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Le 26 mars 2012 Volume I, numéro 5 Le journal de l’ACÉLUL La nuit de la ration tudes littraires : pour quoi faire? Tout savoir sur votre programme Page 3 Page 4 Page 5

L'Élitt, Vol I, No 5

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Élitt numéro 5, sur la nuit de la création, le programme philo-litt, l'écrit primal et plus!

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Page 1: L'Élitt, Vol I, No 5

Le 26 mars 2012 Volume I, numéro 5 Le journal de l’ACÉLUL

La nuit de la ration

tudes littraires : pour quoi faire?

Tout savoir sur votre programme

P a g e 3 ►

P a g e 4 ►

P a g e 5 ►

Page 2: L'Élitt, Vol I, No 5

Que nous soyons pour ou contre la grève

générale illimitée, la manifestation du 22

mars fut un moment de la plus haute

importance, qui soulève une question sur

toutes les lèvres. L’absence d’ouverture

des libéraux fera-elle reculer le

mouvement étudiant des littéraires? Ce

lundi, nous aurons deux possibilités. Soit

nous reculerons devant la fermeture

d’esprit de ce cher gouvernement, soit

nous crierons notre indignation d’une voix

plus puissante qu’auparavant. Si nous

souhaitons la reconduction de la GGI,

soyons conséquents, car plus que jamais,

nous devrons nous serrer les coudes.

Chaque semaine, l’adoption de ce

moyen de pression est acceptée avec une

majorité de voix. Pourtant, quand je me

présente sur les lignes de piquetage, je

vois toujours les quinze mêmes visages.

C’est nous, gens en faveur de la grève, qui

sommes supposés nous impliquer et

prouver aux étudiants qui ne sont pas de

notre avis que même si ce processus

ampute leur chère session, il demeure un

atout pour notre démarche argumentative.

Notre mandat de gréviste ne s’arrête pas

simplement à la prise de position en

assemblée générale. Il y a d’autres choses

qui se passent entre le lundi où nous

votons et le lundi suivant, que l’on parle

d’actions symboliques, de sit-in ou de

marches populaires. Soyons-y par respect

pour les étudiants qui ne partagent pas

notre avis et qui, malgré eux, perdent

leurs précieuses heures de cours par

solidarité. Prouvons-leur que quand les

littéraires se mobilisent, ils le font en

grand, et avec toute la puissance de leurs

effectifs!

ot de llite de llitt Par Éric LeBlanc

C’est un gros mois pour les littéraires

qui s’amène : La Nuit de la création le 30

mars, l’Écrit Primal et la Grande Langue le

5 avril et le Salon international du livre de

Québec du 11 au 15 avril. Soyez sans

crainte, l’Élitt sera au rendez-vous pour

chacun de ces évènements! Nous nous

ferons un devoir de vous garder informer

sur ces activités.

Sur une voix d’annonceur de film

d’action : « Ces activités artistiques

sauront sans équivoque réaffirmer la place

de la création dans le quotidien québécois.

Quoi de mieux en effet pour soutenir la

relève littéraire de Québec que de lui offrir

ces diverses vitrines? C’est avec le torse

gonflé de fierté que nous admirerons les

réalisations de nos compères et leur

participation à l’avancement des arts à

Québec. Laissez les littéraires

universitaires envahir les esprits et montrer

de nouvelles facettes du monde. Prenons le

contrôle de l'univers! Création!

Révolution! À qui la rue? À nous la rue! Je

suis le roi de la montagne! Mouhahaha! »

Bon. Hmm. Bref. Sans s’emporter, il

faut avouer que l’université est un

véritable incubateur à talent qui pourra

profiter de ces quatre évènements pour

rayonner. Nous invitons tous les lecteurs

de l’Élitt à participer à ceux-ci, de même

que nous les encourageons à se créer des

opportunités de visibilité, à lire et écrire, à

faire de l’exercice régulièrement, à manger

au moins huit fruits et légumes par jour, à

rêver en noir et blanc la nuit, à dénoncer

l’utilisation de rouge à lèvres sur les

poneys et à faire de l’origami sans les

mains. Mais trêves de divagations.

Tournez les pages. L’Élitt s’apprête à

vous exposer la littérature d’aujourd’hui à

travers la plume des artistes de demain.

essage eu dont la voi a un impat Par Mikaël St-Jean

ÉDITORIAUX 2 Le 26 mars 2012

littorial

Quoi de mieux en

effet pour soutenir la

relève littéraire de

Québec que de lui

offrir ces diverses

vitrines?

{

C’est nous, gens en

faveur de la grève,

qui sommes

supposés nous

impliquer {

Page 3: L'Élitt, Vol I, No 5

Pour cette occasion, le Musée ouvrira

ses portes de 20 h à 2 h, et accueillera

tous ces artistes aux performances

déglinguées ou sérieuses, mais qui seront

tous là dans un même but : promouvoir

l’art actuel et exprimer que la création,

même dans un contexte de divertissement

facile qui est nôtre, est toujours aussi

vivante.

