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Tel : 021 37 46 72 /021 37 46 71/021 36 34 09/ 021 36 77 38/021 36 88 85 Le Fax : 021 36 33 35 L’adresse : Villa N°69 ; Lot said Benhaddadi. Cheraga Alger. Dimanche 11 octobre 2015

Dimanche 11 octobre 2015 - Forum · Dimanche 11 octobre 2015 . 2 ... en 2015 et de 45 dollars en 2016". Pour sa part, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a pris

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Tel : 021 37 46 72 /021 37 46

71/021 36 34 09/ 021 36 77

38/021 36 88 85

Le Fax : 021 36 33 35

L’adresse : Villa N°69 ;

Lot said Benhaddadi.

Cheraga Alger.

Dimanche 11 octobre 2015

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SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4

17e réunion tripartite : Contexte et enjeux différents (El Moudjahid) ........................ 4 NVESTISSEMENT : Ali Haddad identifie les priorités (l’Expression)..................... 5 Conseil d’affaires algéro-britannique : L'Algérie, une "destination naturelle" pour

l’investissement (APS) ................................................................................................ 6 Le dialogue social en Algérie : "un modèle à suivre" (APS) ...................................... 8 M. Laksaci souligne à Lima l'enjeu des réformes pour la diversification de

l'économie et l'amélioration des conditions sociales (APS) ...................................... 10 Baba Ammi souligne la politique économique et budgétaire prudentielle de l'Algérie

(APS) ......................................................................................................................... 12 PRODUITS DE SUBSTITUTION À L’IMPORTATION : Ferroukhi mise sur les

céréales, les viandes bovines et le lait (Le Soir d’Algérie) ....................................... 13 L’élaboration du SNAT "Algérie : Perspectives 2030’’ sera lancée avant la fin 2015

(APS) ......................................................................................................................... 14 Les experts : Les importations de matériaux de construction ont baissé grâce à

l’encouragement de la production nationale (APS) .................................................. 15 Transfert des actifs d’ArcelorMittal Annaba : El-Hadjar : un accord et des

interrogations (Liberté) ............................................................................................. 17 Finance/Banque/bourse ...................................................................................................................................... 18 Commerce ............................................................................................................................................................ 19

80% des bijoux exposés seraient «faux» : Une filière en or pour les faussaires (Le

Quotidien d’Oran) ..................................................................................................... 19 Coopération ......................................................................................................................................................... 22

Industrie pharmaceutique : Signature d’un accord définitif entre Cipla et Biopharm

(El Watan) ................................................................................................................. 22

IL SERA ACCOMPAGNÉ D'UNE IMPORTANTE DÉLÉGATION : Sellal

prochainement en Iran (L’expression) ...................................................................... 22 Veille ..................................................................................................................................................................... 24

Il a été inauguré, jeudi, par Ramtane Lamamra : Mise en place du Centre de veille et

de gestion des crises au MAE (Liberté) .................................................................... 24

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Synthèse

L’actualité économique du week end a été marquée par une intense activité

des ministres. A relever notamment que :

Le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a reçu le Secrétaire Général

de l'Organisation de l'union syndicale africaine (OUSA), Mr Arezki Mazhoud. Ce dernier a salué "la volonté politique qui anime l'Etat algérien en matière

de promotion et d'approfondissement du dialogue social".

Le Ministre délégué chargé du Budget et de la prospective, Mr Hadji Baba Ammi a, dans une déclaration à l’APS, expliqué que «la politique

économique et budgétaire prudentielle adoptée par l'Algérie depuis plusieurs années, sera poursuivie en 2016». Ainsi la LFC 2015 et la LF 2016

ont été élaborées en tenant compte de l'environnement interne et externe en "prévoyant des niveaux prudents de prix du pétrole brut de 60 dollars

en 2015 et de 45 dollars en 2016".

Pour sa part, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a

pris part vendredi au Pérou à la réunion du Comité monétaire et financier

du FMI ou il s’est exprimé au nom de l'Algérie, du Ghana, de l'Afghanistan, de l'Iran, du Maroc, du Pakistan et de la Tunisie. Il a déclaré à cette occasion

que "Des réformes structurelles sont nécessaires dans les différents groupes de pays afin d'accroître la croissance potentielle, assurer la

diversification économique et améliorer les conditions sociales et l'équité".

Enfin, le ministre du Tourisme a annoncé que l’opération d'élaboration du schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) "Algérie :

Perspectives 2030" sera lancée avant la fin de 2015».

En matière de partenariat, il est annoncé une visite officielle du Premier

Ministre en Iran au courant du mois de novembre prochain.

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A la une

17e réunion tripartite : Contexte et enjeux différents (El Moudjahid)

D.R La réunion tripartite, prévue à Biskra mercredi prochain, intervient dans un

contexte particulier. Certes, les conditions ne sont pas nouvelles, le pays ayant connu par le passé des difficultés plus complexes suite à la crise

pétrolière de 1986, mais, cette fois, les enjeux sont différents. Il s’agit pour le gouvernement d’œuvrer au maintien du niveau de

croissance, et de consolider les acquis socioéconomiques, comme garants de la stabilité du pays dans cette phase de crise. Les défis sont majeurs

tant il sera question d’opérer sur deux fronts, celui de la société appelée à être « compréhensive » de la situation, et de la sphère économique,

sollicitée à faire preuve davantage d’engagement vis-à-vis des objectifs de développement. « Il reste au monde du travail et au patronat national,

public et privé, à se donner la main pour une stabilité sociale indispensable, pour une mise en valeur des potentialités nationales importantes dans tous

les domaines, et pour faire franchir à l’économie nationale des étapes supplémentaires en matière de productivité et de compétitivité», a souligné,

à ce propos, le Chef de l’Etat, lors du dernier Conseil des ministre. Le

Président de la République qui a fait part de la gravité de la situation, conséquemment à la contraction des recettes du pays, a recommandé que

la prochaine tripartite « soit l’occasion d’un sursaut à la hauteur de la conjoncture et des enjeux nationaux ». Le Président, qui a rassuré

que l’Algérie continuera à consacrer près de 40% de ses dépenses à l’investissement public, et plus de 20% de son budget au développement

humain et au bien-être des familles, en dépit de la chute de près de 50% de ses revenus tirés des hydrocarbures, a également rappelé que

l’engagement en matière d’encouragement à l’investissement, « est une option stratégique de l’Etat », mais que « son maintien exige un retour en

production de biens et de services pour réduire les importations et procurer de nouvelles recettes d’exportations et en création d’emplois ». En somme,

il va falloir aller vers « « une relation gagnant-gagnant entre l’Etat et les agents économiques » ce qui suppose que les acteurs économiques devront

impérativement s’inscrire dans cette logique de partenariat avec les

pouvoirs publics pour la concrétisation des objectifs économiques. De ce fait, le Chef de l’Etat aura donné le ton par rapport à l’ordre du jour de la

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prochaine tripartite. Cela entend que le patronat sera invité à transcender

le cap des revendications pour adhérer aux attentes du gouvernement en ce qui concerne les moyens de relancer la production nationale, de resituer

le rôle de l’entreprise dans la dynamique économique, et d’optimiser le

potentiel national de croissance, seuls déterminants d’un développement durable.

NVESTISSEMENT : Ali Haddad identifie les priorités (l’Expression)

Après avoir appelé à l'ouverture de tous les secteurs au privé, le FCE identifie les priorités et appelle le gouvernement à marcher sur ses pas.

