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Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1984-1985/Xl.1.4 MAURITANIE Campagnes internationalespour la préservation et la sauvegarde du patrimoine culturel de l’humanité Campagne internationale de sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie (Rapport no 2) par Jacques Hardouin Node série : FMWCLT/CH/85/150 A Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture Paris, 1985 UNI !CO

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Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1984-1985/Xl.1.4

MAURITANIE Campagnes internationales pour la préservation et la sauvegarde du patrimoine culturel de l’humanité

Campagne internationale de sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie (Rapport no 2)

par Jacques Hardouin

Node série : FMWCLT/CH/85/150

A Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

Paris, 1985

U N I !CO

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M A U R I T A N X E

CAMPAGNE INTERNATIONAL DE SAlJVEEA€ZlX -DES VILE3S ANCIENNES DE MAURITANIE ( Rapport No. 2 )

par Jacques Hardouin

Rapport établi a 1' intention du Gouvernement de la République, islamique de Mauritanie par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco)

U N E S C O

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Rapport technique RP/198b1985m. 1.4 FME?.,/C LT/CH/85/150 (Hardouin) ke 24 jui'Llet, 1985 0' Unesco 1985 Printed in France

h s appenations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Unesco aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs'autorités, ni quant a leurs frontières ou limites.

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S O M M A I R E

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1 . INTRODUCTION .................................... A . Description des quatre villes ................

Historique ................................... B . La Campagne internationale de sauvegarde .....

Préparation et lancement ..................... Dispositif de gestion ........................ Objectifs ....................................

II . PROJETS FINANCES ET EXECUTES. EN COURS D'EXECUTION OU EN PREPARATION ................... A . Eau .......................................... C . Désenclavement ............................... D . Equipements socio-culturels .................. E . Restaurations architecturales ................ F . Action promotionnelle .........................

effectifs ou garantis ........................

B . Fixation des dunes et désensablement .........

. G . Evaluation . du montant des financements

III . PROJETS EN ATTENTE DE FINANCEMENT ............... A . B . C . D . E . F . G . H . 1 . J . K . L .

Préambule .................................... Eau .......................................... Fixation des dunes et désensablement ......... Désenclavement routier ....................... Désenclavement aérien ........................ Agriculture .................................. Santé ........................................ Artisanat .................................... Promotion féminine ........................... Tourisme ..................................... Restauration des monuments religieux et civils .................................... Récapitulatif des financements recherchés ....

IV . ACHEMINEMENT ET UTILISATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES .....................................

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10 11 12 13 13 13

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BIBLIOGRAPHIE ........................................ ANNEXES

No 1 - Carte de la région de Chinguitti ............ No II - Pluviosité mensuelle à Chinguitti

No III - Photo interprétation géologique de la No IV - Pluviosité mensuelle à Oualata

No V - No VI - Route Atar-Chinguitti

(1950-1980) ................................. région de Chinguitti ........................ (1964-1976) ................................. Photo interprétation de la région de Oulata ...................................... (Dossier d'appel d'offres, cartes et plan généraux) .............................. (Situation financière du projet) ............

No VI1 - Projet de la route Atar-Chinguitti

Page

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1 - INTRODUCTION

1. Sur avis du groupe de travail ad hoc de la Campagne internationale pour la sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie, l'Unesco, avec l'agrément du gouvernement de la République islamique de Mauritanie, a confié au Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) l'organisation d'une mission à Nouakchott.

2. Le présent rapport couvre la mission que M. Jacques Hardouin a effectuée en République islamique de Mauritanie du 29 novembre 1984 au 21 décembre 1984 comme consultant de 1'ICOMOS.

3. La mission a été financée au titre du Programme ordinaire de l'Unesco pour 1984-1985. Elle portait principalement sur l'affinement et la reformulation du plan d'action de la Campagne internationale pour la sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie et sur sa reformulation sous forme de projets techniques indiquant les objectifs, les modalités d'exécution et les coûts.

A - Description des quatre villes

4. Les quatre villes ci-après ont fait l'objet de la présente mission dans le cadre de la Campagne internationale pour la sauvegarde des villes anciennes de Mauritanie.

Ouadane

- Préfecture de la région de l'Adrar - Située à 270 km à l'est-nord-est d'dtar et à 700 km,de Nouakchott - Coordonnées : longitude : 11'38'

latitude : 20'53' - Population : 873 habitants au recensement de 1977. Chinguitti

- Préfecture de la région de l'Adrar - Située à 120 km à l'est d'Atar et à 600 km de Nouakchott - Coordonnées : longitude : 12'21' latitude : 20'27' - Population : 2937 habitants au recensement de 1977.

Tichit

- Préfecture de la région de Tagant - Située à environ 250 km de Tidjikja (piste difficile) et à - Coordonées : longitude : 9'25'

latitude : 18'21' - Population : 1310 habitants au recensement de 1977. 900 km de Nouakchott

Oualata

- Préfecture de la région du Hodh oriental - Située à 120 km au nord de Nema et à 1200 km de Nouakchott - Coordonnées : longitude : 7'02' latitude : 17'18' - Population : 1053 habitants au recensement de 1977.

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Historique

5. Selon les traditions orales, la fondation de Ouadane, la plus ancienne des quatre villes, remonterait à l'an 536 de l'Hégire (1142 de l'ère chrétienne), Chinguitti daterait de 660 de l'Hégire (1262). La création de Tichit se situe vers la fin du XIIème siècle (ère chrétienne) et celle de Oualata du début du XIIIème siècle (ère chrétienne).

6. Les quatre cités doivent leur essor au commerce caravanier transsaharien par lequel des produits de l'Afrique sahélienne (or, ivoire, ambre gris, peaux, plumes d'autruche, etc.) étaient échangés contre ceux du Maghreb (sel, métaux, verroteries, soie, laine, papier, etc.). Elles bénéficiaient aussi d'une agriculture prospère sur des terres convenablement irriguées. Enfin, très tôt, dans un cadre architectural original et bien adapté à leur environnement, elles furent de brillants foyers de culture et de rayonnement de la pensée arabo-musulmane. Des étudiants venus parfois de pays lointains y recevaient un enseignement de haut niveau, bénéficiant d'une solide réputation régionale. Des milliers de manuscrits conservés aujourd'hui dans des bibliothèques publiques et privées témoignent de la haute qualité et de la densité de la vie intellectuelle dans les quatre villes.

7. régnait. Deux témoignages anecdotiques paraissent assez significatifs pour en donner une image.

De nos jours, il est malaisé de concevoir l'activité intense qui y

8. ,Le premier nous vient, -d'une chronique du XVIIème siècle de Chinguitti 03 il est consigné que ce jour là, un jour comme les autres, trente mille chameaux ont quitté la ville. On peut se représenter les multiples échanges commerciaux provoqués par un tel mouvement d'animaux et d'hommes (des familles entières suivaient les caravanes) d'abord pour leur nourriture et leur hébergement, ensuite pour leur équipement et leur ravitaillement en vue de périples de plusieurs semaines dans un environnement exclusivement minéral..

9. laquelle on comptait jusqu'à quarante savants dans une même rue de la ville.

Le second témoignage est dû à une tradition orale de Ouadane selon

10. Cette activité passée suscite toujours la curiosité de nombreux chercheurs (trois mille par an, dit-on à Chinguitti) venant du monde entier pour étudier les traditions orales toujours vivantes et les manuscrits dans lesquels se retrouve la mémoire d'une histoire mouvementée ainsi que d'une vie littéraire et spirituelle exemplaire.

11. Bien que situées dans des zones géographiquement et historiquement différentes de la Mauritanie, les quatre villes offrent une homogénéité certaine par beaucoup de traits communs :

leurs racines historiques sont affirmées depuis sept siècles, elles constituaient des lieux privilégiés de rencontres et de repos sur les axes caravaniers ouest-est et nord-sud, leur réputation littéraire et religieuse due à des méthodes spécifiques d'enseignement, l'originalité architecturale et décorative dont chacune conserve des témoignages remarquables,

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- des structures urbaines inspirées de celles des anciennes médinas arabo-musulmanes : tissus urbains étouffés, ruelles étroites et sinueuses, murs d'enceintes aveugles, importance donnée à la cour dans l'ensemble de l'habitation, etc.

12. Ces similitudes se retrouvent dans les causes de leur déclin commun :

(a) Le premier facteur historique de la décadence, et sans doute l'essentiel, est l'abandon progressif du commerce caravanier traditionnel. Vers la fin du XVIIème siècle, la création par des marchands européens de comptoirs sur le littoral mauritanien a amorcé l'affaiblissement du commerce transsaharien en le détournant vers les escales côtières en même temps que, pour cette même raison, s'engageait un processus de désarticulation socio-économique aggravé ultérieurement par la colonisation.

(b) A cette première cause se sont ajoutés les conflits locaux et régionaux, les cyles sécheresse-famine-épidémie et l'héritage post-colonial qui a provoqué un déplacement des centres de décisions politiques, administratives et économiques vers des villes nouvelles, ainsi qu'une transformation des habitudes, des comportements et des modèles de consommation, avec leur corollaire qui est l'affaiblissement des traditions sur lesquelles reposait la société maure.

(c) C'est sur cette toile de fond, sur laquelle les équilibres déjà fragiles du milieu saharien apparaissent bien menacés, que la guerre du Sahara (ces .quatre oasis périphériques constituaient des cibles de choix) et la sécheresse sans précédent, que la Mauritanie connaît depuis 1968, sont venues compromettre l'existence même des quatre villes.

(d) La raréfaction de l'eau facilite l'avancée inexorable du sable qui envahit progressivement les édifices privés ou publics, les espaces agricoles et les palmeraies. La population, découragée, accentue son mouvement de migration vers d'autres centres urbains de la Mauritanie où, d'ailleurs, elle ne fait qu'aggraver la crise de l'emploi.

(e) Ces villes, qui ont connu aux confins du Maghreb et des grands ensembles du ''Bilad Es-Sudan" une splendeur dont il reste de vivants témoignages, revêtent pourtant une importance culturelle et historique non seulement pour la Mauritanie mais aussi pour l'ensemble de l'Afrique du Nord-Ouest.

(f) C'est pourquoi le gouvernement de la République islamique de Mauritanie a pris la décision d'insuffler un regain de vie dans ces oasis qui furent les creusets de la nation mauritanienne et qui constituent aussi de précieux jalons pour la connaissance du passé de l'Afrique du Nord-Ouest.

(8) Cependant, considérant la situation particulièrement difficile dans laquelle se trouvent les quatre villes, une restauration exclusivement architecturale et culturelle n'aurait été qu'un maigre palliatif pour des sites qui, en définitive, seraient restés voués à l'abandon et à la disparition. Il convenait de concevoir

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une stratégie globale de réanimation économique, sociale et culturelle, l'ensemble de l'opération devant s'appuyer sur les ressources traditionnelles et être menée avec la participation de la population locale.

(h) A cette fin, le gouvernement de la République islamique de Mauritanie a préparé, avec la collaboration de l'Unesco, un plan de rénovation et de sauvegarde. Toutefois, confronté à tant d'autres priorités de développement, le gouvernement a eu parfaitement conscience qu'avec ses seules ressources, il se heurterait à de graves difficultés techniques et financières pour mener à son terme le programme envisagé.

(i) Aussi le gouvernement de la République islamique de Mauritanie a-t-il décidé de faire appel à un soutien de la communauté internationale par le truchement d'une campagne de l'Unesco pour la sauvegarde de Ouadane, Chinguitti, Tichit et Oualata.

B - La Campagne internationale de Sauvegarde

Préparation et lancement

13. Le patrimoine culturel, architectural et archéologique mauritanien est protégé par la loi 72.160 du 31 juillet 1972 relative à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine culturel national. Dès avant et après la promulgation de cette loi, les autorités mauritaniennes ont déployé d'importants efforts pour sauvegarder l'héritage architectural du pays, particulièrement celui des villes du Ouadane, Chinguitti, Tichit et Oualata. . .

14. C'est ainsi que pour maintenir une liaison entre les quatre agglomérations et le reste du pays, un trafic aérien a été subventionné par l'Etat, son exploitation par Air Mauritanie étant constamment déficitaire. En 1974, une politique culturelle nationale a été définie et a permis de préciser les domaines et moyens d'intervention de 1'Etat.

15. La même année, la création de l'Institut mauritanien de recherche scientifique (IMRS) a marqué le début d'une campagne systématique de recensement et de collecte des manuscrits dont les quatre villes anciennes sont le plus richement pourvues.

16. L'IMRS a aussi entrepris l'élaboration d'un fichier photographique et documentaire des principaux édifices des quatre villes, notamment des mosquées ainsi que d'un relevé photographique aérien de chacune de ces villes.

17. Une action de sensibilisation et de mobilisation a été menée par 1'IMRS pour associer les populations locales à l'oeuvre de réhabilitation dont elles seront les premières bénéficiaires. Des comités de sauvegarde ont été créés à Ouadane, Chinguitti, Tichit et Oualat a.

18. Se fondant sur les préparatifs résumés ci-dessus reflétant la détermination du gouvernement de la République islamique de Mauritanie à sauvegarder le patrimoine historique et culturel de la nation, la Conférence générale de l'Unesco a adopté, pendant sa vingtième session (octobre-novembre 1978) la résolution 4/7.6/6 autorisant la Directeur général à entreprendre, en collaboration avec les autorités

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mauritaniennes et dans la limite des crédits disponibles, les études techniques nécessaires à un plan d'action, en vue de la protection, de la prÉservation, de la restauration et de la mise en valeur de Chinguitti, Tichit et Oualata, ainsi que la définition des modalités d'une campagne internationale.

19. résolution (4/7.6/7) par laquelle le Directeur général était prié d'élaborer, en coopération avec la Mauritanie et en liaison avec tous les Etats membres intéressés, un plan systématique portant sur l'étude et la sauvegarde du patrimoine culturel que représentent les monuments historiques et les manuscrits de Mauritanie.

Pendant la même session, la Conférence générale a adopté une autre

20. En application de ces deux résolutions, plusieurs missions préparatoires ont été envoyées sur place par l'Unesco entre avril 1979 et juin 1980.

21. Les recommandations formulées à l'issue des missions ont débouché sur la préparation, par les soins de 1'IMRS avec la collaboration de l'Unesco, d'un plan d'action approuvé par le Conseil exécutif de l'Unesco pendant sa 11Oe session (1980, Décision 5.4.1). Pour donner suite au souhait des autorités mauritaniennes, ce plan d'action a adjoint Ouadane aux trois autres villes pour lesquelles une campagne internationale est autorisée.

22. Le 16 février 1981, le Directeur général de l'Unesco et le Chef du gouvernement de la République islamique de Mauritanie ont ouvert, à Chinguitti, une campagne internationale de sauvegarde de Oualata, Chinguitti, Tichit et Ouadane en lançant un appel A la solidarité internationale pour soutenir l'action nationale en faveur des quatre villes.

Dispositif de gestion de la Campagne internationale

Organisme national responsable

23. La Direction nationale de la campagne est assurée par le Directeur de l'Institut mauritanien de recherche scientifique (IMRS), sous l'autorité de Monsieur le Ministre de la culture, de la jeunesse et des sports.

24. L'IMRS est notamment chargé de provoquer, de stimuler et de coordonner auprès des services nationaux habilités et de l'Unesco, la préparation et l'exécution des projets tels qu'ils sont définis dans le Plan d'Action.

25. L'IMRS est également chargé de provoquer, au sein des services nationaux, les décisions administratives et d'ordre financier requises par l'exécution du Plan d'Action.

