87
S1 Royaume du Maroc Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Environnement Secrétariat d’État à l’Habitat REGLEMENT DE CONSTRUCTION PARASISMIQUE (RPS 2000) (applicable aux bâtiments) SITE 1 SITE 2 SITE 3 JUILLET 2001

RPS 2000.pdf

Embed Size (px)

Citation preview

  • S2S3

    S1

    S1

    Royaume du Maroc Ministre de lAmnagement du Territoire,

    de lUrbanisme, de lHabitat et de lEnvironnement Secrtariat dtat lHabitat

    REGLEMENT DE CONSTRUCTION PARASISMIQUE (RPS 2000)

    (applicable aux btiments)

    SITE 1 SITE 2 SITE 3

    JUILLET 2001

  • R.P.S. 2000

    - - 2

    TABLE DES MATIERES

    PAGES

    MEMBRES DU COMITE REDACTEUR

    AVANT PROPOS

    CHAPITRE I OBJET ET DOMAINE DAPPLICATION...... 08

    1.1- OBJET DU RGLEMENT .. 08

    1.2- DOMAINE DAPPLICATION .... 08

    CHAPITRE II OBJECTIFS ET PHILOSOPHIE DU RGLEMENT .. 10

    2.1- OBJECTIFS DES EXIGENCES .. 10

    2.1.1- SCURIT DU PUBLIC .. 10

    2.1.2- PROTECTION DES BIENS MATRIELS ... 10

    2.2- PHILOSOPHIE DE BASE DE CONCEPTION .. 11

    CHAPITRE III SECURITE ET PERFORMANCE DES BATIMENTS ... 13

    3.1- SECURITE ET FONCTIONNALITE .. 13

    3.1.1- CRITRES .. 13

    3.1.2- VRIFICATION 13

    3.2- CLASSIFICATION ET PERFORMANCE DES BATIMENTS .. 14

    3.2.1 CRITRE DE CLASSIFICATION .. 14

    3.2.2- CLASSES DE PRIORIT PARASISMIQUE .. 14

    3.2.2.1- CLASSE I (IMPORTANCE VITALE) .. 14

    3.2.2.2- CLASSE II .... 15

    3.2.3- COEFFICIENT DIMPORTANCE OU DE PRIORITE I . 15

    3.3- IMPORTANCE DE LA DUCTILIT .... 15

    3.3.1- DFINITION .. 15

    3.3.2- EXIGENCE ET NIVEAUX REQUIS DE DUCTILIT 16

    3.3.3 DUCTILIT ET CLASSES DE STRUCTURES ... 16

    3.3.4 FACTEUR DE COMPORTEMENT .... 17

    3.4- AMORTISSEMENT ..... 18

  • R.P.S. 2000

    - - 3

    CHAPITRE IV GENERALITES ET REGLES DE BASE DE CONCEPTION .. 19

    4.1- PROPRIETES DES MATERIAUX STRUCTURAUX .. 19

    4.1.1- BTON ...... 19

    4.1.2- ACIER ...... 19

    4.2- FONDATIONS ...... 20

    4.2.1- CHOIX DU SITE ..... 20

    4.2.2- SYSTME DE FONDATIONS .... 20

    4.3- STRUCTURE ....... 21

    4.3.1 STRUCTURES REGULIERES ET IRREGULIERES .. 21

    4.3.1.1 CRITRES DE RGULARIT .. 22

    1. Forme en plan .... 22

    2. Forme en lvation ...... 23

    4.4- ESPACEMENT ENTRE DEUX BLOCS .... 23

    4.5- ELMENTS NON STRUCTURAUX .. 25

    CHAPITRE V DONNEES SISMIQUES .... 26

    5.1- SISMICIT DU MAROC ....... 26

    5.3- SEISME DE CALCUL ..... 26

    5.3.1- MODLISATIONS DU MOUVEMENT DU SOL .. 26

    5.3.2- ZONAGE SISMIQUE (ACCLRATION MAXIMALE) .. 27

    5.3.3 SPECTRE DE CALCUL .... 29

    5.3 3.1- DEFINITION ...... 29

    5.3.3.2 INFLUENCE DU SITE .... 29

    5.3.3.3 FACTEUR DAMPLIFICATION .. 31

    CHAPITRE VI EVALUATION DE LEFFORT SEISMIQUE .. 37

    6.1- DIRECTION DE LACTION SISMIQUE ...... 37

    6.2- APPROCHES DE CALCUL DE LACTION SISMIQUE .... 37

    6.2.1- APPROCHE STATIQUE QUIVALENTE ... 37

    6.2.1.1- PRINCIPE ...... 37

    6.2.1.2- CONDITIONS DAPPLICATION ..... 38

    6.2.1.3- FORCE SISMIQUE LATRALE QUIVALENTE . 38

    6.2.1.4- RPARTITION VERTICALE DE LA FORCE SISMIQUE .. 40

  • R.P.S. 2000

    - - 4

    6.3- EVALUATION DE LA PRIODE FONDAMENTALE ... 41

    6.4- APPROCHE DYNAMIQUE .... 44

    6.4.1- GNRALITS ...... 44

    6.4.2- MODLISATION ...... 44

    6.4.3- ANALYSE PAR SPECTRES DE RPONSE Approche modale 45

    6.4.3.1- COMBINAISON DES MODES .... 45

    6.4.3.2- SPECTRE DE CALCUL ...... 45

    6.4.4- ANALYSE PAR ACCLROGRAMMES OU CALCUL DIRECT. 45

    6.5- EFFET DE TORSION ...... 46

    CHAPITRE VII DIMENSIONNEMENT ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES . 47

    7.1- COMBINAISON DACTIONS ...... 47

    7.2- SOLLICITATIONS DE CALCUL ...... 47

    7.2.1- DUCTILIT DE NIVEAU 1 (DN1) ...... 48

    7.2.2- DUCTILIT DE NIVEAU 2 ET DE NIVEAU 3 (DN2 ET ND3) .. 48

    7.2.2.1- LMENTS FLCHIS NON COMPRIMES 48

    7.2.2.2- LMENTS FLCHIS COMPRIMES . 48

    7.2.2.2.1- PORTIQUE ..... 48

    7.2.2.2.2- VOILES .... 49

    7.3- DIMENSIONNEMENT ET DETAILS CONSTRUCTIFS .... 50

    7.3.1- ELEMENTS EN BETON ARME ...... 50

    7.3.1.1- ZONES CRITIQUES .... 50

    7.3.1.2- LMENTS LINEAIRES FLCHIS NON

    COMPRIMES .... 50

    7.3.1.2.1- DIMENSIONS MINIMALES DES SECTIONS 50

    7.3.1.2.2- ARMATURES LONGITUDINALES 52

    7.3.1.2.3- ARMATURES TRANSVERSALES ... 53

    7.3.1.3- ELEMENTS LINEAIRES FLECHIS ET

    COMPRIMES ...... 54

    7.3.1.3.1- DIMENSIONS MINIMALES ... 54

    7.3.1.3.2- ZONE CRITIQUE DUN POTEAU ... 54

    7.3.1.3.3.- NUD POTEAUX POUTRES .... 57

    7.3.1.3.4- POTEAUX SUPPORTANT VOILE DISCONTINU

    ( SOFT- STORY) .. 58

    7.3.1.4- VOILE DE CONTREVENTEMENT......58

  • R.P.S. 2000

    - - 5

    7.3.1.4.1- DIMENSIONS ..... 58

    7.3.1.4.2- ZONE CRITIQUE ..... 59

    7.3.1.4.3- FERRAILLAGE MINIMAL 51

    7.3.1.4.4- LINTEAUX ENTRE TRUMEAUX

    (POUTRES DE JONCTION) ...... 60

    7.3.2- ELEMENTS METALLIQUES ...... 62

    7.3.3- CONSTRUCTION EN MACONNERIE ..... 62

    7.3.3.1- MATERIAUX CONSTITUTIFS ... 62

    7.3.3.2- MUR PORTEUR EN MAONNERIE ....... 63

    7.3.3.3- MURS PORTEURS AVEC CHAINAGE.... 63

    7.3.3.3.1 DIMENSIONS ET DISPOSITIONS ... 63

    7.3.3.3.2 ARMATURE ...... 64

    7.3.3.4- MAONNERIE ARMEE .... 64

    7.3.3.5- MAONNERIE DE REMPLISSAGE ..... 65

    7.3.3.6- ESCALIERS ET PLANCHER .... 65

    CHAPITRE VIII REGLES DE VERIFICATION DE LA SECURITE ET DE LA

    FONCTIONNALITE ...... 66

    8.1 PRINCIPE ...... 66

    8.2- VRIFICATION DE LA STABILITE ...... 66

    8.2.1- STABILIT AU GLISSEMENT ..... 66

    8.2.2- STABILIT DES FONDATIONS ........ 67

    8.2.3- STABILIT AU RENVERSEMENT ... 67

    8.3- VERIFICATION DE LA RSISTANCE ...... 68

    8.4- VRIFICATION DES DFORMATIONS ...... 68

    CHAPITRE IX FONDATIONS ...... 70

    9.1- CLASSIFICATION DES SOLS ....... 70

    9.2- LIQUEFACTION DES SOLS ...... 70

    9.2.1- SOLS SUSCEPTIBLES DE LIQUFACTION ...... 70

    9.2.2- VALUATION DU POTENTIEL DE LIQUFACTION . 73

    9.3- STABILITE DES PENTES ....... 75

    9.3.1- PRINCIPES GNRAUX ........ 75

    9.3.2- CARACTRISTIQUES MCANIQUES ET COEFFICIENTS

    DE SCURIT ... 76

  • R.P.S. 2000

    - - 6

    9.4- OUVRAGES DE SOUTENEMENT ...... 76

    9.4.1- PRINCIPES GNRAUX ........ 76

    9.4.2- MTHODE DE CALCUL SIMPLIFIE ..... 77

    9.4.2.1- CAS DES TERRAINS PULVRULENTS ( c = 0, 0 ) . 77

    9.4.2.2- CAS GNRAL DES SOLS (c 0, 0) ... 79 9.4.3- VRIFICATION DE LA STABILIT .... 80

    9.5- CALCUL DES FONDATIONS ...... 80

    9.5.1- FONDATIONS SUPERFICIELLES .. 80

    9.5.2- FONDATIONS PROFONDES ...... 80

    9.5.2.1- PRINCIPES GNRAUX ..... 80

    9.5.2.2- MTHODES DE CALCUL ..... 81

    ANNEXE 1 EXEMPLE DAPPLICATION ANALYSE SISMIQUE DUN

    PORTIQUE DE 4 NIVEAU ..... 83

  • R.P.S. 2000

    - - 7

    AVANT-PROPOS

    Le prsent rglement de construction parasismique (RPS2000) a pour objectif de

    limiter les dommages en vies humaines et en matriel susceptibles de survenir

    suite des tremblements de terre.

    Il dfinit ainsi la mthode de lvaluation de laction sismique sur les btiments

    prendre en compte dans le calcul des structures et dcrit les critres de

    conception et les dispositions techniques adopter pour permettre ces

    btiments de rsister aux secousses sismiques.

    Ce rglement est complmentaire aux rglements en vigueur utiliss dans la

    construction. Il est par ailleurs appel tre rvis priodiquement pour tenir

    comptes des progrs scientifiques dans le domaine du gnie parasismique.

