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QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 8439 MARDI 21 AVRIL 2020- ALGÉRIE 30 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Archives Liberté VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES PUBLIQUES ÉCONOMIQUES “Les stocks disponibles suffisent pour une période de six mois” TAREK DJABOUB, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA PHARMACIE CENTRALE DES HÔPITAUX P.6 LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ MET FIN À LA POLÉMIQUE Tout le personnel médical éligible à la prime P.6 La difficile épreuve du télé-enseignement REPRISE DES COURS VIA DES PLATEFORMES NUMÉRIQUES P.7 D. R. L’ASSASSINAT DES 127 JEUNES EN 2001 RESTE UNE PLAIE BÉANTE L’AUTRE AVRIL... P.4 P.9 KADDOUR DARSOUNI EST MORT LE MALOUF ORPHELIN DE L’UN DE SES MAÎTRES AF LE DÉFI DE L’AUTONOMIE P.2

VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

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Page 1: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 8439 MARDI 21 AVRIL 2020 - ALGÉRIE 30 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

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VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES PUBLIQUES ÉCONOMIQUES

“Les stocks disponibles suffisentpour une période de six mois”

TAREK DJABOUB, DIRECTEUR GÉNÉRALDE LA PHARMACIE CENTRALE DES HÔPITAUX

P.6

LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ MET FIN À LA POLÉMIQUE

Tout le personnel médicaléligible à la prime P.6

La difficile épreuvedu télé-enseignement

REPRISE DES COURS VIADES PLATEFORMES NUMÉRIQUES

P.7

D. R

.L’ASSASSINAT DES 127 JEUNES EN 2001 RESTE UNE PLAIE BÉANTE

L’AUTRE AVRIL... P.4

P.9

KADDOUR DARSOUNIEST MORT

LE MALOUFORPHELIN DE L’UN

DE SES MAÎTRES

AF

LE DÉFI DE L’AUTONOMIEP.2

Page 2: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

Le gouvernement décide, encoreune fois, de revoir l’organisationdes capitaux marchands de l’É-tat. C’est ce qui ressort de l’ex-posé présenté, dimanche, par leministre de l’Industrie et des

Mines, Ferhat Aït Ali Braham, lors de la ré-union du Conseil des ministres. Le ministre“a également présenté une étude détaillée surles divers systèmes juridiques et réglemen-taires régissant l’investissement et la gestiondu secteur public commercial, relevant lesvides et lacunes existants, essentiellement l’ab-sence d’une stratégie industrielle nationale”,indique le communiqué de la Présidence.Partant de la réforme des structures de gou-vernance et de gestion directe de l’économieproductive, le ministère a tracé une straté-gie industrielle à travers deux principauxaxes. Le premier concerne “la révision ducadre législatif relatif à la promotion de l’in-vestissement”. Le second porte sur “la réor-ganisation du secteur économique public re-levant du ministère de l’Industrie et desMines en vue de sa relance et sa séparationcomplètement du Trésor public en tant queprincipal pourvoyeur”. Le ministère de l’Industrie semble vouloiropérer une séparation nette entre les mis-sions dévolues à l'État propriétaire et puis-sance publique et celles de la société, opé-rateur économique, dont la gestion et lefonctionnement devrait avoir comme objec-tif la création de la valeur. Les politiques suc-cessives d’assainissement et de restructura-tion, opérées depuis le lancement des ré-formes économiques, n’ont rien changé à lasituation du potentiel public industriel. Leslogiques qui ont guidé ces politiques sem-blent répondre davantage au besoin de fa-

ciliter le travail administratif qu'à dévelop-per la compétitivité des entreprises. L'auto-nomie des entreprises publiques — objec-tif fondamental des réformes de 1998 — aconstamment régressé au fur et à mesure deslois régissant les entreprises publiques éco-nomiques (EPE). À cela s’ajoute le mode de nomination desdirigeants. Le clientélisme a, souvent, pré-sidé au choix des cadres dirigeants et des ad-ministrateurs. Le soutien financier de l’Étatà ces entreprises grève son budget. Le rap-port d’appréciation de la Cour des comptes

sur l’avant-projet portant règlement budgé-taire de l’exercice 2016 fait état de 1 860,70milliards de dinars en dettes d’assainisse-ment au 31 décembre 2016. Dans son livre, L’Algérie, sortir de la crise,publié en 2015, l’ancien ministre des Fi-nances Abdelatif Benachenhou relevait que“les nombreuses et importantes mesures fi-nancières adoptées depuis vingt-cinq ansn’ont pas réglé les problèmes structurels desentreprises publiques, alors que leur coût pourle Trésor a déjà dépassé les 35 milliards dedollars”. Le FMI estimait à 1 517 milliards

de dinars pour l’année 2016 l’impact finan-cier lié à l’engagement de l’État en faveur deses entreprises. Concernant l’investissement Ferhat Aït Alia déjà esquissé les grands axes de la réfor-me qu’il compte mener, dans ce domaine,évoquant, notamment, la révision du droitde préemption et de la règle 51/49 régissantl’investissement étranger. Le ministre avaitévoqué, aussi, la refonte du CNI et du CPEainsi que la mise à jour des avantages fiscauxliés aux investissements des entreprises.

MEZIANE RABHI

MINÉS PAR LA CHUTE DE LA DEMANDE ET LA SATURATION DES RÉSERVES

Les cours du pétrole s’enfoncent

VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES PUBLIQUES ÉCONOMIQUES

Le défi de l’autonomieLe ministère de l’Industrie semble vouloir opérer une séparation nette entre les missions dévolues

à l'État propriétaire et puissance publique et celles de la société, opérateur économique, dont la gestion et le fonctionnement devrait avoir comme objectif la création de la valeur.

Archives.Liberté

Mardi 21 avril 2020

2LIBERTE

L’actualité en question

Le prix du pétrole continue sa dégrin-golade touchant des niveaux ja-mais vus depuis 2 décennies. L’ac-

cord de réduction de 9,7 millions de ba-rils par jour, signé par les pays producteursde l’Opep, ne semble pas faire le poids,comparé à la chute de la demande mon-diale qui selon certaines estimations, se-rait de l’ordre de 25 millions de barils parjour. À la mi-journée d’hier, Le barilaméricain de WTI pour livraison en mai,dont c'était le dernier jour de cotation, dé-gringolait d'environ 38% à 11,04 dollars,soit son plus bas niveau depuis 1998. Deson côté, le baril de Brent de la mer duNord, référence européenne, était moinsaffecté, il cédait 6,05%, à 26,38 dollars. Lesmarchés du pétrole ont plongé ces der-nières semaines à cause de l’épidémie decoronavirus qui a provoqué des restric-tions de déplacements dans le monde en-tier et la paralysie de nombreuses écono-mies. Une situation qui a précipité un ef-fondrement de la demande mondiale depétrole. À ce choc de la demande vients’ajouter un autre obstacle, à savoir la qua-si-saturation des capacités de stockage.“Comme la production reste relativementpeu touchée, les stocks augmentent dejour en jour. Le monde consomme demoins en moins de pétrole et les produc-teurs réalisent désormais que cela doit setraduire dans les cours”, explique BjornarTonhaugen, responsable des marchéspétroliers au cabinet d'études spécialisé

Rystad. Pour les analystes, la chute duWTI “traduit un excès” de stocks de brutaux USA particulièrement au sein du ter-minal de Cushing (Oklahoma, Sud). “LesÉtats-Unis, en tant que marché enclavé, ontles plus importants problèmes de stocka-ge”, a estimé Jasper Lawler, analyste pourLondon Capital Group. “La demande esttellement inférieure à l'offre que les réservespourraient déjà avoir atteint 70 à 80% deleurs capacités”, a-t-il ajouté. Selon les der-niers chiffres en date de l'agence fédéra-le américaine d'information sur l'énergie,les stocks de brut aux États-Unis ont aug-menté de 19 millions de barils en une se-maine, une hausse sans précédent, pouratteindre 503 millions de barils, ajoutantaux malheurs d'un marché mondial sur-approvisionné. Sukrit Vijayakar, analys-te pour Trifecta Consultants, a souligné

que les raffineries américaines ne parvien-nent pas à transformer le pétrole brut as-sez vite, ce qui explique qu'il y ait moinsd'acheteurs et des réserves qui se remplis-sent. Il y a un afflux de livraisons duMoyen-Orient et personne pour les ache-ter “parce que les coûts de transport sontélevés”, a-t-il expliqué à l'AFP. Dans cecontexte, une remontée des prix à courtterme semble improbable. Les analystesanticipent d’ailleurs des prix proches de20 dollars pour le Brent et à près de 10 dol-lars pour le WTI dans les semaines quiviennent. Les levées de confinement quise précisent ou commencent dans lemonde devraient faire remonter la de-mande mais un retour à la normale descours et de l’activité économique sera longavec des niveaux de stock aussi élevés.

SAÏD SMATI

L’ACCORD OPEP+ EFFECTIF À COMPTER DU 1er MAILa production de l’Algérie baissera à 816 000 barilsn En vertu de l’accord du 12 avril courant de l’Opep + relatif à la baisse de laproduction, le quota de l’Algérie baissera à 816 000 barils à compter du 1er mai.Dans l’exposé fait lors du dernier du Conseil des ministres et relatif à la crise queconnaissent les marchés mondiaux du pétrole, le ministre de l’Energie, MohamedArkab, a indiqué que la baisse de la production se fera en trois étapes jusqu’à avril2022. Selon le ministre, la part des exportations de l’Algérie va baisser, pour unepremière étape, de 241 000 barils/jour, à 816 000/barils/ jour à compter du 1er mai.Cette part augmentera à partir du premier juillet jusqu’à 864 000 barils/joursavant d’atteindre le seuil de 912 000 barils/jours entre janvier 2021 et avril 2022.

S. S.

IL PORTE SUR L’EXPLORATION DES HYDROCARBURES

Sonatrach signe un mémorandum d'entente avecExxonMobil

La compagnie nationale des hydrocarburesSonatrach a signé avec le groupe pétrolieret gazier américain ExxonMobil un

mémorandum d'entente (MoU) pour engagerdes discussions conjointes sur lesopportunités potentielles d'exploration et dedéveloppement en Algérie, a-t-elle indiquédans un communiqué. La signature de cemémorandum d'entente “montre l'intérêt desparties à évaluer les options de collaboration àla suite de la récente promulgation de lanouvelle loi algérienne sur les hydrocarbures”,a commenté Sonatrach dans soncommuniqué. Jeudi dernier, le groupealgérien avait signé deux MoU avec la sociétérusse Zarubezhneft et la société turqueTurkiye Petrolleri Anonim Ortakliôi. Un moisauparavant, à la mi-mars, la compagnienationale avait signé un MoU avec lacompagnie pétrolière américaine Chevron. Lasignature de ces mémorandums d'entente“confirme le dynamisme retrouvé du domaineminier algérien, dans le cadre des nouvellesdispositions attractives introduites par la loisur les activités hydrocarbures”, se réjouit laSonatrach. Entrée en vigueur en janvierdernier, la nouvelle loi sur les hydrocarbures,qui a maintenu la règle 51/49 et le monopolede Sonatrach sur l’activité transport parcanalisation, a réduit de plus de 20% lapression fiscale supportée par Sonatrach et sespartenaires, la portant de 85% à 60-65%.

APS

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Mardi 21 avril 2020 3LIBERTE L’actualité en question

LE CHEF DE L’ÉTAT S’ENGAGE À INSTAURER “UNE VÉRITABLE DÉMOCRATIE”

Des promesses en attendant les actesLa sortie du président Tebboune est-elle le signe que quelque chose a bougé en haut lieu dans le sens

de l’apaisement tant souhaité ?

“N o u ssommesdétermi-nés à édi-fier unevéritable

démocratie, étant une revendica-tion populaire irréversible, une dé-mocratie accordant à tout un cha-cun la place qu'il mérite indépen-damment de sa position sociale”.Ces propos sont du président de laRépublique Abdelmadjid Teb-boune qui, en présidant dimancheun Conseil des ministres par vi-sioconférence, a tenté d’expliciterl’idée de “la deuxième République”tel qu’il la conçoit, à l’aune desbouleversements induits dans lepays par la révolution du sourire.Le chef de l’État fait référence, dansson exposé, directement, maissans le citer, au mouvement po-pulaire qui n’a eu de cesse, depuisson éclosion un certain 22 février2019, de réclamer le départ d’un système qui a mené le paysdans une impasse multidimen-sionnelle. M. Tebboune reconnaît ouverte-ment “l’irréversibilité” de la re-vendication populaire d’une nou-velle Algérie, bâtie sur des basessaines et qui fera la part belle à lajustice et aux libertés. “La véritabledémocratie ne saurait se construi-re que dans le cadre d'un État fortavec sa justice et sa cohésion na-tionale, et nous sommes déterminésà édifier cet État avec son référentnovembriste”, admet le chef del’État qui semble insister sur le rôleimportant que doit jouer la justi-ce dans cette nouvelle Algérie à la-

quelle il dit aspirer. Les propos duprésident de la République sont, àce propos, de nature à raviverl’espoir chez la population quantaux intentions du pouvoir en pla-ce d’aller vers un changement ra-dical dans la gouvernance. Le chef de l’État réitère, en effet sa“détermination” à édifier “une vé-ritable démocratie”. Certes, cela faitjuste un peu plus de quatre moisqu’Abdelmadjid Tebboune a prisles rênes du pays, à l’occasiond’un scrutin présidentiel peut-être le plus controversé depuisl’indépendance du pays, si l’onexcepte celui de 1999. L’on peut ajouter à sa décharge, lacrise sanitaire mondiale qui n’a pasépargné l’Algérie. L’Exécutif seretrouve donc contraint de jetertoute son énergie dans la bataille

contre un ennemi qui a mis àl’arrêt des pans entiers de l’éco-nomie nationale et chamboulé lequotidien des citoyens. Mais en cestemps d’incertitude, les Algériensqui ont eu droit jusque-là à uneabondance de discours, sont au-jourd’hui plutôt en droit d’at-tendre des actes qui vont dans lesens des promesses et des engage-ments pris. Ce qui est, pour le moment, loind’être le cas. Loin s’en faut. Entrele discours et la réalité, c’est unénorme fossé que l’on constate. Etce contraste entre la parole donnéeet les faits, qui, du reste, sont têtus,

ne fait que retarder le rétablisse-ment de la confiance entre la so-ciété et le pouvoir politique, condi-tion sine qua non à toute solutionà la crise multidimensionnelle quetraverse le pays. Il est, à l’éviden-ce, difficile de croire en l’existen-ce d’une volonté d’aller vers l’ins-tauration d’une véritable démo-cratie tel que voulu par la révolu-tion populaire au moment où desactivistes de ce même mouvementet des militants politiques conti-nuent de subir les affres de l’ap-pareil juridico-sécuritaire. Pres-sions, intimidations, poursuitesjudiciaires, condamnations à despeines de prison, souvent sur labase de motifs fallacieux, mise enisolement, sans raison, dans lesgeôles… la chasse aux sorcièrescontre les hirakistes se poursuit, àla surprise générale. Les Algérienspensaient, peut-être naïvement,que l’épreuve de la crise sanitairedu coronavirus allait convaincre lesautorités de sursoir à leur politiquerépressive. Il n’en fût rien. Pis, on assiste audurcissement du discours officiel,chez certains membres du gou-vernement, notamment, à l’égarddu mouvement citoyen et de sesacteurs qui, mûs par un degré deresponsabilité et de bon sens inouï,se sont, pourtant résignés à mettreen veilleuse les manifestations po-pulaires pour se joindre à la mo-bilisation nationale contre le Co-

vid-19. Il va sans dire que le retourde cette rhétorique belliqueuse vaà contre-sens des propos du pré-sident de la République. Il est parailleurs difficile d’évoquer la né-cessité de la mise en place d’une vé-ritable démocratie lorsque les prin-cipes qui président à celle-ci nesont pas respectés. Les pressions qui n’ont pas cessécontre les médias, la condamna-tion de journalistes à la prison pourdes faits liés à l’exercice de leurfonction, le blocage de sites d’in-formation connus pour leur pro-fessionnalisme, à l’image de Magh-reb Emergent, la fermeture deschamps médiatiques, notammenttélévisuels, à toute voix discordanteau discours officiel… tout celan’augure rien de bon pour la dé-mocratie. Il reste à savoir si le dernier laïusdu chef de l’État trouve sa sub-stance dans les changements in-tervenus récemment dans cer-tains corps de sécurité et si la visionexplicitée dimanche était dictée parun changement de la perceptionpar rapport à la façon d’appré-hender les revendications popu-laires. Sa sortie est-elle le signe quequelque chose a bougé en haut lieudans le sens de l’apaisement tantsouhaité  ? Les prochains joursnous diront certainement un peuplus sur les intentions des tenantsdu pouvoir.

