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professionnel | actualités 5 OptionBio | mercredi 29 janvier 2014 | n° 501 médicament Inquiétude dans l’industrie pharmaceutique : emploi en régression Selon le Baromètre Emploi 2013 du LEEM (Les Entreprises du médicament), le nombre de salariés des entreprises du médicament passera sous les 100 000 emplois fin 2013, confirmant la tendance à la baisse des effectifs de l’industrie du médicament. Signe préoccupant pour ce secteur, soumis depuis 3 ans à un niveau de pression fiscale jamais atteint. La baisse de l’emploi a débuté en 2008. Limitée à -0,9 % en 2012, elle devrait atteindre -2,1 % en 2013 : avec une prévision de 98 844 salariés en fin d’année, l’industrie du médica- ment atteindra un niveau voisin de celui de 2003. Cette baisse est proche de celle de l’ensemble de l’industrie, alors que, contrairement aux autres secteurs industriels, l’industrie du médicament n’avait pas connu de réduction d’effectifs avant 2008. Autre phénomène préoccupant, outre les effectifs de promotion et des fonctions support, déjà lourdement touchés ces dernières années par les restructurations, 2013 verra un effri- tement des effectifs de recherche et développement et de production 1 . Cette baisse inquiétante affecte éga- lement les effectifs des sous-traitants de production [comme dans d’autres secteurs de l’industrie-NDLR]. « Dans un contexte de destruction rapide de l’emploi industriel, les entreprises du médicament offraient jusqu’à présent l’exemple d’une industrie capable de concilier les exi- gences de sa mutation avec la maî- trise de ses effectifs, explique Patrick Errard, président du LEEM. Mais elles subissent de plein fouet les consé- quences de 3 ans d’alourdissement de la régulation, d’intensification de la pression fiscale et de ralentissement de l’accès au marché des médica- ments… ll s’agit d’un mouvement de fond qui doit sérieusement alerter les pouvoirs publics ». | Y.-M. D. source LEEM. Rapport complet sur www.leem.org. Le Baromètre Emploi Conjoncture & Tendances a été réalisé par les cabinets BPI et Quadra+ pour le LEEM. note 1. Répartition des effectifs : production 42 %, commercialisation 27 %, administration 17 %, R&D 14 %. DR santé publique Diabète, grande cause nationale de santé ? Pour obtenir le label Grande cause nationale 2014, la Fédération française des diabétiques (AFD), la Société francophone du diabète (SFD) et l’Aide aux jeunes diabétiques (AJD) ont lancé la pétition Tous contre le diabète, invitant public et professionnels de santé à la signer. Le label Grande cause nationale donne à un problème de santé publique une large visibilité durant un an. Comment l’obtenir ? Il faut s’adresser au Premier Ministre, qui décide de l’attribution d’une ou plu- sieurs causes nationales. Du fait que ce label valorise une action nationale d’intérêt général, l’AFD estime que le diabète, épidémie silencieuse, doit être combattu par tous les acteurs politiques, sociaux, économiques et sanitaires. C’est pour- quoi deux associations et une société savante font cause commune. Qu’est-ce qui justifie leur cam- pagne ? Réponse : aujourd’hui plus de 3,5 millions de personnes sont diabétiques. Chaque jour, on compte 400 nouveaux cas. Si rien n’est fait, d’ici 10 à 15 ans, un Français sur 10 sera touché par le diabète ! Parmi les facteurs de risque sur lesquels l’AFD a attiré l’attention figure l’hypertension artérielle (HTA). Le diabète et l’HTA ont en com- mun des facteurs d’apparition de la maladie (surpoids, sédentarité…) et des risques communs de complica- tions (problèmes cardiovasculaires, cécité, amputation…). Car, comme le diabète, l’HTA a des effets délétères sur les artères et les vaisseaux. Précédemment, l’AFD a lancé la campagne sur les complications du dia- bète. Si en France on ne meurt qu’exceptionnellement des compli- cations aiguës du diabète (coma), en revanche, on peut mourir des complications chroniques ou subir de graves traumatismes (cécité, amputation…). Une attention et un soin particuliers peuvent éviter ces complications. Des études ont montré que nombre de diabétiques méconnaissent les complications du diabète, ou qu’ils n’effectuent pas suffisamment de contrôles réguliers. Le diabète est la première cause d’amputations (hors accidents), de cécité avant 65 ans, la deuxième cause d’accidents cardiovasculaires, il entraîne 30 000 décès annuels. À l’avant-dernier week-end de novembre, 10 000 signatures avaient déjà été recueillies à l’intention de Jean-Marc Ayrault. | Y.-M. D. information http://www.afd.asso.fr/association/actions/ grande-cause-nationale-2014

Diabète, grande cause nationale de santé ?

