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1 Théories des organisations Thème 2: Rappel sur les courants MOHAMED SABRI 2013 - 2014

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Théories des organisations s3Rappel sur les courants

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Théories des organisations

Thème 2: Rappel sur les courants

MOHAMED SABRI

2013 - 2014

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THEORIE DES ORGANISATIONS.ÉPOQUE THÉORIE/CONCEPT/MODÈLE AUTEURS

1910• Le mouvement scientifique• Les principes administratifs

Frederic TaylorHenri Fayol

1920 • Les principes de la bureaucratie Max Weber

1930

• L’école des relations humaines

• La dynamique de groupe• Les premières études sur le leadership

Elton Mayo, Fritz Roethlisbergeret Bill Dickson

Kurt LewinRonald Lippitt et Ralph WhiteIvan Pavlov

1940

• La théorie des besoins (motivation)• Le conditionnement opérant• La psychanalyse • La théorie du leadership fondée sur le comportement

Abraham MaslowBurrhus Frederic SkinnerSigmund FreudRalph Stogdill

1950

• La théorie bifactorielle (motivation)• La psychologie humaniste• Le stress• Le système sociotechnique• La théorie de la décision

Frederick HerzbergCarl RogersHans SelyeEric TristJames March et Herbert Simon

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THEORIE DES ORGANISATIONS

ÉPOQUE THÉORIE/CONCEPT/MODÈLE AUTEURS

1960

• La dimension humaine de l’organisation • La structure organisationnelle et l’environnement• La grille de gestion (styles de leadership)• Le modèle comportemental du leadership• Le modèle contingent du leadership• La théorie de l’expectative (motivation)• Le stress (perspective cognitive)• La personnalité de type A• Le pouvoir et le leadership• Les impératifs technologiques• La théorie de l’équité (motivation)

Douglas McGregorTom Burns et George StalkerRobert Blake et Jane MoutonRobert TannenbaumFred FiedlerVictor VroomRichard LazarusGeorge Friedman et RosenmanJohn French et Bertran H. RavenJoan WoodwardStacy Adams

1980

• La culture organisationnelle• La théorie de l’excellence• Les avantages compétitifs• Le concept de la qualité totale• Le concept de la créativité • La psychanalyse organisationnelle

Edgar ScheinTom Peters et Robert WattermanMichael PorterEdward Demings et Joseph JuranEdward De BonoManfred Kets de Vries

1990

• La planification stratégique• Le leadership transformationnel• Le concept d’organisation apprenante• L’intelligence émotionnelle

Henry MintzbergBernard BassPeter SengeDaniel Goleman

1970• La dynamique de la bureaucratie• La théorie de la dépendance des ressources • La théorie des objectifs

Michel CrozierJeffrey Pfeffer et Gerald SalanickEdwin Locke et Gary Latham

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L’école classique des organisations (1900-1930)

Contexte conjoncturel :

Révolution industrielle 18ème-19eme: concentration des moyens de production favorisent l’émergence de la société industrielle et du machinisme. L’usine, lieux de création des richesses, suppose des changements de valeurs:

Le secteur industriel attire une main d’œuvre agricole nombreuse, peu adaptée à la production technique et qu’il va falloir intégrer.

Accumulation du capital: naissance de la bourgeoisie industrielle Individualisme et scientisme C’est dans ce contexte que l’école classique se développe dans 2

directions : Inspiration managériale (Taylor, Fayol). Théories sur la bureaucratie (Weber).

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L’organisation scientifique du travail (OST) Taylor (1856-1930)

1911 : Principles of scientific management. C’est un self-made man, apprenti puis ingénieur, il réfléchit sur

son expérience de l’organisation. Il dépasse la simple organisation du travail.

Taylor critique l'organisation du travail du XIXe siècle : des patrons souvent absents de leurs ateliers, ne s'intéressant pas à ce qui s'y passe,; des ouvriers, soit jaloux de leurs méthodes et n'en faisant qu'à leur tête, soit décidés à travailler le moins possible Entre les deux, les rapports sont méfiants, voire hostiles. Taylor espère régler cette question sociale.

