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JUILLET 2009 AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS. CHEVALIERS DE COLOMB —ÉDITION FRANÇAISE

Columbia Juillet 2009

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Columbia - Juillet 2009 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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JUILLET 2009AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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TABLE DES MATIÈRESH YM N E D ’O U V E RT U R E

2 La vérité, la bonté et la beautéPAR ALTON J. PELOWSKI

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

3 Les Américains sont de plus en plusmécontents à l’égard Roe c. Wade.PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI,VIVRE LA FOI

4 Une, sainte, catholique et apostolic :Les quatre marques de l’Église catholiquePAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPREME

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père, Votre plan d’action spirituelle etL’homme catholique du mois

BILANS IMPORTANTS7 Quand les temps sont difficiles, il ne

faut pas abandonner son assurance vie.PAR JOHN INGRISANO

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE12 Transmission de la foi

PAR JAKE SAMOUR

NOTRE-DAME DE LAGUADALUPE

24 L’intervention de DieuPAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÀNCHEZ

Entrevue traitant du volume intitulé Notre Dame de Guadalupe —Mère de la civilisation de l’amour. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

Construire un continent chrétien

COLUMBIA l JUILLET 2009 l VOLUME 89 l NUMÉRO 7

Les Chevaliers canadiens et la Marche pourla vie • Un sondage commandé par les

Chevaliers accorde de bonnes notes au pape •Ouverture officielle du Father McGivney Center

6NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

LA LITTÉRATURE CATHOLIQUE, HIER ET AUJOURD’HUI La tradition littérairecatholique offre une vision du monde à la fois puissante et sacramentelle.PAR GREGORY WOLFE................................................................................17

LA PUISSANCE DE LA PAROLE Quant au frère chevalier John McNichol, laplume l’emporte sur le l’épée. PAR PATRICK SCALISI .............................19

RÉVÉLER LA BEAUTÉ L’artiste Antonella Cappuccio s’exprime sur lavaleur et l’importance de l’art pour la société ......................................20

À L’ÉCOUTE DE DIEU Le compositeur et Chevalier Andrew Miller perçoitsa musique comme un appel. PAR ELIZABETH ELA................................22

LA SEULE VÉRITABLE MUSE D’OCCIDENT La convergence entre la liturgieromaine et les diverses cultures a, à travers l’histoire, produit unemusique intemporelle magnifique. PAR TIMOTHY MCDONNELL..........23

14

UN SIÈCLE DE LA CHARITÉ Cent ans après s’être implantés à Cuba, l’Ordre et les Chevaliers continu-ent à susciter de l’espoir pour le renouveau de l’Église.PAR MARÍA DE LOURDES RUIZ SCAPERLANDA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

AU CARREFOUR DU NOUVEAU MONDE Les 100 ans de l’Ordre à Panama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

E T P U I S

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de cinq siècles (voir page 14). La belleimage de Notre Dame, imprimée sur latilma de Juan Diego a donné un sens réelau peuple indigène. Encore aujourd’hui,des millions de personnes sont inspiréespar ce message qui s’adresse non seule-ment à l’esprit mais aussi au cœur.Semblablement, au cours des quatrederniers siècles, l’image de Notre Dame dela Charité d’El Cobre a soutenu la foi desCatholiques de Cuba où l’Ordre a établiune présence en 1909 (voir page 8).

Le pouvoir qu’avaient ces imagesmiraculeuses à conduire un grand nom-bre à Jésus Christ nous aide à comprendrele rôle que jouent les arts au sein del’Église et dans le monde. Beaucoup degens ont critiqué l’importance quel’Église catholique accordait à lamusique, à la peinture, aux icônes, auxstatues et aux choses du genre — croyantque c’était là une forme d’idolâtrie ou unedistraction du message central de l’É-vangile. Cependant, l’Église a longtempspointé vers le mystère de l’Incarnation,du Christ qui est devenu « l’image duDieu invisible » (Col 1 :15) pour défendrela vocation de l’artiste. La beauté dansl’art, comme la beauté dans la création,« est une clé du mystère et un appel à latranscendance », disait le pape Jean Paulll dans sa Lettre aux artistes en 1999. L’artn’est pas sujet à l’adoration, mais il doitélever notre cœur et notre esprit à labeauté non manifestée de Dieu.

En fin de compte, la corrélation entre lavérité, la bonté et la beauté est un facteurimportant pour la vie de l’Église. La BonneNouvelle s’obscurcit si l’on néglige ou quel’on juge comme non-essentiel l’un de cestrois éléments. La crise moderne de lavérité et de la moralité n’est donc pasétrangère à l’absence, à la corruption ou àla caricature de la beauté. Au contraire, lerenouveau de la culture catholique dépendlargement de la littérature, des arts et de lamusique (voir page 17 à 23). Tout commela sainteté consiste en premier lieu, nonpas en signes extérieurs de piété, mais dansla charité de nos paroles et de nos actions,les beaux arts inspireront, non seulementpar le sujet de l’œuvre, mais parce qu’ilscommuniquent la splendeur de la vérité.— Alton J. Pelowski

En 1953, l’auteur / écrivain J.R.R.Tolkien écrivait une lettre à un amiprêtre. La lettre de Tolkien faisaitréférence à son œuvre Le Seigneur

des Anneaux qui, à ce temps faisait rage, etétait publiée comme étant une « œuvrefondamentalement religieuse et catho-lique ». On peut soutenir que cette histoiren’était pas, ni allégorique ni ouvertementreligieuse. Pourtant, elle est imprégnéed’une véritable compréhension du mondecatholique, et elle explore des sujets demiséricorde, d’humilité et de rédemption.Tolkien poursuit ainsi la lettre à son ami :« … Notre Dame, sur qui toutes mes per-ceptions de beauté dans la majesté et lasimplicité sont fondées ». De cette façon, iladmettait la vérité du Magnificat, cettebelle prière de Marie : « Mon âme exalte leSeigneur et mon esprit s’est rempli d’allé-gresse à cause de mon Dieu, monSauveur… » (Luc 1 : 46-55).

La perspicacité de Tolkien à l’égard dela beauté, qui dans un certain sens, a étél’apanage de tous les grands écrivains etartistes catholiques, n’est pas chose nou-velle. En effet, depuis les premiers sièclesde la chrétienté, on a toujours désigné laVierge Marie comme étant tota pulchra(latin qui veut dire « toute belle ». C’est làdavantage qu’une pieuse salutation. Cetteaffirmation admet une simple mais pro-fonde réalité : Telles la vérité authentiqueet la bonté, la vraie beauté n’est pas toutsimplement une question d’opinion per-sonnelle, elle est essentielle à la nature deDieu. De plus, la véritable sainteté estinévitablement attrayante parce qu’elleillumine la Beauté ineffable à laquellenous aspirons.

Toutefois, si la vérité et la bonté sontvéritablement belles, pourquoi sommes-nous tentés de pécher et de refuser l’É-vangile? En partie, la réponse est dans l’er-reur de notre perception erronée. Toutcomme une personne peut être dupée àcroire une fausseté, elle peut être dupée àne pas voir la laideur de la culture de mort.Inversement, quand une personne décou-vre clairement la vérité, cela devient sem-blable à une épiphanie, une conversion.

Ce fut l’expérience de millions defidèles à la suite de l’apparition de NotreDame de la Guadalupe à Mexico il y a près

La vérité, la bonté et la beauté

HYMNE D’OUVERTUREChevaliers de ColombÉditeurs

Administrateurs suprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMgr. William E. Lori, S.T.D.Aumônier suprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier suprême

Donald R. KehoeSecrétaire suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier suprême

John A. MarrellaAvocat suprême

RédactionAlton J. Pelowski, Coordonnateur203-752-4562

Patrick Scalisi,Rédacteur en chef [email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtrede la jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliers deColomb, intercédezpour nous.

Pour communiquer avec nousPAR LA POSTEColumbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT, USA 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org

SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords [service de dossiers de membres],PO Box 1670, New Haven, CT, USA 06507-0901, ou par courriel à [email protected]

En page couverture

Notre Dame deGuadalupe — Mère dela civilisation de l’amour

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c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 9 3

DE TOUTES LES DÉCISIONS renduespar la Cour suprême américaine aucourant du 20e siècle, deux sont proba-blement plus connues : Brown c.Bureau de l’éducation (1954) et Roe c.Wade (1973).

Ces deux affaires ont eu un telretentissement que ce n’est pas unaccident si, dans un récent discoursdevant des diplômés de l’universitéNotre-Dame, le président BarackObama a fait plusieurs déclarationsbasées sur les héritages laissés parchacune. Mais ce qu’ont laissé der-rière elles ces deux décisions n’a rienà voir avec le degré d’acceptationmanifesté à leur endroit par lescitoyens américains.

En 1990, en tant que membre de laCommission américaine des droitsciviques, j’ai été à même de mesurer laréaction des Américains face, parexemple, aux retombées de Brown c.Bureau de l’éducation — l’affaire qui amis fin à la ségrégation raciale dans lesécoles publiques aux États-Unis.

À l’époque, quelque 35 ans après lejugement, la vaste majorité des habi-tants de ce pays avaient accepté cetidéal de l’égalité raciale. Or cette récep-tion favorable est encore plus général-isée aujourd’hui.

Cela dit, si le jugement Brown aété quasi unanimement entériné parle peuple américain, le contraire s’ob-serve dans le cas de Roe c. Wade — ladécision qui a légalisé l’avortement.Cette fois, plus de 35 ans après le fait,les citoyens des États-Unis sont deplus en plus — et de manière écras-ante — opposés à son héritage.Autant les Américains ont dit oui àBrown, autant ils se sont distancés deRoe, ce jugement de nos jours inter-

Un autre sondage sur l’avortement,plus détaillé et réalisé en octobredernier, a montré combien ce consen-sus était enraciné. Cette enquête com-manditée par les Chevaliers de Colombet l’Institut mariste a été effectuée àl’époque où les soi-disant « pro-choix »étaient encore plus nombreux que ceuxse qualifiant de « pro-vie ».

Avec un certain recul, on com-prend que l’enquête avait vu juste enprédisant le consensus actuel, grâce àune série de questions très spécifiques.En permettant aux répondants un plusgrand choix de réponses, ce sondage arévélé que : seulement 8 pour cent desAméricains approuvaient l’avortement« à tout moment durant la grossesse »et un autre 8 pour cent acceptaientl’idée de l’avortement, mais seulementau cours des six premiers mois. Mais,plus important encore, 84 pour centdes gens interrogés souhaitaient voirinstaurées davantage de restrictions.

Car aller au-delà de la portéeapparemment sans limites du juge-ment Roe, tant sur le plan politiqueque juridique, relève du bon sensaussi bien moral que politique. C’estégalement une action souhaitée parune vaste majorité de citoyens améri-cains. À titre de membres d’uneorganisation qui, depuis ses toutdébuts, se bat pour les marginalisés,nous devons pour notre part, nousChevaliers, continuer à travailler sansrelâche au profit de la dignité de toutepersonne humaine — née ou pasencore née, jeune ou vieille, et peuimporte sa race ou ses croyances.Notre foi et les principes qui gouver-nent notre Ordre n’exigent pas moins.

Vivat Jésus !

prété au point d’autoriser sans restric-tion l’avortement.

Comment réagissent nos conci-toyens face à l’héritage laissé par Roe ?Au-delà de l’accord sur des enjeux sec-ondaires comme l’adoption ou l’aideaux grossesses difficiles, les récentssondages ont dégagé des constantesquant à la perception de l’avortementen tant que tel.

En avril, une enquête menée parle Pew Research Center [Centre derecherches Pew] a en effet montré queseulement 18 % des gens sont enfaveur de l’avortement « sans restric-tion ». Vingt-huit pour cent estimentqu’il devrait être « légalisé dans laplupart des cas » et la même propor-tion croient plutôt qu’il devrait être« interdit dans la plupart des cas »,tandis que 16 pour cent croient qu’ildevrait être interdit sans restrictions,dans tous les cas.

En résumé, 72 % s’opposent à l’a-vortement sans restrictions, et seule-ment 18 pour y sont favorables.

Un sondage Gallup encore plusrécent (2009) a pour sa part révéléqu’une majorité d’Américains seconsidèrent eux-mêmes commeétant « pro-vie ». Il a également con-firmé les résultats mis au jour parPew en montrant que 76 pour centdes gens désapprouvaient le régimeRoe de l’avortement sans restriction,tandis que seulement 22 pour centl’approuvaient.

Ensemble, ces enquêtes montrentque les Américains, dans une propor-tion atteignant presque 3 pour 1,souhaitent à tout le moins certainesrestrictions à l’avortement — un con-sensus remarquable, bien que large-ment passé inaperçu.

PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Des choses sur lesquelles nouspouvons tous tomber d’accordLes Américains sont de plus en plus mécontents à l’égardde la mouvance Roe c. Wade

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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Dans le Credo de Nicée, nous profes-sons que nous croyons en l’Église« une, sainte, catholique et apos-

tolique ». Afin de comprendre l’Église,nous devons reconnaître ces quatreattributs ou « marques » essentielles:

Commençons par l’unité ou l’unic-ité de l’Église. Malheureusement, nousentendons souvent parler du manqued’unité de l’Église. Certes,nous sommes conscientsdes divisions qui existent ausein de l’Église catholique,dont certaines de types styl-istiques, d’autres, sub-stantielles, et d’autresencore, la conséquence de ladiscorde humaine. De plus,nous sommes conscientsque nous sommes séparésd’autres chrétiens. Alorscomment pouvons-nousparler de l’Église commeétant « une »?

Nous devons commencer par lasource de notre unité, à savoir le seulDieu en trois personnes. Saint Cypriende Carthage décrit l’Église comme« un peuple amené à l’unité à partir del’unité du Père, du Fils et de l’EspritSaint » (cité dans Lumen Gentium, 4).L’Église est formée de plusieurs mem-bres, mais elle est unie par l’EspritSaint qui rassemble le peuple de Dieudans la communion. Comme l’ex-plique le Compendium du catéchismede l'Église catholique, « l’Église n’aqu’une seule foi, une seule vie sacra-mentelle, une seule succession apos-tolique, une espérance commune et lamême charité » (161).

UNIE ET SAINTEIl arrive que l’on dise que le don deDieu qu’est l’unité se trouve au centrespirituel de l’Église, mais non dans son

existence visible. L’Église elle-mêmenous éloigne de ce faux avis. En effet,Vatican II reprend que « l’unique Églisedu Christ, comme société constituée etorganisée dans le monde, subsiste (sub-sistit in) dans l’Église catholique, gou-vernée par le successeur de Pierre etpar les Évêques en communion aveclui (Compendium, 162) ». L’expression

« subsiste dans » peut avoirune résonance curieuse,mais elle est choisie avecsoin. En effet, elle signifieque, malgré les problèmeset les divisions provenantde la faiblesse humaine etde notre état de pécheur, seretrouve dans l’Église laplénitude de la vérité, de lavie sacramentelle et de lacommunion.

De plus, l’expression« subsiste dans » nous aide à

percevoir comment nous pouvonsreconnaître les « nombreux élémentsde sanctification et de vérité » se trou-vant dans les communautés ecclésialesqui ne sont pas en pleine communionavec l’Église catholique (163). Une tellereconnaissance ne cherche pas àatténuer les différences sérieuses qui seprésentent entre les communautéschrétiennes, mais plutôt à souligner lesexigences intérieures incombant àl’Église d’approfondir l’unité que leChrist a voulu pour son Église.

Nous professons notre foi enl’Église comme entité « sainte ». Encoreune fois, nous reconnaissons que tousles membres de l’Église, en com-mençant par nous-mêmes, ne sont passaints et que tous, nous avons besoin depardon. Heureusement, l’Église est plusque la somme de ses membres et elle separtage la sainteté de Dieu. Commel’enseigne saint Paul, le Christ s’est

livré pour son Église et pour sa sanctifi-cation (cf.: Ep 5, 22-27; Compendium,165). C’est pourquoi l’Église nous four-nit tout ce qu’il nous faut pour répondreà l’appel à la sainteté.

UNIVERSELLE ET APOSTOLIQUEEnsuite, nous proclamons que l’Égliseest « catholique », soit universelle.Dans l’évangile de Mathieu, nouslisons que, après la résurrection, Jésus aenvoyé les Apôtres prêcher l’Évangiledans tous les coins du monde et baptis-er tous les peuples au nom de la Trinité(cf.: Mt 28, 19). Dès le commencement,l’Église a été catholique, étant donnéque sa mission était orientée sur toutesles nations et qu’on lui confia l’ensem-ble de la foi chrétienne (Compendium166). Nous ressentons l’universalité dechaque église particulière durant laprière eucharistique, lorsque nous pri-ons « en union avec l’Église répanduedans le monde ».

