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Vol. 3, No. 1, Janvier 2013 Le présent numéro du bulletin du CCRLD met l’accent sur les soins partagés, l’intégration et la collaboration. Une infirmière éducatrice en diabète dévouée nous fait part de quelques stratégies de « soins partagés » destinées aux personnes souffrant de diabète et d’insuffisance rénale. L’article de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa montre que des infirmières championnes en diabète améliorent la situation et peuvent avoir une incidence sur la diminution du taux de glycémie de nombreux patients qui participent à leur initiative. Nous diffusons un appel à participation dans deux nouvelles études régionales qui seront réalisées: Les personnes atteintes de diabète de type 1 sont-elles moins en mesure de dissiper la chaleur lorsqu’elles pratiquent une activité physique quand il fait chaud? et l’étude AWARE, qui se penche sur l’incidence d’un programme interdisciplinaire, doté d’un volet de réduction du stress par la pleine conscience, sur la fonction psychosociale, la douleur et le métabolisme des patients atteints de neuropathie périphérique diabétique douloureuse. Vous trouverez aussi des renseignements sur la page de notre site Web www.champlaindrccc.ca qui est consacrée à la Boîte à outils des soins des pieds, le lancement des séances de recyclage de la Communauté de pratique pour le soutien de la prise en charge personnelle et notre soutien continu de la stratégie de réduction des ulcères et des amputations du pied diabétique et de l’initiative des meilleures pratiques de Champlain. L’une de nos clientes championnes de Champlain nous raconte son parcours avec le diabète, tandis que le Centre d’éducation sur le diabète d’Akwesasne nous donne ses conseils pour des déplacements en avion et des voyages en santé. Enfin, nous incluons des articles de « gens de terrain » qui mettent en évidence la collaboration constante entre les soins primaires et les programmes d’éducation sur le diabète dans la région de Champlain. Bulletin du CCRLD de Champlain Dans cette édition *Le partage des soins pour nos patients atteints de diabète et de troubles rénaux *Un programme de prise en charge intégrée du diabète fournit une amélioration rapide des soins aux patients *Études à venir dans Champlain *L’actualité podologique régionale *Communauté de pratique pour le soutien de la prise en charge personnelle *Nouvelles de nos clients champions de Champlain *Résumé des activités du projet SCREEN *Innovations dans les soins du diabète *Outils, ressources et possibilités de formation

Bulletin du CCRLD de Champlain Vol. 3, No. 1, Janvier 2013

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Vol. 3, No. 1, Janvier 2013

Le présent numéro du bulletin du CCRLD met l’accent sur les soins partagés, l’intégration et la collaboration. Une infirmière éducatrice en diabète dévouée nous fait part de quelques stratégies de « soins partagés » destinées aux personnes souffrant de diabète et d’insuffisance rénale. L’article de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa montre que des infirmières championnes en diabète améliorent la situation et peuvent avoir une incidence sur la diminution du taux de glycémie de nombreux patients qui participent à leur initiative. Nous diffusons un appel à participation dans deux nouvelles études régionales qui seront réalisées: Les personnes atteintes de diabète de type 1 sont-elles moins en mesure de dissiper la chaleur lorsqu’elles pratiquent une activité physique quand il fait chaud? et l’étude AWARE, qui se penche sur l’incidence d’un programme interdisciplinaire, doté d’un volet de réduction du stress par la pleine conscience, sur la fonction psychosociale, la douleur et le métabolisme des patients atteints de neuropathie périphérique diabétique douloureuse. Vous trouverez aussi des renseignements sur la page de notre site Web www.champlaindrccc.ca qui est consacrée à la Boîte à outils des soins des pieds, le lancement des séances de recyclage de la Communauté de pratique pour le soutien de la prise en charge personnelle et notre soutien continu de la stratégie de réduction des ulcères et des amputations du pied diabétique et de l’initiative des meilleures pratiques de Champlain. L’une de nos clientes championnes de Champlain nous raconte son parcours avec le diabète, tandis que le Centre d’éducation sur le diabète d’Akwesasne nous donne ses conseils pour des déplacements en avion et des voyages en santé. Enfin, nous incluons des articles de « gens de terrain » qui mettent en évidence la collaboration constante entre les soins primaires et les programmes d’éducation sur le diabète dans la région de Champlain.

Bulletin du CCRLD de Champlain

Dans cette édition*Le partage des soins pour nos patients atteints de diabète et de troubles rénaux

*Un programme de prise en charge intégrée du diabète fournit une amélioration rapide des soins aux patients

*Études à venir dans Champlain*L’actualité podologique régionale

*Communauté de pratique pour le soutien de la prise en charge personnelle*Nouvelles de nos clients champions de Champlain

*Résumé des activités du projet SCREEN*Innovations dans les soins du diabète

*Outils, ressources et possibilités de formation

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CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 20132

Le partage des soins de nos patients atteints de diabète et de troubles rénauxDianne Silverson, IA, C-Neph (C)Hôpital Général de Hawkesbury et du district

En qualité de professionnels de la santé, nous savons que n’importe quel patient dont on a diagnostiqué le diabète risque d’être atteint de troubles rénaux — de « néphropathie diabétique ». Comment nous, réunis au sein de « l’équipe » de soins de santé, pouvons-nous collaborer pour le bien de nos patients lorsqu’il s’agit de prendre en charge leur diabète et de préserver leur fonction rénale? Étant donné que, souvent, les patients ne savent pas que leurs reins risquent d’être endommagés, l’éducation constitue l’élément clé de la prévention, tout comme pour le diabète. Il faut enseigner au patient ce qu’il doit faire.

Les principaux objectifs que nous devrions apprendre à nos patients sont les mêmes que ceux dont nous parlons à nos patients atteints de diabète : • A1c — Il faut voir à bien maîtriser la glycémie

(objectif de 4-7 avant les repas et inférieur à 10,0 deux heures après)

• Tension artérielle (TA) — Il faut atteindre l’objectif d’une TA inférieure à 130/80.

• Cholestérol — Les objectifs sont les suivants : HDL > 1,0, LDL < 2,0, et rapport cholestérol total: HDL <4,0.

À titre de professionnels de la santé, nous pouvons voir à ce que les patients fassent vérifier régulièrement leur fonction rénale (1 à 2 fois par année, selon les besoins individuels) et à ce qu’un suivi adéquat des résultats soit effectué. Là encore, l’élément clé consiste à encourager la prise en charge personnelle par nos patients, à leur enseigner l’importance de faire exécuter ces analyses et à leur montrer à « se renseigner » sur les résultats de celle-ci afin de connaître l’état de leur situation. Il faut réaliser les analyses de la fonction rénale suivantes : une analyse sanguine pour déterminer le taux de créatinine (normal : < 100); le DFGe (débit de filtration glomérulaire estimé), une estimation de la fonction rénale actuelle (normal : > 60); le RCA (rapport albuminurie:créatininurie) de l’urine, pour vérifier si le patient « déverse » des protéines dans son urine (normal : < 2,0 chez les hommes, et < 2,8 chez les femmes).

Que faisons-nous avec ces résultats? En tant d’éducatrices et d’éducateurs en diabète, nous pouvons faire en sorte que le médecin traitant soit au courant des résultats et, si ceux-ci sont anormaux, voir à un suivi. Les patients protéinuriques prennent-ils des médicaments protecteurs des reins (des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine [IECA] ou des bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine [BRA])? Si c’est le cas, nous pouvons voir à ce qu’ils soient bien renseignés sur les effets secondaires des médicaments et les précautions à prendre, par exemple l’importance de ne pas prendre des IECA, des BRA ou des diurétiques si l’on est déshydraté (maladie, vomissements, diarrhée, etc.). Les éducatrices et les éducateurs en diabète (les IA et les diététistes) peuvent collaborer avec les médecins traitants pour maximiser le recours aux ressources supplémentaires disponibles, afin que leurs patients puissent être suivis au besoin par une équipe de néphrologie dans le but de préserver et de prolonger la fonction rénale. En outre, les éducatrices, les éducateurs, les pharmaciennes et les pharmaciens peuvent faire en sorte que les patients évitent les médicaments néphrotoxiques (p. ex., les anti-inflammatoires non stéroïdiens) et qu’ils sachent qu’ils doivent avoir un taux de créatinine stable s’ils doivent subir un examen par balayage avec des substances de contraste.