26. L'IMRS devrait aussi s'efforcer de conduire une campagne promotionnelle nationale afin de sensibiliser l'opinion publique et de susciter des participations volontaires au sein même du pays.

27. Enfin, 1'IMRS devrait collaborer avec l'Unesco dans la recherche auprès de la communauté internationale de contributions volontaires en espèces, en biens et/ou en services.

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Responsabilités de l'Unesco

28. En liaison avec l'IMRS, susciter auprès de la communauté internationale (gouvernements, organisations internationales et régionales, organismes privés, fondations, particuliers, etc.), des participations volontaires en espèces ou en nature ; recueillir les participations financières dans un compte spécial.

29. Sensibiliser l'opinion publique internationale par une campagne d'information à travers les médias et par toute autre forme promotionnelle (films, expositions, affiches, conférences, philatélie, etc.).

30. Dans la limite de ses propres ressources budgétaires, soutenir l'action mauritanienne par, entre autres, l'envoi sur place d'experts, de consultants, de fournitures d'équipement, par l'octroi de bourses d'études, etc.

c

Groupe de travail ad hoc

31. Un groupe de travail ad hoc a été créé d'entente entre le gouvernement mauritanien et l'Unesco. Il est composé de :

- un représentant du gouvernement mauritanien, - un représentant du Directeur général de l'Unesco, - un spécialiste national nommé par le gouvernement, - un spécialiste international désigné en commun par le Directeur général et le gouvernement mauritanien.

32. Les fonctions du groupe de travail ad. hoc sont de donner des avis au gouvernement mauritanien et à l'Unesco sur :

% - la conduite des opérations déjà engagées et devant être engagées, - les moyens de financer ces opérations et l'utilisation des sommes - toute question technique se rapportant à la Campagne. déj A recueillies,

33. Le groupe de travail ad hoc a tenu une première réunion à Nouakchott du 5 au 7 février 1983 et une seconde réunion du 18 au 20 décembre 1984. 7'

Modalités de financement international

34. Les contributions financières volontaires sont adressées au Directeur général de l'Unesco. Elles sont déposées dans un compte spécial ouvert à cet effet par le Directeur général de l'Unesco et rapportant des intérêts bancaires. En fonction de l'avancement des projets, le Directeur général fait transférer des crédits dans un compte spécial ouvert à cet effet à Nouakchott (voir détails au chapitre IV). A ce jour, le compte spécial de l'Unesco (compte numéro 311 M A U 70) montre un crédit de 183.000 US$, provenant de :

- un don de 150.000 US$ du Royaume de l'Arabie saoudite, - un don de 5.000 US$ de l'organisation générale des antiquités

- les intérêts bancaires. égyptiennes,

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Objectifs de la campagne internationale

Objectif global

35. La Campagne vise la remise en état globale des quatre villes par la régénération de l'ensemble de leurs secteurs d'activités économique et culturelle. Le plan d'action de la Campagne internationale constitue le cadre d'un programme de développement régional intégré. Il reflète les priorités nationales définies par le gouvernement : lutte contre la désertification, contre le dépeuplement des zones rurales, pour l'indépendance alimentaire, pour la préservation des cultures traditionnelles.

36. 11 ne s'agit pas d'une opération charitable de secours d'urgence qui, pour bénéfique qu'elle serait à court terme, laisserait s'aggraver les causes profondes du dépérissement des quatre villes.

37. S'inspirant d'une approche déjà adoptée par l'Unesco dans des cas analogues, il s'agit de mettre les populations concernées en mesure de se prendre en charge et de s'organiser avec des moyens appropriés à leurs besoins, à leurs possibilités, à leur culture.

38. Au niveau national, l'opération en question devrait contribuer au développement socio-culturel et, par là, renforcer la prise de conscience de l'identité culturelle nationale.

39. Au niveau international, elle devrait faire mieux connaître l'importance historique et culturelle des villes concernées et, favoriser l'appréciation mutuelle des cultures.

Objectifs sectoriels

40. de deux critères fondamentaux :

Le plan d'action a été établi et continue d'être traité en

- la nécessité humaine clairement démontrée et prioritaire - la justification économique. projets retenus,

partant,

fonction

des

41. C'est pourquoi, après nouvel examen, certaines des interventions proposées dans le texte original du plan d'action se sont révélées inopportunes en l'état actuel des choses. C'est le cas par exemple de l'électrification qui serait en permanence déficitaire et qui peut céder le pas à d'autres priorités vitales.

42. Ces activités, qui pourront être envisagées ultérieurement au vu des résultats globaux de la Campagne, n'apparaissent donc pas dans le programme du plan d'action, tel que résumé ci-après.

43. L'approvisionnement en eau pour l'agriculture et les usages domestiques pose de sérieux problèmes dans les quatre localités où l'on utilise, notamment au moyen de puits à balanciers, l'eau des nappes superficielles irrégulièrement alimentées par les crues des oueds. L'existence des points d'eau permanents où peuvent s'abreuver les troupeaux des nomades en transhumance conditionne par ailleurs l'existence d'un arrière-pays indispensable aux localités. Il convient

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d'effectuer les études géologiques et les travaux (forage, systèmes d'extraction utilisant les énergies éolienne et solaire, canalisations, etc.) pour satisfaire les besoins de la population.

(b) Lutte contre l'ensablement

44. C'est le péril le plus immédiat et, à terme, mortel pour Chinguitti, Tichit et Oualata. L'avancée des dunes affecte déjà sérieusement les palmeraies ainsi que des constructions privées et religieuses. Il convient de dégager des endroits déjà ensablés et de fixer les dunes par des barrages de palplanches et/ou par la création de parcelles boisées, ces dernières pouvant par ailleurs fournir du bois de chauffage et du fourrage.

(c) Transports

45. L'isolement de ces villes, leur éloignement des grands centres urbains les plus proches et l'absence de routes carrossables a grandement contribué à leur étiolement.

46. Dans l'état actuel du réseau routier mauritanien, et compte tenu de la faible densité probable du trafic, il ne serait pas réaliste d'envisager un désenclavement routier coûteux et non rentable.

47. Toutefois, Chinguitti, la plus peuplée des quatre villes pourrait faire exception à cette situation. Un tracé routier peut être étudié jusqu'à Atar, en remplacement de la difficile piste actuelle.

48. Il reste que le transport aérien est la solution qui répond le mieux à l'urgence du problème. Il conviendrait 'donc d'améliorer les pistes d'atterrissage pour petits bimoteurs existant dans les quatre localités.

(d) Agriculture

49. L'accroissement des ressources en eau et le désensablement pourraient déboucher sur une amélioration et une extension des surfaces cultivables par de meilleures conditions d'exhaure et d'irrigation. En premier lieu, une diversification des cultures maraïchères est à prévoir (tomates, melons, oignons, pommes de terre, haricots, poivrons, piments, etc.) ainsi que l'introduction de cultures fourragères.

50. D'autres interventions sont aussi envisageables au vu des premiers résultats obtenus : amélioration des rendements par l'emploi d'engrais et de matériel agricole, introduction d'arbres fruitiers, traitement des palmiers par le démariage des rejets, la pollinisation artificielle et le traitement contre les parasites.

(e) Elevage

51. Equipement de petites infirmeries vétérinaires. Création de petites coopératives avicoles. Installation de bergeries modèles pour l'élevage des chèvres et de moutons blancs à poils ras.

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(f) Santé

52. Actuellement, les quatre villes disposent chacune d'un petit dispensaire de catégorie C avec un infirmier, un garçon de salle et un équipement des plus rudimentaire. Le transport des malades ou accidentés gravement atteints vers les centres hospitaliers des villes les plus proches se heurte à maints obstacles (véhicules, difficulté et lenteur du transport). Pour chaque ville, il est nécessaire de prévoir la création d'un centre de santé de catégorie B avec le personnel approprié, l'équipement hospitalier, les médicaments et les véhicules.

(8) Artisanat

53. Dans les quatre villes, le nombre des artisans peut être estimé à 300 au total. Ce sont des forgerons, des menuisiers, des bijoutiers, des cordonniers, des maçons qui pratiquent encore un artisanat traditionnel et utilitaire, contrairement à l'artisanat touristique et semi-industriel qu'on trouve dans les grandes villes.

54. Il serait utile d'installer des ateliers dans les maisons abandonnées, après leur restauration, de fournir des outils et de la matière première afin d'améliorer et de diversifier la production. Ceci suppose aussi un encadrement pour une formation permanente.

(h) Tourisme

A Chinguitti, un fort construit à l'époque de la colonisation a été 55. restauré et aménagé pour les besoins d'un film tourné en 1983 (Fort Saganne). Il peut couvrir les besoins du modeste mouvement touristique actuel.

56. Dans les trois autres villes, il serait utile de restaurer et d'aménager en gîtes d'étape une vingtaine de maisons parmi celles qui se trouvent abandonnées (mobilier, sanitaires, petit restaurant équipé).

(i) Equipements sociaux et culturels

57. Construction et équipement d'un collège à Chinguitti (chaque année, des familles doivent quitter la ville pour assurer l'éducation de leurs enfants).

58. Création et équipement de quatre centres de promotion féminine (cours d'alphabétisation et d'hygiène, tissage des nattes et des tapis, couture, broderie, etc.).

59. Création et équipement de quatre centres culturels polyvalents : alphabétisation, expositions, films, musique, folklore, etc.

60. Bibliothèques, collecte et traitement des manuscrits, musées : dans chaque ville, des maisons restaurées abriteront des centres de collecte et de traitement des manuscrits, des bibliothèques dotées de salles de lecture ainsi que des petits musées régionaux.

(j) Restaurations architecturales

61. Le désensablement et la restauration d'habitations particulières seront menés dans le cadre de certains des projets définis ci-dessus (santé, artisanat, tourisme, équipements socio-culturels) et en fonction des besoins requis. Il est en effet sans objet de consacrer du temps et de l'argent à restaurer des édifices restant ensuite inutilisés.

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62. La restauration des mosquées est prioritaire en raison de la place qu'elles occupent dans l'architecture musulmane de Mauritanie et de leur importance dans la vie quotidienne, communautaire et religieuse de la population :

- Grande Mosquée de Oualata : l'édifice étant menacé de destruction appelle une action de désensablement et de restauration complète ainsi que la rénovation de son environnement.

- Grande Mosquée de Tichit : rénovation partielle de la salle de prières et restauration totale du petit oratoire oriental, du mur d'enceinte et des deux portes monumentales.

- Grande Mosquée de Chinguitti : désensabler la salle de prières, consolider les piliers, étanchéité des terrasses et des toits, renforcer vers l'extérieur le mur de la Qibla, reconstruire le mur d'enceinte et rénover les deux entrées principales.

'1 "

- Ancienne Mosquée de Ouadane : elle a été abandonnée au siècle dernier. Elle demeure un des rares témoins de l'architecture religieuse des derniers siècles. Bien qu'en mauvais état, sa restauration est possible. 11 faudra reconstruire la grande salle de prières et le minaret, restaurer les motifs décoratifs de cette grande salle, reconstruire le mur d'enceinte et réaménager le sahn. Ouadane disposant d'une autre mosquée plus récente, cet édifice, une fois restauré, abritera une bibliothèque et un centre de manuscrits.

(k) Action promotionnelle

63. Au plan international, elle sera menée par l'Unesco avec les moyens habituellement utilisés par cette Organisation dans d'autres opérations similaires (films, expositions, conférences, affiches, médailles, philatélie, publications, séminaires de journalistes, galas, etc.).

*

64. Au plan national, elle sera la responsabilité de 1'IMRS avecp lorsque de besofn, le soutien de l'Unesco. La campagne nationale devrait s'appuyer sur un comité national de patronage et des comités locaux créés à cet eftet. Elle utilisera sensiblement les mêmes outils publicitaires queTl'Unesco en s'appuyant largement sur les médias nationaux (presse, radio, télévision) et sur tout autre moyen, par exemple campagne dans les établissements d'enseignement public, les aéroports, etc.) susceptibles d'atteindre et de sensibiliser la population mauritanienne.

II - PROJETS FINANCES ET EXECUTES, EN COURS D'EXECUTION OU EN PREPARATION

A - Eau c'

- 65. Dès 1979, l'Institut mauritanien de recherche scientifique (IMRS) est intervenu auprès de la Direction de l'hydraulique (Ministère mauritanien de l'hydraulique et de l'énergie) pour qu'un programme d'amélioration des ressources en eau soit entrepris dans les quatre villes anciennes.

66. Répondant favorablement à ces démarches, la Direction de l'hydraulique a envoyé (1979) sur les quatre sites deux missions successives d'étude. En 1980, les projets considérés ont été inscrits au

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programme annuel de la Direction. En 1981, elle a établi au 1/50.000e les photointerprétations géologiques des quatre villes.

67. En mai 1981, une mission d'identification des ressources en eau a été effectuée par deux hydrologues envoyés par l'Unesco, à laquelle 1'IMRS ainsi que la Direction de l'hydraulique ont apporté leur concours. En août 1981, un programme d'intervention a été dressé par la Direction de l'hydraulique.

68. 11 en ressort que cet organisme pourra se charger des travaux préliminaires visant à sélectionner les sites à prospecter ainsi qu'à implanter les sondages mécaniques pouvant être effectués. Il pourra également se charger de transformer les sondages de reconnaissance en sondages d'exploitation.

69. En 1984, la Direction de l'hydraulique a lancé un appel d'offres pour la mise en oeuvre de ce programme à Tichit et à Ouadane.

70. Fin 1984, les soumissions aux appels d'offres étaient en cours d'examen. Les interventions sur place devaient avoir lieu début 1985.

71. C'est grâce à une contribution financière du Royaume d'Arabie saoudite qu'un tel programme peut être engagé à Tichit et à Ouadane.

72. Le coût en est estimé :

- à Tichit : 3.350.000 Ouguiyas (approximativement 50.000 US$) ; - à Ouadane : 10.000.000 Ouguiyas (approximativement 150.000 US$). . .

Faute de moyens suffisants, la Direction de l'hydraulique n'est pas actuellement en position de commencer la même opération à Chinguitti et à Oualata.

B - Fixation des dunes et désensablement

A Chinguitti

73. Un projet de fixation des dunes et de désensablement a commencé fin 1984 à Chinguitti. 11 s'agit d'une vaste opération intéressant 15 sites mauritaniens, d'un coût total de 5.754.000 US$. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) est chargée de la mise en oeuvre du projet sous la supervision du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

74. Le financement est assuré par le gouvernement mauritanien, l'UNS0 (Bureau des Nations Unies pour la région soudano-sahélienne), DANIDA, le FENU (Fonds d'équipement des Nations Unies), le PNUD, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le gouvernement algérien.

75. Les techniques utilisées peuvent varier selon les sites. Dans tous les cas, il s'agit d'élever des obstacles perpendiculaires 5 la direction des vents dominants afin de freiner, puis d'arrêter la progression du sable. A Chinguitti, ces obstacles seront constitués par le carrelage des flancs des dunes avec des plaques d'argile et la confection de talus sur lesquels seront installés des clayonnages de palmes ou de branchages.

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76. Ce projet, le premier de son genre en Mauritanie, n'ambitionne cependant pas à court et à moyen terme une protection totale des zones ensablées ou menacées. L'objectif à long terme est d'engager un processus qui devrait ensuite être poursuivi par le gouvernement pour freiner, et si possible, arrêter localement le mouvement des sables.

77. en Algérie de vingt cinq cadres mauritaniens supérieurs et, sur les chantiers, de techniciens moyens et de chefs d'équipes capables de poursuivre ultérieurement le programme.