Le FCE est sur tous les fronts. Dans un discours prononcé à Londres, le jeudi 8 octobre, à l'occasion d'une conférence sur le partenariat algéro-

britannique, le président de cette organisation patronale, Ali Haddad, a relevé trois secteurs stratégiques sur lesquels il convient de réorienter en

priorité l'économie nationale. Il s'agit de l'agro-industrie, de la pétrochimie et des nouvelles technologies de l'information et de la communication. En

effet, selon lui, ces trois secteurs sont les plus à même de permettre à

l'économie algérienne d'émerger dans le contexte actuel. Au sujet de l'agro-industrie, Ali Haddad a édclaré que le développement de

ce secteur vise principalement à «résorber la question de la sécurité alimentaire». Le secteur de l'agro-industrie, le FCE a eu à plusieurs reprises

à le définir comme stratégique et à le classer parmi les priorités de l'heure. C'est ce que relève notamment Laïd Benamor, président de la Cacui et vice-

président du FCE, à chacune de ses sorties publiques. Ali Haddad a également identifié la pétrochimie comme un secteur à haute valeur

ajoutée. «Il convient d'investir dans la pétrochimie pour profiter de la valeur ajoutée provenant de la valorisation de nos hydrocarbures», a-t-il insisté.

Dans ce sens, il est utile de rappeler que le FCE revendique depuis l'installation d'Ali Haddad à sa tête, l'application de l'article 37 de la

Constitution qui plaide pour la libre entreprise et l'ouverture de tous les secteurs au privé national. «Des réformes structurelles profondes

s'imposent. Partant de là, l'accès du privé algérien aux marchés du secteur

de l'énergie est aujourd'hui souhaité. La conjoncture défavorable doit être un catalyseur pour booster le secteur privé qui est aujourd'hui doté d'outils

performants et jouit d'un savoir- faire qui le prédispose à aller vers les activités du secteur de l'énergie.

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Cette conjoncture offre des opportunités nouvelles au privé national pour

prendre part à l'ouverture de plus en plus importante des marchés mondiaux de l'énergie. Pour ce faire, il s'agit de placer le débat sur les

attentes des PME/PMI du secteur privé national et leur volonté de participer

au développement du secteur de l'énergie, dans un schéma de croissance soutenue qui se distingue par l'agilité de ses entreprises et leurs

spécialisations. Cela devrait nous amener à une transition vers un nouveau modèle: le passage du privé dans le secteur de l'énergie est un facteur

inclusif pour stimuler le potentiel des ressources nationales disponibles», écrit-on dans le plaidoyer que le FCE a remis au Premier ministre, il y a

quelques semaines. En fait, le patronat ne cache nullement sa volonté de voir l'Etat ouvrir le secteur de l'énergie au privé même si, dans tous les

milieux officiels et certains milieux politiques conservateurs, cette question demeure un tabou.

Ali Haddad a aussi parlé des technologies de l'information et de la communication (TIC).

Le FCE plaide, a-t-il précisé, pour le développement de ce secteur «pour augmenter l'impact transversal et structurant des nouvelles technologies

dans toutes les sphères administrative, économique et socioculturelle d'un

pays». Cette recommandation du Forum des chefs d'entreprises entre dans le cadre

de la modernisation de l'administration et pour répondre aux exigences d'une tertiarisation chaque jour plus poussée de l'économie. Le président

du FCE a, par ailleurs, évoqué d'autres secteurs «importants» qui doivent retenir l'attention des autorités publiques et des patrons, à savoir les petites

industries, les services «à haute technologie et au degré d'intégration exponentiel», ainsi que le tourisme et les énergies renouvelables.

En plus de ces trois points, Ali Haddad a saisi l'occasion pour appeler les investisseurs britanniques à s'orienter vers l'Algérie pour la faire bénéficier

de leur savoir-faire.

Conseil d’affaires algéro-britannique : L'Algérie, une "destination

naturelle" pour l’investissement (APS) Le Conseil d’affaires algéro-britannique (ABBC) a qualifié l'Algérie de

"destination naturelle" pour l’investissement à l'occasion d’une conférence

de l'ABBC et du Forum des chefs d’entreprise (FCE), tenue jeudi à Londres avec comme thème central "Le partenariat avec l’Algérie".

Une quarantaine de patrons d’entreprises algériennes du secteur privé, conduite par le président du FCE, Ali Haddad, a effectué le déplacement,

pour prendre part à cette rencontre qui s’est fixée pour objectif de mettre en contact ces opérateurs économiques avec leurs homologues

britanniques. Expliquant la motivation derrière cette initiative, l’ABBC souligne que

l’Algérie "est une destination naturelle pour l’investissement", car c’est un pays "politiquement stable avec un taux de croissance régulier de 4%".

Le Conseil d’affaires met également en valeur le fait que l’Algérie, "le plus riche pays d’Afrique du Nord", cherche à diversifier son économie afin de

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s’éloigner de la dépendance vis-à-vis du secteur des hydrocarbures qui vit

une période de crise. Intervenant à l’ouverture de la conférence, les ambassadeurs d’Algérie à

Londres, Amar Abba et du Royaume-Uni à Alger, Andrew Noble, le

représentant du Premier ministre pour le partenariat avec l’Algérie, Lord Risby ainsi que le président du FCE, Ali Haddad, se sont tous félicités de la

qualité des relations entre les deux pays et des perspectives prometteuses qu’elles augurent pour le développement des liens économiques.

L’ambassadeur d’Algérie a, d’abord, exprimé sa satisfaction quant au rapprochement entre les communautés d’affaires des deux pays, avant de

souligner l’importance du thème de cette conférence au moment où le gouvernement algérien engage l’économie sur la voie d’une plus grande

diversité et sur la base de nouvelles orientations, notamment en matière de rationalisation des dépenses publiques, de réforme du système fiscal et de

lutte contre l’économie informelle. Selon M. Abba, le partenariat algéro-britannique prend tout son sens dans

cette période difficile qui devrait constituer une opportunité devant ouvrir la voie à une nouvelle économie bâtie sur la création de richesses, avec la

contribution des compagnies britanniques, notamment dans le secteur des

finances et des Technologies de l'information et de la communication (TIC). Pour le diplomate algérien, l’accord de non double imposition signé

récemment entre les deux pays contribuera davantage à approfondir les rapports bilatéraux.

Cameron s’intéresse "personnellement" aux relations avec l’Algérie

Lui succédant à la tribune, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, Andrew Noble, a, tout simplement, encouragé les opérateurs économiques

britanniques à se rendre en Algérie "avec un esprit ouvert" et à tenter de tirer profit des grandes opportunités qui s’y offrent dans les différents

secteurs de l’activité. M. Noble a attiré l’attention des patrons britanniques sur le fait qu’Alger est

"la plus proche ville en dehors de l’Europe".

Le représentant du Premier ministre pour le partenariat avec l’Algérie, Lord Risby, a, quant à lui, tenu à souligner l’importance que David Cameron

accorde "personnellement" à la promotion des relations bilatérales. Aux investisseurs britanniques potentiels, Lord Risby a promis de trouver

un marché à succès pour ceux qui savent s"'armer de patience" et "faire preuve de persévérance".

Il a rappelé également que les deux gouvernements partageaient la même position sur de nombreuses questions notamment la sécurité.

De son côté, Ayman Asfari, ambassadeur britannique au niveau de l’Agence pour le commerce et l’investissement "UKTI" et P-dg du groupe pétrolier

Petrofac, opérant de longue date en Algérie, un pays qu'il décrit comme "place sûre pour réussir" mais, selon lui, "pas facile pour faire des affaires".

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Haddad appelle les compagnies britanniques "à ne pas être timides"

Dernier orateur de la séance d’ouverture, le président du FCE, Ali Haddad a

déclaré que la délégation qu’il conduisait "ne ramène pas seulement le soleil

d’Algérie, mais aussi les clés du partenariat et des affaires", appelant les compagnies britanniques "à ne pas être timides quand il s’agit de s’engager

en Algérie" car "la transition économique de notre pays est en marche et les conditions de succès sont en place".

Il a rappelé, à ce propos, les formules du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra

sur l’Algérie "exportatrice nette de stabilité" et du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb sur "le partenariat gagnant-gagnant",

soulignant "le grand mérite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a ramené la paix grâce à sa clairvoyance et sa stratégie".

