20
AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 01 21 januar 2016 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Crossrail ne peut pas payer ses em- ployés à Brigue avec des salaires plus bas que ce qui est usuel en Suisse. Le tribunal a largement donné raison au SEV et renvoie le cas à l’OFT. L’Office fé- déral des transports avait en effet esti- mé, à tort, que Crossrail pouvait inclure des salaires européens pour définir les salaires usuels de la branche en Suisse. Respecter les conditions d’engagement usuels de branche est une condition fixée par la loi sur les chemins de fer, pour obtenir une autorisation d’accès au réseau. Le SEV attend maintenant que l’OFT se base sur des conventions collectives existantes pour fixer les sa- laires usuels de la branche. pmo/Hes Pages 2 et 3 Le SEV a gagné devant le tribunal administratif fédéral, contre l’OFT et Crossrail Garantir des salaires suisses Des salaires suisses sur les rails suisses: ce principe de base, défendu depuis long- temps par le SEV, est désor- mais confirmé par le tribunal administratif fédéral. La votation du 28 février sur le 2 e tube au Gothard est une immense arna- que: C’est ce qu’a répété une nouvelle fois la coalition contre le doublement du tunnel routier. On veut nous faire croire que le tunnel doit être assaini ur- gemment. Or, avec de petits travaux d’entretien, le tunnel pourrait encore être opérationnel pendant 20 ans, comme l’admettent les autorités. Cet assainissement n’est qu’un pré- texte pour construire ce 2 e tube et dou- bler la capacité de transit sur la route. Il y aurait alors 2 millions de poids lourds en transit. Un enfer pour la Suisse. Le président du SEV Giorgio Tuti a été très clair: « Nous avons investi des mil- liards pour Alptransit afin de transférer le trafic marchandises de la route au rail. Avec ce 2 e tube, on anéantit la NLFA. » Il a ajouté: « Le ‹oui› du Conseil d’administration des CFF au dou- blement du Gothard est incompréhen- sible pour le personnel des chemins de fer. » Le SEV fera entendre son message lors d’une action nationale le 2 février. Pages 5 et 13 Votations du 28 février 2 e tube au Gothard : la grosse arnaque Avec plus de 85 % de refus et un taux de particpation de 74 %, la CCT tl a été balayée par les membres des sections tl et LEB. Pages 2 et 3 CCT tl balayée A l’instar d’Aurélien Mouche, la jeunesse du SEV assure la relève. Pages 10 à 12 La relève du SEV .. Le personnel de la vente doit faire face à une hausse de la pression à Genève. Après le client-mystère, voici l’évaluation par les usagers par des smileys ... Page 9 Les usagers évaluent le personnel La première partie de l’année 2016 sera très intensive pour le SEV. Giorgio Tuti explique dans l’interview de ce numéro quels sont les dossiers politiques et syndicaux qui vont occuper le syndicat ces prochains temps. Il faudra fournir beaucoup de travail, aussi bien du côté du secrétariat que de la base. Interview pages 6 et 7 Des succès à venir

Contact sev 2016 01

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 01

21 januar2016

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Crossrail ne peut pas payer ses em-ployés à Brigue avec des salaires plusbas que ce qui est usuel en Suisse. Letribunal a largement donné raison auSEV et renvoie le cas à l’OFT. L’Office fé-déral des transports avait en effet esti-mé, à tort, que Crossrail pouvait incluredes salaires européens pour définir lessalaires usuels de la branche en Suisse.Respecter les conditions d’engagementusuels de branche est une conditionfixée par la loi sur les chemins de fer,pour obtenir une autorisation d’accèsau réseau. Le SEV attend maintenantque l’OFT se base sur des conventionscollectives existantes pour fixer les sa-laires usuels de la branche. pmo/Hes

Pages 2 et 3

Le SEV a gagné devant le tribunal administratif fédéral, contre l’OFT et Crossrail

Garantir des salaires suissesDes salaires suisses sur lesrails suisses: ce principe debase, défendu depuis long-temps par le SEV, est désor-mais confirmé par le tribunaladministratif fédéral.

■ La votation du 28 février sur le 2e

tube au Gothard est une immense arna-que: C’est ce qu’a répété une nouvellefois la coalition contre le doublementdu tunnel routier. On veut nous fairecroire que le tunnel doit être assaini ur-gemment. Or, avec de petits travauxd’entretien, le tunnel pourrait encoreêtre opérationnel pendant 20 ans,comme l’admettent les autorités.

Cet assainissement n’est qu’un pré-texte pour construire ce 2e tube et dou-bler la capacité de transit sur la route. Ily aurait alors 2 millions de poids lourdsen transit. Un enfer pour la Suisse. Leprésident du SEV Giorgio Tuti a été trèsclair: « Nous avons investi des mil-liards pour Alptransit afin de transférerle trafic marchandises de la route aurail. Avec ce 2e tube, on anéantit la

NLFA. » Il a ajouté: « Le ‹oui› du Conseild’administration des CFF au dou-blement du Gothard est incompréhen-sible pour le personnel des chemins defer. » Le SEV fera entendre son messagelors d’une action nationale le 2 février.

Pages 5 et 13

Votations du 28 février

2e tube au Gothard : la grosse arnaque

Avec plus de 85 % de refus et un taux departicpation de 74 %, la CCT tl a été balayéepar les membres des sections tl et LEB.

Pages 2 et 3

CCT tl balayéeA l’instar d’AurélienMouche, la jeunessedu SEV assure larelève. Pages 10 à 12

La relève du SEV

..

Le personnel de la vente doit faire face à unehausse de la pression à Genève. Après leclient-mystère, voici l’évaluation par lesusagers par des smileys ... Page 9

Les usagers évaluent le personnel

La première partie de l’année 2016 seratrès intensive pour le SEV.

Giorgio Tuti explique dans l’interview dece numéro quels sont les dossierspolitiques et syndicaux qui vont occuperle syndicat ces prochains temps. Ilfaudra fournir beaucoup de travail, aussibien du côté du secrétariat que de labase.

Interview pages 6 et 7

Des succès à venir

ACTU ......

2contact.sevN° 01/1621 januar 2016

Rapprochementréjouissant■ L’Association Employés dusecteur public Suisse (ZV)dispose désormais d’un statutd’observatrice auprès de l’Unionsyndicale suisse (USS). L’USS seréjouit de ce rapprochement.Employés du secteur publicSuisse est une associationfaîtière qui regroupe 14associations cantonales et 60communales dans toute laSuisse alémanique. Environ23 000 membres de toutes lesfonctions et les catégories dansles administrations cantonaleset communales lui sont affilés.L’USS et ses fédérationstravaillent déjà aujourd’huirégulièrement avec l’associa-tion ZV sur certains projets,comme p. ex. l’initiativeAVSplus ou sur le plan cantonal,sur des questions liées à lareprésentation des employé-e-sde la fonction publique. Lescollaborations et les échangesseront renforcés par ce rappro-chement. Ceci est d’autant plusimportant que l’administrationpublique est à tous les niveauxfortement mise sous pressionpar des politiques d’austérité.Grâce à une collaboration plusétroite, les intérêts du per-sonnel de la fonction publiquepourront être mieux représentéset le service public généra-lement mieux défendu.

Gothard: les trainsd’inauguration prisd’assaut

■ Deux semaines avant leverdict du concours pourvoyager dans les trains inaugu-raux du Gothard le 1er juin, lesorganisateurs peuvent avoir lesourire. Depuis le 28 décembre,ce ne sont pas moins de140 000 inscriptions qui leursont parvenus. Il est possible detenter sa chance jusqu’à finjanvier.

EN VITESSE

..

Le SEV obtient gain de causeface à Crossrail et à l’Office fé-déral des transports (OFT). LeTribunal administratif fédéral(TAF) donne clairement tort àl’OFT qui a autorisé l’entrepriseferroviaire Crossrail à prendreen compte des salaires étran-gers pour déterminer les sa-laires usuels de la branche. Onne sait pas encore si l’OFT etCrossrail feront recours.La victoire du SEV est claire. LeTAF exige de l’OFT une nouvelledéfinition des pratiquesd’usage dans la branche pourles mécaniciens de locomotivesen trafic marchandises et con-

firme que les bases juridiquesdemandent que «les pratiquesd’usage dans la branche, ausens de l’art. 8d, al 1, let d dela Loi sur les chemins de fer, re-posent sur les normessuisses». Et d’ajouter que l’avisde l’OFT ne peut être défendu.L’OFT avait estimé «que les con-ditions d’engagement se défi-nissent sur la base de toutesles entreprises ferroviairessuisses et européennes quiproposent des prestations detransport transfrontalier desmarchandises». Selon le Tribu-nal administratif fédéral, seulesles normes appliquées dans les

entreprises suisses de cheminsde fer sont déterminantes pourdécider si Crossrail respecte ounon les conditions de la bran-che.Le président du SEV Giorgio Tuticonsidère ce jugement commeun succès pour les cheminots:«Depuis que l’on parle de libé-ralisation des chemins de fer enEurope, notre mot d’ordre est‹Des salaires suisses sur solsuisse›, et le Tribunal adminis-tratif fédéral nous en a mainte-nant confirmé le bien-fondé!»En considérant les choses d’unpoint de vue politique au senslarge, Giorgio Tuti voit dans cejugement un prolongement desmesures d’accompagnementaux bilatérales, et le Tribunal leconfirme dans ses déclarations.«Ce jugement ouvre des per-spectives car il conforte laSuisse dans sa propre politiquesalariale; nos cheminots enprofitent, mais aussi de nom-breux travailleurs et de nom-breuses travailleuses de notrepays.»Depuis le printemps 2014, leSEV mène une lutte acharnéecontre le dumping salarial pra-tiqué par Crossrail envers sesmécaniciens de Brigue.

Un dumping salarial clairLeurs salaires qui se montent à3600 fr. par mois se situent en-

viron 2000 francs en dessousdes salaires versés par les en-treprises de trafic marchandi-ses suisses CFF Cargo, CFF Car-go International et BLS Cargo.Des salaires de base qui oscil-lent entre 5300 et 5800 fr. parmois. Pour le SEV, il était clairdès le début que les salaires deCrossrail portaient atteinte àl’article 8d de la Loi sur les che-mins de fer. Celui-ci stipule quedes conditions d’engagementd’usage dans la branche sontnécessaires pour avoir accès auréseau de chemins de fersuisse.

L’OFT a clairement fait fauxLe SEV est donc intervenu au-près de l’Office fédéral destransports (OFT), déposantplainte contre Crossrail, et il aexigé que l’accès au réseau luisoit retiré si l’entreprise ne ver-sait pas des salaires respectantles usages de la branche. L’OFTa pris beaucoup de temps avantde rendre une décision et avaitdemandé une expertise. Au fi-nal, l’OFT était arrivé à la con-clusion qu’il fallait aussi tenircompte des salaires étrangers(beaucoup plus bas) pour défi-nir les salaires d’usage dans labranche, lorsqu’il s’agissait detrafic transfrontalier.Le SEV a porté cette affaire de-vant le Tribunal administratif fé-

Le Tribunal administratif fédéral a tranché: les mé-caniciens de locomotives qui ont leur lieu de travailen Suisse doivent recevoir les salaires d’usage enSuisse.

Crossrail: le SEV gagne Défaite claire pour l’OFT et Crossrail

4 avril 2014: Le SEV informel’OFT des salaires de dumpingpratiqués par Crossrail; l’OFTdemande à l’entreprise de pren-dre position.Juin 2014: Le SEV porte plaintecontre Crossrail.Janvier 2015: L’OFT présenteson étude qui autorise plusieurscalculs de salaires en arguantde branches différentes.

Mars 2015: Le SEV présenteson avis de droit.Mai 2015: L’OFT décide en fa-veur de Crossrail. Le SEV fait re-cours auprès du Tribunal admi-nistratif fédéral. Au Congrès duSEV, les délégué-e-s protestenten portant des pèlerines.15 décembre 2015: Le TAFdonne raison au SEV.

LES DATES CLÉS DU CONFLIT

Avec une participation quis’élève à 74,1 %, le résultatsorti des urnes envoie unmessage d’une clarté cristal-line. «Le résultat n’est pasune surprise. Par contre, sonampleur est au-delà de nosespérances», indique Chris-tian Fankhauser, secrétairesyndical en charge du dos-sier. «Le système salarial telque voulu par la directionétait moins attractif qu’au-jourd’hui, car la hausse à

l’ancienneté y était net-tement plus faible. La part aumérite n’étant octroyée qu’àtrois employés sur dixchaque année, les calculsétaient vite faits. Par ail-leurs, certains métiersétaient dévalorisés par cenouveau système salarial.Les membres du SEV ont clai-rement constaté que les dé-savantages étaient bien plusnombreux que les avantages,et ce dans chaque catégorie

professionnelle. Il estvraiment regrettable que ladirection des tl n’ait pas en-tendu les signaux envoyésdepuis des mois par le per-sonnel qui avait fait part deses critiques à l’encontre dusystème salarial.»Fort de ce verdict qu’il appe-lait de ses vœux, le SEV sortdonc renforcé de ce scrutin.Les tl avaient manifestementanticipé le refus puisque le18 décembre les ex-LEB se

Le personnel des tl a re-fusé à 85,4 % le 18 dé-cembre le projet de CCTqui lui était soumis envotation écrite. Lesmembres SEV ont doncrenvoyé le paquet à ladirection et demandentde nouvelles négocia-tions. La direction nes’est pas encore posi-tionnée.

CCT tl balayée à 85 %! Le SEV Lausanne et régions

ACTU

...... 3

contact.sevN° 01/1621 januar 2016

Le verdict du Tribunal administratif fédéral dans ledossier Crossrail est d’une importance crucialepour le SEV. Il récompense des années de travailsyndical sérieux et de fond. Le SEV est intervenudès qu’il a eu vent des projets de Crossrail en2014 de proposer à des mécaniciens italiens dessalaires bien plus bas que ceux en usage enSuisse. Le SEV a porté l’affaire devant la justice etvient d’obtenir gain de cause.

On peut se demander comment le SEV a pu être sibien informé. Au-delà du fait que nous comptonsdans nos rangs la majorité des mécaniciens, quenous négocions des CCT et les conditions salaria-

les de quelque 70 entreprises de transport, noussuivons attentivement depuis toujours la politiquedes transports. Et le SEV intervient lorsqu’elle ris-que de dérailler. Ainsi, en 1998 par exemple, l’in-tervention de l’ancien président du SEV ErnstLeuenberger a été décisive pour rendre l’autorisa-tion d’accès au réseau dépendante du respect desconditions usuelles de la branche. Une conditionfondamentale en vue de la libéralisation du trans-port marchandises et, depuis cette époque, le SEVn’a jamais renâclé à remettre sur la table la ques-tion des salaires des mécaniciens du trafic trans-frontalier. Un argument qui a contribué à faire ensorte que le BLS franchisse le pas de l’élaborationd’une CCT. Le SEV a aussi trouvé un accord avec lestrois plus grandes entreprises actives dans le traficmarchandises afin qu’elles emploient un nombreéquilibré de mécaniciens suisses et étrangers, demanière à éviter une croissance incontrôlée du re-cours à des forces de travail moins bien payées.Enfin, les contacts étroits du SEV avec ses homolo-gues italiens lui ont permis d’être facilement misau courant des vraies intentions de Crossrail àBrigue.

En fin de compte, nous sommes un syndicat sé-rieux qui, au-delà du recrutement de nouveauxmembres, va au fond des choses et intervient aus-si sur les questions de politique des transports,sur le plan national et international. Un syndicatqui fait preuve de la nécessaire constance, si l’onse souvient du fait qu’il suit ce dossier de manièrecohérente depuis les années nonante.

Tout ceci fait du SEV un syndicat unique, dont lerôle est très clair dans sa branche.

Et le SEV ne peut réussir tout ça que grâce à sesmembres, grâce à nous toutes et tous!

ÉDITO

«Le travail syndical sérieux et de fond du SEVa été récompensé par la décision du Tribunaladministratif fédéral.»

Barbara Spalinger, vice-présidente du SEV

déral. Il a appuyé son argumen-tation sur une expertise desavocats zurichois Marco Do-natsch et Stefan Schürer quiont démontré grâce à des ar-guments solides que, dans lesdiscussions autour de la Loi surles chemins de fer, il ressortaitclairement que la volonté politi-que était de sécuriser les sa-laires suisses et non pas de lesaffaiblir (voir contact.sev 6/15).Le Tribunal administratif fédérala suivi cette argumentation etrenvoie maintenant le dossier à

l’Office fédéral des transports.Le mandat est clair: il est pos-sible de définir le trafic mar-chandises intérieur et le trafictransfrontalier comme deuxbranches différentes, maisdans les deux cas, il faut verserdes salaires suisses en Suisse.«Pour nous les choses sontclaires: l’OFT doit se baser surles conventions collectives detravail existantes et fixer les sa-laires d’usage dans la brancheen conséquence», souligne lavice-présidente du SEV Barbara

Spalinger. L’OFT a en fait déjàprocédé de cette manière lors-qu’il a défini les pratiquesd’usage dans la branche pourles chauffeurs de bus.Le jugement du Tribunal admi-nistratif fédéral est un succèsde l’ensemble du SEV: au con-grès de mai dernier, des cen-taines de délégués se sont le-vés pour enfiler une veste depluie lorsque le directeur del’OFT Peter Füglistaler étaitmonté à la tribune pour s’ex-primer. Peter Moor

devant la justice

Jörg

Mat

ter

Des pèlerines et des parapluies: le Tribunal administratif fédéral ne laisse pas le personnel des trans-ports sous la pluie (les délégué-e-s avaient manifesté leur désapprobation à l’encontre du directeurde l’OFT Peter Füglistaler lors du Congrès 2015).

voyaient annoncer le main-tien des différences conte-nues dans leur CCT, devenuecaduque le 1er janvier 2016.En ce début d’année, le SEVa envoyé une lettre à la di-rection demandant la repriserapide des négociations surde nouvelles bases: «Nousavons pris connaissance ducourrier que vous avez adres-sé à l’ensemble des collabo-rateurs de l’unité LEB. Sinous regrettons que vous ne

nous ayez pas préalablementinformés excluant de fait vo-tre partenaire social des dis-cussions, nous sommes sa-tisfaits de la promptitudeavec laquelle vous avez ré-pondu aux collègues. Noussollicitons une rencontredans les plus brefs délaisafin de discuter ensemble dela reprise de négociationssur de nouvelles bases. Lorsde cette séance, il nous pa-raît important de reprendre

le point concernant les nou-velles conditions des em-ployés de l’unité LEB», écritChristian Fankhauser.A l’heure où nous mettonssous presse, la direction ainformé le SEV le 12 janvieravoir bien reçu la lettre et aannoncé que «le comité dedirection se ressaisira dudossier dans les meilleursdélais». vbo

exige des négociations

ACTU ......