De toute évidence, ce n’est pastout le monde que s’estime membrede l’Église. Néanmoins, chaque per-sonne est appelée à partager « l’unitécatholique du peuple de Dieu » (168).Évidemment, certains catholiquessont initiés dans l’Église mais ne pra-tiquent pas leur foi. Les membres desChevaliers de Colomb et autrescatholiques pratiquants doivent s’ef-forcer de répandre l’Évangile par leurparole et leur exemple, en collabora-tion avec leurs pasteurs, afin d’inciterd’autres catholiques à renouer avecleur foi (173). Entre-temps, les bap-tisés qui appartiennent à d’autreséglises catholiques « ne réalisent paspleinement cette unité catholique »,mais « sont dans une certaine com-munion, bien qu’imparfaite, avecl’Église catholique » (168). Noussommes donc appelés à favoriser l’u-

Ce 17e volet du pro-gramme de forma-tion catéchétique del’Aumônier suprêmeet évêque William E.Lori s’intéresse auxquestions 161 à 176du Compendium ducatéchisme de l’Églisecatholique. Lesarticles précédentssont archivés surwww.kofc.org.

Une, sainte, catholique et apostolicLes quatre marques de l’Église catholique sontessentielles pour comprendre le Corps du ChristPAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 9 5POPE: CNS PHOTO/GIAMPIERO SPOSITO, REUTERSST. BENEDICT: CNS PHOTO BY NANCY WIECHEC

«Ne préférez rien à l’amour du Christ ». Ce mot tiré de la règle monastique de saintBenoît, nous exhorte à devenir « pauvres en esprit ». Comme l’explique saintThomas d’Aquin, cette première béatitude implique que Dieu doit devenir notre

première priorité, au-dessus de toute autre chose. Des caractéristiques telles que la possessivité oul’orgueil prend l’espace dans nos cœurs réservé pour le Christ. Dans la prière, demandez-vous sivous avez un penchant exagéré pour les biens ou les honneurs de ce monde. Puis demandez auSeigneur de supprimer ce désir désordonné. Quel que soit le sacrifice que le Seigneur vousdemande, retenez bien que seul le vide spirituel qui en résulte peut accueillir la surabondance deDieu. Méditez sur les passages de Mt 19, 16-30, 1Co 8,9 et le Psaume 41.

Votre plan d’action spirituelBienheureux les pauvres en esprit

Après son électioncomme pape en 2005,Benoît XVI faisait allu-

sion à la raison qui l’avait amenéà adopter le nom de saint patrond’Europe. Le pape insistait pourdire que saint Benoît rappelle auplus haut point les racines cul-turelles et chrétiennes de

Intentions du Saint-PèreOffertes en solidarité avec le pape Benoît XVIââ Générale — Pour que les chrétiens du Moyen-Orient puissentvivre leur foi en pleine liberté, et être instrument de réconciliationet de paix.ââ Missionnaire — Pour que l’Eglise soit le germe et le noyau d’unehumanité réconciliée et réunie dans l’unique Famille de Dieu, grâceau témoignage de tous les fidèles dans chaque Pays du monde.

études de littérature à Rome, ilest désenchanté par la cultureimmorale et s’enfuit dans lesmontagnes de Subiaco se faireermite à l’âge de 20 ans. Aprèsquelques années, sa réputa-tion de sainteté attire beau-coup de disciples. Après avoirdirigé quelques associationsde moines peu structurées,Benoît décide de fonder songrand monastère au MontCassin, en 529. Pour ce faire,toutefois, il doit détruire untemple idolâtre. Avec le temps,grâce leur présence et leurœuvre évangélique, Benoît etses moines convertissent leurentourage du paganisme.

Au moment de sa mort,Benoît avait fondé 12 monas-tères, et par la suite plus de40 000 communautés ont étéguidées par sa règle monas-tique renommée. Les Béné-dictins ont beaucoup œuvrépour conserver et faire avancerle patrimoine social et intel-lectuel de l’Europe. Cet héritageculturel s’est transmis grâce àde petites communautés demoines qui vivaient les valeursévangéliques en communauté,dans la charité fraternelle.L’hospitalité, l’une des carac-téristiques de la vie bénédictine,a permis aux gens de l’extérieurde goûter à cette riche culture etd’en adopter quelques élémentsdans leurs vies.

« Orare et Laborare » (Prieret travailler) résume bien larègle de saint Benoît et met enévidence la dignité du travail.Offrir le travail de sa journée aupoint d’être « épuisé deslabeurs réalisés pour l’amourde Dieu » constitue un sacrificeagréable et trace le sentier versla sainteté. Pourtant, ce travaildoit se nourrir de la prière. Lavie de saint Benoît est mar-quée d’une ardente charité etson exemple présente un défi ànos propres communautés.Nous devons travailler à trans-former les tendances hostiles àl’Évangile de notre temps,grâce au témoignage de notrecharité fraternelle et du zèle denos œuvres.

l’Europe, et de fait de tout lemonde chrétien. En examinantde plus près la vie de saintBenoît, il nous arrive de décou-vrir comment nous pouvonsrenouveler notre propre culturedes Chevaliers de Colomb.

Saint Benoît est né àNursie, en Italie. Pendant des

L’hommecatholiquedu mois

nité avec ces chrétiens et à portertémoignage à la plénitude de notre foicatholique.

De plus, l’Église reconnaît d’unemanière spéciale que Dieu s’est révéléau peuple juif et en fait son peuple àlui; ce peuple a été le premier à recevoirsa Parole, lui accordant une place à partparmi les religions non chrétiennes(169). Pourtant, l’Église reconnaîtmême chez d’autres religions non chré-tiennes certains éléments qui reflètentla vérité et la bonté divines. Nousdevons chercher à favoriser l’ententeavec les disciples de ces religions, envue du bien commun et commemoyen d’en arriver « à l’unité de l’hu-manité dans l’Église du Christ » (170).Sans qu’il n’y ait de faute de leur part,

de nombreuses personnes n’ont pasencore reçu le message de l’Évangiledu Christ et de son Église. Bien que leChrist soit la source du salut entier, lesnon-chrétiens peuvent collaborer avecla grâce et être sauvés, s’ilsrecherchent Dieu avec sincérité et s’ef-forcent de suivre leurs consciences.D’autre part, les personnes qui saventque l’Église fondée par le Christ estnécessaire pour obtenir le salut —mais choisissent de rester en dehorsou séparés d’elle — mettent leur saluten péril (171).

Finalement, nous professons notrefoi en l’Église apostolique. Ce qui sig-nifie plusieurs choses: que le Christ afondé l’Église sur les Apôtres (Ep 2, 20);que l’enseignement de l’Église est le

même que celui des Apôtres; et quel’Église est apostolique dans sa struc-ture même — car les évêques sont lessuccesseurs des Apôtres en commun-ion avec le successeur de saint Pierre(Compendium, 174). Dans le NouveauTestament, nous lisons que Jésus achoisi les Apôtres et les a formés. Ilsont été témoins de sa résurrection.Comme l’indique le terme « apôtre »lui-même, ils ont été « envoyés » parle Christ dans le monde pourproclamer l’Évangile (175). Par lesacrement de l’ordre, « la mission et lepouvoir des Apôtres » sont transmis àleurs successeurs, les évêques. C’estainsi que, à travers les siècles, l’Églisedemeure liée à sa foi, sa mission et sesorigines apostoliques (176). n

Saint Benoît de NursieFête, le 11 juillet

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Un sondage commandépar les Chevaliers accordede bonnes notes au pape

Les Chevaliers canadiens et la Marche pour la vie

À Ottawa, des milliers de personnes affrontaient la pluie afin de participer à unrassemblement et un défilé pour le respect de la vie, le 14 mai dernier, jour du

40e anniversaire de la dépénalisation juridique de l’avortement. Les Chevaliers deColomb étaient parmi les participants majeurs des manifestations qui ont eu lieud’un océan l’autre du Canada. Le Chevalier suprême Carl A. Anderson et le DéputéChevalier suprême, Dennis A. Savoie comptaient parmi les orateurs de la 12e Marchepour la vie d’Ottawa et les Chevaliers canadiens jouaient un rôle important dans la2e activité annuelle pour le respect de la vie à Victoria, en Comlombie-Britannique.

Ouverture officielle du Father McGivney Cancer Center

Un nouveau centre de pointe pourle traitement du cancer de

pointe construit avec l’appui de l’Ordreet portant le nom de son fondateur aété béni le 2 juin dernier. Le Chevaliersuprême Carl A.Anderson,les adminis-trateurs et les membres du bureau dedirection ont joint Mgr Henry Mansell,archevêque de Hartford, ainsi que lesresponsables et les partisans de l’hôpi-tal St. Raphael, lors des cérémoniesd’ouverture officielle au centre situé àHamden, au Connecticut.

Les Américains en général et lescatholiques en particulier tien-

nent en haute estime le pape BenoîtXVI, d’après un récent sondageorganisé en partenariat avec lesChevaliers de Colomb.

En effet, soixante pour cent desAméricains rapportaient qu’ilsavaient une impression favorable outrès favorable du pontife, tandis que76 pour cent des catholiques sont dumême avis, toujours selon le mêmesondage. Par contre, 20 pour cent desAméricains et 11 pour cent descatholiques avouaient aux inter-vieweurs qu’ils avaient une impres-sion défavorable ou très défavorabledu pape.

Les résultats du sondage, effectuéentre le 24 et le 31 mars, par le MaristCollege Instiute of Public Opinion ontété rendus publics le 19 mai.

« Que Benoît XVI continue d’êtrerespecté par les Américains, malgréun régime de nouvelles qui, jour etnuit, lui est hostile à lui et son mes-sage, atteste de l’habileté du pape àannoncer directement l’Évangile aupeuple », remarquait le Chevaliersuprême Carl A. Anderson, enrévélant les résultats du sondage.

« C’est également révélateur dudésir du peuple états-unien d’enten-dre le message d’espoir et d’amourque Benoît XVI proclame en nousappelant à dire “Oui” à Jésus Christ »,ajoutait-il.

Le sondage a également examinécomment les gens percevaient lepape sur des questions de spiritualitéet sur celles qu’ils voudraient l’enten-dre aborder. Enfin, le sondagedemandait aux répondants leurspoints de vue sur l’Église catholiqueet ses contributions dans le monde.

Pour obtenir les résultats com-plets du sondage, visiter le sitewww.kofc.org/polls. n

Les activités du 127e Congrès suprême télévisées en direct

Certaines stations de radio et de télévision populaires diffuseront du 127e Congrèssuprême qui se tiendra à Phoenix, du 4 au 6 août prochain. L’Eternal Word

Television Network (EWTN) courvrira pour le monde entier les activités du congrès parl’intermédiaire de son service de cable et ses stations affiliées par satellite. Aussi, les sta-tions Salt and Light, de Toronto, Catholic TV, de Boston, diffuseront des activités du con-grès à des téléspectateurs du Canada et des États-Unis, respectivement. The CatholicChannel (159) de la radio satellite SiriusXM diffusera du site du congrès également.

NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Questions, observations, idées à proposer? Contacter [email protected]

Quand on est sansemploi, sous-rému-néré ou, quand les

temps sont difficiles, il n’estpas facile de décider quellesfactures doivent être payées.De nos jours, beaucoup degens cherchent à réduire lesdépenses, ce qui est sagemême quand l’économie eststable. Mais, qu’en est-il del’assurance vie? Devons-nous la maintenir envigueur ou penser à la laiss-er tomber jusqu’à un avenirplus certaine?

Il peut vous semblerlogique de laisser tombervotre assurance vie. Vosprimes d’assurance vie, c’estune facture qui ne changerarien à votre cote de solvabil-ité si elle n’est pas payée.Vous ne serez pas poursuivipar une agence de recouvre-ment. C’est une facture quevous n’êtes pas obligés de payer. Est-ce dire q ue vousdevriez laisser tomber votre police d’assurance?

En fait, il existe beaucoup de bonnes raisons de gardervotre police d’assurance vie :

1 Vous avez souscrit une police d’assurance vie pourune raison particulière, à savoir, pour protéger votrefamille contre la ruine financière si vous mouriez pré-maturément. Vous l’avez souscrit pour remplir votredevoir de père de famille. Si cette responsabilité existeencore, ce serait sans doute une bonne idée de ne paslaisser tomber votre police d’assurance vie.

2 Laisser tomber votre police d’assurance vie aujour-d’hui pourrait vous en coûter davantage pour en souscrireune nouvelle plus tard. Lorsque vous souscrivez unepolice à valeur de rachat, vos primes ne changent jamais.Elles n’augmenteront jamais. Toutefois, si vous laisseztomber votre police et que vous décidiez de la remplacerplus tard, étant donné votre nouvel âge, vos primes serontvraisemblablement plus élevées.

3 Il est aussi possible que votre nouvel état de santévous empêche d’obtenir une assurance vie. Mais, en gar-dant en vigueur votre couverture actuelle — et je parled’une police d’assurance permanente à valeur de rachat

— elle ne changera jamais,on ne peut l’annuler, mêmesi dans l’avenir votre état desanté devient tel que vous nesoyez plus assurable.

4 Votre police d’assur-ance vie est aussi impor-tante, et certains diraientencore plus importante, quevotre assurance automobileou votre assurance des pro-priétaires. Tout comme vousne laisseriez pas tombervotre assurance automobileou votre assurance des pro-priétaires, il est sage de bienconsidérer toutes vosoptions avant de laissertomber votre assurance vie.

Si vous vous trouvezdans une situation financièredifficile, il existe de bonnessolutions de rechange. Avantde laisser tomber votre policed’assurance vie, commu-niquez avec votre conseiller

fraternel des Chevaliers de Colomb pour discuter de cesoptions. Vous pourriez peut-être vouloir changer votremode de primes, les payer annuellement ou, mensuelle-ment par retrait direct de votre comte en banque.

Par ailleurs, s’il s’avère que vous devenez incapablede continuer à payer les primes, il y a deux possibilitésà votre disposition : changer la police à une policeréduite, ce qui vous donne une couverture moinsimportante sans avoir à payer d’autres primes; conver-tir la police en une police prolongée, ce qui vous donnela protection que vous avez actuellement mais pourune période prédéterminée.

Il est vrai que les temps sont économiquement diffi-ciles. Cependant, il y a certaines choses importantes qu’ilfaut prendre en considération avant de laisser tombervotre assurance vie. Renseignez-vous, et votre conseillerfraternel, un professionnel en la matière, vous aidera àfaire le meilleur choix possible. n

John R. Ingrisano est un chroniqueur financier et consultant en affairesqui se spécialise dans la gestion des fonds, de l’assurance et de la planifi-cation de la retraite.

Quand les temps sont difficiles, il ne faut pas abandonner son assurance vie

PAR JOHN R. INGRISANO

De nos jours, beaucoup de gens

cherchent à féduire les dépenses.

En fait, il existe beaucoup de

bonnes raisons de garder votre

police d’assurance vie.

ABOVE: JUPITERIMAGES UNLIMITED c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 9 7

VOTR E SANTÉ, VOS FI NANC ES, VOTR E V I EBILANS IMPORTANTS

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8 w w w. ko f c .o r g

C’était en 1909. WilliamH. Taft devenait le 27eprésident des États-

Unis ; Rome béatifiait Jeanned’Arc ; et l’explorateur américainRobert E. Peary, 53 ans, était lepremier homme à atteindre lePôle nord. C’était aussi l’annéeoù l’Ordre a établi des Conseilstant à Cuba qu’à Panama.

Entre 1899 et 1908, la populationcubaine avait augmenté de 30 %,atteignant plus de 2 millions d’habi-tants. D’une superficie égale à celledu Tennessee, l’île des Antilles avaitlutté pour acquérir son autonomie

politique, économique et culturelleaprès un rude combat pour obtenirson indépendance de l’Espagne.L’Église catholique de Cuba a dû, elleaussi, se battre pour sa survie.

« Comme le gouvernement colo-nial espagnol et l’Église avaient étéassimilés l’un à l’autre, l’anticléri-calisme et le patriotisme cubainétaient devenus pratiquement syn-onymes », souligne Christopher J.Kauffman dans Foi et Fraternité, sonlivre (en anglais) sur l’histoire del’Ordre. « Dès lors, les efforts visantà empêcher qu’on diffame l’Ordreunifièrent les catholiques prati-quants qui cherchaient à prouverqu’on pouvait prôner le catholicismetout en étant loyal envers la philoso-

Cent ans après s’être implantés à Cuba, l’Ordre et les Chevaliers continuentà susciter de l’espoir pour le renouveau de l’Église

PA R M A R Í A D E LO U R D E S R U I Z S C A P E R L A N DA

Un siècle de la charité

phie politique et anticolonialiste dela société cubaine » (Simon &Schuster, 1992; 406).