Il a la certitude que la science peut résoudre les problèmes. La méthode expérimentale, rationnelle permettra d’arriver à des méthodes de production et d’organisation scientifiques, incontestables et acceptables par tous.

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L’organisation scientifique du travail (OST) 3 principes pour le «one best way »

L'observation minutieuse et le chronométrage permettent de décomposer le travail afin d'en préparer une organisation «rationnelle». Il faut donc développer des techniques d'observation et d'analyse (relevés de tâches, photos et films ...

La décomposition des gestes aboutit à structurer les tâches de manière précise et fortement parcellisée..

Ceci permet de calculer des temps qui seront alloués à l'opérateur pour effectuer sa tâche constitue aujourd'hui la base de nombreux systèmes de gestion. Plusieurs méthodes pour calculer les temps (BTE, Bedaux,MTM ..) ont été mises en œuvre.

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L’organisation scientifique du travail (OST)

4 principes en matière d'organisation du travail

1. Séparation du travail de conception et d’exécution.

2. Les ingénieurs déterminent scientifiquement des standards de production incontestables.

3. Sélection scientifique et entraînement de l’ouvrier suivant ses aptitudes.

4. Le salarié doit être motivé par une rémunération à la pièce:

principe d’équité.

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Siham JABRAOUI – Karim GASSEMI

Introduction au management des organisations S2 - 2012 8

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Les limites de L’OST

La double division du travail, horizontale et verticale crée:

• des taches répétitives, monotones et aliénantes.• Faible mobilité du personnel.• Absentéisme chronique• Rotation du personnel élevée• Conflits collectifs• Taux de rebut important

Seule motivation possible pour l’homme est l’argent.

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Le modèle Weberien de la bureaucratieMax Weber (1864-1920)

Né d’un père juriste et d’une mère très cultivée et préoccupée par les problèmes sociaux et religieux, il avait l’habitude de croiser les intellectuels de son époque chez ses parents. Il étudia le droit, l’économie, l’histoire, la philosophie et la théologie.Professeur allemand qui a légué une œuvre d’une richesse exceptionnelle.Il fut occasionnellement journaliste mais à son grand désespoir, il ne devint pas leader politique.Au mieux, il fut conseiller du prince, celui que l’on écoute sans prendre au sérieux l’avis. Ainsi, Weber déconseilla aux militaires allemands une guerre sous-marine sans restriction qui pouvait déclencher l’intervention américaine. On ne l’écouta pas!

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Max Weber (1864-1920)

La sociologie est la science de la conduite humaine: à partir de faits observables, il s’agit de comprendre la conduite humaine dans la signification que lui donnent les acteurs eux-mêmes.

La sociologie est la science de l’action sociale qu’elle veut comprendre en l’interprétant et dont elle veut expliquer socialement le déroulement: Comprendre: saisir les significations Interpréter: organiser en concepts le sens subjectif Expliquer: mettre à jour les régularités des conduites

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Max Weber (1864-1920)

Son ambition est de comprendre: comment les hommes ont pu vivre dans des sociétés aussi

diverses, en fonction de croyances différentes. Comment, selon les siècles, ils se sont consacrés à une activité

ou à une autre, mettant leurs espoirs tantôt dans l’Autre Monde, tantôt dans le notre, obsédés soit par leur salut, soit par la croissance économique.

Son best seller: l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme montre que la morale protestante a favorisé l’essor du capitalisme. L’ascétisme protestant qui promettait le paradis à la condition d’une vie laborieuse et de la non jouissance des plaisirs terrestres a engendré travail sans compter et investissement, conditions nécessaires au capitalisme.