HAMID SAIDANI

Urgence absolue

L’ÉDITO PAR ALI TITOUCHE

Le besoinde transfor-mation du

modèle de croissancen’a jamais été aussipressant. Il faut doncagir et vite. Desréformes de fonds’imposent. Elles pas-sent, inévitablement,par la levée desentraves à l’investis-sement, la moderni-sation de la gouver-nance et l’améliora-tion de la gestion desfinances publiques etl’efficience desdépenses.

“L’actuel modèle de croissance de l’Algérie, bâti essentiellement sur

la rente et sa redistribution pour un vaste secteur public bud-gétivore et peu productif, a montré ses limites. Il nécessite une

refondation pour plusieurs raisons. D’abord, parce que le pays est ap-pelé à faire face à d’énormes défis économiques et budgétaires. Et,ensuite, parce que la rente se rétrécit sous le double effet de la chu-te des prix du pétrole et de l’évolution négative du potentiel résiduelen hydrocarbures conventionnels. La rechute violente des cours du brut, la seconde en cinq ans, est ve-nue mettre en évidence la faible résilience de l’économie algérien-ne face aux chocs externes, mais aussi sa forte dépendance à un mar-ché pétrolier, désormais capricieux et source d’angoisse. Le besoin detransformation du modèle de croissance n’a jamais été aussi pres-sant. Il faut donc agir et vite. Des réformes de fond s’imposent. Ellespassent, inévitablement, par la levée des entraves à l’investissement,la modernisation de la gouvernance et l’amélioration de la gestiondes finances publiques et l’efficience des dépenses. Mais pas que. L’en-vironnement direct dans lequel évolue l’entreprise exige un assai-nissement rigoureux. Il va sans dire que cette réforme doit égalementporter sur une lutte implacable contre l’informel et une débureau-cratisation de l’acte d’investir. Et dans tout ce processus, la transpa-rence doit être de rigueur. En somme, la transformation de l’actuelmodèle de croissance requiert l’élaboration d’une stratégie sur le longterme, associant des objectifs à court terme. L’entreprise, publique et privée, doit être au cœur des préoccupationsdes politiques gouvernementales. L’objectif à long terme consiste àlibérer l’économie des hydrocarbures en créant de la croissance dansl’ensemble des secteurs hors hydrocarbures et améliorant leurcontribution au PIB. Bien évidemment, de tels efforts nécessitent d’im-portantes disponibilités financières. Les moments de crise ont sou-vent été propices aux réformes. Certes, les marges de manœuvre se sont fortement réduites etl’équation budgétaire s’est complexifiée davantage. Un sursaut est,cependant, encore possible, pour peu que la confiance soit rétablieà travers des actes politiques forts et rassembleurs. n

Le président AbdelmadjidTebboune, a installé hierl’ancien officier des services

de renseignement, Mohamed-Chafik Mesbah, à la tête de l’Agen-ce nationale de la coopération in-ternationale pour la solidarité et ledéveloppement. L’annonce de lacréation de cette agence avait étéfaite par le président Tebboune,lors du sommet de l'Union afri-caine tenu à Addis-Abeba le 9 fé-vrier dernier. “J’ai décidé d’in-suffler une dynamique dans la co-opération internationale de l’Al-gérie, particulièrement avec lespays africains et le Sahel (…). J’aidécidé la création d’une Agence al-gérienne de coopération interna-tionale pour la solidarité et le dé-veloppement à vocation africai-ne”, avait en effet indiqué le chefde l’État. Abdelmadjid Tebbouneréhabilite ainsi une agence quiexistait déjà avant même l’èreBouteflika. Dans le communiquéde la présidence de la République,il est précisé que cette agence aurapour mission “la participation àl’élaboration et à l’exécution de la

politique nationale de coopérationinternationale dans les domaineséconomique, social, humanitaire,culturel, religieux, éducatif, scien-tifique et technique, ainsi que lapromotion de l’utilisation des com-pétences nationales à l’étranger,l’établissement de relations avec lacommunauté scientifique et leshommes d’affaires algériens établisà l’étranger, la promotion de la co-opération avec les instances étran-gères similaires, en plus de la réa-lisation d’études de veille straté-gique dans son domaine de com-pétence”. Ancien colonel au sein duDépartement du renseignement etde la sécurité (DRS), Mohamed-Chafik Mesbah avait quitté l’arméepour embrasser une carrière uni-versitaire. Docteur d’État ensciences politiques, ce sexagénai-re, spécialiste du renseignement,s’est distingué durant la premièredécade des années 2000 par descontributions dans la presse. Dansles années 1990, Mesbah avaitservi comme conseiller du prési-dent Liamine Zeroual.

ALI BOUKHLEF

AGENCE NATIONALE DE COOPÉRATION INTERNATIONALE

Mohamed-Chafik Mesbahnommé directeur général

APS

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

Page 4: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

Mardi 21 avril 2020

4LIBERTE

L’actualité en question

L’ASSASSINAT DES 127 JEUNES EN 2001 RESTE UNE PLAIE BÉANTE

L’autre Avril...Ce n’est pas un hasard que l’on désigne ces sanglants événements de 2001 par Printemps noir.

Jamais la répression n’a atteint cette limite. 127 morts.

Le 18 avril 2001, la Kabylie s’ap-prêtait, comme chaque année,depuis 21 ans déjà, à commé-morer, le surlendemain, le prin-temps berbère d’Avril 1980. Du-rant la matinée, personne dans

la région ne se doutait qu’en fin de journéeune étincelle allait encore allumer un autrebrasier qui allait constituer un nouveaupassif, sinon la fracture de plus, entre cetterégion déjà meurtrie et un pouvoir centralqui allait continuer de démontrer sa natu-re dictatoriale. C’est à Béni Douala que futmis le feu aux poudres. À l’intérieur même de la brigade de gen-darmerie de cette localité de haute montagneoù on n’arrivait pas encore, trois ans après,à digérer l’assassinat du chantre et chanteurde l’amazighité, Matoub Lounès, que l’irré-parable fut commis. Un jeune lycéen cueillipar les gendarmes tout près de chez lui, peuaprès 18h, fut grièvement blessé par des tirsde kalachnikov une fois à l’intérieur de la bri-gade. La nouvelle s’est répandue telle unetraînée de poudre. À Béni Douala d’abordpuis à travers toute la Kabylie. L’ambiancedevient électrique. La colère et la conster-nation sont partout perceptibles. Une seu-le phrase revenait sur toutes les langues : “Ils’agit de la provocation de trop.” GuermahMassinissa succombe à ses blessures, dansla matinée du 20 avril à 8h15 à l’hôpital Mus-tapha-Pacha d’Alger où il fut évacué. À BéniDouala, les affrontements éclatent entre leshabitants et les forces de l’ordre. Le lende-main, alors que la Kabylie espérait encore desexcuses de la part de l’État pour apaiser lesesprits, elle n’aura droit qu’à une autreprovocation : trois autres lycéens sont in-terpellés par la gendarmerie à Amizour, dansla wilaya de Béjaïa.La population locale répond par un ras-semblement de protestation le lendemain.

Le 23 avril, Guermah Massinissa fut inhu-mé. S’ensuivit une explosion de colère par-tout. Les émeutes se propagent, et au lieud’éteindre le brasier, le ministre de l’Intérieurde l’époque, Nourredine Zerhouni, jette del’huile sur le feu en déclarant que “la victi-me était un délinquant de 26 ans”. Suprêmeprovocation. La victime est un brillant ly-céen. Comme l’attestent ses résultats sco-laires. Mais ni Zerhouni ni le gouvernementne présentent des excuses laissant, ainsi, lesémeutes s’intensifier et tout emporter surleur passage. Entre le 25 et le 27 avril, neuf

morts sont enregistrés. Mais le plus grandbain de sang a été enregistré durant les deuxjournées des 28 et 29 avril où, tout commela ville de Tizi Ouzou, aucun chef-lieu de daï-ra ou de commune n’a été épargné par lesémeutes.Il n’y a point de région qui n’a pas enregis-tré son lot de victimes. 127 morts au total àtravers toute la Kabylie. Le crime reste, à nosjours, impuni. Seul le gendarme Mestari, quia ouvert le feu sur Guermah Massinissa etqui a été jugé et condamné à une peine de2 ans de prison. aucun autre membre desforces de l’ordre impliquées dans cette ré-pression sauvage qui s’est abattue sur la ré-gion n’a répondu de ses actes. Encore moinsles commanditaires. L’impunité aura été as-

surée pour tout le monde. “Un fleuve de sangnous sépare désormais avec le pouvoir”, ré-pètent-on alors inlassablement partout enKabylie. Indignée par cette insupportable in-justice, la Kabylie déferle sur Alger le 14 juinde la même année pour remettre la plate-forme d’El-Kseur au chef de l’État, mais s’en-suit une répression des plus féroces. Uneautre journée noire que la Kabylie refuse tou-jours de pardonner jusqu’à aujourd’hui.Le brasier allumé en Kabylie a fini pars’éteindre entre 2004 et 2005 avec un dia-logue qui s’est achevé en queue de poisson.Dix-neuf ans après les événements de 2001,la Kabylie n’a rien oublié et n’a rien par-donné. C’était l’autre Avril...tragique

SAMIR LESLOUS

SI EL HACHEMI ASSAD,SG DU HAUT-COMMISSARIAT À L’AMAZIGHITÉ

“Consolider tamazight dansl’Éducation et la Communication”

Le Haut-Commissariatà l’amazighité (HCA) aréaffirmé dimanche

son engagement “continuel”à œuvrer pour la consolida-tion de tamazight dans lessystèmes de l’éducation et dela communication en ac-compagnant la concrétisa-tion du processus de sa gé-néralisation, préalablemententamé en 1995. “En cette occasion du doubleanniversaire du printempsamazigh, le Haut-Commis-sariat à l’amazighité réaffir-me son engagement conti-nuel à œuvrer pour la conso-lidation de tamazight dansles systèmes de l’éducation, dela communication en ac-compagnant la concrétisa-tion du processus de sa gé-néralisation, préalablemententamé en 1995”, a indiquéle secrétaire général duHCA, Si El-Hachemi Assaddans un entretien à l'APS ac-cordé à la veille de la com-mémoration du Printempsamazigh. Il a relevé que la

mission du HCA était de“consolider” l’amazighitécomme “dimension inalié-nable” de l’Algérie. Pour cela,a-t-il expliqué, le HCA as-pire à “renforcer” ses mis-sions et à “étoffer” son staffpar des “compétences” pluri-disciplinaires pour répondrejustement aux exigences duterrain et à traduire la di-mension nationale de lalangue amazighe, précisantqu'un rapport dans ce sensest transmis au présidentde la République, Abdel-madjid Tebboune. De nom-

breuses actions “phares”, a-t-il dit, ont été menées en di-rection de la généralisationprogressive de l’enseigne-ment de tamazight, ainsique la vulgarisation de sonutilisation à travers le terri-toire national. “Nous plai-dons sans cesse pour une col-laboration multilatérale im-pérative et étroite avec lesdépartements ministérielsconcernés, afin d’asseoir unplan de généralisation de ta-mazight, plus approprié”, a-t-il indiqué. Néanmoins, a-t-il ajouté, “beaucoup reste àfaire en termes de travaild’aménagement et de stan-dardisation de cette langue etd’évaluation de son ensei-gnement”. Le premier res-ponsable du HCA a mis enavant l'amazighisation del’environnement, à traversl’inscription de tamazightsur les frontons et les édificespublics, dont les sièges deswilayas, daïras, APC et desstructures ministérielles.

APS

DOUBLE ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS AMAZIGH ET DU PRINTEMPS NOIR

Appels à la poursuite de la lutte

La conjoncture particulière de cette année qui a imposé l'annulation de toutemanifestation publique pour célébrer le double anniversaire du Printempsamazigh d'Avril 1980 et du Printemps noir de 2001, n'a pas, pour autant effacé

des mémoires ces deux dates symboles. C'est dans ce sens que des partis politiqueset des militants ont tenu à célébrer à leur manière ces deux événements. Le FFS aestimé dans une déclaration que “le Printemps berbère de 1980, se veut unmanifeste contre le déni officiel de la langue et de la culture amazighes par lespouvoirs successifs d’un même régime depuis l’indépendance nationale et contre lesviolences exercées par ce régime sur les défenseurs pacifiques de leurs droitshumains fondamentaux dans une Algérie libre et démocratique, une et indivisible”.Sur un autre registre, le FFS considère que toutes ces dates symboles constituent unrepère aux Algériens qui mènent une lutte pacifique depuis un an. Le RCD n'a pasété en reste. Dans un communiqué rendu public, le parti a estimé qu’Avril 80 “est laconfluence des luttes politiques contre la confiscation de la révolution algérienne etdes combats pluriels pour les libertés, le progrès et fondamentalement pour laréhabilitation de l’identité, de la culture et de langue amazighes frappéesd’ostracisme. Mais il n’est pas que cela : il constitue, aussi et surtout, le momentfondateur des luttes et mobilisations pacifiques comme seules voies viables contrel’arbitraire et la dictature du parti et de la pensée uniques”, ajoutant qu’il estégalement, un “moment fondateur parce que toutes les tentatives — et elles étaientnombreuses — d’affronter le pouvoir usurpateur sur son terrain de prédilection, àsavoir la violence ou la conspiration dans le sérail, ont été vaines et de plus en pluscontre-productives dans un contexte international et régional nouveau”.Le Rassemblement pour la Kabylie (RPK) a souligné que malgré la pandémie deCovid-19 “nous ne manquerons pas de continuer à poser, en toute circonstance, leproblème de la reconnaissance du fait amazigh dans ses multiples dimensionsidentitaire, culturelle et linguistique”. Il a ajouté que “les arrestations etemprisonnements des porteurs du drapeau amazigh dans les manifestations dumouvement populaire de février, sont là pour montrer que l’État algérien, incarnépar un pouvoir autoritaire-militarisé, a une attitude de négation etd’instrumentalisation vis-à-vis de cette question pour diviser la société”.

M. M.

D. R

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Page 5: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

LE RADAR DE LIBERTÉMardi 21 avril 2020LIBERTE

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n “L’Algérie est considéréecomme l’un des pays afri-cains les mieux armés pourfaire face à la crise sanitairedu Covid 19. En effet, elle bé-néficie d’un niveau de riches-se supérieur à la moyennedu continent et d’un systèmesanitaire performant”, a in-diqué Laurent Chalard, doc-teur en géographie à ParisIV-Sorbonne, consultant etmembre du think tank Eu-ropean Center for Interna-tional Affairs (ECAI). Dansun entretien accordé au siteen ligne News-Ebene, le doc-teur Chalard s’est notam-ment basé sur la ressourcehumaine, affirmant que, se-lon les données de la Banquemondiale, il y a 1,8 médecinpour 1 000 habitants en Al-gérie contre 0,7 pour 1 000 auMaroc et 0,2 pour 1 000 enAfrique subsaharienne.

LA LUTTE CONTRE LE COVID-19 VUE PAR LE DOCTEUR LAURENT CHALARD

“L’Algérie est l’un des pays africainsles mieux armés”

L’OPÉRATION AURA LIEU À LA COUPOLEDU 5-JUILLET

Les journalistes sportifsappellent au don du sang

n L’Organisation nationa-le des journalistes sportifsalgériens (Onjsa) organise,jeudi prochain, en collabo-ration avec l’Office du com-plexe olympique Moha-med-Boudiaf, une collectede sang à la Coupole du 5-Juillet. Cette opération, quise veut un signe de solida-rité avec les hôpitaux, in-tervient suite aux appels in-cessants de l’Agence natio-nale du sang qui mobilisetoutes les franges de la so-ciété pour venir en aide auxmalades atteints de coro-navirus. Selon l’Onjsa, le

mouvement sportif nationaldans ses différentes com-posantes sera au rendez-vous pour réussir cette opé-ration, à commencer parles employés du MJS, duCOA, les fédérations spor-tives, les clubs, les diri-geants, les entraîneurs, lesathlètes, les arbitres, les sup-porters et les journalistessportifs. Aussi, précise l’On-jsa, cette opération vise à re-médier à la baisse alarman-te de la fréquentation descentres de transfusion san-guine en cette période deconfinement.