Les travaux de la conférence se sont ensuite poursuivis dans le cadre d’ateliers, destinés, notamment, à apporter aux investisseurs britanniques

les informations et clarifications nécessaires relatives au climat et aux opportunités d’investissement en Algérie.

Les organisateurs ont d’abord souligné "pourquoi l’Algérie retient

l’attention", en présentant les atouts économiques du pays, avant d’expliquer "comment faire des affaires en Algérie dans le cadre des joint

ventures". Il a également été question dans les autres communications de l'"expansion

du marché de l’énergie" et des "opportunités dans le secteur privé, qui connaît un développement rapide, notamment dans les domaines de la

santé publique, l’industrie pharmaceutique, l’hôtellerie, le tourisme et le commerce de détail".

Une visite à la City, le quartier financier, notamment la bourse de Londres, est prévue vendredi.

Le dialogue social en Algérie : "un modèle à suivre" (APS)

Le secrétaire général de l'Organisation de l'union syndicale africaine (OUSA), Arezki Mazhoud a estimé samedi que le dialogue social en Algérie

"est une expérience pionnière qui est présentée lors des rencontres nationales et internationales en tant que modèle à suivre", a indiqué un

communiqué du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. A cet égard, M. Mazhoud, qui a été reçu par le ministre du Travail, de

l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a salué "la volonté

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politique qui anime l'Etat algérien en matière de promotion et

d'approfondissement du dialogue social", précise le communiqué. Il a, en outre, exprimé la satisfaction de l'OUSA de la décision prise lors du

dernier Conseil des ministres relative à la préservation des acquis sociaux

et à la poursuite de la politique sociale actuelle. La politique sociale de l'Algérie est "classée parmi les meilleurs politiques

dans ce domaine au niveau africain", a-t-il affirmé. Le responsable a mis l'accent sur les mesures initiées par le ministère du

travail dans le cadre des dispositions de la loi de finances complémentaire (LFC) 2015 portant sur l'élargissement de la protection sociale aux

personnes activant dans le marche du travail parallèle et le durcissement des sanctions quant aux infractions liées à la non déclaration de travailleurs

au niveau de la sécurité sociale. Ces mesures "expriment l'engagement des autorités publiques à renforcer

la protection sociale des travailleurs", a-t-il dit, soulignant que ce sont là des mesures "pionnières qui méritent d'être suivies, notamment avec la

recrudescence du phénomène du travail au noir dans le continent africain, qui a pris de graves proportions et qui a atteint dans certains pays, un taux

de 90% de l'ensemble de la main d'œuvre active".

Par ailleurs, le SG de l'OUSA a indiqué que sa rencontre avec le ministre était l'occasion de "transmettre les salutations et la reconnaissance du

mouvement syndical africain aux autorités algériennes pour l'aide qu'elle accorde à ce mouvement et sa solidarité avec le mouvement syndical et les

travailleurs algériens, dans leur lutte et leurs efforts en vue de réaliser le développement économique en Algérie et d'améliorer leur situation socio-

économique. Lors de sa rencontre avec le SG de L'OUSA, M. El Ghazi a passé en revue

les questions d'intérêt commun notamment les questions sociales en Algérie, celles liées au mouvement syndical, à la situation économique du

pays et à la prochaine tripartite prévue le 14 octobre à Biskra. Le ministre s'est félicité de la convergence des vues entre l'OUSA et les

autorités publiques autour des questions et des défis qui se posent pour le mouvement syndical aux niveaux africain et international.

Il a insisté sur la nécessité de coordonner les positions au niveau des

instances et organisations régionales et internationales notamment lors de la Conférence internationale du travail qui tient ses travaux chaque année

à Genève (Suisse). Les deux parties ont convenu "de poursuivre la coordination et la

concertation autour des questions liées au monde du travail et au mouvement syndical aux niveaux régional et international".

M. El Ghazi a exprimé "la disposition de l'Algérie à poursuivre son soutien à l'OUSA et à consolider son rôle important et stratégique dans la défense des

intérêts des peuples et des pays africains". Cette rencontre qui "s'inscrit dans le cadre de la concertation et de la

coordination continue entre le gouvernement algérien notamment entre le ministère du travail et l'OUSA a permis d'évoquer les principales questions

intéressant le monde du travail en Afrique et celles liées aux syndicats

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africains et aux défis auxquels ils sont confrontés, ainsi qu'à leur rôle dans

le développement.

M. Laksaci souligne à Lima l'enjeu des réformes pour la

diversification de l'économie et l'amélioration des conditions sociales (APS)

Le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci a appelé à Lima

(Pérou) à accélérer les réformes dans les différentes économies du monde, en vue notamment d'accroître la croissance, de diversifier l'économie et

d'améliorer les conditions sociales. "Des réformes structurelles sont nécessaires dans les différents groupes de

pays afin d'accroître la croissance potentielle, assurer la diversification économique et améliorer les conditions sociales et l'équité", a déclaré

M.Laksaci vendredi lors de la réunion du Comité monétaire et financier du Fonds monétaire international (FMI) et qui s'exprimait au nom de l'Algérie,

du Ghana, de l'Afghanistan, de l'Iran, du Maroc, du Pakistan et de la Tunisie. M. Laksaci a tenu à préciser que suivant les spécificités de chaque pays ou

groupe de pays, les priorités "vont des réformes des marchés du travail et

des produits aux réformes pour améliorer l'efficience des dépenses sociales, aux réformes des entreprises publiques et du secteur de l'énergie, à celles

visant l'amélioration de l'environnement des affaires. Il a invité, à ce propos, le FMI à apporter son soutien aux réformes

souhaitées par les pays émergents et en développement. "Nous encourageons le FMI, en collaboration étroite avec les institutions

internationales appropriées, à focaliser son travail analytique et ses conseils en matière de politiques sur celles des réformes structurelles qui sont

significatives au plan macroéconomique", a-t-il encore affirmé. Tout en rappelant la vulnérabilité des pays à faibles revenus face à un

ralentissement prolongé de la croissance mondiale et à la faiblesse des prix des matières premières, l'intervenant a mis l'accent sur la nécessité d'un

"soutien financier externe approprié afin d'atteindre leurs objectifs de forte croissance et de réduction de la pauvreté".

Il a affirmé que certains pays émergents et en développement "devront

recalibrer leurs politiques budgétaires tout en limitant les effets négatifs sur les dépenses d'infrastructure et sociales ainsi que sur la croissance de ong

terme".Le gouverneur de la Banque d'Algérie a évoqué, en outre, la situation que connaissent certains pays de la région Moyen-Orient et Afrique

du Nord sur le plan humain mais également économique.

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"La croissance devrait rester modérée en 2015 et atteindre 2,5% mais elle

est projetée à 3,9% en 2016 ", a-t-il souligné. " Dans ce contexte, les pays exportateurs de pétrole de la région enregistrent une faible croissance ainsi

que des déficits budgétaires et extérieurs accrus. Bien que les dépenses

budgétaires diminuent graduellement pour atténuer l'impact du ralentissement économique, les coussins budgétaires extérieurs

s'amenuisent dans ces pays quoiqu'à divers rythmes", constate M. Laksaci. De son point de vue, la situation des pays importateurs de pétrole n'est pas,

non plus, reluisante même s'ils ont bénéficié des prix bas du pétrole. Les gains de ces pays ont été "érodés dans certains cas par des

préoccupations sécuritaires régionales qui ont déprimé l'activité touristique et l'investissement direct étranger ", a-t-il relevé.

D'autre part, il a estimé que la levée des sanctions contre l'Iran devrait avoir des effets positifs sur le commerce intra-régional et l'activité

économique dans la région, même s'il s'attend à des pressions temporaire sur les prix du pétrole.

