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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 07 16 avril 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Dans certains milieux, Service public est devenu un gros mot: pour ces per- sonnes, le service universel, l’esprit collectif, la solidarité valent moins que leur intérêt personnel ou le principe du pollueur-payeur. Elles remettent aussi en question que les transports publics couvrent l’ensemble du territoire à un prix uniforme et elles se demandent si elles doivent laisser les médias électro- niques aux lois du marchés sans se soucier de l’indépendance de la presse, pourtant fondamentale pour notre dé- mocratie. Le vote du 14 juin sur la rede- vance met justement la nature du Ser- vice public au centre du débat. Dossier de 10 à 12 Service public, quel futur? Les attaques contre le Service public se multiplient en Suisse. Le 14 juin, la popula- tion se prononce sur la Loi sur la redevance radio et TV. Le 14 juin, on vote sur l’avenir de la redevance TV/radio keystone La nouvelle loi sur la redevance est attaquée par l’Union suisse des arts et métiers. La fonction de «secrétaire de l’orga- nisation» est une des fonctions les plus importantes pour le SEV. Avec Christina Jäggi, elle est occupée pour la première fois par une femme. Dans le fond, il s’a- git d’une fonction d’état-major, qui pré- pare les dossiers des points à traiter par le comité directeur, le comité et le congrès. Christina Jäggi exerce cette fonction de- puis six mois avec détermination et calme. Elle vivra au mois de mai son premier congrès à son nouveau poste. Mais Christina Jäggi n’a rien à craindre: elle bien préparée, compétente et con- naît très bien le SEV: elle dénombre 12 ans en tant qu’assistante, dont une grande partie pour Giorgio Tuti. Interview en pages 6 et 7 hristina Jäggi est secrétaire de l’organisation au SEV Depuis six mois à la barre .. Une fois n’est pas coutume, le très néolibéral Fonds monétaire international rend service aux syndicats grâce à une étude parue en mars. Page 5 L’étude du FMI qui plaît aux syndicats CFF: deux pétitions remises pour les allocations régionales. Page 20 Pétitions remises .. Les sections SEV participent au 1er Mai. De Genève à Bienne en passant par Lausanne et Neuchâtel ou Fribourg. Pages 8 et 9 Le 1er Mai en Suisse romande Les négociations de la CCT TL viennent d’accoucher d’un joli petit bébé: l’abandon par la direction du salaire au mérite pour les conductrices et les conducteurs. Enterré grâce à la mobilisa- tion du personnel. Il reste d’actualité pour le personnel hors conduite. Pas question de crier victoire donc, car les négociations ne sont pas terminées et il reste de nombreux points à améliorer. Pages 2 et 3 TL: le mérite à la trappe

Contact sev 2015 07

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Le journal du syndicat du personnel des transports

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Page 1: Contact sev 2015 07

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 07

16 avril2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Dans certains milieux, Service publicest devenu un gros mot: pour ces per-sonnes, le service universel, l’espritcollectif, la solidarité valent moins queleur intérêt personnel ou le principe dupollueur-payeur. Elles remettent aussien question que les transports publicscouvrent l’ensemble du territoire à unprix uniforme et elles se demandent sielles doivent laisser les médias électro-niques aux lois du marchés sans sesoucier de l’indépendance de la presse,pourtant fondamentale pour notre dé-mocratie. Le vote du 14 juin sur la rede-vance met justement la nature du Ser-vice public au centre du débat.

Dossier de 10 à 12

Service public, quel futur?Les attaques contre le Servicepublic se multiplient enSuisse. Le 14 juin, la popula-tion se prononce sur la Loi surla redevance radio et TV.

Le 14 juin, on vote sur l’avenir de la redevance TV/radio

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La nouvelle loi sur la redevance est attaquée par l’Union suisse des arts et métiers.

■ La fonction de «secrétaire de l’orga-nisation» est une des fonctions les plusimportantes pour le SEV. Avec ChristinaJäggi, elle est occupée pour la premièrefois par une femme. Dans le fond, il s’a-git d’une fonction d’état-major, qui pré-pare les dossiers des points à traiterpar le comité directeur, le comité et lecongrès.Christina Jäggi exerce cette fonction de-

puis six mois avec détermination etcalme. Elle vivra au mois de mai sonpremier congrès à son nouveau poste.Mais Christina Jäggi n’a rien à craindre:elle bien préparée, compétente et con-naît très bien le SEV: elle dénombre 12ans en tant qu’assistante, dont unegrande partie pour Giorgio Tuti.

Interview en pages 6 et 7

hristina Jäggi est secrétaire de l’organisation au SEV

Depuis six mois à la barre

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Une fois n’est pas coutume, le très néolibéralFonds monétaire international rend serviceaux syndicats grâce à une étude parue enmars. Page 5

L’étude du FMI qui plaît aux syndicatsCFF: deux pétitionsremises pour lesallocations régionales.

Page 20

Pétitions remises

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Les sections SEV participent au 1er Mai. DeGenève à Bienne en passant par Lausanne etNeuchâtel ou Fribourg.

Pages 8 et 9

Le 1er Mai en Suisse romande

Les négociations de la CCT TL viennentd’accoucher d’un joli petit bébé:l’abandon par la direction du salaire aumérite pour les conductrices et lesconducteurs. Enterré grâce à la mobilisa-tion du personnel. Il reste d’actualitépour le personnel hors conduite. Pasquestion de crier victoire donc, car lesnégociations ne sont pas terminées et ilreste de nombreux points à améliorer.

Pages 2 et 3

TL: le mérite à la trappe

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ACTU ......

2contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Décision touteproche de la caissede pension CFF■ Ces prochains jours tombentles décisions concernant lesmesures de stabilisation de lacaisse de pension CFF. Laconférence CCT du SEV s’estpenchée sur le dossier après ledélai rédactionnel de con-tact.sev . Dès que toutes lesdécisions seront tombées, unSEV-Info vous en informera.

Mesures d’accom-pagnement:double jeu du CF?

■ Le Conseil fédéral s’estprononcé récemment en faveurd’une augmentation des amendesen cas de sous-enchère salarialede 5000 à 30 000 francs. Voilà aumoins un pas qui va dans labonne direction. Mais, d’autrepart, il a renvoyé la mise enœuvre de cette décision auxcalendes grecques, en tout caspas avant les élections fédérales.Le Parlement ne statuera, si teldevait vraiment être le cas, surces amendes plus élevéesqu’après la consultation sur la loisur le travail au noir, soit début2016 seulement. Quant à toutesles autres améliorations néces-saires pour protéger les salaires,elles ont été gelées par le Conseilfédéral. Il a argumenté qu’ilvoulait attendre la décision sur laloi d’application de l’initiativecontre l’immigration de masseavant de parler du renforcementdes mesures d’accompagnement.Si la population a l’impressionque les salaires suisses sontmenacés, la méfiance envers lesAccords bilatéraux augmentera.Un éventuel référendum n’auraitalors plus guère de chance desuccès. On a promis à la popula-tion suisse de verser des salairessuisses en Suisse.Les syndicats exigent que cettepromesse soit tenue. Lesamendes doivent être aussirapidement que possiblemajorées, les cantons doiventpouvoir arrêter les travaux surdemande des contrôleurs quandun soupçon de sous-enchère pèseet les contrôles doivent êtrerenforcés. uss

EN VITESSE

C’est une avancée importantedans les négociations CCT en-tre la direction des TL et le SEV.Après une séance de pourpar-lers du 19 mars reportée par ladirection, les dirigeants ont re-noncé à la part au mérite pourles conducteurs et les conduc-trices. Cette victoire est impor-tante pour le SEV qui avait re-fusé ce projet de systèmesalarial au mérite dès son an-nonce. La mobilisation du per-sonnel syndiqué - qui avait re-fusé ce projet à 93%, avec un

taux de participation de prèsde 60%! - aura donc eu raisond’un système salarial qui n’a-vait de séducteur que le gra-phisme. Avec des plafonds sa-lariaux en guise de miroir auxalouettes, il n’aura pas su con-vaincre les conducteurs et lesconductrices pour qui ce sys-tème fleurait bon l’arbitraire.

Tout n’est pas rose!Membre de la délégation denégociations du SEV, la secré-taire syndicale Valérie Solanosalue cette «avancée positive.Il n’en demeure pas moins quele personnel hors conduite se-rait tout de même soumise àune évaluation individuelle in-fluençant le salaire. Pour cepersonnel, nous pourrionsimaginer une part au mérite(= «contribution» comme lenomme la direction), pour au-tant que cela se fasse au ni-veau des équipes. Mais là aus-si beaucoup reste à négocier.»

Quelles hausses de salaires?Si le recul de la direction estune excellente nouvelle, le

chemin qui mène à la conclu-sion d’une CCT moderne - ap-pelée de leurs voeux par les TL- est encore semé d’embûches.«Le personnel de conduite nesera pas soumis à une évalua-tion liée à son salaire, mais ladirection s’est gardée d’arti-culer un montant pour l’aug-mentation mensuelle à l’an-cienneté. Cet élémentessentiel doit encore être né-gocié», poursuit Valérie Sola-no.Ce point-là et bien d’autresdoivent encore être résolus. LeSEV rappelle que les revendi-cations émises par ses mem-bres lors de conférences CCTbien suivies n’ont toujours pastrouvé de solutions. «Outre lemontant de la progression àl’ancienneté, la répartition an-cienneté/mérite doit encoreêtre discutée, ajoute ValérieSolano. Les critères pour cemérite que nous voulons col-lectif n’ont pas encore été défi-nis. Nous n’avons pas encoreabordé l’enclassement pour le-quel le personnel a déjà mani-festé son incompréhension et

son désaccord: de nombreuxmétiers souhaitent une revalo-risation et pour l’instant cen’est pas réalisé. Finalement, ilfaudra que la CCT réponde, aumoins pour partie, à des situa-tions de travail spécifiquescomme la polyvalence des con-ducteurs du M1.»

La mobilisation continue!On le voit, il n’est pas encoretemps de crier victoire, mêmesi la situation s’est détendue.Les négociations se poursui-vent le mardi 21 avril. Une se-maine pour le moins intéres-sante puisque la transparencedes salaires des dirigeants desTL sera au menu de l’assem-blée générale des actionnairesle jour avant, soit le 20 avril.Mais de bonnes conditions detravail et une bonne CCT dé-pendent avant tout de la mobi-lisation de chacune et chacun.«Nous donnons d’ores et déjàrendez-vous au personnel lejeudi 23 avril pour une impor-tante journée d’action!», con-clut Valérie Solano.

Vivian Bologna

La lutte des conducteurs Négociations CCT TL-LEB

Le combat mené depuisplus de six mois contrele salaire au mérite auxTransports publics de larégion lausannoise au-ra porté ses fruits, dumoins pour les conduc-teurs et les conduc-trices. Lors de la séancede négociations du 2avril, la direction a re-noncé à son projet.Mais tout n’est pas en-core gagné!

Et les femmes en feront toutparticulièrement les frais, carelles auront toujours plus demal à concilier vie profession-nelle et vie familiale. UNIA vientde lancer le référendum contrecette nouvelle loi cantonale etles autres fédérations syndica-les tessinoises soutiennent

cette lutte. Le SEV invite la po-pulation et ses membres à si-gner le référendum. Stress,pression et horaires de travailflexibles: c’est le triste résumédu sort d’un personnel de vented’un canton qui décide de ral-longer les heures d’ouverturedes magasins. Les sondagesparlent d’eux-mêmes: entre 85et 90% des travailleurs et tra-vailleuses du secteur s’oppo-sent à des horaires prolongésle soir ou le dimanche. UNIAmet d’ailleurs en exergue quela déréglementation concerneun secteur où les salaires sontdéjà bas.

Quelque 20% des working poortravaillent dans la vente.50 000 personnes gagnentmoins de 4000 fr., dont 80% defemmes. Avec le prolongementdes horaires, ces personnes, ettout particulièrement les fa-milles monoparentales, devrontaffronter des conditions de vieinsoutenables. Ce seront doncles femmes à en payer avanttout le prix.Les partisans de la loi veulentfaire croire que des horairesplus longs feraient croître lesventes au Tessin, ce qui per-mettrait d’éviter la fuite desachats vers l’Italie et garantirait

le maintien des emplois dans lecanton.Combattre ce prolongementdes heures d’ouverture, c’estaussi défendre le personneld’autres secteurs, comme celuides transports publics appelé às’adapter à tout changementsocial ou d’organisation du tra-vail d’autres secteurs.Alors que le Conseil fédéralveut harmoniser les heuresd’ouverture des magasins auniveau national, ce référendumtessinois, en zone frontalière,et le vote probable qui en résul-tera, constituera un test gran-deur nature. frg/vbo

Prolonger les heuresd’ouverture des maga-sins au Tessin pour ser-vir qui? Les patrons ygagneront sans que lesemployé-e-s n’en profi-tent. Au contraire.

Référendum contre les heuresd’ouverture des magasins

Tessin

ACTU

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contact.sevN° 07/1516 avril 2015

enterre le mérite

LDD

La route vers une bonne CCT est encore semé d’embûches. Il passera pas la mobilisation!

Cette fin de semaine se déroulent au Tessin lesdernières élections cantonales avant le raout fédé-ral de cet automne. Même sans connaître les ré-sultats au sud des Alpes, nous devons constaterque d’un point de vue syndical la situation politi-que suisse n’est guère réjouissante. Il y a quatreans déjà, l’analyse des votes des parlementairesdu National avait montré que les revendicationsdes travailleurs et travailleuses étaient d’abord dé-fendues par les «Rouges/Roses» et les «Verts».

Cet automne, nous répéterons l’exercice et vous enprésenterons les résultats dans nos colonnes. Il ya toutefois peu de chances d’assister à un grandchambardement. Ces quatre dernières années,tant le Parlement que l’Administration fédérale ontopté pour des positions privilégiant les libéralisa-tions dans les transports publics. La Loi sur letransport de marchandises en est l’exemple. Laquestion du service public n’a même pas été ef-fleurée.

Ce ne sont pas les récents résultats électoraux can-tonaux qui peuvent nourrir l’espoir de voir cettetendance freinée, voire retournée cet automne. Lesrésultats zurichois du week-end dernier ont confir-mé le regain de forme des libéraux-radicaux, quiaurait pu être positif s’il avait été aux dépens despartis à leur droite. Hélas, c’est le centre qui faitles frais de la progression du PLR. On a donc as-sisté à un glissement vers la droite lors des der-niers scrutins cantonaux. Les pertes des Vertsn’ont pas pu être compensées par les petits succèsdes socialistes et seules quelques grandes villesont vu la gauche alternative récupérer des voix.

Lors du prochain quadriennat, le parlement suisseva pourtant se pencher sur la réforme de la pré-voyance vieillesse. Pour les syndicats, il est fonda-mental que les femmes et les hommes puissentavoir le droit de vivre leur retraite dans la dignité,après avoir fourni des dizaines d’années de dur la-beur. Il s’agit de trouver une solution qui ne soitpas seulement économique mais qui tienne aussicompte d’aspects sociaux et sociétaux. Les travail-leuses et les travailleurs ont donc la possibilitéd’élire des candidats et des candidates qui satis-font à ces exigences.

En tant que syndicat, nous devons aussi nous de-mander comment faire aboutir les revendicationsjustifiées de nos actifs et de nos retraités, dans unpays toujours plus néolibéral.

EDITO

«D’un point de vue syndical, la situationpolitique n’est guère réjouissante.»

Peter Moor, rédacteur en chef de contact.sev

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussiun mécanicien sur moteur d‘avion»

Gilbert d‘AlessandroConducteur de bus Président central VPT

«Je suis aussi un conducteur de bus»

Andreas BrekerMécanicien sur moteur d‘avion

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un conducteur de bus»

«Je suis aussiun mécanicien sur moteur d‘avion»

Gilbert d‘AlessandroConducteur de bus Président central VPT

Andreas BrekerMécanicien sur moteur d‘avion

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ACTU

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contact.sevN° 07/1516 avril 2015

enterre le mérite

LDD

La route vers une bonne CCT est encore semé d’embûches. Il passera pas la mobilisation!

Cette fin de semaine se déroulent au Tessin lesdernières élections cantonales avant le raout fédé-ral de cet automne. Même sans connaître les ré-sultats au sud des Alpes, nous devons constaterque d’un point de vue syndical la situation politi-que suisse n’est guère réjouissante. Il y a quatreans déjà, l’analyse des votes des parlementairesdu National avait montré que les revendicationsdes travailleurs et travailleuses étaient d’abord dé-fendues par les «Rouges/Roses» et les «Verts».

Cet automne, nous répéterons l’exercice et vous enprésenterons les résultats dans nos colonnes. Il ya toutefois peu de chances d’assister à un grandchambardement. Ces quatre dernières années,tant le Parlement que l’Administration fédérale ontopté pour des positions privilégiant les libéralisa-tions dans les transports publics. La Loi sur letransport de marchandises en est l’exemple. Laquestion du service public n’a même pas été ef-fleurée.

Ce ne sont pas les récents résultats électoraux can-tonaux qui peuvent nourrir l’espoir de voir cettetendance freinée, voire retournée cet automne. Lesrésultats zurichois du week-end dernier ont confir-mé le regain de forme des libéraux-radicaux, quiaurait pu être positif s’il avait été aux dépens despartis à leur droite. Hélas, c’est le centre qui faitles frais de la progression du PLR. On a donc as-sisté à un glissement vers la droite lors des der-niers scrutins cantonaux. Les pertes des Vertsn’ont pas pu être compensées par les petits succèsdes socialistes et seules quelques grandes villesont vu la gauche alternative récupérer des voix.