Certaines régions (p. ex., Cornwall et Hawkesbury, en collaboration avec L’Hôpital d’Ottawa) ont accès à une expertise en néphrologie avec les cliniques de télénéphrologie données par l’intermédiaire du Réseau télémédecine Ontario (RTO). Grâce à ce service, les patients ont accès à un expert en néphrologie sans avoir à assumer le fardeau des coûts, du temps et du déplacement vers un centre de soins tertiaires d’une grande ville pour obtenir ce type de soin. Les éducatrices et les éducateurs en diabète peuvent faciliter l’aiguillage vers un néphrologue. Souvent, celui-ci pourra transférer au médecin de famille la prise en charge du patient, avec des recommandations de suivi. Si le DFGe est inférieur à 30 %, le patient continuera d’être soigné par le néphrologue pour ses reins. Un autre membre vient ainsi s’ajouter à son équipe de soins.

Articles spéciaux

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3CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

Le partage des soins de nos patients... (cont.)Quand le DFGe diminuera jusqu’à environ 15 %, le patient sera transféré à un programme appelé « clinique de traitement de l’insuffisance rénale progressive » (volet du Programme de néphrologie de L’Hôpital d’Ottawa). Il sera vu par une IA spécialisée en néphrologie, une diététiste, un pharmacien et un travailleur social qui prépareront sa famille et lui aux options en matière de traitement de remplacement rénal (TRR) (hémodialyse, dialyse péritonéale, transplantation ou aucun traitement). Lorsque le DFGe baissera aux environs de 10 %, ou plus tôt si le patient présente des symptômes, celui-ci aura besoin d’une TRR. Même quand le patient commence une TRR, on l’encourage à continuer le suivi avec son équipe de soins multidisciplinaire pour le contrôle de son diabète.

À titre d’infirmière autorisée qui s’occupe de patients qui vivent avec le diabète sous dialyse, il est important que je surveille les médicaments qu’ils prennent pour contrôler leur diabète ainsi que d’autres comorbidités, afin de voir au bon ajustement de la dose pour favoriser la clairance rénale, et ce, en collaboration avec le néphrologue et les médecins de famille. Une autre intervention très importante consiste à aider les patients à contrôler leur maladie afin de prévenir les épisodes hypoglycémiques.

Les « soins partagés » sont donc nécessaires pour s’occuper d’un patient qui est atteint de diabète. Et, lorsque les complications commencent à se manifester, les membres de l’équipe d’experts élargie sont très utiles pour l’optimisation de la santé et des soins de nos patients à la situation parfois très complexe.

Un programme de prise en charge intégrée du diabète fournit une amélioration rapide des soins aux patientsVincent LamontagneInstitut de cardiologie de l’université d’Ottawa

Au Canada seulement, on sait que près de deux millions de personnes sont diabétiques. Or, un million de Canadiens environ sont également atteints de cette maladie, mais l’ignorent, et ils n’ont pas reçu les outils dont ils ont besoin pour maîtriser leur glycémie et protéger leur santé. L’Institut de cardiologie a présenté les résultats d’un programme pilote novateur le 29 octobre 2012, à l’occasion du Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire à Toronto.

Les patients atteints de diabète courent un risque nettement plus élevé de subir des événements cardiovasculaires graves, y compris une récidive de crise cardiaque et le développement d’une insuffisance cardiaque. « Les patients diabétiques représentent un nombre disproportionnellement élevé de l’ensemble des patients hospitalisés. À l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO), plus de 40 % de tous les patients hospitalisés reçoivent un diagnostic de diabète », déclare Bonnie Quinlan, infirmière de pratique avancée à l’Institut de cardiologie.

Le personnel de l’ICUO s’est rendu compte que l’hospitalisation pour une maladie du cœur présente une occasion favorable pour dépister les patients atteints d’un diabète non maîtrisé ou non diagnostiqué et leur procurer les soins dont ils ont besoin — à l’instar du Modèle d’Ottawa pour l’abandon du tabac, qui utilise l’hospitalisation comme occasion unique d’aider les fumeurs à cesser de fumer. En mai 2011, l’Institut a déployé un programme pilote visant à dépister et à prendre en charge chaque patient diabétique ayant été admis à l’hôpital. Dans le cadre de ce programme, 15 infirmières ont été formées comme « championnes du diabète » au sein des différents services. Kim Twyman, infirmière spécialisée en diabète nouvellement embauchée, les supervisait.

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CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 20134

À leur tour, ces championnes ont offert une formation à leurs homologues : infirmières, médecins, diététistes, médecins et chirurgiens résidents. Cette formation était axée sur de nouvelles lignes directrices et une « boîte d’outils » éducative conçue pour guider le personnel à travers les étapes d’identification et de prise en charge de chaque patient. En février 2012, ces lignes directrices facultatives sont devenues des lignes de conduite médicales obligatoires. Au mois de mars, le nombre de patients orientés vers l’infirmière spécialisée en diabète avait doublé.

Ces efforts ont porté des fruits : par exemple, après la mise en œuvre du programme, 85 % des patients avaient informé leur médecin de leur statut diabétique comparativement à seulement 26 % avant le programme. Trente-quatre pour cent des patients ont été aiguillés vers un programme communautaire de prise en charge du diabète comparativement à 0 % avant le déploiement du programme.

Mais plus important encore, le taux de glycémie moyen des diabétiques hospitalisés a chuté de près de 2 points, soit à une valeur cible reflétant un diabète adéquatement maîtrisé, « ce qui est extraordinaire », se souvient Amy Charlebois, l’une des infirmières championnes du programme.

Cette baisse remarquable de 2 % de l’HbA1c témoigne du succès et de l’efficacité du programme de prise en charge du diabète au sein de nos services de soins tertiaires auprès des patients hospitalisés. L’élaboration d’un plan systématique pour éduquer le personnel sur la prise en charge du diabète, qui permet de dépister les personnes atteintes de diabète lors de leur admission à l’hôpital, de diagnostiquer le diabète, de normaliser le traitement de celui-ci dans notre établissement, et de fournir une transition opportune et harmonieuse vers la collectivité pour favoriser la prise en charge individuelle du diabète avec nos partenaires communautaires a donné lieu à une amélioration remarquable de l’HbA1c.

L’étude prospective sur le diabète du Royaume-Uni, un vaste essai avec répartition aléatoire mené auprès de patients atteints de diabète de type 2, qui recevaient un traitement intensif comparativement aux soins habituels, a mis en évidence les bienfaits considérables de la réduction de l’HbA1c. En effet, chaque baisse de 1 % du taux d’HbA1c a réduit de 43 % le risque d’amputation ou de décès lié à une maladie vasculaire périphérique, de 37 % celui de cécité et d’insuffisance rénale, de 21 % celui de complications associées au diabète, de 21 % celui de décès lié au diabète, de 14 % celui de crise cardiaque et de 12 % celui d’accident vasculaire cérébral.

D’autres défis doivent encore être relevés, entre autres, intégrer toutes les composantes du programme dans les soins prodigués aux patients qui font un bref séjour à l’hôpital, comme pour une nuitée ou une intervention chirurgicale non urgente d’un jour, et persuader les patients qui refusent d’accepter un diagnostic inattendu.

