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Veille prudentielle – Janvier 2014 / contacts : [email protected] [email protected] Veille prudentielle Janvier 2014 Mise en perspective Le cadre général .................................................................................................................................................. 1 Le secteur bancaire .............................................................................................................................................. 3 Le secteur assurantiel .......................................................................................................................................... 4 Détail des publications Etablissements de crédit ...................................................................................................................................... 5 Assurances et fonds de pension ......................................................................................................................... 10 Marchés et systèmes de règlement .................................................................................................................... 12 En bref… Le démarrage du tapering de la Fed a eu un impact limité sur les conditions de financement de l’Etat américain et sur la volatilité des marchés financiers. Ce constat encourageant a conduit à une accélération, certes contenue, de la réduction des rachats d’actifs dès janvier 2014. Les incertitudes ne sont toutefois pas entièrement dissipées et illustrent la problématique des exit strategy. Bien que le retour à un environnement monétaire « normal » puisse être souhaitable pour limiter le risque de bulles d’actifs, les effets collatéraux au niveau mondial sont difficiles à prévoir. Le rapatriement des capitaux américains, qui a soutenu les Treasuries, a aggravé le contexte défavorable dans lequel se trouvent les pays émergents depuis début 2013. Les banques centrales de ces pays ont dû relever leurs taux directeurs afin de juguler l’inflation et la dépréciation de leurs devises. La pérennité de la reprise dans les pays de l’OCDE ne paraît pas garantie, outre la restriction de l’offre de crédit due à l’ajustement des bilans bancaires, et favorisée par les règles de liquidité de Bâle III, l’atonie de la demande laisse craindre un risque de déflation. Après l’accélération réglementaire observée en fin d’année dernière, qui illustrait la volonté des régulateurs de finaliser certains travaux avant les élections de mai 2014, le secteur bancaire se focalise désormais sur les travaux de mise œuvre des réformes (EMIR, paquet CRD IV, MSU, réforme bancaire française, etc.), l’AQR de la BCE et les stress-tests de l’ABE. Bien qu’un ralentissement de la production réglementaire et un assouplissement de la position des régulateurs paraissent se dessiner, les contraintes du secteur bancaire demeurent fortes et de nombreux points d’attention subsistent (TETF, Liikanen, refonte du portefeuille de négociation, etc.). Pour pallier la réduction du crédit bancaire, la redistribution des risques vers de nouveaux acteurs du système financier, comme les assureurs, s’est poursuivie. En termes de risques, il convient de noter que cette réorientation s’est faite dans un environnement de taux artificiellement bas qui pourrait être remis en cause par la sortie des politiques monétaires. Le secteur assurantiel poursuit par ailleurs sa préparation à Solvabilité II. A ce titre, de nouveaux exercices préparatoires seront menés par l’ACPR courant 2014.

Veille_prudentielle_janvier_2014

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Rappel des principales publications prudentielles et mise en perspective macroéconomique

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Veille prudentielle Janvier 2014

Mise en perspective

Le cadre général .................................................................................................................................................. 1

Le secteur bancaire .............................................................................................................................................. 3

Le secteur assurantiel .......................................................................................................................................... 4

Détail des publications

Etablissements de crédit ...................................................................................................................................... 5

Assurances et fonds de pension ......................................................................................................................... 10

Marchés et systèmes de règlement .................................................................................................................... 12

En bref…

Le démarrage du tapering de la Fed a eu un impact limité sur

les conditions de financement de l’Etat américain et sur la

volatilité des marchés financiers. Ce constat encourageant a

conduit à une accélération, certes contenue, de la réduction

des rachats d’actifs dès janvier 2014.

Les incertitudes ne sont toutefois pas entièrement dissipées

et illustrent la problématique des exit strategy. Bien que le

retour à un environnement monétaire « normal » puisse être

souhaitable pour limiter le risque de bulles d’actifs, les effets

collatéraux au niveau mondial sont difficiles à prévoir.

Le rapatriement des capitaux américains, qui a soutenu les

Treasuries, a aggravé le contexte défavorable dans lequel se

trouvent les pays émergents depuis début 2013. Les banques

centrales de ces pays ont dû relever leurs taux directeurs afin

de juguler l’inflation et la dépréciation de leurs devises.

La pérennité de la reprise dans les pays de l’OCDE ne paraît

pas garantie, outre la restriction de l’offre de crédit due à

l’ajustement des bilans bancaires, et favorisée par les règles

de liquidité de Bâle III, l’atonie de la demande laisse craindre

un risque de déflation.

Après l’accélération réglementaire observée en fin d’année

dernière, qui illustrait la volonté des régulateurs de finaliser

certains travaux avant les élections de mai 2014, le secteur

bancaire se focalise désormais sur les travaux de mise œuvre

des réformes (EMIR, paquet CRD IV, MSU, réforme bancaire

française, etc.), l’AQR de la BCE et les stress-tests de l’ABE.

Bien qu’un ralentissement de la production réglementaire et

un assouplissement de la position des régulateurs paraissent

se dessiner, les contraintes du secteur bancaire demeurent

fortes et de nombreux points d’attention subsistent (TETF,

Liikanen, refonte du portefeuille de négociation, etc.).

Pour pallier la réduction du crédit bancaire, la redistribution

des risques vers de nouveaux acteurs du système financier,

comme les assureurs, s’est poursuivie. En termes de risques,

il convient de noter que cette réorientation s’est faite dans

un environnement de taux artificiellement bas qui pourrait

être remis en cause par la sortie des politiques monétaires.

Le secteur assurantiel poursuit par ailleurs sa préparation à

Solvabilité II. A ce titre, de nouveaux exercices préparatoires

seront menés par l’ACPR courant 2014.