  • R.P.S. 2000

    - - 8

    CHAPITRE I

    OBJET ET DOMAINE DAPPLICATION

    1.1- OBJET DU RGLEMENT

    Lobjet du Rglement de Construction Parasismique (RPS2000) est de :

    a) Dfinir laction sismique sur les btiments ordinaires au cours des tremblements de

    terre.

    b) Prsenter un recueil dexigences minimales de conception et de calcul ainsi que des

    dispositions constructives adopter pour permettre aux btiments ordinaires de rsister

    convenablement aux secousses sismiques.

    Bien entendu ces exigences et dispositions techniques sont complmentaires aux rgles

    gnrales utilises dans la construction.

    1.2- DOMAINE DAPPLICATION

    a) Le prsent rglement sapplique aux constructions nouvelles et aux btiments existants

    subissant des modifications importantes tels que changement dusage, transformation pour

    des raisons de scurit publique ou construction dun ajout.

    b) Le champs dapplication du prsent rglement couvre les structures, en bton arm et en

    acier dont le contreventement est assur par un des trois systmes structuraux suivants :

  • R.P.S. 2000

    - - 9

    1) SYSTME DE PORTIQUES

    Il sagit dune ossature compose de poteaux et poutres nuds rigides ou dune charpente

    contrevente, capable de rsister aussi bien aux charges verticales quaux charges horizontales.

    2) SYSTME DE REFENDS

    Le systme est constitu de plusieurs murs isols ou coupls, destins rsister aux forces

    verticales et horizontales.

    Les murs coupls sont relis entre eux par des linteaux rgulirement espacs et adquatement

    renforcs.

    3) SYSTME MIXTE

    Cest le systme structural compos de portiques et de voiles o les charges verticales sont,

    80% et plus, prises par les portiques. La rsistance aux efforts latraux est assure par les refends

    et les portiques proportionnellement leurs rigidits respectives.

    Commentaire 1.2

    Le domaine dapplication du rglement ne stend donc pas toutes les catgories de

    constructions. Sont exclues de ce domaine, les structures inhabituelles, les ouvrages tels que

    les ponts et les barrages.

    les btiments industriels destination particulire telles que les centrales nuclaires, les

    grandes centrales lectriques et les usines chimiques.

    Les ouvrages raliss par des matriaux ou des systmes non couverts par les normes en

    vigueur.

    Lanalyse de telles fait appel des mthodes dynamiques plus appropries, bases sur des

    modles mathmatiques qui reproduisent le mieux possible les diffrents paramtres intervenant

    dans la rponse sismique de la structure.

  • R.P.S. 2000

    - - 10

    CHAPITRE II

    OBJECTIFS ET PHILOSOPHIE DU RGLEMENT

    2.1- OBJECTIFS DES EXIGENCES

    Les objectifs essentiels du Rglement de Construction Parasismique (RPS 2000) visent :

    a) Assurer la scurit du public pendant un tremblement de terre

    b) Assurer la protection des biens matriels.

    2.1.1- SCURIT DU PUBLIC

    Pour assurer un degr de scurit acceptable aux vies humaines, pendant et aprs un grand

    sisme, il est demand que lensemble de la construction et tous ses lments structuraux, ne

    prsentent vis vis des forces sismiques de calcul quune probabilit assez faible deffondrement

    ou de dommages structuraux importants.

    2.1.2- PROTECTION DES BIENS MATRIELS

    Il est demand que sous laction dun sisme, le btiment dans son ensemble et tous ses lments

    structuraux et non structuraux soient protgs, dune manire raisonnable, contre lapparition

    des dommages dune part et contre la limitation de lusage pour lequel le btiment est destin

    dautre part.

    Ce degr minimal de protection et de scurit sera assur par le respect des critres et des rgles

    prescrits par le prsent rglement.

  • R.P.S. 2000

    - - 11

    Ces critres et rgles visent concevoir, calculer et raliser les structures, de manire leur

    confrer une rsistance et une intgrit structurales suffisantes pour supporter les effets des

    charges sismiques.

    Pour les btiments usage ordinaire, leur protection contre les dommages est value par

    limportance des dplacements latraux inter tages.

    Quant aux autres btiments, tels que les hpitaux et les laboratoires, leur fonctionnalit

    peut tre affecte par lendommagement des quipements installs dans ces btiments, ou

    par des dplacements relatifs de certains lments non structuraux. Il est donc recommand

    de prvoir des ancrages pour les quipements mcaniques et lectriques pour supporter les

    actions locales auxquelles ils peuvent tre soumis. Ces ancrages, laisss lapprciation de

    lingnieur, doivent tre conus de manire empcher le glissement ou le renversement

    des quipements

    2.2- PHILOSOPHIE DE BASE DE CONCEPTION

    Le niveau de scurit requis pour une structure en zone sismique, dpend en premier lieu, du

    niveau de lintensit du sisme dans la zone en question. De ce fait et compte tenu des objectifs

    du prsent Rglement, la philosophie de base pour le calcul sismique des structures est dfinie en

    fonction de limportance du sisme contre lequel on veut se prmunir. Cette philosophie se

    dfinit comme suit :

    1) SISMES FAIBLE INTENSIT

    Pour un sisme faible intensit, le calcul doit permettre de confrer la structure une rigidit

    suffisante afin de limiter les dformations et viter les dommages dans les lments aussi bien

    structuraux que non structuraux.

    2) SISMES MODRS

    Pour un sisme intensit moyenne, la structure doit avoir non seulement une rigidit capable de

    limiter les dformations, mais aussi une rsistance suffisante pour demeurer dans le domaine

    lastique sans subir de dommages importants.

  • R.P.S. 2000

    - - 12

    3) SISMES VIOLENTS

    Pour un sisme violent, le calcul doit permettre de confrer la structure non seulement une

    rigidit et une rsistance suffisantes, mais galement une ductilit importante pour absorber

    lnergie sismique et rsister sans seffondrer. En outre les constructions ayant un rle vital

    pour le public, devraient tre mme de rester fonctionnelles pendant et aprs le sisme.

    Commentaire 2.2 :

    Pour fin de calcul, le prsent rglement considre que le niveau du risque sismique est

    valu en fonction de lacclration nominale des zones sismiques.

    Un sisme est considr faible pour des valeurs de A (rapport de lacclration maximale

    sur 1 g) infrieures 0.1; (Zones 1 et 2).

    Il est considr moyen pour des valeurs de A comprises entre 0.1 et 0.20 ; ce qui

    correspond la Zone 3.

    Au-del de cette valeur le sisme est considr violent.

  • R.P.S. 2000

    - - 13

    CHAPITRE III

    SECURITE ET PERFORMANCE DES BATIMENTS

    3.1- SECURITE ET FONCTIONNALITE

    3.1.1- CRITRES Afin de satisfaire les exigences gnrales relatives la scurit et la fonctionnalit (2.1.1 et

    2.1.2), il est demand de :

    a) sassurer de la bonne concordance entre le modle structural adopt pour lanalyse de la

    structure et le comportement rel de celle ci.

    b) vrifier, par des approches analytiques bases sur des modles appropris, que sous

    leffet des actions de calcul, les tats limites ultimes et de comportement de la structure

    et de ses composantes, ne dpassent pas les limites fixes par le prsent rglement.

    c) respecter les dispositions et les dtails constructifs dfinis par le prsent rglement.

    3.1.2- VRIFICATION

    a) La vrification porte sur les tats ultimes, mettant en cause la scurit du public et les tats

    limites dutilisation mettant en cause la fonctionnalit des btiments.

    b) Les tats limites ultimes (de scurit) concernent lquilibre densemble, la rsistance et la

    stabilit de forme. Les tats limites dutilisation concernent les dformations.

  • R.P.S. 2000

    - - 14

    3.2- CLASSIFICATION ET PERFORMANCE DES BATIMENTS

    3.2.1 CRITRE DE CLASSIFICATION

    Le niveau minimal de performance requis pour une construction dpend des consquences socio-

    conomiques des dommages quelle aurait pu subir en cas de sisme. Lvaluation de

    limportance de ces consquences est relie essentiellement la nature de lusage du btiment

    et son intrt pour le pouvoir public.

    3.2.2- CLASSES DE PRIORIT PARASISMIQUE

    Le RPS 2000 rpartit les btiments selon leur usage principal en deux classes de priorit. A

    chaque classe de btiments correspond un facteur dimportance priorit I, donn dans le tableau

    3.1, qui est un facteur additionnel de scurit.

    Toute fois, le matre douvrage peut surclasser un ouvrage particulier par sa vocation.

    Un sur classement des btiments sera dfini par dcret.

    3.2.2.1- CLASSE I (IMPORTANCE VITALE)

    Sont groupes dans cette classe les constructions destines des activits sociales et

    conomiques vitales pour la population et qui devraient rester fonctionnelles, avec peu de

    dommage, pendant le sisme. On distingue notamment selon lusage :

    Les constructions de premire ncessit en cas de sisme tels que :les hpitaux, les

    tablissements de protection civile, les grands rservoirs et chteaux deau, les centrales

    lectriques et de tlcommunication, les postes de police, les stations de pompage deau,

    etc

    Les constructions publiques, tels que les tablissements scolaires et universitaires, les

    bibliothques, les salles de ftes, les salle daudience, de spectacles et de sport, les grands

    lieux de culte, les tablissements bancaires etc

    Les constructions destines la production ou au stockage des produits haut risque pour le

    public et lenvironnement

  • R.P.S. 2000

    - - 15

    3.2.2.2- CLASSE II

    Sont groupes dans cette classe les constructions nappartenant pas la classe1, tels que :

    Les btiments courants usage dhabitation, de bureaux ou commercial.

    3.2.3- COEFFICIENT DIMPORTANCE OU DE PRIORITE I

    Le coefficient dimportance I est gal 1,3 pour les btiments de classe I et 1 pour tous les

    autres btiments.

    Tableau 3.1 Coefficient de priorit I

    Classe de constructions Coefficient I

    Classe I 1.3

    Classe II 1.0

    3.3- IMPORTANCE DE LA DUCTILIT

    3.3.1- DFINITION

    La ductilit dun systme structural traduit sa capacit de dissiper une grande partie de lnergie

    sous des sollicitations sismiques, par des dformations inlastiques sans rduction substantielle

    de sa rsistance. La ductilit dpend des caractristiques des matriaux de la structure, des

    dimensions des lments et des dtails de construction.

  • R.P.S. 2000

    - - 16

    3.3.2- EXIGENCE ET NIVEAUX REQUIS DE DUCTILIT

    Le systme structural de tout btiment conu pour rsister aux efforts sismiques doit prsenter

    une ductilit suffisante au cours du sisme Trois niveaux de ductilit sont dfinis selon le

    comportement requis de la structure. Chaque niveau traduit la capacit de la structure dissiper

    lnergie provenant du sisme.

    A) STRUCTURES PEU DUCTILES (NIVEAU 1 DE DUCTILITE : ND1)

    Ce niveau de ductilit correspond aux structures dont la rponse sismique doit voluer

    essentiellement dans le domaine lastique et pour lesquelles le Rglement nexige pas de

    prescriptions spciales.

