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IMAGAZINE PDF N° 12

IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

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LE MAGAZINE DES DECIDEURS DU SUD

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IMAGAZINE PDF N° 12

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[ 5 janvier 2012

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EDITORIAL Page 4 2012 : ET SI L’ONU AVAIT RAISON ?

« Faut-il espérer un maillage entre les préoccupations de Ban Ki-moon et celles de nos leaders ? » Ban Ki-Moon

ECONOMIE Pages 7-12/15/21-22 Interview « L'ECONOMIE DU CHAOS » Rencontre avec Henri SPITEZKI Le BAL de PARIS - XIVème édition ECLAIRAGES sur le forum économique avec Paul GOLUNSKI et Aurélien MAURICE Rencontre avec Dominique LANCASTRE, lauréat du Prix littéraire Bal de Paris pour son roman "La Véranda" Doing Business -AFD - L’Afrique n’atteindra pas en 2015 les objectifs du millénaire pour le développement

SOCIAL-BUSINESS Pages 15-16 -Guinée Equatoriale : 1er Forum International sur le Changement Climatique et le Nouvel Ordre Mondial (du 22 au 28 mars 2012 à Malabo) Pur Projet, acteur majeur au service de la nature - Pages 16/19 Rencontre avec Jean-Marie DESHOUX Créée en 2008, Elle figure parmi les entreprises pionnières du développement de projets de compensation carbone par la reforestation,

l'agroforesterie et la conservation de forêts primaires. Pacte Mondial Pages 19 - 20 Eclairages et Progrès avec Conrad ECKENSCHWILLER, Délégué Général du Pacte Mondial pour la France Le Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique opérationnel en 2012 - Page 20

CULTURE, MEDIA ET BUSINESS Pages 22/24 Forum des Leaders de Médias d’Afrique Renforcement et le développement des entreprises médiatiques en Afrique Journée des Associations de la Diaspora et du Bal de la Diaspora Africaine à Paris - - Pages 29-30 Francophonie & Culture - Pages 24-25 Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor en sciences humaines Le jury a distingué Abdelkader MHIRI et Hammadi SAMMOUD pour la traduction, du français vers l’arabe, de l'ouvrage Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage Kwame Nkrumah Scientific Awards for Women - Page 25- 26 POLITIQUE -Diplomatie Culturelle - Colloque 12 et 13 décembre - - Page 5 «La diplomatie culturelle, un atout pour la France dans un monde en mouvement» ONU /Afrique Les Nations Unies entendent renforcer la collaboration

interrégionale à Dakar - Page 6 PUR MEDIAS - Pages 26/29 Rencontre avec : GUILLAUME ASTRUC GUILLAUME PIERRE Networking : « L’Afrique, Riche d’opportunités » - - Pages 30-31 La 15ème réunion annuelle de l’ASEA (African Securities Exchanges Association) SECURITE ET IMMIGRATION - Page31/34 Les Nations Unies entendent renforcer la collaboration interrégionale The republic of Côte d’Ivoire signs African Marintime Transport Charter Mission conjointe Union Africaine/Nations Unies Accord d’appui à l’AMISOM Union Africaine/CHINE SOUDAN/Lutte contre la LRA BURKINA FASO /Délivrance des visas sécurisés d’entrée et de séjour

Directeur de publication : Nicolas ABENA Rédactrice en chef déléguée : Marie CORNET-ASHBY Dossiers Pays Nguéma Thérèse Rédacteur en chef Technique : Oussouf DIAGOLA Rédaction générale : N chaise, N Ndong, S Abba, M. Cornet- Ashby , B ANANI Expert : Francis Dooh Collins RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265

Dépôt légal à parution

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Editorial

2012 : ET SI L’ONU AVAIT

RAISON ?

« Peu de choses sont réalisables sans l'ONU. Les peuples sont en train de contourner les institutions traditionnelles dans leur désir de changement, dans leur demande de démocratie, de justice, de droits de l'homme et de nouvelles opportunités sociales et économiques. Notre défi est de suivre, de nous adapter et d'agir » Ban Ki-moon. A l'occasion de sa dernière conférence de presse de l'année, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a insisté sur ses cinq priorités pour l'année 2012 : le développement durable, construire un monde plus sûr, prévenir les conflits, aider les pays connaissant une transition politique et faire davantage d'efforts en faveur des femmes et des jeunes.

Sur le développement durable, Ban Ki-moon insiste sur la nécessité de « faire le lien entre le changement climatique, l'énergie, l'alimentation, l'eau, la santé et l'éducation ». Sur la sécurité, il réitère l'importance de la diplomatie préventive et de la médiation notamment en Sierra Leone, en Guinée, au

Kirghizistan, à Chypre et au Népal. Sur la création de l'ONU Femmes, il approuve l'aboutissement d'un long effort, soutenu par la conviction que les femmes constituent la clé du développement et de la paix. A ce titre, il souligne : L'initiative 'Chaque femme, chaque enfant' détient un potentiel pour

empêcher des millions de morts inutiles. Passant en revue les événements phares de l'année 2011 et les actions décisives de l'ONU. Il a, entre autres, évoqué, le Printemps arabe, l'admission du Soudan du Sud comme 193e Etat membre de l'ONU, la promesse d'une ouverture au Myanmar mais également la famine dans

la Corne de l'Afrique, les

négociations sur le climat ou encore la

catastrophe nucléaire de

Fukushima, au Japon. il indique pour finir que tous ces sujets seront au cœur de la

Conférence sur le développement durable de Rion+20 en juin.

Faut-il espérer un maillage entre les préoccupations de Ban Ki-moon et celles de nos

leaders ?

Bonne et Heureuse Année

2012

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POLITIQUE

Diplomatie Culturelle

La diplomatie culturelle, un atout pour la France dans un monde en mouvement

Organisé les 12 & 13 décembre au Collège de France par le ministère des Affaires étrangères et européennes et l'Institut français, le Colloque de haut niveau « La diplomatie culturelle, un atout pour la France dans un monde en mouvement », a permis d'aborder les enjeux contemporains de la diplomatie culturelle mondiale. Alain Juppé, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication et Xavier Darcos, président de l'Institut français, plus de soixante personnalités du monde diplomatique, culturel et universitaire sont intervenues a cette occasion. La politique culturelle extérieure de la France est un élément d'influence historique de sa diplomatie. L'Institut français, nouvel opérateur fort d'une longue histoire, a été créé pour faire évoluer l'action culturelle de l'Etat. Sous la conduite du Ministère de Affaires étrangères et européennes qui s'appuie sur

l'ensemble du réseau des établissements culturels français à l'étranger, composés des Instituts français et des Alliances Françaises. Alain Juppé, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes : «Je suis déterminé à renforcer le dialogue entre les civilisations tout comme je suis résolu à développer notre diplomatie culturelle sur les 5 continents. Il n'y a pas d'échanges économiques et politiques sans affinité ni compréhension mutuelle. La France se donne les moyens de la diplomatie culturelle. Il s'agit d'adapter notre dispositif pour le rendre plus efficace et plus économe.» Ce réseau au maillage dense contribue à mener une part essentielle de la diplomatie d'influence, mais aussi à donner une meilleure visibilité comme une plus grande lisibilité à l'action culturelle publique. Pour Xavier Darcos, président de l'Institut français : «Notre diplomatie culturelle est directement concernée par les effets de l'interconnexion universelle. La mise en place d'outils, de plateformes éditoriales, d'indexation, de classement que ce soit dans les domaines des arts visuels avec l'application IF Mapp, du livre et de la traduction avec IF Verso, ou des médiathèques

numériques avec le projet Culture thèque comptent parmi les projets prioritaires de l'Institut français.» Cette intercommunication encourage les échanges artistiques internationaux et travaille à accueillir en France les cultures étrangères. L'Institut français diffuse le patrimoine cinématographique et s'efforce à promouvoir à l'international l'enseignement du français, une langue enseignée aujourd'hui par un quart des professeurs de langue de la planète à quelques 100 millions d'élèves. L’Institut soutient également le développement culturel des pays du Sud et assure la promotion des savoirs et du débat d'idée, tout en portant un message de diversité et de dialogue en accord avec les valeurs universelles de la France. Plusieurs tables rondes organisées, et des thèmes à l’ordre du jour plus particulièrement : -La diplomatie culturelle et les mutations du monde -Culture et économie : le rôle des industries culturelles -Politiques culturelles, lutte contre la pauvreté et enjeux de civilisations -Le numérique : nouveaux espaces de diffusion, nouveaux espaces de débat.

@photos Bruno Klein

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ONU : Réunion de concertation à

Dakar

Les Nations Unies entendent

renforcer la collaboration

interrégionale

Les responsables des bureaux des

Nations Unies pour l’Afrique de

l’Ouest (UNOWA) et pour l’Afrique

Centrale (UNOCA) ont tenu leur

première réunion de concertation à

Dakar en vue de discuter des termes

de leur collaboration en faveur de la

paix et la sécurité dans les deux

sous‐régions du continent africain.

Le Représentant spécial du Secrétaire

général des Nations Unies pour

l’Afrique de l’Ouest, Said Djinnit et le

Représentant spécial du Secrétaire

général des Nations Unies pour

l’Afrique Centrale, Abou Moussa, ont

souligné la nécessité d’une

collaboration renforcée pour faire face

à la régionalisation des menaces à la

paix et la stabilité. A cet égard, ils ont

insisté sur l’importance de

promouvoir la dimension régionale en

matière de prévention des conflits et

de consolidation de la paix en

renforçant les capacités des

institutions sous‐régionales.

«A travers la collaboration entre

UNOWA et UNOCA et nos soutiens

respectifs aux efforts des

organisations sous‐régionales,

notamment ceux de la Communauté

économique des Etats de l’Afrique

de l’Ouest (CEDEAO) et de la

Communauté Economique des Etats

d’Afrique Centrale (CEEAC), nous

espérons favoriser les synergies

interrégionales, » ont‐ils déclaré.

Les Représentants

spéciaux ont échangé

sur les menaces

transfrontalières

communes aux deux

sous‐régions à savoir

l’insécurité au Sahel

notamment suite à la

crise libyenne et la

piraterie dans le golfe

de Guinée.

M. Abou Moussa a

fait état des efforts

menés pour lutter

contre la menace que constitue

l’Armée de Résistance du Seigneur

(LRA) en Afrique Centrale.

En sa qualité de Président de la

Commission Mixte Cameroun

Nigeria, Said Djinnit a informé son

homologue des progrès réalisés dans

la mise en oeuvre de la décision de la

Cour internationale de Justice relative

à la délimitation pacifique de la

frontière entre les deux pays.

Les Représentants spéciaux ont

convenu de se rencontrer

périodiquement et de favoriser

l’échange d’information continu entre

les deux bureaux.

Les mandats d’UNOWA et UNOCA

visent à harmoniser l’approche des

Nations Unies en faveur de la paix et

de la sécurité dans leur sous‐région

respectives.

Etabli en 2002 à Dakar (Sénégal),

UNOWA qui couvre l’Afrique de

l’Ouest est le premier bureau

politique à vocation régionale mis en

place par les Nations Unies.

UNOCA, inauguré le 2 mars 2011 à

Libreville

(Gabon), est en

charge de

l’Afrique

Centrale.

Mesurer

l'empreinte

carbone

Une nouvelle application

pour téléphone portable lancée

mardi par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUE) permet aux utilisateurs de calculer leur empreinte carbone et apprendre comment réduire les émissions à travers des actions spécifiques.

Grâce à l'application « Blue and

REDD », les utilisateurs peuvent

introduire les détails d'un voyage

par avion, par train ou par route et

connaître combien représente leur

émission de gaz pour un

écosystème donné, tel qu'une

forêt tropicale.

L'application donne ensuite une

série de conseils et de

suggestions pour montrer

comment l'utilisateur peut réduire

la dégradation environnementale

des écosystèmes à travers des

actions comme l'achat de poissons

issus de production durable.

L'application gratuite pour iPhone

qui a été conçue par PNUE met en

valeur les bienfaits des différents

écosystèmes. L'application est

disponible en anglais, français,

arabe, chinois, japonais, russe et

espagnol.

ECONOMIE

« L'ECONOMIE DU CHAOS » !

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INTERVIEWS

A l'heure où les peuples

s'interrogent sur leur devenir, cet

ouvrage présente une analyse sur

l'étude des mécanismes, l'émergence

des marchés, le triomphe du

néolibéralisme, la mondialisation de

l'économie, les systèmes bancaires

(...). Du libéralisme triomphant de

Margaret Thatcher au

"Reaganomics" de Ronald Reagan,

tout y est explicité. Henri Spitezki,

conseiller auprès de la Commission

Européenne est Docteur en Sciences

de gestion et lauréat de la faculté en

économie. Il est également

enseignant aux universités de Paris

Sorbonne et Dauphine.

Rencontre avec Henri

SPITEZKI

LA CRISE ACTUELLE EST-

ELLE AUSSI GRAVE QU’ON

LE DIT ? CELA JUSTIFIE-T-IL

LE TITRE DE VOTRE LIVRE «

L'ECONOMIE DU CHAO » !

La crise, pour l’instant ne

cesse de s’aggraver.

Voir la déclaration de

Christine Lagarde du

26.12.11 : « L’économie

mondiale est dans une

situation dangereuse, à un

tournant très dangereux ».

La notion de chaos dans mon

livre fait référence à

l’instabilité congénitale dans laquelle

est actuellement plongé le système

économique mondial, avec les sévères

conséquences que l’on voit tous les

jours. Il est bien difficile, d’ailleurs, de dire

jusqu’où ira cette aggravation.

LE COUPLE FRANCO-ALLEMAND

PEUT-IL SORTIR LA ZONE EURO DE

CETTE IMPASSE ? Oui, à condition qu’il s’entende sur

une même ligne politico-économique

d’organisation de l’Europe. Ce qui

n’est absolument pas le cas, en réalité,

pour le moment.

L’Allemagne exige la plus grande

rigueur de la part des Etats européens.

La France – qui n’écarte pas l’idée de

rigueur pour autant – verrait d’un bon

œil une « monétisation » de la dette,

par des rachats massifs, par la BCE,

de bons du Trésor des Etats

européens. Ceci fait peur à

l’Allemagne, hantée par

l’hyperinflation des années 1920.

C’est ainsi que l’on aboutit à la

politique de grande rigueur qui s’est

mise en place en Europe.

Le problème posé par cette orientation

est que l’austérité débouche sur la

récession, comme nous le voyons.

Sans politique de soutien à la

croissance, cette cure peut durer

longtemps, comme l’a déclaré Mme

Merkel. Ce qui ne contribuera pas à la

résolution de la crise, puisque la

récession diminue les recettes fiscales.

POUR VOUS, QUELLES POURRONT

ETRE LES DIFFERENTS IMPACTS SUR

LES ECONOMIES LOCALES ?

Si, par « économies locales », vous

entendez l’économie des régions, des

départements et des villes, la crise se

propagera forcément à cet échelon.

L’annonce de début décembre de

Standard & Poor’s de mise sous

surveillance de la note des états

européens a été suivie par une mise

sous surveillance de la note des

échelons locaux. Ce qui ne peut

qu’engendrer un renchérissement des

emprunts des collectivités locales et,

par voie de conséquence, un

alourdissement de leurs dettes. Ainsi,

le ralentissement des dépenses de

l’État central va se combiner à la

surcharge du poids de la dette, avec,

comme conséquence, une réduction

des dépense des collectivités locales.

La réduction de ces dépenses est le

signe de la propagation de la crise du

niveau global vers le niveau local.

Qu’engendrera-t-elle ? Une contagion

du chômage et des faillites

d’entreprises au niveau local.

PEUT-ON IMAGINER UNE SORTIE DE

LA ZONE EURO DE CERTAINS PAYS

COMME LA GRECE, LA ROUMANIE,

ETC. ?

Un éclatement partiel de la

zone euro est une hypothèse

que l’on ne peut plus

totalement exclure

aujourd’hui. Même si, pour le

moment, elle reste encore peu

crédible. Qu’adviendrait-il,

dans une telle situation, dans

le cas d’une sortie (même

temporaire) d’un ou plusieurs

Etats de la zone euro ? On

pense, évidemment, en

particulier, à la Grèce.

Pour le pays qui vivrait cette

expérience, cela reviendrait à

une dévaluation. Ses importations

coûteraient plus cher, tandis que

ses exportations se présenteraient sur

les marchés étrangers à un moindre

prix.

Il s’ensuivrait, THEORIQUEMENT,

un ralentissement des importations et

une accélération des exportations, ce

qui permettrait, à terme, un

rééquilibrage de la balance

commerciale. A cet égard, cependant,

une importante question se pose. Celle

de savoir quelle est la composition des

échanges extérieurs de la nation en

question. Concernant la plupart des

Etats européens, une partie

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substantielle de leurs importations est

constituée par des achats d’énergie

(pétrole, gaz, etc.). Cette facture

énergétique est souvent un poste

incompressible, qui peut empêcher le

rééquilibrage de jouer pleinement.

Par exemple, l’armement maritime

grec payé en dollars ou les touristes

amenant des devises fortes à la Grèce

déclencheraient une augmentation du

revenu en drachme dans le pays. Pour

l’instant, en effet, avec l’euro fort, il

est souvent plus avantageux pour les

touristes de choisir le soleil de la

Turquie plutôt que celui de la Grèce.