2contact.sevN° 01/1621 januar 2016

Rapprochementréjouissant■ L’Association Employés dusecteur public Suisse (ZV)dispose désormais d’un statutd’observatrice auprès de l’Unionsyndicale suisse (USS). L’USS seréjouit de ce rapprochement.Employés du secteur publicSuisse est une associationfaîtière qui regroupe 14associations cantonales et 60communales dans toute laSuisse alémanique. Environ23 000 membres de toutes lesfonctions et les catégories dansles administrations cantonaleset communales lui sont affilés.L’USS et ses fédérationstravaillent déjà aujourd’huirégulièrement avec l’associa-tion ZV sur certains projets,comme p. ex. l’initiativeAVSplus ou sur le plan cantonal,sur des questions liées à lareprésentation des employé-e-sde la fonction publique. Lescollaborations et les échangesseront renforcés par ce rappro-chement. Ceci est d’autant plusimportant que l’administrationpublique est à tous les niveauxfortement mise sous pressionpar des politiques d’austérité.Grâce à une collaboration plusétroite, les intérêts du per-sonnel de la fonction publiquepourront être mieux représentéset le service public généra-lement mieux défendu.

Gothard: les trainsd’inauguration prisd’assaut

■ Deux semaines avant leverdict du concours pourvoyager dans les trains inaugu-raux du Gothard le 1er juin, lesorganisateurs peuvent avoir lesourire. Depuis le 28 décembre,ce ne sont pas moins de140 000 inscriptions qui leursont parvenus. Il est possible detenter sa chance jusqu’à finjanvier.

EN VITESSE

..

Le SEV obtient gain de causeface à Crossrail et à l’Office fé-déral des transports (OFT). LeTribunal administratif fédéral(TAF) donne clairement tort àl’OFT qui a autorisé l’entrepriseferroviaire Crossrail à prendreen compte des salaires étran-gers pour déterminer les sa-laires usuels de la branche. Onne sait pas encore si l’OFT etCrossrail feront recours.La victoire du SEV est claire. LeTAF exige de l’OFT une nouvelledéfinition des pratiquesd’usage dans la branche pourles mécaniciens de locomotivesen trafic marchandises et con-

firme que les bases juridiquesdemandent que «les pratiquesd’usage dans la branche, ausens de l’art. 8d, al 1, let d dela Loi sur les chemins de fer, re-posent sur les normessuisses». Et d’ajouter que l’avisde l’OFT ne peut être défendu.L’OFT avait estimé «que les con-ditions d’engagement se défi-nissent sur la base de toutesles entreprises ferroviairessuisses et européennes quiproposent des prestations detransport transfrontalier desmarchandises». Selon le Tribu-nal administratif fédéral, seulesles normes appliquées dans les

entreprises suisses de cheminsde fer sont déterminantes pourdécider si Crossrail respecte ounon les conditions de la bran-che.Le président du SEV Giorgio Tuticonsidère ce jugement commeun succès pour les cheminots:«Depuis que l’on parle de libé-ralisation des chemins de fer enEurope, notre mot d’ordre est‹Des salaires suisses sur solsuisse›, et le Tribunal adminis-tratif fédéral nous en a mainte-nant confirmé le bien-fondé!»En considérant les choses d’unpoint de vue politique au senslarge, Giorgio Tuti voit dans cejugement un prolongement desmesures d’accompagnementaux bilatérales, et le Tribunal leconfirme dans ses déclarations.«Ce jugement ouvre des per-spectives car il conforte laSuisse dans sa propre politiquesalariale; nos cheminots enprofitent, mais aussi de nom-breux travailleurs et de nom-breuses travailleuses de notrepays.»Depuis le printemps 2014, leSEV mène une lutte acharnéecontre le dumping salarial pra-tiqué par Crossrail envers sesmécaniciens de Brigue.

Un dumping salarial clairLeurs salaires qui se montent à3600 fr. par mois se situent en-

viron 2000 francs en dessousdes salaires versés par les en-treprises de trafic marchandi-ses suisses CFF Cargo, CFF Car-go International et BLS Cargo.Des salaires de base qui oscil-lent entre 5300 et 5800 fr. parmois. Pour le SEV, il était clairdès le début que les salaires deCrossrail portaient atteinte àl’article 8d de la Loi sur les che-mins de fer. Celui-ci stipule quedes conditions d’engagementd’usage dans la branche sontnécessaires pour avoir accès auréseau de chemins de fersuisse.

L’OFT a clairement fait fauxLe SEV est donc intervenu au-près de l’Office fédéral destransports (OFT), déposantplainte contre Crossrail, et il aexigé que l’accès au réseau luisoit retiré si l’entreprise ne ver-sait pas des salaires respectantles usages de la branche. L’OFTa pris beaucoup de temps avantde rendre une décision et avaitdemandé une expertise. Au fi-nal, l’OFT était arrivé à la con-clusion qu’il fallait aussi tenircompte des salaires étrangers(beaucoup plus bas) pour défi-nir les salaires d’usage dans labranche, lorsqu’il s’agissait detrafic transfrontalier.Le SEV a porté cette affaire de-vant le Tribunal administratif fé-

Le Tribunal administratif fédéral a tranché: les mé-caniciens de locomotives qui ont leur lieu de travailen Suisse doivent recevoir les salaires d’usage enSuisse.

Crossrail: le SEV gagne Défaite claire pour l’OFT et Crossrail

4 avril 2014: Le SEV informel’OFT des salaires de dumpingpratiqués par Crossrail; l’OFTdemande à l’entreprise de pren-dre position.Juin 2014: Le SEV porte plaintecontre Crossrail.Janvier 2015: L’OFT présenteson étude qui autorise plusieurscalculs de salaires en arguantde branches différentes.

Mars 2015: Le SEV présenteson avis de droit.Mai 2015: L’OFT décide en fa-veur de Crossrail. Le SEV fait re-cours auprès du Tribunal admi-nistratif fédéral. Au Congrès duSEV, les délégué-e-s protestenten portant des pèlerines.15 décembre 2015: Le TAFdonne raison au SEV.

LES DATES CLÉS DU CONFLIT

Avec une participation quis’élève à 74,1 %, le résultatsorti des urnes envoie unmessage d’une clarté cristal-line. «Le résultat n’est pasune surprise. Par contre, sonampleur est au-delà de nosespérances», indique Chris-tian Fankhauser, secrétairesyndical en charge du dos-sier. «Le système salarial telque voulu par la directionétait moins attractif qu’au-jourd’hui, car la hausse à

l’ancienneté y était net-tement plus faible. La part aumérite n’étant octroyée qu’àtrois employés sur dixchaque année, les calculsétaient vite faits. Par ail-leurs, certains métiersétaient dévalorisés par cenouveau système salarial.Les membres du SEV ont clai-rement constaté que les dé-savantages étaient bien plusnombreux que les avantages,et ce dans chaque catégorie

professionnelle. Il estvraiment regrettable que ladirection des tl n’ait pas en-tendu les signaux envoyésdepuis des mois par le per-sonnel qui avait fait part deses critiques à l’encontre dusystème salarial.»Fort de ce verdict qu’il appe-lait de ses vœux, le SEV sortdonc renforcé de ce scrutin.Les tl avaient manifestementanticipé le refus puisque le18 décembre les ex-LEB se

Le personnel des tl a re-fusé à 85,4 % le 18 dé-cembre le projet de CCTqui lui était soumis envotation écrite. Lesmembres SEV ont doncrenvoyé le paquet à ladirection et demandentde nouvelles négocia-tions. La direction nes’est pas encore posi-tionnée.

CCT tl balayée à 85 %! Le SEV Lausanne et régions

ACTU

...... 3

contact.sevN° 01/1621 januar 2016

Le verdict du Tribunal administratif fédéral dans ledossier Crossrail est d’une importance crucialepour le SEV. Il récompense des années de travailsyndical sérieux et de fond. Le SEV est intervenudès qu’il a eu vent des projets de Crossrail en2014 de proposer à des mécaniciens italiens dessalaires bien plus bas que ceux en usage enSuisse. Le SEV a porté l’affaire devant la justice etvient d’obtenir gain de cause.

On peut se demander comment le SEV a pu être sibien informé. Au-delà du fait que nous comptonsdans nos rangs la majorité des mécaniciens, quenous négocions des CCT et les conditions salaria-

les de quelque 70 entreprises de transport, noussuivons attentivement depuis toujours la politiquedes transports. Et le SEV intervient lorsqu’elle ris-que de dérailler. Ainsi, en 1998 par exemple, l’in-tervention de l’ancien président du SEV ErnstLeuenberger a été décisive pour rendre l’autorisa-tion d’accès au réseau dépendante du respect desconditions usuelles de la branche. Une conditionfondamentale en vue de la libéralisation du trans-port marchandises et, depuis cette époque, le SEVn’a jamais renâclé à remettre sur la table la ques-tion des salaires des mécaniciens du trafic trans-frontalier. Un argument qui a contribué à faire ensorte que le BLS franchisse le pas de l’élaborationd’une CCT. Le SEV a aussi trouvé un accord avec lestrois plus grandes entreprises actives dans le traficmarchandises afin qu’elles emploient un nombreéquilibré de mécaniciens suisses et étrangers, demanière à éviter une croissance incontrôlée du re-cours à des forces de travail moins bien payées.Enfin, les contacts étroits du SEV avec ses homolo-gues italiens lui ont permis d’être facilement misau courant des vraies intentions de Crossrail àBrigue.

En fin de compte, nous sommes un syndicat sé-rieux qui, au-delà du recrutement de nouveauxmembres, va au fond des choses et intervient aus-si sur les questions de politique des transports,sur le plan national et international. Un syndicatqui fait preuve de la nécessaire constance, si l’onse souvient du fait qu’il suit ce dossier de manièrecohérente depuis les années nonante.

Tout ceci fait du SEV un syndicat unique, dont lerôle est très clair dans sa branche.

Et le SEV ne peut réussir tout ça que grâce à sesmembres, grâce à nous toutes et tous!

ÉDITO

«Le travail syndical sérieux et de fond du SEVa été récompensé par la décision du Tribunaladministratif fédéral.»

Barbara Spalinger, vice-présidente du SEV

déral. Il a appuyé son argumen-tation sur une expertise desavocats zurichois Marco Do-natsch et Stefan Schürer quiont démontré grâce à des ar-guments solides que, dans lesdiscussions autour de la Loi surles chemins de fer, il ressortaitclairement que la volonté politi-que était de sécuriser les sa-laires suisses et non pas de lesaffaiblir (voir contact.sev 6/15).Le Tribunal administratif fédérala suivi cette argumentation etrenvoie maintenant le dossier à

l’Office fédéral des transports.Le mandat est clair: il est pos-sible de définir le trafic mar-chandises intérieur et le trafictransfrontalier comme deuxbranches différentes, maisdans les deux cas, il faut verserdes salaires suisses en Suisse.«Pour nous les choses sontclaires: l’OFT doit se baser surles conventions collectives detravail existantes et fixer les sa-laires d’usage dans la brancheen conséquence», souligne lavice-présidente du SEV Barbara

Spalinger. L’OFT a en fait déjàprocédé de cette manière lors-qu’il a défini les pratiquesd’usage dans la branche pourles chauffeurs de bus.Le jugement du Tribunal admi-nistratif fédéral est un succèsde l’ensemble du SEV: au con-grès de mai dernier, des cen-taines de délégués se sont le-vés pour enfiler une veste depluie lorsque le directeur del’OFT Peter Füglistaler étaitmonté à la tribune pour s’ex-primer. Peter Moor

devant la justice

Jörg

Mat

ter

Des pèlerines et des parapluies: le Tribunal administratif fédéral ne laisse pas le personnel des trans-ports sous la pluie (les délégué-e-s avaient manifesté leur désapprobation à l’encontre du directeurde l’OFT Peter Füglistaler lors du Congrès 2015).

voyaient annoncer le main-tien des différences conte-nues dans leur CCT, devenuecaduque le 1er janvier 2016.En ce début d’année, le SEVa envoyé une lettre à la di-rection demandant la repriserapide des négociations surde nouvelles bases: «Nousavons pris connaissance ducourrier que vous avez adres-sé à l’ensemble des collabo-rateurs de l’unité LEB. Sinous regrettons que vous ne

nous ayez pas préalablementinformés excluant de fait vo-tre partenaire social des dis-cussions, nous sommes sa-tisfaits de la promptitudeavec laquelle vous avez ré-pondu aux collègues. Noussollicitons une rencontredans les plus brefs délaisafin de discuter ensemble dela reprise de négociationssur de nouvelles bases. Lorsde cette séance, il nous pa-raît important de reprendre

le point concernant les nou-velles conditions des em-ployés de l’unité LEB», écritChristian Fankhauser.A l’heure où nous mettonssous presse, la direction ainformé le SEV le 12 janvieravoir bien reçu la lettre et aannoncé que «le comité dedirection se ressaisira dudossier dans les meilleursdélais». vbo

exige des négociations

......

4 ACTUcontact.sevN° 01/1621 januar 2016

Sur nos écrans connectés, le monde pré-sente des images – et des réalités – im-mensément contrastées: technologiesfuturistes, actes d’une barbarie archaïque,avancées sociales, inégalités persistantes,succès économiques, crises financières,signes d’une conscience écologique, des-tructions du milieu vital. Les développe-ments les plus marquants induisent uneréaction, à l’instar de la globalisation desmarchés qui revalorise l’économie deproximité et les produits du terroir.Perchée sur son îlot de cherté mais ausside richesse, la Suisse connaît une situa-tion privilégiée, avec des institutionsdémocratiques bien vivantes, des admi-nistrations qui fonctionnent, des activitéséconomiques en continuelle adaptation.Le modèle helvétique, fait de pragmatismeet de prévoyance, devrait s’avérer adéquatpour faire face aux contradictions et trans-formations contemporaines telles qu’ellesse manifestent dans la géopolitique, l’éco-nomie ou la société. Confirmation: les in-dicateurs de développement humain et decompétitivité placent régulièrement laSuisse dans le peloton de tête.Mis à part les problèmes liés au franc fortet à l’euro faible, le nouveau défi, pournotre pays comme pour toutes les éco-nomies développées, s’appelle numérisa-tion, préoccupation justement inscrite auprogramme du présent Forum de Davos.Cette «quatrième révolution industrielle»ne modifiera pas seulement les techniquesde production, elle bousculera les mé-thodes de travail, les procédures adminis-tratives, les pratiques commerciales, lesservices bancaires, les habitudes deconsommation. On connaît les ins-truments – capteurs, supports etproduits – de l’économie numé-

rique et ubiquitaire: les smartphones etautres appareils ou objets connectés.Leurs modèles et usages vont se multiplieret se diversifier, rendus possibles par lesdéveloppements technologiques et nour-ris par les «big data», ces immensesstocks de données amassés dans des ser-veurs et autres nuages.La numérisation permet de qualifier d’in-telligentes toutes les unités ou collectivitésconnectées: les villes deviennent des«smart cities», les maisons se font ingé-nieuses et les chaufferies habiles, les rou-tes commandent leur propre entretien, lesvoitures se conduisent elles-mêmes, desminibus autonomes transportent leursvoyageurs en site partagé.Les transports sont donc concernés, à di-vers titres. Les publications, expositions etdémonstrations comportent toutes leur vo-let numérique, au service des usagers etde l’environnement. Avec un mélange demise en œuvre immédiate et d’effet retard.Comme si le futur s’invitait à la table d’unprochain repas. Le TGV devient ringardface aux souplesses prévues. La vitesselaisse la priorité à la fluidité. Les collecti-vités et les entreprises réinventent leurflotte automobile. Les bus électriques sontà l’essai ou déjà en service dans de nom-

breuses villes européennes eten Chine notamment. A

Londres et à Lausanne,les métros circulentsans conducteur. En

Suisse, Coop expéri-mente la livraison

sans émissionde CO2, avec

le trainpour les

longs trajets et le camion électrique pourla distribution fine.Comme on le sait, les CFF ne sont pas enreste. Le système de contrôle des trainsETCS n’est qu’un début, avec des effetsaussi importants pour l’interconnexion etla sécurité que spectaculaires pour lespassagers. Mais, au jour le jour, chez Car-go comme dans le trafic voyageurs, la nu-mérisation fait des progrès par tablettes etSwissPass interposés. Avec les petits dé-fauts inéluctables qui apparaissent aumoment de l’introduction de telles nou-veautés à l’échelle 1 : 1.Mais la numérisation a son prix, en termesd’emplois. Les auteurs américains annon-cent que la moitié des postes actuellementoccupés aux Etats-Unis pourraient avoirdisparu d’ici vingt ans. En Suisse, plu-sieurs centaines de milliers d’emplois se-raient en danger. Ces tristes perspectivesconcernent moins les activités de routine,déjà balayées par l’automatisation, quedes travaux plus qualifiés, incombant ac-tuellement encore à des comptables ou àdes employés de bureau, de guichet, decommerce ou de laboratoire.Quand elle coïncide avec la mise en œuvred’un programme d’économies commec’est le cas aux CFF, la numérisation peuts’avérer particulièrement coûteuse entermes de personnes occupées. Là encore,l’un des atouts du modèle helvétique de-vrait jouer son rôle salutaire. Il s’agit deprévenir, sagement. Car la capacitéd’adaptation s’entretient, par la formationcontinue et le soutien à la réinsertion dansun marché du travail transformé par cettefameuse intelligence numérique. Unegrande mission commune pour les parte-naires sociaux. Yvette Jaggi

Tant de contrastes, d’intelligence et d’emplois touchésCHRONIQUE

Nous l’annoncions dans notredernière édition de 2015 : lessections CFF de Romandien’ont pas l’intention d’accep-ter sans broncher RailFit etson millier de postes suppri-més. Le lundi 1er février, ellesbattront le pavé pour récolterdes signatures en faveur de lapétition lancée avant les

vacances de Noël. Unemobilisation qui s’annoncesous les meilleures auspicestant le programme d’amaigris-sement des CFF donnent desaigreurs d’estomac aupersonnel, mais pas seu-lement.Les annonces de suppressionsde services insensées

(minibars, voir en page 8), lesfermetures des agences devoyage laissent craindre lepire quant au service public dedemain.De RailFit, les sections n’enveulent pas et la récolte designatures prévue le 1er févrierest le signe d’une mobilisationgrandissante. vbo

INFO

En route contre RailFit La section TPC a accepté le 16 dé-cembre en assemblée généraleextraordinaire le résultat des né-gociations salariales. Ce n’étaitpas joué d’avance, car ce résultatavait été refusé une première foisauparavant. L’objet de la dis-corde est la manière d’accorderl’augmentation salariale, à savoiren pour-cent, 1 % en l’occur-rence. Les membres de la sectionestiment que cette augmentationn’est pas très équitable, puis-

qu’elle favorise les grands sa-laires au détriment des bas reve-nus. Les collègues les moinspayés se voient donc octroyerune augmentation moindre parrapport aux autres et ils trouventcela injuste puisqu’ils fournis-sent un travail de qualité tout aulong de l’année. Le manque dereconnaissance pour leurs pres-tations suscite une grande frus-tration, ce qui n’est pas bon pourle climat de travail. Hes

■ Transports publics du Chablais

Accord de dernière minute

ACTU ......

