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Conclusion.Dans cette étude, aucun profil de sensibilisation caractéristique du diagnostic d’ABPA ne se dégage. Cependant, elle montre qu’un dépistage large par la puce ISAC permet de mettre en évidence, par un test non invasif, des sensibilisations non soupçonnées et ainsi d’améliorer la prise en charge, sur le plan allergologique, de ces patients déjà beaucoup explorés par ailleurs. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.129 131 Analyse des besoins e ´ducatifs a ` l’e ´cole de l’asthme. Expe ´rience de l’ho ˆ pital d’enfants de Rabat M. Banouar Ho ˆpital d’Enfants, Rabat, Maroc Introduction.L’éducation thérapeutique est un processus continu centré sur le patient lui permettant d’acquérir et de maintenir les ressources nécessaires pour gérer de façon optimale sa vie. Patients et méthode.Étude réalisée à partir du registre de l’école de l’asthme à l’unité de pneumo-allergologie de l’hôpital d’Enfants de Rabat, portant sur une période allant du mois de décembre 2008 au mois d’avril 2011. Les séances éducatives ont lieu du lundi au vendredi à midi et durent 1 h. Elles regroupent les enfants et/ou leurs familles ayant été hospitalisés en urgence pour une crise d’asthme modérée à sévère. La méthode adoptée repose sur le recueil de toutes les questions posées par ces enfants et/ou leurs familles concernant l’asthme. Résultats.Sur les 1214 patients ayant assisté aux cours d’éducation thérapeutique, 55 % d’entre eux posaient des questions sur le diagnostic de l’asthme. Un sur cinq voulaient connaître les principaux facteurs déclenchants. Vingt pour cent cherchaient à savoir les effets secondaires des bronchodila- tateurs tandis que la moitié avait des réticences sur l’utilisation de la corticothérapie. En ce qui concerne l’environnement, 87 patients voulaient savoir l’implication du bain-maure, du climat, de la plage et des conditions de vie dans la survenue de la crise d’asthme alors que le 1/10 des patients cherchaient à connaître les mesures préventives à adopter pour éviter l’exacerbation. Le tiers des demandes concernait l’avenir respiratoire des enfants asthmatiques. La différence entre asthme et allergie était l’objet des questions de 64 patients. Quant aux activités sportives, 8 % des patients voulaient savoir les mesures à adopter pour une bonne pratique du sport. Discussion.Il ressort de notre étude que la sprayophobie, la corticophobie, la connaissance des facteurs déclenchants et l’avenir respiratoire de l’enfant restent les principales préoccupations de nos patients asthmatiques et leurs familles. Conclusion.Cette analyse nous a permit d’orienter la stratégie d’apprentissage et les aspects sur lesquels l’éducation doit porter en priorité. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.130 132 Profil de l’asthme se ´ve `re en consultation d’allergologie C. Aichaouia, S. Dabboussi, B. Hamdi, Z. Moatamri, S. Farah, M. Khadhraoui, R. Cheikh Service de pneumo-allergologie, ho ˆpital Militaire, Tunis, Tunisie Introduction.L’asthme sévère est un véritable problème de santé publique en Tunisie. Plusieurs facteurs semblent être impliqués dans la sévérité de cette pathologie. But.Évaluer l’influence de plusieurs paramètres sur la sévérité de la maladie asthmatique. Patients et méthode.