Après « Parades et Processions »

(2009), « Hommages » (2010) et

« Engagement » (2011), cette année la

Faculté des Lettres, qui chapeaute

l’événement, a opté pour le thème

« Nocturne ». Nocturne en ce qui a trait à

la nuit, à ses profondeurs, à ses secrets ; à

ce moment très privilégié par les

créateurs pour déverser le flot d’idées

qu’ils retiennent au bout de leurs lèvres

tout le jour durant ; à, en arts visuels, ce

qui évoque ces paysages aux effets de

nuit à la Friedrich, à la Whistler ; à ces

morceaux de piano mélancoliques et

rêveurs qu’a composés, entre autres,

Chopin. Nocturne, donc, car ce thème

parle de la création, touche tous les arts

et permettra ainsi leur déploiement lors

de la Nuit de la Création 2012.

Cette nuit se déroulera en deux temps,

sous l’égide de deux thématiques

nocturnes. La première, une nuit

enflammée qui mettra à l’honneur

l’ambiance cabaret et la musique,

classique et swing, dans différents lieux

choisis ; une nuit, donc, « festive et

éclatée ». Ensuite, la fête se calmera pour

laisser place aux rêves, pour permettre de

s’installer une intimité d’alcôve et une

sensualité nocturne. Performances

théâtrales, lectures publiques, art

d’installation et déambulatoire et

musiques d’ambiance souligneront

l’aspect « intime et onirique » que nous,

romantiques littéraires, aimons

particulièrement. Ainsi, que vous soyez

des mordus de plaisirs sociaux ou des

rêveurs solitaires, penchés sur une page

en quête d’inspiration, tous les goûts se

combleront dans cette rencontre

artistique et sensorielle.

Votre porte-parole élittiste s’y est

présentée deux fois par le passé ; ainsi, si

la formule n’a pas changé depuis l’an

dernier, voici un avant-goût de ce que

vous pourrez y voir. Il vous sera d’abord

tout à fait possible de visiter les

expositions permanentes gratuitement et

même, si l’édition de cette année le

permet encore, jouir d’une visite guidée

par un étudiant passionné d’histoire de

l’art. Vous pourrez assister à des récitals

de poésie qui mettront en scène vos amis,

collègues de classe et professeurs, ainsi

que des poètes professionnels ; certaines

salles s’offriront peut-être aussi pour

accueillir une création poétique

collective, spontanée, où votre parole se

joindra à l’élaboration d’une œuvre

littéraire. L’auditorium prêtera

assurément son équipement pour des

spectacles de plus longue haleine, où des

compositions musicales contemporaines,

habilement ficelées par les étudiants en

musique, ou des chansons à saveur plus

« pop-rock », entièrement composées par

des étudiants, seront présentées. Plusieurs

numéros musicaux risquent également

d’être exécutés aux quatre coins du

Musée, alors n’hésitez pas à vous

promener. Je vous garantis aussi une

courte pièce de théâtre montée par nos

collègues du CEULa à partir d’un des

textes qui sera publié dans L’écrit

primal n° 46 : ces derniers nous

promettent une performance qui

s’annonce des plus intéressantes ! Ne

manquez pas non plus ces statues

vivantes, ces « happening », ces

installations cinématographiques qui

auront lieu à la grandeur du Musée. Et,

bien d’autres événements artistiques

encore!

Les pavillons Gérard-Morrisset et

Charles-Baillargé (l’ancienne prison, où

les cellules accueilleront à coup sûr des

créations) seront ouverts à tous pour

célébrer l’art et l’expression ; par la suite,

le grand hall du Musée se transformera

en piste de danse, où vous pourrez

consommer quelques bières et discuter

avec vos amis et professeurs, dont votre

vice-doyen M. Guillaume Pinson, en

charge du projet depuis sa création en

2009.

C’est donc à ne pas manquer, un

plongeon nocturne dans l’art et la

création, une pause de la politique, où les

questions de grève et le débat sur la

hausse des frais seront éclipsés par

l’expression artistique – et le tout, de

manière entièrement gratuite.

La nuit de la ration Par Isabelle Perreault

Le 30 mars prochain aura lieu la

traditionnelle Nuit de la Création au

Musée des Beaux-Arts du Québec. Cet

événement, qui met à profit le talent de

nos collègues de classe et des facultés

d’Arts visuels et de Musique, se révèle

toujours un grand succès, non

seulement par la qualité des numéros

qui y sont présentés, mais aussi par le

nombre impressionnant de ses visiteurs.