5contact.sevN° 01/1621 januar 2016

De l’incohérence politiqueLes Suisses veulent des transports publics et un transfertde la route vers le rail, ils le disent depuis plus de 20 ansdans les urnes et dans leurs habitudes de déplacement quiplébiscitent les transports publics. Ils redisent à chaque vo-tation sur le sujet, avec cohérence (Initiative des Alpes =1994; Avanti rejetée en 2004; FAIF = 2014), qu’ils veulent letransfert modal, qu’ils préfèrent préserver les pay-sages, qu’ils ne veulent pas tant de camionssur les routes.Le Département de l’énergie et de la mo-bilité de la Confédération a bien de lachance: il lui suffit d’appliquer une politi-que issue tout droit des urnes, pas besoinde convaincre, simplement de s’appuyersur la volonté exprimée pour développerune politique respectueuse de l’environ-nement. Cela profile la Suisse en modèleécologique et excellent élève en termes demobilité et de préservation de la planète.Toute politique gouvernementale rêverait de disposer d’unetelle configuration: non seulement mettre en place une po-litique privilégiant le transfert modal ne semble pas poserde problème aux citoyens, mais ils l’appellent même deleurs vœux. Une politique qui est également une mine debénéfices marginaux: c’est tellement plus simple d’orga-niser les contrôles pour vérifier que les containers chargéssur les trains transportent bien ce qu’ils doivent transporterlorsque les points de passage sont obligés. Les flux du railsont faciles à contrôler pour les marchandises, mais éga-lement pour l’infrastructure: les wagons et locomotives(freins, fonctionnement) comme les autorisations de con-duire pour le personnel peuvent être efficacement et rapi-dement vérifiés, cela assure plus de sécurité. Enfin, la réali-sation du transfert modal assure un développement plusharmonieux de l’urbanisme, rationalise la mobilité et per-met finalement d’abaisser les coûts puisque les infrastruc-tures sont financées par l’usage. Même d’un point de vuepurement économique, c’est un modèle.A contrario, on pourrait pourtant argumenter qu’actuelle-ment, la Suisse étant si minuscule, une politique commecelle voulue par le peuple n’est pas compatible avec lereste de l’Europe. Si les marchandises qui transitent duNord au Sud et inversement, traversent notre territoire,nous ne pouvons pas, au nom des bilatérales, mener notrepetite politique de sécurité et d’écologie. C’est un point devue. Il y en a un autre qui assume que, justement, notrerôle central nous oblige à être plus cohérents encore.Malgré tous ces arguments, avec la cheffe du Départementen tête, c’est toute une armada qui est lancée pour le per-cement d’un deuxième tube au Gothard. Personne n’estdupe, une fois creusé, le tunnel laissera passer voitures etcamions et fera des vallées traversées des caisses de réso-nance pour le bruit et des couloirs à pollution. Le cantond’Uri a déjà dit non, le Tessin également, mais «on» veutfaire le bien des gens contre leur gré, «on» prétend dans lacampagne pour la votation qui a débuté que le bon peuplen’a pas bien compris. Comment rentabiliser cet investis-sement colossal? Mettons le coût d’une vignette par ca-mion... Tout de même une vignette qu’il ne faut surtout pasaugmenter... Soyons pragmatiques, il n’y aura rien à gagner,car la politique de transport modal sera enterrée, la con-fiance des Suisses dans la démocratie directe sera un peuplus entamée et l’expérience, si nécessaire, que la cohé-rence paie sera complètement mise en échec. Valérie Solano

CARNET DE BORD

Il semblerait que l’augmenta-tion de l’offre dans l’arc léma-nique (Léman 2030) ait desconséquences inattenduespour les régions dites périphé-

riques. Ou y a-t-il d’autres rai-sons?On apprenait en fin d’année2015 que les locaux de la po-lice des transports de Neuchâ-tel et de Martigny allaient défi-nitivement disparaître à finfévrier 2016. Ceci, afin « d’êtreencore plus efficace et plusmobile », dixit les CFF dans lejournal « L’Express » du 7 jan-vier dernier.Le SEV peine à comprendre lalogique des dirigeants de lapolice des transports. Jean-Pierre Etique, secrétaire syndi-cal SEV, est inquiet: « Comment

pourront-ils agir suffisammentrapidement sur le territoireneuchâtelois par exemple? »Le SEV regrette cette décisionunilatérale du chef Michel Wil-ly, qui n’a apparemment con-sulté personne. Le SEV a écritun courrier afin de connaîtrel’opinion des deux communesconcernées. La Ville de Marti-gny se dit surprise d’une telleannonce, elle qui n’avait pasété informée auparavant. Elle ad’ores et déjà décidé de fac-turer un certain montant de

prestations si la police localedoit intervenir en lieu et placede la police des transports.Jean-Pierre Etique expliqueque ces fermetures de locauxvont dans le sens d’une déshu-manisation, ce que le syndicatdéplore fortement. « On seplaint déjà que les gens soientlivrés à eux-mêmes dans lesgares. Cette décision va encoreplus dans cette direction, alorsque ces deux régions sontpourtant considérées commedes points chauds. »Jürg Hurni, secrétaire syndicalSEV, explique que le SEV n’est

pas d’accord avec ces ferme-tures et qu’il a demandé dèslors des négociations avec ladirection, qui n’ont pas encoreeu lieu à ce jour. Pourtant, bienque les discussions ne soientpas encore achevées, le chefromand de la police des trans-ports met déjà la pression surles collaborateurs pour qu’ilsfassent leur choix quant à leuravenir rapidement et qu’ils si-gnent immédiatement de nou-veaux contrats de travail. LeSEV est déçu par le manque de

compréhension du partenariatsocial de la part du chef ro-mand de la police des trans-ports.Selon différentes sources, lefin mot de l’histoire pourraitêtre le contrat de prestationsavec les TPG à Genève et lavolonté du chef de tout axersur ce contrat payant, quitte à« abandonner » les autres ré-gions, moins rentables... C’estune drôle de vision du servicepublic !

Henriette Schaffter

Le chef romand de lapolice des transports adécidé de fermer les an-tennes de Neuchâtel etde Martigny. Ce qui sus-cite évidemment l’in-compréhension totaleau SEV.

Une police plus visible,en fermant des sites?

Police des transports : Martigny et Neuchâtel passent à la trappe

CFF

La police des transports doit être visible dans les gares. Fermer des sites paraît totalement illogique !

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 01/1621 januar 2016

■ contact.sev: 2016 compte366 jours; duquel te ré-jouis-tu le plus?

Giorgio Tuti: J’espère de plusd’un: à commencer par celuioù nous aurons enterré le 2e

tube routier du Gothard pour lebien des transports publics. Ilpourrait y en avoir undeuxième si la nuisible initia-tive Pro Service Public est refu-sée. La cerise sur le gâteau ceserait de pouvoir trinquer àune hausse de 10 % des ren-tes AVS grâce à notre initiativeAVSplus. Voilà pour la partiepolitique. Je me réjouis aussidu jour où nous aurons signéune bonne CCT avec le BLS, etil y a aussi ce jour où nouspourrons dire que le pro-gramme RailFit des CFF nepourra pas être mis en œuvre

comme il a été annoncé, car iln’est pas possible d’affronterla hausse programmée du tra-fic avec moins de personnel.Ce seront donccinq jours ré-jouissants!

■ Et quel jour-née aimerais-tu avoir déjàderrière toi?

(il hésite longtemps et rit)Celle où j’ai rendez-vous chezle dentiste!

■ Presque tout ce que tu asévoqué intervient durant lepremier semestre 2016. Cesera une période intensive.Comment le SEV va-t-il l’af-fronter?

Nous sommes habitués à fixerdes priorités et à unir nos for-

ces tout en gardant à l’esprit lanécessité de maintenir le hautniveau de qualité de nos pres-tations. Il est important qu’il y

ait aussi des moments pluscalmes pour que l’organisationpuisse souffler. Les nouveauxprojets seront donc repoussésà la deuxième partie de l’an-née. Le plus important c’estque je peux compter sur unpersonnel très motivé et trèsengagé, ainsi que sur d’innom-brables membres actifs.

■ Juste avant Noël est arrivé lejugement du Tribunal admi-nistratif fédéral concernant

les salaires chez Crossrail;un succès total pour le SEV.Quelle est la suite?

C’était assurément un desjours les plusréjouissantsde l’an dernier!C’est une évi-dence: cette

décision est absolument cen-trale pour le SEV, pour les mé-caniciens, pour l’ensemble dupersonnel des transportspublics. Nous attendons main-tenant de voir si les partiesadverses font recours. Si cen’est pas le cas, l’Office fédé-ral des transports devra ren-dre une nouvelle décision quidétermine quel est le salaireminimum d’usage dans labranche du transport de mar-chandises, en s’appuyantdonc sur le fondement du ju-gement. Ce salaire nous leconnaissons: c’est celui desmécaniciens qui figure dansles conventions collectivesque nous avons négociées etqui ne différencie pas le traficintérieur du trafic transfronta-lier.

■ Si l’Office fédéral des trans-ports fait son travail commeil se doit, y a-t-il encore be-soin d’une convention col-lective de branche?

Nous voulons immédiatementaborder la question d’une CCTde branche et inclure aussi lespetites entreprises. Elle estd’autant plus nécessaire main-tenant pour qu’elle soit décla-rée de force obligatoire.

■ Cela ne suffit donc pas quel’OFT définisse l’usage de labranche?

Sûrement pas. L’OFT définit unsalaire minimal pour une seulecatégorie, les mécaniciens.Une CCT, c’est autre chose.Bien sûr le salaire minimum enfait partie, mais il y a bienplus!

■ Le printemps dernier, le SEVa décidé d’analyser avecplus d’exactitude le futur del’hôtel Brenscino. Quand lesrésultats seront-ils connus?

Dans le courant de 2016! Nousnous posons depuis long-temps la question si la gestiond’un hôtel fait encore partiedes tâches d’un syndicat.Nous ne voulons pas déciderdans la précipitation et étudiertoutes les options, afin deprendre une décision réfléchieen toute connaissance decause. Au final, c’est l’assem-blée des délégué-e-s de la Co-opérative des maisons de va-cances SEV qui tranchera, avectout le sérieux et la prépara-tion nécessaires.

■ Il y a beaucoup de travailpour le SEV cette année –mais tu l’as dit: le travail duquotidien ne doit pas ensouffrir. Quels en sont lespoints forts?

En comparaison d’autres syndi-cats que je connais en raisonde mes activités antérieures, ily a comme grande différenceau SEV qu’on n’offre pas seu-lement une large palette de

L’interview du début d’année

Giorgio Tuti: «Au moinscinq succès en 2016»Le SEV va au-devant de mois chargés, tant sur le plan politique que syndical. Son président Giorgio Tutise réjouit de fêter au moins cinq succès en 2016.

«Elle est d’autant plus nécessaire maintenantpour qu’elle soit déclarée de forceobligatoire.»

..

■ Plus haut, tu as répondu àla première question d’unpoint de vue professionnel;sur le plan personnel, y a-t-il un jour particulier en2016?

Oui! Il y a déjà eu ce jour oùl’aînée de mes filles a pu fêterses 20 ans et en avril la se-conde aura 18 ans. Ce sontpour moi deux jours très, trèsimportants!

■ Tu es exclu de l’enregis-trement du temps de travailcomme le prévoit la législa-tion pour ta fonction. Que

fais-tu pour que l’équilibreentre le travail et la vie pri-vée et sociale soit encorede mise?

J’ai le privilège d’avoir encoreun travail extrêmement pas-sionnant et utile. Je n’ai jamaiseu l’impression durant toutesces années d’être stressé, carpour moi le stress est lié àquelque chose qu’on n’aimepas, voire qui nous dépasse. Jetrouve l’équilibre! Par ailleurs,je possède un superbe vélo toutterrain depuis quelques années.Le samedi ou le dimanche je

vais faire du vélo en montagne.Lorsque je gravis la pente, denombreuses excellentes idéesme viennent à l’esprit et je meressource parfaitement. Il esten outre important pour moi devoir des ami-e-s externes à monenvironnement professionnel,où l’on aborde d’autres sujetsque les thèmes syndicaux etpolitiques.

■ Et l’inévitable dernièrequestion: qui sera championd’Europe de football le10 juillet?

L’Italie!

TROIS QUESTIONS PERSONNELLES

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 01/1621 januar 2016

services, mais que nos mem-bres attendent aussi une cer-taine profondeur. Je suis abso-lument convaincu que nousnous devons encore d’offrir desprestations de cette ampleur etde cette qualité. Les membrespayent leurs cotisations pourça. Ce sont d’un côté les pres-tations individuelles, en parti-culier l’assistance juridique,mais aussi les prestations col-lectives: les CCT qui sont aucoeur de notre action. Nousavons des CCT de haute qualitéet nous devons veiller à main-tenir ce niveau à chaque renou-vellement de CCT. Sur ce point,nous n’avons absolument au-cune concession à faire.

■ Regardons aussi autour denous; tu es aussi vice-prési-dent de l’USS et au comitéexécutif de la Fédération eu-ropéenne des travailleursdes transports (ETF). Quelssont tes priorités dans cesorganes en 2016?

Sur le plan européen, il y a desthèmes brûlants depuis long-temps déjà. Il s’agit de com-battre les répercussions bruta-les liées à la libéralisation des

transports publics parce qu’onvoit qu’elles vont dans la mau-vaise direction. Il y a en outrel’initiative populaire euro-péenne pour des transportséquitables et contre le dum-ping salarial. Au sein del’Union syndicale suisse, il y adeux gros dossiers: d’une parttoutes les discussions sur lesmesures d’accompagnementet des accords bilatéraux,dans le cadre de la mise enœuvre de l’initiative sur l’im-migration de masse. Il s’agitpour nous de mettre l’accentsur les mesures d’accompa-gnement qui sont plus que né-cessaires, afin de pouvoir pro-

téger le marché du travail demanière conséquente. D’un au-tre côté, l’initiative AVSplus estau sommet des priorités, en lienavec la réforme de la pré-

voyance vieillesse.

■ De manière générale, lessyndicats suisses perdentencore et toujours des mem-bres. Le SEV est aussi con-cerné. Que faire là contre?

Recruter de nouveaux mem-bres! Le SEV ne perd pas beau-coup de membres en raisond’insatisfaction ou de résilia-tion de l’adhésion. Nous per-dons toutefois des membresparce qu’ils quittent la bran-che et travaillent ailleurs. Leplus grand problème du SEVc’est le nombre de décès. Lepotentiel de recrutement denouveaux membres est bien

réel: les entreprises de trans-ports publics doivent rajeunirleurs effectifs et c’est là quenous devons agir. Nous de-vons pouvoir recruter les plusjeunes, afin de continuer à ob-tenir le meilleur grâce à un forttaux d’organisation et un bonrapport de force.

■ Y a-t-il des stratégies com-munes aux syndicats?

Toujours plus! Quelques syndi-cats vont déjà dans cette direc-tion. Nous collaborons avecl’APC, l’Association du per-sonnel de la Confédérationdans le domaine informatique.Et je suis sûr que dans les ser-vices aux membres où nouscollaborons déjà énormément,il y a encore des possibilités.Ce qui est encore plus intéres-sant, c’est lorsque les syndi-cats joignent leurs efforts pourorganiser les membres dansdes activités et des branchesoù les taux de syndicalisationsont faibles. Il s’agit de culti-

ver ce qu’on appelle les dé-serts syndicaux. C’est commeça que peuvent naître des pro-jets qui profiteront à l’entierdu mouvement syndical.

■ Le SEV joue-t-il un rôle plu-tôt actif ou plutôt passif?

Le SEV veut jouer un rôle actifet être une force de proposi-tion. Nous venons d’organiserla deuxième journée du ser-vice public. Celle-ci émaned’une impulsion du SEV. Nousne sommes certes pas le seulsyndicat dans le domaine duservice public. Je crois qu’il esttemps de développer un ser-vice public commun dans cepays qui soit une réponse syn-dicale aux milieux politiquesqui préféreraient le privatiserou le démolir. Nous le devonsau service public et à nosmembres, mais avant tout à lapopulation. Peter Moor/vbo

«Nous nous devons encore d’offrir des presta-tions de cette ampleur et de cette qualité. Lesmembres payent leurs cotisations pour ça.»

..

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 01/1621 januar 2016

■ contact.sev: 2016 compte366 jours; duquel te ré-jouis-tu le plus?

Giorgio Tuti: J’espère de plusd’un: à commencer par celuioù nous aurons enterré le 2e

tube routier du Gothard pour lebien des transports publics. Ilpourrait y en avoir undeuxième si la nuisible initia-tive Pro Service Public est refu-sée. La cerise sur le gâteau ceserait de pouvoir trinquer àune hausse de 10 % des ren-tes AVS grâce à notre initiativeAVSplus. Voilà pour la partiepolitique. Je me réjouis aussidu jour où nous aurons signéune bonne CCT avec le BLS, etil y a aussi ce jour où nouspourrons dire que le pro-gramme RailFit des CFF nepourra pas être mis en œuvre

comme il a été annoncé, car iln’est pas possible d’affronterla hausse programmée du tra-fic avec moins de personnel.Ce seront donccinq jours ré-jouissants!

■ Et quel jour-née aimerais-tu avoir déjàderrière toi?

(il hésite longtemps et rit)Celle où j’ai rendez-vous chezle dentiste!

■ Presque tout ce que tu asévoqué intervient durant lepremier semestre 2016. Cesera une période intensive.Comment le SEV va-t-il l’af-fronter?

Nous sommes habitués à fixerdes priorités et à unir nos for-

ces tout en gardant à l’esprit lanécessité de maintenir le hautniveau de qualité de nos pres-tations. Il est important qu’il y

ait aussi des moments pluscalmes pour que l’organisationpuisse souffler. Les nouveauxprojets seront donc repoussésà la deuxième partie de l’an-née. Le plus important c’estque je peux compter sur unpersonnel très motivé et trèsengagé, ainsi que sur d’innom-brables membres actifs.