Lors du prochain quadriennat, le parlement suisseva pourtant se pencher sur la réforme de la pré-voyance vieillesse. Pour les syndicats, il est fonda-mental que les femmes et les hommes puissentavoir le droit de vivre leur retraite dans la dignité,après avoir fourni des dizaines d’années de dur la-beur. Il s’agit de trouver une solution qui ne soitpas seulement économique mais qui tienne aussicompte d’aspects sociaux et sociétaux. Les travail-leuses et les travailleurs ont donc la possibilitéd’élire des candidats et des candidates qui satis-font à ces exigences.

En tant que syndicat, nous devons aussi nous de-mander comment faire aboutir les revendicationsjustifiées de nos actifs et de nos retraités, dans unpays toujours plus néolibéral.

EDITO

«D’un point de vue syndical, la situationpolitique n’est guère réjouissante.»

Peter Moor, rédacteur en chef de contact.sev

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussiun mécanicien sur moteur d‘avion»

Gilbert d‘AlessandroConducteur de bus Président central VPT

«Je suis aussi un conducteur de bus»

Andreas BrekerMécanicien sur moteur d‘avion

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un conducteur de bus»

«Je suis aussiun mécanicien sur moteur d‘avion»

Gilbert d‘AlessandroConducteur de bus Président central VPT

Andreas BrekerMécanicien sur moteur d‘avion

Page 4: Contact sev 2015 07

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4 ACTUcontact.sevN° 07/1516 avril 2015

Le smartphone, c’est le nouveauproduit symbole du nouveau millé-naire.Il se vend à 1260 millions d’unitéspar an dans le monde, soit 40 parseconde. Quatre ans après leur ap-parition sur le marché, les télépho-nes intelligents représentent déjàplus de 60% des appareils mobileslivrés par les constructeurs, Sam-sung et Apple en tête.Le smartphone, c’est aussi le sym-bole d’une anglicisation de la lan-gue française – et de nombreuxautres idiomes parlés dans lemonde. Et l’adjectif «smart», utiliséen l’occurrence comme un préfixe,prend progressivement le sens d’in-telligent, en usage dans l’informa-tique pour désigner tout appareil ouinstrument muni d’un cerveau élec-tronique en modèle réduit au formatd’une puce, siège de l’intelligenceconnectée. Le terme de «smart»voulait dire soit élégant et chic, soitmalin et astucieux. Les deux accep-tions se retrouvent synthétisées enfrançais, qui parle désormais d’in-telligence, comprise comme la com-binaison d’une fonction fortementdéveloppée et d’une présentationbien pensée. Voilà qui rappellela première définition du de-sign, parlant de la «formeutile».Le smartphone apparaîtcomme un concentré desolutions intelligentesaux problèmes dont lasolution requérait,avant l’ordinateurpersonnel s’en-tend, une bonne

installation téléphonique et de bu-reau, une quantité de manuels, dic-tionnaires et autres ouvrages deréférence, etc. Toutes sources d’in-formation et contacts accessiblespar smartphone, lequel est par ail-leurs utilisable comme gestionnairede calendrier ou de courrier électro-nique, comme guide GPS ou appa-reil audiovisuel, comme terminald’achat ou de payement, commepartenaire de jeux vidéos ou assis-tant médical – en attendant des dé-veloppements qui ne manquerontpas de surgir.On ne compte plus les domaines, niles activités avides de solutions in-telligentes qui mettent en œuvre destechniques innovantes, optimalisentles procédés et rendements, per-mettent d’économiser l’énergie, lesintrants et les composants. Qui ose-rait prendre la responsabilité de re-fuser l’apport durable de tantd’intelligences pour l’avenir de laplanète et de ses habitants? Quivoudrait se passer des avantagesd’habiter un «smart home»?Les villes et les concentrations ur-baines, qui engendrent mais aussiconsomment d’énormes ressources,ont une obligation particulière – le

plus grand intérêt – à s’orga-niser et à se développer intelli-gemment. Nombre d’entre ellesen ont la volonté et y consacrent

les moyens qu’elles esti-ment pouvoir investir. Cer-

taines villes participentau réseau des «smart

cities», très actif dansle partage des sa-

voirs et

l’échange d’expériences.Les transports et déplacements sontprobablement les activités qui pour-raient tirer le plus grand bénéficedes «smart solutions». D’ailleurs,on y parle continuellement d’intelli-gences à l’œuvre ou en projet, qu’ils’agisse de voitures ou d’autres vé-hicules, de parcours ou d’horaires,de gestion des réseaux ou du trafic.Côté CFF, les intentions sont claires:«Nous allons rendre la mobilité in-telligente» déclarent le présidentUlrich Gygi et le directeur généralAndreas Meyer dans une interviewcommune donnée au périodique Enroute daté du 26 mars. Et de dé-tailler: outre la révolution techniquereprésentée par les quatre centresd’exploitation high-tech qui gére-ront dès 2016 la quasi totalité duréseau ferroviaire, il faudra répon-dre de mieux en mieux aux besoinsde la génération des connectés, quiveulent le rester en tous temps etlieux, et donc assurer coûte quecoûte la couverture mobile à borddes trains. Autre investissement du-rable: l’exploitation des opportu-nités du numérique,particulièrement appréciées du pu-blic. «Avec ses 5 millions de télé-chargements, Mobile CFF est«l’applic» la plus populaire deSuisse», précise fièrement le CEO.

Yvette Jaggi

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Page 5: Contact sev 2015 07

VOIE LIBRE ......

5contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Les statistiques sontune fraction de la réalité«Seules 828 maisons ont fait l’objet de restriction de distribu-tion. Soit 0,05 %», justifie la directrice de La Poste devant les in-terpellations des usagers quand à la politique d’acheminement.Une goutte d’eau. Un petit rien du tout. Les maisons isolées,comme elles sont isolées, n’auraient pas besoin de distributionpostale, comme elles n’auraient pas besoin de téléphone, et ilne reste qu’à décider qu’elles n’auront pas besoinde médecin ou de transports publics... Vouscroyez que j’exagère, que je noircis le ta-bleau. Pas du tout, car La Poste, ex-régie fé-dérale dont le capital est détenu par la Con-fédération, a fait son cheval de bataille de larentabilité, le service universel sera pour lagalerie! Cette vision consumériste et libéralequi a fini par atteindre l’Etat dans son coeur,s’est perfectionnée dans le privé et mainte-nant il lui faut de nouveaux «marchés». Bellesparoles d’un service à tous, perfectionné par le«storytelling» dont chaque jour nous démontre la vacuité.-2.4 % d’exploitations agricoles (quatre exploitations agricoles)disparaissent chaque jour, un rien du tout puisque les affiches dela Migros et de la Coop nous rassurent avec de jeunes paysans,propres sur eux, heureux et assurément pas isolés! Cependantce sont eux les premiers touchés. La Poste entend par lieux «iso-lés» toute agglomération de moins de cinq bâtiments à l’hectareet il suffit d’un décès ou d’un déménagement pour que celas’applique. Il n’y a qu’un pas à faire pour anticiper et argumenterque ces fermes disparaîtront de toute manière et n’auront bien-tôt plus besoin de distribution postale!Quelques chiffres donc pour régler leurs cas. Oui, les statistiquespermettent de faire des choix que l’on qualifie d’objectifs sousprétexte qu’ils se basent sur des chiffres. A cela, depuis long-temps on oppose le fait que les statistiques synthétisent deschiffres neutres, sans prendre en compte des situations indivi-duelles qui ne sont jamais neutres. Chacun a un exemple qui luiest proche où la logique décisionnelle à ne croire que la réalitédes statistiques est passée à côté de l’arbitrage des besoins detous. La prise de décision, tant politique qu’opérationnelle, danssa recherche d’une légitimation, affectionne les statistiques. Caril n’est plus besoin de chercher le consensus – c’est-à-dire le ré-sultat de débats et de négociations – mais il suffit de se sou-mettre à des chiffres-qui-ne-se-trompent-pas. Cela au mépris detout ce qui sort du champ statistique, que les questionnaires nepeuvent pas prendre en compte et pour lesquels les cases n’ontpas été prévues, et c’est ce qui oriente le résultat de ce typed’expertise, bien entendu.Finalement, le drame du pilote de Germanwings qui entraîne lespassagers du vol dans sa mort, les suicides de La Poste fran-çaise, les taux d’absentéisme qui montent en flèche, ne sont quel’aboutissement de ces logiques statistiques: l’humain est excluau profit de la logique de rentabilité, y compris dans les soins etl’attention aux autres. Notre responsabilité est de ne pas baisserles bras devant ces chiffres et de nous attacher à ce que nousvoyons et ressentons. Tous les jours, il est essentiel de prêter at-tention à ceux qui nous prodiguent des services dans leur travail,tout comme à ceux à qui nous rendons professionnellement desservices. Combien je voudrais ne plus jamais entendre «c’est pasmon problème», car je crois que c’est, justement, notre pro-blème.

Valérie SolanoA lire: Nico Hirt, Déchiffrer le monde: contre-manuel de statisti-

ques pour citoyens militants, éditions Aden

CARNET DE BORD

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines. ISSN 1662-8462 Tirage: 10707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring,Pietro Gianolli, Anita Merz,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58 Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00, [email protected],www.zs-wer beag.ch Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Aarau;La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 30 avril 2015. Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 23 avril à10h. Pour les annonces, le délai est fixé au 21 avril à 10h.

Il est des études qui fontdu bien: celle du FMIparue en mars concer-nant les syndicats nous aplu. Nous reproduisons icile commentaire paru dansle Monde diplomatiqued’avril.Puisque chacun prétend sesoucier de l’envol desinégalités, pourquoi cetteanalyse du Fonds monétaireinternational (FMI) est-ellepassée à ce point inaperçue(1)? En raison de ses conclu-sions? Dans une étudeprésentée en mars dernier,deux économistes issues dece temple du libéralismerelèvent «l’existence d’un lienentre la baisse du taux desyndicalisation et l’augmenta-tion de la part des revenus lesplus élevés dans les paysavancés durant la période1980-2010». Commentexpliquent-elles ce lien? «Enréduisant l’influence dessalariés sur les décisions desentreprises», l’affaiblissementdes syndicats a permisd’«augmenter la part desrevenus constitués par lesrémunérations de la hautedirection et des actionnaires».Selon ces économistes duFMI, «une moitié environ» ducreusement des inégalités queles libéraux préfèrent tradi-tionnellement attribuer à desfacteurs impersonnels(mondialisation, technologies,etc.) découlerait du déclin desorganisations de salariés.

Doit-on s’en étonner? Quandle syndicalisme, point d’appuihistorique de la plupart desavancées émancipatrices,s’efface, tout se dégrade, toutse déplace. Son anémie nepeut qu’aiguiser l’appétit desdétenteurs du capital. Et sonabsence, libérer une placequ’envahissent aussitôtl’extrême droite et l’intégrismereligieux, s’employant l’unecomme l’autre à diviser desgroupes sociaux dont l’intérêtserait de se montrer soli-daires.Or l’effacement du syndica-lisme ne tient ni du hasard nide la fatalité. En avril 1947,alors que l’Occident s’apprêteà connaître trente ans deprospérité un peu mieuxpartagée, Friedrich Hayek, unpenseur libéral qui a marquéson siècle, dresse déjà lafeuille de route de ses amispolitiques: «Si nous voulonsentretenir le moindre espoird’un retour à une économie deliberté, la question de larestriction du pouvoir syndicalest une des plus importantes.»Hayek prêche alors dans ledésert, mais quelquesdécennies plus tard, grâce àl’intervention directe - etbrutale - de deux de sesadmirateurs, Ronald Reaganet Margaret Thatcher, lors deconflits du travail marquants(les contrôleurs aériensaméricains en 1981, lesmineurs britanniques en1984-1985), le «pouvoir

syndical» a rendu l’âme. Entre1979 et 1999, le nombreannuel de grèves impliquantau moins mille salariés passeaux Etats-Unis de deux centtrente-cinq à dix-sept, celuides jours de travail «perdus»,de vingt millions à deuxmillions (2). Et la part dusalaire dans le revenu nationalrecule... En 2007, sitôt éluprésident de la République, M.Nicolas Sarkozy fait à son tourvoter une loi restreignant ledroit de grève dans lesservices publics. L’annéesuivante, il pavoise tel ungamin hilare: «Désormais,quand il y a une grève enFrance, personne ne s’enaperçoit.»En bonne logique, l’étude duFMI aurait dû insister surl’urgence sociale et politiquede renforcer les organisationsde salariés. Elle estime plutôtqu’«il reste à déterminer sil’accroissement des inégalitésdû à l’affaiblissement dessyndicats est bon ou mauvaispour la société »... Ceux quiont déjà une petite idée de laréponse en tireront sans effortla conclusion qui s’impose.

Serge Halimi

1) Florence Jaumotte et CarolinaOsorio Buitron, «Le pouvoir et lepeuple» (PDF), Finances &Développement, Washington,DC, mars 2015.(2) George Melloan, «Whateverhappened to the labor move-ment?», The Wall Street Jour-nal,4.9.01

INFO

L’éloge indirect des syndicats par le FMI

Page 6: Contact sev 2015 07

INTERVIEW ......

6contact.sevN° 07/1516 avril 2015

■ contact.sev: Tu es secrétairede l’organisation au SEVdepuis six mois mainte-nant. Quelle a été la plusgrande surprise vécue à ceposte?

Christina Jäggi: La vraie sur-prise était de voir l’ampleurdes tâches qui vont avec cettefonction. Il y a notammentvraiment beaucoup à faire ac-tuellement, avec la prépara-tion du Congrès.

■ Tu étais auparavant assis-tante de Giorgio Tuti entant que vice-présidentpuis président et tu con-naissais donc très bien leSEV. Qu’est-ce qui change

dans ta nouvelle fonction?Je ne connaissais vraimentpas tout! Il y a maintenantbeaucoup de nouveautés et jepeux effectivement profiter demon expérience acquise du-rant les années précédentes.La collaboration avec la direc-tion et le comité est cepen-dant différente de ce que j’av-ais imaginé vu de l’extérieur.

■ En fait, tu es la première in-terlocutrice pour tout!

Oui, exactement. Il y a beau-coup de demandes qui arri-vent à moi et je me demandeparfois si c’est vraiment demon domaine. Mais ça vientdu fait que ça fait longtempsque je suis au SEV.

■ En raison justement de tesannées passées au SEV, tuavais certainement des at-tentes claires. As-tu vécuégalement de la déception?

Non, vraiment pas. Aucunedéception, au contraire!

■ Qu’entends-tu par là?Je remarque combien il est in-téressant de voir passer tousces sujets sur mon bureau.

■ Le changement est-il im-portant pour toi ou pas tantque ça?

Pour la première fois depuisque je suis au SEV, je travailleà 100 %. C’est un grand chan-gement pour moi. Je suisnéanmoins satisfaite de ce

pourcentage, car il y a beau-coup à faire. Je garde quandmême toujours comme ob-jectif de diminuer à terme.

■ Est-ce qu’on s’attendvraiment à ce que la per-sonne qui occupe ce postesoit toujours là?

J’ai bien peur de donner moi-même cette impression. Jeserais la pre-mière qui ef-fectue cette tâ-che avec unpourcentageréduit mais jesuis convain-cue que c’estréalisable.

■ Ton regarde sur le SEV a-t-ilchangé?

Non, surtout en raison du faitque je connaissais déjà beau-coup de dossiers et je rem-plisssais déjà beaucoup de tâ-ches différentes en étantassistante de Giorgio Tuti.Mon regard sur le SEV a évo-lué durant les 12 dernièresannées, mais n’a pas changébrutalement maintenant.

■ C’est bien sobre...Tu trouves? Je me suis poséela question de savoir s’il y au-rait vraiment eu un chan-gement important, en travail-lant avec davantage depersonnes ou d’autres per-sonnes au SEV. Mais ce n’estpas le cas; il y a bien sûr de

nouveaux aspects mais pasde changement général.

■ Ta capacité d’influencer lecours des choses a cepen-dant changé. Commentvois-tu ton influence sur leSEV?

(rit) Il faudrait peut-être de-mander aux personnes quim’observent. J’espère pouvoir

donner une touche quelquepeu différente à mon travailen étant une femme.

■ Une femme secrétaire del’organisation ou unhomme ayant le même ti-tre, ça sonne différemment,le terme de secrétaire auféminin étant vu quelquepeu d’une autre manière.Dois-tu démontrer que tues capable d’être une chef-fe d’équipe?

Pour moi, il n’y a pas de diffé-rence. Je ne crois pas devoirfaire un travail de secrétaire.Le terme est un peu bizarreselon moi. Ce qui est impor-tant c’est le contenu du travailet je n’ai jamais eu l’impres-sion, jusqu’à présent, qu’il se-rait plus facile d’être un

homme à ce poste.

■ Avais-tu cette crainte?Oui, un petit peu, justementdu fait que je suis la premièrefemme à cette fonction.J’avais dans l’idée que l’en-tourage professionnel seraitun peu différent avec moi,qu’ils m’observeraient davan-tage et je devrais redoubler

d’efforts pourmontrer quej’ai bien maplace. J’avaisl’impressionqu’un hommeétait plus faci-lement respec-té. Mais ça

n’est pas le cas. Je n’ai pourl’instant eu aucun souci dufait d’être une femme à ceposte.

■ Tu es la cheffe de l’état-ma-jor du SEV. Tu n’as donc pasque des responsabilitésd’assistante mais aussi destâches de direction. Diri-ges-tu déjà?

Un peu, oui. Mais je dois ap-prendre à ce niveau-là, carj’étais plutôt une exécutantejusqu’à présent. Et il y a tou-jours des occasions de lefaire, de donner des impul-sions, en particulier lors deséances ou de discussions oùje peux exprimer mon avis. Latâche est d’autant plus inté-ressante.

