toutes sortes de filmsindpendants. cette poque, unChinois au nom occidental, Bruce Lee,

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    faisait fureur au cinma. Par le plusgrand des hasards, ils concidrentdans les studios de la tlvision. Ilssympathisrent immdiatement. Voicice que nous dit Yeung Tze :

    Un jour, j'ai reu un coup de fil de

    Lee Siu Loong (le nom chinois deBruce Lee). Il me demanda si nouspouvions nous runir dans les studiosde la Golden Harvest pour faire unepublicit. C'est la premire fois que jel'ai vu, mais ce ne fut pas la dernire.D'un coup de pied, Lee me mettait horsde combat et apparaissait le slogan quidisait : Si vous tes un combattant, adoit tre Bruce Lee ; si vous tes unecigarette, a doit tre une Winston.

    Ce travail permit aux deux expertsmartiaux de se rencontrer. Bolo tait ungrand expert de tout ce qui avait trait la musculation tandis que Bruce Lee

    l'tait des arts martiaux ; un changed'ides (et mme de techniques) nepouvait tre que bnfique tous lesdeux. De temps autre, ils serencontraient donc pour converser surl'entranement des diffrents artsmartiaux

    J'avais coutume de pratiquer avecBruce, j'allais chez lui et nous parlionsd'arts martiaux. Il avait une salled'entranement avec toutes sortesd'quipements et des punching-ballspour les boxeurs. Il y en avait un qui taitaussi petit qu'une balle de ping-pong.Un jour, je suis all chez lui et sa femmeme dit de monter l'tage. Ce que je vis

    me surpris compltement. Je ne pouvaispas en croire mes yeux et j'ai dcid dene pas entrer sans y tre invit. Brucetait assis derrire son bureau avec unecassette sur la tte. J'ai d'abord pens

    qu'il tait Chi Jo (mentalementmalade), mais il me dit : Je suis en traind'entraner mon systme nerveux pourqu'il transmette plus rapidement les

    ractions. Je fais cela pour San SauMang Chit (l'agilit du corps et desmains). Les yeux semblent regarder unpoint particulier et envoient un messageau cerveau qui va aux nerfs de la main,du bras, etc. Cela prend du temps,beaucoup de temps. J'ai dcid depr at iq ue r ce la s ri eusem en t etra pi de me nt . Comm en t fa ir e ? J' aiexpriment diffrentes choses. C'esttrs abstrait Finalement, j'ai pensque les rflexes sont plus rapides quandon est endormi, quand on se trouvepl us d tendu. Quan d les systmesinternes et externes de l'individu sontdtendus, les transmissions nerveuses

    sont plus rapides. J' ai invent unemachine qui m'apprend faire cela. Jemets ceci sur ma tte et j'ai alors deuxenregistrements. Je peux baisser oumonter le son de chacun d'eux. D'une

    part, j'ai enregistr des sons trs forts(circulation, avions, gongs) et de l'autre,le son doux de l'eau qui tombe, un sontrs rythmique, hypnotique. Je runisles deux sons, mais en mettant le sonde l'eau plus fort que l'autre. Ensuite, je

    baisse le volume de l'eau et je montecelui des sons bruyants, mais jecontinue d'entendre le bruit hypnotiquequelle que soit la puissance du volumedes bruits d'avion. J'obtiensune concentration complte avecl' c ou le me nt de l' ea u. Je pe uxl'entendre l'intrieur de moi quand jesu is en fac e de mo n ad ve rs ai re ,j'entends le tap , tap , tap de l'eauDans mes films, c'est ce que je fais avecmes combats.

    Il semblerait que Bruce Lee et YeungTse s'entranaient ensemblergulirement. Cette symbiose tait

    trs instructive pour les deux, surtoutpour Yeung qui amlioraconsidrablement le niveau de son artmartial. L'acteur tait tonn du niveauet des qualits physiques de Lee :

    Son nergie tait inpuisable. Lee SiuLoong faisait partie de ces rarespersonnes qui sont capables d'utiliserleur nergie et de l'appliquer dans leurstechniques. Il tait trs rapide et trs fort.

    Un peu plus tard, ils auront l'occasionde travailler ensemble dans un film, Enter the Dragon (Opration Dragon1973). On ne sait pas s'il futrecommand par Bruce Lee ou si on lechoisit pour son physique

    impressionnant, mais le fait est que BoloYeung passa le casting de slection desacteurs martiaux convoqus par laGolden Harvest. On a publi que pour lepasser, il s'tait content d'ter son tee-

    shirt devant Fred Weintraubet Paul Heller et de raliserquelques poses pour mettreen vidence ses normespectoraux. Rien que de levoir et de savoir qu'ils'entranait rgulirementavec Bruce Lee suffit pourqu'on lui donne le rle deBolo.

    Liu Siu Loong m'appela.J'tais en train de tournerun film et il me dit d'aller austudio de la Golden Harvest.Lee Siu Loong voulait que jefasse partie du film parceque nous nous connaissionsdj. Il tait trs bon avecles acteurs et l'quipe aimaitbeaucoup travailler avec lui.Mais les chefs et lesproducteurs, c'tait autrechose. Il leur parla donc etfut trs convainquantpuisqu'ils m'engagrent.

    Dans les annonces

    promotionnelles, on leprsenta comme lechampion de KaratShotokan du Sud-Est

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    Cinma Martial

    Au cours de ladernire tape de

    la vie du Petit

    Dragon Hong Kong, BoloYeung fut l'un deses plus prochescollaborateurs.

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    asiatique, ce qui tait totalement faux.De fait, Bolo a clairement fait savoir sonmcontentement devant une tellemanipulation commerciale. Compte tenudu fait que ses connaissances enmatire d'arts martiaux comprennent le

    Choy Li Fut, le Hung Gar Kuen, le TaiChi Chuan, le Chang Chuang et le WingChun, il n'est pas saugrenu de penserque les producteur voulaient mettre envidence ses habilets en lui concdantun titre, le plus grand cette poque,quand le Karat tait alors en Occidentle roi des styles de frappe.

    Toute son exprience martiale futtrs utile Bruce Lee :

    Au cours du tournage d' OprationDragon , Lee Siu Loong et moitravail l ions conjointement lestechniques de combat. Ensemble, nousles exprimentions, nous les entranions

    et nous dcidions ce que nous allionstourner ou pas. Lee Siu Loong taittoujours en train d'apprendre,d'exprimenter, toujours en traind'voluer

    Tant d'heures ensemble permirent Yeung Tze de connatre de prs le PetitDragon et de faire partie de certains deses rves :

    Lee Siu Loong m'avoua qu'aprs Opration Dragon , il avait l'intentionde retourner aux tats-Unis pour conti-nuer sa carrire cinmatographique. Jene voulais pas continuer de vivre Hong

    Kong. Si Bruce Lee tait mort six moisplus tard, je serais en ce moment entrain de travailler aux tats-Unis parceque je voulais travailler dans ses produc-tions. Lee Siu Loong me commenta queltype de films il voulait faire. Ce qui est

    sr, c'est que ce serait des films d'ac-tion, pas des films classiques de Kung-Fu. Lee Siu Loong avait une liste de per-sonnes qu'il souhaitait voir faire partie deses films aux tats-Unis et j'en faisaispartie. Il ne voulait pas retourner Hollywood, il voulait crer une quipeavec les cascadeurs et les acteurs deHong Kong et l'emmener avec lui.