Concernant la situation économique au niveau mondial, le gouverneur de la Banque d'Algérie considère que "la reprise globale reste faible et inégale,

avec une décélération de la croissance dans les pays émergents et en

développement et une croissance moins forte qu'attendu dans les pays avancés ".

Les perspectives globales sont, d'après lui, compromises par les risques d'une faiblesse durable des prix des matières premières, y compris en raison

d'un ralentissement durable de l'activité dans certaines grandes économies. "La normalisation attendue de la politique monétaire aux Etats-Unis pourrait

avoir un impact négatif sur la confiance des marchés et sur la stabilité financière dans les pays émergents et en développement ", a-t-il déploré.

L'espoir reste permis, selon lui. La reprise dans la zone euro, la robustesse de l'économie américaine, le nouvel élan pris par l'économie japonaise et la

transition, en Chine, vers une économie basée sur le marché sont des "développements positifs", dira-t-il.

A cette occasion, il a exhorté tous les groupes de pays à mener des actions afin de faire face aux incertitudes et aux défis mondiaux.

Laksaci réitère son appel à la réforme des quotes-parts Par ailleurs, M. Laksaci a affirmé attendre un renforcement du travail de

surveillance du FMI et à son adaptation aux circonstances spécifiques des pays membres. "Nous soutenons les objectifs déclarés tendant à faire du

FMI une institution plus agile, mieux intégrée et plus focalisée sur les besoins des pays membres. Cela nécessitera une adaptation continue des

instruments et des lignes de travail ainsi que des ressources financières adéquates", a-t-il soutenu.

M. Laksaci a appelé, une nouvelle fois, à la mise en application de la réforme de 2010 concernant les quotes-parts et la gouvernance. Une réforme

bloquée en raison de sa désapprobation par les Etats-Unis. "Tout en appelant à une mise en oeuvre, dans les meilleurs délais, de cette

réforme nous ré-exprimons nos attentes quant à la finalisation par le Conseil d'administration du FMI de son travail sur une solution intérimaire

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pour pallier au retard dans cette mise en £uvre", a déclaré le gouverneur

de la Banque d'Algérie.

Baba Ammi souligne la politique économique et budgétaire prudentielle de l'Algérie (APS)

La politique économique et budgétaire prudentielle adoptée par l'Algérie

depuis plusieurs années, sera poursuivie en 2016, a indiqué jeudi le ministre délégué chargé du Budget et à la prospective Hadji Baba Ammi.

Le projet de loi de finances pour 2016 ainsi que la loi de finances pour 2015 ont été élaborés en tenant compte de l'environnement interne et externe

en "prévoyant des niveaux prudents de prix du pétrole brut de 60 dollars en 2015 et de 45 dollars en 2016", a-t-il précisé dans une déclaration à

l'APS. Faisant le point de situation de l'économie nationale dans un contexte

international marqué par la chute des prix de brut, M. Baba Ammi a rappelé que le prix moyen du marché du baril de pétrole brut algérien a été de 56,4

dollars durant les huit premiers mois de 2015.

M. Baba Ammi a rappelé que le prix moyen du marché du baril de pétrole brut algérien a été de 56,4 dollars durant les huit premiers mois de 2015.

L'encours de la dette publique, représentant 8% du PIB, a été de son côté de l'ordre de 1.238,3 mds de DA, en baisse de 8,5 mds de DA par rapport

à la même période en 2014 alors que la dette publique externe a été de 265,5 millions de dollars à la même période.

M. Baba Ammi a mis en exergue, à ce titre, les "actions d'anticipation" engagées par les pouvoirs publics pour créer les conditions nécessaires pour

le développement économique à travers notamment le paiement anticipé de la dette, le confortement de la capacité de l'épargne extérieure et la

création du FRR (Fonds de régulation des recettes (FRR), en 2000. Depuis, ce fonds permet à l'Algérie "une meilleure visibilité et réactivité aux

chocs externes notamment dans le cas de baisse de prix des hydrocarbures comme c'est le cas actuellement", s'est réjoui le ministre.

Aujourd'hui, les disponibilités de ce fonds, qui ont atteint 3.208,5 mds de

DA à fin juillet 2005 selon lui, permettront de "faire face au maintien des équilibres internes à moyen terme".

Quant aux équilibres externes, l'encours des réserves de change, estimé à 159 mds de dollars à fin juin dernier, représente plus de deux années

d'importations de biens et services marchands, a-t-il encore rappelé. La baisse des cours du pétrole a cependant impacté la balance commerciale

du pays qui affichait à la fin août 2015 un déficit de 10,3 mds de dollars, souligne toutefois le ministre.

L'économie nationale, dont les objectifs principaux s'articulent autour d'une croissance soutenue et durable, une lutte contre le chômage surtout chez

les jeunes et une maîtrise de l'inflation, devra croître de 4,6% en 2016 contre 3,6% en 2015, a-t-il assuré en rappelant les efforts déployés en

matière de diversification de l'économie nationale.

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Alors que l'inflation se situait à 5%, les crédits à l'économie étaient en

hausse de 22,7% à fin juin, avec une évolution de 31,6% des crédits octroyés par le secteur public et de 14,4% par les crédits des banques

privées dont la quote-part dans l'ensemble des crédits a été de 47,9%.

Les crédits à moyen et long termes destinés à l'investissement ont représenté 75,7% du total des crédits octroyés durant le premier semestre

2015 dont 53,6% de crédits à long terme "confortant ainsi l'objectif de diversification de l'économie", selon M. Baba Ammi.

PRODUITS DE SUBSTITUTION À L’IMPORTATION : Ferroukhi mise sur les céréales, les viandes bovines et le lait (Le Soir d’Algérie)

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche veut

faire de la viande bovine, du lait et des céréales des produits de substitution à l’importation. Sid-Ahmed Ferroukhi qui mise sur le secteur privé pour

améliorer la croissance du secteur, rassure aussi sur la stabilité du prix actuel du lait en sachet.

Le prix du lait en sachet ne connaîtra pas une hausse. Il sera subventionné pour être toujours commercialisé à son prix actuel, soit à 25 dinars le

sachet. «Pour l’instant, il n’y a aucune augmentation du prix du lait en sachet, il restera à son prix habituel sur le marché», assurait, jeudi, le

ministre de l’Agriculture lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne III.

Ferroukhi qui fait la promotion de son secteur estime que celui de l’agriculture a démontré, au cours de ces quinze dernières années, qu’il a

une capacité de pouvoir réaliser une forte croissance et qu’il faut le valoriser à l’avenir dans le cadre de la diversification de l’économie. Selon lui, des

avancées considérables ont été enregistrées dans différentes filières, et le taux de croissance sur les cinq dernières années était de 11%.

Cependant, dit-il, la demande évolue à deux chiffres, c’est pourquoi il faut arriver à avoir des accélérateurs de croissance, car la demande elle-même

est au-delà de ces 11%. Ainsi, poursuit-il, sur la prochaine période, il s’agit

de trouver d’autres éléments moteurs qui permettront d’avoir une croissance très forte, supérieure à la demande pour qu’on puisse dégager

des excédants qui permettraient une substitution à l’importation et peut-être aller même vers l’exportation dans certaines filières.

«En moyenne, nous avons enregistré des évolutions positives mais nous pouvons faire mieux avec l’exploitation de tous nos potentiels et introduire

une modernisation du système de production. Nous avons des filières qui évoluent comme les céréales», a indiqué l’invité de la radio.

Par ailleurs, Ferroukhi compte faire des produits qui font le gros de l’importation, des produits de substitution à l’importation. Il s’agit

essentiellement, dit-il, des produits dans le domaine des céréales, de la viande bovine et du lait.