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Mise en perspective Janvier 2014

Le cadre général

Aux Etats-Unis, face aux risques induits par les mesures non-

conventionnelles et confortée à la fois par la confirmation de

la relance et par la baisse du chômage, la Fed avait décidé de

réduire ses rachats d’actifs lors du FOMC de décembre 2013.

Afin d’éviter tout impact excessif sur la volatilité des marchés

financiers et sur le taux des Treasuries, elle a opté pour une

légère réduction des rachats mensuels de 85 Md$ à 75 Md$

(tapering). Cette opération visait davantage à clarifier ses

intentions et à tester l’impact de sa stratégie de sortie.

En dépit du ralentissement de l’expansion monétaire et du

shutdown (fermeture des administrations due à un blocage

budgétaire) de l’automne dernier, la croissance américaine a

atteint 3,2% au T4. En outre, celle-ci a été accompagnée par

une progression de la consommation des ménages et de la

production industrielle. Le taux des Treasuries a bien réagi à

l’annonce et s’est détendu au cours du mois de janvier 2014.

Les perspectives américaines sont également optimistes. La

balance commerciale, certes déficitaire, tend à s’améliorer et

l’investissement a retrouvé ses niveaux antérieurs à 2008.

Certaines zones d’ombre doivent néanmoins être soulignées.

Les effets de la réduction des rachats de MBS sur le marché

immobilier sont à suivre de près. Les indices Case-Shiller ont,

par exemple, commencé à baisser en janvier 2013. La baisse

du chômage peut être nuancée par un taux de participation à

la population active au plus bas depuis 1978, ainsi que par la

stagnation des salaires et le creusement des inégalités.

Ces évolutions sont susceptibles de réduire la consommation

à court terme et peuvent menacer la reprise à long terme en

dégradant la structure de l’économie. Ce risque a été pris en

compte par l’administration Obama qui a annoncé une forte

revalorisation du salaire minimum dans le secteur public.

Forte de ce constat néanmoins encourageant, la Fed a décidé

de réduire ses rachats de 10 Md$ supplémentaires tout en

confirmant le maintien des taux bas longtemps après que le

chômage soit passé sous le seuil de 6,5% fixé initialement.

Cette communication à long terme (forward guidance) est un

élément central des stratégies de sortie des politiques non-

conventionnelles des banques centrales (exit strategy).

L’impact de l’exit strategy de la Fed sur les pays émergents,

dits BIITS (Brésil, Indonésie, Inde, Turquie, Afrique du Sud),

de la Russie et de l’Argentine doit toutefois être souligné. En

effet, les devises et les conditions de financement de ces

pays se sont fortement dégradées en 2013.

A l’origine, l’environnement de taux bas des pays de l’OCDE

avait renforcé l’attractivité des économies émergentes qui

avaient ainsi pu bénéficier d’un afflux de capitaux étrangers

venus financer tant leur secteur public que privé.

Cette demande a en outre apporté un soutien à leurs devises

et a permis aux banques centrales locales d’assouplir leurs

politiques afin de dynamiser leur marché domestique.

Compte tenu des déséquilibres de ces pays (inflation, déficit

courant, poids de la dette courte, tissu industriel, etc.), cette

euphorie a toutefois pu conduire à la création de bulles.

La perception de ce risque a provoqué un reflux de capitaux

dès le printemps 2013 qui s’est accéléré avec l’anticipation,

puis l’annonce, du tapering de la Fed. Le durcissement des

conditions de financement a ralenti l’économie et généré un

risque de liquidité pour certains Etats.

Le soutien extérieur aux devises s’est ainsi réduit favorisant

la dépréciation et l’inflation. Pour juguler ce phénomène, les

banques centrales ont été contraintes de relever leurs taux

directeurs. Il convient de noter que leurs réserves de change

pourraient limiter leur capacité de soutien.

Ces évolutions ont pu profiter aux pays périphériques de la

zone euro dont les spreads convergent à nouveau vers ceux

des pays mieux notés de la zone. Les difficultés économiques

des émergents pourraient cependant devenir systémiques et

affecter les pays développés via le commerce international.

En Europe, malgré la persistance du chômage et l’absence de

relance, la BCE a opté pour le statu quo après avoir abaissé le

taux de ses opérations principales et de sa facilité de prêt de

25 bps à respectivement 0,25% et 0,75% en 11/2013.

Les politiques monétaires peinent encore à se transmettre à

l’économie. La reprise de l’expansion monétaire depuis 2010

n’a pas profité à l’octroi de crédit, dont l’évolution a divergé

à partir de mi-2011 en se réorientant à la baisse. Par ailleurs,

l’idée d’une dévaluation compétitive de l’Euro se développe.

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Le bénéfice qui puisse en être attendu demeure cependant

incertain et difficile à évaluer.

Le canal du crédit paraît obstrué, du côté de la demande par

la prudence des Etats, entreprises et des ménages et, du côté

de l’offre, par les ajustements des bilans bancaires sous la

pression des régulateurs et des investisseurs.

L’anticipation des futures règles de liquidité de Bâle III n’a en

outre pas favorisé le développement du crédit. Les liquidités

excédentaires ayant plutôt été affectées aux investissements

en actifs jugés liquides par le Comité de Bâle. Les expositions

aux dettes souveraines domestiques des banques, éligibles

au sens de Bâle III, sont ainsi reparties à la hausse dès 2011.

Il convient toutefois de souligner l’amélioration de la balance

commerciale de la zone euro. En termes de perspectives, la

confiance des investisseurs (Sentix) et des directeurs d’achat

(PMI) s’est améliorée jusqu’à retrouver leurs niveaux du S1

2011. L’indice de confiance des ménages, qui reste toutefois

négatif, s’est également amélioré.