    Pour le film, on runit un groupe deprofessionnels du septime art d'Orientet d'Occident. Il n'est pas rare que decette symbiose surgisse un film quitriomphe, bien que Yeung Tze ait sapropre opinion sur le sujet :

    Une grande partie de la russite du filmse doit au ralisateur (Robert Clouse), auproducteur (Fred Weintraub) et l'quipe. Souvent, dans un film succs,on oublie les gens qui sont derrire lescamras. Mais la force relle qui motivace succs, ce fut Lee Siu Loong. C'taitun acteur, il avait un charisme spcial etavait un style de Kung-Fu rel. C'est laraison pour laquelle le film eut tant desuccs. Quand Bruce appliquait unetechnique, on tait convaincu que c'taitexactement ce qu'il ferait dans une situa-tion similaire, dans la vie relle.

    Bruce Lee essaya d'unifier l'Orient etl'Occident avec le film et cra un grandnombre de prcdents

    C'est ce que je crois, tant du point devue technique qu'au niveau du style. Opration Dragon fut le premier film

    qui eut mondialement du succs et lui,il fut le premier expert d'arts martiauxacclam aussi bien par la critique quepar les spectateurs. Du point de vue dustyle, Bruce eut l'audace de chercherdes formes et de faire des mouvementsqui passent trs bien l'cran. Sestechniques aplanirent le chemin vers lesu cc s et au XX I me si c le , no uscontinuerons d'entendre parler de lui.

    Opration Dragon fut un film trsspcial pour beaucoup de pratiquantsd'arts martiaux, tant et si bien que cefut le film le plus rentable de la WarnerBros. Mais qu'avait-il donc de si

    particulier ?Je ne pense pas que le film ait quoique ce soit de spcial. Je crois queBruce Lee tait spcial Et je diraism me pl us , il y a ava it un cer ta innombre d'acteurs avec de l'exprienceet ducharisme comme Shik Kien ou lesdeux Amricains, John Saxon et JimKelly, mais seul Bruce Lee est devenuune lgende.

    Ces acteurs ne devinrent pas deslgendes, mais ils atteignirent tous unerputation de niveau mondial, ycompris Yeung Tze

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    En Occident, les gens s'approchentsouvent de moi et me demandent unau to gr ap he po ur mo n tr av ai l da ns Opration Dragon , mais ils ne meconnaissent que par ce film, ils nesavent pas rellement qui je suis et ne

    m'ont pas vu dans d'autres films.videmment, Yeung Tze prouvait

    une grande sympathie pour Bruce Lee.Il n'oubliait sans doute pas qu'il luidevait sa popularit et peut-trevalorisait-il des qualits qu'aucun autreacteur n'avait :

    Bruce tait populaire, c'tait unhomme de pr em i re ca t gori e. Cen'tait pas un Chai Hoi (un lche-bottesde ceux qui adulent les chefs). Il parlaitavec les peintres et les charpentiers qui,le voyant arriver en voiture, s'arrtaientet criaient : Le chef est l ! Brucesortait de la voiture et marchait entre

    eux. Tout le monde croyait qu'il voulaitun service, il disait alors : Que tout lemonde s'assied ! Je voudrais vous direquelque chose. Et tout le mondes'asseyait et coutait. Un jour, quelquechose d'trange et de difficilementimaginab le se produisi t : RaymondChow assis par terre ! Bruce l'avaitappel : Raymond, viens ! M. Chowlui avait obi et tait rest l tandis queBruce Lee lui criait dessus et ne leregardait mme pas. Bruce tait trsbon avec les travailleurs, mais avec leschefs, il tait un peu dur. La modestieest l'une des choses les plus difficiles trouver chez une vedette. On percevait

    clairement combien les spcialistes etles travai lleurs du studio vnraientBruce Lee. Si quelqu'un avait quelquechose de ngatif dire de lui, il valaitmieux qu'il ne le dise pas et qu'il s'enaille. Souvent, quand Bruce voyait quecertaines personnes, les spcialistessurtout, faisaient des choses qui allaientbien au-del de ce que rel lementdemandait le scnario, Bruces'approchait du caissier et lui ordonnaitde donner cet homme une doublepaie ce jour-l. Aujourd'hui, quand cesgens voient une nouvelle vedette d'artsmart iaux, il s la respectent , mais il s

    disent : Ce n'est pas Bruce Lee, il nesera jamais comme lui. En 1973, grce la rputation qu'il

    obtint avec l'uvre posthume de BruceLee, Yeung Tze fut le coprotagoniste deson premier long-mtrage ChineseHercules . Le film passa sur la pointedes pieds dans les cinmas de lacolonie et Yeung Tze en revint debrves apparit ions avec des titrescomme Call To Arms (1973), BlackGuide (1973), Thunder Kick (1974)ou encore Super Kung FuKid (1974).

    En 1977, il tourna Clones of BruceLee , un film qui indiqua la route

    suivre pour Yeung Tze, destin incarner les mchants dans lescentaines de titres des clones du roi duKung-Fu.

    Lee Tso Nan, metteur en scne etproducteur avis qui, avec les annesdeviendra le roi des sries B de HongKong, l'engagea l'anne suivante pourjouer dans Black Belt Jones II alias The Tattoo Connection , un filmambitieux qui prtendait faire de JimKelly et Dorian Tan Tao Liang desvedettes mondiales, tels de nouveauxBruce Lee.

    Le film obtint un discret succs dansle Sud-Est asiatique et fut bien reu enOccident. Dans de nombreux pays,apparaissaient sur les posters et lesphotos publicitairesdeux des vedettes les

    plus charismatiques d' Opration Dragon :Jim Kelly et Yeung Tze.

    ce tte poq ue , lecinma d'arts martiauxpassait par une petitecrise. Le march taitsatur de films o ses u c c d a i e n td ' i n t e r m i n a b l e scombats. On se rendaitcompte que les idesmanquaient et que lepublic voulait le King . The Clones of Bruce

    Lee et The TattooConnection ( HongKong Connection ,titre franais) furent ledbut de l'closion dela Brucexploitation qui se produisit la findes annes quatre-vingt dix. Yueng Tzedcida de profiter del'occasion qui lui taitofferte et participa d'innombrables filmsavec, dans le rleprincipal, des clones deBruce Lee, parmi eux,

    citons : Huang KingLung (Bruce Le), HoChung Tao (Bruce Li),Leung Siu Lung (Bruce

    Leung), Vschaslav Yaksysnyi (DragnLee), Bruce Lea (Lea Jun Chong), BruceCheung (Chang Mang) Ils eurent touscomme adversaire Yeung Tze, dans descentaines de films comme : Enter theGame of Death 1978, Bruce Li in

    New Guinea 1978, Bruce Le'sGreatest Revenge 1978, Bruce Lee,the Invincible 1978, Bruce andShaolin 1978, The Dragon, the Hero 1979, Challenger of the Tiger 1980, etc.

