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la semaine de la famille Comment une église de Disraeli a démontré l’amour de Dieu à ses voisins. parlez d’argent en couple Mere fin aux querelles et parler budget avec sérénité. le désordre et votre foyer Au fond, c’est quoi le vrai but d’une maison ? FAITES COMPTER LES MOMENTS ORDINAIRES Profitez du quotidien pour partager des vérités profondes avec vos enfants. ÉtÉ 2015 | cultiver la foi en famille

Focus famille - Été 2015

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Cultiver la foi en famille

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la semaine de la familleComment une église de Disraeli a démontré l’amour de Dieu à ses voisins.

parlez d’argent en coupleMettre fin aux querelles et parler budget avec sérénité.

le désordre et votre foyerAu fond, c’est quoi le vrai but d’une maison ?

FAITES COMPTER LES MOMENTS ORDINAIRESProfitez du quotidien pour partager des vérités profondes avec vos enfants.

ÉtÉ 2015 | cultiver la foi en famille

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J’espère que beaucoup de gens verront ce fi lm, parce qu’il nous montre un vrai héros, un remarquable exemple à suivre. » F R A N C I S C H A N – auteur de Crazy Love.

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IIl est difficile de vivre sans un but précis qui nous inspire et nous anime. Pourtant, c’est ce que plusieurs d’entre nous faisons tous les jours, souvent parce que nous peinons à voir dans les défis quotidiens de la vie familiale un sens qui transcende ce que nous disent nos yeux, nos oreilles et notre nez. Cependant, nous ne manquons pas d’un défi épique à relever : derrière le désordre, le chahut et les couches sales, se trouve en fait un plan pour la transformation du monde entier. Lorsque nous consacrons nos décisions quotidiennes à Christ, nous étendons par ce fait-même son Royaume, depuis l’intérieur des 800 pieds carrés de notre 4 et demi, jusqu’à tous les endroits où nous pouvons bien nous déplacer. Ce n’est pas facile de voir l’importance des petites choses. Cependant, l’impact de nos attitudes et petites actions accumulées peut littéralement changer notre ville et notre pays.

« Vivre de manière intentionnelle » est un principe qui nous tient particulièrement à cœur chez Focus Famille. Cette phrase implique beaucoup de choses, mais fondamentalement, vivre de manière intentionnelle, c’est agir en réalisant que notre vie a un impact. Nous croyons que cela est essentiel à une vie familiale épanouie, et à une vie qui dégage l’espoir et reflète la beauté du plan de Dieu. Car lorsque nous vivons en nous souciant de notre impact sur le monde, nous déclarons avec force la nature sacrée de la vie. Nous refusons de croire au mensonge nous disant que nous sommes ici par hasard et sans but, et nous consacrons plutôt chaque moment à honorer notre Créateur et à servir notre prochain.

Pour vivre de manière intentionnelle, il n’existe pas de meilleur endroit où commencer que par l’examen de nos priorités. C’est pourquoi c’est l’un des sujets principaux de ce numéro de Focus Famille. Qu’il s’agisse de notre temps, de nos finances ou de notre énergie émotionnelle, nous possédons ces choses en quantités limitées. Il est donc important de déterminer ces priorités, ainsi que le temps, l’argent et l’énergie que nous accorderons à chacune d’elle.

Pour vivre de manière intentionnelle, l’effort et la discipline sont donc de mise. Cela étant, le résultat ultime d’une vie ordonnée avec intention, c’est la liberté. Lorsque nous embrassons ce qui nous permet d’incarner nos valeurs et que nous rejetons l’opposé, nous nous retrouvons avec plus de simplicité et de direction dans nos vies. Cela peut même libérer assez de temps pour la

poursuite de nos loisirs préférés. Lorsque, au contraire, nous « subissons » la vie et ne faisons que réagir à tout ce qu’elle nous présente, nous avons du mal à joindre les deux bouts, et expérimentons la vie comme une corvée interminable.

Avant de vous lancer dans la lecture, prenez la décision d’apporter des changements à votre vie dans les domaines qui vous parleront particulièrement. Par exemple, trouvez-vous difficile d’aborder les finances dans votre couple ? Réalisez-vous que vous et votre conjoint ne partagez pas la même approche face à l’argent ? Vous trouverez un bon point de départ pour parler de ce sujet dans l’article à la page 24. Mais peut-être vous faudra-t-il creuser encore plus loin. Dans ce cas, décidez tout de suite de travailler sur ce point jusqu’à ce que vous arriviez là où vous désirez être.

Ou si vous souhaitez transmettre à vos enfants la notion d’un monde où Dieu est intimement impliqué à tous les niveaux, mais ne savez pas comment, vous trouverez des suggestions excellentes à la page 20. Un investissement de plusieurs semaines, voire des mois, sera peut-être requis avant que ces idées ne s’enracinent. Néanmoins, ne perdez pas courage ! Si vous poursuivez vos objectifs de manière intentionnelle et en faites une priorité, vous verrez très certainement les changements que la persévérance apporte.

Nous avons nous aussi décidé de vivre de manière intentionnelle. Notre priorité est de vous offrir des outils pour cultiver la foi et faire fructifier le service à votre prochain à travers votre vie de famille. Nous souhaitons de tout cœur que ces quelques pages vous aident à atteindre ce but.

Vivre de manière intentionnelle

le fil directeur

Jeremy FavreauRédacteur en chef

MAINTENANT DISPONIBLE SUR

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J’espère que beaucoup de gens verront ce fi lm, parce qu’il nous montre un vrai héros, un remarquable exemple à suivre. » F R A N C I S C H A N – auteur de Crazy Love.

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Focus Famille – Focus on the Family Canada

Président : Terence Rolston

Vice-Président : Derek Rogusky

Président du conseil : Dan Loney

Rédacteur en chef : Jeremy Favreau

Éditrice : Alexandra Fabre

Design et conception graphique : Vania Musa

Écrivez pour Focus Famille : La vision de Focus Famille est simple : Voir chaque famille transformée par l’amour, animée d’une foi dynamique et remplie d’espérance. Au travers des articles que nous publions dans notre magazine, notre infolettre et notre site internet, nous souhaitons offrir aux familles francophones un enseignement et des ressources de qualité, fondés dans la foi chrétienne. Nous acceptons différents types de textes : enseignements, témoignages, conseils/astuces, histoires ou portraits. Les thèmes principaux de Focus Famille sont la vie chrétienne, le couple et le célibat, ainsi que l’art d’être parent. Nos articles comptent généralement entre 350 et 1200 mots. Chaque article publié par Focus Famille est rémunéré à mesure de 20 cents par mot. Pour nous envoyer tous vos textes ou avoir plus d’informations, écrivez-nous à l’adresse [email protected].

Les articles de la section Enfants p.6-9 ont été traduits de l’anglais et repris du site ThrivingFamily.com. Tous droits réservés © 2010. Utilisation autorisée : « L’art de la reconnaissance » a été publié une première fois sous le titre « Thankfulness » écrit par Kurt Bruner. « Devine pour quoi je suis reconnaissant » et « Un journal de gratitude familial » a été publié une première fois sous le titre « Preschool Activity » écrit par D’Arcy Maher. « Un arbre de reconnaissance » a été publié une première fois sous le titre « School-age Activity » écrit par Suzanne Hadley Gosselin. « Des bénédictions invisibles » a été publié une première fois sous le titre « Tween Activity » écrit par Tim Shoemaker. « Le défi pour arrêter de se plaindre » a été publié une première fois sous le titre « Time With Your Teen » écrit par Pam Woody.

Note importante : En soumettant vos lettres ou autres textes à Focus Famille/Focus on the Family Canada, vous acceptez que les contenus soumis deviennent la propriété de Focus on the Family Canada et ne vous seront pas retournés. Vous acceptez également que Focus on the Family Canada, ses assignés et ses licenciés auront le droit non exclusif d’utiliser et/ou de reproduire le contenu de quelque manière et sous quelque forme que ce soit pour quelque raison que ce soit. Notre accord est passé en Colombie-Britannique et il est interprété et régi selon les lois de la province de Colombie-Britannique au Canada. Pour toute demande de réutilisation d’un article, écrivez à [email protected] ou appelez gratuitement le 1-877-327-4553.

Magazine Focus Famille par Focus on the Family Canada, Été 2015, vol. 8, no. 3, ISSN 1918-297x. ©2015 Focus on the Family Canada. Tous droits réservés. Copyright international déposé. Publié par Focus on the Family Canada, une organisation caritative reconnue. Notre numéro d’enregistrement d’organisation caritative est le 106845969 RR0001. Focus on the Family Canada est une marque déposée de Focus on the Family Canada, 19946 80A Avenue, Langley B.C, V2Y 0J8.

Pour contacter Focus Famille, appelez le 514-878-2342, sans frais 1-877-327-4553, ou envoyez un courriel à [email protected] ou écrivez à Focus Famille, 1450 Rue City Councillors, Bureau 520, Montréal, Québec, H3A 2E6. TPS : 10684 5969 RT0001

Imprimé au Canada par Met Printers

Chaque semaine, retrouvez des articles inédits, des citations inspirantes, des

idées et astuces pour cultiver votre foi en famille !

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À retrouver dans ce numÉro :

la foi en famille :

03 | le fil directeurVivre de manière intentionnelle

06 | enfants L’art de la reconnaissance

10 | ados Quand votre ado met sa foi en doute

35 | parent seul Comment affronter votre nouvelle réalité financière ?

36 | elle Apprenez à évaluer chacune de vos décisions

37 | luiFaire compter les moments ordinaires

38 | les pieds sur terre Une vie soumise à Dieu

20 | La grande Histoire Aidez vos enfants à trouver leur rôle dans le récit grandiose de Dieu.

32 | Démontrer l’amour de Dieu en servant son prochain La journée familles en fête à Disraeli, à l’occasion de la semaine québécoise des familles.

Être parents :

12 | Ce merveilleux désordre Intérieur au décor parfait ou vrai foyer ?

28 | Accompagner vos enfants dans les épreuves Comment persévérer face aux défis et en sortir grandis.

votre couple :

14 | Les 5 principes fondamentaux qui ont sauvé notre mariage Gerry et Kathy Kraemer partagent les principes pratiques et bibliques qui ont ressuscité leur mariage.

19 | Apprendre à peser ses mots Maitriser vos paroles pour amener vie et guérison dans votre mariage.

24 | Mettre fin aux querelles quotidiennes au sujet de l’argent Découvrez une nouvelle façon de parler d’argent en couple.

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ÉtÉ 2015  | le sommaire 

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L’ART DE LA RECONNAISSANCE

Nous avons le standard de vie le plus élevé de l’histoire de l’humanité, et pourtant notre génération semble menée par le désir insatiable d’avoir toujours plus, toujours mieux et toujours plus vite ! Nous avons tout ce qu’il nous faut pour être plus comblés que jamais, et pourtant, nous nous retrouvons insatisfaits et désabusés. Le problème, ce n’est pas que les choses vont mal, mais c’est que nous avons perdu un don précieux : la gratitude.

Dans la Bible, nous sommes encouragés à garder un esprit de reconnaissance en toute circonstance. Et en exprimant notre reconnaissance, nous ne faisons pas un cadeau à Dieu : c’est en fait un cadeau de Dieu pour nous. Dieu n’a pas besoin qu’on lui dise merci, mais nous par contre, nous avons désespérément besoin de nous rappeler que nous sommes des êtres créés, qui dépendent de leur Créateur. Lui rendre grâces réaligne nos cœurs avec cette louange de l’Apôtre Paul dans sa lettre aux Romains : « Tout est de lui, par lui et pour lui ! À lui la gloire dans tous les siècles. Amen ! » (Romains 11.36). Reconnaître Dieu comme la source de toutes choses, ça nous libère du mensonge qui dit que nous n’avons pas besoin de lui.

Malheureusement, nous naissons avec une tendance à la convoitise, à la jalousie et à d’autres péchés qui nourrissent en nous le mécontentement. Nous les parents, nous pouvons aider nos enfants à se garder de cette tendance en les encourageant à être reconnaissants et en expliquant les raisons qui nous poussent à dire merci à Dieu.