    B) STRUCTURES A DUCTILITE MOYENNE (NIVEAU 2 DE DUCTILITE : ND 2)

    Ce niveau est reli aux structures pour lesquelles on adopte des dispositions spcifiques leur

    permettant de travailler dans le domaine inlastique au cours du mouvement sismique avec une

    protection raisonnable contre toute rupture prmature.

    C) STRUCTURES DE GRANDE DUCTILITE (NIVEAU 3 DE DUCTILITE : ND3)

    Ces structures sont appeles avoir une grande capacit de dissipation dnergie. un certain

    nombre de prescriptions et dispositions technique est exig afin de minimiser la probabilit de

    rupture prmatur et de dtrioration de rsistance.

    3.3.3 DUCTILITE ET CLASSES DE STRUCTURES

    Le tableau 3.2 illustre le niveau de ductilit requis pour les deux classes de structures en

    fonction de lintensit du sisme.

  • R.P.S. 2000

    - - 17

    Tableau 3.1 : Ductilit et classes de btiments

    CLASSE DE BATIMENTS Amax 0.1 g 0.1 g

  • R.P.S. 2000

    - - 18

    - Si diffrents types de systme de contreventement rsistent ensemble dans la mme

    direction aux charges sismiques, la valeur de K retenir est la plus faible valeur

    correspondant ces systmes.

    3.4- AMORTISSEMENT

    Lamortissement reprsente les frottements internes dvelopps dans la structure en mouvement.

    Il est fonction des matriaux composant la structure, du niveau des contraintes dans le matriau

    et de lintensit du mouvement. On distingue lamortissement frictionnel, o la force est

    constante, lamortissement visqueux, o la force est proportionnelle la vitesse, et un

    amortissement interne o la force est fonction de lamplitude.

    Lamortissement pris en compte est du type visqueux. Il est dfini par un coefficient , exprim en pourcentage dun amortissement critique, donn par le tableau 3.4.

    Le coefficient damortissement est pris en considration dans le spectre de rponse utilis pour

    lanalyse de la structure.

    Tableau 3.4 : Coefficient damortissement ,

    Type de structure , (en %) Structures en bton arm Ossatures mtalliques avec murs extrieurs lourds et cloisons

    5

    Ossatures mtalliques avec murs extrieurs et intrieurs lgers

    3

    Commentaire 3.4 :

    Dans lapproche danalyse prconise par le rglement, leffet de lamortissement autre que

    visqueux est exprim par le facteur de comportement K qui tient compte de lamortissement d

    aux hystrsis.

  • R.P.S. 2000

    - - 19

    CHAPITRE IV

    GENERALITES ET REGLES DE BASE DE CONCEPTION

    4.1- PROPRIETES DES MATERIAUX STRUCTURAUX

    4.1.1 BTON

    a) Il est demand que le bton utilis pour les constructions en zones sismiques ait un

    comportement stable sous de grandes dformations rversibles.

    b) Les caractristiques mcaniques doivent tre conformes au rglement en vigueur de

    bton arm, Toutefois la rsistance 28 la compression doit tre suprieure 22 Mpa.

    4.1.2- ACIER

    Il est demand que :

    Les armatures pour bton arm soient haute adhrence.

    La valeur suprieure de la limite dlasticit fy soit gale 500 MPa.

    Le coefficient de scurit adopter ait pour valeur : s = 1.15 Le diagramme dformations- contraintes est celui utilis par le rglement du bton

    arm.

  • R.P.S. 2000

    - - 20

    4.2- FONDATIONS

    4.2.1- CHOIX DU SITE

    a) Toute construction de btiments doit tre interdite au voisinage des failles actives ou

    passives.

    b) Les tudes du sol du site des fondations sont obligatoires et conduites de la mme manire

    que dans le cas des situations non sismiques. Elles doivent notamment permettre le

    classement du site par rapport aux diffrents types prescrits par le rglement.

    c) Une attention particulire doit tre porte aux conditions des sites risque telles que :

    La prsence de remblai non compact ou sol reconstitu

    La prsence de nappe peu profonde susceptible de donner lieu une liqufaction en

    cas de sisme

    Le risque de glissement de terrain.

    d) Dans les sites risques, les constructions ne sont autorises que si des mesures pour limiter

    les risques sont prises.

    4.2.2- SYSTME DE FONDATIONS

    a) Le systme de fondations reprsente lensemble des semelles et des lments au-dessous du

    niveau de base. Le choix de ce systme est en principe effectu dans les mmes conditions

    quen situations non sismiques, et il est dimensionn conforment aux rgles en vigueur.

    b) Pour chacun des blocs constituant louvrage, la fondation doit tre homogne et rigide tels

    que radiers, semelles filantes croises dans les deux sens et semelles isoles lies par des

    longrines dans les deux sens.

  • R.P.S. 2000

    - - 21

    c) Le systme de fondation doit pouvoir:

    assurer lencastrement de la structure dans le terrain

    transmettre au sol la totalit des efforts issus de la superstructure

    limiter les tassements diffrentiels et ou les dplacements relatifs horizontaux qui

    pourraient rduire la rigidit et/ou la rsistance du systme structural.

    d) Les points dappuis de chacun des blocs composant louvrage doivent tre solidariss par un

    rseau bidimensionnel de longrines ou tout autre systme quivalent tendant sopposer

    leur dplacement relatif dans le plan horizontal. Cette solidarisation nest pas exige si les

    semelles sont convenablement ancres dans un sol rocheux non fractur et non dlit

    e) Les fondations doivent tre calcules de telle sorte que la dfaillance se produise dabord

    dans la structure et non dans les fondations.

    f) Dans le cas des fondations en pieux, ces derniers doivent tre entretoiss dans au moins deux

    directions pour reprendre les efforts horizontaux appliqus au niveau du chevtre des pieux

    sauf sil est dmontr que des moyens de retenue des pieux quivalents sont en place.

    g) Les lments de fondation profonde supportent le btiment soit :

    en transmettant par leur pointe les charges une couche profonde et solide.

    par frottement ou par adhrence de leur paroi au sol dans lequel ils se trouvent.

    par une combinaison des deux actions.

    4.3- STRUCTURE

    4.3.1 STRUCTURES REGULIERES ET IRREGULIERES

    Les structures sont classes en deux catgories : structures rgulires et structures irrgulires.

  • R.P.S. 2000

    - - 22

    4.3.1.1 CRITERES DE REGULARITE

    Une structure est considre rgulire si les conditions suivantes, relatives sa configurations en

    plan et en lvation sont satisfaites.

    FORME EN PLAN

    1. La structure doit prsenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une

    distribution de masse et de rigidit sensiblement symtrique vis vis de deux directions

    orthogonales au moins, le long desquelles sont orients les lments structuraux.

    2. En prsence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas dpasser 0.25

    fois la dimension du cot correspondant :

    ! a+b 0.25 B, tel quillustr dans la figure 4.1

    3. A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidit, mesure

    perpendiculairement la direction de laction sismique, ne doit pas dpasser 0.20 fois la

    racine carre du rapport de la raideur de torsion sur la raideur de translation.

    4. Llancement (grand cot L/petit cot B) ne doit pas dpasser la valeur 3.5.

    L/B 3.5

    b

    B

    a

    L

    Figure 4.1

  • R.P.S. 2000

    - - 23

    FORME EN ELEVATION

    a) La distribution de la rigidit et de la masse doit tre sensiblement rgulire le long de la

    hauteur. Les variations de la rigidit et de la masse entre deux tages successifs ne doivent

    pas dpasser respectivement 30 % et 15 %.

    b) Dans le cas dun rtrcissement graduel en lvation, le retrait chaque niveau ne doit pas

    dpasser 0.15 fois la dimension en plan du niveau prcdant sans que le retrait global ne

    dpasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.

    c) Dans le cas dun largissement graduel sur la hauteur, la saillie ne doit pas dpasser 10% de

    la dimension en plan du niveau prcdent sans que le dbordement global ne dpasse 25% de

    la dimension en plan au niveau du sol.

    d) Pour les btiments dont la hauteur totale ne dpasse pas 12 m ; les pourcentages relatifs la

    configuration peuvent tre ramens 40%

    4.4- ESPACEMENT ENTRE DEUX BLOCS

    Il convient de sparer par des joints les btiments de hauteurs et de masses trs diffrentes

    (cart suprieur 15%).

    a) Le joints de sparation entre deux blocs adjacents doit assurer le libre dplacement

    des blocs sans contact prjudiciable. Son matriau de remplissage ne doit pas pouvoir

    transmettre leffort dun bloc lautre. (Figure 4.2).

    b) La largeur du joint entre deux structures ne doit pas tre infrieure la somme de

    leurs dformations latrales respectives incluant les dformations de torsion.

    c) A dfaut de justification la largeur du joint entre deux blocs sera suprieure H2 ;

    avec H2 la hauteur du bloc le moins lev = 0.003 pour les structures en bton

    = 0.005 pour les structures en acier

    d) La largeur minimale entre joints ne doit pas tre infrieure 50 mm.

  • R.P.S. 2000

    - - 24

    Figure 4.2 - Espacement entre deux blocs

    H1 H2

  • R.P.S. 2000

    - - 25

    4.5- ELMENTS NON STRUCTURAUX

    a) Les lments non structuraux peuvent tre affects suite des vibrations sismiques en raison

    de la dformation excessive du systme structural ou de la dtrioration de leur rsistance.

    b) Il faut sassurer que les panneaux de sparation ngligs dans le calcul ne crent pas des

    efforts de torsion important.

    c) Il faut sassurer dans le cas des murs de remplissage que les poteaux et les poutres adjacents

    ces murs peuvent supporter le cisaillement dvelopp par les pousses des murs aux nuds

    du portique.

    d) En labsence dinteraction entre le systme structural et les lments non structuraux, ces

    derniers doivent tre disposs de telle sorte ne pas transmettre au systme structural les

    efforts qui nont pas t pris en compte dans le calcul.

    e) Dans le cas dinteraction entre le systme structural et des lments rigides non structuraux ,

    tels que les murs de remplissage, il faut faire en sorte que la rsistance du systme ne soit pas

    diminue par laction ou la dfaillance de ces lments.

  • R.P.S. 2000

    - - 26

    CHAPITRE V

    DONNEES SISMIQUES

    5.1- SISMICIT DU MAROC

    Il est rappel que le territoire marocain est soumis une activit sismique apprciable, cause de

    sa situation dans un domaine de collision continentale, due linteraction entres les plaques

    tectoniques africaine et eurasienne.

    A lOuest du Dtroit de Gibraltar le Maroc est soumis linfluence de lactivit de la zone

    transformante dextre des Aores-Gibraltar qui spare lAtlantique centrale et lAtlantique Nord

    crote ocanique (source du grand tremblement de terre du 1er Novembre 1755, de magnitude 9

    qui est responsable dimportants dgts sur le territoire marocain et dun tsunami destructeur sur

    la cte atlantique).

    A lEst du dtroit de Gibraltar, le Maroc est soumis linfluence des failles dchelle crustale de

    la mer dAlboran (source du sisme du 22 Septembre 1522 qui a t destructeur dans le Nord du

    Rif et Fs) qui se prolonge vers le Nord du Maroc par des failles majeures (Jebha, Nekor etc.).