    Tous ces clones partageaient unmme rve : devenir le nouveau roidu Kung-Fu . Ils imitaient tous samanire de se coiffer, ses cris, sesposes et essayaient mme de raliserles mmes techniques de combat,mais aucun ne parvint percer.Pourquoi ? ce sujet, Yeung Tze a sapropre opinion.

    Lee Siu Loong n'est pas facile imiter, vous pouvez copier ses gestes,ses cr is, etc. Tout le monde fait a,mais quand Lee Siu Loong al lait sebattre, quand il ralisait une technique,il transmettait un ralisme, une matriseque d'autres sont incapables detransmettre. J'ai probablementrencontr quelque 50.000 personnesqui ont essayer de l'imiter en copiantses cris ou sa manire de lancer lescoups de pied et les coups de poing,mais aucun ne peut tre compar lui,en tout cas ce jour.

    Cinma Martial

    Si Bruce Leetait mort six

    mois plus tard,

    je serais en cemoment en trainde travailler auxtats-Unis parce

    que je voulaistravailler dans

    ses productions.

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    D'aprs Yeung Tze, tous les clonescommettaient la mme erreur :

    Copier Bruce Lee n'tait pas la

    bonne manire. Essayer d' imiter sacapacit de travail, son ardeur autravail, leur eut permis d'avancer dansla direction correcte. Bruce Lee taitplus qu'un expert des arts martiaux, ilavait une personnalit qui transcendaitla technique et qui explosait l'cran.Lee Siu Loong tait le meil leur,personne n'a eu son talent, personnemme ne s'en approcha. Il avait uncharme et un charisme particulier quil'aida beaucoup devenir une vedettemondiale.

    En 1979, lass de tant de clones, iltenta sa chance et dbuta dans la mise

    en scne avec Bolo the Brute , unexcellent film de Kung-Fu classique quiessayait d'offrir quelque chose dediffrent de ce qui tait projet l'poque. Pour mener bien un telprojet, il runit de jeunes promesses dupanorama cinmatographique de HongKonh, mais les rsultats furent trspauvres et le film passa relativementinaperu compte tenu de laparticipation de certains acteursvtrans du cinma de Hong Kong.C'tait avant la disparit ion de laBrucexploitation, un phnomne quifinit par lasser le public de Hong Konget du monde entier et saturer le marchde centaines de films imbuvables.

    Cela obligea Yeung Tze rorientersa carrire d'acteur s'il ne voulait pasaller grossir la liste des acteurs sans

    travail du cinma d'arts martiaux. Parncessit, il se vit oblig d'accepterdes petits rles dans des productions

    d'action modernes, des comdies etdes drames. Dans certains magazines,on a publi qu'il refusa de continuer departiciper la Brucexploitation, ce quin'est pas vrai. Yeung Tze ne fut jamaistrs scrupuleux dans l'acceptation d'unrle au cinma, il n'a jamais dit non un personnage :

    J'a i particip plus ou moins 200films, dans la plupart d'entre eux monpe rs on na ge ne d pa ss a pa s le s 5minutes.

    Aprs une car ri re dilate dans leseptime art, quand on lui demandequel est son film favori, il rpond :

    Mon film favori, c'est OprationDragon , car j'y ai travaill avec lemeil leur et aussi Bloodsport . Ilsm'ouvrirent tous les deux les portes dumarch international.

    Pour que le public occidental puissemieux l'identifier, il changea son nomartistique de Yang ou Yeung Sze pourcelui de Bolo Yeung, compos de sonpatronyme et du nom sous lequel ildevint clbre mondialement dans Opration Dragon . On l'a toujourscatalogu parmi les mchants.

    Je dois reconnatre que je ne suispas un h ro s, je n' ai pa s en vi e dechanger, j'ai toujours t heureux d'trele mchant de l'histoire. Pour moi,ce travail tait facile faire et j'aimebi en , a ne m' a ja ma is d ra ng erd'interprter le rle du mchant de

    l'histoi re. Je l'a i accept comme unaspect de plus de mon travail. a nem'a jamais gn de mourir la fin. Ce

    que je fais, c'est jouer et tre unmchant est ce qui m'a donn le plusde stabil it dans ce business.J'aimerais faire de nouvelles choses,ma is cel a me se mb le ds or ma isquelque chose d'impossible dans macarrire. Depuis plus de 20 ans je suisrang dans ce genre de personnage.

    Effectivement, Bolo Yeung rentra enforce sur les marchs occidentaux avec Bloodsport et Double Impact . cette poque, certains crit iquescinmatographiques prdirent queJean Claude Van Damme allait devenirle successeur de Bruce Lee. Bolo

    Yeung, cependant, se sembla paspartager cette opinion, mme s'il nel'affirma que subtilement :

    Je me suis rendu compte que j'taisencore populaire dans le public et celame r jo ui t. Je pe ns e qu e to utcommena avec Lee Siu Loong dans Opration Dragon , tous les fans et lepublic d'il y a 20 ans s'en souviennentcomme de la plus grande vedette d'artsma rt iaux . Je n'ai enco re rencontrpersonne qui puisse le remplacer. Toutcela aide Jean Claude Van Damme avoir du succs avec ses films. Toutcomme Bruce Lee, il offre quelquechose de nouveau qui accroche

    les gens.Personne ne sait en toute certitude

    pourquoi certains acteurs triomphent etd'autres chouent. Quand on lui

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    demande les raisons du succs deBruce Lee et de l'chec de Jackie Chanen Occident, il rpond, fort de latypique sagesse et diplomatie chinoise :

    Je ne sais pas si dans le futur ce seradiffrent, les affaires du cinma son

    difficiles prdire. Il y a un long chemin pa rco ur ir, se ul le pu bl ic pe utdterminer le succs ou l'chec d'unfilm. Avec les changements de gots, ilest trop tt pour faire des prdictions.Le march est difficile comprendre, ilfaut deviner les dsirs des spectateurs.C'est comme un chef cuisinier, si lesclients n'aiment pas ce qu'il prpare, ildoit leur offrir quelque chose dediffrent, vous devez savoir si c'est denourriture chinoise ou de hamburgersdont ils ont envie. Si vous rptezsouvent la mme nourriture, ils peuventse la ss er. Il se peut qu e ce so it le

    moment d'un changementQue ce soit la critique ou le public,ds qu'apparat une promesse dans lecinma d'arts martiaux, les gens semettent comparer et rptenttoujours la mme phrase publicitaire :le nouveau Bruce Lee. ce sujet, BoloYeung a toujours eu les ides trsclaires.