En revanche, la désinflation ainsi que la baisse des prix de

l’immobilier, en zone euro et aux Etats-Unis, font apparaitre

un risque de déflation.

En l’absence de croissance tirée par la consommation et par

l’investissement couplée à une reprise du développement du

tissu économique, le retrait des soutiens monétaires pourrait

conduire à une spirale déflationniste auto-entretenue. Cette

crainte a conduit le FMI à se prononcer contre une réduction

prématurée du programme de la Fed.

Ce constat ne réduit toutefois pas la nécessité de normaliser

l’environnement monétaire. En effet, si les interventions des

banques centrales ont participé à la stabilisation du système

financier. L’information fournie par les courbes de taux et les

cours de marché a toutefois pu être altérée jusqu’à ne plus

refléter adéquatement le niveau de risque des émetteurs.

Dans ce cadre, les rendements faibles induits par les taux bas

et par un flight to quality couplés à une liquidité abondante,

non réinvesties dans l’économie physique, a pu contribuer à

la formation de bulles financières.

A ce titre, l’amélioration des spreads des pays périphériques

de la zone euro, les taux historiquement faibles de la dette

française ou les performances du DJI ou du CAC 40 soulèvent

des interrogations. Bien que la santé financière des Etats et

des grandes entreprises se soit améliorée, leurs perspectives

ne semblent pas justifier cette évolution de leur valorisation

et de leurs conditions de marché et peut laisser craindre un

financement excessif. La réintroduction de l’effet régulateur

de la rémunération du risque favoriserait la limitation de ce

risque.

De plus, il convient de noter que le tapering n’a pas généré

de volatilité excessive sur les marchés financiers. Les

principales bourses ont marqué un recul contenu en janvier

2013 dans des volumes d’échanges corrects, indiquant la

robustesse de cette tendance.

Le cas des Etats-Unis illustre bien la problématique des exit

strategy. Si un retour à la normale doit être envisagé sur le

plan monétaire, l’absence de reprise solidement ancrée et le

risque déflationniste incitent à davantage de prudence.

L’histoire économique japonaise depuis les années 90 illustre

bien les risques liés aux politiques de taux zéro et la difficulté

à sortir durablement de la déflation.

A titre d’illustration, la Bank of Japan a lancé un programme

de rachats d’actifs en avril 2013 pour sortir le pays de la

déflation qu’il subit depuis 20 ans. Dans ce cadre, elle s’était

fixé une cible d’inflation de 2% et un rythme de croissance

annuelle de la masse monétaire de 600 à 700 Md$.

Il s’agit du volet monétaire du policy mix du gouvernement

japonais qui repose par ailleurs sur une relance budgétaire et

des réformes structurelles. Le retour de l’inflation, la baisse

du chômage et le maintien des investissements semblent

conforter cette stratégie.

Ce constat positif doit pourtant être nuancé. Tout d’abord, la

dévaluation compétitive du Yen n’a pas profité à la balance

commerciale japonaise qui s’est dégradée fin 2013. Ensuite,

l’inflation semble provenir d’une hausse du coût des produits

importés, notamment alimentaires et énergétiques, plutôt

que d’un regain de demande. Enfin, la croissance est encore

soutenue par des mesures budgétaires et paraît incapable de

s’auto-entretenir.

Ces incertitudes ont pesé sur la croissance qui est passée de

3,8% au T2 à 1,1% au T3. Dans ce contexte, les entreprises et

les ménages restent prudents et attendent des précisions sur

les réformes structurelles à venir. A ce titre, l’année 2014

sera une période charnière pour la reprise japonaise.

Malgré une reprise incertaine, les Etats-Unis poursuivent leur

exit strategy. Si l’impact sur leurs conditions de financement

et sur la volatilité des bourses mondiales est resté limité, des

effets collatéraux apparaissent dans les pays émergents et le

risque d’un scénario déflationniste proche de celui du Japon

demeure présent.

Page 4: Veille_prudentielle_janvier_2014

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Le secteur bancaire

La perception du risque de crédit des banques européennes

jugées les plus solides, matérialisée par l’iTraxx Fin. Senior,

reste faible. L’indice évolue autour de ses niveaux antérieurs

à la crise souveraine démarrée en mai 2010. Le coût de la

liquidité bancaire est resté à des niveaux historiquement bas.

L’écart entre le taux swap et l’Euribor 3 mois est quasi-stable

depuis fin 2012.

L’année 2013 a été marquée par une actualité réglementaire

riche, notamment européenne. Celle-ci s’est intensifiée en

fin d’année avec la volonté de finaliser certains textes avant

les élections de 05/2014.

Les travaux relatifs à l’union bancaire débutés en juin 2012

se poursuivent. Pour rappel, elle repose sur trois piliers, une

supervision centralisée, un système de résolution bancaire

intégré et une garantie mutualisée des dépôts.

Dans le cadre de la mise en œuvre du MSU, la BCE poursuit

l’évaluation de la qualité des actifs bancaires qu’elle a lancée

en fin d’année dernière, en préalable à sa prise de fonction

de superviseur prévue pour novembre 2014.

A ce titre, l’EBA a publié les principales caractéristiques du

stress-test qu’elle réalisera en 2014. Cet exercice sera mené

en lien avec les travaux menés actuellement par la BCE.

Il convient de noter que le Groupe Crédit Mutuel participera

pour la 1ère

fois à cet exercice dont les modalités doivent être

précisées. La méthodologie et le scénario seront publiés en

04/2014 et les résultats de chaque banque d’ici fin 10/2014

Le Conseil est parvenu à un accord sur l’approche générale à

retenir pour le Mécanisme de Résolution Unique (MRU) qui

doit mettre en œuvre les règles prévues par la directive sur

les recouvrements et résolutions au sein de l’union bancaire.

