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MARS 2012 MARS 2012 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB « L’Église propose son enseignement moral comme un message non seulement de contrainte, mais de libération. » Benoît XVI

Columbia Mars 2012

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MARS 2012MARS 2012

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

« L’Église propose son enseignement moral comme un message non seulement

de contrainte, mais de libération. »

Benoît XVI

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A S S U R A N C E V I E A S S U R A N C E I N VA L I D I T É S O I N S D E LO N G U E D U R É E R E N T E S

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a r t i c l e s

Au service de la dignitéDepuis près de 50 ans, les Chevaliers du New Jerseyviennent en aide aux adultes aux prises avec des trou-bles du développement.PAR CHRIS DONAHUE

« Un rôle crucial à jouer »Dans une allocution sans précédent, le pape BenoîtXVI a publiquement dénoncé les graves menaces quipèsent sur la liberté de culte aux États-Unis.

La formation internationale de l’abbé McGivneyJeune séminariste au Québec, Michael McGivney ne rê-vait même pas de l’héritage qu’il y laisserait.PAR JOSEPH WYLLIE GOSKI ET MARC NADEAU

Estomacs comblés, cœurs comblés Animés par la charité et la fraternité, des Chevaliers pré-parent de la nourriture afin de soutenir leurs commu-nautés et de rapprocher les gens.PAR PATRICK SCALISI

Saint Joseph, un père des pèresGrâce à son amour pour Marie et Jésus, la fidélité etla pureté de saint Joseph servent d’exemple à tous lespères chrétiens.PAR L’ABBÉ FREDERICK J. MILLER

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r u b r i q u e s

Construire un monde meilleurSeule une morale enracinée dansl’amour peut affronter avec justesse lesdéfis politiques et économiques de di-mension mondiale.PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiEn contemplant la majesté du Christ,resplendissante dans son humanitémême, nous nous trouvons devant unevision de la gloire à venir.PAR MGR. WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Des pères pour bien faireNotre vie de foi implique que noussoyons prêts à prendre des risqueset à sincèrement prier « Que Tavolonté soit faite »PAR GREG WILLITS

Chevaliers à l’œuvre

Application de nos degrés

Nouvelles des ChevaliersLes Chevaliers à la Marche pour lavie; selon un sondage une majoritéd’Américains souhaiterait des restric-tions à l’avortement • Les Chevaliersinvités à continuer d’agir au profit dela liberté de culte • Le Départementdes forêts a tranché : la statue de Jésuspeut rester

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Raffaelo Sanzio a peint la Transfiguration, sur laquelle nous méditons dansle quatrième mystère lumineux du rosaire ainsi que dans l’évangile lu ledeuxième dimanche du carême. Voir en page 4 pour en savoir plus.

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ÉDITORIAL

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PENDANT LE carême, la liturgierappelle le récit évangélique de laTransfiguration, où Jésus amènePierre, Jacques et Jean sur le sommetde la montagne pour prier et où illeur révèle sa gloire (cf. p. 4). D’aprèssaint Luc, les trois apôtres s’étaientendormis et se sont réveillés enapercevant le Christ glorifié s’entre-tenant avec Moïse et Élie (cf. Luc 9,32). Cet épisode préfigure ce qui doitarriver et y prépare les apôtres. Aprèsla Dernière Cène, de nouveau Jésusmène Pierre, Jacques et Jean sur lamontagne pour prier. Cette fois, cen’est pas la divinité du Christ qui semanifeste, mais son humanité. C’esten agonie qu’il prie son Père, et sasueur devient comme des gouttes desang (cf. Luc 22, 44). Encore unefois, Jésus réveille ses disciples qui sesont endormis et leur dit : « Levez-vous et priez, pour ne pas entrer ententation » (Luc 22, 46).Pendant que l’Église fait l’observe

du Carême, cette année, lescatholiques des États-Unis devien-nent de plus en plus conscients du be-soin de rester vigilants face àl’adversité. En effet, le 19 janvierdernier, le pape Benoît XVI s’est ex-primé devant des évêques des États-Unis en leur soulignant les « menacesgraves » à la liberté religieuse qu’ilsdoivent affronter. Il ajoutait qu’il ex-iste « un besoin de laïcs catholiquesengagés, bien formés, dotés d’un senscritique aigu » pour affronter ces défis(cf. p.12). Le jour suivant, le départe-ment de la Santé et des Services soci-aux des États-Unis ont publié unrèglement fédéral sans précédentselon lequel les institutions et les per-sonnes seraient contraintes dedébourser les frais de stérilisation, decontraception et de médicamentsabortifs (cf. page 7). Il en a résulté

une réponse unifiée et forte de la partdes catholiques et d’autres qui esti-ment que certaines mesures gou-vernementales vont à l’encontre de laprotection de la liberté religieuse etdes droits relevant de la conscience. Les auteurs et les adeptes de ce

mandat présument que la contracep-tion et les abortifs constituent dessoins de santé de base. Par contre, àla différence de réels traitementsmédicaux et des soins préventifs, ceséléments n’ont pas comme objet defavoriser la santé du corps ou deguérir ou de prévenir une maladiequelconque — ni la fertilité ni lagrossesse ne sont une maladie. Alorsque le débat entourant cette poli-tique se poursuit, d’innombrablescitoyens et organisations pourraientse retrouver face à un terribledilemme : se conformer à une poli-tique qui viole leurs croyances, faireface à des pénalités démoralisantes,ou cesser de servir le bien commun.La controverse soulevée par le dé-

partement fédéral se trouve le plus ré-cent des défis posés à la libertéreligieuse et aux droits de conscience,et d’autres suivront certainement. Letemps du Carême nous rappelle quenous sommes appelés à rester vigi-lants et disciplinés, à pratiquer lacharité et à fréquenter le Seigneurdans la prière. À cette période del’année, les Chevaliers se tournentspécialement vers le témoignage en-gagé du vénérable Michael Mc-Givney et de saint Joseph (cf. pages18 et 24). Imitant des pères dans lafoi, nous demandons la grâce d’êtrepréservés des épreuves de foi inutileset le courage de suivre le Christ oùqu’il nous mène.♦

ALTON J. PELOWSKI

DIRECTEUR DE RÉDACTION

Levez-vous, priez et suivez

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Dennis A. SavoieSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Logan T. LudwigAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONDIRECTEUR DE RÉDACTION

Alton J. [email protected]ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Patrick [email protected]

ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE

Brian [email protected]

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90),Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

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POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:

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SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cour-

riel à [email protected]________

Copyright © 2011Tous droits réservés

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EN PAGE COUVERTURELe pape Benoît XVI tient sa crosse durant la messepontificale célébrée au stade « Nationals Park »

à Washington, D.C., le 17 avril 2008.

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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CETTE ANNÉE marque la quatrièmeannée de la crise économique mondiale.Les chefs des gouvernements et dusecteur financier continuent de proposerdes « solutions de fortune » avec plus oumoins de succès, mais la confiance dupublic demeure très faible, et on note unmanque de confiance envers les gou-vernements et le monde des affaires. De toute évidence, il faut exercer une

action juridique et technique. Toutefois,on ressent la nécessité d’apporter deschangements de base plus importants afinde réaliser un développement économiquedurable. Les Américains croient que laboussole de la morale pointe dans la mau-vaise direction, mais qu’elle peut encore sepointer de nouveau de manière à corre-spondre aux valeurs morales profondes desgens. Ce qui manque au discours publicsur à la crise économique, au cours desdernières années, c’est une franche dis-cussion sur le plan de ces valeurs. Sur ceplan, les catholiques ont un rôle très im-portant à jouer sous la direction du papeBenoît XVI.Dans sa première encyclique, Deus

Caritas Est, le pape Benoît expose la vi-sion chrétienne fondamentale qu’il fautpour passer à l’action. Si nous disons que« Dieu est amour », nous affirmons beau-coup plus que dire simplement que Dieuagit parfois « par amour ». Si, vraiment,il est amour, c’est dire que chaque ex-pression, chaque manifestation, chaquerévélation de lui-même devient expres-sion, manifestation et révélation d’amour.Donc, si la vie chrétienne constitue un

appel à conformer sa vie à la volonté deDieu, alors l’amour se fait le contextenon pas de quelques actions humainesseulement, mais de chaque action hu-maine. Nous percevons cette réalité dans

le commandement — « aimer sonprochain comme soi-même » et dansl’admonition biblique qui déclare : « Siquelqu’un dit : « J’aime Dieu », alorsqu’il a de la haine contre son frère, c’estun menteur. En effet, celui qui n’aimepas son frère, qu’il voit, est incapabled’aimer Dieu, qu’il ne voit pas » (1 Jn 4,20). Dans sa plus récente encyclique,Caritas in Veritate, le pape Benoît écrit :« Le développement des peuples dépendsurtout de la reconnaissance du fait quenous formons une seule famille » (53). Lepape nous rappelle que l’attitude chréti-enne fondamentale envers notreprochain en est une de « fraternité » etde « famille ». La famille se trouve l’en-droit où nous sommes d’abord appelésà nous aimer les uns les autres, où nousapprenons à faire un don sincère denous-mêmes plutôt que de nous flouerles uns les autres et de « s’occuper quede sa propre personne ». En famille, nousvivons une expérience de « profondpartage personnel » et nous apprenonsque « je dois donner non seulementquelque chose de moi, mais moi-même »(Deus Caritas Est, 34). Pourtant, cette attitude de charité

« fraternelle » ne peut se limiter à la viefamiliale. Car, insiste le pape Benoît, elleest fondamentale au développementéconomique et à toute société civile.D’aucuns pourraient prétendre qu’ils’agit d’idéalisme ou de sentimentalité ir-réalistes. Toutefois, dans nos efforts envue d’atteindre la justice économique,nous pourrions nous rappeler les leçonsque nous a apprises la lutte pour la jus-tice raciale. Le pasteur Martin LutherKing, fils, a rappelé un jour : « La justiceest en réalité l’amour sous forme de cal-cul. La justice c’est l’amour corrigeant ce

qui se révolte contre l’amour. » Cesparoles du pasteur King n’avaient rien desentimental, puisqu’il se préparait à en-trer en prison.Martin Luther King, et le pape Benoît

nous rappellent toujours que l’amour estintrinsèque à la justice. Si nous aimonsquelqu’un, nous insistons pour que cettepersonne soit traitée équitablement —non seulement au sein de notre famille,mais aussi de la société. L’amour se dressecomme condition de la justice. Cetteprise de conscience se trouve au cœur denotre témoignage moral en tant quecatholiques.En janvier dernier, le pape Benoît

soulignait : « il est impératif que la com-munauté catholique des États-Unis toutentière se rende compte de graves men-aces contre le témoignage moral public del’Église que représente une laïcité radicalequi trouve une expression croissante dansles domaines politiques et culturels »(cf. p. 12). Cette laïcité radicale est enmesure de monter des barrières gouverne-mentales devant le témoignage public del’Église, mais elle cherche égalementd’autres moyens d’exclure ce témoignagedu discours public de la nation.Devant de tels défis, les 1,8 million de

catholiques membres des Chevaliers deColomb — des hommes reconnus pourleur témoignage moral public établi —ont un rôle important à jouer : nous de-vons tenir notre position de premièreligne, manifestant en paroles et en ac-tions que vraiment « Dieu est Amour ».Cela pourrait changer les choses.

Vivat Jesus!

Notre témoignage moralSeule une morale enracinée dans l’amour peut

affronter avec justesse les défis politiques et économiques de dimension mondiale

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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LE DEUXIÈME dimanche deCarême, alors que l’Église se prépare,dans la prière, la pénitence et la char-ité, à la commémoraison solennellede la mort et la résurrection duChrist, l’Évangile de ce jour nouspropose le récit de la Transfiguration(cf. Mt 17, 1-9; Mc 9, 2-10; Lc 9,28b-36). Bien que nous soyons enpleine période solennelle de repentiret d’abnégation, nous nous retrou-vons en pleine contemplation duSeigneur qui, au sommet du MontTabor, révèle sa splendeur à Pierre,Jacques et Jean, en présence deMoïse et Élie. En méditant cettescène d’Évangile, nous amorçons lepartage de l’expérience extraordi-naire qu’ont vécue les Apôtres en en-trevoyant la gloire divine cachée eten entendant proclamer la voix duPère que Jésus est son Fils bien-aimé.

DE LA MORT À LA GLOIRELa préface du deuxième dimanchedu Carême explique pourquoi cettepage nous est proposée en pleintemps de pénitence : « Après avoirprédit sa mort à ses disciples, il lesmena sur la montagne sainte; enprésence de Moïse et du prophèteÉlie, il leur a manifesté sa splendeur :il nous révélait ainsi que sa passionle conduirait à la gloire de sa résur-rection. » Nous ne devrions pas considérer le

Carême comme un temps de puni-tion, mais comme une étape durant

laquelle nous ouvrons nos cœurs audon ultime de l’amour. Le Carême apour objectif non seulement de vain-cre quelques mauvaises habitudes,mais de nous permettre « d’êtrecomblés de la grâce que tu réserves àtes fils et filles » (cf. 1re Préface duCarême). En contemplant la gloirede Dieu « qui rayonne sur le visagedu Christ » (2 Co 4, 6), nous con-statons que dans le partage du Mys-tère pascal, nous mourons à nospéchés et nous arrivons, dans notrehumanité, à refléter la grâce de Dieu.Même en cette vie, nous com-mençons de partager la grâce de larésurrection du Christ. La présence de Moïse et d’Élie sig-

nale aux Apôtres que Jésusreprésente la plénitude de la loi etdes prophètes. Pourtant Jésus saitque la façon dont cette plénitude vase produire — à savoir, par sa pas-sion et sa mort — ébranlera la foi deses plus proches disciples. Il saitégalement que sa résurrection lesétonnera encore davantage, au-delàde leur entendement.Dans sa transfiguration, Jésus

laisse une marque durable dans lesesprits et les cœurs de Pierre,Jacques et Jean. Jean écrit dans sonÉvangile : « Nous avons vu sa gloire,la gloire qu’il tient de son Pèrecomme Fils unique » (Jn 1, 14). EtPierre écrit à son tour : « Nousl’avons contemplé lui-même dans sagrandeur. Car il a reçu du Père

l’honneur et la gloire quand estvenue sur lui, de la gloire rayonnantede Dieu, une voix qui disait :« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, enlui j’ai mis tout mon amour. » Cettevoix venant du ciel, nous l’avons en-tendue nous-mêmes quand nousétions avec lui sur la montagnesainte » (2 Pierre 1, 16-18).