    La mme rengaine se rpte encoreet encore. Mais je doute que cela seproduise. Comment va-t-on trouver unautre Bruce Lee ? Ils l'ont cherchpendant plus de 20 ans sans succs.[Et il ajoute] Tous les imitateurs aveclesquels j'ai travaill taient terr ibles,

    aucun ne possdait sa magie, mmepas Brandon. Alors, quelle possibilitpourrait avoir les autres ?

    En 1986, Dickson Poon, directeur deD & B films engage le fils an deBruce Lee pour tenir le rle principaldans Legacy of Rage , un f i lmralis par Ronny Yu. Pour letournage, Brandon Lee devait gagnerun certain volume musculaire afin dedonner plus de crdibil it son

    personnage qui devait se dmenerdans les bas-fonds et en pr ison.L'entraneur du fils de Bruce Lee ne futautre que Bolo Yeung. Dans le film, il aun petit combat avec Brandon Leedans une ruelle. D'aprs ce qu'i l

    confia aux magazines spcialiss,Bolo en avait marre d'attendreBrandon tous les jours. Brandon Leearrivait tard au gymnase et ce n'taitque sur l'insistance de la productriceLinds Kik Mei Lai et du chorgrapheMeng Hoi que Brandon se dcidait prendre les haltres. ce sujet, BoloYeung commenta :

    Brandon ne voulait pas s'entraner nise consacrer aux arts martiaux commele fit son pre, il n'aimait pas se battre.Ce qui rel lement le passionnait ,c'tait danser. La compagnie D & BFilms, connaissant ma relation avec

    Bruce Lee, m'engagea pour lui donnerdes cours de Kung-Fu et le prparer.J'a i lou un gymnase et nous avonsaccord de nous voir 9h du matinpour nous en traner, ma is Brandonn'arrivait jamais avec mid i. Je lu i aidemand pourquoi il arrivait si tard et ilm'a rpondu : Je vais tre franc avectoi, je n'aime pas m'entraner au Kung-Fu, mais maintenant je n'ai pas d'autreremde que de le faire. Si je le fais,c'est pour toi et pour le film Au coursde cette conversation, il fut sincreavec moi et me raconta que ce qu'i laimait vraiment, c'tait danser et fairela fte da ns les bo te s de nu it

    jusqu'aux petites heures. videmment,avec ce type de vie, il tait normal qu'ilne pui ss e arr iv er tt le matin augymnase. Il tait comme a quand jel'ai connu, mais ensuite il a mri et acommenc s'entraner de manireplus srieuse et continue quand il estrentr aux tats-Unis.

    Legacy of Rage n'eut qu'undiscret succs, mais aussi bien lepublic que la critique spcialise furent

    unanimes : ce n'tait pas Bruce Lee,mais il avait un certain charisme. Voicice que nous en dit Bolo Yeung :

    Je crois qu'une partie du charme deBrandon tait quelque chose depsychologique. Bruce Lee est mort trs

    je un e et il ma nq ua it be auc ou p aupublic. Quand Brandon est apparu aucinma, les gens ont pens qu'i lspourraient capter un peu de la magiede Bruce Lee travers lui. videmment,pre et fils taient totalement diffrents,Brandon n'avait pas le talent ni lesconnaissances martiales de Bruce Lee,mais il avait du charisme et un futurprometteur Hollywood. La mort deBrandon Lee fut une tragdie, j'en fustrs affect quand j'appris la nouvelle.Pendant tout le temps o je l'aientran, il m'a dmontr que les artsmartiaux ne l'intressaient absolument

    pa s, ma is il po ss d ai t de gr an de squalits physiques et un talent spcialpour l'interprtation.

    I l semblerait qu'au cours de ladernire tape de la vie du Petit Dragon Hong Kong, Bolo Yeung fut l'un deses plus proches collaborateurs. Ilspassrent en effet de nombreusesheures ensemble, l'acteur a doncaccumul de nombreuses informationssur Bruce Lee :

    Je suis en train d'crire un livre avectous les souvenirs que je conserve deLee Siu Loong. J'ai t tellementoccup que je n'ai pas pu m'yconsacrer rellement. Dernirement, j'ai

    reu de nombreux scnarios de travail,je ne sais donc pas quand je pourrai leterminer. Ce sera un livre dfinitif surses techniques . Ce ne sera pas unautre livre ennuyeux de plus parmi tantd'autres, i l sera beaucoup plusamusant. Je raconterai beaucoup dechoses qu'on ne sait pas sur Lee SiuLoong, par exemple, quel tait sonnumro de la ch ance ? Je parl er aigalement de sa philosophie. Un livre

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    Cinma Martial

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    de ce genre demande du temps.Quand il sera publi, je suis sr qu'ons'en souviendra pendant longtemps. Cene sera pas un livre lire et oublier,mais un livre conserver.

    Il est vident que Bolo Yeung est sr

    du succs de son libre. Offrira-t-ilrellement une information indite ettechnique sur Bruce Lee ? Apportera-t-il quelque chose de nouveau sur lesujet ?

    Sincrement, je n'ai pas lu tous leslivres dits. Ce que je peux dire, c'estque j'ai t un de ses collaborateurs etun de ses lves les plus srieuxpendant ses derniers jours. Travaillantav ec lu i, j' ai pu tr e t mo in de sobjectifs qu'il essayait d'atteindre. Dansmon livre, je raconterai comment LeeSiu Loong canalisait son nergie etcomment il utilisait sa pense pour

    contrler son corps.Bolo Yeung fut l 'un des rarestmoins qui vit comment Bruce Leetudiait et canalisait l'nergie. Il estclair qu'i l est al l au-del de latechnique. Mais d'autres niveaux, ledveloppement du Qi ou Ki existe-t-ildans le Jeet Kune Do ? Seul BoloYeung et quelques lus de plus

    pourraient nous clairer. Le pointngat if de ceci, c'est que cesdclarations eurent lieu il y a desannes et que le livre n'est toujourspas dit. I l semblerait qu'il ne letermina jamais. Dommage, parce que

    vu les rfrences et les donnes quel'auteur nous en a donn, le l ivrepromettait . En attendant que sematrialise ou pas le manuscrit, nousavons au moins connu un peu mieuxBolo Yeung, l'un des rares lves duPetit Dragon Hong Kong.