Musée national des Beaux-arts de Québec

Parc des Champs-de-Bataille 418 643-2150 Accessible avec le RTC (10, 11), les 800 (peu de marche)

http://www.mnba.qc.ca

Le 26 mars 2012 3 ACTUALITÉ

Page 4: L'Élitt, Vol I, No 5

ACTUALITÉ 4 Le 26 mars 2012

Theodor Adorno et Max Horkheimer,

dans leur Dialectique de la raison,

opposent deux notions bien connues en

littérature : mythe et logos. Alors que

l’Europe a connu une période de

rayonnement intellectuel amenée par les

lumières, les théoriciens de l’école de

Francfort croient que le monde après la

deuxième guerre mondiale sombre dans

une période de barbarie. Sans vouloir être

outrancièrement alarmiste, on peut

comprendre cette intuition en opposant

au savoir associé au progrès

technologique, assujetti aux moyens de

productions, à un savoir purement

théorique qui a sa fin en lui-même, à une

forme d’Art pour l’Art. Le premier

savoir, producteur de richesse, ne

s’accompagne d’aucune perspective

critique puisqu’il est l’instrument de cette

production. De l’autre côté se situe une

pensée réflexive qui est à même de

prévenir la société des écueils la guettant;

c’est le savoir qui combat la propagande

qui éloigne l’obscurantisme et qui, se

retournant sur lui-même, met à jour ses

propres abus. Privée du premier type de

connaissance, la société court à sa perte

faute de production matérielle; elle

stagne, prise dans le filet étouffant du

logos, de la pensée critique. Sans le

deuxième type, cependant, le progrès

technologique passe d’un moyen

d’assurer le bonheur des hommes à une

finalité en soi. L’homme devient l’outil

de son outil. Les gens travaillent plus

pour faire rouler l’économie et la

littérature devient une bizarrerie rendue

obsolète par les produits de l’industrie

culturelle. Car s’il existe une technique

pour fabriquer des voitures, il y en a une

pour produire des discours. L’évolution

technologique, ainsi, prend toutes les

formes possibles afin de maintenir les

conditions de son expansion perpétuelle.

Pour ce faire, par exemple, elle crée une

industrie culturelle tâchée d’assurer une

cohésion sociale entre les individus.

Qu’ont à faire les études littéraires, me

direz-vous, contre Hollywood, Columbia

et Dan Brown? Tout. Précisément.

Les études littéraires ne se limitent pas

qu’à la synthèse de textes obscurs ou à la

rédaction de comptes-rendus. Plus, donc,

qu’une simple technique, elles offrent

une grille d’analyse permettant la

critique idéologique du système en place.

Les études littéraires, dans cette optique,

forment, avec d’autres disciplines

théoriques, le rempart qui protège la

civilisation contre la barbarie. Elles

assurent que le mythe, présent plus que

jamais dans le monde actuel, ne

s’établisse en maître dans la pensée des

hommes. Elles permettent, en somme,

que le logos ne soit éradiqué

complètement du cheminement de

l’humanité. Pour ce faire, cette grille

d’analyse procède en conformité avec

l’esprit humain. Puisque le langage est ce

qui constitue fondamentalement la

pensée, les études littéraires, en

s’attardant sur le phénomène langagier le

plus achevé, la littérature, forment un

outil formidable de compréhension de

ces réalités. Car, non seulement l’analyse

littéraire permet-elle de décomposer le

cheminement intellectuel d’un auteur

pour y soulever les failles comme les

forces, elle permet aussi de mettre en

ordre les idées de l’analyste lui-même.

Lorsque Paul Ricoeur, ainsi, affirmait

que « expliquer c’est comprendre », il

voulait sans doute dire par là que

l’auteur, par son projet d’écriture,

parvient à mieux se comprendre lui-

même mais, qu’au-delà de ça, on

parvient à saisir quelque chose en tentant

de l’expliquer. L’imitation, au cœur du

processus cognitif, est donc ce qui

permet ultimement de développer une

pensée complète.

Les études littéraires ne sont pas

l’Eldorado du XXIème siècle. Elles ne

sauraient rivaliser avec aucun domaine

technique quand vient le temps

d’améliorer nos conditions de vie. Elles

sont cependant au cœur de ce que nous

sommes en tant qu’individus pensant,

d’une part, mais, surtout, en tant que

civilisation. À quiconque s’y oppose, il

revient de répondre : « À quoi bon être

riche si nous ne sommes rien? »

tudes littraires : pour quoi faire? Par Alexandre Caron

À l’ère de la technologie et de

l’information, les sciences humaines

constituent une voie qui peut paraître

hasardeuse à emprunter pour plusieurs.

À plus forte raison, les études littéraires

offrent peu de perspectives d’avenir

pour quelqu’un dont le souci tient

principalement à des motifs

économiques. Quelle carrière peut-on

mener après des études aussi abstraites?