L’ORDRE PREND RACINE En novembre 1908, le père augus-tinien Edward Moynihan, rattaché aucollège Saint-Augustin administrépar des Américains à La Havane,écrit au Chevalier suprême del’époque, Edward L. Hearn, pourdemander à accueillir des Chevalierssur l’île : « Je crois que cela serait duplus grand bien pour l’Église etj’oserais même dire que ce seraitabsolument nécessaire, dans lamesure où nos gens, pour l’instant,sont catholiques en principe, maistrès peu en pratique. »

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Une équipe de degré de Mobile, enAlabama, se rendit bientôt sur placeet, le 28 mars 1909, le député d’ÉtatM. Mahorner Jr établit le premierConseil cubain — le Conseil SanAgustín 1390, à La Havane.

Près de la moitié de ce premierConseil était composée de soldatsaméricains en poste à Cuba durant ladeuxième intervention américainelà-bas, si bien que tous parlaientanglais. Mais dès les années 1920,plusieurs cubains hispanophones ontintégré le groupe. Le deuxièmeConseil sur l’île, le Conseil 2316Santiago, a été fondé en 1921 dans laville natale de Nuestra Señora de laCaridad (Notre-Dame de la Charité),sainte patronne de Cuba. Un an plustard, le Conseil 2317 San Pablo a étéétabli à Cienfuega.

La première cérémonie duQuatrième Degré à Cuba s’estdéroulée à La Havane en mai 1937,sous l’autorité du Maître suprêmeJohn Reddin. Selon Susan H.Brosnan, archiviste au musée desChevaliers de Colomb à NewHaven, au Connecticut, les céré-monies se sont déroulées entière-ment en espagnol, et le groupecomptait 95 membres dontl’archevêque de La Havane, JoséManuel Dámaso Rúiz Rodriguez. Lanouvelle Assemblée fut baptisée dunom de Padre Felix Varela [aujour-d’hui béatifié].

Si les Conseils cubains n’ont pasparticipé au programme d’assur-ances de l’Ordre, pour le reste ilsétaient en tous points conformes.« Les activités tenues ne différaienten rien de celles organisées dans lesautres Conseils à travers l’Ordre,poursuit l’archiviste, avec diversesréunions d’ordre social et religieux,un programme de don de sang etégalement des œuvres de charité,telles qu’une clinique d’assistancegratuite au profit d’écoliers. »

Enfin, le premier Cercle d’Écuy-ers colombiens — connus là-bassous le nom d’Escuderos de Colón— a été fondé à La Havane en 1942.

ISOLEMENT ET REFUGEDès 1959, année du Jubilé d’or de laprésence de l’Ordre à Cuba, lesChevaliers comptaient 29 Conseils etprès de 3 000 membres. L’Ordre,

présent dans chacune des sixprovinces cubaines, pouvaient enoutre tabler sur 30 Cercles d’Écuyersactifs.

Les Chevaliers ont largementcontribué à la croissance de l’Églisecatholique à Cuba, et particulière-ment en ce qui a trait à la promotionde l’apostolat laïc, explique IgnacioM. Ruiz Díaz, membre fondateurdu Conseil 3778 San Rosendo, àPinar del Río. « [Les Chevaliers] ontété les premiers laïcs à publique-ment témoigner de leur foicatholique dans toutes les sphèresde la société. »

En août 1960, le Chevaliersuprême Luke E. Hart envoya unelettre à Fidel Castro, demandant desrenseignements sur l’emprison-nement d’un frère Chevalier etassurant le président cubain qu’il« ne croyait pas que ce dernier aitcommis quelque offense enversvotre gouvernement ». ChristopherKauffman raconte que : « Le chef decabinet du premier ministre de Cubarépondit que des ‘accusationssérieuses’ avaient été formulées àl’encontre du Chevalier cubain »,tout en assurant le Bureau suprêmequ’aucune « injustice n’allait êtreperpétrée par le gouvernement révo-lutionnaire » (407).

La même année encore, toujoursen 1959, un dernier Conseil d’État sedéroula à Cuba.

Gauche: Durant les années 1940,un groupe de Chevaliers cubainsdu conseil Santa Maria 2479 serassemblent lors d’une célébra-tion pascale à l’église SanCorazon, en compagnie de MgrEnrique Perez, évêque deSerantos.

Droite: Des membres du nouveauconseil Santa Maria 2479, deCamagüey, à Cuba, se rassem-blent le 18 avril, en compagnie deMgr Juan de la Caridad GarcíaRodriguez (au centre) à la sortied’une célébration eucharistique.

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Les Chevaliers ont

été les premiers laïcs à

publiquement témoigner

de leur foi catholique

dans toutes les sphères

de la société.

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La cathédrale San Cristobsal, à La Havane,vue de la place publique, en 1920. Pendantplus d’un siècle, de 1796 à 1898, les restes deChristophe Colomb ont reposé ici dans unmausolée.

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Des le début des années 1960, lesréfugiés fuirent l’île, quantité d’entreeux s’établissant à quelque 150 kmde là, à Miami. Mené par Luis FelipeLay, le fils d’un ancien député d’Étatde Cuba, le Conseil 5110 Our Ladyof Charity devint, à sa fondation en1961, le premier conseil his-panophone des États-Unis. Il s’agis-sait à toutes fins pratiques d’unConseil cubain en exil, avec 14Grands Chevaliers de Cuba parmises 150 membres.

Une lettre du député d’État deCuba datée de mai 1964 soulignaitque l’Ordre comptait tout de mêmeenviron 1 000 membres actifs àCuba, précise l’archiviste Brosnan.Deux pavillons ont été occupés pardes agences gouvernementales tan-dis que d’autres ont été carrémentcondamnés. « Une lettre de 1965émanant des officiers du Conseil3457 à La Havane stipule que leConseil a décidé de suspendre sesactivités ‘compte tenu des événe-ments [qui se sont produits] au coursdes derniers jours’ », ajoutel’archiviste.

On comptait 30 « Conseils » àCuba entre le début des années 1960et 2008, il est vrai, mais ces élé-ments n’étaient pas officiellementen opération, complètement isolés

comme ils l’étaient du reste del’Ordre. Les représentants cubainsau sein du Conseil suprême furentdonc choisis parmi les exilés vivantaux États-Unis.

DE L’ESPOIR À L’HORIZON« Nous avons toujours espéré qu’unjour, l’Ordre pourra être pleinementrétabli à Cuba », indique FrankEcheverría, de Cienfuegos, qui s’é-tait joint plus tard au Conseil 5110.Le travail accompli par les Conseils« a été la gloire de la foi catholique àCuba ».

L’espoir de Frank Echeverría estdevenu réalité. Le 24 janvier 1998, lepape Jean-Paul II a couronné unestatue de la Vierge Marie sous letitre de Notre-Dame de la Charitéde El Cobre. En 2006, lescatholiques de la république cubaineont participé à quelque 69 proces-sions à travers le pays en l’honneurde celle qui avait été déclaréepatronne de Cuba par le pape BenoîtXV, en 1916. À La Havane, la proces-sion s’est conclue par une messecélébrée par le cardinal Jaime LucasOrtega Alamino.

En août 2007, le cardinal OrtegaAlamino a assisté au congrèssuprême et béni des images deNotre-Dame de la Charité —

lesquelles ont été rapportées dansleur juridiction respective parchaque député d’État, dans le cadred’un programme spécial d’heure deprière mariale qui s’étendra sur unan. Également, en 2008, et pour lapremière fois en 50 ans, deuxChevaliers de Cuba ont participé aucongrès suprême qui s’est déroulé àQuébec, en tant que délégués offi-ciels du Conseil 2479 Santa Maria, àCamagüey.

Quelques semaines plus tard, lepape Benoît XVI a envoyé des saluta-tions spéciales aux catholiquescubains, les encourageant à deveniren tout temps et en toute occasiondes missionnaires, tandis qu’ils sepréparent à célébrer le 400e anniver-saire de l’image de Notre-Dame dela Charité.

Les Chevaliers du Conseil 2479figurent parmi ceux qui ont donnésuite à l’appel lancé par le pape.Après beaucoup d’années, le Conseiltravaillé de nouveau étroitementavec l’archidiocèse de Camagüeyafin de renouer avec les valeurs car-actéristiques des Chevaliers : char-ité, unité et fraternité. « Nous nedisposons pas des mêmes ressourcesfinancières ou sociales que jadis,mais en revanche nous sommeshabités par un formidable esprit defoi et d’espérance entre notreSeigneur, d’expliquer le GrandChevalier Angel Enrique CollantesRamírez. Nous nous réunissons, àl’instar de ce que faisaient les pre-miers chrétiens, afin d’entendre lesenseignements livrés par les Apôtreset afin de mettre nos vies en com-mun, tout en rompant le pain et ànous adonnant à la prière. »

Reconnaît Frank Echevarría : « Ilest essentiel que la foi catholiquequi vibre toujours dans le cœur detant de Cubains puisse s’exprimerpubliquement et paisiblement, sanspeur et sans confrontation. LesChevaliers de Colomb, grâce à leursprincipes fondateurs, peuventfournir la fondation assurant unmeilleur avenir pour l’Église, àCuba. » n

Maria de Lourdes Ruíz Scaperlanda est une jour-naliste indépendante et une auteure qui réside àNorman, dans l’Oklahoma.

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En décembre 1940, des membres du conseil San Augustin 1390, à La Havane, préparent descadeaux et des provisions de Noël pour des orphelins et des démunis.

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Cette année sera célébré le cen-tenaire de la présence desChevaliers à Panama, où l’his-

toire de l’Ordre là-bas a été à la foisunique et transformatrice — en étantintimement liée aux transitions his-toriques qui s’y sont déroulées.

Durant plusieurs décennies, la plu-part des leaders de l’Ordre en ce paysétaient des citoyens américains établisdans la zone du Canal. Lorsque letransfert de propriété de ce dernier a eulieu, la majorité de ces travailleurs ontquitté le Panama, créant ainsi ungrand vide dans les effectifs de l’Ordre.

Ces récentes années, toutefois, lesPanaméens se sont davantage investisdans l’organisation, renforçant — etstabilisant — ainsi les racines del’Ordre dans ce pays stratégique. Laremontée de l’Ordre a même mené à lacréation d’un nouveau Conseil l’andernier, le Conseil 14558 St. Antoniode Padua, dans l’ancienne zone duCanal. Voici certains faits saillants quiont marqué l’histoire de l’Ordre dansle cadre de ce paysage politiquepanaméen en mutation.

1903 La République de Panama s’affran-chit de la Colombie et déclare son indépen-dance le 3 novembre.Le président TheodoreRoosevelt reconnaît le nouveau gouverne-ment, et la marine américaine empêche laColombie de débarquer des troupes surl’isthme de Panama. Quinze jours plustard, les États-Unis négocient un accordafin de construire un canal sur place, enéchange de droits « à perpétuité » sur cha-cune de ses rives.

1906 Des travailleurs américains dans lazone du Canal forment un club « Columbus »et contactent le Conseil suprême avec l’in-tention de former un Conseil.

1909 Le Conseil 1371 Balboa de Panamá estétabli le 11 avril par le député territorial J. L.Kerr. Il compte 57 membres. Un an plus tard,

le nombre de membres double et passe à120, dont 10 Panaméens.

1913 L’éloignement et les déplacements dif-ficiles entraînent la formation du Conseil1689 Cristóbal.

1914 Le canal de Panama est terminé.

1916 Les Conseils s’activent autour deplusieurs projets de service social, tels que :aide aux réfugiés mexicains ; soutien auxorphelinats ; de même que publication etdistribution de dépliants « La messeexpliquée » en espagnol, en anglais et enfrançais, afin notamment de promouvoirl’assistance à la messe.

1918 L’Ordre prend de l’expansion dans laRépublique de Panama alors que le premierConseil hispanophone, le 1885 Vasco Nuñezde Balboa, à Panamá (la ville), est créé le 17mars ; le Dr Oscar Teran en est le GrandChevalier. L’année suivante, celui-ci estnommé député territorial.

1921 Les États-Unis versent 25 millions $ àla Colombie, qui renonce du coup à touterevendication sur le Panama.

1922 Le Conseil 1885 fusionne avec leConseil 1371.

1936 Les États-Unis renoncent à leur droitde déployer des troupes à l’extérieur deslimites de la zone du Canal. Une déléga-tion du Conseil 1371 forme la garde tandisque la dépouille du père Damien, unprêtre martyr d’Hawaï, transite par lecanal. (Le père Damien sera canonisé le 11octobre 2009.)

1939 Le Conseil 1689 commémore le 25eanniversaire du canal de Panama en faisantdon d’un ciboire en argent à l’église Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse.

1953 Établissement du premier Cercled’écuyers colombiens de la zone du Canal,sous les auspices du Conseil 1371.

1954 Plus de 2 000 personnes par-ticipent à un pèlerinage de l’Année mari-ale en la cathédrale de Notre-Dame del’Assomption, à Panamá, sous le par-rainage du Conseil 1371.

1967 En vertu d’un nouveau traité, lesÉtats-Unis restituent la souveraineté sur lecanal de Panama, qui sera désormaisadministré par une autorité conjointeaméricano-panaméenne.

1977 Le Panama et le président JimmyCarter signent des traités rendant progres-sivement à ce pays la souveraineté sur lecanal, prévoyant la disparition progressivedes bases militaires et garantissant auCanal sa neutralité.

1990 Le directeur suprême Enrique RiveraSantana est nommé représentant spécialdirect du Panama, du Guatemala et de laRépublique dominicaine. Beaucoup decitoyens américains quittent le Panama tan-dis que s’effectue le changement de sou-veraineté sur la zone du Canal, entraînantainsi un déclin dans les effectifs de l’Ordre.

1993 Les membres anglophones se faisantde plus en plus rares, les réunions du Conseil1371 commencent à se dérouler en espagnol.

2000 Le contrôle du canal de Panamapasse entièrement aux mains desautorités locales.

2008 Le Conseil 14558 St. Antonio dePadua est fondé à Panamá.

Au Carrefour duNouveau Monde

Les 100 ans de l’Ordre à Panama

PA R M A R Í A D E LO U R D E S R U I Z S C A P E R L A N DA

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c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 9 13TOP LEFT: PANAMA CANAL AUTHORITYABOVE: JUPITERIMAGES UNLIMITED

Les papas ont à composer avec le problème majeurd’élever leurs enfants dans la religion catholique et deles aider à vive cette foi au cours de leur adolescence,

tandis qu’un bon nombre de gens sont portés à abandon-ner l’Église. C’est, qu’en effet, ce magnifique don de la foinous est transmis par nos parents, et nous nous efforçonsde le transmettre à nos propres enfants. Pourtant, deplusieurs façons, la culture entrave nos meilleurs efforts— dans la musique, à la télévision, surInternet, et avec un matérialisme et unrelativisme profondément ancrés.

On croit aussi que cette dynamiquepeut changer parce que la population descatholiques Hispano-américains continuede croître, ce qui, à cause de ses traditionset de sa dévotion à la Sainte Vierge, exerceune certaine influence sur l’Église auxÉtats-Unis. Bien que nous souhaitionsque ce soit le cas, ce n’est quand mêmepas garanti. Tout comme les autrescatholiques du monde entier, les parentshispano-américains rencontrent lesmêmes obstacles pour transmettre la foicatholique à leurs enfants.

Nous savons tous que la populationhispano-américaine grandit aux États-Unis. Nous savons également que la cul-ture hispano-américaine est historique-ment catholique, qu’elle prend ses valeursdans les riches traditions de foi de l’Amérique centrale etde l’Amérique latine, et d’ailleurs aussi. Actuellement,la population des États-Unis est composée de plus de 15pour cent de la population hispano-américaine, dontprès de 36 pour cent sont des Catholiques.

Il est moins su cependant que beaucoup d’Hispano-américains s’éloignent de l’Église. Tandis qu’un nombreimportant est attiré par les églises protestantes etévangéliques, nombreux sont ceux qui abandonnentcomplètement la religion. Au sein de la culture occiden-tale, il existe un phénomène que le pape Jean Paul llappelait « les baptisés non croyants ». De plus en plusd’Hispano-américains se regroupent dans cette catégorie.Par la tradition familiale et l’association culturelle, ilssont catholiques, mais ils ne le sont pas par conviction.

Dans notre qualité de pères de familles, nous devonsfaire tourner cette marée et donner le trésor de la foi quiguidera nos enfants au cours de leur vie. Le point dedépart pour tous les papas, sans égards de leur ethnicité,est le même; il nous faut vivre nous-mêmes notre foi etdonner un exemple positif à nos enfants. Si nous nousattendons à ce que nos enfants aillent à la messe et

vivent dans la foi tout au cours de leur adolescence et deleur vie d’adulte, il faut que nous soyons prêts à être desleaders vigoureux tout au long de notre vie.