DÉBORDEMENT D’AMOURPuisque la Transfiguration a joué unrôle fondateur dans la formation à lafoi des Apôtres, ainsi que dansl’ensemble de la configuration de lavie chrétienne, l’Église désigne unejournée particulière, le 6 août, pourla célébration de ce mystère. En con-templant l’humanité glorifiée duChrist, nous repérons la grandeur ex-trême de notre vocation de baptisés.La gloire que Jésus manifeste auTabor se révèle la même que la gloirerépandue dans le monde, grâce audon total d’elle-même que prodiguela Trinité. Ce même amour nous estgénéreusement offert dans la Parolede Dieu et les sacrements. C’estégalement l’amour que nous ressen-tons dans les vies des saints et sainteset chez les personnes qui, à l’aide dela grâce de Dieu, s’efforcent de vivreen témoins de la vérité proclamée parl’Évangile. Un tel amour nous ac-corde le moyen d’aimer Dieu par-dessus tout et, comme Dieu nous

La TransfigurationEn contemplant la majesté du Christ,

resplendissante dans son humanité même, nous nous trouvons devant une vision

de la gloire à venir

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec

le pape Benoît XVI

LEARNING THE FAITH, LIVING THE FAITH

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aime, notre prochain. Lorsque nosvies sont immergées dans l’amourdivin et que nous en sommes façon-nés, nous devenons resplendissantsquelque peu de la gloire de Dieu!Comme le laisse entendre saint Paul,nous glorifions Dieu dans nos corps(cf. 1 Co 6, 20).Le bienheureux pape Jean-Paul II

comprenait qu’il ne suffisait pas defaire mémoire de la Transfigurationdeux fois par année. Lui-même lementionne souvent. Par exemple, ilen traite en soulignant que les per-sonnes qui suivent les conseilsévangéliques de pauvreté, dechasteté et d’obéissance vivent des

vies « le langage éloquent d’une ex-istence transfigurée, capable de sur-prendre le monde » (cf. VitaConsecrata, 20). Comme il se doit,la Transfiguration occupe une placecentrale dans les mystères lumineuxdu rosaire. Dans sa lettre apos-tolique Le Rosaire de la Vierge Marie,Jean-Paul II l’appelle « le mystère delumière par excellence » (21).Bien que la Bienheureuse Vierge

Marie n’ait pas été présente à laTransfiguration, il nous aide à con-templer le visage transfiguré duChrist. Après tout, personne n’aécouté plus attentivement la voix deson fils que Marie. Personne n’a

vécu plus totalement les Béatitudes,n’a suivi plus pleinement sa voca-tion à l’amour, ou n’a partagé plustotalement le mystère de la Croix etla gloire de la Résurrection. Ex-empte de tout péché dès sa concep-tion et harmonisée à la volontésalvatrice de Dieu même au cœurde la souffrance, Marie a mené unevie transfigurée continue d’émer-veiller le monde : Toutes les généra-tions la dirons bienheureuse (cf.Luc 1, 48). Que la glorieuse ViergeMarie, Mère de Dieu, nous con-duise à partager la gloire de Dieuémanant du visage de son Fils et àen devenir le reflet!♦

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

Le père Eusebio Kino(1644-1711)

ment les pratiques de l’agriculture et del’élevage à l’européenne, s’oppose auxtravaux forcés auxquels sont condamnésles autochtones dans les mines d’argentexploités par les Espagnoles et travaille àétablir la paix entre les tribus au-tochtones.Le 15 mars 1711, le père Kino meurt

à Magdelena, Sonoro, au Mexique. Sesrestes ont été découverts en 1966 et lacause de sa canonisation a été inauguréel’année suivante. En 2006, il est nomméserviteur de Dieu. Quand le bienheureuxJean-Paul II visitait Phoenix en 1987, ila noté que, « Avec une abnégation per-sonnelle hors pair, le père Kino a travailléinfatigablement à établir des missionsdans cette région, pour que l’Évangile duSeigneur puisse prendre racine parmi lespeuples établis en ces lieux. »♦

GÉNÉRALE : Pour que la contri-bution des femmes au développe-ment de la société soit pleinementreconnue dans le monde entier.

MISSIONNAIRE : Pour que leSaint-Esprit accorde la persévéranceà ceux qui, particulièrement en Asie,sont discriminés, persécutés et misà mort à cause du nom du Christ.

EUSIBIO Francisco Kino est né sur leterritoire qui constitue l’Italie actuelle eta étudié en Autriche. Après s’être relevéd’une maladie extrêmement grave à l’âgede 18 ans, il entre chez les jésuites etpoursuit ses études en Allemagne. Ildésire être missionnaire en Orient, maisaprès son ordination, ses supérieurs l’en-voient dans le Nouveau Monde.Après s’être installé au Mexique avec

des compagnons jésuites en 1681, le pèreKino établit la première église catholiquedans le désert du Sonoran. Il fonde par lasuite deux douzaines de missions et devisitas un peu partout dans le nord duMexique et dans la région où se trouventl’Arizona et la Californie actuels. Habilemathématicien et cartographe, il traceune région de quelque 129 490 km2 aucours de ses expéditions et est nommécosmographe royal. Le père Kino compatit avec les au-

tochtones, luttant pour leurs droits et leurenseignant les vérités de la foi. « La mois-son de ce très grand nombre d’âmes estprête, » écrit-il dans un mémoire, « du-rant l’année entière ils parcourent degrandes distances de 50, 100, 150 lieueset plus encore pour me voir et me prierd’aller les baptiser. » Il leur enseigne égale-

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Les Chevaliers à la Marche pour la vie; selon un sondage une majorité d’Américains souhaiterait des restrictions à l’avortement

DES CHEVALIERS de partout aux États-Unis se sont jointsà des centaines de milliers de jeunes gens, le 23 janvier dernierà Washington, D.C., pour participer à la 39e Marche annuellepour la vie ainsi qu’aux diverses activités qui y sont reliées. Maisavant de braver ainsi le temps froid et pluvieux, les Chevaliersétudiants ont parrainé une conférence pro-vie à l’universitéGeorgetown, alors qu’un nouveau sondage commandité par lesC de C venait de montrer qu’une majorité d’Américainssouhaite qu’on restreigne de manière significative l’avortement. Le samedi soir 21 janvier, l’Aumônier suprême et évêque

William E. Lori, de Bridgeport, au Connecticut, a célébré lamesse d’ouverture de la 13e Conférence annuelle CardinalO’Connor sur la vie, coparrainée par le Conseil 6375 George-town University.« Il ne suffit pas pour nous d’être pro-vie intellectuellement et

politiquement », dit Mgr. Lori dans son homélie. Nous devonsembrasser l’Évangile de la vie du plus profond de nos âmes, demanière à ce que celui-ci nous transforme continuellement. »Le lendemain, la conférence s’est poursuivie avec une allocu-

tion prononcée par Mgr. Charles J. Chaput, o.f.m. cap, dePhiladelphie. « Ce que nous souhaitons aujourd’hui que vous rapportiez

chez vous, à la maison, c’est cette idée : Ne baissez jamais lesbras devant les défis que pose la Marche pour la vie, a ditl’archevêque Chaput. Peu importe le temps que cela prendra,peu importe le nombre de fois où vous participerez à la Marche— cela demeure à jamais important, éternellement. Grâce àvous, des jeunes femmes vont choisir la vie ; or cette nouvellevie va bénéficier pour toujours de l’amour de Dieu. »

Plus tard ce soir-là, des Chevaliers du District de Columbiaont servi de placiers lors de la messe d’ouverture de la Vigile na-tionale de prière pour la vie, en la basilique du sanctuaire nationalde l’Immaculée-Conception. Des milliers ont assisté à l’office,célébré par le cardinal Daniel N. DiNardo, de Galveston-Hous-ton, et concélébré par 4 cardinaux, 31 évêques et 300 prêtres.Par ailleurs, un sondage Chevaliers de Colomb/Marist publié

le 23 janvier, le jour de la Marche pour la vie, a montré que 79pour cent des Américains souhaitent qu’on interdise l’avorte-ment après le premier trimestre de la grossesse. Plus de la moitiédes répondants ne permettraient l’avortement — ultimement— qu’en cas de viol, d’inceste ou pour sauver la vie de la mère— ou l’interdiraient carrément.« Près de quatre décennies après les jugements Roe c. Wade et

Doe c. Dolton de la Cour suprême, qui ont pratiquement légalisél’avortement, ces décisions continuent à être décalées par rapportà ce que croit une vaste majorité d’Américains, de dire le Chevaliersuprême Carl A. Anderson. Loin d’avoir réglé un problème, leraisonnement de la Cour en matière d’avortement et dans Roe etDoe ne convient pas aux yeux de la plupart de nos concitoyens.Une fois dépassée la catégorisation en pro-vie et en pro-choix, lessondages font ressortir une unité fondamentale au sein de la pop-ulation, en faveur de restrictions significatives à l’avortement. »Le sondage du 23 janvier a également révélé que 84 pour cent

des Américains estiment que des lois peuvent protéger tant la viede l’enfant à naître que la santé et le bien-être de sa mère. Parrapport à une enquête similaire menée il y a deux ans, cela dénoteune augmentation (3 %) du nombre de répondants qui estimentque et la mère et l’enfant peuvent être légalement protégés.♦

Un groupe de Chevaliers étudiants figurait parmi les milliers de participants à la 39e Marche annuelle pour la vie, qui s’est déroulée àWashington, D.C.

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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LES CHEVALIERS de Colomb ontremporté leur appel d’une décision duService des forêts qui aurait forcé l’enlève-ment d’un monument commémoratifmilitaire près de Whitefish, au Montana.Érigée en l’honneur des combattants de la10e Division de montagne lors de la Sec-onde Guerre mondiale, la statue de Jésusgrandeur nature était entretenue par lesChevaliers depuis 1954. Le 31 janvierdernier, le Service des forêts a ainsi renou-

velé le permis des Chevaliers pour 10 ans,citant au passage l’importance de la statue« aux yeux de la communauté, en raisonde son héritage historique ». La légitimité de la présence de cette

statue avait été contestée par la fondation« Freedom from Religion » (Libérez-nousde la religion). Le 7 février cette fonda-tion, basée dans le Wisconsin, a formelle-ment déposé une action en justice contrele Service des Forêts.♦

Le Département des forêts a tranché : la statue de Jésus peut rester

Les Chevaliers invités à continuer d’agir au profit de la liberté de culte

UN NOUVEAU règlement publié le 20 janvier par le Départe-ment américain de la santé et des services sociaux a donné auxinstitutions catholiques jusqu’en août 2013 avant de se voiréventuellement forcées d’inclure, dans leurs programmes d’as-surance, toutes les méthodes de contraception et procédures destérilisation approuvées par la Food and Drug Administration(FDA), y compris plusieurs médicaments qui provoquent l’a-vortement. Tel que stipulé à l’origine par le projet de loi, les in-dividus et les groupes ayant des objections morales ou religieuses— y compris des hôpitaux, des universités et des organismes car-itatifs catholiques — n’auraient donc pas le choix de souscrireou d’offrir une telle couverture.Mais voilà que face à l’opposition vigoureuse et unifiée, no-

tamment, des évêques américains, l’administration a annoncé le10 février qu’elle révisait sa position afin de tenir compte des ob-jections énoncées. « Les femmes pourront se voir remboursées lacontraception directement par les compagnies d’assurances, sansque les organisations religieuses qui s’y opposent ne soient im-pliquées dans le processus », déclare le président Obama, ajoutantque les compagnies d’assurances allaient devoir « donner sansfrais accès à la contraception aux assurées qui le désirent ».Par suite de cette annonce du 10 février, la Conférence des

évêques catholiques des États-Unis s’est dite préoccupée, et ellea finalement rejeté le compromis proposé.« Nous notons que le manque de clarté dans la protection of-

ferte aux utilisateurs-clés — aux employeurs religieux autoas-surés ; aux employeurs séculiers et religieux à but lucratif ; auxemployeurs séculiers sans but lucratif ; aux assureurs religieux ;et aux individus — est inacceptable et on doit y remédier », dé-clarent les évêques. « Et dans les cas où l’employé et l’assureurs’entendent pour avaliser cette couverture répréhensible, la-dite couverture s’inscrit néanmoins en tant que partie inté-grante du plan de l’employeur qui s’objecte, [et elle est] financéede la même façon que le reste de la couverture offerte parl’employeur réticent. »La proposition du 10 février « renforce la coercition du gou-

vernement à l’encontre des croyants et des groupes, violantainsi leurs plus profondes convictions », poursuivent lesévêques. « La seule solution complète à ce problème lié à la libertéde culte est, pour le ministère concerné, d’abroger ce règlementpermettant d’offrir de tels services répréhensibles. » Tandis quela situation évolue et que le débat se poursuit, les Chevaliers etleurs familles sont invités à continuer à envoyer un message clairà leurs représentants élus au Congrès. Le but : leur demander decoparrainer un projet de loi pour le respect des droits de la con-science (H.R. 1179/S. 1467). Ce projet bipartite ferait en sorteque le règlement fédéral ne pénalise pas les catholiques ni ne faitpreuve de discrimination à leur égard.Le Chevalier suprême Carl A. Anderson, dans un récent mes-

sage aux députés d’État, a déclaré : « Les délégués à notre 129eCongrès suprême, à Denver, l’an dernier, ont à l’unanimitéadopté une résolution nous engageant à appuyer la liberté deconscience en matière de soins médicaux. Le temps est venu, au-jourd’hui, de transformer cet engagement en réalité concrète. »♦

En réponse à l’appel lancé par les évêques américains, les Chevaliers sontinvités à contacter leurs représentants élus au Congrès et à leur indiquerqu’ils sont en faveur de la liberté de conscience, en matière de soins médicaux.

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AU SERVICEDE LA DIGNITÉDepuis près de 50 ans, les Chevaliers du NewJersey viennent en aide aux adultes aux prisesavec des troubles du développement

par Chris DonahuePhotographie de Rich Green

Dans une salle d’activités du Centre Gruenert, un lieu de forma-tion pour adultes administré par l’Office du New Jersey pour les

personnes handicapées (OPH, une organisation catholique), PeterSolensky, assis à une table, s’applique à mettre des brosses à dents dansdes fentes pratiquées dans une tasse en plastique. Cela aide cet hommed’âge moyen, atteint d’une déficience intellectuelle, à se préparer pourfaire un travail rémunéré, comme déposer des envois à la poste oudéchiqueter des documents pour le compte d’entreprises ou d’organ-isations locales.Il vit à la Finnegan House, à Oak Ridge, l’un des onze établissements

gérés par l’OPH. Peter est en grande partie autonome, sauf qu’il a besoind’aide pour, par exemple, cuisiner ou prendre ses médicaments. Tandisqu’il se concentre sur sa tâche avec les brosses à dents, Bill Rudloff, mem-bre du Conseil 588 Marquette, à Sparta, se dirige vers lui. Levant lesyeux et apercevant son ami, Peter Solenski sourit et tend la main.« Il a fallu plus d’un an avant qu’il ait assez confiance pour me don-

ner la main, raconte Bill Rudloff. Alors à chaque fois que j’entre ici, jem’arrange pour lui taper dans la main ou la lui serrer, tout en guettantson sourire. »Rattaché à l’agence Catholic Charities du diocèse de Paterson, l’Of-

fice pour les personnes handicapées s’occupe de clients comme Peterdepuis maintenant cinq décennies. L’Office prend soin de 74 hommeset femmes vivant dans des foyers de groupe et des appartements su-pervisés, et de 51 autres personnes au Centre Gruenert. Bill Rudloffest l’un des nombreux Chevaliers qui travaillent sur le site même ouqui s’y rendent à titre bénévole, en tant que coordonnateur, professeurou mentor.En plus de ses 12 ans de service au sein du conseil d’administration,

Bill Rudloff a également donné de son temps pour plusieurs activitésà la Wallace House de Sparta, l’un des neuf foyers de groupe de l’Office.Il a notamment emmené des clients pêcher, à des matchs de baseballet même, puisqu’il est moniteur de ski, jusque sur les pentes. Il a parailleurs déjà recruté deux experts afin d’aider des clients à confectionnerdes fusées modèle réduit, avec l’accord du service d’incendie local.« Le personnel en poste au foyer est phénoménal, et nos clients sont

En haut : John montre sa chambre à Bill Rudloff dans la Alexander House, un foyerde groupe géré par l’Office du New Jersey pour les personnes handicapées.Ci-dessous, à gauche : Bill Rudloff au Centre Gruenert en compagnie des clients An-thony et Kelly. • John, un résidant de la Alexander House, en compagnie de BillRudloff et de Scott Milliken, directeur général du DPD. • Bill Rudloff et Mindy entrain de peindre une décoration en céramique.

