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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 14 1 septembre 2016 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Les rentes AVS doivent couvrir les be- soins vitaux conformément à la Consti- tution fédérale. La réalité est tout autre. Aujourd’hui, le loyer et les primes de caisse-maladie engloutissent déjà les deux tiers de la rente AVS maximale. Avec AVSplus, une augmentation des cotisations de 0,4 % de la part des em- ployeurs et des travailleurs sera suffi- sante pour financer une augmentation des rentes de 10 %, au bénéfice de tou- tes et tous, les femmes, les jeunes et les anciens. Venez le faire savoir à la grande manifestation nationale à Berne, le 10 septembre. Dossier pages 12 à 14 Pour une retraite décente Les rentes des caisses de pen- sion chutent, bien que l’on paie toujours plus. Au lieu de verser davantage dans un puits sans fond, renforçons plutôt l’AVS: elle est financée de manière sûre et son rapport coût/prestation est meilleur. Oui à AVSplus le 25 septembre Stefano Iori /Caritas Pour certaines personnes, le passage à la retraite signifie «vivoter». Ici une épicerie Caritas. Le SEV réitère ses revendications: plus de personnel formé et visible. Pages 2 et 5 Violence CFF Perquisition illégale et disproportionnée aux Ateliers de Bellinzone. Page 24 Officine Le SEV est très sceptique sur les changements qui interviennent chez Infra Maintenance, autant sur le fond que sur la forme. Explications. Page 23 Chefs de team chez Infra Maintenance Toutes les deux semaines, les membres SEV et autres abonné-e-s reçoivent le journal dans leur boîte aux lettres. Désormais, tous ont l’occasion de s’abonner à une newsletter, qui rappelle- ra la parution du journal et indiquera les principaux articles qu’il contient. Il sera également possible de cliquer et visionner directement l’article. On peut s’y abonner et se désabonner à tout moment. Page 6 newsletter de contact.sev, dès maintenant Le 1 er septembre, 29 postes sont supprimés dans le domaine de la for- mation aux CFF. Trois des collaboratrices et collabora- teurs concernés ont directement reçu un courrier de licenciement dès l’an- nonce de ce démantèlement, en avril dernier, puisqu’ils n’étaient pas proté- gés par la CCT. Une de ces personnes, âgée de plus de 55 ans, a été défendue par le SEV, mais en vain. Après un départ à la retraite anticipée, quelques recherches d’emploi fructueuses et des nominations dans le même service, ce sont 16 personnes qui se retrouvent sans emploi aujourd’hui. Toute suppression de postes est diffi- cile, mais parfois ça se déroule de manière correcte, selon les personnes concernées, et parfois pas vraiment, ce qui engendre beaucoup de plaintes et cas de protection juridique au SEV. Comme c’est le cas pour la formation CFF. Il faut relever également que 28 per- sonnes ont subi une baisse du niveau d’exigences, ce qui n’est pas vraiment fait pour motiver le personnel. Pages 10 et 11 Formation CFF Beaucoup de frustration

Pour une retraite décente - SEV-Online · Officine Le SEV est très sceptique sur les changements qui interviennent chez Infra Maintenance, autant sur le fond que sur la forme. Explications

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Page 1: Pour une retraite décente - SEV-Online · Officine Le SEV est très sceptique sur les changements qui interviennent chez Infra Maintenance, autant sur le fond que sur la forme. Explications

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 14

1 septembre2016

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Les rentes AVS doivent couvrir les be-soins vitaux conformément à la Consti-tution fédérale. La réalité est tout autre.Aujourd’hui, le loyer et les primes decaisse-maladie engloutissent déjà lesdeux tiers de la rente AVS maximale.Avec AVSplus, une augmentation descotisations de 0,4 % de la part des em-ployeurs et des travailleurs sera suffi-sante pour financer une augmentationdes rentes de 10 %, au bénéfice de tou-tes et tous, les femmes, les jeunes etles anciens. Venez le faire savoir à lagrande manifestation nationale àBerne, le 10 septembre.

Dossier pages 12 à 14

Pour une retraite décenteLes rentes des caisses de pen-sion chutent, bien que l’onpaie toujours plus. Au lieu deverser davantage dans unpuits sans fond, renforçonsplutôt l’AVS: elle est financéede manière sûre et son rapportcoût/prestation est meilleur.

Oui à AVSplus le 25 septembre

Stef

ano

Iori

/Car

itas

Pour certaines personnes, le passage à la retraite signifie «vivoter». Ici une épicerie Caritas.

Le SEV réitère sesrevendications: plus depersonnel formé etvisible. Pages 2 et 5

Violence CFF

Perquisition illégaleet disproportionnéeaux Ateliers deBellinzone. Page 24

Officine Le SEV est très sceptique sur les changementsqui interviennent chez Infra Maintenance,autant sur le fond que sur la forme.Explications. Page 23

Chefs de team chez Infra Maintenance

Toutes les deux semaines, les membresSEV et autres abonné-e-s reçoivent lejournal dans leur boîte aux lettres.Désormais, tous ont l’occasion des’abonner à une newsletter, qui rappelle-ra la parution du journal et indiquera lesprincipaux articles qu’il contient. Il seraégalement possible de cliquer etvisionner directement l’article. On peuts’y abonner et se désabonner à toutmoment. Page 6

newsletter de contact.sev,dès maintenant

■ Le 1er septembre, 29 postes sontsupprimés dans le domaine de la for-mation aux CFF.Trois des collaboratrices et collabora-teurs concernés ont directement reçuun courrier de licenciement dès l’an-nonce de ce démantèlement, en avrildernier, puisqu’ils n’étaient pas proté-gés par la CCT. Une de ces personnes,âgée de plus de 55 ans, a été défendue

par le SEV, mais en vain. Après undépart à la retraite anticipée, quelquesrecherches d’emploi fructueuses et desnominations dans le même service, cesont 16 personnes qui se retrouventsans emploi aujourd’hui.Toute suppression de postes est diffi-cile, mais parfois ça se déroule demanière correcte, selon les personnesconcernées, et parfois pas vraiment, ce

qui engendre beaucoup de plaintes etcas de protection juridique au SEV.Comme c’est le cas pour la formationCFF.Il faut relever également que 28 per-sonnes ont subi une baisse du niveaud’exigences, ce qui n’est pas vraimentfait pour motiver le personnel.

Pages 10 et 11

Formation CFF

Beaucoup de frustration

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ACTU ......

2contact.sevN° 14/161 septembre 2016

Trois gagnants■ Le gagnant du concours parudans le dernier numéro decontact.sev est Daniel Egloff deBerne. Il a été invité parHelvetia au Musée du cheminde fer de l’Albula avec unenuitée pour deux personnes àl’hôtel Weisses Kreuz à Bergün.Helvetia y a lancé son onzièmeprojet de forêt protectrice, quiprotégera notamment la lignedes Chemins de fer rhétiques del’Albula.

Les deuxième et troisième prixvont à Louis Zehnder deWädenswil et Ruedi Bisig deZuchwil. Ils gagnent chacun un« passeport arbre », édition dujubilé, ce qui signifie qu’unarbre supplémentaire est plantédans chaque forêt protectricechapeautée par Helvetia.

Nouvelle générationà la communication■ Changement de générationà la tête du département de lacommunication SEV: VivianBologna reprend les tâches dePeter Moor, qui part en retraite.

Le passage de témoin s’est faitofficiellement le 18 août. VivianBologna a grandi à Bienne ettravaille au SEV depuis 3 ans.

Alpamare: rabaispour les membres■ Les membres SEV bénéfi-cient désormais d’un rabais de15 % (20 % jusqu’au 31 octobre2016) sur le prix normald’entrée à Alpamare (hormispour les enfants de moins de6 ans). L’offre est valable pourquatre personnes maximum etsur présentation de la carte demembre.

Alpamare est le plus grand parcaquatique couvert d’Europe etse situe à Pfäffikon SZ.

EN VITESSE

Le 14 septembre est une jour-née à marquer dans les agen-das. Dédiée au recrutement,elle doit permettre de trouverde nombreux nouveaux mem-bres. Pour l’instant, les ob-jectifs fixés ne sont pas at-teints. Pour donner un coup defouet au recrutement, le co-mité a validé la dispense dupaiement des cotisations jus-qu’à la fin de l’année pour lespersonnes qui adhèrent auSEV dès le mois de septembreet jusqu’au 31 décembre. Uneaction similaire l’an dernieraux tl-leb avait porté ses fruits.

Un bilan de cette journée d’ac-tion et du «Septembre du re-crutement» sera tiré par la res-ponsable Elena Obreschkow,conjointement avec les respon-sables du recrutement au seindes sous-fédérations.Toujours en lien avec la pré-sence du SEV sur le terrain etla proximité de la base, le co-mité s’est penché sur la créa-tion d’un secrétariat régional à

Olten, à 5 minutes de la gare.Le bail a été signé et dès le1er octobre les locaux sont àdisposition pour des séances.Ils sont donc à disposition dupersonnel du SEV, ainsi quedes sections et des sous-fédé-rations. La date de l’ouvertured’un secrétariat régional à Ol-ten n’est toutefois pas encoreclairement définie. De mêmeque le financement des locaux.

La direction du SEV souhaite-rait que les sous-fédérationsparticipent pour moitié à sonfinancement. «Elles bénéficie-raient ainsi d’un lieu à Oltenpour organiser des séances etaccueillir des membres et ellesdonneraient un magnifique si-gnal de cohésion et de solida-rité. L’ouverture du secrétariatrégional d’Olten deviendra detoute manière réalité car c’est

Ceux et celles qui adhè-rent aux SEV dès lemois de septembre nepaient pas de cotisationjusqu’à la fin de l’an-née. Ainsi en a décidé lecomité SEV lors de saséance du 19 août. Et le14 septembre est dédiéjustement au recrute-ment. Autre informationimportante: le SEV vacréer un nouveau secré-tariat régional à Olten.

Adhésion gratuite dès le mComité SEV

La sécurité dans les transportspublics s’est évidemmentinvitée à la séance du comitéen raison de l’attaque d’untrain SOB à Salez et en raisondu décès d’un conducteur desTPC en juillet dernier, aprèsune agression dont ledéroulement reste à déter-miner (voir ci-dessous et enpage 5). Dans les dossierssyndicaux, le président GiorgioTuti a fait le point en invitanttout le monde à se mobiliseren faveur d’AVSplus soumise

au vote le 25 septembre et àvenir le 10 septembre à Bernepour la manifestation desoutien de l’USS: «Il fautmettre toutes nos forces dansce dossier. Le résultat de lavotation sera un signal endirection des politiciensbourgeois qui massacrent lesrentes et veulent augmenterl’âge de la retraite à 67 ans!»Autre sujet brûlant: la récoltede signatures contre laréforme de l’imposition desentreprises (RIE III, voir

ci-dessous): «Rien que par lejournal contact.sev, nous avonsrécolté 3300 signatures! Cerésultat est excellent même sile but n’est pas encore atteint»,a souligné Giorgio Tuti. Pour lesvotations du 25 septembre, leSEV appelle évidemment àvoter oui à AVSplus. Il se rallieaux mots d’ordres de l’USSpour les deux autres objets: soitoui pour l’initiative économieverte et non à la Loi sur lesservices de renseignement. vbo

LE COMITÉ EN BREF

La sécurité s’invite dans les débats

Le décès d’un chauffeur de busaux Diablerets après une dis-pute et le décès d’une passa-gère à Salez après un meurtre:en quelques jours, ces deuxcas ont bien montré que la sé-curité est toujours très relative.Il n’y a pourtant aucun doute:utiliser les transports publics

reste très sûr. Mais la sécuritéabsolue n’existe pas. C’estpourquoi le SEV n’a pas formu-lé de grandes demandes niprétendu que celles-ci résou-draient tout mais s’en est tenuà ses recommandations habi-tuelles, que le syndicat prônedepuis des années. Pour lesbus par exemple, il y a certai-nes mesures techniques quipourraient protéger les con-ducteurs des agressions (voirinterview en page 5).

Des humains, pas des machinesDans les chemins de fer, le SEVidentifie surtout une trop gran-de « déshumanisation », quiest intervenue ces dernières

années, comme l’a expliquéGiorgio Tuti devant les médiasaprès le drame de Salez. Cequ’on entend par là: l’automa-tisation des gares et l’introduc-tion de trains non accompa-gnés dans le trafic régionalengendrent un manque de per-sonnel, en particulier dans leszones rurales.Le SEV demande que les trainsrégionaux soient à nouveauaccompagnés. Il estime que laprésence d’agents de trainsengendre un sentiment de sé-curité bien plus important, lorsdes arrêts dans les gares et du-rant les trajets, que la vidéo-surveillance ou les boutonsd’alarme. Aussi bien le prési-

dent central ZPV, Andreas Me-net, que celui de la LPV, Hans-Ruedi Schürch, soutiennentcette demande. « Nous présen-tons nos condoléances auxproches », souligne AndreasMenet, qui ajoute: « La ZPV vacontinuer à se battre pour da-vantage de sécurité dans nostrains .» Des gares inoccupéeset des trains non accompa-gnés, cela augmente les ris-ques et suscite un sentimentd’insécurité parmi les pas-sagers. Dans les bus et dansles trains, il faut du personnelbien formé et qui soit à dispo-sition des voyageurs. Ça c’estune contribution indispensableà la sécurité. pmo/Hes

Le thème de la sécuritédans les transports pu-blics est réapparu brus-quement cet été. Pour leSEV, il est clair que lameilleure des préven-tions est d’avoir du per-sonnel bien formé etbien visible.

Choc et tristesseSécurité dans les transports publics

ACTU

...... 3

contact.sevN° 14/161 septembre 2016

une nécessité. Lorsqu’on voitle nombre d’emplois qui y mi-grent, le SEV doit y être pré-sent!», a insisté Giorgio Tuti.Le dossier sera approfondi aumois de septembre.

Vente d’actionsde la Banque CoopAfin d’être en conformité avecson propre règlement, le co-mité a décidé de vendre la moi-tié des actions de la BanqueCoop que le SEV possède. Eneffet, le règlement sur les in-vestissements plafonne à 5 %du portefeuille total le nombred’actions d’un même titre. Or,en raison des liens historiquesdes syndicats avec la BanqueCoop (autrefois la Banque Cen-trale Coopérative), il y avait unesouplesse d’application. Le co-mité a pris sa décision à unecourte majorité. Ceux quiétaient défavorables à la venteont argué que l’action avait unbon rendement. Ceux qui yétaient favorables ont plaidépour un respect du règlementinterne qui permet d’éviter untrop grand risque.Le comité a aussi approuvél’orientation générale de la

stratégie de la communicationissue des résultats de la jour-née de la communication du2 juillet dernier et de l’analyseeffectuée depuis 18 mois encollaboration avec le profes-seur Stücheli-Herlach de laHaute école des sciences appli-quées de Zurich. Les élémentsclés de la future stratégie sontencore et toujours le journalcontact.sev dont le rythme de

parution et les contenus doi-vent être analysés, auquels’ajoutera un nouveau moyendigital interactif encore à défi-nir, un rapport social revisitéet la mise en valeur des textesd’orientations, soit les docu-ments centraux de la stratégiedu SEV. Les orientations stra-tégiques doivent maintenantêtre affinées. Vivian Bologna

mois de septembre

Hes

Le SEV veut donner un coup de pouce au recrutement de nouveauxmembres, comme le 11 mai avec des apprenti-e-s aux AI d’Yverdon.

Les derniers chiffres sur le taux d’acceptation del’initiative AVSplus sont réjouissants. Certes, le«oui» est à la baisse depuis les premiers son-dages, il est tout de même encore crédité de 54 %.

La décision de la Commission de la sécurité socia-le du Conseil national du 19 août qui prévoit la re-traite à 67 ans nous offre de bons arguments pourla votation sur AVSplus du 25 septembre.

Les cartes sont sur latable; la retraite à67 ans, ce n’est pas pour2150, mais bien pourdemain si l’on ne se mo-bilise pas. Et cette mobi-lisation commence main-tenant avec un oui àAVSplus et un dépla-cement de soutien le10 septembre à Bernepour la seule solutionqui s’impose désormais pour l’amélioration desconditions de vie des personnes à la retraite.

L’élévation de l’âge de la retraite à 66 ou 67 ans,et même à 65 ans pour les femmes, ne saurait êtreune solution d’avenir alors que les plus de 50 ansont de grandes peines à trouver une place sur lemarché du travail. La baisse des rentes qui toucheactuellement les retraité-e-s naît surtout de la fra-gilité du 2e pilier dépendant à souhait des mar-chés financiers. Le financement de l’AVS est génialnotamment en raison de sa logique redistributive.Celui ou celle qui gagne beaucoup paye beaucoup,mais ne reçoit au final qu’une rente maximale. Etcontrairement au 2e pilier, les investisseurs n’ontrien à gagner sur le dos de l’AVS.