    En ce qui concerne Bobo Yeung,dans les annes 90, il tourna plus def i lms en Occident qu'en Or ient ,quelque chose d'impensable pour unacteur du Sud-Est asiatique. Il fit dece fait la couverture de nombreuxmagazines amricains. C'est ironique,mais ce qu'il n'obtint pas chez lui

    avec sa participation plus de 200longs-mtrages de Kung-Fu, i l lerussit en se mettant devant lacamra de l'autre ct de l'ocan. Etb ien qu' i l a i t t ravai l l avec JeanClaude Van Damme, Jim Kelly ouCynthia Rothrock, pour le publ icoccidental, il sera toujours Bolo de Opration Dragon . Ceux qui le

    connaissent et l 'ont interv iewsoulignent le fait que, malgr sonaspect et ses connaissancesmartiales, c'est un homme aimable,tranquille et rserv.

    Actuellement, sa carrire se droule

    cheval entre les tats-Unis et HongKong, mme s'il ne travaille plus autantau cinma qu'avant. Ce n'est pas uneretraite volontaire. Tout simplement lecinma d'arts martiaux traverse depuisdes annes une crise grave et on ne luioffre plus de rles. Sa rsidence estfixe actuellement Monterrey Park, unquartier rsidentiel de Los Angeles(Californie) o il vit avec sa femme etses deux enfants, Danny et DavidYeung. Ce dernier a suivi les traces deson pre et a travaill dans plusieursfilms.

    Bolo Yeung, pour se maintenir

    occup, se consacre la pratique duTai Chi Chuan et du bodybuilding. Il estle prsident de l'association desgymnases de Hong Kong et leresponsable de l'quipe debodybuilders internationaux de Taipei.Du point de vue martial, il pencheactuellement pour la pratique du TaiChi Chuan.

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    Cinma Martial

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    Les prix Les pLUs prestigieUx dU monde mArtiAL

    & U"%, Q#al"%, H# 'Q#a l! b! ! %#!!"( a$c l! b!

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    OCTOBRE

    Comment tre nomin ? Vous pouvez prendre contact avec l'organisation aux adresses mails suivantes :[email protected]@gmail.com

    Il existe deux manires d'accder une nomination. 1) tre prsent par quelqu'un qui dj a t introduit prcdemment au Hall of Fame.2) Envoyer au matre Santiago Sanchis (Apartado de correos 1767, Valencia 46080 - Espagne) le rcit des mrites de la propre carrire martiale,les titres, dan, curriculum, etc. Il doit s'agir de certificats authentiques et vrifiables.

    N'importe qui peut-il assister au dner de gala ? Tout pratiquant d'art martial, matre, lve ou proches, peut assister au dner d'hommagemoyennant le paiement pralable de son couvert et son acceptation par le conseil d'administration. C'est une occasion magnifique de connatrede prs les grands matres qui assistent chaque anne. Il est galement possible de s'inscrire au stage au cours duquel, chaque anne, diffrents

    grands matres partagent tatamis et enseignements. Nous devons cependant ajouter que le nombre de part icipants est limit et quel'organisation se rserve le droit d'admission. Le respect d'un certain protocole est exig, il sera expliqu dans un mail informatif sur demandedes intresss.

    Vendredi 26 : 19h. Conferencia Alianza Internacional "Policias del Mundo" iwpa e icpse21h. Dner ICPSE et IWPA

    Samedi 27 : 10.30 Cours magistral, 4 Grand Masters.

    21.30h. Dner de gala du Hall of Fame 2012

    Dimanche 28 : 11h. tourne Albufera et paella Torres-Torres.

    Prix : Contacter lorganisation.

    Information pratique :

    Endroit : Htel ABBA ACTEON, Valencia, Espagne. C/ Vicente Beltrn Grimal, 2 46023 Valencia Espagne.

    Tl +96 331 07 07 Fax +96 330 22 30 mail : [email protected]

    Il existe des prix dhtel spciaux pour les participants lvnement. Les chambres bloques par lorganisation pour les participants sont en nombre limit, leur

    rservation par ceux qui le souhaitent doit donc se faire le plus rapidement possible.

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    L'expert martial face la violence relle

    Le Fu-Shih Kenpo se composetechniquement de mouvementslinaires et circulaires conjugus dansdivers directions et diffrents sens afind'obtenir une grande matrise ethabilet dans tous les anglesphysiques en lanant une nergieintermittente au moyen demouvements br i l lants, f luides etcontinus. Pour ce faire, le Fu-Shih faitappel tous les sens et toutes lesressources physiques et mentales.Dans le Fu-Shih, on avance toujoursdans la construction d'une techniquedfensive pour l'laboration d'unecontre-attaque naturelle, dcisive etcoordonne. Une concentration totaleest ncessaire, ainsi qu'un regardpntrant et une respiration profonde.Nous devons nous prparer trecapables de rpondre efficacementface n' importe quelle acte dedfense ou d'attaque, mais cela nesignifie pas que nous ayons le droit deprovoquer des blessures graves ou detuer un adversaire.

    Ces dernires annes, je ne cessed'attirer l'attention dans mes courspublics et privs et mes stages ousminaires nationaux et internationauxsur les erreurs communes que nousavons coutume de commettre dans laplupart des arts martiaux quand nousdevons nous centrer sur la self-dfense relle. Je m'explique. Lors denos entranements, que ce soit dansun dojo, sur le tatami, ou l'air libre,nous ne pouvons jamais faire unevritable application 100% rel encomparaison avec la ralit de la rue.Et c'est l un premier dsavantage. Il ya ensuite le fait que nous passons desannes rpter des sries detechniques spcifiques pralablementlabores, codifies et programmes la carte. Et finalement, il existe unautre inconvnient permanent et c'estle fait d'utiliser des sparrings, des

    partenaires ou des adversairesgalement la carte.Que signifie tout cela en dfinitive ?Rpter et rpter des sries

    techniques, que ce soit en shadow oucontre un objet, Pao, patte d'ours ousac, ou un adversaire, est un premierpas. Le fait que notre adversaire nenous rende pas les coups et nouspermette de raliser une rafale decoups et de nous exprimer en toutelibert est galement une autre partiede l'apprentissage, mais elle nousconduit acqurir une fausseconfiance en nous. Et finalement le

    fait de demander notre sparring letype d'attaque que nous souhaitonspour, avec cette confiance et grce sa collaboration, raliser uneimpressionnante dmonstration de

    nos habilets est un autre point faiblede notre dextrit. Tout cela setransforme souvent en un vritablecauchemar dans les situationsextrmes de violence de rue.

    Depuis tout petit, j'ai vu desaffrontements rels avec et sansarmes. Mon pre tait un carabinier auChili et j'ai galement vu avec lui letype d'action policire que l'on ralisaitdans mon pays natal. L, les forces descurit agissent avec un niveau deforce policire lev et sont ds lorsrespectes. Dans les annes 80, je mesuis trs souvent rendu dansdiffrentes villes des tats-Unis : Miami(Floride), Cleveland, (Ohio), Los

    Ange le s (Cal if or nie) , La s Vega s(Nevada), New Orlans (Louisiane),Chicago (Illinois), Houston (Texas), San

    Antonio (Texas), At lanta (Gorgie) ,Pittsburgh (Pennsylvanie), New York,Phoenix (Arizona), etc. J'ai pu observerdans toutes ces villes diffrents typesde violence de rue et d'action policire.