Christina Jäggi est secrétaire de l’organisation au SEV depuis un semestre

« Le mot solidaritén’est plus aussi fort »Sous le nom de « secrétaire de l’organisation » se cache une des tâches lesplus importantes au SEV. Pour la première fois, c’est une femme, ChristinaJäggi, qui occupe cette fonction. Elle prépare notamment les affaires du co-mité, du Congrès et de la direction et fait donc office de cheffe d’équipe.

«J’avais dans l’idée que l’entourageprofessionnel serait un peu différent avec moi,qu’ils m’observeraient davantage et je devraisredoubler d’efforts pour montrer que j’ai bienma place.»Christina Jäggi, secrétaire de l’organisation au SEV

..

Âge 41 ans

Etat civil Vit en concubinage.

Parcours Ecole de commerceet maturité professionnelle,différents postes de secrétaire,puis entre au SEV commeassistante d’Hans Bieri et dePhilipp Hadorn dans lesdomaines du recrutement et deGata; dès 2006, assistante deGiorgio Tuti, secrétaire del’organisation dès 2014.

Loisirs Travailler dans et autourde la maison (notamment dansle grand jardin), lire, cuisiner,bien manger et voyager.

BIO

INTERVIEW

...... 7

contact.sevN° 07/1516 avril 2015

■ Etait-ce une des raisons deta postulation?

Ce n’était certainement pas laraison principale. Ces der-nières années, ce poste m’ade plus en plus intéressée,car j’ai beaucoup collaboréavec Rolf Rubin, mon prédé-cesseur. Puis j’ai eu 40 ans etj’ai eu l’impression qu’il fallait

que je fasse encore quelquechose de différent. J’ai voulurelever un nouveau défi.

■ Une de tes premières gran-des actions a été la mobili-sation pour la manifesta-tion du 7 mars. Le SEV n’apas fait de très bonnes ex-périences en la matière;

quels apprentissages doit-il en tirer?

Nous devrons remettre leschoses à plat et voir commentnous allons agir à l’avenirdans ce genre d’évènements.Nous devons être conscientsque l’implication des gensdans ce genre de manifesta-tions a bien changé et que le

mot solidarité n’a plus lamême force qu’il y a quelquesdécennies. Il est difficile demobiliser les gens. Nous de-vrons agir différemment pourles manifestations à venir.

■ Le Congrès arrive à grandspas. Qu’en attends-tu?

Je me réjouis extraordinai-

rement de ce Congrès! C’estun Congrès d’un jour, qui va

être très intensif. Nous avonsreçu beaucoup de proposi-tions, ce sera passionnant.C’est justement un des défisqui me plaisaient. Je remar-que maintenant la quantité detravail que ça engendre.Peut-être que j’attends tropde ce Congrès et que je vaisêtre déçue, mais je me réjouisvraiment énormément.

■ Où aimerais-tu laisser tonempreinte au SEV?

Je ne peux pas encore répon-dre à cette question; je suisencore dans la phase d’intro-

duction. Avec le temps, deschoses changeront certai-

nement. Il y a beaucoup detraditions au sein du SEV, surla façon de faire les choses,peu de procédures ont chan-gé. Peut-être qu’il y aura tout àcoup des possibilités que jevais saisir. Mais il est pour moimaintenant encore trop tôt,j’aimerais pouvoir tout faireune fois avant d’envisager dechanger les choses.

■ Tu n’es donc pas arrivée di-rectement avec l’intentionde changer quelque chosede précis?

Non, mon prédécesseur a dé-

jà beaucoup fait, notammenten raison des nouvelles struc-tures du SEV. Je n’ai donc pasle sentiment qu’il faillechanger quelque chose d’es-sentiel de suite, mais avec letemps, ce sera certainementle cas.

■ Comment imagines-tu leSEV dans cinq ou dix ans?

C’est une question difficile.Bien sûr, j’espère que le SEVcontinuera à avoir suffi-samment de membres pourêtre fort et le montrer. Mais jecrois quand même qu’il seradifférent. Les collaborationsavec d’autres syndicats vontaller de l’avant et changerontquelque peu l’image du SEV.Je ne doute par contre pas dutout de l’existence du SEV àterme ainsi que de sa force.

Interview: Peter Moor/Hes

«Il y a beaucoup de traditions au sein du SEV,sur la façon de faire les choses, peu de chosesessentielles ont changé.»

pmo

Christina Jäggi à son poste de travail au secrétaire central du SEV.

«Je crois quand même que le SEV seradifférent dans dix ans. Les collaborations avecd’autres syndicats vont aller de l’avant etchangeront quelque peu l’image du SEV.»

Page 7: Contact sev 2015 07

Manifestations le 1er mai en Suisse romandeCortègePlace de la Gare -Place centrale

■ Bienne

Justice sociale –Pas d’exclusion

Dès 12 h Service de bar à la Place Centrale16 h Rassemblement à la Place de la Gare16 h 15 Départ du cortège en direction de la Place Centrale16 h 45 Prises de parole à la Place CentraleSalutations: Daniel Hügli, Président Union syndicale de Bienne-Lyss-Seeland et député au Grand conseil (PS)Orateur et oratrices: Corrado Pardini, conseiller national PS,, comité directeur Unia, Samantha Dunning, députée au Grand conseil bernois (PSR), con-seillère de ville à Bienne, Lena Frank, co-présidente Jeunes Vert-e-s Suisse, secrétaire nationale jeunesse Unia, conseillère de ville à Bienne.17 h 30 Remise du prix Unia « Travail et solidarité »17 h 50 Salutations d’autres organisations.dès 18 h Service de bar et concert: Lucien Dubuis Trio20 h Clôture de la manifestation.

AulaDorfschulhaus

à partir de 16 h 30

■ Longeau Manif: 15 h 15 rassemblement Marktplatz à Granges, jusqu’à la gare de Granges Nord. Transport par bus à LongeauDiscours de Roberto Zanetti, conseiller aux Etats, canton de Soleure, Bea Heim, conseillère nationale, canton de Soleure, Remo Bill, président PS Gran-ges, candidat aux élections au Conseil national 2015, Dana Augsburger-Brom, conseillère de ville à Bienne, membre du comité Unia Bienne-Seeland,candidate aux élections au Conseil national 2015.De 16 h 15 à 20 h: Risotto gratuit; saucisses avec pain et saladesDivertissement: 16 h 30 cabaret politique avec Linggi Schnure, Bernee, avec leur nouveau programme « geschafft ».

Sur la PlacePythontoute la journée.

■ Fribourg Manifestation à 14 h, discours à 15 h 30 avec: Timnit Mehari, du CCSI/SOS Racisme, Jean-Pierre Biolley, ancien employé de Pavatex, Christian Levrat,conseiller aux États, président du Parti socialiste Suisse.+ animation, stands, boissons, nourriture.

■ Genève

Nos emplois, nos sa-laires, nos retraites :unissons-nous !

11 h au monument à la mémoire des Brigadistes, rue Dancet côté plaine de Plainpalais, allocutions d’Alexander Eniline du Parti du travail et d’un-e col-lègue du SEV, apéritif offert.15 h départ du cortège du boulevard James-Fazy empruntant place des 22-Cantons, rue de Chantepoulet, rue et pont du Mont-Blanc, place du Port, ruedu Rhône, rue d’Italie, rues Basses, rue de la Corraterie, place Neuve, parc des Bastions16 h à l’entrée du parc des Bastions côté place Neuve, allocutions de solidaritéS et d’Unia17 h parc des Bastions, partie festive avec un manège et des poneys pour les enfants– dès 12 h et jusqu’à 23 h, restauration avec plus de 30 stands– dès 17 h sur scène: concerts et Djs en collaboration avec Jours de mAi– au crépuscule, projection organisée par Spoutnik de « L’An 01 ».Retransmission des discours sur Radio Zones 93,8 Mz. infos spéciales 1er mai à 18 h 30, puis rediffusions à 00 h 45, 7 h et 13 h 15 sur le canal Naxoo531 et en streaming à www.radiozones.com/La section SEV TPG participe au cortège et aura un stand dans le parc des Bastions avec la CGAS.

POLITIQUE SYNDICALE ......

8contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Le Noirmont ■ Interjurassien

Justice sociale, pasd’exclusion!

16 h 30 Rassemblement devant la gare du Noirmont17 h Cortège du 1er mai interjurassien18 h 15 Intervention politique: M. Le Conseiller fédéral Alain Berset19 h Apéro puis repas à la Halle communale Animation musicale par Vincent Vallat et dès 21 h 30, Junior Tshaka en concert à la Halle communale.Boissons, repas, grillades à prix populaires.

Place du Marchépar tous lestemps.

■ Le Locle 11 h30 : Ouverture de la fête & apéro / musique.Discours : Pascale Gazareth, militante féministe, Association pour les droits des femmes ADF; Marianne Huguenin, syndique de Renens. Locloise decoeur, Parti ouvrier et populaire; Pierre-Yves Maillard, président socialiste du Conseil d’Etat vaudois et Bernard Remion (ancien secrétaire régional desyndicom).14 h à 14 h 45 : Cortège.17 h: fin de la fête.

Place du MarchéCase à Chocs

■ Neuchâtel 16h: Place du Marché, puis défiléEnsuite partie festive à la Case à Chocs

Place du Marché ■ Fleurier Place du Marché dès 11h; paellaPartie officielle 11h30, orateurs: Martine Docourt, cheffe de groupe PS au Grand Conseil; Daniel Ziegler, chef du groupe POP-Verts-Sol au Grand Conseil,Achile Renaud, permanent UNIA et Fabien Fivaz, député des Verts au Grand Conseil.14h30 swing & jazz festif avec «Waffel machine orchestra»

Dès 17h à laplace desTannerries

■ Sion Dès 18 h : partie officielle avec la fanfare des retraités PTT. Aldo Ferrari (Unia), Rebecca Ruiz (PSV). Président du jour : Mathias Reynard.Dès 19 h 30 : Concert exceptionnel de Fleuve Congo.Stand de boisson, cantine et musique !

Place de la Rip-onne et PlaceCentrale

■ Lausanne

Touche pas à mon sa-laire! Touche pas à maretraite!

15 h Rassemblement Place de la Riponne15 h 15 Manifestation à travers la ville 17 hPlace Centrale : ConcertPlus de détails sur www.union-syndicalevaudoise.ch

■ Yverdon 17 h : Rassemblement sur la Place Pestalozzi ; Distributions de ballons, stands de nourriture (sandwiches, soupe, saucisses) et de boissons18 h 30 : Cortège en villeDès 19 h : Allocutions et Fanfare « l’Avenir ». Oratrices et orateurs : Comité vente de la Broye, Arnaud Bouverat (Membre du comité directeur d’Unia),Nicolas Rochat (Député au Grand-Conseil, Parti Socialiste)Dès 20 h 30 à la Grande Salle de la Maison des Associations (Quai de la Thielle 3 – 1400 Yverdon). Table-Ronde « Nos retraites à la sauce Berset – l’indi-gestion ? » modérée par Sylviane Herranz, rédactrice en chef de l’Evènement syndical. Intervenantes : Michela Bovolenta (SSP), Doris Bianchi (USS),Cesla Amarelle (PS), Christiane Jaquet-Berger (AVIVO)

■ Orbe Apéro dès 17 h 30 sur la Place du Marché devant l’Hôtel de Ville.

■ Nyon Un tour en petit train de 9 h à 10 h , rdv au débarcadère de Nyon et apéro devant la section de Nyon de 10 h à 11 h.

...... 9 POLITIQUE SYNDICALE

contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Ce jour est un miroir de l’his-toire des mouvements sociauxet des partis politiques, parfoistrès diversifiés, qui luttentpour la justice et les droits hu-mains. C’est vrai pour la Suissecomme au plan international.Les syndicats représentent unepart importante, voire la partde loin la plus importante danscertains pays, de cette his-toire. Mais ils n’ont et n’ontpas eu par le passé non plus lemonopole de cette fête, enSuisse également. Chez nous,ce jour a en outre toujours euune coloration très régionaleoù il n’y a pas eu et il n’y a tou-jours pas de manifestationcentralisée aujourd’hui. Qua-siment toutes les communesde plus de 10 000 habitant(e)sont connu et connaissent desFêtes du 1er Mai, ce qui favori-se une large participation de lapopulation et la collaborationde groupements dont le rayon-nement se limite parfois à larégion.

Hétérogénéité, maisconcentration thématiqueMalgré cette apparence trèshétérogène au premier aborddu 1er Mai en Suisse, la théma-tique qu’il développe a, tout aulong des 125 dernières an-nées, toujours logiquement re-flété les conflits sociaux d’ac-tualité. Les syndicats enprofitent pour attirer l’atten-tion du public sur les principa-les revendications du moment.S’ils n’atteignent pas l’unité auplan national, ils parviennent àobtenir une concentration thé-matique de par leur présencepar-tout dans le pays, à savoiren participant à l’organisation

de toutes les manifestationsdu 1er Mai. En règle générale,ils ont à chaque fois un orateurou une oratrice, sans parlerd’une présence uniforme à tra-vers les rubans, le slogan na-tional, l’appel et les affiches du1er Mai.

Thèmes et formes : une vued’ensemblePendant les 30 premières an-nées, le thème de la journéede travail de 8 heures a domi-né les 1er Mai. Depuis le 20e

siècle, les revendications so-ciales sont aussi au premierrang, leur concrétisation à tra-vers des lois ou des conven-tions collectives de travailétant mis en exergue en fonc-tion du thème abordé ou del’organisation concernée. Onne sera pas étonné de cons-tater que, dans la démocratiedirecte qu’est la Suisse, toutesles votations populaires quiont lieu aux alentours du 1er

Mai et ont une portée socialesont évoquées à cette occa-sion. La forme prise par cesmanifestations n’a, quant àelle, cessé de se modifier au fildes 125 dernières années. Ellereflète la culture des organisa-tions de gauche et, ce quin’étonnera pas, elle s’est mon-trée plus combative à l’époquede la lutte ouverte des classeset a recouru à une symboliquenationale face à la menace dufascisme. Pas surprenant doncque, depuis les années 1990,les 1er Mai ont eu des accentsplus combatifs que les 30 an-nées précédentes ; cela, sur-tout à cause des syndicats quine revendiquent alors pas seu-lement des nouvelles formesde protection des salarié(e)s,mais doivent défendre l’acquiscontre les attaques de ladroite.Ce qui n’a cependant pas chan-gé avec le 1er Mai, c’est qu’àcôté de son volet combatif,cette date a toujours été unjour de fête pour le mou-

vement ouvrier. Pour certainespersonnes qui y participent, lecôté festif est aussi le premierà compter, ce qui ne trahit pasun comportement apolitiquemais permet de recharger lesbatteries ».Depuis les années 1970, lacomposition des cortèges demanifestant(e)s se modifie. Aulieu de cortèges fermés, com-posés essentiellement dessyndicats et du Parti socialiste,trois centres sont désormais àdifférencier: les syndicalistesclassiques, les groupes d’im-

migré(e)s et les nouveaux mou-vements sociaux. Les 20 an-nées suivantes, ces trois blocsse tiendront à distance pru-dente les uns des autres. De-puis les années 1990, mis àpart quelques cas particuliers,on assiste cependant à unenouvelle « fusion » et unifica-tion au sein des cortèges pla-cés la plupart du temps sous lahoulette des syndicats. Celan’est pas étonnant, car les syn-dicats se sont fondamenta-lement réformés pendant les25 dernières années et consti-

tuent aujourd’hui de toute évi-dence la plus grande organisa-tion d’immigré(e)s de Suisse.

uss

Le 1er Mai est le seuljour férié de portée véri-tablement universelle.C’est un jour férié dansplus de 100 pays et il ya désormais 125 ansqu’il est fêté.

Un miroir de l’histoire de lagauche et des syndicats

Les 125 ans du 1er Mai

■ Giorgio Tuti, président SEV,s’exprimera à Zurich, lors ducortège entre 11 h et 15 h.

■ Manuel Avallone,vice-président SEV, s’exprime-ra à Rheinfelden. Départ ducortège à 13 h 10.

CÔTÉ SEV

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Manifestations le 1er mai en Suisse romandeCortègePlace de la Gare -Place centrale

■ Bienne

Justice sociale –Pas d’exclusion

Dès 12 h Service de bar à la Place Centrale16 h Rassemblement à la Place de la Gare16 h 15 Départ du cortège en direction de la Place Centrale16 h 45 Prises de parole à la Place CentraleSalutations: Daniel Hügli, Président Union syndicale de Bienne-Lyss-Seeland et député au Grand conseil (PS)Orateur et oratrices: Corrado Pardini, conseiller national PS,, comité directeur Unia, Samantha Dunning, députée au Grand conseil bernois (PSR), con-seillère de ville à Bienne, Lena Frank, co-présidente Jeunes Vert-e-s Suisse, secrétaire nationale jeunesse Unia, conseillère de ville à Bienne.17 h 30 Remise du prix Unia « Travail et solidarité »17 h 50 Salutations d’autres organisations.dès 18 h Service de bar et concert: Lucien Dubuis Trio20 h Clôture de la manifestation.

AulaDorfschulhaus

à partir de 16 h 30

■ Longeau Manif: 15 h 15 rassemblement Marktplatz à Granges, jusqu’à la gare de Granges Nord. Transport par bus à LongeauDiscours de Roberto Zanetti, conseiller aux Etats, canton de Soleure, Bea Heim, conseillère nationale, canton de Soleure, Remo Bill, président PS Gran-ges, candidat aux élections au Conseil national 2015, Dana Augsburger-Brom, conseillère de ville à Bienne, membre du comité Unia Bienne-Seeland,candidate aux élections au Conseil national 2015.De 16 h 15 à 20 h: Risotto gratuit; saucisses avec pain et saladesDivertissement: 16 h 30 cabaret politique avec Linggi Schnure, Bernee, avec leur nouveau programme « geschafft ».