Être reconnaissant envers Dieu, ça nous enrichit : Vouloir toujours plus, ça nous donne la fausse impression qu’on est pauvre. Exercer la discipline de la gratitude, par contre, ça nous apporte une richesse naturelle en nous libérant du piège de la comparaison et des attentes irréalistes. C’est impossible d’être réellement reconnaissant et mécontent au même moment.

Être reconnaissant envers Dieu, ça corrige notre travers  : Selon l’apôtre Paul, le contentement, c’est une discipline qui s’apprend, et non un sentiment que l’on ressent. Souvenons-nous que nous avons naturellement tendance à être mécontents. C’est pourquoi nous devons nous rappeler les uns aux autres de rendre grâces à la source de nos vies.

Être reconnaissant envers Dieu, ça nous donne de la joie : Il a été dit que le pire moment pour un athée, c’est d’être vraiment reconnaissant, mais de n’avoir personne à remercier. Une grande partie de la joie dans la vie c’est d’exprimer notre gratitude envers celui qui répond à nos besoins. La reconnaissance, c’est comme de l’hélium qui remplit un ballon dégonflé et lui permet de s’élever dans les cieux : ça connecte nos esprits à la source de toute joie.

Des activités adaptées à chaque âge pour découvrir avec vos enfants les bienfaits de la reconnaissance.

8 Remercier Dieu, ça nous rappelle que nous dépendons de lui.8 Nous naissons avec une tendance à être mécontent.8 La reconnaissance, c’est une discipline qui s’apprend, qui corrige notre mécontentement et fait naître la joie.

POINTS CLÉS:

PSaume 100PhilipPieNs 4.4-12ColoSsienS 3.15-17

LECTURE DE LA BIBLERegardez de plus près ce que dit la Bible sur la

reconnaissance en lisant les passages suivants :

1 TheSSalOnicienS 5.16-18hébreux 12.28

Pour approfondir l’art de la reconnaissance avec vos enfants, rendez-vous sur Grandirdanslintegrite.com et découvrez la toute nouvelle leçon sur le contentement !

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Jouez avec votre enfant à ce jeu pour apprendre à être reconnaissant, en suivant les règles de « Devine ce que je vois. »

Commencez le jeu en disant ceci : Je suis reconnaissant pour quelque chose dans cette pièce. Donnez des indices, jusqu’à ce que votre enfant devine l’objet. Puis prenez le temps de donner les raisons pour lesquelles vous êtes reconnaissants pour cette chose.

Continuez le jeu avec la phrase : Je suis reconnaissant pour quelqu’un dans la famille. Encore une fois, quand votre enfant a deviné la personne, partagez la raison de votre reconnaissance.

Pour devenir une famille reconnaissante, commencez un journal de gratitude familial !

Au cours de la journée, invitez votre enfant à contribuer au journal en dessinant une image ou en collant une photo de quelque chose pour lequel il est reconnaissant. Permettez aussi au reste de la famille d’écrire ou de dessiner dans le journal. Avant le souper, laissez votre enfant expliquer ses écrits ou ses dessins à la famille et exprimer sa reconnaissance.

Une fois par semaine, remémorez-vous ces bénédictions avec votre enfant en feuilletant les pages du journal. Priez avec votre enfant et laissez-le vous entendre remercier Dieu pour les bénédictions dans vos vies.

devine pourquoi je suis reconnaissant

un journal de gratitude familial

0 À 3 ANS

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un arbre de reconnaissance

des bénédictions invisibles

Découpez avec votre enfant des formes de feuilles d’arbre dans du papier de couleur verte puis placez un panier au centre de la table de souper. Au cours de la semaine, aidez votre enfant à noter des choses pour lesquelles il est reconnaissant sur les feuilles d’arbre (par exemple Mamie, un professeur, le chat…). Au fur et à mesure que vous écrivez sur chaque feuille, placez-les dans le panier.

Le dernier dimanche du mois, passez du temps en famille et retirez les feuilles du panier en lisant chacune des choses pour lesquelles vous êtes reconnaissants. Rappelez à votre enfant que Dieu est celui qui donne tout don qui est bon (Jacques 1.17), et parlez d’autres bénédictions qu’Il a données à votre famille. Ensuite, dites une prière de reconnaissance à Dieu, exprimant votre gratitude pour toutes ses bénédictions.

Pour fabriquer un rappel plus permanent, découpez la forme d’un arbre dans du papier de bricolage brun et accrochez-le sur votre frigo ou au mur. Collez alors les feuilles sur l’arbre, pour vous rappeler tout ce que Dieu a fait.

Souvent, nous devenons ingrats parce que nous ne parvenons pas à voir Dieu à l’œuvre. Voici une façon amusante d’aider les préados à comprendre que les bénédictions de Dieu sont évidentes si nous prenons le temps de les chercher.

Préparez une solution constituée d’une quantité égale de lait et de jus de citron concentré. Trempez un coton-tige dans le liquide et écrivez des mots comme par exemple la vie, notre famille, le pardon de Dieu et nos capacités sur une feuille de papier vierge. Choisissez des mots qui correspondent tout particulièrement à votre famille. Laissez sécher « l’encre ».

Montrez le papier à vos enfants, en leur disant que vous avez écrit certaines choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Les mots étant invisibles, attendez-vous à des regards confus ! Expliquez que les bénédictions de Dieu dans nos vies nous sont souvent invisibles parce que nous ne prenons pas le temps de rendre grâces.

Au-dessus de l’évier de la cuisine, passez le papier au-dessus d’une flamme de bougie ou de briquet. Le papier devra être assez proche de la flamme, mais sans la toucher. La flamme brûlera le carbone dans la solution avant qu’elle ne brûle le papier, révélant les mots cachés. (Si le papier s’enflamme par accident, lâchez-le dans l’évier.)

Une fois que tous les mots sont visibles, posez ces questions à vos enfants :• Pourquoi pensez-vous que les gens ne se rendent souvent

pas compte des bénédictions dans leurs vies ?• Est-il possible que tous les jours Dieu fasse des choses

pour nous que nous ne voyons pas ?• Que pourrions-nous être en train de manquer ?

Accrochez le papier sur le réfrigérateur pour rappeler à toute la famille d’être plus consciente des bénédictions de Dieu.

4 À 7 ANS 8 À 12 ANS

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Dans Philippiens 4.11-13, Paul met les croyants au défi d’être recon-naissants, quelles que soient leurs circonstances. Il nous rappelle que notre force vient de Dieu ; la force de « tout » faire, y compris de résister à la tentation d’être ingrat ou avare.

Cependant, prêcher à des adolescents qu’ils ont besoin d’être reconnaissants, ça ne vous mènera sûrement pas bien loin. Les ados peuvent sentir un « sermon » à plus d’un kilomètre. Au lieu de vous lancer dans une leçon au sujet de la reconnaissance, essayez de poser des questions ouvertes qui plongent dans le monde de vos ados. Des questions comme « Qu’est-ce que tu apprécies vraiment dans ta vie en ce moment ? » vous donneront une idée des choses qui leur tiennent à cœur. Ces questions créent aussi l’opportunité d’une discussion plus profonde sur la manière dont la gratitude peut nous enrichir.

le défi pour arrêter de se plaindre

La joie et le contentement viennent naturellement lorsque nous nous concentrons sur nos bénédictions — même si nous n’avons pas tout ce que nous voulons. Pour l’expérimenter, partagez avec vos ados le fait que vous aimeriez que votre famille expérimente tous les bienfaits de la gratitude, et mettez-les au défi de vous tenir redevable lorsque vous commencez à vous plaindre. Si vos ados vous demandent de faire de même pour eux, acceptez de le faire (mais attendez qu’ils vous le demandent).

En tant que parents, nous pouvons parfois reconnaître la mau-vaise attitude de nos ados, mais manquer de remarquer notre propre ingratitude. En exprimant notre désir de grandir dans la reconnaissance, nous incarnons l’attitude que nous aimerions voir chez nos ados.

1 3 À 18 ANS

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10 W W W . F O C U S F A M I L L E . C A

quand votre ado met sa foi en doute

Comment accompagner les ados au travers de leurs questions.

par ryan shook

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Je me souviens de la colère, et même du malaise, que j’ai ressenti quand j’ai avoué à mon père que j’avais des doutes au sujet de la foi chrétienne. J’avais grandi dans l’église, mon père était le pasteur, et je pensais que j’avais réponse à tout. Mais quand j’ai commencé l’école secondaire, j’ai aussi commencé à douter de ma foi.

Peut-être que votre fils ou votre fille lutte avec des doutes sur sa foi, ou avec des questions concernant la fidélité et la puissance de Dieu. Votre adolescent, qui est intelligent, vous pose probablement des questions très difficiles. Devriez-vous être inquiet de ce que votre enfant soit en train de perdre sa foi ? En réalité, ses questions sont une étape naturelle et saine de sa croissance spirituelle. Ce serait en fait plus inquiétant si votre fils ou votre fille ne s’était jamais posé de questions sur la foi. Des doutes sains peuvent devenir la fondation d’une foi qui dure.

Être chrétien, c’est plus que juste avoir des connaissances sur Dieu ou sur la foi : c’est avoir une relation réelle et personnelle avec Jésus-Christ. Lutter avec ces questions difficiles m’a mené d’une simple connaissance de Dieu par personne interposée, à l’expérience d’une relation personnelle avec Christ. Ceci dit, j’imagine combien ça peut être inconfortable pour un parent d’entendre son adolescent exprimer des doutes au sujet de la Bible et du christianisme. Vous vous demandez peut-être ce que vous pouvez faire pour aider et accompagner votre ado au travers de ses questions.

n’ignorez pas les questions de votre adoDoutes sur la présence de Dieu, doutes sur l’authenticité de Jésus et de la Bible, questions sur la volonté et le but de Dieu dans les épreuves et la souffrance… autant de doutes et de questions fréquentes avec lesquelles peuvent lutter les ados.

Lorsque votre ado exprime ce genre de questions, il est important de ne pas ignorer le sujet, mais de vous investir dans la conversation. Certains parents hésitent à discuter avec leur fils ou leur fille des doutes qu’ils ont sur la foi parce qu’ils ont peur de ne pas avoir les bonnes réponses. Certains parents mettent aussi sans le vouloir les doutes de leur ado de côté, comme si ces doutes étaient insignifiants. M’étant moi-même posé les mêmes questions que vos ados, permettez-moi de vous dire qu’en prenant le temps d’écouter leurs doutes, vous leur assurez que vous les prenez au sérieux, ainsi que leurs questions. En discutant ouvertement avec moi, mon père m’a fait savoir qu’il était normal et sain de se poser des questions.

Lorsque j’ai dit à mon père que je doutais de la divinité de Christ, il savait que derrière mes questions, il y avait quelque chose de plus que ma sincère préoccupation concernant la divinité de Jésus. Il savait que mes amis avaient sûrement eux aussi douté de la foi de leur famille. Plutôt que de mettre de côté mes questions, il m’a confié d’excellents livres comme Plaidoyer pour la foi de Lee Strobel et Bien plus qu’un charpentier de Josh McDowell. Il m’a ensuite mis au défi de faire des recherches pour trouver certaines de ces réponses par moi-même, et peut-être même de partager certains éléments de ces recherches avec mes amis.

admettez que vous n’avez pas réponse à toutMême s’il a plein d’outils à disposition pour faire des recherches, votre ado aura peut-être encore des questions sur Dieu, sur le ciel et sur le christianisme, pour lesquelles il n’y a pas de réponses simples. Votre ado se demande peut-être pourquoi un Dieu d’amour permet la souffrance. Il lutte peut-être pour comprendre ce que Dieu fait quand ses projets semblent tomber en miettes. Il doute peut-être même de l’amour de Dieu pour lui et a l’impression que Dieu est lointain.

Il est important que les parents admettent qu’ils n’ont pas toutes les réponses. Lorsque les parents l’admettent, les ados sont souvent mieux disposés à chercher la main de Dieu au cœur des situations sombres de la vie. Je me souviens combien ça a été libérateur pour moi quand mon père, pasteur, a avoué qu’il ne pouvait pas me donner une réponse écrite noir sur blanc pour chacun des doutes dans ma vie. Son honnêteté m’a amené à cesser de jouer l’avocat du diable et à commencer à rechercher la vérité de Dieu au milieu de mes doutes.