Il faut aussi donner l’exemple d’une vie de prière.Nous devons prier pour et avec nos enfants. Il faut aussileur donner une instruction religieuse constante. Lepape Benoît XVl nous a appelés à la nouvelle évangélisa-tion, celle qui fait découvrir et transmettre les enseigne-

ments catholiques et la joie de la BonneNouvelle. Tout simplement, ce dont nousavons tous besoin c’est une rencontre per-sonnelle avec Jésus Christ et la vie nou-velle qu’il apporte.

De quelle façon pouvons-nous aiderles jeunes à comprendre que noussommes tous appelés à embrasser cettevie nouvelle? En premier lieu, nousdevons les aider à reconnaître le Christ enles invitant à l’apprendre, non seulementen théorie, mais aussi à le rencontrer.Notre invitation doit faire appel auxdésirs d’amour et de communion du cœurhumain, et que Jésus répond à cette envie.

Enfin, nous nous tournons vers laVierge Marie. Même les Hispano-améri-cains qui se sont éloignés de l’Église entre-tiennent une dévotion à Marie. AuMexique, par exemple, bien que la sociétédevienne de plus en plus laïcisée, le peuple

entretient une dévotion à Notre Dame de la Guadalupe. Cette dévotion à Marie est un magnifique don que

les Hispano-américains peuvent offrir à l’Amériquetoute entière, et que nous, les papas, pouvons transmet-tre à nos enfants. Par l’entremise de Notre Sainte Mère,il nous est possible d’orienter le monde à rencontrerJésus. Marie, que ce soit au nom de Notre Dame de laGuadalupe, de la Patronne des Amériques, del’Immaculée Conception à Qui les évêques des États-Unis ont consacré leur pays au 19e siècle, s’exprime per-sonnellement au moyen de chacun de ces cœurs.

Bien que les temps aient changés et continuentrapidement d’évoluer, la personne et le message deJésus demeurent les mêmes. Montrez cet amour à vosenfants dans le vôtre, son exemple dans vos gestes, sonsacrifice dans votre vie quotidienne et votre dévoue-ment à votre famille, et priez pour qu’ils répondentavec ferveur dans la foi. n

Jake Samour,natif d’El Salvador,est le directeur de l’Office pour le mariageet la famille de l’archidiocèse de San Antonio. Il est diplômé de l’Institutpontifical Jean Paul ll pour les études sur le mariage et la famille. Il estmembre du conseil Archbishop James V.Casey 9349,de Littleton Colorado.

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE www.perespourbienfaire.org

Plus de 30 millions de catholiques his-panophones habitent aux États-Unisaujourd’hui et plus de la moitié descatholiques américains de moins de 25ans sont de descendance hispanique.

Transmission de la foiPA R JA K E S A M O U R

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Jean Diego fut une occasion de con-firmer l’existence de Dieu et qu’elle sepenche sur les besoins de son peuple.En effet, Dieu intervient par l’intermé-diaire de sa propre mère, Sainte Mariede Guadalupe, qui a choisi un humblelaïque comme ambassadeur. Le mes-sage dont Juan Diego a été chargé delivrer touche l’immense amour deDieu pour tous les humains de tous lestemps et de tous les lieux. Il s’agitdonc d’un message qui s’adresse àtoute l’Église et au monde entier.M. Anderson: Le « oui » de Marie àl’Annonciation est reflété dans le« oui » de Juan Diego à Tepeyac etdevient un exemple pour nous aujour-d’hui. Jean-Paul II comprenait que l’e-spoir et le succès de la nouvelleévangélisation dans les Amériquesdépendent en grande partie deslaïques, à condition que ceux-ci devi-ennent le levain de la société. D’unefaçon particulière, Juan Diego, en tantque laïque, se révèle un rappel impor-tant du fait que, quelles que socent lescirconstances, nous pouvons vivrenotre appel à la sainteté et à l’évangéli-sation en union étroite avec l’Église.

Il arrive que la dévotion descatholiques envers la Vierge Marie et

Construire uncontinent chrétien

Entrevue traitant du volume intituléNotre Dame de Guadalupe — Mère

de la civilisation de l’amour

PA R L’ É Q U I P E D E CO L U M B I A

En août prochain, un volumeparaîtra qui discute du message de laVierge quant sa portée sur le passé, leprésent et l’avenir. Il s’agit de OurLady of Guadalupe: Mother of theCivilization of Love (Doubleday), parle Chevalier suprême Carl A.Anderson et Mgr Eduardo Chávez,postulateur de la cause de canonisa-tion de saint Juan Diego. L’ouvrageexamine la pertinence de l’apparitionet de l’image dans nos vies actuelles,notamment à la lumière des écrits despapes Jean-Paul II et Benoît XVI. Les

recettes du livre seront offertes auxCharités des Chevaliers de Colomb.

Columbia: Vous laissez entendre quela canonisation de saint Juan Diego,le 31 juillet 2002, a été l’un des événe-ments les plus importants dansl’Église durant le pontificat du papeJean-Paul II. Comment la canonisa-tion d’un homme qui vécut il y a cinqsiècles peut-elle être si importantepour nous aujourd’hui?L’abbé Chávez: Le pape Jean-Paul IIestimait que la canonisation de saint

Entre le 9 et le 12 décembre 1531, à peine dix ans après la con-quête du Mexique, la Vierge Marie est apparue à un autochtoneconverti, Juan Diego Cuauhtlatoatzin. Lui parlant dans sa

langue indigène, elle demande à Juan Diego de porter une requête àl’évêque: bâtir une église sur la colline de Tepeyac, endroit où tout lemonde pourrait déposer à ses pieds leurs misères qu’elle présenteraità son fils, Jésus Christ. N’ayant pas réussi à convaincre l’évêque, JuanDiego reçoit un signe de la Vierge: un merveilleux bouquet de fleursprovenant du sommet de la colline pourtant reconnue pour son arid-ité hivernale. Lorsqu’il apporte le bouquet dans sa tilma, c’est-à-direson manteau, et qu’il le laisse tomber, un nouveau miracle se révèle— une image splendide de la Vierge elle-même, et depuis, dans toutesles Amériques, l’image de Notre Dame de Guadalupe est devenuel’icône la plus reconnue de la Vierge Marie.

L’ENTREVUE COLUMBIA

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les saints est perçueavec méfiance, commeun élément quiembrouille la relationavec le Christ et mêmequi en distrait.L’abbé Chávez: Marie setrouve la plus impor-tante des disciples etdes missionnaires deJésus Christ. La missiondes saints, et notam-ment de Marie, la Mèrede Dieu, est inséparablede l’Évangile. L’élémentcentral du message etde l’image de SaintMarie de Guadalupe —ce qui importe le plus— c’est Jésus Christ. Ilest l’essence même del’événement de Guada-lupe. Par l’intermédi-aire de Notre Dame deGuadalupe, nous ren-controns notre Sauveur.M. Anderson: Le mes-sage de Marie se trouveet s’est toujours trouvédans ses paroles: « Faites tout ce qu’ilvous dira. » (Jn 2, 5). Ceux qui esti-ment que Marie constitue une distrac-tion de Jésus Christ ne comprennentpas son rôle. Elle constitue le mes-

sager, de fait le messager leplus parfait, de son fils.Depuis la fleur à quatrepétales — l’image centralede l’image de Notre Damede Guadalupe, quireprésente Dieu en sonsein — jusqu’au fait queson image attire des mil-lions de gens chaque annéeà la basilique pour recevoirJésus dans l’Eucharistie,nous sommes devant lapreuve constante queNotre Dame de Guadalupeest fidèle à sa promesse denous présenter son fils.

Quand Notre Dame deGuadalupe est d’abordapparue, dix ans après laconquête du Mexique, lavie dans le NouveauMonde était remplie deconflits entre les peuples,les cultures et les religions.Comment Notre Dame deGuadalupe s’avère-t-ellepertinente pour les situa-

tions que nous devons affronter dansle monde d’aujourd’hui?L’abbé Chávez: Malheureusement, lesinjustices, les crimes et les cruautésne sont pas propres au 16e siècle, mais

se retrouvent plutôt à chaque époquede l’histoire humaine. C’est pourquoile message de Sainte Marie deGuadalupe est si pertinent. Elle nousconduit à son fils, Jésus Christ, qui apris sur lui toutes les injustices dumonde et s’est livré par amour pournous. Inversement, c’est précisémentau pied de la croix que le Sauveur aconfié sa mère à l’Apôtre Jean et, parson intermédiaire, à chaque êtrehumain. Dans le monde actuel, noussommes heurtés à de réels défis qui,de plus en plus, exigent ce témoignaged’amour de chacun et chacune d’entrenous. Nous devons suivre Jésus Christsans limites. En agissant ainsi, nousne sommes pas seuls, car Marie setrouve à nos côtés.M. Anderson: Notre Dame deGuadalupe a agi comme catalyseurimportant dans la création del’« hémisphère chrétien ». Apparais-sant dans le personnage d’une mestiza(ou femme de race mixte), son imagesuggérait le lien des cultures, grâce aumessage sanctifiant de son fils. Cemessage, et le pouvoir qu’a l’Églisecatholique d’unir la famille humainede cultures différentes, sont aussi per-tinent pour affronter les défis qui nousconfrontent de nos jours qu’en 1531.Nos différends et nos différences cul-turelles sont souvent causés par le faitque nous négligeons de tenir comptequ’il existe un plus grand nombred’éléments qui nous unissent qued’éléments qui nous écartent. Le faitmême que Notre Dame de Guadalupeest vénérée du Chili jusqu’au Canadadémontre bien qu’elle est la mère spir-ituelle d’un hémisphère tout entier etque nous sommes les enfants d’unemême famille.

Quelle leçon pouvons-nous tirer del’Évangile de la vie au sein d’une cul-ture séculière qui est souvent hostileor tout au moins indifférente auxyeux des plus vulnérables?L’abbé Chávez: L’image de NotreDame de Guadalupe est celle d’unefemme « enceinte ». Elle est le taber-nacle où Jésus est présent, ou, commel’a noté le pape Benoît XVI, Marie est« l’Arche d’Alliance vivante ». Ellevient avec le Sauveur afin de demeur-er avec nous et ainsi demande-t-elle àl’évêque de construire un temple surla plaine de Tepeyac, une collinerocailleuse où la vie bourgeonne

L’abbé Eduardo Chávez, postulateur de la cause de canonisation de saint Juan Diego, et leChevalier suprême Carl A. Anderson, à la basilique de Notre Dame de Guadalupe, à Mexico. Ilsont collaboré à la publication d’un nouveau volume intitulé Our Lady of Guadalupe: Motherof the Civilization of Love (DoubleDay). Ils seront parmi les intervenants au programme duFestival Guadalupe parrainé par les Chevaliers, et qui se tiendra à Phoenix, le 8 août prochain.

“Dans lemonde actuel,nous sommesheurtés à deréels défis qui,de plus enplus, exigentce témoignaged’amour dechacun et cha-cune d’entrenous. Nousdevons suivreJésus Christsans limites.

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16 w w w. ko f c .o r gABOVE LEFT: KNIGHTS OF COLUMBUS MUSEUM/CARTOUCHE DETAIL, VIRGIN OF GUADALUPE BY N. ENRIQUEZ.

encore.Ainsi enest-il également dans le monde actuelau sein duquel tant de gens sonttrompés par une culture de la mort, lavie peut aussi bourgeonner. LeSeigneur se présente par l’intermédi-aire de Marie afin que son amour s’en-racine, même dans le cœur le plusendurci et le plus indifférent qui s’estfermé à Dieu.M. Anderson: Notre Dame deGuadalupe a apporté une culture de lavie et une civilisation de l’amour surun continent qui connaissait peu ourien du Christ. Plusieurs parmi lesgens qui auraient dû avoir la foi enChrist ont plutôt scandalisé les con-vertis éventuels en leur infligeant untraitement d’agression. Le messageoriginal d’espoir et d’amour incondi-tionnel annoncé par Notre Dame a desrésonnances chez tous les humains etpeut, grâce à nous, retentir dans la viedes autres et les inspirer.

Les Chevaliers de Colomb tiendrontleur premier congrès marial interna-tional en l’honneur de Notre Damede Guadalupe du 6 au 8 août, àPhoenix. À quel point estimez-vousque le message de Notre Dame deGuadalupe inspirera et façonneral’œuvre et la mission à venir desChevaliers de Colomb?L’abbé Chávez: Quant à moi, lesChevaliers de Colomb sont les « Juan

Diego » de l’ère moderne — d’humbleslaïques qui portent le message de

l’amour de Dieu parmi leurs frères.Les Chevaliers aident les malades

et les démunis comme saintJuan Diego avait soin de son

oncle, Juan Bernardino. Ilsluttent inlassablement enfaveur de la vie dans toutesses dimensions. Il y eut eneffet des Chevaliers deColomb qui ont sacrifiéleurs vies en souffrant lemartyre pour défendre lavie et leur foi. LesChevaliers doivent con-

stamment rendre témoign-age, par leurs bonnes

actions et en servant d’appuiaux personnes qui ont besoin

d’aide et de consolation.M. Anderson: Tout comme

Notre Dame de Guadalupe, lesChevaliers de Colomb jouent un rôle

important sur le continent américain.Forts de nos conseils en Amérique duNord, en Amérique centrale et dansles Antilles, nous avons été appelés àêtre les hérauts du message d’amourque Notre Dame de Guadalupe à livréici il y a près de 500 ans. LesChevaliers répondent à cet appel,grâce aux grandes initiatives de char-ité de l’Ordre, et grâce à leur souci àl’égard les personnes les plus vul-nérables et les plus marginalisées denotre société. Étant donné que lemessage de Notre Dame se trouve siimportant pour notre avenir, l’Ordre aété consacré à Notre Dame deGuadalupe quand j’ai été installécomme Chevalier suprême en l’an2000, dans la basilique de Mexico.

À votre avis, qu’est qui fait que NotreDame de Guadalupe est unique parrapport aux apparitions de Marie?L’abbé Chávez: Au Mexique, sur lacolline de Tepeyac, Marie apparaîtenceinte, mettant l’accent sur le faitqu’il s’agit d’une rencontre réelle avecDieu lui-même, qu’elle porte dans sonsein immaculé. De plus, c’est la seuleapparition à l’occasion de laquelleMarie a voulu laisser son « image », sasainte icône, imprimée sur l’humbletilma de saint Juan Diego et qui estconservée depuis près de 500 ans.M. Anderson: Au cours de ses appari-tions, Notre Dame parle toujours entenant compte de l’endroit et de

l’époque de sa visite. Au 19e et au20e siècle, à Lourdes et à Fatima,Notre Dame livre son message à unpeuple christianisé, mais de plus enplus sécularisé, de sorte qu’elle prendun ton de bienfaisante admonition —par exemple, dans les deux instanceselle fait un pressant appel à la péni-tence. À Guadalupe, sur un conti-nent qui en général ne connaît passon fils, son message est centré le faitque dans l’adoption de la foicatholique se trouve le sommet et laplénitude de la culture.

Vous insistez pour dire que la véritableconversion consiste non seulement enune nouvelle identité religieuse, maisen une conversion constante du cœur.Pourquoi ce type de conversion sesitue-t-elle au centre du christianismeet du message de Notre Dame deGuadalupe?L’abbé Chávez: Sainte Marie deGuadalupe a demandé qu’un endroitsacré — une église — soit construit oùelle pourrait offrir tout son amour.Pour les peuples autochtones, constru-ire un temple ou une église ne signifi-ait pas seulement la construction d’unédifice physique, mais la fondationd’un nouveau peuple, d’une civilisa-tion de l’amour. Un tel phénomènepeut se réaliser seulement si on ouvreson cœur à une réelle conversion àl’amour total et unique de Dieu. Bienque cette conversion dépende de lagrâce, il est vrai également que Dieurespectera toujours notre liberté,puisqu’il s’agit d’une condition pourqu’existe l’amour véritable. C’estpourquoi nous sommes simplementinvités à correspondre.M. Anderson: Le pape Benoît a dit unjour que l’Église d’aujourd’hui n’a pasbesoin de réformateurs, mais de gensradicalement amoureux de JésusChrist, le type de personnes que nousappelons les saints. Il ne suffit pas deprofesser notre croyance en JésusChrist par des paroles seulement.L’aveu le plus profond se situe dans lafaçon dont nous vivons nos vies. La viese présente comme un voyage ponctuéd’occasions quotidiennes de professersa foi en répondant « oui » à la volon-té de Dieu. Ce sont des occasions dontaucun d’entre nous ne profite parfaite-ment, c’est pourquoi chacun d’entrenous est convoqué à une conversiontoujours croissante. n

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Si l’on faisait un sondage endemandant aux gens quels sont,selon eux, les plus importants

écrivains contemporains qui fontétat de la vision catholique dumonde, lesquels, d’après vous, seclasseraient au haut de la liste? J’ai,personnellement, le sentimentangoissant que Dan Brown pourraittrôner au sommet, lui dont les polarssanglants et remplis d’approxima-tions historiques — Le code Da Vinciet Anges et Démons — ont récem-ment été adaptés pour le cinéma.

