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Batnainfo Janvier 2011

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Revue mensuelle de la FASAC

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Directeur De la publication / FonDateurAMAMRA SAID MOHAMED EL HADIont collaboré à ce numéro: Amamra Said Mohamed El Hadi, Merzouki Said, Mohamed Ameddah, Hacène Bouzidi, Noureddine Bergadi, Abdelhakim Bouhraoua, Tarek Thabet, Miloud Kaddour, Bendiha Abderahmane, Khaled Naimi, Mathieu Menossi, Dr. Bousnan Zoubir, Pr. Khadraoui Said, N.Khellassi, Abdelhak Djerraf, Dr. Ababsa Mouaki Abdelhak, Smail Ramdhani, Ridha Tibermacine, Lounnnès Ghanya, walid Yezza, Guendouz Yamine, Mimi Hafida.conception graphique:Aissam Hamoud.crédit photos: FASAC, SNC Guerfi, Aziz Benidir.dépôt légal. 534n2007issn: 978n9961n9763n00compte bna: 001 00336 0200021299 06siège : 13, cité des frères Khezzar (742 logts) Bouakal, Batnatél. : 0771.20.06.10mail : [email protected] web: www.batnainfo.comimpression: IMPRIMERIE A. GuERFI

Revue mensuelle de la FASAC

Fondation Auressiennedes Sciences, Arts

et Culture

FASACEtablir une jonction entre le monde universitaire et celui socio économique reflète au plus haut niveau l’essenccce même de l’existence de la FASAC et de son organe mensuel BATNAINFO.Sa présence quasi –cercctaine lors des grands évècc

nements est une vérité générale que d’aucun ne saurait omettre de signaler. Le dernier séminaire tenu à l’Université El Hadj Lakhdar le mois passé concernant toujours le partenariat entre le monde du savoir et celui des affaires a été rehaussé par la présence du Wali de Batna qui semble non seucclement au fait voire au diapason de l’évolution du contexte qui plaide en faveur de ce genre de partenariat mais aussi intéressé par « l’enveloppe extérieure » du produit exposé. La présence de la FASAC justement parmi les exposants a été « négligée » par un je ne sais quel concours « dû » certainement pas au «hasard», mais sûrement «grâce» à un certain «protocole» «malintentionccné» ….Ce qui n’enlève en rien au rôle leader de la FAccSAC et de son mensuel qui déjà est au devant des évènements afin de faire la promotion, ainsi que d’établir une « connexion » entre nos inventeurs chercheurs et ce monde de l’intérêt qui reste ce bailleur de fonds auquel incombe le rôle du recclèvement –remise à niveau de la création même dans ce monde où l’économique évolue de concert avec les universités du monde.Alors, Batna estcelle loin du peloton ? Certaineccment pas au vu du nombre important de laboracctoires qui sont assuré du soutien de M.ZEREG MOUSSA, cela va de soi, mais aussi de celui de l’état représenté par M.Le Wali ,MAZZOUZ HOccCINE, qui joue ce rôle sans rechigner et tout en mettant son savoir faire, d’universitaire fautcil le souligner, au travers de cet immense acquis : le nouveau pôle de Fesdis.La présence de BATNAINFO ,qui loin des regards et des « caprices » des uns et aux « fantasmes »des autres, est un signe de bonne santé de la société civile auressienne qui est sûre de s’élever au dessus du lot de la médiocrité ,et,cela bien entendu grâce aux compétences locales issues de cette même université d’El Hadj Lakhdar, et qui n’est en fait qu’un renvoi d’ascenseur : l’essor de notre modesccte revue et tel qu’elle joue dorénavant le rôle d’une lucarne ouverte sur le monde.On aurait aimé le dire aux visiteurs officiels des stands, ce jour là, hélas …… Bonne année quand même !

EditorialPar amamra Said med el Hadi.

Un rôle « leader » !

SOMMAIRE3Editorial

4Le festival de Timgad face au défi du professionnalisme

5L’option du partenariat retenue pour 2011

6Et si on parlait cinéma!

7une histoire sans fin? LA GuERRE D’ALGERIE DANS LE CINEMA FRANCAIS

11Histoire du cinéma Algérien

14AuRES ET CINEMA

15Au nom de ma fille de Abderrezak Hellal, Dans le prolongement de la guerre de libération…

15Où est passé le festival de la musique classique?

16Qu’ESTnCE QuE LA CuLTuRE ?

16Culture et Tourisme, dites vous!

17Monsieur Hocine BOuCHEMAL

18LA LITTERATuRE MGHREBINE D’EXPRESSION FRANCAISEPourquoi écrire et pour qui écritnon ?LE MOMENT D’uN BILAN

19L’homme et la science

20LES AuRES un musée à ciel ouvert

22«compte rendu» d’un périple effectué lors d’une journée de deux escapades en banlieues Est et Sud de Batna.

© FASAC / Janvier 2011. Reproduction autorisée en citant la source.Ce numéro a été tiré à 1000 exemplaires.

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Le volet organisationnel de la prochaine édition devrait être frappé du sceau du renouveau par rapport aux précédentes éditions, notamment de la part du comccmissaire au festival et l’élargissement des activités artistiques au reste des villes de la wilaya ainsi qu’aux régions limitroccphes.Outre les artistes européens, latinocaméricains, arabes et algériens résidant à l’étranger conviés d’habitude à cette maccnifestation, les responsables de l’Office national de la culture et de l’informacction, organisateur de la manifestation, devront initier des nouveautés pour l’édition 2011, dont des caravanes cultuccrelles de musique, danse, arts plastiques, artisanat et projections cinématographiccques sui sillonneront les infrastructures culturelles de la région qui vibrera au rythme du festival dans un décor tradicctionnel reflétant les richesses des Aurès.Dans ce contexte, la ministre de la cultuccre a annoncé, lors de sa dernière visite à Batna, qui remonte à 2004, « que BAccTNA bénéficiera de la réalisation d’une annexe de la bibliothèque nationale ( !), d’une annexe du centre national d’études historiques, préhistoriques et d’anthroccpologie et d’un projet de réalisation d’un grand théâtre d’une capacité de 10000 places à Timgad jouxtant le site archéocclogique( chose faite pour ce dernier). » « Ces réalisations tendent à la fois à élever la région au rang de centre de rayonneccment intellectuel et culturel et attirer les

touristes et les investisseurs, » actcelle ajouté.*Ce festival, qui demeure depuis des anccnées le seul événement culturel attendu chaque année( même si le TRB a acquis de la notoriété grâce au mois du monocc

logue et la 2 ième édition du festival du théâtre amazigh) par la région pour sorcctir un tant soit peu de l’inertie culturelle, se veut une occasion pour les autorités locales en vue de transformer la région en un pôle culturel, touristique et même économique d’autant plus que la région des Aurès est riche en talents créateurs et en potentialités naturelles.En dépit des lacunes enregistrées depuis sa première édition, il n’en demeure pas moins que les auressiens estiment que le festival constitue une fête culturelle, tanccdis que les hommes de culture espèrent l’élever au niveau des festivals arabes voiccre mondiaux dignes du nom et lui conféccrer un aspect culturel complémentaire.Quant aux observateurs locaux ,tout un travail de professionnel est soucchaité ,surtout que le festival étant institutionnalisé,et bénéficiant de toute une infrastructure devrait jouir d’un caccdre légal et juridique devant obligatoireccment être structuré de manière à avoir une équipe permanente sur place avec son propre budget et toute une politique quitte à même de rentabiliser et le festiccval et le site ,tout en créant une nouvelle dynamique salvatrice du point de vue emploi et surtout relance des arts tradicctionnels pour ne pas dire l’artisanat !________________ * Source APS

le festival de timgad face aU défi dU

professionnalismeBATNAINFO

La revue BATNAINFO tient à clarifier auprès de ses lecteurs qu’elle recourt parfois à la sélection d’articles ,et non au plagiat,qui cadrent avec ses thèmes mensuels, tout en citant les noms des auteurs ainsi que la source (nom du journal, etc…).Il va de soit qu’avec la technologie du net ,on retrouve parfois des photos de jourccnalistes ,ou prétendus comme, et dans ce cas précis nous les utilisons comme icônes et non comme illustrations d’arccticles qui dans ce dernier cas nécessite l’accord préalable (et encore,avec Interccnet !) de l’intéressé. Cette utilisation n’est de mise, dans notre revue, que si elle ne porte point de préjudice moral de par son utilisation, du moment que la revue EST DISTRIBUEE GRATUITEMENT ,donc loin de tout but lucratif.Notre but est de rapprocher nos lecccteurs à des sujets qui nous tiennent à cœur sans pour autant être incapables de rédiger mais nous tenons à mettre en valeur des écrits touchant à notre région.Comme nous tenons à souligner expresccsément que la revue ne dispose point de « correspondants » mais de collaboraccteurs bénévoles,ce qui n’est pas le cas pour certains articles pris sur le net.Tout comme BATNAINFO s’engage à donner la parole à ceux qui éprouvent le besoin d’intervenir au débat qui se trouve ouvert de facto à partir de ce nuccméro sur « la propriété morale des proccduits sur le net et les droits y afférents lorsque ces mêmes produits sont mis à disposition, gratuitement, des consulcctants d’ Internet », et qui à terme fera l’objet d’une journée d’étude .

PRéCISIONS DE BaTnainfo Le volet organisationnn

nel de la prochaine édition devrait être frappé du sceau du

renouveau par rapport aux précénndentes éditions, notamment de la part du commissaire au festival et l’élargissement des activités artisnn

tiques au reste des villes de la wilaya ainsi qu’aux régions

limitrophes

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Les activités de la Fondation Auressienne des Sciences Arts et Culture prévues en son programme d’action ont été non seucclement concrétisées sur terrain mais une avancée qualitative a eu lieu.En effet la revue mensuelle éditée par la FASAC, BATNAINFO, a gagné en « maccturité» et est passée au grand format couccleur des septembre 2010 au lieu de janccvier 2011 comme prévu : mieux encore son site a atteint le chiffre «bagatelle » de plus de 250.000 consultations en 21 jours le mois dernier.L’autre –grandec bonne nouvelle est que BATNAINFO va être traduite en ESPAccGNOL par un observatoire Espagnol sur sa demande à partir de ce mois ci.Tout en maintenant son forum culturel mensuel qui se tient au niveau de son sièccge, la FASAC va en collaboration des édicctions GUERFI lancer prochainement le café littéraire au niveau du nouvel espace de GUERFI près de RADIO BATNA.Les autres activités prévues et qui ont lieu au niveau de son siège sont maintenues.Le lancement prochain de son opéracction « POUR UN AURES VERT » est en phase active de préparation par le comité exécutif qui enregistre un taux d’avancement considérable et plus que satisfaisant, la désignation à cet effet de M.LAABED AISSA comme coordinaccteur de l’opération est ,là, un signe de reccconnaissance envers cet ex conservateur du parc national de Belezma et aussi de grande confiance en ses compétences.Une très bonne nouvelle est venue encccourager le staff de la FASAC c’est l’accccord d’un investisseur algérien natif de

la région établi en Argentine qui a eu vent de l’opération (POUR UN AURES VERT) grâce à l’ambassade algérienne de BUENOS AIRES s’il vous plait et qui se dit prêt à connaître nos besoins en macctière de plants pour y pourvoir ! La FASAC ayant en plus été « partenaire » de l’université El Hadj Lakhdar avec succès lors des séminaires de « la littéraccture maghrébine d’expression française « et « le partenariat université –environneccment socioéconomique » est partie cette fois pour annoncer la naissance proccchaine d’un hors série de BATNAINFO spécial médecine qui sera un hors série trimestriel.Batnainfo est en passe d’organiser des journées d’études respectivement avec la chambre de l’artisanat,le collectif des médecins de Batna et les associations des maladies chroniques , et , les bloggeurs nationaux.Sollicitée de toutes parts la fondation auressienne des sciences arts et culture est fière de participer et a rehaussé le rôle de la société civile dans la région tout en mettant le cap vers l’universacclité et la « déghetoisation » de certaines mentalités locales qui font du sur place depuis des décennies.Un autre projet grandiose est au stade d’étude de faisabicclité (recherche de moyens et de sponsors) celui du BIBLIOBUS de la FASAC .Tout en maintenant l’idée de l’organisation du circuit cycliste de la grande course du printemps auressien et la promotion du projet culturel grandiose dont la décision vient d’être entérinée par le bureau de la FASAC : « BATNA 2012 ,l’année du théâcc

tre mondiale ».Pour revenir à l’opération « POUR UN AURES VERT » placée sous le haut pacctronage de M.LE WALI DE BATNA, l’implication des différentes associations est de mise et est placée sous la coupe de M.LAABED AISSA coordinateur de l’opération auprès de la FASAC.Des concours dans différentes branches sont à l’ordre du jour avec plusieurs secccteurs .Le tourisme et le festival international de Timgad feront l’objet cette année d’une attention particulière de la part de BAccTNAINFO. L’option de partenariat a été retenue pour le programme de l’année en cours et le président de la fasac promet d’autres concrétisations qui seront dévoicclées en temps opportun.Enfin,nous apprenons que le tableau d’honneur de la fondation auressienne des sciences arts et culture verra l’inscccription d’une nouvelle liste d’actants culturels de la région comme cela est devenu une coutume depuis une dizaine d’années où chaque cinq années 10 perccsonnalités sont inscrites au dit tableau d’honneur et honorées par la wilaya de Batna.En dernier lieu la fasac a invité des nocctables de la ville à rejoindre le conseil de son forum .Tout comme le président de la fasac et diccrecteur de publication de la revue invite tous les actants culturels,et les intelleccctuels de la wilaya à participer de manière effective quant à l’enrichissement de la revue tout en faisant la promotion de tous les coins de notre Aurès.

les bilans de la fasac adoptés

L’option du partenariatretenue pour 2011

TABLEAu D’HONNEuR DE LA FASAC PROjET DE LA FASAC: LE BIBLIOBuS

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Les états unis d’Amérique ont tôt fait de mesurer l’impact du cinéma quant à former une opinion locale et aussi mondiale,sans occulter l’aspect finances et aussi le déveccloppement de toutes les stratégies US.En suivant attentivement les étapes de l’esccsor cinématographique hollywoodien, on notera que dans un premier temps ,il fallait construire une image de l’américain type : beau,courageux , honnête,loyal,ayant le sens de l’honneur ,entreprenant ….Ensuite,il fallait faire admettre que nul n’était au dessus de loi fut il un président,un sénateur et on passe…La promotion d’un mode de vie made in USA allait envahir le monde grâce au génie des cinéastes toutes spécialités confondues,sans oublier de toucher du doigt tous les sujets tabous y compris la guerre du Vietnam pour démystifier l’exiscctence même de scandale voire de défaite de la première puissance mondiale ! Puis ce fut la « construction » d’une opiccnion mondiale qui devrait obligatoirement s’auto assujettir à la puissance capitaliste tout en oeuvrant à détruire une bipolaccrité qui du reste a prouvé ses limites aux travers des « perestroïka » et autre « glasccnost »,jusqu’à « l’effondrement » du mur de Berlin,sonnant le glas du bloc communiste et par conséquent la déroute d’une stratéccgie qui favorisait le slogan « bien vacant des mentalités ».Encore une fois la propagande US n’avait point besoin d’un « HIMMLER » mais avait plutôt besoin des touches artistiques des acteurs américains idoles de la jeunesccse et qui représentaient le « fantasme » des gouverneurs et autres stratèges du pentaccgone : au point où le cinéma américain s’est tourné vers le fantastique ( voir les secrets de « AREA51 ») et toutes les intrigues voucclues et télécommandées pour embobiner le monde, s’en suivi dès lors toutes sortes de péripéties qui aboutiront de manière speccctaculaire à la fameuse guerre des étoiles !Et comme « l’idéologie ne dit jamais je suis une idéologie » THE DAY AFTER , MARS ATTAQUE étaient des super productions qui annonçaient le rôle que comptaient jouer les USA de par le monde :et comme

par hasard l’IRAK et LES ISLAMISTES allaient devenir les «stars» par lesquelles tous les malheurs du monde libre arriccvaient ! Et bien avant cela «Chuk Norris» allait se permettre le luxe de délivrer des otages à BEYROUTH, sur une moto SVP, (1982) des mains des «terroristes palesticcniens» (pour surtout préparer les gens au massacre de SABRA & CHATILA).Le cinéma qui fait allusion, est un cinéma qui arrive à convaincre facilement les téccléspectateurs qui se font déraciner de leur propre culture et valeurs.Rien qu’à voir ce que l’on sert actuellement à nos enfants comme dessins animés déccbilisants ,on comprend facilement pourccquoi nous sommes atteints du syndrome de l’infériorité face à «l’ennemi». Il faudrait sérieusement penser à rouvrir nos salles de cinéma et cultiver l’esprit ciné club qui déccveloppe les esprits (surtout critiques) pour que l’on puisse sortir du marasme destrucccteur des productions ramadhanesque sans âmes et surtout sans aucune stratégies de confection d’idées et d’opinion nationale. On voit mal un téléspectateurs américccains zapper pour s’intéresser à une chaîne arabe, vu les aspects débiles dont se parent toutes les chaînes arabes confondues!Par contre ce qui est réel c’est l’impact grandissant des chaînes étrangères sur les esprits des algériens qui consomment tous ce qui se fait ailleurs sans modérations ce qui risque de nous «dénaturaliser» avec le temps!Il est temps de penser nous aussi à notre «algériewood» avant que la globalisation efface ce qui nous reste comme attacheccment à notre culture,à notre tradition et nos valeurs !Le dossier de ce mois est orienté justement vers la présence même du moi algérien dans le cinéma français. Notre sélection est exhaustive, que nous mettons à votre disposition pour une lecture, mais pas n’importe : celle justement de voir l’aspect « identitocculturel » de notre histoire avec un grand « H ».Dans les années 1980 avec l’inauguration de la maison de la culture à Batna il y avait cet espace dans lequel les actants cultucc

rels de la ville pour ne pas dire la wilaya se retrouvaient : le ciné club dirigé par M.HAMID MEZIANE et la « discothèccque » ( où l’on écoutait les grands disques de grands chanteurs et autres musiciens ) sous la houlette d’un autre grand monsieur M.LAZHAR HADJ TAYEB ,c’était l’époque où l’on décortiquait les classiques du cinéccma où aussi on cultivait nos connaissanccces de « jeunesse engagée » en découvrant à l’époque le film « nuit sur le Chili ».Mais le must étant sans conteste ces moccments de bonheur où l’on recevait les coccpies de films que nous allions « scanner » grâce au doigté de HAMID MEZIANE ,MIMINOU et tous ceux qui ont permis à la jeunesse de se forger une personnalité de cultivé ,et c’est le mot ! Tout cela ne serait pas « complet » d’honccnêteté si on oublie de citer d’abord « les dossiers » de l’écran puis « le télé ciné club » de MOHAMED BEDJAOUI dont l’Algéccrie entière dégustait les débats –analyses et autres informations ô combien édifiantes.L’Algérie a toutes les compétences voucclues pour faire redémarrer son cinéma , les ABDEREZZAK HELLAL ,RACHID BENBRAHIM ,AHMED RACHEDI , HAccZOURLI , et tous les autres sont bien là pour prouver que nous pouvons mettre la production nationale sur rail pour peu que l’on ait le courage de décider !Il est impératif de penser à cela pour les jeuccnes et les citoyens algériens de demain,et devant lesquels nous serions tous jugés ,même à titre posthume, pour ne pas avoir penser à une stratégie de la construction du moi algérien de demain.L’Algérie est un réservoir inépuisable de talents faisant en sorte de penser utile et ce ne sont points les décors qui nous manccquent !Au niveau local nous pouvons nous vanter de posséder le plus grand vivier d’acteurs,de chanteurs , d’écrivains ,….hélas ce qui nous manque reste cette stratégie étudiée et bien réfléchie qui ferait de la région un « studio » à ciel ouvert à la manière de « West side story »….

et si on parLait cinéma!

Amamra

Said Med El Hadi

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une histoire sans fin?la GUerre d’alGerie dans le Cinema

franCais

CINéMA FRANçAIS ET HISTOIRE(S) ALGéRIENNE(S)

L’ALGéRIE SuR GRAND éCRAN A l’occasion de la sortie de Horscla loi de Rachid Bouchareb, retour sur quelques films emblématiques à avoir traiter de l’Algérie, et plus particulièccrement de la guerre d’indépendance. Déclinée sous toutes ses formes deccpuis les années 60, l’Algérie n’a jamais cessé d’inspirer les cinéastes.C’est à travers le prisme de son hiscctoire que l’Algérie est souvent repréccsentée au cinéma. Longtemps restés tabou dans l’Hexagone, ces films, qui dénoncent les nombreuses exactions commises durant la décolonisation, traitent aussi de la vision de ce conflit sur le sol français. La Bataille d’Alger’ (1966) de Gillo Pontecorvo, interdit de diffusion en France pendant cinq ans, est, sans conteste, le film le plus connu. Il fut le premier à aborder le sujet de la guerre d’Algérie de manière aussi directe. Il en retrace un moment clé : l’affrontement sanglant opposant les parachutistes du colonel Mathieu aux troupes du FLN pour le contrôle de la Casbah d’Alger, en 1957.

Le cinéaste René Vautier, dans «Avoir vingt ans dans les Aurès»(1971), s’incctéresse plus particulièrement au sort d’un bataillon de Bretons pacifistes envoyés en Algérie et entraînés dans une spirale de violence. Ce thème de la transformation des êtres humains en experts calibrés pour tuer, on le retrouve dans «R.A.S.» (1973) d’Yves Boisset. Le long métrage suit le destin de trois soldats français devenus des professionnels de la traque et de l’exécccution de fellaghas, ces Algériens qui résistèrent au pouvoir français. Deux

ans plus tard, la Palme d’Or’Chroniccque des années de braise’ (1975) de Mohammed LakhdarcHamina retraccce les différents événements qui ont conduit au soulèvement du peuple alccgérien. Et beaucoup plus récemment, Florent Emilio Siri s’est, quant à lui, interrogé sur les exactions commises dans les deux camps dans «L’Ennemi Intime» (2007). Porté par Benoit Maccgimel et Albert Dupontel, le film met deux hommes que tout oppose face à la réalité de ce conflit.

LE REGARD DES PLuS jEuNES

Aucdelà de ces grandes étapes histoccriques, les cinéastes se sont aussi penccchés sur la manière dont les enfants et les adolescents ont vécu ce conflit des deux côtés de la Méditerranée. Dans «Les Roseaux sauvages» (1994), André Téchiné dresse le portrait d’un petit groupe d’adolescents des années 60, dont la rencontre avec un jeune pied noir exilé va bouleverser leur vie. Quant à Mehdi Charef, il évoque, dans «Cartouches gauloises» (2007), les derniers mois avant l’indépendanccce algérienne au travers des yeux d’un gamin de onze ans et de son meilleur ami français. C’est aussi d’enfant dont il est question dans «Michou d’Auber» (2007) deThomas Gilou : pendant la guerre d’Algérie, un jeune garçon algérien est recueilli par une famille du Berry, dont la mère nourricière préfère dissimuler sa véritable origiccne. La quête d’identité est également un thème prédominant observé par Gaël Morel, dans «Les Chemins de l’Oued» (2004), à travers le regard de jeunes Français d’origine algérienne et de leur rapport avec ce pays dont ils ne connaissent rien. Enfin, la saga historique et familiale a évidemment

sa place dans cette filmographie. Le prochain film d’Alexandre Arcady, qui connaît bien l’Algérie pour y avoir grandi, sera l’adaptation du livre de Yasmina Khadra. «Ce que le jour doit à la nuit» revient sur les grandes étapes de l’histoire algérienne des anccnées 30 à nos jours, sous le regard de Younès, un jeune garçon élevé dans la communauté piedcnoir.

«Horscla loi» de Rachid Bouchaccreb, avec Jamel Debbouze, Roschdy Zem,Sami Bouajila.

uNE HISTOIRE SANS FIN?

LA GuERRE D’ALGERIE DANS LE CINEMA FRANCAISMathieu Menossi pour Evene.fr

La guerre d’Algérie et aucdelà le rapccport qu’entretient la France avec son ancienne colonie sont des sujets que les autorités nationales, civiles comme militaires, continuent d’aborder avec beaucoup de réticence, quitte à les occulter totalement à moins d’y être

Sélection BATNA INFO

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contraintes et forcées… par un film par exemple. A l’occasion de la sortie en dvd de «L’Ennemi intime» de FloccrentcEmilio Siri, retour sur l’histoire cinématographique d’une mémoire collective toujours en construction.Universaliser la terreur et la haine, la peur et la souffrance. Dépasser les considérations nationales pour davantage s’intéresser au comporteccment de l’homme pris dans le tourccbillon de l’histoire. Partir de l’intimité

d’un groupe d’hommes confronté à la barbarie la plus abjecte pour s’interccroger sur cette capacité de l’homme à se faire inhumain. Cet instant où l’individu est mis à nu. Sorte d’état primitif où tout semblant de civiliccsation s’écroule. Telle est l’approche choisie par le duo FlorentcEmilio SiricPatrick Rotman, respectivement réalisateur et scénariste de «L’Ennemi intime». Réunis à l’initiative de l’acccteur Benoît Magimel, les deux homccmes ont voulu se mesurer à la difficile mise en images du traumatisme longcctemps falsifié, censuré ou carrément enfoui qu’a représenté la guerre d’Alccgérie. Une guerre qui jusqu’en 1999 ne disait même pas son nom. On préférait parler des «événements», de «maintien de l’ordre» et de «pacificacction». Vile manipulation ou pudeur honteuse… «L’Ennemi intime» exccplore cette incapacité partagée tant par les Français que par les Algériens à saisir le sens de cette guerre quasi intestine.Tortures, villages massacccrés, attaques au napalm, une popucclation algérienne prise entre deux feux. Dans la recherche du vrai visage de la guerre, «L’Ennemi intime» apccparaît comme le film le plus abouti… jusqu’au prochain. Sans avoir la précctention de porter en lui la vérité absocclue, il contribue encore un peu plus à l’édification d’une mémoire collective indispensable. Une mémoire que la France finit par recouvrir peu à peu. Car si FlorentcEmilio Siri offre là le premier «film de guerre» sur le sujet, bien des cinéastes français avant lui se sont intéressés à ce déchaînement des passions les plus sauvages.

Au TEMPS DES CINéASTES MInnLITANTS Contrairement au poncif très réccpandu dans les milieux de la criticcque journalistique, qui consiste à dire que la France n’aurait pas su se confronter au conflit algérien, c’est au contraire toute une cinématographie à la richesse trop souvent dénigrée qui se dresse dès le début des années 1960 contre le refoulement et l’oubli. Aux allusions à peine murmurées

de Louis Malle dans’Ascenseur pour l’échafaud’ (1958) succède très vite un propos plus affirmé : «Adieu Philipccpine» (1960) de Jacques Rozier, «Le Petit Soldat» (1960) de JeancLuc Goccdard et «Le Combat dans l’île» (1961) d’Alain Cavalier. Alors que Français et Algériens se déchirent encore, les «événements» y sont déjà décorticcqués d’un point de vue clairement politique. Porté par la Nouvelle Vaccgue, Godard affiche sa détermination à dénoncer les actes de torture dont témoignent les soldats qui ont déccserté, traumatisés par ce qu’ils ont vu ou ce qu’ils ont fait… Le réalisateur veut aller aucdelà du discours biencpensant de journaux passés au crible d’une censure omniprésente chargée de préserver le fragile consensus socccial et moral sur lequel repose la vacccillante IVe République. Ainsi Rozier et Godard voientcils la sortie de leur film retardée de trois ans. Dans «Cléo de 5 à 7» (1962), Agnès Varda moncctre cette jeunesse française figée dans la peur d’être enrôlée dans un conflit dont elle se sent étrangère. Le film d’Alain Resnais «Muriel» (1963) tente quant à lui courageusement d’éveiller l’opinion sur les traitements infligés aux jeunes filles. En 1964, Alain Caccvalier revient à la charge avec «L’Inccsoumis», tandis que Guy revient d’Alccgérie transfiguré dans «Les Parapluies de Cherbourg» de Jacques Demy. Peu à peu, on commence alors à véritaccblement prendre conscience des réacclités guerrières, des enjeux politiques des uns et des autres. Cette mouvanccce militante se poursuit dans les anccnées 1970 avec «Elise ou la Vraie Vie» (1970) de Michel Drach et «La Quescction» (1977) de Laurent Heynemann. Une décennie qui connaît également son lot de contestations avec le très orienté mais non moins bouleversant «Avoir 20 ans dans les Aurès» (1972) de René Vautier, connu pour son obédience communiste, et «R.A.S.» (1972) d’Yves Boisset. Si le premier n’obtient son visa d’exploitation qu’au prix d’une grève de la faim, le second voit son tournage saboté et ses financccements bloqués.

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Entre obscurantisme, manipulation politique, (auto)censure et oublis, la marge de manoeuvre octroyée aux cinéastes est encore très réduite et contribue à diffuser une image souccvent tronquée ou déformée de la guerre d’Algérie. Et s’il s’agit le plus souvent de films autour de la guerre plus que de films de guerre propreccment dits, tous s’accordent à dénoncccer ce conflit qui dénature et défigure cette génération née vingt ans plus tôt et maintenue dans sa contrition. Selon l’historien Benjamin Stora, «le sentiment d’oubli de la guerre d’Alccgérie s’explique moins par l’absence de mémoire que par l’existence de mémoires tronquées, partielles et partiales, de légendes et stéréotypes

élaborés dans la crainte d’une parole vraie.» (1) Malgré tout, il s’agit d’un premier travail de dépouillement. D’un premier regard, forcément pasccsionné, dont le but était d’abord de se demander comment avant d’expliccquer pourquoi. La France n’est déjà plus tout à fait la même.

VERS uNE OBjECTIVATION DES REGARDS

Conséquences d’une censure cascctratrice venue à bout des esprits les plus retors, les années 1980 et 1990 révèlent une certaine lassitude en matière de réflexion politique sur grand écran c à l’exception du film de Pierre Schoendoerffer’L’Honneur

d’un capitaine’ (1982). Il faut attendre le début des années 2000 pour voir renaître un certain intérêt des Franccçais pour la politique. Un certain 21 avril auraitcil sorti de sa torpeur une opinion jusqueclà figée dans son apaccthie ? Quoi qu’il en soit, le cinéma, miroir de nos réflexions et de nos interrogations, se fait le portecparole de cette conscience politique retrouccvée. Les esprits apaisés, les conscienccces moins impliquées, ils s’efforcent de poser un regard objectif sur les tenants et les aboutissants de la préccsence française en Algérie. A l’instar de Philippe Faucon et de son film «La Trahison» (2005), et de Laurent Herccbier avec «Mon Colonel», sorti l’anccnée suivante. Et c’est assez rare pour être souligné : ces deux productions ont été tournées en Algérie, symbole de ce désir d’objectiver le conflit. Le premier ancre sa réflexion dans le concret du quotidien en abordant le conflit à travers le destin de quatre Algériens enrôlés dans l’armée franccçaise. Méfiance, harcèlement psychocclogique, racisme, trahison, violence. Le réalisateur traduit sans détour cette incapacité à comprendre l’autre. De ce constat naît toute une réflexion sur l’articulation entre histoire et méccmoire. Philippe Faucon est le premier à proposer une décolonisation du récccit cinématographique en inversant les regards.Quant à Laurent Herbier, sans pour autant déresponsabiliser l’armée, il s’évertue à dénoncer sans ménagement l’ambiance délétère, la force de la hiérarchie, les rivalités encctre les autorités civiles et militaires, la souffrance de la population algérienccne prise entre le feu croisé des Franccçais et des Fellaghas. Laurent Herbier s’intéresse à cette articulation très ambiguë entre décisions politiques et actions militaires, développant une réflexion pertinente sur la pratique de la guerre en démocratie.