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si gentils, si ouverts, indique le principal intéressé. Avec les années,nous avons développé des liens avec plusieurs d’entre eux. Lorsquela Wallace House a été consacrée, notre Conseil a préparé le souperpour les clients. Deux d’entre eux ont par la suite joint nos rangs,devenant à la fois membres d’une équipe et parties prenantes de lacommunauté. »

UNE PRÉSENCE VISIBLELes Chevaliers appuient l’OPH depuis 1965, alors que le père JackWehrlen fondait l’Office à Clifton, explique Chris Brancato, di-recteur du développement et des relations publiques pour l’organ-isme. L’une des premières personnes contactées par le père Wehrlena été Fred Conforti, un Chevalier local, qui s’est aussitôt engagé àaider du mieux qu’il pouvait.En seulement un peu plus de cinq ans, le soutien des Chevaliers

a permis à l’OPH d’ouvrir son premier foyer de groupe à Clifton,la Murray House. C’est du reste le plus ancien établissement dugenre de tout l’État, dit Chris Brancato, qui est également membredu Conseil 3835 Our Lady of the Highway, à Little Falls.Avant les années 1970, les adultes handicapés physiquement ou

intellectuellement étaient institutionnalisés dans des centres gou-vernementaux ou privés, ou encore ils vivaient au sein de leursfamilles. Si le premier centre géré par l’État du New Jersey a vu lejour en 1888, il a fallu attendre 1978 pour voir déployés les pre-miers efforts pour désinstitutionnaliser les personnes handicapées.Les clients sont mieux traités à l’OPH que dans une institution

gérée par l’État ou dans un hôpital parce qu’ils bénéficient d’atten-tions plus personnalisées, selon le directeur général de l’OPH, ScottMilliken, qui est aussi membre du Conseil 5510 Joseph F. Lamb,à Oak Ridge.« Dans un environnement institutionnel typique, on compte en

gros un employé pour 10 à 15 résidents. Tandis qu’à l’OPH, dansun environnement davantage de type communautaire, ce rapports’établit plutôt à 1 pour 2 ou 1 pour 3, tout au plus » d’précise ledirecteur Milliken, ajoutant que l’approche communautaire s’avèrepar ailleurs moins coûteuse.Selon Joanna Miller, directrice générale adjointe à l’OPH, les

clients bénéficient par ailleurs de meilleurs soins médicaux. « Lesgens ont une plus grande espérance de vie dans l’environnementcommunautaire, dit-elle, et cela permet de favoriser une meilleureintégration (à la communauté en général) et une meilleure social-isation, ce qui en retour améliore leur qualité de vie. » Afin d’appuyer l’œuvre poursuivie par l’OPH, les Chevaliers de

Colomb ont réuni plus de 2 millions $ depuis 1965. Un soutien,selon Chris Brancato, qui dépasse celui de « toute autre entrepriseou de tout individu ». Chaque année, les Chevalier contribuentpour environ 100 000$ au budget de 7 millions $ de l’OPH,qu’appuient également les instances d’État et fédérales. Les Conseilsde tout le New Jersey y vont de leur contribution.« L’argent supplémentaire explique en partie pourquoi les foyers

sont bien entretenus et ont fière allure, et pourquoi aussi nous pou-vons maintenir nos programmes », souligne Scott Milliken.Les liens qu’entretiennent les Chevaliers avec l’OPH ne sont pas

que financiers, toutefois. Ainsi, huit des 14 membres du conseil d’ad-ministration de l’OPH sont des Chevaliers, et de nombreux mem-bres de ce conseil d’administration — tels que Bill Rudloff — font

don de leur temps directement auprès de la clientèle de l’Office.Bill Rudloff indique que son engagement au sein de l’OPH a

été inspiré par son curé, Mgr. Paul Knaur de la paroisse Our Ladyof the Lake, à Sparta. À l’époque, Bill venait d’accepter de prendresa retraite anticipée comme directeur de l’ingénierie chez AT&T,à l’âge de 55 ans. Mgr. Knaur lui demanda alors s’il serait intéresséà servir auprès de l’agence Catholic Charities. Lorsqu’il apprit quedeux de ses amis travaillaient déjà avec l’OPH, Bill signa son en-gagement.« Je n’ai pas tout de suite travaillé au Centre Gruenert, dit-il. Ce

n’est pas avant d’avoir mis sur pied des comités que j’ai commencéà me familiariser avec la clientèle et les responsabilités que nous de-vions assumer, tout en apprenant à mieux servir celle-ci. Je voulaisd’abord pouvoir m’y rendre en me sentant tout à fait à l’aise, et enconstatant que les clients étaient également à l’aise avec moi. »Or avec le temps, selon Bill Rudloff, les clients du Centre Gruen-

ert se sont à ce point rapprochés de lui qu’il lui est devenu difficilede laisser tomber quoi que ce soit sans que tous s’en rendentcompte. « Impossible aussi de quitter les lieux ou d’y arriver incog-nito, ils sont souvent là, à la fenêtre, qui m’envoient la main... »Les liens entre l’Ordre et l’OPH se reflètent également dans les

noms choisis pour certains foyers, tels que la Columbus House et laFinnegan House, toutes deux situées à Oak Ridge. Cette dernière aété nommée ainsi en l’honneur de John Finnegan, ex-GrandChevalier du Conseil 5510, et construite entièrement par desChevaliers. Enfin, il y a aussi la Calabrese House, à Parsippany, celle-là nommée en l’honneur de l’ex-député d’État Dominick Calabrese(1988-1990) et qui témoigne de l’engagement de ce dernier auprofit de l’OPH.Avant de devenir député d’État, en 1988, Dominick Calabrese

a été actif au sein du DPD durant plusieurs années. Il s’est donnéà fond au profit des personnes aux prises avec un handicapphysique ou intellectuel, et a également contribué au paiement deshypothèques contractées par les foyers de groupe. Hélas, lors d’unévénement tenu par l’OPH en 1997, alors qu’il présentait un plandestiné à recueillir des fonds pour un nouvel établissement, Do-minick Calabrase a été foudroyé par une crise cardiaque fatale.La tragédie n’a cependant pas empêché les Chevaliers de pour-

suivre son œuvre. Peu après, la fédération Paterson des Chevaliersde Colomb, qui regroupe 55 Conseils à travers le diocèse, a missur pied le projet « Le rêve de Dominick », afin de réunir quelque200 000$ voués à la construction d’un nouvel établissement del’OPH ainsi qu’au maintien de ses divers programmes.

LA FONDATION DE LA FOIAu Centre Gruenert, les clients tels que Peter Solensky travaillentà diverses tâches comme du publipostage, de l’emballage et dudéchiquetage. La semaine, ils participent à des clubs de lecture etsuivent des cours de céramique, de théâtre et de « scrapbooking ».Ils organisent également, entre autres choses, des collectes de nour-riture au profit des démunis ainsi que de téléphones cellulaires,pour les militaires.Selon Scott Milliken, l’engagement des Chevaliers, de même

que la mission de l’OPH dans son ensemble, tournent autour dela doctrine sociale catholique. « Une partie de notre mission con-siste à traiter les gens avec dignité et respect, dit-il. Les gens appré-

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cient beaucoup d’apprendre que l’OPH est une organisationcatholique, et dès lors que la dignité au travail est quelque chosed’important pour nous [...] Cela va de pair avec le fait que noussommes tous des enfants de Dieu. »Thomas P. Ciborski, consultant au recrutement et aux pro-

grammes du Conseil suprême, dit que c’est l’exemple laissé parDominick Calabrese qui l’a amené dans « la famille de l’OPH » entant que membre du conseil d’administration, voilà 10 ans. Audébut, raconte-t-il, il était un peu hésitant à approcher directementles clients, parce qu’il ne savait pas à quoi s’attendre. « Sauf queplus j’interagissais avec eux, plus je découvrais de merveilleuses per-sonnes. Ils ont tous quelque chose à donner et ils aiment tous lavie, chacun à leur façon. »Thomas Ciborski indique que l’un des défis grandissants que

doit relever l’Office, c’est celui du vieillissement de sa clientèle.Comme le soulignait la directrice générale adjointe Miller, les per-sonnes handicapées vivent plus longtemps qu’avant, et l’OPHdevra bientôt considérer mettre sur pied des services adaptés auxclients âgés. En dépit des obstacles, tant les bénévoles que le per-sonnel voient l’avenir de l’OPH avec optimisme.À la fin de sa journée, Bill Rudloff a rendu visite aux clients de

la Columbus House et de la Alexander House attenante, à OakRidge. Là, dans un salon, alors que les clients viennent de revenirdu centre de formation Gruenert, Bill encourage Robert Walker,

68 ans, qui joue à l’orgue l’une des innombrables mélodies qu’ilconnaît. L’homme, qui n’a pas de famille et qui est à la charge del’OPH quasi depuis la création de celui-ci, manie adroitement l’in-strument, à l’aide d’un seul doigt.« Lorsqu’il se rend au centre local pour personnes âgées, les rési-

dants ont hâte de le voir arriver », indique Bill Rudloff.Ce dernier sait de première main combien le travail de l’agence

ainsi que la participation des Chevaliers reflètent un engagementà servir son prochain dans le besoin, surtout les pauvres et les vul-nérables, tout en donnant à chacun la chance de faire réellementpartie de la communauté.« Nous sommes beaucoup plus centrés sur la personne, ici, dit

Scott Milliken. Chaque personne a des objectifs que nous l’aidonsà atteindre. Ça peut sembler peu de chose, mais pour des gens quiétaient dans des environnements institutionnels auparavant, ap-prendre à dire « Bonjour ! » est un réel exploit. Cela leur demandeparfois quelques mois avant d’oser, mais nous faisons tout pour lesaider, un à un. »Pour offrir ses services, faire un don ou en savoir plus sur l’OPH,

allez sur le site www.dpd.org.♦

CHRIS DONAHUE est journaliste à The Catholic Spirit, dans le diocèsede Metuchen, au New Jersey. Il est aussi membre du Conseil 7250 OurLady of Lourdes, à Milltown.

Robert, qui réside à la Alexander House, joue de l’orgue avec Bill Rudloff à ses côtés.

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NOTE DE LA RÉDACTION : Le 19 janvier dernier, le pape Benoît XVI aparlé aux évêques de Washington et des environs durant leur récentevisite ad limina au Vatican.

Chers frères dans l’épiscopat,Je vous salue tous avec une affection fraternelle et je prie pour quece pèlerinage de renouveau spir-ituel et de communion appro-fondie vous confirme dans la foiet dans votre dévouement en tantque pasteurs de l’Eglise auxEtats-Unis d’Amérique. Commevous le savez, j’ai l’intention aucours de cette année de réfléchiravec vous sur certains des défisspirituels et culturels de la nou-velle évangélisation.L’un des aspects les plus mé-

morables de ma visite pastoraleaux Etats-Unis a été l’occasionqu’elle m’a donnée de réfléchirsur l’expérience historique deliberté religieuse des Etats-Unis,et en particulier sur la relationentre religion et culture. Aucœur de chaque culture, quecela soit perçu ou non, il existeun consensus sur la nature de laréalité et le bien moral, et doncsur les conditions du développement humain. En Amérique, ceconsensus, comme le garantissent les documents fondateurs de

votre nation, reposait sur une vision mondiale formée non seule-ment par la foi, mais par un engagement à l’égard de certainsprincipes éthiques dérivant de la nature et du Dieu de la nature.Aujourd’hui, ce consensus s’est réduit considérablement devantde nouveaux courants culturels puissants, qui ne s’opposent passeulement directement à divers enseignements moraux centraux

de la tradition judéo-chréti-enne, mais qui sont toujoursplus hostiles au christianisme entant que tel.Pour sa part, l’Eglise aux

Etats-Unis est appelée, bon anmal an, à proclamer un Evangilequi ne propose pas seulementdes vérités morales immuables,mais qui les propose précisé-ment comme la clé du bonheurhumain et du développementsocial (cf. Gaudium et spes, 10).Dans la mesure où certaines ten-dances culturelles actuelles con-tiennent des éléments quiveulent limiter la proclamationde ces vérités, que ce soit en lesrenfermant dans les limitesd’une rationalité purement sci-entifique ou en les supprimantau nom du pouvoir politique oude la loi de la majorité, elles

représentent une menace non seulement pour la foi chrétienne,mais également pour l’humanité elle-même et pour la vérité plus

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« Un rôle crucial à jouer »

Dans une allocution sans précédent, le pape Benoît XVI a publiquement dénoncé les graves menaces qui pèsent sur la liberté de culte aux États-Unis.

Nous constatons ici le besoin de laïcs catholiques en-gagés, bien formés, dotés d’unsens critique aigu vis-à-vis de laculture dominante et ayant lecourage de combattre un sécu-larisme réducteur qui voudraitdélégitimer la participation del’Eglise au débat public sur lesquestions qui déterminent

l’avenir de la société américaine.

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profonde sur notre personne et notre vocation ultime, notre re-lation à Dieu. Lorsqu’une culture tente de supprimer la dimen-sion du mystère ultime, et de fermer les portes à la véritétranscendante, elle s’appauvrit inévitablement et devient la proiecomme l’a si bien perçu le regretté Pape Jean-Paul II, de lecturesréductionnistes et totalitaires de la personne humaine et de la na-ture de la société.Avec sa longue tradition de respect pour la juste relation entre

la foi et la raison, l’Eglise peut jouer un rôle crucial pour s’op-poser aux courants culturels qui, sur la base d’un individualismeexacerbé, tente de promouvoirdes notions de libertés séparéesde la vérité morale. Notre tradi-tion ne se base pas sur une foiaveugle, mais sur une perspectiverationnelle qui lie notre engage-ment en vue d’édifier une sociétévéritablement juste, humaine, etprospère à l’assurance ultime quel’univers possède une logique in-térieure accessible à la raison hu-maine. La défense par l’Eglised’un raisonnement moral fondésur le droit naturel se base sur saconviction que ce droit n’est pasune menace à notre liberté, maisun « langage » qui nous permetde nous comprendre nous-mêmes et de comprendre la vérité denotre personne, et ainsi, de faire un monde plus juste et plus hu-main. C’est pourquoi elle propose son enseignement moralcomme un message non seulement de contrainte, mais de libéra-

tion, et comme la base de l’édification d’un avenir certain.Le témoignage de l’Eglise est donc de par sa nature public:

elle cherche à convaincre en proposant des thèses rationnellesdans le domaine public. La séparation légitime de l’Eglise et del’Etat ne peut être interprétée dans le sens où l’Eglise devrait de-meurer silencieuse sur certaines questions, et que l’Etat pourraitchoisir de ne pas accorder d’importance, ou de ne pas être lié, à

la voix des croyants engagés pourdéterminer les valeurs qui for-meront l’avenir de la nation.A la lumière de ces considéra-

tions, il est impératif que la com-munauté catholique des Etats-Unis tout entière comprenne lesgraves menaces contre le té-moignage moral public de l’Egliseque représente un sécularismeradical qui trouve une expressioncroissante dans les domaines poli-tiques et culturels. La gravité deces menaces doit être clairementévaluée à chaque niveau de la vieecclésiale. Certaines tentativesfaites pour limiter la plus pré-

cieuse des libertés américaines, la liberté de religion, est une sourcede préoccupation particulière. Vous avez été nombreux à signalerque des efforts concertés ont été faits pour nier le droit à l’objectionde conscience des catholiques et des institutions catholiques, en ce

Il est impératif que la communauté catholiquedes Etats-Unis tout entièreréalise les graves menacescontre le témoignage moral

public de l’Eglise.

Le pape Benoît XVI a pris la parole à la Maison Blanche le 16 avril2008, dans le cadre de sa visite apostolique aux États-Unis.