    La valeur maximale de la magnitude enregistre dans cette rgion de 1900 1998 est de

    lordre de 6.0. Figure 5.1.

    5.3- SEISME DE CALCUL

    5.3.1- MODLISATIONS DU MOUVEMENT DU SOL

    Pour lvaluation de laction du tremblement de terre sur une structure, le mouvement sismique

    du sol est dfini par les paramtres suivants:

  • R.P.S. 2000

    - - 27

    1. Lacclration maximale du sol Amax..

    2. Un spectre de rponse en terme dacclration pour le mouvement horizontal relatif un type

    dee site normalis lacclration unitaire.

    3. Un spectre de rponse du mouvement vertical est dduit du spectre horizontal par un

    coefficient de 2/3, du fait que lamplitude du mouvement vertical est infrieure celle du

    mouvement horizontal.

    Des paramtres additionnels tels que la vitesse maximale, le dplacement maximal et la dure du

    sisme complteraient la description des mouvements du sol et lestimation du potentiel du

    dommage. Toutefois, les deux paramtres, acclration maximale et spectre de rponse, sont

    considrs adquats pour les applications du prsent rglement.

    Commentaire 5.3.1

    Il est connu que les dommages aux structures de courtes priodes (T < 0.5 s ) sont relis

    lacclration maximale du sol. Pour des structures de priodes moyennes ( 0.5 5s) le niveau

    de vitesse devient plus appropri. Pour les longues priodes le comportement de la structure est

    contrl par le dplacement maximal

    5.3.2- ZONAGE SISMIQUE (ACCLRATION MAXIMALE)

    a) Pour simplifier le calcul des charges sismiques et uniformiser les exigences de

    dimensionnement des structures travers de grandes rgions du pays, le Rglement RPS

    2000 utilise lapproche des zones. Il sagit de diviser le pays en plusieurs zones de sismicit

    homogne et prsentant approximativement le mme niveau de risque sismique pour une

    probabilit dapparition donne.

    b) Dans chaque zone, les paramtres dfinissant le risque sismique, telle que lacclration et la

    vitesse maximales horizontales du sol, sont considres constants.

  • R.P.S. 2000

    - - 28

    c) La carte de zones sismiques adopte par le RPS 2000 comporte actuellement trois zones

    relies lacclration horizontale maximale du dol, pour une probabilit dapparition de

    10% en 50 ans. Cette probabilit est considre raisonnable, car elle correspond des

    sismes modrs, susceptibles de se produire plusieurs fois dans la vie dune structure. La

    carte des zones sismiques du Maroc est prsente dans la figure 5.2.

    Le rapport A (dit coefficient dacclration), entre lacclration maximale Amax du sol et

    lacclration de la gravit g, dans les diffrentes zones, est donn dans le tableau 5.1.

    Commentaire 5.3.2: Le niveau de probabilit dapparition, utilis pour la carte de zones sismiques, est mieux exprim

    sur une priode gale la vie utile dun btiment, soit 50 ans, niveau de protection que procure

    le prsent rglement.

    Le zonage pourra tre rvis et dfini, par voie de dcret, la lumire de nouvelles

    connaissances et nouveaux rsultats scientifiques ou exprimentaux.

    Tableau 5.1 Coefficient dacclration

    (Probabilit 10% en 50 ans)

    Zones A=Amax/g

    Zone 1 0.01

    Zone 2 0.08

    Zone 3 0.16

  • R.P.S. 2000

    - - 29

    5.3.3 SPECTRE DE CALCUL

    5.3 3.1- DEFINITION

    Le deuxime paramtre dfinissant le sisme est le spectre de calcul. Le spectre propos est

    dduit du spectre lastique reprsentant lidalisation de lenveloppe de divers spectres de

    rponse normaliss rapports la valeur unit de lacclration horizontale maximale du sol. Il

    dfinit le facteur damplification (ou de rsonance) dynamique de la rponse en fonction de la

    priode fondamentale de la structure.

    5.3.3.2 INFLUENCE DU SITE

    Lintensit avec laquelle un sisme est ressenti en un lieu donn, dpend dans une large mesure

    de la nature des sols traverss par londe sismique et des conditions gologiques et

    gotechniques locales. Les conditions locales du sol sont trs importantes en effet si la frquence

    du sol est proche de celle de la structure, on est en prsence dune amplification dynamique du

    sol.

    Pour tenir compte de ces effets sur le spectre de rponse du mouvement du sol, un classement

    des sites en trois types est adopt en fonction de la classe des sols. Les sols sont classs selon

    leurs caractristiques mcaniques comme prsent larticle 9.1.

    Le choix du site tient compte la fois de la classe de sol et de son paisseur tel que prsent dans

    le tableau 5.2

    En cas de manque dinformations sur les proprits du sol pour choisir le type de site adquat,

    on adopte le coefficient et le spectre du site S2.

  • R.P.S. 2000

    - - 30

    Tableau 5.2 : Type de sites

    Sites Nature

    S1

    Rocher toute profondeur Sols fermes paisseur 15 m Sols moyennement ferme paisseur 10

    A chaque type de site correspond un coefficient dinfluence donn dans le Tableau 5.3.

    Tableau 5.3 : Coefficient de site

    Sites Nature Coefficient

    S1

    Rocher toute profondeur

    Sols fermes paisseur 15 m

    Sols moyennement ferme paisseur 10

    1,5

  • R.P.S. 2000

    - - 31

    5.3. 3.3 FACTEUR DAMPLIFICATION

    a) Les spectres de calcul dfinis pour un coefficient damortissement gal 5 % pour les trois

    types de sites prconiss par le prsent Rglement sont reprsents dans la figure 5.3. Chaque

    spectre est constitu de trois branches dfinies par les expressions analytiques illustres dans

    le tableau 5.5 La courbe reprsentant le spectre de calcul est constante dans la plage des

    priodes infrieures la priode de transition Tc et dcrot audel de cette priode. Pour les

    sites S1 et S2 la courbe dcrot linairement entre Tc et T= 1 sc. et continue dcrotre avec

    un exposant gal = 2/3 pour les priodes suprieures lunit. Pour le site S3, aprs la plage, la courbe dcrot avec le coefficient = 2/3

    b) Les valeurs de Tc pour les diffrents sites sont donnes dans le tableau 5.4. Tc dpend des

    paramtres suivants: le contenu frquentiel du mouvement, le rapport entre la dure du

    mouvement et la priode fondamentale de la structure, la probabilit choisie du

    dpassement.

    c) Alors que lacclration nominale identifie le niveau du risque sismique, le facteur

    damplification qualifie le comportement de la structure en fonction de sa priode de

    vibration. Il est reprsent par lordonne du spectre de calcul .. Ses valeurs sont donnes

    dans le tableau 5.5 pour les trois types de site et pour T allant jusqu 2 secondes.

    d)

    Pour des valeurs du coefficient damortissement diffrentes de 5 % , les corrections des

    spectres normaliss sont obtenues en multipliant les ordonnes du spectres de la figure 5.3

    par le coefficient =(5/)0.4

    Tableau 5.4- Priode de transition Tc

    SITE

    S1

    S2

    S3

    Tc

    0.4

    0.6

    1

  • R.P.S. 2000

    - - 32

    Tableau 5.5- Facteur de lamplification dynamique

    Priode T 0 0.4 0.6 1.0 2.0

    S1 D = 2.5 D = -1.9T+3.26

    D = 1.36 / (T)2/3

    S2 D = 2.5 D =-1.8 T+ 3. 58 D = 1.78 / (T)2/3

    S ITE

    S3 D = 2 D = 2 / (T)2/3

    Commentaire 5.3.3

    La valeur de la priode de transition Tc dpend essentiellement de la magnitude du sisme, des

    rapports entre les valeurs maximales des caractristiques du mouvement : lacclration Amax,

    la vitesse Vmax et le dplacement Dmax. . Lesquels rapports varient avec la distance entre le site et

    la source du sisme.

  • R.P.S. 2000

    - - 33

    Tableau 5.6 : Facteur dAmplification Dynamique

    Priode T SITE 1 SITE 2 SITE 3

    0,4 2,5 2,5 2

    0,5 2,31 2,5 2

    0,6 2,12 2,5 2

    0,7 1,93 2,31 2

    0,8 1,74 2,12 2

    0,9 1,55 1,93 2

    1 1,36 1,74 2

    1,1 1,28 1,67 1,88

    1,2 1,20 1,58 1,77

    1,3 1,14 1,49 1,68

    1,4 1,09 1,42 1,60

    1,5 1,04 1,36 1,53

    1,6 0,99 1,30 1,46

    1,7 0,95 1,25 1,40

    1,8 0,92 1,20 1,35

    1,9 0,89 1,16 1,30

    2. 0,86 1,12 1,26

  • R.P.S. 2000

    - - 34

    Figure 5.1

  • R.P.S. 2000

    - - 35

    Figure 5.2

  • R.P.S. 2000

    - - 36

    FACTEUR D'AMPLIFICATION DYNAMIQUE

    00,5

    11,5

    22,5

    3

    0 0,5 1 1,5 2PERIODE T (s)

    FACT

    EUR

    D

    SITE 1SITE 2SITE 3

    S2S3

    S1

    Figure 5.3

  • R.P.S. 2000

    - - 37

    CHAPITRE VI

    EVALUATION DE LEFFORT SEISMIQUE

    6.1- DIRECTION DE LACTION SISMIQUE

    Le comportement dune structure durant un tremblement de terre est essentiellement un

    problme de vibrations. Par hypothse les forces sismiques agissent dans toutes les directions

    horizontales, cependant il est admis que des calculs distincts par rapport chacun de deux axes

    principaux suffisent pour donner la structure la rsistance adquate aux forces sismiques

    agissant dans toutes les directions.

    6.2- APPROCHES DE CALCUL DE LACTION SISMIQUE

    Le calcul des actions sismiques peut tre men par deux approches distinctes : Une approche dite

    statique quivalente et une approche dynamique.

    6.2.1- APPROCHE STATIQUE QUIVALENTE

    6.2.1.1- PRINCIPE

    Lapproche statique quivalente a comme principe de base de substituer aux efforts dynamiques

    dvelopps dans une structure par le mouvement sismique du sol, des sollicitations statiques

    calcules partir dun systme de forces, dans la direction du sisme, et dont les effets sont

    censs quivaloir ceux de laction sismique.

  • R.P.S. 2000

    - - 38

    a) La force statique rsultante quivalente est donne par une expression forfaitaire qui

    relie, dune faon quantitative, les paramtres de mouvement du sol, les proprits

    physiques et dynamiques du btiment et son usage principal. Elle agit la base du

    btiment et elle est suppose rpartie sur sa hauteur depuis sa base o elle est nulle

    jusquau sommet. Figure 6.1.

    b) La structure tant soumise ces forces statiques quivalentes, on est alors ramen un

    calcul de contreventement seffectuant par les mthodes usuelles de calcul des structures.

    c) Le dimensionnement des lments structuraux est ensuite effectu en utilisant les

    rglements de bton arm ou de construction mtallique en vigueur.