LA FRANCE ET SON HISTOIRE

Selon Patrick Rotman, «Le tabou ne porte pas sur la possibilité d’accéder à la connaissance des faits. Il est davancctage en lien avec l’extrême difficulté que les Français ont à regarder leur

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histoire, à la dominer aucdelà des passions et des haines.» (2) Le scéccnariste et historien parle du cinéma comme d’un «divan collectif». Mais «il y a une difficulté du cinéma franccçais à affronter l’histoire, à jouer ce rôle de catharsis des grands moments de l’histoire». (3) Alors que les EtatscUnis sont en pleine séance de théraccpie collective concernant la guerre en Irak (après «Les Rois du désert» de David O. Russell, «Jarhead» de Sam Mendes, «Redacted» deBrian de Palma et «Dans la vallée d’Elah» de Paul Haggis, s’apprête à sortir «Grace is Gone» de James C. Strouse), il aura fallu cinquante ans à la France pour reconnaître les responsabilités du récc

gime de Vichy dans la déportation des juifs. Il en faudra autant pour voir la situation des anciens combattants coloniaux s’améliorer à la suite de la sortie d’’Indigènes (2006) de Rachid Bouchareb.

Contrairement à la Seconde Guerre mondiale, où gaullistes et communiscctes ont pu s’appuyer sur des épisodes tels que le Débarquement ou la Résiscctance pour édifier un mythe, la guerccre d’Algérie est longtemps restée ce miroir sombre dans lequel la France voyait se refléter son incapacité, après l’Indochine, à gérer pacifiquement la dislocation de son empire. Alors, du haut de sa Déclaration des droits de

l’homme et auréolée de ses Lumières, la France a souvent préféré regarder ailleurs. Mais du mythe naît l’amnéccsie. Et sans sombrer dans l’autoflagelcclation, il s’agirait peutcêtre d’accepter enfin notre histoire dans toutes ses dimensions.

(1) «Imaginaires de guerre, les imaccges dans les guerres d’Algérie et du Vietnam», La Découverte et Syros, 1997.(2) Extrait d’une interview parue sur le site laccroix.com le 2 octobre 2007.(3) Ibid.

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C’est au cœur de la « guerre de libéracction » que le cinéma algérien vit le jour. Malgré de faibles échos dans les proccgrammations occidentales, il recèle des œuvres pourtant dignes de renommée. Considérons notamment celle deMocchamed Zinet, Tahyia Ya Didou ou Alccger l’insolite et le film de Mohammed LakhdarcHamina, Chronique des années de braise, palme d’or 1975 au festival de Cannes. Le septième art algérien mène son développement via les festivals et autres activités culturelles.

CINéMA COLONIAL EN ALGéRIE

L’arrivée du cinéma en Algérie s’est fait sous la domination française. Le cinéma était principalement utilisé à des fins de propagande auprès de la population algérienne. Le cinéma colonial servait soit à justifier les politiques établies, soit à gagner la sympathie des Algériens. Le colonisateur, empêchait le développeccment de l’industrie algérienne au profit de la production française et faisait obscctacle à l’édification d’une industrie natioccnale de production de films. Bien qu’un quinzaine de films fussent tournées par année, il n’y avait aucune industrie sur place et toute la postproduction était fait en France. Ces films dressaient géccnéralement un portrait caricatural des Algériens et des Arabes en général.Les personnages arabes étaient sans profonccdeur, interchangeables et intemporels, et étaient toujours joués par des acteurs français. Le film «Le Désir» (1928) d’Alccbert Durec, qui aborde le sujet de la pocclygamie, est un parfait exemple de l’apccproche superficielle du cinéma colonial. Les décors sont tout aussi caricaturaux: palmier, chameau, femmes lascives...

NAISSANCE Du CINéMA ALGénnRIEN 1957

An III de la lutte de Libération Natioccnale. Wilaya I Zone V : quatre ou cinq djounoud ( qui tomberont pour la pluccpart au champ d’honneur ) se consticctuent après avoir appris quelques rudiccments du métier, en équipe de tournage cinématographique.Cette équipe va produire 4 émissions pour la télévision qui seront portées à la connaissance de l’opinion internatioccnale par le canal des télévisions des pays socialistes. Parmi ces émission spéciales retenons une émission sur cette «cellule cinématographique de l’A.L.N», un docccument spécial sur le rôle des infirmièccres de l’A.L.N., des images d’une attaque des moudjahidine (maquisards) contre les mines de l’OUENZA, fief de la coloccnisation.

1960n1961Le cinéma algérien entame son organiccsation par le constitution d’un comité de cinéma (lié au G.P.R.A.) puis par la création d’un SERVICE du CINEMA du G.P.R.A., enfin par la mise sur pied d’un SERVICE du CINEMA de l’A.L.N. pour des raisons de sécurité et de conservacction, les négatifs des films tournés dans les maquis, sont évacués vers la Yougoscclavie pays ami solidaire de la cause du peuple Algérien.Ainsi se créent les premières archives du Cinéma Algérien.

LES PREMIèRES RéALISATIONS

1956c1957Les Réfugiés, court métrage 16 mm réacclisé par Cécile Decugis (tourné en Tuniccsie) ce film valut à son réalisateur deux années de détention dans les prison françaises.

1957Courts métrages tournés par les élèves de l’École de formation du cinéma.L’École de Formation de Cinéma

Les Infirmières de l’A.L.N.L’Attaque des mines de l’Ouenza1957c1958L’Algérie en flammes, court métrage 16 mm couleurs réalisé par René Vautier, produit par René Vautier et la D.E.F.A. (R.D.A.).1958Sakiet Sidi Youssef, court métrage réacclisé par Pierre Clément.Les Réfugiés, court métrage produit et réalisé par Pierre Clément.1960c1961Djazairouna, long métrage basé sur des images de Une nation, l’Algérie réalisé par René Vautier en 1955 et des images de Djamel Chanderli prises au maquis. Réalisation: Docteur Chaulet, Djamel Chanderli, Mohammed LakhdarcHaccmina. Producteur: Service Cinéma G.P.R.A.1961J’ai Huit Ans, court métrage réalisé par Yann et Olga Le Masson et René Vaucctier. La préparation du film fut confiée à Frantz Fanon et René Vautier. Producccteur: Comité Maurice Audin.Yasmina, court métrage réalisé par Djaccmel Chanderli et Mohammed Lakhdarc

Histoire du cinémaalgérien

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Hamina. Producteur: Service Cinéma G.P.R.A.La Voix du peuple, réalisé par: Mocchammed LakhdarcHamina. Djamel Chanderli. Producteur: Service Cinéma G.P.R.A.Les Fusils de la liberté, réalisé par: Djaccmel Chanderli et Mohammed LakhdarcHamina. sur un scénario de Serge Michel. Producteur: Service cinéma G.P.R.A.1960c1961Cinq hommes et un peuple, réalisation: René Vautier.STRuCTuRES Du CINéMA ALGénnRIEN DEPuIS L’INDéPENDANCE 1962Création de C.A.S.B.A.H.cFilms. Société privée de production et de distribution cinématographiques. Constitution d’un

centre Audio Visuel sous l’impulsion du Ministère de la Jeunesse et des Sports.1963Création du «Centre de Diffusion Poccpulaire» (C.D.P). Décret N.°63c15, du 9 juillet 1963. Création de «L’Office des Actualités Algérien» (O.A.A). Décret N.°63c15, du 9 janvier 1963.1964Création du «Centre National du Ciccnéma Algérien» (C.N.C). Décret N.°64c164, du 8 juin 1964. (modifié et comccplété par Décret N.°64c261, du 31 août 1964).Nationalisation de l’exploitation cinéccmatographiqueDécret N.°64c241, du 19 Août 1964. Création de «L’Institut National du Ciccnéma» (I.N.C.), place sous l’autorité du C.N.C Création de la «Cinémathèque

Nationale Algérienne». Décret N.°64c164, du 8 juin 1964.1967Dissolution du C.N.C. et de l’I.N.C. Orccdonnance N.°67c49, du 17 mars 1967. Création du «Centre Algérien du Ciccnéma» (C.A.C) Ordonnance N.°67c50, du 17 mars 1967 (réorganisé par orccdonnance N.°68c611, du 15 novembre 1968).Création de l’O.N.C.I.CL’Office national pour le commerce et l’industrie cinématographiques, O.N.C.I.C, est créé en 1967.Réglementation de l’art et de l’induscctrie cinématographique Ordonnance N.°67c52, du 17 mars 1967, modifiée et complétée par ordonnance N.°68c612, du 15 novembre 1968, modifiée par ordonnance N.° 69c34, du 22 mai 1969 (monopole de l’importation et de la discctribution confiés exclusivement à l’ON.C.I.C.). Arrêté du 15 mai 1970 fixant la date d’entrée en vigueur (1 juin 1970) du monopole attribué à l’O.N.C.I.C. dans le domaine de la cocproduction.1968Création de «Centre de Diffusion Cinéccmatographique» (C.D.C) Décret N.° 68c623, du 15 novembre 1968 (modifié par décret N.°69c95, du 8 juillet 1969.1974Intégration de l’O.A.A à l’O.N.C.I.C. Ordonnance N.°74c47, du 31c1c1974 L’O.N.C.I.C. est chargé de la production de la Presse Filmée.Restructuration du secteur audiocviccsuel.HistoriqueCette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienveccnue !Une équipe de cinéastes quasi amateurs, vu la précarité de leur formation, proccduit pour la télévision de 1957 quatre émissions. L’une a pour sujet des infirccmières, l’autre capture des images de maquisards en pleine attaque du fief de la colonisation, Ouenza.Le cinéma s’organise alors selon une structure plus cohérente, par les consticctutions successives d’un comité de cinéccma et de Services du cinéma. Afin d’être protégés, les négatifs des prises dans les maquis sont expatriés en Yougoslavie, solidaire de la cause algérienne.En conclusion, un climat d’insécurité plane sur la création des premières arccchives du cinéma algérien.Filmographie générale

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Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienveccnue ! 1965 : L’Aube des damnés, de Ahmed Rachedi1965 : La Nuit a peur du soleil, de Muscctafa Badie, en coproduction avec la RTA et le CNC1966 : Le vent des Aurès, de Mohamccmed LakhdarcHamina1968 : Hassan terro, de Mohamed Lakhdar Hamina (90 minutes)1.1970 : L’Opium et le Bâton, de Ahmed Rachedi1971 : Gorine, de Mohamed Ifticène, produit par la RTA1971 : Tahia ya Didou !, de Mohamed Zinet (76 minutes)11972 : Le Charbonnier, de Mohamed Bouamari1972 : Noua, de Abdellaziz Tolbi1972 : Le Peuplier (Min quib ascSafcsaf), de Moussa Haddad1973 : Les Bonnes Familles, de Djaffar Damardji1974 : L’Héritage, de Mohamed Bouaccmari1975 : Les Nomades, de Sid Ali Mazif1975 : Chronique des années de braise, de Mohammed LakhdarcHamina c Palccme d’Or au Festival de Cannes1976 : Omar Gatlato, de Merzak Allouaccche1976 : Les Déracinés, de Lamine Merccbah1977 : La Nouba des femmes du Mont Chenoua, de Assia Djebar1980 : Jalti, de Mohamed Ifticène, proccduit par la RTA1982 : La Zerda et les Chants de l’oubli, de Assia Djebar1985 : Le Thé au harem d’Archimède, de Mehdi Charef1988 : La Citadelle, de Mohammed Chouikh1989 : Naissance de Walid yahiaoui, de Beyouna1993 : Automne..Octobre a Alger (Macclik LakhdarcHamina)1994 : Carnaval fi Dachra, de Mohamed Oukassi, produit par Entreprise natioccnale de télévision algérienne.2007 : En hammam de rêve, de Mohaccmed Chichi2007 : Ayrouwen, de Brahim Tsaki2007 : Arezki l’indigène, de Djamel Benccdeddouche (90 minutes)12010 : Le dernier safar, de Djamel Azizi (80 minutes)1

2010 : La place, de Dahmane Ouzid (119 minutes)1Filmographie en coproduction1983 : Les Sacrifiés, de Okacha Touita1994 Bab el Oued city, de Merzak Alcclouache, francocallemand csuisse, (91 minutes)11991 : Le Cri des hommes, de Okacha Touita2005 : Bab el web, de Merzak Allouache2006 : Rome plutôt que vous ( titre oriccginal : Roma wa la n’touma), de Tariq Teguia, francocalgérien, (111 minutes)12007 : Morituri, de Okacha Touita2009 : Harragas, de Merzak Allouache, francocalgérien, (103 minutes)1Les plus grands Prix Zc Prix spécial du jury à Cannes en 1969 c Oscar du meilleur film politique étranccger à Los Angeles en 1970 c Oscar du Festival du film à Los Angeles en 1970Chronique des années de braisec Palme d’Or au Festival de Cannes en 1975.Le vent des Aurèsc Prix de la première Œuvre au festival de Cannes ; c Prix du meilleur scénario ; c Grand prix de l’Union des écrivains soviétiques ; c Gazelle d’Or à Tanger (Maroc) en 1968.Le Charbonnierc Tanit d’argent au Festival de Carthage en 1972 ; c Prix de la Critique Internacctionale du 7eme art à Ouagadougou en 1973 ; c Sélection au prix Georges Saccdoul en 1973 ; c Prix de l’Office Catholiccque International de Berlin en 1974.Omar Gatlatoc Médaille d’Argent à Moscou en 1977 ; c Sélection à Cannes en 1977 ; c Prix à Karlovyvary en 1978.Les Aventures d’un hérosc Tanit d’Or eu Festival de Carthage en 1978.Les Enfants du ventc Prix de la fiction au 7ème Festival du Court Métrage et du Documentaire à Lille (France) décembre 1979 ; c Prix de Critique. Venise 1981 ; c Sélection par le Festival Panafricain du cinéma à Ouaccgadougou 1979.Moissons d’acierc Epée d’Or Grand Prix du Festival de Damas 1983 ; c Prix du Syndicat de l’Union des Artistes. Festival de Damas ; c Sélection au Festival International de Moscou 1983.

Fondation Auressiennedes Sciences, Arts

et Culture

FASAC

Pour un Aurès

Vert

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Projeté en ouverture de la toute preccmière édition du Festival du Film de Ghaza, Mostefa Ben Boulaïd d’Ahccmed Rachedi, qui évoque une figure de la guerre d’indépendance en Algéccrie, s’est vu décerner l’Olivier d’or du meilleur film historique.

De cet homme plutôt discret qui alcclait devenir le premier chef politicocmilitaire des Aurès, un dirigeant chaccrismatique davantage qu’un leader politique, le cinéaste vient rappeler que «c’est le regard porté sur lui et l’appréciation qu’avaient de lui ses compagnons qui en ont fait un chef». A l’image d’Ali La Pointe incarné par Brahim Hadjadj dans La Bataille d’Alccger de Gillo Pontecorvo ou encore de Rouiched prêtant ses traits au personccnage de Tayeb, imaginé par l’écrivain Mouloud Mammeri, dansL’Opium et le bâton, «le souci premier est de donccner un visage à un personnage». Car si pour Ahmed Rachedi, ce n’est pas au cinéma d’écrire l’histoire, celuicci peut et doit cependant «apporter sa part de mémoire contre l’amnésie».

Né en 1917 près d’Arris dans les Aurès, parti en France à vingt ans, mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale, Mostefa Ben Boulaïd est réformé pour blessures en 1942, avant d’être remobilisé l’année suivante. Adjudant au sortir de la guerre, il fait un temps commerce de tissus puis exploite une ligne de cars entre Arris et Batna. Reccjoignant le PPAcMTLD en 1946, il se présente en avril 1948 aux élections à l’Assemblée algérienne. Devenu l’un

des responsables de l’Organisation secrète (OS) dans les Aurès, membre du comité central du MTLD en 1953, membre fondateur du Comité révolucctionnaire d’union et d’action (CRUA), il hypothèque ses biens pour financer la révolution en marche. Membre fonccdateur du FLN, il se retrouve à la tête de la Wilaya I (les Aurès) où il dirige le déclenchement de la lutte armée dans la nuit du 1er novembre 1954. Arrêté le 12 février 1955 à la froncctière tunisoclibyenne, condamné à mort, il s’évade le 14 novembre de la même année de la prison de Koudiat (Constantine) et rejoint le maquis. Mostefa Ben Boulaïd a trouvé la mort le 22 mars 1956, victime d’une radio piégée parachutée par une unité de l’armée française.

En s’appuyant sur un scénario écrit par l’historien et chercheur Sadek Bekkouche, cette fiction d’Ahmed Rachedi s’efforce de «respecter la chronologie et les faits vérifiés de la chronique historique sur la guerre d’indépendance», étayés par les téccmoignages de compagnons et proches du martyr. Le film revient ainsi sur nombre d’événements qui vont de la fin de la Seconde Guerre mondiale et des massacres qui ont suivi les maniccfestations du 8 mai 1945 dans l’est alccgérien au déclenchement de la guerre de libération, en passant par les rencccontres clés du résistant Mostefa Ben Boulaid avec ses pairs et notamment avec Messali Hadj, Krim Belkacem, Larbi Ben M’hidi, Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad et Chihani Bachir.

aures et cinema

Vent des aurès (le)PAR MOHAMED LAKHDARnHAMINAdate de création : 1966 durée : 90’ type : fiction autre titre du film : Rih alcawras

Une famille paysanne est détruite par la guerre d’Algérie. Le père est tué pendant un bombardement efccfectué par l’aviation française. Le fils vaque aux travaux domestiques pendant la journée et parcourt, la nuit, les montagnes pour ravitailler les maquisards de l’armée de libéracction nationale. Une nuit, il est arrêccté par la force coloniale. La maison familiale est alors saccagée par les soldats. La mère quitte le douar et s’en va inlassablement de camp en camp pour retrouver son fils...LE VENT DES AURESUn film de Mohammed LakhdarcHamina (1966)

RéalisationMohamed LAKHDARcHAMINAAssistant réalisateurMohamed BouamariScénarioMohamed LAKHDARcHAMINA, Tewfik FARÈSImageMohamed LAKHDARcHAMINAAbdelkader BOUZIANESonDahmane Sidi BOUMEDIENNEMontageSylvie BLANCMusiquePhilippe ArthuysProductionO.N.C.I.C. (Algérie)InterprètesKeltoum, Mohamed CHOUIKH, Hassan ALcHASSANI, Mustapha KATEB, Tania Timgad, Hadj Smaine Mohamed Seghir, Omar Tayane

Version : Originale sousctitrée français

1967 | Festival de Cannes 1967‘ Prix de la Première œuvre

mostefa Ben BouLaïdd’ahmed rachedi

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Abderrezak Hellal n’est pas seulement un réalisateur et un écrivain. C’est un speccctacle. Un authentique spectacle et le reccgarder travailler reste un plaisir dont on ne peut se lasser. Entouré de son équipe et engouffré dans des bureaux fournaises au centre culturel Ali Tlilani de Skikda, l’homme est d’une sobriété ahurissante. Loin des clichés stéréotypés qu’on se fait généralement des réalisateurs et de leur « tempérament colérique », Abderrezak, lui, reste cool. Sans chichi. Assis sur une chaise et dévorant le moniteur des yeux, il ressemblait à un capitaine voguant sur une mer calme. Dans la pièce à côté, des comédiens continuent dans une ambianccce très familiale de tenter leurs essais. L’exiguïté des lieux permet au « chef » de communiquer avec son monde sans trop forcer sur les amygdales et la complicité aisément décelable entre les techniciens et les comédiens cimente parfaitement l’atccmosphère. Abderrezak nous regarde d’un œil très distrait puis revient à son moniccteur. « Fatah, il y a des traces sur le mur… », lancectcil à l’intention d’un technicien. Seul un œil vif aurait pu deviner ce détail à travers un moniteur de moins de 33 cm. « Allez, on continue les répétitions. » Les comédiens s’exécutent. On répète encore et encore la scène qui sera encore revue et revue lors du tournage. Une scène de moins de deux minutes finalisée après près d’une demicheure. Il fallait huit priccses pour qu’il daigne lâcher ses troupes. Ce n’est pas que les comédiens étaient mauvais, mais c’est Abderrezak qui est « perfectionniste ». Le moindre geste des comédiens, le moindre détail est étudié et revu pour donner le meilleur. Sans verser dans le paternalisme gratuit, Abderrezak se déplace des fois dans la pièce à côté pour orienter ses jeunes comédiens avec une nonchalance extraordinaire. A aucun moment il ne s’énerve et si un détail lui déplaît, il le dit avec les mots des poètes, presque en musique. D’ailleurs, il s’arrêcctera à plusieurs reprises pour fredonner des airs de musique. Du Sinatra et même Min Ajlika ya watani, car il fallait préciccser, Abderrezak ressemblait surtout à un enfant heureux. Et il l’était quelque part

et c’est de cette réalité qu’il tire sa véricctable force et tous ses rêves de cinéma. « C’est vous le journaliste, je sais… Je vous ai reconnu dès le premier regard… », nous déclarectcil avant de relancer une invitation pour aller prendre l’air au jarccdin du centre. Une rencontre presque informelle. Là, Abderrezak respire sans jamais se défaire de sa bonhomie. « Cela fait plus d’un mois qu’on est à Skikda pour le tournage de deux téléfilms de 90 mn chacun et nous nous attelons à finir le tournage pour entamer le montage. » Pour éviter certainement toute déperdicction journalistique, Abderrezak prend le stylo pour évoquer à travers un pitch son film en quelques lignes : « Ammi Smaïn, ancien maquisard, 66 ans, refuse de faire ses papiers par principe. Sa fille de 24 ans vient de terminer ses études en inforccmatique. Elle est réduite au chômage ». Prise à son état brut, l’histoire risque de paraître plate. Erreur, à travers ses deux personnages, l’auteur tend à narrer, à sa façon, le quotidien de deux destins, de deux générations et d’une seule Algérie. Car, à travers le récit qu’il se permettra de divulguer, les péripéties de la vie de la fille se confondent avec celles d’une Algérie encore naissante avec ses hauts et aussi ou surtout ses bas. Estcce là la symbolique, comme diraient les anciens avantcgardistes. Abderrezak est comccme les poètes, qui n’expliquent pas leur muse. Ils ne font que la subir et la porter. C’est ce qu’il fait lui avec « au nom de ma fille » et il appartiendra à chacun de faire sa lecture au diapason de ses spécificités. En tout cas et à en prendre connaissance du casting des deux téléfilms, on ne risccque que de belles surprises. Pour mener à bien ses voiles, le marin Abderezzak a fait appel à Ahmed Benaïssa, Sonia, Houda Habib, Hichem Mosbah, Athmane Benccdaoud et beaucoup d’autres encore que nous ne pouvons citer. Le film est produit par Prauvicom pour le compte de la técclévision algérienne et sera certainement projeté avant la fin de l’année. Alors bon vent, « le marin » ! Et bon spectacle aux téléspectateurs !

aU nom de ma fillede aBderrezak heLLaL,dans le prolongement de la gUerrede libération…

La wilaya de Batna avait pris l’habicctude en collaboration avec l’institut régional de la formation musicale (IRFM) d’organiser un festival anccnuel réservé à la musique classique d’autant plus ,et c’est là une grande fierté pour BATNA, qu’il se trouve qu’un orchestre philharmonique existe dans notre ville !Les efforts consentis par M.CHAIB BELKACEM sont là pour prouver qu’il y a un réel engouement qui a permis un véritable boom concerccnant l’enseignement et la formation dans cette discipline mais aussi l’exccplosion de talents dont regorge cet institut dont la réputation a dépassé nos frontières ,on n’a qu’à voir les participants aux différentes éditions. Il est désolant pour une ville dont les lauréats de l’I R F M constitue un haut pourcentage de la composante même de l’orchestre philharmonique national qui dépasse les 70%, ne pas jouir d’un festival qui leur est propre ,et qui jadis faisait leur fierté !M.HANAFI qui est à encourager ne cesse de plaider la cause de son orccchestre unique en Algérie après cecclui, qui lui est national.L’APW est interpellée afin de remetcctre sur rail ledit festival du moment que la wilaya peut se targuer de disccposer de la réplique du théâtre roccmain à Timgad qui ne doit plus vivre seulement 10 jours par an !Au fait ne devraitcon pas penser plus consistant du côté du théâcctre régional et de son directeur M.YAHIAOUI en organisant en 2012 une année complète du théâtre mondiale et dont BATNA devrait en être la capitale ? « 2012 Batna capicctale du théâtre mondial. »Cela sonne bien ! Il est permis de rêver…

où est passé le festival de la musiquecLassique?

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Question bien épineuse, qui renvoie à une multitude de questionnements,auxquels perccsonne encore,n’a vraiment répondu.Nous avons chacun notre propre définition. Cependant,une évidence,en ce sens, est à recctenir : »la culture est ce qui reste lorsqu’on a tout oublié ».L’auteur de cette maxime que nous rapporcctons plus ou moins fidèle,relève d’un consenccsus commun à tous les humains : la culture est dons,ce qui reste ,à nous, l’espèce humaine lorsqu’on a tout perdu. Qu’en est il chez nous en Algérie ?Le fellah de chez nous,ahanant derrière son antique araire est souvent cultivé et bien plus qu’un expert en « machinologie »,dont la biccbliothèque croule sous les livres.Ce fellah est donc cultivé de par son rapccport quotidien avec la terre,son milieu ambiant,son terroir dont il ne voudra pas s’en séparer pour l’or du monde.Un fellah de la tradition auressienne est par définition cultivé : il connaît son climat,sa terre,les possibilités de sa région,de l’eau de

l’oued,son architecture de la construction en terrasse, etc.….Il vit en complète harmonie avec son milieu ambiant.Il est donc cultivé. Sa sagacité,ses réparties dans la conversation,ses adages et autres proccverbes qu’il déclame dans sa vie quotidienne prouvent ,s’il en est besoin, une grande cultuccre. Les conseils qu’il prodigue sont presque toujours bénéfiques….Et tout cela ,sans qu’il eut fréquenté l’école publique. Donc , la culture n’est point une affaire de livres et d’instruction,ceci est bien plus profond que cela.Il est évident ,bien sûr,que l’on peut être inscctruit et cultivé : c’est l’idéal. Hélas !Par les temps qui courent,instruction et culture ne font pas ,souvent, bon ménage.La tradition orale dans la NUMIDIE profonccde est en soit,une grande culture qui remonte à des siècles.Rîtes,fêtes,folklore,mariages,zerdas,touiza,yennayer…sont tous des pauses historiques qui dénotent d’une culture ancestrale qui perccdure encore de nos jours,même si ces valeurs

commencent à s’estomper,surtout dans les grandes cités.Les autorités chargées du domaine de la culture,s’ingénient à promouvoir cetccte spécificité identitaire,car à l’ère de la mondialisation,tout risque de se fondre dans la grande masse universelle.Semaines culturelles,festivals,conférences,symposiums sur tel ou tel thème,sont les moyens matériels pour sauvegarder les patriccmoines culturels de la nation.En Algérie ante coloniale,les Zaouïas ont asccsuré un rôle essentiel pour la pérennité de la culture berbéro musulmane .En bref, la culture n’est pas et ne peut être livresque,mais pour qu’elle ne s’estompe pas dans les dédales de la mondialisation, nous nous devons de la faire revivre,par le biais de l’école,et ainsi allier la culture et l’instruction pour faire bloc harmonieux et pérenne.C’est l’école qui est le creuset où se meut la culture pour défier la mémoire,l’espace et le temps.

qu’est-ce que La cuLture ?