« Un autre défi consistait à modifier l’opinion que “cela n’est rien d’autre qu’un document de plus à remplir” dans une journée déjà chargée, ou une autre chose à faire, déclare Mme Quinlan. Cet obstacle s’est écarté peu à peu à mesure que le programme a pris de l’élan : les membres du personnel se sont sentis habilités d’être capables de prendre en charge le diabète de leurs patients et ils ont reçu des commentaires extrêmement positifs de la part des patients et de leurs proches, lesquels, dans de nombreux cas, recevaient pour la première fois du soutien pour les aider à gérer cette maladie chronique. »www.ottawaheart.ca/content_documents/Integrated_Diabetes_Program_FR.pdf

Renseignements : Vincent [email protected] de cardiologie de l’Université d’Ottawa

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Les personnes atteintes de diabète de type 1 sont-elles moins en mesure de dissiper la chaleur lorsqu’elles pratiquent une activité physique quand il fait chaud?Glen P. Kenny, PhD and Mike R Carter, BSc

Études à venir dans Champlain

L’exposition prolongée à des températures élevées ou l’exécution d’une activité physique intense peuvent réchauffer le corps. Cette chaleur se perd au contact de l’air frais et par la transpiration, qui refroidit le corps lorsqu’elle s’évapore. Toutefois, lorsque le corps est incapable de se refroidir par la transpiration, plusieurs maladies provoquées par la chaleur, comme le stress thermique ou l’épuisement, et le coup de chaleur, plus grave, risquent de survenir et d’entraîner la mort. Des problèmes de santé chronique, comme le diabète de type 1, sont susceptibles de modifier la réaction normale de l’organisme à la chaleur. Chez les personnes dont le diabète de type 1 est mal maîtrisé, la sensation de chaleur peut être perturbée, la capacité de dissiper la chaleur peut être réduite à cause d’un débit sanguin cutané et de réactions de transpiration plus faibles, et la tendance à se déshydrater est plus grande que chez les non-diabétiques. Les perturbations peuvent être atténuées ou absentes chez ceux dont la glycémie est bien contrôlée. Toutefois, on ne sait toujours pas le degré auquel le diabète de type 1 risque de nuire à la capacité du corps de dissiper la chaleur durant l’activité physique chez les personnes souffrant de la maladie. Le degré de perte de chaleur corporelle générale nécessaire à l’atteinte de l’équilibre thermique durant l’activité physique, en particulier à des températures élevées, est déterminé par la somme de la charge thermique métabolique et environnementale (le gain de chaleur sèche provenant de l’environnement).

Par conséquent, plus la charge thermique est importante, plus le taux de perte de chaleur corporelle générale nécessaire à l’obtention de l’équilibre thermique (et, donc, d’une température centrale stable) doit être élevé. On ne sait pas encore si les différences dans la capacité physiologique de dissiper la chaleur que cause le diabète ne surviennent qu’après une certaine exigence de perte de chaleur. Il faut mieux comprendre les effets du diabète de type 1 sur les réactions au stress thermique qui sont associées aux changements tant dans la charge thermique environnementale que dans la production de chaleur métabolique (l’activité physique), afin de déterminer là où

se trouve réellement le risque de maladie ou de malaise causés par la chaleur.

Nous sommes une équipe de physiologistes de l’Unité de recherche sur la physiologie humaine et environnementale de l’Université d’Ottawa qui réalise des études visant à évaluer le degré auquel le diabète de type 1 est susceptible de nuire à la capacité de l’organisme de dissiper la chaleur lors de l’exposition à des milieux chauds au repos et durant l’activité physique.

Nous sommes à la recherche de personnes atteintes de diabète de type 1, âgées de 18 à 35 ans, mais autrement en bonne santé (c.-à-d. sans neuropathie ni maladie cardiovasculaire). Pour être admissibles, les participants doivent souffrir de diabète de type 1 depuis au moins 5 ans et pouvoir remplir des formulaires en français ou en anglais. Tout le matériel sera disponible dans les deux langues, mais toutes les séances expérimentales se dérouleront en anglais. Les personnes admissibles et consentantes commenceront par prendre part à une séance de présélection. Lors de cette première rencontre, leur niveau ou leur condition physique seront évalués par une épreuve d’exercice maximal, tandis que leur composition corporelle le sera par pesée hydrostatique.

Les participants retenus seront ensuite invités à revenir un autre jour afin de faire de l’exercice dans la chaleur (à une température ambiante de 35 °C) à des degrés croissants d’effort d’une durée de 30 minutes, pour un total de 90 minutes. En évaluant les réactions à la perte de chaleur pendant des augmentations progressives de l’intensité d’exercice, nous pouvons déterminer si les perturbations liées au diabète ne se produisent qu’à un certain degré de stress thermique (et, par conséquent, la nécessité d’une perte de chaleur pour réaliser l’équilibre thermique) et si leur ampleur s’accroît au fil de la hausse du degré de stress thermique.

Si vous avez des questions, veuillez communiquer avec Mike Carter, au numéro 613-562-5800, poste 1899, ou à l’adresse [email protected].

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6CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

L’étude AWAREDr Howard Nathan, Département d’anesthésiologie, RechercheL’incidence d’un programme interdisciplinaire, doté d’un volet de réduction du stress par la pleine conscience, sur les patients atteints de neuropathie périphérique diabétique douloureuse

Chère professionnelle, cher professionnel des soins du diabète, Nous sommes une équipe de chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa qui demande votre aide pour recruter des patientes et des patients souffrant de neuropathie périphérique diabétique douloureuse pour son étude financée par l’Association canadienne du diabète. Vous avez peut-être vu un résumé de cette initiative dans le numéro de novembre du bulletin du CCRLD (insérer un lien vers le Bulletin). Après avoir fait optimiser leurs analgésiques par un spécialiste de la douleur à la Clinique de la douleur de L’Hôpital d’Ottawa, les gens seront répartis au hasard en deux groupes, l’un participant à un programme de réduction du stress par la pleine conscience (RSPC) et l’autre demeurant sur une liste d’attente. À la longue, tout le monde prendra part au programme de RSPC. Cette méthode marie la thérapie cognitivo-comportementale, l’éducation, la méditation et le yoga doux. Offerte en groupes, elle consiste dans 8 séances hebdomadaires de 2,5 heures qui visent à enseigner aux participants diverses techniques de pleine conscience ainsi qu’à dispenser une psychoéducation sur le stress, la douleur et les techniques d’adaptation. Nous formulons l’hypothèse selon laquelle, par comparaison avec les patientes et les patients qui attendent, ceux et celles qui auront suivi le cours connaîtront une amélioration considérable de leur fonctionnement social et physique, une diminution des taux d’hormones de stress et un meilleur contrôle métabolique.

Pour être admissibles, les gens doivent avoir 18 ans ou plus, être atteints de diabète de type 1 ou 2 et avoir reçu, depuis au moins 6 mois, un diagnostic de neuropathie périphérique diabétique qui cause des douleurs aux pieds. Ils doivent être disposés à pratiquer le yoga doux et la méditation et à participer à au moins 7 des 9 séances. Ils doivent pouvoir remplir des questionnaires en français ou en anglais. Tout le matériel sera disponible dans les deux langues, mais les séances en groupe se dérouleront en anglais.

Grâce à votre aide, nous espérons déterminer si cette approche peut se révéler bénéfique pour les patientes et les patients qui souffrent de neuropathie périphérique diabétique douloureuse et souvent invalidante. Vous pouvez inviter vos patientes et vos patients à communiquer avec nous pour se renseigner davantage. Brittany Warren, adjointe à la recherche613-761-4486 [email protected]

Merci d’avance de votre aide.