■ Juste avant Noël est arrivé lejugement du Tribunal admi-nistratif fédéral concernant

les salaires chez Crossrail;un succès total pour le SEV.Quelle est la suite?

C’était assurément un desjours les plusréjouissantsde l’an dernier!C’est une évi-dence: cette

décision est absolument cen-trale pour le SEV, pour les mé-caniciens, pour l’ensemble dupersonnel des transportspublics. Nous attendons main-tenant de voir si les partiesadverses font recours. Si cen’est pas le cas, l’Office fédé-ral des transports devra ren-dre une nouvelle décision quidétermine quel est le salaireminimum d’usage dans labranche du transport de mar-chandises, en s’appuyantdonc sur le fondement du ju-gement. Ce salaire nous leconnaissons: c’est celui desmécaniciens qui figure dansles conventions collectivesque nous avons négociées etqui ne différencie pas le traficintérieur du trafic transfronta-lier.

■ Si l’Office fédéral des trans-ports fait son travail commeil se doit, y a-t-il encore be-soin d’une convention col-lective de branche?

Nous voulons immédiatementaborder la question d’une CCTde branche et inclure aussi lespetites entreprises. Elle estd’autant plus nécessaire main-tenant pour qu’elle soit décla-rée de force obligatoire.

■ Cela ne suffit donc pas quel’OFT définisse l’usage de labranche?

Sûrement pas. L’OFT définit unsalaire minimal pour une seulecatégorie, les mécaniciens.Une CCT, c’est autre chose.Bien sûr le salaire minimum enfait partie, mais il y a bienplus!

■ Le printemps dernier, le SEVa décidé d’analyser avecplus d’exactitude le futur del’hôtel Brenscino. Quand lesrésultats seront-ils connus?

Dans le courant de 2016! Nousnous posons depuis long-temps la question si la gestiond’un hôtel fait encore partiedes tâches d’un syndicat.Nous ne voulons pas déciderdans la précipitation et étudiertoutes les options, afin deprendre une décision réfléchieen toute connaissance decause. Au final, c’est l’assem-blée des délégué-e-s de la Co-opérative des maisons de va-cances SEV qui tranchera, avectout le sérieux et la prépara-tion nécessaires.

■ Il y a beaucoup de travailpour le SEV cette année –mais tu l’as dit: le travail duquotidien ne doit pas ensouffrir. Quels en sont lespoints forts?

En comparaison d’autres syndi-cats que je connais en raisonde mes activités antérieures, ily a comme grande différenceau SEV qu’on n’offre pas seu-lement une large palette de

L’interview du début d’année

Giorgio Tuti: «Au moinscinq succès en 2016»Le SEV va au-devant de mois chargés, tant sur le plan politique que syndical. Son président Giorgio Tutise réjouit de fêter au moins cinq succès en 2016.

«Elle est d’autant plus nécessaire maintenantpour qu’elle soit déclarée de forceobligatoire.»

..

■ Plus haut, tu as répondu àla première question d’unpoint de vue professionnel;sur le plan personnel, y a-t-il un jour particulier en2016?

Oui! Il y a déjà eu ce jour oùl’aînée de mes filles a pu fêterses 20 ans et en avril la se-conde aura 18 ans. Ce sontpour moi deux jours très, trèsimportants!

■ Tu es exclu de l’enregis-trement du temps de travailcomme le prévoit la législa-tion pour ta fonction. Que

fais-tu pour que l’équilibreentre le travail et la vie pri-vée et sociale soit encorede mise?

J’ai le privilège d’avoir encoreun travail extrêmement pas-sionnant et utile. Je n’ai jamaiseu l’impression durant toutesces années d’être stressé, carpour moi le stress est lié àquelque chose qu’on n’aimepas, voire qui nous dépasse. Jetrouve l’équilibre! Par ailleurs,je possède un superbe vélo toutterrain depuis quelques années.Le samedi ou le dimanche je

vais faire du vélo en montagne.Lorsque je gravis la pente, denombreuses excellentes idéesme viennent à l’esprit et je meressource parfaitement. Il esten outre important pour moi devoir des ami-e-s externes à monenvironnement professionnel,où l’on aborde d’autres sujetsque les thèmes syndicaux etpolitiques.

■ Et l’inévitable dernièrequestion: qui sera championd’Europe de football le10 juillet?

L’Italie!

TROIS QUESTIONS PERSONNELLES

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 01/1621 januar 2016

services, mais que nos mem-bres attendent aussi une cer-taine profondeur. Je suis abso-lument convaincu que nousnous devons encore d’offrir desprestations de cette ampleur etde cette qualité. Les membrespayent leurs cotisations pourça. Ce sont d’un côté les pres-tations individuelles, en parti-culier l’assistance juridique,mais aussi les prestations col-lectives: les CCT qui sont aucoeur de notre action. Nousavons des CCT de haute qualitéet nous devons veiller à main-tenir ce niveau à chaque renou-vellement de CCT. Sur ce point,nous n’avons absolument au-cune concession à faire.

■ Regardons aussi autour denous; tu es aussi vice-prési-dent de l’USS et au comitéexécutif de la Fédération eu-ropéenne des travailleursdes transports (ETF). Quelssont tes priorités dans cesorganes en 2016?

Sur le plan européen, il y a desthèmes brûlants depuis long-temps déjà. Il s’agit de com-battre les répercussions bruta-les liées à la libéralisation des

transports publics parce qu’onvoit qu’elles vont dans la mau-vaise direction. Il y a en outrel’initiative populaire euro-péenne pour des transportséquitables et contre le dum-ping salarial. Au sein del’Union syndicale suisse, il y adeux gros dossiers: d’une parttoutes les discussions sur lesmesures d’accompagnementet des accords bilatéraux,dans le cadre de la mise enœuvre de l’initiative sur l’im-migration de masse. Il s’agitpour nous de mettre l’accentsur les mesures d’accompa-gnement qui sont plus que né-cessaires, afin de pouvoir pro-

téger le marché du travail demanière conséquente. D’un au-tre côté, l’initiative AVSplus estau sommet des priorités, en lienavec la réforme de la pré-

voyance vieillesse.

■ De manière générale, lessyndicats suisses perdentencore et toujours des mem-bres. Le SEV est aussi con-cerné. Que faire là contre?

Recruter de nouveaux mem-bres! Le SEV ne perd pas beau-coup de membres en raisond’insatisfaction ou de résilia-tion de l’adhésion. Nous per-dons toutefois des membresparce qu’ils quittent la bran-che et travaillent ailleurs. Leplus grand problème du SEVc’est le nombre de décès. Lepotentiel de recrutement denouveaux membres est bien

réel: les entreprises de trans-ports publics doivent rajeunirleurs effectifs et c’est là quenous devons agir. Nous de-vons pouvoir recruter les plusjeunes, afin de continuer à ob-tenir le meilleur grâce à un forttaux d’organisation et un bonrapport de force.

■ Y a-t-il des stratégies com-munes aux syndicats?

Toujours plus! Quelques syndi-cats vont déjà dans cette direc-tion. Nous collaborons avecl’APC, l’Association du per-sonnel de la Confédérationdans le domaine informatique.Et je suis sûr que dans les ser-vices aux membres où nouscollaborons déjà énormément,il y a encore des possibilités.Ce qui est encore plus intéres-sant, c’est lorsque les syndi-cats joignent leurs efforts pourorganiser les membres dansdes activités et des branchesoù les taux de syndicalisationsont faibles. Il s’agit de culti-

ver ce qu’on appelle les dé-serts syndicaux. C’est commeça que peuvent naître des pro-jets qui profiteront à l’entierdu mouvement syndical.

■ Le SEV joue-t-il un rôle plu-tôt actif ou plutôt passif?

Le SEV veut jouer un rôle actifet être une force de proposi-tion. Nous venons d’organiserla deuxième journée du ser-vice public. Celle-ci émaned’une impulsion du SEV. Nousne sommes certes pas le seulsyndicat dans le domaine duservice public. Je crois qu’il esttemps de développer un ser-vice public commun dans cepays qui soit une réponse syn-dicale aux milieux politiquesqui préféreraient le privatiserou le démolir. Nous le devonsau service public et à nosmembres, mais avant tout à lapopulation. Peter Moor/vbo

«Nous nous devons encore d’offrir des presta-tions de cette ampleur et de cette qualité. Lesmembres payent leurs cotisations pour ça.»

..

......

8 ACTUcontact.sevN° 01/1621 januar 2016

De manière récurrente, le SEVreçoit de la part des CFF desdéclarations concernant la gas-tronomie ferroviaire. L’annoncecomme quoi les minibars dis-paraîtraient définitivement àfin 2017 est d’autant plus sur-prenante pour la secrétairesyndicale responsable de cesecteur, Regula Bieri: « Elveti-no a clairement violé la CCT,puisque l’entreprise n’a infor-mé ni la commission du per-sonnel ni le SEV avant cette an-nonce. » Le SEV et Unia ontcommuniqué leur méconten-tement au directeur d’Elvetino,Wolfgang Winter, par écrit.

Qui est le coupable ?Le personnel n’a été invité àdes assemblées qu’après la di-vulgation de l’information dansles médias. Et la direction amême essayé de mettre la fautesur les syndicats face aux réac-tions négatives des médias. De-puis de nombreuses années,les CFF creusent pourtant latombe des minibars en louantdans les gares de plus en plusd’emplacements à divers take-aways, qu’ils ont jusqu’ici éga-lement partiellement exploités.Cela permet à CFF Immobilier

d’encaisser de nombreuses re-cettes alors que la divisionVoyageurs des CFF doit couvrirles déficits croissants de la gas-tronomie ferroviaire : il est lo-gique que les chiffres d’affairebaissent si les voyageurs peu-vent acheter dans les gares tou-tes sortes de boissons etsnacks.Les minibars emploient encore200 personnes, ce qui est bienplus bas que lorsque le SEV adébuté dans cette branche.« Beaucoup de ces gens sontactifs depuis des années danscette profession et ils connais-sent les voyageurs, ils sonttrès appréciés et travaillentavec un grand engagementdans les trains » explique Re-gula Bieri.

Former le personnelPour le SEV, il est impensablede supprimer la totalité del’offre des minibars. Les voya-geurs et le personnel des mini-bars ne doivent pas payer pourle cannibalisme des CFF quimultiplient les offres dans lesgares et les voitures-restau-rants des nouvelles composi-tions du trafic grandes lignes.Si le personnel des minibars

est réengagé à l’avenir dansles voitures-restaurants, Elveti-no a le devoir de former lespersonnes concernées pources nouvelles tâches et de leuroffrir les moyens d’un dévelop-pement professionnel. Le SEVn’acceptera pas de licen-ciement. Ceci est égalementvalable pour les 65 employésdes bars à café « Segafredo »dont les CFF veulent se débar-rasser. Le SEV demande à Elve-tino de proposer à toutes lescollaboratrices et tous les col-laborateurs des postes équiva-lents dans d’autres secteurs del’entreprise et des mesures

leur permettant de maîtriserles nouvelles tâches. Le SEVexige en outre que les entre-prises qui reprendront les barsà café se conforment aux dis-positions contractuelles con-cernant la garantie de l’emploiet s’engagent à négocier, sielles n’en ont pas encore, desconventions collectives de tra-vail équivalentes.

C’est du service public !Certes, la demande existe réel-lement pour les take-awaysdans les gares, mais les mini-bars doivent aussi avoir unavenir. La vice-présidente de

SEV, Barbara Spalinger, expli-que: « Le SEV demande que lesminibars continuent de circulerselon l’horaire prévu dans lestrains avec un taux d’occupa-tion suffisamment élevé, etqu’ils restent toujours aussifiables et accessibles pour lesvoyageurs. Les minibars sontun service à la clientèle incon-tournable qui doit être proposéafin de garantir un certain con-fort aux voyages en train ; ilsconstituent une partie essen-tielle du service public desCFF. » Peter Moor/Hes

De manière inattendue, les CFF ont annoncé débutjanvier la fin prochaine des minibars. Simulta-nément, ils déclarent renoncer à exploiter les barsà café dans les gares. Ils n’ont pas respecté l’obli-gation d’informer le personnel auparavant.

La mort lente des minibarsElvetino et les CFF ont une responsabilité sociale vis-à-vis de la gastronomie ferroviaire

pan

Les minibars resteront-ils au dépôt ?

Après sept journées de grève,le Conseil d’Etat a accepté le17 décembre de signer unprotocole d’accord avec leComité de lutte. De véritablesnégociations sur la mise enœuvre des mesures structurel-les sont enfin ouvertes, ycompris sur de nouvellesrecettes pour l’Etat. Lesmesures structurelles prévoient5 % de réduction des dépenses

en personnel sur trois ans.Grâce à la forte mobilisation –certaines manifestations ontréunis jusqu’à 11 000 per-sonnes – et à l’unité dont ontfait preuve les employé-e-s duservice public, on est passé del’ultimatum d’un Conseil d’Etatprêt à passer en force à devéritables négociationsouvertes jusqu’au 21 mars. LeConseil d’Etat a aussi accepté

de discuter de nouvellesrecettes de l’Etat, ce quin’entrait pas en ligne decompte jusque-là. «L’exécutif aaussi dû admettre que lesquatre mesures structurelles, àsavoir la hausse du temps detravail, le gel des embauches,la facilitation des licenciementset le blocage des annuités étaitinacceptable», ajoute MarcSimeth, président du Cartel

intersyndical. Le Comité s’estengagé, lui, à ne pas fairegrève jusqu’au 21 mars. Ilrenonce aussi temporairementà ses annuités et prend acte del’objectif du Conseil d’Etat dediminuer les dépenses globalesd’un montant de 192 millionsde francs sur les trois prochainsexercices.Dans cette situation trèstendue, une bonne nouvelle : le

référendum contre le «Perso-nalstopp» a abouti. Ce texteprévoit le gel des charges depersonnel et l’ensemble descharges de fonctionnement del’Etat, y compris les subven-tions, les aides sociales et lesoutien au monde associatiftant que la dette n’est pasramenée au montant desressources de l’Etat. uss

LUTTES SYNDICALES

Victoire d’étape pour la fonction publique genevoise

ACTU ......

9contact.sevN° 01/1621 januar 2016

Veuillez presser sur la toucheverte si vous êtes satisfait-e, lajaune si c’était moyen, la rougesi vous êtes mécontent-e del’entretien. Voilà la dernièretrouvaille des chefs de la ventedes guichets de Genève. Offi-ciellement, c’est «pour avoir leressenti direct du client». Aprèsl’entretien au guichet, le clientévalue donc la prestation dupersonnel. L’employé n’a tou-tefois pas accès à la réponseverte, jaune ou rouge. Dès lors,comment pouvoir répondre auressenti direct de l’usager?«Si l’employé-e constate quel’usager est insatisfait, il s’agitde s’enquérir des raisons decette insatisfaction», précisel’un des chefs rencontrés lemardi 12 janvier.Il faut préciser que ces évalua-tions ne sont pas individuelles,mais globales et «pour l’instantles chiffres sont vraiment trèsbons. On avait des chiffres duservice clientèle de Berne, maisce n’était pas assez précis.»Reste tout de même ce grosdoute: comment vraiment ré-

pondre aux éventuelles récrimi-nations de la clientèle sans unerécolte plus poussée des avis?Sur la base d’une couleur, seull’aspect quantitatif est de mise.Pour le qualitatif...

Le personnel mécontentA juste titre, le personnel se de-mande comment apprécier le«vote» du client. «Si je suissympa mais que je refuse unremboursement à un usager, ilva peut-être presser sur le bou-ton rouge? En fin de compte, leclient évalue l’entretien ou levendeur, la vendeuse? Cetteévaluation n’est pas très fine etses résultats peuvent difficile-ment être interprétés», réagit-on parmi le personnel.Cette nouveauté est une gouttede plus dans l’océan de pres-sion que vit le personnel de lavente. Après le client-mystère,

voici l’évaluation directe dontles résultats relèvent donc du...mystère. Plus inquiétant ouplus rassurant, selon le pointde vue, de nombreux clientsont dit tout le mal qu’ils pen-saient de cette façon de faire,jugeant le procédé scandaleux,lamentable, choquant.

Comm peu convaincanteDu côté de la communicationofficielle, on se veut rassurant.Pourtant, les réponses fourniespar le porte-parole FrédéricRevaz (voir ci-dessous) ne cor-respondent pas forcément aumessage transmis à Genève.Et sur les questions relativesaux statistiques et à leur biais,on a plutôt l’impression que ladémarche manque de basesscientifiques sérieuses et c’estle tâtonnement qui prévaut.

Vivian Bologna

Aux guichets de la gareCornavin de Genève,les usagers peuventévaluer la qualité del’«entretien» avec lepersonnel. Les chefssont enthousiastes, lescollègues de la ventenettement moins...

Un smiley si tu as été pro?Le degré zéro de la statistique

Guichets de la gare de Genève

vbo

Genève-gare-test: que testentles CFF exactement? Lepersonnel ou la satisfactionpar rapport à leurs presta-tions? Entre la communicationofficielle et ce que vit lepersonnel, il y a un monde ...Sur les boîtiers, la questionposée aux usagers – « Satis-fait de cet entretien? Votez » –

est claire. Pourtant d’après leporte-parole des CFF FrédéricRevaz, « les clients répondentà la question – « Etes-voussatisfait de nos prestations? ».C’est donc la satisfaction desclients qui est évaluée. Celas’adresse aux CFF en généralet permet de donner uneimage globale de la satisfac-

tion de la clientèle. Pourquoiavoir choisi ce moyen d’éva-luation? «Jusqu’ici, à Genève,nous procédions par sondage,ce qui ne donnait qu’une idéepartielle des impressions desclients. Les boîtiers ne donnentbien sûr pas d’information surle travail des employé-e-s, etne se rapportent pas à un

guichet en particulier. La Copea été informée de l’expérience,et il n’est pas possible d’utiliserces boîtiers de manièreindividuelle – les CFF se sontengagés sur ce point.»L’expérience va se poursuivre àGenève et pourrait êtreétendue à d’autres gares.Quand? Rien n’a été fixé. vbo

QUAND LA COMM S’EMMÊLE

« C’est l’image globale des CFF qui est évaluée ». Ah bon?

..

ENSEMBLE NOUS SOMMES TOUJOURS PLUS FORTS

Recrute des collègues, fais-les adhérer au SEV et tu recevras de nouvelles primes attractives !