Un second élément doit être pris en

compte, le facteur financier : le pays

qui sortirait de l’euro à cause de ses

problèmes de dette souveraine verrait

instantanément le coût de sa dette

majoré du montant de la dévaluation.

Ce qui aggraverait d’autant le

problème de la dette que ce pays

cherche à résoudre, et le rapprocherait

un peu plus du défaut de paiement.

Enfin, l’éclatement partiel de la zone

euro, par la sortie des pays les plus

endettés, entraînerait automatiquement

un renchérissement de l’euro. Le

résultat serait, de manière mécanique,

une aggravation du déséquilibre de la

balance commerciale des Etats restés

dans la zone.

On le voit, donc, nul n’a intérêt à un

éclatement de la zone euro.

Jusqu’à il y a peu, en tout cas, la zone

euro semblait attrayante, puisque la

Roumanie, qui n’en fait pas encore

partie, continuait d’envisager de

l’intégrer. Voir la conférence de

presse commune avec Angela Merkel

(10/11/2011), au cours de laquelle le

président roumain Traian Basescu a

réaffirmé vouloir entrer dans la zone

euro en 2015.

QUEL SERAIT L'IMPACT DE CETTE

CRISE DANS LES ECONOMIES DES

PAYS EMERGENTS, PRINCIPALEMENT

L'AFRIQUE ?

En ce qui concerne les pays

émergents, ils subissent déjà les effets

de la crise, puisque la plupart d’entre

eux ont à faire face à un

ralentissement de leur croissance.

Mais, à long terme, leur montée en

puissance se poursuivra, malgré

tout. Notamment du fait du

développement de leur marché

intérieur, amené à prendre

partiellement le relais de leurs

exportations.

La situation des pays en

développement est beaucoup plus

défavorable, elle, car leur balance

commerciale est souvent

déséquilibrée, de même que leur

balance des paiements. Le

ralentissement de l’économie

mondiale a donc sur eux un fort

impact, à cause du freinage de leurs

exportations. Par ailleurs, l’aide au

développement, qu’elle soit

multilatérale ou émane de tel ou tel

État, est forcément ralentie par la

crise, ce qui est un deuxième facteur

d’impact sur des économies fragiles.

CONCERNANT LES PAYS AFRICAINS

QUI ONT POUR MONNAIE LE FCFA,

FAUT-IL DEVALUER CETTE MONNAIE

OU DOIVENT-ILS SORTIR DE CE

SYSTEME MONETAIRE ?

Le contexte

Quelle est la situation actuelle des

pays de l'UEMOA (Union

Économique et Monétaire Ouest

Africaine) et de la CEMAC

(Communauté Économique et

Monétaire de l'Afrique Centrale) ?

Ils doivent faire face à de nombreux

défis : recherche d’une croissance

équilibrée, mise en œuvre de réformes

structurelles, maîtrise des pressions

inflationnistes, renchérissement des

produits de base, existence d’un

important emploi informel (d’où

découlent une situation précaire des

travailleurs et une absence de

protection sociale).

Comment la balance commerciale se

décompose-t-elle ?

Une part importante des exportations

se fait vers la zone euro.

En termes de provenance et de devises

de facturation, les importations

peuvent, quant à elles, se décomposer

globalement en trois parties :

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Hors zone euro : 1) facture

énergétique, en dollars ; 2) produits

de base, majoritairement en dollars ;

Zone euro : autres produits et services

(majoritairement en euros).

La problématique porte sur trois

scénarios : quitter la zone euro ?

Dévaluer ? Ne rien faire ?

1-La première alternative est de

quitter la zone euro. Ce qui

entraînerait, automatiquement une

dévaluation et, donc, un

renchérissement de l’énergie et des

produits de base. Ceci impacterait très

durement les populations, notamment

sur des biens de première nécessité. Il

s’ensuivrait une poussée inflationniste

très difficilement maîtrisable, aux

effets sociaux et politiques ravageurs.

Sous réserve d’analyse plus poussée,

il paraît donc plus sage de demeurer

dans la zone euro.

La parité fixe du franc CFA avec

l’euro permet, ainsi, de maintenir la

stabilité monétaire de la zone CFA.

2-La seconde possibilité est celle

d’une dévaluation par rapport à l’euro.

Sur un plan structurel, il convient, tout

d’abord, de se rappeler les

enseignements de la dernière

dévaluation (1994), qui a fait

apparaître plusieurs éléments

sensibles :

*La fragilité de la compétitivité

externe ;

*La fragilité de la balance

commerciale ;

L’existence de sérieuses disparités de

performances entre les pays, faisant

craindre la survenue de forces

centrifuges, défavorables à la

nécessaire convergence des politiques

économiques nationales dans une

union monétaire.

Du point de vue de ses effets sur la

balance commerciale, la dévaluation

serait intéressante pour ce qui

concerne les exportations. Par contre,

pour ce qui a trait aux importations,

elle produirait des effets sensiblement

comparables à ceux de la sortie de la

zone euro.

Ce qui ne pousse pas à recommander

la dévaluation.

Ajoutons que si la baisse actuelle de

l’euro était amenée à se poursuivre, la

question d’une dévaluation du franc

CFA serait d’une moindre actualité

(CARTE DES PAYS D'AFRIQUE DE LA ZONE FRANC CFA)

Par Marie Cornet-Ashby

LE BAL DE PARIS - XIVème

édition

Fondateurs : Son Altesse la

Duchesse Rixa von Oldenburg

et Michel Soyer

Le week-end débuta par un

Colloque Economique au Ministère

de l’Outre Mer, un diner au

restaurant La Gioia du VIP Room,

que dirige Thierry Klemeniuk et un

déjeuner Jazz New-Orleans au Polo

de Paris. Puis, dans le cadre

somptueux et terriblement parisien

du Palais des Plessis-Bellière, sur la

place de la Concorde ornée de sa

grande roue de Noël, aujourd’hui

Automobile-Club de France, la

XIVème édition du Bal de Paris a

pris comme thème la célébration de

l’Année Nationale des Outre Mer,

apportant du soleil à l’hiver

hexagonal et rappelant que la

France est, grâce ses 12 territoires,

proche de l’Afrique, de l’Amérique

et de l’Asie, situation géographique

exclusive qu’elle apporte à l’Europe

des 27. Réservoir de croissance et

terre de jeunes générations

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d’entrepreneurs, l’Outre Mer doit

se développer dans le luxe, les

services et l’économie tertiaire.

MAÏWEN et MATHIEU

KASSOWITZ, LAUREATS DU

PRIX CINEMA PATRIMOINE DE

PARIS DECERNE AU BAL DE

PARIS 2011

Parmi les grands films sélectionnés

pour l’édition 2011, pour la présence

de la Ville de Paris dans leurs images

et leurs scénarios, Si tu Meurs, je te

Tue de Hiner Saleem, Les Femmes du

6ème Etage de Philippe Legay, La

Conquête de Xavier Durringer, Minuit

à Paris de Woody Allen, Les Yeux de

sa Mère de Thierry Klifa, Polisse de

Maïwenn, Une Education de Lone

Scherfig,

L’Exercice de

L’Etat avec Olivier

Gourmet, Michel

Blanc, Zabou

Breitman.

Et pour le Prix

BAL DE PARIS du

Film sur l’Outremer

L’Ordre et la

Morale de Mathieu

Kassovitz et Case

Départ de Thomas

Njijol.

Présidé par le

producteur JEAN-

FRANCOIS

LEPETIT, LE

JURY

MAROUSHKA DETMERS,

MICHEL SUISSA, LOUIS-

MICHEL COLLA, MARIE-

SOPHIE L, SECRÉTAIRE

GÉNERAL : PAUL HAGNAUER

A attribué le PRIX à POLISSE, de

MAÏWEN, avec Joey Starr, Karin

Viard, Lou Douillon, Anthony Delon

(Mars Distribution)

Et a attribué le Prix BAL DE PARIS

du film sur l’Outremer à l’ORDRE ET

LA MORALE de

Mathieu Kassowitz, avec Alexandre

Steiger, Iabe Lapacas, Malit Zidi

(Nord-Ouest Films)

PRESIDENT DU PRIX : MICHEL

SOYER

En présence d’Alexandre Steiger,

Comédien, Michael Lonsdale,

Comédien, Marouchka

Detmers Actrice, Louis-Michel Colla

Directeur de la Gaité Montparnasse,

Jean-François

Lepetit Producteur, Steve Suissa

Acteur, réalisateur, metteur en scène,

SA la Duchesse Rixa von Oldenburg,

SAR la Princesse Anne de Bourbon-

Siciles, Sylvana Lorenz, galeriste de

Pierre

Cardin, Comte Patrick de Villenoisy

Candidat Royaliste à l’Election

Présidentielle, Claudy Siar, Délégué

Interministériel à l’Outre Mer, Son

Excellence Jean-Pierre Razafy,

Ambassadeur de

Madagascar, Jimmy Jean-Louis

Acteur Haïtien, Lucien Jean-Baptiste

réalisateur Antillais

Xavier de Fontenay créateur des Miss

France, Béatrice Rosen actrice

Michel Soyer est qui préside ce prix,

est aussi Président du club des leaders

Européens, créé et lancé en septembre

2010 à Genève par Jean-Sébastien

Robine.

Le Club des Leaders regroupe des

personnalités occupant des postes à

hautes-responsabilités. La XIVème

édition du Bal de Paris qui s'est

déroulée le Vendredi 2, Samedi 3,

Dimanche 4 Décembre 2011, placée

sous le sous le Haut-Patronage de

Frédéric Mitterrand, Ministre de la

Culture et de la Communication

résonne déjà comme un immense

succès ...

ECLAIRAGES SUR LE FORUM ECONOMIQUE DU BAL DE PARIS PRESIDE PAR PAUL GOLUNSKI Vous présidiez les journées économiques qui se sont déroulées au Ministère de l’Outre-Mer, dans le cadre du Bal de Paris pouvez-vous nous en parler ? Déjà, le forum économique j’en suis fier. Il se développe d’année en année et je tiens à ce qu’il reste souple et flexible. Ce qui signifie que les participants ne doivent pas dépasser le nombre de 50 afin qu’il y ait une interaction entre les personnes et c’est bien là où se situe toute la difficulté. Je pourrais

d’ailleurs me contenter d’un exposé compte tenu de mes

études universitaires. Le seul souci, dans ce cas, est que souvent les participants ne se souviennent ni de ce qui a été évoqué, ni même le nom du

conférencier. Pour cela, l’idée de l’échange immédiat et interactif entre les participants me

semble opportune. Et pour preuve, nous nous rencontrons aujourd’hui vous et moi. D’autres ont échangé des cartes ou se sont revus par la suite. Pour ce qui me concerne, ma fierté et ma joie résident dans le fait que Michel Soyer m’ait fait confiance depuis plusieurs années pour faire cette ouverture, je dirais, du Bal de Paris et par l’organisation d un forum économique. Il y a le côté festif du Bal de Paris mais il ne s’agit pas d’une danse pendant un weekend end complet mais bien un échange culturel avec une certaine idée du savoir vivre à la française. Les gens viennent d’ailleurs du monde entier et pour 50% de

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l’étranger. L’année 2010 était consacrée à la Russie. Cette année était sous les couleurs de l’Outre-Mer et par décision de la Présidence de la République. Je trouve d’ailleurs cette initiative très importante, car à travers l’Outre-Mer, la France est présente dans le monde entier... Q’attendez-vous de ce forum économique en fait, aux niveaux des instances politiques ? La suite logique serait, peut être de transmettre ces idées échangées aux ministères concernés...Nous y pensons et cela pourrait se concrétiser... Les futures journées économiques pour 2012, sont déjà en préparation ? PG : Oui, mais il y a des variantes possibles même si le Bal de Paris, reste une figure de proue. Le Bal de Paris devient incontournable. Et nous travaillons sur un projet avec la Mongolie, si lointaine et historiquement si proche. Chaque année est différente...et toujours éblouissante. Monsieur Paul Golunski est diplômé de l'ESSEC et d' HARVARD - John F. Kennedy School of Government et de l' IHEDN . Il possède une Licence-Maitrise en Droit et une Licence-Maitrise de Russe et Langues Slaves. Il est Associé de Recherche de l'Université de HARVARD - Russian Research Center...

Eclairages avec Aurélien

Maurice, directeur des projets

au sein de l’activité solaire du

groupe Alstom, membre du

Groupement HEC

Environnement et

Développement Durable.

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé ma carrière

professionnelle en 2002 en Espagne,

dans le cadre d’un programme de la

Commission Européenne. Je suis

depuis maintenant près de 9 ans dans

le groupe Alstom. J’y ai commencé en

tant que responsable administratif et

financier à Lusaka, en Zambie, dans le

cadre de projets hydroélectriques. J’ai

ensuite été assistant exécutif du

Président d’Alstom Power, avec pour

principale responsabilité la gestion du

plan stratégique et budgétaire à trois

ans, au siège de la branche énergie en

Suisse. Enfin, j’ai été directeur de

projet, en Europe, puis aux Etats-Unis,

dans le cadre de la mise en place

d’une nouvelle usine Alstom dans le

Tennessee. Depuis l’été dernier, j’ai

intégré la branche énergies

renouvelables, au sein de laquelle je

fais partie d’une équipe en charge de

la création de l’activité solaire.

Votre formation ?

Je suis diplômé de l’Institut d’Etudes

Politiques de Bordeaux, de l’Ecole

HEC, et du DESS de Droit des

Affaires de l’Université Paris I

Panthéon-Sorbonne.

Quelles sont les motivations qui

vous ont poussées à rejoindre la

journée économique en faveur de l

'OUTRE MER (organisée par

Michel Soyer, Président France du

Club des Leaders Européens ?

En dépit d’un parcours international

(j’ai travaillé en Espagne, en Zambie,

en Suisse et aux Etats-Unis), je reste

très attaché à la Martinique où j’ai

passé les 17 premières années de ma

vie. Je conserve un lien fort avec ma

terre natale où je garde des attaches

familiales, et où je reviens

régulièrement en vacances.

Un concept qui vous parle ?

Pourquoi ?

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[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°12

Au delà de mes origines

« ultramarines », lors de mes études,

j’ai activement fait partie

d’associations visant à promouvoir les

régions ultra périphériques

européennes. De par cet engagement,

j’ai développé une certaine familiarité

avec les problématiques de

développement de ces territoires,

hautement stratégiques pour la France.

N’oublions pas que grâce à l’Outre

Mer, la France dispose

aujourd’hui de la

seconde plus grande

Zone Economique

Exclusive maritime

mondiale.

La Martinique que

vous connaissez, car

vous en êtes originaire

?

La Martinique est un

lieu fabuleux, par son

environnement, sa

culture, son histoire.

Cette petite île de

400,000 habitants a

donné au Monde les

figures

révolutionnaires et

littéraires que sont

Frantz Fanon, Aimé

Césaire et Edouard

Glissant. C’est un

creuset de cultures où

se sont entrechoquées

l’Amérique, l’Europe,

l’Afrique, et l’Asie

avec une violence

inouïe : le génocide

des amérindiens et

l’esclavage des Noirs

d’Afrique en étant

l’expression la plus vive.

On l’oublie aujourd’hui, mais les

Antilles ont longtemps été au cœur

d’enjeux géopolitiques et

économiques majeurs. Au delà de leur

localisation stratégique qui font de

l’arc antillais une voie d’accès vers

l’Amérique, les Antilles furent le lieu

de production majeur du sucre, denrée

aujourd’hui banalisée, mais qui fut au

XVIIIième siècle, la matière première

principale du commerce international.

Quelles sont les orientations

nécessaires, selon vous pour

développer l'économie en Outre

Mer ?

L’Outre-mer ou les Outre-mers

partagent trois défis :

-L’isolement. Les territoires d’Outre

Mer sont principalement des îles, à

l’exception de la Guyane. Mais même

ce territoire, qui fait partie du

continent sud américain, est

finalement isolé par la forêt

amazonienne qui l’entoure.

-L’étroitesse des marchés locaux. Si

les territoires de l’Outre Mer sont

parfois immenses, particulièrement en

prenant en compte les Zones

Economiques Maritimes Exclusives,

le nombre d’habitants est bien limité.

La Réunion, le département d’Outre

Mer le plus peuplé, ne compte que

800,000 habitants : ce n’est pas assez

pour développer une économie solide

compétitive, ce qui doit pousser

l’Outre Mer a regarder vers

l’extérieur.

-Un sous-développement économique

chronique. Quasiment l’intégralité des

territoires et départements d’Outre

Mer souffre d’un niveau de chômage

élevé (généralement plus de 25%). La

sphère économique privée est souvent

très limitée, et les

jeunes ont peu de

perspectives

professionnelles.

A ces trois défis il

nous faut répondre

par :

*Le désenclavement

des territoires, avec la

création ou le maintien

d’infrastructures de

connectivité

internationale forte

(ports, aéroports

notamment). Certains

territoires d’Outre Mer

pourraient avoir

vocation à développer

un rôle

d’interconnexion

régional, comme l’ont

fait avec succès

certains Etats comme

Singapour.