Une des composantes de ce projet porte d'ailleurs sur la formation

78. Dans la même optique, un des résultats attendus sera le développement de connaissances fondamentales scientifiques et techniques sur le problème de la stabilisation et de la fixation biologique des dunes.

A Tichit

79. FA0 avec une participation financière prévue du Fonds arabe de développement économique et social (FADES).

Un projet de protection contre l'ensablement a été préparé par la

80. FAO. Les détails du projet et son coût ne pouvaient pas encore etre rendus publics.

Fin 1984, le projet était au stade de l'approbation au Siège de la CI

81. La technique utilisée consistera à reboiser, sur les lisières des palmeraies exposées. au sable, une bande de terrain d'une largeur de 250 m. La superficie reboisée sera de 175 ha au total. C'est le tamaris qui sera employé en raison de sa capacité à fixer le sable. Sous réserve d'imprévus, le projet pourrait commencer dans le courant de l'année 1985.

.

C - Désenclavement

82. En 1974, la Direction des travaux publics du Ministère mauritanien de l'équipement et des transports a confié à une firme mauritanienne privée, l'Entreprise africaine de menuiserie et de construction (EAMC), la réalisation d'une étude de faisabilité d'une route goudronnée de Chinguitti à Atar. L'étude a été financ6e avec une contribution du gouvernement libyen.

83. des travaux publics (ordre de service numéro 3 du 5 février 1975).

84. En 1982, comme suite à la campagne internationale, le Directeur de 1'EAMC a pris l'initiative d'entreprendre la construction de la route, avec un financement assuré par sa firme, et avec l'accord, sur le plan technique, de la Direction des travaux publics.

L'EAMC a préparé cette étude qui a été approuvée par la Direction

e

85. Selon un récapitulatif établi par 1'EAMC en date du 30 novembre 1984 et approuvé par la subdivision des travaux publics à Atar, cette firme avait investi 433.238.000 Ouguiyas (approximativement 6.564.000 US$) dans la construction de 63 km sur un parcours total de 83 km.

86. 11 reste un tronçon de 20 km dans la partie la plus accidentée du tracé et nécessitant un équipement lourd. L'EAMC ne dispose pas de cet équipement et ne peut plus assurer le financement du chantier. .

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87. En ce qui concerne Tichit, une étude de faisabilité va être entreprise au début de 1985 par la Direction des travaux publics, pour la construction d'une route de Sangerafe (sur la route de l'Espoir Nouakchott-Nema) jusqu'à Tidjikja, en direction de Tichit.

88. Une route Tidjikja-Tichit ne serait pas rentable et sa construction n'est donc pas envisagée actuellement. Il faudra continuer à se rendre à Tichit par la très difficile piste actuelle en partant de Tidjikja.

89. Néanmoins, lorsque l'étude de faisabilité mentionnée ci-dessus sera suivie d'un projet concret de construction de route, l'isolement de Tichit s'en trouvera allégé d'autant.

D - Equipements socio-culturels

90. Un collège a été construit A Chinguitti (1982) par les soins des autorités locales et régionales, avec une aide financière de 20.000 US$ de l'Unesco.

91. Une cantine scolaire a été construite à Ouadane (1981) par les soins des autorités locales et régionales, avec une aide du Programme alimentaire mondial (PAM).

92. Tichit comprend un centre culturel créé par les soins de 1'IMRS et l'installation d'une bibliothèque islamique est en préparation par les soins de l'IMRS, avec un financement attendu de l'extérieur.

E - Restaurations architecturales

A la demande de l'IMRS, l'Unesco a envoyé deux missions successives 93. (1970 et 1981, rapports FMR/CC/CH/80/127 et FMR/CLT/CH/82/165) d'architectes-restaurateurs pour étudier la restauration d'édifices privés et religieux dans les quatre villes.

94. Un camion-benne a été fourni par l'Unesco A 1'IMRS pour le désensablage de la mosquée de Oualata et d'autres édifices.

95. La mosquée de Tichit a été partiellement restaurée par les soins d'une entreprise privée, sous la supervision de 1'IMRS qui avait déjà restauré auparavant le minaret de cette mosquée.

96. La mosquée de Oualata a été désensablée par l'armée.

97. La restauration des mosquées de Chinguitti, Ouadane et l'achèvement de celles de Oualata et de Tichit est en préparation à l'IMRS, conformément 5 l'avis donné par le groupe de travail ad hoc. Un devis a été préparé par 1'IMRS pour les mosquées de Tichit et Oualata et un contrat entre l'Unesco et le gouvernement mauritanien a été signé en août 1984. Les travaux de Tichit ont commencé grâce à un premier versement de l'Unesco de 30.000 US$ sur un coût total pour cette mosquée estimé à 90.000 US$ (prélevé sur le Compte spécial ouvert à l'Unesco au nom de la Campagne).

F - Action promotionnelle

98. l'Unesco, en collaboration avec 1'IMRS.

Un film sur la Campagne a été réalisé en français et en arabe, par

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99. Une exposition de 40 panneaux, préparée par 1'IMRS a été présentée au Siège de l'Unesco pendant la vingt-troisième session de la Conférence générale.

100. Un dossier de presse sur la Campagne a été inséré dans un numéro spécial du Bulletin du patrimoine culturel de l'humanité (Nos. 23-24, octobre 1983).

101. Une affiche a été imprimée par les soins de l'Unesco.

102. Un jeu de cartes postales a été réalisé à l'Unesco.

103. L'IMRS a suscité la création de comités locaux et régionaux pour sensibiliser l'opinion publique mauritanienne.

104. Des albums préparés par 1'IMRS ont été distribués pendant des conférences internationales.

105. Un court-métrage est en cours de tournage par une chaîne de télévision de la République fédérale d'Allemagne, à l'initiative de 1'IMRs.

106. Une émission de timbres sur la Campagne a été faite en Mauritanie.

107. D'autres actions sont en gestation tant à l'Unesco qu'à 1'IMRS : médaille, reportages vidéo, exposition itinérante, brochures, séminaires de journalistes, etc.

G - Evaluation du mon,tant des financements effectués ou garantis.

108. Il n'est pas possible d'indiquer exactement le total des financements affectés à la Campagne internationale depuis ses origines jusqu'aux développements présents.

109. Par ce qui est exposé ci-dessus, on peut cependant cerner la vérité d'assez près. C'est ce qui est tenté ici en s'appuyant sur des chiffres connus ou évaluables. Les totaux obtenus ne recouvrent pas certaines interventions non ckiffrables. A coup sûr, ils sont déjà en deçà de la réalité :

Financements internationaux (organismes internationaux et aides bilatérales)

- missions préparatoires (FAO/Unesco) ............. 30.000 US$

Chinguitti-Tichit) .............................. 480.000 US$ - équipements socio-culturels ..................... 50.008 US$ - restaurations architecturales ................... 180.000 US$ - action promotionnelle ........................... 60.000 US$

- fixation des dunes (Projets FA0 pour

Sous-total ............... 800.000 US$

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Financements nationaux, publics et privés

- eau (Tichit-Ouadane) ............................ 200.000 US$ - fixation des dunes (participations aux - désenclavement routier (étude de faisabilité

Tidjikja, travaux Chinguitti-Atar) .............. 6.700.000 US$ - équipements socio-culturels ..................... 20.000 US$ - restaurations architecturales ................... 60.000 US$ - action promotionnelle ........................... 20.000 US$

projets FAO) .................................... 100.000 US$

Sous-total ............... 7.000.000 US$

GRAND TOTAL ......... 7.800.000 US$

III - PROJETS EN ATTENTE DE FINANCEMENT A - Préambule

Contreparties nationales

110. Les services mauritaniens concernés par les projets qui suivent fourniront évidemment une contrepartie aux financements provenant de la solidarité internationale, ne serait-ce qu'en soutien logistique (transport, hébergement) et en personnel. Dans la plupart des cas, les données pouvant être collectées sur ces contreparties sont encore trop difficilement chiffrables. Cela sera fait au coup par coup, dès réception des offres des donateurs. D'ores et déjà, on peut admettre que les sept millions de dollars investis dans la campagne par des sources mauritaniennes publiques et privées (chapitres II-G-2)"constituent une contrepartie nationale fort substantielle à l'ensemble du programme. Ils sont aussi une illustration éloquente de la détermination de la nation à sauver ses villes historiques.

Portée des programmes de travaux

111. Les contributions de certains services techniques mauritaniens 'n'ont pu être terminées assez tôt pour leur inclusion dans le présent rapport. Elles pourront faire l'objet d'additifs.

112. D'autres services techniques ont fourni des contributions pouvant paraître assez modestes eu égard aux objectifs définis par le plan d'action. Ces services estiment ne pouvoir raisonnablement se fixer un programme plus ambitieux qu'au vu des résultats obtenus par deux activités sectorielles fondamentales :

- d'abord l'amélioration des ressources en eau, - ensuite, le désensablement et la fixation des dunes. 113. Pour l'agriculture notamment, on peut en effet admettre que les moyens à mettre au service de l'objectif socio-économique visé ne pourront être fixés et mobilisés qu'en fonction des surfaces effectivement récupérées sur le désert et des potentialités clairement révélées pour leur fertilisation par, en premier lieu, l'irrigation.

114. Le secteur "eau" pour sa part appellera la mise en place d'un réseau complet d'exploitation, ultérieurement à la phase décrite ci-après et au vu de ses résultats.

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115. Le programme décrit dans ce chapitre III n'est donc pas exhaustif. En tout état de cause, il constitue l'ossature de l'opération de' sauvegarde. Sa réalisation est la condition et le garant de la survie des quatre villes.

Facteurs de variation des coûts

116. L'estimation des coûts des projets décrits ci-après est assujettie 5 l'augmentation du coût des biens et des services en Mauritanie. Elle est de 12 2 par an.

117. Le prix de certains équipements importés peut varier avec l'évolution du taux de change du dollar des Etats-Unis d'Amérique.

118. Le taux de change employé dans les conversions Ouguiya/dollar qui suivent est de 66 Ouguiyas par dollar des Etats-Unis d'Amérique.

B - Eau - Chinguitti

(a) Justification du projet

119. La ville de Chinguitti est située sur un plateau rocheux essentiellement composé de grès quartzeux cambro-ordovicien dur et imperméable recouvert d'une couche latérique de 4 2 5 m d'épaisseur, parsemée de rocs isolés de grès et, par endroits, d'affleurements de grès argileux (Annexe III).

120. Au voisinage de la ville, le batha de Chinguitti, orienté'd'ouest en est sépare le plateau de l'Erg. Des dépôts éoliens causés par la sécheresse et la progression des dunes de la rive nord ont formé une couche de plus de 10 m d'épaisseur dans le lit du batha.

121. La température moyenne varie de 20 O C en janvier à 35 O C en août. Le climat est sec. L'humidité moyenne de l'air (à midi) est de %O %.

122. La saison des pluies dure normalement de juillet à octobre. La .

pluviosité annuelle moyenne est une des plus faibles du monde : 64 m/m irrégulièrement répartis dans l'espace et dans le temps (Annexe II).

123. A l'origine, la population tirait son eau de puits peu profonds creusés à la main dans l'aquifère alluvial ou dans la couche supérieure du soubassement rocheux. Actuellement, les puits situés dans les quartiers d'habitation sont presque tous taris. Dans la partie nord de la ville, un puits équipé d'une pompe à énergie solaire s'est tari et a été abandonné.

124. Une série de palmeraies parsème le lit du batha. Chaque palmeraie couvre 100 à 200 m2 et contient 20 30 palmiers. Elle doit être irriguée pendant cent jours par an en moyenne. Chacune compte au moins un puits. Malheureusement, le niveau d'eau dans ces puits s'est considérablement abaissé et certains donnent de l'eau salge. Leur profondeur n'est plus que de 35 A 60 cm. Plusieurs sont comblés par l'avancée du sable. Les besoins en eau de l'agriculture et de l'élevage sont de plus en plus difficiles à satisfaire. On peut craindre que la situation aille en empirant si, comme c'est probable, l'évolution montrée par le tableau suivant se poursuit :

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Site -

Palmeraie de Dhar El Guible Rive nord, face à Dhar El Guible Ville Rive sud Palmeraie de Desseri Palmeraie de Tin Daouli Palmeraie d'Afouer

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Baisse du niveau d'eau 1966-1 973 (en mètres)

3.40 4.10 5.10 5.00 5.10 2.90 2.40

125. Pour les besoins domestiques de la population, l'essentiel de l'eau potable provient d'un forage d'exploitation situé à 3,2 km au nord-est de la ville et réalisé en 1975. Des conduites acheminent l'eau jusqu'à un château d'eau de 250 m3 situé au sud de la ville. La production journalière de 160 m3 suffit tant bien que mal aux besoins domestiques, pour le moment. Lorsque le système de pompage tombe en panne, comme cela s'est produit, fa situation est critique.

126. Bien que les besoins domestiques soient relativement assurés, la survie de la ville est néanmoins conditionnée par la recherche urgente de nouvelles sources d'approvisionnement en eau. En effet, la population ne trouve sa subsistance que dans l'agriculture et dans l'élevage. Faute d'eau, ces deux secteurs d'activité sont menacés de disparition, ce qui entraînerait ipso facto l'abandon définitif de Chinguitti.

127. La recherche d'eau donne, de surcroît, sa justification au projet de fixation des dunes et de désensablement qui vient de commencer à Chinguitti par les soins de la FA0 (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture). Elle y trouve aussi sa propre justification, les résultats obtenus par l'une de ces opérations ne pouvant donner leur plein effet qu'en s'appuyant sur les résultats obtenus par l'autre.

(b) Objectifs

128. Dans un premier temps, stopper le dépérissement de la production agricole actuelle. Il s'agit d'un petit nombre d'espèces de légumes (pommes de terre, oignons, carottes), cultivés dans la zone des palmeraies.

129. Assurer une irrigation suffisante des'palmiers-dattiers encore en état de produire et remettre en production ceux qui seront dégagés du sable par le projet de la FAO. En 1966, le nombre des palmiers dans la région était évalué à 75.000/100.000.

130. Mieux satisfaire les besoins du bétail (chèvres, moutons, chameaux) sédentaire et en transhumance. Favoriser le développement de l'élevage et disposer de ressources permettant l'irrigation et l'extension des cultures sur les surfaces qui seront désensablées et protégées par le projet de la FAO. Par ce qui précède, assurer une meilleure susbistance 2 chaque famille. Mettre les cultivateurs et les éleveurs en mesure de vendre leur production excédentaire sur des marchés autres que Chinguitti.

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131. Créer des emplois et inciter au retour la partie de la population qui est allée chercher du travail dans d'autres villes où souvent, elle vit d'ailleurs difficilement. Alléger d'autant les charges sociales de 1'Etat.

(c) Le programme

132. La Direction de l'hydraulique du Ministère mauritanien de l'hydraulique et de l'énergie a identifié, par une photo-interprétation géologique de clichés .panchromatiques au 1/50.000e, trois sites présentant a priori un intérêt hydrogéologique en raison de recoupement des fractures dans les grès cambro-ordoviciens supérieurs (Annexe III).

133. La Direction de l'hydraulique estime possible et souhaitable le sondage des trois sites. Elle est disposée à entreprendre les études et travaux qui suivent :

- reconnaissance sur le terrain pour délimiter les zones à - prospection électrique et sismique pour identifier les prospecter par géophysique ;

emplacements les plus favorables à des tests par sondages mécaniques ; - sondages de reconnaissance sur au moins huit emplacements à raison de 60 m en moyenne de reconnaissance par emplacement, soit 480 m au total.