PLATEFORMESD’ENSEIGNEMENTÀ DISTANCE

Accèsgratuit pourles élèves etles étudiants

n Un accord été concluentre le gouvernementavec les opérateurs de latéléphonie pourpermettre aux élèves etaux étudiants d’accédergratuitement auxplateformes numériquesdéveloppées par leministère de l’Éducationnationale(http://soutien-scolaire.onefd.edu.dz) etcelui de l’Enseignementsupérieur(http://elearning-mesrs.cerist.dz). Cetaccord est égalementvalable pour latechnologie 4G-LTE pouraccéder à ces deuxplateformes pour suivreles cours d’une manièreéquitable à travers leterritoire national. Àcharge pour cesopérateurs d’augmenterle débit d’accès à internetet aux enseignants des’impliquer pourpermettre aux élèves etaux étudiants une mise àjour régulière des cours.

POUR AIDER LES CHERCHEURS EN CETTE PÉRIODE DE CONFINEMENT

L’Unesco consacre plusde 200 fenêtres pour l’Algérie

n L’Organisation des Nationsunies pour l’éducation, la scienceet la culture (Unesco) a consacrédans sa bibliothèque numériquemondiale, par ailleurs accessible àtous, plus de 200 fenêtres pourl’Algérie, avec notamment desphotographies, des descriptions etbeaucoup d’articles liés à la cultureet à l’Histoire de notre pays au IXe siècle. Avec l’ouverture de sa bibliothèque numérique,l’Unesco compte aider les cher-cheurs et le grand public en cettepériode de confinement avec prèsde 20 000 articles et photographiesde 193 pays.

CONGESTION DU TRAFIC ROUTIER

Le plan de circulation à Alger refait surface

n Le ministère du Transport et desTravaux publics a lancé, au courant de lasemaine écoulée, un avis pour laprésélection d’entreprises et degroupements spécialisés pourl’élaboration d’un plan d’aménagement etde développement de la mobilité urbainedans la wilaya d’Alger. L’objectif est de

trouver des solutions durables pourendiguer le phénomène de congestion dutrafic routier. Cet avis vient relancer le plan de circulation dans la capitale quiconstitue un véritable casse-tête chinoispour les gouvernements qui se sontsuccédé.

RESSORTISSANTS BLOQUÉS DANS LES AÉROPORTS FRANÇAIS

Le geste d’un Algérien propriétaired’hôtels à Paris

n Sollicité par la cellule decrise mise en place par l’am-bassade d’Algérie à Parispour rapatrier les ressortis-sants algériens bloqués dansles aéroports de Paris, Bou-bekeur K., un jeune entre-preneur et propriétaired’établissements hôteliersen France, n’a pas hésité à

mettre à la disposition de sescompatriotes, à titre gra-cieux, une structure hôte-lière située à Palaiseau, dansla banlieue parisienne, où ila pris en charge une centai-ne de personnes. Les Algériens bloqués enFrance et qui pouvaient jus-tifier de leur situation y sont

ainsi accueillis jusqu’à laprogrammation de leur volretour sur l’Algérie. Dans la bataille contre cet-te crise sanitaire, les réflexesde solidarité demeurent en-core vivaces et constituentun autre rempart aussi effi-cace.

PAGE ANIMÉE PAR FARID [email protected]

Page 6: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

Mardi 21 avril 20206 LIBERTEL’actualité en question

Le département d’Ab-derrahmane Benbou-zid vient d’adresserune nouvelle note auxgestionnaires de l’en-semble des établisse-

ments hospitaliers pour établir leslistes définitives des soignants etautres personnels éligibles à cetteprime exceptionnelle, décidée parle président de la République. Cet-te prime se veut au-delà des avan-tages d’ordre financier qui en dé-couleront, une reconnaissance dela part des hautes autorités de l’É-tat pour cette catégorie de profes-sionnels qui ont payé et qui conti-nuent de payer de leur vie leur en-gagement dans la lutte contre leCovid-19. Il s’agit en fait de l’éla-boration des listes des différentscorps bénéficiaires, avant de lesrenvoyer à la tutelle au plus tardaujourd’hui mardi. C’est ce qu’in-dique, du moins, la note ministé-rielle envoyée aux managers desdifférentes structures sanitaires.“En complément de la note n°351du 14 avril 2020 relative à l’attri-bution de la prime que le présidentde la République a instituée confor-mément au décret présidentiel

n°79/20 du 31 mars au profit del’ensemble des professionnels de lasanté mobilisés dans le cadre de lalutte contre la propagation du co-ronavirus, et ce, pour élaborer destextes d’applications régimentairesconformément à l’article 5 dudit dé-cret et pour dégager les créditsbudgétaires nécessaires pour chaqueétablissement, je vous prie de mefaire retourner les listes définitivesdes différents corps de la santé en-gagés contre cette pandémie”, lit-ondans la correspondance du secré-tariat général du ministère de la

Santé qui souligne “le caractère ur-gent de l’opération, pour faire par-venir les listes dans un délai n’ex-cédant pas mardi 21 avril 2010”. Cequ’il faut relever en premier lieu estque la tutelle a tranché la questiondes personnels éligibles à cetteprime. Celle-ci est destinée, sansdiscrimination aucune, à tous les“guerriers” en blouse blanche etautre personnel de soutien enga-gés au péril de leur vie, dans la ba-taille livrée à la ravageuse maladieinvisible. “Indépendamment deleur grade ou de leur mission, tous

ceux qui sont en première ligne sontconcernés : agent de sécurité, agentde nettoyage, femme de ménage quidésinfecte les salles des maladesde Covid-19, les paramédicaux,les aides soignants, les TSS, les in-firmiers, les chauffeurs ambulan-ciers, les laborantins, les biolo-gistes, les médecins généralistes,les résidents, les assistants, lesmaîtres assistants et les professeurset le personnel administratif et desoutien”, détaillent nos sources. Enrevanche, les médecins résidentsqui ont été exclus, la semaine pas-sée, viennent d’être reconsidérés entant que professionnels de la san-té à part entière. “Les médecins ré-sidents qui étaient sur le front bé-néficieront de cette prime au mêmetitre que les autres catégories ducorps médical”, soutiennent nossources. Cependant, les gestion-naires des hôpitaux qui s’atte-laient à finaliser hier les listes desbénéficiaires avaient exclu, cer-taines catégories professionnellesde la santé vulnérables qui nepouvaient pas s’acquitter de leurmission dans ce contexte de crisesanitaire. “Ces derniers ont été li-bérés à leur demande, après avoir

déposé des demandes de congé ex-ceptionnel conformément aux dis-positions du décret exécutif n°20-69du 21 mars 2020. Il s’agit entreautres, des femmes enceintes, desfemmes ayant la charge d’enfantsen bas âge ou encore des soignantsqui ont fait des demandes d’arrêt detravail pour des raisons de maladieschroniques. Les internes ou les ex-ternes, considérés comme stagiairesqui ont été également libérés, n’y se-ront pas éligibles”, expliquent nossources. Rappelons enfin que l’ar-ticle 2 du décret présidentiel du 31mars 2020 stipule que la prime estservie mensuellement, selon lesmontants forfaitaires suivants, etce, pendant trois mois renouve-lable: “10 000 DA pour le person-nel administratif et de soutien, 20000 DA pour le personnel para-médical et 40 000 DA pour le per-sonnel dans le cadre de la préven-tion et de la lutte contre la propa-gation contre du coronavirus (Co-vid-19)”. Le même décret préciseque cette prime exceptionnellesera versée dans sa totalité, “ellen’est pas soumise à l’impôt et auxcotisations de sécurité sociale”.

HANAFI H.

LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ MET FIN À LA POLÉMIQUE

Tout le personnel médicaléligible à la prime

Le ministère de la Santé vient de mettre un terme à la polémique qui a éclaté au lendemain de l’annoncede l’institution d’une “prime” exceptionnelle de risque Covid-19 au profit du personnel soignant.

TAREK DJABOUB, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA PHARMACIE CENTRALE DES HÔPITAUX

“Les stocks disponibles suffisent pour une période de six mois”La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) dispose d’un stock de 140 millions de masques et de traitements combinés à la chloroquine

et azithromycine pour 800 000 patients. Son DG fait le point de situation.

Liberté : L’Algérie manquait cruellement de dispositifs mé-dicaux de protection au début de l’épidémie. Qu’en est-il actuellement ?Dr Tarek Djaboub : Le manque des bavettes et des masquesFFP2 est un problème mondial pas uniquement en Algé-rie. A cause de la forte demande, les prix ont flambé sur lemarché international. La bavette coute actuellement jusqu’à0,65 dollar. C’est certainement exagéré. Nous avons, quandmême pu avoir nos commandes qui sont de l’ordre de vingtmillions de bavettes. Elles sont déjà disponibles au niveaude la PCH. Ajoutez à cela les quantités distribuées aux éta-blissements sanitaires. Nous recevrons bientôt une com-mande de plus de 100 millions d’unités.

Quelles sont les quantités dont a besoin le pays pour pro-téger la population d’une potentielle deuxième vague decontamination au moment du déconfinement ?Les prévisions sont établies au niveau de la direction généralede la prévention au ministère de la Santé, pour une pério-de de trois mois à compter du début de l’épidémie. Les be-soins sont fixés à 140 millions de masques de protection. Ilssont satisfaits. La PCH possède son propre circuit d’achat.La chine est notre seul fournisseur à l’international.Il n’a mis, pour l’heure, aucune limite à nos commandes quirestent ouvertes. Nous en recevons pratiquement un joursur deux. Nous avons quatre producteurs locaux qui nousapprovisionnent aussi, même s’ils sont confrontés aux pro-blèmes de disponibilité de la matière première.C’est quand même grâce à eux que nous avons pu faire faceà l’épidémie à ses débuts.

Des dépenses supplémentaires sont consenties à cause del’épidémie au coronavirus. Est-ce que l’Etat a débloqué uneallocation budgétaire spéciale, d’autant  que la Pharma-cie centrale des hôpitaux a toujours éprouvé des difficultésà recouvrer ses créances auprès des hôpitaux ?Le problème de recouvrement des créances auprès des hô-

pitaux se pose toujours. Mais la PCH a amélioré relativementsa trésorerie grâce aux lignes de crédits dont elle a bénéfi-cié. Pour répondre à votre question, bien sûr que pour les com-mandes liées au Covid-19, nous bénéficions du concours del’Etat, qui n’est pas encore défini. Il se chiffre néanmoins enmilliards de dinars. Une première enveloppe de l’ordre de3,7 milliards de dinars a été déjà allouée. Elle va être aug-mentée eu égard à l’évolution de la situation. Ce budget n’estpas destiné uniquement à l’achat des dispositifs de protection,mais aussi pour l’acquisition de la Chloroquine.

Justement l’hydroxychloroquine est un médicamentvendu, à la base, en officine. Ce n’est plus le cas ?Effectivement, le produit était vendu directement en offi-cine. La PCH ne l’achetait pas. En cette situation de crise, toutesles quantités ont été réquisitionnées et centralisées ànotre niveau. Nous avons trouvé, néanmoins, une formu-le pour que les malades, qui étaient sous ce traitement (lu-pus,  polyarthrite rhumatoïde ndlr) soient toujours servis.Les pharmaciens d’officine les identifient et nous leurdonnons le traitement. Par ailleurs, les hôpitaux sont ap-provisionnés en quantités suffisantes en chloroquine et enazithromycine (un antibiotique, ndlr), qui sont prescrits depair aux patients infectés au covic-19. Une boite vaut un trai-tement. L’un dans l’autre, nous avons de quoi traiter800 000 à un million de patients.

Les dons sont aussi centralisés au niveau de la PCH. Pou-vez-vous faire un point de la situation ?Nous recevons certes des dons de bavettes, mais il ne fautpas croire que ce sont de grandes quantités. A vrai dire, lesdons sont plutôt diversifiés. Nous avons eu de la literie, desrespirateurs, du gel hydroalcoolique, des ambulances…

Avec la charge supplémentaire induite par la gestion dela crise endémique, comment organisez-vous la logistique ?La vocation primaire de la PCH est de servir les quelques 1255structures hospitalières publiques ou privées. Elle a cinq an-nexes régionales (Alger, Oran, Annaba, Djelfa et Biskra). Nousrecevons la marchandise ici (siège nationale de la Pharmacie

centrale) à partir de l’aéroport et le port, puis nous procé-dons à la répartition aux annexes, qui se chargent, à leur tour,à la distribution aux structures de santé. Aujourd’hui,nous sommes en situation de crise. Nous avons une sujé-tion publique. A ce titre, nous avons entrepris de servir aus-si les pharmacies d’officine par l’intermédiaire des grossistes.Ils sont au nombre de quinze répartis sur l’ensemble du ter-ritoire national.

L’épidémie du Covid-19 impacte sur le marché global desproduits pharmaceutiques. Est-ce que la PCH dispose destocks conséquents de traitements hospitaliers vitaux ?Il ne faut pas confondre entre le circuit ville et le circuit hos-pitalier. La PCH se positionne sur le deuxième segment. Jepeux dire que les stocks disponibles suffiront pour une pé-riode minimale de six mois. Pour certains produits, nous pou-vons tenir une année.Evidemment, il faut s’attendre à des problèmes d’approvi-sionnement en matière première, à des dysfonctionnementsdans les transports… Espérons que la décantation intervienneavant les six mois. Au-Delà, il y a ce qu’on appelle des rup-tures justifiées, c’est-à-dire qu’on ne ramène pas un médi-cament car on ne trouve pas où l’acheter. Je donne l’exemplede l’arrêt de fabrication d’un produit, ou les variations in-duites par le fournisseur (changement de site deproduction…).

D. R.

Louiza Amm

i/Liberté

Propos recueillis par : SOUHILA HAMMADI

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Mardi 21 avril 2020

7LIBERTE

L’actualité en question

REPRISE DES COURS VIA DES PLATEFORMES NUMÉRIQUES

La difficile épreuve du télé-enseignement Même si les élèves et les étudiants sont pour la plupart outillés, les enseignants,

peu ou pas préparés au télé-enseignement, s’impliquent très peu.

IDIR BOUABOUD, EXPERT EN DIDACTIQUE À LA FACULTÉ D’OTTAWA

“Je conseille aux étudiants de passer au mode autodidacte”Dans cet entretien, Idir Bouaboudestime que le confinement n’aura pas de retombées négatives sur les élèves et les étudiants.

Cependant, il énumère les embûches qui peuvent entraver le passage à l’école virtuelle, tout en prodiguant de précieux conseils.

La pandémie de corona-virus a contraint le mi-nistère de l’Enseigne-ment supérieur et celuide l’Éducation nationa-le à développer des pla-

teformes de télé-enseignement, parInternet et la Télévision nationale,pour assurer des cours à distancepour notamment éviter la propaga-tion du coronavirus et, cela va sansdire, sauver l’année scolaire 2019-2020, si reprise des cours il y a à lafin du confinement. En instaurant cet enseignement àdistance, le gouvernement voudraittenter d’apporter des réponses auxmillions d’élèves et d’étudiants ap-pelés à observer le couvre-feu sani-taire. Notamment à Blida où toute lapopulation subit un confinement to-tal. Cette nouvelle manière de trans-mission du savoir n’a pas, jusqu’ici,atteint les résultats escomptés, mêmesi le télé-enseignement s’impose encette période de crise sanitaire. L’Al-gérie, qui subit depuis longtempsune fracture numérique, fait face, àl’instar de plusieurs pays moinsnantis en termes de nouvelles tech-nologies et du débit de connexion àInternet, à des difficultés d’assurerdes cours par le procédé du

télé-enseignement. Il est vrai que lesélèves et les étudiants sont, pour laplupart, outillés (smartphones, ta-blettes, laptops et PC à domicile)pour pouvoir faire face à l’urgence etau souci du gouvernement de re-prendre les cours à travers des pla-teformes numériques et “le tube ca-thodique”. Mais les failles sont là et

dénotent le manque d’implicationdes enseignants, peu ou pas prépa-rés au télé-enseignement, même sicertains recourent aux emails et auxcommunications téléphoniques pourrester en contact avec leurs élèves etétudiants. Pis encore, les écoles pri-vées n’ont rien fait pour se solidari-ser avec les élèves qui payent, au prix

fort, leurs cours. Comme si cesécoles privées, par ailleurs assujettiesà un cahier des charges, ne dépen-daient pas du ministère de l’Éduca-tion et des directions de l’Éducation.Si en milieu urbain les parentsd’élèves se démènent pour soutenirleurs progénitures pour leur assurerla continuité des cours en cette

période de confinement, en re-vanche, dans les zones rurales ou àla périphérie des grandes agglomé-rations, le télé-enseignement est,peut-on dire, une chimère, à bien deségards. Il est vrai que ce mode de commu-nication est conjoncturel. Il est vraiaussi que des wilayas entières n’ontpas le même débit Internet que ce-lui des grandes villes. Il est vrai éga-lement que le fait accompli imposaitune nouvelle méthodologie pourtout au moins sauver les meubles.Mais les élèves en classe d’examen,notamment ceux qui sont appelés àpasser l’épreuve du baccalauréat,comme les étudiants en phase desoutenir leurs thèses, vivent un stresssystématique et vivent mal cet “éloi-gnement” de l’école et de l’université.Car, à trop penser sur la faisabilité dutélé-enseignement pour entretenir lelien entre l’élève et l’école en cette pé-riode exceptionnelle, on oublie ces“zones d’ombre”, pour paraphraserla nouvelle terminologie des mi-nistres et des walis, mais surtout cesstart-up qui, jusqu’ici, n’ont faitpreuve d’aucune imagination pourvenir au secours des millions d’élèveset d’étudiants confinés.