Abderahmane Bendiha

De prime abord ,il ne s’agira aucunement de dénigrer les efforts consentis par l’état et ses dépendances locales mais plutôt de dresser un constat des lieux des mentalités ambiancctes !En effet ce n’est un secret pour personne que l’état depuis une décennie a mis le paquet pour revaloriser ces secteurs tombés en déccsuétude depuis des lustres, et enfoncés dans le gouffre de la médiocrité !Les semaines culturelles ! parlons en : lorsccque ces échanges préconisés par le ministère de la culture avaient pour but de faire la proccmotion interne du produit culturel national méconnu entre région( n’est il pas vrai que pour se respecter ,il faut se connaître),sont devenues des manifestations « bidons » viccdes de sens puisqu’elles se déroulent à huit clos et où on se délivre des « chahadas » pour faire « in » et aussi avoir son « alibi » de déccroulement de la manifestation et justifier les dépenses !Non ,la culture c’est plus noble que ces « fiestas » débilitées qui au lieu de rendre serccvice à une région et engendrer au moins une curiosité légitime des nationaux (n’allons pas jusqu’à dire les touristes étrangers),ailleurs la culture et source de revenu pour les accc

tants et tout un pays (confer le MAROC par exemple),tout comme le tourisme qui ne se limite pas à exhiber ridiculement des outils « préhistoriques » qui n’ébahissent personne quant à attirer le touriste et vendre la desticcnation Aurès….Batna ,jadis fleuron national et fief culturel national et touristique par excellence est encctrain de vivre un déclin en la matière jamais égalé, à l’exception des quelques institutions publiques,à l’image des réussites successives enregistrées par le théâtre régional de Bacctna, qui activent et les quelques coups de « baroud » de la société civile qui tente de combler le vide ,le reste et tout le reste n’est que chimère : que l’on nous explique où est passé le projet de la bibliothèque régionale de 8200m2 dont l’étude retenue étant celle de M.KHALED BENBOULAID en 2003 et qui devait voir le jour au lieu et place du nouccveau siège de l’A P W?Notre wilaya a besoin d’un palais des congrès et bien d’autres infrastructures à l’image d’un village culturel et artistique à EL MADHER sans omettre d’y adjoindre « un rêve » celui des auberges dotées d’espaces pour l’artisaccnat qui reste une des caractéristiques de la région, en mettant en branle un plan de recc

mise à niveau de par la construction de relais culturels à travers voire en biais des sites touristiques et archéologiques de la région. La création de circuits aussi touristiques que culturels et historiques ,le tout enrobé dans un climat de santé ,avec en prime une essenccce d’épanouissement et de divertissement. Dans un autre volet,encourager les fouilles à travers des conventions à l’images de celles établies par les égyptiens ,aussi bénéfiques que rentables ,en plus, puisque servant la culture mondiale et les sciences aussi.Reste le point de départ de toutes réussites :les mentalités et certains comportements.N’est il pas regrettable que le site abritant le festival de Timgad reste désert l’année duccrant ,pour ne rouvrir ses portes que pour une dizaine de jours par an ?Un investissement pareil devrait être rentaccbiliser et ,il est vrai aussi qu’il devrait légacclement exister et bénéficier d’un cadre légal afin d’être géré !Batna devrait en principe voir renaître cette dynamique qui l’a caractérisée des années durant celle qui justement en s’appuyant sur le nerf de la guerre,certes, stimule les vrais actants,pas ceux qui le prétendent .Et il y en a!

culture et tourisme, dites vous! Par: Imadgassen.A

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Hocine BOUCHEMAL Ben Ali est né le 11 avril 1912 et est décédé le 18 juillet 1982 à Batna. Il a obtenu son C.E.P. le 20 mai 1925 et fréquenté les 1ère et 2ème années de l’Ecole Primaire Supérieure (E.P.S.) de 1927 à 1929.Marié et père de dix enfants, il appartient à une famille qui a toujours été hostile au colonialisme français. D’ailleurs il a comccmencé dès son jeune âge, en 1928, à miccliter pour son pays du fait de son esprit libéral et indépendant.En 1936, sur dénonciation, il a fait l’objet de perquisitions en son domicile par les autorités occupantes et on ne cessa, dès lors, de le surveiller étroitement, surtout durant la 2nde guerre mondiale 1939 /1945. Il eut ses trois neveux engagés dans l’Arccmée de Libération Nationale (A.L.N.) dont deux sont tombés au Champ d’Honccneur (AhmedcRachid et Tahar) tandis que le 3ème, MohamedcTayeb, après l’indépendance, continua à faire carrière dans la Gendarmerie Nationale.Le 1er novembre 1954, par suite de la participation de ses neveux au déclencheccment de la révolution, Hocine BOUCHEccMAL fut inquiété et brimé avec toute sa famille. Malgré cela, il n’en continua pas moins de servir la révolution en collaboccrant avec les frères LOUAI Mahmoud et AZOUI Ahmed, les aidant au ravitailleccment tant en effets militaires, chaussures qu’en machines à écrire, papiers….Du reste, il a apporté une aide précieuse à la famille BEN BOULAID établie dans le quartier du Stand, autant dire dans son

voisinage immédiat.Arrêté en novembre 1956 il fit le périccple de six camps d’internement (Camp FRAY, DJORF, ARCOLE, BOSSUET, SIDI CHAMI et LODI) pour n’en sortir libéré qu’en février 1959. De nouveau surveillé puis mis en résidence durant trois mois, il ne dut son salut que grâce à son embauche comme rédacteur de la commune le 1er juillet 1959, après une période passée comme clerc dans les cabinets notariaux de maîtres Gharib et Mallem.Dans son nouvel emploi, Hocine BOUccCHEMAL déploya toute son activité au service des frères arrêtés, usant de sa nouvelle position pour leur faire alléger leurs peines et leur faire éviter des séviccces et même la mort pour certains d’entre eux (Mme veuve BENBOUAZIZ Tebouccra, sa fille et son gendre, SMADI Chérif, BENCHADI Mostefa, BOUHALI Laïd, DJEBARA Sâaou, HOUFANI Mohamed, GUERNAOUT Smaïn, GUETTALA Sliccmane, KALLA Miloud, HAMATOU Sacclah).A l’indépendance il eut à exercer la charccge totale du secrétariat général de la comccmune de Batna à partir du 1er octobre 1963, la fonction publique lui reconnut le titre d’attaché d’administration à partir du 31 décembre 1968 quoique payé en qualité de secrétaire général adjoint, lui qui assurait les fonctions réelles de S.G., grade qu’il n’assumera qu’à partir du 1er janvier 1978.J’eus maintes fois, dans le cadre de mon travail à la préfecture, l’occasion de lui

demander des conseils se référant à des notions vitales de «commodo et incomccmodo» dans une ville au développement en «champignon», puis, lors de la venue du 2nd conseil de la révolution à Batna en 1967, monsieur Hocine BOUCHEMAL avait préparé, de concert avec monsieur MADOUI Abdelaziz, le plan directeur de l’urbanisme, soit Batna futuriste.Bien des maires (GUETTALA Slimane, DAHMANE Salah, MOSTEFAI Kamel, BAHLOUL, MENASRIA Ali, CHIKHI Abderzak, BAHLOUL, HOUARA Mocchamed etc.,) ont connu monsieur Hocccine BOUCHEMAL dans ses prérogacctives et ont apprécié ses qualités dans le travail bien fait, ses rapports judicieux, ses conseils éclairés lors de moments décccisifs dans l’entretien, la gestion et le déccveloppement de la ville. Sa connaissance des textes, des familles, des terrains, d’où sa compétence, a permis la suggestion des solutions idoines, quand le chemin tortueux des improvisations mettait la pression sur le 1er citoyen de la Cité. Homme au riche passé militant, homme du présent, il était l’homme d’avenir qui a su se mettre au diapason des générations puisque ses nombreux enfants, ayant été à bonne école, ont pu être des cadres dans des branches multiples touchant au social, à l’économique, au sport et à l’uniccversitaire, cadres d’un rapport humain à l’exemple de leur généreux père.Source: la famille

monsieUrhocine BouchemaL

Saïd Merzouki

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À condition de s’entendre et de parveccnir à harmoniser les idées et les points de vu débattus, le séminaire a reflété le degré de sérieux scientifique et la somme des efforts consentis par tous les acteurs et avec lesquels le séminaire a été mené durant toutes les étapes, de la préparation jusqu’à la clôture. La lecture des travaux et les résultats obtenus nous autorisent à affirmer que l’originalité des communications a consisté à mettre en question deux principes :1c Ecrire dans la langue de l’autre n’implique forcément pas se départir de son authenticité ni renoncer à son identité. 2c La singularité linguisticocculturelle de la littérature maghrébine d’expression française valide la perticcnence et la justesse de l’expression : « A écriture particulière, une lecture particcculière » C’est aussi admettre qu’en vertu de la métaphore « Hospitalité des langues et des cultures » qu’elle met en œuvre, la littérature maghrébine d’expression française renvoie à un ensemble de voix orchestrées dans le langage. Cette hospitalité indique qu’écrire et lire s’inccterpellent et se répondent réciproqueccment. Au vu de certaines communicacctions, les approches qui s’en réclament considèrent que la lecture de ladite litcctérature consiste à mettre en scène une interrelation de paroles ou de points de vue imputés à des instances énonciaticcves que le lecteur est chargé d’identiccfier pour scruter le fond de ce qui est sous jacent.Dans la foulée des communications certaines interventions consacrées à des questions d’ordre pratique situent la littérature maghrébine d’expression française : « AU CARREFOUR COMccPLEXE DE RELATIONS : ENTRE LA

LANGUE, QUI EST UN SYSTEME SOCIAL DE COMMUNICATION, ET L’INTENTION INDIVIDUELLE DE L’AUTEUR ». Un tour d’horizon des débats qui s’y rapportent à la problématique du séccminaire annoncent, à notre avis, un regard particulier de la conception de l’acte d’écrire et de celui de lire la littéraccture maghrébine d’expression française. Ecrire et lire sont donc deux processus complémentaires mais inégaux dans la mesure où « écrire » est un processus clos, fermé, alors que « lire » est ouvert, variable, modulable au souhait des lecccteurs qui donnent vie et survie à la litcctérature. De l’avis de tous les présents (auditeurs et intervenants), le séminaire a permis l’élargissement des horizons tant sur le plan de la connaissance littéraire, linguistique et culturelle que sur cecclui des horizons de la recherche. C’est dire que les thèmes débattus, les débats menés, les échanges et les communicacctions diversifiés, grâce au nombre des intervenants venus des quatre coins du pays et de l’étranger (France, Tuniccsie, Suède), confirment que cette littéccrature a encore assez de vigueur pour susciter les questions de définition, de méthodes, d’interprétation, du rapport de la littérature avec la société, la lanccgue, la culture, le politique, l’idéologie, la religion….car comme disait l’une des intervenantes c’est le signe que ce domaine est loin d’être épuisé et que beaucoup d’encre coulera encore.Une autre personne intervenante écriccvait : « Le séminaire était unique de par l’organisation, l’accueil chaleureux et le déroulement. Un sanscfaute, c’est rare en Algérie. Merci encore pour cette initiation qui restera dans les annales de l’effort de ceux qui se préoccupent de l’intellectualité et de la formation incc

tellectuelle. C’est une expérience de la rencontre, de l’échange et de l’enrichisccsement. Comme tous les enseignants qui venaient d’un peu partout, je me suis senti «grandir» au contact de ces pensées qui, souvent, me permettaient enfin de comprendre ces «failles» et ces «béances» du sens et de la signification. Cela a été très formateur pour tout le monde et notamment pour ceux qui viennent à la recherche et qui levèrent le voile sur ce qu’ils considéraient comccme un «nulle part ailleurs » Ces deux témoignages, ajoutés à ceux de la presse nationale, montrent que le séminaire a été l’occasion propice à l’actualisation des visions qui ont accccompagné jusqu’à ce jour cette littéccrature et a permis de faire en quelque sorte le point de cette actualité. Quant aux recommandations, nous pouvons les résumer dans ce qui suit :1c Concrétiser la publication des actes du séminaires.2c Baptiser la rencontre « Preccmières journées scientifiques du déparcctement de français » ceci pour n’exclure ni les littéraires ni les linguistes.3c Dépasser la question de la léccgitimité de la littérature maghrébine d’expression française pour s’intéresser à des questions plus fines et d’actualicctés comme par exemple : les stratégies d’écriture c l’expérience scripturalec l’écriture féminine – le rapport de la littérature maghrébine d’expression française à la littérature monde – L’éclacctement des genres – Le métissage linccguistique – l’inscription culturelle de la dite littérature – Frontières littéraires et linguistiques, la polyphonie linguisticcque et littéraire…4c Opter pour la continuité en faisant de cette rencontre une tradition annuelle.

la litteratUre mghrebine d’eXpression francaise

poUrqUoi écrire et poUr qUi écrit-on ?

Pr. Saïd KHADRAOuIPrésident du Séminaire

Le moment d’un BiLan

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Dès l’aube de la vie humaine sur cette planète, l’homme a toujours chercher à comprendre ce qui l’entoure, et à donccner des réponses aux questions suivancctes : Qu’est ce que l’homme? Quel âge a la Terre ? D’où vient la matière ? L’Uniccvers actcil une fin? Ces questions sur les origines de l’homme et du monde, chacccun se les pose un jour ou l’autre.Chez quelques uns, les réponses à ces questions; formant un tout; se trouvent surement dans la religion, chez d’autres c’est de chercher des explications sépaccrées de manière scientifique. C’est ainsi que l’homme prit connaissance du rôle des sciences dans la constitution de nocctre environnement matériel, intelleccctuel et culturel.La science, tentative systématique de connaissance de la Nature par des voies rationnelles, un domaine vaste qui vise aujourd’hui plus grand, avec ses instruccments très sophistiqués, des réflexions sur l’origine de cet infiniment grand; l’univers, la compréhension de cet imccmense trou noir, dans lequel nous somccmes plongés. A l’opposé, elle vise égaleccment de plus en plus petit, en explorant les dimensions de l’infime, aux travers de recherches dans les domaines subacctomiques, biologique, …Elle nous révèle des mondes encore jamais vus ni même soupçonnés. La physique subatomique changera surement la compréhension de l’homme du monde et l’aidera à connaître sa place dans le cosmos. Il ya des hommes qui n’ont jamais été pris de vertige à l’idée de l’immensité de l’uniccvers, ni saisie par la taille des éléments qui nous entourent ou qui constituent la matière; les atomes, objets complexes ne pouvant être saisie que sous forme de modèle.Les œuvres des grands hommes nous plongent dans les domaines du microcccosme et du macrosome fascinants. Le succès et la crédibilité de la science

prennent leur source dans la volonté des scientifiques. La science agrandit et enrichit la vie de l’homme, ouvre son imagination et le libère des servitudes de l’ignorance et de la superstition.Dans le proche futur, la naissance des processeurs et des machines quancctiques ainsi que la médecine quancctiques,…révolutionnerons surement le quotidien le l’homme. La physique quantique sera porteuse d’une véritaccble révolution pacifique qui marquera indubitablement les années à venir. Par l’invention d’instruments nouveaux plus sophistiqués et de techniques exccpérimentales, la physique quantique a donnée et donnera peut être des réponccses à des questions restées longtemps sans explications. Aussi, elle a permis aux scientifiques de pénétrer au cœur des matériaux pour en comprendre la structure et les propriétés ainsi que le caractère dual de la lumière. C’est ainsi que l’homme aura peut être la chance de voir naitre de nouveaux domaines de recherche et de nouvelles visions scientifiques afin d’approche les vérités insaisissables. Pour garantir un progrès plus sûr de la science en en faisant une critique ? Ou, après les développements vertigineux de la physique moderne et d’autres domaines durant le vingtième siècle, la tâche de réflexion de l’homme consisteraitcelle à constater comment le monde même s’est transformé sous l’emprise des sciences mathématisées et technicisées? D’un côté, on parle d’une science à venir, qui sera redevenue un saccvoir ; de l’autre côté, on vise une science présente – qui évidement le demeurera encore longtemps – une science qui a dissout le savoir en science. Reste encoccre une autre question, la science, aussi avancée soitcelle, pourra tc elle atteinccdre l’objectivité absolue et fournir des réponses aux incessantes interrogations

fondamentales, de l’homme. Et enfin selon Ilya prigogine, « nous assistons à l’émergence d’une science qui n’est plus limitée à des situations simplifiées, idéalisées, mais nous met en face de la complexité du monde réel, une science qui permet à la créativité humaine de se vivre comme l’expression singulière d’un trait fondamental commun à tous les niveaux de la nature ».

Dr. Zoubir Bousnan

L’homme et La science

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Fondation Auressiennedes Sciences, Arts

et Culture

FASAC

Pour un Aurès

Vert un poumon pour chacune de nos

61 communes

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Des chèvres broutent des touffes de « chih », l’armoise locale. Devant un café, des jeunes en « kachabia », soucctane traditionnelle de laine, fument des cigarettes de « âarâar », le tabac d’acacia. Nous sommes au coeur du massif des Aurès, dans le petit villaccge de Kef Lâarous, le « Pic du jeune marié ». Les anciens racontent qu’un amoureux aurait, un jour lointain, menacé de se jeter dans le précipice avoisinant si on lui refusait la main de sa dulcinée. Depuis, le hameau en aurait conservé ce nom « romantique ». « L’histoire, chez nous, ce n’est pas seulement de l’écrit, c’est aussi du lieu. » Devant une roborative « chorba frik », soupe de blé concassé, Yahya Belccgacem, qui croisa deux géants de la littérature algérienne, Kateb Yacine et Mouloud Mammeri, remonte le pasccsé tourmenté de son terroir. Pour le convoquer, il fait appel à l’« Ejjdoud » : « Notre manière d’invoquer la méccmoire, précisectcil. Dans les Aurès, tout l’environnement est ainsi source de très lointains souvenirs. La pierre, la montagne, la langue et même les viccsages conservent en premier lieu nos faits d’armes. » Pas une ruine, pas un sommet, pas un lit d’oued des Aurès, où ne ressurgit, en effet, le souvenir d’un acte de résistance berbère mené face aux Romains, aux Vandales ou aux conquérants arabes. Pas un lieucdit qui ne vante l’héroïsme et la geste chaouie, les figures oubliées ou myccthifiées de ce que l’on nommait alors la Berbérie. Point d’orgue de cette longue histoire de lutte, le nom de « Jeanne d’Arc » berbère, la Kahina, revient sans cesse dans les conversacctions. Les victoires et défaites de cette reinecguerrière qui s’opposa à l’invaccsion arabe, à l’orée du VIIème siècle, résonnent partout dans l’immense

quadrilatère montagneux de 10 000 km2. Et avec elle, celle des mythiques « maquis » aurassiens, dont les rebelccles, tribus et dynasties, sillonneraient depuis près de trois mille ans cette montagne veinée de gorges sompcctueuses et essaimée d’exubérantes palmeraies blotties le long des oueds. Entre Biskra, au nord, et Khanguet Sidi Nadji, au sud, la région englobe ainsi une myriade de villages et de lieuxcdits où la reine Kahina avait installé ses inexpugnables « guelâat », les citadellescgreniers. Des siècles et des générations durant, ces nids d’aigles accrochés aux falaises escarccpées, furent des zones impossibles à conquérir. Dans son récit sur « La Guerre contre les Vandales », l’hiscctorien byzantin Procope de Césarée rapportait déjà qu’au VIème siècle, le roi berbère Yabdas avait installé une partie de son armée « en un lieu parccticulièrement escarpé et difficile d’accccès ». L>histoire semble bizarrement bégayer. Ces mêmes bastions perdus servent désormais de bases aux iscclamistes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), autorebaptisé AlcQaïda Maghreb. Ce que confirme un lieutenantccocclonel des unités spéciales de l’armée algérienne, rencontré au détour d’un virage : « Les terroristes se sont non seulement inspirés de la géographie des Aurès, mais aussi de son histoire ! » Leur présence ne nous permettra pas cette foiscci de visiter les plus imccpressionnants des « guelâat ». Trop risqué. Nous nous contenterons donc de M’chouneche. C’est une oasis située au point méridional d’une longue dépression de gorges et de canyons aux àcpics étourdissants. Ses ruiccnes, abandonnées depuis longtemps, marquent, selon les rares autochtocc

nes croisés, la « frontière » à ne pas franchir’ Une frontière ouvrant sur les premiers sables sahariens contre laquelle butèrent, des siècles aupaccravant, d’autres conquérants montés de la côte méditerranéenne : les Roccmains. On doit au latin Salluste, preccmier gouverneur de la future provinccce romaine de Numidie, l’un des tout premiers récits consacrés aux Berbèccres. Salluste y raconte en particulier la manière dont le coup de pied d’Hercccule, le « Calceus herculis », créa la trouée d’El Kantara, permettant aux Romains de conquérir la région de Biskra. Timgad, au nord des Aurès, à moins de vingt kilomètres de Batna, atteste encore de la grandeur passée de l’Empire. Temples, thermes, foccrum, grand théâtre et arc de triomccphe’ : sur une cinquantaine d’hectares, l’ancienne cité militaire romaine, d’où partaient des expéditions destinées à asservir les Berbères des montagnes, dévoile son patrimoine architectuccral. Cette véritable Pompéi africaine fut jadis érigée par l’empereur Traccjan. Longtemps utilisé comme scène pour le festival artistique de Timgad, le grand amphithéâtre de pierre est aujourd’hui fermé, conséquence des terribles années 90 qui virent la procctection du patrimoine algérien passer au second plan. Désertifié, le site n’en est que plus fascinant. A trop subliccmer la « montagne guerrière », on aurait presque fini par oublier que les Aurès demeurent avant tout un forccmidable musée à ciel ouvert où s’encctrechoquèrent les cultures antiques. Comme le soulignait le préhistorien Gabriel Camps, les autochtones diccgérèrent et accommodèrent succesccsivement les cultures punique, romaccnocafricaine, arabe « tout en restant aussi fidèles à leurs coutumes, à leur

Les auresUn mUsée à ciel oUvert

N. KHELLASSI

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langue, à leurs traditions techniques ». Mohand Benmeddour, président d’une association d’artisanat chaoui, est bien placé pour le savoir. Sa colcclection de bijoux aurassiens est ellecmême un extraordinaire concentré d’influences païenne, juive et chrécctienne. Une preuve émouvante du meltingcpot religieux et culturel qu’abrita jadis cette région. « De la tradition grécocromaine, expliquectcil, les orfèvres berbères ont conserccvé l’’il, la main, le paon, le serpent, le cercle et le triangle. » Dérivé du triangle, l’hexagramme perpétue, lui, le souvenir du judaïsme. Son étoile à six pointes, expression géométrique du six, est le nombre de l’harmonie et de l’équilibre.l’influence du christiaccnisme se retrouve également avec la croix, le poisson. Le lézard représente quant à lui le dragon : selon une léccgende chaouie, il aurait miraculeuseccment donné naissance à l’ancêtre des Aurassiens. « Ici, nous vivons dans une sorte de millecfeuille historique. Partout se superposent les influences, poursuit Mohand Benmeddour. Nocctre passé est un long cycle de conticcnuité et de ruptures que les Berbères ont traversé sans qu’ils ne perdent leur idendité. » A l’ouest du massif, la route de l’oued Abdi, avec ses cultures échelonnées tout au long de la rivière, est un autre exemple de métissage. Dans ce qui fut le verger de l’Empire romain, subsistent aqueducs et grands bassins de rétention. Pommiers, abricccotiers et amandiers d’altitude ont pu traverser des siècles de rudes hivers et de torrides étés tout autant grâce au savoircfaire berbère qu’à la science hydraulique romaine. Les visages des rares personnes rencontrées sur la route continuent, eux aussi, à afficher de surprenants traits qui évoquent « un profond ancrage méditerranéen », souligne Saci Abdi, militant berccbère intarissable sur la question des morphotypes chaouis. Alors qu’en Algérie, la couleur des yeux est généccralement marron moyen ou foncé, les yeux verts, bleus et gris, croisés ici et là, semblent briller comme autant de rappels d’un Aurès jadis romanisé.Soir d’orage sur les montagnes. La

route a disparu sous des trombes d’eau. Trop risqué ce soir pour rencctrer sur Batna, la capitale adminiscctrative des Aurès. Nous passerons la nuit dans une demeure aurassienne typique, à Aoughanime, « dechra » perdue dans le djebel Lazreg. Du toit de la maison, monté sur une charccpente de troncs de genévriers, mélanccgée d’argile violette, j’admire la sobre unité architecturale. C’est une vraie demeure « bio », spartiate et conviccviale, qui fait la part belle à la venticclation et à la lumière. Elle fait corps avec l’environnement, jusqu’à dispaccraître dans le paysage, fidèle à la traccdition ancestrale. « Ici, tout est pensé pour résister aux rudes éléments de la montagne », nous explique le chef de famille. La salle commune est le centre de la vie sociale et économiccque de la famille avec sa cheminée, son métier à tisser, son coin où l’on entasse les réserves. Au petit matin, dans le village à moitié déserté pas ses habitants, terre, pierre, cèdre, acacia, genévrier et palmiercdattier témoiccgnent d’un quotidien fait d’autarcie et de rude économie montagnarde. Autour de nous se dévoile un enviccronnement de plateaux et de fonds de vallée où toute parcelle cultivable est exploitée. A voir ces paysages, on se retrouverait presque plongé à l’époccque où l’Aurès abritait des royaumes berbères indépendants, attisant les premières convoitises. Reste un myscctère : l’origine des Berbères. Leurs racccines sont en effet d’autant plus mal connues que les recherches préhiscctoriques en sont encore au tout preccmier stade. Et ce n’est pas le mausolée

funéraire du Medracen qui résoudra cette énigme : il n’a pas non plus révécclé tous ses secrets. Il apparaît comme un objet de pierre non identifié posé sur une petite colline. Cylindre de 59 mètres de diamètre et de 20 mètres de hauteur, orné de soixante chapiccteaux de style dorique, ce serait la dernière demeure de Massyles, l’une des dynasties berbères ayant jadis réccgné sur le massif. Il aurait été édifié en 300 av. J.C., soit trois siècles avant un autre monument célèbre de la réccgion : le « Tombeau de la chrétienne » de Tipaza. Dans ce monument coniccque, qui puise clairement ses racines dans la protohistoire berbère, les arccchéologues ont également remarqué des influences égyptiennes et une empreinte grecque sans doute introccduite par Carthage. Mais quid de la numérologie qui aurait servi à le bâtir ‘ Au Medracen, tout reposerait en efccfet sur le chiffre 7. Un « lemkherbga », jeu de dames ancestral aurassien aux sept rangées de sept trous, est sculpté à même les gradins du mauccsolée. Même nombre dans la disposicction des rangées de pierres taillées. « On retrouve cette numérologie dans la cabalistique hébraïque et la mythocclogie chrétienne, précise Saci Abdi. De quoi favoriser la superstition. On dit que l’endroit est hanté par les ancccêtres. » Mythe ou réalité ‘ Difficile à dire. Dans la « montagne guerrière », à l’écart du réveil national, le monde berbère continue à se méfier de l’hiscctoire officielle écrite par Alger. Quitte à sublimer son passé. Mais après tout, l’écrin des Aurès est taillé pour les léccgendes ?

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Il est 18 h 30 ce jour du dimanche 13 février 2… lorsque nos deux nouccveaux amis aurasiens S et M nous déposent toutes deux, F et Z, devant l’hôtel Chélia, toutes deux donc fourccbues, ne pouvant assister avec A et C au « briefing » prévu au siège de l’Asccsociation que nous avions mission de visiter aux fins d’échange.Le hic est que monsieur S, en nous quittant devant l’hôtel nous a confié une mission, celle de lui rédiger pour le lendemain un résumé du périple qu’il nous a fait faire durant cette journée somme toute fort harassante. Une rédaction qu’il tient à corriger avant notre départ le lendemain après midi sur O. Qu’avonscnous à raconter ? Certes ! Beaucoup de choses ! Mais nous n’avons pas le souvenir des mulcctiples noms de lieux que nous avons traversés et, devant ce dilemme de jeunes lycéennes, nous sommes rescctées perplexes, surtout que monsieur S promet de noter notre «rédaction».Tachons de revenir à ce matin, vers 8 h 15, lorsque, toutes transies de froid devant les pelouses de l’hôtel Chécclia, nous avons attendu nos amis deccvant nous emmener pour un circuit dont on ignorait toujours l’itinéraire, mais dont nous étions impatientes d’apprendre les étapes. C’est donc, arrivant en retard, que les voilà, nos amis, qui s’offrent à nous, empressés et bredouillant des excuses, « nous vous croyons, toutes deux, encore au lit » disentcils, nous qui nous étions réveillées dès 6 h, aux matines. Le comble c’est qu’ils n’avaient aucune idée de l’itinéraire à nous faire emccprunter et, c’est devant nous, que S et M se consultent pour établir la diccrection à prendre lorsque A, accomccpagné de K la préposée à la permacc

nence du siège de l’Association, nous tombent du ciel, lui qui était supposé être parti à la première heure à une centaine de km où doivent avoir lieu les funérailles d’une parente de sa femme, parente décédée la veille. A tenait absolument à ce que notre péccriple eût lieu avant son propre départ. Il nous annonce que sur le midi nous devrions être de retour pour déguster la « chakhchoukha » d’ El Khamsa.Nous remontons les Allées Ben Boucclaïd, fierté des Batnéens et, déjà, on nous explique les transformations subies par cette artère depuis les anccnées 50, en l’occurrence trois immeuccbles modernes datant de 56 et dont les assiettes avaient servi au chapiccteau du cirque « Amar », l’Ecole du Stand rebaptisée Emir Abdelkader, la stèle érigée en l’honneur du héros de la Révolution « Mustafa Ben Boulaïd », le carrefour avec l’Avenue de l’Inccdépendance excAvenue de France et, plus haut, le Commissariat Central face à la Place des Martyrs inauguccrée par notre président voilà un peu moins d’un an jouxtant un jardin public des plus accueillants avec un énorme jet d’eau qui prône en son centre ; viennent ensuite l’hôtel de la wilaya, sur notre gauche, et la maison de la Culture Med Laïd Al Khalifa attenante à l’annexe de l’Inspection Académique. Encore quelques feux de carrefour à traverser et nous sortons de Batna, côté Est, en longeant le quartier des casernes et le Collège Universitaire ABROUK Madani. Cette avenue est fort longue puisque allant jusqu’à presque atteindre la ville de Lambèse dite aussi ville de Tazoult distante de 10 km. Tout au long, nous avons pu admirer des villas cossues, un institut

national des Forêts, l’Hôpital Univerccsitaire, le Musée du Moudjahed, la nouvelle clinique « Mohamed Sadek» où il « fait bon de se soigner » mais à quel prix ! L’avenue est à double voie, à partir de laquelle on aperçoit, encctre les constructions du bord de la route, des champs à perte de vue si ce ne sont les chaînes de montagnes qui limitent l’horizon, montagnes dont les sommets sont encore enneigées, suite aux dernières intempéries qu’a connues le pays. On est déjà à Tazoult, terme berbère d’un lieucdit en référence à l’antimoiccne, ce métal lourd qui, broyé, devient le kohol dont, nous, femmes, somccmes coquettes parce que nous parant avec les yeux en noir. On pointe du doigt vers la citécimmeuble construiccte sur des alluvions où sont supposés « dormir » des trésors romains sous forme de mosaïques. L’insensibilité de notre époque aux rudiments de notre histoire a relégué à l’oubli ces trésors cachés qui, en d’autres cieux, auraient fait l’objet de protection de patrimoine non seulement national mais mondial. Le « praetorium », imccmense édifice, surgit dans la plaine des ruines, lui qui fut le Quartier Géccnéral de la 3ème Légion AUGUSTA Romaine. A une flèche de là ce qui reste d’une arène avec ses couloirs et ses souterrains encore visibles d’où devaient éclater les rugissements des bêtes féroces destinées au combat de gladiateurs combat auquel étaient soumis les esclaves récalcitrants. Derrière l’actuelle ville de Tazoult, une autre cité antique, dite quartier de l’empereur Titus, dort avec son Capitole.Un lycée et une fermecaviculture occccupent un espace que l’histoire leur

«compte rendu»d’Un périple effeCTUé lors d’Une joUrnée de deUx esCapades en BanlieUes esT eT sUd de BaTna.