Un accord en trilogue (Conseil, PE et CoEu) a été trouvé sur

ce point. Les nouvelles règles renforcent la capacité d’action

des autorités et privilégie le recours aux créanciers (bail-ins)

aux sauvetages par des fonds publics (bail-outs). Un fonds de

résolution abondé par les banques devra être mis en place

sous 10 ans. Le trilogue s’est aussi entendu sur le système de

garantie des dépôts. Le seuil de 100 000 € sera maintenu et

une réduction du délai de remboursement est prévue.

Le trilogue s’est en outre entendu sur la directive relative aux

marchés d’instruments financiers (MiFID II) qui fera migrer la

négociation d'instruments financiers vers des plates-formes

multilatérales mieux réglementées.

Aux Etats-Unis, un accord sur la mise en œuvre de la Volcker

Rule a été trouvé par les 5 agences concernées (CFTC, FDIC,

Fed, OCC et SEC). Pour rappel, elle vise notamment à limiter

les activités pour compte propre des banques commerciales.

La date d’entrée en vigueur a été fixée au 21/07/2015, soit

avec 3 ans de retard sur le calendrier initialement prévu par

le Dodd Frank Act.

En Grande-Bretagne, la réforme du secteur bancaire fondée

sur les propositions du rapport Vickers a été transposée par

le Financial Services Act de 2013. Les mesures d’application

devraient être adoptées d’ici 05/2015 et les banques auront

jusqu’en 2019 pour se mettre en conformité.

L’année 2014 sera aussi une année d’implémentation. Outre

le changement de superviseur, les banques doivent mettre

en œuvre de nombreuses réformes structurelles.

Le calendrier de mise en œuvre progressive d’EMIR, qui est

entrée en vigueur en août 2012, s’achève en février 2014.

Pour rappel, cette nouvelle réglementation européenne vise

à réduire le risque lié aux dérivés de gré à gré en favorisant

un règlement au sein de chambre de compensation.

Le calendrier CRD IV a débuté en 01/2014. La communication

des éléments du ratio de liquidité à court terme (LCR) à l’ABE

se fera sur l’arrêté de mars 2014.

Le LCR ne sera théoriquement contraignant qu’à compter du

01/01/2015. Une étude d’impact de l’ABE a montré que 236

des 357 banques européennes qu’elle suit avaient un LCR

supérieur à 100% dès fin 2012. En France, les LCR de CASA,

BNP et Société Générale seraient déjà supérieurs à 100%

depuis le T3 2013.

Les régulateurs semblent prêts à un assouplissement de leurs

positions. Les propositions de révision du ratio de levier et du

ratio structurel de liquidité (NSFR) vont dans ce sens.

La réforme structurelle du secteur bancaire proposée par la

Commission européenne, inspirée du rapport Liikanen, devra

toutefois être suivie de près. Les restrictions qu’elle entend

imposer aux activités de marchés dépassent largement celles

prévues par la réforme française du 26/07/2013.

Enfin, la 2nde

consultation du Comité de Bâle sur la refonte du

portefeuille de négociation s’est terminé le 31/01/2014. Elle

doit aboutir à une solution plus adaptée et plus pérenne que

celle apportée par le dispositif Bâle 2.5/CRD III. Les travaux

pourraient toutefois s’avérer coûteux et avoir des impacts

significatifs en termes de gestion.

Page 5: Veille_prudentielle_janvier_2014

Veille prudentielle – Janvier 2014 / contacts : [email protected][email protected] 4

Le secteur assurantiel

Le chiffre d’affaires de l’assurance française en 2013 dépasse

189 Md€, soit une hausse de 4% par rapport à 2012 qui lui

permet de retrouver son niveau de 2011. La contribution de

l’assurance de personnes à ce chiffre s’élève à 73%. Le chiffre

d’affaires de l’assurance de personnes a augmenté de 5% en

2013 contre 2% pour l’assurance de biens et responsabilités.

Une baisse de 5% des prestations versées par les assureurs

français a été constatée en 2013. Elle s’explique notamment

par la diminution des rachats en assurance vie.

L’assurance vie a enregistré une collecte nette de 10,7 Md€

en 2013. L’encours des contrats d’assurance s’élève à 1 462,7

Md€ à fin décembre 2013, en progression de 5% sur un an.

Les actifs des sociétés d’assurance sont estimés à 1 984 Md€,

soit une hausse de 5,5% en 2013, dont 58% ont été investis

dans des entreprises. Il convient de souligner que 46,6 Md€

ont été investis dans des PME et des ETI par le biais de fonds

de prêts à l’économie et des émissions des entreprises.

Cette évolution illustre le tournant du système financier vers

davantage de désintermédiation. Pour pallier le tarissement

du financement bancaire, le modèle Originate-to-Distribute

et le recours au marché obligataire s’est développé.

Dans ce cadre, les règles d’investissement des assureurs ont

par exemple été assouplies en juillet 2013 afin de réorienter

une partie de l’épargne vers les ETI et les PME. Ces mesures

ont transféré des risques traditionnellement supportés par

les banques vers d’autres acteurs, notamment les assureurs.

Il convient toutefois de souligner que ces acteurs n’ont pas

une grande expérience sur ces classes d’actifs. De plus, cette

réorientation du système financier s’est construite dans un

environnement de taux artificiellement bas qui pourrait être

remis en cause par la sortie des politiques monétaires.