FARID BELGACEM

D. R.

Liberté : Le télé-enseignement constitueune solution pour pallier la fermeture desécoles et des universités et éviter, ainsi, lapropagation du coronavirus. Qu’en est-il exactement ? Idir Bouaboud : Il faut distinguer entre l’en-seignement via la télévision et l’enseignementpar le biais des nouvelles technologies de l’in-formation. L’enseignement par la télévisionest connu depuis des décennies ; il est d’ap-point et il ne peut nullement remplacer l’en-seignement en salle de classe du fait de l’ab-sence physique de l’enseignant, de docu-ments consultables et surtout de l’interaction,base essentielle de la didactique. En revanche,l’enseignement par le truchement des nou-velles technologies et des plateformes nu-mériques permet de voir l’enseignant, delui poser des questions, d’accéder aux fi-chiers des leçons et cours et de répondre à desquestions via Internet. Il permet une immenseouverture à des ressources pédagogiquesconsidérables sur le Web, comme il donne l’oc-casion à l’apprenant de revoir l’enregistrementdes leçons. Dans ces plateformes, il y a un es-pace pour l’apprenant, un espace de partageet de collaboration pour le groupe et un troi-sième pour l’enseignant. C’est le moyen moderne d’assurer une conti-nuité de l’apprentissage en attendant le re-tour à l’école de façon sécuritaire.

Quelles sont les difficultés majeures quepourraient rencontrer les élèves et les étudiants et que proposez-vous pour pallierces contraintes ?Effectivement, plusieurs embûches peuvententraver la réussite du passage à l’école vir-

tuelle ou la pédagogie en ligne. Je cite à titred’exemple la disponibilité d’une connexionInternet haut débit stable, l’accès à un ordi-nateur pour l’apprenant, la jouissance d’un es-pace de travail calme et structuré à domici-le en ces temps où tous les membres de la fa-mille sont confinés à la maison, la formationdu personnel enseignant et aussi des parentset de l’élève à l’usage d’une plateforme d’ap-prentissage numérique interactive (se connec-ter, participer aux activités en direct, re-mettre ses devoirs, etc.). Il faut aussi formerles enseignants sur la pédagogie en ligne etcomment recycler ou transformer ses courset leçons en mode virtuel.

En Algérie, le télé-enseignement n’est pasassuré par tous les enseignants. Les étu-diants, en confinement, trouvent des diffi-cultés à suivre leurs cours pour être à la page.Que préconisez-vous dans de telles situations ?Je ne sais pas exactement quelles plate-formes numériques utilise-t-on dans les lycéeset les universités. Personnellement, je conseilleaux étudiants de passer au mode autodidacte,de beaucoup lire, de créer des pages pour desgroupes d’échange dans les réseaux sociauxet d’utiliser Internet pour communiqueravec les enseignants pour plus de ressourceset documents d’apprentissage. Il faut aussi uti-liser les manuels scolaires et les cahiers d’ac-tivités et d’exercices. L’appui des parents et desgrands frères et sœurs, notamment pour lesélèves en bas âge, est plus que vital (aména-ger un endroit calme à la maison, fixer un ho-raire de travail, accès aux moyens comme leslivres, un ordinateur et un accès à l’Internet).Le contexte familial devient forcément lecontexte d’apprentissage de l’enfant à laplace de la salle de classe habituelle.

Les pouvoirs publics proposent, depuisquelques jours, des cours via la télévision nationale. Pensez-vous que cette solutionpourrait apporter une plus-value pédagogique ?En tout cas, cette vieille approche ne nuit pasà l’apprentissage. Dans le but de répondre defaçon empirique à cette question, il faudra fai-re un sondage auprès des apprenants pourconnaître ses forces et ses lacunes, et appor-ter ainsi des solutions pertinentes. Enseigner par le biais de la télévision seraitplutôt conjoncturellement adapté aux élèvesdes cycles secondaire et universitaire. À monsens, des idées d’amélioration pour ce genred’enseignement existent, par exemple prendreles questions des étudiants en ligne, utiliserdes tableaux blancs interactifs, des images etde courtes vidéos explicatives pour toucherles étudiants qui ont un style d’apprentissa-ge visuel. Ces propositions rendront certai-nement le cours moins magistral et plus attractif.

Quelles sont les retombées post-confinementsur le cursus des élèves et des étudiants ?Ce confinement a pris de court la commu-nauté éducative partout dans le monde. Il n’yaura pas que des retombées négatives. On ap-prend de chaque épreuve. Certes, plusieurscontenus du programme ne seront pas abordés, et cela constitue un manque à ap-prendre pour les élèves. Les inégalités sociales (accès à l’ordinateur, In-ternet, appui de la famille) vont soulever laquestion du droit constitutionnel à un en-seignement gratuit et ouvert à tous les enfants.En tout cas, les pays qui tirent des leçons desépreuves vécues vont revoir la place destechnologies en salle de classe (moyens dis-ponibles et formation de la communauté édu-

cative à son usage). Dans le domaine péda-gogique comme dans d’autres d’ailleurs, il fautavoir une vision à long terme pour que l’er-reur, une fois corrigée, devienne expérience.

Entretien réalisé par : F. BELGACEM

w Idir Bouaboud est docteur en sciencessociales de l’université de Créteil enFrance et bachelor en éducation del’université d’Ottawa. Il a enseignépendant des années dans différentspaliers scolaires au Canada. Ayantacquis une expertise appréciable enéducation, il est actuellement chargéde cours en didactique des étudessociales au cycle primaire à la Facultéde l’éducation d’Ottawa, campusde Toronto.

Bio-express

D. R.

L’enseignement à travers des plateformes numériques en ces temps de confinement s’avère complexe.

Page 8: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

Pour Houari Baouche, l’un deséléments les plus en vue du Cha-bab Ahly Bordj Bou-Arréridj cet-te saison, notamment sur le flancgauche où il est si souvent inte-nable, “le prolongement du confi-

nement est un mal avec lequel il faudra com-poser en dépit des contraintes et des privations”.“Franchement, je commence à en avoir vrai-ment marre. Je sais qu’en tant que footballeurprofessionnel, je ne suis pas trop à plaindre. Jesais pertinemment que cela relève de l’indécencede parler football et compétition en ces mo-ments difficiles où des gens meurent quoti-diennement sans que leurs proches puissent fai-re leur deuil convenablement. Je ne sais que tropbien que nous, footballeurs évoluant dansl’élite professionnelle, sommes des privilégiés.Je tenais à préciser cela pour que mes proposne soient pas sortis de leur contexte. Quand jedis j’en ai marre, c’est que je commence sé-rieusement à en avoir assez de m’entraîner toutseul, sans avoir au préalable un point d’ancrage,comme une date de compétition à laquelle s’ac-crocher et qui peut faire office de motivationsupplémentaire. C’est un effort supplémentai-re que je dois faire chaque jour pour effectuer

une séance pleine, avec le sérieux et la déter-mination qui vont avec”, détaillera le latéralgauche du CABBA. Et d’enchaîner : “Je m’entraîne seul. Pas trèsloin de chez moi (à Oran). Il y a un stade de

sixte, en tartan, dont je détiens le double desclés. Puisque toutes les infrastructures sportivessont fermées, je m’entraîne en solo dans ce pe-tit terrain. Il y a également la forêt de Canas-tel où j’effectue, de temps à autre, des footings

et un travail d’oxygénation qui va avec. Et, mafoi, question qualité des séances, je n’ai vrai-ment pas à me plaindre. Au CABBA, nousavons un groupe Whatsapp qui permet au stafftechnique, notamment au préparateur phy-sique, de nous proposer quotidiennement unenouvelle séance, vidéo à l’appui. Nous effec-tuons, de fait, un travail de pro. Même en ma-tière de récupération, il nous oriente quoti-diennement. C’est très varié et c’est plaisant.Seulement, cela ne me suffit pas. Le collectif, lesmembres du groupe, l’ambiance des vestiaires,celle du stade, de l’entraînement, l’adrénalinedes rencontres..., tout me manque !” À laquestion de savoir quelles seront les consé-quences de l’arrêt de la compétition, notre in-terlocuteur répondra avec lucidité : “Il faudraêtre prêt. Au train où vont les choses, il paraîttrès clair que tout sera condensé en un mois ouun mois et demi. Les rencontres s’enchaînerontcertainement avec un match tous les trois jours.Il faudra répondre présent. Physiquement, cesera très dur. C’est pour cela que, quelque part,ce que l’on fait quotidiennement devrait nousservir, quand bien même cela deviendrait las-sant, insipide et usant mentalement.”

RACHID BELARBI

Les sportifs s’ennuientD

. R.

Mardi 21 avril 2020

8LIBERTE

Sport

SUSPENSION DE TOUTES LES COMPÉTITIONS SPORTIVES EN RAISON DU CORONAVIRUS

À l’arrêt depuis le 19 mars dernier en raison de la crise sanitaire, le monde du sport vit une situation inédite en Algérie. Les athlètes, obligés de maintenir leur forme optimale en perspective des échéances futures, ont du malà retrouver une ambiance de travail propice à une bonne préparation en ces temps de confinement. Les entraîneurs

aussi trouvent toutes les peines du monde à suivre les programmes d’entraînements individuels transmis à leurs athlètes. Et, pour couronner le tout, le coronavirus a fini par grever les budgets des clubs. Témoignages...

HOUARI BAOUCHE (JOUEUR)

“Le collectif, l’ambiance du vestiaire,l’adrénaline des matchs..., tout me manque !”

ILYAS ABBADI (BOXEUR)

“Le confinement n’arrange pas les pugilistes”n Le médaillé d’or auchampionnat méditerranéen deMersin en 2013, Ilyas Abbadi, qui apis également part à deux reprisesaux jeux Olympiques (2012 et2016), est actuellement confinéchez lui à Chiffa (wilaya de Blida).Comme on sait, la wilaya de Blidaest soumise à un confinementtotal, d’où la difficulté pour lepugiliste de 27 ans de s’entraînerdehors ou dans une salle de boxe.“Vous savez, ce n’est pas du toutévident pour un boxeur des’entraîner chez lui en cette périodede crise sanitaire. La boxe est unediscipline qui demande beaucoupde travail physique et un travailaussi sur le ring. Or, à la maison,nous ne disposons pas des moyensadéquats. Le boxeur en Algérie n’apas les moyens des autres boxeursà travers le monde, qui disposentmême d’un ring dans leurrésidence. Ce qui rend notre tâcheun peu difficile”, nous dira Abbadi,et d’ajouter : “Personnellement, jetravaille à la maison pour garderjuste la forme. C’est difficile detravailler dehors, car c’est leconfinement total dans la wilayade Blida. Je fais de mon mieux enappliquant le programme depréparation de mes entraîneurs etdu programme personnel aussi.”“Nous n’avons aucune vision surl’évolution du Covid-19, donc, pourun pugiliste, il est important degarder au maximum la forme afinde pouvoir repartir sur de bonnesbases après le déconfinement”, fait-il savoir. SOFIANE M.

NABIL NEGHIZ (ENTRAÎNEUR)

“Franchement, c’est pesant à la longue”

TOUFIK KORICHI (DIRIGEANT)

“La crise va grever le budget des clubs”L’arrêt des compétitions

consécutivement à la crisesanitaire a lourdement im-

pacté les finances des clubs. Déjà enproie à une crise financière, les clubsprofessionnels se retrouvent en cet-te période d’inactivité privés de lamanne des sponsors habituels etobligés de faire face à des masses sa-lariales exorbitantes, alors que lesjoueurs et les différents membres desstaffs techniques sont confinés. “Il estclair que l’arrêt du championnat etsurtout son prolongement de deux outrois mois ne sera pas sans consé-quences sur le budget prévisionnel desclubs. Au lieu de tabler sur une sai-son à 12 mois, nous allons nous re-trouver sur un exercice étalé sur aumoins 14 mois. Du coup, ce sont là

des frais supplémentaires en termesnotamment de salaires. Nous avonsété amenés à verser intégralement lessalaires du mois de mars, alors que lechampionnat était à l’arrêt. Nousallons sans doute le faire aussi pourle mois d’avril, mais il est clair que dufait que le confinement a été prolon-gé, le conseil d’administration duCRB décidera d’une baisse inéluctabledes salaires, conformément aux der-nières orientations de la FIFA. Maispour le moment, rien n’a été décidédans ce sens au CRB”, confie à Libertéle directeur sportif du CR Belouiz-dad, Toufik Korichi. En revanche, pour certains clubs quiont cumulé des dettes avec leursjoueurs en matière de régularisationsalariale, cette crise peut être ex-

ploitée pour régler les arriérés de sa-laires. “Les clubs seront amenés à pro-fiter de cette trêve forcée pour payerleurs ardoises et tenter de négocieravec les joueurs notamment desbaisses de salaire considérables pourla durée du confinement, voire mêmeleur annulation. Une sorte d’accordmoins perdant-moins perdant”, diraun autre président de club. À noter que la FAF a saisi la LFP ausujet de la rémunération des joueurset des membres des staffs techniquesdurant la période d’arrêt des com-pétitions, et invite les clubs profes-sionnels à privilégier l’approcheamiable. “Sous l’égide de la Ligue defootball professionnel, les parties pre-nantes sont priées de trouver un ac-cord écrit relatif aux conditions de

travail applicables pour la période aucours de laquelle les compétitionssont suspendues, tout en préservantles intérêts des deux parties. L’accorden question doit être remis à laChambre nationale de résolutiondes litiges”, indique la FAF dans uncommuniqué. Dans son édition desamedi, Liberté avait révélé en outrequ’“en cas de désaccord définitifentre les parties concernées, les clubspeuvent recourir à des baisses de sa-laire unilatérales, à condition d’épui-ser d’abord tous les moyens de négo-ciations à l’amiable et surtout detransmettre les PV de réunion à laChambre nationale de résolutiondes litiges (CNRL) de la FAF qui tran-chera en dernier lieu”.

SAMIR LAMARI

Le prolongement du confinement rend latâche des entraîneurs encore plus difficile, euxqui sont contraints de suivre quotidienne-

ment le travail de chaque joueur. C’est le cas de l’en-traîneur du MC Alger, Nabil Neghiz. “Le prolon-gement du confinement était prévisible eu égard auxnombreux cas recensés à travers le territoire na-tional. C’est une décision sage et normale à la fois.Nous ne pouvons pas jouer avec la vie des personnes.C’est l’unique solution pour combattre cette pan-démie. Mais en tant qu’entraîneur, les terrains memanquent grandement. Le monde sportif commenceà plonger dans la routine. C’est pesant à la longue”,dira le coach des Vert et Rouge dans une décla-ration à Liberté. Ce dernier estime que “le travailse complique au fur et à mesure, car nous sommes

dans l’obligation d’essayer de préserver la forme phy-sique des joueurs à travers des séances quoti-diennes de trois quart d’heure. Rien ne remplace lesentraînements sur le terrain, mais nous n’avons pasle choix. Il s’agit d’une crise sanitaire inédite.Nous n’avons pas vécu pareille conjoncture. Main-tenant, nous devons suivre et appliquer à la lettreles conseils et les recommandations nécessaires poursortir indemnes de cette crise”. Concernant l’étatmental des joueurs dans pareille situation, Neghizdira : À l’instar de toute personne qui reste confi-née chez elle, il est clair qu’on ressent le besoin desortir, de travailler, etc. C’est le cas des joueurs quicommencent à s’ennuyer. J’essaye en tant qu’en-traîneur de les rassurer tout en leur demandant demaintenir leur forme pour parer à toute mauvai-

se surprise lors de la reprise”. L’entraîneur des Vertet Rouge s’interroge, du reste, sur la manière aveclaquelle va se faire le déconfinement. “Sincèrement,ce qui m’inquiète le plus c’est la manière avec la-quelle va s’effectuer le déconfinement. Déjà que lareprise n’est pas prévue pour bientôt, sans parler dumois de Ramadhan, prévu dans quelques jours. Jeme demande comment on va trouver les méca-nismes nécessaires pour reprendre la compétitioncar, au risque de le répéter, il faudra cinq semainespour assurer une bonne préparation sur le terrain.C’est délicat”, confie le premier responsable de labarre technique mouloudéenne, dont l’objectif estde terminer à une place qualificative à la Ligue deschampions d’Afrique.

