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1 Sociologie L’examen se fera sous forme de QCM à réponse unique (parties 1 à 3) et QCM à combinaisons (partie 4), de type « qui est l’auteur de cette citation X ? ». Le syllabus est très complet et facile à comprendre. Table des matières - Introduction à la sociologie - Partie 1 : Qu’est-ce que la sociologie ? 1. La connaissance 2. Scientifique 3. Le point de vue de la sociologie : les phénomènes sociaux 3.1. Actions sociales (Mark Weber) Activité sociale Relations sociales réciproques Sociologie compréhensive Typologies des formes d’actions sociales 3.2. Faits sociaux (Emile Durkheim) 3.3. Articulations entres faits et actions Pas d’actions sociales sans faits sociaux Pas de faits sociaux sans actions sociales La configuration sociales : Norbert Elias 4. Méthode sociologique 4.1. Les faits sociaux doivent être considérés comme des choses 4.2. La règle de la totalité 4.3. La cause d’un fait social doit être recherché dans d’autres faits sociaux 4.4. La règle de construction du fait Méthode quantitative Méthode qualitative La réflexivité - Partie 2 : Fondations de la sociologie 1. Contexte historique d’émergence de la sociologie 1.1. Le monde des idées, une révolution sur la façon de voir, de présentation L’organisation politique (philosophie politique) => révolution politique Le domaine de la connaissance (la rationalité et développement de l’espace) => soutenir la révolution industriel et économique L’influence de la physique : la physique sociale

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Sociologie L’examen se fera sous forme de QCM à réponse unique (parties 1 à 3) et QCM à combinaisons (partie 4), de type « qui est l’auteur de cette citation X ? ». Le syllabus est très complet et facile à comprendre.

Table des matières

- Introduction à la sociologie

- Partie 1 : Qu’est-ce que la sociologie ?

1. La connaissance 2. Scientifique 3. Le point de vue de la sociologie : les phénomènes sociaux

3.1. Actions sociales (Mark Weber) Activité sociale Relations sociales réciproques Sociologie compréhensive Typologies des formes d’actions sociales

3.2. Faits sociaux (Emile Durkheim) 3.3. Articulations entres faits et actions

Pas d’actions sociales sans faits sociaux Pas de faits sociaux sans actions sociales La configuration sociales : Norbert Elias

4. Méthode sociologique 4.1. Les faits sociaux doivent être considérés comme des choses 4.2. La règle de la totalité 4.3. La cause d’un fait social doit être recherché dans d’autres faits

sociaux 4.4. La règle de construction du fait

Méthode quantitative Méthode qualitative

La réflexivité

- Partie 2 : Fondations de la sociologie

1. Contexte historique d’émergence de la sociologie 1.1. Le monde des idées, une révolution sur la façon de voir, de

présentation L’organisation politique (philosophie politique) =>

révolution politique Le domaine de la connaissance (la rationalité et

développement de l’espace) => soutenir la révolution industriel et économique

L’influence de la physique : la physique sociale

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L’influence de la biologie (et de la médecine) : la socio-logie

2. Herbert Spencer (1820-1903) 2.1. Analogies entre organisme social et organisme vivant 2.2. Evolution par complexification 2.3. La dimension politique : contre l’intervention de l’état

3. Emile Durkheim (1858-1927) 3.1. La conscience collective 3.2. Les formes de solidarité

La société mécanique La société organique

3.3. Les types de suicide 3.4. Le normal et le pathologique 3.5. Le crime et le droit 3.6. Réforme proposée par Durkheim : le socialisme

4. Karl Marx (1818-1883) 4.1. Matérialisme 4.2. Matérialisme historique et dialectique 4.3. Contradiction du capitalisme

L’organisation politique (philosophie politique) => révolution politique 1. La baisse tendancielle du taux de profit 2. Production > consommation 3. Conflit de classe entre bourgeoisie et prolétariat

4.4. La praxis 5. Max Weber (1864-1920)

5.1. Sociologie compréhensive 5.2. Démarche historique 5.3. Science et subjectivité 5.4. Méthode idéal-type 5.5. L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme 5.6. Les formes de domination et la rationalisation 5.7. La cage d’acier

- Partie 3 : Quelques questions sociologiques 1. Comment ça tient ? Rapports sociaux, groupes sociaux et organisations

1.1. Les liaisons complémentaires 1.2. Les groupes sociaux 1.3. Les organisations 1.4. Rapports communautaires (primaires)/sociétaires (secondaire)

Communautaire/sociétaires Primaires/secondaire Groupe d’appartenance/de référence Du renouveau des tribus aux « gated communities »

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2. Tous égaux ? Rôles, statuts, stratification et mobilité sociale 2.1. Les classements sociaux 2.2. De la différence à l’exclusion sociales 2.3. Les rôles sociaux

Rôles institués Rôles qui naissent au sein des rapports sociaux Rôles subjectifs (psycho ou personnels)

2.4. Les statuts sociaux 2.5. La stratification sociale

La structure en quadrillé Les gratifications sociales

2.6. Pierre Bourdieu : les capitaux 2.7. Les inégalités en Belgique 2.8. La concentration des richesses 2.9. La mobilité sociale

Mobilité horizontale/verticale Mobilité collective Mobilité réelle (individuelle)

2.10. Reproduction sociale

3. Pas étudier !

4. Etre normale ? Normes et déviance 4.1. Des valeurs aux normes 4.2. Les normes

Formelles/informelles Relativité des normes Contrôle social et sanctions

4.3. Déviances 4.4. Déviance et déficit de socialisation 4.5. Les fonctions de la déviance 4.6. Déviance et inégalité sociales

Adaptation face aux inégalités Réaction face aux inégalités Du contrôle des inégalités à l’inégalité des contrôles

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Introduction à la sociologie Les sociologues s’intéressent aux questions relatives

- A la norme. Qu’est-ce qu’être normal dans la société ? D’où proviennent ces modèles ?

- La différence. Les différents problèmes sociaux qui peuvent amener à des discriminations, des replis identitaires. Cela amène une hiérarchie sociale.

- La liberté et le changement. Une société sans différences = une société sans liberté, une société morte.

- L’obéissance et la désobéissance, l’acceptation et la résistance au statu quo. - L’autorité et le pouvoir.

Partie 1 : Qu’est-ce que la sociologie ? Les déterminismes sociaux = on est en partie contraints dans nos actes sociaux (clichés) Exemple : Un fils d’ouvrier qui réussit moins bien à l’école. Mais il faut prendre en compte l’importance des exceptions. Selon Bourdieu, la sociologie est un « sport de combat » car les sociologues ont pour devoir de combattre les évidences sociales. Il considère que leur combat permet d’accéder à une société plus juste. Les évidences servent les intérêts des plus puissants, elles étouffent toute possibilité de changement. La sociologie est donc la branche liée à la connaissance scientifique des phénomènes sociaux.

1. La connaissance Connaître une réalité c’est :

- D’écrire l’objet que l’on souhaite connaître - Mettre en relation les éléments constitutifs de l’objet de connaissance - Expliquer cette articulation.

2. Scientifique Scientifique car si on l’on associe un objet à un autre, cet objet devient pertinent. Pour le scientifique, il n’y a jamais de vérité universelle, il cherche à faire « mentir les hypothèses ». Ce n’est pas l’objet qui définit une science, mais

- Le point de vue (l’angle d’attaque) - Les outils - L’intention

3. Le point de vue de la sociologie : les phénomènes sociaux. Les phénomènes sociaux recouvrent 2 pôles en tension

- Les actions sociales - Le fait social

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Les phénomènes sociaux constituent l’héritage es positions opposés de 2 grands fondateurs de la sociologie :

- Mark Weber. Il s’intéresse aux actions sociales. Selon lui, il faut s’intéresser aux individus et aux actions que posent les individus lorsqu’ils se trouvent en société.

- Emile Durkheim. Il pense qu’il faut tenter de comprendre la société dans son ensemble et s’intéresser à l’effet de masse.

Héritage des positions opposées de deux grands fondateurs :

Max weber <=> Emile Durkheim Action sociale Fait social

L’une ne peux pas exister sans l’existence de l’autre.

3.1. Actions sociales (Max Weber).

Porte d’entré = individus (activités) comme particules élémentaires des phénomènes sociaux. Sa sociologie est dite microsociologique, atomistique.

1. Activité sociale Manifestation concrète posé par des groupes d’individus et effectué de manières significatives en fonction de l’existence d’autrui. Toutes nos actions recèlent du sens, de la raison. Weber considère que lorsque les agents lui communiquent un sens subjectif, il s’agit d’une activité sociale. D’après son sens visé par les agents se rapporte au comportement d’autrui par rapport auquel s’oriente son déroulement. Les actions deviennent donc sociales lorsqu’elles signifient quelque chose par rapport à l’existence d’autrui. Reconnaître autrui ne signifie pas nécessairement que cet autre se situe à côté de nous, il faut simplement le supposer. Exemple : la méditation n’est pas logiquement une activité sociale. Cependant lorsque l’on prie ne groupe, on devient une activité sociale selon Weber. Si on adopte cette activité par obligation culturelle malgré que l’on prie seul, il s’agit d’une activité sociale. On fait une activité sociale pour répondre aux exigences de la société.

2. Relations sociales : Activité sociale réciproques. Les individus doivent jouer des rôles qui sont attendus par les autres êtres sociaux qui vont l’observer. Nous ne sommes pas des électrons libres, nous sommes interdépendants. Tenir compte de l’autre, c’est aussi adopter des comportements pour le blesser, etc.

3. Sociologie compréhensive. La société dans son ensemble ne peut fonctionner qu’à travers quelque chose de concret. Les individus donnent du sens à leurs actions. Pour comprendre cette société il faut observer les actions que posent les individus et il faut comprendre la signification que les individus donnent comme sens à leurs actions.

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4. Typologie des formes d’actions sociales

- Actions rationnelles en finalité : actions qui se basent sur ce que les individus attendent. Les individus vont avoir des tactiques, stratégie pour atteindre ce but.

- Actions rationnelles en valeur : action qui reposent sur la croyance de la valeur qu’incarne cette action indépendamment du résultat. Exemple : L’honneur, l’amour, la générosité, le courage.

- Actions affectives : action qui reposent sur les sentiments, les émotions, les passions actuelles.

- Actions traditionnelles : actions qui reposent sur la coutume, c’est ancré dans les habitudes, les usages sociaux. Ce sont des actions quasiment naturelles.

Attention, typologie = simplification du réel. La typologie permet de comprendre les actions en simplifié. En réalité nos actions sont beaucoup plus complexes que ça. Nos actions sont mélangées de plusieurs formes d’actions, elles sont rarement d’un seul type pur.

3.2. Faits sociaux (Emile Durkheim) Durkheim est opposé à la sociologie de Weber, car il considère que la porte d’entrée de la sociologie, ce ne sont pas les individus. La société c’est bien plus que l’ensemble des individus qui composent le social. Selon Durkheim, la société n’est pas réductible à une somme d’individus, le tout est plus que la somme des parties. On le considère comme la globalité, une constellation avec des astres qui répondent aux forces sociales. Sa sociologie est dite macrosociologie, holistique. Une société du total.

Le fait social c’est toute manière d’agir, de penser, de sentir, qui extérieur à l’individus, et qui sont doué d’un pouvoir de coexistions d’une force et de contrainte. Le social à une vie propre, une existence indépendante, extérieur aux individus, il a un pouvoir de contrainte. Elle s’impose aux individus, extérieurement, en extériorité. Il définit le social comme beaucoup plus déterministe, plus contraint. A travers la socialisation, l’être humain va intériorisé des manières de penser, d’agir. La socialisation se définit comme le processus à travers lequel un individu intériorise des valeurs, des normes et des modèles de conduite de sa société. ( ??? force ?????) Les représentations de l’espace cartographie, le plan.

Vision selon Durkheim : Une représentation où les individus sont contraints dans une structure donné.

Dessin de notre présentation de l’espace.

Vision selon Weber : Une représentation plus subjective de l’espace en fonction de notre perception et du sens qu’on va mettre dans notre représentation

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3.3. Articulations entre faits et actions.

1. Pas d’actions sociales sans faits sociaux. Comment les actions sociales pourraient-elles êtres significatifs si les individus ne se comprennent pas ? Comment les individus pourraient-ils mutuellement se comprendre sans se référer collectivement à un même ensemble de significations qui leur préexiste et leur est extérieur ? Demande Durkheim à Weber.

Les faits sociaux constituent le cadre qui, d’une part, donne du sens à l’individu pour l’interpréter la situation dans laquelle il se trouve, et d’autre part, lui propose une série de modèles d’action adaptés parmi lesquels il peut puiser. ( ?? slide ??)

2. Pas de faits sociaux sans actions sociales Comment les faits sociaux perdurent-ils si ce n’est parce que les individus continuent à les faire exister, c’est-à-dire à travers leurs actions ? Comment se transforment-ils sinon à travers les actions ? L’action sociale détermine le fait social. Exemple : Drame du Heizel – 1985 – Liverpool >< Juventus. Les supporteurs de Liverpool détruisent la barrière qui les séparaient des italiens, et réussissent à rentrer dans la tribune de ceux-ci. Les individus vont être étouffés par la foule (39 morts, 600 blessées). pression par le haut qui vient presser le bas.

Georges Perec (1978), « La vie, mode d’emploi. »

3. La configuration sociale : Nobert ELIAS. Nobert Elias propose la notion de configuration pour explication l’articulation entre action sociale et fait sociale. La configuration est une situation spatio-temporelle concrète d’interdépendance associant des structures sociales et psychiques (individuelles). Exemple : le jeu d’échec, avec deux joueurs de forces égales. Le jeu devient intéressant parce qu’il est possible que chaque coup joué même l’un et l’autre où aucun des deux n’avait prévu de se retrouver. Le déroulement du jeu exerce donc un pouvoir sur le comportement et la pensée de chaque joueur. Tout se passe comme si le jeu lui-même devenait un joueur à part entière, un 3ème joueur. La configuration dépend des actions sociales qui ont été posées précédemment. Et il

faut joueur avec cette donné, avec ce cadre (ce fait social) La configuration sociale : situation spatio-temporelle concrète d’interdépendance associant des structures sociales et psychiques.

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Les actions sociales s’inscrivent donc dans un cadre contraignant, car elles s’inscrivent dans un cadré composé de faits sociaux qui s’imposent de l’extérieur. Et ensuite parce qu’elles sont posées par des individus qui ne sont pas isolés mais qui sont reliés à d’autre individus dans des relations d’interdépendance.

4. Méthode sociologique Durkheim (1895), « Les règles de la méthode sociologique ». C’est le premier à poser des règles sur la sociologie. Il existe 4 règles essentielles pour expliquer les phénomènes sociaux.

4.1. Les faits sociaux doivent être considérés comme des choses. Pour saisir un fait social, il faut considérer l’homme comme un objet pour faire des expérimentations. Les faits sociaux recouvrent également les faits de consciences (mariage, suicide, etc.) et les sentiments amoureux déterminés par les contraignent sociales. Il faut bien distingués le fait que les faits sociaux ne sont pas des choses, mais qu’elles doivent être considérées comme tels, on ne nous dit rien sur la nature des faits sociaux.

« Nous ne disons pas en effet que les faits sociaux sont des choses matérielles, mais sont des choses au même titre que les choses matérielles, quoi que d’un autre manière. Qu’est-ce en effet qu’une chose ? La chose s’oppose à l’idée comme ce que l’on connaît du dehors à ce que l’on connaît du dedans (…) traiter des faits d’un certain ordre comme des choses, ce n’est donc pas les classer dans telle ou telle catégorie du réel, c’est observer vis-à-vis d’eux une certaine attitude mentale. »

Le sociologue est familier avec la réalité de la chose qu’il étudie. C’est à la fois un avantage et un inconvénient. Si on se contente de connaître du social, à travers notre expérience personnelle on risque d’être subjectif => pré-sociologie. On est tous des êtres sociaux mais pas des sociologues : il faut visualiser la réalité sociale comme quelque chose qui est en dehors de nous même, avec un regard totalement extérieur. « Puisque je suis un être sociale, il faut que je fasse un travail d’introspection. », il comprend alors la réalité sociale car il l’a vécue. Durkheim considère cela comme faux car l’individu ne considère pas tous les milieux sociaux mais seulement une partie de ceux-ci.