Comme les richesses littéraires dela tradition catholique — depuis LesConfessions de saint Augustin jusqu’àla Divine Comédie de Dante en pas-sant, notamment, par la poésie deGerard Manley Hopkins — sontvastes et rivalisent avec celles de l’artet de la musique d’Église, nous pour-rions bien nous demander : qui per-sonnifie cette tradition, dans notremonde moderne?

S’il n’y a pas de réponse simple àcette question, une chose est claire : latradition littéraire catholique a detout temps engendré des œuvres clas-siques, et notre époque ne fait pasexception.

En 1948, nul autre que leromancier George Orwell a remar-qué dans le New Yorker que « unebonne proportion des meilleursromans des dernières décennies ontété écrits par des catholiques et peu-vent même être décrits comme desromans catholiques. »

Orwell faisait référence à cequ’on a qualifié de « renouveau lit-téraire catholique » du 20e siècle,ponctué de signatures telles queGraham Greene, Evelyn Waugh,Georges Bernanos et FrançoisMauriac.

La tradition littéraire catholique offre une vision dumonde à la fois puissante et sacramentelle

PA R G R E G O RY WO L F E

À quoi ressemblaient leursromans? Prenons par exemple leroman La Puissance et la Gloire, deGraham Greene. Il raconte l’histoired’un prêtre mexicain aux prises avecla persécution dont a été l’objetl’Église de ce pays, dans les années1920 (la même persécution qui aengendré les martyrs mexicains desChevaliers de Colomb). Sauf que leprotagoniste du roman de Greenen’est pas un saint : c’est un alcooliquequi, dans un énième moment de faib-lesse, a fait un enfant à une femme.Veule et craintif, ce dernier décidenéanmoins d’exercer son ministèreauprès de ses ouailles, plutôt que de sedérober. Devant le peloton d’exécu-tion, le prêtre est bourré de regrets :« Il ressentait seulement uneimmense déception parce qu’il allaitse présenter devant Dieu les mainsvides, sans avoir rien accompli. À cetinstant précis, il eut l’intime convic-tion qu’il aurait pourtant été faciled’être un saint. Un peu plus deretenue et de courage, voilà tout cequ’il aurait fallu. Il se sentait commequelqu’un qui avait manqué le bon-heur par quelques secondes. À cetinstant précis, oui, il sut qu’il n’y avaitqu’une seule chose qui comptait dansla vie : être un saint. »

Les générations de lecteurs quiont adoré La Puissance et la Gloireont tendance à être moins sévèresque le prêtre en question ne l’a étéenvers lui-même. Après tout,n’avait-il pas choisi, en dépit de sesdéfauts, d’apporter les sacrements aupeuple de Dieu? Le seul fait qu’il aitété conscient de ses fautes et de seséchecs était, en soi, compatible avecla sainteté.

Ce que tous ces écrivains durenouveau littéraire catholique ont en

La littérature catholique,hier et aujourd’hui

Pour transmettre

le message que

le Christ lui a confié,

l’Église a besoin de

l’art. Elle doit en

effet rendre percepti-

ble et même, autant

que possible, fasci-

nant le monde de l’e-

spirit, de l’invisible,

de Dieu. Elle doit

donc traduire en for-

mules significatives

ce qui, en soi est

ineffable.

Lettre du PapeJean-Paul IIaux Artistes (1999)

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commun, c’est la conviction que lalittérature est sacramentelle et qu’elleillustre que la grâce de Dieu peut s’in-carner même dans la chair et le sangqui ne sont pas à l’abri du péché. Celasuppose un certain sens du paradoxe,du seul fait que le discours est alorsenraciné dans l’union mystérieuseliant le ciel et la terre. Voilà pourquoices écrivains utilisent l’ironie et l’am-biguïté — afin de faire comprendreque le péché et la sainteté peuventcoexister dans la même personne, etque la souffrance et la perte peuventfinalement mener à la rédemption.

Peu de temps après le commen-taire de George Orwell, une généra-tion d’écrivains catholiques améri-cains prit de l’importance, avec entreautres Thomas Merton, FlanneryO’Connor et Walker Percy.

Aux yeux de plusieurs parmi sespremiers lecteurs, les histoires deFlannery O’Connor donnaient vieaux opinions modernes quant à laviolence et au désespoir existentiel.

Après tout, ses œuvres mettent enscène des personnages peu attachantsqui trouvent souvent refuge dans laviolence. Mais à travers cette vio-lence souvent choquante, les lecteursont commencé à saisir que ces per-sonnages, tout compte fait, leurressemblaient à certains égards : ilssont souvent bercés eux aussi par unsentiment de fierté égoïste qui, tôt outard, vient en collision avec la réalité.Dans les romans de FlanneryO’Connor, c’est précisément à cetteétape que la chance s’offre de recevoirl’amour et la miséricorde de Dieu.

Aux yeux de cette romancière, leslecteurs modernes avaient à ce pointperdu le contact avec le christian-isme qu’elle se sentait obligée d’ex-agérer afin de bien refléter les plusprofonds mystères de la foi. Elle avaitcoutume d’expliquer : « Les quasi-sourds, il faut leur crier les choses ;tandis que les presque aveugles ontbesoin, eux, de tableaux saisissantset plus grands que nature. »

Les plus récents écrivainscatholiques, tels André Dubus, AliceMcDermott, Ron Hansen et JonHassler, ont pour leur part privilégiéun autre type d’approche. Au lieu des’égosiller, ceux-là ont choisi de mur-murer. Ainsi, le roman priméCharming Billy, d’Alice McDermott,contraste de façon très intéressanteavec La Puissance et la Gloire.

L’histoire se passe cette fois dansla communauté irlandaise catholiquedes faubourgs de New York, peuaprès la Seconde Guerre mondiale.Le roman commence avec lesobsèques de Billy, prématurémenttué par l’alcool dont il abusait. Endépit de ses défauts, Billy était vrai-ment quelqu’un de charmant. Ilécrivait par exemple de petites notesaux gens sur des serviettes de papier.tout en s’avérant doux et bon avectout le monde, en dépit du fait qu’unsombre destin l’aura poursuivijusqu’à la fin.

Dans ce roman d’Alice Mc-Dermott, on ne discute à peu près pasouvertement de la foi, malgré quel’action se passe dans un milieuirlandais catholique. Une seule foisdans l’histoire Billy aborde-t-il lesujet de la religion — dans un passageémouvant au cours duquel il réfléchitsur la passion du Christ.

Au contraire du prêtre de LaPuissance et la Gloire, Billy n’af-fronte pas en martyr un pelotond’exécution. La foi, ici, n’est pas uncri, non plus qu’elle ne s’insère dansun canevas existentiel évident. Elleest plutôt chuchotée à travers la vietrès mondaine de la classe moyennedes États-Unis modernes. Et ellen’en est pas moins catholiquejusqu’au cœur. n

Gregory Wolfe est l’éditeur du journal Image(imagejournal.org) et le directeur du programmede maîtrise de création littéraire, à l’universitéSeattle Pacific.

18 w w w. ko f c .o r gABOVE LEFT: AP PHOTO/ATLANTA JOURNAL-CONSTITUTION, JOE MCTYRE

Flannery O’Connor (1925-1964)était parmi les auteurs catholiquesimportants du 20e siècle. Ses deuxromans et ses 32 nouvelles, qui,habituellement, se situent dans lesÉtats du Sud des États-Unis, traitentde questions de foi et de morale.

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Àpartir de E.T. Doctorow qui aécrit Ragtime, jusqu’à la sériedes bandes dessinées The

League of Extraordinary Gentlemen[La ligue des Gentlemen extraordi-naires] d’Alan Moore, certain auteursse sont fait un devoir de poser la ques-tion : « Et Si »? Et si la vie de diverspersonnage du début du siècle con-vergeait soudainement? Et si lespersonnages de vos romansfavoris vivaient ensemble uneaventure littéraire?

À première vue, c’est là leconcept directeur du livre TheTripods Attack! (SophiaInstitute Press), un roman écritpar John D. McNichol, membredu conseil Dr. John M.McLoughlin 2325, d’OregonCity, Oregon.

« Ne serait-il pas bien d’avoirnotre propre héros qui s’inspiredes valeurs catholiques? », s’estdit McNichol, enseignant àtemps plein à l’école St. JohnThe Apostle.

Après avoir lu un articledans la revue Columbia de sep-tembre 2001, il a eu cette idée.L’article avait pour titre « Nous avonsbesoin d’un Harry Potter catholique ».L’inspiration venue, il a décidé d’écrireun livre sur un thème catholique quiattirerait aussi les jeunes lecteurs.

Selon McNichol, « J’ai pensé‘pourquoi pas un héros catholiqueexistant, un grand écrivait tel que G.K. Chesterton, et de le convertir enadolescent…?’ ».

C’est ainsi qu’a commencé larédaction de The Tripods Attack!, unlivre qui a demandé six années de tra-vail et de nombreuses heures devantun écran d’ordinateur. McNichol acommencé par s’immerger dans lamythologie, et aussi dans la littératuredes époques Victorienne etEdwardienne. Il a aussi lu les œuvresde Chesterton et il a appris que cetécrivain catholique avait été l’ami de

H. G. Wells — une relation presqueinvraisemblable puisque Wells détes-tait la religion.

« À cela, on pourrait voir qu’il estpossible d’entretenir des liens d’amitiéavec une personne d’une croyanceautre que la nôtre, et de lui transmet-tre notre propre perspective », adéclaré McNichol, qui a ajouté le nom

de Wells sur la liste des personnages deson livre. Il va sans dire qu’avec desamis imaginaires il y a souvent le chocdes têtes, en particulier en matière dereligions et d’éthique.

Après le deuxième brouillon,McNichol a commencé à chercher unéditeur pour la mise en marché de sonlivre. Il y a eu au moins une compag-nie séculière qui croyait que ce livreétait trop relié au catholicisme, tandisque des éditions religieuses hésitaientà publier une œuvre de science-fiction.

« Malheureusement, a poursuiviMcNichol, on semble croire que, engénéral, la littérature d’anticipationest à l’opposé du Christianisme.Quiconque a lu les œuvres deChesterton verrait que ce n’est pas lecas. Cet écrivain aimait véritablementla fantaisie ».

Quant au frère chevalier John McNichol, la plume l’emporte sur le l’épée

PA R PAT R I C K S C A L I S I

Un ami a suggéré à McNichol des’adresser aux éditions SophiaInstitute Press, et le rédacteur en cheflui a suggéré des changements avantd’accepter de publier son livre. TheTripods Attack! est donc devenu réal-ité pour être publié en mars 2008.

McNichol a dit que, quant à lui, ila été bon d’entendre de jeunes

catholiques qui aimaient la lit-térature d’anticipation, voiredes non catholiques qui appré-ciaient une bonne histoire. Jesuis content qu’ils aient uneperspective différente — uneperspective catholique — là oùils n’en verraient pashabituellement.

McNichol est maintenantlié par contrat pour écrire unesuite à The Tripods Attack!, uneœuvre qu’il a commencée il y aun an, et le livre pourrait avoirpour titre : The Emperor ofNorth America [L’empereur del’Amérique du Nord] Là, nousverrons Chesterton et Wellstransplantés de l’Angleterre auxÉtats-Unis.

McNichol donne le conseilsuivant aux autres écrivains quiéprouvent des difficultés pour fairepublier leurs œuvres de littératured’anticipation : « S’il vous semble êtreseuls quand vous écrivez, vous n’êtespas la première personne qui éprouvece sentiment. Je crois que le premierconverti de Saint François de Saless’est produit seulement après satroisième année d’effort. Donc, sivous frappez aux portes et que person-ne ne perçoive ce que vous avez perçu,vous n’êtes pas seuls ».

Tout au moins, McNichol accom-pagne ses lecteurs à la suite du plusgrand écrivain catholique duvingtième siècle. n

Patrick Scalisi est le corédacteur en chef deColumbia.

La puissance de la parole

L’écrivain John McNichol, à l’œuvre dans son bureau à l’école St.John the Apostle à Oregon City, en Oregon.

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LE MESSAGE DE L’ARTISTE

L’art peut toucher l’Église ainsi que la société en vertude son message, lequel fait partie intégrante de l’œuvre.Celle-ci révèle une partie de la réalité dans laquellenous vivons — qu’il s’agisse de ce qui s’est passé le 11septembre ou du moment actuel. Mais pour que l’artsoit abouti et complet, l’idée qui le sous-tend doit êtretrès importante aux yeux de l’artiste.

Une œuvre d’art doit pouvoir s’élever d’une certainefaçon. Elle n’est pas nécessairement meilleure parcequ’elle est sacrée ou ancienne. Son importance reposeplutôt à l’intérieur même du concept de base, tandis queson pouvoir de suggestion est fonction du contenu. Lapoésie du sujet et du traitement de ce dernier entre égale-ment en ligne de compte. C’est là que la sensibilité ainsique la pensée de l’artiste se révèlent.

LA VOCATION DE L’ARTISTE

Selon moi, il n’y a ni art « moderne » ni art « ancien »— et je ne crois pas non plus qu’une œuvre doive êtresoit laide, soit sublime. La clé pour réussir, c’est qu’ilfaut d’abord grandir en tant qu’artiste et que personne.

Le travail, c’est comme la vie — il vous force à voussoumettre et il vous enseigne en même temps beau-coup de choses. Malheureusement, beaucoup d’écolestendent à former des gens désabusés, parce que lesjeunes entrent dans une académie et en ressortent unan plus tard en pensant être devenus des artistes. Alorsque chacun doit plutôt savoir comment créer et bâtir.Seule une base solide vous permet ensuite de vraimentvous libérer. La liberté découle de la connaissance.

Ce n’est pas que l’artiste a un don, mais plutôt qu’ilest un instrument. Il est comme l’agriculteur qui tra-vaille chaque jour dans l’attente d’un miracle — quela récolte mûrisse. Toutefois, on comprend pas tou-jours ce qui se passe. Quand quelqu’un crée quelquechose de merveilleux, on peut dire qu’il a été touchépar la grâce.

Antonella Cappuccio a été peintre à plein tempsà Rome durant plus de 30 ans. Si sa carrièred’artiste a connu étapes stades et qu’elle a util-

isé divers moyens d’expression,thèmes et styles, son œuvre témoigned’un vif intérêt pour les grands maîtreset d’un réel engagement à l’égard destraditions de la Renaissance italienne.

En plus de produire des œuvrespour l’armée, le Vatican et le gouverne-ment italien, Antonella Cappuccio apeint plusieurs tableaux commandéspar les Chevaliers de Colomb. Parmiceux-ci se trouve Vision fondatrice, un portrait de l’ab-bé Michael J. McGivney qui dépeint la fondation del’Ordre, en 1882.

Lorsqu’une exposition réunissant quelque 36 de sesœuvres s’est ouverte le 19 mars dernier au musée desChevaliers de Colomb de New Haven, au Connecticut,la peintre a discuté avec Columbia du rôle de l’art — etde l’artiste — dans le monde moderne. Nous repro-duisons ci-dessous des extraits de ces échanges. Pour ensavoir plus sur l’exposition Cappuccio, ouvertejusqu’au 4 octobre, aller sur www.kofcmuseum.org.

Le tableau Jean-Paul II : Champion du mariage et de la famille illustrebien le talent de portraitiste d’Antonella Cappuccio. Cette œuvre, l’unedes nombreuses commandées par l’Ordre, dépeint les noces de Canaen mettant l’accent sur la préoccupation pastorale que nourrissait ledéfunt pape à l’égard du mariage.

Révéler la

beautéL’artiste Antonella Cappuccio s’exprime sur lavaleur et l’importance de l’art pour la société

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L’ART ET L’ÉMOTION

C’est une question de passion. Un artisteinsuffle de la passion dans ce qu’il fait etdans sa perception du monde tel qu’ilvoudrait qu’il soit, tout en réfléchissant auxvaleurs perdues. Ce n’est pas prémédité. Iln’y arrive pas de son propre chef, il estplutôt porté à atteindre ce stade.

Lorsque quelque chose vous manque, unbesoin se fait sentir et vous l’exprimez. Noussommes humains et nous avons nous aussides sentiments. Le travail de l’artiste, dansce contexte, revient un peu comme à se met-tre au service de la passion, à devenir uninstrument pour toucher et émouvoir autrui.