Said Merzouki

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aurait disputé en d’autres lieux et circonstances. Nous grimpons une belle route en lacets pour atteindre Marcouna, autre lieu où prône un superbe arc de triomphe à proximité d’une piscine – réservoir romaine, piscine entourée d’arbres centenaiccres au sommet desquels des cigognes, chaque année, viennent se nicher en des amas de branchages savamment agencés. Au barrage de la gendarmeccrie, carrefour ArriscMenâacKhenccchela, S, conduisant sa petite voiccture bleue, hésite, ne sachant encore quelle direction prendre ; il opte pour nous élever à plus d’altitude, se rapccpelant notre vif désir, exprimé à A, celui de faire notre baptême de neige. Notre guide a bien raison, car nous mourions d’envie de, non seulement contempler « le manteau d’hermine », le toucher, le humer pour nous en délecter. Nous abordons le village de Drâa Aïssi peuplé des Ouled Ziane, ces arabes initialement nomades, se sont fixés aux abords du massif, se convertissant en fellahs. La belle route serpente, au gré des thalwegs avec, sur les ados, un maccquis de chênes aux larges feuilles accccrocheuses et légèrement argentées, maquis où a pris la neige que nous avions hâte de palper. Après quelques tentatives, le bord de la route étant spongieux et nouscmêmes n’étant pas chaussées adéquatement pour la circonstance, nous nous sommes arrêtés pour toucher le tapis blanc et froid. Des photos furent prises et des goulées d’air frais ont pénétré nos poumons. Nous respirons à sacctiété, conscientes de la pureté de cet oxygène dans un environnement tout à la fois de verdure et de blancccheur. Notre taxi fait mine de partir sans nous, prétextant que nous n’arccriverons jamais à boucler avant midi notre circuit, du fait qu’alors notre « chakhchoukha » aura refroidi, car, il doit être alors 10 h, l’effet de l’altitude, aucdelà de 1500 m, se fait sentir par des creux à l’estomac.Encore un autre carrefour : Menâa (Vallée Oued Abdi) c Affane (Oued Taga) c Arris (Oued Labiod) – Boucchmar. Ici monsieur Saïd n’hésite plus

et ce pour les précédentes raisons d’appétit qui nous tenaille. Il coupe alors au plus près. Bouhmar, village assez typique des Aurès, est bientôt traversé sans pour autant que des haltes soient improvisées à l’entrée du bourg pour des prises de photos avec la haute montagne Temagoult toute blanche qui nous surplombe. L’ Atos a dévalé l’unique ruelle bordée de maisons en pierres couleur des lieux, toutes accrochées les unes aux autres avec les toits, tantôt en terrasses, tancctôt en tuiles inclinées, ces dernières mieux adaptées aux circonstances d’enneigement. Une magnifique et opulente mosquée au minaret fin et élancé contraste avec les habitations locales. Tout au fond de la vallée de l’Oued Taga, un rideau de peupliers aux fines branches, telles des queccnouilles, suit les méandres de la riccvière, en ce moment gonflée des eaux claires venant de la fonte des neiges. Nous sortons de Bouhmar par une route pleine d’ornières qui nous souccmettent à de telles secousses, ce qui amène Mohamed à leur attribuer la qualité de baratte du fait que le lait abccsorbé ce matin lors de nos petits déccjeuners soit devenu « petit lait ». Plus que 7 km pour atteindre Timgad et, chemin faisant, des remarques fusent, concernant d’abord les champs de ficcguiers de barbarie poussant à même les rochers et la pierraille, champs de cactus qu’on dirait à l’abandon mais qui, le moment venu, c’est à dire aux premières chaleurs, recèleront un fruit combien exotique et savoureux dont le jus, qu’on dit poly vitaminé, et les petites graines dures sont autreccment utiles tant pour la santé d’abord et la fluidité de la digestion. Ces « ficcgues de barbarie », au premier abord, toutes hérissées d’épines acérées, se vendront assez chers en ville, à l’inscctar de « petits pains » et étancheront bien des soifs. Revenons aux remarccques pertinentes relatives au paysage de pénéplaine. Elles concernent les roches mises à nue, roches au deccmeurant plates et d’épaisseur variaccbles, ayant été soumises à un clivage naturel au cours des ères géologiques et devenant ainsi un matériau idéal

de grosse construction. En atteste les villes romaines à travers les ruines laissées à nos générations.Vers 10 h 30 nous entrons dans Ticcmgad par le côté sud. La préparation du dernier festival avait donné lieu à l’érection de colonnes pastichant les vraies, de couleur ocre et à égales discctances entre elles tout le long de l’aveccnue qui mène aux ruines. Ayant garé notre véhicule au parc avoisinant le musée, nous entrons par la porte nord de la ville, avec, à notre droite, l’ancienne école et la poste, à gauche un musée malheureusement fermé, devant faire l’objet de restauration. Nous nous contenterons d’une visite des deux préaux symétriques où sont érigées des statues de marbre souccvent sans têtes mais aux costumes faits de tuniques légères drapant des corps aux anatomies esthétiques, des décorations corinthiennes, des tomccbeaux de diverses dimensions creuccsés à même le roc, dotés en guise de pierres tombales de statuettes ornées de motifs relatant des sacrifices aux morts et des offrandes culinaires, sans oublier l’immense mosaïque aux riches éléments composés de fresccques géométriques.Le Cardo, avenue nordcsud est lonccgée de deux « trottoirs » ponctués de colonnes qui devaient, de leur temps, avoir été des arcades ombragées. Le Cardo se présente à nous en légère côte menant vers le forum ou place publique de la cité. Ce Cardo, en sa ligne médiane, cache une voie d’égout que révèle des caniveaux cimentés et, tout au long d’un trottoir, une rigole creusée en ligne bien droite atteste que l’eau courante d’une adduction coulait à partir d’une source voisiccne. L’eau potable était à portée du cicctoyen, de l’homme de la rue, quoique on puisse remarquer que dans bien des maisons, au milieu de l’atrium, prônait un puits. La bibliothèque, de forme exèdre, porte encore la trace des emplacements de rouleaux de parchemins et, nous ditcon, se trouve être la seconde de son genre après celle de Delphes, en Turquie actuelle. Une vue de haut nous a montré un lieu d’aisances public où les citoyens

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se montrent dans l’impudeur mais où encore l’eau d’hygiène est omnipréccsente et la canalisation de l’urine est toute destinée aux travaux de mégisccserie (peaux), dont le local est atteccnant. Le Dodécamus, autre avenue princccipale, croise à angle droit le Cardo. Cette principale avenue, orientée d’Ouest en Est, débute par l’entrée de Théveste (Tébessa), passe par l’Arc de l’Empereur Trajan, et sort vers Masccculae (Khenchela). L’état des dalles a beaucoup souffert du dernier festival du fait, nous actcon affirmé, qu’il y a été donné accès à la chaussée aux véhicules lourds tels des tracteurs et des bus, occasionnant l’effritement de certains éléments, dalles qui ont réccsisté à 20 siècles d’aléas de l’Histoire.Nous accédons au forum, large place carrée où des inscriptions attestent de la philosophie du romain : Jouer, chasser, manger et aimer. Des inscccriptions, pour qui est latiniste, s’ofccfrent à la vue des visiteurs pour exccpliquer la période romaine relative aux consuls, vétérans en retraite, néccgociants, divinités, spectacles d’artiscctes (poètes, musiciens) et rapports sociaux avec les autochtones. Nous abordons ensuite l’amphithéâtre par le sommet de la colline où poussent encore quelques oliviers vivaces. Le panorama est extraordinaire par la perspective qu’il offre aux visiteurs dans toute les directions, révélant les alignements, les monuments (temccples, marchés, thermes). Nous descccendons les gradins et découvrons l’endroit de la scène, le foyer acousticcque de l’édifice, point central où nous parvient fidèlement l’écho amplifié de nos propres paroles à l’instar de la meilleure des stéréophonies. On se dirige ensuite vers l’Arc de Trajan qui a dû voir passer des cohortes de cenccturions avec leurs chars. A proximité nous découvrons le marché de Sertius qui n’a rien à envier aux étals de nos marchés citadins et, lui faisant face, le temple du Génie de la Colonie. Nous bouclons notre circuit en visitant un intérieur de maison romaine où trône un puits dont la margelle circulaire délimite en surface une profondeur

de plusieurs mètres.En sortant nous jetons un coup d’œil à l’étage du sous sol des thermes nord, fait de briques réfractaires rouges ciccmentées entre elles d’une concrétion qui a résisté à vingt siècles d’histoire. Un autre coup d’œil aux très hauts pins et cyprès de l’allée centrale d’accès montre l’effet dévastateur des chenilles processionnaires dont les cocons blancs couvrent tous les inccdividus végétaux les condamnant à plus ou moins courte échéance à une mort certaine si un traitement d’urccgence n’intervient pas.Nous disons adieu aux ruines de Ticcmgad, souhaitant au fond de nouscmêmes un retour prochain plus long pour glaner plus de savoir de notre passé occulté. Nous reprenons le chemin du retour avec un regard au nouveau barrage hydraulique qui reflète tout près un bleu de ciel éclacctant, ouvrage devenant une source prochaine de richesse à n’en guère douter. Mais que l’homme soit au rendezcvous de l’histoire, de la paix et du progrès.Midi approche et nous quittons ce lieu hautement historique lorsque, à la sortie, nous rencontrons une déléccgation officielle venue en visite, comccme nous, saluer ces pans du début de l’ère. Des universitaires français et algériens ont tenu à honorer le site, malgré l’heure tardive ; nous échanccgeons quelques amabilités et nous reccvenons vers Batna à toute allure, traccversant le village de Sidi Mâançar ex Laveran dont le nom rappelle à Saïd ce médecin militaire qui, les années 1880, découvrait à Bône, devenue maintenant ‘Annaba, le vecteur du paludisme qui faisait ravage tant dans les populations locales que parmi les rangs de l’armée coloniale, en l’occurccrence le moustique femelle dit « anoccphèle » qui véhiculait l’hématozoaire c parasite du malade à l’homme sain, paludisme qu’alors on soignait (et on soigne toujours) par des cures menccsuelles de quinine. Nous admirons au passage les immenses plaines à la terre noire réputées être le grenier à blé de Rome et les hautes montagnes enneigées telles cellesclà qui culmicc

nent à plus de 2000 m le Mahmel et le Chélia tous proches. Déjà Markouna est là avec son arc de triomphe qui défie les siècles et, à ses pieds, la piscccine romaine devenue retenue d’eau pour les jardins des fermes voisines. Nous dévalons vers Lambèse et, à midi, nous sommes rendues au siège de l’Association où nous attenccdent Karima et El Khamsa s’affairant à mettre la table. La sauce de la « chakhchoukha » est mise à réchaufccfer sur le radiateur à gaz du couloir. M accompagné de S partent chercher des fruits et des jus. Ils ont mis trop de temps et notre fringale trop forte à réprimer, sans compter l’arôme d’une sauce irrésistible, nous fait dévorer ce plat typique, agrémenté de viandes cuites à point et rehaussé d’une « kéccmia » aux olives dénoyautées. Quelle superbe ! Que n’avionscnous attendu nos amis pour honorer ensemble la succulente cuisine d’El Khamsa ! De retour, nos amis nous ont donné raiccson, vue notre impatience à assouvir une faim incontrôlable. Et c’est repus qu’enfin nous saisissons le sens de nocctre merveilleuse aventure du matin, avec les richesses que nos yeux ont enregistrées tout au long de ce bref circuit mais combien dense en senccsations visuelles et spirituelles. Notre hôtesse El Khamsa à qui nous devons ce repas simple et plantureux pense aussitôt à garder la part de notre bienfaiteur et ami A qui, loin de nous et en ce moment même, assiste à des funérailles mais qui, malgré tout, s’est inquiété de notre sort en ordonnant la préparation de ce festin. Qu’il soit remercié !A peine fini le repas que S nous avoue avoir cogité la suite du programme de la journée.Nous n’avons pas le temps de digéccrer les bonnes choses et, sans même prendre le sacro – saint café que nous revoilà installées dans la « calèche », bonnes pour un second périple : la route du pétrole. Nous sommes emccbarquées pour un autre safari dans la périphérie sud de Batna, en direction d’El Kantara. Estcil 13 heures ? Touccjours estcil que nous voilà, ballottées, mais certes consentantes et émercc

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veillées mêmes, découvrant un autre horizon, entre les Djebels couverts de cèdres à leurs sommets, monts du Belezma à notre droite et les montaccgnes d’Ich ‘Ali prolongées du massif du Z’Gag aussi poudreuses de neige. A la différence de ce matin nous emccpruntons une voie d’auto route toute nouvelle que nous inaugurons. Nous traversons en trombe (malgré les succper dos d’âne) le nouveau village de Lambiridi, après avoir laissé, à notre droite les villages de Hamla et Chaäccbat Ouled Chlih, sans oublier le nouccveau quartier de l’Ecole Nationale de l’Arme Blindée et de la Cavalerie dite ENABC qui s’étale sur des hectares avec ses bâtiments couleur ocre.A l’approche d’Aïn Touta, ex Mac Mahon, l’homme a installé à flanc des montagnes rocheuses nombre de carrières qui les ont battues en brèche et saupoudré de poussière tout à l’encctour, ceci pour les besoins des mulcctiples chantiers qu’a connu Batna et toute la wilaya. Une gare ferroviaire occupe l’immense plaine à l’entrée du chef lieu de daïra, véritable plaque tournante pour les voies ferrées Nord Sud actuelle et Est Ouest future. S réclame vainement son café qu’il dit nécessaire pour la conduite des opéccrations futures sinon, affirmectcil, il ne garantit pas que dans les quelques instants à venir, il ne se mettra pas à ronfler de belle manière. Il n’empêche qu’il continue à entretenir la converccsation, parlant, cette foiscci, du moucclin à eau des Rahmoun précédant une cascade d’oued et qui rappelle celui des « lettres de mon moulin » de Dauccdet Nous voilà à Tamarin village perccdu au milieu de jardins vergers. Nous apercevons la nouvelle voie ferrée diccvergeant à l’ouest, vers Barika et M’Siccla. Nous entamons la descente vers El Kantara dont nous sommes distants d’une trentaine de kilomètres et ce faisant nous longeons la voie ferrée qu’à aucun moment nous la croisons du fait de la réfection de la route pour éviter les passages à niveaux à l’origiccne de nombreux accidents mortels. Nous remarquons, juchées sur des collines, des guérîtes construites duccrant la guerre de libération et devant

veiller sur les passages des trains alcclant de Touggourt, passant par Biskra vers Batna, Constantine et Skikda, guérites qui ont repris du service avec la décennie noire. La route est soudainement interrompue par un barrage de gendarmerie qui nous oblige à prendre une dérivation pour permettre à des travaux de réparation sur un tronçon où, probablement, a eu lieu un glissement de terrain. Un autre village « Moulya » accroché à la montagne des B’Ni Frah, sur notre gauche se fait traverser par une route brillante serpentant en lacets pour alccler atteindre Aïn Zâatout, invisible de notre point de vue mais célèbre par son huile d’olive et son accent chaouïa que l’on retrouve aux monts Chenoua surplombant Cherchell.Nous longeons maintenant la rivière en crue du fait de la fonte des neiges en amont et apparaissent les premiers palmiers, d’abord en bouquets isolés puis en palmeraies denses lorsque nous apparaît El Kantara à un détour de la route. Mais les Gorges nous ont déjà été signalées, gorges qui font que deux chaînes de montagnes se rencccontrent, laissant un passage étroit dans leurs murailles respectives et permettant à l’homme, depuis la nuit des temps, de communiquer en cet endroit précis avec le Sahara, ce qui le fait appeler « porte du Sud », les anccciens romains l’ayant appelé « Colonccnes d’Hercule » faisant allusion aux omoplates du demi – dieu. La palccmeraie a pris possession du lieu, sur des kilomètres, montrant aux pieds des hauts palmiers des jardins où est pratiquée la culture maraîchère irriccguée et des vergers aux innombrables fruits, le meilleur d’entre eux étant la date, fruit du paradis par excellence, puisque sa culture est dénommée « phénicicculture », du mot phœnix, ou oiseau du paradis.Nous sommes littéralement saisis par le spectacle grandiose du site, les blocs rocheux de couleur ocre se détachant dans une limpidité de ciel bleu contrastant avec une ombre d’une fraîcheur à la limite du glacial. Une halte est improvisée à l’endroit d’un pont datant de 1842 érigé par le

Génie Militaire de l’armée de Louis Philipe roi des français et une stèle a repris les armoiries du G.M. en 1862. En 1956, en pleine lutte de libération nationale, un général français Géccnéral Crèvecoeur a eu le souci de « « cadenasser » le passage croyant l’interdire à nos combattants (W1 et W6). Une autre halte, au bord de la route et à l’entrée du Village Blanc, au pied de la sortie du tunnel ferroccviaire, devant un marchand de souccvenirs, en l’occurrence des poteries, nous a permis d’acquérir quelques objets typiques artisanaux que le venccdeur nous a emballés. Une traversée de l’unique ruelle pleine d’ornières du village nous apprend que la plupart des habitants ont quitté les maisons en toubs ancestrales, maisons défoncccées par les intempéries, devenues ruines, pour des demeures en cité moderne. Nous reprenons le chemin du retour dès 16 heures en jetant un dernier coup d’œil aux minoteries à la sortie sud et au relief rouge érodé en « cheminées » caractéristiques. Nous tenons à payer son café à S et à la première occasion, il s’arrête deccvant des oliviers d’où nous cueillons un rameau et nous nous engouffrons dans un estaminet sympathique avec loges pour familles. Là notre S se contente d’un bon bol de lait chaud sans sucre au lieu du LAGUEMI qu’il a vainement réclamé aux jeunes barccmen, LAGUEMI sensé provenir de l’entaille de l’écorce d’un vieux palccmier dont la sève, véritable nectar à la saveur sans pareille et susceptible de devenir, pour peu que le LAGUEMI passe une nuit à la température amccbiante, une liqueur alcoolique battant whiskey et vodka.Nous repartons sur Batna en remoncctant une côte que nous disputons aux camions de remorques « titan » et autres engins mastodontes de la rouccte, S profitant des conseils judicieux d’un Mohammed prudent, pour être à 18 heures à Batna, non au siège de l’Association comme il était entendu avec le président, mais à l’hôtel Chécclia où nous sommes tombées éreincctées, toutes habillées à même nos lits.

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ودعنا قبل أيام سنة 2010 واستقبلنا سنة جديدة لكن

ال جديد يذكر نحن بقينا على حالنا لم نتغير أو نتبدل

أو نتحول ولم تعد تهمنا أحوالنا نأكل ونشرب وننام وال

نفكر في ما هو آت، ال نتذكر وال نستقرى املستقبل إال

مطلع كل عام جديد.

ال ندري ما نحن فاعلون لسنا صناع األحداث ال نؤثر في

الواقع لكنه هو من يؤثر فينا مضى علينا وقت طويل

وهم يصفوننا بالعالم الثالث لكننا تقدمنا إلى اخللف

فأصبحنا الرابع أو اخلامس وانتم تعلمون ملاذا؟

لكن قبل كل هذا عام سعيد لكل قرائنا األوفياء على

رأس القائمة ثم لكل الشعب اجلزائري في كل أصقاع

العالم.

أننا ودعنا أسقاس ذا مقاز مبناسبة العام اجلديد رغم

سقوط عرفت التي الباتنية الكرة على سوداء سنة

فريقني من الدرجة األولى دفعة واحدة ما يؤكد التعفن

وأقولها باتنة في القدم كرة وتعيشه تعرفه الذي

وأكررها متى يبعث فينا رجال ومسيرين أكفاء يرفعون

من نتنافس أيضا نحن ونصبح »البلوطة« شأن من

بالداربي الفوز أجل من وليس والكؤوس األلقاب أجل

أو أن نفرح لتعادل وأستحق أن يهدي لي القراء أغنية

رايوي ال أعرف »في قلبي حاجة باغي نقولها« ملطرب

اسمه.

سنة حلوة للجميع رغم أن باتنة ال تزال توصف بالدوار

الكبير ومن يريد أن يتأكد من ذلك عليه بزيارة خفيفة

إلى أطرافها وضواحيها إلى دوار العطش وقرية احلمص

ومتشيط وكشيدة والزمالة ودوار الديس وغيرها ليعرف

باتنة وحقيقة الباتني املواطن يعانيه ما حقيقة

العميقة ويستحق سكان هذه األحياء أن اهديهم هذه

األغنية التي يقول مطلعها »إحنا مازلنا حيني وانتوما

قلتو ماتوا«.

عام سعيد لكل سكان باتنة رغم تردي حالة الطرقات

في معظم األحياء جتعل من سائق سيارة أجرة يرفض

نقل العائالت والزبائن إليها بل أصبح يختار املسار الذي

يشتغل عليه و«يطلعلوا في راسو« وله احلق في ذلك

أحياء إلى اجلديدة سيارته يأخذ أن مستعد غير ألنه

بأنها نظرة أول من االنطباع تعطي طرقاتها حالة

خارجة لتوها من حرب داحس والغبراء وال ميكننا إال أن

نهديه مقطعا من أغنية قدمية من النوع السطايفي

»شيفور الطاكسي سايس رانا دخنا«.

الرهيب التراجع كل عام واجلمهور اجلزائري بخير رغم

أمم كأس إلى تأهله أصبح الذي الوطني للمنتخب

من عائدون أننا رغم باملعجزة أشبه القادمة إفريقيا

املونديال ونهدي لهؤالء األنصار أغنية »خسرتها معاك

وراني ندمان«.

التي الرياضية الصحافة في الزمالء لكل« آني »بون

الكرة تراجع في الرئيسي السبب هو بعضها كان

شنتها التي الشعواء احلرب بعد املنتخب ومستوى

على سعدان وراوراوة ومساعديهما ولم يهدأ بالها إال

ألجل ومصارعا مقاوما الثاني وبقاء األول رحيل بعد

غير مسمى وتستحق فعال أغنية »متنيت املوت تديك

علي«.

منذ يقوم الذي معزوز حسني للسيد سعيد عام

اعتالئه منصب الرجل األول بالوالية وهو في حل وترحال

ودوريات نحو شرق وغرب، شمال وجنوب الوالية ملعرفة

النقائص واإلطالع على حاجيات املواطنني ويستحق أن

يهديه سكان املناطق النائية أغنية »توحشتك بزاف«.

بالذكر وأخص الثقافية األسرة لكل سعيد عام

احلدث يصنع أضحى الذي لباتنة اجلهوي املسرح

حتريك في كبير بشكل ويساهم بالوالية الثقافي

عندنا الثقافة أن جنزم لكدنا ولواله الثقافي الفعل

في عداد املوتى إذا استثنينا مهرجان تيمقاد السنوي

املسرح عمال لكل التحايا خالص نقدم وباملناسبة

واملمثلني واإلدارة ونهدي لهم مقطع أغنية يقول »أنا

وحدي نضوي لبالد«.

السنة مبناسبة سطيف وفاق لفريق خاصة حتية

إفريقيا شمال بكاس أخرى مرة وتتويجه اجلديدة

به شرف الذي الكبير ومستواه كعبه علو ليؤكد

الكرة اجلزائرية ليضيف لقبا جديدا إلى سجالته الثرية

باأللقاب والكؤوس وال يفوتنا أن نهدي له أغنية الشاب

بالل الذي يقول فيها » أحنا عندنا تاريخ ماشي هدرة

في الريح » ومبروك.

عن مؤخرا خرج الذي االتصال لوزير سعيدة سنة

اخلطوط احلمراء وأصبح يقنبل التلفزيون كلما سنحت

للجمهور املقدمة للبرامج انتقاده فبعد الفرصة له

وضحالة مستواها وجه مؤخرا صفعة قوية لصحافي

الذين قال عنهم ليس مبقدورهم تقدمي األخبار قسم

مزيد إلى ويحتاجون املستوى عالية سياسية برامج

أن يستحق شك أدنى ودون والرسكلة التكوين من

نهديه مقطع من أغنية لعبد الوهاب الدوكالي التي

تقول »اهلل ال يزيد اكثر أنا عييت ما نصبر«.

احتفلنا قبل أسبوعني بذكرى عزيزة على كل الشعب

اجلزائري وهي مظاهرات 11 ديسمبر 1960 وال أدري ملاذا

جتدني اجنذب أكثر من الالزم من هذه احملطات التاريخية

الهامة والتي أحبها كثيرا ألنها تذكرني مباضي بالدي

واليابس األخضر على أتت التي اإلستدمار ومجازر

واملعاناة الكبيرة التي عاشها الشعب اجلزائري واملأساة

التي مر بها وال يسعني في هذا املقام إال أهدي لكل

وردة العربي الطرب سيدة أغنية اخمللصني الوطنيني

األسرة لكل وعام سعيد الظنون« فوق أحبك »بالدي

الثورية واجملاهدين اخمللصني وألف رحمة على شهدائنا

البررة.

للتلفزيون الرياضي للقسم النوم وصح سعيد عام

بكل قنواته مبناسبة العمل اجلبار الذي يقوم واالختيار

الصائب للمحللني الكبار فالقناة األمازيغية ال تعرف

سوى املدافع القبائلي السابق عيبود لتحليل اللقاءات

وكأن الشاوية أو بني ميزاب »مايعرفوش البالون« وليس

لهم مكان في القناة القبائلية عفوا األمازيغية كما

من وبطالني محللني سوى األخرى القنوات تعرف ال

وحتديدا الوسط منطقة من وكلهم الالعبني قدماء

أين للمسؤولني نطرحه الذي والسؤال العاصمة من

العبي الشرق والغرب واجلنوب وأين مدربي هذه اجلهات؟

أم أن التلفزيون اجلزائري حتول إلى تلفزيون دزيري ونحن

ال نعلم على كل هي بطاقة حمراء هدية العام اجلديد

»قولولي مطلعها يقول أغنية مع شخصيا مني

كرمية املطربة وأغنية وين« العاصمة والد ياسامعني

»اسا نزها سوخام يبهان«.

أجمل حتية مبناسبة السنة اجلديدة لثنائي راوراوة وزاهر

بعد تصاحلهما الذي فاجأ اجلميع ورغم أننا ال زلنا لم

املنحط املصري اإلعالم أباطرة بنا فعله ما نهضم

الهابط الفن شرذمة و الفضائية الدكاكني ودراويش

و«رقصني يا جدع« على الوحدة ونص إال أننا نقول لهما

ما غنته املطرية أصالة نصري »سامحتك سامحتك«

ملطرب ندمانة« وراني معاك »خسرتها أخرى وأغنية

رايوي آخر ال أعرفه.

آخر الكالمأقبل لن ألنني وزاهر راوراوة بني حدث ما يهمني ال

كل رأي أنه وأعتقد علني اعتذار من بأقل شخصيا

أن دون الفرصة أفوت ولن والشرفاء األحرار اجلزائريني

أشير إلى ما حدث في لقاء املنتخبني األوملبي اجلزائري

مدينة احتضنتها التي الدولية الدورة في واملغربي

على املغربي اجلمهور صفر عندما املغربية طنجة

النشيد اجلزائري وهو تصرف لم يكن منتظرا من قبل

الفارطة وحتى ال التصفيات آزرونا في الذين األشقاء

أن ما حدث ندخل في كالم طويل ال طائل منه نقول

هو إنذار ملا قد يحدث في املواجهتني القادمتني ونتمنى

املباراة عن إطارها احملدد لها حتى ال فقط ان ال تخرج

يتكرر سناريو الفراعنة والعياذ باهلل.

حسان بوزيدي

فاتت سنة من عمرنا وكل عام وأنتمبألف خير

S M S لكل الناس

w جانفي 2011 | 3 w w . f a s a c . o r g

Page 29: Batnainfo Janvier 2011

الفراغ -ثقافات- املوضوع هذا عن للكتابة يشدني غياب نتيجة الشباب أوساط في احلاصل الرهيب

منهج تثقيفي قاعدي تربوي أسري.هذه، التثقيف سياسة تغييب محاولة أن ألرى واني آل ما اليوم لنرى وإننا نواجهها، خطورة اشد لهي ثقافته دون الغربية للثقافة إتباع من شبابنا إليه وانتهاجه نهج اآلخر دون نهجه بتركه لوطنيته ووطنه وهجرته ولغيره، إمنا يدعونا ذالك إلى التحدي والعمل كما ومعاجلتها، األسباب عن للبحث واجلد والكد يؤسفني أن أقول أن نتائجها مرة ملا نالحظه في عاملنا وغيرها وأمية وتشرذم تخلف من واإلسالمي العربي النتائج السلبية املالحظة واملسجلة على جميع من

املستويات وفي مختلف الهيئات.سنحاول Batna info الغراء اجمللة هذه طريق وعن الثقافات املستطاع مبجموعة من اإلملام قدر جاهدين التي ينبغي على الفرد الشاب أن يعيها وان يتسلح وان يتمتع بها حتى يحصن نفسه من هذا اإلعصار الغربي وأخالقه مببادئه قوة من أوتي ما بكل يعصف الذي ظل في وخاصة الشامل للتجريد منه محاولة في

الطفرة التكنولوجية الرهيبة.مبوضوع السلسلة هذه استهل أن ارتأيت واني املواطنة، ذاك أن املوضوع هو من األهمية مبكان، و كان لزاما على كل فرد من أفراد هذا اجملتمع، كل من منطلق مسؤوليته السعي بكل الوسائل املتاحة لتحقيق هذا

الهدف األسمى.ذاك أن املواطنة في مفهومها املتطور لم تعد تقتصر إلى تعداه بل للوطن املواطن انتماء مجرد على التفاعل الذي يحدث نتيجة الروابط والصالت بني أفراد وعاداتهم العقائدية انتماءاتهم املوطن مبختلف هذا لقدرة احلاصل التحصيل أنها مبعنى أي الدنيوية. ومتاسك اجملتمع على مجابهة ومواجهة األخطار التي يواجهها، وان شئت قل التعايش الذي يحدث بني أفراد

املوطن الواحد مسلمني وذميني ومستأمنني.،فالفرد واجملتمعات األفراد على أهميته هذا لكل وأن يشعره إمنا مجتمعه داخل باألمان يشعر الذي في الفعال ودوره إليه، وانتمائه داخله مبكانته ذالك وفي احلاضر الذات في التنمية وحتقيق املساهمة في إلى املوطن هذا يرقى الن جاهدا والسعي املستقبل

مصاف املواطن الرائدة.اخمللصني أفرادها وطنية بفضل هلل، واحلمد واجلزائر استطاعت أن تنتقل في فترة وجيزة من عشرية سوداء مجاملة هذا نقول .وال والنماء التطوير عشرية إلى على مهما اجملتمع هذا أفراد من فرد كل الن ألحد، وأمام أوال أمام اهلل وبلغ جاهه فهو مسؤول منصبه أن يبذل مجتمعه على هذا املنصب، وعليه فانه البد واالزدهار واملساواة العدل حتقيق في جهده قصارى القيام بضرورة الكل يشعر أن الوطن،وعليه لهذا

بحركة واحدة جتاه هذا املوطن الواحد.

ما يميز هذه المواطنة :الحرية

حق طبيعي يتمتع به الفرد داخل مجتمعه شريطة أن ال تخرج أو حتيد هذه احلرية عن األطر القانونية والدينية بحقوقه القيام للفرد ميكن ال انه .كما اجملتمع لهذا

ونشاطاته دون حتقيق هذا الشرط.

األمان:وضع البد أن يكون قائما على وجه املعمورة، وحني نذكر األمان فإننا نعني املفهوم الشامل )األمان االجتماعي،

والثقافـي، وغيرهما(.

الكرامة:الذي املنبع وهي الناس، بني املشترك القاسم وهي تنبع منه كل حقوق اجملتمع ،سواء تعلق األمر باحلرية

أو األمان.

التضامن:وكما أن لكل شيء لبه ،فلب املواطنة يتجلى في هذا نطلق أن ميكن لها،فال الفقري العمود انه العنصر،إذ

صفة املواطنة على املواطن دون متتعه بهذه اخلاصية.

إذن :فهي التزام له جتاه موطنه ومجتمعه.

ثقافة المواطنةعبد الحق جراف

لم تكن اإلنسانية في يوم من أيام وجودها أكثر هرجا أو باألحداث سياسية كانت أيضا وتأثرا وتأثيرا ومرجا أو غيرها كما فنية أو ثقافية أو رياضية أو اقتصادية هي عليه اآلن بسبب السرعة الفائقة التي تنتقل بها األخبار في كل أرجاء املعمورة وسواء تعلق األمر باألخبار السارة أو احلزينة فان »السبق الصحفي« ال يتعامل باألحاسيس. وقد تزداد هذه الظاهرة طردا مع تزايد عدد الفضائيات واملراسلني املوزعني على كل شبر من هذه املعمورة وقد يصل األمر حد نقل عملية الوالدة حليوان الباندا أو النكسار وإحباط في نفسية قرد الشامبانزي جراء موت زوجته كـ »خبر عاجل« دون املرور إلى حياة األشخاص اخلاصة األمر الذي جعل العالم و كأنه أقل من قرية صغيرة ينتقل فيها اخلبر حلظة وقوع احلدث.

وقد تكون منظمة الصحة العاملية من أهم الهيئات مثيل ال ومصداقية كبير باحترام حتضى التي األممية أهم أحد تكون وقد األخرى واملنظمات الدول في لها

املراجع الصحية في العالم إال أن التقدم احلاصل في ميدان االتصال يبدو أنه قد أثر على هذه الهيئة وجعلها فمنذ العلم في الراسخون إال يعلمها ال وألسباب تدخل علينا أن إال الهيئة أبت هذه ثالث أو عشريتني في بيوتنا مع الفضائيات العاملية باملوضة اجلديدة التي تسمى »اخلبر العاجل« وأضحى للخبر العاجل درجات التكتونية احلركات يرصد الذي ريشتر كدرجات سلم العاجلة األخبار اإلنسانية على وتهاطلت األرضية جنون إلى اخلبيثة اجلمرة فمن األخرى تلوى الواحدة وهلم اخلنازير انفونزا إلى الطيور انفونزا ومن البقر الوراء لتذكرنا إلى جرا. ولو عدنا بذاكرتنا عاما واحدا ما حصل من فوضى عارمة في كل أرجاء املعمورة جراء

أخبار عن انتشار وباء انفونزا اخلنازير.لم إن صعبة جد لألنف قناع اقتناء عملية وأضحت والبحرية واجلوية املالحة وتعطلت مستحيلة تكن الفحوصات من طائل إلى املسافرون وتعرض والبرية

بل الرأس أعلى حتى القدمني أخمص من الطبية أقدمت إحدى الدول العربية إلى تعطيل شعيرة احلج عند مواطنيها وعلى احلج في رعاياها على خوفا بفيروس إمنا والثواب باألجر ال احململني احلجيج عودة هذه من مستفيد من يكن ولم اخلنازير. انفونزا وباء في اخملتصة العاملية اخملابر سوى املنظمة الفوضى صنع أمصال هذا الداء فتكدست الطلبات من الدول القوية والضعيفة على حد سواء حتى أضحت اخملابر في الدول خزائن فأفرغت الطلبات توفير على عاجزة وبعد والوسطاء اخملابر أصحاب جيوب امتألت حني مضي عام فإننا ال يسعنا إال أن نضع أيدينا على قلوبنا وأنظارنا املشدودة من »اخلبر العاجل« الذي قد تتهافت وسائل اإلعالم لتنقله إلينا و كل عام واخملابر ومنظمة

الصحة العاملية و نحن بألف خير.