*Le développement

d’une offre touristique.

Le tourisme est une

activité majeure, qui

doit être renforcée de

façon intelligente. La

structure de coût étant

plus élevée que

d’autres territoires ne

bénéficiant pas de la couverture

sociale française, la stratégie

concernant le tourisme doit être

qualitative, en misant sur un

positionnement de niche. La Réunion

l’a bien compris, en développant un

tourisme vert, et en faisant classer son

Parc des Volcans au Patrimoine de

l’Humanité de l’UNESCO.

*Le développement économique

passera par le tourisme, mais pas

seulement. Il nous faut revaloriser

Page 12: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°13

certaines activités industrielles et

artisanales, tout en protégeant les

marchés locaux. L’Union Européenne

a reconnu, dans le cadre de la

législation spécifique aux régions ultra

périphériques, la spécificité de ces

zones, et l’importance de parfois

protéger l’économie locale par des

barrières douanières spécifiques.

Certains secteurs économiques

technologiques, comme les énergies

renouvelables, ont un potentiel de

croissance non négligeable. D’autres

secteurs plus traditionnels, comme la

production de rhum de qualité par

exemple, peuvent être développés

davantage.

Avec une idée de développement

durable ou de Responsabilité Sociale

des Entreprises?

Les territoires d’outre mer sont des

zones à fort potentiel en ce qui

concerne les énergies renouvelables

(éolien, solaire, et géothermie, mais

aussi hydrolienne et houlomotrice). Il

faut impérativement en faire un

vecteur du développement

économique. Par contre, au niveau de

la responsabilité sociale des

entreprises, je ne pense pas que

l’Outre Mer soit un endroit différent

d’un autre.

HEC, à travers un groupe d'experts,

(dont vous faites partie ? ) travaille

sur ce thème, depuis combien de

temps ? Pour quels objectifs ?

Je fais partie du groupement HEC

Développement Durable depuis

seulement quelques semaines ! De

façon générale, il me semble que nous

savons tous que les ressources de la

planète sont limitées, et qu’il nous faut

absolument les consommer

différemment. La diminution des

émissions de CO2 est indispensable.

Mon engagement professionnel et

personnel reflète ma préoccupation

concernant l’importance de préserver

notre planète.

Quelles sont pour vous les sociétés -

modèles dans le domaine de

l'entrepreunariat social ?

Je ne saurais vous répondre, même s’il

me semble que la société américaine a

fait émerger un nombre considérable

d’entrepreneurs sociaux. En France

également, certains grands patrons se

sont engagés pour des causes

importantes : j’ai notamment à l’esprit

Claude Bébéar (ex-PDG d’AXA) avec

son engagement pour le

développement des banlieues. Je suis

également impatient de voir le résultat

des travaux de Louis Gallois

(actuellement PDG d’EADS), qui

vient de mettre en place le think-tank

« La Fabrique de l’Industrie » qui vise

à revaloriser la place de la production

industrielle dans l’économie.

Est-ce pour vous, un concept sociétal

indispensable ? Pourquoi ?

Le concept d’entrepreneur tout court

est fondamental pour les sociétés

humaines. L’entrepreneur est souvent

celui qui amène un vent de

changement, brisant les anciens

carcans, ouvrant de nouvelles portes.

Une société, ou un pays qui arrête

d’entreprendre n’a pas d’avenir.

Rencontre avec Dominique

LANCASTRE, lauréat du Prix

littéraire Bal de Paris pour son

roman La Véranda

Quel est votre parcours ?

Après avoir obtenu mon baccalauréat

au lycée Gerville Réache de Basse-

Terre en Guadeloupe , lycée où

d’ailleurs a étudié la Ministre de

L’Outremer, Marie-Luce Penchard, je

poursuis mes études à l'université

Paris XII où j’obtiens un D.E.U.G,

une Licence, puis une Maîtrise en

Études Américaines. Je poursuis une

année d'étude complémentaire en

D.E.A (Diplôme d’Études

Approfondies) toujours en Études

Américaines. Mon principal sujet

porte sur (Some aspects of school

inequalities in the United States /

quelques aspects de l'inégalité

scolaire aux USA).

En parallèle, je vais suivre des études

de Chinois et de Japonais pendant

trois ans à l’Institut National des

Langues et Civilisations Orientales

( Langues’ O’) dans le but de me

présenter aux différents concours du

Ministère des Affaires Etrangères.

Puis je m’inscris en faculté de

Droit. A la suite de mes études, je

m’intéresse à l’enseignement. Je serai

professeur d’anglais dans divers

lycées et collèges de l’Académie

Paris-Versailles-Créteil, jury de

concours, jury du Bac, correcteur et

examinateur.

J’abandonne l’enseignement pour la

compagnie nationale britannique

British Airways où je deviens

Personnel Navigant Commercial

(P.N.C) jusqu’à ce jour. Un geste que

je ne regrette pas puisque cela m’a

servi à découvrir le monde et d’avoir

une vision en directe de l’effet de la

mondialisation et des enjeux

diplomatiques.

J’interviens également comme

Traducteur technique à Caroline

Translation, une agence basée à

Londres et d'une renommée

internationale.

L'idée de votre roman ?

Page 13: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°14

Mon poste au sein de la Compagnie

Nationale britannique m’a permis

de visiter un certain nombre de

pays en découvrant leur spécificité.

C’est en se déracinant que l’on

prend conscience de l’importance

de sa culture. J’ai commencé à

écrire très jeune. J’ai adoré « Pluie

et Vent sur Télumée » Miracle de

Simone Schwarz-Bart. J’ai tout de

suite eu l’envie d’écrire. Ecrire n’est

pas aussi facile que l’on pense, faut-

il encore avoir des choses à dire, à

transmettre. Car, je suis dans un

schéma de transmission. Je suis issu

d’un peuple qui a connu la

souffrance. Mais, il ne s’agit pas

pour moi de rabâcher cette

souffrance, de créer un état de

misérabilisme ni de tomber dans

une amnésie collective en oubliant le

passé. Il y a de

très belles choses

à raconter, à

partager et

surtout à

inculquer, car

comme disait

André Malraux :

« Ceux qui ne

connaissent pas

leur passé sont

destinés à la

revivre ».Il est

donc important

de connaître son

passé et de

regarder vers

l’avenir pour

mieux la

construire.

Parler de la Guadeloupe, dont vous

êtes originaire, une évidence, un

choix, une atmosphère ?

La Guadeloupe, une petite île, un petit

point perdu dans l’océan Atlantique,

mais qui revête toute son importance

géopolitique. Un point de passage

obligé pour les navires marchands à

destination du canal de Panama. C’est

l’endroit où je suis né et où j’ai passé

une partie de mon adolescence avant

de m’envoler pour la France, comme

la majorité des jeunes après leur

baccalauréat faute de structure

pouvant les accueillir.

La banane et la canne à sucre sont les

seules ressources économiques. Des

ressources économiques qui

connaissent de nombreuses difficultés

de concurrence et d’adaptation face à

d’autres pays en voie de

développement avec une main

d’œuvre moins chère. Une destination

touristique mal exploitée, mal

desservie. Une population très mal

formée sur les possibilités

touristiques. « Tout cela génère des

crises sociales et un chômage galopant

des jeunes en âge de travailler » pour

reprendre les paroles d’Alex J.Uri

rédacteur en chef à direction de

l’information de France Télévisions.

« Les prix des principaux produits

alimentaires et de l’énergie donnent

souvent le vertige aux consommateurs

les plus démunis. » (A.J.U)Car,

comme je le fais remarquer, cette île a

peu de moyens et dépend de

l’importation pour sa survie. Un

marché de l’importation souvent

concentrée dans les mains d’une partie

de la population. Une richesse mal

distribuée. Une population à deux

vitesses. « L’autosuffisance

alimentaire pourrait être une solution

en développant la production locale de

produits traditionnels et la recherche

de nouvelles ressources

alimentaires »(AJ.U). Un chantier

économique et culturel qui pourrait

valoriser au quotidien cette île de

Guadeloupe qui a donné naissance à

des écrivains fort célèbres comme

Maryse Condé. D’autres écrivains et

poètes comme Ernest Pépin. Une

littérature antillaise bien assise qui

trouve sa place dans la littérature

française tout en gardant sa

spécificité, sa couleur, ses son parfum,

son métissage. Des points que l’on

retrouve dans La Véranda et qui

plaisent tant à nos jeunes lecteurs des

îles qui ne demandent que d’avoir un

peu plus de cette littérature sur leur

table de classes dans nos collèges et

dans nos lycées.

Pourquoi, le roman est-il court ?

Le roman n’est pas court. C’est un

roman en 3 parties, avec comme

principal objectif familiariser les

jeunes lecteurs avec la littérature, en

créant l’envie de lire, de rechercher et

susciter la curiosité et pour les adultes

se replonger dans les histoires d’antan

des îles. Un pari osé dans un monde

où internet et la télévision occupent

une bonne partie de leur temps libre.

Ce n’est pas une trilogie. Je serai tenté

de dire que je me classe dans le

nouveau réalisme magique. Puisque je

mélange à la fois les contes et

l’histoire, mais

sans m’étaler sur

des détails, je

reste concis et

précis.

Pédagogiquement

le roman offre au

corps enseignant

plusieurs

possibilités

d’études en

milieu scolaire.

Quel message

souhaitez-vous

faire passer ?

Comme vous le

savez peut-être

nous sommes de

tradition orale

avec une

ambivalence, celle du créole et du

français. Les contes d’antan sont tous

en créoles. En écrivant de la sorte,

mon intention n’est pas de rompre

avec la tradition orale. Bien au

contraire, je la crois importante. Elle

devrait être mise plus en avant. Il a été

pour moi de consigner par écrit ces

histoires pour garder une trace tout en

l’incluant dans les faits historiques des

îles à fin de réveiller les consciences,

mais aussi d’informer ceux qui

s’intéressent à la civilisation

caribéenne.

Le Prix de Bal de Paris, vous

permet-il de passer une étape

?...pour une suite à ce roman ? Une

idée déjà ? Une date ?

Le Prix Bal de Paris est de toute

évidence un atout non négligeable

Page 14: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°15

dans mon parcours littéraire. La

deuxième partie du roman est prête.

Elle devait être publiée en décembre.

Mais, une équipe pédagogique à la

Martinique a eu la brillante idée de

créer une exposition autour du thème

des contes d’antan et de l’histoire des

Antilles en lançant un concours de

nouvelle pour développer la créativité,

mais aussi susciter l’imagination des

jeunes. Quatre classes de quatrième du

collège de Sainte-Luce étudient La

Véranda ainsi que d’autres classes de

lycée général et lycée professionnel

(Amep Martinique). Ce concours est

lancé en décembre. Il sera récompensé

par un prix au mois de mai que je

remettrai à un élève.

Une fois le concours lancé et les

règles établies. Je pourrai lancer la

publication de la deuxième partie avec

une date de sortie vers février 2012.

SOCIAL-BUSINESS

Guinée Equatoriale : 1er

Forum

International sur le Changement

Climatique et le Nouvel Ordre

Mondial

Du 22 au 28 mars 2012 à Malabo, se

tiendra le premier Forum

International sur le Changement

climatique et le Nouvel Ordre

Mondial, la première plate-forme

interdisciplinaire initiée et organisée

par la Société Civile Africaine. Ce

rendez-vous ultime à deux mois de

Rio + 20 permettra à de nombreux

experts internationaux d’exposer

leurs points de vue sur les défis

cruciaux qui se présentent à

l'Afrique contemporaine dans un

monde globalisé. Cette mise en

bouche avant de savoir dans quelle

planète nous voulons vivre, thème

principal de Rio, permettra à la fois

de revenir sur la nature de l'étendue

du Changement Climatique, les

différentes susceptibles d'y

remédier de façon internationale et

solidaire, de débattre sur le Nouvel

Ordre Mondial et sa nature

politique, économique et sociale, et

surtout de savoir quelles sont les

conséquences du changement pour

l'Afrique et les actions à mener ?

Pour Lucien Tapé Mambo, Président

de l'ONG Action et Développement

des pays d'Afrique, des Caraïbes et du

Pacifique - Président de la

Confédération des Présidents des

Unions Nationales d'ONG des 54 pays

d'Afrique, « La société civile a un

nouveau visage, elle veut faire en

sorte que les accords donnés par les

grandes puissances puissent faire

aboutir à un accord de bon sens.

Aujourd’hui, se sont les Présidents des

organisations des sociétés civiles, des

gens de haut niveau qui ont décidé de

se rencontrer et de faire avancer les

choses. Vous savez que dans chaque

pays, il y a deux piliers, les acteurs

étatiques et non étatiques. Nous

voudrions que désormais les acteurs

étatiques regardent en face d’eux des

acteurs non étatiques responsables

avec lesquels ils vont discuter sur les

points d’évolution de ce monde.

Les changements climatiques dont on

parle font beaucoup de ravages dans

de nombreux pays, beaucoup de

continents, notamment en Afrique. Je

prends le cas du Lac Tchad qui est en

train de tarir, les problèmes de famine

en Somalie. Il faudrait une

mobilisation de la société civile. C’est

en cela que les accords de Kyoto et de

Durban font que les sociétés civiles de

ces pays développés doivent prendre

conscience qu’il est bon de ramener

leur dirigeants à la table de

négociation pour qu’une solution soit

prise. Qu’on aille dans le sens de la

diminution des gaz à effet de serre

dans le monde, non pas dans des

contradictions qui n’apportent rien

parce que la planète nous appartient à

tous. Et la société civile en tant que tel

doit jouer son rôle pleinement.

C’est pour cela que nous invitons les

sociétés civiles notamment du monde :

de l’Union Européenne, de l’Afrique,

des Etats-Unis, de

l’Asie à se réunir à

Malabo, afin de

trouver ensemble

des solutions à nos

problèmes. De tout

temps, on a traité

la société civile de

barbare, de

casseur, il faut

qu’on la voit

responsable et

pour participer aux

grandes

réunions(G20) afin

qu’ensemble l'on

puisse faire des

propositions concrètes à ce haut

niveau. Pour qu’ils comprennent que

l’essentiel se trouve dans la solution

des problèmes et non dans la

divergence. Nos moyens de pression

sont connus. Nous ne voulons pas

bloquer les routes, de désobéissance

civile. Nous voulons qu’ils sachent

qu’aujourd’hui, il y a de nouveaux

visages et des gens responsables qui

ont décidés de faire avancer les choses

».

Et de poursuivre

« La société c’est le peuple, c’est une

prise de conscience du peuple. Je vous

ramène aux images du printemps

arabe. Se sont les sociétés civiles qui

se sont levées pour régler le problème.

Le monde nous appartient tous. Dans

une décision du G20, s’il n’y a pas

une implication de sa société civile, il

y aura un problème pour que les

décisions prises puissent être bien

comprises des populations et qu’elles

adhèrent ».

En acceptant sur son sol la tenue de ce

forum, les autorités équato-guinéennes

mettent en exergue la politique écoute

effective de l’Etat à l’égard de la

Société Civile, autre pilier

incontournable de la Nation.

En juin 2011, La Guinée Equatoriale a

accueilli les travaux de la 17ème

session ordinaire de l’Union

Africaine(UA) à Sipopo, cité de

l’Union Africaine. Il est a noté que la

dite cité abrite aussi le siège de la

Jeunesse de l’UA.

La Guinée équatoriale est constituée

de deux parties, l'une continentale,

bordée par le Cameroun et le

Gabon, l'autre insulaire avec l'île de

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[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°16

Bioko. Son économie est

caractérisée par une forte

production pétrolière qui place le

pays comme le troisième producteur

de pétrole en Afrique sub-

saharienne. Le pays possède en effet

de modestes réserves de brut

conventionnel, estimées à un peu

moins de 5,4 milliards de barils,

mais les plus importantes réserves

connues de sable bitumineux,

estimées fin 2008 à plus de

172 milliards de barils.

http://www.changementclimatique

malabo2012.org/

Pur Projet, acteur majeur au service de la nature

Créée en 2008, Elle figure parmi les entreprises pionnières du développement de projets de compensation carbone par la reforestation, l'agroforesterie et la conservation de forêts primaires.

Rencontre avec Jean-Marie DESHOUX Qui part d'une analyse, d'une passion ou les deux ? Comment ? De la passion évidemment pour l'ailleurs, l'écologie, la diversité des cultures, la responsabilité et une certaine idée du partage. Et bien sûr d'une analyse pour trouver comment nos constats et engagements personnels pouvaient générer une activité viable économiquement, équitable pour nos partenaires et capable d'agir de façon jubilatoire mais certes humblement, face aux milliards consacrés à la destruction de ce à quoi nous sommes attachés. La déforestation représente 17 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial (plus que les transports). Nous voulons engager le maximum d'acteurs à la préservation de la forêt grâce à des mécanismes économiques qui profitent aux populations locales.