Selon Fitch, les perspectives du secteur de l’assurance-vie

pour 2014 seraient négatives. L’agence prévoit notamment

une baisse de l’attractivité des fonds Euros en raison de la

diminution des rendements et d’une fiscalité incertaine. Les

perspectives de l’assurance non-vie seraient stables. Cet avis

repose sur des hypothèses de sinistralité moyenne et sur une

stabilité tarifaire.

Selon S&P, le secteur de la réassurance devrait être marqué

par une concurrence accrue au cours des prochaines années.

Les acteurs de ce secteur devront également faire faire face

au développement de sources de réassurance alternatives en

lien direct avec les marchés financiers. La forte baisse des

prix de la réassurance au 01/01/2014 illustre cette tendance.

Il convient de noter qu’en raison d’une sinistralité limitée, le

prix de l’assurance du risque catastrophe aux Etats-Unis s’est

réduit de 25% et celui du risque catastrophe international de

15%. L’Allemagne et le Canada font figure d’exception du fait

des importantes inondations qu’elles ont connu en 2013.

Le Sénat a adopté le projet de loi sur la consommation en

janvier 2014. Il prévoit notamment la capacité de résilier tout

contrats d’assurance automobile, multirisque habitation et

affinitaire sans délais au-delà d’une année d’engagement. Le

délai de 12 mois pour l’assurance emprunteur a toutefois été

maintenu.

Le vice-président de la Commission Européenne a annoncé

une initiative législative portant sur le statut de la mutuelle

européenne. Les résultats de l’étude d’impact doivent être

publiés avant son lancement.

Pour rappel, le statut de mutuelle européenne a été initié en

1992 par la Commission Européenne avant d’être retiré en

2006 faute d’avancées notables sur le sujet. Le projet a été

relancé en 2011.

La création de ce statut devrait faciliter les coopérations et

les fusions transfrontalières et ainsi permettre aux mutuelles

de profiter d’un bénéfice de diversification leur permettant

de réduire le montant de SCR (capital de solvabilité requis)

qui leur sera imposé dans le cadre de Solvabilité II.

Le secteur assurantiel continue à se préparer à l’entrée en

vigueur de Solvabilité II. A ce titre, l’ACPR a d’ailleurs indiqué

qu’elle pourrait se conformer à la plupart des orientations

préparatoires de l’EIOPA.

L’autorité de tutelle s’est par ailleurs engagée à réaliser des

exercices préparatoires dès 2014 sur les reportings afférents

à l’évaluation interne des risques et de la solvabilité ou ORSA

(Own Risk and Solvency Assessment).

En revanche, elle ne pourra pas respecter les orientations

préparatoires relatives à la gouvernance compte tenu des

contraintes du calendrier législatif mais encourage le secteur

à se préparer activement à ce volet de la directive.

A ce titre, l’ACPR s’engage à suivre les actions préparatoires

engagées par les acteurs du marché français. Les résultats

du nouvel exercice de préparation qu’elle conduira en 2014

seront ainsi à suivre avec attention.

Page 6: Veille_prudentielle_janvier_2014

Veille prudentielle – Janvier 2014 / contacts : [email protected][email protected] 5

Etablissements de crédit Janvier 2014

Sources Publications

INT

FSB (Financial Stability Board)

Aucune

Comité de Bâle

Titre : Le cadre du ratio de levier et les exigences de communication (Lien)

Nature : Document final – Révision

Le Comité de Bâle a publié la version finale des standards de calcul et de communication du ratio de levier prévu par Bâle III.

Pour rappel, la période d’observation du ratio de levier a démarré le 01/01/2013 et la 1ère

publication est prévue pour le 01/01/2015. Tous les ajustements ultérieurs devront être faits d’ici 2017 et la mesure devrait migrer vers le pilier I d’ici le 01/01/2018.

Titre : Le Net Stable Funding Ratio (Lien)

Nature : Consultation – Révision

Le Comité de Bâle a lancé une consultation relative à la révision du NSFR. Cette révision vise deux principaux objectifs. D’une part, une réduction de l’écart entre le LCR et le NSFR et, d’autre part, un ajustement de calibrage visant à focaliser la mesure sur les sources de financement à court terme.

Cette consultation prendra fin le 11/04/2014.

Pour rappel, la période d’observation du NSFR a démarré le 01/01/2011 et la mesure est suivie dans le cadre des QIS Bâle III semestriels (Lien). La migration vers le pilier I est prévue pour le 01/01/2018.

Titre : Les standards de communication du Liquidity Coverage Ratio (Lien)

Nature : Document final – Initial

Le Comité de Bâle a publié des recommandations sur la communication des informations relatives au LCR. Il rappelle les modalités de publication (champ d’application, fréquence, etc.) et précise comment renseigner le modèle commun qu’il a élaboré. Celui-ci reprend largement le modèle utilisé dans le cadre des QIS Bâle III (Lien – cf. version 2.7.0)

Le Comité de Bâle a également publié deux autres éléments à ce sujet :

des orientations visant à faciliter et à harmoniser l’évaluation de la liquidité des actifs des banques par les superviseurs afin, notamment, d’assurer la cohérence des ALHQ au niveau international (Lien) ;

un complément à la révision du LCR de janvier 2013 précisant le traitement de la valeur non tirée des Committed Liquidity Facilities (Lien).

Titre : La saine gestion des risques liés à la LAB et la LAT (Lien)

Nature : Document final – Révision

Le Comité de Bâle a publié des principes relatifs à la saine gestion des risques LAB et LAT. Il détaille les exigences en termes de connaissance des clients et des transactions, de processus de validation, de suivi, de gestion des informations et de reporting à la fois au niveau individuel et consolidé.

Titre : Les éléments fondamentaux d’une saine gestion du capital (Lien)

Nature : Document final – Initial

Le Comité de Bâle a publié des principes de saine gestion (ou planification) du capital. Ils sont inspirés des pratiques de Place.