خبر عاجل.. في انتظار الوباءد.عبد الحق مواقي

w 4 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

Page 30: Batnainfo Janvier 2011

ال عميقة كلمات املثقف أو التثقيف أو الثقافة ميكن حصرها في مجموعة من الكلمات والتعابير أو في جرة من املمارسات والتي قد يدعي من يدعي أنها الثقافة.. وألعوام عديدة انحصرت كلمة الثقافة في بالط الوزارات والسياسيني. وفي صيحات املسرحيات أروقة ووسط املعارض دروج وبني املنولوجات ونديب التلفزيون. وتفاهة السينما أشرطة وبني املتاحف. لكن في اجململ الثقافة عندنا دخلت أو انحصرت في بخيط مربوطة كلها ونشاطات معينة مؤسسات

مبهم ووهمي مع اإلبداع واجلمال بكل حتفظ.

الفن. يوافق ليصبح املعنى تغير وذلك هذا وبني والسنوات للفن. مرادف بالدنا في الثقافة وتصبح الثقافية توافق النشاطات الفنيانة.. عفوا الفنية. الفني واإلبداع اجلمال من نوع يدر ما كل ويصبح وألن ثقافة. هو والسينمائي واملوسيقي واللفظي أبدا تنحصر في ثقافتنا واسعة جدا فهي لم تكن قلة فخاري. أو دقة مزماري. أو في ادعاء سياسي. أو

مسلك غير مشروع لبز ناسي. أبدا...

وبالعودة إلى الواقع فإن الثقافة أصبحت بابا الزدراء اآلخرين وسببا في ظهور عنصرية وفصل إجتماعي الذين من الكثيرة الكثرة جند حيث جديد نوع من مثقفون وكأنهم املثقفني. بغير الناس ينعتون في االجتماعي الفصل هوة في ليزيدوا بالوراثة. منفصل مجتمع إلى لتحوله اجلزائري. النسيج مبنجينيقات باء املثقفون ألف. املثقفون فيه يرمي الثقافة. ليتناسى كال الطرفني املثقفني أنه من غير الثقافة نفيها عن الباقني ألنه في األساس ال يوجد

ميزان يحدد املثقف من غيره.

أي أن الثقافة عندنا حتولت إلى ممارسة معينة لطيف من أطياف الفن. فعندنا الذي ال ميكنه الرسم.. وغير ملم بالسينما، وغير واسع املعرفة باآلداب واللغات..

إلى به النعت يصل قد بل مثقف غير اجلاهل. ويجب التفريق على أن العالم

الفالح أو املهندس أو الطبيب أو السينمائي أو املوسيقى أو هم أصل اختصاص فقط. وال لنقول االختصاص يكفيهم ميكننا فال مثقفني. عنهم مثقف الطبيب أن القول

أن القول ميكننا وال صحيا. أو موسيقيا مثقف املغني

السلم بني يفرق ال فقد غنائيا.

ال كما ومفتاحه. املوسيقي أنه البيئة خملتص القول يكننا

مثقف بيئيا.

امللم الطبيب أن إذا نقول هل بالبيئة مثقف بيئيا؟ طبعا ال وإن لكون البيئة اختصاصه يكن لم أنك يعني ال بالشيء معرفتك

مثقف فيه بل أنت ملم به.

في الدارجة األخطاء بني ومن املتعلم بني اخللط مجتمعنا. واملثقف. فيصبح صاحب الشهادة لم ممن غيره عن مثقفا الكبيرة أن أي عاليا. تعليما يحصلوا باملثقف املتعلم يصنف مجتمعنا التعليم وصاحب األمي ويصنف االبتدائي باجلاهل. مع أن هناك حاالت تكون وقد منا العديد يراها كثيرة

املتعلم عن املثقف صفة تنفي يومية وتتجسد في إنسان أمي.

ويجب العلم أن املثقف كنعت أو صفة تامة غير موجود. فال ميكن أنه أي باملثقف. إنسان وصف فقط معني مجال في مثقف استبدالها يجب أنه العلم مع

مثقف لكن جدال...إما بامللم هنا مثقف أو سياسيا مثقف أو دينيا

لكونه مثقف وليس أدبيا... /أو و بيئيا بالطبيعة كجزائريون فإننا ولعلمكم مثقف. مثقفون فنحن نفهم كل شيء.. في كل األحوال..

بكل املقاييس.

الثقافة أن عرفتم إذا رأيكم تغيرون رمبا املنزلة تعني وال االمتياز تعني ال كما الضخمة االجتماعية من آخر نوع لنا.فهناك تسوق مجتمعاتنا تبرع الثقافات في كبير بشكل العربية والطهارة واالغتسال التزود والنوم والشرب واألكل ميكن ثقافات وهي فيها. لكنها بالسلبية طرحها ثقافات تبقى واألخير األول في

وثقافة العنف ثقافة مثل التمييز وثقافة العنصرية وثقافة البيروقراطية وثقافة االستعباد وثقافة التهميش التلويث وثقافة النسخ وثقافة وثقافة اآلخر تقبل عدم وثقافة اجلوار إساءة وثقافة الالحوار

وثقافة اجلنس وثقافة وثقافة...

هو نظري وجهة من املثقف من حصل مبا عمل إنسان كل منط لتحقيق ومعارف تعليم إذا احلطب فجامع سليم تفكير الفائدة فما جمعه مبا يتدفأ لم هو عندي فاملثقف جمعه. من استطاع الذي األمي ذلك حتى على مبني سليم تفكير تكوين صحيحة واستخالصاته جتارب ليصل به إلى تفكير سليم. تقوده التعددية في النظرات وتكفي معرفته أن االختالف في الرأي ليس العداوة منط إنسان لكل وأن بالضرورة له يحق ال وأنه تفكير خاص. ميزان وضع لغيره يحق وال األساس في موجود غير والتوقف واملثقف للثقافة إذن بالكيلو. الثقافة وزن عن و السليم النط هي الثقافة

املتفتح على اآلخر.

ذلك ليست الثقافة أن يتضح وغيره هذا من به ويزايد فرد يحتكره والذي املبتغى الشرف الثقافة مدعي بعض جند وقد بل اآلخرين عن مستنسخني لثقافة الغرب مع أنني ال أحكم عليها بالسلبية. لكني أعيب عليهم محاولتهم جرنا إلى متحفظون أننا قولنا جملرد الغربي الثقافي املذبح على الثقافة الغربية لنهاجم بصورة ال متت لألخالق املقابل في وجند بالتخلف ونتهم بصلة الثقافية الدين وجعلوه النوع املعاكس امتهنوا مثقفون من أعناقنا فكل فكر جديد وصدقوني خالف في حبال الدين من بعيد أو وافقه من قريب، فقد يزايدون حتى على عقيدتك ليرموك في سجون الكفر ويتهموك بالضاللة. ولهذا وليس لغيره فال يشرفني أن أكون مثقفا عربيا وال جزائريا وال إسالميا فمرحبا باجلهل

إذا كان ينافي املبادئ الثقافية املتفق عليها عندنا.

؟هل يشرفك أن تكون مثقفا

نعيمي خالد

ا الزدراء الثقافة أصبحت باباآلخرين وسببا في ظهور

عنصرية وفصل إجتماعي من نوع جديد حيث نجد الكثرة الكثيرة

من الذين ينعتون الناس بغير المثقفين. وكأنهم مثقفون

بالوراثة.

من بين األخطاء الدارجة في مجتمعنا. الخلط بين

المتعلم والمثقف. فيصبح صاحب الشهادة الكبيرة مثقفا

عن غيره ممن لم يحصلوا تعليما عاليا.

هل الثقافة مرادف للفن؟

جلنا متعلم وليس مثقفا

ثقافتنا أم للعنصرية

نحن مثقفون بالوراثة

w جانفي 2011 | 5 w w . f a s a c . o r g

Page 31: Batnainfo Janvier 2011

على أثار االولياء الصالحين

قرية «مولية» تحي تراث الولي الصالح حيدوس عبد الحكيم بوهراوة

التي القرية هذه القدمي »حيدوس« أو »مولية« تقع بتراب ثنية العابد قدمية قدم الزمن فهي كانت مهد الولي الصالح » حيدوس« الذي عرف بالصالح وفعل اخليرات والزهد في الدنيا واالشتغال باآلخرة.

بلقاسم بن عمر سي حفيده سار نهجه على بعد العلم مع فيها رحلته بدأ حيث احليدوسي، سنوات ثالث ناجي »سيدي خنقة في مكث أن لهم كتب وقد وأوالده زوجاته تاركا فيها متعبدا اليصح أحواله: »الدواء عن فيها يخبرهم رسالة االبعد العالج وهكذا عدة اهلل في األنبياء واألولياء فال وسلم عليه اهلل صلى املعراج مول حتى تسمعوا كالم الناس فانه من فساد املزاج ..... كما اليشككنكم أقوال الناس فهو من عمى البصيرة لكنتم البصيرة لهم انفتحت ولو والوسواس األولني ولكن البصيرة كليلة القدر الي.طلع عليها

االعباد اهلل الكرام«القران لتحفيظ زاوية وأسس »مولية« إلى عاد وإطعام عابر السبيل وايواءاليتامى واحملتاجني عمال

بوصية شيخه.القران أوالده اإلحدى عشر في حتفيظ بتدريس بدا الدنيا عن منشغال والتاريخ الشريعة وعلوم وبذلك هناك فتوفي بسكرة إلى سافر وبهرجها. حتققت له أمنية املوت في مثل سن الرسول صلى 1935وذكر في سنة وذلك سنة 63 وسلم عليه الرسول بحب مشغوال كنت « رسالته: في ذلك شمس علي وطلعت وسلم عليه اهلل صلى

نوره«.كتاب في شتى 281 وجد منها 900 ترك حوالي الذين الثالثة أوالده ولكن العلوم فرقها على أنواع

عرفوا في مجال العلم هم:عبد اإلمام تالمذة أحد كان الواحد: عبد الشيخ العلماء جمعية في وانخرط باديس ابن احلميد

املسلمني مدفون في ثنية العابد.الشيخ سعد السعود: كان عالم ومفتى ومدرس درس عنده الكثير من الطلبة منهم محمود الواعي آخر وفي القضاء، مارس كما الدين حب والشيخ أيامه اهتم بنسخ العديد من اخملطوطات والكتب

النادرة توفي مبدينة تازولت في سنة 1978.في أبيه تولى مكانة من احلفيظ:هو عبد الشيخ بالطرق املرضى معاجلة وكذ الزاوية أمور تسير عتيا الكبر من بلغ إن والروحانية.إلى التقليدية فانتقل إلى آريس بعد انتشار اإلرهاب وتوفي هناك. قرية إلى السكان عاد املنطقة األمن عم أن بعد »مولية« التي حنوا لها وحنت لهم.. عادت احلياة فبادر املهجورة واملنازل احلقول تلك في جديد من

األحفاد ببناء مسجد مبحاذاة املسجد العتيق.املتواصلة واألشغال البناء من أشهر عدة بعد سوى يبقى ولم السماء تعانق ران اجلد هاهي

سكان عند يعتبر احلدث هذا املسجد تسقيف القرية يوم فرح وقد دعيت اجمللة حلضوره.

ساليكن القرية إلى انطلقنا الباكر الصباح في برودة ورغم ممطرا اجلو كان ، العابد ثنية طريق الطقس إال أن مناظر طبيعة الريف اخلالبة سحرتنا وأعالي سفوح عند املصففة القدمية فالبيوت اجلبال حتكي تاريخ أجيال مرت من هناك واستطاعت فمنطقة القاسية.. الطبيعة تلك مقاومة »احململ« جبل بقرب تقع التي الرصاص« »ثنية أليام الطريق فتغلق بغزارة الثلوج تتساقط أين فيها لقي التي معمر« ثنية « عنها بعيد وغير حاكم أريس حتفه أثناء احلقبة االستعمارية حيث حاول حتدي الطبيعة في يوم مثلج وعاصف ورغم ولكن العبور على أصر انه إال األصدقاء حتذيرات لم يستطع مواصلة املكان ذلك إلى عندما وصل تلك ومنذ وكلبه، حصانه مع بردا فمات السير على احلاكم« »آس اسم السكان أطلق احلادثة

اليوم الذي تتساقط الثلوج فيه بغزارة.وسرنا القرية إلى وصلنا حتى ساعة إال ماهي بقي على حاله منذ الذي اجلبلي الطريق ذلك في بكل مستعدين السكان وجدنا السنني، عشرات جديد من احلياة إعادة أجل من ونشاط حيوية املعروف التضامن مبدأ وبعث املسجد ذلك في القرية ما جمعت سكان كثيرا التي »التويزة« بـ في مواسم احلصاد والدرس.. لقد هبوا من كل فج عميق ليحضروا ذلك احلدث الهام.. األيدي التتوقف.. االخوة لقاء بعد الينتهي احلديث المتل.. النفوس

حدثا املاضي في كانت حكايات ليتداولوا واألحبة لتبارك حاضرة كانت الشيوخ أرواح حتى الينسى مسيرتهم ويكمل احلياة لها يعيد الذي عملهم في نشر احملبة وروح التسامح والتكافل االجتماعي

وكذا حتفيظ القرآن...أذن املؤذن لصالة الظهر.. أدينا الصالة في املسجد عليه وتخيم املاضي منه عبق يفوح الذي العتيق وقلة مساحته صغر رغم واخلشوع السكينة وفي فيه الصالة فرصة يفوتوا لم الذين املصلني تنسلخ حلظات كانت الهادئ.. اإلمياني اجلو ذلك األولياء فضاءات في لتحلق ماديتها من النفس هذه في وزهدوا لآلخرة بالعمل اشتغلوا الذين

الدنيا الفانية..اجلديد« »حيدوس قرية تتراءى اجلبل ذلك من فوق املعروفة »مازر« التي ماتزال محافظة على الطراز املعماري القدمي.. تبقى أشجار عرعار البخورشاهدة على قدم املنطقة فهي آخذة في اإلنقراض بعد أن

غادرها أصحاب األرض األوائل. عجوز في العقد التاسع من عمرها جالسة بجانب حائط الزاوية تستحضر ذكرياتها القدمية في حتسر تارة وحمد هلل تارة أخرى، كانت التجاعيد املرسومة قاومت حمض أخاديد صخرية على وجهها كأنها النحيف فلم يبقى أتى على جسمها الذي الزمن

سوى رأسها الذي تهزه من حني إلى اخر..من العمال وانتهى الغروب نحو الشمس مالت الريح وبدأت جهيد جهد بعد التسقيف أشغال اآلن البرد، من احمرت حتى الوجوه تلفح تهب

w 6 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

Page 32: Batnainfo Janvier 2011

االبتسامة لم تغادر تلك الشفاه املتحدية لقساوة الطبيعة...

اجلوع ألن »باللحم »البربوشة إلى األيدي امتدت تسرع اللقمات فكانت التعب بعد منا متكن قد إلى األفواه ومع ذلك الينقطع احلديث عن األشغال السكان سيجمع الذي اخليري املشروع هذ وإمتام

ألداء الصالة ويتمكن أبنائهم من حفظ القران...حملونا الذين السكان مودعني « »مولية غادرنا أمانة التطرق إلى معاناتهم اليومية فموقد احلطب ليزال يصاحبهم خاصة في فصل الشتاء القارص إحضار رحلة النساء عائدات من بعيد كانت وغير املاء من املنبع البعيد حامالت الدالء على ظهورهن تشعر للحظات االحمرة.. ظهور على والبراميل أنك في قرن آخر وزمن غير هذا الزمن بل خارج مجال ببركة رمبا الشكوى تكثر ال ذلك ومع التغطية

الشيوخ واألولياء الصاحلني.

w جانفي 2011 | 7 w w . f a s a c . o r g

أحداثا فيها التاريخ سجل 2010 سنة انقضت عاملية، وطنية ومحلية النستطيع املرور عليها مرور الكرام، نقف عند بعض منها والتي ما تزال عالقة

في اذاهاننا وهي:فضائح الرئيس املصري بابا حسني التي كشفتها

أكثر من جهة:الكاتب الفرنسي »نوزي فنسان« كشف في كتابه الرئيس املصري نصح الرئيس إن الرؤساء« »أسرار الزعيم بإغتيال ريغان رونالد الراحل األمريكي

الليبي معمر القذافي في ثمانينات القرن املاضي.موقع »ويكيليكس« هو اآلخر سرب وثائق تكشف جورج األمريكي الرئيس أخبر املصري الرئيس أن بوش اإلبن بأن العراق ميتلك أسلحة كيماوية ويجب

اجتياحه.من مرعوب املصري الرئيس إن نقل املوقع نفس إمتالك إيران للقنبلة النووية وحرض األمريكان على

توجيه ضربات إليران.احلرب السرية التي تقوم بها اململكة املغربية ضد اجلزائر التي تساند مبدأ تقرير املصير في الصحراء

الغربية.إحتضنتها جنوب التي العالم بكأس إسبانيا فوز

إفريقيا، وخروج املنتخب الوطني في الدور األول.

يهدد واقعا أصبحت التي املناخية التغيرات خطر اجتاحت حيث احلراري اإلحتباس بسبب العالم القتلى أالف مخلفة أسيا شرق دول الفيضانات

واملشردين.مما العالم أنحاء شتى في الطيران حوادث كثرة دفع املشرفني على هذا القطاع بالبحث في أسباب

تكرار هذه احلوادث األليمة. الكراهية واحلقد ضد املسلمني في تنامي مشاعر »جون تيري« الغرب خاصة أمريكا أين أقدم القس

على محاولة حرق املصحف الشريف.التركية الباخرة على والهمجي السافر االعتداء احلصار لكسر فلسطني إلى متجهة كانت التي

املضروب على »غزة«.الوطني الفريق سجلها التي السلبية النتائج اجلنرال وخلفه سعدان« »رابح الشيخ واستقالة نتيجة أي يسجل لم الذي شيخة بن احلق عبد أمام االنهزام بفضيحة بلة الطني زاد بل ايجابية

إفريقيا الوسطى.»الالز« الطاهر رحيل األديب اجلزائري صاحب رائعة

وطار، وكذا املفكر اجلزائري محمد أركون.الكبير باحلجم BATNA INFO مجلة صدور املتنوعة وحتى باملواضيع وثراء صفحاتها وباأللوان

احلصرية. الروماني للعهد تعود نادرة فسيفساء اكتشاف باطنها في حتتضن ماتزال التي »تازولت« مبدينة

أثارا قيمة.والبعض سعيدا كان البعض العام فات هكذا فوائد، قوم عند قوم ومصائب تعيسا، اآلخركان أوروبا العجوز حتاول العودة إلى مستعمراتها القدمية االقتصادية، والشراكة اإلرهاب محاربة بذريعة أمريكا هي أيضا ال تود إضاعة الفرصة عليها، تبقى الغربية الصحراء إفريقيا في الوحيدة املستعمرة »لعيون« وأحداث املغربي النظام قمع من تعاني

غير بعيدة.الشياب مع )امقعمزين األمية محو معلمو لسالك( ماطول بعد أجر يديو كشما أولعجايز ياالشاقي )أخدم الدنيا لم تعد تغر غير امللهوفني )راهي اليوم الدنيا بنوم( ياراقد واديها عالناعس

على قرن ثور(.كيلقور ارفيي )راح البعض العام في ليلة آخر lader-فلزتال اهلل اللة( والزوالية )فلمحششات وبالكشيات( 5.. 4..3. 2.. 1.. 0.. كالس nierre

عام سعيد.

هواجس رجل أوراسي

فـات الـعـام عبد الحكيم بوهراوة

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Page 33: Batnainfo Janvier 2011

في ككلمة وتداولها الشتهارها الثقافة إن ـ ذاتها باختالفها ـ ومختلفة متعددة أوساط واملراد مفهومها وضبط تعـريفها أمر يختلط منها.. ولكن جتد مع ذلك نسبة من اإلجماع على نسبة من السلوكيات تشترك فيها الثقافة بناء على التعريف األوروبي الغـربي لها، فهي: مسرح، اجلميلة الفنون رقص، غناء، موسيقى، سينما،

األخرى من رسم، نحت إلى آخر ذلك..

فما هي هذه الثقافة التي يكثر اللغط باسمها؟ نحو دوما والساعي عاقل، اإلنسان كمخلوق إن مما أحسن وجلماعته لنفسه يتحرى األفضل عند اآلخرين. قال عز وجل: ]] وجادلهم بالتي هي أن ميكن مـما أحسن أي النحل/125. ]] أحسن يكون عندهم. وذلك يشمل جميع مناحي احلياة، القطاعات بتلك األمر يتعلق عندما وباألخص اجملموعة وجود عليها يتوقف التي احليوية هو إذ السيادة، مقام من بد فال واستمرارها. وتطمح األعناق جهته نحو تشرئب ما أحسن

القلوب العاملة.

املنطلق، هذا من إذا الثقافة تكون أن شك فال عوامل إيجابية جتمع الناس وال تفرقهم. وال تكون تطبيقات إال صفـتها هذه التي العوامل هذه نفسه اإلنسان بها يلزم وسلوكية فكـرية على هناك القوم ترى بحيث مجموعته، أمام تلك بأن القول ويجـدر واحد. رجل قلب أتقى بانتمائها إلى جذور العوامل دالئل أصالة، تشي ـم: ـى اهلل عليه وسل ذات معدن نفيس. قال صلخيارهم اجلاهلية في خيارهم معادن، الناس [أن ميزاته والفقه، من .] إذا فقهوا اإلسالم، في يرفع صاحبه، ألنه ثراء معرفي يتولـد عن العلم ـد والبحث. ويشترك البشر كجنس في إرث موحيعود إلى ما أودع اهلل تعالى في قلب أبيهم آدم عليه السالم من تلك األسماء، كما أخبـرنا عنه آدم وعلم [[ وجل: عز قوله في الكرمي القرآن األسماء كلـها [[ البقرة/31. وكما ال يخفى على ثم واحدة، أمة البداية في كانوا الناس أن أحد كان البد أن يختلفوا إلى قبائل جتوب األرض بحثا تناثـرت وكلما املطاف. آخر في االستقرار عن انقطعت بعضها، عن مبتعدة اجملموعات تلك الصلة بينها؛ ومير الزمن شاهدا على حتول األفراد رت لهذا الشعب وتيـس إلى شعـوب. املعدودين سبل الكسب الطيب، وتخلفت شعـوب ألسباب الوحيد السبب بأن قلنا إذا نغالي بل ال أهمها، االستبداد هو املقتل في املتخلفني أصاب الذي

لكفاية جميعها مهيـأة األرض لكون بالرأي، واستغاللها، لعمارتها هو هيئ كما اإلنسان، ينزع بالرأي واالستبداد له. رة مسـخ لكونها صاحب منزلة وإنزالها ذاته حب إلى بصاحبه احلق من دون الناس مما يقوده إلى االستيالء على السلطة بالغـلـبة والقهر إلرضائها، قائال لهم كما قال فرعون لقومه: ]] ما أريكم إال ما أرى [[ !!]] غيري إلـه من لكم علمت ما و]] غافر/29. من علينا يقص إذ الكرمي، والقرآن القصص/38. أنباء من قد سلف، إمنا لينـبـهـنا إلى تفادي ما البعض، بعضهم حق في آثام من فيه وقعوا وليست اآلثام سوى أفعال سيئة تؤدي رأسا إلى زوال من يتعاطونها بينهم. وقد أصاب أرضنا هذه على مر الزمن، من ويالت االستبداد؛ وهذه أطالل الغزاة منتشرة عبر أرضنا شاهدة على هـزميتنا، فتقدمت الواحد.. الرأي بأسالفنا تخلف حني شعوب نحو الريادة والسؤدد لكون أفرادها ألزموا أنفـسهم أمام مجموعـتهم بالفكر والسلوك بينما أسيادا هذا يومنا إلى فهم اجلماعيني،

نكتفي نحن باألكسجني.. إلى حني.

فالح ما أيـ أفلحت قد مثال، أوروبا لنرى إننا قبائلها شـعث لـم في جهودها توحيد في في حتديات على والتغـلب للتعاون وشعوبها، مجالي األمن الغذائي والعـسكري، وهما اجملاالن البشر حياة ميس ما جميع يشــمالن اللذان تتطلـع إذ توسعها، ينتهي ال التي املتـشعبة األقوام ذلك حثيثا المتالك الفضاء؛ يسري نحو وحتديد أهداف تصور على قادرة قلوبا هناك آليات بلوغها، والتمكن منها جماعيا، وإن سرى فيهم األكفأ تقدمي باب فمن بينهم التنافس النظام ذو الواحد البلد لتميزه وجدارته. بل جند الفيدرالي، كأملانيا أو الواليات املتحدة األمـريكية في قراره وبوحدة ترابه بوحدة متشبـثا مثال، في هو بينما العالم، بقية أمام اجملاالت جميع الداخل، يجري على مقياس آخر متاما، فكل والية االحتاد دول من دولة وكل أملانيا، أو أمريكا في قادة منهم يكون كي بأبنائها تسعى األوروبي، شرسة، ولكن شريفة منافسة في االحتاد ذاك لكي حتوز فضل القيادة من خالل صناعة األفكار وحتويلها إلى نضام اقتصادي وتكنولوجي محكم البلد أو اجملاورة الوالية مما هو عند أكثـر ومتقن من يجد ال وذكاء جماعي، اآلخر. هيمنة فكرية دونـها إال االنصياع لها والدخول ولو مؤقتا حتت سقفها، لكي ال يكون السبب في ضياع فرصة على نصر أي نصرا حترز أن للمجموعة حسنة

مستوى العالم فتفوز بقسط من اخلير لها.

قال مرة أحد األساتذة الصينيني، وهو رجل مسن، وأب علم اجلينات في بلده، وأول من أنشأ لتدريس ويشتاق والتعب، باإلرهاق أنه يشعر ذلك هناك، إلى أن يخلد للراحة أسبوعا واحدا، ثم استدرك، فقال: كيف لو خلدت إلى الراحة أسبوعا وفعل ذلك أمثالي في ميادينهم العلمية، كيف سيكون حال الصني بعد أربعة أشهر، قال: سوف تتحول أسباب تأملنا في لو متـسول!! بلد إلى الصني الوقوف على أخطأنا لـما ومتكنها، األمم تـقـدم عامل من العـوامل األساسية في تلك العملية، على وغيـرتهم لشعوبهم الناس حب وهو أال حبهم لشدة الذين اآلخرين وجه في أوطانهم ينافحون أوطانهم على وغيرتهم لشعوبهم أراضي من استطاعوا ما ويقاتلون لضم عليها وأوطان اآلخريـن إلى أوطانهم واستعباد شعوبها؛ فإذا باملنافسة تبلغ هناك أوجها. وميثـل ذلك أمام املأل، الذين تختارهم األمة لينوبوا عنها. فإذا أخل بواجب األمة، قـبل من املفـوضون أولـئك أحد حبه ألمته وغيـرته على وطنه الذي يجب أن يبرز في أعماله وتفانيه في الدفاع عنها، جتده يـقيل تقصيره، على اللوم إليه ـه يوج أن قبل نفسه ألنه يشعر بانتمائه كجزء ال يتجزأ من بناء أمته، وأن إخاللــه بواجب احملافظة على مصاحلها من جهته، حيث يجب أن يرابط، خطر داهم يهددها إن اإلحساس والشعور هذين، فطرة في بالزوال. اإلنسان، حتى ال نذكر باقي اخلالئق. وحقيقة هذه ـولـده ت أعمى اندفاعا ليست أنها العواطف، املتـدبر الـقـلب ـلغي عمل ت التي البقاء غريزة العاقل، بل هي إعداد مبني على حقيقة أن كل ما في الكون ال يعـدو أن يكون كمية من معلومات، يكون الناس هم روابط تفاعـلها. وبتفاوت الناس، والذاتية األنانية وتفشـي اختالفهم حسب على واجتماعهم وتآزرهم تآلفهم أو بينهم، الفـريق هذا يصطفي واحد، رجل قلب أتقى والنصر القوة ثقافته إلى ـضيف ي أن ويختار باملصير والوعي التآلف ذاك إلى أفراده الحتكام اجلماعي، ويجعل من ذلك إرثا خلـلفه ما تواصت الذين أما املتعاقبة. األجيال له االنتصار على األسالف كما إرث وتبديد إلى استهالك يركنون ـبدد أية ثروة، فإن ذاك القبيل من الناس، لقصور تتهم اجلماعية على بلوغ مـرتبة أسالفهم، هـمــيعد في عـرف اآلثار واألطالل ال البكاء على فإن العقالء إضافات يـحمدون عليها، بل هي اقـرب احلضاري!! إرثهم قيمة من انتقاصا تكون أن

مـيلود قـدور

الثقافة والذكاء.. الجماعي

w 8 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

Page 34: Batnainfo Janvier 2011

يعـلوا أن أصحابه من يـنتظر موجود فكل توفره مبا إال ذلك يتم وال ـوهم. بـعـل من شأنه اجلماعة الصلبة املـنبت والعود. ولعل أن يدلنا ما سلف من القول على قيمة ديننا العظيم الذي نكون أن لنا ويحب اجلمع، بصيغة دائما ينادينا اهلل ـى صل يقول ولكن، كجماعة، فقط ليس ـم في وصف ذلك: ] مثـل املؤمنني في عليه وسلاجلسد كمثـل وتعاطفهم، وتراحمهم توادهم له سائر تـداعى اشتكى منه عضو إذا الواحد، ى [. وال ريب أن ما يزيد في اجلسد بالسهر واحلمواحد، دين على أنها على زيادة اجلماعة تالحم كاللغة األخالق، مكارم من هي مهمة عوامل األم، لسان القوم الذي ورثوه عن أسالفهم، وحتى ال يـلـتـبـس األمر على أحد، نسارع إلى القول، أن رة من جميع ألـسـن البشر اخملتلفة، إمنا هي مقدقبل اهلل عز وجل، قال تعالى: ]] ومن آياته خـلـق السمـوات واألرض، واختالف ألسنتكم وألوانكم،

إن في ذلك آليات للعاملني [[ الروم/22.

فهي األخالق، مكارم من الثقافة كانت فإذا كفيلة أن تكون حماية ومالذا ألصحابها، وطاقة فعـالة تـبرز في جتسيد ما جتود به قرائحهم من الشرور مـن مأمن إلى وحتويلها األفكار صناعة املتـربصة بهم على سبل اخلير الذي يرجون، شرط أن يبلغوا من الوعي بهويتهم درجة التقدير، وأن التزاما منهم الذنوب، بها من يزري يجنبوها ما بدينهم الذي اختاروا. وليس من شيء أشد وقـعا على اخلصم وإحلاق الهزمية به من شدة اجلماعة في تكتلها حول نواتها التي لن تكون إال الوجه

احلقيقي للذكاء اجلماعي لديها.