Un défi que le ministre de l’Agriculture compte atteindre durant ce nouveau programme quinquennal. Cependant, Ferroukhi compte aussi sur le secteur

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privé pour l’aider dans cet objectif en contribuant pour améliorer la

productivité. La loi de finances de 2016, rappelle-t-il, réitère le soutien du gouvernement à l’investissement agricole et l’accompagnement des

investissements en prévoyant des mesures d’encouragement à travers un

fonds spécial pour l’accompagnement, notamment de l’investissement privé. «Il faut chercher à ce que le secteur devienne attractif pour

l’investissement privé intégré, pour faire de lui le principal carburant du système agricole», dit-il.

Le ministre estime que l’eau aussi est une ressource importante dans cet investissement. Selon lui, les derniers calculs ont réalisé 70% de la

croissance. L’irrigation, souligne-t-il, constitue un apport d’appoints et beaucoup d’efforts seront faits autour de cette question dans l’avenir,

notamment en augmentant les superficies irriguées à un million d’hectares d’ici 2019.

L’élaboration du SNAT "Algérie : Perspectives 2030’’ sera lancée

avant la fin 2015 (APS)

L'opération d'élaboration du schéma national d’aménagement du territoire

(SNAT) "Algérie : Perspectives 2030" sera lancée avant la fin de 2015, a affirmé jeudi à Ouargla le ministre de l’Aménagement du Territoire, du

Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul. "Le SNAT-Algérie : perspectives 2030 sera adapté à la nouvelle situation du

pays et des mutations économiques enregistrées à échelles régionales et internationales", a indiqué le ministre, lors de sa visite de travail dans la

wilaya d’Ouargla. M. Ghoul a souligné, à ce titre, que "le programme du président de la

République, Abdelaziz Bouteflika, s’assigne comme objectifs la valorisation de l’ensemble des territoires, à la faveur de l’exploitation des potentialités

matérielles et immatérielles existantes, pour édifier une économie nationale diversifiée, hors hydrocarbures".

"Atteindre cette approche permettra d’assurer la sécurité nationale, énergétique, alimentaire, hydrique et économique du pays, en plus de la

consolidation de la dimension et la position pionnière de l’Algérie dans la

région", a estimé le ministre de l’Aménagement du territoire. Le contenu du prochain SNAT, à être exposé lors de prochaines assises

nationales, en décembre prochain, prévoit cinq grands axes auxquels le gouvernement accorde une priorité et afférents aux secteurs de

l’agriculture, du tourisme, de l’industrie, des services et du savoir, a ajouté M. Ghoul.

Dans ce cadre, a-t-il ajouté, une batterie de mesures, prises lors de la dernière réunion gouvernement-walis, sont en cours de concrétisation et

visent à aplanir les obstacles bureaucratiques, assouplir les procédures administratives, aux niveaux central et local, en vue d’accorder les facilités

et accompagner les opérateurs économiques "sérieux". Lors de cette tournée de travail, le ministre a visité à Hassi-Messaoud un

hôtel privé "Zeïd" et ses installations, dont une aile d’exposition de produits

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d’artisanat traditionnel, avant d’appeler les responsables de cette structure

à veiller à l’amélioration de leurs prestations. Dans la daïra d’El-Hedjira, M.Ghoul s’est enquis du projet de réalisation d’un

village touristique, fruit d’un partenariat algéro-italien, dont les travaux de

réalisation seront lancés en novembre prochain. Couvant une superficie de 55 hectares, ce projet, retenu au titre d’un

programme prévoyant une entraîne d’installations touristiques du genre à travers différents régions du Sud du pays, prévoit diverses structures, dont

un centre sportif, un terrain de golf, une clinique médicale, un centre commercial et une mosquée d’une capacité de 4.000 fidèles, a-t-on expliqué

à la délégation ministérielle. Sur site, M. Ghoul a présidé une cérémonie de remise, au profit d’opérateurs

touristiques, d’agréments pour la réalisation de six projets (villages et structures hôtelières) ayant obtenu l’aval de la commission d’assistance à

la localisation et à la promotion de l’investissement et de la régulation foncière (CALPIREF) d’Ouargla.

Le ministre a également visité, dans la même zone, une chaîne de restauration hôtelière devant entrer en service au dernier trimestre de

l’année prochaine, avant d’inspecter le complexe touristique "Adjdaâ Tour"

dans la daïra de Ngoussa, ainsi que le projet d’aménagement et d’extension de l’hôtel "El-Mehri" à Ouargla relevant de la chaîne hôtelière El-Aurassi,

dont les travaux sont à 90% d’avancement. Le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat,

Amar Ghoul, a clôturé sa tournée de travail dans la wilaya d’Ouargla, par la visite, à la maison de la culture Moufdi Zakaria, au chef lieu de wilaya, d’une

exposition de produits d’artisanat et de maquettes de projets touristiques locaux, avant d’assister à une présentation du plan d’aménagement de la

wilaya d’Ouargla.

Les experts : Les importations de matériaux de construction ont baissé grâce à l’encouragement de la production nationale (APS)

A la fin de 2014, les importations algériennes de matériaux de construction

étaient en hausse avec 3,65 milliards de dollars contre 3,4 milliards de dollars en 2013, mais la tendance a commencé à s’inverser à partir du

premier trimestre de 2015. Des responsables et des experts du secteur du bâtiment attribuent la

réduction de la facture d’importation des matériaux de construction aux mesures d’encouragement de la production nationale qui ont favorisé la

disponibilité des matériaux fabriqués en Algérie, dont la part dans les

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projets de construction est désormais supérieure à celle des produits

importés. A la fin de 2014, les importations algériennes de matériaux de construction

étaient en hausse avec 3,65 milliards de dollars contre 3,4 milliards de

dollars en 2013, mais la tendance a commencé à s’inverser à partir du premier trimestre de 2015.

Au cours des huit premiers mois de 2015, les importations de matériaux de construction se sont élevées à 1,7 milliard de dollars contre 2,38 milliards

de dollars, soit une baisse de 28,66 %, selon les statistiques des Douanes. Le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville,

Nasreddine Azem, a précisé, dans une déclaration à l’APS, que la réduction des importations algériennes de matériaux de construction s’expliquait par

la disponibilité des produits fabriqués localement. Pour le responsable, l’instruction adressée par le ministre du secteur,

Abdelmadjid Tebboune, aux entreprises nationales en décembre 2014 y a aussi grandement contribué.

L’instruction oblige les entreprises de construction à utiliser des matériaux de construction de fabrication nationale dans la réalisation des différents

projets financés totalement ou partiellement par l’Etat, a-t-il précisé,

ajoutant que les entreprises qui ne respectent pas cette obligation s’exposent à de sévères sanctions.

L’instruction vise essentiellement à promouvoir la production nationale mais surtout à réduire la facture d’importation des matériaux de construction,

notamment dans le contexte de la chute des prix du pétrole. Les chantiers de construction de logements et d’équipements publics

reposent désormais à 90% sur les produits fabriqués localement, a fait savoir le secrétaire général du ministère de l’Habitat, soulignant que l’Etat

avait consacré d’importants moyens financiers au financement des investisseurs dans le secteur des matériaux de construction.

Selon lui, "cette instruction est de nature à protéger indirectement l’activité de ces investisseurs et à assurer leur pérennité".

Les entreprises de construction engagées dans la réalisation de projets publics sont tenues de respecter les conditions imposées par le ministère

quant au choix des matériaux, a affirmé M. Azem.

Soutien à la filière de production des matériaux de construction

Le même responsable a ajouté que le ministère oeuvre à l’application stricte

de l’instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal et à la mobilisation des directeurs exécutifs, des bureaux d’études et des organismes chargés

du contrôle technique autour du suivi des chantiers. Selon M. Azem, "le produit local est disponible et à des prix abordables".