L’équipe de recherche de l’étude AWARE

L’incidence d’un programme interdisciplinaire, doté d’un volet de réduction du stress par la pleine conscience, sur la fonction psychosociale, la douleur et le métabolisme des patients atteints de neuropathie périphérique diabétique douloureuse Chercheur principal : Howard J. Nathan, MD, Clinique de la douleur de L’Hôpital d’Ottawa, professeur, Département d’anesthésiologie, Université d’Ottawa. Cochercheurs : Ian Gilron, MD, anesthésiologiste, Université Queens; John Kowal, PhD, pschychologue, Centre de réadaptation d’Ottawa; Heather Lochnan, MD, endocrinologue, L’Hôpital d’Ottawa; Patricia Poulin, PhD, psychologue, L’Hôpital d’Ottawa; Alex Sorisky, endocrinologue, L’Hôpital d’Ottawa; Stan Van Uum, endocrinologue, Université Western Ontario.

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7CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

Invitation à participer à la stratégie de réduction des ulcères et des amputations du pied diabétique dans Champlain et à l’Initiative de formation sur les pratiques exemplaires en 2013

Aux yeux du Comité consultatif du diabète de la région de Champlain, la réduction du risque d’ulcères du pied et d’amputation des membres inférieurs représente un secteur d’intervention prioritaire. Le Comité d’experts en soin du pied diabétique de Champlain a donc été établi pour mettre au point une « boîte à outils » des pratiques exemplaires, un module de formation et une stratégie d’évaluation visant à soutenir l’application des pratiques exemplaires de réduction des ulcères et des amputations du pied chez les personnes vivant avec le diabète dans la région de Champlain. La boîte à outils sur le soin des pieds reflète de nombreux éléments des Lignes directrices sur les pratiques exemplaires de l’AIIAO. Elle comporte des documents et des ressources destinés aux fournisseurs de soins de santé et aux patients, notamment un protocole d’évaluation du risque d’ulcères du pied diabétique qui repose sur des données probantes, un profil de risque pour les ulcères du pied, des conseils pour le soin des pieds à l’intention des patients, et le Registre de l’éducation sur le soin du pied diabétique, conçu pour la région de Champlain.

Nous avons comme but que tous les fournisseurs de soins du diabète de la région de Champlain mettent en oeuvre les pratiques exemplaires normalisées dans leur cabinet.

Nous invitons votre équipe et vous à participer à cet effort régional de normalisation des éléments fondamentaux communs de l’évaluation et de la stratification du risque d’ulcères du pied ainsi que de l’éducation à la prise en charge personnelle dans ce domaine.

Afin d’aider les participants, on a conçu un programme de formation sur place et animé par des experts en soin des pieds et du personnel du Centre de coordination régional de lutte contre le diabète de Champlain. Les gens apprendront :• À réaliser une évaluation rapide et normalisée du risque de lésions des pieds• À stratifier la clientèle/les patients en fonction de leur risque d’ulcères• À fournir une formation brève et fondée sur des données probantes au sujet de la prise en charge personnelle,

afin de réduire le risque d’ulcères• À repérer les ressources en soin des pieds dans leur collectivité et à diriger leur clientèle vers elles• À connaître et à évaluer les paramètres de rendement établis relativement au soin des pieds.

Veuillez communiquer avec Olga Nikolajev si vous voulez prendre part à cette importante initiative.Olga Nikolajev, coordonnatrice des services d’approche, CCRLD de Champlain [email protected] or 613-894-9356

Mise à jour sur notre site Web:Visitez la page sur les soins des pieds, qui comprend un aperçu de l’évaluation des risques des soins du pied et l’initiative des meilleures pratiques de Champlain, et la boite à outils pour les soins des pieds. http://www.champlaindrcc.ca/fr/boite_outils_soins_pieds.html

L’actualité podologique régionale

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8 CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

Vivre en santé Champlain et le Centre de coordination régional de lutte contre le diabète (CCRLD) de Champlain se sont associés pour organiser, développer et appuyer la Communauté de pratique (CdP) pour le soutien de la prise en charge personnelle (SPCP), afin que les fournisseuses et les fournisseurs puissent soutenir leurs pairs dans la mise en pratique et l’intégration des compétences et des techniques de prise en charge personnelle.

Cours de recyclage à venir:20 Février, 2013 de midi à 13h : à Ottawa (Centre de santé Bruyère, CSC Somerset Ouest ), Cornwall et le comté de Renfrew.

Veuillez contacter Olga Nikolajev à l’adresse [email protected] pour plus d’information.

Communauté de pratique pour le soutien de la prise en charge personnelle

Nouvelles du projet SCREEN

Des centaines de clients servis!

L’équipe du projet SCREEN a été occupée au cours des derniers mois. Des séances de dépistage du diabète ont été réalisées dans les communautés latino-américaine (Projenesis), népalaise, somalienne et pendjabie grâce au travail abattu par les agents de développement communautaire, les bénévoles et les partenaires. En raison de l’effort collectif de l’équipe, plus de 400 membres des communautés concernées y ont participé. L’évaluation et les groupes de discussion seront terminés au cours de la nouvelle année, mais les commentaires reçus jusqu’à présent sont très positifs. Merci à tous les éducateurs et éducatrices en diabète et à tous les membres des communautés qui ont aidé à faire de ces activités un succès.

Le 10 décembre 2012, malgré la tempête, beaucoup de personnes ont assisté à l’atelier de formation « Travailler avec différentes cultures » qui s’adressait aux fournisseurs de soins. À cette occasion, les Dres Sylvia Reitmanova et Hasina Visram ont présenté des exposés, des immigrants vivant avec le diabète ont raconté leur vécu et la Dre Shajia Khan a dirigé des études de cas. Une séance est prévue pour le 22 mars 2013. L’avant-midi, il y aura une reprise de l’atelier de décembre, qui sera suivie durant l’après-midi par une séance plus interactive intitulée « Formation en efficacité interculturelle pour les fournisseurs de soins de santé ».

Pour s’inscrire à l’atelier du mois de mars ou obtenir plus de renseignements sur le projet SCREEN, y compris un calendrier des évènements, veuillez vous rendre au site Web du projet, à l’adresse http://www.champlaindrcc.ca/fr/SCREEN.html.

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9CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

Nouvelles de nos clients champions de Champlain

Ce parCours en a été VraIMent un, Car Il M’a conduite dans de nouveaux lieux, m’a appris de nou-

velles choses, m’a fait rencontrer de nouvelles personnes et a changé ma vie de façons que je n’aurais jamais pu imaginer. Voici quelques réflexions sur mon parcours passé, présent et futur avec le diabète.

Le diagnosticLe diabète n’a jamais fait partie de mon projet de retraite. À 60 ans, je me préparais joyeusement à cesser d’enseigner à l’école primaire et à réaliser mon « voyage de retraite » en Islande avec mon mari et un groupe d’amis. Durant le voyage, j’ai commencé à présenter les symptômes classiques du diabète : la soif, la miction fréquente et la sécheresse de la bouche. De retour à la maison et après avoir consulté mon médecin, j’ai reçu un diagnostic « officiel » de diabète un vendredi et on m’a prescrit de la metformine. Cela s’est produit environ 6 semaines après l’apparition des premiers symptômes. Le lundi matin suivant, je me suis retrouvée à l’urgence de l’Hôpital général d’Ottawa avec une acidocétose diabétique. Après avoir été réhydratée et stabilisée avec de l’insuline, j’ai été renvoyée chez moi avec des instructions sur l’emploi de mes stylos injecteurs, des conseils sur l’alimentation et une vive inquiétude.