Que peut-on produire pour participer

activement à la création de richesses

matérielles? « Rien du tout » s’impose

en réponse à cet ensemble de questions

à visée éminemment concrète. Quoi

qu’exagérée, elle a l’avantage de

permettre de se centrer sur la véritable

utilité des études littéraires et, à sa base,

sur la nécessité absolue de la littérature

dans un monde humain.

Qu’ont à faire les études

littéraires, me direz-vous,

contre Hollywood,

Columbia et Dan Brown?

Tout. Précisément.

Page 5: L'Élitt, Vol I, No 5

Nietzsche, Dostoievski, Voltaire,

nombreux sont les auteurs qui produisent

des œuvres où philosophie et littérature

se côtoient de près. Le choix d'étudier les

deux, en ce moment où la recherche

universitaire est portée à faire de plus en

plus de recherche interdisciplinaire,

paraît naturel. C'est ce que ce programme

permet. Plus que la formule majeure-

mineure, le programme offre un véritable

moitié-moitié pour ceux qui aiment

s'asseoir entre deux chaises. Les liens, au

fil du parcours pédagogique, se créent

d'eux-mêmes et une matière vous

apportera beaucoup pour l'autre. Aussi, le

programme peut être utilisé comme

période d'essai. Après un an, l'étudiant

qui aura décidé qu'il aime plus une

matière que l'autre peut toujours faire la

transition du baccalauréat intégré vers un

baccalauréat de philosophie ou en études

littéraires sans aucune pénalité: ses cours

de l'autre matière rempliront le rôle de

cours complémentaires.

Néanmoins, cette diversité du

programme vient avec un prix. En effet, à

la fin de mon parcours, j'ai l'impression

agaçante de ne pas être allé en

profondeur dans certains sujets. Étant

donné la nature du programme: dix blocs

dans lesquels on doit choisir des cours, la

plupart de nos cours sont donc des cours

d'initiation. Le programme fournit donc

des bases nombreuses qui serviront de

référence tout au long d'une vie, mais ne

permet pas vraiment de consolider ses

intérêts envers tel ou tel domaine. Cet

aspect est pourtant nécessaire en vue

d'une maîtrise. Maîtrise qui, d'ailleurs,

sera nécessaire en vue d'un emploi dans

le domaine puisque les CÉGEPS n'ont

pas dans l'habitude (des exceptions se

sont vues, cela dit) de reconnaître le

baccalauréat intégré comme suffisant

pour enseigner dans leur enceinte et que

le certificat en enseignement au collégial

n'est pas offert aux finissants d'un

programme mixte. Le premier problème

peut se pallier facilement se disciplinant

à effectuer de nombreuses lectures

complémentaires pour aller chercher des

approfondissements nécessaires dans les

domaines qui pourraient vous intéresser

pour la maîtrise.

En effet, en entrant dans ce

programme, il faudra s'attendre à faire

beaucoup de lectures. Les lectures de

littérature se combinent aux lectures de

philosophie et demandent une bonne

gestion de ses lectures pour arriver à

temps avec les exigences des différents

cours. Il faudra aussi jongler entre de

nombreuses méthodes de lecture. Entre

les méthodes critiques littéraires et le

travail d'un texte philosophique, il est

important de faire la différence et d'être

habile avec toutes les méthodes pour

retirer le plus possible de ses lectures. Le

programme vous arme bien pour le faire.

Aussi, on aimerait peut-être que le

programme se spécialise dans sa

particularité, c'est-à-dire ses

rapprochements entre littératures et

philosophie par plus de cours de thèmes

communs ou d'herméneutique plutôt que

d'offrir simplement plusieurs cours dans

un et l'autre des domaines.

Finalement, je crois que le programme

apporte beaucoup pour les gens qui se

dirigent vers le long parcours

universitaire (maîtrise et doctorat), mais

ne constitue pas un programme

''pratique'' du genre qu'on prend pour se

placer dans un emploi après trois ans. Les

gains personnels sont nombreux et les

occasions sont bien là pour ceux qui

veulent les saisir. Un programme qui

demande de faire beaucoup de sa propre

initiative, mais qui peut mener à une

érudition peu comparable à certains

autres programmes.

Programme Philosophie-Littrature Par Pier-André Doyon

Cette session, je terminerai le

baccalauréat intégré en philosophie et

littératures. Une formule très peu

connue, j'ai moi-même découvert la

formule uniquement une fois en train de

faire ma demande d'admission sur

Capsule, alors que je me dirigeais vers

un baccalauréat en philosophie. À la fin

de mon parcours, je suis toujours sûr

d'avoir fait un bon choix et décide donc

de vous exposer ce programme.