"Le ministère n’a reçu jusque là aucune plainte faisant état de pénurie en la matière", a-t-il précisé insistant sur la qualité des matériaux de

construction produits localement. Le président du Conseil national de l’ordre des architectes Djamel Chorfi a

indiqué, pour sa part, que le produit local couvre aujourd’hui les quantités supplémentaires importées grâce à "l’aide financière importante dont ont

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bénéficié les investisseurs dans le domaine de la production des matériaux

de construction". M. Chorfi estime qu’il est possible pour les promoteurs de projets privés de

renoncer progressivement aux matériaux de construction d’importation

après le regain d’activité enregistré par la production locale. Le directeur général de l’activité "bétons et granulats" du groupe Lafarge

Algérie Sofiane Ben Maghnia, a indiqué qu’une légère hausse de la demande sur les produits du groupe a été enregistrée dernièrement, soulignant que

les produits du groupe sont faits à partir de matières premières locales. M. Ben Maghnia a précisé que cette instruction permet aux investisseurs

dans ce domaine de réaliser des gains, de préserver la pérennité de l’activité et d’accélérer la cadence dans la réalisation des projets.

Le groupe Lafarge Algérie produit 8,5 millions de tonnes de ciments (tous types) par an. De nouvelles unités seront ouvertes à l’instar de la cimenterie

de Biskra dont la mise en service est prévue pour juillet 2016 avec une capacité de production de 2,7 millions de tonnes par an.

Outre les cimenteries de Mascara et de Msila, Lafarge Algérie possède également en partenariat avec le groupe industriel Ciments d’Algérie (Gica)

la cimenterie de Meftah (Blida).

Transfert des actifs d’ArcelorMittal Annaba : El-Hadjar : un accord et des interrogations (Liberté)

©APS

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Outre l’effet de surprise qui a accompagné son annonce, la décision prise par l’État algérien de reprendre le complexe sidérurgique et l’unité tuberie

sans soudure a rempli d’enthousiasme les travailleurs de ces deux entités économiques et tout particulièrement les représentants syndicaux.

Euphoriques, ces derniers se sont empressés d’adresser à la presse une copie du message de reconnaissance et de remerciements qu’ils ont

transmis au président de la République pour avoir récupéré au bénéfice exclusif du groupe industriel public Imetal ce qu’ils qualifient de “fleuron de

l’industrie algérienne et de pilier de l’économie nationale”. “La décision du président Bouteflika de reprendre les actifs du groupe ArcelorMittal en

Algérie est une victoire pour la nation, le pays et les travailleurs”, est-il

encore écrit dans ce message, sans qu’il soit fait la moindre mention sur les circonstances dans lesquelles ont eu lieu les discussions qui ont abouti à

cette renationalisation, qui ne dit pas son nom. Ceux qui ont assisté au point de presse qu’a animé le ministre de l’Industrie ont remarqué que celui-ci a

fait montre d’une trop grande réserve lorsque les journalistes ont souhaité connaître les termes de l’accord et notamment combien a coûté ce transfert

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d’actifs, se limitant à déclarer que l’accord a été conclu à l’amiable avec

ArcelorMittal Algérie. Abdesselam Bouchouareb a également insisté pour qu’on évite de parler de renationalisation ou de recapitalisation.

Il n’a même pas voulu reconnaître que l’accord de partenariat, si cher à ses

prédécesseurs, a été un échec, malgré l’évidence des conflits sociaux qu’a vécus le complexe.

Ces questions trottent pourtant dans la tête de nombre de salariés et de cadres des deux entreprises, qui aimeraient savoir quand finiront ces hauts

et ces bas qu’on fait emprunter au complexe sidérurgique et aux sites miniers depuis l’année 2001.

Pour les sceptiques, le ministre de l’Industrie et des Mines n’en a pas suffisamment dit, mercredi dernier, lorsqu’il a annoncé solennellement le

transfert total au groupe Imetal des actifs d’ArcelorMittal Algérie. “Il y a anguille sous roche dans cette transaction, à laquelle aucun représentant

des travailleurs n’a été associé. Personne, y compris des hauts responsables d’AMA et de Sider, n’a entendu parler d’une quelconque révision du contrat

de partenariat et encore moins d’un éventuel retrait du partenaire étranger. La surprise a été totale pour nous tous, au sein du complexe, lorsqu’on nous

a annoncé que du jour au lendemain, nous allons revenir à la situation

d’avant la venue de l’Indien Ispat”, s’inquiète A. Mehdi, un ingénieur en électricité, qui a vécu tous les chamboulements qui ont eu lieu sur le site

durant ces vingt dernières années. Un contremaître de la zone chaude, également sur le point de faire valoir

ses droits à la retraite, est plus catégorique, en évoquant le devenir de l’usine. “J’ai lu et relu le communiqué qui a été affiché par la direction et je

n’y ai rien trouvé de rassurant. On nous replonge encore dans l’incertitude, et ce ne sont pas les promesses de mise en route d’un plan de rénovation

et de développement d’un milliard de dollars qui vont me réconforter. J’aimerais aussi savoir pourquoi on a confié au groupe ArcelorMittal

l’assistance technique pour réussir le plan de développement du complexe d’El-Hadjar et combien cela coûtera.” Des avis qui ne sont pas partagés par

la plupart des salariés désabusés, mais ravis de voir leur outil de production revenir dans le giron national après de longues années d’errements.

Rappelons que la production d’acier liquide d’El-Hadjar était de 200 000

tonnes, l’année passée, alors que l’objectif annuel était de 1,2 million de tonnes. Exactement comme en 2000, lorsque le complexe était géré par

l’entreprise Sider, à la seule différence que cette entreprise employait 11 000 travailleurs à l'époque.

Finance/Banque/bourse

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Commerce

80% des bijoux exposés seraient «faux» : Une filière en or pour

les faussaires (Le Quotidien d’Oran)

L'or est-t-il encore une valeur refuge ? Ce commerce vit, actuellement, des moments difficiles. Nombre d'artisans ont procédé à la radiation de leurs

registres de commerce, alors que les bijoutiers qui exercent, toujours, restent à la merci de faussaires. Les bijoux en toc, traficotés, le plus

souvent, dans des caves obscures inondent les vitrines.

Faux bijoux, faux poinçons, bracelets bourrés de fils de cuivre et de pierres d'ornement, sans valeur, cannettes de bière et de boissons fondues avant

d'être mélangées à l'or, importation, fabrication et vente frauduleuse d'or en vrac ou en bijoux finis… la liste des délits commis, en toute impunité,

par ces faussaires est longue.

Le coordinateur de wilaya d'Oran des bijoutiers de la Fédération des commerçants et des artisans, Merdas Ahmed, jette un pavé dans la mare,

en assurant qu'entre 80 à 90% des bijoux exposés, dans les vitrines sont

«faux» c'est-à-dire qu'ils ne répondent plus au standard algérien de 18 carats ou 18 g d'or pur dans 24 g d'alliage. «Les faussaires ont redoublé

d'ingéniosité, ces dernières années, pour tromper même les professionnels du métier. Le test du touchau ou pierre de touche (une petite tablette de

pierre foncée constituée de pierre de carrière, d'ardoise ou de basanite. Sa surface, finement, granuleuse permet aux métaux tendres d'y laisser une

trace visible au frottement. Le touchau est utilisé pour tester les alliages et les métaux précieux, en orfèvrerie ou monnayage), qui était, jusqu'à un

temps récent, un moyen infaillible pour vérifier l'authenticité de l'or, n'est désormais d'aucune utilité. Des bijoux, qui ont passé avec succès le test du

touchau, se sont révélés par la suite des faux. La supercherie est souvent découverte après que le propriétaire du bijou se présente à l'Agence de prêt

sur gage pour déposer son bien. La banque dispose de matériels spécifiques pour vérifier l'authenticité de l'or.