Historiquement, l’art a aussi servi à instruireet aujourd’hui, il peut donner de l’espoir.Même si quelqu’un passe devant une œuvresans en saisir le sens ni l’essence, cette per-sonne demeure touchée d’une certaine façon.

Ci-dessus : Peint dans les jours qui ont suiviles attentats terroristes du 11 septembre2001, 11 Septembre montre un homme etune femme métaphoriquement représen-tés comme étant la terre envahie par lamer mais qui émerge sur une bande desable noir. Lors d’une réception spéciale aumusée des Chevaliers de Colomb,le 19 marsdernier, Antonella Cappuccio a annoncéqu’elle faisait don de cette œuvre à la col-lection permanente du musée.

À gauche : Amour absent — l’interpréta-tion qu’a faite l’artiste d’un tableau deTitien réalisé au 16e siècle et intitulé« L’amour profane et l’amour sacré » —symbolise la perte de la foi et des valeursdans notre monde moderne.

LES STYLES ARTISTIQUES

Préserver les styles classiques est nécessaire à mes yeux, parce que les images que jevois doivent communiquer quelque chose de reconnaissable. Mais le plus important,c’est que cela me procure le sentiment de faire partie de quelque chose.

Je veux communiquer avec des gens de tous les horizons et y arriver par le truchementd’humbles qualités qui touchent le cœur.

Certaines de mes œuvres, telle que celle sur le 11 septembre [2001], sont plusabstraites. L’expression tant de l’homme comme de la femme, de même que la façondont ils tiennent leurs mains, y sont tout à fait métaphoriques. Ils représentent la terreface à la mer déferlante. J’ai utilisé des couleurs violentes parce que le monde avait étésouillé, et dès lors les couleurs changent et correspondent aux sentiments exprimés.

En art, comme dans la vie, nous connaissons plusieurs saisons. On apprend de nou-velles choses et on change. En tant qu’humains, nous sommes toujours sur le qui-vive,toujours à bouger et à chercher. Cela dit, même si on change, on demeure toujours lesmêmes personnes.

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Demandez au compositeur,Andrew T. Miller, commentla foi catholique a influencé

son œuvre, et il vous répondra sanshésiter.

« C’est tout pour moi, avoue-t-il. Sil’Église n’existait pas, je n’écrirais pas.Je n’écrirais pas une seule note. »

Heureusement, M. Miller écritavec passion depuis bientôt deuxdécennies, centrant son attention surla musique sacrée. Sa cantate, LaNaissance du Christ, a été présentéeau Vatican, en avril dernier. Dans lasalle, on a remarqué le maire et lemaire adjoint de la Ville de Rome, etMgr Raymond L. Burke, préfet apos-tolique de la Signature apostolique.

« Je crois vraiment que c’est mavocation, » soutient M. Miller, expli-quant son désir de rendre au Seigneurson talent pour la musique et departager ce don avec les autres, qu’ilsaient déjà la foi ou qu’ils soient encoreen recherche.

Il parle avec exubérance en discu-tant sa prochaine œuvre — une adap-tation musicale de la passion et de larésurrection du Christ. Il avoue égale-ment que « tout ce que j’ai fait s’estavéré un acte de foi ».

Membre du conseil St. Martin ofTours 14162, de Fife, état deWashington, M. Miller se dit partic-ulièrement reconnaissant pour l’appuide ses frères Chevaliers. Il est membredepuis 1989 et, rappelle-t-il, « j’aimaisce qu’ils accomplissaient au sein del’Église et de la population en général ».

En 2006, La Naissance du Christ aété diffusée sur les ondes de la télévi-sion publique à travers les États-Unis,grâce à l’appui financier de l’Ordre.

Le père de M. Miller est Chevalierlui aussi, et il partage égalementl’amour avec lui l’amour de lamusique. M. Miller, père — « douéd’une belle voix de basse » selon sonfils — a chanté dans le concert donnéau Vatican, ainsi que le fils d’Andrew,à 14 ans seulement.

Le talent musical d’Andrew Millers’étend depuis une collection tradi-tionnelle d’hymnes à Marie, jusqu’àune représentation musicale intituléeLegend of Pandora, une pièce quitraite de la chute d’Adam et Ève.Toutefois, c’est grâce à La Naissancedu Christ qu’il a mérité des ovationsinternationales.

Le première de la pièce a eu lieu àla Christ Church Cathedral à Dublin,en 2006, avec la collaboration dechœurs de congrégations catholiqueset protestantes — y compris celui de lacathédrale St. Patrick, où fut donnée lapremière du Messie de Handel, en1742. La Naissance du Christ a étéacclamée non seulement pour sa parti-tion grandiose et majestueuse, maisaussi pour son symbolisme de paix etd’unité, dans un pays déchiré par desconflits religieux et politiques. Àl’époque, l’animateur RaymondArroyo, du réseau EWTN, affirmaitqu’elle « représentait l’une des plusémouvantes et puissantes interpréta-tions musicales du récit de Noël »jamais composée.

Interrogé sur le moment le plusmémorable de sa carrière et celui dontil est le plus fier, M. Miller évoque aus-sitôt le concert de Rome, présentécette année devant une salle comble

Le compositeur et Chevalier Andrew Miller perçoit sa musique comme un appel

PA R E L I Z A B E T H E L A

de trois à quatre mille personnes, et unchœur de plus de 125 voix. Le comédi-en Jim Caviezel (La Passion du Christ)assurait une partie de la narration.

« Il s’agit avant tout de personnes »,note M. Miller, en ajoutant qu’il veutrendre le christianisme pertinent pourson public, comme « seule la musiquepeut le faire ».

Les œuvres de M. Miller soulig-nent l’humanité et les émotions despersonnages — de la crainte de Josephdevant la grossesse de Marie jusqu’àl’agonie de la passion du Christ. Leplus grand compliment qu’on peut luifaire, au dire de M. Miller, c’est quandle public avoue que sa musique les aprofondément touchés.

Qu’on soit amateur de musiqueclassique de longue date ou nouvelle-ment initié au monde des cantates etdes chorales, il encourage les person-nes qui cherchent, par le truchementde la musique, à grandir dans leur foi,à « s’en laisser baigner ».

« Les gens de tous les horizons selaisseront envelopper par la musiquependant une heure et demie, affirmeM. Miller. Même les athées avouerontque “Pour moi, ça semblait réel” ». n

Elizabeth Ela est rédactrice du site de nouvelles desChevaliers de Colomb, www.headlinebistro.com.

À l’écoute de Dieu

Le compositeur Andrew T. Miller salue la salle lors de la première de La Naissance du Christ,présentée à la cathédrale Christ Church de Dublin.

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c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 9 23TOP LEFT: LUDWIG SUJUABOVE: CNS PHOTO/TONY GENTILE, REUTERS

En étudiant l’histoire de lamusique liturgique de l’Églised’Occident, on pourrait observer

un élément qui distingue la musiquedu rite romain de celle de son parentd’Orient, à savoir la remarquablediversité des formes et des styles. Leurenvergure, qui englobe l’ensemble,depuis le plain-chant jusqu’auxœuvres symphoniques, démontre l’ou-verture avec laquelle l’Église a abordéles diverses cultures et les divers peu-ples. Dans sa mission à traversl’Europe, le rite romain a manifesté unétonnant « génie pour reconnaître legénie ». Au fur et à mesure qu’elle bap-tisait de nouvelles nations, l’Égliseadoptait les dons culturels de ses nou-veaux enfants, les incorporant à sescoutumes et ce jusque dans sa liturgie.

La grande réalisation du catholi-cisme romain a été de se donner uneidentité culturelle supranationaled’abord et, finalement, intercontinen-tale. Il ne fait pas de doute que laliturgie romaine avait les dispositionsadaptées à sa grande mission — saflexibilité, doublée de son indifférenceà la race ou à la tribu. C’est cetempire, après tout, qui avait accordésa citoyenneté à toutes ses provincesdu monde et qui, encouragé par le zèlede ses premiers missionnaires, avaitproduit, sous le seul rite latin, uneconfédération à partir des peuplesceltes, goths, francs et romans —exploit qui, au cours de l’histoire, apris nom de chrétienté.

Il importe de noter que, au som-met de son développement au Moyen-Âge, le rite romain n’avait rien demonolithique. Il se faufilait plutôtdans les cultures et était richementorné par de coutumes locales, dont lamusique s’est avérée la non moindrede telles contributions. Au fur et àmesure que le rite s’élaborait dans lesrégions les plus reculées d’Europe,celle-ci a recueilli et, de fait, a plutôtadopté pour son propre compte lesaccents musicaux des nouveaux

adhérents, harmonisant de nouvellesvoix avec les anciennes et faisantsienne une symphonie de répertoiresde chant liturgique. Le produit de plusgrande renommée issu de ce processusa été le chant grégorien, et bien quenous ne puissions imaginer rien deplus romain que les mélodies grée ceschefs-d’œuvre ont trouvé leur origine.

De fait, lorsqu’on retrace le parte-nariat entre la liturgie et la musique, ilen émerge une figure d’évolutionmutuelle. Au fur et à mesure que laliturgie accueille de nouveaux peuples,chacun avec ses propres traditions, elleengage le génie propre d’une culturedonnée à « chanter un chant nou-veau ». Il est étonnant de constaterque, au fur et à mesure qu’apparaissentde nouvelles formes, celles-ci s’har-monisent avec toutes les formesauthentiques de la liturgie à travers lemonde et de tous les temps.L’intemporel qui caractérise la bellemusique liturgique trouve son expres-sion poétique dans la prière si souventcitée de saint Augustin: « J’ai tanttardé à t’aimer, beauté si ancienne et sinouvelle, je tant tardé à t’aimer! »

La convergence entre la liturgie romaine et les diverses cultures a, à travers l’histoire, produit une musique intemporelle magnifique

PA R T I M OT H Y M C D O N N E L L

Grâce à ce remarquable échange, laliturgie harmonise la musique d’unenation à la sienne, couronnant, dansdes lieux les plus invraisemblables, levaste monde de la musique liturgiquecatholique. Ce phénomène ne s’estmieux présenté de façon plus éton-nante ou plus émouvante ailleursqu’en Amérique centrale.

Dans le sillage de la conquête, lesmissionnaires du Nouveau Monde ontapporté les outils du salut à un peupleprofondément religieux, troquant lesrites sanguinaires des sacrificeshumains, pour une nouvelle alliancedans le sang du seul Rédempteur.

Le rythme qu’a pris la propagationde la foi en Nouvelle Espagne a étéétonnant et inspirateur, étant donné lenaturel avec lequel les Mésoaméricainsont adopté l’Évangile. Cette évolution asans doute été influencée par la Viergede Guadalupe. Faisant agir toutes sesressources, l’Église fut confrontée à unphénomène d’un autre ordre: une apti-tude extraordinaire chez les peuples duNouveau Monde pour la musique. Enmoins d’un siècle, la convergence entrele catholicisme romain et le talent desautochtones a produit au Mexique unessor extraordinaire de musique adap-tée à la sainte liturgie. L’imaginationautochtone a été imprégnée de la tradi-tion et des formes musicales d’Europe,produisant un répertoire de chantsnovateur.

Cet exemple permet d’espérerpour la culture moderne d’Occidentqui s’est tellement éloignée de ses pro-pres racines. Peut-être que l’oubli deses origines se dispersera et que, redé-couvrant la foi catholique, sa muse laplus ancienne et la plus précieuse per-mettra que, collaborant enfin avec lagrâce, fleurissent de nouvelles poussesesthétiques. n

Timothy McDonnell est directeur du départe-ment de musique à l’Ave Maria University, enFloride. Il est également membre du conseilMater Ecclesiae 12833, de Berlin, au New Jersey.

Des membres du chœur de la Chapelle Sixtine,au moment où le pape Benoît XVI fait son entréedans la basilique Saint-Pierre pour présiderl’Eucharistie.

La seule véritable Muse d’Occident

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N.D.L.R. : Ci-dessous le sixième article d’une série que présentera l’abbéEduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès marialinternational des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame deGuadalupe, se tiendra du 6 au 8 août, à Phoenix, en Arizona, immédiate-ment après le 127e Congrès suprême.Pour obtenir plus de renseignements,visiter le site www.festivaldeguadalupe.org.

L’intervention divine, par l’intermédiaire de sa saintemère, la Vierge de Guadalupe, entre le 9 et le 12décembre 1531, est, en partie, une réponse à l’interces-

sion du premier évêque du Mexique, le frère Juan deZumárraga. Pendant plusieurs années, au milieu d’injus-tices, de crime et l’apparente futilité deses efforts, l’évêque avait prié leSeigneur. L’apparition de la Vierge seprésentera comme une réponse claire àses prières, et il sera le premier à con-templer l’image miraculeuse impriméesur la tilma de Juan Diego.

Entre 1523 et 1524, peu de tempsaprès la conquête de l’Empire Mexica,les missionnaires franciscains arrivent.Ils entreprennent de planter la semencede la Parole de Dieu en cette terre nou-velle et seront parmi les premiers à êtretémoin des injustices perpétrées contredes peuples autochtones. Les effets dela conquête militaire sont aggravés parla propagation rapide de la variole,ayant comme conséquence la mort dela moitié de la population autochtone.Par surcroît, les Autochtones se sententtrahis par leurs dieux à qui ils ont rendu un culte enoffrant des sacrifices humains qui, croient-ils, leur main-tiendront la vie et assureront l’harmonie de l’univers.Combien de cœurs ont été sacrifiés! Que de sang répandu!

La tragédie dans toute sa brutalité se manifeste dansl’écho d’un chant autochtone triste et morose qui estrépété aux premiers franciscains: « Les larmes coulent etse répandent là, à Tlatelolco. Alors, que devons-nous faire,nous tous qui ne sommes que des hommes simples etmortels, si nous devons mourir, alors mourons; si nousdevons être consumés, alors soyons-le; puisque, vraiment,les dieux sont morts... »

Confrontée à ce moment d’apocalypse, la jeune Églisedu Mexique fait face à un défi: comment planter lasemence de la Parole de Dieu en cette terre? Dans l’espritautochtone, toute « nouveauté » n’est que mensonge, carla vérité est fondée sur des traditions profondément

enracinées et l’histoire. Les anciens et les ancêtres sontperçus comme l’incarnation non seulement de la sagesse,de l’autorité et de la vérité, mais encore comme l’identitémême du peuple. Comment alors annoncer la BonneNouvelle du christianisme et la vérité de Jésus Christ, leDieu fait chair? Et comment un peuple peut-il êtreévangélisé alors qu’il se heurte à de si grandes difficultés?

On ne peut même pas se fier aux autorités civiles pourobtenir de l’aide, au contraire! Le premier gouvernementdu Mexique, la Première Audience, est mené par Nuño deGuzmán, inflige des injustices et des agressions de toutessortes contre les peuples autochtones. La population

espagnole qui tentait de vivre en paix,notamment les frères missionnaires etl’évêque lui-même, n’échappe pas nonplus à la persécution de la PremièreAudience. Alors, pendant que les frèresfranciscains s’évertuent à évangéliserles autochtones et ainsi exprimerl’amour du Dieu véritable, certains deleurs compatriotes chrétiens con-damnent les autochtones à l’esclavage.

Mgr l’évêque Juan de Zumárragacherche à protéger le peupleautochtone, mais ses efforts sont sanscesse contrecarrés par les fonction-naires du gouvernement qui nuisentconstamment aux activités tant desfrères missionnaires que des paisiblesEspagnols. Le problème est devenu sigrave que l’évêque n’a d’autreressource que d’excommunier les

membres de la Première Audience.C’est en 1529 que Juan de Zumárraga arrive à faire par-

venir une lettre à Charles Quint, Roi d’Espagne etEmpereur du Saint-Empire romain, dans laquelle ilexprime ses craintes pour la terre nouvelle: « Si Dieu, écritl’évêque, n’apporte pas un remède de sa propre main, laterre entière risque de se perdre en sa totalité ».L’obscurité totale menace l’Anájuac (la vallée duMexique). Pourtant, face à la menace que présente cettecrise, il arrive un des événements les plus importants del’histoire de l’Église: grâce aux apparitions de Notre Damede Guadalupe, c’est par l’intermédiaire de sa mère queDieu rencontre de nouveau l’humanité. n

L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saint JuanDiego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Dame deGuadalupe 14138, de Mexico.

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Le frère Juan de Zumárraga (1468-1548),premierévêque du Mexique,à qui fut conféré le nom deProtecteur des indigènes par Charles Quint.