La situation est donc évidente: la Constitutionfédérale prévoit que l’AVS permette de couvrir lesbesoins vitaux. Ensemble, le premier et ledeuxième pilier devraient garantir le niveau de vieprécédant le départ à la retraite. On est bien loinde ces promesses, surtout pour les femmes. Seulle premier pilier peut permettre de se rapprocherdes devoirs constitutionnels. Il reste 25 jours avantle vote. 25 jours où tout peut se passer. Leschances de l’emporter sont là. Mettons toutes nosforces dans la bataille. Pour gagner et pour ne pasavoir de regrets.

ÉDITO

«La retraite à 67 ans, ce n’est pas pour 2150,mais bien pour demain si l’on ne se mobilise pasmaintenant.»

Giorgio Tuti, président du SEV

..

Le SEV a récolté plus de 3300signatures contre la réformede l’imposition des entreprises(RIE III) grâce à l’encart dansvotre journal. Le but est pro-che, mais il n’est pas encoreatteint.Sur notre site internethttp://sev-online.ch, il est pos-sible de télécharger le formu-laire à signer ou à fairesigner! Les conséquences decette loi seraient catastro-phiques pour les collectivitéspubliques et donc les trans-ports publics.Au lieu d’une réforme équili-brée, le Parlement a approuvéde nouveaux privilèges pourles grands groupes et les ac-tionnaires, ainsi que des bais-

ses d’impôts pour les entre-prises. Il est incontestable quela Suisse doit abolir les avan-tages fiscaux pour les holdingset autres entreprises interna-tionales. Or, seuls quelquespropriétaires d’entreprisesprofiteront de cette réforme.Les impôts sur le revenu desentreprises seront massive-ment allégés, alors qu’ils sontdéjà relativement bas. Commecette réforme unilatérale neprévoit pas de compensationdes recettes, elle conduira àun gigantesque manque à ga-gner d’au moins 1,5 milliard defrancs par an pour la seuleConfédération! Les cantons etles communes subiront ellesaussi tout autant de pertes.

Souvenons-nous qu’avec laRIE II, les pertes de recettesfiscales ont dépassé de plu-sieurs milliards ce qui avaitété annoncé avant la votationde 2008.La majorité bourgeoise du Par-lement s’est assurée que lesentreprises et les actionnairesne contribuent pas à comblerce trou béant de plusieurs mil-liards.La facture sera salée: aug-mentations d’impôts pour lespersonnes physiques, taxessupplémentaires, baisses dessubventions pour primes ma-ladie et douloureuses réduc-tions des prestations.

comm/vbo

SIGNEZ ET FAITES SIGNER LE RÉFÉRENDUM

RIE III: encore un effort dans la récolte des signatures!

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La facture pour rattraper ce re-tard s’annonce élevée. Le Con-seil fédéral propose un mon-tant de 13,2 milliards pour lesannées 2017–2020.Pendant de nombreuses an-nées, l’augmentation de l’offrepour le transport des passa-gers et des marchandises a étéprioritaire. Il faudra donc unelongue période pour rattraper

le retard en matière d’entretienet de renouvellement des infra-structures, ont indiqué débutaoût les CFF, les Chemins defer rhétiques (RhB) et l’Uniondes transports publics (UTP)lors d’une conférence depresse commune.Le Conseil fédéral proposed’augmenter le contrat deprestation 2017–2020 de15 % par rapport au précédent.Les compagnies de chemins defer approuvent cette haussequi sera soumise cet automneaux Chambres fédérales. ats

Les CFF et les compa-gnies de chemins de ferprivées ont trop long-temps trop peu investi.

La facture serasalée

Chemins de fer

......

4 ACTUcontact.sevN° 14/161 septembre 2016

Dans le domaine des transports en Suisse, ledébat a repris de plus belle : pourquoi ne pasutiliser davantage la tarification pour régulerles usages de mobilité et financer les infra-structures ? Les CFF évoquent par exempleavec de plus en plus d’insistance des tarifsdifférentiels en fonction des heures de la jour-née pour « écrêter » l’heure de pointe du ma-tin, on reparle par ailleurs de péage urbain àGenève pour financer la traversée de la Radeou les transports publics…Il y a beaucoup d’autres domaines où enSuisse, on utilise l’argent pour inciter àadopter certains comportements : la taxepoubelle, les assurances-maladie, lesassurances automobiles, la cigarette.La logique est un peu toujours lamême : il s’agit de faire payer, cher sipossible, les pratiques qu’on aime-rait décourager. Et la tendance sem-ble s’amplifier. Demain, le montantde notre assurance-maladie sera-t-ildépendant de notre indice massecorporelle ? Ou fonction du fait quel’on boit de l’alcool ou non, que l’onfume ou non ? Demain,payera-t-on les trans-ports systémati-quement en fonctionde la charge desréseaux ?

Cette perspective n’est guère réjouissante, enfait, à plusieurs titres.La logique du paiement censé être incitateuraccentue en fait les inégalités au lieu de lescorriger. Il convient de rappeler que se dé-placer en train pour aller travailler en hyper-pointe, à 8 h du matin, n’est pas un choix. Etsurtout, que ceux qui y sont astreints ont gé-néralement des horaires fixes et sont large-ment surreprésentés parmi les bas revenus : ilest tout simplement injuste de leur faire payerle train plus cher.

Il est symptomatique d’ailleurs de cons-tater que le débat public autour des

questions de tarifications différentiel-les et de taxes n’envisa-

ge pas des prix quiseraient fixés en

fonction du re-venu des mé-

nages…Utiliser

l’argentcom-

me instrument systématique de régulation ac-centue l’emprise de l’argent dans la vie quoti-dienne et les modes de vie. Cela oblige eneffet chacun d’entre nous, et tout particuliè-rement ceux qui ont de petits revenus, à seremplir la tête avec des considérations tac-tiques, à mettre de l’énergie dans des straté-gies visant à ne pas perdre trop d’argent.La sanction par l’argent pose des problèmeséthiques. Est-il juste de s’immiscer à ce pointdans les modes de vie ? N’y a-t-il pas un ris-que de dérive totalitaire lorsqu’on oblige lespersonnes à adopter certains comportementscensés être plus justes en utilisant la con-trainte de l’argent ? Les modes de vie sont di-versifiés et c’est une richesse, on n’a pas tousles mêmes besoins, les mêmes envies, pour-quoi vouloir à tout prix tout formater ?Mais au-delà de toutes ces considérations, il ya surtout une question politique de fond : uti-liser les mécanismes d’un utilitarisme étroitdont on connait parfaitement les limites pourfaire de la politique, c’est une démission. Onne cherche plus à convaincre par l’argumenta-tion, on sanctionne par la taxe, on met le peu-ple à l’amende, on le punit…Vincent Kaufmann, professeur de sociologie urbaine et d’analy-

se des mobilités, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne

La démission politique des taxes incitativesCHRONIQUE

Ceux qui partent trois semainesen vacances en été font toujoursla même expérience: avant ledépart, le quotidien est peucoûteux! On vide le frigo, on nefait quasi plus de courses et onquitte sa maison le cœur léger.Au retour, on revient reposé et oncommence par faire de grossescourses pour remplir le frigo et onfait tourner plusieurs machines delessive.

Les CFF, les RhB et l’UTP sont entrain de faire la même expérience:ils ont expliqué devant les médiasavoir sur-estimé le développementet sous-estimé l’entretien. 13,2milliards francs doivent êtreinvestis dans l’exploitation etl’entretien du réseau ferroviaireces quatre prochaines années, 15pourcent de plus que jusqu’à

présent. A la fin de l’annéedernière, le retard dans l’entretienet le renouvellement était estiméà 2,8 milliards. ll faudra doncassurer la maintenance du réseausur 210 km par année, au lieu des180 actuels.

Avec tout le respect qu’on doit àces messieurs du rail, il fautavouer que cela ne sera paspossible durablement sans lepersonnel adéquat, le SEV lescande depuis des années. Or,nous avons toujours essuyé descritiques, comme quoi nous necomprenions rien aux chemins defer. Mais le SEV représentel’opinion de ses membres. Lesentreprises ferroviaires pensaientqu’un matériel roulant toujoursplus moderne aurait besoin detoujours moins d’entretien.

Apparemment, elles sont en trainde changer d’avis. Pour unentretien fait dans les délais et unassainissement des ancienneslignes, il faut du personnel, qui estle seul à même de garantir cetravail. Les entreprises ferroviairesferaient bien d’écouter un peu lescollaborateurs expérimentés et lespassionnés de chemins de fer. Leursavoir est la force des transportspublics. La recette est d’écouterles anciens, de ne pas les fairetaire en les traitant de réaction-naires et déloyaux, mais aucontraire d’apprendre de leurexpérience. Le SEV a, là aussi, misl’accent sur ce point depuistoujours.

Manuel Avallone/Hes

COMMENTAIRE

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RÉGIONS ......

5contact.sevN° 14/161 septembre 2016

«Rapporter les faits honnêtement, recouper les informa-tions, enquêter (…). Le journalisme de qualité apparaîtclairement comme une valeur en hausse quand les infor-mations sensationnalistes se diffusent à toute vitesse etfont le lit du populisme et du délitement social.» En lisantl’édito du rédacteur en chef du Temps le 24 août dernier,j’ai versé ma larme, tant j’épouse ses vues.Je me suis souvenu de mes années pas-sées dans la presse écrite, le rêve d’unquatrième pouvoir s’appuyant fer-mement sur le code de déontologie desjournalistes, précieux socle garant de cré-dibilité…Hélas, l’actualité estivale aux Transportspublics genevois fut chaude par la grâced’une info «sensationnaliste qui fait lelit du populisme». Les frontaliers sontnettement plus absents que les indi-gènes aux tpg. Une «info» si fouilléequ’on pourrait penser l’avoir trouvéedans la presse de caniveau. Mais non! Elle est l’œuvre del’ex-média suisse de référence! Alors Monsieur le rédacteuren chef, qu’en est-il de ce journalisme de qualité dont vousvantez l’avenir? Comment se fait-il que l’absentéisme auxtpg, que le SEV dénonce et déplore depuis des années, n’atrouvé grâce à vos yeux que sous la forme d’un article dontl’angle d’approche se focalise sur un semblant d’analyse?Au point que même l’entreprise a dû corriger le tir. Pourune fois, syndicats et entreprise sont sur la même longueurd’onde. Il faut savoir voir le verre à moitié plein...On pourrait certes sourire d’une telle dérive journalistiquesi elle n’était pas foncièrement ancrée dans les pratiquesde la plumitive de service qui nous a, hélas, habitués àcette façon de travailler. Positions anti-syndicales claire-ment affichées dans des articles (dans les commentaires,ce serait plus déontologique), choix de sources de gaucheen ne gardant que les propos confirmant la thèse défen-due. La ficelle est tellement grosse que ce journalismed’opinion qu’on espérait éculé jette le discrédit sur LeTemps et la profession. Ferions-nous un procès d’intentionà cette enquêtrice? Malheureusement, le traitement de l’in-formation qu’elle a réservé à la grève aux tpg en 2014 lors-qu’elle sévissait au Matin ne laisse guère planer de doutessur son profil. En bonne porte-parole de la droite libérale,elle avait pondu l’oeuvre intitulée: «Ils gagnent un sala-dier». Ils? Les conducteurs et conductrices des transportspublics qui ont des horaires irréguliers et dont la pénibilitédu travail est admise loin à la ronde. En donnant des sa-laires moyens sans la moindre mise en contexte, le résultatde l’enquête était clair comme de l’eau de roche. Et quipour juger de tout ça? Un PLR anti-syndical et une socialistequi ne connaît rien aux logiques prévalant dans les trans-ports publics. Le faux équilibre des points de vue était réali-sé. Alors, à quand un article du Temps sur les tpg donnantla parole au SEV?On aimerait tellement se tromper. Vivian Bologna

Le Temps,porte-parole du MCG?

À LA SAUCE BOLÒ

■ contact.sev: Gilbert, quelleest la leçon à tirer, selon toi,du drame survenu à mi-juillet aux TPC?

Gilbert D’Alessandro: Le dramedes Diablerets doit nous in-citer, encore et encore, àœuvrer pour que ce genre desituation n’arrive plus! Le SEVet ses sous-fédérations doiventthématiser au maximum et con-tinuer à sensibiliser nos collè-gues à ce brutal phénomène.

■ Mais le SEV fait cela depuisdes années, non?

Oui, mais il doit avoir un rôlede leadership. Tous ses mem-bres professionnels, en par-tant de la direction syndicale,et en passant par les secré-taires syndicaux, doiventœuvrer pour endiguer cettecalamité. Ce thème, malheu-reusement, sera toujoursd’actualité.

■ La charte sur la violenceest-elle vraiment efficace?

Oui, cette charte est unmoyen constant de pressionsur les entreprises qui l’ont si-gnée. Il faudrait vérifier si lesentreprises signataires res-pectent bien ladite charte! Là,j’invite les sections et les ca-marades à dialoguer avec leursecrétaire syndical, afind’exercer des pressions surles entreprises!

■ Et pour celles qui ne l’ont pasencore signée, que faire?

Les professionnels du SEVdoivent inciter ces entreprisesà adhérer à la charte. Il est im-pératif que nous, le SEV, don-nions un nouvel élan, car bientrop d’entreprises dans ce

pays ne prennent pas vrai-ment au sérieux le phéno-mène de la violence et banali-sent ou disent: « pas desoucis chez nous » ou encore« ce n’est que verbal, ce n’estpas grave ».

■ Il n’y a tout de même pasque le SEV qui se préoccu-pe de la violence dans lestransports publics...

L’OFT devrait s’en préoccuper.Mais il semblerait qu’elle soitplus intéressée par la qualitésur les prestations, avec sessympathiques clients mys-tères... Alors qu’elle devraitporter un intérêt encore plusimportant au phénomène dela violence et travailler deconcert avec l’UTP. Les deuxentités devraient faire pres-sion afin que les ETC signentla charte et afin que des me-sures concrètes soient prisespour que les violences enversle personnel de service ces-sent!

■ De quelles mesures parles-tu?Il y a notamment la vidéo sur-veillance, qui est selon moi unbon moyen dissuasif ainsique l’installation d’un boutond’alarme servant à localiser lebus afin que la police puisseintervenir rapidement. Il fautaussi une information placar-dée dans les bus, indiquantqu’en cas d’agression envers

le personnel de service, le dé-lit est poursuivi d’office. En-fin, on préconise une forma-tion régulière (au minimumune fois par année) des con-ducteurs sur la manière dedésamorcer les conflits ainsiqu’une présence humaine ré-gulière sur le réseau (agentsde sécurité aux heures de nuitou sur les lieux à risque). Ilfaut également prendre lesmesures nécessaires au ni-veau de la circulation et del’exploitation, afin d’éviter lesconflits.

■ Tu préconises aussi la créa-tion d’un observatoire natio-nal. Qu’entends-tu par là?

Il faut qu’on analyse les situa-tions de violence, pour agir enconséquence et qu’on fasseen sorte que les entrepriseséchangent leurs expériencesrespectives, ceci pour trouverdes solutions propres à leurréseau. L’UTP et l’OFT devraientselon moi inciter les ETC à créerdes groupes de travail avec lesemployés afin d’avoir une ré-flexion commune. Un dernierdétail et non des moindres,c’est l’application de la LoiTransport Voyageurs, l’OFT de-vrait veiller à ce que les cantonsl’appliquent de façon stricte.Ces deux entités ont des res-ponsabilités, il est grand tempsqu’elles les prennent !

Questions Henriette Schaffter

■ Interview de Gilbert D’Alessandro, président central VPT

« Plus jamais le dramedes Diablerets ! »Mais comment peut-onperdre sa vie en travail-lant? Gilbert D’Alessan-dro, conducteur de busaux TPF et présidentcentral VPT, nous faitpart de son sentimentaprès le drame desDiablerets.

Neu

haus

Cela fait des années que le SEV se bat contre la violence dans lestransports publics. Le drame des Diablerets relance le débat.

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6 ACTUcontact.sevN° 14/161 septembre 2016

Le SEV a demandé que la CCTCFF 2015 reste en vigueur pourtout le personnel concerné,même celui qui sera transféréà un prestataire externe. La di-rection estime quant à elle quela CCT ne doit s’appliquer quedurant la première année dansl’entreprise tierce. Grosse di-vergence.Suite à ce désaccord, le SEV amandaté un avocat pour qu’ilse penche sur la question. Ré-sultat des courses: selon l’avo-cat, la CCT CFF doit être appli-quée durant toute sa durée devalidité, même si le service estexternalisé entre-temps.