    6.2.1.2- CONDITIONS DAPPLICATION

    Lapproche statique quivalente, adopte par le prsent rglement, est requise dans les

    conditions suivantes :

    a) Le btiment doit tre rgulier conformment aux critres dfinis dans 4.3.1.

    b) La hauteur du btiment nexcde pas 60 m et sa priode fondamentale ne dpasse pas

    2 secondes,

    Commentaire 6.2

    La limitation du domaine dapplication une hauteur de 60 m est due limportance des

    modes suprieurs de vibration pour les longues priodes lis aux structures leves.

    6.2.1.3- FORCE SISMIQUE LATRALE QUIVALENTE

    Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la structure sont reprsentes par la

    force quivalente de cisaillement la base agissant dans la direction du calcul.

  • R.P.S. 2000

    - - 39

    La force sismique latrale quivalente reprsentant la rponse lastique V doit tre calcule

    laide de la formule suivante :

    V=ASDIW/K (6.1)

    Avec :

    A : le coefficient dacclration de zones donne dans le tableau 5.1

    S : le coefficient du site donn par le tableau 5.3

    D : le facteur damplification dynamique donne par le spectre damplification dynamique

    ou le tableau 5.6.

    I : le coefficient de priorit donn dans le tableau 3.1

    K : le facteur de comportement donn dans le tableau 3.3

    W : la charge prise en poids de la structure

    Le charge W de la structure correspond la totalit des charges permanentes G et une fraction q

    des charges dexploitation Q en fonction de la nature des charges et leur dure. On prend :

    W= G + Q (6.2) le coefficient est donn au tableau 6.1

    Tableau 6.1 : le coefficient

    Nature des surcharges Coefficient

    1/ Btiments usage dhabitation et administratif

    2/ Btiments dutilisation priodique par le public

    telles que salles dexposition, salles de ftes

    3/ Btiments dutilisation tels que restaurants, salles de

    classe.

    4/ Btiments dont la charge dexploitation est de

    longue dure tels que entrepts, bibliothques, silo

    et rservoirs..

    0.20

    0.30

    0.40

    1.00

  • R.P.S. 2000

    - - 40

    6.2.1.4- RPARTITION VERTICALE DE LA FORCE SISMIQUE

    La force sismique latrale totale V doit tre rpartie sur la hauteur de la structure de la manire

    suivante :

    Une partie Ft de la force V est affecte au sommet du btiment ; le reste (V-Ft) doit tre rpartie

    sur tous les niveaux y compris le dernier niveau selon la formule suivante :

    Ft = 0 si T 0.7 s

    Ft = 0.07TV si T > 0.7 s

    Fn= (V - Ft ) (Wn hn / (Wi hi)) I varie de 1 n (6.3)

    O :

    Fn est la force horizontale de calcul, applique au niveau n.

    Wn est la charge totale au niveau n.

    hn est la hauteur du niveau considr partir du sol.

    T : priode fondamentale de la structure

    Figure 6.1 : Rpartition verticale des forces sismiques

    H

    hn

    F

    F

  • R.P.S. 2000

    - - 41

    6.3- EVALUATION DE LA PRIODE FONDAMENTALE

    La priode fondamentale de vibration T, caractrisant la masse et la rigidit de la structure, peut

    tre value par : un calcul dynamique prcis ou la mthode de Rayleigh,.

    Des formules empiriques peuvent tre utilises sous certaines conditions.

    La valeur de la priode fondamentale de vibration T peut tre dtermine par les formules

    forfaitaires suivantes :

    a) Pour une ossature nuds

    T = 0.85 N (6.4)

    N : est le nombre dtages du btiment

    b) Pour les autres structures

    T= 0.09 H /(L)0.5 (6.5)

    O, H et L exprims en mtre, sont respectivement la hauteur totale du btiment et la

    longueur du mur ou de lossature qui constitue le principal systme de contreventement,

    dans la direction de laction sismique.

    Si le principal systme de rsistance aux forces latrales na pas de longueur bien dfinie,

    L dsigne la dimension du btiment dans la direction parallle laction sismique de

    calcul.

    c) Dautres mthodes de calcul de la priode, tels que celle des alinas a) et b) se basant

    sur une reprsentation de la structure tenant compte de ses proprits physiques peuvent

    tre utilises sous rserve que la valeur de leffort sismique V ne soit pas infrieure

    0.80 fois la valeur obtenue laide de la priode calcule par 6.4) ou - ; 6.5).

  • R.P.S. 2000

    - - 42

    d) Pour les btiments assimils des consoles

    T=1.8(mH/EI) (6.6)

    O m est la masse par unit de longueur du btiment, H la hauteur totale et EI la rigidit

    flexionnelle.

    e) Pour les btiments en portiques

    T=2N(N+1)/(M/k)0.5 (6.7)

    N est le nombre dtages, M et k = kp + kr sont respectivement la masse et la rigidit par niveau

    (Figure 6.2), kp est la rigidit littrale du portique donne par lexpression suivante :

    kp = 12..(Ec.Ic) / h3 (L+2) (6.8) = L.Ic /h.Ip sur le nombre de traves

    kr la rigidit latrale dun panneau de remplissage donne par lexpression suivante :

    kr = 0.045.m.( Er. e cos ) (6.9)

    Avec :

    m : nombre de traves :

    Er module dlasticit ;

    e : paisseur du panneau ;

    : est langle de la diagonale avec lhorizontale du panneau

  • R.P.S. 2000

    - - 43

    A

    A

    Ip

    Ic

    L

    b

    c

    Section A-A

    Ic Ic Ic

    Ic/

    h

    h

    Figure 6.2 : Poutres - Poteaux

  • R.P.S. 2000

    - -

    44

    6.4- APPROCHE DYNAMIQUE

    6.4.1- GNRALITS

    a) Si les conditions de rgularit ou de hauteur dune structure, exiges par lapproche

    statique quivalente ne sont pas satisfaites, il est admis dutiliser une approche

    dynamique pour lanalyse de laction sismique.

    Lapproche dynamique peut tre base sur :

    La rponse maximale de la structure au moyen de spectres de rponse adapts au

    site de la construction

    Un calcul direct en fonction du temps par lutilisation daccelerogrammes.

    adapts au site de la construction

    b) La valeur de leffort latral sismique V servant au calcul ne doit pas tre infrieure

    0.90 fois la valeur obtenue par lapproche statique quivalente.

    6.4.2- MODLISATION

    a) La structure est analyse au moyen dun modle spatial, en gnral, qui puisse tenir

    compte des couplages des degrs de libert et des proprits dynamiques relles de la

    structure

    b) Si la structure possde deux directions orthogonales, sans couplage entre les degrs de

    libert horizontaux et verticaux, elle peut tre analyse au moyen de deux modles plans

    spars, chacun suivant une direction orthogonale.

    c) Pour dterminer les forces dinertie agissant chaque niveau de la structure, celle ci peut

    tre modlise par un systme lastique o les masses sont concentres chaque niveau.

  • R.P.S. 2000

    - -

    45

    6.4.3- ANALYSE PAR SPECTRES DE RPONSE APPROCHE

    MODALE

    Lapproche de lanalyse spectrale est base sur la dtermination de la rponse maximale de la

    structure pour chacun de ses modes propres. La technique des modes normaux dite mthode

    modale est la plus utilise en rgime linaire

    6.4.3.1- COMBINAISON DES MODES

    La rponse maximale de la structure est alors donne comme une combinaison des rponses des

    modes propres dominants. Une combinaison classique consiste adopter la racine carre des

    carrs des rponses maximales.

    Dans le cas des modles plans lanalyse doit prendre en compte un minimum de trois modes de

    vibration (les trois premiers). Dans le cas dun modle spatial, il faut prendre en compte les

    quatre premiers modes au minimum.

    6.4.3.2- SPECTRE DE CALCUL

    Le spectre prsent dans la figure 5.3 est utilis pour le calcul de leffort sismique relatif

    chaque mode de vibration considr.

    6.4.4- ANALYSE PAR ACCLROGRAMMES OU CALCUL

    DIRECT

    Lanalyse de la structure par un calcul direct ncessite lutilisation de plusieurs acclrogrammes

    adapts au site considr.

    a) Dans le cas dun systme linaire la technique des modes propres est la plus utilise. La

    rponse dynamique de la structure tout instant, est alors donne comme une combinaison

    des rponses des quatre premiers modes au moins.

    b) Dans le cas dun systme non linaire, on adopte la mthode couramment utilise dite pas

    pas .

  • R.P.S. 2000

    - -

    46

    6.5- EFFET DE TORSION

    A chaque niveau du btiment la force sismique latrale de calcul est dplace de 1 dans un sens

    puis de 2 dans lautre sens, donnes par les expressions suivantes et tel quillustr par la

    figure 6.3.

    1 = 0.5 e + 0.05 L

    2 = 0.05 L (6.10)

    avec

    e : distance entre le centre de rigidit et le centre des masses dans la direction

    perpendiculaire du sisme.

    L est : la dimension horizontale du plancher dans la direction perpendiculaire laction

    sismique F.

    Chaque lment de rsistance est conu pour rsister aux effets extrmes des diffrents cas de

    chargement.

    L

    T+ *G e

    2 1

    F F

    T : centre de torsion

    G : centre de gravit des masses

    Figure 6.3

  • R.P.S. 2000

    - -

    47

    CHAPITRE VII

    DIMENSIONNEMENT ET DISPOSITIONS

    CONSTRUCTIVES

    7.1- COMBINAISON DACTIONS

    a) La combinaison fondamentale des actions considrer pour le calcul des sollicitations et la

    vrification des tats limites est donne par lexpression suivante :

    Sc = G+E+0.3 N +Q (7.1) Avec :

    G : Le poids mort et charges permanente de longue dure

    E : Effets du sisme

    N : Action de la neige

    Q : Charges dexploitation

    : facteur daccompagnement dont les valeurs sont donnes dans le tableau 6.1

    b) Laction du vent nest pas combiner avec celle du sisme et si le calcul au vent produit des

    sollicitations plus dfavorables que celles obtenues en utilisant la combinaison (7.1) le

    dimensionnement et la vrification de la structure seffectuent pour les sollicitations dues au

    vent.

    7.2- SOLLICITATIONS DE CALCUL

    Les sollicitations de calcul (effort normal, effort tranchant, moments de flexion et de torsion)

    utilises pour le dimensionnement et la vrification des lments structuraux sont obtenues

    partir dune analyse linaire de la structure, sous rserve de tenir compte des modifications

    donnes dans le prsent rglement, lies au niveau choisi de la ductilit.

  • R.P.S. 2000

    - -

    48

    7.2.1- DUCTILIT DE NIVEAU 1 (DN1)

    Les lments structuraux des btiments conus avec une ductilit de niveau 1 sont dimensionns

    et vrifis, conformment aux rglements en vigueur, de bton arm ou de construction

    mtallique, directement partir des sollicitations obtenues de lanalyse linaire de la structure.

    DUCTILIT DE NIVEAU 2 ET DE NIVEAU 3 (DN2 ET ND3)

    7.2.2.1- LMENTS FLCHIS NON COMPRIMES

    a) Un lment structural est considr flchi non soumis un effort axial si leffort normal

    satisfait lexpression suivante :

    N 0.10B fc28 (7.2)

    Avec :

    N : Effort axial

    B : Laire de la section de llment

    fc28 : Rsistance caractristique

    b) Les sollicitations de calcul pour les lments structuraux non soumis un effort axial

    sont obtenues directement partir de lanalyse linaire de la structure.