Étude analytique rétrospective de 30 dossiers de malades ayant un asthme sévère et ayant bénéficié de bilan paraclinique à la recherche de facteurs étiologiques et ou aggravants. Résultats.L’âge moyen est de 48,7 ans avec des extrêmes allant de 22 à 78 ans. Parmi les malades, 53,3 % sont des hommes. Quarante-cinq pour cent sont tabagiques. L’âge de début de l’asthme varie de neuf à 74 ans avec une moyenne de 29,5 ans. La durée moyenne d’évolution de la maladie est de 19 ans avec un délai d’apparition d’asthme sévère varie de 1 à 21 ans. Une origine allergique est retrouvée dans 70 % des cas. Les allergènes les plus incriminés sont les acariens. Seize patients avaient une rhinite allergique associée. Les facteurs aggravants les plus fréquents sont dominés par les anomalies ORL, l’obésité et le tabagisme. Tous les patients sont sous corticoïdes inhalées. Vingt-sept patients recevaient des broncho-dilatateurs inhalée de longues durée d’action. Un patient était sous corticoïde par voie orale en continu. Treize patients prennent plus de trois cures de corticoïdes par an. Tous les patients présentent plusieurs exacerbation par an dont neuf présentaient six à dix exacerbations par an. La vie quotidienne est affectée par l’asthme chez 13 patients. Un absentéisme fréquent en milieu professionnelle est noté chez huit patients. Une aggravation du VEMS est notée chez six patients qui sont tous des fumeurs. Conclusion.L’allergie est l’étiologie la plus fréquente de l’asthme. Néanmoins, d’autres paramètres peuvent influencer l’évolution de la maladie asthmatique. La reconnaissance de ces facteurs permet une prise en charge optimale au cours de l’asthme sévère. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.131 133 E ´ tude comparative entre asthmatiques fumeurs et non- fumeurs S. Boumezaoued, B. Amara, M. Serraj Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fe `s, Maroc Introduction.Plus de 40 % des patients asthmatiques fument ou sont d’anciens fumeurs et à la mosaïque physiopathologique posée par l’asthme se surajoute celle du tabagisme. Patients et méthode.Nous proposons une étude rétrospective menée au service de pneumologie du CHU de Fès incluant 160 patients asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie sur une période allant de janvier 2010 au mois d’août 2011. Nous les avons répartis en deux groupes : groupe A : asthmatiques non tabagiques (133 cas) ; groupe B : asthmatiques tabagiques ou ex-tabagiques (27 cas). Résultats.Les patients fumeurs ou ex fumeurs représentent 16 % de l’ensemble de nos patients. L’âge moyen est de 39 (1181) dans le groupe A versus 41(1374) dans le groupe B. Le sexe féminin représente 70 % dans le groupe A versus 37 % dans le groupe B. La rhinite allergique est retrouvée dans les deux groupes et dans des proportions équivalentes. L’atopie familiale est notée pour 39 % des patients du groupe A versus 60 % dans le groupe B. La spirométrie est réalisée chez 99 patients du groupe A objectivant un TVO chez 60 cas, réversible dans 46 cas, sévère dans 15 cas ; et chez 25 patients du groupe B objectivant un TVO dans 11 cas, réversible dans huit cas, sévère dans deux cas. Dans le groupe A, 76 % des patients sont sous CI + BDLA, 18 % sous CI seule et 5 % sous BD seul. Les patients du groupe B sont tous sous association corticothérapie inhalée et bronchodilatateur longue durée d’action. L’asthme est non ou partiellement contrôlé dans 70 % dans le groupe B versus 33 % dans le groupe A. Discussion.L’objectif est de comparer le profil de l’asthme chez les fumeurs ou anciens fumeurs par rapport aux non-fumeurs. Conclusion.En comparant les deux groupes, il n’y a pas de différence sur le plan épidémiologique. Cependant l’asthme semble plus sévère et difficile à contrôler chez le fumeur. doi: 10.1016/j.reval.2012.02.132 134 Asthme avec intole ´rance a ` l’aspirine : a ` propos de 21 cas S. Boumezaoued, B. Amara, M. Serraj Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fe `s, Maroc Introduction.Environ 20 % des asthmatiques ont une sensibilité à l’aspirine, et après ingestion d’aspirine, certains patients présentent rapidement de fortes réaction. En1992, Widal a décrit la triade associant polypose nasale, asthme et intolérance à l’aspirine, cette intolérance étant le trait caractéristique de la maladie. Pneumologie / Revue française d’allergologie 52 (2012) 293297 296