Les faussaires recourent, actuellement, à un procédé ingénieux, en recouvrant les pièces en toc avec une couche épaisse en or. L'autre astuce

utilisée est le bourrage des bijoux, essentiellement, les bracelets et les boucles d'oreilles avec des fils de cuivre qui sont généralement, fixés à

l'intérieur avec de la colle ultra forte. La seule solution pour vérifier, avec exactitude l'authenticité de ces faux vrais bijoux, est de recourir à la

coupelle ou la coupellation. Cette technique est utilisée au service de garantie relevant de l'administration fiscale qui se trouve, dans le quartier

de Sidi El Houari. Les bijoutiers sont, aujourd'hui contraints de détruire des pièces de bijoux de grande valeur pour s'assurer de leur authenticité. Les

bracelets et les boucles d'oreilles, en forme de coquille, sont,

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systématiquement, découpés avec des ciseaux avant d'être achetés auprès

des particuliers», affirme notre interlocuteur. Et d'enchaîner : «la plupart des bijoutiers refusent, désormais, d'acheter des bijoux auprès des

particuliers. Seules les pièces anciennes fabriquées, il y a quinze ou vingt

ans, sont acceptées par les bijoutiers. Nous ne faisons plus confiance aux nouvelles pièces même celles importées d'Italie, comme la fameuse marque

‘Graziella'. Bon nombre de mes confrères de métier ont boudé tous les achats et moi-même je n'ai pas acheté de bijoux depuis une année. Je suis

en train d'épuiser mon stock pour me reconvertir dans un autre créneau». Ce vieux bijoutier qui pratique ce métier depuis 32 ans, a transmis son

savoir-faire à son fils, mais, aujourd'hui, il vient de prendre une décision difficile : «je vais quitter ce créneau gangrené par l'informel et les

trafiquants de tous bords». Le délégué des bijoutiers appelle les services concernés à renforcer le contrôle de la filière pour assainir le commerce de

la bijouterie des faussaires. Il regrette, surtout, que les différentes rencontres, tenues ces dernières années, avec les responsables du service

de la garantie de l'administration fiscale, n'avaient pas dépassé le stade d'échange de vœux. «La filière était, jadis, sous le contrôle de l'Etat, mais

aujourd'hui tout échappe aux services de contrôle», déplore notre

interlocuteur. Il avoue que même les bijoux «made in Italie» ne respectent pas le standard algérien de 18 carats.

«Les fabricants italiens ne sont pas à blâmer. En réalité ce sont les clients

algériens qui exigent des bijoux de moindre qualité pour faire le maximum de profit. Ce collier ascenseur de la marque ‘Graziella', par exemple, n'est

pas 100% en or 18 carats. Seule la chaîne est en or alors que le motif est en plaqué or. Le motif qui pèse plusieurs dizaines de grammes est vendu

au prix de l'or 18 carats», précise notre source. Ces pratiques répréhensibles ne sont que l'arbre qui cache la forêt. Partout, les activités

commerciales sont gangrenées par l'informel et la fraude.

Les services concernés par le contrôle du commerce et la répression de la fraude sont dépassés par la progression du commerce informel. Des

centaines de commerçants clandestins exercent, à travers le territoire de la

wilaya, sans aucune autorisation. En dépit du renforcement des contrôles, en amont, de l'activité commerciale, le marché informel semble avoir la

peau dure.

«L'AFFAIRE DE TOUS»

Le service de la garantie de la wilaya d'Oran, relevant de l'administration fiscale, situé dans le quartier historique de Sidi El Houari où nous nous

sommes rendus, jeudi matin, était quasiment désert. Preuve de l'agonie de la filière or, presque aucun artisan bijoutier ne s'aventure dans ce service

pour le poinçonnage des bijoux. Le premier responsable du service de la garantie que nous avons rencontré, estime que la fraude des bijoux en or

ne concerne pas, uniquement, son service, tout le monde est concerné. «Ce phénomène ne concerne pas, seulement notre service ou celui des

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contrôles. Tout le monde doit s'impliquer dans la lutte contre la fraude, à

commencer par les douanes, les bijoutiers, les artisans, les ‘dellalates' et les autres citoyens. Les faux bijoux, qui atterrissent dans notre service, sont

systématiquement détruits, mais nous ne pouvons pas contrôler les artisans

qui exercent, clandestinement, dans leurs domiciles», déclare notre interlocuteur. Le responsable du service garantie qui dissimulait,

difficilement, son sentiment d'impuissance soutient que ce sont les artisans clandestins, profitant de la complicité de certains bijoutiers, qui écoulent

leurs bijoux contrefaits sur le marché.

«LA PRODUCTION ARTISANALE A CHUTE DE 70%»

L'expert judiciaire en bijoux or et pierres précieuses, Dalaa Zine Labidine,

qui est, également, délégué des bijoutiers, à l'UGCAA (Union générale des commerçants et des artisans algériens), que nous avons contacté, pour

avoir son avis de professionnel, a tenté de relativiser le phénomène de

traficotage des bijoux en or tout en estimant que c'est le marché informel qui dicte, actuellement sa loi, dans la filière bijouterie. «Les descentes des

services de contrôle sur le terrain sont régulières. Je les vois, deux à trois fois par semaine, à M'dina Jdida. Certes, il y a des problèmes au niveau de

la filière bijouterie, comme tous les créneaux, mais dire que près de 80% des bijoux, en vitrine sont faux, c'est de l'exagération. Il s'agit, selon mon

avis, d'affirmations graves et tout à fait infondées. En tant qu'expert judiciaire, j'avais été appelé à faire des expertises sur les bijoux en or, dans

plusieurs wilayas et même dans la capitale et je peux vous dire, aujourd'hui, que la situation, contrairement, à ce que laissent entendre certaines

personnes, n'est pas aussi grave», lance notre expert, tout en concédant que la filière bijouterie agonise en raison de la reconversion des artisans et

le manque en main-d'œuvre qualifiée. «La production artisanale a chuté, aujourd'hui, de 70%. Il y a un manque terrible, en main-d'œuvre qualifiée,

en raison des différentes formules de soutien à l'emploi (ANSEJ, ANGEM,

CNAC...) qui accordent des facilités et des avantages aux nouveaux arrivés, au lieu d'encourager les anciens artisans. Il n'y a plus de main- d'œuvre

qualifiée, tout le monde veut être patron. Des salaires mensuels entre 40.000 et 50.000 dinars n'intéressent plus la main-d'œuvre qualifiée. Le

métier a été, aujourd'hui, complètement abandonné, à Oran. Seuls quelques artisans exercent, toujours, dans les autres wilayas de la région».

Les avis des différents intervenants, dans la filière bijouterie, divergent sur

la manière d'assainir cette activité, mais presque tout le monde est d'accord sur le fait que cette situation est maintenue par des lobbies forts motivés

par l'appât du gain facile et qui disposent de ramifications, dans les rouages de l'Etat et même dans des pays européens. Le dicton populaire «Lahdayade

lechedaid», littéralement (les métaux précieux pour les crises), a, désormais, perdu de son sens. Aujourd'hui, on serait tenté de dire que c'est

les métaux précieux qui sont dans une mauvaise passe.

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Coopération

Industrie pharmaceutique : Signature d’un accord définitif entre

Cipla et Biopharm (El Watan)

Le géant indien des médicaments génériques, Cipla, a signé un accord

définitif avec son partenaire Biopharm pour créer une joint-venture en Algérie. «Cipla (UE) Limited, une filiale en propriété exclusive de la société,

a conclu un accord définitif avec Biopharma SPA pour créer une joint-

venture en Algérie», a fait savoir mercredi dernier le groupe indien dont le siège social est basé à Mumbai.

En février dernier, les deux parties avaient signé un accord de partenariat pour la création d’une société commune destinée à la fabrication et la

commercialisation de produits dédiés aux maladies respiratoires. La coentreprise, qui prévoit un investissement de 15 millions de dollars dans

la construction d’une usine de production, sera détenue à hauteur 40% par Cipla (EU) Limited, la filiale britannique du groupe indien. Le reste

du capital, soit 60%, sera détenu par le laboratoire pharmaceutique privé algérien Biopharm, conformément à l’accord en question. La filiale

britannique du groupe indien a initialement prévu d’investir 6 millions de dollars dans la joint-venture.