Mes parents savaient que je devais moi-même apporter mes doutes et mes questions à Dieu. Les parents ne peuvent pas résoudre les doutes d’un ado, car sa relation avec Christ doit être personnelle et unique. J’ai appris par expérience à quel point il est important que les parents continuent de prier pour leur ado et de le mettre au défi d’apporter ses doutes directement à Dieu. Soyez encouragés par le fait que votre ado accorde assez d’attention à sa relation avec Christ pour lutter avec des questions difficiles. Ça montre que, plutôt que de se contenter de connaître Dieu par personne interposée, il est à la recherche d’une relation personnelle avec lui.

Ryan Shook est réalisateur de films et auteur.

Cet article a été publié sur le site ThrivingFamily.com sous le titre « Wrestling with faith » Tous droits réservés © par Ryan Shook. Utilisation autorisée.

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Les questions de votre ado sont une étape naturelle et

saine de sa croissance spirituelle.

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intérieur au décor parfait ou vrai foyer ?

par candice watters

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CC’était enfin l’heure de la sieste ! Alors, certes, je m’étais à peine attaquée au bazar du matin (incluant la vaisselle du déjeuner, celle du dîner et quelques plats qui trempaient depuis la veille), mais j’étais enceinte de plus de 7 mois de mon troisième enfant… J’avais désespérément besoin d’une bonne sieste.

Heureusement, mon petit bonhomme de 4 ans s’est endormi sans faire d’histoire. Quant à mon grand de 6 ans, il ne demandait qu’à passer du temps à jouer tranquillement seul. Je l’ai donc laissé au salon avec ses Legos, ses livres et ses crayons de couleur. Tout était parfait.

Une heure plus tard, j’ai été réveillée par un chuchotement insistant à mon oreille : « Maman, viens voir ce que j’ai fait. » Je me suis extraite de mon lit alors que mon fils me tirait par la main pour me mener jusqu’à son chef-d’œuvre. Au pied de l’escalier, le sol du salon était littéralement recouvert par les coussins du canapé, la belle couverture en laine et les draps que je venais de laver.

« Tu le trouves pas génial ? C’est mon château fort ! »« Chéri, c’est vraiment super. » Ai-je péniblement réussi à

répondre. « Mais tu te souviens qu’on a des invités ce soir et que maman vient de faire le ménage. Il faut que tu ranges tout ça. »

Il m’a regardé avec ses yeux de chien battu et m’a lancé : « On dirait que pour toi, le canapé est plus important que moi. »

« Non, bien sûr que non ! » ai-je soupiré, sachant qu’il ne comprendrait pas mon dilemme. J’étais très fière de son esprit créatif. Mais fallait-il vraiment qu’il s’exprime aux dépens de mon bel intérieur que je mettais tant d’efforts à garder rangé ?

Qu’est-ce qui compte le plus ?Comment aurions-nous pu savoir avec mon mari, alors que j’étais enceinte de mon petit constructeur de château fort, que ce qui définissait en fait un bon canapé n’était ni sa solidité, ni son niveau de confort et encore moins sa couleur assortie au tapis ?

Ce qui comptait le plus, une fois les enfants nés, c’était la facilité avec laquelle on pouvait en retirer les coussins pour le transformer en bateau de pirate, en volcan ou en cachette secrète… Bon, au moins, nous avions eu la prévoyance de lui faire subir un traitement antitache.

Nous étions tellement naïfs, perdus dans le flot des magazines de décoration, nous rêvions d’une maison au décor parfait de catalogue où chaque meuble, chaque bibelot est à sa place. Le seul problème avec ce fantasme, ce sont les gens. Avez-vous déjà remarqué qu’il n’y en a presque jamais dans les catalogues d’ameublement ? Mis à part un chien par-ci par-là, ou une serviette brodée qui suggère une présence humaine, ces catalogues sont souvent vides de toute vie. Mais pourtant le plus important, est-ce que ce ne sont pas les gens ?

Le vrai but d’une maisonDans Home Comforts, un livre qui parle de la gestion d’une maison, plutôt que de son esthétique, l’auteure Cheryl Mendelson écrit : « Quand vous gérez une maison, vous utilisez votre tête, votre cœur et vos mains pour en faire un foyer ; le lieu où vous vivez les moments les plus importants de votre vie personnelle. » Et quand vos enfants sont petits, ces moments importants ont souvent tendance à être source de désordre.

Stephen Curtis Chapman fait très bien passer cette idée dans sa chanson Signs of Life (Signes de vie) :

Des crayons de couleur roulent sous le siège de ma voiture. Des vélos jonchent l’allée de ma maison, des balles et des

battes trainent dans mon jardin. Et une créature en plastique venue de l’espace est installée

sur ma chaise. Les signes de vie sont partout.

Des trésors éternels Parfois, quand mon mari se plaint que la pelouse a encore été piétinée par les jeux des enfants, je lui rappelle : « Chéri, on élève des enfants, pas une pelouse. » Et récemment, il m’a lui-même retourné la remarque en me lançant : « Chérie, on élève des enfants, pas des tables basses et des poufs en cuir. »

Ces choses ne sont pas éternelles. Peu importe le bon état d’un objet quand vous l’achetez, ou ce que vous faites pour qu’il reste dans cet état, ça ne durera pas. Aussi frustrant que cela puisse paraitre, c’est en fait très libérateur de l’accepter. Une auteure, parlant de sa vie de mère, écrit qu’elle sait très bien que ses affaires finiront par être abimées tôt ou tard, alors elle les regarde en se disant : c’est déjà cassé. Cela lui évite le stress de vouloir à tout prix que tout reste parfait.

Pour moi, il devient normal de regarder nos affaires et de penser : c’est déjà collant ou taché. Le fait de ne plus chercher à ce que tout autour de moi reste immaculé, va dans le sens de ce que dit Jésus en Matthieu 6.19 : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler. »

Mes objectifs pour notre maison n’incluent plus d’y maintenir une apparence de magazine de déco. Notre foyer n’a pas pour vocation d’être une vitrine. La vie qui se déroule entre ses murs – aimer un mari et des enfants, avoir des bébés, apprendre aux enfants à connaitre et aimer leur Dieu – est bien trop importante pour qu’elle passe après des buts superficiels… même si cela signifie que je dois me frayer un passage au milieu d’un château fort pour pouvoir terminer ma sieste.

Candice Watters est la fondatrice d’un site web en anglais de Focus on the Family à l’intention des jeunes adultes : www.boundless.org. Elle est aussi la mère de trois enfants.

Cet article a été publié sur le site Focusonthefamily.ca sous le titre « This beautiful mess » Tous droits réservés © 2007 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

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par gerry kraemer

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Il y a 8 ans, Gerry et Kathy Kraemer ont vécu une tempête matrimoniale qui les a poussés au seuil du divorce. Grâce à l’intervention du ministère

chrétien Shepherd’s Heart Ministry, Dieu a complètement guéri, restauré et transformé leur mariage. Depuis ce miracle matrimonial, Gerry et Kathy partagent avec des milliers de couples leur histoire et les principes simples,

pratiques et bibliques qui ont ressuscité leur mariage.

Pour construire un édifice solide, nous avons besoin d’une fondation solide (Matthieu 7.24-25). De même, pour avoir un mariage qui résiste aux tempêtes de la vie, nous avons besoin de principes fondamentaux qui constituent la fondation de notre relation.

En 2008, ma femme et moi avons suivi une thérapie conjugale qui a complètement changé notre relation. Depuis, nous mettons en pratique ces 5 principes, qui nous permettent aujourd’hui d’avoir un mariage solide et épanoui.

1. pour améliorer la qualité de votre mariage, il faut d’abord changer soi-même. La tendance universelle quand les choses vont mal et qu’il y a des tensions dans un mariage, c’est de vouloir blâmer et changer l’autre personne. Lorsque ma femme et moi rencontrons des couples et que nous leur demandons d’identifier le problème principal dans leur relation, les époux pointent l’autre du doigt presque immanquablement ! Pourtant, si nous voulons que la qualité de notre relation conjugale s’améliore, nous devons commencer par changer nous-mêmes.

Jésus nous a enseigné d’une façon imagée à « enlever la poutre de notre propre œil avant de vouloir enlever la paille dans l’œil de l’autre » (Matthieu 7.3-5). J’ai fait l’expérience de ce principe lors de notre thérapie, quand je suis arrivé sur place avec cinq pages de notes sur lesquelles j’avais énuméré les fautes et les manquements de ma femme. J’étais armé jusqu’aux dents pour montrer à nos thérapeutes que c’était elle le problème dans notre mariage. Mais, à ma grande surprise, ils ont amorcé la rencontre en nous partageant cette vérité : on change son mariage en changeant soi-même ! Depuis ce jour, nous nous assurons de surveiller notre propre attitude, nos paroles et notre comportement, plutôt que de passer notre temps à critiquer l’autre.

2. les deux époux doivent travailler à la qualité de la relation.Nous investissons temps et énergie dans beaucoup de choses de nos jours : les rénovations de la maison, notre portfolio financier, notre condition physique… mais étonnamment, très peu de couples sont prêts à travailler à la qualité de leur mariage. Nous voudrions que ça roule d’une façon naturelle, mais ça ne fonctionne pas ainsi. Si nous laissons les occupations et les préoccupations de la vie de tous les jours nous diriger, avec le temps, nous allons tout naturellement nous éloigner émotionnellement l’un de l’autre plutôt que de nous rapprocher.

Si nous voulons voir notre mariage s’épanouir, nous devons travailler à sa qualité de manière intentionnelle. Cela veut dire y investir temps et effort, en fixant des moments ensemble chaque semaine pour se parler, évaluer, planifier, prier, jouer, faire des sorties sans enfants, lire un livre de dévotion à deux, etc. L’auteur Gary Thomas résume ainsi ce principe : « Un mariage de grande qualité, ce n’est pas quelque chose que l’on découvre par accident. C’est plutôt quelque chose que nous forgeons de manière intentionnelle, à travers des efforts soutenus. » Un mariage épanoui n’arrive jamais naturellement, c’est le fruit d’un travail intentionnel des deux partenaires.

3. le mariage c’est un « nous », ce n’est pas deux « moi ».De nos jours, les relations conjugales sont envahies par les pensées individualistes qui caractérisent notre société. Nous entendons de plus en plus les couples parler de « mon enfant, ma maison, mon argent », plutôt que d’utiliser un langage d’unité : « notre enfant, notre maison, notre argent ». Ce langage est souvent le reflet d’une

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attitude individualiste. De même, plutôt que de se demander : « Comment puis-je servir l’autre ? », beaucoup de gens pensent au mariage en termes égoïstes et se demandent seulement ce que le mariage va leur apporter. Parfois aussi, on pense qu’après le mariage la vie va continuer exactement comme avant, à la seule différence que nous rajoutons un conjoint. Quelle erreur !

Quand Il a établi l’institution du mariage dans Genèse 2.24, Dieu a déclaré que « les deux ne feront qu’un ». C’est un appel très clair à l’unité au sein du mariage. Dans nos vœux matrimoniaux, nous avons promis d’aimer, de servir, de prendre soin de l’autre, et de travailler ensemble pour le bien commun. Mais les années passent et il arrive que des pensées individualistes s’infiltrent sournoisement dans nos cœurs, comme un gaz toxique invisible qui peut sérieusement endommager la qualité de notre relation. Nous avons besoin d’évaluer régulièrement notre propre attitude et de faire les ajustements nécessaires pour avoir une mentalité d’unité, plutôt que de faire preuve d’individualisme. Un mariage épanoui se bâtit quand nous développons une mentalité qui dit « nous » plutôt qu’une mentalité qui dit « moi ». Le mot « notre » est un mot ultra-présent chez nous, car cela nous aide continuellement à développer l’unité au sein de notre couple.