    7.2.2.2- LMENTS FLCHIS COMPRIMES (N>>>>0.10 B fc28 )

    7.2.2.2.1- PORTIQUE

    Si un btiment a plus de trois niveaux et que lvaluation de leffort sismique est obtenue par

    lapproche dite statique quivalente, alors les moments flchissant dans les poteaux du portique

    dus aux charges latrales, sont multiplis par le coefficient dynamique pour tenir compte de

    leffet des modes suprieurs. Il est donn en fonction de la priode fondamentale T de la structure, par les expressions suivantes :

  • R.P.S. 2000

    - -

    49

    Pour le portique plan :

    = 0.6 T +0.85 1.8 1.3 (7.3 a)

    Pour le portique tridimensionnel :

    = 0.5T +1.10 1.9 1.5 (7.3b)

    Le coefficient dynamique traduit leffet des modes suprieurs de vibration sur les moments de flexion le long de la hauteur du btiment.

    Il est constant sur les 2/3 suprieurs de la hauteur de limmeuble et varie dune manire linaire

    sur le 1/3 infrieur.

    2/3h

    h 1/3h

    1

    Figure 7.1 : Coefficient dynamique

    7.2.2.2.2- VOILES

    Lorsque lapproche statique quivalente est adopte pour lvaluation de leffort sismique de la

    structure, les efforts de cisaillement sont multiplis par le coefficient donn par les expressions suivantes :

    = 0,1N+0,9 N 5

    = 1,4 +(N-5).0,04 5

  • R.P.S. 2000

    - -

    50

    7.3- DIMENSIONNEMENT ET DETAILS CONSTRUCTIFS

    7.3.1- ELEMENTS EN BETON ARME

    Les lments structuraux en bton arm doivent pralablement tre calculs et excuts selon le

    rglement en vigueur en tenant compte des dispositions donnes dans la prsente partie.

    7.3.1.1- ZONES CRITIQUES

    a) Dans ce qui suit une zone critique dun lment de lossature doit sentendre dune zone

    haut risque o il y a concentration de dformations.

    b) Dans les zones critiques, il est primordial dassurer une continuit aux aciers et de disposer

    une armature de confinement constitue soit par des spirales continues, des cadres, triers et

    pingles dont lancrage est assur par des crochets angle au centre au moins gal 135

    avec un retour rectiligne de 10 cm au moins.

    7.3.1.2- LMENTS LINEAIRES FLCHIS NON COMPRIMES

    ( 0.10 BFC28 N)

    7.3.1.2.1- DIMENSIONS MINIMALES DES SECTIONS

    a) Les dimensions de la section transversale de la poutre, h et b tant respectivement la plus

    grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

    a) b/h 0. 25

    b) b 200 mm (7.5)

    c) b bC + hC / 2

    bC: la dimension de la section du poteau perpendiculaire laxe de la poutre.

    hC : la dimension de la section du poteau parallle laxe de la poutre (voir figure 7.2)

    b) La distance entre les axes de la poutre et du poteau support ne doit pas dpasser 0.25 fois la

    largeur du poteau. Figure 7.3 (Excentricit e 0.25 fois la largeur du poteau)

  • R.P.S. 2000

    - -

    51

    poteau

    Figure 7.2 : Position poteau-poutre

    Axe de la poutre

    hc

    Figure 7.3 : Excentricit des axes poteau-poutre

    e b/4

    Poutre

    Poteau

    bc

    hc / 4

    hc

    bc bc

    hc

    hc / 4

    b b

    Poteau

    Poutre

  • R.P.S. 2000

    - -

    52

    7.3.1.2.2- ARMATURES LONGITUDINALES

    1) DUCTILITE ND1

    a) Les armatures longitudinales doivent tre haute adhrence avec un diamtre minimal de

    10 mm.

    b) Les pourcentages gomtriques minimal et maximal des armatures sont les suivants

    0 minimal = 1,4 / fe (fe en MPa ) (7.6)

    0 maximal = 0.025

    2) DUCTILITE ND2 OU ND3

    En complment aux a) et b) ci dessus, les conditions suivantes doivent tre satisfaites :

    c) La section des armatures comprimes dans une zone critique ne doit pas tre infrieure la

    moiti de la section des armatures tendues dans cette zone

    d) Lemploi des coudes ou crochets dans les poteaux nest permis que dans certains cas, telle

    que pour la liaison avec la semelle ou au voisinage dune surface libre. Dans de tels cas les

    ancrages dextrmit sont assurs par des coudes droits et des dispositions doivent tre prises

    pour viter les pousses au vide.

    e) Au moins 0.25 de la section des armatures suprieures de flexion disposes aux extrmits

    de llment doit tre prolonge sur toute la longueur de celui-ci.

    f) Dans le cas o une poutre en T ou en L solidaire dune dalle croise une autre poutre similaire

    sur un poteau, on peut disposer dans la dalle, de chaque cot de lme 1/8 de la section des

    armatures tendues, la largeur de la bande est gale 2 fois lpaisseur de la dalle pour les

    poteaux de rive et 4 fois lpaisseur pour les poteaux intrieurs.

  • R.P.S. 2000

    - -

    53

    7.3.1.2.3- ARMATURES TRANSVERSALES

    Le but est de confiner le bton pour augmenter sa rsistance dadhsion et de rsister aux forces

    de cisaillement.

    1- ZONES CRITIQUES

    Les zones critiques pour un lment poutre sont les suivantes :

    a) Les extrmits non libres de la poutre sur une longueur lc gale 2 fois la hauteur h de la

    poutre. (Figure 7.4).

    b) Les zones ncessitant des armatures de compression.

    c) Les zones de longueur gale 2 fois la hauteur h de la poutre pour une ductilit ND2 ,

    situes de part et dautre de la section de concentration maximale de contraintes (rotule

    plastique). Dans le cas dune structure de ND3 lc est suprieur 2 fois la hauteur h.

    h

    FIGURE 7.4 : ZONES CRITIQUES DUNE POUTRE

    Le diamtre minimal est = 6 mm.

    Les premires armatures doivent tre places 5 cm au plus de la face du poteau.

    Pour les structures de ductilit ND1 et ND2, lespacement s ne doit pas excder le minimum

    des grandeurs suivantes :

    s = Min (8 L ; 24 T ; 0.25 h ; 20 cm) (7.7)

    L : diamtre des barres longitudinales

    T : diamtre des barres transversales

    lc lc

  • R.P.S. 2000

    - -

    54

    Pour les structures de ductilit ND3, lespacement s ne doit pas excder le minimum

    des grandeurs suivantes :

    s = Min (6 L , 0.25 h ; 15 cm) (7.8)

    7.3.1.3- ELEMENTS LINEAIRES FLECHIS ET COMPRIMES ( N >>>> 0.10B

    FC28)

    7.3.1.3.1- DIMENSIONS MINIMALES

    Les dimensions de la section transversale du poteau, hC et bC tant respectivement la plus

    grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

    a) bC 25 cm (ductilit ND1 et ND2)

    bC 30 cm (ductilit ND3)

    (7.9)

    b) hC / bC 16

    bC : la dimension de la section du poteau perpendiculaire laxe de la poutre.

    hC : la dimension de la section du poteau parallle laxe de la poutre (voir figure 7.3)

    7.3.1. 3.2- ZONE CRITIQUE DUN POTEAU

    Sont considres comme zones critiques :

    a) Les extrmits du poteau( Figure 7.5) sur une longueur lc gale la plus grande des longueurs

    suivantes :

    - la plus grande dimension de la section du poteau hC

    - 1/6 de la hauteur nette du poteau he - 45 cm

    lc = Max (he / 6, hC , 45 cm) (7.10)

  • R.P.S. 2000

    - -

    55

    b) Dans le cas o un poteau est adjacent de part et dautre un mur de remplissage incomplet

    (Figure 7.6) la longueur minimale de la zone critique est gale :

    lc =Max ( x; he / 6; bC ; 45 cm) (7.11)

    avec x = ( he - hr ) + bC

    bC tant a dimension du poteau parallle au mur

    hr hauteur du remplissage

    Espacement maximum

    Zone critique s = min(8 L ;0.25 bC ;15 cm)

    Espacement

    maximal : s

    Zone courante s = min(12 L ;0.5 bC ;30 cm)

    (7.12)

  • R.P.S. 2000

    - -

    56

    Figure 7.5

    a : zones critiques du poteau b : portique avec remplissage

    x

    hr bC

    Figure 7.6 : zone critique poteau-remplissage

    lc

    lc

    he

    lc

    lc

    lc

    l

    remplissage

  • R.P.S. 2000

    - -

    57

    7.3.1.3. 3.- NUD POTEAUX - POUTRES

    a ) viter la formation de rotules plastiques dans les poteaux (lment porteur) il faut que

    quau nud poteaux- poutres, la somme des valeurs absolues des moments ultimes des

    poteaux doit tre suprieure celle des moments des poutres aboutissant au nud.

    (Figure 7.7)

    ( Mc1 + Mc2 ) 1.15 ( Mp1 + Mp2 ) (7.13)

    b ) Il est ncessaire dassurer une continuit mcanique suffisante des aciers dans le nud

    qui est ne zone critique.

    c) Il est obligatoire de disposer des cadres et des triers dans les nuds ; la densit de ces

    aciers est gale celle existant lextrmit du poteau..

    Figure 7.7 :Moments au nud

    MP1 MP2

    Mc1

    Mc2

  • R.P.S. 2000

    - -

    58

    7.3.1.3.4- POTEAUX SUPPORTANT VOILE DISCONTINU ( SOFT- STORY)

    Les poteaux supportant un voile ou un mur de remplissage rigide doivent tre confins sur toute

    leur hauteur.

    Ils doivent tre pourvus darmatures transversales sous forme de spirales continues ou de cadres

    dont lancrage est assur par des cochets de 10 cm. Figure 7.8

    VOILE DE CONTREVENTEMENT

    7.3.1.4.1- DIMENSIONS

    Lpaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur nette he de ltage.

    e min = min(15 cm, he/20) pour un voile non rigidifi ses deux extrmits

    e min = min(15 cm, he/22) pour un voile rigidifi une extrmit

    e min = min(15 cm, he/25) pour voile le rigidifi ses deux extrmits

    Mur Mur

    Figure 7.7 :Poteaux confins sur toute

    la hauteur

  • R.P.S. 2000

    - -

    59

    Les ouvertures dans le mur doivent tre ranges en file verticale et rgulirement espaces,

    moins que leur influence sur le comportement du mur sous laction sismique soit insignifiante ou

    prise en compte par une analyse rigoureuse. Il est prvu des lments ferrailles autour des

    ouvertures, conus pour compenser la rsistances des parties vides.

    Il est prvoir, chaque extrmit de mur et au droit de chaque intersection de murs, un

    chanage vertical, continu sur toute la hauteur de ltage et se recouvrent dtage tage avec

    acier de couture.

    Autour du plancher et au croisement de chaque lment de contreventement avec le plancher, il

    doit tre prvu un chanage horizontal continu. Sont prvus galement des chanages dans les

    lments horizontaux du mur file douvertures ( linteaux ).