Sur la PlacePythontoute la journée.

■ Fribourg Manifestation à 14 h, discours à 15 h 30 avec: Timnit Mehari, du CCSI/SOS Racisme, Jean-Pierre Biolley, ancien employé de Pavatex, Christian Levrat,conseiller aux États, président du Parti socialiste Suisse.+ animation, stands, boissons, nourriture.

■ Genève

Nos emplois, nos sa-laires, nos retraites :unissons-nous !

11 h au monument à la mémoire des Brigadistes, rue Dancet côté plaine de Plainpalais, allocutions d’Alexander Eniline du Parti du travail et d’un-e col-lègue du SEV, apéritif offert.15 h départ du cortège du boulevard James-Fazy empruntant place des 22-Cantons, rue de Chantepoulet, rue et pont du Mont-Blanc, place du Port, ruedu Rhône, rue d’Italie, rues Basses, rue de la Corraterie, place Neuve, parc des Bastions16 h à l’entrée du parc des Bastions côté place Neuve, allocutions de solidaritéS et d’Unia17 h parc des Bastions, partie festive avec un manège et des poneys pour les enfants– dès 12 h et jusqu’à 23 h, restauration avec plus de 30 stands– dès 17 h sur scène: concerts et Djs en collaboration avec Jours de mAi– au crépuscule, projection organisée par Spoutnik de « L’An 01 ».Retransmission des discours sur Radio Zones 93,8 Mz. infos spéciales 1er mai à 18 h 30, puis rediffusions à 00 h 45, 7 h et 13 h 15 sur le canal Naxoo531 et en streaming à www.radiozones.com/La section SEV TPG participe au cortège et aura un stand dans le parc des Bastions avec la CGAS.

POLITIQUE SYNDICALE ......

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Le Noirmont ■ Interjurassien

Justice sociale, pasd’exclusion!

16 h 30 Rassemblement devant la gare du Noirmont17 h Cortège du 1er mai interjurassien18 h 15 Intervention politique: M. Le Conseiller fédéral Alain Berset19 h Apéro puis repas à la Halle communale Animation musicale par Vincent Vallat et dès 21 h 30, Junior Tshaka en concert à la Halle communale.Boissons, repas, grillades à prix populaires.

Place du Marchépar tous lestemps.

■ Le Locle 11 h30 : Ouverture de la fête & apéro / musique.Discours : Pascale Gazareth, militante féministe, Association pour les droits des femmes ADF; Marianne Huguenin, syndique de Renens. Locloise decoeur, Parti ouvrier et populaire; Pierre-Yves Maillard, président socialiste du Conseil d’Etat vaudois et Bernard Remion (ancien secrétaire régional desyndicom).14 h à 14 h 45 : Cortège.17 h: fin de la fête.

Place du MarchéCase à Chocs

■ Neuchâtel 16h: Place du Marché, puis défiléEnsuite partie festive à la Case à Chocs

Place du Marché ■ Fleurier Place du Marché dès 11h; paellaPartie officielle 11h30, orateurs: Martine Docourt, cheffe de groupe PS au Grand Conseil; Daniel Ziegler, chef du groupe POP-Verts-Sol au Grand Conseil,Achile Renaud, permanent UNIA et Fabien Fivaz, député des Verts au Grand Conseil.14h30 swing & jazz festif avec «Waffel machine orchestra»

Dès 17h à laplace desTannerries

■ Sion Dès 18 h : partie officielle avec la fanfare des retraités PTT. Aldo Ferrari (Unia), Rebecca Ruiz (PSV). Président du jour : Mathias Reynard.Dès 19 h 30 : Concert exceptionnel de Fleuve Congo.Stand de boisson, cantine et musique !

Place de la Rip-onne et PlaceCentrale

■ Lausanne

Touche pas à mon sa-laire! Touche pas à maretraite!

15 h Rassemblement Place de la Riponne15 h 15 Manifestation à travers la ville 17 hPlace Centrale : ConcertPlus de détails sur www.union-syndicalevaudoise.ch

■ Yverdon 17 h : Rassemblement sur la Place Pestalozzi ; Distributions de ballons, stands de nourriture (sandwiches, soupe, saucisses) et de boissons18 h 30 : Cortège en villeDès 19 h : Allocutions et Fanfare « l’Avenir ». Oratrices et orateurs : Comité vente de la Broye, Arnaud Bouverat (Membre du comité directeur d’Unia),Nicolas Rochat (Député au Grand-Conseil, Parti Socialiste)Dès 20 h 30 à la Grande Salle de la Maison des Associations (Quai de la Thielle 3 – 1400 Yverdon). Table-Ronde « Nos retraites à la sauce Berset – l’indi-gestion ? » modérée par Sylviane Herranz, rédactrice en chef de l’Evènement syndical. Intervenantes : Michela Bovolenta (SSP), Doris Bianchi (USS),Cesla Amarelle (PS), Christiane Jaquet-Berger (AVIVO)

■ Orbe Apéro dès 17 h 30 sur la Place du Marché devant l’Hôtel de Ville.

■ Nyon Un tour en petit train de 9 h à 10 h , rdv au débarcadère de Nyon et apéro devant la section de Nyon de 10 h à 11 h.

...... 9 POLITIQUE SYNDICALE

contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Ce jour est un miroir de l’his-toire des mouvements sociauxet des partis politiques, parfoistrès diversifiés, qui luttentpour la justice et les droits hu-mains. C’est vrai pour la Suissecomme au plan international.Les syndicats représentent unepart importante, voire la partde loin la plus importante danscertains pays, de cette his-toire. Mais ils n’ont et n’ontpas eu par le passé non plus lemonopole de cette fête, enSuisse également. Chez nous,ce jour a en outre toujours euune coloration très régionaleoù il n’y a pas eu et il n’y a tou-jours pas de manifestationcentralisée aujourd’hui. Qua-siment toutes les communesde plus de 10 000 habitant(e)sont connu et connaissent desFêtes du 1er Mai, ce qui favori-se une large participation de lapopulation et la collaborationde groupements dont le rayon-nement se limite parfois à larégion.

Hétérogénéité, maisconcentration thématiqueMalgré cette apparence trèshétérogène au premier aborddu 1er Mai en Suisse, la théma-tique qu’il développe a, tout aulong des 125 dernières an-nées, toujours logiquement re-flété les conflits sociaux d’ac-tualité. Les syndicats enprofitent pour attirer l’atten-tion du public sur les principa-les revendications du moment.S’ils n’atteignent pas l’unité auplan national, ils parviennent àobtenir une concentration thé-matique de par leur présencepar-tout dans le pays, à savoiren participant à l’organisation

de toutes les manifestationsdu 1er Mai. En règle générale,ils ont à chaque fois un orateurou une oratrice, sans parlerd’une présence uniforme à tra-vers les rubans, le slogan na-tional, l’appel et les affiches du1er Mai.

Thèmes et formes : une vued’ensemblePendant les 30 premières an-nées, le thème de la journéede travail de 8 heures a domi-né les 1er Mai. Depuis le 20e

siècle, les revendications so-ciales sont aussi au premierrang, leur concrétisation à tra-vers des lois ou des conven-tions collectives de travailétant mis en exergue en fonc-tion du thème abordé ou del’organisation concernée. Onne sera pas étonné de cons-tater que, dans la démocratiedirecte qu’est la Suisse, toutesles votations populaires quiont lieu aux alentours du 1er

Mai et ont une portée socialesont évoquées à cette occa-sion. La forme prise par cesmanifestations n’a, quant àelle, cessé de se modifier au fildes 125 dernières années. Ellereflète la culture des organisa-tions de gauche et, ce quin’étonnera pas, elle s’est mon-trée plus combative à l’époquede la lutte ouverte des classeset a recouru à une symboliquenationale face à la menace dufascisme. Pas surprenant doncque, depuis les années 1990,les 1er Mai ont eu des accentsplus combatifs que les 30 an-nées précédentes ; cela, sur-tout à cause des syndicats quine revendiquent alors pas seu-lement des nouvelles formesde protection des salarié(e)s,mais doivent défendre l’acquiscontre les attaques de ladroite.Ce qui n’a cependant pas chan-gé avec le 1er Mai, c’est qu’àcôté de son volet combatif,cette date a toujours été unjour de fête pour le mou-

vement ouvrier. Pour certainespersonnes qui y participent, lecôté festif est aussi le premierà compter, ce qui ne trahit pasun comportement apolitiquemais permet de recharger lesbatteries ».Depuis les années 1970, lacomposition des cortèges demanifestant(e)s se modifie. Aulieu de cortèges fermés, com-posés essentiellement dessyndicats et du Parti socialiste,trois centres sont désormais àdifférencier: les syndicalistesclassiques, les groupes d’im-

migré(e)s et les nouveaux mou-vements sociaux. Les 20 an-nées suivantes, ces trois blocsse tiendront à distance pru-dente les uns des autres. De-puis les années 1990, mis àpart quelques cas particuliers,on assiste cependant à unenouvelle « fusion » et unifica-tion au sein des cortèges pla-cés la plupart du temps sous lahoulette des syndicats. Celan’est pas étonnant, car les syn-dicats se sont fondamenta-lement réformés pendant les25 dernières années et consti-

tuent aujourd’hui de toute évi-dence la plus grande organisa-tion d’immigré(e)s de Suisse.

uss

Le 1er Mai est le seuljour férié de portée véri-tablement universelle.C’est un jour férié dansplus de 100 pays et il ya désormais 125 ansqu’il est fêté.

Un miroir de l’histoire de lagauche et des syndicats

Les 125 ans du 1er Mai

■ Giorgio Tuti, président SEV,s’exprimera à Zurich, lors ducortège entre 11 h et 15 h.

■ Manuel Avallone,vice-président SEV, s’exprime-ra à Rheinfelden. Départ ducortège à 13 h 10.

CÔTÉ SEV

Page 9: Contact sev 2015 07

Manifestations le 1er mai en Suisse romandeCortègePlace de la Gare -Place centrale

■ Bienne

Justice sociale –Pas d’exclusion

Dès 12 h Service de bar à la Place Centrale16 h Rassemblement à la Place de la Gare16 h 15 Départ du cortège en direction de la Place Centrale16 h 45 Prises de parole à la Place CentraleSalutations: Daniel Hügli, Président Union syndicale de Bienne-Lyss-Seeland et député au Grand conseil (PS)Orateur et oratrices: Corrado Pardini, conseiller national PS,, comité directeur Unia, Samantha Dunning, députée au Grand conseil bernois (PSR), con-seillère de ville à Bienne, Lena Frank, co-présidente Jeunes Vert-e-s Suisse, secrétaire nationale jeunesse Unia, conseillère de ville à Bienne.17 h 30 Remise du prix Unia « Travail et solidarité »17 h 50 Salutations d’autres organisations.dès 18 h Service de bar et concert: Lucien Dubuis Trio20 h Clôture de la manifestation.

AulaDorfschulhaus

à partir de 16 h 30

■ Longeau Manif: 15 h 15 rassemblement Marktplatz à Granges, jusqu’à la gare de Granges Nord. Transport par bus à LongeauDiscours de Roberto Zanetti, conseiller aux Etats, canton de Soleure, Bea Heim, conseillère nationale, canton de Soleure, Remo Bill, président PS Gran-ges, candidat aux élections au Conseil national 2015, Dana Augsburger-Brom, conseillère de ville à Bienne, membre du comité Unia Bienne-Seeland,candidate aux élections au Conseil national 2015.De 16 h 15 à 20 h: Risotto gratuit; saucisses avec pain et saladesDivertissement: 16 h 30 cabaret politique avec Linggi Schnure, Bernee, avec leur nouveau programme « geschafft ».

Sur la PlacePythontoute la journée.

■ Fribourg Manifestation à 14 h, discours à 15 h 30 avec: Timnit Mehari, du CCSI/SOS Racisme, Jean-Pierre Biolley, ancien employé de Pavatex, Christian Levrat,conseiller aux États, président du Parti socialiste Suisse.+ animation, stands, boissons, nourriture.

■ Genève

Nos emplois, nos sa-laires, nos retraites :unissons-nous !

11 h au monument à la mémoire des Brigadistes, rue Dancet côté plaine de Plainpalais, allocutions d’Alexander Eniline du Parti du travail et d’un-e col-lègue du SEV, apéritif offert.15 h départ du cortège du boulevard James-Fazy empruntant place des 22-Cantons, rue de Chantepoulet, rue et pont du Mont-Blanc, place du Port, ruedu Rhône, rue d’Italie, rues Basses, rue de la Corraterie, place Neuve, parc des Bastions16 h à l’entrée du parc des Bastions côté place Neuve, allocutions de solidaritéS et d’Unia17 h parc des Bastions, partie festive avec un manège et des poneys pour les enfants– dès 12 h et jusqu’à 23 h, restauration avec plus de 30 stands– dès 17 h sur scène: concerts et Djs en collaboration avec Jours de mAi– au crépuscule, projection organisée par Spoutnik de « L’An 01 ».Retransmission des discours sur Radio Zones 93,8 Mz. infos spéciales 1er mai à 18 h 30, puis rediffusions à 00 h 45, 7 h et 13 h 15 sur le canal Naxoo531 et en streaming à www.radiozones.com/La section SEV TPG participe au cortège et aura un stand dans le parc des Bastions avec la CGAS.

POLITIQUE SYNDICALE ......

8contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Le Noirmont ■ Interjurassien

Justice sociale, pasd’exclusion!

16 h 30 Rassemblement devant la gare du Noirmont17 h Cortège du 1er mai interjurassien18 h 15 Intervention politique: M. Le Conseiller fédéral Alain Berset19 h Apéro puis repas à la Halle communale Animation musicale par Vincent Vallat et dès 21 h 30, Junior Tshaka en concert à la Halle communale.Boissons, repas, grillades à prix populaires.

Place du Marchépar tous lestemps.

■ Le Locle 11 h30 : Ouverture de la fête & apéro / musique.Discours : Pascale Gazareth, militante féministe, Association pour les droits des femmes ADF; Marianne Huguenin, syndique de Renens. Locloise decoeur, Parti ouvrier et populaire; Pierre-Yves Maillard, président socialiste du Conseil d’Etat vaudois et Bernard Remion (ancien secrétaire régional desyndicom).14 h à 14 h 45 : Cortège.17 h: fin de la fête.

Place du MarchéCase à Chocs

■ Neuchâtel 16h: Place du Marché, puis défiléEnsuite partie festive à la Case à Chocs

Place du Marché ■ Fleurier Place du Marché dès 11h; paellaPartie officielle 11h30, orateurs: Martine Docourt, cheffe de groupe PS au Grand Conseil; Daniel Ziegler, chef du groupe POP-Verts-Sol au Grand Conseil,Achile Renaud, permanent UNIA et Fabien Fivaz, député des Verts au Grand Conseil.14h30 swing & jazz festif avec «Waffel machine orchestra»

Dès 17h à laplace desTannerries

■ Sion Dès 18 h : partie officielle avec la fanfare des retraités PTT. Aldo Ferrari (Unia), Rebecca Ruiz (PSV). Président du jour : Mathias Reynard.Dès 19 h 30 : Concert exceptionnel de Fleuve Congo.Stand de boisson, cantine et musique !

Place de la Rip-onne et PlaceCentrale

■ Lausanne

Touche pas à mon sa-laire! Touche pas à maretraite!

15 h Rassemblement Place de la Riponne15 h 15 Manifestation à travers la ville 17 hPlace Centrale : ConcertPlus de détails sur www.union-syndicalevaudoise.ch

■ Yverdon 17 h : Rassemblement sur la Place Pestalozzi ; Distributions de ballons, stands de nourriture (sandwiches, soupe, saucisses) et de boissons18 h 30 : Cortège en villeDès 19 h : Allocutions et Fanfare « l’Avenir ». Oratrices et orateurs : Comité vente de la Broye, Arnaud Bouverat (Membre du comité directeur d’Unia),Nicolas Rochat (Député au Grand-Conseil, Parti Socialiste)Dès 20 h 30 à la Grande Salle de la Maison des Associations (Quai de la Thielle 3 – 1400 Yverdon). Table-Ronde « Nos retraites à la sauce Berset – l’indi-gestion ? » modérée par Sylviane Herranz, rédactrice en chef de l’Evènement syndical. Intervenantes : Michela Bovolenta (SSP), Doris Bianchi (USS),Cesla Amarelle (PS), Christiane Jaquet-Berger (AVIVO)

■ Orbe Apéro dès 17 h 30 sur la Place du Marché devant l’Hôtel de Ville.

■ Nyon Un tour en petit train de 9 h à 10 h , rdv au débarcadère de Nyon et apéro devant la section de Nyon de 10 h à 11 h.

...... 9 POLITIQUE SYNDICALE

contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Ce jour est un miroir de l’his-toire des mouvements sociauxet des partis politiques, parfoistrès diversifiés, qui luttentpour la justice et les droits hu-mains. C’est vrai pour la Suissecomme au plan international.Les syndicats représentent unepart importante, voire la partde loin la plus importante danscertains pays, de cette his-toire. Mais ils n’ont et n’ontpas eu par le passé non plus lemonopole de cette fête, enSuisse également. Chez nous,ce jour a en outre toujours euune coloration très régionaleoù il n’y a pas eu et il n’y a tou-jours pas de manifestationcentralisée aujourd’hui. Qua-siment toutes les communesde plus de 10 000 habitant(e)sont connu et connaissent desFêtes du 1er Mai, ce qui favori-se une large participation de lapopulation et la collaborationde groupements dont le rayon-nement se limite parfois à larégion.