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Le modèle Weberien de la bureaucratieMax Weber (1864-1920)

Les formes de l’action et de la dominationEconomie et Société propose une analyse générale des actions humaines, lesquelles peuvent être étudiées à partir de 4 idéaux types fondamentaux:

1. L’action traditionnelle se rattache à la coutume, à l’habitude. ex: activités quotidiennes.

2. L’action affective est guidée par les passions. Ex: gifle impulsive, Zidane mettant un coup de pied à un joueur lors de la coupe du monde.

3. Action rationnelle en valeur est mue par des valeurs d’ordre éthique, esthétique ou religieux. Ex:capitaine sombrant avec son bateau, les duels.

4. L’action rationnelle en finalité est tournée vers un but utilitaire et qui implique l’adéquation entre fins et moyens. Ex: entreprises capitalistes visant la maximisation du profit, le savant qui expérimente, le stratège militaire qui organise l’armée.

Ceci n’est pas une classification rigide et cloisonnée des modes de l’activité sociale. Dans la réalité l’activité se rapproche de l’un ou l’autre de ces idéaux types, souvent elle les combine.

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Weber: action et dominationAutorité et légitimité

Les 3 formes de domination et de légitimité distincte:1. La domination/autorité traditionnelle fonde sa légitimité sur le

caractère sacré de la tradition, les précédents et les usages Ex: pouvoir patriarcal.

2. La domination charismatique est issue d’une personnalité dotée d’une aura exceptionnelle et d’une grande force de conviction. Ex: prophètes.

3. La domination/autorité légale ou rationnelle s’appuie sur des règles strictes, explicites et impersonnelles.

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De ces trois types d’autorité découlent trois classes d’organisation (société):

1. L’organisation traditionnelle: basée sur les usages, les coutumes de l’entreprise et le passé de l’entreprise. Ex: le fils succédant à son père à la tête de l’entreprise.

2. L’organisation charismatique: basée sur les qualités personnelles du leader. Ex: Ford, Citroën.

3. L’organisation moderne, rationnelle ou bureaucratique: induite par l’essor du capitalisme, elle est, selon Weber, la forme la plus efficace pour la direction du des grandes organisations.

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L’idéal type bureaucratique

L’administration bureaucratique représentant le type pur de la domination légale-rationnelle est la plus juste et efficace car :

Ses membres sont libres et n’obéissent qu’aux devoirs objectifs de leur fonction.

La hiérarchie des emplois est clairement définie.

Chaque emploi est défini par un contrat Les employés sont sélectionnés selon leurs

compétences.

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L’idéal type bureaucratique

L’administration bureaucratique représentant le type pur de la domination légale-rationnelle est la plus juste et efficace car :

Les salaires sont fixés et varient selon l’échelon hiérarchique. L’emploi est la seule occupation professionnelle des salariés. La promotion est définie selon l’ancienneté et le jugement des

supérieurs. Il existe une séparation entre la fonction et l’homme qui l’occupe:

le salarié n’est ni propriétaire des moyens de l’organisation, ni de son poste.

L’employé est soumis a une discipline stricte.

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Modèle Weberien et l’Organisation du Travail

Des conclusions convergentes sur: les objectifs de productivité et d’efficacité peuvent se réaliser en

poussant les hommes à agir logiquement. Le one best way nécessite une organisation rationnelle: structure

hiérarchique et délégation de pouvoir, division du travail et une spécialisation des taches.

La rationalité des principes administratifs doit s’imposer à tous. La supériorité de l’organisation réside dans un contrôle plus

grand, une prévisibilité et une dépersonnalisation plus fortes.

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Les critiques

Ces premières théories sont empreintes de l’esprit de leur époque dont elles contribuèrent à l’évolution. Depuis, la théorie des organisations foisonne de prolongements et critiques sur l’école dite classique dont

La naïveté de ses principes; La sous-estimation de l’impact des conflits et de la complexité de

l’individu. La méconnaissance des mécanismes cognitifs de traitement des

connaissances et des informations. La croyance en l’efficacité invariable et constante de la

spécialisation et de l’unité de commandement. Les lacunes méthodologiques et théoriques.