NAZIM T.

Page 9: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

ABDERRAHMANE HARRAT A DÉCROCHÉ LE PREMIER PRIX D’AL JAZEERA DOCUMENTAIRE DU COURT MÉTRAGE

La voix de “Jamila au temps du hirak”Le réalisateur a posé sa caméra face à Jamila, une sans-abri de la ville de Annaba,

ayant retrouvé espoir et confiance grâce à la “révolution du sourire”, qui donne la parole à tous.

Après le Booker Prize du roman en langue ara-be décerné à l’auteur Abdelouahab Aïssaoui,voilà que l’Algérie se distingue encore unefois par ses jeunes bourrés de talents, dansles différents domaines artistiques et cultu-rels. Cette fois-ci, c’est le jeune réalisateur

Abderrahmane Harrat qui a raflé, le 13 avril, le premier prixdu concours Al Jazeera documentaire du court métrage,pour son film Jamila fi zaman el-hirak. Réalisé cette année,ce petit bijou de 7 min. est déchirant et révoltant à la fois,car il dresse le tableau d’une frange de la société complè-tement oubliée de tous, à savoir les sans-abri. En lisant letitre, nous pensions aux “Djamilate” du Hirak, mais ce n’estnullement le cas, il s’agit d’une autre “Djamila”, mais quia autant de poigne et de force. Cette femme courage est DidiMabrouka (connue sous le nom de Jamila), qui, depuis 15ans, vit dans les rues de Annaba, et son seul refuge est lavieille ville, dans le quartier de la place d’Armes où elle aélu domicile. Abderrahmane Harrat a réussi à nous intro-duire en seulement quelques minutes dans l’intimité de cet-te femme, qui se dévoile sans artifice ni maquillage. Elle seconfie sur sa vie, loin d’être rose, sur ses peurs et ses rêves; elle qui n’y croit plus vraiment. Cette confession intimeest livrée avec beauté, tantôt avec amertume dans la voix,tantôt en laissant échapper une lueur d’espoir sur son vi-sage, dont le regard n’exprime que douleur. Loin d’imagi-ner qu’elle allait sortir du gouffre quotidien, ce jour-là estarrivé pour Jamila, et ce fut un certain 22 février 2019, nais-sance du soulèvement populaire. “Au milieu des manifes-tants, personne ne sait que je suis une sans-abri. Nous re-trouvons des ‘mahgourine’, des chômeurs, des gens contre lesystème… Et moi, je marche pour le pays et contre la ‘hogra’qui y règne. Aussi pour les gens comme moi, dont personnene s’inquiète de savoir si nous sommes morts ou vifs.” Fil-

mée dans les manifestations du vendredi, Didi Mabroukase fond dans la foule en scandant différents slogans, no-tamment “Istiqlal” (indépendance), car cette “révolution dusourire” lui a donné du “courage” et de la “confiance”. Ensomme, elle se “sent renaître” ! La protagoniste de ce courtmétrage fait penser à Malika, héroïne du dernier docu-mentaire de Hassen Ferhani 143, rue du désert, où nous fai-sons face à ces deux personnages d’un certain âge : l’une SDFet l’autre gérante d’un relais au fin fond du désert, qui ré-

sistent au poids d’être une femme sans attaches, dans unesociété misogyne et patriarcale. De vraies femmes coura-ge qui attendent de voir éclore une Algérie nouvelle, danslaquelle leurs droits ne seront pas bafoués. Ce premierconcours d’Al Jazeera documentaire du court métrage a pourbut de “découvrir” et d’“encourager” les jeunes réalisateursarabes. Pour cette édition, 400 cinéastes d’une trentaine depays y ont participé. Le premier prix est doté d’une som-me de 3000 dollars, le deuxième de 2000 dollars et le troi-sième prix de 1000 dollars. Originaire de Annaba, Abder-rahmane Harrat est infirmier. Depuis son entrée dans lemonde cinématographique, il exerce comme chargé de l’au-diovisuel au CHU de sa ville. Il a à son actif le long métra-ge L’Amour du diable et le court métrage Désolé (primé au2e Festival international de Annaba du film méditerranéen).Pour Jamila fi zaman el-hirak, le réalisateur nous a confiéqu’il la connaissait depuis son enfance. “Elle squatte sou-vent dans mon quartier (place d’Armes, ndlr), je voulais alorsfaire un film sur les sans-abri. J’ai postulé en 2017, au la-boratoire de création documentaire organisé par l’IFA, maismon projet n’a pas été retenu”, a indiqué Harrat. Cet “échec”n’a pas découragé Abderrahmane. Motivé, il a décidé depoursuivre ses rêves en réalisant ce docu avec ses propresmoyens pour participer au concours d’Al Jazeera. Au su-jet de la relation de confiance entre lui et sa protagoniste,il a expliqué qu’il filmait avec son smartphone de loin sans“qu’elle soit avertie”. Concernant ses confessions, elle s’estprêtée au jeu naturellement dans “l’espoir que ça l’aide à ob-tenir un logement”. Et d’ajouter : “Jamila participait aux ma-nifestations pour faire entendre sa voix et celle des gens quin’ont pas de quoi se nourrir. Elle est toujours dans la mêmesituation, mais le Hirak l’a aidée à reprendre confiance.D’ailleurs, elle est devenue très populaire.”

H. M.

D. R

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Mardi 21 avril 2020

9LIBERTE

Culture

DÉCÈS, HIER, DE KADDOUR DARSOUNI

Le malouf orphelin de l’un de ses maîtres

MOIS DU PATRIMOINE

Le 7e art, un vecteur de pérennité

L’image est ce vecteur d’édu-cation qui inocule à l’enfantle goût du cinéma et lui

permet de se hisser au siège du ci-néphile de demain. Pour faire de luiégalement un curieux de l’art, il suf-fit d’axer son œil critique vers lediaporama d’images de notre pa-trimoine. D’où le double impactqu’il en fera d’abord bon usage del’outil tablette et de laisser ensuitegambader son esprit fertile vers lesfresques de notre legs. La faisabi-lité de la chose est d’autant pro-bable, notamment à l’heure où le jetséquentiel d’images s’impose uneagréable vision sur tous nos sup-ports. À ce sujet, le cinéma estl’idéal guide qui permet des baladesvers notre patrimoine, à l’instar

d’Alger insolite (Tahia ya Didou !)”(1971, numérisé en 2016) de Mo-hamed Zinet. Le film est un cock-tail d’images d’archives de la mai-rie d’Alger, mais aussi de plateauxde fiction, où il est loisible de s’ex-tasier face à l’inégalable baie d’Al-ger vue de l’ancien “Bordj Ras El-Moul” (fort de la Pointe du môle),dit aussi Hadj-Ali. Mieux, Tahia YaDidou ! est aussi une chance des’abreuver aux vers des invocationsde Himoud Brahimi, alias Momo(1918-1997) : “Dis-moi pourquoimienne Casbah. Le géranium pré-fère prier sur les tombes ?” Au-delàde la rencontre du supplicié avecson bourreau dans le trolleybus del’ex-Rsta, le film est aussi l’hymneà Alger qu’interprète une file d’es-

piègles farceurs talonnée par unagent de l’ordre public dans les ruesde la capitale. Autre balade patri-moniale, le film Le Mariage deMoussa (ONCIC 1982) de TayebMefti, où Moussa l’émigré (Mo-hamed Salah Hafidi), de retourau pays, est guidé dans les dédalesde z’niqat de La Casbah par le re-gretté Rachid Farès (1955-2012). Àce propos, le film est un dépliantqui encense l’une des “houma”,quartier le plus filmé de la capita-le eu égard à l’histoire de la luttecontre l’oppresseur, mais aussipour ses artistes d’obédience chaâ-bie. Seulement, et pour cette fois,Alger est louée par la chanson deYa Dzaïr du chantre de la chanson“el-âasri” (moderne) Ahmed Wah-

bi (1921-1993), qui enjolive ainsil’excursion guidée de l’aïn Bir-Djebah (puits de l’apiculteur, Hau-te-Casbah). Du reste, l’œuvre deTayeb Mefti ennoblit le métier dephotographe et le rituel d’une sor-tie au studio-photo pour un por-trait de famille avec Nacéra (HélèneKatzaras) près d’un guéridon et unpot de fleurs. Autre temps, autre ri-tuel que les jeunes de moins detrente ans ne connaissent pas.Certes, notre choix de films n’estpas exhaustif, mais il a son utilitémuséale puisqu’il contribue à la pé-rennité de notre richesse, particu-lièrement en ce mois du patri-moine (18 avril-18 mai). À noterque ces œuvres sont disponibles surYoutube. LOUHAL NOURREDDINE

Le maître du malouf constantinois, Kad-dour Darsouni, s’est éteint, hier, dans saville natale, à l’âge de 93 ans. Il rejoint ain-

si l’autre icone de ce genre musical, El HadjMohamed Tahar Fergani, décédé en décembre2016. De son vrai nom Mohamed Darsouni, ilest décrit comme étant le continuateur de la tra-dition et le gardien de l’authenticité du maloufde par ses nombreux travaux dédiés à la pré-servation de ce patrimoine musical arabo-an-dalou. Fin pédagogue et formateur incon-tournable de l’école constantinoise, Darsounia initié aux rudiments de cet art, des généra-tions entières de musiciens et d’interprètes. Dèssa tendre enfance, il caressa le rêve de rejoindrel’association musicale Mouhibi El Fen de Si Ta-har Amouchi et est encouragé pour ce faire, par

son oncle Si Tahar Benkartoussa, égalementmaître du malouf. Son apprentissage qui sepoursuivra au sein du groupe El Chabab ElFenni lui permettra dès le début des années1940 de parfaire son art en côtoyant les maîtresincontestés de l’époque à l’instar de KhodjaBendjeloul et des musiciens Larbi Benlebdjaoui,Sid-Ali Bouyemout, Mohamed Serdouk etMustapha Bachkhaznadji. Sa première consé-cration interviendra en 1947 lorsqu’il passepour la première fois à la radio en qualité deluthiste et de chanteur en compagnie d’autresténors, Kara Baghli dit Baba Abeid, MaâmarBerrachi, Brahim Amouchi et AbdelkaderToumi. Dès lors, il fut régulièrement sollicitépar les orchestres de Hamou Fergani et de Rey-mond Leiris et se perfectionnera davantage aux

côtés de Mohamed Larbi Belamri. En 1964, ilparticipe dans la commission de réflexionchargée de dresser un état des lieux de la si-tuation de la musique classique algérienne auxtravaux du premier colloque national sur lamusique algérienne. Officiant à la formation dejeunes musiciens et interprètes au sein del’association El Moustakbal El Fenni El Kas-santini, il obtient en 1967 la médaille d’or aufestival de musique arabo-andalouse et parti-cipera activement à la publication en troistomes de “El Mouwachahat wa zadjal” avecH’ssouna Ali Khodja, Abdelkader Toumi etMaâmar Berrachi. On lui doit aussi la publi-cation d’un recueil des poèmes de la musiqueandalouse malouf de Constantine.

KAMEL GHIMOUZE

D. R

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D. R

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Page 10: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

APPEL D’UN COLLECTIF DE MÉDECINS À RESPECTER LES CONSIGNES DE CONFINEMENT

Relâchement des comportementsà Bordj Bou-Arréridj

Les spécialistes se disent révoltés de voir que les mesures de confinement et les gestes barrières ne sont pas appliqués.

Avec l’évolution ac-tuelle des cas deCovid-19 dans lawilaya de BordjBou-Arréridj, avec60 cas confirmés

et 14 décès, un collectif de méde-cins bordjiens appelle la popula-tion à respecter les consignes deconfinement et de lutte contre cevirus, “faute de quoi nous devonsnous préparer au pire”. Plusieurs médecins spécialistes,généralistes et hospitaliers de la ré-gion souhaitent que tout le mon-de prenne conscience que la crisesanitaire actuelle est la plus graveet la plus dangereuse de notreépoque. Les spécialistes se disentrévoltés de voir que les mesures deconfinement et les gestes barrièresne sont pas appliqués. “Ce sontpourtant ces mesures qui nous per-mettront de sortir de cette crise sa-nitaire le plus rapidement possibleet avec moins de dégâts”, rappelleDr Kassah, spécialiste en imageriemédicale. D’autres appellent à unconfinement total ou le confine-ment de 15h00 à 7h00, surtout

avec l’arrivée du mois de Ramad-han. L’isolement sanitaire de-meure l’unique riposte possiblecontre cette pneumopathie aty-pique. Dr Djallel Ramdani, spécia-liste en pneumologie à l’établisse-

ment public hospitalier Bouzidi-Lakhdar de Bordj Bou-Arréridj, es-time que la sortie du confinementen cette période charnière est dan-gereuse pour la population. Il estimpératif, voire urgent de recon-

duire et d’élargir cette mesured’isolement. Si l’on analyse lescourbes graphiques de ces derniersjours, l’épidémie a remarquable-ment évolué. Dans un post sur sa page facebook,

le spécialiste appelle les citoyens àrester chez eux. “La situation ac-tuelle est vraiment alarmante. Lagestion de la crise dans les se-maines à venir dépendra de votreconscience et de votre civisme. Leconfinement est devenu une obli-gation, surtout pour les jeuneshommes qui continuent à sortir entransmettant librement le virus àleurs parents et leurs proches. Res-tez chez vous, nous sommes dans laphase cruciale”, lance-t-il. En effet,à Bordj Bou-Arréridj, on n’a pasressenti les effets positifs du confi-nement. Rien n’a changé dans lecomportement des citoyens, sur-tout dans les communes rurales. Lenombre de malades est en traind’évoluer depuis quelques jours. Lebilan des personnes suspectéesd’être atteintes par l’infection estaussi inquiétant. Le nombre de dé-cès est aussi alarmant. “C’est pourtoutes ces raisons qu’il faut pro-longer le confinement et appliquerstrictement les consignes”, plai-dent de nombreux médecins et soi-gnants de la région.

CHABANE BOUARISSA

Les mesures de confinement sont loin d’être appliquées dans les communes rurales de Bordj Bou-Arréridj.

D. R

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Mardi 21 avril 2020

10LIBERTE

L’Algérie profonde

IL S’EST PORTÉ VOLONTAIRE POUR ENTERRER LES MORTS DU COVID-19

Mourad Amari, fossoyeur au cimetière d’Oran, raconte...

LA WILAYA EST POURTANT L’UNE DES PLUS TOUCHÉES PAR LA PANDÉMIE

Les mesures préventives non respectées à Sétif

En dépit des messages adressés par les autorités sanitairesà respecter le confinement et les mesures de distanciationsociale, d’hygiène et de fermeture de certains commerces,

à Sétif l’on a remarqué ces derniers jours un certain relâ-chement. En effet, hier, lors d’une virée dans les rues de la vil-le, l’on a constaté que les commerces (électroménager, articlesde ménage, cosmétiques, librairies, pâtisserie, habillement,chaussures, photographes...) étaient ouverts. Pis encore, dans certains commerces, les moyens de protec-tion sont absents. De longues chaînes devant les caisses sansaucun respect de distanciation sociale. La plupart des citoyenssont sans gants et sans masque. Pendant les heures deconfinement, certains citoyens ne respectent pas les mesuresde confinement. Ils se regroupent en grappes jouant aux do-

minos ou au jeu de dames. Des enfants en bas âge courentdans la rue. Certains jeunes et moins jeunes trouvent mêmele plaisir d’organiser des parties de football au niveau des ter-rains de proximité dans les cités, au point où cette pro-grammation régulière inquiète les habitants qui ne savent pasà quel saint se vouer. Les services de sécurité sont interpel-lés par les citoyens pour appliquer la loi et faire respecter leconfinement. Sur un autre volet, les services de la direction du commercedoivent mettre les bouchées doubles pour sensibiliser les com-merçants à l’organisation de l’accueil de leurs clients respectifs.Au niveau de certaines administrations dont les services pu-blics, le service minimum n’est pas respecté. Riadh, un quin-quagénaire, nous a indiqué qu’il s’est rendu à l’état civil du

siège de l’APC du chef-lieu de wilaya pour le renouvellementde son permis de conduire, cependant il est rentré bredouille.La structure était ouverte certes, mais au niveau des guichetsil n’y a que deux ou trois agents qui se rejettent la balle. “Auniveau du service du permis de conduire, il n’y a personne. Un agent m’a indiqué qu’il faut voir au niveau d’une autre an-tenne. Je me suis rendu à l’antenne près de Aïn Fouara mais,là encore, j’ai constaté que si l’on respecte la chaîne devant leportail, je n’ai aucune chance de déposer mon dossier”, nousdira notre interlocuteur. Les services chargés du contrôle et du suivi de l’applicationdes instructions du Premier ministre sont aussi interpellés pourmettre fin à ces dysfonctionnements qui pénalisent les citoyens.