134. Les travaux hydrauliques à réaliser seront fonction des résultats obtenus par les sondages mécaniques. Un ou plusieurs d'entre eux seront transformés en forages d'exploitation. Les caracteristiques du matériel d'exhaure 2 installer seront déterininées après es'sai.

(d) Durée

135. Elle sera de treize semaines environ.

(e) coût

136. 11 comprendra :

- travaux préliminaires et complémentaires : 830.000 Ouguiyas. . photo-interprétation, . transport, . honoraires d'un hydrogéologue et d'un géophysicien.

- sondages et forages : 9.220.000 Ouguiyas. . transport de l'atelier et du matériel, . 480 m de sondage, . 120 m de forage d'exploitation, . carburants, tubage, . transport du personnel.

COüT TOTAL : 10.050.000 Ouguiyas soit 152.000 US$.

(f) Financement

137. La Direction de l'hydraulique est engagée dans une opération similaire à Ouadane et à Tichit. Elle ne peut actuellement assurer le financement de la même entreprise à Chinguitti.

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Oualata

(a) Justification du projet

138. La ville de Oualata est située au pied du Dhar de Nema, falaise de grès argileux de l'intercalaire continental. La pluviosité annuelle moyenne est de 170 m/m par an (Annexe IV). L'oued Oualata suit une vallée étroite encastrée entre des falaises puis il s'élargit près de la ville pour se perdre dans le désert en direction du sud-ouest.

139. La zone qui longe le Dhar de Nema a la réputation d'être riche en eaux souterraines. Une digue d'environ 200 m de long a été construite à environ 1 km en aval de la ville. Elle traverse l'oued de façon à ce que l'eau, quand il y en a, s'infiltre dans le sol. La digue était censée assurer aussi des cultures de décrue mais elle est maintenant largement ensablée.

140. La nappe des alluvions de l'oued est exploitée par huit puits traditionnels de petit diamètre cuvelés en pierre ainsi que par deux puits cimentés. Ces deux derniers d'une profondeur d'eau respectivement de 3,50 m et de 1,60 m fournissent assez pour la population et servent aussi au bétail sédentaire et nomadisant, abondant dans la région.

141. Par suite d'un ensablement de plusieurs mètres d'épaisseur, le niveau de l'eau a baissé dans un grand nombre de puits et beaucoup d'entre eux ont été abandonnés. Un puits témoin, le puits numéro 107, montre une baisse de 8,70 m en vingt ans. Il n'est pas douteux qu'une forte baisse du niveau phréatique se soit produite récemment, bien que les caractéristiques géologiques de la région soient favorables à la formation de telles nappes.

142. 11 est apparu possible qu'une quantité suffisante d'eau se trouve dans les zones fracturées ou érodées de la couche rocheuse de grès ou de pélite.

143. Après interprétation de photos aériennes au 1/50.000e (IGN), la Direction de l'hydraulique a effectivement estimé qu'un certain nombre de failles se recouperait dans le voisinage de la ville (Annexe V).

144. La présence de réserves d'eau sous la couverture alluviale est donc probable et justifie une opération d'étude et de mise en exploitation. Une telle opération est très attendue par la population qui voit avec angoisse se raréfier ses ressources en eau. Elle trouverait son complément dans un projet de fixation des dunes que souhaite entreprendre à Oualata le Ministère mauritanien du développement rural. Elle constituerait un support déterminant à ce dernier projet dont une composante est le reboisement, lequel ne pourrait se faire avec les ressources en eau actuelles.

(b) Objectifs

145. 11 sont les suivants :

- stopper le dépérissement des faibles cultures maralchères (carottes, oignons, pommes de terre) que l'on trouve encore dans la vallée ;

- assurer une irrigation suffisante des palmiers-dattiers qui subsistent ;

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- mieux satisfaire les besoins du bétail (chèvres, moutons, chameaux) ;

- disposer de ressources permettant l'irrigation de nouvelles zones cultivables, en fonction des résultats obtenus par le projet envisagé de fixation des dunes ;

- faciliter la bonne exécution de ce dernier projet ; - assurer de meilleurs moyens de subsistance à chaque famille ; - mettre les agriculteurs et les éleveurs en mesure d'expédier leur production excédentaire vers d'autres marchés ;

- créer des emplois, freiner l'exode de la population et inciter au retour ceux qui ont émigré vers d'autres villes où ils vivent souvent difficilement ;

- alléger d'autant les charges sociales de 1'Etat.

(c) Le programme

146. La Direction de l'hydraulique du Ministère mauritanien de l'hydraulique et de l'énergie est disposée à entreprendre les études et les travaux suivants sur six sites repérés par photo-interprétation géologique :

- reconnaissance sur le terrain pour préciser les zones à prospecter par géophysique ;

- travaux de géophysique pour rechercher, par méthode électrique, les zones les plus fracturées où des sondages mécaniques pourront être effectués ;

- sondages de reconnaissance : on estime qu'après géophysique, au moins quatre zones sur les six prospectées seront déclarées favorables pour une prospection mécanique. A raison de deux sondages de 50 m en moyenne par zone, il s'agira d'une reconnaissance mécanique de 400 m au total.

147. Les travaux hydrauliques 2 réaliser seront fonction des résultats obtenus par les sondages de reconnaissance. En cas de succès, un ou deux sondages seront transformés en forages d'exploitation estimés 2 120 m.

148. Les caractéristiques du matériel d'exhaure 2 installer seront déterminées après les essais de pompage et en fonction des besoins d'autres départements (élevage, agriculture, reboisement).

(d) Durée

149. Elle sera de quatorze semaines environ.

(e) Coût

150. 11 comprendra :

- travaux préliminaires et complémentaires : 615.000 Ouguiyas . photo-interprétation, . reconnaissance du terrain, . transport, . honoraires d'un géophysicien et d'un hydrogéologue.

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- sondages et forages : 8.500.000 Ouguiyas . déplacement de l'atelier de forage, . transport du matériel, . 400 m de sondage, . transformation de 120 m de sondage en sondage d'exploitation,

. outils, carburants, divers,

. transport du personnel. COUT TOTAL : 9.115.000 Ouguiyas soit 138.000 US$.

( f ) Financement

151. La Direction de l'hydraulique est engagée dans une opération similaire A Ouadane et A Tichit. Elle ne peut actuellement assurer le financement de la même opération A Oualata.

RécaDituiatif des coûts

Chinguitti : 10.050.000 Ouguiyas soit 152.000 US$ Ouala t a : 9.115.000 Ouguiyas soit 138.000 US$

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE : 19.165.000 Ouguiyas soit 290.000 US$

Responsabilité technique des projets Chinguitti et Oualata

Direction de l'hydraulique Ministère de l'hydraulique et de l'énergie Nouakchott

Toute demande d'information complémentaire peut être adressée A cette Direction.

C - Fixation des dunes et désensablement

Oualata

(a) Justification du projet

152. Un projet de fixation des dunes est commencé A Chinguitti par la FAO. Un projet semblable est sur le point d'être approuvé par la FA0 et le FADES pour Tichit. Ouadane n'est pas exposée A ce péril. 11 reste Oualata en faveur de laquelle les autorités mauritaniennes ne sont pas actuellement en mesure d'engager une action de protection.

153. Le processus d'ensablement de Oualata a des origines identiques à celles qu'on retrouve sur les autres sites du pays menacés par le même phénomène, 5 savoir la dégradation du milieu qui s'est accélérée depuis la dernière période de grande sécheresse (1968-1973).

154. On y retrouve le schéma classique de l'interaction entre les facteurs écologiques et les facteurs socio-économiques : la sécheresse (facteur écologique) a provoqué une concentration de population en des points privilégiés (facteur socio-économique) où, de ce fait, la dégradation s'est intensifiée. En ce qui touche A l'écologie, les sols sont fragiles de par leur nature (absence de couvert végétal permanent) et de par leur situation topographique (relief) et climatique (régime des pluies et des vents) favorables A l'érosion.

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155. Le facteur socio-économique est une exploitation abusive du site par les coupes de bois et le surpâturage. En fait, condamnée à se fixer près des points d'eau, ne disposant pas d'autre source d'énergie et ne bénéficiant pas d'encadrement, la population est contrainte de récolter ce que la nature veut bien lui donner, sans savoir ni pouvoir pallier les conséquences d'une surexploitation.

156. Dans les grandes lignes, le type d'ensablement de Oualata se retrouve dans maints autres sites mauritaniens : les ensablements sont d'abord charriés par l'oued, repris localement par le vent et repris une deuxième fois par les eaux lors des crues suivantes. La construction d'un barrage réduisant ou supprimant l'écoulement provoque l'accumulation massive des sables.

157. A Oualata, le processus d'ensablement a atteint son stade terminal. Le village est envahi, le barrage et la plupart des terres cultivables sont ensablées, plusieurs puits sont comblés et les ressources en eau se raréfient. Les cultures maraîchères sont .en voie de disparition. L'abreuvement des nombreux troupeaux de la région est encore possible, probablement pour peu de temps. Un projet de fixation des dunes et de désensablement est un impératif à la survie de la ville menacée d'engloutissement total et prochain.

158. Un tel projet trouverait aussi sa justification dans le projet de recherche d'eau que la Direction de l'hydraulique souhaite entreprendre 5 Oualata. L'interaction entre ces deux projets est d'ailleurs évidente : il faut de l'eau .pour reboiser, il faut reboiser pour préserver l'écosystème.

(b) Objectifs

159. Ils sont les suivants :

- protection et extension du potentiel en ressources naturelles : zones de production agricole, zones de parcours pastoraux, nouvelles sources d'énergie à bon marché ; - protection d'un des établissements humains les plus représentatifs de l'histoire et de la culture mauritanienne ; - création d'emplois nouveaux ; - arrêt de l'exode rural et incitation au retour pour ceux qui sont allés chercher un emploi dans d'autres villes (souvent sans résultat) ; - allègement des charges sociales de 1'Etat.

(c) Le programme

160. Il se réalisera à court terme et à moyen et long termes.

- A court terme : dégager certains équipements sociaux (écoles, dispensaire, barrage de retenue d'eau) et d'autres édifices (la mosquée a été récemment désensablée par les soins da l'armée). Créer une petite unité de production de plants forestiers. Créer un parcellaire de protection.

- A moyen et A long terme : entreprendre des travaux de reboisement parcellaire, aux alentours du village, sur les berges et sur la digue du barrage.

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Plan d'opération et esquisse de calendrier

161. Ils se résument ainsi :

- Mise en place du personnel cadre et ouvrier, délimitation de la - Pose de la clôture de la pépinière et du parcellaire (quatre - Achat et mise en place de l'équipement (trois mois). - Démarrage de la pépinière. - Transplantation de la première tranche de parcellaire. - Entretien des plantations et des semis directs. - Transplantation de la deuxième et dernière tranche du - Entretien (trois campagnes).

pépinière et du parcellaire (un mois).

mois).

parcellaire.

coûts

162. Les coûts se répartiront de la manière suivante :

(i) Pour le dégagement des édifices, location d'un bulldozer, d'une chargeuse et d'un camion-benne : 20 jours au prix moyen de 30.000 Ouguiyas/jour, soit 600.000 Ouguiyas.

(ii) Création d'une petite pépinière de 0,50 ha : 1.400.000 Ouguiyas. - Pose de clôture avec fil barbelé de sept rangées, deux rangées en croix. - Remise.en état d'un puits. - Réserves d'eau : achat de deux citernes. - Ombrière locale. - Deux moto-pompes, dont une équipée. - Outillage agricole. - Entretien et fonctionnement de la moto-pompe. - Produits phytosanitaires et engrais. - Salaires du personnel.

(iii) Création du parcellaire et plantations : 8.100.000 Ouguiyas. - Clôture de fil barbelé autour des futurs espaces verts - Aménagement du sol. - Main-d'oeuvre pour transplantation des 20 ha. - Entretien (gardiennage, arrosage, divers).

(20 ha).

(iv) Imprévus : 1.000.000 Ouguiyas.

Récapitulatif des coûts

(i) Dégagement des édifices ................. 600.000 Ouguiyas

(iii) Création parcellaire et plantations ..... 8.100.000 Ouguiyas (ii) Création petite pépinière ............... 1.400.000 Ouguiyas

(iv) Imprévus ................................ 1.000.000 Ouguiyas

TOTAL ................ 11.100.000 Ouguiyas

(v) Contribution du gouvernement ............ 960.000 Ouguiyas (vi Financement recherché ................... 10.140.000 Ouguiyas

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(d) Responsabilité technique du projet

Direction de la protection de la nature Ministère du développement rural Nouakchott

Toute demande d'information complémentaire peut être adressée à cette Direction.

D - Désenclavement routier

Chinguitti

(a) Justification du projet

163. Le désenclavement routier de Ouadane et de Oualata n'est pas encore envisageable en raison du coût très élevé de tels travaux et de leur faible justification économique en l'état actuel des choses.

164. L'isolement de Tichit pourrait être quelque peu allégé si l'étude de faisabilité que la Direction des travaux publics va faire en 1985 de Tidjikja à la route de l'Espoir débouchait sur un projet concret. Néanmoins, l'amélioration de la difficile piste Tichit-Tidjikja ne peut être non plus envisagée pour les mâmes raisons économiques.

165. A Chinguitti, ville démographiquement plus importante, la situation se présente différemment. Chinguitti est reliée à Atar, capitale provinciale, par une piste de 120 km franchissant un obstacle assez périlleux constitué par une falaise de 300 m de dénivelé. La piste est impraticable pour les camions. Elle est peu utilisée par les véhicules légers.

166. La ville dispose d'une piste d'atterrissage ouverte au trafic léger sauf pendant les périodes assez fréquentes de vent de sable. Il n'existe plus de service régulier. Au départ de Nouakchott, les vols ont lieu à la demande et ils sont onéreux.

167. Une étude de faisabilité pour un nouveau tracé routier Chinguitti-Atar a été effectuée en 1974 par l'Entreprise africaine de menuiserie et de construction (EAMC) SOUS contrat avec la Direction des travaux publics du Ministère de l'équipement et des transports.

168. L'étude a été approuvée par la Direction des travaux publics (Ordre de service numéro 3 du 5 février 1975). Elle conclut à la faisabilité d'une route macadamisée de 83 km de long, soit 40 km de moins que la piste actuelle, sur un parcours aisé et accessible à tous les types de véhicules.

169. En 1982, en réponse à la campagne de sauvegarde et avec le plein accord des autorités mauritaniennes, 1'EAMC a entrepris de sa propre initiative la construction de la route, en assurant elle-même le financement des travaux.

170. A ce jour, 11 km sont construits au départ d'star et, au départ de Chinguitti, 52 km sont presque achevés. Il reste à réaliser la jonction de ces deux tronçons, dans la partie la plus accidentée, dite ''passe de Nouatil"

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171. L'EAMC ne dispose pas des engins de terrassement ni du matériel lourd nécessaires à la casse de la roche et au dégagement de la passe.

172. Sa trésorerie ne lui permet pas d'acheter cet équipement fort onéreux ni d'assurer le financement des travaux techniquement complexes de franchissement de la passe.

173. L'administration nationale n'est pas en mesure de financer cette coûteuse opération. Il serait très vivement regrettable que l'initiative extrêmement généreuse de 1'EAMC ne soit pas encouragée et que cette firme ne soit pas mise en position d'achever son projet alors qu'elle y a déjà investi un budget considérable.