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5OptionBio | mercredi 29 janvier 2014 | n° 501

médicament

Inquiétude dans l’industrie pharmaceutique : emploi en régression

Selon le Baromètre Emploi 2013 du LEEM (Les Entreprises du médicament), le nombre de salariés des entreprises du médicament passera sous les 100 000 emplois fin 2013, confirmant la tendance à la baisse des effectifs de l’industrie du médicament. Signe préoccupant pour ce secteur, soumis depuis 3  ans à un niveau de pression fiscale jamais atteint.

La baisse de l’emploi a débuté en 2008. Limitée à -0,9 % en 2012, elle devrait atteindre -2,1 % en 2013 : avec une prévision de 98 844 salariés en fin d’année, l’industrie du médica-ment atteindra un niveau voisin de celui de 2003. Cette baisse est proche de celle de l’ensemble de l’industrie, alors que, contrairement aux autres secteurs industriels, l’industrie du

médicament n’avait pas connu de réduction d’effectifs avant 2008.Autre phénomène préoccupant, outre les effectifs de promotion et des fonctions support, déjà lourdement touchés ces dernières années par les restructurations, 2013 verra un effri-tement des effectifs de recherche et développement et de production1. Cette baisse inquiétante affecte éga-lement les effectifs des sous-traitants de production [comme dans d’autres secteurs de l’industrie-NDLR].« Dans un contexte de destruction rapide de l’emploi industriel, les entreprises du médicament offraient jusqu’à présent l’exemple d’une industrie capable de concilier les exi-gences de sa mutation avec la maî-trise de ses effectifs, explique Patrick Errard, président du LEEM. Mais elles subissent de plein fouet les consé-

quences de 3 ans d’alourdissement de la régulation, d’intensification de la pression fiscale et de ralentissement de l’accès au marché des médica-ments… ll s’agit d’un mouvement de fond qui doit sérieusement alerter les pouvoirs publics ». |

Y.-M. D.

sourceLEEM. Rapport complet sur www.leem.org.

Le Baromètre Emploi Conjoncture & Tendances a

été réalisé par les cabinets BPI et Quadra+ pour

le LEEM.

note1. Répartition des effectifs : production 42 %,

commercialisation 27 %, administration 17 %,

R&D 14 %.

DR

santé publique

Diabète, grande cause nationale de santé ?

Pour obtenir le label Grande cause nationale 2014, la Fédération française des diabétiques (AFD), la Société francophone du diabète (SFD) et l’Aide aux jeunes diabétiques (AJD) ont lancé la pétition Tous contre le diabète, invitant public et professionnels de santé à la signer.

Le label Grande cause nationale donne à un problème de santé publique une large visibilité durant un an. Comment l’obtenir ? Il faut s’adresser au Premier Ministre, qui décide de l’attribution d’une ou plu-sieurs causes nationales.Du fait que ce label valorise une action nationale d’intérêt général, l’AFD estime que le diabète, épidémie

silencieuse, doit être combattu par tous les acteurs politiques, sociaux, économiques et sanitaires. C’est pour-quoi deux associations et une société savante font cause commune.Qu’est-ce qui justifie leur cam-pagne ? Réponse : aujourd’hui plus de 3,5 millions de personnes sont diabétiques. Chaque jour, on compte 400 nouveaux cas. Si rien n’est fait, d’ici 10 à 15 ans, un Français sur 10 sera touché par le diabète !Parmi les facteurs de risque sur lesquels l’AFD a attiré l’attention figure l’hypertension artérielle (HTA). Le diabète et l’HTA ont en com-mun des facteurs d’apparition de la maladie (surpoids, sédentarité…) et des risques communs de complica-tions (problèmes cardiovasculaires,

cécité, amputation…). Car, comme le diabète, l’HTA a des effets délétères sur les artères et les vaisseaux.Précédemment, l’AFD a lancé la campagne sur les complications du dia-bète. Si en France on ne meurt qu’exceptionnellement des compli-cations aiguës du diabète (coma), en revanche, on peut mourir des complications chroniques ou subir de graves traumatismes (cécité, amputation…). Une attention et un soin particuliers peuvent éviter ces complications. Des études ont montré que nombre de diabétiques méconnaissent les complications du diabète, ou qu’ils n’effectuent pas suffisamment de contrôles réguliers.

Le diabète est la première cause d’amputations (hors accidents), de cécité avant 65 ans, la deuxième cause d’accidents cardiovasculaires, il entraîne 30 000 décès annuels.À l’avant-dernier week-end de novembre, 10 000 signatures avaient déjà été recueillies à l’intention de Jean-Marc Ayrault. |

Y.-M. D.

informationhttp://www.afd.asso.fr/association/actions/

grande-cause-nationale-2014