    7.3.1.4.2- ZONE CRITIQUE

    Les zones critiques du voile dans la direction verticale sont les rgions stendant de la base du

    mur sur une longueur lc dfinie comme suit :

    lc = max (H/6 , L) (7.14)

    avec H et L respectivement la hauteur et la largeur du btiment.

    7.3.1.4.3- FERRAILLAGE MINIMAL

    Les lments verticaux (trumeaux) sont arms par des aciers verticaux et des aciers horizontaux.

    Le taux minimal de larmature verticale et horizontale, toute section est gale 0.20% de la

    section horizontale du bton. Le taux maximal est gal 4%. Le diamtre des barres utilises ne

    doit pas dpasser 1/10 de lpaisseur du mur.

    Lespacement des barres verticales et horizontales est gal :

    s = min(30cm, 1.5e) en zone courante

    s = min(20cm, 1.5e) en zone critique

    e est lpaisseur du mur

    Les deux nappes doivent tre relies, et les barres horizontales doivent tre exposes vers

    lextrieur, menues de crochets 135 ayant une longueur de 10 .

  • R.P.S. 2000

    - -

    60

    Les chanages verticaux aux extrmits sont constitus au moins de 4T10 ligaturs avec des

    cadres avec un espacement de 10 cm

    Les chanages horizontaux doivent avoir une section minimale dacier gale 3cm.

    Les chanages des linteaux sont constitus de 2T10 ancrs de 50 cm.

    Dans les zones critiques, on dispose des chanages minimums verticaux chaque extrmit de

    4T12 avec des cadres en T6 espacs de 10 cm au plus.

    7.3.1.4.4- LINTEAUX ENTRE TRUMEAUX (POUTRES DE JONCTION)

    Il sagit des poutres de jonction entre deux voiles verticaux (trumeaux)

    Largeur de la diagonale

    La largeur de la diagonale comprime est gale au max ( 0.2 h, 200 mm)

    Armatures minimales

    Armatures longitudinales Al, places la base et au sommet du linteau avec une section

    minimale 0.15% de la section du mur. Figure 7.9

    Armatures longitudinales de peau disposes en deux nappes Ap 0.20 %.

    Armatures transversales gale :

    At 0.15%bh si b 0,025 '28

    At 0.25%bh si b > 0,025 '28

    Armatures diagonale.

    On distingue deux cas :

    - Contrainte de cisaillement b > 0.06 '28

    Les efforts de flexion et de cisaillement sont repris par des bielles en acier suivant les deux

    directions diagonales. La section de larmature diagonale est gale

    Ad = T/(2 en sin ) (7.15)

    AVEC T : LEFFORT DE CISAILLEMENT ET

    Tang = h / l , h et l tant respectivement la hauteur et la longueur du linteau. Figure 7.9 des

    cadres ou des spirales en T6 sont disposes le long des diagonales avec un espacement maximal

    de 10 cm.

  • R.P.S. 2000

    - -

    61

    - Contrainte de cisaillement b 0.06 28

    On adopte des armatures infrieures et suprieures identiques

    Le linteau est calcul en flexion simple comme une poutre ordinaire.

    Lancrage des armatures diagonales dans les trumeaux est major de 50%

    Alh

    Ap

    Alb

    Figure 7.9 : Ferraillage du Linteau

    l

    A

    A

    h

    Coupe A - A

  • R.P.S. 2000

    - -

    62

    7.3.2- ELEMENTS METALLIQUES

    Les lments structuraux mtalliques doivent pralablement tre dimensionns conformment au

    rglement et aux normes en vigueur, compte tenu des dispositions suivantes :

    a) Les structures mtalliques dans la zone 3 sont concevoir de manire que certains

    lments structuraux aient un comportement dissipatif par lutilisation de dispositif

    spcifique ou laugmentation de lhyperstaticit.

    b) Eviter linstabilit locale des lments comprims sige de rotules plastiques en

    respectant les dimensions nominales des sections de ces lments.

    c) Les structures en cadres nuds rigides, doivent tre dimensionnes de telle sorte que les

    rotules plastiques se produisent dans les poutres au voisinage des noeuds.

    d) Les poteaux doivent tre vrifis vis vis de leffort tranchant pour sassurer de la

    capacit de rsistance des rotules qui pourraient se former aux extrmits des poteaux.

    e) Les poutres doivent rsister au dversement par les dimensions de leurs sections ou par

    entretoises.

    7.3.3- CONSTRUCTION EN MACONNERIE

    Les rgles suivantes constructives viennent en complment des dispositions techniques prvues

    dans les constructions en zone non sismique ; afin dassurer un minimum de scurit vis vis

    de laction sismique, aux constructions de 1 2 niveaux dont les lments structuraux sont des

    murs en maonnerie.

    7.3.3.1- MATERIAUX CONSTITUTIFS Les matriaux constitutifs des murs de maonnerie sont :

    Les blocs en bton creux ou pleins

    Les briques de terre cuite creuses ou pleines

    Les moellons

    Le mortier constitu de sable et ciment, est dos 200 kg/m3

    Les caractristiques mcaniques des blocs et des briques sont fixes par des normes.

  • R.P.S. 2000

    - -

    63

    7.3.3.2- MURS PORTEURS EN MAONNERIE

    Les murs porteurs doivent tre disposs symtriquement par rapport aux axes principaux du

    btiment dans deux directions perpendiculaires. La densit de distribution sera

    approximativement la mme dans les deux directions.

    Les joints verticaux et horizontaux doivent toujours tre remplis. Lemploi de deux matriaux

    diffrents dans le mur porteur est viter. Lpaisseur du joint est comprise entre 2 et 5 cm.

    7.3.3.3- MURS PORTEURS AVEC CHAINAGE

    7.3.3.3.1 DIMENSIONS ET DISPOSITIONS

    Lpaisseur minimale du mur porteur est gale

    15 cm pour les briques et bloc plein

    20 cm pour les briques et bloc creux

    Pour augmenter la rsistance des murs leffort tranchant, il est prvu la ralisation des

    chanages horizontaux et verticaux et des encadrements de baies en bton arm.

    Les chanages verticaux sont disposer aux niveaux des angles et des ouvertures de

    hauteur suprieure ou gale 1.50 m. La distance maximale entre deux chanages

    verticaux est gale 5m. ouvertures comprises.

    Les chanages horizontaux sont disposer aux niveaux des fondations et de chaque

    plancher. La largeur du chanage horizontal sera gale celle du mur avec une

    tolrance de 5cm.

    Aucun lment de mur ne doit prsenter de bord libre en maonnerie

    La section en bton des chanages vertical et horizontal doit avoir une hauteur minimale gale

    15 cm .

  • R.P.S. 2000

    - -

    64

    7.3.3.3.2) ARMATURE

    Larmature minimale dun chanage > 1.6 cm. Chaque angle de la section du chanage doit

    comporter au moins une barre. Lespacement entre deux barre dune mme nappe ne doit pas

    excder 20 cm.

    Tout chanage, horizontal ou vertical, doit comporter des armatures transversales despacement

    nexcdant pas 25 cm.

    Les linteaux qui limitent la partie suprieure louverture des fentres ou des portes, ont une

    paisseur minimale gale 8 cm et sappuient sur la maonnerie sur une largeur gale au

    maximum de (1/10 de la port, 30 cm ) de chaque cot de louverture.

    Les encadrements verticaux, en bton arm, des baies et ouvertures prsentant une dimension

    maximale infrieure 1.5m doivent avoir une paisseur minimale gale 7 cm. La section dacier

    des deux lments verticaux doit quilibrer un effort de traction gal 85 KN.

    Les encadrements peuvent tre raliss en mtal sous resserve de prsenter une rsistance

    lattraction au moins gale celle exige des encadrements en bton.

    7.3.3.4- MAONNERIE ARMEE

    Ce systme de construction concerne les murs constitus de blocs de bton et de briques de terre

    cuite, spcialement prvus pour disposer des lits darmatures verticales et horizontales en bton.

    Les armatures horizontales et verticales sont disposes en lits, de deux barres au moins, allant

    dun chanage vertical un autre et auxquels elles sont ancres convenablement.

    La section minimale des armatures, verticales ou horizontales, est gale 0.5/1000 de la section

    du mur. Lespacement maximal entre deux lits horizontaux et verticaux ne doit pas dpasser

    60 cm.

  • R.P.S. 2000

    - -

    65

    7.3.3.5- MAONNERIE DE REMPLISSAGE

    Il sagit de panneaux de maonnerie remplissant les baies dun portique en bton arm ou en

    acier et ne jouant aucune fonction porteuse des charges verticales. Ils peuvent remplir

    compltement ou partiellement la baie du portique. Ils sont raliss en briques de terre cuite ou

    en blocs de bton. La prsence des panneaux augmente la rigidit de la structure

    Pour le calcul de la rponse de la structure, chaque panneau est assimil par deux bielles croises

    qui ne travaillent pas simultanment. Lorsquune bielle travaille en compression, lautre est

    nglige.

    7.3.3.6- ESCALIERS ET PLANCHER

    La dalles et les poutres des escaliers doivent tre convenablement calcules pour que les

    dplacements relatifs inter tages soient compatibles avec la rigidit axiale et flexionnelle de la

    dalle des escaliers. Les planchers doivent tre adquatement attachs aux lments verticaux

    rsistants.

  • R.P.S. 2000

    - -

    66

    CHAPITRE VIII

    REGLES DE VERIFICATION DE LA SECURITE ET DE LA FONCTIONNALITE

    8.1 PRINCIPE

    Une structure est considre rpondre aux exigences de scurit et de fonctionnalit dans une

    zone sismique si la vrification de la stabilit, de la rsistance et des dformations limites est

    satisfaite. La vrification doit tre effectue conformment aux article 7.2 et 7.3 du prsent

    rglement.

    8.2- VRIFICATION DE LA STABILITE

    La vrification de la stabilit inclut le glissement, la stabilit des fondations et le renversement.

    8.2.1- STABILITE AU GLISSEMENT

    Lorsque les constructions sont en pente, il doit tre vrifi, par toute mthode scientifique

    confirme par lexprience, que le massif dfini par la surface de glissement la plus critique

    reste stable. Le btiment doit tre dimensionn pour rsister une pousse de glissement au

    moins 1.5 fois suprieure aux charges agissant sur le btiment. La vrification doit tre effectue

    conformment larticle 9.3

  • R.P.S. 2000

    - -

    67

    8.2.2- STABILITE DES FONDATIONS

    Il doit tre vrifi que le systme des fondations a t dimensionn de sorte que les dformations

    du sol dassise des fondations restent dans le domaine lastique, autrement dit sans dformations

    rsiduelles importantes.

    8.2.3- STABILITE AU RENVERSEMENT

    La structure doit tre dimensionne pour rsister aux effets de renversement d aux

    combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exig si leffet des charges de calcul tendant

    provoquer ce phnomne est suprieur leffet de stabilisation.

    a) La stabilit est considre satisfaite si :

    0.10 = K W el / V h (8.1.a)

    b) leffet du second ordre est prendre en compte dans le calcul pour

    0.20 0.10 (8.1.b) . c) La stabilit est considre non satisfaite si : >>>> 0.20 (8.1.c)

    : indice de stabilit

    W : poids au-dessus de ltage considr

    V : action sismique au niveau considr

    h : hauteur de ltage

    el : dplacement relatif

    K : coefficient de comportement

  • R.P.S. 2000

    - -

    68

    8. 3- VERIFICATION DE LA RSISTANCE

    Il doit tre vrifi que pour chaque lment de la structure, caractrise par une grande

    dissipation dnergie, la condition suivante est satisfaite :

    Rd Sd (8.2)

    Avec : Sd Sollicitation de calcul de llment, relative la flexion avec et sans effort axial, la torsion, leffort de cisaillement, value conformment larticle 7.2 du prsent

    rglement.