Au-delà de la volonté de participer à la reforestation et de préserver la biodiversité, l’objectif est de promouvoir la souveraineté alimentaire et de lutter contre le réchauffement climatique tout en éveillant les consciences à ces enjeux. Géographe de formation, j'ai d'abord travaillé dans le domaine de l'aide au développement, dans l'Himalaya, au début des années 90. Les forêts y reculaient et la raréfaction du bois de feu associée au recul ou la fermeture des forêts communautaires avait aussi des impacts sociaux auxquels il fallait tenter de répondre. La problématique de la gestion des ressources forestières dans les

pays du Sud était alors partagée par les institutions et bailleurs de fonds ; cela permettait aux ONG de trouver des budgets pour des programmes de diffusion de foyers améliorés par exemple qui répondent dans certains cas à ces questions. Après quelques années de promotion de cette solution, on s'est toutefois rendu compte que la diffusion de cette technologie simple et peu coûteuse n'était toutefois pas réussie car elle entrait en conflit avec des pratiques religieuses, culturelles et surtout qu'elle ne répondait pas aux besoins premiers des populations. Certains villageois savaient, contre toute attente des

observateurs occidentaux, s'adapter seuls à la pénurie de produits de la forêt grâce à l'arbre privé. Dans le cas étudié, la fermeture aux villageois des forêts communautaires, dont les photos satellites prouvaient c'est vrai le recul, a poussé ces familles privées de ces ressources à développer des stratégies d'adaptation que ces photos ne voyaient pas... Leur sagesse paysanne les avait conduits à l'agroforesterie. Nombre d'observateurs occidentaux continuaient de crier au désastre et proposaient des alternatives exogènes pas toujours adaptées, alors que localement des familles entreprenantes réussissaient à pérenniser leurs besoins en produits issus de l'arbre en modifiant la gestion de leur parcelles aussi petites fussent-elles. Parallèlement, le sommet de la Terre de Rio, le développement du commerce équitable, la notion de développement durable puis Kyoto se sont imposés à nous comme d'autres grilles de lecture des relations Nord-Sud et d'autres guides d'actions positifs, systémiques, holistiques. Ils mettaient en avant les connaissances, attitudes, pratiques des populations du Sud, leur capacité à être entreprenantes et répondre aussi à leur échelle à des besoins du Nord, en produits tropicaux ou crédits carbone. Grâce à ces conférences, les scientifiques ont été entendus. Il fallait dès lors trouver d'autres moyens d'engager au Nord le plus grand nombre d'acteurs (entreprises, collectivités, individus) à la préservation des forêts au Sud. La dépendance du Nord par rapport à ces forêts était attestée dans un contexte de réchauffement climatique et sa responsabilité dans leur destruction des forêts également désignée (recherche minière, pétrolière, extraction de bois précieux, agriculture non vivrière, intensive, agroindustrielle (soja, huile de palme, maïs...).

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Les petits producteurs et leurs familles représentent 4,2 milliards d’individus soit deux tiers de la population mondiale. Ils sont en mesure, s’ils sont soutenus financièrement, de lutter efficacement contre le réchauffement climatique grâce aux modèles agro forestiers qui intègrent les arbres à leurs cultures existantes. Avec une telle approche, l’agroforesterie apporte de multiples co-bénéfices sociaux et environnementaux, bien au-delà de la simple action de lutte contre le réchauffement climatique. L'analyse initiale fut aussi le constat de l'inégalité face aux impacts changement climatique, à l'urgence de l'action contre la déforestation. Cette analyse économique et sociale à l'origine de Pur Projet est celle de Tristan Lecomte, fondateur du collectif.

Quels en sont les fondateurs ? Autour de Tristan Lecomte, fondateur d'Alter Eco, entreprise pionnière du commerce équitable, Young Global Leader en 2010 et désigné personnalité parmi les 100 personnes les plus influentes du monde par Time magazine la même année, s'est constitué un pool d'entrepreneurs et consultants en développement durable.

Vous exercez quelle fonction au sein de Pur Projet ? Je promeus la mission de Pur Projet en accompagnant mes partenaires - entreprises, grand groupes et collectivités - dans des démarches de conseil en développement durable, d'évaluation, réduction et compensation de leurs émissions carbone, et plus largement pour leur engagement en faveur de la forêt, la biodiversité, et des populations du Sud. Nos clients partenaires appréhendent de mieux en mieux la question du changement climatique et intègrent de plus en plus le lien entre leur activité et la biodiversité, les services rendus par les forêts intertropicales. Ils ont aussi besoin de s'ancrer localement, surtout en temps de crise. Il m'a semblé

important de les accompagner dans leur volonté d'engagement au Nord car je pense que c'est une étape, pour certains, nécessaire avant de se sentir légitimes à prendre la parole ou consacrer des ressources à la protection des forêts au Sud. C'est pourquoi je développe en particulier des projets d'agroforesterie, de boisement ou de reboisement aussi en France. Pouvez-vous nous parler de l'organisation Pur Projet, ses prérogatives ? Pur Projet est un collectif de structures associées autour d'un objectif commun de lutte contre la déforestation et le réchauffement climatique, œuvrant à la préservation du climat par la reforestation et la conservation forestière communautaires en zone tropicale essentiellement. Nous comptons actuellement plus de 20 associés et partenaires qui ont rejoint le collectif pour s’engager et engager leurs clients et partenaires dans la démarche. Nous couvrons ainsi de très nombreux secteurs d’activités : grande consommation et distribution, cosmétiques, bâtiment et construction, banque et finance, équipement et entretien, collectivités, salons et événements… L’objectif est de développer un maximum de synergies et avoir un impact significatif grâce au collectif. Nous avons chacun nos domaines d'expertise que nous rassemblons pour accompagner nos partenaires. Concrètement, nous accompagnons les entreprises et collectivités au Nord dans l’évaluation et la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre puis nous leur proposons des solutions novatrices de compensation carbone à travers des projets forestiers que nous développons en direct avec la triple dimension environnementale, économique et sociale. L’objectif est de développer un «carbone social » – ou encore « carbone équitable» – qui maximise les bénéfices directs des populations locales.

Pur Projet travaille sur l’intégralité de la chaîne de valeur Développement Durable d’une organisation et de ses produits ou services : Bilans Carbone et calcul d’empreintes environnementales multicritères, accompagnement dans la réduction des émissions carbone, proposition de compensation de l'impact environnemental à travers la participation à des projets forestiers communautaires de grande ampleur développés sur le long terme (40 ans), animation et valorisation de la démarche.

En quoi consiste celui de développer un carbone social ? Aujourd'hui, l'immense majorité des crédits Carbone vendus sont issus de projets réduisant ou évitant des émissions industrielles et prenant faiblement en compte les aspects sociaux. La compensation carbone n'est pas un objectif en soi, mais un mécanisme de développement socio-environnemental. L'objectif est de préserver la Vie sur Terre, en aidant les populations pauvres a se développer via les mécanismes de développement propre, c'est précisément l'esprit du protocole de Kyoto. Certains Pur Projets développés génèrent ainsi des crédits de carbone qui sont enregistrés sur le marché volontaire du carbone : une entreprise ou un individu peut donc compenser ses émissions de CO2 en participant aux projets. Parallèlement, on peut et on doit bien sûr s’engager en France dans la baisse des émissions, et le développement des projets "énergie" de compensation comme la participation au solaire, à l'hydraulique. Mais pour Pur Projet, le mouvement de lutte contre le changement climatique doit être considéré comme Mondial et à travers la coopération Nord/Sud, car nous ne sommes pas tous égaux face à la crise climatique. Vous êtes présent à l'international ? C'est- à-dire ? Et pour l 'Afrique en particulier...

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Pur Projet repose sur la dynamique de son réseau composé de 50 organisations de petits producteurs de commerce équitable en Afrique, Asie et Amérique du Sud soit plus de 150 000 planteurs répartis dans 30 pays du Sud. En Afrique, Pur Projet développe pour l'instant des projets :

Au Ghana avec la plantation de 300 000 arbres au sein des parcelles de cacao des petits producteurs de la coopérative Kuapa Kokoo et en complémentarité également sur des parcelles uniquement dédiées au bois.

Au Maroc, dans la région reculée du Rif, particulièrement pauvre et très peu aidée, la culture des oliviers et la fabrication d’huile représentent la seule alternative viable à la culture du cannabis. Pur Projet y travaille avec les femmes de la coopérative FedOlive. Ce sont 350 femmes qui sont ainsi concernées.

Comment définissez-vous

les projets que vous soutenez ? Et qui sont au nombre de combien à ce jour réalisés ? Les projets soutenus et développés par Pur Projet ont une très forte valeur ajoutée sociale et une

qualité environnementale

supérieure à la moyenne des projets carbone observés. Une forme de carbone équitable, liée à l’amélioration des conditions de production et à la préparation aux

changements climatiques

(sécheresses et pénuries d’eau en particulier). L’objectif est autant

de travailler sur les résultats concrets que sur la dimension intérieure des projets (satisfaction, bien-être, bonheur). Il ne s’agit pas de développer un modèle productiviste, complexe, lourd et stressant pour les agriculteurs. L’idée est de développer au contraire des modèles agro écologiques, à taille humaine qui fonctionnent plus facilement et combinent de bons rendements avec une vraie satisfaction quotidienne. Une vingtaine de projets sont suivis par Pur Projet et financés par ses partenaires Avec des partenaires ? Pur Projet crée une dynamique cohérente, directement en lien avec les activités des entreprises partenaires pour faire vivre les projets de reforestation et de conservation des forêts au coeur même de la culture de l’entreprise et non comme du mécénat L’entreprise partenaire ne se contente pas alors d’appliquer les critères du Développement Durable avec une approche

classique et non dynamique, elle offre au contraire la vision d’une nouvelle économie qui fait école et qui tire l’ensemble du secteur vers des meilleures pratiques. Une cinquantaine d'entreprises sont partenaires de Pur Projet dans de très nombreux secteurs d’activités : grande consommation et distribution, cosmétiques, bâtiment et construction, banque et finance, équipement et entretien, délégataires de services publics, collectivités, salons et événements… . La préservation de la nature est essentielle pour vous...et la forêt une passion ? La « préservation de la Nature » m'évoque le respect du vivant dans sa diversité. Je ne vois pas me concernant d'impératif supérieur si ce n'est, à titre personnel, de me connaître et de m'accepter. C'est souvent dans la nature que l'on se rencontre justement, lorsque l'on est détaché du matériel, du confort, des fuites que nous propose notre vie urbaine. Les deux vont donc de pair. J'ai choisi de travailler sur ces sujets pour vivre le plus souvent possible au contact de la nature et valoriser au mieux aujourd'hui la biodiversité, même si je vis maintenant comme plus de la moitié de la population mondiale en ville. C'est en forêt que cette biodiversité est la plus importante. J'aime aller la fréquenter... Quelle région du monde mérite pour vous la plus grande attention et concernant la préservation de ses forêts ? Les scientifiques et les gouvernements s'accordent sur l'urgence et la priorité de la sauvegarde des grands bassins forestiers inter tropicaux mais l'action est encore peu coordonnée. L'initiative des populations locales doit donc être encouragée, respectée et soutenue. En Afrique, les communautés ont un immense rôle à jouer, peut-être plus encore qu'ailleurs. Les circonstances et les rencontres orientent peu à peu Pur Projet à participer et renforcer ces initiatives communautaires sur chaque continent. L'Afrique et ses

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habitants sont l'avenir de l'humanité. Quels sont les futurs projets de Pur Projet ? A ce jour, la prise en conservation par les populations locales dans le cadre d'un consortium sous l'impulsion de Pur Projet, de 300 000 hectares de forêt primaires amazoniennes au Pérou dans le cadre d'un projet REDD +. Et votre sentiment sur l'avenir concernant la préservation de la nature ? L'optimisme est de volonté. Travaillons-y si nous ne voulons pas être spectateurs malheureux. Plus les constats scientifiques sur notre dépendance à la biodiversité et notre vulnérabilité face à son recul seront partagés, moins il sera possible d'agir contre ou de dire que l'on ne sait pas ou que l'on s'en remet au destin. C'est un point de vue européen bien sûr qui n'est pas forcément partagé sur tous les continents. Mais qu'avons nous à perdre à agir ? Faisons de ces constats des leviers de croissance durables, générateurs d'une économie au service des hommes qui les respecte, entretient leur support de vie. Notre responsabilité s'impose face aux plus démunis, à ceux dont la capacité d'adaptation est la plus limitée voire nulle, face aux générations futures et à la perte de biodiversité qui risque d'être irréversible. Nous ne pourrons pas dire à nos enfants, comme nos grands parents, « nous ne savions pas ». Sensibilisons, informons, éduquons autour de nous et le plus largement sur ces sujets. Créons de l'engagement autour de nous, avec nos partenaires respectifs, même modestement. Je suis convaincu que nous avançons et que nos enfants poursuivront nos efforts. C'est une dynamique de reconquête jeune, comment ne pas être optimiste ?

SOCIAL- BUSINESS

Le Pacte Mondial, principale initiative mondiale d’entreprises citoyennes qui regroupe des

milliers de participants répartis dans plus de 100 pays, a pour objectif premier de promouvoir de manière volontaire la plus grande responsabilité des entreprises et des marchés. Adhérer au Pacte Mondial c’est partager la conviction que des pratiques industrielles et commerciales fondées sur un certain nombre de principes universellement reconnus contribueront à l’émergence d’un marché mondial plus stable, plus équitable et plus ouvert et de sociétés prospères et dynamiques.

Eclairages et Progrès avec Conrad ECKENSCHWILLER, Délégué Général du Pacte Mondial pour la France

A quand remonte la création du Pacte Mondial ? Quels en sont les fondateurs ? Le Pacte Mondial provient d’un constat de Kofi Annan, alors Secrétaire Général de l’ONU. Il a émis un regret et il a fait un vœu. Le constat est le suivant : la mondialisation a pour conséquences, l’affaiblissement considérable des Etats-nations.

Le cadre réglementaire institutionnel dans lequel évoluaient les entreprises était national, les Etats respectaient les règles du jeu et... l’exportation fonctionnait. Aujourd’hui ce mot est entrain de disparaître. Les frontières n’existent plus vraiment et il faut reconnaître en plus qu’il n’y a pas d’arbitre au niveau mondial. Il existe peu de règles internationales et je pense que des Etats-nations qui trouvent leur origine en 1648, sont peut être condamnés à disparaître.

Quant au regret de Kofi Annan, il réside dans le fait qu’il n’existe pas d’Etat-monde.

Face donc à ce constat et ce regret, Kofi Annan formule un rêve celui de demander aux entrepreneurs qui sont bénéficiaires de la mondialisation, de respecter dix principes et de prouver chaque année qu'ils font des progrès. En d’autres termes il s’agit de bâtir un monde qui soit plus responsable et moins violent et par la gouvernance privée. Ce discours d’ailleurs, passe mieux dans les pays anglo-saxons que dans des pays jacobins comme la France. Et Kofi Annan dit clairement aux entrepreneurs : vous allez avoir plus de pouvoirs donc je vous demande d’avoir plus de responsabilités...

Quels en sont les fondements et les objectifs ? Cela signifie que les entreprises chaque année et de façon volontaire fassent des progrès et dans quatre domaines : les droits de l’homme, les conditions de travail, le respect de l’environnement et la lutte contre la corruption. Et l’accumulation des progrès doit amener une amélioration du monde de façon générale en constituant une base de données accessible et ouverte à tous les autres.

Comment définissez-vous la notion de progrès ? C’est assez simple, le progrès doit s’appliquer aux quatre points : les droits de l’homme, les conditions de travail, le respect de l’environnement et la lutte contre la corruption. Et vous avez 200 pays dans le monde et sur tous ces pays certains sont plus avancés, comme par exemple : la Suède, La Norvège, l’Islande. Et d’autres, plus méridionaux ou équatoriaux le sont beaucoup moins... Et, il est donc impossible d'appliquer une norme unique à des situations aussi différentes. En fait l’idée de progrès réside dans la progression par rapport à l’année d’avant pour chaque cas particulier. D’ailleurs, les entreprises françaises sont en moyenne très bien classées. Les entrepreneurs français sont légalistes et pour l'énorme majorité respectent la loi. Et le Pacte Mondial demande de faire mieux que la loi. Il y a environ 6

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500 entreprises dans le monde qui adhérent au Pacte Mondial et 650 en France. La France est leader. Et les entreprises se doivent de faire des progrès. L’obligation de progrès est communicative à travers la bibliothèque web à disposition. L’objectif du Pacte Mondial est d’atteindre 20 000 entreprises adhérentes en 2020. Et si ce chiffre est atteint, cela pèsera évidemment sur la gouvernance. D’ailleurs la Chine, par exemple, commence à être présente au sein du Pacte Mondial.

Comment les entreprises adhérent -elles au Pacte Mondial ? C’est assez simple, en écrivant une lettre au Secrétaire Général de l‘ONU, expliquant que les grands principes ont été assimilés et que l’entreprise s’engage à les respecter et en informant des progrès annuels qui seront postés sur le site web qui est public. La première année, il n’y a évidemment pas de contrôle. Par contre, la deuxième année il y a un contrôle et si l’entreprise ne communique pas les informations attendues, elle est radiée du Pacte Mondial. Adhérer au Pacte Mondial est un argument de Business to Business aussi...