L’objectif est d’inciter les banques à mieux piloter leur capital (allocation interne, gestion des dividendes, etc.) en promouvant une vision à plus long terme et en leur fournissant des pistes pour améliorer leurs dispositifs de contrôle interne ainsi que leur gouvernance.

Page 7: Veille_prudentielle_janvier_2014

Veille prudentielle – Janvier 2014 / contacts : [email protected][email protected] 6

Etablissements de crédit Janvier 2014

Sources Publications

UE

BCE

Titre : La Lettonie rejoint la zone euro (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La BCE a annoncé l’entrée officielle de la Lettonie dans la zone euro au 01/01/2014. Les contreparties lettones de l’Eurosystème pourront désormais participer aux opérations de refinancement de la BCE.

Titre : Décisions de politique monétaire (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La BCE a annoncé que le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureraient inchangés, à respectivement 0,25 %, 0,75 % et 0,00 %.

Titre : Réduction du nombre d’institutions financières monétaires (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La BCE a publié son suivi annuel du nombre d’institutions financières monétaires. Celui-ci a continué à décroître en 2013 (-3,8%).

Titre : Etat des opérations de liquidité en USD (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La BCE a indiqué que les opérations de liquidité en USD allaient être réduites compte tenu de l’amélioration des conditions de refinancement. Les opérations à 3 mois cesseront dès 04/2013. Les opérations à 1 semaine continueront jusqu’à fin 07/2013 et pourraient être arrêtée après cette date.

Union Européenne

Titre : Projet d’ITS relatifs à la communication réglementaire dans le cadre de la CRR (Lien)

Nature : Compilation de documents

La DG Marché intérieur et service a publié la version projet des normes techniques d’exécution concernant l’information à fournir par les banques dans le cadre du « paquet CRD IV ».

Pour rappel, elles ne seront pas contraignantes avant d’avoir été définitivement adoptées par la Commission européenne et publiées au JOUE.

Titre : Proposition de réforme structurelle du secteur bancaire européen (Lien)

Nature : Proposition de règlement

La Commission européenne a publié une proposition de réforme structurelle du secteur bancaire européen. Elle s’inscrit dans le prolongement du rapport « Liikanen » publié en 10/2012 (Lien).

Les mesures envisagées vont plus loin que la réforme bancaire française de 07/2013. Elle propose notamment l’interdiction pur et simple de la négociation pour compte propre et la filialisation des autres activités de marché (dont la tenue de marché).

Le texte final devrait être adopté d’ici 06/2015, l’interdiction de la négociation pour compte propre entrerait en vigueur en 01/2017 et la filialisation en 07/2018.

Titre : Proposition d’une période de transition pour la migration vers SEPA (Lien)

Nature : Proposition d’amendement

La Commission européenne a adopté une proposition instaurant, pour la migration vers le SEPA, une période de transition supplémentaire de 6 mois durant laquelle les paiements au format non-SEPA pourront encore être acceptés afin de limiter les perturbations pour les consommateurs et les entreprises.

L’échéance officielle pour cette migration est inchangée et reste fixée au 01/02/2014.

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Etablissements de crédit Janvier 2014

Sources Publications

EBA

(European Banking Authority)

Titre : Harmonisation des définitions et des formats des plans de financement (Lien)

Nature : Consultation – Initial

L’EBA a lancé une consultation relative à son projet d’harmonisation des définitions et des formats de communication des plans de financement des banques.

Ces propositions s’inscrivent dans le cadre d’une recommandation de l’European Systemic Risk Board (ESRB) de 12/2012 (Lien) visant à renforcer la supervision à la fois du risque de financement et de la gestion du risque de financement au sein des banques.

Cette consultation prendra fin le 20/03/2014.

Titre : Rapport sur les risques et faiblesses du secteur bancaire européen (Lien)

Nature : Etude

L’EBA a publié son 4ème

rapport semestriel sur les risques et faiblesses du secteur bancaire européen.

Parmi les points positifs, un regain de confiance du marché ainsi qu’une amélioration des conditions de financement et de la solvabilité des banques a été observé au S2 2013.

Parmi les points négatifs, la dégradation à la fois de la qualité et de la rentabilité des actifs bancaires se poursuit et les incertitudes quant à leur valorisation persistent. L’AQR vise notamment à lever ces doutes.

Titre : Rapports relatifs à la liquidité (Lien)

Nature : Etudes

L’EBA a publié deux rapports relatifs à la liquidité :

une étude sur la mise en œuvre et les impacts du LCR. L’échantillon couvre les 2/3 du secteur bancaire européen (Lien) ;

une analyse empirique sur l’uniformisation de la définition des HQLA et sur les exigences opérationnelles auxquelles ils sont assujettis (Lien).

Ces rapports ont été communiqués à la Commission européenne en vue de l’élaboration de l’acte délégué, devant préciser les modalités de calcul du LCR, attendu avant 06/2014.

Titre : Projet final de RTS sur les EFP des entreprises d’investissement (Lien)

Nature : Document final – Initial

L’EBA a publié son projet final de standards techniques sur les exigences de fonds propres pour les entreprises d’investissement bénéficiant d’un agrément limité, au sens de la CRR. Ils précisent la méthode de calcul basée sur les frais généraux.

Titre : Caractéristiques clés du stress-test européen de 2014 (Lien)

Nature : Document final – Initial

L’EBA a publié les principales caractéristiques du stress-test qu’elle réalisera en 2014. Cet exercice sera mené en lien avec l’AQR mené actuellement par la BCE.