Le SEV peut compter sur une jeunesse qui s’engage dans les sections et les sous-fédérations

contact.sev vous propose quelques portraits de jeunes membres ayant des responsabilités dans leurssections ou le parcours d’actifs s’étant engagés jeunes au SEV. Quels sont leurs défis au sein des sec-tions ? Quelles sont leurs motivations ? Forcément non exhaustif, notre dossier braque les projecteurssur les jeunes d’aujourd’hui. Ils jouent un rôle essentiel pour le SEV de demain.

Cette jeunesse qui s’engageactivement au SEV

«S’impliquer dans les sections et lessous-fédérations permet de trouver sa place dans

notre système syndical, de faire entendre sa voix etde faire bouger les choses, même si ça peut parfois

prendre du temps, voire ne pas fonctionner. »Janos Jorosch, membre de la Commission des jeunes et du comité SEV

..

Janos Jorosch

......

10 DOSSIER contact.sevN° 01/1621 januar 2016

«J’espère que 2016 sera plus calme queles deux années précédentes.» Le ton estdonné. Désireux de ne pas rajouter del’huile sur le feu, Ricardo Pinto n’entendpas pour autant fermer les yeux sur les dif-ficultés rencontrées à la Chaux-de-Fondspar les conducteurs et conductrices debus. «Disons que certaines personnes dela hiérarchie de l’exploitation avaient desméthodes de conduite qui étaient plutôtdémotivantes. Ces années difficiles sont àl’origine de mon engagement syndical.Aujourd’hui, grâce à un esprit d’écouteconstructive de toutes parts, le climat detravail est nettement plus serein. Cela seressent clairement sur le terrain», expli-que-t-il.Dans l’entreprise TransN depuis trois ans,Ricardo Pinto est d’origine portugaise, néen France où il a vécu jusqu’à l’âge de10 ans avant que sa famille ne retourne auPortugal. «J’ai ensuite émigré dans la Prin-cipauté d’Andorre où j’ai conduit sur deslignes internationales et urbaines avant derejoindre la Suisse car mon épouse sou-haitait se rapprocher de sa sœur vivant àZurich.» Un contrat de travail obtenu auxex-trn et voilà que le trentenaire se retrou-

ve dans les Montagnes neuchâteloises. Entant que président, il se réjouit de la com-position de son comité d’une dizaine depersonnes: «Il est mixte. Il est représen-tatif des diversités culturelles qui compo-sent les membres de la section. Il est aussiun joli mélange intergénérationnel et lesdifférents lieux de service du Locle, duVal-de-Ruz et de la Chaux-de-Fonds y sontreprésentés.» Au programme de sa prési-dence, le recrutement des jeunes no-tamment «qui sont l’avenir, le chan-gement. Il s’agit d’informer, de convaincreles non syndiqués de l’utilité d’une adhé-sion. Et les améliorations des conditionsde travail que nous obtenons sont d’excel-lents arguments. Au-delà du recrutement,je constate la nécessité de rapprocher lesmembres en mettant sur pied des activitésconviviales.» Alors on ne peut que sou-haiter au jeune président d’atteindre sesobjectifs. Vivian Bologna

A 33 ans, d’Andorre à la TchauxIl ne siège au comité de la sec-tion TPCV que depuis août2014; il a pourtant accédé à laprésidence le 1er janvier 2016.Ricardo Pinto, 33 ans, vient desuccéder à Denis Burri qui apris une retraite bien méritée.

■ Ricardo Pinto, président de la section TPCV

..

Ricardo Pinto, motivé et motivant.

Actuellement dispatcher à l’OCP àBerne, René Zürcher est entré au SEVdurant son apprentissage d’agent dumouvement. Il a grandi à Tramelan ethabite maintenant à Bienne. Il est de-venu du jour au lendemain secrétairede la section SBV Arc jurassien,« parce qu’il manquait un secrétaire ».« J’ai été catapulté à ce poste, puisc’est allé très vite, je suis devenu co-président de cette section et, à la créa-tion d’AS, il a fallu un président pourla grande section AS Ouest... on nem’a pas obligé, mais s’il y avait eu unautre candidat, j’aurais laissé la placepour assurer d’autres fonctions syndi-cales comme la branche Infrastructureque j’ai présidée jusqu’à mon départpour la Division Voyageurs. Je le faisnéanmoins avec beaucoup de plaisir »,explique-t-il.Et pourquoi s’engager ainsi dans unsyndicat à son âge? « J’ai toujours étésensible aux questions sociales, je nesuis d’aucun parti mais l’aspect syndi-cal correspond à mes convictions.Pour moi, par exemple, le contrat so-cial, c’est essentiel. Mais les jeunesn’y accordent plus la même impor-tance. C’est difficile de les mobiliser

car souvent, ils préfèrent aller voir ail-leurs si quelque chose ne leur plaîtpas au niveau du travail. Je trouvequ’en Suisse allemande, il y a beau-coup de jeunes syndicalistes qui enveulent! C’est pas vraiment la mêmedynamique en Suisse romande, je nesais pas pourquoi, mais j’espère metromper sur ce point et j’invite lesjeunes à s’engager pour leurs condi-tions de travail. Au comité noussommes ouverts aux personnes sou-haitant assumer une fonction syndica-le, qu’ils n’hésitent pas à nous con-tacter. »A-t-il d’autres engagements dans desassociations ou autres? « Il y a plein decauses qui me touchent, mais le SEVme prend beaucoup de temps et je neveux pas faire les choses à moitié. J’es-time que les gens paient et qu’ils sontdonc en droit d’attendre quelquechose de nous. Je ne veux pas les dé-cevoir.» Hes

Agé de 35 ans, René Zürcherco-préside, aux côtés deGeorges Stanescu, une trèsgrande section, forte de 1052membres.

« Ça correspond à mes convictions »■ René Zürcher, AS Ouest

Hes

..

En guise d’activité de fin d’année 2015, la Commission des jeunes s’en est allée du côté de Zurich, invitée par le président de la section VPT-SZU.

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 01/1621 januar 2016

«Nous avons beaucoup de difficultésà attirer les jeunes Romand-e-s et lesitalophones aux activités de laCommission des jeunes», constateJanos Jorosch, membre de lacommission et du comité SEV. Cemécanicien de locomotive de 25 anstravaille aussi à 50 % commespécialiste du matériel roulant àl’OCP (Operation Center Voyageurs)de Berne. «Pour les italophones, labarrière naturelle que constitue leGothard explique le manque departicipation aux activités de laCommission des jeunes. Pour laRomandie, peut-être la commissionest-elle vue comme trop germano-phone?» Membre aussi du comitécentral LPV, ce Romand parfaitbilingue invite l’ensemble des jeunessyndiqué-e-s romand-e-s – de moinsde 30 ans – à se laisser tenter par lesactivités mises sur pied par laCommission des jeunes. «Chaqueannée on fait notamment une sortieluge; cette année c’est le 30 janvier.En 2016, on va aussi aller faire del’escalade dans la région bernoise.Grâce à ces activités fun, on peutentrer et découvrir le syndicat, tisserdes liens, aborder des thématiques

professionnelles.» Il est vrai que pourl’heure la page FB des jeunes estexclusivement germanophone, «maissi quelqu’un souhaite participer à nosactivités, il trouvera toujoursquelqu’un pour faire office detraducteur», relève celui qui faitjustement de la traduction simulta-née pour la LPV. Car au-delà del’aspect fun, c’est toute la questioncentrale du renouvellement desforces du SEV qui est au cœur despréoccupation de la Commission desjeunes. «Les jeunes d’aujourd’hui nes’envisagent pas forcément dans lemême métier pour toute leur vie.

Difficile donc de se syndiquer enpensant au long terme, en réfléchis-sant à ce qu’on aura dans 10, 15 ou20 ans, voire plus. Focalisés sur lecourt terme, les jeunes doivent donctrouver des raisons de se syndiquerqui ne soient pas pertinentes à longterme. Et il faut parfois y allerdavantage avec les tripes qu’avec latête. D’un autre côté, le manque dejeunes influence justement la lignedu syndicat puisque les décisionsprises par les plus anciens netiennent pas forcément compte desbesoins des plus jeunes. Autreproblème: les comités de section,

les sous-fédérations et le SEV necessent d’annoncer que les jeunessont nécessaires, qu’ils apportent undynamisme fondamental pour lesyndicat. Pourtant, ensuite, lespropositions émanant des jeunessont certes écoutées, mais passentrarement la rampe des organesdécisionnels.» Il est vrai parexemple que la proposition de laCommission des jeunes de calculerles cotisations en fonction dessalaires n’a pas été retenue lors dudernier Congrès. Autre défi majeurselon Janos Jorosch, la lutte contreceux qu’il appelle les résignés et quien raison d’événements négatifsdatant de nombreuses annéesdonnent une mauvaise image dusyndicat auprès des jeunes. «On nepeut pas juger le SEV sur la base devieilles histoires. S’impliqer dans lessections et les sous-fédérationspermet de trouver sa place dansnotre système syndical, de faireentendre sa voix et de faire bougerles choses, même si ça peut parfoisprendre du temps, voire ne pasfonctionner. Mais ça fait partie dujeu. Celui qui ne s’implique pas dutout n’obtient rien non plus. Mieux

vaut s’engager que ne faire quecritiquer.» Et pour rendre l’adhésionplus intéressante, plusieurs pistessont à l’étude car sur le planfinancier le passage du statutd’apprenti-e à celui d’actif est unchoc. «Quand on est apprenti-e, onne paye pas de cotisation, ensuitec’est le tarif plein. Peut-êtrefaudrait-il une transition plusdouce?» vbo

Janos Jorosch: «Pour les jeunes, difficile de se syndiquer en pensant au long terme»

vbo

■ Les jeunes intéressé-e-s parles activités de la Commissiondes jeunes, quelle que soit leursection peuvent prendre contactavec elle par e-mail à l’[email protected], en serendant sur la page FacebookSEV Jeunesse, sur leur siteinternet sev-young.ch/fr ou encontactant la secrétairesyndicale Lucie Waser, respon-sable de la commission,au 031 357 57 38

T’AS MOINSDE 30 ANS?

Le SEV peut compter sur une jeunesse qui s’engage dans les sections et les sous-fédérations

contact.sev vous propose quelques portraits de jeunes membres ayant des responsabilités dans leurssections ou le parcours d’actifs s’étant engagés jeunes au SEV. Quels sont leurs défis au sein des sec-tions ? Quelles sont leurs motivations ? Forcément non exhaustif, notre dossier braque les projecteurssur les jeunes d’aujourd’hui. Ils jouent un rôle essentiel pour le SEV de demain.

Cette jeunesse qui s’engageactivement au SEV

«S’impliquer dans les sections et lessous-fédérations permet de trouver sa place dans

notre système syndical, de faire entendre sa voix etde faire bouger les choses, même si ça peut parfois

prendre du temps, voire ne pas fonctionner. »Janos Jorosch, membre de la Commission des jeunes et du comité SEV

..

Janos Jorosch

......

10 DOSSIER contact.sevN° 01/1621 januar 2016

«J’espère que 2016 sera plus calme queles deux années précédentes.» Le ton estdonné. Désireux de ne pas rajouter del’huile sur le feu, Ricardo Pinto n’entendpas pour autant fermer les yeux sur les dif-ficultés rencontrées à la Chaux-de-Fondspar les conducteurs et conductrices debus. «Disons que certaines personnes dela hiérarchie de l’exploitation avaient desméthodes de conduite qui étaient plutôtdémotivantes. Ces années difficiles sont àl’origine de mon engagement syndical.Aujourd’hui, grâce à un esprit d’écouteconstructive de toutes parts, le climat detravail est nettement plus serein. Cela seressent clairement sur le terrain», expli-que-t-il.Dans l’entreprise TransN depuis trois ans,Ricardo Pinto est d’origine portugaise, néen France où il a vécu jusqu’à l’âge de10 ans avant que sa famille ne retourne auPortugal. «J’ai ensuite émigré dans la Prin-cipauté d’Andorre où j’ai conduit sur deslignes internationales et urbaines avant derejoindre la Suisse car mon épouse sou-haitait se rapprocher de sa sœur vivant àZurich.» Un contrat de travail obtenu auxex-trn et voilà que le trentenaire se retrou-

ve dans les Montagnes neuchâteloises. Entant que président, il se réjouit de la com-position de son comité d’une dizaine depersonnes: «Il est mixte. Il est représen-tatif des diversités culturelles qui compo-sent les membres de la section. Il est aussiun joli mélange intergénérationnel et lesdifférents lieux de service du Locle, duVal-de-Ruz et de la Chaux-de-Fonds y sontreprésentés.» Au programme de sa prési-dence, le recrutement des jeunes no-tamment «qui sont l’avenir, le chan-gement. Il s’agit d’informer, de convaincreles non syndiqués de l’utilité d’une adhé-sion. Et les améliorations des conditionsde travail que nous obtenons sont d’excel-lents arguments. Au-delà du recrutement,je constate la nécessité de rapprocher lesmembres en mettant sur pied des activitésconviviales.» Alors on ne peut que sou-haiter au jeune président d’atteindre sesobjectifs. Vivian Bologna

A 33 ans, d’Andorre à la TchauxIl ne siège au comité de la sec-tion TPCV que depuis août2014; il a pourtant accédé à laprésidence le 1er janvier 2016.Ricardo Pinto, 33 ans, vient desuccéder à Denis Burri qui apris une retraite bien méritée.

■ Ricardo Pinto, président de la section TPCV

..

Ricardo Pinto, motivé et motivant.

Actuellement dispatcher à l’OCP àBerne, René Zürcher est entré au SEVdurant son apprentissage d’agent dumouvement. Il a grandi à Tramelan ethabite maintenant à Bienne. Il est de-venu du jour au lendemain secrétairede la section SBV Arc jurassien,« parce qu’il manquait un secrétaire ».« J’ai été catapulté à ce poste, puisc’est allé très vite, je suis devenu co-président de cette section et, à la créa-tion d’AS, il a fallu un président pourla grande section AS Ouest... on nem’a pas obligé, mais s’il y avait eu unautre candidat, j’aurais laissé la placepour assurer d’autres fonctions syndi-cales comme la branche Infrastructureque j’ai présidée jusqu’à mon départpour la Division Voyageurs. Je le faisnéanmoins avec beaucoup de plaisir »,explique-t-il.Et pourquoi s’engager ainsi dans unsyndicat à son âge? « J’ai toujours étésensible aux questions sociales, je nesuis d’aucun parti mais l’aspect syndi-cal correspond à mes convictions.Pour moi, par exemple, le contrat so-cial, c’est essentiel. Mais les jeunesn’y accordent plus la même impor-tance. C’est difficile de les mobiliser

car souvent, ils préfèrent aller voir ail-leurs si quelque chose ne leur plaîtpas au niveau du travail. Je trouvequ’en Suisse allemande, il y a beau-coup de jeunes syndicalistes qui enveulent! C’est pas vraiment la mêmedynamique en Suisse romande, je nesais pas pourquoi, mais j’espère metromper sur ce point et j’invite lesjeunes à s’engager pour leurs condi-tions de travail. Au comité noussommes ouverts aux personnes sou-haitant assumer une fonction syndica-le, qu’ils n’hésitent pas à nous con-tacter. »A-t-il d’autres engagements dans desassociations ou autres? « Il y a plein decauses qui me touchent, mais le SEVme prend beaucoup de temps et je neveux pas faire les choses à moitié. J’es-time que les gens paient et qu’ils sontdonc en droit d’attendre quelquechose de nous. Je ne veux pas les dé-cevoir.» Hes

Agé de 35 ans, René Zürcherco-préside, aux côtés deGeorges Stanescu, une trèsgrande section, forte de 1052membres.

« Ça correspond à mes convictions »■ René Zürcher, AS Ouest

Hes

..

En guise d’activité de fin d’année 2015, la Commission des jeunes s’en est allée du côté de Zurich, invitée par le président de la section VPT-SZU.

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 01/1621 januar 2016

«Nous avons beaucoup de difficultésà attirer les jeunes Romand-e-s et lesitalophones aux activités de laCommission des jeunes», constateJanos Jorosch, membre de lacommission et du comité SEV. Cemécanicien de locomotive de 25 anstravaille aussi à 50 % commespécialiste du matériel roulant àl’OCP (Operation Center Voyageurs)de Berne. «Pour les italophones, labarrière naturelle que constitue leGothard explique le manque departicipation aux activités de laCommission des jeunes. Pour laRomandie, peut-être la commissionest-elle vue comme trop germano-phone?» Membre aussi du comitécentral LPV, ce Romand parfaitbilingue invite l’ensemble des jeunessyndiqué-e-s romand-e-s – de moinsde 30 ans – à se laisser tenter par lesactivités mises sur pied par laCommission des jeunes. «Chaqueannée on fait notamment une sortieluge; cette année c’est le 30 janvier.En 2016, on va aussi aller faire del’escalade dans la région bernoise.Grâce à ces activités fun, on peutentrer et découvrir le syndicat, tisserdes liens, aborder des thématiques

professionnelles.» Il est vrai que pourl’heure la page FB des jeunes estexclusivement germanophone, «maissi quelqu’un souhaite participer à nosactivités, il trouvera toujoursquelqu’un pour faire office detraducteur», relève celui qui faitjustement de la traduction simulta-née pour la LPV. Car au-delà del’aspect fun, c’est toute la questioncentrale du renouvellement desforces du SEV qui est au cœur despréoccupation de la Commission desjeunes. «Les jeunes d’aujourd’hui nes’envisagent pas forcément dans lemême métier pour toute leur vie.

Difficile donc de se syndiquer enpensant au long terme, en réfléchis-sant à ce qu’on aura dans 10, 15 ou20 ans, voire plus. Focalisés sur lecourt terme, les jeunes doivent donctrouver des raisons de se syndiquerqui ne soient pas pertinentes à longterme. Et il faut parfois y allerdavantage avec les tripes qu’avec latête. D’un autre côté, le manque dejeunes influence justement la lignedu syndicat puisque les décisionsprises par les plus anciens netiennent pas forcément compte desbesoins des plus jeunes. Autreproblème: les comités de section,

les sous-fédérations et le SEV necessent d’annoncer que les jeunessont nécessaires, qu’ils apportent undynamisme fondamental pour lesyndicat. Pourtant, ensuite, lespropositions émanant des jeunessont certes écoutées, mais passentrarement la rampe des organesdécisionnels.» Il est vrai parexemple que la proposition de laCommission des jeunes de calculerles cotisations en fonction dessalaires n’a pas été retenue lors dudernier Congrès. Autre défi majeurselon Janos Jorosch, la lutte contreceux qu’il appelle les résignés et quien raison d’événements négatifsdatant de nombreuses annéesdonnent une mauvaise image dusyndicat auprès des jeunes. «On nepeut pas juger le SEV sur la base devieilles histoires. S’impliqer dans lessections et les sous-fédérationspermet de trouver sa place dansnotre système syndical, de faireentendre sa voix et de faire bougerles choses, même si ça peut parfoisprendre du temps, voire ne pasfonctionner. Mais ça fait partie dujeu. Celui qui ne s’implique pas dutout n’obtient rien non plus. Mieux

vaut s’engager que ne faire quecritiquer.» Et pour rendre l’adhésionplus intéressante, plusieurs pistessont à l’étude car sur le planfinancier le passage du statutd’apprenti-e à celui d’actif est unchoc. «Quand on est apprenti-e, onne paye pas de cotisation, ensuitec’est le tarif plein. Peut-êtrefaudrait-il une transition plusdouce?» vbo

Janos Jorosch: «Pour les jeunes, difficile de se syndiquer en pensant au long terme»

vbo

■ Les jeunes intéressé-e-s parles activités de la Commissiondes jeunes, quelle que soit leursection peuvent prendre contactavec elle par e-mail à l’[email protected], en serendant sur la page FacebookSEV Jeunesse, sur leur siteinternet sev-young.ch/fr ou encontactant la secrétairesyndicale Lucie Waser, respon-sable de la commission,au 031 357 57 38

T’AS MOINSDE 30 ANS?