Quelles sont pour vous les priorités à gérer compte tenu de l'accroissement de la population et de la mondialisation ? La démographie et l’accroissement de la population est un vrai défi. En matière d’alimentation et de ressources par habitant. Le vieillissement de la population est aussi un facteur important, avec tous les problèmes de coûts que cela va générer... Et pour la Chine, par exemple, ce problème est important. Et la Chine représente aujourd’hui 21 % de la population et 9% des terres arables. Comment voulez-vous aujourd’hui nourrir 21% de la population avec 9% de terres. Je pense, par ailleurs que l’énergie va être beaucoup plus chère, l’eau va devenir un enjeu majeur. Les souverainetés disparaissent, il va

falloir penser à un droit international pour l’air ou pour l’eau afin d’assurer l’équilibre du monde, à mon avis. Les seules règles internationales non contestées aujourd’hui sont celles du droit maritime. Pour moi, le défi essentiel à venir, s’i il y en a un, c’est la réduction des inégalités. La mondialisation n’augmente pas la pauvreté. Au niveau du Pacte Mondial et dans les domaines des droits de l’homme, des conditions de travail, du respect de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté, les inégalités augmentent. Et le défi réside bien là. Le Pacte Mondial pèsera, je le crois volontiers et l’espère vivement sur la gouvernance du monde dans les années à venir...

Le Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique opérationnel en

2012

January 2012 will see the operational inception of the Sustainable Energy Fund for Africa (SEFA), with a call for proposals for up to a total of USD 8 million to be granted as seed funding for innovative small/medium-scale clean energy and energy efficiency projects in Africa. With financing from the Danish government, SEFA is a vehicle to enhance the commercial viability, as well as bankability, of smaller, private sector-driven projects.

The seed funding window will provide grants of up to USD 1 million to cover up-front development costs, from pre-feasibility studies and PPP preparation to assistance in achieving financial close. A second financing window providing equity investments will be introduced in the second half of 2012 to address the lack of access to start-up and growth capital for SMEs, as well as the limited managerial and technical capability of small/medium-scale entrepreneurs.

The Board of Directors of the African Development Bank (AfDB) has approved a technical cooperation agreement with the Government of Denmark for the establishment of a sustainable energy fund for Africa (SEFA) for capacity building and investment in sustainable energy over

a five-year period. The budget for the fund is set at a DKK 300 million (equivalent to USD 57 million).

The objective of this Fund is to provide technical capacity building and investment capital to support the provision of sustainable energy to SMEs in Africa. SEFA seeks to serve the overall purpose of generating employment and economic growth.

This proposal to establish a Sustainable Energy Fund for Africa demonstrates a strong commitment of the Government of Denmark to support African Countries through the Bank in addressing the major development challenges towards the achievement of the Millennium Development Goals by 2015.

It is intended that SEFA becomes a multi donor fund as soon as additional donors agree to join. SEFA is completely untied and intended for financing projects with special emphasis on sustainable energy in support of the Bank’s mandates.

Africa’s untapped renewable energy sources could become the backbone of a reliable, affordable and low-carbon energy system. The technologies are well known and are becoming more reliable and profitable in response to fluctuating fossil fuel prices, increasing market volumes and technological innovation. There are thus promising market opportunities in Africa for small and medium enterprises, both as energy producers and energy consumers, be it in agriculture, industry (especially agro-industry), tourism or commerce. Le Pacte Mondial, principale initiative mondiale d’entreprises citoyennes qui regroupe des milliers de participants répartis dans plus de 100 pays, a pour objectif premier de promouvoir de manière volontaire la plus grande responsabilité des entreprises et des marchés. Adhérer au Pacte Mondial c’est partager la conviction que des pratiques industrielles et commerciales fondées sur un certain nombre de principes universellement reconnus contribueront à l’émergence d’un marché mondial plus stable, plus équitable et plus ouvert et de sociétés prospères et dynamiques.

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Doing Business AFD

L’Afrique n’atteindra pas en

2015 les objectifs du millénaire pour

le développement fixés par la

communauté internationale. La

région au sud du Sahara abrite le

tiers des personnes de la planète

vivant avec moins d'un dollar par

jour. Longtemps freinée par une

économie au ralenti, l’Afrique

subsaharienne connaît depuis le

milieu des années 90 une reprise

réelle de sa croissance. Cette reprise

ne s’est pourtant pas traduite par

des progrès suffisants en matière de

réduction de la pauvreté.

Les évolutions actuelles placent

l’Afrique à une nouvelle place

géopolitique.

La croissance démographique et

urbaine, les ressources naturelles et

enfin l’ouverture de son économie aux

marchés internationaux représentent

une chance pour le développement de

cette région. A condition que ces

différents facteurs soient bien

maîtrisés.

La réduction de la pauvreté en

Afrique subsaharienne est un enjeu

prioritaire pour l’AFD. L’Agence

consacre près de la moitié de ses

engagements au développement de

cette région : en 2008 ils ont

représenté 42 % de l'activité de

l'AFD dans les pays étrangers et 56 %

de l'effort de l'Etat

français (subvention, bonification des

prêts concessionnels, aide budgétaire,

contrat de désendettement-

développement). L’Agence intervient

dans la quasi totalité du continent.

Plus que jamais, et dans un contexte

de crise financière, l'AFD soutient le

développement en Afrique

subsaharienne et poursuit deux

objectifs :

Créer de la richesse pour réduire la

pauvreté

Pour que la croissance démographique

en Afrique subsaharienne soit une

opportunité et que la population

africaine en âge de travailler puisse

participer à la croissance, le contexte

économique doit leur en offrir

l’opportunité.

Pour créer de la richesse, soutenir la

croissance économique et la création

d’emplois, l’AFD poursuit plusieurs

objectifs :

- Aider les entreprises à se

développer et s’adapter au

commerce international

Pour cela l’Agence développe un

programme de mise à niveau des

entreprises, essentiellement destiné

aux PME ; elle accompagne

également les Etats dans l’élaboration

d’une stratégie de croissance.

- Investir dans les infrastructures et

en améliorer la gestion

Ces investissements concernent

l’énergie (fourniture d’électricité,

principalement en zone rurale, soutien

à l’élaboration des politiques

sectorielles…), les transports

(structures ferroviaires, portuaires et

aéroportuaires) et les

télécommunications.

- Renforcer l’efficacité du système

financier africain

Le système bancaire et financier en

Afrique reste très insuffisant et ne

joue pas son rôle de financeur de

l’économie. Face à cette situation,

l’AFD soutient le secteur de la

microfinance, de la mésofinance et

développe les outils de garantie afin

de partager les risques pris par les

banques.

- Rendre l’agriculture capable de

nourrir les villes et de s’ouvrir sur

le monde :

L’agriculture et l’élevage contribuent

en Afrique pour environ le tiers de la

croissance du PIB. 65 % de la

population vit encore dans un espace

rural. L’agriculture doit donc se

réorganiser pour être en position de

nourrir les populations urbaines et

combattre la pauvreté rurale.

L’Agence soutient donc la

réorganisation agricole via

l’organisation des marchés nationaux

et régionaux, la structuration des

filières et des techniques de culture et

la mise aux normes internationales.

Partenariat avec l’Afrique

L’initiative vise à favoriser le

développement des entreprises privées

locales en accompagnant en

particulier les PME qui sont souvent

les plus génératrices d’emploi. Elle

consiste à élargir leur accès au

financement, en mettant à leur

disposition des prêts, des garanties et

en prenant des participations.

L’initiative est mise en œuvre par

l’Agence Française de

Développement, principal opérateur

français de l’aide au développement,

notamment au travers de sa filiale

Proparco spécialisée dans le

financement du secteur privé.

L’initiative se développe sur trois axes

:

la création d’un fonds

d’investissement africain de 250

millions d’euros

la mise en place d’un nouveau

fonds de garantie de 250 millions

d’euros

le doublement de l’activité de

prêts et prise de participation du

groupe de l’AFD auprès du

secteur privé africain qui atteindra

2 milliards d’euros sur 5 ans.

L’engagement financier de la France

sur cette initiative sera de 2,5 milliards

d’euros. Il permettra de mobiliser 7,75

milliards d’euros grâce à l’effet

d’entraînement des financements

français sur d’autres investisseurs, y

compris des investisseurs africains. Il

permettra de soutenir 2000 entreprises

et de créer plus de 300 000 emplois,

portant ainsi le soutien de la France au

secteur privé en Afrique à un niveau

jamais atteint jusque là.

Création d’un fonds

d’investissement africain

La France lance la création d’un fonds

d’investissement africain de 250 M€.

Il favorisera la croissance des PME

africaines en leur apportant une

ressource financière de long terme et

un appui en matière de management.

Ce fonds sera consacré à des

opérations plus risquées que ce que le

marché accepte spontanément de

financer. Il s’intéressera notamment

aux nouvelles frontières de

l’économie, les secteurs sociaux, les

pays ou zones en sortie de crise, les

très petites entreprises, afin de susciter

un effet d’entraînement sur

l’économie. Il pourra catalyser, à

terme, environ un milliard d’euros de

capital risque sur le continent et créer

et maintenir plus de 100 000 emplois.

Il s’agit, à travers ce fonds, de prendre

principalement des participations

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dans des fonds d’investissement afin

qu’ils prennent à leur tour des

participations dans des entreprises ou

des institutions de micro finance.

L’objectif est de mettre en place une

plateforme permettant de partager des

risques et de créer un effet

d’entraînement sur l’économie locale.

Cet outil financier permettra

d’atteindre au moins vingt fonds

différents eux mêmes actionnaires

d’environ 800 PME. Il permettra

l’émergence de gestionnaires de fonds

locaux qui apporteront, en plus de leur

soutien financier, un appui en termes

de management, aux entreprises qu’ils

soutiendront. Une partie des gains

attendus sera réinvestie localement

dans des programmes de

formation et de service aux

entreprises.

Création d’un fonds de

garantie

La France lance la création

d’un nouveau fonds de

garantie, doté de 250 M€.

Il permettra aux petites

entreprises d’avoir accès

au crédit bancaire et au

capital en partageant le

risque commercial avec les

banques locales et en

réduisant le risque pris par

les investisseurs.

L’expérience menée depuis

trois ans par l’Agence

Française de

Développement (AFD)

avec le fonds de garantie

ARIZ a montré son succès.

En permettant de partager

les risques à hauteur de

50% avec les banques locales sur les

prêts qu’elles octroient aux

entreprises, le fonds ARIZ a amené un

nombre croissant de banques à

financer des PME et ainsi créer des

emplois.

Fort de cette expérience, ce nouveau

fonds de garantie, ARIZ 2, est destiné

à changer d’échelle. Il élargira l’accès

des PME aux garanties en allégeant

les procédures actuellement en place

et en assouplissant les critères

d’éligibilité. Plus de banques

partenaires y adhéreront, permettant

de toucher de nouvelles entreprises

(plus grosses et plus petites), et dans

des secteurs nouveaux, notamment le

développement durable.

Le fonds devrait couvrir d’ici 5 ans

plus de 750 M€ d’encours de garantie.

Il permettra de soutenir chaque année

environ 400 entreprises et de créer ou

maintenir à terme de plus de 60 000

emplois.

Doublement de l’activité de l’AFD

en faveur du secteur privé en

Afrique

Parallèlement à la mise en place des

deux fonds régionaux de 250 M€,

l’Agence Française de Développement

(AFD) doublera d’ici 5 ans son

activité directe de prêts et de prise de

participation auprès des entreprises

privées en Afrique sub-saharienne qui

atteindra 2 Milliards d’€ au cours des

cinq prochaines années.

Cette augmentation passe en premier

lieu par PROPARCO, la filiale secteur

privé de l’AFD qui a triplé son capital

en 2008. Cette augmentation de

capital lui permet d’accompagner la

croissance actuelle de l’Afrique en

répondant à ses besoins de

financement nouveaux en particulier

en matière de capital investissement et

de financements longs dans les

secteurs des infrastructures, des mines

et des agro-industries. En engageant

sur 5 ans plus de 2 milliards d’euros

de prêts et de prises de participation

au profit du secteur privé en Afrique,

la filiale Proparco pourra catalyser

ainsi 6 milliards d’investissement et

créer ou maintenir 140 000 emplois.

Cette augmentation de capital

préfigure l’agenda français sur

l’Afrique et la Méditerranée.

PROPARCO est la seule institution

financière de développement

européenne dont la gouvernance

repose sur les partenariats publics et

privés associant des institutions

financières françaises, européennes et

africaines.

Culture, Médias et Business

Forum des Leaders de Médias

d’Afrique

Déclaration de Tunis

2011

Nous, propriétaires de

medias d’Afrique, réunis

dans le cadre du

Quatrième Forum des

Leaders de Médias

d’Afrique (AMLF) à

Tunis, en République de

Tunisie, du 9 au 11

novembre 2011, à l’effet

de discuter de la situation

du secteur des medias en

Afrique et d’œuvrer

ensemble pour le

renforcement et le

développement des

entreprises médiatiques en

Afrique afin d’apporter

des changements aux plan

économique, politique,

social et culturel.

Avec près de 350 participants venus

de 48 pays africains, la rencontre de

Tunis a constitué un jalon important et

la plus grande réunion de propriétaires

et d’opérateurs de médias représentant

l’ensemble du continent africain.

Depuis le lancement de l’AMLF à

Dakar, au Sénégal, en 2008, ce Forum

et son organe de tutelle, l’Initiative

des Médias d’Afrique (AMI), ont

enregistré une croissance en portée, en

stature et en expansion de leurs

activités, unis par l’objectif commun

qui est de créer des médias

respectueux de l’éthique, durables,

variés et pluriels en Afrique.

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Conscients du fait que l’Afrique est

un continent à l’orée d’une

transformation économique riche de

promesses et que, comme l’a montré

le “printemps arabe” né à Tunis, les

medias ont un important rôle à jouer

en matière de transformation sociale,

pour donner la voix aux sans voix, et

dans la promotion des libertés

fondamentales. Pris ensemble, ces

développements promettent une plus

grande participation citoyenne et un

pluralisme accru.

Conscients de la nécessité d’œuvrer

collectivement au renforcement du

secteur des medias, en tant que

partenaires, dans le cadre d’un

développement et d’une plate-forme

viable pour l’investissement, nous

nous engageons, par conséquent, à

participer pleinement et entièrement à

l’écriture des plus belles pages de la

réussite du développement de

l’Afrique à travers une plus grande

couverture des questions de

développement, le positionnement des

populations au cœur de nos reportages

et l’orientation de nos efforts vers le

changement du profil des reportages

stéréotypés sur l’Afrique autour de

questions portant sur la mort, les

maladies, les catastrophes naturelles et

le désespoir, en un autre profil fait

d’espoir, d’innovation, de visions

éclairées, d’intérêts et également de

bonnes informations positives sur le

développement de notre continent.

Avons répondu à ces défis en

centrant nos discussions à Tunis sur

d’importantes problématiques

impactant le secteur des medias en

Afrique, notamment :

• Le Rôle et la Pertinence des

Médias Traditionnels. Les leaders de

medias d’Afrique voient l’avènement

des medias sociaux comme une

opportunité pour les medias

traditionnels de permettre aux

citoyens d’apporter des changements

sociaux. Le secteur des médias en

Afrique doit continuer à mettre

l’accent sur la qualité des contenus et

la diffusion en temps utile des

reportages en exploitant les forces des

nouvelles technologies des médias.

• Le Défi de l’Établissement d’une

Coalition pour le Développement

des Médias en Afrique. Nous

reconnaissons notre rôle de

fournisseurs de nouvelles, d’idées et

d’innovations, et nous estimons que la

cause du bien public est mieux servie

à travers la diffusion et la publication

de nouvelles inédites concernant les

histoires à succès du développement

de l’Afrique. Le rôle des médias dans

l’alimentation des débats est au cœur

même du processus de développement

durable et de l’amélioration des

conditions de vie des populations

africaines ordinaires.

• Le Renforcement du Rôle des

Médias dans la Consolidation de la

Démocratie et de la Bonne

Gouvernance en Afrique. Nous

estimons que le secteur des médias

peut jouer un rôle éminemment utile

dans le développement de la

démocratie à travers l’émergence

d’une citoyenneté informée, et

appuyer les processus de bonne

gouvernance au travers de l’exercice

de la fonction traditionnelle de veille.

Des insuffisances en matière de

démocratie et de gouvernance vont à

l’encontre de la croissance du secteur

des medias en Afrique.

• L’Élargissement des Sources de

Financement pour le Secteur des

Médias en Afrique. Le secteur des

médias en Afrique est entravé par le

manque de capitaux et un niveau de

financement adéquat est d’une

importance capitale pour le

développement de ce secteur. Nous

devons approfondir les discussions

avec un grand nombre de parties

prenantes, notamment des

partenaires au développement qui

veulent voir les retombées du

développement, les institutions

financiers telles que les banques et

les bailleurs de capital à risque, et

opérateurs de téléphonie mobile qui

veulent voir de bons rendements

financiers – afin que le secteur des

medias puisse commencer à attirer

de nouvelles sources de

financements et développer des

modes innovants de financement

d’importance vitale pour sa

réussite.