174. Ce serait psychologiquement désastreux pour les habitants de Chinguitti et de toute sa zone qui fondent tant d'espoir sur ce projet. Ce serait aussi psychologiquement regrettable pour l'ensemble de la Campagne car toute autre initiative privée qui pourrait être envisagée à l'échelon national ne s'en trouverait pas encouragée.

175. Enfin, le maintien de l'isolement actuel de Chinguitti affaiblirait certainement l'impact du projet en cours de fixation des dunes, du projet envisagé d'amélioration des ressources en eau et perpétuerait le processus de son étiolement.

(b) Objectifs

176. Ils sont les suivants :

-. Désenclaver la ville .et, partant, stimuler son. économie en facilitant le transport des voyageurs ainsi que l'écoulement des marchandises par camions vers Atar et, de là, vers Nouakchott (une route asphaltée relie Atar à Nouakchott).

- Contribuer au désenclavement de la zone et stimuler son économie en facilitant l'accès à plusieurs autres oasis situées au sud de la route : Mahirh, Timinit, El Bahir, Timagazine, El Berbara. En effet, l'ouverture de la "Passe de Nouatil" constituerait une sorte de plaque tournante pour ces oasis productrices de dattes et de légumes, où un potentiel hydrologique existe et pourrait être mieux exploité.

- Désenclaver partiellement Ouadane par un gain de deux à trois jours pour les caravanes se rendant à Atar.

- Donner tout leur sens aux autres projets réalisés, en cours ou proposés de réhabilitation de Chinguitti.

- Arrêter l'exode rural par la perspective d'un renouveau économique et de conditions de vie décentes. Il a d'ailleurs été observé que l'annoncg de la construction de la route a amorcé un mouvement de retour vers Chinguitti et sa zone. L'ensemble représente une population de 20 5 30.000 personnes.

(c) Le programme

177. Parmi quatre possibilités de franchissement de la falaise, la ''Passe de Nouatil" a été retenue (voir la carte topographique, Annexe 1) en fonction de :

- la montée du plateau de Chinguitti sans franchissements d'aplombs importants ;

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- son intégration dans le tracé le plus court (83 km) ; - le nombre minimum d'ouvrages d'art ; - la proximité de la piste actuelle facilitant la logistique pendant les travaux.

178. Le tracé traverse les terrains suivants (voir Annexe VI) :

PK 11,9 à PK 17 : Remontée de l'oued Nouatil sur un terrain alluvionnaire à pente douce (+/- 1 X).

PK 17 à PK 17,7 : Route en corniche sur un contrefort de la falaise longeant l'oued Nouatil.

PK 17,7 5 PK 20,6 : Remontée de la vallée de l'oued Nouatil sur un terrain alluvionna+re très grossier (blocs de 30 1) à pente moyenne (+/- 3 X).

PK 20,6 à PK 24,4 : Route en corniche de la passe de Nouatil sur un terrain schistewc-gréseux. Le profil en long de 8,4 X de pente moyenne comporte une pente de 12 X sur 240 m. Cette section ne peut être adoucie qu'au prix de terrassements et de murs de soutènement très importants.

PK 24,4 à PK 56,7 : Route en plateau à profil très plat. Cette section longe la falaise au plus près afin de bénéficier des bassins versants très petits et passe sur de nombreux affleurements de la dalle de grès. Il reste 8 km à construire sur ce terrain, la continuation vers Chinguitti étant terminée.

179. La chaussée, sur tout le tracé de la route, présente les caractéristiquy suivantes :

- largeur de la plateforme : 9 m - largeur $e la chaussée revêtue : 6 m - revêteme& bicouche - charge maximum par essieu : 13 t. 180. Une vitesse de référence de 100 km/heure a pu être maintenue sur la plus grande partie du tracé, sauf dans les courbes en plan de rayon inférieur à 6 X. Les radiers seront signalés par un panneau de limitation à 80 km/heure et un panneau de danger (cassis). La "Passe de Nouatil" sera abondamment signalée par panneaux de limitation de vitesse à 40 km/heure. '3

181. L'environnement naturel de l'itinéraire est favorable. La pluviosité moyenne à Chinguitti est de 64 mm/an. Les matériaux de chaussée avec une couche de base de 20 cm d'épaisseur encourent donc très peu de risques de saturation, d'autant plus que des remblais sur les 9/10e de l'itinéraire maintiendront la chaussée hors des accumulations d'eau. Les sols sont tous des sables plus ou moins graveleux et des roches calcaires ou gréseuses, sauf dans la "Passe de Nouail" (PK 10 et 17) où, sur deux courtes sections, on trouve des schistes décomposés.

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182. La montée de la passe s'effectuant dans un relief entièrement rocheux, un important volume de déblais rocheux sera disponible pour être utilisable en couche de base, après concassage. La couche de surface sera constituée de gravillons provenant soit du criblage de matériaux ramassés sur les regs, soit du calibrage de roches concassées.

183. Sur tout le tracé, le nombre d'ouvrages d'art et d'assainissement est de 99 dont 20 grands ouvrages (radiers submersibles en béton armé : 18 et ponts en béton : 2). Le seul tronçon de la "Passe de Nouatil" comprendra :

- 1 dalot de 1 m d'ouverture droite et de 0,60 m de hauteur libre, - 16 dalots de même ouverture et de 1 m de hauteur libre, - 1 dalot de même ouverture et de 1,50 m de hauteur libre, - 3 dalots de même ouverture et de 2 m de hauteur libre, - 1 dalot de même ouverture et de 2,50 m de hauteur libre, - 1 dalot de même ouverture et de 3 m de hauteur libre, - 1 dalot de 2 m d'ouverture droite et de 4 m de hauteur libre, - 1 dalot de 3 m d'ouverture droite et de 5 m de hauteur libre, - un pont en béton armé dans une courbe en plan de 150 m de rayon, de trois travées indépendantes, chacune d'une portée moyenne de 11,73 m. En profil en long, l'ouvrage a une pente longitudinale de 3 %.

184. Le trafic lourd restera limité à l'écoulement des productions agricoles de Chinguitti et aux besoins de la population. Il n'atteindra jamais l'intensité des routes africaines. Il n'existe pas d'extraction minière dans la région. En revanche, le trafic voyageur, jusqu'à maintenant dissuadé par les aléas de la piste, deviendra important. Ces deux facteurs font que le trafic se situera dans la tranche.faible des classes de trafic servant au calcul des épaisseurs de chaussée. En Conséquence, il a été décidé une couche de base uniforme de 20 cm, sans couche de fondation et en matériaux sélectionnés.

185. En admettant que les besoins en eau du chantier soient convenablement satisfaits, cela semble probable, le rendement peut être évalué à 15 m par jour dans la "Passe de Nouatil".

(d) Avancement actuel du programme

186. 11 est le suivant :

- la première couche est terminée sur 60 km, - la préparation est terminée sur 21,5 km, - dans la passe, la partie la plus accidentée n'est pas commencée sur 1,5 km, - le macadam n'est pas posé.

(e) Durée des travaux restant 2 effectuer

187. Elle sera de dix mois avec une équipe de trente ouvriers.

(f) Coût des travaux

188. Des états financiers en date du 4 décembre 1984, préparés par 1'EAMC et approuvés par la subdivision des travaux publics à Atar, montrent que le coût des travaux (sans bitume) déjà réalisés atteint 433.237.836 Ouguiyas, soit environ 6.565.000 US$ (Annexe VII). Un de ces états montre (Annexe III) :

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- Travaux restant ........................ 657.209.420 Ouguiyas - Coût du bitume 751.859.548 Ouguiyas (à raison de 8.333.864 Ouguiyas/km .....

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE : 1.409.068.968 Ouguiyas soit 21.349.520 US$

(g) Equipement

189. Il se compose de :

- quatre tracteurs Caterpillar D8L avec bulldozer 85/Tilt et ripper 3 dents. Coût et frêt depuis Nouakchott : 20.075.000 Ouguiyas x 4 = 80.300.000 Ouguiyas.

- deux chargeurs sur pneus Caterpillar 936 avec godet de 2,243. Coût et frêt depuis Nouakchott : 5.192.000 Ouguiyas x 2 = 10.384.000 Ouguiyas.

- une niveleuse Caterpillar 120 B. Coût et frêt depuis Nouakchott : 4.492.500 Ouguiyas.

- un compacteur vibrant ALBARET VB 25 Coût et frêt depuis Nouakchott : 1.565.000 Ouguiyas.

TOTAL : 96.741.500 Ouguiyas soit 1.465.780 US $.

Après l'achèvement des travaux, la Direction des travaux publics pourra utiliser cet équipement sur d'autres chantiers.

(h) Récapitulatif des coûts

Chantier : 1.409.068.968 Ouguiyas soit 21.349.520 US $ Equipement : 96.741.500 Ouguiyas soit 1.465.780 US $

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE : 1.505.810.468 Ouguiyas soit 22.815.300 US $

(i) Responsabilité technique du projet

Direction des travaux publics Ministère de l'équipement et des transports Nouakchott

Cette Direction peut fournir toute information complémentaire sur le projet.

E - Désenclavement aérien

Justification du projet

(a) Chinguitti

190. Chinguitti dispose d'une petite piste qui a été refaite mais sans aménagements. Elle est utilisable par des avions de moins de cinq

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tonnes. Atar, la capitale provinciale, possède une piste de 3.000 m en bon état, revêtue, avec parking, aérogare et infrastructures minimum. Elle est utilisable par les appareils de type Fokker 28, DC 9, Boeing 737, etc. Un service régulier relie Atar à d'autres grandes villes, notamment Nouakchott. Ce n'est pas le cas de Chinguitti les vols n'ont lieu qu'à la demande.

(b) Ouadane

191. Ouadane dispose également d'une petite piste non aménagée. se trouve dans la même situation que sa voisine Chinguitti.

vers où

Ouadane

(c) Tichit

192. Elle est équipée d'une petite piste refaite mais non aménagée, ouverte aux avions de moins de cinq tonnes. La ville la plus proche de Tichit, Tidjikja, est équipée d'une piste neuve de 1.600 m en terre, praticable par les appareils de type Fokker 28, Boeing 737. Des services réguliers relient cette ville au reste du pays. Ce n'est pas le cas de Tichit vers où les vols n'ont lieu qu'à la demande.

(d) Oualata

193. Il n'existe pas de piste, seule une plateforme naturelle permet un trafic d'avions de moins de cinq tonnes. La capitale régionale, Nema, possède une piste neuve de 2.100 m, revêtue, avec un parking, une petite aérogare et des infrastructures minimums. Un service régulier dessert Nema mais pas Oualata.

194. Les quatre villes ont ceci en commun qu'elles se trouvent dans'.une situation d'enclavement sensiblement identique. Leur desserte aérienne est épisodique et coûteuse. Elles sont géographiquement proches (120 à 150 km) de villes normalement desservies mais ne bénéficient que très indirectement de cette facilité, le déplacement par piste caravanière vers ces villes demandant plusieurs jours.

195. Il a été exposé précédemment qu'à l'exception de Chinguitti, une liaison routière serait fort coûteuse A établir, pour une rentabilité trop faible.

196. Avec la raréfaction de l'eau et l'ensablement, l'isolement est une des causes majeures du dépérissement des quatre villes. Leur ouverture à un trafic aérien régulier est un des remèdes aux maux dont elles se meurent.

Objectifs

197. Les objectifs sont les suivants :

- Améliorer l'état et l'équipement des pistes existantes afin que les autorités mauritaniennes, Air Mauritanie et/ou l'Armée, puissent considérer la réouverture d'un service aérien régulier, comme il a existé, ne serait-ce qu'avec les capitales provinciales.

- Ce faisant, alléger l'enclavement des quatre villes en facilitant leur accès aux voyageurs, marchandises, équipement ainsi que le transport sanitaire vers les centres hospitaliers des villes voisines.

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- Le projet venant s'ajouter à ceux déjà exécutés et appuyer ceux en cours ou proposés, contribuerait de façon marquante au renouveau économique des quatre villes.

Le programme

198. Il s'agit de remettre des infrastructures 5 niveau pour faciliter l'accès des pistes aux appareils de moins de cinq tonnes.

199. L'aménagement type est une piste de 1.200 m de longueur, de 30 à 45 m de large, non revêtue.

(a) Chinguitti

Utilisation de la plateforme existant à proximité de la ville Mise en place de 42 balises métalliques (une tous les 60 m) Confection ................................ 210.000 Ouguiyas Transport, mise en place .................. 120.000 Ouguiyas Peinture .................................. 40.000 Ouguiyas Realisation de deux bandes de seuil en béton .................................... 50.000 Ouguiyas Pose d'une manche à air ................... 60.000 Ouguiyas

60.000 Ouguiyas Frais de contrôle et de personnel .........

Sous-Total ................. Imprévus et divers .........

540.000 Ouguiyas 60.000 Ouguiyas

GRAND TOTAL ................ soit environ ...............

(b) Ouadane

Aménagement de la plateforme naturelle, achat d'outils ..........................

Salaire de manoeuvres occasionnels ..eOOO..

Mise en place de 42 balises métalliques, confection ..............................

Transport depuis Chinguitti et mise en place ................................

Peinture .................................. Réalisation de deux bandes de seuil

en béton ................................ Pose d'une manche à air ................... Frais de contrôle et de personnel .........

600.000 Ouguiyas 9.200 US $

40.000 Ouguiyas 80.000 Ouguiyas

210.000 Ouguiyas

60.000 Ouguiyas 40.000 Ouguiyas

50.000 Ouguiyas 60.000 Ouguiyas 60.000 Ouguiyas

Sous-Total ................. 600.000 Ouguiyas Imprévus et divers ......... 60.000 Ouguiyas

GRAND TOTAL ................ 660.000 Ouguiyas soit environ ............... 10.000 US $

\

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(c) Tichit

Utilisation de la plateforme existante Mise en place de 42 balises métalliques,

confection .............................. 210.000 Ouguiyas Transport, mise en place .................. 160.000 Ouguiyas Peinture .................................. 40.000 Ouguiyas Deux bandes de seuil en béton ............. 50.000 Ouguiyas Pose d'une manche à air ................... 60.000 Ouguiyas Frais de contrôle et de personnel ......... 60.000 Ouguiyas

Sous-Total ................. 580.000 Ouguiyas Imprévus et divers ......... 60.000 Ouguiyas

GRAND TOTAL ................ 640.000 Ouguiyas soit environ ............... 9.070 US $

(d) Oualata

Réfection de la plateforme existante Achat d'outils ............................ 40.000 Ouguiyas Salaire de manoeuvres occasionnels ........ 60.000 Ouguiyas Mise en place de 42 balises métalliques,

confection .............................. 210.000 Ouguiyas Transport, mise en place .................. 180.000 Ouguiyas Peinture .................................. 40.000 Ouguiyas Deux'bandes de seuil en béton .............. 50~.000 Ouguiyas Pose d'une manche 5 air ................... 60.000 Ouguiyas Frais de contrôle et de personnel ......... 60.000 Ouguiyas

Sous-Total ................. 700.000 Ouguiyas Imprévus et divers ......... 70.000 Ouguiyas

GRAND TOTAL ................ 770.000 Ouguiyas soit environ ............... 11.700 US $

Récapitulation des coûts

(i) Chinguitti : 600.000 Ouguiyas/ 9.200 US$ (ii) Ouadane : 660.000 Ouguiyas/10.000 US$ (iii) Tichit : 640.000 Ouguiyas/ 9.070 US$ (iv) Oualata : 770.000 Ouguiyas/11.700 US$

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE : 2.670.000 Ouguiyas/39.970 US$

Responsabilité technique du projet

A.S.E.C.N.A. (représentation en Mauritanie) Département infrastructures de génie civil Nouakchott

Ce Département peut fournir toute information complémentaire sur le projet.