Avenir du personnel CFFLors de la présentation initialedu projet, il y avait 33,8 em-plois plein temps concernéspar ce changement, effectuéspar 45 personnes. La directionCFF prévoit 5 postes équiva-lents plein temps au Centre decompétence créé au sein desCFF. Sur les 45 personnes tou-chées au départ par cetteexternalisation, six départsétaient déjà prévus d’ici débutjuillet 2017, donc d’ici l’exter-nalisation effective du service.Restaient alors 39 personnes(certainement un peu moins àprésent), soumises pour leurgrande majorité à la CCT CFF.Le SEV a demandé que ces per-sonnes puissent choisir derester au sein des CFF ou y re-venir après une année sidésiré.

Faites appel à la protectionjuridique si besoinLe SEV exige que des solutionspersonnalisées soient trouvéespour chaque collaborateur-

trice concerné-e, afin qu’au-cun-e d’entre eux ne soit péna-lisé-e. Il encourage en outre lepersonnel touché par cetteréorganisation d’utiliser les7500 francs octroyés pour unperfectionnement et à postulerà des postes de même type ausein des CFF.Il s’agit maintenant pour le SEVd’accompagner au mieux lepersonnel touché par ces chan-gements. Le syndicat demandenotamment, suite à l’expertiserendue par l’avocat qu’il amandaté, que les employé-e-sbénéficient de la CCT CFF aussilongtemps qu’ils seront em-ployé-e-s par l’entreprisetierce, dont on ne connaît pasencore le nom. Le SEV encoura-ge les membres ayant besoind’aide à s’adresser à la protec-tion juridique SEV, qui est àdisposition pour ce genre decas.

Henriette Schaffter

Le SEV craint que l’ex-ternalisation du servicemédical des CFF n’en-traîne une grande dimi-nution de la qualité desprestations. Il s’inquiè-te aussi pour l’avenir dupersonnel et défend latotale validité de la CCTdans l’entreprise tierce.

Que deviendrale personnel ?

Medical Service

La pause estivale est terminée etcontact.sev paraît à nouveautoutes les deux semaines.Mais il y a du nouveau: l’envoid’une newsletter le jour deparution du journal, sous laforme d’un mail annonçant lesprincipaux thèmes abordés,avec possibilité de cliquer surl’article et de le lire intégra-lement sur le sitewww.sev-online.ch.Un lien permet également delire la version intégrale dujournal en pdf, pour ceux quipréfèrent le consulter sur leurtablette, smartphone ou autre

écran, au lieu de lire la versionpapier.Tout comme le journal, lanewsletter paraît en français, enallemand et en italien.Vous pouvez vous y abonner dèsaujourd’hui: le plus simple estde scanner le code QR ci-contreavec votre smartphone, ce quipermet d’arriver directement surla page d’inscription. Commerecommandé par les experts dela sécurité, il faut ensuiteconfirmer l’inscription, afin qu’iln’y ait pas d’abus ou d’erreurs.On peut ensuite en tout tempsrenoncer à recevoir cette

newsletter.

Unique sollicitationTous les membres ayant indiquéleur adresse mail au SEVrecevront une invitation às’abonner par mail, une seulefois. Ensuite, cette newsletterne sera pas envoyée automati-quement aux membres. C’estune question de protection desdonnées, à laquelle le SEV tientfortement.L’introduction de la newsletterde contact.sev fait partie de lanouvelle stratégie de communi-cation sur laquelle le SEV

planche actuellement (voircontact.sev 13/16). Celle-cidevrait encore améliorer lavisibilité du journal chez les

membres. Elle permettraégalement aux lecteurs etlectrices qui souhaiteront àl’avenir renoncer à l’éditionpapier, de se souvenir un jeudisur deux que le journal a paru!

pmo/Hes

Abonnez-vous dès aujourd’huià la newsletter de contact.sev

INFO

Scanner et s’inscrire!

Les investissements conti-nuent, avec les nouveauxavions de Bombardier et deBoeing. Mais le groupe cher-che encore des synergies etcentralise certains services. Onpeut dès lors se demander jus-qu’à quel point Swiss pourraencore garder sa spécificitésuisse... Sur le marché, Swissprofite de l’image de notrepays. Nous en sommes fiers.Avec le slogan « Made of Swit-zerland » et le concept « Thelittle big differences », l’entre-prise cherche à se développeret à défier la concurrence. Du-rant l’année 2015, Swiss, quiest plutôt petite dans legroupe Lufthansa, a contribuépour 450 millions de francs aurésultat, ce qui est bien supé-rieur aux autres, proportion-nellement. Même si les ré-sultats du premier semestre2016 ne sont pas du même ni-veau, ce n’est en rien un signald’alarme.

Ce qui pose souci par contre,c’est le fait que la direction nesoit pas en mesure de garantircertaines procédures adminis-tratives et d’établir des évalua-tions de fonction correctes. Parexemple, les évaluations surl’égalité salariale ont été dé-tournées en instrument demarketing bon marché. Deplus, remettre en question laprésence de Swiss à Genèven’est pas opportun du tout,alors que de nouveaux avionsont été acquis.

Et le personnel?Swiss ferait aussi biend’adapter les conditions de tra-vail selon les accords CCT afinde donner une motivation àson personnel et poursuivresur la voie du succès. Aussibien le CEO que le chef des res-sources humaines, tous deuxnouveaux, auront l’occasioncet automne, lors des négocia-tions salariales 2017, de poserles bases pour une prospéritédurable, dans l’intérêt de tous.

Philipp Hadorn, présidentSEV-GATA et secrétaire syndical SEV

Swiss est récemmentdevenue la vache à laitdu groupe Lufthansa.Sa contribution au bé-néfice total est de 25 %.

SEV-GATA

Swiss: sur la bonne voie ?

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ACTU ......

7contact.sevN° 14/161 septembre 2016

Les passagers pourront em-prunter la compagnie ferro-viaire bernoise BLS pour cir-culer entre Iselle etDomodossola en Italie dès le11 décembre 2016. La régiondu Piémont leur a octroyé laconcession. Le BLS a annoncédes liaisons plus fréquentesque celles proposées par leconcessionnaire précédent, lesCFF, qui n’étaient plus intéres-sés à exploiter cette ligne. LeBLS se dit convaincu qu’il exis-

te un marché pour ces trainsrégionaux. Cette nouvelle offreva donner un coup de pouce autourisme dans l’Oberland ber-nois, le Valais, dans la régiondu Simplon et du lac Majeur,assure la compagnie.Du point de vue du personnel,

le BLS va devoir ouvrir à nou-veau son dépôt à Brigue et de-vra réengager du personnel, cequi pourrait s’avérer probléma-tique.Les CFF n’ont pas encore indi-qué ce qu’il adviendra du per-sonnel de trains occupé actuel-lement sur la ligne du Simplon.Le BLS prévoit, en général, unaccompagnement sur tous lestrains, et on peut dès lors sedemander quelles seront lesexigences en matière linguis-tique. kta/Hes

Le BLS jusqu’à DomodossolaLes passagers pourrontemprunter la compa-gnie ferroviaire ber-noise BLS pour circulerentre Iselle et Domo-dossola en Italie dès le11 décembre 2016. Larégion du Piémont leura octroyé la concession.

Ligne du Simplon

BLS

Le BLS ira jusqu’à Domodossola dès le changement d’horaires de décembre 2016.

La décision de fermer lesbureaux de Chiasso a surpristout le monde et BLS Cargoessaie maintenant de limiterles conséquences.Après 10 ans d’activité, BLSCargo a informé ces dernièressemaines qu’il renonçait àses services administratifs àChiasso. Cette position suit ladécision de RailCare desupprimer le contrat deservice attribué au BLS et laredistribution des tâches envue de l’ouverture prochainedu tunnel de base du Go-thard. Neuf employés BLSCargo se retrouvent sansemploi et donc dans unesituation particulièrementdélicate, occupant desmétiers de niche dans unerégion périphérique. BLSCargo a fait preuve decompréhension et a proposéquelques solutions intéres-santes. L’entreprise a proposéà l’un des travailleursconcernés une autre fonctionsur place, à un autre, elle a

proposé une retraite anticipéeet les sept derniers auront lapossibilité de suivre uneformation de mécanicien delocomotive.C’est une solution certesexigeante pour le personnel,mais on peut souligner le faitque BLS Cargo soit disposé àpayer la formation, égalementà des collègues plus ou moinsâgés. Le BLS s’est dit disposéà discuter d’autres mesures,si cette formation devait êtreun obstacle trop importantpour certains. Des possibilitésd’emploi dans d’autresentreprises ferroviaires ontété envisagées, ou dansd’autres fonctions au BLS,hors canton cependant.Le SEV suit la situation deprès et est à disposition despersonnes concernées.

Gi/Hes

INFO

BLS Cargo ferme ses bureaux au Tessin

Le jeu de cartes solidaire du SEV est enfin là !

Le jeu de cartes solidaire du SEV !

Ce jeu de cartes de grande qualité est protégé par un vernis spécial. Composé de 54 cartes et de 4 cartes supplé-mentaires pour autant de variantes, il peut se prêter aussi à d’autres idées de jeu.

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Le SEV a rencontré la prési-dente du Conseil d’administra-tion des tpg lundi. Au menu, letaux d’absentéisme vertigi-neux. Pour Valérie Solano,secrétaire syndicale en chargedes tpg, cette rencontre apermis de maintenir la pression«pour l’engagement decollègues supplémentaires. Les

propositions de la direction neprennent pas suffisamment encompte les remarques remon-tant du terrain.»Pour le SEV, «l’important tauxd’absentéisme est notammentdû à des absences de longuedurée. Il faut donc sérieu-sement se poser la questiondes maladies professionnelles:

diabète, hypertension, pro-blèmes dorsaux, stresschronique. Et envisager dessolutions à long terme.» A courtterme, l’accent doit êtremaintenu sur de nouvellesembauches, destinées àréduire l’hémorragie descongés supprimés et entorsesau statut. vbo

INFO

Plus de personnel aux tpg pour lutter contre l’absentéisme

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■ contact.sev: Regula Stämp-fli, vous allez vous ex-primer lors de la journée deformation des femmes duSEV, journée placée sous leslogan « Fierté ou préju-gé?– Rôle des genres enmutation ». Qu’est-ce quiselon vous doit être chan-gé? La société, les indivi-dus ou la façon qu’on ad’endosser un rôle?

Regula Stämpfli: in mediares*: aucune idée. Tout estfaux dans votre question. Lesrôles des genres en mutation,cela signifie qu’ils sont sur lechemin du changement, il n’ya donc pas d’objectif fixe.Vous sous-entendez égale-ment que les rôles de genressont déterminés par la so-ciété, les individus et les ri-tuels. Je sais que c’est l’avis

général, qui mène à des dis-cussions identitaires, discus-sions qui occultent complè-tement tout ce qui estpouvoir, oppression, violenceet domination.Je trouve par exemple lestermes de « sexe » ou« genre » très difficiles, car oncrée ainsi des catégories (quifont penser à des marchandi-ses), qui vont parfaitementdans le courant capitaliste.On parle par exemple de per-sonnel soignant au lieu d’in-firmière et on ne remarquemême plus qu’avec cette caté-gorisation, les salaires sontrevus à la baisse, les tempsde travail augmentent et quecela influence les soins prodi-gués aux patients.On pourrait commencer au-trement. Puis-je vous poserune question? Que trouvez-vous important en matièred’égalité? Quels préjugésvous dérangent, lesquels seconfirment? Dans quel sensallez-vous vous orienter du-rant les vingt prochaines an-nées en tant qu’homme etindividu ? Que souhaitez-vouspour vos enfants? Et pour lesenfants des autres? Et pourvos congénères masculins? Etpour les personnes qui neveulent pas être catégoriséesdans un genre? etc.Il y avait un article aujourd’huidans un quotidien allemand,sur le fait que les entreprisessont devenues «cool»: onpeut désormais se teindre lescheveux en bleu, arborer des

tatouages et des piercings,même chez Siemens, génialnon? Mais ce n’est en faitqu’une distraction pour faireoublier ce qui n’est vraimentpas «cool»: salaire horaire enbaisse, droit d’être entendubafoué et sécurité du travailde plus en plus rare. Vouscomprenez ce que je veuxdire?

■ J’espère avoir bien compris.Vous êtes connue pour vo-tre style offensif lorsquevous répondez à des inter-views, je ne suis donc passurpris. En tant que spécia-liste des médias, vous sa-vez qu’une interview n’estpas une discussion. C’est

pourquoi je ne répondraipas à vos questions. C’estmoi qui pose les questionsdans cette interview. Leterme de « genre » figuredans le slogan pour la jour-née de formation et je l’airepris dans ma premièrequestion. Votre interven-tion sera basée sur l’aspectpolitico-philosophique. Jedois comprendre que vousallez surtout vous « atta-quer » au terme de« genre ». Et si « sexe » et« genre » sont des termesdifficiles, que proposez-vous comme alternative?Nous ne parlons pas ici del’aspect purement biolo-

gique, même si les criti-ques viennent égalementdu fait qu’il pourrait existerplus de deux genres.

Mon style offensif? Je n’aimême pas encore commencé(rires). De plus: les questionsque je vous ai posées étaientréellement une invitation àparler des interrogations quim’interpellent en tant quechercheuse et auxquelles jeréponds volontiers. Lors de lajournée des femmes, je pro-poserai un voyage à travers lefouillis de confusions en toutgenre; j’amènerai des analy-ses claires du pouvoir entrehomme et femme et des ima-ges de médias illustrant biencela. Il s’agit de voir comment

le monde nous oppose etcomment nous observons cemonde-là. Prenons les cli-chés. Un cliché, c’est encoreamusant, il y a d’ailleurs desgags sur les hommes et lesfemmes qui sont drôles. Maislorsqu’on les répète des cen-taines de fois, on ne remar-que même plus qu’ils véhicu-lent des messages sexistes ouracistes. Malheureusement,ce genre de préjugés sont en-suite diffusés comme devraies données scientifiques.C’est pourquoi il y a beaucoupd’études, notamment dans ledomaine de la recherche surle cerveau, qui mettent leshommes et les femmes dans

des catégories et des «tiroirs»et occultent ainsi la diversité.Plus on rencontre d’étudesqui affirment que «les fem-mes sont à la recherche d’unepersonne qui nourrit la familleet d’un géniteur» et que « leshommes doivent féconder leplus de femmes possible »,même si parfois ces étudessont maladroites (« les sépa-rations sont plus nombreusesdans les couples où l’hommene joue pas le rôle classiquede soutien de la famille »),plus cela semble vraisem-blable. Cette logique, selonlaquelle ce qui est dit le plussouvent paraît le plus vrai, estla logique Google et elle peutmener à des sexismes in-croyables. Tapez donc unefois « les femmes devraient »et regardez ce que Googlevous propose. Wikipédia estparticulièrement mauvais à cesujet: les hommes misogynesy déversent leur haine sur desfemmes célèbres. En bref: cequi m’intéresse dans l’exer-cice du pouvoir, des méca-nismes de domination et d’ex-clusion, c’est de savoir qui estimpliqué, pourquoi et à quelmoment, et qui n’en fait paspartie. Et ensuite de chercherà savoir comment ces injus-tices peuvent être légitimées,puis différencier ce qui pro-vient des faits et ce qui res-sort de l’idéologie.

■ Votre thèse est donc que leregard sur le monde et surles relations entre les

«fadegrad» est sa marque de fabrique: Regula Stämpfli sera l’oratrice de la journée de formation des femmes

Pas d’interview classique avec elle, qui estime qu’elle est «meilleure à l’écrit qu’à l’oral, plus drôle, justeet brève », mais elle accepte avec plaisir une «interview intelligente» par e-mail.

« Tout est faux dansvotre question »

«Je trouve par exemple les termes de « sexe » ou« genre » très difficiles.»

màd

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8 INTERVIEW contact.sevN° 14/161 septembre 2016

Regula Stämpfli vient deBerne et a vécu dans diverspays à travers le monde. Elle aétudié l’histoire générale, ledroit constitutionnel et l’histoiresuisse puis a travaillé commeassistante et chercheuse àl’Université de Berne. Depuis1995, elle est, entre autres,politologue, professeure etauteure indépendante. Elleobtient le titre de docteur enhistoire en 1999. RegulaStämpfli est mariée et mère detrois enfants. www.regulastaempfli.eu

BIO

genres est influencé et dé-terminé par les exemplesmasculins, qui sont plusnombreux. Les rôles se-raient différents si les fem-mes passaient au statutd’observatrices au lieu dese contenter d’être l’objetdes regards. Ainsi on com-prendrait le titre de votrelivre paru en 2013 (uni-quement en allemand) inti-tulé « Die Vermessung derFrau ».