Hétérogénéité, maisconcentration thématiqueMalgré cette apparence trèshétérogène au premier aborddu 1er Mai en Suisse, la théma-tique qu’il développe a, tout aulong des 125 dernières an-nées, toujours logiquement re-flété les conflits sociaux d’ac-tualité. Les syndicats enprofitent pour attirer l’atten-tion du public sur les principa-les revendications du moment.S’ils n’atteignent pas l’unité auplan national, ils parviennent àobtenir une concentration thé-matique de par leur présencepar-tout dans le pays, à savoiren participant à l’organisation

de toutes les manifestationsdu 1er Mai. En règle générale,ils ont à chaque fois un orateurou une oratrice, sans parlerd’une présence uniforme à tra-vers les rubans, le slogan na-tional, l’appel et les affiches du1er Mai.

Thèmes et formes : une vued’ensemblePendant les 30 premières an-nées, le thème de la journéede travail de 8 heures a domi-né les 1er Mai. Depuis le 20e

siècle, les revendications so-ciales sont aussi au premierrang, leur concrétisation à tra-vers des lois ou des conven-tions collectives de travailétant mis en exergue en fonc-tion du thème abordé ou del’organisation concernée. Onne sera pas étonné de cons-tater que, dans la démocratiedirecte qu’est la Suisse, toutesles votations populaires quiont lieu aux alentours du 1er

Mai et ont une portée socialesont évoquées à cette occa-sion. La forme prise par cesmanifestations n’a, quant àelle, cessé de se modifier au fildes 125 dernières années. Ellereflète la culture des organisa-tions de gauche et, ce quin’étonnera pas, elle s’est mon-trée plus combative à l’époquede la lutte ouverte des classeset a recouru à une symboliquenationale face à la menace dufascisme. Pas surprenant doncque, depuis les années 1990,les 1er Mai ont eu des accentsplus combatifs que les 30 an-nées précédentes ; cela, sur-tout à cause des syndicats quine revendiquent alors pas seu-lement des nouvelles formesde protection des salarié(e)s,mais doivent défendre l’acquiscontre les attaques de ladroite.Ce qui n’a cependant pas chan-gé avec le 1er Mai, c’est qu’àcôté de son volet combatif,cette date a toujours été unjour de fête pour le mou-

vement ouvrier. Pour certainespersonnes qui y participent, lecôté festif est aussi le premierà compter, ce qui ne trahit pasun comportement apolitiquemais permet de recharger lesbatteries ».Depuis les années 1970, lacomposition des cortèges demanifestant(e)s se modifie. Aulieu de cortèges fermés, com-posés essentiellement dessyndicats et du Parti socialiste,trois centres sont désormais àdifférencier: les syndicalistesclassiques, les groupes d’im-

migré(e)s et les nouveaux mou-vements sociaux. Les 20 an-nées suivantes, ces trois blocsse tiendront à distance pru-dente les uns des autres. De-puis les années 1990, mis àpart quelques cas particuliers,on assiste cependant à unenouvelle « fusion » et unifica-tion au sein des cortèges pla-cés la plupart du temps sous lahoulette des syndicats. Celan’est pas étonnant, car les syn-dicats se sont fondamenta-lement réformés pendant les25 dernières années et consti-

tuent aujourd’hui de toute évi-dence la plus grande organisa-tion d’immigré(e)s de Suisse.

uss

Le 1er Mai est le seuljour férié de portée véri-tablement universelle.C’est un jour férié dansplus de 100 pays et il ya désormais 125 ansqu’il est fêté.

Un miroir de l’histoire de lagauche et des syndicats

Les 125 ans du 1er Mai

■ Giorgio Tuti, président SEV,s’exprimera à Zurich, lors ducortège entre 11 h et 15 h.

■ Manuel Avallone,vice-président SEV, s’exprime-ra à Rheinfelden. Départ ducortège à 13 h 10.

CÔTÉ SEV

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10 DOSSIER contact.sevN° 07/1516 avril 2015

uparavant tout étaitbeaucoup plus facile:pour écouter la radio on

avait une radio, pour regarderla télé on avait une télé. La re-devance était payée par le bi-ais de la facture (téléphonique)des PTT. Aujourd’hui, tout achangé: chaque téléphone mo-bile est aussi un récepteur, etbien sûr les tablettes et ordina-teurs le sont aussi. Et la rede-vance est perçue par la mal-aimée Billag, une filiale deSwisscom.Mais voici maintenant que leParlement a décidé d’une nou-velle réglementation sur la re-devance radio et TV, et l’USAMa lancé un référendum pours’opposer à cette décision. Al’avenir, chaque ménage devrapayer la taxe, en tous les casjusqu’à l’introduction de lanouvelle loi (prévue en 2018),puisque chaque ménage pos-sède sans nul doute au moinsun moyen technique permet-tant de recevoir la radio et latélévision.

La redevance ne sera plus quede 400 francsLa nouvelle réglementationprévoit une baisse de la rede-vance pour les ménages pri-

A vés, actuellement de 462francs, à 400 francs. Les entre-prises, qui aujourd’hui sontsoumises à la même redevan-ce, seront libérées de la taxe sile chiffre d’affaire ne dépassepas 500 000 francs. Dans lecadre de cette votation, on aconstaté que plus d’un tiersdes entreprises qui auraient dûpayer la taxe n’étaient pas an-noncées auprès de Billag; ellessont en quelque sorte des res-quilleuses.La révision de la loi amène uneadaptation à l’évolution techni-que ainsi qu’un encourage-ment de la diffusion digitaledes programmes, en particu-lier, concernant la radio, pourle passage des ondes ultracourtes au DAB.

Discussion de fond erronéeActuellement, une toute autrediscussion est menée autourde la révision de la LRTV: ils’agit de celle sur le servicepublic. Ce qui se révèle déjàêtre le cas pour l’approvision-nement en électricité, la Posteou en particulier pour lestransports publics concernemaintenant aussi le domainedes médias électroniques: lesmilieux libéraux remettent en

question leur raison d’être entant que service public. Mêmesi la révision de la LRTV n’a pasd’influence directe sur les pro-grammes des chaînes finan-cées par la redevance, lescercles néo-libéraux et unepartie des maisons d’éditionprofitent du référendum del’USAM pour lancer une discus-sion de fond sur le mandat dela SSR, voire même sur lebien-fondé de son existence.En tous les cas, un Non à la ré-

vision de la loi signifierait quela redevance appliquée actuel-lement continuera d’être per-çue selon les règles actuelles.Il est incontesté que la discus-sion sur l’avenir des médiasélectroniques et leur mandat deprogrammation doit avoir lieu.Le Parlement a transmis plu-sieurs interventions à ce sujetet la Commission fédérale desmédias mène depuis des moisdes audits avec tous les cerclesconcernés et intéressés, afin de

créer des bases de discussion.De plus, des signatures sont ré-coltées pour deux initiatives po-pulaires qui prévoient toutes lesdeux la suppression de la rede-vance pour les médias. La pre-mière devrait échouer par man-que de signatures; la deuxième,lancée par les jeunes libéraux etla jeunesse UDC, a encore sixmois devant elle. Mais selon sonpropre site internet, elle necompte pour l’instant que quel-que 50 000 signatures.

Le 14 juin, le peuple suisse va voter sur la révision de la loi sur la radio et la télévision LRTV. L’USS a dé-cidé de recommander le Oui. Bien que la révision se concentre en premier lieu sur la nouvelle réglement-ation de la redevance, avec son référendum l’USAM lance une discussion touchant les médias électroni-ques et le service public.

L’USAM attaque le service public avec son référendum contre la révision de la LRTV

Radio et télévision, partiesintégrantes d’une Suissemultilingue

«Pouvoir se forger une opinion librement, c’estnécessaire dans une démocratie. La SSR, en tant

qu’association au service de la collectivité, est idéalede ce point de vue.»

Edith Litscher-Graf

uvek

La redevance radio/TV: elle garantit des offres équivalentes pour toutes les régions linguistiques.

..

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Le prix de la solidaritéLa discussion sur la redevanceradio et TV se tient majoritaire-ment en Suisse alémanique etcela pour une bonne raison:les 462 francs par ménage per-çus aujourd’hui représententune grande part de solidarité –ce qui est le propre d’un ser-vice public. La population de laSuisse allemande paie beau-coup plus qu’elle n’en a besoinpour ses propres programmes;les trois autres régions linguis-tiques en profitent. Si une re-devance était perçue seule-ment en Suisse allemandepour cette région, celle-ci se-rait de 270 francs, et seule-ment de 225 francs avec lenouveau système. Et dans lesautres régions, la redevanceserait beaucoup plus élevée.

Le prix de l’indépendanceL’USAM s’attaque, avec son ré-férendum, surtout au montantde la redevance et au fait queles entreprises doivent aussi lapayer. Mais d’autres cerclesprofitent de cette polémiqueautour de la votation pour re-mettre en question la SSR etses programmes. Ils traitent laSSR de «télévision étatique».Ce qui n’est pas le cas, juste-

ment grâce au financement parla redevance. Le systèmesuisse est un modèle du genreen ce qui concerne la manièreindépendante de préparer lesémissions. Il y a une complèteséparation entre le finance-ment et les programmes. Lesautorités politiques n’ont au-cune influence sur les thèmes,

ni d’ailleurs sur l’engagementdu personnel.D’un autre côté, un mandat ausujet des programmes est don-né via la concession, dans l’in-térêt de la collectivité. Ainsi, laloi sur la radio et la télévisioncharge la SSR des tâches sui-vantes:

Elle doit contribuer• à ce que le public se forge li-brement sa propre opinion grâ-ce à une information complète,variée et objective en particu-lier sur des thèmes politiques,économiques et sociaux;• au développement culturel etau renforcement des valeursculturelles du pays ainsi qu’à

la promotion de la culturesuisse en tenant compte parti-culièrement de la littératuresuisse, de la musique suisse etdes films suisses, par exempleen diffusant des émissions deproduction suisse ou de propreproduction;

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La télévision d’hier et d’aujourd’hui: la loi doit être adaptée à la nouvelle réalité.

Suite en page 12

■ contact.sev: Pourquoi t’enga-ges-tu pour la loi sur la radioet la télévision?

Edith Graf-Litscher: Transport etcommunication font partie dumême département et sont trai-tés aussi par la même commis-sion. C’est pourquoi je suis res-ponsable de ces thèmes au seinde mon parti. Mais pour moi, leplus important est que la radio

et la télévision fassent partie duservice public, tout comme lestransports publics.

■ Qu’ apporte la révision?Elle adapte la loi aux temps mo-dernes, aussi bien du point devue des moyens de réceptionque pour la diffusion des pro-grammes. Ainsi le système sesimplifie et les contrôles de Bil-lag, qui sont assez peu appré-ciés, n’ont plus lieu d’être parceque le listing des ménages sefera via le contrôle des habi-tants.

■ Est-ce qu’il ne faudrait pastout d’abord définir le service

public au niveau des médiasavant de régler la redevance?

En principe, le mandat de la ra-dio et de la télévision est réglépar la Constitution, et nousavons élaboré cette loi au Parle-ment en nous référant à elle.Mais une discussion devra avoirlieu, c’est bien clair.

■ Que signifie pour toi le ser-vice public au niveau des mé-dias?

Tout d’abord pouvoir se forgerune opinion librement; cela estnécessaire dans une démocra-tie. La SSR, en tant qu’associa-tion au service de la collectivité,est idéale de ce point de vue. Il

est en outre important que tou-tes les régions soient alimen-tées avec des contenus équiva-lents.

■ Que se passera-t-il en cas deNon le 14 juin?

La manière d’utiliser et de con-sommer les médias aujourd’huia extrêmement changé. Le prin-cipe «tout, toujours et partout»fait loi. Ni les milieux politiques,ni le large public n’ignorent cet-te réalité. Pour cette raison, jecrois que le changement de sys-tème pour passer d’une taxe surles moyens de réception à unetaxe sur les ménages sera ac-cepté par le peuple.

Edith Graf-Litscher estsecrétaire syndicaleSEV et conseillère na-tionale PS Thurgovie.Elle est co-présidentedu comité Oui à la LRTV.

Des médias indépendants pour la démocratie

D’un point de vue politique

Page 11: Contact sev 2015 07

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10 DOSSIER contact.sevN° 07/1516 avril 2015

uparavant tout étaitbeaucoup plus facile:pour écouter la radio on

avait une radio, pour regarderla télé on avait une télé. La re-devance était payée par le bi-ais de la facture (téléphonique)des PTT. Aujourd’hui, tout achangé: chaque téléphone mo-bile est aussi un récepteur, etbien sûr les tablettes et ordina-teurs le sont aussi. Et la rede-vance est perçue par la mal-aimée Billag, une filiale deSwisscom.Mais voici maintenant que leParlement a décidé d’une nou-velle réglementation sur la re-devance radio et TV, et l’USAMa lancé un référendum pours’opposer à cette décision. Al’avenir, chaque ménage devrapayer la taxe, en tous les casjusqu’à l’introduction de lanouvelle loi (prévue en 2018),puisque chaque ménage pos-sède sans nul doute au moinsun moyen technique permet-tant de recevoir la radio et latélévision.

La redevance ne sera plus quede 400 francsLa nouvelle réglementationprévoit une baisse de la rede-vance pour les ménages pri-

A vés, actuellement de 462francs, à 400 francs. Les entre-prises, qui aujourd’hui sontsoumises à la même redevan-ce, seront libérées de la taxe sile chiffre d’affaire ne dépassepas 500 000 francs. Dans lecadre de cette votation, on aconstaté que plus d’un tiersdes entreprises qui auraient dûpayer la taxe n’étaient pas an-noncées auprès de Billag; ellessont en quelque sorte des res-quilleuses.La révision de la loi amène uneadaptation à l’évolution techni-que ainsi qu’un encourage-ment de la diffusion digitaledes programmes, en particu-lier, concernant la radio, pourle passage des ondes ultracourtes au DAB.

Discussion de fond erronéeActuellement, une toute autrediscussion est menée autourde la révision de la LRTV: ils’agit de celle sur le servicepublic. Ce qui se révèle déjàêtre le cas pour l’approvision-nement en électricité, la Posteou en particulier pour lestransports publics concernemaintenant aussi le domainedes médias électroniques: lesmilieux libéraux remettent en

question leur raison d’être entant que service public. Mêmesi la révision de la LRTV n’a pasd’influence directe sur les pro-grammes des chaînes finan-cées par la redevance, lescercles néo-libéraux et unepartie des maisons d’éditionprofitent du référendum del’USAM pour lancer une discus-sion de fond sur le mandat dela SSR, voire même sur lebien-fondé de son existence.En tous les cas, un Non à la ré-

vision de la loi signifierait quela redevance appliquée actuel-lement continuera d’être per-çue selon les règles actuelles.Il est incontesté que la discus-sion sur l’avenir des médiasélectroniques et leur mandat deprogrammation doit avoir lieu.Le Parlement a transmis plu-sieurs interventions à ce sujetet la Commission fédérale desmédias mène depuis des moisdes audits avec tous les cerclesconcernés et intéressés, afin de

créer des bases de discussion.De plus, des signatures sont ré-coltées pour deux initiatives po-pulaires qui prévoient toutes lesdeux la suppression de la rede-vance pour les médias. La pre-mière devrait échouer par man-que de signatures; la deuxième,lancée par les jeunes libéraux etla jeunesse UDC, a encore sixmois devant elle. Mais selon sonpropre site internet, elle necompte pour l’instant que quel-que 50 000 signatures.

Le 14 juin, le peuple suisse va voter sur la révision de la loi sur la radio et la télévision LRTV. L’USS a dé-cidé de recommander le Oui. Bien que la révision se concentre en premier lieu sur la nouvelle réglement-ation de la redevance, avec son référendum l’USAM lance une discussion touchant les médias électroni-ques et le service public.

L’USAM attaque le service public avec son référendum contre la révision de la LRTV

Radio et télévision, partiesintégrantes d’une Suissemultilingue

«Pouvoir se forger une opinion librement, c’estnécessaire dans une démocratie. La SSR, en tant

qu’association au service de la collectivité, est idéalede ce point de vue.»

Edith Litscher-Graf

uvek

La redevance radio/TV: elle garantit des offres équivalentes pour toutes les régions linguistiques.

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...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Le prix de la solidaritéLa discussion sur la redevanceradio et TV se tient majoritaire-ment en Suisse alémanique etcela pour une bonne raison:les 462 francs par ménage per-çus aujourd’hui représententune grande part de solidarité –ce qui est le propre d’un ser-vice public. La population de laSuisse allemande paie beau-coup plus qu’elle n’en a besoinpour ses propres programmes;les trois autres régions linguis-tiques en profitent. Si une re-devance était perçue seule-ment en Suisse allemandepour cette région, celle-ci se-rait de 270 francs, et seule-ment de 225 francs avec lenouveau système. Et dans lesautres régions, la redevanceserait beaucoup plus élevée.

Le prix de l’indépendanceL’USAM s’attaque, avec son ré-férendum, surtout au montantde la redevance et au fait queles entreprises doivent aussi lapayer. Mais d’autres cerclesprofitent de cette polémiqueautour de la votation pour re-mettre en question la SSR etses programmes. Ils traitent laSSR de «télévision étatique».Ce qui n’est pas le cas, juste-

ment grâce au financement parla redevance. Le systèmesuisse est un modèle du genreen ce qui concerne la manièreindépendante de préparer lesémissions. Il y a une complèteséparation entre le finance-ment et les programmes. Lesautorités politiques n’ont au-cune influence sur les thèmes,

ni d’ailleurs sur l’engagementdu personnel.D’un autre côté, un mandat ausujet des programmes est don-né via la concession, dans l’in-térêt de la collectivité. Ainsi, laloi sur la radio et la télévisioncharge la SSR des tâches sui-vantes:

Elle doit contribuer• à ce que le public se forge li-brement sa propre opinion grâ-ce à une information complète,variée et objective en particu-lier sur des thèmes politiques,économiques et sociaux;• au développement culturel etau renforcement des valeursculturelles du pays ainsi qu’à

la promotion de la culturesuisse en tenant compte parti-culièrement de la littératuresuisse, de la musique suisse etdes films suisses, par exempleen diffusant des émissions deproduction suisse ou de propreproduction;

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La télévision d’hier et d’aujourd’hui: la loi doit être adaptée à la nouvelle réalité.