Le Groupe Crédit Mutuel fait partie des 124 banques européennes de l’échantillon, qui couvre au moins 50 % de chaque secteur bancaire national (Lien)

La méthodologie détaillée et le scénario devraient être publiés en 04/2014 et les résultats individuels des banques d’ici fin 10/2014

FR MINEFI

Titre : Le traitement des grands risques dans la CRR (Lien)

Nature : Arrêté

Le Minefi a publié un arrêté précisant les exemptions pour le calcul des expositions aux grands risques.

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Etablissements de crédit Janvier 2014

Sources Publications

Titre : Le régime prudentiel des sociétés de financement (Lien)

Nature : Arrêté

Le Minefi a publié un arrêté précisant le régime prudentiel des sociétés de financement, au sens du Comofi. Elles sont assimilées à des établissements de crédit et bénéficie d’un régime d’exemption spécifique.

Pour rappel, la CRR ne fait pas explicitement référence à ce statut dans ses définitions qui est donc défini par exclusion.

ACPR

Titre : Grandes tendances de l’épargne des ménages français à juin 2013 (Lien)

Nature : Etude

L’ACPR a publié une étude portant sur l’évolution de l’épargne des ménages français entre juin 2012 et juin 2013.

Elle montre que l’épargne reste investie en produits bancaires et d’assurance-vie avec une déformation structurelle au profit de l’épargne bancaire, l’encours d’épargne au bilan des banques et des assureurs a progressé avec une réallocation vers l’épargne réglementée et que les ménages ont été réactifs à l’évolution à la fois des taux et du cadre réglementaire.

Titre : La qualification des opérations sur Bitcoins au regard du droit (Lien)

Nature : Position

L’ACPR a adopté une position précisant que l’activité d’intermédiation dans le cadre d’une opération d’achat ou de vente de Bitcoins contre une monnaie ayant cours légal relève de la fourniture de services de paiement et nécessite donc un agrément de prestataire de services de paiement délivré par l’ACPR.

Titre : La gouvernance et la forme juridique des EC, EI et SF (Lien)

Nature : Positions

La directive du 6 juin 2013 concernant l'accès à l'activité des établissements de crédit et le « paquet CRD IV » est entrée en vigueur le 01/01/2014. Sa transposition dans le Comofi devrait être réalisée par la voie d’une ordonnance.

Elle conduira à modifier les conditions d’agrément et de gouvernance des établissements de crédit, des entreprises d’investissement et des sociétés de financement.

Dans ce contexte, l’ACPR a adopté trois positions relatives :

au cumul des fonctions de Président du C.A. et de D.G., qui n’est désormais plus possible que par exception et avec l’accord de l’ACPR (Lien) ;

aux fonctions de « dirigeants responsables » qui ne peuvent plus être exercées par le président du C.A. (Lien) ;

aux conditions d’utilisation du statut de Société Anonyme Simplifié (SAS) par les établissements assujettis (Lien).

ETR Federal Reserve

Titre : Conclusions du FOMC (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La Fed a publié les conclusions du FOMC qui s’est réuni les 28-29/01/2014. L’accélération du tapering démarré suite à la réunion précédente (17-18/12/2013) a été décidée. Le volume des rachats d’actifs passera ainsi de 75 Md$ à 65 Md$.

Dans le cadre de sa forward guidance, la Fed a en outre rappelé que les taux bas devraient certainement être maintenus bien après que le seuil de 6,5% de chômage soit atteint.

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Etablissements de crédit Janvier 2014

Sources Publications

Bank of Japan

Titre : Conclusions de la réunion de politique monétaire de la BoJ (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La BoJ a publié les conclusions de sa réunion de politique monétaire du 22/01/2014. La poursuite de l’assouplissement quantitatif démarré en 04/2013 a été décidée (Lien).

Bank of England

Titre : Conclusions du comité de politique monétaire de la BoE (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La BoE a publié les conclusions du comité de politique monétaire dont la réunion a eu lieu le 22/01/2014.Un maintien du taux directeur à 0,5% et du volume de rachats à 375 Md£ a été décidé.

Titre : Lancement des nouvelles opérations de repo à long terme (Lien)

Nature : Communiqué de presse

La BoE a annoncé l’évolution des conditions des opérations de repo à long terme. Elles ont pour objectif de fournir davantage de liquidité à des taux réduits, avec des maturités plus longues et en acceptant davantage de collatéral.

La principale évolution étant l’ajustement des liquidités fournies selon la demande plutôt que, par exemple, le recours à des adjudications à volume fixe. La 1

ère opération aura lieu

le 11/02/2014.

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Assurances et fonds de pension Janvier 2014

Sources Synthèse

INT

IAIS (International Association of Insurance Supervisors)

Titre : Rapport final sur les marchés de transfert du risque de longévité (Lien)

Nature : Document final - Initial

Le Joint Forum qui regroupe le Comité de Bâle, l’IOSCO et l’IAIS a publié un rapport sur les marchés de transfert du risque de longévité. Ce rapport s’inscrit dans un contexte où le vieillissement de la population pose des défis d’ordre politique et réglementaire, comme l’adaptation des régimes de retraite. Il s’adresse à la fois aux pouvoirs politiques et aux superviseurs.

Ce rapport recommande notamment de :

promouvoir la coopération internationale sur ce sujet ;

comprendre les expositions au risque de longévité ;

réviser les politiques associées au risque de longévité ;

revoir les règles d’évaluation et de gestion du risque de longévité ;

s’assurer que les institutions soumises au risque de longévité sont capables de supporter l’accroissement de l’espérance de vie ;

contrôler le transfert du risque de liquidité.