Ma thèse se nomme l’hétéro-normativité scientifiquementparlant, et vous avez raison:c’est le regard des hommesqui est sous-entendu dansmon titre, en lien avec le re-gard de l’homme blanc quidomine depuis des siècles.Jetons un coup d’œil à l’Anti-quité classique comme ladémocratie athénienne parexemple, dans laquelle lepouvoir du peuple était en faituniquement détenu par lesbourgeois et excluait tota-lement les autres individus,les femmes et les esclaves, re-légués au domaine « Oikos »

et aux tâches ménagères. Li-berté et égalité sont depuislors des mécanismes que leshommes dirigent depuis dessiècles et qu’ils accordentcomme ils veulent autourd’eux. Cela est toujours le caspour les femmes ainsi quepour les grands groupes d’in-dividus qui sont catégorisésselon leur ethnie ou leur race.Je pourrais parler des heuresde l’exclusion et l’intégrationainsi que de l’histoire de ladémocratie... car vous savezce qui est paradoxal danscette histoire? C’est que leshommes blancs, avec leurspromesses de liberté etd’égalité et, plus tard, de fra-ternité chrétienne ont déposéun postulat qui peut conduireà l’émancipation des oppres-sés. Je vais même plus loin.Dans 200 ans, les hommesporteront un regard indignésur notre époque – au mêmetitre que nous sommes cons-ternés par l’esclavage auxUSA à partir du 17e siècle – oualors par rapport à la théma-tique des animaux. Des docu-

mentaires seront réalisés pourmontrer comment les hommesdu 20e et 21e siècle traitaientles animaux comme de la vul-

gaire marchandise et pou-vaient asservir des êtres vi-vants d’une telle manière.Revenons-en aux femmesayant connu certaines circons-tances inimaginables dans lepassé, qui, dans certaines so-ciétés, se répètent toutefoisdans le présent. Il n’est pasquestion seulement du pointde vue féminin mais bien depersonnes connaissant lesmenstruations. Simone deBeauvoir disait ceci: l’hommevoit, la femme est vue. Lesfemmes devraient égalementvoir. Ou en d’autres mots: lesindividus se voient à travers leregard des autres. Il est cepen-dant nécessaire d’ajouter saperception personnelle si onne veut pas juste devenir unevictime des circonstances,

mais bien façonner sa proprevie. Toutefois c’est plus facile àdire qu’à faire. Et je peux allerencore plus loin d’un point de

vue philosophique en postu-lant que le regard d’aujour-d’hui est défini en pixels, doncdans un rapport chiffré consi-déré comme objectif et absolupar tous les êtres humains...ça, c’est de la pure idéologie!Vous voyez, on peut en dis-cuter en long et en large, decette histoire de voir et d’êtrevu. Pourtant ma réponse auraitpu être succincte et j’aurais pudire: oui, vous m’avez biencomprise, vous avez absolu-ment raison! Mais comme jevais plus en profondeur – enremettant constamment enquestion mes connaissances –mes propos se détournent versde nouvelles orientations, di-verses associations se font,des liens se créent et j’extra-pole.

■ Je prolongerais bien volon-tiers cette interview, maisla place dans notre journalest limitée. Vu vos répon-ses très étendues, je nepeux pas introduire de nou-veau thème. Mais je vouspose tout de même unequestion: avez-vous encoreune ultime déclaration àfaire ou devons-nous pa-tienter jusqu’à la journéedes femmes en novembre?

La seule chose qu’on peut qua-lifier d’ultime, c’est la mort.Mon gag préféré? «Les femmesqui veulent être les égales deshommes manquent sérieuse-ment d’ambition.»

Questions de Peter Anliker

* procédé littéraire qui consis-te à placer quelqu’un directe-ment au milieu des choses,sans explications préalables.

« Simone de Beauvoir disait ceci :l’homme voit, la femme est vue. Lesfemmes devraient également voir. »

dr

...... 9 INTERVIEW

contact.sevN° 14/161 septembre 2016

Page 8: Pour une retraite décente - SEV-Online · Officine Le SEV est très sceptique sur les changements qui interviennent chez Infra Maintenance, autant sur le fond que sur la forme. Explications

La formation CFF a été intégréeau service des Ressources hu-maines du Groupe CFF en avril2014 avec les collaboratriceset collaborateurs qui travail-laient auparavant dans les divi-sions CFF et dans l’institut deformation Login. Jusqu’à pré-sent, à cause d’une mauvaiseutilisation des synergies et desnombreux doublons, le servicen’a pas fonctionné de manièreoptimale, les membres l’ontconfirmé au SEV. Pour cette rai-son nous ne nous sommes pasopposés à la nouvelle réorga-nisation communiquée en dé-but d’année.

Suppression de 52 postesCependant, le SEV a critiquél’ampleur et la manière d’appli-quer les suppressions de pos-tes. Parmi les 412 postes àtemps complet existants, laformation CFF en biffe 52, dont23 couverts par la fluctuationnaturelle en 2017 selon lesCFF, par la fin des contrats dedurée limitée et les réductions

des taux d’activité des forma-trices et formateurs qui exer-cent cette activité en marge deleur profession. Les 29 postesrestants sont supprimés au1er septembre 2016. 33 colla-boratrices et collaborateurssont concernés. Ils ont apprisen avril qu’ils allaient perdreleur poste au 1er novembre.Parmi eux, une personne a prissa retraite anticipée. Trois per-sonnes ont reçu leur congé carelles travaillaient depuis moinsde quatre ans aux CFF. Les29 personnes restantes saventque, grâce à la CCT, elles pour-ront aller au Centre du marchédu travail des CFF en novembre

si elles n’ont pas trouvé un em-ploi d’ici là.

28 personnes dans un niveaud’exigences plus basEn tout, ce sont 114 collabora-trices et collaborateurs quisont touchés par les suppres-sions de postes mais 81 per-sonnes ont été choisies pourun nouveau poste. Cependant28 d’entre elles ont dû accep-ter un niveau d’exigences plusbas lié (apparemment) à unebaisse des exigences car ellesrisquaient sinon de se retrou-ver sans emploi. Ceci n’est pastrès motivant pour ces per-sonnes, en particulier pour les

13 dont la garantie salariale setermine après 2 ans. Pour 35personnes qui ont reçu un au-tre poste, le niveau d’exi-gences a augmenté, pour lesautres il est resté le même.Au vu des quelques lettres decongé qui ont été adresséesaprès coup par des collabora-trices et collaborateurs, lenombre de personnes sansemploi est tombé à 16 à la finaoût. Les trois personnes quiont reçu leur congé n’ont tou-jours pas trouvé un autre em-ploi, parmi elles il y a un collè-gue de 55 ans.

Procédure douteuse pour lechoix du personnelLe 4 avril, tout le personnel aété informé de la réorganisa-tion à Ittigen. Celle-ci était enpréparation depuis une annéeet toutes sortes de bruits cou-raient à ce sujet. Durant lesjours suivants, les 114 per-sonnes touchées par les sup-pressions de postes ont apprisde leurs supérieurs directs sielles pouvaient continuer à tra-

vailler ou non à la formationCFF. Les personnes perdantleur emploi ont eu la prioritédes entretiens afin de pouvoirse lancer tout de suite à larecherche d’un nouvel emploi.Les autres, qui ont parfois at-tendu plus d’une semaine,n’étaient pas pour autant ras-surées quant à leur poste...Le team de direction de la for-mation CFF, composé de cinqpersonnes, avait apparemmentdécidé déjà en décembre der-nier des personnes qui per-draient ou non leur emploi. Enavril, seule une personne par-mi les cinq était encore dans leteam de direction. «Il semble-rait qu’un nombre surdimen-sionné de collègues critiquesou engagés sur le plan syndi-cal aient perdu comme par ha-sard leur poste», déclare PeterKäppler, président central de lasous-fédération AS. «Les per-sonnes proches des chefs sem-blent avoir bénéficié de plusde faveurs que celles qui al-

Dès le 1er septembre, laformation CFF afficheune nouvelle organisa-tion. 33 personnes ontperdu leur poste enavril et 16 encore au-jourd’hui. 28 ont subiune baisse du niveaud’exigences. Au SEV, ona reçu beaucoup deplaintes sur la manièredont a été traité le per-sonnel. Nous avons dis-cuté avec les personnesconcernées.

Suppressions de postes et niveauxd’exigences moins élevés

Réorganisation au sein de la formation CFF

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Suite en page 11

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10 ACTU contact.sevN° 14/161 septembre 2016

Le secrétaire syndical SEVDaniel Froidevaux regrette queles formatrices et formateursdonnent seulement des coursdéjà formatés et que la misesur pied des cours soit laisséeà d’autres: « Dans le butd’obtenir des processus clairs,

le personnel se voit réduità un maillon de la chaîne deformation. Ce serait mieuxd’avoir un centre de compé-tences qui utilise toutes lescapacités des collaboratriceset collaborateurs au lieu de leslimiter. Dans la vraie vie, les

rôles ne sont pas répartis decette manière. » DanielFroidevaux regrette égalementle manque de personnesfrancophones et italophonesau sein de la direction deprojet et dans le team dedirection de la formation CFF.

USINE AU LIEU DE CENTRE DE COMPÉTENCE

...... 11 ACTU

contact.sevN° 14/161 septembre 2016

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lient expérience, compétenceset prestations de qualité.»Ceci est confirmé par Toni*, di-rectement concerné par toutceci: «Les critères requis pourêtre choisi n’étaient pas trans-parents et ni les prestations, nil’expérience n’ont pesé dans labalance.» On lui a simplementdit qu’il ne convenait pas dansla nouvelle organisation. Après20 ans d’ancienneté!

Motifs cousus de fil blancAndrea* a perdu son posteaprès plus de 10 ans aux CFF.«On m’a dit qu’on avait besoinde personnes loyales. J’aipourtant toujours été loyaleenvers l’entreprise», souligne-t-elle. «C’est justement pourcela que j’ai parfois exprimémon opinion au chef lorsque jetrouvais que quelque chosen’allait pas.» On lui a aussi ditqu’elle était «apte à entrer surle marché du travail». Effecti-vement, elle a été prise aprèsla troisième postulation – dansune autre entreprise. Que l’onpuisse donner une chance au

personnel avec moins d’expé-rience, cela elle peut le com-prendre, mais «il est clair quecertains ont été pistonnés».Par contre elle ne comprendpas que durant les derniersmois, alors que la réorganisa-tion était déjà en préparation,plusieurs personnes de l’exté-rieur aient pu être engagéessans aucune expérience du railni aucune compétence particu-lière.La gestionnaire de portefeuillePetra, qui travaille aux CFF de-puis six ans, a l’impression quesa non-nomination est liée aufait qu’elle ait posé certainesquestions critiques. De plus, elleest active au SEV. A elle aussi ona dit qu’elle était «apte à inté-grer le marché du travail» et quel’on cherchait à avoir un teambien mélangé. En outre, elle était«trop qualifiée» pour la nouvellefonction de «gestionnaire deproduit» qui reçoit le niveaud’exigences H et qui remplaceles fonctions de gestionnairedu portefeuille (NE H) et de pla-nification de la formation (G).Petra a constaté qu’on a donnéla préférence aux planifica-

teurs de formation, certaine-ment pour réaliser des éco-nomies au niveau des salaires.

Mesquinerie et paroles en l’airLes postulations de Petra pourdes postes CFF qui l’ont inté-ressée ont été refusées car ilétait exigé un bachelor ou unmaster. C’est pourquoi l’an-cienne cheffe de circulationdes trains a décidé de faire desétudes d’informatique, et elle ademandé une indemnité de dé-part. Cette dernière fut très dé-cevante – on n’a pas le droitd’en dire plus. Malgré tout,Petra a décidé de suivre cettevoie.Toni s’est renseigné sur lesconditions d’une indemnité dedépart et sur la manière dont ilpouvait l’utiliser pour une for-mation continue, pour selancer en tant qu’indépendantou pour un séjour linguistique.On lui a fait des promessesorales mais ensuite, sa de-mande a été rejetée. Entre-temps, il a trouvé un emploidans une autre entreprise.Selon Peter Käppler, ces deuxcas démontrent que les indem-

nités de départ doivent être ré-glées de manière plus précise.Les CFF doivent faire des offresmieux définies et de meilleurniveau car ils y gagnent si lesgens ne vont pas au CMT.Pour cette raison, il est évidentpour Peter Käppler que toutesles personnes qui ont perduleur emploi et qui quittent lesCFF avant la fin de l’année doi-vent recevoir intégralement les12 % d’augmentation du capi-tal de la caisse de pensionsprévue à fin 2016. Cette com-pensation fait partie de l’ac-cord passé avec les CFF dans lecadre des mesures de stabili-sation de la Caisse de pen-sions CFF. Le cas d’une sortienon voulue en raison d’une ré-organisation n’y est pas spéci-fiquement réglé.

Bizarre, le chef s’en va...Le 4 avril, le personnel a apprisavec étonnement que le res-ponsable de la formation étaitdestitué avec effet immédiat.Quelques semaines aupara-vant, un autre membre duteam de direction, le chef duprojet de réorganisation, avait

également été mis à pied d’unjour à l’autre. Pour deux autresmembres du team de direction,le départ était déjà programméle 4 avril. Il se pourrait que lesobjectifs d’économie venantd’en haut aient joué un rôle...«Chez nous, trop de personnesdoivent partir», déclare An-drea, «et on essaie de parer àcela en engageant des tempo-raires et des stagiaires. Tout aété mis en œuvre beaucouptrop tard et il n’est pas pos-sible de faire une transmissiondes dossiers en bonne et dueforme.» Les temps sont diffi-ciles pour ceux qui partentcomme pour ceux qui repren-nent les postes. Les premiersne reçoivent plus toutes lesinformations. Ils ont dû parexemple demander où ils de-vront aller lors du déména-gement d’Ostermundigen auWankdorf en septembre, avantde s’en aller définitivement.Le SEV accompagne la réorga-nisation de manière critique etpropose à ses membres desconseils et une assistancejudiciaire. Fi/mv* Nom d’emprunt

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DOSSIER ......

12contact.sevN° 14/161 septembre 2016

ans changement impor-tant, une personne qui aactuellement 50 ans

doit s’attendre à des rentesnettement plus basses aumoment où elle partira à la re-traite.L’USS a étudié les taux de con-version de 54 caisses de pen-sions. Il est choquant de voirqu’environ un tiers d’entre ellesont abaissé leur taux de conver-sion en dessous de 6 % en2016. Certaines grandescaisses de pensions vont mêmejusqu’à abaisser leurs taux àmoins de 5 %. Pour les assuré-e-s, cela signifie des baisses derentes du 2e pilier qui peuventatteindre 20 %. A cela s’ajoute

S

que beaucoup de salarié-e-ssont assurés auprès de fonda-tions collectives ou de compa-gnies d’assurance qui empo-chent d’importants bénéfices

sur leur dos.

Une rente adéquate à la retraiten’est qu’un mirageAu final, les rentes de l’AVS etdes caisses de pensions peu-vent toujours moins garantir« le maintien du niveau de vieantérieur de manière appro-priée » préconisé par la Consti-tution. Il n’y a pas que les baset moyens revenus qui soientconcernés. Beaucoup de celleset ceux qui ont un salaire d’en-viron 7000 francs le sont aussi.Une personne qui ne disposepas d’un capital vieillesse d’aumoins 500 000 francs ne peutplus s’attendre à toucher unerente qui, avec celle de l’AVS,lui permettra de maintenir sonniveau de vie antérieur.Si nous voulons que le mandatconstitutionnel soit respecté, labaisse des rentes doit êtrestoppée.Deux options se présentent:verser beaucoup plus de cotisa-tions aux caisses de pensions

pour maintenir les rentes oumême les voir baisser, ou alorsverser des cotisations un peuplus élevées à l’AVS pour obte-nir une rente bien plus élevée.Les syndicats préfèrent ladeuxième option. Raison pourlaquelle ils ont lancé l’initiativeAVSplus. Car renforcer l’AVS estla voie la plus simple et la meil-leur marché pour garantir le ni-veau global des rentes. Aprèsdes années de surplace, il esttemps d’améliorer les rentes del’AVS. Une augmentation

moyenne de 200 francs pourles personnes vivant seules etde 350 francs pour les couplesapporterait une améliorationsensible à tous les revenusmoyens et modestes.Pour réaliser le mandat consti-tutionnel, il n’y a pas d’autrevoie que d’augmenter les ren-tes AVS. Car avec l’AVS, on ob-tient pour un franc de cotisationdavantage de rente que dansn’importe quel autre systèmede prévoyance.

uss

AVSplus: la réponse au démantèlement des rentes

Qui sait calculer, renforce l’AVSLe deuxième pilier vacille: nous payons toujours davantage et recevons toujours moins pour notre argent. D’où la nécessité d’unrenforcement de l’AVS, qui offre le meilleur rapport coûts/prestations pour les salarié-e-s ordinaires. L’augmentation des rentes de10 % est tout à fait finançable, par une petite augmentation des cotisations salariales de 0,4 % pour les employeurs et autant pourles salarié-e-s. Et c’est un bon plan pour tout le monde: les femmes, les jeunes et les personnes âgées.

uss

Les cinq caisses avec les plus grandes baisses entre 2010 et 2016...

uss

Celui qui a travaillé toute sa vie durant doit pouvoir vivre de ses ren-tes du 1er et 2ème pilier, c’est ce qui est stipulé dans la Constitution.