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 01/1621 januar 2016

Deux hommes et deux femmes aucomité VPT TMR. L’égalité parfaite.Et pourtant, malgré cette jeu-nesse, l’expérience syndicale n’yest pas forcément défaillante, sou-rit la présidente Béatrice Rieder,rencontrée en compagnie de la se-crétaire Emilie Michellod, 30 ans.«J’ai débuté mon parcours syndi-cal juste après mon apprentissaged’agente du mouvement, en2001, lorsque je suis entrée aucomité de la section MOB. Je mesouviens de négociations très du-res», précise Béatrice. Employéeau Centre de gestion du trafic deSembrancher/Vernayaz, elle adonc, à 32 ans, quelques atoutsdans sa manche pour défendre lesintérêts des collègues face à la di-rection. 2016 s’annonce d’ailleurscomme une année cruciale pour lasection forte d’une cinquantaine

de membres issus principalementdu secteur rail. Ils demandent de-puis des années une CCT. «TMRest la dernière entreprise romandede transport public sans CCT!Chaque année il y a une excusepour ne pas en négocier une. Le28 janvier, on va à la rencontredes collègues pour distribuer desflyers demandant une CCT», an-nonce Béatrice Rieder. L’actualitésyndicale offre une belle opportu-nité au comité d’être proche dupersonnel et de ses membres. Etcette jeunesse a des avantagesselon Emilie Michellod: «Commele personnel du rail a été rajeuni,la moyenne d’âge de notre comitéest comparable à celle du per-sonnel dans ce secteur. Cela per-met un fort sentiment d’identifica-tion à notre comité.» vbo

■ Béatrice Rieder et Emilie Michellod

Avec moins de 35 ansde moyenne, le comitéde la section VPT TMRest le plus jeune dupays. Le plus fémininaussi.

La plus jeune section du paysvb

o

Emilie Michellod et BéatriceRieder.

A 29 ans, celle qui est profes-sionnelle de la pose de sols deformation est devenue activesyndicalement en 2011, lors-qu’elle travaillait au sein de laCarrosserie Hess SA à Bellach.Elle siégeait alors à la commis-sion du personnel qui avait dûnégocier avec l’entreprise lorsde l’introduction du chômagepartiel. Membre d’Unia, elle fut

aussi active au sein du comitéde la région Bienne-Seeland-Soleure du syndicat. Depuisseptembre 2012, elle est em-ployée à Olten. Dès février2013, elle devient personne deconfiance pour le SEV et délé-guée CCT. Elle accède à la vice-présidence de la section début

2014. Elle s’engage car «celuiqui travaille a le droit de ne pasêtre exploité». La CCT est un im-portant moyen pour s’en pro-téger. «De manière générale, leSEV veille à ce que toutes ettous soient traités de manièrecorrecte et soutient les collè-gues en cas de problèmes.»Myriam apprécie cet accompa-gnement et ne se gêne pas dedemander conseil auprès desmembres expérimentés de TSou auprès des professionnelsdu SEV. Elle a aussi énor-mément de plaisir à échangeravec ses collègues du comitéde section, à la conférence CCTet lors de cours SEV. Fi/vbo

■ Myriam Bänninger, vice-présidente de TS Suisse nord-ouest

Maître artisane aux ate-liers industriels d’Olten,Myriam Bänninger estvice-présidente de lasection TS de Suissenord-ouest.

Elle lutte pour un traitement équitable

..

« On ne rêve pas de devenirprésident de section. Un jour,on accepte la charge et on semet au boulot » explique Auré-lien Mouche, mécanicien de lo-comotive aux CJ, fraîchementélu président de sa section, à

27 ans. A peine arrivé aux CJ, ilentrait au comité de section. Ilfaut dire qu’il est égalementactif en politique, puisqu’il estconseiller communal (exécutif)depuis six ans environ dans sacommune des Genevez (JU).

Il est même le doyen du con-seil! Pour lui, cette fonction deprésident est une bonne expé-rience de vie : on y apprend ànégocier, à déléguer, à dirigerdes séances et à prendre desdécisions. L’année 2016 s’an-nonce plus calme que la précé-dente aux CJ, puisque le renou-vellement de la CCT est quasisigné. Son credo? « Un servicepublic garanti avec de bonnesconditions de travail. » Tout unprogramme.

Hes

C’est un peu la menacede tutelle qui a fait direoui à Aurélien Mouche.Personne ne voulait dela présidence, « il abien fallu que quel-qu’un se dévoue pourl’avenir de la section ».

« On m’a refilé la patate chaude »■ Aurélien Mouche, VPT du Jura

Hes

« De nombreux collègues sontfrustrés de n’avoir connu quedes détériorations ces der-nières années », explique lemécano, âgé de 24 ans. « No-tre CCT est cependant encoreune des meilleurs du pays.Cela n’amène à rien de râler oude quitter le syndicat par mé-contentement. Car il nous fautjustement des membres pourpouvoir faire bouger leschoses », explique Damian, quiva se présenter au poste va-cant de président de sa sectionen avril. Il est également actifchez les jeunes SEV, no-tamment comme responsabledu site et de la page facebook.

Il souhaite motiver en particu-lier les jeunes mécanos à ad-hérer au syndicat et à s’en-gager dans les comités. Pourrendre les assemblées de sec-tion attractives, il estime qu’ilfaut organiser un truc spécial,comme ça s’est fait chez lui enautomne dernier, avec la visited’une brasserie. Ce qu’il appré-cie au SEV et qui lui tient parti-culièrement à cœur, c’est la so-lidarité entre les différentsmétiers du rail. Fi/Hes

Le jeune vice-présidentde la LPV Bâle souhaiteencourager les collè-gues à lutter, au sein duSEV, contre les détério-rations, et pour debonnes solutions.

« Faire bouger les choses aulieu de râler »

■ Damian Vogel, LPV Bâle

ma

« ll y a 20 ans, le monde étaitdifférent, les chemins de ferégalement, mais l’engagementsyndical demandait déjà de laconstance, de la déterminationet de la persévérance. » Maisqu’est-ce qui peut donc moti-ver un jeune homme d’à peineplus de 20 ans à s’engager ain-si syndicalement? « J’ai tou-jours été à gauche, je crois aux

principes défendus par la gau-che et par les syndicats. Monentrée dans le monde syndicalétait donc cohérent, évident. »Les années passent et les pro-blèmes restent. Thomas con-naît bien la base et il estimeque le seul moyen d’être cré-dible auprès des membres,c’est d’être actif. « Des gensqui veulent se syndiquer, il yen a, surtout en cette périodede précarité et de dégradationdu monde du travail. » Thomascroit encore plus que tout à ladevise « l’union fait la force ».La distance entre les jeunes du

SEV et les plus anciens est-ellevraiment importante? « Oui, ré-pond-il, bien sûr que les expé-riences sont différentes. Ce quiest important, c’est de les met-tre ensemble et d’en fairequelque chose de constructif. »

frg/Hes

Thomas Giedemann estvice-président de la LPVTessin. Il a débuté sonactivité syndicale àl’âge de 22 ans.

Regard sur un passé de jeune syndicaliste■ Thomas Giedemann, LPV Tessin

L’assainissement n’est riend’autre qu’un prétexte pourpercer un 2e tunnel et de dou-bler les capacités routières auGothard. L’association « Nonau 2e tunnel au Gothard », quia lancé le référendum, soute-nait ce point de vue lors d’uneconférence de presse à Berne.Très rapidement, 2 millions decamions en transit traverserontla Suisse et feront de notrepays un enfer de transit. Ce quidéprécierait énormément lesinvestissements faits au Go-thard. Le plus long tunnel fer-roviaire du monde sera inaugu-ré cette année encore.Le projet de loi du Gothard re-pose sur de fausses supposi-tions. C’est l’Office fédéral desroutes OFROU lui-même qui amodifié ces dernières se-

maines les bases décisionnel-les qui avaient permis au Con-seil fédéral et au Parlement àprendre une décision. De touteévidence, le tunnel du Gothardest en bien meilleur état qu’ilavait été admis jusqu’alors.Selon l’OFROU, le tunnel peutêtre exploité pendant au moins20 ans sans problème sans de-voir être fermé la journée. « Lesinformations à l’intention duParlement et maintenant de lapopulation sont trompeuses,contradictoires et peu sé-rieuses », critiquait Evi Alleman,conseillère nationale bernoiseet présidente de l’ATE.

D’autres projets au lieu d’unevariante de luxe au GothardPlutôt que de gaspiller trois au-tres milliards pour une cons-truction superflue au Gothard,les ressources limitées de-vraient être mises à dispositiondes régions urbaines où les pen-dulaires restent quotidien-nement bloqués dans des em-bouteillages – et non au Gothardoù le nombre de véhicules n’estpas plus élevé que dans le cen-tre d’une petite ville suisse. « Sil’argent est englouti pour unevariante de luxe au Gothard, ilmanquera pour résoudre les im-menses problèmes de circula-tion dans les agglomérations »,constatait Daniel Brélaz, syndic

de Lausanne et conseiller natio-nal, qui ajoutait que cela n’étaitpas seulement valable pour laSuisse romande, mais pour tou-tes les villes suisses.Mario Branda, maire de Bellin-zone, a lancé un appel à une so-lidarité véritable avec le Tessin :un 2e tunnel routier serait un« cadeau empoisonné ». Le Tes-sin a toujours voté non au 2e

tunnel. Aujourd’hui déjà, lapollution atmosphérique auTessin est telle que toute aug-mentation de trafic détériore-rait massivement la qualité dela vie et ferait s’accroître lenombre des affections dues àla pollution. Pour cette raison,Mario Branda espère ins-tamment que le reste de laSuisse se montre solidaire etvote NON.

Ne laissons pas saboter leprojet du siècle NLFAGiorgio Tuti, président du SEVet vice-président de l’USS, arelevé quant à lui que la cons-truction d’un 2e tunnel com-promet la rentabilité de la NLFAainsi que les intentions detransfert au rail qui y sontliées: « Les partisans d’un 2e

tunnel sont prêts à accepter ladébâcle de la NLFA et la pertede milliards qui en découle.Depuis peu, l’OFT participeaussi à la course de l’évidente

propagande pour la votation.L’Office se disqualifie en décla-rant que sans 2e tunnel, l’ob-jectif de transfert est compro-mis. L’OFT estime qu’en raisond’un ferroutage temporairependant la période de réfec-tion du tunnel routier, un trainde marchandises chaque heurepar la ligne de faîte, compro-met l’objectif de transfert tan-dis qu’un tunnel routier à qua-tre voies ne devrait de touteévidence pas nuire au transfertdes marchandises au rail. Unetelle déformation des faits estle summum du culot. « La NLFApermettra de transférer sur lerail la plupart des marchan-dises en transit. » Telle était lapromesse du Conseil fédéraldans ses explications sur lesNLFA destinées aux électeurs.A présent, à quelques moisseulement de l’inauguration dela pièce maîtresse de la NLFA,le tunnel ferroviaire de base duGothard, le Conseil fédéral ac-tuel veut augmenter les capa-cités routières et torpiller ainsidurablement les NLFA.Il s’avère que les chemins defer ont les moyens et leur per-

sonnel la volonté de trans-porter les marchandises et lesvoyageurs par le rail. Noussommes convaincus de la per-formance de la nouvelle infra-structure et voulons en faire lapreuve. Mais cela ne sera pos-sible que si un deuxièmetunnel routier ne lui fait pasconcurrence, en particulierdans les transports de mar-chandises. Aujourd’hui déjà, ladégradation des conditions detravail, le non-respect desprescriptions de salaire et detemps de travail ainsi que lasous-enchère salariale dans lesecteur des transports routiersfont partie du quotidien. LaSuisse ne devrait donc pas en-courager ces abus en aména-geant la route de transit au Go-thard. Des milliers de camions,qui actuellement choisissent letrajet le plus long par leBrenner, traverseraient alors laSuisse portant durablement at-teinte à la NLFA. Ne laissonspas saboter la NLFA, un desplus importants investis-sements de notre pays. »

uss

La votation sur le Go-thard est une escro-querie. On veut fairecroire au peuple que letunnel routier doit êtrerénové de toute urgencealors qu’il pourrait êtreexploité sans problèmeaprès avoir subi de mi-nimes travaux d’entre-tien, tel que le communi-quaient les autoritésfédérales récemment.

La réfection est une arnaqueVotation du 28 février

ACTU ......

13contact.sevN° 01/1621 janvier 2016

Un assainissement du tunnelroutier du Gothard sans undeuxième tube est tout à faitpossible. Les spécialistes desCFF le savent, et ils l’auraientmême volontiers expliqué aupublic. Mais selon plusieurssources, des voix venues du Pa-lais fédéral leur ont bien faitcomprendre que cela serait mal-venu.C’est agaçant: nous remarquonsqu’aux CFF, une seule questioncompte en général: est-ce queça vaut la peine financièrementou non? Preuve en est avec lesagences de voyage, les mini-bars, etc. Il n’y a aucun douteque la solution du chargementau Gothard engendrerait beau-coup de travail aux CFF.L’OFT s’est fait induire en erreur,

affirmant que la solution duchargement empêcherait letransfert route-rail, puisqu’untrain marchandises par heuredevrait emprunter le trajet par lamontagne, au lieu de passer parle tunnel de base. C’est unedrôle de vision des choses.Le fait que les CFF se déclarent« pas contre » la constructiond’un deuxième tube routier estplus que discutable, puisquecela va contre leurs intérêtscommerciaux.On peut supposer que c’est lacontrepartie politique à FAIF.Pour le SEV, cela reste une posi-tion intolérable. Une déclarationclaire et nette pour une solutionferroviaire est la seule possible.

Peter Moor/Hes

COMMENTAIRE

Où est passé le sens des affaires des CFF?

Beaucoup ont eu du mal à encroire leurs yeux lorsqu’ils ontlu dans le Sonntagsblick du3 janvier: « Les CFF sont pourun deuxième tube au Got-hard ». Les CFF ont expliquésuivre la position du DETEC.

Mais retour en arrière le jourmême: lorsque l’agence depresse ATS a voulu vérifier lesdéclarations parues dans leBlick, la réponse des CFF a été:« Pas de commentaire. » Mêmeréponse au Tages Anzeiger lelendemain. Les CFF n’ont « pasd’opinion politique à ce pro-pos, mais ils jugent la chosed’un point de vue opéra-tionnel » explique le service depresse des CFF.Ensuite, contact.sev a pu pro-

fiter de déclarations très ex-plicites, comme: « Aussi long-temps que les capacités nesont pas augmentées, ledeuxième tube au Gothardn’est pas un problème pournous. Ce qui signifie: les CFFne sont pas expressément‹ pour ›, mais plutôt ‹ pas con-tre › un deuxième tunnel rou-tier au Gothard. » Conclusion:« Le rail contre la route estune histoire du passé. »

pmo/Hes

Gothard: oui ou non, ou rien?Habituellement, les CFFne s’expriment pas ausujet des votations poli-tiques. Sur le Gothard,il en est tout autre.

Grosse confusion des CFF

La première journée des syndi-cats axée sur le service publicavait eu lieu en février 2014.Cette fois-ci, de nombreusespersonnes actives dans le sec-teur public, des représentantsdu monde scientifique et politi-que sont venus débattre desproblèmes rencontrés, des so-lutions et des stratégies de dé-fense à mettre en place.

Mot-clé: « l’innovation »Après les salutations du prési-dent SEV Giorgio Tuti, un repré-sentant scientifique s’est expri-mé à la tribune. Professeur àl’université de Saint-Gall, sou-vent considéré, avant, commele fer de lance du libéralisme,Franz Schultheis était un invitéqui a surpris nombre de partici-pants. Le sociologue a parlédes changements des condi-tions de travail sous un anglenéolibéral. La qualité du travaildépend des conditions de tra-vail, a-t-il affirmé. Sous le termed’innovation, actuellement, onparle de projets, économi-quement intéressants, quimaximisent les bénéfices, cequi n’était pas du tout le casavant dans la fonction pu-blique.

Finances cantonales dénigréesDaniel Lampart, économiste enchef de l’USS, se penche de-puis longtemps sur la problé-matique des finances pu-bliques. Il vient de publier avecAnna Tanner la troisième adap-tation du dossier USS sur les fi-nances cantonales. Son résu-mé : les finances cantonalessont systématiquement déni-grées, ce qui amène des déci-sions telles que des paquetsd’économie, qui touchent alors

le service public en premièreligne. Lampart a mis en gardesur le fait que, « sans pressionsyndicale, la politique budgé-taire austère va perdurer ».

Les coûts de la santéAnna Sax, économiste de lasanté, a expliqué que l’explo-sion des coûts de la santé estun mythe, lorsque l’on compareles chiffres avec le PIB. Lesprimes maladie par contre ontelles vraiment « explosé », puis-qu’on économise du côté public(au niveau cantonal), et cela ades conséquences surtout surles travailleurs gagnant peu,puisque les primes ne sont pasdépendantes du revenu.C’est Daniel Münger qui a résu-mé la situation à la Poste, enl’absence du président de syn-dicom Alain Carrupt, excusé. Leservice public postal est endanger, les prestations ne cou-vrent plus l’entier du territoirenational et les personnes âgéesen particulier sont prétéritéespar la numérisation à tout va.L’administration publique estégalement dans une mauvaisesituation : bien que le pourcen-tage d’employés d’Etat est leplus bas d’Europe, on entendfulminer contre un surplusd’Etat. Les attaques sur les con-ditions de travail mettent laqualité de vie suisse en danger,comme l’a expliqué René-Si-mon Meyer, président de l’APC.