Notre rencontre de Tunis a été une

réussite à plus d’un titre. Dans le

sillage des ateliers précédents

organisés au Cameroun, nous avons

examiné les modèles de génération de

revenus et d’affaires pour les médias,

discuté des transitions numériques, y

compris les problèmes de la publicité

et les stratégies à court et moyen

termes, débattu des améliorations dans

la gestion des salles de rédaction, la

convergence, la rationalisation, et

d’autres questions relatives au

développement des médias. Ces

discussions nous ont aidés à

déterminer les prochaines phases du

renforcement du secteur des medias en

Afrique, pour améliorer les aptitudes

professionnelles des journalistes à

travers l’accroissement des

opportunités de formation, et la

nécessité pour l’AMI et l’AMLF

d’œuvrer en collaboration avec les

gouvernements et la société civile à

l’extension de l’accès à l’information.

Par conséquent :

Nous nous réjouissons des progrès

réalisés par l’AMI et l’MLF au cours

de ces quatre dernières années, et

remercions le Conseil

d’administration de l’AMI pour son

leadership et l’orientation apportée

dans le renforcement du secteur des

medias en Afrique ;

Nous apprécions le rôle de précurseur

de l’AMI à travers ses efforts

déployés pour le développement “du

leadership et des principes directeurs

pour les propriétaires et gestionnaires

de medias en Afrique”, et considérons

cela comme étant un pilier central de

la poussée globale vers l’amélioration

de la viabilité et de la durabilité des

industries médiatiques en Afrique ;

Approuver la Plateforme africaine

sur l’accès à l’information (APAI),

une déclaration phare adoptée par les

parties prenantes au Sommet africain

sur l’information et les médias (Africa

Information and Media Summit—

AIMS) au Cap, en Afrique du Sud, le

19 septembre 2011. Si toutefois elle

est pleinement mise en œuvre, cette

déclaration va améliorer la libre

circulation de l’information en

Afrique. Par conséquent, invitons les

organes pertinents de l’Union

africaine (UA) et de l’Organisation

des Nations Unies (ONU) a

approuver, à leur tour, cette

déclaration pour la rendre effective ;

Nous approuvons la création

d’associations nationales de

propriétaires et d’opérateurs de

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medias dans tous les pays africains en

vue d’un plus grand engagement et

une meilleure interaction aux plans

national, régional et continental.

L’implantation du siège de l’AMI au

Kenya est un développement qui vient

à son heure et nous attendons avec

impatience la finalisation de l’Accord

de siège de l’AMI avec le

Gouvernement kenyan ;

Nous saluons le soutien reçu de la

Banque africaine de développement et

envisageons avec empressement un

plus grand engagement avec d’autres

institutions multilatérales telles que la

Banque mondiale, la Société

financière international, la Fondation

pour le renforcement des capacités en

Afrique, les bailleurs de fonds

internationaux et la société civile.

Nous reconnaissons et remercions la

Fondation Konrad Adenauer pour son

soutien à l’AMI, et exprimons notre

profonde gratitude à tous nos bailleurs

et partenaires pour leur collaboration

et leur assistance permanentes. Nous

appelons de tous nos vœux la tenue

d’une réunion technique à l’effet de

discuter de financement innovateur

avant le Forum de 2012.

Nous confions au Secrétariat de

l’AMI la mission d’étudier les

diverses offres reçues pour

l’organisation de l’AMLF en 2012 et

d’informer les membres à chaque

fois que de besoin.

FRANCOPHONIE - CULTURE

Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor en

sciences humaines

Le jury a distingué Abdelkader MHIRI et Hammadi SAMMOUD pour la traduction, du français vers l’arabe, de l'ouvrage

Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage

Créé conjointement par l’Organisation arabe pour l’Éducation, la Culture et les Sciences (ALECSO) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor 2011 est attribué à Abdelkader MHIRI et Hammadi SAMMOUD (Tunisie), pour la traduction du français vers l’arabe du Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage (Le Seuil, 1995), éditée par le Centre national de Traduction de Tunis en 2010.

Le Prix a été remis à l’occasion d’une cérémonie organisée au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie, le jeudi 15 décembre 2011 par Mohammed-El Aziz Ben Achour, directeur général de l’ALECSO et Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie. Réuni les 24 et 25 novembre à Tunis, le jury présidé par Mme Tahani Omar, présidente honoraire de l’Université française du Caire (Égypte), a souligné l’excellent niveau des nombreuses traductions présentées, plus de trente ouvrages couvrant la sociologie, l’histoire, la philosophie, les sciences du langage et de la traduction qui

participent à l’enrichissement des bibliothèques en langue arabe. Après délibération, le jury a reconnu à l’unanimité la valeur scientifique du Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, réalisé sous la direction d’Oswald Ducrot et Jean-Marie Schaeffer, ouvrage de référence fournissant aux chercheurs, étudiants et universitaires, ainsi qu’au public intéressé par les sciences humaines et la traduction, un savoir très large. Il a en outre relevé la rigueur et la fidélité de cette traduction du français vers l’arabe et hautement apprécié la pertinence des choix terminologiques ainsi que l’utilité

des index ajoutés par les traducteurs en fin du volume, facilitant ainsi son utilisation. Pour rappel, le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor en sciences humaines a été créé en 2007, avec l’objectif de promouvoir la diversité culturelle et linguistique et d’encourager les échanges culturels et littéraires entre le monde arabe et l’espace francophone. Ce prix récompense alternativement la traduction d’une œuvre du français vers l’arabe et de l’arabe vers le français.

Page 24: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°25

KWAME NKRUMAH SCIENTIFIC AWARDS FOR WOMEN

The Pan African University (PAU) was officially launched today, 14

th December 2011, by

Dr. Jean Ping, Chairperson of the African Union Commission (AUC) and Mr Sam Ongeri, the Chairperson of the Conference of Ministers of Education of the African Union (COMEDAF) in the presence of Professor Jean Pierre Ezin, Commissioner for Human Resources, Science and Technology (HRST) at the AUC, whose department has coordinated the establishment of the PAU.

The same occasion also witnessed the awarding of $20 000 each to 7 women scientists under the African Union Kwame Nkurumah Scientific Awards.

In his remarks, Dr. Ping noted that this year ends with positive events. “This is the continuation of the realization of the great adventure of the Pan African University (PAU) with the launch of its five thematic areas on the one hand; and the third edition of the Kwame Nkrumah Scientific Awards on the other.

He briefly reviewed the milestones in the recent history of the African Union, which led to the PAU realization. According to the Chairperson, “our Heads of State and Government during their meeting at the AU summit took important decisions to accelerate the development agenda and the integration of the continent. At the same time, science and technology have been more visible in official statements at the highest level”.

The Chairperson commended the enthusiasm and total commitment from Member States of the African Union and Regional Economic Communities (RECs) in the realization of the Pan-African University. This demonstrates the will and commitment of all stakeholders to work together for a better –being, he said.

The Pan-African University is designed as a process of joint implementation of the Plan of Action for the Second Decade of Education in Africa (2006-2015) and the Consolidated Plan of Action for Science and Technology in Africa (CPA) (2006-2011).

In his remarks, Professor Ezin said that for over three years, the realization of the Pan African University has evolved through various workshops and fora, the African Diaspora, and partners of African Union with the strong support of all political authorities of the continent and that of the AUC Chairperson. Kwame Nkurumah Scientific Awards

For the 2011 edition of the African Union Kwame Nkrumah Scientific Awards, prizes of $20 000 each were awarded to top African women scientists in each of the following sectors (a) Life and Earth Science; and (b) Basic Science, Technology and Innovation at the national, regional and continental levels. The successful seven laureates are from Southern, Northern, Western and Central Regions.

The following are the winners for 2011 edition:

1. Prof. Rose Gana Fomban Leke;

2. Prof. Dr. Ebtehal El-Demerdash;

3. Assistant Prof. Nermin El Semary;

4. Prof. Maureen Coetzee; 5. Dr. Etheresia (Resia); 6. Prof. Dosso Mireille

Carmen; and

7. Prof. Kakou Yao Rita.

Pur Medias Par Marie Cornet-Ashby

GUILLAUME ASTRUC -

DIRECTEUR GENERAL D’IP, UN

POSITIONNEMENT SUR LE

MARCHE DE LA REGIE RADIO

ET INTERNET

Pouvez-vous nous parler de votre

expérience avant d’arriver à la

direction générale d’IP ?

J’ai débuté ma carrière dans la presse

au groupe Expansion. Plus

précisément à La Tribune de

l’Expansion, il y a vingt ans

maintenant. J’y suis resté 3 ans pour

intégrer par la suite la régie

publicitaire de France Télévisions de

1993 à 1998. En 1999, je suis arrivé

une première fois chez IP pour

prendre la direction commerciale du

pôle F M, c’est-à-dire Fun Radio et

RTL 2. Ce qui m’intéressait s’était de

compléter mon expérience médias.

J’avais déjà une expertise presse et

télévisuelle et cette nouvelle fonction

me donnait l’opportunité d’avoir une

expérience transversale sur tous les

médias. J’y suis resté un an, car j’ai

été rappelé par France Télévisions

Publicité pour assurer la direction

commerciale de France 2, France 3

puis la direction commerciale et

marketing et enfin la direction

générale adjointe jusqu’en 2006. En

2007, j’ai rejoint IP pour en prendre la

direction générale.

Un parcours plurimédias ?

Oui : presse, radio, télé et web. Je suis

chez IP depuis 4 ans maintenant. IP

est une filiale de RTL group qui

commercialise 3 stations de radios que

sont : RTL, RTL 2 et Fun Radio.

Des stations leaders sur un marché

concurrentiel ? Je dirais qu’elles sont leaders sur leur

segment de marché : RTL, en tant que

1ére radio de France est leader toutes

catégories confondues, mais RTL 2

est la première radio musicale pour

adultes et Fun est au coude-à-coude

Page 25: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°26

devant Sky Rock sur les musicales

jeunes.

Comment le groupe RTL est-il

structuré aujourd’hui ?

Le groupe RTL est une filiale de RTL

Group présent dans 17 pays. RTL

Group est lui-même une filiale du

groupe Bertelsmann qui est présent

en France avec le groupe RTL pour la

radio, le groupe M6 pour la télévision

et le groupe Prisma pour la presse.

Avez-vous quelques chiffres sur

IP ?

IP réalise environ 180 millions de

chiffre d’affaires annuel pour

l’ensemble des stations du groupe.

Nous allons faire un CA 2011 en

légère croissance dans un marché qui

sera vraisemblablement en léger recul.

Pouvez-vous nous parler plus en

profondeur du métier de la régie

publicitaire ?

Ce qu’il faut avoir en tête, c’est que

pour la radio comme pour la presse

gratuite, les revenus publicitaires sont

les seuls ressources qui permettent à

ces médias de vivre et de se

développer.

On parle de publi-rédactionnel en

presse, est-ce possible en radio ? Ce n’est pas vraiment adapté sur ce

média de même que le placement de

produit pratiqué dans la production

TV/cinéma

Une grande régie, est une garantie

de réussite ?

Il ne faut pas se tromper, notre métier

est de monétiser l’audience de nos

éditeurs. Vous avez, donc, des

éditeurs qui produisent de l’audience

que nous devons transformer en

chiffre d’affaires. Ce que nous

vendons à nos clients, ce sont avant

tout des contacts. Si nous sommes

l’une des plus grosses régies, cela

vient du fait que nous

commercialisons la première radio de

France RTL.

Comment fonctionnez- vous avec

les éditeurs ? Quel taux pratiquez-

vous ? Je ne vous communiquerai pas le taux

de régie, qui est une information

confidentielle.

Nous intervenons via deux types de

démarches : d’une part, celles auprès

des intermédiaires du marché qui sont

des acheteurs professionnels et qui ont

un mandat de la part de leurs clients

pour l’achat au mieux d’espace

publicitaire. Nous négocions donc les

contrats avec ces intermédiaires.

D’autre part, l’autre démarche

consiste à voir les annonceurs

directement avec une approche plus

qualitative à travers la présentation

d’études ou d’opérations ponctuelles

réalisées par nos équipes marketing.

La radio est considérée par les

annonceurs davantage comme un

média tactique que comme un média

stratégique, contrairement à la

télévision. Cela signifie que la

réflexion concernant son utilisation

éventuelle intervient assez

tardivement malgré son rôle avéré de

catalyseur des ventes. La grande

distribution étant l’exception qui

confirme cette règle, elle intègre ce

média en amont au moment de sa

réflexion concernant sa stratégie de

communication.

Enfin, les moyens consacrés à la

création sonore sont encore trop

limités. Notre travail consiste donc à

collaborer avec les agences de

publicité et les annonceurs pour les

accompagner dans ce sens. Avec

notre laboratoire sonore, unique en

son genre et destiné à faire de

l’analyse prédictive de l’efficacité

publicitaire, nous faisons en

quelque sorte un travail pour la

collective du média afin d’optimiser

le retour sur investissement des

campagnes réalisées.

Les annonceurs sont sensibles à

cette démarche ? Totalement tout comme les agences

de publicité. Si aux Etats-Unis cette

spécialisation existe, en France le

visuel est omniprésent par rapport à

l’univers sonore, ce qui n’est pas

forcément l’équilibre naturel.

La radio est aussi importante que la

télévision ?

Notre objectif est de placer la radio

au même niveau de réflexion

stratégique que la télévision.

J’explique régulièrement que la radio

est très complémentaire de la

télévision. La télévision est créatrice

d’envies ou de désirs à travers

l’imaginaire. Les messages radio,

parce que c’est le dernier média

consommé avant l’acte d’achat, en

utilisant les mêmes codes sonores que

les spots TV (ou visual transfer)

restimulent la mémoire et déclenchent

les ventes. La Radio est donc le

meilleur ami de la TV !

Il y a t’il des quotas à respecter en

terme publicitaire en radio ?

Bien sûr. Il est de 25 minutes par

heure, là où nous nous autorégulons

pour RTL par exemple, à 13 minutes

par heure et pour les radios musicales

nous sommes plutôt à 6 ou 7 minutes.

C’est un choix volontaire ? Tout à fait. C’est un équilibre à

trouver entre la nécessité d’audience

et l’obligation de recettes

publicitaires.

Quels sont les formats utilisés pour

les spots ?

En radio, 30 secondes et en télévision

20 secondes, ce sont les grandes

normes.

Et le nombre pour une efficacité

assurée ?

Là il n’y a pas de règle, tout dépend

du message, et des objectifs de

communications recherchés.

Et pour la périodicité ?

Une bonne campagne peut durer une

douzaine de jours avec en moyenne 10

à 12 spots par jour pour garantir

l’impact.

La radio est accessible à toutes les

bourses ?

Oui. Le spectre des possibilités se

situe entre 50 000 euros et 500 000

euros. Les saisons ou périodes comme

celles des fêtes de fin d’année n’ont

pas les mêmes grilles tarifaires que

celles des périodes dites creuses où il

y a des opportunités à saisir.

IP s’occupe et intervient en régie

publicitaire et pour le web, le web et

la publicité vous y croyez ?

La question n’est pas de savoir si j’y

crois. IP commercialise les opérations

spéciales de RTL, RTL 2 et Fun

Radio sur le web, le numérique étant

le prolongement naturel de nos

marques sur ce support. Il est donc

indispensable de faire cet

accompagnement.

Avez-vous un conseil pour réussir

une bonne campagne ?

Oui un travail collaboratif avec la

régie et une exigence de qualité et de

Page 26: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°27

précision réciproque sur les objectifs

recherchés.

IP : Près de 350.000 spots par an,

traités avec efficacité grâce au travail

d'une équipe de 116 personnes,

bénéficiant de supports informatiques

et logistiques très sophistiqués.

IP : Une force commerciale

dynamique qui met au service des

clients et des médias ses outils

d'études et de marketing toujours plus

performants.

IP, une société appartenant au premier

groupe de radio, télévision européen :

RTL Group IP : La régie des sites

RTL.fr, Funradio.fr et RTL2.fr.

RTL Group est n°1 dans la diffusion

TV & Radio en Europe et détient des

participations dans plus de 29 stations

de radios et 39 chaînes de télévision

qui sont pour la plupart leaders sur

leurs marchés : RTL Télévision en

Allemagne, RTL Radio en France,

RTL TVI en Belgique et RTL4 aux

Pays-Bas.

RTL Group est également leader

mondial en matière de contenu

(production & droits) avec plus de

10.000 heures de programmes

produits et diffusés dans plus de 22

pays et atteignant une audience de 250

millions de téléspectateurs dans le

monde, chaque jour.

CFI Afrique

GUILLAUME PIERRE : Directeur

de CFI Afrique, L'expertise qui

rime avec Coopération

Guillaume Pierre est directeur de

Canal France International (CFI)

Afrique. Résolument tourné vers les

pays d’Afrique, de la Méditerranée,

des Balkans, du Caucase et de l’Asie,

CFI dirigé par Etienne Fiatte, existe

depuis 20 ans et est l’opérateur de la

coopération médias. Fort de son

expérience passée de chaîne, CFI

subventionné par le Ministère

français des Affaires étrangères et

européennes est une filiale de France

Télévisions. CFI est à même

d’identifier les besoins de ses

partenaires, de proposer des réponses

adaptées et d'accompagner leur

réflexion et choix stratégiques dans

leur mutation vers les nouveaux

médias numériques. Sa mission

unique de transfert d'expertise lui

permet d’encadrer ou d’orienter les

efforts de perfectionnement des

équipes de leurs partenaires et de

rationalisation de leurs grilles. Les

professionnels de France Télévisions

mais aussi d’autres médias comme

l’AFP, Canal+ ou Rue 89 assurent

des formations. En identifiant leurs

besoins, les directions

opérationnelles de CFI leur

proposent alors des conseils ou des

ateliers adaptés. L'objectif de CFI

vise essentiellement le renforcement

de leur autonomie et l'amélioration

de leur compétitivité.