    Rd Rsistance ultime de calcul du mme lment value conformment larticle 7.3

    8.4- VRIFICATION DES DFORMATIONS

    Le but est de vrifier que la structure volue dans le domaine de ses proprits qui est pris en

    compte dans le calcul et contenir les dommages structuraux dans des limites acceptables.

    a) Il doit tre vrifi que sous leffet des actions densemble les dformations des lments

    de la structure restent limites aux valeurs maximales fixes par le prsent rglement.

    b) Les dplacements latraux iner-tages el valus partir des actions de calcul doivent

    tre limits :

    K . el 0.007 h pour les btiments de classe I

    K .el 0.010 h pour les btiments de classe II ( 8 .3 ) h tant la hauteur de ltage.

    K : coefficient du comportement

  • R.P.S. 2000

    - -

    69

    Le dplacement latral total du btiment g doit tre limit :

    g 0.004 H ( 8 . 4 ) H tant la hauteur totale de la structure.

    c) Les lments non structuraux doivent tre conus de manire ne pas transmettre au

    systme structural des efforts des actions qui nont pas t pris en compte dans les

    calculs.

    d) Dans le cas dinteraction entre lossature et des lments non structuraux rigides tel que

    les cloisons et les murs, il faut respecter les rgles techniques et dimensionnelles dfinies

    leur sujet et faire de telle sorte que la rsistance du systme structurale ne soit pas

    affecte par leur prsence.

  • R.P.S. 2000

    - -

    70

    CHAPITRE IX

    FONDATIONS

    9.1- CLASSIFICATION DES SOLS

    La classe des sols est dtermine sur la base des paramtres gotechniques rsultants de la

    reconnaissance du site est donne par le tableau 9.1. Toutefois dautres paramtres peuvent tre

    corrls avec ceux du Tableau 9.1

    9.2- LIQUEFACTION DES SOLS

    a) Les sollicitations sismiques ont tendance densifier les sols granuleux, ce qui augmente

    rapidement la pression interstitielle de leau, entranant une diminution rapide de la

    rsistance. La perte totale de la rsistance au cisaillement dun sol satur suite une

    augmentation de la pression interstitielle est appele liqufaction.

    b) Il faut que le sol de fondation dans une zone sismique ne soit pas liqufiable.

    9.2.1- SOLS SUSCEPTIBLES DE LIQUFACTION

    Tous les sols ne sont pas susceptibles de se liqufier.

    a) Paramtres

    Les paramtres dterminant la liqufaction des sols sont :

    La granulomtrie.

    La forme des grains.

    Le poids volumique du sol en place.

    La contrainte effective, due essentiellement au poids propre du sol. (seuls les 20

    premiers mtres sont gnralement concerns).

  • R.P.S. 2000

    - -

    71

    Tableau 9.1 : CLASSIFICATION DES SOLS

    Essai Pressiomtrique Essais

    Pntration Statique

    Essais SPTClasse du sol Type de sol

    Pl (Mpa)

    EM (Mpa) Qc (Mp) Nspt

    Rc ou qu (bars)

    Dr (%)

    Vs (m/s)

    Rocher sain

    > 5

    > 100

    - > 100 - >700

    Sols pulvrulents trs denses > 2 > 15 > 20 > 30 - > 65 Sols fermes

    Sols cohrents trs raides > 2 > 20 > 5 _ > 4 -

    > 400

    Rocher altr fractur 2.5 5 50-100 - - 10 100 - 300-700

    Sols pulvrulents moyennement denses 1 2 5 20 5 15 10 30 - 35 - 60

    Sols moyennement

    fermes Sols cohrents moyennement consistants 0.5 2 5 25 1.5 5 1 4 -

    1500 - 1800

    Sols pulvrulents, lches

  • R.P.S. - 2000

    - 73-

    b) Les sols susceptibles, priori, de se liqufier:

    " Les sables et limons

    avec:

    Un degr de saturation Sr 100%,

    Une granulomtrie caractrise par:

    - un coefficient duniformit Cu 15

    - et un diamtre 0.05mm < D50 < 1.5mm

    " Les sols argileux fins

    Avec :

    un diamtre D15 > 0.005m

    Une limite de liquidit LL 35%.

    Une teneur en eau naturelle wn>0.9LL

    Un indice de liquidit

  • R.P.S. - 2000

    - 74-

    Les essais seront conduits selon les mthodes usuellement utilises, et prouves par

    lexprience.

    Les rsultats doivent en outre faire clairement apparatre lvolution de la pression interstitielle,

    ainsi que les dformations au sein de lchantillon.

    Critre de liqufaction

    Les contraintes causant la liqufaction sont dtermines et compares aux contraintes produites

    par le sisme.

    La dtermination de la contrainte de cisaillement engendre par le sisme est dtermine par une

    mthode confirme par lexprience.

    Sont considrs comme liqufiables sous laction du sisme de calcul, les sols au sein desquels la

    valeur des contraintes de cisaillement engendres par le sisme dpasse 75% de la valeur de la

    contrainte de cisaillement provoquant la liqufaction, pour le nombre de cycle quivalents Nc .

    Le nombre de cycles quivalent est dtermin laide des mthodes disponibles et confirmes

    par lexprience.

    2. LES ESSAIS IN SITU :

    Les essais de pntration in situ de type dynamique, essais SPT(standard penetration test) ou

    statique peuvent tre utiliss pour le diagnostic des sols liqufiables, et tout autre essai pour

    lequel il existe des corrlations bien tablies entre les indications de lessai et la liqufaction ou

    la non liqufaction des sols.

  • R.P.S. - 2000

    - 75-

    9.3- STABILITE DES PENTES

    9.3.1- PRINCIPES GNRAUX

    a) Sauf ncessit absolue aucun ouvrage ne doit tre difi au voisinage immdiat dune pente

    reconnue instable. En cas de ncessit absolue, il est alors ncessaire de faire appel un

    gotechnicien spcialis.

    b) La stabilit des pentes naturelles ou artificielles doit tre assure sous laction du sisme de

    calcul compte tenu des charges apportes par les ouvrages.

    c) Ltude de la stabilit peut tre conduite:

    - selon toute mthode scientifiquement tablie et confirme par lexprience,

    - ou par les mthodes statiques usuelles de la mcanique des sols en y intgrant

    deux forces dinertie dfinies par:

    FH = H .Q dans le sens horizontal:

    FV = V. Q dans le sens vertical

    O :

    Q dsigne le poids de llment de sol augment de la charge qui lui est applique

    et, H et V sont les coefficients sismiques ; avec . V ==== 0.3. H

    H est exprim en fonction de lacclration nominale an.. et lacclration g. Ses valeurs sont

    donnes dans le tableau 9.2

    Tableau 9.2Valeurs de H

    Site H

    S1 0.50 an/g

    S2 0.45 an/g

    S 3 0.40 an/g

  • R.P.S. - 2000

    - 76-

    La vrification de la stabilit doit tre conduite pour les combinaisons suivantes:

    - V et + H

    - V et - H

    9.3.2- CARACTRISTIQUES MCANIQUES ET COEFFICIENTS DE

    SCURIT

    Les paramtres considrer dans le calcul de stabilit sont ceux obtenus dans les conditions non

    draines

    Le coefficient de scurit vis vis de la stabilit sera pris gal 1.

    9.4- OUVRAGES DE SOUTENEMENT 9.4.1- PRINCIPES GNRAUX

    Les efforts agissant sur les parois de soutnement sont dtermins par toute mthode

    scientifiquement tablie et valide par lexprience. A dfaut, les mthodes statiques simplifies

    prsentes ci-dessous peuvent tre utilises.

    Lutilisation des mthodes simplifies tient compte des forces dinertie rsultantes de laction

    dynamique du sisme par application de coefficients sismiques uniformes louvrage et au

    massif de terre retenu y compris les charges qui lui sont appliques. Ces forces ont pour valeur:

    - dans le sens horizontal: FH = H . Q

    - dans le sens vertical:

    FV = V . Q avec V = 0.3H et

    H = K. .(an/g)

    o :

    an: acclration nominale.

    : coefficient de correction topographique du site au droit du mur pris gal 1.2

    K= 1 dans le cas de pousse active, et Q =1.2 dans le cas de pousse passive.

  • R.P.S. - 2000

    - 77-

    9.4.2- MTHODE DE CALCUL SIMPLIFIE

    9.4.2.1- CAS DES TERRAINS PULVRULENTS ( c ==== 0, 0 )

    """" Pousse Dynamique Active

    Les donnes gomtriques et gotechniques prises en compte dans les calculs sont prcises ci-

    dessous.

    La pousse dynamique active est donne par la mthode dite de Mononobe-Okabe et sexprime

    comme :

    Pad = 12

    1 H ( V).Kad

    Kad est le coefficient de pousse dynamique active donn par la relation:

    Kad = cos ( )

    cos cos cos( )sin( ).sin( )cos( ) cos( )

    + ++

    +

    + +

    12

    avec :

    poids spcifique du sol humide non djaug

    angle de frottement interne du terrain soutenu

    hauteur du mur

    fruit interne du mur

    angle du terre plein avec lhorizontale H coefficient sismique horizontal.

    V coefficient sismique vertical.

    angle de frottement terrain-cran du mur.

    = arctg [H /(1V )] est langle que fait avec la verticale, la rsultante des forces massiques appliques au terrain situ derrire lcran..

  • R.P.S. - 2000

    - 78-

    La pousse Pad se compose de:

    la pousse active dans le cas statique Pa , et

    lincrment du au sisme Padyn.

    Soit:

    Pad ==== Pa +Padyn

    Les composantes Pa et Padyn sont appliques respectivement H/3 et H/2 au -dessus de la

    base du mur.

    Pousse dynamique passive

    La pousse passive est prise gale :

    Ppd ==== (1/2)..H

    agissant horizontalement sur lcran interne du mur H/3 au -dessus de la base.

    Pousse due une surcharge uniforme

    Lorsque le terre plein supporte une surcharge uniforme dintensit q la pousse dynamique

    active totale scrit comme:

    Pad ==== (q.H/cos).(1 V) Kad

    Il est admis que cette pousse sexerce mi-hauteur du mur.

    Cas des sols saturs

    La pousse dynamique active totale est prise gale la somme de la pousse dynamique du

    terrain djaug:

    Pad ==== (1/2)(w))))(1 V)))).Kad

  • R.P.S. - 2000

    - 79-

    sexerant mi-hauteur du mur, et de la pousse hydrostatique:

    Phs ==== (1/2).w .H

    applique H/3 au dessus de la base du mur.

    Le coefficient de pousse dynamique Kad est calcule daprs la formule de Mononobe avec un

    angle de valeur:

    ==== [[[[ H //// (1111 V ))))........////(((( w )))