Il faut pour pouvoir regarder la réalité sociale, s’en éloigner en prenant une distance à travers la chose étudiée. Il peut donc alors faire une analyser objective de la chose. Mais le sociologue ne peut pas s’extraire de la société, cela serait « trop beau » pour pouvoir étudier cette sociologie. Il prétend alors le faire, mais ne garanti pas l’objectivité.

Ethnocentrisme : L’anthropologue étudie une société dont il ne connaît rien, contrairement au sociologue. Il n’a pas de pré-savoir sur la société qu’il étudie donc il n’aura pas d’idées préconçues.

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M. Sahlins (1972), « Age de pierre, âge d’abondance. » Il est anthropologue. Il y a un décalage entre ce qui lui observe et ce qu’en disent les occidentaux. Ces tribus sont des incompétents techniques contraints à la nécessité de survie, société de pénurie. Sahlins a des doutes par rapport à cette explication et va donc se rendre sur le terrain pour observer ces tribus. Ses observations contredisent les préjugés des occidentaux. Ces sociétés ne sont pas des sociétés de pénurie mais bien des sociétés d’abondance. Il s’intéresse à leur mode de vie, leur culture, leur économie, leur commerce, etc. Etonnamment ces tribus ne travaillent qu’un jour par semaine, et ils n’ont pas besoin de travailler plus et donc consacre peu de temps au travail. Ces sociétés ne sont pas des sociétés qui manquent d’intelligence, c’est une erreur de les considérés comme « sous-intellectuel. » Il ne faut pas oublier que ce sont des tribus nomades, donc ils n’ont pas besoin de stocker, cela les encombrait, cela n’a aucun sens. C’est une intelligence qui permet d’éviter la surexploitation de l’environnement et ont un savoir écologique extrêmement pointu. Ils ont développés des techniques sans mettre en danger la nature qui les entourent. Ils ont donc une intelligence qui n’est pas la nôtre. Ils ont du temps pour construire le sociale (surtout à travers les jeux), ils consacrent un temps important à la socialisation et l’éducation. Qu’est-ce qui fait que les occidentaux considère cette société, comme une société de pénurie ? C’est l’ethnocentrisme qui explique ce décalage entre la pensée des occidentaux et la vision de Sahlins. La croissance économique est un postulat de notre société occidentale, qui n’est pas nécessairement d’application dans les autres sociétés. Nous cherchons toujours la production massive, exponentielle ce qui n’est pas le cas de ces tribus nomades qui ont une valeur de l’objet différente = ils ont un usage directe des objets. Les occidentaux ont une vision des objets capitalisme du marché et de l’économie. On a projeté dans la compréhension de l’économie de ces tribus, le cadre de notre propre vision de l’économie. On leurs à attribuer notre propre modèle qui serait supérieur à la leur = ils ont apporter leurs propres savoir, développement et évolution (période coloniale).

4.2. La règle de la totalité. Un fait social ne peut être compris comme une entité isolée. Prendre en considération toutes les relations significatives. C’est important pour le sociologue d’utiliser des concepts et des notions pour pouvoir définir les choses dont ils parlent, pour rendre intelligible une réalité sociale complexe. C’est une nécessité vitale car il l’utilise parfois ce concept différemment de ce qu’on l’utilise dans le langage courant. Le terme de normalité = dans le langage commun il prend une teinte en terme de valeur, il y véhicule des jugements de valeurs à travers ce concept. Est normal ce qui est valorisé, n’est pas normal ce qui est dévalorisé. Un fait social est normal lorsqu’il se produit dans la moyenne de la société, lorsqu’il correspond à une tendance particulière dans la société. Pour

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le sociologue, le crime est un phénomène normal car toutes les sociétés produisent des interdits et toutes les sociétés sont affrontées à ce phénomène. Concept de double-herméneutique. Hermès : messager entre le monde des dieux et le monde des humains. C’est celui qui communique, véhicule le sens, la signification. Il y a un dialogue entre le sociologue et le monde social dans les deux sens. D’une part le sociologue rencontre des gens, les interviews pour récolter des informations et d’autre part, ces analyses du sociologue sont réinjectés dans le social. Il va diffuser son propre vocabulaire dans le monde social. Un terme qui vient du discours sociologique, peut avoir dans le langage commun une toute autre signification. Cela peut aller beaucoup plus loin. En effet, dès que le sociologue injecte dans le monde social ces concepts et ces résultats d’analyses, il produit des changements de la société. Le simple fait de le dire produit des changements. On ne détient jamais la vérité, il y a toujours un part de mystère dans le sociale. Le travail sociologique à toujours cette curiosité car le social est une réalité changeante, il n’est jamais fixé. R. Hoggart (1970), « La culture du pauvre. » Le risque de subjectivisme est d’autant plus grand lorsqu’on est impliqué dedans. Il veut analyser la culture populaire, des milieux ouvriers. Il existe également un risque de considérée cette société comme une société misérable pour pouvoir se mettre en valeur car il est dans une société dite « supérieur. » Il doit faire un travail méthodologique très minutieux et va analyser un certains nombres d’informations et de données. Dans les médias, les ouvrages scientifiques, on considère la culture populaire une comme société qui dépensent leurs argents dans un but futile et ne sont pas prévoyant. Pour eux la pauvreté est avant tout une pauvreté morale. Hoggart va donc alors voir sur place pour étudier leurs vies et voit qu’ils dépensent leurs argents dans un but futile, sans intérêt, pas prévoyant. La description médiatique ne permet pas de comprendre le fond des choses (du pourquoi ils dépensent aussi leur argent). Ils pourraient faire une épargne, mais cela ne serait jamais suffisant pour subvenir aux temps durs. Leurs avenirs est alors incertain, mais ils préfèrent utiliser ce qu’ils ont pour améliorer leurs présents. On est dans une société de consommation, pour s’adapter à la vie en société on doit être un consommateur. Et on doit garantir de pouvoir montrer les objets que nous possédons pour montrer que nous sommes aussi consommateur. Aujourd’hui il y a des objets qui paraissent anormal de pas avoir : « Tu n’as pas les moyens ? C’est un choix ? ». Cela va jouer sur notre réputation selon la possession ou non de cet objet. Il y a donc selon Hoggart, un écart entre la raison décrite par les médias de leurs dépenses futiles (pauvreté morales, il faut les éduquer) et la raison véritable de leurs dépense. La règle de totalité tient, en terme de structure sociale, qu’ils sont en bas de la pyramide sociale (ont des revenus modestes), mais le capital sur lequel ils peuvent compter est celui de leur réseau sociale, de leurs relations.

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Pour comprendre une réalité il ne suffit pas la décrire, il faut encore l’analyser, mais on ne peut pas voir la société comme séparée : il faut la replacer dans un concept plus globale et tenir en compte tous les facteurs et les causes qui vient expliquer ce phénomène.

4.3. La cause d’un fait social doit être recherchée dans d’autres faits sociaux. Il ne faut pas analyser l’ensemble des causes qui déterminent une situation sociale, ce serait mégalomaniaque de prétendre d’être un expert psychologique, économique, etc. Le sociologue doit déterminer les causes qui ramènent aux phénomènes sociaux. Il ne faut pas dire que les autres causes sont inexistantes, mais ce n’est pas le travail de sociologue. Il serait fou de croire qu’il est expert dans tous les domaines.

4.4. La règle de construction du fait. La méthode sociologique repose en permanence sur la tension entre empirisme et théorie. S’il manque un des deux, il va se casser la gueule. On a besoin de ce lien entre le travail sur le terrain et le travail intellectuel. L’empirisme est une doctrine qui stipule que toutes connaissances dérive de l’expérience, qu’il n’y a rien dans l’intelligence qui ne pas passa auparavant par le sens. Le sociologue doit avoir un lien avec son terrain. La théorie est une construction intelligente qui propose un modèle rationnel de compréhension de la réalité constitué d’hypothèses, de classifications, etc.

1. Méthode quantitative Elles font appels aux statistiques, aux probabilités. Il prélève un échantillon, qui, s’il est correctement choisi et suffisamment important pourra en donner une idée exacte. Le principe de l’échantillonnage est de construire une sorte de modèle réduit dont les caractéristiques se rapprochent le plus de celles de l’ensemble de la population sur laquelle porte l’enquête. On pense que les chiffres reflètent totalement la réalité = c’est une illusion. Le nombre de politicien qui prend des décisions uniquement basées sur des chiffres est hallucinant. Les chiffres sont toujours l’objet d’une construction. Pour être totalement objectif pour étudier les belges, il faudrait rencontrer TOUT les belges. Mais le sociologue n’a pas les moyens de rencontre TOUT les belges. On va alors créer des échantillons et on va considérer que ce groupe sera représentatif de la société. « Plus l’échantillon est grand plus il est représentatif de la société. » => C’est faux, car on pourrait, si on prend 200 personnes sur 400 personnes, n’avoir aucune fille. Il vaux mieux prendre 20 personnes où il y a autant de fille que de garçon.

- construction et représentativité - Interprétation

Sources des chiffres : Les chiffres de la criminalité sont produit par des administrations et institutions : la police et la justice, ce sont eux qui produits

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les statistiques. Ces administrations doivent avoir des connaissances des crimes. Mais on sait qu’il a beaucoup de crimes qui ne sont pas déposé à la police : une part de la réalité de la criminalité n’apparaît pas dans ces chiffres, celle qui est méconnue de l’administration de la police et de la justice. Les chiffres sont donc sous-représentés. Il y a une politique criminel vont demander au service policier d’être attentif, d’être proactif a un type de criminalité pendant une année (campagne de prévention, etc.). Par exemple si on prend les vols de vélos, on va penser que cette année là il y a en a beaucoup plus, mais c’est juste parce qu’on y fait plus attention. Moins d’attention, dit moins de moyens, moins de personnel et on pourrait penser qu’il y a moins d’importance alors que ce n’est pas le reflet de la réalité. Il faut faire attention de comment les chiffres sont produits.

Contextualisation : il faut faire attention à la contextualisation. « Les vélos sont davantage volés à Amsterdam plutôt qu’en Belgique. » on pourrait croire que les néerlandophones sont d’autant plus des voleurs que les belges, alors que c’est juste qu’à Amsterdam il y a beaucoup plus de parking de vélo qu’en Belgique. Il faut donc replacé les chiffres dans son contexte.

2. Méthode qualitative

On accorde d’avantage de l’importance à la qualité, à savoir la nature de ce qu’on étudie plutôt qu’à la quantité ou à la fréquence. C’est d’une part observer la réalité que l’on étudie et d’autre part établir des entretiens sociologiques qui consistent à recueillir la parole de personnes concernées par la réalité. Les objets d’étude sont : l’interview, l’observation neutre, participante. Le seuil de saturation qui va validé les donnés qualitative. C’est quand on va une fois qu’on va sur le terrain, on n’apprend plus de nouvelle information. C’est à ce moment là qu’on peut dire que mes informations sont validées.

3. La réflexivité

C’est la capacité de se prendre soi-même comme objet d’analyse pour être attentif le subjectivisme ou la seule projection de soi dans la réalité qu’on étudie. C’est aussi également étudier l’impact de nos propres recherches sur le terrain qui provoque des changements.

Partie 2 : Fondations de la sociologie.

1. Contexte historique d’émergence de la sociologie. Pourquoi la sociologie nait en 1839 ? Pourquoi a ce moment précis ? Parce qu’elle apparaît à la conjonction de trois révolutions historiques.

1.1. Le monde des idées, une révolution sur la façon de voir, de représentation :

1. L’organisation politique (philosophie politique) => révolution politiques Cela va produire des questions sociales, on va donc se tourner vers une science du social et des techniques de gestion du social, qui permettra de répondre à ces questions.

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Evolution/Révolution ?

- 1789, révolution française, table rase du monde passé, du jour au lendemain. - 1789, aéropage d’intellectuels qui se réunissent du côté du Louvre et un monsieur

vient défendre sa thèse => Lavoisier, tout se transforme. => Transformation, d’évolution lente.

Les transformations arrivent par accumulation des savoirs précédents et non du jour au lendemain.

Dans l’antiquité, on a commencé à se poser des questions sur la nature des idées et de l’humain. C’est l’origine d’une philosophie politique. C’est aussi la philosophie de la nature, comprendre le monde qui nous entoure. Socrate, Platon et Aristote prétendent que la vérité ne peut pas être révélé par la croyance religieuse. C’est la pensé philosophie, la réflexion qui permet d’accéder au savoir. Il existe un monde parfait, celui du monde des idées, de la vérité. ! Le mythe de la caverne de Platon ! Saint Augustin « La cité de Dieu » Il va dire il y a deux mondes : le monde de Dieu (la cité/société parfaite, tout est juste, honnête) et le monde terrestre (pâle reflet de la société des dieux). Dieu va donner un idéal au monde terrestre pour qu’il puisse arriver à un semblable de « cité parfaite, idéale ». Il va donner au roi le pouvoir du temps, matériel, celui de la richesse pour qu’il puisse arriver à tendre vers cette société. Il va donner aux hommes d’Eglise, le pouvoir spirituel.

- Une mission qui consiste à renforcer le pouvoir temporel du roi : l’éducation du tiers-état, le roi est légitimement à sa place, il doit avoir le pouvoir et a raison de régner car cela lui a été assigné.

- Une mission de contre-pouvoir : pour rappeler au roi que s’il règne c’est parce qu’il a une mission, celle de tendre la société vers une société parfaite, et donc il ne peut pas abuser de son pouvoir.

Saint-Augustin décrit l’organisation de la société dans laquelle il vit. L’Eglise devient incontournable, mais l’antiquité gène les hommes d’Eglise. Au moyen-âge on est dans une époque d’obscurantisme, avec la censure des ouvrages des classiques grecs. On va devoir attendre la renaissance pour qu’on redécouvre cette culture grecque et qu’elle revienne en force (architecture, etc.). Cette renaissance va donner naissance à des auteurs, Thomas More, « L’utopie : ile parfaite. ». C’est aussi l’époque de la révolution protestante qui va donner naissance à l’âge classique avec Descartes. Bacon dit que la connaissance vient de l’expérience. Une nouvelle organisation politique qui pourrait se libéré de Dieu. La manière dont on concevait le monde va changer et on va se détacher de Dieu (sécularisation) : l’homme humain est par nature doté de raison, il est rationnel. Du coup on peut imaginer d’autres formes de pouvoir, d’organisation : la démocratie, l’homme va pouvoir élire ses hommes politiques. On a rationnalisé le pouvoir. Evolution lente, à travers la renaissance et l’âge classique.

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2. Le domaine de la connaissance (la rationalité et développement de l’espace) => soutenir la révolution industriel et économique.

- Le développement des mathématiques et des probabilités va naître au 17ème siècle,

par Blaise Pascal. Cela va soutenir le développement de la physique d’une part et des techniques assurantielles.