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F - Agriculture

Justification du projet

200. Chinguitti, Ouadane, Tichit et Oualata ont connu pendant des siècles une prospérité commerciale éclatante accompagnée de son corollaire, une production agricole à la mesure des besoins de leur population sédentaire et de ceux des nombreux voyageurs qui y transitaient, négociants, étudiants, pasteurs nomades, historiens et savants, etc.

201. L'étiolement du commerce caravanier et l'exode vers d'autres centres urbains, ont évidemment réduit les besoins et entraîné une limitation de la production agricole, ovine et bovine.

202. De nos jours, l'ensablement, la sécheresse que subit le Sahel depuis de longues années, la raréfaction des points d'eau ont encore amenuisé la superficie des terres arables et des pacages au point que l'agriculture et l'élevage ne suffisent plus à assurer une alimentation convenable à la population résistant encore aux attraits d'ailleurs bien illusoires de l'exode vers d'autres villes.

203. Cependant, depuis le lancement de la campagne internationale, l'espoir d'une renaissance des quatre villes prend corps en raison des projets concrets qui y sont menés ou préparés : désensablement de Chinguitti et de Tichit, recherche de l'eau à Ouadane et à Tichit, désenclavement routier de Chinguitti, équipements socio-culturels, etc., outre les opérations proposées dans le présent document.

204. Le moment paraît venu d'accompagner les mesures. résumées ci-dessus par une action de soutien à la production agricole, propre à encourager les populations à se maintenir dans leurs villes et dans leurs régions.

205. Le projet proposé ici demeure modeste. Il est limité aux perspectives les plus immédiates d'une amélioration des ressources en eau, telle qu'elle devrait résulter des opérations menées ou projetées par la Direction de l'hydraulique.

206. 11 est aussi conditionné par les premiers résultats qu'on peut plausiblement attendre des travaux de fixation des dunes et de désensablement.

207. Dans une phase ultérieure, cette intervention de soutien à l'agriculture traditionnelle pourra être élargie et diversifiée en fonction des superficies finalement rendues à l'agriculture par le désensablement et par le potentiel hydrologique réellement dégagé pour leur irrigation.

208. En l'état actuel des choses, la Direction de l'agriculture du Ministère du développement rural estime justifié de conduire une opération marazchère sur une superficie de 4 ha par ville, soit 16 ha au total. Ce sont 320 familles qui devraient bénéficier du projet, à raison de 500 m2 par famille.

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Objectifs

209. Ils sont les suivants :

- Redynamiser l'activité agricole traditionnelle interrompue en maints endroits et réduite sur l'ensemble du pays par la période de sécheresse actuelle.

- Combler le déficit alimentaire de la population des quatre villes.

- Recréer une activité qui puisse encourager les populations à se maintenir sur leur territoire. Se faisant, freiner l'exode rural.

- Contribuer à l'autosuffiçance alimentaire du monde rural, ce qui est un des objectifs nationaux du gouvernement mauritanien.

- Contribuer dans un domaine fondamental à la réhabilitation des quatre villes historiques de Mauritanie.

Le programme

210. 11 se compose de la manière suivante :

- équipement ............................ 2.800.000 Ouguiyas (700 arrosoirs, 320 bêches, 700 râteaux, 320 houes, 20 brouettes, 320 pioches)

carottes I 14 kg oignons : 7 kg tomates : .6 kg melons : 6 kg niébé : 70 kg pommes de terre : 4 t

- semences .............................. 400.000 Ouguiyas

- engrais : 8 t ......................... 6- - personnel

Trois moniteurs d'agriculture pour les besoins d'encadrement et de f srmation (c&t non chiffré)

130.000 Ouguiyas

Récapitulatif des coûts

Equipement : 2.800.000 Ouguiyas Semences : 400.000 Ouguiyas Engrais : 130.000 Ouguiyas Imprévus et divers : 370.000 Ouguiyas

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE : 3.700.000 Ouguiyas soit 925.000 Ouguiyas par ville soit 56.600 US$

Le personnel d'encadrement n'est pas compris dans les coûts.

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Responsabilité technique du projet

Direction de l'agriculture Ministère du développement rural Nouakchott

Cette Direction peut fournir tous renseignements sur le projet.

complémentaires

G - Santé

Justification du projet

211. Chinguitti, Ouadane, Tichit et Oualata disposent chacune d'un petit dispensaire de catégorie C fonctionnant avec un infirmier et un garçon de salle. En raison des difficultés d'accès, les quatre villes sont approvisionnées irrégulièrement en médicaments.

212. Les mêmes conditions d' enclavement rendent lenfe et malaisée l'évacuation des malades les plus atteints vers les centres hospitaliers des villes voisines.

213. Il n'est que trop évident que la couverture sanitaire des quatre villes est déficiente, par la qualité des soins, par l'équipement et par la pénurie de médicaments.

214. C'est non seulement la population des villes qui subit cette insuffisance, mais aussi la population pastorale nomadisant dans les régions de l'Adrar (Chinguitti-Ouadane), du Tagang (Tichit) et du Hodh Chargui (Oualata). Cette population est' évaluée à quelque 40.000 personnes. Elle souffre de malnutrition et est exposée aux maux endémiques dans le Sahel : trachome, amibiase, malaria, etc.

215. Le Ministère de la santé et des affaires sociales dispose de moyens trop limités pour équiper les quatre villes et Peur région d'une couverture sanitaire convenable.

216. A court et 5 moyen terme, ce n'est que la communauté internationale qui pourrait apporter une solution aux problèmes actuellement insolubles auxquels est confronté le Ministère de la santé.

217. Ce Ministère souhaite ardemment que la Campagne internationale de l'Unesco suscite un mouvement de solidarité le mettant en mesure d'intervenir dans un domaine essentiel à la renaissance des quatre villes historiques de Mauritanie.

Objectifs

218. Les objectifs sont les suivants :

- Etablir un réseau sanitaire couvrant les quatre villes historiques et bénéficiant aussi aux populations des régions de l'Adrar, du Tagant et du Hodh Chargui.

- Prévenir et soigner les populations contre, entre autres, les maux endémiques en Mauritanie.

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- Encourager les populations à se maintenir sur leur territoire d'origine et freiner l'exode rural.

- Contribuer au processus de renouveau économique et culturel des quatre villes historiques engagé depuis le lancement de la Campagne internationale de Mauritanie.

Le programme

219. Il se compose de la manière suivante :

Dans chacune des quatre villes, construction et équipement de quatre centres de santé catégorie B. Construction : 19.000.000 Ouguiyas x 4 .................. 76.000.000 Ouguiyas Equipement :

8.000.000 Ouguiyas 2.000.000 Ouguiyas x 4 ..................

TOTAL ....................... 84.000.000 Ouguiyas

Un véhicule type LR, bâché, par ville 800.000 Ouguiyas x 4 ..................... 3.200.000 Ouguiyas Entretien, pièces détachées .............. 1.000.000 Ouguiyas

Pour chacune des trois capitales régionales (Atar, Nema, Tidjikja) , une station wagon LR

Entretien, pièces détachées .............. 1.000.000 Ouguiyas 900,000 Ouguiyas x 3 ..................... 2.700.000 Ouguiyas

TOTAL ....................... 3.700.000 Ouguiyas

Médicaments, quantité équivalente 2 ...... 4.000.000 Ouguiyas (soit 1.000.000 Ouguiyas par ville)

Renforcement des structures sanitaires existantes (locaux, équipement) 3 hopitaux régionaux (Atar, Nema, Tidjikja) ............................... 1.500.000 Ouguiyas 4 dispensaires ruraux .................... 800.000 Ouguiyas

TOTAL ....................... 2.300.000 Ouguiyas

Infirmiers et sages-femmes seraient fournis par le Ministère. Une aide extérieure est souhaitée pour la fourniture d'une équipe itinérante composée de : 1 médecin chirurgien 1 pédiatre 1 généraliste

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Récapitulation des coûts

(i) Les quatre villes historiques : - centres de santé catégorie B ........ 84.000.000 Ouguiyas - véhicules ........................... 4.200.000 Ouguiyas - médicaments ......................... 4.000.000 Ouguiyas

TOTAL ........................ 92.200.000 Ouguiyas soit par ville ............... 23.050.000 Ouguiyas

(349.250 US$)

(ii) Les capitales régionales : - véhicules ........................... 3.700.000 Ouguiyas - amélioration des structures sanitaires .......................... 2.300.000 Ouguiyas

TOTAL ........................ 6.000.000 Ouguiyas

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE 98.200.000 Ouguiyas soit 1.488.000 US$

L'équipe itinérante n'est pas incluse dans les coûts.

Responsabilité technique du projet

Direction de la santé . .

Ministère de la santé et des affaires sociales '

Nouakchott

Cette Direction peut fournir toutes informations complémentaires sur le projet.

H - Artisanat

Justification du projet

220. Pendant des siècles, l'artisanat a été une des composantes essentielles de l'activité économique des quatre villes historiques de Mauritanie.

221. Il a été florissant en volume pour équiper la population sédentaire et les caravaniers. Il l'a aussi été en qualité, celle-ci ayant pendant longtemps contribué à la renommée artistique des quatre villes. Le déclin des villes a ipso facto provoqué la réduction de l'activité artisanale.

222. Faute de débouchés, les artisans se sont consacrés à d'autres activités ou ont émigré vers les grands centres urbains.

223. Selon la Direction de l'artisanat, il resterait dans les quatre villes un total d'environ trois cent artisans. Ils sont forgerons, tisserands, menuisiers, bijoutiers, cordonniers, décorateurs.

224. Ils pratiquent toujours un artisanat traditionnel de qualité (chaussures, vêtements, tapis, nattes, outres, tentes, outils, bijoux, etc.). Il s'agit d'un artisanat utilitaire lié A la demande de la

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population locale, au contraire de l'artisanat touristique et utilitaire de type semi-industriel qu'on trouve dans les grandes villes.

225. Livrés depuis si longtemps à eux-mêmes, ne disposant,que de la rare matière première locale et de débouchés allant déclinant, ces artisans sont en voie de disparition.

226. Le gouvernement mauritanien a entrepris une campagne de sauvegarde de l'artisanat qui constitue une richesse et représente une tradition culturelle nationale.. Des astreintes budgétaires l'ont contraint 5 limiter son intervention au sud-ouest du pays.

227. Il n'est pas en mesure d'élargir son programme vers d'autres régions. Les actions déjà engagées et les développements probables de la Campagne internationale laissent augurer un renouveau des quatre villes, une reprise économique sensible, un réveil culturel, une fixation d'abord, et un accroissement ensuite de la population.

228. L'artisanat est partie intégrante de cette vie économique et culturelle. Sa situation actuelle de paupérisme appelle des mesures préservatoires et de stimulation. L'investissement requis est des plus modestes. Ses effets seront bénéfiques aux quatre villes et 2 leur région, psychologiquement et matériellement.

Objectifs

229. Les objectifs sont les suivants :

- Maintenir la tradition artisanale de qualité qui a fait et continue de faire la réputation artistique des quatre villes.

- Encourager la production 5 la mesure des besoins de la population urbaine et régionale. Faciliter sa commercialisation.

- Contribuer dans un secteur de première utilité à la renaissance économique et culturelle des quatre villes.

Le programme

230. La Direction de l'artisanat estime que les interventions de première urgence devraient se porter sur :

- la création d'ateliers, - l'équipement, l'outillage, - la création d'un fonds de roulement, - la formation et le recyclage.' 231. L'aménagement des locaux se ferait en utilisant les matériaux locaux. La main-d'oeuvre viendrait des artisans eux-mêmes, en contrepartie du profit qu'ils tireront de l'opération.

Durée

232. La durée sera de six mois.

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Les coûts

233. Ils sont indiqués dans le tableau ci-dessous :

Chinguitti Ouadane Oualata Tichit Total par activité

Aménagement des locaux (15 m2 chacun) 200.000 150.000 200.000 200.000 750.000

Equipement Outillage 75.000 45.000 75.000 75.000 270.000

Fonds de roulement 75.000 45.000 45.000 75.000 240.000

Perfectionnement Recyclage 45.000 30.000 45 O00 45.000 165.000

Transports 45.000 30 O00 45.000 45.000 165.000

Imprévus, divers 45.000 30.000 45.000 45 ..O00 165.000

TOTAL par ville 485.000 330.000 455.000 485.000 1.755.000

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE : 1.755.000 Ouguiyas soit 26.600 US$

Responsabilité technique du projet

Direction de l'artisanat et du tourisme Ministère de l'industrie et des mines Nouakchott

Cette Direction peut fournir toutes informations complémentaires sur le projet.

1 - Promotion féminine

Justification du projet

234. La population totale des quatre villes approche 7.000 habitants vivant dans l'isolement et la pénurie.

235. Les développements en cours et probables dans un proche avenir de la Campagne internationale autorisent à prévoir d'abord la stabilisation de cette démographie par un arrêt de l'exode rural, ensuite, un retour au foyer de ceux qui s'étaient exilés. Selon les notables de Chinguitti, un tel mouvement est déji perceptible dans leur ville. Parmi les interventions de réhabilitation propres 2 inciter au retour et qui ont

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été exposées dans le présent document, il apparaît indispensable de mettre en bonne place une aide aux familles par une action de promotion féminine . 236. En ouvrant quelques activités nouvelles, en assurant un mieux-être, en encourageant les familles à se stabiliser dans leur ville, un projet de promotion féminine se justifie d'autant mieux que la modicité de l'investissement requis est sans mesure avec les résultats psychologiques, humains et matériels qu'on est en droit d'en attendre.

Objectifs

237. Les objectifs sont les suivants :

- Améliorer les conditions pratiques et d'hygiène de vie familiale en donnant aux femmes un enseignement utile à leur ménage et notamment à leurs enfants.

- Améliorer les conditions économiques de la vie familiale en donnant aux femmes la possibilité d'apprendre et de pratiquer des activités bénéfiques au confort et au budget du ménage.

- Contribuer au renouveau socio-économique des quatre villes. - Freiner l'exode rural.

Le programme

238. Le programme.se compose de la manière suivante : ..

- Création dans chaque ville d'un centre de promotion féminine pouvant recevoir cinquante femmes.

- Les centres donneraient une formation dans les domaines suivants : . alphabétisation et hygiène alimentaire, . tissage de nattes et de tapis, . teinturerie, . confection d'habits, . broderie, . tricot, . couture, . regroupement en coopératives maraîchères et avicoles.

- Le personnel d'encadrement se composera d'un responsable assisté de deux aides, par centre.

- Des maisons abandonnées seront restaurées par une main-d'oeuvre locale pour abriter les centres.

- Les centres contiendront : . une salle de cours d'hygiène alimentaire et d'alphabétisation, . une salle pour les autres activités, . un espace pour les cultures maraîchères et les poulaillers.

- Les centres seront équipés de mobilier, d'un équipement éducatif très simple, et d'outils et matières premières pour l'enseignement des différentes activités proposées.