4. le pardon est un élément absolument essentiel. Voici une déclaration étonnante pour beaucoup : « Les personnes que nous allons blesser le plus souvent et le plus profondément dans cette vie, sont celles que nous aimons le plus et qui sont les plus proches de nous. »

Et malheureusement, c’est vrai dans mon cas : la personne que j’ai blessée et que je vais blesser le plus souvent dans ma vie, c’est mon épouse que j’aime tant ! C’est triste, mais en même temps, ce n’est pas étonnant. En effet, nous ne sommes généralement pas en conflit avec la vendeuse au centre d’achat ou le caissier au dépanneur parce que nous n’avons pas de relation profonde avec eux. Le mariage est en revanche une relation intense, vécue en grande proximité, qui provoque des émotions fortes, entre deux personnes égoïstes et pécheresses qui ont des personnalités et des opinions différentes… des conflits sont inévitables ! Même si nous ne le voulons pas, nous allons nous offenser.

C’est pourquoi, pour avoir un mariage en santé, nous devons régulièrement nous appliquer à accorder un pardon complet, rapide, continuel et sincère… un pardon qui vient de notre cœur et non simplement de notre tête. Colossiens 3.13 décrit parfaitement l’attitude que nous devrions incarner, et résume merveilleusement bien la relation conjugale : « Si l’un de vous a une raison de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. Tout comme Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. »

Pendant notre thérapie relationnelle, mon épouse et moi avons découvert à notre étonnement qu’une accumulation d’un nombre considérable d’incidents non pardonnés était à la racine de notre tempête matrimoniale. Il s’agissait d’incidents que nous pensions avoir déjà pardonnés, mais qui étaient encore logés dans nos cœurs et provoquaient douleur émotionnelle et rancune. Après

avoir fait un grand nettoyage de nos cœurs en thérapie (Matthieu 6.14-15), nous faisons désormais attention à examiner notre cœur quotidiennement pour accorder un pardon rapide et complet l’un à l’autre. Les mots suivants sont affichés sur le mur de notre chambre comme un rappel : « Le pardon a bien été accordé lorsqu’on peut se souvenir d’une offense subie, sans douleur émotionnelle. »

5. votre perspective d’une situation n’est pas toute la vérité, elle est simplement votre perspective.Chacun de nous regarde la vie, y compris le mariage, à travers ses propres lunettes. Nous soulignons ce fait régulièrement auprès des couples quand, dans une dispute, une personne conteste la perspective de l’autre. Par exemple, le mari déclare : « Il me semble qu’elle dépense plus d’argent que nous rapportons » ou l’épouse s’exclame « J’ai l’impression que quand il arrive du travail, il ne fait que regarder la télévision » et l’autre proteste en disant « Ce n’est pas vrai ! » Certes, ce n’est peut-être pas précis à 100 %, mais c’est définitivement sa perspective, et c’est donc « vrai » pour la personne qui le vit !

La clé pour dénouer ces tensions, c’est de vraiment chercher à comprendre la perspective de l’autre, plutôt que de défendre la nôtre. La « vérité » se trouve d’ailleurs souvent quelque part entre nos deux perspectives. En nous efforçant de comprendre la perspective et les sentiments de notre partenaire de vie, nous pouvons ensemble prendre l’engagement de trouver des solutions gagnant-gagnant pour notre couple, où personne n’en sortira continuellement déçu et frustré. Mon épouse et moi avons des perspectives très différentes sur un tas de sujets comme la façon de fêter Noël, les finances ou

La clé pour dénouer les tensions, c’est de vraiment chercher à comprendre la perspective de l’autre, plutôt que

de défendre la nôtre. La « vérité » se trouve d’ailleurs souvent quelque part

entre nos deux perspectives.

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l’importance du sport dans la vie. Si nous ne faisons pas attention, nous pourrions faire de chacun de ces sujets un champ de bataille où nous passons notre temps à ridiculiser la perspective de l’autre. Cependant, le but du mariage ce n’est pas d’avoir raison, mais plutôt de travailler ensemble harmonieusement, tout en acceptant que souvent nous ayons des points de vue très différents l’un de l’autre. Pour avancer ensemble en paix, nous cherchons, non pas des compromis, mais des solutions gagnant-gagnant. Pour cela, il faut réellement vouloir comprendre la perspective de l’autre.

Pour bâtir un mariage épanoui, mari et femme doivent se donner complètement et s’engager entièrement pour l’avancement et la croissance du couple ; émotionnellement, physiquement, spirituellement. L’idée d’un engagement à moitié a été jetée dans la poubelle depuis longtemps chez nous, et a été remplacée par un engagement à se donner chacun entièrement pour l’équipe Kraemer, engagement que mon épouse et moi renouvelons chaque jour en sortant du lit !

Gerry et Kathy Kraemer œuvrent dans divers ministères québécois depuis plus de 30 ans. Ils vivent à Terrebonne et ont 3 enfants adultes. Le 6 et 7 novembre 2015, ils organiseront deux ateliers lors de la conférence Passionnés pour notre Mariage qui aura lieu à l’église Evangel, à Montréal (plus d’informations sur www.conferencemariage.com).

Tous droits réservés © 2015 Focus on the Family Canada Association.

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Plusieurs sujets seront abordés : la sexualité

selon la Bible, la communication, le pardon,

l’amour et le respect, et bien d’autres.

En vous inscrivant dès maintenant, vous bénéfi cierez d’un rabais ainsi que le premier choix d’ateliers !

Pour en savoir plus, rendez-vous sur

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À bientôt à Montréal !

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MMon mari Mark et moi étions assis en face de ce couple qui nous avait demandé de les conseiller. Ils n’avaient que des paroles blessantes l’un pour l’autre, et réagissaient impulsivement en s’attaquant l’un l’autre verbalement. Comme beaucoup d’entre nous, ils avaient bien du mal à contrôler leur langue.

Si nous sommes honnêtes, la plupart d’entre nous admettront que nous sommes parfois irrités par notre épouse ou notre époux. Notre rythme de vie effréné et le stress qui en découle nous rendent impatients et nous amènent à réagir du tac au tac à ce que dit l’autre, plutôt que de réellement prendre le temps de parler.

La Bible est très claire sur le pouvoir qu’ont les mots que nous prononçons : « Celui qui parle à la légère blesse comme une épée, tandis que la langue des sages apporte la guérison » (Proverbes 12.18). « La langue a pouvoir de vie et de mort » (Proverbes 18.21).

Nos paroles irréfléchies peuvent vraiment blesser l’autre et abimer la relation. De ce fait, pratiquer la maitrise de soi à la maison peut être une excellente manière d’amener un réel changement dans notre mariage. Quand nous avons envie de répondre agressivement ou sans réfléchir à notre conjoint, ces trois étapes peuvent nous aider à maitriser nos mots :

1. arrêtez-vous : Quand vous êtes énervé, en colère ou frustré, ne dites pas la première chose qui vous vient à l’esprit. Arrêtez-vous avant de parler.

2. réfléchissez : Pensez avec soin aux paroles que vous allez prononcer ; seront-elles constructives pour l’autre ou pour votre couple ? Est-ce réellement le bon moment ou le bon endroit pour faire savoir ce que vous avez sur le cœur ?

3. choisissez : Rappelez-vous que vous êtes à un carrefour sur votre chemin. Choisissez votre manière de répondre avec soin. Prononcez des paroles qui amèneront de la vie dans votre mariage, ou alors retenez-vous et ne dites rien du tout.

En tant que conseillers, nous avons mis au défi ce couple dont je vous parlais au début de commencer simplement par ces trois petites étapes. Nous leur avons demandé de ne chercher qu’à se changer eux-mêmes. Trois mois plus tard, ils nous ont rapporté combien cela avait changé leur relation. Ces petits choix du quotidien avaient révolutionné leur mariage.

Quand nous contrôlons notre langue face à notre conjoint, nous renonçons à une satisfaction immédiate pour une vision plus large d’une relation saine et bien construite. Et puis, s’exercer à la maitrise de soi dans les petites choses peut nous rendre plus forts lorsqu’il s’agira de surmonter des tentations plus grandes.

Il y a de la sagesse à mesurer nos paroles ; nous pouvons par ce simple biais amener vie et guérison dans notre mariage.

à discuter en couplea Si nous décidions de nous arrêter, de réfléchir et de bien choisir nos mots lorsque nous sommes en colère ou énervés, en quoi cela changerait-il notre relation ?a Laquelle de ces trois étapes est la plus difficile à mettre en œuvre pour chacun ?a Pourrions-nous effectuer des changements dans notre rythme de vie qui nous permettraient de prendre le temps de nous parler, plutôt que de simplement réagir sur le coup à ce que l’autre dit ?

Jill Savage est auteure et fondatrice du ministère Hearts at Home, un organisme qui a pour but d’encourager, éduquer et équiper les mères durant chaque saison de leur vie, en se basant sur les valeurs chrétiennes. Son mari Mark et elle ont cinq enfants.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro d’octobre-novembre 2011 du magazine Thriving Family sous le titre « Weigh Your Words » Tous droits réservés © 2011 par Jill Savage. Utilisation autorisée.

maitriser vos paroles pour amener vie et guérison dans votre mariage.

par jill savage

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Qpar kevin leman

aidez vos enfants à trouver leur rôle dans le récit grandiose de dieu.

Quand j’étais petite, j’aimais que mon père me raconte des histoires dont j’étais le personnage principal. Le plus souvent, il y mettait aussi en scène quelques-unes de mes amies (ou de mes ennemies) et même parfois l’un de nos animaux. Me rêvant en héroïne, je glissais dans le sommeil, sûre que tout allait pour le mieux dans mon petit monde.

En tant que parents nous avons tous remarqué combien le monde des enfants est réduit. Ils voient tout de manière autocentrée, ne considérant dans une situation que ce qui les affecte directement. Ce n’est qu’en grandissant qu’ils commencent à percevoir peu à peu combien le monde qui les entoure est vaste. L’un de nos rôles de parents, c’est d’enseigner à nos enfants à sortir de leur égocentrisme.

La culture d’aujourd’hui leur enseigne que la vie n’est centrée que sur soi. Apprenons-leur qu’en réalité, la vie est centrée sur Dieu. Il existe une histoire, LA grande histoire, un récit qui traverse et modèle toute l’histoire du monde. Et nous en faisons tous partie. Aidons nos enfants à entrevoir les merveilles de cette grande histoire qui a commencé à se dérouler il y a des milliers d’années. Et aidons-les à réaliser que Dieu a choisi, pour chacun de nous, un rôle à jouer.

Voici des idées pour aider vos enfants à ouvrir leurs yeux sur LA grande histoire.

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enseignez-leur la chronologie bibliqueLe plus souvent, nous enseignons la Bible à travers des petites histoires, d’une manière pas forcément linéaire. Un jour, bébé Moïse est le héros, le lendemain c’est Noé et puis un autre jour c’est Jésus. Beaucoup d’enfants qui connaissent bien ces histoires ne peuvent pas vous dire si Abraham est né avant David ou si Jésus a vécu en même temps que Moïse.

En lisant des histoires individuelles, nous passons parfois à côté du fait qu’il y a un fil conducteur qui nous révèle que la Bible est en fait une profonde histoire d’amour : l’histoire du Créateur qui cherche sans cesse à rejoindre ceux qu’il a créés, et désire de tout son cœur avoir une relation personnelle avec chacun d’eux. Quand nous leur racontons une histoire de la Bible, aidons nos enfants à la replacer dans une vision d’ensemble, en cherchant où et quand cette histoire a pris place. Utilisez des supports visuels pour qu’ils puissent facilement repérer la suite des évènements, et comprendre comment cette histoire s’inscrit dans le long plan de Dieu pour sauver l’humanité. Ils voient ainsi ce qui est déjà arrivé, et ce qui est encore à venir.

Remettre chaque histoire dans le contexte de la grande histoire permet à nos enfants de comprendre que Jésus le Rédempteur et Dieu le Père sont les personnages principaux, même quand on a l’impression que c’est quelqu’un d’autre.

reconnaissez le vrai hérosLes enfants raffolent des héros. Et en fin de compte, Dieu — à travers son fils Jésus — est le plus grand des héros ! Si on regarde toute l’histoire, le bien et le mal se font la guerre, le mal semble triompher dans le monde, mais c’est là que Jésus apparait, qu’Il conquiert la mort et le péché, et ceux d’entre nous qui le reconnaissent comme Sauveur et Seigneur sont sauvés. Et à la fin, Il réglera tout.