Signification de « service public »Marko Köthenbürger, profes-seur du Centre de recherchesconjoncturelles de l’EPF Zurich,

a entrepris d’expliquer la signi-fication économique du servicepublic. Bien que la Suisse aitun taux d’employés d’Etat bas,le service public est une partieimportante de l’activité éta-tique et d’une qualité remar-quable.

Toujours plus de concurrenceGiorgio Tuti a parlé des orienta-tions stratégiques de l’OFT,communiquées l’année der-nière, qui se résument ainsi:plus de concurrence, davantaged’ouverture des marchés, unaccès renforcé aux marchéspour les entreprises privées àbut lucratif, etc. C’est avec toutça que le système de transports

publics suisse, le meilleur d’Eu-rope, est mis en danger.Dans la même ligne, KatharinaPrelicz-Huber, présidente duSSP, a expliqué que des éco-nomies sont entreprises dansle social, sans aucune visionsur les conséquences.

Le regard des politiquesBarbara Egger, PS/BE et Pierre-Yves Maillard, PS/VD, tousdeux Conseillers d’Etat, ont ex-pliqué comment ils mettent enœuvre les mesures d’austéritédécrétées par leur Parlementcantonal ou comment ils es-saient de les déjouer ... Tousdeux ont été unanimes sur lefait que « gouverner ne signifie

pas qu’économiser ». Dans lecanton de Berne, on a réussi àdévelopper les transports pu-blics, mais le Parlement a parcontre ordonné la privatisationde la psychiatrie. Là, l’Etat peutcorriger quelque peu la donne,en demandant une CCT parexemple. Maillard a bien expli-qué qu’une majorité au Gouver-nement ne suffit pas: « Il fautaussi une majorité au Par-lement et au sein de l’opinionpublique. » Egger a déclaré, ensoupirant, que « le service pu-blic est une histoire de solida-rité. J’aimerais bien pouvoirparler de développement et passeulement de suppressions etde démantèlements ». pan/Hes

Le néolibéralisme metla pression sur le ser-vice public. Si des pres-tations publiques de-vaient disparaître, delarges parties de la po-pulation seraient for-tement prétéritées. Lessyndicats ne laisserontpas faire.

Défendre le service publicJournée des syndicats dédiée au service public

pan.

Le journaliste Martin Heule a animé la discussion à laquelle ont participé Barbara Egger, conseillèred’Etat bernoise et Pierre-Yves Maillard, conseiller d’Etat vaudois.

pan.

Le président du SEV, GiorgioTuti, a salué les participants.

......

14 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 01/1621 januar 2016

Il faut mettre le holà au diktat del’austérité en ce qui concerne lespouvoirs publics, car il est inutileet économiquement domma-geable. Telle est la revendicationcentrale de la résolution adoptéeà l’unanimité par les 150 per-sonnes qui ont participé à lajournée sur le service publicorganisée le vendredi 15 janvierpar l’USS et les syndicats SSP,APC, SEV, syndicom et Garanto.Les apôtres de l’austéritésous-estiment la grande impor-tance que revêtent pour l’ensem-ble de l’économie une administra-tion qui fonctionne bien ainsi quedes infrastructures et desservices publics de qualitésupérieure. Par leur excellence,les services publics contribuent

substantiellement au fait qu’encomparaison internationale, laSuisse est en tête de peloton enmatière de compétitivité.

Les participant-e-s à la journéedes syndicats ont aussi clai-rement dit non à l’initiative « Enfaveur du service public ». Avecson intitulé trompeur, cetteinitiative, qui passera trèsprobablement en votation au moisde juin, menace la compétitivitéde la Suisse. Elle veut en effetinterdire aux entreprises d’infra-structure que sont les CFF,Swisscom et La Poste de fairedes bénéfices. Propriétaire de LaPoste et principale actionnaire deSwisscom, dont elle profite desbénéfices, la Confédérationfinance avec ces derniers d’autres

prestations de service public.Cela aussi, l’initiative le luiinterdirait à l’avenir.

L’initiative aurait pour consé-quences le démantèlement desentreprises liées à la Confédéra-tion et la privatisation dessecteurs rentables, alors que lessecteurs déficitaires devraientêtre financés par les pouvoirspublics. Autres conséquences : laréduction du personnel et ladégradation des conditions detravail. Et les solides conventionscollectives de travail existantesici seraient perdues. Pour cesraisons, les participant-e-s à lajournée des syndicats sur leservice public rejettent cetteinitiative. uss

Non à l’initiative « En faveur du service public »

......

15AGENDAcontact.sevN° 01/1621 januar 2016

SectionsDimanche31 janvier17 hRestaurant « DuPont » à Brigue

■ LPV Brigue

Assemblée générale

Tous les collègues actifs et pensionnés sont cor-dialement invités. L’invitation détaillée et l’ordredu jour sont affichés aux dépôts P + G.Nous espérons vivement que vous serez nom-breux. Le comité

Vendredi11 mars20 hChalet del’Entraide àMontbarry-Le Pâquier

■ Chalet de l’EntraideOuvrière de la Gruyère

Assemblée annuelle

A l’issue de l’assemblée, nous aurons le plaisirde vous servir une collation. Les délégués empê-chés voudront bien se faire remplacer. Merci.Tout-e-s les collègues intéressé-e-s au Chaletsont cordialement invité-e-s à participer à cetteassemblée.Au plaisir de vous rencontrer nombreux, nousvous adressons, chères Collègues, chers Collè-gues, nos meilleures salutations.

Au nom du Comité : Raymond Remy, président

Besoin d’un transport ou excuse : appelez le026 912 56 91 ou 079 944 35 85. Merci.E-mail : [email protected]

1. Chaque recruteuse/recruteur reçoit 50 fr. pour chaque nouveau membre recruté du SEV.

2. Chaque section VPT reçoit pour chaque nouveau membre recruté une prime**

3. Avec chaque nouveau membre recruté, le SEV et la VPT augmentent leur degréd’organisation et ont de ce fait une meilleure position pour se battre afin d’obtenir debonnes conditions de travail.

**Action de recrutement VPT 2016, du 01.01 au 31.12.2016

La VPT récompense chaque section pour…

... 1 à 3 nouveaux membres = pour chaque membre Fr. 20.–

... 4 à 6 nouveaux membres = pour chaque membre Fr. 30.–

... 7 à 9 nouveaux membres = pour chaque membre Fr. 40.–

... 10 et plus nouveaux membres = pour chaque membre Fr. 50.–

Par exemple: 8 nouveaux membres = 3 × 20.– + 3 × 30.– + 2 × 40.– = Fr. 230.–

Par exemple: 11 nouveaux membres = 3 × 20.– + 3 × 30.– + 3 × 40.– + 2 × 50.– = Fr. 370.–

■ Les primes de recrutement aux sections sont versées au mois de février 2017.

■ La prime maximale par section s’élève à Fr. 1500.–

■ Questions à [email protected]

Recruter vaut la peine!!!

En vue de mieux connaître le fonctionnement de la CCT CFF / CFF Cargo, s’agissant dutemps de travail et aussi des modèles d’avenir, votre syndicat à mis sur pied des journéesde formation pour toutes et tous les membres du SEV travaillant aux CFF / CFF Cargo.Nous vous rappelons donc que le prochain cours aura lieu comme suit :

Date : 3 mars 2016

Lieu : Secrétariat régional SEV, Av. d’Ouchy 9b, Lausanne

Pour cette formation, vous recevez un congé payé selon les dispositions de l’annexe 6.6de la CCT CFF / CFF Cargo.

Il reste encore des places, veuillez donc vous inscrire via internet en vous rendant sur lesite : http://sev-online.ch/fr/aktuell/agenda/?category=6908 ou par téléphone au021 321 42 52 auprès de Conny Barraud. Dernier délai : le 10 février 2016.

Dans l’attente de vous rencontrer nombreuses et nombreux, recevez les cordialessalutations de l’équipe de formation du SEV.

Rappel – Cours CCT CFF / CCT CFF Cargo

Andrist Germaine, veuve de Henri, Lau-sanne ; décédée dans sa 96e année. PVVaud.

Burnier Roland, chef de manœuvre, Val-lorbe ; décédé dans sa 88e année. PVVaud.

Charles Philippe, ouvrier spécialiste,Suscévaz ; décédé dans sa 91e année. PVVaud.

Cottier Edouard, chef de gare, Bex ; dé-cédé dans sa 78e année. PV Vaud.

Fankhauser Joseph, chef de train, Val-lorbe ; décédé dans sa 80e année. PVVaud.

Farine Germain, monteur de voies pen-sionné, Courgenay ; décédé dans sa 99e

année. PV Jura.

Gigon Jean-François, nettoyeur, Saigne-légier ; décédé dans sa 66e année. VPT DuJura.

Grillet Ernest, conducteur, Naz ; décédé

dans sa 66e année. VPT TPG Retraité(e)s.

Grosset Serge, contremaître, Lausanne ;décédé dans sa 86e année. PV Vaud.

Knecht Johann, chef de train, Delémont ;décédé dans sa 91e année. PV Jura.

Martin Jean-Pierre, retraité, Savigny ;décédé dans sa 88e année. VPT TL.

Pellissier Gérard, chef de groupe, Sion ;décédé dans sa 84e année. PV Valais.

Perriard Armand, chef de groupe, Delé-mont ; décédé dans sa 81e année. PV Jura.

Staehli Yvette, veuve de Walther, LaChaux-de-Fonds ; décédée dans sa 89e

année. PV Neuchâtel.

Theurillat René, fonctionnaire d’exploi-tation, Delémont ; décédé dans sa 93e

année. PV Jura.

Truan Raymonde, veuve de Charles, LaTour-de-Peilz ; décédée dans sa 88e an-née. PV Vaud.

Décès

..

Beim

SEV

spiel

t die

Solid

aritä

t.Au

SEV

, on

joue

la ca

rte d

e la

solid

arité

.So

lidar

ietà:

la ca

rta v

incen

te d

el SE

V.

Au S

EV, o

n jou

e la

carte

de

la so

lidar

ité.

Beim

SEV

spiel

t die

Solid

aritä

t. So

lidar

ietà:

la ca

rta v

incen

te d

el SE

V.

«Je

suis

aus

si

un c

ondu

cteu

r de

bat

eaux

»

Fran

co Z

anet

tiCh

ef c

ircul

atio

n de

s tr

ains

«Je suis aussi un chef circulation des trains»

Björn PetersenConducteur de bateaux

PensionnésMercredi10 février14 h 30UOG, Place desgrottes 3Genève

■ SEV-TPG retraités

Assemblée généralestatutaire

L’ordre du jour a été envoyé en même temps quela convocation.La permanence impôts est fixée au mardi 15 mars, de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30.

..

Beim

SEV

spiel

t die

Solid

aritä

t.Au

SEV

, on

joue

la ca

rte d

e la

solid

arité

.So

lidar

ietà:

la ca

rta v

incen

te d

el SE

V.

«Je

suis

aus

si u

nco

mm

anda

nt d

é-fe

nse

d‘en

trepr

ise»

Enzo

Ver

me

Cond

ucte

ur

«Je suis aussi unconducteur»

Daniel Monod

Comm

andant défense d‘entreprise

......

16 SECTIONScontact.sevN° 01/1621 januar 2016

Daniel Wollenmann, le prési-dent de la section SZU, nous a

fait visiter la centrale du SihltalZürich Uetliberg Bahn. Puisnous avons pris le seul télé-phérique du canton de Zurich,qui nous a mené au Felsenegg,au-dessus de la ville de Zurich.Un repas a conclu la rencontreet a permis à tous de sympa-thiser et d’échanger.L’année 2016 s’annonce pas-sionnante à tous les niveaux,

aussi bien politiquement quesyndicalement. Toute une listede manifestations sont pré-vues dans le programme an-nuel de la commission Jeu-nesse. Encore un tout grandmerci à Lucie Waser et EvelineTanner Steiner, qui nous ontsoutenus avec compétencetout au long de l’année.

Commission Jeunesse SEV

La commission desjeunes SEV a terminél’année par une rencon-tre, invitée de la VPT,après une année richeen évènements et ani-mations en tous genres.

■ Jeunesse SEV

Bilan 2015

Dès 2016, nos AG/FVP serontimposables. Si, pour les retrai-tés CFF, une partie du rabaissera exemptée, ce ne sera pasle cas pour le conjoint. La réso-lution votée à notre assembléedu 13 octobre dernier a été en-voyée aux autorités fiscalesdes cantons romands. Nousavons reçu 6 réponses (BE-FR-GE-JU-VS-VD), toutes négati-ves. Satisfaction relative, ellesétaient signées par la conseil-lère et les conseillers d’Etat en

charge des départements desfinances respectifs. C’était unbeau travail de notre présidentSerge Anet.On passe ensuite à la remise

des diplômes pour les annéesde sociétariat SEV. Pour notresection de 320 membres, nouspouvons annoncer 3 membresavec 70 années d’apparte-

nance au SEV! La liste des jubi-laires présents à cette soiréeest ci-dessus, avec la photo degroupe.Les personnes suivantes sontexcusées: Irénée Davet (50) etMarcel Haudenschild (60).Sont absents: Joseph Blin (40),Olivier Humberset (40), Anto-nio Gala (50), Andrès Millet(50 ans), Jean-Claude Pittier(50), Michel Barman (60) etJacques Rochat (60).

A 11 h 03, invitation à prendrel’apéritif puis le très bon repaspréparé par José Vidreiro (legérant de la buvette de l’UOG).Pour le service, les épousesdes membres du comité ontapporté leur précieux con-cours. Les bricelets des épouxVuichoud ont accompagné lecafé. L’ensemble musical Me-lody, de notre membre et amiRoger Wyss, a assuré l’anima-tion musicale.Avec la participation au prix durepas, nous avons encaissé2 fr. comme témoignage de so-lidarité avec ceux qui n’ont pasnotre chance. La section dou-ble la somme et l’arrondit; cesont donc 500 fr. qui ont étéversés à la « Fondation VillageAigues Vertes » (Bernex/GE).Ce village de 20 maisons ac-cueille 120 résidents atteintsd’une déficience intellectuelle.Merci à toutes et tous et meil-leurs vœux pour 2016. Le comité

Mardi 8 décembre, 94collègues et convivesétaient présents dansnotre traditionnellesalle de l’UOG.C’est à 10 h 47 quenotre président SergeAnet ouvre la partieofficielle de notre fête.Nous notons 13 excu-sés.

Fête de Noël avec de nombreux jubilaires !■ PV Genève

Kiki

Ante

nen

Les collègues jubilaires (pas dans l’ordre de la photo): pour 40 ansde sociétariat, Marcel Meier. Pour 50 ans, Ferdinand Delaquis,Jean-Marc Dupertuis, Bernard Grivel, Maurice Rochat, BernardSauteur et Francis Schorderet. Pour 60 ans, Gilbert Roux et AndréZulauf. Pour 70 ans, Paul Balmer, Jean-Louis Cosendey et RenéStrickler.

Kiki

Ante

nen

Bernard Grivel, manquant sur laphoto de groupe.

La personne intéressée à ren-contrer quelqu’un du SEV pou-vait prendre rendez-vous viainternet, soit auprès du prési-

dent central ou d’un secrétaireSEV. Un premier bilan tiré parles responsables : cette offrerépondait à un vrai besoin. Onaurait certes pu accueillir plusde personnes, mais en résuméle contenu des entretiens me-nés ont bien montré l’intérêtd’une telle démarche. « S’il fal-lait une preuve que les cadresont également besoin du SEV,alors c’est fait ! » a expliqué Pe-ter Kappler, président central,

lors de la dernière séance ducomité de branche. Les cadresont aussi besoin de soutien,car ils ont souvent des ques-tions juridiques en lien avecl’engagement et la charge detravail. Et cela arrive malheu-reusement toujours plus.La sous-fédération AS a dèslors décidé de réitérer cette ac-tion en 2016. Les dates serontpubliées en temps voulu.

AS, branche des cadres

Des permanences: un réel besoinAfin d’élargir son soutienaux cadres, la sous-fédé-ration AS a mis en placeen 2015 des perma-nences dans différentslieux. Conclusion: il exis-te un réel besoin.

■ Sous-fédération AS – cadres

Une fondue pour Noël■ TPF urbain

..

Pour fêter la fin de l’année, quelque 70 collègues de la section tpfurbain se sont réunis le 18 décembre pour boire l’apéro et dé-guster une délicieuse fondue.

POLITIQUE SYNDICALE ......

17contact.sevN° 01/1621 janvier 2016

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines.

ISSN 1662-8462 Tirage: 10 690 ex. (total 43 020 ex.), certifié REMP au 8.12.2015

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, MarkusFischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz, Patrizia Pellandini, HenrietteSchaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6; [email protected],téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-mem-bres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, téléphone 044 928 5611, fax 044 928 56 00, [email protected], www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarauwww.mittellandzeitungsdruck.chLa prochaine édition de contact.sev paraîtra le 4 février 2016.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 28 janvier 2016 à 10 h. Pour lesannonces, le délai est fixé au 26 janvier à 10 h.

Pourquoi voter NON à l’initia-tive PDC, en 4 arguments :

Vision conservatrice etdiscriminatoire du mariageL’initiative ferait entrer dans laConstitution fédérale une con-ception étroite, conservatriceet obsolète du mariage limitéeà la seule « union durable entreun homme et une femme ».Cette conception exclut de faitles unions de même sexe et estdiscriminatoire à l’égard despersonnes ayant une autreorientation sexuelle. Elle com-promet également de futures

étapes d’ouverture en matièrede politique sociale et familiale.

Cadeau fiscal pour une minoritéplutôt bien lotieDepuis la condamnation du Tri-bunal fédéral de l’inégalité detraitement des couples mariéspar rapport aux couples concu-bins, les cantons et la Confédé-ration ont largement adaptéleur fiscalité. Au niveau canto-nal, les couples mariés sontmême avantagés. Seuls 80 000

couples à revenus plutôt élevéset couples de retraités ayantdes revenus de plus de 50 000francs continuent à payer unimpôt fédéral plus élevé que lesconcubins. Malgré cela, l’initia-tive causerait chaque annéedes pertes fiscales de 1,9 mil-liard de francs pour la Confédé-ration et de 390 millions pourles cantons et les communes.Des pertes qui, vu la situationfinancière tendue, devraientêtre compensées.