Le parcours commenceAu début, j’étais très réticente à dévier de ma « routine » stricte : je mangeais EXACTEMENT aux mêmes heures, j’évitais TOUTES les boissons alcooliques, je marchais 30 minutes CHAQUE jour, je lisais TOUT ce que je pouvais trouver sur le diabète. Je paniquais si je n’étais pas dans la zone cible avant ou après les repas et à l’heure du coucher. J’ai progressé depuis ce stade jusqu’à passer beaucoup de temps au centre de conditionnement et à préparer des repas sains à faible teneur en gras et aux glucides contrôlés. À la Clinique Riverside, on m’a attribué une infirmière éducatrice en diabète, une diététiste et un endocrinologue. Lors d’un cours d’éducation sur le diabète, j’ai reçu des tas de nouveaux renseignements et on a insisté sur le fait que les diabétiques devraient « maîtriser leur diabète et ne pas

Mon parcours avec le diabètePatricia Sinclair, cliente championne de Champlain

laisser leur diabète les maîtriser ». C’est ce que j’essaie de me rappeler constamment : le diabète a sans doute envahi une partie de ma vie, mais il n’a pas à envahir TOUTE ma vie.

En chemin Mes antécédents sont en science physique, où un résultat mesuré et prévu découle des éléments en présence, mais, en biologie, dans le cas du diabète en particulier, c’est une tout autre chose! Les variables qui influent sur les taux de glycémie sont si nombreuses et parfois incontrôlables que cela peut être décourageant. Mon « équipe » convient que je fais les choses « correctement », mais, quand même, le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Au fil du temps, j’ai fait à peu près tout « mal » au moins une fois : j’ai pris du Novorapid au lieu du Levemir; j’ai oublié de prendre mon Levemir; j’ai, sans le vouloir, oublié une dose bolus de Novorapid; parfois, je ne peux pas me souvenir si j’ai pris une dose d’insuline; j’ai laissé mon lecteur dans une chambre d’hôtel; j’ai connu des hauts et des bas; je me suis déjà trouvée sans bandelettes réactives alors que j’étais en déplacement. Mais, comme je peux maintenant vous en parler, aucune de ces erreurs n’a été fatale.

Mes bêtes noiresÀ mon avis, certains aspects sociaux du diabète sont très négatifs. L’un d’eux, perpétué par les médias selon moi, veut que le diabète soit une maladie d’individus gros et paresseux. « Personne pitoyable, si seulement vous perdiez du poids et vous grouilliez le derrière, vous n’auriez pas le diabète. » Je ne faisais pas de surpoids et je n’étais pas paresseuse, mais j’ai quand même contracté le diabète. Ensuite, même dans la documentation pharmaceutique, les taux de glycémie sont qualifiés de « normaux » et de « diabétiques ». Je ne pense pas ne pas être « normale » : il se trouve simplement que j’ai une maladie chronique. Je préférerais davantage les qualificatifs « diabétique » et « non diabétique ». Ma troisième bête noire est la publicité diffusée par l’industrie très concurrentielle des glucomètres. Je suis très consciente de l’importance et de l’utilité de ces appareils. Toutefois, quand on dit qu’ils

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peuvent aider à améliorer les taux de glycémie, ce ne sont pas EUX qui effectuent le contrôle, ce sont LES GENS qui s’en servent, qui prennent leurs médicaments et qui adoptent le mode de vie pertinent. Le glucomètre ne fait qu’afficher les résultats, peu importe sa sophistication.

Ma vie actuelleJe suis diabétique depuis sept ans maintenant et je ne maîtrise pas ma maladie autant que je le voudrais. Même si je compte les glucides, je sens parfois que je fais du « rattrapage » et que je réagis au lieu de faire de bonnes prédictions. En général, je sais au moins quoi faire si mes taux sont très élevés ou très faibles. Je sais aussi que, parfois, j’aurai un résultat tout à fait inexplicable. Je suis consciente que le diabète constitue une partie de mon être et qu’en fait, si je devais choisir une maladie, le diabète en est une qui est contrôlable et qui n’est pas incompatible avec une longue vie qui soit autrement en santé. L’étiquetage nutritionnel sur les produits alimentaires, la disponibilité de la valeur nutritive des mets dans de nombreux restaurants et les stylos injecteurs rendent la vie beaucoup plus facile pour moi que pour les diabétiques d’il y a une génération. Quand on m’a dit, lors du cours d’éducation sur le diabète, que les gens emploient leur stylo injecteur même au restaurant et dans d’autres lieux publics, je me suis dit « Ouais. Tu parles! », tout en étant persuadée que je ne l’aurais jamais fait par le passé. Maintenant, je le fais tout le temps. J’éprouvais de la répugnance à l’idée de m’injecter dans l’abdomen 4 fois par jour, alors que, maintenant, c’est tellement routinier que je n’y pense même pas.

Après avoir évalué ce qui compte le plus pour ma vie en santé, je suis prête à faire des sacrifices, mais pas à tout abandonner. Je ne suis pas disposée à abandonner le vin rouge et les voyages. La visite d’établissements vinicoles ainsi que la dégustation et la consommation de vins sont des plaisirs que mon mari et moi aimons, et je continuerai d’en profiter. Les voyages nécessitent une planification et une préparation, mais, depuis mon diagnostic de diabète, j’ai voyagé avec succès au Japon, j’ai pris le Transmongolien de Hong Kong à Saint-Pétersbourg, j’ai franchi le canal de Panama lors d’une croisière, j’ai visité les îles grecques, j’ai fait un tour de la Patagonie et j’ai beaucoup voyagé au Canada et aux États-Unis. Je vais continuer de réaliser mes projets de voyage.

D’une certaine manière, il est très stimulant d’avoir autant de contrôle sur des aspects de ma santé, comme c’est le cas avec ma prise en charge personnelle du diabète. En outre, je possède un bon régime privé d’assurance-maladie qui allège le fardeau des dépenses considérables occasionnées par le traitement du diabète. J’accepte et je tolère maintenant beaucoup plus les besoins alimentaires et sanitaires d’autrui, qu’il s’agisse d’une intolérance au gluten, d’un régime sans produits laitiers ou de végétarisme, et je suis disposée à m’y adapter. Je ne peux pas affirmer que j’aime avoir le diabète, mais j’aime ma vie. Je vais poursuivre mon parcours, qui me permettra de découvrir et d’explorer de nombreuses autres facettes de la vie avec le diabète. Mes souhaits Entre autres, j’aimerais recevoir les résultats des analyses réalisées à l’hôpital, comme les analyses sanguines (en particulier les tests d’A1c). Le médecin aime faire faire les analyses avant une consultation afin de pouvoir discuter des résultats. Si je pouvais avoir ceux-ci d’avance, je serais, moi aussi, mieux préparée pour la consultation et je n’aurais pas à réagir pour la première fois à leur communication à ce moment-là. J’aimerais aussi en savoir davantage sur les essais cliniques en cours ou prévus. Les recherches visant à trouver une méthode de guérison sont très importantes et il faut célébrer tous les résultats encourageants. Je suis convaincue qu’un jour, il y aura des pompes à insuline dotées de « cerveaux » qui surveilleront constamment la glycémie et fourniront automatiquement la dose voulue.

Un gros merciLe long de mon parcours, nombreux sont ceux qui ont cheminé avec moi. Je les remercie très sincèrement de leur présence. Mon mari, ma famille et mes amis se sont révélés des sources constantes de soutien. Les membres de mon équipe à la Clinique Riverside, en particulier l’infirmière éducatrice en diabète, ont toujours été très utiles, positifs, encourageants et disponibles. Le CCRLD de Champlain a été très proactif en offrant des possibilités de contribution et en diffusant de l’information. Enfin, un énorme merci à Banting et à Best pour m’avoir permis de vivre avec le diabète.

Mon parcours avec le diabète (cont.)