Souvent, les petits ne voient que des morceaux de ce grand conte héroïque. Nous aimons tous le Jésus des Évangiles : dans ces récits, Jésus nous aime et nous apprend à nous aimer les uns les autres. Il nous aide à comprendre qui est le Père et comment être en relation avec Lui. Mais nous devons nous assurer que nous faisons de Jésus un portrait plus complet. Il est à la fois Berger et Roi. Il est tout aussi doux que puissant. Il est humble et en même temps victorieux ! Oui, Jésus s’est humblement donné lui-même en sacrifice pour nos péchés, mais il a aussi vaincu la mort. C’est ce qui fait de Jésus le type de héros qui vaut la peine qu’on lui consacre sa vie. C’est le fait que Jésus soit le vainqueur ultime qui nous donne à chacun le courage de marcher avec Lui, même dans les temps difficiles.

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racontez votre propre histoirePrenez un moment pour réfléchir à votre propre histoire. Pensez à la famille d’où vous venez. Comment Dieu a-t-il utilisé vos circonstances pour vous amener à Lui ? Quand avez-vous réalisé qu’il y avait plus à la vie que de vivre juste pour vous-même ? Comment cela a-t-il changé vos choix de vie ? Tout cela constitue l’essence de qui vous êtes. Vos enfants ont besoin d’entendre cette histoire.

Très tôt, nos enfants peuvent entendre des bouts de notre histoire et voir de leurs propres yeux comment Dieu continue de la forger. J’aime raconter à mes enfants des épisodes de mon histoire qui correspondent à l’âge qu’ils ont ou qui correspondent aux expériences auxquelles ils font face. J’aime leur partager la manière dont Dieu m’a guidée dans ces situations.

Même les parents qui n’ont pas connu Dieu dans leur jeunesse peuvent partager comment les circonstances les ont amenés à la foi, ou combien cela aurait changé les choses pour eux de connaître plus tôt l’amour de Dieu et son grand plan. Quelle que soit votre histoire personnelle, elle donne à vos enfants une vision concrète de la vie et de la foi. Plus important, ça leur donne l’espoir qu’il y a quelque chose de plus grand que toutes les situations auxquelles ils peuvent faire face.

prenez votre place dans l’histoire de dieuL’intérêt principal d’enseigner toutes ces choses à nos enfants, c’est de les aider à comprendre et reconnaitre l’histoire héroïque à laquelle ils participent de manière unique.

Et quelle bénédiction quand ils voient dans ces récits bibliques beaucoup plus que des mots ! Un jour, j’ai récupéré ma fille à la maternelle et lui ai proposé d’aller manger une glace. Elle était ravie. Sur le chemin, nous avons aperçu un sans-abri qui se tenait près d’un feu rouge. « Que dit sa pancarte ? » m’a demandé ma fille. Je lui ai expliqué qu’il n’avait ni travail ni maison et qu’il avait peut-être faim. Cela l’a profondément perturbée. Alors que je tentais de lui faire comprendre que cela arrive parfois, elle m’a interrompue pour affirmer que nous devrions tout simplement le nourrir. Elle y tenait vraiment, m’expliquant que nous devrions prendre l’argent de nos glaces pour lui acheter un repas.

J’ai appris plus tard ce dont ma fille et son père avaient discuté ce matin-là au petit déjeuner. Il lui avait lu la parabole du bon Samaritain et avant de partir travailler il lui avait proposé : « Aujourd’hui je voudrais que tu regardes autour de toi pour trouver quelqu’un qui a besoin de ton aide ! Soit attentive, Dieu t’enverra quelqu’un à aider aujourd’hui. » Toute la journée, elle avait cherché. À tel point que lorsqu’elle a vu cet homme qui avait faim, elle a tout de suite été convaincue de l’aider.

Depuis ce jour, notre famille a réalisé que ces occasions de nous joindre au grand récit de Dieu parsèment notre quotidien, même si nous ne les voyons pas tout le temps. Quand nous ouvrons les yeux à tout ce que Dieu fait autour de nous, nous acceptons alors le cadeau et la responsabilité de participer à la plus grande et la plus belle des histoires jamais racontées.

Michelle Anthony est éditrice et auteure de plusieurs livres. Diplômée de théologie, elle a 25 ans d’expérience dans le ministère pour les enfants et les familles. Durant son temps libre, Michelle aime être avec sa famille ou lire un bon livre en buvant une tasse de café bien noir.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro de février-mars 2015 du magazine Thriving Family sous le titre « The Big Story ». Tous droits réservés © 2015 par Michelle Anthony. Utilisation autorisée réservés © 2014 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

Aidons nos enfants à réaliser que Dieu a choisi, pour chacun de nous, un

rôle à jouer dans sa grande histoire.

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découvrez une nouvelle faÇon de parler d'argent en couple.

par scott et bethany palmer

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NNous étions encore jeunes mariés quand des amis de Scott l’ont invité à faire de l’escalade. Il était prêt à y mettre tout son cœur, ainsi que tout notre compte en banque (et cela, sans que je m’en doute). Il a acheté de nouvelles chaussures, le meilleur harnais possible, un sac à dos, des ancrages, des cames, un casque et plusieurs types de cordes. Quand il a apporté tout ça à la maison, c’est moi qu’il a fallu convaincre de m’éloigner du bord du précipice. Dans ma tête, je me disais : « Sérieusement… tu as acheté toutes ces choses sans m’en dire un mot ? Tu ne sais même pas si tu vas aimer l’escalade ! Et si tu n’utilisais plus jamais ces trucs ? »

Les conflits au sujet de l’argent font partie de chaque mariage. Même du nôtre. Mais ce n’est pas simplement notre argent qui est en jeu dans ces querelles : c’est notre relation. La bonne nouvelle, c’est que nous avons découvert une façon de parler d’argent qui nous rapproche l’un de l’autre, renforce notre relation et honore Dieu. Vous pouvez, vous aussi, renforcer votre mariage en changeant la façon dont vous abordez les questions d’argent.

Séparez vos finances de vos questions d’argent courantesPour bien commencer, il faut séparer les moments où l’on discute des finances des moments quotidiens où l’on parle des questions d’argent courantes, car il y a une grande différence entre les deux. Les finances, ce sont les sujets importants comme la retraite, les investissements, les assurances, les taxes et votre budget. Les questions d’argent courantes, ce sont les décisions à propos des dépenses quotidiennes : régler le thermostat, choisir de prendre vos repas à la maison ou dans un restaurant, choisir d’acheter des produits de marque supérieure ou générique. Il est surprenant de constater que chaque jour présente au moins une décision liée à l’argent.

Quand vous parlez des petites décisions quotidiennes, évitez de soulever les questions financières importantes. Déterminez plutôt un temps propice chaque mois, spécialement dédié à discuter de vos finances. Vous vous apercevrez que les querelles d’argent seront moins fréquentes. En effet, en sachant tous deux que vous avez réservé du temps pour aborder ce sujet, vous ne ressentirez plus le besoin d’en discuter au cours des repas, par messages textes impatients ou en vous préparant pour aller au lit.

Établissez un modèle de communication positif Une façon pratique de parler de vos finances, c’est de tenir une fois par mois une petite réunion à deux : votre « colloque financier ». L’objectif est d’instaurer un climat de confiance, de travailler ensemble, d’évaluer le présent et de rêver de l’avenir. Ce n’est pas une séance de planification de budget, c’est plutôt le moment d’adresser le côté émotionnel de l’argent – un côté qui fait le plus souvent trébucher les couples.

Votre colloque financierPlanifiez votre colloque financier pour qu’il dure 45 minutes, que vous diviserez en trois parties de 15 minutes : vos finances, vos besoins et vos rêves.

1 Ère partie   : vos financesUtilisez les 15 premières minutes pour évaluer votre situation financière actuelle. N’abordez que deux sujets : vos épargnes & vos dettes. Ces deux montants vous donneront une idée de l’état général de vos finances.

Vos épargnes : Il est difficile pour la plupart des gens de mettre de l’argent de côté. Avez-vous un compte d’urgence ? De l’argent supplémentaire dans votre compte courant ? Des comptes d’épargne pour la retraite ? Des fonds pour les études ? Parlez de façon générale des domaines où vous aimeriez faire plus d’économies, mais aussi de la possibilité qu’en épargnant trop, vous manquiez l’occasion de passer des moments mémorables.

Vos dettes : Passez ensuite à vos dépenses automobiles, votre hypothèque, vos emprunts et vos dettes personnelles telles que les cartes de crédit. Ne vous enlisez pas dans la honte et le blâme. Cela n’aidera en rien. Au lieu de regarder en arrière, travaillez plutôt à trouver des solutions pour aller de l’avant. Vous pouvez sortir de l’endettement.

Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave si la première partie de votre colloque financier semble plutôt pénible ou compliquée. La situation va s’améliorer avec le temps. Soyez fiers de votre volonté d’affronter vos problèmes.

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2 e partie   : vos besoinsDurant les 15 minutes suivantes, partagez avec votre conjoint vos besoins en ce qui concerne l’argent. Avez-vous besoin de savoir qu’il y a des vacances à l’horizon ? Dormiriez-vous mieux si vous annuliez l’abonnement à toutes ces chaînes de télévision et que vous mettiez cet argent de côté ? Est-ce important pour vous de savoir avec confiance que votre époux(se) ne dépensera pas plus que le montant préalablement entendu ? Avez-vous besoin de savoir que vous pouvez dire non lorsqu’un membre de la famille appelle de nouveau pour emprunter de l’argent ?

En étant honnête, vous démontrez à votre époux(se) que vous lui faites confiance pour assurer votre avenir, que vous appréciez son point de vue et que vous croyez qu’ensemble, vous pouvez résoudre tout problème pouvant survenir dans la vie.

3 e partie   : vos rêvesLe jour de votre mariage, vous vous êtes rendus à l’autel avec la tête pleine de rêves… mais la vie a une façon bien à elle de vous les y extirper. Alors, prenez 15 minutes et rêvez ensemble. Parlez de rêves à court et à long terme. Il n’y a pas de rêve trop grand ou trop petit.

Voulez-vous un jour retourner aux études ? Désirez-vous participer à des voyages humanitaires de longue durée ? Espérez-vous créer votre propre organisme à but non lucratif ? Voulez-vous rester à la maison avec les enfants ? Ou encore, voyager à travers le monde ?

Quels que soient vos rêves, discutez-en et commencez à planifier leur réalisation, ensemble. Faites un remue-méninge, priez et encouragez-vous l’un l’autre à continuer de rêver.

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Les couples ont tendance à redouter les discussions au sujet de l’argent, qu’ils soient tout nouveau mariés ou qu’ils aient vécu ensemble pendant des décennies. Mais nous avons découvert que les couples qui parlent d’argent sont en fait beaucoup plus proches. Le temps investi à apprendre à communiquer leur apporte un grand intérêt en éliminant les mensonges destructifs et en mettant fin dans le quotidien aux conversations incessantes liées à l’argent.

Au cours de votre vie, Dieu pourvoira à vos besoins de multiples façons, mais Il accorde une importance encore plus particulière à votre relation maritale. Alors, réexaminez la façon dont vous parlez d’argent, cessez toute malhonnêteté et

profitez des colloques financiers pour mettre fin aux querelles quotidiennes au sujet de l’argent.

Scott et Bethany Palmer étaient conseillers financiers quand ils ont commencé à réaliser que de nombreux couples divorçaient à cause des questions d’argent. Leur rêve est alors devenu de diminuer le nombre de divorces en aidant les couples à parler le même langage en amour et en argent.

Cet article a été publié dans le numéro de avril-mai 2015 du magazine Thriving Family sous le titre « End Daily Disagreements About Money ». Tous droits réservés © 2015 par Scott et Bethany Palmer. Utilisation autorisée.

Qu'est-ce que l’infidélité financière ?