Suite en page 12

■ contact.sev: Pourquoi t’enga-ges-tu pour la loi sur la radioet la télévision?

Edith Graf-Litscher: Transport etcommunication font partie dumême département et sont trai-tés aussi par la même commis-sion. C’est pourquoi je suis res-ponsable de ces thèmes au seinde mon parti. Mais pour moi, leplus important est que la radio

et la télévision fassent partie duservice public, tout comme lestransports publics.

■ Qu’ apporte la révision?Elle adapte la loi aux temps mo-dernes, aussi bien du point devue des moyens de réceptionque pour la diffusion des pro-grammes. Ainsi le système sesimplifie et les contrôles de Bil-lag, qui sont assez peu appré-ciés, n’ont plus lieu d’être parceque le listing des ménages sefera via le contrôle des habi-tants.

■ Est-ce qu’il ne faudrait pastout d’abord définir le service

public au niveau des médiasavant de régler la redevance?

En principe, le mandat de la ra-dio et de la télévision est réglépar la Constitution, et nousavons élaboré cette loi au Parle-ment en nous référant à elle.Mais une discussion devra avoirlieu, c’est bien clair.

■ Que signifie pour toi le ser-vice public au niveau des mé-dias?

Tout d’abord pouvoir se forgerune opinion librement; cela estnécessaire dans une démocra-tie. La SSR, en tant qu’associa-tion au service de la collectivité,est idéale de ce point de vue. Il

est en outre important que tou-tes les régions soient alimen-tées avec des contenus équiva-lents.

■ Que se passera-t-il en cas deNon le 14 juin?

La manière d’utiliser et de con-sommer les médias aujourd’huia extrêmement changé. Le prin-cipe «tout, toujours et partout»fait loi. Ni les milieux politiques,ni le large public n’ignorent cet-te réalité. Pour cette raison, jecrois que le changement de sys-tème pour passer d’une taxe surles moyens de réception à unetaxe sur les ménages sera ac-cepté par le peuple.

Edith Graf-Litscher estsecrétaire syndicaleSEV et conseillère na-tionale PS Thurgovie.Elle est co-présidentedu comité Oui à la LRTV.

Des médias indépendants pour la démocratie

D’un point de vue politique

Page 12: Contact sev 2015 07

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12 DOSSIERcontact.sevN° 07/1516 avril 2015

Révision de la LRTV: quels changements?

Réglementation actuelle Réglementation future

Montant annuel

Par ménage: 462 francs pour laradio et la télévisionPar entreprise: 612 francs auminimum pour la radio et latélévision

Ménages: environ 400 francs

Les entreprises avec un chiffred’affaires annuel inférieur à 500 000fr. ne paient pas la redevance.Entreprises avec un chiffre d’af-faires supérieur à 500 000 fr.:redevance en fonction du chiffred’affaires (minimum 400 fr.)

Personnes au bénéfice deprestations complémentairesAVS/AIPas de redevance Pas de redevance

Personnes vivant dans desménages collectifs (homes, etc.)Obligation de payer la redevance,si possession d’un appareil privé

Les personnes vivant, par exemple,dans une maison de retraite, uncentre éducatif ou un foyerd’étudiants ne paient pas laredevance

Logements de vacances etdomiciles secondairesRedevance due pour le domicileprincipal et secondaire

Paiement de la redevance seu-lement pour le domicile principal;

Perception de la redevance

Organe de perception centralisé(Billag) pour les ménages et lesentreprises

Ménages: organe de perceptioncentralisé (le mandat est attribuépar appel d’offres public), assujet-tissement basé sur le registre deshabitantsEntreprises: Administrationfédérale des contributions,l’enregistrement repose sur leregistre des assujettis à la TVA

Quote-part de la redevanceallouée aux radios et télévi-sions locales4% du produit total 4% à 6% du produit total

Utilisation de l’excédent desquotes-parts non verséesPas d’affectation prévue Fonds affectés à la formation et au

perfectionnement ainsi qu’ausoutien des nouvelles technologiesde diffusion et des processusnumériques de production TV

On ne sait pas forcément que laSSR n’est pas la seule à bénéficierde la redevance pour la radio et latélévision, mais que de nom-breuses stations privées de radioet de télévision en profitent aussi.Il y a trois catégories de bénéficiai-res: les stations de télévision loca-le avec mandat de service public,les radios locales dans les régionsde montagne et périphériques, etles radios locales à but non lucra-tif. Aujourd’hui, elles reçoivent entout quelque 54 millions de francspar année. Les TV locales reçoi-vent entre 2 et 3,5 mios de francs,ce qui constitue une part import-ante de leur budget. Pour les ra-dios de régions de montagne etpériphériques, les montants se si-tuent entre 700 000 francs (Radio3i au sud du Tessin) et 2,5 mios(BNJ, radios du Jura). Les radioscomplémentaires reçoivent lesplus petits montants, comme parexemple la radio lucernoise 3fachqui reçoit env. 270 000 francs.Avec la modification de la LRTV,ces stations de radio et de télévisi-on avec mandat de service publicse verront renforcées. Ces trois ca-tégories pourront recevoir jusqu’à27 mios de plus par année. Enplus de cela, elles profiteront demoyens supplémentaires pour lesformations et les formations conti-nues de leur personnel, et elles re-cevront un meilleur soutien lors dupassage au digital.

Les privés bénéficient aussi de la redevance

Davantage d’argentLa nouvelle loi sur la ra-dio et la télévision pré-voit aussi une augmenta-tion de la part des radioset TV privées bénéficiantde la redevance.

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Ces stations régionales bénéficient de la redevance.

Ces radios locales profitent de la redevance, parce qu’elles s’occu-pent des régions de montagne et périphériques.

Des dits radios complémentaires s’adressent à des couches socia-les particulières.

• à l’éducation du public, parexemple en diffusant régulière-ment des émissions avec descontenus éducatifs;• au divertissement.Ce mandat de programmationest conservé tel quel dans laloi révisée.

La marge de critique concer-nant la SSR est particulière-

ment grande. Alors que cer-tains exigent que la SSR finan-ce exclusivement ses pro-grammes par la redevance etrenonce à faire des recettespar la publicité, d’autres de-mandent un concept de servicepublic bien ficelé qui réserveexclusivement aux chaînes pri-vées les émissions de divertis-sement, les séries étrangèresou les retransmissions spor-tives internationales.

Le marché doit-il prévoir cela?La position la plus radicale estcelle des initiants «No Billag»:ils demandent un modèle danslequel chaque offre de télévisi-on trouve son public, ce derni-er devant payer pour sa con-sommation, soit pour chaqueémission regardée, soit ensouscrivant à un abonnement,par exemple pour le téléjour-nal. Ils pensent qu’ainsi, lesbonnes émissions continue-

ront à figurer dans l’offre, etque tout ce qui ne trouvera pasd’acheteur disparaîtra. Le ser-vice public est ainsi totalementlaissé pour compte.

Peter Moor

Remarque de la rédaction:

Peter Moor, auteur de ce dossi-er, est responsable de la com-munication du SEV et rédac-teur en chef du contact.sev.

Durant ses loisirs, il préside laSSR Argovie Soleure et il estmembre du comité régional dela SSR Suisse allemande. Tou-tes ces fonctions sont em-preintes d’un engagementpour le service public.

Plus d’infos sur:www.ch.ch;

www.srgssr.ch/frhttp://lrtv-oui.ch/

Suite de la page 10

Page 13: Contact sev 2015 07

Lorsque nous pensons à l’his-toire de la migration en Suissede ces 70 dernières années,nous ne devons pas oublier leslieux où ont vécu les gens quisont venus travailler en Suisse.Lieux géographiques bien sûr,mais aussi espaces de vie auquotidien. Les baraques ontlongtemps fait partie du quoti-dien des migrant-e-s venu-e-sen Suisse comme saisonnier-

ère-s.Le confinement dans les bara-ques reflétait bien les restric-tions temporelles et juridiquessubies par les saisonniers. Iln’y avait ni sphère privée, niconfort. En outre, les sexesétaient strictement séparés.D’où une vie dans une sociétéde privation.

Engagement syndical fortLes syndicats ont dénoncé cesabus et se sont engagés pourl’abolition du statut de saison-nier et de ses baraques. Ils ontréclamé le droit au regrou-pement familial, soit à une viede famille pour toutes et tous.Ils ont revendiqué le droit du li-bre choix du poste de travail etdu lieu de domicile, ainsi quele droit des travailleurs-eusesau renouvellement de leur per-mis de séjour. Il s’agissaitd’éviter que les saisonniers nesoient utilisés comme simples« amortisseurs conjoncturels ».Bien qu’on ne voie plus de ba-

raques en Suisse aujourd’hui,les personnes disposant d’uneautorisation de séjour limitéeet travaillant dans des condi-tions précaires n’ont, elles, ja-mais disparues. Aux saison-niers ont succédé lesrésident-e-s de courte durée.Ils n’obtiennent souvent quedes contrats de travail de trèscourte durée et travaillent dansde mauvaises conditions. Detels contrats ne permettent hé-las pas de se familiariser avecses droits et donc de se défen-dre en cas d’infraction contrac-tuelle ou légale.

Les conditions difficilesperdurentLa Suisse profite du chômagequi sévit en Europe pour obte-nir de la main-d’oeuvre bonmarché. Les conditions de lo-gement de ces personnes mon-trent à quel point leur positionest fragile sur le marché du tra-vail: elles habitent sur le chan-tier, sous tente ou dans uneauto, faute de temps et d’ar-gent pour trouver mieux.Comme au temps des saison-niers, cette main d’oeuvre pri-vée de sa dignité est interchan-geable.Luís Manuel Calvo Salgado, historien

Texte tiré du dépliant de l’exposition

Après l’adoption del’initiative contre l’im-migration de masse, ilest question de réintro-duire des contingentsd’immigrants et le sta-tut de saisonnier.Unia revient sur ce cha-pitre douloureux del’histoire récente de laSuisse en accueillantune exposition itiné-rante sur la vie des sai-sonniers.

Saisonniers: plus jamais ça !Exposition « Baraques, xénophobie et enfants cachés »

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L’expo a passé par Delémont en mars.

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Un exemple de baraque destinée aux saisonniers. L’écran a étéajouté après coup, pour l’exposition....

ACTU ......

13contact.sevN° 07/1516 avril 2015

■ Bienne 16 au 23 avril,vernissage: 16 avril lesoir■ Lausanne 27 avril au 2mai

■ Bellinzona 5 au 11mai,Vernissage: 5 mai lesoir■ Bâle 26 au 31 mai,Vernissage: 26 mai le soir

PROCHAINES DATES 1934 La Suisse introduit le statutde saisonnier. Il permet auxentreprises d’engager de la maind’oeuvre étrangère pour unesaison. Durant leur séjour, il estinterdit aux saisonniers dechanger d’employeur, dedomicile et de faire venir leurfamille.

1949 La durée maximale deséjour des saisonniers estramenée à 9 mois.

1963 Le Conseil fédéral introduitles contingents. Chaquecanton adésormais droit à un quotamaximal de saisonniers.

1970 46 % des citoyen-ne-svotent oui à l’initiative Schwar-zenbach qui visait à ramener à10 % la population étrangère.300 000 étrangers auraient dûpartir.

1974 Crise économique. LaSuisse exporte son chômage:d’ici début 1980, 200 000travailleuses-eurs immigrésdoivent rentrer chez eux.

1982 L’initiative de gauche « être

solidaires en faveur d’unenouvelle politique à l’égard desétrangers » ne recueille que 16 %de voix.

1991 Introduction du modèle destrois cercles. Les ressortissant-e-s de pays hors de l’UE ou del’AELE n’ont plus guère depossibilité d’immigration légale.Le statut de saisonnier nes’applique plus qu’aux ressortis-sant-e-s de l’UE/AELE.

2002 La libre circulation despersonnes avec l’UE entre envigueur. Toutefois, des statutsprécaires liés à des autorisationsde courte durée existenttoujours; les syndicats conti-nuent à lutter contre toute formed’abus patronal.

2014 L’initiative intitulée « contrel’immigration de masse » del’UDC a été acceptée à unepetite majorité. Des représen-tants de l’UDC exigent laréintroduction du statut desaisonnier.

texte tiré du dépliant de l’exposition

Bref historique du statut de saisonnier

Page 14: Contact sev 2015 07

AGENDA......

14contact.sevN° 07/1516 avril 2015

PensionnésMardi 28 avril

COOP CentreGare de BienneDès 14 h

■ Amicale des pension-né(e)s du Jura Bernois etde Bienne Romande

N’oubliez pas la 4e rencontre. Vous êtes tous lesbienvenus. A tout bientôt.

Votre serviteur: Jacques

Mercredi 3 juin ■ PV Vaud

Sortie d’été, FranchesMontagnes - St-Ursanne

Inscription jusqu’au 20 mai2015 par carte postaleadressée à René Guignet,Route d’Aubonne 9a, 1304Cossonay, ou par courriel :[email protected] mentionnant : nom, pré-nom, adresse et nombre depersonnes

Pour notre première sortie 2015, nous vous pro-posons de découvrir sous un soleil que nousn’espérons pas avare de ses rayons, cette régionbucolique des Franches Montages, avec ses val-lons verdoyants et sa jolie cité médiévale de St-Ursanne. Nous vous proposons le programmesuivant : Départ de Lausanne à 8h45, voie 8 avecl’ICN 1619, changement à Neuchâtel, dép. 9.32,voie 7, direction La Chaux-de-Fonds, puis de celieu, départ de voie 1 à 10.02, direction Saigne-légier, à travers les Franches Montagnes. A l’ar-rivée à St-Ursanne, comme pour le retourl’après-midi, un bus sera organisé pour conduirejusqu’au centre-ville, celles et ceux qui rencon-trent des difficultés pour marcher. A partir du12h00, l’apéritif et le repas nous seront servis àl’Hôtel du Bœuf. Au menu: Salade campagnarde- Rôti de porc forestier - vacherin glacé. Après lerepas et la traditionnelle partie récréative assu-rée par notre animateur de service, vous pourrezlibrement visiter cette jolie bourgade dont lespierres respirent encore l’animation de son richepassé. Nous prendrons le chemin du retour avecle train de 16h16, et après un changement à De-lémont, nous arriverons à Lausanne à 18.15 Pourla prise en charge des frais du repas et des bois-sons (blanc, rouge, eaux minérales et café), uneparticipation de 60.- vous est demandée. Cettedernière vous sera encaissée durant le voyaged’aller et nous vous remercions d’avance de pré-voir la monnaie en conséquence. Titre de trans-port : Carte annuelle de voyage, carte journalièreou billet à demi-prix à destination « St-Ursanne»aller via Chaux-de-Fonds - Glovelier et retour viaDelémont. Une belle journée en perspective pourlaquelle nous nous réjouissons d’avance de vo-tre nombreuse participation. Recevez nos amica-les salutations. Votre comité

SectionsLundi 20 avril

15 h 15Salle des coursCFF à Fribourg

■ ZPV Fribourg Vous êtes cordialement invités, chers collègueset chers retraités, à notre assemblée généralesuivie d’un petit apéro ainsi que d’un souper. Ins-cription jusqu’au 15 avril 2015 (il est possible dene vous inscrire que pour le souper si vous nepouvez pas vous libérer pour l’AG). Inscriptionsoit sur la feuille au local ou auprès du présidentDaniel Mollard par mail: [email protected]/par sms: 079 433 95 30 ou auprès de lasecrétaire Coralie Risse par mail: [email protected]/par sms: 079 568 27 84. Nousvous attendons nombreux!

Le comité ZPV Fribourg

Mardi 21 avril

15 hSalle de laNautique, Ouchy

■ VPT Lac Léman

Groupement des retraitésCGN

Vous êtes invités à participer à l’AG des retrai-tés. Ordre du jour statutaire.

Le comité

Mardi 21 avril

19 hLocal des agentsdu dépôt deChandolan

■ VPT TPF section urbaine

Assemblée de printemps

Tous les collègues libres ou en congés ainsi queles retraités sont les bienvenus.

Votre comité

Jeudi 23 avril

20 h 15Auberge du Liond’OrFarvagny

■ Section VPT TPFrégionale

Assemblée générale

Tous les collègues actifs et retraités sont invités.Une collation sera servie après l’assemblée.

Le comité

Vendredi24 avril

à 19 hSalle de l’an-cienne posteTolochenaz

■ VPT MBC

Assemblée de printemps

Prochaines dates à inscriredans vos agendas :•samedi 31 octobre :assemblée romande de laVPT à Lausanne (organiséepar la CGN)•mardi 8 décembre :assemblée d’automne

A l’ordre du jour, notamment, l’élection d’un no-veau membre à la commission de gestion etélection d’un secrétaire et d’un caissier (valableaussi au féminin).Le verre de l’amitié sera offert à l’issue de l’as-semblée. Pour le comité: S Chevalier, C Chamus-ca, Y Berthold, D Dachauer, P GutLe comité compte sur votre présence !