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Innovations dans les soins du diabète

le 21 oCtobre 2012, à roMe, en ItalIe, plus de 400 membres de la Communauté mohawk d’Akwesasne

ont célébré un évènement inoubliable auquel ils ont as-sisté : la canonisation d’une jeune Mohawk, Kateri Tekak-witha, par le pape Benoît XVI. Cette mise au nombre des saints a été rendue possible par des décennies de prières et d’actions de grâce par les Mohawks, d’autres commu-nautés et tribus des Premières Nations et des amis à la grandeur de l’île de la Tortue. Il y avait des membres de la Mission et de la Société Kateri, de l’église catholique St. Regis et de l’église Kateri de Kahnawake, des familles au-tochtones et bien d’autres personnes habitées par l’espoir d’avoir le premier saint mohawk et d’une Première Na-tion.

Comme le diabète affecte les membres des Premières Nations dans une proportion plus grande que la population canadienne en général, le Centre d’éducation sur le diabète d’Akwesasne (CEDA) a apporté sa contribution sous forme d’une campagne d’éducation à la radio, afin d’aider les personnes atteintes du diabète à voyager à l’étranger en toute sécurité, tout en continuant d’autogérer leur maladie pendant une période prolongée. Le Centre d’éducation sur le diabète d’Akwesasne est ravi de vous communiquer la feuille de conseils pour les voyageurs qui a été distribuée en septembre 2012 dans un rayon de radiodiffusion de 100 milles. Les renseignements provenaient de la pharmacie locale (Ononkwasona) et des infirmières éducatrices en diabète du CEDA, Janine Rourke et Tasha Thompson. En outre, la feuille de conseils a été distribuée dans les cliniques médicales locales et aux personnes qui venaient au bureau du diabète avec des questions ainsi qu’avec des demandes de vérification du matériel et d’aide à la coordination de leur information médicale au moyen du Passeport diabète de Faisons face au diabète.

Fiche de conseils de voyageJanine Rourke, IA, B.Sc.Inf.Centre d’éducation sur le diabète d’Akwesasne, Conseil des Mohawks d’Akwesasne

CENTRE D’ÉDUCATION SUR LE DIABÈTE D’AKWESASNE« CONSEILS SUR LES SOINS DE SANTÉ LORS DES DÉPLACEMENTS EN AVION ET D’AUTRES VOYAGES À L’ÉTRANGER »

Transports des médicaments• Transportez tous vos médicaments avec vous (dans

votre sac de vol). S’ils sont rangés dans les bagages enregistrés, les produits, comme l’insuline, risquent de geler et d’être détruits.

• Procurez-vous une petite glacière pour l’insuline de secours ou supplémentaire que vous n’utilisez pas à ce moment-ci, afin de maintenir le produit à une certaine température durant son transport.

• Transportez tous les médicaments dans leur contenant d’origine (flacons de pilules, plaquettes).

• Transportez une liste complète de vos médicaments dans votre sac à main ou votre plaquette. Remettez-en une copie à un compagnon de voyage.

• Les stylos à insuline utilisés sont bons pendant 30 jours à la température ambiante. Tous les autres stylos doivent être réfrigérés jusqu’à ce qu’ils soient ouverts.

Provisions des médicaments• Vérifiez tous vos médicaments maintenant pour voir

si des renouvellements sont disponibles avant votre voyage. Sachez où et comment trouver le nombre de renouvellements sur vos contenants de médicaments.

• Prévoyez maintenant de consulter votre médecin si vos renouvellements expireront avant votre départ ou pendant votre voyage. Évitez les rendez-vous de dernière minute au cas où vous auriez besoin d’analyses de laboratoire pour l’ajustement de vos médicaments.

• Si vous employez des stylos à insuline, commencez MAINTENANT à estimer leur durée d’utilisation normale et emportez la quantité nécessaire.

• Seringues à insuline : Si vous vous servez encore de

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Fiche de conseils de voyage (cont.)

seringues à insuline, consultez votre médecin ou votre infirmière éducatrice en diabète pour examiner les systèmes d’administration d’insuline plus modernes qui sont disponibles.

Sécurité des médicaments• Demandez l’aide de votre pharmacien pour la liste

des médicaments (avec la dénomination commerciale et le nom chimique), les posologies et les précautions.

• Évitez de fréquenter plusieurs pharmacies, afin de garantir une mise en œuvre sécuritaire de tous vos programmes d’administration de médicaments.

• Discutez de votre voyage avec votre fournisseur de soins de santé au moins 30 jours avant votre départ, pour un examen de votre santé et de vos médicaments.

• Les éventualités. Que faire si vous perdez, oubliez ou égarez vos médicaments? Que faire si vous avez besoin de consulter un médecin durant votre voyage pour faire remplacer un médicament? Que faire si votre régime d’assurance-maladie ou d’assurance-voyage ne couvre pas tous vos renouvellements de médicaments?? Que faire si vous avez à payer avant de vous faire rembourser?? PRÉVOYEZ COMMENT RÉAGIR À CES POSSIBILITÉS.

Autres conseils pour un voyage en toute sécurité• Aurez-vous des renseignements qui indiquent que

vous avez le diabète, un stimulateur cardiaque ou un défibrillateur, comme un bracelet ou un collier MedicAlert ou une déclaration de votre médecin?

Matériel d’analyse de la glycémieN’oubliez pas que vous apporterez une lancette et des aiguilles. • Voyez à ce que votre lancette soit vide (qu’il n’y ait pas

d’aiguille) lorsque vous vous soumettrez au contrôle de sûreté et aux formalités douanières

• Sachez où se trouve le récipient à rebuts pointus ou tranchants (aiguilles, lancettes, etc.) de l’avion.

• Vérifiez la date limite d’utilisation de vos bandelettes et vérifiez si vous avez des recharges à votre disposition que vous emporterez et rangerez convenablement.

• Prévoyez effectuer des analyses de glycémie supplémentaires en fonction des aliments et des boissons auxquels vous êtes susceptible d’être exposé.

• Prévoyez effectuer des analyses de glycémie supplémentaires si vous vous sentez mal, vous vous déshydratez, etc.

• Emportez une pile supplémentaire pour votre glucomètre.

• Réapprenez à régler l’heure de votre glucomètre au besoin, afin de garantir des ajustements sécuritaires lorsque vous devez prendre vos médicaments contre le diabète et de l’insuline.

Ces renseignements vous sont fournis par l’équipe du Centre d’éducation sur le diabète d’Akwesasne de la CMA, les cliniques Kanatakon et Kawenoke, et la pharmacie Ononkwasona. Nous souhaitons à tous et à toutes des voyages en toute sécurité et mémorables!!!

Centre d’éducation sur le diabète d’AkwesasneConseil des Mohawks d’AkwesasneC.P. 579, Cornwall (Ontario) K6H 5T3Téléphone : 613-575-2341, POSTE 3247Télécopieur : 613-575-1152Coordonnatrice du programme: Janine Rourke, IA, B.Sc.Inf.

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13CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

Webinaires sur le DVD Diabetes 101 (en anglais)

Inscription:Tout ce qui est nécessaire pour participer est un ordinateur connecté à Internet et d’un téléphone. Vous recevrez une confirmation par courriel que vous vous êtes enregistré avec succès pour l’événement. Les participants recevront également un message de rappel une semaine, et 1 heure avant le début de la session.