Les questions d’argent peuvent être tellement éprouvantes et fréquentes que souvent, les couples sont tentés de cacher la vérité au sujet de leurs dépenses. C’est ce que nous appelons infidélité financière. La plupart du temps, aucun mari ni aucune femme n’a d’abord l’intention de cacher d’information à l’autre, mais mensonges et secrets peuvent tout de même s’insinuer dans leur relation.

Quatre facteurs principaux contribuent à l’infidélité financière au sein d’un mariage :

1. la séparation financière. Si un membre du couple a un compte secret, une cachette « d’urgence » invisible ou une carte de crédit privée, il y a un problème. Sommes-nous en train de dire que des époux ne devraient pas avoir de comptes séparés ? Non, il ne s’agit pas de ça. Mais en revanche, les deux époux doivent être au courant de tous les comptes, tout l’argent sous le matelas et toutes les cartes de crédit. Tant que vous êtes tous les deux totalement au courant de ces comptes et de leurs activités financières, tout va bien. Si l’un de vous commence à cacher de l’argent à l’autre, il y a infidélité financière dans votre relation.

2. les dépenses excessives. Le stress lié à l’endettement peut rendre tout mariage vulnérable à la malhonnêteté, même un mariage solide. Un couple était par exemple d’accord pour réduire les dépenses, mais le mari ne pouvait pas résister aux nouveaux gadgets et à la technologie. Il s’est alors mis à mentir au sujet de ses dépenses, a caché les reçus et, embarrassé, il a emprunté de l’argent pour camoufler ses erreurs.

3. le manque de planification. Nous constatons souvent ce phénomène au sein de couples ayant été ensemble depuis un certain temps. Tout se passe bien, mais un jour, une grosse dépense pointe son nez (études collégiales, retraite, problèmes de santé). Insuffisamment préparé pour cet avenir, chacun des époux essaie de résoudre le problème lui-même. Le désespoir pousse alors souvent l’un ou les deux époux à faire des choix de son côté, sans que l’autre ne s’y attende.

4. le contrôle. Si une personne dans votre relation contrôle tout l’argent du couple aux dépens de l’autre, il est fort probable qu’il y aura infidélité financière au sein de votre mariage. C’est le résultat d’un manque de confiance. Si la femme ne fait pas confiance à son mari pour tenir les finances de la famille, il sera tenté de se dire « Elle n’a aucune idée de ce que je suis capable de faire ! » et il trouvera des façons de dépenser ce qu’il veut sans lui en parler. Si c’est lui qui tient les cordons de la bourse serrés, et qu’il croit qu’elle peut préparer un repas pour quatre au coût de quelques dollars seulement, elle pourrait bien éprouver du ressentiment. Elle sera alors tentée de se procurer par exemple une carte de crédit d’un magasin, pour acheter des aliments sains pour leur famille sans devoir lui rendre de comptes.

Dévoiler ces quatre raisons n’a pas pour but de jeter le blâme ou de trouver des coupables, mais plutôt de vous aider à comprendre ce qui se cache réellement derrière vos choix de dépenses afin que vous puissiez éliminer tout ce qui vous empêche d’être proche l’un de l’autre.

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comment apprendre à votre famille à persévérer face aux défis et en sortir grandi.

par jim daly avec james lund

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Parfois, la vie vous laisse comme en suspens au-dessus du vide.L’hiver dernier, nous passions une magnifique journée en famille sur les pentes d’une station de ski du Colorado. Troy, mon fils de 7 ans, et moi, nous dépêchions pour prendre le télésiège. Nous nous sommes assis, mais Troy a glissé, et il est tombé de son siège. Je me suis penché pour le rattraper, saisissant juste à temps le col de sa veste. Le télésiège continuait à monter et en quelques secondes Troy s’est retrouvé suspendu à plusieurs mètres au-dessus du sol, retenu seulement par mes doigts agrippés à son manteau. J’ai hurlé pour qu’on arrête le télésiège. Il a finalement été stoppé et un homme est venu secourir mon fils.

La vie ne ressemble-t-elle pas à cela parfois, pour les parents comme pour leurs enfants ? Vous passez une journée agréable et tout à coup quelque chose survient qui vous oblige à vous accrocher l’un à l’autre sans savoir si vous allez réussir à traverser cette épreuve. La bonne nouvelle, c’est que Dieu a toujours une raison de permettre des épreuves dans nos vies et que si nous arrivons à apprendre à nos enfants la persévérance face à ces défis, alors ils en sortiront grandis, ils en sortiront plus fort.

épreuves et opportunitésIl est normal de vouloir éviter l’adversité et de faire de notre mieux pour en protéger nos enfants. Personne n’aime souffrir et aucun parent ne prend plaisir à voir ses enfants se débattre dans leurs difficultés. Mais on oublie trop souvent que les épreuves ne sont pas qu’une mauvaise expérience à traverser, ce sont aussi des opportunités à saisir.

Tout comme nos muscles, qui deviennent plus grands et plus forts quand nous leur imposons des exercices pénibles, notre personnalité et notre foi sont aussi fortifiées par les épreuves.

Nous avons besoin de défis pour nous pousser au-delà de nos limites. Et cela est encore plus vrai pour nos enfants qui grandissent et apprennent à un rythme impressionnant. On attend de nos enfants par exemple, qu’ils arrivent à écrire des rédactions de plus en plus longues, ou qu’ils s’attaquent à des problèmes de math de plus en plus complexes, parce que nous savons que cela va développer leurs capacités de raisonnement. Dans ces domaines, nous les encourageons à persévérer et à reconnaitre l’intérêt des défis pour leur propre bien.

Ce que nous oublions pourtant c’est qu’il y a d’autres défis, plus inattendus parfois, qui peuvent aussi être positifs pour nos enfants et pour nous. Je ne dis pas que je saute de joie chaque fois que la famille Daly fait face à une nouvelle situation de crise, loin de là. Mais j’apprends, petit à petit, que la persévérance dans l’épreuve fait partie du plan de Dieu pour aider les parents et leurs enfants à grandir et à gagner en maturité.

un jour après l’autreMon neveu Ethan a 4 ans. Et de bien des façons, c’est un petit garçon comme les autres. Il aime beaucoup jouer dehors et faire des dessins à la craie sur l’allée devant chez lui. Mais Ethan a déjà traversé beaucoup de moments difficiles malgré son jeune âge.

Voyez-vous, Ethan est né avec seulement deux cavités cardiaques. Il a déjà subi trois opérations à cœur ouvert. À chaque fois, des médecins dévoués tentent de reconstruire son système cardiaque. Comme vous pouvez vous en douter, cela a été un chemin long et difficile sur le plan émotionnel.

Les parents d’Ethan aiment profondément le Seigneur. Mais comme beaucoup de parents vivant la même situation, ils ont bien du mal à comprendre en quoi les difficultés de leur fils ont leur place dans le grand plan de Dieu. Pourtant ils font

La persévérance dans l’épreuve fait partie du plan de Dieu pour aider les parents et leurs enfants à grandir et à gagner en maturité.

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confiance à Dieu pour les mener dans sa grâce, une étape après l’autre. Ils trouvent un grand réconfort dans la Parole de Dieu qui leur rappelle que : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8.28).

Les parents d’Ethan persévèrent. Ils savourent chaque moment partagé, prenant la vie un jour après l’autre, remerciant le Seigneur pour chaque nouvelle journée. Et c’est une leçon de vie que reçoit aussi quotidiennement la grande sœur d’Ethan qui a 5 ans. Leur réaction à la situation de leur fils est un exemple de persévérance ancrée dans l’amour. Comme le dit l’apôtre Paul : « L’amour pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Corinthiens 13.7).

Je vous encourage vraiment à pousser vos enfants à persévérer face aux inévitables difficultés que leur apportera la vie. Voyons ensemble des manières bibliques et très pratiques de faire cela.

la voie de la prièreD’après mon expérience, le chemin qui mène à la persévérance en Dieu commence dans la prière. Les Écritures nous exhortent à « toujours prier, sans se décourager » (Luc 18.1).

Quand nous prenons régulièrement le temps de parler avec Dieu, cela nous rappelle que nous ne sommes pas seuls face à nos problèmes. Quelles que soient les difficultés que nous traversons, Dieu veut que nous lui en parlions, Il veut nous réconforter et nous guider dans sa volonté.

Il y a de cela deux ans environ, pour encourager nos garçons à prier, nous avons lancé une tradition. Quand Jeanne ou moi conduisons les enfants à l’école le matin, nous passons par une route qui traverse la campagne. Au lieu d’écouter la radio ou de la musique, nous utilisons souvent ce temps pour prier ensemble. Parfois, les garçons prient à haute voix chacun leur tour. Parfois, c’est moi qui prie. Nous remercions le Seigneur pour ses bénédictions, nous lui remettons notre journée et prions pour nos amis et notre famille. Nous prions aussi pour les divers événements qui prennent place à l’école ou dans le monde.

Le fait d’intégrer la prière dans nos habitudes quotidiennes renforce notre dépendance envers Dieu pour être dirigé, guéri

et pour recevoir sa provision. Cela nous rend beaucoup plus prompts à nous tourner vers lui quand les temps deviennent difficiles.

des héros spirituelsUn autre moyen pour vous et vos enfants de développer votre persévérance en Dieu, c’est de vous appuyer sur les histoires que rapporte la Bible sur ceux qui ont persisté dans la foi malgré les persécutions et les difficultés. Quand Lazare est mort par exemple, ses sœurs Marthe et Marie ont fait preuve d’une grande foi. Marthe disant à Jésus : « même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera » (Jean 11.22).

La Bible contient un grand nombre d’exemples de persévérance :• Josephapersévérédanssafoimalgrél’attitudeterrible

de ses frères envers lui (Genèse 37-41).• Shadrak,MéshaketAbed-Negoontrésistéàl’ordredu

roi Nebucadnetsar d’adorer la statue en or (Daniel 3).• Malgrél’oppositiondesautoritésjuivesetromaines,

Jésus a continué à répandre le message de Dieu.J’aime lire des histoires de la Bible à mes fils après le repas du

soir. Peut-être trouverez-vous un autre moment plus propice pour vous et votre famille. Ce qui importe c’est que vous et vos enfants soyez le plus souvent possible au contact de ces héros spirituels qui ont surmonté de grands obstacles par leur persévérance dans la foi.

Dieu est avec vous et votre famille. Il ne cessera jamais de vous entourer de son amour. Ayez foi en cela et vous et vos enfants serez prêts à persévérer… la prochaine fois que la vie vous laissera en suspens au-dessus du vide.

Jim Daly est le président de Focus on the Family. Il a écrit sur la persévérance en Dieu dans son livre Stronger. Vous pouvez suivre son blogue en anglais sur jimdaly.focusonthefamily.com.

Cet article a été publié dans le numéro de septembre-octobre 2010 du magazine Thriving Family sous le titre « Hang in there. » Tous droits réservés © 2010 par James Lund. Utilisation autorisée.

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Nouvelle leçon !Le contentement

Mamans, papas, moniteurs d’école du dimanche, découvrez des activités rigolotes pour apprendre à vos bouts de choux le contentement, en s’amusant :

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la journée familles en fête à disraeli,à l’occasion de la semaine québécoise des familles

par jeremy favreau

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QQuoiqu’il n’existe aucune recette magique, les églises québécoises trouvent de plus en plus de moyens créatifs de démontrer l’amour de Dieu dans leurs communautés. Par des actes de service au quotidien autant que par l’organisation d’événements d’envergure, elles découvrent des façons percutantes d’incarner l’évangile autour d’elles.

C’est ce que fait depuis plusieurs années maintenant l’Église Évangélique de Disraeli, dans la région Chaudières-Appalaches du Québec. Chaque année, les membres de cette église organisent un camp d’été pour les enfants, une soirée spéciale pour les couples à la Saint-Valentin et une comédie musicale très populaire depuis 10 ans. Et tous ces projets, bien que mis en œuvre par l’église locale, sont organisés en tant qu’événements pour toute la population locale.

Cette année, cette église a entrepris un projet nouveau : organiser une fête pour les familles de la région.

LA JOURNÉE FAMILLES EN FÊTE !