FAOUZI SENOUSSAOUI

Casquette de baseball blanche sur la tête,combinaison violette et bottes enplastique, Mourad Amari, 43 ans, est

depuis le début de la propagation du Covid-19 aux avant-postes de cette crise. Non, il n’estpas médecin, ni infirmier, ni agent de la Pro-tection civile. Il est fossoyeur au cimetière deAïn El-Baïda (Oran) depuis maintenantneuf ans. Teint basané, barbe et moustachenoires, visage émacié et le sourire deshumbles aux lèvres, il est en compagnie d’unde ses collègues. Les deux fossoyeurs se sont portés volontaires(donc pas de primes spéciales) sur les dix“haffaras” qui sont employés par le cimetiè-re communal afin de mettre en terre les mortsdu nouveau coronavirus. Si jusqu’à samedidernier, 12 personnes ont été enterrées,Mourad ne se sent pas pour autant un hérosmais juste quelqu’un qui fait son job et re-connaît, un brin fataliste, que cet aspect deson travail n’est pas anodin. “Ce sont nos frèresmusulmans, on n’a pas à avoir peur. Je crois

en Dieu, et si mon heure arrive, où vais-je fuir?”, s’interroge-t-il. Père de quatre enfants,dont l’aînée a 15 ans et le benjamin huit, ilhabite une cave à Maraval, et malgré sa si-tuation socioprofessionnelle précaire – il per-çoit un salaire de 27 000 DA qui n’est pas tou-jours viré à temps –, il estime qu’il vit “nor-malement” avec sa famille. Comment sontperçues ses nouvelles “responsabilités” par lessiens ? “Ma femme est au courant que je m’oc-cupe d’enterrer les victimes du virus, et toutse passe bien avec mes enfants. Elle me de-mande juste de me protéger et de prendre mesprécautions.”Des mesures qui consistent à mettre une te-nue de protection avec gants et masque, unedésinfection à l’eau de javel et une douche,une fois le travail terminé. Il ajoute que lors-qu’il doit procéder à une mise en terre (il estarrivé à son équipe d’inhumer par deux foisdeux personnes en une même journée), il ap-pelle son épouse pour lui dire qu’il sera en re-tard “parce que les enterrements se font gé-

néralement après 17h, quand le cimetière sevide”. Comment se passe alors un enterre-ment ? “Les hôpitaux nous appellent pournous prévenir d’un décès. Et dans un espacespécialement conçu pour cela, à l’écart desgens, on creuse la tombe à l’aide d’un poclainsur une profondeur de 2,50 m à 3 m (la pro-fondeur habituelle étant de 1,40 m à 1,50 m),on verse de la chaux puis on rappelle les éta-blissements hospitaliers pour leur dire qu’onest prêt”, explique Amari Mourad. Le cercueil hermétique arrive en ambulan-ce en compagnie de deux ou trois membresde la famille du défunt. La cérémonie com-mence avec la prière du mort et, une fois la dépouille mise en terre, de la chaux est de nouveau épandue sur la bière avantd’être une troisième fois répandue sur la ter-re retournée. Un enterrement se prépare,nous laissons notre homme indiquer le che-min aux retardataires avec sa bonhomiedésarmante.

SAÏD OUSSAD

Saïd Oussad/Liberté

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rie. Tél. : 0772 13 11 51—————————————JF aide-comptable, 12 ansd’exp., cherche emploi. Tél. : 0542 61 09 27—————————————H. retraité assistant en admi-nistration cherche emploi.Non sérieux, s’abstenir. Tél. : 0559 68 29 48—————————————F cadre financier et comp-table, 36 ans d’expérience,maîtrisant comptabilité géné-rale analytique, audit, PC Paie,Compta, Stock, déclarationCNAS, G50, tenue comptabi-lité, bilan fin d’année, chercheemploi. Tél. : 05 42 87 49 16 -05 61 08 06 93—————————————JH 37 ans cherche poste detravail dans la production oul’industrie. Tél. : 0656 16 27 56—————————————Homme retraité, en bonnesanté, cherche emploi commeacheteur démarcheur, chef dequai, transport, chargement,chef des moyens généraux,rendement assuré.Tél. : 0771 378 896 —————————————JH TS métreur vérificateur(ITTPB) cherche emploi àplein temps, temps partiel ouà mi-temps (étudie toute pro-position). Tél. : 0555 71 05 54—————————————Homme machiniste presseinjection plastique, expériencede 10 ans dans le domaineindustriel, libre de suite et habi-tant à Alger-Centre, chercheemploi. Tél. : 0795 00 13 47—————————————Femme 50 ans, niveau univer-sitaire, assistante du DG,polyvalente, 20 ans d’expé-rience dont 8 ans dans uneentreprise japonaise, dyna-mique, esprit d’équipe,langues parlées et écrites :français, arabe et anglaismoyen. Outil informatique etinternet, résidant à Alger,cherche emploi. Non sérieux,s’abstenir. Tél. : 0698 50 05 11—————————————Cherche travail comme récep-tionniste dans hôtel.Tél. : 0772 17 66 27—————————————Ingénieur en génie civil habi-tant à Alger, 22 ans d’expé-rience professionnelle dans leBTP, désire poste en rapport.Etudie toute proposition.Tél. : 0659 83 38 41 —————————————JH cherche travail commemaçon, dalle de sol.Tél. : 0699 00 55 89—————————————JH 34 ans, TS en commerceinternational, ingéniorat d’af-faires et MBA management,cherche emploi.Tél. : 0560 14 02 96 —————————————JH 33 ans, diplômé en cuisine

hôtellerie, ayant 10 ans d’expé-rience en tant que cuisinier,cherche emploi dans cedomaine. Tél. : 0661 10 44 50—————————————JH 38 ans, TS en fabricationmécanique, cherche poste detravail. Tél. : 0656 16 27 56—————————————Homme 56 ans chercheemploi comme assistant debureau, gestion G50, Cnas,Casnos, Cacobatph et trésore-rie. Tél. : 0772 13 11 51—————————————Homme 50 ans, habitant àBordj Ménaïel, électroméca-nicien, 20 ans d’expérience enélectricité, cherche emploi. Tél. : 0772 62 56 47.—————————————JF chimiste, exp. 3 ans, maîtri-sant l’outil informatique et lefrançais, cherche emploi.Tél. : 0782 26 21 53—————————————JF master commerce interna-tional, 5 ans d’exp. cadreadministratif et commercial,maîtrisant l’outil informatiqueet le français, cherche emploi.Tél. : 0558 31 64 12—————————————Cuisinier et gérant de cantineavec longue expériencecherche emploi. Tél. : 0550 62 36 59—————————————JH cherche emploi, diplôméd’un master II en manage-ment des organisations àl’ENSM avec deux ans d’expé-rience. Tél. : 0656 28 45 18—————————————DRH cherche emploi dans ledomaine, longue expérience,organigramme, suivi de car-rière, formation, procédureset fiches de poste.Tél. : 0663 16 43 46—————————————H 58 ans, ex-DRH DAG , 34

ans d'expérience, domaineconstruction, travaux publics,industrie, énergie, chercheemploi. Tél. : 0793 14 54 22—————————————Homme de 56 ans chercheemploi de assistant bureau,suivi déclaration CNAS, CAS-NOS, G50, caisse. Tél. : 0658 32 0180—————————————Homme cherche emploicomme chauffeur.Tél. : 0557 47 82 72—————————————JF cherche emploi commefemme de ménage.Tél. : 0541 94 92 84—————————————JH 29 ans, métreur vérificateuravec 3 ans d’expérience, chercheemploi. Tél. : 0672 68 62 75—————————————Femme cherche emploicomme femme de ménage.Tél. : 0549 15 18 91—————————————Homme cherche emploicomme facturier, magasinier,caissier ou vendeur, 10 ansd’expérience. Tél. : 0542 73 05 31—————————————Homme comptable dilpômé,longue expérience chercheemploi à temps partiel. Tél. : 0772 92 22 85—————————————H 38 ans, licence en bibliothé-conomie, 8 ans d’expérience,archives et documentation,cherche emploi.Tél. : 0541 34 13 50—————————————JH licencié en traduction, TSen informatique chercheemploi. Tél. : 0790 57 03 50—————————————Technicien en électroméca-nique, 60 ans, 38 ans d’expé-rience, grandes connaissancesen industrie, bonne constitu-tion physique et polyvalentcherche travail.Tél. : 0671 6510 78 / 0555 36 72 73—————————————H 34 ans, MBA en manage-ment marketing, ingénioratd’affaires, TS commerce inter-national cherche emploi.Tél. : 0773 91 21 29—————————————Homme retraité, assistant enadministration, chercheemploi. Non sérieux, s’abste-nir. Tél. : 0559 68 29 48—————————————Cherche emploi commemagasinier, facturier, récep-tion et vente, bonne expérien-ce, accepte le Sud.Tél. : 0555 87 72 13

—————————————JH master en mécanique,motivé et dynamique, chercheemploi. Tél. : 0667 37 65 50—————————————JH master en électromécaniqueavec expérience chercheemploi. Tél. : 0674 14 09 77—————————————Femme comptable, véhiculée,expérience de plus de 16 ans,maîtrisant l’outil informatique,cherche emploi environsd’Alger. Tél. : 0665 80 48 35—————————————JH 37 ans cherche poste detravail. Tél. : 0656 16 27 56 —————————————Homme cuisinier diplômé,longue expérience, chercheemploi. Tél. : 0778 36 94 04—————————————Homme cadre comptable, 30ans d’expérience, CMTC,CED, tenue comptabilité,bilan, déclaration fiscale,parafiscale, paie et adminis-tration, cherche emploi. Tél. : 0551 11 66 32 —————————————Dame cherche emploi à domi-cile. Tél. : 0542 02 15 00—————————————H. comptable retraité chercheemploi bilan, paie, déclara-tions fiscales et parafiscales,Ben Aknoun ou environs.Tél. : 0555 76 38 85—————————————Electrotechnicien, longueexpérience en installation etmaintenance électriquescherche emploi dans ledomaine. Tél. : 0661 69 81 76—————————————Master en élect., 27 ans, ambi-tieux, motivé, dynamique,permis de conduire B, expé-rience d’une année, cherchetravail. Tél. : 0556 21 06 34—————————————JF aide-comptable, caissière,assistante, 12 ans d’expérience,diplômée TS en comptabilitéde gestion, maîtrisant Word etExcel cherche emploi. Tél. : 0799 70 93 11—————————————H machiniste presse injectionplastique, expérience de 10ans dans le domaine indus-triel, libre de suite et habitantà Alger-Centre, chercheemploi. Tél. : 0795 00 13 47—————————————Femme maîtrisant la tenue dela comptabilité, 15 ans d’expé-rience, cherche emploi àAlger. Tél. : 0558 88 01 29—————————————

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Carnet————————————————————

Décès————————————————————Les familles Samghouni et Essousse ont ladouleur de faire part du décès de SamghouniRachid survenu avant-hier, après une longuemaladie, à l’âge de 64 ans. L’enterrement a eulieu avant-hier au cimetière de Saoula. “À Dieu nous appartenons, à Lui nousretournons.”

Mardi 21 avril 2020 11PublicitéLIBERTE

PenséeBROURI

HADIné le 6 janvier 1943à Tibane, Sidi Aïch,Béjaïa, décédé le 19avril 2018 à Alger.

Cher fils, frère, mari, père et grand-père,cela fait deux ans que tu nous as quittés.

Deux années sans un jour où nous nepensons à toi.

Tu resteras dans nos cœurs et nos prièresaussi longtemps que nous vivrons.

Avec toute notre tendresseet pour toujours.

A Allah nous appartenonset à Allah nous retournons.

Acom

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Page 12: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

GRIL

LE G

ÉAN

TE D

E M

OTS

FLÉC

HÉS

N° 1

516

Par :NacerChakar

SOLUTION DE LA GRILLE N°1515

Parfaitement-----------------Incendies

Qui n’est pasamateur

-----------------Rumeur

Élimées-----------------

Dispute

Chefs religieux

musulmans-----------------

Lettregrecque

Étoffe d’uneseule couleur

-----------------Plante

légumineuse

Amateur delentilles

----------------Empereur

russe

Nymphesdes eaux,sources et

rivières

Objecte-----------------

Étoffeslisses

Volcan auJapon

-----------------Groupe de

trois personnes

Appauvrisse-ment

des peuples-----------------

Pas beaucoup

Équipes-----------------

Chevilles degolf

Posséderait----------------Cordage

Villes-----------------Consigner

Ville defouilles

Symbole dufrancium

-----------------Minuscule

Concept-----------------

Général sudiste

Physicienallemand

Rapport decercle

-----------------Cale

Limon d’origineéolienne

-----------------Fin de verbe

Trompai

Étourdie-----------------Affluent del’Oubangui

Prépositionsavante Mandarinat

Allongée-----------------

Palpent

Fin de soirée-----------------Obstacle

Article défini-----------------Éblouissant

Explosif-----------------

Accord entretous les

membresd’un groupe

Dans le vent-----------------

Lac d’ÉcosseConvention

Note demusique

-----------------Diriger

Apréciées

Symbole ducobalt

Ainsi latin-----------------

Réunion d’étoiles

Attachée auxpoignets

-----------------Petit cube

Monnaiescandinave-----------------Affûtions

Demi pou-----------------Paresseux

Charges debaudet

-----------------Impératrice

grecque

Donner dudynamisme-----------------Bouillonne-

ment

Femme delettres

américaine----------------Éraflent

Bestiole-----------------

Suite demarches

Baie duJapon

-----------------Paresseux

Trompa avec ruse

-----------------Démonstratif

Pronom

Commune

Ville enAllemagne-----------------

Mise endemeuredéfinitive

PronomSoignantes-----------------Succombé

Règlementd’un conflitou d’un jeu

Domestique Adjectif possessif

Qui provoquela mort

----------------Vieux do

Saint de laManche

-----------------Aéromoteur

Oiseauxéchassiers

Article espagnol

Filtresnaturels

-----------------Trafiquantde drogue

Note demusique

-----------------Ancienne

langue

Aprèsl’OUA

Singée Poissonrouge

Crétins-----------------

Division d’unlivre partomes

Borné-----------------

Déesse égyptienne

Mesure deChine

-----------------Symbole du

titane

En ce lieu

Articledéfini

Terre entou-rée d’eau

Vénérations-----------------

Technique devirage à ski

Symbole duthallium

Alcaloïdetoxique

utilisé enmédecine

Attache

Fictif-----------------

Poème religieux

Qui s’établissentdans un pays

étranger

Conservatoire Pic desPyrénées

Maxime proverbiale

Répare unoubli

Marteau decouvreur

-----------------Charges de

baudets

Symbole del’argent

-----------------Phaselunaire

Relatif au raisin

Docile etcalme

AvalaÉlime

-----------------Joli

Réparateurs-----------------

Fête où l’ondanse

Myriapode-----------------Symbole de

l’iridium

En passantpar

Un àAmsterdam-----------------

Bièreanglaise

OpéréCour

internatio-nale

Étendued’eau

stagnante

Averties d’undanger

Généralsudiste

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D - E - P - A - P - F - S - A. Merveilleusement. Tees - It - Ranimât. Res - Tibre - Non - GI. Rive - Eux - Guider. Eider - Ri - Ali - Ère. Our - Bestioles. Gré - Serti - T - V -Cr. Alger - Een - Miaou. At - Ange - Nicotine. In utero - Errent. Bouc - Ma - Cuisses. Nihiliste - B - Ino. Asses - T - I - Poe - Tu. Amèneraient - Es. Vénéré - Irradiées.Acné - Émergée - Si. Anet - Arasée - Ré - G. Es - Ob - I - E - O - Pan. Us - Cruel - Lisière. Brésil - Lacérer. Laie - E - Énéma - VS. Dévorera - Brai - F. Gareras - AE -Lève. Perditions - Iris. Ut - Artimon - Ag - SS. Erie - Ma - Écrouée. Crêt - Température.