TOUT SAVOIR SUR VOTRE PROGRAMME

Le programme

offre un véritable

moitié-moitié pour

ceux qui aiment

s'asseoir entre

deux chaises

Le programme

fournit donc des

bases nombreuses

qui serviront de

référence tout au

long d'une vie,

mais ne permet

pas vraiment de

consolider ses

intérêts envers tel

ou tel domaine.

Le 26 mars 2012 5 DOSSIER

Page 6: L'Élitt, Vol I, No 5

Quel est ton travail dans L’écrit

primal?

C'est une revue que j'ai la chance de co-

diriger, co-corriger, co-présider, co-

trésoriser et co-communiquer – n'est-ce

pas ce que je fais en ce moment (journal-

réalité...) ? – avec une équipe du

paratonnerre. Non, sans blague, il s'agit

d'une expérience complète dans l'édition:

appel de textes, jury, comité de sélection

régulier, critique, correction, graphisme,

publicisation, distribution, lancement,

bouffe, bière, coma éthylique... puis on

passe à un autre numéro. Bref, de A à Z –

en passant par le E perecquien –, c'est un

gros fun noir. Sans discrimination

aucune. Blanc ou jaune, vous le verrez si

vous désirez faire partie de l'équipe.

Justement, il y aura une A.G. fin avril et

plein de postes brilleront par leur béance.

Et pour le Cercle d'écriture (CEULa)?

J'en suis le président, mais tout le monde

participe. Assez totalitariste égalitariste

comme truc. Au cours de la session,

chaque personne est chargée d’un atelier

littéraire. Par exemple, j’ai récemment

animé l’atelier spécial Isaac Asimov avec

Marc Laliberté, qui bosse dur sur la

science-fiction avec M. St-Gelais à la

maîtrise. On essaie d’avoir le plus de

théorie en le moins de temps possible,

puis on se vire vers des exercices

d’écriture plutôt ludiques. Assez

intéressant, socialement et littérairement

discourant.

Qu’est-ce qui t’a attiré à vouloir

t’impliquer dans L‘écrit primal?

C’est sûr que pour un curriculum vitae,

c’est quelque chose d’exceptionnel et de

reconnu par le milieu littéraire. Mais mon

champ magnétique, pour reprendre ton

champ lexical, se situe à des années-

lumière au-delà de ça. Quelque chose

comme une occasion de développer une

zone culturelle alternative avec des gens

désireux de s'érudir à n'en plus finir. En

gros, c’est une vie associative différente

de ce qu’on peut voir dans les cours, où

une approche plus individualiste est

prônée. Chez nous, celle-là, on la

détrône.

Avez-vous des idées pour faire avancer

L’écrit primal?

Comme une revue de création littéraire

doit toujours s’améliorer, changer,

s’adapter à la société – qui change aussi,

oui, oui –, on participe au Festival

Québec en toutes lettres chaque automne

depuis 2010. On pourrait appeler ça

« surfer sur la mouvance », les cheveux

blonds dans le vent, les abdos rasés à

l'air, les filles ébahies... mais non, on est

des littéraires, quand même. Nous, on est

plus du type à collaborer avec de mûrs

écrivains, sages ou avachies, et c'est ce

vers quoi on se dirige encore pour le

numéro 47 (le spécial Asimov). Sans se

péter la gueule sur les récifs, on l'espère.

Non, avec un brin de sable de sérieux, je

dirais que c'est le développement d'un

réseau de conférenciers qu'on doit mettre

de l'avant. De la théorie créatrice surtout,

ou de l'avant-garde pédagogique, si vous

voulez...

Parle-moi du prochain numéro de la

revue qui attend.

Le Cercle d'écriture lancera cette

semaine un concours d'écriture spécial

afin de mousser les candidatures pour ce

numéro. 400 beaux dollars de prix en

coupures de reine verte seront remis aux

trois meilleures œuvres, soit par tranches

de 200$, 125$ et 75$ ! L’appel de texte

est calqué sur le Festival Québec en

toutes lettres, donc en lien avec la

thématique Isaac Asimov, le touche-à-

toutte auteur américain de SF et de polars

et de vulgarisation et de centaines

d'œuvres au total. C'est le genre que de

mec qui vous fait dire: WOW. Les

clichés, il les a précédés, ou créés, mais

bon, ça vous le verrez au festival... Pour

l'instant, spécifié-je que l’appel de texte

se veut général et ouvert à tous les genres

littéraires. Seulement, il y a cinq

thématiques, dans l'une desquelles

doivent s'inscrire tes textes – oui, toi :

« X », « Utopie » « Futur et fin du

monde », « Robot et humain » et...

roulement de tambours galactiques...

« Énigme » ! Tous les détails pourront

être suivis sur Facebook, 24 h par jour, 7

jours par semaine, comme à LCN.