Au final, pénalisation descouples mariésDans les assurances sociales,les couples mariés ne sont paspénalisés, mais dans l’ensem-ble privilégiés. Si l’AVS désa-vantage d’une certaine ma-nière les couples mariés(plafonnement à 150 % desrentes AVS de couple), en com-pensation, elle leur offre d’au-tres avantages (prestations deveuves, splitting pour les cou-ples mariés, exonération de lacotisation pour les partenairessans activité lucrative, etc.).Une suppression intégrale duplafond coûterait chaque an-

née 2 milliards de francs. Encontrepartie, il faudrait sup-primer les avantages dont pro-fitent les couples mariées(prestations de veuves, etc.).Ces prestations en faveur descouples mariés s’élèventchaque année à 2,8 milliardsde francs. En fin de compte, lasituation des couples mariésserait moins favorable qu’au-jourd’hui.

Notre solution: améliorer lasituation par des hausses de rentesDans l’AVS, à cause du plafondde 150 % imposé à la rente decouple par rapport à la rentesimple, la hausse de l’activitéprofessionnelle des femmesest trop peu prise en compte.Ici, il est nécessaire de pro-céder à une adaptation à l’évo-lution de la société et donc re-lever le plafond pour lescouples comme l’a décidé leConseil des Etats dans le cadrede « Prévoyance vieillesse2020 ». Par ailleurs, l’initiativeAVSplus est une excellente so-lution pour améliorer la situa-tion de la plupart des couplesmariés à la retraite, en aug-mentant leur rente de4200 francs par an.

uss

Cette initiative veut sup-primer les inégalités detraitement dont souffri-raient les couples mariéspar rapport aux concu-bins, notamment en ma-tière fiscale et d’assu-rances sociales, dansl’AVS en particulier.L’USS recommande le re-jet de l’initiative, commele Parlement fédéral.

L’initiative PDC est un boomerangQuatre arguments pour dire Non à l’initiative du PDC sur la pénalisation du mariage

dr

En fin de compte, avec cette initiative, la situation des couples mariés serait moins favorable qu’aujourd’hui.

L’initiative est soutenue par leParti socialiste, les Verts etplusieurs œuvres d’entraide.Elle a été lancée par la Jeu-nesse socialiste et plusieursœuvres d’entraide. Grâce àelle, les opérations spécula-tives immorales seront limi-

tées au moins sur le territoiresuisse. Elle fait en outre passerle message important, selonlequel la population est déci-dée à endiguer ce genre d’af-faires et que la Suisse ne doitpas devenir un refuge pour desspéculations combattues, ou

qui vont l’être, dans d’autrespays. Ses conséquences néga-tives en termes de substancefiscale et d’emplois seraientmodestes, ce qui n’empêchepas ses adversaires de les exa-gérer démesurément. uss

Cette initiative demandeun nouvel article constitu-tionnel chargeant la Con-fédération d’édicter desprescriptions sur la luttecontre la spéculation surles matières premièresagricoles et les denréesalimentaires.

On ne joue pas avec lanourriture !

« Pas de spéculation sur les denrées alimentaires »: Oui

..

......

18 SERVICEcontact.sevN° 01/1621 januar 2016

§Angle droit

Petit tour d’horizon des changements en vigueur depuis le 1er janvier 2016

Assurances sociales: les changements 20161er pilierLe montant de la cotisationminimale AVS-AI-APG pourles personnes sans activitélucrative et les étudiantspassera à 478 francs. (ac-tuellement 480 francs). Cecis’explique par le fait que letaux de cotisation aux APGdiminue à 0.45 % (au lieu de0.5 %).

Assurance accidentsLe Conseil fédéral a relevé lemontant maximal du gainassuré dans l’assurance-ac-cidents. Le plafond du reve-nu pris en compte pour lacotisation sera ainsi aug-menté de 126 000 fr. à148 200 fr. par année. Ce re-lèvement permet à 95 % desassurés de bénéficier d’unecouverture intégrale en casd’accident.

Assurance chômageLe nouveau montant maxi-mal du gain assuré dansl’assurance-accidents auraun effet sur la cotisation etle salaire assuré à l’assu-rance-chômage. Le plafonddu salaire pris en comptepour la cotisation à l’assu-rance-chômage passe luiaussi à 148 200 fr. par an-née. La cotisation de solida-rité s’appliquera, quant àelle, sur la part du salairequi dépasse 148 200 fr. Lestaux de cotisations restentinchangés.

2e pilierLe taux d’intérêt minimal dansla prévoyance professionnelleobligatoire passera de 1,75 %à 1,25 % en 2016. Le taux mi-nimal ne concerne que lesavoirs relevants du domaine

obligatoire du 2e pilier. Pour lereste, les instituts de pré-voyance sont libres de déter-miner un autre taux.

Assurance-maladie (LAMal)En 2016, la prime standardde l’assurance obligatoire

des soins augmentera de4 % en moyenne, comme en2015. Cela équivaut à descoûts supplémentaires de16 fr. 30 par mois et par as-suré. En fonction du canton,l’augmentation sera compri-se entre 2,2 et 8,2 %. La

hausse moyenne de 4 %s’applique à la prime stan-dard, c’est-à-dire à l’assu-rance de base pour unadulte avec une franchise de300 francs, couverture acci-dents incluse.

Service juridique SEV

Taux de cotisations applicables en 2016 AVS

AI

APG Total

Assurance-chômage (AC).

Salarié-e (%) 4,2 0,7 0,225 5,125 1,1% pour la part du salairejusqu’à 148 200 fr. + 0,5% pourla part dès 148 201 fr.

Employeur (%) 4,2 0,7 0,225 5,125 1,1% pour la part du salairejusqu’à 148 200 fr. + 0,5% pourla part dès 148 201 fr.

Non actif, en francs de 392à 19 600

de 65 à3250

de 21 à 1050

de 478 à 23 900

La Suisse est presque le seulpays d’Europe où les chiffresdu chômage augmentent. L’Al-lemagne affiche actuellementun niveau de chômage plusbas que la Suisse. Une descauses en est la forte apprécia-tion du franc depuis 2007. En-suite, les détériorations desprestations dans la prévoyancevieillesse et l’AI ont eu commeconséquence que l’on peut es-timer qu’entre 90 000 et 110000 personnes de plus sontdépendantes d’un emploi (2 %de la population active). C’estce que montre une étude pu-bliée aujourd’hui par l’USS.Les problèmes des travailleurset travailleuses âgés se sontaussi aggravés pour cette rai-son.Et sans changement de cap,leurs perspectives s’assom-brissent encore. Les rentes

sont soumises à une violentepression dans le deuxième pi-lier. L’exemple le plus flagrantest celui de la caisse de pen-sion du canton de Zurich (BVK): la plus grande caisse de pen-sion de Suisse a baissé sestaux de conversion de 6,2 à4,87 % pour une retraite à65 ans et augmenté les cotisa-tions salariales de 5 % et plus.En même temps, les rentesAVS ont depuis des années duretard sur les salaires. Les ré-

ductions de prestations pré-vues dans le cadre de Pré-voyance vieillesse 2020 vontencore aggraver la situation del’emploi : si l’âge de la retraitedes femmes devait augmenterà 65 ans, entre 18 000 et25 000 femmes de plus se-raient dépendantes d’un em-ploi.Pour résoudre ce problème,l’USS a notamment présentéles mesures et revendicationssuivantes à sa conférence de

presse annuelle :• Les employeurs doivent obli-gatoirement annoncer les pos-tes vacants aux ORP afin queles personnes sans emploitrouvent plus facilement dutravail.• Les travailleurs et travail-leuses âgés et de longue datedoivent être mieux protégéscontre le licenciement. Les ex-périences faites avec de tellesdispositions dans les CCT sontpositives. Le relèvement de

l’âge de la retraite doit être re-fusé, car cela aggrave les pro-blèmes.• La BNS doit à nouveau sefixer un objectif de taux dechange. Dans les faits, rien neva en direction de l’établis-sement d’un nouveau tauxplancher pour le franc par rap-port à l’euro.• Les Accords bilatéraux doi-vent être maintenus. Ils sontimportants pour les salaires etles emplois en Suisse. Mais ilsdoivent profiter à tous les tra-vailleurs et travailleuses deSuisse. Il faut donc combler leslacunes dans la protection dessalaires et des emplois.• Les rentes AVS doivent êtreaugmentées de 10 %, commele demande l’initiative AV-Splus. Ce n’est qu’en renfor-çant l’AVS que l’on peut ga-rantir des rentes décentes pourun prix raisonnable. uss

Le chômage a atteint enSuisse un niveau recordtristement historique.

Il faut lutter contre le niveau record de chômage

Conférence de presse annuelle 2016 de l’USS

Fi

Doris Bianchi, Paul Rechsteiner et Daniel Lampart lors de la conférence de presse de l’USS.

ACTU ......

19contact.sevN° 01/1621 januar 2016

Niccolò Raselli, juge fédéral de1995 à 2012, reste un des pluséminents défenseurs d’unejustice qui refuse les automa-tismes. Si les tribunauxveulent prendre des décisionsrespectueuses de chaque indi-vidu, ils doivent procéder àune pesée des intérêts privéset publics, estime-t-il. C’estpourquoi il s’oppose vigou-reusement à l’initiative demise en œuvre de l’UDC, dontle but est d’imposer une ver-sion encore plus dure de l’ini-tiative sur le renvoi des crimi-nels étrangers acceptée en sontemps par le peuple et pour la-quelle le Parlement suisse adéjà adopté une législationd’exécution.

■ uss-infos : Dans une prise deposition, vous avez traitél’initiative de mise en œuvrede « monstre ». En tant quejuge fédéral, vous étiez con-nu pour vos propos mesu-rés. Pourquoi un jugementaussi dur ?

Niccolò Raselli (NR) : Commen-çons par l’essentiel, la teneurde l’initiative. L’UDC veut créerun automatisme d’exclusionpour les étrangers et étran-gères qui ont fait l’objet d’unecondamnation. Cela signifiececi : des personnes sans pas-seport suisse condamnés pourun délit – l’initiative dresse unlong catalogue des délits visés– seraient automatiquementexpulsées de Suisse sans qu’ilsoit tenu compte de la fautequ’elles ont commise, à savoirde l’importance de la peine in-fligée. Elles n’auraient plus dutout la possibilité de faire va-loir des raisons pour les-quelles leur expulsion apparaîtexcessive en ce qui les concer-ne et montrer qu’il n’y a aucunintérêt supérieur justifiant leurexpulsion. C’est tout sim-plement scandaleux ! Maiscette initiative est aussi unmonstre pour des raisons for-melles. Le Parlement fédéral a

en effet adopté une loi d’exé-cution pour l’initiative sur lerenvoi des criminels étrangers.Parce que la Constitution l’ycontraignait, il y a intégré uneclause pour les cas de rigueur.Or, au lieu de saisir le référen-dum contre cette loi, l’UDC adécidé de lancer son initiativede mise en œuvre, qui va beau-coup plus loin que l’initiativesur le renvoi. Résultat descourses : nous avons deux dis-positions constitutionnelles etune législation d’exécution quise contredisent pour partie.

■ Est-il vrai que l’automa-tisme de l’exclusion frappe-rait tout particulièrementles « secondos », ces en-fants de la deuxième géné-ration d’immigrés ?

C’est vrai. Une dispositionspéciale de l’initiative le veut.Elle dit qu’une personne qui,dans les dix dernières an-nées, a été condamnée pourune raison ou une autre à unepeine privative de liberté ouune amende devra être auto-matiquement expulsée dupays si elle se rend coupabled’un nouveau délit. Comme

les délits mineurs sont aussiconcernés, les « secondos »seraient particulièrement tou-chés. De fait, ils ne connais-sent, le cas échéant, abso-lument personne dans le paysoù ils devraient être expulsés.Et peut-être n’en parlent-ilsmême pas la langue.

■ Pouvez-vous nous donnerun exemple ?

John, un jeune Anglais qui estné et a grandi en Suisse, a étécondamné en son temps pourpossession d’une plante decannabis. Quelques annéesplus tard, il est condamnépour lésions corporelles sim-ples, un délit mineur sanc-tionné par une amende. En-tre-temps, il s’est marié avecune Suissesse et a mainte-nant deux enfants. Mais toutcela ne lui sert à rien. Il seraitquand même automati-quement expulsé de Suisse.Acceptée, l’initiative déchire-rait donc des familles. Et nel’oublions pas : en 2014, 23 %environ des Suisses et Suis-sesses se sont mariés avecdes ressortissant-e-s étran-gers.

■ Vous critiquez le fait quel’automatisme voulu parl’initiative et qui est en con-tradiction avec la Conven-tion européenne des droitsde l’homme (CEDH), peutêtre comparé à la politiquemenée par Poutine. Quevoulez-vous dire par là ?

Finalement, cet automatismea pour but de mettre les tribu-naux hors-jeu. On veut neutra-liser le troisième pouvoir quela Constitution contraint àévaluer chaque cas individuel-lement, ainsi qu’à respecter leprincipe de la proportionna-lité. On veut s’affranchir de laCEDH. Une autre initiative del’UDC, l’initiative « pour l’au-todétermination » prévoit eneffet qu’en cas de conflit entrela Constitution fédérale et laCEDH, la Suisse devrait dé-noncer cette dernière. C’est lamême politique qu’appliquePoutine. À la seule différenceque lui fait preuve de plus dediplomatie : il n’a pas dénon-cé la CEDH, mais fait promul-guer dans une loi qu’en casde conflit entre la constitutionrusse et la CEDH, la premièreaura toujours la primauté.

■ Et si l’initiative pour l’auto-détermination de l’UDCs’imposait dans les urnes,les droits humains, dans lamesure où ils constituentun cadre international pourla Suisse, disparaîtraient-ils ?

Non, cela ne se passera pasainsi, car les droits humainsinscrits dans le CEDH figurentégalement dans notre Consti-tution. Le problème résideseulement en cela que, sicette dernière restreint lesdroits humains en refusant ledroit d’être entendu – commele veut l’initiative pour l’auto-détermination – et refusel’examen de la proportionna-lité, alors aucune instance nepourra plus intervenir pourcorriger une décision anté-rieure.

■ Si vous deviez résumer lesraisons de votre non à l’ini-tiative de mise en œuvre,que diriez-vous ?

L’enjeu de la votation surcette initiative, ce n’est pas desavoir si les étrangers etétrangères présents en Suissequi ont eu des problèmesavec la loi pourront ou nonrester dans notre pays. Il estbien plutôt de savoir si cespersonnes auront le droitd’être ne serait-ce qu’enten-dues sur leur expulsion duterritoire suisse. Il s’agit là depouvoir déterminer si l’on esten présence d’un cas de ri-gueur justifiant que la per-sonne concernée puisse ex-ceptionnellement rester enSuisse. Le mécanisme d’ex-pulsion automatique prévu in-dépendamment de l’impor-tance de la peine prononcéeest inhumain. uss

Cette initiative viole le devoird’humanité

Initiative de mise en œuvre : interview avec l’ancien juge fédéral Niccolò Raselli

Béat

rice

Devè

nes

Niccolò Raselli est un ancien juge fédéral.

« Nouvel hiver de tous lesdangers pour les stations deski » titrait le 24heures débutjanvier, «Les remontées méca-niques à la peine» pour la Tri-bune de Genève. Une situationéconomique morose, le francfort et le manque de neige endébut de saison ont rendu latâche difficile aux remontéesmécaniques.

Façon de faire inacceptableLes énormes investissementsconsentis dans les installa-tions et l’enneigement artificieln’arrivent pas vraiment à êtreamortis. On cherche donc despossibilités d’économie et lepersonnel est souvent visé enpremier. C’est le cas actuel-lement aux remontées méca-niques de Gstaad (BergbahnenDestination Gstaad, BDG), quidemande désormais à leurscollaborateurs de consentir,par une signature individuelle,à des coupes massives dansles heures de travail et de re-pos.

Bien sûr, la loi sur la durée dutravail et l’ordonnance autori-sent des exceptions. Maiscelles-ci doivent être prises enaccord avec un syndicat, ou ex-ceptionnellement avec la com-mission du personnel. Les res-ponsables de BDG sont passésoutre cette obligation. Ils pour-

raient pourtant faire plus sim-ple: entrer dans la commu-nauté des employeurs des re-montées mécaniques ber-noises, ce qui leur permettraitd’accéder à tous les rè-glements d’exception de la LDTet de l’OLDT. Mais au lieu de semontrer solidaire des em-

ployeurs sérieux de l’Oberlandbernois et de garantir une pro-tection à leurs collaborateurs,via une CCT cadre négociéeavec les partenaires sociaux,les responsables de Gstaadcherchent plutôt à tirer profitde manière unilatérale. Cette

façon de faire est inacceptableet le SEV va intervenir. Si lesresponsables de Gstaad nechangent pas d’avis, le SEV seréserve la possibilité de lancerune procédure de vérificationauprès de l’OFT.

Peter Peyer/Hes

La neige manque, lestouristes aussi. AGstaad, c’est le per-sonnel qui « trinque ».

Le mouton noir est à GstaadSituation de crise pour les remontées mécaniques

Gsta

ad S

aane

nlan

d To

uris

mus

Paysage superbe, mais conditions de travail préoccupantes.

......

20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 01/1621 janvier 2016

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant-e sera tiré-e ausort parmi les réponses correcteset gagnera un chèque Reka d’unevaleur de 40 francs.

Solution du concours paru danscontact.sev no 22:

La gare de Zofingen.

Le sort a désigné Josef Blättler,de Wauwil,membre Bau Nord-westschweiz.

Il reçoit un set d’écriture Carand’Ache.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse sur une cartepostale et retournez-la à :SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à :[email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez le formu-laire. Ce concours ne donne lieuà aucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 27 janvier 2016

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle été prise ? »

ma

Beaucoup d’entreprises deremontées mécaniques sontcontraintes d’annoncer desréductions de l’horaire de travail.Grâce au SEV, cela est devenu plussimple, puisque la demande doitêtre transmise jusqu’au 5e jour du

mois suivant et non plus à l’avance.Les collaborateurs-trices qui ne sontpas au clair sur cette procédurepeuvent s’adresser au SEV. Lessecrétaires syndicaux pourront leurdonner toutes les explicationsnécessaires.

Les réductions de l’horaire de travailaugmentent

En période de crise, il estd’autant plus important d’avoirun partenaire fiable pour toutesles questions d’engagement etd’assurances sociales. Depuis ledébut de la saison hivernale2015/2016, le SEV propose des« adhésions à l’essai » aux

collaborateurs des entreprises deremontées mécaniques. Lespersonnes intéressées doiventappeler le SEV. Les deuxsecrétaires syndicaux respon-sables de ce secteur sont RomanGugger, tél. 031 357 57 41, etPeter Peyer, tél. 081 284 49 07.

Devenir membre SEV à l’essai