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qui concerne la coopération à des pratiques intrinsèquement mau-vaises. D’autres m’ont parlé d’une tendance préoccupante à réduirela liberté religieuse à une simple liberté de culte sans garantie derespect pour la liberté de conscience.Une fois de plus, nous constatons ici le besoin de laïcs

catholiques engagés, bien formés, dotés d’un sens critique aiguvis-à-vis de la culture dominante et ayant le courage de combat-tre un sécularisme réducteur qui voudrait délégitimer la partic-ipation de l’Eglise au débat public sur les questions quidéterminent l’avenir de la société américaine. La préparation deresponsables laïcs engagés et la présentation d’une expressionconvaincante de la vision chrétienne de l’homme et de la sociétédemeure une tâche prioritaire de l’Eglise dans votre pays; en tantqu’éléments essentiels de la nouvelle évangélisation, ces préoc-cupations doivent déterminer la vision et les objectifs des pro-grammes catéchétiques à tous les niveaux.A cet égard, je voudrais mentionner avec reconnaissance vos

efforts en vue de maintenir les contacts avec les catholiques en-gagés dans la vie politique et de les aider à comprendre leur re-sponsabilité personnelle en vue d’offrir un témoignage publicde leur foi, en particulier en ce qui concerne les grandes ques-tions morales de notre temps: le respect de la vie, don de Dieu,la protection de la dignité humaine et la promotion de droitshumains authentiques. Comme l’a souligné le Concile, etcomme je l’ai moi-même répété au cours de ma visite pastorale,le respect pour la juste autonomie du domaine séculier doitégalement prendre en considération la vérité selon laquelle il

n’existe pas de domaines d’affaires terrestres qui peut échapperà la référence au Créateur et à son autorité (cf. Gaudium et spes,36). Il ne peut y avoir de doute qu’un témoignage plus impor-tant de leurs convictions profondes de la part des catholiquesaméricains contribuerait dans une large mesure au renouveau dela société tout entière.Chers frères dans l’épiscopat, dans le cadre de ces brèves re-

marques, j’ai voulu aborder certaines des questions urgentes quevous devez affronter dans votre service de l’Evangile, ainsi queleur signification pour l’évangélisation de la culture américaine.Quiconque affronte ces questions de façon réaliste ne peut ig-norer les difficultés authentiques que l’Eglise rencontre en ce mo-ment. Pourtant, en vérité, nous pouvons être réconfortés par laconscience croissante du besoin de préserver un ordre civil claire-ment enraciné dans la tradition judéo-chrétienne, ainsi que parla promesse offerte par une nouvelle génération de catholiquesdont l’expérience et les convictions joueront un rôle décisif dansle renouveau de la présence et du témoignage de l’Eglise dans lasociété américaine. L’espoir que nous donnent ces « signes destemps » est en soi une raison de renouveler nos efforts pour mo-biliser les ressources intellectuelles et morales de la communautécatholique tout entière au service de l’évangélisation de la cultureaméricaine et de l’édification de la civilisation de l’amour. Avecune grande affection, je vous confie tous, ainsi que le troupeauconfié à votre soin, aux prières de Marie, Mère de l’Espérance, etje vous donne cordialement ma Bénédiction apostolique en signede grâce et de paix en Jésus Christ notre Seigneur.♦

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Le pape Benoît XVI donne sa bénédiction lors d’une rencontre, le 19 janvier, en compagnie des évêques américains. Dans son allocution aux évêques, leSaint-Père a fortement dénoncé les menaces posées à la liberté de culte et de conscience aux États-Unis.

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Le jour même où j’ai demandé Jennifer en mariage, je mesuis mis à prier désespérément : « Mon Dieu, si tu ne veux

pas que j’épouse cette femme, s’il te plaît mets un terme à cela.Si je m’apprête à commettre une erreur, referme toutes les portes.Ne laisse pas arriver une telle chose. »À l’époque, en 1995, j’étais étudiant universitaire sans emploi,

mettant modestement ma foi en pratique et pour l’essentiel sansvéritable but précis dans la vie — excepté que je voulais épouserJennifer et que j’avais une vague ambition de devenir romancier.Sans plan de carrière devant moi, je savais que ce que Jen-

nifer et moi nous apprêtions à faire était stupide. Commentallions-nous subvenir à nos besoins ? Qu’allait-il advenir demes études ? Où allions-nousvivre ? Autant de questions sansréponses. Vue sous l’angle trèsconcret des dollars et des cents,notre relation semblait vouée àl’échec dès le départ.Notre engagement, par con-

tre, m’aura enseigné une vérité siprécieuse que je l’ai, depuis, ap-pliquée à de multiples reprisesdans des situations reliées par ex-emple au travail, au mariage etaux enfants. J’ai fait miennecette prière : « Mon Dieu, si celan’est pas le reflet de Ta volonté, alors, s’il te plaît, mets-y unterme. »Se marier aura été le premier des nombreux risques que Jen-

nifer et moi avons courus ensemble, et du même coup la pre-mière des occasions où nous avons dit cette prière avec succès.Tous deux stimulés par la perspective du mariage, j’ai rapide-ment décroché un premier emploi, puis nous avons trouvé unpetit appartement. Notre mariage a permis de rassembler tousmes frères et sœurs en un même lieu pour la première fois depuissix ans, tandis que des amis provenant des divers États où j’aivécu — notre famille s’est souvent déplacée quand j’étais enfant— ont pu se joindre à nous, se rencontrer entre eux et faire con-naissance avec ma nouvelle épouse. Ce jour-là, Dieu m’a uni àma meilleure amie, cette femme qui allait devenir la mère denos cinq enfants.Quelque 17 ans plus tard, je m’émerveille toujours que mon

beau-père nous ait donné sa bénédiction et, plus important en-core, que Dieu ait béni notre union aussi généreusement.Épouser Jennifer était très risqué à l’époque, mais nous l’avons

fait en priant abondamment, le plus souvent pour demander

que la volonté de Dieu, et non la mienne, soit faite. J’étais mêmeprêt à renoncer à ma fiancée — qui était pourtant à mes yeuxla plus belle chose qui me soit arrivée –, si notre mariage con-trevenait à la volonté divine. Il y a en effet des moments dans lavie où l’on doit s’en remettre à Dieu si complètement, si en-tièrement, que nous sommes prêts à absolument tout risquer.J’ai observé cette totale confiance à diverses reprises dans

d’autres moments importants de ma vie, et à chaque fois Dieua répondu fidèlement. J’ai par exemple déjà accepté un emploiqui aurait eu de terribles conséquences, et Dieu est intervenupour m’empêcher d’y donner suite. À l’inverse, lorsque je mesuis senti prêt à quitter ma carrière en technologie de l’informa-

tion afin de me consacrer à pleintemps à mon ministère dans lesmédias catholiques, Dieu m’aouvert toutes les portes. Depuis,j’ai abordé un certain nombre deprojets, tels que la création d’uneémission pilote pour unecomédie de situation pour leréseau de télévision catholiquede Boston, toujours avec lamême prière : « Mon Dieu, sicela n’est pas le reflet de Tavolonté, alors, s’il te plaît, mets-y un terme. »

Être catholique, être leader, cela exige des risques. Sauf que lerisque peut mener à d’incroyables bénédictions en nous unissantencore plus pleinement à la volonté de Dieu. À condition,cependant, que notre objectif soit toujours le même : que lavolonté de Dieu soit faite. Comme je le dis souvent pendantl’émission radiophonique que Jennifer et moi animons pour le« Catholic Channel » (chaîne catholique), ma vie est un très bonexemple— quoiqu’imparfait –du fait que si nous prenons lesrisques nécessaires pour réaliser la volonté divine, nous pouvonsen retour être assurés de sa loyauté.Aujourd’hui, lorsque je rencontre de jeunes fiancés, j’imagine

qu’ils considèrent mon conseil comme étant plutôt rébarbatif.« Félicitations, leur dis-je. Priez maintenant chaque jour pourque Dieu mette fin à votre relation si elle ne reflète pas savolonté. Après, si vous vous rendez sans encombre jusqu’au jourde votre mariage, soyez assurés qu’il prendra soin de vous. »♦

GREG WILLITS, qui a fondé le site NewEvangelizers.com, coanimel’émission de radio « The Catholic Next Door » (Le catholique d’à côté),sur le « Catholic Channel » (chaîne catholique), Sirius XM 129.

S’en remettre à DieuNotre vie de foi implique que nous soyons prêts à prendre des risques et

à sincèrement prier « Que Ta volonté soit faite »

par Greg Willits

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

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En 2011, alors que l’Église au Canada célébrait son 400eanniversaire de l’arrivée des missionnaires jésuites sur le

sol canadien, un séminaire situé dans une petite ville à 56km au sud-est de Montréal soulignait également un anniver-saire. En effet, le 8 septembre 2011 marquait le bicentenairedu Séminaire de Saint-Hyacinthe comme institution richeen histoire et très importante pour de l’Église en Amériquedu Nord.Quand on forma un comité pour l’organisation des fêtes

que comprendrait cet anniversaire, les initiatives proposéescomprenait un monument en l’honneur de l’ancien élève quia exercé la plus grande influence sur la société. Saint-Hy-acinthe compte plusieurs figurent de marque parmi ses an-ciens élèves, y compris au moins cinq d’entre eux qui sontdevenus premier ministre du Québec. Toutefois, le comité apréféré rendre hommage au vénérable Michael McGivney, lefondateur des Chevaliers de Colomb, qui a passé deux anscomme élève au séminaire à la fin du 19e siècle.« L’abbé McGivney fut un choix naturel », a noté le

chanoine Jean Corbeil, supérieur du Séminaire de Saint-Hy-acinthe. « Comptant 1,8 million de Chevaliers de Colomb àtravers le monde, cet homme est clairement le plus distinguéde nos anciens. Nous avons eu le privilège de l’avoir commeélève. C’est un honneur dont peu d’institutions peuvent sevanter. »

QUITTER LA NOUVELLE ANGLETERRELe parcours de Michael McGivney vers le Canada débutaitdans son Connecticut natal, où des immigrés canadiens-français avaient commencé de l’établir depuis le milieu du 19esiècle afin de travailler dans les usines de la Nouvelle-An-gleterre. Pieux et fort attachés à leur foi catholique, les Cana-diens-français demandaient à avoir des prêtres parlantcouramment leur langue. Mgr. Francis P. McFarlane, évêquede Hartford, rêvait de répondre à ce besoin en envoyant desséminaristes au Québec pour leur formation à la prêtrise, etl’abbé Thomas F. Hendricken, alors curé de la paroisse Im-

maculate Conception de Waterbury, a concrétisé le rêve deson évêque. Prêtre charismatique et dévoué, il a conduit lejeune Michael McGivney, 16 ans, et 10 autres jeunes de saparoisse dans le petit patelin de Saint-Hyacinthe.

Pendant presque tout le 19e siècle, la population de Saint-Hyacinthe comptait moins de 5000 habitants. Toutefoisquand un chemin de fer eut relié la Nouvelle-Angleterre àMontréal, Saint-Hyacinthe est rapidement devenu un car-refour de personnes et d’idées. Diversifié et animé sur le planintellectuel, c’était un endroit idéal pour un jeune étudiantavide de s’ouvrir l’esprit.Au moment où Michael McGivney arrive, en septembre

1868, l’organisation des séminaires fait sa place au sein dela culture canadienne-française. Établis en réponse à lapénurie des vocations à prêtrise après la conquête de la Nou-velle-France par la Grande-Bretagne, en 1759, les petitsséminaires cherchaient à pourvoir les jeunes hommes d’unenvironnement dans lequel ils pouvaient se plonger dans l’é-tude des langues classiques et de profiter d’une vie commu-nautaire centrée sur les sacrements et diverses dévotions. Lecours classique, comme se nommait ce régime d’étude, of-frait à de jeunes hommes une formation de qualité et l’oc-casion de réfléchir sur la possibilité de poursuivre des étudesen théologie en vue de la prêtrise. Évidemment, tous cesélèves des séminaires ne devenaient pas prêtres, mais leurformation a donné comme fruit que le nombre de vocationsa augmenté.

FORMATION DIVERSIFIÉEAux 19e et 20e siècles, le Séminaire de Saint-Hyacinthe passaitpar trois étapes d’expansion en vue d’accommoder un plusgrand nombre d’élèves. Suivant une diminution importantedu nombre de séminaristes au cours des dernières décennies,le séminaire a cessé d’offrir la formation à la prêtrise. Toute-fois, l’institution conserve une part active dans le domainescolaire, puisqu’elle loge le Collège Antoine-Girouard, uneécole secondaire qui porte le nom du fondateur du séminaire.La maison loge également des prêtres à la retraite de beaucoupde régions du Québec et accueille régulièrement des groupesdésirant poursuivre leur formation chrétienne. Bien que Saint-Hyacinthe ait été fondé pour les Canadiens-

La formation internationale de l’abbé McGivney

Jeune séminariste au Québec, Michael McGivney ne rêvait même pas de l’héritage qu’il y laisserait

par Joseph Wyllie Goski et Marc NadeauPhotographie de Stéphane Larivière

Au début de sa formation sacerdotale, Michael McGivney a dû passer beau-coup de temps dans la chapelle du séminaire de Saint-Hyacinthe.

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français, à l’époque où l’abbé McGivney était élève, de nom-breux élèves étaient des anglophones de souche irlandaise. Les quelques archives disponibles où se trouve mentionnée

la présence de Michael McGivney au séminaire laissent en-tendre qu’il était un élève sérieux qui a mérité plusieurs prixd’ordre scolaire et dont la personnalité aimable et paisible luia permis de s’intégrer dans la vie de la communauté. Soulig-nant le centenaire de la dernière année d’inscription de l’élèveMcGivney, l’annuaire du séminaire de 1968-1969, note quecelui-ci « a bénéficié d’une atmosphère favorable audéveloppement de sa personnalité, par le contact avec de vraiséducateurs, et par l’esprit d’initiative laissé aux élèves ». La formation de Michael McGivney au Séminaire de Saint-

Hyacinthe a été interrompue au milieu de l’année 1870. Ils’est inscrit au Seminary of Our Lady of the Angels, à Niagara,dans l’état de New York, en septembre 1871, y poursuivantsa préparation à la théologie par des cours de philosophie etde langues anciennes. L’année suivante, il était prêt à entre-prendre des études en théologie et choisit de s’inscrire au Col-

lège Sainte-Marie, institution jésuite située à Montréal,renommée pour sa rigueur et sa précision intellectuelles. Sesétudes dans ce collège ont été interrompues en 1873, alorsque la mort de son père l’a obligé à rentrer chez lui. Il com-plétait plus tard sa formation à la prêtrise au St. Mary’s Sem-inary de Baltimore et a été ordonné en 1877.

LES CHEVALIERS AU QUÉBECL’abbé McGivney fondait les Chevaliers de Colomb en 1882à la paroisse St. Mary de New Haven, au Connecticut. Toute-fois, il n’a pas vécu pour être témoin de l’expansion de l’Ordreau Canada. En effet, au mois d’août 1890, il est mort d’unepneumonie, à 38 ans, alors qu’il était curé de la paroisse St.Thomas, de Thomaston, au Connecticut. Néanmoins, avantla fin du siècle, la province canadienne-française où l’abbéMcGivney avait vécu pendant trois ans faisait sien l’Ordrenaissant. avant la fin du siècle.