12 LIBERTEJeux Mardi 21 avril 2020

Page 13: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

Mardi 21 avril 2020

13LIBERTE

JeuxM

OTS

FLÉC

HÉS

N° 2

190

ParNaït Zayed

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°2189

Hostilité systématiqueenvers l’islam

En mauvaisétat

Chef arabe

Pieds de vers

------------------------

Cinéma

Loi du silence

------------------------

Plomb

Lettre grecque------------------------Écimée------------------------Voyelles

Douleur (inv)------------------------Il fait la chanson

Lac US

------------------------

Grivois

Ville du Pérou

----------------------

Lettre d’ébène

Compartiment------------------------Argon------------------------Pic desPyrénées

Prophète juif

------------------------

Dompté

Calife

Étoile

------------------------

Faux

Nom de divers moustiques

Assister (ph)

------------------------

Cadet

Greffât

Habitant

Préfixe d’égalité

Consonnes------------------------Coule enFrance------------------------Cuisinier

Nit

------------------------

Nain

Herbe auxchats------------------------Congénital

Juge desenfers------------------------Légumineuse

Raz de marée

------------------------

Hébétement

Myriapodes

------------------------

Possessif

Séparément

------------------------

Lettre grecqueArgon

------------------------

Titane (inv)

Remarque------------------------Note------------------------Prépositions

Sans valeur

------------------------

ProtecteurIridium

------------------------

Conjonction

Mauvais film

--------------------------

Négation

Avant lamatière------------------------Négation

Laiton

------------------------

Ville d’Italie

Conduitsanatomiques------------------------Déesse desmoissons

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Best-seller - C - Escroquer - Mi - RTA - Tuteur - R - N - N - Hie - Chic - A - Sioniste - O - Chic - N - Éson - L - Otite - Ruts - E - Nèpe- B - Sep - A - Ressac - Ré - Areec - Étai -C - Lai - ANR - Rr - T - I - Du - Impie - I - Arénicole - Do - Sari - ENI - Ten.

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“La vie est un rêvepour le sage, un jeupour le fou, unecomédie pour lesriches, unetragédie pour lespauvres.”

Sholom Aleichem

“La vie est unemerveille, pour peuqu’on se donne lesmoyens de lavivre.”

Myriam Yléane

“La vie est uneœuvre que l’on créeà chaque instant.”

Lao She

CitationsSolution Sudoku n° 3479

HORIZONTALEMENT - I -  Qui concernent une demande.  II -Tenaillent. III - Cri de douleur. Lettres de Norvège. Pas grand-chose. IV - Parties de cartes. Coup frappé avec le tranchant de lamain. V - Physicien américain d’origine yougoslave. Câble desoutien. VI - Citron très acide. Orteils de pied. VII - Grand malade.VIII - Tournants. IX - Patriarche. Bagatelle. X - Berné.Information.

VERTICALEMENT - 1- Substance provoquant une réactiond’hypersensibilité. 2 - Inflammation de l’oreille. Offre unealternative. 3 - Volonté. Européen. 4 - Voyelles. Prétexte. 5 - Bruitassourdissant. 6 - Mangeur d’enfants. Enlevais. 7 - À la mode.Unités élémentaires de la population. 8 - Arrêt momentané. Villeallemande. 9 - Sur la rose des vents. Mélodies. 10 - Idiot. Hélium.

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

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VI

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VIII

IX

X

Le sudoku est une grillede 9 cases sur 9, diviséeelle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 de manière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9 ;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contientdéjà 30 chiffres.

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31685

5

2

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761

2

Mots croisés N°7796 : PAR FOUAD K.Comment jouer ?Sudoku N° 3480 : PAR FOUAD K.

Solution mots croisés n° 77951 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

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VII

VIII

IX

X

P L A C A R D E N TI A S I E I D E RG I M A G E C EE S P E R A N C E SO S A T I E S SN E E O N O S EN A R T S U AI N G R A T E I FE U E N U M E R ER I S S F E L E S

GÉMEAUX(22 mai - 21 juin)

Une petite contrariété pour cette fin de se-maine. Il peut s’agir soit de quelquechose qui soit lié à une personne ou bienun travail à terminer. Mais bon, vous y fe-rez face pour ce début de week-end.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Vous devrez faire un effort de dialogueavec les autres. Eh oui, vous avez tendanceà ne pas vous montrer facile dans leséchanges avec les autres. Attention, carune telle situation pourrait entraîner desincompréhensions et des contrariétés.

LION(23 juillet - 22 août)

Vos projets sont en bonne voie. Vous sem-blez vous montrer convaincant. On vousapprécie dans votre travail. Pour vous, celasemble l’essentiel. Vous savez commu-niquer même si vous devez faire face àcertains détracteurs. Rien ne semble vousarrêter.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Parfois, il faut savoir faire le premier pas.C’est ainsi que l’on arrive à décrocher denouvelles situations. Alors, osez ! Vousavez de la chance dans vos relations affectives mais aussi dans les ouverturessur le plan professionnel.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Le début de la journée démarre plutôtbien. Mais au cours de cette dernière unobstacle risque de se présenter à vous.Vous y ferez face sans difficulté. Il est essentiel en cette matinée de faire preuve de sens d’organisation.

SCORPION(23 octobre- 22 novembre)

Cette matinée pourrait bien être un peu agi-tée. Heureusement, la seconde partie de lajournée sera sous un meilleur sens d’or-ganisation. Il est donc essentiel de ne pasessayer de faire plusieurs choses en mêmetemps.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Les questions d’argent peuvent être àl’ordre du jour. Une dépense importante,une rentrée qui tarde à venir ? C’est le mo-ment de faire le point sur votre situationfinancière même si rien ne se règle aujourd’hui.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

La conjonction astrale ne semble pas idéa-le pour vous. Vous aurez du mal à avan-cer dans vos relations professionnelles etpersonnelles. Il est parfois bon de savoirse remettre en question.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Une personne de votre entourage risquede vous mettre la pression. Il est probableque vous sortiez de vos gonds. Si tel estle cas en cette matinée, vous serez alorsde mauvaise humeur tout au long de cet-te journée.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Prenez garde, vous éprouverez un genrede lassitude, un sentiment “d’à quoibon”, l’impression de ne plus avancercomme vous voulez. Ne confondez alorspas avec une lassitude psychologiquequi s’aplanira avec la fin de la soirée.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Vous avez beaucoup à apprendre de votreentourage. Parfois, vous n’êtes pas tou-jours à l’écoute ou vous ne leur faites pastoujours confiance. Pour une fois, sachezles écouter. Certaines personnes ne vousveulent que du bien. N’hésitez pas à nouerdes échanges.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

AUJOURD’HUIN'imposez pas votre loi autour de vous.Il n’y a pas que vous qui ayez raison.Vous savez, les autres ont parfois debonnes idées. Alors, pour une fois, nejouez pas cavalier seul. Vous avez tout in-térêt à rechercher la collaboration d’autrui.

L’HOROSCOPE de Mehdi

Page 14: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

Sarah rajoute du sucre dans sa tas-se et croque dans un gâteau avantde répondre :- Ces gâteaux sont succulents, tu de-vrais y goûter.Farid s’exécute, et la conversationreprend sur un ton plus détendu.- Que fais-tu le week-end, Sarah ?- Rien de spécial. Entre le ménageet les courses, je lis ou j’écoute de lamusique. Quand il fait beau, jesors un peu. Mais la solitude mepèse, et mes crises d’anxiété me ren-dent la vie infernale.- Cela se comprend. Tu n’es pasdans ton élément. Mais crois-moi,parfois rien ne vaut la solitude. Nedit-on pas qu’il vaut mieux être seulque mal accompagné ?- C’est vrai. Mais à la longue, celadevient stressant.- Mais tu as des amis Sarah, pour-quoi ne les contacte-tu pas ?- Oh ! À chacun ses préoccupations.Il faut dire que moi aussi je n’aimepas trop les déranger.- Mais tu ne déranges personne. Il

faut savoir appeler au bon mo-ment c’est tout.- Comme pour toi ? Où me suis-jetrompée ?Farid sourit.- Non tu ne t’es pas trompée. Onpeut dire que tu as choisi le bon mo-ment. Je viens de rentrer d’un voya-ge de trois jours. Je suis épuisé, maiston coup de fil m’a fait du bien. Jene voulais pas rentrer chez moi toutde suite.- Parce que ta femme s’y trouve ?Il secoue la tête- Tout simplement parce que je nevais trouver personne. Ma femmeest chez ses parents en ce moment.- Alors, qu’est-ce qui t’empêchede rentrer chez toi pour te reposer?- Je ne sais pas. Je vais te paraîtreidiot, mais parfois j’ai peur de ren-trer à la maison.- Pourquoi donc ?- Je ne saurai te l’expliquer. Il y aquelque part un blocage en moi que

j’essaye de surmonter en pensant àmes deux enfants.- Hum. Je vois, tu as peur d’affron-ter la réalité.- J’ai plutôt du mal à vivre cette réa-lité, mais elle est là. Nous avons es-sayé de trouver un terrain d’enten-te ma femme et moi. Nous avons es-sayé de discuter à maintes reprises,en vain. Ma femme a ses propresidées. Moi, j’ai aussi les miennes, etc’est cette incompatibilité qui mechagrine.- Pourquoi avoir pris une femmequi ne partage pas tes idées ?- Nous y voilà. C’est un peu là lefond du problème. - Mais je ne comprends pas, Farid.Un homme comme toi avec toutesles qualités dont une femme pour-ra rêver et qui gâche sa vie avec uneépouse qu’il ne supporte plus...- En fait, on ne s’est jamais supporté.- Alors là, c’est vraiment l’énigme.- Tu peux le dire. Si j’étais libre, Sa-rah, je serais en ce moment entrain de demander ta main, mais jene suis ni libre ni faux. Je ne pour-rai te mentir sur ma vie privée. Je nesuis pas heureux, mais je ne peuxpas quitter ma femme et mes en-fants.

(À SUIVRE)

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE

Récit de Taos M’hand

L’infrangible lien…

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les-nous à l’adresse suivante : [email protected]. Si après sélection elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.

42e partie

27e partie

Houari embrasse sa mère sur lefront et lui promet de vite revenir.Il prend la route, heureux et sou-lagé d’avoir eu sa bénédiction.Mais sa joie est de courte durée. Àpeine a-t-il du réseau que le mes-sage de Rahima lui parvient. Il s’ar-rête pour le lire.“Rentre vite. Je viens d’apprendreque Radia a été confiée à des pa-rents de sa défunte mère adoptive.Samira est dans tous ses états. J’aipeur qu’elle ne se fasse du mal. Jene peux pas rester avec elle pour desraisons que tu connais. Rentre vite.J’ai vraiment peur pour elle. Il n’ya que toi qui peux la réconforter !”Houari tente de joindre Samiramais le portable est fermé. L’in-quiétude le gagne. Rahima n’estpas du genre alarmiste. Ce n’est passans raison qu’elle le prie de ren-trer. Samira ne doit pas rester seule. Ilsait combien elle tient à sa fille. Il

a menti à sa mère pour qu’elle pré-pare leur mariage rapidement,pour qu’ils puissent adopter Radiasans même prendre le temps d’ef-fectuer les tests ADN. Il rappelleplusieurs fois, en vain. Il décide de rentrer à Blida. Il n’apas le temps de retourner chez luipour les mettre au courant et leurexpliquer ce qu’il y a de si urgent.Il appelle son jeune frère Kamelqui travaille en ville et le prévientde son départ. - Dis à mère que j’ai une urgenceet que je reviendrai bientôt.- Mais c’est quoi l’urgence ? Tuconnais notre mère, elle voudra ensavoir plus. Qu’est-ce que je lui di-rai ?- Ils ont besoin de moi à l’hôpital.Dis-lui que je reviens ce week-end. Houari conduit pendant desheures. Quand il arrive à Blida, ilest bien tard. Le portail de la villaest fermé. Il est obligé de réveiller

le vieux couple. Hadj Ameur vientlui ouvrir.- Khir inchallah ! Qu’est-ce quit’amène ? Tu as vu l’heure ?- Je m’excuse, mais je ne pouvaispas attendre le matin. Est-ce quevous avez vu Samira ? Elle ne ré-pond pas au téléphone. Je suisinquiet. J’ai roulé comme un fou.S’il vous plaît, allons la réveiller.- Ce n’est pas une heure pour la ré-veiller. Cela peut attendre le ma-tin.Mais Houari insiste tant que le vieilhomme finit par céder. Ils montentà l’étage où vit Samira. Ils frappentlongtemps à la porte. - Elle doit dormir profondément,excuse Hadj Ameur. - Ce n’est pas possible. Nos coupspourraient réveiller un mort. Jevais forcer la serrure. - Hé, du calme ! J’ai une clé chezmoi. Le vieil homme retourne chez luiet rapporte un jeu de clés. Il frap-pe à nouveau puis ouvre. L’ap-partement est silencieux et plon-gé dans l’obscurité. Il allume ets’arrête en trouvant Samira dans lesalon inconsciente, une boîte de pi-lules vide non loin d’elle. - Oh non !, s’écrie Houari, tout ensaisissant son pouls. Non ! Qu’est-ce que tu as fait ?Il lui fait un massage cardiaque etdès qu’il sent son pouls repartir il

la prend dans ses bras.- On ne peut pas attendre les se-cours. Je l’emmène aux urgences.Aidez-moi.Il la porte à sa voiture. Hadj Ameura pris place à l’arrière et la main-tient assise. - Elle est glacée. Fais vite !Les rues sont vides. Il n’y a pas unchat dehors. Le trajet jusqu’aux ur-

gences ne prend pas longtemps. Ily a quelques malades qui attendentde voir le médecin urgentiste.L’agent de sécurité reconnaîtHouari. - Docteur, que lui est-il arrivé ?- Overdose de médicaments… Jepense qu’elle a tenté de se suicider.

(À SUIVRE)

T. M.

14 Des Gens & des FaitsLIBERTEMardi 21 avril 2020

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[email protected] RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT LES BIENVENUS.

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Résumé : Ses sœurs accourent en entendant leurmère crier. Celle-ci est très remontée contre son filset son amie. Houari parle du danger qu’ils courents’il ne fait rien de concret. Sans surprise, Khadidjarejette la faute sur Samira. Narimène prendd’emblée le parti de son frère. Si Khadidja necraignait pas pour la vie de son fils, elle auraitenquêté sur sa future belle-fille et sa famille. Ellen’aurait pas accepté aussi facilement…

Résumé : Farid se confie à son amie. Il lui avouequ’il n’est pas heureux en ménage. Et que seuls sesenfants lui font oublier une réalité qu’il n’arriveplus à supporter. Il a raté son mariage et s’endésole.

Les feuilles de l’automneRécit de Yasmina Hanane

Page 15: VERS LA FIN DE L’ÉTAT GESTIONNAIRE DES ENTREPRISES

Mardi 21 avril 2020 15TéléLIBERTE

IHUMAN - L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET NOUS 21H30

NOTRE SÉLECTION TÉLÉ Page animée par : YASMINE AZZOUZ

HARRY POTTER ET LA CHAMBRE DES SECRETS 20H05

En 1981, à la faveur d'une amnistie du gouvernement communiste, Tony Montana et sonacolyte Manny Ray, fraîchement sortis d'une prison cubaine, mettent les pieds sur le soldes États-Unis pour accomplir le rêve américain à leur façon. Établis en Floride, royaumedes femmes et de l'argent, ils entrent rapidement en contact avec Frank Lopez, un groscalibre sur le marché de la drogue, dont ils deviennent les “bras droits”.