« Une augmentation des rentes AVS après plus de40 ans, ce n’est pas un luxe, mais au contraire une

totale nécessité: Oui à AVSplus. »Giorgio Tuti, président SEV et vice-président USS

Les opposants à AVSplus prétendent qu’un relèvement des cotisations AVSde 4,2 à 4,6 % pour les employés et les employeurs, soit au total 9,2 %,coûterait «trop cher» à l’économie. Cependant, contrairement aux cotisa-tions AVS qui sont restées les mêmes depuis 1975, les cotisations auxcaisses de pensions n’ont pas arrêté d’augmenter ces dernières années,pour arriver aujourd’hui à 19,7 % en moyenne. Pourtant cela n’a pas déclen-ché de cataclysme dans l’économie! Et les banques et les assurances, quicombattent massivement AVSplus, n’ont pas protesté... Bien sûr pour elles,investir et administrer les avoirs des caisses de pensions, c’est une pouleaux œufs d’or! Et les assurés quant à eux doivent subir les pertes liées auxbaisses des conditions... A la CP CFF par exemple, depuis 1999 qu’elle estautonome, un assainissement et une «stabilisation» ont été imposés. Enconséquence se sont succédé les contributions à l’assainissement, les aug-mentations des cotisations, le changement de primauté de prestation à laprimauté de cotisation, la hausse de l’âge de la retraite, les baisses du tauxtechnique et du taux de conversion. Et les larges contributions des CFF pouratténuer les baisses des rentes ont dû être compensées par des renoncia-tions aux augmentations salariales et aux jours de vacances. Il n’y a pas eude renchérissement depuis 2004. Fi/mv

DEUXIÈME PILIER COÛTEUX

«Manifestation nationale pour une AVS forte»

Rejoignez-nous sur Facebook pourparticiper activement à la mobilisationpour la journée du 10 septembre àBerne.

www.facebook.com/events/917432865029333

RÉSEAUX SOCIAUX

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DOSSIER

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contact.sevN° 14/161 septembre 2016

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Dans le deuxième pilier, les cotisations annuelles moyennes par assuré-e (employé-e et employeur, chiffres de 2014) ont beaucoup plus augmenté que les cotisations AVS.

■ Compensation de la chutedes rentes du deuxième pilier: les caisses de pensions sonten crise. Elles se battent contredes intérêts négatifs et desrendements faibles. A causede la crise des marchés finan-ciers, toujours moins d’intérêtssont servis sur les avoirs devieillesse et les futures rentesseront réduites. Pour maintenirle niveau des rentes, il fautdonc renforcer l’AVS!

■ L’AVS est la prévoyancevieillesse la plus sûre: plutôtque de payer toujours plus decotisations au deuxième pilier,nous devons renforcer l’AVS,

car elle est une assurance sûreet bon marché. Contrairementau deuxième pilier très exposéaux risques des marchés finan-ciers, l’AVS est stable parceque les cotisations qu’elle en-caisse sont directement rever-sées sous forme de rentes.Cela réduit aussi les coûts ad-ministratifs. L’AVS est éga-lement plus sûr que ledeuxième pilier, puisque descotisations AVS sont prélevéessur tous les revenus suisses(total de 320 milliards defrancs), et ceci sans limite versle haut. Ainsi il y a solidaritéentre les top managers aux sa-laires exorbitants et les petitssalaires. Les cotisations auxcaisses de pension sont en re-vanche obligatoires uniquementpour des revenus annuels entre21 150 et 84 600 francs. A laFondation institution supplétiveLPP, les revenus sont assurésjusqu’à 126 000 francs, pour untotal de 130 milliards par année.Grâce à son mode de finan-

cement génial, l’AVS gère trèsbien le vieillissement de la so-ciété. Bien que les cotisationsAVS n’aient jamais été augmen-tées depuis 1975 et que seul unpoint de TVA leur ait été ajouté,en 40 ans, l’AVS a plus que dou-blé le nombre de rentes qu’elleverse. Le secret qui se cachederrière ce phénomène est laproductivité, qui génère dessalaires toujours plus élevés.Une personne qui cotise àl’AVS peut actuellement fi-nancer plus de rentes qui sontaussi plus élevées qu’en 1948,quand l’AVS a été introduite.En 1975, pour un rentier, il yavait 3,9 actifs (de l’âge de 20ans à l’âge de la retraite), ac-tuellement il y a 3,4 actifs(2013). Au début de l’AVS en1948, ils étaient 6,5. Depuisdes décennies, l’espérance devie augmente, ainsi que lenombre de rentiers. L’AVS l’atrès bien digéré jusqu’à pré-sent. Et il suffira de releverd’un pour cent la TVA pour faire

face à l’arrivée à la retraite desbaby-boomers.

■ AVSplus est finançable: unehausse de 10 % des rentes AVS,cela a son prix. Qui veut avoirplus, doit payer quelque chosepour l’obtenir. Le Conseil fédéralestime qu’AVSplus coûtera 4,1milliards de francs. Cette sommeest finançable. 0,4 % de cotisa-tion salariale pour les salarié-e-set autant pour les employeurssuffiront. C’est économiquementsupportable. En effet, l’éco-nomie suisse a digéré dans lesannées 1990 un bon de plus de2 % des cotisations de l’assu-rance-chômage. De plus, les co-tisations AVS n’ont jamais aug-menté depuis 40 ans:aujourd’hui, les employeurs etemployé-e-s paient ensemble8,4 %, comme en 1975. Lescotisations aux caisses depensions par contre sont en

Pourquoi augmenter les rentes AVS?

L’initiative populaireAVSplus demande unsupplément sur toutesles rentes actuelles etfutures, à hauteur de10 %. Voici quelques ar-guments en faveur d’unoui dans les urnes.

Sept arguments clés

Suite à la page 14

Le 19 août, la Commission so-ciale du Conseil national a com-plètement déséquilibré la ré-forme «Prévoyance vieillesse2020» qui avait été décidéel’automne passé par le Conseildes Etats: la baisse du seuil mi-nimum du taux de conversionde 6,8 à 6 % et la réduction desrentes des caisses de pensionsd’environ 12 % qui y est liée nesont presque pas compensées,les mesures minimales tou-chent en particulier les jeunes,et la hausse des rentes AVS de70 francs est supprimée. L’âgede la retraite ne doit pas seu-lement augmenter à 65 anspour les femmes mais elle doitaller progressivement jusqu’à67 ans pour tous si la fortunede l’AVS ne suffit plus à couvrirles dépenses annuelles. S’ajou-tent à cela des économies auniveau des rentes de veuves etd’orphelins, des désavantagespour les travailleurs à tempspartiel et la renonciation à desprescriptions plus sévères pourles assurances-vie. Il est doncd’autant plus important de dire«oui» à AVSplus! Fi/mv

La réforme déraille

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14 ACTUcontact.sevN° 14/161 septembre 2016

moyenne aujourd’hui de 19,7 %.C’est beaucoup.Calculez vous-même surwww.calculateur-avsplus.ch/

■ Le rapport coût/prestationsde l’AVS est imbattable: pourun salaire brut de 5 000 francs,une personne âgée aujourd’huide 30 ans paiera, avec AVSplus,environ 20 francs par mois deplus. Mais elle recevra plus tardpresque 200 francs de plus sursa rente mensuelle. De l’argentbien investi. Pour obtenir lamême augmentation dans ledeuxième pilier, elle devrait éco-nomiser 40 000 francs de plus.Pour obtenir l’équivalent de larente AVS maximale dans la pré-voyance privée, un couple de-vrait payer le double de ce qu’ilverse à l’AVS, soit 810 000francs en tout (couple né en1949, revenu de 11 000 francsavant la retraite).

■ L’AVS est un bon plan pour

les jeunes: à la sortie de leur for-mation, beaucoup de jeunespassent par des petits boulotsou des stages mal payés. Ils nepeuvent donc pas beaucoup co-tiser au deuxième pilier. En plus,les cotisations au deuxième pi-lier sont beaucoup plus chèresque celles de l’AVS. Par consé-quent, les jeunes qui saventcalculer voteront pour le renfor-cement de l’AVS.

■ Une AVS forte bénéficieraaux femmes: aujourd’hui, 38 %

des femmes à la retraite n’ontqu’une rente AVS pour vivre.Elles n’ont jamais été assuréesdans le deuxième pilier. Et sielles en ont quand même un,elles doivent se contenter derentes deux fois plus bassesque celles des hommes. Cela, àcause des inégalités salariales,des interruptions de carrière etdu travail à temps partiel lar-gement répandu chez lesfemmes. Dans le calcul des ren-tes, l’AVS tient compte des tâ-ches éducatives et d’assistance

assumées par les femmes.C’est pourquoi les rentes AVSdes femmes et des hommessont pratiquement les mêmes.Les femmes bénéficieraientdonc fortement d’AVSplus.

■ Besoin de rattrapage: lesrentes AVS doivent couvrir lesbesoins vitaux conformémentà la Constitution fédérale. Laréalité est tout autre. Aujour-d’hui, le loyer et la prime decaisse-maladie engloutissentdéjà les deux tiers de la renteAVS maximale. La dernièreadaptation des rentes AVSdate de 1975. Le Conseil na-tional et le Conseil des Etatsavaient décidé à l’unanimitéde plus que doubler les ren-tes. La moitié de la rente maxi-male suffisait alors à payer leloyer et les primes de caisse-maladie. Ce n’est plus le casaujourd’hui, notamment enraison de l’importante aug-mentation des primes decaisse-maladie, qui ne sontpas prises en compte dans

l’index des prix à la consom-mation, et donc ignorées éga-lement dans l’index mixte, quidétermine l’adaptation desrentes tous les deux ans, enfonction du renchérissementet de l’indice des salaires, quine reflète qu’imparfaitementl’évolution effective des sa-laires. Les rentes restent doncen retrait de 10 points (voirgraphique) par rapport à lacourbe des salaires depuis1980, date à laquelle l’indexmixte a été introduit. C’estpourquoi aujourd’hui la renteAVS, en comparaison avec leplus bas salaire, est moindrequ’en 1980. L’AVS devraitpourtant être adaptée aux sa-laires et aux coûts de la santé.

uss / Fiwww.avsplus-initiative.ch

Suite de la page 13

Les rentes AVS (index mixte, augm. de 114 pts) sont en retrait parrapport à la courbe des salaires (augm.de 135 pts), depuis 1980.

Bien sûr, il y a de nombreuxcas individuels pour qui lepassage à la retraite estparticulièrement pénible,financièrement parlant. Cesont des personnes qui ontconnu des parcours de vieplus difficiles: maladie,divorce, perte d’emploi etchômage, etc. Ils ont parfoistravaillé toute leur vie maissans avoir la chance decotiser à un deuxième piliercar ils ont travaillé à de faiblespourcentages ou pour dessalaires vraiment très bas. Ilsn’ont évidemment pas pucontracter un troisième pilier.Ils n’ont parfois pas putravailler toute leur vie, pourdiverses raisons. Certains deces « accidents de la vie »engendrent de fortes diminu-tions de revenu à l’âge de laretraite. Ces personnes-là, quivivent leur vieillesse dans laprécarité, sont de plus en plusnombreuses en Suisse. Etpour elles, l’AVS est un pilieressentiel. Les femmes sontparticulièrement touchées par

ces parcours non linéaires,avec des arrêts pour élever lesenfants et de faibles pourcen-tages de travail.

Groupes professionnelsen difficultéIl y a des métiers qui nepermettent pas d’avoir degrands salaires. Mais il nefaut pas oublier qu’il s’agitparfois d’une situationtemporaire. Certainescatégories professionnellesgagnent peu en début decarrière et progressent par lasuite. En résulte une situationrelativement bonne à l’arrivéeà la retraite pour ceux quitravaillent toute leur vie à100 %.Il y a aussi, et c’est de ceux-làque nous voulons parler ici,tous ceux qui ont travaillétoute leur vie à 100 % danscertains corps de métiers dontles salaires sont bas tout aulong de la carrière, qu’on soitdébutant ou expérimenté. Lepersonnel de la vente et lepersonnel des soins sont dans

ces catégories-là. Il y a aussitous ceux qui ne sont pasqualifiés, qui n’ont jamais pusuivre une formation, ou nel’ont jamais terminée. Certainsemployés des transportspublics syndiqués au SEV font,malheureusement, partie deces personnes qui partent enretraite et qui ne savent pastrop comment elles s’ensortiront. Certes, les bassalaires perdent moins lors dupassage à la retraite, enpour-cent, que les salairesmoyens, mais de peu ilspassent à très peu, parfois passuffisamment pour vivredécemment.

Des exemples concretsLes salaires varient d’unerégion à l’autre et il n’est pasaussi facile de vivre avec 5000francs à Zurich que dans leJura. Il faut donc toujours tenircompte de la région derésidence de l’employé. Et desa situation maritale.Le personnel des remontéesmécaniques gagne

actuellement très souventmoins de 4000 francs parmois, et ce, durant les moisd’hiver seulement. AuxGrisons par exemple, le salairemoyen dans les huit plusgrandes entreprises deremontées mécaniques est detout juste 3500 francs bruts.Dans la navigation, il y a ausside bas salaires: un pilote auxMouettes genevoises(navigation) gagne, en fin decarrière, 5500 francs bruts parmois. Il faut dire qu’il n’y aprogression salariale que sursix ans. L’employé auxMouettes peine donc à vivredans la région genevoise avecce salaire-là et, arrivé à laretraite, c’est encore bien pire!Un exemple: un ancien piloteaux Mouettes gagneraitenviron 1400 francs d’AVS et1680 francs de deuxièmepilier, ce qui fait un total de3080 francs. Chez elvetino, lessalaires sont également bas.Le SEV a certes réussi àaugmenter le salaire mensueldes employés fixes à 3775

francs et les années de servicepermettent de gagner un peuplus. En outre, 7 heuressupplémentaires sont payéespar mois . Mais la rente AVSest rarement au-dessus duminimum de 1175 francs et larente du 2e pilier souvent endessous de 1000 francs.C’est pourquoi les retraitéscontinuent souvent à travaillerau-delà de l’âge légal. Quantaux nettoyeurs aux CFF, ilsgagnent, à Genève, environ65 000 fr. par an, soit 5 000francs brut par mois, et nepeuvent guère envisagerd’autre augmentation salarialeque le coût de la vie ... Il y adonc bien des bas salairesparmi les membres SEV etl’AVS est essentielle pourceux-ci, car qui dit bassalaires, dit rentes peuélevées. Une augmentationvia AVSplus aurait desconséquences trèsimportantes sur leur qualité devie, tout comme sur la qualitéde vie de la grande majoritédes résidents suisses. Hes

INFO

Le passage à la retraite, souvent une catastrophe financière

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ACTU ......

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Toutes les personnes ayant ledroit de vote, donc assuréesauprès de la CP CFF, peuventvoter, toutefois exclusivementpar le logiciel de vote électro-nique. Ils recevront leurs don-nées d’accès au logiciel devote au plus tard le 1er septem-bre 2016. D’autres candida-tures ont été déposées, enplus de la proposition de votecommune des partenaires so-ciaux de la CCT. Des électionslibres ont donc lieu.

Voter dans l’intérêt des assurésLes électeurs peuvent choisirau maximum 6 candidats, soitpar élection individuelle ou en

votant pour une ou plusieurslistes de candidats. Quatre lis-tes ont été déposées.Chaque candidat ne peut rece-voir qu’une voix de la part d’un

même électeur. Il est éga-lement permis de choisirmoins de 6 candidats. Dans cecas, les voix non expriméessont perdues. Il est possible de

voter jusqu’au 3 octobre 2016,par le logiciel de vote.