Faith and Fraternalism (Foi et fraternité), une histoire desChevaliers de Colomb par Christopher J. Kauffman, raconte

On voit l’abbé Michael J. McGivney et d’autres anciens élèves de marque sur une affiche au Séminaire de Saint-Hyacinthe. • Un monument commémorantl’abbé McGivney a été nouvellement érigé sur le terrain du séminaire. • Des portraits ornent le hall d’entrée du séminaire. • De vieux dictionnairesthéologiques catholiques, avec leur reliure en cuir, sont rangés sur une étagère, au séminaire.

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que deux résidants de Montréal qui avaient déjà habité àPlattsburgh, dans l’état de New York, étaient parmi les 66membres fondateurs du Conseil de Plattsburgh 255. Les deuxcompagnons, J. P. Kavanaugh et Charles E. Smith est rentreau Canada, décidés d’établir un nouveau conseil dans leurville. Favorisés par l’appui enthousiaste d’un ancien maire deMontréal, et avec la permission de Mgr. Paul Bruchési,archevêque de Montréal, ils ont établi le conseil de Montréal284 le 22 novembre 1897.Au début, le conseil comprenait presque uniquement des

membres de souche irlandaise. Les défis que devaient affronterdes catholiques de langue française, toutefois, entraîneraientque de plus en plus de Canadiens français les rejoindraient.Depuis la conquête britannique, les catholiques canadiens-français devaient endurer la même discrimination que celleaffrontée par les catholiques des États-Unis. L’Ordre croissantleur offrait un refuge accueillant où ils pouvaient se serrer lescoudes.Peu après l’établissement des Chevaliers au Québec, l’Ordre

a mis peu de temps à s’étendre à toutes les autres régions depays. Le premier conseil canadien hors Québec a été établi àOttawa, le 28 janvier 1900. À peine cinq ans plus tard, desconseils étaient en marche dans cinq provinces canadienneset dans chacun des états des États-Unis.Les Chevaliers de Colomb sont toujours solides au Québec

aujourd’hui, comptant plus de 97 000 membres répartis en569 conseils. Parmi toutes les juridictions de l’Ordre, les

Chevaliers du Québec, continuant d’être les chefs de file enmatière de dons de charité, recueillaient 10,4 millions $ aucours de l’année fraternelle 2010-2011. Reconnaissant le be-soin pressant de devoir partager l’Évangile dans leur province,les Chevaliers du Québec centrent leurs activités sur le soutienà la vie familiale et lançaient tout récemment une initiativevouée à la promotion de la famille et du respect de la vie àl’échelon paroissial.

UN SYMBOLE D’ESPOIRLe 31 mars 2012, deux jours après la Journée du fondateur,les Chevaliers du Québec participeront à une journée com-mémorative au Séminaire de Saint-Hyacinthe. Alors qu’ilssouligneront 115 ans de service au Québec, ils continuerontleur œuvre inaugurée selon la vision et le dévouement pro-posés par l’abbé McGivney.Dévoilé au séminaire en septembre 2011, le monument du

bicentenaire marque la relation particulière qui a grandi entrel’Ordre et les catholiques du Québec. Conçu par le sculpteur Claude Millette qui a été élevé près

du séminaire, le monument comprend deux colonnes de gran-ite — dont l’une est ornée d’un profil de l’abbé McGivney —et de poutres d’acier inoxydable, ainsi que d’une flèchereprésentant une église. Les marchands ont fourni les matéri-aux du monument à prix réduit, tandis que le Conseil d’étatdu Québec et le Conseil suprême se partageaient le solde de50 000$. L’artiste créateur Millette intitule son œuvre Passor Passare.

En latin, le terme Passor signifie « celui qui ouvre », tandis quele terme Passare se traduit par « passer. ». « Passor », expliqueClaude Millette, « reflète très bien l’œuvre de l’abbé Mc-Givney, fondateur des Chevaliers de Colomb et, à son tour,Passare exprime l’œuvre du Séminaire de Saint-Hyacinthe, en-droit de passage où ont été transformés en citoyens des mil-liers de jeunes gens issus de diverses origines. »« Le granite marque la distinction, ajoute Claude Millette,

et les quatre colonnes représentent les principes de charité,d’unité, de fraternité et de patriotisme. Et puisque le monu-ment est érigé directement devant l’entrée du séminaire, il in-vite les visiteurs à réfléchir à l’œuvre de l’établissement et àl’héritage de l’abbé McGivney. »« Pour l’Ordre, il s’agit d’une visibilité incroyable, notam-

ment à un moment où nous nous préparons à célébrer le 115eanniversaire de l’établissement des Chevaliers de Colomb auQuébec, » a souligne le député d’état du Québec, Jean-MarcMoyen. « Quant à nous, les Chevaliers du Québec, il s’agitd’un rappel éloquent de l’importance de notre œuvre. Ilreprésente également une source vivante d’espérance, alorsque, dans un esprit d’anticipation, nous prions pour la canon-isation de notre fondateur exceptionnel. »♦

JOSEPH WYLLIE GOSKI est producteur associé de la programma-tion de langue française à la chaîne de télévision catholique « Sel +Lumière », de Toronto. MARC NADEAU, conseiller en communi-cations, est ancien Grand Chevalier du conseil de Sherbrooke(Québec) 530.

Prière pour la canonisation de l'abbé McGivney

Dieu notre Père, protecteur des pauvres et défenseur de laveuve et de l’orphelin, tu as appelé ton serviteur, l’abbéMichael J. McGivney, à être apôtre de la famille chrétienneet à mener les jeunes au service de leur prochain.

En suivant l’exemple de sa vie et ses vertus, fais que nousdevenions davantage fidèles à ton Fils, Jésus Christ, en vi-vant selon son commandement de charité et en participantà la construction de son Corps qui est l’Église.

Inspirés par ton serviteur, incite-nous a nous fiez davan-tage à ton amour, pour que nous travaillions sans cesse ànous occuper des personnes démunies et rejetées.

Nous te demandons humblement de glorifier en cemonde ton serviteur l'abbé Michael J. McGivney, selon ledessein de ta divine volonté.

Par son intercession, accorde-nous la faveur qu’aujour-d’hui nous te présentons (formuler votre requête). Nous tele demandons par Jésus Christ, Notre Seigneur. Amen

(Réciter un Notre Père, un Je vous salue, Marie et unGloire au Père.)

On encourage tous les chevaliers et leurs familles à adhéreraux Amis de l’abbé McGivney. Voir à la page 31 de plus am-ples renseignements ou rendez-vous à fathermcgivney.org.

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ESTOMACS COMBLÉS, CŒURS COMBLÉSAnimés par la charité et la fraternité, des Chevaliers préparent de la nourriture

afin de soutenir leurs communautés et de rapprocher les gens

par Patrick ScalisiIllustrations de Ben Hatke

La nourriture n’est pas qu’une partie essentielle de notre exis-tence, elle fait également partie intégrante de la foi chrétienne.

Jésus a nourri la foule en multipliant le pain et le poisson, durantson ministère ; certaines paraboles léguées aux disciples font allu-sion à des aliments et à des plantes ; et l’Eucharistie — la source etle sommet de toute vie chrétienne — a été instituée lors du pluscélèbre repas de l’humanité, la Cène.On ne s’étonne donc pas, alors, que la nourriture continue à

jouer un rôle aussi central dans la culture catholique actuelle —tant au chapitre du culte comme tel que des rapprochements in-terpersonnels qu’autorisent les repas. Parfois, ces rapprochementsentrainent des dons matériels ou financiers au profit de causes char-itables. Parfois, aussi, le simple fait de venir s’attabler engendre unprécieux sentiment d’unité et de camaraderie.Chez les Chevaliers de Colomb, la nourriture fait écho à la

présence de l’Ordre dans diverses communautés à travers le monde.Aux Philippines, par exemple, les Chevaliers nourrissent les dému-nis et les vulnérables au moyen de programmes alimentaires com-munautaires. En Pologne, les membres des C de C distribuent dupain lors de certains jours fériés. Et en Amérique du Nord, auxÉtats-Unis particulièrement, les Chevaliers sont presque aussi con-nus pour leurs déjeuners et leurs repas de poisson que pour leur

action caritative.Mais les crêpes et les tilapias ne sont que les entrées d’un banquet

qui met en vedette beaucoup de recettes exceptionnelles des C deC, chacune assortie de sa propre histoire liée à la charité, l’unité, lafraternité et le patriotisme.

FAIRE FRIRE LE POISSON — MÊME DANS LA NEIGEDurant le carême, plusieurs unités des C de C dépoussièrent lesfriteuses et les poêlons afin de préparer des soupers du vendredisans viande, au profit de leurs communautés catholiques. Et leConseil 10013 Glenville de Schenectady, New York, ne fait pas ex-ception. Au cours des six dernières années, ce Conseil a tenu desrepas de poisson frit chaque vendredi du carême ; son action com-plétait alors la collecte caritative réalisée précédemment dans lecadre d’un tournoi de golf commandité par les Chevaliers.« Ils commençaient à avoir des problèmes avec le tournoi de

golf — il n’y avait pas de nouveaux participants, ils perdaient del’argent », raconte James W. Martin, qui a lancé l’idée des repas depoisson frit alors qu’il était Grand Chevalier, de 2006 à 2008. Au début, ce dernier a rencontré un peu de résistance en voulant

implanter la tradition. Ainsi, lorsque certains se sont inquiétés del’odeur tenace du poisson qui allait s’incruster dans les cuisines,

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James Martin a tout bonnement suggéré de cuire les aliments àl’extérieur. Lorsque, malgré cela, d’autres ont souligné que lecarême tombait habituellement durant l’hiver, dans la région new-yorkaise, le principal intéressé eut l’idée d’a-cheter une tente.« Ici, au nord-est du pays, il

neige beaucoup. Nousavons d’ailleurs essuyéplusieurs tempêtes pen-dant que nous étions sousla tente, à cuisiner. »En dépit de ce départ un

peu chancelant, les repas depoisson du Conseil sont devenuspopulaires, ces dernières années. À chaque fois, le groupe jeunessede la paroisse ainsi que les épouses des membres du Conseil s’im-pliquent, fournissant même le dessert. Les repas permettent de réu-nir environ la moitié des fonds caritatifs du Conseil — autour de3500$. « Cela rapproche tout le monde, les Chevaliers comme leurs

épouses, de dire James Martin. Tous mettant la main à la pâte, cha-cun n’a que peu à faire pour aider. Ça fonctionne à merveille. »

UNE SOIRÉE « SAUVAGE »Les festins riment bien entendu avec abondance de nourriture,mais plus rarement avec un menu comprenant de l’ours, du castor,de l’orignal et du buffle. Sauf si vous participez au repas annuel degibier préparé par le Conseil 8233 St. John de Brébeuf, à Kingsville,en Ontario.Tenu pour la première fois en 1986, ce repas, qui accueillait au

début seulement une centaine de personnes, en réunit aujourd’hui600 autour de hors-d’œuvre, d’entrées, de plats principaux et dedesserts qui mettent en vedette du caribou et autres gibiers, jusqu’àla truite et même la tortue.« Au début, le tout se fai-

sait un peu de manière impro-visée », raconte Stanley E.Balakowski, qui était GrandChevalier à l’époque. « On ser-vait ce qu’on avait sous la main. »Le repas annuel est depuis

devenu très populaire, et ilgénère chaque année enmoyenne 13 000$ ensuite ver-sés à diverses œuvres carita-tives, dont celles de l’hôpitalLeamington District Memorialainsi que celles de l’organismeBirthright (Accueil Grossesse) du Windsor mét-ropolitain et de la bibliothèque publique de Kingsville, parmid’autres. Le repas, dont le menu précis varie chaque année, a parailleurs permis de raffermir le Conseil lui-même, en plus de de-venir une tradition municipale.« Voilà quelques années, nous comptions surtout sur les bingos,

explique Stanley Balakowski. Environ cinq ou six d’entre nous,habituellement toujours les mêmes, s’occupaient de gérer l’activité.

Mais cela ne faisait qu’apporter un peu d’argent au Conseil. Alorsqu’avec le repas et 75 ou 80 d’entre nous (sur 150) qui travaillentensemble, les membres se rapprochent, l’intégration est meilleure.Des liens se sont tissés. Chacun nourrit une plus grande affectionpour son frère Chevalier. »Jusqu’au maire de Kingsville qui se joint aujourd’hui volontiers

au repas annuel. Dans une lettre publiée en 2010 à l’occasion du25e anniversaire de l’événement, le maire Nelson Santo déclare :« Au fur et à mesure que votre événement s’est développé, il est de-venu une partie essentielle de notre héritage, notre culture et notretradition, ici à Kingsville. »

DES CRÊPES SI LÉGÈRES QU’ELLES FLOTTENTLorsque Richard L. Wagner est passé en janvier 2009 au Conseil12484 St. Francis of Assisi, à Lancaster, au Texas, il a apporté dansses bagages une technique culinaire qui a révolutionné les déjeunerstenus par son nouveau Conseil : des « Crêpes Angel-Lite ».« Pas d’eau ni de lait dans notre recette secrète », écrivait Richard

Wagner en 2009 dans une lettre envoyée au magazine Columbia.« Nos crêpes Angel-Lite sont si légères qu’on les dit volontiers aéri-ennes, quasi immatérielles. »La recette mystère est rapidement devenue la pièce maîtresse des

déjeuners tenus après la messe dominicale, et le responsable lui-même montait en chaire après l’office pour inviter les paroissiens àdécouvrir sa création.« Il a le don de présenter le

tout de manière très colorée. Parexemple, il dit : « Elles sont silégères que vous allez vous en-voler avec elles », raconte ensouriant Thomas P. Ger-mino Jr, qui était GrandChevalier à l’époque oùRichard Wagner s’est joint àson nouveau Conseil.En plus de permettre de réunir des

fonds au profit des causes caritatives parrainées par le Conseil, les dé-jeuners aux crêpes « Angel-Lite » ont rapproché les paroissiens entreeux.« C’est d’ailleurs là l’essentiel de l’objectif que nous poursuivions,

dit Thomas Germino. Créer un lieu de rassemblement où les mem-bres de la communauté pourraient fraterniser. Cela a eu un effetpositif, croyons-nous, parce que vous apprenez ainsi à connaîtreplus de gens et à former, du coup, une famille plus unie. »Richard Wagner est décédé le 15 juillet 2010, des suites d’in-

suffisance rénale. Mais son héritage s’est transmis et encore au-jourd’hui, chaque mois, le Conseil sert ses crêpes bien spéciales.

UNIS PAR LES TACOSÀ première vue, l’ouest de l’Oklahoma n’a rien à voir avec lescreusets culturels qu’on retrouve par exemple dans des villes commeNew York et Los Angeles. Sauf que l’église St. Mary’s, à Clinton,englobe une diversité qui n’a rien à envier à celle des grands centresurbains. À preuve, ici, des catholiques européens, hispaniques,japonais et vietnamiens se rassemblent pour célébrer leur foi. Etl’un des liens qui les unit, c’est une initiative alimentaire lancée

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voilà trois ans par le Conseil 3101 Western, à Clinton, et qui a étébaptisée « tacos al pastor ».Institués par le Cérémoniaire de district Hector Fernandez, du

district No 8 Oklahoma, les « tacos al pastor » ont permis de rap-procher les cultures mieux que ne l’aurait fait l’ambassadeur inter-national le plus expérimenté. « L’événement est très couru, dit Michael Harris, Député de

district. Il permet à ces gens de tous leshorizons de se rassembler et de so-cialiser. »Hector Fernandez a appris à

faire des « tacos al pastor » —mariant le porc et l’ananas— dans son Mexiquenatal. Lorsqu’il soumitl’idée d’en confectionner àClinton, le Conseil exprima certains doutes quant à l’accueil queferaient à ce plat des paroissiens venant d’un peu partout dans lemonde. Or heureusement, la recette mexicaine suscita rapidementla curiosité et l’intérêt au sein de la famille paroissiale.« Dès que les gens goûtent, ils adorent, dit Michael Harris. L’idée

a rapproché les membres du Conseil entre eux ainsi que lesparoissiens, c’est à la fois unique et très apprécié. »Jusqu’ici, l’initiative, grâce aux fonds qu’elle génère, a surtout

permis de construire une salle paroissiale à St. Mary’s. Le nouveauSt. Joseph Hall abrite la société de Saint-Vincent-de-Paul, le pro-gramme paroissial de soins infirmiers et, de manière moins visiblemais tout aussi réelle, la bonne volonté d’une famille diversifiéeréunie en vue d’un objectif commun.