SCARFACE 19H50

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 43.55.55 /

021.43.66.66- Centre antipoison

021.97.98.98- Sûreté de wilaya

021.73.00.73- Gendarmerie nationale

021.76.41.97- Société de distributiond’Alger (SDA-Sonelgaz) :

Un numéro d’appel unique3303

- Service des eaux 021.67.50.30 - No vert : 1594

- Protection civile 021.71.14.14

- Renseignements : 19- Télégrammes : 13

- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021

49.71.52/021 49.71.53021 49.71.54

- Ministère de la Solidariténationale, de la Famille et dela Communauté nationale à

l’étranger. Personnes endifficulté ou en détresse :

No vert : 15-27

- CHU Mustapha:021.23.55.55

- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun :

021.91.21.63 -021.91.21.65 - CHU Beni Messous :

021.93.15.50 - 021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33

- CHU Bab El-Oued :021.96.06.06 - 021.96.07.07

- CHU Bologhine :021.95.82.24 - 021.95.85.41

- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja :

021.54.05.05- CHU El-Kettar :

021.96.48.97- Hôpital Tixeraïne :021.55.01.10 à 12

AIR ALGÉRIE1, place Audin 16001 Alger - Tél. : +213 21.74.24.28

- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05

AIR FRANCECentre des affaires

- Tél. : 021.98.04.04- Fax. : 021.98.04.43

NUMÉROS UTILES

HÔPITAUX

COMPAGNIESAÉRIENNES

LA VIE RELIGIEUSEHoraires des prières

27 chaâbane 1441Mardi 21 avril 2020Dohr.............................12h47 Asr.................................16h30Maghreb....................19h31Icha................................20h56

28 chaâbane 1441Mercredi 22 avril 2020Fadjr.............................04h31Chourouk....................06h05

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostefa Rédaction : Tél./ Fax : (031)92 48 65 Publicité : Tél./ Fax : (031)91 23 71

ORAN26, rue Boudjellal Ahmed,

ex-rue de Nancy (derrière l’ex-daïra d’Oran)Tél /Fax : (041) 41 53 97

MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib -Mascara Tél. / Fax : (045) 75 26 95

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e ét Tél. : (026) 12 67 13Fax : (026) 12 83 83

BÉJAÏARoute des Aurès - Bt B -Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 16 10 33

TIARETMaison de la presse Saim-Djillali Tél. / Fax : (046) 20 13 33

CHLEFCIA des Fonctionnaires Bt C cage M n°03Tél. / Fax : (027) 77 00 17

OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements(NASR) Tél./Fax : (032) 55 78 99

SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public) Tél./Fax : (048) 74 57 96

DIRECTION ET RÉDACTIONLotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger Tél. : (023) 31 69 08/ 09/ 10 (lignes groupées) Fax (023) 31 69 04 (direction générale) - Fax : 023 31 69 12 (rédaction)

PUBLICITÉ LARBI BEN M’HIDISiège Liberté Tél. : (021) 73 04 89 / Fax : (021) 73 06 08

BUREAUX RÉGIONAUX

Directeur de Publication par intérim : Hassane OualiLIBERTE

PAOSARL - SAEC IMPRESSION ALDP - Simprec - Enimpor - SIA-SUDDIFFUSION Centre : Liberté : 0560 03 12 80Lotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane-El Achour - AlgerOuest : Liberté - Est : SodipresseSud : Sarl TDS : 0660 74 09 30Agence BDL 1 rue, Ali Boumendjel 16001 (Alger)compte publicité (bdl port saïd) :

n° : 005 00107 4002551530 33 da

Les manuscrits, lettres et tous documents remisà la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuventfaire l’objet d’une quelconque réclamation.

Harry Potter est consigné dans sa chambre, car un important dîner a lieu chez l'oncle Ver-non et il n'y est pas convié. C'est là que Dobby, un elfe, vient lui annoncer qu'une terriblemenace pèse sur l'école de Poudlard et qu'il n'est pas question qu'il y retourne à la ren-trée. Faisant fi de cet avertissement, Harry est bien décidé à aller voir ce qui s'y passe,surtout après qu'une voix malveillante l'eut prévenu que la légendaire Chambre des se-crets est ouverte, permettant à l'héritier de Serpentard de semer la panique parmi les élèves.

Comédien et réalisateur, Lucien Jean-Baptiste a quitté sa Martinique natale pour la Franceà l'âge de 3 ans. En 1967, sa mère est partie avec ses enfants à Paris car il n'y avait pas detravail aux Antilles. Elle est devenue aide-cantinière. Lorsque ce père comblé, marié à unePicarde, a entendu son fils de 6 ans lui dire : “À part papa, je n'aime pas les Noirs”, Luciena ressenti un choc.

POURQUOI NOUS DÉTESTENT-ILS,NOUS LES NOIRS ? 19H55

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS 21H45

Mère célibataire élevant seule ses trois enfants, Erin Brockovich atoujours le sourire aux lèvres, mais cela ne suffit pas pour dégoterun emploi. Victime d'un accident de la circulation, elle poursuit enjustice le chauffard qui l'a emboutie mais perd le procès. Décidément,rien ne va... De plus, son avocat, Ed Masry, est tellement désolé qu'ilne répond plus à ses appels. Erin décide donc de prendre le taureaupar les cornes.

Notre avis : Soderbergh adapte la vraie histoire d’Erin Brockovitchdans ce film où Julia Roberts brille de par son interprétation, grâce à laquelle elle recevra l’Oscar de la meilleure actrice en 2001.

Stephen Hawking, le célèbre cosmologiste, avait prévu la croissance infinie de l'informatique mais partageait avec certains pionniers la crainte qu'elle ne devienne incontrôlable. Aujourd'hui, l'intelligence artificielle promet d'aider à guérir des maladies,de faire face aux changements climatiques ou de combattre la pauvreté. Mais elle menace aussi d'influer insidieusement sur nos comportements, de mettre à mal l'idée mêmede sphère privée ou d'aider les dictatures à asseoir leur pouvoir.

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“Ce projet (d’amen-dement du code pé-nal) s’inscrivait dans

le cadre de ses engagements (ducandidat Tebboune, notammentpour ce qui a trait à la moralisationde la société et de l’administration,et à la rupture définitive avec lespratiques ayant porté atteinte àl’image de l’Etat et à la probité deses cadres, à condition que ça in-tervienne dans le cadre d’un Etatfort et équitable sans aucune am-biguïté entre la liberté et l’anarchie”. Le prétexte en est la corruption etles perversions qui affectent lafonction administrative et la res-ponsabilité sous le régime mais leproduit en est des “dispositions”qui “proposent aussi de criminali-ser les actes qui se sont répandus cesdernières années au point de me-nacer la sécurité et la stabilité dupays, notamment la diffusion defake news pour porter atteinte àl'ordre et à la sécurité publics, l'at-teinte à la sûreté de l'Etat et àl'unité nationale…”En attendant de se tailler uneConstitution à son gré, l’actuelpouvoir s’offre un code pénal anti-hirak. Décidément convaincu d’ar-river à étouffer le mouvementpopulaire en imposant le désert in-formationnel et en accaparant lafonction de communication auprofit de ses seuls porte-parole etporte-voix, le régime s’emploie àrenforcer les moyens juridiquesd’une répression qu’il conduit de-puis de longs mois déjà. Des sitesd’informations sont successive-ment bloqués, des journalistessont emprisonnés et de simples in-ternautes sont interpellés ou ar-rêtés. C’est tout de même para-doxal que la dérive corruptrice durégime lui serve d’argument pouramplifier la répression d’un mou-vement citoyen revendiquant sonabolition à cause justement de sanature véreuse !

Qui décidera ce qu’est une fakenews ? Et qui décrétera que tellefake news est attentatoire “àl'ordre et à la sécurité publics” et “àla sûreté de l'Etat et à l'unité na-tionale” ? Le responsable poli-tique qui sollicitera le parquet ?Que de procès montés contre dejournalistes accusés d’avoir dif-famé des dirigeants qui aujour-d’hui sont poursuivis ou condam-nés pour des faits corruption !Avec le projet d’amendement ducode pénal adopté avant-hier parle Conseil des ministres, le pouvoirne fait plus mystère de sa volon-té de châtier l’acte de revendica-tion citoyenne et de réprimer l’in-formation libre sur la vie pu-blique. En proclamant que “nousvivons une certaine anarchie af-fectant parfois les fondements del’unité nationale et la conspirationavec certains réseaux étrangershostiles au pays”, le président an-nonce son intention de faire “ré-gner l’ordre”, au sens martial de laformule. On prévient de crimesqu’on n’avait plus invoqués depuisla cour de sûreté de l’Etat de tris-te mémoire juste pour empri-sonner des individualités du mou-vement populaire et faire taire lesjournalistes qui couvrent ce mou-vement et les citoyens qui s’ex-priment sur internet.Le régime est en train de s’armerjuridiquement pour exploiter lasortie de crise sanitaire dans unbut d’étouffement brutal du mou-vement populaire et des libertésqu’il suscite. Ce faisant, il rééditela faute de toutes les dictatures,celle qui leur fait croire qu’unEtat fort est un Etat qui se donneles moyens de réprimer sa contes-tation.Si cela était vrai, la démocratien’aurait jamais progressé nullepart.

M. H.

État, libertéet répression

CONTRECHAMPPARM. HAMMOUCHE

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

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IL ÉTAIT LE PREMIER BOXEUR MÉDAILLÉD’OR DE L’ALGÉRIE INDÉPENDANTEAliane Omar est décédé n L'ancien boxeur et premier médaillé d'or del'Algérie indépendante, Omar Aliane dit “Kaddour”,est décédé, dimanche soir, à Boufarik, à la suited'une longue maladie, a appris l'APS de son filsSofiane Aliane. Né en 1941 dans la commune de Khelil (Bordj Bou-Arréridj), le défunt a offert à l'Algérie sa premièremédaille d'or à l'occasiondes Jeux africains de l'Amitié à Dakar en 1963.

APS

DILEM [email protected]

[email protected]

DERNIER BILAN DE L’ÉVOLUTION DE L’ÉPIDÉMIE DU CORONAVIRUS Les décès en baisse, les rétablis en hausse n La pandémie de coronaviruscontinue de se stabiliser et de se tra-duire par les plus faibles taux de dé-cès. Ce constat a été établi hier parle Comité scientifique de suivi del’évolution de la pandémie de Co-vid-19 qui a dressé un nouveau bi-lan quotidien, le moins que l’onpuisse dire, rassurant : 9 décès et 89nouveaux patients testés positifs àl’épidémie. L’Algérie comptabilisedésormais un total de 384 victimescontre 2 718 nouveaux cas depuispratiquement deux mois. Pour lesautorités sanitaires, ces nouveauxchiffres, qui confirment la tendan-ce baissière des décès et une trajec-toire “stabilisée” de la contagion àmoins de 90 cas ces trois derniersjours, constituent un indice positifet un prélude encourageant pourune prochaine sortie de la crise sa-

nitaire avec moins de dégâts. Cequ’il  faut savoir du nouveau dé-compte des décès est que les wilayasde Blida et d’Alger, qui ont déplo-ré un mort de plus chacune, parta-gent toujours la première placeavec 97 victimes. La tranche d’âgede 65 ans et plus constitue plus de64% des 282 personnes décédées.S’agissant des malades mis sousobservation en réanimation, tou-jours en baisse, le ministère de laSanté a rappelé que seuls 36 per-sonnes sont placées en soins inten-sifs. Détaillant par ailleurs, le totaldes nouvelles contaminations, le re-présentant du ministère de la San-té relèvera que 9 wilayas seulementont recensé, ces dernières 24 heures,plus de 4 nouveaux cas, alors que 15autres wilayas ont enregistré des bi-lans qui oscillent entre 1 et 3 nou-

veaux porteurs du virus. Et pasmoins de 23 régions ont déclarézéro nouveau cas en 24 heures. Cequi prouve une nouvelle fois lajustesse de la stratégie nationalede lutte contre l’épidémie notam-ment après la reconduction pour latroisième fois du dispositif de confi-nement. “L’exploit” d’étape de l'Al-gérie contre le Covid-19 a été aus-si consolidé par la courbe ascen-dante des patients déclarés guéris.Rien qu’hier, 52 malades rétablis ontquitté l’hôpital. Ce qui porte lenombre total des patients qui se sontremis de la maladie à 1 099. Néan-moins, les autorités sanitaires re-commandent de ne jamais baisserla garde et de continuer à observerstrictement les mesures préven-tives accompagnant le dispositifde confinement. HANAFI H.

CRAIGNANT UNE RÉSURGENCE DE LA PANDÉMIE DE COVID-19

L'OMS insiste sur un déconfinement progressifn L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est revenueà la charge, dimanche dernier, au sujet de la nécessitéd'adopter une stratégie d'un confinement progressif, dansles pays les plus touchés par la pandémie du coronavirus,a rapporté hier le site d'information onusien. S'adressantpar visioconférence aux pays membres du G20, réunisdimanche, le chef de l'OMS, Tedros AdhanomGhebreyesus, a estimé qu'”il est essentiel que ces mesures(de déconfinement, ndlr) soient un processus progressif”pour éviter toute résurgence de la pandémie, alors qu'enChine, premier foyer mondial du Covid-19, de nombreuxmalades officiellement guéris ont été testés positifs aucoronavirus. “Tous vos pays ont été touchés, et vous êtestous à des stades différents de la réponse”, a rappelé M.Tedros aux pays concernés, notamment l'Allemagne,l'Autriche ou l'Italie, qui ont commencé à alléger leursmesures de confinement. Tout en sollicitant davantage desoutien à l'OMS, qui vient d'être privée de financementdes Etats-Unis, M. Tedros estime qu'”il est vital dans cette

prochaine phase que les pays éduquent, engagent etresponsabilisent leurs populations pour prévenir etrépondre rapidement à toute résurgence”. Selon lui, il est“essentiel de s'assurer qu'ils ont la capacité de détecter,tester, d’isoler et de soigner chaque cas, et de tracer chaquecontact, et de s'assurer que leurs systèmes de santé ont lacapacité d'absorber toute augmentation des cas”. Face auxcraintes d'un effondrement économique, qui entraîneraitune crise sociale généralisée, de nombreux pays viventsous pression et songent déjà à alléger les mesures deconfinement, tandis que d'autres pensent carrément à lessupprimer, alors que le pic de contamination est loind'être atteint, alors que ces mêmes pays disposent de peude moyens pour confronter un retour mortel de lapandémie. L'Italie, connue pour avoir un des systèmes desanté les plus performants en Europe et dans le monde,n'aurait pu s'en sortir n'était le recours à un confinementtotal et strict.

LYÈS MENACER

INTEMPÉRIES

Dégâts matériels et infiltrationsd’eau dans plusieurs wilayasn Des dégâts matériels et des infiltrations d’eau dans deshabitations ont été enregistrés ces dernières 24 heures dansplusieurs wilayas du pays touchées par des intempéries, selon uncommuniqué de la Protection civile. “Les unités de la Protectioncivile ont procédé à plusieurs opérations d’épuisement d’eauinfiltrée dans quelques habitations et suite à l’effondrement desmurs extérieurs des habitations ainsi que des poteaux électriques àtravers les wilayas d’Adrar, de Bechar, d’Oran, d’Alger, deBoumerdès, de Médéa, de M’Sila, d’Aïn Defla et de Tiaret”, précisela même source. Dans la wilaya d’Alger, plusieurs opérations d’épuisementsd’eaux ont été effectuées à travers les communes de Gué deConstantine, de Birkhadem, de Dar El Beïda, de Bourouba, deRouiba et des Eucalyptus, ajoute la même source, qui relève“l’enregistrement d’un effondrement d’un balcon à la cité Bourabaà Aïn Benian et d'un effondrement partiel d’une habitation, bidonville, ayant causé des blessures à une personne à Bordj El Kifane”.À Adrar, plusieurs opérations d’épuisement d’eaux ont étéeffectuées à travers les communes d’Adrar, de Tssabite,d’Ougroute, de Regane, de Tinerkouk et de Timimoune. Dans lawilaya de Boumerdès, les opérations d’épuisement d’eaux ontconcerné les communes de Boumerdès, de Khemis El-Khechna,d’Ouled Hedaj, de Boudouaou, de Larbaatache, de Hammadi, deBeni Amrane. Les éléments de la Protection civile sont intervenus égalementpour effectuer des opérations d’épuisement d’eaux dans leswilayas de Bechar (commune de Louata), de Médéa (communesde Chelalate Laadaoura, d’Essouagui,d’El Omaria et de Chahbounia), de Tiaret (communes de Tiaret, deMadroussa et de Dahmouni), à M'sila (commune de M'sila), d'AïnDefla (communes d'Aïn Defla et de Rouina) et d'Oran (communesd’Essania, de Bir El Djir, de Bounif et de Sid Echahmi).

APS