- Le développement de la physique n’aurait pas pu naître sans le développement des mathématiques. L’énergie vapeur est un moment clé pour la physique, né au moment de la renaissance. On ne parle pas encore de science, ce sont des innovations spectacles et qui est oublié jusqu’à l’époque classique. C’est au moment où on se dit qu’on pourrait utiliser cette technique de façon productive. Les humains se sont libérés de Dieu, la nature, ils sont maintenant capables de

produire leurs propres techniques qui leurs permet le contrôle de la nature. On va donc arriver à la révolution industrielle

- Le développement de la biologie, de la médecine et des théories de l’évolution. La médecine dynamique nait à l’époque de la renaissance (Claude Bernard) => le corps humain est doté d’organes liés les uns aux autres, le corps humain entre dans une dynamique qui introduit un équilibre. Lorsque l’équilibre est perturbé, l’homme tombe malade. Le système immunitaire va combattre cette maladie. Le but du médecin va être de produire des médicaments pour soutenir le système immunitaire. En terme de biologie, l’élément principale de l’organisme, ce sont des cellules qui produisent des tissus, qui produisent des organes, etc. La société c’est un peu comme un organisme humain, on va parler de tissus

sociaux. On compare le corps social et le corps organisme. La société est en état de bonne santé est un et que la société possède un système immunitaire. On est dans une période où on considère que la société est malade (instabilité politique). On se demande alors est-ce qu’on pourrait créer des médecins de la société ?

On est également dans une société où on crée des théories de l’évolution. Découverte d’un crâne, l’homme de Neandertal. Ensuite Darwin, qui vient avec sa loi de l’évolution et de sa sélection naturelle, il s’écrit dans une lignée naturelle. Darwin vient contredire les idées de l’Eglise. Ce sont les plus évolués qui vont survire.

Révolution politiques anglaise, française, américaine, etc. Après la révolution française on observe une succession de régimes différents et de coups d’état pendant un siècle => Instabilité politique. La révolution industrielle va donner naissance à une nouvelle classe sociale (les ouvriers) et donne naissance à une question sociale. La société se met en question, comment traiter cette question sociale ?

- On peut faire appel à Dieu, mais on n’est plus dans cet état d’esprit, car la sécularisation est passée par là.

- On peut faire appel au philosophe politique, mais on à l’époque on se méfie des philosophes. C’est succession d’Etats est produit par la confrontations des idées, ce qui est un peu la base des philosophes.

- On peut faire appel le développement des sciences et des techniques qui pourrait tout maitriser et tout résoudre car il nous a permit de nous libérer de la nature (on n’est plus dans les épidémies du moyen-âge) et permet le progrès. Et donc la science

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et les techniques pourraient trouver une réponse à cette question sociale et donc à l’instabilité politique. On invente une nouvelle science qui pourrait résoudre les problèmes de la société afin de mieux le maitriser et ramener l’équilibre et la santé sociale. L’humanité elle même doit écrire sa propre destinée.

3. L’influence de la physique : la physique sociale :

Adolphe Quételet (1796-1874). En 1835, il écrit « L’homme et le développement de ses facultés ou Essai de PHYSIQUE SOCIALE ». La courbe du poids est dite « normal » lorsqu’on a un indice entre 15 et 25. => applicable a l’étude du sociale. On pourrait trouver des réponses pertinentes pour organiser l’état et donc une démocratie statistiques. La Belgique, en 1841 est le premier pays à utiliser les statistiques à fins gouvernementale. On utilise la physique sociale pour essayer de résoudre la question sociale des ouvriers. On peut dès lors imaginer des réformes sociales pour résoudre ce problème.

4. L’influence de la biologie (et de la médecine) : la socio-logie Auguste Comte (1789-1857), premier sociologue à avoir utilisé le terme sociologie et va être influencer par les nouvelles conceptions de la médecine et la biologie. Il est mégalomane et se considère comme le centre du monde et a des théories contradictoires (classifications des sciences, pouvoir spirituel du sociologue, etc.)

1. Loi des 3 états : L’humain évolue en passant par 3 états :

- Etat théologique (enfance, crédulité) = l’homme explique les phénomènes qui l’entoure en les attribuant à des agents surnaturel ou transcendant. Cela arrive aux enfants.

- Etat métaphysique (adolescence, crise) = l’homme explique les phénomènes qui l’entour au moyen de chose abstraites, des causes ultimes. L’adolescent se pose des questions existentiels et est en constante contradiction avec ce qui l’entoure (crise adolescence)

- Etat positif, scientifique (adulte, maturité) = Doctrine qui considère que les critères de vérités, ne sont pas dans la croyance religieuse, ni la philosophie, métaphysique mais bien dans l’expérience sensible (l’empirisme) pour se rapprocher de la vérité. Il faut adopter une démarche scientifique et rationnelle qui part de ce que l’on observe.

Il compare ces trois âges par lequel va passer l’éducation de l’humanité :

- L’ancien Régime (monarchie de droit divin) => L’état théologie. - Révolution politique au 18ème siècle, l’instabilité politique (liberté, égalité, fraternité)

=> L’état métaphysique - Réforme de la société, découvrir le fonctionnement de la société – sociologie, enjeu

du 19ème siècle => L’état positif.

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2. Classification des sciences Il prétend pouvoir classifier les sciences en fonction de sa complexité. Elle devient de plus en plus contexte si elle s’intéresse à des problèmes concrets, lorsqu’elle est éloignée de l’homme et du vivant.

- Les mathématiques sont donc les premières sciences apparues dans l’histoire de

l’humanité. - La physique est apparue après les mathématiques. La physique s’intéresse à la masse

des objets, la physique moléculaire. - La chimie, la chimie organique et qui s’intéresse au processus vivant. - La biologie qui s’intéresse à l’homme. - La sociologie est la science la plus complexe car elle est concrète, elle s’intéresse à

l’humain qui est en relation avec d’autres êtres humains.

3. De la bio- à la socio-logie. Chaque nouvelle science plus complexe se développe en partant de la science moins complexe sur laquelle est s’articule. La sociologie se base alors sur la biologie. On doit inventer un nouveau terme, mais pas celui de la physique sociale car il existe déjà. Plusieurs explications sur l’appariation de la sociologie. La théorie est la suivante : Physique = approche analytique, comprendre par l’élément, en clôturant, en isolant. Biologie = approche synthétique, comprendre par le tout, en reliant. Il considère qu’il est sans doute plus intéressant de s’inspirer de la biologie qui traite déjà d’une matière plus complexe que la physique. Et puis s’inspirer de la biologie serait plus pertinent car il s’agit d’une science synthétique par opposition aux sciences inorganiques qui elles sont analytiques.

4. Dimension politique : le pouvoir spirituel aux sociologues. Référence à Saint-Augustin (354-430) : théories des deux glaives, l’ordre social repose toujours sur deux formes de pouvoir :

- Pouvoir Temporel - Pouvoir Spirituel.

Dans l’ancien Régime, le dieu dirige le roi et l’Eglise et les prêtes. Dans la modernité ce sont la raison qui guide les dirigeants. Le sociologue va garantir le pouvoir spirituel qui a le monopole sur le savoir du social. Il y a un risque de technocratie qui s’éloigne de la démocratie où il y avait un droit au début, les groupes politiques représentent des tendances. Dans la technique, on considère que c’est l’expert qui a le pouvoir, parce qu’il s’y connaît et donc il a le monopole du savoir.

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5. La sociologie, une nouvelle religion ? La sociologie n’est-elle pas une nouvelle religion ? C’est un comble pour celui qui prône l’entre dans la nouvelle ère. Il donne lui-même un titre dans ce sens à un l’un de ces écrits. Il crée une nouvelle religion du grand être social, allant jusqu’à imaginer transformer le calendrier en remplaçant les saints par les grands scientifique. Il va pêcher cette religion de la nouvelle humanité. Cette religion va se propager surtout en Amérique du sud, peu en Europe, mais comte ne laisse personne indifférent aujourd’hui. C’est une homme mélomane d’après Durkheim qui dira : « la plus grande erreur de Comte était qu’il pensait qu’il n’avait pas seulement créer la sociologie, mais qu’il l’avait achevée en même temps. ». Des dirigeants français (…)

2. Herbert Spencer (1820-1903) Il est le fondateur de la sociologie anglaise. Il va établir une analogie entre les organismes vivants et entre les organismes sociaux. Les vivants possèdent des fonctions essentielles pour la survie de l’organisme vivant. Il pense que la société est un organisme vivant, il va donc proposer un modèle à la société.

2.1. Analogies entre organisme social et organisme vivant.

Fonctions essentielles survie Organes ou systèmes

Organismes vivants Organismes sociaux

Soutien Alimentation Industriel

Régulation Neuromusculaire Gouvernement et militaire

Distribution Cardio-vasculaire Commercial et communication

2.2. Evolution par complexification

Spencer applique la loi de complexification (mise en évidence par Lamarck et Von Baër) à l’histoire sociale, l’évolution des sociétés. Les organismes monocellulaires, homogène, vont être amener à différencier et se séparer => les organismes évoluent en se complexifiant. Simple Homogène Complexe hétérogène

- Régulation ++ - Différenciation - Système militaire - Spécialisation

- Interdépendante - Nécessité de collaborer = Auto-régulation Miti --- ++ Industrie, commerc., commu.

Pour pouvoir survivre, il faut pouvoir évoluer. L’économie traditionnelle, c’est une économie qui se repose sur très peu de différenciation. La société a des fonctions de plus en plus spécifiques => il faut qu’il soit spécialisé dans un geste particulier => division très importante du travail. Spencer fait une analogie avec l’évolution des organismes => ils se divisent en se spécialisant. On a besoin de la régularisation. Dans la société moderne, on devrait avoir

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besoin d’autant plus des militaires et du gouvernement. Mais il dit que justement on n’a plus besoin de gouvernement, d’autorité car la régularisation va se faire d’elle même. Lorsque les individus sont spécialisés, pour survivre ils sont obligés de collaborer avec les autres et donc s’autogérer. On a plus besoin des industries, des commerces et de la communication.

2.3. La dimension politique : contre l’intervention de l’état Il a une vision du gouvernement très libéral. Il ne doit pas prendre trop de place, il doit rester là où il est et il doit correspondre aux lois naturelles de la société. => Eviter que les lois humaines pervertissent les lois naturelles de l’évolution, en particulier la sélection naturelle. Le rôle du parlementaire c’est de faire le moins de lois possible. Les lois des sociétés risquent de devenir parasite des lois naturelles. Il dit aussi que les protections sociales (œuvres caritatives, etc.) viennent parasiter la sélection naturelle car ils sont inadaptés => les plus adaptés doivent survivre en détruisant les moins forts. Darwin s’oppose au propos de Spencer en proposant le Darwinisme. L’évolution de l’espèce de l’humain s’est développé car à l’intérieur de l’organisme humain c’était l’instinct social qui était le mieux adapté pour la société => La solidarité est une fonction essentiel de la survie (qui contredit Spencer). La politique eugénisme => il faut garder les plus évolués, adaptés et supprimer les moins évolués, adaptés. Spencer va être une source d’inspiration du régime fascisme d’Hitler. Il faut supprimer les personnes moins évoluées au nom du combat pour la survie et de la lutte des plus évolués contre les moins évolués.

3. Emile Durkheim (1858-1917) Il y a des points communs entre Spencer et Durkheim dans leur analyse de la société moderne. Durkheim adopte une posture holistique (une société comme un tout, par l’infiniment grand). Le tout est plus que la somme des parties qui le composent. Le fait social n’est donc pas réductible à la somme des individus, il prend une forme d’autonomie et s’impose de l’extérieur aux individus.

3.1. La conscience collective Dans son ouvrage « les formes élémentaires de la vie religieuse » (1912), il va parler de la conscience collective « L’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d’une même société ». Le sentiment religieux n’est pas seulement un sentiment intime, c’est un sentiment partagé => la croyance religieuse est collective donc c’est un fait social. Il va donc parler des fondements du sentiment religieux. Pour se faire, il va s’intéresser aux religions les plus simples qu’il soit. Si je sais comment naissent ces religions les plus simples dans les tribus je peux comprendre les autres religions. Elles sont souvent rythmées par des percussions et des rythmes => tous les individus de la tribu vont adopter le même pas, rythme, danse (des heures, des journées entières) => les individus sont mis dans une situation de transe, on a l’impression qu’il ne maîtrise plus leur corps et leurs pensées, ils se sentent posséder par les esprits, par leur totem. Une force supérieure à eux vient les posséder.

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C’est à travers ces rituels, d’extase collective que la société se sent transportée et prend conscience d’un autre monde, celui du sacré, des esprits où ils ressentent le sentiment religieux. Durkheim ne partage pas ces croyances, il n’y croit pas => pour lui c’est l’intensité du rythme qui provoque les humains a se sentir dépossédé d’eux-mêmes. Ce qui possède les individus à ce moment là, c’est le collectif humain. Le sentiment religieux n’est rien d’autre que la symbolisation, l’adoration du collectif. Il en conclut que ça doit être le cas dans les religions plus élaborées => dans le catholicisme, la communion n’est pas là pour rien, c’est la nécessité de célébrer, la religion est donc collective. Durkheim est laïque, mais il ne tranche pas sur la question si Dieu existe ou non, il dit uniquement que la religion n’est qu’une traduction de la collectivité humaine.

3.2. Les formes de solidarité. Dans son ouvrage, « De la division du travail social » (1893) il définit la solidarité = forme de dépendance mutuelle entre les individus, qui assure et maintient leur cohésion. Entre le monde moderne, industriel et l’époque d’avant, traditionnel, préindustriel, il a deux formes de solidarité très différentes. Le travail social => on pense à assistant social, mais Durkheim quand il parle de travail social, ne parle pas de ça, il parle de la contribution de chaque individus au fonctionnement de la société, du collectif. Dans ce sens, tout le monde produit du social et fait un travail social. Durkheim nous explique comment la liberté, l’autonomie sont des valeurs essentielles. C’est la liberté qui permet d’être différent. C’est la confrontation de la différence qui va faire naître et garantir le sentiment de liberté. « Les formes de solidarité ont profondément changé à cause du processus de différenciation sociale. » Malthus, « Essai sur le principe de population », 1798. Il présente un scénario catastrophique pour l’évolution des sociétés. Il confronte deux croissances = population et moyens de subsistance. Il dit que les moyens de subsistance croissent de manière constante. Par contre la croissance de la population est exponentielle. Dans quelques années, quand le point critique sera atteint, il n’y aura plus assez de nourriture pour la population => Famine, épidémie, compétition de survie, brigandage, guerres civiles, etc. Durkheim dit que Malthus a en partie raison, mais il avait entrevu la transformation profonde des formes de solidarité qui accompagnait l’industrialisation.

1. La société mécanique (société traditionnelle – préindustrielle)

- Peu de mobilité, on naît, vit et meurt dans la même petite localité (village, faubourg). - D’où une grande interconnaissance entre les individus => on se connaît et on se

reconnaît mutuellement. On se ressemble (grande conformité) => solidarité fondé sur la similitude. On partage les mêmes modes d’existence, croyances, traditions, valeurs.

- La conscience collective est extrêmement forte => On pense en terme de « nous ». Le « je » n’existe pas.

- On n’accepte pas la différence, la déviance, les originalités et ils sont condamnés hors du village (les sorcières)

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2. Processus de différenciation sociale : vers une solidarité organique (industriel)

La où Malthus avait raison, c’est que la population va croître exponentiellement.

- Augmentation de la pression démographique - Augmentation de la densité physique (nombre d’individus/km2) - D’où une nécessité de partir => développement d’une mobilité des individus. - Augmentation de la densité morale => intensité des communications et des échanges

entre les individus. On rencontre les étrangers et on se confronte à l’autre. L’individu se rend compte que rien n’est immuable et vont s’autoriser à partir de leur société qu’il connaissait, pour s’affirmer en tant que « je » et faire des choix seuls. => En contact avec l’altérité (conscience qu’il existe d’autres manières de vivre, de penser, d’autres croyances, etc.), la conscience collective est moins forte => le « je », la conscience d’une individualité s’affirment. La conscience collective, bien que moins forte, ne disparaît pas : les valeurs de liberté et d’autonomie sont (paradoxalement) collectivement partagées.