LA TRANSMISSION D’UNE TRADITIONLa booya n’est pas un plat qui sonnera familier aux oreilles dequelqu’un qui n’habite pas le Middle West américain. Cela n’em-pêche évidemment pas Thomas Pexa, du Conseil 2023 NewPrague, au Minnesota, d’en avoir préparé quasi toute sa vie. Cettesoupe, dont les origines remontent possiblement à une recettetchèque similaire, lui avait été transmise par son père, Joseph S.Pexa Sr, qui la faisait lui-même étant enfant.« Lorsque [mon père] était jeune, il tirait toujours sur les lapins

et les écureuils, et il en faisait ensuite cette sorte de soupe, raconteThomas. Il vivait sur une ferme, où la crème et les légumes étaientabondants, alors ils ont marié tout ça et créé ce plat. »Durant des décennies, les membres du Conseil 2023 ont pu

goûter la booya une fois l’an, dans le cadre de leurs réunions.Chaque mois, les Chevaliers se réunissentpour un repas après avoir discuté des af-faires du Conseil ; le menu change àchaque fois, au gré des recettes misesde l’avant. Depuis que Joseph PexaSr a jadis fait découvrir la booya auxmembres du Conseil, la souperemporte tous les suffrages.Selon son fils Thomas, la re-

cette est vieille d’au moins 80ans ; son père a par ailleurs con-fectionné de la booya pratique-

ment jusqu’au moment de sa mort, au milieu de 2011, alors qu’ilavait 101 ans. « Il a fait sa dernière environ un mois avant demourir, dit Thomas. Parfois, il n’aimait pas ce qu’il avait cuisinéparce que ses papilles étaient usées, il goûtait moins bien. Mais jele rassurais : « Papa, ta soupe est super ! »Les membres du Conseil 2023 sont on ne peut plus d’accord.« Nos hommes — eh bien, on dirait qu’ils ont toujours faim ! »

s’exclame Thomas Pexa, selon qui la booya a encouragé le sentimentde fraternité au sein du groupe et qui dit avoir constaté que plusde membres se présentaient à la réunion mensuelle, quand le plattraditionnel familial était au menu.

MIEUX QUE DES RATIONSPour les familles vivant sur une base militaire, à la pression normaleliée à la vie familiale se greffe l’angoisse de savoir qu’un des leurs esten poste à l’étranger. Si bien que,parfois, une tâche aussi simpleque préparer le souper peuts’avérer très stressante.Entre alors en scène le

Conseil 5011 ArchbishopSeghers, à Fairbanks, en Alaska.En 2006, ce Conseil a décidé de rendreaux familles de soldats vivant à Fort Wainwright quelque chosepour leur service à la patrie. L’initiative « Nourrissons nos citoyensexceptionnels » a en a résulté.Depuis six ans que celle-ci a été lancée, les catholiques de Fort

Wainwright sont tous unis derrière les familles de militaires. Laparoisse de la base finance l’achat des ingrédients tandis que lesmembres du Conseil conçoivent et cuisinent les repas, souvent àpartir de recettes maison.Aux yeux du Député de district Billy A. Chrisman Jr, du district

No 2 Alaska, il est important que « les gens qui vivent sur la base— les femmes, les enfants, les familles — puissent relaxer sans tou-jours être préoccupés. » Les épouses de militaires, ajoute-t-il, seprésentent seules ou avec parfois plusieurs enfants ; parfois aussi,des soldats en permission accompagnent leur famille.En plus de favoriser les rapprochements, l’initiative profite à l’é-

vangélisation. Billy Chrisman explique que certaines personnes ontréintégré l’Église après avoir appris que l’initiative était coparrainéepar les Chevaliers et la communauté catholique.« Ils disent par exemple : « Eh bien, ma mère apprécierait sûre-

ment que je fasse baptiser mon enfant », raconte Billy Chrisman.Bien sûr, ce n’est pas là de la vraie évangélisation, mais c’est, à toutble moins, un pas dans la bonne direction. »♦

PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint du magazine Columbia.

À VOUSEn plus des histoires racontées ci-dessus au sujet des initiativesalimentaires des C de C , nous vous proposons en ligne lesrecettes correspondantes, que vous pouvez réaliser à la maisonou apprécier par suite d’une réunion de votre Conseil. Allezsur le site kofc.org/columbia pour prendre connaissance dessix recettes mises en vedette dans cet article.

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En 1989, dans son exhortation apostolique, Redemptoris Cus-tos (Gardien du Rédempteur) le bienheureux Jean-Paul II

présentait saint Joseph comme modèle de vie chrétienne pourtous les croyants. « L’exemple de saint Joseph, commente leSaint-Père, dépasse les états de vie individuels et sert de modèlede la communauté chrétienne tout entière, quels que soient lacondition et les devoirs de chacun de ses membres » (30). C’estprécisément à cause de sa proximité à Jésus et Marie que saintJoseph entretient une relation personnelle avec tous les chré-tiens et chrétiennes. Toutefois, c’est de manière toute spécialeque les maris et les pères catholiques se tournent vers saintJoseph pour l’invoquercomme ami et modèle céleste.Dieu a voulu se faire

homme dans une véritablefamille humaine. Bien qu’iln’ait jamais consommé leurmariage par révérence pourl’action de Dieu, la concep-tion virginale de la naissancede Jésus, Marie et Josephs’aimeront d’un amour detendresse maritale. AussiJoseph aimera-t-il Jésuscomme son propre fils.L’amour marital et paternelde Joseph constitue un donde l’Esprit Saint, permettantà Joseph de vivre sur la terrecomme s’il était déjà au ciel— don accordé, dans unelarge mesure, pour aider les chrétiens à vivre en maris et épouxtendres et chastes. Pour tout dire, saint Joseph sert de modèle àtout mari et d’exemple à tout père.

FILS DE DAVIDExpliquant pourquoi, après avoir appris que Marie était en-ceinte, Joseph décide d’abord de répudier Marie dans le secret,saint Mathieu nous dit que c’est un « homme juste » (Mt 1,19). En d’autres termes, Joseph est fidèle à l’alliance que Dieua établie avec le peuple qu’il s’est choisi. Dans tous les aspectsde sa vie, il manifeste l’amour d’alliance de Dieu et y participe,et, dans tous ses rapports avec les autres se manifeste son respect

des Dix Commandements.L’ange ne dit pas à Joseph, « Ne sois pas en colère », ni, « Ne

sois pas perplexe ». Mais, lui apparaissant dans un rêve, il luiordonne plutôt : « Joseph, fils de David, ne crains pas de pren-dre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré enelle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auqueltu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuplede ses péchés. » (Mt. 1, 20-21).Dans ce passage, Joseph manifeste sa crainte du Seigneur,

crainte fondée sur sa révérence de Dieu. Comme le note le papeJean-Paul II, « Même s’il décide de se retirer pour ne pas inter-

venir dans le plan de Dieu quise manifeste en Marie, Josephobéit au commandement ex-plicite de l’ange et prendMarie chez lui, tout en respec-tant le fait qu’elle appartientexclusivement à Dieu » (Re-demptoris Custos, 20).Cette lecture de Mt 1, 20-

21 suggère que l’ange n’est pasvenu à Joseph dans son som-meil pour expliquer l’originedivine de la grossesse deMarie. Dans son amour deJésus, Marie a dû l’en informeravant l’arrivée de l’ange. Con-naissant la bonté et la saintetéde Marie, Joseph croit Mariesur parole et fait un acte de foi.L’ange vient plutôt rassurer

Joseph du fait que Dieu veut qu’il accueille Marie chez luicomme sa femme. Ce faisant, Joseph adoptera légalement l’en-fant que Marie porte en son sein et deviendra le père adoptifdu Fils de Dieu.En vertu de leur mariage, saint Joseph fait admettre l’enfant

dans la famille du roi David. Le peuple juif comprend que leMessie serait le dernier et le plus éminent roi d’Israël, roi dontle règne n’aurait pas de fin. Dans la dynastie de David, c’était lamère du roi qui était reine. La reine mère partageait la MajestéRoyale et le règne éternel du Messie. Chose étonnante, le roi etla reine d’Israël — voire, le roi et la reine du monde — avaitcomme demeure l’humble foyer du charpentier de Nazareth.

Saint Joseph, un père des pèresGrâce à son amour pour Marie et Jésus, la fidélité et la pureté de

saint Joseph servent d’exemple à tous les pères chrétiens

par l’abbé Frederick J. Miller

Tout comme Joseph recevait la grâce de servir d’intermédiaire de l’amour

de Dieu le Père dans le cas deJésus, ainsi Dieu accorde-t-il aux pères chrétiens la grâce de former à la vertu, des fils et desfilles et ce, à l’image du Christ.

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Dans les œuvres d’art de certaines cultures, saint Joseph estdépeint avec une couronne — la couronne du roi David quecelui-ci, dans un acte de foi, confère à son fils adoptif.Cet accueil de la royauté est survenu dans des circonstances

ordinaires et sans le moindre éclat. Qu’ils sont merveilleux etétranges à la fois les desseins de Dieu! La grandeur de saintJoseph est enracinée dans l’hommage qu’il rend à Marie et àson enfant. Ensemble, Marie et Joseph mènent la foi d’Abra-ham à sa perfection et, en accueillant le Christ comme leur fils,méritent pour nous tous et toutes le don de la foi.

MODÈLE DE L’AMOUR CHASTEL’exemple de saint Joseph enseigneaux hommes mariés l’importanced’être droits dans toutes leursrelations, notamment dansleurs relations avec leursfemmes et leurs enfants.Au fur et à mesure quepassent les années quegrandissent les grâcesreçues le jour de sonmariage, le marichrétien devient deplus en plus con-scient que Dieu les acréés, lui et safemme, l’un pourl’autre et que leurcheminement partagévers la sainteté consisteà grandir en union avecle Christ. Quelle grâce ceserait pour l’Église et lemonde d’être témoin du respectet de la tendresse amoureuse de saintJoseph pour Marie dans chacun desmaris catholiques!De même que Joseph respecte et aime le Christ comme

si Jésus était son fils naturel, ainsi le père chrétien respecte-t-ilchacun de ses enfants comme un don de Dieu sans pareil et quia un rôle inimitable à jouer dans le plan de salut de Dieu. Lasanté émotive, psychologique et spirituelle de nos enfantsdépend, pour une bonne part, sur l’amour fort et doux des pèresqui reconnaissent que chacun de leurs enfants appartient àDieu. Tout comme Joseph recevait la grâce de servir d’intermé-diaire de l’amour de Dieu le Père dans le cas de Jésus, ainsi Dieuaccorde-t-il aux pères chrétiens la grâce de former à la vertu,des fils et des filles et ce, à l’image du Christ. En consommant leur mariage et en partageant cette ravis-

sante intimité toute leur vie durant, la femme et le mari chré-tiens sont également unis au Christ et grandissent dans sa grâce.Dans le geste de l’amour conjugal, femmes et maris chrétiensouvrent leur relation à une vie nouvelle et, avec amour, accueil-lent des enfants de la part de Dieu. Le caractère sacré de l’acteconjugal devrait suffire à motiver les maris chrétiens à vivre dans

un esprit de chasteté toutes leurs relations, leurs pensées, leursparoles et leurs actions. Pensez à la chasteté déconcertante desaint Joseph qui aime Marie comme sa femme et qui protègesa virginité comme signe sacré de la filiation divine de Jésus.De sa place au ciel, saint Joseph aide les hommes mariés à de-meurer chastes.Récemment, j’entendais un groupe de jeunes hommes mariés

discuter de leur façon de régler les tentations d’ordre sexuel, ycompris entre autres, des pensées impures, la pornographie ouflirter avec les femmes autres que la sienne. Les hommes ont

expliqué que, quelle que soit la tentation, ils of-frent la mortification nécessaire pour vain-

cre leurs désirs comme un acted’amour pour leurs femmes et

comme prière pour que soitsauvegardée la chasteté deleurs enfants. Et au fur et àmesure que ces hommesgrandissent en chasteté,aussi grandissent-ilsdans le respect etl’amour des personnesque le Seigneur aplacées au tout pre-mier plan de leursvies : leurs femmes etleurs enfants.Saint Joseph a vécu

au cœur de l’Évangilede la vie et désire nousaider à convaincre nos

contemporains du bien-fondé de la chasteté et du

rejet des fautes d’ordre sexuel.Je suis convaincu que chaque ef-

fort déployé par les Chevaliers deColomb favorisant la chasteté et, notam-

ment, le mouvement pour la promotion de laplanification naturelle des naissances recevra d’abondantes

bénédictions de la part de saint Joseph.On pourrait parler encore longtemps des bienfaits qu’apporte

la dévotion à saint Joseph — la sanctification du travail quoti-dien, la contemplation du Christ dans des moments de prièreet au cœur même nos activités ordinaires, et la vie et la mort enla sainte présence de Jésus et de Marie. Toutefois, un élémentreste toujours certain. En effet, dans sa lutte continue contre leserpent d’antan, l’Église a besoin de l’aide de saint Joseph plusque jamais. Nous avons besoin de lui, le mari de la Vierge Marieet le père adoptif du fils unique de Dieu, pour aider nos pèrescatholiques à devenir les meilleurs des pères, soit des pèrescomme l’a été saint Joseph.♦

L’ABBÉ FREDERICK J. MILLER, prêtre de l’archidiocèse deNewark, au New Jersey, et membre du conseil Father Thomas F. Canty,3197, de Hillside, au New Jersey est professeur de théologie systéma-tique à Mount Saint Mary’s University, d’Emmitsburg, au Maryland.

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troupes en poste outremer.Des bénévoles remettaientdes listes de provisions auxclients de l’établissement, etils ont ainsi collecté suffisam-ment de denrées alimentairespour rassembler 38 colis deproduits de réconfort.

COLLECTE DE DENRÉES

ALIMENTAIRESLe conseil Father Paul DonaldO’Toole 10819, de Simpson-ville, Caroline du Sud, a orga-nisé une campagne de collectede denrées alimentaires pourrenflouer une banque alimen-taire de la Société St. Vincentde Paul. Après toutes lesmesses dominicales de la pa-roisse St. Mary Magdalene, lesfrères chevaliers ont remis auxparoissiens des sacs à provi-sions dans lesquels il y avaitune lise d’articles à acheter. Lafin de semaine suivante, lesmembres du conseil ont re-cueilli plus de sept charge-ments de camion de denréesalimentaires, et 100$ en es-pèces. La même semaine, leconseil a tenu un souper decrêpes qui a rapporté 579$pour la banque alimentaire.

BAL DES CONTES DE FÉES

Le conseil Bishop Becker2427, d’Elkton, Maryland, aorganisé un « bal des contes defées », un projet familial quicomprenait de la danse, unbuffet de dessert, des interpré-tations en direct, des photosde famille, des personnagesdes contes de fées, de l’artisa-nat, des tombolas et autres.Plus de 100 marchands locauxont donné des prix en espèceset des services, et on avait in-vité les participants à s’habillercomme leurs personnages fa-voris. Ce bal a rapporté plusde 6000$ pour la banque ali-mentaire de la paroisse Imma-culate Conception.