Vendredi24 avril

Auberge du Liond’OrMontfaucon18 h

■ VPT Jura

Assemblée de printemps

L’assemblée sera suivie d’un apéritif dînatoirePour ce faire, je te prie de t’annoncer d’ici au 22avril auprès du soussigné : tél :079 284 48 90 ou032 951 21 14 mail :[email protected] le transport du retour, prière de vous an-noncer au soussigné. Le président : Alain Gigon

Mercredi29 avril18 hBuffet de la GareSalle des Vigne-ronsLausanne

■ AS Ouest

Assemblée de printemps

Invité: Jean-Claude Bonny, spécialiste des mo-dèles d’avenir des CFF. Il répondra à vos ques-tions concernant les nouveaux modèles de re-traites de la CCT 2015. L’assemblée sera suivied’un repas offert par la section. Inscription aurepas: jusqu’au 19 avril à [email protected] oupar téléphone au 078 825 66 90.

Vendredi1er mai

Entre 10 h 30 et18 hPlace GeorgesPython Fribourg

■ Cartel syndical SEV VPTTpf

Manifestation du 1er mai

Le cartel SEV VPT Tpf réunissant les sectionsRail-Urbain-Autobus, invite tous les membresSEV au 1er mai. Sont associés également lessections ZPV Fribourg et PV Fribourg. Le cartelaura le plaisir de vous offrir une soupe de chalet.Nous pensons qu’il est important que le premiersyndicat du service public de Suisse soit repré-senté en force lors de la fête des travailleuses ettravailleurs. Pour des raisons d’organisation,nous vous prions de vous inscrire chez: MichelBarras (section VPT Aut.) 079 658 73 21; FrédéricLambelet (section VPT Rail) 079 959 44 99; PerritazPierre-Alain (section VPT Urbain) 079 667 92 12; Da-niel Mollard (section ZPV Fribourg) 079 433 95 30;Jean-Pierre Neuhaus (section PV Fribourg) 079505 32 17; Gilbert D’Alessandro pour les autressous-fédérations 076 281 64 19.

Pour le cartel, Gilbert D’Alessandro

LoisirsSamedi 6 juin

9 h 45Salle des sportsMettlenPfäffikon ZH

■ 15e championnat suisseUSSC Badminton

Infos: www.ussc.ch ouHp. Graf, tél. 052 625 32 61.Délai d’inscription: 10 mai2015.

L’EBC Winterthour a le grand plaisir de vous in-viter au 15e championnat suisse USSC Badmin-ton. Nous appelons à toutes et tous, joueurs debadminton des transports publics, d’affluer engrand nombre, vêtus pour l’occasion et équipésd’une raquette. Tout joueur amateur est éga-lement le bienvenu. Une planification attractivedes parties assure des rencontres intéressantes.

Hans Bienz, chef de train, Lausanne;décédé dans sa 88e année. PV Vaud.

Jean-François Chételat, responsabled’équipe, Courfaivre; décédé danssa 65e année. PV Jura.

Catherine Dutoit, veuve de Marcel,Lutry; décédée dans sa 92e année.PV Vaud.

Madeleine Gerber, veuve d’Henri,St-Imier; décédée dans sa 93e an-née. PV Jura.

Jean-Pierre Liaudet, chef de station,Coppet; décédé dans sa 89e année.

PV Vaud.

Irène Magnenat, veuve de Jean,Grandson; décédée dans sa 93e an-née. PV Vaud.

Fernand Michel, ctm pensionné, Ge-nève; décédé dans sa 97e année. PVGenève.

Bernard Terrapon, chef marchandi-ses, Sion; décédé dans sa 90e an-née. PV Valais.

Emma Von Gunten, veuve de Peter,Bienne; décédée dans sa 94e année. PVBienne.

Décès

Page 15: Contact sev 2015 07

SECTIONS ......

15contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Le Conseiller d’Etat et présidentdu PS tient l’assemblée en ha-leine durant plus d’une heure.Sa présentation suscite de nom-breuses questions qui débor-dent même le thème traité.Depuis la dernière assembléegénérale, neuf membres nousont quittés pour toujours. Nous

avons enregistré l’arrivée detrois nouvelles personnes ainsique le transfert d’un membre dela PV Berne. L’effectif de la sec-tion est de 327 membres.La parole est donnée à ThérèseRibotel, visiteuse des malades.Avec Eveline Lambert, elle a ef-fectué 34 visites aux résidentsde homes médicalisés, dans leshôpitaux ainsi qu’à des per-sonnes handicapées ou ma-lades. En outre 13 nonagénairesse sont vu remettre un cadeau.Les deux visiteuses se sontmême déplacées avec le prési-dent pour féliciter Jean Schuweyde Romont, entré dans sa 101è-me année en décembre dernier.

Thérèse Ribotel adresse éga-lement un grand merci à YvonneRohner, épouse de notre vice-président, qui, pour des ques-tions de langue, participe aux vi-sites en Singine. Charles Savary,présente les comptes 2014 quibouclent par un léger déficit de187 fr. 82. Malgré ce résultat né-gatif, le rapporteur, Eric Pont, re-lève la parfaite transparence descomptes. Il prie l’assemblée deles approuver et d’en donner dé-charge au comité. Pour rem-placer Eric Pont, un membresuppléant de la commission degestion est nommé en la per-sonne de Jacques Sauterel.Après quoi, et comme à l’accou-

tumée, Jean-Pierre Neuhausbrosse un tableau complet et dé-taillé de ce que fut l’année der-nière dans le monde, en Suisse,au SEV, au sein de la sous-fédé-ration PV ainsi qu’à la section PVFribourg. Jean-Paul Hadorn, nou-veau responsable de la commis-sion d’animation, informe l’as-semblée que la sortie du mardi9 juin nous permettra de visiterle siège de la police fribourgeoi-se à Granges-Paccot. Le 16 sep-tembre, une promenade nous fe-ra découvrir la région deMoncors. Quant à la sortie an-nuelle, elle aura lieu le mardi 16juin dans la région de Bretaye.Jean-Pierre Neuhaus rappelle

que la traditionnelle soupe duchalet sera servie le 1er septem-bre par Maurice Kolly au GrosPrarys. Quant à l’assembléed’automne, elle aura lieu le 17novembre à Rosé. Avant de con-clure, le président rappelle quela couverture de la caisse depensions CFF est encore insuffi-sante pour espérer une adapta-tion des rentes. Enfin, notre pré-sident encourage les membres àse rendre à Brenscino où l’hôteldu SEV accorde des prix at-tractifs en fin de semaine. Il rap-pelle à chacune et chacun d’uti-liser leur bon FVP d’une valeurde 100 francs.

Le secrétaire : Jacques Zulauff

Le président de la PVFribourg, Jean-PierreNeuhaus, ouvre l’as-semblée de printempsen présence de 77membres. Il salue parti-culièrement l’orateur dujour, Christian Levrat.

Christian Levrat pour parler de l’AVS

PV Fribourg

65 des 321 membres de la PV Ge-nève avaient rallié l’UOG le 24mars. Depuis notre fête del’Avent 2014, nous déplorons 6décès. Merci à contact.sev pourla tenue de la rubrique des dé-cès, c’est hélas une informationqui compte pour nous les pen-sionnés.Manifestation du 7 mars 2015, àBerne: 7 membres de notre sec-tion ont fait le déplacement, bra-vo. Congrès SEV 2015: Serge Anetet Alfred Antenen représenterontla section, avec aussi AndréBroye qui préside la commissionde gestion de la PV.FVP: la commission centrale de laPV est intervenue par écrit auprèsd’Andreas Meyer, patron des CFF,pour que soit revue la valeur duRail chèque. Comme réponse:c’est «niet»! Sur le plan local,«notre» BON Unireso valeur 50 fr.est supprimé (30 membres enavaient profité). En cause, les dif-ficultés financières du canton.Pour faire bon poids, à Genève,ce sera une commission duGrand Conseil qui sera l’interlo-cuteur pour les modifications ta-rifaires. Une «genevoiserie» deplus! CCT des actifs CFF, le prési-dent commente les 4 modèles deretraite. Nous avons connu destemps plus simples… mais nousne restons pas insensibles à laprotection sociale des travailleursd’aujourd’hui! Le comité

Le niet des CFF

■ PV Genève

Une séance qui s’est dérouléeen présence de Barbara Spalin-ger, vice-présidente SEV, Carme-lo Scuderi (TL) qui remplace Jo-han Pain au comité central, sonélection officielle aura lieu à l’as-semblée des délégués, et Sté-phane Chevalier (MBC), qui étaitsur «ses terres».Le président Gilbert D’Allessan-dro a souligné que le sondageenvoyé l’année dernière à toutesles sections a remporté un grandsuccès. Il a été décidé que lesjournées VPT d’automne 2015auront comme sujet principal«Débat sur la violence». En prati-quant de la sorte, un nombretrès important de membres seratouché, ce qui n’aurait pas été lecas en organisant une seuleséance consacrée à ce sujet.Il a justement aussi été questiondes journées VPT. Si elles ontl’avantage de favoriser des ren-contres entre anciens et nou-veaux membres, elles doiventégalement avoir à l’ordre du jourun point fort syndical, dira Bar-bara Spalinger. Il est normal quele comité central puisse avoirune vision sur le programme.Dans le cadre de l’organisation

d’une journée sur le service pu-blic, le SEV se joindra à l’USS encompagnie du SSP. La VPT apour objectif d’être présenteavec toutes ses branches. LeSEV veut combattre TISA, la VPTne baisse pas les bras, elle colla-bore activement dans ce com-bat.Le SEV se positionne avec fer-meté contre la «très à la mode»rémunération au mérite. Desdiscussions sont en cours, maisen aucun cas il est prévu depasser des accords. Il est d’ac-tualité d’évaluer le personnel,pour certains métiers ceci estparfois difficile, comment éva-luer un mécanicien (seul dans sacabine)? S’il est à l’heure en garesa prestation est donc excellen-te? Selon le comité central lesévaluateurs devraient avoir uneformation très complète.

La VPT se réjouit que plusieursCCT aient été signées dans labranche navigation, les condi-tions de travail s’en trouvent ain-si améliorées.La VPT maintient le nombre deses membres malgré les décèset les démissions, l’engagementconstant de ses membres pourle recrutement est à l’origine dece résultat réjouissant. Aujour-d’hui, les gens changent plus fa-cilement de profession qu’autre-fois, ils ne font plus toute leurcarrière dans la même entre-prise et démissionnent du SEVs’ils quittent les transports. Cephénomène nous oblige à nousmobiliser davantage. Toutes lesbranches font preuve d’un cer-tain dynamisme, la VPT ne s’en-dort pas!En raison de son départ de laJungfrau pour rejoindre le BLS,

Andreas Häsler prend congé ducomité central, il est remerciépour l’excellent travail accomplidurant son mandat et reçoit uncadeau du comité.Andreas remercie chaleureu-sement l’assemblée et dit avoireu de la chance de travailler aucomité central.Un merci spécial a été adresséaux traducteurs Jürg Hurni et Pa-trick Rouvinez. Il faut relever quec’est ce dernier qui s’est occupéde la parfaite organisation deces deux journées.Pour clore, Gilbert, qui durant laséance nous a laissé voir qu’iln’a pas perdu son tempérament(issu de ses origines …), a féli-cité l’assemblée de ses idéesenrichissantes et a souhaitésanté et bonheur à chacune etchacun. René Tschantz

Les 26 et 27 mars der-nier, le comité centralVPT s’est réuni à Mor-ges. La violence était aucoeur des discussions.

La violence au centre des préoccupations■ Comité central VPT

XXX

Le comité central a siégé à Morges les 26 et 27 mars.

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Les 20 dernières années sur-tout ont été marquées par deschangements indescriptibles,pour les véhicules du traficvoyageurs comme pour les vé-hicules de traction, pour tousles trains électriques du traficrégional et du trafic grandes li-gnes.Le président central TS WernerSchwarzer et le vice-présidentde la CoPe Voyageurs Roger De-rungs ont répondu à l’invitationdu président du conseil d’en-treprise des ateliers de Krefeld,Dietmar Giesen, pour une visiteles 16 et 17 mars 2015. A Kre-feld, ce sont 1150 collabora-teurs qui travaillent sur unesurface de plus de 200 000 m2.

Durant une visite de deuxheures à travers les ateliers,nous avons été étonnés par lesplaces de travail super mo-dernes et très propres qui secachaient derrière les façades

de briques qui figurent au patri-moine historique.

Préparation des composantsPour répondre aux besoins desréviseurs des ICE et des véhi-

cules du trafic régional maisaussi pour la clientèle exté-rieure, les composants commeles roues, les moteurs, les pla-ques tournantes, les transmis-sions, les ventilateurs à mo-teurs et les modules WC sontpréparés.

Réparations de véhiculesaccidentésComme les ateliers de Krefelddisposent du certificat pour lestravaux de soudage sur l’alupour les véhicules sur rail, lesvéhicules accidentés y sontaussi régulièrement réparés. Ilen va de même pour la prépara-tion des composants de fibreoptique. Dans les deux cabinescombinées de laquage et de sé-chage, les processus corres-pondants ont lieu. Les platefor-mes élévatrices pivotantes lesplus modernes permettent detravailler sur les côtés, surl’avant et sur le toit du véhicule.

Les défisLors de la séance qui a suivi,

durant laquelle nous avonséchangé nos impressions, lesdéfis des prochaines annéesdans le domaine des compo-sants et de la maintenance mo-dularisée ont aussi été discu-tés. Ces prochaines années –en fait nous devons nous ymettre tout de suite – notre tâ-che la plus urgente estd’adapter les ateliers et lescentres d’entretien aux nou-velles exigences, et de formerle personnel en conséquence.Le management du personnelse trouve confronté au défi detrouver suffisamment de per-sonnel qualifié, ceci malgré lechangement démographique.Une fois de plus, nous devonsprendre en considération lefait que les problèmes quenous connaissons ne s’arrêtentpas à la frontière suisse maisqu’ils existent aussi chez nosvoisins. Nous avons remerciéDietmar Giesen pour son ac-cueil et l’avons invité à venir enSuisse. Service de presse TS

L’atelier de la DB à Kre-feld pour la mainte-nance des véhiculesexiste depuis 120 ans.Son histoire est em-preinte de hauts et debas. Visite de représen-tants de TS.

Visite à Krefeld■ Sous-fédération TS

dr

......

16 SECTIONScontact.sevN° 07/1516 avril 2015

La ZPV tient à jour une liste decontrôle des suppressions detours. La sous-fédération veilleavec attention à la situation etespère que les collèguesjouent le jeu en informant lors-qu’il y a des cas de suppres-sions.L’application de la nouvellegestion du temps a été lon-

guement discutée. Le fait quela direction de la planificationestime qu’il n’y a plus besoinde parler avec le personnelpuisque les supérieurs détien-nent la totale responsabilitéest scandaleux. Beaucoup deresponsables en profitent pourappliquer leurs idées et sapentles droits de leurs collabora-teurs. Les dispositions légalessont cependant encore tou-jours valables avec cette nou-velle gestion du temps. Dansles rangs des responsables, onpense malheureusement sou-vent que les BAR et la CCT nesont que des lignes directriceset que, sous certaines condi-tions, il n’y a pas besoin de lesrespecter. C’est tout sim-plement scandaleux!

Elections CoPeDes élections auront lieu dansles CoPe. Les candidats pou-vaient s’annoncer entre le 6mars et le 8 avril. La CoPe dupersonnel des trains a uneplace vacante à Bâle et une enSuisse romande. On cherchedes candidats aussi bien côtéSuisse allemande que côtéSuisse romande.Dans la région Mitte, on necomprend pas le nouveau mo-dèle de répartition dans le tra-fic régional. Le personnel destrains du trafic régional craintque la flexibilité de la réparti-tion ne souffre de ce nouveausystème. La ZPV demandequ’on respecte les BAR.La prochaine séance de com-mission centrale aura lieu le20 avril. Janine Truttmann

Lors de la séance decommission centrale du5 mars, Andreas Menet,président central, a in-formé qu’il n’y aurait,selon les déclarationsd’Erich Rutschmann,pas de suppressions detours dans le cadre desmesures d’économie2015.

Application scandaleusede la nouvelle gestion du temps

■ Commission centrale ZPV

Lors de l’échange d’expériences intitulé « Recruter avec succès pourle syndicat », des collègues qui ont eu du succès dans le recru-tement des membres vont présenter leurs méthodes. Par desdiscussions ouvertes, il sera possible d’échanger ses impressionssur ses propres méthodes et celles des autres et ainsi, de sedévelopper. Il n’y a pas de recette miracle pour le recrutement desmembres, mais des idées novatrices et une nouvelle motivationnous permettent d’avancer.

Contenu du cours: moi en tant que recruteur/recruteuse: rôleset tâches, arguments et instruments, trucs et astuces.Méthodes d’encadrement des membres, méthodes derecrutement dans des domaines difficiles, bonnes pratiques– mauvaises pratiques, échange d’expériences.

Utilité du cours: les participants se plongent avec leurs stratégiesdans le recrutement des membres et élargissent leur répertoired’instruments et de stratégies pour letravail de recrutement desmembres.

Public-cible: responsables du recrutement et membres des comitésde section et des sous-fédérations et toute personne intéressée.

Animation de la journée: Elena Obreschkow, coach des sections SEVainsi que Jérôme Hayoz, secrétaire syndical SEV et formateurd’adultes.

Orateurs: les collègues et d’autres experts en recrutement ainsi quedes représentantes et représentants des organes de direction dessous-fédérations.

Lieu: secrétariat central à Berne

Date: mardi 16 juin 2015

Inscriptions: [email protected] ou tél 031 357 57 11

Traduction simultanée allemand-français

Formation SEV:Recruter avec succès pour le syndicat

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SECTIONS ......

17contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Françis Bögli président de lachorale prend la parole, il ditqu’il est content de nous voir, ilfait bon chanter dans un trainet ne pas trainer dans unchamp. Le président salueJean-Louis Rérat qui est parminous pour la première fois.L’ordre du jour est statutaire.2 scrutateurs sont nommés, ils’agit de Rosette Richard etEric Wittwer. La lecture du PVn’est pas demandée, celui-ci

est accepté par l’assemblée.Le président faite le bilan del’activité 2014 de la section.Il relève que le collègue BenoitKoller a été élu à la commis-sion de gestion de la sous-fé-dération PV. Pour terminer, iltient à remercier tous les collè-gues du comité, avec qui il faitbon travailler. Benoît présenteles comptes 2014 qui bouclentavec un léger excédent. Lescomptes ainsi que le budget2015 sont acceptés par l’as-semblée. Dans les mutations,ce sont 8 nouveaux membresqui nous ont rejoints, dont desdames veuves et 2 démissions,14 décès.

ExposéDavid Asseo, délégué auxtransports du canton du Jura,parle des actualités en matière

de transports publics dans lecanton du Jura. Le dynamismedes transports publics juras-siens est clair, avec 115 km dechemins de fer et 5 lignes, 343km de bus et 27 lignes, 1 ré-seau de bus de nuit et unezone de transports à la de-mande. Il y a une très forte pro-gression de l’offre et de la fré-quentation des transportspublics du Canton du Jura sansle (S3 Bâle-Delémont). Il y aune évolution positive danstoutes les régions du canton.La part nodale des transportspublics du canton du Jura aprogressé de 8 points (+65 %)en 10 ans et est maintenantproche de la moyenne suisse(23,4 %). 9 millions ont été in-vestis sur les gares CFF par lecanton en 2005 et 2008.En conclusion, a expliqué Da-

vid Asseo, « la demande a étécréée par l’offre ». Il faut tra-vailler sur la complémentaritébus-train et donner la priorité àla régularité, la fréquence etl’amplitude. Le président re-mercie David Asséo pour sonexposé très intéressant en luiremettant une petite attention.

Une collation est ensuite offer-te aux membres.

Le secrétaire : Oscar Schaub

Le président ouvre l’as-semblée en saluant les44 membres présentsainsi que la chorale.Malgré le beau tempsqui inciterait plutôt à lapromenade, il donne laparole à la chorale quiinterprète 5 chansons.

Transports publics jurassiens:« La demande a été créée par l’offre »

■ PV Jura - assemblée du 18 mars à Bassecourt

Le président a tout d’abordabordé les thèmes CFF.Division Infra: le directeurd’exploitation, Bruno Stehren-berger, quitte les CFF. C’estRuedi Büechi qui reprend cettefonction et sa place de respon-sable de production à Cargosera occupée par Jon Bisaz.Division P: le nettoyage mobilea fait ses preuves. Le softwareSopre pour la planification se-ra introduit au plus tôt en2016.

Division Cargo: le système deplanification Caros est en ser-vice dans la région Trois-Lacset les premières impressionssont bonnes. Les conditions-cadre vont être négociées avecle SEV.CFF Groupe: la livraison des ra-dios LISA est terminée à Bau.Le planning d’introduction dunouveau système a été repous-sé vu les problèmes rencontréslors d’appels groupés. Aussitôtque cela sera résolu, un nou-veau planning sera établi. Lesrésultats du sondage de satis-faction du personnel ont étédévoilés. La satisfaction a aug-menté. Les processus de tra-vail ne donnent par contre passatisfaction et vont être revus.

Sous-fédération, quelqueschiffresRPV interne: l’effectif des

membres est de 1286 au1.1.2015, avec 44 nouvellesadhésions. Il y a eu malheure-sement 4 décès et une minutede silence a été observée enleur honneur. Un membre sup-pléant pour la commission degestion sera présenté pourélection lors de l’AD de mai.Pour la commission centrale,on cherche encore et toujoursdes collègues intéressés.Les comptes, le rapport annuelet le budget 2016 ont été dis-cutés. La commission de ges-tion a remercié la commissioncentrale RPV pour le travail ef-fectué, cela en situation desous-effectif depuis des an-nées. Markus Zwahlen a étéélu à la commission de gestionde la FSG. Des changementsont été discutés en matière deprescriptions de circulationdes trains et le président cen-

tral va transmettre notre posi-tion. Une nouvelle signalisa-tion pour les voies de raccor-dement est prévue. Se pose laquestion de la nécessité de cesignal.SEV: la visite sur le terrain à ZHHerden, par l’équipe du secré-tariat régional de Zurich ac-compagné d’Elena Obres-chkow, a été un succès: on aenregistré 11 nouvelles admis-sions. Un grand merci à tousceux qui ont participé. Il sem-blerait que c’est vraiment unebonne chance qu’il faudra re-nouveler. La présence du SEVsur place a été très appréciée.L’objectif de recrutement 2015du SEV est fixé à 1800 collè-gues. En 2014, il y a eu 1667nouvelles adhésions. La Confé-rence CCT aura lieu le 15 avril à13 h 45 à Berne. On attend en-core une décision du tribunal

arbitral concernant la décision25.CoPe: des élections auront lieuen juin. Les circonscriptionsont été revues. Les candidatsdoivent être annoncés au SEV.Il peut y avoir des élections ta-cites s’il y a juste le nombre decandidats, sinon des électionsauront lieu. Une demande aété faite concernant un nouvelhabit de pluie, mais elle est en-core examinée par les RH.L’aspect convivial ne doit pasmanquer dans ce genre de ren-contre et nous avons visité en-semble un musée MichaelJackson. Un grand merci à lasection RPV Thoune et à JürgSchüpbach, qui ont très bienorganisé les deux journées.

RPV

Hanspeter Eggenberger,président central RPV, aaccuelli les participants(comité central, com-mission de gestion et letraducteur Alfred Imhof)à Thoune le 26 mars,pour une séance dedeux jours.

Séance du comité central RPV à Thoune

Visite sur le terrain: ça fonctionne!

■ Le 27 août aura lieu lasortie au musée de l’automo-bile à Mulhouse. Le repas demidi est prévu à l’Hôtel duCheval Blanc à Baldersheim.

■ Le jeudi 10 septembre auralieu la sortie aux Chainions

avec les marcheurs et les nonmarcheurs.

■ Le 3 décembre, la tradi-tionnelle fête de Saint-Nicolasau Restaurant du Jura àBassecourt.

AGENDA

3 dates à retenir

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fiable, ambitieux, sympathique www.bls.ch

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SERVICE ......

19contact.sevN° 07/1516 avril 2015

Je ne suis pas mariée, j’ai 45ans4 et je suis maman de deuxenfants. Mon partenaire tra-vaille comme chef de train etmoi je travaille à temps partieldans les transports publics ur-bains. A quoi dois-je faire at-tention au niveau de ma pré-voyance?S. M. de Z.

Chère Madame M.,Il est très bien de se poser cegenre de questions, car mal-heureusement beaucoup dé-laissent ce problème, ou ledélèguent simplement à leurpartenaire. Comme le montreun sondage régulier d’Axa, cesont souvent malheureu-sement les femmes qui ne se

préoccupent pas suffsammentde ce sujet. Par exemple, troissur dix ne savent pas quel estl’âge de la retraite. Si leurpartenaire décède ou si elledivorce, ce manque de con-naissances va engendrer, enplus de la souffrance morale,des soucis importants dontparfois des soucis financiers.

AVS: montants minimaux etdésavantage d’être non mariésLes notions les plus importan-tes s’expliquent au moyendes trois piliers. Dans le pre-mier pilier, l’AVS et l’AI, il fautfaire attention au fait que lespersonnes non mariées ne re-çoivent pas de rente si le par-tenaire ne peut plus travailler

ou s’il décède. Si de plus lafemme concernée est femmeau foyer, elle doit veiller enparticulier à payer la cotisa-tion minimale pour l’AVS. Elleaura sinon des lacunes de co-tisations qui entraîneront desprestations plus basses.

Les gens non mariés doiventfaire attention à leur 2e pilierLa situation est quelque peumeilleure en matière dedeuxième pilier. La prestationest bien sûr là aussi liée à dif-férentes conditions. Les con-joints doivent être ensemble,en règle générale, depuis aumoins cinq ans pour que lapersonne qui reste ait droitaux prestations. Et il peut y

avoir d’autres critères qui en-trent en ligne de compte. Deplus en cas de séparationd’un couple non marié, il n’y apas de partage des avoirs dela caisse de pensions.Dans diverses circonstances,les prestations des deux pre-miers piliers peuvent doncêtre clairement limitées dansle cadre d’un couple non ma-rié. Les diminutions de reve-nus vont de pair avec uneperte de niveau de vie. En casde décès, il faut aussi faire at-tention aux prestations aux-quelles ont droit les enfants.

Combler les lacunesVous et votre partenaire de-vriez dès lors, avec l’aide d’un

conseiller compétent, prendredes mesures en conséquence,pour éviter des tels pro-blèmes. Vous pouvez conclureun 3e pilier, avec une assu-rance en cas de décès ou d’in-validité. Cela évite les man-quements des deux premierspiliers, au moins pour une par-tie. La prévoyance vieillesse etl’assurance risque peuventêtre combinées au travers desolutions d’assurances,comme le 3e pilier de type a. Sivous êtes tous deux affiliés àune caisse de pension, vouspouvez déduire alors un mon-tant maximum de 6768 francsaux impôts. Cela vaut éga-lement pour les couplesmariés. L’équipe-conseil d’Helvetia.

La prévoyance doit aussi être unepréoccupation des femmes

L’équipe d’Helvetia répond à une question de lecteur

§Lorsqu’on est en enbonne santé, on oubliefacilement la chanceque l’on a. Une maladiechronique, outre lessouffrances physiqueset psychologiques, peutentraîner d’importantesdifficultés profession-nelles et financières.

Angle droit

Dans ces situations, on de-vrait pouvoir s’appuyer surles assurances sociales,dont les prestations ne sonthélas pas automatiques. A37 ans, Martin (prénomfictif) commence à travaillercomme agent de manoeuvreaux CFF. Après quatre ans etdemi, il est atteint d’un lum-bago, avec de fortes dou-leurs dorsales permanen-tes, si bien que neuf moisplus tard il est jugé inaptepour la manoeuvre pour desraisons médicales. A 42

Le dur combat pour une renteUn ancien agent de manoeuvre a dû demander le soutien du SEV pour que soit réévaluer sa rente invalidité.

ans, il ne peut exercerqu’une activité légère à50%. Il devient alors cour-sier et effectuent des net-toyages pour les CFF, mais ilobtient une dispense pourles nettoyages, pour des rai-sons médicales. Outre unedégénérescence de la co-lonne vertébrale, Martinsouffre aussi de problèmesintestinaux d’origine géné-tique. Une année plus tard,l’AI lui reconnaît une demi-rente.Environ deux ans plus tard,les CFF résilient les rapportsde travail. Martin se retrou-ve ainsi avec une rente inva-lidité versée par la caissepension de 1313 fr. parmois et une demi-rente AIde 723 fr. Sans le salaire deson épouse, leur famille de5 personnes ne pourrait pasjoindre les deux bouts.

Revision de la rente AIL’état de santé de Martin

empire, si bien qu’il ne peutplus travailler du tout. Laprocédure de révision de larente qu’il a demandé nedonne pas de résultats con-crets, malgré l’expertise mé-dicale. Celle-ci précise pour-tant que Martin, 48 ans, nepeut exercer que des acti-vités légères principalementen position assise. Martindemande de l’aide au SEV,dont il a toujours été mem-bre, en dernier lieu au seinde la PV. Dans un premiertemps, il s’adresse à la pro-tection juridique SEV Multiqui le redirige vers le SEV enraison du contrat qui lie lesdeux organisations. Le SEVconfie le dossier à un avocatde confiance qui demandeune nouvelle révision de larente AI, s’assurant que lesexpertises réalisées de ma-nière tendancieuses.Celles-ci concluent à une in-capacité de travail presquetotale de Martin. Une année

plus tard, l’AI reconnaît àMartin, 58 ans maintenant,une rente complète de1184 fr. par mois, avec uneffet rétroactif de 20 mois.La caisse de pension inter-vient et demande le rem-boursement de la demi-rente substitutive, plus éle-vée que la demi-rente AI.Martin se retrouve avec unedemande de 2620 fr. queson avocat du SEV ne peutmême pas contester.

Complémentaires niées dansun premier tempsL’avocat fait une demandede prestations complémen-taires que la caisse cantona-le de compensation lui refu-se dans un premier temps.L’homme de loi ne lâche pasl’affaire et fait recours en ar-guant le changement de lasituation financière de la fa-mille de Martin. Ses deuxfilles ont quitté le foyer etleur participation financière

au loyer vient à manquer.Par ailleurs, l’épouse deMartin a épuisé son droitaux indemnités de chômageet maladie.

La ténacité a payéLe recours est finalementaccepté et la caisse de com-pensation reconnaît un droitaux prestations complémen-taires de 2256 fr., dont400 fr. versés directementpour les primes d’assu-rance-maladie ainsi qu’un nversement rétroactif de20 832 fr.Sans susciter des sauts dejoie, cette décision permet àMartin et à sa famille d’envi-sager l’avenir avec un mini-mum de confiance et deconsidérer très positive-ment la protection juridiquedu SEV.

L’équipe de la protection juridique

Page 20: Contact sev 2015 07

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 07/1516 avril 2015

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) sera tiré(e)au sort parmi les réponsescorrectes.

Solution du concours paru danscontact.sev no 6:

La gare routière de Fribourg.

Le sort a désigné LéticiaOehler Schmid, domiciliée àArboldswil et membre de lasection AS Berne.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la-nousà : SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse par e-mailà : [email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez leformulaire.

Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 22 avril 2015

Photomystère : « Où la photo a-t-elle été prise ? »

Jörg

Mat

ter

Les centrales d’exploitation deLausanne et d’Olten accueille-ront à terme tous les CCT, ve-nus des anciens centres deBâle, Berne et Genève. Ce dé-ménagement se fera dans lesprochains mois pour certains,encore plus tard pour d’autres.Mais ce qui est certain, c’estque tous verront leur indem-nité régionale soit diminuer,soit être carrément supprimée.De quoi ressentir une grandeinjustice, dénoncée via une pé-tition, remise jeudi 9 avril à ladirection au Centre du Wank-dorf à Berne.

Pétition plébiscitéeLa sous-fédération a organiséune récolte de signatures dansles centrales d’exploitation au-près des collaborateurs con-cernés par une diminution ouune suppression de l’alloca-tion régionale en raison d’undéménagement. Plus de 90 %des employés concernés ontsigné la pétition, à savoir untotal de 131 personnes, et de-

mandent que l’indemnité ré-gionale soit garantie au-delàdes deux ans fixés par la con-vention collective, soit de ma-nière illimitée. En effet, les al-locations régionales sontdifférentes, selon le lieu de tra-vail: de 4800 francs à Genève,les chefs circulation passe-raient à 3000 fr. à Lausanne etde 3000 à Berne et Bâle, ils

passeraient à zéro à Olten, enraison d’un coût de la vie plusbas. Logique? Pas tant queça …

Plusieurs raisons de maintenirl’indemnité telle quelleLes CCT continueront pour laplupart à habiter dans la mêmeville, et auront en plus à subirles trajets plus longs pour serendre à leur travail. Ils aurontencore des frais supplémen-taires dus à cet éloignement deleur lieu de travail. Des diminu-tions de salaire ne peuventque démotiver les employés.L’indemnité régionale subsistedurant deux ans, mais auterme de cette période, les col-laborateurs vivront une réelleperte de salaire. Joel Jufer,membre AS, a souligné que cemontant de 3000 francs n’étaitpas du tout anodin, no-tamment pour les familles. Etmême s’il n’y a pas de droitinscrit dans la CCT, «cette sup-pression est vécue comme uneinjustice». Les signataires de

la pétition ont mis en avantleur flexibilité dans le cadre deces déménagements et le faitque le maintien de leur indem-nité régionale de manière illi-mitée pourrait être une façonde les récompenser des effortsconsentis. Si les collaborateursne ressentent pas de recon-naissance et perdent ce mon-tant, ils iront voir ailleurs et les

CFF en pâtiront en voyant desconnaissances et du savoir-faire partir dans d’autres entre-prises. Ils sont déjà nombreux,les collaborateurs formés auxCFF qui partent vers d’autreshorizons. Leur octroyer une ga-rantie illimitée de l’indemnitérégionale serait un moyen deleur montrer de la reconnais-sance et de les motiver à resteraux CFF. Ce serait un signal po-sitif, qui ne coûterait rien àl’entreprise, puisque la sommesalariale totale n’augmenteraitpas, un tel montant étant déjàpayé actuellement.Les CFF ont promis d’étudier laquestion, en soulignant quecette problématique leur étaitconnue et qu’ils allaient réflé-chir à une solution.Une pétition identique a été re-mise hier à la direction de CFFCargo à Olten, pour les colla-borateurs ayant subi une sup-pression de leur indemnité ré-gionale lors du déménagementà Olten.

Henriette Schaffter

Un déménagement subiqui engendre des sup-pressions ou des dimi-nutions de l’allocationrégionale? Les chefs cir-culation des trains (CCT)ne sont pas d’accord etl’ont fait savoir à leurdirection.

Une dégradation vécuecomme une injustice

Pétition de la sous-fédération AS

Hes

De gauche à droite : Peter Käppler, président central AS, Elmar Burgener, chef ad interim de l’exploita-tion à Berne, René Zürcher, président de la branche Infra à AS, Joel Jufer, membre AS branche Infra etRainer Ducrey, chef des ressources humaines chez Infra.