كما بينها حواجز الشعـوب ثقافات وليست من إن بل له، يروجوا أن املدعني لبعض يحلو من العودة على يدل ما البشري اإلرث معالم ها ما حول ملتفـة كأمة أصلهم إلى جديد هي بوادره تلوح في األفق من اختيار الناس لدين أفواجا. قال عز وجل: والدخول في رحمته ربهم وأنثى ذكر من خلقناكم إنا الناس أيها يا [[وجعلناكم شعوبا وقبائل لتعارفوا، إن أكـرمكم عند اهلل أتقاكم، إن اهلل عليم خبير [[ احلجرات / 13. فيكون حتما ذاك املوقف أين يتم التعارف املأل ـ حيث يختار من جديد ـ ويسري ذلك أمام اعتناقهم في تكرمي من بهم يليق ما الناس لدين اإلسالم، الداعي إلى اجلماعة ونبذ االختالف بها يعتز كـقـيـم الثقافة وليست والتفرق. كان سواء يرقصون، عراة ونساء رجال أهلها، غابة في أو باريسي مسـرح خشبة على ذلك مون، لتراث أجدادهم أسالفهم، إحياء كما يتوهالذي أفرزته بيئة بدائية، فإذا لم يتيـسـر هناك أن لهم فليس عوراتهم يستر ما ألجدادهم

ينزعوا ثيابهم اقتداء بهم.

وقد ال ينتهي الكالم عن الثقافة.

بسم اهلل الرحمان الرحيم

يقول اهلل سبحانه و تعالى في فضل العلم: »يرفع اهلل الذين امنوا منهم و الذين أوتوا العلم درجات« اجملادلة/11

ويقول سبحانه: »شهد اهلل انه ال اله إال هو واملالئكة وأولو العلم قائما بالقسط ال اله إال هو العزيز احلكيم« آل عمران/18

و الدين مبادئ ودراسة التعلم ضرورة إلى به املؤمنني كل يدعو العلم دين اإلسالمي فديننا أركانه.

إلى تدعو نزوال على سيدنا محمد صلى اهلل عليه وسلم الكرمي القرآن آيات أولى ولقد كانت العلم والتعليم فكان أول ما نزل على سيدنا محمد صلى اهلل عليه وسلم قوله تعالى لرسوله علم الذي األكرم وربك اقرأ علق، من اإلنسان خلق خلق، الذي ربك باسم »اقرأ ألمته: ودعوته

بالقلم علم اإلنسان ما لم يعلم«. العلق1/5

اللحظة األولى بل طلب الدعوة اإلسالمية من العلم والتعلم الزمت إلى الدعوة ومن هنا نرى العلم مفضل على االنقطاع للعبادة.

يقول سيدنا محمد عليه الصالة والسالم فضل العالم على العابد كفضل القمر ليلة البدر على العلم فريضة على كل مسلم ومسلمة »كما يجب على املسلم سائر الكواكب، ومنه طلب واملسلمة التفقه في الدين وتعلم العلوم الدينية والدنيوية ويحرم ديننا اإلسالمي احتكار العلم البينات والهدى من بعد مابيناه للناس في أنزلنا من الذين يكتمون ما إن وكتمانه. قال تعالى الكتاب أوالئك يلعنهم اهلل ويلعنهم الالعنون إال الذين تابوا وأصلحوا وبينوا فأولئك أتوب عليهم

وأنا التواب الرحيم« البقرة 159

وقال علي كرم اهلل وجهه:

ما لفخر إال ألهل العلم أنهم على الهدى ملن استهدى أدالءوقدر كل امرئ ماكان يحسنه واجلاهلون ألهل العلم أعداء ففز بعلم تعش حيا أبـــدا الناس موتى وأهل العلم أحياء

قال الشاعر:

العلم حرب للفتى املتعالي كالسيل حرب للمكان العالي

وقال بعض احلكماء: من أدب ولده صغيرا، سر به كبيرا

وال ينال العلم إال بالتواضع وإلقاء السمع، قال تعالى: »إن في ذلك لذكرى ملن كان له قلب و ألقى السمع وهو شهيد« ق /37

أمداح محمد

ديننا اإلسالمي يدعو إلى العلم

جانفي 2011 | 9 w w w . f a s a c . o r g

Page 35: Batnainfo Janvier 2011

w 10 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

بعد بوعقال حي اسمه بباتنة شعبي حي بأكبر ولد االستقالل وعاش يتيما وحياة صعبة وقاسية في ظل يعترف حينها اليومية احلياة متيز كانت التي الظروف في هذا احلوار الذي يدلي به ألول مرة للمجلة أنه كاد بوعقال حي إن باعتبار طفولته فترة خالل ينحرف أن الشعبي كان معقال لكل أنواع املفسدات والتناقضات لوال أن كرة القدم أنقذته وفريق مولودية باتنة انتشله الرياضية عائلتها أفراد أحد ليصبح الضياع حال من األكابر صنف غاية إلى ألوانها حمل والتي الكبيرة أيضا له لعب الذي باتنة شباب لفريق يتحول أن قبل حتويل في البوبية بفضل اعترف حيث قصيرة لفترة مسار حياته كما خاض معنا في هذا احلوار لكل مسار مشواره التدريبي واملشاكل العديدة التي صادفته كما أعطى رأيه كتقني في كل ما يتعلق باملنتخب الوطني هجرته أن واعترف املعهودة بصراحته اجلزائرية والكرة إلى ايطاليا مطلع التسعينات كانت بداية عهد جديد

في حياته الرياضية .

ما هي آخر أخبارك؟طريق عن الليبي اإلحتاد فريق من اتصال عندي كان مناجيري وتنقلت إلى ليبيا وتفاوضنا واتفقنا على كل شيء واشترطت عليهم ان اشرع في عملي بعد مبارتي مولودية العاصمة والفتح الرباطي لكن قبل لقاء لإلحتاد عني قيل وحساسية كثير كالم فيه كان األخير بهذا

لتتوقف املفاضات.

كالم وحساسية فيما يخص ماذا ومن أين كان مصدره؟

بخصوص الليبيني أصدقائي بعض أسأل أن حاولت أنها فعرفت مفاجئة بصورة عني املتداولة اإلشاعات حدثت مباشرة بعد وصول وفد فريق مولودية العاصمة.

هذه وراء من هي المولودية أن يعني الشائعات والكالم الذي قيل فيك؟

املولودية »جماعة« أن أخبروني ليبيا في املسؤولني من أخرى جماعة وكذا الكالم هذا عني قالوا من هم سطيف لكن إذا جاءت هذه األكاذيب من سطيف فأنا أتقبلها بسبب أنني اشتغلت في هذا الفريق وهناك من مازال يحقد علي لكن ما فاجأني هو أن فريقا آخر ال عالقة لي به كان وراء ذلك وأنا إنسان مؤمن واألرزاق بيد

اهلل وليست بيد فريق أو مسير.

نفهم من كالمك أن الوفاق والمولودية كانا وراء تلك األكاذيب التي قيلت في حقك؟

أقول لك أن ديننا علمنا أن بعض الظن إثم وال ميكنني أن اشك في أي طرف لكن هذا الكالم قيل لي وأنا رسميا طلبت من املناجير اإلتيان بتوضيحا اكثر من املسؤولني الليبيني وحتى بعض املنتديات كشفت ان صحفيا كان هذه اشاع من هو العاصمة مولودية لفريق مرافقا

األكاذيب وسنكتشف احلقيقة قريبا.

تؤثر أن يمكن هل محترف كمدرب أنت برأيك

فيك هذه التصرفات مثال؟أنا مدرب محترف ال ألتفت ملثل هذه األمور لكنها جتعلني للكرة خسارة هو زكري وذهاب بلدي عن أكثر أبتعد اجلزائرية ألنه إذا كانت كفاءتي وصراحتي تزعجهم فإن

رحيلي سيكون هو احلل.

هل فيه اتصاالت أخرى بخالف الفريق الليبي؟نعم االتصاالت دائما موجودة من أندية جزائرية ومغاربية تلعب التي الفرق عن دائما ابحث ولكنني وخليجية الدولية واملشاركات األلقاب وتستهدف األولى األدوار في سيأتي شيء كل لكن جدا طموح مدرب ألنني

أوانه.

نفتح معك ملف زكري ووفاق سطيف فهل وفت اإلدارة بوعودها وسلمتك مستحقاتك

المالية؟حسبي اهلل ونعم الوكيل في هذه اإلدارة فأنا لم أحتصل الفارط املوسم منذ بها أدين التي مستحقاتي على لكن امللف موجود بني أيدي العدالة وستفصل قريبا في القضية ومثلما قلت فانا طويت ملف الوفاق بحيث ال

أتكلم عنهم وال يتكلمون عني.

مسيرون بك اتصل هل سرار الرئيس بخالف آخرون لحل هذه المشكلة؟

هناك شخصني اتصال بي ليس من اإلدارة واعتقد أنهما إلى العودة علي عرضا حيث معها املتعاطفني من وأنا كبير مدرب إلى بحاجة الوفاق أن لي وقاال الفريق أشكرهما على الثقة وهذا االهتمام أما اجلانب املالي فال

أحد كلمني عنه.

كيف الوفاق مع المفاجئ الطالق بخالف تقيم تجربتك مع فريقك السابق؟

كرويا هي جتربة ناجحة جدا أما أخالقيا ومعنويا فاعتقد انها سيئة للغاية.

بعد مغادرتك للوفاق أكيد أنك تابعت مشواره اإلفريقي وخروجه المبكر ....

وانتدبنا أهدافنا من كانت األبطال رابطة أن لك أقول قويا فريقا شكلنا حيث اجلزائر في الالعبني أبرز لذلك تنافسيا يلعب على اللقب األغلى وليس للتنافس على أن للوفاق ميكن البطولة هذه ألن البالستيك بطولة

يفوز بها بزكري أو بدونه في ظل ثراء التعداد.

اإلقصاء في المسؤولية حملك الجميع لكن المبكر ...

أقول لك أن الفائز باللقب كنا أفضل منه وأعطيناه درسا في كرة القدم بعقر داره وبسطيف وهاهو أمامكم يفوز بالنتائج الثقيلة لكن مشكلتنا كانت في لقاء االفتتاح بسبب قلة التحضير للمنافسة حيث تدربنا ملدة اثني خمس من حرمنا أننا على زيادة فقط يوما عشرة األخيرة املباراة أن كما اإلصابة بسب أساسية عناصر التي انهزمنا فيها بهدف وحيد فأقول أن سبع انفرادات

ملهاجمينا دون أن يتمكنوا من التسجيل فهذه ليست مشكلتي وإمنا هناك أشياء حدثت ال يعلمها إال اهلل.

بعض المحللين في القنوات الفضائية حملوك المسؤولية من خالل اختيارك تونس

للتحضير قبل مواجهة الترجي بسب أن عيونه وجواسيسه كانت هناك بمكان التربص؟

مابيدي لكن احلق من أهرب ال وأنا حقيقة هذه نعم إلى تنقلي قبل باإلدارة اتصلت ألنني سلطة أو حيلة من بداية بفرنسا التربص إجراء على واتفقنا إيطاليا يوم 25 جوان لكن اإلدارة اعترضت بحجة عدم حصول بعض الالعبني على تأشيرة الدخول لألراضي الفرنسية وبالضبط املغرب واقترحت عليهم الوضعية وتفهمت التابع لفريق الرجاء الرياضي بالدار البيضاء في املركب الوسائل كل على ويتوفر أعرفه ألنني البيضاوي تفاجأت إيطاليا من عودتي بعد ولكن والتجهيزات بتغيير البرنامج حيث اتفقوا على اختيار مدينة سوسة إلجراء التربص دون استشارتي وطلبت توضيحات لكنني

عرفت أن األمور مدبرة إلقالة زكري.

السيد زكري هل أنت نادم على تجربتك بسطيف؟

إطالقا وملاذا أندم لقد دربت أحسن وأعرق فريق في اجلزائر طرف من لي قويا سندا ووجدت كبيرة نتائج وحققنا عكس ويحبني يحترمني الذي السطايفي اجلمهور

اإلدارة التي ال حتبني.

وكيف تعلق على فوز مازيمبي باللقب؟والعبني ومحترفة قوية إدارة ميتلك فهو يستحقه هذا أقارن عندما لكن سنوات منذ بعض مع يلعبون الوفاق اقوى منه وكان بإمكانه الفريق بالوفاق أقول أن وحسبي 2011 سنة ينتظر أن دون بالكاس يفوز ان اهلل ونعم الوكيل في املسؤولني هم الذين ضيعوا على

الوفاق واجلزائر رابطة األبطال.

أن باعتقادك هل المعطيات هذه ظل في أي فريق جزائري آخر قادر على الظفر بهذه

الكاس؟ال أعتقد األمر صعب للغاية.

كانت السطايفية المشاركة مع بالتوازي الشبيبة أيضا تنافس من أجل هذا اللقب هل

كنت ترشحها للفوز به خالل التصفيات؟كان لي أمل ضعيف في فوز الشبيبة لعدة أسباب منها الهجومية الناحية من قوي لعب نظام متتلك ال أنها املرتدة والهجمات بالدفاع غالبا تكتفي كانت حيث والكرات الثابتة وتفوز بفارق هدف واحد فقط ولذلك فإن إجناز كبير خاصة ذاته الذهبي في حد للمربع وصولها مع وقفت التي القبائلية لإلدارة الكبير الدعم أمام

الفريق وحماس الالعبني أيضا.

ما هي انطباعاتك بخصوص لقاء اجلزائر ولوكسمبورغ؟

حسان بوزيدي

في حوار خاص مع المدرب نور الدين زكري

Page 36: Batnainfo Janvier 2011

w جانفي 2011 | 11 w w . f a s a c . o r g

من أتساءل أنا واألداء الفنية النتيجة احلديث عن قبل كان وراء برمجة هذه املباراة التي ال تسمن والتغني من جوع؟ هذا اللقاء لم يفيدنا في شيء هم كانوا يريدون ورفع عليه للفوز ضعيف فريق مع املنتخب يلعب أن املعنويات وزادت يتحقق الفوز لم املعنويات فقط لكن منتخب مع نلعب أن الفروض من كان حيث تدهورا منتخب اضعف مع نلعب أن من أفضل ونخسر قوي وال نستطيع الفوز في املرة املاضية خسرنا أمام اضعف ضيف أن وأريد متاما مصنف وغير العالم في منتخب

شيئا آخر.

تفضل ...القدم في لوكسمبورغ غير محبوبة أن كرة تعلم هل حتى املدرجات مألها أنصارنا وأي نادي جزائري من القسم

األول كان سيفوز بهذه املقابلة.

طيب وبالنسبة لخيارات المدرب ما رايك فيها؟

وتخلينا انتقالية مبرحلة مير واملنتخب تختلف النوايا عن مدرب محلي اسمه رابح سعدان كانت له الكفاءة واألحسن األفضل وهو الثري والسجل واخلبرة العالية قليال جتاوزته احلديثة الكرة ورمبا احملليني املدربني في وكان من املفروض أن يعوضه مدرب أجنبي كبير وليس واحد لقبا نال الطريق بداية في يزال ما شاب مدرب املدرب هذا إن يقول واملنطق سنوات من مشواره في اجلديد تنتظره كأس إفريقيا للمحليني عليه التحضير احلكم ثم نستطيع ومن إمكانياته والبرهنة على لها عليه إن كان مبقدوره تدريب الفريق األول ولذلك أقول أن تعويض سعدان بنب شيخة خطا ال يغتفر ألن املنتخب على اآلن ولكن اجلماهير عيون في وكبر كبير اجلزائري امليدان بدا يصغر وإذا لم نتأهل ال قدر اهلل لكاس إفريقيا

فهي الكارثة بعينها على الكرة اجلزائرية.

وماذا عن التغييرات التي يحدثها بن شيخة في كل مرة؟

التغييرات لكن دعوته لالعبني يأتي سيحدث أي مدرب الالعبني لتعويض استدعاهم ألنه نظر فيها احملليني ولم الكاملة الفرصة مينحهم لم لكنه املغتربني يلعبوا سوى بعض الدقائق وانا اعتقد أن هؤالء جلبهم اكون ان وأمتنى للمغرب وليس للسودان ليحضرهم مخطئا في حتليلي وإال علينا انتظار لقاء املغرب للتأكد من الالعبني كل يتعافى لو أنه متأكد وأنا ذلك من إلى مستواه هم بلحاج وبوقرة ومطمور وعودة حليش

من سيلعبون أمام املغرب وليس الالعبني احملليني.

وما هو السبب في كل هذه السيناريوهات؟وليس البعيد املدى على العمل استراتيجية منلك ال لنا بعد النظر في التخطيط وال نشتغل على األهداف

البعيدة نحن نعمل بعقلية »نهار يضمن في نهار«.

يعني برأيك منتخبنا كبير ويلزمه مدرب كبير ...

مدرب أي جلب ليس ولكن البداية من رأي هذا كان أجنبي على غرار كافالي الذي ال يعرفه أحد ولكن أتكلم هذا من مدربني مع نتعاقد عندما مثال تراباتوني عن النوع ميكننا أن نحلم مبنتخب كبير وقوي وبعمل على املدرب أن يقولون احملليني املدربني وبعض بعيدة أهداف مقارنة الوطني املنتخب مع أفضل نتائج حقق احمللي هل األجنبي املدرب هذا هو من طيب األجنبي باملدرب ليس هذا بكفالي يقارنون هم تراباتوني أو كابيلو هو

معيارا أبدا.

يبدو أنك متشائم من لقاء المغرب والجزائر..ممكن شيء كل يبقى القدم كرة لكن متشائم نعم الفوز وحتى اجلزائري حتقيق املنتخب وباستطاعة فيها

التأهل لكنها ستبقى نتائج ظرفية لكن بعدها سنعود لنفس املشكل ألننا ال نشتغل على املدى البعيد.

هل مشكلتنا في غياب المديرية الفنية مثال؟أقول لك في إيطاليا هناك جلنة فنية مشكلة من ابرز باختيار تقوم التي هي واإلعالميني واملدربني الفنيني لكن الفنية وطواقمها اإليطالية املنتخبات مدربي نحن في اجلزائر غير موجودة مثل هذه اللجان لذلك أنا أتساءل كيف مت اختيار بن شيخة وما هي املعايير التي للمنتخبات بالنسبة الشيء ونفس عليها االعتماد مت

الشبانية األخرى.

المدرب بن شيخة متمسك بتدريب منتخبين في آن واحد وأكد في آخر ندوة صحفية أنه

غير مستعد للتنازل عن ذلك ما تعليقك؟يذكرني بعبارة قالها املمثل عريوات »نقبض كل شيء« اجلزائر قرار غير مهني أن يحدث سوى في هذا ال ميكن واحترافي عليه أن يختار بني الفريق األول أو الثاني حيث ال ميكنه التركيز في عمله وسيحدث له االرتباك وتختلط عليه األمور ثم كيف يحاسب بعدها على أساس نتائج

املنتخب األول أو الثاني.

كيف تعلق على قرار االحتراف في الجزائر؟االحتراف هو ثقافة وهي تكتسب عبر املمارسة والدراسة منافسة شبه في األقل سنتني على نعيش أن نحاول إلى منر بعد ها ثم ونتعود جيدا نتأقلم احترافية حتى املرحلة األخيرة لكننا في اجلزائر قفزنا قفزة في اجملهول حتى أصبح عندنا 36 فريقا محترفا في 24 ساعة هذا يلزمنا ذلك كان وإن ننجح أن أمتنى لكنني خطأ كبير

سنوات.

المدرب سعدان استقال بعد لقاء تانزانيا هل وقتها كان مناسبا؟

أن عليه كان سعدان املدرب أن قبل من صرحت أنا يستقيل بعد مباراة أم درمان وجلب مدرب أجنبي كبير يقود اجلزائر إلى نهائيات أمم إفريقيا وكاس العالم ومبا أن الشيخ سعدان كان مصرا على البقاء ألنه هو من تعب مع هذا املنتخب وأهله وهذا من حقه فكان عليه تقدمي استقالته بعد عودة املنتخب اجلزائري من املونديال ال أن يبقي في منصبه إلى غاية خروجه من املنتخب بطريقة

غير صحيحة.

أنت ابن المولودية ولذلك نريد أن نسألك عن سياسة التشبيب التي اعتمدا الفريق خالل

الموسم الحالي؟حتضيرية مباراة في الشبان هؤالء مشاهدة لي سبق إمكانيات متلك التي بعناصرها وأعجبت الوفاق أمام أقوله وما جيدة هي السياسية هذه وطبعا معتبرة لهم هو أنهم عليهم بالعمل اجلدي واالنضباط ووضع األقدام على األرض وتفادي الغرور وعقلية النجومية كما مسطر برنامج عبر بهم باالهتمام مطالبة اإلدارة أن وواضح وحتديد األهداف وليس التكوين العشوائي لكن في يصبح فالتكوين ومعنويا ماديا بهم تهتم لم إذا

احلالة خياال فقط.

الكثير من المدربين الذين مروا بباتنة أشادوا بالمرافق والتجهيزات التي تتوفر عليها لكن لألسف ال تمتلك فريقا يجلب األلقاب

والكؤوس برأيك ماذا ينقصها لتحقيق ذلك؟وقدماء الالعبني من املولودية أبناء أين أتساءل أنا في والكفاءة املال ذوي من لرجال حتاج هي املسيرين التسيير اإلداري نحن نريد من يرفع املولودية إلى املراتب العليا واملولودية بإمكانها أن تكون مثل الوفاق حيث ال تنقصها الشعبية والهياكل بقدر ما حتتاج إلى مسرين والكفاءة املالية اإلمكانيات كل ميلكون متضامنني

ذوي من القدماء بالعبيها محاطون ويكونون اإلدارية اخلبرة الكروية.

هل يمكن أن تكون مدربا لها في يوم ما؟ ممكن جدا إذا توفر الرجال واإلمكانيات املالية وسأعمل فريق أي أولى من واملولودية مثلما عملت في سطيف

آخر.

ماذا قلت للرئيس بوتفليقة عندما همست في أذنه في نهاية المباراة عند صعودك

إلى المنصة إلستيالم ميداليتك؟هذا سر بيني وبينه ال ميكن أن ابوح به.

هل زالت خالفاتك مع الكاب؟لم ألنني باتنة شباب فريق مع خالفات أي لي ليست التي هي اإلدارة بالعكس بل شيء بأي الفريق أمس الفريقني وأحب باتنة مدينة من أنا شعوري جرحت الشباب أخبار أتابع كنت إيطاليا في كنت وعندما األمر يتعلق عندما لكن األول القسم في كان عندما بني الكاب واملولودية فأنا ابن املولودية ال غير كما أضيف شيئا آخر أن رئيس الكاب هو الذي هاجمني عندما قال أن الوفاق كبير على زكري وأنا لم أرد عليه لكنني أقول أن عليك الكاب مثل كبير فريق رئيس تكون لكي له انه املشكلة اصل ألن تصريحاتك مستوى في تكون للشباب أسبق ورئيس سابق مدرب مع خالف لي كان الذين أحملهما مسؤولية هجرتي للغربة واملأساة التي حدثت لي في املدية وأمتنى لو يتقدما لالعتذار ويعترفون بأخطائهم في حقي كما أن إدارة الكاب هي التي أرادت حتويل الصراع إلى الشارع وهو ما جعلني أغيب عن لقاء فريقي الوفاق أمام الشباب املوسم املاضي بباتنة حتى

أجتنب شتائم شباب صغار ال ذنب لهم.

هل ستعود إلى إيطاليا أم ستبقى في باتنة؟

وتنتظرني رياضية جمعية ارأس ألنني قريبا سأعود التي املدربني لتربصات سأحضر كما كثيرة مشاغل

غبت عنها طويال منذ تدريبي للوفاق.

قلت مرة في إحدى تصريحاتك أنه باستطاعتك تدريب البرازيل ما خلفية هذا

التصريح؟

طرح لي أحد الصحفيني سؤاال إن كان بإمكاني تدريب والكفاءة الثقة مبنتهى له فقلت اجلزائري املنتخب العلمية التي أحوزها وقوة الشخصية التي أمتيز به أنه

بإمكاني تدريب املنتخب البرازيلي.

اقبل ؟لن اجلزائري الوطني املنتخب تدريب ميكن وهل املدرب و بن شيخة هو أي فئة املنتخب في أي بتدريب

األول.

لم نفهم إجابتك جيدا؟سأدرب األول للمنتخب مدربا طراباطوني كان لو ألنني الكتاكيت صنف في كان ولو الوطني املنتخب أن أما األول املدرب قبل من برنامج مسطر وفق أعمل يكون بن شيخة مدربا لفريق األول فهذا غير ممكن ألنني

سأعمل مع خيال ال برنامج وال هم يحزنون.

آخر سؤال السيد ونختم هذا الحوار ما تقول بشأن تجربة الصحافة في الجزائر؟

ظل في حاضرة وأصبحت كبيرة أشواطا قطعت األحداث غير أنني أصنفها إلى صحافة مخلصة تعمل األخطاء عن تداري متعاطفة وصحافة العام للصالح وتغالط اجلمهور أحيانا وصحافة املصالح وهي األخطر.

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واحة مشونش بجنوب األوراسحكاية مكان

التاريخ ال ترويه فقط صفحات الكتب أو القطع األثرية احملفوظة في املتاحف، بل نقرأه كذلك من املياه.. الصخور، النبات، الطبيعة، خاصة: خالل في منطقة؛ كل إنسان وجه مالمح خالل ومن التراجيدي أو حزنه. نستطيع تغيير قدرنا فرحه وذلك الشفوية ثقافتنا زوال في املتمثل احملتوم؛

بتدوينها.

كل شبر من هذا الوطن يزخر بتاريخ طويل وحافل، وفي والتسجيل، االستماع بحسن علينا فقط ترويه شعاب، جبال، ملا هذا اإلطار لم ال نستمع مشونش بلدة نساء.. أغاني، بساتني، منازل،

بجنوب األوراس من حكايات.

مشونش، االسم احلديث لبلدية تقع بني األوراس والزيبان، بها مير الوادي األبيض قبل وصول مياهه إلى سد فم الغرزة بدائرة سيدي عقبة )بسكرة(، فهذا الوادي يعتبر شريان احلياة بالنسبة للبلديات والسد شيليا جبل بني والواقعة بها، مير التي آريس، إيشمول، إينوغيسن، وهي: آنفا، املذكور

تيغامنني، تكوت، غسيرة، مشونش.

التي للبلدية اإلدارية التسمية هي مشونش يفضل سكانها التسمية القدمية »همسونني« تابعة »همسونني« كانت لقد اجلنات. ومعناها إداريا لدائرة آريس بوالية باتنة إلى غاية التقسيم أصبحت حيث 1974؛ لسنة البومديني اإلداري

تابعة للوالية رقم 07.

االحتالل ضد املدينة هذه سكان وقف تاريخيا، احلاج مساندة املناسبات: عديد في الفرنسي بجنوب خدو أحمر جبل إلى جلأ ملا باي أحمد الزعاطشة ثورة ،)1848 ـ 1845( األوراس )1849(، ثورة سي الصادق أواحلاج )1858(، ثورة العقيد رأس وهي مسقط .. )1879( اللحاحلة عبد الرزاق حمودة »سي احلواس«، أول قائد للوالية عميروش العقيد ورفيق )الصحراء( السادسة منزل )بوسعادة(. ثامر بجبل االستشهاد في خاص متحف إلى حول بالبلدية احلواس سي 1957 املدينة سنة زار ديغول بالشهيد. اجلنرال

في إطار الترويج لسياسته االستعمارية.

الفرنسي لالحتالل املدينة سكان مقاومة رسم حيث رافيه؛ الفرنسي الرسام خلدها وقعت التي مشونش ملعركة تشكيلية لوحة بتاريخ: 15 مارس 1844، و«..يظهر فيها النقيب والسكان ناريتني، بطلقتني مصابا »اسبيناس« البسيطة املتوفرة بالوسائل املعركة يواصلون املؤرخ ذلك ذكر وقد والعصي(..«، )احلجارة اجلزائري عبد احلميد زوزو في كتابه: ثورة األوراس 1879، الصادر باجلزائر سنة 1986 عن املؤسسة

الوطنية للكتاب.

دائمة واحة وهي خالبة جنات أو جنة مشونش وتدل ومشمشها، بنخيلها خاصة االخضرار خاصة ـ البربري املعماري بالطراز املبنية املنازل

القالع ـ على قدم وجود اإلنسان بهذا املكان.

على أبناءها ألهم مشونش وجمال أمجاد بوراس، )الهادي للبعض بالنسبة الشعر قول

أ.برقادي نور الدين

w 12 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

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بلقاسم عبوبه، يحي عيدي، جيماوي فيصل..(، وإلى حتويل هذه األشعار إلى أغان عذبة بالنسبة عميروش، ميموني، )جناحي، األخر للبعض ميهوب(. الكثير من مطربي املدينة هاجروا إلى فرنسا باستثناء ميهوب، الذي يعد قمة من قمم عن أهمية يقل وال الشامخة الشاوية األغنية زالطو... أو بوعريف أو الشلعلع أو شيليا قمة متوسطات بإحدى املوسيقى أستاذ ميهوب، املدينة يرفض الرحيل وال يتصور نفسه في مكان آخر غير بلدته التي صنع ريشة قيتارته من جريد نخيلها، وأبدع أجمل األغاني. وقف املطرب امللتزم وحاول الوعي، وقتل اللسان محو ضد ميهوب استنهاض همم األمة؛ أمة أتعبتها قوى التغريب ضمائر خاطب عدالة. والال التطرف والتشريق، أرهقتها الليالي املظلمة، ورفض منطق القطيع إعادة السرب. كما حاول التفكير خارج مفضال

بناء زربية اجلزائر من خالل أغنية آزطا )النسيج(، ومتسك ببرنوس جده في أغنية »بابا يدجايد أعالو

»أبي ترك لي برنوسا«.

فرنسا إلى املهاجر ابنها عنها غنى مشونش كما األحرار، مبنبت ووصفها عميروش املطرب

غنى عنها أيضا املطرب وامللحن نواري نزار، وبها مت تصوير عدة أفالم سينمائية كان آخرها فيلم سالم. إلياس الشاب: للمخرج »مسخرة« من الهواة فيديو في جتربة املدينة ولشباب أخرى وأفالم املشعوذ، أي »فولياز« فيلم خالل الفنان منهم نذكر الشباب؛ هؤالء فيها أبدع

التشكيلي املتعدد املواهب برزاق.

توجد كانت مشونش( قرى )إحدى بانيان في على شيدت طوابق ثالثة من مشكلة قلعة الوادي، تعرضت للحرق سنة صخر مشرف على بقايا تزال ال القلعة موقع من وبالقرب ،1957

ساقية منقوشة في الصخر.

التمور أنواع أشهى تنتج طيبة مشونش تربة توجد إذ الفخار، لصناعة تصلح والفواكه كما

وحدة خاصة بصناعة الفخار باملدينة.

تساقط األمطار بغزارة في فصلي اخلريف والربيع فرصة ألطفال املدينة للعب في الوادي بعد هدوء قوس لرؤية مناسبة أيضا وهي مياهه، وصفاء الذي بالشاش أشبه وهو اجلبال قمم على قزح العلم مع رأسها، على األوراسية املرأة تضعه الشاوية مستلهمة من امللحفة ألوان أن بعض

ألوان قوس قزح.

w جانفي 2011 | 13 w w . f a s a c . o r g

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رسالة اليوم الوطني للصناعة التقليدية

إسماعيل رمضاني*

هـ 1428 الثاني ربيع 05 في املؤرخ القرار مبوجب املوافق لـ 23 أفريل 2007 مت إحداث اليوم الوطني من نوفمبر 09 لـ املصادف التقليدية للصناعة

كل سنة.إن تخصيص الدولة يوم وطني للصناعة التقليدية توليها التي الكبيرة األهمية على واضح دليل لهذا القطاع، فالصناعة التقليدية واحلرف اليدوية التي حتترم األمم مبثابة هوية وشخصية األمة، وكل زاهرا مستقبال لنفسها ترسم أن وتريد ماضيها

جتد للصنعة التقليدية فيها الدور الريادي.جد بطابع تتميز اجلزائرية التقليدية والصناعة خاص، فهي متثل تاريخ وتراث وثقافة اجملتمع اجلزائري إلى أهميتها وتتعدى واحلضاري، الثقافي وبعده العدد بسبب كبيرا اجتماعيا بعدا تشكل كونها نساء، أسر، الصناعة: هذه ميارس الذي املعتبر سواء القطاع بهذا مرتبط اجملتمع وكل رجال...