Le 24 janvier, 2013, 15-16h: “Nutrition and Physical Activity Diabetes 101 series Module 5 of 10” https://student.gototraining.com/r/6960113458245299200

Le 28 février, 2013, 15-16h: “Oral diabetes medications Diabetes 101 series Module 6 of 10” https://student.gototraining.com/r/8961355464054399488

S’il vous plaît vous connecter 15 minutes avant le début de la session.Remarque: Chacun des 10 webinaires mensuels nécessitera une inscription distincte en ligne. La participation sera limitée à un maximum de 200 inscriptions par webinaire. Les liens d’inscription pour chaque événement seront partagés par courriel tous les mois par l’ensemble des CCRLD ainsi que par la Communauté de pratique sur le diabète de SHRTN. Les participants au webinaire recevront les premiers l’occasion de s’inscrire au prochain webinaire de la série dans un courriel de suivi contenant un certificat de participation et un lien vers l’enregistrement archivé de l’événement le jour ouvrable suivant. Tous les webinaires seront enregistrés et accessibles en ligne. Tous les modules et tous les enregistrements des Webinaires seront disponible sur le site web de SHRTN: http://www.shrtn.on.ca/resource/diabetes-101-online-module-links

Vous n’ êtes pas encore membre de la communauté de pratique sur le diabète? Cliquez ici pour nous rejoindre (veuillez sélectionner la Communauté diabète de pratique tout en complétant votre inscription gratuite): www.shrtn.on.ca/user/register. Si vous avez des questions s’il vous plaît communiquer avec Robin Hurst à l’adresse [email protected]

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14CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

Travailler ensemble pour les patients dans leur communautéNancy Lajeunesse, RDClinique de diabète de l’Hôpital général de Hawkesbury etSonia Cloutier, IAÉquipe de santé familiale du bas Outaouais

L’Équipe de santé familiale du Bas-Outaouais (ESFBO) a vu le jour en 2010. Elle regroupe divers professionnels (infirmières praticiennes, infirmières, diététiste, kinésiologue, pharmacien, professionnels en santé mentale) qui desservent les patients ontariens d’un regroupement de 23 médecins. Plusieurs mandats leur sont confiés : promotion de la santé, soutien en santé mentale, santé pulmonaire, santé cardiovasculaire, consultation pharmacologique, nutrition, soutien des personnes qui vivent avec le diabète, soutien des médecins, etc.

L’équipe de la Clinique de diabète a voulu, dès le départ, établir un partenariat avec l’ESFBO, afin de maximiser les ressources et l’expertise de chacun, tout en réduisant les chevauchements potentiels des services et en évitant la confusion pour les patients atteints du diabète.

Les deux équipes se sont rencontrées régulièrement à partir de septembre 2011 pour définir les rôles de chacune et élaborer un schéma de partenariat. À ce stade, Olga Nikolajev, du CCRLD, nous a aidés à mettre au point ce schéma. Tout le processus a duré près d’un an. Voici les grandes lignes qui ont été établies.

Clinique de diabète de l’Hôpital général de Hawkesbury : Il s’agit du centre de référence par excellence pour toutes les personnes atteintes du diabète, notamment les personnes vivant avec le diabète de type 1 ou de type 2 (avec ou sans pompe), les cas de diabète gestationnel, les personnes prédiabétiques (y compris les gens souffrant du syndrome métabolique). La Clinique de diabète est le principal fournisseur de soins et d’éducation auprès des patients diabétiques (cours de groupe et rencontres individuelles).

La Clinique de diabète peut diriger certains de ses patients vers l’Équipe de santé familiale, notamment pour le soutien à l’abandon du tabagisme, le soutien à l’activité physique et à l’exercice, et le soutien en santé mentale, pulmonaire ou cardiovasculaire.

L’Équipe de santé familiale du Bas-Outaouais fournit les soins mentionnés ci-dessus et dirige les patients qui vivent avec le diabète à la Clinique de diabète. Elle soutiendra la Clinique dans les cas complexes et la surveillance des tests de laboratoire. Elle peut, par exemple, faire le suivi auprès des patients atteints du diabète pour les encourager à faire faire leurs prises de sang. L’ESFBO peut aussi faire du dépistage auprès de la clientèle à haut risque (par exemple, celle dont le taux d’A1c est supérieur à 8 %), afin d’aiguiller les patients vers la Clinique de diabète.

L’équipe de la Clinique de diabète et l’ESFBO travaillent ensemble pour offrir les meilleurs services possibles à tous les patients. Des rencontres continuent d’avoir lieu pour améliorer la communication et poursuivre le partenariat.

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15CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

en janVIer 2012, le personnel du Centre de santé communautaire Whitewater Bromley (CSCWB)

a examiné le processus d’évaluation de ses patients qui vivent avec le diabète et de gestion de leur suivi. Étant donné le grand nombre de clients atteints de diabète de la clinique (175), nous nous sommes rendu compte que nous ne parvenions pas à joindre toute notre population diabétique à cause de certaines lacunes.

Nous avons examiné l’accès de la clientèle au Programme d’éducation sur le diabète (PED) et la disponibilité de celui-ci. Parmi les 175 clients concernés, environ 29 % (51) avaient été évalués par ce programme au cours d’une période de trois ans (2009, 2010, 2011), soit l’équivalent de 17 clients par année. Nous nous sommes alors demandé : « Avec nos ressources actuelles, comment pouvons-nous offrir ces soins au reste de la clientèle qui vit avec le diabète qui n’est pas vue régulièrement présentement pour sa maladie? »

La réponse : accroître l’utilisation du PED. Nous avons donc étudié comment le Programme desservait la clientèle du CSC. Combien de fois les gens venaient-ils? Comment les aiguillages étaient-ils effectués? Comment la communication était-elle facilitée entre les éducatrices en diabète et les fournisseurs de soins?

Lors de notre évaluation, nous avons constaté les défis. Il était évident que certains fournisseurs de soins ne recouraient pas au PED pour diverses raisons :• Les fournisseurs de soins connaissaient mal le rôle, le

champ d’activité et la contribution au cercle de soins des éducatrices en diabète.

• L’accès au Programme d’éducation sur le diabète était limité à une fois par mois.

• Le processus de prise de rendez-vous engendrait une certaine confusion.

• Il fallait attendre de 2 à 3 semaines avant de pouvoir consulter l’éducatrice en diabète.

• Le chevauchement des services préoccupait. • Il était nécessaire d’améliorer la communication entre

les éducatrices en diabète et le fournisseur de soins.

Pour résoudre ces préoccupations, des réunions axées sur la collaboration et dirigées par un animateur ont eu

Les soins en collaboration améliorent l’accès des personnes atteintes de diabète au Centre de santé communautaire Whitewater Bromley

lieu entre le CSCWB et le Programme d’éducation sur le diabète de l’Hôpital régional de Pembroke (PED HRP). La première rencontre s’est déroulée en janvier 2012. Le dialogue était centré sur les modalités du processus de communication et de consultation qui serait instauré, l’intégration de l’équipe du PED dans la pratique du CSCWB (mettre un visage et un nom sur les éducatrices en diabète) et l’accès aux notes de consultation des ED, étant donné que celles-ci ne pouvaient pas examiner nos dossiers médicaux électroniques. Il était important d’éviter le chevauchement des services. Comme les problèmes de transport constituent un obstacle aux soins pour certains de nos clients, nous voulions voir à ce que les gens n’aient pas à aller à trois rendez-vous différents pour entendre les mêmes renseignements.

On a encouragé tous les membres de l’équipe à envoyer à l’animateur, avant la prochaine rencontre, un courriel exposant leurs préoccupations, les défis et les obstacles. On les a également incités à examiner le processus actuel de gestion de la clientèle et à négocier les rôles et les responsabilités possibles au sein d’un groupe collaboratif.

Au cours des quelques mois suivants, on a évalué tous les enjeux. Un remue-méninge auquel ont participé le CSC WB et le PED HRP a produit un processus réalisable :• Prise de rendez-vous avec les clients : À l’origine, le personnel

administratif du CSCWB gérait les rendez-vous avec les clients pour les éducatrices en diabète. Il le faisait en télécopiant un formulaire d’aiguillage rempli par les fournisseurs de soins du CSC au Service central de rendez-vous de l’HRP, qui voyait ensuite à ce que le client soit averti de la date et de l’heure du rendez-vous.