Candidats portés par le SEVLes membres de la commu-nauté de négociations CCT,SEV, transfair, ACTP et VSLF,ont remis une liste commune.Sur les 6 candidats, le SEV ena présenté 4: Aroldo Cambi, ad-ministrateur des finances SEV,sortant; Franziska Schneider, se-crétaire syndicale SEV, nouvelle,Andreas Menet, chef de train etprésident central SEV-ZPV, sor-tant, et Markus Rüegsegger, chefd’équipe chez Cargo Internatio-nal, sortant. Daniel Ruf, VSLF etRené Knubel, ACTP, complètentla liste.Les quatre collègues suivantssont proposés par le SEVcomme membres suppléants:Sia Lim, administratrice des fi-nances suppléante SEV, PeterKäppler, président SEV-AS,Hans-Peter Eggenberger, chefmanœuvre chez Infra, prési-dent SEV-RPV et Marjan DavidKlatt, mécanicien de locomo-tive. Stephan Gut, VSLF, et

Markus Spühler, ACTP, complè-tent cette liste.

Candidatures autresLes trois autres listes qui ontété déposées sont: liste 2:Ziegler/Swiss Travel System;liste 3: pour une CP avec uneéquité générationnelle; liste 4:Krienbühl/Giovanettina.

Votez pour ceux qui saurontvous défendreLes candidats proposés par laliste 1 sont des personnes àmême de remplir cette fonctionexigeante. Ils viennent des mi-lieux qui ont su empêcher l’in-troduction de rentes variablesau sein du Conseil de Fonda-tion et qui ont réussi à obtenirde l’argent de la Confédérationpour la caisse.Chaque voix compte, n’oubliezpas d’aller voter pour les can-didats qui ont la confiance duSEV ! Hes

Les résultats définitifs serontpubliés le 28 octobre sur le sitewww.pksbb.ch.

Elections au Conseil de Fondation de la Caisse de pension CFF

Votez liste 1 !Le Conseil de Fondationde la Caisse de pensionCFF est composé de6 représentants côtéemployeur et 6 côté em-ployé-e-s. Les électionspour la période2017–2020 appro-chent... n’oubliez pas devoter pour la liste 1!

Arch

ives

SEV

Franziska Schneider

Arch

ives

SEV

Aroldo Cambi

Arch

ives

SEV

Markus Rüegsegger

Arch

ives

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Andreas Menet

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Bei uns spielt die SolidaritätOn y joue la carte de la solidaritéSolidarietà: la nostra carta vincente

� L’initiative AVSplus demande une hausse des rentes

� � de 5% � de 10% � de 15%

�� Depuis quand les cotisations AVS n’ont-elles pas été augmentées ?

� � 2010 � 1991 � 1975

�� Pour financer la hausse des rentes, il est possible d’augmenter la cotisation salariale AVS des employé-e-s et des employeurs. A combien s’élèverait cette hausse ?

� � à 1% � à 0,4% � à 2%

Découpe ce questionnaire et prends-le avec toi le jour de la manifestation et dépose-le dans l’urne ad hoc. Parmi les bonnes réponses, dix vainqueurs.

Prix solidaires : Les dix gagnant-e-s reçoivent un sac Mammut SEV.

Un seul coupon-réponse par personne.Nous n’enverrons pas de courrier relatif au concours, uniquement les gagnant-e-s seront informé-e-s.La voie judiciaire est exclue.

Concours AVSplus du SEV

Prénom, Nom : ................................................................

Adresse : ........................................................................

NPA, Lieu : ......................................................................

Tél. : ...............................................................................

E-mail : ...........................................................................

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Au service de la mobilité de leur région les Transports de larégion Morges Bière Cossonay SA (MBC) relient 52 localités del’agglomération morgienne et offrent un réseau de transportspublics multimodal de bus, train et funiculaire avec des lignescomplémentaires.

Dans le cadre de la poursuite de notre développement, noussouhaitons engager :

Un Responsable d’équipevoie ferrée (F/H) 100%

et

Un Monteur voie ferrée (F/H) 100%De suite ou à convenir

Travailler aux MBC c’est l’opportunité de :

� Evoluer au sein d’une petite équipe engagée sur notrepropre réseau

� Se déplacer sur les différents sites de l’entreprise� Intégrer une entreprise dynamique, à taille humaine

et en pleine croissance

Pour plus d’informations sur ces postes, nous vous invitons àconsulter notre site internet www.mbc.ch.

En cas d’intérêt, merci de bien vouloir nous adresser une lettrede motivation et un dossier complet à :

Transports de la région Morges Bière Cossonay SA, Ressour-ces Humaines, Avenue de la Gottaz 28, CP 232, 1110 Morges 2,ou par courriel à [email protected].

Délai de postulation : 10 septembre 2016

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Au service de la mobilité de leur région les Transports de larégion Morges Bière Cossonay SA (MBC) relient 52 localitésde l’agglomération morgienne et offrent un réseau de trans-ports publics multimodal de bus, train et funiculaire avecdes lignes complémentaires.

Dans le cadre de la poursuite de notre développement,nous souhaitons engager :

Mécanicien de locomotiveB100 (F/H) – 100%

Entrée de suite ou à convenir

Travailler aux MBC c’est l’opportunité de :

� Conduire du matériel roulant de toute dernière génération

� Varier les plaisirs sur la voie étroite comme sur la voienormale

� Transporter des voyageurs et des marchandises

Pour plus d’informations sur ces postes, nous vous invitonsà consulter notre site internet www.mbc.ch.

En cas d’intérêt, merci de bien vouloir nous adresser unelettre de motivation et un dossier complet à :Transports de la région Morges Bière Cossonay SA, Res-sources Humaines, Avenue de la Gottaz 28, CP 232, 1110Morges 2, ou par courriel à [email protected].

Délai de postulation : 10 septembre 2016

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ACTU ......

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Les jeunes candidat-e-s à la re-lève ont fait leurs débuts dansla vie active notamment dansles filières d’employé-e decommerce en transports pu-blics, de logisticien-ne, deconstructeur/trice de voies fer-rées ou d’agent-e de trans-ports publics.Il est réjouissant de constaterque toutes les places d’ap-prentissage d’agent-e de trans-ports publics avec certificat fé-déral de capacité (CFC) ont puêtre pourvues dès la deuxièmeannée d’existence de cette fi-lière. L’an passé, la formationdes premiers apprentis ayant

opté pour l’un des domainesspécifiques agent-e de train ouplanification a débuté enSuisse alémanique. Cet été,c’était au tour des premiersjeunes francophones de faire

leurs débuts dans cette profes-sion. Un léger bémol doit ce-pendant être apporté au ta-bleau général puisque loginn’est pas parvenue à pourvoirenviron 3 % des places d’ap-

prentissage proposées à larentrée 2016. La pénurie de re-lève touche principalement lesprofessions artisanales.Pour la rentrée 2017, login for-mation professionnelle propo-

sera de nouveau quelque 860places d’apprentissage dans25 professions. comm.

login

En août 2016, 857 ap-prenti-e-s ont démarréleur apprentissage.

La relève du monde des transports publics

pan

Le SEV forme toujours un ou deux jeunes, cela depuis des années.C’est pourquoi 9 des nouveaux apprenti-e-s ont visité le secrétariatcentral début août. Ils ont ainsi pu se faire une idée du syndicat.

pan

Damian Vogel explique les activités de la commission des Jeunes SEV.

L’idée de cette rencontre inter-générationnelle était de se voirdans un cadre bucolique etd’échanger. Pour une fois, lesmembres SEV de tous âgesétaient invités à se retrouverau vert, hors des salles decours et de séance. La majeurepartie de la trentaine de par-ticipants était plutôt jeune,mais quelques plus ancienss’étaient mêlés à eux.

Rencontre animéeL’apéro, pris à l’ombre despommiers, a vite délié les lan-

gues et la discussion a été me-née à bâtons rompus. Une vi-site de la ferme biologique asuivi, visite qui a enchanté tou-tes les générations.Ensuite, les invités se sont ins-tallés à table et ont dégusté

diverses salades et plats « faitsmaison » puis ont eu droit à unmagnifique buffet de desserts.

Discussions sur l’avenirLa soirée a permis d’échanger,que ce soit au niveau privé ou

syndical. Il y a eu beaucoup dediscussions sur les perspec-tives d’avenir et de change-ment dans les différentes en-treprises.La prochaine rencontre inter-générationnelle aura lieu le

10 décembre. Les Jeunes invi-teront les retraité-e-s à Zurichpour un tournoi de jass.

Karin Taglang/Hes

Papoter, apprendre à seconnaître et réseauter:la grillade des JeunesSEV a été un momentpurement convivial. Lesjeunes avaient organisécette rencontre entregénérations dans uneferme bio à Uettligenprès de Berne, vendredidernier.

Une rencontre intergénérationnelleà l’ombre des pommiers

Barbecue de la commission des jeunes: un pur moment de plaisir

kt

La ferme bio de Schüpfenried, idéale pour un barbecue entre membres SEV.

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AGENDA......

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Sous-fédérationsMercredi14 septembre9 hHôtel OltenOlten

■ LPV

Assemblée de ressortcommune

Samedi 22 oc-tobre 9 h 45 à15 h 30 Olten,Hôtel Olten

■ AS – Branche TraficVoyageurs Journée SEVdu personnel de vente CFF

Quelle place occupe le personnel de vente dansla stratégie des CFF? Invités: Jeannine Pilloud,responsable de la division Voyageurs aux CFF etManuel Avallone, vice-président SEV.http://as-online.ch SEV

Samedi 29octobredès 9 hBulleHôtel de Ville

■ Journée VPT Romandie

Assemblée régionale

Organisée par la section VPT tpf autobusInfos sur www.vpt-online.ch

Mardi 22novembre9 h 45Auberge de Rosé

■ ZPV Ouest

Assemblée régionale ouest

Délai d’inscription le 12 no-vembre.Il est également possible des’adresser au président dela section organisatrice,Daniel Mollard, tél. 079433 95 30 e-mail:[email protected]

La manifestation est organisée par la section deFribourg. Dès 9 h 15, il sera possible de prendreun café/croissant offert par la section.Dans les actualités, il y aura des informationssur les dossiers brûlants en cours, tels que lesactualités et nouveautés de notre profession, etbien plus encore. L’invité compétent, Monsieurle Conseiller national (PS) Jean-François Steiert,informera sur la situation politique. Les repré-sentants de la commission du personnel parle-ront de leur travail. Tous les membres intéressésde la ZPV, les apprenants et les pensionnés sontcordialement invités.Pour le repas de midi qui suivra l’assemblée,prière de vous inscrire sur les listes affichéesdans les locaux du personnel. Les pensionnés etles invités peuvent s’annoncer auprès de SafiriIrvin par natel au 078 699 07 45 et/ou pare-mail à l’adresse [email protected].

PensionnésMardi6 septembredès 11 h 15Hôtel des Com-munes,Geneveys-s/-Coffrane

■ PV Neuchâtel

Assemblée générale

Apéro dès 11 h 15–12 h: repas salade mêlée,coquelet, gratin dauphinois, légume, dessertmaison. Prix CHF 28.– sans les boissons. Caféoffert par la section. Inscription obligatoire au-près de Michel Quartier, tél. 032 753 53 70 jus-qu’au samedi 3 septembre. 14 h 30 assemblée.Ordre du jour statutaire. Les épouses sont lesbienvenues.

Samedi10 septembreManifestation àBerne

■ PV Valais

Manifestation

Les billets de train ½ tarif,2e classe, de votre domicileà Berne et retour vous se-ront remboursés par le cais-sier en les lui envoyant àl’adresse suivante : WalterSchmid, Spitalweg 23, 3902Brig-Glis, en y indiquant lesdonnées de votre comptebancaire ou postal.

La prévoyance vieillesse sera au cœur de lamanifestation nationale de l’USS.Heure du rassemblement: 13 h 30–14 h.Départ du cortège: 14 hArrivée du cortège: environ 15 hFin de la manifestation: env. 16 hHoraire des trains spéciaux: Lausanne départ12 h 14, retour à 18 h 43. Les membres de la PV-Valais sont priés de s’annoncer jusqu’au 5 sep-tembre 2016 à Walti Schmid, tél. 027 923 54 31ou 079 872 38 37 ou encore par [email protected] Le comité

Mercredi14 septembreDépart dès 8 h 21Vallée de Saas

■ PV Vaud

2e sortie 2016

Titre de transport: carteannuelle de voyage, cartejournalière ou billet àdemi-prix destination Saas-Fee. Inscription jusqu’au7 septembre par carte postaleadressée à Michel Cavin,Grand Rue 2, 1148 Moiry oupar courriel:[email protected] vos nom, prénom,adresse et nb de personnes

Pour notre 2e sortie 2016, chose promise, le co-mité de la section vous invite à découvrir la val-lée de Saas et la charmante bourgade de Saas-Fee. Départ de Lausanne à 8 h 21, voie 3, jusqu’àViège, puis le bus, départ 11 h 11, jusqu’à Saas-Fee. Dès 11 h 30, apéritif et repas au restaurant« La Gorge », avec au menu: potage de légumes,ragoût de bœuf avec légumes, purée de pommesde terre et pâtes, parfait maison. Retour à15 h 22, jusqu’à Viège, puis départ du train16 h 34 avec arrivée à Lausanne à 18 h 10. Pour laprise en charge des frais du repas et des bois-sons, une participation de 60 fr. vous est deman-dée et encaissée à l’aller (prévoir la monnaie).Nous nous réjouissons d’avance de votreparticipation. Votre comité

Mardi20 septembreà 11 hSalle communaledu Grand-Lancy

Le tram 15 arrêt« Lancy-Mairie »et les bus 22 et23 arrêt « Grand-Lancy » vous dé-poseront aux por-tes de la sallecommunale outout près

■ PV Genève

La PV Genève a 100 ans etça se fête!

N’oubliez pas de vous ins-crire en versant 30 fr. parpersonne au CCP 12-11680-3 SEV-PV Genève,IBAN CH59 0900 0000 12011680 3. Le prix comprendl’apéritif, le repas (boissonscomprises) et les anima-tions.

C’est en 1916, en plein conflit mondial, que descheminots retraités habitant le canton de Ge-nève ont fondé une section rattachée à la Fédé-ration suisse des cheminots, aujourd’hui Syndi-cat du personnel des transports SEV.Les temps n’étaient pas ce qu’ils sont aujour-d’hui et il s’agissait de défendre des conditionsd’existence bien plus précaires que celles quenous connaissons.Avec quelques hôtes d’honneur, nous fêterons ce100e anniversaire. Tous les membres de la sec-tion sont très cordialement invités. Une brèvepartie officielle est prévue à 11 h, suivront l’apé-ritif offert par la section et le banquet que nousprépare Pascal Kaltenrieder (fils de Jean-Pierre).Une animation de chansons et de sketches par legroupe « Les Gueux » nous accompagnera tout aulong de la manifestation et l’orchestre « Arpège » dePascal Droux vous fera danser. Le comité

Mercredi21 septembre

■ PV Fribourg

Sortie annuelle

Inscription obligatoire pour lamarche et le repas de midijusqu’au samedi 17 septem-bre auprès de Joël Terrapon àl’adresse mail suivante:[email protected] oupar tél. 026 660 53 70 (heuresdes repas). Cette sortie a lieupar n’importe quel temps. Lespersonnes qui ne restent paspour manger le mentionnentlors de l’inscription. Les non-marcheurs sont cordialementinvités à nous rejoindre pourle repas, mais ils doivent éga-lement s’inscrire.

La commission d’animation de la PV Fribourgvous convie à une marche sur un sentier facileoù l’on peut découvrir de magnifiques sculpturesà la tronçonneuse. Rendez-vous à 9 h 40 à l’arrêtde bus « Sorens-Camping » sur les hauts de So-rens. Horaire: départ de Fribourg à 9 h 04, arrivéeà Romont à 9 h 21. Changement rapide pour lebus départ à 9 h 24, arrivée à Sorens-Camping à9 h 40. Départ de la marche à 10 h précises.Après une heure de marche facile, l’apéritif etquelques amuse-gueules vous seront servis sousle couvert d’un refuge forestier. Puis une demi-heure de marche jusqu’au restaurant de Sorens-Camping où le repas de midi sera servi pour leprix de 20 francs (boissons non comprises).Menu: entrée de salades avec petite spécialitéportugaise; rôti de porc, pommes frites et hari-cots verts au lard; salade de fruits. Comme d’ha-bitude, les cafés seront offerts par la section.