Asthme avec intolérance à l’aspirine : à propos de 21 cas

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Page 1: Asthme avec intolérance à l’aspirine : à propos de 21 cas

Pneumologie / Revue française d’allergologie 52 (2012) 293–297296

Conclusion.– Dans cette étude, aucun profil de sensibilisation caractéristique dudiagnostic d’ABPA ne se dégage. Cependant, elle montre qu’un dépistage largepar la puce ISAC permet de mettre en évidence, par un test non invasif, dessensibilisations non soupçonnées et ainsi d’améliorer la prise en charge, sur leplan allergologique, de ces patients déjà beaucoup explorés par ailleurs.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.129

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Analyse des besoins educatifs a l’ecole de l’asthme.Experience de l’hopital d’enfants de RabatM. Banouar

Hopital d’Enfants, Rabat, Maroc

Introduction.– L’éducation thérapeutique est un processus continu centré sur lepatient lui permettant d’acquérir et de maintenir les ressources nécessaires pourgérer de façon optimale sa vie.Patients et méthode.– Étude réalisée à partir du registre de l’école de l’asthme àl’unité de pneumo-allergologie de l’hôpital d’Enfants de Rabat, portant sur unepériode allant du mois de décembre 2008 au mois d’avril 2011. Les séanceséducatives ont lieu du lundi au vendredi à midi et durent 1 h. Elles regroupentles enfants et/ou leurs familles ayant été hospitalisés en urgence pour une crised’asthme modérée à sévère. La méthode adoptée repose sur le recueil de toutesles questions posées par ces enfants et/ou leurs familles concernant l’asthme.Résultats.– Sur les 1214 patients ayant assisté aux cours d’éducationthérapeutique, 55 % d’entre eux posaient des questions sur le diagnostic del’asthme. Un sur cinq voulaient connaître les principaux facteurs déclenchants.Vingt pour cent cherchaient à savoir les effets secondaires des bronchodila-tateurs tandis que la moitié avait des réticences sur l’utilisation de lacorticothérapie. En ce qui concerne l’environnement, 87 patients voulaientsavoir l’implication du bain-maure, du climat, de la plage et des conditions devie dans la survenue de la crise d’asthme alors que le 1/10 des patientscherchaient à connaître les mesures préventives à adopter pour éviterl’exacerbation. Le tiers des demandes concernait l’avenir respiratoire desenfants asthmatiques. La différence entre asthme et allergie était l’objet desquestions de 64 patients. Quant aux activités sportives, 8 % des patientsvoulaient savoir les mesures à adopter pour une bonne pratique du sport.Discussion.– Il ressort de notre étude que la sprayophobie, la corticophobie, laconnaissance des facteurs déclenchants et l’avenir respiratoire de l’enfantrestent les principales préoccupations de nos patients asthmatiques et leursfamilles.Conclusion.– Cette analyse nous a permit d’orienter la stratégie d’apprentissageet les aspects sur lesquels l’éducation doit porter en priorité.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.130

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Profil de l’asthme severe en consultation d’allergologieC. Aichaouia, S. Dabboussi, B. Hamdi, Z. Moatamri, S. Farah, M. Khadhraoui,

R. Cheikh

Service de pneumo-allergologie, hopital Militaire, Tunis, Tunisie

Introduction.– L’asthme sévère est un véritable problème de santé publique enTunisie. Plusieurs facteurs semblent être impliqués dans la sévérité de cettepathologie.But.– Évaluer l’influence de plusieurs paramètres sur la sévérité de la maladieasthmatique.Patients et méthode.– Étude analytique rétrospective de 30 dossiers de maladesayant un asthme sévère et ayant bénéficié de bilan paraclinique à la recherche defacteurs étiologiques et ou aggravants.Résultats.– L’âge moyen est de 48,7 ans avec des extrêmes allant de 22 à 78 ans.Parmi les malades, 53,3 % sont des hommes. Quarante-cinq pour cent sonttabagiques. L’âge de début de l’asthme varie de neuf à 74 ans avec une moyennede 29,5 ans. La durée moyenne d’évolution de la maladie est de 19 ans avec undélai d’apparition d’asthme sévère varie de 1 à 21 ans. Une origine allergique

est retrouvée dans 70 % des cas. Les allergènes les plus incriminés sont lesacariens. Seize patients avaient une rhinite allergique associée. Les facteursaggravants les plus fréquents sont dominés par les anomalies ORL, l’obésité etle tabagisme. Tous les patients sont sous corticoïdes inhalées. Vingt-septpatients recevaient des broncho-dilatateurs inhalée de longues durée d’action.Un patient était sous corticoïde par voie orale en continu. Treize patientsprennent plus de trois cures de corticoïdes par an. Tous les patients présententplusieurs exacerbation par an dont neuf présentaient six à dix exacerbations paran. La vie quotidienne est affectée par l’asthme chez 13 patients. Unabsentéisme fréquent en milieu professionnelle est noté chez huit patients. Uneaggravation du VEMS est notée chez six patients qui sont tous des fumeurs.Conclusion.– L’allergie est l’étiologie la plus fréquente de l’asthme.Néanmoins, d’autres paramètres peuvent influencer l’évolution de la maladieasthmatique. La reconnaissance de ces facteurs permet une prise en chargeoptimale au cours de l’asthme sévère.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.131

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Etude comparative entre asthmatiques fumeurs et non-fumeursS. Boumezaoued, B. Amara, M. Serraj

Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fes, Maroc

Introduction.– Plus de 40 % des patients asthmatiques fument ou sont d’anciensfumeurs et à la mosaïque physiopathologique posée par l’asthme se surajoutecelle du tabagisme.Patients et méthode.– Nous proposons une étude rétrospective menée au servicede pneumologie du CHU de Fès incluant 160 patients asthmatiques suivis à laconsultation d’allergologie sur une période allant de janvier 2010 au moisd’août 2011. Nous les avons répartis en deux groupes : groupe A : asthmatiquesnon tabagiques (133 cas) ; groupe B : asthmatiques tabagiques ou ex-tabagiques(27 cas).Résultats.– Les patients fumeurs ou ex fumeurs représentent 16 % del’ensemble de nos patients. L’âge moyen est de 39 (11–81) dans le groupe Aversus 41(13–74) dans le groupe B. Le sexe féminin représente 70 % dans legroupe A versus 37 % dans le groupe B. La rhinite allergique est retrouvée dansles deux groupes et dans des proportions équivalentes. L’atopie familiale estnotée pour 39 % des patients du groupe A versus 60 % dans le groupe B. Laspirométrie est réalisée chez 99 patients du groupe A objectivant un TVO chez60 cas, réversible dans 46 cas, sévère dans 15 cas ; et chez 25 patients du groupeB objectivant un TVO dans 11 cas, réversible dans huit cas, sévère dans deuxcas. Dans le groupe A, 76 % des patients sont sous CI + BDLA, 18 % sous CIseule et 5 % sous BD seul. Les patients du groupe B sont tous sous associationcorticothérapie inhalée et bronchodilatateur longue durée d’action. L’asthme estnon ou partiellement contrôlé dans 70 % dans le groupe B versus 33 % dans legroupe A.Discussion.– L’objectif est de comparer le profil de l’asthme chez les fumeursou anciens fumeurs par rapport aux non-fumeurs.Conclusion.– En comparant les deux groupes, il n’y a pas de différence sur leplan épidémiologique. Cependant l’asthme semble plus sévère et difficile àcontrôler chez le fumeur.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.132

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Asthme avec intolerance a l’aspirine : a propos de 21 casS. Boumezaoued, B. Amara, M. Serraj

Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fes, Maroc

Introduction.– Environ 20 % des asthmatiques ont une sensibilité à l’aspirine, etaprès ingestion d’aspirine, certains patients présentent rapidement de fortesréaction. En1992, Widal a décrit la triade associant polypose nasale, asthme etintolérance à l’aspirine, cette intolérance étant le trait caractéristique de lamaladie.

Page 2: Asthme avec intolérance à l’aspirine : à propos de 21 cas

Pneumologie / Revue française d’allergologie 52 (2012) 293–297 297

Patients et méthode.– Nous proposons une étude rétrospective menée de janvier2009 au mois d’août 2011, incluant 21 patients suivis à la consultationd’allergologie pour asthme avec intolérance à l’aspirine.Résultats.– L’âge moyen de nos patients est de 38 ans [1–55 ans], avec uneprédominance féminine (17 cas, soit 80 %). La rhinite allergique est retrouvéedans 17 cas (80 %), persistante sévère dans dix cas (47 %), une polyposenasosinusienne complétant la triade de Fernand Widal chez 13 cas, uneconjonctivite allergique dans 11 cas, et une atopie familiale dans 12 cas. Unantécédent d’hospitalisation pour AAG chez deux patients. La spirométrie estfaite chez tous les patients ; objectivant un TVO dans dix cas, modéré ou sévèredans neuf cas. Le nombre d’exacerbation est de l’ordre de trois exacerbationspar an pour les patients avec la triade de Fernand Widal versus 0 ou1 exacerbation par pour les intolérants à l’aspirine seule. Le traitement reposesur l’éducation dans tous les cas, des corticoïdes inhalés seuls dans trois cas,l’association corticothérapie inhalée et BLDA dans 18 cas et en association àune corticothérapie systémique au long cours chez un patient et auxantileucotrèines chez deux patients. Trois patients ont bénéficié d’uneethmoïdectomie. L’asthme est non contrôlé dans 11 cas, parmi lesquels dixcas ayant un Fernand Widal malgré une prise en charge optimale.Discussion.– L’objectif est de définir les caractéristiques épidémiologiques,fonctionnelles et évolutives, de l’asthme intolérant à l’aspirine.Conclusion.– L’évolution de l’asthme induit par AAS est classiquementconsidérée comme sévère. La triade semble un facteur de non-contrôle plusimportant que la seule intolérance à l’aspirine.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.133

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Profil clinique et fonctionnel des patients presentant unasthme difficileS. Boumezaoued, B. Amara, M. Serraj

Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fes, Maroc

Introduction.– L’asthme difficile est un enjeu majeur en pneumologie du fait deson coût pour les patients et la société.Patients et méthode.– Nous proposons une étude rétrospective menée de janvier2009 au mois d’octobre 2010, intéressant 23 patients suivis pour asthme qui estconsidérée comme difficile vu l’impossibilité d’obtenir le contrôle malgré untraitement palier 4 durant plus de six mois, 17 patients ont nécessité unehospitalisation.Résultats.– L’âge moyen de nos patients est de 52 ans, avec une prédominanceféminine : 20 femmes pour trois hommes. Les facteurs supposés à l’origine dunon-contrôle de l’asthme chez nos malades sont :– le surpoids est retrouvé dans 15 cas, l’obésité dans sept cas dont trois ayant uneobésité morbide ;– la notion de reflux gastro-œsophagien est retrouvée chez huit patients,confirmé par pH-métrie chez sept patients ;– une décompensation d’une cardiopathie hypertensive et ou ischémique estretrouvé dans sept cas, un diabète dans deux cas ;– une polypose naso sinusienne s’inscrivant dans le cadre d’un syndrome deFernand Widal, dans trois cas ;– une dépression dans deux cas ;– l’environnement mal adapté est retrouvé dans cinq cas ;– la rhinite allergique persistante sévère dans sept cas ;– l’exploration du sommeil chez les patientes obèses (sept cas), objective unSAOS associé à l’asthme dans deux cas ;

– une connectivite mixte chez une patiente et une lymphangite carcinomateusedans un cas.Le suivi à court terme note une amélioration notable chez ses malades, lecontrôle de la maladie n’a pu être jugé (recul moins de trois mois).Discussion.– Cette démarche permettra d’éclairer d’un jour nouveaul’asthme difficile en prenant en compte tous les facteurs potentiels, dansle but d’améliorer la qualité de vie de ces patients souvent extrêmementhandicapés.Conclusion.– Les patients qui présentent un asthme difficile nécessitent unemeilleure connaissance et compréhension de la physiopathologie de leurasthme. Il faut s’interroger sur la réalité de leur asthme, les diagnosticsassociés ou différentiels potentiellement en cause dans l’absence de contrôle,et il convient toujours d’apprécier l’adhérence à la stratégie thérapeutiqueproposée.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.134

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Etude comparative entre l’asthme du sujet âge et l’asthmedu sujet jeuneS. Boumezaoued, B. Amara, M. Serraj

Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fes, Maroc

Introduction.– Les sujets âgés perçoivent moins l’obstruction bronchique et seplaignent moins que les plus jeunes.Patients et méthode.– Nous avons comparé le profil de 169 asthmatiques suivis àla consultation d’allergologie du CHU Hassan II de Fès, répartis en deuxgroupes : le groupe 1 comprend 57 sujets âgés de plus de 60 ans, le groupe2 comprend 112 patients âgés de moins de 60 ans.Résultats.– La moyenne d’âge est de 68 ans dans le premier groupe et de 37 ansdans le deuxième groupe, il existe une prédominance féminine dans les deuxgroupes. Le tabagisme retrouvé dans six cas dans le groupe 1 versus 20 cas dansle groupe 2 (p = 0,2). L’atopie familiale est présente dans 17 cas dans le groupe1 et 44 cas dans le groupe 2 (p = 0,4). La rhinite est présente dans 24 cas dans legroupe 1 et 82 cas dans le groupe 2 (p = 0,04). La conjonctivite dans 21 cas et64 cas respectivement dans les groupes 1 et 2 (p = 0,14). L’obésité estretrouvée dans six cas dans le groupe 1 versus 11 cas dans le groupe 2 (p = 0,8).La spirométrie est réalisée chez 43 cas dans le groupe 1 contre 117 cas dans legroupe 2. Le TVO est retrouvé chez 20 cas dans le groupe 1 versus 46 cas dansle groupe 2 (p = 0,6), réversible dans 16 cas chez le premier groupe contre37 cas dans le deuxième groupe(p = 0,6), le TVO léger est plus fréquent dans legroupe 2 (p = 0,01). Tous les asthmatiques du groupe 1 sont souscorticothérapie inhalée (CI) et bronchodilatateur de longue duréed’action(BLDA). Dans le groupe 2, 74 % sont sous CI et BLDA, et 25 %sous CI seule ou salbutamol à la demande. Le contrôle de la maladieasthmatique est total dans 24 % dans le groupe 1 versus 76 % dans le groupe 2(p = 0,0003), mauvais ou partiel dans 75 % dans le groupe 1 contre 23 % dans legroupe 2(p = 0,0005).Discussion.– L’objectif est de déterminer les particularités épidémiologiquesfonctionnelles et thérapeutiques de l’asthme chez les sujets âgés encomparaison avec les sujets jeunes.Conclusion.– Pas de différence sur le plan clinique ; sur le plan fonctionnel,l’asthme est plus sévère chez le sujet âgé. Le contrôle de la maladie asthmatiqueest plus facilement obtenu chez le sujet jeune.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.135