FSB (Financial Stability Board)

Aucune

UE

Union Européenne Aucune

EIOPA (European Insurance and

Occupational Pensions Authority)

Titre : Rapport sur la formule standard et la calibration des investissements LT (Lien)

Nature : Document final - Initial

L’EIOPA a publié un rapport technique relatif à la formule standard de Solvabilité II et à la calibration de certains investissements de long terme. Il vise à répondre à la Commission Européenne qui souhaitait s’assurer que la régulation, et notamment le calibrage du risque de marché dans la formule standard de Solvabilité II, n’a pas d’impact négatif sur les investissements de long terme utiles à l’économie.

L’EIOPA ne juge pas nécessaire de revoir le calibrage de la plupart des investissements de long terme. Elle propose cependant un assouplissement des charges an capital applicables aux titrisations dans le cadre de Solvabilité II. Cette charge pourrait ainsi être modulée en prenant en compte plusieurs critères comme la duration et la notation des titres mais également leur structure ainsi que la qualité des actifs sous-jacents.

FR MINEFI

Titre : Décret relatif aux modalités de fusion des sociétés d’assurance mutuelles (Lien)

Nature : Décret

Le Minefi a publié un décret relatif aux modalités de fusion des sociétés d’assurance mutuelles. Il vise à moderniser les règles à la fois de constitution et de fonctionnement de ces sociétés afin de mieux encadrer les modalités selon lesquelles elles peuvent fusionner entre elles.

L’objectif est de combler un vide juridique. En effet, le Code du commerce encadre les fusions des S.A. réalisant des opérations d’assurance et le Code de la mutualité régit les fusions des mutuelles de santé. En revanche, le Code des assurances n’encadrait pas les fusions des sociétés d’assurance mutuelles.

Ce décret crée donc une sous-section dans le Code des assurances afin de rendre la procédure de fusion des S.A. réalisant des opérations d’assurance applicable aux sociétés d’assurance mutuelles.

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Assurances et fonds de pension Janvier 2014

Sources Synthèse

Titre : Règlement de l’ANC sur la comptabilisation des valeurs amortissables (Lien)

Nature : Règlement

L’Autorité des Normes Comptables (ANC) a publié un règlement relatif aux règles de comptabilisation des valeurs amortissables. Il s’inscrit dans le cadre du développement des fonds de prêt à l’économie. Son objectif est de permettre aux assureurs d’investir dans les entreprises non cotées.

A ce titre, certaines normes comptables ont été assouplies. Dans la plupart des cas, les assureurs n’auront ainsi plus à passer de provisions en cas de moins-values latentes pour leurs investissements dans des prêts aux entreprises.

Ils devront cependant le faire en cas de risque avéré sur les titres supposés détenus jusqu’à leur échéance. Des dépréciations à caractère durable devront également être constituées pour les placements que les assureurs n’ont pas l’intention ou la capacité de conserver jusqu’à leur maturité.

Il convient de noter que ce règlement ne s’applique pas uniquement aux investissements dans les prêts aux PME et aux ETI mais également aux autres valeurs amortissables visées par l’article R.332-20 du Code des assurances. Il étend donc l’analyse crédit et le reporting au conseil d’administration à toutes les valeurs amortissables.

ACPR Aucune

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Marchés et systèmes de règlement Janvier 2014

Sources Publications

INT

IOSCO (International

Organization of Securities Commissions)

Titre : Rapport sur la régulation des produits structurés pour la clientèle de détail (Lien)

Nature : Document final – Initial

L’IOSCO a publié des outils destinés aux autorités compétentes en matière de titres. Elle propose des outils visant à mieux encadrer la commercialisation de produits structurés à de la clientèle de détail.

Titre : Réponses à la consultation sur les standards de communication des CCP (Lien)

Nature : Consultation - Initial

L’IOSCO a publié les réponses à la consultation qu’elle a lancée en 10/2013 (Lien) sur les standards de publication d’éléments quantitatifs par les CCP.

CPSS (Committee on Payment and Settlement Systems)

Aucune

FSB (Financial Stability Board)

Titre : Méthodologie d’identification des IF systémiques hors banques et assurances (Lien)

Nature : Consultation – Initial

Le FSB, conjointement avec l’IOSCO, a lancé une consultation relative aux méthodologies d’identification des IF systémiques hors banques et assurances (établissements financiers spécialisés, intermédiaires, fonds d’investissement, etc.).

UE

Union Européenne

Titre : Accord du trilogue sur le niveau 1 de la MiFID II/MiFIR (Lien)

Nature : Consultation – Initial

Le trilogue (CoEu, PE et Conseil) a abouti un accord sur le 1er

niveau de la MiFID II/MiFIR. Pour rappel, les mesures de niveau 1 fournissent un cadre général qui doit être précisé par des mesures d’implémentation dites de niveau 2.

ESMA (European Securities and

Markets Authority)

Titre : FAQ sur la mise en œuvre d’EMIR (Lien)

Nature : FAQ

L’ESMA a actualisé sa FAQ sur la mise en œuvre d’EMIR. Les obligations de communication aux référentiels centraux pour les dérivés listés ont notamment été clarifiées.

Titre : Projet final de RTS sur le traitement des acquisitions d’EI sous la MiFID (Lien)

Nature : Document final – Initial

L’ESMA a publié le projet final des standards techniques réglementaires sur les opérations d’acquisition d’entreprises d’investissement. Ils précisent notamment les informations qui doivent être fournies par l’acquéreur.

Titre : Décision de la CJUE concernant le règlement VAD et l’ESMA (Lien)

Nature : Décision

La CJUE a rejeté un recours britannique contestant le pouvoir d’adoption de mesures d’urgences dévolu à l’ESMA dans le cadre du règlement sur les ventes à découvert.

FR MINEFI Aucune

AMF Aucune