- Une nouvelle forme de solidarité apparait : la solidarité organique. => Texte syllabus pourquoi mécanique pour préindustriel et organique pour industriel p.31

- La différenciation implique aussi une spécialisation des tâches, d’où une interdépendance plus importante entre individus (l’autosuffisance et l’autarcie ne sont plus possibles)

- Dès lors, nécessité de collaborer : Au modèle de la compétition pour la survie (Malthus), Durkheim oppose celui de la coopération => industrialisation (qui augmente la production) et c’est la coopération qui caractérise le monde moderne.

- La différence et l’individualisme deviennent le fondement de la cohésion sociale moderne.

Préindustriel, pré-moderne Industriel, moderne

Conscience collective ++, individu n’existe pas +/-, individus, liberté, autonomie

Solidarité Mécanique. Fondée sur la similitude

Organique. Fondée sur la différence et

la spécialisation

Suicide Excessive Insuffisante

Intégration (consciences collective)

Suicide altruiste Suicide égoïste

Régulation (normes) Suicide fataliste Suicide anomique

DROIT Répressif Restitutif

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3.3. Les types de suicide. Si le suicide était un phénomène purement individuel, il se répartirait de façon aléatoire dans le temps et dans l’espace. Or, au regard des statistiques, Durkheim montre qu’il existe un taux de suicide relativement constant pour une population donné. Le taux de suicide varie donc en fonction de contextes sociaux (n’est pas un phénomène purement individuel). Le modèle théorique que Durkheim propose repose sur deux concepts : l’intégration et la régulation. L’intégration = processus par lequel une société ou un groupe social s’efforce de faire adhérer ses membres à quelques chose qui va au-delà de leur intérêt personnel. Lorsque cette intégration est effective, les individus ont intégré un idéal différent de leur personne et qu’ils partagent avec d’autres personnes (exemple : l’attachement à la nation ou à la famille) Conscience collective

- Intégration excessive – suicide altruiste => L’individu n’existe pas en dehors du

collectif. L’individu est prêt à se donner la mort au nom des impératifs de son groupe ou pour défendre la cause de son groupe.

- Intégration insuffisante – suicide égoïste => L’intégration est insuffisante. L’individu ne se sent plus intégré dans un idéal collectif qui le dépasse. Abandonné à lui-même, il préfère se donner la mort.

La régulation = processus par lequel la société tente d’imposer des limites aux besoins des individus. La régulation tend à contenir ses désirs au moyen de règles, de normes, elle tend à maintenir un équilibre entre ce que les individus désirent, attendent et ce que l’organisation sociale est effectivement en mesure de lui accorder. Normes pour maintenir cet équilibre

- Intégration excessive – suicide fataliste => Les règles, les normes sont trop

contraignantes et ne laissent aucune place au plaisir de l’individu. - Intégration insuffisante – suicide anomique => les normes sont floues, absentes ou

contradictoires. Elles ne suffissent pas à contenir les désirs illimités des individus qui sont dès lors poussés au suicide. Ce type de suicide est en lien étroit avec des changements socio-économiques importants (crise économique => où les désirs sont inassouvis). Mais plus étonnamment, dans les booms économique où la croissance à pour effet de libérer les désirs, qui deviennent déraisonnables par rapport aux réalités sociales.

3.4. Le normal et le pathologique. La notion de normalité, définit par Durkheim (première partie du cours). Le suicide est un phénomène sociologiquement normal car à travers les statistiques, le taux de suicide est constant dans chaque pays On associé le terme de normalité en l’associant à des jugements de valeurs. Le suicide devient « anormale » quand il devient une pathologie sociale, c’est-à-dire lorsque le taux de suicide n’est plus constant maison observe une augmentation importante. C’est lorsque ce constant change que le suicide va devenir un symptôme, le signe d’une

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pathologique sociale, allergie le corps le social et l’organisme vivant, sociologie/biologie-médecine. Puisque le taux de suicide augmente de façon importante dans notre époque, c’est alors que la société est malade.

- Dans la société ancienne, la conscience collective est tellement excessive qu’on observe des suicides altruistes, et le gouvernement peut être tellement pesant qu’alors on observe des suicides fatalise.

- Dans la société moderne, la conscience collective est moins importante on observe des suicide égoïste (insuffisante d’intégration sociale), les normes vont être moins pesantes ce qui va expliquer l’augmentation des suicides anomiques.

Une typologie des suicides, une simplification de la réalité, pour la faire rentrer dans des cas, qui sont seulement des représentations. Il est possible que dans le monde réel, on n’observe jamais un suicide purement altruiste, les facteurs peuvent être hybrides. Il serait fou de croire que dans la société moderne on n’observe pas de suicide altruiste (par exemple). Il existe des tendances. 3.5. Le crime et le droit. Le crime va être considéré également que sociologiquement un phénomène normal dans la mesure où le crime est une réalité sociale, quelque soit le type de société. Une société sans crime serait une société anormale. Que toute société dans cette nécessité va produire et définir des normes et des interdits à travers ce processus de régulation. Vu que toute société produit des interdits, elle va produire des crimes. Tant que la criminalité reste plus ou moins constante, elle reste sociologiquement normale. Mais lorsqu’elle augmente, elle va être un symptôme qui signifie que la société est malade. La punition d’un crime va être géré par le droit. Durkheim s’intéresse

- Dans la société préindustriel, on est face à une solidarité mécanique, le droit principalement répressif. On s’attaque au corps, le supplice. La fonction de ce type de droit, ce n’est pas une fonction de dissuasion, ce n’est pas pour convaincre les futurs criminels. Le supplice sert à renforcer la conscience collective dit Durkheim. La foule autour se presse et la foule comme un seul homme (crache à la figure, lance des cailloux) rappels les rituels, les tribus qui bougent au rythme des tambours. Cela renforce le sentiment d’appartenir à une même conscience. Le droit de punir se basse sur l’être qui décide.

- Dans la société moderne, le droit à tendance à être un droit restitutif, coopératif. Il va organiser la coopération entre les individus. Une manière de rétablir les choses. Il faut que cette fois la sanction, la punition prenne une forme réparatrice. Ce n’est pas juste purger sa peine qui va faire justice, c’est aussi (..). On observe une évolution du droit. Un contrat qui s’établit entre les individus qui permettent de se mettre d’accord sur une forme de justice. Une foule de droit spécialité, la ou la figure du contrat va être très important. Le droit civil, commerciale, etc. On a aussi un droit pénal, qui est la fonction de punis, mais elle repose sur la notion de contrat sociale. Contrat social => Un forme de contrat entre les citoyens et l’état et on va pouvoir les individus parce qu’il n’a pas respecté les règles, les lois et donc le contrat social. C’est à travers le contrat sociale qu’on va punir un individus, car il est responsable de ses actes et qu’il est capable de discerner. On dit qu’il s’est librement écarter des lois.

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On pourrait croire que c’est quelque chose d’assez simpliste. Mais on voit que dans notre société, il y a de plus en plus de choses restitutives qui sont mises en place. Par exemple, les alternatives (dans le droit pénale) de la prison :

- les travails généraux - la médiation pénale.

3.6. Réforme proposée par Durkheim : la socialisme. Le traitement qui propose pour « guérir » la société => Projet de réforme : socialisme Un cours de socialisme, un modèle de réforme pour la société moderne capable d’amener la stabilité politique et de résoudre la question sociale. Qui va permette d’amener de l’intégration et de la régulation dans une société où elle est insuffisante. On ne peut pas dire revenir avant (société préindustriel), l’histoire évolue, la solidarité organique a permis de libérer les individus.

- 1er modèle : l’enseignement. Il va avoir des influences sur les grands socialistes français. Ecole laïque et républicaine pour tous, en 1881, la gratuité de l’école et en 1882 l’obligation scolaire de 7 à 13 ans (époque de question sociale). Il faut que tous les enfants, quelques soit leurs classes sociales, ait accès à l’école mais doivent aller obligatoirement y aller. Parce que à travers l’école, on apprend à écrire et à lire, mais le maître va aussi disposer des cours de morales et de citoyenneté. A travers l’école, les élèves vont intégrer cette conscience collective qui relie l’ensemble des français (processus d’intégration), il va instruire les enfants à propos des normes et des interdits (processus de régulation).

- 2ème modèle : l’économie, la corporation. A travers le thème de corporation, la mise en place d’un (…. ??) dans lequel on retrouvait des représentants des patrons, des ouvriers, de l’état. Il propose l’existence des connexions paritaires : ils vont pouvoir négocier des normes économiques (salaires minimums => intégration) => ils vont ensemble former une conscience collective industriel (régulation) => intérêt communs à défendre où se ne sont pas deux classes ennemies. Le système de sécurité sociale, une forme de solidarité qui permet de garantir la survie la société en cas de manquement, de maladie, etc.

Spencer (sélection naturelle) et Durkheim (complémentarité entre les individus)

partent du même constat mais ont des réformes différentes.

4. Karl Marx (1818-1883) Karl Marx à un esprit de synthèse assez énorme où il touche à plusieurs domaines. Le capitalisme.

4.1. Matérialisme La théorie de Marx de matérialisme. C’est un matérialisme dans le mesure où il pense que ce qui va déterminer l’être humain n’est pas le monde de l’esprit et de la pensé mais le monde matériel en passant par le monde le plus concret qu’il soit, mais aussi par le monde le plus abstrait qu’il soit.

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- Infrastructure (concret)

Les forces de productions

Matériels : c’est l’état des techniques, des moyens de communication, des énergies => ce ne sont que des outils.

Humaines : c’est l’ensemble des hommes qui vont modéliser les formes de communications, des énergies, des outils.

Les rapports sociaux de production, caractérise le lien entre les forces matériels et humaines et vont se traduire dans une répartition des statuts. (exemple : le propriété).

- Superstructure (abstrait)

Les institutions, les formes d’organisation sociale : police, judiciaire, etc.

Le monde des idées, les faits de consciences : valeur, idéologies, croyance, etc. Ce n’est pas la conscience des hommes qui définissent leurs êtres, mais bien inversement (voir livre) Ce ne sont pas les idées, les penseurs, qui font l’évolution, mais bien les forces matérielles qui va modifier les institutions et les mondes des idées. C’est l’infrastructure qui va déterminer les changements dans la superstructure.

4.2. Matérialismes historique et dialectique La matière bouge, se modifie et change. Pour comprendre la matière, surtout celui du monde social, il faut lui attribuer un aspect historique. Mark il est matérialiste historique. Il va essayer de comprendre pourquoi la matière change ? Il va s’intéresser au dialectique. La matière change, car elle est soumise à des forces opposés, contradictoires. C’est le cas dans le monde la matière naturelle, c’est aussi le cas dans le monde social. C’est l’histoire des sociétés, de l’humanité. Les sociétés vont évoluer parce que toutes sociétés, en tant que matière, vont être confrontés à des contradictions internes puissantes, et vont tenter de se résoudre dans un moment de synthèse qui sont des moments de révolutions qui vont donner naissances à des nouvelles sociétés. Mais cette nouvelle société, dit Marx, va être également être confronté à des contradictions, etc. C’est le cycle de l’histoire sans fin, un éternel recommencement. Marx nous dit, nous dit qu’on a des innovations dans les outils et les modes de communications, vont permettent de faire des grandes découvertes (nouveaux endroits dans le monde) et ces découvertes va faire naître une nouvelle classe : La classe bourgeoise commerçante et va menacer l’aristocratie. Parce que l’aristocratie détient le pouvoir politique. Mais avec celle nouvelle découverte, et cette nouvelle classe va s’enrichir de plus en plus et prendre du pouvoir => négociation de charte. Elle menacé l’aristocratie car elle prend du pouvoir. Les industries et les manufacture vont donner naissance à une nouvelle classe bourgeoise industrielle, qui va menacer l’aristocratie qui va s’allier avec la classe prolétaire et qui va produire la révolution française, qui détruit l’aristocratie et décapite le roi. C’est un moment de synthèse : contradiction de l’aristocratie (thèse) avec la classe bourgeoise (antithèse) => donne naissance à une nouvelle société. Mais cette nouvelle

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société va être également confronté à une contradiction => bourgeoisie (thèse) avec le prolétariat (antithèse).

4.3. Contradiction du capitalisme. 2 contradictions plus économiques et 1 contradiction plus sociologique

- Théorie de la plus-value La plus-value est le produit de l’exploitation de la force humaine de production. Les ouvriers produisent plus de valeur que ne coûtent leurs temps de travail (salaire). Les capitalismes pensent que la force humaine de production, ne sont rien d’autres que des objets modélisable qui produisent des autres objets. Ce qui va donner de la valeur aux ouvriers ce sont les biens nécessaires à leurs survies et leurs reproductions. Le salaire d’un ouvrier ne dépend pas du marché de l’emploi, mais bien le prix nécessaire de leurs survies et celle de leurs descendants => salaire minimal. Cela va donner des questions sur les conditions de travails, de vies à cette classe naissance. Pour survivre et assure une descende, l’ouvrier a besoin de 3Sh. Il produit cette valeur en 6h de travail. Le patron va dire à ouvrier => travail 12h pour moi et je te donne 3Sh => Il va produire un valeur de 6Sh, dont le patron va donner que 3Sh et donc gagner 3Sh pour lui + value => il le met dans sa poche et pouvoir engager d’autre ouvriers + machines pour accroître la productivité. Les patrons vont progressivement produire de la plus value. C’est l’exploitation des forces de humaine de production, des ouvriers qui vont

produire l’augmentation de la plus value (les machines ne sont qu’une extension)

1. La baisse tendancielle du taux de profit. Ils engagent un nombre d’ouvrier et investisse dans les machines => va augmenter le profit des patrons. Un moment donné, les patrons sont tellement gourmands de produit et de plus-value : ils vont vouloir acheter de plus en plus de machines que dans le paiement du salaire => or pour Mark ce n’est pas les machines qui produisent la production, va faire que le taux de produit va diminuer.

2. Production > consommation

Le décalage entre la production et la consommation. Les patrons vont demander au ouvriers de produire toujours plus d’objet et donc engager de plus en plus d’ouvrier. On observe au 19ème siècle, une nouvelle classe sociale, ouvrier, prolétariat, et ne cesse d’être de plus en plus importante. On leur donne un salaire, un salaire de survie (se loger, manger, s’habiller) => le pouvoir d’achat est nul, ils ne sont pas des consommateurs potentiels. On va produire des objets qu’on arrivera jamais à vendre car personne n’a les moyens de les acheter (incapable de consommer). La bourgeoisie, les patrons va être fragilisée vont perdre progressivement de leurs pouvoirs et de leurs puissances => révolution communiste

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3. Conflit de classe entre bourgeoisie et prolétariat. Différentes définitions de la classe sociales : 2 définitions objectives car elles font appel au monde de l’infrastructure. Et 1 définition subjective car elle fait appel au monde de superstructure. 1ère définition de classe sociale : classes multiples définies en fonction de l’activité économique particulière et des modes de vie particulière associés. 2ème définition (qui nous intéresse davantage) : antagonisme fondamental entre bourgeoisie et prolétariat. C’est la source de leur revenu qui va les différencier, le revenu des ouvriers dépend de son travail, le revenu du patron dépend du travail des ouvriers. C’est la propriété des moyens de production autour d’un enjeu fondamentale de lutte des classes. 3ème définition : conscience de classe (définition dans le livre) => on peut distinguer

La classe « en soi » => La classe sociale qui est vue, constaté de l’extérieur, dont les membres de groupe sociale qui en font partie n’en prennent pas conscience qui les distinguent des autres classes sociales et qu’ils ont des intérêt collectif.

La classe « pour soi » => La classe qui prend conscience collectivement qu’ils font partie d’une classe et qu’ils ont des intérêts à défendre.