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Les coûts

239. Les coûts se résument ainsi :

- Bâtiment, restauration et aménagement ..... 1.500.000 Ouguiyas - Equipement et mobilier .................... 750.000 Ouguiyas - Matériel de couture (ciseaux, rubans, aiguilles, fil, etc.) ..................... 30.000 Ouguiyas - Matériel de tissage de nattes (peaux, alpha, teinture) .......................... 50.000 Ouguiyas - Matériel de tissage de tapis (laine, métiers à tisser) ......................... 220.000 Ouguiyas - Matériel de broderie (tissu, fil) ......... 20.000 Ouguiyas - Matériel de tricot (laine, aiguilles, crochets) ................................. 30.000 Ouguiyas - Matériel pour teinture (couleurs, soude, hydrosulfite, tissus, gants, fourneaux, bassines, fil) ............................ 75.000 Ouguiyas

TOTAL par ville .............. 2.675.000 Ouguiyas

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE pour les quatre villes : 10.700.000 Ouguiyas soit 162.100 US$

Responsabilité technique du projet

Permanence du Comité militaire de salut national ' Nouakchott

Cet organe du gouvernement peut fournir toutes informations complémentaires sur le projet.

J - TOURISME

Justification du Droiet

240. Le tourisme international en Mauritanie n'existe encore qu'à l'état embryonnaire. 11 est néanmoins une réalité. L'attraction essentielle est la pêche notamment au club de pêche de Nouadhibou.

241. Ces dernières années, la tendance semble évoluer. L'attraction du désert et de ses oasis vient s'ajouter à celle de la pêche.

242. Quelques agences de voyage occidentales ont commencé à organiser des tours. Elles sont encore peu nombreuses mais l'émulation et la concurrence jouant, on peut raisonnablement supposer que leur nombre ira croissant si les dispositions adéquates sont prises dans le pays. Plusieurs faits autorisent à penser que le tourisme international peut se développer en Mauritanie.

243. Il y a d'abord l'espèce de fascination qu'exerce le désert et dont le succès des circuits dans le sud algérien est une bonne illustration.

244. 11 y a ensuite l'action promotionnelle menée par l'Unesco et les autorités mauritaniennes en faveur des quatre villes historiques. Elle porte à la connaissance du grand public des sites dont hier il ignorait souvent jusqu'à l'existence.

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245. Le film Fort Saganne tourné dans les environs de Chinguitti, qui a été un succès international, a attiré l'attention sur cette région superbe et peu connue hors des frontières du pays.

246. Le rallye automobile Paris-Alger-Dakar a en 1985 traversé pour la première fois l'est mauritanien par Nema, Oualata et Tichit. Tous les médias de l'Europe de l'Ouest ont rapporté quotidiennement et en détail le déroulement de l'épreuve. On a pu entendre et voir les concurrents vanter la beauté des paysages de cette région, Le rallye aura été une bonne publicité touristique.

247. Plusieurs facteurs, dont le moindre n'est pas la Campagne internationale, militent maintenant pour une mise en place d'infrastructures amenant: les agences de voyage à "vendre" la Mauritanie et spécialement les villes anciennes.

248. Les deux plus grandes villes mauritaniennes, Nouakchott et Nouadhibou sont équipées d'aérodromes internationaux recevant des longs courriers type DC 8 et DC 10. Elles sont desservies par plusieurs vols internationaux hebdomadaires assurés par UTA, Air Afrique, Air Sénégal, Ibéria, etc.

249. Les capacités régionales disposent d'aérodromes pour avions de type DC 4, Fokker 28, Boeing 727, etc. Elles sont reliées entre elles et avec la capitale par Air Mauritanie.

250. Les quatre villes historiques sont équipées chacune d'une piste pour avions de moins de cinq tonnes. Leur accès par air ne soulève pas de difficultés. Leur accès par terre à partir de leur capitale régionale est moins aisé surtout en ce qui concerne Tichit. La plupart des touristes estiment, cependant que ces inconvénients sportifs ne font qu'ajouter au dépaysement recherché.

251. Certes, il ne faudra jamais escompter un flux touristique intense. Ses effets indirects et multiplicateurs sur l'économie nationale seront réels mais limités.

t

252. Toutefois, en ce qui concerne 'les quatre villes historiques, leur économie est si faible que l'impact d'un mouvement touristique de petite envergure serait à coup sûr bénéfique, par une stimulation de l'artisanat et pour satisfaire les besoins des visiteurs en hébergement, nourriture, déplacements locaux, distraction, etc.

Ob j ectif s

253. Les objectifs sont les suivants :

- Susciter un courant de tourisme international de volume modeste mais suffisant pour apporter une réelle stimulation à l'économie des quatre villes.

- Créer les emplois nouveaux requis par l'accueil régulier d'un flux de visiteurs (hôtellerie, restauration, transport, distractions folkloriques, etc.).

- Freiner l'exode rural.

- Faire mieux connaître hors des frontières l'histoire et la culture de la Mauritanie.

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Le programme

254. La Direction de l'artisanat et du tourisme n'ambitionne pas la mise en place d'infrastructures sophistiquées pour tourisme de luxe. Le programme vise une clientèle avertie de l'isolement des oasis qu'elle va visiter et acceptant la simplicité des conditions de vie.

255. L'hébergement à Chinguitti ne requiert pas la réfection de maisons particulières, contrairement à ce qui est proposé pour les trois autres villes. Le Fort de Chinguitti a déjà abrité l'équipe du film Fort Saganne. Il peut recevoir des groupes de touristes, après réfection de l'édifice, aménagement des chambres, d'une salle de restaurant et d'un bar.

256. A Ouadane, les touristes seront hébergés dans douze des maisons abandonnées, après réfection et aménagement : une salle de restaurant et un bar sont prévus.

257. A Tichit et Oualata, il est proposé la construction d'un édifice de 20 chambres, avec restaurant et bar.

Les coûts

258. Ils sont les suivants :

- Oualata .............. 65.100.000 Ouguiyas/ 986.410 US$ - Chinguitti ........... 35.200.000 Ouguiyas/ 533.300 US$

- Ouadane .............. . 27.370.000 Ouguiyas/ 414.700 US$ - Tichit ............... 64.400.000 Ouguiyas/ 975.700 US$

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE : 192.070.000 Ouguiyas/2.910.000 US$

Responsabilité technique du projet

Direction de l'artisanat et du tourisme Ministère de l'industrie et des mines Nouakchott .

Cette Direction peut fournir toutes indications complémentaires sur le projet.

K - Restauration des monuments religieux et civils

Justification du projet

259. Ainsi qu'il est exposé aux chapitres I.A, par. 2 (Historique) et I.B, page 7 (Objectifs de la Campagne) du présent rapport, fa Campagne internationale constitue une stratégie globale de réanimation économique, sociale et culturelle.

260. La réhabilitation économique et sociale des quatre villes exige en effet son corollaire qui est leur réhabilitation culturelle. La renommée dont elles jouissaient prenait appui autant sur leur économie florissante, leurs structures sociales élaborées que sur le raffinement de leurs activités intellectuelle et artistique ainsi que sur l'intensité de leur vie spirituelle.

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261. Le volet "culture" recouvre évidemment la restauration d'édifices civils et religieux typiques de l'architecture originale de cette région.

262. Par cette action de sauvegarde de l'architecture, il s'agit d'une part de préserver les lieux de culte, coeur de ces pieuses cités musulmanes, d'autre part de favoriser un renouveau culturel.

Ob j e c t if s

263. Les objectifs du projet sont :

- Assurer la préservation des lieux de culte auxquels la population est viscéralement attachée, faute desquels elle a le sentiment de perdre ses racines et le dernier lieu qui l'attache encore à son passé, donc 2 sa ville.

- Préparer et équiper des édifices civils appelés à devenir des foyers d'études littéraires et/ou artistiques.

- Préserver et réanimer un passé brillant, redonner du lustre aux quatre cités.

Le programme

264. Il est proposé de :

- restaurer trois mosquées (Chinguitti, Oualata et Tichit) , -,reconstruire une mosquée (Ouadane), - créer un centre culturel par cité.

(a) Chingui t t i

265. La mosquée de Chinguitti est l'édifice le plus solide parmi tous. C'est un très vieux bâtiment qui a été surélevé au moins deux fois et dont la principale menace provient de l'ensablement. Au-delà de l'action architecturale elle-même, on devra prévenir l'ensablement par la construction d'un mur brise-vent ayant pour effet d'orienter les vents vers une autre direction afin de préserver le monument.

266. Il est proposé de :

- désensabler la salle de prière et les alentours immédiats de la - consolider les piliers de la mosquée, - renforcer le mu1 de la qabla, - consolider l'étanchéité des toits, - reconstruire le mur d'enceinte, - rénover les deux entrées principales, - construire un brise-vent, - faire des travaux archéologiques autour de la mosquée.

mosquée,

267. Concernant le centre culturel, il s'agira de restaurer une maison acquise par 1'IMRS et d'y disposer d'équipements adéquats pour la conservation des manuscrits. Cette maison devra contenir une bibliothèque de manuscrits, une bibliothèque de livres imprimés, une salle de lecture et une salle où seront exposés des objets ethnologiques et muséographiques divers. Les travaux porteront sur la restauration de la maison et sa préparation pour recevoir les équipements adéquats.

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(b) Ouadane

268. A Ouadane, en fait, la restauration de la mosquée sera plutôt une reconstruction. L'état actuel de l'édifice est tel qu'on ne peut envisager que le respect des formes et des normes architecturales qui le régissaient, ainsi que, dans la mesure du possible, la restitution des décors initiaux.

269. Les travaux à réaliser seront :

- restauration de la mosquée, - construction d'un mur d'enceinte, - restitution des décors, - fouilles archéologiques autour de l'ancienne mosquée. 270. Cette mosquée deviendra un Centre culturel. Dans la mesure où une autre mosquée existe déjà, l'édifice restauré sera utilisé pour la conservation des manuscrits et l'installation d'une école traditionnelle.

271. Un autre centre culturel sera construit. Il s'agit, à l'instar de celui de Chinguitti, d'une bibliothèque de livres imprimés, d'une salle-musée et de deux salles de lecture et d'exposition.

272. Les travaux à exécuter seront :

- acquisition d'une maison, - restauration, - achat d'équipements pour manuscrits, - achat d'ouvrages. (c) Oualata

273. Les travaux nécessaires à la conservation de cette mosquée sont :

- Restauration architecturale : . reconstruction des murs porteurs, des piliers avec insertion d'une armature de béton,

. reconstruction entière de la salle des prières,

. réfection de la couverture de la salle de prière et des galeries, . reconstruction des revêtements des murs et des façades. On devra utiliser un liant de ciment masqué par la couleur ocre.

- Désensablement : . désensablement à la main de la mosquée et de tout le quartier où elle est située,

. construction d'un mur brise-vent courbe au nord de la mosquée.

- Protection contre l'eau de ruissellement : . installation d'un déversoir conduisant les eaux de ruissellement vers le batha.

274. Pour le centre culturel, il faut prévoir :

- l'acquisition d'une maison, - la restauration, - l'acquisition de moyens de conservation des manuscrits, - l'acquisition du fonds documentaire.

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- 45 -

(d) Tichit

275. La mosquée de Tichit a bénéficié ces derniers temps de l'intervention d'un mécène qui a fait effectuer d'importants travaux. Toutefois, bien des choses restent à faire :

- restauration architecturale, - terrassement et dégagement des sables. 276. Pour ce qui concerne le centre culturel, il devra être procédé à l'acquisition d'une maison devant l'abriter. Il nécessitera les mêmes interventions que pour les autres villes.

Les coûts

(a) Chinguitti

- Désensablement manuel 16 manoeuvers à 400 Ouguiyas par jour pendant un mois ......................... 192.000 Ouguiyas - Matériels divers ........................ 400.000 Ouguiyas - Transport des matériels ................. 400.000 Ouguiyas - Travaux de restauration architecturale .. 1.600.000 Ouguiyas - Carburant et entretien du véhicule et transport ............................ 750.000 Ouguiyas - Acquisition, équipement et matériels pour le centre culturel ................. 600.000 Ouguiyas - Salaires du personnel ................... 576.000 Ouguiyas

TOTAL ...................... 4.518.000 Ouguiyas soit ....................... 68.450 US$

(b) Ouadane

- Matériel divers ......................... 300.000 Ouguiyas - Transport ............................... 600.000 Ouguiyas - Travaux de restauration ................. 2.400.000 Ouguiyas - Carburant et entretien .................. 850.000 Ouguiyas - Acquisition et équipements et matériels centre culturel ......................... 800.000 Ouguiyas - Travaux spécialisés de restitution ...... 600.000 Ouguiyas - Salaires du personnel ................... 1.000.000 Ouguiyas

TOTAL ...................... 6.550.000 Ouguiyas soit ....................... 99.240 US$

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- 46 -

(c) Tichit

- Transport ................................. 600.000 Ouguiyas - Matériels divers .......................... 300.000 Ouguiyas - Travaux de restauration ................... 1.200.000 Ouguiyas - Carburant, entretien ...................... 900.000 Ouguiyas - Acquisition du local p0u.r le centre culturel .................................. 500.000 Ouguiyas - Matériel pour le centre culturel .......... 600.000 Ouguiyas - Travaux spécialisés de restitution O . e . O O O O 600.000 Ouguiyas - Salaires du personnel ..................... 1.000.000 Ouguiyas

TOTAL ........................ 5.700.000 Ouguiyas soit ......................... 86.360 US$

(d) Oualata

- Maçonnerie ................................ 3.000.000 Ouguiyas - Petits matériels .......................... 500.000 Ouguiyas - Restitution des décors .................... 600.000 Ouguiyas - Achat d'un losal bibliothèque ............. 500.000 Ouguiyas - Eqnipements centre culturel ............... 800.000 Ouguiyas

TOTAL ........................ 5.400.000 Ouguiyas soit ......................... 81.810 US$

Récapitulation des cocts

(i) Chinguitti ............... 4.518.000 Ouguiyas/ 68.450 US$ (ii) Ouadane .................. 6.550.000 Ouguiyas/ 99.240 US$ (iii) Tichit ................... 5.700.000 Ouguiyas/ 86.360 US$ (iv) Oualata .................. 5.400.000 Ouguiyas/ 81.810 US$

TOTAL DU FINANCEMENT RECHERCHE 22.168.000 Ouguiyas/335.860 US$

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- 47 -

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- 48 -

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- 49 -

IV - ACHEMINEMENT ET UTILISATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES 277. Les contributions volontaires doivent être adressées au :

Directeur général UNESCO 7, place de Fontenoy 75700 Paris France

278. Les contributions volontaires sont collectées dans un compte ouvert spécialement à cet effet à l'Unesco (compte no. 311 MAU 70) et rapportant des intérêts bancaires.

279. Les contributions sont affectées exclusivement au financement du ou des projets désignés par les donateurs.

280. Les donateurs peuvent ne pas exprimer de choix et laisser au Directeur général la latitude de décider lui-même l'emploi le plus efficace de leur contribution. Dans ces cas, le Directeur général prend ses décisions en s'appuyant sur les avis du groupe de travail ad hoc.

281. Le Directeur général autorise les transferts de crédits du compte spécial de l'Unesco au compte spécial ouvert à Nouakchott pour la Campagne. Le Directeur général autorise ces transferts :

- en fonction de l'avancement des travaux constaté par le groupe de travail ad hoc ou pour financer l'ouverture de nouvelles tranches de travaux proposés par le groupe de travail ;

- et, au vu des pièces justificatives, devis ou factures, dûment approuvés par le service technique national habilité.

282. En se fondant sur les rapports du groupe de travail et les justifications qui lui sont fournies par les services techniques nationaux habilités, le Directeur général rend compte périodiquement aux donateurs de l'emploi fait de leur contribution augmentée des intérêts bancaires, devis, factures et état comptable à l'appui.