Eclairage précis, rationnel et

passionnant d'ouverture par

Guillaume Pierre...

Guillaume Pierre, Directeur de CFI

Afrique Par Marie Cornet- Ashby

En quoi consiste CFI ?

Guillaume Pierre : CFI est un OVNI

dans le paysage des médias et de la

coopération, et précisément entre les

médias et la coopération puisque c'est

une structure qui fait de la coopération

dans les domaines des médias. Cela

signifie de l'assistance au

développement des médias dans les

pays du sud. Statutairement, CFI est

une filiale de France Télévisions et

possède un financement du Ministère

des Affaires étrangères français. Notre

travail s'organise autour de trois

grandes zones prioritaires qui sont l

'Afrique, le monde Arabe et l'Asie.

L'aide que nous proposons est entre

autres de l'ordre du conseil et de la

formation personnelle dans les

domaines de la production ou de la

réalisation de contenus audiovisuels.

Quels sont les programmes diffusés

et ceux soutenus par CFI ?

En premier lieu, il est nécessaire de

signaler que l'activité en terme de

programmes n'est qu'un aspect du

travail de CFI. Notre collaboration se

situe sur toutes les formes d'œuvres

qui constituent la télévision :

l'information, des séries télévisées, des

émissions musicales ou pour la

jeunesse, des documentaires de

création, éducatifs ou culturels et le

sport. Et nous soutenons les

programmes à partir du moment ou un

professionnel du sud intervient dans le

mécanisme de la production ou de la

réalisation.

Quels sont vos partenaires de

référence ?

Nous avons deux types de partenaires,

ceux qui interviennent au nord et le

Ministère des Affaires étrangères.

Nous collaborons avec de grandes

institutions pour la formation et le

développement en France. En

deuxième lieu, nos partenaires du Sud

qui sont des médias : radios,

télévisions, internet...Et notre

partenariat avec les médias africains

est unique puisqu'il regroupe la quasi-

totalité des chaînes publiques, on en

compte 46 et environ le même nombre

pour ce qui concerne les chaînes

privées

Vous organisez des colloques ou des

conférences ?

Oui, en dehors de notre activité en

terme de programmes, de conseil, de

formation et d'assistance technique,

nous organisons des opérations

d'expertise sur le terrain pour les

professionnels du sud. Cela peut être à

travers des conférences ou des

colloques. La collaboration technique

sur place est conséquente : environ 60

actions sur le terrain. Notre aide est

concrète dans la fabrication ou celle

de la réalisation de contenus.

Comment se décide le choix des

actions que vous soutenez ?

En concertation avec nos partenaires

qui nous sollicitent. Par exemple, la

télévision sénégalaise veut moderniser

son JT et nous contacte. Après l'étude

de moyens à mettre en oeuvre, CFI

enverra un réalisateur et un

présentateur afin de les aider dans leur

demande. Il nous est possible aussi de

faire des propositions et nos

déplacements d'investigation sont

nombreux...

Page 27: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°28

Quels sont vos relais sur place ?

Ce sont nos télévisions partenaires et

nous les accompagnons tout au long

de l'année au travers de réunions de

travail comme celles avec des

directeurs généraux et de programmes

des chaînes et afin d'optimiser l'aide

potentielle de CFI. Et si l'aide de CFI

est financée par la coopération

française, nos médias partenaires

doivent financer l'autre partie.

Vous vous positionnez sur les

élections ? Oui, il semble que la télévision soit le

miroir de la vie des pays. Et les enjeux

des élections en Afrique sont très

importants pour les démocraties et

suffisamment pour que nous aidions à

l'expression de la liberté des courants

d'individualité qui constituent le futur.

Et cela n'est pas toujours évident.

Nous avons travaillé cette année au

Cap-Vert, au Bénin, au Tchad, en

Côte d'Ivoire.

La démocratie et les élections est l'une

de nos thématiques, le sport est

essentiel, la musique et la jeunesse

sont aussi des thématiques que nous

traitons. Nos thématiques prioritaires

sont les grandes questions de société

et de développement : l'éducation,

l'environnement et la santé... Notre

prochaine grande action se situe en

juin 2012 lors du Sommet de la Terre

à Rio et notre objectif est d'assurer la

plus grande couverture medias

possible.

Vous avez une action pour le Sunny

Side of the doc, cette année ?

Oui, car la présence des réalisateurs

africains était quasi inexistante

jusqu’à cette année. Et pour la

première fois cette année nous avons

fait un partenariat avec ce festival de

documentaires en invitant 5

professionnels africains à la Rochelle.

Nous avons aussi invité au mois de

novembre à la 5eme édition WEMF,

(Word Electronic Media Forum) au

Ghana une dizaine de directeurs de

chaînes qui participeront aux débats.

Quel est votre parcours ?

Je suis à la fois réalisateur et j'ai un

parcours à l'International. J'ai grandi

en Côte d'Ivoire et j'ai eu différentes

fonctions dans plusieurs pays comme

le Cambodge, la Turquie...Aujourd'hui

en tant que Directeur de CFI Afrique,

je mets ma connaissance de la

télévision au service du

développement des chaînes du sud et

l'Afrique toute entière.

Quelle est votre cible, ou votre

audience à CFI ? Notre cible est les professionnels de

télévision. Nos relais sont une

centaine de décideurs médias en

Afrique. Et nous développons

beaucoup nos partenariats avec les

chaînes privées qui nous permettent de

toucher des centaines de millions de

spectateurs.

Avez-vous des chantiers importants

pour vous dont vous pouvez nous

parler ?

Oui sur 3 ou 4 ans, sur la série

télévisée ou la fiction africaine afin

qu'elles puissent se hisser à un

standard international. Et notre aide se

porte déjà sur environ 200 épisodes de

séries par an ou 8 à 10 séries

télévisées par an.

Vous intervenez dans le secteur du

divertissement ? Nous pourrions davantage mais la

culture de la télévision en Afrique est

assez sérieuse. Il existe des petites

pastilles comiques, néanmoins. Nous

avons aidé des divertissements

comme Africa Star, Star Chef...

Et dans le domaine du Web ?

Oui, comme processus de

diversification de la chaîne premium.

Nous sensibilisons les chaînes sur les

blogs, les réseaux sociaux et leur

présence sur le web. Nous pouvons

aider dans la création de sites web

aussi.

L'Afrique d'aujourd'hui est

amatrice de radio ou de télévision ? Longtemps de radio du fait qu'elle soit

essentiellement rurale. Les choses

évoluent et du fait de l'urbanisation

massive de certaines villes. 3 villes

africaines ont dépassé les 10 millions

d'habitants. Une quinzaine

tourne autour des 5 millions

d'habitants. Si les pays

d'Afrique fonctionnaient en

monopole d'une seule chaîne

et d'état, l'offre des

télévisions privées se

développe désormais. La

RDC aujourd'hui possède

environ 100 télévisions.

Les standards de la

télévision sont les mêmes qu'en

France, en terme de contenus ?

La télévision est par définition régit

par les mêmes codes : de

l'information, du divertissement et de

l'éducation comme le sport, la

musique ou la culture au sens large.

Vous avez des goûts personnels en

termes de documentaire ?

J'aime tous les genres. Du moment

qu'on y retrouve un ingrédient

essentiel qui est le talent.

Que vous manque- t'il pour créer

une chaîne ?

Je l'ai déjà fait. Si, il me manquait

quelque chose, je dirais assurément le

temps...

NOVEMBRE 2011 : JOURNÉE DES ASSOCIATIONS DE LA DIASPORA ET DU BAL DE LA DIASPORA AFRICAINE A PARIS

La Journée des Associations de la Diaspora Africaine et le Bal de la Diaspora se définissent comme laboratoire innovant dans ses démarches et un espace partagé d'idées, d'initiatives et d'actions.

Ce rendez-vous se veut être le témoin de l'engagement d'hommes et de femmes du monde entier pour un monde meilleur, contre la « Françafrique » et toutes autres actions qui sapent les bases du développement. Cette manifestation inscrite au calendrier de l'UNESCO depuis 1998, est l'occasion de rappeler au monde que les disparités au niveau du développement des communautés humaines persistent toujours et que l'entraide est le ciment de

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[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°29

l'humanité. Selon un rapport d'Afrique Renouveau ONU, les migrants de l'Afrique subsaharienne envoyaient 1,8 milliards de dollars dans leur pays en 1990. En 1998 au moment où se tenait la première édition de la semaine internationale de la solidarité et du développement durable, ils en envoyaient près du triple, soit 4,3 milliards de dollars. Cette manne financière, selon le même rapport, a atteint 6 milliards en 2003 et serait sans doute supérieure à cela, car elle ne tient pas compte des envois informels. Elle «concurrence même l'aide publique au développement». Cet évènement est l'occasion de rassembler des centaines de membres de la diaspora et leurs amis autour d'activités et de sonorités africaines d'ici et de là-bas. L’objectif premier est de promouvoir l'Afrique, la solidarité entre Africains et l'implication de la diaspora africaine en France en particulier, dans le développement de leur continent. De donner au public, avant, pendant et après l'évènement, une autre vision de la solidarité internationale loin des engagements récurrents non tenus et des actions stériles dans leur élaboration et dans leur réalisation. Le Rassemblement de la Diaspora Africaine a été crée le 13 juin 2009 à l'initiative de M. Sékou DIABATÉ, Consultant en génie social et culturel. Initiateur et co-organisateur de plusieurs projets et actions innovants au bénéfice de l'Afrique et de sa Diaspora. Photo : Quelques acteurs reconnus récompensés à la fin de la Journées des Associations de la Diaspora Africaine du 26 Novembre à Paris dans le 7

ème

arrondissement.

Au premier rang de Droite à

gauche: Boubou Sow, Président

de l'AADEFA, Michelle Papillon,

architecte et fana de photo, Amy

Ndour Présidente d'Atikka

Assistance; Modibo Sissoko,

Educateur en retraite; Soraya

Benyedder, Présidente de

l'Association "Doutien au

Peuple Tunisien"; Marthe Dèdè

Bokoni Koivogui, Présidente de

l'AMEG; Marlou Mona,

Responsable de Femmes au

Centre Martinique. Au second

rand, de gauche à droite: Djibril

Diaby, animateur de la "Voix des

sans papiers " sur Paris pluriel;

Adrienne Ntankeu, Présidente

d'ANIDA; Diarra Ly, Présidente

de femme de "Les Champs du

cœur"; Lamine Ndaw, Chef

d'Entreprise et élu dans le XVII

arrondissement de Paris. PS.

Networking : « L’Afrique, Riche

d’opportunités »

La 15ème réunion annuelle de

l’ASEA au Maroc

La 15ème

réunion annuelle de

l’ASEA (African Securities

Exchanges Association) s’est

déroulée du 11 au 13 décembre 2011

à Marrakech. Le thème de la

réunion était axé sur les

opportunités qu’offre le continent

africain. Plus de 400 participants

d’une centaine de pays ont répondu

présents à ce rendez-vous annuel la

Chine, les Etats-Unis, et les pays du

Moyen-Orient.

Contexte de la réunion annuelle

Cette réunion annuelle de l’ASEA

était organisée par la Bourse de

Casablanca. Plusieurs réflexions

étaient à l’ordre du jour

notamment sur la dotation des

bourses africaines d’une résilience

importante face à un contexte

international très particulier. En

effet, la crise de la dette

européenne et l’abaissement de la

note des Etats-Unis, entre autres,

ont eu des effets directs et viraux

quant au comportement des

principales places financières

mondiales induisant des tensions sur

les liquidités et de faibles volumes de

transactions.

Ainsi, la réunion de cette année a

revêtît d’une attention particulière

expliquant la présence de plusieurs

institutions nationales et

internationales de grande envergure,

telles que la China-Africa

Developpement Fund, HSBC, le

cabinet d’études BCG, Auerbach

Grayson & Company, Nasdaq OMX,

Maroc Telecom.

Durant les trois jours de l’événement,

des experts de la finance et des

responsables de grandes institutions

internationales ont pris place à des

ateliers et séminaires afin de proposer

des solutions et débattre de plusieurs

problématiques qui caractérisent les

bourses africaines.

Le secteur privé n’est pas en reste.

Des sociétés africaines cotées et non-

cotées opérant dans les secteurs de

l’énergie, l’agro-alimentaire, les

mines, la finance, et les

télécommunications étaient présentes

aux divers réunions et ateliers

programmées.

Les objectifs de la réunion annuelle

de l’ASEA

La 15ème réunion de l’ASEA s’est fixé

plusieurs objectifs à même de

réhabiliter les bourses africaines.

Proposer des solutions concrètes afin

de doter ces bourses des derniers

mécanismes et pratiques en la matière

et ainsi les adapter aux changements

récurrents de la finance mondiale.

Par ailleurs, les initiateurs de

l’événement se sont activés à la

création des leviers de financement

pour les entreprises africaines.

Page 29: IMAGAZINE JANVIER EN LIGNE

[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°30

L’ultime but visait à attirer les

investisseurs étrangers et contribuer à

la hausse des IDE (Investissement

directs à l’étranger) à destination de

l’Afrique.

Particularités des bourses africaines

Les bourses africaines présentent

plusieurs particularités telles que

leur grande disparité en termes de

réglementation, fiscalité et

politiques de change. On constate

une absence de synergies

opérationnelles entre les places du

continent. Pour rappel, sur les 22

bourses du continent africain, seules

4 d’entres elles (Johannesburg,

Egyptian Stock Exchange,

Casablanca Stock Exchange et

Stock Exchange of Mauritius) font

partie de la Fédération mondiale

des Bourses (WFE), qui compte 52

membres et représente 90% de la

capitalisation boursière mondiale.

SECURITE ET IMMIGRATION

Les Nations Unies entendent

renforcer la collaboration

interrégionale

Les responsables des bureaux des

Nations Unies pour l’Afrique de

l’Ouest (UNOWA) et pour l’Afrique

Centrale (UNOCA) ont tenu leur

première réunion de concertation à

Dakar le 21 décembre dernier en vue

de discuter des termes de leur

collaboration en faveur de la paix et

la sécurité dans les deux sous‐régions

du continent africain.

Le Représentant spécial du Secrétaire

général des Nations Unies pour

l’Afrique de l’Ouest, Said Djinnit et le

Représentant spécial du Secrétaire

général des Nations Unies pour

l’Afrique Centrale, Abou Moussa, ont

souligné la nécessité d’une

collaboration renforcée pour faire face

à la régionalisation des menaces à la

paix et la stabilité. A cet égard, ils ont

insisté sur l’importance de

promouvoir la dimension régionale en

matière de prévention des conflits et

de consolidation de la paix en

renforçant les capacités des

institutions sous régionales.

«A travers la collaboration entre

UNOWA et UNOCA et nos soutiens

respectifs aux efforts des

organisations sous régionales

notamment ceux de la Communauté

économique des Etats de l’Afrique

de l’Ouest (CEDEAO) et de la

Communauté Economique des Etats

d’Afrique Centrale (CEEAC), nous

espérons favoriser les synergies

interrégionales, » ont‐ils déclaré.

Les Représentants spéciaux ont

échangé sur les menaces

transfrontalières communes aux

deux sous‐régions à savoir

l’insécurité au Sahel notamment

suite à la crise libyenne et la

piraterie dans le golfe de Guinée.

M. Abou Moussa a fait état des

efforts menés pour lutter contre la

menace que constitue l’Armée de

Résistance du Seigneur (LRA) en

Afrique Centrale.

En sa qualité de Président de la

Commission Mixte Cameroun

Nigeria, Said Djinnit a informé son

homologue des progrès réalisés dans

la mise en oeuvre de la décision de

la Cour internationale de Justice

relative à la délimitation pacifique

de la frontière entre les deux pays.

Les Représentants spéciaux ont

convenu de se rencontrer

périodiquement et de favoriser

l’échange d’information continu

entre les deux bureaux.

Les mandats d’UNOWA et UNOCA

visent à harmoniser l’approche des

Nations Unies en faveur de la paix

et de la sécurité dans leur

sous‐région respectives. Etabli en

2002 à Dakar (Sénégal), UNOWA

qui couvre l’Afrique de l’Ouest est

le premier bureau politique à

vocation régionale mis en place par

les Nations Unies. UNOCA,

inauguré le 2 mars 2011 à Libreville

(Gabon), est en charge de l’Afrique

Centrale.

Mission conjointe Union

africaine-Nations unies dans les pays affectés par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA)

Dans le cadre de la mise en oeuvre des décisions pertinentes du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) et du Conseil de sécurité des Nations unies, M. Francisco Madeira, Envoyé spécial a.i. du Président de la Commission pour la question de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), et M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, chargé de la question de la LRA dans le système des Nations unies, entreprennent, à compter d’aujourd’hui, une mission conjointe dans les pays affectés par la LRA.