L’enjeu pour Mark, c’est de conscientisé la classe ouvrière, pour qu’elle soit une

classe « pour soi », pour qu’elle s’organise et lutte contre les bourgeois. Cette conscience de la classe ouvrière ne va pas de soi, elle n’est pas évidente.

L’aliénation est l’état qui caractérise un individu dépossédé de lui-même par la soumission de son existence à un ordre des choses auquel il participe mais qui le domine. Mais, l’aliénation est une notion double. Elle définit à la fois : Deux dimensions :

- Elle recouvre objectivement les conditions de dépositions dans lequel se trouve l’ensemble des prolétaires. Marx l’aliénation c’est ce qui permet ce que l’ensemble des ouvriers font partie d’une classe en soi, car de l’extérieur on peut constaté que les ouvriers sont dépossédé de leurs outils de production (particulier au capitalisme) => force matériel. Il sont également dépossédée du fruit de leurs travails, tout les objets fabriquée ne leurs appartiennent pas. Ils sont dépossédé d’eux-mêmes, puis qu’à partir du moment où ils signent un contrat avec les propriétaire les ouvriers va être obliger de se vendre lui-même pour assurer sa survive et celle de sa descendante. Ils vont également être dépossédé au sein de la superstructure. C’est l’infrastructure qui détermine la force et l’état de la superstructure, hors les bourgeois vont utiliser cette position dans leurs intérêt. L’état est dominé par les patrons. Il va donc tout faire pour que l’organisation reste dans leurs mains, garder le pouvoir. Mark dénonce une justice, police qui maintenant la classe bourgeoise et qui réprime la classe ouvrière. La classe bourgeoisie est considérée comme dangereuse pour Mark. Ils n’en prennent pas pour autant conscience car l’aliénation a une dimension subjective.

- En ce qui concerne les faits de conscience, subjectivement, les patrons vont mettre une série d’élément qui auront comme objectif d’endormir la société la conscience des prolétaires, des ouvriers (exemple de la religion). Ils sont dépossédés de la

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conscience même d’être dépossédé objectivement. Un travail de militance qui doivent lutter contre l’aliénation, qui va permettent à la classe ouvrier de passer à la classe en soi à pour soi. Révolution communisme (après dictature du prolétariat) => grand soir, fin de l’histoire.

Pour Mark l’histoire est un éternellement recommencement qui est confronté à des contradictions qui va mener à une nouvelle société grâce à une révolution. La révolution communisme va marquer la fin de l’histoire et de ce cercle, car il n’y aurait plus de domination et donc plus de contradiction => Homme libre et égaux.

4.4. La praxis Pour Marx, la démarche théorique n’a de sens que si elle débouche sur une pratique. D’une part, la pratique sociale alimente la théorie et d’autre part, la théorie alimente la pratique. Les deux termes s’enrichissent mutuellement. « C’est dans la pratique qu’il faut que l’homme prouve la vérité, c’est-à-dire la réalité et la puissance de sa pensée dans ce monde et pour notre temps. Pour le dire autrement, la connaissance ne fait la preuve de sa vérité que si elle se concrétise dans le réel et, a fortiori dans l’infrastructure » La théorie se valide dans l’action, la démarche théorique n’a de sens que si elle

débouche sur une pratique.

Il ajoute un autre critère de validité, la théorie se valide lorsqu’elle est confrontée à la vérité sociale. Cet autre critère est la concrétisation d’une série de perspective sociale. De façon indubitable, sans aucune doute, les Elle ne pourra être dite comme vraie uniquement si le capitalisme s’autodétruit et que la société communiste donne lieu à une société d’homme libre. Si on prend Mark au mot, sa théorie est en partie fausse en ce qui concerne la

prévision de l’autodestruction du capitalisme (sa théorie ne pourrait être considéré comme vrai que si la prophétie se réalise dans le monde réel).

Il faut augmenter le pouvoir d’achat des ouvriers pour passer outre la contradiction entre production et consommation. Le capitalisme arrive à s’adapter aux contradictions pour pouvoir les dépasser. Par exemple, la sécurité sociale, le salaire minimale : ce sont des aménagements au capitalisme. Henri Ford a compris que ses ouvriers doivent avoir un revenu nécessaire et qu’ils peuvent pouvoir acheter des voitures Ford. Marx s’est donc trompé sur l’autodestruction du capitalisme et sur le fait que ça va créer un homme libre. En retirant la propriété des moyens de production aux patrons, la propriété des moyens de production allait appartenir à l’état. Mais qui gère tout ça ? Une nouvelle classe sociale => les fonctionnaires, puisque eux-mêmes géraient les moyens de productions donc une nouvelle de pouvoir s’est mis en place.

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Faut-il jeter Marx ? Non, il a quand même des bons éléments qui éclairent notre actualité : - le lien qui établit les conditions de pauvretés et la richesse. On a tendance à croire

que la pauvreté et la richesse sont deux réalités totalement indépendante l’une de l’autre. Des riches sont des personnes qui travailles, qui sont intelligent et que les pauvres sont pauvres n’ont pas les qualités nécessaire ou qu’ils ont eu de la malchance. Ces deux réalités sont étroitement liés l’une à l’autre => deux faces d’une même pièces de monnaie. La richesse se construit sur la pauvreté des autres (réalité encore présente aujourd’hui).

Les inégalités sociales prennent des proportions totalement désastreuses aujourd’hui (voir partie 3 du cours)

Pour Phitis il existe deux sortes de revenus

- Revenu du capitale a un taux de croissance beaucoup importante que celui de l’économie réel. La richesse produit par le capital qui évolue de façon beaucoup plus importante en quantité et produite plus rapidement.

- Revenu de l’économie réel a un taux de croissance ralenti. c’est ce qui explique le décalage entre ceux qui possèdent le capital et de ceux qui

dépendent de revenus du travail.

5. Max Weber (1864-1920) Max Weber, sociologue allemand. L’influence des philosophes allemands comme Kant qui considérait que notre esprit ne peut concevoir la réalité qu’à travers notre entendement, c’est-à-dire notre interprétation de réalité. Max Weber va considérer que les sciences du sociale, de l’humain, de la culture ne peuvent pas de s’inspirer des sciences naturelles. Ils vont donc devoir construire leurs propres méthodes, leurs outils. Ce qui permet d’affirmer cela c’est sous influence de Kant. Notre esprit ne peut concevoir la réalité qu’a travers notre entendant, notre interprétation de la réalité. Il y a une rupture entre les sciences de la nature et les sciences de l’esprit. Les hommes n’agissent pas de façon mécanique aux stimuli de l’environnement – réflexe pavlovien – mais à partir de leur interprétation de stimuli où interviennent les valeurs, les croyances, les représentations, les calculs rationnelles, etc.

5.1. Sociologie compréhensive. Ces méthodes doivent passer par la compréhension : la sociologie compréhensive. Contrairement à d’autres auteurs, ils n’existent pas d’entité collective qui possède une conscience en soi. Le marché économique n’agit pas lui-même, il n’agit et pense qu’a travers des acteurs, des agents sociaux. C’est à travers les individus que le sociale se crée. Il faut donc s’intéresser aux actions des individus et au sens qu’ils vont en donner.

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5.2. Démarche historique Cette sociologie compréhensive elle a une démarche historique. Pour donner un sens à nos actions on va collectivement puiser dans un univers collectif et se construit à travers le temps => comment il s’est construit et comment il s’est produit. Aujourd’hui on observe la conséquence possible de cause passée.

5.3. Science et subjectivité.

- Comprendre la société, implique de comprendre le sens que les individus donnent à leurs actions. Peut-on parler de science de la culture ? Il faut travailler sur une matière première objective.

- Ce serait une erreur de croire que mon travail est objective dit Weber car les signification dites par les individus ne sont pas que subjective, mais elles sont également culturelles. A partir du moment où une masse d’individus se mobilisent dans une société ont une tendance collective, c’est un phénomène collectif.

- C’est significations culturelles ont également un sens fonctionnel, elles ont une fonction pour la société.

La nécessité pour le sociologue de respecter la neutralité axiologique. La démarche scientifique se doit être objective, mais c’est un leurre de croire que le scientifique est toujours objectif. Le choix de travailler sur un sujet plutôt qu’un autre, la manière dont il le traite est un choix subjectif. Quand il fait ça, il doit s’interdire tout jugement de valeur à partir du moment où il est dans ce processus de recherche. C’est particulièrement important, car les sciences de la culturel ont toujours affaires à des valeurs et donc s’interdire de se dire si ce sont des bonnes ou de mauvaise valeurs mais il doit s’obliger à les analyser. Mark Weber à analyser les valeurs de la religion protestantes ; il ne va jamais s’autoriser à les juger. La neutralité axiologique doit être appliqué quand il commence sa recherche jusqu’au moment il publie ces résultats, par après le sociologue est comme tout citoyen une responsabilité sociale, responsabilités citoyenne et donc il peut prendre des positions.

5.4. Méthode idéal-type

- sélectionner les traits les plus pertinents - accentuer les traits (caricature) - articuler dans un tableau d’ensemble cohérent

Idéal = construction intellectuelle + épure. On parle de type idéal, non pas parce qu’il s’agit d’un modèle à suivre. On serait alors dans le jugement de valeur, incompatible avec la neutralité axiologique. On parle de type idéal parce qu’il est une construction de la pensée (des idées) et qu’on ne le rencontre pas comme tel dans la réalité. On parle de type idéal parce qu’il dresse un tableau tellement cohérent d’un objet, d’un phénomène, que ce dernier apparaît dans toute sa perfection, dans toute sa splendeur.

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L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme => œuvre important de 1905 où il applique cette méthode.

5.5. L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme Le contexte => on va a peine de sortir de l’ancien régime et on rentre dans le monde moderne. Tout ce qui de la religion est considéré comme un frein à la société moderne et le développement d’une pensé rationnel. Max Weber va prendre le contre-pied, que c’est au sein même du monde religieux qu’est né la pensée rationnelle. L’intuition de Max Weber est qu’il observe que la plupart des grands financiers, des grands capitaines sont protestants et dont qu’il pourra avoir un lien entre l’éthique du protestantisme et l’esprit du capitalisme. La religion n’est pas nécessairement opposée à une pensé rationnelle, c’est ce qui l’amène à dire que la rationalité est définie par la croyance religieuse. A l’origine de la pensée rationnelle il y a le passage du polythéisme au monothéisme c’est le point de départ d’une histoire extrêmement longue, de la rationalisation de la pensée, du désenchantement du monde. Ce qui caractérise fondamentalement la société moderne c’est la pensée radicalement rationnelle. Ce qui distingue de la société moderne à ceux de l’ancien temps :

- Pour Spencer c’est la spécialisation des tâches de chacun. - Pour Auguste le compte c’est la pensée positivisme - Pour Durkheim c’est une nouvelle forme de solidarité - Pour Marx c’est le modèle capitalisme - Pour Weber c’est cette rationalité radicale.

Weber dit que cette rationalité n’est pas née du jour au lendemain, elle date depuis très longtemps. Depuis toujours les êtres humains ont été confrontés à des valeurs contradictoires. L’action rationnel en valeur => les êtres humains vont devoir pondéré des valeurs contradictoires. Dans ce processus, il y a un moment important qui date du 16-17ème au moment il y a eu la réforme protestante qui vont créer leur propres églises (>< les catholiques). Pour Luther, fondateur du protestantisme, ce qui va l’amener à s’opposer à l’église c’est une forme de superstition particulière. Eternité = enfer / paradis Vie terrestre = mauvaises actions/ bonnes actions Indulgences : source de richesse importante pour l’Eglise.

Calvin vient avec le dogme de la prédestination => va renverser la conception de l’Eglise catholique de l’époque. Pour Calvin nous sommes tous prédestinée, Dieu a décidé pour nous si on appartient au monde des élus ou des (.. ?). Tout cela va produire une mécanique chez les protestants importants. Il va dresser une sorte d’épure parfaite de la culture protestante. Les protestants sont toujours convaincus que Dieu à crée le monde et qu’il a offert le monde aux humains. Dieu a crée l’humain pour fructifiée la création de Dieu. Il faut rendre à Dieu

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un monde encore meilleur que celui qu’il nous a offert. Les protestants vont alors se mettre au travail, et d’être dans une optique de croissance pour apporter quelque de plus à la terre et se fixer des objectifs toujours plus ambitieux. C’est car les protestants sont dans cette optique là, qu’ils vont travailler dans les industries, il va créer de la richesse, de la croissance économique. Il va se mettre au travail car c’est une vocation. Le protestant s’interdit d’en jouir pour lui-même, c’est pour Dieu. Il déteste les grandes dépenses, le luxe, etc. Avec les richesses il va l’utiliser pour encore accroître la production économique. Le capital est toujours réinvesti => c’est une éthique rationnel.

5.6. Les formes de domination et la rationalisation. Rationalisation du pouvoir (pouvoir politique) Il y a deux façons d’imposer la domination :

- la force => ça va en contrepartie amener la révolte, l’incompréhension. Un pouvoir qui arrive à se légitimer à s’imposer dans les personnes

Il va dresser une typologie des pouvoirs (formes d’actions chez Max Weber) qui sont légitimes.

- domination traditionnelle ; on va adhérer au chef car il a été désigné par tradition, le type de pouvoir l’ancien régime de monarchie du droit divin (la famille royale) => cela se transmet de génération en génération.

- domination charismatique ; elle puisse sa légitimité dans la croyance au qualité exceptionnelle d’une personne => beauté, intelligente, etc. Les personnes croient qu’elle occupe bien ses fonctions en vertu de ses qualités.

- domination légale et statuaire ; domination rationnelle, qui caractérise mieux la société moderne => le pouvoir va se légitimer car les personnes croient qu’ils le détiennent le pouvoir légitimement car c’est la loi. Un contrat social entre les institutions sociales et les citoyens. L’état promet de gérer de façon rationnel les affaire publiques => cela se fait dans la constitution. + Bureaucratie ; forme d’organisation très rationnelle => l’administration. Ce qui va donner accès à cette administration c’est des titres légales => diplômes. Il doit avoir réussi une épreuve qui va permettre de juger rationnellement de ses compétences sur base d’un concours. On va dictée un certain nombre de directive qui va permet de dire comment traiter tel ou tel information. Des états, des sociétés larges qui va permette de gérer des collectivités de plus en plus grands.

Le problème c’est qu’à force de vouloir tout rationnalisé, tout administrer, définir on

alourdit l’administration par une inflation de directives. L’administration devient pesante et ne donne plus aucune place à l’improvisation, elle se trouve dans l’incapacité de s’adapter à de nouvelles situations.

5.7. La cage d’acier

Cette rationalité est devenue tellement radicale, qu’elle devient un problème, la finalité devient le but essentiel, mais la fin justifie les moyens. Pour être performant on va éviter des

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poser des questions de valeurs, d’éthique, etc. => on reste fixé sur la fin, l’objectif en se déconnectant ainsi des valeurs. On peut commencer à utiliser les individus comme de simples objets pour atteindre ces fins. On va être contraint à participer à poursuivre ces objectifs. Par exemple : le terrorisme. Ce serait ainsi le paradoxe de la rationalité. Lorsqu’elle est radicale elle n’est plus

instrumentale et libératrice mais elle devient contrainte dans des formes de rouages déconnecter de morale et de sens.

Partie 3 : Quelques questions sociologiques

1. Comment ça tient ? Rapports sociaux, groupes sociaux et organisations « E pur si resiste » : « et pourtant, il tient »

Homme => animal social ? loup pour l’homme ? Nature du lien : Naturel ? => Instinct, sentiment, proximité, sympathie, empathie qui produit le sociale Artificiel ? « Léviathan » (institution) => rapport formels (contrat, citoyen, etc.), systèmes organisationnels ou institutionnels qui vont relier les individus ensemble. La tendance aujourd’hui à vouloir revenir au naturel à développer un très bel aspect mais cela pose parfois des problèmes.