SectionsJeudi15 septembre14 hRestaurantKolpingOlten

■ LPV section libre

Assemblée générale

http://www.kolpingrest.ch

Mardi 20 sep-tembre Lucerne/Rigi

■ VPT section Servicesferroviaires Excursion avec les membrespensionnés de la sectionBDL

L’invitation sera envoyée par courrier. Le délaid’inscription est fixé au 2 septembre et la sec-tion se réjouit de vous accueillir nombreux et depasser une belle journée en votre compagnie.

La présidente de section: Ely Wüthrich, 079 287 50 50

Mardi 4 octobreDe 10 h à midi oude 15 h à 17 hSecrétariat SEV,Terreaux-du-Temple,Genève

■ ZPV Léman

Café syndical

Inscriptions auprès de toncomité ZPV Léman.Nadia Légeret:[email protected],Sébastien Bertholet:[email protected],Vladan Djordjevic:[email protected],Stefan Möri:[email protected],Christophe Schneiter:[email protected]

Tu as un tour du soir? Viens le matin, entre 10 het 12 h, tu travailles le matin? Le café sera aussiservi l’après-midi, entre 15 h et 17 h. Le pro-gramme est simple. Pendant que tu te vois offrirun café, Baptiste Morier, coach des sections, tefera une petite présentation du SEV puis Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical, fera un rappeldes droits relatifs au temps de travail. De 12 h à15 h, le café syndical se mue en buffet syndical,durant lequel tu auras l’occasion de parler li-brement avec le comité et les secrétaires syndi-caux de tes préoccupations. Afin que l’on puisserépondre au mieux et le plus rapidement pos-sible à tes questions, prends avec toi tout do-cument pouvant nous aider dans ce sens (ta-bleaux de service, contrat de travail à tempspartiel, convention pour un nouveau taux d’acti-vité, etc.). Ton comité

LoisirsVendredi16 septembre11 hVuissens

■ Championnat USSC degolf

Club de golf à Vuissens (FR): tournoi de golf à18 trous. Pour plus d’infos, veuillez écrire à[email protected].

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AGENDA ......

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Bei uns spielt die Solidartät On y joue la carte de la solidarité Solidarietà: la nostra carta vincente

Journée de formation : Vendredi 18 novembre 2016, 09h45–16h30 Accueil dès 08h30 – café/thé et croissants

Fierté ou préjugé ? – Rôle des genres en mutationIntervenantesMadame Andrea Maihofer – Institut pour la recherche sur les genres Université de BâleMadame Regula Stämpfli – Philosophie politique et auteurMadame Johanna Rolshoven – Institut Anthropologie culturelle Université de GrazMadame Kwiatkowski – Futurologie à l’Institut Gottfried Duttweiler

Exposés d’input avec discussions en plénum*Comment nous laissons-nous influencer par les stéréotypes et la formation des rôles via les médias ? Qui forge mon image malgré moi ? En réalité, quelle est notre liberté dans le choix de notre profession ? En quoi la mobilité croissante modifie mon environnement social ? Quel est le lien entre la numérisation (travail 4.0) et nous les femmes ?*cette année, pas de workshop

Accompagnement musical – Duo « Jamais le matin » – Non, je ne regrette rien.

Une journée placée sous l’inspiration, avec des informations et échanges captivants. Le tout sur un fond de musique invitant à la rêverie, tout en dégustant les gourmandises de l’hôtel Bern.

Remarque : Les places sont limitées. Veuillez vous inscrire directement en ligne sur sev-online.ch/formation ou en utilisant le code QR de ce flyer.

Délai d’inscription : 31 octobre 2016

Cet évènement est organisé et financé par :

Amaudruz André, ouvrier spécialiste, Châtelaine;décédé dans sa 88e année. PV Genève.

Bersier Nelly, veuve de René, Morat; décédéedans sa 87e année. PV Vaud.

Blanc Albert, chef de train, Lyss; décédé dans sa81e année. PV Biel-Bienne.

Bongard Edith, veuve de Marcel, Lausanne; décé-dée dans sa 91e année. PV Vaud.

Bornand Armand, chef de halle, Ste-Croix; décédédans sa 96e année. PV Vaud.

Davet Irénée, aiguilleur de pavillon, Grand-Lancy;décédé dans sa 88e année. PV Genève.

Gentizon Bernard, maître artisan, Yverdon-les-Bains; décédé dans sa 79e année. PV Vaud.

Gudit Sylvia, veuve de Jean-Claude, Renens VD;décédée dans sa 60e année. PV Vaud.

Haeni Walter, chef manœuvre, Birsfelden; décédédans sa 92e année. PV Basel.

Hostettler Charles, chef de groupe retraité, Re-nens VD; décédé dans sa 89e année. PV Vaud.

Houlmann Ruth, veuve de Fernand, St-Ursanne;décédée dans sa 91e année. PV Jura.

Kasteler Hans, chef manœuvre, Genève; décédédans sa 91e année. PV Genève.

Lauber Maria, veuve de Georges, Berchem Ste.Agathe; décédée dans sa 89e année. PV Berne.

Moll Michel, chef de team, Penthalaz; décédédans sa 75e année. PV Vaud.

Monnier Madeleine, veuve de Gaston, St-Blaise;décédée dans sa 97e année. PV Neuchâtel.

Nydegger Hedwige, veuve de Jean, Payerne; dé-cédée dans sa 93e année. nPV Vaud.

Oulevey Angèle, veuve de Louis, Bevaix; décédéedans sa 90e année. PV Neuchâtel.

Pfyffer Emile, chef de manœuvre, Sierre; décédédans sa 91e année. PV Valais.

Rey Marc, Villeret; décédé dans sa 85e année. VPTJura.

Roch Raphaela, veuve de Fernand, Biel/Bienne;décédée dans sa 84e année. PV Biel-Bienne.

Roulet Raymond, ouvrier spécialiste, Yverdon-les-Bains; décédé dans sa 73e année. PV Vaud.

Rubin Louis, chef de groupe, Renens VD; décédédans sa 92e année. PV Vaud.

Sansonnens René, fonctionnaire d’exploitation,Biel/Bienne; décédé dans sa 78e année. PV Biel-Bienne.

Schwab Emilie, veuve d’André, Chexbres; décé-dée dans sa 93e année. PV Vaud.

Stempfel Albin, Fribourg; décédé dans sa 92e an-née. PV Fribourg.

Villard Renée, veuve d’Armand, Morges; décédéedans sa 87e année. PV Vaud.

Yersin Antoinette, veuve de Georges, Lausanne;décédée dans sa 95e année. PV Vaud.

Zbinden Charles, retraité NStCM, Aubonne; décé-dé dans sa 85e année. VPT NStCM-TPN-Télédôle.

Décès

Les vacances d’été sont termi-nées et le travail a repris. Ladiscussion a porté sur les nou-veautés aux CFF. L’initiative po-pulaire AVSplus constitue undéfi de taille. Un oui dans lesurnes à fin septembre seraittrès significatif. Alors que lespoliticiens se préparent au dé-mantèlement de l’AVS, entreautres en relevant l’âge de laretraite, la manif du 10 sep-tembre a pour but de tirer lesgens de leur léthargie pourqu’ils s’opposent à cette offen-sive politique. Afin de faciliterl’organisation de cet évé-nement, le président central ai-merait connaître le nombre departicipants. Des drapeaux,billets, etc., sont à votre dispo-sition aux secrétariats. Annon-cez-vous si vous en avez be-soin. Alors tous à Berne!L’invitation a été publiée pourla journée de formation du26 octobre dont le thème est

«Recrutement dans ma sec-tion». Le cours est obligatoirepour les responsables des sec-tions. L’appel a été lancé auxsections selon la liste du co-mité et une réponse est venuede la part de six d’entre elles(sur 14). Celles qui n’ont pasencore donné suite sont priéesde s’annoncer auprès du prési-dent central.Diverses rencontres sont à si-gnaler: le 1er septembre, le SEVorganise à Olten le « TreffpunktOlten » à 16 h au restaurantFlügelrad. Le 13 septembre au-ra lieu au restaurant Sole àBerne Wankdorf en fin de jour-née la rencontre SEV-CFF. Lethème sera « Est-ce que les CFFprennent la voie d’un aveniracadémique – ou l’expérienceprofessionnelle a-t-elle encoresa place? » Exposés de MarkusJordi, chef RH CFF, et de Ma-nuel Avallone, vice-présidentSEV. nmUne nouvelle proposi-tion a été faite par la CoPe Infrad’introduire un imperméabledans la gamme. La SF RPV féli-cite les trois collègues ZBS quiont été nommés à la CoPe.

Le service de presse RPV

Diverses rencontres à venirLa commission centrale(CoCentr) s’est réunie le22 août 2016 à Buchsen séance ordinaire.

■ Sous-fédération RPV août 2016

Notre collègue et ancien président central de la ZPV, Eduard Müller, est décédé le 14 juillet danssa 97e année, après une courte maladie.

Durant 10 ans, de 1975 à 1985, il avait mené avec brio les affaires de la sous-fédération du per-sonnel des trains. Il avait également fait partie du comité directeur SEV.

Par la suite, Eduard avait effectué de nombreuses traductions, écrites et orales, pour les autressous-fédérations. Nous garderons en mémoire son fort engagement syndical et nous présentonsnos plus sincères condoléances à son épouse et à ses proches.

Jakob Tribelhorn, ancien président central ZPV,

au nom de la ZPV et du SEV

Nécrologie: Eduard Müller, ancien président central ZPV

Pensionnés (suite)Mercredi28 septembre14 h LausanneSalle JeanVillard-Gilles,La maison duPeuple, placeChauderon 5

■ PV Vaud

Assemblée générale desmembres

Nous vous invitons à venir nombreux à notre assemblée généraledes membres le mercredi 28 septembre.

A part le point sur l’actualité syndicale, nous procéderons à l’électiondu comité pour la période 2017-2020.Le thème traité ensuite par M. René Goy, directeur adjoint de ProSenectute Vaud est « Prévoir, choisir et organiser ses soins ».Vous pourrez bien entendu poser toutes les questions qui vous préoc-cupent en relation avec ce thème.Les membres sympathisants sont cordialement invités à participer àcette assemblée.

Pour des interventions et remarques complexes, veuillez faire parve-nir votre demande jusqu’au mercredi 21 septembre si possible parcarte postale adressée à Jean-Pierre Genevay, En Fouet 8, 1436Chamblon, ou par courriel : [email protected], ou prendrecontact avec le président de la section au 024 445 20 27

Votre comité

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20 SECTIONScontact.sevN° 14/161 septembre 2016

Les CFF roulent-ils pour un futur tota-lement académique ou l’expérience

a-t-elle encore sa place?

Rencontre le mardi 13 septembre 2016 à 17 h 15 au restaurant dupersonnel CFF Sole au Wankdorf, avec Markus Jordi, chef des

ressources humaines aux CFF et Manuel Avallone, vice-président SEV.

Nous avons l’impression qu’il arrive de plus en plus souvent, aux CFF,que le savoir-faire cheminot soit remplacé par des connaissancesacadémiques. Il semblerait que les diplômes et certificats aientdavantage de valeur que l’expérience professionnelle pratique. Lesopportunités de carrière se réduisent ainsi grandement pour ceux quiont privilégié la filière pratique. Les participants au Congrès SEV del’année dernière avaient adopté une résolution dans ce sens, éga-lement par souci pour l’avenir de l’entreprise.

Comment voit-on cela côté CFF? Les CFF roulent-ils pour un futurtotalement académique ou l’expérience a-t-elle encore sa place? Oul’expérience et le savoir-faire cheminot retrouveront-ils dans le futurdavantage de reconnaissance? Nous attendons des réponses à cesinterrogations de la part de Markus Jordi, chef de RH CFF. Un petitapéro sera offert en fin de discussion. Tous les collaborateurs CFF sontcordialement invités à participer.

SEV et sous-fédération AS, courriel: [email protected]

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Bei uns spielt die Solidarität On y joue la carte de la solidarité Solidarietà, la nostra carta vincente

La journée est organisée et financée par :

Pour quelle

raison ?

Pourquoi

maintenant ?

Prendre la

nationalité ?Bien sûr ! … ou bien pas ?

Journée de migration SEV 2016

La nationalité suisse

5 novembre 201609:00–17:00 heures

Hôtel Olten 4600 Olten

Inscriptions jusqu’au 21 octobre 2016 à: 044 242 84 66, [email protected] ou www.sev-online.ch/migration

• bases, faits• échange d’expériences• discussions• quiz

Après plus de deux ans denégociations et entretiens, ladélégation du SOB et lessyndicats se sont mis d’accordsur une solution avantageusepour les deux parties.Le SOB va introduire unnouveau système salarial quitraite tous les collaborateurssur un pied d’égalité et quileur ouvre des possibilités deprogression.Il aura fallu plus de deux anspour que les syndicats, SEV,VSLF et transfair, trouvent unaccord avec le SOB au sujetdu nouveau système salarial.Si certaines adaptations dedétail de la CCT ont étéadoptées l’automne dernier,aucun accord n’avait pu êtretrouvé au sujet de l’introduc-tion du nouveau systèmesalarial. Le point d’achop-pement, la progressionsalariale, a pu être éliminérécemment. Le SOB utiliseradonc à l’avenir un systèmesalarial moderne, unique,juste et adapté au marché,

pour tous ses collaborateurs.De nombreux employés, quiétaient auparavant aumaximum de leur classe,retrouvent une possibilité deprogresser, puisque lemaximum a été augmenté.Tous les employés quiremplissent correctement leurfonction peuvent atteindre lemaximum de leur plagesalariale en maximum vingtans.De plus, nonante mécaniciensde locomotive profiteront del’adaptation de leur plagesalariale.La délégation syndicaleestime que ces résultats sontpositifs. Bien sûr, le derniermot appartient aux membreset une votation à ce proposaura lieu à la fin de l’au-tomne, après des présenta-tions en détail de ce nouveausystème salarial. Sousréserve de l’acceptation parles membres, celui-ci entreraen vigueur au 1er janvier 2017.

SEV/Hes

INFO

VPT SOB: accord trouvé !

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un gardebarrière»

Fritz JäggiMécanicien, retraité

«Je suisaussi une mécanicienne»

Marie-Therèse GodelGarde-barrière

Beim SEV spielt die Solidarität.Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Solidarietà: la carta vincente del SEV.

Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un chefd‘équipe»

Eugenio TuraResponsable RCP

«Je suis aussi un responsable RCP»

Hans Ulrich KellerChef d‘équipe

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Bei uns spielt die SolidaritätOn y joue la carte de la solidaritéSolidarietà: la nostra carta vincente

Manif.info

« AVSplus : pour une AVS forte » – Toutes et tous à Berne le 10 septembre !

Heure du rassemblement : 13h30–14h00

Départ du cortège : 14h00

Arrivée du cortège : env. 15h00

La manifestation se terminera à : 16h00

Dernière ligne droite pour la manifestation du samedi 10 septembre en faveur de l’initiative AVSplus à Berne.

Le SEV met toutes ses forces en faveur d’un oui à l’initiative AVSplus soumise à la population le 25 septembre ! Ta présence et celle de tes col-lègues, de tes ami-e-s et de ta famille est primor-diale. Le rassemblement est prévu à 13h30 à la Schützenmatte. Le cortège partira à 14h. La manifestation se terminera aux alentours de 16h.

Le SEV prend en charge les frais de transport et organise le ravitaillement des participant-e-s.

Pour toute information supplémentaire, Christina Jäggi est à ta disposition à l’adresse e-mail [email protected].

Trains spéciaux Aller Retour

de Genève 11h33 de Berne 17h17 de Nyon 11h48 de Fribourg 17h50 de Morges 12h03 de Romont 18h07 de Lausanne 12h14 de Lausanne 18h43 de Romont 12h42 de Morges 18h55 de Fribourg 13h00 de Nyon 19h10 arr. Berne 13h21 arr. Genève 19h25

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22 SERVICEcontact.sevN° 14/161 septembre 2016

§Parfois, non seulementon subit un dommage,mais on doit en plusprouver que celui-ci abien eu lieu. Surtoutface aux assurances quinient l’évidence.

Angle droit

Giuseppe est conducteur debus urbain. Un jour, il voitun groupe de jeunes un peuexubérants monter à bordde son bus. Voyant alorsl’ordre passablement mena-cé et voulant défendre lesdroits des autres passagers,il se voit contraint d’interve-nir et de gronder ces jeunes,qui réagissent et lui tordentla main. A la suite de cet in-cident, qui n’a pas pris d’au-tre ampleur, Giuseppe se re-trouve avec une blessure àl’annulaire de la main droiteainsi qu’une certaine terreurlui générant des angoisses.Le cas est annoncé à la Su-va, qui reconnaît là un acci-dent professionnel. Aprèsplusieurs mois, la Suva dé-clare Giuseppe totalementremis, apte au travail et clôtle dossier, refusant ainsitoutes prestations ultérieu-res.