Fondé en 1935 et coté en bourse, le groupe Cipla exporte ses produits vers quelque 150 pays et emploie plus de 26 000 salariés. Pour la période 2013-

2014, le groupe a affiché un chiffre d’affaires de 1,7 milliard de dollars. Son

portefeuille comprend 2000 produits dans 65 catégories thérapeutiques réunies sous une seule norme de qualité mondiale. En Afrique, la firme

compte déjà des usines en Afrique du Sud et en Ouganda. Le génériqueur indien, qui est parmi les 20 premiers groupes mondiaux des médicaments

génériques, prévoit aussi de s’installer au Maroc via une joint-venture avec deux groupes pharmaceutiques locaux.

Créé en 1992 par Abdelmadjid Kerrar, le laboratoire pharmaceutique privé Biopharm a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros. La

même année, Biopharm et le laboratoire anglo-suédois Astra Zeneca avaient signé un accord de partenariat visant la construction d’une usine de

production de médicaments en Algérie pour un investissement de plus de 50 millions de dollars. Le groupe privé réalise annuellement environ 40%

de son chiffre d’affaires global grâce à sa filiale de distribution Biopure. Le laboratoire Biopharm emploie aujourd’hui environ 1300 collaborateurs, dont

un tiers de scientifiques.

IL SERA ACCOMPAGNÉ D'UNE IMPORTANTE DÉLÉGATION : Sellal

prochainement en Iran (L’expression)

La commission mixte commencera ses activités dès le mois de novembre

prochain en animant des rencontres à la hauteur des relations liant l'Algérie et l'Iran.

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C'est en marge de l'inauguration de la Semaine culturelle de la République

islamique d'Iran, à la grande salle de spectacle Ahmed-Bey que le directeur du Centre des études stratégiques, sécuritaires et politiques en l'occurrence

Abdel Amir Al Moussawi, a fait la confidence en aparté à L'Expression selon

laquelle, «le Premier ministre Abdelmalek Sellal se rendra très prochainement en Iran». Notre interlocuteur a également indiqué que

M.Sellal sera accompagné d'une importante délégation composée de membres du gouvernement, de personnalités et d'hommes d'affaires en vue

d'encadrer les accords conclus entre les deux pays dans plusieurs domaines. Le même responsable parlera aussi de la commission mixte qui

commencera ses activités dès le mois de novembre prochain en animant des rencontres à la hauteur des relations liant l'Algérie et l'Iran. Aussi bien

sur le plan économique que culturel, ne manquant pas de souligner la coordination entre les deux pays quant à la lutte antiterroriste. Pour notre

interlocuteur, connu des médias internationaux pour ses interventions pertinentes, l'Algérie et l'Iran ont la même vision quant au terrorisme.

«L'Algérie et l'Iran sont d'un commun accord pour combattre ce phénomène transnational», mais aussi a-t-il ajouté «pour lutter contre toutes les

idéologies extrémistes et intégristes». Il confie dans ce même contexte que

«l'Iran adhère aux principes de l'Algérie pour contrecarrer les criminels investis dans le terrorisme». Concernant, toujours les relations entre les

deux pays, Al Moussawi, confie que «l'Algérie et l'Iran ont toujours soutenu d'excellents rapports, qui d'ailleurs connaissent depuis peu de temps un

nouvel élan». Le directeur du Centre des études stratégiques atteste qu'«il y a un

développement et un accroissement avérés et concrets même entre nos deux pays». Il citera notamment le domaine économique et culturel.

«Une grande volonté a été exprimée par les deux pays pour aller de l'avant en se basant sur des mécanismes nouveaux et d'ailleurs, un nouveau

dispositif a été apporté aux relations des deux pays depuis la visite il y a un mois du ministre des Affaires étrangères iranien en Algérie Dharif».

Considéré comme l'un des plus grands analystes iraniens, Al Moussawi a également le statut de conseiller culturel.

Aussi, considère-t-il que «la Semaine culturelle iranienne à Constantine est

la plus grande preuve des bonnes relations entre les deux pays, c'est une participation qui couronne la bonne entente», dira-t-il.

L'Iran se produira à Constantine jusqu'à lundi prochain avec 35 artistes dont des réalisateurs. Trois expositions sont à l'ordre du jour confirme Al

Moussawi qui soutient que «dans les prochains jours nous allons assister à un développement très important dans les relations. Il y aura un échange

dans les bourses pour étudiants dans le domaine culturel, mais aussi notamment dans l'enseignement des langues, l'arabe en Iran et le perse en

Algérie, production des livres et revues scientifiques qui seront édités par des professeurs de l'enseignement supérieur des deux pays.

A noter que l'Iran est le second pays qui s'est investi dans la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», après la Palestine avec des

productions cinématographiques. Une participation jugée de très intéressante et riche par le public venu en force découvrir les merveilles de

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l'Iran. La presse locale et nationale a été présente en force aussi, ce qui

renseigne sur l'importance de ce pays.

Veille

Il a été inauguré, jeudi, par Ramtane Lamamra : Mise en place du

Centre de veille et de gestion des crises au MAE (Liberté)

Le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a inauguré jeudi, à l'occasion de la

célébration de la Journée de la diplomatie algérienne, le Centre de veille et de gestion des crises implanté au siège du ministère.

Le Centre est une nouvelle structure qui “s'inscrit dans une perspective d'aide à la décision à travers la collecte et l'analyse de l'information

stratégiquement pour anticiper et gérer les crises de toutes natures”, a-t-on indiqué auprès du ministère des Affaires étrangères, précisant que ce

mécanisme devrait assurer une veille permanente qui permettra de prévaloir des situations à risque ou des crises pour les gérer “promptement,

efficacement et de manière coordonnée”. Le Centre s'appuiera sur le réseau diplomatique et consulaire à travers le monde pour optimiser les conditions

de prise en charge de la sécurité des ressortissants algériens, selon les

explications fournies au ministre lors de sa visite aux différentes unités de cette structure.

Le Centre a également pour mission d'informer, de prodiguer des conseils et d'orienter les ressortissants algériens dans les zones à risques ou en

crise. Le chef de la diplomatie algérienne a symboliquement donné le message de l'entrée en fonction de ce centre à l'ensemble des postes

diplomatiques et consulaires d'Algérie à l'étranger. M. Lamamra a, à cette occasion, visité les différentes unités de ce centre dont la salle des

opérations et le centre d'appel (Call Center) qui peut être joint par téléphone au 021 50 45 00 (lignes groupées) ou par mail

([email protected]). Il a indiqué, en marge de cette inauguration, que “c’est un saut vers la modernisation et le rehaussement de l'efficacité du

MAE. Cela correspond aussi aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour l'ensemble des grandes administrations de

l'État”, ajoutant que “nous devons être plus performants en vue de répondre

aux doléances de notre communauté à l'étranger et à d'autres situations affectant les intérêts moraux, stratégiques, politiques et économiques de

notre pays”. Pour M. Lamamra, il s'agit de “veille stratégique” avec les autres organes

compétents de l'État pour “déterminer les menaces, les risques et faire une catégorisation des situations dans lesquelles l'Algérie sera sollicitée pour

prendre des mesures exceptionnelles et développer des situations en fonction des anticipations possibles”. Il s'agit aussi, a-t-il poursuivi, de “faire

en sorte qu'il y ait une réactivité de l'ensemble des institutions et secteurs de l'État concernés”. “Si nous voulons qu'un nombre de partenaires

internationaux partagent avec nous leurs propres informations dans des situations de crise, il faut que nous soyons en mesure de montrer notre

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plus-value, d'autant que nous disposons d'un réseau diplomatique et

consulaire vaste avec d'autres capacités de déploiement”, a soutenu M. Lamamra.