1.1. Les liaisons complémentaires Eugène Dupréel (1879-1967) L’ordre des choses c’est la combinaison entre la force, l’acte, l’ordre et la structure. L’humain c’est des volontés individuelles qui sont toujours plurielles, elle va être cadré par un ordre social, structure, qui n’est qu’un ordre que parmi d’autre. Et entre les deux se glisse la convention => ils vont convenir une forme, un squelette politique qui va donner naissance à un ordre sociale (non permanent) par les volontés individuelles. Cette convention va donner naissance à la morale, des valeurs collectives, des normes, des organisations, des institutions. Le contrat social, c’est une sorte de mythe, c’est quelque chose d’abstrait, aucun belge n’a signée pour. Mais Dupréel dit que la convention ne relève pas de la fiction, mais qu’elle s’insère sur une réalité préalable et qu’elle n’a pas crée. => Rapport sociaux complémentaires Les rapports sociaux évoquent les liaisons qui s’établissent entre les individus, entre les individus et les groupes et entre les groupes sociaux. Ces liaisons peuvent être de nature diverses : plus permanentes ou au contraire plus sporadique ; codifiées, formalisées ou au contraire plus informelles ; intenses ou ténues ; profondes ou superficielles, intimes, personnelles ou plus distantes, impersonnelle s ; fondées sur l’interconnaissance ou au contraire relativement anonymes, etc.

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Rapports sociaux complémentaires Un rapport social existe entre deux individus lorsque l’existence ou manière d’être de l’un influe sur l’existence ou manière d’être de l’autre Cette capacité d’influence peut prendre trois formes (ou les combiner)

- la contrainte - la persuasion - échange d’avantages

Les rapports sociaux ressemblent aux synapses qui connectent deux neurones ou qui relient un neurone et une cellule musculaire ou sensorielle, véhiculant des informations chimiques ou des impulsions électriques. Lorsque deux rapports sociaux sont noués par un terme commun, on dira qu’ils sont complémentaires si l’un conditionne soit l’existence, soit la nature de l’autre. Complémentarité de deux rapports sociaux « entraine logiquement une combinaison de trois rapports » Figure du triangle (illustration) : Monsieur A est ami de monsieur B et de madame C qui a priori ne se connaissent pas. Monsieur A organise une soirée où il invite ses amis. Cette soirée sera l’occasion pour monsieur B et madame C de faire connaissance, et plus is affinité. On dira que A est le terme commun et que les rapports A-B et A-C son complémentaires du rapport B-C- puisqu’ils en conditionnent l’existence. Madame A : terme commun individu => filiation commune, plaisir partagé, même admiration par personé, même conception politique, intérêts à défendre, etc.

- moyens de production : propriétaire (bourgeoisie), non propriétaire (prolétariat) Tissage de rapport complémentaire « se prolonge en des chaînes de longueur indéfinie et leurs implications terme à terme se multiplient en réseau inextricables » le tissu social

1.2. Groupes sociaux

« Collection d’individus unis entre eux par termes communs et distingués des autres individus par des rapports sociaux positifs et complémentaires. » A différencier des groupes statistiques ou nominaux ; agrégation virtuelle d’individus possédant des caractéristiques communs = groupes des jeunes, groupes des femmes etc. Mais ne suffisent pas en soi, encore faut-il qu’elles constituent un terme commun qui noue des rapports sociaux complémentaire entre les individus. Le port de la moustache = groupe nominal (statistique) Sauf si la moustache devient terme commun autour duquel se nouent des rapports complémentaires. Or il existe des groupes des groupes « Paris Moustache Club, le club de

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ceux qui ont sous le nez. » => Ils vont publier un manifeste pour la libération de la Moustache (parismoutacheclub.com). Les groupes peuvent s’associer dans des rapports de complémentarité autour de termes communs. La toile sociale prend alors la forme d’un patchwork. Cet assemblage, à savoir l’ensemble constitué de groupes sociaux qui s’associent, forme ce que Dupréel nomme la symbiose sociale. Les individus se groupes dans des groupes sociaux, et plus on va monter en généralité, avec des groupes élargis (état). Plus on va monter vers une symbiose sociale et plus on va avoir besoin de la convention, c’est-à-dire l’artifice.

1.3. Les organisations Instincts de défense et de sympathique (Guillaume de Greef, 1842-1924) Mais il n’est pas réduit à l’instinct animal, il a aussi une culture et une réflexivité (qui nous différencie des animaux).

- Prise de conscience de notre incomplétude, va nous amener à créer des rapports pour combler nos manques.

- Prise de conscience de notre impermanence, qu’on est pas là pour toujours, elle nous touche nous, elle nous questionne : qu’est-ce qu’on va laisser comme héritage, pour nos proches, pour la société => qu’est-ce qui va continuer de nous à exister au-delà de notre destin.

Les groupes sont également touchés par l’impermanence. Or les rapports sociaux tout comme les groupes sociaux, sont eux-mêmes éphémères. Pour rendre les rapports sociaux plus solides et durables on va les formaliser dans des organisations et passer par la convention. Les membres du groupe vont en effet convenir de fonder (d’instituer) une organisation. Les grands fondateurs vont devoir se mettre d’accord (qui décide, où et comment sont prises les décisions ?) pour former cette convention => l’organisation devient une personne morale. A l’échelle des Etats, l’organisation des complémentarités devient essentiellement conventionnelle et s’appuie sur de vastes institutions à caractère public. Le terme commun qui relie les citoyens devient l’appartenance à un même Etat, qui peut se décliner avec plus ou moins de force, dans le sentiment de partager une même culture nationale, de s’inscrire dans l’histoire d’un même peuple, ou a minima d’avoir à faire aux mêmes administrations. Mais le lien devient plus abstrait, plus impersonnel.

1.4. Rapports communautaires (primaires) / sociétaires (secondaire)

1.4.1. Communautaire/sociétaires Ferdinand Tönnies (1855-1936). Les rapports communautaires correspondent à la solidarité mécanique (Durkheim). Les rapports sociétaires correspondent à la société organique (Durkheim). Tönnies pense également qu’il y a une évolution entre les rapports communautaires, de l’ancien temps qui disparaissent peu à peu aux rapports sociétaires qui corresponde à notre société moderne.

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1.4.2. Primaires/secondaires C.H. Cooley (1864-1929). Il pense que les rapports primaires correspondent aux rapports communautaires et que les rapports secondaires correspondent aux rapports sociétaires. Il pense que les rapports primaires et secondaires coexistent ensemble et que les deux existent dans la société moderne.

- groupe primaire = petite taille, de face à face, rapports interpersonnels (primaires) directes, intimes, répétés, chargées d’affectivité (la famille, le voisinage).

- groupe secondaire = taille plus grande, rapports (secondaire), plus formel, superficiels, sporadiques, plus utilitaire, plus froid.

Cette distinction permet notamment de préciser les formes d’appartenance. Par exemple : être belge => le groupe est alors vécu subjectivement, il est investi affectivement dans un type de rapport plus communautaire. Le groupe est alors constaté objectivement, relié à la convention et l’organisation, vécu de façon plus distance, plus neutre, dans un type de rapport plus sociétaire. Ces deux formes d’appartenance ne sont pas nécessairement mutuelle exclusives ; mais elles peuvent (selon les individus et les situations) être plus ou moins marquées.

1.4.3. Groupe d’appartenance/de référence

- groupe d’appartenance : fonction d’une affiliation extérieure à l’individu => dans lequel on naît, il est difficile de sortir de son groupe d’origine. On a une tendance à s’associer à des individus qui sont proches de nos conditions d’origine (partenaire amoureux)

- groupe de référence : fonction d’une affiliation choisie subjectivement => choix personnel

1.4.4. Du renouveau des tribus aux « gated communities »

On est de plus en plus en contact avec des gens qu’on ne connaît pas (rapports secondaire), ils deviennent de plus en plus instrumental, fonctionnaire et de moins en moins humains et de plus en plus froid.

a) Déliances et reliances. Marcel Bolle de Bal – constat fait dans les années 70; il considère que notre société de raison ou société raisonnante elle se divise (bureaucratie). On a pu créer des sociétés de plus en plus large (société symbiose) elle a semer la division et l’affaiblissement des groupes d’appartenance primaires et communautaire, affaiblissement les collectifs intermédiaire entre les individus et les systèmes. Les multiples déliances qui affectent les individus, c’est-à-dire une dégradation ou une rupture des liens sociaux fondamentaux. On a des tendances à vouloir revenir dans des groupes fondé sur la nature, moins instrumentaux => ils vont chercher à créer des nouvelles reliances.

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b) Du temps des tribus M. Maffesoli ; il observe un grand nombre de nouveaux groupes sociaux => écologique, sportif, artistique. Des nouvelles communautés vont chercher des rapports sociaux de plus en plus authentiques, dans lequel ils peuvent s’épanouir. Est-ce qu’on fait un bond arrière dans le temps des tribus ? Elle a quelque chose de tyrannique (Durkheim => conscience collective beaucoup trop imposante, liberté perdue). Ces nouvelles communautés, qui se fondent sur la nature, elle ne s’impose pas aux individus, mais c’est l’individu qui choisit de s’adhérer à tel ou tel groupe social, d’en sortir, ou d’appartenir à plusieurs groupes.

c) aux « gated communities »

On est face à une nouvelle réalité économique qui reposerait sur des nouvelles solidarités, on ne serait plus producteur ou consommateur mais les deux ensembles.. On achète collectivement pour pouvoir faire des économies et ils investissent ensemble. La propriété perd progressivement son sens à cause de l’usage (streaming) => ce n’est pas le cas de tout le monde. Les gated communities => une série d’individus qui vont choisir d’habiter ensemble sur un territoire particulier, un terme commun qui devient exclusif, parfois des villes entières où les résidents partagent une passion commun. Des villages où se rassemble des habitant qui partagent un point commun (passion commune). Ainsi dans les gated communities naissent des quartiers résidentiels clôturés et gardés, dont l’accès n’est autorisé qu’aux résidents et aux invités en possession d’un laisser-passer. Le critère socio-économique reste prééminent et le niveau de fortune reste largement exclusif. L’hétérogénéité sociale fait ici office de repoussoir pour des personnes qui préfèrent se replier sur des espaces confinés, habités des populations au profil socialement homogène. Retour au monde médiéval ? Retour au fief => société privée.

2. Tous égaux ? Rôles, statuts, stratification et mobilité sociale.

2.1. Les classements sociaux On est tous amenés à catégoriser les personnes qu’on rencontre en fonction des critères (âge, profession, sexe, religion, etc.). Méthode intuitive pour mieux se représenter notre environnement social et s’y positionner (dans le sociale). Opération mentale qui participent à la production du réel

« If men define situation as real, they are real in their consequences » W. I. Thomas.

Ces classements (subjectifs) vont avoir un classement réel dans le sociale

Classements subjectifs s’objectivent dans existences concrètes de catégories sociales multiples. En fonction des catégories sociales :

- on attend certains rôles sociaux - on attribue valeur dans une hiérarchie = statut -

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2.2. De la différence à l’exclusion sociales Jan Vranken : Quand considérons-nous les différentes comme un enrichissement, quand comme un problème pour les personnes concernées et pour la société ? Lorsque les différences sont sources d’enrichissement, la différenciation sociale est même la condition de notre liberté individuelle. Les différences peuvent devenir plus problématique lorsqu’elles se greffent à deux processus :

1. Lorsqu’il s’agit de prendre en compte l’existence (ou non) de lignes de rupture dans les relations sociales (cloisonnement, distanciation, mise à l’écart)

2. Lorsqu’il s’agit de prendre en compte l’existence (ou non) d’une hiérarchisation des rapports sociaux.

Hiérarchie

Non (juxtaposition)

Oui (subordination/superposition)

Ligne de

rupture

Non Différenciation sociale Inégalité sociale

Oui Fragmentation sociales Exclusion sociale

La fragmentation sociale qualifie des différences marquées par une rupture des

relations sociales sans pour autant que les rapports soient hiérarchisés

- L’inégalité sociale qualifie des différences marquées par une hiérarchisation des rapports sociaux sans pour autant introduire de rupture dans les relations sociales.

- L’exclusion sociale qualifie une différence qui cumule profondément une rupture des relations sociales et une hiérarchisation des rapports sociaux.

Robert CASTEL, préfère utiliser le terme de désaffiliation sociale (plutôt que exclusion sociale). Pour lui ce qui « protège » les individus c’est la solidité :

- d’une part, de leur rapport au travail, leur inscription dans le système de production qui leur garantit un revenu

- d’autre part, de leurs relations sociales, leurs inscription dans un réseau social qui leur apporte une forme de reconnaissance et le soutien de la solidarité.

En vert : zone d’intégration, en rouge : zone de désaffiliation et entre les deux, dégradé orangé : les zones de vulnérabilité

Inscription dans des réseaux familiaux et de sociabilité

Insertion forte Insertion fragile Isolement

Intégration par le travail

Emploi stable

Emploi précaire

Expulsion

La désaffiliation signifie la dissociation des liens sociétaux où le dénuement et l’isolement ponctuent la précarité économique et la fragilité relationnelle. Cette désaffiliation s’accompagne d’une dégradation au bas de la hiérarchie sociale, car cette dissociation (ou

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cette rupture) écarte les « désaffiliés » du jeu des interdépendances qui relient les individus dans leurs complémentarités et constitue le ciment social. Ils sont alors perçus comme des « surnuméraires », des « inutiles au monde ». C’est leurs respectabilité qui est mise en question.

2.3. Les rôles sociaux Schémas de comportement qui est attendu d’un individu dans une situation sociale donnée « Attendre/attendu » => la société a des attendent des comportements par rapport aux individus. On s’attend à ce qu’un individu à un schéma de comportement (une sorte de bibliothèque qui nous permet d’avoir des schémas auquel les autres s’attendent, pour se sentir à l’aise dans tel ou tel situation). Les schémas dépendent du contexte social dans lequel on est élevé. Goffman s’est intéressé aux interactions entre les individus, à la représentation de soi au sein de la société. La société c’est un peu comme une scène où on est amené à jouer des rôles. Sur la scène => dans les espaces publiques ou dans une représentation publique => comme si on était sur scènes et les « spectateurs » ont des attendent. Mais les êtres sociaux ne se limitent pas à la scène, il existe aussi les coulisses => prend des distances par rapport aux rôles. On peut caricaturer les rôles qu’on a été amené à jouer pour pouvoir diminuer cette pression, cette contrainte lorsqu’on est sur la scène attendu par les autres => c’est le cas des étudiants, des professeurs. Si on ce comportait en soirée comme à l’école, on aurait un comportement inadaptée. Les rôles sont différents. Rôles et statuts sont étroitement liés. En fonction du statut, c’est-à-dire en fonction de la position reconnue à une individu ou à un groupe dans le système social, les rôles sont différenciés.

2.3.1. Rôles institués Ces rôles correspondent à des différenciations socialement reconnues. Les modèles de comportement sont définis et assignés par la société. Ils correspondent toujours à des statuts bien définis.

- les rôles sexuels (masculin/féminin) - les rôles attachés à l’âge (enfance, adolescence ou jeunesse, maturité, troisième âge,

etc.) - les rôles attachés à la division du travail (spécialisation et hiérarchie professionnelle)

2.3.2. Rôles qui naissent au sein des rapports sociaux

Des rôles qui naissent au sein de l’improvisation qui deviennent en quelque sort des habitudes à force d’être répétés. En devenant des habitudes, ils se fixent, se cristallisent et deviennent des rôles puisque à force d’être répétés, les comportements sont attendus.