    En Europe, on voit aussi desbandes des pays de l'Est etd'Amrique centrale ou d'Amriquedu Sud exercer une violence dans lesvilles, les rues ou aux domicilesparticuliers. C'est un type de violencequ'on n'avait jamais vue auparavantchez nous. Des gens qui viennent dela misre, de la guerre et pour qui unevie humaine n'a aucune valeur. Et a,c'est un vritable dsavantage parcequ'alors qu'un pratiquant d'art martiala une thique, un respect de lasocit, de la justice, et essayerad'viter de faire trop de mal pour nepas avoir de problmes morales et

    ju dic iair es trop gr ave s, se sadversaires tout simplement n'enauront pas vis--vis de lui. Et a,messieurs, c'est un problme grave.

    Comment construire une contre-attaque efficace et nergique sansoccasionner de blessures graves unadversaire ?

    Il sera donc ici trs important d'trephysiquement, techniquement et

    psychologiquement prpar. J'insistetoujours sur le fait que le plusimportant, c'est notre conditionphysique, ensuite nos armes naturelles,c'est--dire tout notre arsenal (mains,poings, jambes, coudes, genoux) etfinalement notre pouvoir de dcisionautrement dit notre mental pour savoircomment repousser une agressionextrmement violente d'individus trsbien prpars et sans scrupules. Il fautsavoir qu'ils n'hsiteront pas tresauvages, sanguinaires et qu'ils n'ontaucun respect pour la vie, lespersonnes ou la socit.

    Il est bon de connatre et dedominer les techniques et leursdiverses applications sur les pointsfaibles de n'importe quel individu. Peuimporte que ces truands soient durs,mauvais, forts, grands ouexpriments, ces points faiblesfonctionnent de la mme manirepour tout le monde. Mais ne nous ytrompons pas avec eux, nos armesdoivent tre bien au point et nousdevons les appliquer sur ces pointsavec toute la dcision et toutel'efficacit requise.

    Paradoxalement, tuer quelqu'un est

    la fois rellement trs facile tout entant difficile. En premier lieu, nousdevons tenir compte du fait que pourdcider de produire un dommageextrme, nous devons avoir desraisons spcifiques suffisantes. Avecou sans arme, tout est possible quandla raison commande.

    Prions Dieu de n'avoir pas utilisernos connaissances pour faire du mal notre prochain et qu'aucun de cesnergumnes ne croise notre route !Revenons ainsi aux origines des artsd'Extrme Orient pour les partagerdans le meilleur des sens : qu'ils nous

    apportent la sant et le bien-tre pourmieux profiter de notre prcieuse vie etde celle des tres qui nous sont chers,de notre famille et de nos bons amis oude nos frres sur le chemin de la vie.

    Je crois que mme le plus mauvaisdes mauvais a un peu de bont, decrainte et de repentir au plus profondde son tre. J'ai personnellement vupleurer devant moi un des grandsmauvais, des plus mauvais qui j'aicrois sur mon chemin. Et ce qui estpire (ou meilleur suivant l'angle queprend notre regard), je l'ai entenduprier Dieu de le protger avant de

    commettre un nouveau pch. bientt, dans le prochain numro

    de ce prestigieux magazineinternational d'arts martiaux.

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    La Colonne de Raul Gutierrez

    Le plusimportant, c'estnotre condition

    physique, ensuitenos armes

    naturelles, c'est--dire tout notrearsenal (mains,poings, jambes,

    coudes, genoux) etfinalement notre

    pouvoir dedcision.

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    La Lutte libre est considre comme une des formes de combat au corps corps les

    plus ancienne du monde. Elle faisait partie de l'entranement des anciens guerriersgrecs et romains jusqu' devenir avec le temps un sport olympique.Il est curieux de voir comment, dans certains pays d'Occident o ce sport existe

    depuis des sicles, les masses se sentent plus attires par les styles de combatorientaux tels que le Judo et les arts martiaux chinois et japonais, sans se rendrecompte de l'efficacit de leurs propres stylesde combat occidentaux tels que la Luttelibre olympique.

    Faisons remarquer qu'actuellement,la majorits des lutteurs profession-nels de Vale Tudo ou de Mix MartialArts n'ont pas seule-ment incorpor lestechniques deLutte libre dansleur arsenal de combat,mais encore qu'une grandepartie de leur entrane-ment physique estdirectement influen-ce par lesmthodes d'entra-nement de la Luttelibre olympique.

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    Un grand champion et un excellent matreNous avons un dicton : Un lutteur doit avoir l'habilet d'un acrobate, la

    force d'un haltrophile et l'esprit d'un joueur d'chec.

    Quiconque ayant pratiqu la Lutte saura qu'il faut une grande capacitphysique. Mais il ne suffit pas d'avoir la force d'un haltrophile enmouvement. La Lutte libre olympique a en effet volu en ce quiconcerne la tactique et la stratgie. C'est un sport qu'il convient, du faitde sa complexit technique, de commencer pratiquer trs jeune, car lamanire continue de manuvrer exige un engagement constant etplanifi. Aprs avoir appris une technique simple, il faut apprendre se

    positionner dfensivement pour excuter les contre-attaques,ce que l'on appelle en Lutte libre l'entranement de

    saisie, position dfensive et contre-attaque . Et celan'en finit pas l parce que le lutteur doit apprendre se

    mouvoir librement pour dvelopper sa dextrit, se dplaceragilement et pouvoir rpondre face aux lutteurs dfensifs.

    Quand un lutteur se prpare, apprend et pratiquedes actions offensives, il se prpare mentalement

    contre-attaquer les dfenses possiblescontre celles-ci. Cela exige non seulement

    un perfectionnement constant de sacapacit et de sa rsistance physique et

    technique, mais encore une capacit, unersistance et une volont mentale et morale.

    Le vrai lutteur apprend que quoi qu'ilarrive, il doit toujours continuer.

    Il ne s'arrtera pas au

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    premier contretemps, peu de choses ledmoralisent.

    Meto Kodakov est un mlange degladiateur, d'ancien entraneur de Luttelibre olympique de l'ancien Unionsovitique et de chercheur infatigable dece qui fonctionne vraiment sur le tapis.Comme il le dit, il est un scientifique ence qui concerne les mthodesd'entranement, et cela ne fait aucundoute. Il est amplement comptent etpossde une grande exprience en tantque lutteur, mais il sait que pouraccomplir son rve d'entraner deschampions, il doit continuer d'tudier lesmthodes d'entranement modernes,quelles que soient leurs provenances.