Après la République centrafricaine, où elle se trouve présentement, la Mission se rendra successivement à Juba, en République du Soudan du Sud, à Kampala, en Ouganda, et à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Dans chacun de ces pays, la délégation s’entretiendra avec les autorités nationales compétentes, ainsi qu’avec les représentants de la Communauté internationale. La Mission vise à accélérer la mise en œuvre de l’initiative régionale de coopération contre la LRA (IRC/LRA) dont le lancement a été autorisé par le CPS de l’UA, lors de sa 299ème réunion tenue le 22 novembre 2011, avec l’appui des Nations unies et de nombreux partenaires au sein de la communauté internationale. L’UA, en coopération avec les Nations unies, dépêchera une mission d’évaluation à Yambio, au Soudan du Sud, à la mi‐janvier,

pour préparer le terrain à la mise en place effective de la Force régionale d’intervention (FRI) et de

son Etat‐major. Cette visite sera

suivie par une réunion d’experts militaires des pays membres de l’Initiative de coopération régionale contre la LRA.

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[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°31

THE REPUBLIC OF CÔTE D’IVOIRE SIGNS AFRICAN

MARITIME TRANSPORT CHARTER

The Ambassador of the Republic of Côte d’Ivoire in the Federal Democratic Republic of Ethiopia and Permanent Representative of the Republic of Cote d’Ivoire to the African Union (AU) and the United Nations Economic Commission for Africa, Mr. Georges ABOUA, on 23 December 2011, signed the African Maritime Transport Charter at the AU headquarters in Addis Ababa, Ethiopia. The signing of the Charter brings the number of signature of this international law instrument to seven signatures as of today. Mr. Aboubakari BABA-MOUSSA, Director of Infrastructure and Energy, Mr. Adiron ALBERTO, Senior Policy Officer and Mr. Mourad B.DHIAB, Legal Policy Officer attended the signing ceremony in the Office of the Director of the Legal Counsel. During the signing ceremony,

Ambassador ABOUA indicated that, the signature is the live testimony that the Republic of Côte d’Ivoire is engaged in fulfilling its continental obligation. In that regard, matters concerning signature and ratification of international law instruments under the African Union will be subject to consideration by the Authorities of the Republic of Cote d’Ivoire in order to adequately participate in the activities of the continent. Mr. Mourad B. DHIAB, Legal Policy Officer, highlighted the role played by the Republic of Côte d’Ivoire for the creation of the African Unity through its founding Father the late President Felix Houphouet Boigny of Cote d’Ivoire. He said the African Union is currently enjoying this legacy. Mr. Aboubakari BABA-MOUSSA, Director of Infrastructure and Energy, recalled that the African Union Commission is facilitating the implementation of the regional project on Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou railway. “The acceptance by the Republic of Côte d’Ivoire to integrate this multinational network is a strong commitment of this country to positively contribute to the economic integration of Africa” he underlined. Worth recalling that, the most significant outcome of the Second African Union Conference of Ministers responsible for maritime transport held in September 2009 was the adoption of the new African Maritime Transport Charter which was subsequently endorsed by the African Union Summit in

July 2010 in Kampala,

Uganda. The Charter

constitutes the main policy and

strategic framework for the development of maritime transport in the continent. It is also a key item in the

Maritime Transport Plan of Action whose implementation merits special attention of all the stakeholders in the continent and the international partners. The Second Session of the Conference of African Ministers of transport held in Luanda, Angola, from 21 to 25 November 2011 decided in its Declaration that African States should expedite action for the ratification and implementation of the African Maritime Transport Charter. The ratification of the African Maritime Transport Charter is among the priority tasks of the 2012-2015 Maritime Transport Plan of Action adopted by the Second Session of the Conference of African Ministers of transport.

L'UNION AFRICAINE ET LA CHINE SIGNENT UN ACCORD

D’APPUI A L'AMISOM

La Commission de l'Union africaine (UA) et la République populaire de Chine ont signé, aujourd'hui, un Accord portant appui supplémentaire à la Mission de l'UA en Somalie (AMISOM). Aux termes de l'Accord, la Chine fournira des équipements et du matériel à l'AMISOM pour un montant s’élevant à 30 millions de RMB (soit 4 526 252 millions de dollars). L'Accord a été signé, au nom de la Commission, par l'Ambassadeur Ramtane Lamamra, Commissaire à la Paix et à la Sécurité, et, au nom de la République populaire de Chine, par l'Ambassadeur Xie Xiaoyan, Ambassadeur de Chine en Ethiopie et Représentant permanent auprès de l'UA. Au cours de la cérémonie de signature, l'Ambassadeur Xie Xiaoyan a félicité la Commission pour le rôle qu'elle joue dans la promotion de la paix et de la sécurité dans la région, soulignant l’engagement continu de la Chine à soutenir l'AMISOM et les autres

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IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°32

efforts de paix de l'UA. «J'ai l'intention, comme mon prédécesseur, d'établir un contact régulier avec l'UA, et je me réjouis à l’avance de pouvoir échanger avec les dirigeants de la Commission sur diverses questions d'intérêt commun", a‐t‐il déclaré. Pour sa part, le Commissaire Lamamra a remercié la Chine pour son appui continu à l'UA et à son agenda paix et développement. «Nous croyons que nous avons effectivement atteint un niveau très élevé de compréhension et de solidarité. Le soutien de la Chine a été déterminant dans bien de situations, alors que nous nous employons à trouver des solutions africaines aux problèmes africains. La contribution apportée aujourd'hui contribuera grandement à consolider notre partenariat. Nous n'avons aucun doute que l'année 2012 marquera de nouveaux progrès dans ce partenariat ". UNION AFRICAINE1 Il convient de rappeler que, le 20 juillet 2011, la Chine avait également fait un don d'équipements et de matériel à l’AMISOM d’une valeur de 30 millions de RMB. Par ailleurs, du 13 au 18 septembre 2011, une délégation du Conseil de paix et de sécurité et de la Commission de l’UA s’est rendue en Chine pour participer à un atelier UA‐Chine

sur la paix et la sécurité et échanger avec les autorités chinoises sur des questions d'intérêt commun. Le don fait aujourd’hui par la Chine intervient à un moment crucial dans les efforts visant à renforcer l'AMISOM, afin de lui permettre d’appuyer davantage le processus de paix et de réconciliation en cours en Somalie. L'AMISOM et les forces du TFG ont enregistré des gains importants sur le terrain. Le CPS devrait examiner et approuver, au début du mois de janvier 2012, le Concept stratégique que la Commission et le Secrétariat des Nations unies

préparent actuellement sur la prochaine phase de la mise en œuvre du mandat de l'AMISOM, avant d’être transmis au Conseil de sécurité des Nations unies pour action appropriée.

Burkina Faso

Lancement de la délivrance des

visas sécurisés d’entrée et de

séjour

Dans le cadre du suivi du flux

migratoire aux frontières du

Burkina Faso et au

renforcement de sa sécurité

intérieure, le pays s’est engagé

pour l’informatisation du

secteur. L’émission de ces

nouveaux visas intervient à la

suite de la fourniture et de

l’installation du système

d’émission dans les différentes

représentations diplomatiques

du Burkina Faso.

Suivant les délibérations du

Conseil des Ministres en date du

1er

juin 2007, la société Oberthur

Technologie avait été retenue pour

fournir un système de sécurisation

des visas burkinabè pour un

montant de 3 965 407 086 cfa sur

une période de 4 ans

Le jeudi 29 décembre 2011, à 10

heures, en présence du

Professeur Joseph PARÉ,

Ambassadeur du Burkina Faso en

France, le Burkina Faso a

officiellement lancé la délivrance

de visas sécurisés d’entrée et de

séjour sur tout le territoire national.

La cérémonie était placée sous la

présidence du Ministre des

Affaires Etrangères et de la

Coopération Régionale, Djibril Y.

BASSOLÉ, encadré par ses

homologues de la Culture et

Tourisme, Baba HAMA et de la

Communication, Porte parole du

Gouvernement, Alain Edouard

TRAORÉ. Ce visa sécurisé vient

en remplacement de système de

cachet à remplissage manuel.

Par cette démarche, le

Gouvernement du Faso instaure

un système moderne de

délivrance de visa de type

« vignette » plus sécurisé, et qui

participe au renforcement de sa

sécurité intérieure et à la lutte

contre l’immigration irrégulière.

Surtout, de se conformer aux

normes de l’Organisation de

l’Aviation Civile

Internationale(OACI).

Les objectifs affichés pour les

autorités burkinabè sont multiples :

Une gestion efficace des visas

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[ 5 janvier 2012

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sécurisés, une amélioration de

l’accueil des usagers, la création

de bases de données fiables, et

enfin, la réduction des délais

d’attente dans les ambassades et

consulats.

PHOTO N°1: les officiels avec de

droite à gauche: Monsieur

Stéphane GUILBAULT, DG de la

Division Identité de Oberthur

Technologies,monsieur Alain

Edouard TRAORE, ministre de la

Communication Porte parole du

Gouvernement, monsieur Yipènè

Djibril BASSOLE, Ministre des

Affaires Etrangères et de la

Coopération Régionale, S.E.M

Joseph PARE, Ambassadeur du

Burkina Faso en France, monsieur

Sibiri Michel OUEDRAOGO,

Ministre Conseiller à l'ambassade;

PHOTO N°2: un agent de

Oberthur Technologies remettant

un spécimen du visa établi au chef

du service consulaire Bourèma KI;

Lutte contre la LRA : les autorités ougandaises partagent l’impatience de la communauté internat

Les autorités ougandaises ont indiqué jeudi 5 janvier à Kampala, la capitale de l’Ouganda, qu’elles adhèrent « sans réserves » aux démarches entreprises par l’Union africaine avec le soutien des Nations Unies pour mettre définitivement fin aux activités de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). « Notre engagement est total », a affirmé M. Odongo Jeje, ministre d’Etat chargé de la Défense lors d’une réunion avec

l’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la question de la LRA, M. Francisco Madeira, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa. « Nous sommes mobilisés contre la LRA depuis plusieurs années », a-t-il précisé, se réjouissant de la grande implication de la communauté internationale par rapport à cette rébellion partie de l’Ouganda pour semer la terreur et la désolation au sein des populations innocentes, notamment en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC) et au Sud Soudan. M. Odongo Jeje a rassuré les délégations de l’UA et de l’ONU quant à la participation active de son pays au fonctionnement de la Force régionale d’intervention, dont le quartier général sera bientôt inauguré dans la zone de Yambio, dans le Sud Ouest du Sud Soudan. « Nos troupes sont déjà présentes sur tous les terrains où opèrent la LRA. Le moment venu, nous pourrions éventuellement procéder à leur réorganisation en fonction des enjeux et des besoins », a-t-il expliqué, évoquant la contribution de l’Ouganda à la mise en place des 5000 hommes devant constituer cette Force. Il a également confirmé la désignation du Colonel Dick Prit Olum comme Commandant en chef de cette Force régionale, en encourageant l’Union africaine à diligenter sa nomination formelle et à préciser son cahier de charges. Pour montrer l’engagement de son pays dans ce sens, le ministre d’Etat chargé de la Défense a associé le Colonel Olum et plusieurs autres hauts fonctionnaires à la réunion tenue avec l’Envoyé spécial de l’UA et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, qui ont entrepris, depuis mardi 3 janvier, une mission conjointe dans les pays affectés par la LRA. « Nos portes vous restent ouvertes », a conclu

le ministre, partageant l’optimisme de l’UA et de l’ONU par rapport à la conclusion rapide de ce dossier. « Nous devons en finir dans tous les cas », a répété M. Madeira. « Vous pouvez continuer à compter sur les Nations Unies », a rappelé M. Moussa, révélant qu’une importante réunion est envisagée en février à Addis-Abeba avec toutes les parties prenantes, afin de poursuivre les réflexions sur les stratégies d’une coordination rationnelle des efforts visant à combattre la LRA. Lors d’une séance de travail avec M. Jerry P. Lanier, ambassadeur des USA en Ouganda, la mission conjointe UA/ONU a plaidé pour une meilleure coopération entre les conseillers militaires promis par les USA et les troupes que l’UA déploiera sur le terrain dans un avenir proche. « Leur contribution en termes de renseignements sera très utile », a souligné M. Francisco Madeira, insistant par ailleurs sur la nécessité de trouver une solution urgente aux questions stressantes comme celles des équipements de communication, le matériel roulant, etc. Ces doléances et bien d’autres, y compris celles relatives aux conséquences humanitaires catastrophiques des attaques de la LRA, ont été aussi exprimées au chef de la délégation de l’Union européenne (UE), Dr. Roberto Ridolfi. Il a renouvelé le soutien de l’UE dans le cadre de la construction d’une Afrique où règnent la paix et la sécurité. « Il faudrait que la communauté internationale et les partenaires au développement mettent davantage de moyens pour nous permettre d’atteindre rapidement notre objectif commun qui est l’élimination de la LRA », a noté M. Henry Okello Oryem, ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, impatient, lui aussi de vivre l’éradication de la LRA. Après Bangui (RCA), Juba (Sud Soudan) et Kampala (Ouganda), la mission conjointe UA/ONU se rendra à Kinshasa (RDC)

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[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°34

Dossier Pays / GABON

Le Gabon entre au capital

de Rougier . La Caisse des Dépôts et

Consignations du Gabon est

entrée à hauteur de 35% au

capital de Rougier Afrique

International, pour un montant de

24 millions d’euros.

Un accord a été signé en ce sens

par le Directeur Général de la

Caisse des Dépôts et

Consignations (CDC), Alain Ditona

Moussavou, et le Vice-Président

Directeur Général de Rougier SA,

Francis Rougier.

Il s’agit sans conteste d’un partenariat gagnant-gagnant, aussi bien pour Rougier qui bénéficie d’un renforcement de ses fonds propres, que pour le Gabon, qui entend ainsi booster sa politique de transformation locale des grumes tout en assurant un meilleur contrôle sur l’exploitation de ses ressources forestières.

« Il est certain que l'Etat gabonais souhaite détenir des positions dans des sociétés de référence qui agissent sur son territoire, on l'a vu dans le pétrole, les mines et aujourd'hui les forêts... C'est aussi une volonté politique et un moyen pour l'Etat gabonais de faire émerger des leaders dans ces activités. Mais Rougier est aussi gagnant puisque c'est le développement de cette entité qui se trouvera accéléré, que cela soit au Gabon, mais aussi au Cameroun et au Congo », a expliqué Francis Rougier.

Rougier se place donc comme un partenaire de choix du Gabon pour garantir à la fois la gestion durable des forêts et l’industrialisation de la filière bois. L’arrivée de la Caisse des Dépôts et Consignations du Gabon au capital de la société va

en effet lui permettre d’accélérer ses programmes d’industrialisation et de certification des forêts naturelles du Bassin du Congo. Le développement de forêts de plantations industrielles est aussi envisagé.

La filiale Rougier Afrique

International, qui regroupe les

activités du groupe dans le cadre

de l’exploitation des forêts situées

dans le Bassin du Congo, dispose

de plus de deux millions

d’hectares de concessions

forestières certifiées au Gabon, au

Cameroun et en République du

Congo. Environ 35% de ces

concessions sont déjà placées

sous l’écolabel FSC (Forest

Stewardship Council).

La Caisse des Dépôts et

Consignations a quant à elle été

créée sous l’impulsion du

Président Ali Bongo Ondimba afin

de mener à bien les politiques

publiques du Gabon, notamment

par la prise de participations dans

les secteurs stratégiques de

l’économie nationale.

MEDIA / COTE D’IVOIRE

COMMUNIQUE DE L’UNION DES JOURNALISTES IVOIRIENS DE FRANCE (UJIF)

SUITE AU DECES ACCIDENTEL DE MONSIEUR NADY RAYESS PDG DU GROUPE OLYMPE

C’est avec une grande consternation et profonde tristesse que nous avons appris le décès accidentel le lundi 2 janvier 2012 de Monsieur Nady RAYESS, Président Directeur Général du Groupe Olympe éditeur des titres Soir Info, L’Inter et Star Magazine.

M. Nady RAYESS a été pour beaucoup d’entre nous, un grand patron de presse exemplaire. Depuis 1993, il a su bâtir une solide entreprise respectable qui a garanti des emplois aux journalistes et à tout le personnel qui travaillent pour ce groupe depuis ces nombreuses années. Devant ce douloureux événement, les Journalistes Ivoiriens de France réunis au sein de l’UJIF sont aussi tristes que décontenancés. Ce malheur qui vient une fois encore de frapper la grande famille de la presse ivoirienne nous bouleverse tous. Le départ tragique de ce grand patron résonne en nous comme un cruel coup du sort, et laissera, assurément, un grand vide. Le décès accidentel de Nady RAYESS est une grande perte pour toute la grande famille de la presse ivoirienne voire africaine. L’Union des Journalistes Ivoiriens de France (UJIF) s'associe à la douleur de sa famille, de ses proches et du personnel du Groupe Olympe, et leur adresse ses plus sincères condoléances.

Fait à Paris, le 4 janvier 2012 Clément YAO, Président de l’UJIF

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[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°35

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[ 5 janvier 2012

IMAGAZINE PDF N°16 PAGE N°37

.Le concept