Décision injustifiéeGiuseppe ne s’est pourtant

La Suva désavouée grâce au SEVPourtant légère en apparence, une agression peut nécessiter une longue bataille judiciaire.

pas du tout remis de cetteagression. Il continue à êtretrès angoissé et son doigt,en plus de lui faire très mal,le limite dans l’usage de samain droite. Il s’adressealors au SEV et obtient uneassistance juridique. En-semble, ils décident d’aban-donner, à contrecœur, lapossibilité de déposer unrecours en ce qui concerneles conséquences psychi-ques, considérant que lesbases légales ne permet-tront pas d’obtenir un ré-sultat positif. Reste néan-moins l’usage limité de lamain droite, d’autant plusimportant que Giuseppe estdroitier. Celui-ci donne despreuves de son impossibi-lité à conduire un bus dansces circonstances. Un spé-cialiste de la chirurgie de lamain confirme ses propos:impossible pour lui de con-duire un bus avec 50 per-sonnes ou plus à bord. LeSEV s’oppose donc à la déci-sion initiale de la Suva declasser le dossier.

Nier l’évidenceMais la Suva s’obstine àrester sur sa position. Nereste plus que la possibilitéde recourir au tribunal can-tonal des assurances, de-

mandant une éventuelleévaluation. Celle-ci est faiteet vu les conclusions évi-dentes, le tribunal acceptele recours.Giuseppe a entre-temps dé-cidé de changer totalementd’orientation profession-nelle, plus adéquate vu sonnouvel handicap. On de-mande donc à la Suva derouvrir le dossier et d’oc-troyer les prestations dues.La Suva conteste et fait ap-pel au tribunal fédéral.Reprend alors la valse desévaluations et Giuseppedoit se soumettre encoreune fois à une visite, pourlaquelle le SEV lui fournit uninterprète, puisqu’il ne parlepas bien l’allemand.Quasi quatre ans aprèsl’agression, le tribunal fédé-ral reconnaît également sonincapacité de travail. Mais laquestion n’est pas encoretotalement résolue, puisqueGiuseppe et le SEV doiventmaintenant intervenir pourobtenir ce qui revient à no-tre membre. Et ça, c’est en-core une autre histoire...

Diverses interprétationssur la perte salarialeUne perte salariale suite àun accident devrait logi-quement donner droit à une

rente LAA. Mais le montantdonne matière à interpré-tation. Une fois reconnuel’incapacité de travail deGiuseppe, la Suva l’informeque la différence entre sonsalaire de conducteur debus et son nouvel emploidans le domaine artisanaln’est pas suffisante pouravoir droit à une rente,puisque inférieure à 10 %.Giuseppe demande alors ànouveau conseil au SEV, quin’est pas d’accord avecl’évaluation de la Suva.Comme conducteur, Giusep-pe travaillait dans une en-treprise appliquant un sys-tème salarial avec progres-sion régulière au long de lacarrière, d’un minimum à unmaximum dans sa caté-gorie. La différence aumoment du changementd’orientation était effecti-vement à peine inférieure à10 %, mais quelques an-nées plus tard, la barrièredes 10 % aurait été dépas-sée. Les dispositions desassurances accidents préci-sent qu’il faut tenir comptedes avancements qui sui-vent l’accident. Le SEV de-mande donc une révision dela décision à la Suva, de-mande qui est immédia-tement rejetée avec l’ar-

gument que la progressionsalariale n’aurait été en faitque due à la compensationdu renchérissement du coûtde la vie et que l’assurancene devait donc pas en tenircompte. N’ayant plus depossibilité de recours in-terne, le SEV se voit con-traint de recourir à nouveauau tribunal cantonal des as-surances, qui refait une éva-luation et vérifie la CCT, et fi-nalement se met du côté duSEV. Giuseppe reçoit dès lorsune modeste rente, six ansaprès l’évènement, à la suited’une longue procédure.

Agressivité en augmentationLes passagers des trans-ports publics deviennent deplus en plus agressifs, éga-lement envers le personnel.Le SEV a essayé de luttercontre cette évolution et aobtenu la modification de laloi: ces délits sont désor-mais poursuivis d’office.Cela ne suffit bien sûr pas àrésoudre le problème. Dansle cas de Giuseppe, il n’amême pas été possibled’identifier les auteurs.On peut également souli-gner l’importance d’êtresoutenu, lors de tels évène-ments, par une institutioncomme le SEV, pour s’op-poser notamment aux déci-sions des assurances socia-les. Enfin, on peut éga-lement rappeler l’impor-tance d’une CCT, qui définittrès clairement les condi-tions d’engagement.

L'équipe de la protection juridique

En vue de mieux connaître le fonctionnement de la CCT CFF/CFF Cargo, s’agissant du temps detravail et aussi des modèles d’avenir, votre syndicat a mis sur pied des journées de formation

pour toutes et tous les membres du SEV travaillant chez CFF et CFF Cargo.

Nous vous rappelons donc que le prochain cours aura lieu:

le 28 septembre 2016 au Secrétariat régionalSEV, Av. d’Ouchy 9b, Lausanne

Pour cette formation, vous recevez un congé payé selon les dispositions de l’annexe 6.6 de laCCT CFF/CFF Cargo.

Il reste encore des places, veuillez donc vous inscrire via internet en vous rendant sur le site:http://sev-online.ch/fr/aktuell/agenda/28-9-2016 ou par téléphone au 021 321 42 52 au-près de Conny Barraud. Dernier délai: 7 septembre 2016. L’équipe de formation du SEV

Cours CCT CFF / CCT CFF Cargo IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines.nISSN 1662-8462 Tirage: 10 690 ex. (total 43 020 ex.), certifiéREMP au 8.12.2015

Editeur: SEV, www.sev-online.ch Rédaction: Vivian Bologna (rédacteur en chef),Peter Anliker, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz, PeterMoor, Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter, Karin Taglang.

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse: Division administrative SEV, casepostale, 3000 Berne 6; [email protected], téléphone 031 357 57 57, fax031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00, [email protected],www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch Imprimerie: MittellandZeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarau. www.mittellandzeitungsdruck.ch

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 15 septembre 2016.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 8 septembre. Pour lesannonces, le délai est fixé au 6 septembre à 10 h.

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ACTU ......

23contact.sevN° 14/161 septembre 2016

Les CFF se sont fixés avant toutsur la gestion de la responsa-bilité des coûts. Le chef deteam étant surchargé, il y a eude plus en plus de lacunes surle plan de la qualité et de lacharge de travail. Voilà mainte-nant que l’on projette de ré-partir la fonction de chef deteam en trois postes distincts:un chef de team Voie ferrée quis’occupe exclusivement de di-riger le personnel, un respon-sable des mandats de mainte-nance et un régulateur dupersonnel pour la répartitioncentrale et uniforme du per-sonnel de la Voie ferrée à l’in-térieur d’une succursale. Lesobjectifs sont: un allègementdes tâches pour les chefs deteams et une réduction de lacharge de travail, une concen-tration sur les tâches centra-les, la création de possibilitésd’évolution et de perspectivesclaires, une application avecune procédure transparente etéquitable et un large soutienpar une gestion proactive duchangement.

Besoin d’allègementLe SEV s’engage depuis quel-ques années déjà pour que leschefs de teams actuels soientdéchargés. On leur a attribuétoujours plus de tâches. Si parexemple des postes étaientsupprimés dans les RH, le tra-vail se répercutait au niveau

des chefs de team. Au vu decette situation, le SEV et lasous-fédération Travaux ontdemandé aux CFF d’agir.Les CFF nous ont présentéleurs idées déjà en décembre2015. Nous avions beaucoupde questions et avons mêmeconvenu avec les CFF de faireun petit workshop afin detransmettre les impulsions etles idées de la base. Malgrétout, le SEV a dû constater, lorsde la présentation définitive àfin mai 2016, qu’il y avait en-core beaucoup de questions etde points pas clairs.

Impulsions pas prises en compteDans le cadre de la procédurede directives, nous avons éta-bli un catalogue détaillé dequestions et de revendica-tions. Finalement, nous avonsdû constater que les questionsn’ont souvent pas trouvé de ré-ponse concrète et que lescontradictions ont été igno-rées. De notre point de vue,ce n’est pas une bonne ma-nière de débuter un projet.Les CFF ont aussi communi-qué aux collaborateurs qu’au-cun poste n’allait être suppri-mé et que l’application duprojet se ferait par une occu-pation des postes dans lessuccursales. Mais ce n’estpas si simple et sur le terrainles choses sont beaucoupplus compliquéeset pas compréhensibles pourtous. Il est parfois difficile devoir l’aspect positif. De plus,maintenant divers diplômes

et formations sont exigés pourobtenir certains échelons defonction. Et beaucoup de colla-boratrices et collaborateurs delongue date connaissent par-faitement leur travail maisn’ont pas le papier exigé. Làaussi il y a encore trop d’incon-nues et il reste un grand nom-bre de détails à régler. Nousavons rendu les CFF attentifsau fait que cela ne pouvait pasfonctionner si presque tous leschefs de team étaient cons-tamment absents pour des for-mations et qu’au lieu de bais-ser leur charge de travail, ils laverraient augmenter.Nous constatons aujourd’huique l’information et l’applica-tion ne se déroulent pas de lamême manière dans les diverssites. Une information très ru-dimentaire provoque un dés-équilibre entre les collabora-teurs qui étaient concernés

dès le début et ont reçu plusd’informations et les autres quine savent pas à quoi ils doi-vent s’attendre. La gestion duchangement s’est très mal dé-roulée dans beaucoup d’en-droits. Actuellement (au 21août) certaines personnes di-rectement touchées ne saventtoujours pas quelles fonctionselles auront à l’avenir.«Seulement» 37 chefs de teamsont concernés. Les organisa-tions existantes ont grandi demanière organique et sontdonc structurées très diver-sement. Il y a dès lors danstous les cas d’autres per-sonnes touchées. Le personneldans les teams aura partouttrois nouveaux ou anciens in-terlocuteurs et cela ne peutpas se faire du jour au lende-main.

Beaucoup (trop) de questions

En mai 2016, le SEV est restésur sa position: nous ne reje-tons pas le projet prévu. Ce-pendant, ce que nous savonsà l’heure actuelle de l’appli-cation prévue, respectivementles nombreuses questions quin’ont pas encore de réponse,nous amènent à évaluer le pro-jet de manière négative. Troismois plus tard, nous voyonsencore des lacunes importan-tes.Si l’on veut avant tout amé-liorer la responsabilité descoûts, comment est-il possiblede définir des responsabilitésdifférentes pour les mêmestâches dans les nouvelles des-criptions de postes et les «tâ-ches, compétences et respon-sabilités» (AKV) prévues? Carune chose est sûre: si unefonction existante est répartiesur trois personnes, il y a aumoins deux nouveaux pointsde friction qui surgissent. Ilfaut donc bien réfléchir à lanouvelle organisation et biendéfinir les choses avant decommencer car sinon, danstrois ans il y aura de nouveauune réorganisation.Nous recommandons aux per-sonnes concernées de de-mander sans attendre plus declarté en ce qui concerne leursfutures tâches sur la base deleur description de poste, leurAKV, leur échelon de fonctionet surtout leur formation.

Urs Huber, secrétaire syndical

Responsable du team Infrastructuredu SEV

Trop de points d’interrogationChef de team Voie ferrée à CFF Infrastructure Maintenance

Sous le titre «dissocia-tion des responsabilitésen matière de person-nel et de coûts dans ledomaine de la Voie fer-rée», les CFF changentla structure de directionen place depuis denombreuses annéesdans les teams de laVoie ferrée chez InfraMaintenance. Les tâ-ches d’un chef de teamactuel seront répartiessur trois personnes. LeSEV est sceptique tantsur le fond que sur laforme.

sous

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ratio

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x

Où mènera cette réorganisation?

..

L’AVS soulage finan-

cièrement jeunes et

moins jeunes –

à un prix imbattable.

Lucie Waser

Oui à

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24 FOCUS.SEVcontact.sevN° 14/161 septembre 2016

Outre l’indignation des princi-paux intéressés, la fouille avaitfait grand bruit. Le contrôleavait en effet été réalisé sansaucune discrétion et les AI sontpratiquement au centre-ville, sibien que la nouvelle avait cir-culé rapidement et atterri dansles médias, alimentant la ru-meur.Les représentants du per-sonnel ont bien rapidement eul’impression que ce contrôlene s’appuyait sur aucune baselégale et était totalement dis-proportionné. Les tentatives dediscussion avec les respon-sables des CFF se sont heur-tées à des fins de non-recevoir.C’est pourquoi les membres dela CoPe et les trois syndicatsactifs aux AI – le SEV, Unia ettransfair –, mis devant le faitaccompli, ont décidé de man-dater un avocat qui a en pre-mier lieu demandé à la Divi-sion Voyageurs des CFF de

qualifier le contrôle d’illicite.La réponse des CFF fut plutôtévasive, qualifiant la fouille depréventive. Elle aurait aussi eupour intention de sensibiliserle personnel. Elle n’avait riende personnel.

Recours au tribunal...Le ton de la réponse n’a guèresatisfait le personnel et ses re-présentants qui ont porté l’af-faire au Tribunal administratiffédéral, bien que les CFF sesoient bien gardés de men-tionner cette possibilité dansleur décision. Les recourantsdemandaient au TAF d’annulerla décision des CFF et de recon-naître le caractère illicite ducontrôle qui aurait violé le prin-cipe de légalité, la personna-lité du personnel et le principede proportionnalité.

... et victoire totaleLe TAF a rendu son verdict le15 juillet dernier après uneévaluation approfondie des ar-guments des deux parties etdonnant pleinement raison aupersonnel. Selon le tribunal, lafouille doit être considéréecomme illicite étant donnéqu’à aucun moment les CFFn’ont pu expliquer quelle étaitl’ampleur des vols aux AI.Même en accordant du crédit àl’argument de la sensibilisa-

tion du personnel à la questiondes vols de matière, le TAF es-time que les CFF auraient purecourir à des moyens «qui au-raient moins lésé la sphère pri-vée du personnel contrôlé»,tels que communications écri-tes ou verbales ciblées. Lafouille était clairement dispro-portionnée et c’était si évidentqu’il est superflu, selon le TAF,de devoir déterminer si elles’est limitée aux bagagescomme l’ont soutenu les CFFou s’il s’est agi de fouilles cor-porelles comme l’a affirmé lepersonnel avec force témoins àl’appui.

Censure même sur la formeLe TAF a aussi blâmé l’attitudedes CFF durant la procédure lé-gale. Ils ont en effet tenté dese soustraire au devoir de ren-dre une décision en bonne etdue forme avec mention desvoies de recours, comme ledemandaient le personnel etleurs représentants.Les CFF ont encore la possibi-lité de faire recours contrecette décision. Pour l’heure,les CFF n’ont pas officiellementréagi. Interrogée par la radioDRS, l’ex-régie fédérale a dit,par la voix d’un porte-parole,vouloir accepter le verdict.

Pietro Gianolli/vbo

Le 7 mai 2014, le per-sonnel des Ateliersindustriels CFF de Bel-linzone a eu la dés-agréable surprise dedevoir se soumettre àun contrôle effectué pardes agents de sécuritéprivés à la sortie duboulot.

Illégale etdisproportionnée

Le Tribunal administratif fédéral tape sur les doigts des CFF pourune fouille aux Ateliers de Bellinzone

ppe

Pour le TAF, les CFF auraient pu trouver des moyens qui violent moins la sphère privée.

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant-e sera tiré-e ausort parmi les réponses correcteset gagnera un couteau de pocheOutrider aux couleurs du SEV.

Solution du concours paru danscontact.sev no 13:

le pont au-dessus de la Massaprès de Naters, utilisé par leschemins de fer Furka–Oberalp(MGB actuellement) de 1914 à2007, aujourd’hui utilisé par lescyclistes.

Le sort a désigné Verena AbächerliHeinzen, domiciliée à Sarnen,membre PV Lucerne.

Elle gagne un chèque Reka d’unevaleur de 40 francs.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la à :SEV, Photomystère, case postale,3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse par e-mailà : [email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photo-mystère qui se trouve à droitesous l’agenda et remplissez leformulaire. Ce concours nedonne lieu à aucune correspon-dance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 7 septembre2016.

Photomystère : « Qu’est-ce que c’est? »Fi / Marcel Martignier