5584, de Rochester, Indiana, aorganisé un petit déjeuner decrêpes et de saucisses qui a rap-porté 500$ à Gift of Water(Don de l’Eau), un organismeà but non-lucratif qui donnede l’eau potable à des pays dutiers-monde. Plus précisément,ce don viendra en aide aux dé-munis d'Haïti où l’eau potableest essentielle pour éviter lapropagation de maladies.

VENT ET EAUÀ la suite des sévères inonda-tions qui ont endommagéplusieurs communautés dansl’ouest du Kentucky, l’an der-nier, le conseil Father Tho-mas. Malloy 6317, deDanville, a communiquéavec l’entreprise récemmentfermée Phillip Lighting dansle but d’acheter des ventila-teurs industriels pour aiderles gens à faire sécher leursmaisons. Les représentants decette entreprise furent telle-ment enchantés de cette idéequ’ils ont donné les ventila-teurs — d’une valeur de prèsde 4000$ — aux Chevaliersde Colomb. Le conseil 6317

est allé les porter au conseilHoly Rosary, 1055, de Padu-cah pour qu’ils servent en casde nouveaux désastres.

VISITES À UN CENTREDE SOINS INFIRMIERSDepuis trois ans, les membresdu conseil Mgr Nolan B.McKevitt 689, de Marquette,Michigan, vont visiter uncentre de soins infirmiers dela région pour rencontrer lespatients. Les C. de C. appor-tent des cartes de prières pourprier avec les patients quisouffrent ou qui sont dans ladétresse. Ils leur apportentaussi des friandises et beau-coup de plaisanteries et debonne humeur.

PRODUITS DE RÉCONFORT

Le conseil St. KatharineDrexel 12868, d’Egg HarborTownship, New Jersey, et l’as-semblée Rev. Dr. John T.Sheehan, d’Atlantic City, col-laborent avec le club YellowRibbon dans une épiceriepour collecter près de 544 kgd’aliments pour donner aux

AU PROFIT D’UNE PAROISSE

Avec l’aide des paroissiens, leconseil Laval 2721 (Québec)a organisé un souper de bien-faisance au profit de l’égliseSt. Émile. Le projet a rap-porté 13 000$.

UN ORDINATEURPORTABLE

Comme cadeau de départpour le curé sortant, le PèreJohn Herman, le conseil PiusXll 4737, de Goodyear, Ari-zona, lui a donné un ordina-teur portable. Il lui sera utiledans sa nouvelle mission auMexique. L’ordinateur étaitmuni de programmes infor-matiques pour aider au PèreHerman avec ses tâches etpour lui permettre de commu-niquer avec ses amis et sa fa-mille aux États-Unis.

UN DON D’EAU POTABLE

Le conseil Angelo Roncalli

À la foire de Little Falls, New Jersey, avec l’aide de la police locale,Mark Kimble (extrême droite), du conseil Our Lady of the Highway3835, de Little Falls, New Jersey, observe tandis que des membres deson conseil : Dave Schultz (à gauche, chemise blanche), et Gerard Oc-chiuzzi (centre), relèvent des empreintes digitales d’un enfant. Les C.de C. ont gracieusement offert des trousses pour relever les empreintesdigitales et ont photographíe plus de 100 enfants.

Des membres du conseil Malolos3710 (Luçon), surveille pendantqu’une jeune fille se fait vaccinerà l’occasion d’une clinique organi-sée par le conseil. En collaborationavec Vaxcen Inc., les Chevaliers deColomb ont parrainé une vacci-nation gratuite pour les enfantsâgés d’un an à 16 ans de l’orphe-linat Sañto Nino de Tabe.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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pour voyage en avion pourune femme souffrant de sclé-rose en plaques afin qu’ellerencontre sa jeune fille qu’ellen’avait pas vue depuis cinqans. Les médecins avaientdiagnostiqué que Laura Stollsouffrait de cette maladie àl’âge de 13 ans. Elle s’estquand même marié et a eu unenfant, sa fille Megan. Aprèsla naissance de Megan, lacondition de Laura s’est dété-riorée, et son mari est décédé.Laura a dû donner sa fille enadoption et déménager à l’au-tre bout du pays pour pour-suivre ses soins médicaux.Avec l’aide du conseil, Lauraet Megan se sont enfin ren-contrés pour passer des heuresheureuses ensemble.

À L’AIDE D’UN ÉVÊQUE

Après avoir reçu une de-mande d’aide de Monsei-gneur Donald Thériault,évêque du diocèse militairedu Canada, le conseil d’étatde l’Ontario, avec plusieursconseils d’Ottawa et de la ré-gion a répondu à l’appel. Lesmembres des conseils OurLady of the MiraculousMedal 12401, de Russell, Re-surrection of Our Lord13701, d’Ottawa, et l’assem-

blée Bishop Beahan d’Ot-tawa, ont reteint une terrasseen bois de la résidence, et ilsont installé des nouvellesportes au solarium. Ensuite,un membre du personnel del’évêque a organisé un barbe-cue pour récompenser les ou-vriers.

VENTE DE BIENFAISANCE

Le conseil Siena 8596, deDundee, Illinois, a organiséune vente de bienfaisance detrois jours. Les recettes furentajoutées au compte pour lesœuvres de bienfaisance duconseil.

DON DE CAHIERSLe conseil Mary, Cause ofOur Joy 8447, de SoldiersHill, Luçon, a donné une va-riété de cahiers pour 600élèves de l’école élémentaireSoldiers Hill. Le conseil aaussi planté de nouveaux ar-brisseaux à l’école.

SOUPER, DESSERTET VENTES

AUX ENCHÈRESLe conseil Father Edward P.Harrison 7438, de Green-ville, Texas, aidé de l’auxiliaireféminin de la paroisse St.William, a réuni près de11 300$ pour la Raffa Clinic.L’argent provenait d’un sou-per, d’un concours de dessertset d’une vente aux enchèresécrites. The Raffa Clinic, leseul établissement en songenre de conte Hunt, donnedes ressources aux femmesenceintes en état de criseet/ou en situation familialedifficile.

REPAS POUR UN HÔPITAL

Le conseil St. Robert Bellar-mine 8964, d’Oakland Gar-dens, New York, a préparé unsouper pour environ 60 rési-dents de la Ronald McDo-nald House, de New HydePark, une maison qui offre legîte temporaire aux famillesdes enfants qui reçoivent dessoins dans les hôpitaux de larégion.

ENSEIGNE ET COMMANDEMENTS

Lorsque le curé de la paroisseSt. Mary, Queen of Peace, deBrownwood, Texas, a ex-primé le désir d’avoir unenouvelle enseigne pour sonéglise, le conseil Father F.X.Fassbender 3867, d’Early, avu là l’occasion de jumeler ceprojet au leur qui était de pla-cer un monument aux dixcommandements à l’église.Les C. de C. ont donc orga-nisé une tombola de six se-maines pour réunir des fondspour leur monument,construit en deux sections,qui fut placé de chaque côtéde l’enseigne de l’église.

RESTAURATION D’UN SANCTUAIRE

Le conseil St. Monica 14874,de Sunbury, Pennsylvanie, anettoyé et restauré un sanc-

tuaire en plein air au Sacré-Cœur, situé à l’église St. Mo-nica. Après cette restauration,le Père Donald W. Cramer ll,curé et aumônier du conseil,a béni et refait l’inauguration.

ÉCOLE DE MÉTIERSPOUR ADOLESCENTSAfin de mieux préparer desadolescents missionnairespour s’occuper de projets deconstruction à l’étranger, leconseil Our Lady of La Salette8376, de Marietta, Géorgie, aoffert une journée d’essai pra-tique sur l’usage et l’emploid’outils à main et d’outils mé-caniques. Après six heuresd’essai pratique, les classes fu-rent suivies d’un barbecuepour les 34 participants.

REPAS POUR UNE RETRAITE

Les conseils Laredo 2304(Texas), Blessed Sacrament10939, et St. Peter the Apos-tle 15246, ont préparé desrepas pour une retraite detrois jours pour personnes in-tellectuellement handicapées.

RÉUNION D’UNE FAMILLE

Le conseil Jesuit Father J. FredReidy 1021, de Missoula,Montana, a payé un billet

Dans le cadre d’un projet pour protéger l’environnement, des membresdu conseil Pulilan 6105, de Bulacan et d’autres bénévoles plantent desarbrisseaux sur le bord du chemin Dulong. Les Chevaliers de Colomb,d’autres bénévoles, ont planté près de mille arbrisseaux.

Andrew Maal, Liam Parker etChristian Gonzales, du cercle Al-bert Solano 5432, de Pueblo,Colorado, coupent des buissons etdes arbres sur un site de retraiteà San Luis. Les Écuyers et leursconseillers ont enlevé des tas d’ar-bres morts d’un sentier le long du-quel un Chemin de la Croix degrandeur nature est situé. Aprèscette corvée, les Écuyers ont marchéle long d’un sentier mémorial desmartyrs mexicains.

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SOIRÉE POUR LES FINISSANTS

Le conseil Bishop Thomas W.Lyons 9808, de Burtonsville,Maryland, aide à dissuaderles adolescents de se malconduire en leur offrant unesoirée d’après le bal des finis-sants. La soirée commence

dès la fin du bal et durejusqu’à l’aube. Depuis ce pro-jet, le nombre des partici-pants à cette soirée est partide 225 personnes jusqu'àplus de 600.

TROTTOIR DE PRIÈRE

Le conseil St. Benedict 8337,de Duluth, Minnesota, a tenuun tournoi de golf « scramble »qui a rapporté près de 2000 $pour ajouter une 15e station autrottoir de prière que le conseila construit à l’église St. Bene-dict. L’an dernier, le conseil acomplété un trottoir de prièrecomprenant 14 stations duChemin de la Croix de 280mètres et de 25 000$. Chaquestation est dotée d’une icôneabritée, et la 15e station seraune représentation de la résur-rection du Christ.

OPÉRATION REPOSLe conseil Valle de Oro 9332,de Spring Valley, Californie,et le conseil St. Luke 10512,d’El Cajon, ont livré 5,5tonnes de bouteilles d’eau po-table à Opération Repos deSan Diego. Tenu annuelle-ment depuis 24 années, ceprojet offre la chance à des

anciens combattants sans-abri d’obtenir des servicesmédicaux ou dentaux, des vê-tements et des services de bar-bier, ainsi qu’un lieu oùmanger et dormir pour unefin de semaine. Plus de 1000anciens combattants, plu-sieurs souffrant de troubles destress post-traumatique, ontprofité de ces services.

DÎNER DE SPAGHETTIS

Les conseils du district 47, deQuébec, ont coparrainé undîner de spaghettis qui a rap-porté 26 289$ pour le centredes soins palliatifs local.

DES HOMMES DE MISSION

Le conseil Father Paul J. F.Wattson 8919, de Windsor,Ontario, sert à souper men-suellement à l’United ChurchDowntown Mission. Cettemission sert près de120 000 repas annuellementà des personnes dans le be-soin et à des sans-abri de larégion de Windsor.

JOUR DE NETTOYAGED’UN TERRAIN

Le conseil Clonmel Schulte3114, d Wichita, Kansas, aorganisé une corvée de net-toyage pour la famille d’unhomme de 102 ans qui devaitmettre sa maison en ventepour pouvoir continuer àpayer le coût de résidencedans une maison de soins in-firmiers, Les C. de C. ont ra-massé huit charges de camionde broussailles, de débris etd’ordures pour faciliter lavente de la propriété.

DES CHAPELETS PATRIOTIQUES

L’assemblée St. Frances of As-sisi, de Port St. Lucie, Floride,en collaboration avec le minis-tère de la fabrication de cha-pelets de la paroisse St. Lucie,a fourni 300 chapelets « pa-triotiques » à l’aumônier del’Association nationale des

Anciens Combattants, pourqu’ils les distribuent dans deshôpitaux pour anciens com-battants à travers le pays. Lesgrains de ces chapelets artisa-naux sont bleu, blanc et rouge.

BARBECUE ETCONFÉRENCE

Le conseil St. Clement12407, de Dunlap, Illinois, aorganisé un barbecue parois-sial où Chase Hilgenbrinck,un frère chevalier qui a aban-donné sa carrière de joueurprofessionnel de soccer pourentreprendre des études sa-cerdotales, était l’orateur decirconstance. Plus de 150personnes ont assisté à ce sou-per dont les recettes s’élevè-rent à près de 1000$ pour desœuvres de bienfaisance.

RÉFECTION D’UN TOIT

Le conseil St. Mark, Star ofthe Sea, 11374, de Rochester,New York, a fait don de1000$ pour aider à défrayerle coût du remplacement dutoit de l’église St. Mark.

Au cours d’un souper pour rendrehommage aux séminaristes del’archidiocèse de Mobile, Juan A.Cepero (à gauche), du conseil Tho-mas Dooley 6727, de Dothan,Alabama, remet un chèque de500$ au séminariste NicholasNapolitano, pour l’aider à défrayerle coût de ses études sacerdotales.Quatorze séminaristes, l’arche-vêque Thomas J. Rodi et plus de200 personnes ont assisté à cesouper. Monseigneur Rodi estmembre du conseil Mobile 666.

À la demande d’un des leurs, des membres du conseil Father Edwin F.Kelley 5750, de Woodbridge, Virginie, construisent une rampe pourfauteuil roulant. Les C. de C. ont fourni la main d’œuvre en plus de5000$ pour l’achat des matériaux.

Julius Barrios et Jerry Guillot, duconseil Mgr Tjebbe Bekema12060, de Thibodaux, Louisiane,installent une contre-porte à mous-tiquaire à la demeure d’une famillequi a cinq enfants adoptés et troisautres en famille d’accueil. LesChevaliers de Colomb ont réparéla porte d’entrée, changé les serrureset posé une nouvelle contre-portemoustiquaire.

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TOMBOLA POUR RÉDUIRE

LA DETTELe conseil St. Malachy13355, de Tamarac, Floride,à fait tirer un téléviseur àgrand écran LCD. Ce projeta rapporté 5800$ pour aiderà réduire la dette de la pa-roisse. Le tirage a eu lieuaprès la messe sur une pé-riode de cinq semaines.

PÈLERINAGE ANNUELLe chapitre des Chevaliers deColomb de Western NewYork, a fait son pèlerinage an-nuel à la basilique du sanc-tuaire national de NotreDame de Fatima, de Lewis-ton. Les frères chevaliers ontentendu la messe qui fut sui-vie d’une période d’adorationet de la récitation du chapeleten plein air.

ÉQUIPEMENT POURLE CANCER

Le conseil St. Timothy10034, de Lady Lake, Flo-ride, a fait don de 2000$ àVillages Health System Foun-dation pour acheter de l’équi-pement pour le nouveaucentre du cancer Moffitt. Cetétablissement de 9290 mètrescarrés, une annexe du centredu cancer et Institut de re-cherche H. Lee Moffitt, a ou-vert ses portes en décembre2011.

ÉQUIPE DES JEUXOLYMPIQUES SPÉCIAUX

Le conseil Eugene Teatum6696, de Rio Rancho, Nou-veau-Mexique, a fait don deprès de 11 000$ à l’équipeRio Rancho Rockets des jeux

olympiques spéciaux duNouveau-Mexique. Au coursdes cinq dernières années,près de la moitié du budgetd’exploitation des Rockets aété financée par le conseil, etcela s’élève à plus de 51 000$.