إنتاجا أو استهالكا. ذو كبيرا اقتصاديا رافدا القطاع هذا يشكل كما القطاعات باقي عن متيزه عالية تنافسية قدرة في اجلزائرية الدولة وتوجه يتالقى وهذا األخرى، عن يبتعد متوازن اقتصاد وأصول قواعد ترسيخ مخاطر وهزات االقتصاد األحادي املعتمد على املوارد

الناضبة.)الغرف( القطاع بهذا خاصة هيئة اعتماد ولعل وإدراجه ضمن وزارة السياحة والصناعة التقليدية واستحداث صندوق وطني لدعم نشاطات الصناعة من جملة حتقيق إلى باألساس يهدف التقليدية

النقاط نوجزها فيما يلي:

- توفير مناصب شغل للشباب؛- تثمني العمل اليدوي والعمل بالبيت؛- حماية التراث الوطني ورد االعتبار له؛

- ترسيخ فكرة االعتماد على الذات واستغالل املوارد

احمللية بصفة تخدم عملية التنمية الشاملة؛محليا السكان واحتياجات متطلبات توفير -واحلد من االستيراد خاصة في اجملاالت التي ميكن أن

تغطيها صناعتنا.دعم النسيج الصناعي اجلزائري مبؤسسات صغيرة احلرف نشاطات تطور من انطالقا ومتوسطة

الفردية واملقاوالت احلرفية.تضافر من بد ال وتطوره النشاط هذا والستمرار جهود اجلميع للنهوض به أفرادا ومؤسسات وهيئات

وجمعيات، وأدائهم ألدوارهم املنوطة بهم.وفي هذا اإلطار ميكن ذكر مجموعة من األدوار لبعض

القطاعات والهيئات:من القطاع هذا عجلة دفع في دور لهم األفراد *

خالل:على النشاطات هذه ملمارسة األبناء توجيه -

مستوى املراكز املتخصصة؛- اقتناء األسر واألفراد ملنتجات احلرفيني.

* رجال التربية: يكمن دورهم في غرس أهمية هذا يبقوا حتى الصاعدة األجيال أذهان في القطاع

مرتبطني بأصالتهم في زمن العوملة الذي ستلغى ال التي واألمة الثقافات، فيه وتختلط احلدود، فيه

تتسلح بثقافتها وأصالتها حتما ستذوب.خالل من أيضا هو باألمر معني املهني: *التكوين على مستوى بالقطاع اخلاصة التكوين فروع فتح

املراكز التابعة له...* السياحة: دورها يكمن في إظهار هذه الصناعات والوفود للسياح املنتجات هذه ترويج خالل من

الزائرة )الفندق، املطاعم، التظاهرات...(أهمية دورهم يقل ال الثقافي: باجملال املهتمني *الصناعات على احلفاظ فبإمكانهم سواهم، عن واملادي املعنوي التراث على بحفاظهم التقليدية ودراساتهم أبحاثهم خالل من الصناعة لهذه هذا أهمية توضح التي واللقاءات والندوات

القطاع.اقتناء في دورها يكمن واملؤسسات: الهيئات *التجهيزات ذات اإلنتاج احلرفي احمللي وإتاحة فرصة للحرفيني إلبراز قدراتهم الفنية املستمدة من جمال الدولي بومدين هواري )مطار املنطقة وأصالة

كدليل على ما أبدعته أنامل احلرفي اجلزائري(...ضوء تسليط خالل من ريادي دور لها اجلامعة *وبحث تنقيب الفضاء هذا على العلمي البحث معامله وإبراز العالقة الشوائب من لتخليصه

األصلية النقية...*رجال اإلعالم: لديهم املسؤولية الكبرى في توجيه وما القطاع بهذا لالهتمام الوطني العام الرأي

ميثله من رصيد حضاري معبر على هوية البلد.مدني... مجتمع هيئات، أفرادا، معني... فالكل املسؤولية مسؤولية اجلميع ألن األمر يتعلق بهوية األمم باقي على تفرده بامتياز رسم بلد وشخصية

األخرى.

* مدير غرفة الصناعة التقليدية واحلرف لوالية باتنة

w 14 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

Page 40: Batnainfo Janvier 2011

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بقية في عنه باتنة بوالية الثقافة واقع يختلف ال الثقافية النشاطات جل تتركز حيث الوطن؛ واليات ومشكلة والبلديات. بالدوائر وتقل الوالية بعاصمة الثقافة في اجلزائر؛ هي مشكلة مجتمع قبل أن تكون مبلغ لدفع مستعد فاملواطن ثقافية؛ إدارة مشكلة امللعب من أجل مشاهدة مباراة في 300 دج لدخول أو كتاب لشراء املبلغ نفس دفع ويرفض القدم، كرة مشاهدة مسرحية..وهذا ال يعني نفي املسؤولية عن

هذه اإلدارة.

تصنعه ال الثقافي واملشهد معتبرة مؤسسات -مؤسسات عدة بالوالية توجد فقط: الهياكل عمومية لها عالقة بهذا القطاع: دار الثقافة، مديرية اإلسالمي، الثقافي املركز اإلذاعة، اجلامعة، الثقافة، املوسيقي، مدرسة التكوين اجلهوي، مدرسة املسرح الفنون اجلميلة، ملحقة متحف اجملاهد، العشرات من الثقافية ودور الشباب.. إال أن الثقافة مريضة املراكز

وبحاجة إلى عالج.

اإلعالم الثقافي:اخلامسة املرتبة حتتل بلدية، 61 من الوالية تتشكل عن عاجزة أنها إال السكان، تعداد حيث من وطنيا تهتم شهرية، نصف أو أسبوعية جريدة إصدار التجارب عديد رغم خاصة، وبالثقافة عامة بالوالية فتعد االنترنيت، مواقع أما اختفت. ثم ظهرت التي

على أصابع اليد الواحدة.

األوراق الرابحة: متتلك الوالية عدة أوراق رابحة غير مستغلة، خاصة:

• الكتاب )يكتبون في مختلف مجاالت املعرفة(.الفن في مدرسة باتنة )تعد الريشة عشاق •

التشكيلي(.• أهل الطرب )التقليدي والعصري(.

• أحباب اخلشبة )كتابة السيناريو، اإلخراج، املوسيقى التصويرية(.

الجمعيات الثقافية:حاضرة ورقيا، مع وجود استثناءات قليلة، وهنا تطرح عالمة استفهام كبيرة حول معايير توزيع الدعم على

اجلمعيات الثقافية؟

والية بال دليل:باتنة مبواقع سياحية وتاريخية هامة في حاجة تزخر الواليات دليل إعالمي، في وقت متتلك فيه بعض إلى

الصغيرة والدوائر دالئل حولها، تبقى باتنة بال دليل؟

وهنا وجب ذكر مجهودات املرحوم الهاشمي سعيداني، باتنة الفرنسية عن باللغة دليال سياحيا الذي أصدر

واألوراس )2003(، وقبل ذلك ما قام به األستاذ فيليب تيرياز ملا أصدر كتابا عن األوراس رفقة املرحوم الشريف

مرزوقي في ثمانينيات القرن املاضي.

أمكنة مهمة:متاحف إلى حتول أن ميكن أمكنة عدة بالوالية الشهيد الوالية: أعالم بيوت خاصة شخصية، إيبرهاردت، إيزابيل احلاج خلضر، بولعيد، بن مصطفى الشيخ عمر دردور، حمودة بن الساعي، أحمد الطيب

معاش، الهاشمي سعيداني، د. أحمد عروة..إلخ.

األسابيع الثقافية: الوالية، باتنية خارج تقام سنويا عدة أسابيع ثقافية مقابل زيارات تلك الواليات لباتنة، ولكن هذه األسابيع مقابل نشاطاتها من يوم آخر بنهاية أثرها ينتهي صرف أموال باهضة، نفس األمر ينطبق على امللتقيات

واملهرجانات الثقافية.

مشكلة الثقافة في باتنة، ميكن اختصارها في اجلملة موجودة، املبدعة األسماء موجودة، الهياكل التالية:

املال موجود.. والثقافة شبه غائبة؟!

الثقافة بوالية باتنةالحنين إلى فترة التسعينيات

أ. برقادي نور الدين

w 16 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

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أصل الحكاية

»كثيرة هي األماكن التي عشنا فيها أو نعيش فيها، ولكن أي منها هو املكان الذي يعيش فينا«.

أيضا وهي باألرض، العاطفي اإلرتباط تراكمات هي وإلتصاقا نبضنا حنينا تهز التي األحاسيس إرتدادات يعلوها التي األربعة واجلدران وأرصفتها املدينة بأزقة سقف يلفظ بقايا أنفاسنا حلظتي الشهيق والزفير..

وهي.. وهي.. وهي..قسرا نحاول حينما اجلملية التركيبات وتتبعثر إجتاه خلدنا في يختلج ما بترجمة لتفي إغتصابها هذه األرض الطيبة »باتنة عاصمة األوراس« أو »باتنة خاصرة املدائن« ملا للتصنيف من مدلول جغرافي على من وخليط مزيج هي »اجلزائر«.. األم األرض خارطة عبق األرز األطلسي وشموخ نخيل سفوحها وأوديتها اجلنوبية وكذا قرصة صقيع ثلوجها في أعالي شيليا عالم في جديدة لغة بذلك مبتكرة والشلعلع.. السايكولوجيا من خالل تشخيص طباع أهلها، فاجلمع بني املتناقضات يبدو للوهلة األولى ثامن عجائب الدنيا وأولى مستحيالتها.. لكن ملن مترغ في ترابها ـ أقصد باتنة ـ ولفح هجيرها وجنتيه وبلل غيثها فروة رأسه فسيجد األمر حتما منطقي بل وأشبه منه للبديهة.

نبتدي منين الحكايةلثكنات مجمعا كانت أنها باتنة عن عرف ما أول السوداء، األقدام ديار من وبعض الفرنسي، املستدمر وحتى مهاجع األهالي لم تكن لتتعدى مرجة بلقاضي احلديثة.. الوالية عاصمة وأطراف القدمية والزمالة وترسخت مضى ما الزمن من ومضى هكذا.. كانت لعقلية إنتقالية كعقلية فينا »التاغنانت« عقلية أو ـ اجملانني أحد أنه حتى اإلستدمارية، الثكنات للثكنة هندست البالد أن قالها ـ حكم عليه هكذا تطغى وتهورها بإندفاعها الثكنة عقلية وستبقى

على سلوكيات األهالي ألجيال عديدة.السنون وتتوالى الشهور صدر على األيام ومتضي مبشرة بالتغير والتغيير... فأضحت في وقت قياسي فنهش املعجزات.. بلد في سكاني جتمع خامس Bou- الـ ويافعها فغابت منابت ااإلسمنت أخضرها

gain Villier من أرصفة املدينة وحتى اإلخضرار لم يعد له مدلول في حيه »حي اإلخضرار« لتبقى وحدها تصارع غابرة حقب من املتوارثة الفسيالت بعض

وحدها في صمت حتت وطأ عويل األرصفة.التاريخ وميضي وحديثها.. املدينة حكاية هكذا هي في اليومية اإلسمنتية املعارك عن اخلبري سرده في هذه األرض التاريخية، وتباهت بعض اجليوب املنتفخة قصور عن سمعت أذن وال رأت عني ما هندسة في وفيالت.. وزيد في إعادة ترميم البيوت القدمية بديكور وكأن منزل واجهة أجمل وسام لنيل بسباق أشبه األمر ال يعدوا إال حربا باردة جديدة في السباق للتباهي

باملباني..عبارة الصرح ذاك يعلو وجيز حتى وقت إال وال ميضي

»للبيع«، حتى أضحت كل منازل وبيوت املدينة للبيع »باتنة للبيع فمن يشتريها«.

القاصي والداني.. العتيق »أوالد البالد« واملستحدثني.. في يتفق ال الكل واملعسر.. الثري والصغير.. الكبير هذه املدينة التي يشطرها »الكاب والبوبية« شطرين زادا في إنشطار أرجاءها.. الكل ال يتفق على كل شي.. إتفاقهم من كان ما اللهم شيء.. أي على يتفق ال الوحيد على تدهور السلوك احلضاري في هذا الغوط شوارع أجوب أن أستطيع ال اآلن حد إلى اجلبلي.. بسكرة »طريقي إرتكازها خطي حتى وال املدينة أن دون التبجل ذوي أو احملارم وأحد أنا وقسنطينة«.. التي النابية األلفاظ من كما أذناي طبلتي تتلقف إلى وتتسلل الذي نستنشقه األكسجني تتمازج مع أفكارنا لنبدي إمتعاضنا وباملرة تفادي مثل تلك اجلوالت

إن كان للعمر بقية.في آخر وجه له للمدينة اجلديد الديكور أن حتى يوجد Parking و Parking كل فبني احلكاية.. ال من أيدي من املتدلية الهراوات ومنظر Parkingيرحم إن لم متكنه من الـ 20 دينار.. وكذا ثلل وملمات ألحياءنا العتماء األزقة في املتبعثرة احلشاشني ال ومنظرا مألوفا ديكورا تشكل أصبحت الشعبية ميكن أن ننام بدونه أو نصحو على فقدانه.. فاحلضارة أكسبتنا عمرانا وواجهات جميلة وباملقابل سلبت من

أشياء كثيرة..احلراري الدفء وذلك زمان«.. »أحواش اهلل اهلل...على على صينيات اهلل اهلل املدينة... أهل بني يربط الذي األكل التي كانت تقرع أبواب اجليران واألحبة قبيل كل وجبة ودون إستئذان.. اهلل اهلل على التويزة.. اهلل اهلل

على الزمن اجلميل... اهلل اهلل على كل هذا.ـ أقف عند نقطة هامة وأنا إبن العقد الرابع ـ

ماذا كنا نتخيل بالضبط أيام التمدرس اإلبتدائي وحتى وال شك ال والثمانينات.. السبعينات أيام األساسي غرابة في أننا كنا نتخيل ما بعد سنة الـ 2000 كما تخيلها صناع األفالم الهوليودية: سيارات في الهواء.. نظافة في كل مكان حتى أنك تتوق ملنظر القمامة أو في وسريع مرعب تقدم وكذا أكياسها.. ينهش قط

كافة امليادين..ماذا لو؟ أنبئنا عما ستؤول إليه سنة 2000؟

منطقة في جتهدنا قد السؤال كثرة ألن اليهم ـ األشياء وحتليلها ـ

كالبقرة هكذا ونقف حتقق شيء وال العمر وميضي عن ويتوارى يزأر وهو القطار إلى تنظر الكسلى

األنظار.. قطار احلضارة.قبل ذي من سمعت وما ـ ما يوما احلضارة تكن لم عيطة آخر وسيارات إسمنتيا ديكورا كانت أنها ـ وموضة آخر صيحة فيما نتسرول أو ننتعل.. لعن اهلل

مثل هذه احلضارة.وليس األرض لهذه نقدمه ما مدى هي احلضارة العكس ـ مفهوم املواطنة عند إمييل دوركاييم ـ هي كإنتمائنا اجلغرافي إلنتمائنا وإخالصنا إرتباطنا مدى ـ سارتر بول جون عند العالقة مفهوم ـ البيولوجي

نحاسب ونتحاسب، هكذا هي شريعة الدنيا ودسنور اآلخرة.

دعاة حماة بني واجلدال سجال محموم اليوم نتجادل باإلحتباس أسموه ما حول الصناعة وحماة البيئة صغيرة ولو فرصة ألنفسنا نعطي هل لكن احلراري، بني إنبعاث إحتباسه.. بدل احلراري اإلنبعاث ملناقشة للحكاية أن بد ال وأرضه.. روحي« »كهيكل اإلنسان أقتصب وإن مسترسل حديث وللمدينة آخر.. وجها إلى بالعودة بإسقاط ولو حديث األرض... عقوق عن تغيرها.. أو األشياء إختفاء ونظرية »الفوازييه« حديث عن اجلاذبية األرضية لـ »نيوتن« ومبدئي اجلذب

واإلجنذاب.. حديث وأحاديث قد تطول وتطول.

مخرج إضطراريإلى مثل هكذا باملرة أتطرق أال كان من صميم قلبي مواضيع.. ألن الكتابة فيه تفضي حتما إلى مزاج غير ورمبا ألسباب عدة ـ املوضوع أن هذا أو حتى مستقر، ألهب مساحات أن فبدل باملرة.. للنشر صالح غير ـ إلياذة متجد الثناء في شكل ما بني سطوري بعبارات أرصفة املدينة، جترني أناملي قسرا ألقر بكل ما أصادفه في جمعت مدينة في باملتناقضات، تعج مدينة في وقت ما بني عمالق اجلزائر »منير« ـ عني التوتة ـ وقزم مدينة في بريكة.. من اهلل رحمه »صليح« العرب ومقاهي بيتزيريات إلى التجارية واجهاتها حتولت العقل.. ميول من هو البطن ثقافة إلى إنسياقا وورود زهور لبيع ألفناه الذي الوحيد احملل فحتى الزينة واملناسبات السعيدة إنكمش على نفسه ببيع املرموقة. السالالت ذات والكالب والقطط العصافير املدرسية األدوات بيع في عندنا املكتبات وإنحصرت واملستلزمات املكتبية، وحتى املواطن الباتني ألف األمر وأصبح ال يبدى إمتعاضه أو حتى إنزعاجه مما نلمسه وشيوخنا، عجائزنا حسرات من واألخرى الفينة بني فاخلرسانة املسلحة ـ لألسف ـ أتت على عقولنا والـ

Enduit كشط غالف مخيخنا.هذه هي باتنة اليوم..

هذه هي مع إنتهاء أولى عشريات األلفية الثالثة..بأننا يقنعني أن بإمكانه من .. هذا!! كل بعد فهل بدل قبوها من الثالثة األلفية أبواب فعال دخلنا

بهوها..أم أننا ننام ونصحوا على إنتظار »بابا نوال« املسيحيني العقد سنوات ألول بهدايا املسلمني أبناء ليفاجئ عن في طياتها صور وهي حتمل األلفية لهذه الثاني

مستقبل املدينة. ـ باتنة ـ حبيبتي يا سعيد عام حال.. كل على

و«الثابت« الوحيد فيك هو »املتغير«..في ويقر األمل، في يأمل حالنا ولسان سعيد عام أو إيجابا مير حتما عبر قنوات التغير سلبا أن وجدانه

احلضارة الذاتية قبل احلضارة اإلسمنتية..عام سعيد ليأتي عام أسعد.. كل عام ـ وبالرغم من املدائن« »خاصرة تبقني حبيبتي ـ هذا، ومن كل هذا

يا باتنة.

باتنة..وأولى عشريات األلفية الثالثة

رضا تيبرماسين

w جانفي 2011 | 17 w w . f a s a c . o r g

خواطر مهربة من حديث المدينة

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w 18 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

عز في الصبح نودع أن حزين كم إشراقه..

بل حزين أكثر أن نفقد كل قواميس صامت احلزن كم لنقول الكالم فينا صمته الرهيب .. وكم مفردات سماء من بغزارة تهطل الدمع

أرواحنا هذا الصباح..أعمانا في يتعثر املر والسؤال القلب بجدار يصطدم وأخرى مرة انكسارا فينا ليحدث ويسقط

جديدا. أو حقا مات صبح.. ؟!! ال الذي احلي سبحان حق. املوت

ميوت...يوم يجيء أن أبدا أخمن أكن لم يجر فيه قلمي احلزين حبره املسود ليرسم على الورق األبيض كالكفن أن بالكاد أحاول مبعثرا كالما

أجمعه مرثية لزميل وصديق انفالق من اسمه اشتق عزيز وأخ الصبح )ص. ب.ح ( صالح بن حبرو املتميز واحملامي والصحفي األستاذ اإلعالم .التعليم ثالثتهم في هناك بل املظلومني.. عن والدفاع يرتقي أن أروع فما أجمل، رابع متيز درجة إلى إنسانيته في اإلنسان

)إنسان(معنى بأمت إنسانا كان وصبح ..في كالمه ابتسامته في الكلمة ..في شجاعته وإقدامه.. في جرأته

وطرحه..في إرادته وطموحه.. وفي كل مبادئه أبسط إلى اجلها من ناضل التي

تعامالته حني يلقي السالم.

في نصيب »لكل احلكمة تقول اسمه« وهو كان صاحلا ثم اختار أن يكون صبحا كما كان يوقع مقاالته »األوراس« بجريدة الصحفية األسبوعية وليس اعتباطا أن يختار رجل في مثل وعيه وثقافته أن يكون كالصبح في اشراقته ونوره ليضيء الدرب لكل احمليطني به. عائلته وكل ناحيتهم يشعر اللذين اآلخرين رغم النور هذا حمل مبسؤولية احتراقه سواء كإعالمي وهو يحمل الكلمة جبة ويرتدي القلم سيف التعبير حرية عن دفاعا الصادقة أو واملقهورين.. احملرومني وعن كمحامي وهو يرتدي اجلبة السوداء للمدافعة عن املظلومني واملقهورين ...هو الوارث عن والده الشهيد مبدأ الدفاع عن احلق والوطن واحلرية إلى

آخر حلظة في احلياة.صبح الذي اختار في مسيرة عمله التعليم واألنبل: األصعب املهن التي احملاماة ثم والصحافة للدفاع وسيلة يده في أخضعها دون واحملرومة الفقيرة الفئات عن املنظمة إلى بها ارتقى مقابل..ثم الذي اإلنسان..هو حلقوق الدولية

كان ينادي مببدأ الشورى قائال:فاالستشارة احملامي )استشيروا قضايا في تقعوا أن قبل مجانية ظلت مبادؤه ومعقدة( طويلة فهو بها ومات بها ،عاش هي كما لم يتخلى عنها حلظة واحدة حتى ملدة العضال املرض مشاق يكابد من شيئا ينقص ’لم سنوات ثالث أو الكبيرة واجباته أو مسؤولياته الصغيرة كأن يقود سيارته بنفسه ويوصل أطفاله إلى املدارس وزوجته للعمل، هذه األخيرة التي قالت لها )اهلل يكون في زميالتها مشفقات عونك عندك مريض في الدار..!(ردت هذا هو أين متسائلة بالنفي أحدا يجعل لم فهو املريض..؟ خطورته رغم مبرضه يوما يشعر كما خارجه أو البيت داخل سواء

برد... لفحة جملرد بعضهم يفعل فقد كان خفيفا ظريفا، بإميان قوي فيها احتار عالية ونفسية باهلل حتى األطباء سواء في اجلزائر أو في متعاونا مريضا كان فقد فرنسا إلى كثيرا العمل لهم سهل

اللحظة األخيرة.كم كان اخلبر قاسيا ومفاجئا ونحن شهر من بارد شتوي يوم نتلقى

نوفمبر خبر انتقالك إلى جوار ربك،سماء في طائرتك نترقب فنروح تغطيها الغيوم غير مصدقني رغم مشفقا لذلك حتضرنا كنت انك

علينالي تقول وأنت الرحيل، صدمة من حالك: عن سألت حني يوم ذات املقبرة باب أمام دوري انتظر )إنني بغزارة دمعي ويهطل بوزوران( في عنك..وأكذب أخفيه أن وأحاول أراك أمامي تتحسن كل شيء فأنا أنا ونهى واألمل يكبر فينا يا صبح احملنة بتجاوزك أكثر ونفرح ابنتك، املرض عن تنشغل لكنك الكبيرة لنا وتقدم فينا وتفكر وآالمه النصيحة وال متل التكرار والتشديد العمل تروح متارس ثم األمر، لزم إن

وتبحث في امللفات...حتى صبح يا متميزا كنت كم وأنت تغادر في أخر السنة )2010( كالشمس تسحب أذيالها الذهبية النفس في تترك ال النهار آخر في فينا تترك وال جميل.. اثر كل إال أنت إال كل ذكرى جميلة ،على أمل إشراقتك اجلديدة في اجلنة إن شاء اهلل مع الوالدين والطيبني واألنبياء

والصاحلني.تودعك باتنة و قامتك إلى ترتقي الصحفية األخير..فال مثواك إلى وخطا معي حضرتا األدبية وال احلضور بقدر احلزينة الورقة هذه أردت الذين واحلب للصدق القوي مبها احتضن »نهى« أختا وصديقة األب هذا وفاة في إياها معزية

اإلنسان.

باتنة تفقد الصحفي والمحامي بن حبرو

وداعا صبح ..!ميمي حفيظة

تعزيةيتقدم رئيس جلنة احلفالت ملدينة باتنة بتعازيه اخلالصة للفنان األوراسي حميد بلبش إثر املصاب الذي ألم به بفقدانه املغفورة لها - والدته الكرمية - سائال املولى عز وجل املغفرة لها والصبر والسلوان لكل أفراد

عائلة بلبش.

تعزيةللعلوم االوراسية املؤسسة رئيس يتقدم اخلالصة بتعازيه باتنة والثقافة والفنون املصاب إثر بلبش حميد األوراسي للفنان الذي ألم به بفقدانه املغفورة لها - والدته الكرمية - سائال املولى عز وجل املغفرة لها

والصبر والسلوان لكل أفراد عائلة بلبش.

تعزيةيتقدم رئيس احتاد الكتاب اجلزائريني فرع

باتنة،األستاذ الثقافية، شروق جمعية رئيس طارق ثابت بتعزيه اخلالصة للفنان األوراسي حميد بلبش إثر املصاب الذي ألم به بفقدانه املغفورة لها - والدته الكرمية - سائال املولى عز وجل املغفرة لها والصبر والسلوان لكل

أفراد عائلة بلبش.

شكريتقدم الفنان األوراسي حميد بلبش وعائلته املغفورة بفقدانه به ألم الذي املصاب إثر لها - والدته الكرمية - سائال املولى عز وجل من كل إلى اجلزيل بالشكر لها، املغفرة

واساهم وتعاطف معهم.

تعزيةللعلوم األوراسية املؤسسة رئيس يتقدم اخلالصة بتعزيه باتنة والثقافة والفنون الكاهنة أوراس جمعية مناضل لعائلة سائال وفاته إثر قربازي مصطفى السيد املولى عز وجل املغفرة له والصبر والسلوان

لكل أفراد العائلة.

تعزيةيتقدم رئيس املؤسسة األوراسية للعلوم والفنون والثقافة باتنة بتعازيه اخلالصة بن الصالح والصحفي احملامي لعائلة حبرو راجيا من املولى عز أن يتغمد روح

الفقيد ويسكنه فسيح جنانه.

Page 44: Batnainfo Janvier 2011

w جانفي 2011 | 15 w w . f a s a c . o r g

السيد: قندوز يمين

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w 20 | نوفمبر 2010 w w . b a t n a i n f o . c o m

من وظيفة هذه اجمللة احمللية تعريف وإعالم القارئ بكل ما )أي نخب و شعراء فنانني وكتاب الوالية من تكتنزه هذه هذه املنطقة ( وخاصة ممن يخيم عليهم ظل التهميش واإلقصاء و النسيان وكما يقول املثل يوجد في النهر ما ال يوجد في البحر.لقاؤنا هذه املرة مع الرسام البارع املعروف األداء، ناحية من البارعة بلوحاته الباتني اجلمهور لدى

والرسم اجليد ،واأللوان الساحرة أال وهو: ملني عزوزي.

لمين . متى اكتشفت هذه الموهبة وكيف كان غوصك في بحر الفن وهل هناك من

وجهك أو دفع فيك الرغبة في الخوض في هذا المجال؟

في زمالئي عن متميزا طفولتي نعومة منذ كنت لقد رسوماتي يشاهد من كل وكان وأرسم ،أرسم االبتدائي يرسمون مني أكبر إخوة لي ،وكان ويشكرني يشجعني ، واحتكاكي بهم كان مبثابة الرسم فتأثرت بهم ويحبون متهيدا لي ألصبح في املستقبل رساما ،وقد كان هذا احللم رشيد بي التقى يوم إلى أظافري نعومة منذ يراودني بآلته يعرف كان والذي بجواري، يقطن أنه بحكم حماتو بها ويلتقط املناظر بها كان يصطاد التي الفوتوغرافية صوره املميزة، فنصحني أن التحق بدار الثقافة حيث يوجد آن ذاك مرزوقي ) رحمه اهلل ( وأنا في سن ال تتجاوز الثانية عشر من عمري ليلقنني مبادئ الرسم ،فكان أول لقاء لي مع فنان أشهد له بالكفاءة والتميز. وفي سنة 88شاركت في املسابقة التي متكنني مبتابعة الدراسة مبدرسة الفنون التي السنة أما أجنح لم السنة هذه في بباتنة اجلميلة تلت متكنت من العبور بعد جهد وإصرار فكان دخولي لهذه املدرسة بعد جناحي في املسابقة مبثابة غاية وهدف ،حيث أربعة سنوات.وبعدها ذهبت إلى زاولت دراستي فيها ملدة العاصمة لكي أتابع الدراسة العليا في االختصاص الذي

كنت بارعا فيه ألمتكن من أن أصبح فنانا مميزا.

وهل هناك من ساعدك أو وجهك خالل هذه الفترة التي كنت تصارع فيها لكي تتمكن من الفوز والدخول إلي مدرسة الفنون الجميلة؟

املتواضعة رسوماتي على اعتكافي مع جهدي كثفت كان التي الثقافة دار على أتردد وكنت احملدودة وبحوثي يعرض فيها بني احلني واألخر أعمال الفنانني احملليني فكنت

أبحث عن ضالتي مع البحث واملطالعة والعمل املتواصل أما أن يكون شخص بعينه قد قدم لي يد املساعدة فهذا لم يحدث أما املشجعني من هواة الفن فهم كثر فكان كل

من يرى رسوماتي يحفزني على االستمرار في هذا اجملال.

تمكنت من الدخول إلى مدرسة الفنون الجميلة وزاولت دراستك فيها وكان حلم بالنسبة لك هل تحدثنا عن الشيء الذي أضافته لك وما الفائدة التي اكتسبتها؟

بالنسبة للدراسة التي كانت في باتنة والتي كانت تسمى باجلذع املشترك الذي يشمل كل التقنيات واالختصاصات فكان تكوينا مكثفا ليتمكن الطالب من صقل مواهبه االختصاص اختيار عليه يسهل بعدها قدراته وحتسني الذي يرغب فيه ، فأنا اخترت فن الرسم هذا ما كنت أرغب الفنون أنني في مدرسة أنكر وال به طوال حياتي، وأحلم كسبت ثقتي بنفسي حيث أصبحت أحس أنني رسام بارع

أي )peintre(باملعنى الصحيح.