Il est presque 11h et le Parc de la gare sur le bord du lac Aylmer bourdonne d’activité. Les bénévoles en t-shirts rouges s’affairent à mille et une choses, mais l’esprit qui règne est serein : on sait ce qu’on fait et surtout pourquoi on le fait. À 13h, pas moins de 6 jeux gonflables géants, plusieurs stands de nourriture gratuite et une mini-fermette incluant un veau et un paon ont été installés sur les lieux. Que le fun commence !

Les familles de cette petite communauté de 2500 personnes arrivent sur les lieux et, sur un fond musical entrainant, se livrent aux diverses activités. Les vers du slameur longueuillois Emmanuel Hyppolite intriguent et interpellent les participants à plusieurs reprises au courant de l’après-midi. Tout le monde semble apprécier le ton de la journée. Bien qu’il ne soit jamais facile d’arracher ses enfants des jeux gonflables, les parents ont l’air contents, eux aussi, de rester sur les lieux pendant des heures à jaser, manger, et simplement profiter d’une belle atmosphère relaxe et accueillante.

Mais il y a une question que tout le monde pose : « Pourquoi vous faites ça ? » Et c’est à plusieurs reprises que les bénévoles vêtus de rouge, le sourire aux lèvres, ont pu partager à leur façon le pourquoi de cette journée bien spéciale. « Dieu nous aime et Il aime la famille. C’est parce qu’Il est si généreux envers tous sans exception que nous avons voulu organiser cette journée. » Et pour tous les gens qui ont reçu ce don tangible, le message n’est pas passé inaperçu.

DÉVELOPPER UNE CULTURE DE COMPASSION ENVERS SES VOIS INS

« Un travail de longue durée est requis pour se conscientiser à la compassion pour ses voisins… ça ne vient pas de manière naturelle. » C’est ainsi que le pasteur Pierre Gagnon exprime le cheminement qui a amené les membres de son assemblée à penser aux besoins de leur ville. Selon lui, c’est seulement par le maintien d’une vision dirigée vers l’extérieur des quatre murs de l’église qu’une communauté chrétienne développe un style de vie de service à la

communauté élargie. Et dans le cas de cette église, la persévérance dans cette optique a porté ses fruits.

Ce n’est pas seulement par l’organisation de grands événements comme la journée Familles en fête que les membres de l’Église Évangélique de Disraeli servent au sein de leur ville. En fait, plusieurs personnes sont impliquées à divers niveaux dans les activités de bienfaisance et autres qui s’organisent dans la région. Qu’il s’agisse de participer à l’organisation de La journée trippante ou d’un programme d’aide aux devoirs, les croyants de cette petite communauté ont à cœur leur ville, et ils le démontrent de toutes sortes de façons dans leur quotidien.

C’est justement en raison de ce désir de connecter avec leurs voisins, et grâce aux relations préexistantes avec eux, que la journée Familles en fête a pu être prise en charge par l’église et être communiquée ouvertement dans les écoles et autres lieux publics de la région. Dany Houde, organisateur principal de la journée et pasteur assistant de l’église, a tout d’abord soulevé l’idée avec le directeur des loisirs de la ville dans le vestiaire de l’aréna local ou ils jouent ensemble au hockey. La résistance à laquelle font souvent face les églises et organismes chrétiens fut balayée par la confiance qui existait déjà au sein de la relation.

AIMER GRATUITEMENT : L’ÉVANGILE TANGIBLE

« Pourquoi n’avons-nous pas chargé de prix d’entrée à l’événement ? Et pourquoi n’avoir pas mis le nom de notre église sur des grandes affiches un peu partout autour du parc ? Les gens ne savaient peut-être pas qui a mis tous ces efforts pour leur donner cette belle journée ! » Cette remarque rétrospective, de la bouche d’un jeune garçon de l’église, met le doigt sur la motivation derrière cette journée. Et elle nous porte tous à nous poser cette question : est-ce que démontrer la nature de Dieu à travers le don de soi, l’amour et la grâce, est en soi une expression valable de l’évangile ? Devons-nous voir immédiatement les résultats pour que nos efforts soient bien investis ?

Ce n’est qu’avec le temps que tout l’impact de cette journée se fera sentir. Mais tout comme les grâces journalières du soleil et de la pluie nous proviennent de Dieu et font vivre tous les hommes, que ces derniers y reconnaissent ou non un don de sa main, l’amour véritable est toujours offert gratuitement, sans prérequis et sans condition.

La journée Familles en fête n’est qu’un chapitre dans la communication de l’amour de Dieu à Disraeli. Mais chaque connexion sincère, chaque acte de service et chaque démonstration de charité est un trait de plus dans l’image que les gens de cette communauté se font de Dieu et de la famille qui porte son nom. Depuis le 16 mai à Disraeli, la ville au complet a maintenant la chance de Le voir un peu plus clairement.

Tous droits réservés © 2015 Focus on the Family Canada Association.

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Montréal-Nord | Le confl it dans le mariagele 29 août 2015 à 17h à l’Assemblée d'Alliance Évangélique

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Montréal | Un amour pour la viele 26 septembre 2015 à 13h à la Communauté Évangélique de Pentecôte

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comment affronter votre nouvelle réalité

financière

par amie streater avec megan gordon

Repenser son budget quand on se retrouve seul à pourvoir aux besoins

de sa famille.

Jongler avec vos dépenses alors que votre situation économique a changé de façon drastique, c’est peut-être bien l’un de vos plus grands défis si vous êtes parent célibataire. Alors que vous luttez pour pourvoir aux besoins de votre famille, il peut être difficile de savoir par où commencer et comment joindre les deux bouts. Il est tout à fait normal de se sentir dépassé ou anxieux.

Pour surmonter vos peurs liées à vos finances, commencez par ce que vous savez déjà : Dieu est souverain, et c’est lui qui pourvoit à tous vos besoins. En reconnaissant le plan et le but de Dieu pour votre vie, vous trouverez la force dont vous avez besoin pour dépasser votre peur de l’inconnu. Ce changement dans votre vie est aussi le moment de renouveler et approfondir votre vie de prière. Puisez votre force dans votre foi et votre relation avec Dieu.

Un autre pas à faire pour faire baisser votre stress financier, c’est d’établir des priorités dans vos dépenses. Le niveau de revenu d’un parent célibataire peut baisser de façon dramatique et il est donc nécessaire de réévaluer ses dépenses.

Respectez un budget réaliste qui vous permet de garder vos dépenses au niveau de votre revenu. Si votre revenu a nette-ment baissé, mais pas vos dépenses, il vous faut déterminer les priorités dans vos dépenses. Mettre tous les éléments sur papier vous aidera à définir ce qui est maintenant votre nouvelle « norme ».

Rappelez-vous qu’un budget doit être basé sur un revenu fixe. Si une source potentiel le de revenu tel le que des allocations familiales ou une pension ali-mentaire n’est pas fixe, ne la considérez pas comme un revenu. Il sera toujours possible d’ajuster votre budget si cette source d’argent se confirme à l’avenir.

Bien que vous ne puissiez plus compter sur un revenu double, vous n’êtes pas tenu de rester coincé dans une situation financière difficile par gêne ou par honte. Vous n’êtes pas obligé d’affronter cette situation tout seul.

Il existe des ressources disponibles pour parents célibataires destinées à les aider à se remettre sur pied financièrement :

tournez-vous vers votre communauté, y compris vers les églises locales, pour voir les services d’aide proposés.Ces options pourraient inclure des aides pratiques, des réductions, ou des dons de vêtements ou de nourriture pour ceux qui ne peuvent pas obtenir d’aide gouvernementale.

trouvez un mentor qui peut vous aider à faire votre budget.Si vous avez des difficultés, un mentor peut vous encourager à vous ressaisir et à établir des priorités pour vos dépenses jusqu’à ce que vous ayez un plan viable qui fonctionne bien pour votre famille. Et lorsque vous atteindrez vos buts finan-ciers, vous aurez quelqu’un pour célébrer votre réussite avec vous !

En plus de votre relation avec Dieu et votre relation avec vos enfants, votre relation avec l’argent a plus d’impact que toute autre sur votre niveau de paix intérieure. Ne laissez pas les peurs de nature financière vous empêcher d’avan-cer. Franchissez les étapes nécessaires pour prendre des décisions sages afin de pouvoir trouver à la fois liberté et paix dans votre nouvelle situation financière.

Amie Streater est conseillère financière et auteure de Your Money God’s Way (Vos finances, comme Dieu les souhaite).

Cet article a été publié dans le numéro d’octobre-novembre 2011du magazine Thriving Family sous le titre « Facing Your New Financial Reality ». Tous droits réservés © 2011 par Amie Streater. Utilisation autorisée.

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Lysa TerKeurst et son mari Art mènent des vies bien remplies. Elle est présidente du ministère Proverbs 31 et lui est propriétaire d’un restaurant. Il y a quelques années, le couple a pris une décision pour leur famille : laisser leurs enfants (3 biologiques, 2 adoptés) faire de multiples activités afin d’en trouver une qu’ils aimaient vraiment. Mais le problème, c’est que Lysa et Art avaient aussi décidé de souper en famille tous ensemble plusieurs fois par semaine…

Or, à mesure que leurs enfants ont grandi, leurs emplois du temps se sont remplis, et les repas en famille ont été engloutis sous les nombreuses activités. La maman-chauffeuse-organisatrice s’est retrouvée stressée, fatiguée, impatiente, et spirituellement découragée. Lysa raconte : « Nous parlions du genre de famille que nous rêvions d’être, mais le problème c’est que notre emploi du temps ne reflétait pas ce que nous voulions vraiment. Nous avons donc réévalué la décision que nous avions prise concernant les diverses activités de nos enfants. »

Évaluer une décision, ça veut dire anticiper la conclusion logique, dans le futur, d’une décision que l’on prend maintenant.

Les parents TerKeurst ont donc réévalué leur décision et ont conclu que laisser leurs enfants faire toutes ces activités menait au bout du compte au chaos, provoquait du stress et laissait très peu de moments en famille. Ils ont donc pris une nouvelle décision : leurs enfants limiteraient dorénavant leurs activités à une à la fois. Ils ont aussi instauré deux moments sacrés chaque semaine qu’aucun membre ne pouvait manquer : l’église le dimanche matin et le repas en famille du lundi soir. Ce cadre a fonctionné pour les TerKeurst, mais chaque famille peut mettre en place les limites qui lui conviennent.

Lysa explique qu’évaluer une décision ne règle pas forcément tous les problèmes, mais que « ça aide à avoir une vision plus large pour chaque décision que l’on prend. Quelque chose peut paraître amusant et même bon sur le moment, mais chaque décision a des conséquences. »

Examiner une décision peut être difficile, mais ce n’est pas impossible... que ces décisions affectent la gestion du temps ou des finances, ou bien d’autres domaines de la vie. Lysa note aussi que quand les parents prennent des décisions de manière réfléchie, leurs enfants apprennent à faire de même en les observant. Voici ses conseils pour prendre les meilleures des décisions pour votre famille :

impliquez vos enfants dans la prise de décisions. Quand vos enfants veulent faire de nouvelles choses, aidez-les à examiner leur décision. Jay voudrait par exemple trouver un petit travail pour couvrir ses frais d’essence. Cependant, il fait partie d’une équipe de tennis et de basketball, ce qui lui laisse peu de temps pour être un employé responsable travaillant quatre à cinq fois par semaine. En revanche, ses parents pourraient lui offrir du travail d’entretien à faire à la maison quand il rentre de l’école, avant d’aller au sport. Cette solution lui permettrait de gagner de l’argent, et permettrait à ses parents d’avoir une maison plus propre.

réévaluez vos engagements. La pièce de théâtre de votre fille est maintenant finie, et il est déjà question de faire partie de la prochaine ? Prenez le temps d’en parler avec votre actrice en herbe, et considérez le temps, l’énergie et l’engagement exigés par la dernière pièce de théâtre. C’est trop ? Peut-être que c’est le moment de faire une petite pause... À moins que votre enfant ait tellement aimé qu’elle décide de laisser tomber l’athlétisme pour pouvoir continuer !

déterminez vos choix à l’avance. Déterminez d’avance quels sont vos buts en tant que famille, afin que les prises de décision soient plus faciles. Si vous décidez d’aller faire de la plongée aux Seychelles l’été prochain, il sera nécessaire d’économiser de l’argent dès maintenant. Aidez vos enfants à comprendre que la nouvelle tablette devra attendre s’ils veulent pouvoir aller aux Seychelles.