FOIRE D’ARTISANAT &SOUPER DE STEAK

Le conseil De Soto 6, deCromwell, Connecticut, a or-ganisé une foire d’artisanat etun souper de steak qui a rap-porté plus de 4000$ pourvenir en aide à des sémina-ristes et à des personnes men-talement handicapées.

COUVERTURES POUR ANCIENS COMBATTANTS

L’assemblée Pope John XXlll,de Livonia, Michigan, adonné 24 couvertures au 1erdistrict du Quatrième Degrédu Michigan pour qu’ils lesdonnent aux anciens combat-tants du John D. Dingell VAMedical Center de Détroit.Les couvertures ont été trico-tées par des femmes incarcé-rées au Women’s HuronValley Correctional Facility, etobtenues avec l’appui deDennis Lipski, le coordonna-teur du ministère carcéral del’assemblée.

AIDE À UN SÉMINAIRE

Le conseil San Pablo Apostol3723, de Monclova, MexiqueNord-Est a organisé un repasbarbecue de bœuf pour ap-puyer un séminaire de la ré-gion.

PORC GRILLÉ SUR LA BROCHE

Le conseil Thomas Merton7254, de Wayne, Illinois, a faitgriller un porc sur la broche,organisé une vente aux en-chères et une tombola pourvenir en aide à Literacy Volun-teers of Illinois (Fondationpour l’alphabétisation de l’Il-linois. Avec des dons, le projeta rapporté plus de 2000$.

L’évêque auxiliaire émérite, Mon-seigneur John M. Dougherty, deScranton, Pennsylvanie, membre duconseil Holy Family 13025, bénitla cloche de l’église St. John the Bap-tist qui vient d’être restaurée. Aprèsavoir appris en juillet 2010 quecette cloche devait être mise aux re-buts parce que l’église allait fermerses portes, le conseil 13025 a en-trepris de réunir la somme de3300$ pour la faire remettre àneuf afin de la donner à l’église St.Patrick de West Scranton. Quandelle fût mise en place à l’église St.Patrick, les Chevaliers de Colombont établi un fonds à perpétuité pourl’entretien de la cloche.

POUR SON MARIAGE en2003, Jason Seiler, du conseilSt. Clare of Assisi 12963, deClifton, Virginie, a demandé àl’assemblée du QuatrièmeDegré de lui offrir une garded’honneur. Les Sires Chevaliersont accepté, et près d’une dé-cennie plus tard, Seiler a crééun mémorial particulier de son jour de mariage. Pour marquer le neuvième anniversaire de son ma-riage, Seiler, un mordu des blocs LEGO depuis 35 an-nées a reproduit une partie de la cérémonie de sonmariage avec des blocs LEGO. Les mini-figures ont étéachetées à un fournisseur spécialisé dans ce domaine, etadaptées par Seiler avec des bras noirs et des mainsblanches. Les couleurs de la cape correspondent à l’uni-forme du Quatrième Degré, et le chapeau a été recycléd’un vieux LEGO de pirates. Bien que ce jeu de LEGO des Chevaliers de Colombne soit pas bientôt sur le marché, les mordus de ces blocsmulticolores seront heureux que Seiler l’ait reproduit aunom de notre Ordre.

Avec LEGO®, les Chevaliers deColomb font grandir la fraternité

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DES PAMPHLETSPRO-VIE

Le conseil Joseph HyacinthValine 11246, de Cedar City,Utah, avait le désir de parti-ciper à l’initiative échogra-phie des Chevaliers deColomb mais, comme ils’agissait d’un tout petitconseil, les ressources finan-cières n’y étaient pas. Parconséquent, le conseil, a en-tamé une relation avec deuxgynécologues consentantsd’offrir des échographies sansfrais aux femmes enceintes enétat de crise. Pour appuyer ceteffort, le conseil a impriméun nombre de cartes pro-vieet des dépliants contenant del’information au sujet de ceservice que les membres duconseil distribuaient dans desinstitutions religieuses de larégion.

CONSTRUCTION D’UN PAVILLON

Le conseil Father Herman J.Veger 5561, de Warrenton,Virginie, a construit un pa-villon à l’église St. John theEvangelist. Ce pavillon servirade lieu de rassemblementpour des fonctions parois-siales et sera aussi un mémo-rial au frère William B.Ragan. Au moyen d’activitésde financement du conseil et

de la paroisse, le conseil estparvenu à construire le pa-villon qui comprend un gril àgaz encastré, des ventilateursde plafond, un système d’eaucourante, et un réfrigérateur-chambre. Ragan, 68 ans, étaitmembre du Quatrième Degréet diacre depuis longtempsdans la paroisse St. John.

UN JOUR DE PÊCHELe conseil Pope Leo Xlll10804, de Virginia Beach,Virginie, a parrainé un jourde pêche au quai Lynnhavenpour 200 enfants des clubsGarçons et Filles de la région.Dix-neuf frères chevaliers sesont portés volontaires pouraider les enfants à prendreplus de 300 poissons en qua-tre heures. Pour la moitié desenfants, c’était la premièrefois qu’ils allaient à la pêche.

REMPLIR LA DÉPENSE

Le conseil Rosebud 2939(Oregon) a prêté main-forteà une campagne de collectede denrées alimentaires auprofit de Fish Pantry, un or-ganisme composé de mem-bres des églises locales quidonne à manger à des fa-milles et des personnes dansle besoin. Les frères chevaliersont collecté près de 545 kg

d’aliments dans une périodede six heures.

CONCERT D’ESPOIRLe conseil East Providence1528, (Rhode Island) a par-rainé un concert de l’espoirpour collecter des dons pourgarnir des banques alimen-taires de la région. Appuyéd’une vente de pâtisserie etune campagne de collecte dedenrées alimentaires, leconcert a reçu suffisammentde dons pour remplir les éta-gères de trois banques ali-mentaires qui servent plus de100 familles nécessiteuses.

FONDS POURBOURSE D’ÉTUDES

Le conseil St. Benedict Ca-thedral 7544, d’Evansville,Indiana, a servi un repas decôtes de porc et de rôti deporc frais pour réunir desfonds pour le fonds desbourses d’études Mark Toon.Ce fonds vient en aide auxélèves de l’école St. BenedictCathedral. Le souper a rap-porté 2000$, et les C. de C.ont contribué plus de15 000$ à ce fonds au coursdes dernières années.

FINANCEMENT D’AUTOBUS

Le conseil Wahoo 1833 (Ne-braska) a fait don de 5000$ àl’école secondaire BishopNeumann pour aider à dé-frayer le coût d’achat de nou-veaux autobus. L’argent étaiten provenance d’une variétéde projets de bienfaisance duconseil, et fut remis durant lebanquet des autobus sco-laires, une soirée annuelle quiréuni des fonds pour payer lesfrais de transport de l’école.

BUFFET DE BIENFAISANCE

Le conseil St. Francis of Assisi10698, de Belchertown, Mas-sachussetts, a organisé un dé-jeuner buffet au profit dufonds pour les séminaristesdu diocèse de Springfield.

Avec l’argent réuni, les C. de.C. ont fait don de 1200$ enespèces et 200$ en chèque-cadeaux aux séminaristespour qu’ils puissent en profi-ter au cours de leurs études.

UN TOUR SUR UN BATEAU À ROUES

Le conseil Mgr Linus J. Dury505, de Zanesville, Ohio, adonné de l’argent pour ap-puyer le tour annuel sur unbateau à roues pour les pa-tients de Chilicothe VA Medi-cal Center. Les ancienscombattants ont profité d’unbon repas chaud et d’une croi-sière de 75 minutes sur les ri-vières Licking et Muskingum.

DON AU PÉROU Le conseil Our Lady of theMountains 9832, de Milford,Pennsylvanie, a fait don de250$ au Père José Maria Sa-lazar, un prêtre de l’Amériquedu Sud qui fait du ministèreauprès des pauvres de Lima,Pérou.

Les membres du conseil 9206 St. Joan of Arc de San Ramon, Californie,prêts à servir des crêpes et des saucisses à l’occasion d’un déjeuner paroissialorganisé par le conseil quatre fois par année. Cet événement a rapporté2600$ aux Œuvres charitables catholiques d’East Bay.

David King, Matt Trombley, TomFreeman et Randy Golus, duconseil Calumet 1245 (Michi-gan), plantent un poteau en boispour la clôture du cimetière Hecla.À la demande de Houghton-Ke-weenaw County Genealogical So-ciety, les Chevaliers de Colombont construit la clôture pour pro-téger ce cimetière abandonné, quidate de 1858, contre la circula-tion automobile.

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OFFICIAL MAR. 1, 2012: To owners of Knights of Columbus insurance policies and per-

sons responsible for payment of premiums on such policies: Noticeis hereby given that in accordance with the provisions of Section 84of the Laws of the Order, payment of insurance premiums dueon a monthly basis to the Knights of Columbus by check made paya-ble to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492,NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the graceperiod set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Placed’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7

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COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PU-BLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS,1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED INUSA. COPYRIGHT © 2012 BY KNIGHTS OF COLUMBUS.ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR INPART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED.

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PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASSMAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RE-TURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DE-PARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

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M A R S 2 0 1 1 ♦ C O L U M B I A ♦ 31

JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADDRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

03/12

FOURNITURES C DE C

AUX ÉTATS-UNISTHE ENGLISH COMPANY INC.Équipement officiel des conseils

et du Quatrième Degré1-800-444-5632 • www.kofcsupplies.com

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CONNECTICUT, AJOUTER TPS 6.35%

TOTAL

Chq./mandat-no et montant* Amount

ADRESSE DE FACTURATION DE LA CARTE DE CRÉDITq COCHER SI C’EST LA MÊME QUE CI-DESSUS

NOM

RUE

VILLE PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

*Libeller chèques ou mandats à:«Conseil Suprême des C de C»

DONNÉES DE LA CARTE DE CRÉDITM.C. q VISA q

Expiration: mois année

Signature

CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION

A. NOUVEAUTÉ! T-shirt sportif de type universitaire Chevaliers de Colomb. T-shirt gris encoton avec l’emblème de l’Ordre imprimé en bleu marine avec « Knights of Columbus Est. 1882 »en lettres de style universitaire et un grand emblème de l’Ordre au dos. Tailles : P (PG-702),M (PG-703), G (PG-704), TG (PG-705) et TTG (PG-706) — 15$

B. Ensemble barbecue. Parfait pour les fritures du carême. Comprend tablier, manique, petiteserviette, poches pour le rangement le tout noir et rouge vif. Emblème de l’Ordre, imprimé et ladevise: « It always tastes right when served by a Knight ». PG-53 — 19$

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C.

A. B.

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APPLICATION DE NOS DEGRÉS

32 ♦ C O L U M B I A ♦ M A R S 2 0 1 2

LES MEMBRES DU conseil BishopThomas J. Grady 5618, d’AlamonteSprings, Floride, déchargent du boisd’œuvre devant la maison d’un membredu conseil qui a besoin d’une rampepour fauteuil roulant. Des frères cheva-liers et leurs familles ont passé une jour-née entière à construire la rampe pourun frère qui est obligé de se déplacer enfauteuil roulant électrique. • Le conseil John F. Kennedy 6004,d’Artesia, Californie, s’occupe du projetcontinu « Operation Brotherhood »(Opération Fraternité) qui offre del’aide aux épouses des membres défuntsdu conseil. Souvent, les membres entre-tiennent les pelouses et font d’autrestravaux aux maisons des veuves.

Fraternité

Charité

DES MEMBRES DU cercle Sum-Ag4651, de Bacolod, Visayas, servent dela soupe et du pain durant un pro-gramme pour nourrir des enfants dé-munis. Les Chevaliers de Colomb ontdistribué gratuitement du riz chaud,de la soupe et des biscuits aux enfantsde Purok Mabinuligon. • Le conseil St. Antoine 9253, de Nia-gara Falls, Ontario, a organisé un sou-per de spaghettis de bienfaisance quia produit 10 000$ pour les écoles etles garderies catholiques françaises.

Patriotisme

DES MEMBRES DU conseil FatherMaguire 3851, de Covina, Californie,inscrivent des donneurs et des béné-voles pour leur programme « Treasuresfor the Troops » (Trésors pour lestroupes). Les Chevaliers de Colombont sollicité des dons aux familles,aux amis, aux paroissiens et auxmembres de la communauté. Cesdons lui permettent de confectionnerdes colis de réconfort pour les soldatsen Iraq et en Afghanistan. À ce jour,le conseil a réussi à envoyer plus de1500 de ces colis.

Unité

LES FRÈRES CHEVALIERS duconseil St. Gabriel et John Vianney12335, de Colorado Springs, Colo-rado, enlèvent les vieux bardeaux dutoit d’une remise qui abrite la re-morque de VFW Post # 4501 des dé-filés du Post. • Le conseil St. Mary 11093, de Long-view, Texas, est venu à l’aide d’unefemme invalide lors de son déména-gement dans un nouvel appartement.Les frères chevaliers ont loué un ca-mion afin de l’aider à déménager sesmeubles et autres articles lourds.

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M A R S 2 0 1 2 ♦ C O L U M B I A ♦ 33

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

Robert Yahrmarkt et William Bankstahl duconseil St. Agnes 8043 à Sanford, Michigan,mesurent le saut en longueur sans élan deBrooke Leonhardt (centre) au cours d’unecompétition d’athlétisme des Jeux olympiquesspéciaux au High School H.H. Dow de Mid-land. Plusieurs membres du conseil et leursépouses ont servi comme chronométreurs,juges de ligne, juges et photographes au coursde l’événement. Le conseil travaille bénévole-ment avec les Jeux olympiques spéciauxdepuis plus de 20 ans.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers le mondeont la possibilité de faire une différence, quece soit à travers le service à la communauté, lacollecte de fonds ou la prière. Nous célébronschaque et tout Chevalier pour sa force, sacompassion, et son dévouement à vouloir con-struire un monde meilleur.

CHEVALIERS DE COLOMB

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VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

GARDER LA FOI VIVANTE

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« IL N’APPELLE PAS CEUX

QUI ONT LES QUALITÉS

NÉCESSAIRES. IL DONNE LES

QUALITÉS NÉCESSAIRES À

CEUX QUI SONT APPELÉS. »

Quand j’étais petite, je lisais souvent les his-toires de vocations racontées sur les couverturesarrière des numéros de Columbia que conservaitmon père. Cela me fascinait, bien que je n’eussejamais cru que Dieu, un jour, m’appelle à montour — jusqu’à un certain dimanche...J’étais alors pensionnaire au collège Bénédictine

et, comme j’avais congé de volleyball pour la finde semaine, j’ai décidé de retourner à la maison.À la messe lors de ce Dimanche de sensibilisationaux vocations, le prêtre a raconté sa propre his-toire. Quand il a eu fini, je me suis dit : « Il vientde me raconter l’histoire de ma propre vie. » L’idéede me faire religieuse ne m’avait encore jamais ef-fleurée, mais ce dimanche-là, j’ai su que Dieum’appelait.J’ai quand même jonglé avec l’idée durant un

an et demi, croyant ne pas être assez bonne, assezqualifiée, pour devenir religieuse. C’est alorsqu’une amie m’a rappelé que « Il n’appelle pasceux qui ont les qualités nécessaires. Il donne lesqualités nécessaires à ceux qui sont appelés. »L’une des plus grandes joies qu’on ressent

comme religieuse, c’est d’avoir le Saint Sacre-ment pour ainsi dire en nous. Le jour comme lanuit, nous pouvons nous arrêter et rendre visiteà Jésus, qui est toujours prêt à nous accueillir.

SŒUR SERENA DETERS, M.S.Membre des Marian Sisters à Waverly, au Nebraska