À travers quel processus passe un

texte envoyé par un concurrent au

concours de L‘écrit primal?

Ah! quelle bonne question, on ne me la

fait pas souvent, celle-là ! Bien, pour

nous, la légitimité au sein des champs

culturels et littéraires à Québec, c'est

primordial. C'est pourquoi le CEULa se

déniche toujours des jurés professionnels.

Bon, je disais, les auteurs (toi, lecteur)

envoient leur(s) texte(s). Entretemps, un

pas-chanceux du groupe est pogné pour

coordonner le tout: afin de conserver

l’anonymat des textes, il monte un

document .Word, en enlevant les noms

(ce qui lui soutire, bien sûr, son droit de

vote). Ensuite, ce fichier est soumis à un

jury préliminaire formé d’étudiants des

ntre deu piquets de grve Par Éric LeBlanc

Alors que l’écrit primal 46 compte les

jours avant sa sortie, l’Élitt vous

présente une entrevue avec Mathieu

Villeneuve, président du. CEULa et de

l’Écrit Primal

ENTREVUE 6 Le 26 mars 2012

DANS UN LIEU INSOLITE AVEC...

ave athieu Villeneuve

Page 7: L'Élitt, Vol I, No 5

Le 26 mars 2012 7 ENTREVUE

Les cours de création littéraire ne vous

suffisent plus? Vous cachez des pièces de

théâtres inachevées dans les fonds de vos

tiroirs? Vous cherchez à vous entourer de

personnes compétentes pouvant vous faire

avancer dans le domaine de la scène? Ne

chercher plus! Le Centre de création

scénique est là pour vous!

Fondé en 2000, cette école privée se

consacre à l’enseignement du théâtre, du

cinéma et de la création littéraire sous

toutes leurs formes, que ce soit pour, un

jour, obtenir une carrière dans ces

domaines ou encore pour le simple plaisir

d’écrire. Entre les murs du Centre de

création scénique, vous serez initié à l’art

de l’interprétation, de l’improvisation, de

la direction d’acteurs, de la mise en scène

ainsi qu’à ceux de l’écriture dramatique,

cinématographique, narrative, poétique et

autobiographique. Deux modes

d’apprentissage s’offrent à vous, toujours

selon vos besoins et vos désirs. Vous

pourrez ainsi vous joindre à des ateliers

donnés en petits groupes, ou encore

privilégier des suivis individuels vous

permettant d’avancer à votre propre

rythme.

Les cours dispensés par ce centre sont

des plus diversifiés : Écrire pour la scène

et l’écran, Exercices de styles, Coaching

dramaturgique, Le monologue et son

interprétation, Mise en scène et direction

d’acteurs, Atelier d’interprétation

théâtrale, Les défis de l’interprétation,

Coaching en interprétation….chacun de

ces cours se déclinant en plusieurs

« phases » et pouvant même se donner en

tant que stage intensif de 35 heures.

D’apparence plutôt rigide, ces « blocs »

de cours restent malgré tout très flexibles

pour ceux qui ne pourraient se permettre

de suivre ces cours de manière intensive

en raison de leurs pauvres moyens

financiers ou de leurs disponibilités

restreintes. Pourtant, il est certain que le

Centre de création scénique demeure une

excellente alternative en formation

artistique pour tous les assoiffés

d’expression de ce monde.

La sne et lriture sur mesure Par Catherine Maltais

2e et 3e cycles, qui, à leur tour,

sélectionnent les 10 meilleurs textes qui

sont soumis au jury professionnel. Lors

de la table ronde finale, on procède par

élimination – des textes, pas des jurés –,

sans chaises dans la face ni rien de ce

genre. On est postmodernes et pacifiques,

quand même...

À travers quel processus passe un texte

envoyé par un concurrent au concours

de L‘écrit primal?

Ah! quelle bonne question, on ne me la

fait pas souvent, celle-là ! Bien, pour

nous, la légitimité au sein des champs

culturels et littéraires à Québec, c'est

primordial. C'est pourquoi le CEULa se

déniche toujours des jurés professionnels.

Bon, je disais, les auteurs (toi, lecteur)

envoient leur(s) texte(s). Entretemps, un

pas-chanceux du groupe est pogné pour

coordonner le tout: afin de conserver

l’anonymat des textes, il monte un

document .Word, en enlevant les noms

(ce qui lui soutire, bien sûr, son droit de

vote). Ensuite, ce fichier est soumis à un

jury préliminaire formé d’étudiants des

2e et 3e cycles, qui, à leur tour,

sélectionnent les 10 meilleurs textes qui

sont soumis au jury professionnel. Lors

de la table ronde finale, on procède par

élimination – des textes, pas des jurés –,

sans chaises dans la face ni rien de ce

genre. On est postmodernes et pacifiques,

quand même...