Lysa ajoute autre chose : « Je crois nous n’enseignons jamais explicitement à nos enfants à être surmenés, mais ils l’apprennent du rythme que l’on met nous-mêmes en place. Être occupés, c ’est inévi table jusqu’à un certa in point, mais il est important de faire une pause et de prendre du recul, pour vous demander ce à quoi vous voulez que votre famille ressemble. » En tant que parents, apprendre à examiner et réexaminer nos propres décisions c’est le premier pas pour enseigner à nos enfants à faire de même. Évaluer vos décisions sera aussi source de multiples conséquences : moins de stress concernant l’argent et les emplois du temps, plus de temps pour se détendre ou se porter volontaire dans votre communauté… Cela vous aidera aussi à être une maman qui aime et savoure son travail, sa famille et sa vie.

Lysa TerKeurst vient d’écrire The Best Yes : Making wise decisions in the midst of endless demands (Le meilleur oui : Prendre des décisions réfléchies face aux demandes incessantes).

Cet article a été publié en 2014 sur le site web ThrivingFamily.com sous le titre « Reassess the Decisions That Affect Your Family » Tous droits réservés © 2014 par Ann Byle. Utilisation autorisée.

apprenez à évaluer chacune de vos décisions

par ann byle

Pour faire les meilleurs choix.

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L e m a t i n , l o rs q u e m o n e m p l o i d u temps me le permet, j ’aime conduire mes fils Trent et Troy à l’école. Leur é c o l e e s t à c ô t é d e m o n b u re a u à Focus on the Family, et c’est devenu notre petite routine : les trois hommes Daly, tous habillés avec soin et prêts à commencer leur journée, s’entassent dans la Toyota pour se rendre à l’école et au travail ensemble.

Le trajet est relativement court, mais il n’y a pas longtemps, j’ai commencé à utiliser ce temps de manière intention-

nelle. C’est souvent dans ces moments en marge de la vie que nous établissons la connexion la plus profonde avec nos enfants. Et j’ai remarqué que mes garçons sont plus à même de partager des choses avec moi quand nous sommes dans la voiture et que nous regardons devant nous, plutôt que quand nous discutons assis autour de la table. Du coup, j’essaye de profiter le plus possible de notre trajet matinal en orientant nos échanges pour parler de la foi et de principes essentiels dans la vie.

Nos conversations restent informelles, je ne leur fais pas de mini-sermons ni de leçons. J’essaie plutôt de trouver des illustrations utiles : la une d’un journal, l ’équipe de travail leurs qui fait des réparations sur l’autoroute, les dernières nouvelles concernant la santé d’un membre de la famille. Certains matins, c’est plus difficile d’avoir ces moments d’ouverture, mais je suis content si mes fils arrivent à l’école en sachant que leur père les aime et veut ce qu’il y a de mieux pour eux.

Un jour, notre conversation s’est tour-née vers l’amour de Dieu et son sacrifice sur la croix. J’ai demandé à mes fils ce qu’ils ressentiraient si quelqu’un qu’ils connaissent donnait sa vie pour eux, en prenant une balle de revolver ou en les poussant hors d’atteinte d’une voiture roulant à toute vitesse. Ils ont tous les deux dit que « ce serait incroyable ». J’ai alors poussé le scénario hypothétique un peu plus loin… Je leur ai demandé quelle serait leur réaction si la personne qui était morte pour eux avait laissé un mot avec une dernière volonté : — Disons que cette personne soit votre

oncle A.J. Feriez-vous ce qu’il vous a demandé dans sa dernière volonté ? — Bien sûr ! m’ont-ils affirmé.

— Eh bien, c’est ce que Jésus a fait pour nous, leur ai-je dit. Il est mort pour que nous puissions nous tourner vers lui comme Sauveur, afin que nous vivions avec lui pour l’éternité. Est-ce que vous voudriez faire quelque chose pour le Christ, qui est mort pour vous ? — Bien sûr, m’ont-ils répondu. Il veut

qu’on l’aime, qu’on vive pour lui et qu’on lui obéisse.

Je n’avais pas planifié cette conver-sation… Après les avoir déposés, j ’ai continué mon chemin en remerciant Dieu d’utiliser ces moments de la vie de tous les jours pour nous permettre de partager les vérités les plus profondes de la vie avec nos enfants.

Je vous encourage, alors que vous conduisez vos propres enfants, à profiter un maximum de ces moments en marge. En donnant à ces moments ordinaires un sens à la portée éternelle.

Jim Daly est le président du bureau américain de Focus Famille, et leur bureau est situé à Colorado Springs. Parmi ses nombreuses tâches, il anime une émission de radio quotidienne. Vous pouvez lire sa chronique en anglais sur son site, jimdaly.focusonthefamily.com

Cet article a été publié dans le numéro d’octobre-novembre 2011 du magazine Thriving Family sous le titre « Meaning in the Margins » Tous droits réservés © 2011 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

faire compter les moments ordinaires

par jim daly

La vie de tous les jours déborde d’occasions de partager des vérités

profondes avec vos enfants.

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une vie soumise a dieu

par jeremy favreau

C’est-à-dire une vie réellement libre.

Quand il est question de soumission, peu sont ceux qui n’ont pas d’opinion sur le sujet. À peine ce mot est-il prononcé, que nous nous sentons immédiatement concernés, comme si ce mot constituait un danger imminent. Le mot soumission réveille chez nombre d’entre nous la peur de perdre quelque chose de précieux : notre liberté et notre autonomie. Et pour beaucoup de gens, c’est une question théologique à traiter avec soin, au risque de mal interpréter une instruction divine.

Mais au grand soulagement de plusieurs, je ne désire pas traiter de ces débats ici. Par contre, je veux bel et bien parler de soumission. La soumission à laquelle nous

sommes tous appelés et qui, contrairement à ce que nous pouvons penser, nous mènera à notre plus grande liberté : une liberté qui est au cœur de la volonté bonne et parfaite de Dieu pour nous.

la liberté de la confianceJe suis une personne de nature assez rebelle. Je n’ai jamais aimé qu’on me dise quoi faire, surtout lorsque cela semble arbitraire ou n’est pas accompagné de justifications qui me semblent intellectuellement adéquates. Et puis j’ai eu des enfants... Eh misère ! Si je devais toujours fournir une explication qui satisfait mes deux garçons avant qu’ils ne soient tenus de m’obéir, je craindrais à

leS Pieds sur terre

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la fois pour leur survie et pour ma santé mentale ! « Isaac, permets-moi s’il te plaît de t’expliquer en quatre points les raisons pour lesquels tu ne devrais pas courir dans le trafic… te mettre un sac en plastique sur la tête… frapper ton frère sur la tête avec un marteau… » Vous saisissez certainement l’idée. Et s’il me fallait être en mesure de satisfaire leur liste interminable de « mais pourquoi ?! » je n’en arriverais jamais à bout.

Tout bon parent prendra le temps d’expliquer à son enfant pourquoi il lui demande de faire telle ou telle chose, selon ce qu’il est en mesure de comprendre, et une fois le danger imminent passé. Mais dans bien des cas, être un bon parent ne nécessite pas de justifier ses actes, mais seulement d’intervenir à temps et d’agir pour le plus grand bien de son enfant, que ce dernier le comprenne ou non. Et c’est la même chose dans notre relation avec Dieu. Nous ne comprenons pas toujours ce qui nous arrive et pourquoi Dieu nous dit de faire certaines choses dans sa Parole, mais Il nous demande de lui faire confiance. Nous comprendrons peut-être un jour pourquoi et peut-être pas… Mais quoi qu’il en soit, croire que Dieu a notre meilleur intérêt en tête, c’est la seule manière de profiter pleinement de sa protection, et de la liberté de savoir notre vie et notre futur entre ses mains.

qui est notre véritable ennemi ?Le monde est un endroit dangereux et nous sommes confrontés à une réalité qui est souvent loin d’être rose. En fait, nous sommes même en guerre. Et la bataille a lieu au niveau de nos pensées, de nos émotions et de notre volonté. Bien que nos combats soient variés, chaque croyant, et même chaque être humain, a le même ennemi et le même puissant Allié.

Cette vérité fondamentale est malheu-reusement trop peu souvent prise au sérieux. Elle a pourtant un impact majeur sur notre santé spirituelle. Dieu est notre puissant Allié ; Il est pour nous. Dieu est notre Père, celui qui nous a tant aimés qu’Il a envoyé son Fils nous sauver. Il est celui qui désire qu’aucun ne périsse et qui a envoyé son Esprit convaincre de péché, de justice et de jugement, afin que tous puissent reconnaitre leur besoin de Lui.

Notre ennemi commun, croyants comme non-croyants, c’est le diable. Sa ruse, qui fonctionne tristement assez bien, consiste à nous chuchoter à l’oreille que Dieu n’est pas pour nous. Qu’Il est l’ennemi de notre plaisir, de notre bonheur, de notre épanouissement. Si nous croyons à ce mensonge, nous anéantissons nous-mêmes les chances de notre victoire. Et si nous décidons alors de réagir à cette pensée en n’en faisant qu’à notre tête, nous nous faisons l’ennemi de Dieu—et Dieu ne tolère aucun rival (Jacques 4.4-5).

Mais Dieu n’est pas opposé à notre épanouissement. En fait, Il le désire plus que quiconque et Il sait que cela sera toujours inatteignable sans son intervention. C’est pourquoi Il fait habiter son Esprit en nous. Il nous demande de croire en son amour et de nous humilier au point de reconnaître notre besoin de Lui. Dieu s’oppose bel et bien aux orgueilleux, mais Il préfère de beaucoup accorder sa grâce aux humbles (Jacques 4.5-6).

4 étapes pour une vie libre en dieu selon l’épître de jacques 4.7-10:

1. Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable, et il fuira loin de vous. Se soumettre à Dieu, c’est tout d’abord rejeter l’idée prévalente aujourd’hui que nous avons la responsabilité de rechercher avant tout notre propre bonheur, quel qu’il soit. Se soumettre à Dieu, c’est croire que Dieu désire notre bien à travers ses lois et ses commandements. C’est résister aux mensonges du diable et croire que Dieu est pour nous.

2. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Une fois les mensonges rejetés et la soumission à Dieu choisie, il faut prendre Dieu à sa parole et s’approcher de lui par la prière et le temps en sa présence. Croire en ses bons desseins pour nous ouvre la porte de l’intimité avec lui.

3. Prenez conscience de votre misère et soyez dans le deuil. Personne ne désire faire face à son péché, et nous cherchons souvent à nous en désensibiliser par toutes sortes de moyens.

Mais lorsque nous nous approchons de Dieu, nous sommes vite désemparés devant notre état, tout comme le prophète Ésaïe lorsqu’il vit l’Éternel assis sur son trône (Ésaïe 6). La repentance qui en résulte nous ouvre alors la porte à une vie investie à le suivre. Comme Ésaïe nous disons alors : « Je suis prêt, envoie-moi. »

4. Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous relèvera. Si vous croyez que la soumission à Dieu consiste à passer nos vies à nous morfon-dre sur notre pitoyable état de pécheurs, détrompez-vous ! C’est malheureux que ce soit ce que bien des gens croient. Donnons-leur la chance de voir ce que Dieu souhaite réellement : des personnes renouvelées à son image, délivrées de leur péché, guéries de leurs blessures et se tenant debout par sa force.

Une vie soumise à Dieu est en réalité la seule vie qui est entièrement libre. Libre de rejeter les mensonges sur Dieu et d’embrasser sa volonté bonne et parfaite pour chacun de ses enfants.

Jeremy est le rédacteur en chef de Focus Famille. Lui et Selene se sont mariés au Québec avant de déménager en Colmbie-Britannique. Ils sont maintenant parents de deux petits garçons de 4 et 2 ans.

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