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ce rôle est un produit de la culture et le résultat de processus de socialisation, d’autre part il est aussi produit par l’auto-imitation.

2.3.3. Rôles subjectifs (psycho ou personnels)

Dans les rapports sociaux, les comportements font toujours apparaître une composante psychologique liée à des traits de personnalités ou des expériences passés. Dans la mesure où ces traits de personnalités ne se modifient pas radicalement à chaque occasion de rencontre et qu’ils présentent une certaine permanence, ils peuvent se traduire en rôles sociaux (on attendre du leader qu’il joue le leader, du boute-en train qu’il joue le bout-en train). Ces attentes relatives à des rôles subjectifs, peuvent exercer des contraintes aussi importantes que celles qui produites pas les rôles institués.

2.4. Les statuts sociaux C’est la place qu’un individu ou une catégorie sociale occupe dans un système sociale donné. Il relève donc de la structure≠ sociale.

- le statut d’attribution, ou les statuts assignés qui sont reçus à la naissance ou caractérisent les étapes de la vie. Ils se réfèrent à des caractéristiques dont l’individu n’est pas maitre (l’ascendance, l’ethnie, l’appartenance d’origine, l’âge, le sexe).

- le statut de réalisation, ou les statuts acquis qui peuvent évoluer en fonction des aspirations et des initiatives des individus. Ils relèvent davantage des performances individuelles.

Alors que dans les sociétés préindustrielles, les statuts d’attribution jouaient un rôle important, il semble qu’aujourd’hui ce sont les statuts de réalisation qui devient important. Dans les différents groupes sociaux, on a tendance à accumuler nos statuts. En effet, dans certains groupes sociaux on peut occupé une position plus élevée et dans d’autres plus basse. On parle alors d’incongruité de statuts => tendance générale à la concentration du pouvoir et le cumul de positions basses ou hautes dans les différents groupes fréquentés.

2.5. La stratification sociale Structure hiérarchique de la société.

2.5.1. La structure en quadrillé Œuvre posthume de Dupréel : Un noyau structural composé de « Spécialistes en organisation des complémentarités » (notable, chef, dirigeants, juges) à qui on l’octroie la « prérogative d’intervenir en tiers dans les rapports positifs et négatifs des particuliers » qui assument des « rôles de direct, de contrôle, d’arbitrage, de garantie » et qui bénéficient de pouvoir. Un groupe particulier apparaît donc, réunissant une élite distincte et hiérarchiquement supérieure à la masse. Dupréel y voit aussi l’origine de la formation des classes sociaux.

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Il en dédit une structure en quadrillé au croisement des domaines fonctionnels d’activités (différenciation sociale, division du travail social) et des statuts hiérarchiques.

Groupes fonctionnels

Stratification hiérarchique

Administration Justice Entreprise Enseignant

Couche dirigeante

Couche moyenne

Couche inférieur

Ce tableau quadrillé, il est faux, ou plutôt il induit une confusion. On dirait que quelque soit notre secteur d’activité, il est situé au même niveau. Le directeur d’entreprise n’est pas au même niveau qu’un direction d’école, car il jouit d’un pouvoir beaucoup plus important, il se situe dans une hiérarchie plus haute. Le fait est que sociale, la position de l’un n’est pas la même que l’autre. On observe objectivement que l’un est plus valorisé que l’autre.

2.5.2. Les gratifications sociales Le positionnement dans la structure sociale (le statut) va s’objectiver dans une répartition inégale des gratifications sociales, c’est-à-dire des récompenses, avantages et/ou privilèges associés aux statuts.

- Matérielles

En espèce : les revenus.

En nature : les privilèges matériels mesurables en valeur monétaire (voiture de fonction, appartement, etc.)

- Les gratifications en terme de pouvoir : à chaque statut est associés un certain degré de capacité d’influence sur les autres ou d’autonomie pour soi

- Les gratifications psychologiques

Le prestige social : Chaque statut à un niveau de prestige (symbole matérielle qui accentue -> grosse voiture, habiter ans tel quartier) ; autant de signe qui peuvent symboliser le prestige.

Les gratifications cognitives : telles que notre degré d’information, d’éducation, etc.

La sécurité, les conditions de travail, l’indépendance, le degré de créativité, d’expression de soi, d’épanouissement. Autant d’éléments qui peuvent aussi varier en fonction des statuts.

Les gratifications sociales ont ceci de particulier que le niveau de gratification dont on jouit exprime objectivement notre position dans la hiérarchie sociale ; mais dans le même temps, notre position dans la hiérarchie sociale va déterminer le niveau de gratifications dont on pourra bénéficier.

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Ce qui est certain, c’est que notre position dans cette hiérarchie et la répartition inégale des gratifications ont un impact réel sur nos conditions de vie. Ceci apparaît notamment dans les inégalités en matière de santé, d’espérance de vie et de vieillissement.

Espérance de vie.

Région Niveau d’instruction

Wallonie

Flandre

Enseignement Primaire 71 74

Secondaire Inférieur 73 76

Secondaire Supérieur 74 76,5

Enseignement Supérieur 76,5 78,5

Non seulement, l’espérance de vie n’est pas la même en fonction des Régions et en fonction des niveaux d’instructions ; mais nous ne sommes pas non plus égaux face au vieillissement.

2.6. Pierre Bourdieu : Les capitaux Les sources de capitaux sont inégalement réparties entre les classes sociales. Il distingue quatre types de capitaux :

- le capital d’économie recouvre les revenus, les richesses mobilières et immobilières que l’on possède

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- le capital culturel recouvre les capacités intellectuelles, le niveau d’instruction, les savoirs et les expériences dont on dispose

- le capital social recouvre le « carnet d’adresse », la capacité de mobiliser un réseau relationnel, des solidarités ou des relations influentes.

- le capital symbolique recouvre plusieurs dimensions :

capacité de mobiliser les signes qui montrent le niveau de capital que l’on possède dans les trois autres niveaux (voiture de haut standing, afficher son diplôme, présenter sa carte adhérent à un club select ou une carte de parti)

Il octroi une sorte de plus value identitaire, un certain degré de prestige, de crédit, etc.

Au sein même des capitaux, il y a des hiérarchies qui se forment.

2.7. Les inégalités en Belgique Se faire une idée juste des inégalités en Belgique car on est parfois à côté de la plaque de ces réalités.

Risque de pauvreté ou d’exclusion C’est indicateur qui résume le nombre de personne qui :

- Vivent dans le dénuement matériel => privatisation matérielle - Et/ou vivent dans des ménages à très faible intensité de travail - Et/ou sont menacés par la pauvreté monétaire.

A) Privations matérielles

Couvrent des indicateurs relatifs aux difficultés économiques, aux biens durables, au logement et à l’environnement de l’habitation Plus concrètement, il s’agit de l’impossibilité : de régler le loyer ou les factures pour les services d’utilités publique, de chauffer convenablement le domicile, de faire face à des dépenses imprévues, de consommer de la viande, du poisson ou un équivalent protéiné tous les deux jours, de partir en vacances hors du domicile une semaine par an, d’acheter une voiture, d’acheter une machine à laver le ligne, d’acheter une télévision couleur ou de payer une connexion téléphonique Privation matérielle = privation d’au moins 3/9 indicateurs. Privation matérielle sévère = privation d’au moins 4/9 indicateurs

- Privation matérielle : 11,7% - Privation matérielle grave : 5,1 % (561.000 personnes) - Intensité : 3,7 privations /9 en moyenne

B) Privations liées au logement

L’indicateur est défini comme le pourcentage de la population privée de chacun des éléments disponibles relatifs à la privation liée au logement.

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Les éléments considérés sont : des fuites dans le toit, des murs ou des sols ou un sous-sol humides, ou de la pourriture dans les encadrements de fenêtres ou les sols, une absence de baignoire ou de douche dans le logement, une absence de toilettes avec une chasse d’eau pour le seul usage du ménage, logement trop sombre, pas suffisamment de lumière directe.

C) Faible intensité de travail Très faible intensité de travail = personnes âgées de 0 à 59 ans vivant dans des ménages où les adultes ont travaillé moins de 20% de leur potentiel de travail total au cours de l’année écoulée. Taux de 14 %, soit 1.190.000 personnes.

D) Pauvreté monétaire Les personnes qui sont menacés par la pauvreté monétaire = les personnes dont le revenu disponible équivalent se situe en dessous du seuil de pauvreté. Ce dernier est fixé à 60% du revenu disponible équivalent médian national (après transferts sociaux) Taux de personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale : 20,8% de la population, 2.286.000 personnes. De la hiérarchisation aux inégalités : pas de politique de la pauvreté sans politique de la richesse : « je nourris un pauvre et l’on me dit que je suis saint. Je demande pourquoi le pauvre n’a pas de quoi se nourrir et l’on me traite de communiste. » La pauvreté est constante en Belgique. Les inégalités n’ont pas été traitées, les

hiérarchisations ont été laissées comme tel. Un certain taux d’inégalité peut produire certaines choses positives et donner une certaine motivation pour la société. Les inégalités ont des proportions déraisonnables et remet en cause le simple rationnel. Le degré d’inégalité est inquiétant en terme d’économie => cela va à l’encontre de la croissance économique.

2.8. La concentration des richesses Joseph E. STiGLITZ, « Le prix de l’inégalité », 2012 : Est-ce que le fait de prendre des décisions est plus valorisant que d’être un simple exécutant ? L’interdépendance (Durkheim) => nos sociétés modernes sont des hommes libres car ils ont été confrontés à la différence => nous sommes différents et donc nous pouvons être libre, et nous sommes différents et nous pouvons nous spécialisés => survie de tous = collaboration des différentes personnes. Nous avons donc oublié cette notion d’interdépendance. Personne ne peut

prétendre créer la richesse par lui-même en oubliant totalement la contribution de

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l’ensemble de la population. Et même les personnes qu’on croit le plus inutile au monde soient utiles. Il y a une stratégie de l’emploi, éclairé par des grands économiques => il faut garder un petit taux de sous-emploi 10/15% pour faire pression sur le marché du travail. On doit garder un certain taux de chômeurs pour l’économie. Chacun a une utilité dans notre société.

Les comportements de prédateurs économiques et financiers remettent en question les logiques rationnelles des systèmes.

- La thèse de l’économie du ruissellement. L’accroissement de la richesse « en haut ». Aujourd’hui cette économie du ruissellement elle n’existe plus. On a l’économie de l’aspirateur => ceux qui profitent de l’accroissement économie c’est les riches au détriment de la grande masse de la population. Parce que il y a un décalage du revenu de capital et le revenu du réel. Celle du revenu du capital est beaucoup plus rapide. C’est donc ceux qui ont de l’argent qui peuvent introduire leurs argent dans l’économie virtuelle (finance) et donc augmenter.

- La thèse de la productivité marginale. Rémunéré le mérite et la vertu ?

Plus on prend des risques pour placer son argent, plus cela va augmenter le revenu. Les riches vont spéculer sur la pauvreté. Les gens pauvres ont du mal à rembourser les prêts qu’ils reçoivent.

Des inégalités qui prennent des proportions énormes et dont on a du mal à justifier, à comprendre. Qui justifie et explique ça ? Le modèle économie lui-même qui perd sa rationnelle, une idée sans fondement. Lorsqu’un modèle économie et politique ce n’est plus qu’une idéologie.

2.9. La mobilité sociale Concerne les déplacements individuels ou collectifs dans la structure sociale. Pitrim Sorokin (1889-1968) : Est-ce qu’on est condamné à rester dans sa catégorie sociale ? Où est-ce qu’on peut s’extraire de sa catégorie et augmenter ? Est-ce que c’est héréditaires, est-ce qu’elles se transmettent de génération en génération ? La structure sociale dessine un espace, les déplacements au sein de cette structure sont relativement analogues aux déplacements dans l’espace physique et qu’ils soulèvent les mêmes enjeux : les positions et les déplacements sont en partie déterminés par des champs de force ; et tout mouvement implique de prendre en compte « direction », « masse » et « temps. » On distingue ainsi :

- la mobilité horizontale et mobilité verticale (direction) - la mobilité collective et mobilité réelle (individuelle) (la masse) - la mobilité collective peut être intentionnelle ou provoquée - la mobilité réelle peut être intra- ou intergénérationnelle

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2.9.1. Mobilité horizontale/verticale

- Mobilité horizontale qualifie des déplacements entre groupes fonctionnels sans nécessairement de déplacement dans les strates sociales (déplacement horizontaux dans la structure en quadrillé) => changer de secteurs d’activités, professionnelle.

- Mobilité verticale désigne des déplacements dans la hiérarchie sociale, entre strates sociales, sans nécessairement de déplacement entre les groupes fonctionnels (déplacement verticale dans la structure en quadrillé) Cette dernière peut être :

Ascendante si la mobilité conduit à un statut supérieur, plus enviable : augmenter dans la hiérarchie sociale => statut plus élevé, promotion sociale)

Descendent si la mobilité conduit à un statut inférieur, moins enviable : dégradation de la hiérarchie sociale => perte d’emploi)

concerne tant la mobilité collective que réelle

2.9.2. Mobilité collective La mobilité collective concerne les déplacements de catégories sociales entières au sein de la structure sociale ou encore des changements dans les rapports hiérarchiques entre catégories sociales. En effet, des catégories entières peuvent changer collectivement de statuts.

- Mobilité collective intentionnelle : La mobilité collective peut être le résultat d’actions collectives qui revendiquent une amélioration du statut (revalorisation des revenus, davantage de reconnaissance, etc.). Ces actions collectives peuvent être menés par une couche particulière au sein d’un groupe fonctionnel ou par une strate fonctionnelle dans son ensemble.

- Mobilité collective provoqué : Il s’agit d’une mobilité de catégories sociales entières qui ne reposent pas sur une intention de changement, mais qui est provoquée par des modifications profonde d’ordre :

facteurs socio-culturelles => statuts des instituteurs. Auparavant ils jouissaient d’un capital très important car c’est eux qui avaient le monopole du savoir. Ils avaient un capital social important. Depuis l’obligation scolaire pour tous à réduit ce monopole du savoir car le taux d’instruction du savoir à augmenter. La position, le statut dans l’ensemble de la société c’est progressivement dégradé. Mobilité verticale descendent provoqué non-intentionnelle.

facteurs socio-économique => tertiarisation de l’économie. Au cours du 20ème siècle, on a remarqué une certaine réduction des secteurs primaires et

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secondaire et donc ces personnes doivent se réorienté professionnellement. C’est le secteur tertiaire (commerce et service) qui s’est développé.

facteurs sociodémographiques => Ethnicisassions de la stratifications sociale. Il existe différents types de migration. Comme les migrants sont amenés à occuper les places les plus basses va amener de monter vers le hauts ceux qui étaient aux plus bas en ayant une promotion sociale.

migration de condition, concerne les populations qui ont de faibles qualifications

migration de position, concerne les populations qui sont davantage qualifiés dont l’espoir de promotion sociale est contrarié par le fait de vivre dans une zone économique défavorisé.

2.9.3. Mobilité réelle (individuelle)

- Mobilité intra-générationnelle : Les déplacements d’un individu au cours de son

existence. Exemple : une personne qui se réoriente et change de profession. - Mobilité intergénérationnelle : Les déplacements d’un individu dans la structure

sociale par rapport à son milieu d’origine. On observe ces déplacements entre la génération des parents et celle des enfants. Les parents vont souhaiter que leurs descendants accèdent à un statut social plus enviable que le leur.

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Taux de mobilité intrinsèque concernant les niveaux d’instruction : Diagonale : l’absence de mobilité.

Plus on est proche du taux de 1 l’importance du papa n’a peu d’influence. Plus on s’éloigne vers le haut de 1 plus la situation du père augmente les chance du fils. Plus on s’éloigne de 1 vers le bas plus on réduit les chances du fils. => Tendance collective, mais ce n’a veut pas dire que cela concerne TOUT les individus. En sociologie l’exception vont confirmer la règle.