L’INTERVENTION DE DIEU

La prière du premier évêque du Mexique est exaucée quand Dieu envoie sa propre mère

PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÁNCHEZ

MEDITATION

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Bourse du guerrier blesséL’assemblée Father Howard J. Lesch,de Fort Walton Beach , en Floride, aremis sa «Bourse du guerrier blessé»au lieutenant adjoint Shannon R.Kay, qui avait reçu la médaille«Purple Heart» accordée aux mili-taires blessés au combat et lamédaille «Silver Star» accordée pourhéroïsme. Chaque année l’assem-blée remet une bourse d’études à unmilitaire blessé ou sa famille.

Église adoptéeLe conseil Mary Immaculate 12769,de Secausus, au New Jersey, a offert200 $ à la paroisse Notre Dame deGuadalupe, de Tivoli, au Texas. LesChevaliers adoptèrent la paroisseaprès qu’un membre du conseil eut

rencontré le curé de Notre Dame deGuadalupe dans un avion se rendantà New York. Le conseil a offertégalement à la paroisse de nouveauxvêtements liturgiques, des fourni-tures de bureau et autres articles àla paroisse qui est aux prises avecdes difficultés financières.

Fonds de restaurationLe conseil 6894, de Barry’s Bay, enOntario, a offert 5000 $ afin derestaurer l’église Holy CanadianMartyrs. Le conseil FartherFuncken 1504, de Kitchener, enOntario, a offert 3200 $ à l’église St.Francis of Assisi, afin de comblerles coûts d’aménagement paysagerdont le terrain avait grand besoin.

Arbres plantésDes membres du conseil St.Clement 8456, d’Angono, Luzon,aux Philippines, ont amínage le ter-rain de l’école secondaire commé-morative Carlos «Botong» Francisco.Des Chevaliers y plantèrent de nou-veaux arbres et arbustes.

Campagne de manteauxLe conseil St. Stephen 13063, deTurnbull, au Connecticut, arecueilli, a mis en carton et a trans-porté plus de 600 manteaux aucours de sa campagne annuelle de

manteaux. Les articles ont étéofferts aux Daughters of Charity ofthe Most Precious Blood, deBridgeport pour distribution auxpersonnes démunies.

Bal de charitéLe conseil Trinity 4618, deWebster, état de New York, aorganisé son bal de charité annuelqui a rapporté 7250 $ offerts à HopeHall, une école sans but lucratifqui accueille des enfants atteintsde déficits d’attention et d’hyperac-tivité. L’école est administrée parles Sisters of St. Joseph.

Soirée à l’espagnolLe conseil San Juan Bosco 10087, deMiami a organisé un dîner à l’espag-nol, «Verbena de los Sabatos» àl’église Our Lady of Divine Provi-dence. Le repas a rapporté 800 $ encompensation des dépenses engagéespar la foire paroissiale annuelle.

Child Care InternationalLe conseil St. Vincent de Paul11456, de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, a recueilli 450 $ pourChalice: Christian Child CareInternational.

L’abbé Aloysius Lou, de la paroisse St. Francis Xavier accepte un chèque de30 000 $ de Lias Wan (deuxième degauche) de l’Opéra chinois Lisa Wan. Leconseil St. Francis Xavier 10500, deVancouver, en Clombie-Britannique, acontacté la troupe en lui proposant dedonner une représentation gratuite envue de recueillir des fonds pour laparoisse. Les Chevaliers ont vendu 300 billets pour l’activité et ont produitun programme de 200 pages. La sommerecueillie sera consacrée aux fonds deconstruction de l’église. Sur la photo,deux des membres du groupe théâtral.

Des membres du conseil Holy Spirit10563, de Kennewick, état deWashington, se réunissaient pour égaliserle terrain et installer de la tourbe chezMichael Arent, membre du conseil confiné à la maison.

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Art Daviaux et Edmund Wisniewski du conseil Sacred Heart 13537, de Southport, enCaroline du Nord se mesurent avec deux athlètes anonymes durant les Jeux Olympiquesspéciaux de Brunswick County. Trente Chevaliers de la région agissaient comme bénévoles lors de l’activité à laquelle concouraient onze écoles de partout dans le comté.

deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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Par respectpour l’environnementLe conseil Father Donald C. Kelly10830, de Fairfax, au Vermont, aorganisé sa journée «Green Up» (deverdissage) à l’église St. Luke.Chevaliers et paroissiens ont net-toyé l’église et le presbytère à l’ap-pareil de lavage sous pression, racléle parterre de l’église, taillé lesarbustes, et planté des fleurs. LesChevaliers ont également nettoyéet rénové l’aménagement paysagerde la grotte mariale de l’église.Pour leur part, les membres duconseil de Lidgerwood, au Dakotadu Nord 4778 et leurs familles sesont rassemblés pour nettoyer unbout de route de leur patelin deprès de dix kilomètres.

Chien d’aveugleLe conseil 2985, de Saint-Raymond, au Québec, a recueilli2889 $ pour la Fondation Mira,organisme qui dresse des chienspour aveugle, aidants de personnesatteintes de déficiences visuelles.

Lunch à la bibliothèqueLe conseil 2793, de Redfield, auDakota du Nord, a organisé un déje-uner fantaisie qui a rapporté 800 $ àla bibliothèque Carnegie. Le per-sonnage «Cat in the Hat» a lu unehistoire à l’assistance et on a remisun livre gratuit à chaque enfant.

Baseball pour personnes handicapéesLe conseil Our Lady of Lourdes9924, de Venice, en Floride, a remis2000 $ à Challenger Baseball, liguepour enfants atteints de déficiencesphysiques et intellectuelles.

«Bardasser du papier pour le Christ»

Le conseil St. Mary’s 4196, de Spokane Valley, état de Washington «jette du papi-er pour le Christ» depuis près de 15 ans. En 1995, des membres du conseil organ-isaient un modeste programme de recyclage de papier journal. Les membres

comptaient collecter du papier journal et le remettre à l’Inland Empire PaperCompany/Fiber Reclaim, de la municipalité voisine de Milwood.

On apporta un changement anodin au programme RSVP en le surnommant le«Recycling Supports Vocations Program» [Le recyclage au soutien du programme devocations]. Le projet original prévoyait que l’argent recueilli irait aux vocations. Lesgens venaient de partout pour contribuer à une si digne cause, et le conseil a vitedécouvert qu’il faudrait deux bennes et une semi-remorque pour faire face aux con-tributions des 1700 familles de la paroisse et des alentours, toutes motivées pour lerecyclage. Les Chevaliers ont installé un grand panneau à la semi-remorque et ontentrepris de faire parvenir des avis aux gens de la paroisse et de la municipalité.

Chaque année, le programme a pris de l’ampleur. Les milliers de dollars rap-portés annuellement sont destinés maintenant à plusieurs causes des environs, ycompris six séminaristes aux études au Bishop White Seminary, la Société Saint-Vincent-de-Paul, les Charités catholiques, des bourses d’études remises à desdiplômés du secondaire, des programmes et des publicités pour le respect de la vie,des panneaux-réclames et que d’autres encore.

Régulièrement, une équipe de base de 30 hommes recueille, entrepose et livreles matériaux en question: journaux, annuaires de téléphone, publicités impor-tunes, revues, livres et catalogues, ce qui exige 30 heures de bénévolat par semaine,soit 22 000 heures depuis 1995. Beaucoup de temps se passe à transférer des bennesà la semi-remorque le matériau recyclable. Plusieurs hommes recueillent les jour-naux et matériaux recyclables de foyers et de complexes commerciaux. Même lessacs que les gens utilisent pour remettre leur recyclage sont réutilisés par lescuisines populaires pour leurs livraisons aux personnes démunies.

À peu près toutes les six semaines, on appelle un camion pour qu’il retire laremorque qui en moyenne pèse 14224 kg. Seulement l’année dernière, le conseil arecueilli 87634 kg de papier journal.

Bien sûr, le prix au marché du papier récupéré varie. Au cours de la même péri-ode, depuis le 1er juin 2008, le prix de revient variait entre 45 $ et 90 $ le 1000 kg,soit plus de 6000 $ de revenu pour les Chevaliers de Colomb. Cette somme se com-pare au revenu des cotisations annuelles des 150 membres du conseil.

Les efforts déployés par le conseil 4196 trouvent fort bien leur récompensedans le bien que les membres font pour les autres. Durant une période d'insécuritééconomique, voici un groupe de catholiques engagés qui travaille sans cesse au nomde la charité, de l’unité et de la fraternité pour en aider d’autres et ainsi laisser leurmarque dans leur entourage.

– Reportage de Damon Smith

Des couples mariés allument ciergesdurant l’Eucharistie lors d’une célébrationde renouvellement des vœux de mariageparrainée par le conseil Santo Cristo 14911,d’Edmonton, en Alberta. Cinquante-deuxcouples ont renouvelé leurs vœux demariage et ont partagé un banquet aprèsla célébration eucharistique.

Des membres du conseil St. Mary’s 4196, de Spokane Valley, état de Washington,déchargent une caisse de journaux recueillis.

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Centre jeunesseDes membres du conseil 898, deVicksburg, au Mississippi, aidaientconstruire le Carol Chady MemorialYouth Center. Les Chevaliers ontoffert plus de 1000 heures debénévolat pour installer le systèmed’éclairage, les filets de volley-ball etde basket-ball. Le conseil a égale-ment peint les lignes des jeux de vol-ley-ball et de basket-ball. Le centreporte le nom de Carol Chady, encommémoration de feue la femmede l’ancien député d’état, ThomasChady (2001-2003) qui, de sonvivant, a été responsable deplusieurs initiatives pour la jeunessede Vicksburg.

Don en soutien à une cliniqueLe conseil Farther Maurice R. Daly6076, de Spartanburg, en Carolinedu Sud, a fait don de 1000 $ à laSt. Luke’s Free Medical Clinic quioffre des soins gratuits et de la for-mation en hygiène aux membresdémunis de la municipalité.

Soutien au fonds de constructionLe conseil 7997, de North Porth, enFloride, a offert un don de 12 000 $en soutien à la construction du SanPedro Youth and Family Center. Parailleurs, les membres du conseilGuardian Angels 14540, deBrampton, en Ontario, ont agicomme bénévoles à une vente-débarras qui a rapporté 3000 $ aufonds de construction de la paroisse.

Jeunesse sans stupéfiantsLe conseil Father FidelisAlbrecht/St. Joseph 12798, de SanAngelo, au Texas, et Light Ministry

ont coparrainé un pique-nique àl’église St. Joseph. Plus de 1300 per-sonnes ont participé à l’activité quiavait pour but de conscientiser lesjeunes aux questions de dépen-dance aux stupéfiants.

Don pour vitrauxLe conseil Mother of the Church6769, de Commerce City, auColorado, a offert un don de 1000 $à sa paroisse pour l’installation denouveaux vitraux.

Au profit de «Care Net»Le conseil 112, de Concord, au NewHampshire, était l’hôte d’un repas-bénéfice au profit du «Care NetPregnancy Center». Chevaliers etconvives y ont recueilli denrées etespèces pour le centre.

L E S D É F I C I E N C E S

I N T E L L E C T U E L L E S

L E P R OJ E C T E U R S U R …

Une série d’informations sur desChevaliers et des Écuyerstravaillant tous sans relâche

vers les mêmes nobles objectifs. Cemois-ci, nous mettons sous les feuxde la rampe les activités depersonnes atteintes de déficiencesintellectuelles.

• Cinq conseils de Wantagh, étatde New York, et ses environs ontfait équipe avec d’autres organismes pour parrainer uneactivité de collecte de fondsappelée I. John Lane MemorialFundraiser au profit del’Association for Children withDown Syndrome (Association pourenfants avec le syndrome deDown) (ACDS). Plus de 300 personnes y ont participé etl’activité a rapporté 18 200 $.

• Le conseil Archbishop Schlarman3507, de Pekin, en Illinois, a distribué 11 000 $ à des agences dela région qui s’occupent de personnes atteintes de déficiencesintellectuelles, y compris le AnnBenjamin Camp, le SchrammEducational Center, le Children’sCenter of Tazewell County etautres organismes.

• Le conseil de Coral Gables 3274,en Floride, a organisé une journéede plaisir au barbecue, au profit leservice des arts du CommunityHablilitation Center, un centre deformation pour les personnesatteintes de déficiences intellectuelles, activité qui rapportait 3700 $ pour l’achat dematériel pour artistes.

• Le conseil Blessed Mother Seton5410, de Chester, au New Jersey, aoffert en don quelque 600 $ à chacun des deux organismes,ARC et l’United Cerebral Palsy(l’associatión de l’infirmité motricecérébrale) of New Jersey.

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Des Chevaliers de partout à Veracruz, Mexique Sud, se sont réunis dans un ralliementpour le respect de la vie mené par Mgr Rutilo M. Zamora, évêque de Coatzecoalcos. LesChevaliers et de centaines d’autres portaient des pancartes aux messages ce respectde la vie que les automobilistes pouvaient voir au passage.

Gerg Friend (au centre sur la photo) duconseil St. Ignatius Loyola 10861, deSpring, au Texas, présente au cardinalDaniel N. DiNardo, archevêque deGalveston-Houston un chèque de 134 924 $, sous le regard d’une garded’honneur de Chevaliers. Les fonds, queles Chevaliers recueillaient lors de leurbanquet annuel au profit des vocations,serviront à la promotion des vocations ausein de l’archidiocèse. Le cardinal DiNardoest membre du conseil Father VincentJoseph Guinan 13940 de Houston.

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détruite dans un incendie. Enapprenant le désastre, lesChevaliers se sont mis à recueillirdes vestes et autres vêtements pourla famille. Le conseil a égalementouvert un compte en banque con-tenant 5000 $.

Jouer au profitdes universitairesLe conseil St. Justin 8393, deHouston, a organisé une soirée-casi-no qui a rapporté 2500 $ au fonds debourses d’études du conseil.

Expédition militaireLes membres du conseil Ascension7991, de Parksville-Qualicum, enColombie-Britannique, et lesparoissiens de l’Église del’Ascension ont préparé des colispour les militaires combattant enAfghanistan.

Mission médicaleLe conseil de l’Université Baliwag13803, de Bulacan, Luzon,Philippines, et la faculté de sci-ences infirmières de l’UniversitéBaliwag ont coparrainé une mis-sion médicale. Les Chevaliers etautres bénévoles ont fait passer desexamens médicaux aux membresdémunis de la région.

Don à un nouveau prêtreLe conseil 8523, de Norman, enOklahama, a offert ses premiersvêtements liturgiques au nouvelordonné, l’abbé Andy Wiskersham,

Équipement sportifLe conseil St. Leo the Great 12115,de la Nouvelle-Orléans, a offert unéquipement sportif à l’école St. Leothe Great qui avait subi des dom-mages durant l’ouragan Katrina.Les Chevaliers a offert de nou-veaux ballons de soccer, de footballet de basket-ball afin de permettreà l’école de se remettre sur pied.

Soutiens à des séminaristesLe conseil Breaux Bridge 2398, enLousiane, a organisé une activitépour collecter des fonds au profitdu séminariste Brendan Granger.La rencontre a rapporté 2400 $pour aider le jeune Grangter à pour-suivre ses études en vue de laprêtrise. Le conseil Father WilliamD. Fries 956, de Charleroi, enPennsylvanie, a offert un soutienfinancier au séminariste DanielGallagher qui étudie au St. Paul’sSeminary, à Pittsburgh.

Loterie paroissialeLe conseil St. Leo 9461, de Hilton,dans l’État de New York, a parrainéune loterie qui rapportait 4000 $ àla paroisse. Les fonds ont été util-isés pour acheter un défibrillateurexterne automatique (DEA) et denouvelles aubes de chœur.

Urgence incendieLes membres du conseil FatherWilliam Diersen 13304, de LaGrange, au Kentucky, ont aidé unefamille dont la résidence a été

lui-même membre du conseil 8523,qui s’en revêtit lors de sa premièreprésidence eucharistique. De plus,l’assemblée Father Elmer Robnettoffrait à l’abbé Wickersham unnécessaire de voyage pour lacélébration eucharistique.

Fonds de bourses d’étudesL’ancien grand Chevalier, SylvesterSchmoulder, du conseil Father EmilKapaun 3744, de Westchester, enCalifornie, et sa femme, Elizabeth,ont remis un don de 100 000 $ aufonds de bourses d’études du conseil.

Deux membres du conseil Saint-Jacques-le-Majeur 10271, de Scoudouc, au Nouveau-Brunswick, peignent les croix mis par lesPères Oblats de Marie-Immaculée, en 1952.Les Chevaliers sont chargés de l’entretiendes croix de la région.

Des membres du conseil St. Michael the Archangel 11768, de Woodstock, en Georgie,nettoient des arbres cassés et des débris laissés par une tornade dévastatrice qui a balayé le comté de Cherokee. Après que la tempête eut causé pour quelque 250 000 $ de dommages à leur paroisse, les Chevaliers se réunirent le lendemain pour prêter main-forte et nettoyer le terrain de l’église.