    Malgr des origines humbles et difficiles

    dans son pays natal, la Bulgarie, il n'ajamais cess de se battre pour atteindreles objectifs qu'il s'tait fix. Pour quevous vous fassiez une ide, la Lutte libreolympique est pour la Bulgarie ce qu'est lefootball pour l'Espagne ou l'Angleterre. Laseule diffrence, c'est que c'est un sporto presque tous les rsultats dpendentde soi-mme et il a t plusieurs foischampion de son pays. Il a eu l'occasionde s'entraner avec de vritables lgendesde la Lutte libre et n'a jamais cessd'avancer jusqu' accomplir ses rves.Meto Kodakov est un exemple de dpas-sement de soi, un exemple pour la jeu-

    nesse d'aujourd'hui. Son rve actuel c'estde pouvoir offrir aux jeunes l'espoir quetout peut tre surmont travers le sport.Il a pour cela cr le Club Gladiateur deLutte libre. Les portes sont ouvertes tous ces jeunes qui, comme moi monpoque, ont le dsir de se dpasser. Ilsn'ont pas ide de comment tait la viequand j'tais jeune et enfant en Unionsovitique. La Lutte libre olympique nousrend forts d'esprit et ce que l'on apprendconstitue une base extrapolable la vie.La constance est la base du succs et ilsl'apprendront avec moi.

    InterviewB.I. : Racontez-nous quand et

    pourquoi avez-vous commenc pratiquer la Lutte libre.

    M.K. : J'ai commenc pratiquer laLutte libre olympique l'ge de sept ans

    dans mon village natal d'Ezerche enBulgarie. cette poque, mon villageavait une quipe trs forte, l'une desplus forte de la rgion. Mais 11 ans, jesuis entr l'cole sportive, de cellescres pas l'ancienne URSS pourprparer les sportifs d'lite. L, nousmangions, nous tudions et nous nousentranions. Nous ne pouvions voir nosparents qu'un seul jour par semaine. Lavie dans ces centres de haut rendementtait trs dure et plus on tait jeune, plusdur c'tait. Ces coles furent cresdans le seul but de dmontrer aux payscapitalistes que le systme communistetait capable de crer les meilleurs

    lves et les meilleurs sportifs, que lacomptition tait srieuse et trs forte.Nous avions des comptitions tous les

    jou rs et le s en tra n em en ts , vo usl'imaginez, taient extrmement durs.Les jeunes d'aujourd'hui ne peuvent sefaire une ide de la duret de cesendroits. Tous les jours, nous nouslevions 6h du matin, nous prenions lepetit djeuner et 8h nouscommencions les cours. I l y avaitensuite au moins deux heuresd'entranement et puis de nouveau lescours jusqu' 1h. Nous djeunions,nous retournions en classe quatre

    heures de plus et ensuite nous nousentranions de nouveau pendant deuxheures. Et ainsi jusqu' ce que j'entredans les corps spciaux de l'arme demon pays.

    B.I. : Comment considrait-on laLutte libre en Bulgarie et dans lesPays de l'Est en gnral ?

    M.K. : La Lutte libre olympique etl'haltrophilie sont les sports nationauxde mon pays. La Lutte libre est commele football de premire division enEurope. tre champion de Lutte dansmon pays tait le rve de tout enfantbulgare. Je l'ai t deux reprises, en1994 et en 1995. Et sept autres fois, j'ait sous-champion de Lutte olympique.Comme vous imaginez, dans monvillage, j'tais considr comme un

    hros. mon poque, j'tais trsrespect parmi les lutteurs mondiaux.

    B.I. : Quels furent vos professeurset comment vous ont-ils motiv atteindre vos objectifs ?

    M.K. : J'ai eu la grande chance d'treentran par certains de ceux que jeconsidre comme les meilleurs del'histoire mondiale de la Lutteolympique. Hassan Isaev, qui obtint lamdaille d'or aux Jeux olympiques deMontral en 1976, fut mon entraneurpendant dix ans. Avec lui, j'ainormment appris. Non seulementc'tait un grand prparateur physique,mais en outre, c'tait un vritable joueur d'chec de la Lutte.

    I l m'enseigna tre disciplin, ilm'inculqua la discipline dans tous lesaspects de la vie. C'tait un grandmotivateur, un psychologue des sportifs.Il savait tirer le meilleur de chaquelutteur et tait capable d'amliorer sespoints faibles. Il m'a form en tant quepersonne et en tant que lutteur. I lm'enseigna tre un gagnant dans tousles domaines de la vie. Grce lui, j'airussi n'importe quelle entreprise que jeme suis propos. J'ai galement eul'occasion d'tre form par d'autresgrands entraneurs de mon pays telsqu'Alexandre Nanev, Georgui Yanchev,

    Ivan Sonov et Ivan Sochev, tous desgrands lutteurs et des entraneursd'lite.

    B.I. : En quoi diffraient lesmthodes d'entranement de la Luttelibre entre, par exemple, les tats-Unis et l'ancienne URSS ?

    M.K. : Les mthodes d'entranementde l'URSS avaient comme base laperfection technique, l'agilit, la rapiditet la rsistance. Les Amricains secentrent plus sur la force physique,tandis que les lutteurs bulgares et del'Est se basent plus sur ce que nousvenons de dire. Pour nous, il tait plusimportant d'tre un bon lutteur qu'unmalabar. De fait, on dit qu'un lutteur al'agilit d'un acrobate, la rsistance d'uncoureur de marathon, la force d'un

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    haltrophile et la stratgie d'un joueurd'chec. Un lutteur doit tre complet.

    L'entranement d'un lutteurprofessionnel de Lutte olympique doitimpliquer ces quatre aspects. La forcephysique n'est pas la Mme que celledont a besoin un haltrophile, il fautsavoir manier le poids de l'adversairedans le combat lui-mme.

    B.I. : Avec qui avez-vous eul'occasion de vous battre quand voustiez dans le circuit professionnel dela Lutte libre ?

    M.K. : Parmi les plus clbres, j'ai eul'occasion de me battre avec PlamenPaskalev, qui fut sixime aux Jeuxolympiques d'Atlanta en 96. J'ai

    galement eu l'occasion de me battreavec Valentin Yelev, troisime du mondeen 95 ; avec Plamen Penev, AldinKasabov et bien d'autres, tous deslutteurs trs durs et trs forts. Ce fut unepoque en or de la Lutte libreolympique. Les tournois taient dursparce que c'tait des tournois de sixplus trois, autrement dit, si vous negagniez pas pendant les six premiresminutes de combat, il se prolongeait detrois minutes. Un vritable enfer.