Mobilité verticale ascendante (au dessus de la diagonale)

Mobilité verticale descendante (en dessous de la diagonale)

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Taux de mobilité intrinsèque statuts socioprofessionnels : Ce qui nous intéresse ce sont les chiffres en bas à droite, c’est le taux intrinsèque. elles peuvent être tant horizontale que verticale

2.10. Reproduction sociale

Le niveau d’étude s’élève ; mais la mobilité en termes socioprofessionnels n’est pas au rendez-vous. Quelques hypothèses peuvent expliquer cet échec relatif de la démocratisation scolaire. Boudon y voit un effet pervers de l’agrégation des stratégies rationnelles de promotion sociale des familles. Le fait que, poussés par leurs parents, plus de personnes sortent avec des diplômes plus élevés réduit la valeur de ces diplômes sur le marché du travail. Le niveau global d’instruction s’élève, mais les inégalités sociales se maintiennent.

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Bourdieu

- La distinction : habitus (ethos) de classes : En fonction des catégories sociale auxquelles on appartient nous adopterons des manières différentes de se comporter. Pour Bourdieu, ces distinctions impliquent que les habitus (ou ethos) seront différents selon les catégories ou classes sociales. L’habitus est un ensemble de dispositions culturelles durables inculquées par la famille et propre à une classe sociale.

La culture constitue un enjeu de classement et donc de pouvoir. De cette compétition culturelle ressort une forme de culture dominante qui donne le ton.

Culture dominante => l’élite produit de la culture, de nouvelle pratique culturel pour se distinguer du reste de la masse. Comme s’il n’y avait pas de production culturelle de la part des autres catégories sociales. Il existe une récupération de la haute hiérarchie de ce qui existe en bas. => course poursuite sans fin. La distance corporelle, la formalisation de règle et d’interdit, la posture geste

en fonction de ces critères, on a des pratiques différentes selon les différentes classes sociales. Chaque classe à une culture qui lui est propre et qui permet de se distinguer d’une autre

Esthétisation

C’est précisément cette culture dominante qui est véhiculée par l’école.

- La reproduction : violence institutionnelle de l’école : L’objectif de l’école c’est d’instruire les enfants pour qui ait le plus de chance possible de se bien se positionnement socialement. On va leurs donner les outils de la culture dominante. Cette bonne intention, dès le départ les élèves sont inégaux. Ceux qui jouissent de la culture dominante sont ceux qui viennent d’une haute société alors que les autres n’ont appris que leurs culture de classe => en 1er primaire : lire, écrire, calculer => ils doivent avant tout apprendre les codes de la classe dominante, mais ceux qui ont déjà appris cela ils peuvent alors apprendre à lire, à écrie et a calculer => décalage entre le rythme d’apprentissage en fonction de sa classe sociale. Les enfants doivent d’abord apprendre les termes, les codes, les valeurs de la culture dominante avant de pouvoir apprendre. Burkina Faso => lisent des livres venant de France avec des termes comme couteau, fourchette où les enfants dans ce pays mangent avec les doigts. Ils doivent d’abord connaître la culture avant de pouvoir comprendre

C’est ce décalage culturel qui produit des différences sociales. Les cotations vont montrer objectivement dès le départ les différences des valeurs de reproduction de classe. Exemple : C’était impossible pour les parents agriculteur que ont fils accèdent à l’université. Croyez en vous, et même s’il y a des tendances lourdes qui apparaissent, rien n’est impossible.

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3. PAS DE CHAPITRE 3 !!!!!! 96 – 103

4. Etre normal ? Normes et déviances Sur les grands principes tout le monde s’entend. Au-delà des grands principes, c’est sur l’interprétation qu’on donne sur ces valeurs. Exemple : justice sociale, il existe différentes définitions. Justice distributive (à chacun la même part) >< justice commutative (à chacun une

part qui convient, à chacun ses besoins) Justice distributive (à chacun ses mérites)

Elles sont opposées l’une à l’autre.

4.1. Des valeurs aux normes Dupréel, « Traité de morales » (1932) : Valeurs absolues ne sont que des idéaux. En réalité, les valeurs sont relatives. Les valeurs sont relatives et ont des interprétations qui peuvent être divergentes. Les valeurs sont toujours l’objet de conflit d’interprétation. Et en fonction de ces conflits, ces valeurs sont multiples, relative à d’autres valeurs, leurs frottements font apparaître une hiérarchie, résultat de rapport de force. C’est celui qui gagne le pouvoir qui va pouvoir définir cette valeur. Du coup, ordre des valeurs reste précaire. Pas pour autant inconsistant : va se cristalliser dans des règles de conduite qui balisent les comportements (prescrits ou proscrits) Les valeurs vont donc s’incarner dans des NORMES SOCIALES.

4.2. Les normes

4.2.1. Formelles/informelles

Les normes peuvent :

- S’instituer dans des conventions (lois, etc.) => normes formelles ne constituent que la surface visible. Les normes ne se réduisent au corps législatif, de toutes ces règles qui sont écrit dans des codes.

- Mais pour le sociologue, les normes peuvent aussi s’exprimer dans des rapports sociaux (relation sociale) => normes informelles, les règles tacites, implicites auquel l’ensemble des citoyens vont se référer.

4.2.2. Relativité des normes

Normes incarnent valeurs, or valeurs pas absolues, donc normes aussi relatives. Les normes ne valent que dans contexte particulier :

- espace, les normes changent d’un lieu à un autre - temps, elles peuvent être à tout moment remis en question

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On pourrait dire aussi que les normes varient en fonction des classes sociales. Des règles et des normes qui sont applicables dans ce type de classe.

4.2.3. Contrôle social et sanctions

Contrôle social Sanctions

Formel Explicites

Informel Implicites

Les normes s’accompagnent de mécanismes de contrôle social.

- formel car institutionnelles (police), professionnalisés (services de gardiennage), ou techniques (vidéosurveillance, techno prévention)

- informel (regard des autres, voisinages) Il existe des liens entre ces deux formes de contrôle.

Les normes sont assorties aux sanctions. Ces dernières peuvent être implicites ou explicites :

- Explicites, les sanctions sont fondées par le droit qui en définit la nature et les procédures judicaires ou administratives (procès, amendes, peines, mesure, etc.)

- Implicites, les sanctions relèvent de la réprobation, du dédain ou encore de l’exclusion. Elles se traduisent généralement par un sentiment de honte ou de rejet.

4.3. Déviances

La déviance est un comportement qui s’écarte des normes tant formelles qu’informelles. C’est toujours une production sociale, ce n’est pas la nature de l’acte en soi, mais la réprobation sociale (réaction sociale) dont il fait l’objet qui le rend déviant. C’est ce qui explique que la déviance est elle-même une réalité relative :

- au type de société : une société où la propriété privée n’existe pas est une société où le vol ne peut exister

- au contexte : tuer une personne ou saboter des équipements publics seront considérés comme un homicide ou acte de terrorisme ; mais en situation de guerre ou de résistance, les mêmes actes pourront être salués par des citations d’honneur ou de décorations

- à sa perception : la perception d’un acte come déviant est aussi relative, notamment en fonction des groupes sociaux et des contextes.

- Dans les quartiers populaires => familles se connaissent, optique de gauche radicale,

on se méfie des services polices. Dans ces quartiers on va toujours essayer de résoudre les choses entre soi, idéologie proche du marxisme, qui donne du sens à la délinquance des jeunes.

- Dans les nouvelles cités sociales => la population est très changeante, origine différentes, partagent pas une culture commune, pas d’héritage historique commun. Ils ne vont pas s’interpeller les uns les autres sur ce que font les jeunes, ils vont avoir tendance à tout de suite appeler la police, contrôle social formel => sanction formel

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(peine). Les jeunes n’ont pas de sens à produire car ils n’ont pas de culture commune, ils ne comprennent pas et donc ils craints la différence.

Différentes théories sociologiques des déviances

- déficit de socialisation - fonctionnalisme - inégalités sociales

Préalables :

- ne sont pas mutuellement exclusifs. Il n’y a pas un mouvement qui serait vrai et tous les autres qui serait faux, ils sont plutôt complémentaire.

- Expliquer = tenter de comprendre ≠ justifier, excuser, sous-estimer

4.4. Déviances et déficit de socialisation

La socialisation = processus par lequel individus intériorisent les valeurs, les normes et modèles de conduite de la société ou des groupes auxquels ils appartiennent. Point de vue individuel, construction personnalités, identités. Point de vue collectif, reproduction sociale, héritage culturel commun. Différentes instances dans lequel se produit la socialisation :

- enfance, famille, école - adulte, milieu du travail - groupes de pairs - loisirs, médias de masses, etc.

4.5. Les fonctions de la déviance

Merton (1965) ; auteur américain. Il essaye d’expliquer tous les phénomènes sociaux. Il prolonge la notion d’anomie (Durkheim) : Il considère que les conduites déviance peuvent être le résultat d’un déséquilibre entre les besoins des individus et les moyens pour eux de les satisfaire. Toutefois, il va considérer que les besoins des individus ne tiennent pas uniquement à la nature humaine, mais qu’ils sont aussi produits par la société. Les normes, les règles ne sont pas seulement ce qui restreint ou contrôle les individus. C’est aussi l’ensemble des valeurs qui sont produites par la société et que les individus tentent d’obtenir ou de satisfaire. Les désires des individus sont aussi normés : Chombard de Lauwe « Pour Socio des aspirations » (1969)

- besoins objectifs : les éléments indispensables pour assurer l’adaptation des organismes humains et de la vie sociale au milieu extérieur. (condition minimale de suivie)

- besoins culturels : les éléments indispensables pour assurer l’adaptation à la vie sociale

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besoins-aspirations : recouvrent les désirs d’améliorer, d’élever ses conditions d’existences

besoins-obligations : recouvrent les besoins qui doivent être satisfait pour garantir le niveau d’existence actuel.

Normes de consommations de comportement

Les normes définissent d’une part les valeurs sociales à atteindre, à obtenir pour être adapté à la vie sociale et, d’autre part les moyens autorisés ou légitime pour atteindre ces buts. Or, il existe parfois des déséquilibres entre ce que la société valorise et les moyens qu’elle procure aux individus pour atteindre ces buts valorisés. Merton propre alors une typologie des modes d’adaptation des individus en fonction de leurs rapports aux moyens et aux buts valorisés. Il dégage 5 types d’adaptation.

Buts Moyens

Conformisme + +

Ritualisme - +

Innovation + -

Evasion - -

Rébellion +/- +/-

Conduites aberrantes/non-conformistes/rebelles

- Conformisme : lorsque les individus adhèrent aux buts sociaux et disposent des

moyens légitimes pour les atteindre - Ritualisme : lorsque les individus font le deuil des buts sociaux en considérant qu’ils

leurs sont inaccessibles, mais qu’ils se conforment aux moyens légitimes. Ils se conforment aux règles mais sans espoir d’atteindre les buts. Exemple : un fonctionnaire qui ne vise plus la promotion mais continue à se conformer aux règles

- Innovation : lorsque les individus poursuivent les buts socialement valorisés tout en ne disposant pas des moyens légitimes pour les atteindre. Ils innovent alors de nouveaux moyens, parfois illégaux ou illégitimes pour atteindre ces buts. Exemple : le travail en noir des sans papiers, le dopage des sportifs

- Evasion : lorsque les individus refusent à la fois la poursuite des buts socialement valorisés et de se conformer aux règles de conduites valorisés. Exemple : les conduites de fuite telles que certaines formes de toxicomanies ou d’errance

- Rébellion : lorsque les individus refusent à la fois la poursuite des buts socialement valorisés au nom de nouvelles valeurs qu’ils souhaitent promouvoir par de nouveaux moyens. Dans ce cadre, un mode de vie alternatif est proposé. Exemple : Les communautés hippies vivant en autarcie, prônant un retour à la nature et l’absence de propriété.

Les déviances remplissent une fonction sociale :

- peuvent par contraste renforcer les normes - exprimer les contradictions sociales (soupape et alarmes)

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- permettent adaptions, changement, innovation

individus

organisations

société globale (criminalité antérograde => qui influence un changement de société profonde)

4.6. Déviance et inégalités sociales

Surreprésentation des personnes étrangères

Les explications endogènes sont trop réductrices (culturalistes, socialisation, différentielle) Walgrave et Vercaigne (2001) : Analyse multifactorielle des cause de la délinquance juvénile

- var perso : âge, sexe, ethnicité - var scol : orientation ; redoublement, … - var fam : situation famille, statut socio-économique du père, de la mère - contrôle parental - temps libre : loisirs, rue, etc - comportement à rsque - zone d’habitation

Facteurs décisif = statuts socio-économique, ô facteurs interviennent aussi mais

comme des variables secondaires. Derrière question ethnique se cache plus fondamentalement la question sociale, du fait de l’ethnicisation de la stratification sociale.

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2 hypothèses : - déviance plus importante

adaptative (école de Chicago)

réactive - déviance identique, mais plus contrôlée et sanctionnés

4.6.1. Adaptations face aux inégalités

L’école de Chicago (écologie urbaine et processus migratoires)

- le ghetto subi : des processus externes qui contraignent des catégories d’individus à occuper certains espaces de la ville (hors de leurs volontés)

- le ghetto choisi : des processus internes, à travers lesquels la concentration spatiale apparaît comme une préférence de la part des individus de vivre dans une certaine homogénéité sociale (un choix)

Ils ne peuvent pas trancher de savoir si c’est un ghetto choisi ou subi. Il sera plutôt choisi dans un premier temps et subi dans un second temps.

A. Le ghetto subi.

Burgess, Park, Mc Kenzie, « The City » (1925) La tertiarisation du centre de Chicago repousse l’activité industrielle vers la

périphérie. Les habitants vont s’établir plus loin là où vivent les populations plus aisées (classes moyennes et supérieures). Les populations les plus aisées, quant à elles, voient d’un mauvais œil l’établissement de populations ouvrières dans leurs environnements proches. Elles vont alors déménager dans une zone résidentielle plus éloignée.

Un axe apparaît, entre le centre et la périphérie, où se répartissent les catégories sociales.

B. Le ghetto choisi Thomas et Znaniecki, « The polish peasant in Europe and America » (1918) Park et Burgess, « Introduction to the science of sociology » (1921) Les 4 étapes du processus d’assimilation :

- compétition - conflit - accommodation - assimilation

Black Belt => ceinture noir. La population noire américaine s’établi dans un ghetto subi. C’est pas la question de l’origine ethnique qui compte, mais bien la question de socio-économique => dans la zone la plus défavoriser où il y a plus de délinquance. Comment expliquer ? Car cette zone a été complétement laisser à l’abandon par les pouvoirs

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publiques, par les pouvoirs économiques, elles sont désorganisées. Les populations vont devoir se réorganiser. Organisation criminelles, trafics, travail au noir, etc. La criminalité est une nécessité vitale, une forme d’adaptation à un lieu abandonné.

Dans ces quartiers à l’abandon, les habitants vont tenter s’organiser et cette réorganisation peut prendre la forme d’une délinquance adaptative.

4.6.2. Réaction face aux inégalités Questions relatives à la capacité de l’ordre social à se légitimer. Sentiment de révolte légitime, mais qui peut s’exprimer par des voies illégitimes.

4.6.3. Du contrôle des inégalités à l’inégalité des contrôles Si les populations d’origine étrangère sont surreprésentées dans les statistiques, ce n’est pas parce qu’elles seraient plus criminelles que d’autres catégories sociales, c’est parce qu’elles seraient l’objet d’un contrôle plus important. Les agents sont plus attentifs à certains quartiers et certaines populations => ces catégories d’individus vont être davantage sanctionnés que d’autres.