• Accessibilité au Programme d’éducation sur le diabète pour nos clients : Les éducatrices en diabète augmenteraient de un à deux le nombre de jours par mois au cours desquels elles verraient nos clients. En outre, elles commenceraient avec des séances d’éducation en groupe lors desquelles un certain nombre de clients atteints de diabète et prédiabète pourraient être vus en même temps.

• Transfert de l’information : Les ED ont obtenu l’accès aux dossiers médicaux électroniques pour pouvoir consulter ceux des clients et documenter chaque

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16 CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

consultation.• Processus de communication et de consultation entre les ED et les fournisseurs de soins : Les ED assistent à la réunion quotidienne

de consultation et mettent l’équipe au courant des clients qu’elles ont vus ce jour-là. Cette solution permet une bonne discussion des soins aux clients qui ont été vus et donne à l’équipe de soins primaires la chance d’établir des relations avec les éducatrices en diabète.

• Chevauchement de pratique : Pour éviter ce problème, on a décidé que les éducatrices en diabète seraient les premières à voir les nouveaux diabétiques et s’occuperaient des patients au cas complexe. Notre personnel autorisé effectuerait le suivi auprès des diabétiques stables.

• On a décidé de concevoir un algorithme commun qui respecte les lignes directrices de l’ACD.

Les éducatrices en diabète ont vu 28 clients en tout cette année, ce qui constitue une augmentation par rapport aux trois dernières années. Bien que les statistiques ne soient pas entièrement définitives pour nous à ce moment-ci, les éducatrices nous ont dit qu’elles avaient dû ajouter une matinée supplémentaire par mois en raison de la hausse du nombre d’aiguillages reçus.

Dans l’ensemble, les gens semblent convenir qu’une bonne collaboration règne sur le plan des soins. Les clients bénéficient d’un accès accru au Programme d’éducation sur le diabète grâce aux rendez-vous mensuels disponibles. Les fournisseurs de soins se sentent mieux au courant de la situation de leurs propres clients, l’information est mise en commun et les problèmes entourant les soins font l’objet de discussions. L’équipe de soins primaires apprécie le savoir-faire et les connaissances des éducatrices en diabète et font de celles-ci une partie intégrante du cercle de soins. Nous poursuivrons notre collaboration en 2013, afin de continuer d’améliorer le processus et de faciliter de meilleures issues pour notre population diabétique.

Ressources additionnelles (en anglais)Pour les professionnels de la santé

Glycemic ManagementUsername: janine20Password: malcom09

Insulin InitiationUsername: phyllis17Password: hierlihy10

Managing the complex patientUsername: janine21Password: malcom11

Bariatric Surgery pre and postUsername: jbrown30Password: bariatric03

Les soins en collaboration améliorent l’accès... (cont.)

GDMUsername: malcolm02Password: gdm04

Kidney HealthUsername: hierlihyPassword: diakidhealth

Talk with Dr. GrimshawUsername: jeremy16Password: grimshaw1

CHEO public lunch and learn November 14th, 2012 with Dr. Stasia Hadjiyannakishttp://mediasite.otn.ca/Mediasite/Play/2bfafad070c94ead9a5e34b13b1f39381d?catalog=fd668812-d87c-47f9-b1ba-6d979fed9af4

Pour accéder aux archives du Réseau de Télémedecine Ontario: webcast.otn.ca/index/browse?type=2

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17CCRLD de Champlain - Bulletin de Janvier 2013

Diabetes Management from Head to Toe Symposium Diabetes Management from Head to Toe Symposium Diabetes Management from Head to Toe Symposium --- Renfrew County Health Care Provider Symposium. Renfrew County Health Care Provider Symposium. Renfrew County Health Care Provider Symposium. A unique opportunity to gain increased knowledge to integrate into your practice for your patients/clients living with diabetA unique opportunity to gain increased knowledge to integrate into your practice for your patients/clients living with diabetA unique opportunity to gain increased knowledge to integrate into your practice for your patients/clients living with diabetes.es.es.

8:30 am 8:30 am 8:30 am Registration/TradeshowRegistration/TradeshowRegistration/Tradeshow

9:00 am 9:00 am 9:00 am Diabetes from Head to ToeDiabetes from Head to ToeDiabetes from Head to Toe Diabetes management from prevention to self management.Diabetes management from prevention to self management.Diabetes management from prevention to self management. Speaker: Dr. Phyllis Hierlihy (Endocrinologist)Speaker: Dr. Phyllis Hierlihy (Endocrinologist)Speaker: Dr. Phyllis Hierlihy (Endocrinologist)

10:15 am 10:15 am 10:15 am Eye See You! Eye See You! Eye See You! Diabetes and the eyes Diabetes and the eyes Diabetes and the eyes --- why eye care is so important.why eye care is so important.why eye care is so important. Speaker: Dr. Vernon PrenticeSpeaker: Dr. Vernon PrenticeSpeaker: Dr. Vernon Prentice

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11: 45 pm 11: 45 pm 11: 45 pm Sugars & SweetenersSugars & SweetenersSugars & Sweeteners Learn the skinny on sugars and sweetenersLearn the skinny on sugars and sweetenersLearn the skinny on sugars and sweeteners Speaker: Erica Van Drunen RD, CDESpeaker: Erica Van Drunen RD, CDESpeaker: Erica Van Drunen RD, CDE

12:15 pm Lunch (provided)12:15 pm Lunch (provided)12:15 pm Lunch (provided) Visit the TradeshowVisit the TradeshowVisit the Tradeshow An opportunity to try Zumba with Michele Hawthorne and/or Nordic Walking with Donna CotnamAn opportunity to try Zumba with Michele Hawthorne and/or Nordic Walking with Donna CotnamAn opportunity to try Zumba with Michele Hawthorne and/or Nordic Walking with Donna Cotnam

1:00 pm 1:00 pm 1:00 pm Foot Care BasicsFoot Care BasicsFoot Care Basics What are you looking for when you look at your client’s /patient’s feet?What are you looking for when you look at your client’s /patient’s feet?What are you looking for when you look at your client’s /patient’s feet? Speaker: LaurenSpeaker: LaurenSpeaker: Lauren Clow (Chiropodist)Clow (Chiropodist)Clow (Chiropodist)

1:45 pm 1:45 pm 1:45 pm Get to the Get to the Get to the HEARTHEARTHEART of Diabetesof Diabetesof Diabetes Diabetes from a cardiac perspective, cardiac terminology … what does it all mean? Diabetes from a cardiac perspective, cardiac terminology … what does it all mean? Diabetes from a cardiac perspective, cardiac terminology … what does it all mean? Speaker: Dr. Roland Sabbagh (Cardiologist)Speaker: Dr. Roland Sabbagh (Cardiologist)Speaker: Dr. Roland Sabbagh (Cardiologist)

2:45 pm 2:45 pm 2:45 pm Wrap UpWrap UpWrap Up

Friday, February 1, 2013 9 am - 3 pm

Marguerite Centre 700 Mackay Street Pembroke, Ontario

Registration Fee: $20.00

For information contact: [email protected] Hosted by: Renfrew County Diabetes Education Program

Diabetes Management from Head to Toe Renfrew County Health Care Provider Symposium

Register at - http://bit.ly/ZsgQVb

Supported by: The Champlain Diabetes Regional Coordination Centre Canadian Diabetes Association

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Centre de coordination régional de lutte contre le diabète de Champlain420 Cooper St, Ottawa K2P 2N6Website: www.champlaindrcc.ca | Twitter: ChamplainDRCC

Les mois de parution des Bulletins sont: janvier, mars, mai, septembre, et novembre. Les propositions d’articles doivent être reçues d’ici le 15 du mois précédent au [email protected]

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