    B.I. : Pourquoi, croyez-vous, que leslutteurs de Vale Tudo s'entranent ou

    ont un background en Lutte libre onttant de succs actuellement ?M.K. : D'un ct pour leur

    entranement physique, les lutteurs sontdes gens physiquement trs bienprpar, mais par dessus tout pour latechnique de ce sport. Un lutteur saitpar o entrer dans ses adversaires, quelque soit leur style. J'ai eu l'occasion deme battre contre des boxeurs, des

    judokas, des kickboxeurs Ds quenous faisons contact - et que nousallons entrer au corps corps tt outard-, ds que nous saisissons notreadversaire, nous savons commentl'amener au sol et le soumettre. Le stylede la Lutte libre est toujours frontal et sivous vous tes entran pendant desmilliers d'heures ce sport comme jel'ai fait, vous vous habituez tre un

    rouleau compresseur. Littralement,quand vous saisissez un bras ou une

    jam be , vo us sa ve z co mm en tdsquilibrer. Ensuite, il s'agit seulementde vous positionner correctement pourfrapper, comme ils le font actuellementdans les combats de Vale Tudo.L'aspect sportif de la Lutte libre m'atoujours intress. Je sais que c'est untrs bon systme de self-dfense dansla rue, mais pour moi le sport en lui-mme est plus important, ce que aimplique que d'tre un sportif d'lite, lefait de faire de la comptition, d'tre enforme, de vivra sainement, d'avoir de ladiscipline, c'est a qui m'intresse plusque seulement le fait de me battre.

    B.I. : Aprs avoir fait partie d'uncorps d'lite de l'arme de votre pays,vous vous tes consacr la scuritprive et au travail d'escorte. En plusd'tre un sport, la Lutte libre est doncutile pour se dfendre dans la rue ?

    M.K. : Comme je l'ai dit avant, laprparation physique d'un lutteur estincroyable. Vous vous battezlittralement pendant des heures contrediffrents types de combattants etlogiquement, comme c'est un grandsystme de self-dfense, pour moi, il atoujours fonctionn pour me dfendre.La Lutte est explosive, c'est une force

    brutale applique de manire trsintelligente un moment prcis. Lesgens, quel que soit leur style, quand ilsont affront un lutteur, que ce soit augymnase ou dans la rue, savent qu'unlutteur est trs dangereux. Aprs tresorti de l'cole de haut rendement demon pays, je suis entr l'arme, dansles corps spciaux pour tre exact. Plusde discipline, plus d'entranements etdes entranements extrmement durs,beaucoup de froid J'ai appris manipuler toutes sortes d'armes feu,de tous les poids. J'tais l'un desmeilleurs francs-tireurs de l'arme l'poque. Celui qui nat pour la Lutte natpour n'importe quel type de lutte.Depuis trs jeune, j'ai d apprendre me dbrouiller tout seul. Aprs l'arme,

    j'ai travaill comme garde du corps priv

    pour des chefs d'entreprise trsimportants de mon pays et j'tais trs

    respect dans le monde de la scuritprive des Pays de l'Est. Mais une foisde plus, seul le sport en soi m'intresse.Le sport de la Lutte libre olympique estma passion depuis tout petit etmaintenant, je voudrais me consacrer l'enseignement.

    B.I. : Quels sont vos projets pour lefutur ?

    M.K. : Mon projet est dj en marche.Je veux util iser toutes mesconnaissances pour former de bonslutteurs olympiques au sein de l'Unioneuropenne. Actuellement, j'ai unepetite cole Madrid, en Espagne.

    J'enseigne aux enfants dans certainscollges et je rve de pouvoir laproposer au plus grand nombrepossible. Je voudrais faire connatre laLutte, que les gens voient autre choseque le football. La Lutte libre est unsport qui exige de la discipline, tre enbonne sant et surtout le respect. Jerve aussi de pouvoir donner des stagesdans toute l'Europe. Actuellement, jedonne galement cours dans des colesde MMA Madrid et je partage mesconnaissances avec des combattantsde toutes les disciplines. I ls medemandent de leur montrer les entres,

    les amenes au sol, lesrenversements En cela, nous sommesdes spcialistes, nous les lutteurs. C'estpour cela que je crois que les lutteurspossdant un background de Lutte onttant de succs en Vale Tudo.

    B.I. : Comment considrez-vousactuellement la Lutte libre olympiqueen Europe ?

    M.K. : Dans les pays de l'ex Unionsovitique, elle est trs connue, maispas autant dans ceux de l'Ouest. C'estpour cela que je me consacreactuellement l'enseignement. Comme

    je l'ai dit, mon plus grand rve, c'estd'introduire la Lutte libre olympiquedans le plus d'coles possibles et decommencer crer une ppinire delutteurs en Europe.

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    La Lutte libre est considre comme l'une des

    formes de combat au corps corps les plus

    anciennes du monde. Elle faisait partie del'entranement des anciens guerriers grecs et

    romains jusqu' ce que le temps en fit un

    sport olympique.

    Il est curieux de voir comment,

    dans certains pays d'Occident

    o ce sport existe depuis

    des sicles, les masses se

    sentent plus attires par

    les styles de combat

    orientaux tels que le

    Judo et les arts

    martiaux chinois et

    jap onais, sans se

    rendre compte de

    l'efficacit de leurs

    propres styles de

    combat occidentaux tels

    que la Lutte libre

    olympique.

    Faisons remarquer

    qu'actuellement, la majorits

    des lutteurs professionnels de

    Vale Tudo ou de Mix Martial Arts

    n'ont pas seulement incorpor les

    techniques de Lutte libre dans leur arsenal decombat, mais encore qu'une grande partie de leur

    entranement physique est directement influence

    par les mthodes d'entranement de la Lutte libre

    olympique.

    REF.: METO1REF.: METO1 Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell s au moyen dune

    tiquette holographique distinctive et sont

    r alis s sur support DVD-5, format MPEG-

    2 (jamais VCD, DICX ou simila ires). De

    mme, l impression des jaquettes ains i

    que les s rigraphies suivent les plus

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    remplit pas ces crit res et/ou si la jaquette

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    Nouveauts DVDs Arts Martiaux

    David Arama est le fondateur de laKapap & MMA Organization qui combine

    les concepts les plus avancs de self-dfense issus des programmes destinsaux units spciales de l'arme isralienne

    et les techniques de MMA appliques des scnarios rels. Dans ce premiertravail, Arama partage avec nous son

    intense exprience d'entranements avecles Forces de dfense isralienne et anti-

    terroriste. Il est accompagn par MaorBashan, instructeur chef de Krav Maga duGroupe anti-terroriste isralien et pourvu

    lui aussi d'une solide exprienceprofessionnelle en matire d'entranement

    des membres de l'arme dans le mondeentier. Avec eux, nous tudierons en dtail

    les techniques de dsarmement depistolet, de dsarmement de couteau,d'arrestation et de contrle d'individusagressifs, nous verrons des exercices

    d'entranement, des exercices dementalisation et de raction et le travail

    avec le Spikey, un nouvel outil efficace deself-dfense. Deux experts de premierordre pour ceux qui aiment affronter la

    duret du combat rel.

    Ce qu'on appelle les attaques vicieuses, ce ne sont pas les attaquesfranches et directes que