Juste pour le rappeler, le prochain

numéro sort à quel moment?

Le lancement de L'écrit primal 46 spécial

25e anniversaire aura lieu le jeudi 5 avril

en formule 6 à 8, à l’Atrium du pavillon

Charles-De Koninck. Il y aura des

retrouvailles coquettes, mais pas de

roquettes, un cocktail, des invités de

marque colorés, les étoiles si on est

chanceux et des et caetera surprises.

Par rapport au ...Lapsus, donne-moi

une impression sur ton expérience.

Le ...Lapsus, c’est une petite revue de

création littéraire, mais qui a beaucoup

de potentiel. Les fonds sont là,

l'engouement aussi. Dans un de mes

mondes utopiques, cette revue et L'écrit

primal se picosseraient le casque à tout

bout de champ de mine, comme dans le

bon vieux temps d'avant le

postmodernisme littéraire...

Manqueraient juste un fumoir pis des

chaises berçantes !

Le mot de la fin?

Lisez L'Élitt – même si cela me – et vous

– semble sûrement paradoxal, puisque

vous le lisez déjà en ce moment, et là, par

honte, mais surtout par crainte de fermer

mon deuxième duo de tirets, j'étire ma

phrase qui ne va nulle part, mais là, voilà

un point plutôt.

Mathieu Villeneuve en bref

-Ses études : Baccalauréat en études

littéraire, concentration création

littéraire et médiatique.

-Ses ambitions : À moyen terme –

cet hiver –, une session à l’Université

nationale autonome de Mexico, et

tenter d'y survivre. Pour le moins

moyen, faut garder le mystère, allez...

- Ses ouvrages insolites : Mon atlas

du Canada et du monde, mes cartes

topographiques et le poil de mon

chien.

Le Centre de création scénique

Lien internet

http://www.creationscenique.org/

Page 8: L'Élitt, Vol I, No 5

lorilge vulnraire pour nos plaies la langue Par Christelle Briand

Roméo11, homme d’affaires respecté

dans la comptabilité, voyage partout à

travers le monde. Roméo11, c’est

l’identité que se donne Rami, jeune adulte

d’origine libanaise, pour se faire accepter

sur le web. N’ayant pas d’amis, aucune

ambition future et vivant continuellement

sous une pression familiale provenant

d’un père strict, le protagoniste n’a pas

beaucoup confiance en lui. Le film relate

le parcours de cette acceptation de soi, qui

débute par une rencontre amoureuse sur

Internet.

Avis à tous : le film est lent.

Accumulation de longs plans fixes d’une

beauté singulière, le long-métrage

progresse avec une lenteur qui peut en

décourager plus d’un. Toutefois, Roméo

Onze ne dure que 89 minutes. Et c’est

principalement dans la demi-heure

restante que tout est chamboulé.

La quasi-absence de musique accentue

cette lenteur, certes, mais elle ne lui nuit

pas pour autant. En fait, le silence pesant

ajoute à l’inconfort du spectateur face à la

situation présentée à lui. (Je maintiendrai

toujours ma position sur le pouvoir qu’a

un silence sur une scène de pleurs.) Le

calme musical augmente l’intimité entre

le spectateur et les personnages

principaux, rendant plus pures les

émotions vécues par ceux-ci, les apportant

même avec plus de puissance. Ce silence

insère en nous un malaise qui ne nous

lâche pas. Il se traduit de plusieurs

façons : pitié, empathie, rage,

incompréhension, peine, espoir...

Lorsqu’il y a musique, soit elle est bien

subtile, soit elle est utile. Elle peut autant

nous rapprocher d’un personnage en

particulier ou accentuer l’aspect

immigrant du film. Aspect important que

le réalisateur, Ivan Grbovic, souhaitait

aborder dans une perspective différente.

Habitué des courts-métrages, ce

réalisateur a bien sûr maîtrisé le film long

selon les critiques, mais il lui reste

toutefois du perfectionnement à faire pour

satisfaire le tout public.

Perplee Par Annie F. Kingston

Au Québec, cernés que nous sommes

d’un pays majoritairement anglophone et

influencé par l’américanisation de la

culture, défendre la langue française est

surtout une question de survie de

l’identité. Nous créons des lois. Nous

créons des groupes, des festivals, des

mouvements. Nous avons peur de trop

apprendre l’anglais au primaire, nous

déplorons les erreurs grammaticales et

orthographiques qui semblent normes

dans le langage courant et, pis encore,

dans les conversations internet (grammar

nazi, comme vous l’aurez peut-être lu

quelque part), nous accusons le

nivellement par le bas qui mène à une

pensée mal formée et mal exprimée. Il

faut bien en déduire que notre identité

langagière nous tient à cœur.