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T R O U V E R U N R E M È D ELes conseils ci-dessous ont participéà des ralliements pour la vie pour lefinancement de la recherche sur lecancer.

• Le conseil Father John Kenndy4913 et l’assemblée St. Augustine,de Valdosta, en Georgie (8000 $)

• Le conseil St. Jude 7155, deMarina, en Californie (2300 $)

• Le conseil Notre-Dame-des-Pins8955, de Québec (200 000 $)

• Le conseil St. Elizabeth 8747 et leassemblée St Joseph, de Milpitas,en Californie (4200 $)

• Le conseil St. Anthony 2439, deSublimity, en Orégon (85 000 $)

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Le Maître de district, Howard Garney, étaleune bouteille d’eau du produit mis envente par le conseil d’état du Nebraska.Les Chevaliers ont entrepris la mise enmarché leur propre marque d’eau desource dont les profits servent à soutenirles anciens combattants handicapés, ainsiqu’à d’autres œuvres de l’état.

Collection offerte aux anciens combattantsLe conseil St. Ignatius 7621, deTarpon Springs, en Floride, etl’assemblée Father Edward JosephFarrell, d’Holiday, ont pris l’initia-tive d’une collecte d’articles desoins personnels, de livres et devêtements offerte au James A.Haley Medical Center, de Tampa.L’assemblée St. Jude, de PortCharlotte a recueilli des articles desoins personnels et de vêtementspour des patients de la résidenceJacobson State Vererans Home.

Maison MiriamLe conseil d’état du New Jersey et lechapitre Hudson des Chevaliers deColomb ont remis 2150 $ contrel’achat de Beth Miriam House, deJersey City. La maison deviendraune résidence d’accueil CatholicWorker où des femmes libérées deprison peuvent réorienter leurs viesen acquérant des habiletés socialesde base, telles que payer de factures,voyager par les transports publics etobtenir des pièces d’identité valides.

Faire sauter la capsuleEn 1997, le comité des Indiana StateSquires a inauguré à travers l’état,un projet appelé «Pop your Top forKids» (Faites sauter la capsule pourles flos). Les Écuyers ont donc fait lacollecte d’anneaux de cannettes auprofit de la Maison RonaldMcDonald d’Indianapolis, institu-tion associée au Riley Children’sHospital. Depuis 1997, les Écuyersont fait la collecte de plus de 28 mil-lions d’anneaux passés au recyclageet dont les revenus sont remis aufonds de l’hôpital.

Tournoi pour le cœurLe conseil Msgr. Richard C.Madden 6629, de Summerville, enCaroline du Sud, a organisé son«Corcoran Memorial GolfTournament» au profit del’American Heart Association(AHA). Cette activité est organ-isée chaque année à la mémoired’un Chevalier décédé en 1988.Les profits remportés par letournoi vont à la recherche sur lesmaladies cardiaques.

Vente-débarrasLe conseil St. Rose of Lima 13244,Scarborough, en Ontario, a tenu savente-débarras et son barbecueannuels. L’activité a rapporté plus de4500 $ à la paroisse St. Rose of Lima.

Tour de moto pour papaLe conseil de la cathédrale Notre-Dame 13781, d’Ottawa, enOntario, a organisé un brunch auprofit de Motorcycle Ride for Dad,une activité de moto dédiée à com-battre le cancer de la prostate. Lerepas a rapporté 500 $ pour larecherche sur le cancer.

Repas pour les anciens combattantsL’assemblée Father John P.Washington, de Yorktown, enVirginie, a transporté d’ancienscombattants du Hampton VAMedical Center à un repas auxspaghetti à l’église Saint Joan of Arc.

Soirée pour familles de militairesLe conseil Holy Name of Jesus11886, de Kingston Mille, enOntario, et la Catholic Women’sLeague ont coparrainé un repaspour les familles de militairesdéployés en zones de combat.Parmi les vingt-trois membres desfamilles, on comptait des con-joints, hommes et femmes, et desenfants de militaires qui se sontbien régalés et bien amusés.

c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 9 29BOTTOM LEFT: PHOTO COURTESY OF THE SOUTHERN NEBRASKA REGISTER, DIOCESE OF LINCOLN

L’Ordre a annoncé les champions de niveau international du Lancer Libre des Chevaliersde Colomb. Chaque conseil est incité à parrainer une compétition de lancer libre pourgarçons et filles de 10 à 14 ans. Les meilleurs pointeurs participent à des compétitionsde district et d’état, avant que les gagnants de niveau international soient désignés.Les gagnants de chaque catégorie figurent ci-dessous.

Garçons10 ans: Haden Deaton (West Lafayette, Ind.), Patrick Golden (Myrtle Beach, S.C.),Josh Ricker (Fort Fairfield, Maine) et Peyton Rohling (Baraboo, Wis.).

11 ans: Reece Dupler (Newark, Ohio) et Brendon Wexted Hand (Sherwood, Ore.)

12 ans: Ricky Bisson (Oklahoma City)

13 ans: Drew Onega (Columbus, Ohio), Brock Kovach (Sinking Spring, Pa.),Jacob Vinyard (Edwardsville, Ill.) et Kyle Doran (Annapolis, Md.)

14 ans: Sean Bengochea (Glasgow, Mont.) et Kiran Shastri (Concord, Calif.)

Filles10 ans: Jessica Maguire (Benicia, Calif.)

11 ans: Kathleen Dyer (St. John’s, Nfld.)

12 ans: Caroline Hummell (Brights Grove, Ont.)

13 ans: Jasmine Jackson (Mena, Ark.)

14 ans: Megan Hooven (Georgetown, Ky.)

Pour obtenir d’autres renseignements concernant le concours de Lancer Libre desChevaliers de Colomb, visiter le site www.kofc.org/freethrow.

L’ordre annonce les champions du Lancer Libre

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Des membres du conseil ImmaculateConception 13281, du Negros Occidental,Visayas, distribuent des fournitures scolaires à des enfants démunis. Le conseil fournit des carnets de notes etdes outils d’écriture à des écoliers qui,autrement, ne pourraient pas s’en procurer.

fuse des émissions de radio duréseau EWTN, ainsi que celles destations catholiques locales. Lesfonds remis serviront à couvrir lescoûts d’opérations de la station.

Dévotion répandueEn commémoration du 400eanniversaire des apparitions deMarie à Siluva, en Lithuanie, leconseil St. John 3788, deWestmount, en Illinois, a con-tribué à répandre la dévotion àNotre Dame de Siluva. Le conseil aexposé une icône de Notre Damedans sa salle de réunion avant de laretourner à l’église Nativity of theBlessed Virgin Mary, de Chicago.

À l’aide des GuidesLe conseil Bishop Sheen 7487, deJenison, au Michigan, aidait latroupe des Brownie Girl Scouts3227 à recueillir 420 $ pour leDeVos Children’s Hospital. LesChevaliers ont fourni un montantégal à celui réuni au moyen d’unevente de biscuits.

Colonie de vacancesLe conseil Father John A. Blasko8245 et l’assemblée St. Pius, deFlint, au Michigan ont remis undon de 3000 $ à la colonie devacances et au programme de sécu-rité des services de police de Flint.Le don permet à la colonie d’aug-menter le nombre de participantset d’améliorer ses services.

Don de fauteuils roulantsLe conseil Archbishop Joseph L.Wilhelm 1008, de Belleville, enOntatio, collaborant avec laFondation des fauteuils roulants, aprésenté un fauteuil roulant neuf àl’hôpital général de Belleville. Leconseil d’état de l’Ontario a répon-du à la demande de distribuer 40fauteuils roulants à des personnesdémunies et des organismes méri-tants. Le conseil Señor CuraManuel Velazquez 4062, La Barca,au Mexique, a offert cinq fauteuilsroulants à sa paroisse pour utilisa-tion par des paroissiens atteints dedéficiences.

Souper et prièreLe conseil St. Anne 10551, deWinnipeg, au Manitoba, a offert2000 $ à déposer au fonds de con-struction de l’école ImmaculateHeart of Mary. Le don avait été

Domicile meubléDouze membres du conseil St.Thomas More 7121, de St.Augustine, en Floride, agissaientcomme bénévoles dans un projetde construction d’Habitat pourl’Humanité. Une fois que la mai-son a été construite, le conseil aorganisé un dîner qui a rapporté2500 $ qui ont servi à l’achat demeubles et d’articles ménagers.

En ondesL’ancien député d’État, Robert W.Ficco et Ray Hock ont présenté unchèque de 2500 $ à Mediatrix SC,au nom du conseil d’état de laCaroline du Sud. Mediatrix SC dif-

recueilli au cours de soirées«Souper et prière» organisées par leconseil dans sa salle paroissiale.

Marche pour la faimLe cercle St. Dominic Savio 5078,de Parrish, en Floride, a organiséune marche pour la faim qui a rap-porté plus de 875 $ pour «OurDaily Bread», la seule soupe popu-laire du comté de Manatee. Grâce àce don, la cuisine pourra se procur-er plus de deux tonnes de nourrit-ure.

Salle de bain rénovéeLe conseil Berkshire Hills 314, deLee, au Massachusetts, a fait don de5 000 $ à la famille Fennelly pour larénovation de leur salle de bain.Ethan Fennelly est atteint d’unedéficience physique qui l’empêchede prendre son bain normalement.Le don a permis de lui installer unedouche accessible aux personneshandicapées, sous laquelle il peutentrer en fauteuil roulant.

Rénovation d’anniversaireDans le cadre des fêtes du 150eanniversaire de la paroisse St.Francis de Sales, le conseil BunkerHill 62, de Charlestown, auMassachusetts, a offert un don de1500 $ et des membres bénévolesont rénové le plafond de la salleparoissiale.

Nouveau missel d’autelLe conseil St. Isaac Jogues 11312,de Lincoln, au Nebraska, a présen-té à leur nouveau curé, FatherBrian Conner, un nouveau misseld’autel lorsqu’il arriva à la paroisseNorth American Martyrs.

30 w w w. ko f c .o r g

Les Chevaliers du district 17 du Texas fontcuire des hamburgers des frites pour lesathlètes et des bénévoles de l’épreuveéquestre texane des Jeux Olympiquesspéciaux. Les Chevaliers et les Écuyers ontpréparé le souper et le dessert de plus de150 convives.

Bobby Crawford (à droite) du cercle Msgr Tomas M. Wells 4648, deGermantown, au Maryland, présente unebourse d’études de 500 $ au séminaristeVincent Vodjogbe. Le cercle 4648 aaccordé pour plus de 15 000 $ en boursesd’études à des séminaristes depuis prèsde dix ans. De plus, les Écuyers fournissaient des sacs de douceurs pour larentrée scolaire aux élèves du MountSt. Mary’s Seminary. Également sur laphoto, le séminariste Michael Paris etMgr Stephen P. Rohlfs, vice-président etrecteur du séminaire.

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c o l u m b i a /j u i l l e t 2 0 0 9 31BASKETBALL COURT: JUPITER IMAGES

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OFFICIAL JULY 1, 2009: To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 ofthe Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before theexpiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4

ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BYA SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED.

COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2009 BY KNIGHTS OFCOLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED.

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#07/09

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 w w w. ko f c .o r gUNITY: BILL HICKS/THE GRAPEVINE INDEPENDENT

PATRIOTISME[À droite] John Pisula (à droite), coordonnateur dans le comté de Broward, enFloride, du Service de bénévolat des Chevaliers de Colomb pour les anciens combattants, avec Kim Ramos et des élèves de l’école St. Bonaventure à la fin deleur campagne «Hats for Heroes». Les Chevaliers et les élèves ont recueilli plus de200 chapeaux à travers Fort Lauderdale pour les anciens combattants. • Le conseil 867, de Lancaster, en Pennsylvanie, et ses dames auxiliaires ont fabriquédes chapelets pour les militaires américains à l’étranger, et aussi des couvertureset couvre-lits pour les anciens combattants handicapés confinés à domicile oudans des foyers aux soins de longue durée.

UNITÉ[À gauche] Des représentants du NorthernCalifornia Chapter des Chevaliers deColomb présentent, au nom de laWheelchair Foundation, 50 fauteuilsroulants au Northern California HealthCare System des anciens combattants. Lesfauteuils seront répartis parmi les patientsde quatre installations des anciens combattants. • Des membres du cercleJohn T.Sansano 4703, de Spring, au Texas,agissaient comme bénévoles au souperannuel des vocations que parrainait le conseil St. Ignatius Loyola 10861. Durant lerepas, les Écuyers présentaient une boursed’études de 500 $ au séminariste TrucNguyen.

FRATERNITÉ[À gauche] Ron Von Stetina, du conseil de Cherry Hill 6173, au New Jersey, présente àKayla de Feo (au centre) et sa mère Debby, une relique de deuxième classe duVénérable Michael McGivney. Diagnostiquée avec une leucémie aiguë en 2006,Kayla a été traitée et subit une rechute en 2008. Le conseil entreprenait de prier poursa guérison et a obtenu une relique du vénérable McGivney chez les Amis de l’abbéMcGivney. Kayla est de nouveau en rémission du cancer. • Le conseil St. Joseph 9207,de Sagay City, Visayas, a offert une un somme d’argent et des vêtements à EduardoGargar, membre du conseil qui a perdu son domicile dans un incendie.

CHARITÉ[À gauche] La sergente Karen Moloney, de service policier de Durham, enOntario, accepte un chèque de 15 000 $ de la part des Chevaliers David Mitchell,Martin Frenette, Alfred Connolly et Doug Murphy. Trois conseils de Durhamrecueillaient des fonds de soutien pour les Jeux Olympiques spéciaux. • Le conseil St. Jude 6617, de Plaistow, au New Hampshire, a tenu son tournoi de golfannuel au profit de deux familles locales. Plus de 140 golfeurs ont pu s’adonner àleur sport préféré et participer à un tirage et un barbecue. L’activité a rapporté 10 000 $ répartis également entre deux familles en difficultés financières.

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Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont lapossibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque ettout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

Les membres du CercleSt. Padre Pio 4992 àHenderson, Nevada,organisent et vendent desprogrammes pour unecourse NASCAR au circuitautomobile de Las Vegas.C’est en vendant desprogrammes au cours del’événement de cettejournée que des Écuyers etdes Chevaliers du conseilSt. Francis of Assisi 13456,aidés de l’auxiliaireféminin du conseil, ont puréunir 10 000 $ pour lesœuvres caritatives.

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PM40063106

GARDER LA FOI VIVANTE Veuillez faire votre tout possible pour encourager les vocations à la prêtriseet à la vie religieuse.Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup.www.kofc.org

SŒUR HANNAH JOHNECHECK, OSFFranciscan Sisters of Christian Charity

Manitowoc, Wisconsinwww.fscc-calledtobe.org

Tout comme sainte Thérèse de Lisieux, je n’avais riend’extraordinaire. Je n’étais qu’une jeune femme ordinaire d’unepetite ville. Pourtant, comme sainte Thérèse également, je ressens lagrâce d’accomplir les petites tâches ordinaires avec beaucoupd’amour.

Moi foi et mon appel ont commencé chez nous. Ma mère est unefemme de foi très forte et elle a sacrifié beaucoup pour élever, seule,cinq enfants. Elle nous a tous envoyés à l’école catholique, nous aappris à prier et nous a rappelé de toujours nous tenir près duSeigneur. Durant mon enfance et mon adolescence, je n’avaisaucune envie de devenir religieuse. Pourtant,un soir à l’université, jepensais aux religieuses qui étaient mes professeurs à l’école Saint-François-Xavier, à Petoskey,au Michigan,et j’ai compris que c’était lavie à laquelle m’appelait le Seigneur. À partir de ce moment, monengagement de foi s’est approfondi, et le désir de devenir religieuseme poursuivait constamment.

Je me suis renseignée sur diverses communautés religieuses et je lesai visitées. Le 23 août 1998, à l’âge de 22 ans, je suis entrée chez lesFranciscan Sisters of Christian Charity. Je suis reconnaissante enversles Chevaliers de Colomb qui,grâce au programme RSVP,m’ont aidéeà payer mes études et me préparer à servir les autres.

Au fur et à mesure que je vis ma vocation, je rêve tout simplementde me donner totalement au Seigneur, afin de faire du ce monde unendroit plus saint où vivre. Toute personne qui est éprise d’unamour passionné pour le Seigneur et qui ressent un appel à la viereligieuse ne devrait pas craindre d’en courir le risque, d’osers’introduire sur le sentier moins fréquenté. Ouvre-toi au Seigneur,réponds à sa demande et il s’occupera du reste.

« LE DÉSIR DE DEVENIR RELIGIEUSEME POURSUIVAIT CONSTAMMENT »

CARO

LIN

EKO

LTER