283. Le reliquat éventuel des montants affectés à un ou des projets conformément au désir des donateurs, est retourné à ceux-ci. Si le donateur en manifestait l'intention, le reliquat serait affecté 5 un ou d'autres projets de la Campagne, soit qu'il choisisse lui-même ce ou ces projets, soit qu'il laisse au Directeur général la faculté du choix. En tout état de cause, l'utilisation des reliquats est justifiée comme indiqué ci-dessus.

284. A la clôture de la Campagne, les montants éventuellement inutilisés sont retournés aux donateurs.

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- 50 -

BIBLIOGRAPHIE

- Les villes anciennes de Mauritanie par Samels El Alaily (Rapport technique no FMR/CC/CH/80/127, Unesco, Paris, 1980)

- Sauvegarde des villes anciennes de Chinguitti, Oualata et Ouadane par MM. Bosch, Kemper, Claeys, Pintelon et Takei (Rapport technique no FMR/CLT/CH/82/165, Unesco, Paris, 1982)

- Patrimoine culturel de l'humanité (Bulletin Unesco no 2324, octobre 1983)

- Les quatre cités naufragées du désert, par Paul Balta (Journal Le Monde, 13/14 novembre 1983)

- Arracher ii la mort les oasis historiques, par Abdel Wedoud Ould Cheikh (Journal Le Monde, juillet 1980)

- Les villes caravanières de Mauritanie, pair Bernard Nantet (L'Histoire, no 49, décembre 1981).

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- 51 - ANNEXE1

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- 53 - ANNEXE II

- Source-'..ASECNA .. a NouakchottJ

PLwlOSITE MENSUELLE A CAINGUITPI (1950-1980) - - DLWIOSIW MENSUELLE A CAïNNGUITPI (1950-1980)

PLUVIOSITE MENSUELLE A CHINGUITTI (1950-19RO)

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total, la moyenne et l'écart type

3b.4 L.3 lO.1 20.2 2-.0 - - absences de données. P = pluie (en mJ S - - = ecarf t e ci-)

-

ANALYSE DE LA PLWIOSITE - Pluie :

- pluviosité annuelle moyenne - pluviosité annuelle maximale 152.9

- pluviosité annuelle minimale - écart type

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37.4 m

Jours de pluie :

- nombre moyen de jours de pluie 10.5 - nombre maximal de jours de pluie 21.0 - nombre minimal de jours pluie 3.0 - écart type L.3

Intensité :

- moyenne annuelle de la plus 10.2 m

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- écart type mm

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- 55 - ANNEXE III

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- 57 -

A W E IV

PLWIOSITE MENSUELLE A OUALATA (1964-1976) PLWIOSITE MENSUELLE A OUkATA (1964-1976) - - PLWIOSITE MENSUELLE A OUALATA (1964-1976)

' NOVEMBRE 1 DECEMBRE 1 T O T A L Z'JILLET 1 AOUT ' SEPTEMBm t OCTOBRE J P M J P M J P M ' AVRIL ' MAI ' JUIN ' J P M J P M J P M ANNEE JANVIER ' FEVRIER 8 MARS

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21.5 4 8.3

8.2 2 4.8

10.7 3 6.0

O

11.9 3 e.9

O

O Tr

Tr O

O

O

O

59.9 8 22.3 55.7 4 29.6

50.4 4 13.7 132.8 5 50.0 52.0 2 42.5 6.0 1

58.5 3 49.5 14.9 3 6.0 55.0 3 24.0 108.7 6 37.0

44.8 4 16.4 80.6 4 12.3

61.3 5 24.8 O

36.4 3' 27.0 8.3 1

30.5 3 15.0 O

62.3 5 15.3 16.0 1

25.8 1 Tr

51.8 4 14.3 20.0 1

O 1.6 1

O O

O O O Tr O O

O O

Tr O O Tr O O

O O O O O O

Tr O O

O O

87.3 4 41.3

35.1 2 22.1 .

O Tr Tr 10.5 2 16.0 O

10.0 1

Tr

17.0 2 11.0 75.5 2 6c1.0

213.6 23

216.1 15

101.9 10

151.7 12

20b.4 14

206.2 13

175.0 11

15e.2 1 1

67.2 8

L3.9 4 9L.3 6 132.4 10

149.5 9

29.6

50 .O

u.5 49.5

37 .O

20 .O

41.3

22.1

13 .O

21.1

27.3

50.0

69.0

- X

S

O P.2 '.)*O8

O 0.8 3.3

O O

O 1.7 0.4 4.0 0.9

O L.0 c.7 6.9 !.5

62.4 3.8 32,l 2.3 9.2 0.4, 1.6 Q.2 0.1 0.1

21.1 1.8 41.1 1.6 27.5 1.8 21.1 0.7 5.4 0.6 h.4 0.3

39.0 3.1 1L8.8 1!,2 35.7

57.3 b.7 1L,5

Tr = traces

- = pas d'observation

P = pluie (en mm)

J = nombre de jours de pluie

M = hauteur maximale de pluie en une fois (en mm)

x = moyenne (mm)

s = écart type (mm)

-

Note = les traces et données manquantes sont comptées comme O dans le total, la moyenne et l'écart type.

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w z

w

L3 W J

n

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- 61 - ROUTE ATAR-CHINGUETTI ANNEXE VI DOSSIER DUPPEL D'OFFRES

DOSSIER h3lNIQUE

CARTES ET PLANS GENE&%UX PLAN AU 1/50 O00

.*'

DATE DOSSIER/ No

1975 PGT 1-3

8 - Kiion(tmpi trapm.

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l CD 30 4. IS7886

CD 47 A -177 880

il> 58397 19

Li

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- 63 -

ANNEXE VI1

PROJET DE LA ROUTE ATM-CHINGUITTI

Situation financière du projet (majoré de 8 2 pour l'assistance technique

et le contrôle des travaux)

Travaux déjà réalisés ....................... 433.237.836 Ouguiyas

Travaux restant (sans bitume) ............... 657.209.420 Ouguiyas

COUT GLOBAL DES TRAVAUX (sans bitume) .......................... 1.090.447.256 Ouguiyas

Coût du bitume .............................. 751.859.548 Ouguiyas

COUT GLOBAL DE LA ROUTE BITUMEE ........ 1.842.306.804 Ouguiyas

- N.B. Le prix moyen du bitume seul est en moyenne : 8.333.864 Ouguiyas

Le Coordinateur du projet

Le Subdivisionnaire des T.P. d' Atar

Dressé à Nouakchott, le 04/12/1984

MOHAMEDOU OULD EBNOU

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- 64 -

RECAPITULATION DES TRAVAUX - REALISES AU 30/11/1984

SITUATION No 1 ............................... 108.898.046 Ouguiyas

SITUATION No 2 ............................... 161.732.038 Ouguiyas

SITUATION No 3 ............................... 162.607.752 Ouguiyas

MONTANT GLOBAL DES TRAVAUX REALISES AU 30/11/1984 .................. 433.237.836 Ouguiyas

Arrêté cette récapitulation à la somme de :

QUATRE CENT TRENTE TROIS MILLIONS DEUX CENT TRENTE SEPT MILLE HUIT CENT TRENTE SIX OUGUIYAS . / .

COORDINATEUR DU PROJET

Nouakchott, le 30/11/P984

Le Subdivisionnaire des T.P. d'star MOHAMEDOU OULD EBNOU

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- 65 -

SITUATION No 1 DES TRAVAUX DE LA ROUTE ATAR-CHINGUITTI REALISE AU 30/11/1982

Tronçon de 11 km depuis l'origine Atar

Note de présentation technique

PRESENTATION DES OUVRAGES REALISES

D'Atar au PK 9,7 : une plaine d'épaudage à profit en long très plat Du PK 9,7 au PK 11 : une barre de grés delomitique déterminant un prifit en long.

DESCRIPTION DES OUVRAGES REALISES

- Débroussaillage en zone de végétation moyenne - Décapage sur 0,20 d'épaisseur - Déblai ordinaire - Déblai rocheux - Remblai d'apport ordinaire - Remblai d'apport rocheux - Compactage du fond de l'asseille à 90 Z de 1'OPM sur 20 cm d'épaisseur - Mise en profot tallutage . - Matériaux de chaussée, brettage et nippage - Transport de matériaux de chaussée.

Le Subdivisionnaire des T.P. Fait à Atar,

Promoteur du projet MOHAMEDOU OULD EBNOU

COORDINATEUR DU PROJET

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- 66 -

SITUATION No 1 DES TRAVAUX DE LA ROUTE ATAR-CHINGUITTI Tronçon de 11 km depuis l'origine Atar

Quant it 6 Désignation Prix unitaire Prix total

99.000

99.000

9,25

1.565

51.488

4.842

99.000

18.460

18 460

Débroussaillage en zone de végétation moyenne

Décapage de l'asseille épaisseur 20 cm

Déblai ordinaire

Déblai rocheux

Remblai d'apport ordinaire

Remblai d'apport rocheux

Compactage du fond de l'asseille

Matériaux de chausse

m2

m2

m3

m3

m3

m3

m3

m3

40

240

11.500

5.370

630

210

190

495

Transport de matériaux de chaussée m3 Contrôle de travaux et assistance technique 8 2 X 99.072.265

78

Valeur estimé du carburant

corn GLOBAL DES TRAVAUX REALISES BO^ LE TRONCON DE 11 KM .OOO...O...O.O...OO.......~*...*.~.~~~

(en UM 1982 TTC)

Coût moyen au km TTC (UM/h) : 9.899.822 D=======P

3.960.000

23.760.000

106.375

8.404 050

32.437.440

1 016.820

18.810.000

9.137.700

1.439 880

7.925.781

1.900.000

Arrêté la présente situation 2 la somme de :

CENT HUIT MILLIONS HUIT CENT QUATRE VINGT DIX HUIT MILLE QUARANTE SIX OUGUIYAS./.

Dressé à Atar, le .Oe....O..OO....O.

Le Subdivisionnaire des T.P. MOHAMEDOU OUI3 EBNOU

Coordinateur du projet

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- 67 -

ROUTE ATAR-CHINGUITTI

SITUATION No 2 DES TRAVAUX REALISES AU 31/12/1983

Tronçon de 26,l km depuis l'origine Chinguitti

Note de Drésentation

Itinéraire du tronçon

Ce tronçon de Chinguitti vers Atar traverse sur 26,l km des terrains de natures variées (PK cumulé depuis l'origine de Chinguitti). Du PK O au PK 20,4 : un tracé qui quitte la ville jusqu'au bord de la falaise sur une crête entre deux oueds. Le terrain est situé sur reg de galet à petits éléments (6 à 8 cm).

Du PK 20,4 au PK 26,l : même caractéristique que la précédente action mais sur reg de galet à petit élément (6 à 8 cm).

Description des ouvrages réalisés

- Débroussaillages au zone de faible végétation - Décapage sur une épaisseur de 0,20 cm - Déblai ordinaire - Déblai rocheux - Remblai ordinaire - Remblai rocheux - Mise en profit tallutage - Matériaux de chaussée, brettage, nippage - Transport des matériaux de chaussée

Fait à Nouakchott, le 4/12/1984

Le Subdivisionnaire des T.P. 2 Atar MOHAMEDOU OULD EBNOU

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- 68 -

Situation des travaux

Désignation des ouvagres Unité Quantité Prix Prix unitaire total

Débroussaillage en zone de Décapage de l'assiette dpai Déblai dépôt ordinaire Déblai déDôt rocheux

faible végétation .sseur 20 cm

Remblai oidinaire provenant des déblais Remblai rocheux provenant des déblais Remblai d'emprunt Compactage du fond de l'assiette Matériaux de chaussée Amener et replis du matériel Transport des matériaux de chaussée Contrôle de travaux et assistance technique (8 X x 147.668.554) Carburant (valeur estimé)

mz m2 m3 ma m3 m3 m3 m3 mz

m3 P

P

243 O00 234.000 25,2 4.238 14.876 13.826

137.600 234.000 46.458

Forfait 46.458

20 4.680.000 180 42.120.000

9.600 241.920 5.370 22.758.060

630 9.371.880 210 2.903.460 78 10.732.800 110 25.740.000 495 22.996.710

Forfait 2.500.000 78 3.623.724

11.813.484 2.250.000

-

COUT GLOBAL DES TRAVAUX REALISES DU TRONCON 26,l KM DEPUIS L'ORIGINE CHINGUITTI ................................OO.OO..ee.eeea. 161.732.038 coût moyen au km ........................................................ 6 244.480

Arrêté la présente situation 2 la somme de :

CENT SOIXANTE ET UN MILLIONS SEPT CENT TRENTE DEUX MILLE TRENTE HUIT OUGUIYAS./.

Coordinateur du projet

Dressé 2 Nouakchott, le 31/12/1983

Le Subdivisionnaire des T.P. d'Atar MOHAMEDOU OULD, EBNOU

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SITUATION No 3 DES TRAVAUX DE LA ROUTE ATAR-CHINGUITTI REALISES AU 30/11/1984

Tronçon du PK 26,l au PK 52 depuis l'origine Chinguitti soit 25,9 km

Note de présentation

Itinéraire

Le tronçon du PK 26,l au PK 52 depuis l'origine Chinguitti et une pointe en plateau à profit très plat. Cette section longe la falaise au plus près afin de bénéficier des bassins versant très petit et passe sur de nombreux affleuvements de la datte de grés. Elle est également située sur reg à petit élément (6 à 8 cm).

DescriDtion des ouvrages

Débroussaillage en zone de faible végétation - Décapage sur une épaisseur de 20 cm - Déblai ordinaire et rocheux - Remblai ordinaire et rocheux. Compactage du fond de l'assiette à 90 X de 1'O.P.M. Mise en profit tallutage. Matériaux de chaussée. Brettage, nippage, transport des matériaux de chaussée.

Fait à Nouakchott, le 30/11/1984

Le Subdivisionnaire des T.P. d'Atar MOHAMEDOU OULD EBNOU

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SITUATION No 3 DES TRAVAUX DE LA ROUTE ATAR-CHINGUITTI

Tronçon du PK 26,l au PK 52 depuis Chinguitti point d' origine

Désignation Unité Quantité Prix Prix unit aire total

Débroussaillage en zone de faible végétation m2 234.000 20 4.680.000 Décapage de l'assiette épaisseur 20 cm m2 234.000 180 42.120.000 Déblai dépôt ordinaire m3 24 9.000 230.400 Déblai dépôt rocheux m3 4.100 5.370 22.017.000 Remblai ordinaire provenant des déblais m3 13.000 630 8.190.000 Remblai rocheux provenant des déblais m3 12.000 210 2.520.000 Remblai d'emprunt m3 137.000 78 10.686.000 Compactage du fond de l'assiette m2 234.000 110 25 740.000 Matériaux de chaussée m3 52.000 495 25.740.000 Amener et replis du matériel F Forfait Forfait 2 500.000 Transport des matériaux de chaussée m3 52 O00 78 4.056.000 Contrôle des travaux et assistance technique (8 X x 148.479.400) ...................................................... 11.878.352 Valeur estimé de carburant ............................................... 2.250.000

COUT GLOBAL DES TRAVAUX DU TRONCON RELIANT LE PK 26,1 AU PK 52 DEPUIS CHINGUITTI POINT D'ORIGINE ..................... 162.607.752 Coût moyen au km TTC ........................................... 6.230.182

Arrêté la présente situation à la somme de :

CENT SOIXANTE DEUX MILLIONS SIX CENT SEPT MILLE FRANCS SEPT CENT CINQUANTE DEUX OUGUZYAS./.

Coordinateur de la route

Dressé! à Nouakchott, le 30/11/1984

Le Subdivisionnaire des T.P. d'Atar MOHAMEDOU OULD EBNOU