Bernard Pivot, dans son recueil 100

mots à sauver, compile des perles du

vocabulaire que nous n’employons plus,

ou alors très peu. De quoi restaurer la

couleur et la saveur du français! Parmi les

mots dont on a envie d’user et d’abuser :

tranche-montagne, hommasse, clampin,

nitescence, carabistouille… À la fin,

quelques pages à remplir de vos propres

trouvailles. Personnellement, je suis fan

de stéatopyge, thaumaturge et jarnicoton.

Pour les amoureux de la langue et pour

tous ceux qui voudraient plugger quelques

richesses de vocabulaire dans vos

prochaines conversations ou textes de

créations, ce recueil qui date un peu est

une merveille.

Critique Livre

C’est comment je me suis sentie devant

le générique silencieux de Roméo Onze.

Je n’arrivais pas à savoir si cette

incertitude qui m’habitait était négative

ou positive. Je n’avais pas haï ce film,

mais n’en était pas chamboulée par le

visionnement pour autant.

CRITIQUES 8 Le 26 mars 2012

Critique Cinma

Roméo Onze Réalisation : Ivan Grbovic

Scénarisation : Ivan Grbovic et Sara

Mishara

Distribution : Ali Ammar, Joseph Bou

Nassar, Sanda Bourenane, Ziad

Ghanem, Caline Habib

Présenté au cinéma Le Clap

100 mots à sauver Auteur : Bernard Pivot Édition : Albin Michel Collection : Dicos d’or Paru en : 2004 Pages : 128

Page 9: L'Élitt, Vol I, No 5

Par Nicholas Chabot

Cariature Par Moi

La lique des littreu

Le 26 mars 2012 9 CARICATURES

Page 10: L'Élitt, Vol I, No 5

Calendrier des littraires Par Christelle Briand

27 mars

29 mars Atelier Armada*

au DKN-1431 dès 19h

. Pour tous les auteurs qui désirent se tailler une place dans L’écrit primal 47, la soirée

Armada est le moment idéal pour faire lire et commenter vos textes par d’autres littérateurs.

4 avril

9 avril

28 mars

5 avril

30 mars

Atelier d’écriture* Philo-littérature

au DKN-1431 dès 19h.

Au programme : phénoménologie, doute hyperbolique, et ce, bien sûr, dans le cadre de l’écriture de

nouvelles !

Soirée solidarité : Ensemble pour une éducation accessible à tou-te-s!

dès 19h30 au Cercle (228, St-Joseph, Québec)

Cliquez ici pour tout savoir!

Pique-nique et études devant le Parlement (contre la hausse des frais de scolarité)

Cliquez ici pour tout savoir!

Nuit de la création, au Musée des Beaux-arts de Québec (voir article en p.3)

Atelier d’écriture* Dixneuvièmiste aux bougies

au DKN-1431

Au programme : exercices balzaciens, zoliens, études de Maupassant et de Joyce, le tout,

évidemment, dans la même ambiance sympathique ET érudite qu’à l’habitude !

Lancement de l’Écrit Primal

à l’Atrium du DKN. De 18h à 20h

Grande Langue, spectacle de variétés des littéraires.

Dès 20h, au Grand Salon.

Parution du prochain Élitt.

*Ces ateliers, offerts par le CEULa, sont gratuits pour les membres et, sinon, sont 3$ chacun.

CALENDRIER 10 Le 26 mars 2012

Page 11: L'Élitt, Vol I, No 5

Collaborateurs Rédaction en chef Christelle Briand, Véronique Langlais et Éric LeBlanc Correcteurs Jessica Alain et Mikaël St-Jean Mise en page Éric LeBlanc

Page couverture Nicholas Chabot Merci à nos journalistes et à ceux qui ont permis l’usage de leurs photos dans cette édition

Joindre l’Élitt Le journal L’Élitt est constamment à la recherche d’intéressés qui voudraient publier un article et de commentaires venant des lecteurs. Pour communiquer avec L’Élitt, écrivez à

[email protected]

Le 26 mars 2012 11 ANNONCES

La Grande Langue

Spectacle de variété fait par les étudiants en littérature Jeudi le 5 avril 2012 Au Grand Salon dès 20h 5$ l’entrée, consommation incluse

Lancement de l’écrit primal 46

Revue littéraire réalisé par des étudiants de l’UL Jeudi le 5 avril 2012 À l’atrium du pavillon Charles de Koninck dès 18h

Salon international du livre de Québec

Du 11 au 15 avril 2012

Au Centre des congrès de Québec

AG de reconduction de grève

Lundi le 26 mars 2012 11h30 – 12h20 Local affiché au 0205 Prochaine AG en cas de reconduction : lundi le 2 avril 2012

Page 12: L'Élitt, Vol I, No 5

Llitt Le journal de l’ACÉLUL Disponible à toutes les 2 semaines issuu.com/elitt