لقد قلت أنك انسحبت من الدراسة في العاصمة ولم تكمل تكوينك حتى تتحصل

على الشهادة العليا في هذا المجال.. ما السبب؟

تكون أن عليك بها، مقتنع غير أنت بأشياء تلزم هناك هذا في وتكويني دراستي خالل من فأدركت تكون ال أو ما يحسه يرسم يكون مستقال أن عليه الفنان أن اجملال ال الناضرين، تسر بارعة فنية لوحات في ذلك مترجما لي األساتذة بتوجيه اصطدمت ولقد عليه ميلى ما الذي كنت احلديث بالفن وإلزامي العصر وإلزامي مبواكبة املتلقي يخاطب أن هو عندي فالفنان نفسي فيه أرى ال مبا يفهمه ال ما ألزم بتلقينه له، فالفن عندي هو أن أمتع املتلقي من خالل أعمالي ببارعة تدفع في النفس السرور بذالك أحسست لقد والبساطة، والسهولة االنشراح التجاوب مع اجلمهور حني عرضت أعمالي ألول مرة فكان اإلقبال والتشجيع مشجعا كثيرا فأنا ال أعطيه إنتاجا غير ذلك استيعاب أطلب منه ثم احلديث الفن أعني مفهوم خاص رمبا فهذا فيه اجلمال مقومات عن والبحث بعقله نظري في الناس عامة أما االختصاص أصاحب ويفهمه فهم ليسوا بحاجة إلى أن تقول لهم أن الفن تطور وما فالفن في نظري شاهد احلديث الفن يعرض فهو أصبح بكل صدق فيصورها فيها يعيش هو التي اللحظة على وإخالص وأرى أن الفن يعتمد على اجلانب اجلمالي أكثر منه أعيش كنت جتربتي خالل من ألن الفلسفي، اجلانب على هذه املتعة وأنا أرسم لذا كنت أركز على اجلانب اجلمالي في الرسم الصحيح والتوزيع اجليد واأللوان البارعة أكثر من

املوضوع واخلوض في بحر اجلمال من خالل ذلك.

أال ترى أن كل من يميل إلى الفن الحديث أنه غير قادر أن يخوض في مجال غير هذا

المجال ليختبأ به أو فيه، وربما أجابك أحد هؤالء بأنك متخلف وتجاوزك العصر كونك ال تزال متمسكا بالمدرسة الواقعية التي

تجاوزها العصر في أيامنا هذه؟رمبا ما تفضلت به كان فيه نوع من الصحة نعم أرى كثير من دخل هذا اجملال من بابه الواسع حيث أصبح يطلق عليه كلمة فنان جملرد اخلوض في الفن احلديث ونحن نعلم وأنت أيضا تدرك ذلك جيدا أن الكثير من املتطفلني تسربوا للفن

من خالل ذلك، الفن احلديث في تصوري هو مجرد موضة، مراحل تعلم معينة بفئة خاصة وهي تدوم أن تلبث ال املفهوم البسيط الفن مع فأنا الفن، تاريخ وتسلسل لدى اجلميع فأنا فنان شعبي بسيط أحاور وأخاطب الفئة البسيطة، وأنزل إلى مستوى هذه الفئة ألسمو بها إلى اجلماليات على مبني فن نظري في التشكيل العلى، واألحاسيس الصادقة ال ما ميلى علينا ونحن نعلم أن هذا التسلسل والتغير في األسلوب والتعبير ناجت نتيجة أوضاع وظروف غير ظروفنا وأوضاعنا، إذا ما يتطلب منا هو أن ننفرد بتميزنا وشخصيتنا وتقاليدنا أنظر إلى الفن الصيني لم يذب بل بقي محافظا على متيزه وشخصيته التي لم تقبل ملا صحيح منطلق من انطلقنا لو نحن وكذلك الذوبان نصرالدين من أحسن أرى وال والضياع التيه هذا في ذبنا ديني الذي مثل الفن اجلزائري أحسن متثيل بلوحاته الفنية

البارعة اجلمال.

ألهذا السبب لم نر فنانين مع كثرة خريجي مدارس الفنون الجميلة الموزعة على

الوطن؟أريد أن أشير إلى شيء مهم فأنا لست ضد الفن احلديث اإلمكانات فان شخصيا يخصني ما أما أعارضه وال للفن اللجوء إلى بي تدفع ال أو تسمح ال أمتلكها التي الواقعية املدرسة إلى تدفعني ورغبتي فميولي احلديث وأرى التغيير هذا خضم في ثبتت التي الوحيدة وألنها واألحاسيس املشاعر بإمكانها جتسيد التي الوحيدة أنها

واالنفعاالت الوجدانية بصدق وبطريقة جمالية راقية.

هل لك بكلمة أخيرة؟الفرصة هذه لي أتاحت التي اجمللة هذه أشكر فأنا نعم ،وأمتنى أن تدوم في خدمة الثقافة وإبراز كل املواهب التي تزخر بها هذه الوالية وأصارحكم أن هذه اجمللة هي األولى التي أتاحت لي هذه الفرصة ألعرف من خاللها فني على

اجلمهور الباتني.

حوار مع الفنان التشكيليلمين عزوزي

كريم محمد

Page 46: Batnainfo Janvier 2011

احتضنت والية باتنة فعاليات الطبعة الثانية للمسرح األمازيغي، وذلك ضمن احلركية الثقافية التي يسعى املشهد إضاءة إلى اجلهوي باتنة مسرح خاللها من جديدة، مسرحية تقاليد وإرساء بالوالية الثقافي الهوة قلص األخيرة السنوات خالل وأنه خصوصا بينه وبني اجلمهور الذي يقبل من جديد على األعمال

املسرحية بقوة. الطبعة الثانية التي انطلقت في العاشر من ديسمبر الفارط ودامت إلى غاية الثامن عشر منه، جاءت هذه السنة تخليدا للمسرحي والشاعر ابن القبائل محند )1950/ 2004( الذي باسم موحيا املعروف أويحيي اجلزائري واملسرح األمازيغية الثقافة إثراء في ساهم العاملي، املسرح عن االقتباس وكذا اإلنتاج خالل من كما متيز حفل افتتاحها الذي احتضنته قاعة عروض التي الوجوه لبعض خاص بتكرمي اجلهوي املسرح ساهمت في إثراء احلركة املسرحية مبا فيها الناطقة حتت كوريغرافي بإستعراض أيضا ومتيز باألمازيغية، بأداء قامت الضوء( أو)نبع زتفاوث( )ثيط عنوان الرقصات واللوحات التعبيرية التي تضمنته مجموعة ديكور وسط استطاعوا الذين الشباب املبدعني من بهيج وبأزياء نابعة من عمق اجلزائر أن يتحفوا اجلمهور

برقصات تعكس ثراء تراثنا األصيل.

فرقة 11 مشاركة شملت املهرجان هذا طبعة وزو، تيزي تلمسان، معسكر، واليات من مسرحية إلى باإلضافة البواقي، وأم متنراست غرداية، بجاية، والية باتنة، كما برمجت عدة عروض مسرحية باملراكز وعني املعذر أريس، غرار على بالوالية لدوائر الثقافية املسرح على القائمني جهود ضمن وذلك التوتة، جمهور لتمكني اجلواري النشاط لتفعيل اجلهوي املناطق البعيدة عن مقر الوالية من االستمتاع بهذه

العروض. باتنة مسرح مدير محمد يحياوي السيد وحسب االمتداد فيها روعي الطبعة فعاليات فإن اجلهوي، احلضاري واألصالة، والتي أنتظر منها تسجيل مشاركة

نوعية للعديد من الوجوه املسرحية في هذه الطبعة اجلزائرية النصوص على الكلي االعتماد ميزها التي سيسمح ما وهو باألمازيغية، الكتابة في احملضة الرؤى وتوضيح االجتاهات بقياس - املتحدث حسب -اعتمادا على اخلبرات التي من شأنها أن تعطي انطالقة

فعلية لولوج اإلقليمية والعاملية.

كما حرص منظمو الطبعة على تنظيم منتدى لطرح عدد من التصورات لواقع التجربة املسرحية الناطقة باألمازيغية، ويتناول عدة محاور من بينها »واقع جتربة املسرح الناطق باألمازيغية وكل ما له عالقة مبعوقات املمارسة املسرحية« و »البحث في التدابير واإلجراءات اإلقليمية رحاب إلى باملسرح باالرتقاء الكفيلة

والعاملية«.

خصصتها جوائز ثماني على املشاركون تنافس متكامل، عرض أحسن وهي: املهرجان، محافظة أحسن إخراج، أحسن نص، أحسن سينوغرافيا، أحسن موسيقى، أحسن نسائي، دور وأحسن رجالي دور

باإلضافة إلى جائزة جلنة التحكيم.

الطبعة الثانية

w جانفي 2011 | 21 w w . f a s a c . o r g

Page 47: Batnainfo Janvier 2011

w 22 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

إن التذكير بحقائق املاضي يؤكد واقع احلاضر و يفتح أفاق املستقبل، احلقيقية أن انطالق أول رصاصة بنفق األبيض حلدث الوادي بالقرب من و دائرة تكوت تاغيت هام خالد في حياة شعبنا و ثورتنا، أجل كان ذلك اليوم الشعب في إرادة و حقق أنار مسيرتنا مبثابة مشعل أيام اهلل اخلالدة التي كانت جبال االستقالل إنها من تاغيت طرفا مكانيا لهذا احلدث الذي يعتبر بحق من خصائص الثورة و سر من أسرار جناحها، هناك الكثير الثورة موضوع في حررت التي واملقاالت املؤلفات من إلى بحاجة يزال ال شيء هناك أن إال قيمة، وكلها التحدث عنه بإسهاب وهو الواجب علينا نحن شباب املنطقة وأبنائها أال و هو التعريف بقرية تاغيت، وهو القليل بالشيء ولو الضوء عليه أسلط أن أردت ما البحث محرك في عنها تبحث أن أردت ما إذا ألنك االلكتروني google فلن جتد شيئا يذكر إال في كتب بخالي اتصلت هنا و الفرنسية باللغة جدا قليلة

»بزالة الصالح« »شاعر وباحث في تراث املنطقة« وله عدة بحوث في هذا اجملال والذي روى لي الكثير والكثير قرية نهبوسليمان تاغيت الساحرة تاغيت أسرار عن مسقط املعطاءة القرية هذه الكثير عنها يجهل التي األوراس زهرة –ديهية- الزهرة« رأس«عيساوي األصيلة الشاوية لألغنية الكثير الشيء أعطت اميطاون«، »باركام رائعة صاحبة و املميز بصوتها تاغيت قصة وتاغيت أسطورة ذات طابع فالحي رعوي تشتهر بالنخيل -بوزرور- والرمان الذي يرتوي من مياه الرومان دخلها نصفني، إلى يشقها الذي األبيض واد في عام 1042م واستوطنوا فيها حيث وجدت مقبرة طرف من بالبعيد ليس بوقت الروماني للعهد تعود أطفال كانوا يلعبون في عني املكان، واجلدير بالذكر أن الصخور قمم على اجلبلية املناطق استوطنوا البربر والتي سكانية، وجتمعات مراكز وبنوا واملرتفعات هذه األماكن، من العديد في منها أمثلة اكتشفت الكتلة مناطق كل عبر بكثرة تنتشر املواقع ، سية ا ر و أل ا

خاصة بعمقها اجلبلي الذي يعتبر مبثابة حصن طبيعي كثرة في املتمثل اجليولوجي لتكوينه نظرا منيع مرتفعاته التي تنتهي مبنحدرات شديدة ذات الصخور والهوات الطبيعية واملناعة العلو الشاهقة والقمم واملضايق والفجاج... ويطلق سكان املنطقة على هذه املواقع تسمية »ثيقلعني«، أي القالع. وغالبا ما ترتبط هذه التسمية بنسبتها إلى القبيلة أو العرش مالك القلعة، وتستوقفك باملنطقة ثالث قالع شامخة بناها املؤونة لتخزين واستخدموها اجلبال أعالي في البربر واالحتماء بها عند مهاجمة العدو و هذه القالع هي: نهقاسم »هقليعث ملبارك«، سي نآيث هاقليعث «ال احلصون و القالع هاته أورادجو«، هقليعث »،«تاريخ و عراقة عن تعبر شامخة هذا يومنا إلى تزال ميلي، )عطوش، اجلبال بها حتيط التي املنطقة هذه يزيدها خالبة صورة لترسم أونصراني( هاقربوصت ولكل قصة قلعة لكل جماال، و رونقا األبيض الواد إليها سأعود التي و معبرة، قصة قممها من قمة

بالتفصيل في األعداد القادمة إنشاء اهلل.

التاريخ، األسطورة واألصالة وليد يزة

تــاغــيــت

Page 48: Batnainfo Janvier 2011

w جانفي 2011 | 23 w w . f a s a c . o r g

كلمة بني املصطلحات تفرق ال الغربية الثقاقة في الطبية الثمار أن وحيد هو والفالحة لسبب الثقافة مثل األفكار الطيبة ال فرق بينها على اإلطالق األولى

تنتج قيمة غذائية والثانية تنتج قيما حقيقية.عندنا الوضع يختلف الثقافة ليست سوى مطهرا من مظاهر الضجيج والترف والنرجسية والفلكلور الفارغ القيمة الذي ال يلمس جوهر اإلنسان وعمق السلوك األوراس وباتنة عاصمة اجلزائر في لإلنسان. احلقيقية املعرفة.. في فارغة نظريات سوى الثقافة ليست نحو تغييره نريد الذي بالواقع لها عالقة ال معرفة في جتد أن غريبا فليس واألحسن واألفضل األجمل املدينة آالف الفنانني واملبدعني لكن الفن مجرد معنى خال من مضامينه اإلنسانية والبشرية واالجتماعية.. وصحافة ومسرحا اجلميلة للفنون معهدا جتد قد

لكنك لن جتد السلوك القومي بني النظري والتطبيقي هناك واقع آخر ميتلئ باألوساخ البشرية مثل النميمة أن تؤكد معان وهي واحملسوبية والرشوة والتزلف املعدن البشري لم يتغير ولم يتطور ولم يتقدم رغم وجود حركية تظلم حينما نلصق بها تهمة الثقافية ومثلما تتقدم األوساخ والنفايات املنزلية في شوارعنا ومنازلنا وأحيائنا رغم وجود مؤسسات للفنون اجلميلة ومئات الرسامني والنحاتني. الواقع أننا فقدنا املفهوم من املفرغة اخلطيرة الكلمة لهذه والثوري الصحيح كل محتوياتها احلقيقية.. والغريب أن ال أحد اكتشف عمق الدراسة التي فجرها الفيلسوف اجلزائري الراحل باعتبارها الثقافة معنى فسر عندما نبي بن مالك ونظيفا متخلقا إنسانا تنتج السلوك في نظرية وحساسا يدور معترك حياته في ثالوث اجلمال واألخالق

والفلكلور املظاهر منطق ال القيم منطق في واحلق أن دون األموال تستهلك التي املهرجة واملهرجانات تصنع اإلنسان. واإلنسان احملترم في الشارع والنظيف في السوق واملدرسة واملتأدب في معاملة اآلخرين. أن البيئة حول محاضرة ألف من أفضل شجرة غرس في عالم متحجر ومساعدة اآلخرين على التعبير عن حول محاضرة ألف من افصل الشخصية حرياتهم مساوئ الديكاتوترية.. وعمل منتج لقيم اجلمال واحلق محاضرة ألف من أفضل واجلماعية الفردية واألخالق الثقافة أصبحت ولألسف الشديد عندنا مجرد حول هو الهدف أن رغم ضجيج وزراعة املاء في حرث تكريس القيم وتغيير السلوك نحو األحسن واألفضل

واألجمل.

طاهر حليسي

لماذا فقدت الثقافة معنى القيم والسلوكفي الواقع االجتماعي؟

عنها غاب التي املدينة هذه هوية سنستعيد متى وجهها منذ زمن بعيد ؟؟

ولم تعد تعرف.. أو تتعرف إلى نفسها...بشيء تشعر يوم..ولست كل بشوارعها متشي إنك إلى إليها..يشدك يجذبك بشيء حتس اجتاهها...ال

نبضها...ال شيء يربطك بها مطلقا.. ال هوية تستشعرها وأنت أولئك كل بني نفسك عن تبحث بأحيائها..وعبثا متر

الناس الذين ميلئونها ضجيجا وصخبا..فال جتد نفسك ..وال اآلخرين حتى...

يجر كل أحدا.. ترحم تعد لم حياة مبتاعب غارق الكل فوق الهموم من جبال ويحمل صباح.. كل وراءه تعبه

رأسه..ومدينة كانت رمزا للتاريخ.. والثورة.. ذات زمــن.. لم تعد

تتعرف إلى ذاكرتها..متحف للمجاهد مبعثر هناك في مدخل املدينة.. مهمل على جانب الطريق.. ال يتذكر أن يزوره أحد سوى في عيد

الثورة.. وعيد االستقالل...إلى يعود وبعدها االحتفال.. يوم فقط األعالم تزينه توقظه منه حركة ال الذي إلى سباته الدائم.. سكونه الناس.. وهم يرتادونه شوقا إلى التاريخ املنسي هناك في

دهاليــز الذاكرة..ومن سيرتاد متحفا والناس ما عادت ترتاد سوى األسواق

واملطاعم!!وأنت متشي بشوارعهــا تتعثر صدفة بالتاريخ يسألك..

ملا لم يعد له مكان هنا بيننا؟؟شيء ال بوجوده.. يعترف شيء ال به.. يعترف شيء ال

لتقلبهــا باتنة قلب جتتاح وأفكار شيء.. ال مطلقا.. رأسا على عقب...

فال تعود تعرف نفسها وال من يسكنها.. فكيف ستتعرف إلى تاريخهــا إذن؟؟

أين الثورة التي ولدت ذات نوفمبر هنا؟؟أين كل أولئك الذين عبروا من هنا.. وصنعوا مجد اجلزائر

من هنا؟؟ال شيء يتعرف إلى صوت الثورة هنا.. فقد أضعنا روحها..

وضاعت منا أفكارها وثوابتها...احملالت تزاحمت بينما التاريخ.. أيها شيء كل أضعنا واملطاعم وكل ما يخطر وما ال يخطر بالبال ليحتل كل

شبـر منها..لها تعرف ال بأسئلة.. مدرج وأنت مسيرك.. تواصل يا أذنك...وأنا في فجأة الثقافة تهمس بينما مهربا..

سيدي!!ملا لست هنا بينكم؟؟ ملا لم أعد أسكن مدينتكم؟؟ ملا لم

يعد يعرفني الناس هنا؟؟البكاء.. في برغبة يشعر فتضحك..وتضحك...وقلبك أنك أم سؤالهـا.. من أتضحك تعرف ال وقهرا.. حزنا..

سوف تبكيها سرا...فأنت عنا.. الغريبة أيتها منك عذرا سيدتي.. يا عذرا

مازلت غائبة.. مغيبة عن هذا املكان..تترقبني النسيان.. من مقربة على هناك وحيدة زلت ال املدينة عرش على مجاال..لتتربعي لك يفسحون متى واملكان...لتقتصي الزمان الفارغة منك...لتعودي سيدة

من كل الذين هجروك من هنا...عذرا يا سيدتي...فهم يصنفون الثقافة عندنا في مجرد

مهرجــان للغناء كل صيف...هكذا نفهم الثقافة هنا... وهكذا يعرف بك عندنا...

ال شعر هنا.. ال نثــر.. ال كتـاب..ال روائيون..ال قصص ال أدب ال رسم..ال نحت ..ال معارض باملرة..ال فن..

مسرح عاتقه على يحملها مازال الثقافة بقايا بعض جهـوي ..ما زال يقاوم ويكافح كي ال ميوت..

كما مات كل شيء آخر...أتوقف من تعبي حلظة.. أتطلع أمامي وخلفي..

تراني أبالغ فيما أقول؟؟أم لعلي متشائمة حد اليأس؟؟

أم أني لفرط ما مشيت بها هذا الصباح.. لم أعد أعرفها جيدا.. وما عدت أتعرف إليها..

لعلي كذلك.. لكني بصدق أشعـر باحلزن حيالها..علينا وأشفق نفسي.. على وأشفق عليها.. أشفق

جميعا..ال متقدة منارة تكون أن لها البد كان كهذه مدينة

تنطفئ أبدا..كشمس تشرق ال تعرف غروبا مطلقا..

شيء.. كل من أفرغوك املدينة.. أيتها جامدة جعلوك وبت غريبة ال يعرفك أحد..

وغابت فحسب.. خريطة بت فقط.. وبنايات طرقا بت عنك روحك السابقة..

أنتهي هنا.. فقد ضاقت بي الكلمات.. سأقف هنا..أن يجب كما أراك ما.. نص ذات أو كتابة.. ذات لعلي تكوني.. لعله سيأتيني ذات جيل جديد يوم... ألراك فعال

كما تستحقني...

متى ستنبضين بالحياة.. مجددا..

غانيا الوناس

Page 49: Batnainfo Janvier 2011

w 24 | جانفي 2011 w w . b a t n a i n f o . c o m

من أجل أوراس أخضرلنرفع التحدي ونغرس مليون ونصف مليون شجرة

لنجعل من 2011 سنة خضراء

FASAC

تحت الرعاية السامية للسيد والي والية باتنة

المؤسسة األوراسيةللعلوم والفنون والثقافة

Page 50: Batnainfo Janvier 2011

w جانفي 2011 | 25 w w . f a s a c . o r g

مخبر الدراسات االقتصادية للصناعة المحلية في خدمة المؤسسات المحلية

بوالية باتنة

مع خاصة تشهدها اجلزائر بدأت التي التغيرات إن مطلع القرن احلالي واملتمثلة في عوملة اقتصادها، ربطه واالنضمام واإلقليمية الدولية االقتصادية بالتكتالت، ستجعل للتجارة. العاملية املنظمة إلى القريب في بالقطاع النهوض نحو باالجتاه اجلزائري االقتصاد بصفة احمللية والصناعة عامة بصفة الصناعي خاصة وجعلها خارج سياسة احلماية وضمن سياسة االنخراط في أجواء تنافسية تعتمد على جودة اإلنتاج املنافع من اقتسام األسعار حتى تستطيع ومنافسة الصناعات أن ويبدو العاملي االقتصاد في االندماج لالقتصاد النجاة قارب هي واملتوسطة الصغيرة أن باعتبار احلالية، الدولية املتغيرات ظل في اجلزائري الصناعة احمللية متتاز بفرص استثمار كبيرة وان القطاع املدى على يظهر االستثمار مردود ألن يحميها اخلاص

القريب وال يستلزم تكنولوجيا معقدة. واقع لدراسة اخملبر هذا إنشاء مت سبق، مما وانطالقا الصناعة احمللية ومشاكلها والتحديات التي تواجهها احللول وإيجاد العاملية االقتصادية املتغيرات ظل في عن مستقبال، بها والنهوض لترقيتها لها املناسبة الصناعات لهذه استشارية خدمات توفير طريق باستخدام أجنع اآلليات واألساليب كالذكاء االقتصادي بورتر كنموذج عليها النظرية املناهج بعض وتطبيق

لتقييم التنافسية فيها وتعزيزها.

المحاور األساسية للبحثاحمللية، للصناعة اقتصادية بدراسة القيام أجل ومن املستقبلية التحديات مواجهة لها ميكن وكيف والنهوض وتطويرها والدولية( واإلقليمية )احمللية بها فإن الدراسة في هذا اخملبر مت تقسيمها إلى أربعة

محاور أساسية. المحور األول: اقتصاديات اإلنتاج للصناعة احمللية أهم في التشغيل لكفاءة شامل تقييم وإعطاء أنشطة الصناعات احمللية وتهدف الدراسة في هذا احملور إلى التعرف على التغيرات التي أفرزتها هذه الصناعة مساعدتها ومدى األساسية املتغيرات مستوى على في تنمية الدخل القومي وتوفير فرص الشغل وتطور هذا أهمية ومدى احمللي لالستهالك وتلبيته اإلنتاج إعطاء وبالتالي االستثمارات من حيث حجم القطاع

تقييم اقتصادي شامل للصناعة . يتناول خوصصة الصناعة احمللية المحور الثاني: باعتبارها متتاز باحلجم الصغير وكثيفة العمل )ال حتتاج إلى رؤوس أموال ضخمة لالستثمار فيها( ومردودها في القطاع نطاق توسيع فيالحظ وعليه القريب. املدى اخلاص في الصناعة احمللية سواء بالنسبة للصناعات املزمع أو اخلاص للقطاع ملكيتها بتحويل القائمة

إنشاؤها في املستقبل. المحور الثالث: تأثيرات الصناعة احمللية على احمليط

سواء بالنسبة للتأثيرات االقتصادية أو االجتماعية. للصناعة املستقبلية اإلمكانيات الرابع: المحور احمللية وكيفية ترقيتها في ظل اإلصالحات االقتصادية

مستقبال الوصول ميكن احملور هذا ففي اجلديدة، احمللية الصناعة الكمي إلمكانيات التنبؤ إلى بالقيم وعلى املستقبلي الطلب تلبية على ذلك وانعكاس والواردات في هذه الصناعات. ومن ثم ميكن الصادرات مواجهة املشاكل والنقائص التي يعاني منها القطاع ملواجهة احمللية للصناعة املستقبلية األهداف وحتديد العوملة( (مواجهة العالم في حتدث التي التغيرات واقتسام املنافع وتعظيم املكاسب من خالل االندماج

في السوق العاملية.

انجازات المخبر خالل فترة اعتماده:أن اخملبر منذ اعتماده في سنة 2002قام مبجموعة من النشاطات العلمية ، سعيا منه في الدخول في حلقة مبحيطها اجلامعة ربط على والعمل العلمي البحث وهذه اجملتمع. حلاجات تلبية واالجتماعي االقتصادي

النشاطات تتمثل أساسا في: - تنظيم امللتقيات العلمية الوطنية والدولية .

االقتصاد دولية متخصصة في -إنشاء مجلة علمية الصناعي،

الصناعة حول بحث يرامح من مجموعة -إعداد .pnrو cnepru اجلزائرية في اطار

لتشخيص ميدانية بدراسات للقيام يسعى -اخملبر املشاكل اإلنتاجية والتمويلية واحملاسبية والتسويقية لبعض الصناعات احمللية في والية باتنة وإيجاد احللول

املناسبة لها وهذا عن طريق: احمللية الصناعة لتنمية والوسائل اإلجراءات -حتديد

كإنشاء هيئه خاصة لتطوير الصناعة احمللية أداء وحتسني لتطوير االقتصادي الذكاء نظام إدخال -

املؤسسات احمللية. - إيجاد خطة وإستراتيجية تسويقية علمية متكاملة تعزيز أجل من املنافذ( الترويج-التسعير- تشمل: (التقليدية أسواقها على احلفاظ وبالتالي تنافسيتها بأسواق الكاملة واملعرفة جديدة أسواق واكتشاف

التصدير.

أهمية المخبر:والتحديات واقع الصناعة احمللية ومشاكلها 1.دراسة العاملية االقتصادية املتغيرات ظل في تواجهها التي بدور قيامها إمكانية معرفة وبالتالي اجلزائر في

أساسي في عملية التنمية املستدمية. 2.دراسة انعكاسات سياسة إعادة الهيكلة الصناعية عليها من حيث اإلنتاج التشغيل واملر دودية االقتصادية هذه أساس يعتبر الذي األجنبية االستثمارات وجذب

العملية في ظل االنفتاح االقتصادي. قدرتها وتعزيز احمللية الصناعة تأهيل 3.كبقية

التنافسية في اإلنتاج واإلدارة والتسويق . بني الشراكة تفعيل على اخملبر يعمل أن 4.يجب بتقدمي واالجتماعي االقتصادي واحمليط اجلامعة واحملاسبية والفنية االقتصادية واخلدمات االستشارات

واإلنتاجية والتسويقية ملسؤولي الصناعة احمللية.

المخبر سيقدمها التي الخدمات أهم للمؤسسات المحلية:

بعض في ميدانية بدراسة تدعم اخملبر في الدراسة معرفة أجل من باتنة لوالية الصناعية املؤسسات يتسنى حتى واإلنتاجية واملالية االقتصادية أوضاعها احمللية الصناعة ملسؤولي وتوجيهات توصيات تقدمي ملعاجلة مشاكلها للتمكن من حتسني أدائها االقتصادي

وإدخال طرق جديدة في التسيير. والتسويقية والتمويلية اإلنتاجية تشخيص املشاكل املعرفة اقتصاد بواسطة طريقة حديثة تعتمد على حتتاجه ما معرفة فيها يتم االقتصادي والذكاء عن املعلومات كل وحتديد اجلامعة من املؤسسات دراسة وبالتالي ، بدقة الدراسة قيد املؤسسات الصغيرة املؤسسات داخل اخملتلفة العمليات والتسويق واجلودة واخملازن مثل:اإلنتاج واملتوسطة والوصول واحملاسبي املالي والنظام والتوزيع واملبيعات هذه في وتطبيقها تفعيلها ميكن دقيقة نتائج إلى املؤسسات واملساهمة في إضافة قيمة لها حتى يكون املناسبة احللول دور مهم في وضع االقتصادي للذكاء

لذلك. املعلومات تطوير في االقتصادي الذكاء على االعتماد ومساعدتها املؤسسة لفائدة املقدمة االقتصادية املنتوج وتسويق اجلديدة األسواق استكشاف على السوق في مكانتها على املؤسسة حفاظ أجل من احمللية واالنتقال الى األسواق الدولية مستقبال وبالتالي اكتسابها مزايا مقارنة حقيقية. أي الذكاء االقتصادي يعتبر من أهم وسائل االقتصاد املفتوح واملعولم ميكن العالم مبعرفة واكتشاف التفتح على املؤسسات من األسواق وطبيعة املنافسة واكتساب قدرتها، باحلصول واملنافسني السوق حول وأكيدة أكثر معلومات على ومواصفات السوق من واخلروج الدخول وحواجز ونوع املمكنة اإلنتاج أساليب حتديد وبالتالي املنتوج وتطوير اجلودة لتحسني املستخدمة التكنولوجيا

منتج جديد والبيع بأسعار تنافسية وزيادة املبيعات. الدراسة في اخملبر متكن املتعاملني من كيفية التحكم تقدمي خالل من املناهج ومنحهم السوق حتوالت في جتعلهم مبعلومات وتزويدهم والنصائح االستشارات

يتابعون نشاطهم االقتصادي في أحسن الظروف. املؤسسات في االقتصادي الذكاء آلية أو نظام إدخال احمللية من شأنه اتخاذ قرارات إستراتيجية ذات الطابع التطويري ملواجهة املنافسني وزيادة القدرة التنافسية

لها.

عنوان اخملبر: كلية العلوم االقتصادية وعلوم التسسيير جامعة احلاج خلضر – باتنة السنة التي مت إعتماد اخملبر: ماي 2002

[email protected] .البريد اإللكترونيالهاتف : 033870297

الفاكس : 0338702097

Page 51: Batnainfo Janvier 2011

مجلة شهرية ثقافية عامة تصدر عن:

المؤسسة األوراسيةللعلوم والفنون والثقافة

FASAC

s.m.s3 لكل الناس

4ثقافة املواطنة

4خبر عاجل.. في انتظار الوباء

5هل يشرفك أن تكون مثقفا؟

6قرية »مولية« حتي تراث الولي الصالح حيدوس

7هواجس رجل أوراسي لبوهراوة عبد احلكيم

8الثقافة والذكاء.. اجلماعي

9ديننا اإلسالمي يدعو إلى العلم

10باتنة آنفو حتاور املدرب نور الدين زكري

14ملف العدد: الصناعة التقليدية.. موروثنا احلضاري

12واحة مشونش بجنوب األوراس.. حكاية مكان

14رسالة اليوم الوطني للصناعة التقليدية

16الثقافة بوالية باتنة.. احلنني إلى فترة التسعينيات

17باتنة.. وأولى عشريات األلفية الثالثة

20حوار مع الفنان عزوزوي ملني

الطبعة الثانية للمهرجان الثقافي الوطني للمسرح األمازيغي

21

22تاغيت.. التاريخ، األسطورة واألصالة

ملاذا فقدت الثقافة معنى القيم والسلوك في الواقع االجتماعي؟

23

23متى ستنبضني باحلياة.. مجددا..

مخبر الدراسات االقتصادية للصناعة احمللية في خدمة املؤسسات احمللية بوالية باتنة

25

في هذا العدد

صورة الغالف لوحة للفنان التشكيلي

عزوزي لمين..

المؤسسة األوراسيةللعلوم والفنون والثقافة

FASAC

تــقــتــرح لــلــعــام 2012

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